Statue
de la Vierge provenant de l'abbaye de Boulancourt, maintenant conservée en
l'église de Montier-en-Der. Société d'agriculture, commerce, sciences et arts
du département de la Marne. Bibliothèque
nationale de France
Sainte Asceline
Abbesse
cistercienne (+ 1195)
Elle serait parente
de saint
Bernard. En tout cas, elle prit le voile de cistercienne au monastère de
Boulancourt en Champagne dans l'ancien diocèse de Troyes. Elle en deviendra
même l'abbesse.
Des internautes nous signalent:
- "d'après les bollandistes, c'est une nièce de St Bernard car la fille de Sainte Ombeline qui est elle même la sœur de ce saint et la fille donc de Saint Tescelin et Sainte Alethe"
- Ste Asceline n'est pas la fille de saint Bernard de Clairvaux, mais d'Herbert
Bergier et d'Agnès. Son frère était Guy de Maizières. Elle est née en 1140 et
morte en 1195. Elle a été prieure du couvent des Dames, dépendant de l'abbaye
cistercienne de Boulancourt en Champagne. Sa vie est largement décrite dans la
biographie "Les saints de Boulancourt" de l'abbé Bouilleveaux. Ses
restes ont été placés dans la chapelle de Sainte Asceline près de l'emplacement
de l'ex-abbaye (détruite en 1793), cette chapelle a été détruite puis
reconstruite. Pas de données supplémentaires sur elle depuis 1873.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/7948/Sainte-Asceline.html
SAINTE ASCELINE, VIERGE
(1195)
Par Abbe V.B.
Publié le 22 août 2018
Elle fut moniale de
l’ordre cistercien. Née en 1121 à Ville-sous-la-Ferté, elle était la
cousine germaine de saint Bernard. Jeune, elle perdit son père et suivit sa
mère chez les chanoinesses de Boulancourt. Saint Bernard les dirigeait de loin
et approuva leur entrée au moutier de Poulangy devenu cistercien. L’abbesse y
était Adeline, fille de Guy, frère aîné de Bernard. Il semble qu’elle y fit
profession durant son séjour qui dura quatre ans. Lorsque les chanoinesses de
Boulancourt devinrent cisterciennes, elle retourna dans son premier
monastère : pieuse, mortifiée et mystique, elle y mourut en 1195. Ses
vertus, ses austérités, ses faveurs et grâces mystiques, ses révélations et ses
visions furent rapportées dès sa mort par ses contemporains.
SOURCE : https://present.fr/2018/08/22/sainte-asceline-vierge-1195/
Sainte Asceline
A peu de distance de
Lentilles et de Valentigny, se trouve le hameau de Boulancourt. En 1095, des
chanoines réguliers de Saint-Pierre-Mont (du diocèse de Metz), y fondèrent
un établissement qui devint abbaye en 1141. Peu après, l’évêque de Troyes,
Henri de Carenthie, un ancien religieux de Morimond, offrit ce couvent à saint Bernard qui en fit en mars 1150, la
59° fille de Clairvaux. Le monastère fut ruiné en 1157 par Roger
d’Orge et son frère Bernard, irrités de ce que Guy de Maizières, leur père, eut,
donné ses meilleurs biens à l’abbaye. Le mal fut rapidement réparé par de
généreuses donations si bien qu’on y comptait 200 moines. Une ordonnance
de saint Bernard prescrivit de réduire ce nombre à 160. La guerre de Cent ans
le laissa 20 ans inhabité, et les vocations se raréfièrent. Lorsque dom Martène
le visita en 1717, il ne trouva que 5 religieux. Il ne pouvait que périr à la
Révolution et il n’en subsiste à peu près rien. A 1 kilomètre de là s’était
établi un monastère de femmes qui porta le nom de « Lieu des Dames de
Boulancourt ». Ce fut plus tard un couvent de Cisterciennes. Cet
établissement disparut assez rapidement et n’a pas laissé de traces. Il
est cependant célèbre par la présence de sainte Asceline. Ses reliques
étaient exposées à Boulancourt, transportées au monastère masculin
après la destruction de l’autre et unies à celles de saint
Gossuin et de sainte Emeline. Sa vie a été écrite par le dit Gossuin qu’on
savait avoir été moine de Clairvaux, puis de Boulancourt.
