samedi 10 août 2024

Saint HUGUES de MONTAIGU, moine de l'Ordre de Cluny, abbé et évêque

 

Ancien palais épiscopal d'Auxerre, coin de la rue Lebeuf et de la rue de la Marine. À gauche, la galerie romane surmontée d'une terrasse ouverte avec, à sa droite, le pignon sud de la salle synodale.  Hugues de Montaigu12 (év. 1115-1136)  décide de faire reconstruire le palais épiscopal d'Auxerre en pierres (et non en moellons) et plus grande qu'elle ne l'était auparavant10. C'est à Hugues que l'on doit la superbe galerie romane située sur le côté Est de l'ancien réfectoire12 (maintenant le bureau du préfet10). Promenoir des évêques, cette galerie permet aux prélats de surveiller leurs vignes sur les coteaux de l'Yonne et la perception des recettes des péages épiscopaux sur les ponts14


Saint Hugues de Montaigu

Évêque d'Auxerre (+ 1135)

Moine de Cluny, il fut élu abbé de Saint Germain d'Auxerre, puis évêque de cette ville. Il favorisa l'Ordre cistercien naissant.

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/7867/Saint-Hugues-de-Montaigu.html

Saint Hugues de Montaigu

(XIe-XIIe siècles)

Moine, abbé puis évêque d'Auxerre, il favorisa les ordres religieux et fut notamment l'ami des Cisterciens. On vantait sa douceur, son humilité et son esprit pacifique.

Prions en Église. vol.36, no8, août 2024

10 Août

Saint Hugues de Montaigu

Vers 1135, saint Hugues de Montaigu - Né près de Cluny, il y prit l'habit sous l'abbatiat de son oncle saint Hugues ; il fut plus tard abbé de St-Germain d'Auxerre, puis évêque de cette ville. Sa charité s'exprimait sous les formes les plus délicates. Il favorisa l'Ordre Cistercien naissant.

SOURCE : https://www.abbaye-tamie.com/archives/martyrolog/aout/j10/Saint.2006-05-31.153528

SAINT HUGUES DE MONTAIGU (1116-1136)

A la nouvelle de la fin malheureuse de Humbaud, on se hâta de lui donner un successeur, et l’on choisit Hugues de Montaigu, neveu de saint Hugues, abbé de Cluny, et lui-même abbé de Saint-Germain d’Auxerre. Il était fils d’un seigneur appelé Dal­mace, du château de Montaigu au territoire de Cluny, et sa mère appartenait à la noble maison des seigneurs de Semur. Dès l’enfance, il avait montré une grande inclination pour la vie claustrale. Lorsqu’il avait été élevé à la dignité d’abbé, il n’en était pas moins resté humble et modeste, car l’humilité et la modestie étaient des vertus qu’il préférait à toutes les grandeurs.

Son élection ayant souffert quelques difficultés, il en référa au pape Pascal II, qui jugea en sa faveur et lui donna à Rome la consécration épiscopale de ses propres mains, le 5 mars 1116.

A son retour à Auxerre, il y fut accueilli avec joie par le clergé et par le peuple. Il conserva toute la sévérité de la vie religieuse, et porta le plus vif intérêt aux monastères de son diocèse dont plusieurs furent fondés de son temps, entre autres, ceux de Bouras, des Roches et de Régny. Lorsque les affaires de son ministère le lui permettaient, c’était un bonheur pour lui de passer quelques jours de retraite; tantôt dans une de ces maisons, tantôt dans une autre, mais surtout dans celles de l’Ordre de Cîteaux, alors si admirables de mortification et de ferveur. Il allait même quelquefois à Cîteaux s’édifier dans la compagnie de saint Bernard. « Un jour qu’il s’y était rendu, dit l’historien de sa vie, l’abbé et le couvent dont la coutume est de gagner, avec l’ouvrage de leurs mains, de quoi vivre et soulager ceux qui sont dans la nécessité, allèrent dans un champ pour y moissonner. L’évêque, prenant la faucille en main, se mêla parmi les moines, comptant profiter beaucoup du côté de l’âme toutes les fois qu’il lui arriverait de leur tenir compagnie dans le travail. On arrive au champ où était le grain à recueillir; chacun se met à scier le blé. Les gerbes étant faites, voici qu’une nuée fort noire parut au-dessus d’eux et couvrit le champ où ils étaient. Le vénérable abbé Bernard ne s’épouvanta point devoir cette nuée, et ayant une grande confiance dans cette parole de Jésus-Christ: Tout est possible à celui qui croit, il se tourna vers l’évêque et lui dit : Père, commandez à cet orage qu’il ait à passer outre. Mais lui, toujours dans des sentiments d’humilité, répondit : Je ne suis pas digne de le faire; c’est à vous de prier, et je suis  sûr que le Seigneur vous exaucera. L’abbé, au contraire, lui  dit : Et vous, mon Père, priez, et je prierai avec vous. Tous deux se mirent alors en oraison, et le Seigneur les exauça : la nuée se retira, le ciel devint serein, et les saints moissonneurs ramassèrent leur grain en bon état. »

nous laissé son his­toire écrite trente ans après la mort de saint Hugues, assure qu’il n’y avait alors aucun évêque qui ne comblât d’honneurs et de bénéfices ecclésiastiques ses proches, tout indignes qu’ils en fussent. Il n’en fut pas de même de l’évêque d’Auxerre, qui refusa de donner une prébende à l’un de ses neveux.

