Sainte Séraphie
Martyre (+ 126)
Parce qu'elle était
chrétienne, elle fut condamnée à être livrée à deux jeunes débauchés. Ils ne
purent la violer et, pour se venger, ils lui appliquèrent des torches ardentes.
Elle fut enfin décapitée. Son corps fut inhumé par sainte Sabine que nous avons
fêtée il y a quelques jours.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/8111/Sainte-S%C3%A9raphie.html
Sainte Séraphie ou
Sérapie
Vierge et Martyre
vers 119
Sainte Séraphie ou
Sérapie naquit à Antioche, de parents chrétiens, qui passèrent bientôt en
Italie. C'est là que la jeune fille devint orpheline. Pour éviter les
obsessions de ceux qui la recherchaient en mariage, elle vendit tous ses biens,
en donna le prix aux pauvres et se vendit elle-même comme esclave pour vivre au
service d'une dame romaine nommée Sabine.
La douceur de Séraphie,
sa docilité, son amour pour le travail, sa charité, lui gagnèrent l'affection
de sa maîtresse, et elle en profita pour l'attirer à Jésus-Christ. Elle réussit
à lui faire comprendre la folie des superstitions du paganisme, plus encore par
ses exemples que par ses paroles. Sabine reçut le baptême dans les sentiments
de la foi la plus vive, et se consacra au service de Dieu. Sabine n'était pas
la seule conquête de Séraphie; aussi cette dernière fut-elle dénoncée comme
propagatrice de la foi de Jésus-Christ et saisie par les soldats romains.
Sabine ne voulait point se séparer d'elle; mais elle ne subit le martyre que
plusieurs années après.
"Sacrifie aux dieux,
dit le juge à Séraphie.
-- Je crains et j'adore
le Dieu tout-puissant, répond la courageuse vierge; quant à vos dieux, ils sont
des démons, un chrétien ne peut les adorer.
-- Eh bien! Sacrifie à
ton Dieu sur cet autel!
-- Je lui offre chaque
jour le sacrifice qu'Il aime.
-- Où est le temple de
ton Christ, et quel sacrifice Lui offres-tu?
-- Je suis moi-même Son
temple, si je suis pure; je Lui offre le sacrifice d'une vie sainte et les âmes
que je convertis à la foi."
Le juge eut alors l'idée
diabolique de la corrompre: mais Dieu sut la protéger. Le lendemain elle opéra
un grand miracle en présence d'une foule de personnes.
"Apprends-moi tes
secrets magiques, Séraphie, dit le juge, et tu seras mise en liberté.
-- Je ne connais point la
magie, mais je suis chrétienne, et mon Dieu accorde des merveilles à ceux qui
Le prient.
-- Sacrifie, ou tu vas
mourir.
-- Fais ce que tu
voudras, je suis chrétienne."
Séraphie fut alors battue
de verges. Pendant que le juge cruel présidait à ce supplice, un éclat de verge
lui sauta dans l'oeil et le blessa grièvement, si bien qu'il perdit l'oeil
complètement, trois jours après. La jeune martyre fut aussitôt condamnée à avoir
la tête tranchée. C'était le 29 juillet 119. Sabine recueillit son corps comme
un trésor inestimable, l'embauma et lui donna la sépulture dans le tombeau
qu'elle avait préparé pour elle-même.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_seraphie_ou_serapie.html
LES ACTES DE SAINTE SÉRAPIE ET DE SAINTE SABINE
(Au commencement du II e siècle)
Les jours de la
persécution étant arrivés pour les chrétiens, et un grand nombre d'entre eux
étant appelés à souffrir le martyre dans les divers pays, il y avait à Rome,
dans le quartier des Vindinates, une vierge née à Antioche et nommée Sérapie.
