mercredi 1 juin 2022

Bienheureux GIOVANNI BATTISTA SCALABRINI, évêque et fondateur de l'Istituto dei Missionari e delle Missionarie di San Carlo

 

Seliger Giovanni Battista Scalabrini (1839-1905) "Vater der Migranten"


Bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini

Évêque de Plaisance (+ 1905)

Mgr Giovanni Battisti Scalabrini, l'apôtre des migrants, sera déclaré saint (Vatican News, 21 mai 2022)

décrets du 21 mai 2022 en italien

Né en 1839 dans le Nord de l'Italie, ordonné prêtre en 1863, il publie un 'petit catéchisme' et se préoccupe des œuvres caritatives. Nommé évêque de Plaisance, très actif et bon prédicateur, soutenu par la prière, il visite les paroisses de son diocèse, forme prêtres et catéchistes et crée un journal. Voyant que ses concitoyens émigrent dans des conditions mettant en danger leur foi et leur culture, il crée les missionnaires de Saint Charles, les scalabriniens. Il voyage beaucoup et meurt épuisé en 1905.

Béatifié le 9 novembre 1997 par Jean-Paul II.

"Il a vécu de l'intérieur le drame de l'exode des migrants qui, au cours des dernières décennies du siècle passé, partaient en grand nombre d'Europe vers les pays du nouveau monde, et il a vu avec clarté la nécessité d'une attention pastorale spécifique, à travers un réseau adapté d'assistance sociale. Dans cette perspective, faisant preuve d'une grande finesse spirituelle ainsi que d'un sens pratique concret, il a institué la "Congrégation des Missionnaires de Saint-Charles". Il a également soutenu avec force la création d'instruments législatifs et institutionnels pour la protection humaine et juridique des migrants contre toute forme d'exploitation."

Message du pape à l'occasion de la Journée mondiale du migrant, 1998

- site de la congrégation des missionnaires Saint Charles, les scalbriniens - en italien, espagnol, portugais ou anglais.

- Bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini (1839-1905) Béatifié par Jean Paul II en 1997, cet évêque de Plaisance, en Italie, est connu dans le monde entier pour son engagement en faveur des migrants.

Jean-Baptiste Scalabrini, témoin - site de l'Église catholique en France

À Plaisance en Émilie, l'an 1905, le bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini, évêque. Il s'activa de mille manières pour le bien de son Église, prenant le plus grand soin des prêtres, des paysans, des ouvriers mais, par dessus tout, des migrants dans les villes d'Amérique, et fonda pour eux les Pieuses associations du Sacré-Cœur.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10260/Bienheureux-Jean-Baptiste-Scalabrini.html

Statue du bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini, église Saint-Pierre-de-Chaillot, Paris XVIe


Mgr Giovanni Battisti Scalabrini, l'apôtre des migrants, sera déclaré saint

Le Pape a convoqué un consistoire pour la canonisation du bienheureux fondateur des Missionnaires de Saint-Charles, avec la dispense d’un second miracle. Dans les décrets publiés ce samedi 21 mai figurent également la béatification prochaine d'une laïque espagnole et sept nouveaux vénérables.

Alessandro De Carolis - Cité du Vatican

Un large consensus pour porter au plus haut degré des autels l'évêque déjà considéré par bien des catholiques comme le saint patron des migrants. C'est ce que laisse entendre la décision de François de convoquer un consistoire pour la canonisation de Giovanni Battista Scalabrini, l'évêque de Piacenza qui, à la fin du XIXe siècle, a fondé les Congrégations des Missionnaires de Saint Charles – appelés aussi Scalabriniens - avec la mission spécifique de servir les migrants. Il ne s'agit pas d'une canonisation équipollente, car il y aura une cérémonie formelle, mais on peut noter la dispense de la reconnaissance habituelle d’un second miracle nécessaire à la canonisation – cela avait aussi été le cas pour le Pape Jean XXIII.

Ce choix a été rendu public ce samedi 21 mai, peu après l'audience accordée dans la matinée par le Pape au cardinal Semeraro, préfet de la congrégation pour la Cause des Saints. La date de la canonisation sera annoncée au cours d’un consistoire, qui concernera également une autre canonisation, celle du bienheureux Artemide Zatti, laïc italien ayant émigré avec sa famille en Argentine à la fin des années 1800, coadjuteur salésien et missionnaire en Patagonie. La date de ce futur consistoire n’a pas été précisée. L'audience a également vu l'approbation des décrets sur la reconnaissance d'un miracle attribué à l'intercession d'une laïque espagnole, Maria de la Concepción Barrecheguren y García, et des vertus héroïques de sept serviteurs de Dieu, qui deviennent ainsi vénérables.

Un évêque sensible aux pauvretés humaines

Gare ferroviaire de Milan, années 1880. Dans une grande salle intérieure, entre les arcades et au milieu de la poussière du grand parvis de la gare, des personnes campent à terre, contrepoint humain à l’élégante architecture des lieux. Un homme passe, qui observe et écrit: «j'ai vu trois ou quatre cents individus pauvrement vêtus, répartis en différents groupes (...) C'étaient des vieillards courbés par l'âge et la fatigue, des hommes dans la force de l'âge, des femmes portant ou portant leurs enfants sur le cou, des garçons et des filles tous réunis par une seule pensée, tous dirigés vers un but commun. C'étaient des émigrants».

Cet instantané est pris par un évêque, Giovanni Scalabrini, qui depuis le 13 février 1876, dirige le diocèse de Plaisance - il est originaire de la province de Côme, où il est né le 8 juillet 1839. Mgr Scalabrini est un jeune évêque, désigné alors qu'il n'avait même pas 37 ans, après avoir fait parler de lui pour sa foi de jeune prêtre hors du commun. Il reste dans l'histoire de l'Église sous le nom d'«apôtre du catéchisme» - comme l'a appelé Pie IX -, et ce pour avoir accordé une grande importance à la formation chrétienne de base, jusqu’à fonder la première revue catéchétique en Italie.

Zèle pour les migrants

Les œuvres qui sont nées de son initiative pastorale sont nombreuses, mais ce sont les migrants qui l'ont le plus ému. Cette scène à la gare l’a profondément marqué. En 1887, il fonde les Missionnaires de Saint-Charles pour aider les migrants et en 1901, il s'embarque lui-même à Gênes pour rejoindre les Italiens émigrés aux États-Unis. La branche féminine des Missionnaires de Saint-Charles est également fondée, en 1895. Mgr Scalabrini devient des pionniers dans l'étude du phénomène de la migration dans l'Église. On lui doit également l'une des premières lois italiennes sur le sujet, promulguée en 1901. Aux dix premiers missionnaires qui partent pour l'Amérique, en juillet 1888, il dit: «Le champ ouvert à votre zèle n'a pas de frontières. Il y a des temples à lever, des écoles à ouvrir, des hôpitaux à construire, des jardins d'enfants à fonder. Là, enfin, des misères sur lesquelles faire descendre les influences bénéfiques de la charité chrétienne».

Lorsque Mgr Scalabrini meurt, le 1er juin 1905, en la solennité de l'Ascension, son témoignage est déjà indélébile. Jean-Paul II qui le proclame bienheureux en 1997.

17/08/2021

A Lesbos, les religieuses scalabriniennes aux côtés des migrants et réfugiés

Une laïque espagnole bientôt béatifiée

L’Église comptera également d’ici peu une nouvelle bienheureuse, Maria de la Concepción Barrecheguren y García (1905-1927), laïque espagnole morte de la tuberculose à l'âge de 22 ans sans pouvoir porter l'habit religieux comme elle le souhaitait, et à l'intercession de laquelle a été attribué le miracle de la guérison d'une fillette espagnole de 2 ans en 2014.

Les nouveaux vénérables

Parmi les sept nouveaux vénérables, cinq hommes et deux femmes, dont une laïque polonaise, Janina Woynarowska (1923-1979), infirmière qui s'est distinguée par ses qualités dans les soins apportés à divers types d'infirmités - elle-même souffrant d'un grave handicap physique. Soutenue par une foi solide, elle est devenue consacrée dans un institut séculier, par les mains de l'archevêque de l'époque, Karol Wojtyla.

Les autres vénérables sont l'archevêque philippin Teofilo Bastida Camomot (1914-1988), fondateur de la Congrégation des Filles de Sainte Thérèse, l'évêque italien Luigi Sodo (1811-1895), le prêtre espagnol José Torres Padilla (1811-1878), cofondateur de la Congrégation des Sœurs de la Compagnie de la Croix, le prêtre italien Giampietro di Sesto San Giovanni (né Clemente Recalcati), profès des Frères mineurs capucins (1868-1913), fondateur de la Congrégation des Sœurs missionnaires capucines de Saint-François d'Assise à Brasilia, le prêtre italien Alfredo Morganti (alias Berta), profès de l'Ordre des Frères mineurs (1886-1969), et la religieuse mexicaine Marianna de la Sainte-Trinité (née Allsopp González-Manrique, 1854-1933), cofondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Sainte-Trinité.

SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2022-05/decrets-congregation-cause-saints-giovanni-battista-scalabrini.html

Causes des saints : un miracle et sept « vertus héroïques »

La canonisation du fondateur des Missionnaires de saint Charles (Scalabriniens)

MAI 23, 2022 18:54MARINA DROUJININANOMINATIONS

Le pape François a approuvé la publication de huit décrets de la Congrégation pour les causes des saints reconnaissant un miracle et les « vertus héroïques » de sept baptisés, dont deux évêques, trois prêtres, une religieuse et une laïque fidèle polonaise. Le miracle reconnu a été obtenu par l’intercession de la vénérable Maria de la Concepción Barrecheguren y García, laïque espagnole (1905-1927), ce qui ouvre la voie à sa béatification.

Le pape a en effet reçu au Vatican le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Marcello Semeraro, samedi 21 mai 2022.

Le pape a également approuvé les votes favorables de la session ordinaire des cardinaux et des évêques pour la canonisation du bienheureux Giovanni Battista Scalabrini (1839-1905), évêque de Piacenza, fondateur de la Congrégation des Missionnaires de saint Charles (Scalabriniens) et de la Congrégation des Sœurs Missionnaires de saint Charles Borromée, et a décidé de convoquer un consistoire, qui concernera également la canonisation du bienheureux Artemide Zatti (1880-1951), laïc italien et missionnaire en Patagonie. Pour Mgr Scalabrini, précise Vatican News, il ne s’agit pas d’une canonisation équipollente, car il y aura une cérémonie formelle, mais « on peut noter la dispense de la reconnaissance habituelle d’un second miracle nécessaire à la canonisation ».

Rappelons que pour les sept baptisés « héroïques » il s’agit de la première étape vers la canonisation : la reconnaissance d’un miracle dû à leur intercession ouvrirait ensuite la voie à leur béatification. La publication de décrets reconnaît que ces baptisés ont vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon évangélique, « héroïque ».

Voici leurs noms :

–  l’archevêque philippin Teofilo Bastida Camomot (1914-1988), fondateur de la Congrégation des Filles de Sainte Thérèse;

– l’évêque italien Luigi Sodo (1811-1895);

– le prêtre diocésain espagnol José Torres Padilla (1811-1878), cofondateur de la Congrégation des Sœurs de la Compagnie de la Croix;

– le prêtre italien Giampietro di Sesto San Giovanni (né Clemente Recalcati), profès des Frères mineurs capucins (1868-1913), fondateur de la Congrégation des Sœurs missionnaires capucines de Saint-François d’Assise à Brasilia;

– le prêtre italien Alfredo Morganti (appelé Berta), profès de l’Ordre des Frères mineurs (1886-1969);

– une religieuse mexicaine Marianna de la Sainte-Trinité (née Marianna Allsopp González-Manrique, 1854-1933), cofondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Sainte-Trinité;

– une fidèle laïque polonaise Janina Woynarowska (1923-1979).

SOURCE https://fr.zenit.org/2022/05/23/causes-des-saints-un-miracle-et-sept-vertus-heroiques-2/

Saint-Ouen-l'Aumône (95), église Saint-Ouen, bas-relief de bhx Jean-Baptiste Scalabrini


Bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini (1839-1905)

Porter dans sa charité pastorale tous les migrants

Béatifié par Jean-Paul II en 1997, cet évêque de Plaisance, en Italie, est connu dans le monde entier pour son engagement en faveur des migrants.

Il est des hommes et des femmes dont la dimension prophétique se révèle davantage avec le temps. C’est le cas de Jean-Baptiste (Giovanni Battista) Scalabrini. Cet homme habité par l’amour de Dieu, tourné vers les hommes, a su, dans une période d’évolution profonde de la société, porter dans sa charité pastorale tous les migrants qui se lançaient sur les routes de l’Europe et du nouveau continent, alors en pleine mutation industrielle.

Le bienheureux Scalabrini fut avant tout un pasteur, tout comme saint Charles Borromée et saint Francois de Sales. Héritier de la Réforme tridentine, il attache de l’importance à la parole de Dieu dans sa vie et dans son œuvre. Il fut un évêque réformateur dans son diocèse, dans la manière d’exercer sa charge pastorale. En particulier, il fut un évêque proche des réalités de la vie des hommes et des femmes de son diocèse. Mgr Scalabrini fut aussi un précurseur qui prit en compte les problèmes de la société de son temps. On le trouve en première ligne dans les débats sur la liberté d’opinion, sur la participation des catholiques à la vie politique en Italie. Cet aussi à cet époque qu’il s’impliquera sur les débats sociaux concernant les classes ouvrières naissantes.

Mais si le bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini est connu aujourd’hui dans tant de pays du monde, c’est surtout pour son engagement, sa sollicitude et son amour pour les migrants. Il se trouva confronté, dans les années 1880, aux grandes vagues d’émigration italienne vers le Nouveau Monde ou vers l’Europe du Nord. Le gouvernement italien de l’époque n’avait rien mis en place pour accompagner ces grands changements. Le bienheureux Scalabrini ne put se résoudre à voir ainsi abandonnés ces milliers d’Italiens, sans que personne ne se soucie de leur vie matérielle et spirituelle. Il s’engagea totalement dans cette tâche missionnaire et pastorale, allant jusqu’à se faire l’avocat des droits des migrants auprès des plus hautes autorités des États-Unis. Pour vivre et élargir cette mission, le bienheureux Scalabrini fonda trois instituts : les Pères et les Sœurs scalabriniens et la Société Saint-Raphaël pour des laïcs missionnaires engagés aux côtés des migrants.

Ce que l’on retiendra de l’exemple de sa vie, c’est qu’il fut un homme de Dieu pour Dieu, un homme d’Église pour l’Église, un homme de la Parole pour la Parole, un homme du peuple pour le peuple et enfin un homme migrant pour les migrants, le père des migrants.