L’an du Seigneur 1184,
dans la maison des moniales située près de Boulancourt, sous la direction de
ces religieux, « a fleuri Asceline, une vierge du Christ, prieure de ce
lieu. La mère de cette Asceline était parente de saint Bernard et de Godefroid,
évêque de Langres, elle était originaire de Ville-sous-Laferté. Mariée depuis
30 ans à un homme, elle demanda au Seigneur de daigner la soustraire à son
pouvoir ainsi qu’à tout ce qui pouvait s’opposer à son salut éternel. Le mari
mourut, laissant une fille de 5 ans, et la mère se soumit aux conseils de saint
Bernard. La jeune Asceline, n’ayant encore que 5 ans, demanda secrètement au
Seigneur de conserver sa virginité, ce qui ne manqua pas d’exciter
l’admiration. Quand sa mère était enceinte, elle entendit d’un homme qui lui
apparut en habit blanc, de quel mérite auprès de Dieu serait la fille qu’elle
portait. Sainte Glodescinde de Metz apparut à la mère et lui dit : « Ta
fille sans aucun doute me sera comparable en mérites ». Si Asceline,
encore petite, dérobait une aiguille ou un morceau de fromage, elle se sentait
tirée par son habit et s’entendait dire : « Pourquoi agir
ainsi ? Arrête, arrête, cela ne te convient pas », et cependant elle
ne voyait personne. A l’âge de 10 ans, elle commença d’avoir des visions,
et des saints se mirent à lui apparaître.
La mère et la fille
se retirèrent bientôt à Boulancourt chez les chanoinesses et y
vécurent saintement. Les religieuses s’occupaient dans la cour de leur maison à
fabriquer des chandelles et des cierges. Mais, comme chacun sait, le diable est
partout, même dans les couvents. « Ce fouron infernal et larron de
pudicité, raconte Des Guerrois, suscita tacitement l’esprit charnel d’un
jeune muguet pour assaillir la sainte ». Se donnant pour un clerc, le
garçon faisait le beau auprès de la jeune fille et abusait de sa simplicité.
Pour l’attirer davantage, il lui promit de lui donner des leçons particulières
de lecture et de chant. Comme il ne pouvait lui parler longtemps, il lui envoie
des lettres et des poèmes. Il la retrouve et lui avoue son amour. Elle, simple
comme une colombe, lui dit : « Si tu veux bien changer d’habit et
devenir chanoine, je t’aimerai ». Ce damné à l’instant change d’habit mais
pas de cœur. Pendant 3 mois le loup se cache en brebis dans le couvent.
Mais un lépreux est envoyé du ciel à Asceline et lui dévoile les ruses du
clerc : « Ma fille, prends garde, le diable te tend un piège et
cherche à te corrompre par lui ». Troublée, elle rapporte ces mots à sa
mère. On cherche le lépreux sans le retrouver. On croit que ce fut une vision
d’ange. Démasqué, le garçon rentre dans le monde et dépose l’habit.
La mère se rendit avec sa
fille auprès d’un saint prêtre. Il leur enseigna une manière de vivre et elles
se transportèrent bientôt dans un lieu désert. Asceline se munit de
ciseaux et de ses propres mains coupa ses cheveux qui tombaient encore sur ses
épaules. La jeune fille priait à la messe du prêtre :
« Seigneur, rends-moi telle par la grâce que tu veux que je sois ».
