lundi 9 juin 2025

Saint JOSÉ de ANCHIETA, prêtre jésuite missionnaire

 

San José de Anchieta

Oscar Pereira da Silva (1867–1939), Retrato de Joseph of Anchieta, 1920, 60 x 50. Museu Paulista. Obra que integra o acervo do Museu Paulista da USP. Coleção Fundo Museu Paulista – FMP / Work that integrates the collection of the Paulista Museum of USP. Paulista Museum Fund Collection - FMP


Saint Joseph de Anchieta

Jésuite missionnaire au Brésil (+ 1597)

Né aux Canaries en 1534, il entre dans la Compagnie de Jésus (Jésuites) en 1551 et est envoyé au Brésil... "Dans son amour pour le Christ, il s'y consacra tout entier à promouvoir, à la lumière de l'Évangile, le bien des indigènes, tant au plan humain qu'au plan chrétien. Au prix d'une activité apostolique multiple et infatigable, il poursuivit cette œuvre jusqu'à sa mort." Il fut appelé 'l'apôtre du Brésil'. Il a été béatifié par Jean-Paul II le 22 juin 1980

- Décret du 3 avril 2014, en italien, relatif à l'inscription au Sanctoral, avec culte étendu à toute l'Eglise.
Messe d'action de grâce du Pape François pour le premier jésuite envoyé en Amérique, le 24 avril 2014
Joseph de Anchieta - site des Jésuites, province de France

"Ce sont des leçons d'humanisme, de spiritualité, de souci de la dignité de l'homme que nous donnent Antonio Montesinos, Cordoba, Bartolomé de Las Casas, auxquels feront écho ailleurs Juan de Zumarraga, Motolinia, Vasco de Quiroga, José de Anchieta, Toribio de Mogrovejo, Nobrega et tant d'autres. Ce sont des hommes qui avaient à cœur le souci des hommes faibles, sans défense, des indigènes, jugés dignes de tout respect en tant que personnes portant l'image de Dieu et destinées à une vocation transcendante. C'est de là que naîtra le premier droit international avec Francisco de Vitoria."

Homélie de Jean-Paul II , messe à Saint Domingue 25 janvier 1979.

À Reritiba au Brésil, en 1597, le bienheureux Joseph de Anchieta, prêtre de la Compagnie de Jésus. Né aux îles Canaries, il passa presque toute sa vie au Brésil, en se dépensant sans compter et avec fruit aux œuvres missionnaires.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11801/Saint-Joseph-de-Anchieta.html

San José de Anchieta

Biquinha de Anchieta

At São Vincente, São Paulo State, Brazil


Saint José de Anchieta

Death: 06/09/1597

Nationality (place of birth): Espagne

En cette date du 3 avril, la canonisation du Bienheureux José de Anchieta est un événement que l’Eglise du Brésil a, depuis longtemps, désiré ardemment. L’archevêque de Rio de Janeiro a donné à José de Anchieta le titre d’Apôtre du Brésil dans la ville de Reritiba, et dans l’église même du collège où ses obsèques ont été célébrées en 1597 ; depuis, c’est sous ce titre qu’il est connu.

La Compagnie ne doit pas manquer de répondre à l’invitation qui lui est faite de reconnaître la valeur de cette figure aux multiples qualités, inspiratrice et profondément actuelle. Que veut nous dire le Seigneur en nous offrant, en moins d’un an, la reconnaissance ecclésiale de la valeur évangélique des itinéraires de nos deux compagnons, Pierre Favre et José de Anchieta ? Deux hommes qui ont mené à bien des apostolats si différents et pourtant si proches par l’esprit jésuite qui doit animer notre mission. Par l’intensité de leur vie, tous les deux nous invitent à découvrir que le « rétablissement de la Compagnie » doit représenter pour nous plus qu’un simple événement historique : la « manière d’être » toujours présente d’un corps apostolique en création continue.

José de Anchieta, « d’une taille moyenne, de maigre corpulence, fort et résolu par la vigueur de son esprit, mat de peau, aux yeux plutôt bleus, au front large, au nez grand, à la barbe clairsemée, à l’aspect joyeux et amical », a passé quarante quatre années de sa vie en parcourant une grande partie des territoires du Brésil et en apportant la Bonne Nouvelle de l’Evangile aux populations indigènes.

Troisième d’une fratrie de dix enfants de la famille López de Anchieta et Díaz de Clavijo, José de Anchieta est né à Tenerife (Espagne) en 1534. Lié, du côté paternel, à la famille Loyola, il avait dans les veines le sang de juifs convertis, dont il a hérité de ses grands-parents paternels. Jeune, il a été envoyé étudier à l’Université de Coimbra (Portugal) pendant les trois années dorées du Colegio das Artes nouvellement fondé. Sa vocation à la vie religieuse est née dans un climat d’idées et de libertés de mœurs qui n’était guère propice à son éclosion, mais elle fut peut-être stimulée par l’exemple de quelques compagnons jésuites qui ont marqué l’Université. De fait, les lettres de François Xavier impressionnaient alors la jeunesse universitaire de toute l’Europe.

Admis au noviciat de la Compagnie dans la Province du Portugal le 1er mai 1551, il contracta rapidement une forme grave de tuberculose ostéoarticulaire, qui, à 17 ans, le laissa avec une courbure visible des épaules. Désespéré à l’idée d’être considéré comme inutile pour l’apostolat, il fut tout soulagé d’entendre les paroles réconfortantes du Père Simón Rodrigues, fondateur de la Province portugaise: « ne soyez pas en peine pour cette déformation, c’est Dieu qui en a voulu ainsi ». Un espoir circulait: commençaient à arriver du Brésil les lettres du Père Manuel de Nóbrega, dans lesquelles celui-ci louait les effets bienfaisants, contre tout type de maladie, du climat régnant sur ces terres. C’est pourquoi, le 8 mars 1553, Anchieta, qui venait de prononcer ses premiers vœux à l’âge de 19 ans, prit part à la troisième expédition des jésuites à destination du Brésil.

Nous rencontrons déjà le premier des paradoxes offerts par ce jeune jésuite : le fort contraste entre sa fragilité physique et l’intense vitalité apostolique dont il a fait preuve sans relâche pendant quarante quatre années, parcourant de nombreuses régions du Brésil jusqu’à sa mort à l’âge de 63 ans. La vie de José de Anchieta est apostolique et radicalement évangélique. « Il ne suffit pas de quitter Coimbra – disait-il à ses frères malades qui restaient là-bas – avec quelques ferveurs qui se flétriront avant même d’avoir franchi la ligne (de l’Équateur) ou qui se refroidiront vite en laissant place au désir de rentrer au Portugal. Il faut avoir sa besace pleine de provisions qui puissent durer jusqu’à la fin de la journée ».

Les défis de la mission actuelle exigent chaque fois davantage « la revitalisation du corps apostolique » de la Compagnie. La source de la vitalité apostolique d’Anchieta était sa profonde expérience spirituelle. Sa forte réputation de saint et de thaumaturge résidait dans l’amour, la prière, l’humilité et le service.

Une des critiques qui fut faite à son sujet devant le Visiteur était que « il faisait preuve d’une charité démesurée ». Aux yeux de ses détracteurs, son excessive bonté aurait fait de lui un supérieur qui tendait à être mou. Le Père Gouveia, toutefois, ne partagea pas un tel avis. Il le décrivit comme « un homme fidèle, prudent et humble dans le Christ, aimé de tous, dont personne n’a jamais eu à se plaindre, sans qu’il me soit possible de trouver une parole ou une action où il aurait mal œuvré ». Ami sincère de tous, il a su conjuguer la bonté à la rigueur et à la fermeté, comme le souhaitait Saint Ignace de la part de tout bon supérieur. Malgré les infirmités physiques qui affectaient visiblement Anchieta, son provincialat peut être considéré comme l’un des plus dynamiques et fructueux de son temps.

Pendant les quarante quatre années de sa vie au Brésil, quarante au moins furent marquées par une mobilité incessante qui commença par la région de São Vicente et de Piratininga, entre 1554 et 1564, période de la fondation et des premiers développements de la ville de São Paulo. Cette mobilité ne l’empêcha pas de donner des cours de latin et de se livrer à une étude plus approfondie de la langue tupi, tout en le laissant vivre une grande activité missionnaire et catéchétique. Nommé Provincial en 1577, il visita maisons et communautés, ce qu’il continua à faire comme Supérieur : père des pauvres, thaumaturge pour les malades et ceux qui souffrent, conseiller de ceux qui gouvernent, mais, avant tout, ami et défenseur des Indiens dans leurs villages.

C’est seulement en 1595 que l’obéissance le libéra des responsabilités de gouvernement, et il ne lui restait alors que deux petites années à vivre. Pendant ces deux années il participa à la défense du territoire d’Espiritu Santo contre les incursions des Indiens goitacazes. Sa dernière affectation fut au village de Reritiba. Là, il commença à écrire une « Histoire de la Compagnie de Jésus au Brésil », œuvre précieuse, aujourd’hui perdue, dont il ne reste seulement que quelques fragments.

Ce ne fut certainement pas un esprit d’aventure qui l’a animé dans cette vie itinérante, mais un esprit de disponibilité pour la mission, de liberté spirituelle et de promptitude à rechercher et à trouver la volonté du Seigneur à tout moment. Une ardeur véritablement apostolique l’a accompagné jusqu’à la fin. « Puisque je ne mérite pas d’être martyr d’une autre façon – écrit-il lui-même - qu’au moins la mort me cueille affaibli au milieu de ces montagnes et que là je donne ma vie pour mes frères. Ma constitution physique est faible, mais elle me suffit avec la force de la grâce, qui, par le Seigneur, ne peut faire défaut ».

L’itinérance ne devrait-elle pas être – avec tout ce que cela implique de liberté spirituelle, de disponibilité et de capacité à discerner et choisir – l’une des caractéristiques indispensables à notre corps apostolique ? Les continuels voyages d’Anchieta, qui représentent presque un mode de vie, pourraient nous inspirer aujourd’hui et nous encourager dans notre quête de mobilité apostolique pour répondre aux défis que les nouvelles frontières représentent pour nous.

Une caractéristique majeure de la personnalité humaine, spirituelle et apostolique de José de Anchieta réside dans sa capacité à organiser la mission de façon structurée, en intégrant les différentes présences apostoliques et les différentes dimensions en un seul projet complexe et diversifié, toutefois unique. Et, au centre, donnant un sens à tout, l’amour pour les Indiens: « je me sens plus proche des Indiens, écrivit-il lui-même depuis son dernier refuge dans le village de Reritiba, que des Portugais, car ce sont eux que je suis venu chercher au Brésil et non pas les autres ».

Avec le Père Nóbrega il a participé à la première fondation de Rio de Janeiro. La deuxième fondation définitive ne se fera que deux ans plus tard, avec l’aide d’une troupe arrivée du Portugal, conduite par le gouverneur Mem de Sá. En cette occasion, Anchieta écrivit sa première œuvre en latin : « De gestis Mendi de Saa ». De cette époque date également la pièce de théâtre religieux intitulée « Pregaçao universal », texte qui s’inspire du cérémonial indigène pour l’accueil de personnages illustres et par lequel il introduit la langue tupi au mode de rédaction en vers et strophes qui est propre au théâtre portugais. Toujours il a su mettre au service de la mission ses compétences extraordinaires de parfait humaniste : sa maîtrise de la grammaire, son goût pour les classiques latins et son talent oratoire. Avec une fécondité extraordinaire il composa en tupi les « Dialogues de la foi » (grand catéchisme pour enseigner aux Indiens la doctrine chrétienne), il adapta des livrets pour préparer au baptême et à la confession et il termina la grammaire du tupi, langue la plus largement utilisée sur les côtes du Brésil.

Toujours instrument de réconciliation, il s’impliqua profondément dans le dialogue avec les Indiens tamoyos, à tel point qu’il fut pris en otage et vécut parmi eux pendant les cinq mois de son enlèvement. Le retour de la paix avec les tamoyos vit sa remise en liberté. Il eut encore la force de rentrer à São Vicente et d’écrire le poème à la Vierge De Beata Virgine Dei Matre Maria. Le manque de papier ne l’arrêta pas. Distique après distique, il écrivit sur le sable, en les mémorisant, plus de 5.800 très beaux vers.

La musique folklorique populaire, adaptée pour devenir musique religieuse, lui servit pour les représentations théâtrales religieuses en portugais et en tupi. Son activité pour enrichir le ministère pastoral et catéchétique auprès des Indiens a été incessante, avec des représentations théâtrales festives. Il considérait essentiel de se rapprocher de la psychologie indigène.

Nous avons de nombreuses raisons d’être reconnaissants au Pape François qui, alors qu’il met en avant José de Anchieta comme nouveau saint, fait de lui un exemple pour le monde. La Compagnie de Jésus trouve là l’occasion de reprendre, avec intensité, la recherche de ces horizons que José de Anchieta a poursuivis et qui sont toujours nouveaux : l’attention à la diversité ethnique et la pluralité religieuse, culturelle et sociale ; le développement continu d’une liberté créatrice pleine de fraîcheur et d’une capacité à allier improvisation et responsabilité ; la recherche constante de modes d’expression inculturée pour manifester l’expérience chrétienne et évangélisatrice.

Que ce nouvel intercesseur nous aide à chercher, avec une détermination toujours plus nette, la volonté de Dieu et à l’accomplir sans craindre la tâche.

Fraternellement vôtre dans le Christ,

Adolfo Nicolás, S.I. Supérieur Général

Rome, le 3 avril 2014"

SOURCE : https://www.jesuits.global/fr/saint-blessed/saint-jose-de-anchieta/

San José de Anchieta

Biquinha de Anchieta

At São Vincente, São Paulo State, Brazil

Biquinha de Anchieta ; Indigenous peoples of Brazil and christianity


José de Anchieta, l'Espagnol fondateur de Sao Paulo et Rio de Janeiro

29 mars 2021

On peut dire que la relation étroite entre l'Espagne et le territoire actuel du Brésil – malgré le traité de Tordesillas – a commencé le 26 janvier 1500, lorsque l'expédition de Vicente Yáñez Pinzón avec quatre navires est arrivée à l'embouchure du fleuve Amazone, devenant ainsi le premier Européen à poser le pied sur le sol brésilien.

Cependant, et précisément à cause du traité susmentionné, 50 ans s'écouleront avant qu'un autre Espagnol, le jésuite canarien José de Anchieta , ne laisse sur ces terres une empreinte qui subsiste encore aujourd'hui.

Anchieta, en plus d'accomplir un immense travail d'évangélisation et d'éducation auprès des communautés ethniques, au péril de sa vie et exigeant de sa santé plus qu'il ne pouvait supporter, fonda des villes (São Paulo, Rio de Janeiro), des temples (La Concepción, Santa Ana et San Cristóbal, en hommage à sa ville natale), des hôpitaux (Casa da Misericordia), des maisons de retraite, des centres d'hébergement pour enfants défavorisés et des écoles. Il systématisa la langue tupi, rédigea une grammaire et fut le premier médecin, pharmacien, chirurgien et auteur d'ouvrages médicaux du Brésil. Ses descriptions de la dysenterie, de la variole, des plantes médicinales et alimentaires, ainsi que des techniques de guérison indigènes sont hautement reconnues. De même, ses descriptions ethnographiques, climatiques, botaniques et zoologiques sont très importantes.

José de Anchieta

José de Anchieta naquit à San Cristóbal de la Laguna (Ténérife). Peut-être en raison de la parenté de son père avec Ignace de Loyola, il fut envoyé au Colegio das Artes de Coimbra, dirigé par la Compagnie de Jésus. Il y suivit d'abord un cursus de lettres et de philosophie, puis étudia le droit canonique, les sciences humaines et la théologie jusqu'à la prononciation de ses vœux à l'âge de 19 ans. Durant cette période, il souffrit d'une affection de la colonne vertébrale, alors inconnue (probablement une tuberculose ostéoarticulaire), qui lui « déboîta les épaules et le dos », lui laissant une « torsion de la colonne vertébrale pour le reste de sa vie ». Malgré cela, il ne cessa pas ses efforts pour être envoyé en mission. Cela devint réalité lorsque le roi Jean III du Portugal demanda au pape Paul III d'envoyer des ordres religieux dans les territoires portugais d'Orient et d'Occident. Les jésuites furent choisis : Francisco Javier en Inde ; Manuel de Nóbrega et José de Anchieta au Brésil.

São Paulo

Le 22 janvier 1532, Martim Afonso de Sousa fonda officiellement la ville de São Vicente sur la côte de São Paulo. Sousa construisit plusieurs bâtiments puis quitta la ville, laissant São Vicente peuplée et organisée. La fondation de São Vicente marqua le début de la colonisation du Brésil, une politique systématique du gouvernement portugais. Malgré les innombrables difficultés rencontrées pour traverser la Serra do Mar, les champs des hautes terres attirèrent immédiatement les colons, faisant de la région une exception par rapport au type de colonisation pratiqué par les premiers Portugais, qui se concentrait principalement sur la côte.

En 1554, José de Anchieta, avec d'autres jésuites, fut chargé par son ordre d'évangéliser les territoires portugais en Amérique. Un groupe de jésuites, dont José de Anchieta et Manuel Lóbrega, atteignit ainsi la Serra do Ma, puis le plateau de Piratininga. Ils y trouvèrent un sol fertile et riche en eau. Ils considérèrent également l'emplacement idéal, situé sur une haute colline plate, comme un refuge idéal contre d'éventuelles attaques indigènes. Le 25 janvier 1554, ils fondèrent un collège autour duquel furent construites les premières maisons, donnant naissance à São Paulo de Piratininga. Ce collège servait de lieu de catéchèse aux peuples autochtones de la région. Ce bâtiment existe toujours et est connu sous le nom de Patio de Colegio (Cour du Collège). São Paulo devint ainsi une mission jésuite, initialement composée d'habitants d'origine européenne et indigène. Cependant, le littoral, étroit en raison de la présence des montagnes, ne présentait pas les conditions nécessaires au développement de grandes plantations, et le haut plateau était sérieusement entravé par la route maritime qui, au lieu de relier, isolait la région de Piratininga, lui interdisant l'accès à l'océan et donc la facilité de transport. Par conséquent, la capitainerie fut reléguée à un niveau économique inférieur, incapable de produire avec succès la canne à sucre, principale production agricole du Brésil colonial, et incapable de concurrencer les principales régions productrices de canne à sucre de l'époque, représentées par Pernambouc et Bahia. Malgré ces difficultés, São Paulo parvint à devenir une ville d'importance sociale et économique capitale, comptant aujourd'hui près de quinze millions d'habitants.

Rio de Janeiro

C'est durant cette période que les Portugais subirent de nombreuses attaques de la part des Indiens Tamoio, soutenus et dirigés par les Français. Anchieta relatait cette situation dès avril 1563, dans une lettre adressée à Diego Laínez, général des Jésuites, dans laquelle il l'informait que « les Indiens Tamoio viennent très souvent de divers endroits, par mer et par terre, pour commettre des incursions, et ils emportent toujours des esclaves chrétiens, les tupis ou Tupinaquins, qu'ils mangent et tuent ».

La situation devint si intenable qu'Anchieta et le père Nóbrega s'offrirent comme otages lorsqu'un traité de paix fut conclu avec les Tamoios, une paix qui faciliterait le repeuplement pacifique par le gouverneur portugais du territoire qui appartient aujourd'hui à Rio de Janeiro.

Mais la pression française sur les indigènes était évidente, et les Portugais durent finalement envoyer une armada sous le commandement d'Estacio de Sa pour s'emparer du territoire. Une fois la mission accomplie et les habitants de São Paulo regroupés, le débarquement eut lieu le 1er mars 1565, date fondamentale pour la nouvelle ville de San Sebastiao do Rio de Janeiro.

Anchieta, dans une lettre écrite au provincial du Portugal depuis Bahia, le 9 juillet 1565, décrit les difficultés de la fondation de Rio

« Finalement, après de nombreuses contradictions de la part des habitants de San Vicente ainsi que des capitaines et des hommes armés, qui trouvaient impossible de peupler Rio de Janeiro avec si peu de personnes et de vivres, le capitaine principal, Estació de Sá et l'Oidor General Brás Fragosos, qui ont toujours résisté à ces confrontations et à ces contradictions, décidèrent de mener à bien cette entreprise qui avait commencé. »

Et Anchieta conclut l'épisode en décrivant avec émotion le travail de la fondation :

Ils commencèrent à débroussailler le terrain « avec une grande ferveur » et à couper du bois pour construire la clôture, « sans vouloir savoir ce qui se passait chez les Tamoios ou chez les Français ; le capitaine principal s'établit à l'entrée de la baie, à l'endroit bordé du côté de la mer par les deux collines Cara de Cao et Pan de Azucar, et du côté de Guanabara ».

Philologue

Apprendre le tupi fut la première tâche qu'Anchieta entreprit dès son arrivée au Brésil. Cela se produisit après que le bateau qui le transportait vers San Vicente fut tombé en panne ; il avait été contraint d'accoster sur la côte pour réparations. Anchieta profita de cette pause et du contact nécessaire avec les autochtones pour commencer à apprendre leur langue.

L'activité missionnaire d'Anchieta se limitait en grande partie à la bande côtière du sud-est du pays, au climat subtropical et à la jungle, où vivaient de nombreux peuples autochtones divisés en trois grands groupes ethniques : les Tapuias, les Tupis et les Guaranis. Ces derniers étaient eux-mêmes divisés en plus de 60 tribus (les Tupinambás, les Tabajaras, les Tupiminós, les Potiguaras, etc.), la plupart cannibales. Cependant, ils avaient tous en commun leur proximité avec une « langue commune » (« la langue la plus répandue », selon Anchieta), le tupi (un dialecte du guarani).

Anchieta a entrepris son œuvre la plus reconnue : « Arte da lingoa más usada na costa de BrasiL » (L'art de la langue la plus utilisée sur la côte du Brésil) ; la grammatisation de la langue tupi, langue qu'il allait décrire et opposer au portugais, posant ainsi les bases d'une compréhension de la société brésilienne complexe et hétérogène qui se formait et aboutissant à une œuvre fondamentale pour l'histoire de la traduction et de la communication interlinguistique puisque, en étant grammatisé, il a transformé une langue de simple usage en une langue d'étude et d'écriture.

Le respect et l’estime du jésuite pour la langue indigène sont démontrés dans de multiples passages de ses œuvres :

« Nous n'avons pas d'écriture en caractères, nous ne savons pas compter, nous n'avons pas d'argent ; commutatione rerum compram uns aos outros ; leur langue est délicate, copieuse et élégante, ils ont beaucoup de compositions et de syncopes plus que les gregos, les noms sont tous indéclinés, et les verbes ont leurs conjugações et leurs tempos. « Dans la prononciation elle-même, il y a des mots bas qui semblent ne pas être compris ;

Anchieta écrivit également un catéchisme, Dialogues de la foi, et d'autres ouvrages religieux : Instructions pour le baptême, Instructions pour l'assistance aux Indiens en danger de mort et Instruction pour la confession. Il enrichit ensuite ce répertoire de plusieurs pièces de théâtre et recueils de chants : il composa un poème de 5 788 vers intitulé De Beata Virgine dei Matre Maria, deux traités de droit et de théologie intitulés De iustitia et iure et De Sacramenti, ainsi que l'œuvre épique sur les luttes de Rio de Janeiro De gestis Mendi de Saa.

José de Anchieta est décédé au Brésil à l'âge de 63 ans, mais sa figure demeure hautement reconnue au Brésil, où il était autrefois surnommé « l'apôtre du Brésil ». Le président Getúlio Vargas (1934) a déclaré le 19 mars, jour de son anniversaire, fête nationale, et le président Castelo Branco (1965) a institué le 9 juin, date de sa mort, Journée d'Anchieta. Il donne son nom à deux villes, à l'avenue principale qui traverse São Paulo, à des rues, des hôpitaux, des écoles et des institutions caritatives et culturelles. Le compositeur Heitor Villa-Lobos a utilisé l'un des poèmes mariaux d'Anchieta dans sa spectaculaire Symphonie amérindienne, et le chef d'orchestre Paulo César Saraceni a recréé sa biographie dans « Anchieta, José do Brasil » (1977). Des statues en son honneur se dressent sur plusieurs places, et l'école et l'église qu'il a construites à São Paulo sont toujours conservées. Il a été canonisé le 3 avril 2014.

Bibliographie :

Vieira, Père Anchieta, la vie d'un apôtre au début du Brésil, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945

Aldea Vaquero, « José de Anchieta, apôtre du Brésil », dans Raison et Foi (juin 1980) ;

Carlos Javier Castro Brunetto « Le Brésil d'Anchieta », Mairie de San Cristóbal de La Laguna, 2001

Salvador López Herrera « Père José de Anchieta, fondateur de Sao Paulo de Piratininga » Ediciones Cultura Hispánica, 1954

José Manuel Reverte Como « Le Père José de Anchieta et la formation du Brésil : vie et œuvre d'un homme de Tenerife dans la création de la nationalité brésilienne » Éditions du Musée « Professeur Reverte Como, 2012

Auteur : Ignacio del Pozo Gutiérrez pour revistadehistoria.es

Vous êtes historien et souhaitez contribuer à revistadehistoria.es ? Cliquez ici.

SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/

San José de Anchieta

El misionero jesuita y beato español José de Anchieta.

O missionário jesuíta José de Anchieta. Zincogravura. In.: Alcance: Retratos e bustos dos varões e donas que illustra’rão... Lisboa: Impressão Regia, 1807. n. 1


Saint José de Anchieta

Also known as

Apostle of Brazil

Giuseppe de Anchieta

Jose Anchieta

Joseph Anchieta

Memorial

9 June

Profile

Son of a wealthy and prominent family, and possibly related to Saint Ignatius of LoyolaEducated in Portugal. Joined the Jesuits in 1551 at age 17. Missionary to Brazil, arriving on 13 July 1553. He is the National Apostle of Brazil, and was co-founder of the cities of Sao Paulo and Rio de Janeiro.

In youth he dislocated his spine. When he joined the Jesuits, he was sent to Brazil for its mild climate in the hope that his back would improve. It never did, and he was in constant pain for the 44 years he worked in the Americas.

He and the Jesuit Emanuel Nóbrega arrived at Piratininga on the feast of Saint Paul and so named the mission Sao Paulo. In 1553 he first met the Tupi Indians who lived on the outskirts of the settlement. As he was adept at languages, Joseph sooned learned theirs. For two decades Joseph worked on a grammar and dictionary used by Portuguese settlers and missionaries.

Joseph was later held hostage for five months by the Tamoyo tribe during which time he occupied himself by composing a Latin poem in honour of the Blessed Virgin. Since he had no writing supplies, he wrote in wet sand and memorized the verses. When he again reached Sao Vicente he committed all 4,172 lines to paper.

Joseph converted the Maramomis tribe, and composed plays for his students to perform, writing them in Latin, Spanish, Portuguese, and Tupi. Because his dramas were the first written in Brazil, Joseph is known as the Father of Brazilian national literature.

Jesuit provincial in 1577. In letters to his fellow missionaries, he warned that burning desire was not enough: “You must come with a bag-full of virtues.”

Born

19 March 1534 at San Cristobal de la Laguna, Tenerife, Canary Islands, Spain

Died

9 June 1597 at Reritigba (Anchieta), Brazil of natural causes

Venerated

10 August 1786 by Pope Pius VI (decree of heroic virtues)

Beatified

22 June 1980 by Pope John Paul II

Canonized

3 April 2014 by Pope Francis (equipollent canonization)

Representation

birds

Additional Information

Catholic Encyclopedia, by T J Campbell

New Catholic Dictionary

books

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Almanac, 2005, edited by Matthew Bunson

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Catholic Online

Father Adolfo Nicolas, S.J.

