Bienheureux Jean-Baptiste
Scalabrini
Évêque de
Plaisance (+ 1905)
- décrets du 21 mai 2022 en italien
Né en 1839 dans le Nord de l'Italie, ordonné prêtre en 1863, il publie un 'petit catéchisme' et se préoccupe des œuvres caritatives. Nommé évêque de Plaisance, très actif et bon prédicateur, soutenu par la prière, il visite les paroisses de son diocèse, forme prêtres et catéchistes et crée un journal. Voyant que ses concitoyens émigrent dans des conditions mettant en danger leur foi et leur culture, il crée les missionnaires de Saint Charles, les scalabriniens. Il voyage beaucoup et meurt épuisé en 1905.
Béatifié le 9 novembre 1997 par Jean-Paul II.
"Il a vécu de l'intérieur le drame de l'exode des migrants qui, au cours des dernières décennies du siècle passé, partaient en grand nombre d'Europe vers les pays du nouveau monde, et il a vu avec clarté la nécessité d'une attention pastorale spécifique, à travers un réseau adapté d'assistance sociale. Dans cette perspective, faisant preuve d'une grande finesse spirituelle ainsi que d'un sens pratique concret, il a institué la "Congrégation des Missionnaires de Saint-Charles". Il a également soutenu avec force la création d'instruments législatifs et institutionnels pour la protection humaine et juridique des migrants contre toute forme d'exploitation."
Message du pape à l'occasion de la Journée mondiale du migrant, 1998
- site de la congrégation des missionnaires Saint Charles, les scalbriniens - en italien, espagnol, portugais ou anglais.
- Bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini (1839-1905) Béatifié par Jean Paul II en 1997, cet évêque de Plaisance, en Italie, est connu dans le monde entier pour son engagement en faveur des migrants.
Jean-Baptiste Scalabrini, témoin - site de l'Église catholique en France
À Plaisance en Émilie, l'an 1905, le bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini,
évêque. Il s'activa de mille manières pour le bien de son Église, prenant le
plus grand soin des prêtres, des paysans, des ouvriers mais, par dessus tout,
des migrants dans les villes d'Amérique, et fonda pour eux les Pieuses associations
du Sacré-Cœur.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10260/Bienheureux-Jean-Baptiste-Scalabrini.html
Statue
du bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini, église Saint-Pierre-de-Chaillot, Paris
XVIe
Mgr Giovanni Battisti
Scalabrini, l'apôtre des migrants, sera déclaré saint
Le Pape a convoqué un
consistoire pour la canonisation du bienheureux fondateur des Missionnaires de
Saint-Charles, avec la dispense d’un second miracle. Dans les décrets publiés
ce samedi 21 mai figurent également la béatification prochaine d'une laïque
espagnole et sept nouveaux vénérables.
Alessandro De Carolis -
Cité du Vatican
Un large consensus pour
porter au plus haut degré des autels l'évêque déjà considéré par bien des
catholiques comme le saint patron des migrants. C'est ce que laisse entendre la
décision de François de convoquer un consistoire pour la canonisation de Giovanni
Battista Scalabrini, l'évêque de Piacenza qui, à la fin du XIXe siècle, a fondé
les Congrégations des Missionnaires de Saint Charles – appelés aussi
Scalabriniens - avec la mission spécifique de servir les migrants. Il ne s'agit
pas d'une canonisation équipollente, car il y aura une cérémonie formelle, mais
on peut noter la dispense de la reconnaissance habituelle d’un second miracle
nécessaire à la canonisation – cela avait aussi été le cas pour le Pape Jean
XXIII.
Ce choix a été rendu
public ce samedi 21 mai, peu après l'audience accordée dans la matinée par le
Pape au cardinal Semeraro, préfet de la congrégation pour la Cause des Saints.
La date de la canonisation sera annoncée au cours d’un consistoire, qui
concernera également une autre canonisation, celle du bienheureux Artemide
Zatti, laïc italien ayant émigré avec sa famille en Argentine à la fin des
années 1800, coadjuteur salésien et missionnaire en Patagonie. La date de ce
futur consistoire n’a pas été précisée. L'audience a également vu l'approbation
des décrets sur la reconnaissance d'un miracle attribué à l'intercession d'une
laïque espagnole, Maria de la Concepción Barrecheguren y García, et des vertus
héroïques de sept serviteurs de Dieu, qui deviennent ainsi vénérables.
Un évêque sensible aux
pauvretés humaines
Gare ferroviaire de
Milan, années 1880. Dans une grande salle intérieure, entre les arcades et au
milieu de la poussière du grand parvis de la gare, des personnes campent à
terre, contrepoint humain à l’élégante architecture des lieux. Un homme passe,
qui observe et écrit: «j'ai vu trois ou quatre cents individus pauvrement
vêtus, répartis en différents groupes (...) C'étaient des vieillards courbés
par l'âge et la fatigue, des hommes dans la force de l'âge, des femmes portant
ou portant leurs enfants sur le cou, des garçons et des filles tous réunis par
une seule pensée, tous dirigés vers un but commun. C'étaient des émigrants».
Cet instantané est pris
par un évêque, Giovanni Scalabrini, qui depuis le 13 février 1876, dirige le diocèse
de Plaisance - il est originaire de la province de Côme, où il est né le 8
juillet 1839. Mgr Scalabrini est un jeune évêque, désigné alors qu'il n'avait
même pas 37 ans, après avoir fait parler de lui pour sa foi de jeune prêtre
hors du commun. Il reste dans l'histoire de l'Église sous le nom d'«apôtre du
catéchisme» - comme l'a appelé Pie IX -, et ce pour avoir accordé une
grande importance à la formation chrétienne de base, jusqu’à fonder la première
revue catéchétique en Italie.
Zèle pour les migrants
Les œuvres qui sont nées
de son initiative pastorale sont nombreuses, mais ce sont les migrants qui
l'ont le plus ému. Cette scène à la gare l’a profondément marqué. En 1887, il
fonde les Missionnaires de Saint-Charles pour aider les migrants et en 1901, il
s'embarque lui-même à Gênes pour rejoindre les Italiens émigrés aux États-Unis.
La branche féminine des Missionnaires de Saint-Charles est également fondée, en
1895. Mgr Scalabrini devient des pionniers dans l'étude du phénomène de la
migration dans l'Église. On lui doit également l'une des premières lois
italiennes sur le sujet, promulguée en 1901. Aux dix premiers missionnaires qui
partent pour l'Amérique, en juillet 1888, il dit: «Le champ ouvert à votre
zèle n'a pas de frontières. Il y a des temples à lever, des écoles à ouvrir,
des hôpitaux à construire, des jardins d'enfants à fonder. Là, enfin, des
misères sur lesquelles faire descendre les influences bénéfiques de la charité
chrétienne».
Lorsque Mgr Scalabrini
meurt, le 1er juin 1905, en la solennité de l'Ascension, son témoignage est
déjà indélébile. Jean-Paul II qui le proclame bienheureux en 1997.
17/08/2021
A Lesbos, les religieuses scalabriniennes aux côtés des migrants et réfugiés
Une laïque espagnole
bientôt béatifiée
L’Église comptera
également d’ici peu une nouvelle bienheureuse, Maria de la Concepción
Barrecheguren y García (1905-1927), laïque espagnole morte de la
tuberculose à l'âge de 22 ans sans pouvoir porter l'habit religieux comme elle
le souhaitait, et à l'intercession de laquelle a été attribué le miracle de la
guérison d'une fillette espagnole de 2 ans en 2014.
Les nouveaux vénérables
Parmi les sept nouveaux
vénérables, cinq hommes et deux femmes, dont une laïque polonaise, Janina
Woynarowska (1923-1979), infirmière qui s'est distinguée par ses qualités
dans les soins apportés à divers types d'infirmités - elle-même souffrant d'un
grave handicap physique. Soutenue par une foi solide, elle est devenue
consacrée dans un institut séculier, par les mains de l'archevêque de l'époque,
Karol Wojtyla.
Les autres vénérables
sont l'archevêque philippin Teofilo Bastida Camomot (1914-1988),
fondateur de la Congrégation des Filles de Sainte Thérèse, l'évêque
italien Luigi Sodo (1811-1895), le prêtre espagnol José Torres
Padilla (1811-1878), cofondateur de la Congrégation des Sœurs de la
Compagnie de la Croix, le prêtre italien Giampietro di Sesto San Giovanni (né
Clemente Recalcati), profès des Frères mineurs capucins (1868-1913), fondateur
de la Congrégation des Sœurs missionnaires capucines de Saint-François d'Assise
à Brasilia, le prêtre italien Alfredo Morganti (alias Berta), profès
de l'Ordre des Frères mineurs (1886-1969), et la religieuse mexicaine Marianna
de la Sainte-Trinité (née Allsopp González-Manrique, 1854-1933),
cofondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Sainte-Trinité.
Causes des saints : un
miracle et sept « vertus héroïques »
La canonisation du
fondateur des Missionnaires de saint Charles (Scalabriniens)
MAI 23, 2022 18:54MARINA DROUJININANOMINATIONS
Le pape François a
approuvé la publication de huit décrets de la Congrégation pour les causes des
saints reconnaissant un miracle et les « vertus héroïques » de sept baptisés,
dont deux évêques, trois prêtres, une religieuse et une laïque fidèle polonaise.
Le miracle reconnu a été obtenu par l’intercession de la vénérable Maria
de la Concepción Barrecheguren y García, laïque espagnole (1905-1927), ce qui
ouvre la voie à sa béatification.
Le pape a en effet reçu
au Vatican le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le
cardinal Marcello Semeraro, samedi 21 mai 2022.
Le pape a également
approuvé les votes favorables de la session ordinaire des cardinaux et des
évêques pour la canonisation du bienheureux Giovanni Battista Scalabrini
(1839-1905), évêque de Piacenza, fondateur de la Congrégation des Missionnaires
de saint Charles (Scalabriniens) et de la Congrégation des Sœurs Missionnaires
de saint Charles Borromée, et a décidé de convoquer un consistoire, qui
concernera également la canonisation du bienheureux Artemide Zatti (1880-1951),
laïc italien et missionnaire en Patagonie. Pour Mgr Scalabrini, précise Vatican
News, il ne s’agit pas d’une canonisation équipollente, car il y aura une
cérémonie formelle, mais « on peut noter la dispense de la reconnaissance
habituelle d’un second miracle nécessaire à la canonisation ».
Rappelons que pour les
sept baptisés « héroïques » il s’agit de la première étape vers la
canonisation : la reconnaissance d’un miracle dû à leur intercession ouvrirait
ensuite la voie à leur béatification. La publication de décrets reconnaît que
ces baptisés ont vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon évangélique,
« héroïque ».
Voici leurs noms :
– l’archevêque
philippin Teofilo Bastida Camomot (1914-1988), fondateur de la Congrégation des
Filles de Sainte Thérèse;
– l’évêque italien Luigi
Sodo (1811-1895);
– le prêtre diocésain
espagnol José Torres Padilla (1811-1878), cofondateur de la Congrégation des
Sœurs de la Compagnie de la Croix;
– le prêtre italien
Giampietro di Sesto San Giovanni (né Clemente Recalcati), profès des Frères
mineurs capucins (1868-1913), fondateur de la Congrégation des Sœurs
missionnaires capucines de Saint-François d’Assise à Brasilia;
– le prêtre italien
Alfredo Morganti (appelé Berta), profès de l’Ordre des Frères mineurs
(1886-1969);
– une religieuse
mexicaine Marianna de la Sainte-Trinité (née Marianna Allsopp
González-Manrique, 1854-1933), cofondatrice de la Congrégation des Sœurs de la
Sainte-Trinité;
– une fidèle laïque
polonaise Janina Woynarowska (1923-1979).
SOURCE https://fr.zenit.org/2022/05/23/causes-des-saints-un-miracle-et-sept-vertus-heroiques-2/
Saint-Ouen-l'Aumône
(95), église Saint-Ouen, bas-relief de bhx Jean-Baptiste Scalabrini
Bienheureux Jean-Baptiste
Scalabrini (1839-1905)
Porter dans sa charité pastorale tous les
migrants
Béatifié par Jean-Paul II
en 1997, cet évêque de Plaisance, en Italie, est connu dans le monde entier
pour son engagement en faveur des migrants.
Il est des hommes et des femmes dont la dimension prophétique se révèle davantage avec le temps. C’est le cas de Jean-Baptiste (Giovanni Battista) Scalabrini. Cet homme habité par l’amour de Dieu, tourné vers les hommes, a su, dans une période d’évolution profonde de la société, porter dans sa charité pastorale tous les migrants qui se lançaient sur les routes de l’Europe et du nouveau continent, alors en pleine mutation industrielle.
Le bienheureux Scalabrini fut avant tout un pasteur, tout comme saint Charles Borromée et saint Francois de Sales. Héritier de la Réforme tridentine, il attache de l’importance à la parole de Dieu dans sa vie et dans son œuvre. Il fut un évêque réformateur dans son diocèse, dans la manière d’exercer sa charge pastorale. En particulier, il fut un évêque proche des réalités de la vie des hommes et des femmes de son diocèse. Mgr Scalabrini fut aussi un précurseur qui prit en compte les problèmes de la société de son temps. On le trouve en première ligne dans les débats sur la liberté d’opinion, sur la participation des catholiques à la vie politique en Italie. Cet aussi à cet époque qu’il s’impliquera sur les débats sociaux concernant les classes ouvrières naissantes.
Mais si le bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini est connu aujourd’hui dans tant de pays du monde, c’est surtout pour son engagement, sa sollicitude et son amour pour les migrants. Il se trouva confronté, dans les années 1880, aux grandes vagues d’émigration italienne vers le Nouveau Monde ou vers l’Europe du Nord. Le gouvernement italien de l’époque n’avait rien mis en place pour accompagner ces grands changements. Le bienheureux Scalabrini ne put se résoudre à voir ainsi abandonnés ces milliers d’Italiens, sans que personne ne se soucie de leur vie matérielle et spirituelle. Il s’engagea totalement dans cette tâche missionnaire et pastorale, allant jusqu’à se faire l’avocat des droits des migrants auprès des plus hautes autorités des États-Unis. Pour vivre et élargir cette mission, le bienheureux Scalabrini fonda trois instituts : les Pères et les Sœurs scalabriniens et la Société Saint-Raphaël pour des laïcs missionnaires engagés aux côtés des migrants.
Ce que l’on retiendra de l’exemple de sa vie, c’est qu’il fut un homme de Dieu
pour Dieu, un homme d’Église pour l’Église, un homme de la Parole pour la
Parole, un homme du peuple pour le peuple et enfin un homme migrant pour les
migrants, le père des migrants.
Mgr Jean-Luc Brunin
Évêque du Havre
Mgr Scalabrini, l’apôtre
des migrants en route vers la sainteté
Mgr Jean-Baptiste
Scalabrini
I.Media - publié
le 23/05/22
Le pape François convoque
un consistoire ordinaire en vue de la canonisation de deux bienheureux
italiens, dont Jean-Baptiste Scalabrini (1839-1905), évêque fondateur de
congrégations en faveur des migrants qui portent aujourd’hui son nom, les
"scalabriens".
