Oscar Pereira da Silva (1867–1939),
Retrato de Joseph of Anchieta, 1920, 60 x 50. Museu Paulista. Obra que integra o acervo
do Museu Paulista da USP. Coleção Fundo Museu
Paulista – FMP / Work that integrates the collection of the Paulista Museum of
USP. Paulista Museum Fund Collection - FMP
Saint Joseph de Anchieta
Jésuite missionnaire au
Brésil (+ 1597)
Né aux Canaries en 1534,
il entre dans la Compagnie de Jésus (Jésuites) en 1551 et est envoyé au
Brésil... "Dans son amour pour le Christ, il s'y consacra tout entier à
promouvoir, à la lumière de l'Évangile, le bien des indigènes, tant au plan
humain qu'au plan chrétien. Au prix d'une activité apostolique multiple et
infatigable, il poursuivit cette œuvre jusqu'à sa mort." Il fut appelé
'l'apôtre du Brésil'. Il a été béatifié par Jean-Paul II le 22 juin 1980
- Décret du 3 avril
2014, en italien, relatif à l'inscription au Sanctoral, avec culte étendu à
toute l'Eglise.
Messe
d'action de grâce du Pape François pour le premier jésuite envoyé en
Amérique, le 24 avril 2014
Joseph
de Anchieta - site des Jésuites, province de France
"Ce sont des leçons
d'humanisme, de spiritualité, de souci de la dignité de l'homme que nous donnent
Antonio Montesinos, Cordoba, Bartolomé de Las Casas, auxquels feront écho
ailleurs Juan de Zumarraga, Motolinia, Vasco de Quiroga, José de Anchieta,
Toribio de Mogrovejo, Nobrega et tant d'autres. Ce sont des hommes qui avaient
à cœur le souci des hommes faibles, sans défense, des indigènes, jugés dignes
de tout respect en tant que personnes portant l'image de Dieu et destinées à
une vocation transcendante. C'est de là que naîtra le premier droit
international avec Francisco de Vitoria."
Homélie
de Jean-Paul II , messe à Saint Domingue 25 janvier 1979.
À Reritiba au Brésil, en
1597, le bienheureux Joseph de Anchieta, prêtre de la Compagnie de Jésus. Né
aux îles Canaries, il passa presque toute sa vie au Brésil, en se dépensant
sans compter et avec fruit aux œuvres missionnaires.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11801/Saint-Joseph-de-Anchieta.html
Saint José de Anchieta
Death: 06/09/1597
Nationality (place of
birth): Espagne
En cette date du 3 avril,
la canonisation du Bienheureux José de Anchieta est un événement que l’Eglise
du Brésil a, depuis longtemps, désiré ardemment. L’archevêque de Rio de Janeiro
a donné à José de Anchieta le titre d’Apôtre du Brésil dans la ville de
Reritiba, et dans l’église même du collège où ses obsèques ont été célébrées en
1597 ; depuis, c’est sous ce titre qu’il est connu.
La Compagnie ne doit pas
manquer de répondre à l’invitation qui lui est faite de reconnaître la valeur
de cette figure aux multiples qualités, inspiratrice et profondément actuelle.
Que veut nous dire le Seigneur en nous offrant, en moins d’un an, la
reconnaissance ecclésiale de la valeur évangélique des itinéraires de nos deux
compagnons, Pierre Favre et José de Anchieta ? Deux hommes qui ont mené à bien
des apostolats si différents et pourtant si proches par l’esprit jésuite qui
doit animer notre mission. Par l’intensité de leur vie, tous les deux nous
invitent à découvrir que le « rétablissement de la Compagnie » doit représenter
pour nous plus qu’un simple événement historique : la « manière d’être »
toujours présente d’un corps apostolique en création continue.
José de Anchieta, « d’une
taille moyenne, de maigre corpulence, fort et résolu par la vigueur de son
esprit, mat de peau, aux yeux plutôt bleus, au front large, au nez grand, à la
barbe clairsemée, à l’aspect joyeux et amical », a passé quarante quatre années
de sa vie en parcourant une grande partie des territoires du Brésil et en
apportant la Bonne Nouvelle de l’Evangile aux populations indigènes.
Troisième d’une fratrie
de dix enfants de la famille López de Anchieta et Díaz de Clavijo, José de
Anchieta est né à Tenerife (Espagne) en 1534. Lié, du côté paternel, à la
famille Loyola, il avait dans les veines le sang de juifs convertis, dont il a
hérité de ses grands-parents paternels. Jeune, il a été envoyé étudier à
l’Université de Coimbra (Portugal) pendant les trois années dorées du Colegio
das Artes nouvellement fondé. Sa vocation à la vie religieuse est née dans un
climat d’idées et de libertés de mœurs qui n’était guère propice à son
éclosion, mais elle fut peut-être stimulée par l’exemple de quelques compagnons
jésuites qui ont marqué l’Université. De fait, les lettres de François Xavier
impressionnaient alors la jeunesse universitaire de toute l’Europe.
Admis au noviciat de la
Compagnie dans la Province du Portugal le 1er mai 1551, il contracta rapidement
une forme grave de tuberculose ostéoarticulaire, qui, à 17 ans, le laissa avec
une courbure visible des épaules. Désespéré à l’idée d’être considéré comme
inutile pour l’apostolat, il fut tout soulagé d’entendre les paroles réconfortantes
du Père Simón Rodrigues, fondateur de la Province portugaise: « ne soyez pas en
peine pour cette déformation, c’est Dieu qui en a voulu ainsi ». Un espoir
circulait: commençaient à arriver du Brésil les lettres du Père Manuel de
Nóbrega, dans lesquelles celui-ci louait les effets bienfaisants, contre tout
type de maladie, du climat régnant sur ces terres. C’est pourquoi, le 8 mars
1553, Anchieta, qui venait de prononcer ses premiers vœux à l’âge de 19 ans,
prit part à la troisième expédition des jésuites à destination du Brésil.
Nous rencontrons déjà le
premier des paradoxes offerts par ce jeune jésuite : le fort contraste entre sa
fragilité physique et l’intense vitalité apostolique dont il a fait preuve sans
relâche pendant quarante quatre années, parcourant de nombreuses régions du
Brésil jusqu’à sa mort à l’âge de 63 ans. La vie de José de Anchieta est
apostolique et radicalement évangélique. « Il ne suffit pas de quitter Coimbra
– disait-il à ses frères malades qui restaient là-bas – avec quelques ferveurs
qui se flétriront avant même d’avoir franchi la ligne (de l’Équateur) ou qui se
refroidiront vite en laissant place au désir de rentrer au Portugal. Il faut
avoir sa besace pleine de provisions qui puissent durer jusqu’à la fin de la
journée ».
Les défis de la mission
actuelle exigent chaque fois davantage « la revitalisation du corps apostolique
» de la Compagnie. La source de la vitalité apostolique d’Anchieta était sa
profonde expérience spirituelle. Sa forte réputation de saint et de thaumaturge
résidait dans l’amour, la prière, l’humilité et le service.
Une des critiques qui fut
faite à son sujet devant le Visiteur était que « il faisait preuve d’une
charité démesurée ». Aux yeux de ses détracteurs, son excessive bonté aurait
fait de lui un supérieur qui tendait à être mou. Le Père Gouveia, toutefois, ne
partagea pas un tel avis. Il le décrivit comme « un homme fidèle, prudent et
humble dans le Christ, aimé de tous, dont personne n’a jamais eu à se plaindre,
sans qu’il me soit possible de trouver une parole ou une action où il aurait
mal œuvré ». Ami sincère de tous, il a su conjuguer la bonté à la rigueur et à
la fermeté, comme le souhaitait Saint Ignace de la part de tout bon supérieur.
Malgré les infirmités physiques qui affectaient visiblement Anchieta, son
provincialat peut être considéré comme l’un des plus dynamiques et fructueux de
son temps.
Pendant les quarante
quatre années de sa vie au Brésil, quarante au moins furent marquées par une
mobilité incessante qui commença par la région de São Vicente et de
Piratininga, entre 1554 et 1564, période de la fondation et des premiers
développements de la ville de São Paulo. Cette mobilité ne l’empêcha pas de
donner des cours de latin et de se livrer à une étude plus approfondie de la
langue tupi, tout en le laissant vivre une grande activité missionnaire et
catéchétique. Nommé Provincial en 1577, il visita maisons et communautés, ce
qu’il continua à faire comme Supérieur : père des pauvres, thaumaturge pour les
malades et ceux qui souffrent, conseiller de ceux qui gouvernent, mais, avant
tout, ami et défenseur des Indiens dans leurs villages.
C’est seulement en 1595
que l’obéissance le libéra des responsabilités de gouvernement, et il ne lui
restait alors que deux petites années à vivre. Pendant ces deux années il
participa à la défense du territoire d’Espiritu Santo contre les incursions des
Indiens goitacazes. Sa dernière affectation fut au village de Reritiba. Là, il
commença à écrire une « Histoire de la Compagnie de Jésus au Brésil », œuvre
précieuse, aujourd’hui perdue, dont il ne reste seulement que quelques
fragments.
Ce ne fut certainement
pas un esprit d’aventure qui l’a animé dans cette vie itinérante, mais un
esprit de disponibilité pour la mission, de liberté spirituelle et de promptitude
à rechercher et à trouver la volonté du Seigneur à tout moment. Une ardeur
véritablement apostolique l’a accompagné jusqu’à la fin. « Puisque je ne mérite
pas d’être martyr d’une autre façon – écrit-il lui-même - qu’au moins la mort
me cueille affaibli au milieu de ces montagnes et que là je donne ma vie pour
mes frères. Ma constitution physique est faible, mais elle me suffit avec la
force de la grâce, qui, par le Seigneur, ne peut faire défaut ».
L’itinérance ne
devrait-elle pas être – avec tout ce que cela implique de liberté spirituelle,
de disponibilité et de capacité à discerner et choisir – l’une des
caractéristiques indispensables à notre corps apostolique ? Les continuels
voyages d’Anchieta, qui représentent presque un mode de vie, pourraient nous
inspirer aujourd’hui et nous encourager dans notre quête de mobilité
apostolique pour répondre aux défis que les nouvelles frontières représentent
pour nous.
Une caractéristique
majeure de la personnalité humaine, spirituelle et apostolique de José de
Anchieta réside dans sa capacité à organiser la mission de façon structurée, en
intégrant les différentes présences apostoliques et les différentes dimensions
en un seul projet complexe et diversifié, toutefois unique. Et, au centre,
donnant un sens à tout, l’amour pour les Indiens: « je me sens plus proche des
Indiens, écrivit-il lui-même depuis son dernier refuge dans le village de
Reritiba, que des Portugais, car ce sont eux que je suis venu chercher au
Brésil et non pas les autres ».
Avec le Père Nóbrega il a
participé à la première fondation de Rio de Janeiro. La deuxième fondation
définitive ne se fera que deux ans plus tard, avec l’aide d’une troupe arrivée
du Portugal, conduite par le gouverneur Mem de Sá. En cette occasion, Anchieta
écrivit sa première œuvre en latin : « De gestis Mendi de Saa ». De cette
époque date également la pièce de théâtre religieux intitulée « Pregaçao
universal », texte qui s’inspire du cérémonial indigène pour l’accueil de
personnages illustres et par lequel il introduit la langue tupi au mode de
rédaction en vers et strophes qui est propre au théâtre portugais. Toujours il
a su mettre au service de la mission ses compétences extraordinaires de parfait
humaniste : sa maîtrise de la grammaire, son goût pour les classiques latins et
son talent oratoire. Avec une fécondité extraordinaire il composa en tupi les «
Dialogues de la foi » (grand catéchisme pour enseigner aux Indiens la doctrine
chrétienne), il adapta des livrets pour préparer au baptême et à la confession
et il termina la grammaire du tupi, langue la plus largement utilisée sur les
côtes du Brésil.
Toujours instrument de
réconciliation, il s’impliqua profondément dans le dialogue avec les Indiens
tamoyos, à tel point qu’il fut pris en otage et vécut parmi eux pendant les
cinq mois de son enlèvement. Le retour de la paix avec les tamoyos vit sa
remise en liberté. Il eut encore la force de rentrer à São Vicente et d’écrire
le poème à la Vierge De Beata Virgine Dei Matre Maria. Le manque de papier ne
l’arrêta pas. Distique après distique, il écrivit sur le sable, en les
mémorisant, plus de 5.800 très beaux vers.
La musique folklorique
populaire, adaptée pour devenir musique religieuse, lui servit pour les
représentations théâtrales religieuses en portugais et en tupi. Son activité
pour enrichir le ministère pastoral et catéchétique auprès des Indiens a été
incessante, avec des représentations théâtrales festives. Il considérait
essentiel de se rapprocher de la psychologie indigène.
Nous avons de nombreuses
raisons d’être reconnaissants au Pape François qui, alors qu’il met en avant
José de Anchieta comme nouveau saint, fait de lui un exemple pour le monde. La
Compagnie de Jésus trouve là l’occasion de reprendre, avec intensité, la
recherche de ces horizons que José de Anchieta a poursuivis et qui sont
toujours nouveaux : l’attention à la diversité ethnique et la pluralité
religieuse, culturelle et sociale ; le développement continu d’une liberté
créatrice pleine de fraîcheur et d’une capacité à allier improvisation et responsabilité
; la recherche constante de modes d’expression inculturée pour manifester
l’expérience chrétienne et évangélisatrice.
Que ce nouvel
intercesseur nous aide à chercher, avec une détermination toujours plus nette,
la volonté de Dieu et à l’accomplir sans craindre la tâche.
Fraternellement vôtre
dans le Christ,
Adolfo Nicolás,
S.I. Supérieur Général
Rome, le 3 avril
2014"
SOURCE : https://www.jesuits.global/fr/saint-blessed/saint-jose-de-anchieta/
Biquinha
de Anchieta
At
São Vincente, São Paulo State, Brazil
Biquinha de Anchieta ; Indigenous
peoples of Brazil and christianity
José de Anchieta,
l'Espagnol fondateur de Sao Paulo et Rio de Janeiro
29 mars 2021
On peut dire que la
relation étroite entre l'Espagne et le territoire actuel du Brésil – malgré le
traité de Tordesillas – a commencé le 26 janvier 1500, lorsque l'expédition de
Vicente Yáñez Pinzón avec quatre navires est arrivée à l'embouchure du fleuve
Amazone, devenant ainsi le premier Européen à poser le pied sur le sol
brésilien.
Cependant, et précisément à cause du traité susmentionné, 50 ans s'écouleront avant qu'un autre Espagnol, le jésuite canarien José de Anchieta , ne laisse sur ces terres une empreinte qui subsiste encore aujourd'hui.
Anchieta, en plus
d'accomplir un immense travail d'évangélisation et d'éducation auprès des
communautés ethniques, au péril de sa vie et exigeant de sa santé plus qu'il ne
pouvait supporter, fonda des villes (São Paulo, Rio de Janeiro), des temples
(La Concepción, Santa Ana et San Cristóbal, en hommage à sa ville natale), des
hôpitaux (Casa da Misericordia), des maisons de retraite, des centres
d'hébergement pour enfants défavorisés et des écoles. Il systématisa la langue
tupi, rédigea une grammaire et fut le premier médecin, pharmacien, chirurgien
et auteur d'ouvrages médicaux du Brésil. Ses descriptions de la dysenterie, de
la variole, des plantes médicinales et alimentaires, ainsi que des techniques
de guérison indigènes sont hautement reconnues. De même, ses descriptions
ethnographiques, climatiques, botaniques et zoologiques sont très importantes.
José de Anchieta
José de Anchieta naquit à
San Cristóbal de la Laguna (Ténérife). Peut-être en raison de la parenté de son
père avec Ignace de Loyola, il fut envoyé au Colegio das Artes de Coimbra,
dirigé par la Compagnie de Jésus. Il y suivit d'abord un cursus de lettres et
de philosophie, puis étudia le droit canonique, les sciences humaines et la théologie
jusqu'à la prononciation de ses vœux à l'âge de 19 ans. Durant cette période,
il souffrit d'une affection de la colonne vertébrale, alors inconnue
(probablement une tuberculose ostéoarticulaire), qui lui « déboîta les épaules
et le dos », lui laissant une « torsion de la colonne vertébrale pour le reste
de sa vie ». Malgré cela, il ne cessa pas ses efforts pour être envoyé en
mission. Cela devint réalité lorsque le roi Jean III du Portugal demanda au
pape Paul III d'envoyer des ordres religieux dans les territoires portugais
d'Orient et d'Occident. Les jésuites furent choisis : Francisco Javier en
Inde ; Manuel de Nóbrega et José de Anchieta au Brésil.
São Paulo
Le 22 janvier 1532,
Martim Afonso de Sousa fonda officiellement la ville de São Vicente sur la côte
de São Paulo. Sousa construisit plusieurs bâtiments puis quitta la ville,
laissant São Vicente peuplée et organisée. La fondation de São Vicente marqua
le début de la colonisation du Brésil, une politique systématique du
gouvernement portugais. Malgré les innombrables difficultés rencontrées pour
traverser la Serra do Mar, les champs des hautes terres attirèrent
immédiatement les colons, faisant de la région une exception par rapport au
type de colonisation pratiqué par les premiers Portugais, qui se concentrait
principalement sur la côte.
En 1554, José de
Anchieta, avec d'autres jésuites, fut chargé par son ordre d'évangéliser les
territoires portugais en Amérique. Un groupe de jésuites, dont José de Anchieta
et Manuel Lóbrega, atteignit ainsi la Serra do Ma, puis le plateau de
Piratininga. Ils y trouvèrent un sol fertile et riche en eau. Ils considérèrent
également l'emplacement idéal, situé sur une haute colline plate, comme un
refuge idéal contre d'éventuelles attaques indigènes. Le 25 janvier 1554, ils
fondèrent un collège autour duquel furent construites les premières maisons,
donnant naissance à São Paulo de Piratininga. Ce collège servait de lieu de
catéchèse aux peuples autochtones de la région. Ce bâtiment existe toujours et
est connu sous le nom de Patio de Colegio (Cour du Collège). São Paulo devint
ainsi une mission jésuite, initialement composée d'habitants d'origine
européenne et indigène. Cependant, le littoral, étroit en raison de la présence
des montagnes, ne présentait pas les conditions nécessaires au développement de
grandes plantations, et le haut plateau était sérieusement entravé par la route
maritime qui, au lieu de relier, isolait la région de Piratininga, lui
interdisant l'accès à l'océan et donc la facilité de transport. Par conséquent,
la capitainerie fut reléguée à un niveau économique inférieur, incapable de
produire avec succès la canne à sucre, principale production agricole du Brésil
colonial, et incapable de concurrencer les principales régions productrices de
canne à sucre de l'époque, représentées par Pernambouc et Bahia. Malgré ces
difficultés, São Paulo parvint à devenir une ville d'importance sociale et
économique capitale, comptant aujourd'hui près de quinze millions d'habitants.
Rio de Janeiro
C'est durant cette
période que les Portugais subirent de nombreuses attaques de la part des
Indiens Tamoio, soutenus et dirigés par les Français. Anchieta relatait cette
situation dès avril 1563, dans une lettre adressée à Diego Laínez, général des
Jésuites, dans laquelle il l'informait que « les Indiens Tamoio viennent très
souvent de divers endroits, par mer et par terre, pour commettre des
incursions, et ils emportent toujours des esclaves chrétiens, les tupis ou
Tupinaquins, qu'ils mangent et tuent ».
La situation devint si
intenable qu'Anchieta et le père Nóbrega s'offrirent comme otages lorsqu'un
traité de paix fut conclu avec les Tamoios, une paix qui faciliterait le
repeuplement pacifique par le gouverneur portugais du territoire qui appartient
aujourd'hui à Rio de Janeiro.
Mais la pression
française sur les indigènes était évidente, et les Portugais durent finalement
envoyer une armada sous le commandement d'Estacio de Sa pour s'emparer du
territoire. Une fois la mission accomplie et les habitants de São Paulo regroupés,
le débarquement eut lieu le 1er mars 1565, date fondamentale pour la nouvelle
ville de San Sebastiao do Rio de Janeiro.
Anchieta, dans une lettre
écrite au provincial du Portugal depuis Bahia, le 9 juillet 1565, décrit les
difficultés de la fondation de Rio
« Finalement, après de
nombreuses contradictions de la part des habitants de San Vicente ainsi que des
capitaines et des hommes armés, qui trouvaient impossible de peupler Rio de
Janeiro avec si peu de personnes et de vivres, le capitaine principal, Estació
de Sá et l'Oidor General Brás Fragosos, qui ont toujours résisté à ces
confrontations et à ces contradictions, décidèrent de mener à bien cette
entreprise qui avait commencé. »
Et Anchieta conclut
l'épisode en décrivant avec émotion le travail de la fondation :
Ils commencèrent à
débroussailler le terrain « avec une grande ferveur » et à couper du bois pour
construire la clôture, « sans vouloir savoir ce qui se passait chez les Tamoios
ou chez les Français ; le capitaine principal s'établit à l'entrée de la baie,
à l'endroit bordé du côté de la mer par les deux collines Cara de Cao et Pan de
Azucar, et du côté de Guanabara ».
Philologue
Apprendre le tupi fut la
première tâche qu'Anchieta entreprit dès son arrivée au Brésil. Cela se
produisit après que le bateau qui le transportait vers San Vicente fut tombé en
panne ; il avait été contraint d'accoster sur la côte pour réparations.
Anchieta profita de cette pause et du contact nécessaire avec les autochtones
pour commencer à apprendre leur langue.
L'activité missionnaire
d'Anchieta se limitait en grande partie à la bande côtière du sud-est du pays,
au climat subtropical et à la jungle, où vivaient de nombreux peuples
autochtones divisés en trois grands groupes ethniques : les Tapuias, les
Tupis et les Guaranis. Ces derniers étaient eux-mêmes divisés en plus de 60
tribus (les Tupinambás, les Tabajaras, les Tupiminós, les Potiguaras, etc.), la
plupart cannibales. Cependant, ils avaient tous en commun leur proximité avec
une « langue commune » (« la langue la plus répandue »,
selon Anchieta), le tupi (un dialecte du guarani).
Anchieta a entrepris son
œuvre la plus reconnue : « Arte da lingoa más usada na costa de BrasiL » (L'art
de la langue la plus utilisée sur la côte du Brésil) ; la grammatisation de la
langue tupi, langue qu'il allait décrire et opposer au portugais, posant ainsi
les bases d'une compréhension de la société brésilienne complexe et hétérogène
qui se formait et aboutissant à une œuvre fondamentale pour l'histoire de la
traduction et de la communication interlinguistique puisque, en étant
grammatisé, il a transformé une langue de simple usage en une langue d'étude et
d'écriture.
Le respect et l’estime du
jésuite pour la langue indigène sont démontrés dans de multiples passages de
ses œuvres :
« Nous n'avons pas
d'écriture en caractères, nous ne savons pas compter, nous n'avons pas d'argent
; commutatione rerum compram uns aos outros ; leur langue est délicate,
copieuse et élégante, ils ont beaucoup de compositions et de syncopes plus que
les gregos, les noms sont tous indéclinés, et les verbes ont leurs conjugações
et leurs tempos. « Dans la prononciation elle-même, il y a des mots bas
qui semblent ne pas être compris ;
Anchieta écrivit
également un catéchisme, Dialogues de la foi, et d'autres ouvrages
religieux : Instructions pour le baptême, Instructions pour l'assistance
aux Indiens en danger de mort et Instruction pour la confession. Il enrichit
ensuite ce répertoire de plusieurs pièces de théâtre et recueils de
chants : il composa un poème de 5 788 vers intitulé De Beata Virgine
dei Matre Maria, deux traités de droit et de théologie intitulés De iustitia et
iure et De Sacramenti, ainsi que l'œuvre épique sur les luttes de Rio de
Janeiro De gestis Mendi de Saa.
José de Anchieta est
décédé au Brésil à l'âge de 63 ans, mais sa figure demeure hautement reconnue
au Brésil, où il était autrefois surnommé « l'apôtre du Brésil ». Le président
Getúlio Vargas (1934) a déclaré le 19 mars, jour de son anniversaire, fête
nationale, et le président Castelo Branco (1965) a institué le 9 juin, date de
sa mort, Journée d'Anchieta. Il donne son nom à deux villes, à l'avenue
principale qui traverse São Paulo, à des rues, des hôpitaux, des écoles et des
institutions caritatives et culturelles. Le compositeur Heitor Villa-Lobos a
utilisé l'un des poèmes mariaux d'Anchieta dans sa spectaculaire Symphonie
amérindienne, et le chef d'orchestre Paulo César Saraceni a recréé sa
biographie dans « Anchieta, José do Brasil » (1977). Des statues en son honneur
se dressent sur plusieurs places, et l'école et l'église qu'il a construites à
São Paulo sont toujours conservées. Il a été canonisé le 3 avril 2014.
Bibliographie :
Vieira, Père Anchieta, la
vie d'un apôtre au début du Brésil, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945
Aldea Vaquero, « José de
Anchieta, apôtre du Brésil », dans Raison et Foi (juin 1980) ;
Carlos Javier Castro
Brunetto « Le Brésil d'Anchieta », Mairie de San Cristóbal de La Laguna, 2001
Salvador López Herrera «
Père José de Anchieta, fondateur de Sao Paulo de Piratininga » Ediciones
Cultura Hispánica, 1954
José Manuel Reverte Como
« Le Père José de Anchieta et la formation du Brésil : vie et œuvre d'un homme
de Tenerife dans la création de la nationalité brésilienne » Éditions du Musée
« Professeur Reverte Como, 2012
Auteur : Ignacio del Pozo
Gutiérrez pour revistadehistoria.es
Vous êtes historien et
souhaitez contribuer à revistadehistoria.es ? Cliquez ici.
SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/
El
misionero jesuita y beato español José de Anchieta.
O
missionário jesuíta José de Anchieta. Zincogravura. In.:
Alcance: Retratos e bustos dos varões e donas que illustra’rão... Lisboa:
Impressão Regia, 1807. n. 1
Also
known as
Apostle of Brazil
Giuseppe de Anchieta
Jose Anchieta
Joseph Anchieta
Profile
Son of a wealthy and
prominent family, and possibly related to Saint Ignatius
of Loyola. Educated in Portugal.
Joined the Jesuits in 1551 at
age 17. Missionary to Brazil,
arriving on 13 July 1553.
He is the National Apostle of Brazil,
and was co-founder of the cities of Sao Paulo and Rio de Janeiro.
In youth he
dislocated his spine. When he joined the Jesuits,
he was sent to Brazil for
its mild climate in the hope that his back would improve. It never did, and he
was in constant pain for the 44 years he worked in the Americas.
He and the Jesuit Emanuel
Nóbrega arrived at Piratininga on the feast of Saint Paul and
so named the mission Sao Paulo. In 1553 he
first met the Tupi Indians who lived on the outskirts of the settlement. As he
was adept at languages, Joseph sooned learned theirs. For two decades Joseph
worked on a grammar and dictionary used by Portuguese settlers
and missionaries.
Joseph was later held
hostage for five months by the Tamoyo tribe during which time he occupied
himself by composing a Latin poem in
honour of the Blessed Virgin.
Since he had no writing supplies, he wrote in wet sand and memorized the verses.
When he again reached Sao Vicente he committed all 4,172 lines to paper.
Joseph converted the
Maramomis tribe, and composed plays
for his students to
perform, writing them
in Latin, Spanish, Portuguese, and Tupi. Because his dramas were the
first written in Brazil,
Joseph is known as the Father of Brazilian national
literature.
Jesuit provincial
in 1577.
In letters to his fellow missionaries,
he warned that burning desire was not enough: “You must come with a bag-full of
virtues.”
