Giotto (1266–1337), Spes (Speranza, Hope : Allegorie
delle Virtù), 1306, fresco, 120 x 60, Scrovegni Chapel
Spes non confundit
FRANÇOIS
1. « Spes non
confundit », « l’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5). Sous
le signe de l’espérance, l’apôtre Paul stimule le courage de la communauté
chrétienne de Rome. L’espérance sera également le message central du prochain
Jubilé que le Pape proclame tous les vingt-cinq ans, selon une ancienne
tradition. Je pense à tous les pèlerins de l’espérance qui arriveront
à Rome pour vivre l’Année Sainte et à ceux qui, ne pouvant se rendre dans la
ville des apôtres Pierre et Paul, la célébreront dans les Églises particulières.
Qu’elle soit pour tous un moment de rencontre vivante et personnelle avec le
Seigneur Jésus, “porte” du salut (cf. Jn 10, 7.9). Il est
« notre espérance » (cf. 1 Tm 1, 1), Lui que l’Église a
pour mission d’annoncer toujours, partout et à tous.
Tout le monde espère.
L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une
attente du bien, bien qu’en ne sachant pas de quoi demain sera fait.
L’imprévisibilité de l’avenir suscite des sentiments parfois contradictoires :
de la confiance à la peur, de la sérénité au découragement, de la certitude au
doute. Nous rencontrons souvent des personnes découragées qui regardent
l’avenir avec scepticisme et pessimisme, comme si rien ne pouvait leur apporter
le bonheur. Puisse le Jubilé être pour chacun l’occasion de ranimer
l’espérance. La Parole de Dieu nous aide à en trouver les raisons.
Laissons-nous guider par ce que l’apôtre Paul écrivait aux chrétiens de Rome.
Une parole d’espérance
2. « Nous qui sommes
devenus justes par la foi, nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur
Jésus Christ, lui qui nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans
laquelle nous sommes établis ; et nous mettons notre fierté dans l’espérance
d’avoir part à la gloire de Dieu. […] L’espérance ne déçoit pas, puisque
l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été
donné » (Rm 5, 1-2.5). Nombreux sont les points de réflexion que
saint Paul propose ici. Nous savons que la Lettre aux Romains marque une étape
décisive dans son activité d’évangélisation. Jusqu’alors, il l’avait exercée
dans la zone orientale de l’Empire, et maintenant Rome l’attend avec tout ce
qu’elle représente aux yeux du monde : un grand défi à relever pour l’annonce
de l’Évangile qui ne peut connaître ni barrières ni frontières. L’Église de
Rome n’a pas été fondée par Paul. Il ressent le désir ardent de la rejoindre au
plus tôt pour apporter à tous l’Évangile de Jésus-Christ mort et ressuscité,
comme annonce de l’espérance qui accomplit les promesses, conduit à la gloire
et, fondée sur l’amour, ne déçoit pas.
3. L’espérance, en effet,
naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du Cœur de Jésus transpercé
sur la croix : « En effet, si nous avons été réconciliés avec Dieu par la
mort de son Fils alors que nous étions ses ennemis, à plus forte raison,
maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés en ayant part à sa
vie » (Rm 5, 10). Et sa vie se manifeste dans notre vie de foi qui
commence avec le baptême, se développe dans la docilité à la grâce de Dieu,
animée en conséquence par l’espérance toujours renouvelée et rendue
inébranlable par l’action de l’Esprit Saint.
C’est en effet l’Esprit
Saint qui, par sa présence permanente sur le chemin de l’Église, irradie la
lumière de l’espérance sur les croyants : Il la maintient allumée comme une
torche qui ne s’éteint jamais pour donner soutien et vigueur à notre vie.
L’espérance chrétienne, en effet, ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est
fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de
l’amour de Dieu : « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la
détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le
dénuement ? le danger ? le glaive ? [...] Mais, en tout cela
nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la
certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni
le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni
aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est
dans le Christ Jésus notre Seigneur » ( Rm 8, 35.37-39). Voilà
pourquoi l’espérance ne cède pas devant les difficultés : elle est fondée
sur la foi et nourrie par la charité. Elle permet ainsi d’avancer dans la vie.
Saint Augustin écrit à ce sujet : « Quel que soit le genre de vie, on ne
peut vivre pas sans ces trois inclinations de l’âme : croire, espérer,
aimer ». [1]
4. Saint Paul est très
réaliste. Il sait que la vie est faite de joies et de peines, que l’amour est
mis à l’épreuve lorsqu’augmentent les difficultés et que l’espérance semble
disparaître devant la souffrance. Pourtant, il écrit : « Nous mettons notre
fierté dans la détresse elle-même, puisque la détresse, nous le savons, produit
la persévérance ; la persévérance produit la vertu éprouvée ; la
vertu éprouvée produit l’espérance » (Rm 5, 3-4). Pour l’apôtre, la
tribulation et la souffrance sont les conditions typiques de ceux qui annoncent
l’Évangile dans des contextes d’incompréhension et de persécution (cf. 2
Co 6, 3-10). On perçoit dans ces situations une lumière dans l’obscurité.
On découvre comment l’évangélisation est soutenue par la force qui découle de
la croix et de la résurrection du Christ. Cela conduit à développer une vertu
étroitement liée à l’espérance : la patience. Dans un monde où la
précipitation est devenue une constante, nous nous sommes habitués à vouloir
tout et tout de suite. On n’a plus le temps de se rencontrer et souvent, même
dans les familles, il devient difficile de se retrouver et de se parler
calmement. La patience est mise à mal par la précipitation, causant de graves
préjudices aux personnes. En effet, l’intolérance, la nervosité, parfois la
violence gratuite surgissent, provoquant l’insatisfaction et la fermeture.
De plus, à l’ère d’ internet où
l’espace et le temps sont dominés par le “ici et maintenant”, la patience n’est
pas la bienvenue. Si nous étions encore capables de regarder la création avec
émerveillement, nous pourrions comprendre à quel point la patience est
décisive. Attendre l’alternance des saisons avec leurs fruits ; observer
la vie des animaux et les cycles de leur développement ; avoir le regard simple
de saint François qui, dans son Cantique des créatures composé il y a
exactement 800 ans, percevait la création comme une grande famille et appelait
le soleil “frère” et la lune “sœur”. [2] Redécouvrir la patience fait
beaucoup de bien à soi-même et aux autres. Saint Paul recourt souvent à la
patience pour souligner l’importance de la persévérance et de la confiance en
ce que Dieu nous a promis, mais il témoigne avant tout que Dieu est patient
avec nous, Lui qui est « le Dieu de la persévérance et du réconfort »
( Rm 15, 5). La patience, qui est aussi le fruit de l’Esprit Saint,
maintient vivante l’espérance et la consolide en tant que vertu et style de
vie. Apprenons donc à souvent demander la grâce de la patience qui est fille de
l’espérance et en même temps la soutient.
Un chemin d’espérance
5. De cet entrelacement
entre espérance et patience apparaît clairement le fait que la vie chrétienne
est un chemin qui a besoin de moments forts pour nourrir et
fortifier l’espérance, compagne irremplaçable qui laisse entrevoir le but : la
rencontre avec le Seigneur Jésus. J’aime à penser que l’indiction du premier
Jubilé de 1300 fut précédé d’un chemin de grâce, animé par la spiritualité
populaire. Nous ne pouvons pas oublier, en effet, les diverses formes à travers
lesquelles la grâce du pardon fut abondamment répandue sur le saint Peuple
fidèle de Dieu. Rappelons, par exemple, le grand “pardon” que saint Célestin V
voulut accorder à ceux qui se rendaient à la Basilique
Sainte-Marie-de-Collemaggio, à L’Aquila, les 28 et 29 août 1294, six
ans avant que le pape Boniface VIII institue l’Année Sainte. L’Église faisait
donc déjà l’expérience de la grâce jubilaire de la miséricorde. Et même avant,
en 1216, le Pape Honorius III avait accueilli la supplique de saint François
qui demandait l’indulgence pour ceux qui visiteraient la Portioncule les deux
premiers jours du mois d’août. Il en va de même pour le pèlerinage à
Saint-Jacques-de-Compostelle : le Pape Calixte II, en 1122, permit que le
Jubilé soit célébré dans ce sanctuaire chaque fois que la fête de l’apôtre
Jacques coïnciderait avec un dimanche. Il est bon que cette modalité “diffuse”
de célébrations jubilaires se poursuive, afin que la force du pardon de Dieu
soutienne et accompagne le cheminement des communautés et des personnes.
Ce n’est pas un hasard
si le pèlerinage est un élément fondamental de tout événement
jubilaire. Se mettre en marche est caractéristique de celui qui va à la
recherche du sens de la vie. Le pèlerinage à pied est très propice à la
redécouverte de la valeur du silence, de l’effort, de l’essentiel. L’année
prochaine encore, les pèlerins de l’espérance ne manqueront pas
d’emprunter des chemins anciens et modernes pour vivre intensément l’expérience
jubilaire. Dans la ville même de Rome, il y aura aussi des itinéraires de foi,
en plus des traditionnels itinéraires des catacombes et des sept églises.
Transiter d’un pays à l’autre comme si les frontières étaient abolies, passer
d’une ville à une autre dans la contemplation de la création et des œuvres
d’art, permettra de tirer profit des expériences et des cultures diverses pour
porter en soi la beauté qui, harmonisée par la prière, conduit à remercier Dieu
pour les merveilles qu’Il a accomplies. Les églises jubilaires, le long des
itinéraires et dans l’Urbs, seront des oasis de spiritualité où l’on pourra se
rafraîchir sur le chemin de la foi et s’abreuver aux sources de l’espérance,
avant tout en s’approchant du sacrement de la réconciliation, point de départ
irremplaçable d’un véritable chemin de conversion. Dans les Églises
particulières, l’on veillera de manière spéciale à la préparation des prêtres
et des fidèles aux confessions et à l’accessibilité du sacrement sous forme
individuelle.
Je voudrais, au cours de
ce pèlerinage, adresser une invitation particulière aux fidèles des Églises
orientales, surtout à ceux qui sont déjà en pleine communion avec le Successeur
de Pierre. Eux qui ont tant souffert - souvent jusqu’à la mort - en raison de
leur fidélité au Christ et à l’Église, ils doivent se sentir particulièrement
les bienvenus dans cette Rome qui est aussi leur Mère et qui conserve de
nombreux souvenirs de leur présence. L’Église catholique, enrichie par leurs
très anciennes liturgies, par la théologie et par la spiritualité des Pères,
des moines et des théologiens, veut exprimer symboliquement leur accueil, ainsi
que celui de leurs frères et sœurs orthodoxes, alors qu’ils vivent déjà le
pèlerinage de la Via Crucis qui les contraint souvent à quitter leurs
terres d’origine, leurs terres saintes desquelles ils sont chassés, par la
violence et l’instabilité, vers des pays plus sûrs. Pour eux, l’expérience
d’être aimés par l’Église, qui ne les abandonnera pas mais qui les suivra où
qu’ils aillent, rend le signe du Jubilé encore plus fort.
6. L’Année Sainte 2025
s’inscrit dans la continuité des événements de grâce précédents. Lors du
dernier Jubilé ordinaire, le seuil du deuxième millénaire de la naissance de
Jésus-Christ a été franchi. Ensuite, le 13 mars 2015, j’ai proclamé un Jubilé
extraordinaire dans le but de manifester et de permettre à tous de rencontrer
le “visage de la miséricorde” de Dieu, [3] annonce centrale de l’Évangile pour
toute personne de toute époque. Le temps est venu d’un nouveau Jubilé au cours
duquel la Porte Sainte sera à nouveau grande ouverte pour offrir l’expérience
vivante de l’amour de Dieu qui suscite dans le cœur l’espérance certaine du
salut dans le Christ. En même temps, cette Année Sainte guidera la marche vers
un autre anniversaire fondamental pour tous les chrétiens. En 2033 seront
célébrés les deux mille ans de la Rédemption accomplie par la passion, la mort
et la résurrection du Seigneur Jésus. Nous sommes ainsi devant un parcours
marqué par de grandes étapes dans lesquelles la grâce de Dieu précède et accompagne
le peuple qui marche avec zèle dans la foi, œuvre dans la charité et persévère
dans l’espérance (cf. 1 Th 1, 3).
Fort de cette longue
tradition et convaincu que cette Année Jubilaire sera pour toute l’Église une
expérience intense de grâce et d’espérance, je décide que la Porte Sainte de la
Basilique Saint-Pierre du Vatican sera ouverte le 24 décembre de cette année
2024, marquant ainsi le début du Jubilé ordinaire. Le dimanche suivant, le 29
décembre 2024, j’ouvrirai la Porte Sainte de ma cathédrale Saint-Jean-de-Latran
qui fêtera le 1700ème anniversaire de sa dédicace, le 9 novembre de cette
même année. Puis, le 1er janvier 2025, en la Solennité de Marie Mère de
Dieu, sera ouverte la Porte Sainte de la Basilique papale Sainte-Marie-Majeure.
Enfin, le dimanche 5 janvier, la porte sainte de la Basilique papale
Saint-Paul-hors-les-murs sera ouverte. Ces trois dernières portes saintes
seront fermées au plus tard le dimanche 28 décembre de la même année.
En outre, j’établis que
le dimanche 29 décembre 2024, dans toutes les cathédrales et co-cathédrales,
les évêques diocésains célébreront la Sainte Eucharistie pour l’ouverture
solennelle de l’Année Jubilaire, selon le Rituel qui sera préparé pour
l’occasion. Pour la célébration dans l’église co-cathédrale, l’évêque pourra se
faire remplacer par un Délégué spécialement désigné. Un pèlerinage, partant
d’une église choisie pour la collectio vers la cathédrale, sera le
signe du chemin d’espérance qui, illuminé par la Parole de Dieu, rapproche les
croyants. Au cours de ce pèlerinage, des passages du présent document seront
lus, et l’Indulgence jubilaire sera annoncée au peuple, indulgence qui pourra
être obtenue selon les prescriptions contenues dans le même Rituel pour la
célébration du Jubilé dans les Églises particulières. Au cours de l’Année
Sainte, qui s’achèvera le dimanche 28 décembre 2025 dans les Églises
particulières, on veillera à ce que le Peuple de Dieu accueille avec une pleine
participation tant l’annonce d’espérance de la grâce de Dieu que les signes qui
en attestent l’efficacité.
Le Jubilé ordinaire se
terminera par la fermeture de la Porte Sainte de la Basilique papale de
Saint-Pierre-du-Vatican, le 6 janvier 2026, Épiphanie du Seigneur. Puisse la
lumière de l’espérance chrétienne atteindre chacun comme message de l’amour de
Dieu adressé à tous ! Puisse l’Église être un témoin fidèle de cette
annonce dans toutes les parties du monde !
Signes d’espérance
7. Outre le fait de
puiser l’espérance dans la grâce de Dieu, nous sommes appelés à la redécouvrir
également dans les signes des temps que le Seigneur nous offre. Comme
l’affirme le Concile Vatican II, « l’Église a le devoir, à tout moment, de
scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile,
de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque
génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente
et future et sur leurs relations réciproques ». [4]Il faut donc prêter attention à tout le
bien qui est présent dans le monde pour ne pas tomber dans la tentation de se
considérer dépassé par le mal et par la violence. Mais les signes des temps,
qui renferment l’aspiration du cœur humain, ayant besoin de la présence
salvifique de Dieu, demandent à être transformés en signes d’espérance.
8. Le premier signe
d’espérance doit se traduire par la paix pour le monde plongé, une
fois encore, dans la tragédie de la guerre. Oublieuse des drames du passé,
l’humanité est soumise à une nouvelle et difficile épreuve qui voit nombre de
populations opprimées par la brutalité de la violence. Que ces peuples
n’ont-ils pas enduré ? Comment est-il possible que leur appel désespéré à
l’aide ne pousse pas les responsables des nations à vouloir mettre fin aux trop
nombreux conflits régionaux, conscients des conséquences qui peuvent en
découler au niveau mondial ? Est-ce trop rêver que les armes se taisent et
cessent d’apporter mort et destruction ? Le Jubilé doit rappeler que ceux
qui se font « artisans de paix » pourront être « appelés fils de
Dieu » (Mt 5, 9).L’exigence de la paix interpelle tout le monde et
impose de poursuivre des projets concrets. La diplomatie doit continuer à
s’engager à créer, avec courage et créativité, des espaces de négociation
visant à une paix durable.
9. Regarder l’avenir avec
espérance, c’est aussi avoir une vision de la vie pleine d’enthousiasme à
transmettre. Nous devons malheureusement constater avec tristesse que, dans de
nombreuses situations, cette vision fait défaut. La première conséquence est
la perte du désir de transmettre la vie. En raison des rythmes de vie
frénétiques, des craintes concernant l’avenir, du manque de garanties
professionnelles et de protections sociales adéquates, de modèles sociaux où la
recherche du profit et non le soin des relations dicte l’agenda, on assiste
dans plusieurs pays à une baisse préoccupante de la natalité. Au
contraire, dans d’autres contextes, « accuser l’augmentation de la
population et non le consumérisme extrême et sélectif de certains, est une
façon de ne pas affronter les problèmes ». [5]
L’ouverture à la vie avec
une maternité et une paternité responsables est le projet que le Créateur a
inscrit dans le cœur et dans le corps des hommes et des femmes, une mission que
le Seigneur confie aux époux et à leur amour. Il est urgent que, outre
l’engagement législatif des États, ils aient le soutien convaincu des
communautés croyantes et de la communauté civile dans toutes ses composantes,
car le désir des jeunes d’engendrer de nouveaux enfants comme fruit
de la fécondité de leur amour donne son avenir à toute société. Ce désir est
une question d’espérance puisqu’il dépend de l’espérance et produit
l’espérance.
La communauté chrétienne
doit être la première à soutenir une alliance sociale pour l’espérance,
qui soit inclusive et non idéologique, et qui travaille à un avenir marqué par
le sourire de nombre d’enfants qui viendront remplir de trop nombreux berceaux
vides en plusieurs lieux du monde. Mais chacun, en réalité, a besoin de
retrouver la joie de vivre car l’être humain, créé à l’image et à la
ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26), ne peut se contenter de survivre
ou de vivoter, de se conformer au présent en se laissant satisfaire de réalités
uniquement matérielles. Celles-ci enferment dans l’individualisme et érodent
l’espérance, en générant une tristesse qui se niche dans le cœur et le rend
aigre et intolérant.
10. Au cours de l’Année
Jubilaire, nous serons appelés à être des signes tangibles d’espérance pour de
nombreux frères et sœurs qui vivent dans des conditions de détresse. Je pense
aux détenus qui, privés de liberté, éprouvent chaque jour, en plus de
la dureté de la réclusion, le vide affectif, les restrictions imposées et, dans
de nombreux cas, le manque de respect. Je propose aux gouvernements de prendre,
en cette Année Jubilaire, des initiatives qui redonnent espoir ; des
formes d’amnistie ou de remise de peine visant à aider les personnes à
retrouver confiance en elles-mêmes et dans la société ; des parcours de
réinsertion dans la communauté auxquels corresponde un engagement concret dans
le respect des lois.
La demande d’actes de
clémence et de libération permettant de recommencer est un appel ancien qui
vient de la Parole de Dieu et qui perdure avec toute sa valeur
sapientielle : « Vous déclarerez sainte cette cinquantième année et
proclamerez l’affranchissement de tous les habitants du pays » ( Lv 25,
10). La Loi mosaïque est reprise par le prophète Isaïe : « Le
Seigneur m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont
le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération,
proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur » ( Is 61,
1-2). Ce sont les paroles que Jésus fait siennes au début de son ministère en
déclarant accomplie en lui-même l’ “année de grâce du Seigneur” (cf. Lc 4,
18-19).Partout sur la terre, les croyants, en particulier les pasteurs, doivent
se faire les interprètes de ces demandes, parlant d’une seule voix pour
réclamer avec courage des conditions dignes pour ceux qui sont emprisonnés, le
respect des droits humains et surtout l’abolition de la peine de mort, une
mesure contraire à la foi chrétienne qui anéantit toute espérance de pardon et
de renouveau. [6] Pour offrir aux détenus un signe
concret de proximité, je désire ouvrir moi-même une Porte sainte dans une
prison afin qu’elle soit pour eux un symbole qui invite à regarder l’avenir
avec espérance et un nouvel engagement de vie.
11. Des signes d’espérance
devront être offerts aux malades, qu’ils soient à la maison ou à
l’hôpital. Leurs souffrances doivent pouvoir trouver un soulagement dans la
proximité de personnes qui les visitent et dans l’affection qu’ils reçoivent.
Les œuvres de miséricorde sont aussi des œuvres d’espérance qui réveillent dans
les cœurs des sentiments de gratitude. Et que la gratitude atteigne tous les
professionnels de la santé qui, dans des conditions souvent difficiles,
exercent leur mission avec un soin attentif pour les personnes malades et les
plus fragiles.
Qu’il y ait une attention
inclusive envers ceux qui, se trouvant dans des conditions de vie
particulièrement pénibles, font l’expérience de leur faiblesse, en particulier
s’ils souffrent de pathologies ou de handicaps limitant grandement leur
autonomie personnelle. Le soin envers eux est un hymne à la dignité humaine, un
chant d’espérance qui appelle l’agir harmonieux de toute la société.
12. Ceux qui, en leurs
personnes mêmes, représentent l’espérance ont également besoin de signes
d’espérance : les jeunes. Malheureusement, ces derniers voient
souvent leurs rêves s’effondrer. Nous ne pouvons pas les décevoir :
l’avenir se fonde sur leur enthousiasme. Il est beau de les voir déborder
d’énergie, par exemple lorsqu’ils retroussent leurs manches et s’engagent
volontairement dans des situations de catastrophes et de malaise social. Mais il
est triste de voir des jeunes sans espérance. Lorsque l’avenir est incertain et
imperméable aux rêves, lorsque les études n’offrent pas de débouchés et que le
manque de travail ou d’emploi suffisamment stable risque d’annihiler les
désirs, il est inévitable que le présent soit vécu dans la mélancolie et
l’ennui. L’illusion des drogues, le risque de la transgression et la recherche
de l’éphémère créent, plus en eux que chez d’autres, des confusions et cachent
la beauté et le sens de la vie, les faisant glisser dans des abîmes obscurs et
les poussent à accomplir des gestes autodestructeurs. C’est pourquoi le Jubilé
doit être dans l’Église l’occasion d’un élan à leur égard. Avec une passion
renouvelée, prenons soin des jeunes, des étudiants, des fiancés, des jeunes
générations ! Proximité avec les jeunes, joie et espérance de l’Église et
du monde !
13. Il devra y avoir des
signes d’espérance à l’égard des migrants qui abandonnent leur terre
à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs familles. Que
leurs attentes ne soient pas réduites à néant par des préjugés et des
fermetures ; que l’accueil, qui ouvre les bras à chacun en raison de sa
dignité, s’accompagne d’un engagement à ce que personne ne soit privé du droit
de construire un avenir meilleur. De nombreuses personnes exilées,
déplacées et réfugiées sont obligées de fuir en raison d’événements
internationaux controversés pour éviter les guerres, les violences et les
discriminations. La sécurité ainsi que l’accès au travail et à l’instruction
doivent leur être garantis, éléments nécessaires à leur insertion dans leur
nouveau contexte social.
La communauté chrétienne
doit toujours être prête à défendre le droit des plus faibles. Qu’elle ouvre
toutes grandes les portes de l’accueil avec générosité afin que l’espérance
d’une vie meilleure ne manque jamais à personne. Que résonne dans les cœurs la
Parole du Seigneur qui a dit dans la grande parabole du jugement dernier :
« J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli », car « dans la
mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi
que vous l’avez fait » (Mt 25, 35.40).
14. Les personnes
âgées méritent des signes d’espérance, elles qui font souvent l’expérience
de la solitude et du sentiment d’abandon. Valoriser le trésor qu’elles sont,
leur expérience de vie, la sagesse dont elles sont porteuses et la contribution
qu’elles sont en mesure d’offrir, est un engagement pour la communauté
chrétienne et pour la société civile, appelées à travailler ensemble à
l’alliance entre les générations.
J’adresse une pensée
particulière aux grands-pères et aux grands-mères qui représentent la
transmission de la foi et de la sagesse de la vie aux générations plus jeunes.
Ils doivent être soutenus par la gratitude des enfants et par l’amour des
petits-enfants qui trouvent en eux enracinement, compréhension et
encouragement.
15. J’invoque de manière
pressante l’espérance pour les milliards de pauvres qui manquent
souvent du nécessaire pour vivre. Face à la succession de nouvelles vagues
d’appauvrissement, il existe un risque de s’habituer et de se résigner. Mais
nous ne pouvons pas détourner le regard des situations si dramatiques que l’on
rencontre désormais partout, pas seulement dans certaines régions du monde. Nous
rencontrons des personnes pauvres ou appauvries chaque jour et qui peuvent
parfois être nos voisins. Souvent, elles n’ont pas de logement ni la nourriture
quotidienne suffisante. Elles souffrent de l’exclusion et de l’indifférence de
beaucoup. Il est scandaleux que, dans un monde doté d’énormes ressources
largement consacrées aux armements, les pauvres constituent « la majeure
partie […], des milliers de millions de personnes. Aujourd’hui, ils sont
présents dans les débats politiques et économiques internationaux, mais il
semble souvent que leurs problèmes se posent comme un appendice, comme une
question qui s’ajoute presque par obligation ou de manière marginale, quand on
ne les considère pas comme un pur dommage collatéral. De fait, au moment de
l’action concrète, ils sont relégués fréquemment à la dernière
place ». [7] Ne l’oublions pas : les
pauvres, presque toujours, sont des victimes, non des coupables.
Appels à l'espérance
16. Faisant écho à la
parole antique des prophètes, le Jubilé nous rappelle que les biens de la
Terre ne sont pas destinés à quelques privilégiés, mais à tous. Ceux qui
possèdent des richesses doivent être généreux en reconnaissant le visage de
leurs frères dans le besoin. Je pense en particulier à ceux qui manquent d’eau
et de nourriture : la faim est une plaie scandaleuse dans le corps de notre
humanité et elle invite chacun à un sursaut de conscience. Je renouvelle mon
appel pour qu’« avec les ressources financières consacrées aux armes et à
d’autres dépenses militaires, un Fonds mondial soit créé en vue d’éradiquer une
bonne fois pour toutes la faim, et pour le développement des pays les plus
pauvres, de sorte que leurs habitants ne recourent pas à des solutions
violentes ou trompeuses et n’aient pas besoin de quitter leurs pays en quête
d’une vie plus digne ». [8]
Je voudrais adresser une
autre invitation pressante en vue de l’Année Jubilaire : elle est destinée aux
nations les plus riches pour qu’elles reconnaissent la gravité de nombreuses
décisions prises et qu’elles se décident à remettre les dettes des
pays qui ne pourront jamais les rembourser. C’est plus une question de justice
que de magnanimité, aggravée aujourd’hui par une nouvelle forme d’iniquité dont
nous avons pris conscience : « Il y a, en effet, une vraie “dette
écologique”, particulièrement entre le Nord et le Sud, liée à des déséquilibres
commerciaux, avec des conséquences dans le domaine écologique, et liée aussi à
l’utilisation disproportionnée des ressources naturelles, historiquement
pratiquée par certains pays ». [9] Comme l’enseigne l’Écriture Sainte,
la terre appartient à Dieu et nous y vivons tous comme des hôtes et des
étrangers (cf. Lv 25, 23). Si nous voulons vraiment préparer la voie
à la paix dans le monde, engageons-nous à remédier aux causes profondes des
injustices, apurons les dettes injustes et insolvables et rassasions les
affamés.
17. Un anniversaire très
important pour tous les chrétiens tombera au cours du prochain Jubilé. En
effet, cela fera 1700 ans que le premier grand Concile œcuménique, le
Concile de Nicée, a été célébré. Il convient de rappeler que, depuis les temps
apostoliques, les pasteurs se sont à plusieurs reprises réunis en assemblée
pour traiter de questions doctrinales et disciplinaires. Dans les premiers
siècles de la foi, les synodes se sont multipliés tant en Orient qu’en
Occident, montrant l’importance de préserver l’unité du Peuple de Dieu et la
fidélité à l’annonce de l’Évangile. L’Année Jubilaire pourrait être une
occasion importante pour concrétiser cette forme synodale que la communauté
chrétienne perçoit aujourd’hui comme une expression de plus en plus nécessaire
pour mieux répondre à l’urgence de l’évangélisation : tous les baptisés, chacun
avec son charisme et son ministère, coresponsables pour que de multiples signes
d’espérance témoignent de la présence de Dieu dans le monde.
Le Concile de Nicée avait
pour mission de préserver l’unité gravement menacée par la négation de la
divinité de Jésus-Christ et de son égalité avec le Père. Environ trois cents
évêques étaient présents, réunis dans le palais impérial, convoqués par
l’empereur Constantin, le 20 mai 325. Après divers débats, ils se sont tous
reconnus, par la grâce de l’Esprit, dans le Symbole de la foi que nous
professons encore aujourd’hui dans la célébration eucharistique dominicale. Les
pères du Concile ont voulu commencer ce Symbole en utilisant pour la première
fois l’expression « Nous croyons », [10] pour témoigner que dans ce “Nous”,
toutes les Églises étaient en communion, et que tous les chrétiens professaient
la même foi.
Le Concile de Nicée est
une pierre milliaire dans l’histoire de l’Église. Son anniversaire invite les
chrétiens à s’unir dans la louange et l’action de grâce à la Sainte Trinité et
en particulier à Jésus-Christ, le Fils de Dieu, « consubstantiel au
Père », [11] qui nous a révélé ce mystère
d’amour. Mais Nicée représente aussi une invitation à toutes les Églises et
communautés ecclésiales à poursuivre le chemin vers l’unité visible, à ne pas
se lasser de chercher les formes adéquates pour répondre pleinement à la prière
de Jésus : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en
toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as
envoyé » ( Jn 17, 21).
Le Concile de Nicée a
également discuté de la date de Pâques. À ce sujet, il y a encore aujourd’hui
des positions divergentes qui empêchent de célébrer le même jour l’événement
fondateur de la foi. Par un concours de circonstances providentiel, cela aura
précisément lieu en 2025. Cela doit être un appel à tous les chrétiens d’Orient
et d’Occident pour qu’ils fassent un pas décisif vers l’unité autour d’une date
commune de Pâques. Beaucoup, il est bon de le rappeler, n’ont plus connaissance
des polémiques du passé et ne comprennent pas comment des divisions peuvent
subsister sur ce sujet.
Ancrés dans l'espérance
18. L’espérance forme,
avec la foi et la charité, le triptyque des “vertus théologales” qui expriment
l’essence de la vie chrétienne (cf. 1 Co 13, 13 ; 1 Th 1,
3). Dans leur dynamisme inséparable, l’espérance est celle qui, pour ainsi
dire, oriente, indique la direction et le but de l’existence croyante. C’est
pourquoi l’apôtre Paul nous invite : « Ayez la joie de l’espérance,
tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière » (Rm 12, 12).
Oui, nous devons “déborder d’espérance” (cf. Rm 15, 13) pour
témoigner de manière crédible et attrayante de la foi et de l’amour que nous
portons dans notre cœur ; pour que la foi soit joyeuse, la charité enthousiaste
; pour que chacun puisse donner ne serait-ce qu’un sourire, un geste d’amitié,
un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit, en sachant que,
dans l’Esprit de Jésus, cela peut devenir une semence féconde d’espérance pour
ceux qui la reçoivent. Mais quel est le fondement de notre espérance ?
Pour le comprendre, il est bon de s’arrêter sur les raisons de notre espérance
(cf. 1 P 3, 15).
19. « Je crois
à la vie éternelle » : [12] ainsi professe notre foi.
L’espérance chrétienne trouve dans ces mots un pilier fondamental. Elle est en
effet « la vertu théologale par laquelle nous désirons comme bonheur [...]
la Vie éternelle ». [13] Le Concile œcuménique Vatican II
affirme : « Lorsque manquent le support divin et l’espérance de la
vie éternelle, la dignité de l’homme subit une très grave blessure, comme on le
voit souvent aujourd’hui, et l’énigme de la vie et de la mort, de la faute et
de la souffrance reste sans solution. Ainsi, trop souvent, les hommes s’abîment
dans le désespoir ». [14] Nous, en revanche, en vertu de
l’espérance dans laquelle nous avons été sauvés, en regardant le temps qui
passe, nous avons la certitude que l’histoire de l’humanité, et celle de
chacun, ne se dirige pas vers une impasse ou un abîme obscur, mais qu’elle
s’oriente vers la rencontre avec le Seigneur de gloire. Vivons donc dans
l’attente de son retour et dans l’espérance de vivre pour toujours en Lui.
C’est dans cet esprit que nous faisons nôtre l’émouvante invocation des
premiers chrétiens, par laquelle se termine l’Écriture Sainte : « Viens,
Seigneur Jésus ! » ( Ap 22, 20).
20. Jésus mort et
ressuscité est le cœur de notre foi. Saint Paul, en énonçant en peu de mots -
avec seulement quatre verbes - ce contenu, nous transmet le “noyau” de notre
espérance : « Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même
reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et
il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément
aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze »( 1 Co 15,
3-5). Le Christ est mort, a été mis au tombeau, est ressuscité, est apparu.
Il a traversé le drame de la mort pour nous. L’amour du Père l’a ressuscité
dans la puissance de l’Esprit, faisant de son humanité les prémices de
l’éternité pour notre salut. L’espérance chrétienne consiste précisément en
ceci : face à la mort, où tout semble finir, nous recevons la certitude que,
grâce au Christ, par sa grâce qui nous est communiquée dans le Baptême,
« la vie n’est pas détruite, elle est transformée » [15] pour toujours. Dans le Baptême, en
effet, ensevelis avec le Christ, nous recevons en Lui, ressuscité, le don d’une
vie nouvelle qui brise le mur de la mort et en fait un passage vers l’éternité.
Et si devant la mort,
séparation douloureuse qui nous oblige à quitter nos affections les plus
chères, aucune rhétorique n’est permise, le Jubilé nous offrira l’occasion de
redécouvrir, avec immense gratitude, le don de cette vie nouvelle reçue dans le
Baptême, capable de transfigurer le drame. Il est important de penser à
nouveau, dans le contexte du Jubilé, à la manière dont ce mystère a été compris
dès les premiers siècles de la foi. Pendant longtemps, par exemple, les
chrétiens ont construit les fonts baptismaux en forme octogonale et,
aujourd’hui encore, nous pouvons admirer de nombreux baptistères anciens qui
conservent cette forme, comme à Rome, à Saint-Jean-de-Latran. Cela indique que,
dans les fonts baptismaux, un huitième jour est inauguré, le jour de la
résurrection, le jour qui dépasse le rythme habituel marqué par l’échéance
hebdomadaire, ouvrant ainsi le cycle du temps à la dimension de l’éternité, à
la vie qui dure pour toujours. Tel est le but vers lequel nous tendons dans
notre pèlerinage terrestre (cf. Rm 6, 22).
Le témoignage le plus
convaincant de cette espérance nous est offert par les martyrs qui,
fermes dans leur foi au Christ ressuscité, ont été capables de renoncer à leur
vie ici-bas pour ne pas trahir leur Seigneur. Ces confesseurs de la vie qui n’a
pas de fin sont présents à toutes les époques, et ils sont nombreux à la nôtre,
peut-être plus que jamais. Nous avons besoin de garder leur témoignage pour
rendre féconde notre espérance.
Ces martyrs appartenant
aux différentes traditions chrétiennes sont aussi des semences d’unité car ils
expriment l’œcuménisme du sang. C’est pourquoi je souhaite ardemment qu’il y
ait au cours du Jubilé une célébration œcuménique, afin que la richesse du témoignage
de ces martyrs soit mise en évidence.
21. Qu’adviendra-t-il
donc de nous après la mort ? Avec Jésus, au-delà du seuil, il y a la vie
éternelle qui consiste dans la pleine communion avec Dieu, dans la
contemplation et la participation à son amour infini. Ce que nous vivons
aujourd’hui dans l’espérance, nous le verrons alors dans la réalité. Saint
Augustin écrivait à ce propos : « Quand je te serai uni de tout moi-même,
plus de douleur alors, plus de travail ; ma vie sera toute vivante, étant toute
pleine de toi ». [16] Qu’est-ce qui caractérisera alors
cette plénitude de communion ? Le fait d’être heureux. Le bonheur est
la vocation de l’être humain, un objectif qui concerne chacun.
Mais qu’est-ce que le
bonheur ? Quel bonheur attendons-nous et désirons-nous ? Non pas une joie
passagère, une satisfaction éphémère qui, une fois atteinte, demande toujours
plus dans une spirale de convoitises où l’âme humaine n’est jamais rassasiée
mais toujours plus vide. Nous avons besoin d’un bonheur qui s’accomplisse
définitivement dans ce qui nous épanouit, c’est-à-dire dans l’amour, afin que
nous puissions dire, dès maintenant : Je suis aimé, donc j’existe ; et
j’existerai toujours dans l’Amour qui ne déçoit pas et dont rien ni personne ne
pourra jamais me séparer. Rappelons encore les paroles de l’apôtre :
« J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les
Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs,
ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour
de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39).
22. Une autre réalité
liée à la vie éternelle est le jugement de Dieu, tant à la fin de notre
existence qu’à la fin des temps. L’art a souvent tenté de le représenter –
pensons au chef-d’œuvre de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine – en adoptant
la conception théologique de l’époque et en transmettant un sentiment de
crainte à celui qui regarde. S’il est juste de se préparer avec pleine
conscience et sérieux au moment qui récapitule l’existence, il faut en même
temps toujours le faire dans la dimension de l’espérance, une vertu théologale
qui soutient la vie et permet de ne pas céder à la peur. Le jugement de Dieu,
qui est amour (cf. 1 Jn 4, 8.16), ne pourra se fonder que sur
l’amour, en particulier sur la manière dont nous l’aurons ou non pratiqué
envers les plus nécessiteux en qui le Christ, le Juge en personne, est présent
(cf. Mt 25, 31-46). Il s’agit donc d’un jugement différent de celui
des hommes et des tribunaux terrestres. Il doit être compris comme un rapport
de vérité avec Dieu-amour et avec soi-même dans le mystère insondable de la
miséricorde divine. L’Écriture Sainte affirme à cet égard : « Par ton
exemple tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain ; à tes
fils tu as donné une belle espérance : après la faute tu accordes la
conversion […] et [nous comptons] sur ta miséricorde lorsque nous somme jugés »
( Sg 12, 19.22). Comme l’écrivait Benoît XVI : « Au moment
du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son
amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l’amour
devient notre salut et notre joie ». [17]
Le jugement concerne donc
le salut que nous espérons et que Jésus nous a obtenu par sa mort et sa
résurrection. Il est donc destiné à nous ouvrir à la rencontre ultime avec Lui.
Et puisque, dans ce contexte, on ne peut pas penser que le mal commis reste
caché, celui-ci a besoin d’être purifié pour permettre le passage
définitif dans l’amour de Dieu. En ce sens, on comprend la nécessité de prier
pour ceux qui ont achevé leur parcours terrestre, la solidarité dans
l’intercession priante qui puise son efficacité dans la communion des saints,
dans le lien commun qui nous unit dans le Christ, premier-né de la création.
Ainsi, l’Indulgence jubilaire, en vertu de la prière, est destinée de manière
spéciale à ceux qui nous ont précédés afin qu’ils obtiennent la pleine
miséricorde.
23. L’indulgence, en
effet, permet de découvrir à quel point la miséricorde de Dieu est illimitée.
Ce n’est pas un hasard si, dans l’Antiquité, le terme « miséricorde »
était interchangeable avec le terme « indulgence », précisément parce
que celui-ci entend exprimer la plénitude du pardon de Dieu, qui ne connaît pas
de limites.
Le Sacrement de
Pénitence nous assure que Dieu pardonne nos péchés. Les paroles du psaume
reviennent avec leur force de consolation : « Il pardonne toutes tes
offenses et te guérit de toute maladie ;Il réclame ta vie à la tombe et te
couronne d’amour et de tendresse ; […] Le Seigneur est tendresse et pitié, lent
à la colère et plein d’amour ; […] Il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses. Comme le ciel domine la terre, fort est
son amour pour qui le craint ; aussi loin qu’est l’Orient de l’Occident, Il met
loin de nous nos péchés » (Ps 103, 3-4.8.10-12). La Réconciliation
sacramentelle n’est pas seulement une belle opportunité spirituelle, mais elle
représente une étape décisive, essentielle et indispensable sur le chemin de
foi de chaque personne. C’est là que nous permettons au Seigneur de détruire
nos péchés, de guérir nos cœurs, de nous élever et de nous étreindre, de nous
faire connaître son visage tendre et compatissant. En effet, il n’y a pas de
meilleure façon de connaître Dieu que de se laisser réconcilier par Lui (cf.
2 Co 5, 20), en savourant son pardon. Ne renonçons donc pas à la
Confession, mais redécouvrons la beauté du sacrement de la guérison et de la
joie, la beauté du pardon des péchés !
Cependant, comme nous le
savons par expérience personnelle, le péché “laisse des traces”, il entraîne
des conséquences : non seulement externes dans la mesure où il s’agit des
conséquences du mal commis, mais aussi internes, dans la mesure où « tout
péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui a besoin
de purification soit ici-bas, soit après la mort dans l’état qu’on appelle
purgatoire ». [18] Il reste donc, dans notre humanité
faible et attirée par le mal, des “effets résiduels du péché”. Ceux-ci sont
éliminés par l’indulgence, toujours par la grâce du Christ, qui est, comme l’a
écrit saint Paul VI, « notre “indulgence” ». [19] La Pénitencerie apostolique
publiera les dispositions permettant d’obtenir et de rendre effective la
pratique de l’Indulgence jubilaire.
Une telle expérience de
pardon ne peut qu’ouvrir le cœur et l’esprit à pardonner. Pardonner ne
change pas le passé et ne peut modifier ce qui s’est déjà passé. Mais le pardon
permet de changer l’avenir et de vivre différemment, sans rancune, sans
ressentiment et sans vengeance. L’avenir éclairé par le pardon permet de lire
le passé avec des yeux différents, plus sereins, même s’ils sont encore embués
de larmes.
Lors du dernier Jubilé
extraordinaire, j’ai institué les Missionnaires de la Miséricorde qui
continuent à remplir une mission importante. Qu’ils exercent aussi leur
ministère au cours du prochain Jubilé, en redonnant de l’espérance et en
pardonnant chaque fois qu’un pécheur s’adresse à eux avec un cœur ouvert et une
âme repentante. Qu’ils continuent à être des instruments de réconciliation et
qu’ils aident à regarder l’avenir avec l’espérance du cœur qui vient de la
miséricorde du Père. Je souhaite que les évêques puissent profiter de leur
précieux service, en particulier en les envoyant dans des lieux où l’espérance est
mise à rude épreuve, comme les prisons, les hôpitaux et les lieux où la dignité
de la personne est bafouée, dans les situations les plus démunies et les
contextes de plus grande détresse, afin que personne ne soit privé de la
possibilité d’accueillir le pardon et la consolation de Dieu.
24. L’espérance trouve
dans la Mère de Dieu son plus grand témoin. En elle, nous voyons que
l’espérance n’est pas un optimisme vain, mais un don de la grâce dans le
réalisme de la vie. Comme toute maman, chaque fois qu’elle regardait son Fils,
elle pensait à son avenir, et certainement dans son cœur restaient gravées les
paroles que Siméon lui avait adressées dans le temple : « Voici que cet
enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un
signe de contradiction et toi, ton âme sera traversée d’un glaive » (Lc 2,
34-35). Et au pied de la croix, alors qu’elle voit Jésus innocent souffrir et
mourir, bien que traversée d’une immense souffrance elle répète son “oui”, sans
perdre ni l’espérance ni la confiance dans le Seigneur. Elle collaborait de
cette façon, pour nous, à l’accomplissement de ce que son Fils avait dit, en
annonçant « qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il
soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué,
et que, trois jours après, il ressuscite » (Mc 8, 31). Et dans le
tourment de cette douleur offerte par amour, elle devenait notre Mère, la Mère
de l’espérance. Ce n’est pas un hasard si la piété populaire continue à
invoquer la Sainte Vierge comme Stella Maris, un titre qui exprime
l’espérance sûre que, dans les vicissitudes orageuses de la vie, la Mère de
Dieu vient à notre aide, nous soutient et nous invite à avoir confiance et à
continuer d’espérer.
À ce propos, j’aime à
rappeler que le Sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico, s’apprête à
célébrer, en 2031, le 500 ème anniversaire de la première apparition
de la Vierge. Par l’intermédiaire du jeune Juan Diego, la Mère de Dieu faisait
parvenir un message d’espérance révolutionnaire qu’elle répète encore
aujourd’hui à tous les pèlerins et aux fidèles : « Ne suis-je pas ici, moi
qui suis ta mère ? » [20] Un message similaire est imprimé
dans les cœurs de nombre de sanctuaires mariaux à travers le monde,
destinations d’innombrables pèlerins qui confient à la Mère de Dieu leurs
inquiétudes, leurs peines et leurs espérances. En cette Année Jubilaire, les
sanctuaires doivent être des lieux saints pour l’accueil, et des espaces
privilégiés pour susciter l’espérance. J’invite les pèlerins qui viendront à
Rome à s’arrêter pour prier dans les Sanctuaires mariaux de la ville, pour
vénérer la Vierge Marie et invoquer sa protection. Je suis sûr que tous, en
particulier ceux qui souffrent et sont affligés, pourront faire l’expérience de
la proximité de la plus affectueuse des mamans qui n’abandonne jamais ses
enfants, elle qui est pour le saint Peuple de Dieu « un signe d’espérance
assurée et de consolation ». [21]
25. En route vers le
Jubilé, revenons à l’Écriture Sainte et écoutons ces paroles qui nous sont
adressées : « Cela nous encourage fortement, nous qui avons cherché refuge
dans l’espérance qui nous était proposée et que nous avons saisie. Cette
espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ;
elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire où Jésus est entré pour nous
en précurseur » (He 6, 18-20). C’est une invitation forte à ne jamais
perdre l’espérance qui nous a été donnée, à nous y agripper en trouvant refuge
en Dieu.