Le cas du bienheureux Mgr
Scalabrini est particulièrement rare : le pape a en effet décidé d’approuver le
vote effectué en faveur de la canonisation de Mgr Scalabrini lors d’une session
ordinaire de la Congrégation pour les causes des saints, ouvrant la porte à une
canonisation sans miracle.
Cette canonisation n’est
pas pour autant « équipollente », une forme rare de canonisation qui
permet au pontife par un simple décret et sans messe de reconnaître comme saint
une personne sans que la reconnaissance d’un miracle soit nécessaire. Dans le
cas de Mgr Scalabrini, le pape compte en effet célébrer sa canonisation malgré
l’absence de miracle, comme il l’avait fait pour Jean XXIII en 2014.
Un missionnaire au
service des migrants
Né près de Côme en
Lombardie en 1839, Jean-Baptiste Scalabrini grandit dans une famille nombreuse,
son père étant marchand de vin. Tôt, il découvre sa vocation sacerdotale et se
sent appelé à devenir missionnaire. Cependant, ordonné à 23 ans, il se voit
refuser cette orientation par son évêque qui lui déclare : « Vos Indes
sont l’Italie ».
Pendant sept ans, il
enseigne alors au petit séminaire de Côme, en devenant le directeur, puis est
nommé curé d’une paroisse. Pendant ces années, il étudie attentivement le
catéchisme, s’efforçant de le rendre plus adapté à la mentalité contemporaine.
Son zèle est remarqué : à seulement 36 ans, il est nommé évêque de Plaisance
par le pape Pie IX, sur conseil de Don Bosco.
Dans son diocèse, il
entame une intense activité pastorale et réformatrice, ouvrant un institut pour
les sourds-muets, fondant plusieurs journaux et promulguant un nouveau
catéchisme diocésain. Dans un période marquée par la ‘Question romaine’ –
résultat de la perte des États pontificaux – il œuvre aussi à la
réconciliation, multipliant les visites des paroisses de son diocèse.
À cette époque, il est un
des premiers à s’intéresser aux migrants, dénonçant les « marchands de
chair humaine » qui spéculent sur leur désespoir. Il fonde un comité de
protection des migrants en 1887, qu’il nomme Société Saint-Raphaël et qui œuvre
à Rome, Gênes, Florence, Turin et Milan.
Lire aussi :Mère Cabrini, sainte et missionnaire contre toute attente
En 1887, il réalise son
rêve d’enfance en fondant la Congrégation des missionnaires de saint Charles
Borromée, puis leur équivalent féminin, les Sœurs de saint Charles Borromée, en
1895, aujourd’hui surnommés « Scalabriens ». Ces deux congrégations
ont pour vocation particulière l’aide aux migrants.
Ses missionnaires vont
s’installer en Italie mais aussi en Amérique auprès de la diaspora italienne.
Pour être uni à ses missionnaires, Mgr Scalabrini décide d’ailleurs de se
rendre aux États-Unis en 1901, voyage pendant lequel il enjoint les migrants
italiens à se montrer patriotes dans leur nouveau pays. Il est en conséquence
reçu par le président Theodore Roosevelt.
En 1904, Mgr Scalabrini
se rend au Brésil pour visiter les communautés italiennes locales. Ce voyage le
fatigue, mais de retour en Italie, il se rend à Rome pour demander la création
d’une Commission centrale pour tous les émigrants catholiques, une entité
précurseur de l’actuelle Section Migrants et réfugiés du Saint-Siège. Il meurt
quelques mois plus tard. Reconnu vénérable en 1987, Mgr Scalabrini a été
béatifié en 1997 par Jean Paul II.
Lire aussi :Le Pape loue le courage de saint Joseph, « migrant
persécuté »
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2022/05/23/mgr-scalabrini-lapotre-des-migrants-en-route-vers-la-saintete/
Jean-Baptiste Scalabrini, un nouveau père pour tous les migrants
Isabella H. de Carvalho - publié le 09/10/22
Dimanche 9 octobre, le
pape François a canonisé, aux côtés d'Artemide Zatti, Jean-Baptiste Scalabrini
(1839-1905), évêque italien qui vint en aide aux plus vulnérables et qui donna
naissance à une congrégation en charge des personnes migrantes.
En canonisant l’évêque
italien Mgr Jean-Baptiste Scalabrini, le pape François donne « un père aux
migrants ». Né en 1839, ce prêtre italien du XIXe siècle était
particulièrement touché par les questions liées à l’émigration, voyant nombre
de ses compatriotes émigrer vers les Amériques à la recherche d’une vie
meilleure. Ainsi, à la fin des années 1800, il fonda deux Congrégations, les
Missionnaires de Saint-Charles en 1887, et sa branche féminine, les Sœurs
Missionnaires de Saint-Charles Borromée, en 1895, consacrées à l’aide aux
migrants à travers le monde. Aujourd’hui, le charisme de Scalabrini est
toujours vivant et actif, grâce au travail acharné de ses « fils et
filles » spirituels au service des migrants à travers le monde.
« Le pape canonise
notre fondateur parce qu’il veut donner un père aux migrants », confie à
Aleteia sœur Lina Guzzo, vice-postulatrice de la cause de canonisation de Mgr
Scalabrini. Membre de cette Congrégation depuis 57 ans, sœur Lina a aidé des
Italiens à l’étranger, en Allemagne et en Suisse, assisté des migrants déplacés
par la chute du communisme en Albanie dans les années 1990 et œuvre aujourd’hui
pour deux communautés, l’une de Philippins et l’autre de Sri Lankais, à
Messine, en Sicile.
« Ma force, c’est
d’être avec les migrants », explique-t-elle. « Nous voulons et
sentons que la canonisation [de Jean-Baptiste Scalabrini, ndlr] sera un grand
moment pour l’Église et un grand coup de pouce pour nous, pour nous aider à
être plus fidèles à notre charisme ».
Aider les migrants de
tous bords
Les deux congrégations du
bienheureux Scalabrini comptent environ 500 sœurs, présentes dans 27 pays, et
600 frères et prêtres, présents dans 33 pays. La famille religieuse comprend
également, depuis 1990, l’Institut Séculier des Missionnaires Séculiers
Scalabriniens. Ensemble, ils servent environ 12.000 migrants par jour en
travaillant dans des centres de santé, des hôpitaux, des écoles, des prisons,
des centres d’accueil et plus encore. Des personnes déplacées à cause des
conflits, des catholiques dans des pays étrangers, des travailleurs à la
recherche de meilleures opportunités économiques… Il n’y a pas de définition de
migrant que leur Congrégation ne couvre pas.
Par exemple, depuis 2017,
les sœurs scalabriniennes à Rome gèrent deux maisons dans le cadre d’un projet
appelé « Chaire Gynai », qui signifie « Bonjour/Bienvenue, femme
! » en grec. Le pape François avait demandé aux sœurs de fournir un
programme de « double assistance » destiné aux mères réfugiées avec
enfants et aux femmes migrantes en situation de vulnérabilité.
Lire aussi :Mgr Scalabrini, l’apôtre des migrants en route vers la sainteté
Parmi ces femmes, les
Scalabriniens ont également accueilli des ex-sœurs qui ont quitté la vie
religieuse et se retrouvent dans un pays étranger sans nulle part où aller.
Certaines des histoires de ces femmes sont présentées dans le livre de 2021
« Il Velo del Silenzio » (« Le voile du silence »), écrit
par le journaliste italien de Vatican News Salvatore Cernuzio, qui partage les
expériences de religieuses qui ont subi des violences psychologiques ou
physiques dans leur communauté.
Dans ces foyers tenus par
les Scalabriniens, ces ex-sœurs reçoivent une aide psychologique, une
assistance juridique pour mettre leurs papiers en règle et apprennent des
compétences professionnelles, explique le livre. Cernuzio décrit le projet de
la Scalabrinienne comme une « initiative sans aucun doute louable »,
qui est cependant « une goutte d’eau dans un océan de besoins » et
pourrait devenir « un modèle à imiter » dans d’autres Congrégations,
pour aider les femmes qui quittent la vie religieuse.
L’histoire de
Jean-Baptiste Scalabrini
Jean-Baptiste Scalabrini
est né à Côme, en Italie, en 1839. Il a été ordonné en 1863 et en 1876, à
seulement 36 ans, il est devenu évêque de Plaisance. En 1880, il se trouvait à
la gare centrale de Milan lorsqu’il vit un groupe de migrants italiens pauvres
partirent pour les Amériques dans des conditions désastreuses.
À partir de ce moment, il
a commencé à essayer d’influencer l’Église et l’État italien pour qu’ils
prêtent attention à ces personnes. Il écrivit des textes et des études sur
l’émigration, fonda deux Congrégations, et proposa même au Vatican, en 1905,
quelques mois avant sa mort, de créer une Commission centrale pour tous les
émigrés catholiques. Initialement prévu pour aider les Italiens à l’étranger,
Scalabrini envisageait déjà qu’à l’avenir, il pourrait aider tous les migrants.
Bien qu’il soit décédé avant sa mise en œuvre, son projet est considéré comme
les prémices des diverses commissions et conseils pontificaux qui ont été créés
dans les décennies suivantes, devenus aujourd’hui la Section des migrants et
des réfugiés du Dicastère pour le développement humain intégral.
« Scalabrini nous
rappelle que les migrants sont des gens dans la rue, ils sont sans abri, ils
sont sans droits et sans papiers. Dans la fidélité et l’adhésion à notre
charisme, il nous transmet cette sensibilité aux migrants. Il est de notre
grande responsabilité de le connaître, de le prier, de le sentir comme un père
pour que nous puissions aussi le présenter comme tel à toutes ces personnes que
nous rencontrons », a déclaré sœur Lina.
Lire aussi :Artemide Zatti, un infirmier de choc déclaré saint
Lire aussi :Birmanie, Cameroun, Italie, Ukraine, migrants : les appels du
Pape à Matera
MESSAGE DU PAPE A
L'OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DU MIGRANT, 1998
Très chers frères et
sœurs!
1. L'Église constate avec
une grande sollicitude pastorale la croissance des flux migratoires et des
réfugiés et elle s'interroge sur les causes de ce phénomène et sur les
conditions particulières dans lesquelles se trouvent ceux qui sont obligés,
pour diverses raisons, d'abandonner leur patrie. En effet, la situation des
migrants et des réfugiés dans le monde semble devenir toujours plus précaire.
La violence oblige parfois des populations entières à quitter leur terre
d'origine, pour fuir des atrocités incessantes; ce sont plus fréquemment la
misère et le manque de perspectives de développement qui poussent les individus
et les familles sur la route de l'exil pour chercher des moyens de subsistance
dans des pays lointains, dans lesquels dans lesquels on ne reçoit pas toujours
un accueil adapté.
De nombreuses initiatives
tentent d'éviter les désagréments et les souffrances aux migrants et aux
réfugiés. J'exprime ma vive satisfaction à ceux qui se consacrent à eux, ainsi
qu'un encouragement chaleureux à poursuivre avec générosité leur activité
d'assistance, en surmontant les nombreuses difficultés qu'ils trouvent sur leur
chemin. Aux problèmes liés aux barrières culturelles, sociales, voire même religieuses,
s'ajoutent ceux qui sont liés à d'autres phénomènes comme le chômage, qui
touche également des pays qui sont la destination traditionnelle de
l'immigration, la désagrégation de la famille, la carence des services et la
précarité qui concerne tant d'aspects de la vie quotidienne. A tout cela
s'ajoute la crainte, de la part des communautés d'accueil, de perdre leur
propre identité en raison de la croissance rapide du nombre de ces
"étrangers" due au dynamisme démographique, des mécanisme légaux de regroupement
des familles et de l'emploi clandestin dans ce que l'on appelle l'économie
cachée. Lorsque la perspective d'une intégration harmonieuse et pacifique vient
à manquer, le repli sur soi et la tension avec le milieu environnant, la
dispersion et la perte des énergies deviennent des risques réels, ayant des
retombées négatives et parfois dramatiques. Les hommes se retrouvent "plus
dispersés qu'avant, en pleine confusion des langues, divisés entre eux,
incapables d'accord ou de convergence" (Exort. apost. Reconciliatio
et paenitentiae, n. 13).
A cet égard, les
mass-média peuvent jouer un rôle important, tant positif que négatif. Leur
action peut favoriser une juste évaluation et une meilleure compréhension des
problèmes des "nouveaux arrivés", en refusant les préjugés et les
réactions émotives, ou en revanche alimenter des réactions de repli sur soi et
d'hostilité, qui font obstacle et compromettent une juste intégration.
2. Tous ces faits lancent
des défis urgents à la communauté chrétienne, pour qui l'attention à l'égard
des migrants et des réfugiés représente une priorité. La Journée mondiale du
Migrant constitue, de ce point de vue, une occasion opportune pour réfléchir
sur la façon d'intervenir de façon toujours plus efficace dans ce domaine délicat
de l'apostolat.
Pour le chrétien,
l'accueil et la solidarité envers l'étranger ne constituent pas seulement un
devoir humain d'hospitalité, mais une exigence précise qui dérive de la
fidélité même à l'enseignement du Christ. Pour le croyant, s'occuper des
migrants signifie s'engager pour assurer à ses frères et sœurs venus de loin
une place au sein de chaque communauté chrétienne, en œuvrant pour soit reconnu
à tous, les droits propres à chaque être humain. L'Eglise invite tous les
hommes de bonne volonté à offrir leur contribution pour que chaque personne
soit respectée et que les discriminations qui humilient la dignité humaine
soient proscrites. Son action, soutenue par la prière, s'inspire de l'Évangile
et est guidée par son expérience séculaire.
La Communauté ecclésiale
joue également un rôle de stimulant à l'égard des responsables des peuples et
de la Communauté internationale, des institutions et des organismes concernés à
différent titre par le phénomène de la migration. Experte en humanité, l'Église
exerce sa tâche en éclairant les consciences à travers l'enseignement et le
témoignage, ainsi qu'en encourageant des initiatives opportunes afin que les
immigrés trouvent leur place au sein de chaque société.
3. De manière
particulière, elle exhorte concrètement les migrants et les réfugiés chrétiens
à ne pas se replier sur eux-mêmes, en s'isolant du chemin pastoral du diocèse
ou de la paroisse qui les accueille. Cependant, elle met en même temps en garde
le clergé et les fidèles contre une tentative de simple assimilation, qui
effacerait leurs caractéristiques propres. Elle encourage plutôt l'insertion
progressive de ces frères, en valorisant leurs différences, pour construire une
authentique famille de croyants, accueillante et solidaire.