Born
19 March 1534 at
San Cristobal de la Laguna, Tenerife, Canary Islands, Spain
9 June 1597 at
Reritigba (Anchieta), Brazil of
natural causes
10 August 1786 by Pope Pius VI (decree
of heroic
virtues)
22 June 1980 by Pope John
Paul II
3 April 2014 by Pope Francis (equipollent
canonization)
Additional
Information
Catholic
Encyclopedia, by T J Campbell
books
Book of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Almanac, 2005, edited by Matthew Bunson
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
MLA
Citation
“Saint José de
Anchieta“. CatholicSaints.Info. 30 June 2023. Web. 7 June 2025. <https://catholicsaints.info/saint-jose-de-anchieta/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-jose-de-anchieta/
At
São Vincente, São Paulo State, Brazil
St. Jose de Anchieta
Feastday: June 9
Patron: Catechists, of those who suffer scoliosis and compatrono of Brazil
Birth: March 19, 1534
Death: June 9, 1597
Beatified: June 22, 1980, Saint Peter's Square, Rome, by Pope John Paul II
Canonized: April 3, 2014, Vatican City, by Pope Francis
José de Anchieta (March
19, 1534 – June 9, 1597) was a Canarian Jesuit missionary to Brazil in the
second half of the 16th century. A highly influential figure in Brazil's
history in the 1st century after its discovery on April 22, 1500 by a
Portuguese fleet commanded by Pedro Álvares Cabral, Anchieta was one of the
founders of São Paulo, in 1554, and Rio de Janeiro, in 1565. He was a writer
and poet, and is considered the first Brazilian writer. Anchieta was also
involved in the catechesis and conversion to the Catholic faith of the Indian
population; his efforts at Indian pacification, together with another Jesuit
missionary, Manuel da Nóbrega, were crucial to the establishment of stable colonial
settlements in the new country.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=7311
Stained
glass in the Cathedral of St. Peter of Alcantara in Petropolis, State of Rio de
Janeiro, Brazil, depicting the baptism of the Indian Diogo by Father Anchieta.
Vitral
na Catedral de São Pedro de Alcântara, em Petrópolis, no estado do Rio de
Janeiro, no Brasil, retratando o batismo do índio Diogo pelo padre Anchieta.
HOMILY OF POPE FRANCIS
In the Gospel passage we
have just heard, the disciples could not believe the joy they felt, because
they could not believe the cause of this joy. This is what the Gospel tells us.
Let’s set the scene: Jesus has risen, the disciples of Emmaus are speaking
about their experience: Peter is also recounting what he had seen. Then the
Lord himself appears in the room and says to them: “Peace be with you”. Many
feelings erupt in the hearts of the disciples: fear, surprise, doubt and,
finally, joy. A joy so great that they “could not believe it”. They are
shocked, stunned, and Jesus, almost with a faint smile, asks them for something
to eat and starts explaining the Scriptures, opening their minds so they are
able to understand them. This is the moment of astonishment, of the encounter
with Jesus Christ, where so much joy doesn’t seem real; even more, to feel joy
and happiness in that moment seems risky and we feel tempted to take shelter in
skepticism, in “not exaggerating”. It is easier to believe in a ghost than in
the living Christ! It is easier to go to a magician who predicts the future, a
fortune-teller than to have faith and hope in a victorious Christ, in a Christ
who triumphed over death! It is easier to have an idea, an imagination, than
docility to this Lord who rose from the dead than to go and learn what he has
in store for one! Such a manner of relativization of the faith ends with
distancing oneself from the encounter, with moving away from God’s caress. It’s
as if we “distill” the reality of the encounter with Jesus Christ in a still of
fear, in a still of excessive safety, of wishing to control the encounter
ourselves. The disciples were afraid of this joy... and so are we.
The Reading from the Acts
of the Apostles speaks of a paralyzed man. We heard only the second part of the
story, but we all know about the the transformation of this man, crippled from
birth, lying at the door to the Temple asking for alms, without ever crossing
the threshold, and how his eyes were fixed on the apostles, waiting for them to
give him something. Peter and John could give him nothing that he asked for:
neither gold nor silver. And he, who always waited at the door, now enters on his
own two feet, jumping and praising God, praising his wonders. And his joy is
contagious. This is what the Scripture tells us today: the people were
completely astonished and amazed, and flocked to see this wonder. In the midst
of that confusion, of that admiration, Peter proclaimed the message. The joy of
the encounter with Jesus Christ, which we are so afraid of accepting, is
contagious and he shouts the news: it is here the Church grows! The paralyzed
man believes because “the Church does not grow from proselytizing, but from
attraction”; this joy’s testimony that proclaims Jesus Christ attracts people.
This witness born from the joy accepted and then transformed into proclamation.
It is the founding joy. Without this joy, without this glee we cannot found a
Church! We cannot establish a Christian community! It is an apostolic joy, that
radiates and expands. Like Peter, I ask myself: “Am I able, like Peter, to sit
next to my brother and slowly explain the gift of the Word that I have
received, and infect him with my joy? Am I capable of arousing around me the
enthusiasm of those who discover in us the miracle of a new life, which cannot
be controlled, which demands docility because it draws us, it carries us; and
is this new life born from the encounter with Christ?”.
St José de Anchieta also
knew how to communicate what he had experienced with the Lord, what he had seen
and heard from Him; what the Lord told him through his actions. He, along with
Fr Nobrega, was the first Jesuit that Ignatius sent to America. A 19-year-old
boy.… He had so much joy, so much joy that he founded a nation: he laid the
cultural foundations of a nation in Jesus Christ. He hadn’t studied theology,
he hadn’t studied philosophy, he was a boy! But he had felt Jesus Christ’s gaze
resting on him, and he let him fill him with joy, and he chose the light. This
was, and is, his holiness. He did not fear the joy.
St José de Anchieta
composed a beautiful hymn to the Virgin Mary, inspired by the Canticle in
Isaiah 52, in which he compared her to the herald who proclaims peace,
proclaims the joy of the Good News. May she, who at sunrise on Sunday, was
sleepless with hope and unafraid of joy, accompany us on our pilgrimage,
calling everyone to get up, lay aside our paralysis, to enter together into the
peace and joy that Jesus, the Risen Lord, promises us.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Anchieta, Jose De
Anchieta, Jose De a
Jesuit, born in 1533 at Teneriffe, was from 1554 to 1558 missionary in Brazil,
where he distinguished himself more than any other member of his order. He is
often called the Apostle of Brazil. He had an extraordinary influence over the
Indians, who, under his guidance, aided in establishing the city of Rio, and in
expelling the French from the country. He is the author of a grammar of the
Brazilian Indians, which is still regarded as a classic work on that subject
(see Ausland, 1835, p. 650 sq.). Although a large number of miracles
were reported of him, he has not yet been canonized. He died June 19, 1597. A
Latin biography of him was published by Beretarius in Cologne, 1617.
SOURCE : https://www.biblicalcyclopedia.com/A/anchieta-jose-de.html
Antônio Parreiras (1860–1937), Anchieta,
1928, oil on canvas, 130 x 194.2, Museu
Antônio Parreiras
St. José de Anchieta, SJ
(1534-1597)
José de Anchieta, SJ, was
a Jesuit missionary, poet, and the first Brazilian author.
José de Anchieta was from
the Canary Islands. He was a highly influential figure in Brazil’s history in
the first century, after its discovery by a Portuguese fleet in 1550. He was
one of the founders of Sâo Paulo and Rio de Janeiro. But more than that,
Anchieta was a renowned poet and writer. He is considered the first Brazilian
author.
As with other Jesuits,
Anchieta communicated with his superiors mainly by letters, writing (it is
said) flawlessly in Spanish, Portuguese, Latin, and Tupi, an indigenous
language. He also wrote volumes on theology, theater, and poetry, and composed
the first published work in the Tupi language.
Anchieta wrote a famous
poem to the Virgin Mary, allegedly writing it every morning on the wet sand of
a beach and committing it to memory, until he could much later transcribe its
more than 4,900 verses to paper.
His lucid and detailed
reports are still important today to understand the lives, knowledge, and
customs of the indigenous people and the Europeans during this time. His
writings also detail the astounding novelties of Brazil’s wildlife and
geography.
Anchieta was canonized
April 3, 2014.
Militão Augusto de Azevedo (1837–1905),
Padre Anchieta, albumin paper, 4.9 x 3.3, Museu
Paulista da USP . Museu Paulista collection. Militão
Augusto de Azevedo collection
Joseph Anchieta
A famous Jesuit missionary,
commonly known as the Apostle of Brazil, born on the
Island of Tenerife, in 1553, of noble family; died in Brazil, 1596. After
studying in Coimbra,
he entered the Society
of Jesus, at the age of seventeen, and when a novice nearly
ruined his health by his excessive austerity, causing an injury to the spine
which made him almost a hunchback. He was sent to the New World, with no idea of making him
a missionary, but in the hope of restoring his shattered health. He
reached Brazil in
1553, and laboured there among the colonists and savage natives for about
forty-four years. His first work was teaching Latin to some of the junior
members of the Society and
to a certain number of externs. Very likely it was the first classical school in America.
He was a perfect master of Latin, Castilian, and
Portuguese, and quickly acquired a knowledge of the
native tongue, as well as two books of religious instruction, to assist the
missionaries in the work of converting the natives. He was a poet, and wrote
canticles which immediately became very popular among the natives and
Portuguese. To effect a reformation of morals, he composed and
directed a drama which was acted in the open air at Bahia. By means of
interludes in Brazilian the
Indians were able to grasp its meaning. This also was possibly the first
attempt at dramatic art in the New World. Though not
a priest, he
accompanied the missionaries on their apostolic journeys, and on one occasion
remained a willing hostage among the wild Tamuins who were waging a
fierce war against
the settlers; twice he was on the point of being killed and eaten. During his
captivity he is said to have composed a poem of nearly five thousand verses,
and, as there were no means of putting it on paper, he committed it to memory
and wrote it out after he returned to the colony. It was during the last
military operations to suppress the Tamuin uprising that he was recalled from
the expedition, and ordained a priest by Peter
Leitano, the first bishop who
arrived in Brazil.
Apart from his supernatural
gifts, he was remarkable for his captivating eloquence and gracefulness of
speech. He had a fair knowledge of
medicine, which he made of in helping his Indians, and he displayed an unusual
skill in the details of business when, latter in life, he was called to the
office of rector and
provincial.
But it is chiefly as
a thaumaturgus,
as a daring missionary, and as a man of extraordinary holiness, that Anchieta
is remembered. It is narrated of him that the birds of the forest submitted to
his caresses; the waters of the sea formed a wall about him while he was praying; the touch of
his garments restored health to the sick. He possessed the gift of prophecy and
frequently described events that were occurring at great distances. Though
constantly suffering from bodily infirmities, he undertook the most laborious
missions, and thus at times seemed to have a supernatural power
to do without sleep or rest. The districts which he evangelized were always the
most exhausting and dangerous. His power over men, both savage and civilized,
was irresistible. His prayer was
constant, and he was frequently, though unaware of it himself, surrounded by a
dazzling light. He was almost absolutely without any earthly possessions, and
went barefooted on his apostolic expeditions. Even before he was a priest he was
entrusted with entrusted with the investigation of the houses of the Society; and when he
could be spared from his missions, he was made rector of the
College of St. Vincent, and, subsequently, Provincial of Brazil, relinquishing
this post only when his failing strength made it impossible for him to fulfill
his duties. The
people clamoured for his canonization, and he was
declared Venerable by the Church. The process of
his beatification is
now being considered.
Sources
Compendio de la vida de
el apóstol de el Brazil, V.P. J. de Anchieta (Xeres de la Fr., 1677) translated
by Balthazar Anchieta; Simon de Vasconcelos, Vida do vener. padre J. de
Anchieta (Lisbon, 1673); Life of Anchieta in Oratorian Series (London, 1849);
Crétineau-Jolly, Hist. of S. J., II, 119 (Paris, 1851).
Campbell,
Thomas. "Joseph Anchieta." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton
Company, 1907. <http://www.newadvent.org/cathen/01461c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Rui A.C. Costa.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/01461c.htm
Representação
do Padre José de Anchieta e a índia, Bartira
Courtyard of Museu Anchieta ; José de Anchieta in art ; Statues of indigenous
peoples of Brazil
San José de Anchieta
Saint
Death: 06/09/1597
Nationality (place of
birth): Spain
The canonization of
Blessed José de Anchieta on this date, April 3, is an event that the Church in
Brazil has greatly desired for a long time. He was proclaimed Apostle of
Brazil, a title for which he is known to this day, by the Archbishop of Rio de
Janeiro in the city of Reritiba in the same Church of the College where his
funeral was celebrated in 1597.
The Society must not
refuse this invitation offered to present anew this versatile figure who is
inspiring and extremely relevant to this day. What does the Lord want to say to
us in giving us the gift, in less than a year, of Church recognition of the
evangelical value of the lives of our two companions, Peter Faber and José de
Anchieta? These are two men who accomplished missions so different and yet so
similar in the Jesuit spirit that should animate our mission. Both, with the
passion of their lives, invite us to discover that the “restoration,” more than
being a mere historical event for us, ought to manifest the ever present “mode of
being” of an apostolic body in continuous re-creation.
José de Anchieta, “of
medium height, lean, with a strong and decisive spirit, bronzed features,
bluish eyes, ample forehead, large nose, thin beard, and with a happy and
friendly face,” spent 44 years of his life traversing a good part of the
geography of Brazil and carrying the good news of the Gospel to the native
peoples.
The third of ten children
in the family of López de Anchieta and Díaz de Clavijo, José de Anchieta was
born in Tenerife (Spain) in 1534. On his paternal side he was a relative of the
Loyola family, and through his veins flowed as an inheritance from his paternal
grandparents the blood of converted Jews. Early in life he was sent to study at
the University of Coimbra (Portugal) during the golden triennial of the then
recently founded College of Arts. His vocation to religious life was born in a
climate of ideas and moral liberties that did not favour it, perhaps stimulated
by the example of some Jesuit companions who were influential in the
university. In fact, the letters of Francis Xavier influenced the young
university students all over Europe.
Admitted to the novitiate
of the Society in the province of Portugal on May 1, 1551, he contracted soon
after a serious articular bone tuberculosis, which at the age of 17 caused a
visible curvature of his back. His anguish at being considered useless for the
apostolate was much alleviated upon hearing the consoling words of Fr. Simón
Rodrigues, founder of the Portuguese Province: “Do not be sad about that
deformation. God loves you that way.” And there was hope in the air: letters of
Fr. Manuel de Nóbrega began to arrive from Brazil that proclaimed the health
benefits of the climate of those lands for any type of illness. And so Anchieta
right after pronouncing his first vows headed there on March 8, 1553, at the
age of 19 in the third Jesuit expedition that set sail for Brazil.
Here we come upon the
first of the paradoxes of this young Jesuit: the strong contrast between his
physical fragility and the intense apostolic vitality that he manifested
uninterruptedly for 44 years traversing numerous regions of Brazil until his
death at the age of 63. The life of José de Anchieta was apostolic and
radically evangelical. “It is not enough to leave Coimbra – he said to his sick
brothers who remained there – with a fervour that soon withers before even
crossing the line (of the equator) or that soon grows cold, and desiring to
return to Portugal. It is necessary to have the saddlebags full to last till
the end of the day.”
The challenges of our
mission today increasingly demand ‘the revitalization of the apostolic body’ of
the Society. The spring from which Anchieta drew apostolic vitality was his
profound spiritual experience. The solidity of his reputation as a saint and
miracle-worker rests on his love, prayer, humility and service.
One of the critiques made
about him before the Visitor was that “he had too much charity.” In the eyes of
his critics his excessive goodness was the cause of a government that tended to
be too lenient. Fr. Gouveia, however, did not share the same opinion. He finds
him to be “a man faithful, prudent, and humble in Christ, very well liked by
all, about whom no one has had a complaint, nor is it possible for me to find a
word or action in which he has done something wrong.” A sincere friend of all,
he knew how to combine kindness with rigour and firmness, as St. Ignatius
desired in every good superior. In spite of his very visible illnesses,
Anchieta’s time as provincial could be considered one of the most dynamic and
fruitful of his day.
Of the 44 years that he
lived in Brazil, at least 40 can be characterized by constant travelling,
beginning in the region of São Vicente and Piratininga, between 1554 and 1564
when the founding and first years of the city of São Paolo took place. It was a
mobility which did not hinder him from dedicating himself to Latin classes and
the most profound study of the Tupi language, which at the same time allowed
him great missionary and catechetical activity. Named provincial in 1577, and
later as superior, he visited houses and communities: father of the poor,
healer of the sick and those who suffered, counselor for governors, but above
all, friend and defender of the Indians in their villages. Only in 1595 did
obedience free him from the responsibilities of government. There remained for
him only two brief years of life. In them he still found time to take part in
the defense of the leadership of Espírito Santo against the incursions of the
Goytacaze Indians. His last assignment was the village of Reritiba. There he
began to write a “History of the Society of Jesus in Brazil,” an excellent work
that was lost, of which there remain only fragments.
Certainly he was not
moved to carry out this itinerant life by any spirit of adventure but rather by
a spirit of availability for the mission, of spiritual freedom and of
promptness to search and find in each moment the will of the Lord. A true
apostolic fire accompanied him to the very end. “Since I do not deserve to be a
martyr by any other way – he himself writes – may death at least find me
abandoned in one of these mountains and there to die for my brothers. My
physical condition is weak, but the strength of grace is enough for me, which
on God’s part will never fail.”
Should not itinerancy –
with all that it implies of spiritual freedom, of availability and capacity to
discern and make choices – be one of the indispensable characteristics of our
apostolic body? The constant travels of Anchieta, almost a way of life, could
in our day inspire and animate our search for apostolic mobility in order to
respond to the challenges that new frontiers set before us.
An attribute of great
relevance in the human, spiritual and apostolic character of José de Anchieta is
seen in his capacity to organize the mission in a well structured way,
integrating the distinct apostolic aspects and the different dimensions into a
single diversified and complex project, one and unique. And in the centre,
giving sense to it all, is the love for the Indians: “I feel for the Indians –
he himself writes from his last refuge in the village of Reritiba – who are
closer than the Portuguese, because it is for them that I came searching in
Brazil and not to these.”
With Fr. Nóbrega, he took
part in the first founding of Rio de Janeiro. The second and definitive
founding did not take place until two years later with the help of a team from
Portugal led by the governor himself, Mem de Sá. On this occasion Anchieta
wrote his first work in Latin: De gestis Mendi de Saa. To this period also
belongs the ‘sacramental auto’ (religious drama) entitled “Pregação universal”
(Universal preaching), inspired by the indigenous reception ceremony for
illustrious personages, and with which he introduced into the Tupi language the
technique of verse and stanza typical of the Portuguese theatre. He always knew
how to place at the service of the mission his extraordinary gifts of the
perfect humanist: his mastery of grammar, his taste for the Latin classics, and
his skill in the art of oration. With great fruitfulness he composed in Tupi
the “Dialogues of the faith” (a major catechism for the instruction of the
Indians in Christian doctrine), adapted short writings as a preparation for
baptism and confession, and completed the grammar of the language most used
along the coast of Brazil, Tupi.
Always an agent of
reconciliation, he became profoundly involved in the dialogue with the Tamoyo
Indians up to the point of being taken as a hostage and of living among them as
a prisoner for five months. When peace was established with the Tamoyos and he
was given his freedom, he still had courage enough to return to São Vicente and
write the poem to the Virgin Of the Blessed Virgin Mother of God Mary. His lack
of paper did not bother him. Couplet after couplet he wrote on the sand and
then memorized those more than 5,800 beautiful verses.
Popular folklore, adapted
as religious music, aided him for the presentations of “autos” in Portuguese
and in Tupi. His activity in enriching the pastoral and catechetical ministry
among the Indians with festive theatrical presentations was incessant. He
considered getting close to the indigenous psychology to be indispensable. We
have many reasons for being grateful to Pope Francis for placing José de
Anchieta before the world as a new and outstanding example of sanctity. For the
Society of Jesus it is an occasion to renew with intensity the search for those
horizons which he pursued and which are always new: sensitivity in the face of
ethnic diversity and religious, cultural, and social pluralism; the untiring
development of a fresh creative freedom and a responsible capacity for
improvisation; the constant search for inculturated expressions of the
Christian and evangelizing experience.
May this new intercessor
help us to search for the will of God each time with more determination, and to
fulfill it tirelessly.
Fraternally yours in the
Lord,
Adolfo Nicolás,
S.I. Superior General
Rome, April 3, 2014"
SOURCE : https://www.jesuits.global/saint-blessed/saint-jose-de-anchieta/
Escultura
del San José de Anchieta en la Catedral de La Laguna 3 de abril de 2014
José de Anchieta, S.J.:
Apostle of Brazil
Although it may not be so
well-known, Brazil is the nation with the largest Catholic population in
the world, about 123 million strong. Nevertheless, this nation had very
humble beginnings. The Catholic foundations of this great nation were in
large part laid by the sons of St. Ignatius. Of the many great Jesuits
who worked in the field of Brazil, two priests stand out head and shoulders
above the rest, Manuel da Nóbrega and José de Anchieta. Both men were
instrumental in the founding of the great cities of São Paolo and Rio de
Janeiro. As the first provincial of the Brazilian Jesuits, Nóbrega worked
closely with ecclesiastical and state officials to bring order to the colonial
settlements of Brazil. He oversaw the missionary strategy of the natives
and he also established a number of Jesuit colleges and seminaries.
Anchieta, on the other hand, became a first rate linguist, the founder of
Brazilian literature, but most importantly, the leading missionary to the
Amerindian population of Brazil. He is commonly known as the “Apostle of
Brazil.” Although both men’s lives were very closely intertwined, my primary
focus will be on Anchieta.
José de Anchieta was born
at San Crisobal de la Laguna, capital of Tenerife of the Canary Islands on
March 19, 1534. Juan de Anchieta, his father, was a Basque immigrant who
sought his fortune in the Canaries. The Anchietas were closely tied to
the Basque family of the Loyolas. In fact, José’s grandfather was the
first cousin of the father of St. Ignatius. His mother, Mencia Diaz, was
descended from one of the noble conquerors of Tenerife, but she also had native
Guanche blood flowing in her veins.
As an adolescent, José
displayed the makings of a fine student. At the age of seventeen,
therefore, he was sent to the University of Coimbra. While there, he
exhibited his linguistic proficiency and fine literary skills. Even
though his native language was Castilian, he mastered Portuguese
effortlessly. Even more importantly, he made great spiritual
progress. Soon after arriving, he made a perpetual vow of chastity before
a statue of the Virgin. It was at Coimbra that he was attracted to the
Society of Jesus, becoming a Jesuit on May 1, 1551. As a novice, he
became of man of deep prayer and a model of the virtues of humility and
obedience. He also chastised his body by fasting and
self-flagellation. As a novice, he had to give up more advanced
philosophical studies, on account of serious illness. He had developed a
scoliotic condition that would plague him the remainder of his life. As
there were requests from Brazil for additional helpers and as the climate was
thought to be salubrious, his superiors sent Anchieta there. He arrived
at colonial capital of Bahia on July 13, 1553.
Before the arrival of the
Jesuits in 1549, the moral level of society in the captaincies of Brazil was
very low. To a great degree, many of the secular priests lived scandalous
lives. As their own lives were so enmeshed with vice, they had no moral
authority over the lay settlers. Hence, many of them looked the other way
as European practiced concubinage and the enslavement of the natives.
When the Jesuits came to Brazil in 1549, under their superior Fr. Nóbrega, they
worked industriously by force of example to bring free-spirited Portuguese
traders and planters back to a Christian lifestyle, often regularizing their
marriages with native women, when possible. The good example of the
Jesuits also acted as a leaven on a number of the seculars. Nevertheless,
Nóbrega felt that a bishop should be sent to Brazil to institute a stable
diocesan organization with parishes for the whites.
Upon Brother Anchieta’s
arrival in Bahia, Nóbrega was in São Vincente, touring the southern captaincies
with the newly appointed royal governor, Tomé de Sousa. After hearing of
the new arrivals, he directed some of them to come south. Nóbrega wanted
to establish a great missionary center in the south that would be a springboard
for the evangelization of the natives throughout the whole region, even as far away
as Paraguay. After meeting the nineteen-year-old brother, Nóbrega quickly
recognized Anchieta’s endowments. From then on, he became the superior’s
right hand man and interpreter.
While aspiring Jesuits
and the young Portuguese might be educated in a coastal city like São Vincente,
the missions had to be brought to the sertão or hinterland where the
natives dwelt. Nóbrega had decided to build a mission thirty miles inland
from São Vincente, on the hill of Piratininga, set on a plateau. On
January 25, 1554, the feast of St. Paul, Anchieta with a number of other
Jesuits attended a mass by the superior Fr. Manuel de Paiva in which he
dedicated the place to St. Paul—this became the nucleus of the later great
metropolis of São Paulo. Eventually, in 1556 the school at São Paulo was
raised to the level of a college. This became Anchieta’s
headquarters. Throughout all his land-based missionary travels, Anchieta
walked everywhere; he did not allow himself to be carried in nets or ride on a
horse. He saw walking as the apostolic mode of travel. Later, when
a newly constructed road was built leading from the coastal city of Santos to
Piratininga, it became known as “Fr. José’s Road” from the frequency with which
he was seen on it.
At the school of São
Paulo de Piratininga, Anchieta taught Latin to his fellow Jesuits, worked with
orphaned Portuguese children brought from São Vincente, and instructed the
Indian children from the surrounding region. He held his classes twice
daily, teaching the native children to sing hymns and recite prayers both in
Tupi and Portuguese. Anchieta taught the little ones attractive songs to
impart the faith in a pleasant way. Moreover, he drew on the art form of
drama as a means of inculcating Christian teachings as well. Anchieta,
like his fellow Jesuits realized that the missionary strategy for the future
lay in the conversion and education of the native children before they were
defiled by the execrable vices of the adults. By working through the
children they could get to the parents.
The Jesuits also
encouraged the natives to give up their nomadic hunting lifestyle and settle
down in aldeias or villages, pursuing a more rooted agricultural
lifestyle where they could learn the virtues of a stable monogamous family
life. In addition to instructing them on how to grow various crops, the
Jesuits also taught them trades such as carpentry, stonemasonry, and
metallurgy. The natives especially were fond of metal fishhooks.
Anchieta also learned the pharmacological use of various herbs and
plants. Regularly performing basic surgery on the Indians, he
demonstrated that he was a good amateur physician. In fact, he crossed
swollen streams and murky forests swarming with beasts of prey to assist his
charges. Anchieta was too busy to think about his own hunger, exhaustion,
and illnesses. His goal was “to honor God and to save souls.”
Within a short time after
his arrival, Anchieta put his astounding linguistic skills to work. After
only six months of learning Tupi-Guarani, the lingua franca of the
Amerindians dwelling in coastal Brazil, he reduced the sounds of the language
to Latin characters and had begun a draft of his famous grammar.
Eventually, this grammar would become the vademecum of the Brazilian
missionaries. The later Jesuit provincial, Luiz da Grã made the study of
Anchieta’s grammar compulsory for one hour a day in the Jesuit
classrooms. It was said to be so well written that students could be
speaking the language within a year. Anchieta was equally at home in
Latin, Portuguese, Castilian, and Tupi-Guarani. He is also considered the
father of Brazilian literature. Composing a number of dramas for his
young charges, they were often written in both Portuguese and Tupi.
Anchieta’s dramas are entertaining, but primarily catechetical, similar to the
medieval mystery and morality plays. In addition to being a poet, he was
also a fine historian and observer. He recounted some of the key episodes
in early Brazilian colonial history, leaving us with a fine account of the attack
on São Paulo by the Tamoya people on July 9, 1562. He also is a
remarkable ethnologist and a fine naturalist, writing respectively on the
culture and customs of various Indians tribes and the flora and fauna of
Brazil. Because of his natural facility for languages, Anchieta was given
the task of writing up the letters and relations to his superiors in Portugal
and Rome.
Numerous adventurers,
freed from the restraints of civilized Portuguese society, went native.
One, João Ramalho, with a wife still living in Portugal, married the daughter
of the local Tupi chieftain, Tibiriçá. Not far from Piratininga, Ramalho
had founded the aldeia of Santo André da Borda do Campo with his
numerous brood of mamelucos. As the son-in-law of the chief, he had
great clout among the Indians. Although Ramalho knew the native language
very well and was willing to help the governor-general, Tomé de Sousa, in his
explorations, he made it clear that he was not willing to give up his
permissive lifestyle. For a while, there was tension between
the aldeias of Santo André and São Paulo. At various times
natives from Ramalho’s settlement would successfully tempt the Christian
natives to return to cannibalism and polygamy. This recidivism could be
very trying for Jesuits like Anchieta. He had no illusions about fallen
human nature, but he was patient and merciful. He tried to win fallen
natives back again, easily forgave their lapses, and tried to set them aright.
The greatest problem for
the Jesuit missionaries in Brazil was cannibalism because it was so firmly
entrenched in their culture of the Tupi. It is true that polygamy,
concubinage, drunkenness, etc. were problematic as well. Nevertheless,
the Tupi desire for human flesh was extremely difficult to eradicate.
According to Tupi traditions, after you defeated your enemy, you fattened him
up, killed him, and ate him. Often, the old women were the most avid
anthropophagites. There is the story of one aged women who, on the point
of death, was asked if there was some delicacy that could be brought for
her. She intimated that she relished nothing more than the tender flesh
of a child’s fingers. Cannibalism was so deeply ingrained in their
culture that even some Christian Indians lapsed back into this abomination
after defeating their enemies. The fathers also tried to build a stable
family life by regularizing monogamous unions.