L’image de l’ancre évoque
bien la stabilité et la sécurité que nous possédons au milieu des eaux agitées
de la vie si nous nous en remettons au Seigneur Jésus. Les tempêtes ne pourront
jamais l’emporter parce que nous sommes ancrés dans l’espérance de la grâce qui
est capable de nous faire vivre dans le Christ en triomphant du péché, de la
peur et de la mort. Cette espérance, bien plus grande que les satisfactions
quotidiennes et l’amélioration des conditions de vie, nous porte au-delà des
épreuves et nous pousse à marcher sans perdre de vue la grandeur du but auquel
nous sommes appelés, le Ciel.
Le prochain Jubilé sera
donc une Année Sainte caractérisée par l’espérance qui ne passe pas,
l’espérance qui est en Dieu. Qu’il nous aide aussi à retrouver la confiance
nécessaire dans l’Église comme dans la société, dans les relations
interpersonnelles, dans les relations internationales, dans la promotion de la
dignité de toute personne et dans le respect de la création. Que notre
témoignage de foi soit dans le monde un ferment d’espérance authentique, une
annonce des cieux nouveaux et de la terre nouvelle (cf. 2 P 3, 13) où
nous habiterons dans la justice et la concorde entre les peuples, tendus vers
l’accomplissement de la promesse du Seigneur.
Laissons-nous dès
aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne
contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent. Puisse notre vie leur
dire : « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur » (Ps 27, 14). Puisse la force de l’espérance
remplir notre présent, dans l’attente confiante du retour du Seigneur
Jésus-Christ, à qui reviennent la louange et la gloire, maintenant et pour les
siècles à venir.
Donnée à Rome, à
Saint-Jean-de-Latran, le 9 mai, Solennité de l’Ascension de Notre Seigneur
Jésus-Christ de l’année 2024, la douzième de mon Pontificat.
FRANÇOIS
[1] Discours,
198 augm, 2.
[2] Cf. Sources
Franciscaines, n. 263, 6.10.
[3] Misericordiae
Vultus, Bulle d’indiction du Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde, nn.
1-3.
[4] Const.
past. Gaudium
et spes, n. 4.
[5] Lett.
enc. Laudato
si’, n. 50.
[6] Cf. Catéchisme
de l’Église Catholique, n. 2267.
[7] Lett.
enc. Laudato
si’, n. 49.
[8] Lett.
enc. Fratelli
tutti, n. 262.
[9] Lett.
enc. Laudato
si’, n. 51.
[10] Symbole
de Nicée: H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum
definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, n. 125.
[11] Ibid.
[12] Symbole
des Apôtres: H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum
definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, n. 30.
[13] Catéchisme
de l'Église Catholique, n. 1817.
[14] Const.
past. Gaudium
et spes, n. 21.
[15] Missel
Romain, Préface des défunts I.
[16] Confessions,
X, 28.
[17] Lett.
enc. Spe
salvi, n. 47.
[18] Catéchisme
de l’Église Catholique, n. 1472.
[19] Lett.
ap. Apostolorum limina, 23 mai 1974, II.
[20] Nican
Mopohua, n. 119.
[21] Conc.
Oecum. Vat. II, Const. dogm. Lumen
gentium, n. 68.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Pierre-François Berruer,Statue allégorique
de l'Espérance, 1769, cathédrale Notre-Dame de Chartres,
Eure-et-Loir, France.
Allegorical
statue of Hope, Cathedral of Our Lady of Chartres, Eure-et-Loir, France.)
SPES NON CONFUNDIT
BULL OF INDICTION
1. SPES NON
CONFUNDIT. “Hope does not disappoint” (Rom 5:5). In the spirit of
hope, the Apostle Paul addressed these words of encouragement to the Christian
community of Rome. Hope is also the central message of the coming Jubilee that,
in accordance with an ancient tradition, the Pope proclaims every twenty-five
years. My thoughts turn to all those pilgrims of hope who will travel
to Rome in order to experience the Holy Year and to all those others who,
though unable to visit the City of the Apostles Peter and Paul, will celebrate
it in their local Churches. For everyone, may the Jubilee be a moment of
genuine, personal encounter with the Lord Jesus, the “door” (cf. Jn 10:7.9)
of our salvation, whom the Church is charged to proclaim always, everywhere and
to all as “our hope” (1 Tim 1:1).
Everyone knows what it is
to hope. In the heart of each person, hope dwells as the desire and expectation
of good things to come, despite our not knowing what the future may bring. Even
so, uncertainty about the future may at times give rise to conflicting
feelings, ranging from confident trust to apprehensiveness, from serenity to
anxiety, from firm conviction to hesitation and doubt. Often we come across
people who are discouraged, pessimistic and cynical about the future, as if
nothing could possibly bring them happiness. For all of us, may the Jubilee be
an opportunity to be renewed in hope. God’s word helps us find reasons for that
hope. Taking it as our guide, let us return to the message that the Apostle
Paul wished to communicate to the Christians of Rome.
A word of hope
2. “Since we are
justified through faith, we have peace with God through our Lord Jesus Christ,
through whom we have obtained access to this grace in which we stand; and we
boast in our hope of sharing in the glory of God… Hope does not disappoint,
because God’s love has been poured into our hearts through the Holy Spirit that
has been given to us” (Rom 5:1-2.5). In this passage, Saint Paul gives us
much to reflect upon. We know that the Letter to the Romans marked a decisive
turning point in his work of evangelization. Until then, he had carried out his
activity in the eastern part of the Empire, but now he turns to Rome and all
that Rome meant in the eyes of the world. Before him lay a great challenge,
which he took up for the sake of preaching the Gospel, which knows no barriers
or confines. The Church of Rome was not founded by Paul, yet he felt impelled
to hasten there in order to bring to everyone the Gospel of Jesus Christ,
crucified and risen from the dead, a message of hope that fulfils the ancient
promises, leads to glory and, grounded in love, does not disappoint.
3. Hope is born of love
and based on the love springing from the pierced heart of Jesus upon the cross:
“For if while we were enemies, we were reconciled to God through the death of
his Son, much more surely, having been reconciled, will we be saved by his
life” (Rom 5:19). That life becomes manifest in our own life of faith,
which begins with Baptism, develops in openness to God’s grace and is enlivened
by a hope constantly renewed and confirmed by the working of the Holy Spirit.
By his perennial presence
in the life of the pilgrim Church, the Holy Spirit illumines all believers with
the light of hope. He keeps that light burning, like an ever-burning lamp, to
sustain and invigorate our lives. Christian hope does not deceive or disappoint
because it is grounded in the certainty that nothing and no one may ever
separate us from God’s love: “Who will separate us from the love of Christ?
Hardship, or distress, or persecution, or famine, or nakedness, or peril or the
sword? No, in all these things we are more than conquerors through him who
loved us. For I am convinced that neither death, nor life, nor angels, nor
rulers, nor things present, nor things to come, nor powers, nor height, nor
depth, nor anything else in all creation, will be able to separate us from the
love of God in Christ Jesus our Lord” ( Rom 8:35.37-39). Here we see
the reason why this hope perseveres in the midst of trials: founded on faith
and nurtured by charity, it enables us to press forward in life. As Saint
Augustine observes: “Whatever our state of life, we cannot live without these
three dispositions of the soul, namely, to believe, to hope and to love”. [1]
4. Saint Paul is a
realist. He knows that life has its joys and sorrows, that love is tested amid
trials, and that hope can falter in the face of suffering. Even so, he can
write: “We boast in our sufferings, knowing that suffering produces endurance,
and endurance produces character, and character produces hope” (Rom 5:3-4).
For the Apostle, trials and tribulations mark the lives of those who preach the
Gospel amid incomprehension and persecution (cf. 2 Cor 6:3-10). Yet
in those very contexts, beyond the darkness we glimpse a light: we come to
realize that evangelization is sustained by the power flowing from Christ’s
cross and resurrection. In this way, we learn to practise a virtue closely
linked to hope, namely patience. In our fast-paced world, we are used to
wanting everything now. We no longer have time simply to be with others; even
families find it hard to get together and enjoy one another’s company. Patience
has been put to flight by frenetic haste, and this has proved detrimental,
since it leads to impatience, anxiety and even gratuitous violence, resulting
in more unhappiness and self-centredness.
Nor is there much place
for patience in this age of the Internet, as space and time yield to an
ever-present “now”. Were we still able to contemplate creation with a sense of
awe, we might better understand the importance of patience. We could appreciate
the changes of the seasons and their harvests, observe the life of animals and
their cycles of growth, and enjoy the clarity of vision of Saint Francis. In
his Canticle of the Creatures, written exactly eight hundred years ago,
Francis saw all creation as a great family and could call the sun his “brother”
and the moon his “sister”. [2] A
renewed appreciation of the value of patience could only prove beneficial for
ourselves and for others. Saint Paul often speaks of patience in the context of
our need for perseverance and confident trust in God’s promises. Yet, before
all else, he testifies to God’s own patience, as “the God of all patience and
encouragement” ( Rom 15:5). Patience, one of the fruits of the Holy
Spirit, sustains our hope and strengthens it as a virtue and a way of life. May
we learn to pray frequently for the grace of patience, which is both the
daughter of hope and at the same time its firm foundation.
A journey of hope
5. This interplay of hope
and patience makes us see clearly that the Christian life is a journey calling
for moments of greater intensity to encourage and sustain hope as the
constant companion that guides our steps towards the goal of our encounter with
the Lord Jesus. I like to think that the proclamation of the first Jubilee, in
the year 1300, was preceded by a journey of grace inspired by popular
spirituality. How can we fail to recall the various ways by which the grace of
forgiveness had been poured out upon God’s holy and faithful People? We are
reminded, for example, of the great “Pardon” that Saint Celestine V granted to
all those who visited the Basilica of Santa Maria di Collemaggio in Aquila on
the 28th and 29th days of August 1294, six years before Pope Boniface VIII
instituted the Holy Year. The Church was already experiencing the grace of the
Jubilee as an outpouring of divine mercy. Even earlier, in 1216, Pope Honorius
III granted the plea of Saint Francis for an indulgence for all those visiting
the Porziuncola on the first two days of August. The same can be said of the
pilgrimage to Santiago de Compostela: in 1222, Pope Callistus II allowed the
Jubilee to be celebrated there whenever the Feast of the Apostle James fell on
a Sunday. It is good that such “dispersed” celebrations of the Jubilee
continue, so that the power of God’s forgiveness can support and accompany
communities and individuals on their pilgrim way.
Pilgrimage is of
course a fundamental element of every Jubilee event. Setting out on a journey
is traditionally associated with our human quest for meaning in life. A
pilgrimage on foot is a great aid for rediscovering the value of silence,
effort and simplicity of life. In the coming year, pilgrims of hope will
surely travel the ancient and more modern routes in order to experience the
Jubilee to the full. In Rome itself, along with the usual visits to the
catacombs and the Seven Churches, other itineraries of faith will be proposed.
Journeying from one country to another as if borders no longer mattered, and
passing from one city to another in contemplating the beauty of creation and
masterpieces of art, we learn to treasure the richness of different experiences
and cultures, and are inspired to lift up that beauty, in prayer, to God, in
thanksgiving for his wondrous works. The Jubilee Churches along the pilgrimage
routes and in the city of Rome can serve as oases of spirituality and places of
rest on the pilgrimage of faith, where we can drink from the wellsprings of
hope, above all by approaching the sacrament of Reconciliation, the essential
starting-point of any true journey of conversion. In the particular Churches,
special care should be taken to prepare priests and the faithful to celebrate
the sacrament of Confession and to make it readily available in its individual form.
In a particular way, I
would like to invite the faithful of the Eastern Churches, particularly those
already in full communion with the Successor of Peter, to take part in this
pilgrimage. They have suffered greatly, often even unto death, for their fidelity
to Christ and the Church, and so they should feel themselves especially welcome
in this City of Rome that is also their Mother and cherishes so many memories
of their presence. The Catholic Church, enriched by their ancient liturgies and
the theology and spirituality of their Fathers, monks and theologians, wants to
give symbolic expression to its embrace of them and their Orthodox brothers and
sisters in these times when they endure their own Way of the Cross, often
forced by violence and instability to leave their homelands, their holy lands,
for safer places. For them, the hope born of the knowledge that they are loved
by the Church, which does not abandon them but follows them wherever they go,
will make the symbolism of the Jubilee all the more powerful.
6. The Holy Year of 2025
is itself in continuity with preceding celebrations of grace. In the last
Ordinary Jubilee, we crossed the threshold of two millennia from the birth of
Jesus Christ. Then, on 13 March 2015, I proclaimed an Extraordinary Jubilee for
the sake of making known and encouraging an encounter with the “merciful face
of God”, [3] the
core message of the Gospel for every man and woman of every time and place. Now
the time has come for a new Jubilee, when once more the Holy Door will be flung
open to invite everyone to an intense experience of the love of God that
awakens in hearts the sure hope of salvation in Christ. The Holy Year will also
guide our steps towards yet another fundamental celebration for all Christians:
2033 will mark the two thousandth anniversary of the redemption won by the
passion, death and resurrection of the Lord Jesus. We are about to make a
pilgrimage marked by great events, in which the grace of God precedes and
accompanies his people as they press forward firm in faith, active in charity
and steadfast in hope (cf. 1 Thess 1:3) .
Sustained by this great
tradition, and certain that the Jubilee Year will be for the entire Church a
lively experience of grace and hope, I hereby decree that the Holy Door of the
Basilica of Saint Peter in the Vatican will be opened on 24 December 2024, thus
inaugurating the Ordinary Jubilee. On the following Sunday, 29 December 2024, I
will open the Holy Door of my cathedral, Saint John Lateran, which on 9
November this year will celebrate the 1700th anniversary of its
dedication. Then, on 1 January 2025, the Solemnity of Mary, Mother of God, the
Holy Door of the Papal Basilica of Saint Mary Major will be opened. Finally,
Sunday, 5 January 2025, will mark the opening of the Holy Door of the Papal
Basilica of Saint Paul Outside the Walls. These last three Holy Doors will be
closed on Sunday, 28 December 2025.
I further decree that on
Sunday, 29 December 2024, in every cathedral and co-cathedral, diocesan bishops
are to celebrate Holy Mass as the solemn opening of the Jubilee Year, using the
ritual indications that will be provided for that occasion. For celebrations in
co-cathedrals, the bishop’s place can be taken by a suitably designated
delegate. A pilgrimage that sets out from a church chosen for the collectio and
then proceeds to the cathedral can serve to symbolize the journey of hope that,
illumined by the word of God, unites all the faithful. In the course of this
pilgrimage, passages from the present Document can be read, along with the
announcement of the Jubilee Indulgence to be gained in accordance with the
prescriptions found in the ritual indications mentioned above. The Holy Year
will conclude in the particular Churches on Sunday, 28 December 2025; in the
course of the year, every effort should be made to enable the People of God to
participate fully in its proclamation of hope in God’s grace and in the signs
that attest to its efficacy.
The Ordinary Jubilee will
conclude with the closing of the Holy Door in the Papal Basilica of Saint Peter
in the Vatican on 6 January 2026, the Solemnity of the Epiphany of the Lord.
During the Holy Year, may the light of Christian hope illumine every man and
woman, as a message of God’s love addressed to all! And may the Church bear
faithful witness to this message in every part of the world!
Signs of hope
7. In addition to finding
hope in God’s grace, we are also called to discover hope in the signs of
the times that the Lord gives us. As the Second Vatican Council observed:
“In every age, the Church has the responsibility of reading the signs of the
times and interpreting them in the light of the Gospel. In this way, in
language adapted to every generation, she can respond to people’s persistent
questions about the meaning of this present life and of the life to come, and
how one is related to the other”. [4] We
need to recognize the immense goodness present in our world, lest we be tempted
to think ourselves overwhelmed by evil and violence. The signs of the times,
which include the yearning of human hearts in need of God’s saving presence,
ought to become signs of hope.
8. The first sign of hope
should be the desire for peace in our world, which once more finds
itself immersed in the tragedy of war. Heedless of the horrors of the
past, humanity is confronting yet another ordeal, as many peoples are prey to
brutality and violence. What does the future hold for those peoples, who have
already endured so much? How is it possible that their desperate plea for help
is not motivating world leaders to resolve the numerous regional conflicts in
view of their possible consequences at the global level? Is it too much to
dream that arms can fall silent and cease to rain down destruction and death?
May the Jubilee remind us that those who are peacemakers will be called
“children of God” (Mt 5:9). The need for peace challenges us all, and
demands that concrete steps be taken. May diplomacy be tireless in its
commitment to seek, with courage and creativity, every opportunity to undertake
negotiations aimed at a lasting peace.
9. Looking to the future
with hope also entails having enthusiasm for life and a readiness to share it.
Sadly, in many situations this is lacking. A first effect of this is the loss
of the desire to transmit life. A number of countries are experiencing an
alarming decline in the birthrate as a result of today’s frenetic
pace, fears about the future, the lack of job security and adequate social
policies, and social models whose agenda is dictated by the quest for profit
rather than concern for relationships. In certain quarters, the tendency “to
blame population growth, instead of extreme and selective consumerism on the
part of some, is one way of refusing to face the [real] issues”. [5]
Openness to life and
responsible parenthood is the design that the Creator has implanted in the
hearts and bodies of men and women, a mission that the Lord has entrusted to
spouses and to their love. It is urgent that responsible legislation on the
part of states be accompanied by the firm support of communities of believers
and the entire civil community in all its components. For the desire of
young people to give birth to new sons and daughters as a sign of the
fruitfulness of their love ensures a future for every society. This is a matter
of hope: it is born of hope and it generates hope.
Consequently, the
Christian community should be at the forefront in pointing out the need for
a social covenant to support and foster hope, one that is inclusive and
not ideological, working for a future filled with the laughter of babies and
children, in order to fill the empty cradles in so many parts of our world. All
of us, however, need to recover the joy of living, since men and women, created
in the image and likeness of God (cf. Gen 1:26), cannot rest content
with getting along one day at a time, settling for the here and now and seeking
fulfilment in material realities alone. This leads to a narrow individualism
and the loss of hope; it gives rise to a sadness that lodges in the heart and
brings forth fruits of discontent and intolerance.
10. During the Holy Year,
we are called to be tangible signs of hope for those of our brothers and
sisters who experience hardships of any kind. I think of prisoners who,
deprived of their freedom, daily feel the harshness of detention and its
restrictions, lack of affection and, in more than a few cases, lack of respect
for their persons. I propose that in this Jubilee Year governments undertake
initiatives aimed at restoring hope; forms of amnesty or pardon meant to help
individuals regain confidence in themselves and in society; and programmes of
reintegration in the community, including a concrete commitment to respect for
law.
This is an ancient
appeal, one drawn from the word of God, whose wisdom remains ever timely. It
calls for acts of clemency and liberation that enable new beginnings: “You
shall hallow the fiftieth year and you shall proclaim liberty throughout the
land to all its inhabitants” ( Lev 25:10). This institution of the
Mosaic law was later taken up by the prophet Isaiah: “The Lord has sent me to
bring good news to the oppressed, to bind up the brokenhearted, to proclaim
liberty to the captives and release to the prisoners, to proclaim the year of
the Lord’s favour” ( Is 61:1-2). Jesus made those words his own at
the beginning of his ministry, presenting himself as the fulfilment of the
“year of the Lord’s favour” (cf. Lk 4:18-19). In every part of the
world, believers, and their Pastors in particular, should be one in demanding
dignified conditions for those in prison, respect for their human rights and
above all the abolition of the death penalty, a provision at odds with
Christian faith and one that eliminates all hope of forgiveness and
rehabilitation. [6] In
order to offer prisoners a concrete sign of closeness, I would myself like to
open a Holy Door in a prison, as a sign inviting prisoners to look to the
future with hope and a renewed sense of confidence.
11. Signs of hope should
also be shown to the sick, at home or in hospital. Their sufferings can be
allayed by the closeness and affection of those who visit them. Works of mercy
are also works of hope that give rise to immense gratitude. Gratitude should
likewise be shown to all those healthcare workers who, often in precarious
conditions, carry out their mission with constant care and concern for the sick
and for those who are most vulnerable.
Inclusive attention
should also be given to all those in particularly difficult situations, who
experience their own weaknesses and limitations, especially those affected by
illnesses or disabilities that severely restrict their personal independence
and freedom. Care given to them is a hymn to human dignity, a song of hope that
calls for the choral participation of society as a whole.
12. Signs of hope are
also needed by those who are the very embodiment of hope, namely, the
young. Sadly, they often see their dreams and aspirations frustrated. We must
not disappoint them, for the future depends on their enthusiasm. It is gratifying
to see the energy they demonstrate, for example, by rolling up their sleeves
and volunteering to help when disasters strike and people are in need. Yet it
is sad to see young people who are without hope, who face an uncertain and
unpromising future, who lack employment or job security, or realistic prospects
after finishing school. Without the hope that their dreams can come true, they
will inevitably grow discouraged and listless. Escaping into drugs, risk-taking
and the pursuit of momentary pleasure does greater harm to them in particular,
since it closes them to life’s beauty and richness, and can lead to depression
and even self-destructive actions. For this reason, the Jubilee should inspire
the Church to make greater efforts to reach out to them. With renewed passion,
let us demonstrate care and concern for adolescents, students and young
couples, the rising generation. Let us draw close to the young, for they are
the joy and hope of the Church and of the world!
13. Signs of hope should
also be present for migrants who leave their homelands behind in
search of a better life for themselves and for their families. Their
expectations must not be frustrated by prejudice and rejection. A spirit of
welcome, which embraces everyone with respect for his or her dignity, should be
accompanied by a sense of responsibility, lest anyone be denied the right to a
dignified existence. Exiles, displaced persons and refugees, whom
international tensions force to emigrate in order to avoid war, violence and
discrimination, ought to be guaranteed security and access to employment and
education, the means they need to find their place in a new social context.
May the Christian
community always be prepared to defend the rights of those who are most
vulnerable, opening wide its doors to welcome them, lest anyone ever be robbed
of the hope of a better future. May the Lord’s words in the great parable of
the Last Judgement always find an echo in our hearts: “I was a stranger and you
welcomed me” for “just as you did it to one of the least of these my brothers
and sisters, you did it to me” (Mt 25:35.40).
14. The elderly, who
frequently feel lonely and abandoned, also deserve signs of hope. Esteem for
the treasure that they are, their life experiences, their accumulated wisdom and
the contribution that they can still make, is incumbent on the Christian
community and civil society, which are called to cooperate in strengthening the
covenant between generations.
Here I would also
mention grandparents, who represent the passing on of faith and wisdom to
the younger generation. May they find support in the gratitude of their
children and the love of their grandchildren, who discover in them their roots
and a source of understanding and encouragement.
15. I ask with all my
heart that hope be granted to the billions of the poor, who often lack the
essentials of life. Before the constant tide of new forms of impoverishment, we
can easily grow inured and resigned. Yet we must not close our eyes to the
dramatic situations that we now encounter all around us, not only in certain
parts of the world. Each day we meet people who are poor or impoverished; they
may even be our next-door neighbours. Often they are homeless or lack
sufficient food for the day. They suffer from exclusion and indifference on the
part of many. It is scandalous that in a world possessed of immense resources,
destined largely to producing weapons, the poor continue to be “the majority of
the planet’s population, billions of people. These days they are mentioned in
international political and economic discussions, but one often has the
impression that their problems are brought up as an afterthought, a question
which gets added almost out of duty or in a tangential way, if not treated
merely as collateral damage. Indeed, when all is said and done, they frequently
remain at the bottom of the pile”. [7] Let
us not forget: the poor are almost always the victims, not the ones to blame.
Appeals for hope
16. Echoing the age-old
message of the prophets, the Jubilee reminds us that the goods of the
earth are not destined for a privileged few, but for everyone. The rich
must be generous and not avert their eyes from the faces of their brothers and
sisters in need. Here I think especially of those who lack water and food:
hunger is a scandal, an open wound on the body of our humanity, and it summons
all of us to a serious examination of conscience. I renew my appeal that “with
the money spent on weapons and other military expenditures, let us establish a
global fund that can finally put an end to hunger and favour development in the
most impoverished countries, so that their citizens will not resort to violent
or illusory situations, or have to leave their countries in order to seek a
more dignified life”. [8]
Another heartfelt appeal
that I would make in light of the coming Jubilee is directed to the more
affluent nations. I ask that they acknowledge the gravity of so many of their
past decisions and determine to forgive the debts of countries that
will never be able to repay them. More than a question of generosity, this is a
matter of justice. It is made all the more serious today by a new form of
injustice which we increasingly recognize, namely, that “a true ‘ecological
debt’ exists, particularly between the global North and South, connected to
commercial imbalances with effects on the environment and the disproportionate
use of natural resources by certain countries over long periods of time”. [9] As
sacred Scripture teaches, the earth is the Lord’s and all of us dwell in it as
“aliens and tenants” ( Lev 25:23). If we really wish to prepare a
path to peace in our world, let us commit ourselves to remedying the remote
causes of injustice, settling unjust and unpayable debts, and feeding the
hungry.
17. The coming Jubilee
Year will also coincide with a significant date for all Christians,
namely, the 1700th anniversary of the celebration of the first great
Ecumenical Council, that of Nicaea. It is worth noting that, from apostolic
times, bishops have gathered on various occasions in order to discuss doctrinal
questions and disciplinary matters. In the first centuries of Christianity,
synods frequently took place in both East and West, showing the importance of
ensuring the unity of God’s People and the faithful proclamation of the Gospel.
The Jubilee can serve as an important occasion for giving concrete expression
to this form of synodality, which the Christian community today considers
increasingly necessary for responding to the urgent need for evangelization.
All the baptized, with their respective charisms and ministries, are
co-responsible for ensuring that manifold signs of hope bear witness to God’s
presence in the world.
The Council of Nicaea
sought to preserve the Church’s unity, which was seriously threatened by the
denial of the full divinity of Jesus Christ and hence his consubstantiality
with the Father. Some three hundred bishops took part, convoked at the behest
of the Emperor Constantine; their first meeting took place in the Imperial
Palace on 20 May 325. After various debates, by the grace of the Spirit they
unanimously approved the Creed that we still recite each Sunday at the
celebration of the Eucharist. The Council Fathers chose to begin that Creed by
using for the first time the expression “ We believe”, [10] as
a sign that all the Churches were in communion and that all Christians
professed the same faith.
The Council of Nicaea was
a milestone in the Church’s history. The celebration of its anniversary invites
Christians to join in a hymn of praise and thanksgiving to the Blessed Trinity
and in particular to Jesus Christ, the Son of God, “consubstantial with the
Father”, [11] who
revealed to us that mystery of love. At the same time, Nicaea represents a
summons to all Churches and Ecclesial Communities to persevere on the path to
visible unity and in the quest of fitting ways to respond fully to the prayer
of Jesus “that they may all be one. As you, Father, are in me and I am in you,
may they also be in us, so that the world may believe that you have sent me”
( Jn 17:21).
The Council of Nicaea
also discussed the date of Easter. To this day, different approaches to this
question prevent celebrating the fundamental event of our faith on the same
day. Providentially, a common celebration will take place in the year 2025. May
this serve as an appeal to all Christians, East and West, to take a decisive
step forward towards unity around a common date for Easter. We do well to
remind ourselves that many people, unaware of the controversies of the past,
fail to understand how divisions in this regard can continue to exist.
Anchored in hope
18. Hope, together with
faith and charity, makes up the triptych of the “theological virtues” that
express the heart of the Christian life (cf. 1 Cor 13:13; 1
Thess 1:3). In their inseparable unity, hope is the virtue that, so to
speak, gives inward direction and purpose to the life of believers. For this
reason, the Apostle Paul encourages us to “rejoice in hope, be patient in
suffering, and persevere in prayer” (Rom 12:12). Surely we need to “abound
in hope” (cf. Rom 15:13), so that we may bear credible and attractive
witness to the faith and love that dwell in our hearts; that our faith may be
joyful and our charity enthusiastic; and that each of us may be able to offer a
smile, a small gesture of friendship, a kind look, a ready ear, a good deed, in
the knowledge that, in the Spirit of Jesus, these can become, for those who
receive them, rich seeds of hope. Yet what is the basis of our hope? To
understand this, let us stop and reflect on “the reasons for our hope”
(cf. 1 Pet 3:15).
19. “I believe in life
everlasting”. [12] So
our faith professes. Christian hope finds in these words an essential
foundation. For hope is “that theological virtue by which we desire… eternal
life as our happiness”. [13] The
Second Vatican Council says of hope that, “when people are deprived of this
divine support, and lack hope in eternal life, their dignity is deeply
impaired, as may so often be seen today. The problems of life and death, of
guilt and suffering, remain unsolved, so that people are frequently thrown into
despair”. [14] We,
however, by virtue of the hope in which we were saved, can view the passage of
time with the certainty that the history of humanity and our own individual
history are not doomed to a dead end or a dark abyss, but directed to an
encounter with the Lord of glory. As a result, we live our lives in expectation
of his return and in the hope of living forever in him. In this spirit, we make
our own the heartfelt prayer of the first Christians with which sacred
Scripture ends: “Come, Lord Jesus!” ( Rev 22:20).
20. The death and
resurrection of Jesus is the heart of our faith and the basis of our hope. Saint
Paul states this succinctly by the use of four verbs: “I handed on to you as of
first importance what I in turn had received, that Christ died for our sins in
accordance with the Scriptures, and that he was buried, and that he was raised
on the third day in accordance with the Scriptures, and that he appeared to
Cephas and then to the twelve” ( 1 Cor 15:3-5). Christ died, was
buried, was raised and appeared. For our sake, Jesus experienced the
drama of death. The Father’s love raised him in the power of the Spirit, and
made of his humanity the first fruits of our eternal salvation. Christian hope
consists precisely in this: that in facing death, which appears to be the end
of everything, we have the certainty that, thanks to the grace of Christ imparted
to us in Baptism, “life is changed, not ended”, [15] forever.
Buried with Christ in Baptism, we receive in his resurrection the gift of a new
life that breaks down the walls of death, making it a passage to eternity.
The reality of death,
as a painful separation from those dearest to us, cannot be mitigated by empty
rhetoric. The Jubilee, however, offers us the opportunity to appreciate anew,
and with immense gratitude, the gift of the new life that we have received in
Baptism, a life capable of transfiguring death’s drama. It is worth reflecting,
in the context of the Jubilee, on how that mystery has been understood from the
earliest centuries of the Church’s life. An example would be the tradition of
building baptismal fonts in the shape of an octagon, as seen in many ancient
baptisteries, like that of Saint John Lateran in Rome. This was intended to
symbolize that Baptism is the dawn of the “eighth day”, the day of the
resurrection, a day that transcends the normal, weekly passage of time, opening
it to the dimension of eternity and to life everlasting: the goal to which we
tend on our earthly pilgrimage (cf. Rom 6:22).
The most convincing
testimony to this hope is provided by the martyrs. Steadfast in their
faith in the risen Christ, they renounced life itself here below, rather than
betray their Lord. Martyrs, as confessors of the life that knows no end, are
present and numerous in every age, and perhaps even more so in our own day. We
need to treasure their testimony, in order to confirm our hope and allow it to
bear good fruit.
The martyrs, coming as
they do from different Christian traditions, are also seeds of unity,
expressions of the ecumenism of blood. I greatly hope that the Jubilee will
also include ecumenical celebrations as a way of highlighting the richness of
the testimony of these martyrs.
21. What, then, will
become of us after death? With Jesus, beyond this threshold we will find
eternal life, consisting in full communion with God as we forever contemplate
and share in his infinite love. All that we now experience in hope, we shall
then see in reality. We are reminded of the words of Saint Augustine: “When I
am one with you in all my being, there will be no more pain and toil; my life
shall be true life, a life wholly filled by you”. [16] What
will characterize this fullness of communion? Being happy. Happiness is
our human vocation, a goal to which all aspire.
But what is happiness?
What is the happiness that we await and desire? Not some fleeting pleasure, a
momentary satisfaction that, once experienced, keeps us longing for more, in a
desperate quest that leaves our hearts unsated and increasingly empty. We
aspire to a happiness that is definitively found in the one thing that can
bring us fulfilment, which is love. Thus, we will be able to say even now: I am
loved, therefore I exist; and I will live forever in the love that does not
disappoint, the love from which nothing can ever separate me. Let us listen
once more to the words of the Apostle: “I am convinced that neither death, nor
life, nor angels, nor rulers, nor things present, nor things to come, nor
powers, nor height, nor depth, nor anything else in all creation, will be able
to separate us from the love of God in Christ Jesus our Lord” (Rom 8:38-39).
22. Another reality
having to do with eternal life is God’s judgement, both at the end of our
individual lives and at the end of history. Artists have often attempted to
portray it – here we can think of Michelangelo’s magnum opus in the
Sistine Chapel – in accordance with the theological vision of their times and
with the aim of inspiring a sense of awe in the viewer. We should indeed
prepare ourselves consciously and soberly for the moment when our lives will be
judged, but we must always do this from the standpoint of hope, the theological
virtue that sustains our lives and shields them from groundless fear. The
judgement of God, who is love (cf. 1 Jn 4:8.16), will surely be based
on love, and in particular on all that we have done or failed to do with regard
to those in need, in whose midst Christ, the Judge himself, is present
(cf. Mt 25:31-46). Clearly, then, we are speaking of a judgement
unlike any handed down by human, earthly tribunals; it should be understood as
a rapport of truth with the God who is love and with oneself, within the
unfathomable mystery of divine mercy. Sacred Scripture states: “You have taught
your people that the righteous must be kind, and you have filled your children
with good hope, because you give repentance for sins, so that… when we are
judged, we may expect mercy” ( Wis 12:19.22). In the words of
Benedict XVI: “At the moment of judgement we experience and we absorb the
overwhelming power of his love over all the evil in the world and in ourselves.
The pain of love becomes our salvation and our joy”. [17]
Judgement, then, concerns
the salvation in which we hope and which Jesus has won for us by his death and
resurrection. It is meant to bring us to a definitive encounter with the Lord.
The evil we have done cannot remain hidden; it needs to be purified in
order to enable this definitive encounter with God’s love. Here we begin to see
the need of our prayers for all those who have ended their earthly pilgrimage,
our solidarity in an intercession that is effective by virtue of the communion
of the saints, and the shared bond that makes us one in Christ, the firstborn
of all creation. The Jubilee indulgence, thanks to the power of prayer, is
intended in a particular way for those who have gone before us, so that they
may obtain full mercy.
23. Indeed, the indulgence is
a way of discovering the unlimited nature of God’s mercy. Not by chance, for
the ancients, the terms “mercy” and “indulgence” were interchangeable, as
expressions of the fullness of God’s forgiveness, which knows no bounds.
The sacrament of
Penance assures us that God wipes away our sins. We experience those
powerful and comforting words of the Psalm: “It is he who forgives all your
guilt, who heals every one of your ills, who redeems your life from the grave,
who crowns you with love and compassion… The Lord is compassion and love, slow
to anger and rich in mercy… He does not treat us according to our sins, nor
repay us according to our faults. For as the heavens are high above the earth,
so strong is his love for those who fear him. As far as the east is from the
west, so far does he remove our sins” (Ps 103:3-4.8.10-12). The sacrament
of Reconciliation is not only a magnificent spiritual gift, but also a
decisive, essential and fundamental step on our journey of faith. There, we
allow the Lord to erase our sins, to heal our hearts, to raise us up, to
embrace us and to reveal to us his tender and compassionate countenance. There
is no better way to know God than to let him reconcile us to himself (cf. 2
Cor 5:20) and savour his forgiveness. Let us not neglect Confession, but
rediscover the beauty of this sacrament of healing and joy, the beauty of God’s
forgiveness of our sins!
Still, as we know from
personal experience, every sin “leaves its mark”. Sin has consequences, not
only outwardly in the effects of the wrong we do, but also inwardly, inasmuch
as “every sin, even venial, entails an unhealthy attachment to creatures, which
must be purified either here on earth, or after death, in the state called
Purgatory”. [18] In
our humanity, weak and attracted by evil, certain residual effects of sin
remain. These are removed by the indulgence, always by the grace of Christ,
who, as Saint Paul VI wrote, “is himself our ‘indulgence’”. [19] The
Apostolic Penitentiary will issue norms for obtaining and rendering spiritually
fruitful the practice of the Jubilee indulgence.
This experience of full
forgiveness cannot fail to open our hearts and minds to the need to forgive
others in turn. Forgiveness does not change the past; it cannot change
what happened in the past, yet it can allow us to change the future and to live
different lives, free of anger, animosity and vindictiveness. Forgiveness makes
possible a brighter future, which enables us to look at the past with different
eyes, now more serene, albeit still bearing the trace of past tears.
For the last
Extraordinary Jubilee, I commissioned Missionaries of Mercy, and these
continue to carry out an important mission. During the coming Jubilee, may they
exercise their ministry by reviving hope and offering forgiveness whenever a
sinner comes to them with an open heart and a penitent spirit. May they remain
a source of reconciliation and an encouragement to look to the future with
heartfelt hope inspired by the Father’s mercy. I encourage bishops to take
advantage of their precious ministry, especially by sending them wherever hope
is sorely tested: to prisons, hospitals, and places where people’s dignity is
violated, poverty abounds and social decay is prevalent. In this Jubilee Year,
may no one be deprived of the opportunity to receive God’s forgiveness and
consolation.
24. Hope finds its
supreme witness in the Mother of God. In the Blessed Virgin, we see that
hope is not naive optimism but a gift of grace amid the realities of life. Like
every mother, whenever Mary looked at her Son, she thought of his future.
Surely she kept pondering in her heart the words spoken to her in the Temple by
the elderly Simeon: “This child is destined for the falling and rising of many
in Israel, and to be a sign that will be opposed, so that the inner thoughts of
many will be revealed – and a sword will pierce your own soul too” (Lk 2:34-35).
At the foot of the cross, she witnessed the passion and death of Jesus, her
innocent son. Overwhelmed with grief, she nonetheless renewed her “fiat”, never
abandoning her hope and trust in God. In this way, Mary cooperated for our sake
in the fulfilment of all that her Son had foretold in announcing that he would
have to “undergo great suffering, and be rejected by the elders, the chief
priests, and the scribes, and be killed, and after three days rise again” (Mk 8:31).
In the travail of that sorrow, offered in love, Mary became our Mother, the
Mother of Hope. It is not by chance that popular piety continues to invoke the
Blessed Virgin as Stella Maris, a title that bespeaks the sure hope that,
amid the tempests of this life, the Mother of God comes to our aid, sustains us
and encourages us to persevere in hope and trust.
In this regard, I would
note that the Shrine of Our Lady of Guadalupe in Mexico City is preparing to
celebrate, in 2031, the fifth centenary of Our Lady’s first apparition. Through
Juan Diego, the Mother of God brought a revolutionary message of hope that she
continues to bring to every pilgrim and all the faithful: “Am I not here, who
am your Mother?” [20] That
message continues to touch hearts in the many Marian shrines throughout the
world, where countless pilgrims commend to the holy Mother of God their cares,
their sorrows and their hopes. During the Jubilee Year, may these shrines be
sacred places of welcome and privileged spaces for the rebirth of hope. I
encourage all pilgrims to Rome to spend time in prayer in the Marian shrines of
the City, in order to venerate the Blessed Mother and to implore her
protection. I am confident that everyone, especially the suffering and those
most in need, will come to know the closeness of Mary, the most affectionate of
mothers, who never abandons her children and who, for the holy people of God,
is “a sign of certain hope and comfort”. [21]
25. In our journey
towards the Jubilee, let us return to Scripture and realize that it speaks to
us in these words: “May we who have taken refuge in him be strongly encouraged
to seize the hope set before us. We have this hope, a sure and steadfast anchor
of the soul, a hope that enters the inner shrine behind the curtain, where
Jesus, a forerunner on our behalf, has entered” (Heb 6:18-20). Those words
are a forceful encouragement for us never to lose the hope we have been given,
to hold fast to that hope and to find in God our refuge and our strength.
The image of the anchor
is eloquent; it helps us to recognize the stability and security that is ours
amid the troubled waters of this life, provided we entrust ourselves to the
Lord Jesus. The storms that buffet us will never prevail, for we are firmly anchored
in the hope born of grace, which enables us to live in Christ and to overcome
sin, fear and death. This hope, which transcends life’s fleeting pleasures and
the achievement of our immediate goals, makes us rise above our trials and
difficulties, and inspires us to keep pressing forward, never losing sight of
the grandeur of the heavenly goal to which we have been called.
The coming Jubilee will
thus be a Holy Year marked by the hope that does not fade, our hope in God. May
it help us to recover the confident trust that we require, in the Church and in
society, in our interpersonal relationships, in international relations, and in
our task of promoting the dignity of all persons and respect for God’s gift of
creation. May the witness of believers be for our world a leaven of authentic
hope, a harbinger of new heavens and a new earth (cf. 2 Pet 3:13),
where men and women will dwell in justice and harmony, in joyful expectation of
the fulfilment of the Lord’s promises.
Let us even now be drawn
to this hope! Through our witness, may hope spread to all those who anxiously
seek it. May the way we live our lives say to them in so many words: “Hope in
the Lord! Hold firm, take heart and hope in the Lord!” (Ps 27:14). May the
power of hope fill our days, as we await with confidence the coming of the Lord
Jesus Christ, to whom be praise and glory, now and forever.
Given in Rome, at Saint
John Lateran, on 9 May, the Solemnity of the Ascension of our Lord Jesus
Christ, in the year 2024, the twelfth of my Pontificate.
FRANCIS
[1] Serm. 198
augm. 2.
[2] Cf. Fonti
Francescane, No. 263, 6.10.
[3] Cf.
Bull of Indiction of the Extraordinary Jubilee of Mercy Misericordiae
Vultus, 1-3.
[4] Pastoral
Constitution Gaudium
et Spes, 4.
[5] Encyclical
Letter Laudato
Si’, 50.
[6] Cf. Catechism
of the Catholic Church, No. 2267.
[7] Encyclical
Letter Laudato
Si’, 49
[8] Encyclical
Letter Fratelli Tutti, 262.
[9] Encyclical
Letter Laudato
Si’, 51.
[10] Nicene
Creed: H. DENZINGER-A. SCHÖNMETZER, Enchiridion symbolorum definitionum et
declarationum de rebus fidei et morum, 125.
[11] Ibid.
[12] Apostles’
Creed: H. DENZINGER-A. SCHÖNMETZER, Enchiridion symbolorum definitionum et
declarationum de rebus fidei et morum, 30.
[13] Catechism
of the Catholic Church, No. 1817.
[14] Pastoral
Constitution Gaudium
et Spes, 21.
[15] ROMAN
MISSAL , Preface I for the Dead.
[16] Confessions,
X, 28.
[17] Encyclical
Letter Spe
Salvi, 47.
[18] Catechism
of the Catholic Church, No. 1472.
[19] Apostolic
Letter Apostolorum Limina, 23 May 1974, II.
[20] Nican
Mopohua, No. 119.
[21] SECOND
VATICAN ECUMENICAL COUNCIL, Dogmatic Constitution Lumen
Gentium, 68.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Speranza,
Sala capitolare di S. Felicita, volta con virtù di di Niccolò Gerini, 1390 ca.
SPES NON CONFUNDIT
FRANCESCO
1. «Spes non
confundit», «la speranza non delude» (Rm 5,5). Nel segno della speranza
l’apostolo Paolo infonde coraggio alla comunità cristiana di Roma. La speranza
è anche il messaggio centrale del prossimo Giubileo, che secondo antica
tradizione il Papa indice ogni venticinque anni. Penso a tutti i pellegrini
di speranza che giungeranno a Roma per vivere l’Anno Santo e a quanti, non
potendo raggiungere la città degli apostoli Pietro e Paolo, lo celebreranno
nelle Chiese particolari. Per tutti, possa essere un momento di incontro vivo e
personale con il Signore Gesù, «porta» di salvezza (cfr. Gv 10,7.9);
con Lui, che la Chiesa ha la missione di annunciare sempre, ovunque e a tutti
quale «nostra speranza» (1Tm 1,1).
Tutti sperano. Nel cuore
di ogni persona è racchiusa la speranza come desiderio e attesa del bene, pur
non sapendo che cosa il domani porterà con sé. L’imprevedibilità del futuro,
tuttavia, fa sorgere sentimenti a volte contrapposti: dalla fiducia al timore,
dalla serenità allo sconforto, dalla certezza al dubbio. Incontriamo spesso
persone sfiduciate, che guardano all’avvenire con scetticismo e pessimismo,
come se nulla potesse offrire loro felicità. Possa il Giubileo essere per tutti
occasione di rianimare la speranza. La Parola di Dio ci aiuta a trovarne le
ragioni. Lasciamoci condurre da quanto l’apostolo Paolo scrive proprio ai
cristiani di Roma.
Una Parola di speranza
2. «Giustificati
dunque per fede, noi siamo in pace con Dio per mezzo del Signore nostro Gesù
Cristo. Per mezzo di lui abbiamo anche, mediante la fede, l’accesso a questa
grazia nella quale ci troviamo e ci vantiamo, saldi nella speranza della
gloria di Dio. [...] La speranza poi non delude, perché l’amore di Dio è stato
riversato nei nostri cuori per mezzo dello Spirito Santo che ci è stato dato» (Rm 5,1-2.5).
Sono molteplici gli spunti di riflessione che qui San Paolo propone.
Sappiamo che la Lettera ai Romani segna un passaggio decisivo nella sua
attività di evangelizzazione. Fino a quel momento l’ha svolta nell’area
orientale dell’Impero e ora lo aspetta Roma, con quanto essa rappresenta agli
occhi del mondo: una sfida grande, da affrontare in nome dell’annuncio del
Vangelo, che non può conoscere barriere né confini. La Chiesa di Roma non è
stata fondata da Paolo, e lui sente vivo il desiderio di raggiungerla presto,
per portare a tutti il Vangelo di Gesù Cristo, morto e risorto, come annuncio
della speranza che compie le promesse, introduce alla gloria e, fondata
sull’amore, non delude.
3. La speranza,
infatti, nasce dall’amore e si fonda sull’amore che scaturisce dal Cuore di
Gesù trafitto sulla croce: «Se infatti, quand’eravamo nemici, siamo stati
riconciliati con Dio per mezzo della morte del Figlio suo, molto più ora che
siamo riconciliati, saremo salvati mediante la sua vita» (Rm 5,10). E la
sua vita si manifesta nella nostra vita di fede, che inizia con il Battesimo,
si sviluppa nella docilità alla grazia di Dio ed è perciò animata dalla
speranza, sempre rinnovata e resa incrollabile dall’azione dello Spirito Santo.