Elle habitait la maison de sa mère nommée Sabine, qui avait en pour mari
Valentin et qui était fille d'Hérodes surnommé Métallarius, lequel avait trois
fois donné les jeux aux Romains, sous Vespasien. Sérapie, étant chrétienne, avait
fait connaître Jésus Christ à sa mère, et celle-ci faisait chaque jour de
nouveaux progrès dans la foi et dans la sainte vie. Le préfet Bérillus envoya
chercher Sérapie dans la maison de Sabine, pour la citer à son tribunal. Sabine
résista d'abord avec l’aide de ses gens à ce mandat; mais bientôt Sérapie lui
dit : «Ma dame et ma mère, laisse-moi partir; prie seulement, et aie confiance
dans le Seigneur Jésus Christ; car je crois, toute indigne et pécheresse que je
suis, que le Seigneur Jésus Christ veut me rendre digne d'être sa servante avec
ses saints.» Sabine lui dit : «Ma fille et ma dame Sérapie, je veux vivre ou
mourir avec toi; je ne te quitterai pas.»
Comme les gens du préfet
pressaient de partir, Sabine fit préparer une litière, et se rendit avec
Sérapie au prétoire. Le préfet ayant su qu'une dame aussi illustre que l'était
Sabine était aux portes du prétoire avec la chrétienne Sérapie, il se leva et
vint sous le portique du prétoire pour lui faire honneur. Il lui dit alors :
«Comment déroges-tu de cette manière ? As-tu donc oublié de qui tu es fille ?
Tu t’es jointe aux chrétiens, oubliant ta naissance, et ce que tu dois à un
homme aussi distingué que l'a été ton mari. Je crains que tu n'encoures la
colère des dieux que, tu as abandonnés. Retourne dans ta maison et laisse ici
cette méchante femme, qui par ces maléfices, t'a détournée et plusieurs autres
encore du service des dieux.» Sabine répondit : «Combien je désirerais que
toi-même fusses l'objet des prétendus maléfices de cette sainte fille, et
qu'elle te persuadât comme à moi de renoncer aux idoles impures et de
reconnaître le Dieu véritable qui appelle les bons à la vie éternelle, et livre
les méchants à des supplices sans fin !» Le préfet, saisi de respect en
présence de cette femme courageuse, rentra dans le prétoire, et Sabine
retournait à sa maison avec Sérapie.
Trois jours après, le
préfet ayant fait préparer un théâtre pour des jeux publies, près du pont qui
avoisine l'arc de Binius, fit dresser selon l'usage, un autel en cet endroit,
et commanda qu'on amenât de nouveau Serapie. Lorsque les gardes furent enlevée,
Sabine la suivit à pied et vint au lieu où se tenaient les jeux. Voyant qu'elle
ne pouvait plus l'arracher des mains du préfet, elle cria à ce malheureux, dans
son indignation : «Méchant asiatique, homme furieux plus qu’un animal sans
raison, garde-toi pour ton propre intérêt de faire injure à cette vierge de
Dieu qui est si fort au-dessus de toi. Le Christ notre Seigneur est proche, Il
va venir, et Il livrera à des tourments éternels toi et tes empereurs, qui avez
imaginé de faire souffrir tant de maux aux serviteurs du Dieu vivant.» Et elle
se retira, toute baignée de pleurs, dans sa maison.
Le préfet fit amener
devant lui la bienheureuse Sérapie et lui dit : «Sacrifie aux dieux immortels
que révèrent les empereurs.» Sérapie répondit : «Je crains et j'honore le Dieu
tout-puissant qui a fait le ciel et la terre et tout ce qu'il renferme; quant
aux dieux que tu m'ordonnes d'adorer, je ne les adore pas. Ce ne sont pas des
dieux mais des démons; c'est pourquoi il ne m'est pas permis de les adorer, car
je suis chrétienne.» Le préfet dit : «Approche ici et sacrifie, à ton Christ.»
