mercredi 3 avril 2024

Saint LUIGI SCROSOPPI, prêtre de l'Oratoire et fondateur de l'Institut des Soeurs de la Divine Providence

 

San Luigi Scrosoppi


Saint Louis Scrosoppi

Prêtre italien, fondateur des religieuses de la Divine Providence (+ 1884)

Canonisé par le pape Jean-Paul II à Rome le 10 juin 2001.

"Charité! Charité!:  cette exclamation jaillit de son cœur au moment de quitter le monde pour le Ciel. Il exerça la charité de façon exemplaire, en particulier à l'égard des jeunes filles orphelines et abandonnées, entraînant un groupe d'éducatrices, avec lesquelles il fonda l'Institut des Sœurs de la Divine Providence.

La charité fut le secret de son apostolat long et inlassable, nourri d'un contact permanent avec le Christ, contemplé et imité dans l'humilité et dans la pauvreté de sa naissance à Bethléem, dans la simplicité de sa vie laborieuse à Nazareth, dans la complète immolation sur le Calvaire, dans le silence éloquent de l'Eucharistie. C'est pourquoi l'Église le présente aux prêtres et aux fidèles comme modèle d'une synthèse profonde et efficace entre la communion avec Dieu et le service aux frères. Le modèle, en d'autres termes, d'une existence vécue en intense communion avec la Très Sainte Trinité."


- La Coupe du monde est source inépuisable de réjouissances mais aussi de prières pour certains : les footballeurs de la planète entière se tournent vers saint Louis Scrosoppi pour son intercession.

voir aussi: Fußball-WM: Anpfiff für die Schutzpatrone, en allemand, Coupe du monde de football : coup d'envoi pour les saints patrons, VaticanNews juin 2018

"Sœurs de la Providence engagées dans un généreux service selon le charisme de leur fondateur, saint Louis Scrosoppi." (Benoît XVI lors de sa visite à la polyclinique san Matteo de Pavie le 22 avril 2007)

À Udine en Vénétie, l'an 1884, saint Louis Scrosoppi, prêtre de l'Oratoire, qui fonda les Sœurs de la Divine Providence pour la formation des jeunes filles dans un esprit chrétien.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11565/Saint-Louis-Scrosoppi.html

CHAPELLE PAPALE POUR LA CANONISATION DE 5 BIENHEUREUX

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

Dimanche 10 juin 2001, Solennité de la Sainte Trinité 


1. "Béni soit Dieu le Père, et le Fils unique de Dieu, et l'Esprit Saint:  car son amour pour nous est grand" (Antienne de début).

La liturgie tout entière est toujours orientée vers le mystère trinitaire, source  de vie pour chaque croyant, mais elle l'est encore plus spécialement en la fête d'aujourd'hui de la Très Sainte Trinité.
"Gloire au Père, gloire au Fils, gloire à l'Esprit Saint":  chaque fois que nous proclamons ces paroles, synthèse de notre foi, nous adorons l'unique et véritable Dieu en trois Personnes. Nous contemplons émerveillés ce mystère qui nous enveloppe totalement. Un mystère d'amour, un mystère de sainteté ineffable.

"Saint, Saint, Saint est le Seigneur, Dieu de l'univers" chanterons-nous d'ici peu, en entrant dans le coeur de la prière eucharistique. Le Père a tout créé avec sagesse et une providence aimante; le Fils par sa mort et sa résurrection nous a rachetés; l'Esprit Saint nous sanctifie par la plénitude de ses dons de grâce et de miséricorde.

Nous pouvons à juste titre définir la solennité d'aujourd'hui comme une "fête de la sainteté". En ce jour, la cérémonie de canonisation de cinq bienheureux trouve donc son cadre le plus harmonieux:  Luigi Scrosoppi, Agostino Roscelli, Bernardo da Corleone, Teresa Eustochio Verzeri, Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès.

2. "Ayant donc reçu notre justification de la foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ" (Rm 5, 1).

Pour l'Apôtre Paul, comme nous l'avons entendu dans la seconde Lecture, la sainteté est un don que le Père nous communique à travers Jésus-Christ. En effet, la foi en Lui est un début de sanctification. A travers la foi l'homme entre dans l'ordre de la grâce; à travers la foi il espère prendre part à la gloire de Dieu. Cette espérance n'est pas une vaine illusion, mais le fruit sûr d'un chemin ascétique face à de nombreuses épreuves, affrontées avec patience et une vertu éprouvée.

Ce fut l'expérience de saint Luigi Scrosoppi, au cours d'une vie entièrement consacrée à l'amour du Christ et de ses frères, en particulier des plus faibles et sans défense.

"Charité! Charité!":  cette exclamation jaillit de son coeur au moment de quitter le monde pour le Ciel. Il exerça la charité de façon exemplaire, en particulier à l'égard des jeunes filles orphelines et abandonnées, entraînant un groupe d'éducatrices, avec lesquelles il fonda l'Institut des "Soeurs de la Divine Providence".

La charité fut le secret de son apostolat long et inlassable, nourri d'un contact permanent avec le Christ, contemplé et imité dans l'humilité et dans la pauvreté de sa naissance à Bethléem, dans la simplicité de sa vie laborieuse à Nazareth, dans la complète immolation sur le Calvaire, dans le silence éloquent de l'Eucharistie. C'est pourquoi l'Eglise le présente aux prêtres et aux fidèles comme modèle d'une synthèse profonde et efficace entre la communion avec Dieu et le service aux frères. Le modèle, en d'autres termes, d'une existence vécue en intense communion avec la Très Sainte Trinité.

3. "Son amour pour nous est grand". L'amour de Dieu pour les hommes s'est manifesté de manière particulièrement évidente dans la vie de saint Agostino Roscelli, que nous contemplons aujourd'hui dans la splendeur de la sainteté. Son existence, toute imprégnée de foi profonde, peut être considérée comme un don offert pour la gloire de Dieu et pour le bien des âmes. Ce fut la foi qui le rendit toujours obéissant à l'Eglise et à ses enseignements, dans une adhésion docile au Pape et à son propre Evêque. Il sut puiser dans la foi le réconfort pour affronter les heures sombres, les âpres difficultés et les événements douloureux. La foi fut le roc solide auquel il sut s'accrocher pour ne jamais céder au découragement.

Il sentit le devoir de communiquer cette même foi aux autres, en particulier à ceux qu'il approchait dans le mystère de la confession. Il devint un maître de vie spirituelle, en particulier pour les Soeurs qu'il fonda, qui le virent toujours serein même face aux situations les plus critiques. Saint Agostino Roscelli nous exhorte nous aussi à avoir toujours confiance en Dieu, en nous plongeant dans le mystère de son amour.

4. "Gloire au Père, au Fils et à l'Esprit Saint". A la lumière du mystère de la Trinité le témoignage évangélique de saint Bernardo da Corleone, lui aussi élevé aux honneurs des autels, acquiert également une éloquence singulière. Tous s'émerveillaient devant lui et se demandaient comment un frère laïc pouvait parler de façon aussi éminente du mystère de la très Sainte Trinité. En effet, sa vie fut entièrement tendue vers Dieu, à travers un effort constant d'ascèse, tissée de prière et de pénitence. Ceux qui l'ont connu attestent de façon unanime qu'il "était toujours occupé à la prière", "jamais il ne cessait de prier", "il priait sans cesse" (Summ., 35). De ce dialogue ininterrompu avec Dieu, qui trouvait dans l'Eucharistie son centre dynamique, il tirait la lymphe vitale pour son courageux apostolat, en répondant aux défis sociaux de l'époque, qui ne manquait pas de ten-sions et de problèmes.

Aujourd'hui aussi le monde a besoin de saints comme Fra' Bernardo plongés en Dieu et précisément pour cette raison capables d'en transmettre la vérité et l'amour. L'humble exemple de ce Capucin constitue un encouragement à ne pas se lasser de prier, la prière et l'écoute de Dieu étant précisément l'âme de la sainteté authentique.

5. "L'Esprit de vérité vous guidera à la vérité tout entière" (Antienne de Communion). Teresa Eustochio Verzeri, que nous contemplons aujourd'hui dans la gloire de Dieu, se laissa conduire docilement par l'Esprit Saint au cours  de son existence, brève mais intense. Dieu se révéla à Elle comme une présence devant laquelle on doit s'incliner avec une profonde humilité. Sa joie était de se considérer sous la constante protection divine, en se sentant entre les mains du Père céleste, en qui elle apprit à avoir toujours confiance.

S'abandonnant à l'action de l'Esprit, Teresa vécut l'expérience mystique particulière "de l'absence de Dieu". Seule une foi inébranlable l'empêcha de ne pas perdre la confiance en ce Père porvidentiel et miséricordieux, qui la mettait à l'épreuve:  "Il est juste - écrivait-elle - que l'épouse, après avoir suivi l'époux dans toutes les peines qui accompagnèrent sa vie, prenne encore part avec lui à la plus terrible" (Livre des devoirs, III, 130).

Tel est l'enseignement que sainte Teresa laisse à l'Institut des "Filles du Sacré-Coeur de Jésus", qu'elle fonda. Tel est l'enseignement qu'elle nous laisse à tous. Même face aux contrariétés et aux souffrances intérieures et extérieures, il faut conserver vivante la foi en Dieu le Père, Fils et Esprit Saint.

6. En canonisant la Bienheureuse Rafqa Choboq Ar-Rayès, l'Eglise met en lumière d'une manière toute particulière le mystère de l'amour donné et accueilli pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Cette moniale de l'Ordre libanais maronite désirait aimer et donner sa vie pour ses frères. Dans les souffrances qui n'ont cessé de la tourmenter durant les vingt-neuf dernières années de son existence, sainte Rafqa a toujours manifesté un amour généreux et passionné pour le salut de ses frères, puisant dans son union au Christ, mort sur la croix, la force d'accepter volontairement et d'aimer la souffrance, authentique voie de sainteté.

Puisse sainte Rafqa veiller sur ceux qui connaissent la souffrance, en particulier sur les peuples du Moyen-Orient affrontés à la spirale destructrice et stérile de la violence! Par son intercession, demandons au Seigneur d'ouvrir les coeurs à la recherche patiente de nouvelles voies pour la paix, hâtant les jours de la réconciliation et de la concorde!

7. "Yahvé, notre Seigneur, qu'il est puissant ton nom par toute la terre!" (Ps 8, 2.10). En contemplant ces lumineux exemples de sainteté, l'invocation du Psalmiste revient spontanément dans le coeur. Le Seigneur ne cesse de donner à l'Eglise et au monde d'admirables exemples d'hommes et de femmes, dans lesquels se reflète sa gloire trinitaire. Leur témoignage nous pousse à regarder vers le Ciel et à chercher sans répit le Royaume de Dieu et sa justice.

Marie, Reine de tous les Saints, qui la première a accueilli l'appel du Très-Haut, soutiens-nous dans notre service à Dieu et aux frères. Et vous, marchez avec nous, saint Luigi Scrosoppi, Agostino Roscelli, Bernardo da Corleone, Teresa Eustachio Verzeri, Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, afin que notre existence, comme la vôtre, soit une louange au Père, au Fils et à l'Esprit Saint. Amen!

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20010610_canonizzazione.html

Saint Luigi Scrosoppi

Prêtre et fondateur de la Congrégation des “Sœurs de la Providence”

L

uigi Scrosoppi naît le 04 août 1804 à Udine (ville italienne située dans la région Frioul-Vénétie julienne). Son père Domenico était orfèvre, sa mère Antonia était issue d'une famille aisée. Le foyer était très chrétien et très pieux, l'éducation religieuse y tenait une grande place, d'ailleurs, les deux frères, Carlo et Giovanni Battista, de Luigi devinrent prêtres comme lui.

Dans les années 1814-1816, la région du Frioul avait connu de grands désordres climatiques, fragilisant une population pauvre qui avait subi disettes et épidémies. De nombreux orphelins avaient été ainsi laissés à l'abandon après la mort de toute leur famille. Le petit Luigi, voyant la misère des gens qui l'entouraient, décida de consacrer toute sa vie à ces pauvres.

À l'âge de 12 ans il entra au petit séminaire. Et le 31 mars 1827 il reçut lui aussi l'ordination sacerdotale.
Il collabora à l'œuvre entreprise par son frère Carlo, qui venait en aide aux orphelines abandonnées, s'adonnant aux tâches les plus humbles, quêtant dans la rue pour l'éducation des petites filles qu'ils avaient rassemblées. Il consacra tous ses biens à son œuvre, ralliant aussi d'autres prêtres et des professeurs, afin d'éduquer ces enfants pour qu'ils aient une vie digne de ce nom.

C'est ainsi que naquit la Congrégation des “Sœurs de la Providence”, le 1er février 1837, placée sous la protection de saint Gaetano de Thiene (1480-1547), misant sur la tendre providence qui n'abandonne jamais ceux qui se confient à elle.

Tenté par la pauvreté et la fraternité universelle de saint François d'Assise, il suivra pourtant les pas de St Filippo Néri (1515-1595)et, en 1846, devint Oratorien.

Luigi Scrosoppi consacra toute sa vie à son œuvre, formant les jeunes maîtresses, fondant de nombreuses maisons, étant le guide spirituel de tous et de toutes dans la plus grande humilité et l'anonymat le plus total. Non content d'avoir fondé la congrégation des Sœurs de la Providence, Luigi participait à toutes les autres œuvres du diocèse, s'occupait des séminaristes pauvres, et créait un institut de sourds-muets.

Atteint d'une grave maladie de la peau, il mourut dans la nuit du 3 avril 1884, ses dernières paroles furent « Charité, charité ! ».

Quant aux Sœurs de la Providence, elles œuvrent encore aujourd'hui dans diverses parties du monde : au Brésil, en Uruguay, en Afrique, en Inde, en Bolivie, en Roumanie, en Birmanie et bien sûr en Italie.

Déclaré vénérable le 12 juin 1978, par saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), Luigi Scrosoppi à été béatifié le 04 octobre 1981 et canonisé le 10 juin 2001, à Rome, par saint Jean-Paul II (Karol Józef  Wojtyła, 1978-2005).

Au cours de la même cérémonie ont été canonisés : Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, première sainte du Liban ; Bernardo de Corleone (1605-1667), du Tiers-Ordre des capucins ; Agostino Roscelli (1818-1902), prêtre italien du diocèse de Gênes et Teresa Eustochio Verzeri (1801-1852), fondatrice de l'Institut des filles du Sacré-Cœur de Jésus (>>> Homélie du pape Jean-Paul II le 10 juin 2001).

Luigi Scrosoppi a été déclaré protecteur des malades atteints du SIDA.

SOURCE : https://www.levangileauquotidien.org/FR/display-saint/03ecb935-c119-4d89-ab7d-7fb4b5774177

Père Louis Scrosoppi

Louis Scrosoppi est né le 4 Août 1804 à Udine, dans la région Frioul au nord de l’Italie. Il grandi dans une famille riche de foi et de charité chrétienne. A douze ans il commence les études au séminaire diocésain de Udine pour se préparer au sacerdoce. Il est ordonné prêtre en 1827, entouré de ses deux frères, prêtres eux aussi, Charles et Jean Baptiste. L'environnement pauvre de 1800 du Frioul dévasté par la famine, les guerres et la peste ont été pour Louis une invitation à prendre soin des faibles : il se consacra, avec d'autres prêtres et un groupe de jeunes dames, à l'accueil et à l'éducation des fillettes les plus abandonnées et les plus pauvres de Udine et de ses environs. Pour elles, Père Louis met à leur disposition tous ses biens, son énergie et son affection ; Il n’épargne rien pour lui-même, et quand les besoins se font de plus en plus sentir, il va mendier : il a confiance aux aides des gens et surtout a foi au Seigneur.

En effet sa vie est un témoignage palpable d'une grande confiance en la Divine Providence.

Ainsi il est écrit dans l'œuvre de charité dont Père Louis est impliqué : « La providence de Dieu, qui a disposé les esprits et les cœurs à soutenir son œuvre, était l’unique source d’existence de cet Institut...cette amoureuse Providence qui n'abandonne jamais ceux qui se confient en Lui ». Père Louis ne néglige aucune occasion pour transmettre cette confiance et sérénité aux fillettes et aux jeunes dames qui se dédient à leur éducation. Ces dernières sont appelées « les maitresses "parce qu'elles sont qualifiées dans la couture et la broderie, mais sont également en mesure d'enseigner « l’écriture, la lecture et l’arithmétique », comme on avait l'habitude de le dire. Ce sont des femmes d’âges et d’origines différents, et en chacune d'elles s’est mûrit la décision de mettre sa propre vie dans les mains du Seigneur, en se consacrant à Lui et le servir dans la famille des “abandonnées."

La nuit du 1er Février 1837, les neuf dames, comme signe de la décision finale, déposent leurs ornements d’« or» et choisissent de vivre dans la pauvreté et le don total de soi. C’est dans cette simplicité que naisse la Congrégation des Sœurs de la Providence, la famille religieuse fondée par Père Louis.

Aux premières sœurs, s’unissent d’autres. Parmi elles, il y a des riches et des pauvres, des instruites et des illettrées, des nobles et celles d'origine modeste : dans la maison de la Providence il y a la place pour toutes, et toutes deviennent sœurs d’une même famille.

Le fondateur les encourage au sacrifice et les exhorte à prendre soins avec affection de toutes les fillettes et de les considérer comme la « prunelle de leurs yeux ».

Pendant ce temps, Louis méditait sur la nécessité d'une consécration totale au Seigneur de ses sœurs. Il est fasciné par l'idéal de pauvreté et de fraternité universelle de François d'Assise, mais les événements de la vie et de l'histoire le conduiront sur les traces de Saint-Philippe Néri le chanteur de la joie et de la liberté, le saint de la prière, de l'humilité et de la charité. La vocation "Oratorienne" de père Louis se réalise en 1846 à l'âge de 42 ans, il devient fils de Saint Philippe : de lui, il apprend l'humilité et la douceur qui lui permettront d'être à la hauteur de sa tâche de père et fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Providence.

Profondément respectueux et attentif à la croissance humaine des sœurs et de leur cheminement de sainteté, il ne manque pas de les aider, de les donner conseils et de les exhorter. Avec attention il éprouve leur vocation, met à l’épreuve leur foi afin qu'elles deviennent fortes. Il n’est pas tendre devant la vanité, le désir de paraître, et il est sévère lorsqu’il s’aperçoit des comportements d'hypocrisie et de superficialité.

Mais, quelle tendresse paternelle utilise-t-il en face de la fragilité et devant le besoin de la compréhension, du soutien et du réconfort !

Émerge doucement en Père Louis les traits fondamentaux d'une vie spirituelle centrée sur Jésus-Christ, aimé et imité dans son humilité, sa pauvreté, son incarnation à Bethléem, sa simplicité, sa vie laborieuse à Nazareth, son immolation complète sur la croix au Calvaire et son silence dans l’Eucharistie. Et, puisque Jésus a dit : « Tout ce que vous avez fait à l'un de mes frères, c’est à moi que vous l'avez fait», c’est à elles que Père Louis dédie sa vie quotidienne avec un engagement concret, à "chercher d'abord le Royaume de Dieu et sa justice "sûr que tout le reste lui sera donné par surcroît, selon la promesse évangélique.

Toutes les œuvres qu'il a mises sur pieds au cours de sa vie, reflètent cette option préférentielle pour les pauvres, les derniers de la société et les abandonnés. "Douze maisons avait-t-il prophétisé, ouvrir avant de mourir", et il en fut ainsi. Douze œuvres dans lesquelles les Sœurs de la Providence s’engagent dans un service humble et joyeux en faveur des jeunes laissés à la “merci du vent”, aux pauvres malades, et aux personnes âgées abandonnés.

Cependant, profondément intéressé par les actes de bienfaisance, Père Louis ne s’occupe pas seulement de ses propres œuvres, où les sœurs travaillent en collaboration avec des personnes disponibles et généreuses qui donnent un coup de main, mais à Udine, il offre avec enthousiasme son soutien spirituel et économique aux initiatives entreprises par d’autres personnes de bonne volonté; Il soutient toute activité de l'Eglise et a un regard de prédilection pour les jeunes séminaristes de Udine, en particulier les plus pauvres.

Dans la seconde moitié de 1800 en Italie, région après région s’unifient. Les évènements politiques et militaires de cette unification représentent une période particulièrement difficile pour Udine et dans tout le Frioul, la frontière terrestre et le lieu de passage facile entre l'Europe du nord et du sud, entre l'est et l'ouest.

Une des conséquences de cette unification, qui eut lieu, malheureusement dans un climat anticlérical, fut le décret de suppression de la « Maison des abandonnées » et la Congrégation des Pères de l'Oratoire de Udine.

Pour le Père Louis, commence alors un dur combat pour sauvegarder les œuvres en faveur des «abandonnées», et il réussit, mais ne pouvait rien faire pour empêcher la suppression de la Congrégation de l'Oratoire.

La triste situation politique a réussi donc à détruire les structures matérielles de la Congrégation de l'Oratoire de Udine, cependant, elle ne peut pas empêcher le Père Louis de rester toujours un disciple fidèle de saint Philippe.

Désormais, vieil homme, avec son habitude d’ouverture d’esprit, il comprend que le temps est venu de remettre la direction et le transfert aux sœurs avec sérénité et espoir. Mais il conserve avec toute une relation épistolaire qui contribue à renforcer les liens d'affection et d'amour et, dans sa sollicitude paternelle, il ne se fatigue jamais de recommander la fraternité et la confiance.

Grâce à sa profonde communion avec Dieu et les longues années d'expérience, le Père Louis a acquis la sagesse et l’intuition spirituelle rare qui lui permettent de lire dans les cœurs; parfois il démontre aussi de connaître les situations intérieures et les faits secrets des personnes.

A la fin de 1883, il est contraint à suspendre toutes activités, ses forces commencent à décliner et constamment le Père Louis est tourmenté par une forte fièvre. La maladie progresse inexorablement. Il recommande aux sœurs de ne pas craindre quoi que ce soit, "parce que Dieu qui a donné la naissance et la croissance à la famille religieuse, sera lui aussi qui la fera progresser."

Quand il sent approcher sa mort, il veut saluer tout le monde. Puis, il fait ses dernières recommandations aux sœurs : « Après ma mort, votre congrégation aura beaucoup de tribulations, mais après, elle renaîtra à une vie nouvelle : Charité! Charité! Ceci est l'esprit de votre famille religieuse... Sauver les âmes et les sauver par la charité »

La nuit du 03 Avril 1884, le Père Louis fait sa rencontre avec Jésus. Tout Udine et les gens des villages voisins accourent pour le voir une dernière fois et lui demander la protection du ciel.

Le Père Louis a été canonisé par le pape Jean Paul II le 10 Juin de 2001.

Le missel romain célèbre sa mémoire le 03 Avril.

Le diocèse de Udine et la congrégation qu’il a fondé la célèbrent le 05 Octobre

SOURCE : https://www.suoredellaprovvidenza.it/fr/fondateur/pere-louis-scrosoppi



Saint Luigi Scrosoppi of Udine

Also known as

Aloisius Scrosoppi

Aloysius of Udine

Aloysius Scrosoppi

Luigi Scrosoppi

Memorial

3 April

Profile

Youngest of three brothers born to Domenico Scrosoppi, a jeweler, and Antonia Lazzarini; his brother Carlo was ordained when Luigi was six, and his brother Giovanni several years later. When Luigi was 11 or 12 years old, his home region was struck by droughtfaminetyphus, and smallpox in quick succession; the sight of such misery, complete poverty, and the number of orphans had a lasting effect on the boy.

In his teens, Luigi felt a call to the priesthood, and he entered the same seminary as his brother Giovanni. Deacon in 1826ordained on 31 March 1827 at the cathedral in Udine; he was assisted at his first Mass by his brothers.

Director of the Pious Union of the Heart of Jesus Christ. Helped manage the children‘s center run by his brother Carlo. Franciscan tertiary. Assistant director of Carlo’s orphanage in 1829. The orphanage fell on harder times than usual; Luigi, in desperation, hit the streets to beg for their support, and the school soon had a great lesson in faith – and enough money to buy their building.

As there were more orphans than space, the brothers decided to enlarge the house; Luigi went through the countryside to beg building materials and labor. Work began in 1834 with Luigi coordinating, begging, supervising, and working construction; it was completed in 1836, and named the House for the Destitute. That year also saw another cholera epidemic, and the orphanages, again, were full.

The need of the orphans, and the constant work of the brother priests, attracted the attention of several area women who were also working with the poor and the abandoned. Among them were Felicita Calligaris, Rosa Molinis, Caterina Bros, Cristina and Amalia Borghese and Orsola Baldasso. These women, under the spiritual direction of Carlo and Luigi, founded what would become the Congregation of Sisters of Providence who taught basic academic subjects and needle crafts. Luigi placed them under the patronage of Saint Cajetan, and the Congregation received final approval from Pope Blessed Pius IX on 22 September 1871.

In 1846 Luigi joined the Oratory of Saint Philip Neri, a congregation devoted to charity and learning; elected provost of the community on 9 November 1856. On 4 October 1854 he finished work on the Rescue Home for abandoned girls. On 7 March 1857 he opened the school and home for deaf-mute girls; sadly, it survived only 15 years. He opened Providence House for his unemployed former students, and he worked in hospitals with the sickest and poorest of patients.

In his later years, Luigi had to combat anticlerical sentiments that swept through the Italian peninsula during the political unification of the country; many houses and groups, including the Oratory, were seized, closed, and their assets sold off. While he could not save the Oratory or parish property, Luigi did protect his charitable institutions, and saw the Congregation grow and spread.

Born

4 August 1804 at Udine Italy

Died

3 April 1884 at Udine Italy of fever and the postulant skin disease pemphigus

Venerated

12 June 1978 by Pope Paul VI

Beatified

4 October 1981 by Pope John Paul II

Canonized

10 June 2001 by Pope John Paul II

his canonization miracle was the cure of a Zambian AIDS victim, Peter Changu Shitima in 1996

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Readings

The poor and the sick are our owners and they represent the very person of Jesus Christ. – Saint Luigi

The legacy of Saint Luigi Scrosoppi, carefully maintained by his spiritual daughters, is rich and precious for the entire People of God, above all, for priests. In fact, he was a model of priestly life lived in the constant search for God. Saint Francis of Assisi and Saint Philip Neri were the guides whom he followed with enthusiasm in order to be conformed in everything to Christ our Savior. Humility, poverty, simplicity; prayer, contemplation, intimate union with Christ: these were the inexhaustible sources of his charity. May his luminous example attract not just his spiritual daughters and the devout, but all those who come into contact with the work he began. – Pope John Paul II11 June 2001

MLA Citation

“Saint Luigi Scrosoppi of Udine“. CatholicSaints.Info. 2 April 2024. Web. 3 April 2024. <https://catholicsaints.info/saint-luigi-scrosoppi-of-udine/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-luigi-scrosoppi-of-udine/

SCROSOPPI, LUIGI, ST.

Also called Luigi (Aloysius or Louis) of Udine; Oratorian (St. Philip Neri Oratory) priest and founder of the Sisters of Divine Providence (Suore della Provvidenza );b. Udine, Italy, Aug. 4, 1804; d. Udine, April 3, 1884. Following Luigi's ordination in 1827, he immediately began an apostolate to tend the poor and abandoned by establishing the Casa delle Derelitte. Additionally, he founded the Casa Provedimento for the formation of young women and the Opere for deaf-mute girls. He formed the women who assisted him in his charitable work into the Sisters of Divine Providence, and placed them under the patronage of Saint cajetan. The sisters continue to educate young girls in Argentina (since 1929), Bolivia (1980), Brazil (1927), India (1977), Italy (1837), Ivory Coast (1973), Romania (1992), Togo (1985), and Uruguay (1929). Scrosoppi, known for his exceptional charity and prayer life, gave his family fortune to the poor and joined the Oratorians before he died at the venerable age of eighty. He was both beatified (October 4, 1981) and canonized (June 10, 2001) by Pope John Paul II. The miracle required for canonization (approved July 1, 2000) involved the complete and instantaneous healing in 1996 of a Zambian Oratorian seminarian with advanced AIDS.

Feast: April 3 (formerly October 5).

Bibliography: Acta Apostolicae Sedis (1982): 534–37. L'Osservatore Romano, Eng. ed. 41 (1981): 1, 12. G. Biasutti, Tutto di Gesù! (Udine, Italy 1968).

[K. I. Rabenstein]

New Catholic Encyclopedia

SOURCE : https://www.encyclopedia.com/religion/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/scrosoppi-luigi-st

LUIGI SCROSOPPI 

(1804 - 1884)  

Luigi Scrosoppi was born on the 4th of August 1804 in Udine,a city in the region of Friuli in the north of Italy. He grew up in a family atmosphere of faith and Christian charity. At twelve years of age he began preparing for the priesthood at the Udine diocesan seminary, and was ordained in 1827. At his side were his two brothers Charles and John Baptist, both of them also priests.

The wretchedly poor conditions during the 1800s in a Friuli devastated by famine, wars and pestilence were for Luigi an invitation to care for those most in need. With other priests and a group of young teachers he dedicated himself to gathering together and educating poor and abandoned girls from Udine and the surrounding countryside. To them he devoted all his material possessions, his energies and his affection. He did not spare himself, and when the situation called for it he went around begging; he relied on people's help, and above all, trusted in the Lord. In fact his whole life bears witness to his great trust in Divine Providence. Regarding the works of charity in which he was engaged, he wrote: "The providence of God, who prepares minds and hearts to undertake His works, was alone the foundation of this Institute... that loving tender Providence that never deserts those who trust in Him". He lost no opportunity in fostering this confidence in the girls he gathered together and in the young women devoted to their education. They came to be called "school mistresses" because they were skilled in sewing and embroidery but were also able to teach "reading, writing and arithmetic" as they used to say. They were women of different ages and backgrounds, and in each of them there matured the decision to place their lives in the hands of the Lord and to consecrate themselves to Him, serving Him in the family of the "outcast". On the evening of the 1st of February 1837, as a sign of their definitive decision, nine women put aside their possessions and chose to live their total dedication to Him in poverty. In this simple manner the Congregation of the Sisters of Providence, the religious family founded by Father Luigi, came into being. Others came to join the first group. Some were rich, others poor, some educated, others illiterate, some from the nobility, others of humble origins. In the house of Providence there was room for all and all become sisters. 

The founder encouraged them to make sacrifices and urged them to take affectionate care of the girls, whom they were to regard as the "apple of their eyes". He said to them: "More than anything else, these daughters of the poor need to be educated in affection and to learn all that is necessary to live an honest life". And once again: "The weariness, persevering effort, constant work and the tiresome attention needed to assist and teach them should not cause you discouragement because you know you are doing all this for Jesus".

In the meantime, Luigi was reflecting on the need to make a more total consecration to the Lord. He was attracted by the ideal of poverty and universal brotherhood of St Francis of Assisi, but the events of his own life and of history led him to follow in the footsteps of St Philip Neri, the singer of joy and freedom, the saint of prayer, humility and pastoral charity. Luigi followed his "Oratorian" vocation in 1846, and at the mature age of 42 he became a son of St Philip. From him he learned that meekness and tenderhearted spirit which would make him ever more suited to the task of founder and father of the Congregation of the Sisters of Providence.

Showing great regard and concern for the human development of the Sisters and their growth in holiness, he spared neither help, nor advice nor encouragement. He carefully watched over their vocation, putting their faith to the test so that they might grow strong. He condemned vanity, the desire to be noticed, and could be severe when he saw attitudes of hypocrisy and superficiality. Yet what paternal tenderness he showed in the face of frailty and the need to be understood, supported and consoled!

Gradually Father Luigi took on the fundamental traits of a spiritual life centred on Jesus Christ, loved and imitated in the humility and poverty of his incarnation in Bethlehem, in the simplicity of his working life at Nazareth, in his total immolation on the cross on Calvary, and in the silence of the Eucharist. And since Jesus had said: "Whatever you did to one of the least of these my brethren you did it to me", it is to them that every day Father Luigi devoted his life with the practical commitment to "seek first the kingdom of God and his justice" convinced that all the rest will be given according to the gospel promise.

All the works he set in motion during his life reflect this preferential option for the poorest, the lowliest, the abandoned. "I shall open twelve houses" - he prophesied - "before I die" and so it was. Twelve houses in which the Sisters of Providence devote themselves to a service that is humble, enterprising and joyful on behalf of young girls left helpless, of the poor, the sick and neglected, of the elderly left alone. 

At the same time, however, deeply committed to doing good, Father Luigi did not limit himself to his own works, in which the Sisters collaborated with generous people ever ready to give them a helping hand. He willingly gave his spiritual and material assistance to other initiatives undertaken in Udine by people of good will. He supported all the activities of the Church and showed particular concern for the young men in the Udine seminary, especially the poorest of them.

In the second half of the nineteenth century, the different regions of Italy were being united. The political and military aspects of this unification resulted in a particularly difficult period for Udine and the whole of Friuli, which is on the frontier and at the cross roads between the north and south of Europe and between east and west. One of the consequences of the unification, which unfortunately took place in a climate of anticlericalism, was a decree suppressing the "House of the Orphans" and the Congregation of the Oratorian Fathers in Udine. 

Father Luigi thus began a difficult struggle to save his work on behalf of the orphans. In this he succeeded, but he could do nothing to prevent the suppression of the Congregation of the Oratory. The unhappy political situation led to the destruction of the material structures of the Congregation of the Oratory in Udine but it did not succeed in preventing Father Luigi from remaining to the end a faithful disciple of St Philip.

Now an old man, but with his habitual openness of spirit, he understood that the time had come to hand over the reins to the Sisters, and this he did with tranquility and hope. At the same time he maintained contact with them all through his letters in which he strengthened the ties of affection and love, and in his paternal concern never tired of recommending community spirit and trust.

Through his deep union with God and his experience over many years Father Luigi had acquired a special spiritual wisdom and intuition which enabled him to read hearts: sometimes he even revealed the gift of knowledge about secret inner thoughts and situations which were known only to the person concerned.

At the end of 1883, as his strength began to decline, he was forced to give up all work, and he constantly suffered from a high fever. The illness took its inexorable course. He refold the Sisters not to be afraid "because it was God who raised up their religious family and made it grow and He it is who will see to its future".

When he knew the end was near, he wished to greet everyone. So he wrote his last words to the Sisters: "After my death, your Congregation will have many troubles, but afterwards it will have a new life. Charity! Charity! This is the spirit of your religious family: to save souls and to save them with Charity".

During the night of Thursday, the 3rd of April 1884, he finallywent to meet Jesus. The whole of Udine and the people of the surrounding countryside hastened to see him one last time and to beg his protection from heaven. 

Through his efforts on behalf of the little ones, of the poor, of young people in difficulty, of those who are suffering, of all those living in trying circumstances, Father Luigi still continues today to show everyone the path of union with God, of compassion and of love, and is still ready to accompany the steps of those who entrust themselves to the Providence of God. 

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20010610_scrosoppi_en.html

CANONIZATION OF 5 BLESSEDS

HOMILY OF JOHN PAUL II

Feast of the Blessed Trinity 

10 June 2001

1. "Blessed be God the Father and his only-begotten Son and the Holy Spirit:  for great is his love for us" (Entrance Antiphon).

