Saint Silouane
L'athonite (+ 1938)
Où es-Tu, ô ma lumière ? Je Te cherche avec des
larmes. Tu as eu pitié de moi et Tu m'as montré ton visage. Maintenant mon âme
a soif de Toi, mon Dieu ! Comme un enfant qui a perdu sa maman, elle pleure
vers Toi jour et nuit et ne trouve pas la paix.
Saint Silouane - Écrits spirituels
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/8333/Saint-Silouane.html
Silouane l’Athonite, un saint pour tous les chrétiens
de la terre
Isabelle
Cousturié - Publié le 23/09/18 - Mis à jour le 22/09/21
En ce 24 septembre, l’Église fête saint Silouane
l’Athonite, une figure exceptionnelle de l'Église orthodoxe, dont le témoignage
et l’expérience spirituelle restent d’actualité pour tous les chrétiens.
Saint Silouane est un authentique témoin de ce que veut
dire entretenir une relation avec Dieu. Un saint reconnu au-delà des frontières
de l’Église orthodoxe, universellement, en particulier dans l’Église catholique
où il est vénéré comme « un saint sans frontières », pour reprendre
l’expression du père Enzo Bianchi, prieur de la communauté de Bose en Italie.
Pourtant, dès l’âge de 26 ans, Syméon Ivanovitch Antonov (son nom à cette
époque-là) n’a jamais quitté le monastère Saint-Panteleimon du mont Athos, où
il a vécu de 1892 à sa mort, le 24 septembre 1938. Et rien avant d’y entrer ne
laissait présager qu’il serait un jour proclamé « docteur apostolique et
prophétique de l’Église et du peuple chrétien » – selon les termes de
l’acte de sa canonisation, le 26 novembre 1987 – et vénéré comme « le
moine le plus authentique » du XXe siècle.
Violent et querelleur
Celui qui est devenu frère Silouane y connaît tout
d’abord une grande joie : celle de qui a trouvé sa place sur terre. Mais cette
euphorie des premiers jours ne dure pas. Silouane va connaître, au monastère,
des tentations mêlées d’orgueil et de désespoir : désespoir de constater que
l’orgueil lui colle à la peau et qu’il ne peut s’en défaire. L’épreuve est si
longue et si dure qu’il en arrive à se croire condamné, damné même. C’est alors
que le Christ lui apparaît et lui dit : « Tiens ton âme en enfer et ne
désespère pas ». Silouane a compris : si bas qu’il puisse descendre, Jésus
est là ! Il vivra désormais dans la douceur et la prière continuelle, priant
pour le monde entier et semant la paix autour de lui, jusqu’à sa mort.
« Si la prière cessait, le monde périrait »
Silouane priait pour tous les humains. Il priait
ardemment, longuement, chaque jour, avec des larmes:
Je te prie, Seigneur, miséricordieux afin que tous les
peuples de la terre te connaissent par ton Saint-Esprit.
Impact exceptionnel
Jusqu’à la fin de sa vie et malgré la maladie,
l’Athonite avait l’habitude d’interrompre son sommeil pour prier aussi la nuit.
La prière pour le monde entier et l’appel à ne jamais désespérer, en
entretenant un dialogue intérieur avec Dieu, constituent deux points essentiels
de son expérience et de son enseignement. Ses écrits, de grande actualité, sont
lus autant par les catholiques, les protestants et les anglicans que par les
orthodoxes. C’est à son très proche disciple et témoin, le père Sophrony, qui
les a pieusement recueillis et en a montré toute la valeur théologique et
spirituelle, que nous devons de connaître sa vie.
Que d’âmes sauvées à leur lecture, comme celle de ce
détenu allemand condamné à perpétuité pour homicide, qui a découvert les
écrits de saint Silouane en prison et qui, touché par la grâce et la
miséricorde de Dieu, s’est agenouillé sur le béton de sa cellule et, pour la
première fois de son existence, a adressé une prière à Dieu. Comme il le dit
dans un livre publié en 1994, Gott hinter Gittern, qui signifie
« Dieu derrières les barreaux », « derrière les barreaux et les
murs de la prison, je suis devenu un homme libre ».