Nóbrega and Anchieta gave
themselves up as hostages at Iperoig in 1563 so that a peace settlement could
be negotiated by the enemy tribes of the Tamoyas and the Tupi. On
numerous occasions, Anchieta escaped the close calls of martyrdom. This
was the first step in the securing of firm Portuguese control over the southern
part of Brazil. Next they needed to drive the French Huguenots out of
their settlement of France Antarctique in Guanabara Bay. Also
under the influence of Nóbrega and Anchieta, the nephew of the
Governor-General, Estácio da Sá, drove the French out. This would lead to
the foundation of the great Brazilian city of Rio de Janeiro in 1567.
In 1565 Brother Anchieta
was sent north to Bahia to be ordained a priest. Bishop Pedro Leitão
ordained him in 1566. Later in life, Anchieta was appointed the
Provincial in Brazil. He held that post from 1577 to 1587. After he
was removed from his duties as provincial, be became the superior at Espiritu
Santo. Exhausted by his labors, Anchieta died at Reritiba, now Anchieta,
Brazil on June 9, 1597. On hearing of his death, the Indians wept with
great emotion. They carried his casket from Reritiba to Espiritu Santo, a
distance of 54 miles. He was beatified by Pope John Paul II on June 22,
1980. We can only hope that Pope Francis, a fellow Jesuit and a South
American, will take the final step and raise this great missionary to the
altars.
Author’s note: Sources
used for this column include Helen G. Dominian, Apostle of Brazil: The
Biography of Padre José de Anchieta, S.J. (1534-1597) (New York:
Exposition Press, 1958); J. Manuel Espinosa, “José de Anchieta: Apostle of
Brazil,” Mid-America 25 (1943): 250-74 and 26 (1944): 40-61; Oscar
Fernández, “José de Anchieta and Early Theater Activity in Brazil,”
Luso-Brazilian Review 15, no. 1 (summer 1978): 26-43; and Donald W.
Forsyth, “The Beginnings of Brazilian Anthropology: Jesuits and Tupinamba Cannibalism,”
Journal of Anthropological Research 39, no. 2 (summer 1983): 147-178.
Author
Joseph F. X. Sladky holds
a Ph.D. in Church History from the Catholic University of America. He teaches
at Chelsea Academy in Front Royal, Virginia.
SOURCE : https://crisismagazine.com/opinion/jose-de-anchieta-s-j-apostle-of-brazil
Benedito Calixto (1853–1927), Anchieta e Nóbrega na cabana de Pindobuç, 1927, Acervo da Fundação Reginaldo e Beth Bertholino, São Paulo.
José de Anchieta, the
Spaniard who founded Sao Paulo and Rio de Janeiro
March 29, 2021
The close relationship
between Spain and the current territory of Brazil – despite the Treaty of
Tordesillas – can be said to have begun on January 26, 1500, when Vicente Yáñez
Pinzón's expedition with four ships arrived at the mouth of the Amazon River,
becoming the first European to set foot on Brazilian soil.
However, and precisely because of the aforementioned Treaty, 50 years would pass until another Spaniard, the Canarian Jesuit José de Anchieta , left a mark on those lands that still remains today.
Anchieta, in addition to
carrying out immense evangelization and educational work for ethnic
communities, risking his life and demanding more from his health than he could
bear, founded cities (Sao Paulo, Rio de Janeiro), temples (La Concepción, Santa
Ana, and San Cristóbal, in honor of his hometown), hospitals (Casa da
Misericordia), rest homes, assisted living centers for disadvantaged children,
and schools. He systematized the Tupi language, writing a grammar, and was
Brazil's first physician, pharmacist, surgeon, and author of medical
literature. His descriptions of dysentery, smallpox, medicinal and food plants,
and indigenous healing techniques are highly recognized. Likewise, his
descriptions of ethnography, climate, botany, and zoology are very important.
José de Anchieta
José de Anchieta was born
in San Cristóbal de la Laguna (Tenerife) and perhaps because of his father's
relationship with Ignatius of Loyola, he was sent to the Colegio das Artes de
Coimbra run by the Society of Jesus, where he began by enrolling in the Arts
with Philosophy course, later studying Canon Law, Humanities and Theology until
he completed his vows at the age of 19. During this time, he suffered from a
then-unknown spinal condition (possibly osteoarticular tuberculosis), which "dislocated
his shoulders and back," leaving him with "some twisting of the spine
for the rest of his life." Despite this, he did not cease in his efforts
to be sent on missions. This became a reality when King John III of Portugal
asked Pope Paul III for religious orders to send to the Portuguese territories
in the East and West. The Jesuits were chosen: Francisco Javier to India;
Manuel de Nóbrega and José de Anchieta to Brazil.
Sao Paulo
On January 22, 1532,
Martim Afonso de Sousa officially founded the town of São Vicente on the São
Paulo coast. Sousa constructed several buildings and then left, leaving São
Vicente populated and organized. The founding of São Vicente initiated the
process of colonization of Brazil as a systematic policy of the Portuguese government.
Despite the innumerable difficulties of crossing the Serra do Mar mountain
range, the highland fields immediately attracted settlers, making the area an
exception to the type of colonization practiced by the early Portuguese, which
focused primarily on the coast.
In 1554, José de
Anchieta, along with other Jesuits, was commissioned by his Order to evangelize
Portugal's territories in the Americas. Thus, a group of Jesuits, including
José de Anchieta and Manuel Lóbrega, reached the Serra do Ma and later the
Piratininga plateau. There, they found good soil with abundant water. They also
considered it a perfect location, located on a high, flat hill, ideal for
defense against potential indigenous attacks. On that site, on January 25,
1554, they founded a college, around which the first houses were built, giving
rise to São Paulo de Piratininga. The college was there for catechism for the
region's indigenous peoples. That building still exists and is known as the
Patio de Colegio (Courtyard of the College). Thus, São Paulo emerged as a
Jesuit mission, which initially had inhabitants of both European and indigenous
origin. However, the coastline, narrow due to the presence of the mountains,
did not present the necessary conditions for the development of large
plantations, and the high plateau was seriously hampered by the Sea Route,
which, rather than connecting, isolated the Piratininga region, denying it
access to the ocean and thus ease of transportation. Consequently, the
captaincy was relegated to a lower economic level, unable to successfully
produce sugarcane, the main agricultural product of colonial Brazil, and unable
to compete with the main sugarcane-producing regions of the time, represented
by Pernambuco and Bahia. Despite these difficulties, São Paulo managed to
become a city of capital social and economic importance, today being a city
with almost fifteen million inhabitants.
Rio de Janeiro
It was during this period
that the Portuguese suffered numerous attacks by the Tamoio Indians, supported
and directed by the French. This situation was reflected by Anchieta as early
as April 1563, in a letter to Diego Laínez, general of the Jesuits, in which he
informed him that, "The Tamoio Indians come very often from various
places, by sea and by land, to raid, and they always carry off Christian
slaves, killing and eating them," that is, the Tupis or Tupinaquins.
The situation became so
unsustainable that Anchieta and Father Nóbrega offered themselves as hostages
when a peace treaty was reached with the Tamoios, a peace that would facilitate
the Portuguese governor's peaceful repopulation of the territory that now
belongs to Rio de Janeiro.
But French pressure on
the natives was evident, and the Portuguese finally had to send an armada under
the command of Estacio de Sa to take the territory. Once the mission was
accomplished and they had regrouped with people from Sao Paulo, the landing
took place on March 1, 1565, a fundamental date for the new city of San
Sebastiao do Rio de Janeiro.
Anchieta, in a letter
written to the Provincial of Portugal from Bahia, on July 9, 1565, describes
the difficulties in founding Rio
“Finally, after many
contradictions from the people of San Vicente as well as from the Captains and
armed men, who found it impossible to populate Rio de Janeiro with so few
people and supplies, the senior captain, Estació de Sá and the Oidor General
Brás Fragosos, who always resisted these encounters and contradictions, decided
to carry out this enterprise that had begun.”
And Anchieta concludes the
episode by describing with emotion the foundation's work:
“They began to clear the
land of bushes “with great fervor” and to cut wood to build the fence, “without
wanting to know about the Tamoios or the French; the senior captain established
himself at the entrance of the bay, in the place bordered on the sea side by
the two hills Cara de Cao and Pan de Azucar, and on the side of Guanabara”
Philologist
Learning Tupi was the
first task Anchieta undertook upon arriving in Brazil. It happened after the
boat on which he was traveling to San Vicente broke down; it had been forced to
dock on the coast for repairs. Anchieta took advantage of this pause and the
necessary contact with the indigenous people to begin learning their language.
Anchieta's missionary activity
was largely limited to the southeastern coastal strip of the country, with its
subtropical climate and jungle, which was home to a large number of indigenous
peoples divided into three major ethnic groups: the Tapuias, the Tupis, and the
Guaranis. These, in turn, were divided into more than 60 tribes (the
Tupinambás, Tabajaras, Tupiminós, Potiguaras, etc.), most of them
cannibalistic. However, they all had in common their proximity to a
"general language" ("the most widely used language,"
Anchieta called it), Tupi (a dialect of Guaraní).
Anchieta undertook his
most recognized work: "Arte da lingoa más usada na costa de BrasiL"
(The Art of the Most Used Language on the Coast of Brazil); the grammatization
of the Tupi language, a language that he would describe and contrast with
Portuguese, thus laying the foundations for an understanding of the complex and
heterogeneous Brazilian society that was forming and resulting in a fundamental
work for the history of translation and interlinguistic communication since, by
being grammatized, he transformed a language of mere use into a language of
study and writing.
The Jesuit's respect and
esteem for the indigenous language is demonstrated in multiple passages of his
works:
"We don't have
writing in characters, we don't know how to count, we don't have money;
commutatione rerum compram uns aos outros; their language is delicate, copious
and elegant, they have many compositions and syncopations more than the gregos,
the names are all indeclinaveis, and the verbs have their conjugações and
tempos. “In the pronunciation itself, there are low words that seem not to
be understood;
Anchieta also wrote a
catechism, Dialogues of Faith, and other religious works: Instructions for
Batism, Instructions for Assistance to Indians in Danger of Death, and an
Instruction for Confession. He later expanded this material with several
dramatic plays and songbooks: he composed a poem of 5,788 verses entitled De
Beata Virgine dei Matre Maria, two treatises on law and theology entitled De
iustitia et iure and De Sacramenti, and the epic work on the struggles in Rio
de Janeiro De gestis Mendi de Saa.
José de Anchieta died in
Brazil at the age of 63, but his figure remains highly recognized in Brazil,
where he was once called the "apostle of Brazil." President Getulio
Vargas (1934) declared March 19, his birthday, a National Holiday, and
President Castelo Branco (1965) established June 9, the date of his death, as
Anchieta Day. He gives his name to two towns, the main avenue that runs through
São Paulo, streets, hospitals, schools, and charitable and cultural
institutions. The composer Heitor Villa-Lobos used one of Anchieta's Marian
poems in his spectacular Amerindian Symphony, and the conductor Paulo César
Saraceni recreated his biography in "Anchieta, José do Brasil"
(1977). Statues in his honor stand in several squares, and the school and
church he built in São Paulo are still preserved. He was canonized on April 3,
2014.
Author: Ignacio del Pozo
Gutiérrez for revistadehistoria.es
Are you a historian and
want to contribute to revistadehistoria.es? Click here.
Bibliography :
Vieira, Father Anchieta,
the life of an apostle in early Brazil, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945
Aldea Vaquero, “José de
Anchieta, apostle of Brazil,” in Reason and Faith (June 1980);
Carlos Javier Castro Brunetto
“Anchieta’s Brazil”, San Cristóbal de La Laguna City Council, 2001
Salvador López Herrera
“Father José de Anchieta, founder of Sao Paulo de Piratininga” Ediciones
Cultura Hispánica, 1954
José Manuel Reverte Como
“Father José de Anchieta and the formation of Brazil: life and work of a man
from Tenerife in the creation of Brazilian nationality” Editions of the Museum
“Professor Reverte Coma, 2012
SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/
Pope Francis Canonizes
Blessed Jesuit Father José de Anchieta
April 3, 2014 — Pope
Francis canonized Blessed Jesuit Father José de Anchieta, a patron of the
country’s music and literature known as the “Apostle of Brazil,” today. Blessed
Anchieta, along with Blessed Marie de l'Incarnation, known as the Mother of the
Canadian Church, and Blessed Francois de Laval, the first bishop of Quebec,
were canonized by “equivalent canonization." All three saints were
beatified together in 1980.
They were put on a fast
track to sainthood after Pope Francis waived some of the usual procedures in
response to requests from the Canadian and Brazilian bishops' conferences.
President of the Brazilian bishops' conference, Cardinal Raymundo Damasceno
Assis of Aparecida, announced in December that their request for Anchieta's
canonization had been accepted by Pope Francis, though a miracle attributed to
his intercession had not been officially confirmed.
For "equivalent
canonizations," the pope adds the name of the new saint to the universal
calendar of saints, without verifying that a miracle was performed through his
or her intercession and without holding a formal canonization ceremony. Pope
Francis last used the process to canonize Jesuit
Saint Peter Faber in December 2013.
According to Jesuit
Father Marc Lindeijer, assistant postulator of sainthood causes for the
Jesuits, Pope Francis will celebrate a Mass of Thanksgiving on April 24 for the
new St. Anchieta. Bishops and pilgrims from Brazil and from Tenerife, Spain,
where the saint was born, will join the pope for the celebration in the
Jesuits’ Church of St. Ignatius in Rome.
The canonization process
for Anchieta has been in the process for centuries, according to Jesuit José
Célio dos Santos, a Brazilian scholastic studying at the Boston College School
of Theology and Ministry. “People testified to his outstanding faith and
remarked on his profound apostolic witness, but clashes between the Jesuits and
European kingdoms led to the suspension of the process,” he said. “Now,
Anchieta’s canonization will take place in the context of the bicentenary
celebration of the restoration of the Society of Jesus. His canonization is not
only a gift for the church in Brazil, but also for the Society of Jesus.”
“We have many reasons for
being grateful to Pope Francis for placing José de Anchieta before the world as
a new and outstanding example of sanctity,” said Jesuit Father General Adolfo
Nicolás. “For the Society of Jesus it is an occasion to renew with intensity
the search for those horizons which he pursued and which are always new:
sensitivity in the face of ethnic diversity and religious, cultural, and social
pluralism; the untiring development of a fresh creative freedom and a
responsible capacity for improvisation; the constant search for inculturated
expressions of the Christian and evangelizing experience.”
Jesuit Father José de
Anchieta was born on March 19, 1534, in the Canary Islands. An intensely
religious individual, he became a Jesuit novice in 1551 and traveled to Brazil
as a missionary with the third group of Jesuits sent to the New World in 1553.
He and his colleague, Manuel da Nóbrega, founded a Jesuit college in Rio de
Janeiro. Despite Anchieta‘s precarious health and the difficulty of his
journeys, he traveled widely across Brazil for the next 10 years, consolidating
the expanding missionary work of the Jesuits. In 1577, the fourth superior
general of the Jesuits, Everard Mercurian, appointed Anchieta provincial
superior of the Jesuits in Brazil.
Always an agent of
reconciliation, Anchieta was also involved in dialogue with the Tamoyo tribe up
to the point of being taken as a hostage and living among them as a prisoner
for five months as the negotiations dragged on. He coped with the loneliness by
composing a poem in honor of Mary, writing the Latin verses in wet sand on the
seashore and then committing them to memory. He transcribed the whole poem on
paper once he finally returned to São Vicente, all 4,172 lines.
Anchieta died in Brazil
on June 9, 1597, at Reritiba, Espírito Santo, and was mourned by more than
3,000 native peoples who valued all he had done for them both spiritually and
in the promotion of their human dignity.
José Célio dos Santos
said he believes St. Anchieta’s canonization will help Brazilians rediscover
their Catholic faith and reconnect the country to its early history.
“Anchieta’s canonization would challenge us to re-examine our prominent image
of him as the great co-founder of São Paulo, which has become one of the
largest cities in the world. Surely his canonization will cause us to recognize
him as an ambassador of the Christian faith in Brazil,” he said.
St. Anchieta is an
exceptionally prominent Brazilian historical figure, according to dos Santos.
“As one of those instrumental in the formation of Brazil, he appears in
virtually all historical literatures used in schools all over Brazil, such that
every Brazilian has some knowledge of Anchieta,” he said.
“I mostly admire him for
his respect and sensitivity to the cultures of the native/indigenous peoples,”
dos Santos said. “For me, St. Anchieta means the image of an apostolic and
missionary church; a person of faith who went to the peripheries of the world
and human existence that which Pope Francis asks of us today; and someone who
relentlessly went out to sow the seeds of the Kingdom transcending all
geographical boundaries.” [Sources: Catholic
News Service, National
Catholic Reporter, Sacred
Space, Jesuit
Curia, Missouri
Province]
SOURCE : https://web.archive.org/web/20200511095938/https://jesuits.org/news-detail?tn=news-20140331035721
Benedito Calixto (1853–1927), Retrato do
Padre José de Anchieta (Joseph of Anchieta), 1902, 140.5 x 101,
Obra que integra o acervo do Museu
Paulista da USP. Coleção Benedito Calixto de Jesus – CBCJ
Benedito
Calixto, José de Anchieta,
San Giuseppe de
Anchieta Sacerdote gesuita
Festa: 9 giugno
San Cristobal de la
Laguna, Tenerife, Canarie, 19 marzo 1534 - Anchieta, Brasile, 9 giugno 1597
Fu un gesuita spagnolo
che dedicò la sua vita alla missione in Brasile. Nato a Tenerife nel 1534,
giunse in Brasile nel 1553, dove si distinse per la sua instancabile opera di
evangelizzazione e difesa degli indigeni. Fondò diverse scuole e missioni, tra
cui il Collegio di San Paolo, nucleo originario della futura città, e si
adoperò per imparare la lingua locale, il tupi-guarani, con cui compose opere
letterarie e religiose. La sua dedizione gli valse il titolo di "Apostolo
del Brasile". Oltre all'attività missionaria, Anchieta si distinse per la
sua abilità diplomatica, mediando conflitti tra portoghesi e indigeni. Visse
tra gli indios, condividendo la loro cultura e rischiando la vita per la sua
fede. Morì a Reritiba nel 1597, venerato per la sua santità. Beatificato nel
1980 da Giovanni Paolo II, è stato canonizzato da papa Francesco nel 2014.
Etimologia: Giuseppe
= aggiunto (in famiglia), dall'ebraico
Martirologio
Romano: A Reritiba in Brasile, beato Giuseppe Anchieta, sacerdote della
Compagnia di Gesù, che, nato nelle isole Canarie, per quasi tutto il corso
della sua vita si dedicò con impegno e frutto alle opere missionarie in
Brasile.
Il 22 giugno 1980 papa Giovanni Paolo II ha beatificato il gesuita José de Anchieta, missionario, apostolo del Brasile; il quale nacque a S. Cristobal de la Laguna nell’isola di Tenerife (Canarie) il 19 marzo 1534, possedimento spagnolo.
Il 1° maggio 1551 a 17 anni entrò fra i gesuiti di Coimbra in Portogallo, dopo aver frequentato quella celebre Università; a seguito della salute cagionevole, nel 1553 fu inviato in Brasile per ristabilirsi e qui divenne un infaticabile missionario.
Sbarcò a Bahia l’8 luglio 1553 e già nell’anno successivo insieme al padre provinciale Manuel de Nobrega, fondò la nuova missione di Piratininga, con l’apertura di un collegio, dedicato all’apostolo Paolo.
Piratininga diventerà in seguito la città di Sao Paulo che annovera perciò fratel José, fra i suoi fondatori. Divenne un punto di riferimento per gli indigeni del luogo, cui diventò insegnante di grammatica sia per i loro figli che per i figli dei coloni portoghesi; imparò la lingua locale (tupi-guarani) che utilizzò per la composizione di varie opere utilissime, accrescendo così la stima e l’amore per la sua persona.
Poi nel 1563, lasciata la scuola, divenne aiuto fisso del padre Nobrega, accompagnandolo a negoziare la pace tra i Portoghesi ed i feroci Tamoyos, i quali attaccavano la colonia di S. Vincente, sostenuti dagli Ugonotti francesi.
Giacché la questione andò per le lunghe, fratel José, dovette rimanere come ostaggio fra gli antropofagi Iperoig appartenenti ai Tamoyos, in continuo pericolo di morte. Nel 1566 fu ordinato sacerdote, l’anno successivo fu compagno di padre Nobrega nel fondare Rio de Janeiro e poi superiore per dieci anni della missione di S. Vincente con l’incarico della conversione dei Tapuyas.
Dal 1578 al 1586 ebbe affidato il governo di tutta la provincia, poi passò a Reritiba sempre dedito con rinnovato spirito agli indigeni, che andava a cercare nelle selve convertendoli e cercando di convincerli ad abbandonare la vita nomade e stabilirsi nei villaggi fissi.
E a Reritiba, ora Anchieta, padre José, morì il 9 giugno 1597 a 46 anni in concetto di santità. Il Brasile deve molto a questo gesuita missionario, infatti lo considera un santo nazionale per le sue virtù, la dedizione, le doti di taumaturgo e il dominio prodigioso sulle forze della natura, sulle belve della foresta e sulle malattie.
Inoltre è considerato il creatore della letteratura brasiliana; molto vasto è l’elenco dei suoi scritti sui più svariati argomenti religiosi, canti, poesie, grammatica, poemi, lettere e comunicazioni, nelle lingue latino, portoghese, tupi e guaranti.
Costruì pure una chiesa nel 1585 a Guarapary (diocesi dello Spirito Santo) dedicata al Sacro Cuore di Gesù. La causa per la sua beatificazione fu introdotta nel 1617 e il 10 agosto 1736 fu dichiarato venerabile da papa Clemente XII. Giovanni Paolo II lo beatificò nel 1980. Papa Francesco ha decretato la sua canonizzazione equipollente in data 3 aprile 2014.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/56550
Palácio
Anchieta (E02), situado no bairro Centro, Vitória-ES. Tombado pelo Conselho
Estadual de Cultura-ES. Cultural property Palácio Anchieta, Vitoria, Espírito Santo, Brazil Q9054313 , iPatrimônio ID:
vitoria-palacio-anchieta
Lápide e Cripta do Padre José de Achieta ; Monumento a José de Anchieta (Palácio Anchieta)
Palácio
Anchieta (E02), situado no bairro Centro, Vitória-ES. Tombado pelo Conselho
Estadual de Cultura-ES. Cultural property Palácio Anchieta, Vitoria, Espírito Santo, Brazil Q9054313 , iPatrimônio ID:
vitoria-palacio-anchieta
Lápide e Cripta do Padre José de Achieta ; Monumento a José de Anchieta (Palácio Anchieta)
Palácio
Anchieta (E02), situado no bairro Centro, Vitória-ES. Tombado pelo Conselho
Estadual de Cultura-ES. Cultural property Palácio Anchieta, Vitoria, Espírito Santo, Brazil Q9054313 , iPatrimônio ID:
vitoria-palacio-anchieta
Lápide e Cripta do
Padre José de Achieta ; Monumento a
José de Anchieta (Palácio Anchieta)
SANTA MESSA PER LA
PROCLAMAZIONE DI CINQUE NUOVI BEATI
OMELIA DEL SANTO PADRE
GIOVANNI PAOLO II
San Pietro, 22 giugno 1980
“Lodate il Signore perché
è buono: perché eterna è la sua misericordia!” (Sal 135 [136], 1).
1. Questo esaltante
invito del salmista ad unirci tutti nella glorificazione di Dio, per la sua
infinita bontà e misericordia, oggi la Chiesa tutta lo accoglie, colma di
traboccante letizia perché può inchinarsi a venerare cinque suoi figli innalzati
agli onori degli altari mediante la beatificazione e, nello stesso tempo, può
presentarli alla imitazione dei fedeli ed alla ammirazione del mondo: essi sono
un gesuita, “apostolo del Brasile“, Giuseppe De Anchieta; una mistica
missionaria, Maria Dell’Incarnazione (Guyart); un terziario francescano
fondatore della congregazione betlemita, Pietro De Betancur; un Vescovo,
Francesco De Montmorency-Laval; e una giovane vergine pellerossa, Caterina
Tekakwitha.
In essi Dio ha profuso la
sua bontà e la sua misericordia, arricchendoli della sua grazia; li ha amati
con un amore paterno, ma esigente, che prometteva solo prove e sofferenze; li
ha invitati e chiamati alla santità eroica; li ha strappati dalle loro patrie
di origine e li ha inviati in altre terre ad annunciare, in mezzo ad indicibili
fatiche e difficoltà, il messaggio del Vangelo. Due sono figli della Spagna,
due della Francia, una è nata nella zona che oggi corrisponde allo Stato di New
York e ha trascorso poi il resto della sua vita nel Canada. Come Abramo essi,
ad un certo punto della loro vita, hanno sentito - suadente, misteriosa,
imperiosa - la voce di Dio: “Vattene dal tuo paese, dalla tua patria e dalla
casa di tuo padre, verso il paese che io ti indicherò” (Gen 12, 1). Hanno
obbedito, con una disponibilità umanamente inspiegabile e sono andati in zone
sconosciute, non per cercare ricchezze e glorie mondane, non per fare della
propria vita un’avventura interessante, ma semplicemente per annunciare ai loro
contemporanei che Dio è amore, che Gesù di Nazaret è il Messia e il Signore, il
Figlio di Dio incarnato, il supremo salvatore e redentore ed il definitivo
liberatore dell’uomo, di ogni uomo, di tutto l’uomo.
Le loro vicende terrene
si sono svolte complessivamente nell’arco di circa 150 anni, tra il 1534 e il
1680: un periodo caratterizzato da complessi fenomeni sociali, politici,
culturali, economici, e, nel campo ecclesiale, tra l’altro, dal Concilio di
Trento e dalla istituzione da parte di Gregorio XV, nel 1622, della
congregazione “de Propaganda Fide”, che ha animato il grandioso risveglio e
l’incontenibile slancio missionario della Chiesa nell’epoca moderna.
2. E um incansável e
genial missionário é José De Anchieta, que aos dezessete anos, diante da imagem
da Santa Virgem Maria na Catedral de Coimbra, fez voto de virgindade perpétua e
decide dedicar-se ao serviço de Deus. Tendo ingressado na Companhia de Jesus,
parte para o Brasil no ano de 1553 onde, na missão de Piratininga, empreende
múltiplas atividades pastorais com o escopo de aproximar e ganhar para Cristo
os índios das florestas virgens. Ele ama com imenso afeto os seus irmãos
“Brasís”, participa de sua vida, aprofunda-se nos seus costumes e compreende
que sua conversão à fé cristã deve ser preparada, ajudada e consolidada por um
apropriado trabalho de civilização, para a sua promoção inumana. Seu zelo
ardente o move a realizar inúmeras viagens, cobrindo distâncias imensas, em
melo a grandes perigos. Mas a oração continua, a mortificação constante, a
caridade fervente, a bondade paternal, a união intima com Deus, a devoção
filial à Virgem Santísima - que ele celebra em um longo poema de elegantes
versos latinos - dão a este grande filho de Santo Inácio uma força
sobre-humana, especialmente quando deve defender contra as injustiças dos dores
os seus irmãos indígenas. Para eles compõe um catecismo, adaptado à sua
mentalidade e que contribuiu grandemente para a sua cristianização. Por tudo
isto ele bem mereceu o título de “Apóstolo do Brasil”.
Traduzione italiana
2. Un instancabile e
geniale missionario è José De Anchieta il quale a 17 anni, davanti alla
immagine della santa Vergine Maria nella cattedrale di Coimbra, fa voto di
verginità perpetua e decide di dedicarsi al servizio di Dio. Entrato nella
compagnia di Gesù parte per il Brasile nel 1553, da cui, nella missione di
Piratininga, intraprende molte attività pastorali con lo scopo di guadagnare a
Cristo gli indios delle foreste vergini. Ama con immenso affetto i suoi
fratelli “brasis”, partecipa alla loro vita, si immerge nei loro costumi e si
convince che la loro conversione alla fede deve essere preparata, aiutata e
consolidata da un appropriato lavoro di civilizzazione per la promozione umana.