The entire liturgy is focused on the Trinitarian mystery, source of life for every believer, but especially today, on the feast of the Blessed Trinity.

"Glory to the Father, glory to the Son, glory to the Holy Spirit":  every time we proclaim these words, the synthesis of our faith, we adore the only true God in three Persons. With amazement we contemplate the mystery that completely surrounds us. Mystery of love, mystery of ineffable holiness.

"Holy, holy, holy, Lord God of sabbaoth" we will sing in a little while, entering into the heart of the Eucharistic prayer. The Father created everything with his wisdom and loving providence; the Son redeemed us with his death and resurrection; the Holy Spirit sanctifies with the fullness of his gifts of grace and mercy.

We can correctly define today's solemnity as the feast of holiness. It is a perfect day for the ceremony of the canonization of the five blesseds:  Luigi Scrosoppi, Agostino Roscelli, Bernardo da Corleone, Teresa Eustochio Verzeri, Rafqua Pietra Choboq Ar-Rayès.

2. "Justified ... by faith, we are in peace with God by means of our Lord Jesus Christ" (Rom 5,1).

For the apostle Paul, as we have heard in the second reading, holiness is a gift which the Father communicates to us through Jesus Christ. Faith in him is the principle of sanctification. By faith man enters the order of grace; by faith he hopes to take part in the glory of God. This hope is not a vain illusion, but the sure fruit of an ascetic path through many trials, that are faced with patience and proven virtue.

This was the experience of St Luigi Scrosoppi, during a life entirely spent for the love of Christ and his neighbour, especially, the weaker and the defenceless.

"Charity, charity":  this exclamation burst from his heart at the moment of leaving the world for heaven. He exercised charity in an exemplary way, above all, in the service of abandoned orphan girls, involving a group of teachers, with whom he was able to start the Congregation of the "Sisters of Divine Providence".

Charity was the secret of his long and untiring apostolate, nourished by a constant contact with Christ, contemplated and imitated in the humility and poverty of his birth at Bethlehem, in the simplicity of his life of hard work at Nazareth, in the complete immolation on Calvary, and in the astonishing silence of the Eucharist. Consequently, the Church holds him up to priests and to the faithful as a model of a deep and effective union of communion with God and the service of his neighbour. In other words, he is a model of a life lived in intense communion with the Holy Trinity.

3. "Great is his love for us". The love of God for men is revealed with special emphasis in the life of St Agostino Roscelli, whom we contemplate today in the splendour of holiness. His existence, entirely permeated by deep faith, can be considered a gift offered for the glory of God and the good of souls. Faith made him ever obedient to the Church and her teachings, in docile adherence to the Pope and to his own bishop. From faith he knew how to draw comfort in bleak times, in bitter difficulties and in painful events. Faith was the solid rock to which he held on tightly in order to avoid yielding to discouragement.

He felt the duty to communicate the same faith to others, above all, to those whom he approached in the ministry of confession. He became a master of the spiritual life, especially for the congregation of sisters founded by him. The sisters always found him serene even in the the most trying situations. St Agostino Roscelli exhorts us always to trust in God, immersing ourselves in the mystery of his love.

4. "Glory to the Father, to the Son, and to the Holy Spirit".

The evangelical witness of St Bernard of Corleone, elevated to the honour of the altars today, observed within the mystery of the Trinity gains a particular effectiveness. All wondered and asked how a simple lay brother could disccourse so well about the mystery of the Trinity. In fact, his life was entirely directed toward God, by a constant ascetical exertion joined with prayer and penance. Those who knew him agreed in testifying that "he was always at prayer", "never ceased to pray", "prayed constantly" (Summ., 35). From such an uninterrupted conversation with God, which found in the Eucharist its ongoing impulse, he drew the lifeblood for his courageous apostolate, responding to the social challenges of the time, with all their tensions and disquiet.

Even today the world needs saints like Brother Bernard immersed in God and for that very reason able to hand on God's truth and love. The humble example of the Capuchin saint offers an encouragement never to tire of prayer, since prayer and listening to God are the soul of authentic holiness.

St Teresa Eustochio Verzeri:  faith in providence and abandonment to direction of Spirit

5. "The Spirit of truth will lead you into all truth" (Communion antiphon). Teresa Eustochio Verzeri, whom today we contemplate in the glory of God, in her brief but intense life knew how to be led with docility by the Holy Spirit. God revealed himself to her as a mysterious presence before whom we must bow with profound humility. Her joy was to be considered under constant divine protection, feeling herself in the hands of the heavenly Father, whom she learned to trust in forever.

Abandoning herself to the action of the Spirit, Teresa lived the particular mystical experience of the "absence of God". Only an unshakable faith kept her from losing her confidence in the provident and merciful Father, who put her to the test:  "It is right, she wrote, that the spouse after having followed the bridegroom in all the pain that marked his life, should share in the most terrible" (Book of Duties, III, 130).

This was the teaching that St Teresa left to her Institute of the "Daughters of the Sacred Heart of Jesus" founded by her. This is the teaching that she left us all. In the midst of contradictions and inner and exterior sufferings one must keep alive faith in God Father, Son and Holy Spirit.

6. By canonizing Blessed Rafqa Choboq Ar-Rayès, the Church sheds a very particular light on the mystery of love given and received for the glory of God and the salvation of the world. This nun of the Lebanese Maronite Order desired to love and to give her life for her people. In the sufferings which never left her for 29 years of her life, St Rafqa always showed a passionate and generous love for the salvation of her brothers, drawing from her union with Christ, who died on the cross, the force to accept voluntarily and to love suffering, the authentic way of holiness.

May St Rafqa watch over those who know suffering, particularly over the peoples of the Middle East who must face a destructive and sterile spiral of violence. Through her intercession, let us ask the Lord to open hearts to the patient quest for new ways to peace and so hasten the advent of reconciliation and harmony.

7. "O Lord our God, how great is your name through all the earth" (Ps 8,2.10). Contemplating these outstanding examples of holiness, the psalmist's exclamation comes spontanously to mind.

The Lord does not stop giving to the Church and to the world wonderful examples of men and women who are reflections of the glory of the Trinity. Their witness incites us to raise our eyes to heaven and to seek without pause the kingdom of God and his justice.

May Mary the Queen of all saints, who first heard the call of the Most High, uphold us in our service of God and neighbor. And may you go with us saints Luigi Scrosoppi, Agostino Roscelli, Bernardo da Corleone, Teresa Eustocchio Verzeri, Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, so that our lives like yours may give praise to the Father, the Son and the Holy Spirit. 

Amen

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20010610_canonizzazione.html

Father Louis Scrosoppi

Luigi Scrosoppi was born on 4 August 1804 in Udine, a city of Friuli, in north-east Italy. He grew up in a family environment full of faith and Christian charity. At the age of twelve he began preparing for the priesthood, joining the diocesan seminary in Udine and was ordained a priest in 1827, flanked by his both priest brothers, Carlo and Giovanni Battista.

The extremely poor background of Friuli in 1800, devastated by famine, wars and epidemics was like an appeal for Padre Luigi to take care of the weak. He devoted himself, with other priests and a group of young teachers, to providing hospitality and education to the "destitute", the lonely and the abandoned girls of Udine and its surrounding places. He made available to them his wealth, his energy, his affection; he did not set aside anything for himself, and when the need became more pressing, he went begging. He trusted in the help of the people and above all in the Lord. In fact, his life is a tangible sign of great trust in the divine Providence.

He thus wrote about the work of charity in which he was involved: "The Providence of God, that prepares the souls and turns the hearts in favour of her works, was the only source of this Institute... that loving Providence, never leaves in confusion those who trust in her”. He didn't spare any opportunity to instil this confidence in the inmates and the young women dedicated to their education. They were called "teachers" because they were not only skilled in tailoring and embroidery but also were able to teach "reading, writing and to be worthwhile," as the saying went. They were women of different age and backgrounds, and in each of them gradually got matured the decision to place their lives in the hands of the Lord and consecrate themselves to him, serving him in “the family of destitute”.

In the evening of 1 February 1837, the nine women, as a sign of final decision, placed in common their "jewels" and chose to live in poverty and total self-offering. It was in this simplicity that the Congregation of the Sisters of Providence was born, the religious Family founded by Padre Luigi. Others got added to the first teachers. There were rich and poor, educated and illiterate, noble and those of humble origin: in the house of Providence there was room for all and all became sisters.

The founder encouraged them to make sacrifices and exhorted them to take care of the girls affectionately, considering them as the "apple of their eyes."

In the meantime, Luigi matured the need for a total consecration to the Lord. He was fascinated by the ideal of poverty and universal brotherhood of Francis of Assisi, but the events of life and history led him on the footsteps of St. Philip Neri, the saint of joy and freedom, the saint of prayer, humility and charity. The Oratorian vocation of Luigi took place in 1846, at a mature age of 42; he became a son of St. Philip: he learnt from him meekness and sweetness that would help him to be even more apt for the task of founder and father of the Congregation of the Sisters of Providence.

Deeply respectful and attentive to the human and spiritual growth of the Sisters, he neither spared assistance nor advice, nor exhortations. He closely examined their vocation, put to test their faith so that they became strong. He was not soft when found signs of vanity, the desire for external appearance; he was strict when saw attitudes of hypocrisy and superficiality. But knew to use paternal tenderness in moments of fragility and when there was need for understanding, support and comfort.

In Padre Luigi gradually took shape the essential features of a spiritual life centred on Jesus Christ: loved and imitated in the humility and poverty of his incarnation in Bethlehem, in the simple and industrious life at Nazareth, in the complete sacrifice on the cross on Calvary and in the silence of the Eucharist. Because, Jesus said: "Whatever you did for one of the least brothers of mine, you did it for me" (Mt 25, 40), it is to them that Padre Luigi dedicated the daily life with real commitment to seek first the Kingdom of God and its righteousness (cf. Mt 6, 33) certain that all the rest will be given, according to the promise of the Gospel.

All the works he launched during his life reflect this preferential option for the poor, the least and the abandoned. He had prophesied: “I will open twelve houses before my death," and so he did. In those houses, the Sisters of Providence dedicated themselves with humble, creative and joyful service towards the youth in danger, the poor, the neglected sick and the abandoned elderly people.

Moreover, so deeply motivated in doing good, Padre Luigi was not concerned only of his works, in which the Sisters collaborated with generous and willing people who gave them a hand, but offered enthusiastically spiritual and financial support to the initiatives taken by other people of good will in Udine. He supported all the activities of the Church and had a particular preference for the seminarians of Udine, especially the poorest.

The unification of Italy began to take place, region by region, in the second half of 1800. The political and military proceedings of this unification marked a difficult period, especially for Udine and the whole of Friuli, being a borderland and place of easy passage between the North and the South Europe, between the East and the West.

Unfortunately, one of the consequences of the unification, in itself anticlerical, is the decree of suppression of the "House of Destitute" and the Congregation of the Oratorian Fathers of Udine. It marked for Padre Luigi a tough time to save the works in favour of the "destitute", where he succeeded, but he could not do anything to prevent the suppression of the Oratorian Congregation. Thus, the sad political situation succeeded in destroying the material structures of the Oratorian Congregation in Udine but it could not prevent Padre Luigi from remaining a faithful disciple of St. Philip forever.

By then old, with his usual spirit of openness, he realized that the time had come to hand over the leadership to the Sisters and he did it with serenity and hope. However, he maintained correspondence with every Sister, which helped strengthen the bonds of affection and love; in his fatherly concern, he never got tired of exhorting fellowship and trust.

Through his deep communion with God and long years of experience, Padre Luigi gained wisdom and rare spiritual insight that enabled him to read the hearts; sometimes he also showed the ability to know secret inner conditions and made them known only to the person concerned.

Towards the end of 1883, he was forced to suspend all the activities as his strength began to decline and was constantly tormented by a high fever. The illness progressed inexorably. He would exhort the Sisters not to be afraid of anything, "as it is God who raised and made grow the religious family, He would be the one to make it progress further."

When he felt that the end was close, he wanted to greet everyone; he addressed his last words to the Sisters: "After my death your congregation will have many tribulations, but having them overcome it will be reborn to a new life. Charity, charity! This is the spirit of your religious Family: to save souls and to save them with Charity."

His final union with Jesus took place on Thursday night, 3 April 1884. The whole Udine and the people of neighbouring places rushed to see him for the last time and ask for his protection from heaven.

He was canonized by Pope John Paul II on 10 June 2001. In the Roman Martyrology his memoria is on 3 April. The Diocese of Udine and the Congregation founded by him celebrate his feast on 5 October.

SOURCE : https://www.suoredellaprovvidenza.it/en/founder/father-louis-scrosoppi

Saint Luigi Scrosoppi

In 1806 Carlo Filaferro entered the Congregation of the Oratory in Udine. This Oratorian house had been founded in 1650 and served the church of S. Maria Maddalena (now demolished – the Central Post Office occupies its site). Carlo was ordained priest in 1809, but the following year the Congregation was suppressed, and the twelve Fathers and three Brothers were expelled from their house and church. We need to remember that this was the age of Napoleon and of short-lived revolutionary governments – a time of difficulty for the Church, when so much of the cultural, spiritual and material heritage of Catholic Europe was wrecked. It was on the orders of the Napoleonic regime in northern Italy that the Oratory was suppressed. F. Carlo returned to live with his mother, stepfather and their children, and probably taught the little ones their first lessons in the Faith.

Peace returned to Italy in 1814, and in the years that followed the young Luigi became more and more convinced of his own priestly vocation. In 1817 he became an external student at the Archdiocesan Seminary in Udine and was conspicuously successful, with a brilliant academic record. He was ordained priest on March 31st, 1827, the Saturday before Passion Sunday, in Udine Cathedral, and said his first Mass the following day in the old Oratory Church of S. Maria Maddalena. The former Oratorian priests still served the Church and many of the old Oratory practices and devotions continued.

Luigi brought to his priestly work a character both forceful and concentrated, and although he was both clever and articulate, he was never given to self-expression or the vaunting of his own merits. He soon became involved with his half-brother, Carlo, in helping to run the ‘Casa delle Derelitte’, an orphanage for girls, situated close to the Oratory Church. The orphanage had been founded in 1816 by F. Gaetano Salomoni, from the suppressed Oratory of Mantova, a town in the Po Valley, halfway between Bologna and Brescia. By the end of 1817 there were some forty girls and women there and F. Carlo had joined the work. F. Luigi worked hard for these destitutes, and a series of bad harvests meant he had to devote much time to begging in the streets and shops to obtain food for the girls’ supper. Perhaps this experience was the cause of the desire he expressed at this time to become a Capuchin Friar; more difficulties, including an outbreak of cholera, led him to abandon such hopes. A new house was obtained and a steady supply of money put things on a better footing. By 1840, F. Luigi was the guiding light of the institute. At the same time, he began to lay the foundations for other such houses for poor girls, children and deaf-mutes. He recruited several schoolmistresses to help him in his work – these soon decided on becoming nuns. On Christmas Day, 1845, fifteen of them received the habit and were constituted as a religious congregation, known as the Sisters of Providence, under the patronage of S. Gaetano.

Whilst these developments were taking place, there were also moves to re-establish the Oratory in Udine. The first, unofficial, regrouping took place in 1842, and in 1846 the Oratory was formally reopened, with the surviving Fathers from the suppression of 1810 returning to their house and church. F. Carlo was elected Provost and held the position until his death in 1854. F. Luigi received the Oratorian habit and began to devote much of his time to the Christian formation of the working and student youth of Udine. During the revolution of 1848 he worked tirelessly amongst the wounded.

In 1856, F. Luigi was elected Provost of the Oratory and found himself the superior of a group of six priests. Soon after his election the fortunes of the Udine Oratory took a turn for the worse, and as there were no local vocations, Fathers were lent from other houses in order to support all the works that were going on.

The advent of Italian unification in the 1860s and the arrival of an anti-clerical government resulted in the passing of a law suppressing all religious congregations. This was a death-blow for many Italian Oratories. F. Luigi fought fiercely against the application of this law, and although he managed to preserve the Sisters of Providence, the Udine Oratory was suppressed in 1867. This was the end of Luigi’s community life as an Oratorian, but not the end of his devotion to S. Philip and the Oratory. He maintained Oratorian principles and practices to the end of his life, always signing himself ‘F. Luigi of the Oratory’. He left his possessions to the Congregation should it ever be re-established, and left instructions that on his grave the words ‘Presbyter Oratorii’ should appear.

The remaining years of Luigi’s life saw him devoted to furthering the work of the Sisters of Providence and also acting as a redoubtable champion of Blessed Pope Pius IX and his policies. After an illness of three months, he died on April 3rd, 1884, and was buried in his home town of Udine.

In his spiritual life Luigi had a great devotion to Our Lord as a poor and humble man, and he taught the Sisters to see Christ in the poor and the suffering. Luigi also had a great love for Our Lady, especially Our Lady of Sorrows, for S. Joseph, and, of course, for S. Philip, whom he strove to imitate closely, especially in his love of humility and retirement from the gaze of the world. Also like S. Philip, a spirit of cheerfulness and gaiety marked Luigi’s life. His complete indifference to earthly reputation and honour was reflected in what he said to his nuns as he lay dying: ‘I do not want this poor man even to be remembered’.

The likelihood of this last wish being respected was always remote. Miraculous cures through Luigi’s intercession were reported within days of the Saint’s death – one was the restoration to health of a dying child. Interestingly, the miracle which has secured the canonisation is in the same line as the earliest one recorded.

It happened in 1996, when Peter Changu Shitima, a young catechist from Zambia, was at home, dying from AIDS, a disease now endemic in many parts of Africa. Doctors had decided that nothing more could be done for the young man. One witness said: ‘He could scarcely lift his legs, and had developed a serious case of peripheral neuritis. He could not stay in bed without help. He was a terminal AIDS patient and nothing could be done.’ Peter’s parish began to pray to Blessed Luigi for him, as he was his favourite figure, one with whom he especially identified. On the night of October 9th, 1996, Peter dreamed of Luigi, and the following morning he woke up feeling completely better. One of the doctors involved in the case, Dr Pete de Toit, has said: ‘I sent him home because he was a terminal patient, and he returned brimming with health.’ The doctors agreed that there was no medical explanation for the cure, and the Pope recognised that what had happened was indeed a miracle. The necessary documents were signed by the Pope on July 1st, 2000, allowing the canonisation to proceed.

Peter Changu is now a priest in South Africa and was present at the ceremony in Rome on June 10th, 2001.

S. Luigi’s feast will henceforth be kept on October 5th each year.

S. Luigi Scrosoppi, pray for us!

SOURCE : https://www.birminghamoratory.org.uk/saint-luigi-scrosoppi/

St. Luigi Scrosoppi

Feast day: Oct 05

St. Luigi Scrosoppi’s life bears witness to a great trust in Divine Providence. He was born in the year 1804 in Udine, Italy and entered the diocesan seminary at 12 years old. He was ordained at age 23.

The famine and poverty in Udine inspired Fr. Luigi to care for those most in need. With other priests and a group of young teachers, he dedicated himself to educating poor and abandoned girls in the practical skills of sewing and embroidery, as well as in reading, writing and arithmetic. Nine of these girls decided to take their vows as the first sisters of the Congregation of the Sisters of Providence, which Fr. Luigi founded in 1837. The congregation grew, and eventually he opened 12 houses of sisters.

Furthering his priestly vocation, Fr. Luigi entered the Congregation of the Oratorian Fathers, founded by St. Philip Neri, at the age of 42. He continued to guide the Sisters of Providence, dedicating his life to social justice and the poor, including the sick and the elderly. Through his deep union with God, Fr. Luigi was also gifted with the ability to read hearts.

The climate of anticlericalism, which accompanied the unification of Italy in the mid-19th century, suppressed the sisters’ "House of Orphans" and the Congregation of the Oratorian Fathers. However, Fr. Luigi was successful in save the work he and the Sisters were doing with the orphans. In late 1883, he fell ill and was forced to stop working. He died on April 3, 1884.

SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/saint/st-luigi-scrosoppi-424

St Luigi Scrosoppi

Celebrated on April 3rd

Italian priest and founder of the Sisters of Providence. Luigi was born on 4 August 1804, at Udine in Italy, the youngest of three sons of Domenico Scrosoppi, a jeweller and his wife Antonia Lazzarini. His brother Carlo was ordained when Luigi was six, and his brother Giovanni several years later. When he was 11 or 12 years old, Luigi's home region was struck by drought, famine, typhus, and smallpox in quick succession. The sight of such misery, complete poverty, and the number of orphans had a lasting effect on him.

In his teens, Luigi felt a call to the priesthood, and entered the same seminary as his brother Giovanni. He became deacon in 1826 and was ordained priest in 1827 at the cathedral in Udine; assisted at his first Mass by his brothers. Luigi helped manage a children's centre run by his brother Carlo. As the numbers of children coming to stay grew, they both went begging on the streets in order to buy food for them.

Soon there were more orphans than space and the brothers decided to enlarge the house. Luigi went through the countryside to beg for building materials and labour.

Work began in 1834 with Luigi coordinating, begging, supervising, and working construction. The centre was completed in 1836. That year also saw another cholera epidemic, and more and more orphaned children came to live with them.

The need of the orphans, and the constant work of the brother priests, attracted the attention of several women who were also working with the poor and the abandoned.

Among them were Felicita Calligaris, Rosa Molinis, Caterina Bros, Cristina and Amalia Borghese and Orsola Baldasso. These women, under the spiritual direction of Carlo and Luigi, founded what would become the Congregation of Sisters of Providence who taught basic academic subjects and needlework. Luigi placed them under the patronage of Saint Cajetan, and the Congregation received final approval in September 1871 by Pope Pius IX.

In 1846 Luigi joined the Oratory of Saint Philip Neri, a congregation devoted to charity and learning. He was elected provost of the community in November 1856. On 4 October 1854 he finished work on the Rescue Home for abandoned girls.

On 7 March 1857 he opened the school and home for deaf-mute girls. He also opened Providence House for his unemployed former students, and worked in the hospitals with the sickest and poorest of patients.

In his later years, Luigi had to deal with the anti-clericalism that swept through Italy during unification. Many houses and groups, including the Oratory, were closed, and their assets sold off. While he could not save the Oratory or parish property, he did protect his charitable institutions, and saw the Congregation grow and spread.

Luigi died on 3 April 1884 at Udine. He was canonised on 10 June 2001 by Pope John Paul II, after the miraculous cure of an AIDS patient from Zambia was attributed to him.

Peter Changu Shitima, a young catechist had been told by doctors that his case was terminal. His parish community prayed for the intercession of Blessed Luigi, and on the night of Oct. 9, 1996, Changu went to bed and dreamed of Blessed Kuigi. He woke up in the morning completely recovered.

SOURCE : https://www.indcatholicnews.com/saint/099

San Luigi Scrosoppi Sacerdote oratoriano, fondatore

3 aprile

Udine, 4 agosto 1804 - 3 aprile 1884

Il miracolo che ha portato sugli altari il sacerdote friulano Luigi Scrosoppi è stato la guarigione da una malattia che ai suoi tempi nemmeno si immaginava: l'Aids. Il beneficiato, nel 1996, è un ragazzo sudafricano. Scrosoppi è divenuto così patrono dei malati di Aids. Nato a Udine nel 1804, terzo di tre fratelli, Luigi fu il terzo sacerdote della famiglia. Carlo, il primo, nato dal primo matrimonio della mamma Antonia Lazzarini con Francesco Filaferro morto esule a Klagenfurt, diventa sacerdote filippino. Giovanni Battista, nato dal matrimonio con Domenico Scrosoppi, diventa sacerdote diocesano. Luigi segue le orme dei fratelli, entra in seminario e viene consacrato nel duomo di Udine il 31 marzo 1827. Nella Regione, al tempo poverissima, provvede con alcuni preti e un gruppo di maestre all'educazione delle ragazze in difficoltà. Ne nasce la Congregazione delle Suore della Provvidenza. A 42 anni entra nell'Oratorio di san Filippo Neri. Morirà a Udine nel 1884. È stato canonizzato il 10 giugno 2001. (Avvenire)

Etimologia: Luigi = derivato da Clodoveo

Martirologio Romano: A Udine, san Luigi Scrosoppi, sacerdote della Congregazione dell’Oratorio, che fondò la Congregazione delle Suore della Divina Provvidenza per educare le giovani nello spirito cristiano

La storia delle Congregazioni filippine è ricca di uomini generosi e capaci di intraprendere, spinti spesso dalle circostanze ed interpellati dalle necessità della gente, singoli Oratoriani che lungo il corso dei secoli hanno dato origine ad iniziative di carità che arricchiscono la storia dell’Oratorio di pagine gloriose.

Fu il caso di san Luigi Scrosoppi (1804-1881), coinvolto nelle iniziative del fratello a favore delle bambine “derelitte”, il quale, a sua volta, si trovò a provvedere ad una istituzione a cui forse non aveva pensato di dedicarsi. La vita di questo santo oratoriano si colloca nell’epoca che conobbe la violenta estinzione di un grandissimo numero di Case oratoriane in Italia, a causa delle legge eversive. Nessuna però, al dire del Cistellini, si chiuse con un tramonto radioso come fu quello dell’Oratorio di Udine, il cui ultimo Padre è stato solennemente canonizzato in S. Pietro il 10 giugno 2001.

Di P. Luigi disse Giovanni Paolo II, pronunciando l’omelia della beatificazione, il 4 ottobre 1981: “entra nella Congregazione dell’Oratorio e ne fa un dinamico centro di irradiazione di vita spirituale. Nella sua vita, spesa totalmente per le anime, egli ha avuto tre grandi amori: Gesù, la Chiesa ed il Papa, ed i “piccoli”. Fin da giovanissimo sceglie Cristo e lo ama, contemplandolo povero ed umile a Betlemme; lavoratore a Nazaret; sofferente e vittima nel Getsemani sul Golgotha; presente nell’Eucarestia. “Voglio essergli fedele - ha scritto - attaccato perfettamente a Lui nel cammino del cielo e riuscire una sua copia”.

"A fondamento della sua molteplice attività pastorale e caritativa, c’è una profonda interiorità; la sua giornata è una continua preghiera: meditazione, visite al SS. Sacramento, recita del Breviario, Via crucis giornaliera, Rosario ed, infine, lunga orazione notturna. Luminoso ed efficace esempio di equilibrata sintesi fra vita contemplativa e vita attiva".

Lo stesso Pontefice, che nel Breve “Pia Mater Ecclesia” aveva ricordato il motto di P. Luigi: “fare, patire, tacere” aggiungendo che “senza dubbio esprimeva il suo stile di vita e si accordava chiaramente anche con il suo proposito di vivere il terzo grado dell’umiltà”, completava il netto profilo del Santo nell’omelia della solenne canonizzazione: “la santità è dono che il Padre ci comunica mediante Gesù Cristo. La fede in Lui è, infatti, principio di santificazione. Per la fede l’uomo entra nell’ordine della grazia; per la fede egli spera di prendere parte alla gloria di Dio. Questa speranza non è vana illusione, ma frutto sicuro di un cammino ascetico tra tante tribolazioni, affrontate con pazienza e virtù provata. Fu questa l’esperienza di san Luigi Scrosoppi, durante una vita interamente spesa per amore di Cristo e dei fratelli, specialmente dei più deboli e indifesi. “Carità! Carità!”: quest’esclamazione sgorgò dal suo cuore nel momento di lasciare il mondo per il Cielo. La carità egli esercitò in modo esemplare, soprattutto nei confronti delle ragazze orfane e abbandonate, coinvolgendo un gruppo di maestre, con le quali diede inizio all’Istituto delle “Suore della Divina Provvidenza”. La carità fu il segreto del suo lungo e instancabile apostolato, nutrito di costante contatto con Cristo”.

Nato ad Udine il 4 agosto 1804, Luigi Scrosoppi visse gli anni della sua infanzia in famiglia, dove abitava, a causa della soppressione del locale Oratorio, il fratello P. Carlo Filaferro, nato dal precedente matrimonio della madre. Affidato alle cure di Padre Carlo e frequentando la chiesa nella quale ancora officiavano i Padri, pur costretti a sciogliere la Comunità, Luigi crebbe alla scuola di Filippo Neri, e celebrò la Prima Messa il 1 aprile 1827 dando iniziò al suo ministero, oratoriano nell’anima dal momento che non lo poteva essere giuridicamente. Nell’esercizio delle virtù e nel servizio pastorale e caritativo di P. Luigi emerge chiarissima questa dimensione oratoriana, che indusse il giovane prete diocesano a seguire il fratello quando, mutate le situazioni politiche, si potè pensare di ricostituire la Congregazione.

Terminata la vita terrena di P. Carlo senza che la l’opera fosse giunta pienamente ad effetto, P. Luigi impegnò le sue energie e persino i beni di famiglia per realizzare quel sogno di cui era profondamente partecipe, e riuscì a compiere con la sua tenacia ciò che P. Carlo non aveva potuto attuare. La triste condizione politica e storica del secolo XIX portò nell’arco di un decennio alla distruzione, addirittura materiale, della Congregazione che P. Luigi aveva ristabilito con fatiche pari all’amore che nutriva. Ma il discepolo di S. Filippo continuò a considerarsi e a firmarsi “dell’Oratorio” fino al termine della vita, vincendo con la sua appartenenza all’ideale filippino i colpi tremendi che quel secolo diede anche alle Congregazioni oratoriane. Non ne abbandonò l’abito, indossato fino alla fine come una livrea amata, quell’abito stinto e consunto che le sue figlie conservano ad Udine come preziosa reliquia della sua fedeltà all’Oratorio e della sua inesausta carità; e “presbyter Oratorii” fu scritto sulla pietra tombale del Padre, tanto quella qualifica gli era cara e familiare.

L’Oratorio, che vide distrutto dalla violenza di una ideologia che si autoproclamava liberale, gli restò nel cuore, con intatto il suo patrimonio di ideali. E a più di un secolo dalla sua morte, è commovente riflettere sul fatto che il miracolo approvato per la sua canonizzazione proprio a favore di un confratello oratoriano il Beato Luigi lo ha ottenuto.

Alcuni articoli di P. Antonio Cistellini e di Mons. Guglielmo Biasutti, sono di valido aiuto per introdurre nell’argomento chi volesse dedicarsi ad una ricerca più ampia sulla dimensione oratoriana di P. Luigi. Essa certamente porterebbe alla luce ricche vene di spirito oratoriano: quelle che hanno plasmato l’attività pastorale e lo stile apostolico di P. Luigi, il suo modo di rapportarsi con le persone prima ancora che con i loro problemi, un metodo che facilmente riconosciamo “filippino”. “Non è certo difficile - scrisse Cistellini in occasione della beatificazione - ravvisare in lui tratti, modi, indirizzi squisitamente filippini: le copiose relazioni e deposizioni ne sono eloquente testimonianza. Si staglia tra queste la sua dirittura vivace la predilezione per la semplicità e la schiettezza in quanti cura ed avvicina, la candida immacolatezza dell’uomo prestante, dolce e severo insieme, d’intelligenza lucida, anche se non dotata di cultura, amabilissimo. Anche le burle, piacevoli e spontanee, di cui è costellata la giornata tra le sue figlie, sembrano esemplate sull’incomparabile modello del gioioso prete della Chiesa Nuova.

Perfino le umili vicende delle sue prime figlie, agli albori dell’istituto, hanno la grazia e la freschezza di autentici fioretti filippini. Ma è soprattutto nel seguire le linee tipiche della sua spiritualità che si avvertono in P. luigi chiare consonanze con il programma di vita religiosa che P. Filippo commendava ai suoi. Farsi santi, innanzitutto: il fondamento indispensabile, insostituibile, l’umiltà. Non era certamente un monito singolare: ma fu indubbiamente singolare l’insistenza con cui Filippo lo propose e lo ribadì, e la sincerità e la coerenza con cui P. Luigi l’ebbe come norma direttiva per sé e per e per le anime dei suoi . “L’umiltà - sottolineava nei suoi propositi - nello stare, nel parlare, nel domandare”; “L’umiltà e la carità sia manifesta con tutti e in ogni opera: semper mel in ore et mel in corde”. “Sarete presto santa se vi terrete per un bel nulla; se bramerete di essere abbandonata e tenuta in nessun conto; se accetterete dalla mano di Dio tutto ciò che vi accadrà; se non desidererete che di fare la volontà di Dio.”

Emerge in P. Luigi, in modo convincente, la profonda unità di spirito contemplativo e di instancabile impegno nell’esercizio della carità. Anche a questo proposito, P. Cistellini propone una chiara sintesi che meriterebbe di essere sviluppata: “Come il suo fervido Padre Filippo, P. Luigi era uomo tutto immerso ininterrottamente in Dio, pervaso di un amore per Lui bruciante. L’assidua contemplazione del mistero Trinitario e la tenera devozione al mistero dell’Incarnazione; l’intensa partecipazione alla Passione, per cui si sentiva “con Gesù Cristo offerto all’Eterno Padre in sacrificio”; la celebrazione della Messa (così affine a quelle memorabili del suo San Filippo) raccolta, quieta, appassionata, “da serafino”, col seguito dei prolungati silenzi d’adorazione nell’umile cappella e nella sua chiesa oratoriana; la cura per il decoro del tempio (anche questa una tradizione squisitamente filippina), espressa anche in massime illuminanti: “Poveri in casa, ricchi in chiesa”; la devozione calda, dolce, confidente alla Vergine (fu uno dei propugnatori del culto al Cuore Immacolato di Maria proprio nel tempo in cui sorgeva la prima chiesa oratoriana in Londra, dedicata a questo titolo mariano): appaiono come elementi essenziali della sua spiritualità, le linee fisionomiche che ne tratteggiano la figura interiore, modellata e continuamente confrontata su quella del suo padre e maestro Filippo Neri.

E come non avvertire tale perfetta consonanza in quella nota distintiva di P. Luigi che caratterizza e impronta tutto il suo intenso operare e le sue stesse iniziative: l’abbandono gioioso e fiducioso nella divina Provvidenza? “Far tutto bene - diceva - e poi grande confidenza in Dio”; “soffrire tutto allegramente”; “Fare, patire, tacere!” erano le sue massime, i suoi motti abituali, di schietta derivazione filippina anch’essi”. Chi volesse approfondire l’indagine e la riflessione sull’intenso esercizio della carità da parte di San Luigi Scrosoppi, riscontrerebbe caratteristiche che evidenziano la sua profonda adesione alla “scuola” di Padre Filippo.

Tra queste desideriamo sottolinearne una sola, ma fondamentale: il rapporto che P. Luigi instaura con le persone non è puramente funzionale ai loro bisogni materiali o spirituali, ma è innanzitutto un’attenzione alla persona nel suo intrinseco valore, un incontro personale nel quale la persona si sente amata per quello che è, e percepisce un impulso ad essere sempre più autenticamente se stessa . La carità da lui esercitata non risponde ad un programma di attività suggerite da naturale atteggiamento filantropico, ma è l’autentica forma della moralità, la modalità con cui il cristiano vive ogni aspetto ed ogni realtà della vita.

