Notre-Dame des Grâces
Notre-Dame de la Merci
Nuestra Senora de las Mercedes
En République dominicaine, le culte de la Vierge a deux manifestations primordiales: celle de la Vierge de La Altagracia (fêtée le 21 janvier) qui est la patronne du pays et celle de la Vierge de Las Mercedes (24 septembre).
Voir aussi: le bienheureux Juan Nepomuceno Zegri y Moreno, fondateur de la Congrégation religieuse des Sœurs mercédaires de la Charité.
"Ce nom Notre-Dame-de-la-Merci mérite un moment d'attention. Il remonte au XIIIe siècle. À cette époque, en Espagne, parmi les soldats chrétiens, qui tentaient de chasser les Maures de leur pays, plusieurs avaient été faits prisonniers et conduits en Afrique du Nord. Une rançon était exigée pour leur libération. Un grand nombre de ces prisonniers étaient très pauvres. Ils ne pouvaient donc espérer être un jour libérés. C'est alors, dit-on, que la Vierge Marie poussa saint Pierre Nolasque à leur venir en aide. Elle lui inspira de fonder l'Ordre de la Merci ou de la Rédemption ou du Rachat des captifs.
Dans le nom Notre-Dame-de-la-Merci, le mot 'merci' traduit le mot espagnol 'merced' qui signifie 'grâce' ou le mot latin 'merces' qui signifie 'rançon'. Quant à la fête de Notre-Dame-de-la-Merci, on affirme qu'elle fut 'primitivement instituée pour remercier la Vierge d'avoir rendu la liberté aux prisonniers qui lui criaient merci'."
(source: diocèse de Montréal - homélie du cardinal Jean-Claude
Turcotte, archevêque du diocèse de Montréal, pour le 70e anniversaire du centre
hospitalier Notre-Dame-de-la-Merci...)
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1918/Notre-Dame-des-Gr%C3%A2ces.html
Notre-Dame de la Merci
Parmi les Ordres
religieux qui furent fondés sous le patronage de la Reine des Anges, un des
plus illustres a été celui de Notre-Dame de la Merci. La très Sainte Vierge
manifesta Sa volonté de voir cet Ordre s'établir, en apparaissant à saint
Pierre Nolasque, à saint Raymond de Pennafort et à Jacques Ier, roi d'Aragon.
Au commencement du XIIIe siècle, la plus grande partie de l'Espagne était sous
le joug des Sarrasins, qui tenaient enfermés dans les cachots une multitude de
chrétiens, dans le but de leur faire renier leur foi.
C'est pour mettre fin à
cette calamité que Marie établit l'oeuvre de la Rédemption des captifs. Le 1er
août 1218, la Reine du Ciel apparut à saint Pierre Nolasque, qui était alors en
prière: "Mon fils, lui dit-Elle, Je suis la Mère de Dieu; Je viens
chercher des hommes qui veuillent, à l'exemple de Mon Jésus, donner leur vie
pour le salut et la liberté de leurs frères captifs. Je désire que l'on fonde
en Mon honneur un Ordre de religieux dans ce but. Quand tu me priais avec
larmes de porter remède aux souffrances des captifs, Je présentais à Mon Fils
tes voeux ardents, et c'est Lui qui M'envoie vers toi. – Je crois d'une foi
vive que Vous êtes la Mère du Dieu vivant et que Vous m'apparaissez pour le
soulagement des pauvres chrétiens esclaves; mais qui suis-je, moi, pour
accomplir cette oeuvre? – Ne crains rien, Je serai avec toi, et bientôt
s'accomplira ce que Je demande."
Le lendemain, Pierre
Nolasque rendit compte de sa vision à saint Raymond de Pennafort, son
confesseur, qui lui dit: "J'ai eu la même vision que vous." Le roi
Jacques, les rencontrant dans la cathédrale, leur communiqua une vision
semblable. Il n'y avait pas à hésiter. Quelques jours plus tard, l'oeuvre
commença, de par l'ordre et avec la protection du roi, qui désigna Pierre
Nolasque pour être le chef de la nouvelle institution. L'évêque donna au
fondateur l'habit blanc, avec le scapulaire qui, conformément aux instructions
de la Sainte Vierge, devait être le costume des religieux de la Merci. Saint
Pierre Nolasque fit alors le voeu solennel de se donner en otage aux Turcs,
s'il était nécessaire, pour la rédemption des captifs chrétiens, voeu que tous
ses religieux devaient faire également. En peu d'années, cet Ordre, si conforme
aux besoins de l'époque produisait des fruits admirables.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/notre-dame_de_la_merci.html
Notre
Dame de la Merci église Sainte-Eulalie de Montpellier
Au très révérend père
frère Juan Carlos Saavedra Lucho,
maître général de l’Ordre de la
Bienheureuse Vierge Marie de la Merci
Cher frère,
A l’approche de la date à
laquelle l’ordre des mercédaires et tous ceux qui s’unissent à lui par des
liens spirituels célèbrent le huitième centenaire de l’approbation pontificale
de cet institut par le Pape Grégoire ix, je désire m’unir à vous dans l’action
de grâces au Seigneur pour tous les dons reçus au cours de cette période. Je
désire vous exprimer ma proximité spirituelle, en vous encourageant afin que
cette circonstance serve au renouvellement intérieur et à donner une impulsion
au charisme que vous avez reçu, en suivant le chemin spirituel que le Christ
Rédempteur a tracé pour vous.
Le Seigneur est présent
dans notre vie en nous montrant tout son amour et il nous encourage à le lui
rendre avec générosité, puisque c’est le premier commandement donné au saint
peuple de Dieu: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton
âme et de toutes tes forces» (Dt 6, 5). Pour vous préparer à cette année
jubilaire, vous avez voulu mettre en avant trois protagonistes de votre
histoire qui peuvent signifier trois moments de réponse à l’amour de Dieu. Le
premier est saint Pierre Nolasque, considéré comme le fondateur de la
nouvelle communauté et le dépositaire du charisme donné par Dieu. Dans cette
vocation se trouvent le cœur et le trésor de l’ordre, puisque aussi bien sa
tradition que la biographie de chaque religieux se fondent sur ce premier
amour. Dans le riche patrimoine de la famille des mercédaires, commencé par les
fondateurs et enrichi par les membres de la communauté qui se sont succédé au
cours des siècles, convergent toutes les grâces spirituelles et matérielles que
vous avez reçues. Ce dépôt se fait l’expression d’une histoire d’amour qui
s’enracine dans le passé, mais qui s’incarne surtout dans le présent et s’ouvre
à l’avenir, dans les dons que l’Esprit continue de déverser aujourd’hui sur
chacun de vous. On ne peut pas aimer ce que l’on ne connaît pas (cf. saint
Augustin, La Trinité X, II, 4), c’est pourquoi je vous encourage à
approfondir ces fondements posés par le Christ et en dehors desquels on ne peut
construire, en redécouvrant le premier amour de l’ordre et de votre propre
vocation, pour les renouveler sans cesse.
Le deuxième protagoniste
de ce triptyque est la Sainte Vierge, Notre- Dame de la Merci ou, comme on
l’appelle aussi, du Remède et de la Grâce dans nos nécessités pour lesquelles
nous supplions Dieu et que nous confions à sa puissante intercession. Dans
l’original en hébreu, l’expression que nous traduisons par «tu aimeras le
Seigneur de toute ton âme» a la signification de «jusqu’à la dernière goutte de
notre sang». C’est pourquoi l’exemple de Marie s’identifie à ce verset du
«Shemà». Elle se proclame «servante du Seigneur» et se met en chemin «avec
empressement» (Lc 1, 38-39) pour apporter la bonne nouvelle du Royaume à sa
cousine Elisabeth. C’est la réponse de Dieu à la clameur du peuple qui attend
la libération (cf. Ex 3, 7 et Lc 1, 13). Elle est ainsi maîtresse de
consécration à Dieu et au peuple, dans la disponibilité et dans le service,
dans l’humilité et dans la simplicité d’une vie cachée, complètement consacrée
à Dieu, dans le silence et dans la prière. C’est un engagement qui nous
rappelle le sacrifice des anciens pères rédempteurs, qui s’offraient eux-mêmes
«en otages» en gage de la liberté des prisonniers. Je vous demande par
conséquent que cette intention de lui appartenir complètement se reflète non
seulement dans les œuvres apostoliques d’avant-garde, mais aussi dans le
travail quotidien et humble de chaque religieux, comme aussi dans les monastères
contemplatifs qui, par le silence priant et dans le sacrifice caché,
soutiennent maternellement la vie de l’ordre et de l’Eglise.