Il suo ardente zelo lo muove a intraprendere innumerevoli viaggi, coprendo
immense distanze, in mezzo a grandi pericoli. Ma la predicazione continua, la
mortificazione costante, la fervente carità, la bontà paterna, la comunione
intima con Dio, la devozione filiale alla Vergine santissima che egli celebra
in un lungo poema di eleganti versi latini - dà a questo grande figlio di
sant’Ignazio una forza sovrumana, specialmente quando deve difendere i suoi
fratelli indigeni dalle ingiustizie dei colonizzatori. Per loro (gli indigeni)
compone un catechismo, adattato alla loro mentalità che contribuisce grandemente
alla loro cristianizzazione. Per tutto questo ben meritò il titolo di “apostolo
del Brasile”.
3. Nacido de familia
pobre, dedicada a la agricultura y a la ganadería, Pedro de Betancur tiene en
su vida un solo objetivo: llevar el mensaje cristiano a les “Indias
Occidentales”. A los 23 años deja SN patria y llega a Guatemala, enfermo, sin
recursos, solo, desconocido, convirtiéndose en el apóstol de los esclavos
negros, de los indios sometidos a trabajos inhumanos, de los emigrantes sin
trabajo ni seguridad, de los niños abandonados. El Hermano Pedro, animado por
la caridad de Cristo, se hizo todo para todos, en particular para los pequeños
vagabundos de cualquier raza y color, en favor de los cuales funda una escuela.
Para los enfermos pobres, despedidos de los hospitales pero todavía necesitados
de ayuda y asistencia, Pedro funda el primer hospital del mundo para
convalecientes. Muere a los 41 años de edad.
El Niño de Belén, en cuyo
nombre fundó la Congregación Betlemita, fue el tema asiduo de la meditación
espiritual del Beato, el cual en los pobres supo descubrir siempre el rostro de
“Jesús Niño”: por esto los amó con una delicada ternura, cuyo recuerdo sigue
siempre vivo en Guatemala.
Traduzione italiana
3. Nato da una povera
famiglia di contadini e allevatori, Pedro De Betancur ha nella sua vita un solo
obiettivo: portare il messaggio cristiano nelle “Indie occidentali”. A 23 anni
lascia il suo paese e giunge in Guatemala, malato, povero, solo e sconosciuto,
convertendosi nell’apostolo degli schiavi negri, degli indios sottoposti a
lavori inumani, degli emigranti, senza lavoro e senza sicurezza, dei bambini
abbandonati. Fratel Pedro, animato dalla carità di Cristo, si fece tutto a
tutti, in particolare per i piccoli vagabondi di tutte le razze e colori, in
favore dei quali fonda una scuola. Per i poveri ammalati, dimessi dagli
ospedali ma ancora bisognosi di aiuto e assistenza, Pedro fonda il primo
ospedale del mondo per i convalescenti. Muore a 41 anni.
Il Bambino di Betlemme,
in nome del quale fonda la congregazione Betlemita fu il tema assiduo della
meditazione del beato, il quale seppe scoprire nei poveri il volto di “Gesù
bambino”: per questo li amò con una delicata tenerezza, il cui ricordo rimane
vivo in Guatemala.
4. Marie de l’Incarnation
(Marie Guyart) a été justement appelée “Mère de l’Eglise catholique au Canada”.
A dix-sept ans, elle
épouse Claude Martin; à dix-huit ans elle est mère; à vingt ans, elle est déjà
votive. Marie refuse un second mariage que lui proposent ses parente et, à trente-deux
ans, elle entre au monastère des Ursulines de Tours. Dieu lui a donné de
comprendre la laideur du péché et le besoin de rédemption. Ayant une profonde
dévotion au Cœur de Jésus et méditant assidûment le mystère de l’Incarnation,
elle mûrit sa vocation missionnaire: “Mon corps était dans notre monastère,
écrira-t-elle dans son autobiographie, mais mon esprit ne pouvait être enfermé.
L’Esprit de Jésus me portait dans les Indes, au Japon, dans l’Amérique, dans
l’Orient, dans l’Occident, dans les parties du Canada et dans les Hurons, et
dans toute la terre habitable où il y avait des âmes raisonnables que je voyais
appartenir à Jésus-Christ”. En 1639, elle est au Canada. Elle est la première
Sœur française missionnaire. Son apostolat catéchétique en faveur des indigènes
est infatigable: elle compose un catéchisme dans la langue des Hurons, un autre
dans la langue des Iroquois, un troisième dans la langue des Algonquins.
Ame profondément
contemplative, engagée cependant dans l’action apostolique, elle émet le vœu de
“chercher la plus grande gloire de Dieu en tout ce qui serait de plus grande
sanctification”, et en mai 1653, elle s’offre intérieurement en holocauste à
Dieu pour le bien du Canada.
Maîtresse de vie
spirituelle, au point que Bossuet l’a définie la “Thérèse du Nouveau Monde”, et
promotrice d’œuvres d’évangélisation, Marie de l’Incarnation unit en elle, de
manière admirable, la contemplation et l’action. En elle la femme chrétienne
s’est réalisée pleinement et avec un rare équilibre, dans ses divers états de
vie: épouse, mère, veuve, directrice d’entreprise, religieuse, mystique,
missionnaire, et cela toujours dans la fidélité au Christ, toujours en union
étroite avec Dieu.
Traduzione italiana
4. Maria
dell’Incarnazione (Marie Guyart) è stata giustamente chiamata “madre della
Chiesa cattolica in Canada”.
A diciassette anni, sposa
Claudio Marin; a diciotto anni è madre; a vent’anni è già vedova. Maria rifiuta
un secondo matrimonio che le propongono i parenti e, a trentadue anni, entra
nel monastero delle orsoline di Tours. Dio le ha dato di conoscere l’oscurità
del peccato e il bisogno della redenzione. Avendo una profonda devozione al
cuore di Gesù e meditando assiduamente il mistero dell’incarnazione, matura la
sua vocazione missionaria: “Il mio corpo era nel vostro monastero - scrive
nella sua autobiografia - ma il mio spirito non poteva essere rinchiuso. Lo
Spirito di Gesù mi portava nelle Indie, in Giappone, in America, in Oriente, in
Occidente, nelle zone del Canada e degli Hurons, e in tutta la terra abitata
dove ci sono delle anime ragionevoli che vedeva appartenere a Gesù Cristo”. Nel
1639, è in Canada. È la prima suora francese missionaria. Il suo apostolato
catechetico a favore degli indigeni è infaticabile: prepara un catechismo nella
lingua degli uroni, un altro nella lingua degli irochesi, un terzo nella lingua
degli algonchini.
Anima profondamente
contemplativa, impegnata però nell’azione apostolica, ella fa il voto di
“cercare la più grande gloria di Dio in tutto ciò che fosse di più grande
santificazione”, e nel maggio 1653, ella si offre interiormente in olocausto a
Dio per il bene del Canada.
Maestra di vita
spirituale, al punto che Bossuet l’ha definita la “Teresa del nuovo mondo”, e
promotrice di opere di evangelizzazione, Maria dell’Incarnazione unisce in sé,
in modo ammirevole, la contemplazione e l’azione. In lei la donna cristiana si
è realizzata pienamente e con un raro equilibrio, nei diversi stati della vita:
sposa, madre, vedova, direttrice di impresa, religiosa, mistica, missionaria, e
questo sempre nella fedeltà a Cristo, sempre in stretta unione con Dio.
5. François de
Montmorency-Laval, noble fils de la France, animé lui aussi du charisme
missionnaire, aurait pu aspirer aux carrières humaines les plus prometteuses,
mais il préféra correspondre généreusement à l’invitation du Christ qui
l’envoyait annoncer l’Evangile dans des contrées lointaines. Elu Vicaire
Apostolique dans la “Nouvelle France”, revêtu du caractère épiscopal, il
s’établit à Québec, et il se donne avec un zèle infatigable à l’expansion du
Règne de Dieu en réalisant la figure idéale de l’Evêque: il consacre aux
Indiens la première part de son ministère; il voyage sans arrêt à havers
l’immense région, la moitié du continent nord-américain; il fonde le séminaire de
Québec, qui deviendra ensuite l’“Université Laval”, l’une des premières
Universités catholiques des temps modernes; il s’occupe, avec un soin
particulier, des prêtres, des religieux et des religieuses; il obtient du
Saint-Siège l’institution à Paris d’un séminaire pour les “Missions
Etrangères”.
Marie de l’Incarnation
qui l’avait précédé au Canada vingt ans auparavant et qui est aujourd’hui
béatifiée avec lui, écrivait à son arrivée: “C’est un homme de grana mérite et
de vertu insigne; ce ne sont pas les hommes qui l’ont choisi; je dirai en toute
vérité qu’il vit comme un saint et comme un apôtre”.
Traduzione italiana
5. Francesco de
Montmorency-Laval, nobile figlio della Francia, animato anche lui del carisma
missionario, avrebbe potuto aspirare alle carriere umane più promettenti, ma
preferì corrispondere generosamente all’invito di Cristo che l’invitava ad
annunciare il Vangelo in paesi lontani. Eletto vicario apostolico nella “Nuova
Francia”, rivestito dal carisma episcopale, si stabilisce a Quebec, e si dà con
un infaticabile zelo all’espansione del regno di Dio realizzando la figura
ideale del Vescovo: consacra agli indiani la prima parte del suo ministero;
viaggia senza posa attraverso l’immensa regione, la metà del continente
nord-americano; fonda il seminario di Quebec, che diventerà in seguito
l’“Università Laval”, una delle prime università cattoliche dei tempi moderni,
si occupa, con premura particolare, dei preti, dei religiosi e delle religiose;
ottiene dalla santa Sede l’istituzione a Parigi di un seminario per le
“Missioni estere”.
Maria dell’Incarnazione
che l’aveva preceduto in Canada venti anni prima e che oggi è beatificata con
lui, scriveva al suo arrivo: “È un uomo di grande merito e di virtù insigne;
non sono gli uomini che l’hanno scelto; dirò in tutta verità che egli vive come
un santo e come un apostolo”.
6. This wonderful crown
of new Beati, God’s bountiful gift to his Church, is completed by the sweet,
frail yet strong figure of a young woman who died when she was only twenty-four
years old: Kateri Tekakwitha, the "Lily of the Mohawks", the Iroquois
maiden, who in seventeenth-century North America was the first to renew the
marvels of sanctity of Saint Scholastica, Saint Gertrude, Saint Catherine of
Siena, Saint Angela Merici and Saint Rose of Lima, preceding, along the path of
Love, her great spiritual sister: Therese of the Child Jesus.
She spent her short life
partly in what is now the State of New York and partly in Canada. She is a
kind, gentle and hardworking person, spending her time working, praying and
meditating. At the age of twenty she receives Baptism. Even when following her
tribe in the hunting seasons, she continues her devotions, before a rough cross
carved by herself in the forest. When her family urges her to marry, she
replies very serenely and calmly that she has Jesus as her only spouse. This
decision, in view of the social conditions of women in the Indian tribes at
that time, exposes Kateri to the risk of living as an outcast and in poverty.
It is a bold, unusual and prophetic gesture: on 25 March 1679, at the age of
twenty-three, with the consent of her spiritual director, Kateri takes a vow of
perpetual virginity, as far as we know the first time that this was done among
the North American Indians.
The last months of her
life are an ever cleaner manifestation of her solid faith, straight-forward
humility, calm resignation and radiant joy, even in the midst of terrible
sufferings. Her fast words, simple and sublime, whispered at the moment of
death, sum up, like a noble hymn, a life of purest charity: "Jesus, I love
you..."
Traduzione italiana
6. Questa bella corona di
nuovi beati, dono generoso di Dio alla sua Chiesa, è completata dalla dolce,
fragile ma forte figura di giovane donna che morì a soli ventiquattro anni di
età: Kateri Tekakwitha, il “giglio dei Mohawks”, la vergine irochese che nel
diciassettesimo secolo nel nord America fu la prima a rinnovare le meraviglie
di santità di santa Scolastica, santa Gertrude, santa Caterina da Siena, santa
Angela Merici e santa Rosa da Lima, precedendo lungo il sentiero dell’amore, la
sua grande sorella spirituale, Teresa del Bambino Gesù.
Passò la sua breve vita
parte in quello che ora è lo Stato di New York e parte in Canada. Era una
persona gentile, dolce e forte lavoratrice, che passava il suo tempo lavorando,
pregando e meditando. Ricevette il battesimo all’età di vent’anni. Anche mentre
seguiva la sua tribù nella stagione della caccia, continuava le sue devozioni,
davanti a una rozza croce scolpita da lei stessa nella foresta. Quando la sua
famiglia la invitò a sposarsi, lei replicò con grande serenità e calma di avere
Gesù come suo unico sposo. Questa decisione, considerando le condizioni sociali
della donna nelle tribù indiane, espose Kateri al rischio di vivere come una
paria e in povertà. Fu un audace, insolito e profetico gesto: il 25 marzo 1679,
all’età di ventitré anni, con il consenso del suo direttore spirituale, Kateri
pronunciò il voto di perpetua verginità; per quanto noi sappiamo fu la prima
volta che questo avvenne tra gli indiani del nord America.
L’ultimo mese della sua
vita è una sempre più chiara manifestazione della sua solida fede, schietta
umiltà, calma rassegnazione e gioia raggiante, anche in mezzo alle più
terribili sofferenze. Le sue ultime parole, semplici e sublimi, mormorate al
momento della morte, ricapitolano, come un nobile inno, una vita di purissima
carità: “Gesù, io ti amo”.
7. Pieni di commossa
letizia ringraziamo Dio che continua a dare generosamente alla Chiesa il dono
della santità, e ci chiniamo riverenti a venerare i nuovi beati e le nuove
beate di cui abbiamo brevemente tratteggiato la fisionomia spirituale;
ascoltiamo docili il messaggio, che ci rivolgono con la forza della loro
testimonianza. Veramente, mediante la fede i loro cuori si sono aperti con
generosità alla parola di Dio e sono diventati abitazione di Cristo, ed essi,
radicati e fondati nella carità, hanno raggiunto una particolare profondità di
conoscenza e di comprensione del misterioso disegno divino di salvezza, e hanno
conosciuto l’amore di Cristo che sorpassa ogni conoscenza (cf. Ef 3,
17-19). In questo giorno di gloria ci ricordano che noi tutti siamo invitati e
tenuti a perseguire la santità e la perfezione del nostro proprio stato
(cf. Lumen
Gentium, 42) e che la Chiesa, la quale vive nel tempo, per sua natura è
missionaria e deve seguire la stessa strada seguita da Cristo, la strada cioè
della povertà, dell’obbedienza, del servizio e del sacrificio di se stesso fino
alla morte (cf. Ad
Gentes, 1. 5).
O
Beati e Beate,
che oggi la Chiesa peregrinante
glorifica ed esalta,
dateci la forza
di imitare la vostra fede limpida,
quando ci troviamo nei momenti di tenebre;
la vostra serena speranza,
quando ci troviamo abbattuti dalle difficoltà;
la vostra ardente carità verso Dio,
quando siamo tentati di idolatrare le creature;
il vostro amore delicato verso i fratelli,
quando vorremmo chiuderci
nel nostro egoistico individualismo!
O Beati e Beate, benedite le vostre patrie,
quelle di origine
e quelle che vi furono donate da Dio,
come la “terra promessa” ad Abramo,
e che voi avete amato, evangelizzato, santificato!
O Beati e Beate,
benedite la Chiesa tutta, pellegrina
che attende la patria definitiva!
O Beati e Beate,
benedite il mondo,
che ha fame e sete di santità!
Beato Giuseppe de
Anchieta,
Beata Maria dell’Incarnazione,
Beato Pietro De Betancur
Beato Giuseppe De Montmorency-Laval,
Beata Caterina Tekakwitha, pregate per noi!
© Copyright 1980 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Antônio Firmino Monteiro (1855–1888), Poema
à Virgem / Poem to the Virgin, oil
on canvas, 92 x 120.3, Museu Nacional de Belas Artes, Rio
de Janeiro,
OMELIA DEL SANTO PADRE
FRANCESCO
Chiesa di Sant'Ignazio di Loyola in Campo Marzio - Roma
Giovedì 24 aprile 2014
Il brano del Vangelo che
abbiamo appena ascoltato i discepoli non riescono a credere la gioia che hanno,
perché non possono credere a causa di questa gioia. Così dice il Vangelo.
Guardiamo la scena: Gesù è risorto, i discepoli di Emmaus hanno narrato la loro
esperienza: anche Pietro racconta che lo ha visto. Poi lo stesso Signore appare
nella sala e dice loro: “Pace a voi”. Vari sentimenti irrompono nei cuori dei
discepoli: paura, sorpresa, dubbio e, finalmente, gioia. Una gioia così grande
che per questa gioia “non riuscivano a credere”. Erano attoniti, scioccati, e
Gesù, quasi abbozzando un sorriso, chiede loro qualcosa da mangiare e comincia
a spiegare le Scritture, aprendo loro la mente perché possano capirle. È il
momento dello stupore, dell’incontro con Gesù Cristo, dove tanta gioia non ci
sembra vera; ancora di più, assumere la gioia e l’allegria in quel momento ci
sembra rischioso e sentiamo la tentazione di rifugiarci nello scetticismo, nel
“non esagerare”. E’ più facile credere in un fantasma che in Cristo vivo! E’
più facile andare da un negromante che ti predice il futuro, che ti fa le
carte, che avere fiducia nella speranza di un Cristo vincitore, di un Cristo
che ha vinto la morte! E’ più facile un’idea, una immaginazione, che la
docilità a questo Signore che risorge dalla morte e che vai a sapere a che cosa
ti invita! Questo processo di relativizzare tanto la fede finisce per
allontanarci dall’incontro, allontanarci dalla carezza di Dio. È come se
“distillassimo” la realtà dell’incontro con Gesù Cristo nell’alambicco della
paura, nell’alambicco dell’eccessiva sicurezza, del voler controllare noi
stessi l’incontro. I discepoli avevano paura della gioia… e anche noi.
La lettura degli Atti
degli Apostoli ci parla di un paralitico. Abbiamo ascoltato soltanto la seconda
parte della storia, ma tutti conosciamo la trasformazione di questo uomo,
storpio dalla nascita, prostrato alla porta del Tempio a chiedere l’elemosina,
senza mai attraversarne la soglia, e come i suoi occhi si fissarono sugli apostoli,
aspettando che gli dessero qualcosa. Pietro e Giovanni non potevano dargli
nulla di quello che lui cercava: né oro né argento. E lui, che era rimasto
sempre sulla porta, ora entra con i propri piedi, saltando e lodando Dio,
celebrando le sue meraviglie. E la sua gioia è contagiosa. Questo è quanto ci
dice oggi la Scrittura: la gente era piena di stupore e meravigliata accorreva
per vedere questa meraviglia. E in mezzo a quella confusione, a quella
ammirazione, Pietro annunciava il messaggio. La gioia dell’incontro con Gesù
Cristo, quella che ci fa tanto paura accettare, è contagiosa e grida
l’annuncio: e lì cresce la Chiesa! Il paralitico crede, perché “la Chiesa non
cresce per proselitismo, ma per attrazione”; l’attrazione testimoniale di
questa gioia che annuncia Gesù Cristo. Questa testimonianza che nasce dalla
gioia accettata e poi trasformata in annuncio. È la gioia fondante. Senza
questa gioia, senza questa allegria non si può fondare una Chiesa! Non si può
fondare una comunità cristiana! È una gioia apostolica, che si irradia, che si
espande. Mi domando, come Pietro: “Sono capace, come Pietro, di sedermi accanto
al fratello e spiegare lentamente il dono della Parola che ho ricevuto e
contagiarlo con la mia gioia? Sono capace di convocare intorno a me
l’entusiasmo di coloro che scoprono in noi il miracolo di una vita nuova, che
non si può controllare, alla quale dobbiamo docilità, perché ci attrae, ci
porta; e questa vita nuova nasce dall’incontro con Cristo?
Anche san José de
Anchieta seppe comunicare quello che aveva sperimentato con il Signore, quello
che aveva visto e udito da Lui; quello che il Signore gli comunicò nei suoi
esercizi. Lui, insieme a Nobrega, è il primo gesuita che Ignazio invia in
America. Un ragazzo di 19 anni… Era tanta la gioia che aveva, era tanta la
gioia che fondò una nazione: pose le fondamenta culturali di una nazione, in
Gesù Cristo. Non aveva studiato teologia, non aveva studiato filosofia, era un
ragazzo! Però aveva sentito lo sguardo di Gesù Cristo, e si lasciò riempire di
gioia, e scelse la luce. Questa è stata ed è la sua santità. Non ha avuto paura
della gioia.
San José de Anchieta ha
un bellissimo inno alla Vergine Maria, alla quale, ispirandosi al cantico di
Isaia 52, paragona il messaggero che proclama la pace, che annuncia la gioia
della Buona Notizia. Lei, che in quell’alba della domenica insonne dalla
speranza non ebbe paura della gioia, ci accompagni nel nostro peregrinare,
invitando tutti ad alzarsi, a rinunciare alle paralisi, per entrare insieme
nella pace e nella gioia che Gesù, il Signore Risorto, ci promette.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
José de Anchieta, lo
spagnolo che fondò San Paolo e Rio de Janeiro
29 marzo 2021
Si può dire che gli
stretti rapporti tra la Spagna e l'attuale territorio del Brasile – nonostante
il Trattato di Tordesillas – siano iniziati il 26 gennaio 1500, quando la
spedizione di Vicente Yáñez Pinzón con quattro navi giunse alla foce del Rio
delle Amazzoni, diventando il primo europeo a mettere piede sul suolo
brasiliano.
Tuttavia, e proprio a causa del suddetto Trattato, sarebbero trascorsi 50 anni prima che un altro spagnolo, il gesuita canario José de Anchieta , lasciasse su quelle terre un'impronta che persiste ancora oggi.
Anchieta, oltre a
svolgere un'immensa opera di evangelizzazione ed educazione per le comunità
etniche, rischiando la vita e chiedendo alla propria salute più di quanto potesse
sopportare, fondò città (San Paolo, Rio de Janeiro), templi (La Concepción,
Santa Ana e San Cristóbal, in onore della sua città natale), ospedali (Casa da
Misericordia), case di riposo, centri di assistenza per bambini svantaggiati e
scuole. Sistematizzò la lingua tupi, scrivendone una grammatica, e fu il primo
medico, farmacista, chirurgo e autore di letteratura medica in Brasile. Le sue
descrizioni di dissenteria, vaiolo, piante medicinali e alimentari e tecniche
di guarigione indigene sono ampiamente riconosciute. Allo stesso modo, le sue
descrizioni di etnografia, climatologia, botanica e zoologia sono molto
importanti.
José de Anchieta
José de Anchieta nacque a
San Cristóbal de la Laguna (Tenerife) e, forse a causa della parentela del
padre con Ignazio di Loyola, fu mandato al Colegio das Artes de Coimbra,
gestito dalla Compagnia di Gesù, dove iniziò iscrivendosi al corso di Lettere
con Filosofia, per poi studiare Diritto Canonico, Lettere e Teologia fino a
quando non completò i voti all'età di 19 anni. Durante questo periodo, soffrì
di una patologia spinale allora sconosciuta (probabilmente una tubercolosi
osteoarticolare), che "gli lussò le spalle e la schiena",
lasciandogli "una certa distorsione alla colonna vertebrale per il resto
della sua vita". Nonostante ciò, non cessò di impegnarsi per essere
inviato in missione. Ciò divenne realtà quando re Giovanni III del Portogallo
chiese a papa Paolo III di inviare ordini religiosi nei territori portoghesi
d'Oriente e d'Occidente. Furono scelti i gesuiti: Francisco Javier in India;
Manuel de Nóbrega e José de Anchieta in Brasile.
San Paolo
Il 22 gennaio 1532,
Martim Afonso de Sousa fondò ufficialmente la città di São Vicente sulla costa
di San Paolo. Sousa costruì diversi edifici e poi se ne andò, lasciando São
Vicente popolata e organizzata. La fondazione di São Vicente diede inizio al
processo di colonizzazione del Brasile come politica sistematica del governo
portoghese. Nonostante le innumerevoli difficoltà nell'attraversare la Serra do
Mar, le terre alte attrassero immediatamente coloni, rendendo la zona
un'eccezione al tipo di colonizzazione praticata dai primi portoghesi, che si
concentrava principalmente sulla costa.
Nel 1554, José de
Anchieta, insieme ad altri gesuiti, fu incaricato dal suo Ordine di
evangelizzare i territori portoghesi nelle Americhe. Così, un gruppo di
gesuiti, tra cui José de Anchieta e Manuel Lóbrega, raggiunse la Serra do Má e
in seguito l'altopiano di Piratininga. Lì trovarono un terreno fertile e
irriguo. Considerarono inoltre il luogo perfetto, situato su un'alta e
pianeggiante collina, ideale per la difesa da potenziali attacchi indigeni. In
quel luogo, il 25 gennaio 1554, fondarono un colle, attorno al quale furono
costruite le prime case, dando origine a São Paulo de Piratininga. Il collegio
serviva per il catechismo delle popolazioni indigene della regione.
Quell'edificio esiste ancora ed è noto come Patio de Colegio (Cortile del
Collegio). Così, São Paulo nacque come missione gesuita, inizialmente abitata
sia da europei che da indigeni. Tuttavia, la linea costiera, stretta a causa
della presenza delle montagne, non offriva le condizioni necessarie per lo
sviluppo di grandi piantagioni, e l'altopiano era seriamente ostacolato dalla
Rotta Marittima, che, anziché collegare, isolava la regione di Piratininga,
negandole l'accesso all'oceano e quindi la facilità di trasporto. Di
conseguenza, la capitaneria fu relegata a un livello economico inferiore,
incapace di produrre con successo la canna da zucchero, il principale prodotto agricolo
del Brasile coloniale, e incapace di competere con le principali regioni
produttrici di canna da zucchero dell'epoca, rappresentate da Pernambuco e
Bahia. Nonostante queste difficoltà, San Paolo riuscì a diventare una città di
capitale importanza sociale ed economica, essendo oggi una città di quasi
quindici milioni di abitanti.
Rio de Janeiro
Fu durante questo periodo
che i portoghesi subirono numerosi attacchi da parte degli indiani Tamoio,
supportati e diretti dai francesi. Questa situazione fu descritta da Anchieta
già nell'aprile del 1563, in una lettera a Diego Laínez, generale dei gesuiti,
in cui lo informava che "gli indiani Tamoio vengono molto spesso da vari
luoghi, via mare e via terra, a fare incursioni, e portano sempre via schiavi
cristiani, uccidendoli e mangiandoli", ovvero i Tupis o Tupinaquins.
La situazione divenne
così insostenibile che Anchieta e Padre Nóbrega si offrirono come ostaggi
quando fu raggiunto un trattato di pace con i Tamoios, una pace che avrebbe
facilitato il ripopolamento pacifico da parte del governatore portoghese del
territorio che oggi appartiene a Rio de Janeiro.
Ma la pressione francese
sugli indigeni era evidente, e i portoghesi dovettero infine inviare un'armata
al comando di Estacio de Sá per conquistare il territorio. Una volta compiuta
la missione e riunitisi con i paulisti, lo sbarco avvenne il 1° marzo 1565, una
data fondamentale per la nuova città di San Sebastião do Rio de Janeiro.
Anchieta, in una lettera
scritta al Provinciale del Portogallo da Bahia, il 9 luglio 1565, descrive le
difficoltà nella fondazione di Rio
“Infine, dopo molte
contraddizioni da parte della gente di San Vicente, così come dei capitani e
degli uomini armati, che si trovavano nell'impossibilità di popolare Rio de
Janeiro con così poche persone e rifornimenti, il capitano anziano, Estació de
Sá e il generale Oidor Brás Fragosos, che avevano sempre resistito a questi
scontri e contraddizioni, decisero di portare a termine l'impresa che avevano
iniziato.”
E Anchieta conclude la
puntata descrivendo con emozione il lavoro della fondazione:
“Cominciarono a ripulire
il terreno dai cespugli “con grande fervore” e a tagliare la legna per
costruire la recinzione, “senza voler sapere nulla dei Tamoios o dei francesi;
il capitano anziano si stabilì all’ingresso della baia, nel luogo delimitato
dal lato del mare dalle due colline Cara de Cao e Pan de Azucar, e dal lato di
Guanabara”
Filologo
Imparare il tupi fu il
primo compito che Anchieta intraprese al suo arrivo in Brasile. Ciò accadde
dopo che la barca su cui viaggiava per San Vicente si ruppe e fu costretta ad
attraccare sulla costa per riparazioni. Anchieta approfittò di questa pausa e
del contatto necessario con gli indigeni per iniziare a imparare la loro
lingua.