Hagiography Circle

Ignatian Spirituality

Jesuits

Wikipedia

images

Santi e Beati

Wikimedia Commons

sitios en español

La Compañía de Jesús

Martirologio Romano2001 edición

sites en français

La Compagnie de Jésus

fonti in italiano

Cathopedia

Dicastero delle Cause dei Santi

Santi e Beati

MLA Citation

“Saint José de Anchieta“. CatholicSaints.Info. 30 June 2023. Web. 7 June 2025. <https://catholicsaints.info/saint-jose-de-anchieta/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-jose-de-anchieta/

San José de Anchieta

Biquinha de Anchieta

At São Vincente, São Paulo State, Brazil


St. Jose de Anchieta

Feastday: June 9

Patron: Catechists, of those who suffer scoliosis and compatrono of Brazil

Birth: March 19, 1534

Death: June 9, 1597

Beatified: June 22, 1980, Saint Peter's Square, Rome, by Pope John Paul II

Canonized: April 3, 2014, Vatican City, by Pope Francis

José de Anchieta (March 19, 1534 – June 9, 1597) was a Canarian Jesuit missionary to Brazil in the second half of the 16th century. A highly influential figure in Brazil's history in the 1st century after its discovery on April 22, 1500 by a Portuguese fleet commanded by Pedro Álvares Cabral, Anchieta was one of the founders of São Paulo, in 1554, and Rio de Janeiro, in 1565. He was a writer and poet, and is considered the first Brazilian writer. Anchieta was also involved in the catechesis and conversion to the Catholic faith of the Indian population; his efforts at Indian pacification, together with another Jesuit missionary, Manuel da Nóbrega, were crucial to the establishment of stable colonial settlements in the new country.

SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=7311

San José de Anchieta

Stained glass in the Cathedral of St. Peter of Alcantara in Petropolis, State of Rio de Janeiro, Brazil, depicting the baptism of the Indian Diogo by Father Anchieta.

Vitral na Catedral de São Pedro de Alcântara, em Petrópolis, no estado do Rio de Janeiro, no Brasil, retratando o batismo do índio Diogo pelo padre Anchieta.


THANKSGIVING MASS FOR THE CANONIZATION OF SAINT JOSÉ DE ANCHIETA,
PROFESSED PRIEST OF THE SOCIETY OF JESUS

HOMILY OF POPE FRANCIS

Church of Saint Ignatius of Loyola in Campo Marzio - Rome

Thursday, 24 April 2014

In the Gospel passage we have just heard, the disciples could not believe the joy they felt, because they could not believe the cause of this joy. This is what the Gospel tells us. Let’s set the scene: Jesus has risen, the disciples of Emmaus are speaking about their experience: Peter is also recounting what he had seen. Then the Lord himself appears in the room and says to them: “Peace be with you”. Many feelings erupt in the hearts of the disciples: fear, surprise, doubt and, finally, joy. A joy so great that they “could not believe it”. They are shocked, stunned, and Jesus, almost with a faint smile, asks them for something to eat and starts explaining the Scriptures, opening their minds so they are able to understand them. This is the moment of astonishment, of the encounter with Jesus Christ, where so much joy doesn’t seem real; even more, to feel joy and happiness in that moment seems risky and we feel tempted to take shelter in skepticism, in “not exaggerating”. It is easier to believe in a ghost than in the living Christ! It is easier to go to a magician who predicts the future, a fortune-teller than to have faith and hope in a victorious Christ, in a Christ who triumphed over death! It is easier to have an idea, an imagination, than docility to this Lord who rose from the dead than to go and learn what he has in store for one! Such a manner of relativization of the faith ends with distancing oneself from the encounter, with moving away from God’s caress. It’s as if we “distill” the reality of the encounter with Jesus Christ in a still of fear, in a still of excessive safety, of wishing to control the encounter ourselves. The disciples were afraid of this joy... and so are we.

The Reading from the Acts of the Apostles speaks of a paralyzed man. We heard only the second part of the story, but we all know about the the transformation of this man, crippled from birth, lying at the door to the Temple asking for alms, without ever crossing the threshold, and how his eyes were fixed on the apostles, waiting for them to give him something. Peter and John could give him nothing that he asked for: neither gold nor silver. And he, who always waited at the door, now enters on his own two feet, jumping and praising God, praising his wonders. And his joy is contagious. This is what the Scripture tells us today: the people were completely astonished and amazed, and flocked to see this wonder. In the midst of that confusion, of that admiration, Peter proclaimed the message. The joy of the encounter with Jesus Christ, which we are so afraid of accepting, is contagious and he shouts the news: it is here the Church grows! The paralyzed man believes because “the Church does not grow from proselytizing, but from attraction”; this joy’s testimony that proclaims Jesus Christ attracts people. This witness born from the joy accepted and then transformed into proclamation. It is the founding joy. Without this joy, without this glee we cannot found a Church! We cannot establish a Christian community! It is an apostolic joy, that radiates and expands. Like Peter, I ask myself: “Am I able, like Peter, to sit next to my brother and slowly explain the gift of the Word that I have received, and infect him with my joy? Am I capable of arousing around me the enthusiasm of those who discover in us the miracle of a new life, which cannot be controlled, which demands docility because it draws us, it carries us; and is this new life born from the encounter with Christ?”.

St José de Anchieta also knew how to communicate what he had experienced with the Lord, what he had seen and heard from Him; what the Lord told him through his actions. He, along with Fr Nobrega, was the first Jesuit that Ignatius sent to America. A 19-year-old boy.… He had so much joy, so much joy that he founded a nation: he laid the cultural foundations of a nation in Jesus Christ. He hadn’t studied theology, he hadn’t studied philosophy, he was a boy! But he had felt Jesus Christ’s gaze resting on him, and he let him fill him with joy, and he chose the light. This was, and is, his holiness. He did not fear the joy.

St José de Anchieta composed a beautiful hymn to the Virgin Mary, inspired by the Canticle in Isaiah 52, in which he compared her to the herald who proclaims peace, proclaims the joy of the Good News. May she, who at sunrise on Sunday, was sleepless with hope and unafraid of joy, accompany us on our pilgrimage, calling everyone to get up, lay aside our paralysis, to enter together into the peace and joy that Jesus, the Risen Lord, promises us.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/francesco/en/homilies/2014/documents/papa-francesco_20140424_omelia-san-jose-de-anchieta.html

Anchieta, Jose De

Anchieta, Jose De a Jesuit, born in 1533 at Teneriffe, was from 1554 to 1558 missionary in Brazil, where he distinguished himself more than any other member of his order. He is often called the Apostle of Brazil. He had an extraordinary influence over the Indians, who, under his guidance, aided in establishing the city of Rio, and in expelling the French from the country. He is the author of a grammar of the Brazilian Indians, which is still regarded as a classic work on that subject (see Ausland, 1835, p. 650 sq.). Although a large number of miracles were reported of him, he has not yet been canonized. He died June 19, 1597. A Latin biography of him was published by Beretarius in Cologne, 1617.

SOURCE : https://www.biblicalcyclopedia.com/A/anchieta-jose-de.html


St. José de Anchieta, SJ (1534-1597)

José de Anchieta, SJ, was a Jesuit missionary, poet, and the first Brazilian author.

José de Anchieta was from the Canary Islands. He was a highly influential figure in Brazil’s history in the first century, after its discovery by a Portuguese fleet in 1550. He was one of the founders of Sâo Paulo and Rio de Janeiro. But more than that, Anchieta was a renowned poet and writer. He is considered the first Brazilian author.

As with other Jesuits, Anchieta communicated with his superiors mainly by letters, writing (it is said) flawlessly in Spanish, Portuguese, Latin, and Tupi, an indigenous language. He also wrote volumes on theology, theater, and poetry, and composed the first published work in the Tupi language.

Anchieta wrote a famous poem to the Virgin Mary, allegedly writing it every morning on the wet sand of a beach and committing it to memory, until he could much later transcribe its more than 4,900 verses to paper.

His lucid and detailed reports are still important today to understand the lives, knowledge, and customs of the indigenous people and the Europeans during this time. His writings also detail the astounding novelties of Brazil’s wildlife and geography.

Anchieta was canonized April 3, 2014.

SOURCE : https://www.ignatianspirituality.com/ignatian-voices/16th-and-17th-century-ignatian-voices/blessed-jose-de-anchieta-sj/


Joseph Anchieta

A famous Jesuit missionary, commonly known as the Apostle of Brazil, born on the Island of Tenerife, in 1553, of noble family; died in Brazil, 1596. After studying in Coimbra, he entered the Society of Jesus, at the age of seventeen, and when a novice nearly ruined his health by his excessive austerity, causing an injury to the spine which made him almost a hunchback. He was sent to the New World, with no idea of making him a missionary, but in the hope of restoring his shattered health. He reached Brazil in 1553, and laboured there among the colonists and savage natives for about forty-four years. His first work was teaching Latin to some of the junior members of the Society and to a certain number of externs. Very likely it was the first classical school in America. He was a perfect master of Latin, Castilian, and Portuguese, and quickly acquired a knowledge of the native tongue, as well as two books of religious instruction, to assist the missionaries in the work of converting the natives. He was a poet, and wrote canticles which immediately became very popular among the natives and Portuguese. To effect a reformation of morals, he composed and directed a drama which was acted in the open air at Bahia. By means of interludes in Brazilian the Indians were able to grasp its meaning. This also was possibly the first attempt at dramatic art in the New World. Though not a priest, he accompanied the missionaries on their apostolic journeys, and on one occasion remained a willing hostage among the wild Tamuins who were waging a fierce war against the settlers; twice he was on the point of being killed and eaten. During his captivity he is said to have composed a poem of nearly five thousand verses, and, as there were no means of putting it on paper, he committed it to memory and wrote it out after he returned to the colony. It was during the last military operations to suppress the Tamuin uprising that he was recalled from the expedition, and ordained a priest by Peter Leitano, the first bishop who arrived in Brazil. Apart from his supernatural gifts, he was remarkable for his captivating eloquence and gracefulness of speech. He had a fair knowledge of medicine, which he made of in helping his Indians, and he displayed an unusual skill in the details of business when, latter in life, he was called to the office of rector and provincial.

But it is chiefly as a thaumaturgus, as a daring missionary, and as a man of extraordinary holiness, that Anchieta is remembered. It is narrated of him that the birds of the forest submitted to his caresses; the waters of the sea formed a wall about him while he was praying; the touch of his garments restored health to the sick. He possessed the gift of prophecy and frequently described events that were occurring at great distances. Though constantly suffering from bodily infirmities, he undertook the most laborious missions, and thus at times seemed to have a supernatural power to do without sleep or rest. The districts which he evangelized were always the most exhausting and dangerous. His power over men, both savage and civilized, was irresistible. His prayer was constant, and he was frequently, though unaware of it himself, surrounded by a dazzling light. He was almost absolutely without any earthly possessions, and went barefooted on his apostolic expeditions. Even before he was a priest he was entrusted with entrusted with the investigation of the houses of the Society; and when he could be spared from his missions, he was made rector of the College of St. Vincent, and, subsequently, Provincial of Brazil, relinquishing this post only when his failing strength made it impossible for him to fulfill his duties. The people clamoured for his canonization, and he was declared Venerable by the Church. The process of his beatification is now being considered.

Sources

Compendio de la vida de el apóstol de el Brazil, V.P. J. de Anchieta (Xeres de la Fr., 1677) translated by Balthazar Anchieta; Simon de Vasconcelos, Vida do vener. padre J. de Anchieta (Lisbon, 1673); Life of Anchieta in Oratorian Series (London, 1849); Crétineau-Jolly, Hist. of S. J., II, 119 (Paris, 1851).

Campbell, Thomas. "Joseph Anchieta." The Catholic Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton Company, 1907. <http://www.newadvent.org/cathen/01461c.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Rui A.C. Costa.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/01461c.htm


San José de Anchieta

Saint

Death: 06/09/1597

Nationality (place of birth): Spain

The canonization of Blessed José de Anchieta on this date, April 3, is an event that the Church in Brazil has greatly desired for a long time. He was proclaimed Apostle of Brazil, a title for which he is known to this day, by the Archbishop of Rio de Janeiro in the city of Reritiba in the same Church of the College where his funeral was celebrated in 1597.

The Society must not refuse this invitation offered to present anew this versatile figure who is inspiring and extremely relevant to this day. What does the Lord want to say to us in giving us the gift, in less than a year, of Church recognition of the evangelical value of the lives of our two companions, Peter Faber and José de Anchieta? These are two men who accomplished missions so different and yet so similar in the Jesuit spirit that should animate our mission. Both, with the passion of their lives, invite us to discover that the “restoration,” more than being a mere historical event for us, ought to manifest the ever present “mode of being” of an apostolic body in continuous re-creation.

José de Anchieta, “of medium height, lean, with a strong and decisive spirit, bronzed features, bluish eyes, ample forehead, large nose, thin beard, and with a happy and friendly face,” spent 44 years of his life traversing a good part of the geography of Brazil and carrying the good news of the Gospel to the native peoples.

The third of ten children in the family of López de Anchieta and Díaz de Clavijo, José de Anchieta was born in Tenerife (Spain) in 1534. On his paternal side he was a relative of the Loyola family, and through his veins flowed as an inheritance from his paternal grandparents the blood of converted Jews. Early in life he was sent to study at the University of Coimbra (Portugal) during the golden triennial of the then recently founded College of Arts. His vocation to religious life was born in a climate of ideas and moral liberties that did not favour it, perhaps stimulated by the example of some Jesuit companions who were influential in the university. In fact, the letters of Francis Xavier influenced the young university students all over Europe.

Admitted to the novitiate of the Society in the province of Portugal on May 1, 1551, he contracted soon after a serious articular bone tuberculosis, which at the age of 17 caused a visible curvature of his back. His anguish at being considered useless for the apostolate was much alleviated upon hearing the consoling words of Fr. Simón Rodrigues, founder of the Portuguese Province: “Do not be sad about that deformation. God loves you that way.” And there was hope in the air: letters of Fr. Manuel de Nóbrega began to arrive from Brazil that proclaimed the health benefits of the climate of those lands for any type of illness. And so Anchieta right after pronouncing his first vows headed there on March 8, 1553, at the age of 19 in the third Jesuit expedition that set sail for Brazil.

Here we come upon the first of the paradoxes of this young Jesuit: the strong contrast between his physical fragility and the intense apostolic vitality that he manifested uninterruptedly for 44 years traversing numerous regions of Brazil until his death at the age of 63. The life of José de Anchieta was apostolic and radically evangelical. “It is not enough to leave Coimbra – he said to his sick brothers who remained there – with a fervour that soon withers before even crossing the line (of the equator) or that soon grows cold, and desiring to return to Portugal. It is necessary to have the saddlebags full to last till the end of the day.”

The challenges of our mission today increasingly demand ‘the revitalization of the apostolic body’ of the Society. The spring from which Anchieta drew apostolic vitality was his profound spiritual experience. The solidity of his reputation as a saint and miracle-worker rests on his love, prayer, humility and service.

One of the critiques made about him before the Visitor was that “he had too much charity.” In the eyes of his critics his excessive goodness was the cause of a government that tended to be too lenient. Fr. Gouveia, however, did not share the same opinion. He finds him to be “a man faithful, prudent, and humble in Christ, very well liked by all, about whom no one has had a complaint, nor is it possible for me to find a word or action in which he has done something wrong.” A sincere friend of all, he knew how to combine kindness with rigour and firmness, as St. Ignatius desired in every good superior. In spite of his very visible illnesses, Anchieta’s time as provincial could be considered one of the most dynamic and fruitful of his day.

Of the 44 years that he lived in Brazil, at least 40 can be characterized by constant travelling, beginning in the region of São Vicente and Piratininga, between 1554 and 1564 when the founding and first years of the city of São Paolo took place. It was a mobility which did not hinder him from dedicating himself to Latin classes and the most profound study of the Tupi language, which at the same time allowed him great missionary and catechetical activity. Named provincial in 1577, and later as superior, he visited houses and communities: father of the poor, healer of the sick and those who suffered, counselor for governors, but above all, friend and defender of the Indians in their villages. Only in 1595 did obedience free him from the responsibilities of government. There remained for him only two brief years of life. In them he still found time to take part in the defense of the leadership of Espírito Santo against the incursions of the Goytacaze Indians. His last assignment was the village of Reritiba. There he began to write a “History of the Society of Jesus in Brazil,” an excellent work that was lost, of which there remain only fragments.

Certainly he was not moved to carry out this itinerant life by any spirit of adventure but rather by a spirit of availability for the mission, of spiritual freedom and of promptness to search and find in each moment the will of the Lord. A true apostolic fire accompanied him to the very end. “Since I do not deserve to be a martyr by any other way – he himself writes – may death at least find me abandoned in one of these mountains and there to die for my brothers. My physical condition is weak, but the strength of grace is enough for me, which on God’s part will never fail.”

Should not itinerancy – with all that it implies of spiritual freedom, of availability and capacity to discern and make choices – be one of the indispensable characteristics of our apostolic body? The constant travels of Anchieta, almost a way of life, could in our day inspire and animate our search for apostolic mobility in order to respond to the challenges that new frontiers set before us.

An attribute of great relevance in the human, spiritual and apostolic character of José de Anchieta is seen in his capacity to organize the mission in a well structured way, integrating the distinct apostolic aspects and the different dimensions into a single diversified and complex project, one and unique. And in the centre, giving sense to it all, is the love for the Indians: “I feel for the Indians – he himself writes from his last refuge in the village of Reritiba – who are closer than the Portuguese, because it is for them that I came searching in Brazil and not to these.”

With Fr. Nóbrega, he took part in the first founding of Rio de Janeiro. The second and definitive founding did not take place until two years later with the help of a team from Portugal led by the governor himself, Mem de Sá. On this occasion Anchieta wrote his first work in Latin: De gestis Mendi de Saa. To this period also belongs the ‘sacramental auto’ (religious drama) entitled “Pregação universal” (Universal preaching), inspired by the indigenous reception ceremony for illustrious personages, and with which he introduced into the Tupi language the technique of verse and stanza typical of the Portuguese theatre. He always knew how to place at the service of the mission his extraordinary gifts of the perfect humanist: his mastery of grammar, his taste for the Latin classics, and his skill in the art of oration. With great fruitfulness he composed in Tupi the “Dialogues of the faith” (a major catechism for the instruction of the Indians in Christian doctrine), adapted short writings as a preparation for baptism and confession, and completed the grammar of the language most used along the coast of Brazil, Tupi.

Always an agent of reconciliation, he became profoundly involved in the dialogue with the Tamoyo Indians up to the point of being taken as a hostage and of living among them as a prisoner for five months. When peace was established with the Tamoyos and he was given his freedom, he still had courage enough to return to São Vicente and write the poem to the Virgin Of the Blessed Virgin Mother of God Mary. His lack of paper did not bother him. Couplet after couplet he wrote on the sand and then memorized those more than 5,800 beautiful verses.

Popular folklore, adapted as religious music, aided him for the presentations of “autos” in Portuguese and in Tupi. His activity in enriching the pastoral and catechetical ministry among the Indians with festive theatrical presentations was incessant. He considered getting close to the indigenous psychology to be indispensable. We have many reasons for being grateful to Pope Francis for placing José de Anchieta before the world as a new and outstanding example of sanctity. For the Society of Jesus it is an occasion to renew with intensity the search for those horizons which he pursued and which are always new: sensitivity in the face of ethnic diversity and religious, cultural, and social pluralism; the untiring development of a fresh creative freedom and a responsible capacity for improvisation; the constant search for inculturated expressions of the Christian and evangelizing experience.

May this new intercessor help us to search for the will of God each time with more determination, and to fulfill it tirelessly.

Fraternally yours in the Lord,

Adolfo Nicolás, S.I. Superior General

Rome, April 3, 2014"

SOURCE : https://www.jesuits.global/saint-blessed/saint-jose-de-anchieta/

San José de Anchieta

Escultura del San José de Anchieta en la Catedral de La Laguna 3 de abril de 2014


José de Anchieta, S.J.: Apostle of Brazil

Joseph F. X. Sladky

Although it may not be so well-known, Brazil is the nation with the largest Catholic population in the world, about 123 million strong.  Nevertheless, this nation had very humble beginnings.  The Catholic foundations of this great nation were in large part laid by the sons of St. Ignatius.  Of the many great Jesuits who worked in the field of Brazil, two priests stand out head and shoulders above the rest, Manuel da Nóbrega and José de Anchieta.  Both men were instrumental in the founding of the great cities of São Paolo and Rio de Janeiro.  As the first provincial of the Brazilian Jesuits, Nóbrega worked closely with ecclesiastical and state officials to bring order to the colonial settlements of Brazil.  He oversaw the missionary strategy of the natives and he also established a number of Jesuit colleges and seminaries.  Anchieta, on the other hand, became a first rate linguist, the founder of Brazilian literature, but most importantly, the leading missionary to the Amerindian population of Brazil.  He is commonly known as the “Apostle of Brazil.” Although both men’s lives were very closely intertwined, my primary focus will be on Anchieta.

José de Anchieta was born at San Crisobal de la Laguna, capital of Tenerife of the Canary Islands on March 19, 1534.  Juan de Anchieta, his father, was a Basque immigrant who sought his fortune in the Canaries.  The Anchietas were closely tied to the Basque family of the Loyolas.  In fact, José’s grandfather was the first cousin of the father of St. Ignatius.  His mother, Mencia Diaz, was descended from one of the noble conquerors of Tenerife, but she also had native Guanche blood flowing in her veins.

As an adolescent, José displayed the makings of a fine student.  At the age of seventeen, therefore, he was sent to the University of Coimbra.  While there, he exhibited his linguistic proficiency and fine literary skills.  Even though his native language was Castilian, he mastered Portuguese effortlessly.  Even more importantly, he made great spiritual progress.  Soon after arriving, he made a perpetual vow of chastity before a statue of the Virgin.  It was at Coimbra that he was attracted to the Society of Jesus, becoming a Jesuit on May 1, 1551.  As a novice, he became of man of deep prayer and a model of the virtues of humility and obedience.   He also chastised his body by fasting and self-flagellation.  As a novice, he had to give up more advanced philosophical studies, on account of serious illness.  He had developed a scoliotic condition that would plague him the remainder of his life.  As there were requests from Brazil for additional helpers and as the climate was thought to be salubrious, his superiors sent Anchieta there.  He arrived at colonial capital of Bahia on July 13, 1553.

Before the arrival of the Jesuits in 1549, the moral level of society in the captaincies of Brazil was very low.  To a great degree, many of the secular priests lived scandalous lives.  As their own lives were so enmeshed with vice, they had no moral authority over the lay settlers.  Hence, many of them looked the other way as European practiced concubinage and the enslavement of the natives.  When the Jesuits came to Brazil in 1549, under their superior Fr. Nóbrega, they worked industriously by force of example to bring free-spirited Portuguese traders and planters back to a Christian lifestyle, often regularizing their marriages with native women, when possible.  The good example of the Jesuits also acted as a leaven on a number of the seculars.  Nevertheless, Nóbrega felt that a bishop should be sent to Brazil to institute a stable diocesan organization with parishes for the whites.

Upon Brother Anchieta’s arrival in Bahia, Nóbrega was in São Vincente, touring the southern captaincies with the newly appointed royal governor, Tomé de Sousa.  After hearing of the new arrivals, he directed some of them to come south.  Nóbrega wanted to establish a great missionary center in the south that would be a springboard for the evangelization of the natives throughout the whole region, even as far away as Paraguay.  After meeting the nineteen-year-old brother, Nóbrega quickly recognized Anchieta’s endowments.  From then on, he became the superior’s right hand man and interpreter.

While aspiring Jesuits and the young Portuguese might be educated in a coastal city like São Vincente, the missions had to be brought to the sertão or hinterland where the natives dwelt.  Nóbrega had decided to build a mission thirty miles inland from São Vincente, on the hill of Piratininga, set on a plateau.  On January 25, 1554, the feast of St. Paul, Anchieta with a number of other Jesuits attended a mass by the superior Fr. Manuel de Paiva in which he dedicated the place to St. Paul—this became the nucleus of the later great metropolis of São Paulo.  Eventually, in 1556 the school at São Paulo was raised to the level of a college.  This became Anchieta’s headquarters.  Throughout all his land-based missionary travels, Anchieta walked everywhere; he did not allow himself to be carried in nets or ride on a horse.  He saw walking as the apostolic mode of travel.  Later, when a newly constructed road was built leading from the coastal city of Santos to Piratininga, it became known as “Fr. José’s Road” from the frequency with which he was seen on it.

At the school of São Paulo de Piratininga, Anchieta taught Latin to his fellow Jesuits, worked with orphaned Portuguese children brought from São Vincente, and instructed the Indian children from the surrounding region.  He held his classes twice daily, teaching the native children to sing hymns and recite prayers both in Tupi and Portuguese.  Anchieta taught the little ones attractive songs to impart the faith in a pleasant way.  Moreover, he drew on the art form of drama as a means of inculcating Christian teachings as well.  Anchieta, like his fellow Jesuits realized that the missionary strategy for the future lay in the conversion and education of the native children before they were defiled by the execrable vices of the adults.  By working through the children they could get to the parents.

The Jesuits also encouraged the natives to give up their nomadic hunting lifestyle and settle down in aldeias or villages, pursuing a more rooted agricultural lifestyle where they could learn the virtues of a stable monogamous family life.  In addition to instructing them on how to grow various crops, the Jesuits also taught them trades such as carpentry, stonemasonry, and metallurgy.  The natives especially were fond of metal fishhooks.  Anchieta also learned the pharmacological use of various herbs and plants.  Regularly performing basic surgery on the Indians, he demonstrated that he was a good amateur physician.  In fact, he crossed swollen streams and murky forests swarming with beasts of prey to assist his charges.  Anchieta was too busy to think about his own hunger, exhaustion, and illnesses.  His goal was “to honor God and to save souls.”

Within a short time after his arrival, Anchieta put his astounding linguistic skills to work.  After only six months of learning Tupi-Guarani, the lingua franca of the Amerindians dwelling in coastal Brazil, he reduced the sounds of the language to Latin characters and had begun a draft of his famous grammar.  Eventually, this grammar would become the vademecum of the Brazilian missionaries.  The later Jesuit provincial, Luiz da Grã made the study of Anchieta’s grammar compulsory for one hour a day in the Jesuit classrooms.  It was said to be so well written that students could be speaking the language within a year.  Anchieta was equally at home in Latin, Portuguese, Castilian, and Tupi-Guarani.  He is also considered the father of Brazilian literature.  Composing a number of dramas for his young charges, they were often written in both Portuguese and Tupi.  Anchieta’s dramas are entertaining, but primarily catechetical, similar to the medieval mystery and morality plays.  In addition to being a poet, he was also a fine historian and observer.  He recounted some of the key episodes in early Brazilian colonial history, leaving us with a fine account of the attack on São Paulo by the Tamoya people on July 9, 1562.  He also is a remarkable ethnologist and a fine naturalist, writing respectively on the culture and customs of various Indians tribes and the flora and fauna of Brazil.  Because of his natural facility for languages, Anchieta was given the task of writing up the letters and relations to his superiors in Portugal and Rome.

Numerous adventurers, freed from the restraints of civilized Portuguese society, went native.  One, João Ramalho, with a wife still living in Portugal, married the daughter of the local Tupi chieftain, Tibiriçá.  Not far from Piratininga, Ramalho had founded the aldeia of Santo André da Borda do Campo with his numerous brood of mamelucos.  As the son-in-law of the chief, he had great clout among the Indians.  Although Ramalho knew the native language very well and was willing to help the governor-general, Tomé de Sousa, in his explorations, he made it clear that he was not willing to give up his permissive lifestyle.  For a while, there was tension between the aldeias of Santo André and São Paulo.  At various times natives from Ramalho’s settlement would successfully tempt the Christian natives to return to cannibalism and polygamy.  This recidivism could be very trying for Jesuits like Anchieta.  He had no illusions about fallen human nature, but he was patient and merciful.  He tried to win fallen natives back again, easily forgave their lapses, and tried to set them aright.

The greatest problem for the Jesuit missionaries in Brazil was cannibalism because it was so firmly entrenched in their culture of the Tupi.  It is true that polygamy, concubinage, drunkenness, etc. were problematic as well.  Nevertheless, the Tupi desire for human flesh was extremely difficult to eradicate.  According to Tupi traditions, after you defeated your enemy, you fattened him up, killed him, and ate him.  Often, the old women were the most avid anthropophagites.  There is the story of one aged women who, on the point of death, was asked if there was some delicacy that could be brought for her.  She intimated that she relished nothing more than the tender flesh of a child’s fingers.  Cannibalism was so deeply ingrained in their culture that even some Christian Indians lapsed back into this abomination after defeating their enemies.  The fathers also tried to build a stable family life by regularizing monogamous unions.