È infatti lo Spirito
Santo, con la sua perenne presenza nel cammino della Chiesa, a irradiare nei
credenti la luce della speranza: Egli la tiene accesa come una fiaccola che mai
si spegne, per dare sostegno e vigore alla nostra vita. La speranza cristiana,
in effetti, non illude e non delude, perché è fondata sulla certezza che niente
e nessuno potrà mai separarci dall’amore divino: «Chi ci separerà dall’amore di
Cristo? Forse la tribolazione, l’angoscia, la persecuzione, la fame, la nudità,
il pericolo, la spada? [...] Ma in tutte queste cose noi siamo più che
vincitori grazie a colui che ci ha amati. Io sono infatti persuaso che né morte
né vita, né angeli né principati, né presente né avvenire, né potenze, né
altezza né profondità, né alcun’altra creatura potrà mai separarci dall’amore
di Dio, che è in Cristo Gesù, nostro Signore» ( Rm 8,35.37-39). Ecco
perché questa speranza non cede nelle difficoltà: essa si fonda sulla fede ed è
nutrita dalla carità, e così permette di andare avanti nella vita.
Sant’Agostino scrive in proposito: «In qualunque genere di vita, non si vive
senza queste tre propensioni dell’anima: credere, sperare, amare». [1]
4. San Paolo è molto
realista. Sa che la vita è fatta di gioie e di dolori, che l’amore viene messo
alla prova quando aumentano le difficoltà e la speranza sembra crollare davanti
alla sofferenza. Eppure scrive: «Ci vantiamo anche nelle tribolazioni, sapendo
che la tribolazione produce pazienza, la pazienza una virtù provata e la virtù
provata la speranza» (Rm 5,3-4). Per l’Apostolo, la tribolazione e la
sofferenza sono le condizioni tipiche di quanti annunciano il Vangelo in
contesti di incomprensione e di persecuzione (cfr. 2Cor 6,3-10). Ma
in tali situazioni, attraverso il buio si scorge una luce: si scopre come a
sorreggere l’evangelizzazione sia la forza che scaturisce dalla croce e dalla
risurrezione di Cristo. E ciò porta a sviluppare una virtù strettamente
imparentata con la speranza: la pazienza. Siamo ormai abituati a volere
tutto e subito, in un mondo dove la fretta è diventata una costante. Non si ha
più il tempo per incontrarsi e spesso anche nelle famiglie diventa difficile
trovarsi insieme e parlare con calma. La pazienza è stata messa in fuga dalla
fretta, recando un grave danno alle persone. Subentrano infatti l’insofferenza,
il nervosismo, a volte la violenza gratuita, che generano insoddisfazione e
chiusura.
Nell’epoca di internet,
inoltre, dove lo spazio e il tempo sono soppiantati dal “qui ed ora”, la
pazienza non è di casa. Se fossimo ancora capaci di guardare con stupore al
creato, potremmo comprendere quanto decisiva sia la pazienza. Attendere
l’alternarsi delle stagioni con i loro frutti; osservare la vita degli animali
e i cicli del loro sviluppo; avere gli occhi semplici di San Francesco che nel
suo Cantico delle creature, scritto proprio 800 anni fa, percepiva il
creato come una grande famiglia e chiamava il sole “fratello” e la luna
“sorella”. [2] Riscoprire
la pazienza fa tanto bene a sé e agli altri. San Paolo fa spesso ricorso alla
pazienza per sottolineare l’importanza della perseveranza e della fiducia in
ciò che ci è stato promesso da Dio, ma anzitutto testimonia che Dio è paziente
con noi, Lui che è «il Dio della perseveranza e della consolazione» ( Rm 15,5).
La pazienza, frutto anch’essa dello Spirito Santo, tiene viva la speranza e la
consolida come virtù e stile di vita. Pertanto, impariamo a chiedere spesso la
grazia della pazienza, che è figlia della speranza e nello stesso tempo la
sostiene.
Un cammino di speranza
5. Da questo
intreccio di speranza e pazienza appare chiaro come la vita cristiana sia un
cammino, che ha bisogno anche di momenti forti per nutrire e
irrobustire la speranza, insostituibile compagna che fa intravedere la meta:
l’incontro con il Signore Gesù. Mi piace pensare che un percorso di grazia,
animato dalla spiritualità popolare, abbia preceduto l’indizione, nel 1300, del
primo Giubileo. Non possiamo infatti dimenticare le varie forme attraverso cui
la grazia del perdono si è riversata con abbondanza sul santo Popolo fedele di
Dio. Ricordiamo, ad esempio, la grande “perdonanza” che San Celestino V volle
concedere a quanti si recavano nella Basilica di Santa Maria di Collemaggio, a
L’Aquila, nei giorni 28 e 29 agosto 1294, sei anni prima che Papa Bonifacio
VIII istituisse l’Anno Santo. La Chiesa già sperimentava, dunque, la grazia
giubilare della misericordia. E ancora prima, nel 1216, Papa Onorio III
aveva accolto la supplica di San Francesco che chiedeva l’indulgenza per quanti
avrebbero visitato la Porziuncola nei primi due giorni di agosto. Lo stesso si
può affermare per il pellegrinaggio a Santiago di Compostela: infatti Papa
Callisto II, nel 1122, concesse di celebrare il Giubileo in quel Santuario ogni
volta che la festa dell’apostolo Giacomo cadeva di domenica. È bene che tale
modalità “diffusa” di celebrazioni giubilari continui, così che la forza del
perdono di Dio sostenga e accompagni il cammino delle comunità e delle persone.
Non a caso il
pellegrinaggio esprime un elemento fondamentale di ogni evento giubilare.
Mettersi in cammino è tipico di chi va alla ricerca del senso della vita. Il
pellegrinaggio a piedi favorisce molto la riscoperta del valore del silenzio,
della fatica, dell’essenzialità. Anche nel prossimo anno i pellegrini di
speranza non mancheranno di percorrere vie antiche e moderne per vivere
intensamente l’esperienza giubilare. Nella stessa città di Roma, inoltre,
saranno presenti itinerari di fede, in aggiunta a quelli tradizionali delle
catacombe e delle Sette Chiese. Transitare da un Paese all’altro, come se i
confini fossero superati, passare da una città all’altra nella contemplazione
del creato e delle opere d’arte permetterà di fare tesoro di esperienze e culture
differenti, per portare dentro di sé la bellezza che, armonizzata dalla
preghiera, conduce a ringraziare Dio per le meraviglie da Lui compiute. Le
chiese giubilari, lungo i percorsi e nell’Urbe, potranno essere oasi di
spiritualità dove ristorare il cammino della fede e abbeverarsi alle sorgenti
della speranza, anzitutto accostandosi al Sacramento della Riconciliazione,
insostituibile punto di partenza di un reale cammino di conversione. Nelle
Chiese particolari si curi in modo speciale la preparazione dei sacerdoti e dei
fedeli alle Confessioni e l’accessibilità al sacramento nella forma
individuale.
A questo pellegrinaggio
un invito particolare voglio rivolgere ai fedeli delle Chiese Orientali, in
particolare a coloro che sono già in piena comunione con il Successore di
Pietro. Essi, che hanno tanto sofferto, spesso fino alla morte, per la loro
fedeltà a Cristo e alla Chiesa, si devono sentire particolarmente benvenuti in
questa Roma che è Madre anche per loro e che custodisce tante memorie della
loro presenza. La Chiesa Cattolica, che è arricchita dalle loro antichissime
liturgie, dalla teologia e dalla spiritualità dei Padri, monaci e teologi,
vuole esprimere simbolicamente l’accoglienza loro e dei loro fratelli e sorelle
ortodossi, in un’epoca in cui già vivono il pellegrinaggio della Via Crucis,
con cui sono spesso costretti a lasciare le loro terre d’origine, le loro terre
sante, da cui li scacciano verso Paesi più sicuri la violenza e l’instabilità.
Per loro la speranza di essere amati dalla Chiesa, che non li abbandonerà, ma
li seguirà dovunque andranno, rende ancora più forte il segno del Giubileo.
6. L’Anno Santo 2025 si
pone in continuità con i precedenti eventi di grazia. Nell’ultimo Giubileo
Ordinario si è varcata la soglia dei duemila anni della nascita di Gesù Cristo.
In seguito, il 13 marzo 2015, ho indetto un Giubileo Straordinario con lo scopo
di manifestare e permettere di incontrare il “Volto della misericordia” di
Dio, [3] annuncio
centrale del Vangelo per ogni persona in ogni epoca. Ora è giunto il tempo di
un nuovo Giubileo, nel quale spalancare ancora la Porta Santa per offrire
l’esperienza viva dell’amore di Dio, che suscita nel cuore la speranza certa
della salvezza in Cristo. Nello stesso tempo, questo Anno Santo orienterà il
cammino verso un’altra ricorrenza fondamentale per tutti i cristiani: nel 2033,
infatti, si celebreranno i duemila anni della Redenzione compiuta attraverso la
passione, morte e risurrezione del Signore Gesù. Siamo così dinanzi a un
percorso segnato da grandi tappe, nelle quali la grazia di Dio precede e
accompagna il popolo che cammina zelante nella fede, operoso nella carità e
perseverante nella speranza (cfr. 1Ts 1,3).
Sostenuto da una così
lunga tradizione e nella certezza che questo Anno giubilare potrà essere per
tutta la Chiesa un’intensa esperienza di grazia e di speranza, stabilisco che
la Porta Santa della Basilica di San Pietro in Vaticano sia aperta il 24
dicembre del presente anno 2024, dando così inizio al Giubileo Ordinario. La
domenica successiva, 29 dicembre 2024, aprirò la Porta Santa della mia
cattedrale di San Giovanni in Laterano, che il 9 novembre di quest’anno
celebrerà i 1700 anni della dedicazione. A seguire, il 1° gennaio 2025,
Solennità di Maria Santissima Madre di Dio, verrà aperta la Porta Santa della
Basilica papale di Santa Maria Maggiore. Infine, domenica 5 gennaio sarà aperta
la Porta Santa della Basilica papale di San Paolo fuori le Mura. Queste ultime
tre Porte Sante saranno chiuse entro domenica 28 dicembre dello stesso anno.
Stabilisco inoltre che
domenica 29 dicembre 2024, in tutte le cattedrali e concattedrali, i Vescovi
diocesani celebrino la santa Eucaristia come solenne apertura dell’Anno
giubilare, secondo il Rituale che verrà predisposto per l’occasione. Per la
celebrazione nella chiesa concattedrale, il Vescovo potrà essere sostituito da
un suo Delegato appositamente designato. Il pellegrinaggio da una chiesa,
scelta per la collectio, verso la cattedrale sia il segno del cammino di
speranza che, illuminato dalla Parola di Dio, accomuna i credenti. In esso si
dia lettura di alcuni brani del presente Documento e si annunci al popolo
l’Indulgenza Giubilare, che potrà essere ottenuta secondo le prescrizioni
contenute nel medesimo Rituale per la celebrazione del Giubileo nelle Chiese
particolari. Durante l’Anno Santo, che nelle Chiese particolari terminerà
domenica 28 dicembre 2025, si abbia cura che il Popolo di Dio possa accogliere
con piena partecipazione sia l’annuncio di speranza della grazia di Dio sia i
segni che ne attestano l’efficacia.
Il Giubileo Ordinario
terminerà con la chiusura della Porta Santa della Basilica papale di San Pietro
in Vaticano il 6 gennaio 2026, Epifania del Signore. Possa la luce della
speranza cristiana raggiungere ogni persona, come messaggio dell’amore di Dio
rivolto a tutti! E possa la Chiesa essere testimone fedele di questo annuncio
in ogni parte del mondo!
Segni di speranza
7. Oltre ad
attingere la speranza nella grazia di Dio, siamo chiamati a riscoprirla anche
nei segni dei tempi che il Signore ci offre. Come afferma il Concilio
Vaticano II, «è dovere permanente della Chiesa di scrutare i segni dei
tempi e di interpretarli alla luce del Vangelo, così che, in modo adatto a
ciascuna generazione, possa rispondere ai perenni interrogativi degli uomini
sul senso della vita presente e futura e sulle loro relazioni
reciproche». [4] È
necessario, quindi, porre attenzione al tanto bene che è presente nel mondo per
non cadere nella tentazione di ritenerci sopraffatti dal male e dalla violenza.
Ma i segni dei tempi, che racchiudono l’anelito del cuore umano, bisognoso
della presenza salvifica di Dio, chiedono di essere trasformati in segni di speranza.
8. Il primo segno di
speranza si traduca in pace per il mondo, che ancora una volta si
trova immerso nella tragedia della guerra. Immemore dei drammi del
passato, l’umanità è sottoposta a una nuova e difficile prova che vede tante
popolazioni oppresse dalla brutalità della violenza. Cosa manca ancora a questi
popoli che già non abbiano subito? Com’è possibile che il loro grido disperato
di aiuto non spinga i responsabili delle Nazioni a voler porre fine ai troppi
conflitti regionali, consapevoli delle conseguenze che ne possono derivare a
livello mondiale? È troppo sognare che le armi tacciano e smettano di portare
distruzione e morte? Il Giubileo ricordi che quanti si fanno «operatori di pace
saranno chiamati figli di Dio» (Mt 5,9). L’esigenza della pace interpella
tutti e impone di perseguire progetti concreti. Non venga a mancare l’impegno
della diplomazia per costruire con coraggio e creatività spazi di trattativa
finalizzati a una pace duratura.
9. Guardare al
futuro con speranza equivale anche ad avere una visione della vita carica di
entusiasmo da trasmettere. Purtroppo, dobbiamo constatare con tristezza che in
tante situazioni tale prospettiva viene a mancare. La prima conseguenza è
la perdita del desiderio di trasmettere la vita. A causa dei ritmi di vita
frenetici, dei timori riguardo al futuro, della mancanza di garanzie lavorative
e tutele sociali adeguate, di modelli sociali in cui a dettare l’agenda è la
ricerca del profitto anziché la cura delle relazioni, si assiste in vari Paesi
a un preoccupante calo della natalità. Al contrario, in altri contesti,
«incolpare l’incremento demografico e non il consumismo estremo e selettivo di
alcuni, è un modo per non affrontare i problemi». [5]
L’apertura alla vita con
una maternità e paternità responsabile è il progetto che il Creatore ha
inscritto nel cuore e nel corpo degli uomini e delle donne, una missione che il
Signore affida agli sposi e al loro amore. È urgente che, oltre all’impegno
legislativo degli Stati, non venga a mancare il sostegno convinto delle
comunità credenti e dell’intera comunità civile in tutte le sue componenti,
perché il desiderio dei giovani di generare nuovi figli e figlie, come
frutto della fecondità del loro amore, dà futuro ad ogni società ed è questione
di speranza: dipende dalla speranza e genera speranza.
La comunità cristiana
perciò non può essere seconda a nessuno nel sostenere la necessità di un’alleanza
sociale per la speranza, che sia inclusiva e non ideologica, e lavori per un
avvenire segnato dal sorriso di tanti bambini e bambine che vengano a riempire
le ormai troppe culle vuote in molte parti del mondo. Ma tutti, in realtà,
hanno bisogno di recuperare la gioia di vivere, perché l’essere umano, creato a
immagine e somiglianza di Dio (cfr. Gen 1,26), non può accontentarsi
di sopravvivere o vivacchiare, di adeguarsi al presente lasciandosi soddisfare
da realtà soltanto materiali. Ciò rinchiude nell’individualismo e corrode la
speranza, generando una tristezza che si annida nel cuore, rendendo acidi e
insofferenti.
10. Nell’Anno
giubilare saremo chiamati ad essere segni tangibili di speranza per tanti
fratelli e sorelle che vivono in condizioni di disagio. Penso ai detenuti che,
privi della libertà, sperimentano ogni giorno, oltre alla durezza della
reclusione, il vuoto affettivo, le restrizioni imposte e, in non pochi casi, la
mancanza di rispetto. Propongo ai Governi che nell’Anno del Giubileo si
assumano iniziative che restituiscano speranza; forme di amnistia o di condono
della pena volte ad aiutare le persone a recuperare fiducia in sé stesse e
nella società; percorsi di reinserimento nella comunità a cui corrisponda un
concreto impegno nell’osservanza delle leggi.
È un richiamo antico, che
proviene dalla Parola di Dio e permane con tutto il suo valore sapienziale
nell’invocare atti di clemenza e di liberazione che permettano di ricominciare:
«Dichiarerete santo il cinquantesimo anno e proclamerete la liberazione nella
terra per tutti i suoi abitanti» ( Lv 25,10). Quanto stabilito dalla
Legge mosaica è ripreso dal profeta Isaia: «Il Signore mi ha mandato a portare
il lieto annuncio ai miseri, a fasciare le piaghe dei cuori spezzati, a
proclamare la libertà degli schiavi, la scarcerazione dei prigionieri, a
promulgare l’anno di grazia del Signore» ( Is 61,1-2). Sono le parole
che Gesù ha fatto proprie all’inizio del suo ministero, dichiarando in sé
stesso il compimento dell’“anno di grazia del Signore” (cfr. Lc 4,18-19).
In ogni angolo della terra, i credenti, specialmente i Pastori, si facciano
interpreti di tali istanze, formando una voce sola che chieda con coraggio
condizioni dignitose per chi è recluso, rispetto dei diritti umani e
soprattutto l’abolizione della pena di morte, provvedimento contrario alla fede
cristiana e che annienta ogni speranza di perdono e di rinnovamento. [6] Per
offrire ai detenuti un segno concreto di vicinanza, io stesso desidero aprire
una Porta Santa in un carcere, perché sia per loro un simbolo che invita a
guardare all’avvenire con speranza e con rinnovato impegno di vita.
11. Segni di
speranza andranno offerti agli ammalati, che si trovano a casa o in
ospedale. Le loro sofferenze possano trovare sollievo nella vicinanza di
persone che li visitano e nell’affetto che ricevono. Le opere di misericordia
sono anche opere di speranza, che risvegliano nei cuori sentimenti di
gratitudine. E la gratitudine raggiunga tutti gli operatori sanitari che, in
condizioni non di rado difficili, esercitano la loro missione con cura
premurosa per le persone malate e più fragili.
Non manchi l’attenzione
inclusiva verso quanti, trovandosi in condizioni di vita particolarmente
faticose, sperimentano la propria debolezza, specialmente se affetti da
patologie o disabilità che limitano molto l’autonomia personale. La cura per
loro è un inno alla dignità umana, un canto di speranza che richiede la
coralità della società intera.
12. Di segni di
speranza hanno bisogno anche coloro che in sé stessi la rappresentano: i giovani.
Essi, purtroppo, vedono spesso crollare i loro sogni. Non possiamo deluderli:
sul loro entusiasmo si fonda l’avvenire. È bello vederli sprigionare energie,
ad esempio quando si rimboccano le maniche e si impegnano volontariamente nelle
situazioni di calamità e di disagio sociale. Ma è triste vedere giovani privi
di speranza; d’altronde, quando il futuro è incerto e impermeabile ai sogni,
quando lo studio non offre sbocchi e la mancanza di un lavoro o di
un’occupazione sufficientemente stabile rischiano di azzerare i desideri, è
inevitabile che il presente sia vissuto nella malinconia e nella noia.
L’illusione delle droghe, il rischio della trasgressione e la ricerca
dell’effimero creano in loro più che in altri confusione e nascondono la
bellezza e il senso della vita, facendoli scivolare in baratri oscuri e
spingendoli a compiere gesti autodistruttivi. Per questo il Giubileo sia nella
Chiesa occasione di slancio nei loro confronti: con una rinnovata passione
prendiamoci cura dei ragazzi, degli studenti, dei fidanzati, delle giovani
generazioni! Vicinanza ai giovani, gioia e speranza della Chiesa e del mondo!
13. Non potranno
mancare segni di speranza nei riguardi dei migranti, che abbandonano la
loro terra alla ricerca di una vita migliore per sé stessi e per le loro
famiglie. Le loro attese non siano vanificate da pregiudizi e chiusure;
l’accoglienza, che spalanca le braccia ad ognuno secondo la sua dignità, si
accompagni con la responsabilità, affinché a nessuno sia negato il diritto di
costruire un futuro migliore. Ai tanti esuli, profughi e
rifugiati, che le controverse vicende internazionali obbligano a fuggire per
evitare guerre, violenze e discriminazioni, siano garantiti la sicurezza e
l’accesso al lavoro e all’istruzione, strumenti necessari per il loro
inserimento nel nuovo contesto sociale.
La comunità cristiana sia
sempre pronta a difendere il diritto dei più deboli. Spalanchi con generosità
le porte dell’accoglienza, perché a nessuno venga mai a mancare la speranza di
una vita migliore. Risuoni nei cuori la Parola del Signore che, nella grande
parabola del giudizio finale, ha detto: «Ero straniero e mi avete accolto»,
perché «tutto quello che avete fatto a uno solo di questi miei fratelli più
piccoli l’avete fatto a me» (Mt 25,35.40).
14. Segni di
speranza meritano gli anziani, che spesso sperimentano solitudine e senso
di abbandono. Valorizzare il tesoro che sono, la loro esperienza di vita, la
sapienza di cui sono portatori e il contributo che sono in grado di offrire, è
un impegno per la comunità cristiana e per la società civile, chiamate a
lavorare insieme per l’alleanza tra le generazioni.
Un pensiero particolare
rivolgo ai nonni e alle nonne, che rappresentano la trasmissione
della fede e della saggezza di vita alle generazioni più giovani. Siano
sostenuti dalla gratitudine dei figli e dall’amore dei nipoti, che trovano in
loro radicamento, comprensione e incoraggiamento.
15. Speranza invoco
in modo accorato per i miliardi di poveri, che spesso mancano del
necessario per vivere. Di fronte al susseguirsi di sempre nuove ondate di
impoverimento, c’è il rischio di abituarsi e rassegnarsi. Ma non possiamo
distogliere lo sguardo da situazioni tanto drammatiche, che si riscontrano
ormai ovunque, non soltanto in determinate aree del mondo. Incontriamo persone
povere o impoverite ogni giorno e a volte possono essere nostre vicine di casa.
Spesso non hanno un’abitazione, né il cibo adeguato per la giornata. Soffrono
l’esclusione e l’indifferenza di tanti. È scandaloso che, in un mondo dotato di
enormi risorse, destinate in larga parte agli armamenti, i poveri siano «la maggior
parte […], miliardi di persone. Oggi sono menzionati nei dibattiti politici ed
economici internazionali, ma per lo più sembra che i loro problemi si pongano
come un’appendice, come una questione che si aggiunga quasi per obbligo o in
maniera periferica, se non li si considera un mero danno collaterale. Di fatto,
al momento dell’attuazione concreta, rimangono frequentemente all’ultimo
posto». [7] Non
dimentichiamo: i poveri, quasi sempre, sono vittime, non colpevoli.
Appelli per la speranza
16. Facendo eco alla
parola antica dei profeti, il Giubileo ricorda che i beni della Terra non
sono destinati a pochi privilegiati, ma a tutti. È necessario che quanti
possiedono ricchezze si facciano generosi, riconoscendo il volto dei fratelli
nel bisogno. Penso in particolare a coloro che mancano di acqua e di cibo: la
fame è una piaga scandalosa nel corpo della nostra umanità e invita tutti a un
sussulto di coscienza. Rinnovo l’appello affinché «con il denaro che si impiega
nelle armi e in altre spese militari costituiamo un Fondo mondiale per
eliminare finalmente la fame e per lo sviluppo dei Paesi più poveri, così che i
loro abitanti non ricorrano a soluzioni violente o ingannevoli e non siano
costretti ad abbandonare i loro Paesi per cercare una vita più
dignitosa». [8]
Un altro invito accorato
desidero rivolgere in vista dell’Anno giubilare: è destinato alle Nazioni più
benestanti, perché riconoscano la gravità di tante decisioni prese e
stabiliscano di condonare i debiti di Paesi che mai potrebbero
ripagarli. Prima che di magnanimità, è una questione di giustizia, aggravata
oggi da una nuova forma di iniquità di cui ci siamo resi consapevoli: «C’è
infatti un vero “debito ecologico”, soprattutto tra il Nord e il Sud, connesso
a squilibri commerciali con conseguenze in ambito ecologico, come pure all’uso
sproporzionato delle risorse naturali compiuto storicamente da alcuni
Paesi». [9] Come
insegna la Sacra Scrittura, la terra appartiene a Dio e noi tutti vi abitiamo
come «forestieri e ospiti» ( Lv 25,23). Se veramente vogliamo
preparare nel mondo la via della pace, impegniamoci a rimediare alle cause
remote delle ingiustizie, ripianiamo i debiti iniqui e insolvibili, saziamo gli
affamati.
17. Durante il
prossimo Giubileo cadrà una ricorrenza molto significativa per tutti i
cristiani. Si compiranno, infatti, 1700 anni dalla celebrazione del primo
grande Concilio ecumenico, quello di Nicea. È bene ricordare che, fin dai tempi
apostolici, i Pastori si riunirono in diverse occasioni in assemblee allo scopo
di trattare tematiche dottrinali e questioni disciplinari. Nei primi secoli
della fede i Sinodi si moltiplicarono sia nell’Oriente sia nell’Occidente
cristiano, mostrando quanto fosse importante custodire l’unità del Popolo di
Dio e l’annuncio fedele del Vangelo. L’Anno giubilare potrà essere
un’opportunità importante per dare concretezza a questa forma sinodale, che la
comunità cristiana avverte oggi come espressione sempre più necessaria per
meglio corrispondere all’urgenza dell’evangelizzazione: tutti i battezzati,
ognuno con il proprio carisma e ministero, corresponsabili affinché molteplici
segni di speranza testimonino la presenza di Dio nel mondo.
Il Concilio di Nicea ebbe
il compito di preservare l’unità, seriamente minacciata dalla negazione della
divinità di Gesù Cristo e della sua uguaglianza con il Padre. Erano presenti
circa trecento Vescovi, che si riunirono nel palazzo imperiale convocati su
impulso dell’imperatore Costantino il 20 maggio 325. Dopo vari dibattimenti,
tutti, con la grazia dello Spirito, si riconobbero nel Simbolo di fede che
ancora oggi professiamo nella Celebrazione eucaristica domenicale. I Padri
conciliari vollero iniziare quel Simbolo utilizzando per la prima volta
l’espressione «Noi crediamo», [10] a
testimonianza che in quel “Noi” tutte le Chiese si ritrovavano in comunione, e
tutti i cristiani professavano la medesima fede.
Il Concilio di Nicea è
una pietra miliare nella storia della Chiesa. L’anniversario della sua
ricorrenza invita i cristiani a unirsi nella lode e nel ringraziamento alla
Santissima Trinità e in particolare a Gesù Cristo, il Figlio di Dio, «della
stessa sostanza del Padre», [11] che
ci ha rivelato tale mistero di amore. Ma Nicea rappresenta anche un invito a
tutte le Chiese e Comunità ecclesiali a procedere nel cammino verso l’unità
visibile, a non stancarsi di cercare forme adeguate per corrispondere
pienamente alla preghiera di Gesù: «Perché tutti siano una sola cosa; come tu,
Padre, sei in me e io in te, siano anch’essi in noi, perché il mondo creda che
tu mi hai mandato» ( Gv 17,21).
Al Concilio di Nicea si
trattò anche della datazione della Pasqua. A tale riguardo, vi sono ancora oggi
posizioni differenti, che impediscono di celebrare nello stesso giorno l’evento
fondante della fede. Per una provvidenziale circostanza, ciò avverrà proprio
nell’Anno 2025. Possa essere questo un appello per tutti i cristiani d’Oriente
e d’Occidente a compiere un passo deciso verso l’unità intorno a una data
comune per la Pasqua. Molti, è bene ricordarlo, non hanno più cognizione delle
diatribe del passato e non comprendono come possano sussistere divisioni a tale
proposito.
Ancorati alla speranza
18. La speranza,
insieme alla fede e alla carità, forma il trittico delle “virtù teologali”, che
esprimono l’essenza della vita cristiana (cfr. 1Cor 13,13; 1Ts 1,3).
Nel loro dinamismo inscindibile, la speranza è quella che, per così dire,
imprime l’orientamento, indica la direzione e la finalità dell’esistenza
credente. Perciò l’apostolo Paolo invita ad essere «lieti nella speranza,
costanti nella tribolazione, perseveranti nella preghiera» (Rm 12,12). Sì,
abbiamo bisogno di «abbondare nella speranza» (cfr. Rm 15,13)
per testimoniare in modo credibile e attraente la fede e l’amore che portiamo
nel cuore; perché la fede sia gioiosa, la carità entusiasta; perché ognuno sia
in grado di donare anche solo un sorriso, un gesto di amicizia, uno sguardo
fraterno, un ascolto sincero, un servizio gratuito, sapendo che, nello Spirito
di Gesù, ciò può diventare per chi lo riceve un seme fecondo di speranza.
Ma qual è il fondamento del nostro sperare? Per comprenderlo è bene soffermarci
sulle ragioni della nostra speranza (cfr. 1Pt 3,15).
19. «Credo la vita
eterna»: [12] così
professa la nostra fede e la speranza cristiana trova in queste parole un
cardine fondamentale. Essa, infatti, «è la virtù teologale per la quale
desideriamo […] la vita eterna come nostra felicità». [13] Il
Concilio Ecumenico Vaticano II afferma: «Se manca la base religiosa e la
speranza della vita eterna, la dignità umana viene lesa in maniera assai grave,
come si constata spesso al giorno d’oggi, e gli enigmi della vita e della
morte, della colpa e del dolore rimangono senza soluzione, tanto che non di
rado gli uomini sprofondano nella disperazione». [14] Noi,
invece, in virtù della speranza nella quale siamo stati salvati, guardando al
tempo che scorre, abbiamo la certezza che la storia dell’umanità e quella di
ciascuno di noi non corrono verso un punto cieco o un baratro oscuro, ma sono
orientate all’incontro con il Signore della gloria. Viviamo dunque nell’attesa
del suo ritorno e nella speranza di vivere per sempre in Lui: è con questo
spirito che facciamo nostra la commossa invocazione dei primi cristiani, con la
quale termina la Sacra Scrittura: «Vieni, Signore Gesù!» ( Ap 22,20).
20. Gesù morto e
risorto è il cuore della nostra fede. San Paolo, nell’enunciare in poche
parole, utilizzando solo quattro verbi, tale contenuto, ci trasmette il “nucleo”
della nostra speranza: «A voi […] ho trasmesso, anzitutto, quello che
anch’io ho ricevuto, cioè che Cristo morì per i nostri peccati secondo le
Scritture e che fu sepolto e che è risorto il terzo giorno secondo le Scritture
e che apparve a Cefa e quindi ai Dodici» ( 1Cor 15,3-5). Cristo morì, fu
sepolto, è risorto, apparve. Per noi è passato attraverso il dramma
della morte. L’amore del Padre lo ha risuscitato nella forza dello Spirito,
facendo della sua umanità la primizia dell’eternità per la nostra salvezza. La
speranza cristiana consiste proprio in questo: davanti alla morte, dove tutto
sembra finire, si riceve la certezza che, grazie a Cristo, alla sua grazia che
ci è stata comunicata nel Battesimo, «la vita non è tolta, ma
trasformata», [15] per
sempre. Nel Battesimo, infatti, sepolti insieme con Cristo, riceviamo in Lui
risorto il dono di una vita nuova, che abbatte il muro della morte, facendo di
essa un passaggio verso l’eternità.
E se di fronte alla morte,
dolorosa separazione che costringe a lasciare gli affetti più cari, non è
consentita alcuna retorica, il Giubileo ci offrirà l’opportunità di riscoprire,
con immensa gratitudine, il dono di quella vita nuova ricevuta nel Battesimo in
grado di trasfigurarne il dramma. È significativo ripensare, nel contesto
giubilare, a come tale mistero sia stato compreso fin dai primi secoli della
fede. Per lungo tempo, ad esempio, i cristiani hanno costruito la vasca
battesimale a forma ottagonale, e ancora oggi possiamo ammirare molti
battisteri antichi che conservano tale forma, come a Roma presso San Giovanni
in Laterano. Essa indica che nel fonte battesimale viene inaugurato l’ottavo
giorno, cioè quello della risurrezione, il giorno che va oltre il ritmo
abituale, segnato dalla scadenza settimanale, aprendo così il ciclo del tempo
alla dimensione dell’eternità, alla vita che dura per sempre: questo è il
traguardo a cui tendiamo nel nostro pellegrinaggio terreno (cfr. Rm 6,22).
La testimonianza più
convincente di tale speranza ci viene offerta dai martiri, che, saldi
nella fede in Cristo risorto, hanno saputo rinunciare alla vita stessa di
quaggiù pur di non tradire il loro Signore. Essi sono presenti in tutte le
epoche e sono numerosi, forse più che mai, ai nostri giorni, quali confessori
della vita che non conosce fine. Abbiamo bisogno di custodire la loro
testimonianza per rendere feconda la nostra speranza.
Questi martiri,
appartenenti alle diverse tradizioni cristiane, sono anche semi di unità perché
esprimono l’ecumenismo del sangue. Durante il Giubileo pertanto è mio vivo
desiderio che non manchi una celebrazione ecumenica in modo da rendere evidente
la ricchezza della testimonianza di questi martiri.
21. Cosa sarà dunque
di noi dopo la morte? Con Gesù al di là di questa soglia c’è la vita eterna,
che consiste nella comunione piena con Dio, nella contemplazione e
partecipazione del suo amore infinito. Quanto adesso viviamo nella speranza,
allora lo vedremo nella realtà. Sant’Agostino in proposito scriveva: «Quando mi
sarò unito a te con tutto me stesso, non esisterà per me dolore e pena
dovunque. Sarà vera vita la mia vita, tutta piena di te». [16] Cosa
caratterizzerà dunque tale pienezza di comunione? L’essere felici. La
felicità è la vocazione dell’essere umano, un traguardo che riguarda
tutti.
Ma che cos’è la felicità?
Quale felicità attendiamo e desideriamo? Non un’allegria passeggera, una
soddisfazione effimera che, una volta raggiunta, chiede ancora e sempre di più,
in una spirale di avidità in cui l’animo umano non è mai sazio, ma sempre più
vuoto. Abbiamo bisogno di una felicità che si compia definitivamente in quello
che ci realizza, ovvero nell’amore, così da poter dire, già ora: «Sono amato,
dunque esisto; ed esisterò per sempre nell’Amore che non delude e dal quale
niente e nessuno potrà mai separarmi». Ricordiamo ancora le parole
dell’Apostolo: «Io sono […] persuaso che né morte né vita, né angeli né
principati, né presente né avvenire, né potenze, né altezza né profondità, né
alcun’altra creatura potrà mai separarci dall’amore di Dio, che è in Cristo
Gesù, nostro Signore» (Rm 8,38-39).
22. Un’altra realtà
connessa con la vita eterna è il giudizio di Dio, sia al termine della
nostra esistenza che alla fine dei tempi. L’arte ha spesso cercato di
rappresentarlo – pensiamo al capolavoro di Michelangelo nella Cappella Sistina
– accogliendo la concezione teologica del tempo e trasmettendo in chi osserva
un senso di timore. Se è giusto disporci con grande consapevolezza e serietà al
momento che ricapitola l’esistenza, al tempo stesso è necessario farlo sempre
nella dimensione della speranza, virtù teologale che sostiene la vita e
permette di non cadere nella paura. Il giudizio di Dio, che è amore (cfr. 1Gv 4,8.16),
non potrà che basarsi sull’amore, in special modo su quanto lo avremo o meno
praticato nei riguardi dei più bisognosi, nei quali Cristo, il Giudice stesso,
è presente (cfr. Mt 25,31-46). Si tratta pertanto di un
giudizio diverso da quello degli uomini e dei tribunali terreni; va compreso
come una relazione di verità con Dio-amore e con sé stessi all’interno del
mistero insondabile della misericordia divina. La Sacra Scrittura afferma in
proposito: «Hai insegnato al tuo popolo che il giusto deve amare gli uomini, e
hai dato ai tuoi figli la buona speranza che, dopo i peccati, tu concedi il
pentimento […] e ci aspettiamo misericordia, quando siamo giudicati» ( Sap 12,19.22).
Come scriveva Benedetto XVI, «nel momento del Giudizio sperimentiamo ed
accogliamo questo prevalere del suo amore su tutto il male nel mondo e in noi.
Il dolore dell’amore diventa la nostra salvezza e la nostra gioia». [17]
Il giudizio, quindi,
riguarda la salvezza nella quale speriamo e che Gesù ci ha ottenuto con la sua
morte e risurrezione. Esso, pertanto, è volto ad aprire all’incontro definitivo
con Lui. E poiché in tale contesto non si può pensare che il male compiuto
rimanga nascosto, esso ha bisogno di venire purificato, per consentirci il
passaggio definitivo nell’amore di Dio. Si comprende in tal senso la necessità
di pregare per quanti hanno concluso il cammino terreno, solidarietà
nell’intercessione orante che rinviene la propria efficacia nella comunione dei
santi, nel comune vincolo che ci unisce in Cristo, primogenito della creazione.
Così l’indulgenza giubilare, in forza della preghiera, è destinata in modo
particolare a quanti ci hanno preceduto, perché ottengano piena misericordia.
23. L’indulgenza,
infatti, permette di scoprire quanto sia illimitata la misericordia di Dio. Non
è un caso che nell’antichità il termine “misericordia” fosse interscambiabile
con quello di “indulgenza”, proprio perché esso intende esprimere la pienezza
del perdono di Dio che non conosce confini.
Il Sacramento della
Penitenza ci assicura che Dio cancella i nostri peccati. Ritornano con la
loro carica di consolazione le parole del Salmo: «Egli perdona tutte le tue
colpe, guarisce tutte le tue infermità, salva dalla fossa la tua vita, ti
circonda di bontà e misericordia. […] Misericordioso e pietoso è il Signore,
lento all’ira e grande nell’amore. […] Non ci tratta secondo i nostri peccati e
non ci ripaga secondo le nostre colpe. Perché quanto il cielo è alto sulla
terra, così la sua misericordia è potente su quelli che lo temono; quanto dista
l’oriente dall’occidente, così allontana da noi le nostre colpe» (Sal 103,3-4.8.10-12).
La Riconciliazione sacramentale non è solo una bella opportunità spirituale, ma
rappresenta un passo decisivo, essenziale e irrinunciabile per il cammino di
fede di ciascuno. Lì permettiamo al Signore di distruggere i nostri peccati, di
risanarci il cuore, di rialzarci e di abbracciarci, di farci conoscere il suo
volto tenero e compassionevole. Non c’è infatti modo migliore per conoscere Dio
che lasciarsi riconciliare da Lui (cfr. 2Cor 5,20), assaporando il
suo perdono. Non rinunciamo dunque alla Confessione, ma riscopriamo la bellezza
del sacramento della guarigione e della gioia, la bellezza del perdono dei peccati!
Tuttavia, come sappiamo
per esperienza personale, il peccato “lascia il segno”, porta con sé delle
conseguenze: non solo esteriori, in quanto conseguenze del male commesso, ma
anche interiori, in quanto «ogni peccato, anche veniale, provoca un attaccamento
malsano alle creature, che ha bisogno di purificazione, sia quaggiù, sia dopo
la morte, nello stato chiamato purgatorio». [18] Dunque
permangono, nella nostra umanità debole e attratta dal male, dei “residui del
peccato”. Essi vengono rimossi dall’indulgenza, sempre per la grazia di Cristo,
il quale, come scrisse San Paolo VI, è «la nostra “indulgenza”». [19] La
Penitenzieria Apostolica provvederà ad emanare le disposizioni per poter
ottenere e rendere effettiva la pratica dell’Indulgenza Giubilare.
Tale esperienza piena di
perdono non può che aprire il cuore e la mente a perdonare. Perdonare non
cambia il passato, non può modificare ciò che è già avvenuto; e, tuttavia, il
perdono può permettere di cambiare il futuro e di vivere in modo diverso, senza
rancore, livore e vendetta. Il futuro rischiarato dal perdono consente di
leggere il passato con occhi diversi, più sereni, seppure ancora solcati da
lacrime.
Nello scorso Giubileo
Straordinario ho istituito i Missionari della Misericordia, che continuano
a svolgere un’importante missione. Possano anche durante il prossimo Giubileo
esercitare il loro ministero, restituendo speranza e perdonando ogni volta che
un peccatore si rivolge a loro con cuore aperto e animo pentito. Continuino ad
essere strumenti di riconciliazione e aiutino a guardare l’avvenire con la
speranza del cuore che proviene dalla misericordia del Padre. Auspico che i
Vescovi possano avvalersi del loro prezioso servizio, specialmente inviandoli
laddove la speranza è messa a dura prova, come nelle carceri, negli ospedali e
nei luoghi in cui la dignità della persona viene calpestata, nelle situazioni
più disagiate e nei contesti di maggior degrado, perché nessuno sia privo della
possibilità di ricevere il perdono e la consolazione di Dio.
24. La speranza
trova nella Madre di Dio la più alta testimone. In lei vediamo come
la speranza non sia fatuo ottimismo, ma dono di grazia nel realismo della vita.
Come ogni mamma, tutte le volte che guardava al Figlio pensava al suo futuro, e
certamente nel cuore restavano scolpite quelle parole che Simeone le aveva
rivolto nel tempio: «Egli è qui per la caduta e la risurrezione di molti in
Israele e come segno di contraddizione – e anche a te una spada trafiggerà
l’anima» (Lc 2,34-35). E ai piedi della croce, mentre vedeva Gesù
innocente soffrire e morire, pur attraversata da un dolore straziante, ripeteva
il suo “sì”, senza perdere la speranza e la fiducia nel Signore. In tal modo
ella cooperava per noi al compimento di quanto suo Figlio aveva detto,
annunciando che avrebbe dovuto «soffrire molto ed essere rifiutato dagli
anziani, dai capi dei sacerdoti e dagli scribi, venire ucciso e, dopo tre
giorni, risorgere»
(Mc 8,31), e nel travaglio di quel dolore offerto per amore diventava Madre
nostra, Madre della speranza. Non è un caso che la pietà popolare continui a
invocare la Vergine Santa come Stella maris, un titolo espressivo della
speranza certa che nelle burrascose vicende della vita la Madre di Dio viene in
nostro aiuto, ci sorregge e ci invita ad avere fiducia e a continuare a
sperare.
In proposito, mi piace
ricordare che il Santuario di Nostra Signora di Guadalupe, a Città del Messico,
si sta preparando a celebrare, nel 2031, i 500 anni dalla prima apparizione
della Vergine. Attraverso il giovane Juan Diego la Madre di Dio faceva giungere
un rivoluzionario messaggio di speranza che anche oggi ripete a tutti i
pellegrini e ai fedeli: «Non sto forse qui io, che sono tua madre?». [20] Un
messaggio simile viene impresso nei cuori in tanti Santuari mariani sparsi nel
mondo, mete di numerosi pellegrini, che affidano alla Madre di Dio
preoccupazioni, dolori e attese. In questo Anno giubilare i Santuari siano
luoghi santi di accoglienza e spazi privilegiati per generare speranza. Invito
i pellegrini che verranno a Roma a fare una sosta di preghiera nei Santuari
mariani della città per venerare la Vergine Maria e invocare la sua protezione.
Sono fiducioso che tutti, specialmente quanti soffrono e sono tribolati,
potranno sperimentare la vicinanza della più affettuosa delle mamme, che mai
abbandona i suoi figli, lei che per il santo Popolo di Dio è «segno di sicura
speranza e di consolazione». [21]
25. In cammino verso
il Giubileo, ritorniamo alla Sacra Scrittura e sentiamo rivolte a noi queste
parole: «Noi, che abbiamo cercato rifugio in lui, abbiamo un forte
incoraggiamento ad afferrarci saldamente alla speranza che ci è proposta. In
essa infatti abbiamo come un’àncora sicura e salda per la nostra
vita: essa entra fino al di là del velo del santuario, dove Gesù è entrato come
precursore per noi» (Eb 6,18-20). È un invito forte a non perdere mai la
speranza che ci è stata donata, a tenerla stretta trovando rifugio in Dio.
L’immagine dell’àncora è
suggestiva per comprendere la stabilità e la sicurezza che, in mezzo alle acque
agitate della vita, possediamo se ci affidiamo al Signore Gesù. Le tempeste non
potranno mai avere la meglio, perché siamo ancorati alla speranza della grazia,
capace di farci vivere in Cristo superando il peccato, la paura e la morte.
Questa speranza, ben più grande delle soddisfazioni di ogni giorno e dei
miglioramenti delle condizioni di vita, ci trasporta al di là delle prove e ci
esorta a camminare senza perdere di vista la grandezza della meta alla quale
siamo chiamati, il Cielo.
Il prossimo Giubileo,
dunque, sarà un Anno Santo caratterizzato dalla speranza che non tramonta,
quella in Dio. Ci aiuti pure a ritrovare la fiducia necessaria, nella Chiesa
come nella società, nelle relazioni interpersonali, nei rapporti
internazionali, nella promozione della dignità di ogni persona e nel rispetto
del creato. La testimonianza credente possa essere nel mondo lievito di genuina
speranza, annuncio di cieli nuovi e terra nuova (cfr. 2Pt 3,13), dove
abitare nella giustizia e nella concordia tra i popoli, protesi verso il
compimento della promessa del Signore.
Lasciamoci fin d’ora
attrarre dalla speranza e permettiamo che attraverso di noi diventi contagiosa
per quanti la desiderano. Possa la nostra vita dire loro: «Spera nel Signore,
sii forte, si rinsaldi il tuo cuore e spera nel Signore» (Sal 27,14).
Possa la forza della speranza riempire il nostro presente, nell’attesa
fiduciosa del ritorno del Signore Gesù Cristo, al quale va la lode e la gloria
ora e per i secoli futuri.
Dato a Roma, presso San
Giovanni in Laterano, il 9 maggio, Solennità dell’Ascensione di Nostro Signore
Gesù Cristo, dell’Anno 2024, dodicesimo di Pontificato.
FRANCESCO
[1] Agostino, Discorsi,
198 augm., 2.
[2] Cfr. Fonti
Francescane, n. 263,6.10.
[3] Cfr.
Francesco, Misericordiae
Vultus, Bolla di indizione del Giubileo Straordinario della misericordia,
11 aprile 2015,
nn. 1-3.
[4] Concilio
Ecumenico Vaticano II, Costituzione Pastorale Gaudium
et spes sulla Chiesa nel mondo contemporaneo, 7 dicembre 1965, n. 4.
[5] Francesco,
Lettera Enciclica Laudato
si’ sulla cura della casa comune, 24 maggio 2015, n. 50.
[6] Cfr. Catechismo
della Chiesa Cattolica, n. 2267.
[7] Francesco, Laudato
si’, cit., n. 49.