L'attività missionaria di
Anchieta si limitava in gran parte alla fascia costiera sud-orientale del
paese, con il suo clima subtropicale e la giungla, che ospitava un gran numero
di popolazioni indigene divise in tre principali gruppi etnici: i Tapuia, i
Tupi e i Guaraní. Questi, a loro volta, erano divisi in oltre 60 tribù (i
Tupinambá, i Tabajara, i Tupiminó, i Potiguara, ecc.), la maggior parte delle
quali cannibali. Tuttavia, tutte avevano in comune la vicinanza a una
"lingua generale" ("la lingua più diffusa", la chiamava Anchieta),
il Tupi (un dialetto del Guaraní).
Anchieta intraprese la
sua opera più riconosciuta: "Arte da lingoa más usada na costa de
BrasiL" (L'arte della lingua più usata sulla costa del Brasile); la
grammatizzazione della lingua tupi, lingua che avrebbe descritto e contrapposto
al portoghese, gettando così le basi per la comprensione della complessa ed
eterogenea società brasiliana che si stava formando e dando vita a un'opera
fondamentale per la storia della traduzione e della comunicazione interlinguistica
poiché, mediante la grammatizzazione, trasformò una lingua di mero uso in una
lingua di studio e di scrittura.
Il rispetto e la stima
del gesuita per la lingua indigena sono dimostrati in molteplici passaggi delle
sue opere:
"Non abbiamo
scrittura in caratteri, non sappiamo contare, non abbiamo denaro; commutatione
rerum compram uns aos outros; la loro lingua è delicata, copiosa ed elegante,
hanno molte composizioni e sincopi in più dei gregos, i nomi sono tutti
indeclinaveis, e i verbi hanno le loro coniugazioni e tempi. "Nella
pronuncia stessa, ci sono parole basse che sembrano non essere comprese;
Anchieta scrisse anche un
catechismo, i Dialoghi della fede, e altre opere religiose: Istruzioni per il
battesimo, Istruzioni per l'assistenza agli indios in pericolo di morte e
un'Istruzione per la confessione. In seguito ampliò questo materiale con
diverse opere teatrali e libri di canti: compose un poema di 5.788 versi
intitolato De Beata Virgine dei Matre Maria, due trattati di diritto e teologia
intitolati De iustitia et iure e De Sacramenti, e l'opera epica sulle lotte di
Rio de Janeiro De gestis Mendi de Saa.
José de Anchieta morì in
Brasile all'età di 63 anni, ma la sua figura rimane altamente riconosciuta in
Brasile, dove un tempo era chiamato "l'apostolo del Brasile". Il
presidente Getúlio Vargas (1934) dichiarò il 19 marzo, giorno del suo
compleanno, festa nazionale, e il presidente Castelo Branco (1965) istituì il 9
giugno, giorno della sua morte, come Giorno di Anchieta. Dà il suo nome a due città,
al viale principale che attraversa San Paolo, a strade, ospedali, scuole e
istituzioni caritatevoli e culturali. Il compositore Heitor Villa-Lobos
utilizzò una delle poesie mariane di Anchieta nella sua spettacolare Sinfonia
Amerindia, e il direttore d'orchestra Paulo César Saraceni ne rielaborò la
biografia in "Anchieta, José do Brasil" (1977). Statue in suo onore
si trovano in diverse piazze, e la scuola e la chiesa da lui costruite a San
Paolo sono ancora conservate. Fu canonizzato il 3 aprile 2014.
Autore: Ignacio del Pozo
Gutiérrez per revistadehistoria.es
Sei uno storico e vuoi
contribuire a revistadehistoria.es? Clicca qui.
Bibliografia :
Vieira, Padre Anchieta,
vita di apostolo agli inizi del Brasile, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945
Aldea Vaquero, “José de
Anchieta, apostolo del Brasile”, in Ragione e fede (giugno 1980);
Carlos Javier Castro
Brunetto “Il Brasile di Anchieta”, Comune di San Cristóbal de La Laguna, 2001
Salvador López Herrera
“Padre José de Anchieta, fondatore di San Paolo de Piratininga” Ediciones
Cultura Hispánica, 1954
José Manuel Reverte Como
“Padre José de Anchieta e la formazione del Brasile: vita e opera di un uomo di
Tenerife nella creazione della nazionalità brasiliana” Edizioni del Museo
“Professor Reverte Coma, 2012
SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/
Anchieta,
José de. Arte de gramática da língua mais usada na costa do Brasil. Ed. da
Bibliotéca Nacional do Rio de Janeiro. Rio de Janeiro : Imprensa Nacional,
1933. Facsímile da 1. ed. (1595)
Grammaire
de la langue Tupi composée par José de Anchieta
(1595).
Books
in the Biblioteca Central of Universidade Federal do Rio Grande do Sul ; Files
related to the Art of Grammar of the Most Used Language on the Coast of Brazil
PREDIGT VON PAPST
FRANZISKUS
Kirche "Sant'Ignazio di Loyola" auf dem Marsfeld - Rom
Donnerstag, 24. April 2014
Im Evangeliumsabschnitt,
den wir eben gehört haben, können die Jünger nicht an die Freude glauben, die
sie haben, weil sie eben wegen dieser Freude nicht glauben können. So heißt es
im Evangelium. Werfen wir einen Blick auf die Szene: Jesus ist auferstanden,
die Emmausjünger haben von ihrer Erfahrung berichtet: auch Petrus erzählt, dass
er ihn gesehen hat. Dann erscheint der Herr selbst im Raum und sagt zu ihnen:
»Friede sei mit euch!« Verschiedene Gefühle dringen auf die Herzen der Jünger
ein: Furcht, Überraschung, Zweifel und schließlich Freude – eine so große
Freude, dass sie aufgrund dieser Freude »nicht glauben konnten«. Sie waren erschüttert,
schockiert, und Jesus bittet sie gleichsam mit einem leisen Lächeln um etwas zu
essen und beginnt, die Schrift zu erklären, indem er ihnen die Augen für deren
Verständnis öffnet. Es ist der Augenblick des Staunens, der Begegnung mit Jesus
Christus, wo so viel Freude uns nicht wahr zu sein scheint. Vielmehr scheint es
uns, als sei es gefährlich, die Freude und Fröhlichkeit in diesem Augenblick
anzunehmen, und wir spüren die Versuchung, uns in den Skeptizismus, in das
»Nicht-Übertreiben« zu flüchten. Es ist leichter an einen Geist zu glauben als
an den lebendigen Christus! Es ist leichter zu einem Wahrsager zu gehen, der
dir die Zukunft voraussagt, dir die Karten legt, als Vertrauen zu haben in die
Hoffnung auf einen siegreichen Christus, einen Christus, der den Tod besiegt
hat! Eine Idee, eine Vorstellung ist leichter als die Fügsamkeit gegenüber
diesem Herrn, der vom Tod aufersteht, und wer weiß, wozu er dich einlädt!
Dieser Prozess, den Glauben so sehr zu relativieren, führt schließlich dazu, uns
von der Begegnung zu entfernen, uns von der Liebkosung Gottes zu entfernen. Es
ist als würden wir die Wirklichkeit der Begegnung mit Jesus Christus im
Destillierkolben der Angst »destillieren «, im Destillierkolben der
übertriebenen Sicherheit und dem Bestreben, die Begegnung selbst kontrollieren
zu wollen. Die Jünger hatten Angst vor der Freude… und auch wir.
Die Lesung aus der Apostelgeschichte berichtet
von einem Gelähmten. Wir haben nur den zweiten Teil der Begebenheit gehört,
aber wir kennen die Verwandlung dieses von Geburt an gelähmten Mannes, der am
Tor des Tempels kauerte, ohne je dessen Schwelle zu übertreten, und wie er
seinen Blick auf die Apostel richtete in der Erwartung, dass sie ihm etwas
geben würden. Petrus und Johannes konnten ihm nichts von dem geben, was dieser
erbat: weder Gold noch Silber. Und er, der immer an der Tür geblieben war,
tritt nun auf eigenen Füßen ein, umherspringend, Gott lobend und seine Wunder
preisend.
Und seine Freude ist
ansteckend. Das sagt uns heute die Heilige Schrift: Die Menschen waren voll
Verwunderung und liefen staunend herbei, um dieses Wunder zu sehen. Und mitten
in diesem Durcheinander, dieser Bewunderung verkündete Petrus die Botschaft.
Die Freude der Begegnung mit Jesus Christus – jene, die anzunehmen uns so viel
Angst macht – ist ansteckend und verkündet laut: und dort wächst die Kirche!
Der Gelähmte glaubt, denn »die Kirche wächst nicht durch Proselytismus, sondern
durch Anziehung «: durch die Anziehungskraft des Zeugnisses von dieser Freude,
die Jesus Christus verkündet. Dieses Zeugnis, das aus der akzeptierten Freude
geboren wird, wird dann in Verkündigung gewandelt. Es ist die grundlegende
Freude. Ohne diese Freude, ohne diese Fröhlichkeit kann man keine Kirche
gründen! Man kann keine christliche Gemeinschaft gründen! Es ist eine
apostolische Freude, die ausstrahlt, die sich verbreitet. Ich frage mich wie
Petrus: »Bin ich wie Petrus fähig, mich zu meinem Nächsten zu setzen und in
Ruhe das Geschenk des Wortes Gottes zu erklären, das ich empfangen habe, und
ihn mit meiner Freude anzustecken? Bin ich in der Lage, um mich herum die
Begeisterung derer zu sammeln, die in uns das Wunder eines neuen Lebens
entdecken, das man nicht unter Kontrolle halten kann, dem wir Fügsamkeit
schuldig sind, weil es uns anzieht, uns trägt, jenes neue Leben, das aus der
Begegnung mit Christus entsteht?«
Auch der heilige José de
Anchieta war in der Lage weiterzugeben, was er mit dem Herrn erlebt hatte, was
er von ihm gesehen und gehört hatte, was der Herr ihm bei seinen Exerzitien
mitgeteilt hatte. Zusammen mit Nobrega ist er der erste Jesuit, den Ignatius
nach Amerika sendet. Ein junger Mann von 19 Jahren… Die Freude, die er hatte,
war sehr groß. Die Freude war so groß, dass er eine Nation begründet hat: er
legte die kulturellen Grundlagen einer Nation, in Jesus Christus.
Er hatte nicht Theologie
studiert, er hatte nicht Philosophie studiert, er war ein Junge! Aber er hatte
den Blick Jesu Christi gespürt, und er ließ sich von Freude erfüllen, und er
wählte das Licht. Das war und ist seine Heiligkeit. Er hat keine Angst vor der
Freude gehabt. Beim heiligen José de Anchieta gibt es einen sehr schönen Hymnus
an die Jungfrau Maria. Inspiriert vom Lied bei Jesaja 52 vergleicht er sie mit
dem Boten, der Frieden ankündigt, der die Freude der frohen Botschaft
verkündet. Sie – die in der Morgendämmerung des ersten Tags der Woche,
schlaflos durch die Hoffnung, keine Angst hatte vor der Freude – möge uns auf
unserem Pilgerweg begleiten, da sie alle einlädt, aufzustehen, die Lähmung
hinter uns zu lassen, um gemeinsam in den Frieden und die Freude einzutreten,
die Jesus, der auferstandene Herr, uns verheißt.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Benedito Calixto (1853–1927), Evangelho
nas Selvas / Gospel in the Jungle, 1893, oil
on canvas, 58.5 x 27.5, Pinacoteca de São Paulo
José de Anchieta, der
Spanier, der Sao Paulo und Rio de Janeiro gründete
29. März 2021
Die engen Beziehungen
zwischen Spanien und dem heutigen Gebiet Brasiliens begannen – trotz des
Vertrags von Tordesillas – am 26. Januar 1500, als Vicente Yáñez Pinzóns
Expedition mit vier Schiffen an der Mündung des Amazonas ankam und damit als
erster Europäer brasilianischen Boden betrat.
Doch gerade aufgrund des oben genannten Vertrags vergingen 50 Jahre, bis ein anderer Spanier, der kanarische Jesuit José de Anchieta , in diesem Land seine Spuren hinterließ, die bis heute bestehen.
Anchieta leistete nicht
nur enorme Evangelisierungs- und Bildungsarbeit für ethnische Gemeinschaften,
riskierte dabei sein Leben und forderte seine Gesundheit mehr, als er ertragen
konnte, sondern gründete auch Städte (São Paulo, Rio de Janeiro), Tempel (La
Concepción, Santa Ana und San Cristóbal, zu Ehren seiner Heimatstadt),
Krankenhäuser (Casa da Misericórdia), Altersheime, betreute Wohneinrichtungen
für benachteiligte Kinder und Schulen. Er systematisierte die Tupi-Sprache,
verfasste eine Grammatik und war Brasiliens erster Arzt, Apotheker, Chirurg und
Autor medizinischer Literatur. Seine Beschreibungen von Ruhr, Pocken, Heil- und
Nahrungspflanzen sowie indigenen Heilmethoden sind hoch angesehen. Ebenso
wichtig sind seine Beschreibungen der Ethnographie, des Klimas, der Botanik und
der Zoologie.
José de Anchieta
José de Anchieta wurde in
San Cristóbal de la Laguna (Teneriffa) geboren und, vielleicht aufgrund der
Verwandtschaft seines Vaters mit Ignatius von Loyola, an das Colegio das Artes
de Coimbra der Gesellschaft Jesu geschickt. Dort belegte er zunächst den
Studiengang Kunst mit Philosophie und studierte später Kirchenrecht,
Geisteswissenschaften und Theologie, bis er mit 19 Jahren seine Gelübde
ablegte. Während dieser Zeit litt er an einer damals noch unbekannten
Wirbelsäulenerkrankung (möglicherweise osteoartikuläre Tuberkulose), die ihm
„Schultern und Rücken ausrenkte“ und ihn „für den Rest seines Lebens mit einer
Verdrehung der Wirbelsäule“ zurückließ. Trotzdem bemühte er sich unermüdlich um
Missionsarbeit. Dies wurde möglich, als König Johann III. von Portugal Papst
Paul III. um die Entsendung religiöser Orden in die portugiesischen Gebiete im
Osten und Westen bat. Die Wahl fiel auf die Jesuiten: Francisco Javier nach
Indien; Manuel de Nóbrega und José de Anchieta nach Brasilien.
Sao Paulo
Am 22. Januar 1532
gründete Martim Afonso de Sousa offiziell die Stadt São Vicente an der Küste
von São Paulo. Sousa errichtete mehrere Gebäude und verließ die Stadt
anschließend. São Vicente war besiedelt und organisiert. Mit der Gründung von
São Vicente begann die Kolonisierung Brasiliens als systematische Politik der
portugiesischen Regierung. Trotz der unzähligen Schwierigkeiten bei der
Überquerung des Serra do Mar-Gebirges zogen die Hochlandfelder sofort Siedler
an und stellten damit eine Ausnahme von der Kolonialisierung der frühen
Portugiesen dar, die sich hauptsächlich auf die Küste konzentrierte.
Im Jahr 1554 wurde José
de Anchieta zusammen mit anderen Jesuiten von seinem Orden beauftragt,
Portugals Gebiete in Amerika zu missionieren. So erreichte eine Gruppe von
Jesuiten, darunter José de Anchieta und Manuel Lóbrega, die Serra do Ma und
später die Hochebene von Piratininga. Dort fanden sie guten Boden mit reichlich
Wasser vor. Zudem hielten sie die Lage auf einem hohen, flachen Hügel für ideal
zur Verteidigung gegen mögliche Angriffe der Ureinwohner. An diesem Ort
gründeten sie am 25. Januar 1554 ein Kolleg, um das herum die ersten Häuser
gebaut wurden – die Geburtsstunde von São Paulo de Piratininga. Das Kolleg
diente der Katechismusausbildung der indigenen Völker der Region. Das Gebäude
existiert noch heute und ist als Patio de Colegio (Innenhof des Kollegs)
bekannt. So entwickelte sich São Paulo zu einer Jesuitenmission, die anfangs
sowohl Einwohner europäischer als auch indigener Herkunft beherbergte. Die
durch die Berge schmale Küste bot jedoch keine geeigneten Bedingungen für die
Entwicklung großer Plantagen. Zudem wurde das Hochplateau durch den Seeweg
stark beeinträchtigt, der die Region Piratininga nicht verband, sondern
isolierte und ihr den Zugang zum Meer und damit den Transport verwehrte.
Infolgedessen geriet die Kapitänschaft in eine wirtschaftlich schwächere Lage
und konnte weder Zuckerrohr, das wichtigste landwirtschaftliche Produkt des
kolonialen Brasiliens, erfolgreich anbauen, noch mit den damals wichtigsten
Zuckerrohranbaugebieten wie Pernambuco und Bahia konkurrieren. Trotz dieser
Schwierigkeiten entwickelte sich São Paulo zu einer Stadt von großer sozialer
und wirtschaftlicher Bedeutung und hat heute fast 15 Millionen Einwohner.
Rio de Janeiro
In dieser Zeit erlitten
die Portugiesen zahlreiche Angriffe der Tamoio-Indianer, die von den Franzosen
unterstützt und gelenkt wurden. Diese Situation wurde von Anchieta bereits im
April 1563 in einem Brief an Diego Laínez, den General der Jesuiten,
thematisiert. Darin teilte er ihm mit: „Die Tamoio-Indianer kommen sehr häufig
von verschiedenen Orten, zu Wasser und zu Land, um zu plündern. Sie
verschleppen immer christliche Sklaven, töten und essen sie“, also die Tupis
oder Tupinaquins.
Die Situation wurde so
unhaltbar, dass Anchieta und Pater Nóbrega sich als Geiseln anboten, als ein
Friedensvertrag mit den Tamoios geschlossen wurde, ein Frieden, der dem
portugiesischen Gouverneur die friedliche Wiederbesiedlung des Gebiets
ermöglichen sollte, das heute zu Rio de Janeiro gehört.
Doch der französische
Druck auf die Einheimischen war deutlich spürbar, und die Portugiesen mussten
schließlich eine Armada unter dem Kommando von Estacio de Sa entsenden, um das
Gebiet einzunehmen. Nachdem die Mission erfüllt war und sie sich mit Einwohnern
von São Paulo neu formiert hatten, fand die Landung am 1. März 1565 statt – ein
grundlegendes Datum für die Gründung der neuen Stadt San Sebastião do Rio de
Janeiro.
Anchieta beschreibt in
einem Brief an den Provinzial von Portugal aus Bahia vom 9. Juli 1565 die Schwierigkeiten
bei der Gründung von Rio
„Schließlich, nach
zahlreichen Widersprüchen seitens der Bevölkerung von San Vicente sowie der
Hauptleute und Bewaffneten, die es für unmöglich hielten, Rio de Janeiro mit so
wenigen Menschen und Vorräten zu bevölkern, beschlossen der ranghöchste
Hauptmann, Estació de Sá, und der Oidor General Brás Fragosos, die sich diesen
Zusammenstößen und Widersprüchen stets widersetzt hatten, das begonnene
Unternehmen durchzuführen.“
Und Anchieta schließt die
Episode mit einer emotionalen Beschreibung der Arbeit der Stiftung:
Sie begannen, das Land
„mit großem Eifer“ von Büschen zu befreien und Holz für den Bau des Zauns zu
schlagen, „ohne etwas von den Tamoios oder den Franzosen zu wissen; der
ranghöchste Kapitän ließ sich am Eingang der Bucht nieder, an dem Ort, der auf
der Meeresseite von den beiden Hügeln Cara de Cao und Pan de Azucar begrenzt
wird, und auf der Seite von Guanabara.“
Philologe
Tupi zu lernen war
Anchietas erste Aufgabe nach seiner Ankunft in Brasilien. Das geschah, nachdem
das Boot, mit dem er nach San Vicente unterwegs war, eine Panne hatte. Es
musste zur Reparatur an der Küste anlegen. Anchieta nutzte diese Pause und den
notwendigen Kontakt mit den Ureinwohnern, um mit dem Erlernen ihrer Sprache zu
beginnen.
Anchietas
Missionstätigkeit beschränkte sich weitgehend auf den südöstlichen
Küstenstreifen des Landes mit seinem subtropischen Klima und Dschungel, der
Heimat einer großen Zahl indigener Völker war, die sich in drei große ethnische
Gruppen aufteilten: die Tapuias, die Tupis und die Guaranis. Diese wiederum
waren in über 60 Stämme unterteilt (die Tupinambás, Tabajaras, Tupiminós,
Potiguaras usw.), die meisten von ihnen kannibalisch. Allen gemeinsam war
jedoch die Nähe zu einer „allgemeinen Sprache“ („der am weitesten verbreiteten
Sprache“, wie Anchieta sie nannte), Tupi (einem Dialekt des Guaraní).
Anchieta verfasste sein
bekanntestes Werk: „Arte da lingoa más usada na costa de BrasiL“ (Die Kunst der
an der Küste Brasiliens am häufigsten verwendeten Sprache); er beschäftigte
sich mit der Grammatisierung der Tupi-Sprache, einer Sprache, die er beschrieb
und dem Portugiesischen gegenüberstellte. Damit legte er den Grundstein für das
Verständnis der komplexen und heterogenen brasilianischen Gesellschaft, die sich
gerade herausbildete. Dies führte zu einem grundlegenden Werk für die
Geschichte der Übersetzung und der interlinguistischen Kommunikation, da er
durch die Grammatisierung eine Sprache des bloßen Gebrauchs in eine Sprache des
Studiums und der Schrift verwandelte.
Der Respekt und die
Wertschätzung des Jesuiten für die indigene Sprache werden in mehreren Passagen
seiner Werke deutlich:
„Wir können nicht in
Buchstaben schreiben, wir können nicht zählen, wir haben kein Geld; wir werden
wieder miteinander vergleichen; ihre Sprache ist zart, reichhaltig und elegant,
sie haben viele Kompositionen und Synkopen, mehr als die Gregos, die Namen sind
alle indeclinaveis und die Verben haben ihre Konjugationen und Tempi. „Bei
der Aussprache selbst gibt es leise Wörter, die nicht verstanden zu werden
scheinen;
Anchieta verfasste
außerdem einen Katechismus, Dialoge des Glaubens und andere religiöse Werke:
Anweisungen zur Taufe, Anweisungen zur Hilfeleistung für Indios in Todesgefahr
und eine Anweisung zur Beichte. Später erweiterte er dieses Material um mehrere
Dramen und Liederbücher: Er verfasste ein Gedicht mit 5.788 Versen mit dem
Titel De Beata Virgine dei Matre Maria, zwei Abhandlungen über Recht und
Theologie mit den Titeln De iustitia et iure und De Sacramenti sowie das
epische Werk über die Kämpfe in Rio de Janeiro De gestis Mendi de Saa.
José de Anchieta starb im
Alter von 63 Jahren in Brasilien, doch seine Persönlichkeit genießt in
Brasilien nach wie vor hohes Ansehen und wurde einst als „Apostel Brasiliens“
bezeichnet. Präsident Getulio Vargas (1934) erklärte seinen Geburtstag, den 19.
März, zum Nationalfeiertag, und Präsident Castelo Branco (1965) legte den 9.
Juni, seinen Todestag, zum Anchieta-Tag fest. Zwei Städte, die Hauptstraße, die
durch São Paulo führt, sowie Straßen, Krankenhäuser, Schulen sowie karitative
und kulturelle Einrichtungen sind nach ihm benannt. Der Komponist Heitor
Villa-Lobos verwendete eines von Anchietas Mariengedichten in seiner
spektakulären indianischen Symphonie, und der Dirigent Paulo César Saraceni
schuf in „Anchieta, José do Brasil“ (1977) eine Neuinterpretation seiner
Biografie. Statuen zu seinen Ehren stehen auf mehreren Plätzen, und die Schule
und Kirche, die er in São Paulo erbaute, sind noch erhalten. Er wurde am 3.
April 2014 heiliggesprochen.
Autor: Ignacio del Pozo
Gutiérrez für revistadehistoria.es
Sind Sie Historiker und
möchten einen Beitrag zu revistadehistoria.es leisten? Klicken Sie
hier.
Bibliographie :
Vieira, Pater Anchieta,
das Leben eines Apostels im frühen Brasilien, Buenos Aires, Editorial Claridad,
1945
Aldea Vaquero, „José de
Anchieta, Apostel Brasiliens“, in Reason and Faith (Juni 1980);
Carlos Javier Castro
Brunetto „Anchietas Brasilien“, Stadtrat von San Cristóbal de La Laguna, 2001
Salvador López Herrera
„Vater José de Anchieta, Gründer von Sao Paulo de Piratininga“ Ediciones
Cultura Hispánica, 1954
José Manuel Reverte Como
„Pater José de Anchieta und die Entstehung Brasiliens: Leben und Werk eines
Mannes aus Teneriffa bei der Schaffung der brasilianischen Nationalität“
Ausgaben des Museums „Professor Reverte Coma, 2012
SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/
Escultura
Padre Anchieta
Monument to José de Anchieta in San Cristóbal de La Laguna, Tenerife
Monument
à José de Anchieta, dans la ville de San Cristóbal de La Laguna à Tenerife.
San José de Anchieta
José de Anchieta nació el
19 de marzo de 1534 en San Cristobal de la Laguna en Tenerife, España.
Fue bautizado en la
parroquia de El Sagrario de la Laguna el 7 de abril de 1534. Su padre Juan de
Anchieta era vasco y primo de San Ignacio de Loyola.
A los 14 años ingresó al
Colegio de Artes, de la Universidad en Coimbra, destacando como uno de los
mejores alumnos y como un gran poeta. Componía versos latinos con extrema
facilidad y era llamado el "Canario de Coimbra".
Fue alentado por el Padre
Simón Rodríguez, compañero de San Ignacio de Loyola, para ingresar en la
Compañía de Jesús, lo que finalmente sucedió cuando contaba 17 años en 1552.
Comenzó sus estudios de Filosofía pero debido a un enfermedad en 1553 partió de
Tejo (Lisboa) a Brasil, donde inició su primera labor de catequesis con los
indios tupis con quienes aprendió su idioma y evangelizó a través de la poesía.
En un poblado indígena
llamado Piratininga, fundó un colegio para indios. La misión atrajo pronto a
numerosos colonos, formándose en torno a ella la ciudad de Sao Paulo. En 1565
fue enviado a San Vicente de Rio de Janeiro, donde colaboró en la construcción
de un colegio y del primer hospital de la ciudad llamado la Casa de la
Misericordia. Este mismo año fue ordenado sacerdote.
Luego regresó a San
Vicente, donde por espacio de seis años colaboró en el colegio además de
realizar un importante trabajo apostólico y literario. Entre 1577 y 1587 fue
designado superior de los jesuitas en Brasil, incentivando aún más el trabajo
en las escuelas y la catequesis con los niños.
Falleció el 9 de junio de
1597, a la edad de 63 años. El 10 de agosto de 1736 el Papa Clemente XII
declaró al Padre Anchieta como Venerable. Juan Pablo II lo beatificó el 22 de
junio de 1980.
San José de Anchieta fue
uno de los patrones de la reciente Jornada Mundial de la Juventud Río de
Janeiro 2013 y es considerado uno de los más importantes modelos de la Compañía
de Jesús. El Papa Francisco lo canonizó el 3 de abril de 2014.
Oración
a San José de Anchieta (1)
Oración
a San José de Anchieta (2)
SOURCE : https://www.aciprensa.com/recurso/3241/san-jose-de-anchieta
Figur
des Padre Anchieta in der Kathedrale in La Laguna
Statue
of José de Anchieta. Iglesia de la Concepción (San Cristóbal de La Laguna).
Tenerife, Canary Islands.
SANTA MISA PARA LA
PROCLAMACIÓN DE CINCO NUEVOS BEATOS
Domingo 22 de junio de 1980
«Alabad al Señor porque es bueno, porque es
eterna su misericordia» (Sal 135 [136], 1).
1. Esta entusiasta
invitación del Salmista a unirnos todos en la glorificación de Dios, por su
infinita bondad y misericordia, es acogida hoy por toda la Iglesia, llena de
rebosante alegría, porque puede inclinarse a venerar a cinco de sus hijos,
elevados al honor de los altares mediante la beatificación y, al mismo tiempo,
puede presentarlos a la imitación de los fieles y a la admiración del mundo.
Son los siguientes: un jesuita «Apóstol del Brasil», José de Anchieta; una
mística misionera, María de la Encarnación (Guyart); un terciario franciscano
fundador de la congregación betlemita, Pedro de Betancur; un obispo, Francisco
de Montmorency-Laval, y una joven virgen piel roja, Catalina Tekakwitha.