Mgr Jean-Luc Brunin

Évêque du Havre

SOURCE : https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/temoigner/temoins/372458-bienheureux-jean-baptiste-scalabrini-1839-1905/


Detalle de exterior de la iglesia Nuestra Señora de Pompeya (conocida también como parroquia italiana o de los inmigrantes), Bustamante esquina Jofré; comuna de ProvidenciaSantiago de Chile. En el muro, un retrato del beato Juan Bautista Scalabrini.


Mgr Scalabrini, l’apôtre des migrants en route vers la sainteté

Mgr Jean-Baptiste Scalabrini

I.Media - publié le 23/05/22

Le pape François convoque un consistoire ordinaire en vue de la canonisation de deux bienheureux italiens, dont Jean-Baptiste Scalabrini (1839-1905), évêque fondateur de congrégations en faveur des migrants qui portent aujourd’hui son nom, les "scalabriens".

Le cas du bienheureux Mgr Scalabrini est particulièrement rare : le pape a en effet décidé d’approuver le vote effectué en faveur de la canonisation de Mgr Scalabrini lors d’une session ordinaire de la Congrégation pour les causes des saints, ouvrant la porte à une canonisation sans miracle. 

Cette canonisation n’est pas pour autant « équipollente », une forme rare de canonisation qui permet au pontife par un simple décret et sans messe de reconnaître comme saint une personne sans que la reconnaissance d’un miracle soit nécessaire. Dans le cas de Mgr Scalabrini, le pape compte en effet célébrer sa canonisation malgré l’absence de miracle, comme il l’avait fait pour Jean XXIII en 2014.

Un missionnaire au service des migrants

Né près de Côme en Lombardie en 1839, Jean-Baptiste Scalabrini grandit dans une famille nombreuse, son père étant marchand de vin. Tôt, il découvre sa vocation sacerdotale et se sent appelé à devenir missionnaire. Cependant, ordonné à 23 ans, il se voit refuser cette orientation par son évêque qui lui déclare : « Vos Indes sont l’Italie ». 

Pendant sept ans, il enseigne alors au petit séminaire de Côme, en devenant le directeur, puis est nommé curé d’une paroisse. Pendant ces années, il étudie attentivement le catéchisme, s’efforçant de le rendre plus adapté à la mentalité contemporaine. Son zèle est remarqué : à seulement 36 ans, il est nommé évêque de Plaisance par le pape Pie IX, sur conseil de Don Bosco. 

Dans son diocèse, il entame une intense activité pastorale et réformatrice, ouvrant un institut pour les sourds-muets, fondant plusieurs journaux et promulguant un nouveau catéchisme diocésain. Dans un période marquée par la ‘Question romaine’ – résultat de la perte des États pontificaux – il œuvre aussi à la réconciliation, multipliant les visites des paroisses de son diocèse. 

À cette époque, il est un des premiers à s’intéresser aux migrants, dénonçant les « marchands de chair humaine » qui spéculent sur leur désespoir. Il fonde un comité de protection des migrants en 1887, qu’il nomme Société Saint-Raphaël et qui œuvre à Rome, Gênes, Florence, Turin et Milan. 

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En 1887, il réalise son rêve d’enfance en fondant la Congrégation des missionnaires de saint Charles Borromée, puis leur équivalent féminin, les Sœurs de saint Charles Borromée, en 1895, aujourd’hui surnommés « Scalabriens ». Ces deux congrégations ont pour vocation particulière l’aide aux migrants. 

Ses missionnaires vont s’installer en Italie mais aussi en Amérique auprès de la diaspora italienne. Pour être uni à ses missionnaires, Mgr Scalabrini décide d’ailleurs de se rendre aux États-Unis en 1901, voyage pendant lequel il enjoint les migrants italiens à se montrer patriotes dans leur nouveau pays. Il est en conséquence reçu par le président Theodore Roosevelt. 

En 1904, Mgr Scalabrini se rend au Brésil pour visiter les communautés italiennes locales. Ce voyage le fatigue, mais de retour en Italie, il se rend à Rome pour demander la création d’une Commission centrale pour tous les émigrants catholiques, une entité précurseur de l’actuelle Section Migrants et réfugiés du Saint-Siège. Il meurt quelques mois plus tard. Reconnu vénérable en 1987, Mgr Scalabrini a été béatifié en 1997 par Jean Paul II. 

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SOURCE : https://fr.aleteia.org/2022/05/23/mgr-scalabrini-lapotre-des-migrants-en-route-vers-la-saintete/

Jean-Baptiste Scalabrini, un nouveau père pour tous les migrants

Isabella H. de Carvalho - publié le 09/10/22

Dimanche 9 octobre, le pape François a canonisé, aux côtés d'Artemide Zatti, Jean-Baptiste Scalabrini (1839-1905), évêque italien qui vint en aide aux plus vulnérables et qui donna naissance à une congrégation en charge des personnes migrantes.

En canonisant l’évêque italien Mgr Jean-Baptiste Scalabrini, le pape François donne « un père aux migrants ». Né en 1839, ce prêtre italien du XIXe siècle était particulièrement touché par les questions liées à l’émigration, voyant nombre de ses compatriotes émigrer vers les Amériques à la recherche d’une vie meilleure. Ainsi, à la fin des années 1800, il fonda deux Congrégations, les Missionnaires de Saint-Charles en 1887, et sa branche féminine, les Sœurs Missionnaires de Saint-Charles Borromée, en 1895, consacrées à l’aide aux migrants à travers le monde. Aujourd’hui, le charisme de Scalabrini est toujours vivant et actif, grâce au travail acharné de ses « fils et filles » spirituels au service des migrants à travers le monde.

« Le pape canonise notre fondateur parce qu’il veut donner un père aux migrants », confie à Aleteia sœur Lina Guzzo, vice-postulatrice de la cause de canonisation de Mgr Scalabrini. Membre de cette Congrégation depuis 57 ans, sœur Lina a aidé des Italiens à l’étranger, en Allemagne et en Suisse, assisté des migrants déplacés par la chute du communisme en Albanie dans les années 1990 et œuvre aujourd’hui pour deux communautés, l’une de Philippins et l’autre de Sri Lankais, à Messine, en Sicile.

« Ma force, c’est d’être avec les migrants », explique-t-elle. « Nous voulons et sentons que la canonisation [de Jean-Baptiste Scalabrini, ndlr] sera un grand moment pour l’Église et un grand coup de pouce pour nous, pour nous aider à être plus fidèles à notre charisme ».

Aider les migrants de tous bords

Les deux congrégations du bienheureux Scalabrini comptent environ 500 sœurs, présentes dans 27 pays, et 600 frères et prêtres, présents dans 33 pays. La famille religieuse comprend également, depuis 1990, l’Institut Séculier des Missionnaires Séculiers Scalabriniens. Ensemble, ils servent environ 12.000 migrants par jour en travaillant dans des centres de santé, des hôpitaux, des écoles, des prisons, des centres d’accueil et plus encore. Des personnes déplacées à cause des conflits, des catholiques dans des pays étrangers, des travailleurs à la recherche de meilleures opportunités économiques… Il n’y a pas de définition de migrant que leur Congrégation ne couvre pas.

Par exemple, depuis 2017, les sœurs scalabriniennes à Rome gèrent deux maisons dans le cadre d’un projet appelé « Chaire Gynai », qui signifie « Bonjour/Bienvenue, femme ! » en grec. Le pape François avait demandé aux sœurs de fournir un programme de « double assistance » destiné aux mères réfugiées avec enfants et aux femmes migrantes en situation de vulnérabilité.

Lire aussi :Mgr Scalabrini, l’apôtre des migrants en route vers la sainteté

Parmi ces femmes, les Scalabriniens ont également accueilli des ex-sœurs qui ont quitté la vie religieuse et se retrouvent dans un pays étranger sans nulle part où aller. Certaines des histoires de ces femmes sont présentées dans le livre de 2021 « Il Velo del Silenzio » (« Le voile du silence »), écrit par le journaliste italien de Vatican News Salvatore Cernuzio, qui partage les expériences de religieuses qui ont subi des violences psychologiques ou physiques dans leur communauté.

Dans ces foyers tenus par les Scalabriniens, ces ex-sœurs reçoivent une aide psychologique, une assistance juridique pour mettre leurs papiers en règle et apprennent des compétences professionnelles, explique le livre. Cernuzio décrit le projet de la Scalabrinienne comme une « initiative sans aucun doute louable », qui est cependant « une goutte d’eau dans un océan de besoins » et pourrait devenir « un modèle à imiter » dans d’autres Congrégations, pour aider les femmes qui quittent la vie religieuse.

L’histoire de Jean-Baptiste Scalabrini

Jean-Baptiste Scalabrini est né à Côme, en Italie, en 1839. Il a été ordonné en 1863 et en 1876, à seulement 36 ans, il est devenu évêque de Plaisance. En 1880, il se trouvait à la gare centrale de Milan lorsqu’il vit un groupe de migrants italiens pauvres partirent pour les Amériques dans des conditions désastreuses.

À partir de ce moment, il a commencé à essayer d’influencer l’Église et l’État italien pour qu’ils prêtent attention à ces personnes. Il écrivit des textes et des études sur l’émigration, fonda deux Congrégations, et proposa même au Vatican, en 1905, quelques mois avant sa mort, de créer une Commission centrale pour tous les émigrés catholiques. Initialement prévu pour aider les Italiens à l’étranger, Scalabrini envisageait déjà qu’à l’avenir, il pourrait aider tous les migrants. Bien qu’il soit décédé avant sa mise en œuvre, son projet est considéré comme les prémices des diverses commissions et conseils pontificaux qui ont été créés dans les décennies suivantes, devenus aujourd’hui la Section des migrants et des réfugiés du Dicastère pour le développement humain intégral.

« Scalabrini nous rappelle que les migrants sont des gens dans la rue, ils sont sans abri, ils sont sans droits et sans papiers. Dans la fidélité et l’adhésion à notre charisme, il nous transmet cette sensibilité aux migrants. Il est de notre grande responsabilité de le connaître, de le prier, de le sentir comme un père pour que nous puissions aussi le présenter comme tel à toutes ces personnes que nous rencontrons », a déclaré sœur Lina.

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SOURCE : https://fr.aleteia.org/2022/10/09/saint-jean-baptiste-scalabrini-un-nouveau-pere-pour-tous-les-migrants/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_medium=notifications&utm_source=onesignal

MESSAGE DU PAPE A L'OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DU MIGRANT, 1998

Très chers frères et sœurs!

1. L'Église constate avec une grande sollicitude pastorale la croissance des flux migratoires et des réfugiés et elle s'interroge sur les causes de ce phénomène et sur les conditions particulières dans lesquelles se trouvent ceux qui sont obligés, pour diverses raisons, d'abandonner leur patrie. En effet, la situation des migrants et des réfugiés dans le monde semble devenir toujours plus précaire. La violence oblige parfois des populations entières à quitter leur terre d'origine, pour fuir des atrocités incessantes; ce sont plus fréquemment la misère et le manque de perspectives de développement qui poussent les individus et les familles sur la route de l'exil pour chercher des moyens de subsistance dans des pays lointains, dans lesquels dans lesquels on ne reçoit pas toujours un accueil adapté.

De nombreuses initiatives tentent d'éviter les désagréments et les souffrances aux migrants et aux réfugiés. J'exprime ma vive satisfaction à ceux qui se consacrent à eux, ainsi qu'un encouragement chaleureux à poursuivre avec générosité leur activité d'assistance, en surmontant les nombreuses difficultés qu'ils trouvent sur leur chemin. Aux problèmes liés aux barrières culturelles, sociales, voire même religieuses, s'ajoutent ceux qui sont liés à d'autres phénomènes comme le chômage, qui touche également des pays qui sont la destination traditionnelle de l'immigration, la désagrégation de la famille, la carence des services et la précarité qui concerne tant d'aspects de la vie quotidienne. A tout cela s'ajoute la crainte, de la part des communautés d'accueil, de perdre leur propre identité en raison de la croissance rapide du nombre de ces "étrangers" due au dynamisme démographique, des mécanisme légaux de regroupement des familles et de l'emploi clandestin dans ce que l'on appelle l'économie cachée. Lorsque la perspective d'une intégration harmonieuse et pacifique vient à manquer, le repli sur soi et la tension avec le milieu environnant, la dispersion et la perte des énergies deviennent des risques réels, ayant des retombées négatives et parfois dramatiques. Les hommes se retrouvent "plus dispersés qu'avant, en pleine confusion des langues, divisés entre eux, incapables d'accord ou de convergence" (Exort. apost. Reconciliatio et paenitentiae, n. 13).

A cet égard, les mass-média peuvent jouer un rôle important, tant positif que négatif. Leur action peut favoriser une juste évaluation et une meilleure compréhension des problèmes des "nouveaux arrivés", en refusant les préjugés et les réactions émotives, ou en revanche alimenter des réactions de repli sur soi et d'hostilité, qui font obstacle et compromettent une juste intégration.

2. Tous ces faits lancent des défis urgents à la communauté chrétienne, pour qui l'attention à l'égard des migrants et des réfugiés représente une priorité. La Journée mondiale du Migrant constitue, de ce point de vue, une occasion opportune pour réfléchir sur la façon d'intervenir de façon toujours plus efficace dans ce domaine délicat de l'apostolat.

Pour le chrétien, l'accueil et la solidarité envers l'étranger ne constituent pas seulement un devoir humain d'hospitalité, mais une exigence précise qui dérive de la fidélité même à l'enseignement du Christ. Pour le croyant, s'occuper des migrants signifie s'engager pour assurer à ses frères et sœurs venus de loin une place au sein de chaque communauté chrétienne, en œuvrant pour soit reconnu à tous, les droits propres à chaque être humain. L'Eglise invite tous les hommes de bonne volonté à offrir leur contribution pour que chaque personne soit respectée et que les discriminations qui humilient la dignité humaine soient proscrites. Son action, soutenue par la prière, s'inspire de l'Évangile et est guidée par son expérience séculaire.

La Communauté ecclésiale joue également un rôle de stimulant à l'égard des responsables des peuples et de la Communauté internationale, des institutions et des organismes concernés à différent titre par le phénomène de la migration. Experte en humanité, l'Église exerce sa tâche en éclairant les consciences à travers l'enseignement et le témoignage, ainsi qu'en encourageant des initiatives opportunes afin que les immigrés trouvent leur place au sein de chaque société.

3. De manière particulière, elle exhorte concrètement les migrants et les réfugiés chrétiens à ne pas se replier sur eux-mêmes, en s'isolant du chemin pastoral du diocèse ou de la paroisse qui les accueille. Cependant, elle met en même temps en garde le clergé et les fidèles contre une tentative de simple assimilation, qui effacerait leurs caractéristiques propres. Elle encourage plutôt l'insertion progressive de ces frères, en valorisant leurs différences, pour construire une authentique famille de croyants, accueillante et solidaire.