[8] Francesco,
Lettera Enciclica Fratelli
tutti sulla fraternità e l’amicizia sociale, 3 ottobre 2020, n. 262.
[9] Francesco, Laudato
si’, cit., n. 51.
[10] Simbolo
niceno: H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum definitionum
et declarationum de rebus fidei et morum, n. 125.
[11] Ibid.
[12] Simbolo
degli Apostoli: H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum
definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, n. 30.
[13] Catechismo
della Chiesa Cattolica, n. 1817.
[14] Concilio
Ecumenico Vaticano II, Gaudium
et spes, cit., n. 21.
[15] Messale
Romano, Prefazio dei defunti I.
[16] Agostino, Confessioni,
X, 28.
[17] Benedetto
XVI, Lettera Enciclica Spe
salvi, 30 novembre 2007, n. 47.
[18] Catechismo
della Chiesa Cattolica, n. 1472.
[19] Paolo
VI, Lettera Apostolica Apostolorum
limina, 23 maggio 1974, II.
[20] Nican
Mopohua, n. 119.
[21] Concilio
Ecumenico Vaticano II, Costituzione Dogmatica Lumen
gentium sulla Chiesa, 21 novembre 1964, n. 68.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Katholische Kirche Saint-Pierre in Boussy-Saint-Antoine im Département Essonne (Île-de-France/Frankreich), Bleiglasfenster; allegorische Darstellung der Hoffnung
Spes non confundit
FRANCISCO
1. «Spes non confundit»,
«la esperanza no defrauda» (Rm 5,5). Bajo el signo de la esperanza el
apóstol Pablo infundía aliento a la comunidad cristiana de Roma. La esperanza
también constituye el mensaje central del próximo Jubileo, que según una
antigua tradición el Papa convoca cada veinticinco años. Pienso en todos los peregrinos
de esperanza que llegarán a Roma para vivir el Año Santo y en cuantos, no
pudiendo venir a la ciudad de los apóstoles Pedro y Pablo, lo celebrarán en las
Iglesias particulares. Que pueda ser para todos un momento de encuentro vivo y
personal con el Señor Jesús, «puerta» de salvación (cf. Jn 10,7.9);
con Él, a quien la Iglesia tiene la misión de anunciar siempre, en todas partes
y a todos como «nuestra esperanza» (1 Tm 1,1).
Todos esperan. En el
corazón de toda persona anida la esperanza como deseo y expectativa del bien,
aun ignorando lo que traerá consigo el mañana. Sin embargo, la imprevisibilidad
del futuro hace surgir sentimientos a menudo contrapuestos: de la confianza al
temor, de la serenidad al desaliento, de la certeza a la duda. Encontramos con
frecuencia personas desanimadas, que miran el futuro con escepticismo y
pesimismo, como si nada pudiera ofrecerles felicidad. Que el Jubileo sea para
todos ocasión de reavivar la esperanza. La Palabra de Dios nos ayuda a
encontrar sus razones. Dejémonos conducir por lo que el apóstol Pablo escribió
precisamente a los cristianos de Roma.
Una Palabra de esperanza
2. «Justificados,
entonces, por la fe, estamos en paz con Dios, por medio de nuestro Señor
Jesucristo. Por él hemos alcanzado, mediante la fe, la gracia en la que estamos
afianzados, y por él nos gloriamos en la esperanza de la gloria de Dios. [...]
Y la esperanza no quedará defraudada, porque el amor de Dios ha sido derramado
en nuestros corazones por el Espíritu Santo, que nos ha sido dado» (Rm 5,1-2.5).
Los puntos de reflexión que aquí nos propone san Pablo son múltiples. Sabemos
que la Carta a los Romanos marca un paso decisivo en su actividad de
evangelización. Hasta ese momento la había realizado en el área oriental del
Imperio y ahora lo espera Roma, con todo lo que esta representa a los ojos del
mundo: un gran desafío, que debe afrontar en nombre del anuncio del Evangelio,
el cual no conoce barreras ni confines. La Iglesia de Roma no había sido
fundada por Pablo, pero él sentía vivo el deseo de llegar allí
pronto para llevar a todos el Evangelio de Jesucristo, muerto y resucitado,
como anuncio de la esperanza que realiza las promesas, conduce a la gloria y,
fundamentada en el amor, no defrauda.
3. La esperanza
efectivamente nace del amor y se funda en el amor que brota del Corazón de
Jesús traspasado en la cruz: «Porque si siendo enemigos, fuimos reconciliados
con Dios por la muerte de su Hijo, mucho más ahora que estamos reconciliados,
seremos salvados por su vida» (Rm 5,10). Y su vida se manifiesta en
nuestra vida de fe, que empieza con el Bautismo; se desarrolla en la docilidad
a la gracia de Dios y, por tanto, está animada por la esperanza, que se renueva
siempre y se hace inquebrantable por la acción del Espíritu Santo.
En efecto, el Espíritu
Santo, con su presencia perenne en el camino de la Iglesia, es quien irradia en
los creyentes la luz de la esperanza. Él la mantiene encendida como una llama
que nunca se apaga, para dar apoyo y vigor a nuestra vida. La esperanza
cristiana, de hecho, no engaña ni defrauda, porque está fundada en la certeza
de que nada ni nadie podrá separarnos nunca del amor divino: «¿Quién podrá
entonces separarnos del amor de Cristo? ¿Las tribulaciones, las angustias, la
persecución, el hambre, la desnudez, los peligros, la espada? [...] Pero
en todo esto obtenemos una amplia victoria, gracias a aquel que nos amó. Porque
tengo la certeza de que ni la muerte ni la vida, ni los ángeles ni los
principados, ni lo presente ni lo futuro, ni los poderes espirituales, ni lo
alto ni lo profundo, ni ninguna otra criatura podrá separarnos jamás del amor
de Dios, manifestado en Cristo Jesús, nuestro Señor» ( Rm 8,35.37-39).
He aquí porqué esta esperanza no cede ante las dificultades: porque se
fundamenta en la fe y se nutre de la caridad, y de este modo hace posible que
sigamos adelante en la vida. San Agustín escribe al respecto:«Nadie, en efecto,
vive en cualquier género de vida sin estas tres disposiciones del alma: las de
creer, esperar, amar». [1]
4. San Pablo es muy
realista. Sabe que la vida está hecha de alegrías y dolores, que el amor se
pone a prueba cuando aumentan las dificultades y la esperanza parece
derrumbarse frente al sufrimiento. Con todo, escribe: «Más aún, nos gloriamos
hasta de las mismas tribulaciones, porque sabemos que la tribulación produce la
constancia; la constancia, la virtud probada; la virtud probada, la esperanza»
(Rm 5,3-4). Para el Apóstol, la tribulación y el sufrimiento son las
condiciones propias de los que anuncian el Evangelio en contextos de
incomprensión y de persecución (cf. 2 Co 6,3-10). Pero en tales
situaciones, en medio de la oscuridad se percibe una luz; se descubre cómo lo
que sostiene la evangelización es la fuerza que brota de la cruz y de la
resurrección de Cristo. Y eso lleva a desarrollar una virtud estrechamente
relacionada con la esperanza: la paciencia. Estamos acostumbrados a
quererlo todo y de inmediato, en un mundo donde la prisa se ha convertido en
una constante. Ya no se tiene tiempo para encontrarse, y a menudo incluso en
las familias se vuelve difícil reunirse y conversar con tranquilidad. La
paciencia ha sido relegada por la prisa, ocasionando un daño grave a las
personas. De hecho, ocupan su lugar la intolerancia, el nerviosismo y a veces
la violencia gratuita, que provocan insatisfacción y cerrazón.
Asimismo, en la era
del internet, donde el espacio y el tiempo son suplantados por el “aquí y
ahora”, la paciencia resulta extraña. Si aun fuésemos capaces de contemplar la
creación con asombro, comprenderíamos cuán esencial es la paciencia.
Aguardar el alternarse de las estaciones con sus frutos; observar la vida de
los animales y los ciclos de su desarrollo; tener los ojos sencillos de san
Francisco que, en su Cántico de las criaturas, escrito hace 800 años, veía
la creación como una gran familia y llamaba al sol “hermano” y a la luna
“hermana” [2].
Redescubrir la paciencia hace mucho bien a uno mismo y a los demás. San Pablo
recurre frecuentemente a la paciencia para subrayar la importancia de la
perseverancia y de la confianza en aquello que Dios nos ha prometido, pero
sobre todo testimonia que Dios es paciente con nosotros, porque es «el Dios de
la constancia y del consuelo» ( Rm 15,5). La paciencia, que también
es fruto del Espíritu Santo, mantiene viva la esperanza y la consolida como
virtud y estilo de vida. Por lo tanto, aprendamos a pedir con frecuencia la
gracia de la paciencia, que es hija de la esperanza y al mismo tiempo la
sostiene.
Un camino de esperanza
5. Este entretejido de
esperanza y paciencia muestra claramente cómo la vida cristiana es un
camino, que también necesita momentos fuertes para alimentar y
robustecer la esperanza, compañera insustituible que permite vislumbrar la
meta: el encuentro con el Señor Jesús. Me agrada pensar que fue justamente un
itinerario de gracia, animado por la espiritualidad popular, el que precedió la
convocación del primer Jubileo en el año 1300. De hecho, no podemos olvidar las
distintas formas por medio de las cuales la gracia del perdón ha sido derramada
con abundancia sobre el santo Pueblo fiel de Dios. Recordemos, por ejemplo, el
gran “perdón” que san Celestino V quiso conceder a cuantos se dirigían a la
Basílica Santa María de Collemaggio, en L’Aquila, durante los días 28 y 29 de
agosto de 1294, seis años antes de que el Papa Bonifacio VIII instituyese el
Año Santo. Así pues, la Iglesia ya experimentaba la gracia jubilar de la
misericordia. E incluso antes, en el año 1216, el Papa Honorio III había
acogido la súplica de san Francisco que pedía la indulgencia para cuantos
fuesen a visitar la Porciúncula durante los dos primeros días de agosto. Lo
mismo se puede afirmar para la peregrinación a Santiago de Compostela; en
efecto, el Papa Calixto II, en 1122, concedió que se celebrara el Jubileo en ese
Santuario cada vez que la fiesta del apóstol Santiago coincidiese con el
domingo. Es bueno que esa modalidad “extendida” de celebraciones jubilares
continúe, de manera que la fuerza del perdón de Dios sostenga y acompañe el
camino de las comunidades y de las personas.
No es casual que la
peregrinación exprese un elemento fundamental de todo acontecimiento
jubilar. Ponerse en camino es un gesto típico de quienes buscan el sentido de
la vida. La peregrinación a pie favorece mucho el redescubrimiento del valor
del silencio, del esfuerzo, de lo esencial. También el año próximo los peregrinos
de esperanza recorrerán caminos antiguos y modernos para vivir
intensamente la experiencia jubilar. Además, en la misma ciudad de Roma habrá
otros itinerarios de fe que se añadirán a los ya tradicionales de las
catacumbas y las siete iglesias. Transitar de un país a otro, como si se
superaran las fronteras, pasar de una ciudad a la otra en la contemplación de
la creación y de las obras de arte permitirá atesorar experiencias y culturas
diferentes, para conservar dentro de sí la belleza que, armonizada por la
oración, conduce a agradecer a Dios por las maravillas que Él realiza. Las
iglesias jubilares, a lo largo de los itinerarios y en la misma Urbe, podrán
ser oasis de espiritualidad en los cuales revitalizar el camino de la fe y
beber de los manantiales de la esperanza, sobre todo acercándose al sacramento
de la Reconciliación, punto de partida insustituible para un verdadero camino
de conversión. Que en las Iglesias particulares se cuide de modo especial la
preparación de los sacerdotes y de los fieles para las confesiones y el acceso
al sacramento en su forma individual.
A los fieles de las
Iglesias orientales, en especial a aquellos que ya están en plena comunión con
el Sucesor de Pedro, quiero dirigir una invitación particular a esta
peregrinación. Ellos, que han sufrido tanto por su fidelidad a Cristo y a la
Iglesia, muchas veces hasta la muerte, deben sentirse especialmente bienvenidos
a esta Roma que es Madre también para ellos y que custodia tantas memorias de
su presencia. La Iglesia católica, que está enriquecida por sus antiquísimas
liturgias, por la teología y la espiritualidad de los Padres, monjes y
teólogos, quiere expresar simbólicamente la acogida a ellos y a sus hermanos y
hermanas ortodoxos, en una época en la que ya están viviendo la peregrinación
del Vía crucis; con la que frecuentemente son obligados a dejar sus tierras de
origen, sus tierras santas, de las que la violencia y la inestabilidad los
expulsan hacia países más seguros. Para ellos la experiencia de ser amados por
la Iglesia —que no los abandonará, sino que los seguirá adondequiera que vayan—
hace todavía más fuerte el signo del Jubileo.
6. El Año Santo 2025 está
en continuidad con los acontecimientos de gracia precedentes. En el último
Jubileo ordinario se cruzó el umbral de los dos mil años del nacimiento de
Jesucristo. Luego, el 13 de marzo de 2015, convoqué un Jubileo extraordinario
con la finalidad de manifestar y facilitar el encuentro con el “Rostro de la
misericordia” de Dios [3],
anuncio central del Evangelio para todas las personas de todos los tiempos.
Ahora ha llegado el momento de un nuevo Jubileo, para abrir de par en par la
Puerta Santa una vez más y ofrecer la experiencia viva del amor de Dios, que
suscita en el corazón la esperanza cierta de la salvación en Cristo. Al mismo
tiempo, este Año Santo orientará el camino hacia otro aniversario fundamental
para todos los cristianos: en el 2033 se celebrarán los dos mil años de la
Redención realizada por medio de la pasión, muerte y resurrección del Señor
Jesús. Nos encontramos así frente a un itinerario marcado por grandes etapas,
en las que la gracia de Dios precede y acompaña al pueblo que camina entusiasta
en la fe, diligente en la caridad y perseverante en la esperanza (cf. 1 Ts 1,3).
Apoyado en esta larga
tradición y con la certeza de que este Año jubilar será para toda la Iglesia
una intensa experiencia de gracia y de esperanza, dispongo que la Puerta Santa
de la Basílica de San Pedro, en el Vaticano, se abra a partir del 24 de
diciembre del corriente año 2024, dando inicio así al Jubileo ordinario. El
domingo sucesivo, 29 de diciembre de 2024, abriré la Puerta Santa de la
Catedral de San Juan de Letrán, que el 9 de noviembre de este año celebrará los
1700 años de su dedicación. A continuación, el 1 de enero de 2025, solemnidad
de Santa María, Madre de Dios, se abrirá la Puerta Santa de la Basílica papal
de Santa María la Mayor. Y, por último, el domingo 5 de enero se abrirá la
Puerta Santa de la Basílica papal de San Pablo extramuros. Estas últimas tres
Puertas Santas se cerrarán el domingo 28 de diciembre del mismo año.
Establezco además que el
domingo 29 de diciembre de 2024, en todas las catedrales y concatedrales, los
obispos diocesanos celebren la Eucaristía como apertura solemne del Año
jubilar, según el Ritual que se preparará para la ocasión. En el caso de la
celebración en una iglesia concatedral el obispo podrá ser sustituido por un
delegado designado expresamente para ello. Que la peregrinación desde una
iglesia elegida para la collectio, hacia la catedral, sea el signo del
camino de esperanza que, iluminado por la Palabra de Dios, une a los creyentes.
Que en ella se lean algunos pasajes del presente Documento y se anuncie al
pueblo la indulgencia jubilar, que podrá obtenerse según las prescripciones
contenidas en el mismo Ritual para la celebración del Jubileo en las Iglesias
particulares. Durante el Año Santo, que en las Iglesias particulares finalizará
el domingo 28 de diciembre de 2025, ha de procurarse que el Pueblo de Dios
acoja, con plena participación, tanto el anuncio de esperanza de la gracia de
Dios como los signos que atestiguan su eficacia.
El Jubileo ordinario se
clausurará con el cierre de la Puerta Santa de la Basílica papal de San Pedro
en el Vaticano el 6 de enero de 2026, Epifanía del Señor. Que la luz de la
esperanza cristiana pueda llegar a todas las personas, como mensaje del amor de
Dios que se dirige a todos. Y que la Iglesia sea testigo fiel de este anuncio
en todas partes del mundo.
Signos de esperanza
7. Además de alcanzar la
esperanza que nos da la gracia de Dios, también estamos llamados a
redescubrirla en los signos de los tiempos que el Señor nos ofrece.
Como afirma el Concilio Vaticano II, «es deber permanente de la Iglesia
escrutar a fondo los signos de la época e interpretarlos a la luz del
Evangelio, de forma que, acomodándose a cada generación, pueda la Iglesia
responder a los perennes interrogantes de la humanidad sobre el sentido de la
vida presente y de la vida futura y sobre la mutua relación de ambas». [4] Por
ello, es necesario poner atención a todo lo bueno que hay en el mundo para no
caer en la tentación de considernos superados por el mal y la violencia. En
este sentido, los signos de los tiempos, que contienen el anhelo del corazón
humano, necesitado de la presencia salvífica de Dios, requieren ser
transformados en signos de esperanza.
8. Que el primer signo de
esperanza se traduzca en paz para el mundo, el cual vuelve a
encontrarse sumergido en la tragedia de la guerra. La humanidad,
desmemoriada de los dramas del pasado, está sometida a una prueba nueva y
difícil cuando ve a muchas poblaciones oprimidas por la brutalidad de la
violencia. ¿Qué más les queda a estos pueblos que no hayan sufrido ya? ¿Cómo es
posible que su grito desesperado de auxilio no impulse a los responsables de
las Naciones a querer poner fin a los numerosos conflictos regionales,
conscientes de las consecuencias que puedan derivarse a nivel mundial? ¿Es
demasiado soñar que las armas callen y dejen de causar destrucción y muerte?
Dejemos que el Jubileo nos recuerde que los que «trabajan por la paz» podrán
ser «llamados hijos de Dios» (Mt 5,9). La exigencia de paz nos interpela a
todos y urge que se lleven a cabo proyectos concretos. Que no falte el
compromiso de la diplomacia por construir con valentía y creatividad espacios
de negociación orientados a una paz duradera.
9. Mirar el futuro con
esperanza también equivale a tener una visión de la vida llena de entusiasmo
para compartir con los demás. Sin embargo, debemos constatar con tristeza que
en muchas situaciones falta esta perspectiva. La primera consecuencia de ello
es la pérdida del deseo de transmitir la vida. A causa de los ritmos
frenéticos de la vida, de los temores ante el futuro, de la falta de garantías
laborales y tutelas sociales adecuadas, de modelos sociales cuya agenda está
dictada por la búsqueda de beneficios más que por el cuidado de las relaciones,
se asiste en varios países a una preocupante disminución de la natalidad.
Por el contrario, en otros contextos, «culpar al aumento de la población y no
al consumismo extremo y selectivo de algunos es un modo de no enfrentar los
problemas». [5]
La apertura a la vida con
una maternidad y paternidad responsables es el proyecto que el Creador ha
inscrito en el corazón y en el cuerpo de los hombres y las mujeres, una misión
que el Señor confía a los esposos y a su amor. Es urgente que, además del
compromiso legislativo de los estados, haya un apoyo convencido por parte de
las comunidades creyentes y de la comunidad civil tanto en su conjunto como en
cada uno de sus miembros, porque el deseo de los jóvenes de engendrar
nuevos hijos e hijas, como fruto de la fecundidad de su amor, da una
perspectiva de futuro a toda sociedad y es un motivo de esperanza: porque
depende de la esperanza y produce esperanza.
La comunidad cristiana,
por tanto, no se puede quedar atrás en su apoyo a la necesidad de una
alianza social para la esperanza, que sea inclusiva y no ideológica, y que
trabaje por un porvenir que se caracterice por la sonrisa de muchos niños y
niñas que vendrán a llenar las tantas cunas vacías que ya hay en numerosas
partes del mundo. Pero todos, en realidad, necesitamos recuperar la alegría de
vivir, porque el ser humano, creado a imagen y semejanza de Dios (cf. Gn 1,26),
no puede conformarse con sobrevivir o subsistir mediocremente, amoldándose al
momento presente y dejándose satisfacer solamente por realidades materiales.
Eso nos encierra en el individualismo y corroe la esperanza, generando una
tristeza que se anida en el corazón, volviéndonos desagradables e intolerantes.
10. En el Año jubilar
estamos llamados a ser signos tangibles de esperanza para tantos hermanos y
hermanas que viven en condiciones de penuria. Pienso en los presos que,
privados de la libertad, experimentan cada día —además de la dureza de la
reclusión— el vacío afectivo, las restricciones impuestas y, en bastantes
casos, la falta de respeto. Propongo a los gobiernos del mundo que en el Año
del Jubileo se asuman iniciativas que devuelvan la esperanza; formas de
amnistía o de condonación de la pena orientadas a ayudar a las personas para
que recuperen la confianza en sí mismas y en la sociedad; itinerarios de
reinserción en la comunidad a los que corresponda un compromiso concreto en la
observancia de las leyes.
Es una exhortación antigua,
que surge de la Palabra de Dios y permanece con todo su valor sapiencial cuando
se convoca a tener actos de clemencia y de liberación que permitan volver a
empezar: «Así santificarán el quincuagésimo año, y proclamarán una liberación
para todos los habitantes del país» ( Lv 25,10). El profeta Isaías
retoma lo establecido por la Ley mosaica: el Señor «me envió a llevar la buena
noticia a los pobres, a vendar los corazones heridos, a proclamar la liberación
a los cautivos y la libertad a los prisioneros, a proclamar un año de gracia
del Señor» ( Is 61,1-2). Estas son las palabras que Jesús hizo suyas
al comienzo de su ministerio, declarando que él mismo era el cumplimiento del
“año de gracia del Señor” (cf. Lc 4,18-19). Que en cada rincón de la
tierra, los creyentes, especialmente los pastores, se hagan intérpretes de
tales peticiones, formando una sola voz que reclame con valentía condiciones
dignas para los reclusos, respeto de los derechos humanos y sobre todo la
abolición de la pena de muerte, recurso que para la fe cristiana es inadmisible
y aniquila toda esperanza de perdón y de renovación. [6] Para
ofrecer a los presos un signo concreto de cercanía, deseo abrir yo mismo una
Puerta Santa en una cárcel, a fin de que sea para ellos un símbolo que invita a
mirar al futuro con esperanza y con un renovado compromiso de vida.
11. Que se ofrezcan
signos de esperanza a los enfermos que están en sus casas o en los
hospitales. Que sus sufrimientos puedan ser aliviados con la cercanía de las
personas que los visitan y el afecto que reciben. Las obras de misericordia son
igualmente obras de esperanza, que despiertan en los corazones sentimientos de
gratitud. Que esa gratitud llegue también a todos los agentes sanitarios
que, en condiciones no pocas veces difíciles, ejercitan su misión con cuidado
solícito hacia las personas enfermas y más frágiles.
Que no falte una atención
inclusiva hacia cuantos hallándose en condiciones de vida particularmente
difíciles experimentan la propia debilidad, especialmente a los afectados por
patologías o discapacidades que limitan notablemente la autonomía personal.
Cuidar de ellos es un himno a la dignidad humana, un canto de esperanza que
requiere acciones concertadas por toda la sociedad.
12. También necesitan
signos de esperanza aquellos que en sí mismos la representan: los jóvenes.
Ellos, lamentablemente, con frecuencia ven que sus sueños se derrumban. No
podemos decepcionarlos; en su entusiasmo se fundamenta el porvenir. Es hermoso
verlos liberar energías, por ejemplo cuando se entregan con tesón y se
comprometen voluntariamente en las situaciones de catástrofe o de inestabilidad
social. Sin embargo, resulta triste ver jóvenes sin esperanza. Por otra parte,
cuando el futuro se vuelve incierto e impermeable a los sueños; cuando los
estudios no ofrecen oportunidades y la falta de trabajo o de una ocupación
suficientemente estable amenazan con destruir los deseos, entonces es
inevitable que el presente se viva en la melancolía y el aburrimiento. La
ilusión de las drogas, el riesgo de caer en la delincuencia y la búsqueda de lo
efímero crean en ellos, más que en otros, confusión y oscurecen la belleza y el
sentido de la vida, abatiéndolos en abismos oscuros e induciéndolos a cometer
gestos autodestructivos. Por eso, que el Jubileo sea en la Iglesia una ocasión
para estimularlos. Ocupémonos con ardor renovado de los jóvenes, los
estudiantes, los novios, las nuevas generaciones. ¡Que haya cercanía a los
jóvenes, que son la alegría y la esperanza de la Iglesia y del mundo!
13. No pueden faltar
signos de esperanza hacia los migrantes, que abandonan su tierra en busca
de una vida mejor para ellos y sus familias. Que sus esperanzas no se vean
frustradas por prejuicios y cerrazones; que la acogida, que abre los brazos a
cada uno en razón de su dignidad, vaya acompañada por la responsabilidad, para
que a nadie se le niegue el derecho a construir un futuro mejor. Que a los
numerosos exiliados, desplazados y refugiados, a quienes los conflictivos
sucesos internacionales obligan a huir para evitar guerras, violencia y
discriminaciones, se les garantice la seguridad, el acceso al trabajo y a la
instrucción, instrumentos necesarios para su inserción en el nuevo contexto
social.
Que la comunidad
cristiana esté siempre dispuesta a defender el derecho de los más débiles. Que
generosamente abra de par en par sus acogedoras puertas, para que a nadie le
falte nunca la esperanza de una vida mejor. Que resuene en nuestros corazones
la Palabra del Señor que, en la parábola del juicio final, dijo: «estaba de
paso, y me alojaron», porque «cada vez que lo hicieron con el más pequeño de
mis hermanos, lo hicieron conmigo» (Mt 25,35.40).
14. Signos de esperanza
merecen los ancianos, que a menudo experimentan soledad y sentimientos de
abandono. Valorar el tesoro que son, sus experiencias de vida, la sabiduría que
tienen y el aporte que son capaces de ofrecer, es un compromiso para la comunidad
cristiana y para la sociedad civil, llamadas a trabajar juntas por la alianza
entre las generaciones.
Dirijo un recuerdo
particular a los abuelos y a las abuelas, que representan la transmisión
de la fe y la sabiduría de la vida a las generaciones más jóvenes. Que sean
sostenidos por la gratitud de los hijos y el amor de los nietos, que encuentran
en ellos arraigo, comprensión y aliento.
15. Imploro, de manera
apremiante, esperanza para los millares de pobres, que carecen con
frecuencia de lo necesario para vivir. Frente a la sucesión de oleadas de
pobreza siempre nuevas, existe el riesgo de acostumbrarse y resignarse. Pero no
podemos apartar la mirada de situaciones tan dramáticas, que hoy se constatan
en todas partes y no sólo en determinadas zonas del mundo. Encontramos cada día
personas pobres o empobrecidas que a veces pueden ser nuestros vecinos. A
menudo no tienen una vivienda, ni la comida suficiente para cada jornada.
Sufren la exclusión y la indiferencia de muchos. Es escandaloso que, en un mundo
dotado de enormes recursos, destinados en gran parte a los armamentos, los
pobres sean «la mayor parte […], miles de millones de personas. Hoy están
presentes en los debates políticos y económicos internacionales, pero
frecuentemente parece que sus problemas se plantean como un apéndice, como una
cuestión que se añade casi por obligación o de manera periférica, si es que no
se los considera un mero daño colateral. De hecho, a la hora de la actuación
concreta, quedan frecuentemente en el último lugar». [7] No
lo olvidemos: los pobres, casi siempre, son víctimas, no culpables.
Llamamientos a la
esperanza
16. Haciendo eco a la
palabra antigua de los profetas, el Jubileo nos recuerda que los bienes de
la tierra no están destinados a unos pocos privilegiados, sino a todos. Es
necesario que cuantos poseen riquezas sean generosos, reconociendo el rostro de
los hermanos que pasan necesidad. Pienso de modo particular en aquellos que
carecen de agua y de alimento. El hambre es un flagelo escandaloso en el cuerpo
de nuestra humanidad y nos invita a todos a sentir remordimiento de conciencia.
Renuevo el llamamiento a fin de que «con el dinero que se usa en armas y otros
gastos militares, constituyamos un Fondo mundial, para acabar de una vez con el
hambre y para el desarrollo de los países más pobres, de tal modo que sus
habitantes no acudan a soluciones violentas o engañosas ni necesiten abandonar
sus países para buscar una vida más digna». [8]
Hay otra invitación
apremiante que deseo dirigir en vista del Año jubilar; va dirigida a las
naciones más ricas, para que reconozcan la gravedad de tantas decisiones
tomadas y determinen condonar las deudas de los países que nunca
podrán saldarlas. Antes que tratarse de magnanimidad es una cuestión de
justicia, agravada hoy por una nueva forma de iniquidad de la que hemos tomado
conciencia: «Porque hay una verdadera “deuda ecológica”, particularmente entre
el Norte y el Sur, relacionada con desequilibrios comerciales con consecuencias
en el ámbito ecológico, así como con el uso desproporcionado de los recursos
naturales llevado a cabo históricamente por algunos países». [9] Como
enseña la Sagrada Escritura, la tierra pertenece a Dios y todos nosotros
habitamos en ella como «extranjeros y huéspedes» ( Lv 25,23). Si
verdaderamente queremos preparar en el mundo el camino de la paz, esforcémonos
por remediar las causas que originan las injusticias, cancelemos las deudas
injustas e insolutas y saciemos a los hambrientos.
17. Durante el próximo
Jubileo se conmemorará un aniversario muy significativo para todos los
cristianos. Se cumplirán, en efecto, 1700 años de la celebración del
primer gran Concilio ecuménico de Nicea. Conviene recordar que, desde los
tiempos apostólicos, los pastores se han reunido en asambleas en diversas
ocasiones con el fin de tratar temáticas doctrinales y cuestiones
disciplinares. En los primeros siglos de la fe los sínodos se multiplicaron
tanto en el Oriente como en el Occidente cristianos, mostrando cuánto fuese
importante custodiar la unidad del Pueblo de Dios y el anuncio fiel del
Evangelio. El Año jubilar podrá ser una oportunidad significativa para dar
concreción a esta forma sinodal, que la comunidad cristiana advierte hoy como
expresión cada vez más necesaria para corresponder mejor a la urgencia de la
evangelización: que todos los bautizados, cada uno con su propio carisma y
ministerio, sean corresponsables, para que por la multiplicidad de signos
de esperanza testimonien la presencia de Dios en el mundo.
El Concilio de Nicea tuvo
la tarea de preservar la unidad, seriamente amenazada por la negación de la
plena divinidad de Jesucristo y de su misma naturaleza con el Padre.
Estuvieron presentes alrededor de trescientos obispos, que se reunieron en el
palacio imperial el 20 de mayo del año 325, convocados por iniciativa del
emperador Constantino. Después de diversos debates, todos ellos, movidos por la
gracia del Espíritu, se identificaron en el Símbolo de la fe que todavía hoy
profesamos en la Celebración eucarística dominical. Los padres conciliares
quisieron comenzar ese Símbolo utilizando por primera vez la expresión
«Creemos» [10],
como testimonio de que en ese “nosotros” todas las Iglesias se reconocían en
comunión, y todos los cristianos profesaban la misma fe.
El Concilio de Nicea
marcó un hito en la historia de la Iglesia. La conmemoración de esa fecha
invita a los cristianos a unirse en la alabanza y el agradecimiento a la
Santísima Trinidad y en particular a Jesucristo, el Hijo de Dios, «de la misma
naturaleza del Padre» [11],
que nos ha revelado semejante misterio de amor. Pero Nicea también representa
una invitación a todas las Iglesias y comunidades eclesiales a seguir avanzando
en el camino hacia la unidad visible, a no cansarse de buscar formas adecuadas
para corresponder plenamente a la oración de Jesús: «Que todos sean uno: como
tú, Padre, estás en mí y yo en ti, que también ellos sean uno en nosotros, para
que el mundo crea que tú me enviaste» ( Jn 17,21).
En el Concilio de Nicea
se trató además el tema de la fecha de la Pascua. A este respecto, todavía hoy
existen diferentes posturas, que impiden celebrar el mismo día el
acontecimiento fundamental de la fe. Por una circunstancia providencial, esto
tendrá lugar precisamente en el Año 2025. Que este acontecimiento sea una
llamada para todos los cristianos de Oriente y de Occidente a realizar un paso
decisivo hacia la unidad en torno a una fecha común para la Pascua. Muchos, es
bueno recordarlo, ya no tienen conocimiento de las disputas del pasado y no
comprenden cómo puedan subsistir divisiones al respecto.
Anclados en la esperanza
18. La esperanza, junto
con la fe y la caridad, forman el tríptico de las “virtudes teologales”, que
expresan la esencia de la vida cristiana (cf. 1 Co 13,13; 1 Ts 1,3).
En su dinamismo inseparable, la esperanza es la que, por así decirlo, señala la
orientación, indica la dirección y la finalidad de la existencia cristiana. Por
eso el apóstol Pablo nos invita a “alegrarnos en la esperanza, a ser pacientes
en la tribulación y perseverantes en la oración” (cf. Rm 12,12). Sí,
necesitamos que “sobreabunde la esperanza” (cf. Rm 15,13) para testimoniar
de manera creíble y atrayente la fe y el amor que llevamos en el corazón; para
que la fe sea gozosa y la caridad entusiasta; para que cada uno sea capaz de
dar aunque sea una sonrisa, un gesto de amistad, una mirada fraterna, una
escucha sincera, un servicio gratuito, sabiendo que, en el Espíritu de Jesús,
esto puede convertirse en una semilla fecunda de esperanza para quien lo
recibe. Pero, ¿cuál es el fundamento de nuestra espera? Para comprenderlo es
bueno que nos detengamos en las razones de nuestra esperanza (cf. 1 P 3,15).
19. «Creo en la vida
eterna» [12]:
así lo profesa nuestra fe y la esperanza cristiana encuentra en estas palabras
una base fundamental. La esperanza, en efecto, «es la virtud teologal por la
que aspiramos […] a la vida eterna como felicidad nuestra». [13] El
Concilio Ecuménico Vaticano II afirma: «Cuando […] faltan ese fundamento divino
y esa esperanza de la vida eterna, la dignidad humana sufre lesiones gravísimas
—es lo que hoy con frecuencia sucede—, y los enigmas de la vida y de la muerte,
de la culpa y del dolor, quedan sin solucionar, llevando no raramente al hombre
a la desesperación». [14] Nosotros,
en cambio, en virtud de la esperanza en la que hemos sido salvados, mirando al
tiempo que pasa, tenemos la certeza de que la historia de la humanidad y la de
cada uno de nosotros no se dirigen hacia un punto ciego o un abismo oscuro,
sino que se orientan al encuentro con el Señor de la gloria. Vivamos por tanto
en la espera de su venida y en la esperanza de vivir para siempre en Él. Es con
este espíritu que hacemos nuestra la ardiente invocación de los primeros cristianos,
con la que termina la Sagrada Escritura: «¡Ven, Señor Jesús!» ( Ap 22,20).
20. Jesús muerto y
resucitado es el centro de nuestra fe. San Pablo, al enunciar en pocas palabras
este contenido —utiliza sólo cuatro verbos—, nos transmite el “núcleo” de nuestra
esperanza: «Les he trasmitido en primer lugar, lo que yo mismo recibí: Cristo
murió por nuestros pecados, conforme a la Escritura. Fue sepultado y resucitó
al tercer día, de acuerdo con la Escritura. Se apareció a Pedro y después a los
Doce» ( 1 Co 15,3-5). Cristo murió, fue sepultado, resucitó, se
apareció. Por nosotros atravesó el drama de la muerte. El amor del Padre lo
resucitó con la fuerza del Espíritu, haciendo de su humanidad la primicia de la
eternidad para nuestra salvación. La esperanza cristiana consiste precisamente
en esto: ante la muerte, donde parece que todo acaba, se recibe la certeza de
que, gracias a Cristo, a su gracia, que nos ha sido comunicada en el Bautismo,
«la vida no termina, sino que se transforma» [15] para
siempre. En el Bautismo, en efecto, sepultados con Cristo, recibimos en Él
resucitado el don de una vida nueva, que derriba el muro de la muerte, haciendo
de ella un pasaje hacia la eternidad.
Y si bien, frente a
la muerte —dolorosa separación que nos obliga a dejar a nuestros
seres más queridos— no cabe discurso alguno, el Jubileo nos ofrecerá la
oportunidad de redescubrir, con inmensa gratitud, el don de esa vida nueva
recibida en el Bautismo, capaz de transfigurar su dramaticidad. En el contexto
jubilar, es significativo reflexionar sobre cómo se ha comprendido este
misterio desde los primeros siglos de nuestra fe. Por ejemplo, los cristianos,
durante mucho tiempo construyeron la pila bautismal de forma octogonal, y
todavía hoy podemos admirar muchos bautisterios antiguos que conservan dicha
forma, como en San Juan de Letrán en Roma. Esto indica que en la fuente
baustismal se inaugura el octavo día, es decir, el de la resurrección, el día
que va más allá del tiempo habitual, marcado por la sucesión de las semanas,
abriendo así el ciclo del tiempo a la dimensión de la eternidad, a la vida que
dura para siempre. Esta es la meta a la que tendemos en nuestra peregrinación
terrena (cf. Rm 6,22).
El testimonio más
convincente de esta esperanza nos lo ofrecen los mártires, que, firmes en
la fe en Cristo resucitado, supieron renunciar a la vida terrena con tal de no
traicionar a su Señor. Ellos están presentes en todas las épocas y son
numerosos, quizás más que nunca en nuestros días, como confesores de la vida
que no tiene fin. Necesitamos conservar su testimonio para hacer fecunda
nuestra esperanza.
Estos mártires,
pertenecientes a las diversas tradiciones cristianas, son también semillas de
unidad porque expresan el ecumenismo de la sangre. Durante el Jubileo, por lo
tanto, mi vivo deseo es que haya una celebración ecuménica donde se ponga de
manifiesto la riqueza del testimonio de estos mártires.
21. ¿Qué será de
nosotros, entonces, después de la muerte? Más allá de este umbral está la vida
eterna con Jesús, que consiste en la plena comunión con Dios, en la
contemplación y participación de su amor infinito. Lo que ahora vivimos en la
esperanza, después lo veremos en la realidad. San Agustín escribía al respecto:
«Cuando me haya unido a Ti con todo mi ser, nada será para mí dolor ni pena.
Será verdadera vida mi vida, llena de Ti». [16] ¿Qué
caracteriza, por tanto, esta comunión plena? El ser felices. La felicidad es
la vocación del ser humano, una meta que atañe a todos.
Pero, ¿qué es la
felicidad? ¿Qué felicidad esperamos y deseamos? No se trata de una alegría
pasajera, de una satisfacción efímera que, una vez alcanzada, sigue pidiendo
siempre más, en una espiral de avidez donde el espíritu humano nunca está
satisfecho, sino que más bien siempre está más vacío. Necesitamos una felicidad
que se realice definitivamente en aquello que nos plenifica, es decir, en el
amor, para poder exclamar, ya desde ahora: Soy amado, luego existo; y existiré
por siempre en el Amor que no defrauda y del que nada ni nadie podrá separarme
jamás. Recordemos una vez más las palabras del Apóstol: «Porque tengo la
certeza de que ni la muerte ni la vida, ni los ángeles ni los principados, ni
lo presente ni lo futuro, ni los poderes espirituales, ni lo alto ni lo
profundo, ni ninguna otra criatura podrá separarnos jamás del amor de Dios,
manifestado en Cristo Jesús, nuestro Señor» (Rm 8,38-39).
22. Otra realidad
vinculada con la vida eterna es el juicio de Dios, que tiene lugar tanto
al culminar nuestra existencia terrena como al final de los tiempos. Con
frecuencia, el arte ha intentado representarlo —pensemos en la obra maestra de
Miguel Ángel en la Capilla Sixtina— acogiendo la concepción teológica de su
tiempo y transmitiendo a quien observa un sentimiento de temor. Aunque es justo
disponernos con gran conciencia y seriedad al momento que recapitula la
existencia, al mismo tiempo es necesario hacerlo siempre desde la dimensión de
la esperanza, virtud teologal que sostiene la vida y hace posible que no
caigamos en el miedo. El juicio de Dios, que es amor (cf. 1 Jn 4,8.16),
no podrá basarse más que en el amor, de manera especial en cómo lo hayamos
ejercitado respecto a los más necesitados, en los que Cristo, el mismo Juez,
está presente (cf. Mt 25,31-46). Se trata, por lo tanto, de un juicio
diferente al de los hombres y los tribunales terrenales; debe entenderse como
una relación en la verdad con Dios amor y con uno mismo en el corazón del
misterio insondable de la misericordia divina. En este sentido, la Sagrada
Escritura afirma: «Tú enseñaste a tu pueblo que el justo debe ser amigo de los
hombres y colmaste a tus hijos de una feliz esperanza, porque, después del
pecado, das lugar al arrepentimiento […] y, al ser juzgados, contamos con tu
misericordia» ( Sb 12,19.22). Como escribía Benedicto XVI,«en el
momento del Juicio experimentamos y acogemos este predominio de su amor sobre
todo el mal en el mundo y en nosotros.El dolor del amor se convierte en nuestra
salvación y nuestra alegría». [17]
El Juicio, entonces, se
refiere a la salvación que esperamos y que Jesús nos ha obtenido con su muerte
y resurrección. Por lo tanto, está dirigido a abrirnos al encuentro definitivo
con Él. Y dado que no es posible pensar en ese contexto que el mal realizado
quede escondido, este necesita ser purificado, para permitirnos el paso
definitivo al amor de Dios. Se comprende en este sentido la necesidad de rezar
por quienes han finalizado su camino terreno; solidarizándose en la intercesión
orante que encuentra su propia eficacia en la comunión de los santos, en el
vínculo común que nos une con Cristo, primogénito de la creación. De esta
manera la indulgencia jubilar, en virtud de la oración, está destinada en
particular a los que nos han precedido, para que obtengan plena misericordia.
23. La indulgencia,
en efecto, permite descubrir cuán ilimitada es la misericordia de Dios. No sin
razón en la antigüedad el término “misericordia” era intercambiable con el de
“indulgencia”, precisamente porque pretende expresar la plenitud del perdón de
Dios que no conoce límites.
El sacramento de la
Penitencia nos asegura que Dios quita nuestros pecados. Resuenan con su
carga de consuelo las palabras del Salmo: «Él perdona todas tus culpas y cura
todas tus dolencias; rescata tu vida del sepulcro, te corona de amor y de
ternura. […] El Señor es bondadoso y compasivo, lento para enojarse y de
gran misericordia; […] no nos trata según nuestros pecados ni nos paga
conforme a nuestras culpas. Cuanto se alza el cielo sobre la tierra, así de
inmenso es su amor por los que lo temen; cuanto dista el oriente del occidente,
así aparta de nosotros nuestros pecados» (Sal 103,3-4.8.10-12). La
Reconciliación sacramental no es sólo una hermosa oportunidad espiritual, sino
que representa un paso decisivo, esencial e irrenunciable para el camino de fe
de cada uno. En ella permitimos que Señor destruya nuestros pecados, que sane
nuestros corazones, que nos levante y nos abrace, que nos muestre su rostro
tierno y compasivo. No hay mejor manera de conocer a Dios que dejándonos
reconciliar con Él (cf. 2 Co 5,20), experimentando su perdón. Por
eso, no renunciemos a la Confesión, sino redescubramos la belleza del sacramento
de la sanación y la alegría, la belleza del perdón de los pecados.
Sin embargo, como sabemos
por experiencia personal, el pecado “deja huella”, lleva consigo unas
consecuencias; no sólo exteriores, en cuanto consecuencias del mal cometido,
sino también interiores, en cuanto «todo pecado, incluso venial, entraña apego
desordenado a las criaturas que es necesario purificar, sea aquí abajo, sea
después de la muerte, en el estado que se llama Purgatorio». [18] Por
lo tanto, en nuestra humanidad débil y atraída por el mal, permanecen los
“efectos residuales del pecado”. Estos son removidos por la indulgencia,
siempre por la gracia de Cristo, el cual, como escribió san Pablo VI, es
«nuestra “indulgencia”». [19] La
Penitenciaría Apostólica se encargará de emanar las disposiciones para poder
obtener y hacer efectiva la práctica de la indulgencia jubilar.
Esa experiencia colma de
perdón no puede sino abrir el corazón y la mente a perdonar. Perdonar no
cambia el pasado, no puede modificar lo que ya sucedió; y, sin embargo, el
perdón puede permitir que cambie el futuro y se viva de una manera diferente,
sin rencor, sin ira ni venganza. El futuro iluminado por el perdón hace posible
que el pasado se lea con otros ojos, más serenos, aunque estén aún surcados por
las lágrimas.
Durante el último Jubileo
extraordinario instituí los Misioneros de la Misericordia, que siguen
realizando una misión importante. Que durante el próximo Jubileo también
ejerciten su ministerio, devolviendo la esperanza y perdonando cada vez que un
pecador se dirige a ellos con corazón abierto y espíritu arrepentido. Que sigan
siendo instrumentos de reconciliación y ayuden a mirar el futuro con la
esperanza del corazón que proviene de la misericordia del Padre. Quisiera que
los obispos aprovecharan su valioso servicio, enviándolos especialmente allí
donde la esperanza se pone a dura prueba, como las cárceles, los hospitales y
los lugares donde la dignidad de la persona es pisoteada; en las situaciones
más precarias y en los contextos de mayor degradación, para que nadie se vea
privado de la posibilidad de recibir el perdón y el consuelo de Dios.
24. La esperanza
encuentra en la Madre de Dios su testimonio más alto. En ella vemos
que la esperanza no es un fútil optimismo, sino un don de gracia en el realismo
de la vida. Como toda madre, cada vez que María miraba a su Hijo pensaba en el
futuro, y ciertamente en su corazón permanecían grabadas esas palabras que
Simeón le había dirigido en el templo: «Este niño será causa de caída y de
elevación para muchos en Israel; será signo de contradicción, y a ti misma una
espada te atravesará el corazón». (Lc 2,34-35). Por eso, al pie de la
cruz, mientras veía a Jesús inocente sufrir y morir, aun atravesada por un
dolor desgarrador, repetía su “sí”, sin perder la esperanza y la confianza en
el Señor. De ese modo ella cooperaba por nosotros en el cumplimiento de lo que
había dicho su Hijo, anunciando que «debía sufrir mucho y ser rechazado por los
ancianos, los sumos sacerdotes y los escribas; que debía ser condenado a muerte
y resucitar después de tres días» (Mc 8,31), y en el tormento de ese dolor
ofrecido por amor se convertía en nuestra Madre, Madre de la esperanza. No es
casual que la piedad popular siga invocando a la Santísima Virgen como Stella
maris, un título expresivo de la esperanza cierta de que, en los borrascosos
acontecimientos de la vida, la Madre de Dios viene en nuestro auxilio, nos
sostiene y nos invita a confiar y a seguir esperando.