Le troisième protagoniste
qui complète le cadre de l’histoire de l’institut est le Christ Rédempteur;
avec lui, nous effectuons un saut de qualité, puisque nous passons des
disciples au Maître. Comme il l’a fait avec le jeune homme riche, Jésus nous
interpelle par une question qui nous touche profondément: veux-tu être parfait?
(cf. Mt 19, 21; 5, 48). Une connaissance théorique ne suffit pas, ni même une
adhésion sincère aux préceptes de la Loi divine «depuis la jeunesse» (Mc 10,
20); en effet, Jésus nous regarde dans les yeux et nous aime, nous demandant de
tout laisser pour le suivre. L’amour se perfectionne au feu du risque, dans la
capacité à mettre toutes les cartes sur la table et à parier gros sur cette
espérance qui ne déçoit pas. Toutefois, les décisions personnelles et
communautaires qui nous pèsent le plus sont très souvent celles qui concernent
nos petites sécurités, parfois mondaines. Nous sommes tous appelés à vivre la
joie qui naît de la rencontre avec Jésus, pour vaincre notre égoïsme, sortir de
nos commodités et oser rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la
lumière de l’Evangile (cf. Evangelii
gaudium, n. 20). Nous pouvons répondre au Seigneur avec générosité quand
nous faisons l’expérience que nous sommes aimés par Dieu malgré notre péché et
notre inconsistance.
Chers frères et sœurs, le
Seigneur Jésus vous montrera un beau chemin à parcourir avec un esprit renouvelé.
Vous pourrez faire grandir le don reçu — au niveau personnel et communautaire
—, en le donnant et en vous donnant complètement, comme le grain de blé qui,
s’il ne meurt pas, ne peut porter de fruit (cf. Jn 12, 24). Je demande au
Seigneur de vous donner la force d’abandonner ce qui vous lie et d’assumer sa
croix, de sorte que, en jetant votre manteau et en prenant votre grabat (Mc 10,
50; 2, 1-12), vous puissiez le suivre sur le chemin et habiter dans sa maison
pour toujours.
S’il vous plaît, je vous
demande de ne pas cesser de prier pour moi. Que Jésus bénisse tous les membres
de l’ordre et de toute la famille mercédaire et que la Vierge Marie prenne soin
de vous.
Fraternellement.
Du Vatican, 6 décembre 2017
Mémoire de saint Pedro Pascual
François PP.
Copyright © Dicastère
pour la Communication
24/09 Notre-Dame de la
Merci
Fête instituée en 1696.
Leçons des Matines (avant 1960)
Quatrième leçon. C’était au temps où la plus vaste et la plus belle partie de l’Espagne était soumise au joug barbare des Sarrasins. D’innombrables fidèles, retenus dans une captivité douloureuse, étaient grandement exposés à renier la foi chrétienne et à compromettre leur salut éternel. La bienheureuse Reine du ciel, voulant apporter remède à des maux si grands et si nombreux, manifesta sa très ardente charité pour leur délivrance. Saint Pierre Nolasque, renommé par sa piété autant que par ses richesses, se livrait à de saintes méditations, et s’ingéniait sans cesse à découvrir comment il adoucirait les épreuves d’un si grand nombre de Chrétiens, soumis à la domination des Maures. La bienheureuse Vierge lui apparut elle-même avec un visage bienveillant et lui fit connaître combien il serait agréable à son Fils unique et à elle-même, s’il fondait en son honneur un Ordre religieux ayant pour but d’arracher les captifs à la tyrannie des Turcs. Encouragé par cette vision céleste, l’homme de Dieu sentit son cœur s’embraser d’une ardente charité ; il n’eut plus qu’un seul désir, celui de se livrer lui-même, et de consacrer l’Ordre qu’il instituerait, à la pratique de cet amour généreux par lequel chacun donnerait sa vie pour ses amis et son prochain.
Cinquième leçon. La même nuit, la très sainte Vierge apparut aussi au bienheureux Raymond de Pennafort et à Jacques, roi d’Aragon, leur donnant avis d’instituer un Ordre religieux, et leur persuadant de concourir par leur fortune à la fondation d’une si belle œuvre. Pierre accourut aussitôt se jeter aux genoux de Raymond, son confesseur, et lui fit tout connaître ; l’ayant trouvé instruit lui-même de toutes ces choses par la révélation céleste, il se soumit très humblement à sa direction. Le roi Jacques survenant, décida de mettre à exécution ce que la bienheureuse Vierge Marie lui avait également révélé. Après en avoir conféré entre eux, tous tombèrent d’accord, et entreprirent de fonder un institut en l’honneur de la Vierge Mère, sous le vocable de sainte Marie de la Merci ou de la rédemption des captifs.
Sixième leçon. En conséquence, le dix du mois d’août, l’an du Seigneur mil deux cent dix-huit, le roi Jacques décréta l’établissement de cet institut, dont ces saints hommes avaient conçu le projet. Ceux qui voulaient en faire partie devaient s’engager, par un quatrième vœu. à rester comme otage au pouvoir des païens, si la délivrance des Chrétiens l’exigeait. Le roi leur concéda le privilège de porter sur la poitrine ses propres armes, et s’occupa de faire approuver par Grégoire IX un institut et des vœux de religion, inspirés par une si sublime charité envers le prochain. Dieu lui-même, par l’intermédiaire de la Vierge-Mère, donna l’accroissement à cette œuvre, car elle se répandit avec beaucoup de rapidité et de succès sur toute la surface de la terre, et vit fleurir des héros de sainteté, des hommes d’une charité et d’une piété incomparables, se dévouant à recueillir les aumônes des Chrétiens pour racheter leurs frères, et à se donner souvent eux-mêmes comme rançon pour délivrer un grand nombre de captifs. Afin de rendre à Dieu et à la Vierge Mère de dignes actions de grâces pour un si grand bienfait et pour une institution si secourable, le Siège apostolique a permis de célébrer cette Fête particulière et de réciter cet Office, après avoir accordé à l’Ordre lui-même des privilèges presque sans nombre.
SOURCE : http://www.introibo.fr/24-09-Notre-Dame-de-la-Merci
L'église
Notre-Dame-de-la-Merci à Le Haillan (Gironde, Aquitaine, France).
Our
Lady-de-la-Merci's church in Le Haillan (Gironde, Aquitaine, France).
24 septembre
Notre-Dame de la Merci
Historique
Dans l’expression Notre-Dame
de la Merci, le mot Merci traduit l’espagnol merced qui
signifie grâce, ou le latin merces qui signifie rançon. A
l’origine de l’Ordre des Mercédaires[1] qui s’occupèrent de racheter les
chrétiens captifs des musulmans, Notre-Dame apparut à saint Pierre Nolasque[2], à saint Raymond de Penyafort[3] et au roi Jacques I° d’Aragon[4].
Au milieu de la nuit du
1° août 1218, alors que l’Eglise célébrait la fête de Saint-Pierre-aux-Liens,
la vierge Marie, accompagnée d’anges et de saints, apparut à saint Pierre
Nolasque et lui dit : Mon fils, je suis la Mère du Fils de Dieu qui, pour
le salut et la liberté du genre humain, répandit tout son sang en souffrant la
mort cruelle de la Croix ; je viens ici chercher des hommes qui veuillent, à
l’exemple de mon Fils, donner leur vie pour le salut et la liberté de leurs
frères captifs. C’est un sacrifice qui lui sera très agréable. Je désire donc
que l’on fonde en mon honneur un Ordre dont les religieux, avec une foi vive et
une vraie charité, rachètent les esclaves chrétiens de la puissance et de la
tyrannie des Turcs, se donnant même en gage, s’il est nécessaire, pour ceux
qu’ils ne pourront racheter autrement. Telle est, mon fils, ma volonté ; car,
lorsque dans l’oraison tu me priais avec des larmes de porter remède à leurs
souffrances, je présentais tes vœux à mon Fils qui, pour ta consolation et pour
l’établissement de cet Ordre sous mon nom, m’a envoyée du ciel vers toi. Saint
Pierre Nolasque répondit : Je crois d’une foi vive que vous êtes la
Mère du Dieu vivant et que vous êtes venue en ce monde pour le soulagement des
pauvres chrétiens qui souffrent dans une barbare servitude. Mais que suis-je,
moi, pour accomplir une œuvre si difficile au milieu des ennemis de votre divin
Fils et pour tirer ses enfants de leurs cruelles mains ? Et Notre-Dame de
lui répondre : Me crains rien, Pierre, je t’assisterai dans toute cette
affaire et, pour que tu aies foi en ma parole, tu verras bientôt l’exécution de
ce que je t’ai annoncé et mes fils et mes filles de cet Ordre se glorifieront
de porter des habits blancs comme ceux dont tu me vois revêtue. En disant
cela, la Vierge disparut.