Dans ce but, il est
souhaitable que la communauté locale, dans laquelle s'insèrent les migrants et
les réfugiés, mette à leur disposition des structures les aidant à assumer de
façon active les responsabilités qui leur reviennent. Dans cette perspective,
il est demandé au prêtre chargé de manière spécifique du soin des migrants
d'établir le lien entre les cultures et les mentalités différentes. Cela
suppose qu'il ait conscience d'accomplir un véritable ministère missionnaire
"du même mouvement dont le Christ lui-même, par son incarnation, s'est lié
aux conditions sociales et culturelles déterminées des hommes avec lesquels il
a vécu" (Ad gentes, n. 10).
Le fait que l'action
apostolique en faveur des migrants se déroule parfois dans la méfiance, voire
même l'hostilité, ne peut jamais devenir une raison pour renoncer à
l'engagement de la solidarité et de la promotion humaine. L'affirmation
exigeante de Jésus: "J'étais un étranger et vous m'avez accueilli" (Mt 25,
35) conserve toute sa vigueur, quelle que soit la circonstance, et interpelle
les consciences de ceux qui entendent suivre ses traces. Pour le croyant,
accueillir l'autre n'est pas seulement un geste de philantrhopie ou une
attention naturelle à l'égard de son semblable. Cela représente beaucoup plus,
car en chaque être humain il sait qu'il rencontre le Christ, qui attend d'être
aimé et servi dans ses frères, en particulier chez les plus pauvres et les plus
indigents.
4. Jésus, le Fils unique
fait homme, est l'icône vivante de la solidarité de Dieu avec les hommes. Il
"s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin de vous enrichir par sa
pauvreté" (2 Co 8, 9). Seule une communauté chrétienne
réellement attentive aux autres accueille et réalise le testament laissé par
Jésus aux Apôtres réunis au Cénacle, à la veille de sa mort sur la Croix:
"Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres" (Jn 13,
34). Le Rédempteur exige un amour qui soit don de soi, gratuit et désintéressé.
Les paroles de saint
Jacques, qui écrivait aux "douze tribus de la diaspora", c'est-à-dire
probablement aux chrétiens d'origine hébraïque dispersés dans le monde, sont
plus que jamais prophétiques: "A quoi cela sert-il, mes frères, que
quelqu'un dise: "J'ai la foi", s'il n'a pas les œuvres? La foi
peut-elle le sauver? Si un frère ou une sœur sont nus, s'ils manquent de
nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous leur dise: "Allez en
paix, chauffez-vous, rassasiez-vous", sans leur donner ce qui est
nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il? Ainsi en est-il de la foi: si elle
n'a pas les œuvres, elle est tout à fait morte" (Jc 2, 14-17).
5. J'ai plaisir à citer
ici l'exemple lumineux d'un apôtre, qui a su témoigner de façon vivante et
prophétique l'amour du Christ pour les migrants. Il s'agit de Mgr Giovanni
Battista Scalabrini, que précisément aujourd'hui, un 9 novembre, j'ai eu la
joie de proclamer bienheureux.
Il a vécu de l'intérieur
le drame de l'exode des migrants qui, au cours des dernières décennies du
siècle passé, partaient en grand nombre d'Europe vers les pays du nouveau
monde, et il a vu avec clarté la nécessité d'une attention pastorale
spécifique, à travers un réseau adapté d'assistance sociale. Dans cette
perspective, faisant preuve d'une grande finesse spirituelle ainsi que d'un
sens pratique concret, il a institué la "Congrégation des Missionnaires de
Saint-Charles". Il a également soutenu avec force la création
d'instruments législatifs et institutionnels pour la protection humaine et
juridique des migrants contre toute forme d'exploitation.
Aujourd'hui, dans des
situations sociales certes différentes, les fils et les filles spirituels de
Mgr Scalabrini, auxquels se sont successivement unies, en tant qu'héritières du
même charisme les "Missionnaires laïques scalabrienne", continuent
sur ses traces à témoigner de l'amour du Christ pour les migrants et à leur
proposer l'Évangile, message universel de salut. Que Mgr Scalabrini soutienne
par son exemple et son intercession ceux qui travaillent sur tous les lieux de
la terre au service des migrants et des réfugiés.
6. Afin d'offrir un
solide témoignage chrétien dans ce secteur exigeant et complexe, il est
important de "redécouvrir l'Esprit comme Celui qui construit le Royaume de
Dieu au cours de l'histoire et prépare sa pleine manifestation en
Jésus-Christ" (Tertio millennio adveniente, n. 45).
Comment oublier que
l'année 1998 est consacrée à l'Esprit Saint, dont le rôle s'est révélé d'une
manière extraordinairement efficace lors de la Pentecôte. J'ai écrit dans
le Message pour la XVI Journée mondiale de la Paix: la descente de
"l'Esprit Saint fit retrouver aux premiers disciples du Seigneur, au-delà
de la diversité de langues, le chemin royal de la paix dans la fraternité"
(n. 12).
Dans l'antique Babel
l'orgueil avait brisé l'unité de la famille humaine. L'Esprit de la Pentecôte
vint rétablir l'unité perdue grâce à ses dons, la reconstituant sur le modèle
de la communion trinitaire, dans laquelle les trois Personnes subsistent de
façon distincte dans l'unité indivise de la nature divine. Ceux qui écoutaient
les Apôtres, sur lesquels l'Esprit était descendu, s'émerveillaient de
comprendre ce qu'ils disaient, chacun dans sa propre langue (cf. Ac 2, 7-11).
Une écoute unanime, aujourd'hui comme alors, ne trouble pas la diversité des
cultures, car "n'importe quelle culture est un effort de réflexion sur le
mystère du monde et, en particulier, de l'homme: elle est une manière
d'exprimer la dimension transcendante de la vie humaine". Au-delà "de
toutes les différences qui caractérisent les individus et les peuples, il y a
entre eux une affinité fondamentale étant donné que les diverses
cultures ne sont en réalité que des manières différentes d'aborder la question
du sens de l'existence personnelle" (Discours à la 50 Assemblée générale
des Nations unies, 5 octobre 1995, n. 9).
L'année de l'Esprit Saint
invite donc les croyants à vivre plus profondément la vertu théologale de
l'espérance, qui leur offre de solides et profondes raisons pour s'engager en
faveur de la nouvelle évangélisation et de ceux qui, issus de pays et de
cultures différentes, attendent notre aide pour exploiter pleinement leurs
propres capacités humaines.
7. Évangéliser et rendre
compte à tous de l'espérance qui est en nous (cf. 1 P 3, 15). Les premiers
chrétiens, qui n'étaient pourtant qu'une minorité, s'attelèrent avec audace à
cette tâche. Soutenus par la parousie, que l'Esprit Saint avait répandu en
eux, ils savaient exprimer avec franchise le témoignage de leur propre foi.
Aujourd'hui aussi,
"les chrétiens sont appelés à se préparer au grand Jubilé du commencement
du troisième millénaire en ranimant leur espérance en l'avènement
définitif du Royaume de Dieu, en le préparant jour après jour dans leur vie
intérieure, dans la communauté chrétienne à laquelle ils appartiennent" (Tertio
millennio adveniente, n. 46).
Le phénomène de la
mobilité humaine évoque l'image même de l'Eglise, peuple en pèlerinage sur la
terre, mais toujours orienté vers la Patrie céleste. Malgré les difficultés
innombrables qu'il comporte, ce chemin rappelle le monde à venir, dont l'image
en perspective incite à transformer le présent, qui doit être libéré des
injustices et des oppressions, en vue de la rencontre avec Dieu, but ultime de
tous les hommes.
Je confie l'engagement
apostolique de la Communauté chrétienne à l'égard des migrants et des réfugiés
à "Marie, qui conçut le Verbe incarné par l'Esprit Saint et qui se laissa
ensuite conduire toute sa vie par l'action intérieure de l'Esprit [...] Elle a
porté à sa plénitude l'aspiration des pauvres du Seigneur, modèle rayonnant
pour ceux qui mettent de tout cœur leur confiance dans les promesses de
Dieu" (ibid., n. 48). Qu'Elle accompagne de sa sollicitude maternelle ceux
qui œuvrent pour les migrants et les réfugiés; et qu'Elle essuie les larmes et
console ceux qui ont dû abandonner leur terre et ce qui leur est cher.
Qu'a chacun parvienne ma
Bénédiction apostolique réconfortante.
Du Vatican, le 9 novembre
de l'année 1997, vingtième année de mon pontificat.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Monumentos
em homenagem ao Beato João Batista Scalabrini e ao Padre José Marchetti no
Instituto Cristóvão Colombo (SP), Brasil. Nas placas de homenagem está escrito
"Beato João Batista Scalabrini, fundador dos missionários de São Carlos,
pai dos migrantes" à direita e "Servo de Deus Padre José Marchetti,
fundador do Instituto Cristóvão Colombo" à esquerda.
Bienheureux Jean
Baptiste SCALABRINI
Nom: SCALABRINI
Prénom: Jean Baptiste
(Giovanni Battista)
Pays: Italie
Naissance:
08.07.1839 à Fino Mornasco (diocèse de Côme)
Mort:
01.06.1905 à Plaisance
État: Évêque - Fondateur
Note: 1875 à sa mort: Évêque de Plaisance (Piacenza). 1887 fonde les Missionnaires de Saint-Charles,
1895 fonde la branche féminine, au service des migrants italiens.
Béatification:
09.11.1997 à Rome par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 1er juin
Réf. dans l’Osservatore
Romano: 1997 n.45 p.1.11
Réf. dans la
Documentation Catholique: 1997 n.21 p.1049
Notice brève
Jean-Baptiste Scalabrini
naît en 1839 dans le Nord de l'Italie. Ordonné prêtre en 1863, il se montre
très actif, publie un "Petit Catéchisme" en avance sur son temps et
s'intéresse à diverses œuvres charitables. Nommé évêque de Plaisance par Pie
IX 2 en 1875, il se lance dans une activité stupéfiante,
soutenue par une prière intense. Il visite les paroisses les plus reculées de
son diocèse, améliore la formation des séminaristes, se fait "l'apôtre du
catéchisme" (Pie IX) et s'attache à diffuser la pensée du Saint-Siège et
de l'Église en créant notamment un journal. Il est connu surtout comme le père
des migrants. Constatant que les Italiens émigrent en masse dans des conditions
déplorables et qu'ils risquent de perdre en même temps leur foi et leur
culture, il crée les "Missionnaires de Saint Charles", d'abord la
branche masculine en 1887, puis la branche féminine en 1895. Par deux fois il
va visiter les émigrés sur place, aux Etats-Unis puis au Brésil. Voyages riches
en grâces, mais aussi en fatigues. Épuisé, il meurt en 1905.
Notice développée
Jean Baptiste (Giovanni
Battista) Scalabrini naît en 1839 au petit village de Fino Mornasco dans la
province de Côme en Lombardie (Italie). Son père est marchand de vin; c'est
"un patriarche plein de foi et d'espérance". Il fait baptiser son
fils le jour même de sa naissance, troisième enfant d'une famille qui en
comptera huit. A 23 ans, en 1863, il est ordonné prêtre. Il rêve d'être
missionnaire et demande l'autorisation de sa mère qui la lui donne. Mais son
évêque lui dit: "Vos Indes sont l'Italie". Il passe sept ans au petit
séminaire de Côme, d'abord comme professeur et sous-directeur. En 1867, il se
distingue par sa charité en soignant des malades atteints du choléra et il
reçoit la médaille du mérite civil. Il termine comme directeur du petit
séminaire.
De 1870 à 1875, il est
curé de San Bartolomeo (Saint Barthélemy) à Côme. Son activité est déjà
impressionnante: Il crée un Jardin d'enfants dont sa sœur Luisa est la
directrice; il écrit un "Petit Catéchisme" selon la méthode de la
"division en syllabes", une nouveauté en ce temps-là; il monte un
patronage pour les jeunes avec leur aide, s'occupe des sourds-muets en
utilisant une nouvelle méthode dite "phonique"; il fonde une
"Société de Secours Mutuel" pour lutter contre le chômage qui sévit
dans la région.
En 1872, il donne 11
conférence à la Cathédrale de Côme sur le dogme de l'Infaillibilité pontificale
récemment promulgué et il reçoit les félicitations de Pie IX lequel, conseillé
notamment par don Bosco, le nomme évêque de Piacenza (Plaisance) en 1875. Il
tente de se récuser alléguant notamment son jeune âge (37 ans). Peine perdue.
Pie IX lui offre une crosse sur laquelle est écrit: "Charitatis
potestas" (puissance de la charité) et il commente: "Que cela soit la
règle de votre gouvernement spirituel": Le blason choisi par l'évêque
représente l'échelle de Jacob et sa devise, inspirée de la Genèse (28,12-13),
rappelle discrètement son nom: "Vidi Dominum innixum scala" (J'ai vu
le Seigneur appuyé sur l'échelle).
Sa spiritualité
Devant l'activité
pastorale de Mgr Scalabrini, il y a de quoi être non seulement édifié mais
"effrayé". Ce n'est pas un activisme de surface. Sa force pour agir,
il la puise dans une vie spirituelle intense. Il répète souvent: "Si
seulement je pouvais me sanctifier et sanctifier toutes les âmes qui me sont
confiées!" Il a une grande dévotion eucharistique et passe de longs
moments devant le Saint-Sacrement (son 3e synode (1899), le plus marquant,
sera consacré à l'Eucharistie).La Croix est le centre de sa vie spirituelle. Il
a aussi une grande dévotion pour la Sainte Vierge Marie. Enfin cet homme,
pourtant plein d'initiatives hardies, n'a d'autres "ambition" que
d'aimer le Pape, de lui obéir et "de gagner autant d'âmes que
possible" à cet amour et à cette obéissance.
Les constats de l'Évêque
Pour la population,
relativement nombreuse de son diocèse, il n'y a pas assez de travail. Beaucoup
travaillent la soie à domicile, mais ils sont guettés par le chômage. Beaucoup
d'autres sont des migrants saisonniers qui chaque année se rendent dans les
provinces du Piémont et de la Lombardie pour le nettoyage du riz. D'autres
enfin émigrent à l'étranger. Dans son diocèse, d'après ses propres constations,
il relève 11% d'émigration. La vie religieuse n'est guère brillante: chez les
fidèles il y a une grande ignorance et les prêtres sont insuffisamment formés
et pas assez proches des gens. Le prêtre doit "sortir du Temple" leur
dit-il. Il doit être aussi un "homme social".
Lui-même se rend proche
de son diocèse en faisant cinq visites pastorales. Pendant l'hiver, il visite
les régions plus facilement accessibles, et l'été, il se rend dans les villages
de montagne dont certains n'ont pas reçu la visite de l'évêque depuis 300 ans.
Quand il arrive, il confesse, rend visite aux malades, consacre les églises (il
en a consacré 200), régularise les mariages et apaise de vieilles querelles.
Son action
Ayant vu la situation de
son diocèse, il peut fixer ses priorités: les prêtres et la promotion de laïcs
chrétiens.