A este respecto, me es
grato recordar que el Santuario de Nuestra Señora de Guadalupe en la Ciudad de
México se está preparando para celebrar, en el 2031, los 500 años de la primera
aparición de la Virgen. Por medio de Juan Diego, la Madre de Dios hacía llegar
un revolucionario mensaje de esperanza que aún hoy repite a todos los
peregrinos y a los fieles: «¿Acaso no estoy yo aquí, que soy tu madre?». [20] Un
mensaje similar se graba en los corazones en tantos santuarios marianos
esparcidos por el mundo, metas de numerosos peregrinos, que confían a la Madre
de Dios sus preocupaciones, sus dolores y sus esperanzas. Que en este Año
jubilar los santuarios sean lugares santos de acogida y espacios privilegiados
para generar esperanza. Invito a los peregrinos que vendrán a Roma a detenerse
a rezar en los santuarios marianos de la ciudad para venerar a la Virgen María
e invocar su protección. Confío en que todos, especialmente los que sufren y
están atribulados, puedan experimentar la cercanía de la más afectuosa de las
madres que nunca abandona a sus hijos; ella que para el santo Pueblo de Dios es
«signo de esperanza cierta y de consuelo». [21]
25. Mientras nos
acercamos al Jubileo, volvamos a la Sagrada Escritura y sintamos dirigidas a
nosotros estas palabras: «Nosotros, los que acudimos a él, nos sentimos
poderosamente estimulados a aferrarnos a la esperanza que se nos ofrece. Esta
esperanza que nosotros tenemos es como un ancla del alma, sólida
y firme, que penetra más allá del velo, allí mismo donde Jesús entró por
nosotros, como precursor» (Hb 6,18-20). Es una invitación fuerte a no
perder nunca la esperanza que nos ha sido dada, a abrazarla encontrando refugio
en Dios.
La imagen del ancla es
sugestiva para comprender la estabilidad y la seguridad que poseemos si nos
encomendamos al Señor Jesús, aun en medio de las aguas agitadas de la vida. Las
tempestades nunca podrán prevalecer, porque estamos anclados en la esperanza de
la gracia, que nos hace capaces de vivir en Cristo superando el pecado, el
miedo y la muerte. Esta esperanza, mucho más grande que las satisfacciones de
cada día y que las mejoras de las condiciones de vida, nos transporta más allá
de las pruebas y nos exhorta a caminar sin perder de vista la grandeza de la
meta a la que hemos sido llamados, el cielo.
El próximo Jubileo, por
tanto, será un Año Santo caracterizado por la esperanza que no declina, la
esperanza en Dios. Que nos ayude también a recuperar la confianza necesaria
—tanto en la Iglesia como en la sociedad— en los vínculos interpersonales, en
las relaciones internacionales, en la promoción de la dignidad de toda persona
y en el respeto de la creación. Que el testimonio creyente pueda ser en el
mundo levadura de genuina esperanza, anuncio de cielos nuevos y tierra nueva
(cf. 2 P 3,13), donde habite la justicia y la concordia entre los
pueblos, orientados hacia el cumplimiento de la promesa del Señor.
Dejémonos atraer desde
ahora por la esperanza y permitamos que a través de nosotros sea contagiosa
para cuantos la desean. Que nuestra vida pueda decirles: «Espera en el Señor y
sé fuerte; ten valor y espera en el Señor» (Sal 27,14). Que la fuerza de
esa esperanza pueda colmar nuestro presente en la espera confiada de la venida
de Nuestro Señor Jesucristo, a quien sea la alabanza y la gloria ahora y por
los siglos futuros.
Dado en Roma, en San Juan
de Letrán, el 9 de mayo, Solemnidad de la Ascensión de Nuestro Señor
Jesucristo, del año 2024, duodécimo de Pontificado.
FRANCISCO
[1] Sermón 198,
2.
[2] Cf. Fuentes
Franciscanas, n. 263, 6.10.
[3] Cf. Misericordiae
Vultus, Bula de convocación del Jubileo Extraordinario de la
Misericordia, nn. 1-3.
[4] Const.
past. Gaudium
et spes, n. 4.
[5] Carta
enc. Laudato
si’, n. 50.
[6] Cf. Catecismo
de la Iglesia Católica, n. 2267.
[7] Carta
enc. Laudato
si’, n. 49.
[8] Carta
enc. Fratelli
tutti, n. 262.
[9] Carta
enc. Laudato
si’, n. 51.
[10] Símbolo
niceno: H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum definitionum
et declarationum de rebus fidei et morum, n. 125.
[11] Ibíd.
[12] Símbolo
de los Apóstoles: H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum
definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, n. 30.
[13] Catecismo
de la Iglesia Católica, n. 1817.
[14] Const.
past. Gaudium
et spes, n. 21.
[15] Misal
Romano, Prefacio de difuntos I.
[16] Confesiones X,
28.
[17] Carta
enc. Spe
salvi, n. 47.
[18] Catecismo
de la Iglesia Católica, n. 1472.
[19] Carta
ap. Apostolorum limina (23 mayo 1974), II.
[20] Nican
Mopohua, n. 119.
[21] Conc.
Ecum. Vat. II, Const. dogm. Lumen
gentium, n. 68.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Spes non confundit
FRANCISCO
1. «Spes non confundit –
a esperança não engana» (Rm 5, 5). Sob o sinal da esperança, o apóstolo
Paulo infunde coragem à comunidade cristã de Roma. A esperança é também a
mensagem central do próximo Jubileu, que, segundo uma antiga tradição, o Papa
proclama de vinte e cinco em vinte e cinco anos. Penso em todos os peregrinos
de esperança, que chegarão a Roma para viver o Ano Santo e em quantos, não
podendo vir à Cidade dos apóstolos Pedro e Paulo, vão celebrá-lo nas Igrejas
particulares. Possa ser, para todos, um momento de encontro vivo e pessoal com
o Senhor Jesus, «porta» de salvação (cf. Jo 10, 7.9); com Ele, que a
Igreja tem por missão anunciar sempre, em toda a parte e a todos, como sendo a
«nossa esperança» (1 Tm 1, 1).
Todos esperam. No coração
de cada pessoa, encerra-se a esperança como desejo e expetativa do bem, apesar
de não saber o que trará consigo o amanhã. Porém, esta imprevisibilidade do
futuro faz surgir sentimentos por vezes contrapostos: desde a confiança ao
medo, da serenidade ao desânimo, da certeza à dúvida. Muitas vezes encontramos
pessoas desanimadas que olham, com ceticismo e pessimismo, para o futuro como
se nada lhes pudesse proporcionar felicidade. Que o Jubileu seja, para todos,
ocasião de reanimar a esperança! A Palavra de Deus ajuda-nos a encontrar as
razões para isso. Deixemo-nos guiar pelo que o apóstolo Paulo escreve
precisamente aos cristãos de Roma.
Uma Palavra de esperança
2. «Uma vez que fomos
justificados pela fé, estamos em paz com Deus por Nosso Senhor Jesus Cristo. Por
Ele tivemos acesso, na fé, a esta graça na qual nos encontramos firmemente e
nos gloriamos, na esperança da glória de Deus (…). Ora a esperança não engana,
porque o amor de Deus foi derramado nos nossos corações pelo Espírito Santo que
nos foi dado» (Rm 5, 1-2.5). São Paulo oferece-nos aqui vários pontos de
reflexão. Sabemos que a Carta aos Romanos assinala uma passagem decisiva na sua
atividade evangelizadora. Até então, desenvolveu-a na zona oriental do Império;
agora espera-o Roma com tudo o que esta representa aos olhos do mundo: um
grande desafio, que há de enfrentar em nome do anúncio do Evangelho, que não
conhece barreiras nem fronteiras. A Igreja de Roma não foi fundada por Paulo,
mas este sente um vivo desejo de lá chegar logo que possível, para levar a
todos o Evangelho de Jesus Cristo, morto e ressuscitado, como anúncio da
esperança que realiza as promessas, introduz na glória e não desilude porque
está fundada no amor.
3. Com efeito, a
esperança nasce do amor e funda-se no amor que brota do Coração de Jesus
trespassado na cruz: «Se de facto, quando éramos inimigos de Deus, fomos
reconciliados com Ele pela morte de seu Filho, com muito mais razão, uma vez
reconciliados, havemos de ser salvos pela sua vida» (Rm 5, 10). E a sua
vida manifesta-se na nossa vida de fé, que começa com o Batismo, desenvolve-se
na docilidade à graça de Deus e é por isso animada pela esperança, sempre
renovada e tornada inabalável pela ação do Espírito Santo.
Na verdade, é o Espírito
Santo, com a sua presença perene no caminho da Igreja, que irradia nos crentes
a luz da esperança: mantém-na acesa como uma tocha que nunca se apaga, para dar
apoio e vigor à nossa vida. Com efeito a esperança cristã não engana nem
desilude, porque está fundada na certeza de que nada e ninguém poderá jamais
separar-nos do amor divino: «Quem poderá separar-nos do amor de Cristo? A
tribulação, a angústia, a perseguição, a fome, a nudez, o perigo, a espada? (…)
Mas em tudo isso saímos mais do que vencedores graças Àquele que nos amou.
Estou convencido de que nem a morte nem a vida, nem os anjos nem os
principados, nem o presente nem o futuro, nem as potestades, nem a altura nem o
abismo, nem qualquer outra criatura poderá separar-nos do amor de Deus, que
está em Cristo Jesus, Senhor nosso» ( Rm 8, 35.37-39). Por isso mesmo
esta esperança não cede nas dificuldades: funda-se na fé e é alimentada pela
caridade, permitindo assim avançar na vida. A propósito escreve Santo
Agostinho: «Em qualquer modo de vida, não se pode passar sem estas três
propensões da alma: crer, esperar, amar». [1]
4. São Paulo é muito
realista. Sabe que a vida é feita de alegrias e sofrimentos, que o amor é posto
à prova quando aumentam as dificuldades e a esperança parece desmoronar-se
diante do sofrimento. E, no entanto, escreve: «Gloriamo-nos também das
tribulações, sabendo que a tribulação produz a paciência, a paciência a
firmeza, e a firmeza a esperança» (Rm 5, 3-4). Para o Apóstolo, a
tribulação e o sofrimento são as condições típicas de todos aqueles que
anunciam o Evangelho em contextos de incompreensão e perseguição (cf. 2
Cor 6, 3-10). Mas em tais situações, através da escuridão, vislumbra-se
uma luz: descobre-se que a evangelização é sustentada pela força que brota da
cruz e da ressurreição de Cristo. Isto faz crescer uma virtude, que é parente
próxima da esperança: a paciência. Habituamo-nos a querer tudo e agora,
num mundo onde a pressa se tornou uma constante. Já não há tempo para nos
encontrarmos e, com frequência, as próprias famílias sentem dificuldade para se
reunir e falar calmamente. A paciência foi posta em fuga pela pressa, causando
grave dano às pessoas; com efeito sobrevêm a intolerância, o nervosismo e, por
vezes, a violência gratuita, gerando insatisfação e isolamento.
Além disso, na era
da internet, onde o espaço e o tempo são suplantados pelo «aqui e agora»,
a paciência deixou de ser de casa. Se ainda fôssemos capazes de admirar a
criação, poderíamos compreender como é decisiva a paciência. Esperar a
alternância das estações com os seus frutos; observar a vida dos animais e os
ciclos do respetivo desenvolvimento; ter os olhos simples de São Francisco, que
no seu Cântico das Criaturas, escrito precisamente há 800 anos, sentia a
criação como uma grande família, chamando «irmão» ao sol e, à lua,
«irmã». [2] Redescobrir
a paciência faz bem a nós próprios e aos outros. Frequentemente São Paulo
recorre à paciência para sublinhar a importância da perseverança e da confiança
naquilo que nos foi prometido por Deus, mas sobretudo testemunha que Deus é
paciente connosco: Ele, que é «o Deus da paciência e da consolação» ( Rm 15,
5). A paciência – fruto também ela do Espírito Santo – mantém viva a esperança
e consolida-a como virtude e estilo de vida. Por isso, aprendamos a pedir
muitas vezes a graça da paciência, que é filha da esperança e, ao mesmo tempo,
seu suporte.
Um caminho de esperança
5. Deste entrelaçamento
de esperança e paciência, resulta claro que a vida cristã é um caminho,
que precisa também de momentos fortes para nutrir e robustecer a esperança,
insubstituível companheira que permite vislumbrar a meta: o encontro com o
Senhor Jesus. Apraz-me pensar que um percurso de graça, animado pela
espiritualidade popular, tenha antecedido a proclamação do primeiro Jubileu em
1300. Com efeito, não podemos esquecer as diversas formas através das quais se
derramou com abundância a graça do perdão sobre o santo Povo fiel de Deus.
Recordemos, por exemplo, o grande «perdão» que São Celestino V quis conceder a
quantos iam à Basílica de Santa Maria de Collemaggio, em Áquila, nos dias 28 e
29 de agosto de 1294, seis anos antes do Papa Bonifácio VIII instituir o Ano
Santo. Por isso, a Igreja já tinha a experiência da graça jubilar da
misericórdia.E antes ainda, em 1216, o Papa Honório III acolhera a súplica de São
Francisco, que pedia a indulgência para quantos tivessem visitado a Porciúncula
nos dois primeiros dias de agosto. O mesmo se pode dizer da peregrinação a
Santiago de Compostela: de facto, o Papa Calisto II, em 1122, concedeu que se
celebrasse o Jubileu naquele Santuário sempre que a festa do apóstolo Tiago
calhasse num domingo. É bom que continue esta modalidade «generalizada» de
celebrações jubilares, de modo que a força do perdão de Deus sustente e
acompanhe o caminho das comunidades e das pessoas.
Não é por acaso que a
peregrinação representa um elemento fundamental de todo o evento jubilar.
Pôr-se a caminho é típico de quem anda à procura do sentido da vida. A
peregrinação a pé favorece muito a redescoberta do valor do silêncio, do
esforço, da essencialidade. Também no próximo ano, os peregrinos de
esperança não deixarão de percorrer caminhos antigos e modernos para viver
intensamente a experiência jubilar. Além disso, na própria cidade de Roma,
haverá itinerários de fé que se juntarão aos tradicionais das catacumbas e das
Sete Igrejas. Deslocar-se dum país ao outro como se as fronteiras estivessem
superadas, passar duma cidade a outra contemplando a criação e as obras de
arte, permitirá acumular experiências e culturas diferentes e levar dentro de si,
harmonizada pela oração, a beleza que faz agradecer a Deus as maravilhas que
Ele realizou.As igrejas jubilares, ao longo dos percursos e em Roma, poderão
ser oásis de espiritualidade onde é possível restaurar o caminho da fé e
dessedentar-se nas fontes da esperança, a começar pelo sacramento da
Reconciliação, ponto de partida insubstituível dum verdadeiro caminho de
conversão. Nas Igrejas particulares, deve ser dada uma atenção especial à
preparação dos sacerdotes e dos fiéis para as Confissões e para o acesso a este
sacramento na sua forma individual.
Aos fiéis das Igrejas
Orientais, sobretudo àqueles que já estão em plena comunhão com o Sucessor de
Pedro, quero dirigir um convite particular a cumprir esta peregrinação. Eles
que tanto sofreram, muitas vezes até à morte, pela sua fidelidade a Cristo e à
Igreja, hão de sentir-se particularmente bem-vindos a Roma, que também é Mãe
para eles e conserva tantas memórias da sua presença. A Igreja Católica, que
está enriquecida pelas suas liturgias muito antigas e pela teologia e
espiritualidade dos Padres, monges e teólogos, quer exprimir simbolicamente o
acolhimento deles e dos irmãos e irmãs ortodoxos, num tempo em que vivem já a
peregrinação da Via-Sacra, sendo muitas vezes obrigados a deixar as suas terras
de origem, as suas terras santas, donde a violência e a instabilidade os
expulsam rumo a países mais seguros. Para eles, a experiência de ser amados
pela Igreja, que não os abandonará mas há de acompanhá-los para onde quer que
forem, torna ainda mais forte o sinal do Jubileu.
6. O Ano Santo de 2025
está em continuidade com os anteriores eventos de graça. No último Jubileu
ordinário, atravessou-se o limiar dos dois mil anos do nascimento de Jesus
Cristo. Em seguida, no dia 13 de março de 2015, proclamei um Jubileu
extraordinário com o objetivo de manifestar e permitir encontrar o «Rosto da
misericórdia» de Deus, [3] anúncio
central do Evangelho para toda a pessoa e em cada época. Agora chegou o momento
dum novo Jubileu, em que se abre novamente de par em par a Porta Santa para
oferecer a experiência viva do amor de Deus, que desperta no coração a
esperança segura da salvação em Cristo. Ao mesmo tempo, este Ano Santo
orientará o caminho rumo a outra data fundamental para todos os cristãos: de
facto, em 2033, celebrar-se-ão os dois mil anos da Redenção, realizada por meio
da paixão, morte e ressurreição do Senhor Jesus. Abre-se, assim, diante de nós
um percurso marcado por grandes etapas, nas quais a graça de Deus precede e
acompanha o povo que caminha zeloso na fé, diligente na caridade e perseverante
na esperança (cf. 1 Ts 1, 3).
Sustentado por tão longa
tradição e certo de que este Ano Jubilar poderá ser, para toda a Igreja, uma
intensa experiência de graça e de esperança, estabeleço que a Porta Santa da
Basílica de São Pedro, no Vaticano, seja aberta a 24 de dezembro do corrente
ano de 2024, iniciando-se assim o Jubileu Ordinário. No domingo seguinte, 29 de
dezembro de 2024, abrirei a Porta Santa da minha catedral de São João de
Latrão, que celebrará, no dia 9 de novembro deste ano, 1700 anos da sua
dedicação. Posteriormente, no dia 1 de janeiro de 2025, Solenidade de Santa Maria
Mãe de Deus, será aberta a Porta Santa da Basílica Papal de Santa Maria Maior.
Por fim, no domingo 5 de janeiro de 2025, será aberta a Porta Santa da Basílica
Papal de São Paulo Fora dos Muros. Estas últimas três Portas Santas serão
fechadas no domingo 28 de dezembro do mesmo ano.
Estabeleço ainda que, no
domingo 29 de dezembro de 2024, em todas as catedrais e concatedrais, os Bispos
diocesanos celebrem a Santa Missa como abertura solene do Ano Jubilar, segundo
o Ritual que será preparado para a ocasião. Quanto à celebração na igreja
concatedral, o Bispo poderá ser substituído por um Delegado, propositadamente
designado. A peregrinação, desde a igreja escolhida para a concentração até à
catedral, seja o sinal do caminho de esperança que, iluminado pela Palavra de
Deus, une os crentes. Durante o percurso, leiam-se algumas passagens deste
Documento e anuncie-se ao povo a Indulgência Jubilar, que poderá ser obtida
segundo as prescrições contidas no mesmo Ritual para a celebração do Jubileu
nas Igrejas particulares. Durante o Ano Santo, que terminará nas Igrejas
particulares no domingo 28 de dezembro de 2025, zele-se para que o Povo de Deus
possa acolher, com plena participação, tanto o anúncio de esperança da graça de
Deus, como os sinais que atestam a sua eficácia.
O Jubileu Ordinário
terminará com o encerramento da Porta Santa da Basílica Papal de São Pedro, no
Vaticano, na solenidade da Epifania do Senhor, dia 6 de janeiro de 2026. Que a
luz da esperança cristã chegue a cada pessoa, como mensagem do amor de Deus
dirigida a todos. E que a Igreja seja testemunha fiel deste anúncio em todas as
partes do mundo.
Sinais de esperança
7. Além de beber a
esperança na graça de Deus, somos também chamados a descobri-la nos sinais
dos tempos, que o Senhor oferece. Como afirma o Concílio Vaticano II, «é dever
da Igreja investigar a todo o momento os sinais dos tempos, e interpretá-los à
luz do Evangelho; para que assim possa responder, de modo adaptado em cada
geração, às eternas perguntas dos homens acerca do sentido da vida presente e
da futura, e da relação entre ambas». [4] Por
isso, para não cair na tentação de nos considerarmos subjugados pelo mal e pela
violência, é necessário prestar atenção a tanto bem que existe no mundo. Porém,
os sinais dos tempos, que contêm o anélito do coração humano, carecido da
presença salvífica de Deus, pedem para ser transformados em sinais de esperança.
8. Que o primeiro sinal
de esperança se traduza em paz para o mundo, mais uma vez imerso na
tragédia da guerra. Esquecida dos dramas do passado, a humanidade
encontra-se de novo submetida a uma difícil prova que vê muitas populações
oprimidas pela brutalidade da violência. Faltará ainda a esses povos algo que
não tenham já sofrido? Como é possível que o seu desesperado grito de ajuda não
impulsione os responsáveis das Nações a querer pôr fim aos demasiados conflitos
regionais, cientes das consequências que daí podem derivar a nível mundial?
Será excessivo sonhar que as armas se calem e deixem de difundir destruição e
morte? O Jubileu recorde que serão «chamados filhos de Deus» todos aqueles que
se fazem «obreiros de paz» (Mt 5, 9). A necessidade da paz interpela a
todos e impõe a prossecução de projetos concretos. Que não falte o empenho da
diplomacia para se construírem, de forma corajosa e criativa, espaços de
negociação em vista duma paz duradoura.
9. Olhar para o futuro
com esperança equivale a ter também uma visão da vida carregada de entusiasmo
para transmitir. Infelizmente, em muitas situações, temos de constatar que
falta esta perspetiva. A primeira consequência é a perda do desejo de
transmitir a vida. Por causa dos ritmos frenéticos da vida, dos receios face ao
futuro, da falta de garantias laborais e de adequada proteção social, de
modelos sociais ditados mais pela procura do lucro do que pelo cuidado das
relações humanas, assiste-se em vários países a uma preocupante queda da
natalidade. Já noutros contextos, «culpar o incremento demográfico em vez do
consumismo exacerbado e seletivo de alguns é uma forma de não enfrentar os
problemas». [5]
A abertura à vida, com
uma maternidade e uma paternidade responsáveis, é o projeto que o Criador
inscreveu no coração e no corpo dos homens e das mulheres, uma missão que o
Senhor confia aos cônjuges e ao seu amor. Além do empenho legislativo dos
Estados, é urgente que não lhes falte o apoio convicto das comunidades crentes
e da inteira comunidade civil em todas as suas componentes, porque o desejo
dos jovens de gerar novos filhos e filhas, como fruto da fecundidade do seu
amor, dá futuro a toda a sociedade e é uma questão de esperança: depende da
esperança e gera esperança.
Por isso, a comunidade
cristã não pode ficar atrás de ninguém no apoio à necessidade duma aliança
social em prol da esperança, que seja inclusiva e não ideológica, e trabalhe
por um futuro marcado pelo sorriso de tantos meninos e meninas que, em muitas
partes do mundo, venham encher os demasiados berços vazios. Todos, na
realidade, sentem a necessidade de recuperar a alegria de viver, porque o ser
humano, criado à imagem e semelhança de Deus (cf. Gn 1, 26), não pode
contentar-se com sobreviver ou ir vivendo nem conformar-se com o tempo
presente, satisfazendo-se com realidades apenas materiais. Isto fecha-nos no
individualismo e corrói a esperança, gerando uma tristeza que se aninha no
coração, tornando-nos amargos e impacientes.
10. No Ano Jubilar,
seremos chamados a ser sinais palpáveis de esperança para muitos irmãos e irmãs
que vivem em condições de dificuldade. Penso nos presos que, privados
de liberdade, além da dureza da reclusão, experimentam dia a dia o vazio
afetivo, as restrições impostas e, em não poucos casos, a falta de respeito.
Proponho aos Governos que, no Ano Jubilar, tomem iniciativas que lhes restituam
esperança: formas de amnistia ou de perdão da pena, que ajudem as pessoas a
recuperar a confiança em si mesmas e na sociedade; percursos de reinserção na
comunidade, aos quais corresponda um compromisso concreto de cumprir as leis.
Trata-se de um apelo
antigo que, provindo da Palavra de Deus, permanece com todo o seu valor
sapiencial ao invocar atos de clemência e libertação que permitam recomeçar:
«Santificareis o quinquagésimo ano, proclamando na vossa terra a libertação de
todos os que a habitam» ( Lv 25, 10). O que está estabelecido na Lei
mosaica é retomado pelo profeta Isaías: «O Senhor (…) enviou-me para levar a
boa-nova aos que sofrem, para curar os desesperados, para anunciar a libertação
aos exilados e a liberdade aos prisioneiros, para proclamar um ano da graça do
Senhor» ( Is 61, 1-2). São palavras que Jesus fez suas no início do
seu ministério, declarando em Si mesmo o cumprimento do «ano favorável da parte
do Senhor» ( Lc 4, 19). Em todos os cantos da terra, os crentes,
especialmente os Pastores, façam-se intérpretes destes pedidos, formando uma só
voz que peça corajosamente condições dignas para quem está recluso, respeito
pelos direitos humanos e sobretudo a abolição da pena de morte, uma medida
inadmissível para a fé cristã que aniquila qualquer esperança de perdão e
renovação. [6] A
fim de oferecer aos presos um sinal concreto de proximidade, eu mesmo desejo
abrir uma Porta Santa numa prisão, para que seja para eles um símbolo que os
convida a olhar o futuro com esperança e renovado compromisso de vida.
11. Sinais de esperança
hão de ser oferecidos aos doentes, que se encontram em casa ou no
hospital. Que os seus sofrimentos encontrem alívio na proximidade de pessoas
que os visitem e no carinho que recebem! As obras de misericórdia são também
obras de esperança, que despertam nos corações sentimentos de gratidão. E que a
gratidão chegue a todos os profissionais de saúde que, em condições tantas vezes
difíceis, desempenham a sua missão com solícito cuidado pelas pessoas doentes e
mais frágeis.
Oxalá não falte a atenção
inclusiva por todos aqueles que, encontrando-se em condições de vida
particularmente extenuantes, experimentam a sua própria fragilidade, de modo
especial se sofrem de patologias ou deficiências que limitam fortemente a
autonomia pessoal. O cuidado para com eles é um hino à dignidade humana, um
canto de esperança que exige a sincronização de toda a sociedade.
12. E de sinais de
esperança também têm necessidade aqueles que, em si mesmos, a representam:
os jovens. Muitas vezes, infelizmente, veem desmoronar-se os seus sonhos.
Não os podemos dececionar: o futuro funda-se no seu entusiasmo. Como é belo
vê-los irradiar energia, por exemplo, quando voluntariamente arregaçam as
mangas e se comprometem nas situações de calamidade e mal-estar social! Já é
triste ver jovens sem esperança; se bem que se torna inevitável viver o
presente na melancolia e no tédio quando o futuro é incerto e impermeável aos
sonhos, o estudo não oferece saídas e a falta de emprego ou dum trabalho
suficientemente estável corre o risco de suprimir os desejos. A ilusão das
drogas, o risco da transgressão e a busca do efémero criam nos jovens, mais do
que nos outros, confusão e escondem-lhes a beleza e o sentido da vida,
fazendo-os escorregar para abismos escuros e impelindo-os a gestos
autodestrutivos. Por isso, que o Jubileu seja, na Igreja, ocasião para um
impulso a favor deles: com renovada paixão, cuidemos dos adolescentes, dos
estudantes, dos namorados, das gerações jovens! Mantenhamo-nos próximo dos
jovens, alegria e esperança da Igreja e do mundo!
13. Não poderão faltar
sinais de esperança em relação aos migrantes, que deixam a sua terra à
procura duma vida melhor para si próprios e suas famílias. Que as suas
expetativas não sejam frustradas por preconceitos e isolamentos! Ao
acolhimento, que no respeito pela sua dignidade abre os braços a cada um deles,
junte-se a responsabilidade, de modo que a ninguém seja negado o direito de
construir um futuro melhor. A tantos exilados, deslocados e refugiados que,
por acontecimentos internacionais controversos, são forçados a fugir para
evitar guerras, violência e discriminação, sejam garantidos a segurança e o
acesso ao trabalho e à instrução, instrumentos necessários para a sua inserção
no novo contexto social.
Possa a comunidade cristã
estar sempre pronta a defender os direitos dos mais débeis. Generosamente abra
de par em par as portas do acolhimento, para que nunca falte a ninguém a
esperança duma vida melhor. Ressoe nos corações a Palavra do Senhor que, na
grande parábola do juízo final, disse: «Era estrangeiro e acolhestes-me»,
porque «sempre que fizestes isto a um destes meus irmãos mais pequeninos, a mim
mesmo o fizestes» (Mt 25, 35.40).
14. Sinais de esperança
merecem-nos os idosos, que muitas vezes experimentam a solidão e o
sentimento de abandono. Valorizar o tesouro que eles são, a sua experiência de
vida, a sabedoria que trazem consigo e o contributo que podem dar, é um empenho
da comunidade cristã e da sociedade civil, chamadas a trabalhar em conjunto em
prol da aliança entre as gerações.
Dirijo um pensamento
particular aos avôs e às avós, que representam a transmissão da
fé e da sabedoria de vida às gerações mais jovens. Sejam amparados pela
gratidão dos filhos e pelo amor dos netos, que neles encontram as suas raízes,
compreensão e estímulo.
15. E sentidamente,
invoco a esperança para os milhares de milhões de pobres, a quem muitas
vezes falta o necessário para viver. Face à sucessão de renovadas vagas de
empobrecimento, corre-se o risco de nos habituarmos e resignarmos. Mas não
podemos desviar o olhar de situações tão dramáticas, que se veem já por todo o
lado, e não apenas em certas zonas do mundo. Todos os dias encontramos pessoas
pobres ou empobrecidas e, por vezes, podem ser nossas vizinhas de casa.
Frequentemente, não têm uma habitação nem alimentação suficiente para o dia.
Sofrem a exclusão e a indiferença de muitos. É escandaloso que, num mundo
dotado de enormes recursos destinados em grande parte para armas, os pobres
sejam «a maioria (…), milhares de milhões de pessoas. Hoje são mencionados nos
debates políticos e económicos internacionais, mas com frequência parece que os
seus problemas se coloquem como um apêndice, como uma questão que se acrescenta
quase por obrigação ou perifericamente, quando não são considerados meros danos
colaterais. Com efeito, na hora da implementação concreta, permanecem
frequentemente no último lugar». [7] Não
esqueçamos: os pobres são quase sempre vítimas, não os culpados.
Apelos em favor da
esperança
16. Fazendo ecoar a
palavra antiga dos profetas, o Jubileu lembra que os bens da terra se
destinam a todos, e não a poucos privilegiados. É preciso que seja generoso
quem possui riquezas, reconhecendo o rosto dos irmãos em necessidade. Penso de
modo particular naqueles que carecem de água e alimentação: a fome é uma chaga
escandalosa no corpo da nossa humanidade, e convida todos a um rebate de
consciência. Renovo o apelo para que, «com o dinheiro usado em armas e noutras
despesas militares, constituamos um Fundo global para acabar de vez com a fome
e para o desenvolvimento dos países mais pobres, a fim de que os seus
habitantes não recorram a soluções violentas ou enganadoras, nem precisem de
abandonar os seus países à procura duma vida mais digna». [8]
Outro convite premente
que desejo fazer, tendo em vista o Ano Jubilar, destina-se às nações mais
ricas, para que reconheçam a gravidade de muitas decisões tomadas e estabeleçam o
perdão das dívidas dos países que nunca poderão pagá-las. Mais do que
magnanimidade, é uma questão de justiça, agravada hoje por uma nova forma de
desigualdade de que se vai tomando consciência: «Com efeito, há uma verdadeira
“dívida ecológica”, particularmente entre o Norte e o Sul, ligada a
desequilíbrios comerciais com consequências no âmbito ecológico e com o uso
desproporcionado dos recursos naturais efetuado historicamente por alguns
países». [9] Como
ensina a Sagrada Escritura, a terra pertence a Deus e todos nós vivemos nela
como «estrangeiros e hóspedes» ( Lv 25, 23). Se queremos
verdadeiramente preparar no mundo a senda da paz, empenhemo-nos em remediar as
causas remotas das injustiças, reformulemos as dívidas injustas e insolventes,
saciemos os famintos.
17. Durante o próximo
Jubileu, ocorrerá um aniversário muito significativo para todos os cristãos: completar-se-ão 1700
anos da celebração do primeiro grande Concílio ecuménico, o de Niceia. É bom
lembrar que já em diversas ocasiões, desde os tempos apostólicos, os Pastores
se reuniram em assembleia com a finalidade de tratar temáticas doutrinais e
questões disciplinares. Nos primeiros séculos da fé, multiplicaram-se os
Sínodos tanto no Oriente como no Ocidente cristão, mostrando como era
importante guardar a unidade do Povo de Deus e o anúncio fiel do Evangelho. O
Ano Jubilar poderá ser uma importante oportunidade para tornar concreto este
modo sinodal, que hoje a comunidade cristã sente como expressão cada vez mais
necessária para melhor corresponder à urgência da evangelização: todos os
batizados, cada qual com o próprio carisma e ministério, se sintam corresponsáveis
pela mesma a fim de que muitos sinais de esperança deem testemunho da presença
de Deus no mundo.
O Concílio de Niceia teve
a missão de preservar a unidade, então seriamente ameaçada pela negação da
plena divindade de Jesus Cristo e da sua igualdade com o Pai. Estiveram
presentes cerca de trezentos Bispos que, convocados sob impulso do imperador
Constantino em 20 de maio de 325, se reuniram no palácio imperial. Depois de
vários debates, todos, com a graça do Espírito, se reconheceram no Símbolo de
fé que ainda hoje professamos no Celebração Eucarística dominical. Os Padres
conciliares quiseram iniciar aquele Símbolo empregando pela primeira vez a
expressão «Nós cremos», [10] testemunhando
que, naquele «Nós», todas as Igrejas se encontravam em comunhão e todos os
cristãos professavam a mesma fé.
O Concílio de Niceia é um
marco miliário na história da Igreja. O aniversário da sua realização convida
os cristãos a unirem-se no louvor e agradecimento à Santíssima Trindade e, em
particular, a Jesus Cristo, o Filho de Deus, «consubstancial ao Pai», [11] que
nos revelou este mistério de amor. Mas Niceia constitui também um convite a
todas as Igrejas e Comunidades eclesiais para avançarem rumo à unidade visível,
não se cansando de procurar formas apropriadas para corresponder plenamente à
oração de Jesus: «Que todos sejam um só, como Tu, Pai, estás em mim e Eu em ti;
para que assim eles estejam em Nós e o mundo creia que Tu me enviaste» ( Jo 17,
21).
No Concílio de Niceia,
tratou-se também da data da Páscoa. A este respeito, ainda hoje existem
posições diferentes, que impedem de celebrar, no mesmo dia, o evento fundante
da fé. Por uma circunstância providencial, isso acontecerá precisamente no ano
de 2025. Seja isto um apelo a todos os cristãos do Oriente e do Ocidente para
darem resolutamente um passo rumo à unidade em torno duma data comum para a
Páscoa. Vale a pena recordar que muitos desconhecem as diatribes do passado e
não entendem como possam subsistir divisões a tal propósito.
Ancorados na esperança
18. A esperança forma,
juntamente com a fé e a caridade, o tríptico das «virtudes teologais», que
exprimem a essência da vida cristã (cf. 1 Cor 13, 13; 1 Ts 1,
3). No dinamismo indivisível das três, a esperança é a virtude que imprime, por
assim dizer, a orientação, indicando a direção e a finalidade da existência
crente. Por isso, o apóstolo Paulo convida-nos a ser «alegres na esperança,
pacientes na tribulação, perseverantes na oração» (Rm 12, 12). Assim deve
ser; precisamos de transbordar de esperança (cf. Rm 15, 13) para
testemunhar de modo credível e atraente a fé e o amor que trazemos no coração;
para que a fé seja jubilosa, a caridade entusiasta; para que cada um seja capaz
de oferecer ao menos um sorriso, um gesto de amizade, um olhar fraterno, uma
escuta sincera, um serviço gratuito, sabendo que, no Espírito de Jesus, isso
pode tornar-se uma semente fecunda de esperança para quem o recebe. Mas qual é
o fundamento da nossa esperança? Para o compreender, é bom deter-nos nas razões
da nossa esperança (cf. 1 Ped 3, 15).
19. «Creio na vida
eterna»: [12] assim
professa a nossa fé, e a esperança cristã encontra nestas palavras um ponto
fundamental de apoio. De facto, «é a virtude teologal pela qual desejamos (…) a
vida eterna como nossa felicidade». [13] O
Concílio Ecuménico Vaticano II afirma: «Se faltam o fundamento divino e a
esperança da vida eterna, a dignidade humana é gravemente lesada, como tantas
vezes se verifica nos nossos dias, e os enigmas da vida e da morte, do pecado e
da dor ficam sem solução, o que frequentemente leva os homens ao
desespero». [14] Enquanto,
em virtude da esperança na qual fomos salvos, vendo passar o tempo, temos a
certeza que a história da humanidade e a de cada um de nós não correm para uma
meta sem saída nem para um abismo escuro, mas estão orientadas para o encontro
com o Senhor da glória. Por isso vivemos na expetativa do seu regresso e na
esperança de vivermos n’Ele para sempre: é com este espírito que fazemos nossa
aquela comovente invocação dos primeiros cristãos com que termina a Sagrada
Escritura: «Vem, Senhor Jesus!» ( Ap 22, 20).
20. Jesus morto e
ressuscitado é o coração da nossa fé. São Paulo, ao enunciar este conteúdo em
poucas palavras (usa só quatro verbos), transmite-nos o «núcleo» da nossa
esperança. «Transmiti-vos, em primeiro lugar, o que eu próprio recebi: Cristo
morreu pelos nossos pecados, segundo as Escrituras; foi sepultado e ressuscitou
ao terceiro dia, segundo as Escrituras; apareceu a Cefas e depois aos Doze»
( 1 Cor 15, 3-5). Cristo morreu, foi sepultado, ressuscitou,
apareceu. Por nós, passou através do drama da morte. O amor do Pai
ressuscitou-O na força do Espírito, fazendo da sua humanidade as primícias da
eternidade para a nossa salvação. A esperança cristã consiste precisamente
nisto: face à morte onde tudo parece acabar, através de Cristo e da sua graça
que nos foi comunicadano Batismo, recebe-se a certeza de que «a vida não acaba,
apenas se transforma», [15] para
sempre. Com efeito, sepultados juntamente com Cristo no Batismo, recebemos
n’Ele, ressuscitado, o dom duma vida nova, que derruba o muro da morte, fazendo
dela uma passagem para a eternidade.
E se diante da morte,
dolorosa separação que nos obriga a deixar os nossos entes queridos, não é
possível qualquer retórica, o Jubileu oferecer-nos-á a oportunidade de
descobrir, com imensa gratidão, o dom daquela vida nova recebida no Batismo,
capaz de transfigurar o seu drama. É significativo repensar, no contexto
jubilar, como este mistério foi compreendido desde os primeiros séculos da fé.
Durante muito tempo, por exemplo, os cristãos construíram a pia batismal em
forma octogonal, e ainda hoje podemos admirar muitos batistérios antigos que
mantêm esta forma, como em São João de Latrão na cidade de Roma. Indica que, na
fonte batismal, se inaugura o oitavo dia, isto é o da ressurreição, o dia que
ultrapassa o ritmo habitual, marcado pela cadência semanal, abrindo assim o
ciclo do tempo à dimensão da eternidade, à vida que dura para sempre: esta é a
meta para a qual tendemos na nossa peregrinação terrena (cf. Rm 6,
22).
O testemunho mais
convincente desta esperança é-nos oferecido pelos mártires que,
firmes na fé em Cristo ressuscitado, foram capazes de renunciar à própria vida
da terra para não trair o seu Senhor. Temo-los em todas as épocas e são
numerosos – e talvez mais do que nunca nos nossos dias – como confessores da
vida que não tem fim. Precisamos de conservar o seu testemunho para tornar
fecunda a nossa esperança.
Estes mártires,
pertencentes às diferentes tradições cristãs, são também sementes de unidade,
porque exprimem o ecumenismo do sangue. Durante o Jubileu desejo ardentemente
que não falte uma celebração ecuménica para evidenciar a riqueza do testemunho
destes Mártires.
21. Então, que será de
nós depois da morte? Com Jesus, além deste limiar, há a vida eterna, que
consiste na plena comunhão com Deus, na contemplação e participação do seu amor
infinito. Tudo o que agora vivemos na esperança, vê-lo-emos então na realidade.
A propósito, escreveu Santo Agostinho: «Quando me unir a Vós com todo o meu
ser, não existirá para mim em lado algum dor e tristeza. A minha vida será uma
vida verdadeira, totalmente cheia de Vós». [16] Então,
o que caraterizará tal plenitude de comunhão? O ser feliz. A felicidade é
a vocação do ser humano, uma meta que diz respeito a todos.
Mas, o que é a felicidade?
Que felicidade esperamos e desejamos? Não uma alegria passageira, uma
satisfação efémera que, uma vez alcançada, volta sempre a pedir mais, numa
espiral de avidez em que o espírito humano nunca se encontra saciado, antes
sente-se cada vez mais vazio. Precisamos duma felicidade que se cumpra
definitivamente naquilo que nos realiza, ou seja, no amor, para se poder dizer
já agora: sou amado, logo existo; e existirei para sempre no Amor que não
desilude e do qual nada e ninguém me poderá separar. Recordemos ainda as
palavras do Apóstolo: «Estou convencido de que nem a morte nem a vida, nem os
anjos nem os principados, nem o presente nem o futuro, nem as potestades, nem a
altura nem o abismo, nem qualquer outra criatura poderá separar-nos do amor de
Deus, que está em Cristo Jesus, Senhor nosso» (Rm 8, 38-39).
22. Outra realidade
ligada à vida eterna é o juízo de Deus, quer no termo da nossa existência
quer no fim dos tempos. Muitas vezes a arte tentou representá-lo – pensemos na
obra-prima de Michelangelo, na Capela Sistina –, atendo-se à conceção teológica
da época e transmitindo um sentimento de temor a quem o observa. Se é justo
preparar-se com viva consciência e seriedade para o momento que recapitula a
existência, ao mesmo tempo é necessário fazê-lo sempre na dimensão da
esperança, virtude teologal que sustenta a vida e nos permite não cair no medo.
O juízo de Deus, que é amor (cf. 1 Jo 4, 8.16), só poderá basear-se
no amor, especialmente naquele que tivermos, ou não, praticado para com os mais
necessitados, nos quais Cristo, o próprio Juiz, está presente (cf. Mt 25,
31-46). Trata-se, portanto, dum juízo diferente do juízo dos homens e dos
tribunais terrenos; deve ser entendido como uma relação de verdade com
Deus-amor e consigo mesmo dentro do mistério insondável da misericórdia divina.
A Sagrada Escritura afirma a este respeito: «Tu ensinaste o teu povo que o
justo deve ser amigo dos homens, e deste a teus filhos uma boa esperança,
porque, após o pecado, dás a conversão (…), para que, ao sermos julgados, esperemos
misericórdia» ( Sab 12, 19.22). Como escreveu Bento XVI, «no momento
do Juízo, experimentamos e acolhemos este prevalecer do seu amor sobre todo o
mal no mundo e em nós. A dor do amor torna-se a nossa salvação e a nossa
alegria». [17]
Por conseguinte, o juízo
diz respeito à salvação na qual esperamos e que Jesus nos obteve com a sua
morte e ressurreição. Visa abrir ao encontro definitivo com Ele. E, como em tal
contexto não se pode pensar que o mal cometido permaneça oculto, o mesmo
precisa de ser purificado, para nos permitir a passagem definitiva ao amor
de Deus. Compreende-se, neste sentido, a necessidade de rezar por aqueles que
concluíram o caminho terreno: uma solidariedade na intercessão orante que
encontra a sua eficácia na comunhão dos santos, no vínculo comum que nos une em
Cristo, primogénito da criação. Assim, a Indulgência Jubilar, em virtude da oração,
destina-se de modo particular a todos aqueles que nos precederam, para que
obtenham plena misericórdia.
23. De facto, a indulgência permite-nos
descobrir como é ilimitada a misericórdia de Deus. Não é por acaso que, na
antiguidade, o termo «misericórdia» era cambiável com o de «indulgência»,
precisamente porque pretende exprimir a plenitude do perdão de Deus que não
conhece limites.
O sacramento da
Penitência assegura-nos que Deus apaga os nossos pecados. Vêm à mente, com
toda a sua carga de consolação, estas palavras do Salmo: «É Ele quem perdoa as
tuas culpas e cura todas as tuas enfermidades. É Ele quem resgata a tua vida do
túmulo e te enche de graça e de ternura. (…) O Senhor é misericordioso e
compassivo, é paciente e cheio de amor. (…) Não nos tratou segundo os nossos
pecados, nem nos castigou segundo as nossas culpas. Como é grande a distância
dos céus à terra, assim são grandes os seus favores para os que O temem. Como o
Oriente está afastado do Ocidente, assim Ele afasta de nós os nossos pecados» (Sal 103,
3-4.8.10-12). A Reconciliação sacramental não é apenas uma estupenda
oportunidade espiritual, mas representa um passo decisivo, essencial e
indispensável no caminho de fé de cada um. Ali permitimos ao Senhor que destrua
os nossos pecados, sare o nosso coração, nos levante e abrace, nos faça
conhecer o seu rosto terno e compassivo. Na verdade, não há modo melhor de
conhecer a Deus do que deixar-se reconciliar por Ele (cf. 2 Cor 5,
20), saboreando o seu perdão. Por isso, não renunciemos à Confissão, mas
descubramos a beleza do Sacramento da cura e da alegria, a beleza do perdão dos
pecados.
Todavia o pecado, como
sabemos por experiência pessoal, «deixa a sua marca», traz consigo
consequências: não só exteriores, como consequências do mal cometido, mas
também interiores, pois «todo o pecado, mesmo venial, traz consigo um apego
desordenado às criaturas, o qual precisa de ser purificado, quer nesta vida
quer depois da morte, no estado que se chama Purgatório». [18] Assim,
na nossa débil humanidade atraída pelo mal, permanecem «efeitos residuais do
pecado». São tirados pela indulgência, sempre por graça de Cristo, o Qual, como
escreveu São Paulo VI, é «a nossa “indulgência”». [19] A
Penitenciaria Apostólica providenciará à emanação das disposições necessárias
para poder obter e tornar efetiva a prática da Indulgência Jubilar.