Il fut plusieurs fois malade pendant son épiscopat, et chaque fois il fit distribuer aux pauvres tout ce qu’il possédait, ne se réservant qu’un seul habit qui n’était même pas trop bon. S’étant aperçu, dans l’une de ces maladies, qu’on ne suivait point à la lettre tout ce qu’il avait ordonné, et que, dans le vase qui contenait un bouillon aux herbes qu’on lui servait, il y avait une petite cuiller d’argent, il commanda aussitôt qu’on en fit des aumônes.

Mais suivons maintenant le saint prélat dans son diocèse et dans ses  occupations épiscopales. Celui qui

On ne lit point que Hugues ait rien fait faire à l’édifice de l’église cathédrale; mais il rebâtit à neuf et en pierres, la maison épiscopale, l’agrandit et la fit couvrir de tuiles, il enrichit la sa­cristie de sa cathédrale de chapes, de tapisseries et d’un grand nombre d’ornements sacerdotaux. Il donna aux chanoines réguliers de Saint-Père, les églises de Sougères, d’Augy et de Quenne; aux moines de Saint-Germain, celles de Saint-Fargeau et de Saints-en-Puisaye. Toutes ces dispositions furent confirmées, suivant l’usage de ce siècle, par le Souverain Pontife Calixte II, qui séjourna dans la ville d’Auxerre en 1120.

Hugues prit part à quelques autres actes. Le 3 novembre 1120, il assista à Saulieu à la translation que le pape Calixte II fit des corps des saints Andoche, Félix et Thyrse. Le Souverain-Pontife vint alors à Auxerre où Hugues le retint jusque vers le milieu du mois de décembre. Ce fut pendant son séjour et le 14 novembre 1120 que Calixte II consacra solennellement le grand autel de la cathédrale. Hugues accompagna ensuite le pape à Cluny et y obtint de lui une bulle qui lui confirmait le droit de disposer canoniquement de toutes les églises de son diocèse et de donner aux réguliers celles qu’il pourrait ôter des mains des laïques.

En 1130, Hugucs de Montaigu fut présent, avec Atton, évêque de Troyes, et Fromond, évêque de Nevers, au serment que les bourgeois de la Charité prêtèrent de ne jamais porter préjudice à l’abbaye de Cluny. La même année, il accorda aux chanoines de Saint-Pierre l’église de Saint-Pierre de Sougères. En 1131, le pape Innocent II passa par Auxerre et accorda, à sa prière, un privilège d’exemption aux chanoines réguliers de Saint-Amatre. Le Souverain-Pontife voulut bien aussi faire en personne la dédicace d’une petite église qu’un clerc de la cathédrale, nommé Ithier, venait de faire élever sous l’invocation de Saint­Côme et Saint-Damien, au delà de la rivière d’Yonne, vis-à-vis de l’évêché et sur les vestiges de l’ancien monastère construit par saint Germain. Innocent II lui permit encore d’ériger en abbaye le prieuré de Bénédictines de Crisenon, et pour compenser la cession que les moines de Molesme avaient fait de ce lieu aux religieuses, Hugues leur donna l’église de Saint-Gervais. Cette même année, il souscrivit aux donations que firent à l’abbé Aimeri et aux moines de Villiers-Gondoin, Hugues de Manseau, seigneur de Cosne, Savari de Saint-Vrain et Gantier son frère.

Hugues de Montaigu assista en 1132 au chapitre général de l’Ordre de Cluny, et à cette époque Innocent II le chargea, avec Hugues, abbé de Pontigny, de mettre fin, s’il était possible, à certains différends qui s’étaient élevés entre les abbés Héribert de Saint-Pierre-le-Vif, Rainard de Saint-Jean et G.. de Saint-Jean-du-Pré. Après avoir pris part à un acte d’accord fait entre les religieux de Fontemoy; non-seulement de jouir du domaine de Regny que leur avaient donné Jobert Capelle, chevalier, et Guillaurne, comte d’Auxerre, mais encore d’abandonner entièrement Fontemoy pour transporter leur monastère à Regny même, fief dépendant de l’évêché d’Auxerre. Cet acte est de 1134, et l’année suivante, de concert avec saint Bernard, il introduisit les chanoines réguliers dans l’église de Saint-Loup de Troyes. Enfin, en 1136, l’évêque d’Auxerre donna à son chapitre les dîmes d’Oisy et les quatre églises de Bazarnes, de Saint-Bris, de Montigny et de Venouse, à la condition de vivre en communauté pendant tout le carême, chaque année.