Séraphie répondit : «Chaque jour, je Lui offre le sacrifice de mes adorations
et de mes prières, jour et nuit.» Le préfet dit : «Où est le temple de ton
Christ ? Quel sacrifice Lui offres-tu ?» Sérapie répondit : «Mon sacrifice
consiste à me garder toujours chaste et pure à ses Yeux, et aussi par sa
Miséricorde, à amener les autres à croire en Lui.» Le préfet dit : «C'est donc
là le temple de ton Dieu et le sacrifice de ton Christ ?» Sérapie répondit :
«Il n'est rien de plus grand que de connaître le vrai Dieu et de le servir en
vivant avec piété.» Le préfet dit : «Tu dis donc que tu es toi-même le temple de
ton Dieu ?» Sérapie répondit : «Si par son secours je demeure pure, je suis son
temple; car l'Écriture divine nous dit : Vous êtes le temple du Dieu vivant; et
encore : l'Esprit de Dieu habite en vous.» Le préfet dit : «Si je te fais
violer, tut cesseras bien d'être le temple de ton Dieu.» Sérapie répondit : «La
divine Écriture a dit : Si quelqu'un viole le temple de Dieu, Dieu le perdra.»
Le préfet, dans sa
brutalité, ordonna qu'on la livrerait toute la nuit à deux jeunes Égyptiens
débauchés. Ces malheureux la conduisirent dans un lieu secret où régnait une
obscurité profonde. La bienheureuse Sérapie étant entrée dans ce lieu, fit
cette prière : «Saint des saints , Seigneur Jésus Christ, vous qui êtes le
véritable gardien, je vous invoque. Seigneur Jésus Christ, lumière et joie
éternelle, je vous implore. Ô vous qui avez visité et fortifié les saints
apôtres en pénétrant auprès d'eux, les portes fermées, assistez-moi maintenant;
ayez pitié de votre pauvre servante Sérapie, et délivrez-moi de l'infâme projet
que ces jeunes gens ont formé contre moi. Que leurs yeux soient obscurcis;
rendez-les sans pouvoir contre votre servante qui met en vous sa confiance, et
qu'ils ne souillent point celle qui vous est consacrée. Confondez leur
impudence; gardez-moi de toute souillure, appelez-moi à vous, Seigneur Jésus
Christ, et assistez aussi Sabine votre servante. Fortifiez-la dans votre
Puissance, afin que le démon ennemi ne triomphe pas d'elle, qui déjà a beaucoup
souffert pour votre saint Nom, à cause de moi votre servante. Seigneur Jésus
Christ, Fils de Dieu, exaucez-moi, vous qui êtes béni, plein de gloire et digne
de toute louange, avec le Père et le saint Esprit, dans tous les siècles des
siècles. Amen.»
Vers la première lueure
de la nuit, les deux jeunes gens voulurent approcher de la vierge du Christ;
mais tout à coup un bruit effrayant se fit entendre, et un violent tremblement
de terre que l'on ressentit aussi dans toute la ville ébranla la maison. Au
même moment, les deux jeunes gens, saisis d'effroi, tombent par terre, privés
de la vue, sans mouvement et ayant perdu l’usage de leurs membres. La servante
de Dieu ayant reconnu la Protection divine, étendit vers le ciel ses mains,
puis elle passa la nuit en prières.
