Fabrizio,
Alfonso e Francesco Boschi, Hélie de Bourdeilles personalità francescane, 1642,
Chiostro di Ognissanti (Florence)
Bienheureux Elie de
Bourdeilles
Évêque de Périgueux puis
archevêque de Tours (+ 1484)
Il voulait devenir franciscain, mais il avait vingt-quatre ans lorsque les chanoines de Périgueux le choisirent pour évêque. Il partit à Rome faire annuler cette élection, mais Eugène IV lui intima l'ordre d'occuper son siège. Trente ans plus tard, sur l'ordre de Louis XI, il devint archevêque de Tours, le roi le faisant nommer cardinal et le prenant comme confesseur. Son biographe s'étend longuement sur sa bonté, son austérité et son amour de la nature, souffrant même de voir égorger un poulet. Il garda la pauvreté franciscaine même sous la pourpre cardinalice, dormant sur un banc quelques heures seulement, afin de rien distraire à Dieu.
Élie ou Helie de Bourdeilles - né en 1413 dans une famille noble du Périgord
Élu évêque de Périgueux 1437 - Archevêque de Tours 1468
"Toute sa vie il batailla pour le Saint Siège et pour la liberté de l'Église", dit Pierre de Bois-Morin, son secrétaire.
Il a été créé cardinal en 1483 et est mort le 5 juillet 1484 en odeur de
sainteté.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/7485/Bienheureux-Elie-de-Bourdeille.html
Bienheureux Hélie de
Bourdeille
À Artannes, près de
Tours, en 1484, le bienheureux Hélie de Bourdeille, évêque et cardinal.
Franciscain, très pieux, il avait une dévotion spéciale à la messe et au
dimanche ; il fut aussi très charitable et défenseur zélé des droits de
l’Eglise. Son travail comme rapporteur au procès de réhabilitation de Jeanne
d’Arc a contribué à la béatification de la sainte.
SOURCE : https://www.barroux.org/saints-du-jour/bienheureux-helie-de-bourdeille/
Bourdeilles, Hélie de
Dates : Deuxième moitié du XVe siècle
Profession principale : Charges ecclésiastiques / Religieux
Originaire du Périgord,
Hélie de Bourdeilles rejoignit l’ordre franciscain à l’âge de 10 ans. Il décida
par la suite de se consacrer à la prédication avant d’accepter le poste de
professeur de théologie à Mirepoix. En 1447, il devint évêque de Périgueux. Vingt
ans plus tard, ses fonctions l’amenèrent à assister aux États généraux
organisés à Tours pour le roi Louis XII [Maan, 1997, p. 416]. Peut-être s’y
illustra-t-il suffisamment pour que les chanoines de l’église de Tours le
choisissent l’année suivante comme archevêque pour succéder à Géraud de Tours.
Il fit son entrée dans la cité tourangelle en février 1469. Lors de son
archiépiscopat, il procéda à la réorganisation du fonctionnement de
l’archevêché. Afin de le seconder dans ses tâches et de lui apporter conseil,
il s’entoura de quatre vicaires généraux choisis pour leurs compétences et
fidélité [Maan, 1997, p. 417].
Il entreprit également
plusieurs campagnes de travaux au sein de la cathédrale. La bibliothèque reçut
de nouvelles charpente et couverture. Il fit construire un péristyle, donnant
sur une cour, destiné à recevoir les corps des défunts. Enfin, il fut à
l’origine du pavage de la place et du quartier canoniales [Maan, 1997, p. 417].
Son décès survint le 5 juillet 1484 au palais épiscopal d’Artannes. Rapatrié à Tours le 13, son corps fut emmené en procession depuis la porte Saint-Simple jusqu’à la cathédrale où il fut inhumé à droite de l’autel [Maan, 1997, p. 420].
Bibliographie
Maan Jean, Histoire
de l’église de Tours, Saint-Quentin-sur-Indrois, éditions du Python, 1997, p.
507.
SOURCE : https://partours.univ-tours.fr/personne/bourdeilles-helie-de/
Elias de Bourdeille,
Evesque, Cardinal
Charles VII, Roy
de France & Duc d’Aquitaine.
Combien le Ciel fut
liberal de ses grace envers ce dioceze (en marge: L’an de Jesus Christ
1447), lors qu’il luy donna pour Pasteur celuy qu’il avoit faict naistre (en
marge: Chenu, Gall. Christ. in Tab. ep. Pet. & Archie. Turon.), non tant
pour soy-rnesme, que pour servir d’eschole de vertu à la noblesse, de
modelle aux bons Prelats, de prototype à l’austerité des Religieux, de
pourtraict de saincteté pour tout le Christianisme (en marge: Loüange). Ce fut
Elie de Bourdeille, qui dans le cours de sa vie fut loué pour sa saincteté,
obey pour sa prudence, respecté pour sa gravité, aymé pour sa
douceur, & par le violent esclat de tant de grandeurs, la grandeur de tant
de ferveurs, la ferveur de tant de sainctes actions de lumière, se rendit plus
esclatant dans ce siecle tenebreux, que les lumières & flambeaux qui apres
sa mort brusloient continuelement dans l’Eglise de Tours devant son sainct
sepulchre (en marge: Ma. Sc. Ann. 1526), plus que le cierge ardent qui estoit
posé prés du grand Autel de l’Eglise S. Front devant son chapeau de Cardinal
qui luy fut envoyé sur ses derniers ans par le Pape Sixte quatriesme. Il
semble que la recherche que nous avons faict des Evesques ses predecesseurs depuis
cinquante ou soixante ans ne soit que pour rehausser davantage l’esclat de ses
perfections, comment cognoistroit-on la rareté des diamans?
s’il n’y avoit d’autres cailloux, & la beauté
de l’or si le cuiure n’estoit en usage? aussi luy estoient-elles données
d’en-haut pour maistriser les coeurs des plus grands, specialement pour retenir
les pieces du debris de ce pauvre dioceze desolé par les guerres contre
l’Angleterre, pour lesquelles ceste province servit souvent de funeste theatre,
ce qui avoit obligé les Evesques durant 60 ans, de s’en absenter.
Tout ce que nous dirons
de ce grand Prelat aura pour garand les auteurs anciens &
modernes: mais par special sera averé par treize tesmoings jurez (en marge:
Tesmoings), tous gens de marque, qui furent interrogez juridiquement quarante
ans apres sa mort (en marge: Inquisitio pro Elia Card. anno 1526), lors qu’on
procedoit à l’inquisition de ses vie & moeurs (en
marge: Speciatim ex Ma. Sc. Petri de Boys), ce sera de leur deposition (en
marge: Morin à secretis & confessionibus d. Card.) que nous recueillirons
l’eslite des fleurs qui embaumerent pour jamais l’ancienne & noble famille
des Sieurs de Bourdeille, desquels il print naissance.