In quanto virtù teologale, ha in Dio la sua fonte, e, più che iniziativa umana, fiorisce come esperienza di un grandissimo Amore accolto dal cristiano nella propria vita e comunicato nel rapporto con il prossimo. Solo chi ha incontrato la Grazia riesce a stabilire con gli altri quel rapporto gratuito, paziente, attivo e costruttivo, che è autentico amore poiché rispetta tutto l’uomo. In questa piena relazione interpersonale, che abbraccia tutta la persona concreta che sta di fronte, Padre Filippo è maestro di incomparabile valore. E la sua “scuola”, umilmente attiva nella semplicità delle comunità che vogliano mantenersi fedeli a tutta l’impostazione trasmessa dal loro Padre, produce frutti di autentica santità, in cui l’umano conosce la sua più alta fioritura.

P. Luigi Scrosoppi, umile filippino dell’Oratorio di Udine, morto nella sua città il 3 aprile del 1881, ne è stupenda testimonianza. La continuano con il loro impegno in Europa, in America Latina, in Africa e in Asia le sue figlie, le “Suore della Provvidenza”, fondate da P. Luigi nel 1845, le quali hanno scritto nel corso della loro storia pagine di stupenda adesione allo spirito ed allo stile del S. Fondatore.

Autore: Mons. Edoardo Aldo Cerrato CO

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/48450

CAPPELLA PAPALE PER LA CANONIZZAZIONE DI 5 BEATI

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Santissima Trinità, 10 giugno 2001


1. "Sia benedetto Dio Padre, e l'unigenito Figlio di Dio, e lo Spirito Santo: perché grande è il suo amore per noi" (Ant. d'inizio).

Sempre, ma specialmente nell'odierna festa della Santissima Trinità, l'intera Liturgia è orientata al mistero trinitario, sorgente di vita per ogni credente.

"Gloria al Padre, gloria al Figlio, gloria allo Spirito Santo": ogni volta che proclamiamo queste parole, sintesi della nostra fede, adoriamo l'unico e vero Dio in tre Persone. Contempliamo attoniti questo mistero che ci avvolge totalmente. Mistero di amore; mistero di ineffabile santità.

"Santo, Santo, Santo il Signore, Dio dell'universo" canteremo tra poco, entrando nel cuore della Preghiera eucaristica. Il Padre ha tutto creato con saggezza e amorevole provvidenza; il Figlio con la sua morte e risurrezione ci ha redenti; lo Spirito Santo ci santifica con la pienezza dei suoi doni di grazia e di misericordia.

Possiamo a giusto titolo definire l'odierna solennità una "festa della santità". In questo giorno, pertanto, trova la sua più opportuna cornice la cerimonia di canonizzazione di cinque Beati: Luigi ScrosoppiAgostino RoscelliBernardo da CorleoneTeresa Eustochio VerzeriRafqa Pietra Choboq Ar-Rayès.

2. "Giustificati... per la fede, noi siamo in pace con Dio per mezzo del Signore nostro Gesù Cristo" (Rm 5,1).

Per l'apostolo Paolo, come abbiamo ascoltato nella seconda Lettura, la santità è dono che il Padre ci comunica mediante Gesù Cristo. La fede in Lui è, infatti, principio di santificazione. Per la fede l'uomo entra nell'ordine della grazia; per la fede egli spera di prendere parte alla gloria di Dio. Questa speranza non è vana illusione, ma frutto sicuro di un cammino ascetico tra tante tribolazioni, affrontate con pazienza e virtù provata.

Fu questa l'esperienza di san Luigi Scrosoppi, durante una vita interamente spesa per amore di Cristo e dei fratelli, specialmente dei più deboli e indifesi.

"Carità! Carità!": quest'esclamazione sgorgò dal suo cuore nel momento di lasciare il mondo per il Cielo. La carità egli esercitò in modo esemplare, soprattutto nei confronti delle ragazze orfane e abbandonate, coinvolgendo un gruppo di maestre, con le quali diede inizio all'Istituto delle "Suore della Divina Provvidenza".

La carità fu il segreto del suo lungo e instancabile apostolato, nutrito di costante contatto con Cristo, contemplato e imitato nell'umiltà e nella povertà della sua nascita a Betlemme, nella semplicità della vita laboriosa a Nazaret, nella completa immolazione sul Calvario, nell'eloquente silenzio dell'Eucaristia. Per questo la Chiesa lo addita ai sacerdoti e ai fedeli quale modello di profonda ed efficace sintesi tra la comunione con Dio e il servizio dei fratelli. Modello, in altre parole, di un'esistenza vissuta in comunione intensa con la Santissima Trinità.

3. "Grande è il suo amore per noi". L'amore di Dio per gli uomini si è manifestato con particolare evidenza nella vita di sant'Agostino Roscelli, che oggi contempliamo nel fulgore della santità. La sua esistenza, tutta permeata di fede profonda, può essere considerata un dono offerto per la gloria di Dio e per il bene delle anime. Fu la fede a renderlo sempre obbediente alla Chiesa e ai suoi insegnamenti, in docile adesione al Papa e al proprio Vescovo. Dalla fede seppe attingere conforto nelle ore tristi, nelle aspre difficoltà e negli avvenimenti dolorosi. Fu la fede la roccia solida alla quale seppe aggrapparsi per non cedere mai allo scoraggiamento.

Questa stessa fede sentì il dovere di comunicare agli altri, soprattutto a coloro che accostava nel ministero della confessione. Divenne maestro di vita spirituale specialmente per le Suore che egli fondò, le quali lo videro sereno pur in mezzo alle situazioni più critiche. Sant'Agostino Roscelli esorta anche noi a confidare sempre in Dio, immergendoci nel mistero del suo amore.

4. "Gloria al Padre, al Figlio, allo Spirito Santo". Alla luce del mistero della Trinità acquista singolare eloquenza la testimonianza evangelica di san Bernardo da Corleone, anch'egli elevato oggi agli onori degli altari. Di lui tutti si meravigliavano e si domandavano come un frate laico potesse discorrere così altamente del mistero della Santissima Trinità. In effetti, la sua vita fu tutta protesa verso Dio, attraverso uno sforzo costante di ascesi, intessuta di preghiera e di penitenza. Coloro che lo hanno conosciuto attestano concordi che "egli sempre stava intento nell'orazione", "mai cessava di orare", "orava di continuo " (Summ., 35). Da questo colloquio ininterrotto con Dio, che trovava nell'Eucaristia il suo centro propulsore, traeva linfa vitale per il suo coraggioso apostolato, rispondendo alle sfide sociali del tempo, non scevro di tensioni e di inquietudini.

Anche oggi il mondo ha bisogno di santi come Fra' Bernardo immersi in Dio e proprio per questo capaci di trasmetterne la verità e l'amore. L'umile esempio di questo Cappuccino costituisce un incoraggiamento a non stancarci di pregare, essendo proprio la preghiera e l'ascolto di Dio l'anima dell'autentica santità.

5. "Lo Spirito di verità vi guiderà alla verità tutta intera" (Anti. di Comunione). Teresa Eustochio Verzeri, che quest'oggi contempliamo nella gloria di Dio, nella sua breve ma intensa vita si lasciò condurre docilmente dallo Spirito Santo. A lei Dio si rivelò come misteriosa presenza davanti a cui ci si deve inchinare con profonda umiltà. Sua gioia era considerarsi sotto la costante protezione divina, sentendosi nelle mani del Padre celeste, nel quale imparò a confidare sempre.

Abbandonandosi all'azione dello Spirito, Teresa visse la particolare esperienza mistica "dell'assenza di Dio". Solo una fede incrollabile le impedì di non smarrire la confidenza in questo Padre provvidente e misericordioso, che la metteva alla prova: "E' giusto - ella scriveva - che la sposa, dopo aver seguito lo sposo in tutte le sue pene che ne accompagnarono la vita, abbia parte ancora con lui alla più terribile" (Libro dei doveri, III, 130).

E' questo l'insegnamento che santa Teresa lascia all'Istituto delle "Figlie del Sacro Cuore di Gesù", da lei fondato. Questo è l'insegnamento che lascia a tutti noi. Anche in mezzo alle contrarietà e alle sofferenze intime ed esteriori occorre mantenere viva la fede in Dio Padre, Figlio e Spirito Santo.

6. Canonizzando la beata Rafqa Choboq Ar-Rayes, la Chiesa illumina in modo particolare il mistero dell'amore donato e accolto per la gloria di Dio e la salvezza del mondo. Questa monaca dell'Ordine libanese maronita desiderava amare e dare la propria vita per i suoi fratelli. Nelle sofferenze che non hanno cessato di tormentarla negli ultimi ventinove anni della sua esistenza, santa Rafqa ha sempre manifestato un amore generoso e appassionato per la salvezza dei fratelli, traendo dalla sua unione con Cristo, morto sulla croce, la forza di accettare volontariamente e di amare la sofferenza, autentica via di santità.

Possa santa Rafqa vegliare su quanti conoscono la sofferenza, in particolare sui popoli del Medio Oriente che devono affrontare la spirale distruttrice e sterile della violenza! Per sua intercessione, chiediamo al Signore di aprire i cuori alla ricerca paziente di nuove vie per la pace, affrettando i giorni della riconciliazione e della concordia!

7. "O Signore, nostro Dio, quanto è grande il tuo nome su tutta la terra!" (Sal 8,2.10). Contemplando questi fulgidi esempi di santità, ritorna spontanea nel cuore l'invocazione del Salmista. Il Signore non cessa di donare alla Chiesa e al mondo mirabili esempi di uomini e donne, nei quali si riflette la sua gloria trinitaria. La loro testimonianza ci spinga a guardare verso il Cielo e a cercare senza posa il Regno di Dio e la sua giustizia.

Maria, Regina di tutti i Santi, che per prima hai accolto la chiamata dell'Altissimo, sostienici nel servire Dio e i fratelli. E voi camminate con noi, santi Luigi ScrosoppiAgostino RoscelliBernardo da CorleoneTeresa Eustochio VerzeriRafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, perché la nostra esistenza, come la vostra, sia lode al Padre, al Figlio e allo Spirito Santo. Amen!

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20010610_canonizzazione.html

LUIGI SCROSOPPI 

(1804 - 1884)   

presbitero dell'oratorio di San Filippo Neri

Luigi Scrosoppi nasce il 4 agosto 1804 a Udine, città del Friuli, nel nord d'Italia. Cresce in un ambiente familiare ricco di fede e carità cristiana. A dodici anni intraprende la via del sacerdozio, frequentando il seminario diocesano di Udine e nel 1827 è ordinato sacerdote; al suo fianco ci sono i fratelli Carlo e Giovanni Battista, entrambi sacerdoti.

L'ambiente poverissimo del Friuli dell'800, stremato da carestie, guerre ed epidemie, è per Luigi come un appello a prendersi curadei deboli: si dedica, con altri sacerdoti ed un gruppo di giovani maestre, all'accoglienza e all'educazione delle "derelitte", le ragazze più sole ed abbandonate di Udine e dintorni. Per loro mette a disposizione i suoi beni, le sue energie, il suo affetto; non risparmia niente di sé e quando le necessità sono più impellenti va a chiedere l'elemosina: egli ha fiducia nell'aiuto della gente e soprattutto confida nel Signore. La sua vita è infatti una manifestazione palpabile di grande fiducia nella Provvidenza divina. Così scrive, a proposito dell'opera di carità in cui è coinvolto: "La Provvidenza di Dio, che dispone gli animi e piega i cuori a favorire le opere sue, fu l'unica fonte dell'esistenza di questo Istituto...quella amorosa Provvidenza, che non lascia confondere chi confida in lei". Non trascura occasione per infondere questa fiducia e serenità nelle ragazze accolte e nelle giovani donne dedite alla loro educazione. Esse vengono chiamate "maestre" perché sono abili nei lavori di cucito e di ricamo, ma sono anche capaci di insegnare a "scrivere, leggere e far di conto", come si usava dire. Sono donne di età e di origini diverse, ed in ognuna di loro va maturando la decisione di mettere la propria vita nelle mani del Signore e di consacrarsi a lui, servendolo nella famiglia delle "derelitte". La sera del 1 febbraio 1837 le nove donne, come segno della decisione definitiva, depongono i loro "ori" e scelgono di vivere nella povertà e nella donazione totale di sé. È in questa semplicità che nasce la congregazione delle Suore della Provvidenza, la famiglia religiosa fondata da Padre Luigi. Alle prime maestre si uniscono altre. Ci sono le ricche e le povere, le colte e le analfabete, le nobili e quelle di origini umili: nella casa della Provvidenza c'è posto per tutte e tutte diventano sorelle.

Il fondatore le incoraggia al sacrificio e le esorta alla cura affettuosa delle ragazze, che devono considerare la "pupilla dei loro occhi". Dice loro: "Più di ogni altra cosa, queste figlie dei poveri hanno bisogno di educare il cuore e di imparare tutto quello che è necessario per condurre onestamente la loro vita ". E ancora: "La stanchezza, l'applicazione, l'occupazione continua e le cure fastidiose per aiutarle, soccorrerle e istruirle, non vi scoraggino, sapendo che fate tutto questo a Gesù". 

Nel frattempo, Luigi va maturando il bisogno di una consacrazione più totale al Signore. È affascinato dall'ideale di povertà e di fraternità universale di Francesco d'Assisi, ma gli eventi della vita e della storia lo condurranno sulle orme di San Filippo Neri, il cantore della gioia e della libertà, il santo della preghiera, dell'umiltà e della carità. La vocazione "oratoriana" di Luigi si realizza nel 1846 e nella maturità dei suoi 42 anni, diventa figlio di San Filippo: da lui impara la mansuetudine e la dolcezza che lo aiuteranno ad essere più idoneo al compito di fondatore e padre della Congregazione delle Suore della Provvidenza.

Profondamente rispettoso e attento alla crescita umana delle suore e al loro cammino di santità, non risparmia né aiuti, né consigli, né esortazioni. Egli vaglia attentamente la loro vocazione, ne mette alla prova la fede perché diventino forti. Non è tenero di fronte alla vanità, al desiderio di apparire, ed è severo quando coglie atteggiamenti di ipocrisia e di superficialità. Ma quale tenerezza paterna sa usare di fronte alle fragilità e al bisogno di comprensione, di appoggio e di conforto! 

Lentamente si delineano in Padre Luigi i tratti fondamentali di una vita spirituale centrata su Gesù Cristo, amato e imitato nell'umiltà e povertà della sua incarnazione a Betlemme, nella semplicità della vita laboriosa di Nazareth, nella completa immolazione della croce sul Calvario, nel silenzio dell'Eucaristia. E poiché Gesù ha detto: "Qualunque cosa avete fatto ad uno dei miei fratelli più piccoli, l'avete fatta a me", è a loro che Padre Luigi dedica la vita di ogni giorno con l'impegno concreto di "cercare prima di tutto il Regno di Dio e la sua giustizia" sicuro che tutto il resto sarà dato in più, secondo la promessa evangelica.

Tutte le opere da lui avviate durante la sua vita riflettono questa scelta preferenziale verso i più poveri, verso gli ultimi, gli abbandonati. "Dodici caseCaveva profetizzatoCaprirò prima della mia morte", e fu così. Dodici opere in cui le Suore della Provvidenza si dedicano in un servizio umile, intraprendente e gioioso alle giovani in balìa di se stesse, agli ammalati poveri e trascurati, agli anziani abbandonati.

Tuttavia, profondamente interessato al compimento del bene, Padre Luigi non si occupa solo delle sue opere, nelle quali le suore collaborano con persone generose e disponibili a dare loro una mano. Offre con entusiasmo il suo sostegno spirituale ed economico anche ad iniziative intraprese in Udine da altre persone di buona volontà; sostiene ogni attività della Chiesa ed ha uno sguardo di particolare predilezione per i giovani del seminario di Udine, specialmente i più poveri.

Nella seconda metà del 1800 l'Italia, regione dopo regione, si va unificando. Le vicende politiche e militari di questa unificazione rappresentano un periodo particolarmente difficile per Udine e tutto il Friuli, terra di confine e luogo di facile passaggio tra il nord e il sud Europa, tra l'est e l'ovest. Una delle conseguenze di questa unificazione, avvenuta purtroppo in un clima anticlericale, è il decreto di soppressione della "Casa delle Derelitte" e della Congregazione dei Padri dell'Oratorio di Udine.

Inizia per Padre Luigi una dura lotta per salvare le opere a favore delle "derelitte" e vi riesce, ma non può far nulla per impedire la soppressione della Congregazione dell'Oratorio. La triste situazione politica riesce così a distruggere le strutture materiali della congregazione dell'Oratorio di Udine, tuttavia non può impedire a Padre Luigi di rimanere per sempre discepolo fedele di San Filippo.

Ormai anziano, con la sua abituale apertura di spirito, capisce che è venuto il momento di cedere il timone e lo cede alle suore con serenità e speranza. Mantiene tuttavia con tutte un rapporto epistolare che contribuisce a rinsaldare i legami di affetto e di carità e, nella sua sollecitudine paterna, mai si stanca di raccomandare la fraternità e la fiducia. 

Attraverso la sua comunione profonda con Dio e i lunghi anni di esperienza, Padre Luigi ha acquisito saggezza ed intuito spirituale non comuni che gli permettono di leggere nei cuori; talvolta dimostra anche di conoscere situazioni interiori segrete e fatti noti solo alla persona interessata. 

Alla fine del 1883 è costretto a sospendere ogni attività, le forze cominciano a diminuire ed è tormentato da una febbre costantemente alta. La malattia progredisce inesorabilmente. Raccomanda alle suore di non temere nulla "perché è Dio che ha fatto nascere e crescere la famiglia religiosa, e sarà ancora lui che la farà progredire".

Quando sente giungere la fine, vuole salutare tutti. Quindi rivolge le ultime parole alle Suore: "Dopo la mia morte, la vostra Congregazione avrà molte tribolazioni, ma dopo rinascerà a vita nuova. Carità! Carità! Ecco lo spirito della vostra famiglia religiosa: salvare le anime e salvarle con la Carità".

Nella notte di giovedì 3 aprile 1884, avviene il suo incontro definitivo con Gesù. Tutta Udine e la gente dei paesi vicini accorrono per vederlo un'ultima volta e chiederne la protezione dal cielo.

Con il suo intervento a favore dei piccoli, dei poveri, della gioventù in difficoltà, delle persone che soffrono, di quanti vivono situazioni penose, Padre Luigi continua anche oggi ad indicare a tutti la strada dell'unione con Dio, della compassione e dell'amore ed è pronto ad accompagnare ancora i passi di coloro che si affidano alla Provvidenza di Dio. 

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20010610_scrosoppi_it.html

SCROSOPPI LUIGI (1804 - 1884)

ECCLESIASTICOSANTO

Nacque a Udine il 4 agosto 1804, figlio secondogenito di Domenico Mattia e Antonia Lazzarini, vedova del carnico Francesco Filaferro. Di estrazione agiata, la sua famiglia diede altri due sacerdoti alla metropolitana udinese, il fratello maggiore Giovanni Battista, che sarebbe divenuto arciprete di Sacile, e p. Carlo Filaferro, figlio di primo letto della madre. Questi, già membro della disciolta Congregazione di S. Filippo Neri, fu una figura decisiva per la formazione religiosa e la carriera ecclesiastica di S., “prete dei poveri”. Già introdotto dal fratellastro nella cerchia degli ex oratoriani, nel 1817, S. iniziò gli studi in seminario, ricevendo l’ordinazione dieci anni dopo. Sin da allora, esercitò il ministero nella chiesa di S. Maria Maddalena, manifestando una religiosità dai tratti fortemente ascetici, fondata sulla fedeltà al papa, sulla centralità degli esercizi spirituali, della penitenza e delle devozioni, oltre che sulla pratica della carità verso i bisognosi. Fu, ancora, nel gruppo degli amici friulani di Antonio Rosmini. Pur affascinato dai francescani e dalla Compagnia di Gesù, nel 1846 entrò nel ripristinato ordine dei filippini, di cui fu preposto dal 1856 alla definitiva soppressione, nel 1867. La sua fama di “prete dei poveri” scaturì tuttavia dall’impegno nel campo socioassistenziale e pedagogico, nonché dalla fondazione della Congregazione delle suore della Provvidenza. Nel 1827, p. Filaferro lo volle vicedirettore della Casa delle derelitte, fondata dieci anni prima da un gruppo di religiosi e nobildonne udinesi. Consolidata la situazione economica, l’istituto, nuovamente inaugurato nel 1837, riprese la propria attività di istruzione delle orfane, nei campi della religione e dell’economia domestica. La Casa, legalmente riconosciuta nel 1839, si dotò dello statuto molto più tardi, nel 1861, ottenendo immediatamente la lode pontificia e, in via definitiva, l’approvazione papale nel 1891. Nel 1845, S., con p. Filaferro, fondò la Congregazione delle suore della Provvidenza, il nuovo ordine destinato a formare le maestre della Casa, ormai frequentata da un’ottantina di convittrici e circa duecento esterne. L’indirizzo “cenobitico” suscitò le perplessità dell’abate Iacopo Pirona, ma l’istituto, assumendo forma giuridica di associazione privata, si pose al riparo da ulteriori censure. Nel 1848, l’assedio di Udine suggerì di introdurre nuovi compiti di assistenza sanitaria, mai venuti meno e, anzi, assurti a primaria importanza nei decenni a venire. La diffusione della Congregazione fu piuttosto rapida; dopo la fondazione della Scuola femminile di Orzano nel 1853 e l’insediamento nell’ospedale di Portogruaro nel 1857, le suore della Provvidenza aprirono nuove sedi in Veneto, in Trentino e, in epoca postunitaria, anche in Istria e Dalmazia. S. fu, dopo il breve entusiasmo neoguelfo del 1848, un sacerdote senza dubbio intransigente, perfettamente allineato alle posizioni ufficiali della gerarchia ecclesiastica locale e della Santa Sede. Nel 1866 il temporaneo arresto, con l’accusa di esportazione illegale di valuta, fu uno dei primi episodi, forse il più clamoroso, dell’aspro, lungo conflitto con lo Stato italiano, apertosi all’indomani della liberazione di Udine. Non meramente ideologica, la questione in gioco verteva sul controllo dell’attività della Casa e della Congregazione, in accordo con la legislazione sulle opere pie. Poco prima dell’ingresso delle truppe italiane a Udine, trasferì, temendone la soppressione, la sede della Congregazione delle suore della Provvidenza a Cormons, in territorio austro-ungarico. Il contenzioso si spostò poco dopo sulla natura della Casa delle derelitte, che i pubblici poteri volevano, come di regola, costituita in ente morale. Dal 1868, e per dodici lunghi anni, riuscì ad ignorare tali richieste, a suo parere lesive della «libertà della Chiesa», fino a quando, nel 1880, dovette cedere, in cambio del riconoscimento legale per sovrano decreto. Evento traumatico per la sua sensibilità, frattanto, la presa di Roma e la fine del potere temporale dei papi segnarono le avvisaglie di un mutamento di strategia del mondo cattolico e l’inizio di un’offensiva intransigente per la “riconquista” cattolica della società italiana. Sin dal 1871, S. fu un silenzioso sostenitore del conte Federico Trento e della sua Associazione cattolica friulana, primo nucleo della futura Opera dei congressi. Ebbe, ancora, un ruolo cruciale nel sostegno finanziario del «Cittadino italiano», l’agguerrito quotidiano cattolico udinese fondato nel 1878 dal veneziano p. Giovanni Dal Negro. Morì il 3 aprile 1884, dopo aver lasciato i suoi beni alla Casa e alla Congregazione, dirette dal suo erede designato, il canonico Antonio Feruglio-Tinin, futuro vescovo di Vicenza. Ebbe funerali solenni e imponenti, disertati tuttavia, non senza polemiche anche all’interno dello stesso mondo liberale, dalle autorità civili. La fama e la venerazione del “prete dei poveri” crebbero dopo la morte, convincendo l’arcidiocesi ad avviare l’istruttoria di beatificazione nel 1932 e, vent’anni dopo, a traslarne la salma dall’amata Orzano alla udinese chiesa di S. Gaetano. Giovanni Paolo II, dopo averlo proclamato beato nel 1981, lo canonizzò nel 2001.

Bibliografia

L. TINTI, Memorie del padre Luigi Scrosoppi d. o. fondatore dell’Istituto derelitte e delle Suore della Provvidenza sotto il patrocinio di S. Gaetano in Udine, Udine, Tip. del Patronato, 1897; G. BIASUTTI, Padre Luigi Scrosoppi. Dell’oratorio S. Filippo Neri fondatore delle Suore della Provvidenza, Udine, AGF, 1979; E. MUNINI, Padre Luigi Scrosoppi e la sua opera educativa nel contesto delle scuole del suo tempo, «La Panarie», 54 (1981), 107-118; La beatificazione di P. Luigi Scrosoppi: discorsi e omelie, a cura di P. ASCO BASSO, Udine, AGF, 1983; L. CARGNELUTTI, L’istruzione e la scuola, in Provincia del Lombardo-Veneto, 246-248; M. PAPÀSOGLI ZALUM - G. PAPÀSOGLI, San Luigi Scrosoppi, prete per i più poveri: sussidio per incontri di preghiera, Udine, Comitato promotore padre Luigi Scrosoppi, 2001.

SOURCE : https://www.dizionariobiograficodeifriulani.it/scrosoppi-luigi/

Luigi Scrosoppi

(1804-1884)

BEATIFICAZIONE:

- 04 ottobre 1981

- Papa  Giovanni Paolo II

 Celebrazione

CANONIZZAZIONE:

- 10 giugno 2001

- Papa  Giovanni Paolo II

- Piazza San Pietro

 Celebrazione

RICORRENZA:

- 3 aprile

Presbitero, sacerdote della Congregazione dell’Oratorio di San Filippo Neri, fondò la Congregazione delle Suore della Provvidenza di S. Gaetano Thiene per educare le giovani nello spirito cristiano

"Carità! Carità!"

Luigi Scrosoppi nasce il 4 agosto 1804 a Udine, città del Friuli, nel nord d'Italia. Cresce in un ambiente familiare ricco di fede e carità cristiana. A dodici anni intraprende la via del sacerdozio, frequentando il seminario diocesano di Udine e nel 1827 è ordinato sacerdote; al suo fianco ci sono i fratelli Carlo e Giovanni Battista, entrambi sacerdoti.

L'ambiente poverissimo del Friuli dell'800, stremato da carestie, guerre ed epidemie, è per Luigi come un appello a prendersi curadei deboli: si dedica, con altri sacerdoti ed un gruppo di giovani maestre, all'accoglienza e all'educazione delle "derelitte", le ragazze più sole ed abbandonate di Udine e dintorni. Per loro mette a disposizione i suoi beni, le sue energie, il suo affetto; non risparmia niente di sé e quando le necessità sono più impellenti va a chiedere l'elemosina: egli ha fiducia nell'aiuto della gente e soprattutto confida nel Signore. La sua vita è infatti una manifestazione palpabile di grande fiducia nella Provvidenza divina. Così scrive, a proposito dell'opera di carità in cui è coinvolto: "La Provvidenza di Dio, che dispone gli animi e piega i cuori a favorire le opere sue, fu l'unica fonte dell'esistenza di questo Istituto...quella amorosa Provvidenza, che non lascia confondere chi confida in lei". Non trascura occasione per infondere questa fiducia e serenità nelle ragazze accolte e nelle giovani donne dedite alla loro educazione. Esse vengono chiamate "maestre" perché sono abili nei lavori di cucito e di ricamo, ma sono anche capaci di insegnare a "scrivere, leggere e far di conto", come si usava dire. Sono donne di età e di origini diverse, ed in ognuna di loro va maturando la decisione di mettere la propria vita nelle mani del Signore e di consacrarsi a lui, servendolo nella famiglia delle "derelitte". La sera del 1 febbraio 1837 le nove donne, come segno della decisione definitiva, depongono i loro "ori" e scelgono di vivere nella povertà e nella donazione totale di sé. È in questa semplicità che nasce la congregazione delle Suore della Provvidenza, la famiglia religiosa fondata da Padre Luigi. Alle prime maestre si uniscono altre. Ci sono le ricche e le povere, le colte e le analfabete, le nobili e quelle di origini umili: nella casa della Provvidenza c'è posto per tutte e tutte diventano sorelle.

Il fondatore le incoraggia al sacrificio e le esorta alla cura affettuosa delle ragazze, che devono considerare la "pupilla dei loro occhi". Dice loro: "Più di ogni altra cosa, queste figlie dei poveri hanno bisogno di educare il cuore e di imparare tutto quello che è necessario per condurre onestamente la loro vita ". E ancora: "La stanchezza, l'applicazione, l'occupazione continua e le cure fastidiose per aiutarle, soccorrerle e istruirle, non vi scoraggino, sapendo che fate tutto questo a Gesù". 

Nel frattempo, Luigi va maturando il bisogno di una consacrazione più totale al Signore. È affascinato dall'ideale di povertà e di fraternità universale di Francesco d'Assisi, ma gli eventi della vita e della storia lo condurranno sulle orme di San Filippo Neri, il cantore della gioia e della libertà, il santo della preghiera, dell'umiltà e della carità. La vocazione "oratoriana" di Luigi si realizza nel 1846 e nella maturità dei suoi 42 anni, diventa figlio di San Filippo: da lui impara la mansuetudine e la dolcezza che lo aiuteranno ad essere più idoneo al compito di fondatore e padre della Congregazione delle Suore della Provvidenza.

Profondamente rispettoso e attento alla crescita umana delle suore e al loro cammino di santità, non risparmia né aiuti, né consigli, né esortazioni. Egli vaglia attentamente la loro vocazione, ne mette alla prova la fede perché diventino forti. Non è tenero di fronte alla vanità, al desiderio di apparire, ed è severo quando coglie atteggiamenti di ipocrisia e di superficialità. Ma quale tenerezza paterna sa usare di fronte alle fragilità e al bisogno di comprensione, di appoggio e di conforto! 

Lentamente si delineano in Padre Luigi i tratti fondamentali di una vita spirituale centrata su Gesù Cristo, amato e imitato nell'umiltà e povertà della sua incarnazione a Betlemme, nella semplicità della vita laboriosa di Nazareth, nella completa immolazione della croce sul Calvario, nel silenzio dell'Eucaristia. E poiché Gesù ha detto: "Qualunque cosa avete fatto ad uno dei miei fratelli più piccoli, l'avete fatta a me", è a loro che Padre Luigi dedica la vita di ogni giorno con l'impegno concreto di "cercare prima di tutto il Regno di Dio e la sua giustizia" sicuro che tutto il resto sarà dato in più, secondo la promessa evangelica.

Tutte le opere da lui avviate durante la sua vita riflettono questa scelta preferenziale verso i più poveri, verso gli ultimi, gli abbandonati. "Dodici caseCaveva profetizzatoCaprirò prima della mia morte", e fu così. Dodici opere in cui le Suore della Provvidenza si dedicano in un servizio umile, intraprendente e gioioso alle giovani in balìa di se stesse, agli ammalati poveri e trascurati, agli anziani abbandonati.

Tuttavia, profondamente interessato al compimento del bene, Padre Luigi non si occupa solo delle sue opere, nelle quali le suore collaborano con persone generose e disponibili a dare loro una mano. Offre con entusiasmo il suo sostegno spirituale ed economico anche ad iniziative intraprese in Udine da altre persone di buona volontà; sostiene ogni attività della Chiesa ed ha uno sguardo di particolare predilezione per i giovani del seminario di Udine, specialmente i più poveri.

Nella seconda metà del 1800 l'Italia, regione dopo regione, si va unificando. Le vicende politiche e militari di questa unificazione rappresentano un periodo particolarmente difficile per Udine e tutto il Friuli, terra di confine e luogo di facile passaggio tra il nord e il sud Europa, tra l'est e l'ovest. Una delle conseguenze di questa unificazione, avvenuta purtroppo in un clima anticlericale, è il decreto di soppressione della "Casa delle Derelitte" e della Congregazione dei Padri dell'Oratorio di Udine.

Inizia per Padre Luigi una dura lotta per salvare le opere a favore delle "derelitte" e vi riesce, ma non può far nulla per impedire la soppressione della Congregazione dell'Oratorio. La triste situazione politica riesce così a distruggere le strutture materiali della congregazione dell'Oratorio di Udine, tuttavia non può impedire a Padre Luigi di rimanere per sempre discepolo fedele di San Filippo.

Ormai anziano, con la sua abituale apertura di spirito, capisce che è venuto il momento di cedere il timone e lo cede alle suore con serenità e speranza. Mantiene tuttavia con tutte un rapporto epistolare che contribuisce a rinsaldare i legami di affetto e di carità e, nella sua sollecitudine paterna, mai si stanca di raccomandare la fraternità e la fiducia. 

Attraverso la sua comunione profonda con Dio e i lunghi anni di esperienza, Padre Luigi ha acquisito saggezza ed intuito spirituale non comuni che gli permettono di leggere nei cuori; talvolta dimostra anche di conoscere situazioni interiori segrete e fatti noti solo alla persona interessata. 

Alla fine del 1883 è costretto a sospendere ogni attività, le forze cominciano a diminuire ed è tormentato da una febbre costantemente alta. La malattia progredisce inesorabilmente. Raccomanda alle suore di non temere nulla "perché è Dio che ha fatto nascere e crescere la famiglia religiosa, e sarà ancora lui che la farà progredire".

Quando sente giungere la fine, vuole salutare tutti. Quindi rivolge le ultime parole alle Suore: "Dopo la mia morte, la vostra Congregazione avrà molte tribolazioni, ma dopo rinascerà a vita nuova. Carità! Carità! Ecco lo spirito della vostra famiglia religiosa: salvare le anime e salvarle con la Carità".

Nella notte di giovedì 3 aprile 1884, avviene il suo incontro definitivo con Gesù. Tutta Udine e la gente dei paesi vicini accorrono per vederlo un'ultima volta e chiederne la protezione dal cielo.

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/luigi-scrosoppi.html

Padre Luigi Scrosoppi

Luigi Scrosoppi nasce il 4 agosto 1804 a Udine, città del Friuli, nel nord d'Italia. Cresce in un ambiente familiare ricco di fede e carità cristiana. A dodici anni intraprende la via del sacerdozio, frequentando il seminario diocesano di Udine e nel 1827 è ordinato sacerdote; al suo fianco ci sono i fratelli Carlo e Giovanni Battista, entrambi sacerdoti.L'ambiente poverissimo del Friuli dell'800, stremato da carestie, guerre ed epidemie, è per Luigi come un appello a prendersi cura dei deboli: si dedica, con altri sacerdoti ed un gruppo di giovani maestre, all'accoglienza e all'educazione delle "derelitte", le ragazze più sole ed abbandonate di Udine e dintorni. Per loro mette a disposizione i suoi beni, le sue energie, il suo affetto; non risparmia niente di sé e, quando le necessità sono più impellent,i va a chiedere l'elemosina: egli ha fiducia nell'aiuto della gente e soprattutto confida nel Signore.

La sua vita è infatti una manifestazione palpabile di grande fiducia nella Provvidenza divina.

Così scrive, a proposito dell'opera di carità in cui è coinvolto: "La Provvidenza di Dio, che dispone gli animi e piega i cuori a favorire le opere sue, fu l'unica fonte dell'esistenza di questo Istituto...quella amorosa Provvidenza, che non lascia confondere chi confida in lei".
Non trascura occasione per infondere questa fiducia e serenità nelle ragazze accolte e nelle giovani donne dedite alla loro educazione. Esse vengono chiamate "maestre" perché sono abili nei lavori di cucito e di ricamo, ma sono anche capaci di insegnare a "scrivere, leggere e far di conto", come si usava dire. Sono donne di età e di origini diverse, ed in ognuna di loro va maturando la decisione di mettere la propria vita nelle mani del Signore e di consacrarsi a lui, servendolo nella famiglia delle "derelitte".