Saint Jean l’évangéliste apparaissant au prêtre lui recommanda la jeune fille
comme le Christ lui avait recommandé sa mère, afin qu’il l’instruisit dans
l’amour et la crainte de Dieu. Un autre jour, comme elles se rendaient chez le
même prêtre, les portes de l’église furent divinement ouvertes quand elle
dit : « Seigneur, si tu daignes me compter parmi tes vierges,
accorde-nous avec bienveillance que l’entrée nous soit permise », ce qui fut
fait. Elle était assidue à la prière, elle prenait la discipline 7 fois
par jour et recevait au moins 80 pénitences (consistait en une génuflexion
ou une inclinaison profonde). Elle effaçait la beauté de son visage par la
cendre et le jeûne. Un jour, brûlée par des pensées de vanité séculières,
elle se jeta nue dans les orties. En cette même région, un frère de bonne
réputation qui avait l’esprit de prophétie, annonça que bientôt l’abbaye de
Boulancourt changerait d’Ordre. Il dit aussi la bonne renommée d’Asceline et
l’envie qu’elle suscitait. Comme elle souffrait de l’apostasie du clerc, dont
elle paraissait être la cause, et qu’elle en gémissait profondément, elle
chanta 100 psaumes pour que le Seigneur daignât lui montrer si elle devait
encore être comptée parmi les vierges du Christ. Lui apparaissant, saint
Jean l’évangéliste lui dit : « Sois ferme, ma fille, et sois certaine
que tu trouveras place et récompense parmi les vierges du Christ ».
Elle consulta aussi saint Bernard à ce sujet et il lui fit la même réponse.
Elle était âgée de 28 ans quand elle portait de rudes instruments de pénitence
sur sa chair et prenait 14 disciplines par jour. C’est alors que
l’abbaye de Boulancourt entra dans l’Ordre cistercien. De la permission de
saint Bernard, la mère et la fille se transférèrent au monastère de
Poulangy. Asceline illumina toutes les sœurs par son exemple. L’abbesse
était Adeline, nièce de l’abbé de Clairvaux. Asceline avait reçu une telle
grâce du Seigneur qu’elle avait creusé devant l’autel un petit trou et elle
n’arrêtait pas sa prière que ce trou ne fût rempli de ses larmes. Elle fut
nommée portière ou sacristine du couvent et il lui fut dit du Ciel que les
larmes sortant de l’affection du cœur purifient l’homme à la manière du
baptême, de telle manière cependant qu’il ne revienne pas aux vanités. Elle
chantait chaque jour et chaque nuit debout, le psautier intégral. Le vendredi,
le samedi et le dimanche et les jours de 12 lectures à l’office, elle disait 2
psautiers quotidiens et 300 « Ave Maria », 1.000 le samedi. De même,
1.000 à toutes les solennités de la Vierge Marie et chaque jour de leurs octaves,
ainsi que 7 psautiers de la Vierge. Au moins 200 pénitences par jour, et
elle prenait la discipline pendant la durée de 30 psaumes. Une
femme qui gênait Asceline au temps de la prière, tomba mortellement malade. Une
fois, raconte Gossuin, elle me dit : « Tu es bien répréhensible si tu
ne gardes pas constamment le Seigneur en mémoire. Je ne suis consciente d’aucun
bien, sinon que j’ai toujours le Seigneur en mémoire ». Durant le
temps de l’Avent, à cause de la loi rigoureuse du silence, elle n’adressa pas
la parole à une comtesse fille du roi de France. Elle reçut du ciel l’ordre de
déposer son cilice depuis sexte du samedi jusqu’à none du dimanche, car alors
les âmes des défunts en purgatoire se reposent. A cause de l’extrême ferveur de
son esprit elle sentit comme un globe de feu brûler ses entrailles. Un jour,
elle souffrait tellement du désir de Dieu que le sang lui jaillit de la
bouche et d’autres parties du corps. Elle désira souvent que sa vie prenne fin
par le martyre.
Elle fut si ancrée dans
la chasteté qu’elle confessa ne pas se souvenir d’avoir jamais ressenti la
moindre tentation charnelle, ni d’avoir fait de mauvais rêve de toute sa vie.