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/09/23/silouane-lathonite-un-saint-pour-tous-les-chretiens-de-la-terre/
Saint Silouane de l’Athos (1866-1938)
Faire de chaque moment une occasion de conversion
Ce moine orthodoxe,
au parcours jalonné d’étapes de conversion successives, enraciné dans la prière
et la miséricorde, a été
canonisé par le Patriarcat de Constantinople en 1987.
Proche dans le temps, puisqu’il est mort en 1938,
Silouane m’a permis de saisir la parenté entre les différentes expériences monastiques.
Une quête de Dieu qui s’enracine si profondément dans la prière fait tomber les
barrières. En 1991, avec un petit groupe de moines, nous avons répondu à
l’invitation de jeunes évêques orthodoxes roumains qui avaient fréquenté nos
monastères durant leurs années d’études à l’Institut Saint-Serge, à Paris. Les
liens fraternels se sont renforcés, ils perdurent encore. À Minsk et à Moscou,
en 1996, en « pèlerinage »
avec un groupe d’abbesses et d’abbés européens, parmi lesquels dom Robert Le
Gall, aujourd’hui évêque de Mende, le dialogue avec les représentants de l’orthodoxie a
été facilité par notre familiarité avec le cœur de la spiritualité orthodoxe.
Silouane nous ramène au centre de toute vocation chrétienne : vivre en Dieu, en
faisant de chaque moment de l’existence une occasion de conversion.
Mgr Bernard-Nicolas Aubertin
Archevêque métropolitain émérite de Tours
Né en Russie en 1866, d'origine paysanne, le starets
Silouane arrive au monastère russe de Saint-Pantéléïmon au Mont Athos en
1892. Ardent ascète, il reçoit la grâce de la prière perpétuelle et celle de
voir le Christ. Une parole de salut lui est donnée pour lui-même et pour notre
temps : « Tiens ton esprit enfer et ne désespère pas ». Après de longues années
d'épreuves spirituelles, il acquiert une grande humilité et l'hésychia,
c'est-à-dire la paix intérieure. Il prie et pleure pour le monde entier comme pour
lui-même et il vit au plus haut degré l'amour des ennemis. Homme à la
ressemblance de Dieu, le starets Silouane est, pour le moine et écrivain
catholique Thomas Merton, "le moine le plus authentique du XXe
siècle". Décédé en 1938, le saint starets a été canonisé par le Patriarcat
de Constantinople en 1987. Sa mémoire est célébré le 24 septembre.
Une biographie spirituelle du saint starets est
présentée à la page Un
saint actuel et universel.
SYNAXAIRE
Silouane, citoyen de la Jérusalem céleste, fut
l’enfant de parents pieux, originaires de Russie et vivant à Chovsk, village du
diocèse de Tambov. Il naquit en l’an 1868 depuis la naissance selon la chair de
Dieu le Verbe, et c’est la glorieuse Mère de Dieu et toujours Vierge Marie qui
l’appela au repentir dès sa jeunesse. En effet, dans sa vingt-septième année,
il renonça au monde et, ayant reçu en viatique la bénédiction de saint Jean de
Cronstadt, il s’en alla en Grèce, à la célèbre Montagne de l’Athos ; là,
il s’attela au joug monastique dans le monastère du saint mégalomartyr et
médecin Pantéléïmon.
Il s’y consacra à Dieu de toute son âme. Peu après, la
Très-sainte Mère de Dieu le gratifia de la prière perpétuelle. Ensuite il fut
jugé digne d’une ineffable théophanie notre Seigneur Jésus-Christ lui apparut
en gloire dans la chapelle du saint prophète Élie, près du moulin du
monastère. Mais, comme la première grâce s’était retirée, le bienheureux
fut plongé dans un grand deuil et livré, avec la permission de Dieu, aux
tentations des ennemis spirituels, quinze années durant. Il continua cependant
de marcher sur les traces du Christ et « offrit prières et supplications avec
grand cri et larmes à celui qui pouvait le sauver de la mort » (He 5,7).
