Bienheureux Édouard Poppe
Prêtre (+ 1924)
Né en 1890 dans une famille de boulangers très pieuse, il est ordonné prêtre en 1909. Il exerce dans un quartier populaire de Gand et s'attache aux pauvres, aux marginaux et aux enfants. Puis à la fin de la première guerre il est nommé dans la région rurale de Moerzeke aumônier d'une communauté religieuse et se consacre à la prière, à la méditation et à la prédication. En 1922, il est à Léopoldsburg en charge de la formation des prêtres appelés au service militaire, il y mourut le 10 juin 1924.
Il a été béatifié le 3 octobre 1999 par Jean-Paul II.
"Il fut un précurseur de son temps, mobilisant tous les éducateurs pour une campagne de réévangélisation, dont le point de départ et d'arrivée devait être l'Eucharistie."
(source: site du Vatican - Edward Joannes Maria Poppe 1890-1924 )
A lire aussi: lettre du bienheureux Edouard Poppe - Abbaye Saint Joseph de Clairval
Vies de Saints Prêtres - année sacerdotale - Congrégation pour le clergé -
À Moerzeke-lez-Termonde, près de Gand en Belgique, l'an 1924, le bienheureux
Édouard Poppe, prêtre. Par ses écrits et sa prédication, à une époque
difficile, il propagea à travers la Flandre l'éducation chrétienne et la
dévotion à l'Eucharistie.
Martyrologe romain
«N'avez-vous pas remarqué
quel nimbe de lumière enveloppe les saints prêtres et illumine tout autour
d'eux? Quelles transformations ils suscitent par la silencieuse prédication de
leur sainte vie! Que d'imitateurs ils attirent à leur suite, les entraînant
dans leur idéal sacerdotal! Puisse Jésus nous faire la grâce d'entrer en
contact avec un tel prêtre!»
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11354/Bienheureux-%C3%89douard-Poppe.html
1890-1924
Edward
Poppe naquit à Moerzeke (Belgique) le 18 décembre 1890 dans une famille de
boulanger très pieuse. En mai 1909, il entra au séminaire et fut ordonné prêtre
en 1916.
Il
commença son ministère comme vice-curé de Sainte-Colette, dans un quartier
ouvrier de Gandt. C'est là que naquit son amour pour les pauvres, les marginaux
et les enfants. Cela l'incita à vivre une vie de grande pauvreté personnelle et
à prêter une attention particulière à l'éducation à la foi de ses fidèles à
travers la catéchèse et l'Eucharistie.
A
la fin de la Première Guerre mondiale, il alla vivre dans la zone rurale de
Moerzeke, où il fut aumônier d'une communauté religieuse. Il se consacra à la
contemplation et à l'étude, à la prédication et à l'apostolat. Sa maison était
ouverte à tous et se transforma en lieu de prière.
Le
15 septembre 1920, il se rendit sur la tombe de sainte Thérèse de
l'Enfant-Jésus, à Lisieux, ce qui fut un moment fondamental de sa vie spirituelle.
Il fut un précurseur de son temps, mobilisant tous les éducateurs pour une
campagne de réévangélisation, dont le point de départ et d'arrivée devait être
l'Eucharistie.
En
octobre 1922, il alla à Leopoldsburg, où il se chargea de la direction spirituelle
des prêtres de tout le pays appelés au service militaire. Il mourut quinze mois
plus tard, le 10 juin 1924.
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19991003_beat-Poppe_fr.html
Traits de spiritualité
sacerdotale à partir de la vie du Bx Edouard Poppe
Chers frères, j’ai voulu
commencer cette rencontre avec ce passage de Saint Marc. A partir de ce texte,
réfléchissons à tout ce que nous portons dans notre cœur : notre désir de
partager nos expériences missionnaires et aussi les défis que la réalité nous
présente toujours. Aujourd’hui, nous aussi, au milieu de ces réalités, nous
sommes invités par le Seigneur à un repos, dans le partage fraternel et dans
l’intimité avec Lui. En nous, résonne ce « Venez vous reposer un
peu ». Notre vie est un mystère, et en ce moment, j’ai la certitude que
chacun de vous porte ce mystère au sein d’un entrelacement fait de
reconnaissance, de joie du ministère, de solitude, de souffrance passée ou
actuelle, et aussi, peut-être, de crise personnelle ; quelque soit notre
situation, nous nous sentons appelés à ce repos. Aujourd’hui, nous sommes
invités à la fois à nous retirer dans un endroit désert et à avoir un cœur
habité. Nous nous reposerons en contemplant le ministère et la vie du
Bienheureux Edouard Poppe, le Père Edouard Poppe.
Au long de l’histoire, il
y a toujours eu des personnes dotées d’un regard sensible et profond, qui leur
a permis de lire les fibres les plus profondes de l’humanité et d’exprimer
cette réalité de telle manière que leurs écrits sont devenus universels,
toujours actuels au long des siècles, parce qu’ils révèlent notre humanité
commune. Les hommes de tous les temps se sentent alors concernés par cette
expression profonde : Sophocle, Virgile, Dante, Cervantes, Shakspeare,
Dostoïeveski, Tolstoï, Flaubert, Verhaeren et tant d’autres. Lire les pages des
classiques nous permet de comprendre le cœur humain. Cependant, il y un autre
chemin qui nous conduit à l’essence de l’humanité et à la fois au
mystère : ce chemin est le cœur d’un saint. En chaque saint, sont présents
une humanité avec toutes ses forces et, en même temps, un mystère ineffable. Le
témoignage d’un saint devient un espace de repos pour ceux qui continuent leur
pèlerinage terrestre.
Pour ce motif, je vous
invite à entrer dans la vie d’Edouard Poppe, un homme, un chrétien, un prêtre
qui nous offre l’occasion de lire et d’interpréter notre vie. A son exemple,
nous pouvons trouver la clé de la spiritualité sacerdotale. Un tel exercice
devient un chemin de dialogue au-delà du temps et de la culture concrète, parce
que proprement universel.
Je ne désire pas répéter
les données biographiques, mais partager ce qu’on peut comprendre du mystère
révélé à travers le cœur d’un homme de Dieu qui nous interpelle au présent, en
mettant spécifiquement en relief la spiritualité pastorale.
1. La vocation au sein
d’une riche humanité
Quand Nathanaël, invité
par les premiers témoins de la découverte du Messie, s’approche du Seigneur,
Celui-ci le regarde et reconnaît qu’il est un homme droit, sans ruse. Ainsi,
nous aussi pouvons regarder le Père Edouard Poppe.
Texte complet (PDF) :
http://www.clerus.va/content/dam/clerus/Dox/Edouard%20Poppe-15.9.2016.pdf
SOURCE : http://www.clerus.va/content/clerus/fr/notizie/new1.html
À Jésus, Pain Vivant
Pain Vivant, vous qui me donnez la vie, vous êtes la nourriture de ma paure âme
et vous la faites vivre de votre propre vie.
Vous la nourrissez, Jésus, de vos propres pensées. Vous inclinez ses désirs à se conformer aux vôtres. Vous la nourrissez de telle sorte que ma vie entière vous appartient, est inspirée et dirigée en function de la vôtre. Que mon âme, Jésus, vive de votre vie. Qu'elle vive de confiance en vous et d'amour pour vous.
Faites que durant cette journée nulle autre nourriture n'entre dans mon âme, ni
pensée, ni désir, ni souhait terrestres. Restez en moi, ô Pain de vie ! Que
votre exemple et vos leçons me soient une nourriture pleine de votre force.
Vous restez en moi par votre grâce ; je reste aussi près de vous qu'un enfant
dans les bras de sa mère. Je suis aussi faible qu'un enfant qui est loin de sa
mère. Auprès de vous, je suis aussi tranquille qu'un enfant voit sa mère. Oh !
Demeurez en moi et que moi, je demeure en vous !
Bienheureux Edouard Poppe
Prière du Bienheureux
Abbé Édouard Poppe
Voici la Prière « Ne Pas Se Plaindre » du Bienheureux Édouard Poppe (1890-1924), Prêtre Belge et Recteur de la Communauté des Religieuses de Saint Vincent de Paul en Belgique, qui donnait souvent cette résolution qui tient en quatre lettres : « N. P. S. P. » Facile à retenir ! Quatre lettres, rien de plus, et c’est la moitié de la sainteté : « Ne Pas Se Plaindre ».
La Prière de l'abbé Édouard Poppe « Ne Pas Se Plaindre » :
« N. P. S. P. (Ne Pas Se Plaindre) du froid ou du chaud ;
N. P. S. P. de la nourriture. Remerciez Jésus de ce que vous ayez de la soupe
chaude devant vous. Il y a beaucoup de pauvres qui n’en ont pas. N. P. S. P.
des gens : ni de ceux qui prennent pour eux le meilleur ni de ceux qui nous
supportent mal. N. P. S. P. des camarades. Parlez toujours des absents comme
s’ils étaient là, c’est un conseil d’or. N. P. S. P. des événements, des
contrariétés, des dérangements, des déceptions, des contretemps. Ce sera tout
profit pour vous-même et pour les autres. N. P. S. P. du travail. Allons-y,
pour l’Amour de Dieu ! Accepter la Volonté de Dieu rend tout méritoire… »
Ainsi soit-il.
Bienheureux Édouard Poppe (1890-1924)
Voir également du Bienheureux Édouard Poppe :
La Prière du Bienheureux Édouard Poppe « Ô Pain Vivant, demeurez en moi et que moi, je demeure en Vous »
La Prière de l'abbé Edouard Poppe « Je vois Jésus en regardant Marie qui reste Premier et Unique dans le culte marial »
La Prière du Bienheureux Edouard Poppe « Ô mon Jésus, où êtes-Vous encore aimé ? »
La Prière de l'abbé Poppe pour une Croisade Eucharistique en France « Ô Jésus, nous voulons voir Dieu régner sur le monde et dans notre Patrie »
La Prière de l'abbé Édouard Poppe « Ne Pas Se Plaindre »
La Prière du Bienheureux Abbé Édouard Poppe « Esprit de Jésus, soyez toute ma Vie »
La Prière du Bx Abbé Édouard Poppe pour se préparer à la venue de Jésus à
Noël « Très
Sainte Mère de Jésus, donnez-moi votre Cœur pour désirer Jésus »
SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-l-abbe-Edouard-Poppe-de-Ne-Pas-Se-Plaindre
Bienheureux Edouard
Poppe, apôtre de l'Eucharistie
Edouard (Edward) Poppe
naquit à Tamise (Temsche), en Belgique, le 18 décembre 1890, troisième de onze
enfants d'une famille modeste et profondément chrétienne. Il fit ses études
primaires chez les Fils de la Charité et entra à quinze ans au séminaire
Saint-Nicolas de Gand. Il fit son service militaire, où il se fit l'apôtre de
ses camarades, et s'inscrivit à l'Université catholique de Louvain, en
philosophie.