Il lui arriva fréquemment qu’une colombe la conduisit lorsqu’elle
descendait du dortoir pour la prière. Une fois elle courut vers un grand
incendie une croix à la main et à son arrivée, le feu s’éteignit. Saint
Bernard lui apparut la nuit de sa mort disant qu’il avait quitté cette vie, et
aussitôt il entra au ciel sous la forme d’une colombe. Notre-Dame et saint Jean
persuadèrent la mère et la fille de retourner à Boulancourt. Comme le
diable essayait de tenter un moine du monastère des Vallées bien religieux
d’abandonner son Ordre et d’embrasser une vie plus austère, la servante de Dieu
lui manifesta que c’était une illusion et lui ordonna de refuser ce propos,
car elle avait vu le diable le lui suggérer à l’oreille. Une pauvre
religieuse des Vallées était tourmentée la nuit d’un malin esprit qui lui
faisait violence. Le sire de Joinville informé, fit appeler Asceline qui apprit
à la sœur à bien dire l’« Ave Maria » et elle fut libérée. Une
femme dont le mari était parti en pèlerinage à Compostelle était tourmentée par
un démon incube bien qu’elle ne succombât pas à la tentation. Asceline
l’en libéra aussitôt. Une femme de Cologne était possédée depuis 15 ans d’un
esprit infernal : « Tantôt la torturait au bras, tantôt la faisait
bramer, tantôt lui roulait la langue et les yeux, tantôt lui tournait la tête
d’une façon épouvantable signamment il faisait sa retraite dans la jambe de la
pauvrette ». Elle demanda à son archevêque de la libérer. Le diable
répondit à l’exorciste qu’il ne sortirait qu’en présence d’Asceline. Elle
vint donc sur les bords du Rhin et chassa le diable. Ce fut pour elle
l’occasion d’augmenter sa dévotion à sainte Ursule et à ses 11.000 saintes
compagnes dont certaines lui apparurent et dont elle eut soin d’emporter
quelques reliques à Boulancourt. Au retour elle passa par le monastère de
Lacey au diocèse de Trêves. Les religieux y détenaient un bras
de saint Jérôme, mais, ayant perdu les documents, ils doutaient de
son authenticité. Ils interrogèrent Asceline à son sujet. Elle fit
approcher de la relique une femme malade en demandant que, si c’était bien un
reste de saint Jérôme, la santé revint à la femme, ce qui advint. Le
monastère de Boulancourt détenait les chefs des saintes Foi, Espérance et
Charité. Parfois, la bienheureuse les exposait sur l’autel et passait la nuit
en prière devant ces reliques. Elle sut la date de sa mort avec un an
d’avance. Et quand l’heure approcha elle était toute ravie d’aise si bien que
ses sœurs lui demandèrent d’où lui venait cette joie rayonnante. « Qui ne
serait bien aise d’aller à Dieu ? répondit-elle. Qui ne serait joyeux de
quitter les misères pour jouir des bonheurs éternels ? Posséder Dieu,
c’est le vrai contentement ».
Sainte Asceline mourut le
vendredi de la Pentecôte vers l’an 1195 à l’âge de 74 ans.
Quand le Lieu des Dames
de Boulancourt disparut, les reliques furent transférées au monastère des
hommes avec celles de Gossuin et d’Emeline. Tout a disparu à la Révolution,
si ce n’est que quelques reliques parvinrent en 1825 à l’église de Wassy.
Il existait à Boulancourt
une chapelle de sainte Asceline. La chapelle fut rétablie par le chevalier
de Moncey vers 1820, et on célébrait encore le pèlerinage vers 1882.
SOURCE : https://www.jschweitzer.fr/la-religion/saints-de-l-aube/sainte-asceline/
Saint
of the Day Quote: Saint Ascelina
St. Ascelina, Aug. 23, Dec. 27, V. Cistercian, -f-
1195. Related
to St Bernard. When she was twelve years old, a young clerk, being much struck
with her beauty, and desiring some opportunity of conversing with her alone,
offered to teach her Latin, music, and ringing. As he could not talk to her
long at a time, he wrote letters and verses to her in French. At the third
lesson, he confessed his love. The unsuspecting child answered that if he would
become a monk she would give him her love. The sinner changed his dress, but
not his heart, and dwelt three months among the brethren — a wolf in sheep’s
clothing. About this time, a leper appeared to Ascelina, and bade her beware of
her false teacher, as he was an instrument of Satan to rob her of her
innocence. The girl, distressed and perplexed, ran and told her mother, who
came at once to question the leper ; but he was gone, and no trace of him could
be found. Her mother took her to a holy priest, who cut off her hair, and from
that time she led an ascetic life, which soon destroyed her beauty. The false
monk soon left his cloister and retnmed to the world. By the advice of St.