Nóbrega and Anchieta gave themselves up as hostages at Iperoig in 1563 so that a peace settlement could be negotiated by the enemy tribes of the Tamoyas and the Tupi.  On numerous occasions, Anchieta escaped the close calls of martyrdom.  This was the first step in the securing of firm Portuguese control over the southern part of Brazil.  Next they needed to drive the French Huguenots out of their settlement of France Antarctique in Guanabara Bay.  Also under the influence of Nóbrega and Anchieta, the nephew of the Governor-General, Estácio da Sá, drove the French out.  This would lead to the foundation of the great Brazilian city of Rio de Janeiro in 1567.

In 1565 Brother Anchieta was sent north to Bahia to be ordained a priest.  Bishop Pedro Leitão ordained him in 1566.  Later in life, Anchieta was appointed the Provincial in Brazil.  He held that post from 1577 to 1587.  After he was removed from his duties as provincial, be became the superior at Espiritu Santo.  Exhausted by his labors, Anchieta died at Reritiba, now Anchieta, Brazil on June 9, 1597.  On hearing of his death, the Indians wept with great emotion.  They carried his casket from Reritiba to Espiritu Santo, a distance of 54 miles.  He was beatified by Pope John Paul II on June 22, 1980.  We can only hope that Pope Francis, a fellow Jesuit and a South American, will take the final step and raise this great missionary to the altars.

Author’s note: Sources used for this column include Helen G. Dominian, Apostle of Brazil: The Biography of Padre José de Anchieta, S.J. (1534-1597) (New York: Exposition Press, 1958); J. Manuel Espinosa, “José de Anchieta: Apostle of Brazil,” Mid-America 25 (1943): 250-74 and 26 (1944): 40-61; Oscar Fernández, “José de Anchieta and Early Theater Activity in Brazil,” Luso-Brazilian Review 15, no. 1 (summer 1978): 26-43; and Donald W. Forsyth, “The Beginnings of Brazilian Anthropology: Jesuits and Tupinamba Cannibalism,” Journal of Anthropological Research 39, no. 2 (summer 1983): 147-178.

Author

Joseph F. X. Sladky

Joseph F. X. Sladky holds a Ph.D. in Church History from the Catholic University of America. He teaches at Chelsea Academy in Front Royal, Virginia.

SOURCE : https://crisismagazine.com/opinion/jose-de-anchieta-s-j-apostle-of-brazil

San José de Anchieta

Benedito Calixto (1853–1927), Anchieta e Nóbrega na cabana de Pindobuç, 1927, Acervo da Fundação Reginaldo e Beth Bertholino, São Paulo.


José de Anchieta, the Spaniard who founded Sao Paulo and Rio de Janeiro

March 29, 2021

The close relationship between Spain and the current territory of Brazil – despite the Treaty of Tordesillas – can be said to have begun on January 26, 1500, when Vicente Yáñez Pinzón's expedition with four ships arrived at the mouth of the Amazon River, becoming the first European to set foot on Brazilian soil.

However, and precisely because of the aforementioned Treaty, 50 years would pass until another Spaniard, the Canarian Jesuit José de Anchieta , left a mark on those lands that still remains today.

Anchieta, in addition to carrying out immense evangelization and educational work for ethnic communities, risking his life and demanding more from his health than he could bear, founded cities (Sao Paulo, Rio de Janeiro), temples (La Concepción, Santa Ana, and San Cristóbal, in honor of his hometown), hospitals (Casa da Misericordia), rest homes, assisted living centers for disadvantaged children, and schools. He systematized the Tupi language, writing a grammar, and was Brazil's first physician, pharmacist, surgeon, and author of medical literature. His descriptions of dysentery, smallpox, medicinal and food plants, and indigenous healing techniques are highly recognized. Likewise, his descriptions of ethnography, climate, botany, and zoology are very important.

José de Anchieta

José de Anchieta was born in San Cristóbal de la Laguna (Tenerife) and perhaps because of his father's relationship with Ignatius of Loyola, he was sent to the Colegio das Artes de Coimbra run by the Society of Jesus, where he began by enrolling in the Arts with Philosophy course, later studying Canon Law, Humanities and Theology until he completed his vows at the age of 19. During this time, he suffered from a then-unknown spinal condition (possibly osteoarticular tuberculosis), which "dislocated his shoulders and back," leaving him with "some twisting of the spine for the rest of his life." Despite this, he did not cease in his efforts to be sent on missions. This became a reality when King John III of Portugal asked Pope Paul III for religious orders to send to the Portuguese territories in the East and West. The Jesuits were chosen: Francisco Javier to India; Manuel de Nóbrega and José de Anchieta to Brazil.

Sao Paulo

On January 22, 1532, Martim Afonso de Sousa officially founded the town of São Vicente on the São Paulo coast. Sousa constructed several buildings and then left, leaving São Vicente populated and organized. The founding of São Vicente initiated the process of colonization of Brazil as a systematic policy of the Portuguese government. Despite the innumerable difficulties of crossing the Serra do Mar mountain range, the highland fields immediately attracted settlers, making the area an exception to the type of colonization practiced by the early Portuguese, which focused primarily on the coast.

In 1554, José de Anchieta, along with other Jesuits, was commissioned by his Order to evangelize Portugal's territories in the Americas. Thus, a group of Jesuits, including José de Anchieta and Manuel Lóbrega, reached the Serra do Ma and later the Piratininga plateau. There, they found good soil with abundant water. They also considered it a perfect location, located on a high, flat hill, ideal for defense against potential indigenous attacks. On that site, on January 25, 1554, they founded a college, around which the first houses were built, giving rise to São Paulo de Piratininga. The college was there for catechism for the region's indigenous peoples. That building still exists and is known as the Patio de Colegio (Courtyard of the College). Thus, São Paulo emerged as a Jesuit mission, which initially had inhabitants of both European and indigenous origin. However, the coastline, narrow due to the presence of the mountains, did not present the necessary conditions for the development of large plantations, and the high plateau was seriously hampered by the Sea Route, which, rather than connecting, isolated the Piratininga region, denying it access to the ocean and thus ease of transportation. Consequently, the captaincy was relegated to a lower economic level, unable to successfully produce sugarcane, the main agricultural product of colonial Brazil, and unable to compete with the main sugarcane-producing regions of the time, represented by Pernambuco and Bahia. Despite these difficulties, São Paulo managed to become a city of capital social and economic importance, today being a city with almost fifteen million inhabitants.

Rio de Janeiro

It was during this period that the Portuguese suffered numerous attacks by the Tamoio Indians, supported and directed by the French. This situation was reflected by Anchieta as early as April 1563, in a letter to Diego Laínez, general of the Jesuits, in which he informed him that, "The Tamoio Indians come very often from various places, by sea and by land, to raid, and they always carry off Christian slaves, killing and eating them," that is, the Tupis or Tupinaquins.

The situation became so unsustainable that Anchieta and Father Nóbrega offered themselves as hostages when a peace treaty was reached with the Tamoios, a peace that would facilitate the Portuguese governor's peaceful repopulation of the territory that now belongs to Rio de Janeiro.

But French pressure on the natives was evident, and the Portuguese finally had to send an armada under the command of Estacio de Sa to take the territory. Once the mission was accomplished and they had regrouped with people from Sao Paulo, the landing took place on March 1, 1565, a fundamental date for the new city of San Sebastiao do Rio de Janeiro.

Anchieta, in a letter written to the Provincial of Portugal from Bahia, on July 9, 1565, describes the difficulties in founding Rio

“Finally, after many contradictions from the people of San Vicente as well as from the Captains and armed men, who found it impossible to populate Rio de Janeiro with so few people and supplies, the senior captain, Estació de Sá and the Oidor General Brás Fragosos, who always resisted these encounters and contradictions, decided to carry out this enterprise that had begun.”

And Anchieta concludes the episode by describing with emotion the foundation's work:

“They began to clear the land of bushes “with great fervor” and to cut wood to build the fence, “without wanting to know about the Tamoios or the French; the senior captain established himself at the entrance of the bay, in the place bordered on the sea side by the two hills Cara de Cao and Pan de Azucar, and on the side of Guanabara”

Philologist

Learning Tupi was the first task Anchieta undertook upon arriving in Brazil. It happened after the boat on which he was traveling to San Vicente broke down; it had been forced to dock on the coast for repairs. Anchieta took advantage of this pause and the necessary contact with the indigenous people to begin learning their language.

Anchieta's missionary activity was largely limited to the southeastern coastal strip of the country, with its subtropical climate and jungle, which was home to a large number of indigenous peoples divided into three major ethnic groups: the Tapuias, the Tupis, and the Guaranis. These, in turn, were divided into more than 60 tribes (the Tupinambás, Tabajaras, Tupiminós, Potiguaras, etc.), most of them cannibalistic. However, they all had in common their proximity to a "general language" ("the most widely used language," Anchieta called it), Tupi (a dialect of Guaraní).

Anchieta undertook his most recognized work: "Arte da lingoa más usada na costa de BrasiL" (The Art of the Most Used Language on the Coast of Brazil); the grammatization of the Tupi language, a language that he would describe and contrast with Portuguese, thus laying the foundations for an understanding of the complex and heterogeneous Brazilian society that was forming and resulting in a fundamental work for the history of translation and interlinguistic communication since, by being grammatized, he transformed a language of mere use into a language of study and writing.

The Jesuit's respect and esteem for the indigenous language is demonstrated in multiple passages of his works:

"We don't have writing in characters, we don't know how to count, we don't have money; commutatione rerum compram uns aos outros; their language is delicate, copious and elegant, they have many compositions and syncopations more than the gregos, the names are all indeclinaveis, and the verbs have their conjugações and tempos. “In the pronunciation itself, there are low words that seem not to be understood;

Anchieta also wrote a catechism, Dialogues of Faith, and other religious works: Instructions for Batism, Instructions for Assistance to Indians in Danger of Death, and an Instruction for Confession. He later expanded this material with several dramatic plays and songbooks: he composed a poem of 5,788 verses entitled De Beata Virgine dei Matre Maria, two treatises on law and theology entitled De iustitia et iure and De Sacramenti, and the epic work on the struggles in Rio de Janeiro De gestis Mendi de Saa.

José de Anchieta died in Brazil at the age of 63, but his figure remains highly recognized in Brazil, where he was once called the "apostle of Brazil." President Getulio Vargas (1934) declared March 19, his birthday, a National Holiday, and President Castelo Branco (1965) established June 9, the date of his death, as Anchieta Day. He gives his name to two towns, the main avenue that runs through São Paulo, streets, hospitals, schools, and charitable and cultural institutions. The composer Heitor Villa-Lobos used one of Anchieta's Marian poems in his spectacular Amerindian Symphony, and the conductor Paulo César Saraceni recreated his biography in "Anchieta, José do Brasil" (1977). Statues in his honor stand in several squares, and the school and church he built in São Paulo are still preserved. He was canonized on April 3, 2014.

Author: Ignacio del Pozo Gutiérrez for revistadehistoria.es

Are you a historian and want to contribute to revistadehistoria.es? Click here.

Bibliography :

Vieira, Father Anchieta, the life of an apostle in early Brazil, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945

Aldea Vaquero, “José de Anchieta, apostle of Brazil,” in Reason and Faith (June 1980);

Carlos Javier Castro Brunetto “Anchieta’s Brazil”, San Cristóbal de La Laguna City Council, 2001

Salvador López Herrera “Father José de Anchieta, founder of Sao Paulo de Piratininga” Ediciones Cultura Hispánica, 1954

José Manuel Reverte Como “Father José de Anchieta and the formation of Brazil: life and work of a man from Tenerife in the creation of Brazilian nationality” Editions of the Museum “Professor Reverte Coma, 2012

SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/

Pope Francis Canonizes Blessed Jesuit Father José de Anchieta

April 3, 2014 — Pope Francis canonized Blessed Jesuit Father José de Anchieta, a patron of the country’s music and literature known as the “Apostle of Brazil,” today. Blessed Anchieta, along with Blessed Marie de l'Incarnation, known as the Mother of the Canadian Church, and Blessed Francois de Laval, the first bishop of Quebec, were canonized by “equivalent canonization." All three saints were beatified together in 1980.

They were put on a fast track to sainthood after Pope Francis waived some of the usual procedures in response to requests from the Canadian and Brazilian bishops' conferences. President of the Brazilian bishops' conference, Cardinal Raymundo Damasceno Assis of Aparecida, announced in December that their request for Anchieta's canonization had been accepted by Pope Francis, though a miracle attributed to his intercession had not been officially confirmed.

For "equivalent canonizations," the pope adds the name of the new saint to the universal calendar of saints, without verifying that a miracle was performed through his or her intercession and without holding a formal canonization ceremony. Pope Francis last used the process to canonize Jesuit Saint Peter Faber in December 2013.

According to Jesuit Father Marc Lindeijer, assistant postulator of sainthood causes for the Jesuits, Pope Francis will celebrate a Mass of Thanksgiving on April 24 for the new St. Anchieta. Bishops and pilgrims from Brazil and from Tenerife, Spain, where the saint was born, will join the pope for the celebration in the Jesuits’ Church of St. Ignatius in Rome.

The canonization process for Anchieta has been in the process for centuries, according to Jesuit José Célio dos Santos, a Brazilian scholastic studying at the Boston College School of Theology and Ministry. “People testified to his outstanding faith and remarked on his profound apostolic witness, but clashes between the Jesuits and European kingdoms led to the suspension of the process,” he said. “Now, Anchieta’s canonization will take place in the context of the bicentenary celebration of the restoration of the Society of Jesus. His canonization is not only a gift for the church in Brazil, but also for the Society of Jesus.”

“We have many reasons for being grateful to Pope Francis for placing José de Anchieta before the world as a new and outstanding example of sanctity,” said Jesuit Father General Adolfo Nicolás. “For the Society of Jesus it is an occasion to renew with intensity the search for those horizons which he pursued and which are always new: sensitivity in the face of ethnic diversity and religious, cultural, and social pluralism; the untiring development of a fresh creative freedom and a responsible capacity for improvisation; the constant search for inculturated expressions of the Christian and evangelizing experience.”

Jesuit Father José de Anchieta was born on March 19, 1534, in the Canary Islands. An intensely religious individual, he became a Jesuit novice in 1551 and traveled to Brazil as a missionary with the third group of Jesuits sent to the New World in 1553. He and his colleague, Manuel da Nóbrega, founded a Jesuit college in Rio de Janeiro. Despite Anchieta‘s precarious health and the difficulty of his journeys, he traveled widely across Brazil for the next 10 years, consolidating the expanding missionary work of the Jesuits. In 1577, the fourth superior general of the Jesuits, Everard Mercurian, appointed Anchieta provincial superior of the Jesuits in Brazil.

Always an agent of reconciliation, Anchieta was also involved in dialogue with the Tamoyo tribe up to the point of being taken as a hostage and living among them as a prisoner for five months as the negotiations dragged on. He coped with the loneliness by composing a poem in honor of Mary, writing the Latin verses in wet sand on the seashore and then committing them to memory. He transcribed the whole poem on paper once he finally returned to São Vicente, all 4,172 lines.

Anchieta died in Brazil on June 9, 1597, at Reritiba, Espírito Santo, and was mourned by more than 3,000 native peoples who valued all he had done for them both spiritually and in the promotion of their human dignity.

José Célio dos Santos said he believes St. Anchieta’s canonization will help Brazilians rediscover their Catholic faith and reconnect the country to its early history. “Anchieta’s canonization would challenge us to re-examine our prominent image of him as the great co-founder of São Paulo, which has become one of the largest cities in the world. Surely his canonization will cause us to recognize him as an ambassador of the Christian faith in Brazil,” he said.

St. Anchieta is an exceptionally prominent Brazilian historical figure, according to dos Santos. “As one of those instrumental in the formation of Brazil, he appears in virtually all historical literatures used in schools all over Brazil, such that every Brazilian has some knowledge of Anchieta,” he said.

“I mostly admire him for his respect and sensitivity to the cultures of the native/indigenous peoples,” dos Santos said. “For me, St. Anchieta means the image of an apostolic and missionary church; a person of faith who went to the peripheries of the world and human existence that which Pope Francis asks of us today; and someone who relentlessly went out to sow the seeds of the Kingdom transcending all geographical boundaries.” [Sources: Catholic News ServiceNational Catholic ReporterSacred SpaceJesuit CuriaMissouri Province]

SOURCE : https://web.archive.org/web/20200511095938/https://jesuits.org/news-detail?tn=news-20140331035721

San José de Anchieta

Benedito Calixto (1853–1927), Retrato do Padre José de Anchieta (Joseph of Anchieta), 1902, 140.5 x 101, Obra que integra o acervo do Museu Paulista da USP. Coleção Benedito Calixto de Jesus – CBCJ

Benedito Calixto, José de Anchieta,


San Giuseppe de Anchieta Sacerdote gesuita

Festa: 9 giugno

San Cristobal de la Laguna, Tenerife, Canarie, 19 marzo 1534 - Anchieta, Brasile, 9 giugno 1597

Fu un gesuita spagnolo che dedicò la sua vita alla missione in Brasile. Nato a Tenerife nel 1534, giunse in Brasile nel 1553, dove si distinse per la sua instancabile opera di evangelizzazione e difesa degli indigeni. Fondò diverse scuole e missioni, tra cui il Collegio di San Paolo, nucleo originario della futura città, e si adoperò per imparare la lingua locale, il tupi-guarani, con cui compose opere letterarie e religiose. La sua dedizione gli valse il titolo di "Apostolo del Brasile". Oltre all'attività missionaria, Anchieta si distinse per la sua abilità diplomatica, mediando conflitti tra portoghesi e indigeni. Visse tra gli indios, condividendo la loro cultura e rischiando la vita per la sua fede. Morì a Reritiba nel 1597, venerato per la sua santità. Beatificato nel 1980 da Giovanni Paolo II, è stato canonizzato da papa Francesco nel 2014.

Etimologia: Giuseppe = aggiunto (in famiglia), dall'ebraico

Martirologio Romano: A Reritiba in Brasile, beato Giuseppe Anchieta, sacerdote della Compagnia di Gesù, che, nato nelle isole Canarie, per quasi tutto il corso della sua vita si dedicò con impegno e frutto alle opere missionarie in Brasile.

Il 22 giugno 1980 papa Giovanni Paolo II ha beatificato il gesuita José de Anchieta, missionario, apostolo del Brasile; il quale nacque a S. Cristobal de la Laguna nell’isola di Tenerife (Canarie) il 19 marzo 1534, possedimento spagnolo.

Il 1° maggio 1551 a 17 anni entrò fra i gesuiti di Coimbra in Portogallo, dopo aver frequentato quella celebre Università; a seguito della salute cagionevole, nel 1553 fu inviato in Brasile per ristabilirsi e qui divenne un infaticabile missionario.

Sbarcò a Bahia l’8 luglio 1553 e già nell’anno successivo insieme al padre provinciale Manuel de Nobrega, fondò la nuova missione di Piratininga, con l’apertura di un collegio, dedicato all’apostolo Paolo.

Piratininga diventerà in seguito la città di Sao Paulo che annovera perciò fratel José, fra i suoi fondatori. Divenne un punto di riferimento per gli indigeni del luogo, cui diventò insegnante di grammatica sia per i loro figli che per i figli dei coloni portoghesi; imparò la lingua locale (tupi-guarani) che utilizzò per la composizione di varie opere utilissime, accrescendo così la stima e l’amore per la sua persona.

Poi nel 1563, lasciata la scuola, divenne aiuto fisso del padre Nobrega, accompagnandolo a negoziare la pace tra i Portoghesi ed i feroci Tamoyos, i quali attaccavano la colonia di S. Vincente, sostenuti dagli Ugonotti francesi.

Giacché la questione andò per le lunghe, fratel José, dovette rimanere come ostaggio fra gli antropofagi Iperoig appartenenti ai Tamoyos, in continuo pericolo di morte. Nel 1566 fu ordinato sacerdote, l’anno successivo fu compagno di padre Nobrega nel fondare Rio de Janeiro e poi superiore per dieci anni della missione di S. Vincente con l’incarico della conversione dei Tapuyas.

Dal 1578 al 1586 ebbe affidato il governo di tutta la provincia, poi passò a Reritiba sempre dedito con rinnovato spirito agli indigeni, che andava a cercare nelle selve convertendoli e cercando di convincerli ad abbandonare la vita nomade e stabilirsi nei villaggi fissi.

E a Reritiba, ora Anchieta, padre José, morì il 9 giugno 1597 a 46 anni in concetto di santità. Il Brasile deve molto a questo gesuita missionario, infatti lo considera un santo nazionale per le sue virtù, la dedizione, le doti di taumaturgo e il dominio prodigioso sulle forze della natura, sulle belve della foresta e sulle malattie.

Inoltre è considerato il creatore della letteratura brasiliana; molto vasto è l’elenco dei suoi scritti sui più svariati argomenti religiosi, canti, poesie, grammatica, poemi, lettere e comunicazioni, nelle lingue latino, portoghese, tupi e guaranti.

Costruì pure una chiesa nel 1585 a Guarapary (diocesi dello Spirito Santo) dedicata al Sacro Cuore di Gesù. La causa per la sua beatificazione fu introdotta nel 1617 e il 10 agosto 1736 fu dichiarato venerabile da papa Clemente XII. Giovanni Paolo II lo beatificò nel 1980. Papa Francesco ha decretato la sua canonizzazione equipollente in data 3 aprile 2014.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/56550

San José de Anchieta

Palácio Anchieta (E02), situado no bairro Centro, Vitória-ES. Tombado pelo Conselho Estadual de Cultura-ES. Cultural property Palácio AnchietaVitoriaEspírito Santo, Brazil Q9054313 , iPatrimônio ID: vitoria-palacio-anchieta

Lápide e Cripta do Padre José de Achieta ; Monumento a José de Anchieta (Palácio Anchieta)

San José de Anchieta

Palácio Anchieta (E02), situado no bairro Centro, Vitória-ES. Tombado pelo Conselho Estadual de Cultura-ES. Cultural property Palácio AnchietaVitoriaEspírito Santo, Brazil Q9054313 , iPatrimônio ID: vitoria-palacio-anchieta

Lápide e Cripta do Padre José de Achieta ; Monumento a José de Anchieta (Palácio Anchieta)

San José de Anchieta

Palácio Anchieta (E02), situado no bairro Centro, Vitória-ES. Tombado pelo Conselho Estadual de Cultura-ES. Cultural property Palácio AnchietaVitoriaEspírito Santo, Brazil Q9054313 , iPatrimônio ID: vitoria-palacio-anchieta

Lápide e Cripta do Padre José de Achieta ; Monumento a José de Anchieta (Palácio Anchieta)


SANTA MESSA PER LA PROCLAMAZIONE DI CINQUE NUOVI BEATI

OMELIA DEL SANTO PADRE GIOVANNI PAOLO II

San Pietro, 22 giugno 1980

“Lodate il Signore perché è buono: perché eterna è la sua misericordia!” (Sal 135 [136], 1).

1. Questo esaltante invito del salmista ad unirci tutti nella glorificazione di Dio, per la sua infinita bontà e misericordia, oggi la Chiesa tutta lo accoglie, colma di traboccante letizia perché può inchinarsi a venerare cinque suoi figli innalzati agli onori degli altari mediante la beatificazione e, nello stesso tempo, può presentarli alla imitazione dei fedeli ed alla ammirazione del mondo: essi sono un gesuita, “apostolo del Brasile“, Giuseppe De Anchieta; una mistica missionaria, Maria Dell’Incarnazione (Guyart); un terziario francescano fondatore della congregazione betlemita, Pietro De Betancur; un Vescovo, Francesco De Montmorency-Laval; e una giovane vergine pellerossa, Caterina Tekakwitha.

In essi Dio ha profuso la sua bontà e la sua misericordia, arricchendoli della sua grazia; li ha amati con un amore paterno, ma esigente, che prometteva solo prove e sofferenze; li ha invitati e chiamati alla santità eroica; li ha strappati dalle loro patrie di origine e li ha inviati in altre terre ad annunciare, in mezzo ad indicibili fatiche e difficoltà, il messaggio del Vangelo. Due sono figli della Spagna, due della Francia, una è nata nella zona che oggi corrisponde allo Stato di New York e ha trascorso poi il resto della sua vita nel Canada. Come Abramo essi, ad un certo punto della loro vita, hanno sentito - suadente, misteriosa, imperiosa - la voce di Dio: “Vattene dal tuo paese, dalla tua patria e dalla casa di tuo padre, verso il paese che io ti indicherò” (Gen 12, 1). Hanno obbedito, con una disponibilità umanamente inspiegabile e sono andati in zone sconosciute, non per cercare ricchezze e glorie mondane, non per fare della propria vita un’avventura interessante, ma semplicemente per annunciare ai loro contemporanei che Dio è amore, che Gesù di Nazaret è il Messia e il Signore, il Figlio di Dio incarnato, il supremo salvatore e redentore ed il definitivo liberatore dell’uomo, di ogni uomo, di tutto l’uomo.

Le loro vicende terrene si sono svolte complessivamente nell’arco di circa 150 anni, tra il 1534 e il 1680: un periodo caratterizzato da complessi fenomeni sociali, politici, culturali, economici, e, nel campo ecclesiale, tra l’altro, dal Concilio di Trento e dalla istituzione da parte di Gregorio XV, nel 1622, della congregazione “de Propaganda Fide”, che ha animato il grandioso risveglio e l’incontenibile slancio missionario della Chiesa nell’epoca moderna. 

2. E um incansável e genial missionário é José De Anchieta, que aos dezessete anos, diante da imagem da Santa Virgem Maria na Catedral de Coimbra, fez voto de virgindade perpétua e decide dedicar-se ao serviço de Deus. Tendo ingressado na Companhia de Jesus, parte para o Brasil no ano de 1553 onde, na missão de Piratininga, empreende múltiplas atividades pastorais com o escopo de aproximar e ganhar para Cristo os índios das florestas virgens. Ele ama com imenso afeto os seus irmãos “Brasís”, participa de sua vida, aprofunda-se nos seus costumes e compreende que sua conversão à fé cristã deve ser preparada, ajudada e consolidada por um apropriado trabalho de civilização, para a sua promoção inumana. Seu zelo ardente o move a realizar inúmeras viagens, cobrindo distâncias imensas, em melo a grandes perigos. Mas a oração continua, a mortificação constante, a caridade fervente, a bondade paternal, a união intima com Deus, a devoção filial à Virgem Santísima - que ele celebra em um longo poema de elegantes versos latinos - dão a este grande filho de Santo Inácio uma força sobre-humana, especialmente quando deve defender contra as injustiças dos dores os seus irmãos indígenas. Para eles compõe um catecismo, adaptado à sua mentalidade e que contribuiu grandemente para a sua cristianização. Por tudo isto ele bem mereceu o título de “Apóstolo do Brasil”.

Traduzione italiana

2. Un instancabile e geniale missionario è José De Anchieta il quale a 17 anni, davanti alla immagine della santa Vergine Maria nella cattedrale di Coimbra, fa voto di verginità perpetua e decide di dedicarsi al servizio di Dio. Entrato nella compagnia di Gesù parte per il Brasile nel 1553, da cui, nella missione di Piratininga, intraprende molte attività pastorali con lo scopo di guadagnare a Cristo gli indios delle foreste vergini. Ama con immenso affetto i suoi fratelli “brasis”, partecipa alla loro vita, si immerge nei loro costumi e si convince che la loro conversione alla fede deve essere preparata, aiutata e consolidata da un appropriato lavoro di civilizzazione per la promozione umana. Il suo ardente zelo lo muove a intraprendere innumerevoli viaggi, coprendo immense distanze, in mezzo a grandi pericoli. Ma la predicazione continua, la mortificazione costante, la fervente carità, la bontà paterna, la comunione intima con Dio, la devozione filiale alla Vergine santissima che egli celebra in un lungo poema di eleganti versi latini - dà a questo grande figlio di sant’Ignazio una forza sovrumana, specialmente quando deve difendere i suoi fratelli indigeni dalle ingiustizie dei colonizzatori. Per loro (gli indigeni) compone un catechismo, adattato alla loro mentalità che contribuisce grandemente alla loro cristianizzazione. Per tutto questo ben meritò il titolo di “apostolo del Brasile”.