Il entra au séminaire Léon XIII de Louvain en 1912, où il connut une vie
intense de prières et de réconforts spirituels. C'est à cette époque qu'il fait
la lecture de saint Louis-Marie Grignon de Montfort et de ses ouvrages de
dévotion mariale. Edouard Poppe obtient ses diplômes de philosophie et entre au
grand séminaire diocésain de Gand, afin de poursuivre ses études de théologie.
Il enseignait aussi les garçons de sa ville natale, pendant les vacances scolaires.
La Grande guerre l'appelle sous les drapeaux. Il est ambulancier de la Croix
Rouge et infirmier. Il retourne au séminaire en avril 1915 et est ordonné le
1er mai 1916. Il est tout de suite nommé vicaire à la paroisse Sainte-Colette
de Gand, une paroisse modeste. Il commence donc son apostolat chez les
plus humbles en ces temps de guerre et d'occupation. Il prépare aussi à la
communion beaucoup de fils d'ouvriers socialistes et d'enfants de pères
anti-cléricaux. Il s'adonne à l'adoration du Saint-Sacrement tant diurne que
nocturne et se détache du monde, tout en étant fidèle à son devoir d'état et
aux demandes de ses paroissiens.
Il décide, dans ces années qui suivaient le pontificat de saint Pie X qui avait
ouvert la communion aux plus jeunes, de réunir les enfants de la paroisse, afin
de mieux leur faire saisir le mystère eucharistique. Il écrit un manuel
de catéchisme eucharistique en 1917. Il favorise la communion fréquente et
aussi en semaine des enfants et des ouvriers, mais en octobre 1918, il est
nommé directeur spirituel du couvent des Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul de
Moerzeke-lez-Termonde. Cela lui permet de mûrir sa réflexion.
Il publie chaque semaine des billets simples et pleins de bonne humeur dans
l'hedomadaire destiné à la jeunesse catholique d'expression flamande de
Belgique ''Zonnenland'' (''Le Pays du Soleil''). Il y évoque aussi la
croisade eucharistique et la dévotion à la Sainte Vierge avec enthousiasme et
passion.
C'est alors que sa santé fragile (il était cardiaque) le contraint à rester
assis dans un fauteuil de longues heures. Il écrit des ouvrages à succès dans
les années 1920 qui soulèvent l'espoir des milieux catholiques les plus variés.
En 1923, il écrit pour les ouvriers catholiques, et pour les prêtres de
paroisse (''l'Apostolat eucharistique dans la paroisse''). En 1924 il rédige
plusieurs livres pour les prêtres et pour les garçons qui atteignent plus de
200 000 exemplaires !
Son ouvrage ''La méthode d'éducation eucharistique'' lui vaut les louanges
du cardinal Mercier qui le désigne comme un ''petit chef d'oeuvre''.
Celui-ci le nomme directeur spirituel des étudiants missionnaires, des
séminaristes effectuant leur service militaire, des étudiants en théologie,
etc...
L'abbé Poppe s'installe à Léopoldbourg et s'intéresse à l'apostolat des enfants
de choeur. Cependant, à l'âge de trente-quatre ans, il est frappé par la mort,
le 10 juin 1924. Il était alors dans son couvent de Moerzeke.
L'abbé Edouard Poppe a été béatifié, après la reconnaissance d'un miracle dû à
son intercession, le 3 juillet 1998, par Jean-Paul II.
SOURCE : http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-32485183.html
♥†
Bienheureux Édouard Poppe, Apôtre de l’Eucharistie ♥†
Publié le 2 août 2017 par Myriamir
Édouard (Edward) Poppe
naquit à Tamise (Temsche), en Belgique, le 18 décembre 1890, troisième de
onze enfants d’une famille modeste et profondément chrétienne. Il fit ses
études primaires chez les Fils de la Charité et entra à quinze ans au
séminaire Saint-Nicolas de Gand. Il fit son service militaire, où il se
fit l’apôtre de ses camarades, et s’inscrivit à l’Université catholique de
Louvain, en philosophie.
Il entra au séminaire
Léon XIII de Louvain en 1912, où il connut une vie intense de prières et de
réconforts spirituels. C’est à cette époque qu’il fait la lecture de saint
Louis-Marie Grignon de Montfort et de ses ouvrages de dévotion mariale. Édouard
Poppe obtient ses diplômes de philosophie et entre au grand séminaire diocésain
de Gand, afin de poursuivre ses études de théologie.
Il enseignait aussi les
garçons de sa ville natale, pendant les vacances scolaires. La Grande guerre
l’appelle sous les drapeaux. Il est ambulancier de la Croix Rouge et
infirmier. Il retourne au séminaire en avril 1915 et est ordonné le
1er mai 1916.
Il est tout de suite
nommé vicaire à la paroisse Sainte-Colette de Gand, une paroisse modeste. Il
commence donc son apostolat chez les plus humbles en ces temps de guerre et
d’occupation. Il prépare aussi à la communion beaucoup de fils d’ouvriers
socialistes et d’enfants de pères anticléricaux.
Il s’adonne à l’adoration
du Saint-Sacrement tant diurne que nocturne et se détache du monde, tout en
étant fidèle à son devoir d’état et aux demandes de ses paroissiens.
Il décide, dans ces
années qui suivaient le pontificat de saint Pie X qui avait ouvert la
communion aux plus jeunes, de réunir les enfants de la paroisse, afin de
mieux leur faire saisir le mystère eucharistique. Il écrit un manuel
de catéchisme eucharistique en 1917.
Il favorise la communion
fréquente et aussi en semaine des enfants et des ouvriers, mais en octobre
1918, il est nommé directeur spirituel du couvent des Soeurs de
Saint-Vincent-de-Paul de Moerzeke-lez-Termonde. Cela lui permet de mûrir sa
réflexion.
Il publie chaque semaine
des billets simples et pleins de bonne humeur dans l’hebdomadaire destiné à la
jeunesse catholique d’expression flamande de Belgique »Zonnenland »
( »Le Pays du Soleil »). Il y évoque aussi la croisade eucharistique
et la dévotion à la Sainte Vierge avec enthousiasme et passion.
C’est alors que sa santé
fragile (il était cardiaque) le contraint à rester assis dans un fauteuil
de longues heures. Il écrit des ouvrages à succès dans les années 1920 qui
soulèvent l’espoir des milieux catholiques les plus variés. En 1923, il
écrit pour les ouvriers catholiques, et pour les prêtres de paroisse ( »l’Apostolat
eucharistique dans la paroisse »). En 1924 il rédige plusieurs
livres pour les prêtres et pour les garçons qui atteignent plus de 200 000
exemplaires !
Son ouvrage »La
méthode d’éducation eucharistique » lui vaut les louanges du cardinal
Mercier, qui le désigne comme un »petit chef d’oeuvre ».
Celui-ci le nomme directeur spirituel des étudiants missionnaires, des
séminaristes effectuant leur service militaire, des étudiants en théologie,
etc… L’abbé Poppe s’installe à Léopoldbourg et s’intéresse à l’apostolat des
enfants de choeur.
Cependant, à l’âge de
trente-quatre ans, il est frappé par la mort, le 10 juin 1924. Il était
alors dans son couvent de Moerzeke.
L’abbé Edouard Poppe a
été béatifié, après la reconnaissance d’un miracle dû à son intercession, le
3 juillet 1998, par Jean-Paul II.
Il passe beaucoup de
temps en adoration devant le Tabernacle : « O Jésus -soupire-t-il-,
les hommes T’aiment si peu! Du moins, aimons-nous, nous deux! ». A la
fin de la première guerre mondiale, il devient aumônier de religieuses, écrit
des articles, rédige des livres qui abordent la spiritualité sacerdotale,
l’apostolat des laïcs, le renouveau de la catéchèse. Il crée pour les enfants
la « croisade eucharistique » qui se diffuse hors des
frontières.
Après une crise
cardiaque, survenue le 11 mai 1919, il confie à un ami :
« Je n’ai jamais
demandé au Seigneur de vivre vieux mais seulement que les hommes L’aiment
et que les prêtres se sanctifient! ».
Une autre fois, à un
prêtre qui le trouve devant le Saint-Sacrement, il répond :
« Je ne fais rien;
je tiens simplement compagnie à notre Seigneur.
Je suis trop fatigué pour
Lui parler mais je me repose près de Lui ».
Demandons au Bienheureux
Édouard d’intercéder pour nous tous, afin que grandisse et se fortifie notre
Amour pour le Seigneur….
En faisant nôtre cette
prière sortie de son coeur de prêtre :
A Jésus, Pain Vivant Pain
Vivant, vous qui me donnez la vie, vous êtes la nourriture de ma pauvre âme et
vous la faites vivre de votre propre vie.
Vous la nourrissez,
Jésus, de vos propres pensées. Vous inclinez ses désirs à se conformer aux
vôtres.
Vous la nourrissez de
telle sorte que ma vie entière vous appartient, est inspirée et dirigée en
fonction de la vôtre. Que mon âme, Jésus, vive de votre vie. Qu’elle vive
de confiance en vous et d’amour pour vous.
Faites que durant cette
journée nulle autre nourriture n’entre dans mon âme, ni pensée, ni désir,
ni souhait terrestres. Restez en moi, ô Pain de vie ! Que votre
exemple et vos leçons me soient une nourriture pleine de votre force.
Vous restez en moi par
votre grâce ; je reste aussi près de vous qu’un enfant dans les bras de sa
mère.
Je suis aussi faible
qu’un enfant qui est loin de sa mère. Auprès de vous, je suis aussi tranquille
qu’un enfant qui voit sa mère.
Oh ! Demeurez en moi et
que moi, je demeure en vous !
http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-32485183.html
Bienheureux Edouard Poppe
Vicaire
(1890-1924)
«N'avez-vous pas remarqué quel nimbe de
lumière enveloppe les saints prêtres et illumine tout autour d'eux? Quelles
transformations ils suscitent par la silencieuse prédication de leur sainte
vie! Que d'imitateurs ils attirent à leur suite, les entraînant dans leur idéal
sacerdotal! Puisse Jésus nous faire la grâce d'entrer en contact avec un tel
prêtre!» L'auteur de ces lignes, l'abbé Édouard Poppe (1890-1924) – que le Pape
Jean-Paul II a béatifié le 3 octobre 1999 –, ne se doutait pas que ses paroles
allaient s'appliquer à sa propre histoire.