Les prêtres: La formation
des séminaristes est insuffisante. Il fait une sélection, ramenant leur nombre
de 184 à 40. Il soutient matériellement les séminaristes pauvres et améliore
les études. Il va même jusqu'à doter le séminaire d'un laboratoire de physique
et il l'enrichit d'un musée de sciences naturelles. Pour les prêtres, il
réintroduit la retraite annuelle et rétablit les conférences de prêtres où l'on
discute des problèmes moraux. Il reprend les Synodes diocésains qu'on ne tenait
pas depuis plus de 300 ans. Le premier a pour thème la réforme du diocèse, le 2e,
le catéchisme et la prédication, le 3e, l'eucharistie.
Promotion des laïcs: Il
est persuadé que la meilleure arme pour combattre la déchristianisation
croissante est le catéchisme. Aussi y en a-t-il pour tous les âges: depuis le
"petit catéchisme" des enfants, jusqu'aux adultes (rôle des parents).
Il fonde une revue, "le catéchisme catholique" qui devient nationale
en 1889. Le bon vieux Pape Pie IX exulte: "Aujourd'hui on se préoccupe trop
du 2e étage des maisons, mais trop peu du 1er qui est aussi
fondamental. Le catéchisme est précisément le fondement par où toute
prédication et toute œuvre pastorale devrait commencer. Avec de bons
catéchistes, on sauve la société." Et, offrant à Mgr Scalabrini une croix
pectorale, il le désigne comme "l'apôtre du catéchisme" (1877). Plus
tard, l'évêque publie un ouvrage "Le catéchisme catholique.
Considérations", l'un des premiers traités sur la catéchèse. Léon XIII le
remercie par une lettre personnelle et dans une audience, il définit Plaisance
comme "la ville du catéchisme". L'évêque tient à Plaisance le premier
"Congrès catéchistique national" qui est sans doute le premier au
monde. Parmi les nombreux cardinaux et évêques présents figure Mgr Giuseppe
Sarto, le futur Pie
X 2.
Il veille aussi à la
prédication: beaucoup, à la cathédrale ou lors de ses visites, ont entendu sa
voix chaude et attrayante. Soucieux de former et d'informer par tous les
moyens, il publie 60 lettres pastorales et des brochures sur des sujets
ecclésiaux et sociaux. Il fonde un journal "l'ami du peuple" qui
paraît deux fois par semaine et devient quotidien en 1896.
Il vole au secours de
toute misère. Lors de la terrible famine qui frappe la province de Plaisance
durant l'hiver 1879-80, il crée 5 'comités': farine, bois, rachat des gages, et
"familles dans la honte" (nobles désargentés). Pour faire face aux
frais que cela entraîne, il vend carrosse et chevaux, et même la croix et le
précieux calice donnés par Pie IX. Ses adversaires eux-mêmes, en cette période
d'anti-cléricalisme, s'inclinent devant sa charité.
Les Etats du Vatican ont
été annexés par la jeune Italie et la règle pour les catholiques est le
"non expedit": il ne "convient" pas de participer à la vie
politique. Mgr Scalabrini voit plus loin et pense qu'un tout petit Etat
suffirait à assurer l'indépendance spirituelle du Saint Siège et que les
catholiques ont intérêt à collaborer dans le gouvernement pour éviter que des
lois mauvaises ne soient adoptées. Il écrit plusieurs fois à Rome en ce sens,
mais l'heure n'est pas encore à la "Conciliation" et Mgr Scalabrini
respecte l'attitude adoptée par le Saint Siège. Il faudra attendre Pie X pour
que les catholiques aient le droit d'aller aux urnes (1904). Joie alors de
notre évêque! Ajoutons qu'en ce domaine comme dans les autres, il a son
franc-parler et cela lui crée des ennuis. Quant à lui il est toujours prêt à
pardonner.
Le père des migrants
Mais le grand problème
que Mgr Scalabrini prend à bras le corps est celui de l'émigration. Les trente
années de son épiscopat coïncident avec la plus forte émigration italienne: 8
millions! Le pays est encore peu industrialisé et la terre, cultivée selon les
méthodes traditionnelles, ne suffit pas à nourrir tout son monde. En général,
ce sont les plus pauvres qui partent. Pour comble de malheur, ils sont
exploités par une nuée d'agents sans scrupules qui s'offrent pour organiser le
voyage et que Mgr Scalabrini stigmatise comme des "maquignons de chair
humaine". Il parle aussi de "traite des blancs". La plupart des
émigrés sont analphabètes. Mgr Scalabrini reçoit de plein fouet le choc de ce
spectacle de misère qui lui fait monter le rouge au front en tant qu'Italien et
chrétien. Il constate que beaucoup y perdent leur foi en même temps que leur
langue et leur culture. C'est pourquoi il veut que dans leur pays d'accueil,
les émigrés conservent leur langue et il décide de leur apprendre à lire et de
leur donner les rudiments de l'instruction. Il fonde en 1887 la
"Congrégation des Missionnaires de Saint Charles" (branche masculine).
C'est encore lui qui, en 1889, persuade sainte Françoise
Cabrini 2 d'envoyer ses religieuses parmi les Italiens des
Etats-Unis, laquelle sera déclarée "Patronne des émigrants" par Pie
XI. Il fonde la Société saint Raphaël qui emploie de nombreux laïcs pour
assurer aux migrants fraîchement débarqués une assistance religieuse, sanitaire
et culturelle. En 1895, il fonde la "Congrégation des Sœurs Missionnaires
de Saint Charles". Il fait des conférences dans toute l'Italie pour
éveiller les esprits à ce problème. Il insiste aussi sur l'aspect positif de
l'émigration: rapprochement des peuples et "fusion" sans confusion.
En 1901, il fait une visite aux Etats-Unis. Il rencontre le président Théodore
Roosevelt. Au retour, c'est la 5e visite pastorale de son diocèse. En
1904, malgré son âge (62 ans) et son état maladif, il entreprend, sur le
conseil de Pie X, un voyage au Brésil, voyage fatigant mais triomphal (40'000
confirmations). Le Pape, qui l'avait embrassé au départ, lui envoie une
médaille d'or à son retour et lui demande de venir lui raconter son voyage,
mais le pauvre évêque n'en peut plus et il doit rester sur place. Néanmoins il
annonce une 6e visite pastorale et il écrit au cardinal Merry del Val
(secrétaire d'Etat de Pie X) un célèbre mémoire dans lequel il demande au
Saint-Siège d'instituer une "Commission centrale pour tous les émigrés
catholiques" (…vœu qui ne sera réalisé qu'en 1970 avec la création par
Paul VI de la "Commission pontificale pour la pastorale des Migrants et du
Tourisme").
Atteint depuis longtemps
d'un mal contracté lors d'une visite pastorale, il doit subir une intervention
chirurgicale. Il passe la nuit qui précède en prière. Après l'opération la
santé ne revient pas. Il sent la mort approcher et demande l'Extrême Onction.
Dans le délire de l'agonie, il répète: "Et mes prêtre? Où sont-ils mes
prêtres? Laissez-les entrer." Le jour de sa mort, ou plutôt de sa
naissance au ciel est celui de la Fête de l'Ascension: 1er juin 1905. On
l'enterre dans la cathédrale romane de Plaisance qu'il avait fait restaurer.
Son procès de
béatification nous vaudra le témoignage d'un dernier pape. En effet, le 9
juillet 1955, le patriarche de Venise Mgr Roncalli, le futur Jean
XXIII 2, écrit à Pie XII: "Saint Père, j'ai eu la chance de
voir de mes yeux et d'écouter de mes oreilles la parole de ce vénérable évêque.
De ces très brèves rencontres et de la parole et des jugements de mon évêque,
je me fis de Mgr Scalabrini une haute et claire idée: c'était un évêque très
pieux, érudit, zélé et généreux dans le service de Dieu et des âmes."
Peut-on parler de martyre
pour Mgr Scalabrini (béatifié en même temps qu'un autre évêque martyr,
Mgr Vilmos
Apor 2 ? Pas au sens strict sans doute, mais comme l'écrit un
missionnaire du Brésil: "C'est l'opinion de tout le monde qu'il a lui-même
contribué à ses douleurs par les excès de ses voyages. S'il en est ainsi nous
avons une raison de plus pour saluer en Mgr Scalabrini l'apôtre et le martyr
des émigrés italiens."
John
Baptist Scalabrini
Blessed Giovanni
Battista Scalabrini
Also
known as
John Baptist Scalabrini
Apostle of the Catechism
Father of Migrants
Profile
Third of eight children in
a deeply religious family. Studied philosophy and theology at
the seminary at Como, Italy. Ordained on 30 May 1863. Professor and rector of Saint Abundius Seminary. Pastor of Saint Bartholomew‘s
Church in 1870. Bishop of Piacenza, Italy on 30
January 1876 at
age 36.
Conducted diocesan visitation
five times, visiting all 365 parishes,
half of which could only be reached by foot or mule. Celebrated three Synods,
one of which was dedicated to the Eucharist.
Encouraged frequent Communion and
perpetual adoration. Reorganized seminaries and
reformed their curricula, anticipating the Thomistic reform
of Pope Leo
XIII. Preacher, teaching always
to love the Pope and
the Church.
Worked with cholera victims,
visited the sick and prisoners,
helped the poor and
bankrupt nobility. Saved thousands of farmers and workers from famine,
selling his horse, chalice,
and the pectoral
cross that Blessed Pope Pius
IX had given him in order to buy food. Founded an institute to
help hearing and
speech-impaired women.
Organized assistance for young single women employed in
rice fields. Established mutual aid societies, workers‘
associations, rural banks,
cooperatives, and Catholic
Action groups. Ordered that catechism be taught in
all parishes.
Planned and presided over the first National Catechetical Congress in 1889.
He was convinced that
devotion to religion and one’s country could be reconciled in the hearts
of Italians.
Promoted reconciliation between Church and
State, and helped solve a painful moral dilemma for Italian Catholics.
He aimed at preparing this religious reconciliation on a practical level,
combining religious belief and patriotic love in his work with migrants.
Worked with millions of Italians forced
to emigrate,
often in dire conditions, always in danger of losing their faith and
their attachment to religious practice.
With the approval
of Pope Leo
XIII, on 28
November 1887 he
founded the Congregation
of the Missionaries of Saint Charles (Scalabrinians) for
religious, moral, social and legal care of migrants.
Convinced Saint Frances
Xavier Cabrini, the Mother of Migrants, to leave for America in 1889 to
care for children, orphans and sick Italian migrants.
In 1895 founded
the Congregation of the Missionary Sisters of Saint Charles for migrants.
Even the sister Apostles of the Sacred Heart of Jesus were encouraged
to care for migrants.
His spirituality and his love for migrants inspired
the Scalabrinian Lay Missionary Women.
John was devoted to
the Eucharist and
spent hours in adoration before the Blessed Sacrament, to Our Lady, preaching many Marian homilies,
and making Marian pilgrimages.
His last conscious words were, “Lord, I am ready, Let us go”.
Born
8
July 1839 at
Fino Mornasco, Como, Italy
dawn 1
June 1905, feast of
the Ascension
of the Lord
16
March 1987 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
9
November 1997 by Pope John
Paul II
on 21
May 2022, Pope Francis approved
the vote of the Congregation for the Causes of Saints in favour of
the canonization of Blessed Giovanni
Additional
Information
New
Catholic Dictionary: Scalabrinians
books
For the Love of Immigrants: Migration Writings and Letters of
Bishop John Baptist Scalabrini
other
sites in english
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Readings
The Catholic
Church is called by its divine apostolate and by its age-old tradition
to make its imprint on the great social movement of migration, whose goal is
economic recovery and the merging of Christian peoples. – Blessed John
Scalabrini, memorandum, 1905
He who lives from faith
not only loves God, but feels impelled to make others love him. Hence the fever
of saints to sacrifice their whole selves for the salvation of souls. And hence
those wonders of charity and zeal that we read about in their lives and that
call forth the admiration of every age. The zeal of God’s glory consumed them,
never letting them rest for a single instant. – Blessed John
Scalabrini, Pastoral Letter of 1877
The spirit, the
character, the sole ambition of the bishop lies
in sacrificing himself in every way to spread the kingdom of Jesus Christ in
people’s souls, risking, if necessary, his own life for the salvation of his
beloved flock, placing himself, so to speak, on his knees before all the people
in order to beseech the favor of their permission to do them good. He uses
everything – his whole authority, skill, health, strength – for this noblest of
purposes. – Blessed John
Scalabrini
MLA
Citation
“Blessed Giovanni
Battista Scalabrini“. CatholicSaints.Info. 24 May 2022. Web. 1 June 2022.
<https://catholicsaints.info/blessed-john-baptist-scalabrini/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-john-baptist-scalabrini/
Saint of the Day – 1 June
– Blessed John Baptist Scalabrini (1839-1905) “The Apostle of the Catechism”
and “The Father of Migrants”
Posted on June
1, 2018
Saint of the Day – 1 June
– Blessed John Baptist Scalabrini (1839-1905) “The Apostle of the
Catechism” – Bishop, Prelate, Founder, Advisor, Apostle of Charity and the
Suffering, Writer, Teacher, known as “The Apostle of the Catechism” and
“The Father of Migrants”, Founder of both the Missionaries of St Charles and
the Mission Sisters of Saint Charles. Born Giovanni Battista
Scalabrini on 8 July 1839 at Fino Mornasco, Como, Italy and died
at dawn on 1 June 1905, the feast of the Ascension of the Lord.
He
was Beatified on 9 November 1997 by Pope John Paul II.
He is an unknown figure to almost everyone.
Yet
John Baptist Scalabrini, a seemingly obscure Roman Catholic Bishop of a rural
northern Italian diocese, Piacenza, from 1876 to his death in 1905, is
perhaps more than anyone else the single-most important architect of a global
outreach on the part of the Catholic Church in the ever-increasing fields of
migration and refugee flows. His innovative thinking, analysis of
the migrants’ and refugees’ plights and efforts on their behalf continue to
inform and even inspire the Church’s efforts in this field down to this day.
Giovanni Battista
Scalabrini was born in Fino Mornasco (in the province of Como in northern
Italy) on July 8, 1839. The third of eight children, he attended the
local State High School, where, from his first year, his remarkable
intelligence and consistent efforts made him a top student. He was ordained a
priest in 1863 at the age of 24, after which he expressed the desire to become
a missionary. Instead, he was assigned by his Bishop to teach at the minor
seminary and also to act as Vice Rector and later Rector.
In his adolescence he
wrote a poem in praise of the life of Saint Aloysius Gonzaga and in his
childhood often recited the Angelus while each October reciting it in the Como
Cathedral. He had a devotion to Saint Joseph and Saint Francis de
Sales as well as Saint Charles Borromeo which extended for the remainder of his
life.
He distinguished himself
during a cholera epidemic in 1867 through his tireless efforts to alleviate the
suffering of the victims. As the pastor of the parish he opened a
kindergarten in the area and wrote the “Little Catechism for
Kindergartens” to go with it. In 1872 he delivered a series of
eleven addresses on the First Vatican Council – something that Saint John Bosco
(1815-1888) appreciated – and these addresses were printed in 1873 and even
reached Rome which was a considerable factor in his later episcopal
appointment. These
were reprinted in a reduced form at the behest of Bosco himself.