3. Nacido de familia pobre, dedicada a la agricultura y a la ganadería, Pedro de Betancur tiene en su vida un solo objetivo: llevar el mensaje cristiano a les “Indias Occidentales”. A los 23 años deja SN patria y llega a Guatemala, enfermo, sin recursos, solo, desconocido, convirtiéndose en el apóstol de los esclavos negros, de los indios sometidos a trabajos inhumanos, de los emigrantes sin trabajo ni seguridad, de los niños abandonados. El Hermano Pedro, animado por la caridad de Cristo, se hizo todo para todos, en particular para los pequeños vagabundos de cualquier raza y color, en favor de los cuales funda una escuela. Para los enfermos pobres, despedidos de los hospitales pero todavía necesitados de ayuda y asistencia, Pedro funda el primer hospital del mundo para convalecientes. Muere a los 41 años de edad.

El Niño de Belén, en cuyo nombre fundó la Congregación Betlemita, fue el tema asiduo de la meditación espiritual del Beato, el cual en los pobres supo descubrir siempre el rostro de “Jesús Niño”: por esto los amó con una delicada ternura, cuyo recuerdo sigue siempre vivo en Guatemala.

Traduzione italiana

3. Nato da una povera famiglia di contadini e allevatori, Pedro De Betancur ha nella sua vita un solo obiettivo: portare il messaggio cristiano nelle “Indie occidentali”. A 23 anni lascia il suo paese e giunge in Guatemala, malato, povero, solo e sconosciuto, convertendosi nell’apostolo degli schiavi negri, degli indios sottoposti a lavori inumani, degli emigranti, senza lavoro e senza sicurezza, dei bambini abbandonati. Fratel Pedro, animato dalla carità di Cristo, si fece tutto a tutti, in particolare per i piccoli vagabondi di tutte le razze e colori, in favore dei quali fonda una scuola. Per i poveri ammalati, dimessi dagli ospedali ma ancora bisognosi di aiuto e assistenza, Pedro fonda il primo ospedale del mondo per i convalescenti. Muore a 41 anni.

Il Bambino di Betlemme, in nome del quale fonda la congregazione Betlemita fu il tema assiduo della meditazione del beato, il quale seppe scoprire nei poveri il volto di “Gesù bambino”: per questo li amò con una delicata tenerezza, il cui ricordo rimane vivo in Guatemala.

4. Marie de l’Incarnation (Marie Guyart) a été justement appelée “Mère de l’Eglise catholique au Canada”.

A dix-sept ans, elle épouse Claude Martin; à dix-huit ans elle est mère; à vingt ans, elle est déjà votive. Marie refuse un second mariage que lui proposent ses parente et, à trente-deux ans, elle entre au monastère des Ursulines de Tours. Dieu lui a donné de comprendre la laideur du péché et le besoin de rédemption. Ayant une profonde dévotion au Cœur de Jésus et méditant assidûment le mystère de l’Incarnation, elle mûrit sa vocation missionnaire: “Mon corps était dans notre monastère, écrira-t-elle dans son autobiographie, mais mon esprit ne pouvait être enfermé. L’Esprit de Jésus me portait dans les Indes, au Japon, dans l’Amérique, dans l’Orient, dans l’Occident, dans les parties du Canada et dans les Hurons, et dans toute la terre habitable où il y avait des âmes raisonnables que je voyais appartenir à Jésus-Christ”. En 1639, elle est au Canada. Elle est la première Sœur française missionnaire. Son apostolat catéchétique en faveur des indigènes est infatigable: elle compose un catéchisme dans la langue des Hurons, un autre dans la langue des Iroquois, un troisième dans la langue des Algonquins.

Ame profondément contemplative, engagée cependant dans l’action apostolique, elle émet le vœu de “chercher la plus grande gloire de Dieu en tout ce qui serait de plus grande sanctification”, et en mai 1653, elle s’offre intérieurement en holocauste à Dieu pour le bien du Canada.

Maîtresse de vie spirituelle, au point que Bossuet l’a définie la “Thérèse du Nouveau Monde”, et promotrice d’œuvres d’évangélisation, Marie de l’Incarnation unit en elle, de manière admirable, la contemplation et l’action. En elle la femme chrétienne s’est réalisée pleinement et avec un rare équilibre, dans ses divers états de vie: épouse, mère, veuve, directrice d’entreprise, religieuse, mystique, missionnaire, et cela toujours dans la fidélité au Christ, toujours en union étroite avec Dieu.

Traduzione italiana

4. Maria dell’Incarnazione (Marie Guyart) è stata giustamente chiamata “madre della Chiesa cattolica in Canada”.

A diciassette anni, sposa Claudio Marin; a diciotto anni è madre; a vent’anni è già vedova. Maria rifiuta un secondo matrimonio che le propongono i parenti e, a trentadue anni, entra nel monastero delle orsoline di Tours. Dio le ha dato di conoscere l’oscurità del peccato e il bisogno della redenzione. Avendo una profonda devozione al cuore di Gesù e meditando assiduamente il mistero dell’incarnazione, matura la sua vocazione missionaria: “Il mio corpo era nel vostro monastero - scrive nella sua autobiografia - ma il mio spirito non poteva essere rinchiuso. Lo Spirito di Gesù mi portava nelle Indie, in Giappone, in America, in Oriente, in Occidente, nelle zone del Canada e degli Hurons, e in tutta la terra abitata dove ci sono delle anime ragionevoli che vedeva appartenere a Gesù Cristo”. Nel 1639, è in Canada. È la prima suora francese missionaria. Il suo apostolato catechetico a favore degli indigeni è infaticabile: prepara un catechismo nella lingua degli uroni, un altro nella lingua degli irochesi, un terzo nella lingua degli algonchini.

Anima profondamente contemplativa, impegnata però nell’azione apostolica, ella fa il voto di “cercare la più grande gloria di Dio in tutto ciò che fosse di più grande santificazione”, e nel maggio 1653, ella si offre interiormente in olocausto a Dio per il bene del Canada.

Maestra di vita spirituale, al punto che Bossuet l’ha definita la “Teresa del nuovo mondo”, e promotrice di opere di evangelizzazione, Maria dell’Incarnazione unisce in sé, in modo ammirevole, la contemplazione e l’azione. In lei la donna cristiana si è realizzata pienamente e con un raro equilibrio, nei diversi stati della vita: sposa, madre, vedova, direttrice di impresa, religiosa, mistica, missionaria, e questo sempre nella fedeltà a Cristo, sempre in stretta unione con Dio.

5. François de Montmorency-Laval, noble fils de la France, animé lui aussi du charisme missionnaire, aurait pu aspirer aux carrières humaines les plus prometteuses, mais il préféra correspondre généreusement à l’invitation du Christ qui l’envoyait annoncer l’Evangile dans des contrées lointaines. Elu Vicaire Apostolique dans la “Nouvelle France”, revêtu du caractère épiscopal, il s’établit à Québec, et il se donne avec un zèle infatigable à l’expansion du Règne de Dieu en réalisant la figure idéale de l’Evêque: il consacre aux Indiens la première part de son ministère; il voyage sans arrêt à havers l’immense région, la moitié du continent nord-américain; il fonde le séminaire de Québec, qui deviendra ensuite l’“Université Laval”, l’une des premières Universités catholiques des temps modernes; il s’occupe, avec un soin particulier, des prêtres, des religieux et des religieuses; il obtient du Saint-Siège l’institution à Paris d’un séminaire pour les “Missions Etrangères”.

Marie de l’Incarnation qui l’avait précédé au Canada vingt ans auparavant et qui est aujourd’hui béatifiée avec lui, écrivait à son arrivée: “C’est un homme de grana mérite et de vertu insigne; ce ne sont pas les hommes qui l’ont choisi; je dirai en toute vérité qu’il vit comme un saint et comme un apôtre”.

Traduzione italiana

5. Francesco de Montmorency-Laval, nobile figlio della Francia, animato anche lui del carisma missionario, avrebbe potuto aspirare alle carriere umane più promettenti, ma preferì corrispondere generosamente all’invito di Cristo che l’invitava ad annunciare il Vangelo in paesi lontani. Eletto vicario apostolico nella “Nuova Francia”, rivestito dal carisma episcopale, si stabilisce a Quebec, e si dà con un infaticabile zelo all’espansione del regno di Dio realizzando la figura ideale del Vescovo: consacra agli indiani la prima parte del suo ministero; viaggia senza posa attraverso l’immensa regione, la metà del continente nord-americano; fonda il seminario di Quebec, che diventerà in seguito l’“Università Laval”, una delle prime università cattoliche dei tempi moderni, si occupa, con premura particolare, dei preti, dei religiosi e delle religiose; ottiene dalla santa Sede l’istituzione a Parigi di un seminario per le “Missioni estere”.

Maria dell’Incarnazione che l’aveva preceduto in Canada venti anni prima e che oggi è beatificata con lui, scriveva al suo arrivo: “È un uomo di grande merito e di virtù insigne; non sono gli uomini che l’hanno scelto; dirò in tutta verità che egli vive come un santo e come un apostolo”.

6. This wonderful crown of new Beati, God’s bountiful gift to his Church, is completed by the sweet, frail yet strong figure of a young woman who died when she was only twenty-four years old: Kateri Tekakwitha, the "Lily of the Mohawks", the Iroquois maiden, who in seventeenth-century North America was the first to renew the marvels of sanctity of Saint Scholastica, Saint Gertrude, Saint Catherine of Siena, Saint Angela Merici and Saint Rose of Lima, preceding, along the path of Love, her great spiritual sister: Therese of the Child Jesus.

She spent her short life partly in what is now the State of New York and partly in Canada. She is a kind, gentle and hardworking person, spending her time working, praying and meditating. At the age of twenty she receives Baptism. Even when following her tribe in the hunting seasons, she continues her devotions, before a rough cross carved by herself in the forest. When her family urges her to marry, she replies very serenely and calmly that she has Jesus as her only spouse. This decision, in view of the social conditions of women in the Indian tribes at that time, exposes Kateri to the risk of living as an outcast and in poverty. It is a bold, unusual and prophetic gesture: on 25 March 1679, at the age of twenty-three, with the consent of her spiritual director, Kateri takes a vow of perpetual virginity, as far as we know the first time that this was done among the North American Indians.

The last months of her life are an ever cleaner manifestation of her solid faith, straight-forward humility, calm resignation and radiant joy, even in the midst of terrible sufferings. Her fast words, simple and sublime, whispered at the moment of death, sum up, like a noble hymn, a life of purest charity: "Jesus, I love you..."

Traduzione italiana

6. Questa bella corona di nuovi beati, dono generoso di Dio alla sua Chiesa, è completata dalla dolce, fragile ma forte figura di giovane donna che morì a soli ventiquattro anni di età: Kateri Tekakwitha, il “giglio dei Mohawks”, la vergine irochese che nel diciassettesimo secolo nel nord America fu la prima a rinnovare le meraviglie di santità di santa Scolastica, santa Gertrude, santa Caterina da Siena, santa Angela Merici e santa Rosa da Lima, precedendo lungo il sentiero dell’amore, la sua grande sorella spirituale, Teresa del Bambino Gesù.

Passò la sua breve vita parte in quello che ora è lo Stato di New York e parte in Canada. Era una persona gentile, dolce e forte lavoratrice, che passava il suo tempo lavorando, pregando e meditando. Ricevette il battesimo all’età di vent’anni. Anche mentre seguiva la sua tribù nella stagione della caccia, continuava le sue devozioni, davanti a una rozza croce scolpita da lei stessa nella foresta. Quando la sua famiglia la invitò a sposarsi, lei replicò con grande serenità e calma di avere Gesù come suo unico sposo. Questa decisione, considerando le condizioni sociali della donna nelle tribù indiane, espose Kateri al rischio di vivere come una paria e in povertà. Fu un audace, insolito e profetico gesto: il 25 marzo 1679, all’età di ventitré anni, con il consenso del suo direttore spirituale, Kateri pronunciò il voto di perpetua verginità; per quanto noi sappiamo fu la prima volta che questo avvenne tra gli indiani del nord America.

L’ultimo mese della sua vita è una sempre più chiara manifestazione della sua solida fede, schietta umiltà, calma rassegnazione e gioia raggiante, anche in mezzo alle più terribili sofferenze. Le sue ultime parole, semplici e sublimi, mormorate al momento della morte, ricapitolano, come un nobile inno, una vita di purissima carità: “Gesù, io ti amo”.

7. Pieni di commossa letizia ringraziamo Dio che continua a dare generosamente alla Chiesa il dono della santità, e ci chiniamo riverenti a venerare i nuovi beati e le nuove beate di cui abbiamo brevemente tratteggiato la fisionomia spirituale; ascoltiamo docili il messaggio, che ci rivolgono con la forza della loro testimonianza. Veramente, mediante la fede i loro cuori si sono aperti con generosità alla parola di Dio e sono diventati abitazione di Cristo, ed essi, radicati e fondati nella carità, hanno raggiunto una particolare profondità di conoscenza e di comprensione del misterioso disegno divino di salvezza, e hanno conosciuto l’amore di Cristo che sorpassa ogni conoscenza (cf. Ef 3, 17-19). In questo giorno di gloria ci ricordano che noi tutti siamo invitati e tenuti a perseguire la santità e la perfezione del nostro proprio stato (cf. Lumen Gentium, 42) e che la Chiesa, la quale vive nel tempo, per sua natura è missionaria e deve seguire la stessa strada seguita da Cristo, la strada cioè della povertà, dell’obbedienza, del servizio e del sacrificio di se stesso fino alla morte (cf. Ad Gentes, 1. 5).

O Beati e Beate,
che oggi la Chiesa peregrinante
glorifica ed esalta,
dateci la forza
di imitare la vostra fede limpida,
quando ci troviamo nei momenti di tenebre;
la vostra serena speranza,
quando ci troviamo abbattuti dalle difficoltà;
la vostra ardente carità verso Dio,
quando siamo tentati di idolatrare le creature;
il vostro amore delicato verso i fratelli,
quando vorremmo chiuderci
nel nostro egoistico individualismo!
O Beati e Beate, benedite le vostre patrie,
quelle di origine
e quelle che vi furono donate da Dio,
come la “terra promessa” ad Abramo,
e che voi avete amato, evangelizzato, santificato!

O Beati e Beate,
benedite la Chiesa tutta, pellegrina
che attende la patria definitiva!

O Beati e Beate,
benedite il mondo,
che ha fame e sete di santità!

Beato Giuseppe de Anchieta,
Beata Maria dell’Incarnazione,
Beato Pietro De Betancur
Beato Giuseppe De Montmorency-Laval,
Beata Caterina Tekakwitha, pregate per noi!

© Copyright 1980 - Libreria Editrice Vaticana 

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1980/documents/hf_jp-ii_hom_19800622_proclamazione-beati.html

San José de Anchieta

Antônio Firmino Monteiro (1855–1888), Poema à Virgem / Poem to the Virgin, oil on canvas, 92 x 120.3, Museu Nacional de Belas Artes, Rio de Janeiro,


CELEBRAZIONE DI RINGRAZIAMENTO PER LA CANONIZZAZIONE DI SAN JOSÉ DE ANCHIETA,
SACERDOTE PROFESSO DELLA COMPAGNIA DI GESÙ

OMELIA DEL SANTO PADRE FRANCESCO

Chiesa di Sant'Ignazio di Loyola in Campo Marzio - Roma

Giovedì 24 aprile 2014

Il brano del Vangelo che abbiamo appena ascoltato i discepoli non riescono a credere la gioia che hanno, perché non possono credere a causa di questa gioia. Così dice il Vangelo. Guardiamo la scena: Gesù è risorto, i discepoli di Emmaus hanno narrato la loro esperienza: anche Pietro racconta che lo ha visto. Poi lo stesso Signore appare nella sala e dice loro: “Pace a voi”. Vari sentimenti irrompono nei cuori dei discepoli: paura, sorpresa, dubbio e, finalmente, gioia. Una gioia così grande che per questa gioia “non riuscivano a credere”. Erano attoniti, scioccati, e Gesù, quasi abbozzando un sorriso, chiede loro qualcosa da mangiare e comincia a spiegare le Scritture, aprendo loro la mente perché possano capirle. È il momento dello stupore, dell’incontro con Gesù Cristo, dove tanta gioia non ci sembra vera; ancora di più, assumere la gioia e l’allegria in quel momento ci sembra rischioso e sentiamo la tentazione di rifugiarci nello scetticismo, nel “non esagerare”. E’ più facile credere in un fantasma che in Cristo vivo! E’ più facile andare da un negromante che ti predice il futuro, che ti fa le carte, che avere fiducia nella speranza di un Cristo vincitore, di un Cristo che ha vinto la morte! E’ più facile un’idea, una immaginazione, che la docilità a questo Signore che risorge dalla morte e che vai a sapere a che cosa ti invita! Questo processo di relativizzare tanto la fede finisce per allontanarci dall’incontro, allontanarci dalla carezza di Dio. È come se “distillassimo” la realtà dell’incontro con Gesù Cristo nell’alambicco della paura, nell’alambicco dell’eccessiva sicurezza, del voler controllare noi stessi l’incontro. I discepoli avevano paura della gioia… e anche noi. 

La lettura degli Atti degli Apostoli ci parla di un paralitico. Abbiamo ascoltato soltanto la seconda parte della storia, ma tutti conosciamo la trasformazione di questo uomo, storpio dalla nascita, prostrato alla porta del Tempio a chiedere l’elemosina, senza mai attraversarne la soglia, e come i suoi occhi si fissarono sugli apostoli, aspettando che gli dessero qualcosa. Pietro e Giovanni non potevano dargli nulla di quello che lui cercava: né oro né argento. E lui, che era rimasto sempre sulla porta, ora entra con i propri piedi, saltando e lodando Dio, celebrando le sue meraviglie. E la sua gioia è contagiosa. Questo è quanto ci dice oggi la Scrittura: la gente era piena di stupore e meravigliata accorreva per vedere questa meraviglia. E in mezzo a quella confusione, a quella ammirazione, Pietro annunciava il messaggio. La gioia dell’incontro con Gesù Cristo, quella che ci fa tanto paura accettare, è contagiosa e grida l’annuncio: e lì cresce la Chiesa! Il paralitico crede, perché “la Chiesa non cresce per proselitismo, ma per attrazione”; l’attrazione testimoniale di questa gioia che annuncia Gesù Cristo. Questa testimonianza che nasce dalla gioia accettata e poi trasformata in annuncio. È la gioia fondante. Senza questa gioia, senza questa allegria non si può fondare una Chiesa! Non si può fondare una comunità cristiana! È una gioia apostolica, che si irradia, che si espande. Mi domando, come Pietro: “Sono capace, come Pietro, di sedermi accanto al fratello e spiegare lentamente il dono della Parola che ho ricevuto e contagiarlo con la mia gioia? Sono capace di convocare intorno a me l’entusiasmo di coloro che scoprono in noi il miracolo di una vita nuova, che non si può controllare, alla quale dobbiamo docilità, perché ci attrae, ci porta; e questa vita nuova nasce dall’incontro con Cristo?

Anche san José de Anchieta seppe comunicare quello che aveva sperimentato con il Signore, quello che aveva visto e udito da Lui; quello che il Signore gli comunicò nei suoi esercizi. Lui, insieme a Nobrega, è il primo gesuita che Ignazio invia in America. Un ragazzo di 19 anni… Era tanta la gioia che aveva, era tanta la gioia che fondò una nazione: pose le fondamenta culturali di una nazione, in Gesù Cristo. Non aveva studiato teologia, non aveva studiato filosofia, era un ragazzo! Però aveva sentito lo sguardo di Gesù Cristo, e si lasciò riempire di gioia, e scelse la luce. Questa è stata ed è la sua santità. Non ha avuto paura della gioia.

San José de Anchieta ha un bellissimo inno alla Vergine Maria, alla quale, ispirandosi al cantico di Isaia 52, paragona il messaggero che proclama la pace, che annuncia la gioia della Buona Notizia. Lei, che in quell’alba della domenica insonne dalla speranza non ebbe paura della gioia, ci accompagni nel nostro peregrinare, invitando tutti ad alzarsi, a rinunciare alle paralisi, per entrare insieme nella pace e nella gioia che Gesù, il Signore Risorto, ci promette.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/francesco/it/homilies/2014/documents/papa-francesco_20140424_omelia-san-jose-de-anchieta.html

José de Anchieta, lo spagnolo che fondò San Paolo e Rio de Janeiro

29 marzo 2021

Si può dire che gli stretti rapporti tra la Spagna e l'attuale territorio del Brasile – nonostante il Trattato di Tordesillas – siano iniziati il ​​26 gennaio 1500, quando la spedizione di Vicente Yáñez Pinzón con quattro navi giunse alla foce del Rio delle Amazzoni, diventando il primo europeo a mettere piede sul suolo brasiliano.

Tuttavia, e proprio a causa del suddetto Trattato, sarebbero trascorsi 50 anni prima che un altro spagnolo, il gesuita canario José de Anchieta , lasciasse su quelle terre un'impronta che persiste ancora oggi.

Anchieta, oltre a svolgere un'immensa opera di evangelizzazione ed educazione per le comunità etniche, rischiando la vita e chiedendo alla propria salute più di quanto potesse sopportare, fondò città (San Paolo, Rio de Janeiro), templi (La Concepción, Santa Ana e San Cristóbal, in onore della sua città natale), ospedali (Casa da Misericordia), case di riposo, centri di assistenza per bambini svantaggiati e scuole. Sistematizzò la lingua tupi, scrivendone una grammatica, e fu il primo medico, farmacista, chirurgo e autore di letteratura medica in Brasile. Le sue descrizioni di dissenteria, vaiolo, piante medicinali e alimentari e tecniche di guarigione indigene sono ampiamente riconosciute. Allo stesso modo, le sue descrizioni di etnografia, climatologia, botanica e zoologia sono molto importanti.

José de Anchieta

José de Anchieta nacque a San Cristóbal de la Laguna (Tenerife) e, forse a causa della parentela del padre con Ignazio di Loyola, fu mandato al Colegio das Artes de Coimbra, gestito dalla Compagnia di Gesù, dove iniziò iscrivendosi al corso di Lettere con Filosofia, per poi studiare Diritto Canonico, Lettere e Teologia fino a quando non completò i voti all'età di 19 anni. Durante questo periodo, soffrì di una patologia spinale allora sconosciuta (probabilmente una tubercolosi osteoarticolare), che "gli lussò le spalle e la schiena", lasciandogli "una certa distorsione alla colonna vertebrale per il resto della sua vita". Nonostante ciò, non cessò di impegnarsi per essere inviato in missione. Ciò divenne realtà quando re Giovanni III del Portogallo chiese a papa Paolo III di inviare ordini religiosi nei territori portoghesi d'Oriente e d'Occidente. Furono scelti i gesuiti: Francisco Javier in India; Manuel de Nóbrega e José de Anchieta in Brasile.

San Paolo

Il 22 gennaio 1532, Martim Afonso de Sousa fondò ufficialmente la città di São Vicente sulla costa di San Paolo. Sousa costruì diversi edifici e poi se ne andò, lasciando São Vicente popolata e organizzata. La fondazione di São Vicente diede inizio al processo di colonizzazione del Brasile come politica sistematica del governo portoghese. Nonostante le innumerevoli difficoltà nell'attraversare la Serra do Mar, le terre alte attrassero immediatamente coloni, rendendo la zona un'eccezione al tipo di colonizzazione praticata dai primi portoghesi, che si concentrava principalmente sulla costa.

Nel 1554, José de Anchieta, insieme ad altri gesuiti, fu incaricato dal suo Ordine di evangelizzare i territori portoghesi nelle Americhe. Così, un gruppo di gesuiti, tra cui José de Anchieta e Manuel Lóbrega, raggiunse la Serra do Má e in seguito l'altopiano di Piratininga. Lì trovarono un terreno fertile e irriguo. Considerarono inoltre il luogo perfetto, situato su un'alta e pianeggiante collina, ideale per la difesa da potenziali attacchi indigeni. In quel luogo, il 25 gennaio 1554, fondarono un colle, attorno al quale furono costruite le prime case, dando origine a São Paulo de Piratininga. Il collegio serviva per il catechismo delle popolazioni indigene della regione. Quell'edificio esiste ancora ed è noto come Patio de Colegio (Cortile del Collegio). Così, São Paulo nacque come missione gesuita, inizialmente abitata sia da europei che da indigeni. Tuttavia, la linea costiera, stretta a causa della presenza delle montagne, non offriva le condizioni necessarie per lo sviluppo di grandi piantagioni, e l'altopiano era seriamente ostacolato dalla Rotta Marittima, che, anziché collegare, isolava la regione di Piratininga, negandole l'accesso all'oceano e quindi la facilità di trasporto. Di conseguenza, la capitaneria fu relegata a un livello economico inferiore, incapace di produrre con successo la canna da zucchero, il principale prodotto agricolo del Brasile coloniale, e incapace di competere con le principali regioni produttrici di canna da zucchero dell'epoca, rappresentate da Pernambuco e Bahia. Nonostante queste difficoltà, San Paolo riuscì a diventare una città di capitale importanza sociale ed economica, essendo oggi una città di quasi quindici milioni di abitanti.

Rio de Janeiro

Fu durante questo periodo che i portoghesi subirono numerosi attacchi da parte degli indiani Tamoio, supportati e diretti dai francesi. Questa situazione fu descritta da Anchieta già nell'aprile del 1563, in una lettera a Diego Laínez, generale dei gesuiti, in cui lo informava che "gli indiani Tamoio vengono molto spesso da vari luoghi, via mare e via terra, a fare incursioni, e portano sempre via schiavi cristiani, uccidendoli e mangiandoli", ovvero i Tupis o Tupinaquins.

La situazione divenne così insostenibile che Anchieta e Padre Nóbrega si offrirono come ostaggi quando fu raggiunto un trattato di pace con i Tamoios, una pace che avrebbe facilitato il ripopolamento pacifico da parte del governatore portoghese del territorio che oggi appartiene a Rio de Janeiro.

Ma la pressione francese sugli indigeni era evidente, e i portoghesi dovettero infine inviare un'armata al comando di Estacio de Sá per conquistare il territorio. Una volta compiuta la missione e riunitisi con i paulisti, lo sbarco avvenne il 1° marzo 1565, una data fondamentale per la nuova città di San Sebastião do Rio de Janeiro.

Anchieta, in una lettera scritta al Provinciale del Portogallo da Bahia, il 9 luglio 1565, descrive le difficoltà nella fondazione di Rio

“Infine, dopo molte contraddizioni da parte della gente di San Vicente, così come dei capitani e degli uomini armati, che si trovavano nell'impossibilità di popolare Rio de Janeiro con così poche persone e rifornimenti, il capitano anziano, Estació de Sá e il generale Oidor Brás Fragosos, che avevano sempre resistito a questi scontri e contraddizioni, decisero di portare a termine l'impresa che avevano iniziato.”

E Anchieta conclude la puntata descrivendo con emozione il lavoro della fondazione:

“Cominciarono a ripulire il terreno dai cespugli “con grande fervore” e a tagliare la legna per costruire la recinzione, “senza voler sapere nulla dei Tamoios o dei francesi; il capitano anziano si stabilì all’ingresso della baia, nel luogo delimitato dal lato del mare dalle due colline Cara de Cao e Pan de Azucar, e dal lato di Guanabara”

Filologo

Imparare il tupi fu il primo compito che Anchieta intraprese al suo arrivo in Brasile. Ciò accadde dopo che la barca su cui viaggiava per San Vicente si ruppe e fu costretta ad attraccare sulla costa per riparazioni. Anchieta approfittò di questa pausa e del contatto necessario con gli indigeni per iniziare a imparare la loro lingua.