Édouard Poppe est né le
18 décembre 1890, dans une famille flamande profondément catholique. Son père,
Désiré, et sa mère, Josefa, habitent une modeste maison dans la petite ville de
Temse, près de Gand (Belgique). Boulanger de son métier, Désiré travaille dur
pour faire vivre les siens. Dans les épreuves, il a coutume de dire: «Il faut
toujours être content de la volonté de Dieu». Josefa met dans son ménage une
chaude affection en même temps qu'une ferme discipline. Elle assiste chaque
jour à la Messe, autant qu'elle le peut, car la famille s'agrandit rapidement.
Onze enfants viendront réjouir le foyer: trois mourront en bas âge, les deux
garçons deviendront prêtres, cinq filles seront religieuses, une seule restera
auprès de sa mère.
Un enfant espiègle et
têtu
Dès ses premières années,
Édouard manifeste un naturel aussi heureux que remuant. Mais il n'est pas un
enfant facile: il bouscule tout, au risque de casser bien des choses et de se
faire mal. Espiègle et têtu, il ne peut laisser ses soeurs en paix. Celles-ci
prennent leur revanche lorsqu'elles le surprennent en train de se peigner
devant une glace, prenant alors plaisir à le décoiffer. Édouard va volontiers à
l'école, mais préfère tout de même rester à la maison où son exubérance peut
plus facilement se donner libre cours. Gourmand, comme beaucoup d'enfants,
Édouard s'attaque fréquemment aux friandises de la boulangerie. Cependant, on
remarque en lui franchise et gaieté. À douze ans, il fait sa première
Communion, puis reçoit la Confirmation. Alors, sous l'influence bienfaisante
des sacrements, Édouard devient plus sérieux: farces et taquineries se
raréfient.
Au printemps 1904, M.
Poppe s'ouvre à Édouard de projets d'agrandissement de son commerce; il
souhaite le voir entrer en apprentissage de pâtissier. Édouard reste tout
d'abord muet, car il a résolu de devenir prêtre. Il répond finalement à son
père qu'il ne veut pas être boulanger. Quelques temps après, un prêtre ami
exprime à M. et Mme Poppe un avis favorable sur la vocation d'Édouard. M. Poppe
dit à son épouse: «Je préfère ce que Dieu veut. D'ailleurs ne soyons pas
égoïstes. Dieu ne nous a pas donné nos enfants pour nous». C'est ainsi qu'à
l'automne, le garçon part pour le Petit-Séminaire Saint-Nicolas à Waas.
Le 10 janvier 1907, M.
Poppe meurt d'épuisement. Édouard, qui a 16 ans, envisage de renoncer pour un
temps aux études et de prendre en mains la boulangerie, mais sa mère lui dit:
«Papa m'a fait promettre avant de mourir de te laisser poursuivre tes études. Je
veux tenir ma promesse».
En septembre 1910,
Édouard est appelé au service militaire, dans la Compagnie universitaire, où il
pourra commencer ses études de philosophie. À la caserne, on apprend bientôt
son désir du sacerdoce, ce qui lui attire moqueries et provocations. La
trivialité et la débauche de ses compagnons lui deviennent insupportables, un
«enfer», dira-t-il. De plus, il ne peut assister à la Messe et communier en
semaine. Cette privation lui coûte beaucoup. En revanche, l'expérience de la
vie militaire l'éclaire sur la misère humaine, et lui sera utile lorsqu'en 1922
on lui confiera le soin des séminaristes et des religieux tenus au service
militaire. Après quelques mois, il retrouve la sérénité et puise dans
l'Eucharistie, qu'il peut recevoir à nouveau, la force pour transformer
l'épreuve en occasion d'apostolat. Il comprend mieux maintenant la vie et les
difficultés des soldats et se met au service de tous. Il constate combien les
fortes têtes ont besoin d'amitié; grâce à sa gentillesse, à sa serviabilité et
à sa bonne humeur, il réussit à ouvrir les coeurs et à porter les âmes à la vie
spirituelle.
Un jour, il découvre la
vie de sainte Thérèse de Lisieux: «Ce livre, écrira-t-il, m'a donné plus de
plaisir et de profit que n'importe quel ouvrage de philosophie; j'y ai appris
des choses que des années d'étude ne m'auraient pas fait découvrir». Ce qui le
charme chez la jeune Carmélite, c'est sa façon d'entendre la contemplation, qui
correspond si bien à ses goûts: une prière toute simple, familière, pratique,
épousant les contours de tous les événements et de toutes les occupations,
faisant corps avec la vie, devenue elle-même la vie et sanctifiant tout. Ainsi
disparaît le conflit entre prière et travail. Saint Louis-Marie Grignion de
Montfort lui apporte le sourire maternel de Marie, mais il semble que le saint
préféré de l'abbé Poppe soit saint François d'Assise, à cause de son amour pour
la Croix de Jésus.
Un séminariste bien
dirigé
Libéré du service
militaire, Édouard, avec une joie profonde, revêt la soutane au Séminaire de
Louvain, le 13 mars 1912. Il apprécie les instructions du Supérieur: «Selon le plan
divin, l'action doit se nourrir de l'oraison: la vie intérieure est la source
de l'apostolat... Ne croyez pas au slogan: «Le prêtre se sanctifie en
sanctifiant les autres», c'est un leurre. La vraie formule est: «Se sanctifier
pour sanctifier les autres»». Mais son idéal de sanctification n'est pas
partagé par tous ses confrères. Il entend dire, un jour: «Votre enthousiasme
est commun chez de jeunes séminaristes. Tous commencent comme si la ferveur
devait toujours durer. Après dix ans de sacerdoce, la réalité de la vie éteint
totalement cette illusion». Ces réflexions troublent profondément Édouard, qui
écrit à sa soeur Eugénie, devenue religieuse: «Est-ce vrai que la ferveur n'est
qu'au début d'une vie sacerdotale ou religieuse, alors qu'on en ignore encore
les difficultés? Est-il vrai que je deviendrai un jour un prêtre quelconque,
ayant perdu toute ma force surnaturelle? Je ne puis et ne veux surtout pas le
croire. Plutôt mourir que servir Dieu à moitié».
Mais les réflexions
décourageantes qu'il a entendues ont plongé Édouard dans l'incertitude et le
doute. L'idéal de sainteté est-il une chimère? La prière lui devient pénible,
la sécheresse l'envahit, même lorsqu'il invoque la Sainte Vierge. Il ne voit
plus dans sa vie qu'égoïsme, lâcheté, vaine sentimentalité, jusque dans la
prière. «Comment croire que Dieu aime un être aussi vil?» Et lui qui avait
prétendu devenir un saint! Par un bon réflexe, il s'ouvre de ces pensées à son
directeur spirituel, qui lui répond: «Dites souvent: «Seigneur, je crois, mais
aidez-moi». Surtout, ne vous découragez pas. Regardez le crucifix: vous y
trouverez la paix joyeuse du sacrifice». Édouard suit ces précieux conseils et,
peu à peu, sous l'influence miséricordieuse de Marie, le brouillard épais qui
l'entoure se dissipe. Dans la contemplation du crucifix, il ressent vivement le
besoin de partager la souffrance du Christ, et devine la mystérieuse relation
qui lie la souffrance à l'amour.
En septembre 1913, il
commence ses études de théologie au Séminaire de Gand. La première guerre
mondiale éclate et, le 1er août 1914, Édouard est mobilisé comme
infirmier. Le 4, il est à Namur où le combat fait rage. Le 25, l'armée belge se
replie vers le sud. Épuisé de fatigue, Édouard est déposé à demi-mort dans un
fourgon d'ambulance. Au village de Bourlers, le curé, l'abbé Castelain, le
prend en charge jusqu'en décembre. Ce prêtre a une confiance sans bornes en
saint Joseph. Édouard veut en faire l'expérience. Un jour, les Allemands
enlèvent une douzaine de jeunes gens du village: Édouard sollicite de saint
Joseph leur libération pour le jour même. Quelques heures plus tard, ils
rentrent chez eux, à l'exception d'un Français. Édouard renouvelle sa demande,
et, cette fois encore, il est exaucé. De ce jour, Marie et Joseph deviennent
inséparables dans le coeur de l'abbé Poppe. L'abbé Castelain lui fait aussi
connaître la vie pauvre et exemplaire du bienheureux Père Chevrier.
Après bien des
péripéties, il obtient, grâce au Cardinal Mercier, une dispense de ses
obligations militaires, et revient au séminaire en avril 1915. Édouard est
ordonné prêtre, le 1er mai 1916. Son émotion et son recueillement sont
intenses; il s'offre au Coeur Eucharistique de Jésus comme victime avec Lui
pour les pécheurs.
A la recherche des brebis
perdues
Le 16 juin, il est nommé
vicaire à la paroisse Sainte-Colette de Gand, dans un quartier ouvrier. De
fondation récente, cette paroisse n'est pas florissante: les bons chrétiens y
sont clairsemés et les pratiques religieuses fort délaissées. Le Curé a gardé
de sa carrière dans l'armée une certaine rigidité. Pourtant, sous ces dehors
rugueux, il cache un coeur généreux, une piété profonde et une grande bonté.
Édouard l'aimera toujours comme un père.
La belle saison permet à
Édouard de commencer son apostolat dans la rue. Il se montre aimable, donne des
images aux enfants, salue les ouvriers le soir, à la sortie des usines: «Ils
apprendront bien à me connaître; il faut qu'ils sentent que je les aime»,
pense-t-il. Peu à peu, les conversations se multiplient, il entre dans les maisons,
spécialement les plus sordides. Son coeur se brise devant la misère de ces
pauvres gens; la guerre a créé des situations tragiques. Il ouvre sa bourse et
donne tout ce qu'il peut. Devant son évidente bienveillance, les préventions
anticléricales des pauvres tombent, il peut parler du Christ et redonner vie
aux vieilles racines chrétiennes. Il est heureux, plein d'espoir et d'ardeur.