Giovanni Battista Scalabrini was born in Fino Mornasco
(in the province of Como in northern Italy) on July 8, 1839. The
third of eight children, he attended the local State High School, where, from
his first year, his remarkable intelligence and consistent efforts made him a
top student. He was ordained a priest in 1863 at the age of 24, after which he
expressed the desire to become a missionary. Instead, he was assigned by his Bishop to teach at the
minor seminary and also to act as Vice Rector and later Rector.
His pioneering firsts, winning ideas:
– Five pastoral visitations accomplished in person of a vast diocese with many places difficult to reach
– Three Synods
– The first Catechetical Congress in the world and the first Journal on Catechetics in Italy (and second in the world)
– The proposal for the first unified Catechism for Italians, including emigrants
– The Institution of the first Chair of Catechetics
– The first Missionary Religious Congregation for Italian emigrants
– The first proposal for a specific pastoral plan for them
– The first to found a Lay Order for the assistance of migrants.
Scalabrini’s
practicality, readiness for action and gifts as a fine religious administrator
served him brilliantly as an untiring pastor. He needed such gifts,
as noted by one of the official examiners of his heroic virtues – the first
step in the road to official canonisation of an individual in the Church –
noted, he had “such an imposing quantity of work that it leaves any
ordinary person not only edified, but thoroughly daunted”.
Another feature of of his
pastoral work was his surprising ability to infuse all his people with an
insight into their vocation as disciples of Christ so that their faith led them
from the cradle to the grave.
For him, everything was
sanctified and helped to sanctify, assisting the ever-deepening personal
friendship with God that the Second Vatican Council was to declare more than 50
years after his death to be the universal call to holiness, the basis for every
human life.
Interestingly, unlike
other contemporary saints, Scalabrini’s life was not surrounded by miraculous
events. What was miraculous, in a sense, was his immense confidence
in Providence. Scalabrini is not a saint and a bishop but a saint
because he was a bishop who lived his vocation to the best of his ability.
Today, Bishop Scalabrini
stands out as ideal pastor for the modern era. His motto as pastor was St Paul’s “make yourself
everything to everyone”, and what is clearly special about his life is the
intensity and breadth of his commitment in whatever field he entered.
Those who knew him regarded him as sociable and
accessible, direct and open, sensitive and vulnerable. Yet
he was also lucid, vigorous and had a deep trust in ascetic practice. He may
have been sensitive but was also resolute as a leader and decisive in control
of spontaneous impulses, refusing to succumb to emotional pressure or
transitory whims of the moment.
Finally, Scalabrini was
also a pioneering bishop, an explorer able to step outside the accepted
boundaries and thinking of his day to go further, to confront obstacle and use
them as opportunities to advance. “Without doubt”, he once said,
“we are in the hands of God, but we must not sit there idly.”
John Baptist Scalabrini,
lived the drama of the exodus of migrants who,during the last decades of the
nineteenth century, travelled in great numbers from Europe to the countries in
the New World. He clearly saw the need for a specific pastoral care
of migrants, through a suitable network of spiritual assistance.
He strongly supported the need for legislative and institutional instruments
for the human and juridical protection of the migrants, against all forms of
exploitation. Today, in different situations, the spiritual sons
and daughters of Blessed Scalabrini, who were later joined by the “Secular
Institute of the Scalabrinian Missionary Women”, continue to give witness to
Christ’s love for migrants and to offer them the Gospel. In 1998, John Paul II declared himBlessed and defined
him as the “Father of Migrants”.
Author: AnaStpaul
Passionate Catholic.
Being a Catholic is a way of life - a love affair "Religion must be like
the air we breathe..."- St John Bosco Prayer is what the world needs
combined with the example of our lives which testify to the Light of Christ.
This site, which is now using the Traditional Calendar, will mainly concentrate
on Daily Prayers, Novenas and the Memorials and Feast Days of our friends in
Heaven, the Saints who went before us and the great blessings the Church
provides in our Catholic Monthly Devotions. "For the saints are sent to us
by God as so many sermons. We do not use them, it is they who move us and lead
us, to where we had not expected to go.” Charles Cardinal Journet (1891-1975)
This site adheres to the Catholic Church and all her teachings.
MESSAGE FOR WORLD
MIGRATION DAY
Dear Brothers and
Sisters,
1. The Church looks with
deep pastoral concern at the increased flow of migrants and refugees, and
questions herself about the causes of this phenomenon and the particular
conditions of those who are forced for various reasons to leave their homeland.
In fact, the situation of the world's migrants and refugees seems ever more
precarious. Violence sometimes obliges entire populations to leave their
homeland to escape repeated atrocities; more frequently, it is poverty and the
lack of prospects for development which spur individuals and families to go
into exile, to seek ways to survive in distant lands, where it is not easy to
find a suitable welcome.
Many initiatives aim at
alleviating the hardships and sufferings of migrants and refugees. I express my
deep appreciation of those who are dedicated to them, together with a cordial
encouragement to continue generously supporting them, overcoming the many
difficulties they meet on the way. In addition to the problems connected with
cultural, social and sometimes even religious barriers, there are those
associated with other phenomena such as the unemployment that afflicts even
countries which have been the traditional destination of immigrants, the
break-up of families, the lack of services and the precarious situation of so
many aspects of daily life. Morever, the host community fears the loss of its
own identity because of the rapid increase of these "strangers"
through their demographic growth, the legal mechanisms for reuniting families
and clandestine enlistment in the so-called underground economy. When there is
no prospect of harmonious and peaceful integration, withdrawal into self,
tension with one's surroundings, dispersal and the waste of energies become
real risks, with negative and sometimes tragic results. People find themselves
"more scattered than before, divided in speech, divided among themselves,
incapable of consensus and agreement" (Apostolic Exhortation Reconciliatio
et Paenitentia, n.13).
The mass media can play
an important role, both positive and negative. Their activity can foster a
proper evaluation and better understanding of the problems of the "new
arrivals", dispelling prejudices and emotional reactions, or instead, it
can breed rejection and hostility, impeding and jeopardizing proper integration.
2. All this raises urgent
challenges to the Christian community, which makes attention to migrants and
refugees one of its pastoral priorities. From this standpoint Word Migration
Day is an appropriate occasion for reflecting on how to intervene ever more
effectively in this sensitive apostolate.
For the Christian,
acceptance of and solidarity with the stranger are not only a human duty of
hospitality, but a precise demand of fidelity itself to Christ's teaching. For
the believer, caring for migrants means striving to guarantee a place within
the individual Christian community for his brothers and sisters coming from
afar, and working so that every human being's personal rights are recognized.
The Church invites all people of goodwill to make their own contribution so
that every person is respected and discriminations that debase human dignity
are banned. Her action, sustained by prayer, is inspired by the Gospel and
guided by her age-old experience.
The Ecclesial Community's
activity is also an incentive to the leaders of peoples and international
communities, institutions and organizations of various kinds involved in the
phenomenon of migration. An expert in humanity, the Church fulfills her task by
enlightening consciences with her teaching and witness, and by encouraging
appropriate initiatives to ensure that immigrants find the right place within
individual societies.
3. In particular, she
concretely urges Christian migrants and refugees not to turn in on themselves,
isolating themselves from the pastoral life of the Diocese or parish that
accepts them. At the same time, however, she puts clergy and faithful on guard
against attempting merely to assimilate them, which destroys their particular
characteristics. Rather she encourages the gradual integration of these
brothers and sisters, making the most of their diversity to build an authentic
family of believers which is welcoming and supportive.
To this end it is good
for the local community into which migrants and refugees are integrated to provide
them with structures that help them actively assume their responsibilities. In
this regard, the priest specifically assigned to the care of migrants is asked
to be a bridge between different cultures and mentalities. This presupposes an
awareness that he is fulfilling a truly missionary ministry "in the same
way that Christ by his Incarnation committed himself to the particular social
and cultural circumstances of the people among whom he lived" (Ad
gentes, n.10).
Morever, the fact that
apostolic action for migrants is sometimes carried out in the midst of
suspicion and even hostility can never become a reason for abandoning the
commitment to solidarity and human advancement. Jesus' demanding assertion:
"I was a stranger and you welcomed me" (Mt 25:35) retains its power
in all circumstances and challenges the conscience of those who intend to
follow in his footsteps. For the believer, accepting others is not only
philanthropy or a natural concern for his fellow man. It is far more, because
in every human being he knows he is meeting Christ, who expects to be loved and
served in our brothers and sisters, especially in the poorest and neediest.
4. Jesus, the
only-begotten Son made man, is the living icon of God's solidarity with men.
"Though he was rich, yet for your sake he became poor, so that by his
poverty you might become rich" (2 Cor 8:9). Only a Christian community
really attentive to others welcomes and carries on the legacy bequeathed by
Jesus to the Apostles in the Upper Room on the eve of his death on the Cross:
"Such as my love has been for you, so must your love be for each
other" (Jn 13:34). The Redeemer asks for a love that is self-giving,
gratuitous and disinterested.
In this regard, the words
of St James, who wrote to the "twelve tribes of the diaspora",
probably Christians of Jewish origin dispersed throughout the Graeco-Roman
world, sound more prophetic than ever: "What does it profit, my brethren,
if a man says he has faith but has not works? Can his faith save him? If a
brother or sister is ill-clad and in lack of daily food, and one of you says to
them, 'Go in peace, be warmed and filled', without giving them the things
needed for the body, what does it profit? So faith by itself, if it has no
works, is dead" (Jas 2:14-17).
5. I am pleased to call
attention here to the shining example of an apostle who was able to witness in
a living and prophetic way to Christ's love for migrants. I am speaking of
Bishop John Baptist Scalabrini, whom I had the joy of beatifying today, 9
November.
He was deeply moved by
the dramatic exodus of migrants who, in the final decades of the last century,
left Europe in large numbers for the countries of the New World, and he clearly
saw the need to provide pastoral care for them through an appropriate network
of social assistance. In this regard, he showed keen spiritual insight and
sound practical sense in founding the Congregation of the Missionaries and
Missionary Sisters of St Charles. He also strongly supported the introduction
of legislative and institutional measures for the human and legal protection of
migrants against every form of exploitation.
Today in certainly
different social situations, the spiritual sons and daughters of Bishop
Scalabrini, who were later joined by the Lay Scalabrinian Missionaries, heirs
to the same charism, continue to witness to Christ's love for migrants and to
offer them the Gospel, the universal message of salvation. May Bishop
Scalabrini sustain by his example and intercession everyone throughout the
world who works in the service of migrants and refugees.
6. To offer a solid
Christian witness in this demanding and complex sector, it is important
"to gain a renewed appreciation of the Spirit as the One who builds the
kingdom of God within the course of history and prepares its full manifestation
in Jesus Christ" (Tertio millennio adveniente, n. 45).
How can we forget that
1998 is dedicated to the Holy Spirit, whose role was revealed in an
extraordinarily effective way at Pentecost? I wrote in my Message for the
16th World Day of Peace: the descent of "the Holy Spirit caused the
first disciples of the Lord to rediscover, beyond the diversity of languages,
the royal road to peace in brotherhood" (n. 12; L'Osservatore
Romano English edition, 27 December 1982, p. 10).
In ancient Babel pride
had shattered the unity of the human family. The Spirit of Pentecost came to
heal this lost unity with his gifts, re-establishing it on the model of
Trinitarian communion, in which the three distinct Persons subsist in the
undivided unity of the divine nature. All those who listened to the Apostles on
whom the Spirit descended were astonished to hear them speaking each in his own
language (cf. Acts 2:7-11). Unanimity in listening, then as today, does not
jeopardize the diversity of cultures since "every culture is an effort to
ponder the mystery of the world and in particular of the human person: it is a
way of giving an expression to the transcendent dimension of human life".
Over and above "all the differences which distinguish individuals and
peoples, there is a fundamental commonality. For different cultures
are but different ways of facing the question of the meaning of personal
existence" (Address to the 50th General Assembly of the United
Nations, 5 October 1995, n. 9; L'Osservatore Romano English
edition, 11 October 1995, p. 9).
The year of the Holy
Spirit therefore invites believers to live more deeply the theological virtue
of hope, which offers them solid and profound reasons for their commitment to
the new evangelization and to their efforts for those who, coming from
different countries and cultures, expect our help in fulfilling their human
potential.
7. To evangelize is to
give an account to all of the hope that is in us (cf. 1 Pt 3:15). In this duty
the first Christians, although a social minority, were boldly enterprising.
Sustained by the parresia instilled in them by the Holy Spirit, they
could give candid witness to their own faith.
Today too,
"Christians are called to prepare for the Great Jubilee of the beginning
of the third millennium by renewing their hope in the definitive coming of
the kingdom of God, preparing for it daily in their hearts, in the
Christian community to which they belong, in their particular social
context" (Apostolic Letter Tertio millennio adveniente, n. 46).
The phenomenon of human
mobility calls to mind the very image of the Church, a pilgrim people on earth,
but constantly on her way to the heavenly homeland. Even in the innumerable
hardships it involves, this path reminds us of the future world whose
prospective image spurs us to transform the present, which must be freed from
injustice and oppression in view of the encounter with God, the ultimate goal
of all men.
I entrust the Christian
community's apostolic commitment to migrants and refugees to "Mary, who
conceived the Incarnate Word by the power of the Holy Spirit and then in the
whole of her life allowed herself to be guided by his interior activity....
Mary gave full expression to the longing of the poor of Yahweh and is a radiant
model for those who entrust themselves with all their hearts to the promises of
God" (ibid., n. 48). May she accompany with motherly concern all those who
work for migrants and refugees; may she dry the tears and console all who have
had to leave their own land and loved ones.
May everyone also be
comforted by my Blessing.
From the Vatican, 9
November 1997, the twentieth year of the Pontificate.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Dom
João Batista Scalabrini, Seminário João XXIII, em São Paulo (SP), Brasil.
San Giovanni Battista Scalabrini Vescovo,
fondatore
Fino Mornasco, Como, 8
luglio 1839 - Piacenza, 1° giugno 1905
Giovanni Battista
Scalabrini nacque a Fino Mornasco, in provincia e diocesi di Como, l’8 luglio
1839, terzo di otto figli. Entrato in Seminario nel 1857, fu ordinato sacerdote
il 30 maggio 1863. Chiese di essere ammesso nel Seminario Lombardo per le
Missioni Estere (radice del futuro Pime), ma il suo vescovo lo tenne in
diocesi, prima come insegnante e vicerettore, poi rettore del Seminario Minore
di Como. Nel 1870 fu nominato parroco di San Bartolomeo a Como, ma cinque anni
più tardi venne nominato vescovo di Piacenza: fu ordinato il 30 gennaio 1876,
non ancora trentaseienne. Nei trent’anni seguenti indirizzò alla sua diocesi
sessanta lettere pastorali e compì cinque visite pastorali a tutte le parrocchie.