Bernard, Ascelina became a Cistercian nun under his niece Adeline, at Pouligny,
near the monastery of Boulancourt, in Haute.
From
A Dictionary of Saintly Women, Volume I
SOURCE : https://the-american-catholic.com/2021/08/23/saint-of-the-day-quote-646/
Ascelina
Overview
Title social-status : nun
Date of Birth : later 12th century
Biography
Ascelina was a nun who
had chosen the religious life rather than marriage. She was apparently from an
aristocratic background, having been betrothed to a nephew of the duke of
Burgundy as an infant. Peter of Blois wrote to her applauding her choice of the
religious life over a life of wealth and power. In the PL, the letter is addressed to Anselma, but
according to Michael Markowski, the best manuscripts give her name as
Ascelina.1
A letter from Peter of
Blois (late 12th to early 13th)
Sender : Peter of Blois
Receiver : Ascelina
Translated letter:
To Ascelina beloved in
Christ, Peter of Blois, archdeacon of Bath, greeting in him to serve whom is to
rule. With common will the holy church exults and gives thanks to the bestower
of grace, because God has looked on you, a humble handmaid, because he has
inspired you, brought up among the delightful enticements of royal grandeur,
toward the commitment to religion and desire for the poor life, with the spirit
of resolution and fortitude. Therefore, hear, daughter, and see, and incline
your ear [Psal. 44:11]; and, so that, among the first-fruits of holiness begun,
the praise of popular favor does not entice you, forget your people and your
father’s house. To be sure, there are many who serve you the poison of disloyal
flattery from the cup of Babylon, who, surveying your beauty, and the title of
your nobility, murmur secretly, as if grieving and lamenting, that you are
debased in the house of the Lord, and you should not dwell in the tabernacles
of sinners. But you should recall that you have dedicated your beauty and
nobility to him who is beautiful before the sons of men [Psal. 44:3], whose
beauty the sun and moon admire, whose nobility the prophet cannot unveil: who
will declare his generation, he asks? [Isa. 53:8] Among lilies of chastity you
have consecrated the pristine flower of youth to him, whom young girls loved
exceedingly, who says about himself: I am a flower of the field and a lily of
the valleys [Cant. 2:1].1 Therefore, entrust your thoughts and the experience
of conversion, the life just begun to the judgment of him, who invited you to
nuptials of the unstained couch and desirable embraces, whom when you serve,
you are free, when you love, you are chaste, when you are touched, you are
unstained. Indeed, I know that by the will of your parents they had generally
agreed to this, that they would join you in matrimonial union to the nephew of
the duke of Burgundy, so that when the alliance with him was achieved, both an
opportunity for mutual delight and increase of power would result. That young
man, healthy as far as gifts of the body, surpassed all the noblemen of that
province; for by strength of arms and elegance of form, in the eyes of men he
was transformed into a wonder and miracle, and what could fascinate the mind of
a virgin, no one was more cultivated in words, no one richer in gifts, no one
more lavish in all generosities. Yet, with both prudence as counselor and
watchfulness as defender showing you the observance of chastity, you triumphed
over pleasure more gloriously there where a more serious conflict and a more
dangerous fight threatened. Now “you sail into the harbor” [Terence, Andria]
and yet still, from the land of unlikeness, the wind of temptation bursting
forth whispers secretly to you. If you were in the world now, the arms of illustrious
men would carry you among crowds of matrons. If you were in the world now, you
would rejoice in abundance of wealth, in a remarkable variety of household
possessions, a great many relatives and glorious richness of family. If you