La sera del 1 febbraio 1837 le nove donne, come segno della decisione definitiva, depongono i loro "ori" e scelgono di vivere nella povertà e nella donazione totale di sé. È in questa semplicità che nasce la Congregazione delle Suore della Provvidenza, la famiglia religiosa fondata da Padre Luigi. Alle prime maestre si uniscono altre. Ci sono le ricche e le povere, le colte e le analfabete, le nobili e quelle di origini umili: nella casa della Provvidenza c'è posto per tutte e tutte diventano sorelle.

Il fondatore le incoraggia al sacrificio e le esorta alla cura affettuosa delle ragazze, che devono considerare la "pupilla dei loro occhi". 

Nel frattempo, Luigi va maturando il bisogno di una consacrazione più totale al Signore. È affascinato dall'ideale di povertà e di fraternità universale di Francesco d'Assisi, ma gli eventi della vita e della storia lo condurranno sulle orme di San Filippo Neri, il cantore della gioia e della libertà, il santo della preghiera, dell'umiltà e della carità. La vocazione "oratoriana" di Luigi si realizza nel 1846 e nella maturità dei suoi 42 anni, diventa figlio di San Filippo: da lui impara la mansuetudine e la dolcezza che lo aiuteranno ad essere più idoneo al compito di fondatore e padre della Congregazione delle Suore della Provvidenza.

Profondamente rispettoso e attento alla crescita umana delle suore e al loro cammino di santità, non risparmia né aiuti, né consigli, né esortazioni. Egli vaglia attentamente la loro vocazione, ne mette alla prova la fede perché diventino forti. Non è tenero di fronte alla vanità, al desiderio di apparire, ed è severo quando coglie atteggiamenti di ipocrisia e di superficialità. Ma quale tenerezza paterna sa usare di fronte alle fragilità e al bisogno di comprensione, di appoggio e di conforto!

Lentamente si delineano in Padre Luigi i tratti fondamentali di una vita spirituale centrata su Gesù Cristo, amato e imitato nell'umiltà e povertà della sua incarnazione a Betlemme, nella semplicità della vita laboriosa di Nazareth, nella completa immolazione della croce sul Calvario, nel silenzio dell'Eucaristia. E poiché Gesù ha detto: "Qualunque cosa avete fatto ad uno dei miei fratelli più piccoli, l'avete fatta a me", è a loro che Padre Luigi dedica la vita di ogni giorno con l'impegno concreto di "cercare prima di tutto il Regno di Dio e la sua giustizia" sicuro che tutto il resto sarà dato in più, secondo la promessa evangelica.

Tutte le opere da lui avviate durante la sua vita riflettono questa scelta preferenziale verso i più poveri, verso gli ultimi, gli abbandonati. "Dodici case -aveva profetizzato- aprirò prima della mia morte", e fu così. Dodici opere in cui le Suore della Provvidenza si dedicano in un servizio umile, intraprendente e gioioso alle giovani in balìa di loro stesse, agli ammalati poveri e trascurati, agli anziani abbandonati.

Tuttavia, profondamente interessato al compimento del bene, Padre Luigi non si occupa solo delle sue opere, nelle quali le suore collaborano con persone generose e disponibili a dare loro una mano. Offre con entusiasmo il suo sostegno spirituale ed economico anche ad iniziative intraprese in Udine da altre persone di buona volontà; sostiene ogni attività della Chiesa ed ha uno sguardo di particolare predilezione per i giovani del seminario di Udine, specialmente i più poveri.

Nella seconda metà del 1800 l'Italia, regione dopo regione, si va unificando. Le vicende politiche e militari di questa unificazione rappresentano un periodo particolarmente difficile per Udine e per tutto il Friuli, terra di confine e luogo di facile passaggio tra il nord e il sud Europa, tra l'est e l'ovest.

Una delle conseguenze di questa unificazione, avvenuta purtroppo in un clima anticlericale, è il decreto di soppressione della "Casa delle Derelitte" e della Congregazione dei Padri dell'Oratorio di Udine.

Inizia per Padre Luigi una dura lotta per salvare le opere a favore delle "derelitte" e vi riesce, ma non può far nulla per impedire la soppressione della Congregazione dell'Oratorio.

La triste situazione politica riesce così a distruggere le strutture materiali della congregazione dell'Oratorio di Udine, tuttavia non può impedire a Padre Luigi di rimanere per sempre discepolo fedele di San Filippo.

Ormai anziano, con la sua abituale apertura di spirito, capisce che è venuto il momento di cedere il timone e lo cede alle suore con serenità e speranza. Mantiene tuttavia con tutte un rapporto epistolare che contribuisce a rinsaldare i legami di affetto e di carità e, nella sua sollecitudine paterna, mai si stanca di raccomandare la fraternità e la fiducia.

Attraverso la sua comunione profonda con Dio e i lunghi anni di esperienza, Padre Luigi ha acquisito saggezza ed intuito spirituale non comuni che gli permettono di leggere nei cuori; talvolta dimostra anche di conoscere situazioni interiori segrete e fatti noti solo alla persona interessata.

Alla fine del 1883 è costretto a sospendere ogni attività, le forze cominciano a diminuire ed è tormentato da una febbre costantemente alta. La malattia progredisce inesorabilmente. Raccomanda alle suore di non temere nulla, "perché è Dio che ha fatto nascere e crescere la famiglia religiosa, e sarà ancora lui che la farà progredire".

Quando sente giungere la fine, vuole salutare tutti. Quindi rivolge le ultime parole alle Suore:"Dopo la mia morte, la vostra Congregazione avrà molte tribolazioni, ma dopo rinascerà a vita nuova. Carità! Carità! Ecco lo spirito della vostra famiglia religiosa: salvare le anime e salvarle con la Carità".

Nella notte di giovedì 3 aprile 1884, avviene il suo incontro definitivo con Gesù. Tutta Udine e la gente dei paesi vicini accorrono per vederlo un'ultima volta e chiederne la protezione dal cielo.

E' stato canonizzato da Giovanni Paolo II il 10 giugno 2001.

Nel Martirologio Romano la memoria è il 3 aprile. La diocesi di Udine e la Congregazione da lui fondata lo celebrano il 5 ottobre

SOURCE : https://www.suoredellaprovvidenza.it/it/fondatore-4/padre-luigi-scrosoppi

San LUIGI SCROSOPPI (1804-1884)

Articolo pubblicato:8 Settembre 2013

Categoria dell'articolo:Vite di Santi, Beati, Venerabili...

Luigi, terzo di tre fratelli, tutti sacerdoti, segue le orme dei fratelli, entra in seminario e viene consacrato nel duomo di Udine il 31 marzo 1827. Nella Regione, al tempo poverissima, provvede con alcuni preti e un gruppo di maestre all'educazione delle ragazze in difficoltà. Ne nasce la Congregazione delle Suore della Provvidenza. A 42 anni entra nell'Oratorio di san Filippo Neri. Morirà a Udine nel 1884. È stato canonizzato il 10 giugno 2001. Scrosoppi è patrono dei malati di Aids.

Il beato Scrosoppi, fondatore delle Suore della Provvidenza e prete dell'oratorio di S. Filippo Neri, nacque a Udine, sotto il dominio dell'Austria, il 4-8-1804, secondogenito di Domenico, orefice e membro della Confraternita del Crocifisso, e di Antonia Lazzarini, vedova di Francesco Filaferro, dal quale aveva avuto due figli: Carlo, nato nel 1786, e Giovanni Battista, morto in tenera età. Luigi fu battezzato nella chiesa del SS. Redentore, e con il fratello maggiore Giovanni Battista crebbe praticamente sotto la guida del fratellastro Carlo Filaferro, studente nel seminario di Udine, associato ai Filippini dell'Oratorio dal 1806 e sacerdote dal 1809 nella chiesa di S. Maria Maddalena.

Spinti dai buoni esempi del fratellastro, i due Scrosoppi entrarono anche loro, in tempi diversi, nel seminario di Udine. Sotto la guida di esperti maestri crebbero nelle virtù proprie degli aspiranti alla vita clericale. Luigi soprattutto eccelleva, se non per l'intelligenza, per la santità dei costumi. Il 31-3-1827, a ventitré anni, egli celebrò la sua prima messa tra l'esultanza dei parenti, in modo speciale di P. Carlo il quale, per tutta la vita, gli sarà di esempio e di guida.

Anche Don Luigi si preparò a poco a poco a un più vasto ministero, nella chiesa di S. Maria Maddalena. Si alzava alle sei del mattino, faceva un quarto d'ora di orazione vocale, mezz'ora di meditazione, e poi celebrava la Messa alla quale faceva seguire un quarto d'ora di ringraziamento. Propose: "Allorquando mi sarà pesante la pratica della povertà, dell'umiltà e del patire, penserò che cosa vorrei aver fatto in punto di morte… reciterò giaculatorie nel corso della giornata, e pregherò anche camminando, e nel letto quando non potrò dormire". E promise al Signore "di soffrire qualunque cosa e la morte stessa" anziché offenderlo con colpa veniale, di non parlare di sé, nemmeno di desiderare la stima degli altri essendo convinto di essere "un ammasso di putredine". Effettivamente finché visse fu riservato circa se stesso e di poche parole. Non permise di essere fotografato neppure sul letto di morte. Suo motto era: "Operare, patire e tacere". Di statura media, sempre poveramente vestito, camminava con la testa un po' curva, ma lieto in volto.

Nel 1822 il P. Carlo Filaferro fu nominato Direttore della cosiddetta Casa delle Derelitte, una modesta fondazione privata esistente in città da qualche anno, Nel 1829 gli fu affiancato come Vicedirettore Don Luigi Scrosoppi. In quel tempo l'Istituto era in crisi per le ristrettezze economiche. P. Carlo, oltre che a governarlo, si era impegnato a pagare l'affitto dello stabile che lo ospitava. Don Luigi invece si interessava dei problemi delle orfanelle con tenacia di volontà non disgiunta da una riservata tenerezza. Per alleggerire al fratello il compito dell'amministrazione imparò a stendere la mano per le vie e per le campagne di Udine nonostante le umiliazioni che di tanto in tanto doveva affrontare.

Quando faceva ritorno alla Casa delle Derelitte con il barroccio tirato da un asinello e carico di ogni ben di Dio, le bambine gli correvano incontro festose e qualcuna gli si aggrappava alla tonaca gridando: "Gigi, dammi cicin!".

Non lontano dall'Istituto era stato riaperto un convento di Cappuccini che Napoleone I aveva soppresso nel 1807, Nel passarvi sovente davanti, Don Luigi, che amava la vita solitaria, per un po' di tempo pensò di ritirarvisi, ma poi scartò l'idea perché comprese che per santificarsi non occorreva vivere in un monastero, ma operare il bene a servizio dei poveri.

Per migliorare la vita delle derelitte, i due fratelli decisero di acquistare e ampliare la casa che le ospitava. Complessivamente spesero oltre 62.000 lire austriache, una somma già allora considerevole e furono il frutto delle elemosine dei cittadini, delle collette e delle questue di Don Luigi. Nessuno immaginava che sarebbe diventata la sede di una nuova famiglia religiosa avente lo scopo dell'istruzione e dell'educazione della gioventù povera e abbandonata. Nel 1837 fu inaugurata e quasi subito popolata dalle bambine che erano rimaste orfane a causa del colera scoppiato in città l'anno precedente. Di esse molte erano "interne" e risiedevano nell'Istituto, altre erano "esterne" e alla sera ritornavano nelle loro famiglie. I due gruppi non si mescolavano anche se ricevevano una identica educazione. Alle "interne", cioè alle ragazzine dalla storia più dolorosa, era rivolto l'impegno più zelante di Don Luigi e delle maestre. L'Istituto non era forse stato ampliato per le più bisognose di aiuto sotto la protezione di S. Giuseppe e di S. Gaetano?

Per esse fu studiato un regolamento, un orario, una scuola, un lavoro, il più possibile conformi alle disposizioni del governo austriaco. Le orfanelle venivano esercitate in tutti i lavori femminili dal cucito alla tessitura, dalla bachicultura all'incannatura della seta. Quando Ferdinando I, imperatore d'Austria, nel 1838 visitò Udine, i due fondatori, tramite la consorte di lui, Maria Anna di Savoia, in visita alla Casa delle Derelitte, gli fecero pervenire la supplica con cui ne chiedevano il riconoscimento come "istituto privato ed esente", egli l'approvò. Il suo decreto è del 6-6-1839. P. Carlo e Don Luigi ne resero grazie a Dio perché così, nella loro opera, senza intralci da parte delle autorità laiche, avrebbero potuto conseguire le finalità spirituali che si erano proposte.

All'inizio le orfanelle furono istruite e assistite da alcune "maestre" e due "inservienti". In seguito costoro crebbero tanto che il 1-2-1837, in numero di 9, formarono un primo abbozzo di comunità con un abito uniforme. Don Luigi trascorreva l'intera giornata nella Casa delle Derelitte, ed educava tutte, maestre e inservienti, al nascondimento, all'umile e gioioso servizio di chi ai loro occhi rappresentava il volto del Signore Gesù. Il P .Carlo invece si recava all'Istituto soltanto una volta al giorno, vi rimaneva circa un'ora, dava le disposizioni generali e poi ritornava alla chiesa di S. Maria Maddalena in cui svolgeva un intenso ministero spirituale. Si fidava del fratello perché questi eseguiva quanto suggeriva o comandava senza la pretesa di imporre il proprio punto di vista. In seno alla comunità il Beato fungeva da lievito con la santità della vita anche se talora era costretto ad apparenti rudezze per superare debolezze e contraddizioni continuamente risorgenti.

Nel 1835, al tempo della ricostruzione della Casa delle Derelitte, il P. Carlo prese accordi con la marchesa Maddalena di Canossa per affidare la sua opera alle Figlie della Carità da lei fondate a Verona. Il progetto non ebbe successo perché la Santa poco tempo dopo morì. Si delineò allora in lui l'idea di fondare una nuova congregazione con il personale di cui l'opera disponeva sotto la guida della contessa Giulia di Colloredo, superiora dal 18-3-1842 con il nome di Madre Giovanna (+1871). Don Luigi, nei viaggi che faceva per le campagne e i paesi della diocesi, cominciò a ricercare per le orfanelle, oltre il pane, giovani volenterose di cui non potevano fare a meno per l'assistenza, l'istruzione e l'educazione.

Il P. Carlo si industriò ancora una volta di affidare la Casa delle Derelitte alle Suore della Provvidenza, fondate dall'abate Antonio Rosmini (+1855), ma essendo fallito anche questo tentativo, lasciò al fratello l'arduo compito di dare vita a una Congregazione nuova. Nel Natale del 1845 quindici giovani vestirono l'abito religioso per la prima volta e undici di esse emisero i voti privati. Anche per Don Luigi l'impegno a tendere alla perfezione divenne più esplicito il 26-5-1846, giorno in cui rinsaldò con P. Carlo la fraternità spirituale facendosi come lui membro dell'oratorio di S. Filippo Neri. Per fare progredire l'incipiente sua famiglia religiosa nella spiritualità cristocentrica a lui tanto cara, fece costruire e adornare una chiesetta dedicata a S. Gaetano. Ad essa potevano accedere gli esterni e le suore per la Messa , i ritiri, la recita dell'Ufficio della Madonna e la preghiera personale.

Da tutta la vita del B. Scrosoppi emersero sempre due note spirituali caratteristiche: la predilizione per le orfane e l'illimitata fiducia nella Provvidenza. Con le alunne P. Luigi usava la maniera forte e dolce a un tempo.

Da loro esigeva l'impegno nella scuola alla quale egli stesso dedicava molte ore del giorno sia supplendo le maestre impedite, sia sorvegliando le aule. Si interessava dei loro progressi e ne godeva. "Questo mi fa più piacere – diceva – che un borsellino di monete d'oro, anche se ne ho tanto bisogno". Seguiva personalmente le orfane meno intelligenti e più ribelli e le dirozzava con infinita pazienza. In nessuna bambina tollerava le bugie. Era molto indulgente con loro solamente quando notava che mancavano più per vivacità che per malizia. Per ciascuna derelitta si sforzava di essere padre, maestro e persino compagno di giuochi.

Era difficile che il Beato rifiutasse le orfanelle che i parroci gli presentavano. Una sera, non disponendo più di letti, fece dormire una di loro per la prima notte in una cesta da bucato pur di non lasciarla in mezzo alla strada. Nel presentarle alla guardarobiera perché le vestisse diceva con trasporto: "Queste sono le mie gioie: abbiate cura che non manchino di nulla". Oppure: "Queste menano la Provvidenza in casa per il cumulo di meriti che si acquistano servendole per amore di Dio". E andava ripetendo che quando in casa scarseggiavano i viveri anche quelli si dovevano dare ai poveri perché la Provvidenza avrebbe pensato a moltiplicarli. La cuoca gli diceva ogni tanto che era rimasta senza pane, senza carne o senza latte? Le rispondeva invariabilmente: "Il Signore è nostro Padre e provvederà". Quando le suore vedevano giungere alla porta dell'Istituto quintali non ordinati di legna, di grano, di riso, di farina da polenta, oppure buste di denaro in misteriosa concomitanza con lo scadere di debiti pressanti, non potevano fare a meno di esclamare: "Il Padre è davvero un Santo!" Per meritare gli aiuti necessari da Dio egli viveva molto poveramente. Alle suore era praticamente impossibile fargli accettare nel giorno del suo onomastico un paio di scarpe nuove o una sottana non lisa perché egli destinava tutto ai chierici più bisognosi del seminario.

In mezzo a tanta attività P. Luigi non trascurava la propria santificazione. Le pratiche di devozione che gli stavano più a cuore erano la Messa, la Via Crucis e l'Ora Santa, durante le quali pregava per tutte le necessità della Chiesa, delle Derelitte, dei peccatori e in modo particolare delle anime del Purgatorio. Ogni anno faceva gli esercizi spirituali secondo il metodo di S. Ignazio. Nel 25° anno di sacerdozio propose di emendarsi "a qualunque costo" delle mancanze in cui cadeva, di "perfezionare le opere quotidiane", "di abbracciare il terzo grado di umiltà", "di essere regolare ed esatto in tutti i doveri", di "perseverare nel regolamento di vita stabilito, a costo di qualunque sacrifìcio" e di leggerlo una volta la settimana. In altri appunti da lui scritti dopo il 1857 leggiamo: "Adempirò ai miei doveri di Terziario, e di aggregato alle Confraternite del S. Cuore di Gesù, della Cintura del Preziosissimo Sangue, del S. Cuore di Maria V., e come ascritto alla Propaganda Fede, alla Santa Infanzia, e Confratello dei Sacerdoti… Nel lunedì, mercoledì e venerdì mi darò la disciplina, e in questi giorni farò l'esercizio della Via Crucis".

Dopo la morte del fratello Carlo (+1854), l'azione del beato nei confronti delle suore e delle orfane divenne più unitaria e incisiva. Sua principale preoccupazione sarà quella di suscitare in essa la santità con la corrispondenza alla propria vocazione. Nelle conferenze che faceva loro le induceva a proporre: "Ancorché avessi per tutta la vita a patire, voglio seguire la vocazione perché non sono mia, ma di Dio".

In quel tempo il Beato abitava ancora nella casa paterna. Nel 1855 la vendette per ripristinare il Convitto della Congregazione dell'Oratorio in cui stabilì la sua dimora. L'anno successivo fu nominato rettore di Santa Maria Maddalena e superiore dei membri del Convitto dell'Oratorio.

Dopo l'annessione del Veneto all'Italia nel 1866 fu soppresso. Allora P. Luigi si stabilì definitivamente in due stanzette dell'Istituto delle Derelitte insieme al fratello Don Giovanni Battista (11879), costretto dagli anticlericali del tempo a ritirarsi dalla arcipretura di Sacile (Pordenone).

Nella direzione della congregazione e negli insegnamenti che impartiva alle orfane, alle novizie e alle religiose sapeva essere austero e dolce nello stesso tempo, esigente e comprensivo. Le suore dicevano di lui che, nei riguardi delle anime, aveva "buon naso". Rivelò difatti una maestria non comune nel dirigere spiritualmente le anime più inquiete e tentate. Con una prontezza sorprendente intuiva i bisogni di ciascuna anima.

Aveva imparato da S. Filippo Neri (11595) a correggere chi mancava ai propri doveri quasi celiando, senza gravare la mano. Quando qualche novizia incontrava difficoltà nella vita comune le diceva: "Figlia mia, non aspettarti che questo. In convento le cose vanno come l'altalena, un po' su, un po' giù, liscia per oggi, e per qualche giorno, poi capitano le contrarietà… Non sei qui per seguire Gesù benedetto? Vedi, figlia mia, che via faticosa egli salì per arrivare al Calvario! E tu non vuoi sopportare niente per amore suo". Alle suore ripeteva: "Bisogna sacrificarsi volentieri per la santificazione delle anime".

Le lezioni che ogni giorno il B. Scrosoppi impartiva a tutte le sue figlie Spirituali sulla necessità della preghiera, sul modo di comportarsi in coro, sull'esercizio dell'obbedienza e della umiltà erano molto chiare ed efficaci perché avvalorate dall'esempio che egli stesso di continuo offriva.

Di fronte ad esse era difatti pronto a umiliarsi come un bambino. Quando doveva parlare con la superiora della casa si alzava in piedi e teneva la berretta in mano. Un giorno una educanda lo sorprese inginocchiato davanti ad essa mentre si accusava di avere rotto un piatto e gliene chiedeva la penitenza.
Nei primi 22 anni le Suore della Provvidenza stentarono a moltiplicarsi forse per l'eccessiva cautela seguita dal fondatore nell'accettare le postulanti. Prima di morire il Signore gli concederà di diffonderle in 12 case. Per questo scriverà molte lettere, viaggerà sovente noncurante dei disagi, e provvederà a tutte le necessità della sua famiglia religiosa con l'energia di un giovane e l'assennatezza di un vecchio.
La prima fondazione avviata dal P. Luigi ancora vivente il fratello Carlo fu quella di Orzano, a 8 chilometri da Udine, che divenne luogo di villeggiatura e casa di riposo per le malaticce. Nel 1853 in essa aprì una scuola per le figlio dei contadini, e nel 1877 fece costruire la chiesetta della Madonna di Loreto, in cui dispose di essere sepolto. Nel 1857 mons. Andrea Gasasela, vescovo di Concordia, gli offerse l'ospedale di Portogruaro (Venezia), ed egli accettò di mandarvi le sue Suore già specializzate nella cura dei malati fin da quando, nel 1855, a Udine era scoppiato il colera. Nel 1864 l'asilo di "Maria Immacolata" sorto in città per i bambini più poveri stava agonizzando. Le suore del B. Scrosoppi lo fecero rifiorire. Oramai non ponevano più limiti alla loro carità perché nel marzo del 1862 Pio IX aveva fatto pervenire loro la sua approvazione con il decreto di lode. Pure l'imperatore d'Austria, Francesco Giuseppe (+1916), il 19-12-1865 riconobbe come ente morale la nuova congregazione composta di suore coriste, converse e terziarie.

Il Beato approfittò delle approvazioni ottenute per intensificare la diffusione delle sue religiose in tutto il Veneto. Nel 1866 l'Ospedale di Primiero (Trento) era talmente disorganizzato che i malati ricusavano di farvisi ricoverare. Appena vi giunsero le suore della Provvidenza l'ospedale fu completamente rinnovato. A Cormons (Gorizia), saputo che era in vendita il convento costruito nel 1714 dalle Consorelle di Carità, P. Luigi andò a vederlo e decise di comperarlo per la sua congregazione con l'aiuto dei buoni e soprattutto con i 500 fiorini d'oro avuti in dono da Ferdinando I e Maria Anna, ex-sovrani d'Austria. Con la pace di Vienna del 3-10-1866 gli austriaci consegnarono il Veneto e il Friuli all'Italia, tramite Napoleone III, a conclusione della sfortunata terza guerra d'indipendenza. Le leggi votate dal parlamento italiano nel 1861-62 allo scopo di promuovere la soppressione delle Congregazioni religiose sarebbero state operanti anche nelle province venete. Il B. Scrosoppi, d'accordo con Mons. Casasola, eletto arcivescovo di Udine, della superiora generale, Madre Teresa Fabris, e con la licenza dell'arcivescovo di Gorizia, Mons. Gollmayer, per evitare la soppressione delle Suore della Provvidenza trasferì momentaneamente la casa madre a Cormons in territorio austriaco. Secondo la legislazione italiana le autorità civili avrebbero dovuto ridurre l'Opera delle Derelitte di Udine a "ente morale", ma il beato, che non tollerava l'ingerenza dei laici in essa, ottenne di dirigerla fino alla morte dandole uno statuto e rinunciando a favore di essa a tutti i suoi crediti.

Nonostante tanto ardore di carità, quando camminava per strada, il P. Luigi ogni tanto ebbe l'amarezza di sentirsi chiamare dai monelli "gobbo" o "sacco di carbone". Gli anticlericali del tempo, succubi della massoneria e del liberalismo imperante, si limitavano a chiamarlo "gesuita" per l'attaccamento che dimostrava a Pio IX e le offerte che gli faceva pervenire dopo la presa di Roma.

Di mano in mano che invecchiava il B. Scrosoppi non perdeva la sua abituale energia. Benché non fosse afflitto da particolari acciacchi volle prepararsi alla morte con un singolare noviziato. Propose difatti di obbedire in tutto "in foro esterno" alla maestra delle novizie. Nel 1880 impose a costei in virtù di santa obbedienza di visitarlo un certo numero di volte la settimana, di correggerlo aspramente dei difetti riscontrati in lui e di imporgli penitenze dure e umilianti il più possibile. Nel suo comportamento di novizio il beato fu ineccepibile, poté così mettere in pratica il terzo grado di umiltà da S. Ignazio espresso con queste parole: "Per imitare e assomigliare effettivamente al Signore, voglio e scelgo piuttosto povertà con Cristo povero che ricchezza; obbrobri con Cristo pieno di essi che onori; e desidero più di essere stimato stolto e pazzo per Cristo… che savio e prudente in questo mondo".

All'inizio del 1884 il B. Scrosoppi fu assalito da una dolorosa infermità: il pemfigo o dermatite bollosa a contenuto purulento. Il medico lo costrinse a spogliarsi del busto, della cintura di cilicio e dello scapolare lungo e largo di lana bianca e mettersi a letto. Fino alla morte fu assistito giorno e notte dal Sac. Luigi Costantini nel quale l'infermo aveva piena fiducia. Alla Madre generale, Maria Cecilia Piacentini, che era andata a visitarlo, fece coraggio dicendo: "Così è piaciuto al nostro buon Padre che è nei cieli, e così deve piacere anche a noi". Sembrava un lebbroso con tutto il corpo coperto da vesciche purulenti grosse come una nocciola.

Eppure, anche quando soffriva di più sia per le aridità di spirito e sia per la dermatite sospirava: "Buon per me, Signore, che mi hai umiliato. Tu sei il Santo, il Giusto, io un peccatore e meriterei l'inferno. Oh Maria, madre cara, aiutaci!". Congedava chi lo andava a trovare dicendo invariabilmente con letizia: "Arrivederci in paradiso!".

Prima della santa unzione, al morente, secondo la sua stessa affermazione, comparvero, per consolarlo, S. Anna, S. Maria Maddalena, Maria Cleofe e Maria Salome che in vita aveva sempre invocato. Negli ultimi giorni di esistenza tra l'altro disse alle sue figlie spirituali: "Amatevi! Vivete nella carità… Salvate le anime e salvatele con la carità… Vi prego di dire sempre: Morire sì, ma offendere Dio, no, no!". Colpito da paresi cerebrale, morì il 3-4-1884. Fu sepolto nella chiesetta di Orzano, ma dal 1952 le sue reliquie sono venerate nella cappella di S. Gaetano delle Suore della Provvidenza di Udine. Paolo VI il 12-6-1978 ne riconobbe l'eroicità delle virtù, e Giovanni Paolo II lo beatificò il 4-10 1981.

Sac. Guido Pettinati SSP,

I Santi canonizzati del giorno, vol. 4, Udine: ed. Segno, 1991, pp. 46-54

http://www.edizionisegno.it/

SOURCE : https://www.paginecattoliche.it/San-LUIGI-SCROSOPPI-18041884/

San Luigi Scrosoppi

Il prete friulano Luigi  Scrosoppi (1804-1884) è un segno di Dio acceso nel cielo del nostro tempo. Formatosi nel Seminario di Udine, impostò la sua spiritualità su solida base cristo-centrica.

Ebbe per l’umanità di Cristo una attenzione vibrante di fede e di tenerezza. Nel Figlio di Dio incarnato egli vide la prova e la misura suprema dell’amore infinito di Dio per l’uomo.

Volle identificarsi con Cristo come povero, umile, penitente. Scelse questa strada per attuare il motto di S. Paolo: « per me vivere è Cristo ». Anche se appartenente alla Congregazione dei Filippini, visse concretamente inserito nella realtà della Chiesa locale, in piena comunione col Vescovo e vero fratello ed amico dei sacerdoti.

Congregazione delle Suore Della Provvidenza

Fu fondatore e formatore delle Suore della Provvidenza. Scelse giovani semplici, alla buona, ma innamorate di Cristo e dei poveri. Le formò su questo principio fondamentale: la religiosa, sposa di Cristo, deve diventare « copia » dello Sposo, povero e sofferente.
Questo il ritratto delle prime religiose da lui plasmate: « Semplicità, umiltà, povertà drastica ». Le orientò decisamente alla Carità, lasciò loro questo testamento: « Carità, Carità… salvare le anime e salvarle con la Carità ».

I giovani si sentono attratti dalle vette, amano proposte forti ed eroiche: questo spiega perché fiorì attorno a lui la vita consacrata.

Padre Scrosoppi rivolse la sua preferenza agli ultimi. Trasformò la vecchia casa delle derelitte nel nuovo edificio ora « Collegio della Provvidenza » per le bambine più miserabili, orfane, abbandonate, pericolanti. Mendicò per le vie di Udine e per i paesi del Friuli subendo insulti ed affronti per mantenerle e prepararle alla vita. Predilesse le più povere materialmente, intellettualmente, spiritualmente. Era solito dire: « Queste sono le mie gioie ». Faceva lui da maestro alle più tarde di mente perché imparassero almeno a leggere ed a scrivere.

Si prodigò eroicamente per tutti i poveri. Nessuno bussava invano alla sua porta. Quella di P. Luigi era la casa di tutti. « Poveri ed infermi — soleva dire — sono i nostri padroni. Rappresentano la persona di Cristo ». Con una fede illimitata credeva, pregava, provocava la Provvidenza di Dio, che, del resto, non l’ha mai deluso.

E’ significativo l’elogio fattogli da un giornalista liberale nel 1888: « Ecco un prete che consumò tutto il suo e bussò a tutte le porte per mantenere 300 bambine ».

La vita di p. Luigi Scrosoppi diventa così un messaggio per i sacerdoti, per i religiosi, per la Chiesa del nostro tempo e per noi tutti: attingere da una soda spiritualità energia profetica per una coraggiosa testimonianza di amore preferenziale verso i più deboli e i più emarginati, i nuovi poveri che la società di oggi produce.

SOURCE : https://www.amicipl.it/san-luigi-scrosoppi/

San Luigi Scrosoppi

Tratto dal libro: “Beato Luigi Scrosoppi” a cura delle Suore della Provvidenza

Due famiglie e una tradizione

P. Luigi nacque da ottimi ceppi: una delle più grandi grazie che possa capitare a chi fiorisce su questa mise­ra terra. Possiamo risalire ai suoi due nonni, il materno e il paterno.

Il primo, Giovanni Battista Lazzarini, era un agiato com­merciante. Ma quel che più conta era uomo di salda fede. Una fede di vive tonalità francescane. Nato in Borgo Graz­zano di Udine, aveva frequentato fin da bambino la chiesa di S. Francesco della Vigna, ora scomparsa. Quella chiesa era quasi un santuario mariano, votato soprattutto al culto del­l'Immacolata Concezione. In tale spirito crebbe la figlia An­tonia, madre di Luigi. Ma, alla pietà francescana e alla tene­rezza verso l'Immacolata, le vicende le aggiunsero un'altra forza: quella del dolore cristiano. Andata sposa, a Malborghetto, di un nobile padrone di ferriere, Francesco Filaferro, dovette fuggire dinanzi alle orde di Massena e perdet­te non solo i beni, ma il secondo figlioletto, Giovanni Batti­sta, e poco dopo, il marito, ridottosi a fare il commerciante di salumi. Di mezzo a tante prove e in quei tempi turbi­nosi, la fede d'altri avrebbe vacillato; la sua si irrobustì. E si può ben dire che Luigi, da parte materna, fu figlio della fede saggiata al fuoco del dolore.

C'era in Udine un altro focolare di intenso fervore reli­gioso. Era l'oratorio del Crocefisso o del Cristo, una compa­gnia laicale di gloriose tradizioni spirituali, che s'adunava nella chiesetta omonima, di faccia alla duecentesca chiesa di S. Francesco.

A quell'oratorio era iscritto fin da giovane il nonno pa­terno, Giuseppe Scrosoppi; e poco prima che egli morisse, nel 1801, vi si iscrissero i due figli Domenico e Giuseppe. Anzi l'iscrizione di Domenico, il padre di Luigi, precedette di pochi mesi il suo matrimonio con Antonia Lazzarini ved. Filaferro.

Entrambi i ceppi quindi suggevano linfa dall'humus francescano: quello s'espandeva al sorriso dell'Immacolata; questo si irrobustiva del sangue grondante dalla Croce. Tali motivi ed indirizzi spirituali furono appena un germe, nei due nonni e nella mamma e nel papà, di quella fioritura che quasi esplose in Luigi.

Un fratello di fuoco

Fu davvero un triste giorno dei Morti il 2 novembre 1800 per mamma Antonia Lazzarini che il 3 aprile aveva perso la mamma sua Angela Dossi, e quel dì si recava a piangere sul tumulo ancora smosso del marito. Ormai non le restava che il primo figliolo, Carlo, allora quattordicenne. Attraverso la Valcanale riprese la via verso il Friuli, verso la natia Udine.

Che fare del giovane Carlo?

Qualcuno consigliò di avviarlo al commercio. Mamma Antonia pregò ardentemente che si desse a Dio. C'è qualcosa di profondo in questa preghiera. Vi si può certamente in­travvedere la fede della pia donna, irrobustita anziché fiac­cata dal dolore.

La preghiera fu esaudita. Poiché, con sorpresa di tutti, Carlo disse - non l'aveva mai detto prima - che voleva farsi sacerdote. Aveva già fatto i primi studi a Klagenfurt; li con­tinuò nel seminario di Udine.

Quanti conobbero il futuro p. Carlo, sono concordi nel­l'affermare, oltre alla maschia intelligenza, alla soda pietà ed alle singolari doti di direttore di spirituale, un'eccezionale si­gnorilità di modi - ma nascose sempre la nativa nobiltà - ed una effusa affabilità del tratto. Eppure, sotto tanta dolcezza c'era una tempra ferrea, che si addiceva bene a chi portava il nome del « Santo di ferro»: S. Carlo Borromeo.