Insieme all’insegnamento della catechesi, la sua preoccupazione maggiore era
per le grandi questioni sociali; su tutte, quella dell’emigrazione. Attraverso
scritti e conferenze sensibilizzò molti su quel tema e diede vita a due
congregazioni religiose, i Missionari e le Missionarie di San Carlo, per la
cura pastorale degli italiani all’estero. Morì il 1° giugno 1905 a Piacenza. Fu
beatificato da san Giovanni Paolo II il 9 novembre 1997, in piazza San Pietro a
Roma. Il 21 maggio 2022 papa Francesco accolse i voti dei cardinali e dei
vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi per la sua
canonizzazione con la dispensa da un secondo miracolo. I resti mortali del
Beato Giovanni Battista Scalabrini sono venerati nel Duomo di Piacenza, mentre
la sua memoria liturgica ricorre il 1° giugno, giorno della sua nascita al
Cielo.
Martirologio
Romano: A Piacenza, beato Giovanni Battista Scalabrini, vescovo, che si
adoperò con ogni mezzo per la sua Chiesa e rifulse per la sollecitudine verso i
sacerdoti, i contadini e gli operai; in particolare, ebbe a cuore gli emigranti
nelle città d’America, per i quali fondò le Congregazioni dei Missionari e
delle Suore Missionarie di San Carlo.
Infanzia e famiglia
Giovanni Battista Scalabrini nacque a Fino Mornasco, in provincia e diocesi di Como, l’8 luglio 1830, terzo degli otto figli (cinque maschi e tre femmine) di Luigi Scalabrini, gestore di un negozio di vini, e Colomba Trombetta. Fu battezzato lo stesso giorno della nascita, mentre fu cresimato l’8 settembre 1840.
Dalla madre imparò, sin da piccolo, ad amare l’Eucaristia, il Crocifisso – a Como è molto venerato il Crocifisso custodito nella parrocchia della SS. Annunciata – e la Madonna, che ogni sera, insieme ai familiari, invocava con la preghiera del Rosario.
Alle scuole elementari, frequentate al suo paese, era il migliore della classe,
un autentico trascinatore dei compagni: li radunava in piccoli gruppi e teneva
per loro delle omelie per gioco, in Messe celebrate altrettanto per gioco. La
scelta del sacerdozio si fece però sempre più seria, a partire da quando
cominciò a frequentare il ginnasio presso il liceo «Alessandro Volta» di Como.
Sacerdote con aspirazioni missionarie
Nell’ottobre 1857 entrò nel Seminario Minore di Sant’Abbondio a Como, per gli studi di Filosofia; passò al Seminario Maggiore per gli studi teologici nel novembre 1859, continuando a dimostrarsi tra gli allievi più dotati.
Fu ordinato sacerdote il 30 maggio 1863. Nei mesi successivi, annunciò ai
familiari che sarebbe partito missionario. Quindi si diresse a Milano, sede del
Seminario Lombardo per le Missioni Estere (la radice del futuro Pontificio
Istituto Missioni Estere), ma monsignor Giuseppe Marzorati, il suo vescovo,
glielo impedì.
Educatore nel Seminario Minore di Como
Quattro mesi più tardi, lo chiamò a insegnare nel Seminario Minore di Como, di
cui don Giovanni Battista divenne anche prefetto di disciplina, ossia
vicerettore. Durante l’estate, scoppiò un’epidemia di colera: si prodigò
nell’assistenza ai contagiati sia nel capoluogo, sia al suo paese. Questo gli
valse la medaglia al valore, per decreto reale, il 2 maggio 1869; da un anno
era rettore del Seminario Minore.
Parroco per appena cinque anni
Nel 1870 venne nominato parroco-priore della parrocchia di San Bartolomeo, alla periferia di Como. La sua prima preoccupazione fu riorganizzare le scuole della dottrina cristiana e formare meglio i catechisti, dotandoli di un apposito manuale. Visitò frequentemente malati e anziani, dando vita a un’associazione per la loro assistenza. Fondò anche un asilo d’infanzia e un oratorio maschile.
Rendendosi conto della situazione in cui vivevano i contadini e gli operai, ispirò la nascita di una società di mutuo soccorso e s’impegnò in prima persona a cercare lavoro per quanti lo perdevano, ricorrendo anche agli industriali.
Il suo incarico come parroco durò appena cinque anni: infatti il 30 gennaio
1876, a trentasei anni non ancora compiuti, venne ordinato vescovo di Piacenza,
dove rimase quasi trent’anni, fino alla morte.
Un pastore consapevole delle questioni del suo tempo
La sua lunga vita di pastore della diocesi piacentina fu contraddistinta dalle migliaia di pagine uscite dalla sua penna, che interessavano i tanti problemi del suo tempo, nelle intricate vicende della storia italiana, religiosa e politica dell’ultimo quarto del diciannovesimo secolo.
Acuto osservatore e attento interprete della realtà umana contemporanea, fondò un Istituto per sordomuti, un organismo di assistenza per le mondine, società di mutuo soccorso e casse rurali.
Indirizzò, nel suo lungo apostolato, sessanta lettere pastorali alla Diocesi, per il cui funzionamento visitò cinque volte le trecentosessantacinque parrocchie: si recò di persona in tutte, anche nelle più sperdute sull’Appennino emiliano, dove sicuramente non era mai andato un vescovo.
Celebrò ben tre Sinodi diocesani, che da oltre un secolo e mezzo non si erano più tenuti. Fu poi valido sostenitore dell’Azione Cattolica.
Diede anche vita al periodico «Il Catechista cattolico», prima rivista italiana
per la diffusione del catechismo, che ha cessato le pubblicazioni nel 1940, e
organizzò a Piacenza il primo Congresso catechistico nazionale.
La sua attenzione agli emigranti italiani
Tuttavia, la sua memoria resta legata in particolare alle sue illuminanti soluzioni pastorali per l’emigrazione. Quand’era ancora parroco, infatti, si trovò a passare per Milano: alla stazione ferroviaria, rimase impressionato dalla vista di una folla di derelitti, che da lì iniziavano il viaggio per l’America.
Cominciò nel 1887, con il suo scritto «L’emigrazione italiana in America», a
cui fece seguire un'azione ancor più diretta.
Nascita dei Missionari di San Carlo
L’11 gennaio 1887 scrisse al Prefetto della Congregazione di Propaganda Fide, monsignor Domenico Jacobini, il quale, ricevuto il 14 novembre (il giorno prima, lo stesso monsignor Scalabrini era stato a sua volta ricevuto) da papa Leone XIII, ottenne l’approvazione del progetto di un Istituto di sacerdoti dediti completamente all’assistenza spirituale dei numerosi italiani emigrati in America.
Il 28 novembre 1887, nella basilica di Sant’Antonino a Piacenza, monsignor
Scalabrini accolse i primi due membri della nuova realtà religiosa. In un primo
tempo la denominò Congregazione dei Missionari per gli Emigranti Italiani,
quindi, a partire dalla stesura delle nuove Regole nel 1895, Missionari di San
Carlo (poi detti Scalabriniani). A un anno dalla fondazione, era già partita la
prima spedizione, di dieci missionari.
Le conferenze e la Società San Raffaele
Dopo la fondazione dei Missionari di San Carlo, monsignor Scalabrini scrisse altri testi e tenne conferenze in molte città italiane per cercare di sensibilizzare al problema dell’emigrazione.
Istituì poi un Comitato di patronato per provvedere alla tutela degli interessi
materiali degli emigrati, che divenne la Società San Raffaele, suddivisa in
Comitati locali, dislocati opportunamente.
Scalabrini, la Questione Romana e don Albertario
Intervenne pubblicamente per una felice soluzione della Questione Romana: pubblicò nel 1885 anonimamente, ma in pieno accordo con il papa Leone XIII, un opuscolo sull’argomento «Intransigenti e transigenti».
Alle accuse di liberalismo, che gli arrivarono soprattutto da don Davide
Albertario, direttore de «L’Osservatore Cattolico» di Milano, monsignor
Scalabrini replicò di non aver mai detto né scritto nulla che contraddicesse
l’autorità del Papa. Quando don Albertario finì in carcere, si adoperò perché
potesse celebrare Messa anche in stato di detenzione.
I rapporti con madre Merloni e madre Cabrini e la nascita delle Missionarie di
San Carlo
Monsignor Scalabrini approvò il 10 luglio 1900, per un decennio, le Costituzioni delle Apostole del Sacro Cuore, fondate da madre Clelia Merloni (beatificata nel 2018), e indirizzò, con Leone XIII, madre Francesca Saverio Cabrini (canonizzata nel 1943) verso lo scopo delle missioni, ma non in Cina come lei pensava, bensì fra gli emigranti italiani in America.
L’occasione di fondare un suo Istituto femminile gli venne da un suo giovane
missionario, che arrivò in Brasile con un bimbo in braccio, la cui madre era
morta durante la traversata. Fondò così, il 25 ottobre 1895, l’Istituto delle
Missionarie di San Carlo.
La sua vita ascetica
A muovere la grande volontà di monsignor Scalabrini fu prima di tutto una tensione continua alla perfezione cristiana, alla carità perfetta: «Santificarmi, farmi santo: hoc est omnis homo [Questa è l’essenza di una persona umana]!».
Ebbe un’intensa e ascetica vita di preghiera, dedita alla meditazione, densa di
pietà eucaristica, che andava dalla celebrazione della Messa, alla adorazione
anche notturna, alle frequenti e giornaliere visite al Santissimo Sacramento.
La morte
Cominciava a prepararsi alla sesta visita pastorale alla vasta diocesi, nonostante fosse già sofferente da tempo, quando, aggravatosi improvvisamente, fu sottoposto ad intervento chirurgico.
Tuttavia, non superò la grave crisi che lo condusse alla morte il mattino del
1° giugno 1905, nel palazzo vescovile, come aveva auspicato: «Vivere,
santificarsi e morire a Piacenza».
La causa di beatificazione e canonizzazione fino al decreto sulle virtù eroiche
Il processo diocesano della sua causa di beatificazione, per l’accertamento delle virtù eroiche, si svolse a Piacenza dal 30 giugno 1936 al 29 febbraio 1940, mentre il processo apostolico iniziò il 30 marzo 1940. Il 9 settembre 1970 vennero invece pubblicati i voti dei censori teologi sugli scritti.
L’11 maggio 1982 il Papa san Giovanni Paolo II ratificò il decreto
d’introduzione della causa. Seguirono quindi le riunioni dei consultori
teologi, il 25 novembre 1986, e dei cardinali e dei vescovi membri della
Congregazione delle Cause dei Santi, il 17 febbraio 1987. Un mese dopo, il 16
marzo, il Papa autorizzò la promulgazione del decreto sulle virtù eroiche di
monsignor Scalabrini.
Il miracolo per la beatificazione
Il processo sul miracolo per la beatificazione di monsignor Scalabrini si svolse dal 23 dicembre 1994 al 5 giugno 1995. Riguardava la guarigione di suor Paolina De Angeli, Missionaria di San Carlo Borromeo, affetta da adenocarcinoma ovarico destro in stato avanzato.
Il 5 dicembre 1996 i componenti della Consulta Medica espressero voto favorevole circa l’impossibilità di spiegare, alla luce delle conoscenze mediche del tempo, la presunta guarigione. Il 21 marzo 1997 i consultori teologi si espressero invece all’unanimità circa il nesso tra il fatto prodigioso e l’intercessione del Venerabile Scalabrini. Analogo parere positivo diedero i cardinali e i vescovi della Congregazione delle Cause dei Santi, il 3 giugno 1997.
Il 4 luglio 1997, san Giovanni Paolo II autorizzò la promulgazione del decreto sul miracolo. Lo stesso Pontefice beatificò monsignor Scalabrini il 9 novembre 1997, fissando la sua memoria liturgica al 1° giugno, giorno della sua nascita al Cielo.
I suoi resti mortali sono venerati nel Duomo di Piacenza, nell’urna collocata
in fondo alla navata sinistra.
La canonizzazione con dispensa sul secondo miracolo
Il 21 maggio 2022, ricevendo in udienza il cardinal Marcello Semeraro, papa Francesco approvò i voti favorevoli della Sessione Ordinaria dei Cardinali e dei Vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi per la sua canonizzazione, dispensando quindi dall’inchiesta sul secondo miracolo necessario.
Tale decisione arrivò dopo che, il 7 ottobre 2021 la Postulazione della Congregazione dei Missionari di San Carlo aveva chiesto al Papa di procedere con la canonizzazione del Beato Giovanni Battista Scalabrini. La medesima istanza era stata presentata il 28 gennaio 2022 dai Superiori Generali delle Congregazioni da lui fondate e delle Missionarie Secolari Scalabriniane, fondate nel 1961.
Si erano aggiunte poi le numerose lettere postulatorie da parte di Cardinali, Vescovi, Conferenze Episcopali e Superiori Generali, molte delle quali provenienti da Paesi caratterizzati da fenomeni migratori.
La «Positio super canonizatione» ha quindi dimostrato che il culto del Beato era continuato nei venticinque anni trascorsi dalla beatificazione e, allo stesso tempo, che il suo esempio era ancora vivo, mentre si attestavano molti segni della sua intercessione a favore di problemi e situazioni difficili collegate all’emigrazione.
Il 17 maggio 2022, nella loro Sessione Plenaria, i cardinali e i vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi hanno riconosciuto che la canonizzazione era opportuna, per sottolineare il messaggio del Beato Scalabrini, in particolare in riferimento alla questione migratoria.
In un prossimo Concistoro sarà resa nota la data della canonizzazione sua e del
Beato Artemide Zatti, Salesiano coadiutore, a sua volta emigrato dall’Emilia Romagna
all’Argentina in giovanissima età.
La sua eredità oggi
Oggi i Missionari di San Carlo sono circa 650, presenti in trentaquattro Paesi
di tutti e cinque i continenti. Le Missionarie di San Carlo, invece, sono circa
550. Da tempo non si limitano più agli emigrati italiani, ma operano tra
migranti di ogni nazionalità e in tutto il mondo. A essi si sono unite le già
citate Missionarie Secolari Scalabriniane, Istituto Secolare che ha ricevuto
l’approvazione nel 1990.
Rami operativi della famiglia scalabriniana sono lo Scalabrini International
Migration Network (SIMN) e l’Associazione Scalabriniana per la Cooperazione
allo Sviluppo (ASCS), quest’ultima attiva in Italia e in Africa.
Autore: Antonio Borrelli ed Emilia Flocchini
SOURCE : http://santiebeati.it/dettaglio/55525
Carissimi Fratelli e
Sorelle!