Arnaud de Bourdeille,
Seneschal & Lieutenant du Roy en Perigord eut cinq enfans (en marge:
Origine), entre lesquels Elie dès son bas aage donna des augures de sa
saincteté future (en marge: Origo nobilis), ce sainct enfant mesme à l’aage de
sept ans (en marge: Vocatio in septemnio), ayant veu souvent dans le chasteau
d’Agonac le Pere Bertrand de Combort de l’Ordre des Freres Mineurs, fut saisy
d’un violent desir, qui porta son courage plus grand que son corps à embrasser
la saincte Religion de S. François; déclare son desir à ses parens tous
estonnez de la resolution de cét enfant: Madame sa mere est encore plus aux
affres de perdre son fils, & met en jeu tous moyens possibles pour divertir
ce qu’on croyoit du commencement ou despit, ou fantaisie puérile: mais sa
perseverance de trois ou quatre ans fit paroistre qu’il n’avoit rien d’humain
dans son desir; mais plustost qu’il venoit du ciel, auquel son pere craignant
de s’opposer; d’autre-part pressé des importunitez de l’enfant parvenu desja à
l’aage de dix ans (en marge: Novitiatus in decennio); se resolut de le mener au
Convent des Religieux de S. François à Perigueux. Et d’autant que les troubles
des guerres estoient fort eschauffés dans tout le pays, Monsieur le Seneschal
assembla soixante ou septante chevaux pour la conduite de son fils, lequel
donna bien de l’estonnement à toute ceste noblesse, lors qu’après les derniers
adieux donnez à sa mere, on luy amena un bon cheval pour le monter: ce devot
enfant s’opiniastre à ne prendre de cheval pour son voyage, disant qu’il ne
vouloit qu’un asne pour sa conduitte, à l’imitation du Pere S. François,
auquel il se vouloit desja conformer. Il est mené en cét equipage, & mis
dans le Novitiat, apres lequel il estudia en Philosophie, de là envoyé à la
Théologie dans le grand Convent de l’Observance à Toloze (en marge: Doctrina in
Theolog.), où il fit paroistre la rareté de son esprit à l’aage de dix-neuf
ans, soustenant durant huict jours les Theses du Chapitre general celebré en ce
lieu, composé de l’eslite des plus doctes de ce temps: de là il fut conduit au
Convent reformé de Mirepoix pour y faire les premiers essais de ses
prédications.
Durant ce temps l’Evesché
de Périgueux vaqua par la mort de Geoffroy Berengarius d’Arpajou (en marge:
1447), l’an 1447 le droict des nominations restant encore aux
Chapitres par la pragmatique cension, les Chanoines unanimement eslevrent F.
Elie pour leur Evesque (en marge: Fit episc. aetat. 24 anno), qui à ces
nouvelles s’effaroucha, & se disant incapable de ceste charge se roidit
pour ne l’accepter (en marge: Faict Evesque); mais afin qu’il ne peut se
desgager, on deputa deux Chanoines vers son Provincial, à ce qu’il luy
commandast par obedience de les suivre vers le Pape Eugene, qui pour lors
estoit à Boulogne, où estans arrivez les Deputez supplient sa saincteté
d’agreer leur eslection, & dispenser à ce qui manquoit sur l’aage de
vingt-sept ans pour l’Episcopat; mais la docte & eloquente harangue de F.
Elie fut plus admirable, desadvoüant les vingt-sept ans d’aage que les Deputez
luy donnoient, & qu’il estoit seulement au vingt & quatriefme, partant
qu’il supplioit sa saincleté de ne le dispenser sur son incapacité. Humilité!
qui seule sembla meriter sa confirmation. Le Pape commandant au Cardinal de
Saincte Croix de le sacrer pour Evesque. Ainsi en despit de tous ses efforts il
faut obeyr; il vient à sa ville, faict son entrée solemnelle
le 3 Aoust de l’an 1447. Trouva que le vice s’estoit authorisé
dans tout son dioceze (en marge: Status dioecesis Petr.), les Eglises desolées,
bruslées, renversées, sans service divin, le Clergé sans ordre ny discipline,
l’impunité des vices alloit eshontéement la teste levée.
Grande moisson pour un si
bon ouvrier, qui avec l’aide de son Dieu s’appliqua au travail, à la visite,
exhortation, confirmation, reconciliation des Eglises, & à tous
les autres exercices de sa charge, qui pour l’ordinaire reculoient son repas à
deux heures après midy, avec un plus grand fruict qu’il n’eut ozé esperer de ce
grand desordre. Specialement faut noter le puissant remède dont il se servit
heureusement pour extirper le blaspheme qui regnoit pour lors en la bouche de
tous (en marge: Jureurs punis); c’est que dés le commencement de sa
promotion il fit une ordonnance (en marge: Decretum cont. de jeran...), que
tous ceux qui auroient juré fussent citez par le Curé du lieu à comparoistre
devant luy, & que deslors les denoncez subissent les peines des
excommuniez, jusques à ce qu’il parut par lettres testimoniales de leur absolution,
menassant par censures les Curez pusillanimes à la denonciation, encourageant
les zélés à l’exécution. La peine qu’il imposoit (en marge: Poena)
pour le blaspheme estoit que durant la Messe le criminel se tiendroit à la
porte de l’Eglise un cierge en main, nud pieds, sans chapeau ny ceinture,
quelquefois en chemise, & qu’a la fin il se presentast au pied de l’Autel
pour recevoir publiquement l’absolution; ainsi, faisant subir inexorablement
ceste peine à toute sorte de personnes, il n y eut dans un an aucun si huppé,
& pour noble qu’il fut, qui osast ouvrir la bouche contre le ciel (en
marge: Effectus). O Dieu! que ne revelliez-vous en nostre siecle le feu de
ce nouvel Elie, puis que nous en avons besoing plus que jamais?
Ces heureux commencemens
faisoient enrager de despit tout l’Enfer avec ses partisans; il suscita le
bastard de Gramont Anglois, qui commandoit dans le chasteau d’Auberoche, lequel
espiant l’occasion de se saisir de nostre Evesque lors qu’il alloit innocemment
pour reconcilier l’Eglise de S. Anthoine (en marge: Capitur ab Anglis), qui
avoit esté polluë par les meurtres faicts par cét Anglois dénaturé, n’ayant
d’autre escorte que l’Abbé de Brantosme, & quelques autres Eclesiastiques:
ainsi facilement il le print pour prisonnier de guerre, luy accordant à peine
un sien Prestre pour le servir (en marge: Espreuve). Durant sa prison il fut
plus mal traicté par louyë, suivant son dire, qu’autrement: parce qu’il estoit
contraint d’entendre ordinairement ses ennemis qui blasphemoient en damnez. De
là il est conduit au chasteau de la Roche Chalais, & sur la crainte que les
preneurs avoient que son frère le Seneschal de la province ne vint assieger
& forcer la place, deliberent de le conduire à Lybourne, pour de là
l’envoyer en Medoc, ou en Angleterre. L’Archevesque de Bourdeaux Pierre
Berland, vray homme de Dieu (en marge: Eripitur per Archiep. Burdig.), &
reputé pour sainct, apprint le danger où se trouvoit nostre Evesque, &
secondant la noblesse qui estoit desja aux champs pour l’enlever, il
conduit si adextrement l’entreprise qu’ils le retirent de leurs mains
à Lybourne (en marge: Delivrance), le jettent dans un bateau, & conduisent
heureusement à Bourdeaux. L’Archevesque accompagné de son Clergé & du
corps de la ville le vint accueillir au port, le mene à l’Archevesché, le
festina par plusieurs jours, avec les principaux de la ville.
Par ce narré nous passerons au
temporel (en marge: Montreslet), comme desja la ville de Bourdeaux estoit en
l’obeyssance (en marge: 1450) du Roy de France, lequel dés l’année 1450 (en
marge: Annal. Aquit.) ayant heureusement reconquis la Normandie, il porta sa
pensée à déguerpir des mains estrangeres nostre pauvre Guyenne (en marge: Alain
Chartier), & pour cét effet il commença ses reprises par la ville de
Bragerac (en marge: Dup. t. 2), qui tousjours a esté reputée une des clefs de
la Guyenne (en marge: Bragerac rendu): il y envoya le Comte de Pontieure &
de Perigord avec puissante armée, qui aux premieres aproches contraint les
assiegez à demander capitulation: le Comte reçoit la ville au nom du Roy,
permettant à l’Anglois de sortir bagues sauves, & les habitans sont maintenus
en leurs privileges (en marge: Regestre de la gener. de Bourd. fol. 186): ce
qui fut confirmé par lettres Royaux de Charles
l’an 1451 le 24 Novembre (en marge: 1451), avec abolition
du passé, & promesse que leur ville ne seroit jamais se-parée dé la couronne
de France.