Dios derramó sobre ellos
su bondad y su misericordia, enriqueciéndoles con su gracia; les amó con amor
paternal, pero exigente, que prometía sólo pruebas y sufrimientos; les invitó y
llamó a la santidad heroica; les arrancó de sus patrias de origen y les invitó
a otras tierras para que anunciaran, entre indecibles fatigas y dificultades,
el mensaje del Evangelio. Dos son hijos de España, dos de Francia, una nació en
la zona que hoy corresponde al Estado de Nueva York y transcurrió luego el
resto de su vida en Canadá. Todos ellos, al igual que Abraham, en un
determinado momento de su vida sintieron —persuasiva, misteriosa, imperiosa— la
voz de Dios: «Salte de tu tierra, de tu parentela, de la casa de tu padre, para
la tierra que yo te indicaré» (Gén 12, 1). Obedecieron, con una
disponibilidad humanamente inexplicable y se fueron hacia zonas desconocidas,
no para buscar riquezas y glorias mundanas, ni para hacer de su propia vida una
aventura interesante, sino sencillamente para anunciar a sus contemporáneos que
Dios es amor y que Jesús de Nazaret es el Mesías y el Señor, el Hijo de Dios
encarnado, el supremo Salvador y Redentor y el definitivo Liberador del hombre,
de cada hombre, de todo el hombre.
Sus vicisitudes terrenas
se desenvolvieron en un arco global de 150 años, más o menos, entre 1534 y
1680; un período caracterizado por complejos fenómenos sociales, políticos,
culturales, económicos y, en el campo eclesial, entre otras cosas, por el
Concilio de Trento y por la institución, que realizó Gregorio XV en 1622, de la
Congregación de Propaganda Fide, que animó el grandioso despertar y el
incontenible impulso misionero de la Iglesia en la época moderna
2. Y un incansable y
genial misionero es José de Anchieta, que a los 17 años, ante la imagen de la
Santísima Virgen María, en la catedral de Coimbra, hace voto de virginidad
perpetua y decide dedicarse al servicio de Dios. Habiendo ingresado en la
Compañía de Jesús, parte, el año 1553, para el Brasil, donde, en la misión de
Piratininga, emprende múltiples actividades pastorales con el fin de acercar y
ganar para Cristo a los indios de las selvas vírgenes. Ama con inmenso afecto a
sus hermanos «brasís», comparte con ellos su vida, estudia profundamente sus
costumbres y comprende que su conversión a la fe cristiana debe ser preparada,
ayudada y consolidada por un apropiado trabajo de civilización, para su
promoción humana. Su celo ardiente le mueve a realizar innumerables viajes,
cubriendo distancias inmensas, en medio de grandes peligros. Pero la oración
continua, la mortificación constante, la caridad ferviente, la bondad paternal,
la unión íntima con Dios, la devoción filial a la Virgen Santísima —a quien
dedica un largo poema de elegantes versos latinos— dan a este gran hijo de San
Ignacio una fuerza sobrehumana, especialmente cuando debe defender contra las
injusticias de los colonizadores a sus hermanos los indígenas. Para ellos
compone un catecismo, adaptado a su mentalidad, que contribuye grandemente a su
cristianización. Por todo ello, bien merece el título de «Apóstol del Brasil».
3. Nacido de familia
pobre, dedicada a la agricultura y a la ganadería, Pedro de Betancur, tiene en
su vida un solo objetivo: llevar el mensaje cristiano a las «Indias
Occidentales». A los 23 años deja su patria y llega a Guatemala, enfermo, sin
recursos, solo, desconocido, convirtiéndose en el apóstol de los esclavos
negros, de los indios sometidos a trabajos inhumanos, de los emigrantes sin
trabajo ni seguridad, de los niños abandonados. El hermano Pedro, animado por
la caridad de Cristo, se hizo todo para todos, en particular para los pequeños
vagabundos de cualquier raza y color, en favor de los cuales funda una escuela.
Para los enfermos pobres, despedidos de los hospitales pero todavía necesitados
de ayuda y asistencia, Pedro funda el primer hospital del mundo para
convalecientes. Muere a los 41 años de edad.
El Niño de Belén, en cuyo
nombre fundó la congregación betlemita, fue el tema asiduo de la meditación
espiritual del Beato, el cual en los pobres supo descubrir siempre el rostro de
«Jesús Niño»: por esto los amó con una delicada ternura, cuyo recuerdo sigue
siempre vivo en Guatemala.
4. María de la
Encarnación (Marie Guyart), ha sido justamente llamada «Madre de la Iglesia
católica en Canadá».
A los 17 años se casa con
Claude Martin; a los 18, es madre; a los 20 se queda viuda. María rechaza un
segundo matrimonio que le proponían sus padres y, a los 32 años, entra en el
monasterio de las ursulinas de Tours. Dios le hace comprender la fealdad del
pecado y la necesidad de la redención. Profundamente devota del Corazón de
Jesús y meditando asiduamente el misterio de la Encarnación, madura su vocación
misionera. «Mi cuerpo estaba en nuestro monasterio —escribiría en su
autobiografía— pero mi espíritu no podía estar encerrado allí. El Espíritu de
Jesús me llevaba a las Indias, al Japón, a América, al Oriente, al Occidente, a
las regiones de Canadá y a los Hurones, a toda la tierra habitable, donde había
almas que yo quería perteneciesen a Jesucristo». En 1639, la encontramos en
Canadá. Es la primera religiosa francesa misionera. Su apostolado catequístico
en favor de los indígenas es infatigable; compone un catecismo en lengua de los
hurones, otro en la de los iraqueses, un tercero en la de los algonquinos.
Alma profundamente
contemplativa, pero comprometida en la acción apostólica, formula el voto de
«buscar la mayor gloria de Dios en todo lo que sirva para mayor santificación»
y en mayo de 1653 se ofrece interiormente en holocausto a Dios por el bien de
Canadá.
Maestra de vida
espiritual, hasta el punto de que Bossuet la definió como «la Teresa del Nuevo
Mundo», y promotora de obras de evangelización, María de la Encarnación
reúne en sí, de modo admirable, la contemplación y la acción. En ella se
realiza plenamente la mujer cristiana, con raro equilibrio, en todos los
estados de vida: esposa, madre, viuda, directora de empresas, religiosa,
mística, misionera; y todo ello, siendo siempre fiel a Cristo, siempre en
estrecha unión con Dios.
5. Noble hijo de Francia,
Francisco de Montmorency-Laval, animado también él por el carisma misionero,
habría podido aspirar a las carreras humanas más prometedoras, pero prefirió
corresponder generosamente a la invitación de Cristo, que le enviaba a anunciar
el Evangelio en tierras lejanas. Nombrado vicario apostólico en «Nueva
Francia», investido del carácter episcopal, se establece en Quebec y se decide,
con celo infatigable a la expansión del Reino de Dios, realizando en sí la
figura ideal del obispo. Consagra a los indios las primicias de su ministerio;
viaja constantemente a través de la inmensa región, mitad del continente
norteamericano; funda el seminario de Quebec, que llegará a ser seguidamente la
«Universidad Laval», una de las primeras Universidades Católicas de los tiempos
modernos; se preocupa, con cuidado particular, de los sacerdotes, de los
religiosos y de las religiosas y obtiene de la Santa Sede la institución en
París de un seminario para «Misiones extranjeras».
María de la Encarnación,
que le había precedido en Canadá veinte años antes y que hoy es beatificada con
él, escribía a poco de su llegada: «Es un hombre de gran mérito y de virtud
insigne; no son los hombres quienes le han elegido; debo decir realmente que
vive como un santo y como un apóstol».
6. Esta corona
maravillosa de nuevos Beatos, espléndido don de Dios a su Iglesia, se cierra
con la dulce, frágil y fuerte figura de una joven, muerta a los 24 años de
edad: Catalina Tekakwitha, el «lirio de los Mohawks», la primera virgen
iroquesa, que en Norteamérica renovó, en el siglo XVII, los prodigios de
santidad de Santa Escolástica, Santa Gertrudis, Santa Catalina de Sena, Santa
Angela de Merici, Santa Rosa de Lima, precediendo, en el camino del Amor, a su
gran hermana espiritual, Teresa del Niño Jesús.
Transcurre su breve
existencia, parte en el territorio donde se encuentra hoy el Estado de Nueva
York y el resto en Canadá. Es gentil, dócil, laboriosa y pasa el tiempo
trabajando, rezando y meditando. A los 20 años recibe el bautismo. Incluso en
las temporadas de caza, siguiendo a su propia tribu, continúa sus ejercicios de
piedad, que realiza ante una tosca cruz, que ella misma ha tallado en la selva.
Invitada por su familia al matrimonio, responde con mucha serenidad y firmeza
que tiene a Jesús como único esposo; tal decisión, consideradas las condiciones
sociales de la mujer en las tribus indias de aquel tiempo, supone para Catalina
el riesgo de vivir marginada y en la miseria. Es un gesto valeroso,
contracorriente, profético: el 25 de marzo de 1679, a los 23 años, Catalina,
con el consentimiento de su director espiritual, hace voto de perpetua
virginidad, el primero conocido, de esa índole, entre lo indios de
Norteamérica.
Los últimos meses de su
vida son una manifestación cada vez mayor de su fe sólida, de su límpida
humildad, de su serena resignación, de su gozo luminoso, aun en medio de
atroces sufrimientos. Sus últimas palabras, sencillas y sublimes, susurradas en
trance de muerte, sintetizan, como cántico altísimo, una vida de purísima
caridad: «Jesús, te amo».
7. Llenos de emocionada
alegría, damos gracias a Dios que continúa dando generosamente a la Iglesia el
don de la santidad, y nos inclinamos reverentes para venerar los nuevos Beatos
y las nuevas Beatas, cuya fisonomía espiritual hemos esbozado brevemente.
Escuchemos dóciles el mensaje que nos dirigen con la fuerza de su testimonio.
Verdaderamente, sus corazones, mediante la fe, se abrieron con generosidad a la
Palabra de Dios y llegaron a ser habitación de Cristo; todos ellos, enraizados
y basados en la caridad, alcanzaron una especial profundidad de conocimiento y
comprensión del misterioso designio divino de salvación, conociendo el amor de
Cristo, que supera todo conocimiento (cf. Ef 3, 17-19). En este día
glorioso nos recuerdan que todos nosotros estamos invitados y obligados a
buscar la santidad y la perfección de nuestro estado (cf. Lumen
gentium, 42) y la Iglesia, que vive en tiempo, es misionera por naturaleza
y debe seguir el mismo camino seguido por Cristo; a saber: el camino de la
pobreza, de la obediencia, del servicio y del sacrificio de sí mismo hasta la
muerte (cf. Ad
gentes, 1, 5)
Oh Beatos y Beatas, que
hoy glorifica y exalta la Iglesia peregrinante: ¡dadnos la fuerza de imitar
vuestra fe límpida, cuando nos encontremos en momentos de tinieblas; vuestra
serena esperanza, cuando nos veamos abatidos por las dificultades; vuestra
ardiente caridad hacia Dios, cuando nos sintamos tentados a adorar a las criaturas;
vuestro amor delicado hacia los hermanos, cuando queramos encerrarnos en
nuestro egoísta individualismo!
Oh Beatos y Beatas:
¡bendecid vuestras patrias, las de origen y las que os fueron dadas por Dios,
la «Tierra prometida» a Abraham, y que vosotros amasteis, evangelizasteis,
santificasteis!
Oh Beatos y Beatas,
¡bendecid a la Iglesia entera, peregrina, que espera la patria definitiva!
Oh Beatos y Beatas,
¡bendecid al mundo, que tiene hambre y sed de santidad!
Beato José de Anchieta,
Beata María de la Encarnación, Beato Pedro de Betancur, Beato Francisco de
Montmorency-Laval, Beata Catalina Tekakwitha, ¡rogad por nosotros!
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Statue
of Padre José de Anchieta, Ubatuba, SP.
Ubatuba ; José de Anchieta in art ; Monuments and
memorials in São Paulo (state)
HOMILÍA DEL SANTO PADRE
FRANCISCO
Queridos hermanos y
hermanas:
En el Evangelio que
acabamos de escuchar los discípulos no alcanzan a creer la alegría que tienen,
porque no pueden creer a causa de esa alegría. Así dice el Evangelio. Miremos
la escena: Jesús ha resucitado, los discípulos de Emaús han narrado su
experiencia, Pedro también cuenta que lo vio, luego el mismo Señor se aparece
en la sala y les dice: “Paz a ustedes”. Varios sentimientos irrumpen en el
corazón de los discípulos: miedo, sorpresa, duda y, por fin, alegría. Una
alegría tan grande que por esta alegría “no alcanzaban a creer”. Estaban
atónitos, pasmados, y Jesús, casi esbozando una sonrisa, les pide algo de comer
y comienza a explicarles, despacio, la Escritura, abriendo su entendimiento
para que puedan comprenderla. Es el momento del estupor, del encuentro con
Jesucristo, donde tanta alegría nos parece mentira; más aún, asumir el gozo y
la alegría en ese momento nos resulta arriesgado y sentimos la tentación de
refugiarnos en el escepticismo, “no es para tanto”. Es más fácil creer en un
fantasma que en Cristo vivo. Es más fácil ir a un nigromante que te adivine el
futuro, que te tire las cartas, que fiarse de la esperanza de un Cristo
triunfante, de un Cristo que venció la muerte. Es más fácil una idea, una
imaginación, que la docilidad a ese Señor que surge de la muerte y ¡vaya a
saber a qué cosas te invita! Ese proceso de relativizar tanto la fe que
nos termina alejando del encuentro, alejando de la caricia de Dios. Es como si
“destiláramos” la realidad del encuentro con Jesucristo en el alambique del
miedo, en el alambique de la excesiva seguridad, del querer controlar nosotros
mismos el encuentro. Los discípulos le tenían miedo a la alegría… Y nosotros
también.
La lectura de los Hechos
de los apóstoles nos habla de un paralítico. Escuchamos solamente la segunda
parte de esa historia, pero todos conocemos la trasformación de este hombre,
lisiado de nacimiento, postrado a la puerta del Templo para pedir limosna, sin
atravesar nunca su umbral, y cómo sus ojos se clavaron en los apóstoles,
esperando que le diesen algo. Pedro y Juan no le podían dar nada de lo que él
buscaba: ni oro, ni plata. Y él, que se había quedado siempre a la puerta,
ahora entra por su pie, dando brincos, y alabando a Dios, celebrando sus
maravillas. Y su alegría es contagiosa. Eso es lo que nos dice hoy la
Escritura: la gente se llenaba de estupor, y asombrada acudía corriendo, para
ver esa maravilla. En medio de ese barullo, de esa admiración, Pedro anuncia el
mensaje. Es que la alegría del encuentro con Jesucristo, esa que nos da
tanto miedo de asumir, es contagiosa y grita el anuncio; y ahí crece la
Iglesia, el paralítico, cree.“La Iglesia no crece por proselitismo, crece por
atracción”; la atracción testimonial de este gozo que anuncia a Jesucristo, ese
testimonio que nace de la alegría asumida y luego transformada en anuncio. Es
la alegría fundante. Sin este gozo, sin esta alegría, no se puede fundar una
Iglesia, no se puede fundar una comunidad cristiana. Es una alegría apostólica,
que se irradia, que se expande. Me pregunto: Como Pedro, ¿soy capaz de sentarme
junto al hermano y explicar despacio el don de la Palabra que he recibido, y
contagiarle mi alegría? ¿Soy capaz de convocar a mi alrededor el entusiasmo de
quienes descubren en nosotros el milagro de una vida nueva, que no se puede
controlar, a la cual debemos docilidad porque nos atrae, nos lleva, esa vida
nueva nacida del encuentro con Cristo?
También san José de
Anchieta supo comunicar lo que él había experimentado con el Señor, lo
que había visto y oído de Él. Lo que el Señor le comunicó en sus Ejercicios.
Él, junto a Nóbrega, es el primer jesuita que Ignacio envía a América. Chico de
19 años. Era tal la alegría que tenía, tal el gozo que fundó una nación. Puso
los fundamentos culturales de una nación en Jesucristo. No había estudiado
teología. No había estudiado filosofía. Era un chico. Pero había sentido la
mirada de Jesucristo y se dejó alegrar, y optó por la luz. Ésa fue y es
su santidad. No le tuvo miedo a la alegría.
San José de Anchieta
tiene un hermoso himno a la Virgen María, a quien, inspirándose en el cántico
de Isaías 52, compara con el mensajero que proclama la paz, que anuncia el gozo
de la Buena Noticia. Que Ella, que en esa madrugada del domingo, insomne por la
esperanza, no le tuvo miedo a la alegría, nos acompañe en nuestro peregrinar,
invitando a todos a levantarse, a renunciar a la parálisis, para entrar juntos
en la paz y la alegría que Jesús, el Señor Resucitado, nos promete.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Lucílio de Albuquerque (1877–1939),
Anchieta escrevendo o poema à Virgem / Anchieta writing the poem to the Virgin,
1906, oil on canvas, 100.5 x 125.8, Museu Dom João VI, Rio de Janeiro
San José de Anchieta
Death: 06/09/1597
Nationality (place of
birth): España
La canonización en esta
fecha, 3 de abril, del Beato José de Anchieta es un acontecimiento que la
Iglesia del Brasil ha deseado mucho y desde antiguo. Fue proclamado Apóstol del
Brasil, título por el que se le conoce hasta hoy, por el arzobispo de Río de
Janeiro, en la ciudad de Reritiba, en la misma Iglesia del Colegio donde se
celebraron sus funerales en 1597.
La Compañía no debe dejar
de responder a esta invitación que se le hace de rescatar esta figura
polivalente, motivadora y de extrema actualidad. ¿Qué nos quiere decir el Señor
al regalarnos, en menos de un año, el reconocimiento eclesial del valor
evangélico de las vidas de dos compañeros nuestros, Pedro Fabro y José de
Anchieta? Dos hombres que han llevado a cabo misiones tan diferentes, y sin
embargo tan semejantes en el espíritu jesuítico que debe animar nuestra misión.
Los dos, con la intensidad de su vida, nos invitan a descubrir que la
“restauración”, más que ser para nosotros un mero acontecimiento histórico,
debe representar el ‘modo de ser’ siempre presente, en un cuerpo apostólico en
continua recreación.
José de Anchieta,
“mediano de estatura, seco de carnes, por el vigor de su espíritu fuerte y
decidido, de color bronceado, más bien azules los ojos, amplia frente, nariz
grande, barba rala, de semblante alegre y amable”, consumió 44 años de su vida
recorriendo buena parte de la geografía del Brasil y llevando la buena noticia
del evangelio a los indígenas.
Tercero de los diez hijos
que tuvo la familia López de Anchieta y Díaz de Clavijo, José de Anchieta nació
en Tenerife (España) en 1534. Pariente por línea paterna de la familia de los
Loyola, por sus venas corría, como herencia de los abuelos paternos, sangre de
judíos conversos. Pronto fue enviado a estudiar a la Universidad de Coimbra
(Portugal) durante el trienio de oro del recién fundado Colegio das Artes. Su
vocación a la vida religiosa nació en un clima de ideas y libertades morales
que no la favorecían, tal vez estimulado por el ejemplo de algunos compañeros
jesuitas influyentes en la universidad. De hecho, las cartas de Francisco
Javier conmovían a la juventud universitaria de toda Europa.
Admitido al noviciado de
la Compañía en la provincia de Portugal el 1 de mayo de 1551, pronto contrajo
una grave tuberculosis óseo-articular, que a los 17 años de edad le provocó una
visible curvatura de espalda. Su angustia de ser considerado inútil para el
apostolado se vio muy aliviada al escuchar unas consoladoras palabras del P.
Simón Rodrigues, fundador de la Provincia portuguesa: “No tenga pena por esa
deformación, Dios le quiere así”. En el aire flotaba una esperanza: comenzaban
a llegar desde Brasil las cartas del P. Manuel de Nóbrega, que ponderaban lo
saludable que era para cualquier tipo de enfermedad el clima de aquellas
tierras. Y para allá marchó Anchieta el 8 de marzo de 1553, con los primeros
votos recién hechos, a los 19 años de edad, en la tercera expedición de
jesuitas que se embarcaba rumbo al Brasil.
Tropezamos ya con la
primera de las paradojas de este joven jesuita: el fuerte contraste entre su
fragilidad física y la intensa vitalidad apostólica que desarrolló
ininterrumpidamente durante 44 años, atravesando numerosas regiones del Brasil,
hasta su muerte a los 63 años. La vida de José de Anchieta es apostólica y
radicalmente evangélica. “no basta salir de Coimbra – decía a sus hermanos
enfermos que se quedaban allí – con unos fervores que luego se marchitan antes
de cruzar la línea (del ecuador), o que pronto se enfrían, con deseos de volver
a Portugal. Es menester llevar las alforjas llenas, para que duren hasta el fin
de la jornada”.
Los desafíos de la misión
actual exigen cada vez más ‘la revitalización del cuerpo apostólico’ de la
Compañía. La fuente en que bebía la vitalidad apostólica de Anchieta era su
profunda experiencia espiritual. La solidez de su fama de santo y taumaturgo
descansaba en el amor, la oración, la humildad y el servicio.
Una de las críticas que
se hicieron de él ante el Visitador fue que “tenía demasiada caridad”. A los
ojos de sus críticos su exceso de bondad estaría en el origen de un gobierno
que tendía a ser blando. El P. Gouveia, sin embargo, no se forjó la misma
opinión. Lo descubre como: “varón fiel, prudente y humilde en Cristo, muy
querido por todos, ninguno ha tenido queja de él, ni me es posible hallar
palabra o acción en que haya obrado mal”. Sincero amigo de todos, sabía unir la
bondad al rigor y a la firmeza, como deseaba San Ignacio en todo buen superior.
A pesar de sus enfermedades, bien visibles, el provincialato de Anchieta pudo
considerarse uno de los más dinámicos y fructíferos de su tiempo.
De los 44 años que vivió
en Brasil, 40 por lo menos se caracterizaron por un incesante peregrinar,
comenzando por la región de São Vicente y Piratininga, entre 1554 y 1564,
cuando tuvo lugar la fundación y primeros años de la ciudad de São Paulo. Fue
una movilidad que no le impidió entregarse a las clases de latín y al estudio
más profundo de la lengua tupi, a la vez que le permitía una gran actividad
misionera y catequética. Nombrado provincial en 1577, y luego como superior,
recorre casas y comunidades: padre de los pobres, taumaturgo para los enfermos
y los que sufrían, consejero para los gobernantes, pero, sobre todo, amigo y
defensor de los indios en sus aldeas.
Sólo en 1595 la
obediencia le liberó de responsabilidades de gobierno. Le quedaban dos años
escasos de vida. En ellos encontró aún tiempo para participar en la defensa de
la capitanía de Espírito Santo contra las incursiones de los indios goitacases.
Su último destino fue la aldea de Reritiba. Allí comenzó a escribir una
“Historia de la Compañía de Jesús en el Brasil”, preciosa obra perdida de la
que sólo nos quedan fragmentos.
No le movía, ciertamente,
para llevar esta vida itinerante, ningún espíritu de aventura, sino un espíritu
de disponibilidad para la misión, de libertad espiritual y de prontitud para
buscar y hallar en todo momento la voluntad del Señor. Lo acompañó hasta el fin
un ardor verdaderamente apostólico. “Ya que no merezco ser mártir por otra vía
– escribe él mismo – que por lo menos la muerte me halle desamparado en alguna
de estas montañas y allí deje la vida por mis hermanos. La disposición de mi
cuerpo es débil, pero me basta con la fuerza de la gracia, que por parte del
Señor no ha de faltar”.
¿No debiera ser la
itinerancia – con todo lo que implica de libertad espiritual, de disponibilidad
y capacidad de discernir y de tomar opciones – una de las características
indispensables de nuestro cuerpo apostólico? El continuo peregrinar de
Anchieta, casi una forma de vida, podría inspirar hoy día y alentar nuestra
búsqueda de movilidad apostólica, para responder a los desafíos que nos
plantean las nuevas fronteras.
Un rasgo de gran
relevancia en la figura humana, espiritual y apostólica de José de Anchieta se
manifiesta en su capacidad para organizar la misión de modo vertebrado,
integrando las distintas presencias apostólicas y las diferentes dimensiones en
un solo proyecto diversificado y complejo, pero único. Y en el centro, dando
sentido a todo, el amor por los indios: “siento a los indios, escribe él mismo
desde su último refugio en la aldea de Reritiba, más cercanos que a los
portugueses, porque es a ellos a quienes vine buscando al Brasil y no a éstos”.
Con el P. Nóbrega
participó en la primera fundación de Rio de Janeiro. La segunda y definitiva
fundación no se llevaría a cabo sino dos años después, con ayuda de una
escuadra llegada de Portugal, capitaneada por el propio gobernador Mem de Sá.
Con esta ocasión escribió Anchieta su primera obra en latín: De gestis Mendi de
Saa. A esta época pertenece también el auto sacramental titulado “Pregação
universal”, inspirado en el ceremonial indígena de recepción a personajes
ilustres, con el cual introducía en el idioma tupi la técnica de verso y estrofas,
típica del teatro portugués. Siempre supo poner al servicio de la misión sus
extraordinarias dotes de perfecto humanista: su dominio de la gramática, su
gusto por los clásicos latinos y su habilidad en el arte de la oratoria. Con
enorme fecundidad compuso en tupi los “Diálogos de la fe” (catecismo mayor para
la instrucción de los indios en la doctrina cristiana), acomodó opúsculos para
preparar al bautismo y a la confesión y concluyó la gramática de la lengua más
usada en la costa del Brasil, el tupi.
Siempre agente de
reconciliación, se implicó profundamente en el diálogo con los indios tamoyos,
hasta el punto de ser tomado como rehén y de vivir entre ellos un secuestro de
cinco meses. Hechas las paces con los tamoyos y puesto en libertad, aún tiene
fuerzas de retornar a São Vicente y escribir el poema a la Virgen De Beata
Virgine Dei Matre Maria. No le arredró la carencia de papel. Dístico a dístico
fue escribiendo sobre la arena y memorizando aquellos más de 5.800 bellísimos
versos.
El folklore popular, adaptado
como música religiosa, le servía para la representación de “autos” en portugués
y tupi. Era incesante su actividad para enriquecer el ministerio pastoral y
catequético entre los indios con representaciones teatrales festivas.
Consideraba imprescindible acercarse a la psicología indígena.
Son muchas las razones
que tenemos para estar agradecidos al Papa Francisco por proponer a la vista
del mundo, con el nuevo relieve de la santidad, el ejemplo de José de Anchieta.
Para la Compañía de Jesús es una ocasión de reanudar con intensidad la búsqueda
de aquellos horizontes que el persiguió y que son siempre nuevos: la
sensibilidad ante la diversidad étnica y la pluralidad religiosa, cultural y
social; el desarrollo incansable de una fresca libertad creativa y una
responsable capacidad de improvisación; la búsqueda constante de expresiones
inculturadas para la experiencia cristiana y evangelizadora.
Que este nuevo intercesor
nos ayude a buscar cada vez con más ahínco la voluntad de Dios y a cumplirla
sin descanso.
Fraternalmente en el
Señor,
Adolfo Nicolás, S.I. Superior
General
Roma, 3 de abril de
2014"
SOURCE : https://www.jesuits.global/es/saint-blessed/san-jose-de-anchieta/
Estátua de Padre José de Anchieta em Santos. ; Buildings in Santos ; Monuments and memorials in São Paulo (state)
Estátua
de Padre José de Anchieta em Santos. ; Buildings in Santos ; Monuments and
memorials in São Paulo (state)
San José de Anchieta
José de Anchieta, San. San Cristóbal de La Laguna, Tenerife (Santa Cruz de Tenerife), 19.III.1534 –Iriritiba, Santo Espíritu (Brasil), 9.VI.1597. Jesuita (SI) misionero en Brasil, escritor y orador con influjo en la sociedad multicultural de su época, y superior religioso, santo.
Biografía
Hijo de Juan de Anchieta,
oriundo de Urrestilla, cerca de Azpeitia, y pariente de san Ignacio. Juan de
Anchieta conoció las revueltas de muchas comunidades castellanas contra el
cardenal Adriano de Utrecht (el futuro papa Adriano VI), a quien el joven
Carlos I de España (en su ausencia para ser también Carlos V de Alemania)
delegó facultades para gobernar. Que Juan de Anchieta participó en esas
revueltas y hasta fue condenado a muerte con los comuneros de Guipúzcoa, carece
de pruebas. Viajó a Canarias en una de tantas naves vascas construidas para el
Atlántico que se detenían en esas islas. Allí ejerció de modesto escribano a
las órdenes de un licenciado natural de Azpeitia. Se casó con Mencía Díaz de
Clavijo, hija de judíos conversos, y es muy probable que a su hijo José, de
temprana edad, con frecuencia llevara a la escribanía, aliviando a su esposa,
pues además de los dos hijos del primer matrimonio, del segundo tuvo dos niñas,
Teresa y Beatriz, delicadas de salud, sobre todo la primera, paralítica de
nacimiento; y preparaba, a la vez, a José como futuro escribano, pues daba
muestras de gran precocidad intelectual en la lectura y la escritura. Este
primer varón (y tercero entre doce descendientes de dos matrimonios) a los
catorce años, además de su lengua materna, dominaba el portugués y el latín, y
entendía rudimentos de la filosofía tomista.