Enseigné par Dieu, il entendit d’En-haut la voix du Seigneur lui disant :
« Tiens ton esprit en enfer et ne désespère pas. »
Tenant ce précepte comme règle infaillible, il suivit
la voie d’Antoine, de Macaire, de Sisoès, de Pimène et des autres illustres
Pères du désert, dont il égala la mesure et les charismes : il devint
lui-même un docteur apostolique et prophétique aussi bien de son vivant
qu’après sa mort.
Il laissa en effet des écrits pleins de grâce et
d’Esprit Saint qui furent publiés par son disciple le Père Sophrony, fondateur
et archimandrite du monastère orthodoxe en Grande-Bretagne. Son disciple a
exposé exactement et en détail aussi bien la vie que l’enseignement de Silouane
dans la première partie du livre qu’il lui a consacré. Ce livre décrit au
lecteur en quoi cet athlète du Seigneur fut grand : devenu comme mort pour
le monde par l’observance exacte des commandements, il eut le Christ vivant en
lui, selon la parole de Paul (Ga 2,20), et il fut lui-même pour les autres un
livre divinement inspiré et écrit par l’Esprit Saint.
Tout cela est rendu crédible par ceux — et ils sont
nombreux — qui grâce à lui sont parvenus et parviennent encore à la
connaissance de la vérité, venant de toutes les nations qui sont sous le
ciel. Car cet homme merveilleux était doux et humble de coeur, intercesseur
fervent auprès de Dieu pour le salut de tous les hommes, héraut inégalable de
l’amour des ennemis cet amour prouve de la façon la plus sûre la présence
véritable de l’Esprit divin.
Le bienheureux Silouane passa de la mort à la vie,
rassasié de jours vécus en Dieu, le vingt-quatre du mois de septembre de l’an
mil neuf cent trente-huit du règne de notre Seigneur Jésus Christ. À lui la
gloire et la puissance pour les siècles des siècles.
Amen.
Né à Moscou en 1896, le futur Père Sophrony étudie les
beaux-arts et quitte l'Union soviétique en 1921 pour se rendre en France. Il
expose aux salons d'Automne et des Tuileries, puis il s'inscrit à l'Institut de
théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris. Cherchant la vie monastique, il
devient moine au monastère Saint-Pantéléimon au Mont Athos en 1925. Dès 1930 il
est en étroit contact avec le starets Silouane. À la mort du saint starets en
1938, le père Sophrony devient ermite et, entre 1942 et 1947, père
spirituel de plusieurs monastères athonites. En 1947 il se rend à Paris pour
publier la vie et les écrits du starets Silouane (Starets Silouane, dont
la version russe parut en 1952 à Paris et la traduction française en
1973). Empêché de retourner au Mont Athos, le père
Sophrony reste en France. En 1959, il se rend en Angleterre pour fonder
une communauté monastique, le monastère Saint-Jean-Baptiste, dont il sera le
père spirituel jusqu'à son décès en 1993.
Une biographie spirituelle de l'Archimandrite
Sophrony est présentée à la page L'Archimandrite
Sophrony - Moine pour le monde.
Les PAGES SAINT SILOUANE L'ATHONITE ET
ARCHIMANDRITE SOPHRONY sont le fruit d'une collaboration entre l'Association
Saint-Silouane l'Athonite et les PAGES ORTHODOXES LA TRANSFIGURATION.