L’année suivante (en
marge: 1452) nous ramenera en Guyenne le Comte Dunois avec puissante armée, qui
dans moins de deux mois conquit toutes les villes & places les plus
opiniastres, hormis Bayonne, de fléchir soubs les armes Françoises, specialement
la ville de Bourdeaux (en marge: Chronic. Burdigal.), despourveuë de secours
Anglois, le receut avec toute son armée le 21 Juin.
Ainsi trois cens ans
après que nous avions esté démembrez de la couronne de France par l’infortuné
mariage d’Eleonor, nous revenons heureusement à la domination de nostre premier
maistre, par la faveur du ciel, & la vaillance de la noblesse (en marge:
Loüange): surquoy je ne puis taire ce qui a esté remarqué en ce lieu par
Gilles, Dubouchet, Dupleix & autres (en marge: Annal.
Aquit.); c’est que parmy le grand nombre de ceux qui servirent le Roy
de France, pour reconquerir l’Aquitaine, seulement deux Seigneurs
acquirent le nom de Chevaliers sans reproche (en marge: Gill. nic.
Chronic. de Franc.). Le Seigneur de Barbazan (en marge: Dup. t. 2), &
François de Bouchard Viscomte d’Aubeterre, Chambellan du Roy, Seneschal
d’Angoumois, fils de Jochin, fils de Savary, fils de Pierre, qui aussi
porterent le tiltre de Comte, possedans de plus les Seigneuries de Castillon,
Mucidan, Puinorman, Cadillac, Rochefort, Roussilles, Sainct Jean d’Angles,
Rochemeaux, Sainct Martin de la Coudrée. Ce qui soit dict en faveur de nos
Evesques sortis de ceste noble famille.
Mais (en marge:
1452) la grande & longue maladie de l’Aquitaine ne peut se guerir tout
soudain sans quelque recheute qui fut l’année suivante 1452 la ville
de Bourdeaux (en marge: Polid. Virg.), & en suitte les villes du voisinage
se rendent derechef à la rébellion (en marge: Rebellion); ce qui a soudain
apella à Bourdeaux le plus signalé des Capitaines Anglois Thalabot (en
marge: 1452); mais ce fut pour finir bien tost ses jours dans le Perigord; car
accourant pour secourir les quinze cens Anglois assiegez dans Castillon par les
nostres, il fut porté par terre d’un coup de coulevrine, & au sepulchre
dans la Chapelle nommée S. Jean de Colles, bastie au desa du ruisseau qui
separe ceste province du Bourdelois. Mort qui fut suivie de celle de son fils,
& de l’estonnement des rebelles qui aux aproches du Roy Charles (en marge:
Alain & Jean Chartier), rendirent à sa discretion la ville de
Bourdeaux, la Guyenne rebelle trouva la misericorde dans ce coeur vrayement
Royal pour les Ecclesiastiques & Nobles (en marge: Misericorde Royale).
Neantmoins pour punition exemplaire il se reserva sur eux le chastiement de
vingt personnes, & le payement de cent mil escus, tant pour leur Chef que
pour leurs prisonniers.
Accompagnons le retour de
nostre Evesque (en marge: Eliae ep. reditus in urbem) qui par la
faveur de la paix revint à sa ville, qui le receut comme jadis Alexandrie &
Constantinople les Chrysostomes & Athanases apres leur exil: aussi
virent-ils sa ferveur redoublée (en marge: Fervor), & plustost un Evesque
Religieux, qu’un Religieux devenu Evesque (en marge: Actions saintes): n’ayant
retranché rien de trois Caresmes de sa regle (en marge:
Jejunia); & au surplus y adjoustant les jours du Mecredy & Samedy: la
veille des grandes solemnitez estoit au pain & à l’eau, lavant les pieds à
certain nombre de pauvres, suivant la solemnité du jour, lesquels il servoit à
la table teste nuë, & auparavant prendre son repas, qui tousjours
pour quelle compagnie qu’il y eust, fut assaisonné de la lecture des saincts
livres: un banc estoit sa couche ordinaire, un livre pour cuissin, son habit un
rude gris brun (en marge: Vestis), de vingt & cinq sols l’aune, son manteau
presque de si vil prix; & quand il fut Archevesque l’aulne de son drap
coutoit quelque quarante sols, aussi le disoit-il estre trop precieux. Enfin le
vray esprit & la vertu d’Elie estoit avec luy, par laquelle il estoit
plus-que fervent à reprendre les vices (en marge: Conciones), comme il parut
dans une quarantaine preschant à son peuple deux heures tous les jours sur les
sept pechez capitaux. Son assiduité aux confessions estoit toute pastorale: ne
permettant qu’aucun se retirast sans consolation (en marge: Benignitas), tant
il estoit bening envers les pecheurs repentans: mais severe & plus que lyon
envers les superbes opiniastres. Certains Chanoines, Prieurs, voire Abbés de
son dioceze pour eviter sa correction, ne vouloient recognoistre sa
jurisdiction; mais il les ramena puissamment à leur devoir (en marge:
Magnanimitas); voire il intenta procez contre les universitez qui bailloient si
facilement les degrez à ceux qui par leurs chicanes rongeoient le pauvre
peuple. Dc plus sa charité estoit notoire envers les pauvres necessiteux,
desquels il estoit le nourrissier dans sa maison, le Medecin dans l’Hospital
(en marge: Charitas), leur Curé pour les Sacremens & sepulture. C’estoit du
sanctuaire sacré de l’oraison & contemplation (en marge: Oratio) qu’il
empruntoit ce brasier de charité toute fervente, passant le peu de la nuict
qu’il desroboit à ses occupations pour vaquer à sa méditation, qu’il
destrempoit pour l’ordinaire d’un ruisseau de larmes respanduës pour ses
diocezains. C’estoit pour eux qu’il consacroit tout ce qu’il possedoit, donnant
sa santé, sa vie, ses pensées, & son revenu pour les Eglises (en marge:
Aedificia sacra), bastimens, pauvres & necessiteux; sa liberalité fut grande
aydant à rebastir l’Eglise collégiale de S. Astier, ruinée par les guerres
passées; il rebastit aussi la moitié de l’Eglise S. George qui est dans les
faux-bourgs de la ville; comme aussi fit dresser le grand Autel de son Eglise
Cathédrale que le vieux manuscript dict par exaggeration, avoir estè le
plus beau & magnifique de ce Royaume.
Mais il semble que Dieu
avoit reservé ce S. Evesque Religieux de S. François, pour executer apres plus
de deux cens ans les dessains d’un autre Evesque Religieux de S. Dominique (en
marge: Vid. sup. anno 1261), qui l’an 1261 avoit determiné de lever
le sainct corps de l’Apostre du Perigord (en marge: Corps sainct honnoré),
& n’agueres nous avons veu le congé que le Pape Eugene (en marge: Vid.
Bull. Eugen. 1441) en a donné au Chapitre. Ainsi le vingt-cinquiesme ou
vingt-septiesme May de l’an 1463 Elies de Bourdeille (en marge:
1463), assisté de l’Evesque de Sarlac, & de son oncle l’Evesque de Rieux
(en marge: Ma. Sc. dom. comm.), & jadis de Sarlac, tous deux de la maison
de Rouffignac en Lymosin, celebrerent l’élevation du corps du bien-heureux S.
Front, colloquans à part son chef dans un grand tabernacle qu’il avoit faict
eslever & richement elabourer au milieu du Choeur, basty de lames de
cuivre, esmaillées & dorées, renfermé de grilles de fer; ouvrage d’un
merveilleux artifice, qui à nostre siecle a demeuré en proye aux harpies
huguenotes.
Ce fut en suitte un coup
de la prudence de nostre Prelat d’accoiser (en marge: Accord) les differens
intervenus entre les deux Chapitres Cathedral & Collegial (en marge: Ma.