Dans ce but, il est souhaitable que la communauté locale, dans laquelle s'insèrent les migrants et les réfugiés, mette à leur disposition des structures les aidant à assumer de façon active les responsabilités qui leur reviennent. Dans cette perspective, il est demandé au prêtre chargé de manière spécifique du soin des migrants d'établir le lien entre les cultures et les mentalités différentes. Cela suppose qu'il ait conscience d'accomplir un véritable ministère missionnaire "du même mouvement dont le Christ lui-même, par son incarnation, s'est lié aux conditions sociales et culturelles déterminées des hommes avec lesquels il a vécu" (Ad gentes, n. 10).

Le fait que l'action apostolique en faveur des migrants se déroule parfois dans la méfiance, voire même l'hostilité, ne peut jamais devenir une raison pour renoncer à l'engagement de la solidarité et de la promotion humaine. L'affirmation exigeante de Jésus: "J'étais un étranger et vous m'avez accueilli" (Mt 25, 35) conserve toute sa vigueur, quelle que soit la circonstance, et interpelle les consciences de ceux qui entendent suivre ses traces. Pour le croyant, accueillir l'autre n'est pas seulement un geste de philantrhopie ou une attention naturelle à l'égard de son semblable. Cela représente beaucoup plus, car en chaque être humain il sait qu'il rencontre le Christ, qui attend d'être aimé et servi dans ses frères, en particulier chez les plus pauvres et les plus indigents.

4. Jésus, le Fils unique fait homme, est l'icône vivante de la solidarité de Dieu avec les hommes. Il "s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin de vous enrichir par sa pauvreté" (2 Co 8, 9). Seule une communauté chrétienne réellement attentive aux autres accueille et réalise le testament laissé par Jésus aux Apôtres réunis au Cénacle, à la veille de sa mort sur la Croix: "Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres" (Jn 13, 34). Le Rédempteur exige un amour qui soit don de soi, gratuit et désintéressé.

Les paroles de saint Jacques, qui écrivait aux "douze tribus de la diaspora", c'est-à-dire probablement aux chrétiens d'origine hébraïque dispersés dans le monde, sont plus que jamais prophétiques: "A quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu'un dise: "J'ai la foi", s'il n'a pas les œuvres? La foi peut-elle le sauver? Si un frère ou une sœur sont nus, s'ils manquent de nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous leur dise: "Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il? Ainsi en est-il de la foi: si elle n'a pas les œuvres, elle est tout à fait morte" (Jc 2, 14-17).

5. J'ai plaisir à citer ici l'exemple lumineux d'un apôtre, qui a su témoigner de façon vivante et prophétique l'amour du Christ pour les migrants. Il s'agit de Mgr Giovanni Battista Scalabrini, que précisément aujourd'hui, un 9 novembre, j'ai eu la joie de proclamer bienheureux.

Il a vécu de l'intérieur le drame de l'exode des migrants qui, au cours des dernières décennies du siècle passé, partaient en grand nombre d'Europe vers les pays du nouveau monde, et il a vu avec clarté la nécessité d'une attention pastorale spécifique, à travers un réseau adapté d'assistance sociale. Dans cette perspective, faisant preuve d'une grande finesse spirituelle ainsi que d'un sens pratique concret, il a institué la "Congrégation des Missionnaires de Saint-Charles". Il a également soutenu avec force la création d'instruments législatifs et institutionnels pour la protection humaine et juridique des migrants contre toute forme d'exploitation.

Aujourd'hui, dans des situations sociales certes différentes, les fils et les filles spirituels de Mgr Scalabrini, auxquels se sont successivement unies, en tant qu'héritières du même charisme les "Missionnaires laïques scalabrienne", continuent sur ses traces à témoigner de l'amour du Christ pour les migrants et à leur proposer l'Évangile, message universel de salut. Que Mgr Scalabrini soutienne par son exemple et son intercession ceux qui travaillent sur tous les lieux de la terre au service des migrants et des réfugiés.

6. Afin d'offrir un solide témoignage chrétien dans ce secteur exigeant et complexe, il est important de "redécouvrir l'Esprit comme Celui qui construit le Royaume de Dieu au cours de l'histoire et prépare sa pleine manifestation en Jésus-Christ" (Tertio millennio adveniente, n. 45).

Comment oublier que l'année 1998 est consacrée à l'Esprit Saint, dont le rôle s'est révélé d'une manière extraordinairement efficace lors de la Pentecôte. J'ai écrit dans le Message pour la XVI Journée mondiale de la Paix: la descente de "l'Esprit Saint fit retrouver aux premiers disciples du Seigneur, au-delà de la diversité de langues, le chemin royal de la paix dans la fraternité" (n. 12).

Dans l'antique Babel l'orgueil avait brisé l'unité de la famille humaine. L'Esprit de la Pentecôte vint rétablir l'unité perdue grâce à ses dons, la reconstituant sur le modèle de la communion trinitaire, dans laquelle les trois Personnes subsistent de façon distincte dans l'unité indivise de la nature divine. Ceux qui écoutaient les Apôtres, sur lesquels l'Esprit était descendu, s'émerveillaient de comprendre ce qu'ils disaient, chacun dans sa propre langue (cf. Ac 2, 7-11). Une écoute unanime, aujourd'hui comme alors, ne trouble pas la diversité des cultures, car "n'importe quelle culture est un effort de réflexion sur le mystère du monde et, en particulier, de l'homme: elle est une manière d'exprimer la dimension transcendante de la vie humaine". Au-delà "de toutes les différences qui caractérisent les individus et les peuples, il y a entre eux une affinité fondamentale étant donné que les diverses cultures ne sont en réalité que des manières différentes d'aborder la question du sens de l'existence personnelle" (Discours à la 50 Assemblée générale des Nations unies, 5 octobre 1995, n. 9).

L'année de l'Esprit Saint invite donc les croyants à vivre plus profondément la vertu théologale de l'espérance, qui leur offre de solides et profondes raisons pour s'engager en faveur de la nouvelle évangélisation et de ceux qui, issus de pays et de cultures différentes, attendent notre aide pour exploiter pleinement leurs propres capacités humaines.

7. Évangéliser et rendre compte à tous de l'espérance qui est en nous (cf. 1 P 3, 15). Les premiers chrétiens, qui n'étaient pourtant qu'une minorité, s'attelèrent avec audace à cette tâche. Soutenus par la parousie, que l'Esprit Saint avait répandu en eux, ils savaient exprimer avec franchise le témoignage de leur propre foi.

Aujourd'hui aussi, "les chrétiens sont appelés à se préparer au grand Jubilé du commencement du troisième millénaire en ranimant leur espérance en l'avènement définitif du Royaume de Dieu, en le préparant jour après jour dans leur vie intérieure, dans la communauté chrétienne à laquelle ils appartiennent" (Tertio millennio adveniente, n. 46).

Le phénomène de la mobilité humaine évoque l'image même de l'Eglise, peuple en pèlerinage sur la terre, mais toujours orienté vers la Patrie céleste. Malgré les difficultés innombrables qu'il comporte, ce chemin rappelle le monde à venir, dont l'image en perspective incite à transformer le présent, qui doit être libéré des injustices et des oppressions, en vue de la rencontre avec Dieu, but ultime de tous les hommes.

Je confie l'engagement apostolique de la Communauté chrétienne à l'égard des migrants et des réfugiés à "Marie, qui conçut le Verbe incarné par l'Esprit Saint et qui se laissa ensuite conduire toute sa vie par l'action intérieure de l'Esprit [...] Elle a porté à sa plénitude l'aspiration des pauvres du Seigneur, modèle rayonnant pour ceux qui mettent de tout cœur leur confiance dans les promesses de Dieu" (ibid., n. 48). Qu'Elle accompagne de sa sollicitude maternelle ceux qui œuvrent pour les migrants et les réfugiés; et qu'Elle essuie les larmes et console ceux qui ont dû abandonner leur terre et ce qui leur est cher.

Qu'a chacun parvienne ma Bénédiction apostolique réconfortante.

Du Vatican, le 9 novembre de l'année 1997, vingtième année de mon pontificat.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/messages/migration/documents/hf_jp-ii_mes_09111997_world-migration-day-1998.html

Monumentos em homenagem ao Beato João Batista Scalabrini e ao Padre José Marchetti no Instituto Cristóvão Colombo (SP), Brasil. Nas placas de homenagem está escrito "Beato João Batista Scalabrini, fundador dos missionários de São Carlos, pai dos migrantes" à direita e "Servo de Deus Padre José Marchetti, fundador do Instituto Cristóvão Colombo" à esquerda.


Bienheureux Jean Baptiste SCALABRINI

Nom: SCALABRINI

Prénom: Jean Baptiste (Giovanni Battista)

Pays: Italie

Naissance: 08.07.1839  à Fino Mornasco (diocèse de Côme)

Mort: 01.06.1905  à Plaisance

État: Évêque - Fondateur

Note: 1875 à sa mort: Évêque de Plaisance (Piacenza). 1887 fonde les Missionnaires de Saint-Charles, 1895 fonde la branche féminine, au service des migrants italiens.

Béatification: 09.11.1997  à Rome  par Jean Paul II

Canonisation:

Fête: 1er juin

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1997 n.45 p.1.11

Réf. dans la Documentation Catholique: 1997 n.21 p.1049

Notice brève

Jean-Baptiste Scalabrini naît en 1839 dans le Nord de l'Italie. Ordonné prêtre en 1863, il se montre très actif, publie un "Petit Catéchisme" en avance sur son temps et s'intéresse à diverses œuvres charitables. Nommé évêque de Plaisance par Pie IX  2 en 1875, il se lance dans une activité stupéfiante, soutenue par une prière intense. Il visite les paroisses les plus reculées de son diocèse, améliore la formation des séminaristes, se fait "l'apôtre du catéchisme" (Pie IX) et s'attache à diffuser la pensée du Saint-Siège et de l'Église en créant notamment un journal. Il est connu surtout comme le père des migrants. Constatant que les Italiens émigrent en masse dans des conditions déplorables et qu'ils risquent de perdre en même temps leur foi et leur culture, il crée les "Missionnaires de Saint Charles", d'abord la branche masculine en 1887, puis la branche féminine en 1895. Par deux fois il va visiter les émigrés sur place, aux Etats-Unis puis au Brésil. Voyages riches en grâces, mais aussi en fatigues. Épuisé, il meurt en 1905.

Notice développée

Jean Baptiste (Giovanni Battista) Scalabrini naît en 1839 au petit village de Fino Mornasco dans la province de Côme en Lombardie (Italie). Son père est marchand de vin; c'est "un patriarche plein de foi et d'espérance". Il fait baptiser son fils le jour même de sa naissance, troisième enfant d'une famille qui en comptera huit. A 23 ans, en 1863, il est ordonné prêtre. Il rêve d'être missionnaire et demande l'autorisation de sa mère qui la lui donne. Mais son évêque lui dit: "Vos Indes sont l'Italie". Il passe sept ans au petit séminaire de Côme, d'abord comme professeur et sous-directeur. En 1867, il se distingue par sa charité en soignant des malades atteints du choléra et il reçoit la médaille du mérite civil. Il termine comme directeur du petit séminaire.

De 1870 à 1875, il est curé de San Bartolomeo (Saint Barthélemy) à Côme. Son activité est déjà impressionnante: Il crée un Jardin d'enfants dont sa sœur Luisa est la directrice; il écrit un "Petit Catéchisme" selon la méthode de la "division en syllabes", une nouveauté en ce temps-là; il monte un patronage pour les jeunes avec leur aide, s'occupe des sourds-muets en utilisant une nouvelle méthode dite "phonique"; il fonde une "Société de Secours Mutuel" pour lutter contre le chômage qui sévit dans la région.

En 1872, il donne 11 conférence à la Cathédrale de Côme sur le dogme de l'Infaillibilité pontificale récemment promulgué et il reçoit les félicitations de Pie IX lequel, conseillé notamment par don Bosco, le nomme évêque de Piacenza (Plaisance) en 1875. Il tente de se récuser alléguant notamment son jeune âge (37 ans). Peine perdue. Pie IX lui offre une crosse sur laquelle est écrit: "Charitatis potestas" (puissance de la charité) et il commente: "Que cela soit la règle de votre gouvernement spirituel": Le blason choisi par l'évêque représente l'échelle de Jacob et sa devise, inspirée de la Genèse (28,12-13), rappelle discrètement son nom: "Vidi Dominum innixum scala" (J'ai vu le Seigneur appuyé sur l'échelle).

Sa spiritualité

Devant l'activité pastorale de Mgr Scalabrini, il y a de quoi être non seulement édifié mais "effrayé". Ce n'est pas un activisme de surface. Sa force pour agir, il la puise dans une vie spirituelle intense. Il répète souvent: "Si seulement je pouvais me sanctifier et sanctifier toutes les âmes qui me sont confiées!" Il a une grande dévotion eucharistique et passe de longs moments devant le Saint-Sacrement (son 3e synode (1899), le plus marquant, sera consacré à l'Eucharistie).La Croix est le centre de sa vie spirituelle. Il a aussi une grande dévotion pour la Sainte Vierge Marie. Enfin cet homme, pourtant plein d'initiatives hardies, n'a d'autres "ambition" que d'aimer le Pape, de lui obéir et "de gagner autant d'âmes que possible" à cet amour et à cette obéissance.

Les constats de l'Évêque

Pour la population, relativement nombreuse de son diocèse, il n'y a pas assez de travail. Beaucoup travaillent la soie à domicile, mais ils sont guettés par le chômage. Beaucoup d'autres sont des migrants saisonniers qui chaque année se rendent dans les provinces du Piémont et de la Lombardie pour le nettoyage du riz. D'autres enfin émigrent à l'étranger. Dans son diocèse, d'après ses propres constations, il relève 11% d'émigration. La vie religieuse n'est guère brillante: chez les fidèles il y a une grande ignorance et les prêtres sont insuffisamment formés et pas assez proches des gens. Le prêtre doit "sortir du Temple" leur dit-il. Il doit être aussi un "homme social".

Lui-même se rend proche de son diocèse en faisant cinq visites pastorales. Pendant l'hiver, il visite les régions plus facilement accessibles, et l'été, il se rend dans les villages de montagne dont certains n'ont pas reçu la visite de l'évêque depuis 300 ans. Quand il arrive, il confesse, rend visite aux malades, consacre les églises (il en a consacré 200), régularise les mariages et apaise de vieilles querelles.

Son action

Ayant vu la situation de son diocèse, il peut fixer ses priorités: les prêtres et la promotion de laïcs chrétiens.