Le lendemain matin, le
préfet envoya chercher les jeunes gens, afin de savoir s'ils avaient exécuté
ses ordres. Les envoyés trouvèrent la vierge du Seigneur en prière, et les
jeunes gens étendus à terre, sans mouvement, sans parole; cependant leurs yeux
étaient ouverts. Il se rassembla sur le lieu beaucoup de monde. À cette
nouvelle, le préfet fit dresser son tribunal et amener devant lui la servante
de Dieu. Quand elle fut en sa présence, il lui dit : «Qu'y a-t-il? ces jeunes
gens ont-ils exécuté mes ordres ? es-tu satisfaite ?» La bienheureuse Sérapie
répondit : «Tu parles avec moquerie et selon l'intention perverse que le démon
t'a suggérée; quant à ces jeunes gens, ils n'ont pas approché de moi.» Le
préfet dit : «Quoi donc ? est-ce qu'ils ne sont pas entrés cette nuit près de
toi ?» Sérapie répondit : «Celui à qui j'appartiens a été avec moi.» Le préfet
dit : «Quel est celui-là ?» Sérapie répondit : «Le Seigneur Jésus Christ, qui
veille sur moi.» Le préfet dit : «À quoi bon toutes ces paroles ? dis-moi
comment et par quel maléfice tu as renversé ces jeunes gens ?» Sérapie répondit
: «Il ne nous est pas permis, à nous autres chrétiens, de faire des maléfices;
loin de là, quand on invoque le Seigneur Jésus Christ sur ceux que vous avez
mis au pouvoir de Satan par ces moyens détestables, ils recouvrent la vie et la
liberté. »
Le préfet dit : « Si ton
Christ a plus de force que tout l'art de la magie, invoque-Le en faveur de ces
jeunes gens, afin qu'ils recouvrent la santé, et qu'ils nous disent ce qui
s'est passé. Moi, je sais bien que tu les as mis dans cet état par tes
maléfices, de peur qu'ils ne fassent connaître ta honte.» Sérapie répondit :
«Le Dieu dont je suis la servante est tout-puissant, et il n'est rien
d'impossible pour Lui.» Le préfet dit : «Eh bien ! si rien n'est impossible à
ton Dieu, fais en sorte que ces jeunes gens recouvrent le sentiment et la
parole.» Sérapie répondit : «Quoi que tu en penses, j'ignore les maléfices;
mais je puis prier mon Dieu et au moyen de la prière, Il accorde ses bienfaits
non seulement à moi, mais encore, à tous ceux qui L'invoquent de bon cœur.» Le
préfet dit : «Fais ce que tu voudras pourvu que ces jeunes gens parlent; alors
nous verrons si tu es pure.» Sérapie répondit : «Je te l'ai déjà dit, j’ignore
les maléfices; je ne sais que prier Dieu et lui demander secours.» Le préfet
dit : «Va au lieu où sont ces jeunes gens et prie ton Dieu sur eux.» Sérapie
répondit : «Quel besoin y a-t-il que j'aille moi-même; il vaut mieux que toute
l'assistance ne soit pas privée de la vue du prodige et n’ait pas occasion de
mal penser de moi, comme tu fais toi-même. Donne plutôt l'ordre de les amener
ici devant tout le monde.» Le préfet ordonna qu'on amenât les jeunes gens, et
on les apporta devant le tribunal. Ils étaient sans voix et sans mouvement,
comme s'ils n'eussent jamais eu l'usage de leurs membres.
Ce spectacle fit une
grande impression sur les assistants. Le préfet dit alors : «Sérapie, prie
maintenant ton Christ pour la santé de ceux-ci.» La bienheureuse Sérapie
étendant ses mains au ciel, dit : «Seigneur, Dieu tout-puissant, qui avez fait
le ciel, la terre, la mer, et tout ce qu'ils contiennent; vous qui, par vos
saints apôtres, avez ressuscité les morts, guéri les lépreux, mis en faite les
démons, rendu la parole aux muets et l'ouïe aux sourds; je vous en prie, à
cette heure, exaucez votre servante qui met sa confiance en vous. Manifestez
votre Puissance à cause de ce malheureux qui ne veut pas croire, et guérissez
ces jeunes gens, par ma prière, aux yeux de cette assistance, pour confondre
cet insensé qui exerce sa fureur contre vos fidèles. Hâtez-vous, Seigneur, afin
que tous connaissent que vous êtes le seul Dieu qui faites des prodiges, et
qu'il n'en est point d'autre que vous; et s'approchant, elle toucha les jeunes
gens, disant ces paroles : «Au nom de notre Seigneur Jésus Christ, levez-vous,
et reprenez vos forces.» Aussitôt, ils se levèrent sur leurs pieds et se mirent
à parler.
Le peuple, étant saisi
d'admiration à la vue de ce miracle le président dit : «Vous le voyez, elle
n'aurait pu accomplir son maléfice si elle ne les eût touché de ses mains.»