Se sentant près de sa dernière heure, Hugues dit aux chanoines qui lui tenaient compagnie vers l’heure de nones : « Achevons de rendre à Dieu le reste du tribut des heures de l’office que nous lui devons, parce qu’aussitôt qu’elles seront finies, je reposerai! Ils chantèrent donc les louanges de Dieu, et l’on s’aperçut qu’il avait dit vrai, parce qu’aussitôt que l’office fut achevé, il expira, et son âme alla se reposer dans le Seigneur. Cette sainte mort arriva le 10 août 1136. Le corps du pieux prélat fut transporté, comme celui-ci l’avait désiré, dans l’église de Saint-Germain, avec toutes les cérémonies convenables, et inhumé dans le chapitre de la même église. Plus tard, il fut transporté dans la nouvelle église qu’on bâtit aux XIIle et XIVe siècles, et mis dans un caveau construit devant l’autel de Saint-Nicolas.

A l’égard du culte de ce saint prélat, l’abbé Lebeuf faisait remarquer, en 1743, qu’il n’en pouvait dire autre chose, sinon qu’il avait vu autrefois son tombeau orné et éclairé comme les autres, chaque année, le 8 novembre, et qu’il était invoqué depuis cent ans environ, dans les litanies des saints de l’abbaye de Saint-Germain.

SOURCE : http://auxerre.historique.free.fr/Personnages/eveques/saint_hugues_de_montaigu.htm

Saint Hugues de Montaigu, moine de Cluny,

Évêque d'Auxerre.

Hugues était le neveu de Robert, duc de Bourgogne. Il naquit vers 1070 au village de Montaigu, non loin de Cluny, et fut très jeune placé par ses parents à l'abbaye de Cluny, qui était gouvernée à ce moment par son oncle Saint Hugues.

Religieux exemplaire, Hugues fut choisi comme abbé de Saint Germain d'Auxerre, vers l'an 1099. Il réussit à accroître le temporel du monastère et à obtenir des privilèges de la part de l'évêque de Nevers et du comte de Troyes. En 1107, son monastère passa sous l'autorité de l'abbé de Cluny.

A la mort de l'évêque d'Auxerre Humbaud, en 1114, les chanoines élurent Hugues pour lui succéder. Mais le neveu du défunt, Ulger, prévôt du chapitre, soutenu par quelques chanoines, tenta de s'y opposer. Le différend fut porté devant le pape, qui trancha en faveur d'Hugues et lui conféra lui-même l'ordination épiscopale.

Pendant ses 20 années d'épiscopat, Hugues continua à vivre comme un moine, se distinguant par son intégrité et son désintéressement, son humilité et la sainteté de sa vie. Il favorisa de diverses façons les ordres religieux, entretenant notamment de bonnes relations avec Saint Bernard et les cisterciens. Il se retirait fréquemment pour faire retraite dans un monastère, tantôt chez les Clunisiens de La Charité, tantôt chez les cisterciens de Pontigny ou de Clairvaux.

Hugues accueillit à Auxerre le pape Calliste II en décembre 1119, et le pape Innocent II d'août à septembre 1131 puis de nouveau de fin novembre 1131 à la mi-janvier 1132.

Conséquence de sa douceur et de son souci d'éviter les querelles, Hugues ne s'opposa pas avec suffisamment d'énergie aux empiètements de certains seigneurs sur les propriétés ecclésiastiques. Plusieurs chanoines regrettèrent, à la fin de sa vie, qu'il n'ait pas administré son diocèse avec plus de rigueur.

Hugues mourut le 10 août 1136. Il fut conduit au chapitre de l'abbaye Saint Germain, puis il fut enterré dans l'église de cette abbaye.

Son culte a été reconnu par le pape Urbain VIII au XVIIème siècle, mais il n'y eut jamais de célébration liturgique.

SOURCE : https://abbayes.fr/histoire/saints/h_z/hugues_de_m.htm

Blessed Hugh of Montaigu

Memorial

10 August

Profile

Nephew of Saint Hugh of Cluny, who was his teacher and spiritual director. Benedictine monk at Cluny Abbey in FranceBishop of AuxerreFrance in 1096.

Died

1136 of natural causes

Additional Information

books

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

MLA Citation

“Blessed Hugh of Montaigu“. CatholicSaints.Info. 11 September 2009. Web. 9 August 2024. <https://catholicsaints.info/blessed-hugh-of-montaigu/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-hugh-of-montaigu/

Voir aussi : http://www.terres-et-seigneurs-en-donziais.fr/wp-content/uploads/2015/05/Palais-Episcopal-dAuxerre.pdf

http://www.sigilla.org/sceau-type/hugues-montaigu-sceau-3933

http://www.terres-et-seigneurs-en-donziais.fr/?tag=hugues-de-montaigu

https://archivesenligne.yonne.fr/archive/exposition/voir/8/216423?idscroll=tv_a3node-notice-216385