Les prêtres: La formation des séminaristes est insuffisante. Il fait une sélection, ramenant leur nombre de 184 à 40. Il soutient matériellement les séminaristes pauvres et améliore les études. Il va même jusqu'à doter le séminaire d'un laboratoire de physique et il l'enrichit d'un musée de sciences naturelles. Pour les prêtres, il réintroduit la retraite annuelle et rétablit les conférences de prêtres où l'on discute des problèmes moraux. Il reprend les Synodes diocésains qu'on ne tenait pas depuis plus de 300 ans. Le premier a pour thème la réforme du diocèse, le 2e, le catéchisme et la prédication, le 3e, l'eucharistie.

Promotion des laïcs: Il est persuadé que la meilleure arme pour combattre la déchristianisation croissante est le catéchisme. Aussi y en a-t-il pour tous les âges: depuis le "petit catéchisme" des enfants, jusqu'aux adultes (rôle des parents). Il fonde une revue, "le catéchisme catholique" qui devient nationale en 1889. Le bon vieux Pape Pie IX exulte: "Aujourd'hui on se préoccupe trop du 2e étage des maisons, mais trop peu du 1er qui est aussi fondamental. Le catéchisme est précisément le fondement par où toute prédication et toute œuvre pastorale devrait commencer. Avec de bons catéchistes, on sauve la société." Et, offrant à Mgr Scalabrini une croix pectorale, il le désigne comme "l'apôtre du catéchisme" (1877). Plus tard, l'évêque publie un ouvrage "Le catéchisme catholique. Considérations", l'un des premiers traités sur la catéchèse. Léon XIII le remercie par une lettre personnelle et dans une audience, il définit Plaisance comme "la ville du catéchisme". L'évêque tient à Plaisance le premier "Congrès catéchistique national" qui est sans doute le premier au monde. Parmi les nombreux cardinaux et évêques présents figure Mgr Giuseppe Sarto, le futur Pie X  2.

Il veille aussi à la prédication: beaucoup, à la cathédrale ou lors de ses visites, ont entendu sa voix chaude et attrayante. Soucieux de former et d'informer par tous les moyens, il publie 60 lettres pastorales et des brochures sur des sujets ecclésiaux et sociaux. Il fonde un journal "l'ami du peuple" qui paraît deux fois par semaine et devient quotidien en 1896.

Il vole au secours de toute misère. Lors de la terrible famine qui frappe la province de Plaisance durant l'hiver 1879-80, il crée 5 'comités': farine, bois, rachat des gages, et "familles dans la honte" (nobles désargentés). Pour faire face aux frais que cela entraîne, il vend carrosse et chevaux, et même la croix et le précieux calice donnés par Pie IX. Ses adversaires eux-mêmes, en cette période d'anti-cléricalisme, s'inclinent devant sa charité.

Les Etats du Vatican ont été annexés par la jeune Italie et la règle pour les catholiques est le "non expedit": il ne "convient" pas de participer à la vie politique. Mgr Scalabrini voit plus loin et pense qu'un tout petit Etat suffirait à assurer l'indépendance spirituelle du Saint Siège et que les catholiques ont intérêt à collaborer dans le gouvernement pour éviter que des lois mauvaises ne soient adoptées. Il écrit plusieurs fois à Rome en ce sens, mais l'heure n'est pas encore à la "Conciliation" et Mgr Scalabrini respecte l'attitude adoptée par le Saint Siège. Il faudra attendre Pie X pour que les catholiques aient le droit d'aller aux urnes (1904). Joie alors de notre évêque! Ajoutons qu'en ce domaine comme dans les autres, il a son franc-parler et cela lui crée des ennuis. Quant à lui il est toujours prêt à pardonner.

Le père des migrants

Mais le grand problème que Mgr Scalabrini prend à bras le corps est celui de l'émigration. Les trente années de son épiscopat coïncident avec la plus forte émigration italienne: 8 millions! Le pays est encore peu industrialisé et la terre, cultivée selon les méthodes traditionnelles, ne suffit pas à nourrir tout son monde. En général, ce sont les plus pauvres qui partent. Pour comble de malheur, ils sont exploités par une nuée d'agents sans scrupules qui s'offrent pour organiser le voyage et que Mgr Scalabrini stigmatise comme des "maquignons de chair humaine". Il parle aussi de "traite des blancs". La plupart des émigrés sont analphabètes. Mgr Scalabrini reçoit de plein fouet le choc de ce spectacle de misère qui lui fait monter le rouge au front en tant qu'Italien et chrétien. Il constate que beaucoup y perdent leur foi en même temps que leur langue et leur culture. C'est pourquoi il veut que dans leur pays d'accueil, les émigrés conservent leur langue et il décide de leur apprendre à lire et de leur donner les rudiments de l'instruction. Il fonde en 1887 la "Congrégation des Missionnaires de Saint Charles" (branche masculine). C'est encore lui qui, en 1889, persuade sainte Françoise Cabrini  2 d'envoyer ses religieuses parmi les Italiens des Etats-Unis, laquelle sera déclarée "Patronne des émigrants" par Pie XI. Il fonde la Société saint Raphaël qui emploie de nombreux laïcs pour assurer aux migrants fraîchement débarqués une assistance religieuse, sanitaire et culturelle. En 1895, il fonde la "Congrégation des Sœurs Missionnaires de Saint Charles". Il fait des conférences dans toute l'Italie pour éveiller les esprits à ce problème. Il insiste aussi sur l'aspect positif de l'émigration: rapprochement des peuples et "fusion" sans confusion. En 1901, il fait une visite aux Etats-Unis. Il rencontre le président Théodore Roosevelt. Au retour, c'est la 5e visite pastorale de son diocèse. En 1904, malgré son âge (62 ans) et son état maladif, il entreprend, sur le conseil de Pie X, un voyage au Brésil, voyage fatigant mais triomphal (40'000 confirmations). Le Pape, qui l'avait embrassé au départ, lui envoie une médaille d'or à son retour et lui demande de venir lui raconter son voyage, mais le pauvre évêque n'en peut plus et il doit rester sur place. Néanmoins il annonce une 6e visite pastorale et il écrit au cardinal Merry del Val (secrétaire d'Etat de Pie X) un célèbre mémoire dans lequel il demande au Saint-Siège d'instituer une "Commission centrale pour tous les émigrés catholiques" (…vœu qui ne sera réalisé qu'en 1970 avec la création par Paul VI de la "Commission pontificale pour la pastorale des Migrants et du Tourisme").

Atteint depuis longtemps d'un mal contracté lors d'une visite pastorale, il doit subir une intervention chirurgicale. Il passe la nuit qui précède en prière. Après l'opération la santé ne revient pas. Il sent la mort approcher et demande l'Extrême Onction. Dans le délire de l'agonie, il répète: "Et mes prêtre? Où sont-ils mes prêtres? Laissez-les entrer." Le jour de sa mort, ou plutôt de sa naissance au ciel est celui de la Fête de l'Ascension: 1er juin 1905. On l'enterre dans la cathédrale romane de Plaisance qu'il avait fait restaurer.

Son procès de béatification nous vaudra le témoignage d'un dernier pape. En effet, le 9 juillet 1955, le patriarche de Venise Mgr Roncalli, le futur Jean XXIII  2, écrit à Pie XII: "Saint Père, j'ai eu la chance de voir de mes yeux et d'écouter de mes oreilles la parole de ce vénérable évêque. De ces très brèves rencontres et de la parole et des jugements de mon évêque, je me fis de Mgr Scalabrini une haute et claire idée: c'était un évêque très pieux, érudit, zélé et généreux dans le service de Dieu et des âmes."

Peut-on parler de martyre pour Mgr Scalabrini (béatifié en même temps qu'un autre évêque martyr, Mgr Vilmos Apor  2 ? Pas au sens strict sans doute, mais comme l'écrit un missionnaire du Brésil: "C'est l'opinion de tout le monde qu'il a lui-même contribué à ses douleurs par les excès de ses voyages. S'il en est ainsi nous avons une raison de plus pour saluer en Mgr Scalabrini l'apôtre et le martyr des émigrés italiens."

SOURCE https://www.bibliotheque-monastique.ch/bibliotheque/bibliotheque/saints/hagiographie/fiches/f0413.htm

John Baptist Scalabrini


Blessed Giovanni Battista Scalabrini

Also known as

John Baptist Scalabrini

Apostle of the Catechism

Father of Migrants

Memorial

1 June

Profile

Third of eight children in a deeply religious family. Studied philosophy and theology at the seminary at ComoItalyOrdained on 30 May 1863Professor and rector of Saint Abundius SeminaryPastor of Saint Bartholomew‘s Church in 1870Bishop of PiacenzaItaly on 30 January 1876 at age 36.

Conducted diocesan visitation five times, visiting all 365 parishes, half of which could only be reached by foot or mule. Celebrated three Synods, one of which was dedicated to the Eucharist. Encouraged frequent Communion and perpetual adoration. Reorganized seminaries and reformed their curricula, anticipating the Thomistic reform of Pope Leo XIIIPreacherteaching always to love the Pope and the Church.

Worked with cholera victims, visited the sick and prisoners, helped the poor and bankrupt nobility. Saved thousands of farmers and workers from famine, selling his horsechalice, and the pectoral cross that Blessed Pope Pius IX had given him in order to buy food. Founded an institute to help hearing and speech-impaired women. Organized assistance for young single women employed in rice fields. Established mutual aid societies, workers‘ associations, rural banks, cooperatives, and Catholic Action groups. Ordered that catechism be taught in all parishes. Planned and presided over the first National Catechetical Congress in 1889.

He was convinced that devotion to religion and one’s country could be reconciled in the hearts of Italians. Promoted reconciliation between Church and State, and helped solve a painful moral dilemma for Italian Catholics. He aimed at preparing this religious reconciliation on a practical level, combining religious belief and patriotic love in his work with migrants. Worked with millions of Italians forced to emigrate, often in dire conditions, always in danger of losing their faith and their attachment to religious practice.

With the approval of Pope Leo XIII, on 28 November 1887 he founded the Congregation of the Missionaries of Saint Charles (Scalabrinians) for religious, moral, social and legal care of migrants. Convinced Saint Frances Xavier Cabrini, the Mother of Migrants, to leave for America in 1889 to care for childrenorphans and sick Italian migrants. In 1895 founded the Congregation of the Missionary Sisters of Saint Charles for migrants. Even the sister Apostles of the Sacred Heart of Jesus were encouraged to care for migrants. His spirituality and his love for migrants inspired the Scalabrinian Lay Missionary Women.

John was devoted to the Eucharist and spent hours in adoration before the Blessed Sacrament, to Our Ladypreaching many Marian homilies, and making Marian pilgrimages. His last conscious words were, “Lord, I am ready, Let us go”.

Born

8 July 1839 at Fino Mornasco, ComoItaly

Died

dawn 1 June 1905feast of the Ascension of the Lord

Venerated

16 March 1987 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)

Beatified

9 November 1997 by Pope John Paul II

Canonized

on 21 May 2022Pope Francis approved the vote of the Congregation for the Causes of Saints in favour of the canonization of Blessed Giovanni

Additional Information

New Catholic Dictionary: Scalabrinians

books

For the Love of Immigrants: Migration Writings and Letters of Bishop John Baptist Scalabrini

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Readings

The Catholic Church is called by its divine apostolate and by its age-old tradition to make its imprint on the great social movement of migration, whose goal is economic recovery and the merging of Christian peoples. – Blessed John Scalabrini, memorandum, 1905

He who lives from faith not only loves God, but feels impelled to make others love him. Hence the fever of saints to sacrifice their whole selves for the salvation of souls. And hence those wonders of charity and zeal that we read about in their lives and that call forth the admiration of every age. The zeal of God’s glory consumed them, never letting them rest for a single instant. – Blessed John Scalabrini, Pastoral Letter of 1877

The spirit, the character, the sole ambition of the bishop lies in sacrificing himself in every way to spread the kingdom of Jesus Christ in people’s souls, risking, if necessary, his own life for the salvation of his beloved flock, placing himself, so to speak, on his knees before all the people in order to beseech the favor of their permission to do them good. He uses everything – his whole authority, skill, health, strength – for this noblest of purposes. – Blessed John Scalabrini

MLA Citation

“Blessed Giovanni Battista Scalabrini“. CatholicSaints.Info. 24 May 2022. Web. 1 June 2022. <https://catholicsaints.info/blessed-john-baptist-scalabrini/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-john-baptist-scalabrini/


Basisreliefbild des Gründers der Scalabrini-Missionen am Eingang der Missione Cattolica in Bern.


Saint of the Day – 1 June – Blessed John Baptist Scalabrini (1839-1905) “The Apostle of the Catechism” and “The Father of Migrants”

Posted on June 1, 2018

Saint of the Day – 1 June – Blessed John Baptist Scalabrini (1839-1905) “The Apostle of the Catechism” – Bishop, Prelate, Founder, Advisor, Apostle of Charity and the Suffering, Writer, Teacher, known as “The Apostle of the Catechism” and “The Father of Migrants”, Founder of both the Missionaries of St Charles and the Mission Sisters of Saint Charles.  Born Giovanni Battista Scalabrini on 8 July 1839 at Fino Mornasco, Como, Italy and died at dawn on 1 June 1905, the feast of the Ascension of the Lord.   He was Beatified on 9 November 1997 by Pope John Paul II.

He is an unknown figure to almost everyone.   Yet John Baptist Scalabrini, a seemingly obscure Roman Catholic Bishop of a rural northern Italian diocese, Piacenza, from 1876 to his death in 1905, is perhaps more than anyone else the single-most important architect of a global outreach on the part of the Catholic Church in the ever-increasing fields of migration and refugee flows.   His innovative thinking, analysis of the migrants’ and refugees’ plights and efforts on their behalf continue to inform and even inspire the Church’s efforts in this field down to this day.

Giovanni Battista Scalabrini was born in Fino Mornasco (in the province of Como in northern Italy) on July 8, 1839.  The third of eight children, he attended the local State High School, where, from his first year, his remarkable intelligence and consistent efforts made him a top student. He was ordained a priest in 1863 at the age of 24, after which he expressed the desire to become a missionary. Instead, he was assigned by his Bishop to teach at the minor seminary and also to act as Vice Rector and later Rector.

In his adolescence he wrote a poem in praise of the life of Saint Aloysius Gonzaga and in his childhood often recited the Angelus while each October reciting it in the Como Cathedral.   He had a devotion to Saint Joseph and Saint Francis de Sales as well as Saint Charles Borromeo which extended for the remainder of his life.

He distinguished himself during a cholera epidemic in 1867 through his tireless efforts to alleviate the suffering of the victims.   As the pastor of the parish he opened a kindergarten in the area and wrote the “Little Catechism for Kindergartens” to go with it.   In 1872 he delivered a series of eleven addresses on the First Vatican Council – something that Saint John Bosco (1815-1888) appreciated – and these addresses were printed in 1873 and even reached Rome which was a considerable factor in his later episcopal appointment.   These were reprinted in a reduced form at the behest of Bosco himself.