Sc. dom. comm.), chacun pretendant devoir posseder le chef de ce corps sainct,
l’accord faict par le sainct Evesque fut portant processionnelement à l’Eglise
Sainct Estienne un bras de S. Front le jour de Saincte Quitere.
Sur ce sujet il ne faut
obmettre comme ceste mesme année (en marge: 1463) redonna à ceste province le
sainct Suaire que les Tholozains avoient possedé depuis
l’an 1392. Certains escholiers de l’ordre de Cisteaux envieux de ce
qu’il avoit esté ravy à leur Ordre par droict de represaille l’enleverent
habilement de l’Eglise du Taur (en marge: Sainct Suaire), le rapportant à
Cadouin, & peu de temps apres le portent a l’Abbaye d’Aubasine, où il fut
retenu durant sept ans, non sans plaintes des Tholozains, & de l’Abbé de
Cadouin, jusques à l’an 1463 (en marge: Ma. Sc. Abb.
Cadunii); pour lors le Roy Charles commanda par ses patentes à M. Pierre
de Combort Evefque d’Evreux, & Abbé d’Aubasine, de rendre à l’Abbé de
Cadouin P. de Gain, le sainct Suaire, comme il appert par l’inscription de son
sepulchre (en marge: Epitaphium Abbatis Cad.).
HIC IACET
CORPVS F. PETRI DE GAIN,
qui senior
Abbas hujus monasteris, per cujus opem recuperatum fuit Sanctissimum
Sudarium, videlicet die decimo mensis Junii anno
Domini 1463 de manibus reverendi in Christo patris Petri de Combornio
Eboracensis Episcopi, administratoris Aubasinae.
Je suis estonné sur la
merveille des miracles approuvez & verifiez par l’Archevesque de Toloze
l’an 1413 lesquels continuerent dans ceste province, suivant le
tesmoignage que l’Archevesque de Bourdeaux Arturus de Montauban, baillé
l’an 1470. Ce qui obligea les Papes Innocent huictiesme, Urbain
cinquiesme, Boniface septiesme, & Alexandre quatriesme, Grégoire
onziesme, Jules second, Clement septiesme, & plusieurs autres
plus anciens de bailler beaucoup de privileges à ceste Abbaye, confirmez par
le Pape Paul l’an 1535.
Revenons à
l’année 1463 qui donna assez pour d’incommodité à ceste
province (en marge: Commiss. pour les francs-fiefs), par la commission baillée
au Seneschal du Perigord sur le faict des francs-fiefs (en marge: anno 1463),
& nouveaux acquests faicts specialement par les communautez Ecclesiastiques
& Religieuses, qui apres tant de ruines se trouvoient bonnement sans
tiltres pour prouver ce que les Commissaires demandoient.
De la passons à
nostre Evesque Elie, lequel Dieu relevoit tout autant qu’il se deprisoit
par les actions de son humilité ordinaire (en marge: Archevesque de
Tours). Le Roy Louys onziesme successeur de Charles eut cognoissance de ses
merites, le choisit pour son confesseur, & l’Archevesché de Tours vacant,
il le ravit à ceste province pour le colloquer (en marge: 1468) en plus haut
grade, l’an 1468.
Pour le Comté du
Perigord, il avoit esté entre les mains de Jean de Bretagne Sieur
de l’Aigle (en marge: Corl. Comit. Engol.), Vicomte de
Lymoges (en marge: Juvenal des Ursins); il eut un fils nommé Guillaume de
l’Aigle (en marge: Guillaume de l’Aigle, comte du Perig.) son successeur
l’an 1443 qui decedant sans hoirs, fit sa soeur Françoise de Bretagne
son heritiere, qui l’an 1460 fut mariée à Alain Sire d’Albret (en
marge: Alain d’Albret, Com. du Perig.) d’où nasquit Jean d’Albret. (zz)
L’Estat de L’Eglise du
Périgord depuis le christianisme, (2ème volume) par le R.P. Jean Dupuy,
Récollect. A Périgueux, par Pierre & Jean Dalvy Imprimeurs & marchands libraire, 1629, avec
approbation.
SOURCE : https://www.guyenne.fr/Publications/Etat_Dupuy/etat_de_l_eglise_du_perigord_t2.htm#t_page_140
Commentaires du père
Ayroles sur le traité de Bourdeilles (Procès de réhabilitation VIII -
Traité de Msgr. Élie de Bourdeilles, évêque de Périgueux / Opus reverendi
patris domini Helie, episcopi Petragoricensis, in processum JOHANNE condam
electe a Deo puelle.):
I. — Notice sur Élie de
Bourdeilles.
Avec Élie de Bourdeilles,
Jeanne compte parmi ses défenseurs un des plus saints évêques de France, dans
les six ou sept derniers siècles. Il naquit vers 1415, au château d'Agonac en
Périgord, d'une des plus anciennes familles de la contrée; son père, Armand de
Bourdeilles, y exerçait les fonctions de sénéchal et de lieutenant du roi.
Jamais piété plus précoce
; dès l'âge de sept ans, l'enfant demandait à suivre les fils de saint
François, qui passaient souvent par le château d'Agonac. On accéda de bonne
heure à ses désirs ; il n'avait que dix ans lorsque son père consentit à le
conduire à Périgueux, pour le remettre aux Pères Cordeliers de cette ville. Le
noble seigneur avait fait préparer une magnifique escorte, composée de la haute
noblesse de la contrée; l'enfant ne voulut qu'un âne pour monture, jaloux qu'il
était déjà d'imiter la pauvreté de son séraphique père saint François.
Ses progrès dans
la science furent aussi aventifs que ses progrès dans la piété. Sa philosophie
terminée, envoyé à Toulouse pour ses études théologiques, il soutint, durant
huit jours, avec éclat, des thèses sur toute la science sacrée, devant le
chapitre de son ordre, quoiqu'il n'eut encore que 19 ans. Mirepoix eut les
prémices de son ministère; un plus vaste théâtre allait de bonne heure lui être
assigné.
Le siège de Périgueux
étant devenu vacant par la mort de Béranger d'Arpajon, le chapitre porta ses
voix sur frère Élie, qui n'avait que 24 ans. Deux chanoines furent députés au
provincial de l'ordre pour le prier de faire un commandement à frère Élie de
les suivre auprès d'Eugène IV, alors à Bologne. Le commandement fut imposé, et
le jeune religieux présenté au Souverain Pontife, comme l'élu du chapitre de
Périgueux. Les députés, alléguant que les mérites avaient prévenu les années,
demandaient que le Pape ratifiât le choix, et accordât dispense d'âge. Pour
mieux l'obtenir, ils surfaisaient les années du candidat, et lui en donnaient
27. L'humble religieux protesta, dit n'en avoir que 24, et supplia le Pontife
de ne pas imposer charge si pesante à si jeunes épaules.
Eugène IV n'eut garde
d'entrer dans ces vues; il ordonna au jeune Franciscain de se laisser imposer
Fonction épiscopale, et le fit sacrer par le cardinal de Sainte-Croix, mis
depuis sur les autels sous le nom de Bienheureux Nicolas Albergati.
Un des premiers actes
épiscopaux du nouvel évêque fut d'assister en cette qualité au concile de
Ferrare, auquel il a souscrit sous le nom d'évêque élu de Périgueux. A son
entrée dans le diocèse, le jeune prélat trouva bien des ruines morales et
matérielles à relever. Le diocèse de Périgueux, comme bien d'autres, était
depuis 60 ans désolé par le Grand Schisme, la guerre étrangère et la guerre
civile; les ronces et les épines y avaient largement poussé.
Bourdeilles se mit à
l'oeuvre avec le zèle du prophète dont il portait le nom ; visitant son troupeau,
relevant la discipline, édictant des peines contre les crimes publics,
notamment contre les blasphèmes, et forçant les grands seigneurs eux-mêmes à
les subir.