L'attività missionaria di Anchieta si limitava in gran parte alla fascia costiera sud-orientale del paese, con il suo clima subtropicale e la giungla, che ospitava un gran numero di popolazioni indigene divise in tre principali gruppi etnici: i Tapuia, i Tupi e i Guaraní. Questi, a loro volta, erano divisi in oltre 60 tribù (i Tupinambá, i Tabajara, i Tupiminó, i Potiguara, ecc.), la maggior parte delle quali cannibali. Tuttavia, tutte avevano in comune la vicinanza a una "lingua generale" ("la lingua più diffusa", la chiamava Anchieta), il Tupi (un dialetto del Guaraní).

Anchieta intraprese la sua opera più riconosciuta: "Arte da lingoa más usada na costa de BrasiL" (L'arte della lingua più usata sulla costa del Brasile); la grammatizzazione della lingua tupi, lingua che avrebbe descritto e contrapposto al portoghese, gettando così le basi per la comprensione della complessa ed eterogenea società brasiliana che si stava formando e dando vita a un'opera fondamentale per la storia della traduzione e della comunicazione interlinguistica poiché, mediante la grammatizzazione, trasformò una lingua di mero uso in una lingua di studio e di scrittura.

Il rispetto e la stima del gesuita per la lingua indigena sono dimostrati in molteplici passaggi delle sue opere:

"Non abbiamo scrittura in caratteri, non sappiamo contare, non abbiamo denaro; commutatione rerum compram uns aos outros; la loro lingua è delicata, copiosa ed elegante, hanno molte composizioni e sincopi in più dei gregos, i nomi sono tutti indeclinaveis, e i verbi hanno le loro coniugazioni e tempi. "Nella pronuncia stessa, ci sono parole basse che sembrano non essere comprese;

Anchieta scrisse anche un catechismo, i Dialoghi della fede, e altre opere religiose: Istruzioni per il battesimo, Istruzioni per l'assistenza agli indios in pericolo di morte e un'Istruzione per la confessione. In seguito ampliò questo materiale con diverse opere teatrali e libri di canti: compose un poema di 5.788 versi intitolato De Beata Virgine dei Matre Maria, due trattati di diritto e teologia intitolati De iustitia et iure e De Sacramenti, e l'opera epica sulle lotte di Rio de Janeiro De gestis Mendi de Saa.

José de Anchieta morì in Brasile all'età di 63 anni, ma la sua figura rimane altamente riconosciuta in Brasile, dove un tempo era chiamato "l'apostolo del Brasile". Il presidente Getúlio Vargas (1934) dichiarò il 19 marzo, giorno del suo compleanno, festa nazionale, e il presidente Castelo Branco (1965) istituì il 9 giugno, giorno della sua morte, come Giorno di Anchieta. Dà il suo nome a due città, al viale principale che attraversa San Paolo, a strade, ospedali, scuole e istituzioni caritatevoli e culturali. Il compositore Heitor Villa-Lobos utilizzò una delle poesie mariane di Anchieta nella sua spettacolare Sinfonia Amerindia, e il direttore d'orchestra Paulo César Saraceni ne rielaborò la biografia in "Anchieta, José do Brasil" (1977). Statue in suo onore si trovano in diverse piazze, e la scuola e la chiesa da lui costruite a San Paolo sono ancora conservate. Fu canonizzato il 3 aprile 2014.

Autore: Ignacio del Pozo Gutiérrez per revistadehistoria.es

Sei uno storico e vuoi contribuire a revistadehistoria.es? Clicca qui.

Bibliografia :

Vieira, Padre Anchieta, vita di apostolo agli inizi del Brasile, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945

Aldea Vaquero, “José de Anchieta, apostolo del Brasile”, in Ragione e fede (giugno 1980);

Carlos Javier Castro Brunetto “Il Brasile di Anchieta”, Comune di San Cristóbal de La Laguna, 2001

Salvador López Herrera “Padre José de Anchieta, fondatore di San Paolo de Piratininga” Ediciones Cultura Hispánica, 1954

José Manuel Reverte Como “Padre José de Anchieta e la formazione del Brasile: vita e opera di un uomo di Tenerife nella creazione della nazionalità brasiliana” Edizioni del Museo “Professor Reverte Coma, 2012

SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/

San José de Anchieta

Anchieta, José de. Arte de gramática da língua mais usada na costa do Brasil. Ed. da Bibliotéca Nacional do Rio de Janeiro. Rio de Janeiro : Imprensa Nacional, 1933. Facsímile da 1. ed. (1595)

Grammaire de la langue Tupi composée par José de Anchieta (1595).

Books in the Biblioteca Central of Universidade Federal do Rio Grande do Sul ; Files related to the Art of Grammar of the Most Used Language on the Coast of Brazil


DANKGOTTESDIENST FÜR DIE HEILIGSPRECHUNG VON JOSÉ DE ANCHIETA,
PROFESSPRIESTER DER GESELLSCHAFT JESU

PREDIGT VON PAPST FRANZISKUS

Kirche "Sant'Ignazio di Loyola" auf dem Marsfeld - Rom

Donnerstag, 24. April 2014

Im Evangeliumsabschnitt, den wir eben gehört haben, können die Jünger nicht an die Freude glauben, die sie haben, weil sie eben wegen dieser Freude nicht glauben können. So heißt es im Evangelium. Werfen wir einen Blick auf die Szene: Jesus ist auferstanden, die Emmausjünger haben von ihrer Erfahrung berichtet: auch Petrus erzählt, dass er ihn gesehen hat. Dann erscheint der Herr selbst im Raum und sagt zu ihnen: »Friede sei mit euch!« Verschiedene Gefühle dringen auf die Herzen der Jünger ein: Furcht, Überraschung, Zweifel und schließlich Freude – eine so große Freude, dass sie aufgrund dieser Freude »nicht glauben konnten«. Sie waren erschüttert, schockiert, und Jesus bittet sie gleichsam mit einem leisen Lächeln um etwas zu essen und beginnt, die Schrift zu erklären, indem er ihnen die Augen für deren Verständnis öffnet. Es ist der Augenblick des Staunens, der Begegnung mit Jesus Christus, wo so viel Freude uns nicht wahr zu sein scheint. Vielmehr scheint es uns, als sei es gefährlich, die Freude und Fröhlichkeit in diesem Augenblick anzunehmen, und wir spüren die Versuchung, uns in den Skeptizismus, in das »Nicht-Übertreiben« zu flüchten. Es ist leichter an einen Geist zu glauben als an den lebendigen Christus! Es ist leichter zu einem Wahrsager zu gehen, der dir die Zukunft voraussagt, dir die Karten legt, als Vertrauen zu haben in die Hoffnung auf einen siegreichen Christus, einen Christus, der den Tod besiegt hat! Eine Idee, eine Vorstellung ist leichter als die Fügsamkeit gegenüber diesem Herrn, der vom Tod aufersteht, und wer weiß, wozu er dich einlädt! Dieser Prozess, den Glauben so sehr zu relativieren, führt schließlich dazu, uns von der Begegnung zu entfernen, uns von der Liebkosung Gottes zu entfernen. Es ist als würden wir die Wirklichkeit der Begegnung mit Jesus Christus im Destillierkolben der Angst »destillieren «, im Destillierkolben der übertriebenen Sicherheit und dem Bestreben, die Begegnung selbst kontrollieren zu wollen. Die Jünger hatten Angst vor der Freude… und auch wir.

Die Lesung aus der Apostelgeschichte berichtet von einem Gelähmten. Wir haben nur den zweiten Teil der Begebenheit gehört, aber wir kennen die Verwandlung dieses von Geburt an gelähmten Mannes, der am Tor des Tempels kauerte, ohne je dessen Schwelle zu übertreten, und wie er seinen Blick auf die Apostel richtete in der Erwartung, dass sie ihm etwas geben würden. Petrus und Johannes konnten ihm nichts von dem geben, was dieser erbat: weder Gold noch Silber. Und er, der immer an der Tür geblieben war, tritt nun auf eigenen Füßen ein, umherspringend, Gott lobend und seine Wunder preisend.

Und seine Freude ist ansteckend. Das sagt uns heute die Heilige Schrift: Die Menschen waren voll Verwunderung und liefen staunend herbei, um dieses Wunder zu sehen. Und mitten in diesem Durcheinander, dieser Bewunderung verkündete Petrus die Botschaft. Die Freude der Begegnung mit Jesus Christus – jene, die anzunehmen uns so viel Angst macht – ist ansteckend und verkündet laut: und dort wächst die Kirche! Der Gelähmte glaubt, denn »die Kirche wächst nicht durch Proselytismus, sondern durch Anziehung «: durch die Anziehungskraft des Zeugnisses von dieser Freude, die Jesus Christus verkündet. Dieses Zeugnis, das aus der akzeptierten Freude geboren wird, wird dann in Verkündigung gewandelt. Es ist die grundlegende Freude. Ohne diese Freude, ohne diese Fröhlichkeit kann man keine Kirche gründen! Man kann keine christliche Gemeinschaft gründen! Es ist eine apostolische Freude, die ausstrahlt, die sich verbreitet. Ich frage mich wie Petrus: »Bin ich wie Petrus fähig, mich zu meinem Nächsten zu setzen und in Ruhe das Geschenk des Wortes Gottes zu erklären, das ich empfangen habe, und ihn mit meiner Freude anzustecken? Bin ich in der Lage, um mich herum die Begeisterung derer zu sammeln, die in uns das Wunder eines neuen Lebens entdecken, das man nicht unter Kontrolle halten kann, dem wir Fügsamkeit schuldig sind, weil es uns anzieht, uns trägt, jenes neue Leben, das aus der Begegnung mit Christus entsteht?«

Auch der heilige José de Anchieta war in der Lage weiterzugeben, was er mit dem Herrn erlebt hatte, was er von ihm gesehen und gehört hatte, was der Herr ihm bei seinen Exerzitien mitgeteilt hatte. Zusammen mit Nobrega ist er der erste Jesuit, den Ignatius nach Amerika sendet. Ein junger Mann von 19 Jahren… Die Freude, die er hatte, war sehr groß. Die Freude war so groß, dass er eine Nation begründet hat: er legte die kulturellen Grundlagen einer Nation, in Jesus Christus.

Er hatte nicht Theologie studiert, er hatte nicht Philosophie studiert, er war ein Junge! Aber er hatte den Blick Jesu Christi gespürt, und er ließ sich von Freude erfüllen, und er wählte das Licht. Das war und ist seine Heiligkeit. Er hat keine Angst vor der Freude gehabt. Beim heiligen José de Anchieta gibt es einen sehr schönen Hymnus an die Jungfrau Maria. Inspiriert vom Lied bei Jesaja 52 vergleicht er sie mit dem Boten, der Frieden ankündigt, der die Freude der frohen Botschaft verkündet. Sie – die in der Morgendämmerung des ersten Tags der Woche, schlaflos durch die Hoffnung, keine Angst hatte vor der Freude – möge uns auf unserem Pilgerweg begleiten, da sie alle einlädt, aufzustehen, die Lähmung hinter uns zu lassen, um gemeinsam in den Frieden und die Freude einzutreten, die Jesus, der auferstandene Herr, uns verheißt.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/francesco/de/homilies/2014/documents/papa-francesco_20140424_omelia-san-jose-de-anchieta.html

San José de Anchieta

Benedito Calixto (1853–1927), Evangelho nas Selvas / Gospel in the Jungle, 1893, oil on canvas, 58.5 x 27.5, Pinacoteca de São Paulo


José de Anchieta, der Spanier, der Sao Paulo und Rio de Janeiro gründete

29. März 2021

Die engen Beziehungen zwischen Spanien und dem heutigen Gebiet Brasiliens begannen – trotz des Vertrags von Tordesillas – am 26. Januar 1500, als Vicente Yáñez Pinzóns Expedition mit vier Schiffen an der Mündung des Amazonas ankam und damit als erster Europäer brasilianischen Boden betrat.

Doch gerade aufgrund des oben genannten Vertrags vergingen 50 Jahre, bis ein anderer Spanier, der kanarische Jesuit José de Anchieta , in diesem Land seine Spuren hinterließ, die bis heute bestehen.

Anchieta leistete nicht nur enorme Evangelisierungs- und Bildungsarbeit für ethnische Gemeinschaften, riskierte dabei sein Leben und forderte seine Gesundheit mehr, als er ertragen konnte, sondern gründete auch Städte (São Paulo, Rio de Janeiro), Tempel (La Concepción, Santa Ana und San Cristóbal, zu Ehren seiner Heimatstadt), Krankenhäuser (Casa da Misericórdia), Altersheime, betreute Wohneinrichtungen für benachteiligte Kinder und Schulen. Er systematisierte die Tupi-Sprache, verfasste eine Grammatik und war Brasiliens erster Arzt, Apotheker, Chirurg und Autor medizinischer Literatur. Seine Beschreibungen von Ruhr, Pocken, Heil- und Nahrungspflanzen sowie indigenen Heilmethoden sind hoch angesehen. Ebenso wichtig sind seine Beschreibungen der Ethnographie, des Klimas, der Botanik und der Zoologie.

José de Anchieta

José de Anchieta wurde in San Cristóbal de la Laguna (Teneriffa) geboren und, vielleicht aufgrund der Verwandtschaft seines Vaters mit Ignatius von Loyola, an das Colegio das Artes de Coimbra der Gesellschaft Jesu geschickt. Dort belegte er zunächst den Studiengang Kunst mit Philosophie und studierte später Kirchenrecht, Geisteswissenschaften und Theologie, bis er mit 19 Jahren seine Gelübde ablegte. Während dieser Zeit litt er an einer damals noch unbekannten Wirbelsäulenerkrankung (möglicherweise osteoartikuläre Tuberkulose), die ihm „Schultern und Rücken ausrenkte“ und ihn „für den Rest seines Lebens mit einer Verdrehung der Wirbelsäule“ zurückließ. Trotzdem bemühte er sich unermüdlich um Missionsarbeit. Dies wurde möglich, als König Johann III. von Portugal Papst Paul III. um die Entsendung religiöser Orden in die portugiesischen Gebiete im Osten und Westen bat. Die Wahl fiel auf die Jesuiten: Francisco Javier nach Indien; Manuel de Nóbrega und José de Anchieta nach Brasilien.

Sao Paulo

Am 22. Januar 1532 gründete Martim Afonso de Sousa offiziell die Stadt São Vicente an der Küste von São Paulo. Sousa errichtete mehrere Gebäude und verließ die Stadt anschließend. São Vicente war besiedelt und organisiert. Mit der Gründung von São Vicente begann die Kolonisierung Brasiliens als systematische Politik der portugiesischen Regierung. Trotz der unzähligen Schwierigkeiten bei der Überquerung des Serra do Mar-Gebirges zogen die Hochlandfelder sofort Siedler an und stellten damit eine Ausnahme von der Kolonialisierung der frühen Portugiesen dar, die sich hauptsächlich auf die Küste konzentrierte.

Im Jahr 1554 wurde José de Anchieta zusammen mit anderen Jesuiten von seinem Orden beauftragt, Portugals Gebiete in Amerika zu missionieren. So erreichte eine Gruppe von Jesuiten, darunter José de Anchieta und Manuel Lóbrega, die Serra do Ma und später die Hochebene von Piratininga. Dort fanden sie guten Boden mit reichlich Wasser vor. Zudem hielten sie die Lage auf einem hohen, flachen Hügel für ideal zur Verteidigung gegen mögliche Angriffe der Ureinwohner. An diesem Ort gründeten sie am 25. Januar 1554 ein Kolleg, um das herum die ersten Häuser gebaut wurden – die Geburtsstunde von São Paulo de Piratininga. Das Kolleg diente der Katechismusausbildung der indigenen Völker der Region. Das Gebäude existiert noch heute und ist als Patio de Colegio (Innenhof des Kollegs) bekannt. So entwickelte sich São Paulo zu einer Jesuitenmission, die anfangs sowohl Einwohner europäischer als auch indigener Herkunft beherbergte. Die durch die Berge schmale Küste bot jedoch keine geeigneten Bedingungen für die Entwicklung großer Plantagen. Zudem wurde das Hochplateau durch den Seeweg stark beeinträchtigt, der die Region Piratininga nicht verband, sondern isolierte und ihr den Zugang zum Meer und damit den Transport verwehrte. Infolgedessen geriet die Kapitänschaft in eine wirtschaftlich schwächere Lage und konnte weder Zuckerrohr, das wichtigste landwirtschaftliche Produkt des kolonialen Brasiliens, erfolgreich anbauen, noch mit den damals wichtigsten Zuckerrohranbaugebieten wie Pernambuco und Bahia konkurrieren. Trotz dieser Schwierigkeiten entwickelte sich São Paulo zu einer Stadt von großer sozialer und wirtschaftlicher Bedeutung und hat heute fast 15 Millionen Einwohner.

Rio de Janeiro

In dieser Zeit erlitten die Portugiesen zahlreiche Angriffe der Tamoio-Indianer, die von den Franzosen unterstützt und gelenkt wurden. Diese Situation wurde von Anchieta bereits im April 1563 in einem Brief an Diego Laínez, den General der Jesuiten, thematisiert. Darin teilte er ihm mit: „Die Tamoio-Indianer kommen sehr häufig von verschiedenen Orten, zu Wasser und zu Land, um zu plündern. Sie verschleppen immer christliche Sklaven, töten und essen sie“, also die Tupis oder Tupinaquins.

Die Situation wurde so unhaltbar, dass Anchieta und Pater Nóbrega sich als Geiseln anboten, als ein Friedensvertrag mit den Tamoios geschlossen wurde, ein Frieden, der dem portugiesischen Gouverneur die friedliche Wiederbesiedlung des Gebiets ermöglichen sollte, das heute zu Rio de Janeiro gehört.

Doch der französische Druck auf die Einheimischen war deutlich spürbar, und die Portugiesen mussten schließlich eine Armada unter dem Kommando von Estacio de Sa entsenden, um das Gebiet einzunehmen. Nachdem die Mission erfüllt war und sie sich mit Einwohnern von São Paulo neu formiert hatten, fand die Landung am 1. März 1565 statt – ein grundlegendes Datum für die Gründung der neuen Stadt San Sebastião do Rio de Janeiro.

Anchieta beschreibt in einem Brief an den Provinzial von Portugal aus Bahia vom 9. Juli 1565 die Schwierigkeiten bei der Gründung von Rio

„Schließlich, nach zahlreichen Widersprüchen seitens der Bevölkerung von San Vicente sowie der Hauptleute und Bewaffneten, die es für unmöglich hielten, Rio de Janeiro mit so wenigen Menschen und Vorräten zu bevölkern, beschlossen der ranghöchste Hauptmann, Estació de Sá, und der Oidor General Brás Fragosos, die sich diesen Zusammenstößen und Widersprüchen stets widersetzt hatten, das begonnene Unternehmen durchzuführen.“

Und Anchieta schließt die Episode mit einer emotionalen Beschreibung der Arbeit der Stiftung:

Sie begannen, das Land „mit großem Eifer“ von Büschen zu befreien und Holz für den Bau des Zauns zu schlagen, „ohne etwas von den Tamoios oder den Franzosen zu wissen; der ranghöchste Kapitän ließ sich am Eingang der Bucht nieder, an dem Ort, der auf der Meeresseite von den beiden Hügeln Cara de Cao und Pan de Azucar begrenzt wird, und auf der Seite von Guanabara.“

Philologe

Tupi zu lernen war Anchietas erste Aufgabe nach seiner Ankunft in Brasilien. Das geschah, nachdem das Boot, mit dem er nach San Vicente unterwegs war, eine Panne hatte. Es musste zur Reparatur an der Küste anlegen. Anchieta nutzte diese Pause und den notwendigen Kontakt mit den Ureinwohnern, um mit dem Erlernen ihrer Sprache zu beginnen.

Anchietas Missionstätigkeit beschränkte sich weitgehend auf den südöstlichen Küstenstreifen des Landes mit seinem subtropischen Klima und Dschungel, der Heimat einer großen Zahl indigener Völker war, die sich in drei große ethnische Gruppen aufteilten: die Tapuias, die Tupis und die Guaranis. Diese wiederum waren in über 60 Stämme unterteilt (die Tupinambás, Tabajaras, Tupiminós, Potiguaras usw.), die meisten von ihnen kannibalisch. Allen gemeinsam war jedoch die Nähe zu einer „allgemeinen Sprache“ („der am weitesten verbreiteten Sprache“, wie Anchieta sie nannte), Tupi (einem Dialekt des Guaraní).

Anchieta verfasste sein bekanntestes Werk: „Arte da lingoa más usada na costa de BrasiL“ (Die Kunst der an der Küste Brasiliens am häufigsten verwendeten Sprache); er beschäftigte sich mit der Grammatisierung der Tupi-Sprache, einer Sprache, die er beschrieb und dem Portugiesischen gegenüberstellte. Damit legte er den Grundstein für das Verständnis der komplexen und heterogenen brasilianischen Gesellschaft, die sich gerade herausbildete. Dies führte zu einem grundlegenden Werk für die Geschichte der Übersetzung und der interlinguistischen Kommunikation, da er durch die Grammatisierung eine Sprache des bloßen Gebrauchs in eine Sprache des Studiums und der Schrift verwandelte.

Der Respekt und die Wertschätzung des Jesuiten für die indigene Sprache werden in mehreren Passagen seiner Werke deutlich:

„Wir können nicht in Buchstaben schreiben, wir können nicht zählen, wir haben kein Geld; wir werden wieder miteinander vergleichen; ihre Sprache ist zart, reichhaltig und elegant, sie haben viele Kompositionen und Synkopen, mehr als die Gregos, die Namen sind alle indeclinaveis und die Verben haben ihre Konjugationen und Tempi. „Bei der Aussprache selbst gibt es leise Wörter, die nicht verstanden zu werden scheinen;

Anchieta verfasste außerdem einen Katechismus, Dialoge des Glaubens und andere religiöse Werke: Anweisungen zur Taufe, Anweisungen zur Hilfeleistung für Indios in Todesgefahr und eine Anweisung zur Beichte. Später erweiterte er dieses Material um mehrere Dramen und Liederbücher: Er verfasste ein Gedicht mit 5.788 Versen mit dem Titel De Beata Virgine dei Matre Maria, zwei Abhandlungen über Recht und Theologie mit den Titeln De iustitia et iure und De Sacramenti sowie das epische Werk über die Kämpfe in Rio de Janeiro De gestis Mendi de Saa.

José de Anchieta starb im Alter von 63 Jahren in Brasilien, doch seine Persönlichkeit genießt in Brasilien nach wie vor hohes Ansehen und wurde einst als „Apostel Brasiliens“ bezeichnet. Präsident Getulio Vargas (1934) erklärte seinen Geburtstag, den 19. März, zum Nationalfeiertag, und Präsident Castelo Branco (1965) legte den 9. Juni, seinen Todestag, zum Anchieta-Tag fest. Zwei Städte, die Hauptstraße, die durch São Paulo führt, sowie Straßen, Krankenhäuser, Schulen sowie karitative und kulturelle Einrichtungen sind nach ihm benannt. Der Komponist Heitor Villa-Lobos verwendete eines von Anchietas Mariengedichten in seiner spektakulären indianischen Symphonie, und der Dirigent Paulo César Saraceni schuf in „Anchieta, José do Brasil“ (1977) eine Neuinterpretation seiner Biografie. Statuen zu seinen Ehren stehen auf mehreren Plätzen, und die Schule und Kirche, die er in São Paulo erbaute, sind noch erhalten. Er wurde am 3. April 2014 heiliggesprochen.

Autor: Ignacio del Pozo Gutiérrez für revistadehistoria.es

Sind Sie Historiker und möchten einen Beitrag zu revistadehistoria.es leisten? Klicken Sie hier.

Bibliographie :

Vieira, Pater Anchieta, das Leben eines Apostels im frühen Brasilien, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945

Aldea Vaquero, „José de Anchieta, Apostel Brasiliens“, in Reason and Faith (Juni 1980);

Carlos Javier Castro Brunetto „Anchietas Brasilien“, Stadtrat von San Cristóbal de La Laguna, 2001

Salvador López Herrera „Vater José de Anchieta, Gründer von Sao Paulo de Piratininga“ Ediciones Cultura Hispánica, 1954

José Manuel Reverte Como „Pater José de Anchieta und die Entstehung Brasiliens: Leben und Werk eines Mannes aus Teneriffa bei der Schaffung der brasilianischen Nationalität“ Ausgaben des Museums „Professor Reverte Coma, 2012

SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/

San José de Anchieta

Escultura Padre Anchieta

Monument to José de Anchieta in San Cristóbal de La LagunaTenerife

Monument à José de Anchieta, dans la ville de San Cristóbal de La Laguna à Tenerife.


San José de Anchieta

José de Anchieta nació el 19 de marzo de 1534 en San Cristobal de la Laguna en Tenerife, España.

Fue bautizado en la parroquia de El Sagrario de la Laguna el 7 de abril de 1534. Su padre Juan de Anchieta era vasco y primo de San Ignacio de Loyola.

A los 14 años ingresó al Colegio de Artes, de la Universidad en Coimbra, destacando como uno de los mejores alumnos y como un gran poeta. Componía versos latinos con extrema facilidad y era llamado el "Canario de Coimbra".

Fue alentado por el Padre Simón Rodríguez, compañero de San Ignacio de Loyola, para ingresar en la Compañía de Jesús, lo que finalmente sucedió cuando contaba 17 años en 1552. Comenzó sus estudios de Filosofía pero debido a un enfermedad en 1553 partió de Tejo (Lisboa) a Brasil, donde inició su primera labor de catequesis con los indios tupis con quienes aprendió su idioma y evangelizó a través de la poesía.

En un poblado indígena llamado Piratininga, fundó un colegio para indios. La misión atrajo pronto a numerosos colonos, formándose en torno a ella la ciudad de Sao Paulo. En 1565 fue enviado a San Vicente de Rio de Janeiro, donde colaboró en la construcción de un colegio y del primer hospital de la ciudad llamado la Casa de la Misericordia. Este mismo año fue ordenado sacerdote.

Luego regresó a San Vicente, donde por espacio de seis años colaboró en el colegio además de realizar un importante trabajo apostólico y literario. Entre 1577 y 1587 fue designado superior de los jesuitas en Brasil, incentivando aún más el trabajo en las escuelas y la catequesis con los niños.

Falleció el 9 de junio de 1597, a la edad de 63 años. El 10 de agosto de 1736 el Papa Clemente XII declaró al Padre Anchieta como Venerable. Juan Pablo II lo beatificó el 22 de junio de 1980.

San José de Anchieta fue uno de los patrones de la reciente Jornada Mundial de la Juventud Río de Janeiro 2013 y es considerado uno de los más importantes modelos de la Compañía de Jesús. El Papa Francisco lo canonizó el 3 de abril de 2014.

Oración a San José de Anchieta (1)

Oración a San José de Anchieta (2)

Oración al Padre Anchieta

SOURCE : https://www.aciprensa.com/recurso/3241/san-jose-de-anchieta

San José de Anchieta

Figur des Padre Anchieta in der Kathedrale in La Laguna

Statue of José de Anchieta. Iglesia de la Concepción (San Cristóbal de La Laguna). Tenerife, Canary Islands.


SANTA MISA PARA LA PROCLAMACIÓN DE CINCO NUEVOS BEATOS

HOMILÍA DEL SANTO PADRE JUAN PABLO II

Basílica de San Pedro

Domingo 22 de junio de 1980

 «Alabad al Señor porque es bueno, porque es eterna su misericordia» (Sal 135 [136], 1).

1. Esta entusiasta invitación del Salmista a unirnos todos en la glorificación de Dios, por su infinita bondad y misericordia, es acogida hoy por toda la Iglesia, llena de rebosante alegría, porque puede inclinarse a venerar a cinco de sus hijos, elevados al honor de los altares mediante la beatificación y, al mismo tiempo, puede presentarlos a la imitación de los fieles y a la admiración del mundo. Son los siguientes: un jesuita «Apóstol del Brasil», José de Anchieta; una mística misionera, María de la Encarnación (Guyart); un terciario franciscano fundador de la congregación betlemita, Pedro de Betancur; un obispo, Francisco de Montmorency-Laval, y una joven virgen piel roja, Catalina Tekakwitha.