Nous vous offrons un
portrait spirituel du saint starets, préparé par Maxime Egger, Secrétaire
de l'Association Saint-Silouane et plusieurs écrits de saint Silouane,
dont des extraits des écrits de saint Silouane qui figurent au livre de
l'archimandite Sophrony sur le Starets Silouane : les
Lamentations d'Adam, le
Repentir, sur l'amour de
Dieu, l'amour
des ennemis, Notre joie
et notre espérance (sur la Mère de Dieu) et les
Pères confesseurs ; ainsi que quelques autres
textes de saint Silouane qui ne figurent pas au livre de
l'Archimandrite Sophrony : lettres
adressées à Nadejda Soboleva en 1937 et 1938, des annotations
en marge d'un catalogue de plantes potagères et de fleurs, et des
entretiens avec les enfants (ce dernier texte figure dans l'édition
russe du livre mais pas dans la version française). Nous présentations aussi
les Offices
de Saint Silouane. L'essai de Christian Portier porte sur les convergences
spirituelles entre Thérèse
de Lisieux et Silouane de l'Athos, deux grands saints qui sont près de
nous. À la page La
prière de saint Silouane, on retrouvra un texte du saint starets sur la
prière et deux témoignages de l'intensité de la prière d'intercession de saint
Silouane, l'un par l'archimandrite Sophrony, l'autre par Mgr Antoine Bloom.
Une biographie spirituelle de l'Archimandrite Sophrony
est présentée par Maxine Egger dans L'Archimandrite
Sophrony - Moine pour le monde. Nous offrons aussi deux textes de
méditations et de réflexions du Père Sophrony, l'un sur la
Prière de Jésus, l'autre sur la
Paternité spirituelle.
Nous présentons également des informations sur l'Association
Saint Silouane l'Athonite, et sur la revue Buisson Ardent, Cahiers
Saint-Silouane-L'Athonite. Des adresses et liens web de descriptions,
témoignages et images sont présentés à la page Lieux
associés à saint Silouane l'Athonite et à l'Archimandrite Sophrony,
préparée avec des informations recueillies par l'Association russe de Saint
Silouane.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le livre incontournable sur saint Silouane est celui
de son disciple et biographe, l'Archimandrite Sophrony :
Archimandrite Sophrony, Starets Silouane, Moine
du Mont Athos : Vie - Doctrine - Écrits, Éditions Présence, 1973 et 1995.
Contient la vie de saint Silouane et une présentation de son enseignement par
l'Archimandrite Sophrony, ainsi que la quasi-totalité des écrits du saint
starets.
Voir également :
Divo Barsotti, Silouane - Écrits spirituels, Bellefontaine
(SO 5), 1976/1994. Biographie et extraits des écrits de saint Silouane.
Maxime Egger, Prier 15 jours avec SILOUANE, Nouvelle
Cité, 2002. Textes de saint Silouane et réflexions.
Les autres publications en français de
l'Archimandrite Sophrony sont les suivantes :
Voir Dieu tel qu'il est, Labor et Fides, 1984 ; Cerf/Le Sel de la terre, 2004 (version intégrale). 310 p.
Sa vie est la mienne, Cerf, 1981. 186 p.
La félicité de connaître la voie : Des principes en Orthodoxie, Labor et Fides, 1988.
De vie et d'esprit, Cerf/Le Sel de la terre, 1992/1993/1995. 62 p.
La prière, expérience de l'éternité, Cerf/Le Sel de la terre, 1998/2004.
188 p.
Voir également la revue Buisson Ardent, Cahiers
de Saint Silouane l'Athonite de l'Association
Saint Silouane l'Athonite pour des documents, des études
et des bibliographies de Saint Silouane et de l'Archimandrite Sophrony.