Quella tempra la dimostrò in una scelta che ha quasi il sapore di una sfida. La Congregazione dei Filippini in Udine era già sotto la minaccia della soppressione, quando il 2 set­tembre 1806 Carlo chiese di esservi ammesso. Ed il 24 set­tembre 1809 veniva ordinato sacerdote da quel mons. Bal­dassare Rasponi, arcivescovo di Udine, che qualche mese prima Napoleone dal campo di St. Pòlten presso Vienna aveva comandato di fucilare; veniva ordinato sacerdote mentre Pio VII da oltre tre mesi era trascinato prigioniero e mentre la chiesa del suo battesimo, in Malborghetto, giaceva in rovina per il bombardamento francese del 17 maggio di quell'anno.

Luigino Scrosoppi aveva poco più di cinque anni quan­do il fratellastro celebrò la prima Messa, una messa su cui aleggiavano il ricordo delle catacombe e non improbabili promesse di catene e di martirio.

P. Carlo era per natura un trascinatore. Accendeva quanti lo avvicinavano. Non di fuochi fatui, ma di una fiam­ma che attingeva l'intimo dell'anima e bruciava tutta la vita. Ecco perché p. Luigi vivrà sempre al suo fianco e quasi nella sua ombra. Oltre al ceppo turgido di fede egli ebbe il dono d'un fratello di fuoco.

In realtà p. Carlo fu al centro anche della nuova famiglia.

Quando nel 1810 venne soppressa la Congregazione Fi­lippina, ma salvata al culto la chiesa di S. Maria Maddalena (ora palazzo delle Poste), p. Carlo restò apostolo di spiritua­lità in quella chiesa. E per consentirgli un più facile servizio, il padrigno Domenico comperò nel 1811 una casa lì vicino. Così Luigino frequentò più che mai quel tempio e « s'aggira­va innocente e pio » tra i venerandi Padri che lo officiavano. Là fece la prima Comunione; ed il suo maestro, la sua guida, il suo angelo fu appunto p. Carlo.

Adolescente

Quali furono gli avvenimenti che colpirono di più Luigi adolescente? Molti non li conosceremo mai. La vita di cia­scuno è un trapunto misterioso ed ineffabile. Alcuni però sì.

Forse la provvidenziale elasticità dell'anima fanciullesca non gli consentì di percepirne gran che. Né il clangore delle armi austriache e napoleoniche discorrenti nel 1809 per il Friuli, né l'orrore per la prigionia papale dovettero arrecar­gli una consapevole ferita; ne sentì certo parlare in casa e gli gravarono sopra come nubi cupe e misteriose. Ma con l'in­tuizione propria dei fanciulli capì che il fratello saliva l'altare di mezzo alle spine e non ne aveva paura.

Più tardi, invece, non poté non avvertire - nel 1813, a nove anni - che qualcosa di importante succedeva con la ca­duta di Napoleone. E più ancora quando nel 1814, in casa Scrosoppi, si ripercosse lo scampanio trionfale di tutti i cam­panili per il ritorno di Pio VII in Roma. Pareva di toccare con mano la verità delle parole di Gesù: - Le potenze dell'inferno non prevarranno.

Allora in Friuli, come ovunque, ci fu un improvviso e consolante risveglio religioso.

Pareva di essere tornati ad un'epoca d'oro per la religio­ne. Il Friuli cristiano aveva conosciuto tempi splendidi sotto i tre ultimi patriarchi d'Aquileia. Poi il cielo s'era offuscato. Soppressione dei gesuiti, leggi venete oppressive della Chie­sa, la rivoluzione francese... I buoni ne eran rimasti sgomen­ti: l'empietà e il malcostume eran dilagati impudenti. Ora pareva di rinascere. Ed il cuore di Luigino sentì certamente, dalle labbra di padre Carlo, il fremito gioioso della rinascita cristiana.

Ma immediatamente, sino dal 1814, cominciarono anni di crescente carestia, a cui s'aggiunse nel 1817 un'epidemia di tifo, sino allora ignoto. Nella primavera di quell'anno non era difficile trovare qualche poverello - forse un bambino od una bimba - morti per inedia o malattia sotto i portici della città. Gli affamati scendevano in tristi processioni dai monti. Nel vecchio seminario i fanciulli mendicanti venivan raccolti a centinaia. Non si parlava che di fame e di morte... Un giorno lo stesso p. Carlo tornò a casa barcollante di febbre. Poiché sapeva il tedesco, gli era stata affidata la cura spirituale degli ammalati nell'Ospedale Militare. E lui vi si era donato senza risparmio. Si temette della sua vita. Ma la Provvidenza aveva altri disegni. Poi cominciò la lunga e dif­ficile convalescenza.

Luigino aveva fatto da poco la prima Comunione.

Si può dire che egli conobbe nello stesso tempo il Cibo del Cielo e la fame della terra.

Aveva tredici anni. Quale enorme impressione dovette fare sul suo animo la visione di tanti poverelli, lo spettacolo straziante di tanti suoi coetanei che si trascinavano per le vie laceri e smunti!

La vista di tante miserie e dell'eroismo fraterno ebbero un'importanza decisiva su Luigi adolescente. Quale la pro­va? Tutta la vita che ne seguì.

Tra i cedri del Libano

Il giovane Luigi crebbe tra i cedri del Libano. Dalla casa di via Aquileia di dentro (ora Vittorio Veneto) una cinquan­tina di metri lo separavano dalla chiesa di S. Maria Maddale­na, ove continuavano ad esercitare il ministero i soppressi Padri Filippini.

Lì conobbe sacerdoti eminenti per virtù. Primi fra tutti il venerando preposito p. Massimo da Brazzacco, che tutta la città considerava come un vecchio patriarca e p. Gaetano Salomoni, anima ardente di carità, che aveva fondato la casa delle Derelitte e di cui p. Carlo diventerà il braccio destro dopo la guarigione.

In seminario, poi, dove si recava per gli studi, trovava altre anime tutte di Dio. E proprio negli anni difficili dell'a­dolescenza e della prima giovinezza, Luigi si aggrappò - è la parola! - ad altri eminenti ecclesiastici, nelle cui mani erano allora le sorti della diocesi. Basterebbe ricordare il grande mons. Mattia Capellari, amico del futuro papa Gregorio XVI, che tenne testa con fierezza apostolica alle pretese giuseppiniste del governo austriaco. Ad essi succederà, non se­condo per virtù e per grandezza sacerdotale, il cadorino mons. Mariano Darù, il quale amò di fraterno affetto p. Car­lo e p. Luigi.

Tra i coetanei, poi, è forse possibile dimenticare le tre perle del clero friulano, amici inseparabili di p. Luigi? Don Pietro Benedetti, coltissimo e pio, fondatore dell'Asilo In­fantile; mons. Domenico Someda, vicario generale, confes­sore del santo; e don Fantoni, il «dimidium animae meae» di p. Luigi, saggio e dolcissimo suo collaboratore sino alla morte.

Di mezzo a così santa compagnia la figura di p. Luigi spicca per due fenomeni singolari. Ci fu un periodo della sua vita, dal 1856 in poi, che al cospetto di tutta la città egli ap­parve il centro, l'anima, la punta di diamante di quel santo manipolo e la chiesa di S. Maria Maddalena da lui diretta venne ritenuta - e dagli avversari odiata - come la rocca del sentire cattolico e della più viva spiritualità.

Ed in vita e dopo la morte, benché per dottrina o per al­tre doti egli fosse inferiore a quei suoi confratelli, su tutti si elevò come un faro per la luce della santità.

Una volta di più si avverava quel che ha detto di sé la Madonna: Iddio guardò alla sua umiltà e compì in lui cose grandi.

Farsi cappuccino?

P. Carlo cominciò nel 1819 a collaborare con il p. Gae­tano Salomoni nella Casa delle Derelitte e nel 1822 ne as­sunse personalmente la direzione.

Luigi diede una mano al fratello in quell'opera santa sino dal 1826, quand'era ancora diacono, tenendovi lezioni di ca­techismo o d'altre materie culturali, specie di astronomia

Consacrato sacerdote il 31 marzo 1827, don Luigi si de­dicò interamente alla Casa delle Derelitte e ne divenne il «frate cercatore».

Proprio a quest'epoca, (ci fu un momento significativo della sua vita) intorno al 1830, si riaprì in Udine un conven­to dei Cappuccini.

Il nuovo convento era a quattro passi dalla Casa delle Derelitte. Un po' la vicinanza, un po' la tradizionale inclina­zione francescana derivata dai nonni e dai genitori mossero don Luigi a desiderare di farsi cappuccino.

Che egli sia stato francescano nel profondo dell'anima nessun dubbio.

Ma come spiegare quella aspirazione?

Alle anime che si danno generosamente a Dio accade talvolta di provare una ineffabile insoddisfazione, come se non si fossero date abbastanza. «Mi sono fatto sacerdote - deve essersi detto don Luigi - per diventare santo e santificare. Ma, dopo tre anni, chi sono io e che cosa ho fatto di bene? Non è meglio che mi ritiri in un chiostro per vivere in perfetto raccoglimento e nella preghiera?».

Non bisogna dimenticare che Luigi non era uomo da far le cose a mezzo e da cedere a compromessi. Egli viveva gran parte della sua giornata in mezzo a fanciulle poverissime; ma poi se ne tornava a casa sua, ove si viveva in discreta agia­tezza, come usavan le famiglie della buona borghesia. Che egli sentisse di stonare un po', e non per colpa sua, è certo. Appena morirà p. Carlo, s'affretterà a sciogliere casa ed a prendere la via della totale povertà.

Ma due forti motivi devono essergli parsi voce del cielo. Proprio allora, ritiratosi il vicedirettore don Bearzi, la Casa delle Derelitte attraversava una grande crisi. Il fratello era rimasto solo nell'Opera.

Poco dopo, nel 1831, scoppiava una prima epidemia di colera. I bisogni aumentavano, le orfanelle si moltiplicavano. «Chiedevan pane e non c'era chi loro lo spezzasse».

Al gemito dei poveri e sul calvario della Carità p. Luigi immolò dunque le sue accarezzate aspirazioni ascetiche. Le realizzerà più tardi, ricostituendo la Congregazione Filippi­na, senza abbandonare le opere di bene. Aveva ben detto San Francesco: Pax et Bonum!

Una volta fatta la scelta, e una volta superata - se così si può dire - la crisi interiore, don Luigi alla Carità si donò anima e corpo. Come era nella sua indole. Come era nella sua grazia.

Iddio voleva che si dedicasse alla Casa delle Derelitte?

Ci si metterà senza risparmio.

Nel cuore i più poveri

P. Carlo, ben superiore a lui per intelligenza e per espe­rienza, attendeva a quell'opera da oltre dieci anni. Eppure l'opera languiva. Non aveva nemmeno una sede propria.

Alle poche fanciulle accolte attendevano due maestre sa­lariate. La Casa e le maestre eran mantenute dalla libera be­neficenza di alcune pie dame dell'aristocrazia.

Ma si sa come vanno a finire queste cose. I primi entu­siasmi si affievoliscono e l'opera languisce. Era quasi al lu­micino quando don Luigi, pretino di ventisei o ventisette anni, rinunciò al chiostro per dedicarvisi. Ed ecco che final­mente p. Carlo decide di comperare la casa ed il fondo an­nesso; fa stendere un disegno e poi uno ancora più ardito fino a raggiungere le dimensioni dell'edificio attuale, per quei tempi, imponenti; e si accinge a rèclutare del personale volontario per farvi la novella istituzione.

Che cos'era accaduto di nuovo? Nulla, assolutamente nulla, fuorché la presenza, al suo fianco, del fratello, di di­ciotto anni più giovane, ma motore e facchino dei nuovi ar­dimenti.

P. Luigi si dedicò alla Casa delle Derelitte perché essa c'era già ed aveva bisogno di essere salvata e potenziata. Ma scelta la via della carità, si sarebbe ugualmente accinto ad altre imprese.

Ed in seguito non escluderà alcuna istituzione caritativa dai fini della sua congregazione, tanto che Roma lo richia­merà ad una delimitazione. Per lui la carità abbracciava tut­to. Bastava solo che si trattasse di opere per i poveri e di opere povere, magari rifiutate da altri.

Povere le suore, poveri gli assistiti: poveri che aiutano i poveri: questo il suo ideale ed il suo programma.

Il suo realismo gli faceva intravedere che il cammino della carità è spinoso ed amaro; del resto fece presto a speri­mentarlo, quando nelle cerche che faceva per la città o per il Friuli non gli vennero risparmiati i motteggi, né persino gli schiaffi, o gli aizzarono contro i cani.

Nessun romanticismo, dunque, neppure di tono spiri­tuale. Se più tardi farà suo il motto di S. Paolo della Croce:

«Tacere, operare, patire», l'aveva messo in pratica fin dal principio, al servizio della Carità.

Che cosa dunque lo muoveva e lo sorreggeva? Gesù, un amore sconfinato a Gesù! Egli prese sul serio le parole del Vangelo: - Ero affamato e mi avete saziato..., ero ignudo e mi avete rivestito... Vide realmente Gesù nei poveri, lo vide nelle orfanelle. E tale visione lo ripagava dell'amaro sale di elemosine negate o male offerte e del duro calle di scale sali­te e discese forse solo per cogliere uno scherno.

Le imprevedibili esigenze di Dio

E' naturale che i genitori desiderino la continuazione della casata. Per questo si fa festa alla nascita di un maschietto.

In casa Scrosoppi non ci furono tali, pur legittime, preoccupazioni. Dei tre figli tutti maschi, l'uno del primo matrimonio, gli altri del secondo, i genitori non se ne tenne­ro alcuno per sé. Li donarono tutti al Signore. Mamma An­tonia ne fu certamente entusiasta: aveva pregato per la voca­zione di Carlo e vide con gioia fiorire le vocazioni di Gio­vanni Battista e di Luigi. Ma nemmeno il signor Domenico, a quanto sappiamo, fece alcuna obiezione. Anzi, ne fu fe­lice.

Si fecero dunque preti. Ma quali preti?

P. Carlo s'era iscritto alla Congregazione Filippina. Ed era regola di tale congregazione che i suoi membri esercitas­sero il ministero sacerdotale gratis et amore Dei.

E p. Luigi si mise sulla stessa via.

Anzi, dopo che entrambi s'eran gettati a capofitto nelle opere di carità, quei benedetti figlioli non solo non portava­no nulla in casa, né riuscivano a mantenersi con le loro do­tazioni, ma dalla casa attingevano a larghe mani.

Domenico Scrosoppì s'era messo vicino una discreta fortuna. E’ del tutto naturale, in simili casi, la tendenza a sa­lire ancora, il desiderio che i figli aumentino il lustro e lo scrigno della famiglia. Invece no. P. Carlo e don Luigi si buttano a quel sacrificato lavoro tra i poveri, che promette soltanto di consumare le sostanze accumulate con tanta fatica.

Solo don Giovanni Battista prenderà una strada più bril­lante, sino a diventare arciprete di Sacile.

Ma fu don Luigi che si buttò dietro le spalle ogni riguar­do per il secolo, che rifiutò ogni vanità, che amò scendere piuttosto che salire. Si comportò in modo che la sua vita di­venne una santa sfida contro il decoro borghese della classe sociale a cui apparteneva. E chissà quanti avranno scosso il capo, quanti avranno detto a mamma Antonia: «Quel suo fi­gliuolo esagera. Non è conveniente alla sua condizione». Chissà quanti avranno pensato che fosse un po' tocco.

Immaginatelo nelle questue a cui si è accennato. Un pre­te di famiglia ricca che se ne va   per la  città con una bi­saccia in spalla, o spingendo un carrettino a mano; che entra dai pizzicagnoli, dai fornai; che bussa alle porte delle case per bene. - E’ il figlio di donna Antonia - sussurra la came­riera della contessa. Immaginatelo seduto a cassetta di uno sgangherato birroccio andarsene per i paesi a tiro di un asi­nello. Cose mai viste prima d'allora!

Persino mamma Antonia gli avrà detto: «Don Luigi, è proprio necessario fare così? - E lui, che era testardo nel bene: - Sì, mamma, è necessario».

Non solo nelle questue mostrò quel suo « scendere », ma in tutta la sua vita, nel vestire e nel contegno. Le sue ciabat­te erano famose. Se gli apprestavano scarpe nuove, si poteva scommettere che le dava ai poveri. La veste, persino la veste bella, trovava le spalle di un chierico povero e lui continua­va ad andarsene rimpannucciato alla bell'e meglio. E più tar­di, quando visitava gli ospedali retti dalle sue suore, chiederà per carità un fazzoletto od una camicia, ma di quelle dei più pezzenti tra i ricoverati.

La classe sociale, il decoro della condizione, il lustro del­la famiglia, erano parole vane per don Luigi! Ben altro lo moveva, ben altro cercava.

I doni più belli del Signore

Nel Vangelo la Vergine Santa effonde la sua luce radiosa come segno di riscatto e di elevazione santificatrice della condizione femminile. E, nel Vangelo, quasi nessuna donna fa brutta figura. Nemmeno l'adultera, nemmeno la peccatri­ce di Magdala. Del resto è ben noto come la donna debba al Cristianesimo la sua elevazione.

A centosessantacinque anni dalla fondazione della Casa delle Derelitte si proclama fin troppo la parità dei sessi. Che differenza da allora!

Le figlie più povere del popolo, specie nelle città od in certi quartieri della città, le fanciulle infelici, che, rimaste or­fane, cadevano in mani crudeli come la Cosetta di Victor Hugo, o venivano gettate in balia della strada, erano sempre tante.

Gli anni convulsi della rivoluzione francese e delle guer­re successive avevano aggravato la loro condizione. Quelle ragazze parevano irrimediabilmente condannate.

P. Luigi si dedicò a questo particolare apostolato tra le povere figlie del popolo per il realistico dettato delle circo­stanze e, per il giovane don Luigi, la salvezza di quelle anime diventò un'autentica crociata.

Per questo volle la costruzione di una grande casa, che potesse sopperire a tutti i bisogni. Per questo la porta fu sempre aperta ad accoglierle.

P. Luigi accoglieva le orfanelle come un «dono della Provvidenza». Così le considerava e così voleva le accoglies­sero le bambine e le suore.

Spesso celava sotto il mantello qualche piccina appena ricevuta e chiedeva alle sue bambine: - Indovinate che cos’e nascosto qui sotto? E rispondeva da solo: - Un dono che vi ha inviato il buon Dio.

Quanto più erano povere ed abbandonate, tanto più si esprimeva la tenerezza misericordiosa del padre, che offren­dole in consegna alle suore, diceva: questi sono i doni più belli del Signore, trattatele con cure speciali.

Spesso capitavano alla casa come uccellini sperduti. Un giorno era un bimbetto di sei anni che accompagnava la so­rellina minore fino all'atrio e poi se la dava a gambe levate.

Ma chi si specializzò nel portare a p. Luigi quei « doni» fu il parroco di S. Quirino, il misericordioso mons. Filipponi.

Un giorno, una mamma, stretta dalla miseria, minacciò di suicidarsi se il parroco non avesse provveduto alla sua piccola. Il buon parroco, costernato, prese la bimba e corse di filato dal p. Luigi. Sapeva che non c'era più posto, ma, raggiunta la camera del Padre, aprì il suo mantello dove te­neva nascosta la piccola.

P. Luigi e la bimba si guardarono, si sorrisero... e mons. Filipponi se ne andò felice: quella piccola aveva trovato un padre. Il nuovo lettino venne subito preparato: era la cesta della biancheria.

La pedagogia concreta di P. Luigi

Nella Casa le ragazze ricevevano un’educazione seria. Sarebbero diventate brave madri di famiglia. O le avrebbe collocate a servizio presso famiglie sicure. Su questo punto era assai vigile.

Una volta gli toccò di constatare che una giovane era in pericolo. La ritirò subito, senza riguardi, benché si trattasse di famiglia dalla quale aveva avuto benefici. Non occorre dire che tale gelosa tutela gli attirava malignità e rancori.

Un giorno entrò in casa un signore adirato e si precipitò subito nel suo studio. La portinaia lo sentì percuotere a tut­to spiano il padre. Forse atterrita, andò a chiedere aiuto, poi­ché non vide più uscire quel misterioso personaggio; ed im­maginò che fosse stato il diavolo.

Era certamente qualcuno alle cui grinfie padre Luigi aveva strappato la preda.

Quando accorsero da lui: «Non è niente, disse, non è niente». Ed impose il silenzio.

P. Luigi fu uomo eminentemente pratico e semplice. Non certo privo di cultura né d’interessi culturali. Ma nel suo apostolato educativo non ricercò squisitezze teoriche.

Si interessò anche alle esperienze educative altrui, per es. agli asili dell’Aporti, alle opere delle Canossiane. Tuttavia gli bastarono poche linee direttive. E poi un acuto discerni­mento dei cuori di cui fu eccezionalmente dotato, un grande buon senso ed una mano forte, unita a paterna dolcezza.

Don Luigi ebbe a cuore, per prima cosa, di nutrire me­glio quelle figliole, che capitavano macilente e rachitiche. Voleva che crescessero sane e forti.

Un altro punto che gli stette sommamente a cuore fu di farle laboriose. A quel tempo era in vigore la coltivazione dei bachi. Organizzò, dunque, una colonia agricola fitta di gelsi fuori porta Ronchi; e costruì una bigattiera ed una pic­cola filanda nella casa. E poi un laboratorio per la confezio­ne di guanti, calze, maglie. Ma soprattutto di taglio, cucito e di ricamo, poiché sarebbero state arti necessarie in qualun­que posizione le orfanelle si fossero trovate nella vita.

Quanto all'istruzione elementare non era, in quei tempi, generale e obbligatoria. P. Luigi, tuttavia, la introdusse nel programma della sua casa ed egli stesso si occuperà delle bambine più limitate perché imparassero a leggere e a scri­vere.

Nella formazione del carattere, p. Luigi non ammetteva né finzione né malizia; sapeva capire invece le ragazze viva­ci, o magari birichine, purché fossero schiette ed aperte; anzi in qualche modo le preferiva.

Naturalmente, dava la massima importanza ad una soli­da formazione religiosa.

S’intuisce chiaramente il «tipo» di ragazza che p. Luigi voleva uscisse dal suo istituto: sana, operosa, sincera, one­sta. Senza arabeschi preziosi, ma capace di essere la « donna forte » lodata dalla scrittura.

Le prime collaboratrici

Per dirigere le orfanelle, p. Carlo e p. Luigi reclutarono alcune buone ragazze, per lo più sartine. Gente alla buona, ma di sicuro spirito di sacrificio e di buon gomito, che sapes­sero tirar su buone massaie e brave domestiche.

Naturalmente le più scelte, le più fini, le chiamò p. Car­lo. Ma fu p. Luigi che reclutò le due più umili.

Una fu Orsola Baldassi da Buia.

Don Luigi se ne andava per i borghi di quella grossa pieve, forse alla questua di legname per la nuova costruzione oppure di granoturco, quando alcuni screanzati presero a molestarlo seriamente. La Orsola, commossa dall'umiltà di quel pretino, rimbrottò quei villani, prese lei le briglie del so­marello, e la cerca continuò tranquilla sotto la sua guida.

Anzi finì per seguire don Luigi nella sua opera.

L’altra fu una giovane illegittima, Giovanna Mària. P. Luigi la vide, passando per via, mentre stava scardassando sulla soglia della casa e la invitò a prestare la sua opera nella Casa. Ella rispose che le era impossibile - alludeva alla sua nascita - ma cedette alle insistenze di don Luigi dicendo che avrebbe lavorato volentieri gratuitamente, per qualche tempo, al servizio delle orfanelle. Invece rimase in Congre­gazione.

Per servire il Signore - pensava don Luigi - ed aiutare i poverelli, nulla di meglio di chi ha conosciuto la povertà e l'abbandono.

Quando l'opera assunse una certa stabilità, p. Carlo era incerto sul da farsi.

Prima tentò di dar rifinitura al gruppo delle Maestre chiamando a guidarlo una suora Dimessa di nobile casato, suor Giovanna Colloredo. Poi avviò pratiche per affidare l'Opera ad una congregazione già collaudata, quali le Canos­siane o le Rosminiane. Finì per cedere al fratello minore, che probabilmente gli disse: Cosa andiamo ad affannarci a destra ed a sinistra? Queste giovani sono alla buona, ma hanno spirito di sacrificio e si sono immolate per anni. Ab­biamo fiducia in loro! Si perfezioneranno con la grazia di Dio...

E così il giorno di Natale del 1845 la Congregazione nacque accanto alla culla del Bambino Gesù.

Gesù vivo e presente nel povero

Di p. Luigi verrebbe da dire che fu essenzialmente atti­vo. Ma sappiamo che aspirò alla vita raccolta e contemplativa. E se fu instancabile - lo definisce «operosissimo» un documento della Curia di Udine del 1849 - è altrettanto cer­to che visse in perenne unione con Dio, in incessante orazio­ne, tanto assorto nelle cose celesti da strappare il segno di croce a chi lo vedeva passare.

Alle suore, con l'esempio e con gli insegnamenti, ispirò uguale amore alla preghiera, chiese una soda e concentrata vita interiore.

Ma poiché dovevano dedicarsi ad opere educative, agli ammalati, ai poveri, diede con la sua consueta semplicità le direttive perché la barchetta dell'anima loro non incappasse né nella devozione formalistica, che troppo sovente veniva confusa con la perfezione religiosa, né in quel fare e strafare che tiene lontano lo spirito dal Cielo e da Gesù.

Un giorno capitò in convento una postulante tutta per benino, che pareva nata fatta per esser messa in una nicchia ad adorare. L'accompagnava il papà, che nel lasciarla baciò la mano a quella sua santa figliola. P. Luigi ne restò traseco­lato. Staremo a vedere - osservò - se la dura a sbatter panni e menar la scopa. Non durò che un paio di mesi.

Ella si beava di sospiri devoti ed arricciava il naso al vol­gare sfacchinare.

Bisognava lavorare, bisognava attendere agli ammalati. Ma Gesù doveva restare sempre vivo e presente.

Hai lavato i piedi agli ammalati? - chiedeva ad una suora alle prime prove in un ospedale -. Sì, Padre -. E lui ad insi­stere: - e li hai baciati quei piedi? -. La suorina se ne stava ammutolita. Facile dirlo, bello il dirlo, ma baciarli in realtà era una cosa diversa -. No figliola, li devi proprio bacia­re, perché sono i piedi di Gesù. Devi vedere Gesù nei tuoi ammalati -. E per rincuorarla li baciava lui in sua presenza.

I santi hanno di codeste «esagerazioni»: la verità è che essi prendono le cose sul serio. E se dicono che c'è Gesù nei poveri, davvero ci vedono Gesù.

Le suore della prima e della seconda generazione, quelle cresciute all'ombra del Padre, furono caratterizzate da que­sto spirito di duplice immolazione interiore ed esteriore.

Quelle che non caddero sulla breccia nelle epidemie di colera e di vaiolo - e furono parecchie - si consumarono presto, quasi bruciate dalla fiamma di carità che aveva acce­so il Padre nel loro cuore.

Nel mistero di Cristo

L'ascetica e la formazione spirituale di p. Luigi fu deci­samente cristocentrica. E nel dolce mistero di Cristo dava il primo luogo all'Eucaristia.

Con l'Eucaristia coltivava il culto del Crocifisso specie nella pia pratica della Via Crucis che faceva ogni giorno, sempre trascinando le ginocchia sul nudo pavimento, ba­ciando il suolo ad ogni stazione, levando le braccia aperte nella contemplazione e nella preghiera.

A Gesù non poteva non affiancarsi Maria, che egli chia­mava sempre la « Mamma». Che bei mesi di maggio faceva fare nella chiesa di S. Maria Maddalena e nella cappella delle Derelitte!

Eccezionale fu inoltre il suo amore, la sua tenerezza per S. Giuseppe. Era il padron di casa, il Falegname di Nazare­th. Una sua statua stava sulla soglia - ci sta ancora - e p. Luigi le appendeva al collo una borsa quando le cose anda­vano male: - San Giuseppe pensaci tu! - Tutti e tre Gesù, Maria, Giuseppe, li trovava assieme nella casetta di Naza­reth, verso la quale ebbe un culto singolarissimo: fece co­struire una chiesetta in Orzano esattamente sul tipo di essa ed ivi volle essere sepolto.

Tutti e tre li trovava nella grotta di Betlem. E idealmen­te presso tale grotta, nel Natale 1845 volle nascesse final­mente la Congregazione delle Suore della Provvidenza, che nel 1837 aveva avuto il suo preannuncio.

Umiltà, umiltà, umiltà

La pietà fu il nutrimento ed il respiro della sua anima. Vera pietà, che fu matrice di virtù. Di tutte le virtù. Ma di quale anzitutto?

Dell'umiltà.

Qui p. Luigi affondò l'aratro in se stesso e nelle anime delle suore. Lo affondò alla S. Filippo Neri.

C'era una suorina che ci teneva ad essere come un figuri­no, forse non per istintiva vanità muliebre, ma per un tem­peramento nativo. Un giorno il Padre la deve condurre, con un'altra suora, all'ospedale di Portogruaro. Si sale in carroz­za trainata da «Bagalin», il cavallo di casa; e via per le stra­de d'allora, sassose e polverose, verso Codroipo; via a guado sul greto largo del Tagliamento; via attraverso gli acquitrini della Destra. Immaginarsi come si arrivava malconci, tra scossoni e polvere.

Chissà? Probabilmente la poverina, prima di entrare in Portogruaro, avrà tentato di riassettarsi un po'.

P. Luigi che ti fa? Quando s'è messa benino, le getta sul­le spalle la sua vecchia e stinta mantella e la presenta così alle consorelle.

Ma fin qui si trattava di umiliazioni che toccavano l'este­riore. P. Luigi voleva soprattutto l'umiltà interna. A volte pareva persino duro ed eccessivo in queste prove di umiltà:

lo provarono suor Elena Zucolli e suor Cecilia Piacentini, entrambe poi superiore generali. Se agiva così con le suore, l'aveva fatto e lo faceva prima con se stesso.

P. Luigi riuscì talmente a nascondersi ed a non farsi cal­colare, che alla morte del fratello p. Carlo non si pensò a lui come erede spirituale dei suoi progetti, ma a don Pietro Be­nedetti. Lui era considerato un buon facchino, uno sgobbo­ne, ma poco di più.

Ne misureranno le capacità e l'altezza spirituale solo col passar degli anni.

Libertà, ma per la carità

Rifacciamo un passo indietro nella storia. Magari alle leggi giurisdizionaliste venete dal 1766 in poi, per le quali la morente Repubblica volle metter mano e naso nelle cose ec­clesiastiche. Oppure rifacciamoci a quella Maria Teresa, im­peratrice e regina, ed al suo bizzarro figliolo Giuseppe II, soprannominato il « re sagrestano». Od anche a Napoleone, il quale dopo aver in qualche modo ristabilita la religione cat­tolica - non certo disinteressatamente - andò a cercare nel martirologio un San Napoleone martire, ed il 15 agosto, fe­sta dell'Assunta, ordinò che fosse tenuto il panegirico di quel Santo (cioè di lui stesso), invece che della Madonna.

Od anche all'imperatore d'Austria Francesco I, che per quanto si dichiarasse «SMIRA», cioè « sua maestà imperia­le reale apostolica», continuò a fare il sagrestano poco meno di Giuseppe II.

Si può ben pensare che i rivolgimenti politici a catena, eserciti che van su e giù, imperatori e re che si fan cantare Tedeum nelle chiese, oggi per l'uno doman per l'altro, senza parlare dei papi trascinati in prigione, si può ben pensare che tutto quel po' po' di roba aveva ingenerato, verso l'auto­rità civile, stanchezza nei popoli e diffidenza nel clero.

Ed era ancor peggio se si guardava alle autorità vicine, agli impiegati locali governativi, alle cosiddette mezze mani­che passate dall'uno all'altro regime, rimasti lontani e sprez­zanti verso la religione e la Chiesa.

A costoro non pareva vero di poter mettere bastoni fra le ruote alle iniziative cristiane.

Si capisce allora perché padre Carlo e p. Luigi volessero la loro opera libera da intromissioni governative, esente da controlli, capace di muoversi agile e tranquilla sulle sole ali della fede dei promotori e delle elemosine spontanee dei buoni cristiani.

Non era, del resto, tanto il desiderio di non venire imba­razzati da controlli, quanto la volontà, - su un piano più ele­vato -, di affermare la solenne libertà religiosa ed in partico­lare la gelosa libertà della carità cristiana.

P. Carlo e p. Luigi battagliarono per essere lasciati liberi nell'esercizio della carità, sia sotto il governo austriaco che sotto quello italiano.

Purché Cesare lo lasciasse dare a Dio quel che è di Dio, p. Luigi era pronto a dare a Cesare quello che gli appartene­va. Ossequio, obbedienza e tasse.

Né seccò mai Cesare, se non per ottenere la libertà cari­tativa che gli fu tanto gelosamente cara. Egli non mendicò aiuti dalle autorità civili, non le assillò con petizioni. Se gli davan qualcosa, accettava riconoscente; ma non chiedeva.

E quando con l'assunzione di scuole popolari a Primiero nel Trentino ed in Cormons nel Goriziano si presentò la ne­cessità di obbedire alle disposizioni governative austriache e di far conseguire il diploma di maestre ad alcune suore, il Padre obbedì.

In conclusione, P. Luigi non chiese mai nulla, ma diede molto alla società, salvò tante fanciulle dalla rovina e ne fece degli elementi socialmente utili. Quanto all'aiuto, s'accon­tentava di quel che la Provvidenza gli mandava attraverso la carità privata. Soprattutto degli spiccioli che vengono dai meno abbienti. Perché i ricchi stentano; e se danno, talvolta, e molto, allora sono più i guai che le gioie.

Sotto il tiro dei cannoni

P. Luigi fu inizialmente favorevole ai moti risorgimenta­li. Il suo senso profondo di giustizia gli fece vedere con gio­ia, all'inizio, la pacifica rivoluzione del 1848.- Ad ognuno il suo - dice la gente semplice - e al diavolo non resta nulla.

Il Friuli era in Italia. Se gli austriaci se ne andavano a casa loro in santa pace, era una benedizione del Cielo. Non av­venne così. Udine fu assediata e cominciarono a piovere le cannonate. Cosa fece p. Luigi? Alle suore, che non avevano mai provato gli orrori della guerra e potevano legittimamen­te provarne sgomento, a quelle suore dà l'ordine di recarsi subito nei centri di raccolta per assistere i feriti. Per incorag­giarle si appende al collo un'immagine sacra e dice: - La Provvidenza vi assisterà.

Tra le orfanelle c'era una sciancatella. Non la dimentica. La fa portare in braida e le mette vicino qualcuna delle più coraggiose. E lui è dappertutto ad incoraggiare a far prega­re. Le suore, improvvisate infermiere, si imposero all'am­mirazione di tutta la città; assistettero anche il colonnello austriaco Carlo Smola, che ebbe una gamba spezzata a porta Aquileia, e serbò poi sempre una riconoscenza vivissima a quegli angeli di carità. In seguito il movimento risorgimentale prese la piega che si sa. E p. Luigi stette irremovibilmente con il Papa. Lo amò ancor più da incompreso e perseguitato che al tempo degli osanna.