Giovanni Battista Scalabrini was born in Fino Mornasco (in the province of Como in northern Italy) on July 8, 1839.  The third of eight children, he attended the local State High School, where, from his first year, his remarkable intelligence and consistent efforts made him a top student. He was ordained a priest in 1863 at the age of 24, after which he expressed the desire to become a missionary.   Instead, he was assigned by his Bishop to teach at the minor seminary and also to act as Vice Rector and later Rector.

His pioneering firsts, winning ideas:

– Five pastoral visitations accomplished in person of a vast diocese with many places difficult to reach

– Three Synods

– The first Catechetical Congress in the world and the first Journal on Catechetics in Italy (and second in the world)

– The proposal for the first unified Catechism for Italians, including emigrants

– The Institution of the first Chair of Catechetics

– The first Missionary Religious Congregation for Italian emigrants

– The first proposal for a specific pastoral plan for them

– The first to found a Lay Order for the assistance of migrants.

Scalabrini’s practicality, readiness for action and gifts as a fine religious administrator served him brilliantly as an untiring pastor.   He needed such gifts, as noted by one of the official examiners of his heroic virtues – the first step in the road to official canonisation of an individual in the Church – noted, he had “such an imposing quantity of work that it leaves any ordinary person not only edified, but thoroughly daunted”.

Another feature of of his pastoral work was his surprising ability to infuse all his people with an insight into their vocation as disciples of Christ so that their faith led them from the cradle to the grave.

For him, everything was sanctified and helped to sanctify, assisting the ever-deepening personal friendship with God that the Second Vatican Council was to declare more than 50 years after his death to be the universal call to holiness, the basis for every human life.

Interestingly, unlike other contemporary saints, Scalabrini’s life was not surrounded by miraculous events.   What was miraculous, in a sense, was his immense confidence in Providence.   Scalabrini is not a saint and a bishop but a saint because he was a bishop who lived his vocation to the best of his ability.

Today, Bishop Scalabrini stands out as ideal pastor for the modern era. His motto as pastor was St Paul’s “make yourself everything to everyone”, and what is clearly special about his life is the intensity and breadth of his commitment in whatever field he entered.

Those who knew him regarded him as sociable and accessible, direct and open, sensitive and vulnerable.   Yet he was also lucid, vigorous and had a deep trust in ascetic practice. He may have been sensitive but was also resolute as a leader and decisive in control of spontaneous impulses, refusing to succumb to emotional pressure or transitory whims of the moment.

Finally, Scalabrini was also a pioneering bishop, an explorer able to step outside the accepted boundaries and thinking of his day to go further, to confront obstacle and use them as opportunities to advance.   “Without doubt”, he once said, “we are in the hands of God, but we must not sit there idly.”

John Baptist Scalabrini, lived the drama of the exodus of migrants who,during the last decades of the nineteenth century, travelled in great numbers from Europe to the countries in the New World.   He clearly saw the need for a specific pastoral care of migrants, through a suitable network of spiritual assistance.    He strongly supported the need for legislative and institutional instruments for the human and juridical protection of the migrants, against all forms of exploitation.   Today, in different situations, the spiritual sons and daughters of Blessed Scalabrini, who were later joined by the “Secular Institute of the Scalabrinian Missionary Women”, continue to give witness to Christ’s love for migrants and to offer them the Gospel.   In 1998, John Paul II declared himBlessed and defined him as the “Father of Migrants”.

Author: AnaStpaul

Passionate Catholic. Being a Catholic is a way of life - a love affair "Religion must be like the air we breathe..."- St John Bosco Prayer is what the world needs combined with the example of our lives which testify to the Light of Christ. This site, which is now using the Traditional Calendar, will mainly concentrate on Daily Prayers, Novenas and the Memorials and Feast Days of our friends in Heaven, the Saints who went before us and the great blessings the Church provides in our Catholic Monthly Devotions. "For the saints are sent to us by God as so many sermons. We do not use them, it is they who move us and lead us, to where we had not expected to go.” Charles Cardinal Journet (1891-1975) This site adheres to the Catholic Church and all her teachings.

SOURCE : https://anastpaul.com/2018/06/01/saint-of-the-day-1-june-blessed-john-baptist-scalabrini-1839-1905-the-apostle-of-the-catechism-and-the-father-of-migrants/

MESSAGE FOR WORLD MIGRATION DAY

Dear Brothers and Sisters,

1. The Church looks with deep pastoral concern at the increased flow of migrants and refugees, and questions herself about the causes of this phenomenon and the particular conditions of those who are forced for various reasons to leave their homeland. In fact, the situation of the world's migrants and refugees seems ever more precarious. Violence sometimes obliges entire populations to leave their homeland to escape repeated atrocities; more frequently, it is poverty and the lack of prospects for development which spur individuals and families to go into exile, to seek ways to survive in distant lands, where it is not easy to find a suitable welcome.

Many initiatives aim at alleviating the hardships and sufferings of migrants and refugees. I express my deep appreciation of those who are dedicated to them, together with a cordial encouragement to continue generously supporting them, overcoming the many difficulties they meet on the way. In addition to the problems connected with cultural, social and sometimes even religious barriers, there are those associated with other phenomena such as the unemployment that afflicts even countries which have been the traditional destination of immigrants, the break-up of families, the lack of services and the precarious situation of so many aspects of daily life. Morever, the host community fears the loss of its own identity because of the rapid increase of these "strangers" through their demographic growth, the legal mechanisms for reuniting families and clandestine enlistment in the so-called underground economy. When there is no prospect of harmonious and peaceful integration, withdrawal into self, tension with one's surroundings, dispersal and the waste of energies become real risks, with negative and sometimes tragic results. People find themselves "more scattered than before, divided in speech, divided among themselves, incapable of consensus and agreement" (Apostolic Exhortation Reconciliatio et Paenitentia, n.13).

The mass media can play an important role, both positive and negative. Their activity can foster a proper evaluation and better understanding of the problems of the "new arrivals", dispelling prejudices and emotional reactions, or instead, it can breed rejection and hostility, impeding and jeopardizing proper integration.

2. All this raises urgent challenges to the Christian community, which makes attention to migrants and refugees one of its pastoral priorities. From this standpoint Word Migration Day is an appropriate occasion for reflecting on how to intervene ever more effectively in this sensitive apostolate.

For the Christian, acceptance of and solidarity with the stranger are not only a human duty of hospitality, but a precise demand of fidelity itself to Christ's teaching. For the believer, caring for migrants means striving to guarantee a place within the individual Christian community for his brothers and sisters coming from afar, and working so that every human being's personal rights are recognized. The Church invites all people of goodwill to make their own contribution so that every person is respected and discriminations that debase human dignity are banned. Her action, sustained by prayer, is inspired by the Gospel and guided by her age-old experience.

The Ecclesial Community's activity is also an incentive to the leaders of peoples and international communities, institutions and organizations of various kinds involved in the phenomenon of migration. An expert in humanity, the Church fulfills her task by enlightening consciences with her teaching and witness, and by encouraging appropriate initiatives to ensure that immigrants find the right place within individual societies.

3. In particular, she concretely urges Christian migrants and refugees not to turn in on themselves, isolating themselves from the pastoral life of the Diocese or parish that accepts them. At the same time, however, she puts clergy and faithful on guard against attempting merely to assimilate them, which destroys their particular characteristics. Rather she encourages the gradual integration of these brothers and sisters, making the most of their diversity to build an authentic family of believers which is welcoming and supportive.

To this end it is good for the local community into which migrants and refugees are integrated to provide them with structures that help them actively assume their responsibilities. In this regard, the priest specifically assigned to the care of migrants is asked to be a bridge between different cultures and mentalities. This presupposes an awareness that he is fulfilling a truly missionary ministry "in the same way that Christ by his Incarnation committed himself to the particular social and cultural circumstances of the people among whom he lived" (Ad gentes, n.10).

Morever, the fact that apostolic action for migrants is sometimes carried out in the midst of suspicion and even hostility can never become a reason for abandoning the commitment to solidarity and human advancement. Jesus' demanding assertion: "I was a stranger and you welcomed me" (Mt 25:35) retains its power in all circumstances and challenges the conscience of those who intend to follow in his footsteps. For the believer, accepting others is not only philanthropy or a natural concern for his fellow man. It is far more, because in every human being he knows he is meeting Christ, who expects to be loved and served in our brothers and sisters, especially in the poorest and neediest.

4. Jesus, the only-begotten Son made man, is the living icon of God's solidarity with men. "Though he was rich, yet for your sake he became poor, so that by his poverty you might become rich" (2 Cor 8:9). Only a Christian community really attentive to others welcomes and carries on the legacy bequeathed by Jesus to the Apostles in the Upper Room on the eve of his death on the Cross: "Such as my love has been for you, so must your love be for each other" (Jn 13:34). The Redeemer asks for a love that is self-giving, gratuitous and disinterested.

In this regard, the words of St James, who wrote to the "twelve tribes of the diaspora", probably Christians of Jewish origin dispersed throughout the Graeco-Roman world, sound more prophetic than ever: "What does it profit, my brethren, if a man says he has faith but has not works? Can his faith save him? If a brother or sister is ill-clad and in lack of daily food, and one of you says to them, 'Go in peace, be warmed and filled', without giving them the things needed for the body, what does it profit? So faith by itself, if it has no works, is dead" (Jas 2:14-17).

5. I am pleased to call attention here to the shining example of an apostle who was able to witness in a living and prophetic way to Christ's love for migrants. I am speaking of Bishop John Baptist Scalabrini, whom I had the joy of beatifying today, 9 November.

He was deeply moved by the dramatic exodus of migrants who, in the final decades of the last century, left Europe in large numbers for the countries of the New World, and he clearly saw the need to provide pastoral care for them through an appropriate network of social assistance. In this regard, he showed keen spiritual insight and sound practical sense in founding the Congregation of the Missionaries and Missionary Sisters of St Charles. He also strongly supported the introduction of legislative and institutional measures for the human and legal protection of migrants against every form of exploitation.

Today in certainly different social situations, the spiritual sons and daughters of Bishop Scalabrini, who were later joined by the Lay Scalabrinian Missionaries, heirs to the same charism, continue to witness to Christ's love for migrants and to offer them the Gospel, the universal message of salvation. May Bishop Scalabrini sustain by his example and intercession everyone throughout the world who works in the service of migrants and refugees.

6. To offer a solid Christian witness in this demanding and complex sector, it is important "to gain a renewed appreciation of the Spirit as the One who builds the kingdom of God within the course of history and prepares its full manifestation in Jesus Christ" (Tertio millennio adveniente, n. 45).

How can we forget that 1998 is dedicated to the Holy Spirit, whose role was revealed in an extraordinarily effective way at Pentecost? I wrote in my Message for the 16th World Day of Peace: the descent of "the Holy Spirit caused the first disciples of the Lord to rediscover, beyond the diversity of languages, the royal road to peace in brotherhood" (n. 12; L'Osservatore Romano English edition, 27 December 1982, p. 10).

In ancient Babel pride had shattered the unity of the human family. The Spirit of Pentecost came to heal this lost unity with his gifts, re-establishing it on the model of Trinitarian communion, in which the three distinct Persons subsist in the undivided unity of the divine nature. All those who listened to the Apostles on whom the Spirit descended were astonished to hear them speaking each in his own language (cf. Acts 2:7-11). Unanimity in listening, then as today, does not jeopardize the diversity of cultures since "every culture is an effort to ponder the mystery of the world and in particular of the human person: it is a way of giving an expression to the transcendent dimension of human life". Over and above "all the differences which distinguish individuals and peoples, there is a fundamental commonality. For different cultures are but different ways of facing the question of the meaning of personal existence" (Address to the 50th General Assembly of the United Nations, 5 October 1995, n. 9; L'Osservatore Romano English edition, 11 October 1995, p. 9).

The year of the Holy Spirit therefore invites believers to live more deeply the theological virtue of hope, which offers them solid and profound reasons for their commitment to the new evangelization and to their efforts for those who, coming from different countries and cultures, expect our help in fulfilling their human potential.

7. To evangelize is to give an account to all of the hope that is in us (cf. 1 Pt 3:15). In this duty the first Christians, although a social minority, were boldly enterprising. Sustained by the parresia instilled in them by the Holy Spirit, they could give candid witness to their own faith.

Today too, "Christians are called to prepare for the Great Jubilee of the beginning of the third millennium by renewing their hope in the definitive coming of the kingdom of God, preparing for it daily in their hearts, in the Christian community to which they belong, in their particular social context" (Apostolic Letter Tertio millennio adveniente, n. 46).

The phenomenon of human mobility calls to mind the very image of the Church, a pilgrim people on earth, but constantly on her way to the heavenly homeland. Even in the innumerable hardships it involves, this path reminds us of the future world whose prospective image spurs us to transform the present, which must be freed from injustice and oppression in view of the encounter with God, the ultimate goal of all men.

I entrust the Christian community's apostolic commitment to migrants and refugees to "Mary, who conceived the Incarnate Word by the power of the Holy Spirit and then in the whole of her life allowed herself to be guided by his interior activity.... Mary gave full expression to the longing of the poor of Yahweh and is a radiant model for those who entrust themselves with all their hearts to the promises of God" (ibid., n. 48). May she accompany with motherly concern all those who work for migrants and refugees; may she dry the tears and console all who have had to leave their own land and loved ones.

May everyone also be comforted by my Blessing.

From the Vatican, 9 November 1997, the twentieth year of the Pontificate.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/messages/migration/documents/hf_jp-ii_mes_09111997_world-migration-day-1998.html

Dom João Batista Scalabrini, Seminário João XXIII, em São Paulo (SP), Brasil.


San Giovanni Battista Scalabrini Vescovo, fondatore

1 giugno

Fino Mornasco, Como, 8 luglio 1839 - Piacenza, 1° giugno 1905

Giovanni Battista Scalabrini nacque a Fino Mornasco, in provincia e diocesi di Como, l’8 luglio 1839, terzo di otto figli. Entrato in Seminario nel 1857, fu ordinato sacerdote il 30 maggio 1863. Chiese di essere ammesso nel Seminario Lombardo per le Missioni Estere (radice del futuro Pime), ma il suo vescovo lo tenne in diocesi, prima come insegnante e vicerettore, poi rettore del Seminario Minore di Como. Nel 1870 fu nominato parroco di San Bartolomeo a Como, ma cinque anni più tardi venne nominato vescovo di Piacenza: fu ordinato il 30 gennaio 1876, non ancora trentaseienne. Nei trent’anni seguenti indirizzò alla sua diocesi sessanta lettere pastorali e compì cinque visite pastorali a tutte le parrocchie. Insieme all’insegnamento della catechesi, la sua preoccupazione maggiore era per le grandi questioni sociali; su tutte, quella dell’emigrazione. Attraverso scritti e conferenze sensibilizzò molti su quel tema e diede vita a due congregazioni religiose, i Missionari e le Missionarie di San Carlo, per la cura pastorale degli italiani all’estero. Morì il 1° giugno 1905 a Piacenza. Fu beatificato da san Giovanni Paolo II il 9 novembre 1997, in piazza San Pietro a Roma. Il 21 maggio 2022 papa Francesco accolse i voti dei cardinali e dei vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi per la sua canonizzazione con la dispensa da un secondo miracolo. I resti mortali del Beato Giovanni Battista Scalabrini sono venerati nel Duomo di Piacenza, mentre la sua memoria liturgica ricorre il 1° giugno, giorno della sua nascita al Cielo.