Dans une de ses courses
le prélat est enlevé par un partisan anglais, le bâtard de Grammont posté au
château d'Auberoche. Le prisonnier est d'abord enfermé au château de la
Roche-Chalais, mais pour mieux s'assurer de sa capture, le forban résolut de
l'envoyer en Angleterre, ou de le renfermer dans quelque donjon au fond du
Médoc.
Le siège de Bordeaux,
métropole ecclésiastique de Périgueux, était occupé par un archevêque aussi
saint que son suffragant: c'était Pierre Péberland. Ou devine l'amitié qui
devait unir les deux prélats. Péberland organise un coup de main pour rendre
l'évêque à la liberté. Quelques seigneurs guettent le prisonnier au passage de
la Dordogne, l'enlèvent à son ravisseur, le conduisent à Bordeaux, où le saint
archevêque lui ménage une entrée triomphale.
La conquête de la Guyenne
et l'expulsion des Anglais vinrent mettre fin aux actes de brigandage, du genre
de ceux dont le saint évêque avait été victime.
Le prélat conserva sous
la mitre l'austérité et les pratiques d'un fils de saint François ; il sut les
allier avec les exercices du zèle pastoral le plus actif. Plusieurs fois déjà,
dans le cours de ces pages, l'occasion s'est présentée de signaler la profonde
déviation doctrinale et disciplinaire qui s'implantait alors parmi nous, sous
le nom si impropre de doctrines, de libertés gallicanes. Déviation
funeste, elle a amené toutes les autres.
L'attachement au
Saint-Siège, étant l'humilité de l'esprit et l'obéissance du coeur, est
toujours en proportion de la sainteté; tout comme l'éloignement de Pierre,
l'opposition à Pierre, sont, quelles que soient les apparences, le signe de
l'absence de l'esprit de Jésus-Christ, parce qu'ils sont l'orgueil et la
révolte.
Élie de Bourdeilles était
un saint. Toute sa vie s'est passée à combattre par la plume et par les actes
les doctrines et les tendances anti-romaines ou gallicanes. Il écrivit un
traité de potestate Papæ; un autre contre la néfaste pièce de
Bourges, de abrogatione Pragmaticæ Sanctionis.
Pareil zèle n'était pas
pour déplaire à Louis XI, dont le premier acte, comme roi, avait été,
avons-nous vu, de supprimer le diplôme schismatique.
Si la suppression eût été
maintenue, la France n'aurait pas vu la déclaration des droits de l'homme;
la maçonnerie ne la tiendrait pas dans ses brûlantes griffes.
A la suite des états
généraux de 1467, réunis à Tours, Louis XI voulut avoir Bourdeilles à sa portée
pour recourir à ses conseils, et lui ouvrir même sa conscience ; il le fit
nommer archevêque de Tours en 1468.
Ces faveurs
n'enchaînèrent nullement la liberté apostolique du prélat ; il en usa pour
combattre les menées du parlement et des courtisans qui poussaient Louis XI à
revenir sur son acte réparateur. Le grand archevêque était vraiment le mur
d'airain. Le roi ayant découvert les trahisons du favori qu'il avait fait
élever jusqu'à la pourpre romaine, du cardinal de la Balue, le fit arrêter et
jeter en prison, comme coupable de lèsemajesté.
L'archevêque de Tours
n'aimait pas le ministre prévaricateur; mais c'était un évêque, un prince de
l'Eglise, un cardinal. Le laisser juger par la justice séculière, c'était
laisser fouler aux pieds le privilège de droit divin qui est l'immunité
ecclésiastique. Bourdeilles croyait, ainsi que l'enseigne Benoît XIV, qu'un
évêque devait opposer sa poitrine aux glaives des violateurs. Il alla trouver
le roi, lui représenta l'attentat qui venait d'être commis par ses ordres et le
pressa de déférer l'affaire au Pape, sûr que les délégués pontificaux lui
feraient justice. En attendant, il ordonne de publier dans toutes les églises
de son diocèse les censures encourues par ceux qui portent la main sur les
ministres de Jésus-Christ. Le parlement lui enjoint de retirer ses ordonnances.
Ordre bien inutile, le nouvel Ambroise les confirme. Les robins ordonnent
de saisir le temporel de l'Archevêque; c'était confisquer les revenus des
pauvres. Le saint demeure inébranlable. Louis XI ordonne à ses magistrats de
modérer leur ardeur, fait rendre à l'Archevêque ses revenus, et demander des
juges à Rome pour faire le procès à la Balue. Le Pape consulte le sacré
collège, et envoie quatre délégués. Louis XI apprenant qu'ils sont étrangers
les récuse, leur fait dire de rester à Avignon; et en attendant, malgré les
prières de Bourdeilles, il retient dans les fers le prélat dont il avait fait
toute la fortune.
En 1483, Sixte IV conféra
la pourpre à l'archevêque de Tours; ce fut un nouveau motif pour le saint de
multiplier ses austérités et ses bonnes oeuvres. Depuis lors, Bourdeilles parut
triste; il mourut dans l'année qui suivit son élévation, le 2 juillet 1484.
Bourdeilles était en
possession de grands revenus ecclésiastiques; mais entre ses mains la commende
était ce qu'elle avait été dans son institution primitive, un moyen de faire
jouir un plus grand nombre d'églises ou de monastères des dons éminents de
doctrine, de sainteté, de sage direction, départis à certaines âmes
privilégiées ; un moyen de faire réaliser à ces âmes elles-mêmes un bien plus
étendu. L'homme de Dieu resta si pauvre qu'il ne laissa pas de quoi faire un testament
; tout ce qu'il légua à sa famille, ce fut son chapeau de cardinal. Ce chapeau
fut vénéré comme une relique dans l'église de Périgueux.
Bourdeilles reçut
longtemps comme une sorte de culte dans l'église de Tours, où de nombreuses
lumières brûlaient constamment sur son tombeau.
En 1526, de Plas, évêque
de Périgueux, commença une information sur la sainteté de la vie de son
vénérable prédécesseur, et sur les miracles qui lui étaient attribués, en vue
de porter à Rome la cause de sa béatification.
Une vie du saint
cardinal, aujourd'hui presque introuvable, par Pierre Boismorin, est signalée
par plusieurs auteurs. Il serait à souhaiter qu'une plume catholique fît
revivre cette grande et sainte figure, et nous donnât une histoire dont les
grandes lignes promettent tant d'intérêt et de variété.
Tel est l'homme, qui a
écrit pour la réhabilitation de la Pucelle, le mémoire qui, dans le manuscrit
du procès réparateur, se trouve venir immédiatement après celui de Gerson,
composé, comme il a été dit, au moment où Jeanne venait de délivrer Orléans.
II. — Coup d'oeil général
sur son mémoire.
Un universitaire qui a
occupé le sommet de sa corporation a écrit, si ma mémoire est fidèle, que les
scolastiques ne s'occupaient pas des prémisses.
Cette énormité se
trouverait particulièrement réfutée par le mémoire de Bourdeilles, si elle en
avait besoin pour quiconque soupçonne, même de loin, ce qu'est la scolastique.
Le prélat possédait à la
perfection la scolastique de son temps. Non seulement la Bible est un livre
dont il semble savoir chaque verset; mais il se meut comme dans son élément, au
milieu des pages de Duns Scot, de saint Thomas, de saint Denys, de saint
Isidore, de saint Grégoire, de saint Augustin; il renvoie à leurs oeuvres à chaque
ligne.
Il établit si longuement
ses majeures qu'elles forment presque un traité de théologie sur la matière ;
un prêtre de nos jours devrait s'estimer heureux de les posséder. Il en fait
l'application à la Pucelle, dans la mesure où le lui permet le sommaire qui lui
a été envoyé, le seul document mis entre ses mains. Il exprime à plusieurs
reprises le regret de ne pas posséder l'instrument entier du prétendu procès de
Rouen.