Uma tal experiência
repleta de perdão não pode deixar de abrir o coração e a mente para perdoar.
Perdoar não muda o passado, não pode modificar o que já aconteceu; no entanto,
o perdão pode-nos permitir mudar o futuro e viver de forma diferente, sem
rancor, ódio e vingança. O futuro iluminado pelo perdão permite ler o passado
com olhos diversos, mais serenos, mesmo que ainda banhados de lágrimas.
No passado Jubileu
extraordinário, instituí os Missionários da Misericórdia, que continuam a
desempenhar uma missão importante. Que eles exerçam o seu ministério também
durante o próximo Jubileu, restituindo esperança e perdoando todas as vezes que
um pecador se dirija a eles de coração aberto e espírito arrependido. Continuem
a ser instrumentos de reconciliação, e ajudem a olhar para o futuro com a
esperança do coração que provém da misericórdia do Pai. Espero que os Bispos
possam valer-se do seu precioso serviço, sobretudo enviando-os onde a esperança
está posta a dura prova, como nas prisões, nos hospitais e nos lugares onde a
dignidade da pessoa é espezinhada, nas situações mais desfavorecidas e nos
contextos de maior degradação, para que ninguém fique privado da possibilidade
de receber o perdão e a consolação de Deus.
24. A esperança encontra,
na Mãe de Deus, a sua testemunha mais elevada. N’Ela vemos como a
esperança não seja um efémero otimismo, mas dom de graça no realismo da vida.
Como todas as mães, cada vez que olhava para o Filho pensava no seu futuro, e
certamente no coração trazia gravadas aquelas palavras que Simeão Lhe dirigira
no templo: «Este menino está aqui para queda e ressurgimento de muitos em
Israel e para ser sinal de contradição; uma espada trespassará a tua alma» (Lc 2,
34-35). E aos pés da cruz, enquanto via Jesus inocente sofrer e morrer, embora
atravessada por terrível angústia, repetia o seu «sim», sem perder a esperança
e a confiança no Senhor. Desta forma, cooperava em nosso favor no cumprimento
do que dissera seu Filho ao anunciar que Ele teria de «sofrer muito e ser
rejeitado pelos anciãos, pelos sumos sacerdotes e pelos doutores da Lei, e ser
morto e ressuscitar depois de três dias» (Mc 8, 31), e no parto daquela
dor oferecida por amor tornava-Se nossa Mãe, Mãe da esperança. Não é por acaso
que a piedade popular continua a invocar a Virgem Santa como Stella Maris,
um título expressivo da esperança segura de que, nas tempestuosas vicissitudes
da vida, a Mãe de Deus vem em nosso auxílio, apoia-nos e convida-nos a ter fé e
a continuar a esperar.
A propósito, apraz-me
recordar que o Santuário de Nossa Senhora de Guadalupe, na Cidade do México,
está a preparar-se para celebrar, em 2031, os 500 anos da primeira aparição da
Virgem. Através do jovem Juan Diego, a Mãe de Deus fazia-nos chegar uma
revolucionária mensagem de esperança que, ainda hoje, repete a todos os
peregrinos e fiéis: «Porventura não estou aqui Eu, que sou tua Mãe?» [20] Uma
mensagem semelhante é impressa nos corações, em tantos Santuários Marianos
espalhados pelo mundo, metas de inúmeros peregrinos que confiam à Mãe de Deus
preocupações, sofrimentos e anseios. Neste Ano Jubilar, que os Santuários sejam
lugares sagrados de acolhimento e espaços privilegiados para gerar esperança.
Aos peregrinos que vierem a Roma, convido-os a fazerem uma paragem orante nos
Santuários Marianos da cidade a fim de venerar a Virgem Maria e invocar a sua
proteção. Estou confiante de que todos, especialmente aqueles que sofrem e
estão atribulados, poderão experimentar a proximidade da mais afetuosa das
mães, que nunca abandona os seus filhos; Ela que é, para o santo Povo de Deus,
«sinal de esperança segura e de consolação». [21]
25. No caminho rumo ao
Jubileu, voltemos à Sagrada Escritura e sintamos, dirigidas a nós, estas
palavras: «Nós que procuramos refúgio n’Ele, encontramos grande estímulo
agarrando-nos à esperança proposta. Nessa esperança, temos como que uma âncora
segura e firme da alma, que penetra até ao interior do véu, onde Jesus
entrou como nosso precursor» (Heb 6, 18-20). É um forte convite a nunca
perder a esperança que nos foi dada, a mantê-la firme, encontrando refúgio em
Deus.
A imagem da âncora é
sugestiva para compreender a estabilidade e a segurança que possuímos no meio
das águas agitadas da vida, se nos confiarmos ao Senhor Jesus. As tempestades
nunca poderão prevalecer, porque estamos ancorados na esperança da graça, capaz
de nos fazer viver em Cristo, superando o pecado, o medo e a morte. Esta
esperança, muito maior do que as satisfações quotidianas e as melhorias nas
condições de vida, transporta-nos para além das provações e exorta-nos a
caminhar sem perder de vista a grandeza da meta a que somos chamados: o Céu.
Portanto, o próximo
Jubileu há de ser um Ano Santo caraterizado pela esperança que não conhece
ocaso, a esperança em Deus. Que nos ajude também a reencontrar a confiança
necessária, tanto na Igreja como na sociedade, no relacionamento interpessoal,
nas relações internacionais, na promoção da dignidade de cada pessoa e no
respeito pela criação. Que o testemunho crente seja fermento de esperança
genuína no mundo, anúncio de novos céus e nova terra (cf. 2 Ped 3,
13), onde habite a justiça e a harmonia entre os povos, visando a realização da
promessa do Senhor.
Deixemo-nos, desde já,
atrair pela esperança, consentindo-lhe que, por nosso intermédio, se torne
contagiosa para quantos a desejam. Possa a nossa vida dizer-lhes: «Confia no
Senhor! Sê forte e corajoso, e confia no Senhor» (Sal 27, 14). Que a força
da esperança encha o nosso presente, aguardando com confiança o regresso do
Senhor Jesus Cristo, a Quem é devido o louvor e a glória agora e nos séculos
futuros.
Dado em Roma, junto de
São João de Latrão, na Solenidade da Ascensão de Nosso Senhor Jesus Cristo, 9
de maio do ano 2024, décimo segundo de Pontificado.
FRANCISCO
[1] Discursos,
198 augm., 2.
[2] Cf. Fonti
Francescane, n. 263, 6.10.
[3] Cf. Misericordiae
Vultus, Bula de proclamação do Jubileu Extraordinário da
Misericórdia, nn. 1-3.
[4] Const.
past. Gaudium
et spes, n. 4.
[5] Francisco,
Carta enc. Laudato
si’, n. 50.
[6] Cf. Catecismo
da Igreja Católica, n. 2267.
[7] Carta
enc. Laudato
si’, n. 49.
[8] Francisco,
Carta enc. Fratelli
tutti, n. 262.
[9] Carta
enc. Laudato
si’, n. 51.
[10] Símbolo
Niceno: H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum definitionum
et declarationum de rebus fidei et morum, n. 125.
[11] Ibidem.
[12] Símbolo
dos Apóstolos: H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum
definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, n. 30.
[13] Catecismo
da Igreja Católica, n. 1817.
[14] Const.
past. Gaudium
et spes, n. 21.
[15] Missal
Romano, Prefácio dos defuntos I.
[16] Confissões,
X, 28.
[17] Carta
enc. Spe
salvi, n. 47.
[18] Catecismo
da Igreja Católica, 1472.
[19] Carta
ap. Apostolorum limina, 23.05.1974, II.
[20] Nican
Mopohua, n. 119.
[21] Conc.
Ecum. Vat. II, Const. dogm. Lumen
gentium, 68.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
L’Espérance,
Chaire de Saint-Etienne-du-Mont, Paris
Pulpit
of Saint-Etienne-du-Mont church in Paris : allegory of hope.
Spes non confundit
1. »Spes non
confundit«, „die Hoffnung lässt nicht zugrunde gehen“ (vgl. Röm 5,5).
Im Zeichen der Hoffnung macht der Apostel Paulus der christlichen Gemeinde von
Rom Mut. Hoffnung ist auch die zentrale Botschaft des bevorstehenden Heiligen
Jahres, das der Papst nach alter Tradition alle fünfundzwanzig Jahre ausruft.
Ich denke an all die Pilger der Hoffnung, die nach Rom kommen werden, um
das Heilige Jahr zu feiern, und an diejenigen, welche die Stadt der Apostel
Petrus und Paulus nicht besuchen können und es in den Teilkirchen begehen
werden. Für alle möge es ein Moment der lebendigen und persönlichen Begegnung
mit unserem Herrn Jesus Christus sein, der »Tür« zum Heil (vgl. Joh 10,7.9);
einer Begegnung mit ihm, den die Kirche immer und überall und allen als „unsere
Hoffnung“ (vgl. 1 Tim 1,1) zu verkünden hat.
Alle hoffen. Im Herzen
eines jeden Menschen lebt die Hoffnung als Wunsch und Erwartung des Guten, auch
wenn er nicht weiß, was das Morgen bringen wird. Die Unvorhersehbarkeit der
Zukunft ruft jedoch teilweise widersprüchliche Gefühle hervor: von der
Zuversicht zur Angst, von der Gelassenheit zur Verzweiflung, von der Gewissheit
zum Zweifel. Oft begegnen wir entmutigten Menschen, die mit Skepsis und
Pessimismus in die Zukunft blicken, so als ob ihnen nichts Glück bereiten
könnte. Möge das Heilige Jahr für alle eine Gelegenheit sein, die Hoffnung
wieder aufleben zu lassen. Das Wort Gottes hilft uns, Gründe dafür zu finden.
Lassen wir uns von dem leiten, was der Apostel Paulus an die Christen in Rom
schreibt.
Ein Wort der Hoffnung
2. »Gerecht gemacht also
aus Glauben, haben wir Frieden mit Gott durch Jesus Christus, unseren Herrn.
Durch ihn haben wir auch im Glauben den Zugang zu der Gnade erhalten, in der
wir stehen, und rühmen uns der Hoffnung auf die Herrlichkeit Gottes. […] Die
Hoffnung aber lässt nicht zugrunde gehen; denn die Liebe Gottes ist ausgegossen
in unsere Herzen durch den Heiligen Geist, der uns gegeben ist« (Röm 5,1-2.5).
Vielfältig sind die Denkanstöße, die der heilige Paulus hier gibt. Wir wissen,
dass der Brief an die Römer einen entscheidenden Übergang in seiner
Verkündigungstätigkeit markiert. Bis dahin hatte er sie im östlichen Teil des
Reiches wahrgenommen, und nun wartet Rom auf ihn, mit all dem, was es in den
Augen der Welt darstellt: eine große Herausforderung, der er sich zur
Verkündigung des Evangeliums stellen muss, die keine Schranken oder Grenzen
kennt. Die Kirche von Rom wurde nicht von Paulus gegründet, und er verspürt den
brennenden Wunsch, sie bald zu besuchen, um zu allen das Evangelium von Jesus
Christus, der gestorben und auferstanden ist, zu bringen, als Botschaft der
Hoffnung, die die Verheißungen erfüllt, zur Herrlichkeit führt und, auf der
Liebegegründet, nicht enttäuscht.
3. Die Hoffnung wird
nämlich aus der Liebe geboren und gründet sich auf die Liebe, die aus dem am
Kreuz durchbohrten Herzen Jesu fließt: »Da wir mit Gott versöhnt wurden durch
den Tod seines Sohnes, als wir noch Gottes Feinde waren, werden wir erst recht,
nachdem wir versöhnt sind, gerettet werden durch sein Leben« (Röm 5,10).
Und sein Leben zeigt sich in unserem Glaubensleben, das mit der Taufe beginnt,
sich in der Fügsamkeit gegenüber der Gnade Gottes entwickelt und deshalb von
der Hoffnung beseelt ist, die durch das Wirken des Heiligen Geistes immer
wieder erneuert und unerschütterlich wird.
Es ist nämlich der
Heilige Geist, der mit seiner beständigen Gegenwart in der pilgernden Kirche
das Licht der Hoffnung in den Gläubigen verbreitet. Er lässt es brennen wie
eine Fackel, die nie erlischt, um unserem Leben Halt und Kraft zu geben.
Tatsächlich täuscht die christliche Hoffnung nicht und sie enttäuscht nicht,
denn sie gründet sich auf die Gewissheit, dass nichts und niemand uns jemals
von der göttlichen Liebe trennen kann: »Was kann uns scheiden von der Liebe
Christi? Bedrängnis oder Not oder Verfolgung, Hunger oder Kälte, Gefahr oder
Schwert? [...] Doch in alldem tragen wir einen glänzenden Sieg davon durch
den, der uns geliebt hat. Denn ich bin gewiss: Weder Tod noch Leben, weder
Engel noch Mächte, weder Gegenwärtiges noch Zukünftiges noch Gewalten, weder
Höhe oder Tiefe noch irgendeine andere Kreatur können uns scheiden von der
Liebe Gottes, die in Christus Jesus ist, unserem Herrn« ( Röm 8,35.37-39).
Deshalb bricht diese Hoffnung angesichts von Schwierigkeiten nicht zusammen.
Sie gründet sich auf den Glauben und wird von der Liebe genährt und ermöglicht
es so, im Leben weiterzugehen. Der heilige Augustinus schreibt dazu: »Niemand
lebt was für ein Leben auch immer ohne diese drei Neigungen der Seele: glauben,
hoffen und lieben«. [1]
4. Der heilige Paulus ist
sehr realistisch. Er weiß, dass das Leben aus Freud und Leid besteht, dass die
Liebe auf die Probe gestellt wird, wenn die Schwierigkeiten zunehmen, und dass
die Hoffnung angesichts des Leidens zu zerbrechen scheint. Dennoch schreibt er:
»Wir rühmen uns ebenso der Bedrängnisse; denn wir wissen: Bedrängnis bewirkt
Geduld, Geduld aber Bewährung, Bewährung Hoffnung« (Röm 5,3-4). Für den
Apostel sind Bedrängnis und Leid die typischen Bedingungen für diejenigen, die
das Evangelium in einem Klima des Unverständnisses und der Verfolgung verkünden
(vgl. 2 Kor 6,3-10). Aber in solchen Situationen erblickt man durch
die Dunkelheit hindurch ein Licht. Man entdeckt, wie die Verkündigung von der
Kraft getragen wird, die aus dem Kreuz und der Auferstehung Christi strömt. Und
dies führt zur Entwicklung einer Tugend, die eng mit der Hoffnung verbunden
ist: der Geduld. Wir haben uns mittlerweile daran gewöhnt, alles sofort zu
wollen, in einer Welt, in der die Eile eine Konstante geworden ist. Man hat
keine Zeit mehr, sich zu treffen, und selbst in den Familien wird es oft
schwierig, zusammenzukommen und in Ruhe miteinander zu reden. Die Geduld ist
durch die Eile vertrieben worden und das fügt den Menschen großen Schaden zu.
In der Folge haben Ungeduld, Nervosität und manchmal auch grundlose Gewalt
Einzug gehalten, die zu Unzufriedenheit und Verschlossenheit führen.
Außerdem ist die Geduld
im Zeitalter des Internets, in dem Raum und Zeit vom „Hier und Jetzt“
verdrängt werden, nicht wirklich heimisch. Wenn wir noch in der Lage wären, die
Schöpfung zu bestaunen, könnten wir verstehen, wie entscheidend die Geduld ist.
Den Wechsel der Jahreszeiten mit ihren jeweiligen Früchten abwarten; das Leben
der Tiere und ihre Entwicklungszyklen beobachten; den schlichten Blick des
heiligen Franziskus besitzen, der in seinem vor genau 800 Jahren
verfassten Sonnengesang die Schöpfung als eine große Familie wahrnahm
und Sonne und Mond „Bruder“ und „Schwester“ [2] nannte.
Die Geduld wiederzuentdecken ist gut für uns selbst und für die anderen. Der
heilige Paulus spricht oft von der Geduld, um die Bedeutung der Ausdauer und
des Vertrauens auf Gottes Verheißung hervorzuheben, aber vor allem bezeugt er,
dass Gott mit uns geduldig ist, er, »der Gott der Geduld und des Trostes«
( Röm 15,5). Die Geduld, ebenfalls eine Frucht des Heiligen Geistes,
erhält die Hoffnung am Leben und konsolidiert sie als Tugend und Lebensweise.
Lernen wir also, oft um die Gnade der Geduld zu bitten, die eine Tochter der
Hoffnung ist und sie zugleich nährt.
Ein Weg der Hoffnung
5. Aus dieser inneren
Verbindung von Hoffnung und Geduld wird deutlich, dass das christliche
Leben ein Weg ist, der auch starke Momente braucht, um die
Hoffnung zu nähren und zu stärken, die unersetzliche Begleiterin, die das Ziel
erahnen lässt: die Begegnung mit unserem Herrn Jesus Christus. Gern denke ich
daran, dass der Verkündigung des ersten Heiligen Jahres im Jahr 1300 ein von
der Volksfrömmigkeit getragener Weg der Gnade vorausging. In der Tat dürfen wir
die verschiedenen Formen nicht vergessen, in denen die Gnade der Vergebung über
das heilige, gläubige Gottesvolk in reichem Maße ausgegossen wurde. Erinnern
wir uns zum Beispiel an die große „Vergebungsfeier“, die der heilige Coelestin
V. denjenigen gewährte, die sich am 28. und 29. August 1294 in die Basilika
Santa Maria von Collemaggio in L’Aquila begaben, sechs Jahre bevor Papst
Bonifatius VIII. das Heilige Jahr einführte. Die Kirche erlebte also bereits
die Jubiläumsgnade der Barmherzigkeit. Und noch davor, im Jahr 1216, hatte
Papst Honorius III. der Bitte des heiligen Franziskus entsprochen, denjenigen
einen Ablass zu gewähren, die die Portiuncula in den ersten beiden Augusttagen
besuchen würden. Das Gleiche gilt für die Pilgerfahrt nach Santiago de
Compostela: Papst Calixtus II. erlaubte 1122, dass in dieser Wallfahrtskirche
jedes Mal ein Heiliges Jahr gefeiert werden durfte, wenn das Fest des Apostels
Jakobus auf einen Sonntag fiel. Es ist gut, dass diese „verbreitete“ Form von
Jubiläumsfeiern fortgesetzt wird, damit die Kraft der Vergebung Gottes den Weg
der Gemeinschaften und der Einzelnen stützen und begleiten kann.
Es ist kein Zufall, dass
das Pilgern ein wesentliches Element eines jeden Heiligen Jahres
darstellt. Sich auf einen Weg zu begeben, ist typisch für diejenigen, die sich
auf die Suche nach dem Sinn des Lebens machen. Eine Fußwallfahrt trägt sehr
dazu bei, den Wert der Stille, der Anstrengung und der Konzentration auf das
Wesentliche wiederzuentdecken. Auch im kommenden Jahr werden die Pilger
der Hoffnung es nicht versäumen, alte und neue Wege zu gehen, um das
Heilige Jahr intensiv zu erleben. In der Stadt Rom selbst wird es neben den
traditionellen Pilgerwegen zu den Katakomben und den Sieben Kirchen weitere
Wege des Glaubens geben. Wenn man von einem Land in ein anderes reist, als wären
die Grenzen überwunden, wenn man im Betrachten der Schöpfung und der Kunstwerke
von einer Stadt zur anderen reist, wird man verschiedene Erfahrungen und
Kulturen aufnehmen können, um die Schönheit in sich zu tragen, die durch das
Gebet in Einklang gebracht, dazu führt, dass man Gott für die von ihm
vollbrachten Wunder dankt. Die Jubiläumskirchen entlang der Pilgerrouten und in
der Stadt Rom können zu geistlichen Oasen werden, wo man auf dem Glaubensweg
Stärkung erfährt und aus den Quellen der Hoffnung trinkt, vor allem durch den
Empfang des Bußsakraments, dem unverzichtbaren Ausgangspunkt eines echten Weges
der Umkehr. In den Teilkirchen richte man besonderes Augenmerk auf die
Vorbereitung der Priester und der Gläubigen auf die Beichte und achte darauf,
dass die Gelegenheit zur Einzelbeichte besteht.
Zu dieser Pilgerschaft
möchte ich den Gläubigen der Ostkirchen eine besondere Einladung aussprechen,
besonders denjenigen, die bereits in voller Gemeinschaft mit dem Nachfolger
Petri stehen. Sie, die so viel, oft bis zum Tod, für ihre Treue zu Christus und
zur Kirche gelitten haben, sollen sich in diesem Rom besonders willkommen
fühlen, das auch ihnen Mutter ist und viele Erinnerungen an ihre Anwesenheit
birgt. Die katholische Kirche, die durch ihre uralten Liturgien, durch die
Theologie und die Spiritualität der Väter – Mönche und Theologen – Bereicherung
erfährt, möchte sie und ihre orthodoxen Brüder und Schwestern symbolisch
willkommen heißen, in einer Zeit, in der sie bereits die Pilgerschaft des
Kreuzweges durchleben und oft gezwungen sind, ihre Herkunftsländer, ihre
heiligen Länder zu verlassen, aus denen sie vor Gewalt und Instabilität in
sicherere Staaten flüchten. Ihre Erfahrung, von der Kirche geliebt zu sein, die
sie nicht im Stich lässt, sondern ihnen überallhin folgt, wohin sie auch gehen,
lässt für sie das Zeichen des Heiligen Jahres noch stärker werden.
6. Das Heilige Jahr 2025
steht in Kontinuität mit den vorangegangenen Gnadenjahren. Im letzten
Ordentlichen Heiligen Jahr wurde die Schwelle zum zweitausendsten Jahrestag der
Geburt Jesu Christi überschritten. Danach habe ich am 13. März 2015 ein
außerordentliches Heiliges Jahr ausgerufen mit dem Ziel, den Menschen das
»Antlitz der Barmherzigkeit« Gottes [3],
die zentrale Botschaft des Evangeliums für alle Menschen zu allen Zeiten, vor
Augen zu stellen und die Begegnung mit diesem Antlitz zu ermöglichen. Nun ist die
Zeit für ein neues Heiliges Jahr gekommen, in dem die Heilige Pforte wiederum
weit geöffnet wird, um die lebendige Erfahrung der Liebe Gottes zu ermöglichen,
die im Herzen die sichere Hoffnung auf Rettung in Christus weckt. Zugleich wird
dieses Heilige Jahr den Weg zu einem weiteren grundlegenden Ereignis für alle
Christen weisen: Im Jahr 2033 feiern wir die Erlösung durch Leiden, Tod und
Auferstehung unseres Herrn Jesus Christus vor 2000 Jahren. Wir stehen also vor
einem durch große Etappen gekennzeichneten Weg, auf denen die Gnade Gottes dem
Volk, das eifrig im Glauben, tätig in der Nächstenliebe und standhaft in der
Hoffnung wandelt, zuvorkommt und es begleitet (vgl. 1 Thess 1,3).
Gestützt auf eine so
lange Tradition und in der Gewissheit, dass dieses Heilige Jahr für die ganze
Kirche eine intensive Erfahrung der Gnade und der Hoffnung sein wird, lege ich
fest, dass die Heilige Pforte des Petersdoms im Vatikan am 24. Dezember des
Jahres 2024 geöffnet wird und damit das Ordentliche Heilige Jahr beginnt. Am
darauffolgenden Sonntag, dem 29. Dezember 2024, werde ich die Heilige Pforte
meiner Kathedralkirche, Sankt Johannes im Lateran, öffnen, deren Weihe sich am
9. November dieses Jahres zum 1700. Mal jährt. Am 1. Januar 2025, dem Hochfest
der Gottesmutter Maria, wird die Heilige Pforte der päpstlichen Basilika Santa
Maria Maggiore geöffnet werden. Am Sonntag, dem 5. Januar, wird schließlich die
Heilige Pforte der päpstlichen Basilika Sankt Paul vor den Mauern geöffnet. Die
letztgenannten drei Heiligen Pforten werden am Sonntag, dem 28. Dezember
desselben Jahres, wieder geschlossen.
Ich verfüge ferner, dass
die Diözesanbischöfe am Sonntag, dem 29. Dezember 2024, in allen Kathedralen
und Konkathedralen zur feierlichen Eröffnung des Jubiläumsjahres die Heilige Eucharistie
nach dem zu diesem Anlass zu erstellenden Rituale feiern. Für die Feier in der
Konkathedrale kann der Bischof durch einen eigens bestimmten Delegaten
vertreten werden. Der Pilgerweg von einer für die collectio ausgewählten
Kirche zur Kathedrale möge ein Zeichen des Weges der Hoffnung sein, der,
erleuchtet vom Wort Gottes, die Gläubigen vereint. Bei dieser Wallfahrt sollen
Ausschnitte aus diesem Dokument verlesen und der Jubiläumsablass verkündet
werden, den man nach den Vorschriften desselben Rituale für die Feier des
Heiligen Jahres in den Teilkirchen erlangen kann. Während des Heiligen Jahres,
das in den Ortskirchen am Sonntag, dem 28. Dezember 2025, endet, soll darauf
geachtet werden, dass das Volk Gottes sowohl die Botschaft der Hoffnung auf Gottes
Gnade als auch die Zeichen, die deren Wirksamkeit bezeugen, mit voller
Anteilnahme empfangen kann.
Das Ordentliche Heilige
Jahr wird mit der Schließung der Heiligen Pforte des Petersdoms im Vatikan am
6. Januar 2026, dem Fest der Erscheinung des Herrn, enden. Möge das Licht der
christlichen Hoffnung jeden Menschen erreichen, als eine Botschaft der Liebe
Gottes, die sich an alle richtet! Und möge die Kirche in allen Teilen der Welt
eine treue Zeugin dieser Botschaft sein!
Zeichen der Hoffnung
7. Wir schöpfen die
Hoffnung aus der Gnade Gottes, darüber hinaus dürfen wir sie aber auch in
den Zeichen der Zeit wiederentdecken, die der Herr uns schenkt. Wie
das Zweite Vatikanische Konzil feststellt, »obliegt der Kirche allzeit die
Pflicht, nach den Zeichen der Zeit zu forschen und sie im Licht des Evangeliums
zu deuten. So kann sie dann in einer jeweils einer Generation angemessenen
Weise auf die bleibenden Fragen der Menschen nach dem Sinn des gegenwärtigen
und des zukünftigen Lebens und nach dem Verhältnis beider zueinander Antwort
geben«. [4] Wir
müssen daher auf das viele Gute in der Welt achten, um nicht in die Versuchung
zu geraten, das Böse und die Gewalt für übermächtig zu halten. Aber die Zeichen
der Zeit, die die Sehnsucht des menschlichen Herzens einschließen, das der
rettenden Gegenwart Gottes bedarf, verlangen danach, in Zeichen der Hoffnung
verwandelt zu werden.
8. Das erste Zeichen der
Hoffnung möge sich als Frieden für die Welt verwirklichen, die sich
wieder einmal inmitten der Tragödie des Krieges befindet. Weil die
Menschheit die Dramen der Vergangenheit vergisst, wird sie von einer neuen,
schwierigen Prüfung heimgesucht, bei der viele Völker von der Brutalität der
Gewalt getroffen werden. Was steht diesen Völkern denn noch bevor, was sie
nicht schon erlitten hätten? Wie ist es möglich, dass ihr verzweifelter
Hilfeschrei die Verantwortlichen der Nationen nicht dazu bewegt, den allzu
vielen regionalen Konflikten ein Ende zu setzen, wohl wissend um die Folgen,
die sich weltweit aus ihnen ergeben könnten? Ist es ein zu großer Traum, dass
die Waffen schweigen und aufhören, Zerstörung und Tod zu bringen? Das Heilige
Jahr möge uns daran erinnern, dass man diejenigen, die »Frieden stiften«,
»Kinder Gottes« wird nennen können (Mt 5,9). Die Dringlichkeit des
Friedens fordert uns alle heraus und verlangt von uns konkrete Projekte. Die
Diplomatie darf in ihrem Bemühen nicht nachlassen, mutig und kreativ
Verhandlungsräume für einen dauerhaften Frieden zu schaffen.
9. Hoffnungsvoll in die
Zukunft zu blicken, bedeutet auch eine begeisterte
Lebenseinstellung zu haben, die es weiterzugeben gilt. Leider
müssen wir mit Bedauern feststellen, dass es in vielen Situationen an einer
solchen Sichtweise mangelt. Die erste Folge ist der Verlust des Wunsches,
das Leben weiterzugeben. Aufgrund hektischer Lebensrhythmen, Zukunftsängste,
fehlender Garantien für einen Arbeitsplatz und eine angemessene soziale
Absicherung sowie aufgrund von Gesellschaftsmodellen, in denen statt der Pflege
menschlicher Beziehungen das Streben nach Profit die Agenda bestimmt, erleben
wir in verschiedenen Ländern einen besorgniserregenden Rückgang der
Geburtenrate. Dementgegen in anderen Zusammenhängen »die Schuld dem
Bevölkerungszuwachs und nicht dem extremen und selektiven Konsumverhalten
einiger anzulasten, eine Art [ist], sich den Problemen nicht zu stellen«. [5]
Die Offenheit für das
Leben durch eine verantwortliche Elternschaft ist der Plan, den der Schöpfer in
die Herzen und Körper von Mann und Frau eingeschrieben hat; das ist eine
Aufgabe, die der Herr den Eheleuten und ihrer Liebe anvertraut. Es ist dringend
notwendig, dass es über die legislativen Bemühungen der Staaten hinaus nicht an
einer entschiedenen Unterstützung der Glaubensgemeinschaften und der gesamten
Zivilgesellschaft in all ihren Gliedern mangelt. Denn der Wunsch junger
Menschen als Ausdruck der Fruchtbarkeit ihrer Liebe neue Söhne und
Töchter zu zeugen, verleiht jeder Gesellschaft eine Zukunft und ist eine
Frage der Hoffnung: Er hängt von der Hoffnung ab und bringt Hoffnung hervor.
Die christliche
Gemeinschaft darf also niemandem nachstehen, wenn es darum geht, für ein
notwendiges soziales Bündnis für die Hoffnung einzutreten, das
inklusiv und nicht ideologisch ist und sich für eine Zukunft einsetzt, die gekennzeichnet
ist vom Lächeln vieler Jungen und Mädchen, welche die mittlerweile viel zu
vielen leeren Wiegen in zahlreichen Teilen der Welt füllen mögen. Aber
eigentlich müssen alle die Freude am Leben zurückgewinnen, denn der Mensch, der
nach dem Bild Gottes und ihm ähnlich geschaffen ist (vgl. Gen 1,26),
kann sich nicht damit begnügen, nur zu überleben oder sich irgendwie
durchzuschlagen, sich an die Gegenwart anzupassen und sich allein mit
materiellen Gütern zufriedenzugeben. Das schließt den Menschen ein im
Individualismus und zersetzt die Hoffnung, es erzeugt eine Traurigkeit, die
sich im Herzen einnistet und den Menschen verbittert und unduldsam werden
lässt.
10. Im Heiligen Jahr sind
wir aufgerufen, zu greifbaren Zeichen der Hoffnung für viele Brüder und
Schwestern zu werden, die unter schwierigen Bedingungen leben. Ich denke dabei
an die Gefangenen, die bei Entzug ihrer Freiheit, jeden Tag neben der
Härte der Haft auch die emotionale Leere, die auferlegten Einschränkungen und
in nicht wenigen Fällen einen Mangel an Respekt erleben. Ich schlage den
Regierungen vor, im Heiligen Jahr Initiativen zu ergreifen, die Hoffnung
zurückgeben; Formen der Amnestie oder des Straferlasses, um den Menschen zu
helfen, das Vertrauen in sich selbst und in die Gesellschaft zurückzugewinnen;
Wege der Wiedereingliederung in die Gemeinschaft, denen eine konkrete
Verpflichtung zur Einhaltung der Gesetze entsprechen möge.
Diese Aufforderung ist
sehr alt, sie kommt aus dem Wort Gottes und ruft in seiner ganzen
weisheitlichen Bedeutung auch weiter zu Akten der Begnadigung und der Befreiung
auf, welche einen Neubeginn ermöglichen: »Erklärt dieses fünfzigste Jahr für
heilig und ruft Freiheit für alle Bewohner des Landes aus« ( Lev 25,10).
Was durch das mosaische Gesetz festgelegt wurde, wird vom Propheten Jesaja
aufgegriffen: Der Herr »hat mich gesandt, um den Armen frohe Botschaft zu
bringen, um die zu heilen, die gebrochenen Herzens sind, um den Gefangenen
Freilassung auszurufen und den Gefesselten Befreiung, um ein Gnadenjahr des Herrn
auszurufen« ( Jes 61,1-2). Dies sind die Worte, die sich Jesus zu
Beginn seines Wirkens zu eigen gemacht hat, indem er in sich selbst als die
Erfüllung des „Gnadenjahrs des Herrn“ bezeichnete (vgl. Lk 4,18-19).
Mögen die Gläubigen, vor allem die Hirten, sich für diese Anliegen in allen
Teilen der Welt einsetzen und mit vereinter Stimme mutig für menschenwürdige
Bedingungen für Gefangene, die Achtung der Menschenrechte und vor allem die
Abschaffung der Todesstrafe eintreten, welche eine Maßnahme darstellt, die dem
christlichen Glauben entgegensteht und jegliche Hoffnung auf Vergebung und
Erneuerung zunichtemacht. [6] Um
den Häftlingen ein konkretes Zeichen der Nähe zu geben, möchte ich selbst in
einem Gefängnis eine Heilige Pforte öffnen. Sie möge für sie ein Symbol sein,
das einlädt hoffnungsvoll und mit erneuerter Lebensaufgabe in die Zukunft zu
blicken.
11. Zeichen der Hoffnung
müssen den Kranken gegeben werden, die sich zu Hause oder im
Krankenhaus befinden. Mögen ihre Leiden durch die Nähe von Menschen, die sie
besuchen, und durch die Zuwendung, die sie erhalten, gelindert werden. Die
Werke der Barmherzigkeit sind auch Werke der Hoffnung, die in den Herzen
Dankbarkeit wachrufen. Und die Dankbarkeit soll alle Mitarbeiter des
Gesundheitswesens erreichen, die unter oftmals schwierigen Bedingungen ihren
Dienst mit liebevoller Fürsorge für die Kranken und Schwächsten ausüben.
Es darf nicht an
umfassender Aufmerksamkeit für diejenigen fehlen, die unter besonders
schwierigen Lebensbedingungen die eigene Schwäche erfahren, insbesondere, wenn
sie an Krankheiten oder Behinderungen leiden, die ihre persönliche Autonomie
stark einschränken. Für sie zu sorgen ist wie ein Lobgesang auf die
Menschenwürde, ein Lied der Hoffnung, das das Zusammenspiel der gesamten
Gesellschaft erfordert.
12. Zeichen der Hoffnung
benötigen auch diejenigen, die selbst die Hoffnung versinnbildlichen: die jungen
Menschen. Sie erleben leider oft, wie ihre Träume zerbrechen. Wir dürfen sie
nicht enttäuschen, denn auf ihrer Begeisterung gründet die Zukunft. Es ist
schön zu sehen, wie sie Energien freisetzen, beispielsweise wenn sie die Ärmel
hochkrempeln und sich freiwillig in Katastrophensituationen und sozialen
Notlagen engagieren. Doch es ist traurig, junge Menschen ohne Hoffnung zu
sehen. Allerdings ist es unvermeidlich, dass man die Gegenwart mit Melancholie
und Langeweile lebt, wenn die Zukunft ungewiss ist und kein Träumen erlaubt,
wenn das Studium keine Perspektiven bietet und das Fehlen einer Arbeit oder
einer ausreichend festen Beschäftigung die Wünsche zunichte zu machen droht.
Die Illusion der Drogen, das Risiko der Grenzüberschreitung und das Streben
nach dem Kurzlebigen sorgen bei ihnen für mehr Verwirrung als bei anderen und
verdecken die Schönheit und den Sinn des Lebens, sie lassen sie in dunkle
Abgründe abgleiten und verleiten sie zu selbstzerstörerischen Handlungen.
Deshalb möge das Heilige Jahr in der Kirche auch zu einem neuen Elan ihnen
gegenüber führen: Nehmen wir uns mit neuer Leidenschaft der jungen Menschen an,
der Studenten, der Verlobten, der jungen Generationen! Nähe zu den jungen
Menschen – sie sind eine Freude und Hoffnung für die Kirche und für die Welt!
13. Es darf nicht an
Zeichen der Hoffnung für Migranten fehlen, die ihr Land auf der Suche
nach einem besseren Leben für sich und ihre Familien verlassen. Ihre
Erwartungen dürfen nicht durch Vorurteile und Abschottung zunichtegemacht
werden. Ein Empfang mit weit geöffneten Armen, wie es der Würde eines jeden
entspricht, muss mit Verantwortungsbewusstsein einhergehen, damit niemandem das
Recht verwehrt wird, sich eine bessere Zukunft aufzubauen. Den vielen Exilanten, Flüchtlingen und Vertriebenen,
die durch die internationalen Konflikte zur Flucht gezwungen sind, um Kriegen,
Gewalt und Diskriminierung zu entgehen, mögen Sicherheit und ein Zugang zu
Arbeitsplätzen und Bildung garantiert werden, was notwendig ist für ihre
Eingliederung in das neue soziale Umfeld.
Die christliche
Gemeinschaft möge stets bereit sein, das Recht der Schwächsten zu verteidigen.
Sie soll die Türen der Gastfreundschaft weit öffnen, damit niemandem die
Hoffnung auf ein besseres Leben verloren geht. In den Herzen möge das Wort des
Herrn widerhallen, der im großen Gleichnis vom Jüngsten Gericht sagte: »Ich war
fremd und ihr habt mich aufgenommen«, denn »was ihr für einen meiner geringsten
Brüder getan habt, das habt ihr mir getan« (Mt 25,35.40).
14. Zeichen der Hoffnung
verdienen die älteren Menschen, die oft Einsamkeit und Verlassenheit
erfahren. Die christliche Gemeinschaft und die Zivilgesellschaft sind
verpflichtet, den Schatz, den sie darstellen, ihre Lebenserfahrung, die
Weisheit, die sie besitzen, und den Beitrag, den sie leisten können, zur
Geltung zu bringen und für ein Bündnis zwischen den Generationen
zusammenzuarbeiten.
Besonders denke ich
an die Großväter und Großmütter, die für die Weitergabe des Glaubens und
der Lebensweisheit an die jüngeren Generationen stehen. Mögen sie Halt erfahren
in der Dankbarkeit ihrer Kinder und in der Liebe ihrer Enkelkinder, die in
ihnen wiederum Verwurzelung, Verständnis und Ermutigung finden.
15. Um Hoffnung bitte ich
eindringlich für die Milliarden von Armen, denen oft das Lebensnotwendige
fehlt. Angesichts immer neuer Wellen der Verarmung besteht die Gefahr der
Gewöhnung und Resignation. Aber wir dürfen unseren Blick nicht von solch
dramatischen Situationen abwenden, die inzwischen überall anzutreffen sind,
nicht nur in bestimmten Gegenden der Welt. Wir begegnen jeden Tag armen oder
verarmten Menschen, bisweilen können das gar unsere Nachbarn sein. Sie haben
oft weder ein Zuhause noch ausreichend Nahrung für den Tag. Sie leiden unter
der Ausgrenzung und der Gleichgültigkeit von vielen. Es ist ein Skandal, dass
in einer Welt, die über enorme Ressourcen verfügt, von denen ein Großteil in
Rüstungsgüter fließt, die Armen »der größte Teil [sind], Milliarden von
Menschen. Heute kommen sie in den internationalen politischen und wirtschaftlichen
Debatten vor, doch oft scheint es, dass ihre Probleme gleichsam als ein
Anhängsel angegangen werden, wie eine Frage, die man fast pflichtgemäß oder
ganz am Rande anfügt, wenn man sie nicht als bloßen Kollateralschaden
betrachtet. Tatsächlich bleiben sie im Moment der konkreten Verwirklichung oft
auf dem letzten Platz«. [7] Vergessen
wir nicht: Die Armen sind fast immer Opfer, nicht Täter.
Appelle für die Hoffnung
16. Ein altes
Prophetenwort aufgreifend erinnert uns das Heilige Jahr daran, dass die
Güter der Erde nicht für einige wenige Privilegierte, sondern für alle
bestimmt sind. Es ist nötig, dass diejenigen, die Reichtümer besitzen,
großzügig werden und das Gesicht ihrer Geschwister in Not wahrnehmen. Ich denke
dabei insbesondere an diejenigen, denen es an Wasser und Nahrung fehlt: Der
Hunger ist eine skandalöse Plage unserer Menschheit und lädt uns alle ein,
unser Gewissen aufrütteln zu lassen. Ich erneuere meinen Appell: »Mit dem Geld,
das für Waffen und andere Militärausgaben verwendet wird, richten wir einen
Weltfonds ein, um dem Hunger ein für alle Mal ein Ende zu setzen und die
Entwicklung der ärmsten Länder zu fördern, damit ihre Bewohner nicht zu
gewaltsamen oder trügerischen Lösungen greifen oder ihre Länder verlassen
müssen, um ein menschenwürdigeres Leben zu suchen«. [8]
Im Hinblick auf das
Heilige Jahr möchte ich einen weiteren eindringlichen Appell aussprechen: Er
richtet sich an die reicheren Nationen, damit sie das Ausmaß vieler getroffener
Entscheidungen erkennen und sich entschließen, denjenigen Ländern die
Schulden zu erlassen, die sie niemals zurückzahlen könnten. Dabei handelt
es sich nicht so sehr um eine Frage der Großmut, sondern der Gerechtigkeit, die
heute durch eine neue Form der Ungerechtigkeit verschärft wird, derer wir uns
bewusst geworden sind: »Denn es gibt eine wirkliche „ökologische Schuld“ –
besonders zwischen dem Norden und dem Süden – im Zusammenhang mit
Ungleichgewichten im Handel und deren Konsequenzen im ökologischen Bereich wie
auch mit dem im Laufe der Geschichte von einigen Ländern praktizierten
unproportionierten Verbrauch der natürlichen Ressourcen«. [9] Wie
die Heilige Schrift lehrt, gehört die Erde Gott und wir alle wohnen auf ihr als
»Fremde und Beisassen« ( Lev 25,23). Wenn wir wirklich den Weg für
den Frieden in der Welt ebnen wollen, sollten wir uns dafür einsetzen, die
Grundursachen der Ungerechtigkeit zu beseitigen, ungerechte und nicht
zurückzahlbare Schulden erlassen und die Hungernden sättigen.
17. In das kommende
Heilige Jahr fällt ein für alle Christen sehr bedeutsames Jubiläum. Es sind
dann nämlich 1700 Jahre vergangen, seit das erste große
ökumenische Konzil, das Konzil von Nizäa, stattgefunden hat. Es lohnt sich,
daran zu erinnern, dass sich die Hirten seit den Zeiten der Apostel zu
verschiedenen Gelegenheiten versammelt haben, um Lehrfragen und
Disziplinarangelegenheiten zu behandeln. In den ersten Jahrhunderten des
Glaubens häuften sich die Synoden sowohl im christlichen Osten als auch im
Westen und zeigten damit, wie wichtig es ist, die Einheit des Volkes Gottes und
die treue Verkündigung des Evangeliums zu bewahren. Das Heilige Jahr wird eine
wichtige Gelegenheit sein, um diese synodale Form zu konkretisieren, die die
christliche Gemeinschaft heute als eine immer notwendigere Ausdrucksweise
wahrnimmt, um der Dringlichkeit der Evangelisierung besser zu entsprechen: Alle
Getauften, jeder mit seinem eigenen Charisma und Dienst, sind
mitverantwortlich, dass vielfältige Zeichen der Hoffnung die Gegenwart Gottes
in der Welt bezeugen.
Das Konzil von Nizäa
hatte die Aufgabe, die Einheit zu bewahren, die durch die Leugnung der
Göttlichkeit Jesu Christi und seiner Wesensgleichheit mit dem Vater ernsthaft
bedroht war. Es versammelten sich etwa dreihundert Bischöfe im kaiserlichen
Palast, die von Kaiser Konstantin für den 20. Mai 325 zusammengerufen worden
waren. Nach zahlreichen Debatten erkannten sie sich mit der Gnade des Heiligen
Geistes alle in dem Glaubensbekenntnis wieder, das wir heute noch in der
sonntäglichen Eucharistiefeier ablegen. Die Konzilsväter wollten dieses
Bekenntnis erstmals mit dem Ausdruck »Wir glauben« [10] einleiten,
um zu bezeugen, dass sich alle Kirchen in diesem „Wir“ in Einheit befanden und
alle Christen denselben Glauben bekannten.
Das Konzil von Nizäa ist
ein Meilenstein in der Kirchengeschichte. Sein Jahrestag lädt die Christen dazu
ein, der Heiligen Dreifaltigkeit gemeinsam Lob und Dank zu singen, insbesondere
Jesus Christus, dem Sohn Gottes, der »wesensgleich dem Vater« [11] ist
und uns dieses Geheimnis der Liebe offenbart hat. Nizäa ist aber auch eine
Einladung an alle Kirchen und kirchlichen Gemeinschaften, auf dem Weg zur
sichtbaren Einheit weiterzugehen und nicht müde zu werden, nach angemessenen
Formen zu suchen, um dem Gebet Jesu vollumfänglich zu entsprechen: »Alle sollen
eins sein: Wie du, Vater, in mir bist und ich in dir bin, sollen auch sie in
uns sein, damit die Welt glaubt, dass du mich gesandt hast« ( Joh 17,21).
Beim Konzil von Nizäa
ging es auch um den Termin des Osterfestes. Diesbezüglich gibt es auch heute
noch unterschiedliche Positionen, die verhindern, dass das glaubensbegründende
Ereignis an ein und demselben Tag gefeiert wird. Doch wie es die Vorsehung so
will, wird dies gerade im Jahr 2025 geschehen. Möge dies ein Aufruf an alle
Christen in Ost und West verstanden werden, einen entscheidenden Schritt hin zu
einer Einigung bezüglich eines gemeinsamen Osterdatums zu tun. Man tut gut
daran, sich zu erinnern, dass viele die Diatriben der Vergangenheit nicht mehr
kennen und nicht verstehen, wie es diesbezüglich weiterhin eine Spaltung geben
kann.