Martirologio Romano: A Piacenza, beato Giovanni Battista Scalabrini, vescovo, che si adoperò con ogni mezzo per la sua Chiesa e rifulse per la sollecitudine verso i sacerdoti, i contadini e gli operai; in particolare, ebbe a cuore gli emigranti nelle città d’America, per i quali fondò le Congregazioni dei Missionari e delle Suore Missionarie di San Carlo.

Infanzia e famiglia

Giovanni Battista Scalabrini nacque a Fino Mornasco, in provincia e diocesi di Como, l’8 luglio 1830, terzo degli otto figli (cinque maschi e tre femmine) di Luigi Scalabrini, gestore di un negozio di vini, e Colomba Trombetta. Fu battezzato lo stesso giorno della nascita, mentre fu cresimato l’8 settembre 1840.

Dalla madre imparò, sin da piccolo, ad amare l’Eucaristia, il Crocifisso – a Como è molto venerato il Crocifisso custodito nella parrocchia della SS. Annunciata – e la Madonna, che ogni sera, insieme ai familiari, invocava con la preghiera del Rosario.

Alle scuole elementari, frequentate al suo paese, era il migliore della classe, un autentico trascinatore dei compagni: li radunava in piccoli gruppi e teneva per loro delle omelie per gioco, in Messe celebrate altrettanto per gioco. La scelta del sacerdozio si fece però sempre più seria, a partire da quando cominciò a frequentare il ginnasio presso il liceo «Alessandro Volta» di Como.

Sacerdote con aspirazioni missionarie

Nell’ottobre 1857 entrò nel Seminario Minore di Sant’Abbondio a Como, per gli studi di Filosofia; passò al Seminario Maggiore per gli studi teologici nel novembre 1859, continuando a dimostrarsi tra gli allievi più dotati.

Fu ordinato sacerdote il 30 maggio 1863. Nei mesi successivi, annunciò ai familiari che sarebbe partito missionario. Quindi si diresse a Milano, sede del Seminario Lombardo per le Missioni Estere (la radice del futuro Pontificio Istituto Missioni Estere), ma monsignor Giuseppe Marzorati, il suo vescovo, glielo impedì.

Educatore nel Seminario Minore di Como

Quattro mesi più tardi, lo chiamò a insegnare nel Seminario Minore di Como, di cui don Giovanni Battista divenne anche prefetto di disciplina, ossia vicerettore. Durante l’estate, scoppiò un’epidemia di colera: si prodigò nell’assistenza ai contagiati sia nel capoluogo, sia al suo paese. Questo gli valse la medaglia al valore, per decreto reale, il 2 maggio 1869; da un anno era rettore del Seminario Minore.

Parroco per appena cinque anni

Nel 1870 venne nominato parroco-priore della parrocchia di San Bartolomeo, alla periferia di Como. La sua prima preoccupazione fu riorganizzare le scuole della dottrina cristiana e formare meglio i catechisti, dotandoli di un apposito manuale. Visitò frequentemente malati e anziani, dando vita a un’associazione per la loro assistenza. Fondò anche un asilo d’infanzia e un oratorio maschile.

Rendendosi conto della situazione in cui vivevano i contadini e gli operai, ispirò la nascita di una società di mutuo soccorso e s’impegnò in prima persona a cercare lavoro per quanti lo perdevano, ricorrendo anche agli industriali.

Il suo incarico come parroco durò appena cinque anni: infatti il 30 gennaio 1876, a trentasei anni non ancora compiuti, venne ordinato vescovo di Piacenza, dove rimase quasi trent’anni, fino alla morte.

Un pastore consapevole delle questioni del suo tempo

La sua lunga vita di pastore della diocesi piacentina fu contraddistinta dalle migliaia di pagine uscite dalla sua penna, che interessavano i tanti problemi del suo tempo, nelle intricate vicende della storia italiana, religiosa e politica dell’ultimo quarto del diciannovesimo secolo.

Acuto osservatore e attento interprete della realtà umana contemporanea, fondò un Istituto per sordomuti, un organismo di assistenza per le mondine, società di mutuo soccorso e casse rurali.

Indirizzò, nel suo lungo apostolato, sessanta lettere pastorali alla Diocesi, per il cui funzionamento visitò cinque volte le trecentosessantacinque parrocchie: si recò di persona in tutte, anche nelle più sperdute sull’Appennino emiliano, dove sicuramente non era mai andato un vescovo.

Celebrò ben tre Sinodi diocesani, che da oltre un secolo e mezzo non si erano più tenuti. Fu poi valido sostenitore dell’Azione Cattolica.

Diede anche vita al periodico «Il Catechista cattolico», prima rivista italiana per la diffusione del catechismo, che ha cessato le pubblicazioni nel 1940, e organizzò a Piacenza il primo Congresso catechistico nazionale.

La sua attenzione agli emigranti italiani

Tuttavia, la sua memoria resta legata in particolare alle sue illuminanti soluzioni pastorali per l’emigrazione. Quand’era ancora parroco, infatti, si trovò a passare per Milano: alla stazione ferroviaria, rimase impressionato dalla vista di una folla di derelitti, che da lì iniziavano il viaggio per l’America.

Cominciò nel 1887, con il suo scritto «L’emigrazione italiana in America», a cui fece seguire un'azione ancor più diretta.

Nascita dei Missionari di San Carlo

L’11 gennaio 1887 scrisse al Prefetto della Congregazione di Propaganda Fide, monsignor Domenico Jacobini, il quale, ricevuto il 14 novembre (il giorno prima, lo stesso monsignor Scalabrini era stato a sua volta ricevuto) da papa Leone XIII, ottenne l’approvazione del progetto di un Istituto di sacerdoti dediti completamente all’assistenza spirituale dei numerosi italiani emigrati in America.

Il 28 novembre 1887, nella basilica di Sant’Antonino a Piacenza, monsignor Scalabrini accolse i primi due membri della nuova realtà religiosa. In un primo tempo la denominò Congregazione dei Missionari per gli Emigranti Italiani, quindi, a partire dalla stesura delle nuove Regole nel 1895, Missionari di San Carlo (poi detti Scalabriniani). A un anno dalla fondazione, era già partita la prima spedizione, di dieci missionari.

Le conferenze e la Società San Raffaele

Dopo la fondazione dei Missionari di San Carlo, monsignor Scalabrini scrisse altri testi e tenne conferenze in molte città italiane per cercare di sensibilizzare al problema dell’emigrazione.

Istituì poi un Comitato di patronato per provvedere alla tutela degli interessi materiali degli emigrati, che divenne la Società San Raffaele, suddivisa in Comitati locali, dislocati opportunamente.

Scalabrini, la Questione Romana e don Albertario

Intervenne pubblicamente per una felice soluzione della Questione Romana: pubblicò nel 1885 anonimamente, ma in pieno accordo con il papa Leone XIII, un opuscolo sull’argomento «Intransigenti e transigenti».

Alle accuse di liberalismo, che gli arrivarono soprattutto da don Davide Albertario, direttore de «L’Osservatore Cattolico» di Milano, monsignor Scalabrini replicò di non aver mai detto né scritto nulla che contraddicesse l’autorità del Papa. Quando don Albertario finì in carcere, si adoperò perché potesse celebrare Messa anche in stato di detenzione.

I rapporti con madre Merloni e madre Cabrini e la nascita delle Missionarie di San Carlo

Monsignor Scalabrini approvò il 10 luglio 1900, per un decennio, le Costituzioni delle Apostole del Sacro Cuore, fondate da madre Clelia Merloni (beatificata nel 2018), e indirizzò, con Leone XIII, madre Francesca Saverio Cabrini (canonizzata nel 1943) verso lo scopo delle missioni, ma non in Cina come lei pensava, bensì fra gli emigranti italiani in America.

L’occasione di fondare un suo Istituto femminile gli venne da un suo giovane missionario, che arrivò in Brasile con un bimbo in braccio, la cui madre era morta durante la traversata. Fondò così, il 25 ottobre 1895, l’Istituto delle Missionarie di San Carlo.

La sua vita ascetica

A muovere la grande volontà di monsignor Scalabrini fu prima di tutto una tensione continua alla perfezione cristiana, alla carità perfetta: «Santificarmi, farmi santo: hoc est omnis homo [Questa è l’essenza di una persona umana]!».

Ebbe un’intensa e ascetica vita di preghiera, dedita alla meditazione, densa di pietà eucaristica, che andava dalla celebrazione della Messa, alla adorazione anche notturna, alle frequenti e giornaliere visite al Santissimo Sacramento.

La morte

Cominciava a prepararsi alla sesta visita pastorale alla vasta diocesi, nonostante fosse già sofferente da tempo, quando, aggravatosi improvvisamente, fu sottoposto ad intervento chirurgico.

Tuttavia, non superò la grave crisi che lo condusse alla morte il mattino del 1° giugno 1905, nel palazzo vescovile, come aveva auspicato: «Vivere, santificarsi e morire a Piacenza».

La causa di beatificazione e canonizzazione fino al decreto sulle virtù eroiche

Il processo diocesano della sua causa di beatificazione, per l’accertamento delle virtù eroiche, si svolse a Piacenza dal 30 giugno 1936 al 29 febbraio 1940, mentre il processo apostolico iniziò il 30 marzo 1940. Il 9 settembre 1970 vennero invece pubblicati i voti dei censori teologi sugli scritti.

L’11 maggio 1982 il Papa san Giovanni Paolo II ratificò il decreto d’introduzione della causa. Seguirono quindi le riunioni dei consultori teologi, il 25 novembre 1986, e dei cardinali e dei vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi, il 17 febbraio 1987. Un mese dopo, il 16 marzo, il Papa autorizzò la promulgazione del decreto sulle virtù eroiche di monsignor Scalabrini.

Il miracolo per la beatificazione

Il processo sul miracolo per la beatificazione di monsignor Scalabrini si svolse dal 23 dicembre 1994 al 5 giugno 1995. Riguardava la guarigione di suor Paolina De Angeli, Missionaria di San Carlo Borromeo, affetta da adenocarcinoma ovarico destro in stato avanzato.

Il 5 dicembre 1996 i componenti della Consulta Medica espressero voto favorevole circa l’impossibilità di spiegare, alla luce delle conoscenze mediche del tempo, la presunta guarigione. Il 21 marzo 1997 i consultori teologi si espressero invece all’unanimità circa il nesso tra il fatto prodigioso e l’intercessione del Venerabile Scalabrini. Analogo parere positivo diedero i cardinali e i vescovi della Congregazione delle Cause dei Santi, il 3 giugno 1997.

Il 4 luglio 1997, san Giovanni Paolo II autorizzò la promulgazione del decreto sul miracolo. Lo stesso Pontefice beatificò monsignor Scalabrini il 9 novembre 1997, fissando la sua memoria liturgica al 1° giugno, giorno della sua nascita al Cielo.

I suoi resti mortali sono venerati nel Duomo di Piacenza, nell’urna collocata in fondo alla navata sinistra.

La canonizzazione con dispensa sul secondo miracolo

Il 21 maggio 2022, ricevendo in udienza il cardinal Marcello Semeraro, papa Francesco approvò i voti favorevoli della Sessione Ordinaria dei Cardinali e dei Vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi per la sua canonizzazione, dispensando quindi dall’inchiesta sul secondo miracolo necessario.

Tale decisione arrivò dopo che, il 7 ottobre 2021 la Postulazione della Congregazione dei Missionari di San Carlo aveva chiesto al Papa di procedere con la canonizzazione del Beato Giovanni Battista Scalabrini. La medesima istanza era stata presentata il 28 gennaio 2022 dai Superiori Generali delle Congregazioni da lui fondate e delle Missionarie Secolari Scalabriniane, fondate nel 1961.

Si erano aggiunte poi le numerose lettere postulatorie da parte di Cardinali, Vescovi, Conferenze Episcopali e Superiori Generali, molte delle quali provenienti da Paesi caratterizzati da fenomeni migratori.

La «Positio super canonizatione» ha quindi dimostrato che il culto del Beato era continuato nei venticinque anni trascorsi dalla beatificazione e, allo stesso tempo, che il suo esempio era ancora vivo, mentre si attestavano molti segni della sua intercessione a favore di problemi e situazioni difficili collegate all’emigrazione.

Il 17 maggio 2022, nella loro Sessione Plenaria, i cardinali e i vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi hanno riconosciuto che la canonizzazione era opportuna, per sottolineare il messaggio del Beato Scalabrini, in particolare in riferimento alla questione migratoria.

In un prossimo Concistoro sarà resa nota la data della canonizzazione sua e del Beato Artemide Zatti, Salesiano coadiutore, a sua volta emigrato dall’Emilia Romagna all’Argentina in giovanissima età.

La sua eredità oggi

Oggi i Missionari di San Carlo sono circa 650, presenti in trentaquattro Paesi di tutti e cinque i continenti. Le Missionarie di San Carlo, invece, sono circa 550. Da tempo non si limitano più agli emigrati italiani, ma operano tra migranti di ogni nazionalità e in tutto il mondo. A essi si sono unite le già citate Missionarie Secolari Scalabriniane, Istituto Secolare che ha ricevuto l’approvazione nel 1990.
Rami operativi della famiglia scalabriniana sono lo Scalabrini International Migration Network (SIMN) e l’Associazione Scalabriniana per la Cooperazione allo Sviluppo (ASCS), quest’ultima attiva in Italia e in Africa.

Autore: Antonio Borrelli ed Emilia Flocchini

SOURCE : http://santiebeati.it/dettaglio/55525

MESSAGGIO DI GIOVANNI PAOLO II

PER LA GIORNATA MONDIALE DELL' EMIGRAZIONE 1998

Carissimi Fratelli e Sorelle!

1. La Chiesa guarda all'intensificarsi dei flussi di migranti e rifugiati con viva sollecitudine pastorale e si interroga in merito alle cause di tale fenomeno ed alle particolari condizioni nelle quali vengono a trovarsi quanti sono costretti, per vari motivi, ad abbandonare la propria patria. In effetti, la situazione dei migranti e dei rifugiati nel mondo sembra farsi sempre più precaria. La violenza costringe talora intere popolazioni a lasciare la terra d'origine per sfuggire a perduranti atrocità; più frequentemente sono la miseria e la carenza di prospettive di sviluppo a spingere singoli e famiglie sulla via dell'esilio per cercare mezzi di sussistenza in paesi lontani, nei quali non è facile trovare adeguata accoglienza.