Sus padres lo destinaron,
con su hermanastro Pedro, a la gran Universidad de Coimbra: Pedro, a fin de
estudiar Cánones y ser ordenado sacerdote; José, en principio, se matriculó en
el curso de Artes, con Filosofía.
Pedro, terminados sus
estudios, volvió a La Laguna, donde como sacerdote ejemplar ejerció su
ministerio en la parroquia de la Concepción. Documentalmente, sobre José, en Coimbra,
sólo consta su fecha de ingreso en la Compañía de Jesús con diecisiete años.
Durante los tres años universitarios, la formación religiosa recibida en casa,
su hermanastro Pedro, muy firme en su vocación sacerdotal, y la proximidad del
colegio de los dominicos, le libraron de los extravíos morales y tendencias
ideológicas que le acechaban en el colegio de Artes, anexo a la Universidad de
Coimbra. Hábil para las composiciones poéticas en latín, muy pronto fue apodado
“el canario de Coimbra”.
De su trato frecuente con
los jesuitas y de una sólida vida espiritual, pronto descubrió su vocación a la
Compañía de Jesús. Y en una vigilia de oración, ante una imagen de la Virgen
María, imitando a san Ignacio de Loyola, hizo voto de castidad y en su Orden
entró el 1 de mayo de 1551. Pronto, a causa de penitencias extremas, y aún más
por efectos de una afección mórbida desconocida, localizada en la columna
vertebral, que atacó a la espina dorsal (quizás fue una tuberculosis
osteoarticular), “se le desconcertaron los hombros y la espalda”, de lo cual se
le quedó “por toda su vida algún torcimiento”, según el padre Nieremberg.
Estudió Humanidades (y fue buen latinista) y algo de Filosofía. Sólo su destino
a Brasil no dificultó su formación, como en Coimbra, por la ausencia de los
profesores.
La Monarquía portuguesa
financiaba óptimos docentes de otras naciones con el latín como lengua
universitaria europea: en pleno Renacimiento, Juan III había traído a Coimbra a
los mejores maestros, portugueses y extranjeros que sobresalían en otras
universidades.
No cabe dudar de que
Diego de Teive, profesor de Retórica y Poética en la Universidad de París, gran
humanista y autor de celebradas tragedias latinas, diera clase a José en alguno
de los cursos del llamado “trienio de oro” del Colegio de las Artes
(1548-1550). En ese ambiente José, alumno aventajado, porque “en estas partes
su enfermedad era incurable, pidió a su P. Provincial ser enviado al Brasil,
que le dejasen ir a morir entre los infieles, donde podría servir por lo menos
para enseñar a los niños”. Zarpó de Lisboa para el Brasil el 17 de abril de
1553, en la tercera expedición de siete jesuitas, y llegó a Bahía el 13 de
julio, y a la Capitanía de San Vicente el 24 de diciembre. Entre julio de 1554
y abril de 1555, el hermano José de Anchieta escribió seis cartas desde la
costa del estado actual de São Paulo a san Ignacio, a quien consolaron las
cartas que leyó, antes de su muerte (1556). El hermano José de Anchieta
procuraba reunir guaraníes y tupíes en aldehuelas: fomentaba la reconciliación
entre los enemistados, y evitaba cualquier alianza con europeos que procuraban
medrar con metales y esclavos. Ante peticiones de jesuitas misioneros para
territorios ocupados por España incluso en Asunción del Paraguay, Anchieta colaboró
con prudencia. En sus sermones prolongados en la plaza mayor de São Paulo,
siempre atrayentes y amenos con música y cantos, lograba dialogar en portugués,
español, tupí y guaraní.
A la llegada de nuevos
refuerzos, el superior, Manuel de Nóbrega, había decidido trasladar el
incipiente colegio de San Vicente al otro lado de la Sierra del Mar, donde
empieza la meseta central del Brasil; primero, para facilitar, como se pensaba
erróneamente, el sustento de los escolares jesuitas, y segundo, para dar una entrada
a la evangelización del interior. Instalados Anchieta y doce escolares jesuitas
el 25 de enero de 1554 en la pequeña población indígena de Piratininga,
nominaron São Paulo (fiesta del día) al colegio, que dio origen a la villa
(1560) y más tarde a la actual metrópoli.
Durante muchos años, éste
fue el único establecimiento portugués en el interior. En 1954 (en el cuarto
centenario de la fundación), una grandiosa estatua de Anchieta fue erigida en
una plaza de la ciudad.
Y dentro del extremo
meridional del país, donde siempre prevaleció numéricamente la población
indígena, vivió once años, casi aislado del resto de la colonia, y se convirtió
en uno de los mejores conocedores de la lengua y la cultura tupí, con lo que
adquirió una capacitación completa para evangelizar a cuantos integraban el
tronco lingüístico tupí-guaraní; y con dotes singulares para la comunicación y
para reconciliar enemigos. Anchieta, profesor de Humanidades para jóvenes
jesuitas, hasta enseñó primeras letras. Junto a la enseñanza, a la que dedicó
diez años, ejercitó otros oficios, como él relata en sus cartas: confeccionar
vestidos y alpargatas, trabajar en la construcción y servir de enfermero a los
indios. Mientras tanto, elaboró la primera gramática de la lengua tupí. “Antes
de 1556 —escribe su moderno biógrafo Helio Viotti— había redactado la gramática
de la lengua más usada en la costa del Brasil. Llevada este año a Bahía,
facilitó extraordinariamente el aprendizaje de la lengua general a los nuevos
misioneros”. Durante este tiempo Anchieta escribió también un catecismo, Diálogos
da Fé, y otros folletos: Instruçâo para o batismo, Instruçâo para
asistencia aos indios em perigo de morte y una instrucción para
confesarse. Más tarde amplió este material con varios autos dramáticos y cantorales.
Aunque la salud o las
tareas pastorales requeridas por sus superiores limitaron al hermano Anchieta
su asistencia, no dejó de acudir a las clases con lecturas de obras de
filosofía, derecho y teología, orientado por un profesor y en las que resumía,
por ejemplo, tratados De iustitia et iure y De Sacramentis. Destacando
por su gran capacidad de resumir, enseñar y escribir frente a las situaciones
pastorales afrontadas por católicos y por quienes, en ruptura abierta con la
Iglesia, confundían mucho en el Nuevo Continente.
Aún no sacerdote, siempre
era llamado “padre” por su sotana, formación y celo pastoral. Ya acreditado
como el primer mariólogo jesuita, en 1563 compuso un poema de 5.788 versos
titulado De Beata Virgine dei Matre Maria, que puede ser considerado
como un tratado de teología mariana. Es probable que en su casa, cerca del
colegio de los padres dominicos, escribiese a modo de ejercicio escolar, el
“tercer alfabeto mariano”, que aparece en algunos de los manuscritos del poema
mencionado. De sus últimos años en São Paulo son sus dos grandes obras
latinas: De gestis Mendis de Saa y De Beata Virgine Dei Matre
Maria.
El primero es un poema
heroico de más de tres mil hexámetros sobre las hazañas y acción civilizadora
del tercer gobernador del Brasil, Mem de Sá, mas en el fondo, dedicado a la
exaltación de Cristo Rey. El segundo está vinculado al episodio más dramático
de su vida: en 1563 los “saltos” —o los ataques repentinos— de los indios
tamoios ponían en peligro a la población portuguesa de San Vicente. Nóbrega se
ofreció a negociar la paz, y partió con Anchieta al encuentro de los tamoios en
Iperui (Ubatuba). Anchieta permaneció como rehén mientras se negociaba la paz
y, al retirarse Nóbrega, quedó solo con estos indios extraordinariamente peligrosos,
durante cuatro meses.
Ya previendo una muerte
inminente numerosas veces y hallándose rodeado de peligros morales, hizo voto
de escribir una obra en honor de la Virgen, si salía indemne.
Se dice que escribía los
versos en la arena de la playa y los guardaba en su memoria. Así en 1566
brotó De Beata Virgine Dei Matre Maria, con más de cinco mil versos, una
de las grandes obras poéticas del Renacimiento.
En 1564, tomó parte
directa en la fundación de Río de Janeiro. Con los indios de São Paulo, acompañó
al fundador de la ciudad, Estácio de Sá; al entrar en la Guanabara,
sucediéndose los ataques constantes de los enemigos, Anchieta instituyó el
‘arraial’ (romería) de São Sebastião. El 31 de marzo de 1564 salió para
Salvador para estudiar la Teología (1564-1566). Fue ordenado sacerdote en 1566.
En sus siguientes años asumió cargos de gobierno: superior (1567-1577) y
provincial (1577-1588). Su carta a 7 de agosto de 1583, desde Bahía a Felipe
II, rey en Portugal como también rey en España, notifica los daños y amenazas
de los galeones armados ingleses sin otra defensa para la población que
“acogerse cada cual por los montes”; apoyó a las autoridades portuguesas que
deseaban que el Rey tomase la capitanía como suya tanto para la conservación
del Brasil como para la navegación del estrecho del Río de la Plata y del Perú.
Sin los portugueses “no se podrá conservar este Estado de Brasil”, mas “va la
cosa, de manera que en caso de servirse de los indios tiene respeto a su propio
interés más que al bien común de la tierra ni a la utilidad y conversión de
ellos”. Entre 1588 y 1592 volvió como superior en Espíritu Santo (Vitoria) y
visitador (1592-1593) de las casas al sur de Río de Janeiro, y de nuevo
superior (1594-1595) de Espíritu Santo. De nuevo en el trabajo misional, entre
los indios de la aldea de Reritiba, murió el 9 de junio 1597, en Espíritu
Santo. El prelado de Río de Janeiro que celebró el funeral le llamó “apóstol
del Brasil”. Los siglos posteriores han confirmado este título.
Nadie durante el siglo XVI,
conoció el Brasil tan profunda y extensamente como él, ni trabajó más por
llevar la fe cristiana a sus pueblos. Su nombre ha quedado como símbolo de la
obra civilizadora de dos generaciones de jesuitas en la primera época, que
podría llamarse “tiempos heroicos de la evangelización del Brasil”. Muy pronto
se pensó en su canonización.
Los procesos canónicos
recogieron los testimonios de numerosos testigos de sus virtudes y hechos
maravillosos, que le dieron fama de taumaturgo. El año siguiente a su muerte,
su antiguo profesor de teología, el padre Quiricio Caxa escribió su primera
biografía.
Y el padre Pero Rodríguez
la amplió en Vida do Padre José de Anchieta (1609). Sus restos fueron
trasladados a Bahía (1609) por orden del padre general Claudio Aquaviva, pero
se perdió su localización. Juan Pablo II lo beatificó el 22 de junio 1980. Fue
modelo de lo que san Ignacio de Loyola proponía para ser jesuita: unido
profundamente con Jesucristo (escritos íntimos del padre Anchieta traslucen
experiencias místicas), con creatividad e iniciativas, mas siempre dispuesto a
servir a la Iglesia universal adonde lo ordene el superior, subordinado al
Romano Pontífice.
Finalmente, el 3 de abril
de 2014 fue canonizado por el papa Francisco.
Leer menos
Obras
Cartas a S. Ignacio de
Loyola y al P. Diego Laínez, en Monumenta Historica Societatis Iesu
(MHSI) 18, Mon. Missionum (MM), 11 (Mon. Brasiliae [MB], II (1553-1558),
págs. 75-124, 155-163 y 173-209
MHSI 81, MM 12, MB,
III (1558-1563), págs. 367-382 y 546-565
MHSI 87, MM. 17, MB,
IV (1563-1568), págs. 120-181 y 240-255
“Cartas de Anchieta”,
en Cartas Jesuitas y Cartas, Fragmentos historicos e Sermoes do
P. Anchieta, 1554-1594 (Rio de Janeiro, Academia Brasileira de
Letras-Edit. Afranio Peixoto, 1933)
Arte de gramática de
lingua mais usada na costa do Brasil, Coimbra, Antonio de Mariz, 1595 (Rio
de Janeiro, 1933)
Arte de gramática de
lingua mais usada na costa do Brasil (Rio de Janeiro, 1933)
Na Vila de Vitéria e Na
visitaçao de Santa Isabel, rpeças en castellano y portugués (São Paulo,
1950)
O Poema da Virgem,
trad. De Beata Virgine Mater Dei Maria, con ritmo de A. Cardoso (SJ)
(São Paulo, 1959)
De gestis Mendi de
Saa (ed. de A. Cardoso, São Paulo, 1970)
Sermoes (Sâo Paulo,
1970)
De Gestis Mendi di Sa,
Poema Epicum (São Paulo, 1970)
Poemas eucarísticos e
otros, con trad. del latín por A. Cardoso (SJ) (São Paulo, 1975)
Cartas e correspondencia
ativa e pasiva (São Paulo, 1984)
Lirica espanhola (São
Paulo, 1984)
Lirica portuguesa e
tupi (São Paulo, 1984)
“Una carta inédita de
Anchieta al rey Felipe II”, ed. de A. Rumeu de Armas, en Hispania, 45
(1985), págs. 5-32
Dialogo da fé. Introduçao
historico literaria (São Paulo, 1988)
Doutrina Crista (São
Paulo, 1992)
De Beata Virgine Dei
Matre Maria (trad. española, por J. M. Fornell, en José de Anchieta
primer mariólogo jesuita, Granada, Biblioteca Teológica Granadina, 1997).
Fuentes
S. Berettari (SI), Vita
Josephi Anchietae, Colonia, 1617; Lópes Rodriguez, Anchieta e a
Medicina, Belo Horizonte, 1934; S. Leite (SJ), Historia da Compañía
de Jesús no Brasil, t. I, livro I, págs. 227-260; t. II., liv. II, págs.
263-298; liv. III, págs. 309-316 y 335-346; liv. IV, págs. 349-355 y 359;
gobierno del P. Anchieta, págs. 372-375 (Lisboa-Rio de Janeiro, 1938; São
Paulo, Ediçoes Loyola, 2004); C. Vieira, El Padre Anchieta, la vida de un
apóstol en el Brasil primitivo, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945; F.
Mateos (SJ), “Más sobre la ascendencia del P. Anchieta”, en Razón y
Fe (Madrid), vol. 162 (1962), págs. 45-62; “La ascendencia del P. Anchieta
y la guerra de las Comunidades”, en Missionalia Hispanica (Madrid),
n.º 70 (1967), págs. 5-52; H. A. Viotti, Anchieta, o apostolo do Brasil, São
Paulo, Ediçoes Loyola, 1980; Ioannes Paulus II, Litterae Apostolicae
Venerabilibus Dei servis Iosepho de Anchieta, Petro A S. Iosepho de Betancur,
Mariae ab Incarnatione. Francisco de Montmorency-Laval, Catharinae Tekakwitha
beatorum honoris decernuntur, Romae, XXII Iunii, 1980, y la documentación
adjunta; H. A. Viotti, Anchieta, apóstolo do Brasil, São Paulo,
Editorial Loyola, 1980; Q. Aldea Vaquero, “José de Anchieta, apóstol de
Brasil”, en Razón y Fe (junio de 1980); P. de Valbuena, El Beato
P. J. de Anchieta poeta épico latino, León, 1982; L. A. de Azevedo, As
poesias de Anchieta em portugués: estabelecimento do texto e apreciaçâo
literária, Rio de Janeiro, Antares, 1983, BS 1, págs. 1085-1087;
Q. Caxa, y P. Rodríguez, Primeras biografias de Jose de Anchieta, introd.
y notas de H. A. Viotti, São Paulo, 1988; L. C. M. Teixira dos Santos, La
visión europea del indígena brasileño y la obra del P. Anchieta, tesis
doctoral, Madrid, Universidad Complutense, 1992; L. Cavalcanti, La visión
europea del indígena brasileño y la obra del jesuita Padre José de Anchieta
(1534-1597), tesis doctoral, Madrid, Universidad Complutense, 1992.
Autor/es
Rafael Carbonell de Masy
SOURCE : https://historia-hispanica.rah.es/biografias/24641-san-jose-de-anchieta
Portrait
of Joseph de Anchieta avec la Sainte Vierge Marie
José de Anchieta, el
español que fundó Sao Paulo y Río de Janeiro
marzo 29 2021
La estrecha relación
entre España y el actual territorio de Brasil – a pesar del Tratado de
Tordesillas – puede afirmarse que se inició el 26 de enero de 1500 cuando la
expedición de Vicente Yáñez Pinzón con cuatro naves arribó a la desembocadura
del río Amazonas siendo el primer europeo en poner pie en terreno brasileño.
Sin embargo y precisamente a causa del Tratado citado, habrían de pasar 50 años hasta que otro español, el jesuita canario José de Anchieta, dejase un huella en aquellas tierras que aún permanece hoy en día.
Anchieta, además de
llevar a cabo una inmensa labor de evangelización y educación a favor de las
comunidades étnicas, arriesgando su vida y exigiendo a su salud más de lo que
podía, fundó ciudades (Sao Paulo, Río de Janeiro), templos (La Concepción,
Santa Ana y San Cristóbal, en honor a su ciudad natal), hospitales (Casa de la
Misericordia), casas de reposo, de asistencia para niños desvalidos y
colegios. Sistematizó la lengua tupí, de la que escribió una gramática y
fue el primer médico, farmacéutico, cirujano y autor de literatura médica
del Brasil, siendo muy reconocidas sus descripciones de la disentería, la
viruela, las plantas medicinales y alimentarías y técnicas de curación
indígenas. Así mismo, son muy importantes las descripciones que desarrolló
sobre etnografía, clima, botánica y zoología.
José de Anchieta
José de Anchieta nació en
San Cristóbal de la Laguna (Tenerife) y quizás por el parentesco de su padre
con Ignacio de Loyola fue enviado al Colegio das Artes de Coimbra de la
Compañía de Jesús, donde comenzó matriculándose en el curso de Artes con Filosofía,
estudiando posteriormente Cánones, Humanidades y Teología hasta cumplir con sus
votos a los 19 años. Durante este tiempo padeció una afección entonces
desconocida en la columna vertebral, que atacó a la espina dorsal (posiblemente
una tuberculosis osteoarticular) por la que “se le desconcertaron los hombros y
la espalda”, de lo cual se le quedó “por toda su vida algún torcimiento”, a
pesar de lo cual no cesó en su empeño de ser enviado a misiones, lo cual se
concretó cuando el rey Juan III de Portugal pide al papa Paulo III religiosos
para enviar a los territorios lusos de Oriente y Occidente. Serán
elegidos los jesuitas; Francisco Javier a la India; Manuel de Nóbrega y José de
Anchieta a Brasil.
Sao Paulo
El 22 de enero de 1532
Martim Afonso de Sousa fundó oficialmente el poblado de Sao Vicente en la costa
paulista. Sousa construyó diversas edificaciones y luego partió dejando Sao
Vicente poblada y organizada. La fundación de Sao Vicente inició el proceso de
colonización del Brasil como política sistemática del gobierno portugués. A
pesar de las innumerables dificultades para pasar por la Sierra del Mar, los
campos del altiplano inmediatamente atrajeron los pobladores, lo que hizo de la
zona una excepción en el tipo de colonización de los portugueses de los
primeros tiempos, que se centraba fundamentalmente en el litoral.
En 1554 José de Anchieta
junto con otros jesuitas recibió el encargo de su Orden de evangelizar los
territorios de Portugal en América y fue así como un grupo de jesuítas,
entre ellos José de Anchieta y Manuel Lóbrega, llegó a la Serra do Ma y después
hasta el altiplano de Piratininga. Allí encontraron buena tierra con abundante
agua, pareciéndoles además una ubicación perfecta al encontrarse en una
colina alta y plana, ideal para la defensa de posibles ataques indígenas. En
ese sitio, el 25 de enero de 1554 fundaron un colegio, alrededor del que se
construyeron las primeras casas que dieron origen a Sao Paulo de Piratininga.
El colegio estaba allí para la catequesis de los pueblos indígenas de la
región. Ese edificio aún existe y se lo conoce con el nombre de Patio de
Colegio. Así, Sao Paulo surgió como una misión jesuítica, que en sus comienzos
contó con habitantes de origen europeo e indígena. No obstante, ell litoral,
estrecho por la presencia de la sierra, no presentaba las condiciones
necesarias para el desarrollo de grandes plantaciones, y el altiplano tenía el
serio obstáculo del Camino del Mar, que, en vez de conectar, aislaba la región
de Piratininga, negándole el acceso al océano, y con eso la facilidad para el
transporte. En consecuencia, la capitanía quedó fue relegada a un plan
económico inferior, impedida de producir con éxito el gran producto agrícola
del Brasil colonial, la caña de azúcar, y de competir con la principal zona
azucarera de la época, representada por Pernambuco y Bahia, pero a pesar de
tales dificultades, Sao Paulo consiguió convertirse en una urbe de capital
importancia en lo social y económico, siendo hoy una ciudad con casi quince
millones de habitantes.
Río de Janeiro
Es en esa época cuando
los portugueses sufren numerosos ataques de los indios tamoios, apoyados y
dirigidos por los franceses. Tal situación es reflejada por Anchieta ya
en abril de 1563, en una carta dirigida a Diego Laínez, general de los jesuitas
en la que le informa de que , “los indios tamoios vienen muy a menudo por
diversas partes, por mar y por tierra a saltear, y siempre llevan esclavos de
los cristianos, matándolos y comiéndolos”, es decir los tupis o
tupinaquins.
La situación llegó a ser
tan insostenible que el propio Anchieta y el padre Nóbrega se ofrecieron
como rehenes al pactar una paz con los tamoios; paz que debía facilitar al
gobernador portugués la repoblación pacífica del territorio actual de Rio
de Janeiro.
Pero la presión francesa
en los indígenas se hacía notar y finalmente los portugueses tuvieron que
enviar una armada al mando de Estacio de Sa para tomar el territorio y una vez
cumplida la misión y reagrupada con gente de Sao Paulo, se verificó el
desembarco el 1 de marzo de 1565, fecha fundamental de la nueva ciudad de San
Sebastiao do Rio de Janeiro.
Anchieta, en carta
escrita al Provincial de Portugal desde Bahía, el 9 de julio de 1565, describe
las dificultades para la fundación de Río
“Finalmente después de
muchas contradicciones así de los pueblos de San Vicente como de los Capitanes
y gente armada, a los que parecía imposible poblar el Río de Janeiro con tan
poca gente y mantenimientos, el capitán mayor, Estació de Sá y el Oidor General
Brás Fragosos, que siempre resistieron estos encuentros y contradicciones,
determinaron llevar a cabo esta empresa que había comenzado “.
Y Anchieta concluye el
episodio describiendo con emoción las labores de fundación:
“comenzaron a limpiar la
tierra de matorrales «con gran fervor» y a cortar madera para construir la
cerca, «sin querer saber de los tamoios ni de los franceses; el capitán
mayor estableció en la entrada de la bahía, en el sitio limitado por la parte
del mar por los dos morros Cara de Cao y Pan de Azucar, y por la parte de
Guanabara”
Filólogo
El aprendizaje del tupí
fue la primera tarea emprendida por Anchieta a su llegada a Brasil. Ocurrió
tras sufrir un desperfecto la embarcación en la viajaba a San Vicente; ésta se
habría visto obligada a atracar en la costa para su reparación. Anchieta
aprovechó tal pausa y el necesario contacto con los indígenas para
comenzar a aprender su idioma,
La actividad misionera de
Anchieta se limitaría mayormente a la franja costera del sureste del país, de
clima y selva subtropicales, que contaba con un gran número de pueblos
indígenas repartidos en tres grandes etnias: tapuias, tupíes y guaraníes.
Estos, a su vez, se distribuían en más de 60 tribus (tupinambás, tabajaras,
tupiminós, potiguaras, etc.), la mayoría de ellas caníbales. Sin embargo,
todas ellas tenían en común su proximidad a una “lengua geral”, (“lingoa mais
usada”, la llamaba Anchieta), el tupí (dialecto de la guaraní).
Anchieta acometió su obra
más reconocida: “Arte da lingoa mais usada na costa de BrasiL”; la gramatización
de la lengua tupí, lengua que describiría y contrastaría con el portugués,
sentando así las bases para un entendimiento de la compleja y heterogénea
sociedad brasileña que se estaba formando y resultando una obra
fundamental para la historia de la traducción y de la comunicación
interlingüística toda vez que al ser gramatizada, convirtió una lengua solo de
uso en una lengua de estudio y de escritura
El respeto y la estima
del jesuíta por la lengua indígena se acredita en múltiples pasajes de sus
obras:
“Não tém escrita nem
caracteres, nem sabem contar, nem tém dinheiro; commutatione rerum compram uns
aos outros; sua língua é delicada, copiosa e elegante, tem muitas composições e
síncopas mais que os gregos, os nomes são todos indeclinaveis, e os verbos tem
suas conjugações e tempos. Na pronunciação são sutis, falam baixo que
parecen que não se entendem; em sua pronunciação não põem”
Anchieta escribió también
un catecismo, Diálogos da Fé, y otras obras religiosas: Instruçâo para o
batismo, Instruçâo para asistencia aos indios em perigo de morte y una
instrucción para confesarse. Más tarde amplió este material con varios autos
dramáticos y cantorales.: compuso un poema de 5788 versos titulado De Beata
Virgine dei Matre Maria , 2 tratados de Derecho y Teología titulados De
iustitia et iure y De Sacramenti y la obra épica sobre las luchas en Río
de Janeiro De gestis Mendi de Saa.
José de Anchieta falleció
en Brasil a la edad de 63 años, pero su figura sigue siendo muy reconocida en
Brasil, donde llegó a ser llamado el “apóstol de Brasil”. El presidente del
gobierno Getulio Vargas (1934), declaró el 19 de marzo, día de su nacimiento,
Fiesta Nacional y el presidente Castelo Branco (1965), instituyó el 9 de junio,
fecha de su muerte, Día de Anchieta. Da nombre a dos poblaciones, a la
principal avenida que atraviesa Sao Paulo, calles, hospitales, centros
escolares, instituciones benéficas y culturales. El compositor Heitor
Villa-Lobos utilizó un poema mariano de Anchieta en su espectacular Sinfonía
Amerindia, y el director Paulo César Saraceni recreó su biografía en “Anchieta,
José do Brasil” (1977). En varias plazas existen estatuas en su honor y aún se
conservan la escuela y la iglesia que construyó en Sao Paulo. Fue canonizado el
3 de abril de 2014.
Autor: Ignacio del Pozo
Gutiérrez para revistadehistoria.es
¿Eres Historiador y
quieres colaborar con revistadehistoria.es? Haz Click Aquí
Bibliografía:
Vieira, El Padre
Anchieta, la vida de un apóstol en el Brasil primitivo, Buenos Aires, Editorial
Claridad, 1945
Aldea Vaquero, “José de
Anchieta, apóstol de Brasil”, en Razón y Fe (junio de 1980);
Carlos Javier Castro
Brunetto “El Brasil de Anchieta”, Ayuntamiento de San Cristóbal de La Laguna,
2001
Salvador López Herrera
“El padre José de Anchieta, fundador de Sao Paulo de Piratininga” Ediciones
Cultura Hispánica, 1954
José Manuel Reverte Como
“El padre José de Anchieta y la formación del Brasil: vida y obra de un
tinerfeño en la creación de la nacionalidad brasileña” Ediciones del Museo
“Profesor Reverte Coma, 2012
SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/
Heitor
Usai, Estátua em homenagem a José de Anchieta, São Paulo-Brasil
Statue
of José de Anchieta by Heitor Usai in Praça
da Sé, São Paulo
José de
Anchieta by Heitor Usai (bronze, 1954)
HOMILIA DO PAPA JOÃO
PAULO II
22 de Junho de 1980
« Louvai ao Senhor porque é bom , porque é
eterna a Sua misericórdia » (Sl. 135 (136), 1).
1. Este atraente convite
do Salmista a unirmo-nos todos na glorificação de Deus, pela Sua infinita
bondade e misericórdia, hoje aceita-o a Igreja toda, cheia de transbordante
alegria pois pode inclinar-se a venerar cinco Filhos seus, elevados às honras
dos altares mediante a Beatificação e, ao mesmo tempo, pode apresentá-los à
imitação dos fiéis e à admiração do mundo: são um Jesuíta, «Apóstolo do
Brasil», José de Anchieta; uma mística missionária, Maria da
Encarnação (Guyart); um terceiro-franciscano fundador da Congregação
Betlemita, Pedro de Betancur; um Bispo, Francisco de
Montmorency-Laval; e uma jovem virgem pele-vermelha Catarina Tekakwitha.