Stette col Papa non solo per indefettibile disciplina ec­clesiastica, non solo perché vedeva di quante impurità s'era inquinata la causa nazionale, ma soprattutto perché - ancora una volta - intese affermare il diritto e la necessità di una piena libertà all'esercizio del supremo potere religioso della Chiesa. Non si impicciava né si intendeva di politica o di questioni giuridiche.

In realtà egli gridava in un mondo di settari e di sordi:

- Lasciate libero Cristo e chi lo rappresenta -.

Senza frontiere

E’ abbastanza naturale che una Congregazione pensi allo sviluppo di se stessa ed a far fiorire le proprie opere.

P. Luigi non conobbe questi limiti, non li conobbe affatto.

A lui importava che si facesse del bene e tanto bene; che si lavorasse per la gloria di Gesù e per la salvezza delle ani­me. Certo attendeva con tutto impegno alla congregazione delle Suore della Provvidenza ed alle opere che via via, o lui aveva promosso - Casa delle Derelitte, Casa del Provvedi­mento o di S. Zita, Istituto per le sordomute - od altri ave­vano offerto. Ma non riteneva che quell’orizzonte gli doves­se essere esclusivo.

Ebbe a cuore la sorte dei vecchi sacerdoti diocesani. Più volte s'era tentato di fondare per loro un Ospizio, ma senza risultato. Volle mettercisi anche lui. Ed incaricò un giovane sacerdote, don Luigi Costantini da Cividale, di ac­quistare per suo conto una casa a tale scopo. La cosa non riuscì, ma l'averla sognata basta a dimostrare quanto il suo cuore fosse aperto ad ogni santa iniziativa.

Nel 1877 si pensò a fondare in Udine un quotidiano lo­cale cattolico. Ce n'eran tre o quattro di tendenza variamen­te anticlericale. Nelle note di p. Luigi si conserva un bran­dello di carta, in cui di sua mano numerò i caratteri tipogra­fici di una pagina e le spese necessarie per le agenzie di stampa in Roma. Il direttore del giornale « Il Cittadino Ita­liano», alla sua morte, dirà che egli ne era stato uno dei principali sostenitori.

In mezzo al confusionismo del tempo occorreva rifarsi alla gioventù. Ed ecco che l'arcivescovo, mons. Casasola, chiama da Venezia don Giovanni Dal Negro perché fondi un Patronato per i figli del popolo. In seguito verrà istituito anche il Collegio « Giovanni da Udine » per giovani di fami­glie nobili o borghesi. Per tali opere occorrevano capitali. Uno dei primi a darne fu p. Luigi. E poi, eccolo lì a firmare cambiali sopra cambiali, quando gli ingranaggi cominciaro­no a non funzionare

Si assumeva perfino gli impegni altrui, purché le opere continuassero.

Tutto di Gesù e tutto per Gesù

P. Luigi fu di costituzione forte e sana. Tuttavia soffrì di febbri reumatiche ricorrenti, di erpete, di una piaga ad una gamba, che a tarda età lo fece talvolta stramazzare a terra. Ma non si curò né volle che alcuno si curasse del suo «fra­tello asino». Ci pensava ben lui coi cilici e coi flagelli...

Né si concesse degli hobby. Che so: dilettarsi di musica, amare la letteratura o la storia, passare qualche ora nelle uc­cellande come facevan tanti... o, quanto meno, far un po' di salotto e conversazione con amici sacerdoti. Macché! Chiesa e lavoro, lavoro e preghiera, instancabilmente, senza alcuna parentesi. A parte i viaggi di ispezione e di conforto alle case lontane, lo si sarebbe trovato al tavolino, a scriver lettere o a tener l'amministrazione; in quel misero suo « studio» che era piuttosto un bazar, dove raccoglieva tutto ciò che poteva essere utile, dai chiodi agli spaghi...

Oppure faceva quelle sue bonarie, ma sostanziose ed es­senziali conferenzine alle suore, specie alle novizie, sosti­tuendosi alla Madre Maestra ammalata. E qui va notato che egli lasciò fare moltissimo al suo diletto don Fantoni, sen­z'ombra di gelosia, lieto che le suore considerassero il suo amico come un papà, felice di starsene lui quasi in ombra. O, naturalmente, lo si trovava davanti al Santissimo o gi­nocchioni davanti la Via Crucis. Di un solo svago si ha noti­zia. E cioè di accademiole e piccoli trattenimenti che faceva allestire con cura, specie a carnevale. E vi invitava i benefat­tori; vi invitava il papà suo, finché visse, il quale se la gode­va un mondo. Ma lui ci stava un momento e poi si ritirava.

P. Luigi volle essere e fu tutto di Gesù. Tutto il resto lo ignorò: non ebbe per lui alcuna importanza. Avrebbe potu­to ripetere le parole di S. Paolo: «So una cosa sola, Gesù Cristo, e questi crocifisso».

...ma sottovoce, in vita e in morte

La sintesi spirituale scrosoppiana è netta e completa se, alla totalità della dedizione, si unisce quest'altra nota, che qualifica il modo della dedizione: sottovoce. Non solo senza clamorose manifestazioni, ma con la precisa volontà di ama­re e cercare il nascondimento, di passare inosservato, di ve­nir trascurato e messo da parte.

Nemmeno nella sua vita di pietà amò colpire con manifestazioni impressionanti dell'interno fervore. Lui voleva una pietà soda, non appariscente. In questo l'aiutava l'indole regionale friulana, che rifugge dalle pose e dalle ostentazioni come dalla peste.

Quando le Suore della Provvidenza fecero il solenne in­gresso nella casa di Cormons ai primi del 1866, alla cerimo­nia p. Luigi non c'era. Vi era stato alcuni giorni per prepara­re la casa a puntino. All'inaugurazione, quando avrebbe fat­to figura e attirato gli sguardi e la venerazione di tutti, non volle rimanere. La vigilia se ne tornò a Udine.

Amava vivere all'ombra - ma proprio all'ombra, nel senso letterale - del fratello p. Carlo finché questi non volò al cielo nel 1854 e fin sul letto di morte non vorrà che lo chiamino ‘fondatore’.

Non è rimasto molto di lui nelle tradizioni orali della Congregazione delle suore. Ma una tradizione fu ed è saldis­sima: che il Padre amò il nascondimento ed insegnò ad amarlo. Del resto aveva ben insistito che bisogna operare e patire; ma in primo luogo aveva messo «tacere». E, dicia­mo noi, «essere taciuti».

L'amore al nascondimento, che ne aveva caratterizzato tutta la vita, rifulse poi nelle sue disposizioni per la propria sepoltura. Se la fece preparare da vivo nella cappellina di Orzano, modellata sul tipo della Casetta di Nazareth. Dicia­mo pure che si volle cautelare e non si fidò né degli amici né delle suore; chissà quale chiasso avrebbero fatto intorno a lui, pover'uomo. A chi gli osservava che quel suo proposito non era opportuno, che le sue figlie e quanti lo ammiravano non avrebbero potuto andare di frequente a pregare sulla sua tomba, che il posto più adatto era in Udine dove aveva svolto il suo apostolato, lui rispondeva: - Ma io voglio esse­re sepolto ad Orzano, nella quiete e nel silenzio della campa­gna, proprio perché si dimentichino tutti di questo misero peccatore. Cosa sono stato io se non un inciampo? E’ bene dunque che almeno da morto mi mettan fuori dei piedi...

Vien da dire che l'unico avversario della sua glorificazio­ne davanti agli uomini fu proprio lui. A lui premeva di scomparire perché solo Dio venisse glorificato.

I prodigi della Provvidenza

Ci possiamo chiedere se nella vita di p. Luigi non ci siano state manifestazioni soprannaturali della sua intima e gelosamente custodita santità. Quest'uomo che mise le mani all'aratro e non si voltò più indietro, quest'uomo che rinun­ciò a tutti ed a tutto per il Signore, non ebbe da Dio qualche dono di quelli coi quali pare crismare le anime sante? Vi ac­cenniamo soltanto.

Dei cosiddetti «prodigi della Provvidenza» l'apostolato di p. Luigi è assai fiorito sino dai primi tempi.

Cosa s'aveva da fare quando mancava il pane o il compa­natico o qualche creditore assillava per essere pagato e soldi non ce n'era? Null'altro che andare in chiesa a pregare. Pre­gare S. Gaetano, il santo della fede prodigiosa nella Provvi­denza; pregare S. Giuseppe di cui don Luigi era devotissimo e che considerava come il sicuro solutore di ogni cosa diffi­cile; pregare la Madonna che chiamava e faceva chiamare «la mamma». Pregare: ecco il grande segreto dei miracoli!

Una catena di testimonianze ci narra come egli allora e sempre mandasse le orfanelle in cappellina a chiedere nei momenti del bisogno; e come le rimandasse, a grazia ricevu­ta, a ringraziare.

Ci andava lui stesso, se appena lo poteva. E quando il Si­gnore pareva metterli alla prova, facendo tardare alquanto la grazia, saliva talvolta sulla predella dell'altare e bussava alla porticina del tabernacolo.

«Un giorno suor Giovanna andò sul granaio per pren­dere grano e darlo al mugnaio; ma non ce n'era. Corse da p. Luigi per dirgli che non c'era più grano.

Il Padre disse: - Va al granaio ed empi i sacchi

E la suora: - Padre, non ce n'è più-.

Ed egli a lei: - Va a vedere e lo troverai

La suora obbedì e vi andò. All'aprire la porta con sua grande meraviglia ne vide, di grano, in quantità. Empì i sac­chi e ne rimase ancora molto».

Un altro episodio lo ascoltiamo dalla bocca stessa di una testimone oculare: Angela Martinis che visse nell'Istituto di p. Luigi dal 1865 al 1877.

«Un giorno fra gli altri suona mezzodì e tutte ci affret­tiamo al refettorio per il desinare; ma le tavole erano impre­parate, perché il cibo mancava. Che fa allora il nostro buon Padre? Ci chiama a raccolta e con tali parole ci esorta a pa­zientare e confidare nella divina Provvidenza che tutte fum­mo commosse. Pregammo insieme a lui.

Di lì a pochi minuti ecco arrivare un carro colmo di ge­neri alimentari. Tosto fu allestito il cibo, che fu abbondante e buono. Pranzato allegramente, ringraziammo S. Gaetano e si andò in cortile per la ricreazione».

A corto di soldi e di frumento, l'economa va preoccupa­ta dal Padre.

«Va, dice p. Luigi, prendi in granaio tutto il grano che ti serve, la Provvidenza ci penserà»

La suora obbedisce mentre Egli, dopo aver pregato, na­sconde un'immagine di S. Gaetano sotto il piccolo mucchio di frumento che ancora restava.

Mancavano due mesi al nuovo raccolto, ma la suora poté attingervi ogni giorno quanto bastava per sfamare tutte e il mucchietto non diminuiva mai.

Il fenomeno cessò quando fu pronto il nuovo raccolto.

Veniva Tita, il capomastro, a chiedere il salario per sé e per i manovali. Il Padre andava a scuotere la cassetta delle elemosine e gli rispondeva un eloquente silenzio. - Preghia­mo un po' assieme, Tita! -. Quindi tornava a scuotere la cas­setta e tintinnava... tanto quanto occorreva.

Padre Luigi confessò: « Abbiamo avuto momenti duri, ma la Provvidenza non ci ha mai abbandonato».

Una delle più potenti calamite della divina Provvidenza è quella di dimenticarsi dei propri bisogni per soccorrere quelli del prossimo. P. Luigi lo sapeva.

Un giorno capitò alla Casa delle Derelitte un tale a resti­tuirgli un marengo e suor Strazzolini gli fece la posta, perché ne aveva urgenza per la casa. Ma quando andò dal Pa­dre, questi nel frattempo aveva dato il marengo a un pove­retto che l'aveva prevenuta. - S'acquieti, madre, le disse -, Iddio provvederà -. E infatti poco dopo arrivò un inaspetta­to sussidio per le orfanelle e per le suore.

Né mancano le guarigioni. Suor Angela Rodaro, supe­riora all'ospedale di Trento, guarisce subito dai dolori reu­matici e non li prova più, quando il Padre l'avvolge nel suo stinto mantello.

Suor Filomena sta per morire a Portogruaro. Ma il Pa­dre le dice di no, perché deve andare a Udine ad attendere ai bachi. E guarisce.

Profezie? Suor Orsola Del Medico ritorna a Udine con suor Filomena e con il Padre. Sta bene, ma il Padre le dice schietto che si prepari ad andare in Paradiso. Poco dopo muore.

E di se stesso ripeté più volte: - Non morirò finché non avrò aperto dodici opere -. E così avvenne.   

Non meno clamorosi, ma quasi circonfusi da discrezione sono i doni o fatti mistici. Nemmeno di questi sembra priva la vita di p. Luigi. Se ne parla qua e là; e la cosa più singolare è che chi ne dà testimonianza sovente non sa e non si rende conto dell'importanza di quanto narra. In estasi l'avrebbero visto a Udine, a Primiero, a Tesero, a Trento; spesso in esta­si accompagnata da levitazione, cioè dal sollevamento del corpo da terra.

In un caso si parla di «luminescenza» del volto. In un altro, del tutto inconsapevolmente, di quel fenomeno che usa chiamarsi «corsa mistica». - Era lì che pregava ginoc­chioni in mezzo alla chiesa e poi lo vedo di volo sulla predel­la dell'altare con le braccia aperte, in atto di colloquiare con qualcuno -.

 Che p. Luigi fosse poi dotato dell'intuizione dei cuori, sembra certo. Il rettore del seminario mons. Antivari, man­dava da lui le vocazioni dubbie. - Che Indie, che Indie! - dice ad una che in cuor suo sognava di farsi missionaria - qui sono le tue Indie. E diceva a questa od a quella le ra­gioni segrete della malinconia, o mostrava di conoscere cose passate del tutto ignote oppure tentazioni occulte o scappa­telle nascoste. Ci fu chi gli girò al largo, sapendo o temendo questo suo dono.

Ciò che a noi pare straordinario od incredibile, diventa quasi connaturale a chi vive in Dio e Dio vive in lui.

È morto un santo

Quando p. Luigi morì, alle 10.40 pomeridiane del 3 aprile 1884, quell'anno giovedì di Passione, tutta la città di Udine lo acclamò quale un santo. La sua salma venne espo­sta nella chiesetta di S. Gaetano. Immediatamente ci fu un accorrere di folla di ogni ceto e condizione e la pietà indi­screta di molti, che volevano tagliarne pezzi del vestito o ciocche di capelli, per conservarli come reliquie, costrinse le suore ad innalzare la bara in modo che nessuno potesse rag­giungerla.

La mattina del sabato celebrò la Messa d'esequie il vica­rio generale mons. Domenico Someda, che era da molti anni il suo confessore; e professò pubblicamente la sua cer­tezza che il Padre fosse ormai nella gloria celeste.

Il quotidiano cattolico «Il Cittadino Italiano » parlò della sua tomba paragonandola a quella di coloro verso le quali si va in pellegrinaggio. Un giornale massonico ne tessé un elogio tale, incentrato sulla carità, che meglio non si sarebbe potuto dire di un grande santo; e si trattava di un ricono­sciuto avversario, anzi di un leader dei cattolici intransigen­ti. E gli fu resa uguale testimonianza da altri giornali non cattolici.

Il registro dei defunti della parrocchia di Remanzacco, da cui allora dipendeva Orzano, ne descrive i funerali come fossero stati una processione per un santo ed allude esplici­tamente alla speranza di vederlo posto tra i santi. Alla sua tomba gli Orzanesi corsero come ad un luogo sacro, e ci vol­le energia per impedire manifestazioni di culto.

Ad Orzano e di mezzo alle suore si cominciò subito a parlare di grazie ottenute per sua intercessione.

Grazie e favori

Una madre ottiene la guarigione dell'unico figlioletto dopo un triduo tenuto per implorare la sua intercessione, dalla festa di Pasqua al 15 aprile 1884. Circa un mese dopo, l'11 maggio, morì un bambino di sedici mesi e il babbo ne fu talmente afflitto da tentare ripetutamente il suicidio. Madre Eletta Valussi corse alla tomba del Padre e lo supplicò ad ot­tenere la rassegnazione cristiana a quel buon uomo. Difatti in quella stessa ora si quietò ed il giorno dopo ebbe la forza di accompagnare il suo bambino alla tomba, mostrandosi così tranquillo da suscitare la sorpresa dei compaesani che ne avevano conosciuto la disperazione.

Nelle ferie estive del 1884, cioè nell'agosto e nel settem­bre, sempre ad Orzano, si fece un gran parlare della guari­gione di una piaga cancerosa, attribuita anch'essa a preghie­re sulla sua tomba.

La fama della santità di p. Luigi si estese via via che la Congregazione delle Suore della Provvidenza si diffondeva nelle varie regioni d'Italia e dell'America Latina, e con essa crebbe pure la devozione verso di lui.

Invocato con fede, egli ottenne da Dio guarigioni dalle più svariate malattie e soccorso in gravi difficoltà. Molte sono accompagnate da relazioni autografe dei graziati o da narrazioni di testi o da certificati medici.

Alla guarigione spesso fece seguito la conversione, e nu­merose persone, attraverso p. Luigi, ritrovarono quel Dio da cui si erano allontanate.

Di queste grazie e favori, purtroppo, se ne tenne conto relativamente tardi; tuttavia ne sono state registrate alcune centinaia.

I miracoli

Il 31 gennaio 1981, la causa di beatificazione di padre Luigi Scrosoppi ha raggiunto il suo traguardo con il ricono­scimento dei due miracoli attribuiti alla sua intercessione.

Chi sono i due graziati? Un giovane di 21 anni ed un bimbo di 40 giorni.

A Rocco Sartorelli di Tesero (TN) nel 1923, all'età di otto anni, per una contusione, sul dorso della mano sinistra apparve una tumefazione. Sembrava cosa da poco e invece... dopo parecchie cure la temuta previsione si avverò: fu fatta diagnosi di osteomielite cronica fistolizzata di probabile na­tura tbc. Tredici anni di malattia, otto interventi chirurgici, ripetuta proposta medica di amputazione della mano.

Ma dal 1934, quando il giovane s'incontrò con la supe­riora dell'asilo di Tesero, suora della Provvidenza, una spe­ranza si accese in lui e nei familiari: invocare da Dio la gua­rigione per intercessione del padre Scrosoppi. Da allora, a periodi, un coro di preghiere di familiari, parenti e amici, guidato dalla mamma di Rocco, saliva a Dio.

Sembravano preghiere inascoltate perché, dopo l'ultima medicazione del 6 giugno 1936, la mattina del 7 il giovane, steso sul lettino operatorio, attendeva l'intervento. L'arto fu sfasciato e grande fu lo stupore dei presenti: pur essendo le bende intrise di pus, la mano apparve completamente guari­ta. «Madonna mia - esclamò il chirurgo - ma è guarito» e lo rimandò in corsia. Pochi giorni dopo era al lavoro sui campi.

Nato sano il bimbo Siro Marizzoli il 2 settembre 1942 a Belgioioso (Pavia), l’11 ottobre successivo si ammalò im­provvisamente. Il medico condotto avvertì la gravità del male, volle il consulto del direttore della clinica pediatrica dell'Università di Pavia. Questi giudicò gravissimo il caso. Suggerì il trasporto in clinica non lasciando speranza di gua­rigione. Venne emessa la diagnosi: encefalite gravissima (con fenomeni bulbari). Le crisi furono continue e così gra­vi che il medico consigliò i familiari di portare a morire a casa il piccino; il padre prese disposizioni per la sepoltura.

Ma una suora della Provvidenza, infermiera del reparto, aveva invitato la mamma di Siro alla preghiera a Dio per in­tercessione del padre Luigi Scrosoppi: «Se otterremo la gra­zia - aveva aggiunto - servirà per la sua beatificazione».

Pregò la mamma e il papà, pregarono le suore del Poli­clinico tutte. Improvvisamente, il giorno 16 ottobre, appar­ve un notevolissimo miglioramento delle condizioni generali del bimbo, ed il 23 dello stesso mese Siro uscì dalla clinica perfettamente guarito.

Crebbe sano, studiò, diventò ragioniere ed oggi ha una sua famiglia.

Da allora nelle due famiglie Sartorelli e Marizzoli, e poi nella nuova famiglia di Rocco e di Siro, non è stata più dimenticata la devozione al padre Luigi.

PREGHIERA

O Padre misericordioso

che mediante il Signore Gesù Cristo sostieni l'umanità con il dono del tuo Spirito, noi ti ringraziamo per la forza di amore che hai concesso a san Luigi Scrosoppi.

In lui noi ammiriamo la luce della santità sacerdotale, il fascino della vita a te consacrata

e la dedizione totale ai bisognosi e ai deboli.

Con fiducia noi ti chiediamo che nella Chiesa rifulga la santità dei tuoi ministri, rifioriscano le vocazioni al presbiterato e alla vita re­ligiosa

e si affermi la scelta di servire i fratelli più poveri.

Amen.

La vita di san Luigi fin qui riportata, pur riassumendo bene quanto scritto dal biografo mons. G. Biasutti, rimane pur sempre una "sintesi" che necessariamente tocca gli argomenti, ma non li completa.

A giudizio di chi scrive, ci sono quattro momenti importanti della vita di p. Luigi che devono essere almeno sottolineati:

Quando p. Luigi, novello sacerdote, decide di risollevare le sorti economiche della Casa delle Derelitte, allora ridotta in ristrettezze tali da far pensare ad una possibile chiusura.

Quando nella Casa delle Derelitte matura l'esigenza di dare vita ad una Congregazione religiosa di suore, che si assumesse il compito e l'impegno di condurre e gestire la casa.

Quando la Congregazione si consolida attorno alle prime 9 suore che in seguito verranno chiamate «Madri Anziane».

4.      Quando le Suore della Provvidenza, raggiunta la maturità all'interno della Casa delle Derelitte, accettano di uscire all'esterno per portare la loro opera, la loro esperienza e il loro amore negli ospedali od in altre realtà di grande bisogno.

Tratto dal libro: “Per i più poveri” di: Maria Papàsogli – Zalum   -  Giorgio Papàsogli   (II capitolo)

Don Luigi si fa mendicante

La Casa delle Derelitte attraversava un periodo di crisi grande: i bilanci erano affidati alla carità della popolazione, e i « benefat­tori » stanchi sembravano aver dimenticato che, tra quelle mura, i bisogni si ripresentavano ogni giorno identici; le ristrettezze economiche si facevano penose, le bimbe sma­grivano, e padre Carlo e don Luigi si chiedevano come tene­re in piedi la baracca vacillante.

L'opera che costava tanti pensieri ai due fratelli aveva proporzioni tutt'altro che imponenti; si annidava, in realtà, in un edificio minuscolo: una piccola casa affacciata sulla via, che misurava diciassette metri di fronte, era alta circa cinque metri e profonda otto: sul dietro si apriva un orto le cui modeste ricchezze rallegravano la mensa delle orfane. Tutto organizzato alla buona, con un pizzico di fantasia e d'improvvisazione: il granaio, per esempio, era utilizzato come dormitorio... Negli ambienti rustici le bimbe, vivaci e gioiose nonostante il nome malinconico di « derelitte », scavallavano mai sazie di pane, di giuochi e di amore.

La proprietà dell'edificio, un tempo della signora Paola Florenzis, sul principio dell'800 era passata alla Casa delle Convertite; ma dal 1815 al 1822 l'affitto era stato pagato dal conte Alvise Ottelio, cosicché il nome del benefattore era rimasto legato all'istituto, noto anche come « opera Ottelio ». Scaduto il contratto di locazione, padre Carlo divenuto direttore delle Derelitte si era addossato l'onere dell'affitto, che veniva pagato puntualmente, in rate seme­strali, il 31 gennaio e il 31luglio.

Padre Carlo, dunque, pagava l'affitto e dirigeva la vita dell'istituto: don Luigi intanto soffriva e prendeva sempre più a cuore i problemi delle piccole ospiti, per le quali l'esigua casetta della signora Florenzis rappresentava tutto un mondo protettore ed amico. Ormai quei visi di bimbe non visitavano più episodicamente i pensieri di don Luigi: facevano da padroni, ora che egli si trovava ad essere non più tra i visitatori, bensì tra i responsabili dell'istituto.

La casa doveva ricominciare a vivere. Padre Carlo tentò di ottenere degli aiuti dal governo austriaco; don Luigi fece qualcosa di più: pagò di persona, con una serie di gesti che per la prima volta, di colpo, lo rivelarono.

Era il marzo 1829, un aspro e ventoso principio di primavera, nelle campagne serene dell'udinese che hanno a pochi passi la montagna. Durante quella stagione che aveva sapore sorgivo di inizio, don Luigi imparò un nuovo « me­stiere »: tender la mano, da povero mendicante, lungo le vie della città e quelle dei campi: chiedeva danaro, chiedeva pane e ortaggi e frutta, chiedeva carne, poiché soprattutto di questa le derelitte avevano bisogno. Chiedeva, dominando il rossore: Udine era la sua città e ad ogni angolo di strada gli si facevano incontro visi fin troppo noti... oc­chiate incredule e canzonatorie, fischi di ragazzaglia diven­nero il suo pane quotidiano. Su tutti quei visi era possi­bile leggere la stessa domanda:

don Luigi Scrosoppi - il quieto giovane prete che aveva alle spalle una famiglia agiata, abitudini decorose, un sistema di vita senz'avven­tura e senza radicalismi - era forse impazzito?

Ogni passo mosso da don Luigi per le vie di Udine diveniva, in tal modo, una rottura col suo passato tranquillo, una sfida pacata alla mentalità assestata dei benpensanti, una vittoria nell'imitazione e nella sequela del Signore umile.

Tornava a casa col suo calesse carico di doni, e si vedeva correre incontro le bimbe in festa che gli si aggrap­pavano all'abito talare: « Gigi, dàmi cicin... »

Quel grido confidente ricompensava don Luigi di tutte le amarezze inghiottite lungo i suoi itinerari.

Se Udine rideva e sussurrava, la gente di campagna riusciva ad essere, talora, più rude: quel questuante anticonformista diveniva un segno di contraddizione: incontrava la risposta generosa e l'insulto, ed erano due generi ben diversi di ricchezza che don Luigi accumulava pazientemente. Un giorno, in un paesino nei pressi di Udine, un tale cui egli si era rivolto gli rispose con uno schiaffo: don Luigi   - per sua natura impulsivo e tutto fuoco - riuscì a sorridere:

« Questo va bene per me; ma che cosa mi darete, ora, per le mie orfanelle? ».

L'uomo non si aspettava una simile risposta; guardò con occhi nuovi colui che aveva considerato un bigotto sfaccendato, e dovette arrossire. Quel giorno, il calesse di don Luigi rientrò più carico del solito, e molti doni vi erano stati deposti dalla medesima mano che aveva dato lo schiaffo.

Tutta la sua forza di temperamento, don Luigi la spendeva dunque così, nel perseverare su cammini malsi­curi: le premesse per la sua vita di animatore, di direttore e di servo dei poveri erano già in quel suo umile, tenace girovagare. E tuttavia, mentre la chiamata alla carità por­tava frutto nell'intimo, ebbe luogo un'apparente battuta di arresto: verso il 1830, Luigi parve sul punto di distac­carsi dalla strada intrapresa.

Non lontano dalla Casa delle Derelitte sorgeva un con­vento di cappuccini, riaperto recentemente, dopo la soppres­sione del 1807. Don Luigi vi passava davanti, sfiorando il segreto della raccolta vita comunitaria che tornava a fiorire all'interno di quelle mura. La spiritualità francescana aveva di che affascinarlo, col suo invito alla povertà gioiosa, col suo schietto contrassegno evangelico: in Luigi, già da tempo, fremeva la volontà di un dono integrale. Mendicante per le derelitte, egli era pur sempre il figlio protetto di mamma Antonia, e sentiva la frattura che si delineava nella sua vita:

aveva imboccato un sentiero esigente ed osato un comportamento nuovo, ma, a sera, rientrava nella casa paterna, ritrovando tanta parte delle antiche abitudini e i pacati valori umani che sembravano a un tratto un limite alla libertà dello spirito.

Un saio, una regola, una vita comunitaria orientata alla ricerca della perfezione, avrebbero appagato l'ansia di Luigi, sarebbero stati una sicurezza sul cammino dell'integralità evangelica cui il giovane tendeva, con fuoco e con pazienza.

Poi, lentamente, quel pensiero si trasformò; don Luigi comprese più a fondo la sua vocazione. C'è chi si santifica su una via battuta da molti, in un contesto fatto di stabi­lità, c'è chi deve aprirsi la strada da solo: e Luigi Scrosoppi capì che il suo compito era questo.

Capì, forse, che il vero punto di riferimento per la sua vita non sarebbe stato il convento dei cappuccini, ma la casetta che gli sorgeva vicino, col suo granaio dove d'inverno fischiava il vento e dove le creature più indifese di Udine cercavano di prender sonno. Le bimbe abbando­nate: questo primo amore di don Luigi non era forse, anch'esso, come una regola ed una vocazione?

Egli scriveva, in quel tempo, due grosse rubriche dove raccoglieva riflessioni o notizie riguardo a temi che lo inte­ressavano. Alla voce « vocazione », troviamo righe rivela­trici:

« Per farci santi non bisogna credere di dovere ritirarsi in religione, o in eremi. S. Agostino in un sermone fatto a religiosi del deserto ebbe a dire:    Ecco siamo nella solitudine; tuttavia non sono la preghiera ed il canto litur­gico che fanno i santi, ma è il ben operare che santifica il luogo e noi. Se infatti i luoghi potessero santificare chi vi abita, né l'uomo né l'angelo sarebbero precipitati dalla loro dignità ».

La concezione della santità qui formulata parrebbe in contrasto con l'immagine che, un giorno, i contemporanei si sarebbero fatti di Luigi Scrosoppi: attento e vigile fino nei più minuti particolari delle regole, tenacemente avvinto alla lettera che custodisce lo spirito. Dalle righe appena lette appare una visione tutta interiore della vocazione, non per questo più morbida: al contrario, profondamente esi­gente e legata al suggerimento di una donazione integrale.

Staccandosi lentamente dal suo sogno francescano, don Luigi meditò su questa realtà. Soffrì, forse, nel rinunciare a quell'umile e domestico orizzonte di perfezione che gli era suggerito dalle immagini del convento? Il suo mini­stero si sarebbe svolto in un più stretto contatto col mondo e in un più diretto servizio dei poveri: fu un'ora di prova che avrebbe illuminato tutta la vita di padre Luigi. La sua graduale e radicale rinuncia ad ogni compromesso con i valori terreni ebbe l'avvio dalla decisione presa nel 1830, dalla serena e lucida comprensione che non è il luogo a renderci santi, ma che « il ben operare santifica il luogo e noi».

Nasce la Congregazione

Sotto la guida di don Luigi il gruppetto delle giovani maestre faceva sul serio. Si presentava perciò una proble­matica precisa: conveniva mantenere il primo progetto di fare entrare le congregate in un altro ordine, già esistente ed estraneo agl'inizi dell'opera? Oppure, orientarsi verso la creazione di una minima Congregazione nuova, nata dall'opera delle Derelitte, da essa e per essa?

In un primo tempo, la meta dell'autonomia rimase chiara solo per don Luigi: egli desiderava fare passi avanti nel costituire una nuova Congregazione, anche se condivise il progetto di padre Carlo riguardo ad alcune famiglie reli­giose esistenti, in particolare le rosminiane. Infatti padre Carlo, come abbiamo detto, rimaneva dell'idea di affidare tutto a religiose di un altro nome. Si sarebbe avuta una spaccatura nell'interno della Casa se don Luigi non avesse rinunziato al suo modo di vedere, fino a quando le circostanze stesse - la Provvidenza - non avesse guidato secondo la stessa luce anche padre Carlo. Silenzio e collaborazione difficili, talvolta eroici; anni lenti d'incertezza che, uno dopo l'altro, videro gli eventi maturare secondo vie impreviste dagli uomini.

Torniamo per un attimo indietro nel tempo, per rico­struire tutti i momenti di questa evoluzione: il primo ten­tativo di affidare la Casa ad un'altra Congregazione religiosa risaliva al tempo della ricostruzione dell'edificio: padre Carlo ebbe nel 1835 contatti con Maddalena di Canossa, fonda­trice delle Figlie della Carità di Verona, e prese accordi con lei per affidare l'opera alle Figlie della Carità stesse, una volta che la Casa fosse interamente ricostruita.

L'accordo fu raggiunto e si fece preciso, sembra che Maddalena di Canossa avesse persino previsto la forma delle consegne dell'Istituto alla sua Congregazione: ma la fondatrice nello stesso anno 1835 morì, e con la fine di lei andò a morire anche il progetto tanto ambito da padre Carlo. Un anno dopo, padre Filaferro parlò del suo pro­blema ad una religiosa visitandina, suor Marianna Teresa Cossali, del monastero di S. Vito al Tagliamento: il mo­nastero aveva, probabilmente, in padre Carlo una delle sue guide spirituali, e la conoscenza con suor Cossali nasceva forse da un legame di direzione intima.

Suor Cossali intavolò dunque trattative con un ordine religioso, ma quelle trattative non ebbero l'andamento desi­derato. Le suore richieste si dedicavano alla raffinata edu­cazione di fanciulle agiate e, per di più, avevano l'impegno del chiostro e dei voti solenni: come metterle insieme alle rustiche maestrine delle Derelitte, così duttili al quotidiano, nella Casa della Provvidenza con la sua cappella di fortuna, con la sua porta sempre aperta per i doni e per le esigenze della carità?

Padre Carlo ripensò con nostalgia alle figlie di Madda­lena di Canossa, e prese contatto con la nuova superiora, suor Angela Bragato: ma l’accordo raggiunto con la fonda­trice scomparsa non fu rinnovato.

Cominciò allora a delinearsi un progetto timido: perché non riconoscere come una Congregazione nuova il gruppo di figure così diverse eppur così unite, che maturavano rapidamente?

Nel 1840 si annunciò la speranza di una vocazione apportatrice di tutti quegli elementi di cui la comunità mancava ancora: esperienza già matura di vita religiosa, educazione completa, personalità notevole: Giovanna, al secolo contessa Giulia di Colloredo, parente del primo com­missario governativo delle Derelitte, conte Fabio Colloredo, era stata per vari anni tra le suore Dimesse, e si era decisa ad uscirne per motivi che ci sfuggono in parte (forse per un'intesa maturata affinché ella potesse dare un contributo alla Congregazione nascente).

Quando Giovanna fu risoluta ad entrare fra le Dere­litte, nel 1841, parve che per mezzo di lei si dovesse attuare l'attesa trasformazione e la crescita interna della comunità: il suo arrivo, fu, per il gruppo religioso senza nome, un grande giorno di speranza.

Margherita Gaspardis, la maestra dai capelli grigi, disin­teressata ed umile, che aveva guidato il gruppo fino allora, fu pronta a dar le dimissioni, cedendo il posto a colei che giungeva già aureolata di prestigio. Il suo gesto generoso suscitò ammirazione: il vescovo Lodi, commosso, intervenne personalmente per chiedere che le fosse prolungato l'inca­rico di madre: in realtà, Giovanna Colloredo divenne supe­riora solo il 18 marzo 1842, dopo aver preso familiarità col nuovo ambiente e conosciuto i caratteri e le anime.