Bourdeilles était la
modestie même; il se trouvait en présence d'une cause déjà jugée par un évêque
; la prévarication n'était pas officiellement constatée; la cause était
particulièrement ardue. De là la réserve, je dirais presque la timidité de ses
conclusions, les restrictions qu'il met à sa manière de voir, l'abandon de ses
appréciations à de plus clairvoyants, les protestations de sa soumission au
Siège Apostolique, pour lequel sa déférence et son obéissance éclatent avec un
accent à part.
Après le mémoire de
Bréhal, le plus long est celui de Bourdeilles. Il occupe du folio CXI au folio
CXXXII, quarante-deux pages de long et large parchemin. Le vénérable évêque
prend les chefs de condamnation, il en compte vingt ; il les réfute les
uns après les autres. Le premier, celui des révélations et des apparitions
frauduleusement inventées par Jeanne, étant le point capital, Bourdeilles
consacre les deux tiers de son mémoireà l'élucider et à montrer qu'il n'y avait
pas lieu de condamner la libératrice.
Reproduire toutes ses
majeures, avec leurs longs développements, avec les citations et les renvois
qui les accompagnent, serait fastidieux pour le lecteur. Elles sont trop
longues et font perdre de vue le sujet principal.
On n'en trouvera ici que
la moelle. L'application à la martyre ne présente pas des détails nouveaux;
presque tout a été déjà indiqué dans les mémoires précédents, ou le sera plus
rapidement dans ceux qui vont suivre.
Seule, l'autorité d'un si
grand et saint personnage m'engage à reproduire de longs passages,
principalement de la partie qui regarde les révélations.
Quicherat n'a imprimé que
la préface. La voici presque dans son entier.
III. — La préface, les
divisions.
« Jeanne ne mérite pas les qualifications
énumérées dans la sentence de condamnation; elle en mérite plutôt de toutes
contraires. » C'est exprimé dans le titre même du mémoire qui commence ainsi :
« Il est écrit : si vous avez à prononcer
sentence sur une cause ardue et difficile et que les juges de vos cités se
partagent de sentiment, vous irez vers les prêtres de la race de Lévi; et ils
rendront la sentence réclamée par la vérité (Deut., XVII). C'est pour obéir à
ce précepte que notre roi très chrétien, Charles, roi des Français, a voulu
consulter les évêques et les prêtres sur un fait plein de difficultés et
d'obscurités.
« Il s'agit d'une jeune fille du nom de
Jeanne, qu'il pense lui avoir été autrefois envoyée par l'infinie miséricorde
du roi éternel des siècles pour son soulagement et pour la délivrance du
royaume des Francs.
Tombée au pouvoir des
Anglais, elle a été chargée des plus graves inculpations et livrée au supplice.
« De là, diversité de sentiments chez
plusieurs.
« La jeune fille était-elle conduite par le
bon ou par le mauvais esprit? La sentence rendue contre elle, les accusations
qui lui ont été intentées, sont-elles conformes à la vérité et à la justice? Le
roi notre sire consulte là-dessus plusieurs évêques et plusieurs prêtres
catholiques.
« Sa Majesté a bien voulu par lettres patentes
savoir l'avis d'un homme aussi enveloppé des ténèbres de l'ignorance que je le
suis, moi, frère Hélie, le dernier des Frères Mineurs, qu'on appelle évêque de
Périgueux.
Pour lui obéir, dans la
faible mesure de mon exiguïté, j'ai étudié le sommaire du procès fait contre la
jeune fille, et la sentence qui l'a condamnée, et j'ai écrit les pages qui vont
suivre, comme expression de ce que j'ai pu opiner de moins imparfait sur la
matière.
« La sentence de condamnation énumère vingt
griefs, d'après lesquels Jeanne est déclarée : 1° coupable inventrice de
révélations et d'apparitions célestes; 2° pernicieuse séductrice; 3°
présomptueuse; 4° ayant cru légèrement; 5° superstitieuse; 6° devineresse; 7°
blasphématrice contre Dieu, les saints, les saintes et les sacrements ; 8°
contemptrice de la loi divine ; 9° coupable de prévarication à l'endroit de
l'enseignement sacré et des canons ecclésiastiques; 10° séditieuse; 11°
cruelle; 12° apostate; 13° schismatique; 14° atteinte d'erreurs multiples dans
la foi; 15° coupable de multiples délits contre Dieu et la sainte Église; 16°
en révolte expresse, obstinée, avec endurcissement et opiniâtreté, contre notre
Saint Père le Pape et le concile général; 17° pertinace; 18° obstinée; 19°
excommuniée; 20° hérétique.
« Il faut examiner, par ordre, si la teneur du
procès justifie ces inculpations. » Bourdeilles, comme il vient d'être dit,
discute un à un tous ces chefs de condamnation dans l'ordre même de la
sentence.
SOURCE : http://www.stejeannedarc.net/rehabilitation/VIII-traite_helie.php
Also
known as
Elie
Hélie
Profile
Born to the French nobility. Franciscan at
age ten. Priest. Bishop of Périgord, France in 1437.
In 1452 he authored a
report vindicating Saint Joan
of Arc. Archbishop of Tours, France in 1468. Cardinal in 1483. Confessor to King Louis
XI. Defended the rights of the Church against
the power of the king.
Born
1484 of
natural causes
process begun in 1526,
never completed, but he has been referred to as “Blessed” for centuries
Additional
Information
books
Book of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
MLA
Citation
“Blessed Elias of
Bourdeilles“. CatholicSaints.Info. 1 July 2015. Web. 3 July 2023.
<https://catholicsaints.info/blessed-elias-of-bourdeilles/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-elias-of-bourdeilles/
Hélie de Bourdeilles
Archbishop of Tours and Cardinal, b., probably,
towards 1423, at the castle of Bourdeilles (Périgord); d. 5 July, 1484, at
Artannes near Tours.
He was the son of the viscount Arnaud de Bourdeilles. Having entered the Franciscan Order at
an early age, he was only twenty-four when, at the request of Charles VII, he
was appointed to the See
of Périgueux (1447). During the wars between France and England he was
held prisoner for
several years by the English, in consequence of his defence of ecclesiastical immunity.
In 1468 he was appointed to the Archiepiscopal See of Tours,
and in 1483 he was raised to the cardinalate by Sixtus IV. Bourdeilles
continued, during his episcopate,
to practise religious poverty and was intimate friend of St. Francis of Paula. He
is mentioned among the Blessed in the Franciscan Martyrology for the
5th day of July. A stanch defender of the rights of the Church against the
encroachments of the State, Bourdeilles advocated the abolition of the Pragmatic Sanction of Bourges, as may be seen
from his treatise, "Pro Pragmaticæ Sanctionis Abrogatione" (Rome,
1486). He also wrote "Libellus in Pragmaticam Sanctionem Gallorum"
(Rome, 1484); and a Latin defence of Jeanne d'Arc which
is attached in manuscript to
the process of her rehabilitation.
Sources
HURTER, Nomenclator (3d
ed., Innsbruck, 1906), II, 1067-69. For full text of his tretise on Jeanne
d'Arc see LANERY DE L'ARC in his documentary Livre d'or de Jeanne d'Arc (Paris,
1894).
About this page
APA citation. Weber,
N. (1907). Hélie de Bourdeilles. In The Catholic
Encyclopedia. New York: Robert Appleton Company. Retrieved July 2,
2023 from New Advent: http://www.newadvent.org/cathen/02719a.htm
MLA citation. Weber,
Nicholas. "Hélie de Bourdeilles." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 2. New York: Robert Appleton
Company, 1907. 2 Jul.