Dios derramó sobre ellos su bondad y su misericordia, enriqueciéndoles con su gracia; les amó con amor paternal, pero exigente, que prometía sólo pruebas y sufrimientos; les invitó y llamó a la santidad heroica; les arrancó de sus patrias de origen y les invitó a otras tierras para que anunciaran, entre indecibles fatigas y dificultades, el mensaje del Evangelio. Dos son hijos de España, dos de Francia, una nació en la zona que hoy corresponde al Estado de Nueva York y transcurrió luego el resto de su vida en Canadá. Todos ellos, al igual que Abraham, en un determinado momento de su vida sintieron —persuasiva, misteriosa, imperiosa— la voz de Dios: «Salte de tu tierra, de tu parentela, de la casa de tu padre, para la tierra que yo te indicaré» (Gén 12, 1). Obedecieron, con una disponibilidad humanamente inexplicable y se fueron hacia zonas desconocidas, no para buscar riquezas y glorias mundanas, ni para hacer de su propia vida una aventura interesante, sino sencillamente para anunciar a sus contemporáneos que Dios es amor y que Jesús de Nazaret es el Mesías y el Señor, el Hijo de Dios encarnado, el supremo Salvador y Redentor y el definitivo Liberador del hombre, de cada hombre, de todo el hombre.

Sus vicisitudes terrenas se desenvolvieron en un arco global de 150 años, más o menos, entre 1534 y 1680; un período caracterizado por complejos fenómenos sociales, políticos, culturales, económicos y, en el campo eclesial, entre otras cosas, por el Concilio de Trento y por la institución, que realizó Gregorio XV en 1622, de la Congregación de Propaganda Fide, que animó el grandioso despertar y el incontenible impulso misionero de la Iglesia en la época moderna

2. Y un incansable y genial misionero es José de Anchieta, que a los 17 años, ante la imagen de la Santísima Virgen María, en la catedral de Coimbra, hace voto de virginidad perpetua y decide dedicarse al servicio de Dios. Habiendo ingresado en la Compañía de Jesús, parte, el año 1553, para el Brasil, donde, en la misión de Piratininga, emprende múltiples actividades pastorales con el fin de acercar y ganar para Cristo a los indios de las selvas vírgenes. Ama con inmenso afecto a sus hermanos «brasís», comparte con ellos su vida, estudia profundamente sus costumbres y comprende que su conversión a la fe cristiana debe ser preparada, ayudada y consolidada por un apropiado trabajo de civilización, para su promoción humana. Su celo ardiente le mueve a realizar innumerables viajes, cubriendo distancias inmensas, en medio de grandes peligros. Pero la oración continua, la mortificación constante, la caridad ferviente, la bondad paternal, la unión íntima con Dios, la devoción filial a la Virgen Santísima —a quien dedica un largo poema de elegantes versos latinos— dan a este gran hijo de San Ignacio una fuerza sobrehumana, especialmente cuando debe defender contra las injusticias de los colonizadores a sus hermanos los indígenas. Para ellos compone un catecismo, adaptado a su mentalidad, que contribuye grandemente a su cristianización. Por todo ello, bien merece el título de «Apóstol del Brasil».

3. Nacido de familia pobre, dedicada a la agricultura y a la ganadería, Pedro de Betancur, tiene en su vida un solo objetivo: llevar el mensaje cristiano a las «Indias Occidentales». A los 23 años deja su patria y llega a Guatemala, enfermo, sin recursos, solo, desconocido, convirtiéndose en el apóstol de los esclavos negros, de los indios sometidos a trabajos inhumanos, de los emigrantes sin trabajo ni seguridad, de los niños abandonados. El hermano Pedro, animado por la caridad de Cristo, se hizo todo para todos, en particular para los pequeños vagabundos de cualquier raza y color, en favor de los cuales funda una escuela. Para los enfermos pobres, despedidos de los hospitales pero todavía necesitados de ayuda y asistencia, Pedro funda el primer hospital del mundo para convalecientes. Muere a los 41 años de edad.

El Niño de Belén, en cuyo nombre fundó la congregación betlemita, fue el tema asiduo de la meditación espiritual del Beato, el cual en los pobres supo descubrir siempre el rostro de «Jesús Niño»: por esto los amó con una delicada ternura, cuyo recuerdo sigue siempre vivo en Guatemala.

4. María de la Encarnación (Marie Guyart), ha sido justamente llamada «Madre de la Iglesia católica en Canadá».

A los 17 años se casa con Claude Martin; a los 18, es madre; a los 20 se queda viuda. María rechaza un segundo matrimonio que le proponían sus padres y, a los 32 años, entra en el monasterio de las ursulinas de Tours. Dios le hace comprender la fealdad del pecado y la necesidad de la redención. Profundamente devota del Corazón de Jesús y meditando asiduamente el misterio de la Encarnación, madura su vocación misionera. «Mi cuerpo estaba en nuestro monasterio —escribiría en su autobiografía— pero mi espíritu no podía estar encerrado allí. El Espíritu de Jesús me llevaba a las Indias, al Japón, a América, al Oriente, al Occidente, a las regiones de Canadá y a los Hurones, a toda la tierra habitable, donde había almas que yo quería perteneciesen a Jesucristo». En 1639, la encontramos en Canadá. Es la primera religiosa francesa misionera. Su apostolado catequístico en favor de los indígenas es infatigable; compone un catecismo en lengua de los hurones, otro en la de los iraqueses, un tercero en la de los algonquinos.

Alma profundamente contemplativa, pero comprometida en la acción apostólica, formula el voto de «buscar la mayor gloria de Dios en todo lo que sirva para mayor santificación» y en mayo de 1653 se ofrece interiormente en holocausto a Dios por el bien de Canadá.

Maestra de vida espiritual, hasta el punto de que Bossuet la definió como «la Teresa del Nuevo Mundo», y promotora de obras de evangelización, María de la Encarnación reúne en sí, de modo admirable, la contemplación y la acción. En ella se realiza plenamente la mujer cristiana, con raro equilibrio, en todos los estados de vida: esposa, madre, viuda, directora de empresas, religiosa, mística, misionera; y todo ello, siendo siempre fiel a Cristo, siempre en estrecha unión con Dios.

5. Noble hijo de Francia, Francisco de Montmorency-Laval, animado también él por el carisma misionero, habría podido aspirar a las carreras humanas más prometedoras, pero prefirió corresponder generosamente a la invitación de Cristo, que le enviaba a anunciar el Evangelio en tierras lejanas. Nombrado vicario apostólico en «Nueva Francia», investido del carácter episcopal, se establece en Quebec y se decide, con celo infatigable a la expansión del Reino de Dios, realizando en sí la figura ideal del obispo. Consagra a los indios las primicias de su ministerio; viaja constantemente a través de la inmensa región, mitad del continente norteamericano; funda el seminario de Quebec, que llegará a ser seguidamente la «Universidad Laval», una de las primeras Universidades Católicas de los tiempos modernos; se preocupa, con cuidado particular, de los sacerdotes, de los religiosos y de las religiosas y obtiene de la Santa Sede la institución en París de un seminario para «Misiones extranjeras».

María de la Encarnación, que le había precedido en Canadá veinte años antes y que hoy es beatificada con él, escribía a poco de su llegada: «Es un hombre de gran mérito y de virtud insigne; no son los hombres quienes le han elegido; debo decir realmente que vive como un santo y como un apóstol».

6. Esta corona maravillosa de nuevos Beatos, espléndido don de Dios a su Iglesia, se cierra con la dulce, frágil y fuerte figura de una joven, muerta a los 24 años de edad: Catalina Tekakwitha, el «lirio de los Mohawks», la primera virgen iroquesa, que en Norteamérica renovó, en el siglo XVII, los prodigios de santidad de Santa Escolástica, Santa Gertrudis, Santa Catalina de Sena, Santa Angela de Merici, Santa Rosa de Lima, precediendo, en el camino del Amor, a su gran hermana espiritual, Teresa del Niño Jesús.

Transcurre su breve existencia, parte en el territorio donde se encuentra hoy el Estado de Nueva York y el resto en Canadá. Es gentil, dócil, laboriosa y pasa el tiempo trabajando, rezando y meditando. A los 20 años recibe el bautismo. Incluso en las temporadas de caza, siguiendo a su propia tribu, continúa sus ejercicios de piedad, que realiza ante una tosca cruz, que ella misma ha tallado en la selva. Invitada por su familia al matrimonio, responde con mucha serenidad y firmeza que tiene a Jesús como único esposo; tal decisión, consideradas las condiciones sociales de la mujer en las tribus indias de aquel tiempo, supone para Catalina el riesgo de vivir marginada y en la miseria. Es un gesto valeroso, contracorriente, profético: el 25 de marzo de 1679, a los 23 años, Catalina, con el consentimiento de su director espiritual, hace voto de perpetua virginidad, el primero conocido, de esa índole, entre lo indios de Norteamérica.

Los últimos meses de su vida son una manifestación cada vez mayor de su fe sólida, de su límpida humildad, de su serena resignación, de su gozo luminoso, aun en medio de atroces sufrimientos. Sus últimas palabras, sencillas y sublimes, susurradas en trance de muerte, sintetizan, como cántico altísimo, una vida de purísima caridad: «Jesús, te amo».

7. Llenos de emocionada alegría, damos gracias a Dios que continúa dando generosamente a la Iglesia el don de la santidad, y nos inclinamos reverentes para venerar los nuevos Beatos y las nuevas Beatas, cuya fisonomía espiritual hemos esbozado brevemente. Escuchemos dóciles el mensaje que nos dirigen con la fuerza de su testimonio. Verdaderamente, sus corazones, mediante la fe, se abrieron con generosidad a la Palabra de Dios y llegaron a ser habitación de Cristo; todos ellos, enraizados y basados en la caridad, alcanzaron una especial profundidad de conocimiento y comprensión del misterioso designio divino de salvación, conociendo el amor de Cristo, que supera todo conocimiento (cf. Ef 3, 17-19). En este día glorioso nos recuerdan que todos nosotros estamos invitados y obligados a buscar la santidad y la perfección de nuestro estado (cf. Lumen gentium, 42) y la Iglesia, que vive en tiempo, es misionera por naturaleza y debe seguir el mismo camino seguido por Cristo; a saber: el camino de la pobreza, de la obediencia, del servicio y del sacrificio de sí mismo hasta la muerte (cf. Ad gentes, 1, 5)

Oh Beatos y Beatas, que hoy glorifica y exalta la Iglesia peregrinante: ¡dadnos la fuerza de imitar vuestra fe límpida, cuando nos encontremos en momentos de tinieblas; vuestra serena esperanza, cuando nos veamos abatidos por las dificultades; vuestra ardiente caridad hacia Dios, cuando nos sintamos tentados a adorar a las criaturas; vuestro amor delicado hacia los hermanos, cuando queramos encerrarnos en nuestro egoísta individualismo!

Oh Beatos y Beatas: ¡bendecid vuestras patrias, las de origen y las que os fueron dadas por Dios, la «Tierra prometida» a Abraham, y que vosotros amasteis, evangelizasteis, santificasteis!

Oh Beatos y Beatas, ¡bendecid a la Iglesia entera, peregrina, que espera la patria definitiva!

Oh Beatos y Beatas, ¡bendecid al mundo, que tiene hambre y sed de santidad!

Beato José de Anchieta, Beata María de la Encarnación, Beato Pedro de Betancur, Beato Francisco de Montmorency-Laval, Beata Catalina Tekakwitha, ¡rogad por nosotros!

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/es/homilies/1980/documents/hf_jp-ii_hom_19800622_proclamazione-beati.html


MISA DE ACCIÓN DE GRACIAS POR LA CANONIZACIÓN DE SAN JOSÉ DE ANCHIETA,
SACERDOTE DE LA COMPAÑÍA DE JESÚS

HOMILÍA DEL SANTO PADRE FRANCISCO

Iglesia de San Ignacio de Loyola en Campo Marzio, Roma

Jueves 24 de abril de 2014

Queridos hermanos y hermanas:

En el Evangelio que acabamos de escuchar los discípulos no alcanzan a creer la alegría que tienen, porque no pueden creer a causa de esa alegría. Así dice el Evangelio. Miremos la escena: Jesús ha resucitado, los discípulos de Emaús han narrado su experiencia, Pedro también cuenta que lo vio, luego el mismo Señor se aparece en la sala y les dice: “Paz a ustedes”. Varios sentimientos irrumpen en el corazón de los discípulos: miedo, sorpresa, duda y, por fin, alegría. Una alegría tan grande que por esta alegría “no alcanzaban a creer”. Estaban atónitos, pasmados, y Jesús, casi esbozando una sonrisa, les pide algo de comer y comienza a explicarles, despacio, la Escritura, abriendo su entendimiento para que puedan comprenderla. Es el momento del estupor, del encuentro con Jesucristo, donde tanta alegría nos parece mentira; más aún, asumir el gozo y la alegría en ese momento nos resulta arriesgado y sentimos la tentación de refugiarnos en el escepticismo, “no es para tanto”. Es más fácil creer en un fantasma que en Cristo vivo. Es más fácil ir a un nigromante que te adivine el futuro, que te tire las cartas, que fiarse de la esperanza de un Cristo triunfante, de un Cristo que venció la muerte. Es más fácil una idea, una imaginación, que la docilidad a ese Señor que surge de la muerte y ¡vaya a saber a qué cosas te invita!  Ese proceso de relativizar tanto la fe que nos termina alejando del encuentro, alejando de la caricia de Dios. Es como si “destiláramos” la realidad del encuentro con Jesucristo en el alambique del miedo, en el alambique de la excesiva seguridad, del querer controlar nosotros mismos el encuentro. Los discípulos le tenían miedo a la alegría… Y nosotros también.

La lectura de los Hechos de los apóstoles nos habla de un paralítico. Escuchamos solamente la segunda parte de esa historia, pero todos conocemos la trasformación de este hombre, lisiado de nacimiento, postrado a la puerta del Templo para pedir limosna, sin atravesar nunca su umbral, y cómo sus ojos se clavaron en los apóstoles, esperando que le diesen algo. Pedro y Juan no le podían dar nada de lo que él buscaba: ni oro, ni plata. Y él, que se había quedado siempre a la puerta, ahora entra por su pie, dando brincos, y alabando a Dios, celebrando sus maravillas. Y su alegría es contagiosa. Eso es lo que nos dice hoy la Escritura: la gente se llenaba de estupor, y asombrada acudía corriendo, para ver esa maravilla. En medio de ese barullo, de esa admiración, Pedro anuncia el mensaje. Es que la alegría del encuentro con Jesucristo, esa que nos da tanto miedo de asumir, es contagiosa y grita el anuncio; y ahí crece la Iglesia, el paralítico, cree.“La Iglesia no crece por proselitismo, crece por atracción”; la atracción testimonial de este gozo que anuncia a Jesucristo, ese testimonio que nace de la alegría asumida y luego transformada en anuncio. Es la alegría fundante. Sin este gozo, sin esta alegría, no se puede fundar una Iglesia, no se puede fundar una comunidad cristiana. Es una alegría apostólica, que se irradia, que se expande. Me pregunto: Como Pedro, ¿soy capaz de sentarme junto al hermano y explicar despacio el don de la Palabra que he recibido, y contagiarle mi alegría? ¿Soy capaz de convocar a mi alrededor el entusiasmo de quienes descubren en nosotros el milagro de una vida nueva, que no se puede controlar, a la cual debemos docilidad porque nos atrae, nos lleva, esa vida nueva nacida del encuentro con Cristo?

También san José de Anchieta supo comunicar lo que él  había experimentado con el Señor, lo que había visto y oído de Él. Lo que el Señor le comunicó en sus Ejercicios. Él, junto a Nóbrega, es el primer jesuita que Ignacio envía a América. Chico de 19 años. Era tal la alegría que tenía, tal el gozo que fundó una nación. Puso los fundamentos culturales de una nación en Jesucristo. No había estudiado teología. No había estudiado filosofía. Era un chico. Pero había sentido la mirada de Jesucristo y se dejó alegrar, y optó por la luz.  Ésa fue y es su santidad. No le tuvo miedo a la alegría.

San José de Anchieta tiene un hermoso himno a la Virgen María, a quien, inspirándose en el cántico de Isaías 52, compara con el mensajero que proclama la paz, que anuncia el gozo de la Buena Noticia. Que Ella, que en esa madrugada del domingo, insomne por la esperanza, no le tuvo miedo a la alegría, nos acompañe en nuestro peregrinar, invitando a todos a levantarse, a renunciar a la parálisis, para entrar juntos en la paz y la alegría que Jesús, el Señor Resucitado, nos promete.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/francesco/es/homilies/2014/documents/papa-francesco_20140424_omelia-san-jose-de-anchieta.html

San José de Anchieta

Lucílio de Albuquerque (1877–1939), Anchieta escrevendo o poema à Virgem / Anchieta writing the poem to the Virgin, 1906, oil on canvas, 100.5 x 125.8, Museu Dom João VI, Rio de Janeiro


San José de Anchieta

Death: 06/09/1597

Nationality (place of birth): España

La canonización en esta fecha, 3 de abril, del Beato José de Anchieta es un acontecimiento que la Iglesia del Brasil ha deseado mucho y desde antiguo. Fue proclamado Apóstol del Brasil, título por el que se le conoce hasta hoy, por el arzobispo de Río de Janeiro, en la ciudad de Reritiba, en la misma Iglesia del Colegio donde se celebraron sus funerales en 1597.

La Compañía no debe dejar de responder a esta invitación que se le hace de rescatar esta figura polivalente, motivadora y de extrema actualidad. ¿Qué nos quiere decir el Señor al regalarnos, en menos de un año, el reconocimiento eclesial del valor evangélico de las vidas de dos compañeros nuestros, Pedro Fabro y José de Anchieta? Dos hombres que han llevado a cabo misiones tan diferentes, y sin embargo tan semejantes en el espíritu jesuítico que debe animar nuestra misión. Los dos, con la intensidad de su vida, nos invitan a descubrir que la “restauración”, más que ser para nosotros un mero acontecimiento histórico, debe representar el ‘modo de ser’ siempre presente, en un cuerpo apostólico en continua recreación.

José de Anchieta, “mediano de estatura, seco de carnes, por el vigor de su espíritu fuerte y decidido, de color bronceado, más bien azules los ojos, amplia frente, nariz grande, barba rala, de semblante alegre y amable”, consumió 44 años de su vida recorriendo buena parte de la geografía del Brasil y llevando la buena noticia del evangelio a los indígenas.

Tercero de los diez hijos que tuvo la familia López de Anchieta y Díaz de Clavijo, José de Anchieta nació en Tenerife (España) en 1534. Pariente por línea paterna de la familia de los Loyola, por sus venas corría, como herencia de los abuelos paternos, sangre de judíos conversos. Pronto fue enviado a estudiar a la Universidad de Coimbra (Portugal) durante el trienio de oro del recién fundado Colegio das Artes. Su vocación a la vida religiosa nació en un clima de ideas y libertades morales que no la favorecían, tal vez estimulado por el ejemplo de algunos compañeros jesuitas influyentes en la universidad. De hecho, las cartas de Francisco Javier conmovían a la juventud universitaria de toda Europa.

Admitido al noviciado de la Compañía en la provincia de Portugal el 1 de mayo de 1551, pronto contrajo una grave tuberculosis óseo-articular, que a los 17 años de edad le provocó una visible curvatura de espalda. Su angustia de ser considerado inútil para el apostolado se vio muy aliviada al escuchar unas consoladoras palabras del P. Simón Rodrigues, fundador de la Provincia portuguesa: “No tenga pena por esa deformación, Dios le quiere así”. En el aire flotaba una esperanza: comenzaban a llegar desde Brasil las cartas del P. Manuel de Nóbrega, que ponderaban lo saludable que era para cualquier tipo de enfermedad el clima de aquellas tierras. Y para allá marchó Anchieta el 8 de marzo de 1553, con los primeros votos recién hechos, a los 19 años de edad, en la tercera expedición de jesuitas que se embarcaba rumbo al Brasil.

Tropezamos ya con la primera de las paradojas de este joven jesuita: el fuerte contraste entre su fragilidad física y la intensa vitalidad apostólica que desarrolló ininterrumpidamente durante 44 años, atravesando numerosas regiones del Brasil, hasta su muerte a los 63 años. La vida de José de Anchieta es apostólica y radicalmente evangélica. “no basta salir de Coimbra – decía a sus hermanos enfermos que se quedaban allí – con unos fervores que luego se marchitan antes de cruzar la línea (del ecuador), o que pronto se enfrían, con deseos de volver a Portugal. Es menester llevar las alforjas llenas, para que duren hasta el fin de la jornada”.

Los desafíos de la misión actual exigen cada vez más ‘la revitalización del cuerpo apostólico’ de la Compañía. La fuente en que bebía la vitalidad apostólica de Anchieta era su profunda experiencia espiritual. La solidez de su fama de santo y taumaturgo descansaba en el amor, la oración, la humildad y el servicio.

Una de las críticas que se hicieron de él ante el Visitador fue que “tenía demasiada caridad”. A los ojos de sus críticos su exceso de bondad estaría en el origen de un gobierno que tendía a ser blando. El P. Gouveia, sin embargo, no se forjó la misma opinión. Lo descubre como: “varón fiel, prudente y humilde en Cristo, muy querido por todos, ninguno ha tenido queja de él, ni me es posible hallar palabra o acción en que haya obrado mal”. Sincero amigo de todos, sabía unir la bondad al rigor y a la firmeza, como deseaba San Ignacio en todo buen superior. A pesar de sus enfermedades, bien visibles, el provincialato de Anchieta pudo considerarse uno de los más dinámicos y fructíferos de su tiempo.

De los 44 años que vivió en Brasil, 40 por lo menos se caracterizaron por un incesante peregrinar, comenzando por la región de São Vicente y Piratininga, entre 1554 y 1564, cuando tuvo lugar la fundación y primeros años de la ciudad de São Paulo. Fue una movilidad que no le impidió entregarse a las clases de latín y al estudio más profundo de la lengua tupi, a la vez que le permitía una gran actividad misionera y catequética. Nombrado provincial en 1577, y luego como superior, recorre casas y comunidades: padre de los pobres, taumaturgo para los enfermos y los que sufrían, consejero para los gobernantes, pero, sobre todo, amigo y defensor de los indios en sus aldeas.

Sólo en 1595 la obediencia le liberó de responsabilidades de gobierno. Le quedaban dos años escasos de vida. En ellos encontró aún tiempo para participar en la defensa de la capitanía de Espírito Santo contra las incursiones de los indios goitacases. Su último destino fue la aldea de Reritiba. Allí comenzó a escribir una “Historia de la Compañía de Jesús en el Brasil”, preciosa obra perdida de la que sólo nos quedan fragmentos.

No le movía, ciertamente, para llevar esta vida itinerante, ningún espíritu de aventura, sino un espíritu de disponibilidad para la misión, de libertad espiritual y de prontitud para buscar y hallar en todo momento la voluntad del Señor. Lo acompañó hasta el fin un ardor verdaderamente apostólico. “Ya que no merezco ser mártir por otra vía – escribe él mismo – que por lo menos la muerte me halle desamparado en alguna de estas montañas y allí deje la vida por mis hermanos. La disposición de mi cuerpo es débil, pero me basta con la fuerza de la gracia, que por parte del Señor no ha de faltar”.

¿No debiera ser la itinerancia – con todo lo que implica de libertad espiritual, de disponibilidad y capacidad de discernir y de tomar opciones – una de las características indispensables de nuestro cuerpo apostólico? El continuo peregrinar de Anchieta, casi una forma de vida, podría inspirar hoy día y alentar nuestra búsqueda de movilidad apostólica, para responder a los desafíos que nos plantean las nuevas fronteras.

Un rasgo de gran relevancia en la figura humana, espiritual y apostólica de José de Anchieta se manifiesta en su capacidad para organizar la misión de modo vertebrado, integrando las distintas presencias apostólicas y las diferentes dimensiones en un solo proyecto diversificado y complejo, pero único. Y en el centro, dando sentido a todo, el amor por los indios: “siento a los indios, escribe él mismo desde su último refugio en la aldea de Reritiba, más cercanos que a los portugueses, porque es a ellos a quienes vine buscando al Brasil y no a éstos”.

Con el P. Nóbrega participó en la primera fundación de Rio de Janeiro. La segunda y definitiva fundación no se llevaría a cabo sino dos años después, con ayuda de una escuadra llegada de Portugal, capitaneada por el propio gobernador Mem de Sá. Con esta ocasión escribió Anchieta su primera obra en latín: De gestis Mendi de Saa. A esta época pertenece también el auto sacramental titulado “Pregação universal”, inspirado en el ceremonial indígena de recepción a personajes ilustres, con el cual introducía en el idioma tupi la técnica de verso y estrofas, típica del teatro portugués. Siempre supo poner al servicio de la misión sus extraordinarias dotes de perfecto humanista: su dominio de la gramática, su gusto por los clásicos latinos y su habilidad en el arte de la oratoria. Con enorme fecundidad compuso en tupi los “Diálogos de la fe” (catecismo mayor para la instrucción de los indios en la doctrina cristiana), acomodó opúsculos para preparar al bautismo y a la confesión y concluyó la gramática de la lengua más usada en la costa del Brasil, el tupi.

Siempre agente de reconciliación, se implicó profundamente en el diálogo con los indios tamoyos, hasta el punto de ser tomado como rehén y de vivir entre ellos un secuestro de cinco meses. Hechas las paces con los tamoyos y puesto en libertad, aún tiene fuerzas de retornar a São Vicente y escribir el poema a la Virgen De Beata Virgine Dei Matre Maria. No le arredró la carencia de papel. Dístico a dístico fue escribiendo sobre la arena y memorizando aquellos más de 5.800 bellísimos versos.

El folklore popular, adaptado como música religiosa, le servía para la representación de “autos” en portugués y tupi. Era incesante su actividad para enriquecer el ministerio pastoral y catequético entre los indios con representaciones teatrales festivas. Consideraba imprescindible acercarse a la psicología indígena.

Son muchas las razones que tenemos para estar agradecidos al Papa Francisco por proponer a la vista del mundo, con el nuevo relieve de la santidad, el ejemplo de José de Anchieta. Para la Compañía de Jesús es una ocasión de reanudar con intensidad la búsqueda de aquellos horizontes que el persiguió y que son siempre nuevos: la sensibilidad ante la diversidad étnica y la pluralidad religiosa, cultural y social; el desarrollo incansable de una fresca libertad creativa y una responsable capacidad de improvisación; la búsqueda constante de expresiones inculturadas para la experiencia cristiana y evangelizadora.

Que este nuevo intercesor nos ayude a buscar cada vez con más ahínco la voluntad de Dios y a cumplirla sin descanso.

Fraternalmente en el Señor,

Adolfo Nicolás, S.I. Superior General

Roma, 3 de abril de 2014"

SOURCE : https://www.jesuits.global/es/saint-blessed/san-jose-de-anchieta/


San José de Anchieta

José de Anchieta, San. San Cristóbal de La Laguna, Tenerife (Santa Cruz de Tenerife), 19.III.1534 –Iriritiba, Santo Espíritu (Brasil), 9.VI.1597. Jesuita (SI) misionero en Brasil, escritor y orador con influjo en la sociedad multicultural de su época, y superior religioso, santo.

Biografía

Hijo de Juan de Anchieta, oriundo de Urrestilla, cerca de Azpeitia, y pariente de san Ignacio. Juan de Anchieta conoció las revueltas de muchas comunidades castellanas contra el cardenal Adriano de Utrecht (el futuro papa Adriano VI), a quien el joven Carlos I de España (en su ausencia para ser también Carlos V de Alemania) delegó facultades para gobernar. Que Juan de Anchieta participó en esas revueltas y hasta fue condenado a muerte con los comuneros de Guipúzcoa, carece de pruebas. Viajó a Canarias en una de tantas naves vascas construidas para el Atlántico que se detenían en esas islas. Allí ejerció de modesto escribano a las órdenes de un licenciado natural de Azpeitia. Se casó con Mencía Díaz de Clavijo, hija de judíos conversos, y es muy probable que a su hijo José, de temprana edad, con frecuencia llevara a la escribanía, aliviando a su esposa, pues además de los dos hijos del primer matrimonio, del segundo tuvo dos niñas, Teresa y Beatriz, delicadas de salud, sobre todo la primera, paralítica de nacimiento; y preparaba, a la vez, a José como futuro escribano, pues daba muestras de gran precocidad intelectual en la lectura y la escritura. Este primer varón (y tercero entre doce descendientes de dos matrimonios) a los catorce años, además de su lengua materna, dominaba el portugués y el latín, y entendía rudimentos de la filosofía tomista.