Era la vigilia di S. Giuseppe: il santo più caro a don Luigi presiedette silenziosamente a quel trapasso di autorità vissuta in spirito di servizio. Un po' di apprendistato era stato necessario anche a Giovanna Colloredo che, forse, nella sua esperienza di vita religiosa non aveva mai toccato così da vicino la fatica e la povertà. Poi tutto ricominciò serenamente, mentre la presenza della superiora recava all'opera un impulso nuovo, pur senza rivelare quella capa­cità costruttiva, quella definitiva forza di formazione in cui padre Carlo e don Luigi avevano sperato.

La Casa delle Derelitte vedeva continuamente ricom­porsi nella pace un contrasto incantevole: suor Giovanna Colloredo aveva portato una nota di distinzione culturale e sociale;  ma contemporaneamente giungevano reclute nuove, che, come le prime « maestre », erano fresche figlie del popolo, senza dote e senz'altra educazione che quella del cuore. Del loro passato sappiamo ben poco: si sa solo che erano giovani ed entusiaste, e costituivano il vero nerbo dell'istituto: molte erano state « scelte » da don Luigi, secondo una sua logica caratteristica. Aveva cercato le più umili e diseredate, mirando ad una dote preziosa: la fede e la capacità di amare con sacrificio, nel contesto di vita delle Derelitte che sgomentava chi non partisse di buon passo, pronta a dimenticarsi.

Forse don Luigi sapeva che solo giovani già temprate da una vita dura avrebbero potuto perseverare lietamente.

Orsola Baldasso fu la prima di un vero drappello: due giovani carniche erano entrate nell'istituto nel 1837-38, e avevano portato una nota di rude schiettezza: Giovanna Ariis, terziaria, e Mad­dalena Morassi, conversa. Maddalena aveva una limpida voce montanara, ed empiva la casa di Udine con i suoi canti semplici che talvolta arrivavano ad infastidire gli altri ospiti dell'Istituto... ma la sua spontaneità disarmava gl'in­sofferenti che la rimproveravano.

Nel 1842, dopo la nomina di suor Giovanna Colloredo, don Luigi fece un'altra « scelta », che è un singolare esem­pio di un suo quasi soprannaturale intuito delle anime. Un giorno vide sulla porta di casa una ragazza che scardassava: forse aveva inteso parlare di lei, forse sapeva chi era, ma non l'aveva mai avvicinata; le rivolse la parola, la invitò a collaborare nella Casa delle Derelitte.

Giovanna, così si chiamava la ragazza, era avvezza ad essere ignorata ed evitata, perché - nella mentalità del tempo - gravava su di lei una sorta di menomazione: era figlia di ignoti. Non aveva mai pensato ad entrare in un ordine religioso, perché quel passo nella sua condizione era seriamente difficile. Sentendosi invitata con tanta sem­plicità, tentò di resistere, volle spiegarsi: ma don Luigi aveva compreso che la realtà di Giovanna trascendeva i limiti in cui ella aveva sempre creduto di dover vivere. La giovane si dedicò nell'Istituto ai lavori agricoli, ai bachi da seta, alle attività più semplici, e il suo contributo fu una particella delle molte che dovevano edificare la casa delle orfanelle: chi meglio di lei le poteva comprendere? Se le era mancato il calore di una casa, Giovanna fu la prima a dedicarsi con entusiasmo alle ragazze in cui rivedeva la propria giovinezza e la propria sofferenza.

Una quarta recluta di don Luigi fu Domenica Batigello, entrata nel 1844: ella rimase terziaria tutta la vita, per poter andare elemosinando il vitto che le orfanelle atten­devano: un impegno per il quale non occorreva maestria, ma buon cuore, umiltà e prontezza al sacrificio. A Dome­nica queste doti non mancavano, e i suoi anni trascorsero senza stanchezza, nel sereno girovagare.

Si delineava così, attraverso l'intreccio dei compiti, la struttura della comunità: la campagna affidata a suor Gio­vanna, la cerca dell’elemosina a suor Domenica, la cucina e le faccende a suor Maddalena e a Giovanna Ariis: Orsola Baldasso, poi, la prima del gruppetto, adempiva con la candida energia del suo carattere gli incarichi che le veni­vano affidati. Tali erano le reclute di don Luigi, la « fan­teria » che egli aveva fatto nascere e che accettava di buon grado le direttive impartite dalla superiora suor Giovanna Colloredo, la quale, nel secolo, aveva conosciuto costumi di persona agiata e raffinata. La realtà domestica nel nuovo Istituto nasceva così dall'incontro fra l'una e le altre, all'ombra della forte concordia fra padre Carlo e don Luigi, i quali offrivano per primi un esempio perfetto di fraterna, cristiana collaborazione.

Padre Carlo e don Luigi avevano dunque sperato in suor Giovanna Colloredo per cementare spiritualmente il gruppo nascente; d'altra parte, poco dopo l'inizio del suo superiorato, essi ricominciarono la loro ricerca di una Con­gregazione già adulta che subentrasse pienamente all'opera, e si rivolsero, questa volta, a un gruppo di religiose legate ad una grande personalità: le suore della Provvidenza fon­date da Antonio Rosmini.

Antonio Rosmini, pur non avendo ancora raggiunto l'acme del suo pensiero e della sua attività, era figura alta e autorevole nell'orizzonte dell'Ottocento italiano. Padre Carlo aveva avuto occasione d'incontrarlo, vari anni prima, quando il roveretano era venuto a Udine e vi aveva fon­dato un gruppo della « Società degli Amici»: anzi, di quel gruppo padre Carlo Filaferro fu animatore e direttore. Esisteva dunque un legame già solido, fondato su una cono­scenza personale e un'esperienza di collaborazione tra An­tonio Rosmini e il fratello di Luigi Scrosoppi.

Il vescovo accolse volentieri l'idea del trasferimento, la sua approvazione non si fece attendere, mentre ottenere il consenso della corte imperiale fu più lungo e laborioso.

Quel ritardo parve, lì per lì, una difficoltà incresciosa e un ostacolo pesante: in realtà, l'intervallo tra il progetto e la sua attuazione permise il maturare di eventi nuovi, che fecero cambiare idea ai due sacerdoti di Udine.

In primo luogo un fatto di ordine politico e burocratico. La provenienza dagli Stati Sardi delle suore rosminiane e la figura del loro fondatore, invisa all'Austria, avrebbero reso più difficile la vita dell'Istituto delle Derelitte e messo in pericolo quella autonomia dall'ingerenza governativa che tanto premeva ai due fratelli. Forse non fu estranea neppure la diffidenza che si stava estendendo nel mondo cat­tolico verso il pensiero filosofico del Rosmini.

Il fallimento del progetto non spiacque alle maestre, la maggioranza delle quali non desiderava essere assorbita da un'altra congregazione e aveva anche espresso l'inten­zione di abbandonare l'opera se ciò si fosse verificato.

Fu a questo punto che don Luigi, mosso dallo Spirito Santo e ricco com’era di senso pratico, colse nella situa­zione un segno più evidente del piano della Provvidenza. Padre Carlo, uomo di fede e di umiltà, nei progetti falliti vide la volontà di Dio, fece sua l'intuizione del fratello Luigi e lasciò a lui l'ardua missione di plasmare quel piccolo gruppo di maestre e dare vita ad una nuova famiglia religiosa.

Da questo momento un impegno di paternità più deli­cato e più grave pesa su don Luigi. Padre Carlo lo affianca con la sua esperienza, e la sua collaborazione è evidente soprattutto nella stesura delle prime « Regole generali per le maestre dell'Istituto delle Derelitte », stampate nel 1848.

Il 10 settembre 1845, scaduto il triennio del suo man­dato, suor Giovanna Colloredo rinunciò alla carica di supe­riora, rientrando chetamente, con i suoi modi gentili, la sua cultura e la sua esperienza, tra i ranghi delle maestre. Nel Natale dello stesso anno fu definitivamente costituita la Congregazione di Udine: « autorizzate dall'Ordinario dio­cesano » quindici suore vestirono l'abito bruno, e lo stesso giorno, undici tra esse « senza obbligarsi ai voti, proposero fermamente di osservare con tutto l'impegno le tre virtù della povertà, castità ed obbedienza », sotto la protezione di s. Gaetano Thiene, scelto come sommo amico di famiglia, in una cerimonia commovente per sem­plicità.

Dall'1 febbraio 1837 al 25 dicembre 1845 il travaglio delle suore di s. Gaetano si era sviluppato lentissimo: la loro vocazione era stata provata, purificata nel crogiuolo di circostanze penose e contraddittorie, ed aveva ormai una cristallina trasparenza: rassodato dalle incertezze dell'itine­rario compiuto, il « sì » delle religiose era un completo atto di distacco spirituale e di abbandono al disegno che il Padre aveva predisposto per loro.

Le Madri Anziane

Tratto dal libro: “Tutto di Dio – P. Luigi Scrosoppi” di G. Biasutti (capitolo 31)

Una polla d'acqua pura e freschissima zampilla lassù dalla roccia a mezzo monte: e balza e sprizza di sasso in sasso e canta correndo all’ombra dei pini. Via via s'ingrossa: ma l'andare è sempre egualmente animoso ed il canto cresce.

E' necessario però che ad un certo momento, a fondo valle, l'impeto si smorzi e l'onda scorra più pacifica, eppure sempre feconda, tra brevi sponde, quindi tra argini potenti. Guai se continuasse con l'aire della sorgiva!

Toccò a Madre Cecilia Piacentini, eletta superiora generale il 12 ottobre 1880, toccò a lei di inalveare la Congregazione ancor fanciulla e darle un ritmo sicuro e costante, secondo le Costi­tuzioni e le Regole approvate definitivamente dalla Santa Sede nel 1892. Ella perciò è chiamata giustamente la «con fondatrice» nella bella biografia che ne ha scritto suor Margherita Makarovic.

Ma qui vorrei rievocare ad una ad una le suore delle sor­genti, quelle che nel linguaggio tradizionale vengono chiamate le Madri Anziane.

Vorrei rievocarle ad una ad una. Ma cosa potrei fare, in un breve articolo, se non un arido elenco di nomi, che poi non direbbe nulla a chi legge e non conosce le figure di quelle eroine? Alcune, in verità, le ho ricordate nel corso degli articoli precedenti. Come la suor Orsola del somarello, o la nanetta por­tinaia suor Filomena, l'irruente e operosa suor Giacinta, o la « carabiniera» suor Osanna, od il facchino della Provvidenza suor Domenica, o l'umile suor Giovanna, strappata dalla soglia e dalla triste condizione per elevarla a sposa di Cristo...

Nello studiare minuziosamente la vita del P. Luigi mi è acca­duto di soffermarmi - vorrei dire per forza - a contemplare le suore vissute con lui, e ne sono rimasto incantato. Forse era il Padre stesso che mi suggeriva tali soste, perché ammirassi quelle sue care figliole spirituali. Ma mi ci costrinse l'argomento stesso, poiché nelle figlie cercavo l'impronta del Padre.

Nel 1942, in piena guerra, mi recai a Tortona nella Casa Madre degli Orionini. Poichè ero tornato vivo dalla Russia, mi proponevo di sviluppare in un Piccolo Cottolengo Friulano - che oggi fiorisce in S. Maria la Longa - la Piccola Casa F. Ozanam, che mi era nata fra mani nel 1933. E volevo chiedere a don Sterpi se l'avrebbe accettato. Mentre l'aspettavo, fissai a lungo l'imma­gine del Servo di Dio don Orione, che pur avevo vista molte volte. Più tardi andai nell'Orfanotrofio, che allora c’era accanto al Santuario della Madonna della Guardia. E nel volto delle suore, nello stesso volto degli orfanelli - mi ricordo che eran rapati a zero - mi parve di rivedere le linee stesse di don Orione. Ho tuttora viva quella strana impressione.

E' impossibile vivere accanto ad un santo e viverci a lungo senza ricevere una qualche impronta del suo potente spirito. Così avvenne a quelle avventurate Madri Anziane, che P. Luigi formò e plasmò. Se tento di raffigurarmele con l'immaginazione, pur sapendo che quella era un donnone e questa una trottoletta, quella forte e sana, questa soave e delicata come una Madonna, in tutte mi par di vedere il Padre, non riesco a vedere che il Padre.

Veramente, in quasi cinquant'anni - dal 1837 al 1884 - tra le stesse « Madri Anziane » non si può non notare una qual­che differenza.

Ci sono quelle della « prima generazione», un pressappoco fino alla morte di P. Carlo (1854) o della superiora Lucia De Gior­gio (1855), che si possono chiamare « le pioniere della primavera eroica ». E quelle della seconda, dal 1855 al 1872, la cui vocazione fiorì e si temprò in anni difficili ed inquieti. E quelle della terza, cresciute nell'epoca più tranquilla e regolare dal 1872-75 alla morte di padre Luigi, quando le file aumentano, quando nel vecchio ruscello d'acqua friulana si immettono il turgido rio tri­dentino e le prime onde illiriche, quando la Congregazione è or­mai irrobustita al volo delle profetizzate dodici Case. Una qualche differenza che via via si rivela progresso e perfezionamento.

La prima schiera - quella del 1837 e del Natale 1845 – è formata quasi esclusivamente da giovani popolane, che sapevan tenere bene l'ago od il mestolo e sbattere energicamente i panni, ma non se la facevan molto con penne e calamai; squadrate alla grezza e sbrigative; sgambettanti in tonache lise e rattoppate, nu­trite alla buona di Dio e più di mortificazione che di polenta, riposanti su sacconi di paglia o di cartocci. A poco a poco, non senza l'apporto di quel sant'uomo di don Francesco Fantoni, esteriore ed interiore si raffinano e si completano, sino ad uscirne la compiuta farfalla della religiosa « comm'il faut».

Tuttavia, le Madri Anziane, quelle che ebbero l'impronta di P. Luigi, rimasero nettamente caratterizzate da alcune doti o virtù: una fede antica, una indefessa laboriosità, un'aurea sem­plicità nel fare e nel pensare (e nel parlare), una povertà tirata all'osso, uno spirito di sacrificio spinto fino all'immolazione... Non sono queste le linee del P. Luigi? Non c'è in tali figlie la sua « essenzialità » e la sua « autenticità »? Gesù, lavoro, umiltà ed alla buona: questo è tutto, e basti!

I primi sciami delle suore della Provvidenza

Primiero, Fiera di Primiero, oggi vogliono dire un gran che: nomi che evocano stazioni turistiche celebri, frequen­tate da amatori numerosi: splendore di paesaggio montano ed aria tale da risuscitare un morto... A quel tempo, cioè verso il 1865, lo splendore della natura c'era tutto, ed era, anzi, intatto, cioè non ancora sfruttato da villeggianti e sciatori, ma le strade non c'erano, di alberghi non si par­lava, e la parte logistica si riduceva a un pugno di case in piena erta, raggiungibile a fatica.

In certi tratti, per arrivarci dal sud, da Fonzaso, una mulattiera si inerpicava, tra salite e discese e nuove salite, sull'orlo di burroni stupendi e da capogiro: erano vaste ondate di roccia e di prati che si addossavano le une alle altre in un deciso movimento di ascesa: dopo, la via si faceva più umana, e permetteva nientemeno che una car­rozza!

Il paese di Primiero aveva un po' più di mille anime, una chiesa, e perfino un ospedale... nella chiesa regnava, servendo, un parroco dalla figura originale: spirito fervente ed anche bello spirito, firmava le sue lettere: don Giuseppe Sartori, decano di Primiero, g.g.g., sigla che non era più un mistero per nessuno: significava: grande, grosso, grasso:

« Quando vedrete,  era solito a dire il buon sacerdote, un prete grande grosso grasso, dite pure che è il decano di Primiero ». Con ciò, zelo vivo e buon umore costante.

E c'era anche un ospedale, e si capisce bene che ci dovesse essere: per chi, nonostante l'aria saluberrima, si ammalasse, dover essere trascinato a dorso di mulo per valli e poggi fino al primo luogo civile, avrebbe significato passare automaticamente da un trasferimento terapeutico a un trasporto mortuario.

Perciò: un ospedale, del quale era direttore don Giu­seppe Sartori: e il numero dei malati oscillava tra quattro e cinque.

Ahimè, non si creda che ciò fosse soltanto perché a Primiero nessuno si ammalasse! La ragione era un'altra. L'ospedale era tanto misero e tenuto tanto alla peggio che la gente aveva ribrezzo ad andarci. Come tutta assistenza, un pover'uomo il quale, solo e sprovvisto di qualsiasi mezzo di cura, faceva ciò che poteva, e poteva pochissimo. Quando, in una famiglia di Primiero, si ventilava l'idea di trasci­nar qualcuno in quelle stanzette, un brivido saettava nella schiena del malato e dei congiunti. Tra ospedale e cam­posanto - si diceva - c'è parentela stretta.

  Il    povero decano si macerava dal dispiacere, ma pro­prio, con le possibilità di cui disponeva, non riusciva ad escogitare rimedi. Ecco qualcuno gli parlò di certe suore fondate da don Luigi Scrosoppi, e questo qualcuno è nien­temeno che monsignor Teloni, il grande predicatore invitato a Primiero per una missione.

La descrizione delle suore fu tale che don Sartori non ci dormì dalla gran voglia di risolvere il suo insolubile problema. Il 18 ottobre scrisse alla superiora generale delle suore, madre Teresa Fabris, chiedendo aiuto, e la richiesta venne accolta. Madre Teresa a sua volta scrisse, il 25 otto­bre, al vescovo di Trento chiedendo assenso e benedi­zione, e il presule rispose prodigando uno e l'altra e avver­tendo che occorreva l'approvazione pontificia delle suore e il beneplacito da parte del governo austriaco.

Il primo documento c'era, per ottenere il secondo s'in­teressò un cugino di don Sartori residente ad Innsbruck, e tutto si svolse, da parte dei protagonisti della vicenda, a spron battuto: poi la pratica s'impigliò naturalmente fra le strette burocratiche, ma, anche qui, per breve tempo, Nel complesso, le cose andarono bene. Evidentemente, il soffio della Provvidenza spirava.

Il 3 febbraio 1866 quattro suore, guidate dalla vicaria generale, accompagnate dagli auguri delle consorelle e dalle benedizioni del fondatore, si mossero da Udine per arrivare a Fonzaso. « A Fonzaso - aveva scritto don Sartori -sarò io con treno asinario (...e che fuga in Egitto!) ».

Gli auguri, la benedizione erano stati commossi, e le partenti si sentivano un po' simili agli astronauti di oggi: ci volevano, allora, quasi tre giorni interi per trasferirsi da Udine a Primiero.

Il primo giorno in treno fino a Treviso, e lì pernot­tarono: il secondo giorno, in diligenza fino a Feltre, ove presero il « veloce » per Fonzaso: e giunte qui, pernottarono un'altra volta. Il terzo giorno, risveglio e inizio di avventura.

Ricercarono il « pedone », cioè la guida alpina che le avrebbe pilotate, a piedi, o a dorsi di asini o muli su e giù per le montagne.

Direttore di quest'ultima aerea parte del viaggio, sareb­be stato don Sartori provvisto di animali da basto.

Le suore camminarono finché poterono, e scambiandosi occhiate, senza far commenti: dove andavano? Il paesaggio si apriva e poi si richiudeva dinanzi a loro, stupendo, petri­gno ed anche prativo, impennandosi a un tratto: le buone suore guardarono in su, poi si guardarono tra loro...

Il « treno asinario », cioè i muli, seguivano l'esiguo corteo, e quando la comitiva si trovò a piè dell'erta, venne il momento delle grandi decisioni: si trattava di scegliere ciascuna il proprio animale.

Naturalmente, nessuna delle cinque suore aveva mai cavalcato: e quel debutto, lì, in piena salita a confine con un burrone che faceva male alla fantasia, non era incoraggiante.

Qualcuna volle continuare a piedi, altre si fecero coraggio: viaggiavano per il Signore, lo facevano proprio per lui solo, egli le avrebbe protette.

Così, un pensiero di amor divino ridestò in esse un gran coraggio e il buon umore scoppiò all'improvviso, da quelle anime candide. In fondo, tutto ciò che le circon­dava si accordava col fondo vero della loro condizione di spirito: quei monti parevano di cristallo, come erano cristalline le loro intenzioni. Anche le privazioni grosse a cui andavano incontro - ormai avevano capito l'antifona, e come non capirla a veder certi paesini, lassù, tra rocce e nuvole? - anche le privazioni, diciamo erano proprio quelle che ci volevano. Il Signore, lo si ama meglio a fatti che a parole, ed era arrivato il momento di sacrificarsi. Perciò, coraggio e letizia, soprattutto letizia, e a guardarsi una l'altra, tutte amazzoni improvvisate in bilico sulla sella e sullo strapiombo, scoppiarono a ridere come fanciulle in gita di ricreazione. E su, su, a suon di risate fresche come l'aria che respiravano.

Il decano era incantato. Quell'annuncio di caratteri e di spiriti, quel primo sgomento seguito dall'accettazione generosa fino alla gaiezza, riempì anche a lui l'animo di speranza. Nonostante tutto il suo innato buon umore, don Sartori aveva vissuto giorni di trepidazione; « che diranno aveva pensato - queste suore avvezze alla città, veden­dosi tra i nostri monti ove manca tutto? », e si era raccomandato alla Provvidenza. Ora la Provvidenza rispondeva, perché le suore erano proprio quelle che ci volevano: e il buon parroco, il quale aveva l'occhio fino e molta espe­rienza, risalì col pensiero alla figura di quel fondatore, Luigi Scrosoppi, il quale era riuscito a plasmare e radunare anime come quelle, evidentemente aperte, anzi, spalancate al sacri­ficio. Lodò il Signore, e mandò, in cuor suo, un grazie grande grande a don Luigi.

Finalmente, dopo tante acrobazie, arrivarono al con­fine austriaco, e recuperarono una strada. Allora si senti­rono regine perché si trovarono installate in carrozzelle che le trascinarono attraverso dei paesi chiamati Imer e Mez­zano. Come per incanto, le popolazioni si riunirono sul loro passaggio, e spararono mortaretti mentre le campane suonavano a festa: i buoni montanari non avevano mai visto suore di carità, e le festeggiavano con un entusiasmo commovente.

Quando entrarono in Primiero, trovarono archi trion­fali di verde e scritte di augurio: un'accoglienza del genere non se l'aspettavano davvero.

La gente era schierata da due parti, e, mentre il grup­petto attraversava il paese fino all'ospedale, i volti dei paesani sorridevano, e chi era rimasto in casa, usciva, salu­tava, faceva ‘evviva’. Le ospiti dovettero ben sorridere con gli occhi pieni di lacrime.

Finalmente, l'ospedale. Non c'era nulla. Parlare di pagliericci, coperte, lenzuola, sarebbe stato una utopia, per non dire una gaffe: e, invece, tutto si risolse in quat­tro e quattr'otto. La buona gente del luogo, forse incre­dula, fino allora, che le suore ci venissero, a vedere ora che c'erano davvero, si misero in quattro: per le prime sere si disputarono l'onore di ospitare le religiose, e intanto allestirono tutto l'occorrente. In men di otto giorni le nuove arrivate furono in grado d'installarsi nell'ospedaletto-tugu­rio, fornito almeno dello stretto necessario.

Trovarono quattro degenti e l'unico assistente. Gli ammalati si sentirono allargare l'animo a dismisura, a vedersi intorno cinque suore desiderose di curarli: c'era di che guarire per la contentezza. E il garbo, la dolcezza, la pazien­za!... Ebbe inizio, per quel rifugio, un'era nuova. Don Sartori espletò rapidamente le pratiche con l'amministra­zione, le spese necessarie per trasformare le povere stanze in un ospedaletto in piena regola, e, a poco a poco, gli aiuti finanziari affluirono. Ci vollero degli anni, ma il mira­colo si avverò: i sei o sette posti letto si trasformarono in sessanta, e tutti occupati.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20060516085321/http://www.amicipl.it/santi/scrosoppi.htm

Den hellige Aloisius Scrosoppi (1804-1884)

Minnedag: 3. april

Den hellige Aloisius Scrosoppi (it: Luigi) ble født den 4. august 1804 i den lille byen Udine i regionen Friuli i Nord-Italia. Han ble døpt dagen etter i kirken Den hellige Forløser. Han var den yngste av barna til Domenico Scrosoppi og hans hustru Antonia Lazzarini. Hans far var en gullsmed som med sitt arbeid var i stand til å ta godt vare på familien. Aloisius hadde to eldre brødre: Carlo Filaferro, som var fra morens første ekteskap og atten år eldre enn ham, og Giovanni Battista, som var født i 1803.

I 1806 trådte Aloisius' halvbror Carlo, som ennå ikke var tyve år gammel, inn i den hellige Filip Neris kongregasjon Oratorianerne (Institutum [nå Confoederatio] Oratorii Sancti Philippi Nerii - CO). I 1809 ble han presteviet. Men året etter ble Oratorianernes kongregasjon i Udine oppløst etter dekret fra Napoleon, som med sin hær hadde okkupert distriktet Friuli. Dermed ble Carlo tvunget til å vende tilbake til familien. Giovanni Battista og Aloisius var så heldige å vokse opp i en familie full av varme og kjærlighet og med en rik tro. Foreldrene og storbroren lærte dem gjennom ord og eksempel å kjenne og elske Gud og å bry seg om de fattige.

Friuli er hovedsakelig et jordbruksdistrikt, og i årene 1814 og 1815 opplevde området alvorlig tørke og svært dårlige avlinger. I 1816 ble tørken imidlertid fulgt av alt for mye regn, slik at avlingene ikke ble modne. Mange familier mistet sine livdyr og mange mennesker flyttet fra høydene i Friuli og ned i byen i jakt etter mat. I tillegg til hungersnøden ble de også rammet av epidemier av tyfus og kopper, og bare i 1817 døde 2.000 av Udines 17.000 innbyggere. Mange familier ble ruinert og mengdevis av barn vandret rundt i byen. Derfor åpnet kirken i Udine dørene til det gamle seminaret for å huse foreldreløse gutter og et annet institutt for å ta seg av foreldreløse jenter.

Aloisius var bare 12 år gammel i 1816, men skjebnen til så mange fattige mennesker som led av sult, sykdom og til og med døden, og den fryktelige situasjonen så mange av hans jevnaldrende gutter og jenter befant seg i, gjorde et dypt inntrykk på ham og ble næring for refleksjon. Hans mor var travelt opptatt med å hjelpe de fattige, og hennes eksempel ble en slags appell for ham. Han følte at han var kalt av Herren til å bli prest, og han tenkte å begynne på seminaret der den et år eldre broren allerede gikk. Han fortalte foreldrene om sine planer, og i november skrev han seg inn som dagstudent og begynte på seminarskolen.

Blant lærerne var det svært gode prester som ikke bare tok seg av den intellektuelle, men også den åndelige dannelsen til seminaristene. Aloisius gikk fast i kirken Santa Maddalena hvor broren Carlo og andre prester fra Oratorianernes kongregasjon gjorde tjeneste. Han følte seg hjemme der og begynte å bli tiltrukket av Filip Neri.

Blant prestene der var det en viss p. Cajetan Salomoni, som i 1816 hadde åpnet et tilfluktssted i Borgo Ronchi i Udine for foreldreløse jenter for å holde dem unna gatene, ta vare på dem og også gi dem en kristen oppdragelse. I 1819 var det rundt et dusin jenter der. P. Salomoni ble støttet av lokalbefolkningens nestekjærlighet og Guds forsyn. Jentenes lærere var Santa Marpillero og Margherita Gaspardis - sistnevnte skulle vie hele sitt liv til jenter i vanskeligheter og ble medlem av den kongregasjonen Aloisius skulle grunnlegge.

I 1822 var p. Cajetan blitt en gammel mann og forlot Udine, og Carlo overtok det lille barnehjemmet Casa delle Derelitte («De forlattes hus») etter å ha hjulpet p. Cajetan med administrasjonen av huset. Seminaristen Aloisius hadde allerede fra 1819 hjulpet med å passe de unge jentene, og dette fortsatte han med ved siden av prestestudiene. I 1826 ble Aloisius diakonviet og den 27. mars 1827 ble han presteviet i katedralen i Udine av byens biskop, Emmanuele Lodi. Dagen etter, pasjonssøndag, feiret han sin første messe i kirken Santa Maddalena, hvor også broren Carlo virket. Både han og broren Giovanni Battista, som var presteviet året før, sto ved hans side, og foreldrene var naturlig nok svært stolte over sine tre prestesønner.

Årene som fulgte, ble svært travle for den unge presten. Samtidig reflekterte han over sitt liv og følte trangen til å vie seg mer fullstendig til Herren. Han var fascinert av den hellige Frans av Assisi og hans kjærlighet til fattigdom og ydmykhet. I Udine hadde fransiskanernes reformgren kapusinerne et kloster, og p. Aloisius lurte på om han skulle slutte seg til dem. Men skulle han for å følge sine idealer forlate de foreldreløse jentene? Etter lang tids refleksjon valgte han til slutt å vie seg helt og fullt til fordel for forlatte barn, de fattigste av de fattige. Likevel forble han alltid hengiven til Frans av Assisi, ble medlem av fransiskanernes tredjeorden og etterlignet Frans, spesielt hans fattigdom, men ble ikke kapusiner. I stedet skulle livet føre ham i Filip Neris fotspor.

I begynnelsen av 1829 mistet Carlo sin assistent, så han ba broren Aloisius om å bli sin stedfortreder i ledelsen av barnehjemmet. På det tidspunktet gjennomgikk barnehjemmet en vanskelig periode. Mens antallet foreldreløse hele tiden økte, var de økonomiske ressursene hele tiden for små. P. Aloisius klarte ikke å se på at barna sultet, så han påtok seg en oppgave som var uvanlig for en prest fra en velstående familie: Som en fattig mann gikk han ut på gaten og ba om almisser. Folk ga sjenerøse bidrag, og snart hadde de foreldreløse nok mat - noen ganger kunne de til og med unne seg den luksus å spise kjøtt. Da de så hans eksempel, kom flere velgjørere for å hjelpe ham og støtte hans initiativ. Aloisius pleide å si: «De fattige og de syke er våre eiere, og de representerer personen Jesus Kristus selv».

Men det var ikke lenger mulig å huse alle barna som fortsatte å banke på barnehjemmets dør. Huset var fullt og alt for lite. Så brødrene Carlo og Aloisius bestemte seg for å kjøpe huset som de inntil da hadde leid, med intensjon om å utvide det. Selv om de hadde lite eller ingen penger, hadde de tro på det guddommelige Forsyn, og deres tro var sterk. Etter å ha skaffet penger for å kjøpe huset, visste p. Aloisius akkurat hva han deretter skulle gjøre. Han kjørte rundt i en vogn trukket av et esel og begynte å reise rundt til landsbygda i Friuli og ba om byggematerialer og hjelp fra kroppsarbeidere. Det var harde tider, og han måtte lære seg å motta avslag og til og med fornærmelser. En dag var det en mann som beskyldte ham for å være en arbeidssky tigger og ga ham et hardt slag i ansiktet. P. Aloisius vendte seg vennlig mot ham og sa: «Dette var til meg, men vil du ikke gi meg noe til mine foreldreløse også?» Først ble angriperen opprørt over disse ordene, men så tilbød han ham ydmykt sin hjelp.

Restaureringsarbeidene på bygningen startet i januar 1834, og p. Aloisius var den ledende ånd bak arbeidene. Hans blotte tilstedeværelse var en stimulans for arbeiderne. Han var selv alltid villig til å bidra på alle måter han kunne, og han kunne ofte ses mens han bar materialer opp og ned på stillasene. Etter to år var bygget ferdig i 1836, og alt som sto igjen, var å møblere det. Folket i Udine var forbløffet og mente det var et mirakel. Huset hadde nå plass til 95 kostelever, og ga i tillegg undervisning til enda 230 elever.

I 1836 ble Europa igjen rammet av et nytt utbrudd av kolera, og regionen Friuli ble hardt rammet av epidemien som raste. Som vanlig var de første ofrene de fattige og de foreldreløse. Guttene ble huset i et barnehjem drevet av p. Francesco Tomadini, mens jentene ble gitt tilflukt i det utvidede Casa. I februar 1837 var det klart til å motta utallige foreldreløse.

Siden 1834 hadde brødrene Carlo og Aloisius vært på utkikk etter en kongregasjon som ville være villig til å overta ledelsen av barnehjemmet. Men deres anstrengelser ga ikke det ønskede resultat. Om kvelden den 1. februar 1837 viet ni unge kvinner sine liv til oppdragelse og undervisning av foreldreløse jenter under Aloisius' veiledning. Blant dem var Felicita Calligaris, Rosa Molinis, Caterina Bros, Orsola Baldasso, Cristina og Amalia Borghese. De ble ledet av en kvinne med betydelige evner og organisatoriske evner, sr. Lucia der Giorgio, assistert av en lokal grevinne, Franca di Colloredo. Julen 1845 mottok 15 søstre «av Forsynet» drakten, og de dannet et fellesskap etter forbilde av Antonio Rosmini fra Piemonte. Fellesskapet ble bare anerkjent privat av bispedømmet, siden de habsburgerske herskerne ikke tillot nyetableringer. Aloisius regnet seg ikke som søstrenes herre, snarere deres tjener.

I mars 1848 brøt det ut revolusjon mot habsburgerne, og østerrikerne ble tvunget til å forlate byen. Det var stor glede over alt, og til og med p. Aloisius og andre prester bar rosetter med de italienske fargene. Men i april vendte østerrikerne tilbake med en svært sterk hær og Udine ble bombardert. Barnehjemmet sto i fare, for det var et av østerrikernes mål, men p. Aloisius flyttet barna til steder som var mindre utsatt og sendte søstrene ut i byen for å hjelpe til der. Med fare for sitt eget liv hjalp søstrene de sårede og fraktet dem til sykehus.

Mot slutten av 1848 ønsket søstrene å konsolidere sitt institutt og også gi det legal status. Den 23. desember undertegnet de en kontrakt i nærvær av notar Andra Bassi som konstituerte dem som en juridisk størrelse med rettigheter og forpliktelser. I dokumentet ble de kalt «Søstre av St. Cajetan» etter at p. Aloisius hadde satt kongregasjonen under den hellige Cajetan av Thienes vern. Deres offisielle navn har siden vært «Søstre av Forsynet av St. Cajetan av Thiene» (Suore della Provvidenza di San Gaetano da Thiene - SdP).

I 1846 hadde Aloisius trådt inn i Oratorianernes kongregasjon, og samme år fikk oratorianerne kirken Santa Maddalena tilbake. Carlo ble valgt til superior og ledet oratoriet til sin død i januar 1854. Tre dager senere møtte seks prester og en legbror og valgte den eldste av dem, p. Pietro Benedetti, til ny superior. Men to måneder senere meldte p. Pietro fra om at han følte seg for gammel til å påta seg alle forpliktelsene, så p. Aloisius ble valgt til ny leder. I 1855 solgte Aloisius sammen med broren Giovanni Battista barndomshjemmet for å finansiere en renovering av oratorianernes hus. Den 9. november 1856 ble p. Ferdinando Bettini valgt til ny superior, og biskopen av Udine stadfestet dette valget og utnevnte p. Aloisius til rektor for kirken Santa Maddalena.