2023 <http://www.newadvent.org/cathen/02719a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Ted Rego.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. 1907. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/02719a.htm
Bl. Helie de Bourdeille
Feastday: July 5
Birth: 1423
Death: 1484Helie de Bourdeille, a Franciscan friar from
Agonac, France, was consecrated bishop of
Perigueux in 1438. A zealous pastor, he willingly gave penitents all the time they
needed to confess to him, even if this meant spending three or four hours with
them. Bishop Bourdeille
celebrated Mass almost
daily, for which he spent two hours in preparation, and afterwards offered a
long thanksgiving. In addition, he attended at least one other Mass daily, and as
many as four on solemnities. He customarily knelt for all his prayers, except
when illness prevented him. In 1468, he was appointed archbishop of
Tours. Having already been in the habit of
serving meals to the poor at his dinner table before sitting down to take his
own dinner, Archbishop Bourdeille
expanded this practice in Tours. On ordinary days
he fed fifteen paupers, on feast-days twenty-five, and on the major solemnities
as many as seventy-two. The archbishop died
while uttering the words from Psalm 31 (verse 6) repeated by the dying Christ,
"Into your hands I commend my spirit."
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=5825
Bourdeille, Helie De
Bourdeille, Helie De a
French prelate, son of Arnaud of Bourdeille, was born at the chateau of
Bourdeille about 1423. Having been from infancy in the Franciscan order, he was
elected, at the age of twentyfour years, bishop of Perigueux, and confirmed by
the bulls of the pope, Nicolas V, in 1447. He was remarkable for his piety and
strictness of deportment. Being sent to the states-general of Tours in 1467, he
was the following year elected to the archiepiscopai see of that city. In 1483
pope Sextus IV made him cardinal. He died at Tours in 1484. He wrote some
ecclesiastical treatises, the chief of which is Opus pro Pragmuticce
Sanctionis Abrogatione (Rome, 1486; Toulouse, 1518), wherein he attacked
the pragmatic sanction as acting against the laws of the Gallican Church. See
Hoefer, Nouv. Biog. Generale, s.v.
SOURCE : https://www.biblicalcyclopedia.com/B/bourdeille-helie-de.html
Saint of the Day – 5 July
– Blessed Elias of Bourdeilles OFM (c 1423-1484)
Posted on July
5, 2021
Saint of the Day – 5 July
– Blessed Elias of Bourdeilles OFM (c 1423-1484) Archbishop of Tours and
Cardinal, Defender of the Church against the State and a political prisoner
because of it, devout son of St Francis of Assisi, living a life of poverty and
caring for the poor. Born in c 1423 at Périgord, France and died on 5 July,
1484, at Artannes near Tours, France of natural causes. Also known as
– Elie, Hélie.
You know enough about
Saint Jeanne d’Arc (Joan of Arc) to understand that she was a victim of
international politics and rival patriarchal systems. Within twenty-five years
of her death, Pope Callixtus III concluded an inquiry with a declaration of her
innocence and Martyrdom. One of the advocates who worked on the report that
vindicated her was a Bishop named Elias of Bourdeilles.
Elia was the son of the
Viscount Arnaud de Bourdeilles and was born at the Castle of Bourdeilles in
Périgord,
Having entered the Franciscan
Order at an early age, he was only twenty four years old when, at the request
of King Charles VII, he was appointed to the See of Périgueux in 1447.
During the wars between
France and England he was held prisoner for several years by the English, in consequence
of his defence of ecclesiastical immunity.
In 1468 he was appointed
to the Archepiscopal See of Tours and in 1483 he was raised to the Cardinalate
by Pope Sixtus IV.
He was a devout
Franciscan and he lived in personal poverty and used the Church’s available
resources to aid the poor. Elias was an intimate friend of St Frances of Paola.
He is mentioned among the
Blessed in the Franciscan Martyrology for the 5th day of July. A stanch
defender of the rights of the Church against the encroachments of the State,
Cardinal Elias advocated the abolition of the Pragmatic Sanction of Bourges, as
may be seen from his treatise, “Pro Pragmaticæ Sanctionis Abrogatione” (Rome,
1486). He also wrote “Libellus in Pragmaticam Sanctionem Gallorum” (Rome, 1484)
and a Latin defence of Jeanne d’Arc which is attached in manuscript to the
process of her rehabilitation.
Author: AnaStpaul
Passionate Catholic.
Being a Catholic is a way of life - a love affair "Religion must be like
the air we breathe..."- St John Bosco Prayer is what the world needs
combined with the example of our lives which testify to the Light of Christ.
This site, which is now using the Traditional Calendar, will mainly concentrate
on Daily Prayers, Novenas and the Memorials and Feast Days of our friends in
Heaven, the Saints who went before us and the great blessings the Church
provides in our Catholic Monthly Devotions. This Site is placed under the
Patronage of my many favourite Saints and especially, St Paul. "For the
Saints are sent to us by God as so many sermons. We do not use them, it is they
who move us and lead us, to where we had not expected to go.” Charles Cardinal
Journet (1891-1975) This site adheres to the Catholic Church and all her teachings.
PLEASE ADVISE ME OF ANY GLARING TYPOS etc - In June 2021 I lost 95% sight in my
left eye and sometimes miss errors. Thank you and I pray all those who visit
here will be abundantly blessed. Pax et bonum! VIEW ALL POSTS
(30) 2. BOURDEILLES, O.F.M.Obs., Hélie de (ca. 1413-1484)
Birth.
Ca. 1413 (1), castle of Agonac, diocese of Périgueux, France. He was the
fifth son of the royal sénéschal of Périgord, Arnaud de Bourdeille,
and Jeanne de Chamberlhac. He was called the Cardinal of Tours.
Education.
Entered the Order of the Friars Minor Observant (Franciscans) in Périgueux,
Franciscan province of Aquitaine, in 1423; Franciscan studium of
Périgueux (theology); University of Toulouse, Toulouse (obtained a doctorate in
theology).
Priesthood.
Ordained, probably when he was twenty-one or twenty-two years old (no further
information found). Professor of theology at the Franciscan convent of
Mirepoix; later at the convent of Limoges; he ministered in Pamiers,
Carcassonne, Montréal, Castelnaudary and Tolouse. In spite of his opposition,
but at the request of Pope Eugenius IV and the wishes of the cathedral chapter,
he was elevated to the episcopate at 24.
Episcopate.
Elected bishop of Périgueux, November 18, 1437; with dispensation for not
having yet reached the canonical age; fourth bishop of that name. Went to visit
the pope and attended the Councils of Ferrara and Florence. Consecrated by
Cardinal Niccola Albergati, O.Carth., bishop of Bologna and future blessed, on
Easter day 1438; he was enthroned on August 3, 1447. He was imprisoned for some
time by the English and was freed thanks to the archbishop of Bordeaux;
attended with the archbishop the assembly of the États
Généreaux celebrated in Bourges in 1452 he protested against the Pragmatic
Sanction of July 7, 1438, which limited the authority of the pope over the
church within France. Asked by King Charles VII of France to join a committee
charged with studying the process of rehabiliation of Jeanne d'Arc; he
presented in 1453 or 1454 his Considération sur la Pucelle de France, a
plea for her canonization. Attended the assembly of the États
Généreaux celebrated Tours in 1468 and his participation was very much
appreciated. Promoted to the metropolitan see of Tours, May 16, 1468; took
possession the following December 23. In 1468, he raised his voice in favor of
Cardinal Jean Balue, who had been imprisoned by the king of France. He became
counselor and confessor of King Louis XI of France.
Cardinalate.
Created cardinal priest in the consistory of November 15, 1483 celebrated in
the patriarchal Vatican basilica; he was absent; received the title of S. Lucia
in Silice, deaconry elevated pro illa vice to title on November 15,
1483; the pope sent him the red hat, which he never used because of humility.
He was considered in Rome a saint observant of his religious order. He was a
friend of Francesco di Paola, future saint. He was the author of several
treatises on the authority of the pope; and the concordat concerning the
ecclesiastical benefices in France, among other subjects. He
founded Collège de Saint-Astier, near Périgueaux.
Death.