Mais la croix rédemptrice
le visitera souvent. Un jour, son Curé lui dit: «Je n'aime pas que vous
fréquentiez ces gens-là. Vous êtes trop jeune pour vous exposer ainsi. Et puis
c'est inutile: vous vous faites illusion et perdez votre temps. Réservez vos
forces au soin des âmes fidèles». Édouard pourra cependant visiter les malades
et les mourants; il y fera merveille. La décision de son Curé, à laquelle il se
soumet, le consterne. «Humainement parlant, écrit-il, c'est décourageant pour
un coeur de prêtre... Ah! Mon Dieu, aidez-moi, Vous!»
L'Eucharistie: soleil de
sa vie!
Pour trouver la force
dont il a besoin, Édouard passe beaucoup de temps devant le tabernacle. Parfois
il soupire: «Ô Jésus, les hommes T'aiment si peu! Du moins, aimons-nous, nous
deux». La veille de la Toussaint, après une lourde journée de confessions, un
ami le trouve près du Saint-Sacrement: «Édouard, que faites-vous là? – Oh! Je
ne fais rien; je tiens simplement compagnie à Notre-Seigneur. Je suis trop
fatigué pour lui parler, mais je me repose près de lui».
Depuis son arrivée à la
paroisse, le jeune prêtre s'est vu confier le patronage des garçons. Son
objectif est d'occuper les enfants pendant les vacances. En fin d'année
scolaire, il passe à l'école des Frères de Charité et s'adresse aux élèves:
«Voici les vacances; vous allez bien vous amuser, et c'est très bien. Mais
n'oubliez pas Notre-Seigneur. Il est si bon, et Il vous aime, pendant les
vacances comme en temps de classe. Montrez-Lui que vous avez du coeur: chaque
matin à la Messe de sept heures, et le soir au salut!... Je vais voir quels
sont parmi vous les vaillants, et pour ceux-là, il y aura une tombola». Même
discours à l'école des Soeurs. Le lendemain, trente enfants répondent à
l'appel. Puis, dans les jours qui suivent: cinquante, cent, deux cents...
L'abbé leur fait une petite instruction agrémentée d'histoires et de traits
amusants. Puis, il leur donne une courte invocation à répéter souvent dans la
journée. Pour éviter le tumulte, il réunit les plus turbulents et les institue
responsables de l'ordre.
Dans le but de sanctifier
les enfants par l'Eucharistie, il conçoit le projet d'une Ligue de communion
qui sera «une association d'enfants qui aiment Jésus et veulent se sanctifier
en se soutenant mutuellement et en donnant partout le bon exemple». Dans les
réunions de la Ligue, que son Curé lui permet de fonder, Édouard part du
principe qu'il faut prêcher aux enfants non pas un demi-Évangile, comme
certains font par crainte de les rebuter, mais l'Évangile intégral: la
perfection chrétienne. Pour cela, chacun peut compter sur la grâce qui nous vient
surtout par l'Eucharistie. En juin 1917, la Ligue de communion des enfants
réunit déjà 90 membres. La piété refleurit dans la paroisse. Édouard est au
comble de la joie. Pour la fête du Sacré-Coeur, 21 enfants de 5 et 6 ans font
leur première communion. Ils proviennent de familles pauvres et les mamans
pleurent de joie.
À la fin du mois de
juillet, épuisé par son inlassable labeur, Édouard est à bout de forces. Un
repos total lui est imposé pendant un mois. Il le passe chez les Soeurs de la
Charité de Melle. À son retour, il reprend le ministère courant, mais son Curé,
soucieux de sa santé, le décharge des réunions de la Ligue de communion, du
patronage et des catéchismes. Édouard obéit, le coeur serré; sans lui, ses
oeuvres vont peu à peu s'effondrer. Il écrira plus tard: «Souffrir et obéir! Le
serviteur est-il au-dessus de son Maître? Nous sommes intelligents, nous nous
entendons à concevoir, organiser nos oeuvres; nous avons de la prévoyance et de
l'initiative; et même nous brûlons de zèle. Mais Jésus était plus intelligent
et plus zélé, plus prévoyant, plus entendu que nous! Son zèle était un feu
dévorant. Il savait ordonner sa vie beaucoup mieux que nous... Et pourtant
Jésus obéit en tout à Joseph et à Marie. Il laisse le dernier mot à l'autorité:
durant trente ans, Il reconnaît et enseigne la valeur de l'autorité. Le prix de
l'obéissance monte au-dessus de toute estimation, quand nous songeons que
Jésus, qui s'y soumet, est Dieu. Toute sa vie, sa vie d'enfant et de jeune
homme, sa mission et sa mort – une mort sur la croix – fut un grand acte
d'obéissance».
L'éloquence de l'exemple
Malgré les allégements et
les soins qu'on lui procure, le jeune vicaire s'affaiblit; il est contraint de
réduire de plus en plus son travail. Sur l'avis favorable de son directeur de
conscience, il demande à son Évêque, en juillet 1918, un changement d'activité.
Le 4 octobre, il est nommé directeur de la maison des Soeurs de Saint- Vincent
de Paul, au village de Moerzeke. La maison compte neuf religieuses, des
personnes âgées, quelques malades et plusieurs orphelins, en tout une
cinquantaine de résidents. La mère et deux des soeurs d'Édouard, Marie et
Suzanne, viennent s'installer définitivement, elles aussi, à Moerzeke. À la
paroisse du village, l'abbé Poppe retrouve un condisciple du séminaire, devenu
vicaire. D'un commun accord, il font ensemble une heure d'adoration du Très
Saint-Sacrement, tous les jeudis soirs, dans la chapelle du couvent. Entraînés
par cet exemple, les résidents de la maison se joignent à eux; puis les prêtres
attirent des enfants qui, à leur tour, amènent leurs parents. Bientôt la
chapelle est pleine et l'abbé Poppe en profite pour faire une brève homélie, à
laquelle s'ajoutent lectures et chants.
Si l'ardent apôtre
s'intéresse à une âme en péril, il s'adresse d'abord à l'ange gardien de la
personne, lui rappelle sa mission, dresse avec lui son plan de campagne. Quand
il entre dans une école ou une assemblée, il salue les anges gardiens des
personnes présentes. Mais c'est surtout avec son propre ange gardien qu'il
s'entretient. Voyant en lui le messager qui relie son âme à Jésus et Marie, il
le nomme «petit Gabriel» du nom de l'ange de l'Annonciation.
Le 11 mai 1919, victime
d'une crise cardiaque, il reçoit l'Extrême-Onction dans une grande paix: «Je
n'ai jamais demandé au Seigneur de vivre vieux, déclare-t-il à un ami, mais
seulement que les hommes l'aiment et que les prêtres se sanctifient». Contre
toute attente, il se rétablit et le médecin autorise les visites: la chambre
d'Édouard ne désemplit pas. Le 8 juin, une nouvelle crise, plus grave que la
première, le terrasse; plus de visites, plus de Messe. Cette fois encore sa
santé se rétablit, mais il reste entre la vie et la mort, s'attendant, d'un
jour à l'autre, au dénouement. Dans les périodes de répit, il reprend, comme il
peut, son travail d'apostolat. Il fait installer une planche sur son lit afin
de pouvoir écrire, surtout à ses confrères prêtres. Il se tient au courant des
questions sociales qui ont toujours suscité son zèle et se préoccupe de la foi
et de la pratique religieuse des ouvriers, offrant pour eux souffrances et
prières. Il s'applique à faire comprendre à un de ses amis, devenu député,
l'importance de son rôle pour la recherche d'une solution équitable au problème
ouvrier. «Je demande à Dieu, lui écrit-il, de vous donner de conformer vos
convictions politiques et sociales à l'Évangile. Je serais heureux si même un
seul député comptait sur Dieu pour obtenir un résultat valable de ses efforts».
Pendant quelques mois sa
santé s'améliore, mais il reste fragile. La maladie elle-même contribue à la
Mission, comme le dira le Saint-Père, lors de la béatification: «Le Père Poppe,
qui a connu l'épreuve, adresse un message aux malades, leur rappelant que la
prière et l'amour de Marie sont essentiels à l'engagement missionnaire de
l'Église».
L'apôtre de Marie
Le 1er janvier 1924
survient une nouvelle crise cardiaque qui, après une accalmie, est suivie le 3
février d'une rechute plus grave. Dans une lettre adressée à ses amis prêtres,
il livrait le secret de son coeur: «Marie vous couvrira de son ombre, et vous
resterez calmes et confiants. Elle se mettra en route avec vous et vous
conduira par des raccourcis secrets. La souffrance ne vous épargnera pas, mais
Elle vous en rendra affamés, comme d'un indispensable aliment. Ah, Marie!
Marie! Son nom sera sur vos lèvres comme un miel et un baume. Marie! Marie! Ave
Maria! Qui peut résister à cela? Qui donc, dites-moi, qui donc ira se perdre
avec l'Ave Maria?»
Peu à peu, Édouard
comprend que sa mission sur la terre est achevée, que Jésus veut le retirer de
ce monde et qu'il lui faut mourir, sacrifier sa vie pour ses brebis, tel le
grain de blé jeté en terre qui porte beaucoup de fruit. Dès lors, il se prépare
sereinement au suprême témoignage de la mort parfaitement acceptée, et demande
à la religieuse qui le soigne de lui répéter souvent ces paroles: «Je ne sais
pas si le bon Dieu est content de moi; je m'abandonne à Lui. Oh! Qu'il est
doux, au dernier moment, de ne penser à rien, ni à ses péchés, ni à ses vertus,
mais seulement à la Miséricorde! C'est vraiment la mort des petites victimes
d'amour». Ainsi, ses derniers jours illustrent ces maximes écrites au début de
son ministère: «Frères, nous n'avons qu'une vie qui passe. Nous sommes des
voyageurs; et c'est folie que de vouloir chercher ici-bas sa demeure et son
repos».
Au printemps, malgré
l'état de faiblesse d'Édouard, nombreux sont ceux qui viennent le voir. Il leur
faut parfois attendre très longtemps leur tour, mais ils ne sont jamais déçus
par son accueil réconfortant. Le 10 juin, au lever, il est terrassé par une
ultime attaque d'apoplexie. Il reçoit l'Extrême-Onction, puis ses yeux à
demi-ouverts jettent un dernier regard sur la statue du Sacré-Coeur, ses mains
s'ouvrent comme pour une dernière offrande et il rend son âme à Dieu à l'âge de
33 ans.
Puissions-nous retenir
cette prière sortie de son coeur de prêtre: «Souvenez-vous de vos souffrances,
Jésus. Souvenez-vous de votre amour, et de l'innocence des petits! Envoyez-nous
vos prêtres!»