Pierre Nolasque passa en prière le reste de la nuit puis rejoignit Raymond de Penyafort qui lui dit : J’ai eu cette nuit la même vision que vous : j’ai été aussi favorisé de la visite de la Reine des anges et j’ai entendu de sa bouche l’ordre qu’elle me donnait de travailler de toutes mes forces à l’établissement de cette religion et d’encourager dans mes sermons les catholiques fidèles à venir en aide à une œuvre de charité si parfaite. C’est pour remercier Dieu et la très sainte Vierge que j’étais venu si matin à la cathédrale. Le roi Jacques I° d’Aragon entra alors dans la cathédrale et leur dit : La glorieuse Reine des anges m’est apparue cette nuit, avec une beauté et une majesté incomparables, m’ordonnant d’instituer, pour la rédemption des captifs, un Ordre qui porterait le nom de Sainte-Marie de la Merci ou de la Miséricorde ; et, comme je connais en toi, Pierre Nolasque, un grand désir de racheter les esclaves, c’est toi que je charge de l’exécution de cette œuvre. Pour toi, Raymond, dont je sais la vertu et la science, tu seras le soutien de l’Ordre par tes prédications.
[1] Ordre
de la Bienheureuse Vierge Marie de la Merci pour la Rédemption des captifs.
[2] Issu
de la noble famille des Nolasco, apparenté par sa mère aux comtes de Toulouse
et aux rois d’Aragon, Pierre Nolasque, né vers 1189 au mas des Saintes-Puelles,
dans l’ancien diocèse de Saint-Papoul, après avoir renoncé au mariage pour se
consacrer à Dieu, rejoint les armées de Simon de Montfort. A la bataille de
Muret où le roi Pierre d’Aragon est tué, son fils, Jacques, âgé de six ans, est
fait prisonnier ; Simon de Monfort le met sous la garde de Pierre Nolasque
puis les envoie tous deux en Espagne. Loin de la cour, Pierre Nolasque enseigne
son royal élève et lui montre l’exemple de sa piété et de sa charité.
[3] Né
près de Barcelone, au le château familial de Villafranca de Penades (vers
1175), Raymond de Penyafort, parent des comtes de Barcelone et des rois
d'Aragon, étudie à l'école cathédrale de Barcelone où il enseigne la rhétorique
et la logique ; il étudie le droit à Bologne où, reçu docteur, il enseigne
(1216). L'évêque de Barcelone le recrute pour le séminaire de son diocèse
(1219). A Viterbe, saint Dominique leur donne quelques uns de ses frères. A
Barcelone, chanoine de la cathédrale, prévôt du chapitre, archidiacre, grand
vicaire et official (1220), il donne grande solennité à l'Ascension et
travaille au soin des pauvres. Le Vendredi Saint 1222, il quitte le clergé
séculier pour les Dominicains, sans perdre son influence sur l'évêque de
Barcelone. A cette époque, il écrit la Summa de pænitentia, premier
ouvrage du genre, qui rassemble les cas de conscience à l'usage des
confesseurs. Lorsque Pierre Nolasque fonde l'Ordre de la Merci (1223),
dans la cathédrale de Barcelone, en présence de l'évêque et de Jacques I°
d'Aragon, il donne l'habit aux premiers mercédaires dont il rédige la
règle pour quoi il obtient l'approbation de Grégoire IX (1235). En 1229, le
cardinal de Sainte-Sabine, envoyé comme légat en Espagne pour prêcher la
croisade contre les Maures et mettre en application les décrets du quatrième
concile du Latran, s'adjoint Raymond de Penyafort qui fait si bien qu'on le
charge de prêcher dans les provinces d'Arles et de Narbonne. En 1230, Grégoire
IX en fait son confesseur et son chapelain ; nommé pénitencier, il instaure
l'Inquisition en Aragon, révise les décrétales et en fait établir la nouvelle
collection promulguée par la bulle Rex pacificus (5 septembre 1234).
Il refuse l'archevêché de Tarragone et rentre en Aragon pour absoudre Jacques
I° qui a malmené l'évêque élu de Saragosse ; il quitte Barcelone pour
rejoindre, à Bologne, le chapitre général de son Ordre qui l'élit maître
général (1238). Il fait établir de nouvelles constitutions dominicaines, en
usage jusqu'en 1924. Il demande à saint Thomas d'Aquin de rédiger la Somme
contre les gentils. Il se démet de sa charge (1240) et retourne au couvent de
Barcelone d'où il partit souvent pour prêcher et pour conseiller Jacques I°.
Pour former les missionnaires, il fonde des écoles de langues, comme l'école
arabe de Tunis (1245) et l'école d'hébreu de Murcie (1266). Entre les rois
d'Aragon et de Castille, il meurt à Barcelone le 6 janvier 1275 ; l'archevêque
de Tarragone demande, dès 1297, sa canonisation qui ne sera faite par Clément
VIII que le 29 avril 1601.
[4] Jacques
I° d’Aragon, dit le Conquérant, fils de Pierre II, né à Montpellier en
1206, est fait prisonnier à la bataille de Muret où mourut son père (1213) et
remis par Simon de Montfort à Pierre Nolasque qui l’élève. Allié au roi de
Castille dont il épouse la fille, Eléonore (1221), il conquiert une partie du
royaume musulman de Valence (1225) qu’il prendra tout entier (1253). Il
conquiert les Baléares (1229-1235). Au profit du comte Thibault de Champagne,
il renonce au royaume de Navarre que lui a laissé Sanche VII. Au traité de
Corbeil (1256), saint Louis renonce en sa faveur aux comtés de Barcelone et de
Roussillon et à la seigneurie de Montpellier. En 1262, il partage ses Etats
entre ses deux fils : Pierre obtient l’Aragon, la Catalogne et
Valence ; Jacques obtient Majorque, le Roussillon, la Cerdagne et
Montpellier. Il meurt en 1276.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/09/24.php
La
statue de Notre Dame de la Merci à l'entrée de la
chapelle de Holbach, dédiée à Notre-Dame de la Merci (Notre-Dame-du-Rachat-des-Prisonniers), qui
fut (re)construite vers 1751, détruite et reconstruite en 1890; elle fut
démolie suite à la guerre de 1939/45.
L'actuelle chapelle a été rebâtie en 1963. https://www.reflexionchretienne.fr/pages/les-fetes-catholiques/septembre/notre-dame-de-la-merci-ou-de-la-redemption-ou-du-rachat-des-captifs-fete-le-24-septembre.html
To the Most Reverend
Father Fray Juan Carlos Saavedra Lucho
Master General of the Order of the Blessed Virgin Mary of Mercy
Dear brother:
As we approach the date
on which the Order of Mercy, and all those who unite to it with spiritual
bonds, remember the eighth centenary of the pontifical confirmation of this
institute by Pope Gregory IX, I want to join you in your thanksgiving to the
Lord for all the gifts received during this time. I wish to express to you my
spiritual closeness, encouraging you so that this circumstance may serve for
inner renewal and to promote the charism received, following the spiritual path
that Christ the Redeemer has outlined for you.
The Lord is present in
our lives, showing us all His love, and He encourages us to respond with
generosity, since this is the first commandment of the holy People of God: “You
shall love the Lord your God with all your heart and with all your soul and with
all your might” (Dt 6: 5). In preparation for this jubilee year, you
wanted to highlight three key figures in your history that can signify three
moments in response to God’s love. The first is Saint Peter Nolasco,
considered the founder of the new community and the repository of the charism
given by God. In that vocation there is the heart and treasure of the Order,
since both its tradition and the life story of each religious are based on that
first love. In the rich heritage of the Mercedarian family, initiated with the
founders and enriched by the members of the community that have followed over
the centuries, all the spiritual and material graces that you have received are
brought together. This heritage becomes an expression of a story of love that is
rooted in the past but above all, is incarnated in the present and open to the
future, in the gifts that the Spirit continues to pour out today on each one of
you. You can not love what you do not know (see Saint Augustine, Trinity, X,
II, 4), so I encourage you to look more deeply at that foundation laid by
Christ, outside of which nothing can be built, rediscovering the first love of
the Order and of the vocation, to renew them continuously.