Sus padres lo destinaron, con su hermanastro Pedro, a la gran Universidad de Coimbra: Pedro, a fin de estudiar Cánones y ser ordenado sacerdote; José, en principio, se matriculó en el curso de Artes, con Filosofía.

Pedro, terminados sus estudios, volvió a La Laguna, donde como sacerdote ejemplar ejerció su ministerio en la parroquia de la Concepción. Documentalmente, sobre José, en Coimbra, sólo consta su fecha de ingreso en la Compañía de Jesús con diecisiete años. Durante los tres años universitarios, la formación religiosa recibida en casa, su hermanastro Pedro, muy firme en su vocación sacerdotal, y la proximidad del colegio de los dominicos, le libraron de los extravíos morales y tendencias ideológicas que le acechaban en el colegio de Artes, anexo a la Universidad de Coimbra. Hábil para las composiciones poéticas en latín, muy pronto fue apodado “el canario de Coimbra”.

De su trato frecuente con los jesuitas y de una sólida vida espiritual, pronto descubrió su vocación a la Compañía de Jesús. Y en una vigilia de oración, ante una imagen de la Virgen María, imitando a san Ignacio de Loyola, hizo voto de castidad y en su Orden entró el 1 de mayo de 1551. Pronto, a causa de penitencias extremas, y aún más por efectos de una afección mórbida desconocida, localizada en la columna vertebral, que atacó a la espina dorsal (quizás fue una tuberculosis osteoarticular), “se le desconcertaron los hombros y la espalda”, de lo cual se le quedó “por toda su vida algún torcimiento”, según el padre Nieremberg. Estudió Humanidades (y fue buen latinista) y algo de Filosofía. Sólo su destino a Brasil no dificultó su formación, como en Coimbra, por la ausencia de los profesores.

La Monarquía portuguesa financiaba óptimos docentes de otras naciones con el latín como lengua universitaria europea: en pleno Renacimiento, Juan III había traído a Coimbra a los mejores maestros, portugueses y extranjeros que sobresalían en otras universidades.

No cabe dudar de que Diego de Teive, profesor de Retórica y Poética en la Universidad de París, gran humanista y autor de celebradas tragedias latinas, diera clase a José en alguno de los cursos del llamado “trienio de oro” del Colegio de las Artes (1548-1550). En ese ambiente José, alumno aventajado, porque “en estas partes su enfermedad era incurable, pidió a su P. Provincial ser enviado al Brasil, que le dejasen ir a morir entre los infieles, donde podría servir por lo menos para enseñar a los niños”. Zarpó de Lisboa para el Brasil el 17 de abril de 1553, en la tercera expedición de siete jesuitas, y llegó a Bahía el 13 de julio, y a la Capitanía de San Vicente el 24 de diciembre. Entre julio de 1554 y abril de 1555, el hermano José de Anchieta escribió seis cartas desde la costa del estado actual de São Paulo a san Ignacio, a quien consolaron las cartas que leyó, antes de su muerte (1556). El hermano José de Anchieta procuraba reunir guaraníes y tupíes en aldehuelas: fomentaba la reconciliación entre los enemistados, y evitaba cualquier alianza con europeos que procuraban medrar con metales y esclavos. Ante peticiones de jesuitas misioneros para territorios ocupados por España incluso en Asunción del Paraguay, Anchieta colaboró con prudencia. En sus sermones prolongados en la plaza mayor de São Paulo, siempre atrayentes y amenos con música y cantos, lograba dialogar en portugués, español, tupí y guaraní.

A la llegada de nuevos refuerzos, el superior, Manuel de Nóbrega, había decidido trasladar el incipiente colegio de San Vicente al otro lado de la Sierra del Mar, donde empieza la meseta central del Brasil; primero, para facilitar, como se pensaba erróneamente, el sustento de los escolares jesuitas, y segundo, para dar una entrada a la evangelización del interior. Instalados Anchieta y doce escolares jesuitas el 25 de enero de 1554 en la pequeña población indígena de Piratininga, nominaron São Paulo (fiesta del día) al colegio, que dio origen a la villa (1560) y más tarde a la actual metrópoli.

Durante muchos años, éste fue el único establecimiento portugués en el interior. En 1954 (en el cuarto centenario de la fundación), una grandiosa estatua de Anchieta fue erigida en una plaza de la ciudad.

Y dentro del extremo meridional del país, donde siempre prevaleció numéricamente la población indígena, vivió once años, casi aislado del resto de la colonia, y se convirtió en uno de los mejores conocedores de la lengua y la cultura tupí, con lo que adquirió una capacitación completa para evangelizar a cuantos integraban el tronco lingüístico tupí-guaraní; y con dotes singulares para la comunicación y para reconciliar enemigos. Anchieta, profesor de Humanidades para jóvenes jesuitas, hasta enseñó primeras letras. Junto a la enseñanza, a la que dedicó diez años, ejercitó otros oficios, como él relata en sus cartas: confeccionar vestidos y alpargatas, trabajar en la construcción y servir de enfermero a los indios. Mientras tanto, elaboró la primera gramática de la lengua tupí. “Antes de 1556 —escribe su moderno biógrafo Helio Viotti— había redactado la gramática de la lengua más usada en la costa del Brasil. Llevada este año a Bahía, facilitó extraordinariamente el aprendizaje de la lengua general a los nuevos misioneros”. Durante este tiempo Anchieta escribió también un catecismo, Diálogos da Fé, y otros folletos: Instruçâo para o batismo, Instruçâo para asistencia aos indios em perigo de morte y una instrucción para confesarse. Más tarde amplió este material con varios autos dramáticos y cantorales.

Aunque la salud o las tareas pastorales requeridas por sus superiores limitaron al hermano Anchieta su asistencia, no dejó de acudir a las clases con lecturas de obras de filosofía, derecho y teología, orientado por un profesor y en las que resumía, por ejemplo, tratados De iustitia et iure y De Sacramentis. Destacando por su gran capacidad de resumir, enseñar y escribir frente a las situaciones pastorales afrontadas por católicos y por quienes, en ruptura abierta con la Iglesia, confundían mucho en el Nuevo Continente.

Aún no sacerdote, siempre era llamado “padre” por su sotana, formación y celo pastoral. Ya acreditado como el primer mariólogo jesuita, en 1563 compuso un poema de 5.788 versos titulado De Beata Virgine dei Matre Maria, que puede ser considerado como un tratado de teología mariana. Es probable que en su casa, cerca del colegio de los padres dominicos, escribiese a modo de ejercicio escolar, el “tercer alfabeto mariano”, que aparece en algunos de los manuscritos del poema mencionado. De sus últimos años en São Paulo son sus dos grandes obras latinas: De gestis Mendis de Saa y De Beata Virgine Dei Matre Maria.

El primero es un poema heroico de más de tres mil hexámetros sobre las hazañas y acción civilizadora del tercer gobernador del Brasil, Mem de Sá, mas en el fondo, dedicado a la exaltación de Cristo Rey. El segundo está vinculado al episodio más dramático de su vida: en 1563 los “saltos” —o los ataques repentinos— de los indios tamoios ponían en peligro a la población portuguesa de San Vicente. Nóbrega se ofreció a negociar la paz, y partió con Anchieta al encuentro de los tamoios en Iperui (Ubatuba). Anchieta permaneció como rehén mientras se negociaba la paz y, al retirarse Nóbrega, quedó solo con estos indios extraordinariamente peligrosos, durante cuatro meses.

Ya previendo una muerte inminente numerosas veces y hallándose rodeado de peligros morales, hizo voto de escribir una obra en honor de la Virgen, si salía indemne.

Se dice que escribía los versos en la arena de la playa y los guardaba en su memoria. Así en 1566 brotó De Beata Virgine Dei Matre Maria, con más de cinco mil versos, una de las grandes obras poéticas del Renacimiento.

En 1564, tomó parte directa en la fundación de Río de Janeiro. Con los indios de São Paulo, acompañó al fundador de la ciudad, Estácio de Sá; al entrar en la Guanabara, sucediéndose los ataques constantes de los enemigos, Anchieta instituyó el ‘arraial’ (romería) de São Sebastião. El 31 de marzo de 1564 salió para Salvador para estudiar la Teología (1564-1566). Fue ordenado sacerdote en 1566. En sus siguientes años asumió cargos de gobierno: superior (1567-1577) y provincial (1577-1588). Su carta a 7 de agosto de 1583, desde Bahía a Felipe II, rey en Portugal como también rey en España, notifica los daños y amenazas de los galeones armados ingleses sin otra defensa para la población que “acogerse cada cual por los montes”; apoyó a las autoridades portuguesas que deseaban que el Rey tomase la capitanía como suya tanto para la conservación del Brasil como para la navegación del estrecho del Río de la Plata y del Perú. Sin los portugueses “no se podrá conservar este Estado de Brasil”, mas “va la cosa, de manera que en caso de servirse de los indios tiene respeto a su propio interés más que al bien común de la tierra ni a la utilidad y conversión de ellos”. Entre 1588 y 1592 volvió como superior en Espíritu Santo (Vitoria) y visitador (1592-1593) de las casas al sur de Río de Janeiro, y de nuevo superior (1594-1595) de Espíritu Santo. De nuevo en el trabajo misional, entre los indios de la aldea de Reritiba, murió el 9 de junio 1597, en Espíritu Santo. El prelado de Río de Janeiro que celebró el funeral le llamó “apóstol del Brasil”. Los siglos posteriores han confirmado este título.

Nadie durante el siglo XVI, conoció el Brasil tan profunda y extensamente como él, ni trabajó más por llevar la fe cristiana a sus pueblos. Su nombre ha quedado como símbolo de la obra civilizadora de dos generaciones de jesuitas en la primera época, que podría llamarse “tiempos heroicos de la evangelización del Brasil”. Muy pronto se pensó en su canonización.

Los procesos canónicos recogieron los testimonios de numerosos testigos de sus virtudes y hechos maravillosos, que le dieron fama de taumaturgo. El año siguiente a su muerte, su antiguo profesor de teología, el padre Quiricio Caxa escribió su primera biografía.

Y el padre Pero Rodríguez la amplió en Vida do Padre José de Anchieta (1609). Sus restos fueron trasladados a Bahía (1609) por orden del padre general Claudio Aquaviva, pero se perdió su localización. Juan Pablo II lo beatificó el 22 de junio 1980. Fue modelo de lo que san Ignacio de Loyola proponía para ser jesuita: unido profundamente con Jesucristo (escritos íntimos del padre Anchieta traslucen experiencias místicas), con creatividad e iniciativas, mas siempre dispuesto a servir a la Iglesia universal adonde lo ordene el superior, subordinado al Romano Pontífice.

Finalmente, el 3 de abril de 2014 fue canonizado por el papa Francisco.

Leer menos

Obras

Cartas a S. Ignacio de Loyola y al P. Diego Laínez, en Monumenta Historica Societatis Iesu (MHSI) 18, Mon. Missionum (MM), 11 (Mon. Brasiliae [MB], II (1553-1558), págs. 75-124, 155-163 y 173-209

MHSI 81, MM 12, MB, III (1558-1563), págs. 367-382 y 546-565

MHSI 87, MM. 17, MB, IV (1563-1568), págs. 120-181 y 240-255

“Cartas de Anchieta”, en Cartas Jesuitas y Cartas, Fragmentos historicos e Sermoes do P. Anchieta, 1554-1594 (Rio de Janeiro, Academia Brasileira de Letras-Edit. Afranio Peixoto, 1933)

Arte de gramática de lingua mais usada na costa do Brasil, Coimbra, Antonio de Mariz, 1595 (Rio de Janeiro, 1933)

Arte de gramática de lingua mais usada na costa do Brasil (Rio de Janeiro, 1933)

Na Vila de Vitéria e Na visitaçao de Santa Isabel, rpeças en castellano y portugués (São Paulo, 1950)

O Poema da Virgem, trad. De Beata Virgine Mater Dei Maria, con ritmo de A. Cardoso (SJ) (São Paulo, 1959)

De gestis Mendi de Saa (ed. de A. Cardoso, São Paulo, 1970)

Sermoes (Sâo Paulo, 1970)

De Gestis Mendi di Sa, Poema Epicum (São Paulo, 1970)

Poemas eucarísticos e otros, con trad. del latín por A. Cardoso (SJ) (São Paulo, 1975)

Cartas e correspondencia ativa e pasiva (São Paulo, 1984)

Lirica espanhola (São Paulo, 1984)

Lirica portuguesa e tupi (São Paulo, 1984)

“Una carta inédita de Anchieta al rey Felipe II”, ed. de A. Rumeu de Armas, en Hispania, 45 (1985), págs. 5-32

Dialogo da fé. Introduçao historico literaria (São Paulo, 1988)

Doutrina Crista (São Paulo, 1992)

De Beata Virgine Dei Matre Maria (trad. española, por J. M. Fornell, en José de Anchieta primer mariólogo jesuita, Granada, Biblioteca Teológica Granadina, 1997).

Fuentes

S. Berettari (SI), Vita Josephi Anchietae, Colonia, 1617; Lópes Rodriguez, Anchieta e a Medicina, Belo Horizonte, 1934; S. Leite (SJ), Historia da Compañía de Jesús no Brasil, t. I, livro I, págs. 227-260; t. II., liv. II, págs. 263-298; liv. III, págs. 309-316 y 335-346; liv. IV, págs. 349-355 y 359; gobierno del P. Anchieta, págs. 372-375 (Lisboa-Rio de Janeiro, 1938; São Paulo, Ediçoes Loyola, 2004); C. Vieira, El Padre Anchieta, la vida de un apóstol en el Brasil primitivo, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945; F. Mateos (SJ), “Más sobre la ascendencia del P. Anchieta”, en Razón y Fe (Madrid), vol. 162 (1962), págs. 45-62; “La ascendencia del P. Anchieta y la guerra de las Comunidades”, en Missionalia Hispanica (Madrid), n.º 70 (1967), págs. 5-52; H. A. Viotti, Anchieta, o apostolo do Brasil, São Paulo, Ediçoes Loyola, 1980; Ioannes Paulus II, Litterae Apostolicae Venerabilibus Dei servis Iosepho de Anchieta, Petro A S. Iosepho de Betancur, Mariae ab Incarnatione. Francisco de Montmorency-Laval, Catharinae Tekakwitha beatorum honoris decernuntur, Romae, XXII Iunii, 1980, y la documentación adjunta; H. A. Viotti, Anchieta, apóstolo do Brasil, São Paulo, Editorial Loyola, 1980; Q. Aldea Vaquero, “José de Anchieta, apóstol de Brasil”, en Razón y Fe (junio de 1980); P. de Valbuena, El Beato P. J. de Anchieta poeta épico latino, León, 1982; L. A. de Azevedo, As poesias de Anchieta em portugués: estabelecimento do texto e apreciaçâo literária, Rio de Janeiro, Antares, 1983, BS 1, págs. 1085-1087; Q. Caxa, y P. Rodríguez, Primeras biografias de Jose de Anchieta, introd. y notas de H. A. Viotti, São Paulo, 1988; L. C. M. Teixira dos Santos, La visión europea del indígena brasileño y la obra del P. Anchieta, tesis doctoral, Madrid, Universidad Complutense, 1992; L. Cavalcanti, La visión europea del indígena brasileño y la obra del jesuita Padre José de Anchieta (1534-1597), tesis doctoral, Madrid, Universidad Complutense, 1992.

Autor/es

Rafael Carbonell de Masy

SOURCE : https://historia-hispanica.rah.es/biografias/24641-san-jose-de-anchieta

San José de Anchieta

Portrait of Joseph de Anchieta avec la Sainte Vierge Marie


José de Anchieta, el español que fundó Sao Paulo y Río de Janeiro

marzo 29 2021

La estrecha relación entre España y el actual territorio de Brasil – a pesar del Tratado de Tordesillas – puede afirmarse que se inició el 26 de enero de 1500 cuando la expedición de Vicente Yáñez Pinzón con cuatro naves arribó a la desembocadura del río Amazonas siendo el primer europeo en poner pie en terreno brasileño.

Sin embargo y precisamente a causa del Tratado citado, habrían de pasar 50 años hasta que otro español, el jesuita canario José de Anchieta, dejase un huella en aquellas tierras que aún permanece hoy en día.

Anchieta, además de llevar a cabo una inmensa labor de evangelización y educación a favor de las comunidades étnicas, arriesgando su vida y exigiendo a su salud más de lo que podía, fundó ciudades (Sao Paulo, Río de Janeiro), templos (La Concepción, Santa Ana y San Cristóbal, en honor a su ciudad natal), hospitales (Casa de la Misericordia), casas de reposo, de asistencia para niños desvalidos y colegios.  Sistematizó la lengua tupí, de la que escribió una gramática y fue el primer médico, farmacéutico, cirujano y autor de literatura médica  del Brasil, siendo muy reconocidas sus descripciones de la disentería, la viruela,  las plantas medicinales y alimentarías y técnicas de curación indígenas. Así mismo, son muy importantes las descripciones que desarrolló sobre etnografía, clima, botánica y zoología.

José de Anchieta

José de Anchieta nació en San Cristóbal de la Laguna (Tenerife) y quizás por el parentesco de su padre con Ignacio de Loyola fue enviado al Colegio das Artes  de Coimbra de la Compañía de Jesús, donde comenzó matriculándose en el curso de Artes con Filosofía, estudiando posteriormente Cánones, Humanidades y Teología hasta cumplir con sus votos a los 19 años. Durante este tiempo padeció una afección entonces desconocida en la columna vertebral, que atacó a la espina dorsal (posiblemente una tuberculosis osteoarticular) por la que “se le desconcertaron los hombros y la espalda”, de lo cual se le quedó “por toda su vida algún torcimiento”, a pesar de lo cual no cesó en su empeño de ser enviado a misiones, lo cual se concretó cuando el rey Juan III de Portugal pide al papa Paulo III religiosos para enviar a los territorios lusos  de Oriente y Occidente. Serán elegidos los jesuitas; Francisco Javier a la India; Manuel de Nóbrega y José de Anchieta a Brasil.

Sao Paulo

El 22 de enero de 1532 Martim Afonso de Sousa fundó oficialmente el poblado de Sao Vicente en la costa paulista. Sousa construyó diversas edificaciones y luego partió dejando Sao Vicente poblada y organizada. La fundación de Sao Vicente inició el proceso de colonización del Brasil como política sistemática del gobierno portugués. A pesar de las innumerables dificultades para pasar por la Sierra del Mar, los campos del altiplano inmediatamente atrajeron los pobladores, lo que hizo de la zona una excepción en el tipo de colonización de los portugueses de los primeros tiempos, que se centraba fundamentalmente en el litoral.

En 1554 José de Anchieta junto con otros jesuitas recibió el encargo de su Orden de evangelizar los territorios de Portugal en América y fue así como  un grupo de jesuítas, entre ellos José de Anchieta y Manuel Lóbrega, llegó a la Serra do Ma y después hasta el altiplano de Piratininga. Allí encontraron buena tierra con abundante agua, pareciéndoles además  una ubicación perfecta al encontrarse en una colina alta y plana, ideal para la defensa de posibles ataques indígenas. En ese sitio, el 25 de enero de 1554 fundaron un colegio, alrededor del que se construyeron las primeras casas que dieron origen a Sao Paulo de Piratininga. El colegio estaba allí para la catequesis de los pueblos indígenas de la región. Ese edificio aún existe y se lo conoce con el nombre de Patio de Colegio. Así, Sao Paulo surgió como una misión jesuítica, que en sus comienzos contó con habitantes de origen europeo e indígena. No obstante, ell litoral, estrecho por la presencia de la sierra, no presentaba las condiciones necesarias para el desarrollo de grandes plantaciones, y el altiplano tenía el serio obstáculo del Camino del Mar, que, en vez de conectar, aislaba la región de Piratininga, negándole el acceso al océano, y con eso la facilidad para el transporte. En consecuencia, la capitanía quedó fue relegada a un plan económico inferior, impedida de producir con éxito el gran producto agrícola del Brasil colonial, la caña de azúcar, y de competir con la principal zona azucarera de la época, representada por Pernambuco y Bahia, pero a pesar de tales dificultades, Sao Paulo consiguió convertirse en una urbe de capital importancia en lo social y económico, siendo hoy una ciudad con casi quince millones de habitantes.

Río de Janeiro

Es en esa época cuando los portugueses sufren numerosos ataques de los indios tamoios, apoyados y dirigidos por los franceses. Tal situación es reflejada por Anchieta  ya en abril de 1563, en una carta dirigida a Diego Laínez, general de los jesuitas en la que le informa de que , “los indios tamoios vienen muy a menudo por diversas partes, por mar y por tierra a saltear, y siempre llevan esclavos de los cristianos, matándolos y comiéndolos”, es decir los  tupis o tupinaquins.

La situación llegó a ser tan insostenible  que el propio Anchieta y el padre Nóbrega se ofrecieron como rehenes al pactar una paz con los tamoios; paz que debía facilitar al gobernador portugués la repoblación pacífica del  territorio actual de Rio de Janeiro.

Pero la presión francesa en los indígenas se hacía notar y finalmente los portugueses tuvieron que enviar una armada al mando de Estacio de Sa para tomar el territorio y una vez cumplida la misión y reagrupada con gente de  Sao Paulo, se verificó el desembarco el 1 de marzo de 1565, fecha fundamental de la nueva ciudad de San Sebastiao do Rio de Janeiro.

Anchieta, en carta escrita al Provincial de Portugal desde Bahía, el 9 de julio de 1565, describe las dificultades para la fundación de Río

“Finalmente después de muchas contradicciones así de los pueblos de San Vicente como de los Capitanes y gente armada, a los que parecía imposible poblar el Río de Janeiro con tan poca gente y mantenimientos, el capitán mayor, Estació de Sá y el Oidor General Brás Fragosos, que siempre resistieron estos encuentros y contradicciones, determinaron llevar a cabo esta empresa que había comenzado “.

Y Anchieta concluye el episodio describiendo con emoción las labores de fundación:

“comenzaron a limpiar la tierra de matorrales «con gran fervor» y a cortar madera para construir la cerca, «sin querer saber de los tamoios ni de los franceses;  el capitán mayor estableció en la entrada de la bahía, en el sitio limitado por la parte del mar por los dos morros Cara de Cao y Pan de Azucar, y por la parte de Guanabara”

Filólogo

El aprendizaje del tupí fue la primera tarea emprendida por Anchieta a su llegada a Brasil. Ocurrió tras sufrir un desperfecto la embarcación en la viajaba a San Vicente; ésta se habría visto obligada a atracar en la costa para su reparación. Anchieta aprovechó tal pausa y el necesario contacto con los indígenas para  comenzar a aprender su idioma,

La actividad misionera de Anchieta se limitaría mayormente a la franja costera del sureste del país, de clima y selva subtropicales, que contaba con un gran número de pueblos indígenas repartidos en tres grandes etnias: tapuias, tupíes y guaraníes. Estos, a su vez, se distribuían en más de 60 tribus (tupinambás, tabajaras, tupiminós, potiguaras, etc.), la mayoría de ellas caníbales. Sin embargo,  todas ellas tenían en común su proximidad a una “lengua geral”, (“lingoa mais usada”, la llamaba Anchieta), el tupí (dialecto de la guaraní).

Anchieta acometió su obra más reconocida: “Arte da lingoa mais usada na costa de BrasiL”;  la gramatización de la lengua tupí, lengua que describiría y contrastaría con el portugués, sentando así las bases para un entendimiento de la compleja y heterogénea sociedad brasileña que se estaba formando y resultando una obra fundamental  para la historia de la traducción y de la comunicación interlingüística toda vez que al ser gramatizada, convirtió una lengua solo de uso en una lengua de estudio y de escritura

El respeto y la estima del jesuíta por la lengua indígena se acredita en múltiples pasajes de sus obras:

“Não tém escrita nem caracteres, nem sabem contar, nem tém dinheiro; commutatione rerum compram uns aos outros; sua língua é delicada, copiosa e elegante, tem muitas composições e síncopas mais que os gregos, os nomes são todos indeclinaveis, e os verbos tem suas conjugações e tempos. Na pronunciação são sutis, falam baixo que parecen que não se entendem; em sua pronunciação não põem”

Anchieta escribió también un catecismo, Diálogos da Fé, y otras obras religiosas: Instruçâo para o batismo, Instruçâo para asistencia aos indios em perigo de morte y una instrucción para confesarse. Más tarde amplió este material con varios autos dramáticos y cantorales.: compuso un poema de 5788 versos titulado De Beata Virgine dei Matre Maria , 2 tratados de Derecho y Teología titulados De iustitia et iure y De Sacramenti y la obra épica sobre las luchas  en Río de Janeiro De gestis Mendi de Saa.

José de Anchieta falleció en Brasil a la edad de 63 años, pero su figura sigue siendo muy reconocida en Brasil, donde llegó a ser llamado el “apóstol de Brasil”. El presidente del gobierno Getulio Vargas (1934), declaró el 19 de marzo, día de su nacimiento, Fiesta Nacional y el presidente Castelo Branco (1965), instituyó el 9 de junio, fecha de su muerte, Día de Anchieta. Da nombre a dos poblaciones, a la principal avenida que atraviesa Sao Paulo, calles, hospitales, centros escolares, instituciones benéficas y culturales. El compositor Heitor Villa-Lobos utilizó un poema mariano de Anchieta en su espectacular Sinfonía Amerindia, y el director Paulo César Saraceni recreó su biografía en “Anchieta, José do Brasil” (1977). En varias plazas existen estatuas en su honor y aún se conservan la escuela y la iglesia que construyó en Sao Paulo. Fue canonizado el 3 de abril de 2014.

Autor: Ignacio del Pozo Gutiérrez para revistadehistoria.es

¿Eres Historiador y quieres colaborar con revistadehistoria.es? Haz Click Aquí

Bibliografía:

Vieira, El Padre Anchieta, la vida de un apóstol en el Brasil primitivo, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945

Aldea Vaquero, “José de Anchieta, apóstol de Brasil”, en Razón y Fe (junio de 1980);

Carlos Javier Castro Brunetto “El Brasil de Anchieta”, Ayuntamiento de San Cristóbal de La Laguna, 2001

Salvador López Herrera “El padre José de Anchieta, fundador de Sao Paulo de Piratininga” Ediciones Cultura Hispánica, 1954

José Manuel Reverte Como “El padre José de Anchieta y la formación del Brasil: vida y obra de un tinerfeño en la creación de la nacionalidad brasileña” Ediciones del Museo “Profesor Reverte Coma, 2012

SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/

San José de Anchieta

Heitor Usai, Estátua em homenagem a José de Anchieta, São Paulo-Brasil

Statue of José de Anchieta by Heitor Usai in Praça da SéSão Paulo

José de Anchieta by Heitor Usai (bronze, 1954)


CERIMÓNIA DE PROCLAMAÇÃO DE CINCO NOVOS BEATOS:
JOSÉ DE ANCHIETA, MARIA DA ENCARNAÇÃO, PEDRO DE BETANCUR,
 FRANCISCO DE MONTMORENCY-LAVAL E CATARINA TEKAKWITHA

HOMILIA DO PAPA JOÃO PAULO II

22 de Junho de 1980


 « Louvai ao Senhor porque é bom , porque é eterna a Sua misericórdia » (Sl. 135 (136), 1).

1. Este atraente convite do Salmista a unirmo-nos todos na glorificação de Deus, pela Sua infinita bondade e misericórdia, hoje aceita-o a Igreja toda, cheia de transbordante alegria pois pode inclinar-se a venerar cinco Filhos seus, elevados às honras dos altares mediante a Beatificação e, ao mesmo tempo, pode apresentá-los à imitação dos fiéis e à admiração do mundo: são um Jesuíta, «Apóstolo do Brasil», José de Anchieta; uma mística missionária, Maria da Encarnação (Guyart); um terceiro-franciscano fundador da Congregação Betlemita, Pedro de Betancur; um Bispo, Francisco de Montmorency-Laval; e uma jovem virgem pele-vermelha Catarina Tekakwitha.