In der Hoffnung verankert
18. Die Hoffnung bildet
zusammen mit dem Glauben und der Liebe das Triptychon der „göttlichen
Tugenden“, die das Wesen des christlichen Lebens zum Ausdruck bringen
(vgl. 1 Kor 13,13; 1 Thess 1,3). Innerhalb deren
unauflöslicher Dynamik ist die Hoffnung die Tugend, die sozusagen die
Orientierung prägt, die die Richtung und das Ziel des Glaubenslebens anzeigt.
Deshalb fordert uns der Apostel Paulus auf: »Freut euch in der Hoffnung, seid
geduldig in der Bedrängnis, beharrlich im Gebet« (Röm 12,12). Ja, wir
müssen „reich an Hoffnung“ sein (vgl. Röm 15,13), damit wir ein
glaubwürdiges und attraktives Zeugnis für den Glauben und die Liebe ablegen,
die wir in unseren Herzen tragen; damit der Glaube freudig und die Liebe
leidenschaftlich ist; damit jeder in der Lage ist, auch nur ein Lächeln, eine
Geste der Freundschaft, einen geschwisterlichen Blick, ein aufrichtiges
Zuhören, einen kostenlosen Dienst zu schenken, in dem Wissen, dass dies im
Geist Jesu für diejenigen, die es empfangen, zu einem fruchtbaren Samen der Hoffnung
werden kann. Aber worauf gründet sich unser Hoffen? Um dies zu verstehen, ist
es hilfreich, sich mit den Gründen unserer Hoffnung zu befassen (vgl. 1
Petr 3,15).
19. Ich glaube an
»das ewige Leben« [12]:
So bekennt unser Glaube und die christliche Hoffnung findet in diesen Worten
einen grundlegenden Pfeiler. Sie ist in der Tat jene »göttliche Tugend, durch
die wir uns [...] nach dem ewigen Leben als unserem Glück sehnen.« [13]Das
Zweite Vatikanische Konzil erklärt: »Wenn dagegen das göttliche Fundament und
die Hoffnung auf das ewige Leben schwinden, wird die Würde des Menschen aufs
schwerste verletzt, wie sich heute oft bestätigt, und die Rätsel von Leben und
Tod, Schuld und Schmerz bleiben ohne Lösung, so dass die Menschen nicht selten
in Verzweiflung stürzen.« [14] Wir
hingegen haben aufgrund der Hoffnung, in der wir gerettet wurden, und mit Blick
auf den Lauf der Zeit die Gewissheit, dass die Geschichte der Menschheit und
die eines jeden von uns nicht auf einen blinden Fleck oder einen dunklen
Abgrund zuläuft, sondern auf die Begegnung mit dem Herrn der Herrlichkeit
ausgerichtet ist. Leben wir also in der Erwartung seiner Wiederkunft und in der
Hoffnung, für immer in ihm zu leben: In diesem Geist machen wir uns die innige
Anrufung der ersten Christen zu eigen, mit der die Heilige Schrift endet:
»Komm, Herr Jesus!« (Offb 22,20).
20. Der gestorbene und
auferstandene Jesus ist die Mitte unseres Glaubens. Indem der heilige Paulus
diesen Inhalt in wenigen Worten und mit nur vier Verben ausdrückt, vermittelt
er uns den „Kern“ unserer Hoffnung: »Denn vor allem habe ich euch überliefert,
was auch ich empfangen habe: Christus ist für unsere Sünden gestorben, gemäß
der Schrift, und ist begraben worden. Er ist am dritten Tag auferweckt worden,
gemäß der Schrift, und erschien dem Kephas, dann den Zwölf« (1 Kor 15,3-5).
Christus ist gestorben, begraben worden, auferstanden und erschienen.
Er ist für uns durch das Dunkel des Todes gegangen. Die Liebe des Vaters hat
ihn in der Kraft des Heiligen Geistes auferweckt und zu unserem Heil sein
Menschsein zur Erstlingsgabe der Ewigkeit gemacht. Die christliche Hoffnung
besteht genau darin: Im Angesicht des Todes, wo scheinbar alles endet, erhalten
wir die Gewissheit, dass uns dank Christus, dank seiner Gnade, die uns in der
Taufe mitgeteilt worden ist, „das Leben nicht genommen, sondern gewandelt
wird“ [15],
und zwar für immer. In der Taufe werden wir nämlich zusammen mit Christus
begraben und empfangen in ihm, dem Auferstandenen, das Geschenk eines neuen
Lebens, das die Mauer des Todes niederreißt und ihn zu einem Übergang in die
Ewigkeit macht.
Und wenn im Angesicht
des Todes, der schmerzhaften Trennung, die dazu zwingt, sich von allem
Liebgewordenen zu trennen, keine Phrasen erlaubt sind, bietet uns das Heilige
Jahr die Gelegenheit, mit großer Dankbarkeit das Geschenk des neuen Lebens
wiederzuentdecken, das wir in der Taufe empfangen haben und das in der Lage
ist, sein Dunkel zu verwandeln. Es ist wichtig, sich im Zusammenhang mit dem
Jubiläum daran zu erinnern, wie dieses Geheimnis von den ersten Jahrhunderten
des Glaubens an verstanden wurde. Lange Zeit bauten die Christen zum Beispiel
das Taufbecken in einer achteckigen Form, und noch heute können wir viele alte
Baptisterien bewundern, die diese Form beibehalten haben, wie in Rom in Sankt
Johannes im Lateran. Sie weist darauf hin, dass im Taufbrunnen der achte Tag
anbricht, d.h. der Tag der Auferstehung, der Tag, der über den üblichen
Wochenrhythmus hinausgeht und so den Zyklus der Zeit für die Dimension der
Ewigkeit öffnet, für ein Leben, das ewig währt: Das ist das Ziel, auf das wir
auf unserer irdischen Pilgerreise zustreben (vgl. Röm 6,22).
Das glaubwürdigste
Zeugnis für diese Hoffnung geben uns die Märtyrer, die in ihrem festen
Glauben an den auferstandenen Christus in der Lage waren, sogar auf ihr
irdisches Leben zu verzichten, um ihren Herrn nicht zu verraten. Es gibt sie in
allen Zeiten, und in unseren Tagen sind sie vielleicht zahlreicher denn je, als
Bekenner eines Lebens, das kein Ende kennt. Wir müssen ihr Zeugnis in Ehren
halten, um unsere Hoffnung fruchtbar zu machen.
Diese Märtyrer, die
verschiedenen christlichen Traditionen angehören, sind auch Samen der Einheit,
weil sie die Ökumene des Blutes verkörpern. Daher ist es mein sehnlicher
Wunsch, dass es in diesem Heiligen Jahr auch eine ökumenische Feier geben wird,
so dass der Reichtum des Zeugnisses dieser Märtyrer deutlich wird.
21. Was wird also nach
dem Tod aus uns werden? Mit Jesus gibt es jenseits dieser Schwelle das ewige
Leben, das in der vollen Gemeinschaft mit Gott, in der Schau und in der
Teilhabe an seiner unendlichen Liebe besteht. Was wir jetzt in diesem Leben
hoffen, werden wir dann in Wirklichkeit sehen. Der heilige Augustinus schrieb
in diesem Zusammenhang: »Wenn ich erst einmal dir ganz anhangen werde mit
meinem ganzen Ich, dann wird mich kein Schmerz, keine Mühsal mehr bedrücken,
und mein Leben, ganz von dir erfüllt, wird erst dann wahres Leben sein.« [16]Was
wird dann diese Fülle der Gemeinschaft kennzeichnen? Das Glücklichsein.
Die Glückseligkeit ist die Berufung des Menschen, ein Ziel, das alle
betrifft.
Aber was ist die
Glückseligkeit? Welches Glück erwarten und ersehnen wir? Nicht eine
vorübergehende Freude, eine flüchtige Befriedigung, die, einmal erreicht, immer
mehr verlangt, in einer Spirale der Gier, in der die menschliche Seele nie
gesättigt, sondern immer leerer wird. Wir brauchen ein Glück, das sich
endgültig erfüllt in dem, womit wir uns selbst verwirklichen, nämlich in der
Liebe, damit wir schon jetzt sagen können: Ich bin geliebt, also bin ich; und
ich werde für immer in jener Liebe existieren, die mich nicht enttäuscht und
von der mich nichts und niemand jemals wird trennen können. Erinnern wir uns
noch einmal an die Worte des Apostels: »Denn ich bin gewiss: Weder Tod noch
Leben, weder Engel noch Mächte, weder Gegenwärtiges noch Zukünftiges noch Gewalten,
weder Höhe oder Tiefe noch irgendeine andere Kreatur können uns scheiden von
der Liebe Gottes, die in Christus Jesus ist, unserem Herrn« (Röm 8,38-39).
22. Etwas anderes, das
mit dem ewigen Leben zusammenhängt, ist das Gericht Gottes, sowohl am Ende
unseres Lebens als auch am Ende der Zeiten. Die Kunst hat oft versucht, dies
darzustellen – man denke nur an Michelangelos Meisterwerk in der Sixtinischen
Kapelle –, indem sie die theologische Vorstellung der Zeit aufgreift und dem
Betrachter ein Gefühl der Furcht vermittelt. Wenn es auch richtig ist, sich mit
allem Bewusstsein und allem Ernst auf den Moment vorzubereiten, der das Leben
noch einmal rekapituliert, so müssen wir dies doch immer in der Hoffnung tun,
der göttlichen Tugend, die das Leben stärkt und uns nicht in Angst verfallen
lässt. Das Gericht Gottes, der die Liebe ist (vgl. 1 Joh 4,8.16),
kann sich nur auf die Liebe stützen, vor allem darauf, ob wir sie gegenüber den
Bedürftigsten, in denen Christus, der Richter selbst, gegenwärtig ist, praktiziert
haben oder nicht (vgl. Mt 25,31-46). Es ist also ein anderes Urteil
als das von Menschen und irdischen Gerichten; es ist zu verstehen als eine
Beziehung der Wahrheit: mit Gott, der Liebe ist, und mit sich selbst im Innern
des unergründlichen Geheimnisses der göttlichen Barmherzigkeit. In der Heiligen
Schrift heißt es dazu: Du hast »dein Volk gelehrt, dass der Gerechte
menschenfreundlich sein muss, und hast deinen Söhnen und Töchtern die Hoffnung
geschenkt, dass du den Sündern die Umkehr gewährst […] und [wir] auf Erbarmen
hoffen, wenn wir selber vor dem Gericht stehen« (Weish 12,19.22).
Benedikt XVI. schrieb: »Im Augenblick des Gerichts erfahren und empfangen wir
dieses Übergewicht seiner Liebe über alles Böse in der Welt und in uns. Der
Schmerz der Liebe wird unsere Rettung und unsere Freude«. [17]
Das Gericht betrifft also
die Erlösung, auf die wir hoffen und die Jesus durch seinen Tod und seine
Auferstehung für uns erlangt hat. Es soll uns also für die endgültige Begegnung
mit ihm öffnen. Und da man in diesem Zusammenhang nicht denken kann, dass das
begangene Böse verborgen bleibt, muss es gereinigt werden, um uns den
endgültigen Übergang in Gottes Liebe zu ermöglichen. In diesem Sinne versteht
man die Notwendigkeit, für diejenigen zu beten, die ihren irdischen Weg
vollendet haben, diese Solidarität im Fürbittgebet, das seine Wirksamkeit in
der Gemeinschaft der Heiligen findet, in dem gemeinsamen Band, das uns in
Christus, dem Erstgeborenen der Schöpfung, vereint. So ist der Jubiläumsablass
kraft des Gebets in besonderer Weise für diejenigen bestimmt, die uns
vorausgegangen sind, damit ihnen die volle Barmherzigkeit zuteil wird.
23. Der Ablass lässt
uns nämlich entdecken, wie grenzenlos Gottes Barmherzigkeit ist. Es ist kein
Zufall, dass einst die Begriffe „Barmherzigkeit“ und „Ablass“ austauschbar
waren, eben weil dieser die Fülle der Vergebung Gottes ausdrücken soll, die
keine Grenzen kennt.
Das Sakrament der
Buße gibt uns die Gewissheit, dass Gott unsere Sünden vergibt. Und wieder
sind die Worte des Psalms voller Trost: »Der dir all deine Schuld und all deine
Gebrechen heilt, der dein Leben vor dem Untergang rettet und dich mit Huld und
Erbarmen krönt [...]. Der Herr ist barmherzig und gnädig, langmütig und reich
an Huld. [...] Er handelt an uns nicht nach unsern Sünden und vergilt uns nicht
nach unsrer Schuld. Denn so hoch der Himmel über der Erde ist, so mächtig ist
seine Huld über denen, die ihn fürchten. So weit der Aufgang entfernt ist vom
Untergang, so weit entfernt er von uns unsere Frevel« (Ps 103,3-4.8.10-12).
Die sakramentale Vergebung ist nicht nur eine schöne geistliche Chance, sondern
ein entscheidender, wesentlicher und unverzichtbarer Schritt für den
Glaubensweg eines jeden Menschen. Dort erlauben wir dem Herrn, unsere Sünden zu
vernichten, unsere Herzen zu erneuern, uns wieder aufzurichten und uns zu
umarmen, und uns sein zärtliches und barmherziges Gesicht zu zeigen. Es gibt in
der Tat keinen besseren Weg, Gott kennenzulernen, als sich von ihm versöhnen zu
lassen (vgl. 2 Kor 5,20) und seine Vergebung zu erfahren. Verzichten
wir also nicht auf die Beichte, sondern entdecken wir wieder neu die Schönheit des
Sakraments der Heilung und der Freude, die Schönheit der Vergebung der Sünden!
Wie wir jedoch aus
eigener Erfahrung wissen, „hinterlässt die Sünde Spuren“, sie hat Folgen: nicht
nur äußere, im Sinne von Folgen des begangenen Bösen, sondern auch innere,
insofern als »jede Sünde, selbst eine geringfügige, eine schädliche Bindung an
die Geschöpfe nach sich [zieht], was der Läuterung bedarf, sei es hier auf
Erden, sei es nach dem Tod im sogenannten Purgatorium« [18].
Daher bleiben in unserem schwachen, vom Bösen verführten Menschsein „Folgen der
Sünde“. Diese werden durch den Ablass beseitigt, und zwar immer durch die Gnade
Christi, der, wie der heilige Paul VI. schrieb, »unser „Ablass“« ist. [19] Die
Apostolische Pönitentiarie wird die Bestimmungen erlassen, die erforderlich
sind, um den Jubiläumsablass zu erlangen und diese Praxis fruchtbar zu
gestalten.
Eine solche intensive
Erfahrung der Vergebung öffnet unweigerlich das Herz und den Verstand für
die Vergebung. Das Vergeben ändert nicht die Vergangenheit, es kann nicht
ändern, was bereits geschehen ist; und doch kann Vergebung es ermöglichen, die
Zukunft zu verändern und anders zu leben, ohne Groll, Verbitterung und Rache.
Die Zukunft, die durch Vergebung erhellt wird, erlaubt es, die Vergangenheit
mit anderen, gelasseneren Augen zu sehen, auch wenn sie immer noch mit Tränen
benetzt sind.
Anlässlich des letzten
außerordentlichen Heiligen Jahres habe ich Missionare der Barmherzigkeit eingesetzt,
die weiterhin eine wichtige Sendung haben. Sie mögen auch während des kommenden
Jubeljahres ihren Dienst ausüben indem sie wieder Hoffnung schenken und jedes
Mal vergeben, wenn sich ein Sünder mit offenem Herzen und reumütigem Sinn an
sie wendet. Mögen sie weiterhin Werkzeuge der Versöhnung sein und helfen, mit
der Hoffnung des Herzens, die aus der Barmherzigkeit des Vaters kommt, in die
Zukunft zu blicken. Ich hoffe, dass die Bischöfe von ihrem wertvollen Dienst
Gebrauch machen und sie vor allem an Orte schicken, an denen die Hoffnung auf
eine harte Probe gestellt wird, wie z. B. in Gefängnisse, Krankenhäuser und
Orte, an denen die Würde des Menschen mit Füßen getreten wird, in Situationen
größter Entbehrung und Erniedrigung, damit jeder die Möglichkeit hat, Gottes
Vergebung und Trost zu empfangen.
24. Die höchste Zeugin
der Hoffnung ist die Mutter Gottes. An ihr sehen wir, dass Hoffnung kein
törichter Optimismus ist, sondern ein Geschenk der Gnade in der Wirklichkeit
des Lebens. Wie jede Mutter dachte sie jedes Mal, wenn sie ihren Sohn ansah, an
seine Zukunft, und sicherlich blieben ihr jene Worte im Herzen eingeprägt, die
Simeon im Tempel zu ihr gesagt hatte: »Siehe, dieser ist dazu bestimmt, dass in
Israel viele zu Fall kommen und aufgerichtet werden, und er wird ein Zeichen
sein, dem widersprochen wird, – und deine Seele wird ein Schwert
durchdringen« (Lk 2,34-35). Und am Fuße des Kreuzes, als sie den
unschuldigen Jesus leiden und sterben sah, wiederholte sie, obwohl sie
unerträgliche Schmerzen litt, ihr „Ja“, ohne die Hoffnung und das Vertrauen auf
den Herrn zu verlieren. Auf diese Weise wirkte sie für uns an der Erfüllung
dessen mit, was ihr Sohn angekündigt hatte, nämlich dass er »vieles erleiden
und von den Ältesten, den Hohenpriestern und den Schriftgelehrten verworfen
werden« muss; »er muss getötet werden und nach drei Tagen auferstehen« (Mk 8,31).
So wurde sie unter den Schmerzen, die sie aus Liebe aufopferte, zu unserer
Mutter, zur Mutter der Hoffnung. Es ist kein Zufall, dass die Volksfrömmigkeit
die Heilige Jungfrau auch weiterhin als Stella Maris anruft, mit
einem Titel, der die sichere Hoffnung zum Ausdruck bringt, dass die Mutter
Gottes uns in den stürmischen Wechselfällen des Lebens zu Hilfe kommt, uns
stärkt und uns einlädt, zu vertrauen und weiter zu hoffen.
In diesem Zusammenhang möchte
ich gern daran erinnern, dass das Heiligtum Unserer Lieben Frau von Guadalupe
in Mexiko-Stadt sich darauf vorbereitet, im Jahr 2031 den 500. Jahrestag der
ersten Erscheinung der Jungfrau zu feiern. Durch den jungen Juan Diego sandte
die Mutter Gottes eine revolutionäre Botschaft der Hoffnung, die sie auch heute
noch an alle Pilger und Gläubigen richtet: »Bin ich nicht hier, die ich deine
Mutter bin?«. [20] Von
ähnlichen Botschaften sind die vielen marianischen Heiligtümer auf der ganzen
Welt geprägt, die Ziel vieler Pilger sind, welche der Mutter Gottes ihre
Sorgen, ihren Kummer und ihre Wünsche anvertrauen. Mögen die Wallfahrtsorte in
diesem Jubiläumsjahr heilige Orte der Gastfreundschaft und besondere Orte der
Hoffnung sein. Ich lade die Pilger, die nach Rom kommen, ein, in den
Marienheiligtümern der Stadt innezuhalten, um die Jungfrau Maria zu verehren
und ihren Schutz zu erflehen. Ich bin zuversichtlich, dass alle, vor allem die
Leidenden und Bedrängten, die Nähe der liebevollsten aller Mütter erfahren
können, die ihre Kinder niemals verlässt, die für das heilige Volk Gottes ein
»Zeichen der sicheren Hoffnung und des Trostes« ist. [21]
25. Auf dem Weg zum
Heiligen Jahr wenden wir uns wieder der Heiligen Schrift zu und hören diese
Worte als an uns gerichtet: So sollten wir »einen kräftigen Ansporn haben, wir,
die wir unsere Zuflucht dazu genommen haben, die dargebotene Hoffnung zu
ergreifen. In ihr haben wir einen sicheren und festen Anker der
Seele, der hineinreicht in das Innere hinter dem Vorhang; dorthin ist Jesus für
uns als Vorläufer hineingegangen« (Hebr 6,18-20). Das ist eine starke
Einladung, die Hoffnung, die uns geschenkt wurde, niemals zu verlieren, sondern
an ihr festzuhalten, indem wir Zuflucht bei Gott finden.
Das Bild des Ankers
verweist auf die Stabilität und Sicherheit, die uns inmitten der unruhigen
Gewässer des Lebens gegeben ist, wenn wir auf Jesus, den Herrn, vertrauen. Die
Unwetter werden uns niemals etwas anhaben können, denn wir sind verankert in der
Hoffnung auf die Gnade, die uns zu einem Leben in Christus befähigt und uns
Sünde, Angst und Tod überwinden lässt. Diese Hoffnung, die weitaus größer ist
als die alltäglichen Genugtuungen und Verbesserungen der Lebensumstände, lässt
uns über die Prüfungen hinauswachsen und ermutigt uns, weiterzugehen, ohne die
Größe des Ziels aus den Augen zu verlieren, zu dem wir berufen sind: den
Himmel.
Das kommende Heilige Jahr
wird also von der Hoffnung geprägt sein, die nicht schwindet, der Hoffnung auf
Gott. Es helfe uns, das nötige Vertrauen wiederzufinden, in der Kirche wie in
der Gesellschaft, in den zwischenmenschlichen Beziehungen, in den
internationalen Beziehungen, in der Förderung der Würde eines jeden Menschen
und in der Achtung der Schöpfung. Möge unser gläubiges Zeugnis in der Welt ein
Sauerteig echter Hoffnung sein, die Verkündigung eines neuen Himmels und einer
neuen Erde (vgl. 2 Petr 3,13), in der wir in Gerechtigkeit und
Eintracht zwischen den Völkern leben können und die Erfüllung der Verheißung
des Herrn erwarten.
Lassen wir uns fortan von
der Hoffnung anziehen und lassen wir zu, dass sie durch uns auf jene
überspringt, die sich nach ihr sehnen. Möge unser Leben ihnen sagen: »Hoffe auf
den Herrn, sei stark und fest sei dein Herz! Und hoffe auf den Herrn!« (Ps 27,14).
Möge die Kraft der Hoffnung unsere Gegenwart erfüllen, während wir
zuversichtlich auf die Wiederkunft unseres Herrn Jesus Christus warten, dem
jetzt und in aller Zukunft Lob und Herrlichkeit gebührt.
Gegeben zu Rom, bei Sankt
Johannes im Lateran, am 9. Mai, dem Hochfest der Himmelfahrt unseres Herrn
Jesus Christus, im Jahr 2024, dem zwölften meines Pontifikats.
FRANZISKUS
[1] Sermones,
198 augm., 2.
[2] Vgl. Fontes
Franciscani, Nr. 263, 6.10.
[3] Vgl. Misericordiae
vultus, Verkündigungsbulle des Außerordentlichen Jubiläums der
Barmherzigkeit, Nr. 1-3.
[4] Pastorale
Konstitution Gaudium
et spes, Nr. 4.
[5] Enzyklika Laudato
si’, Nr. 50.
[6] Vgl. Katechismus
der Katholischen Kirche, Nr. 2267.
[7] Enzyklika Laudato
si’, Nr. 49.
[8] Enzyklika Fratelli
tutti, Nr. 262.
[9] Enzyklika Laudato
si’, Nr. 51.
[10] Nizänisches
Glaubensbekenntnis: H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum
definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, Nr. 125.
[11] Ebd.
[12] Apostolisches
Glaubensbekenntnis: H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum
definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, Nr. 30.
[13] Katechismus
der Katholischen Kirche, Nr. 1817.
[14] Pastoralkonstitution Gaudium
et spes, Nr. 21.
[15] Vgl.
Römisches Messbuch, Präfation von den Verstorbenen I.
[16] Bekenntnisse,
X, 28.
[17] Enzyklika Spe
salvi, Nr. 47.
[18] Katechismus
der Katholischen Kirche, Nr. 1472.
[19] Apostolisches
Schreiben Apostolorum limina, 23. Mai 1974, II.
[20] Nican
Mopohua, Nr. 119.
[21] Zweites
Vatikanisches Konzil, Dogmatische Konstitution Lumen
Gentium, Nr. 68.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Fastro
(Arsiè, Veneto), chiesa di Sant'Antonio da Padova - Statua della Speranza
Fastro
(Arsiè, Veneto, Italy), Saint Anthony of Padua church - Statue of Hope
Spes non confundit
الرَّجاءُ
لا يُخَيِّبُ
مرسوم
الدّعوة إلى اليوبيل العادي
لسنة 2025
فرنسيس
أسقف روما
خادم
خدّام الله
إلى
الّذين سيقرؤون هذه الرّسالة
ليملأ
الرّجاء قلوبكم
1. «Spes non confundit»، "الرَّجاءُ لا
يُخَيِّبُ" (رومة 5، 5). بعلامة الرّجاء، يفيض الرّسول بولس الشّجاعة في
الجماعة المسيحيّة في روما. الرّجاء هو أيضًا الرّسالة المركزيّة لليوبيل القادم،
الّذي يعلنه البابا، بحسب التّقليد القديم، كلّ خمس وعشرين سنة. أفكّر في جميع
الحُجَّاج الممتلئين رجاءً الّذين سيأتون إلى روما ليتقدّسوا بالسّنة المقدّسة،
وفي الّذين لا يستطيعون المجيء إلى مدينة الرَّسولَين بطرس وبولس، وسيحتفلون باليوبيل
في الكنائس الخاصّة. ليكن اليوبيل للجميع لحظة لقاء شخصيّ وحيّ مع الرّبّ يسوع،
"باب" الخلاص (راجع يوحنّا 10، 7. 9). معه، تحمل الكنيسة رسالتها وتنادي
بها دائمًا، وفي كلّ مكان، وللجميع، أنّه هو "رجاؤنا" (1 طيموتاوس1، 1).
الجميع يرجو. في قلب كلّ إنسان رجاء هو رغبة وانتظار للخير، مع أنّه
لا يعرف ما يحمله معه الغد. ومع ذلك، فإنّ عدم القدرة على التّنبّؤ بالمستقبل
يؤدّي أحيانًا إلى ظهور مشاعر متضاربة: بين الثّقة والخوف، وبين الاطمئنان
والإحباط، وبين اليقين والشّك. نلتقي مرارًا أشخاصًا محبطين ينظرون إلى المستقبل بشكّ
وتشاؤم، وكأنّ لا شيء يمكن أن يقدِّم لهم السّعادة. ليكن اليوبيل فرصة للجميع
لإحياء الرّجاء فيهم. وتساعدنا كلمة الله لنجد أسباب الرّجاء. لذلك، لِنسترشِدْ
بما كتبه الرّسول بولس لمسيحيّي روما.
كلمة رجاء
2. "فلَمَّا بُرِّرْنا بِالإِيمان حَصَلْنا على السَّلامِ مع
اللهِ بِرَبِّنا يسوعَ المَسيح، وبِه أَيضًا بَلَغْنا بِالإِيمانِ إِلى هٰذِه
النِّعمَةِ الَّتي فيها نَحنُ قائِمون، ونَفتَخِرُ بِالرَّجاءِ لِمَجْدِ الله.
[...] الرَّجاءُ لا يُخَيِّبُ صاحِبَه، لأَنَّ مَحَبَّةَ الله أُفيضَت في قُلوبِنا
بِالرُّوحِ القُدُسِ الَّذي وُهِبَ لَنا" (رومة 5، 1-2. 5). في هذه الآيات
نقاط تأمّل عديدة يقدّمها لنا القدّيس بولس. نحن نعلَم أنّ الرّسالة إلى أهل رومة
تبدأ مرحلة جديدة حاسمة في نشاطه وبشارته بالإنجيل. حتّى تلك اللحظة قام بنشاطه في
المنطقة الشّرقيّة من الإمبراطوريّة، والآن روما تنتظره بما تمثّله في نظر العالم:
إنّه تحَدٍّ كبير يجب أن يواجهه باسم البشارة بالإنجيل الّذي لا يعرف الحواجز ولا
الحدود. كنيسة روما لم يؤسّسها بولس، ولكنّه يشعر برغبة شديدة في الوصول إليها
قريبًا، ليحمل إلى الجميع إنجيل يسوع المسيح، الّذي مات وقام من بين الأموات، وهي
البشارة بالرّجاء الّذي يتمّم الوعود، ويقود إلى المجد وهو مؤسَّس على المحبّة،
ولا يُخَيِّب.
3. في الواقع، الرّجاء يولد من المحبّة ويقوم على المحبّة المتدفّقة
من قلب يسوع المطعون على الصّليب: "إِن صالَحَنا اللهُ بِمَوتِ ابنِه ونَحنُ
أَعداؤُه، فما أَحرانا أَن نَنجُوَ بِحَياتِه ونَحنُ مُصالَحون" (رومة 5،
10). وتظهر حياته في حياة الإيمان فينا، الّتي تبدأ بالمعموديّة، وتنمو في
الانقياد لنعمة الله، ولهذا يحييها الرّجاء، الّذي يجدِّده عمل الرّوح القدس
ويثبِّتُه دائمًا.
في الواقع، هو الرّوح القدس، بحضوره الدّائم في مسيرة الكنيسة، الّذي
يشعّ نور الرّجاء في المؤمنين: يبقيه مضاءً مثل شعلة لا تنطفئ أبدًا، ليمنح حياتنا
العَون والقوّة. في الواقع، الرّجاء المسيحيّ لا يخدع ولا يُخيِّب، لأنّه مؤسَّس
على اليقين بأنّ لا شيء ولا أحد يستطيع أن يَفصِلَنا عن محبّة الله: "مَن
يَفصِلُنا عن مَحبَّةِ المسيح؟ أَشِدَّةٌ أَم ضِيقٌ أَمِ اضْطِهادٌ أَم جُوعٌ أَم
عُرْيٌ أَم خَطَرٌ أَم سَيْف؟ [...] ولٰكِنَّنا في ذٰلِكَ كُلِّه فُزْنا فَوزًا
مُبينًا، بِالَّذي أَحَبَّنا. وإِنِّي واثِقٌ بِأَنَّه لا مَوتٌ ولا حَياة،
ولا مَلائِكَةٌ ولا أَصحابُ رِئاسة، ولا حاضِرٌ ولا مُستَقبَل، ولا قُوَّات، ولا
عُلُوٌّ ولا عُمْق، ولا خَليقَةٌ أُخْرى، بِوُسعِها أَن تَفصِلَنا عن مَحبَّةِ
اللهِ الَّتي في المَسيحِ يَسوعَ رَبِّنا" (رومة 8، 35. 37–39). ولهذا السّبب
فإنّ هذا الرّجاء لا يستسلِم في الصّعاب: إنّه يرتكز على الإيمان ويتغذّى من
المحبّة، ويسمح لنا بأن نستمرّ في الحياة. يقول القدّيس أغسطينس في هذا الصّدد:
"مهما كان نوع الحياة، لا يمكن أن نعيش بدون هذه الأمور الثلاثة: الإيمان،
والرّجاء، والمحبّة" [1].
4. القدّيس بولس واقعيّ جدًّا. إنّه يعلَم أنّ الحياة فيها أفراح
وأحزان، وأنّ المحبّة تتعرّض للاختبار عندما تزداد الصّعاب ويبدو أنّ الرّجاء
ينهار أمام المعاناة والألم. ومع ذلك فهو يقول: "نَفتَخِرُ بِشَدائِدِنا
نَفْسِها لِعِلمِنا أَنَّ الشِّدَّةَ تَلِدُ الثَّبات، والثَّباتَ يَلِدُ فَضيلةَ
الاِختِبار وفَضيلةَ الاِختِبار تَلِدُ الرَّجاء" (رومة 5، 3-4). بالنّسبة
للرّسول، الشّدائد والآلام هي الظّروف النّموذجيّة للذين يبشِّرون بالإنجيل في
بيئة يسودها سوء الفهم والاضطهاد (راجع 2 قورنتس 6، 3-10). ولكن في مثل هذه
الظّروف، يمكن رؤية النّور من خلال الظّلام: إذ نكتشف أنّ القوّة المتدفّقة من
صليب المسيح وقيامته هي الّتي تسند البشارة بالإنجيل. وهذا يؤدّي إلى تنمية فضيلة
وثيقة الصّلة بالرّجاء: وهي الصَّبر. لقد اعتدنا حتّى الآن على أن نريد كلّ شيء
وفورًا، في عالم صارت السّرعة فيه ميزة ثابتة. لم يَعُدْ لدينا وقت لنلتقي بعضنا
مع بعض، وأحيانًا، حتّى في العائلات، يصبح من الصّعب أن نلتقي معًا ونتكلّم بهدوء.
إنّ السّرعة قضت على الصّبر والترَوِّي، وفي هذا ضرَرٌ كبير للناس. إذ يسيطر على
حياتنا القلق والعصبيّة وأحيانًا العنف غير المبرّر، وكلّ هذا يولِّد فينا عدم
الرّضى والانغلاق.
وفي عصر ”الإنترنت“، حيث تمّ استبدال المكان والزّمان بـ ”هنا
والآن“، لا مجال للصّبر. لو كنّا قادرين على النّظر إلى الخليقة والإعجاب بها،
لأدركنا أهمّيّة الصّبر في الحياة. إذ ننتظر تعاقب الفصول بثمارها، ونراقب حياة
الحيوانات ومراحل نمُوِّها، وننظر بعينَيْ القدّيس فرنسيس وبساطته، الّذي رأى في
الخليقة عائلة كبيرة ودعا الشّمس ”أختي“ والقمر ”أخي“ [2]، في نشيد المخلوقات، الّذي كتبه قبل 800 سنة. أن
نكتشف الصّبر في الحياة مفيد جدًّا لنا وللآخرين. القدّيس بولس يشير مرارًا إلى
الصّبر ليبيِّن أهمّيّة المثابرة والثّقة بما وعدنا به الله، ولكنّه يشهد خصوصًا
أنّ الله يصبر علينا، هو "إِلهُ الثَّباتِ والعزاء" (رومة 15، 5).
الصّبر، وهو أيضًا ثمرة الرّوح القدس، يحيي الرّجاء ويثبِّته كفضيلة وأسلوب حياة.
لذلك، لنتعلَّم أن نطلب مرارًا نعمة الصّبر، الّذي هو ابن الرّجاء وهو في الوقت
نفسه سنده.
مسيرة رجاء
5. من هذا التّشابك بين الرّجاء والصّبر، يبدو واضحًا أنّ الحياة
المسيحيّة هي مسيرة، تحتاج أيضًا إلى لحظات قوّة تغذّي وتقوّي الرّجاء، وهو رفيق
لا بديل له يُظهر الهدف من بعيد: وهو اللقاء مع الرّبّ يسوع. أحبّ أن أفكّر في أنّ
طريق النّعمة، الّذي تحييه الرّوحانيّة الشّعبيّة، سبق الدّعوة إلى أوّل يوبيل سنة
1300. في الواقع، لا يمكننا أن ننسى الأشكال المختلفة الّتي من خلالها انسكبت نعمة
المغفرة بغزارة على شعب الله المقدّس المؤمن: لنتذكّر، مثلًا، ”المغفرة“ الكبرى
الّتي أراد القدّيس البابا سلستينوس الخامس أن يمنحها للذين يذهبون إلى بازيليكا
القدّيسة مريم في كوليماجيو، في لاكويلا، يومَي 28 و29 آب/أغسطس 1294، ستّ سنوات
قبل تأسيس البابا بونيفاشيوس الثّامن للسّنة المقدّسة. كانت الكنيسة تختبر من قبل
نعمة الرّحمة في اليوبيل. وحتّى قبل ذلك، في سنة 1216، قَبِلَ البابا هونوريوس
الثّالث ابتهال القدّيس فرنسيس الّذي طلب إليه منح الغفران للذين يزورون
بورتسيونكولا ”Porziuncola“ (وهي كنيسة صغيرة تقع داخل بازيليكا
القدّيسة مريم سيِّدة الملائكة البابويّة بالقرب من أسيزي) في أوّل يومَين من شهر
آب/أغسطس. ويمكن قول الشّيء نفسه عن الحجّ إلى سانتياغو في كومبوستيلا (Santiago
di Compostela): في الواقع، سمح البابا كاليستوس الثّاني،
في سنة 1122، بالاحتفال باليوبيل في ذلك المزار في كلّ مرّة يصادف فيها عيد
الرّسول يعقوب يوم الأحد. حسنٌ أن يستمرّ هذا الأسلوب ”المنتشر“ للاحتفال
باليوبيل، لكي تسند قوّة مغفرة الله وترافق مسيرة الجماعات والشّعوب.
وليس من قبيل الصّدفة أن يكون الحجّ عنصرًا أساسيًّا في كلّ يوبيل.
الانطلاق في مسيرة هو أمرٌ نموذجيّ للذين يبحثون عن معنى الحياة. فالحجّ سيرًا على
الأقدام يشجّع بشكل كبير على أن نكتشف من جديد قيمة الصّمت والتّعب وما هو الأهمّ
في الحياة. وفي السّنة المقبلة أيضًا، سيسير حجّاج الرّجاء على الطّرق القديمة
والحديثة ليعيشوا خبرة اليوبيل بصورة حيّة. وكذلك، في مدينة روما نفسها، ستكون
مسيرات إيمانيّة، بالإضافة إلى المسيرات التّقليديّة في سراديب الشّهداء وفي
الكنائس السّبع. الانتقال من بلد إلى آخر، كما لو تمّ التّغلّب على الحدود،
والعبور من مدينة إلى أخرى مع التّأمّل في الخليقة والأعمال الفنّيّة، يسمح للحاجّ
بتقدير الخبرات والثّقافات المختلفة، ويحمل في داخله الجمال الّذي ينسجم مع
الصّلاة، ويؤدّي إلى شكر الله على الأمور المدهشة الّتي صنعها. كنائس اليوبيل، على
طول طريق الحجّ وفي مدينة روما، يمكن أن تكون واحات روحيّة حيث يمكن أن نقوّي
وننعش مسيرة الإيمان فينا ونشرب من ينابيع الرّجاء، أوّلًا وقبل كلّ شيء،
بالاقتراب من سرّ المصالحة، وهو نقطة الانطلاق الّتي لا غنَى عنها لمسيرة توبة
حقيقيّة. في الكنائس الخاصّة، ينبغي إيلاء اهتمام خاصّ لتحضير الكهنة والمؤمنين
لسرّ الاعتراف ولإمكانيّة وصول النّاس إلى السّرّ بشكل فردي.
في هذا الحجّ، أودّ أن أوجّه دعوة خاصّة إلى مؤمني الكنائس
الشّرقيّة، ولا سيِّما إلى الّذين هم في شركة كاملة مع خليفة بطرس. هم الّذين
تألّموا كثيرًا، ومرارًا حتّى الموت، بسبب أمانتهم للمسيح والكنيسة، يجب أن يشعروا
بأنفسهم مرحَّبًا بهم بشكل خاصّ في روما الّتي هي أمّهم أيضًا والّتي تحافظ على
ذكريات كثيرة لحضورهم. الكنيسة الكاثوليكيّة، استغنت بطقوسهم القديمة جدًّا،
وبلاهوت وروحانيّة الآباء والرّهبان واللاهوتيّين، وتريد أن تُعرِب بصورة رمزيّة
عن ترحيبها بهم وبإخوتهم وأخواتهم الأرثوذكس، في عصر يعيشون فيه أصلًا حجًّا هو
درب صليب، أُجبِروا فيه مرارًا على ترك أراضيهم الأصليّة، وأراضيهم المقدّسة، الّتي
طردهم منها نحو بلدان أكثر أمانًا العنف وعدم الاستقرار. بالنّسبة لهم، فإنّ
خبرتهم بأنّ الكنيسة تحبّهم، ولن تتخلّى عنهم، بل ستتبعهم أينما ذهبوا، يزيد معنى
اليوبيل وضوحًا.
6. السّنة المقدّسة 2025 هي استمراريّة لأحداث النّعمة السّابقة. في
اليوبيل العادي الأخير، مررنا عتبة الذّكرى السّنويّة الألفيّة لميلاد يسوع
المسيح. بعد ذلك، في 13 أذار/مارس 2015، أعلنتُ يوبيلًا استثنائيًّا بهدف إظهار
”وجه رحمة“ الله الّذي يسمح لنا بلقائه [3]، وهو إعلان رئيسيّ للإنجيل لكلّ شخص وفي كلّ عصر.
لقد حان الآن وقت يوبيل جديد، فيه نفتح الباب المقدّس من جديد على مصراعَيه لنقدّم
خبرة محبّة الله الحيّة، الّتي تفيض في القلب الرّجاء الأكيد بالخلاص في المسيح.
وفي الوقت نفسه، ستوجِّه هذه السّنة المقدّسة المسيرة نحو ذكرى أساسيّة أخرى لجميع
المسيحيّين: في سنة 2033، سيتمّ الاحتفال بألفي سنة بعد سنة الفداء الّذي تمّ
بآلام وموت وقيامة الرّبّ يسوع. وهكذا، فإنّنا أمام مسار يتميّز بمراحل كبيرة، حيث
نعمة الله تتقدّم الشّعب وترافقه وهو يسير بغَيرة في الإيمان، وباجتهاد في
المحبّة، وبثبات في الرّجاء (راجع 1 تسالونيقي1، 3).
استنادًا على هذا التّقليد العريق، وباليقين بأنّ سنة اليوبيل هذه
يمكن أن تكون خبرة مكثّفة للنّعمة والرّجاء للكنيسة جمعاء، أحدِّد بأنّ الباب
المقدّس لبازيليكا القدّيس بطرس في الفاتيكان سيتمّ فتحه في 24 كانون
الأوّل/ديسمبر 2024، وبذلك يبدأ اليوبيل العادي. وفي يوم الأحد التّالي، 29 كانون
الأوّل/ ديسمبر 2024، سأفتح الباب المقدّس لكاتدرائيَّتي، كاتدرائيّة القدّيس
يوحنّا في اللاتران، الّتي نحتفل في 9 تشرين الثّاني/نوفمبر من هذه السّنة
بالذّكرى الـ 1700 لتكريسها. لاحقًا، في 1 كانون الثّاني/يناير 2025، في عيد
القدّيسة مريم البتول والدة الله، سيتمّ فتح الباب المقدّس لبازيليكا كنيسة
القدّيسة مريم الكبرى البابويّة. أخيرًا، في يوم الأحد 5 كانون الثّاني/يناير، سيتمّ
فتح الباب المقدّس لبازيليكا القدّيس بولس البابويّة خارج الأسوار. سيتمّ إغلاق
هذه الأبواب المقدّسة الثّلاثة الأخيرة بحلول يوم الأحد 28 كانون الأوّل/ديسمبر من
السّنة نفسها.
وأُحدِّد أيضًا: في يوم الأحد 29 كانون الأوّل/ديسمبر 2024، في جميع
الكاتدرائيّات والكونكاتدرائيّات، يَحتفل أساقفة الأبرشيات بالافخارستيّا المقدّسة
وفيها يفتتحون رسميًّا سنة اليوبيل، وفقًا للطّقوس الّتي سيتمّ إعدادها لهذه
المناسبة. بالنّسبة للاحتفال في الكنيسة الكونكاتدرائيّة، يجوز أن يحلّ محلّ
الأسقف منتدَبٌ معيَّن لهذا الغرض. الحجّ من الكنيسة، الّتي يتمّ اختيارها
للتجمّع، إلى الكاتدرائيّة، هو علامة مسيرة الرّجاء الّتي تنيرها كلمة الله،
وتوحِّد المؤمنين. وفيها يتمّ قراءة بعض فقرات هذه الوثيقة ويُعلن للشّعب غفران
اليوبيل، الّذي يمكن الحصول عليه حسب الإرشادات الواردة في الرّتبة نفسها للاحتفال
باليوبيل في الكنائس الخاصّة. خلال السّنة المقدّسة، الّتي ستنتهي في الكنائس
الخاصّة يوم الأحد 28 كانون الأوّل/ديسمبر 2025، يجب الاهتمام لكي يتمكّن شعب الله
من المشاركة الكاملة واستقبال إعلان الرّجاء بنعمة الله والعلامات الّتي تشهد على
فعّاليّته.
وسيُختَتَم اليوبيل العادي بإغلاق الباب المقدّس لبازيليكا القدّيس
بطرس البابويّة في الفاتيكان في 6 كانون الثّاني/يناير 2026، في عيد ظهور الرّبّ
يسوع. لِيَصِلْ نور الرّجاء المسيحيّ إلى كلّ إنسان، كرسالة محبّة الله الموجَّهة
إلى الجميع! وَلْتَكُنِ الكنيسة شاهدة أمينة لهذا الإعلان في كلّ أنحاء العالم!
علامات الرّجاء
7. بالإضافة إلى استمداد الرّجاء من نعمة الله، نحن مدعوّون أيضًا
إلى أن نكتشفه في علامات الأزمنة الّتي يقدّمها الله لنا. وكما يقول المجمع
الفاتيكانيّ الثّاني: "إنَّ مِن واجبَ الكنيسة، كي تقومَ بهذه المهمّةِ أحَسَنَ
قِيام، أن تتفحَّصَ في كلِّ آنٍ علاماتَ الأزمنةِ وتُفَسِّرَها على ضوءِ الإنجيل،
فتستطيعَ أن تُجيبَ بصورةٍ مُلائمةٍ لكلِّ جيلٍ، على أسئلةِ النّاس الدّائمةِ حولَ
مَعنى الحياةِ الحاضرةِ والمستقبلة، وحول العلاقاتِ القائمةِ بينهما" [4]. لذلك من الضّروريّ الانتباه إلى الصّلاح الكثير
الموجود في العالم حتّى لا نقع في تجربة اعتبار أنفسنا غارقين في الشّرّ والعنف.
وعلامات الأزمنة، الّتي تتضمّن أشواق قلب الإنسان، المحتاج إلى حضور الله
الخلاصيّ، تقتضي أن تتحوّل إلى علامات رجاء.
8. أوّل علامة رجاء هي السّلام في العالم، الّذي يجد نفسه مرّة أخرى
غارقًا في مأساة الحرب. نسيت البشريّة مآسي الماضي، وتتعرّض اليوم لمحنة جديدة
وصعبة، فيها اضطهاد شعوب كثيرة وعنف وحشيّ. ماذا ينقص لهذه الشّعوب بعد، وماذا لم
تتحمَّل من قبل؟ كيف يمكن ألّا تبلغ صرخاتهم اليائسة إلى قادة الأمم، فتدفعهم إلى
وضع حدّ لصراعات إقليميّة كثيرة، وهم يدركون العواقب الّتي يمكن أن تنشأ عنها على
المستوى العالميّ؟ هل من المبالغة أن نحلم بأن تصمت الأسلحة وتتوقّف عن جلب
الدّمار والموت؟ اليوبيل يذكّر بأنّ "السَّاعينَ إِلى السَّلام" هم
الّذين يُدعَون "أبناء الله" (متّى 5، 9). الحاجة إلى السّلام مسؤوليّة
تهمّ الجميع وتقتضي القيام بمشاريع عمليّة. لذلك، لا تَغِبْ الجهود الدّبلوماسيّة لكي
توفِّر بشجاعة وإبداع أماكن للتفاوض لتحقيق سلام دائم.