The second protagonist in
this triptych is the Holy Virgin, Our Lady of Mercy or, as they also call
her, Remedy and Grace in our needs, we pray to God and trust in His powerful
intercession. In the original Hebrew the expression we translate as “you will
love the Lord your God with all your heart” has the meaning of “unto the last
drop of our blood”. Therefore, the example of Mary is identified with this
verse of the “Shema”. She proclaims herself as the “servant of the Lord”, and
“hurried” (Lk 1: 38-39) to take the good news of the kingdom to her cousin
Elizabeth. It is God’s response to the cry of the people who await liberation
(cf Ex 3: 7 and Lk 1: 13). Thus, she is a teacher of
consecration to God and to the people, in willingness and service, in the
humility and simplicity of a hidden life, totally dedicated to God, in silence
and in prayer. It is a commitment that evokes the sacrifice of the ancient
redeeming fathers, who themselves remained “hostage”, as a pledge to obtain the
freedom of the captives. Therefore, I beg you that this purpose of being
completely His is reflected not only in your vanguard apostolic works, but in
the daily and humble work of each religious, as well as in the contemplative
monasteries that, with the prayerful silence and in hidden sacrifice,
maternally sustain the life of the Order and the Church.
The third protagonist who
completes the picture of the Institute’s history is Christ the Redeemer; in Him
we make a qualitative leap, because we pass from the disciples to the Master.
Like the rich young man, Jesus challenges us with a question that touches us
deeply: Do you want to be perfect? (Mt 19: 21, 5: 48). It is not about
theoretical knowledge, nor even sincere adherence to the precepts of the divine
Law “from youth” (Mk 10: 20); but Jesus looks us in the eyes and loves us,
asking us to leave everything to follow Him. Love is appraised in the fire of
risk, in the ability to put all the cards on the table and to stake everything,
for that hope that does not disappoint. However, very often, the personal and
community decisions that cost us the most are those that affect our small and,
sometimes, worldly securities. We are all called to live the joy that springs
from the encounter with Jesus, to overcome our selfishness, to leave behind our
own comfort and to dare to reach out to all the peripheries in need of the
light of the Gospel (cf Evangelii
gaudium, 20). We can respond to the Lord with generosity when we experience
that we are loved by God despite our sin and our inconsistency.
Dear brothers and
sisters, the Lord Jesus shows us a beautiful way, to follow with a renewed
spirit. You can nurture the gift you have received – personally and as a
community – giving it and giving yourselves completely, like the grain of wheat
that, if it does not die, cannot bear fruit (cf Jn 12: 24). I ask the
Lord to give you the strength to abandon what binds you and to assume your
cross, so that, throwing aside your cloak and taking up your mat (Mk 10:
50; 2: 1-12), you will be able to follow Him along the way and dwell in His
house for ever.
Please, I beg you, do not
forget to pray for me. May Jesus bless all the members of the Order and the
entire Mercedarian family, and the Holy Virgin keep you.
Fraternally,
The Vatican, 6 December
2017
Memorial of Saint Peter Paschal
FRANCISCUS PP.
Daily
Bulletin of the Vatican Press Office, 17 January 2018
Copyright © Dicastery for
Communication
Beata Vergine Maria della
Mercede
Festa: 24 settembre
Etimologia: Maria =
amata da Dio, dall'egiziano; signora, dall'ebraico
La Beata Vergine Maria è considerata a tutti gli effetti l’ispiratrice della fondazione, da parte di s. Pietro Nolasco (1180-1245), dell’antico Ordine della Mercede; il titolo con cui viene onorata è strettamente correlato alla storia di quest’Ordine, che da lei prese la denominazione.
S. Pietro Nolasco nacque a Mais Saintes Puellas (Tolosa, Francia) verso il 1180 e fin da adolescente si stabilì con la famiglia a Barcellona in Spagna.
La prima notizia della sua presenza a Barcellona si ha nel 1203, quando profondamente addolorato nel vedere lo stato miserevole dei cristiani fatti schiavi dai Mori, padroni allora di gran parte della Spagna, egli si trasformò in mercante, per insinuarsi facilmente tra i maomettani ed a Valenza liberò con suo denaro trecento schiavi.
Esaurite le sua ricchezze, si unì ad altri generosi e nobili giovani, per raccogliere offerte e quindi ripetere ogni anno il riscatto di gruppi di schiavi; ma per quanta solerzia impiegassero in questa meritoria opera, vedevano il numero degli schiavi aumentare sempre più.
Bisogna dire che in precedenza vari re e Ordini militari si erano occupati del riscatto degli schiavi, in Francia per esempio era sorto l’Ordine dei Trinitari che se ne interessava, ma molto limitatamente, mentre gli Ordini militari si erano presto estinti.
La situazione degli schiavi, trasportati nei Paesi arabi dai musulmani, era diventata angosciante per Pietro Nolasco e i suoi compagni, che nei 15 anni trascorsi, avevano operato altri cinque grandi riscatti detti “redenzioni” per migliaia di cristiani.
Pietro ad un certo punto valutò la possibilità di ritirarsi a vita contemplativa, sentendosi impotente ad arginare la situazione, alimentata in continuazione dai Mori di Spagna.
E in una di queste veglie di preghiera, la notte fra il 1° e il 2 agosto 1218, la Vergine Maria gl’ispirò, illuminando la sua intelligenza, di fondare un Ordine religioso che si dedicasse alle opere di misericordia e specialmente alla redenzione degli schiavi, anche a costo della propria vita.
Dopo averne parlato con il giovane re d’Aragona, Giacomo I e con il vescovo di Barcellona, Berenguer, il 10 agosto 1218, Pietro Nolasco costituì ufficialmente il nuovo ‘Ordine Religioso Redentore’, nella cattedrale di Santa Croce di Barcellona, prendendo la Regola di S. Agostino.
Inoltre il vescovo consegnò ai giovani laici del gruppo, la veste di lana bianca in omaggio alla purezza immacolata della Vergine Maria, sotto il cui patrocinio sorgeva l’Ordine; re Giacomo I consegnò loro lo scudo del suo regno d’Aragona come distintivo (quattro sbarre rosse in campo oro) e il vescovo autorizzò di poter portare sopra l’abito la Croce, segno della sua cattedrale.
In quel memorabile giorno il re Giacomo I ‘il Conquistatore’ (1208-1276) regnante dal 1213, donò all’Ordine l’Ospedale di S. Eulalia in Barcellona, che divenne il primo convento dei religiosi (che erano tutti laici, compreso Pietro Nolasco), fungendo anche come casa d’accoglienza per gli schiavi liberati e sede delle opere di misericordia a favore degli infermi e poveri.
Sotto la guida del fondatore, si mise in moto tutta una organizzazione a favore della libertà dei cristiani messi in schiavitù, che oltre ad aver persa la libertà, erano in pericolo per le pressioni e sofferenze inflitte, di abiurare la propria fede e passare all’islamismo.
La ‘redenzione’ avveniva con il pagamento di un riscatto in denaro o altri generi, fatto al padrone mediante una terza persona, la somma variava secondo l’età, le condizioni sociali, economiche e fisiche dei riscattandi.
Il denaro veniva raccolto dai religiosi con il contributo di ogni ceto sociale dell’epoca, compreso le famiglie che avevano qualche loro componente schiavo in terra araba, vittima delle scorrerie saracene che funestarono dall’inizio del XIII secolo, le coste di Spagna, Francia, Sardegna, Sicilia e Italia Meridionale.
Le ‘redenzioni’ venivano accuratamente preparate, precedute da una cerimonia religiosa prima dell’imbarco; le spedizioni erano dense di pericoli, per i pirati che infestavano il Mediterraneo, i naufragi frequenti, la possibilità di un tradimento degli arabi, che impadronitisi del denaro, trattenevano anche i Mercedari come schiavi, in attesa di un altro riscatto.
Innumerevoli furono i religiosi che incontrarono la morte anche atroce, nell’espletare queste missioni redentrici; si calcola che con questo sistema siano stati liberati circa 52.000 schiavi cristiani nei primi 130 anni della costituzione dell’Ordine Religioso. Al ritorno positivo delle spedizioni, veniva cantato in cattedrale un solenne ‘Te Deum’ di ringraziamento, unitamente agli schiavi liberati.
Caratteristica eroica dei Mercedari durante le redenzioni, era quella di proporsi al posto di uno schiavo, se il denaro non bastava e rimanere prigionieri fino all’arrivo della somma dall’Europa, cosa che non sempre avveniva in tempo specie per gli agguati dei pirati, allora il religioso veniva ucciso barbaramente per vendetta.