Un saint actuel et universel par Maxime Egger
Saint Silouane l'Athonite : Les lamentations d'Adam
Saint Silouane l'Athonite : Du repentir
Saint Silouane l'Athonite : L'amour des ennemis
Saint Silouane l'Athonite : Notre joie et notre espérance
Saint Silouane l'Athonite : Des pères confesseurs
Saint Silouane l'Athonite : Lettres adressées à Nadejda Soboleva
Saint Silouane l'Athonite : Annotations en marge d'un catalogue de plantes potagères et de fleurs
Thérèse de Lisieux, Silouane de l'Athos : L'amour au coeur du monde et de l'Église par Christian Portier
La prière de saint Silouane (Saint Silouane, archimandrite Sophrony et Mgr Antoine Bloom)
L'Archimandrite Sophrony - Moine pour le monde par Maxime Egger
La paternité spirituelle : Notes d'un père spirituel athonite par l'Archimandrite Sophrony
Caractère universel de la prière de Jésus par l'Archimandrite Sophrony
De la prière dite avec douleur par l'Archimandrite SophronyAssociation Saint Silouane l'Athonite
Index de la Revue Buisson Ardent
Lieux
associés à saint Silouane l'Athonite et à l'Archimandrite Sophrony
SOURCE : http://www.pagesorthodoxes.net/saints/silouane/silouane-introduction.htm
Protopresbyter
Vasileios Kalliakmanis, Professor of the Theological School, A.U.Th.
Saint Silouan and the Quest for God
24 September 2021
a) The boundless love of the Triune Trinity for the
whole of humankind is always revealed, even if it’s doubted and not easy to
see. The Fathers teach that God’s creative, providential and cohesive energy
radiates throughout the whole world and all creation. And His sanctifying and
deifying energy is poured out bountifully in the Church through the sacraments.
b) These days, despite the upsurge in social evil and
increased alienation, new saints have been recognized, charismatic Elders have
emerged and there’s an opportunity for re-evangelization and for revival of
God’s gifts. Many saints were canonized in the Orthodox Church in the 20th
century and, through their example and writings, they contributed to the
renaissance of ecclesiastical life. Among these was Saint Silouan the Athonite, a Russian by birth.
c) He was an
outstanding personality who devoted himself entirely to the empirical quest for
God. When
he was four years old, doubt about God’s existence was planted in his heart by
an itinerant book-salesman whom the saint’s father had welcomed into his home.
According to his biographer, Elder Sophrony, at that moment he thought to
himself: ‘When I grow up I’ll travel all over the world in search of God.
d) At the age of nineteen, while he was employed in a
workshop as a carpenter, he received the answer he’d been looking for. The
workshop cook, who had just returned from a pilgrimage to the grave of the
recluse, Ioan Sezenovskij, told his fellow-workers about the miracles Ioan had
performed. Some of the workers confirmed what the cook had told them. Symeon
(as he then was) thought: ‘If this man’s a saint, then God is with us and I
don’t need to travel the world in search of Him’.
e) At this thought, his heart burned with the love of
God. His joy at the rediscovery of his faith was very great, because he’d doubted
for fifteen years. He was impressed by the lives of the saints but still lived
a secular life. In the end, his restless soul took him to Athos where he
devoted himself intensely to the ascetic life and prayer of the heart. He
wrestled with temptations, but after being visited by divine Grace and
experiencing the uncreated light, he proved to be the victor. He experienced
the pain of the withdrawal of grace, but also the sweetness of divine
visitation.
f) When Saint Silouan asked God to show him the path
to humility, he received the answer: ‘Keep your mind in hell and don’t
despair’. His obedience in the monastery of Saint Panteleimon was that of
steward. He was in charge of some two hundred workers. He wearied of this and
withdrew into solitude, but when he returned, it brought him to unceasing
prayer for all the ordinary people of God, the whole of humanity, ‘all Adam’.
g) Prayer ‘for the whole world’ and love for one’s
enemies were the central tenets of his teaching. At the same time, he wrote:
‘By nature we’re as frail as wild flowers. Everybody loves them, but they
trample them underfoot. Sometimes we’re being honoured, sometimes we’re
dishonoured. But those who love God thank Him for all their sorrows and remain
calm in both honour and in wretchedness’. The spiritual radiance of Saint
Silouan is reflected in the writings of Elder Sophrony, which constitute an
important legacy for the Church.