Molte sono le iniziative tese ad alleviare i disagi e le sofferenze dei migranti e dei rifugiati. Esprimo per chi a loro si dedica vivo apprezzamento insieme con un cordiale incoraggiamento a proseguire generosamente nell'attività di sostegno, superando le non poche difficoltà che s'incontrano sul cammino. Ai problemi connessi con le barriere culturali, sociali e, talvolta, persino religiose, si uniscono quelli legati ad altri fenomeni come la disoccupazione che affligge anche Paesi tradizionalmente meta di immigrazione, lo sfaldamento della famiglia, la carenza di servizi e la precarietà che investe tanti aspetti del vivere quotidiano. A tutto ciò si aggiunge il timore, da parte delle comunità di arrivo, di perdere la propria identità a causa della rapida crescita di questi "estranei" in virtù del dinamismo demografico, dei meccanismi legali del ricongiungimento familiare e dello stesso arruolamento clandestino nella cosiddetta economia sommersa. Quando viene meno la prospettiva di un'integrazione armoniosa e pacifica, il ripiegamento su di sé e la tensione con l'ambiente, la dispersione e la vanificazione delle energie diventano rischi reali, con risvolti negativi e talora drammatici. Gli uomini si ritrovano "più dispersi di prima, confusi nel loro linguaggio, divisi tra loro, incapaci di consenso e di convergenza" (Giovanni Paolo II, Reconciliatio et paenitentia, 13).

Un grande ruolo sia in positivo che in negativo possono svolgere, al riguardo, i mass media. La loro azione può favorire una giusta valutazione ed una maggiore comprensione dei problemi dei "nuovi arrivati", fugando pregiudizi e reazioni emotive, o invece alimentare chiusure ed ostilità, ostacolando e compromettendo una giusta integrazione.

2. Tutto ciò pone urgenti sfide alla comunità cristiana, che fa dell'attenzione verso i migranti ed i rifugiati una delle sue priorità pastorali. La Giornata Mondiale del Migrante costituisce, da questo punto di vista, un'occasione opportuna per riflettere sul come intervenire in modo sempre più efficace in questo delicato ambito d'apostolato.

Per il cristiano, l'accoglienza e la solidarietà verso lo straniero non costituiscono soltanto un dovere umano di ospitalità, ma una precisa esigenza che deriva dalla stessa fedeltà all'insegnamento di Cristo. Occuparsi dei migranti, per il credente, significa impegnarsi per assicurare a fratelli e sorelle giunti da lontano un posto all'interno delle singole comunità cristiane, lavorando perché ad ognuno siano riconosciuti i diritti propri di ogni essere umano. La Chiesa invita tutti gli uomini di buona volontà ad offrire il proprio contributo perché ogni persona sia rispettata e siano bandite le discriminazioni che umiliano la dignità umana. La sua azione, sorretta dalla preghiera, si ispira al Vangelo ed è guidata dalla sua secolare esperienza.

La Comunità ecclesiale svolge, altresì, un'azione di stimolo nei confronti dei responsabili dei popoli e della comunità internazionale, delle istituzioni e degli organismi a vario titolo coinvolti nel fenomeno della migrazione. Esperta in umanità, la Chiesa esercita questo suo compito sia illuminando le coscienze con l'insegnamento e la testimonianza, sia stimolando opportune iniziative per far sì che gli immigrati trovino il giusto posto all'interno delle singole società.

3. In particolare, essa esorta concretamente i migranti e i rifugiati cristiani a non chiudersi in se stessi, isolandosi dal cammino pastorale della diocesi o della parrocchia che li accoglie. Al tempo stesso, però, mette in guardia clero e fedeli dal tentare una loro semplice assimilazione, che ne annulli le caratteristiche peculiari. Essa favorisce piuttosto il graduale inserimento di questi fratelli, valorizzandone le diversità per costruire un'autentica famiglia di credenti, accogliente e solidale.

A tal fine, è bene che la comunità locale, in cui si inseriscono i migranti e i rifugiati, metta a loro disposizione strutture che li aiutino ad assumere attivamente le responsabilità che loro competono. In questa prospettiva, al sacerdote specificamente assegnato alla cura dei migranti è richiesto di farsi ponte tra culture e mentalità diverse. Ciò suppone in lui la consapevolezza di svolgere un vero ministero missionario "con il medesimo impulso con cui Cristo, attraverso la sua incarnazione, si legò a determinate condizioni sociali e culturali degli uomini con cui visse" (Ad gentes, 10).

Il fatto poi che qualche volta l'azione apostolica a favore dei migranti si svolga tra diffidenze e persino ostilità non può mai diventare motivo per abdicare all'impegno della solidarietà e della promozione umana. L'esigente affermazione di Gesù: "Ero forestiero e mi avete ospitato" (Mt 25, 35) conserva in ogni circostanza tutta la sua forza ed interpella la coscienza di quanti intendono seguirne le orme. Accogliere l'altro non è per il credente soltanto filantropia o naturale attenzione al proprio simile. E' molto di più, perché in ogni essere umano egli sa di incontrare Cristo, che attende di essere amato e servito nei fratelli, specialmente nei più poveri e bisognosi.

4. Gesù, il Figlio unigenito fatto uomo, è l'icona vivente della solidarietà di Dio con gli uomini. Egli "da ricco che era, si è fatto povero per voi, perché voi diventaste ricchi per mezzo della sua povertà" (2 Cor 8, 9). Solo una comunità cristiana attenta realmente agli altri accoglie ed attua il testamento lasciato da Gesù agli Apostoli nel Cenacolo, alla vigilia della sua morte sulla Croce: "Come io vi ho amato, così amatevi anche voi gli uni gli altri" (Gv 13, 34). Il Redentore chiede un amore che sia dono di sé, gratuito e disinteressato.

Risuonano quanto mai profetiche, al riguardo, le parole di san Giacomo che così scriveva alle "dodici tribù della diaspora", cioè probabilmente ai cristiani di origine giudaica dispersi nel mondo greco-romano: "Che giova, fratelli miei, se uno dice di avere la fede ma non ha le opere? Forse che quella fede può salvarlo? Se un fratello o una sorella sono senza vestiti e sprovvisti del cibo quotidiano e uno di voi dice loro: «Andatevene in pace, riscaldatevi e saziatevi», ma non date loro il necessario per il corpo, che giova? Così anche la fede: se non ha le opere, è morta in se stessa" (Gc 2, 14-17).

5. Mi piace qui additare il luminoso esempio di un apostolo, che ha saputo testimoniare in maniera viva e profetica l'amore di Cristo per i migranti. Parlo di Mons. Giovanni Battista Scalabrini, che proprio oggi, 9 novembre, ho avuto la gioia di proclamare Beato.

Egli ha vissuto dal di dentro il dramma dell'esodo dei migranti, che, negli ultimi decenni del secolo scorso, dall'Europa si dirigevano in gran numero verso i Paesi del Nuovo Mondo, ed ha visto con chiarezza la necessità di una cura pastorale specifica, mediante un'appropriata rete di assistenza sociale. In questa prospettiva, dando prova di fine intuito spirituale non meno che di concreto senso pratico, ha istituito la "Congregazione dei Missionari e delle Missionarie di San Carlo". Ha, altresì, patrocinato con forza il varo di strumenti legislativi e istituzionali per la protezione umana e giuridica dei migranti contro ogni forma di sfruttamento.

Oggi, in situazioni sociali certamente diverse, i figli e le figlie spirituali di Mons. Scalabrini, a cui si sono successivamente unite, quali eredi del medesimo carisma, le "Missionarie Laiche Scalabriniane", continuano sulla sua stessa scia a testimoniare l'amore di Cristo per i migranti ed a proporre loro il Vangelo, universale messaggio di salvezza. Mons. Scalabrini sostenga con il suo esempio e con la sua intercessione quanti in ogni parte della terra lavorano al servizio dei migranti e dei rifugiati.

6. Per offrire una salda testimonianza cristiana in questo settore esigente e complesso, è importante "riscoprire lo Spirito Santo come Colui che costruisce il Regno di Dio nel corso della storia e prepara la sua piena manifestazione in Gesù Cristo" (Tertio millennio adveniente, 45).

Come dimenticare che il 1998 è dedicato allo Spirito Santo, il cui ruolo si è rivelato in maniera straordinariamente efficace nell'evento della Pentecoste? Scrivevo nel Messaggio per la XVI Giornata Mondiale della Pace: la discesa dello "Spirito Santo fece ritrovare ai primi discepoli del Signore, al di là della diversità delle lingue, il cammino regale della pace nella fraternità" (Giovanni Paolo II, Messaggio per la pace del 1983: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, V, 3 (1982) 1554).

Nell'antica Babele la superbia aveva frantumato l'unità della famiglia umana. Lo Spirito della Pentecoste venne a ripristinare con i suoi doni la perduta unità, ricostituendola sul modello della comunione trinitaria, nella quale le tre Persone sussistono distinte nell'indivisa unità della natura divina. Quanti ascoltavano gli Apostoli, sui quali era disceso lo Spirito, rimanevano stupiti nell'intenderne la parola ognuno nella propria lingua (cfr At 2, 7-11). L'unanimità dell'ascolto, allora come oggi, non scompagina la diversità delle culture, poiché "qualsiasi cultura è uno sforzo di riflessione sul mistero del mondo e in particolare dell'uomo: è un modo di dare espressione alla dimensione trascendente della vita umana". Al di là "di tutte le differenze che costituiscono gli individui e i popoli, c'è una fondamentale comunanza, dato che le varie culture non sono in realtà che modi diversi di affrontare la questione del significato dell'esistenza personale" (Giovanni Paolo II, Discorso alla 50ª Assemblea generale delle Nazioni Unite, 5 ottobre 1995: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, XVIII, 2 (1995) 738).

L'anno dello Spirito Santo invita, pertanto, i credenti a vivere più profondamente la virtù teologale della speranza, che offre loro motivazioni solide e profonde per l'impegno nella nuova evangelizzazione ed a favore di quanti, provenienti da Paesi e culture diversi, attendono il nostro aiuto per realizzare pienamente le proprie potenzialità umane.

7. Evangelizzare è rendere conto a tutti della speranza che è in noi (cfr 1 Pt 3, 15). In tale dovere i primi cristiani, pur essendo una minoranza nella società, erano audacemente intraprendenti. Sorretti dalla parresia, infusa in loro dallo Spirito Santo, sapevano esprimere con franchezza la testimonianza della propria fede.

Anche oggi "i cristiani sono chiamati a prepararsi al Grande Giubileo dell'inizio del terzo millennio rinnovando la loro speranza nell'avvento definitivo del Regno di Dio, preparandolo giorno dopo giorno nel loro intimo, nella Comunità cristiana a cui appartengono, nel contesto sociale in cui sono inseriti" (Tertio millennio adveniente, 46).

Il fenomeno della mobilità umana evoca l'immagine stessa della Chiesa, popolo pellegrinante sulla terra, ma costantemente orientato verso la Patria celeste. Pur negli innumerevoli disagi che comporta, questo cammino richiama il mondo futuro la cui immagine prospettica stimola alla trasformazione del presente, che deve essere liberato dalle ingiustizie e dalle oppressioni in vista dell'incontro con Dio, meta ultima di tutti gli uomini.

Affido l'impegno apostolico della Comunità cristiana verso i migranti e i rifugiati a "Maria, che concepì il Verbo incarnato per opera dello Spirito Santo e che poi in tutta la propria esistenza si lasciò guidare dalla sua azione interiore... Ella ha portato a piena espressione l'anelito dei poveri di Jahvé, risplendendo come modello per quanti si affidano con tutto il cuore alle promesse di Dio" (Ivi, n.48). Con materna sollecitudine Ella accompagni quanti operano a favore dei migranti e dei rifugiati; asciughi le lacrime e consoli coloro che hanno dovuto abbandonare la propria terra e i propri affetti.

A tutti giunga confortatrice anche la mia Benedizione.

Dal Vaticano, 9 Novembre dell'anno 1997, ventesimo di Pontificato.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/messages/migration/documents/hf_jp-ii_mes_09111997_world-migration-day-1998.html


Giovanni Battista Scalabrini – Biografia

«Profondamente innamorato di Dio e straordinariamente devoto dell’Eucaristia, egli seppe tradurre la contemplazione di Dio e del suo mistero in una intensa azione apostolica e missionaria, facendosi tutto a tutti per annunciare il Vangelo».

San Giovanni Paolo II

Cenni biografici

Nato e battezzato nello stesso giorno a Fino Mornasco (Como) l’8 luglio 1839.

Sacerdote il 30 maggio 1863; professore e rettore del seminario diocesano S. Abbondio.

Nel 1870 diventa parroco di San Bartolomeo in Como.

Ordinato vescovo a Roma il 30 gennaio 1876.

Ingresso nella diocesi di Piacenza il 13 febbraio 1876.

Vescovo di Piacenza

Compie cinque visite pastorali alle 365 parrocchie della diocesi.

Celebra tre sinodi: 1879, 1893, 1899.

Fonda le Scuole della Dottrina Cristiana; dà vita alla rivista il Catechista Cattolico; celebra il primo Congresso Catechistico nazionale nel 1889. Il Papa Pio IX lo chiama Apostolo del Catechismo.

Padre degli emigranti

Il 28 novembre 1887 fonda la Congregazione dei missionari di San Carlo.

Nel 1889 istituisce l’associazione laicale San Raffaele per l’assistenza ai migranti.

Il 25 ottobre 1895 fonda le Suore missionarie di San Carlo.

Visita le missioni scalabriniane in America: nel 1901 negli Stati Uniti e nel 1904 in Brasile.

Muore santamente a Piacenza il 1 giugno 1905, Solennità dell’Ascensione.