L’Ordine fu approvato da papa Gregorio IX il 17 gennaio 1235, in seguito i componenti furono anche sacerdoti e non più solo laici come agli inizi, a cui si aggiunsero la Confraternita e il Terz’Ordine della Mercede. Nel 1265 con s. Maria di Cervellon si aggregò il ramo femminile delle Monache Mercedarie, a cui seguirono in tempi più moderni altre Congregazioni religiose femminili della stessa spiritualità della Mercede.
I Mercedari furono presenti come cappellani con Cristoforo Colombo, quando fu scoperto il Continente Americano; il primo convento fu fondato nel 1514 a Santo Domingo.
L’Ordine Religioso Redentore come si è detto era sotto la protezione della Madonna che ne fu l’ispiratrice; nel 1272 i redattori delle Costituzioni stabilirono che l’Ordine assumesse la denominazione di “S. Maria della Mercede”, titolo attribuitale perché della Mercede o della Misericordia deriva da quanto diceva il re Alfonso X ‘il Savio’ (1221-1284) “Redimere gli schiavi è opera di grande ‘Merced’ “, ossia di Misericordia.
La Vergine è considerata dai religiosi Mercedari, Madre sia di sé stessi, quanto degli schiavi per la cui salvezza eterna i religiosi si devono preoccupare.
È chiaro che oggi per schiavitù s’intende tutti quei pericoli ed affanni che contraddistinguono il peregrinare degli uomini, anelanti alla salvezza eterna, non solo di quella fisica e Maria Corredentrice del genere umano, con amore continua la sua opera come nostra avvocata e ministra della salvezza.
La Chiesa ha voluto valorizzare questo titolo prettamente mariano, stabilendo un ricordo particolare nella liturgia il 24 settembre.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/71800
Al Reverendissimo Padre
Fra’ Juan Carlos Saavedra Lucho
Maestro Generale dell’Ordine della
Beata Vergine Maria della Mercede
Caro Fratello,
All’approssimarsi della
data in cui l’Ordine Mercedario e tutti coloro che si uniscono ad esso con
vincoli spirituali ricordano l’ottavo centenario della approvazione pontificia
di questo istituto da parte di Papa Gregorio IX,
desidero unirmi a voi nell’azione di rendimento di grazie al Signore per tutti i
doni ricevuti in questo tempo. Desidero esprimervi la mia vicinanza spirituale,
incoraggiandovi affinché questa circostanza serva al rinnovamento interiore e a
dare impulso al carisma ricevuto, seguendo il cammino spirituale che Cristo
Redentore ha tracciato per voi.
Il Signore si fa presente
nella nostra vita mostrandoci tutto il suo amore e ci incoraggia a
contraccambiarlo con generosità, essendo questo il primo comandamento al santo
Popolo di Dio: «amerai il Signore tuo Dio con tutto il cuore, con tutta l’anima
e con tutte le forze» (Dt 6, 5). Per prepararvi a questo anno giubilare
avete voluto mettere in risalto tre protagonisti della vostra storia che
possono significare tre momenti di risposta all’amore di Dio. Il primo è san
Pedro Nolasco, considerato il fondatore della nuova comunità e il depositario
del carisma donato da Dio. In tale vocazione ci sono il cuore e il tesoro
dell’Ordine, poiché sia la sua tradizione sia la biografia di ogni religioso si
fondano su questo primo amore. Nel ricco patrimonio della famiglia mercedaria,
iniziato con i fondatori e arricchito dai membri della comunità che si sono
succeduti nel corso dei secoli, convergono tutte le grazie spirituali e
materiali che avete ricevuto. Questo deposito si fa espressione di una storia
di amore che si radica nel passato, ma che s’incarna soprattutto nel presente e
si apre al futuro, nei doni che lo Spirito continua a riversare oggi su ognuno
di voi. Non si può amare ciò che non si conosce (cfr. sant’Agostino, La
Trinità X, II, 4), perciò v’incoraggio ad approfondire tali fondamenta,
gettate da Cristo e al di fuori delle quali non si può costruire, riscoprendo
il primo amore dell’Ordine e della propria vocazione, per rinnovarli
continuamente.
Il secondo protagonista
di questo trittico è la Vergine Santa, Nostra Signora della Mercede, o
come viene anche chiamata, del Rimedio e della Grazia nelle nostre necessità
per le quali supplichiamo Dio e che affidiamo alla sua potente intercessione.
Nell’originale ebraico l’espressione che traduciamo con “amerai il Signore con
tutta l’anima” ha il significato di “fino all’ultima goccia del nostro sangue”.
Pertanto, perciò l’esempio di Maria s’identifica con questo verso dello
“Shemà”. Lei si proclama “serva del Signore” e si mette in cammino “in fretta”
(Lc 1, 38-39) per portare la buona novella del regno a sua cugina
Elisabetta. È la risposta di Dio al clamore del popolo che attende la
liberazione (cfr. Es 3, 7 e Lc 1, 13). È così maestra di
consacrazione a Dio e al popolo, nella disponibilità e nel servizio,
nell’umiltà e nella semplicità di una vita nascosta, completamente dedita a
Dio, nel silenzio e nella preghiera. È un impegno che ci ricorda il sacrificio
degli antichi padri redentori, che offrivano se stessi “come ostaggi” quale
pegno della libertà dei prigionieri. Vi chiedo pertanto che questo proposito di
essere completamente suoi si rifletta non solo nelle opere apostoliche
d’avanguardia, ma anche nel lavoro quotidiano e umile di ogni religioso come
pure nei monasteri contemplativi che, con il silenzio orante e nel sacrificio
nascosto, sostengono maternamente la vita dell’Ordine e della Chiesa.
Il terzo protagonista che
completa il quadro della storia dell’Istituto è Cristo Redentore; con lui
compiamo un salto di qualità, poiché passiamo dai discepoli al Maestro. Come ha
fatto con il giovane ricco, Gesù c’interpella con una domanda che ci tocca nel
profondo: vuoi essere perfetto? (cfr. Mt 19, 21; 5, 48). Non basta
una conoscenza teorica, e neppure un’adesione sincera ai precetti della Legge
divina “fin dalla giovinezza” (Mc 10, 20); Gesù infatti ci guarda negli
occhi e ci ama, chiedendoci di lasciare tutto per seguirlo. L’amore si
perfeziona nel fuoco del rischio, nella capacità di mettere sul tavolo tutte le
carte e di puntare forte su quella speranza che non delude. Tuttavia, molto
spesso le decisioni personali e comunitarie che più ci pesano sono quelle che
riguardano le nostre piccole, e talvolta mondane, sicurezze. Siamo tutti
chiamati a vivere la gioia che nasce dall’incontro con Gesù, per vincere il
nostro egoismo, uscire dalla nostra comodità e osare giungere a ogni periferia
che ha bisogno della luce del Vangelo (cfr. Evangelii
gaudium, n. 20). Possiamo rispondere al Signore con generosità quando
sperimentiamo di essere amati da Dio nonostante il nostro peccato e la nostra
inconsistenza.
Cari Fratelli e Sorelle,
Il Signore Gesù vi
mostrerà un bel cammino da percorrere con spirito rinnovato. Potrete far
crescere il dono ricevuto — a livello personale e comunitario —, donandolo e
donandovi completamente, come il chicco di grano che se non muore non può
recare frutto (cfr. Gv 12, 24). Chiedo al Signore di darvi la forza
per abbandonare ciò che vi lega e per assumere la sua croce, di modo che,
lasciando il mantello e afferrando il lettuccio (Mc 10, 50; 2, 1-12)
possiate seguirlo nel cammino e abitare nella sua casa per sempre.
Per favore, vi chiedo di
non smettere di pregare per me. Che Gesù benedica tutti i membri dell’Ordine e
dell’intera famiglia mercedaria e che la Vergine Maria si prenda cura di voi.
Fraternamente
Dal Vaticano, 6 dicembre
2017
Memoria di San Pedro Pascual
Francesco
*(da: L'Osservatore
Romano, ed. quotidiana, Anno CLVIII, n. 13, 18/01/2018)
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione
Imagen
de Ntra. Sra. de las Mercedes de San Fernando
An den Ehrwürdigen Pater
Fray Juan Carlos Saavedra Lucho,
Generalmagister des Ordens
Unserer Lieben Frau
vom Loskauf der Gefangenen
Lieber Bruder!