S'adressant ensuite aux jeunes gens : «Par quel moyen, leur dit-il, cette femme
vous avait-elle mis dans cet état ?» Les jeunes gens répondirent : «Seigneur
préfet, lorsque nous voulûmes approcher d'elle, selon vos ordres, tout à coup,
un jeune homme de la plus grande beauté, et brillant comme le soleil, vint se
mettre entre nous et cette jeune fille. Son éclat nous a saisi de terreur, nos
yeux se sont obscurcis, une défaillance s'est emparée de nous, et nous sommes
restés sans connaissance jusqu'à ce moment. C'est à vous, seigneur préfet, de
juger si cette fille est une magicienne, ou si son Dieu est aussi puissant
qu'elle le dit.»
Le préfet dit à la jeune
fille : «Sérapie, dis-moi par quel genre de maléfice tu fais ces choses, et je
te rendrai la liberté ?» Sérapie répondit : «J'ai les maléfices en horreur, et
tous les chrétiens, en prononçant le nom de Jésus Christ, les réduisent à
néant, en sorte qu'ils n'en peuvent être atteints.» Le préfet dit : «Je vais
voir si ton art pourra te défendre, et si tu ne sacrifies pas, je te ferai
trancher la tête.» Sérapie répondit : «Fais ce que tu voudras; je ne sacrifie
pas aux démons, et je ne fais pas la volonté de ton père Satan.»
Le préfet ordonna qu’on
la brûlât avec deux torches ardentes; mais quand on voulut approcher ces
torches du corps de la vierge, elle s'éteignirent aussitôt, et ceux qui les
tenaient tombèrent à la renverse. Sérapie levant les yeux au ciel, disait :
«Seigneur Jésus Christ, que tous mes ennemis soient confondus; qu'ils soient
repoussés et couverts de honte au plus tôt.» Le préfet dit : «Sacrifie aux
dieux, où tu mourras.» Sérapie répondit «Je ne sacrifie pas à vos démons, afin
de ne pas mourir comme vous.» Le préfet dit : «Misérable magicienne, écoute
l'ordre de l'empereur : sacrifie aux dieux immortels, et délivre-toi des
tourments et de la mort.» Sérapie répondit : «C'est vous qui êtes un misérable
et un magicien, vous qui niez le Dieu vivant et véritable, et qui, adorant les
démons, devez périr avec eux. Pour moi, je m’offre moi-même en sacrifice au
Dieu immortel, S'il daigne me recevoir, moi pécheresse, mais chrétienne.»
Le préfet la fit alors
battre a coups de bâtons. Pendant qu'on la frappait, un tremblement de terre se
fit sentir, et un éclat de bois détaché d’un des bâtons dont on frappait la
vierge du Christ vint sauter à l'œil du préfet, qui en fut tellement blessé,
qu'il perdit cet œil trois jours après. Dans sa fureur, il rendit cette
sentence contre la vierge : «Sérapie étant coupable de mépris pour les ordres
de l'empereur et convaincue de maléfices, j'ordonne qu'elle périsse par le
glaive.» Sérapie eut la tête tranchée près de l’arc de Faustin, situé près de
la place de Vindicianus. Elle souffrit le quatre des Calendes d'août, sous le
règne de notre Seigneur Jésus Christ qui vit et règne avec Dieu le Père, en
l'unité du saint Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.