À cette prière, fait écho
la parole du Saint-Père au cours de l'homélie de la Messe des Journées
Mondiales de la Jeunesse (20 août 2000): «Puissiez-vous avoir toujours, dans
chaque communauté, un prêtre qui célèbre l'Eucharistie!... Le monde a besoin de
ne pas être privé de la présence douce et libératrice de Jésus vivant dans
l'Eucharistie. Soyez vous-mêmes des témoins fervents de la présence du Christ
sur nos autels. Que l'Eucharistie façonne votre vie, la vie des familles que
vous formerez! Qu'elle oriente tous vos choix de vie».
C'est dans ces pensées
que nous prions à toutes vos intentions, sans oublier vos défunts.
Dom Antoine Marie osb,
abbé
SOURCE : http://www.clerus.org/clerus/dati/2009-06/24-13/FR_Poppe.html
mercredi 10 juin
2020
Le
bienheureux Edouard Poppe, apôtre de l'Eucharistie et de la Mission (10 juin)
Du site "Evangile au
Quotidien" :
Bx Édouard Poppe - PRÊTRE
(† 1924) - Fête Le 10 Juin
Prêtre « Apôtre de
l'Eucharistie et de la Mission »
Edward Poppe naît à
Moerzeke (Belgique) le 18 décembre 1890 dans une famille de boulangers très
pieuse. En mai 1909, il entra au séminaire et fut ordonné prêtre en 1916.
Il commença son ministère
comme vice-curé de Sainte-Colette, dans un quartier ouvrier de Gandt. C'est là
que naquit son amour pour les pauvres, les marginaux et les enfants. Cela
l'incita à vivre une vie de grande pauvreté personnelle et à prêter une
attention particulière à l'éducation à la foi de ses fidèles à travers la
catéchèse et l'Eucharistie.
À la fin de la Première
Guerre mondiale, il alla vivre dans la zone rurale de Moerzeke, où il fut
aumônier d'une communauté religieuse. Il se consacra à la contemplation et à
l'étude, à la prédication et à l'apostolat. Sa maison était ouverte à tous et
se transforma en lieu de prière.
Le 15 septembre 1920, il
se rendit sur la tombe de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, à Lisieux, ce qui
fut un moment fondamental de sa vie spirituelle. Il fut un précurseur de son
temps, mobilisant tous les éducateurs pour une campagne de réévangélisation,
dont le point de départ et d'arrivée devait être l'Eucharistie.
En octobre 1922, il alla
à Leopoldsburg, où il se chargea de la direction spirituelle des prêtres de
tout le pays appelés au service militaire. Ce furent ses derniers mois
d'activité apostolique. Il y fit passer son message, non seulement auprès des
prêtres soldats, mais aussi auprès des fidèles, sensibilisés ainsi à l’Évangile
et à leur mission. Il apprend à « se livrer, mains vides, au feu du
brasier de l'amour de Dieu pour la sanctification de ses confrères ».
Il meurt le matin du 10
juin 1924, les yeux fixés sur l'image du Sacré-Cœur, pleuré par
toute la Flandre. Il avait 34 ans.
Édouard Poppe a été
béatifié le 3 octobre 1999 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła,
1978-2005) qui, durant la cérémonie de béatification, a dit : « Le Père
Poppe, qui a connu l'épreuve, adresse un message aux malades, leur rappelant
que la prière et l'amour de Marie sont essentiels à l'engagement missionnaire de
l'Église ».
Pour un approfondissement
biographique : >>>
Vie et spiritualité d'Édouard Poppe
Un nouveau livre :
"Le héros de mon enfance", sur le Bienheureux Edouard Poppe, prêtre du
diocèse de Gand, figure emblématique de l’église du 20e siècle, et béatifiée
par Saint Jean-Paul II en 1999 à Rome. Le livre est composée d'une introduction
de la main du recteur du sanctuaire du Bx. Poppe, abbé Edward Janssens, et de
52 méditations tirée des lettres, des livres et des notes du journal spirituel
du Bx Poppe. Le livre est une traduction du livre "De held van mijn
kinderjaren" paru en 2018 en Néerlandais et éditée par les Editions
Betsaïda (Boîs - le - Duc, Hollande). Le livre est en vente pour 10 euro. Le
prix d' achat pour les librairies est fixée à 6 euro. Pour votre commande vous
pouvez contacter le secrétariat du comité du Bx. Edouard Poppe: priester.poppe@edpnet.be Ou
bien téléphoner: 0475 / 69 25 59 ou 03/ 344. 92 15 Nous vous assurons un
transport sans frais supplémentaires. Merci pour votre attention et en
attendant votre réponse nous vous saluons avec le plus grand respect, Mme Gracy
Peelman, secrétaire du comité Priester Edward Poppe comité Molenstraat 7 9220
Hamme (Moerzeke)"
Priester Edward Poppe door Luc Verbiest, Moerzeke
Priester
Edward Poppe door Luc Verbiest, Moerzeke
Blessed Edward
Joannes Maria Poppe
Profile
Son of Dèsirè, a baker,
and Josefa; Edward was one of eleven children;
one brother became a priest,
five sisters were nuns.
Raised in a pious and hard working family, Edward was an energetic, almost
hyperactive child,
but an excellent student who
early felt a call to the priesthood.
His father died in
January 1907,
and Edward wanted to take over the family business,
but his mother insisted
that he continue his studies. Seminarians were
subject to military
service, and in September 1910 Edward
was drafted; being a seminarian made
him the target for much harassment. He entered the seminary in Leuven, Belgium on 13
March 1912,
and in Ghent in
September 1913.
He served as battlefield nurse during
World War I, during which his health was nearly ruined,
and his prayers to Saint Joseph led
to the miraculous freeing
of several prisoners
of war.
Ordained on 1
May 1916. Associate
pastor at Saint Collette’s in Ghent,
a struggling parish where
he had strong ministry to the poor, children and
the dying; taught catechism,
founded Eucharistic associations, and worked against the secularization of life
in his city. His health still suffering,
he was transferred to rural Moerzeke, Belgium where
he served from 1918 to 1922 as rector of
a religious community.
He suffered a heart
attack on 11
May 1919,
and spent his recuperation studying, praying,
and writing hundreds
of articles and thousands of letters against Marxism,
secularism, and materialism. Edward developed a devotion to Saint Therese
of Lisieux, visiting her tomb in 1920,
and adopting her “little way”. He organized teachers in
an evangelization campaign,
and his home became a center of organization, prayer and
spiritual rebirth. Began service as spiritual director of seminarians doing military
service in October 1922.
He suffered another heart
attack on 1
January 1924,
and his health deteriorated rapidly, but he worked tirelessly in his remaining
months, encouraging the laity and seminarians.
Born
18
December 1890 in
Temse, Belgium
10
June 1924 at
Moerzeke, Belgium of
a stroke
30
June 1986 by Pope John
Paul II
3
October 1999 by Pope John
Paul II
Additional
Information
other
sites in english
Saint Joseph Abbey, Dom Antoine Marie OSB
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en español
Martirologio Romano, 2001 edición
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fonti
in italiano
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in nederlandse
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w jezyku polskim
Readings
Have you ever noticed the
halo of light that surrounds holy priests and illuminates all those in their
presence? They bring about such transformations by the silent preaching of
their holy life! How many imitators they draw in their wake, attracting them by
their priestly ideal! May Jesus favor us with entering into contact with such a
priest! – Blessed Edward Poppe
According to the divine
plan, action must be fed with prayer. The interior life is the wellspring of
the apostolate. Do not believe in the slogan, ‘The priest is
sanctified in sanctifying others’ – it’s an illusion. The real formula is,
‘Sanctify yourself so as to sanctify others.’ – Blessed Edward Poppe
Remember Your sufferings,
Jesus. Remember Your love, and the innocence of the little ones! Send us Your
priests! – Blessed Edward
Poppe
MLA
Citation
“Blessed Edward Joannes
Maria Poppe“. CatholicSaints.Info. 10 November 2019. Web. 10 June 2022.
<https://catholicsaints.info/blessed-edward-joannes-maria-poppe/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-edward-joannes-maria-poppe/
Blessed Edward Poppe
Feast
day: Jun 10
Blessed Edward Poppe is a
contemporary saint. He died at the young age of 33.
He was an energetic child
and an excellent student. His mischievousness saw him often knock things over
even putting himself at risk of being harmed. He was also quite stubborn and
never left his sisters alone though his sisters would often get back at him and
would muss up his hair when he was caught combing in front of the mirror. He
was also a big eater and liked to devour treats from his father's store. But in
1902 he received his First Communion and Confirmation and this made him more
serious which meant jokes and teasing became rarer.
In spring 1904 his father
introduced him to his business plans and had hoped to see his son begin a
baking apprenticeship though Poppe remained silent at first though his
resolution to become a priest led him to tell his father as much. Not long
after a priest friend to his parents gave a favorable opinion of Poppe's
vocation to which his father told his mother: "Let's not be selfish. God
has not given us our children for ourselves".
He was one of 11 children
born to a modest, pious family in Belgium. One of his brothers had become a
priest, and five of his sisters became nuns. He felt a call to the priesthood
at a young age, but he only entered the seminary on his mother’s insistence.
His father had died when he was 16 years old and Edward thought he should take
on the family business.
He was drafted to the
military in 1910 and served as a battlefield nurse during World War I. His
prayers to St. Joseph during that time led to the miraculous freeing of several
prisoners of war.
He was finally ordained
in 1916 at the age of 25 and served as associate pastor, focusing his ministry
to the poor, children and the dying. He also taught catechism and founded
Eucharistic associations.
Always a man with a weak
constitution, he was transferred to rural Belgium. In 1919, he suffered a heart
attack. During his convalescence, he spent most of his time studying, praying
and producing thousands of writings against Marxism and secularization.
He also developed a
devotion to St. Therese of Lisieux and adopted her spirituality. He had another
heart attack in January 1924, and died of a stroke only six months later. He
was beatified by Pope John Paul II in 1999.
SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/saint/blessed-edward-poppe-503
POPPE, EDWARD JOHANNES
MARIA, BL.
Diocesan priest of Ghent;
b. Dec. 18, 1890, Temse, East Flanders, Belgium; d. June 10, 1924 in Moerzeke,
Belgium.
Edward Poppe, a baker's
son, entered the diocesan seminary in May 1909. His first assignment following
ordination (1916) was the working-class Sainte Colette's parish in Ghent, where
he exhibited a special love for children, the poor, and the dying. Poppe's
concern regarding the secularization of society led him to emphasize catechesis
and the formation of Eucharistic associations.