Während sich der Tag
nähert, an dem der Mercedarierorden und all jene, die in geistlicher Form mit
ihm verbunden sind, des 800. Jahrestags der päpstlichen Approbation dieses
Instituts durch Papst Gregor IX. gedenken, möchte ich gemeinsam mit euch dem
Herrn danken für alle Gaben, die in dieser Zeit empfangen wurden. Ich möchte
euch meine geistliche Nähe zum Ausdruck bringen und euch ermutigen, dass dieser
Anlass zur inneren Erneuerung dienen und dem empfangenen Charisma Impulse geben
möge, indem ihr dem geistlichen Weg nachfolgt, den Christus, der Erlöser, euch
vorgegeben hat. Der Herr ist in unserem Leben gegenwärtig und zeigt uns all
seine Liebe und ermutigt uns, sie großherzig zu erwidern, denn das ist das
erste Gebot an das heilige Volk Gottes: »Du sollst den Herrn, deinen Gott,
lieben mit ganzem Herzen, mit ganzer Seele und mit ganzer Kraft« (Dtn 6,5).
Um euch auf dieses
Jubiläumsjahr vorzubereiten, habt ihr drei Protagonisten eurer Geschichte in
den Vordergrund gestellt, die drei Augenblicke der Antwort auf die Liebe Gottes
bedeuten können. Der erste ist der heilige Petrus Nolascus, der als
Gründer der neuen Gemeinschaft und Träger des von Gott geschenkten Charismas
betrachtet wird. In dieser Berufung liegen das Herz und der Schatz des Ordens,
denn sowohl seine Überlieferung als auch der Lebenslauf eines jeden
Ordensmannes gründen auf dieser ersten Liebe. In das reiche Erbe der Familie
der Mercedarier, das mit den Gründern begonnen hat und von den Mitgliedern der
Gemeinschaft, die im Laufe der Jahrhunderte aufeinander gefolgt sind,
bereichert wurde, fließen alle geistlichen und materiellen Gnaden ein, die ihr
empfangen habt. Dieser Schatz wird zum Ausdruck einer Geschichte der Liebe, die
in der Vergangenheit verwurzelt ist, vor allem aber in der Gegenwart gelebt
wird und sich zur Zukunft hin öffnet, in den Gaben, die der Heilige Geist auch
weiterhin auf einen jeden von euch ausgießt. Was man nicht kennt, kann man
nicht lieben (vgl. Augustinus, De trinitate X,II,4); daher ermutige
ich euch, diese Grundlagen, die von Christus gelegt wurden und außerhalb derer
man nicht bauen kann, zu vertiefen, indem ihr die erste Liebe des Ordens und
der eigenen Berufung neu entdeckt, um sie beständig zu erneuern.
Der zweite Protagonist
dieses Triptychons ist die allerseligste Jungfrau Maria, Unsere Liebe Frau
vom Loskauf der Gefangenen oder, wie sie auch genannt wird, Helferin in allen
Nöten, in denen wir zu Gott flehen und die wir ihrer mächtigen Fürsprache
anvertrauen. Im hebräischen Original hat der Ausdruck, den wir übersetzen mit:
»Du sollst den Herrn, deinen Gott, lieben mit ganzer Seele«, die Bedeutung:
»bis zum letzten Tropfen unseres Blutes«. So wird das Vorbild Marias daher
gleichgesetzt mit diesem Vers aus dem »Schema«. Sie erklärt sich zur »Magd des
Herrn« und macht sich auf den Weg und »eilt« (vgl. Lk 1,38-39), um
die frohe Botschaft vom Reich Gottes ihrer Verwandten Elisabet zu bringen.
Es ist die Antwort Gottes
auf die laute Klage des Volkes, das die Erlösung erwartet (vgl. Ex 3,7; Lk 1,13).
So ist sie Lehrmeisterin der Weihe an Gott und an das Volk, in der Bereitschaft
und im Dienen, in der Demut und in der Einfachheit eines verborgenen Lebens,
das ganz Gott gewidmet ist, im Schweigen und im Gebet. Es ist ein Handeln, das
uns das Opfer der einstigen »Loskäufer« in Erinnerung ruft: Ordensbrüder, die
sich selbst »als Geiseln« anboten zum Unterpfand der Freiheit der Gefangenen.
Ich bitte euch daher, dass dieser Vorsatz, vollkommen ihm zu gehören, sich
nicht nur in fortschrittlichen apostolischen Werken widerspiegeln möge, sondern
auch in der täglichen demütigen Arbeit eines jeden Ordensmannes ebenso wie in
den kontemplativen Klöstern, die in der Stille des Gebets und im verborgenen
Opfer das Leben des Ordens und der Kirche mütterlich stützen.
Der dritte Protagonist,
der das Bild der Geschichte des Instituts vervollkommnet, ist Christus,
der Erlöser; mit ihm machen wir einen Qualitätssprung, denn von den Jüngern
gehen wir zum Meister über. Wie dem reichen Jüngling stellt Jesus auch uns eine
Frage, die uns zutiefst berührt: Willst du vollkommen sein? (vgl. Mt 19,21;
5,48). Theoretisches Wissen genügt nicht und auch nicht die treue Befolgung der
Gebote des göttlichen Gesetzes »von Jugend an« (Mk 10,20); denn Jesus
schaut uns in die Augen und liebt uns, er bittet uns, alles aufzugeben, um ihm
nachzufolgen.
Die Liebe wird vollkommen
im Feuer des Risikos, in der Fähigkeit, alle Karten auf den Tisch zu legen und
alles auf jene Hoffnung zu setzen, die nicht zugrunde gehen lässt. Die
persönlichen und gemeinschaftlichen Entscheidungen, die uns am meisten
belasten, sind jedoch oft jene, die unsere kleinen, zuweilen weltlichen
Sicherheiten betreffen. Wir alle sind aufgerufen, die Freude zu leben, die aus
der Begegnung mit Jesus entsteht, um unseren Egoismus zu überwinden, aus
unserer Bequemlichkeit hinauszugehen und es zu wagen, alle Randgebiet zu
erreichen, die das Licht des Evangeliums brauchen (vgl. Evangelii
gaudium, Nr. 20). Wir können dem Herrn mit Großherzigkeit antworten, wenn
wir die Erfahrung machen, von Gott geliebt zu sein trotz unserer Sünde und
unserer Unbeständigkeit.
Liebe Brüder und
Schwestern, der Herr Jesus wird euch einen schönen Weg zeigen, der mit
erneuertem Geist beschritten werden kann. Ihr könnt das empfangene Geschenk
wachsen lassen – auf persönlicher und gemeinschaftlicher Ebene –, indem ihr es
und euch selbst völlig hinschenkt, wie das Weizenkorn, das, wenn es nicht
stirbt, keine Frucht tragen kann (vgl. Joh 12,24). Ich bitte den
Herrn, euch die Kraft zu schenken, das aufzugeben, was euch bindet, und sein
Kreuz anzunehmen, damit ihr, indem ihr den Mantel wegwerft und die Liege nehmt
(vgl. Mk 10,50; 2,1-12), ihm auf dem Weg nachfolgen und für immer in
seinem Haus wohnen könnt. Ich bitte euch, nicht aufzuhören, für mich zu beten.
Möge Jesus alle Mitglieder des Ordens und der ganzen Familie der Mercedarier
segnen und die Jungfrau Maria für euch Sorge tragen.
Brüderlich
Aus dem Vatikan, am 6.
Dezember 2017
Gedenktag des heiligen Petrus Pascual
FRANZISKUS
*(aus: L'Osservatore
Romano, Wochenausgabe in deutscher Sprache, Nr. 12, 23. März 2018)
Copyright © Dikasterium
für Kommunikation
N.-D.
de la Miséricorde, patronne de la ville de León au Nicaragua, retable principal
du sanctuaire diocésain de N.-D. de la Miséricorde.
Imagen
de Nuestra Señora de la Merced patrona de la ciudad de León, Nicaragua. Se
encuentra en el retablo mayor del Santuario Diocesano de Nuestra de la Merced.
Al Reverendísimo Padre
Fray Juan Carlos Saavedra Lucho
Maestro General de la Orden de la Bienaventurada María Virgen de la Merced
Vaticano, 6 de diciembre
de 2017
Memoria de san Pedro Pascual
Querido Hermano:
Al acercarse la fecha en
la que la Orden de la Merced, y todos los que se unen a ella con lazos
espirituales, recuerdan el octavo centenario de la confirmación pontificia de
este instituto por parte del Papa Gregorio IX, quiero unirme a ustedes en su
acción de gracias al Señor por todos los dones recibidos a lo largo de este
tiempo. Deseo expresarles mi cercanía espiritual, animándoles a que esta
circunstancia sirva para la renovación interior y para impulsar el carisma
recibido, siguiendo el camino espiritual que Cristo Redentor les ha trazado.