1. La Chiesa guarda
all'intensificarsi dei flussi di migranti e rifugiati con viva sollecitudine
pastorale e si interroga in merito alle cause di tale fenomeno ed alle
particolari condizioni nelle quali vengono a trovarsi quanti sono costretti,
per vari motivi, ad abbandonare la propria patria. In effetti, la situazione
dei migranti e dei rifugiati nel mondo sembra farsi sempre più precaria. La
violenza costringe talora intere popolazioni a lasciare la terra d'origine per
sfuggire a perduranti atrocità; più frequentemente sono la miseria e la carenza
di prospettive di sviluppo a spingere singoli e famiglie sulla via dell'esilio
per cercare mezzi di sussistenza in paesi lontani, nei quali non è facile
trovare adeguata accoglienza.
Molte sono le iniziative
tese ad alleviare i disagi e le sofferenze dei migranti e dei rifugiati.
Esprimo per chi a loro si dedica vivo apprezzamento insieme con un cordiale
incoraggiamento a proseguire generosamente nell'attività di sostegno, superando
le non poche difficoltà che s'incontrano sul cammino. Ai problemi connessi con
le barriere culturali, sociali e, talvolta, persino religiose, si uniscono
quelli legati ad altri fenomeni come la disoccupazione che affligge anche Paesi
tradizionalmente meta di immigrazione, lo sfaldamento della famiglia, la
carenza di servizi e la precarietà che investe tanti aspetti del vivere
quotidiano. A tutto ciò si aggiunge il timore, da parte delle comunità di
arrivo, di perdere la propria identità a causa della rapida crescita di questi
"estranei" in virtù del dinamismo demografico, dei meccanismi legali
del ricongiungimento familiare e dello stesso arruolamento clandestino nella
cosiddetta economia sommersa. Quando viene meno la prospettiva di
un'integrazione armoniosa e pacifica, il ripiegamento su di sé e la tensione
con l'ambiente, la dispersione e la vanificazione delle energie diventano
rischi reali, con risvolti negativi e talora drammatici. Gli uomini si
ritrovano "più dispersi di prima, confusi nel loro linguaggio, divisi tra
loro, incapaci di consenso e di convergenza" (Giovanni Paolo II, Reconciliatio
et paenitentia, 13).
Un grande ruolo sia in
positivo che in negativo possono svolgere, al riguardo, i mass media. La loro
azione può favorire una giusta valutazione ed una maggiore comprensione dei
problemi dei "nuovi arrivati", fugando pregiudizi e reazioni emotive,
o invece alimentare chiusure ed ostilità, ostacolando e compromettendo una
giusta integrazione.
2. Tutto ciò pone urgenti
sfide alla comunità cristiana, che fa dell'attenzione verso i migranti ed i
rifugiati una delle sue priorità pastorali. La Giornata Mondiale del Migrante
costituisce, da questo punto di vista, un'occasione opportuna per riflettere
sul come intervenire in modo sempre più efficace in questo delicato ambito
d'apostolato.
Per il cristiano,
l'accoglienza e la solidarietà verso lo straniero non costituiscono soltanto un
dovere umano di ospitalità, ma una precisa esigenza che deriva dalla stessa
fedeltà all'insegnamento di Cristo. Occuparsi dei migranti, per il credente,
significa impegnarsi per assicurare a fratelli e sorelle giunti da lontano un
posto all'interno delle singole comunità cristiane, lavorando perché ad ognuno
siano riconosciuti i diritti propri di ogni essere umano. La Chiesa invita
tutti gli uomini di buona volontà ad offrire il proprio contributo perché ogni
persona sia rispettata e siano bandite le discriminazioni che umiliano la
dignità umana. La sua azione, sorretta dalla preghiera, si ispira al Vangelo ed
è guidata dalla sua secolare esperienza.
La Comunità ecclesiale
svolge, altresì, un'azione di stimolo nei confronti dei responsabili dei popoli
e della comunità internazionale, delle istituzioni e degli organismi a vario
titolo coinvolti nel fenomeno della migrazione. Esperta in umanità, la Chiesa
esercita questo suo compito sia illuminando le coscienze con l'insegnamento e
la testimonianza, sia stimolando opportune iniziative per far sì che gli
immigrati trovino il giusto posto all'interno delle singole società.
3. In particolare, essa
esorta concretamente i migranti e i rifugiati cristiani a non chiudersi in se
stessi, isolandosi dal cammino pastorale della diocesi o della parrocchia che
li accoglie. Al tempo stesso, però, mette in guardia clero e fedeli dal tentare
una loro semplice assimilazione, che ne annulli le caratteristiche peculiari.
Essa favorisce piuttosto il graduale inserimento di questi fratelli,
valorizzandone le diversità per costruire un'autentica famiglia di credenti,
accogliente e solidale.
A tal fine, è bene che la
comunità locale, in cui si inseriscono i migranti e i rifugiati, metta a loro
disposizione strutture che li aiutino ad assumere attivamente le responsabilità
che loro competono. In questa prospettiva, al sacerdote specificamente
assegnato alla cura dei migranti è richiesto di farsi ponte tra culture e
mentalità diverse. Ciò suppone in lui la consapevolezza di svolgere un vero ministero
missionario "con il medesimo impulso con cui Cristo, attraverso la sua
incarnazione, si legò a determinate condizioni sociali e culturali degli uomini
con cui visse" (Ad
gentes, 10).
Il fatto poi che qualche
volta l'azione apostolica a favore dei migranti si svolga tra diffidenze e
persino ostilità non può mai diventare motivo per abdicare all'impegno della
solidarietà e della promozione umana. L'esigente affermazione di Gesù:
"Ero forestiero e mi avete ospitato" (Mt 25, 35) conserva in
ogni circostanza tutta la sua forza ed interpella la coscienza di quanti
intendono seguirne le orme. Accogliere l'altro non è per il credente soltanto
filantropia o naturale attenzione al proprio simile. E' molto di più, perché in
ogni essere umano egli sa di incontrare Cristo, che attende di essere amato e
servito nei fratelli, specialmente nei più poveri e bisognosi.
4. Gesù, il Figlio unigenito
fatto uomo, è l'icona vivente della solidarietà di Dio con gli uomini. Egli
"da ricco che era, si è fatto povero per voi, perché voi diventaste ricchi
per mezzo della sua povertà" (2 Cor 8, 9). Solo una comunità
cristiana attenta realmente agli altri accoglie ed attua il testamento lasciato
da Gesù agli Apostoli nel Cenacolo, alla vigilia della sua morte sulla Croce:
"Come io vi ho amato, così amatevi anche voi gli uni gli altri" (Gv 13,
34). Il Redentore chiede un amore che sia dono di sé, gratuito e
disinteressato.
Risuonano quanto mai
profetiche, al riguardo, le parole di san Giacomo che così scriveva alle
"dodici tribù della diaspora", cioè probabilmente ai cristiani di
origine giudaica dispersi nel mondo greco-romano: "Che giova, fratelli
miei, se uno dice di avere la fede ma non ha le opere? Forse che quella fede
può salvarlo? Se un fratello o una sorella sono senza vestiti e sprovvisti del
cibo quotidiano e uno di voi dice loro: «Andatevene in pace, riscaldatevi e
saziatevi», ma non date loro il necessario per il corpo, che giova? Così anche
la fede: se non ha le opere, è morta in se stessa" (Gc 2, 14-17).
5. Mi piace qui additare
il luminoso esempio di un apostolo, che ha saputo testimoniare in maniera viva
e profetica l'amore di Cristo per i migranti. Parlo di Mons. Giovanni Battista
Scalabrini, che proprio oggi, 9 novembre, ho avuto la gioia di proclamare
Beato.
Egli ha vissuto dal di
dentro il dramma dell'esodo dei migranti, che, negli ultimi decenni del secolo
scorso, dall'Europa si dirigevano in gran numero verso i Paesi del Nuovo Mondo,
ed ha visto con chiarezza la necessità di una cura pastorale specifica,
mediante un'appropriata rete di assistenza sociale. In questa prospettiva,
dando prova di fine intuito spirituale non meno che di concreto senso pratico,
ha istituito la "Congregazione dei Missionari e delle Missionarie di San
Carlo". Ha, altresì, patrocinato con forza il varo di strumenti
legislativi e istituzionali per la protezione umana e giuridica dei migranti
contro ogni forma di sfruttamento.
Oggi, in situazioni
sociali certamente diverse, i figli e le figlie spirituali di Mons. Scalabrini,
a cui si sono successivamente unite, quali eredi del medesimo carisma, le
"Missionarie Laiche Scalabriniane", continuano sulla sua stessa scia
a testimoniare l'amore di Cristo per i migranti ed a proporre loro il Vangelo,
universale messaggio di salvezza. Mons. Scalabrini sostenga con il suo esempio
e con la sua intercessione quanti in ogni parte della terra lavorano al
servizio dei migranti e dei rifugiati.
6. Per offrire una salda
testimonianza cristiana in questo settore esigente e complesso, è importante
"riscoprire lo Spirito Santo come Colui che costruisce il Regno di Dio nel
corso della storia e prepara la sua piena manifestazione in Gesù Cristo" (Tertio
millennio adveniente, 45).
Come dimenticare che il
1998 è dedicato allo Spirito Santo, il cui ruolo si è rivelato in maniera
straordinariamente efficace nell'evento della Pentecoste? Scrivevo nel
Messaggio per la XVI Giornata Mondiale della Pace: la discesa dello
"Spirito Santo fece ritrovare ai primi discepoli del Signore, al di là
della diversità delle lingue, il cammino regale della pace nella
fraternità" (Giovanni Paolo II, Messaggio
per la pace del 1983: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, V, 3 (1982)
1554).
Nell'antica Babele la
superbia aveva frantumato l'unità della famiglia umana. Lo Spirito della
Pentecoste venne a ripristinare con i suoi doni la perduta unità,
ricostituendola sul modello della comunione trinitaria, nella quale le tre
Persone sussistono distinte nell'indivisa unità della natura divina. Quanti
ascoltavano gli Apostoli, sui quali era disceso lo Spirito, rimanevano stupiti
nell'intenderne la parola ognuno nella propria lingua (cfr At 2,
7-11). L'unanimità dell'ascolto, allora come oggi, non scompagina la diversità
delle culture, poiché "qualsiasi cultura è uno sforzo di riflessione sul
mistero del mondo e in particolare dell'uomo: è un modo di dare espressione
alla dimensione trascendente della vita umana". Al di là "di tutte le
differenze che costituiscono gli individui e i popoli, c'è una fondamentale
comunanza, dato che le varie culture non sono in realtà che modi diversi di
affrontare la questione del significato dell'esistenza personale" (Giovanni
Paolo II, Discorso
alla 50ª Assemblea generale delle Nazioni Unite, 5 ottobre 1995: Insegnamenti
di Giovanni Paolo II, XVIII, 2 (1995) 738).
L'anno dello Spirito
Santo invita, pertanto, i credenti a vivere più profondamente la virtù
teologale della speranza, che offre loro motivazioni solide e profonde per
l'impegno nella nuova evangelizzazione ed a favore di quanti, provenienti da
Paesi e culture diversi, attendono il nostro aiuto per realizzare pienamente le
proprie potenzialità umane.
7. Evangelizzare è
rendere conto a tutti della speranza che è in noi (cfr 1 Pt 3, 15).
In tale dovere i primi cristiani, pur essendo una minoranza nella società,
erano audacemente intraprendenti. Sorretti dalla parresia, infusa in loro dallo
Spirito Santo, sapevano esprimere con franchezza la testimonianza della propria
fede.
Anche oggi "i
cristiani sono chiamati a prepararsi al Grande Giubileo dell'inizio del terzo
millennio rinnovando la loro speranza nell'avvento definitivo del Regno di Dio,
preparandolo giorno dopo giorno nel loro intimo, nella Comunità cristiana a cui
appartengono, nel contesto sociale in cui sono inseriti" (Tertio millennio
adveniente, 46).
Il fenomeno della
mobilità umana evoca l'immagine stessa della Chiesa, popolo pellegrinante sulla
terra, ma costantemente orientato verso la Patria celeste. Pur negli
innumerevoli disagi che comporta, questo cammino richiama il mondo futuro la
cui immagine prospettica stimola alla trasformazione del presente, che deve
essere liberato dalle ingiustizie e dalle oppressioni in vista dell'incontro
con Dio, meta ultima di tutti gli uomini.
Affido l'impegno
apostolico della Comunità cristiana verso i migranti e i rifugiati a
"Maria, che concepì il Verbo incarnato per opera dello Spirito Santo e che
poi in tutta la propria esistenza si lasciò guidare dalla sua azione
interiore... Ella ha portato a piena espressione l'anelito dei poveri di Jahvé,
risplendendo come modello per quanti si affidano con tutto il cuore alle
promesse di Dio" (Ivi, n.48). Con materna sollecitudine Ella accompagni
quanti operano a favore dei migranti e dei rifugiati; asciughi le lacrime e
consoli coloro che hanno dovuto abbandonare la propria terra e i propri
affetti.
A tutti giunga
confortatrice anche la mia Benedizione.
Dal Vaticano, 9 Novembre
dell'anno 1997, ventesimo di Pontificato.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Giovanni Battista
Scalabrini – Biografia
«Profondamente innamorato
di Dio e straordinariamente devoto dell’Eucaristia, egli seppe tradurre la
contemplazione di Dio e del suo mistero in una intensa azione apostolica e
missionaria, facendosi tutto a tutti per annunciare il Vangelo».
San Giovanni Paolo II
Cenni biografici
Nato e battezzato nello
stesso giorno a Fino Mornasco (Como) l’8 luglio 1839.
Sacerdote il 30 maggio
1863; professore e rettore del seminario diocesano S. Abbondio.
Nel 1870 diventa parroco
di San Bartolomeo in Como.
Ordinato vescovo a Roma
il 30 gennaio 1876.
Ingresso nella diocesi di
Piacenza il 13 febbraio 1876.
Vescovo di Piacenza
Compie cinque visite
pastorali alle 365 parrocchie della diocesi.
Celebra tre sinodi: 1879,
1893, 1899.
Fonda le Scuole
della Dottrina Cristiana; dà vita alla rivista il Catechista Cattolico;
celebra il primo Congresso Catechistico nazionale nel 1889. Il Papa Pio IX lo
chiama Apostolo del Catechismo.
Padre degli emigranti
Il 28 novembre 1887 fonda
la Congregazione dei missionari di San Carlo.
Nel 1889 istituisce
l’associazione laicale San Raffaele per l’assistenza ai migranti.
Il 25 ottobre 1895 fonda
le Suore missionarie di San Carlo.
Visita le missioni
scalabriniane in America: nel 1901 negli Stati Uniti e nel 1904 in Brasile.
Muore santamente a
Piacenza il 1 giugno 1905, Solennità dell’Ascensione.