La très noble dame Sabine
recueillit les restes de la vierge du Christ Sérapie; elle embauma le corps de
parfums, lui rendit les derniers devoirs, et le plaça comme un trésor précieux
dans son propre tombeau qu'elle avait fait construire avec magnificence. À
partir de ce jour, elle se mit à faire d'abondantes aumônes, étant pleine de
confiance dans le Nom de Jésus Christ, et persévérant dans la foi que la vierge
Sérapie lui avait enseignée. Tous les jours elle visitait les malades et les prisonniers,
leur procurant tout ce qui leur était nécessaire. Le préfet Helpidius, plein
d'une ardeur sanguinaire, ayant voulu prendre des informations, le juge aveugle
qui avait condamné Sérapie lui fit un rapport sur la conduite de la pieuse dame
Sabine. Elle fut donc introduite dans le prétoire, et le préfet lui fit cet
interrogatoire : «N'es-tu pas Sabine, autrefois épouse de l'illustre Valentin,
et fille d'Hérodes ?» Sabine répondit : «C'est moi-même.» Le préfet dit :
«Pourquoi t'es-tu oubliée au point de te joindre aux chrétiens, qui sont voués
à la mort, et pourquoi n'adores-tu pas plutôt les dieux que servent les
empereurs nos augustes maîtres ?» Sabine répondit : «Je rends grâces à Jésus
Christ notre Seigneur qui par sa servante Sérapie m'a délivrée de beaucoup de
souillures et de la puissance des démons, afin que je ne tombe plus dans
l'erreur, comme je vois que vous faites en adorant les démons.» Le préfet dit :
«Ainsi tu prétends que non seulement nous, mais encore nos maîtres les
Augustes, adorons des démons et non pas des dieux.» Sérapie répondit : «Combien
je voudrais vous voir adorer le Dieu qui a fait toutes choses, qui gouverne à
son gré les êtres visibles et invisibles, au lieu d’adorer les statues
insensibles de ces démons, avec lesquels vous et vos empereurs brûlerez dans
des feux éternels !»
Le préfet dit : «Si tu ne
sacrifies pas, je jure par tous les dieux que je ne tarderai pas à prononcer
contre toi la peine capitale : tu périras par le glaive.» Sabine répondit :
«Démon insensé, je ne sacrifierai pas à tes démons; car je suis chrétienne, et
mon Dieu est le Christ; je suis sa servante et son adoratrice; c'est à Lui seul
que je dois sacrifier.» Alors le préfet, ministre du diable, publia contre elle
cette sentence : «Nous ordonnons que Sabine, qui désobéit aux dieux et qui
blasphème nos maîtres les Augustes, soit frappée du glaive, et que tous ses
biens soient confisqués.»
Sabine ayant donc eu la
tête tranchée, les chrétiens enlevèrent son corps avec empressement, et le
déposèrent dans le monument qu'elle avait fait construire au quartier des
Vindinales, près de l'arc de Faustin, où déjà elle-même avait enseveli la
vierge Sérapie, sa maîtresse dans la foi.
La bienheureuse Sabine souffrit le quatre des Calendes de septembre, et fut couronnée comme Sérapie, la très courageuse vierge du Christ, qui donne à tous ceux qui croient en lui la constance et la récompense éternelle. À lui honneur et gloire avec Dieu le Père, en l'unité du saint Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.
SOURCE : http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/martyrs/aout/seraphie.htm
Also
known as
Seraphia of Syria
Serapia…
formerly 3
September
Profile
When Seraphia was very
young, her family fled from Syria to Italy to
escape the persecutions of Hadrian. Orphaned as
a young woman,
she had many offers of marriage,
but was drawn to a religious life; she sold all her possessions, gave the money
to the poor,
and then sold herself into slavery.
By her good example, she converted her
owner, Saint Sabina. Martyr.
Born
Antioch, Syria
Died
with Saint Sabina
woman holding
a tablet
woman working
as an imperial Roman household slave
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
‘Saint Seraphia the
Martyr‘. CatholicSaints.Info. 19 April 2021. Web. [php] echo date(‘j F
Y’);[/php]. <https://catholicsaints.info/saint-seraphia-the-martyr/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-seraphia-the-martyr/
(Saint) Virgin Martyr (July 29)
(2nd
century) A Christian maiden
of Syrian origin, who lived in Rome on
the Mount Aventine as the adopted daughter of Saint Sabina,
a noble matron whom she converted to Christianity.