Neles distribuiu Deus a Sua bondade e a Sua misericórdia, enriquecendo-os com a Sua graça; amou-os com amor paterno mas exigente, que prometia só provas e sofrimentos; convidou-os e chamou-os à santidade heróica; tirou-os das suas pátrias de origem e convidou-os para outras terras a fim de anunciarem, no meio de indizíveis fadigas e dificuldades, a mensagem do Evangelho. Dois são filhos da Espanha, dois da França, e uma nasceu na zona que hoje corresponde ao Estado de Nova Iorque e passou depois o resto da vida no Canadá. Como Abraão eles, em certa altura da vida, ouviram — persuasiva, misteriosa e imperiosa - a voz de Deus: «Deixa a tua terra, a tua família e a casa do teu pai, e vai para a terra que Eu te indicar (Gén. 12, 1). Obedeceram, com disponibilidade humanamente inexplicável, e foram para zonas desconhecidas, não para procurar riquezas e glórias mundanas, não para fazer da própria vida uma aventura interessante, mas simplesmente para anunciar aos próprios contemporâneos que Deus é amor, que Jesus de Nazaré é o Messias e o Senhor, o Filho de Deus encarnado, o supremo Salvador e Redentor e o definitivo Libertador do homem, de cada homem, de todo o homem.

As vicissitudes terrenas por que passaram, decorreram ao todo, em cerca de 150 anos, entre 1534 e 1680: período caracterizado por complexos fenómenos sociais, políticos, culturais, económicos e, no campo eclesial, além do mais, pelo Concílio de Trento e pela instituição por Gregório XV, em 1622, da Congregação de Propaganda Fide, que animou o grandioso despertar e o indomável impulso missionário da Igreja na época moderna.

2. É um incansável e genial missionário é José de Anchieta, que aos dezassete anos, diante da imagem da Santa Virgem Maria na Catedral de Coimbra, faz voto de virgindade perpétua e decide dedicar-se ao serviço de Deus. Tendo ingressado na Companhia de Jesus, parte para o Brasil no ano de 1553, onde, na missão de Piratininga, empreende múltiplas actividades pastorais com o escopo de aproximar e ganhar para Cristo os índios das florestas virgens. Ele ama com imenso afecto os seus irmãos «Brasis», participa da sua vida, aprofunda-se nos seus costumes e compreende que a sua conversão à fé cristã deve ser preparada, ajudada e consolidada por um apropriado trabalho de civilização, para a sua promoção humana. Seu zelo ardente o move a realizar inúmeras viagens, cobrindo distâncias imensas no meio de grandes perigos. Mas a oração contínua, a mortificação constante, a caridade fervente, a bondade paternal, a união íntima com Deus, a devoção filial à Virgem Santíssima — que ele celebra em um longo poema de elegantes versos latinos —, dão a este grande filho de Santo Inácio uma força sobre-humana, especialmente quando deve defender contras as injustiças dos colonizadores os seus irmãos indígenas. Para eles compõe um catecismo, adaptado à sua mentalidade e que contribuiu grandemente para a sua cristianização. Por tudo isto ele bem mereceu o título de «apóstolo do Brasil».

3. Nascido de família pobre, dedicada à agricultura e à criação de gado, Pedro de Betancur tem na vida só um objectivo: levar a mensagem cristã às «Índias Ocidentais». Aos 23 anos deixa a pátria e chega a Guatemala, doente, sem recursos, só, desconhecido, convertendo-se em apóstolo dos escravos negros, dos índios submetidos a trabalhos desumanos, dos emigrantes sem trabalho nem segurança, e das crianças abandonadas. O Irmão Pedro, animado pela caridade de Cristo, fez-se todo para todos, em particular para os pequenos vagabundos de qualquer raça e cor, em benefício dos quais funda uma escola. Tendo em vista os doentes pobres, despedidos dos hospitais mas ainda necessitados de ajuda e assistência, Pedro funda o primeiro hospital do mundo para convalescentes. Morre aos 41 anos de idade.

O Menino de Belém, em cujo nome fundou a Congregação Betlemita, foi o tema assíduo da meditação espiritual do Beato, que nos pobres soube descobrir sempre o rosto de «Jesus Menino»: por isto os amou com delicada ternura, mantendo-se ainda viva a recordação dele na Guatemala."

4. Maria da Encarnação (Marie Guyart) foi chamada «Mãe da Igreja Católica do Canadá».

Aos 17 anos casa-se com Claude Martin; aos 18 anos é mãe; aos 20 anos, é já viúva. Maria recusa um segundo casamento que lhe propõem os pais e, aos 32 anos, entra no mosteiro das Ursulinas de Tours. Deus levou-a a compreender a fealdade do pecado e a necessidade da redenção. Tendo profunda devoção ao Coração de Jesus e meditando assiduamente o mistério da Encarnação, ela leva à maturidade a sua vocação missionária: «O meu corpo estava no nosso mosteiro, escreverá ela na sua autobiografia, mas o meu espírito não podia estar encerrado. O Espírito de Jesus levava-me à Índias, ao Japão, à América, ao Oriente, ao Ocidente, às paragens do Canadá e dos Hurões, e a toda a terra habitável onde houvesse almas racionais que eu via pertencerem a Jesus Cristo». Em 1639, está ela no Canadá. É a primeira Irmã francesa missionária. O seu apostolado catequético em favor dos indígenas é infatigável: compõe um catecismo na língua dos Hurões, outro na dos Iroqueses e um terceiro na dos Algonquins.

Alma profundamente contemplativa, comprometida todavia na acção apostólica, faz o voto de «procurar a maior glória de Deus em tudo o que seja de maior santificação», e em Maio de 1653 oferece-se interiormente em holocausto a Deus pelo bem do Canadá.

Mestra de vida espiritual, a ponto de Bossuet a definir como a «Teresa do Novo Mundo», promotora de obras evangelizadoras, Maria da Encarnação une em si, de maneira admirável, a contemplação e a acção. Nela a mulher cristã realizou-se plenamente e com raro equilíbrio, nos seus diversos estados de vida: esposa, mãe, viúva, directora de empresa, religiosa, mística, missionária, isto sempre na fidelidade a Cristo, sempre em união estreita com Deus.

5. Francisco de Montmorency-Laval, nobre filho da França, animado também do carisma missionário, poderia aspirar às carreiras humanas mais prometedoras, mas preferiu corresponder generosamente ao convite de Cristo que o enviava a anunciar o evangelho em regiões longínquas. Eleito Vigário Apostólico na «Nova França», revestido do carácter episcopal, estabelece-se em Quebec, e entrega-se com zelo infatigável à expansão do Reino de Deus realizando a figura ideal do Bispo: consagra aos índios a primeira parte do seu ministério; viaja sem descanso através de uma imensa região, a metade do continente norte-americano; funda o seminário de Quebec, que virá a ser a «Universidade Laval», uma das primeiras Universidades católicas dos tempos modernos; ocupa-se com cuidado particular, dos sacerdotes, dos religiosos e das religiosas; obtém da Santa Sé a instituição em Paris de um seminário para as «Missões Estrangeiras».

Maria da Encarnação, que o precedera no Canadá 20 anos antes e é hoje beatificada com ele, escrevia quando este chegava: «É homem de grande mérito e de virtude insigne; não foram os homens que o escolheram; direi com toda a verdade que ele vive como santo e como apóstolo».

6. Esta admirável coroa dos novos beatos, dom beneficente de Deus à Sua Igreja, é completado por esta doce, frágil mas também forte figura de jovem mulher que morreu quando tinha apenas 24 anos de idade: Catarina Tekakwitha, o «Lírio dos Mohawks», a donzela iroquesa, que na América do Norte do século XVII foi a primeira a renovar as maravilhas de santidade de Santa Escolástica, Santa Gertrudes, Santa Catarina de Sena, Santa Angela Merici e Santa Rosa de Lima, precedendo no sofrimento do Amor, a sua grande irmã espiritual, Teresa do Menino Jesus.

Gastou a sua curta vida em parte na região que é agora o Estado de Nova Iorque e em parte no Canadá. É amável, gentil e diligente pessoa, empregando o tempo a trabalhar, rezar e meditar. Na idade de 20 anos recebe o Baptismo. Mesmo quando seguia a sua tribo, nas estações da caça, continua as suas devoções, diante de uma rugosa cruz talhada por ela mesma na floresta. Quando a família insiste para que se case, ela responde muito serena e calmamente que tem Jesus como único esposo. Esta decisão, atendendo às condições sociais das mulheres nas tribos índias naquele tempo, expõe Catarina ao risco de viver como fora da casta e na pobreza. É gesto corajoso, desusado e profético. A 25 de Março de 1697, com a idade de 23 anos, consentindo o seu director espiritual, Catarina faz voto de perpétua virgindade; quanto sabemos é a primeira vez que tal voto é feito entre os Índios da América do Norte.

Os últimos meses da sua vida são ainda mais pura manifestação da fé sólida, decidida humildade, calma resignação e radiante alegria, embora no meio de terríveis sofrimentos. As suas últimas palavras, simples e sublimes, sussurradas no momento da morte, resumem, como nobre hino, uma vida da mais pura caridade: «Jesus, eu amo-vos».

7. Cheios de comovida alegria, agradecemos a Deus continuar a conceder generosamente à Igreja o dom da santidade, e inclinamo-nos reverentes a venerar os novos Beatos e as novas Beatas, de que traçámos brevemente a fisionomia espiritual; escutemos com docilidade a mensagem que nos dirigem com a energia do seu testemunho. Verdadeiramente, mediante a fé os seus corações abriram-se com generosidade à Palavra de Deus e tornaram-se habitação de Cristo. Eles, radicados e fundados na caridade, atingiram especial profundidade de conhecimento e compreensão do misterioso desígnio divino de salvação, e souberam o que é o amor de Cristo que ultrapassa todo o conhecimento (cfr. Ef. 3, 17-19). Neste dia de glória, recordam-nos que nós somos todos convidados e obrigados a procurar a santidade e a perfeição do nosso próprio estado (cfr. Lumen Gentium, 42) e que a Igreja, que vive no tempo, por sua natureza é missionária e deve pisar de novo o mesmo caminho seguido por Cristo, isto é, o caminho da pobreza, da obediência, do serviço e do sacrifício de si mesmo, até à morte (Ad Gentes 1, 5).

Ó Beatos e Beatas, que hoje a Igreja peregrina glorifica e exalta, dai-nos a força de imitar a vossa fé límpida, quando nos encontrarmos nos momentos de trevas; a vossa serena esperança, quando nos encontrarmos abatidos pelas dificuldades; a vossa ardente caridade para com Deus, quando formos tentados a idolatrar as criaturas; o vosso amor delicado para com os irmãos, quando quisermos fechar-nos no nosso individualismo egoísta!

Ó Beatos e Beatas, abençoai as vossas Pátrias, as de origem e as que vos foram dadas por Deus, como a «Terra Prometida» a Abraão, as quais vós amastes, evangelizastes e santificastes!

Ó Beatos e Beatas, abençoai a Igreja toda, peregrina que espera a Pátria definitiva!

Ó Beatos e Beatas, abençoai o mundo, que tem fome e sede de santidade!

Beato José de Anchieta, Beata Maria da Encarnação, Beato Pedro de Betancur, Beato Francisco de Montmorency-Laval, e beata Catarina Tekakwitha, rogai por nós.

© Copyright 1980 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/pt/homilies/1980/documents/hf_jp-ii_hom_19800622_proclamazione-beati.html

San José de Anchieta

Escultura de José de Anchieta em Homenagem ao Quarto Centenário da fundação da cidade de São Paulo em 1954. Escultura de Edgar Duvivier.


SANTA MISSA DE ACÇÃO DE GRAÇAS PELA CANONIZAÇÃO DE SÃO JOSÉ DE ANCHIETA
 SACERDOTE PROFESSO DA COMPANHIA DE JESUS 

HOMILIA DO PAPA FRANCISCO

Igreja de Santo Inácio de Loyola - Roma

Quinta-feira, 24 de Abril de 2014


No trecho do Evangelho que há pouco ouvimos os discípulos não conseguem acreditar na alegria que sentem, pois não podem crer por causa desta alegria. Assim diz o Evangelho. Analisemos a cena: Jesus ressuscitou, os discípulos de Emaús narraram a sua experiência: também Pedro afirma que O viu. Sucessivamente, o próprio Senhor aparece na sala e diz-lhes: «A paz esteja convosco!». Vários sentimentos irrompem nos corações dos discípulos: medo, surpresa, dúvida e, finalmente, alegria. Um júbilo tão grande que, devido a esta alegria, «não conseguiam acreditar». Estavam assustados, transtornados, e Jesus, praticamente esboçando um sorriso, pede-lhes algo para comer e começa a explicar as Escrituras, abrindo-lhes a mente para que pudessem compreendê-las. É o momento da admiração, do encontro com Jesus Cristo, onde tanta alegria não nos parece verdadeira; ainda mais, assumir a alegria, o júbilo daquele instante, parece-nos arriscado e sentimos a tentação de nos refugiarmos no cepticismo, no «não exageres!». É mais fácil acreditar num fantasma do que em Cristo vivo! É mais fácil ir ter com um necromante que nos prediz o futuro, que nos lê as cartas, do que ter confiança na esperança de um Cristo vencedor, de um Cristo que venceu a morte! É mais fácil uma ideia, uma imaginação, do que a docilidade a este Senhor que ressuscita da morte e só Deus sabe para que nos convida! Este processo de relativizar tanto a fé acaba por nos afastar do encontro, distanciando-nos da carícia de Deus. É como se «destilássemos» a realidade do encontro com Jesus Cristo no alambique do medo, no alambique da segurança excessiva, do desejo de controlarmos nós mesmos o encontro. Os discípulos tinham medo da alegria... e também nós!

A leitura dos Actos dos Apóstolos fala-nos de um paralítico. Ouvimos somente a segunda parte da história, mas todos nós conhecemos a transformação deste homem, aleijado de nascença, prostrado à porta do Templo a pedir esmolas, sem nunca atravessar o seu limiar, e como os seus olhos fitaram o olhar dos Apóstolos, esperando que lhe dessem algo. Pedro e João não podiam oferecer-lhe nada daquilo que ele procurava: nem ouro nem prata. E ele, que tinha permanecido sempre à porta, entra agora com os próprios pés, saltando e louvando a Deus, celebrando as suas maravilhas. E a sua alegria é contagiosa. É isto que nos diz a Escritura de hoje: as pessoas estavam cheias de enlevo e, admiradas, acorriam para ver esta maravilha! E no meio daquela confusão, daquela estupefacção, Pedro anunciava a mensagem. A alegria do encontro com Jesus Cristo, aquela que temos tanto medo de aceitar, é contagiosa e clama o anúncio: é ali que a Igreja cresce! O paralítico acredita, porque «a Igreja não se desenvolve por proselitismo, mas por atracção»; a atracção do testemunho daquela alegria que anuncia Jesus Cristo. Este testemunho que nasce da alegria acolhida e em seguida transformada em anúncio. Trata-se da alegria fundante! Sem esta alegria, sem este júbilo não se pode fundar uma Igreja! Não se consegue instituir uma comunidade cristã! É uma alegria apostólica, que se irradia, que se propaga. Como Pedro, também eu me interrogo: «Sou capaz, como Pedro, se me sentar ao lado do meu irmão e de lhe explicar lentamente a dádiva da Palavra que recebi e de o contagiar com a minha alegria? Sou capaz de convocar ao meu redor o entusiasmo daqueles que descobrem em nós o milagre de uma vida nova, que não se consegue controlar, e à qual devemos docilidade porque nos atrai e nos conduz? E esta vida nova nasce do encontro com Cristo?

Também são José de Anchieta soube comunicar o que ele mesmo experimentara com o Senhor, aquilo que tinha visto e ouvido dele; o que o Senhor lhe comunicava nos seus exercícios. Ele, juntamente com Nóbrega, é o primeiro jesuíta que Inácio envia para a América. Um jovem de 19 anos... Era tão grande a alegria que ele sentia, era tão grande o seu júbilo, que fundou uma Nação: lançou os fundamentos culturais de uma Nação em Jesus Cristo. Não estudou teologia, também não estudou filosofia, era um jovem! No entanto, sentiu sobre si mesmo o olhar de Jesus Cristo e deixou-se encher de alegria, escolhendo a luz. Esta foi e é a sua santidade. Ele não teve medo da alegria.

São José de Anchieta escreveu um maravilhoso hino à Virgem Maria à Qual, inspirando-se no cântico de Isaías 52, compara o mensageiro que proclama a paz, que anuncia a alegria da Boa Notícia. Ela, que naquela madrugada de Domingo sem sono por causa da esperança, não teve medo da alegria, nos acompanhe no nosso peregrinar, convidando todos a levantar-se, a renunciar às paralisias para entrar juntos na paz e na alegria que nos promete Jesus, Senhor Ressuscitado.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/francesco/pt/homilies/2014/documents/papa-francesco_20140424_omelia-san-jose-de-anchieta.html

San José de Anchieta

Henrique Manzo (1896–1982), Retrato do Padre José de Anchieta, Óleo sobre tela, 218.5 x 164, Museu Paulista, University of São Paulo,


José de Anchieta, o espanhol que fundou São Paulo e Rio de Janeiro

29 de março de 2021

Pode-se dizer que a estreita relação entre a Espanha e o atual território brasileiro – apesar do Tratado de Tordesilhas – começou em 26 de janeiro de 1500, quando a expedição de Vicente Yáñez Pinzón, com quatro navios, chegou à foz do Rio Amazonas, tornando-se o primeiro europeu a pisar em solo brasileiro.

No entanto, e justamente por causa do citado Tratado, passariam 50 anos até que outro espanhol, o jesuíta canário José de Anchieta , deixasse naquelas terras uma marca que permanece até hoje.

Anchieta, além de realizar um imenso trabalho de evangelização e educação para comunidades étnicas, arriscando a vida e exigindo de sua saúde mais do que podia suportar, fundou cidades (São Paulo, Rio de Janeiro), templos (La Concepción, Santa Ana e San Cristóbal, em homenagem à sua cidade natal), hospitais (Casa da Misericórdia), casas de repouso, centros de convivência para crianças carentes e escolas. Sistematizou a língua tupi, escrevendo uma gramática, e foi o primeiro médico, farmacêutico, cirurgião e autor de literatura médica do Brasil. Suas descrições de disenteria, varíola, plantas medicinais e alimentícias e técnicas de cura indígenas são altamente reconhecidas. Da mesma forma, suas descrições de etnografia, clima, botânica e zoologia são muito importantes.

José de Anchieta

José de Anchieta nasceu em San Cristóbal de la Laguna (Tenerife) e, talvez devido à relação de seu pai com Inácio de Loyola, foi enviado para o Colégio das Artes de Coimbra, administrado pela Companhia de Jesus, onde começou matriculando-se no curso de Letras com Filosofia, estudando posteriormente Direito Canônico, Humanidades e Teologia até completar seus votos aos 19 anos. Durante esse período, ele sofreu de uma doença espinhal até então desconhecida (possivelmente tuberculose osteoarticular), que "deslocou seus ombros e costas", deixando-o com "alguma torção na coluna para o resto de sua vida". Apesar disso, ele não cessou seus esforços para ser enviado em missões. Isso se tornou realidade quando o Rei João III de Portugal solicitou ao Papa Paulo III ordens religiosas para enviar aos territórios portugueses no Oriente e no Ocidente. Os jesuítas foram escolhidos: Francisco Javier para a Índia; Manuel de Nóbrega e José de Anchieta para o Brasil.

São Paulo

Em 22 de janeiro de 1532, Martim Afonso de Sousa fundou oficialmente a cidade de São Vicente, no litoral paulista. Sousa construiu vários edifícios e depois partiu, deixando São Vicente povoada e organizada. A fundação de São Vicente deu início ao processo de colonização do Brasil como uma política sistemática do governo português. Apesar das inúmeras dificuldades de travessia da Serra do Mar, os campos de altitude imediatamente atraíram colonos, tornando a região uma exceção ao tipo de colonização praticada pelos primeiros portugueses, que se concentrava principalmente no litoral.

Em 1554, José de Anchieta, juntamente com outros jesuítas, foi comissionado por sua Ordem para evangelizar os territórios de Portugal nas Américas. Assim, um grupo de jesuítas, incluindo José de Anchieta e Manuel Lóbrega, chegou à Serra do Ma e, posteriormente, ao planalto de Piratininga. Lá, encontraram solo fértil com água abundante. Consideraram também a localização perfeita, situada em uma colina alta e plana, ideal para defesa contra potenciais ataques indígenas. Nesse local, em 25 de janeiro de 1554, fundaram um colégio, em torno do qual foram construídas as primeiras casas, dando origem a São Paulo de Piratininga. O colégio servia para catequese dos indígenas da região. Esse prédio ainda existe e é conhecido como Pátio do Colégio. Assim, São Paulo surgiu como uma missão jesuíta, que inicialmente contava com habitantes de origem europeia e indígena. No entanto, o litoral, estreito devido à presença das montanhas, não apresentava as condições necessárias para o desenvolvimento de grandes plantações, e o planalto era seriamente prejudicado pela Rota Marítima, que, em vez de conectar, isolava a região de Piratininga, negando-lhe acesso ao oceano e, portanto, facilidade de transporte. Consequentemente, a capitania foi relegada a um patamar econômico inferior, incapaz de produzir com sucesso cana-de-açúcar, o principal produto agrícola do Brasil colonial, e incapaz de competir com as principais regiões produtoras de cana-de-açúcar da época, representadas por Pernambuco e Bahia. Apesar dessas dificuldades, São Paulo conseguiu se tornar uma cidade de capital importância social e econômica, sendo hoje uma cidade com quase quinze milhões de habitantes.

Rio de Janeiro

Foi durante esse período que os portugueses sofreram numerosos ataques dos índios tamoios, apoiados e comandados pelos franceses. Essa situação foi refletida por Anchieta já em abril de 1563, em carta a Diego Laínez, general dos jesuítas, na qual o informava que "os índios tamoios vêm com muita frequência de vários lugares, por mar e por terra, para saquear, e sempre levam consigo escravos cristãos, matando-os e comendo-os", isto é, os tupis ou tupinambás.

A situação tornou-se tão insustentável que Anchieta e o Padre Nóbrega se ofereceram como reféns quando um tratado de paz foi alcançado com os Tamoios, uma paz que facilitaria o repovoamento pacífico do território que hoje pertence ao Rio de Janeiro pelo governador português.

Mas a pressão francesa sobre os nativos era evidente, e os portugueses finalmente tiveram que enviar uma armada sob o comando de Estácio de Sá para tomar o território. Cumprida a missão e reagrupados com os paulistas, o desembarque ocorreu em 1º de março de 1565, data fundamental para a nova cidade de São Sebastião do Rio de Janeiro.

Anchieta, em carta escrita ao Provincial de Portugal da Bahia, em 9 de julho de 1565, descreve as dificuldades da fundação do Rio

“Finalmente, depois de muitas contradições, tanto da gente de São Vicente como dos Capitães e homens armados, que acharam impossível povoar o Rio de Janeiro com tão pouca gente e víveres, o capitão-mor, Estació de Sá e o Oidor General Brás Fragosos, que sempre resistiram a estes encontros e contradições, resolveram levar a cabo esta empresa que se havia iniciado.”

E Anchieta conclui o episódio descrevendo com emoção o trabalho da fundação:

“Começaram a limpar o terreno de mato “com grande fervor” e a cortar lenha para construir a cerca, “sem querer saber dos Tamoios nem dos Franceses; o capitão-mor estabeleceu-se à entrada da baía, no lugar limitado do lado do mar pelos dois montes Cara de Cao e Pan de Açucar, e do lado da Guanabara”

Filólogo

Aprender tupi foi a primeira tarefa de Anchieta ao chegar ao Brasil. A tarefa aconteceu depois que o barco em que viajava para São Vicente quebrou e foi forçado a atracar na costa para reparos. Anchieta aproveitou essa pausa e o contato necessário com os indígenas para começar a aprender a língua deles.

A atividade missionária de Anchieta limitou-se, em grande parte, à faixa costeira do sudeste do país, com seu clima subtropical e selva, onde viviam um grande número de povos indígenas divididos em três grandes grupos étnicos: os Tapuias, os Tupis e os Guaranis. Estes, por sua vez, estavam divididos em mais de 60 tribos (Tupinambás, Tabajaras, Tupiminós, Potiguaras etc.), a maioria canibais. No entanto, todos tinham em comum a proximidade com uma "língua geral" ("a língua mais usada", como Anchieta a chamava), o Tupi (um dialeto do Guarani).

Anchieta empreendeu sua obra mais reconhecida: "Arte da lingoa mais usada na costa de Brasil"; a gramatização da língua tupi, língua que ele descreveria e contrastaria com o português, lançando assim as bases para a compreensão da complexa e heterogênea sociedade brasileira que se formava e resultando em uma obra fundamental para a história da tradução e da comunicação interlinguística, pois, ao gramatizar, transformou uma língua de mero uso em língua de estudo e escrita.

O respeito e a estima do jesuíta pela língua indígena são demonstrados em várias passagens de suas obras:

Não temos escrita em caracteres, não sabemos contar, não temos dinheiro; commutatione rerum compram uns aos outros; sua língua é delicada, copiosa e elegante, têm muitas composições e síncopes a mais que os gregos, os nomes são todos indeclináveis, e os verbos têm suas conjugações e tempos. Na própria pronúncia, há palavras baixas que parecem não ser compreendidas;

Anchieta também escreveu um catecismo, Diálogos da Fé, e outras obras religiosas: Instruções para o Batismo, Instruções para Assistência aos Índios em Perigo de Morte e uma Instrução para a Confissão. Posteriormente, expandiu esse material com diversas peças dramáticas e cancioneiros: compôs um poema de 5.788 versos intitulado De Beata Virgine dei Matre Maria, dois tratados de direito e teologia intitulados De iustitia et iure e De Sacramenti, e a obra épica sobre as lutas no Rio de Janeiro, De gestis Mendi de Saa.

José de Anchieta faleceu no Brasil aos 63 anos, mas sua figura permanece altamente reconhecida no país, onde já foi chamado de "apóstolo do Brasil". O presidente Getúlio Vargas (1934) declarou o dia 19 de março, seu aniversário, feriado nacional, e o presidente Castelo Branco (1965) instituiu o dia 9 de junho, data de sua morte, como Dia de Anchieta. Ele dá nome a duas cidades, à principal avenida que corta São Paulo, a ruas, hospitais, escolas e instituições de caridade e culturais. O compositor Heitor Villa-Lobos utilizou um dos poemas marianos de Anchieta em sua espetacular Sinfonia Ameríndia, e o maestro Paulo César Saraceni recriou sua biografia em "Anchieta, José do Brasil" (1977). Estátuas em sua homenagem estão espalhadas por diversas praças, e a escola e a igreja que ele construiu em São Paulo ainda estão preservadas. Ele foi canonizado em 3 de abril de 2014.

Autor: Ignacio del Pozo Gutiérrez para revistadehistoria.es

Você é historiador e quer contribuir para revistadehistoria.es? Clique aqui.

Bibliografia :

Vieira, Padre Anchieta, a vida de um apóstolo no Brasil primitivo, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945

Aldea Vaquero, “José de Anchieta, apóstolo do Brasil”, em Razão e Fé (junho de 1980);

Carlos Javier Castro Brunetto “O Brasil de Anchieta”, Câmara Municipal de San Cristóbal de La Laguna, 2001

Salvador López Herrera “Padre José de Anchieta, fundador de São Paulo de Piratininga” Ediciones Cultura Hispánica, 1954

José Manuel Reverte Como “Padre José de Anchieta e a formação do Brasil: vida e obra de um tenerife na construção da nacionalidade brasileira” Edições do Museu “Professor Reverte Coma, 2012

SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/