SOURCE : https://www.scalabriniani.org/giovanni-battista-scalabrini-biografia/




Giovanni Battista Scalabrini – Spiritualità

SPIRITUALITÀ DI INCARNAZIONE

di P. Mario Francesconi, cs

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TEMATICHE SPIRITUALI E PASTORALI

A cura di P. Stelio Fongaro, cs

Gli esercizi spirituali

La devozione al SS.mo Sacramento

Le devozioni al SS.mo Sacramento

La preghiera

Il rosario

L’Incarnazione

La Parola di Dio

Il catechismo

La penitenza

San Carlo

Gesù

La fede

La speranza

La carità

La Chiesa

La missione

La famiglia

I laici

L’educazione

La meditazione

Dall’epistolario

Il prete

Il missionario

Il Giubileo

Redenzione e povertà

Gesù evangelizzatore

Preghiere dei missionari, dei papà, delle mamme

Preghiere dei genitori, della famiglia, dei catechisti

Preghiere degli insegnanti, degli studenti, dei lavoratori

Epigrammi

SOURCE : https://www.scalabriniani.org/giovanni-battista-scalabrini-spiritualita/

Vista della Chiesa del Beato Scalabrini, Fiorenzuola d'Arda (PC), Parrocchia di San Fiorenzo. Diocesi : Piacenza – Bobbio. Regione ecclesiastica : Emilia Romagna

Vista della Chiesa del Beato Scalabrini, Fiorenzuola d'Arda (PC), Parrocchia di San Fiorenzo. Diocesi : Piacenza – Bobbio. Regione ecclesiastica : Emilia Romagna


Giovanni Battista Scalabrini – Scritti

“Vescovo al cui cuore non bastò una diocesi”

Il beato Scalabrini lascia diverse opere di vario carattere e natura: dalle conferenze sul Concilio Vaticano I, quando ancora era parroco a Como (1873) agli scritti sul catechismo, dall’intervento sulla questione che in seno alla Chiesa divideva transigenti e intransigenti (1885) alle opere sull’emigrazione, fino all’opuscolo Il socialismo e l’azione del clero che ebbe ben due edizioni nel corso del 1899.

Dopo la sua morte vennero curati e pubblicati altri suoi scritti: il Memoriale sulla Congregazione o Commissione “Pro Emigratis catholicis” del 1905, il Carteggio Scalabrini-Bonomelli (1868-1905) e la raccolta delle Lettere Pastorali (1876-1905).

Da questi scritti emerge l’anima pastorale di Scalabrini: non uomo di pensiero in primo luogo, ma vescovo e pastore attento al bene delle persone che gli sono affidate. E non solo. Venne infatti definito “vescovo al cui cuore non bastò una diocesi”, essendosi fatto carico di questioni che interessavano la Chiesa intera, in primo luogo le migrazioni.

l testo di: Antologia: una voce viva e di Scalabrini e le migrazioni moderne è disponibile su
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Con Intratext si può fare la ricerca per parole.

Discorsi

Lettere pastorali

Antologia: una voce viva

Scalabrini e le migrazioni moderne

Sinodo Diocesano 1879

Sinodo Diocesano 1899

Bibliografia

SOURCE : https://www.scalabriniani.org/giovanni-battista-scalabrini-scritti/


Estatua del Beato Juan Bautista Scalabrini en Guaporé, Brasil


Giovanni Battista Scalabrini – Beatificazione

Iter di beatificazione

Omelia di Giovanni Paolo II

Il 9 novembre 1997, festa della dedicazione della Basilica Lateranense, papa Giovanni Paolo II proclama beato il vescovo e monsignore Giovanni Battista Scalabrini, fissandone la memoria liturgica al primo giugno, data della sua morte.

«Nell’odierna domenica, la Chiesa che è in Roma e l’intero popolo cristiano celebrano la solennità della dedicazione della Basilica Lateranense, considerata per antichissima tradizione come la madre di tutte le chiese. La Liturgia ci propone parole relative al tempio: tempio che è, anzitutto, il corpo di Cristo, ma che, per opera di Cristo, è anche ogni uomo. Si domanda l’apostolo Paolo: “Non sapete che siete tempio di Dio e che lo Spirito di Dio abita in voi?” (1 Cor 3, 16). Questo tempio viene edificato sul fondamento posto da Dio stesso. “Nessuno può porre un fondamento diverso da quello che già vi si trova, che è Gesù Cristo” (1 Cor 3, 11). È Lui la pietra angolare della costruzione divina.

Su Cristo, saldo fondamento della Chiesa, hanno edificato il tempio della loro vita i tre Servi di Dio, che oggi ho la gioia di elevare alla gloria degli altari: Vilmos Apor, Vescovo e martire; Giovanni Battista Scalabrini, Vescovo e Fondatore dei Missionari e delle Missionarie di San Carlo, e María Vicenta di Santa Dorotea Chávez Orozco, Fondatrice dell’Istituto delle Serve della Santissima Trinità e dei poveri.

(…)

“Santo è il tempio di Dio, che siete voi” (1 Cor 3, 17). L’universale vocazione alla santità fu costantemente sentita e vissuta in prima persona da Giovanni Battista Scalabrini. Amava ripetere spesso: “Potessi santificarmi e santificare tutte le anime affidatemi!”. Anelare alla santità e proporla a quanti incontrava fu sempre la prima sua preoccupazione.

Profondamente innamorato di Dio e straordinariamente devoto dell’Eucaristia, egli seppe tradurre la contemplazione di Dio e del suo mistero in una intensa azione apostolica e missionaria, facendosi tutto a tutti per annunciare il Vangelo. Questa sua ardente passione per il Regno di Dio lo rese zelante nella catechesi, nelle attività pastorali e nell’azione caritativa specialmente verso i più bisognosi. Il Papa Pio IX lo definì l’Apostolo del catechismo per l’impegno con cui promosse in tutte le parrocchie l’insegnamento metodico della dottrina della Chiesa sia ai fanciulli che agli adulti.

Per il suo amore verso i poveri, e in particolar modo verso gli emigranti, si fece apostolo dei numerosi connazionali costretti ad espatriare, spesso in condizioni difficili e col concreto pericolo di perdere la fede: per essi fu padre e guida sicura. Possiamo dire che il beato Giovanni Battista Scalabrini visse intensamente il Mistero pasquale non attraverso il martirio, ma servendo Cristo povero e crocifisso nei tanti bisognosi e sofferenti che predilesse con cuore di autentico Pastore solidale con il proprio gregge.

(…)

La prima Lettura, tratta dal Libro del Profeta Ezechiele, parla del simbolo dell’acqua. L’acqua è per noi associata al sacramento del Battesimo e sta a significare la rinascita alla vita nuova in Cristo. Oggi, proclamando Beati Vilmos Apor, Giovanni Battista Scalabrini e María Vicenta di Santa Dorotea Chávez Orozco, vogliamo ringraziare Dio per la grazia del loro Battesimo e per tutto ciò che Egli ha compiuto nella loro vita: “… se uno non nasce da acqua e da Spirito, non può entrare nel regno di Dio” (Gv 3, 5).

Ecco, questi Beati, rinati dallo Spirito Santo, sono entrati nel Regno di Dio, ed oggi la Chiesa lo annunzia e lo conferma con solennità. Edificata sul fondamento di Cristo, la Comunità cristiana gioisce per l’esaltazione di questi suoi figli ed innalza al cielo un cantico di ringraziamento per i frutti di bene realizzati grazie alla loro totale adesione alla volontà divina.

Sorretta dalla loro testimonianza e dalla loro intercessione, insieme alla Vergine Maria, Regina degli Apostoli e dei Martiri, guarda con fiducia verso il futuro, e si avvia con entusiasmo a varcare la soglia del nuovo millennio, proclamando che Cristo è l’unico Redentore dell’umanità: ieri, oggi, sempre. Amen!».

SOURCE : https://www.scalabriniani.org/giovanni-battista-scalabrini-beatificazione/

1 Giugno, festa del beato (e presto santo) Scalabrini

Due appuntamenti e una riflessione per festeggiare il Padre dei migranti

Il 1 giugno 1905 moriva a Piacenza monsignor Giovanni Battista Scalabrini, fondatore della congregazione dei missionari di San Carlo. In occasione della festa del Padre dei migranti, che sarà presto proclamato santo, il 1 giugno 2022 a Roma si terrà una speciale Celebrazione Eucaristica presieduta dal cardinale Pietro Parolin, segretario di Stato della Santa Sede.

A Piacenza, la città di cui il Fondatore della congregazione scalabriniana fu vescovo e in cui si trova oggi la Casa Madre dei suoi missionari, sarà scoperta nello stesso giorno una targa dedicata a Scalabrini. «Di fronte a questa realtà [delle migrazioni, ndr] che tutti pensavano fosse un fenomeno transitorio – ha dichiarato padre Alessandro Gazzola, superiore della comunità scalabriniana della Casa Madre di Piacenza – abbiamo percepito con chiarezza che è un fenomeno che accompagna tutta la storia dell’uomo, quindi questa canonizzazione cade proprio in un momento particolarmente significativo non solo per la Chiesa ma anche per la società italiana».

Per questa gioiosa occasione, festeggiata in tutte le altre missioni scalabriniane in Italia e nel mondo, vi proponiamo una riflessione del postulatore generale della congregazione scalabriniana, padre Graziano Battistella, estratto dal numero di maggio-giugno 2022 della rivista Scalabriniani. Il testo, dal titolo Santo! è disponibile all’interno della rubrica Uno sguardo sul mondo scalabriniano dalla terrazza della Direzione Generale, pp. 19-21.

Un cuore per accogliere i lontani

«Ma la gente ha sempre creduto che Scalabrini fosse un santo. L’hanno creduto le migliaia di piacentini, le migliaia di pellegrini che sono passati nel duomo di Piacenza e hanno pregato davanti alla sua urna. E hanno lasciate scritte le loro invocazioni e i loro ringraziamenti. (…) L’hanno pregato i migranti. (…) L’hanno pregato i suoi missionari e missionarie e anche i vescovi. (…)

Papa Francesco, che sembra aver ereditato la stessa passione di Scalabrini per i migranti, lo proclamerà santo per poter additare a tutti i vescovi come si possa avere un cuore grande, così grande che la diocesi non lo può contenere, un cuore che sa accogliere i lontani, gli scartati, quelli lasciati mezzi morti al bordo della strada perché è sui margini che si fa la Chiesa».

“La santità è la vera sapienza”

«Quale responsabilità per noi che ci siamo messi sulle sue orme. Non solo la responsabilità di mantenere vivo il carisma che Scalabrini ricevette dallo Spirito, non solo la responsabilità di rinnovare il suo genio pastorale, ma soprattutto la responsabilità di testimoniare la sua santità con una nostra vita santa.

È qualcosa a cui aspirare, perché lui ce l’ha insegnato: “La santità è la vera sapienza, che bisogna invocare, desiderare, ricercare, come la ricchezza, scavare come un tesoro”. Non si tratta di fare cose straordinarie. Si tratta dì essere fedeli e poi sarà la Chiesa a riconoscere nelle nostre umili iniziative, nei nostri tentativi, nonostante i nostri pasticci, che Scalabrini era santo e la bontà di Dio continua a manifestarsi attraverso i suoi seguaci».

SOURCE : https://www.scalabriniani.org/c365-attualita/1-giugno-2022-festa-del-beato-scalabrini/

L'urna che conserva le spoglie del Beato Scalabrini, nel Duomo di Piacenza.

Le corps de Mgr Scalbrini, cathédrale il Duomode Plaisance.


JUAN BAUTISTAS SCALABRINI (1839-1905)

Juan Bautista Scalabrini nació y fue bautizado el 8 de julio de 1839 en Fino Monasco (Como, Italia). Era el tercero de ocho hijos de una familia muy religiosa, de clase media. Estudió en el instituto «Volta de Como». Ingresó en el seminario diocesano, donde realizó sus estudios de filosofía y teología. Recibió la ordenación sacerdotal el 30 de mayo de 1863. Durante sus primeros años de sacerdocio fue profesor y luego rector del seminario comasco de San Abundio; en 1870 fue nombrado párroco de San Bartolomé.

Nombrado obispo de Piacenza por el Papa Pío IX, recibió la consagración episcopal el 30 de enero de 1876. Desarrolló una actividad pastoral y social muy amplia: visitó cinco veces las 365 parroquias de la diócesis, a la mitad de las cuales sólo se podía llegar a caballo o a pie; celebró tres sínodos, uno de ellos dedicado al culto eucarístico, difundiendo entre todos los fieles la comunión frecuente y la adoración perpetua; reorganizó los seminarios y reformó los estudios eclesiásticos, anticipando la reforma tomista de León XIII; consagró doscientas iglesias; fue incansable en la administración de los sacramentos y en la predicación; impulsó al pueblo a profesar un amor activo a la Iglesia y al Papa, fomentando la verdad, la unidad y la caridad.

Practicó de forma heroica la caridad asistiendo a enfermos del cólera, visitando a los enfermos y a los encarcelados, socorriendo a los pobres y a las familias en desgracia, y siendo generoso en el perdón. Salvó del hambre a miles de campesinos y obreros, despojándose de todo, vendiendo sus caballos, así como el cáliz y la cruz pectoral que le regaló el Papa Pío IX.

Fundó un instituto para sordomudas, sociedades de mutua ayuda, asociaciones obreras, cajas rurales, cooperativas y otras formas de Acción católica.

Pío IX lo definió «apóstol del catecismo », porque hizo lo posible para que lo enseñaran en todas las parroquias bajo forma de escuela, incluso para los adultos. Ideó y presidió el primer Congreso catequístico nacional de 1889 y fundó el primer periódico catequístico italiano.

Ante el desarrollo dramático de la emigración italiana, que se convirtió en fenómeno de masas, desde el comienzo de su episcopado se hizo apóstol de millones de italianos, que vivían en otros países, a menudo en condiciones de semi-esclavitud, y corrían el peligro de abandonar su fe o la práctica religiosa.

El 28 de noviembre de 1887, fundó la congregación de los Misioneros de San Carlos (Escalabrinianos), aprobada por León XIII, para proporcionar asistencia religiosa, moral, social y legal a los emigrantes. Impulsó a santa Francisca Javier Cabrini, la madre de los emigrantes, a partir rumbo a América del Norte en 1889 para encargarse de los niños, los huérfanos y los enfermos italianos. Él mismo fundó, el 25 de octubre de 1895, la congregación de Hermanas Misioneras de San Carlos Borromeo (Escalabrinianas), para ayudar a los niños, a los huérfanos y a los enfermos migrantes. De sus enseñanzas nacieron en 1961 las Misioneras Seglares Escalabrinianas.

Su intensa actividad episcopal tenía su origen e inspiración profunda en una fe ilimitada en Jesucristo. Su programa era: «Hacerme todo a todos para ganarlos a todos para Cristo». Estaba profundamente enamorado de la Eucaristía: pasaba horas en adoración delante del Santísimo; durante la jornada le hacía muchas visitas y hasta quiso ser sepultado con todo lo necesario para la celebración de la santa misa.

Sentía gran pasión por la cruz y una tierna devoción a la Virgen, que se manifestaba en sus homilías y peregrinaciones a santuarios marianos. Este amor le llevó a entregar las joyas de su madre para la corona de la Virgen.

Falleció el 1 de junio de 1905, fiesta de la Ascensión del Señor. Sus últimas palabras fueron: «¡Señor, estoy listo. Vamos!».

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19971109_scalabrini_sp.html

Voir aussi : https://www.radio-silence.org/Sons/2016/LSM/pdf/lsm20160601.pdf