He was appointed rector
of a religious community in rural Moerzeke (1918) because of poor health.
Although he was often too ill to get out of bed (1918–22), he used his time
well for prayer, study, and writing about contemporary problems: ten short
works, 284 articles, and thousands of letters.
He adopted the
"Little Way" of Saint thÉrÈse de lisieux after a pilgrimage to her
tomb in 1920 and began an intense campaign for re-evangelization centered
around the Eucharist. Although he continued to concentrate on the religious instruction
of young people, he also formed an association of priests, mobilized the laity,
and invigorated social action in Flanders. He had a profound effect on a
generation of Belgian priests when he was sent (October 1922) to Leopoldsburg
as spiritual director to military chaplains.
He died two years later
at age 34. On July 3, 1998, a miracle attributed to Poppe's intercession was
approved, leading to his beatification by John
Paul II, Oct. 3, 1999.
Bibliography: O. G. Jacobs, Edward J. M. Poppe, 5th ed. (Averbode 1965). M. Lekeux, La
dure montée (Bruges 1964). F. Van de Velde, De wereld van Edward
Poppe (Antwerpen 1983); Edward Poppe en de Vlaamse beweging (Veurne
1994). Acta Apostolicae Sedis, no. 19 (1999): 965.
[K. I. Rabenstein]
New Catholic Encyclopedia
Saint of the day: Blessed
Edward Poppe
Jun 10,
2022 • 1 Min Read
Blessed Edward Poppe was
born on December 18, 1890. He was an excellent student, but very mischievous as
a child. In 1902, he received his first Communion and made his Confirmation,
which made him more serious and dedicated to Christ.
In 1904, Edward’s father
began plans to have his son begin a baking apprenticeship, which would allow
him to enter the family business. Edward, however, felt a calling to the
priesthood. After seeking advice from a priest close to the family, Edward’s
father told his wife that “God has not given us our children for ourselves.”
Edward’s father died when
he was 16 years old, and as one of 11 children, Edward felt that he should take
on the family business, but his mother insisted he enter the seminary. Five of
Edward’s sisters went on to become nuns, and another brother became a priest as
well.
In 1910, Edward was
drafted to the military, serving as a battlefield nurse in World War I. He
prayed often to St. Joseph, which led to the miraculous recovery of several
prisoners of war.
Six years later, at the
age of 25, Edward was finally ordained. He served as an associate pastor,
ministering to the poor and the dying, and the children in his parish. He
taught catechism and founded Eucharistic associations.
Edward had a weak
constitution, and ended up being transferred to rural Belgium for his health.
In 1919, he suffered a heart attack, and spent his recovery time praying and
producing thousands of writings against the evils of Marxism and secularization.
At this time, he also adopted the spirituality of St. Therese of Lisieux.
In January 1924, he had
another heart attack, and died six months later, on June 10, 1924. Blessed
Edward was beatified by Pope John Paul II in 1999.
SOURCE : https://angelusnews.com/faith/saint-of-the-day/blessed-edward-poppe/
MEMORIAL OF BLESSED
EDWARD POPPE
Feasts and
Memorials, Saints /
By Marc Jozsef Lester Hallig
Today, June 10, is the
memorial of Blessed Edward Poppe.
A follower of St. Therese
of Lisieux’s “The Little Way,” Edward was one of 11 children and born in
Belgium. One brother became a priest, five sisters were nuns.
He felt a call to the
priesthood early in life. When his father died, Edward wanted to take over the
family business, but his mother insisted that he continue in the seminary. As
seminarians were subject to military service, Edward was drafted.
He became a World War I
battlefield nurse. His prayers to Saint Joseph led to the miraculous freeing of
several prisoners of war.
In 1916, he was ordained
priest. His ministry was among the poor, the children and the dying. He taught
catechism, founded Eucharistic associations, and worked against the
secularization of life in his city.
Despite his fragile
health, he continued working until his non-fatal heart attack. He then spent
his days studying, praying, and writing hundreds of articles and thousands of
letters against Marxism, secularism, and materialism. He was heavily into
evangelization, and served as a seminary spiritual director. His weak heart
condition did not stop him from carrying out his duties.
Edward was a devotee of
Saint Therese of the Child Jesus. He visited her tomb in 1920, and adopted her
“Little Way.”
At age 33, Edward died
from a stroke in 1924. He was beatified in 1999 by Pope St. John Paul II.
SOURCE : https://carmelitesph.org/memorial-of-blessed-edward-poppe/
The
Pius X-chapel,(1962, architect Jozef Lantsoght), is a funerary chapel built in
memory of Priest Edward Poppe (December 18, 1890 – June 10, 1924) and located
in Moerzeke. Poppe stood up for the less fortunate and for the young people.
Maurits Nevens' beautiful stained glass windows are gorgeous.
Beato Edoardo
Poppe Sacerdote
Temsche, Belgio, 18
dicembre 1890 - Moerzeke-lez-Termonde, 10 giugno 1924
Edward Giovanni Maria
Poppe nacque a Temsche in Belgio il 18 dicembre 1890. Fu un grande pedagogista
dell'Eucarestia. A 22 anni Edward Poppe nel 1912 entro nel seminario filosofico
Leone XIII di Lovanio. A causa della Prima guerra mondiale fu richiamato alle
armi. Nel 1915 fu trasferito a Gand e nel 1916 fu ordinato sacerdote. Formò
molti giovani al catechismo e alla devozione eucaristica. Istituì la «Lega
della Comunione frequente» tra i fanciulli e le operaie. Per i fanciulli della
«Crociata eucaristica Pio X» di tutto il Belgio, pubblicò un settimanale del
titolo «Zonneland» (Paese del Sole). Costretto a vivere su una poltrona per
motivi di salute, scrisse le opere più note: «Direzione spirituale dei fanciulli»
(1920), «Salviamo gli operai» (1923), «Apostolato eucaristico» (1923). Morì il
10 giugno 1924 a soli 34 anni nel convento di Moerzeke-lez-Termonde.
Beatificato da Giovanni Paolo II il 3 ottobre 1999. (Avvenire)
Martirologio
Romano: Nella città di Moerzeke-lez-Termonde vicino a Gand in Belgio,
beato Edoardo Poppe, sacerdote, che, pur tra le difficoltà del suo tempo, con
gli scritti e la predicazione diffuse nelle Fiandre l’istruzione cristiana e la
devozione verso l’Eucaristia.
Da papà eredita l’onestà
e la passione per il lavoro, da mamma la fede profonda e la capacità di farsi
ascoltare anche dalle “teste dure”. Terzo degli undici figli di un fornaio, dà
il più grande dispiacere a papà quando gli confessa di volersi far prete e di
non poterlo affiancare nel lavoro del forno, che questi sarebbe disposto ad
ingrandire se potesse contare sul suo aiuto. “I figli non sono nostri”,
commenta quel padre, ricco di fede, lasciandolo andare in seminario, e sarà
premiato con altre sei vocazioni: anche l’altro figlio sarà sacerdote, mentre
cinque figlie saranno suore. Ha appena sedici anni quando papà muore, stremato
dalla fatica; a lui, che vorrebbe rientrare a casa per aiutare ad allevare i
fratelli, mamma confida che papà sul letto di morte si è fatto promettere che
anche a costo di qualunque sacrificio gli avrebbe permesso di continuare il
seminario. E si mette a sgobbare lei, per lasciar partire anche gli altri sei.
Edoardo viene ordinato prete il 1°maggio 1916, ma ha passato più tempo in
caserma che in seminario. Nel 1910 è partito per il servizio militare di leva
ed ha vissuto due anni di “inferno”, molestato soprattutto da quando si è
sparsa la voce che vuole farsi prete. Nel 1914, allo scoppio della prima guerra
mondiale, è stato nuovamente arruolato e solo un anno dopo è riuscito ad aver
la dispensa. Non sono stati, tuttavia, anni inutili, sia perché bene o male è
comunque riuscito a studiare, ma soprattutto perché nel frattempo “conosce” tre
persone che gli cambiano la vita. Il primo è sicuramente San Luigi Grignion de
Monfort, ai cui scritti si avvicina con iniziale titubanza e non senza
difficoltà, ma che alla fine gli trasmette un grande amore per la Madonna; poi
Teresa di Lisieux, all’epoca neppur ancora beata, che lo incanta con la sua
“piccola via” e la sua incondizionata offerta all’amore misericordioso; infine
padre Chevrier, che gli trasmette la sua predilezione per gli umili e lo
affascina con il suo amore per la povertà. È senz’altro a quest’ultimo che si
ispira nei primi mesi dopo l’ordinazione, quando è viceparroco nel quartiere
operaio di Gand, dove la gente non va più in chiesa. Comincia così ad
esercitare il suo ministero per strada e gli riesce di sgretolare il
serpeggiante anticlericalismo, semplicemente andando di casa in casa a trovare
i malati, attendendo gli operai all’uscita dalle fabbriche per un sorriso ed un
saluto, oppure prendendosi cura dei loro figli abbandonati a se stessi. Peccato
che il parroco, vecchio stampo, non condivida questo stile e gli impedisca di
continuare, malgrado riconosca essere quello l’unico modo per riavvicinare la
gente alla chiesa. Ubbidisce, com’è sua abitudine, e si butta sui ragazzi, dove
il parroco gli lascia maggior libertà di movimento: con il suo stile immediato,
fresco, all’avanguardia (per i tempi) incanta i suoi piccoli amici, pur non
facendo loro sconti e invitandoli a puntare in alto, niente meno che alla
perfezione cristiana. Abituato ad insegnare agli altri: “Siamo viaggiatori; ed
è follia voler cercare quaggiù dimora e riposo”, forse chiede troppo al suo
fisico, perchè a maggio 1919 un primo infarto lo riduce in fin di vita. “Non ho
mai chiesto di poter diventare vecchio, ma solo che gli uomini tornino ad amare
Dio e che i sacerdoti si santifichino”. La santificazione dei sacerdoti è la
sua grande scommessa, perché non è convinto che «il sacerdote santifica se
stesso santificando gli altri», piuttosto occorre chiedere al prete di
«santificare se stesso per santificare gli altri». Dopo aver intensamente
lavorato per la propria santificazione, dedica il tempo della convalescenza e
della forzata inattività ad educare i confratelli alla santità. Direzione
spirituale, consigli, lettere: tutto gli serve per far crescere la santità del
clero, insieme alle sue preghiere e all’offerta delle sue sofferenze e della
sua stessa vita. La morte sopraggiunge improvvisa, per un ictus, il 10 giugno
1924: trentatré anni appena, sacerdote da otto, ha passato almeno la metà del
suo sacerdozio a letto o seduto su una poltrona, eppure è il prete più amato e
conosciuto delle Fiandre. “Ci si lamenta che ci sono troppo pochi sacerdoti.