SOURCE : https://www.scalabriniani.org/giovanni-battista-scalabrini-biografia/
Giovanni Battista
Scalabrini – Spiritualità
SPIRITUALITÀ DI
INCARNAZIONE
di P. Mario Francesconi,
cs
TEMATICHE SPIRITUALI E
PASTORALI
A cura di P. Stelio
Fongaro, cs
La
devozione al SS.mo Sacramento
Le
devozioni al SS.mo Sacramento
Preghiere
dei missionari, dei papà, delle mamme
Preghiere
dei genitori, della famiglia, dei catechisti
Preghiere
degli insegnanti, degli studenti, dei lavoratori
SOURCE : https://www.scalabriniani.org/giovanni-battista-scalabrini-spiritualita/
Vista della Chiesa del Beato Scalabrini, Fiorenzuola d'Arda (PC), Parrocchia di San Fiorenzo. Diocesi : Piacenza – Bobbio. Regione ecclesiastica : Emilia Romagna
Vista
della Chiesa del Beato Scalabrini, Fiorenzuola d'Arda (PC), Parrocchia di San
Fiorenzo. Diocesi : Piacenza – Bobbio. Regione ecclesiastica : Emilia
Romagna
Giovanni Battista
Scalabrini – Scritti
“Vescovo al cui cuore non
bastò una diocesi”
Il beato Scalabrini
lascia diverse opere di vario carattere e natura: dalle conferenze sul Concilio
Vaticano I, quando ancora era parroco a Como (1873) agli scritti sul
catechismo, dall’intervento sulla questione che in seno alla Chiesa divideva
transigenti e intransigenti (1885) alle opere sull’emigrazione, fino
all’opuscolo Il socialismo e l’azione del clero che ebbe ben due
edizioni nel corso del 1899.
Dopo la sua morte vennero
curati e pubblicati altri suoi scritti: il Memoriale sulla Congregazione o
Commissione “Pro Emigratis catholicis” del 1905, il Carteggio
Scalabrini-Bonomelli (1868-1905) e la raccolta delle Lettere
Pastorali (1876-1905).
Da questi scritti emerge
l’anima pastorale di Scalabrini: non uomo di pensiero in primo luogo, ma
vescovo e pastore attento al bene delle persone che gli sono affidate. E non
solo. Venne infatti definito “vescovo al cui cuore non bastò una diocesi”,
essendosi fatto carico di questioni che interessavano la Chiesa intera, in
primo luogo le migrazioni.
l testo di: Antologia:
una voce viva e di Scalabrini e le migrazioni moderne è
disponibile su
IntraText al link: http://www.intratext.com/BRI/SC/
Con Intratext si può fare la ricerca per parole.
Scalabrini
e le migrazioni moderne
SOURCE : https://www.scalabriniani.org/giovanni-battista-scalabrini-scritti/
Giovanni Battista
Scalabrini – Beatificazione
Iter di beatificazione
Omelia di Giovanni Paolo
II
Il 9 novembre 1997, festa
della dedicazione della Basilica Lateranense, papa Giovanni Paolo II proclama
beato il vescovo e monsignore Giovanni Battista Scalabrini, fissandone la
memoria liturgica al primo giugno, data della sua morte.
«Nell’odierna domenica,
la Chiesa che è in Roma e l’intero popolo cristiano celebrano la solennità
della dedicazione della Basilica Lateranense, considerata per antichissima
tradizione come la madre di tutte le chiese. La Liturgia ci propone parole
relative al tempio: tempio che è, anzitutto, il corpo di Cristo, ma che, per
opera di Cristo, è anche ogni uomo. Si domanda l’apostolo Paolo: “Non sapete
che siete tempio di Dio e che lo Spirito di Dio abita in voi?” (1 Cor 3, 16).
Questo tempio viene edificato sul fondamento posto da Dio stesso. “Nessuno può
porre un fondamento diverso da quello che già vi si trova, che è Gesù Cristo”
(1 Cor 3, 11). È Lui la pietra angolare della costruzione divina.
Su Cristo, saldo
fondamento della Chiesa, hanno edificato il tempio della loro vita i tre Servi
di Dio, che oggi ho la gioia di elevare alla gloria degli altari: Vilmos Apor,
Vescovo e martire; Giovanni Battista Scalabrini, Vescovo e Fondatore dei
Missionari e delle Missionarie di San Carlo, e María Vicenta di Santa Dorotea
Chávez Orozco, Fondatrice dell’Istituto delle Serve della Santissima Trinità e
dei poveri.
(…)
“Santo è il tempio di
Dio, che siete voi” (1 Cor 3, 17). L’universale vocazione alla santità fu
costantemente sentita e vissuta in prima persona da Giovanni Battista
Scalabrini. Amava ripetere spesso: “Potessi santificarmi e santificare tutte le
anime affidatemi!”. Anelare alla santità e proporla a quanti incontrava fu
sempre la prima sua preoccupazione.
Profondamente innamorato
di Dio e straordinariamente devoto dell’Eucaristia, egli seppe tradurre la
contemplazione di Dio e del suo mistero in una intensa azione apostolica e
missionaria, facendosi tutto a tutti per annunciare il Vangelo. Questa sua
ardente passione per il Regno di Dio lo rese zelante nella catechesi, nelle
attività pastorali e nell’azione caritativa specialmente verso i più bisognosi.
Il Papa Pio IX lo definì l’Apostolo del catechismo per l’impegno con cui
promosse in tutte le parrocchie l’insegnamento metodico della dottrina della
Chiesa sia ai fanciulli che agli adulti.
Per il suo amore verso i
poveri, e in particolar modo verso gli emigranti, si fece apostolo dei numerosi
connazionali costretti ad espatriare, spesso in condizioni difficili e col
concreto pericolo di perdere la fede: per essi fu padre e guida sicura.
Possiamo dire che il beato Giovanni Battista Scalabrini visse intensamente il
Mistero pasquale non attraverso il martirio, ma servendo Cristo povero e
crocifisso nei tanti bisognosi e sofferenti che predilesse con cuore di
autentico Pastore solidale con il proprio gregge.
(…)
La prima Lettura, tratta
dal Libro del Profeta Ezechiele, parla del simbolo dell’acqua. L’acqua è per
noi associata al sacramento del Battesimo e sta a significare la rinascita alla
vita nuova in Cristo. Oggi, proclamando Beati Vilmos Apor, Giovanni Battista
Scalabrini e María Vicenta di Santa Dorotea Chávez Orozco, vogliamo ringraziare
Dio per la grazia del loro Battesimo e per tutto ciò che Egli ha compiuto nella
loro vita: “… se uno non nasce da acqua e da Spirito, non può entrare nel regno
di Dio” (Gv 3, 5).
Ecco, questi Beati,
rinati dallo Spirito Santo, sono entrati nel Regno di Dio, ed oggi la Chiesa lo
annunzia e lo conferma con solennità. Edificata sul fondamento di Cristo, la
Comunità cristiana gioisce per l’esaltazione di questi suoi figli ed innalza al
cielo un cantico di ringraziamento per i frutti di bene realizzati grazie alla
loro totale adesione alla volontà divina.
Sorretta dalla loro
testimonianza e dalla loro intercessione, insieme alla Vergine Maria, Regina
degli Apostoli e dei Martiri, guarda con fiducia verso il futuro, e si avvia
con entusiasmo a varcare la soglia del nuovo millennio, proclamando che Cristo
è l’unico Redentore dell’umanità: ieri, oggi, sempre. Amen!».
SOURCE : https://www.scalabriniani.org/giovanni-battista-scalabrini-beatificazione/
1 Giugno, festa del beato (e presto santo) Scalabrini
Due appuntamenti e una
riflessione per festeggiare il Padre dei migranti
Il 1 giugno 1905 moriva a Piacenza monsignor Giovanni Battista
Scalabrini, fondatore della congregazione dei missionari di San Carlo. In
occasione della festa del Padre dei migranti, che sarà presto proclamato santo, il 1 giugno 2022 a Roma si
terrà una speciale Celebrazione Eucaristica presieduta dal cardinale
Pietro Parolin, segretario di Stato della Santa Sede.
A Piacenza, la città di
cui il Fondatore della congregazione scalabriniana fu vescovo e in cui si trova
oggi la Casa Madre dei suoi missionari, sarà scoperta nello stesso giorno una targa dedicata a Scalabrini. «Di fronte a questa
realtà [delle migrazioni, ndr] che tutti pensavano fosse un
fenomeno transitorio – ha dichiarato padre Alessandro Gazzola, superiore della
comunità scalabriniana della Casa Madre di Piacenza – abbiamo percepito
con chiarezza che è un fenomeno che accompagna tutta la storia dell’uomo, quindi questa
canonizzazione cade proprio in un momento particolarmente significativo non
solo per la Chiesa ma anche per la società italiana».
Per questa gioiosa
occasione, festeggiata in tutte le altre missioni scalabriniane in Italia e nel
mondo, vi proponiamo una riflessione del postulatore generale della
congregazione scalabriniana, padre Graziano Battistella, estratto dal
numero di maggio-giugno 2022 della rivista Scalabriniani. Il testo, dal
titolo Santo! è disponibile all’interno della rubrica Uno
sguardo sul mondo scalabriniano dalla terrazza della Direzione Generale, pp.
19-21.
Un cuore per accogliere i
lontani
«Ma la gente ha sempre
creduto che Scalabrini fosse un santo. L’hanno creduto le migliaia di
piacentini, le migliaia di pellegrini che sono passati nel duomo di Piacenza e
hanno pregato davanti alla sua urna. E hanno lasciate scritte le loro
invocazioni e i loro ringraziamenti. (…) L’hanno pregato i migranti. (…) L’hanno
pregato i suoi missionari e missionarie e anche i vescovi. (…)
Papa Francesco, che
sembra aver ereditato la stessa passione di Scalabrini per i migranti, lo
proclamerà santo per poter additare a tutti i vescovi come si possa avere un
cuore grande, così grande che la diocesi non lo può contenere, un cuore che
sa accogliere i lontani, gli scartati, quelli lasciati mezzi morti al bordo
della strada perché è sui margini che si fa la Chiesa».
“La santità è la vera
sapienza”
«Quale responsabilità
per noi che ci siamo messi sulle sue orme. Non solo la responsabilità di
mantenere vivo il carisma che Scalabrini ricevette dallo Spirito, non solo la
responsabilità di rinnovare il suo genio pastorale, ma soprattutto la
responsabilità di testimoniare la sua santità con una nostra vita santa.
È qualcosa a cui
aspirare, perché lui ce l’ha insegnato: “La santità è la vera sapienza,
che bisogna invocare, desiderare, ricercare, come la ricchezza, scavare come un
tesoro”. Non si tratta di fare cose straordinarie. Si tratta dì essere
fedeli e poi sarà la Chiesa a riconoscere nelle nostre umili iniziative, nei
nostri tentativi, nonostante i nostri pasticci, che Scalabrini era santo e la
bontà di Dio continua a manifestarsi attraverso i suoi seguaci».
SOURCE : https://www.scalabriniani.org/c365-attualita/1-giugno-2022-festa-del-beato-scalabrini/
L'urna che conserva le spoglie del Beato Scalabrini, nel Duomo di Piacenza.
Le
corps de Mgr Scalbrini, cathédrale il Duomode Plaisance.
JUAN BAUTISTAS SCALABRINI
(1839-1905)
Juan Bautista Scalabrini
nació y fue bautizado el 8 de julio de 1839 en Fino Monasco (Como, Italia). Era
el tercero de ocho hijos de una familia muy religiosa, de clase media. Estudió
en el instituto «Volta de Como». Ingresó en el seminario diocesano, donde
realizó sus estudios de filosofía y teología. Recibió la ordenación sacerdotal
el 30 de mayo de 1863. Durante sus primeros años de sacerdocio fue profesor y
luego rector del seminario comasco de San Abundio; en 1870 fue nombrado párroco
de San Bartolomé.
Nombrado obispo de
Piacenza por el Papa Pío IX, recibió la consagración episcopal el 30 de enero
de 1876. Desarrolló una actividad pastoral y social muy amplia: visitó cinco
veces las 365 parroquias de la diócesis, a la mitad de las cuales sólo se podía
llegar a caballo o a pie; celebró tres sínodos, uno de ellos dedicado al culto
eucarístico, difundiendo entre todos los fieles la comunión frecuente y la
adoración perpetua; reorganizó los seminarios y reformó los estudios
eclesiásticos, anticipando la reforma tomista de León XIII; consagró doscientas
iglesias; fue incansable en la administración de los sacramentos y en la
predicación; impulsó al pueblo a profesar un amor activo a la Iglesia y al
Papa, fomentando la verdad, la unidad y la caridad.
Practicó de forma heroica
la caridad asistiendo a enfermos del cólera, visitando a los enfermos y a los
encarcelados, socorriendo a los pobres y a las familias en desgracia, y siendo
generoso en el perdón. Salvó del hambre a miles de campesinos y obreros, despojándose
de todo, vendiendo sus caballos, así como el cáliz y la cruz pectoral que le
regaló el Papa Pío IX.
Fundó un instituto para
sordomudas, sociedades de mutua ayuda, asociaciones obreras, cajas rurales,
cooperativas y otras formas de Acción católica.
Pío IX lo definió
«apóstol del catecismo », porque hizo lo posible para que lo enseñaran en todas
las parroquias bajo forma de escuela, incluso para los adultos. Ideó y presidió
el primer Congreso catequístico nacional de 1889 y fundó el primer periódico
catequístico italiano.
Ante el desarrollo
dramático de la emigración italiana, que se convirtió en fenómeno de masas,
desde el comienzo de su episcopado se hizo apóstol de millones de italianos,
que vivían en otros países, a menudo en condiciones de semi-esclavitud, y
corrían el peligro de abandonar su fe o la práctica religiosa.
El 28 de noviembre de
1887, fundó la congregación de los Misioneros de San Carlos (Escalabrinianos),
aprobada por León XIII, para proporcionar asistencia religiosa, moral, social y
legal a los emigrantes. Impulsó a santa Francisca Javier Cabrini, la madre de
los emigrantes, a partir rumbo a América del Norte en 1889 para encargarse de
los niños, los huérfanos y los enfermos italianos. Él mismo fundó, el 25 de
octubre de 1895, la congregación de Hermanas Misioneras de San Carlos Borromeo
(Escalabrinianas), para ayudar a los niños, a los huérfanos y a los enfermos
migrantes. De sus enseñanzas nacieron en 1961 las Misioneras Seglares
Escalabrinianas.
Su intensa actividad
episcopal tenía su origen e inspiración profunda en una fe ilimitada en
Jesucristo. Su programa era: «Hacerme todo a todos para ganarlos a todos para
Cristo». Estaba profundamente enamorado de la Eucaristía: pasaba horas en
adoración delante del Santísimo; durante la jornada le hacía muchas visitas y
hasta quiso ser sepultado con todo lo necesario para la celebración de la santa
misa.
Sentía gran pasión por la
cruz y una tierna devoción a la Virgen, que se manifestaba en sus homilías y
peregrinaciones a santuarios marianos. Este amor le llevó a entregar las joyas
de su madre para la corona de la Virgen.
Falleció el 1 de junio de
1905, fiesta de la Ascensión del Señor. Sus últimas palabras fueron: «¡Señor,
estoy listo. Vamos!».
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19971109_scalabrini_sp.html
Voir aussi : https://www.radio-silence.org/Sons/2016/LSM/pdf/lsm20160601.pdf