SOURCE : https://pemptousia.com/2021/09/saint-silouan-and-the-quest-for-god/
On Prayer
by Saint Silouan
He who loves the Lord is ever mindful of Him, and the
thought of God begets prayer. If you are forgetful of the Lord, you will not
pray, and without prayer the soul will not dwell in the love of God, for the
grace of the Holy Spirit comes through prayer. Prayer preserves a man from sin,
for the prayerful mind stays intent on God, and in humbleness of spirit stands
before the Face of the Lord, Whom the soul of him who prays knoweth.
But the novice naturally needs a guide, for until the
advent of the grace of the Holy Spirit the soul Is Involved in fierce struggle
against her foes, and is unable to disentangle herself if the enemy offer her
his delights. Only the man with experience of the grace of the Holy Spirit can
understand this. He who has savored the Holy Spirit recognizes the taste of
grace.
The man who sets out without guidance to engage in
prayer (imagining in his arrogance that he can learn to pray from books), and
will not go to a spiritual director, is already half beguiled. But the Lord
succors the man who is humble, and if there be no experienced guide and he
turns to any confessor he finds, the Lord will watch over him for his humility.
Think in this wise: the Holy Spirit dwells in your
confessor, and he will tell you what is right. But if you say to yourself that
your confessor lives a careless life, how can the Holy Spirit dwell in him, you
will suffer mightily for such thoughts, and the Lord will bring you low, and
you are sure to fall into delusion.
Prayer comes with praying, as the Scriptures say; but
prayer which is only a habit, prayer without contrition for our sins, is not
pleasing to the Lord.
Let me interrupt for a while my talk concerning
prayer.
O all ye people, let us humble ourselves for the sake
of the Lord and the Kingdom of Heaven. Let us humble ourselves and the Lord
will give us to know the power of the Jesus Prayer. Let us humble ourselves and
the Spirit of God Himself will instruct the soul.
O man, learn the humility of Christ and the Lord will
give you to taste of the sweetness of prayer. And if you would pray purely, be
humble and temperate, confess yourself throughly, and prayer will feel at home
in you. Be obedient, submit with a good conscience to those in authority. Be
content with all things, and your mind will be cleansed of vain thoughts.
Remember that the Lord sees you, and be fearful lest anywise you offend your
brother. Neither dispraise nor grieve him, even by a glance, an expression on
your face, and the Holy Spirit will love you and Himself be your help in all
things.
The Holy Spirit is very much like a dear mother. A
mother loves her child and has pity on it; and the Holy Spirit likewise has
pity on us, forgives and heals us, enlightens and rejoices us. And the Holy
Spirit is to be known through humble prayer.
The man who loves his enemies soon comes to know the
Lord in the Holy Spirit, but of the man who does not love his enemies I have no
wish to write. Yet he is to be pitied, for he is a torment to himself and to
others, and will not know the Lord.
The soul that loves the Lord cannot help praying, for
she is drawn to Him by the grace she has come to know in prayer.
We are given churches to pray in, and in church the holy
offices are performed according to books. But we cannot take a church away with
us, and books are not always to hand, but interior prayer is always and
everywhere possible. The Divine Office is celebrated in church, and the Spirit
of God dwells therein, but the soul is the finest of God's churches, and the
man who prays in his heart has the whole world for a church. However, this is
not for everyone.
Many use their lips to pray, and like to read prayers
from books; and this is good and the Lord accepts their prayers and is merciful
to them. But if a man prays to the Lord while thinking of other things, the
Lord hearkens not to his prayer.
The prayer of the man who prays from habit is always
the same, but the prayer of him who prays fervently knows many vicissitudes;
now he is engaged in struggle with the enemy, now with himself and his
passions, now with other people; and in all this he has need of fortitude.
Ask counsel of the experienced, if such you find, and
humbly entreat the Lord, and the Lord will give you understanding because of
your humility.
If our prayer is pleasing to the Lord, then the Spirit
of God bears witness in our soul. The Spirit of God is pleasant and tranquil.