El Señor se hace presente
en nuestra vida mostrándonos todo su amor y nos anima a que le correspondamos
con generosidad, siendo este el primer mandamiento del santo Pueblo de Dios:
«Amarás al Señor tu Dios con todo tu corazón, con toda tu alma y con todas tus
fuerzas» (Dt 6,5). En preparación a este año jubilar ustedes han querido
resaltar a tres protagonistas de su historia que pueden significar tres
momentos de respuesta al amor de Dios. El primero es san Pedro Nolasco,
considerado el fundador de la nueva comunidad y el depositario del carisma
entregado por Dios. En esa vocación está el corazón y el tesoro de la Orden,
pues tanto la tradición de la misma como la biografía de cada religioso se
fundamentan en ese primer amor. En el rico patrimonio de la familia mercedaria,
iniciado con los fundadores y enriquecido por los miembros de la comunidad que
se han sucedido a lo largo de los siglos, se concitan todas las gracias
espirituales y materiales que ustedes han recibido. Este depósito se hace
expresión de una historia de amor que se enraíza en el pasado pero que sobre
todo, se encarna en el presente y se abre al futuro, en los dones que el
Espíritu sigue derramando hoy sobre cada uno de ustedes. No se puede amar lo que
no se conoce (cf. San Agustín, Trinidad, X,II,4), por ello los animo a
profundizar en ese cimiento puesto por Cristo y fuera del cual nada se puede
construir, redescubriendo el primer amor de la Orden y de la propia vocación,
para renovarlos continuamente.
El segundo protagonista
en este tríptico es la Virgen Santa, Nuestra Señora de la Merced o, como
también la llaman, del Remedio y de Gracia en nuestras necesidades, que
suplicamos a Dios y confiamos a su poderosa intercesión. En el original hebreo
la expresión que traducimos «amarás al Señor con toda el alma» tiene el sentido
de «hasta la última gota de nuestra sangre». Por eso, el ejemplo de María se
identifica con este verso del «Shemá». Ella se proclama como la «esclava del
Señor», y se pone en camino «apresuradamente» (Lc 1,38-39), para llevar la
buena noticia del reino a su prima Isabel. Es la respuesta de Dios al clamor
del pueblo que espera la liberación (cf. Ex 3,7 y Lc 1,13).
Así, es maestra de consagración a Dios y al pueblo, en la disponibilidad y el
servicio, en la humildad y la sencillez de una vida oculta, totalmente
entregada a Dios, en el silencio y en la oración. Es un compromiso que nos
evoca el sacrificio de los antiguos padres redentores, que se quedaban ellos
mismos «en rehenes», como prenda de la libertad de los cautivos. Por ello, les
ruego que este propósito de ser completamente suyos se refleje no sólo en las
obras apostólicas de vanguardia, sino en el trabajo cotidiano y humilde de cada
religioso, como también en los monasterios contemplativos que, con el silencio
orante y en el sacrificio escondido, sostienen maternalmente la vida de la
Orden y de la Iglesia.
El tercer protagonista
que completa el cuadro de la historia del Instituto es Cristo Redentor; en
él damos un salto cualitativo, pues pasamos de los discípulos al Maestro. Como
al joven rico, Jesús nos interpela con una pregunta que nos toca profundamente:
¿Quieres ser perfecto? (cf. Mt 19,21; 5,48). No vale un conocimiento
teórico, ni siquiera una adhesión sincera a los preceptos de la Ley divina
«desde la juventud» (Mc 10,20); sino que Jesús nos mira a los ojos y nos
ama, pidiéndonos que lo dejemos todo por seguirle. El amor se aquilata en el
fuego del riesgo, en la capacidad de poner sobre la mesa todas las cartas y de
apostar fuerte, por esa esperanza que no defrauda. Sin embargo, muchas veces,
las decisiones personales y comunitarias que más nos cuestan son las que
afectan a nuestras pequeñas y, a veces, mundanas seguridades. Todos estamos
llamados a vivir la alegría que brota del encuentro con Jesús, para vencer
nuestro egoísmo, salir de nuestra propia comodidad y atrevernos a llegar a toda
periferia que necesita la luz del Evangelio (cf. Evangelii
gaudium, 20). Podemos responder al Señor con generosidad cuando
experimentamos que somos amados por Dios a pesar de nuestro pecado y nuestra
inconsistencia.
Queridos hermanos y
hermanas: El Señor Jesús les mostrará un camino hermoso, por donde transitar
con un espíritu renovado. Podrán hacer crecer el don recibido —personal y
comunitariamente—, entregándolo y entregándose completamente, como el grano de
trigo que si no muere no puede dar fruto (cf. Jn 12,24). Pido al
Señor que les dé la fuerza para abandonar lo que les ata y asumir su cruz, de
modo que dejando el manto y agarrando su camilla (Mc 10,50; 2,1-12) puedan
seguirlo por el camino y habitar en su casa por siempre.
Por favor, les ruego que
no dejen de rezar por mí. Que Jesús bendiga a todos los miembros de la Orden y
de la entera familia mercedaria, y la Virgen Santa los cuide.
Fraternalmente,
Francisco PP.
Copyright © Dicasterio
para la Comunicación
Azulejo de Ntra. Sra. de las Mercedes, San Fernando (Cádiz) España Realizado por Antonio Linares y Francisco Tenorio.
Nuestra Señora de la
Merced
María Madre de Dios de la Merced
Patrona de Barcelona
Agradecemos la aportación de Neus Sans, Barcelona.
Ver otras imágenes de advocaciones catalanas
En castellano se le ha llamado en plural, Virgen de las Mercedes, que no
corresponde con el sentido originario de la advocación. El significado del
título "Merced" es ante todo "misericordia". La Virgen es
misericordiosa y también lo deben ser sus hijos. Esto significa que recurrimos
a ella ante todo con el deseo de asemejarnos a Jesús misericordioso.
El título mariano la Merced se remonta a la fundación de la Orden religiosa de
los mercedarios el 10 de agosto de 1218, en Barcelona, España. En esa época
muchos eran cautivos de los moros y en su desesperación y abandono estaban en
peligro de perder lo mas preciado: la fe católica. Nuestra bendita Madre del
Cielo, dándose a conocer como La Merced, quiso manifestar su misericordia hacia
ellos por medio de dicha orden dedicada a atenderlos y liberarlos.
Desde el siglo XIII es patrona de Barcelona y el 25 de septiembre de 1687 se
proclamo oficialmente patrona de la ciudad. Es además patrona de los cautivos
(presos) y de muchos países de Latinoamerica.
La talla de la imagen de la Merced que se venera en la basílica de la Merced de
Barcelona es del siglo XIV, de estilo sedente, como las románicas. En catalán
"Mare de Deu de la Mercé", Madre de Dios de la Merced.
En el año 1696, el papa Inocencio XII extendió la fiesta de la Virgen de la
Merced a toda la Iglesia, y fijó su fecha el 24 de septiembre. Pero a raíz de la
reforma litúrgica del concilio Vaticano II, en el año 1969 la fiesta se
suprimió del calendario universal.
San Pedro Nolasco, inspirado por la Ssma. Virgen, funda una orden dedicada a la
merced (obras de misericordia). Su misión particular era la misericordia para
con los cristianos cautivos en manos de los musulmanes. Muchos miembros de la
orden canjearon sus vidas por la de presos y esclavos. San Pedro fue apoyado en
tan extraordinaria empresa por el Rey Jaime I de Aragón.
San Pedro Nolasco y sus frailes eran muy devotos de la Virgen María, tomándola
como patrona y guía. Su espiritualidad se fundamenta en Jesús el liberador de
la humanidad y en la Ssma. Virgen, la Madre liberadora e ideal de la persona
libre. Los mercedarios querían ser caballeros de la Virgen María al servicio de
su obra redentora. Por eso la honran como Madre de la Merced o Virgen
Redentora.
En el capítulo general de 1272, tras la muerte del fundador, los frailes
oficialmente toman el nombre de La Orden de Santa María de la Merced, de la
redención de los cautivos, pero son mas conocidos como mercedarios. El Padre
Antonio Quexal, siendo general de la Merced en 1406, dice: "María es
fundamento y cabeza de nuestra orden".
El Padre Gaver, en el 1400, relata como La Virgen llama a S. Pedro Nolasco en
el año 1218 y le revela su deseo de ser liberadora a través de una orden
dedicada a la liberación.