Monday July 5, 1484, at noon, after having received the Holy Sacraments, in
Artannes, near Tours, in "odor of sanctity". His body was dressed
with the Franciscan habit and the episcopal ornaments, and taked to the parish
church of Artannes, where the a solemn office for the dead was sung; then it
was taken to the church of Saint-Saveur, at the border with Cher, for the
night; the following day it was brought to Tours, through the gate of
Saint-Simple, and buried at the right of the main altar of the metropolitan
cathedral of Saint-Gatien, after a solemn funeral celebrated in that same
church. The news of his death reached Rome on July 19, 1484; a solemn funeral
took place in the papal chapel in Rome on July 26, 1484; Pope Sixtus IV died
fifteen days later.
Sainthood.
After miracles were said to have occurred in his tomb, the diocese of
Périgueaux opened the process of canonization but he has not been canonized. He
is listed among the blessed in the Franciscan martyrology; his feast is on July
5th. In 1748, his tomb was opened and examined by three canons of the cathedral
chapter, and they found out that parts of the remains, vestments and some of
the sacred objects that had been buried with the body in 1484 were missing.
Bibliography.
Berton, Charles. Dictionnaire des cardinaux, contenant des notions
générales sur le cardinalat, la nomenclature complète ..., des cardinaux de
tous les temps et de tous les pays ... les détails biographiques essentiels sur
tous les cardinaux ... de longues études sur les cardinaux célèbre
... Paris : J.-P. Migne, 1857 ; Facsimile edition. Farnborough ; Gregg,
1969, col. 588-589; Betti, Umberto. I cardinali dell'Ordine dei Frati Minori.
Presentazione di P. Alberto Ghinato, O.F.M. Roma : Edizioni Francescane, 1963.
(Orizzonti Francescani, 5), p. 57; Cardella, Lorenzo. Memorie storiche de'
cardinali della Santa Romana Chiesa. Rome : Stamperia Pagliarini, 1793, III,
221-224; Chacón, Alfonso. Vitæ, et res gestæ Pontificvm Romanorum et S. R.
E. Cardinalivm ab initio nascentis Ecclesiæ vsque ad Vrbanvm VIII. Pont.
Max. 2 volumes. Romae : Typis Vaticanis, 1630, II, col. 1267 and 1274;
"Essai de liste générale des cardinaux. VII. Les cardinaux de la fin du
XVe siècle". Annuaire Pontifical Catholique 1933. Paris : Maison
de la Bonne Presse, 1933, p. 160-161; Eubel, Conradus and Gulik, Guglielmus
van. Hierarchia Catholica Medii Aevi. Volumen II (1431-1503). Münich :
Sumptibus et Typis Librariae Regensbergianae, 1914; reprint, Padua : Il
Messagero di S. Antonio, 1960, pp. 47, 66, 215 and 258; Poüan, B.-Th. Le
saint cardinal Hélie de Bourdeille, des Frères Mineurs, Évêque de Périgueux,
Archevêque de Tours. 2 vols. Neuville-sous-Montreuil : Imp. Notre Dame des
Prés, 1900. Vol.I. Mèmoire historique.--Vol.II. Preuves et éclaircissements;
Sérent, Antoine de. L'un des premiers glorificateurs de Jeanne d'Arc, le
saint Cardinal Hélie de Bourdeille, Franciscain. Besançon : [s.n.], 1956. Note:
"Extrait de 'La Croix de Lorraine."
Webgraphy. Biography by
Nicholas Weber, in English, The Catholic Encyclopedia; biography,
in English, Maarten van der Heijden and Bert Roest; catalog
of the bishops of Périgueux, Wikipedia.
(1) This is according to
"Essai de liste générale des cardinaux. VII. Les cardinaux de la fin du
XVe siècle". Annuaire Pontifical Catholique 1933, p. 160; his
second biography in English, linked above, says that he was born ca. 1410;
Betti, I cardinali dell'Ordine dei Frati Minori, p. 57, says that he was
born between 1410 and 1413; Eubel, Hierarchia Catholica Medii Aevi, II,
215, says that he had to receive a dispensation to be promoted to the
episcopate in 1437 because he was three years short of the canonical, which was
27; therefore, according to this, he must have been born in 1413; Berton,
Charles. Dictionnaire des cardinaux, col. 588, says that he was named
bishop of Périgueux in 1447 at 24 years of age, therefore, according to this
source, he must have been born in 1423.
Bl. Helie de Bourdeille
Feastday: July 5
Birth: 1423
Death: 1484
Helie de Bourdeille, a
Franciscan friar from Agonac, France, was consecrated bishop of Perigueux in
1438. A zealous pastor, he willingly gave penitents all the time they needed to
confess to him, even if this meant spending three or four hours with them.
Bishop Bourdeille celebrated Mass almost daily, for which he spent two hours in
preparation, and afterwards offered a long thanksgiving. In addition, he
attended at least one other Mass daily, and as many as four on solemnities. He customarily
knelt for all his prayers, except when illness prevented him. In 1468, he was
appointed archbishop of Tours. Having already been in the habit of serving
meals to the poor at his dinner table before sitting down to take his own
dinner, Archbishop Bourdeille expanded this practice in Tours. On ordinary days
he fed fifteen paupers, on feast-days twenty-five, and on the major solemnities
as many as seventy-two. The archbishop died while uttering the words from Psalm
31 (verse 6) repeated by the dying Christ, "Into your hands I commend my
spirit."
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Hélie de
Bourdeilles (ca. 1423, at the castle of Bourdeilles, Périgord – 5 July
1484, at Artannes near Tours) was a French Franciscan, Archbishop of Tours and
Cardinal.
Life
He was the son of the
viscount Arnaud de Bourdeilles. Having entered the Franciscan Order at an early
age, he was only twenty-four when, at the request of Charles VII of France, he
was appointed to the See of Périgueux (1447).
During the wars between
France and England he was held prisoner for several years by the English, in
consequence of his defence of ecclesiastical immunity. In 1468 he was appointed
to the Archiepiscopal See of Tours, and in 1483 he was raised to the
cardinalate by Pope Sixtus IV. A stanch defender of the rights of the Church
against the encroachments of the State, Bourdeilles advocated the abolition of
the Pragmatic Sanction of Bourges, as may be seen from his treatise, Pro
Pragmaticæ Sanctionis Abrogatione (Rome, 1486).
Bourdeilles continued,
during his episcopate, to practise religious poverty and was intimate friend of
St. Francis of Paula. He is mentioned among the Blessed in the Franciscan
Martyrology for 5 July.
He also
wrote Libellus in Pragmaticam Sanctionem Gallorum (Rome, 1484); and a
Latin defence of Jeanne d'Arc which is attached in manuscript to the process of
her rehabilitation.
SOURCE : https://santosepulcro.co.il/en/saints/bl-helie-de-bourdeille/
Bourdeille, Hélie de,
beato
Enciclopedia on line
Ecclesiastico
(Bourdeilles, Périgord, intorno al 1410 o 1413 - Artannes, Tours, 1484);
francescano, vescovo di Périgueux (1437) attese alla riforma della diocesi, si
distinse nella protesta contro la Prammatica sanzione di Carlo VII e nella
riabilitazione di Giovanna d'Arco (1452-1453). Confessore di Luigi XI, difese
il card. Balue. Arcivescovo di Tours (1468), nel 1483 fu creato cardinale. È
venerato nell'ordine come beato.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/bourdeille-helie-de-beato/
Molinier Auguste, « 5138. Hélie de Bourdeilles, archevêque de Tours, Libellus in Pragmaticam sanctionem Gallorum, réimprimé par F. Pinsson des Riolles en 1666, dans Pragmatica sanctio, p. 690-713, sous le titre de Defensorium concordatorum » [note bibliographique] Collections numériques de la Sorbonne Année 1904 5 p. 108 : https://www.persee.fr/doc/shf_0000-0000_1904_num_5_1_995_t2_0108_0000_7