Non è giusto. La verità è che vi sono troppo pochi sacerdoti santi. Se con i
nostri sacrifici ottenessimo anche un solo sacerdote santo ogni anno, in poco
tempo il mondo intero sarebbe santificato”: egli prete santo lo era stato e la
Chiesa con Giovanni Paolo II° lo ha ratificato, beatificando don Edoardo Poppe
il 3 ottobre 1999.
Autore: Gianpiero Pettiti
Fu un grande pedagogista dell’Eucaristia, tutta la sua vita di sacerdote, fu incentrata in questa spiritualità e nella guida al sacerdozio eucaristico.
Edward Giovanni Maria Poppe nacque a Temsche in Belgio il 18 dicembre 1890 in una famiglia modesta, terzo di undici figli; ebbe una educazione religiosissima in casa, proseguita con i Fratelli della Carità, presso i quali compì con profitto gli studi primari. A quindici anni entrò nel seminario di Sint-Niklaa nella diocesi di Gand, esempio e stimolo per i compagni di studio. Prestò il servizio militare a Lovanio nel 1910 e nel contempo si iscrisse alla facoltà di filosofia dell’Università Cattolica di quella città.
Il servizio militare gli diede l’opportunità di maturare la vocazione al sacerdozio pur fra tante dure prove, dedicandosi ad un intelligente e proficuo apostolato tra i soldati, diffondendo la devozione all’Eucaristia ed alla Madonna, di cui diverrà un grande propagatore tra i fanciulli ed i sacerdoti.
E così a 22 anni Edward Poppe, nel 1912, dopo aver ultimato il servizio militare, entrò nel seminario filosofico Leone XIII di Lovanio; fu per lui un periodo di intensa vita spirituale, conobbe il “Trattato della vera devozione a Maria” scritto da s. Luigi Grignon de Montfort, ne assimilò la dottrina e lo spirito praticando la “schiavitù d’amore”.
Si laureò in filosofia e lettere il 14 luglio 1913, passando poi al seminario maggiore della sua diocesi di Gent (Gand) per terminare gli studi teologici; durante le vacanze nel suo paese natio di Temsche (Tamise) iniziò l’apostolato tra i giovani ed i fanciulli, specie nell’insegnamento del catechismo e della liturgia.
A causa della Prima Guerra Mondiale, fu richiamato alle armi nel 1914, passando al servizio della Croce Rossa addetto alle ambulanze ed all’assistenza come infermiere ai feriti di guerra.
Nell’aprile 1915 ritornò al suo seminario di Gand, dove il 1° maggio 1916 fu ordinato sacerdote; subito fu nominato vicario della parrocchia di S. Coletta in Gand, iniziando il suo ministero soprattutto fra la povera gente. L’apostolato non ridusse le sue ore dedicate alla preghiera ed all’adorazione eucaristica fatta di giorno e di notte; sempre umile, povero, distaccato, preparava con il catechismo i bambini alla Prima Comunione, quasi tutti figli di socialisti e anticlericali.
Per questo scopo, formò un gruppo di catechiste eucaristiche che si moltiplicò prodigiosamente, raggiungendo anche altre parrocchie della diocesi; per loro scrisse il “Manuale della catechista eucaristica” nel 1917, ideando così il metodo educativo eucaristico secondo i decreti di s. Pio X.
Istituì la “Lega della Comunione frequente” tra i fanciulli e le operaie. Nell’ottobre 1918 dovette interrompere il suo apostolato, perché fu trasferito come direttore al convento delle Suore di S. Vincenzo de’ Paoli a Moerzeke-lez-Termonde; nel silenzio e nella meditazione maturò le sue opere migliori.
Per i fanciulli della “Crociata Eucaristica Pio X” di tutto il Belgio, pubblicò un settimanale dal titolo ‘Zonneland’ (Paese del Sole), attraverso cui ogni settimana, i piccoli lettori ricevevano il suo messaggio scritto con vivacità e linguaggio semplice, ma ricco di passione eucaristica e mariana.
La sua opera si allargò anche ai sacerdoti, i quali gli chiedevano consiglio per la loro vita interiore e padre Poppe li spronava al culto e all’apostolato eucaristico, alla devozione a Maria.
Sebbene di giovane età era sofferente di cuore, costretto a trascorrere le giornate su una poltrona, scrisse le sue opere più note per i sacerdoti: nel 1920 la “Direzione spirituale dei fanciulli”; nel 1923 “Salviamo gli operai”; sempre nel 1923 “Apostolato eucaristico parrocchiale”; nel 1924 “Il metodo educativo eucaristico” e “L’amico dei fanciulli” che raggiunse subito 200.000 copie in lingua fiamminga; altre quattro opere furono pubblicate dopo la sua morte.
Ma il “Metodo educativo eucaristico” fu l’opera che gli valse il titolo di
‘pedagogista dell’Eucaristia’ e che venne considerato dal cardinale Mercier del
Belgio “un piccolo capolavoro”…” brevi pagine ricche di sostanza cristiana,
permeate di carità sacerdotale, ben appropriate all’opera di educazione cristiana”.
Nel 1921 il cardinale lo nominò direttore spirituale del CIBI riservato a
religiosi missionari, studenti di teologia, chierici obbligati al servizio
militare; padre Edoardo Poppe si stabilì a Leopoldsburg svolgendo un ministero
intenso e fecondo tra i giovani destinati all’altare.
Morì improvvisamente ma con santità, a soli 34 anni, nel convento di Moerzeke-lez-Termonde, il 10 giugno 1924, dove si era recato per una breve vacanza. Su di lui esiste una vastissima bibliografia; il 5 aprile 1966 fu introdotta la causa per la sua beatificazione. A seguito di un miracolo attribuito alla sua intercessione, approvato il 3 luglio 1998, è stato beatificato in Roma da papa Giovanni Paolo II il 3 ottobre 1999.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://santiebeati.it/dettaglio/91572
Edward Poppe, Moerzeke,
België; priester; † 1924.
Gedenkdag 10 juni.
Edward Poppe is slechts
drieëndertig jaar geworden. Hoe toevallig wellicht, in de overeenkomst met
Jezus’ levensjaren is de kern van zijn spiritualiteit meteen getroffen: Jezus
was zijn leven.
Hij wordt op 18 december
1890 geboren in een eenvoudig bakkersgezin te Temse, Vlaanderen; als derde van
uiteindelijk elf kinderen. Al vroeg komt hij in aanraking met de grote
problemen van zijn tijd. Vader is een aanhanger van Adolf Daens († 1907;
sterfdag 17 juni), een priester die zich zo vereenzelvigde met de barre sociale
omstandigheden van de arme Vlamingen van zijn tijd dat hem uiteindelijk het
lezen van de mis in het bijzijn van anderen, en het dragen van de
priestersoutane verboden werd. Daens’ begrafenis vond plaats zonder zang, in
een doodskoets van de armen. Het portret van deze vurige strijder hing boven de
trog in vaders bakkerij. Edward wordt als kind ingezet om het brood rond te
brengen. Hijzelf schrijft daar later over: “Ziet ge, men komt zowat overal
wanner men brood moet uitvoeren; in huizen waar ze ruzie maken, waar de man zat
is; in herbergen waar ze vloeken en praat vertellen. Ge hoort en ge ziet dan
zoveel!” De lagere school wordt geleid door broeders, uitstekende
opvoeders met aandacht voor cultuur, vooral tekenen naar de natuur, muziek,
toneel, voordrachtskunst en literatuur (de dood van Guide Gezelle in 1899 laten
de broeders bepaald niet ongemerkt voorbijgaan).
In 1905 gaat hij naar het
kleinseminarie in Sint-Niklaas. In 1907 sterft vader. Een oom wordt voogd, een
overtuigd liberaal. Als hij van het seminarie afkomt, moet hij in militaire
dienst. Op 30 september 1910 wordt hij ingeschreven als soldaat van de
Hogeschoolcompagnie te Leuven. Zo kan hij de militaire verplichtingen
combineren met zijn studie. Maar daar is zijn gestel niet op ingericht. Hij
krijgt een inzinking en heeft maanden nodig om te herstellen. Nu maakt hij zijn
studies in hoog tempo af. Maar in augustus is hij weer op militaire oefening in
Luxemburg. De uitzonderlijke hitte en de inspanningen zorgen ervoor dat hij
weer drie dagen het bed moet houden. In die tijd leest hij de ‘Geschiedenis van
een Ziel’ van Theresia van Lisieux. Haar ‘kleine weg’ zal van blijvende invloed
blijken op zijn apostolaat.
Theresia
schrijft: "Ik heb altijd een groot heilige willen worden. Maar als ik
mezelf met de grote heiligen vergeleek, zag ik een even groot verschil als
tussen een berg met zijn top in de wolken en een zandkorreltje dat onder de
voeten van de voorbijgangers verborgen gaat. Maar dat ontmoedigde me niet. Ik
dacht: 'Hoe klein ik ook ben, God heeft me die grote verlangens ingegeven.
Groter worden blijkt niet te lukken. Ik moet me dus nemen, zoals ik ben, mét al
mijn tekortkomingen en onvolmaaktheden, en zó heilig worden. Er moet dus een
kleine weg naar de hemel te vinden zijn. Recht toe, recht aan, en helemaal
nieuw.'
Je hebt tegenwoordig in
de huizen van rijke mensen een lift in plaats van een trap. Zo wil ik de lift
naar God vinden. Ik ben te klein om de lastige trap naar de volmaaktheid te
kunnen beklimmen. Dus ben ik in de Heilige Schrift op zoek gegaan en vond in
het boek Spreuken (09,04): 'Wie nergens van weet, kan het beste hierheen
komen.' Dat heb ik gedaan. En ik was benieuwd, wat God met zo'n klein iemand
zou doen. Ik zocht verder en vond bij Jesaja (66,13): 'Zoals een moeder haar
kind op de arm neemt en troost, zo zal Ik u troosten.'
De overgave van een kind
dat bemind wordt: dat is Theresia's weg. Welbeschouwd hoef je als mens zelf
niets te doen dan te verlangen en lief te hebben en het initiatief aan God over
te laten. Absoluut vertrouwen.
De kleine weg van de
kleine Theresia.