Nolasco pide a Dios ayuda y, como signo de la misericordia divina, le responde
La Virgen María diciéndole que funde una orden liberadora.
Nolasco: ¿Quién eres tú, que a mí, un indigno siervo, pides que realice obra
tan difícil, de tan gran caridad, que es grata Dios y meritoria para mi?
María: Yo soy María, aquella en cuyo vientre asumió la carne el Hijo de Dios,
tomándola de mi sangre purísima, para reconciliación del género humano. Soy
aquella a la que dijo Simeón. cuando ofrecí mi Hijo en el templo:
Nolasco: ¡Oh Virgen María, madre de gracia, madre de misericordia! ¿Quién podrá
creer (que tú me mandas)?
María: No dudes en nada, porque es voluntad de Dios que se funde una orden de
ese tipo en honor mío; será una orden cuyos hermanos y profesos, a imitación de
mi hijo Jesucristo, estarán puestos para ruina y redención de muchos en Israel
(es decir, entre los cristianos) y serán signo de contradicción para
muchos."
Actualidad del carisma
El carisma mercedario de liberar a los cautivos sigue siendo tan necesario como siempre.
María ofreció todo su ser para que viva el Hijo de Dios encarnado. En el
cántico del Magnificat (Lucas 1, 46-55), María expresa la liberación de Dios.
La Virgen continúa velando desde el cielo por sus hijos cautivos de Satanás y
nos pide nuestra cooperación. Nosotros debemos dar nuestra vida para que su
Hijo viva en nosotros y así pueda liberar a nuestros hermanos. Ella nos
enseñará como hacerlo.
Dios es Padre de Misericordia, María es Madre de Misericordia. Ella refleja la
misericordia de Dios, sufriéndolo todo por sus hijos. Los cristianos debemos
también reflejar la misericordia de Dios sufriéndolo todo por amor.
"Mirad la hondura o cavidad del lago de donde habéis sido tomados, esto
es, la piadosísimas entrañas de la madre de Dios" -De las constituciones
de los mercedarios.
Un ejemplo del carisma mercedario en acción:
La Fundación de Mare de Déu de la Merce (Madre de Dios de la Merced) continúa
las obras de misericordia que la Virgen pidió. Estas incluyen: Visita,
acompañamiento y ayuda para los que salen de la cárcel.
América
Los frailes mercedarios llevaron al continente americano su amor a la Virgen de
la Merced, que se propagó ampliamente. En República Dominicana, Perú, Ecuador,
Argentina y muchos otros países, la Virgen de la Merced es muy conocida y
amada.
Notre-Dame
de la Merci, église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, Ile-de-Bréhat
Ao Reverendo Padre Frei
Juan Carlos Saavedra Lucho
Mestre-Geral da Ordem da Bem-Aventurada Virgem Maria das Mercês
Amado Irmão!
Ao aproximar-se a data em
que a Ordem das Mercês, e quantos se unem a ela com laços espirituais, recordam
o oitavo centenário da aprovação pontifícia deste instituto por parte do Papa Gregório IX, desejo
unir-me à vossa ação de graças ao Senhor por todos os dons recebidos ao longo
deste tempo. Quero expressar-vos a minha proximidade espiritual, animando-vos
para que esta circunstância ajude a renovação interior e estimule o carisma
recebido, seguindo o caminho espiritual que Cristo Redentor vos traçou.
O Senhor faz-se presente
na nossa vida mostrando-nos todo o seu amor e encoraja-nos a corresponder a Ele
com generosidade, sendo este o primeiro mandamento do santo Povo de Deus:
«Amarás ao Senhor, teu Deus, com todo o teu coração, com toda a tua alma e com
todas as tuas forças» (Dt 6, 5). Em preparação para este ano jubilar
quisestes ressaltar três protagonistas da vossa história que podem significar
três momentos de resposta ao amor de Deus. O primeiro é São Pedro Nolasco,
considerado o fundador da nova comunidade e o depositário do carisma confiado
por Deus. Nessa vocação estão o coração e o tesouro da Ordem, pois quer a
tradição da missa quer a biografia de cada religioso se fundam nesse primeiro
amor. No rico património da família mercedária, iniciado com os fundadores e
enriquecido pelos membros da comunidade que se sucederam com o decorrer dos
séculos, convergem todas as graças espirituais e materiais que recebestes. Este
depósito faz-se expressão de uma história de amor que se enraíza no passado,
mas sobretudo se encarna no presente e se abre ao futuro, nos dons que o
Espírito continua a derramar hoje sobre cada um de vós. Não se pode amar o que
não se conhece (cf. Santo Agostinho, Trindade, X, II, 4), por isso
vos encorajo a aprofundar esse fundamento posto por Cristo e fora do qual nada
se pode construir, redescobrindo o primeiro amor da Ordem e da própria vocação,
para vos renovardes continuamente.
O segundo protagonista
neste tríptico é a Virgem Santa, Nossa Senhora das Mercês ou, como também
lhe chamam, dos Remédios e das Graças nas nossas necessidades, pelas quais
suplicamos a Deus e confiamos à sua poderosa intercessão. No original hebraico
a expressão que traduzimos «amarás ao Senhor com toda a tua alma», assume o
significado de «até à última gota do nosso sangue». Por isso, o exemplo de
Maria identifica-se com este versículo do «Shemá». Ela proclama-se a «escrava
do Senhor», põe-se a caminho «apressadamente» (Lc 1, 38-39), para levar a
boa nova do reino à sua prima Isabel. É a resposta de Deus ao clamor do povo
que espera a libertação (cf. Êx 3, 7 e Lc 1, 13). Assim, é
mestra de consagração a Deus e ao povo, na disponibilidade e no serviço, na
humildade e na simplicidade de uma vida oculta, dedicada totalmente a Deus, no
silêncio e na oração. É um compromisso que nos evoca o sacrifício dos antigos
padres redentores, que se ofereciam a si mesmos como «reféns», em penhor da
liberdade dos presos. Por isso, peço-vos que este propósito de ser
completamente seus se reflita não só nas obras apostólicas de vanguarda, no
trabalho diário e humilde de cada religioso, mas também nos mosteiros
contemplativos que, com o silêncio orante e no sacrifício escondido, amparam
maternalmente a vida da Ordem e da Igreja.
O terceiro protagonista
que completa o quadro da história do Instituto é Cristo Redentor; nele
damos um salto qualitativo, pois passamos dos discípulos para o Mestre. Como ao
jovem rico, Jesus interpela-nos com uma pergunta que nos diz profundamente
respeito: queres ser perfeito? (cf. Mt 19, 21; 5, 48). Não é
suficiente um conhecimento teórico, nem sequer uma adesão sincera aos preceitos
da Lei divina «desde a juventude» (Mc 10, 20); com efeito, Jesus fita-nos
nos olhos e ama-nos, pedindo-nos que deixemos tudo para o seguir. O amor
aperfeiçoa-se no fogo do risco, na capacidade de pôr em cima da mesa todas as
cartas e de apostar com firmeza na esperança que não desilude. Sem dúvida,
muitas vezes, as decisões pessoais e comunitárias que mais nos custam são as
que dizem respeito às nossas seguranças pequenas e, por vezes, mundanas. Todos
somos chamados a viver a alegria que brota do encontro com Jesus, para vencer o
nosso egoísmo, sair do nosso conforto e ter a ousadia de chegar a todas as
periferias que necessitam da luz do Evangelho (cf. Evangelii
gaudium, 20). Podemos responder ao Senhor com generosidade quando
experimentamos que somos amados por Deus, não obstante o nosso pecado e
inconsistência.
Queridos irmãos e irmãs!
O Senhor Jesus vos
mostrará um caminho maravilhoso a percorrer com um espírito renovado. Podereis
fazer crescer o dom recebido — pessoal e comunitariamente — oferecendo-o e
doando-vos completamente, como o grão de trigo que, se não morrer, não pode dar
fruto (cf. Jo 12, 24). Peço ao Senhor que vos conceda a força para
abandonar o que vos impede e assumir a sua cruz, de modo que, abandonando a
capa e agarrando-se ao leito (cf. Mc 10, 50; 2, 1-12) possais
segui-lo pelo caminho e habitar na sua casa para sempre.
Por favor, peço-vos que não deixeis de rezar por mim. Que Jesus abençoe todos os membros da Ordem e da inteira família mercedária, e a Virgem Santa vos proteja.
Copyright © Dicastério
para a Comunicação





_18_10_2020_11.jpg)