النّظر إلى المستقبل برجاء يعني أيضًا وجود رؤية للحياة مليئة
بالحماس لنقل الحياة. للأسف، يجب أن نلاحظ بحزن أنّ هذه الرّؤية مفقودة في كثير من
الحالات. والنّتيجة الأولى هي فقدان الرّغبة في نقل الحياة. بسبب وتيرة الحياة
المتسرّعة حتّى الهَوَج، والمخاوف بشأن المستقبل، وانعدام ضمانات العمل والحماية
الاجتماعيّة الكافية، والنّماذج الاجتماعيّة التي يتصدَّرها البحث عن الرّبح بدلًا
من الاهتمام بالعلاقات بين النّاس، نشاهد في مختلف البلدان انخفاضًا مقلقًا في المواليد.
عكس ذلك، في مجتمعات أخرى، "الشّكوى من الزّيادة السّكانيّة، وليس من النّزعة
الاستهلاكيّة المبالغ فيها أو الانتقائيّة الّتي يمارسها البعض، هو نوع من الهروب
من مواجهة المشاكل" [5].
9. الانفتاح على الحياة مع أمومة وأبوّة مسؤولة هو المشروع الّذي
رسمه الخالق في قلوب وأجساد الرّجال والنّساء، وهو رسالة أوكلَها الله إلى الأزواج
وإلى محبّتهم بعضهم لبعض. وبالإضافة إلى الالتزام التّشريعيّ للدّول، من المُلِحّ
ألّا يغيب التأييد المقنع من الجماعات المؤمنة ومن المجتمع المدنيّ بأكمله بجميع
مكوّناته، لأنّ رغبة الشّباب في ”إنجاب أبناء وبنات جدد“، ثمرة لخصوبة حبّهم، تضمن
المستقبل في كلّ مجتمع، وهي مسألة رجاء: تعتمد على الرّجاء وتَلِد الرّجاء.
لذلك، لا يمكن للمجتمع المسيحيّ أن يكون في المرتبة الثّانية بعد
أيٍّ كان، في دعم ضرورة حلف الرّجاء الاجتماعيّ، وليكن عمليًّا لا أيديولوجيًّا،
يعمل من أجل مستقبل يتميّز بابتسامات الأطفال الكثيرين الّذين يملأون أسِرَّةِ
المولودين الفارغة الكثيرة الآن في أنحاء كثيرة من العالم. والجميع، في الواقع،
يحتاجون إلى أن يستعيدوا فرحة الحياة، لأنّ الإنسان، المخلوق على صورة الله ومثاله
(راجع تكوين 1، 26)، لا يمكنه أن يكتفي بالبقاء وبالشّيخوخة في الحياة، وبالتّكيّف
مع الحاضر وبالسّماح لنفسه بالاكتفاء بالأمور الماديّة فقط. هذا يحصرنا في
الفرديّة ويفسد الرّجاء فينا، ويولِّد حزنًا يعشّش في القلب، وحِدَّة في المزاج
وانعدام الصّبر.
10. في سنة اليوبيل، نحن مدعوّون إلى أن نكون علامات رجاء عمليّة
للإخوة والأخوات الكثيرين الّذين يعيشون في ظروف صعبة. أفكّر في السّجناء الّذين حُرِموا
الحرّيّة، والّذين يختبرون كلّ يوم، بالإضافة إلى قسوة السّجن، الفراغ العاطفيّ
والقيود المفروضة، وفي بعض الحالات، عدم الاحترام. أقترح على الحكومات أن تقوم في
سنة اليوبيل بمبادرات تعيد إليهم الرّجاء، مثل أشكال من العفو أو تخفيف الأحكام
الّتي تهدف إلى مساعدة الأشخاص على استعادة الثّقة بأنفسهم وبالمجتمع، أو مسارات
إدماج من جديد في المجتمع، والّتي تتّفق وتلتزم عمليًّا بمراعاة القوانين.
إنّها دعوة قديمة، تأتي من كلمة الله، وتحتفظ بكلّ قيمتها وحكمتها في
القيام بأعمال رحمة وتحرير تسمح بأن يبدأوا حياتهم من جديد: "قَدِّسوا سَنةَ
الخَمْسين ونادوا بإِعْتاقٍ في الأَرضِ لِجَميعِ أَهْلِها" (الأحبار 25، 10).
وما ثبَّتته الشّريعة الموسويّة تبَنَّاه أشعيا النّبي. قال: "مَسَحَنى
الرَّبّ وأَرسَلَني لِأُبشِّرَ الفُقَراء وأَجبُرَ مُنكَسِري القُلوب وأُنادِيَ
بِإِفْراجٍ عنَ المَسبِيِّين وبتَخلِيَةٍ لِلمَأسورينلِأُعلِنَ سَنَةَ رِضًا عِندَ
الرّبّ" (أشعيا 61، 1–2). وهذه كلمات قالها يسوع في بداية رسالته، فأعلن في
نفسه تحقيق ”سنة نعمة الرّبّ“ (راجع لوقا 4، 18-19). في كلّ ركن من أركان الأرض،
يجب على المؤمنين، وخاصّة الرّعاة، أن يعملوا بهذه التّوجيهات، فيكونوا صوتًا
واحدًا يدعو بشجاعة إلى توفير أوضاع كريمة للمسجونين، واحترام حقوق الإنسان، وقبل
كلّ شيء إلغاء عقوبة الإعدام، وهو حكم يتعارض مع الإيمان المسيحيّ ويقضي على أيّ
رجاء في المغفرة والتّجدّد. [6]لكي أقدّم للسّجناء علامة قرب عمليّة، أودّ بنفسي أن
أفتح بابًا مقدّسًا في السّجن، ليكون رمزًا لهم يدعوهم إلى أن ينظروا إلى المستقبل
برجاء والتزام متجدّد بالحياة.
11. وينبغي تقديم علامات الرّجاء للمرضى سواء كانوا في البيت أو في
المستشفى. فَلْتَجِدْ آلامهم راحة في قرب الأشخاص الّذين يزورونهم وفي المودّة
الّتي يَلقَوْنها منهم. أعمال الرّحمة هي أيضًا أعمال رجاء، توقظ مشاعر الشّكر في
القلوب. ولْيَبلُغْ الامتنان والشّكر إلى جميع العاملين في مجال الصّحّة الّذين
يقومون بمهمّتهم برعاية واهتمام بالمرضى والأضعفين، في ظروف صعبة غالبًا.
ولا يَغِبْ الاهتمام الشّامل تجاه الّذين يجدون أنفسهم في ظروف
معيشيّة صعبة بشكل خاصّ، ويعانون من ضعف أنفسهم، خاصّة إن كانوا يعانون من أمراض
أو إعاقات تحُدُّ بشكل كبير من استقلاليّتهم الشّخصيّة. فالاهتمام بهم بالنّسبة
لهم هو نشيد للكرامة الإنسانيّة، ونشيد رجاء يتطلّب انضمام المجتمع كلّه إليه.
12. علامات الرّجاء يحتاج إليها أيضًا هم أنفسهم الّذين يمثّلونها:
أي الشّباب. للأسف، إنّهم يرَون مرارًا أحلامهم تنهار. ولا يمكننا أن نخيِّبهم
ونحبطهم: فالمستقبل يعتمد على حماسهم واندفاعهم. حسنٌ أن نراهم يطلقون طاقاتهم،
مثلًا عندما يشَمِّرون عن سواعدهم ويلتزمون العمل التّطوّعيّ في حالات الكوارث
والمصاعب الاجتماعيّة. ومن المحزن أن نرى شبابًا بلا رجاء. ومن ناحية أخرى، عندما
يكون المستقبل غير مؤكّد ولا مكان فيه للأحلام، وعندما لا تفضي الدّراسة إلى أيّة
فرصة في الحياة، وعندما يكون نقص في العمل، وفي مِهَن مستقرّة، كلّ هذا يوشك أن
يقضي على الرّغبات فيهم، ومِن المُحَتَّم إذّاك أن يعيشوا الحاضر في الكآبة
والملل. فيهاجمهم وَهْمُ المخدّرات ومخالفة القوانين والبحث عن الزّائل، ويخلق
البلبلة فيهم أكثر من غيرهم ويخفي جمال الحياة ومعناها، ما يجعلهم ينزلقون إلى
هاوية مظلمة ويدفعهم إلى أن يقوموا بأعمال تدمير لذاتهم. لهذا السّبب، اليوبيل
للكنيسة هو فرصة انطلاق تجاههم: بمحبّة متجدّدة، لنهتمّ بالشّباب، والطّلاب،
والخُطَّاب، والأجيال الشّابّة! القرب من الشّباب، فرح ورجاء الكنيسة والعالم!
13. ولن تغيب علامات الرّجاء للمهاجرين الّذين يتركون أراضيهم بحثًا
عن حياة أفضل لأنفسهم ولعائلتهم. فلا نقف عائقًا أمام توقّعاتهم بسبب أحكام مسبقة
وإنغلاقات. بل لِنُرَحِّبْ بهم ونستقبلهم ونفتح أذرعنا لكلّ واحد منهم بحسب
كرامته، ولْنَقُمْ بذلك بمسؤوليّة، حتّى لا يُحرَم أحد من حقِّه في بناء مستقبل
أفضل. المنفيّون والنّازحون واللاجئون، الّذين أجبرتهم الأحداث والصّراعات
الدّوليّة على الفرار لتجنّب الحروب والعنف والتّمييز، يجب أن يلقَوا الأمن والعمل
والتّعليم، وهي وسائل ضروريّة لإدماجهم في السّياق الاجتماعيّ الجديد.
لتكن الجماعة المسيحيّة دائمًا مستعدّة للدفاع عن حقوق الأضعفين.
افتحوا أبواب التّرحيب واسعة، حتّى لا يغيب الرّجاء عند أحد بوجود حياة أفضل. لتتردّد
كلمة الرّبّ يسوع في قلوبنا، الّذي قال، في مثل الدّينونة العظمى: "كُنتُ
غَريبًا فآويتُموني"، لأنّ "كُلَّما صَنعتُم شَيئًا مِن ذلك لِواحِدٍ
مِن إِخوَتي هؤُلاءِ الصِّغار، فلي قد صَنَعتُموه" (متّى 25، 35. 40).
14. المسِنّون، الّذين يشعرون مرارًا بالعزلة والخذلان، يستحقّون أن
يُعطَوا علامات رجاء. إنّهم كنز، ويجب تقديرهم، وتقدير خبرة حياتهم، والحكمة الّتي
يقدّمونها والمساهمة الّتي يمكنهم تقديمها، كلّ هذا التّزام للجماعة المسيحيّة
والمجتمع المدنيّ، المدعوّين إلى العمل معًا من أجل التّحالف بين الأجيال.
أتوجّه بفكرة خاصّة إلى الأجداد والجدّات، الّذين ينقلون الإيمان
وحكمة الحياة إلى الأجيال الشّابّة. لِيَكُنْ شكر الأبناء ومحبّة الأحفاد سندًا
لهم، ففيهم يجدون الجذور والفَهم والتّشجيع.
15. أطلب الرّجاء بكلّ قلبي لمليارات الفقراء، الّذين يفتقرون مرارًا
إلى ضروريّات الحياة. أمام تتابع موجات الفقر الجديدة باستمرار، هناك خطر أن نعتاد
ونستسلم للواقع. لا يمكننا أن نحوِّل نظرنا عن مثل هذه المواقف المأساويّة، الّتي
نجدها الآن في كلّ مكان، وليس فقط في مناطق معيّنة من العالم. إنّنا نلتقي كلّ يوم
بأشخاص فقراء أو يصيرون فقراء، وأحيانًا يمكن أن يكونوا جيراننا. أحيانًا ليس
لديهم سكَنٌ ولا طعام كافٍ ليومهم. يتألّمون من الإقصاء واللامبالاة من قبل
الكثيرين. إنّه شكّ وعثرة في عالم يتمتّع بموارد هائلة، تُخصَّص إلى حدّ كبير
للتسلّح، بينما الفقراء هم "الغالبيّة" [...]، مليارات البشر. واليوم
يُذكَرُون في النّقاشات السّياسيّة والاقتصاديّة الدّوليّة، ولكن في أفضل الأحوال
يبدو مرارًا أنّ مشاكلهم تُطرحُ كملحق، وكأنّها مسألة تُضاف تقريبًا كفرض أو
تُطرَح بطريقةٍ هامشيّة، هذا إن لم تُعتبر مجرّد ”ضرّر جانبيّ“. في الواقع، عند
التّنفيذ العمليّ، تحتلّ مرارًا مشاكلهم المكان الأخير" [7]. لا ننسَ: إنّ الفقراء هم في الغالب ضحايا، وليسوا
مذنبين.
نداء من أجل الرّجاء
16. تكرارًا لكلمة الأنبياء القديمة، يذكّرنا اليوبيل أنّ خيرات
الأرض ليست مخصّصة لعدد قليل من النّاس المميَّزين، بل للجميع. من الضّروري أن
يكون الأغنياء أسخياء ويتعرّفون على وجوه إخوتهم المحتاجين. أفكّر بشكل خاصّ في
الّذين ينقصهم الماء والطّعام: الجوع آفة وشكٌّ كبير في جسم إنسانيّتنا ويدعو
الجميع إلى أن يقوموا بمراجعة للضّمير. أجدّد ندائي حتّى يُوَجَّهَ "المال
الّذي يُستخدَم في السّلاح والنّفقات العسكريّة الأخرى، لإنشاء صندوق عالميّ، من
أجل القضاء على الجوع نهائيًّا وتنمية الدّول الفقيرة، حتّى لا يلجأ سكّانها إلى
حلول عنيفة أو مخادعة، ولا يحتاجوا إلى مغادرة بلادهم بحثًا عن حياة
كريمة" [8].
أودّ أن أوجّه دعوة صادقة أخرى في ضوء سنة اليوبيل: إنّها موجّهة إلى
الدّول الغنيّة، لكي تُدرك خطورة القرارات الكثيرة التي اتّخذتها وتقرّر أن تعفي
من الدّيون البلدان التي لن تستطيع أبدًا أن تسدّدها. هذه المبادرة، قبل أن تكون
مسألة سخاء، هي مسألة عدل، تفاقمت اليوم بسبب شكل جديد من أشكال الخطيئة الّذي
صِرنا نراه: "هناك في الواقع ”دَينٌ إيكولوجيّ“ حقيقيّ، بالأخصّ بين الشّمال
والجنوب، يرتبط باختلالات تجاريّة مقرونة بتداعيات إيكولوجيّة، وكذلك باستهلاكٍ
غير متناسبٍ للمواردِ الطّبيعيةِ مُمَارس تاريخيًّا من قبل بعض الدّول" [9]. يعلّمنا الكتاب المقدّس، أنّ الأرض لله ونحن كلّنا
نعيش عليها مثل "نُزَلاء وضُيوف" (الأحبار 25، 23). إن أردنا حقًّا أن
نمهّد طريق السّلام في العالم، فلنلتزم بأن نعالج الأسباب البعيدة للظّلم، ولنعِد
النّظر في الدّيون المتعسّفة والّتي لا يمكن تسديدها، ولنُشبع الجياع.
17. في أثناء اليوبيل القادم، سيكون هناك ذكرى مهمّة جدًّا
للمسيحيّين كلّهم. في الواقع، سيكون مرور 1700 سنة على الاحتفال بالمجمع المسكونيّ
الأوّل الكبير، وهو مجمع نيقيَة. من الجيّد أن نتذكّر أنّه منذ العصور الرّسوليّة،
كان الرّعاة يجتمعون في مناسبات مختلفة في جمعيّات، ليناقشوا موضوعات عقائديّة
ومسائل نظاميّة. كَثُرَت السّينودسات في القرون الأولى الّتي تميَّزت بالإيمان،
سواء في الشّرق أم في الغرب المسيحيّ، وأظهرت كم هو مهمّ الحفاظ على وَحدة شعب
الله وإعلان الإنجيل بأمانة. يمكن أن تكون سنة اليوبيل فرصة مهمّة لكي تعطي المعنى
الحقيقيّ لهذه الطّريقة السّينوديّة، الّتي ترى الجماعة المسيحيّة اليوم أنّها
طريقة ضروريّة لإعلان بشارة الإنجيل: المعمّدون كلّهم، وكلّ واحدٍ بموهبته وخدمته،
كلّهم يحملون مسؤوليّة مُشتركة، حتّى يشهدوا لعلامات الرّجاء المتعدّدة لحضور الله
في العالم.
كانت مهمّة مجمع نيقيَة الحفاظ على الوَحدة، الّتي كانت مهدّدة بشكل
خطير بسبب إنكار ألوهيّة يسوع المسيح ومساواته مع الآب. حَضَرَ حوالي ثلاثمائة
أسقف، اجتمعوا في القصر الإمبراطوريّ بدعوة من الإمبراطور قسطنطين في 20
أيّار/مايو 325. بعد مناقشات عديدة، اعترف الجميع، وبنعمة الرّوح القدس، بقانون
الإيمان الّذي مازلنا نعترف به حتّى اليوم في الاحتفال الافخارستيّ يوم الأحد.
أراد آباء المجمع أن يبدأوا هذا القانون باستخدام عبارة "نؤمن" [10] لأوّل مرّة، ليشهدوا على أنّ في تعبير ”نحن“
كلّ الكنائس كانت تجد نفسها في شركة، وكلّ المسيحيّين كانوا يعترفون بالإيمان
نفسه.
مجمع نيقيَة هو مرحلة مهمّة في تاريخ الكنيسة. تذكاره يدعو
المسيحيّين إلى أن يتّحدوا في التّسبيح والشّكر للثّالوث الأقدس، وخاصّة ليسوع
المسيح، ابن الله، "مُساوٍ للآبِ في الجَّوهَرِ" [11]، الّذي كشف لنا سرّ المحبّة هذا. مجمع نيقيَة هو
أيضًا دعوة لجميع الكنائس والجماعات الكنسيّة لكي تتقدّم في مسيرتها نحو الوَحدة
المنظورة، ولا تتعب من البحث عن طرق مناسبة تتّفق اتّفاقًا تامًّا مع صلاة يسوع:
"فَلْيكونوا بِأَجمَعِهم واحِدًا: كَما أَنَّكَ فِيَّ، يا أَبَتِ، وأَنا فيك،
فَلْيكونوا هُم أَيضًا فينا، لِيُؤمِنَ العالَمُ بِأَنَّكَ أَنتَ أَرسَلتَني"
(يوحنّا 17، 21).
نُوقِشَ في مجمع نيقيَة أيضًا تاريخ عيد الفصح. وفي هذا الموضوع، لا
تزال هناك اليوم أيضًا مواقف مختلفة، تمنع من الاحتفال بحدث الإيمان التّأسيسيّ في
اليوم نفسه. ويصادف، صدفة من العناية الإلهيّة، أنّ الاحتفال بالعيد سيكون معًا في
سنة 2025. لِيَكُنْ هذا الحدث دعوة للمسيحيّين جميعهم، في الشّرق وفي الغرب،
ليقوموا بخطوة حاسمة نحو الوَحدة، حول تاريخ مشترك لعيد الفصح. حسنٌ أن نُذكِّرَ
أنّ الكثيرين لم يَعُد لديهم عِلم بجدالات الماضي، ولا يفهمون كيف يمكن أن يكون
هناك انقسامات في هذا الصّدد.
مؤسّسين على الرّجاء
18. الرّجاء، مع الإيمان والمحبّة، يشكّل ثلاثيّة ”الفضائل
اللاهوتيّة“، الّتي تعبّر عن جوهر الحياة المسيحيّة (راجع 1 قورنتس 13، 13؛ 1
تسالونيكي 1، 3). في ديناميكيّتها الّتي لا تنفصل، الرّجاء هو الّذي يُوَجِّه، إن
صحّ التّعبير، ويشير إلى الاتّجاه والهدف لحياة الإيمان. لذلك يدعونا بولس الرّسول
إلى أن نكون "في الرَّجاءِ فَرِحين وفي الشِّدَّةِ صابِرين وعلى الصَّلاةِ
مُواظِبين" (رومة 12، 12). نَعم، نحن بحاجة لأن ”تفيض نفوسنا رجاءً“ (راجع
رومة 15، 13) لكي نشهد بطريقة صادقة وجذّابة للإيمان والمحبّة اللذَين نحملهما في
قلوبنا، ولكي يكون الإيمان فَرِحًا، والمحبّة مندفعة، ولكي يستطيع كلّ واحدٍ أن
يقدّم ولو ابتسامة فقط، أو علامة صداقة، أو نظرة أخويّة، أو إصغاء صادقًا، أو خدمة
مجّانيّة، ونحن نعلَم أنّ ذلك يمكن أن يصير، في روح يسوع، بذرة رجاء مثمرة للذين
يَرَوْنها منّا. وما هو أساس رجائنا؟ لنفهم ذلك لننظر ما هي أسباب الرّجاء. (راجع
1 بطرس 3، 15).
19. "أؤمن بالحياة الأبديّة" [12]: هكذا نعترف بإيماننا، والرّجاء المسيحيّ يجد في
هذه الكلمات مفصلًا أساسيًّا. في الواقع، الرّجاء "هو الفضيلة الإلهيّة الّتي
بها نرغب [...] في الحياة الأبديّة، ونرى فيها سعادتنا" [13]. قال المجمع المسكونيّ الفاتيكانيّ الثّاني:
"عندما يغيب الأساس الدّينيّ والرّجاء في الحياة الأبديّة، تُجرح كرامة
الإنسان جرحًا بليغًا كما نراه غالبًا في أيّامنا. ويبقى لغزَ الحياة والموت
والخطيئة والألَم دون حلٍّ: وهكذا غالبًا ما يهوي البشر في هوّة اليأس" [14]. بينما نحن، وبفضل الرّجاء الّذي بِهِ خُلِّصنا،
إن نظرنا إلى الوقت الّذي يمرّ، نحن متأكّدون بأنّ تاريخ البشريّة وتاريخ كلّ
واحدٍ منّا لا يسير نحو نقطةٍ عمياء أو هاوية مُظلمة، بل هو موجّه نحو اللّقاء مع
رَبِّ المَجد. لذلك، لِنَحْيَ في انتظار عودته وعلى رجاء أن نحيا فيه إلى الأبد:
وبهذا الرّوح نجعل من صلاة المسيحيّين الأوائل المؤثّرة صلاتنا، وبها خُتِمَ
الكتاب المقدّس: "تَعالَ، أَيُّها الرَّبُّ يَسوع" (رؤيا يوحنّا 22،
20).
20. يسوع الّذي مات وقام من بين الأموات هو قلب إيماننا. لمّا
عَبَّرَ القدّيس بولس عن هذا المضمون بكلمات قليلة، واستخدم أربعة أفعال فقط،
نَقَلَ إلينا ”جوهر“ رجائنا: "سَلَّمتُ إِلَيكم قبلَ كُلِّ شَيءٍ ما
تَسَلَّمتُه أَنا أَيضًا، وهو أَنَّ المسيحَ ماتَ مِن أَجْلِ خَطايانا كما وَرَدَ
في الكُتُب، وأَنَّه قُبِرَ وقامَ في اليَومِ الثَّالِثِ كما وَرَدَ في الكُتُب،
وأَنَّه تَراءَى لِصَخْرٍ فالاِثْنَي عَشَر" (1 قورنتس 15، 3-5). المسيح مات،
وقُبر، وقام، وتراءى. مَرَّ من أجلنا من خلال مأساة الموت. ومحبّة الآب أقامته من
بين الأموات بقوّة الرّوح القدس، وجعلت من إنسانيّته باكورة الأبديّة لخلاصنا.
الرّجاء المسيحيّ هو هذا: أمام الموت، وحيث يبدو أنّ كلّ شيء قد انتهى، نحن
متأكّدون أنّ "الحياة لا تزول، بل تتبدّل" [15]، وذلك بفضل المسيح، وبنعمته الّتي أعطيت لنا في
المعموديّة. في الواقع، نُدفن مع المسيح في المعموديّة، وننال فيه، هو الرّبّ
القائم من بين الأموات، عطيّة الحياة الجديدة، الّتي تهدم جدار الموت، وتجعل منه
ممرًّا نحو الأبديّة.
وإن كان الموت واقعًا لا يُناقَش، وهو انفصالٌ مؤلم يُجبرنا على أن
نترك أعزَّ مشاعرنا، فإنّ اليوبيل يتيح لنا الفرصة لأن نكتشف من جديد، وبشكرٍ
كبير، عطيّة الحياة الجديدة الّتي قبلناها في المعموديّة، والقادرة أن تبدّل
المأساة. من المهمّ أن نعيد التّفكير، في سياق اليوبيل، كيف تمّ فَهمُ هذا السّرّ
منذ القرون الأولى للإيمان. مثلًا، ولمدّة طويلة من الزّمن، بنى المسيحيّون جُرن
المعموديّة على شكل مُثَمَّن، واليوم أيضًا، يمكننا أن نشاهد أجران معموديّة قديمة
كثيرة تحتفظ بهذا الشّكل، مثل جرن معموديّة القدّيس يوحنّا فياللاتران في روما.
يدلّ هذا الشّكل إلى أنّنا نحتفل في جرن المعموديّة باليوم الثّامن، أيّ يوم
القيامة، واليوم الّذي ليس في الزّمن، يتجاوز نمط الزّمن المُعتاد، المحدّد بمدّة
أسبوع، وبالتّالي، يفتح دورة الزّمن على البُعد الأبديّ، وعلى الحياة الّتي تدوم
إلى الأبد: هذا هو الهدف الّذي إليه نسعى في حَجِّنَا الأرضيّ (راجع رومة 6، 22).
أكبر شهادة لهذا الرّجاء، يقدّمها لنا الشّهداء، الّذين استطاعوا أن
يتخلّوا عن الحياة نفسها هنا حتّى لا يخونوا ربّهم، وذلك بثباتهم في إيمانهم
بالمسيح القائم من بين الأموات. إنّهم حاضرون في كلّ العصور، وهم كثيرون في
أيّامنا هذه، وربّما أكثر من أيّ وقتٍ مضى، إنّهم يعترفون بالحياة الّتي لا نهاية
لها. وإنّنا بحاجة إلى شهادتهم ونحافظ عليها حتّى يكون رجاؤنا مثمرًا.
هؤلاء الشّهداء، الّذين ينتمون إلى تقاليد مسيحيّة مختلفة، هم أيضًا
بذور الوَحدة لأنّهم يعبِّرون عن مسكونيّة الدّم. لذلك، خلال اليوبيل، أرغب بشدّة
في ألّا يغيب احتفال مسكونيّ ليعيد إظهار غنى شهادة هؤلاء الشّهداء.
21. إذًا، ماذا سيحلّ بنا بعد الموت؟ مع يسوع، وبعد هذه العتبة، توجد
الحياة الأبديّة، الّتي تقوم بالشّركة والوَحدة الكاملة مع الله، والمشاهدة
والمشاركة في محبّته اللامتناهية. بقَدرِ ما نعيش الرّجاء الآن، سيكون بعد ذلك
حقيقة نحياها. كتب القدّيس أغسطينس في هذا الصّدد: "عندما أتّحد بك بكلّ
كياني، لن يكون ألم وحزن فيَّ في أيّ مكان. ستكون حياتي حياةً حقيقيّة، كلّها
مليئة بِكَ" [16]. إذًا، ما الّذي يميّز ملء الشّركة هذه؟ أن نكون
سعداء. السّعادة هي دعوة الإنسان، وهي هدف يهمّ الجميع.
وما هي السّعادة؟ وأيّ سعادة ننتظر ونرغب فيها؟ لا ننتظر فرحًا
عابرًا، ورضًا سريع الزّوال، الّذي متى وُجِد، طلب المزيد والمزيد دائمًا، في
دوّامة من الجشع، لا تجد النّفس البشريّة فيها شِبَعَها أبدًا، بل تزداد فراغًا.
نحن بحاجة إلى سعادة تتحقّق بشكل نهائيّ في ما يحقّقنا، أي في الحبّ، حتّى نستطيع
أن نقول، والآن: أنا محبوب، إذن أنا موجود، وسأكون موجودًا إلى الأبد في الحبّ
الّذي لا يخيِّب أملي والّذي لن يستطيع أيّ شيء أو أيّ أحد من أن يفصلني عنه.
لنتذكّر من جديد كلمات الرّسول: "إِنِّي واثِقٌ بِأَنَّه لا مَوتٌ ولا حَياة،
ولا مَلائِكَةٌ ولا أَصحابُ رِئاسة، ولا حاضِرٌ ولا مُستَقبَل، ولا قُوَّات، ولا
عُلُوٌّ ولا عُمْق، ولا خَليقَةٌ أُخْرى، بِوُسعِها أَن تَفصِلَنا عن مَحبَّةِ
اللهِ الَّتي في المَسيحِ يَسوعَ رَبِّنا" (رومة 8، 38-39).
22. حقيقةٌ أخرى مرتبطة بالحياة الأبديّة هي دينونة الله، سواء في
نهاية حياتنا أم في نهاية الأزمنة. حاول الفنّ كثيرًا أن يجسّدها - لنفكّر في تحفة
مايكل أنجلو في كابيلا سيستينا - من خلال المفهوم اللاهوتيّ للزّمن ونقله إلى
المشاهدين إحساسًا بالخوف. إن كان من الواجب أن نُعِدَّ أنفسنا بوعيٍ وجدّيّة
كبيرَين في اللحظة التي تلخّص الحياة، من الضّروريّ في الوقت نفسه أن نقوم بذلك
دائمًا تحت علامة الرّجاء، وهو الفضيلة الإلهيّة الّتي تسند الحياة وتسمح لنا
بألّا نقع في الخوف. دينونة الله، الّذي هو المحبّة (راجع 1 يوحنّا 4، 8. 16)، لا
يمكن أن تتأسّس إلّا على المحبّة، ولا سيّما بمقدار ما مارسناها أم لم نمارسها
تجاه المحتاجين وأشدِّهِم حاجة، الّذين يكون المسيح، قاضينا نفسه، حاضرًا فيهم
(راجع متّى 25، 31–46). لذلك، هي دينونة تختلف عن دينونة البشر وعن المحاكم
الأرضيّة، وعلينا أن نفهمها على أنّها علاقة حقيقة مع الله الّذي هو محبّة ومع
نفسنا، في سرّ الرّحمة الإلهيّة الّذي لا يُسبر غوره. قال الكتاب المقدّس في هذا
الصّدد: "علَّمتَ شَعبَكَ أَنَّ البارَّ يَجِبُ علَيه أَن يَكونَ مُحِبًّا
لِلنَّاس، وجَعَلتَ لأَبنائِكَ رَجاءً حَسَنًا، لأَنَّكَ تَمنَحُ التَّوبَةَ عنِ
الخَطايا. [...] ونَنتَظِرَ رَحمَتَكَ إِذا حُوكِمْنا" (الحكمة 12، 19. 22).
وكما كتب البابا بندكتس السّادس عشر: "سوف نختبرُ ونقبلُ في لحظة الدّينونة
انتصار محبّته على كلّ الشّرّ في العالم وفينا. فيغدو ألَم المحبّة خلاصنا
وفرحنا" [17].
إذن الدّينونة مرتبطة بالخلاص الّذي نتمنّاه والّذي حقَّقه لنا يسوع
بموته وقيامته من بين الأموات. لذلك، الدّينونة موجّهة إلى الانفتاح على اللقاء
النّهائي مع الله. وبما أنّه لا يمكننا أن نفكّر، في هذا السّياق، أنّ الشّرّ
الّذي صنعناه يمكنه أن يبقى مَخفِيًّا، فلا بدّ من تطهيره، لكي يسمح لنا بالعبور
النّهائي إلى محبّة الله. نفهم، بهذا المعنى، ضرورة الصّلاة من أجل الّذين أكملوا
مسيرتهم الأرضيّة، والتّضامن في صلاة الشّفاعة الّتي تجد فعّاليّتها في شركة
القدّيسين، وهي الرّباط المشترك الّذي يوحّدنا في المسيح، بِكرِ الخليقة. وهكذا،
فإنّ الغفران في اليوبيل، بقوّة الصّلاة، موجّه بشكل خاصّ للذين سبقونا، حتّى
ينالوا الرّحمة الكاملة.
23. في الواقع، يسمح لنا الغفران بأن نكتشف رحمة الله غير المحدودة.
ليس من قبيل الصّدفة أنّه في العصور القديمة كانت لفظة ”الرّحمة“ مرادفة للفظة
”غفران“، وذلك لأنّ هذه اللفظة تعبّر عن ملء مغفرة الله الّتي لا حدود لها.
يؤكّد لنا سرّ التّوبة أنّ الله يمحو خطايانا. وتعود إلينا كلمات
المزمور محمّلة بالتّعزية: "هو الَّذي يَغفِرُ جَميعَ آثامِكِ، ويَشْفي
جَميعَ أَمْراضِكِ. يَفتَدي مِنَ الهُوَّةِ حَياتَكِ، ويُكَلِّلُكِ بِالرَّحمَةِ
والرَّأفة. […] الرَّبُّ رؤُوفٌ رَحيم، طَويلُ الأَناةِ كَثيرُ الرَّحمَة. […] لا
على حَسَبِ خَطايانا عامَلَنا، ولا على حَسَبِ آثامِنا كافَأَنا. بل كارتِفاعِ
السَّماءِ عنِ الأَرضِ، عَظُمَت رَحمَتُه على الَّذينَ يَتَّقونَه كبُعْدِ
المَشْرِقِ عنِ المَغرِب، أَبعَدَ عنَّا مَعاصِيَنا" (مزمور 103، 3–4. 8.
10–12). ليست المصالحة الأسراريّة مجرّد فرصة روحيّة جميلة، بل هي خطوة حاسمة
وأساسيّة ولا غنَى عنها في مسيرة الإيمان لكلّ واحد. فيها نسمح لله بأن يدمّر
خطايانا، ويشفي قلوبنا، ويرفعنا ويعانقنا، ويجعلنا نعرف وجهه الحنون والرّؤوف. في
الواقع، لا يوجد طريقة أفضل لنعرف الله، من أن نسمح له بأن يتصالح معنا (راجع 2
قورنتس 5، 20)، ونتذوّق طعم مغفرته. لذلك، لا نتركْ سرّ الاعتراف، بل لنكتشف من
جديد جمال سرّ الشّفاء والفرح فيه، وجمال مغفرة الخطايا!
مع ذلك، وكما نعلَم من تجربتنا الشّخصيّة، فإنّ الخطيئة ”تترك
علامة“، وتحمل معها عواقب: ليس فقط خارجيّة، الّتي هي عواقب الشّرّ الّذي
ارتكبناه، بل أيضًا داخليّة، والّتي هي أنَّ "كلّ خطيئة، حتّى الخطيئة
العرضيّة، تجعلنا نتعلّق تعلّقًا مَرَضِيًّا بالخلائق، يحتاج إلى تنقية، سواء في
هذا العالم أم بعد الموت، في الحالة المعروفة بالمطهر" [18]. لذلك، تبقى ”الآثار المتبقّية من الخطيئة“ في
إنسانيّتنا الضّعيفة والمنجذبة إلى الشّرّ. هذه الآثار المتبقّية تُمحى بالغفران،
ودائمًا بنعمة المسيح، الّذي، كما كتب القدّيس بولس السّادس، هو
"مغفرتنا" [19]. ستُصدر دائرة التّوبة الرّسوليّة أحكامًا تمكِّن
من الحصول على غفران اليوبيل، وجعله أمرًا عمليًّا.
هذه الخبرة المليئة بالمغفرة لا يمكنها إلّا أن تفتح قلبنا وعقلنا
لكي نغفر. المغفرة لا تغيّر الماضي، ولا يمكنها أن تعدّل ما حدث من قبل، لكن يمكن
للمغفرة أن تسمح لنا بأن نغيّر المستقبل ونعيش بشكل مختلف، دون استياء وكراهية
وانتقام. المستقبل الّذي تنيره المغفرة، يسمح لنا بأن نقرأ الماضي بعيون مختلفة
ومطمئنّة، ولو كانت تملأها الدّموع أيضًا.
في اليوبيل الاستثنائيّ الأخير قُمت بتأسيس مرسلِيْ الرّحمة، وهم
مستمرّون بالقيام برسالة مهمّة. آمَل أن يقوموا بخدمتهم في اليوبيل القادم أيضًا،
فيعيدوا الرّجاء ويمنحوا المغفرة في كلّ مرّة يلجأ إليهم الخاطئ بقلب منفتح ونفس
تائبة. وليستمرّوا في أن يكونوا أدوات للمصالحة ويساعدوا للنّظر إلى المستقبل
برجاء القلب الّذي يأتي من رحمة الآب. آمَل أن يتمكّن الأساقفة من الاستفادة من
خدمتهم الثّمينة، لا سيّما بإرسالهم إلى حيث يكون الرّجاء في محنة، مثل السّجون
والمستشفيات والأماكن الّتي تُداس فيها كرامة الإنسان، وفي أشدّ الحالات آلامًا،
وفي سياقات شديدة الانحلال، حتّى لا يُحرم أحد من إمكانيّة الحصول على مغفرة الله
وتعزيته.
24. يجد الرّجاء أسمى شهادة له في والدة الله. نرى فيها أنّ الرّجاء
ليس تفاؤلًا سطحيًّا، بل عطيّة نعمة في واقع الحياة. مثل كلّ أُمّ، في كلّ مرّة
كانت مريم تنظر فيها إلى ابنها، كانت تفكّر في مستقبله، وبالتّأكيد ظلّت الكلمات
الّتي وجَّهها إليها سمعان الشّيخ في الهيكل منقوشًة في قلبها: "ها إِنَّه
جُعِلَ لِسقُوطِ كَثيرٍ مِنَ النَّاس وقِيامِ كَثيرٍ مِنهُم في إِسرائيل وآيَةً
مُعَرَّضةً لِلرَّفْض. وأَنتِ سيَنفُذُ سَيفٌ في نَفْسِكِ" (لوقا 2، 34– 35).
وعند أقدام الصّليب، كانت ترى يسوع البريء يتألّم ويموت، ورغم أنّها كانت تتألّم،
جدَّدَتْ قولها لله ”نَعم“، دون أن تفقد الرّجاء والثّقة بالله. وبهذه الطّريقة
تعاونت في تحقيق ما قاله ابنها، عندما أعلن أنّه يجب أن "يُعانيَ آلامًا
شديدة، وأَن يرْذُلَه الشُّيوخُ وعُظماءُ الكَهَنَةِ والكَتَبَة، وأَن يُقتَل،
وأَن يقومَ بَعدَ ثَلاثَةِ أَيَّام" (مرقس 8، 31)، وفي عذاب هذا الألم الّذي
قدّمته بمحبّة، صارت أمّنا، أمّ الرّجاء. ليس من قبيل الصّدفة أنّ التّقوى
الشّعبيّة تستمرّ في أن تبتهل إلى مريم العذراء القدّيسة باسم ”نجمة البحر“، وهو
لقب يعبِّر عن الرّجاء الأكيد بأنّ والدة الله تأتي لمساعدتنا، في أحداث الحياة
العاصفة، وتسندنا وتدعونا إلى أن نتحلّى بالثّقة ونستمرّ في الرّجاء.
وفي هذا الصّدد، يَسُرُّني أن أذكر أنّ مزار سيّدتنا مريم العذراء
سيّدة غوادالوبه في المكسيك يستعدّ للاحتفال، في سنة 2031، بالذّكرى الخمسمائة
لأوّل ظهور للعذراء مريم هناك. من خلال الشّاب خوان دييغو، أرسلت والدة الله رسالة
رجاء ثوريّة، وهي تكرّرها حتّى اليوم لجميع الحجّاج والمؤمنين: "ألست أنا
هنا، أنا أمّك؟" [20]. وتنطبع رسالة مشابهة في قلوب المزارات المريميّة
العديدة المنتشرة في العالم، وهي وجهة الحجّاج الكثيرين الّذين يوكلون همومهم
وآلامهم وتوقّعاتهم إلى والدة الله. في سنة اليوبيل هذه، لِتَكُنِ المزارات أماكن
مقدّسة للاستقبال والتّرحيب وأماكن مميّزة لولادة الرّجاء. أدعو الحجّاج القادمين
إلى روما إلى أن يتوقّفوا للصّلاة في المزارات المريميّة في المدن لتكريم مريم
العذراء القدّيسة ولطلب حمايتها. أنا واثق أنّ الجميع، ولا سيّما المتألّمين
والمضطربين، سيتمكّنون من اختبار قرب أكثر الأمّهات حنانًا، وهي لا تتخلّى عن
أبنائها أبدًا، وهي بالنّسبة لشعب الله المقدّس "علامة العزاءِ والرّجاء
الأكيد" [21].
25. في مسيرتنا نحو اليوبيل، لِنَعُدْ إلى الكتاب المقدّس ولْنَسمَعْ
هذه الكلمات موجَّهةً إلينا: "أَن نَتَشَدَّدَ تَشدُّدًا قَوِيًّا نَحنُ
الَّذينَ التَجَأُوا إِلى التَّمَسُّكِ بِالرَّجاءِ المَعْروضِ عليهم. وهو لَنا
مِثْلُ مِرساةٍ لِلنَّفْسِ أَمينَةٍ مَتينَةٍ تَختَرِقُ الحِجابَ إِلى حَيثُ
دَخَلَ يسوعُ مِن أَجْلِنا سابِقًا لَنا" (العبرانيّين 6، 18-20). إنّها دعوة
شديدة لكي لا نفقد أبدًا الرّجاء الّذي أُعطي لنا، بل نتمسَّك به ونجد به ملجأ في
الله.
صورة المرساة مُلهِمَة وتفهمنا ما هو الاستقرار والأمان اللذان
نجدهما في وسط مياه الحياة المضطربة، إن أوكلنا أنفسنا إلى الرّبّ يسوع: لا يمكن
للعواصف أن تنتصر علينا أبدًا، لأنّنا راسخون في رجاء النّعمة، القادر أن يجعلنا
نعيش في المسيح ونتغلّب على الخطيئة والخوف والموت. هذا الرّجاء، الّذي هو أكبر بكثير
من كلّ الأمور الّتي نجد فيها رضانا وراحتنا في حياتنا اليوميّة، ومن كلّ تحسين في
الظّروف المعيشيّة، يجعلنا نجتاز المحن ويدعونا إلى أن نسير دون أن تغيب عنّا عظمة
الهدف الّذي نحن مدعوّون إليه، أيّ السّماء.
سيكون اليوبيل القادم إذًا سنة مقدّسة تتميّز بالرّجاء الّذي لا
يغيب، أي الرّجاء في الله. ليساعدنا أيضًا لنجد من جديد، في الكنيسة كما في
المجتمع، الثّقة الضّروريّة في العلاقات بين الأشخاص، وفي العلاقات الدّوليّة، وفي
تعزيز كرامة كلّ شخص واحترام الخليقة. لِتَكُنْ شهادة المؤمنين خميرة رجاء حقيقيّ
في العالم، وإعلانًا لسموات جديدة وأرض جديدة (راجع 2 بطرس 3، 13)، حيث نعيش في
عدل ووئام بين الشّعوب، والجميع مندفعون لتحقيق وعود الله.
لِنَترُك أنفسنا منذ الآن ننجذب بالرّجاء، ولْنَجذِب غيرنا بمثالنا،
كلّ الّذين يرغبون في ذلك. لِتَكُن حياتنا لهم هذه الكلمة: "أُرجُ الرَّبَّ
وتَشَدَّدْ وليَتَشَجَّعْ قَلبُكَ وارجُ الرَّبّ" (مزمور 27، 14). ولتملأ
قوّة الرّجاء حاضرنا، ونحن ننتظر بثقة عودة الرّبّ يسوع المسيح، له التّسبيح
والمجد الآن وإلى الأبد.
صَدَرَ في روما، في بازيليكا القدّيس يوحنّا في اللاتران، في 9
أيار/مايو، في عيد صعود الرّبّ، سنة 2024، في السّنة الثّانية عشرة من حبريّتي.
فرنسيس
************
© جميع الحقوق محفوظة – حاضرة الفاتيكان 2024
[1] خطابات، 198، 2.
[2]راجع مصادر فرنسيسكانيّة، رقم 263، 6.
10.
[3]راجع وجه الرّحمة، مرسوم
الدّعوة إلى اليوبيل الرّحمة الاستثنائي، الأرقام 1-3.
[4]دستور رعائي، فرح ورجاء، رقم 4.
[5]رسالة بابويّة عامّة، كُنْ مُسَبَّحًا،
رقم 50.
[6]راجع التّعليم المسيحيّ للكنيسة
الكاثوليكيّة، رقم 2267.
[7]رسالة بابويّة عامّة، كُنْ مُسَبَّحًا،
رقم 49.
[8]رسالة بابويّة عامّة، كلّنا إخوة، رقم
262.
[9]رسالة بابويّة عامّة، كُنْ مُسَبَّحًا، رقم 51.
[10] Simbolo niceno (القانون النّيقاوي):
H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum definitionum et
declarationum de rebus fidei et morum, n. 125.
[11] المرجع نفسه.
[12] Simbolo degli Apostoli (قانون إيمان
الرّسل): H. Denzinger – A. Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum
definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, n. 30.
[13] التّعليم المسيحيّ للكنيسة الكاثوليكيّة، رقم 1817.
[14]دستور رعائي، فرح ورجاء، رقم 21.
[15]كتاب القدّاس، مقدّمة الصّلاة
الإفخارستيّة، مقدّمة الموتى 1.
[16] إعترافات، 10، 28.
[17]رسالة بابويّة عامّة، بالرّجاء مخلَّصون،
رقم 47.
[18] التّعليم المسيحيّ للكنيسة الكاثوليكيّة، رقم 1472.
[19]رسالة بابويّة عامّة، Apostolorum
limina، 23 أيار/مايو 1974، 2.
[20] Nican Mopohua, n. 119.
[21]المجمع الفاتيكاني الثّاني، دستور عقائدي، نور
الأمم، رقم 68.
Copyright
© Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana