Beatrix d'Ornacieux, affresco di Daniele
Crespi presso la Certosa di Garegnano a Milano (1629).
Bienheureuse Béatrix d'Ornacieux
Fondatrice du monastère d'Eymeux (Drôme) (+ 1303)
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/2124/Bienheureuse-Beatrix-d-Ornacieux.html
Dans le Valentinois, entre 1303 et 1309, la
bienheureuse Béatrice d’Ornacieux, vierge, qui, saisie d’un grand amour de la
croix, vécut et mourut dans la plus grande pauvreté dans la Chartreuse d’Eymeu
qu’elle avait fait construire. (Martyrologe romain).
Le 11 décembre 1895, il s'est passé à Parménie un fait
que nous allons relater et qui ne peut manquer d'intéresser les lecteurs,
pèlerins ou touristes ; je veux dire l'ouverture de la châsse où reposaient les
reliques de la Bienheureuse Béatrix d'Ornacieux et de ses deux compagnes Louise
Allemand et Marguerite de Sassenage.
Au XIIIe siècle, le mont de Parménie était occupé par
un couvent de Religieuses Chartreuses. A cette époque il fallait être de bonne
naissance pour entrer dans la sainte phalange des Vierges Chartreuses dé
Parménie. Les Religieuses de ce monastère, d'après un vieux parchemin de
l'époque, devaient faire preuve de quatre degrés de noblesse du côté paternel
et du côté maternel.
Imbus forcément un peu des idées modernes, nous sommes
surpris d'abord, à l'énoncé d'une pareille condition. Et cependant, quoi de
plus naturel, au moyen âge, que cette féminine et pieuse chevalerie au service
de Dieu ?
Comme les autres, ces couvents aristocratiques ont
donné des saintes à l'Eglise. La Bienheureuse Béatrix d'Ornacieux en est une
des meilleures preuves. Donc, ils ont eu leur raison d'être et l'on conçoit,
sans peine, quel sujet d'édification ils pouvaient offrir aux localités
environnantes. Les prières qui montaient de ces cloîtres vers Dieu ont pu
peut-être racheter bien des fautes de la noblesse.
Vers la fin du XIIIe siècle, une petite colonie de
Religieuses de Parménie alla fonder un nouveau monastère à Eymeux, dans la
Drôme. Au nombre de celles qui furent choisies pour cette fondation, figuraient
: Béatrix d'Ornacieux, Louise Allemand et Marguerite de Sassenage.
C'est là que mourut Béatrix, en 1303 ; c'est là aussi
qu'elle fut enterrée, à côté de ses compagnes Louise et Marguerite qui
l'avaient précédée dans la tombe. Après la mort de Béatrix, de nombreux
miracles s'opérèrent autour de son cercueil, en faveur de ceux qui la priaient.
Ces miracles n'ont pas médiocrement contribué à grandir la vénération des
habitants du pays pour sa mémoire qui, malgré les six siècles écoulés, s'est
conservée jusqu'à nos jours. Une chapelle même va être élevée sur l'emplacement
du vieux monastère où elle mourut.
Plus tard, malgré les protestations des habitants
d'Eymeux, les ossements de la Bienheureuse Béatrix et de ses compagnes furent
transportés, du lieu de leur sépulture, au monastère de Parménie, par un moine
Chartreux qui s'appelait Dom Roux de Charris.
Alors, ces reliques déposées dans un endroit spécial
du cimetière des Chartreuses, y demeurèrent jusqu'à l'année 1667. On conserve
encore, dans l'église de Parménie, la pierre carrée qui fermait ce tombeau
précieux. C'est a cette époque, c'est-à-dire en 1667, que Mgr le Cardinal Le
Camus, évêque de Grenoble, les sortit du cimetière pour les placer dans un
petit caveau aménagé, à cette intention, dans le mur intérieur de l'église, fermé
par une plaque en marbre noir, avec cette inscription que tous les visiteurs
peuvent lire et que nous copions textuellement :
Malgré la terreur et les bandes sauvages de la
Révolution du siècle dernier qui portèrent partout le ravage et la destruction
; malgré les schismatiques anticoncordataires qui, trente années durant, furent
maîtres de Parménie et de son église, les restes précieux de la sainte
restèrent intacts dans leur caveau et — protection
divine — entourés de respect et d'honneur.
Aussi le Souverain Pontife Pie IX a-t-il consacré ce
culte persévérant, par un décret qui place Béatrix d'Ornacieux au nombre des
Bienheureuses.
En 1840, les Religieuses Chartreuses du monastère de
Sainte-Croix de Beauregard désirèrent posséder, chez elles, une partie des
reliques de Béatrix et de ses compagnes.
Alors, la châsse qui les contenait fut, avec la
permission de l'autorité diocésaine, emportée de Parménie chez les moniales de
Beauregard. Là, ainsi que le constate le procès-verbal que nous avons entre les
mains, en présence du R. P. Zozime, capucin et gardien de Parménie, de Dom
Jean-Louis Retournaz, vicaire, et Dom Basile, son coadjuteur au couvent de
Beauregard, en présence de MM. David père et fils, docteurs-médecins, à Voiron,
et d'autres personnes qui ont signé ledit procès-verbal, la châsse fut ouverte
:
« Après la constatation que les trois corps
étaient renfermés dans la caisse, les os ont été partagés d'une manière aussi
égale que possible et chaque portion mise respectivement dans deux boîtes, dont
l'une, celle qui les contenait tous avant l'opération, a été envoyée à
Parménie, et l’autre placée au chapitre des Religieuses de Beauregard ».
(Procès-verbal.)
La partie rapportée à Parménie a été remise dans son
caveau, fermé de nouveau par la plaque de marbre apposée primitivement par Mgr
Le Camus.
Désireux, à leur tour, de posséder quelques ossements
de celle qui fut une des gloires de leur Ordre, comme elle en est aujourd'hui
la protectrice, les RR. PP. de la Grande-Chartreuse s'adressèrent aux Religieux
Olivetains qui sont aujourd'hui les gardiens du pèlerinage de Parménie et du
tombeau de la Bienheureuse Béatrix. Ceux-ci ne pouvaient résister à un désir
aussi pieux et aussi légitime.
Aussi, après en avoir obtenu l'autorisation de Mgr
Fava, évoque de Grenoble, la châsse de Béatrix fut de nouveau sortie de son
tombeau.
Le 11 décembre 1895, les PP. Olivetains, accompagnés
de M. le Curé d'Izeaux, de son vicaire et de plusieurs autres témoins réunis
dans l'église, après avoir reconnu l'authenticité des sceaux qui fermaient la
châsse contenant les reliques de la Bienheureuse Béatrix d'Ornacieux et de ses
compagnes, ont procédé à l'ouverture de cette châsse.
Tous les Religieux et témoins ont pu constater que ces
ossements, malgré leur vétusté de six siècles, étaient dans un parfait état de
conservation et ils ont consigné cette constatation dans un procès-verbal signé
par eux et portant le sceau de la Congrégation Olivetaine.
Alors, après avoir fait, dans ces ossements
vénérables, une large part pour le couvent de la Grande-Chartreuse, les Pères
Olivetains ont déposé ce qui restait dans une châsse plus riche, d'une forme
plus élégante que l'ancienne et enfin fermée par une épaisse glace.
Cette disposition permettra désormais aux pieux et
nombreux pèlerins de Parménie, de pouvoir contempler les saintes reliques qui
demeureront toujours exposées à la vénération des fidèles dans l'église du
monastère Olivetain.
Dans leur générosité, les PP. de Parménie n'ont point
voulu oublier la paroisse d'Ornacieux où est née la Bienheureuse et où se
trouvant encore quelques ruines du vieux manoir de ses aïeux, ni la paroisse
d'Eymeux, dans la Drôme, où elle rendit sa belle âme à Dieu, dans l'antique
monastère dont on peut aussi visiter, avec intérêt, quelques ruines de ses
fondations. C'est pourquoi ils ont fait une petite part de ces précieuses
reliques qu'ils destinent aux églises de ces deux paroisses.
En terminant ce compte rendu d'une cérémonie qui, bien
que faite dans l'intimité d'un monastère, n'en est pas moins touchante ni moins
intéressante, que le lecteur me permette de finir par quelques lignes que
j'emprunte à l'historien de la Bienheureuse Béatrix d'Ornacieux :
« Quelle gloire, s'écrie-t-il, couronne
les saints, et comme, devant elle, pâlissent les lauriers des grands hommes de
l'histoire profane ! La gloire de la sainteté est toujours ancienne et toujours
nouvelle. Voilà bientôt six siècles que les puissants seigneurs d'Ornacieux ont
complètement disparu avec leurs annales de famille ; on ne parle plus d'eux
dans leur ancien domaine ; au village même qui porte encore leur nom, on sait à
peine s'ils ont existé. Seule, une fille de leur race, mais une sainte, voit
aujourd'hui sa tombe glorieuse, son nom toujours vivant, toujours béni, en
dépit des six siècles tourmentés par les innombrables révolutions qui, en
France, ont tout confondu, bouleversé et détruit. »
SOURCE : http://alexandrina.balasar.free.fr/beatrice_ornacieux.htm
Prière quotidienne du 13 février à sainte Béatrice
d'Ornacieux
Née dans le village d'Ornacieux (Isère) en 1260,
Béatrice entre à la Chartreuse de Parménie avant de fonder la Chartreuse
d'Eymeu (Drôme). Dans ce monastère, les religieuses vivent dans la plus grande
pauvreté. Béatrice meurt en 1303. Elle fut béatifiée en 1869.
Sainte Béatrice, vous aimiez tellement Jésus, que
votre idéal était de le suivre dans le désert et la pauvreté.
Donnez-nous votre amour de Jésus et de la pauvreté.
SOURCE : https://web.archive.org/web/20121101125409/http://www.saintpatrickdc.org/ss/0213.shtml#beat
Blessed Beatrice d’Ornacieux
Also
known as
- Beatrice
di Ornacieu
- Beatrice
of Eymeu
- Beatrix…
- 25 November
- 27 November (diocese of Grenoble, France)
- 13 February (diocese of Valence, France)
Profile
In 1273, at the age of
thirteen, Beatice joined the Carthusians at the
Charterhouse of Parménie, France. In 1301, she and two others,
Luisa Alleman of Grésivaudan and Margherita di Sassenaye, were sent to found
the monastery of Eymeu in
the diocese of Valance, France. Noted for her devotion
to the Passion of Christ, offering herself to
suffer for others and as penance for the world. Said to have driven a nail through her left
hand to help realize the sufferings of the Crucifixion.
Born
- 25 November 1303 at the monastery of Eymeu, Valence (in modern France) of natural causes
- re-interred in Parménie, France
- re-interred in the Olivetan sanctury there in 1901
- relics enshrined in the church of Rancurel
Additional Information
- Catholic Encyclopedia
- books
- Book of Saints, by
the Monks of Ramsgate
- Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
- other
sites in english
- llocs
web en català
- sitios
en español
- Martirologio Romano, 2001 edición
- sites
en français
- fonti
in italiano
- nettsteder
i norsk
- strony
w jezyku polskim
MLA Citation
- “Blessed Beatrice
d’Ornacieux“. CatholicSaints.Info. 2 May 2020. Web. 12
February 2021.
<https://catholicsaints.info/blessed-beatrice-dornacieux/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-beatrice-dornacieux/
Blessed Beatrix of Ornacieux
Died about 1306, a Carthusian nun who founded a
settlement of the order at Eymieux in the department of Drome. She was
specially devout to the Passion of Christ and is said to have driven a nail
through her left hand to help herself to realize the sufferings of the
Crucifixion. Her cultus was confirmed by Pius IX in 1869.
(See "Anal. jur. pont.", 1869, XI, 264.) There are modern lives by
Bellanger and Chapuis and a full account in Lecoulteux, "Ann. Ord.
Cath." (V, 5). Her feast is on 13
February.
A fuller notice of all the above will be found in
DUNBAR, Dictionary of Saintly Women (London, 1904), I, 107-110.