Neles distribuiu Deus a
Sua bondade e a Sua misericórdia, enriquecendo-os com a Sua graça; amou-os com
amor paterno mas exigente, que prometia só provas e sofrimentos; convidou-os e
chamou-os à santidade heróica; tirou-os das suas pátrias de origem e
convidou-os para outras terras a fim de anunciarem, no meio de indizíveis
fadigas e dificuldades, a mensagem do Evangelho. Dois são filhos da Espanha,
dois da França, e uma nasceu na zona que hoje corresponde ao Estado de Nova
Iorque e passou depois o resto da vida no Canadá. Como Abraão eles, em certa
altura da vida, ouviram — persuasiva, misteriosa e imperiosa - a voz de Deus:
«Deixa a tua terra, a tua família e a casa do teu pai, e vai para a terra que
Eu te indicar (Gén. 12, 1). Obedeceram, com disponibilidade humanamente
inexplicável, e foram para zonas desconhecidas, não para procurar riquezas e
glórias mundanas, não para fazer da própria vida uma aventura interessante, mas
simplesmente para anunciar aos próprios contemporâneos que Deus é amor, que
Jesus de Nazaré é o Messias e o Senhor, o Filho de Deus encarnado, o supremo
Salvador e Redentor e o definitivo Libertador do homem, de cada homem, de todo
o homem.
As vicissitudes terrenas
por que passaram, decorreram ao todo, em cerca de 150 anos, entre 1534 e 1680:
período caracterizado por complexos fenómenos sociais, políticos, culturais,
económicos e, no campo eclesial, além do mais, pelo Concílio de Trento e pela
instituição por Gregório XV, em 1622, da Congregação de Propaganda Fide,
que animou o grandioso despertar e o indomável impulso missionário da Igreja na
época moderna.
2. É um incansável e
genial missionário é José de Anchieta, que aos dezassete anos, diante da
imagem da Santa Virgem Maria na Catedral de Coimbra, faz voto de virgindade
perpétua e decide dedicar-se ao serviço de Deus. Tendo ingressado na Companhia
de Jesus, parte para o Brasil no ano de 1553, onde, na missão de Piratininga,
empreende múltiplas actividades pastorais com o escopo de aproximar e ganhar
para Cristo os índios das florestas virgens. Ele ama com imenso afecto os seus
irmãos «Brasis», participa da sua vida, aprofunda-se nos seus costumes e
compreende que a sua conversão à fé cristã deve ser preparada, ajudada e
consolidada por um apropriado trabalho de civilização, para a sua promoção
humana. Seu zelo ardente o move a realizar inúmeras viagens, cobrindo
distâncias imensas no meio de grandes perigos. Mas a oração contínua, a mortificação
constante, a caridade fervente, a bondade paternal, a união íntima com Deus, a
devoção filial à Virgem Santíssima — que ele celebra em um longo poema de
elegantes versos latinos —, dão a este grande filho de Santo Inácio uma força
sobre-humana, especialmente quando deve defender contras as injustiças dos
colonizadores os seus irmãos indígenas. Para eles compõe um catecismo, adaptado
à sua mentalidade e que contribuiu grandemente para a sua cristianização. Por
tudo isto ele bem mereceu o título de «apóstolo do Brasil».
3. Nascido de família
pobre, dedicada à agricultura e à criação de gado, Pedro de Betancur tem
na vida só um objectivo: levar a mensagem cristã às «Índias Ocidentais». Aos 23
anos deixa a pátria e chega a Guatemala, doente, sem recursos, só,
desconhecido, convertendo-se em apóstolo dos escravos negros, dos índios
submetidos a trabalhos desumanos, dos emigrantes sem trabalho nem segurança, e
das crianças abandonadas. O Irmão Pedro, animado pela caridade de Cristo,
fez-se todo para todos, em particular para os pequenos vagabundos de qualquer
raça e cor, em benefício dos quais funda uma escola. Tendo em vista os doentes
pobres, despedidos dos hospitais mas ainda necessitados de ajuda e assistência,
Pedro funda o primeiro hospital do mundo para convalescentes. Morre aos 41 anos
de idade.
O Menino de Belém, em
cujo nome fundou a Congregação Betlemita, foi o tema assíduo da meditação
espiritual do Beato, que nos pobres soube descobrir sempre o rosto de «Jesus
Menino»: por isto os amou com delicada ternura, mantendo-se ainda viva a
recordação dele na Guatemala."
4. Maria da
Encarnação (Marie Guyart) foi chamada «Mãe da Igreja Católica do Canadá».
Aos 17 anos casa-se com
Claude Martin; aos 18 anos é mãe; aos 20 anos, é já viúva. Maria recusa um segundo
casamento que lhe propõem os pais e, aos 32 anos, entra no mosteiro das
Ursulinas de Tours. Deus levou-a a compreender a fealdade do pecado e a
necessidade da redenção. Tendo profunda devoção ao Coração de Jesus e meditando
assiduamente o mistério da Encarnação, ela leva à maturidade a sua vocação
missionária: «O meu corpo estava no nosso mosteiro, escreverá ela na sua
autobiografia, mas o meu espírito não podia estar encerrado. O Espírito de
Jesus levava-me à Índias, ao Japão, à América, ao Oriente, ao Ocidente, às
paragens do Canadá e dos Hurões, e a toda a terra habitável onde houvesse almas
racionais que eu via pertencerem a Jesus Cristo». Em 1639, está ela no Canadá.
É a primeira Irmã francesa missionária. O seu apostolado catequético em favor dos
indígenas é infatigável: compõe um catecismo na língua dos Hurões, outro na dos
Iroqueses e um terceiro na dos Algonquins.
Alma profundamente
contemplativa, comprometida todavia na acção apostólica, faz o voto de
«procurar a maior glória de Deus em tudo o que seja de maior santificação», e
em Maio de 1653 oferece-se interiormente em holocausto a Deus pelo bem do
Canadá.
Mestra de vida espiritual,
a ponto de Bossuet a definir como a «Teresa do Novo Mundo», promotora de
obras evangelizadoras, Maria da Encarnação une em si, de maneira admirável, a
contemplação e a acção. Nela a mulher cristã realizou-se plenamente e com raro
equilíbrio, nos seus diversos estados de vida: esposa, mãe, viúva, directora de
empresa, religiosa, mística, missionária, isto sempre na fidelidade a Cristo,
sempre em união estreita com Deus.
5. Francisco de
Montmorency-Laval, nobre filho da França, animado também do carisma
missionário, poderia aspirar às carreiras humanas mais prometedoras, mas
preferiu corresponder generosamente ao convite de Cristo que o enviava a
anunciar o evangelho em regiões longínquas. Eleito Vigário Apostólico na «Nova
França», revestido do carácter episcopal, estabelece-se em Quebec, e entrega-se
com zelo infatigável à expansão do Reino de Deus realizando a figura ideal do
Bispo: consagra aos índios a primeira parte do seu ministério; viaja sem
descanso através de uma imensa região, a metade do continente norte-americano;
funda o seminário de Quebec, que virá a ser a «Universidade Laval», uma das
primeiras Universidades católicas dos tempos modernos; ocupa-se com cuidado
particular, dos sacerdotes, dos religiosos e das religiosas; obtém da Santa Sé
a instituição em Paris de um seminário para as «Missões Estrangeiras».
Maria da Encarnação, que
o precedera no Canadá 20 anos antes e é hoje beatificada com ele, escrevia
quando este chegava: «É homem de grande mérito e de virtude insigne; não foram
os homens que o escolheram; direi com toda a verdade que ele vive como santo e
como apóstolo».
6. Esta admirável coroa
dos novos beatos, dom beneficente de Deus à Sua Igreja, é completado por esta
doce, frágil mas também forte figura de jovem mulher que morreu quando tinha
apenas 24 anos de idade: Catarina Tekakwitha, o «Lírio dos Mohawks», a
donzela iroquesa, que na América do Norte do século XVII foi a primeira a
renovar as maravilhas de santidade de Santa Escolástica, Santa Gertrudes, Santa
Catarina de Sena, Santa Angela Merici e Santa Rosa de Lima, precedendo no
sofrimento do Amor, a sua grande irmã espiritual, Teresa do Menino Jesus.
Gastou a sua curta vida
em parte na região que é agora o Estado de Nova Iorque e em parte no Canadá. É
amável, gentil e diligente pessoa, empregando o tempo a trabalhar, rezar e
meditar. Na idade de 20 anos recebe o Baptismo. Mesmo quando seguia a sua
tribo, nas estações da caça, continua as suas devoções, diante de uma rugosa
cruz talhada por ela mesma na floresta. Quando a família insiste para que se
case, ela responde muito serena e calmamente que tem Jesus como único esposo.
Esta decisão, atendendo às condições sociais das mulheres nas tribos índias
naquele tempo, expõe Catarina ao risco de viver como fora da casta e na
pobreza. É gesto corajoso, desusado e profético. A 25 de Março de 1697, com a
idade de 23 anos, consentindo o seu director espiritual, Catarina faz voto de
perpétua virgindade; quanto sabemos é a primeira vez que tal voto é feito entre
os Índios da América do Norte.
Os últimos meses da sua
vida são ainda mais pura manifestação da fé sólida, decidida humildade, calma
resignação e radiante alegria, embora no meio de terríveis sofrimentos. As suas
últimas palavras, simples e sublimes, sussurradas no momento da morte, resumem,
como nobre hino, uma vida da mais pura caridade: «Jesus, eu amo-vos».
7. Cheios de comovida
alegria, agradecemos a Deus continuar a conceder generosamente à Igreja o dom
da santidade, e inclinamo-nos reverentes a venerar os novos Beatos e as novas
Beatas, de que traçámos brevemente a fisionomia espiritual; escutemos com
docilidade a mensagem que nos dirigem com a energia do seu testemunho.
Verdadeiramente, mediante a fé os seus corações abriram-se com generosidade à
Palavra de Deus e tornaram-se habitação de Cristo. Eles, radicados e fundados
na caridade, atingiram especial profundidade de conhecimento e compreensão do
misterioso desígnio divino de salvação, e souberam o que é o amor de Cristo que
ultrapassa todo o conhecimento (cfr. Ef. 3, 17-19). Neste dia de glória,
recordam-nos que nós somos todos convidados e obrigados a procurar a santidade
e a perfeição do nosso próprio estado (cfr. Lumen
Gentium, 42) e que a Igreja, que vive no tempo, por sua natureza é
missionária e deve pisar de novo o mesmo caminho seguido por Cristo, isto é, o
caminho da pobreza, da obediência, do serviço e do sacrifício de si mesmo, até
à morte (Ad
Gentes 1, 5).
Ó Beatos e Beatas, que
hoje a Igreja peregrina glorifica e exalta, dai-nos a força de imitar a vossa
fé límpida, quando nos encontrarmos nos momentos de trevas; a vossa serena
esperança, quando nos encontrarmos abatidos pelas dificuldades; a vossa ardente
caridade para com Deus, quando formos tentados a idolatrar as criaturas; o
vosso amor delicado para com os irmãos, quando quisermos fechar-nos no nosso
individualismo egoísta!
Ó Beatos e Beatas,
abençoai as vossas Pátrias, as de origem e as que vos foram dadas por Deus,
como a «Terra Prometida» a Abraão, as quais vós amastes, evangelizastes e
santificastes!
Ó Beatos e Beatas,
abençoai a Igreja toda, peregrina que espera a Pátria definitiva!
Ó Beatos e Beatas,
abençoai o mundo, que tem fome e sede de santidade!
Beato José de Anchieta,
Beata Maria da Encarnação, Beato Pedro de Betancur, Beato Francisco de
Montmorency-Laval, e beata Catarina Tekakwitha, rogai por nós.
© Copyright 1980 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Escultura
de José de Anchieta em Homenagem ao Quarto Centenário da fundação da cidade de
São Paulo em 1954. Escultura de Edgar Duvivier.
HOMILIA DO PAPA FRANCISCO
Igreja de Santo Inácio de Loyola - Roma
Quinta-feira, 24 de Abril de 2014
No trecho do Evangelho
que há pouco ouvimos os discípulos não conseguem acreditar na alegria que
sentem, pois não podem crer por causa desta alegria. Assim diz o Evangelho.
Analisemos a cena: Jesus ressuscitou, os discípulos de Emaús narraram a sua
experiência: também Pedro afirma que O viu. Sucessivamente, o próprio Senhor
aparece na sala e diz-lhes: «A paz esteja convosco!». Vários sentimentos irrompem
nos corações dos discípulos: medo, surpresa, dúvida e, finalmente, alegria. Um
júbilo tão grande que, devido a esta alegria, «não conseguiam acreditar».
Estavam assustados, transtornados, e Jesus, praticamente esboçando um sorriso,
pede-lhes algo para comer e começa a explicar as Escrituras, abrindo-lhes a
mente para que pudessem compreendê-las. É o momento da admiração, do encontro
com Jesus Cristo, onde tanta alegria não nos parece verdadeira; ainda mais,
assumir a alegria, o júbilo daquele instante, parece-nos arriscado e sentimos a
tentação de nos refugiarmos no cepticismo, no «não exageres!». É mais fácil
acreditar num fantasma do que em Cristo vivo! É mais fácil ir ter com um
necromante que nos prediz o futuro, que nos lê as cartas, do que ter confiança
na esperança de um Cristo vencedor, de um Cristo que venceu a morte! É mais
fácil uma ideia, uma imaginação, do que a docilidade a este Senhor que
ressuscita da morte e só Deus sabe para que nos convida! Este processo de
relativizar tanto a fé acaba por nos afastar do encontro, distanciando-nos da
carícia de Deus. É como se «destilássemos» a realidade do encontro com Jesus
Cristo no alambique do medo, no alambique da segurança excessiva, do desejo de
controlarmos nós mesmos o encontro. Os discípulos tinham medo da alegria... e
também nós!
A leitura dos Actos dos
Apóstolos fala-nos de um paralítico. Ouvimos somente a segunda parte da
história, mas todos nós conhecemos a transformação deste homem, aleijado de
nascença, prostrado à porta do Templo a pedir esmolas, sem nunca atravessar o
seu limiar, e como os seus olhos fitaram o olhar dos Apóstolos, esperando que
lhe dessem algo. Pedro e João não podiam oferecer-lhe nada daquilo que ele
procurava: nem ouro nem prata. E ele, que tinha permanecido sempre à porta,
entra agora com os próprios pés, saltando e louvando a Deus, celebrando as suas
maravilhas. E a sua alegria é contagiosa. É isto que nos diz a Escritura de
hoje: as pessoas estavam cheias de enlevo e, admiradas, acorriam para ver esta
maravilha! E no meio daquela confusão, daquela estupefacção, Pedro anunciava a
mensagem. A alegria do encontro com Jesus Cristo, aquela que temos tanto medo
de aceitar, é contagiosa e clama o anúncio: é ali que a Igreja cresce! O
paralítico acredita, porque «a Igreja não se desenvolve por proselitismo, mas
por atracção»; a atracção do testemunho daquela alegria que anuncia Jesus
Cristo. Este testemunho que nasce da alegria acolhida e em seguida transformada
em anúncio. Trata-se da alegria fundante! Sem esta alegria, sem este júbilo não
se pode fundar uma Igreja! Não se consegue instituir uma comunidade cristã! É
uma alegria apostólica, que se irradia, que se propaga. Como Pedro, também eu
me interrogo: «Sou capaz, como Pedro, se me sentar ao lado do meu irmão e de
lhe explicar lentamente a dádiva da Palavra que recebi e de o contagiar com a
minha alegria? Sou capaz de convocar ao meu redor o entusiasmo daqueles que
descobrem em nós o milagre de uma vida nova, que não se consegue controlar, e à
qual devemos docilidade porque nos atrai e nos conduz? E esta vida nova nasce
do encontro com Cristo?
Também são José de
Anchieta soube comunicar o que ele mesmo experimentara com o Senhor, aquilo que
tinha visto e ouvido dele; o que o Senhor lhe comunicava nos seus exercícios.
Ele, juntamente com Nóbrega, é o primeiro jesuíta que Inácio envia para a
América. Um jovem de 19 anos... Era tão grande a alegria que ele sentia, era
tão grande o seu júbilo, que fundou uma Nação: lançou os fundamentos culturais
de uma Nação em Jesus Cristo. Não estudou teologia, também não estudou
filosofia, era um jovem! No entanto, sentiu sobre si mesmo o olhar de Jesus
Cristo e deixou-se encher de alegria, escolhendo a luz. Esta foi e é a sua
santidade. Ele não teve medo da alegria.
São José de Anchieta
escreveu um maravilhoso hino à Virgem Maria à Qual, inspirando-se no cântico de
Isaías 52, compara o mensageiro que proclama a paz, que anuncia a alegria da
Boa Notícia. Ela, que naquela madrugada de Domingo sem sono por causa da
esperança, não teve medo da alegria, nos acompanhe no nosso peregrinar,
convidando todos a levantar-se, a renunciar às paralisias para entrar juntos na
paz e na alegria que nos promete Jesus, Senhor Ressuscitado.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Henrique
Manzo (1896–1982), Retrato do Padre José de Anchieta, Óleo sobre tela,
218.5 x 164, Museu Paulista, University of São Paulo,
José de Anchieta, o
espanhol que fundou São Paulo e Rio de Janeiro
29 de março de 2021
Pode-se dizer que a
estreita relação entre a Espanha e o atual território brasileiro – apesar do
Tratado de Tordesilhas – começou em 26 de janeiro de 1500, quando a expedição
de Vicente Yáñez Pinzón, com quatro navios, chegou à foz do Rio Amazonas,
tornando-se o primeiro europeu a pisar em solo brasileiro.
No entanto, e justamente por causa do citado Tratado, passariam 50 anos até que outro espanhol, o jesuíta canário José de Anchieta , deixasse naquelas terras uma marca que permanece até hoje.
Anchieta, além de realizar
um imenso trabalho de evangelização e educação para comunidades étnicas,
arriscando a vida e exigindo de sua saúde mais do que podia suportar, fundou
cidades (São Paulo, Rio de Janeiro), templos (La Concepción, Santa Ana e San
Cristóbal, em homenagem à sua cidade natal), hospitais (Casa da Misericórdia),
casas de repouso, centros de convivência para crianças carentes e escolas.
Sistematizou a língua tupi, escrevendo uma gramática, e foi o primeiro médico,
farmacêutico, cirurgião e autor de literatura médica do Brasil. Suas descrições
de disenteria, varíola, plantas medicinais e alimentícias e técnicas de cura
indígenas são altamente reconhecidas. Da mesma forma, suas descrições de
etnografia, clima, botânica e zoologia são muito importantes.
José de Anchieta
José de Anchieta nasceu
em San Cristóbal de la Laguna (Tenerife) e, talvez devido à relação de seu pai
com Inácio de Loyola, foi enviado para o Colégio das Artes de Coimbra,
administrado pela Companhia de Jesus, onde começou matriculando-se no curso de
Letras com Filosofia, estudando posteriormente Direito Canônico, Humanidades e
Teologia até completar seus votos aos 19 anos. Durante esse período, ele sofreu
de uma doença espinhal até então desconhecida (possivelmente tuberculose
osteoarticular), que "deslocou seus ombros e costas", deixando-o com
"alguma torção na coluna para o resto de sua vida". Apesar disso, ele
não cessou seus esforços para ser enviado em missões. Isso se tornou realidade
quando o Rei João III de Portugal solicitou ao Papa Paulo III ordens religiosas
para enviar aos territórios portugueses no Oriente e no Ocidente. Os jesuítas
foram escolhidos: Francisco Javier para a Índia; Manuel de Nóbrega e José de
Anchieta para o Brasil.
São Paulo
Em 22 de janeiro de 1532,
Martim Afonso de Sousa fundou oficialmente a cidade de São Vicente, no litoral
paulista. Sousa construiu vários edifícios e depois partiu, deixando São
Vicente povoada e organizada. A fundação de São Vicente deu início ao processo
de colonização do Brasil como uma política sistemática do governo português.
Apesar das inúmeras dificuldades de travessia da Serra do Mar, os campos de
altitude imediatamente atraíram colonos, tornando a região uma exceção ao tipo
de colonização praticada pelos primeiros portugueses, que se concentrava
principalmente no litoral.
Em 1554, José de
Anchieta, juntamente com outros jesuítas, foi comissionado por sua Ordem para
evangelizar os territórios de Portugal nas Américas. Assim, um grupo de
jesuítas, incluindo José de Anchieta e Manuel Lóbrega, chegou à Serra do Ma e,
posteriormente, ao planalto de Piratininga. Lá, encontraram solo fértil com
água abundante. Consideraram também a localização perfeita, situada em uma
colina alta e plana, ideal para defesa contra potenciais ataques indígenas.
Nesse local, em 25 de janeiro de 1554, fundaram um colégio, em torno do qual
foram construídas as primeiras casas, dando origem a São Paulo de Piratininga.
O colégio servia para catequese dos indígenas da região. Esse prédio ainda
existe e é conhecido como Pátio do Colégio. Assim, São Paulo surgiu como uma
missão jesuíta, que inicialmente contava com habitantes de origem europeia e
indígena. No entanto, o litoral, estreito devido à presença das montanhas, não
apresentava as condições necessárias para o desenvolvimento de grandes
plantações, e o planalto era seriamente prejudicado pela Rota Marítima, que, em
vez de conectar, isolava a região de Piratininga, negando-lhe acesso ao oceano
e, portanto, facilidade de transporte. Consequentemente, a capitania foi relegada
a um patamar econômico inferior, incapaz de produzir com sucesso
cana-de-açúcar, o principal produto agrícola do Brasil colonial, e incapaz de
competir com as principais regiões produtoras de cana-de-açúcar da época,
representadas por Pernambuco e Bahia. Apesar dessas dificuldades, São Paulo
conseguiu se tornar uma cidade de capital importância social e econômica, sendo
hoje uma cidade com quase quinze milhões de habitantes.
Rio de Janeiro
Foi durante esse período
que os portugueses sofreram numerosos ataques dos índios tamoios, apoiados e
comandados pelos franceses. Essa situação foi refletida por Anchieta já em
abril de 1563, em carta a Diego Laínez, general dos jesuítas, na qual o
informava que "os índios tamoios vêm com muita frequência de vários lugares,
por mar e por terra, para saquear, e sempre levam consigo escravos cristãos,
matando-os e comendo-os", isto é, os tupis ou tupinambás.
A situação tornou-se tão
insustentável que Anchieta e o Padre Nóbrega se ofereceram como reféns quando
um tratado de paz foi alcançado com os Tamoios, uma paz que facilitaria o
repovoamento pacífico do território que hoje pertence ao Rio de Janeiro pelo
governador português.
Mas a pressão francesa
sobre os nativos era evidente, e os portugueses finalmente tiveram que enviar
uma armada sob o comando de Estácio de Sá para tomar o território. Cumprida a
missão e reagrupados com os paulistas, o desembarque ocorreu em 1º de março de
1565, data fundamental para a nova cidade de São Sebastião do Rio de Janeiro.
Anchieta, em carta
escrita ao Provincial de Portugal da Bahia, em 9 de julho de 1565, descreve as
dificuldades da fundação do Rio
“Finalmente, depois de
muitas contradições, tanto da gente de São Vicente como dos Capitães e homens
armados, que acharam impossível povoar o Rio de Janeiro com tão pouca gente e
víveres, o capitão-mor, Estació de Sá e o Oidor General Brás Fragosos, que
sempre resistiram a estes encontros e contradições, resolveram levar a cabo
esta empresa que se havia iniciado.”
E Anchieta conclui o
episódio descrevendo com emoção o trabalho da fundação:
“Começaram a limpar o
terreno de mato “com grande fervor” e a cortar lenha para construir a cerca,
“sem querer saber dos Tamoios nem dos Franceses; o capitão-mor estabeleceu-se à
entrada da baía, no lugar limitado do lado do mar pelos dois montes Cara de Cao
e Pan de Açucar, e do lado da Guanabara”
Filólogo
Aprender tupi foi a
primeira tarefa de Anchieta ao chegar ao Brasil. A tarefa aconteceu depois que
o barco em que viajava para São Vicente quebrou e foi forçado a atracar na
costa para reparos. Anchieta aproveitou essa pausa e o contato necessário com
os indígenas para começar a aprender a língua deles.
A atividade missionária
de Anchieta limitou-se, em grande parte, à faixa costeira do sudeste do país,
com seu clima subtropical e selva, onde viviam um grande número de povos
indígenas divididos em três grandes grupos étnicos: os Tapuias, os Tupis e os
Guaranis. Estes, por sua vez, estavam divididos em mais de 60 tribos
(Tupinambás, Tabajaras, Tupiminós, Potiguaras etc.), a maioria canibais. No
entanto, todos tinham em comum a proximidade com uma "língua geral"
("a língua mais usada", como Anchieta a chamava), o Tupi (um dialeto
do Guarani).
Anchieta empreendeu sua
obra mais reconhecida: "Arte da lingoa mais usada na costa de
Brasil"; a gramatização da língua tupi, língua que ele descreveria e
contrastaria com o português, lançando assim as bases para a compreensão da
complexa e heterogênea sociedade brasileira que se formava e resultando em uma
obra fundamental para a história da tradução e da comunicação interlinguística,
pois, ao gramatizar, transformou uma língua de mero uso em língua de estudo e
escrita.
O respeito e a estima do
jesuíta pela língua indígena são demonstrados em várias passagens de suas
obras:
Não temos escrita em
caracteres, não sabemos contar, não temos dinheiro; commutatione rerum compram
uns aos outros; sua língua é delicada, copiosa e elegante, têm muitas
composições e síncopes a mais que os gregos, os nomes são todos indeclináveis,
e os verbos têm suas conjugações e tempos. Na própria pronúncia, há
palavras baixas que parecem não ser compreendidas;
Anchieta também escreveu
um catecismo, Diálogos da Fé, e outras obras religiosas: Instruções para o
Batismo, Instruções para Assistência aos Índios em Perigo de Morte e uma
Instrução para a Confissão. Posteriormente, expandiu esse material com diversas
peças dramáticas e cancioneiros: compôs um poema de 5.788 versos intitulado De
Beata Virgine dei Matre Maria, dois tratados de direito e teologia intitulados
De iustitia et iure e De Sacramenti, e a obra épica sobre as lutas no Rio de
Janeiro, De gestis Mendi de Saa.
José de Anchieta faleceu
no Brasil aos 63 anos, mas sua figura permanece altamente reconhecida no país,
onde já foi chamado de "apóstolo do Brasil". O presidente Getúlio
Vargas (1934) declarou o dia 19 de março, seu aniversário, feriado nacional, e
o presidente Castelo Branco (1965) instituiu o dia 9 de junho, data de sua
morte, como Dia de Anchieta. Ele dá nome a duas cidades, à principal avenida
que corta São Paulo, a ruas, hospitais, escolas e instituições de caridade e
culturais. O compositor Heitor Villa-Lobos utilizou um dos poemas marianos de
Anchieta em sua espetacular Sinfonia Ameríndia, e o maestro Paulo César
Saraceni recriou sua biografia em "Anchieta, José do Brasil" (1977).
Estátuas em sua homenagem estão espalhadas por diversas praças, e a escola e a
igreja que ele construiu em São Paulo ainda estão preservadas. Ele foi
canonizado em 3 de abril de 2014.
Autor: Ignacio del Pozo Gutiérrez
para revistadehistoria.es
Você é historiador e quer
contribuir para revistadehistoria.es? Clique aqui.
Bibliografia :
Vieira, Padre Anchieta, a
vida de um apóstolo no Brasil primitivo, Buenos Aires, Editorial Claridad, 1945
Aldea Vaquero, “José de
Anchieta, apóstolo do Brasil”, em Razão e Fé (junho de 1980);
Carlos Javier Castro
Brunetto “O Brasil de Anchieta”, Câmara Municipal de San Cristóbal de La
Laguna, 2001
Salvador López Herrera
“Padre José de Anchieta, fundador de São Paulo de Piratininga” Ediciones
Cultura Hispánica, 1954
José Manuel Reverte Como
“Padre José de Anchieta e a formação do Brasil: vida e obra de um tenerife na
construção da nacionalidade brasileira” Edições do Museu “Professor Reverte
Coma, 2012
SOURCE : https://revistadehistoria.es/jose-de-anchieta-el-espanol-que-fundo-sao-paulo-y-rio-de-janeiro/