were in the world now, everything would fulfill your desire; now you have been
handed over to the cloister’s austerity, where all freedom of wandering is
forbidden, where all laughter, all wantonness, and all pleasures of the age and
the world’s desires are banished, where the clothing is funereal, where vigils
are continual, where the drink is a mixture of water and wine, and the food is
beans and the bread rather hard. In this way the enemy of the human race
suggests delightful things to you, slyly cloaking the inconveniences of worldly
living. Further, I say nothing about the pleasure of men, which is fruitless
and uncertain; if it pleases very many, it leads to repentance, and if it
delights briefly, it will displease for a longer time. To be sure, worry
inseparably attends riches and honors. The pomp of the world and favor of the
people are smoke, and the breath immediately vanishes. Add to this that women
give birth in sorrow and the greatest danger, and that very frequently a more
bitter misfortune cuts short the glory of children, now by illness, now by
captivity, now by death. Therefore, protect your heart with all watchfulness
[Prov. 4:23], so that you may possess your vessel in holiness. For the treasure
of chastity is incomparable. Chastity alone follows the Lamb, wherever he goes
[Apoc. 14:4], alone restores the angelic life. Foolish virgins suppose pleasure
in the loss of chastity; although it cannot be lost without shame and anguish,
its loss receives no value. And, although every sin is amended through repentance,
only the fall of virgins does not merit the cure of restoration. Farewell.2
Original letter:
Anselmae [Ascelinae]
dilectae in Christo, P. Blesens. Bath. archid., salutem in eo cui servire
regnare est. Exsultat, et graaias refertl gratiae largitori communi voto sancta
Ecclesia, quod te ancillam humilem respexit Deus, quod inter voluptuosas
palatinae dignitatis illecebras educatam ad religionis propositum, et vitae
pauperis appetitum, spiritu consilii et fortitudinis animavit. Audi ergo,
filia, et vide, et inclina aurem tuam; et, ne inter initiatae sanctitatis
primitias te favor aurae popularis alliciat, obliviscere populum tuum, et domum
patris tui. Multi siquidem sunt, qui de calice Babylonis tibi proditoriae
adulalionis venena propinant; qui pulchritudinem tuam, et generositatis tuae
titulum recensentes, quasi dolendo et conquerendo sumurmurant, quod abjecta sis
in domo Domini , et non habites in tabernaculis peccatorum. Verum recolere
debes, quod ei generositatem et pulchritudinem tuam dedicasti, qui speciosus
est prae filiis hominum; cujus pulchritudinem sol el luna mirantur; cujus
nobilitatem propheta non sufficiens aperire Generationem ejus, inquit, qui
enarrabit? Ei florem adolescentiae illibatum inter castitatis lilia
consecrasti; quem adolescentulae dilexerunt nimis, qui de se ipso dicit: Ego
flos campi, et lilium convallium. Cogitatus itaque tuos, el inchoatae
conversationis eventum illius committe arbitrio, qui te ad immaculati tori
nuptias, et desiderabiles invitavit amplexus; cui, cum servieris, libera es;
cum amaveris, casta; cum tetigeris, impolluta. Scio equidem voto parentum
tuorum ad hoc generaliter concurrisse, ut te nepoti ducis Burgundiae
matrimoniali commercio conjungerent, quatenus cum eo contracta affinitas, et
mutuae dilectionis occasio esset et poteniiae incrementum. Sane adolescens
ille, quantum ad dotes corporis, uuiversis provinciae illius magnatibus
praeeminebat; strenuitate enim armorum, et formae; elegantia, in oculis hominum
in stuporem et miraculum vertebatur: et, quod poterat animum virginis
fascinare, nullus erat in verbis urbanior, nullus uberior in muneribus, nullus
ad omnes liberalitates effusior. Verum, et prudentia consultiore, et arctiore
custodia tibi observantiam castitatis iudicens, ibi gloriosius de libidine
triumphasti, ubi gravior conflictus, et pugna suspectior imminebat. Jam in