But in the past I did not know whether or no the Lord had heard my prayer, nor
how it is possible to tell.
Sorrow and danger have brought many people to prayer.
And he replied, 'I know how to pray. I learnt in the
war, when I was fighting. I prayed hard to the Lord to let me live. Bullets
showered down, shells burst, and few of us were left alive; but I was in many a
battle and the Lord preserved me.' As he spoke he showed me how he prayed and
by the attitude of his body it was plain how he had been utterly rapt in God.
Many people like to read good books, and this is
right, but it is best of all to pray; while he who reads newspapers or bad books
condemns his soul to go hungry - hungry because the food of the soul and her
true satisfaction lie in God. In God are life, joy, gladness, and the Lord
loves us ineffably, and this love is made known by the Holy Spirit.
If you are minded to pray in your heart and are not
able, repeat the words of your prayer with your lips and keep your mind on the
words you are saying, as St. John Climacus explains. In time the Lord will give
you interior prayer without distraction, and you will pray with ease. Some there
are who have injured their hearts in their efforts to force their minds into
their hearts to pray, so much so that afterwards they were unable to pronounce
the words of their prayer with their lips either. But do not forget the pattern
of spiritual life: God bestows His gifts on the simple, lowly and obedient
soul. The man who is obedient and temperate in all things - in food, in speech,
in movement - receives the gift of prayer from the Lord Himself, and prayer
continues without difficulty in his heart.
Unceasing prayer is born of love, while fault-finding,
idle talk and self-indulgence are the death of prayer. The man who loves God is
able to keep his mind on Him day and night since no form of activity interferes
with loving God. The Apostles loved the Lord, and the world did not hinder them
- though they were not forgetful of the world and prayed for it, and preached.
True, Arsenius the Great was bidden to 'shun people' but in the desert, too,
the Spirit of God teaches us to pray for people and for all the world.
Everyone in this world has his task to perform, be he
king or patriarch, cook, blacksmith or teacher, but the Lord Whose love extends
to everyone of us will give greater reward to the man whose love for God is
greater. The Lord gave us the commandment to love God with all our hearts, with
all our minds, with all our souls. But without prayer how can one love? The
mind and heart of man, therefore, must always be free to pray.
When we love someone, we like to think about that
person, talk about him, be with him. Now the soul loves the Lord, as her Father
and Creator, and stands before Him in awe and love; in awe because He is the
Lord; in love because the soul knows Him for her Father - He is all mercy, and
His grace sweeter than aught else.
And experience has shown me that the grace of God
makes prayer easy. The Lord loves us and in His mercy grants us to converse
with Him in prayer, and to repent and give thanks.
I lack the power to describe how greatly the Lord
loves us. This love is made known in the Holy Spirit, and the soul when she
prays knows the Holy Spirit.
Some there are who say that prayer beguiles. This is
not so. A man is beguiled by listening to his own self, not by prayer. All the
Saints lived in prayer, and they call others to prayer. Prayer is the best of
all activities for the soul. Prayer is the path to God. Through prayer we
obtain humility, patience and every good gift. The man who speaks against
prayer has manifestly never tasted of the goodness of the Lord, and how greatly
He loves us. No evil ever comes from God. All the Saints prayed without
ceasing: they filled every moment with prayer.
When the soul loses humility, she loses grace and love
for God at the same time, and ardent prayer is extinguished. But when the soul
stills her passion and grows humble, the Lord gives her His grace, and the n
she prays for her enemies as for herself, and sheds scalding tears for the
whole world.
From Saint Silouan the Athonite by Archimandrite
Sophrony, pp 292-297
SOURCE : https://orthodoxprayer.org/Articles_files/Silouan-On%20Prayer.html
Voir aussi : Silouans
Song · Estonian National Symphony Orchestra, · Paavo Järvi, Arvo Pärt: Summa ℗
2002 Erato/Warner Classics, Warner Music UK Ltd : https://www.youtube.com/watch?v=MsR_lH0IHu0