Na de beëindiging van
zijn militaire dienst treedt hij op 13 maar 1912 toe tot het grootseminarie te
Leuven. In de zomer van 1914 behaalt hij zijn diploma in de filosofie. De
president van het seminarie schrijft over hem aan de bisschop van
Gent: “Mijnheer Poppe heeft ten volle de verwachtingen ingelost die verleden
jaar op hem werden gesteld. Verstandig en werkzaam heeft hij het
doctoraatsexamen doorstaan en heeft een grote onderscheiding behaald. Hij is
bovendien een volmaakt seminarist. Boven alles is hij een man van plicht,
openhartig, vroom en regelmatig, bezield met een waar verlangen naar
volmaaktheid. Waarlijk, hij is een modelseminarist geweest.”
In 1914 breekt de Eerste
Wereldoorlog uit. Edward wordt ingedeeld bij het ziekenvervoer. Als het
leger zich na de val van Namen terugtrekt, slaat de ziekenwagen waar hij
op meerijdt, om in ‘de hel van Bioul’. De pastoor van het Waalse Borlers geeft
hem voor een paar maanden onderdak. In die tijd leest Edward de geschriften van
de Franse priester Chevrier. In diens motto ‘Ma vie, c’est Jésus’ (‘Jezus
is mijn leven’) herkent Poppe zijn eigen verlangen. Ook Chevriers
formulering Jezus te volgen in zijn krib (armoede), zijn kruis (lijden)
en zijn liefde (eucharistie) zal zijn spiritualiteit diepgaand beïnvloeden.
Terug op het seminarie houdt ‘Wardje’ zoals hij door zijn vrienden wordt
genoemd, zich niet alleen bezig met zijn studies; hij schrijft stukjes en
is bezielend voorzitter van de studentenbond. Verarmd Vlaanderen gaat hem
bijzonde ter harte. Temeer omdat moderne stromingen als socialisme en
liberalisme geen religieuze inhoud geven aan hun idealen. En dat is voor Poppe
juist het belangrijkste.
Op 1 mei 1916 ontvangt
hij de priesterwijding. Hij wordt benoemd tot kapelaan (‘onderpastoor’) in de
Sint-Coletaparochie, gelegen in een volkswijk van Gent. Hij maakt er opnieuw
kennis met de schrijnende armoede die er heerst, en neemt zich voor hun leven
te delen: temidden van armen wil hij een arme priester zijn. Later zal hij
zeggen dat daar wellicht de meeste overtuigingskracht van uit gaat. Meer dan
van welke mooie woorden ook. Het liefst is hij op sjouw tussen de mensen,
getekend door miserie en oorlogsleed. Hij begint de trekken te vertonen van
Adolf Daens en père Chevrier. Voor de kinderen richt hij een eucharistische
bond op, gesterkt door de recente geschriften van de paus die het veelvuldig
communiceren, ook voor jongere kinderen krachtig bevordert. Belast met de taak
kinderen godsdienstonderwijs te geven, blijkt hij daar een uitgesproken talent
voor te hebben. Hij wijdt ze in in de spiritualiteit van ‘De Kleine Weg’ van
Theresia van Lisieux: op de plek waar je staat, hoe bescheiden ook, goed doen;
liefde laten gelden. Hij geeft er zelf voorbeeld op voorbeeld van. Maar zijn
pastoor kan zijn werkwijze niet waarderen. Weer krijgt Poppe een inzinking.
In 1918 wordt hij overgeplaatst
naar Moerzeke om er rector te worden van het karmelietessenklooster. Een half
jaar later krijgt hij een zware hartaanval. Een maand later nog één. Voorlopig
is hij aan bed gekluisterd. Zijn dag zal gevuld worden met gebed, gesprekken en
het schrijven van artikeltjes, religieuze verhandelingen en boeken. Hij laat
daartoe een soort lessenaartje op zijn bed aanbrengen. Op het blad tekent
hijzelf een brandende kaars met de woorden ‘accendatur’ (dat het ontstoken
wordt). Toespeling op een woord van Jezus: ‘Vuur ben ik komen brengen op aarde,
en hoe verlang ik dat het ontstoken wordt’ (Lukas 12,49). Hier schrijft hij
zijn boeken over ‘Eucharistie en geloofsonderricht’; over de spiritualiteit van
de priester. Hij staat aan de wieg van de zogeheten Eucharistische Kruistocht,
een beweging die tot doel heeft kinderen – vooral via brochures en boekjes - te
vormen in de spiritualiteit van de eucharistie. Als hij voldoende hersteld is,
brengt hij een bezoek aan het graf van Theresia in Lisieux, ‘een van de grootste
genaden van zijn leven’.
Stilaan begint zijn werk
opgemerkt te worden. Kardinaal Mercier benoemt hem tot militair aalmoezenier in
Leopoldsburg. Hij moet retraites en conferenties geven aan de priesters in
militaire dienst. Intussen voert hij talloze gesprekken. Wie hem ontmoet is
onder de indruk van zijn innerlijk vuur, zijn zachte, bijna eentonige stem die
dingen zegt die allerminst saai of eentonig zijn. Aan de kardinaal houdt hij
voor waarin de grootste zorg van de bisschoppen zou moeten liggen. Hij meent
dat de moderne opvoeders geen idee hebben van de genade, laat staan dat ze
eruit leven. De katholieke scholen hebben geen christenen gevormd. Zij hebben
wel de kennis van het geloof bijgebracht, maar niet de beleving. Niet de warmte
van Gods tegenwoordigheid die hij zo terugvindt in de persoon van Jezus’ moeder
Maria. “Dank zij Moeder Maria is het blauwe uitspansel, dat ons allen
omvat, heel het goddelijk Zonneland der kerk. Jezus is de Zon in dat uitspansel
en wij, wij zijn zonnekinderen, zonnelanders. Willen wij werkelijk vooruitkomen
en Jezus’ invloed machtig verbreiden, dan moeten wij uit ons eigen enge
woningske onder de milde blauwe hemel komen te staan en ons laten bestralen
door Jezus’ genadezon die er in gloeit en eruit glanst naar alle richtingen.” En
ergens anders schrijft hij: “Net als Jezus moeten wij uit Maria geboren
worden.” Ook de studentenbeweging gaat hem nog steeds ter harte. Had hij
er immers niet zelf deel van uitgemaakt? Hij deelt de zorg van de kardinaal dat
ze zich steeds minder laat inspireren door de christelijke geest: “De
studentenbeweging is een werkelijkheid, een feit; met ze te beoordelen of te
veroordelen zal men ze niet wegcijferen. Ze richten, ze vervolledigen, ze tot
‘bondgenoot’ maken is de zaak.”
Op Nieuwjaarsdag 1924
volgt een derde hartaanval, gevolgd door een vierde precies een maand later.
Hij voelt hoe het einde nadert en voert zijn innerlijke strijd om ook hierin
God te gehoorzamen en een andere Jezus te zijn.
Verering & Cultuur
Op 10 juni sterft Edward Poppe. Nog voordat hij op 16 juni wordt
begraven, geeft kardinaal Mercier reeds de opdracht een
levensbeschrijving van priester Poppe uit te brengen. Hij schrijft in een brief
aan Edwards moeder: “Waarde mevrouw. Ik gis uw droefheid, want ik heb het
geluk gehad degene te kennen die Gij beweent. Gij had u geen beminnelijker en
deugdzamer zoon kunnen wensen. Hij droeg Christus niet alleen in zijn ziel,
maar in zijn taal en tot in zijn trekken toe; men kon niet in gesprek met hem
treden zonder zich beter te voelen. Moge het Heilig Hart U de genade verlenen
uw beproeving moedig te aanvaarden. Mijn deelneming zal er uiteraard in bestaan
de H. Mis op te dragen voor zijn intentie, maar ik zal niet aarzelen zijn
voorspraak in te roepen, omdat ik overtuigd ben dat uw geliefde zoon een
heilige was en dat de God van de Vrede hem reeds in de heerlijkheid heeft
verwelkomd. Ik zal hem e Eucharistische Kruistocht aanbevelen én onze
studentenorganisatie van wie hij de verlichte leider was en de diep geliefde
vriend.”
In de jaren daarna zal de
nagedachtenis van Poppe te lijden hebben van de piëtistische vroomheid van het
Rijke Roomse leven. Zijn gestalte wordt gewrongen in het overdreven
stichtelijke heiligheidsmodel van die tijd, compleet met wonderverhalen die
nooit gebeurd zijn, maar die men nu eenmaal zo graag in heiligenverhalen
opschreef. Zijn vrienden en allen die persoonlijk met hem te maken hebben
gehad, herkennen hem niet in de wijze waarop hij wordt voorgesteld. Hoevele
heiligen is het zo niet vergaan? In de vrome boekjes over hem wordt
nergens vermeld dat hij in zijn ziel altijd Daensist is gebleven, met hart voor
de armen en gevoel voor sociale rechtvaardigheid. Dat hij droomde van een
ontvoogding van de arme Vlaming, op het nationalistische af. Terwijl zijn
spiritualiteit wellicht het diepst is beïnvloed door Franstalige vroomheid
(Thérèse van Lisieux, père Chevrier, de pastoor van Ars, Louis-Marie Grignon de
Montfort e.a.). Dat hij scherp zag hoe onder de oppervlakte van de kerkelijke
organisaties de warmte van de spiritualiteit verkilde en opdroogde, en hoe hij
in de tijd van zijn studentenbeweging had geleerd te zien, een diagnose te
stellen (juist niet te oordelen, en nog veel minder te veroordelen) en op grond
daarvan tot handelen over te gaan.
Er komt nieuw zicht op
zijn persoon en zijn verdiensten door het Tweede Vaticaans Concilie. Achteraf
realiseert men zich dat hij vele dingen die daar opnieuw worden geformuleerd,
heeft voorvoeld of voorzien. De belangstelling voor hem herleeft. Het resultaat
is dat hij op 3 oktober 1999 door paus Johannes Paulus II († 2005) wordt zalig
verklaard.
[‘Edward Poppe’ een uitgave van Werkgroep Kultuur en Wetenschap in opdracht van
het bisdom Gent, 1998’; Omer Tanghe pr. ‘Eduard Poppe, ein Seliger unserer
Zeit’1999; Dries van den Akker s.j./2010.08.12]
© A. van den Akker
s.j.
SOURCE : http://www.heiligen.net/heiligen/06/10/06-10-1924-edward-poppe.php
Voir aussi : https://randol.org/wp-content/uploads/2021/06/Final-bx-Edourad-Poppe.pdf