portu navigas: et adhuc tamen de terra dissimilitudinis ventus tentationis
erumpens occulte tibi subsibilat. Si nunc esses in saeculo, te inter matronarum
cuneos virorum illustrium brachia supportarent. Si nunc esses in saeculo,
affluentia opum, et varietate suppellectilis conspicua incederes, parentum
numerositate et fecunditate sobolis gloriosa. Si nunc esses in saeculo,
universa nunc tibi exuberarent ad votum; nunc claustrali angustiae mancipata
es, ubi omnis evagandi licentia praeclusa est : unde omnis risus, omnis
lascivia, omnesque voluptates saeuli, et mundi desideria relegantur; ubi
funereae vestes, ubi continuatae vigiliae, ubi est potus aquae vinique
confusio, cibus vero legumina et panis austerior. Sic tibi dilectissima
suggerit humani generis inimicus, incommoda mundanae conversationis palliando
versute. Taceo enim de voluptate hominum quam sit sterilis et incerta; quae si
plerumque placeat, poenitudinem inducit; et si delectat ad modicum, productiore
spatio displicebit. Divitias siquidem et honores sollicitudo inseparabiliter
concomitiatur. Mundi pompa et favor populi fumus est, et aura subito
evanescens. Adde, quod mulier in dolore et discrimine maximo parturit; et quod
frequentissime gloriam filiorum, nunc invaletudine, nunc captivitate, nunc
morte casus amarior interrumpit. Serva itaque cor tuum omni custodia, ut
possideas vas tuum in sanctificatione. Thesaurus namque pudicitiae
incomparabilis est. Sola pudicitia Agnum, quocunque ierit, sequitur, sola vitam
reformat angelicam. In amissione pudicitiae voluptatem virgines fatuae
suspicantur; cum amitti non possit sine erubescentia et dolore, jactura ejus,
non recipit aestimationem. Et, cum omni peccato per poenitentiam medeamur, solus
lapsus virginum restitutionis remedium non meretur. Valete.
Historical context:
Peter applauds Acelina's
choice of the religious life over a life of wealth and power in the world.
Scholarly notes:
1. The editor notes
Ambrose, Sermon 90 on St. Agnes (De S. Agnete). 2. Ashleigh Imus provided this
translation.
Printed source:: PL 207, c.113-14, ep.35.
Date:: late 12th to early 13th
SOURCE : https://epistolae.ctl.columbia.edu/letter/1286.html
About the Text
Below is a short excerpt
from the Life of Ascelina, a visionary and prioress of the monastery of
Lieu-des-Dames, close to Boulancourt, who lived
from c. 1122 to 1195. The author Gossuinus lived as a monk at the Cistercian
monastery of Clairvaux,
then Cheminon,
and finally Boulancourt. He likely completed his work sometime around 1200 and
dedicated it to the abbot Gerhard of Eberbach.
This brief summation of a
miracle facilitated by Ascelina (only 30 words total in the original Latin) is
not about pilgrimage itself, but rather about those left behind, in this case,
“a certain wife.” The husband does not play a particular role in the story, except
by his absence: Gossuinus notes that he has left for Compostela, perhaps
implying that his absence left his wife vulnerable.
Often, sources on
pilgrimage stress the dangers faced by the pilgrims themselves, who must
contend with dangerous river crossings and inclement weather, not to mention
possible attacks from bandits and wolves. Divine
intervention and royal
protections alike worked to preserve pilgrims from these dangers. In
the Life of Ascelina, in contrast, the miracle does not center on the
pilgrim, but on his wife, highlighting the hazards faced even in daily life by
those “safe” at home.
Translation
A certain wife, whose
husband had set out on pilgrimage to St. James, was liberated from an incubus
demon, by which she was gravely attacked though she did not consent, thanks to
a part of the veil and of a tallow candle from this handmaiden of God [i.e., Ascelina].
References
Mula, Stefano.
“Gossuinus’s Vitae of Emelina and Ascelina. Edition from Florence,
Laurenziana, MS. Ashburnham 1906.” Cîteaux: Commentarii cistercienses 62
(2011): 37-58. Here p. 54.
SOURCE : https://digitalcaminodesantiago.com/tag/cistercian/