Several of them also are noticed with more or less fullness in the Acta
SS. on their respective days. Cf. CHEVALIER, Rép. des sources hist.,
Bio-Bibl. (2d ed., 1905).
Thurston, Herbert. "Beatrix." The
Catholic Encyclopedia. Vol. 2. New York: Robert Appleton
Company, 1907. 12 Feb. 2021 <http://www.newadvent.org/cathen/02375a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by WGKofron. With thanks to Fr. John Hilkert and St. Mary's
Church, Akron, Ohio.
Ecclesiastical approbation. Nihil
Obstat. 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John M.
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/02375a.htm
Beata Beatrice di Ornacieu Vergine e monaca
certosina
Ornacieu (Delfinato), 1260 ca. – Eymeu (Valence), 25
novembre 1303
Beatrice nacque attorno al 1260 a Ornacieu nel
Delfinato, regione storica della Francia sud-orientale nella zona di Grenoble.
A tredici anni, nel 1273, entrò nella Certosa di Parménie, un ordine di regola
eremitica fondato nel 1084 da san Brunone. Nel 1301 fu inviata con due compagne
certosine a fondare un nuovo monastero ad Eymeu, nella diocesi di Valence. Qui
le tre fondatrici furono poi raggiunte da altre giovani, nonostante l'estrema
povertà in cui erano costrette a vivere. Beatrice morì probabilmente il 25
novembre 1303 anche se per alcuni studiosi la sua scomparsa avvenne nel 1309.
Il culto della beata fu approvato da Pio IX nel 1869. La memoria si celebra
oggi nella diocesi di Grenoble, mentre in quella di Valence è il 13
febbraio. (Avvenire)
Emblema: Chiodo in mano
Martirologio Romano: Nel territorio di Valence in
Francia, beata Beatrice d’Ornacieux, vergine dell’Ordine Certosino, che,
insigne per l’amore verso la Croce, visse e morì in estrema povertà nel cenobio
di Eymeu da lei stessa fondato.
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90538
Den salige Beatrix av Ornacieu (~1260-1303)
Minnedag: 13. februar
Den salige Beatrix
(fr: Beatrice) ble født rundt 1260 i landsbyen Ornacieu [Ornacieux] ved Isère i
Dauphiné i Sørøst-Frankrike. Hun ble i 1273 nonne i
karteuserordenen (Ordo Cartusiensis – OCart) i Parménie, og levde et
svært asketisk liv. Hun var en av de første man kjenner som praktiserte bønn
foran Det hellige Sakrament.
I 1301 ble hun sendt sammen med to andre nonner for å
grunnlegge et nytt karteuserkloster kalt Eymeu i bispedømmet Valence og
departementet Drôme. Senere sluttet flere unge kvinner seg til dem til tross
for den ekstreme fattigdommen de var tvunget til å leve under. Beatrix var
spesielt hengiven til Kristi lidelse og skal ha slått en nagle gjennom venstre
hånd for å prøve å forstå lidelsene ved korsfestelsen. I mange år hadde hun bemerkelsesverdige mystiske
erfaringer, men ble også utsatt for diabolsk forfølgelse.
Hun døde den 25. november 1303 [eller 1309] i
klosteret i Eymeu. De bevarte legemene til de tre grunnleggerne ble brakt til
Parménie, og inntil 1901 var de i olivetanernes kirke. I dag er de i koret i kirken i Rancurel.
Beatrix ble saligkåret den 15. april 1869 ved at
hennes kult ble stadfestet av den salige pave Pius IX (1846-78).
Hennes minnedag er 13. februar i Valence og 27. november i bispedømmet
Grenoble.
Kilder:
Attwater/Cumming, Benedictines, Index99, KIR, CE, Infocatho,
santiebeati.it - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Opprettet: 2000-07-30 00:00 -
Sist oppdatert: 2006-07-02 20:46
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/bornacie
Voir aussi : Nathalie Nabert. « La vie de Béatrice d’Ornacieux par Marguerite d'Oingt, une biographie à l’ombre de la croix ? » :