Seraphia, arrested and beheaded (A.D. 122),
was given honourable burial by
Sabina, who later herself won the crown of martyrdom.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate. “Seraphia”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
29 July 2016. Web. [php] echo date(‘j F Y’);[/php].
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-seraphia/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-seraphia/
Pictorial
Lives of the Saints – Saint Seraphia, Virgin and Martyr
Saint
Seraphia was born at Antioch, of Christian parents, who, flying from the
persecutions of Adrian, went to Italy and settled there. Her parents dying,
Seraphia was sought in marriage by many, but having resolved to consecrate
herself to God alone, she sold all her possessions and distributed the proceeds
to the poor; finally she sold herself into a voluntary slavery and entered the
service of a Roman lady, named Sabina. The piety of Seraphia, her love of work,
and her charity soon gained the heart of her mistress, who was not long in
becoming a Christian. Having been denounced as a follower of Christ, Seraphia
was condemned to death. She was at first placed on a burning pile, but remained
uninjured by the flames. Almost despairing of being able to inflict death upon
her, the prefect Berillus ordered her to be beheaded, and she thus received the
crown which she so richly merited. Her mistress gathered her remains, and
interred them with every mark of respect. Sabina, meeting with a martyr’s
death, a year after, was laid in the same tomb with her faithful servant. As
early as the fifth century, there was a church at Rome placed under their
invocation.
Reflection – Christian
courage bears relation to our faith: “If we continue in the faith, grounded,
and settled, and immovable,” all things will be found possible to us.
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-seraphia-virgin-and-martyr/
Short
Lives of the Saints – Saint Serapia, Martyr
Born in Antioch and
possessed of fortune, the young virgin Serapia, having taken a vow of chastity,
disposed of her property, distributed the proceeds to the poor, and, quitting
her native place, entered the service of a Roman lady named Sabina, whom she converted
to the faith. During the persecution of Adrian, Serapia was denounced as a
Christian, and was consigned to a house of ill-fame. But the Lord protected her
purity and did battle for her. She was then thrown upon a burning pile to be
consumed by fire; but the flames subsided around her, and left her unhurt. The
prefect Berillus, almost despairing of destroying the gentle virgin, ordered
her to be beheaded. Thus, at last, Serapia won her crown; and Sabina, having
placed her holy remains in her own tomb, in a year’s time obtained also, in her
turn, the palm of martyrdom, and was interred beside her friend.
. . . She
softly speaks the while,
And heaven’s full glory pictures to my heart;
Beams of that heaven in her my eyes behold,
And now, e’en now, in thought my wings unfold
To soar with her and mingle with the blest.
– from the Italian of Cardinal Cornelio Bentivoglio
Favorite Practice – To
remember that the very weakest grow strong when God nerves the soul in purity
and faith.
MLA
Citation
Eleanor Cecilia Donnelly.
“Saint Serapia, Martyr”. Short
Lives of the Saints, 1910. CatholicSaints.Info.
19 April 2021. Web. [php] echo date(‘j F Y’);[/php].
<https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-saint-serapia-martyr/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-saint-serapia-martyr/
Den hellige Serapia av
Syria ( -119)
Minnedag:
29. juli
Den hellige Serapia
opptrer i de legendariske aktene om den hellige Sabina av Roma.
Den forteller at Serapia var en slave av syrisk opprinnelse som omvendte sin
herskerinne til kristendommen. Hun ble slått i hjel med klubber under keiser
Hadrian i 119, og året etter ble også Sabina martyrdrept. Men Sabinas martyrdød
dateres vanligvis til 29. august 126.
En annen og mindre vanlig
versjon forteller at Serapia var en vakker ung jomfru fra Antiokia som ble
utsatt for en motbydelig voldtekt av to romerske soldater. Gud straffet de to
med "en høyst ubehagelig sykdom som sto til udåden", men stakkars
Serapia fikk skylden og ble brent på bålet som heks.
Serapias minnedag er 29.
juli. I kunsten holder hun en tavle eller en bok, noen ganger opptrer hun
sammen med Sabina.
Kilder:
Benedictines, KIR, Melchers - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Sist oppdatert: 1999-06-27 22:31
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