I 1844 hadde Carlo og Aloisius kjøpt et hus og et stykke jord i Orzano, en jordbrukslandsby i utkanten av Udine, for å skaffe mat til de foreldreløse i Casa. Noen av barna pleide å komme dit for noen dager for å friskne til. I 1853 åpnet søstrene en liten grunnskole for jenter fra området rundt Orzano, og Aloisius var der så ofte han kunne. Han bestemte også at han ville bli gravlagt der.

De fleste jentene eller «døtrene» i Casa fikk etter utdannelsen arbeid som tjenestejenter hos familier i nærheten, men til tider var det noen av dem som ikke fikk arbeid. De pleide å vende tilbake til Casa, hvor de alltid var velkomne. Men siden deres behov var andre enn de yngre barna, ble man enige om å åpne et nytt sted. I 1853 hadde Carlo og Aloisius kjøpt et hus, og det ble innviet den 4. oktober 1854 og kalt «Forsynets hus» for de jentene som hadde vært tidligere elever og som var uten arbeid.

Sommeren 1855 ble Friuli og andre deler av Nord-Italia igjen rammet av en koleraepidemi. P. Aloisius ga søstrene litt opplæring, og så snart epidemien begynte å spre seg. var de klare til å dra to og to til de fattigste områdene i Friuli, hvor folk døde på grunn av mangel på medisinsk pleie, hygiene og kjærlighet. Koleraen sparte heller ikke barnehjemmet, og to søstre og noen jenter døde.

P. Aloisius realiserte også et tredje prosjekt som han hadde planlagt sammen med broren Carlo, nemlig en skole for døve og stumme. Dette arbeidet, viet til Jomfru Maria, ble åpnet den 7. mars 1857 i anledning besøket av Elizabeth Eugenia, keiserinne av Østerrike. Med denne gesten håpet p. Aloisius å få noe konkret hjelp fra keiseren til prosjektet, men her ble han skuffet. Dessverre eksisterte skolen bare til slutten av 1872, da p. Aloisius med stor smerte var nødt til å stenge den på grunn av mangel på midler.

I 1862 kom den pavelige godkjennelse av kongregasjonen fra den salige pave Pius IX (1846-78). Den 7. august 1862, på festen for Cajetan av Thiene, avla søstrene i Udine sine høytidelige løfter offentlig.

På denne tiden skjedde Italias samling, og region etter region sluttet seg til den forente kongeriket Italia. Men dessverre var denne prosessen preget av antiklerikalisme. I 1866 erobret kongeriket Italias hær Udine og deler av regionen Friuli. Det nye regimet utstedte et dekret som nedla Casa og konfiskerte kongregasjonenes eiendommer og inntekter. Dermed begynte en periode med hard kamp for p. Aloisius. Han klarte å unngå stengningen av huset, men måtte finne seg i at det ble omdannet til en veldedig institusjon under offentlig kontroll.

Kongregasjonen ble reddet fordi generalatet var blitt flyttet til Cormons før den italienske hæren kom, og Cormons var fortsatt østerriksk territorium. Uheldigvis delte den nye grensen kongregasjonenes institusjoner i to deler, og ordensgeneralen bodde atskilt fra flertallet av søstrene og fra grunnleggeren. Men ingenting kunne hindre nedleggelsen av oratorianerne og konfiskeringen av kirken Maddalena. Selv de hellige kar, messeklær og møbler ble solgt på auksjon, men p. Aloisius kjøpte tilbake så mye han klarte.

Aloisius arvet en stor sum, og de brukte han på de fattige og til å redde et klarissekloster fra ruin. Men noen av pengene brukte han på et helt annerledes prosjekt, for i 1877 var han blant initiativtakerne til den katolske dagsavisen Il Cittadino Italiano som motvekt mot de liberale og antiklerikale avisene. Samme år feiret han sitt 50-årsjubileum som prest. Mot slutten av 1883 ble han tvunget til å gi opp all aktivitet ettersom hans fysiske styrke svant hen og han fikk kronisk høy feber. Han var også rammet av en smertefull hudsykdom som dekket kroppen med sår. Sykdommen utviklet seg fort og ødela kroppen hans som spedalskhet.

Om kvelden torsdag den 3. april 1884 døde han i Udine. Dagen etter, som var langfredag, ble hans legeme lagt i kirken San Gaetano, og en kontinuerlig strøm av mennesker kom for å vise ham den siste respekt. Etter begravelsen ble hans legeme fraktet til Orzano og gravlagt der, i henhold til hans eget ønske. Han etterlot seg tolv hus, som han hadde forutsagt: «Jeg skal åpne tolv hus før jeg dør».

Allerede samme år som han døde ble det meldt om det første miraklet. I 1891 godkjente paven konstitusjonene for Forsynets søstre. I 1952 ble Aloisius' legeme flyttet til søstrenes moderhus i Udine. Han ble saligkåret den 4. oktober 1981 av pave Johannes Paul II.

Det miraklet som førte til hans helligkåring, skjedde i 1996. Det dreide seg om en ung kateket i Zambia, et land hvor aids har blitt en av de viktigste dødsårsakene. Den unge mannen gikk på oratorianernes skole, men lå nå selv for døden av aids, og legene på sykehuset i Oudtshoorn i Sør-Afrika kunne ikke gjøre mer for ham. Da begynte alle i oratoriet og i hans hjemmemenighet i Oudtshoorn å be til Aloisius, fordi han var den unge mannens favorittskikkelse og fordi det var hans spiritualitet kateketen identifiserte seg mest med.

Om kvelden den 9. oktober 1996 gikk kateketen til sengs og drømte om den salige. Da han våknet opp morgenen etter, følte han seg helt frisk. Peter de Toit, en av legene som har avlagt vitnesbyrd i saken, sier: «Jeg sendte ham hjem fordi han var døende, og han vendte tilbake breddfull av sunnhet». To ikke-katolske leger bekreftet helbredelsen, som ikke kunne forklares medisinsk. Den 1. juli 2000 undertegnet pave Johannes Paul II dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente helbredelsen som et mirakel på Aloisius Scrosoppis forbønn.

Han ble helligkåret den 10. juni 2001 av pave Johannes Paul II på Petersplassen i Roma. Hans minnedag er dødsdagen 3. april. Ved helligkåringen av Aloisius Scrosoppi var den helbredede kateketen seminarist og forberedte seg på å bli prest i Oratorianernes kongregasjon. Han var til stede under helligkåringen. I dag finnes det 800 søstre fra hans kongregasjon over hele verden, i Europa, Sør-Amerika, Afrika og Asia.

Kilder: Attwater/Cumming, Butler (IV), Holböck (1), Index99, Patron Saints SQPN, Bautz, Heiligenlexikon, vatican.va, oratoriummue.de, scrosoppi.it, Zenit, Kathpress - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 2003-06-23 17:03

SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/ascrosop

Aloisius Scrosoppi

italienischer Name: Luigi

Gedenktag katholisch: 3. April

nicht gebotener Gedenktag bei den Oratorianern: 6. Oktober

Name bedeutet: der ganz Weise (latein. Form von Alwis, althochdt.)

Priester, Ordensmann

* 4. August 1804 in Udine in Italien

† 3. April 1884 daselbst

Aloisius war der jüngste Sohn des Juweliers Domenico Scrosoppi und seiner Frau Antonia Lazzarini. Als er 11 oder 12 Jahre alt war, wurde seine Heimat von einer Trockenperiode mit anschließender Hungersnot, von Typhus- und Pockenerkrankungen heimgesucht, viele Kinder verloren ihre Eltern. Aloisius schloss sich wie zwei seiner älteren Stiefbrüder der Vereinigung des Herzens von Jesus Christus in seiner Heimatstadt an und wurde wie sein älterer Bruder Priester, 1827 wurde er in der Kathedrale seiner Heimatstadt ordiniert. Als Mitglied im 3. Orden der Franziskaner half er seinem Bruder Carlo beim Aufbau eines Waisenhauses, das dann für 100 Mädchen als Internat und weitere 230 Mädchen als Schule diente. Zum Ausbau des Waisenhauses wanderte er durch das Land, um Spender für Baumaterial und Geld zu finden; am 1836 fertiggestellten Erweiterungsbau half er selbst tatkräftig mit. Mehrere Frauen, darunter Felicita Calligaris, Rosa Molinis, Caterina Bros, Cristina und Amalia Borghese sowie Orsola Baldasso, unterstützen die Arbeit von Carlo und Aloisius Scrosoppi; es entstand die Gemeinschaft der Schwestern der Vorsehung zur Ausbildung junger Mädchen; diese wurde 1862 von Papst Pius IX. anerkannt.

1846 gründete Aloisius zusammen mit seinem Bruder Carlo das 1810 - in den für die Kirche schweren Zeiten während der Vereinigung Italiens - verbotene Oratorium des Philipp Neri in Udine neu, 1854 wurde er sein Leiter. 1857 eröffnete er ein Heim für taubstumme Mädchen, zunehmend kümmerte er sich um die Ärmsten und Kränkesten in Krankenhäusern. Mit seinem Vermögen unterstützte er die christliche Volkszeitung. 1866 wurde Udine von italienischen Truppen besetzt, das Oratorium musste wieder schließen; 1872 konnte auch das Taubstummenheim nicht länger gehalten werden, nur die Schwesternkongregation wuchs und breitete ihre Arbeit vor allem in den vom katholischen Österreich beherrschten Gebieten aus; bei Aloisius' Tod gab es 12 Schwesternhäuser.

Arbeite, leide und schweige war das Motto von Aloisius, der als treuer Beter in den Fußstapfen von Philipp Neri wirkte. Er starb nach langer, schwerer Krankheit.

Die Initiative für die Kanonisation von Aloisius setzt sich heute besonders für AIDS-Kranke ein; dass Luigis Fürbitte 1986 den Sambischen Aidskranken Peter Changu Shitima geheilt habe, war eines der im Heiligsprechungsverfahren nachzuweisenden Wunder. 2010 ernannte der Kärntner Diözesanbischof Alois Schwarz ihn auf Initiative eines Geschäftsmannes und in Abstimmung mit den vatikanischen Stellen und dem Erzbischof von Udine zum Schutzpatron der Fußballer und Fußballerinnen.

Kanonisation: Die Seligsprechung erfolgte am 4. Oktober 1981 durch Papst Johannes Paul II., der Aloisius am 10. Juni 2001 auch heilig sprach.
Patron der Fußballer

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Autor: Joachim Schäfer - zuletzt aktualisiert am 29.07.2018

Quellen:

• Schutzpatron der Fußballer. Stuttgarter Zeitung, 16. Juli 2012

• Ferdinand Holböck: Die neuen Heiligen der katholischen Kirche, Band 1. Christiana, Stein am Rhein 1991

• http://www.zeit.de/2010/44/Fussball-Schutzheiliger

korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Aloisius Scrosoppi, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienA/Aloisius_Scrosoppi.html, abgerufen am 3. 4. 2024

Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische Heiligenlexikon in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über https://d-nb.info/1175439177 und https://d-nb.info/969828497 abrufbar.

SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienA/Aloisius_Scrosoppi.html

PÄPSTLICHE KAPPELLE ZUR HEILIGSPRECHUNG VON 5 SELIGEN 

PREDIGT VON JOHANNES PAUL II. 

Dreifaltigkeitssonntag, 10. Juni 2001


1. »Gepriesen sei der dreieinige Gott: der Vater und sein eingeborener Sohn und der Heilige Geist; denn er hat uns sein Erbarmen geschenkt« (Eröffnungsvers). 

Immer – insbesondere aber am heutigen Dreifaltigkeitssonntag – ist die gesamte Liturgie auf das trinitarische Geheimnis, den Lebensquell jedes Gläubigen, ausgerichtet.

»Ehre sei dem Vater, Ehre sei dem Sohn, Ehre sei dem Heiligen Geist«: Jedes Mal, wenn wir diese Worte, die Zusammenfassung unseres Glaubens, sprechen, beten wir den einzigen und wahren Gott in drei Personen an. Staunend betrachten wir dieses Geheimnis, das uns vollständig umfängt. Geheimnis der Liebe, Geheimnis unaussprechlicher Heiligkeit. 

»Heilig, heilig, heilig, Gott, Herr aller Mächte und Gewalten« werden wir in Kürze singen, wenn wir zum Kern des eucharistischen Hochgebets vordringen. Der Vater hat alles mit Weisheit und liebevoller Vorsehung geschaffen; der Sohn hat uns durch seinen Tod und seine Auferstehung erlöst; der Heilige Geist heiligt uns mit der Fülle seiner Gaben der Gnade und Barmherzigkeit. 

Mit vollem Recht können wir das heutige Hochfest als »Fest der Heiligkeit« bezeichnen. Daher findet die Heiligsprechung von fünf Seligen – Luigi Scrosoppi, Agostino Roscelli, Bernardo da Corleone, Teresa Eustochio Verzeri, Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayes – an diesem Tag ihren geeignetsten Rahmen. 

2. »Gerecht gemacht aus Glauben, haben wir Frieden mit Gott durch Jesus Christus, unseren Herrn« (Röm 5,1). 

Nach den Worten des Apostels Paulus, die wir in der zweiten Lesung gehört haben, ist die Heiligkeit ein Geschenk, das uns der Vater durch Jesus Christus zukommen läßt, denn der Glaube an Ihn ist die Grundlage der Heiligung. Durch den Glauben hat der Mensch Zugang zum Gnadenstand; durch den Glauben hofft er, Anteil an der Herrlichkeit Gottes zu bekommen. Diese Hoffnung ist keine leere Illusion, sondern das sichere Ergebnis eines asketischen Weges, der durch viel Leid führt, das mit Geduld und unter Beweis gestellten Tugenden angenommen wird. 

Diese Erfahrung machte der hl. Luigi Scrosoppi in seinem Leben, das er ganz in Liebe zu Christus und den Brüdern und Schwestern – vor allem den Schwächsten und Schutzlosen – darbrachte. 

»Liebe! Liebe!«: Dieser Ausruf erhob sich aus seinem Herzen im Augenblick seines Heimgangs von der Erde zum Himmel. In der Nächstenliebe erwies er sich als vorbildlich, insbesondere in seinem Einsatz für die verwaisten und verlassenen Mädchen; er gewann hierfür eine Gruppe von Lehrerinnen, mit denen er den Grundstein zum Institut der »Suore della Divina Provvidenza« legte. 

Die Nächstenliebe war das Geheimnis seines langen und unermüdlichen Apostolats, gestärkt von der ständigen Verbindung mit Christus, den er in der Bescheidenheit und Armut seiner Geburt in Betlehem, in der Einfachheit des arbeitsamen Lebens in Nazaret, in der vollkommenen Selbsthingabe auf dem Kalvarienberg und in der beredten Stille der Eucharistie betrachtete und nachahmte. Deshalb stellt ihn die Kirche den Priestern und Gläubigen vor als Vorbild einer tiefen und wirksamen Synthese zwischen der Gemeinschaft mit Gott und dem Dienst an den Brüdern. Mit anderen Worten: Er ist das Beispiel eines in tiefer Gemeinschaft mit der Allerheiligsten Dreifaltigkeit gelebten Daseins. 

3. »Groß ist seine Liebe zu uns.« Die Liebe Gottes zu den Menschen offenbarte sich mit besonderer Deutlichkeit im Leben des hl. Agostino Roscelli, den wir heute im Glanz der Heiligkeit betrachten. Seine Existenz, vollkommen von tiefem Glauben durchdrungen, kann als Geschenk für die Herrlichkeit Gottes und für das Heil der Seelen angesehen werden. Es war der Glaube, der ihn stets im Gehorsam gegenüber der Kirche und ihren Lehren bewahrte – in fügsamer Treue zum Papst und dem Bischof. Aus dem Glauben schöpfte er Trost in traurigen Stunden, in großen Schwierigkeiten und bei schmerzlichen Ereignissen. Der Glaube war der starke Fels, an dem er sich festhielt, um nie der Mutlosigkeit nachzugeben. 

Außerdem verspürte er die Verpflichtung, diesen Glauben auch den anderen zu vermitteln, vor allem jenen, denen er beim Dienst des Beichtehörens begegnete. Er wurde ein Lehrmeister des spirituellen Lebens, insbesondere für die Schwestern der von ihm gegründeten Kongregation, die ihn auch in äußerst kritischen Situationen immer voller Zuversicht erlebten. Der hl. Agostino Roscelli ermahnt auch uns, immer auf Gott zu vertrauen und in das Geheimnis seiner Liebe einzutauchen. 

4. »Ehre sei dem Vater und dem Sohn und dem Heiligen Geist.« Im Licht des Geheimnisses der Dreifaltigkeit kommt dem Zeugnis des hl. Bernardo da Corleone, der ebenfalls heute zur Ehre der Altäre erhoben wird, eine einzigartige Bedeutung für das Evangelium zu. Alle staunten über ihn und fragten sich, wie ein Laienbruder so gelehrt über das Geheimnis der Allerheiligsten Dreifaltigkeit sprechen konnte. Sein Leben war in der Tat ganz auf Gott ausgerichtet, durch ständige Bemühungen zur Askese, vereint mit Gebet und Buße. Alle, die ihn kannten, bezeugen einstimmig, daß er »immer ins Gebet vertieft war«, »nie zu beten aufhörte«, »ständig betete« (vgl. Summ., 35). Aus diesem unablässigen Gespräch mit Gott, das in der Eucharistie seinen Antriebspunkt fand, schöpfte er Lebenskraft für sein mutiges Apostolat und stellte sich den sozialen Herausforderungen seiner Zeit, in der es nicht an Spannungen und Unruhen mangelte. 

Auch heute braucht die Welt Heilige wie Fra’ Bernardo, die ganz in Gott versenkt und dadurch in der Lage sind, seine Wahrheit und Liebe zu vermitteln. Das demütige Vorbild dieses Kapuziners ist für uns eine Ermutigung, im Beten nicht müde zu werden, denn gerade das Gebet und das Hören auf Gott sind die Seele echter Heiligkeit. 

5. »Der Geist der Wahrheit wird euch in die volle Wahrheit führen« (vgl. Joh 16,13). Teresa Eustochio Verzeri, die wir heute in der Herrlichkeit Gottes sehen, ließ sich in ihrem kurzen, aber intensiv gelebten Dasein fügsam vom Heiligen Geist leiten. Ihr offenbarte sich Gott als geheimnisvolle Gegenwart, vor der man sich in tiefer Demut verneigen muß. Ihre Freude war es, sich unter dem steten Schutz Gottes zu sehen; sie wußte sich in den Händen des himmlischen Vaters geborgen und lernte, immer auf ihn zu vertrauen. 

Teresa überließ sich dem Wirken des Geistes und machte so die besondere mystische Erfahrung der »Abwesenheit Gottes«. Nur ein unerschütterlicher Glaube bewahrte sie davor, ihr Vertrauen auf diesen umsichtigen und barmherzigen Vater, der sie auf die Probe stellte, nicht zu verlieren: »Es ist recht« – so schrieb sie – »daß die Braut, nachdem sie dem Bräutigam in allen Prüfungen seines Lebens gefolgt ist, mit ihm nun auch Anteil an der schrecklichsten Prüfung hat« (vgl. Libro dei doveri, III, 130). 

Diese Lehre hinterläßt die hl. Teresa dem von ihr gegründeten Institut der »Töchter vom Hl. Herzen Jesu«. Diese Lehre hinterläßt sie uns allen. Auch inmitten der Widrigkeiten und der inneren und äußerlichen Leiden muß man den Glauben an Gott Vater, Sohn und Heiligen Geist lebendig halten. 

Der Papst setzte seine Predigt auf französisch fort:  

6. Durch die Heiligsprechung der sel. Rafqa Choboq Ar-Rayes läßt die Kirche das Geheimnis der zur Ehre Gottes und für das Heil der Welt hingeschenkten und angenommenen Liebe auf ganz besondere Weise erstrahlen. Diese Schwester des libanesischen Maroniten-Ordens wünschte sich, zu lieben und ihr Leben für ihre Brüder und Schwestern hinzugeben. In ihrer Krankheit, die sie in den letzten 29 Jahren ihres Daseins ständig plagte, zeigte die hl. Rafqa stets eine hochherzige und leidenschaftliche Liebe für das Heil ihrer Brüder; aus ihrer Vereinigung mit dem gekreuzigten Christus schöpfte sie die Kraft, das Leid als wahren Weg der Heiligkeit freiwillig anzunehmen und zu lieben. 

Möge die hl. Rafqa über allen wachen, die Leid erfahren, insbesondere über den Völkern des Nahen Ostens, die mit der zerstörerischen und fruchtlosen Spirale der Gewalt konfrontiert werden! Bitten wir den Herrn, er möge auf ihre Fürsprache die Herzen für eine geduldige Suche nach neuen Wegen zum Frieden zu öffnen, damit die Zeit der Versöhnung und Eintracht bald komme! 

Johannes Paul II. kehrte wieder zur italienischen Sprache zurück: 

7. »Herr, unser Herrscher, wie gewaltig ist dein Name auf der ganzen Erde!« (Ps 8,2.10). Die Anrufung des Psalmisten kommt uns ganz unvermittelt in den Sinn, wenn wir auf diese leuchtenden Beispiele der Heiligkeit schauen. Der Herr hört nicht auf, der Kirche und der Welt bewundernswerte und vorbildhafte Männer und Frauen zu schenken, in denen sich seine trinitarische Herrlichkeit widerspiegelt. Ihr Zeugnis sei uns Ansporn, zum Himmel zu schauen und ohne Unterlaß nach dem Reich Gottes und seiner Gerechtigkeit zu streben. 

Maria, Du Königin aller Heiligen, die Du als erste den Ruf des Höchsten angenommen hast, unterstütze uns in unserem Dienst für Gott und für die Brüder. Geht auch Ihr mit uns, Ihr Heiligen Luigi Scrosoppi, Agostino Roscelli, Bernardo da Corleone, Teresa Eustochio Verzeri und Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayes, damit unser Leben – wie das Eure – ein Lobpreis des Vaters, des Sohnes und des Heiligen Geistes sei. Amen!

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/de/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20010610_canonizzazione.html

SAN LUIS SCROSOPPI. Nació en Údine (Italia) el año 1804. Siendo diácono colaboró ya con su hermano Carlos, del Oratorio, que era director de una casa que acogía a niñas abandonadas. Recibió la ordenación sacerdotal en 1827, y poco después quiso hacerse capuchino, atraído por el ideal de pobreza y fraternidad de san Francisco, pero no pudo porque su hermano Carlos lo necesitaba. En 1846 ingresó en el Oratorio de San Felipe Neri. Juan Pablo II, al beatificarlo, lo propuso como ejemplo luminoso y eficaz de vida cristiana a laicos, sacerdotes y religiosos, por haber logrado una síntesis equilibrada entre vida contemplativa y vida activa. Instituyó la Casa de las Abandonadas o Instituto de la Providencia y la Casa de la Providencia para la formación de las jóvenes, inició la Obra de las Sordomudas y fundó la congregación de las Hermanas de la Providencia. Además, en 1856 restableció la congregación del Oratorio, que había sido suprimida. Murió en Údine el 3 de abril de 1884. Fue canonizado por Juan Pablo II el año 2001.

SOURCE : https://www.franciscanos.org/agnofranciscano/m04/dia0403.html

3 de abril de 2015

San LUIS SCROSOPPI. (1804-1884).

Famoso en la guerra. Sabio.

Martirologio Romano: En Udine, en la región de Venecia, san Luis Scrosoppi, presbítero de la Congregación del Oratorio, que fundó la Congregación de Hermanas de la Divina Providencia, para la educación cristiana de la juventud femenina.

Nació en Udine. Ingresó en el seminario de su ciudad donde fue ordenado sacerdote en 1827. Junto con su hermano sacerdote, Carlos, colaboró como director del asilo de huérfanas, logrando la ampliación del establecimiento; aquí estuvo 18 años y vió la necesidad de fundar una congregación femenina que se hiciera cargo del establecimiento que se llamaría "la Casa de las Abandonadas" o "Instituto de la Providencia". Y así en 1845, fundó con las maestras del asilo la Congregación de las Hermanas de la Divina Providencia, y para las jóvenes que salían de su establecimiento y necesitaban empleó creó "la Casa de la Providencia".

Por entonces se estableció en Udine una casa de filipenses, basándose en que, al no ser religiosos, las leyes ponían menos trabas a su establecimiento. Luis decidió ingresar en el Oratorio para enmarcar su espiritualidad en el espíritu de caridad de san Felipe Neri. Una vez dentro de los oratorianos siguió al frente de su fundación. Fundó también casas para huérfanos y para las chicas que han alcanzado la edad adulta y que no se han casado y no tienen lugar para vivir; completó su obra protegiendo a las sordomudas con la creación de "la Obra de las Sordomudas". "Los pobres y los enfermos son nuestros patronos y hacen presente la persona misma de Jesús".

No sólo se dedicó a estas obras benéficas sino que también colaboró en otras obras benéficas de la diócesis, prestando su colaboración con buen agrado y eficacia. Hombre de gran vida interior, conservó siempre una gran sencillez y pobreza de vida y una forma humilde y modesta de comportarse. Dijo: "Quiero ser fiel a Cristo, estar dedicado plenamente a él en mi caminar hacia el cielo, y conseguir hacer de mi vida copia de la suya". Murió octogenario en Udine. Fue canonizado por san Juan Pablo II el 10 de junio de 2001.

SOURCE : https://hagiopedia.blogspot.com/2013/04/san-luis-scrosoppi-1804-1884.html

Padre Luis Scrosoppi

Luis Scrosoppi nace el 4 de agosto de 1804 en Udine, ciudad del Friuli situada en el norte de Italia. Crece en un ambiente familiar rico en fe y caridad cristiana. A los doce años de edad toma la senda hacia el sacerdocio en el seminario diocesano de Udine y en 1827 es ordenado sacerdote; junto a él estaban sus hermanos Carlos y Juan Bautista, también ellos sacerdotes. El ambiente muy empobrecido del Friuli del ‘800, sumido en una gran carestía, guerras y epidemias, es para el Padre Luis un llamado a prestar atención a los más débiles: se dedica, junto con otros sacerdotes y un grupo de jóvenes maestras, a acoger y educar a las “derelitte”, las chicas más solas y abandonadas de Udine y sus alrededores. Puso a disposición de ellas todos sus bienes, todas sus energías y afecto; no escatima absolutamente nada de sí, y cuando las necesidades se hacen más apremiantes sale a pedir limosna; él confía en la ayuda de la gente y, sobre todo, confía en el Señor.

Su vida es una manifestación palpable de una ilimitada confianza en la Providencia divina.

Así escribe a propósito de la obra de caridad en la que él estaba comprometido: “La Providencia de Dios. que dispone los sentimientos y doblega los corazones para ponerlos a disposición de sus obras, fue la única fuente que ha garantizado la existencia de este Instituto… esa amorosa Providencia que no permite que quede confundido quien espera en ella”. No pierde ninguna oportunidad para infundir esta confianza y seguridad en las niñas acogidas y en las jóvenes mujeres que había decidido comprometerse en su educación. A estas se las llama “maestras” porque tienen mucha habilidad para trabajos de costura y bordados, pero están también capacitadas para la enseñanza de la escritura, la lectura y para hacer cuentas”, como se solía decir. Son mujeres de edades y proveniencias diferentes y en cada una de ellas va madurando la decisión de poner sus vidas en las manos del Señor y de consagrarse a él, para servirle en la familia de las “derelitte”,

La noche del 1º de febrero de 1837 la nueve mujeres, como expresión de su decisión definitiva, se quitaron los “oros” y eligieron vivir en la pobreza y en la entrega total de sí. Y es esta la sencillez en la que nace la Congregación de las Hermanas de la Providencia, la familia religiosa fundada por el Padre Luis. A las primeras maestras se les unieron otras. Habían entre ellas ricas y pobres, cultas y analfabetas, nobles y también de origen humilde: en la casa de la Providencia hay lugar para todas y todas se convierten en Hermanas.

El Fundador las predispone al sacrificio y las exhorta a ser afectuosas en el cuidado de las niñas, que deben ser consideradas como “las niñas de sus ojos”.

Mientras tanto, en Luis va madurando la necesidad de una consagración más plena al Señor. Está fascinado por el ideal de la pobreza y de la fraternidad universal de Francisco de Asís, pero los acontecimientos de la vida y de la historia lo llevarán más bien sobre las huelas de San Felipe Neri, el cantor de la alegría y de la libertad, el santo de la oración, de la humildad y de la caridad. La vocación “oratoriana” de Luis se realiza en 1846 y en la madurez de sus 42 años, se hace hijo de San Felipe Neri; de él aprende la mansedumbre y la dulzura que le ayudarán a ser más idóneo para cumplir su rol de fundador y padre de la Congregación de las Hermanas de la Providencia.

Profundamente respetuoso y atento ante el crecimiento humano de las Hermanas y de su camino de santidad, no economiza ni ayudas, ni consejos ni exhortaciones. Él observa atentamente su vocación y pone a prueba su fe a fin de que se hagan más fuertes. No se muestra nada blando frente a la vanidad, al deseo de aparentar, y es severo cuando percibe actitudes de hipocresía y de superficialidad. ¡Pero qué ternura de padre sabe demostrar frente a la fragilidad y a la necesidad de comprensión, de apoyo y de consuelo!

Lentamente se van delineando en el Padre Luis los lineamientos fundamentales de una vida espiritual centrada en Jesucristo, amado e imitado en la humildad y pobreza de su Encarnación en Belén, en la sencillez de su vida de trabajo en Nazareth, en la completa inmolación en la cruz en el Calvario, en el silencio de la Eucaristía. Y puesto que Jesús dijo: “Cualquier cosa que hayan hecho por uno de mis hermanos más pequeños, por mí lo hicieron”, y Padre Luis por ellos entrega su vida diaria, con el compromiso concreto de “buscar primero el reino de Dios y su justicia”, con la seguridad de que todo lo demás se le irá dando por añadidura, según la promesa evangélica.

Todas las obras que él realizó durante toda su vida reflejan esa su opción preferencial por los más pobres, por los últimos, por los abandonados. “Doce casas -había profetizado- abriré antes de morir”. Y así fue. Doce obras en las que las Hermanas de la Providencia se dedican en un servicio humilde, emprendedor y gozoso a favor de las jóvenes para que después ellas puedan valerse por sí mismas, a los enfermos pobres y olvidados, a los ancianos abandonados.

Sin embargo, profundamente interesado como estaba en hacer el bien, el Padre Luis no se ocupa sólo en sus obras, en las qhe las Hermanas colaboran con personas generosas y dispuestas a darles una mano. Ofrece con entusiasmo su apoyo espiritual y económico también a iniciativas que otras personas de buena voluntad habían emprendido en Udine; apoya toda actividad de la Iglesia y tiene una especial predilección por los jóvenes del seminario de Udine, especialmente a los más pobres de ellos.

En la segunda mitad de los ‘800 Italia se va unificando región por región. Las controversias políticas y militares de esta unificación representan un período particularmente difícil tanto parta Udine como para el Friuli en general, por ser territorio limítrofe y lugar de fácil contacto entre el norte y el sur, este y oeste de Europa.

Una de las consecuencias de esta unificación, que tuvo lugar por desgracia en un clima anticlerical, fue decreto de supresión de la “Casa delle Derelitte” y de la Congregación de los Padres del Oratorio de Udine.

Para el Padre Luis comenzaba una dura lucha con la finalidad de rescatar las obras a favor de las “derelitte”, y lo consigue, pero nada pudo hacer para impedir la supresión de la Congregación del Oratorio.

La triste situación política logró casi destruir las estructuras materiales de la Congregación del Oratorio de Udine, pero no pudo impedir que el Padre Luis permaneciera para siempre fiel discípulo de San Felipe.

Siendo ya anciano, con su habitual apertura de espíritu, comprendió que había llegado el momento de quitar sus manos del timón y lo cedió a las Hermanas con serenidad y esperanza. Pero mantiene con todas una relación epistolar que contribuye a fortalecer los vínculos de afecto y de caridad y, en su paternal solicitud, jamás se cansa de recomendar el espíritu de fraternidad y de confianza,

A través de su profunda comunión con Dios y merced a los largos años de experiencia, el Padre Luis había adquirido sabiduría e intuición espiritual no muy comunes que le permiten leer los corazones; a veces demostraba también que conocía situaciones interiores secretas y hechos que solamente conocía la persona interesada.

A finales del año 1883 se ve obligado a suspender toda actividad; comenzaban a faltarle las fuerzas y estaba atormentado por una fiebre constantemente alta. La enfermedad iba avanzando inexorablemente. Recomendaba a las Hermanas que no tengan ningún temor, “porque es Dios que hace que la familia religiosa naciera y creciera, será Él quien hará que siga avanzando”.

Cuando sintió que estaba llegando su fin, quiso despedirse de todos. Luego dirigió sus últimas palabras a las Hermanas: “Después de mi muerte, su Congregación tendrá que atravesar por muchas tribulaciones pero después renacerá a una vida nueva. ¡Caridad! ¡Caridad! Ese es el espíritu de su familia religiosa: Salvar las almas y salvarlas con la caridad”.

La noche del jueves 3 de abril de 1884 tuvo lugar el encuentro definitivo con Jesús. Toda la ciudad de Udine y la gente de los poblados circunvecinos acudieron para verlo por última vez y para pedirle la protección del cielo.

Fue canonizado por San Juan Pablo II el 10 de junio de 2001.

En el martirologio Romano en día de su recordación es el 3 de abril. La diócesis de Udine y la Congregación por él fundada lo celebran el 5 de octubre.

SOURCE : https://www.suoredellaprovvidenza.it/es/fundador/padre-luis-scrosoppi

MISA DE CANONIZACIÓN - SOLEMNIDAD DE LA SANTÍSIMA TRINIDAD

HOMILÍA DEL SANTO PADRE JUAN PABLO II

Domingo 10 de junio de 2001

 

1. "Bendito sea Dios Padre, y su Hijo Unigénito, y el Espíritu Santo, porque grande es su amor por  nosotros"  (Antífona de entrada).

Siempre, pero especialmente en esta fiesta de la Santísima Trinidad, toda la liturgia está orientada al misterio trinitario, manantial de vida para todo creyente.

"Gloria al Padre, gloria al Hijo y gloria al Espíritu Santo":  cada vez que proclamamos estas palabras, síntesis de nuestra fe, adoramos al único y verdadero Dios en tres Personas.

Contemplamos con estupor este misterio que nos envuelve totalmente. Misterio de amor; misterio de santidad inefable.

"Santo, santo, santo es el Señor, Dios del universo", cantaremos dentro de poco, al entrar en el corazón de la Plegaria eucarística. El Padre creó todo con sabiduría y amorosa providencia; el Hijo, con su muerte y resurrección, nos ha redimido; el Espíritu Santo nos santifica con la plenitud de sus dones de gracia y misericordia.

Podemos definir con razón esta solemnidad como una fiesta de la santidad. Por tanto, en este día encuentra su marco más adecuado la ceremonia de canonización de cinco beatos:  Luis Scrosoppi, Agustín Roscelli, Bernardo de Corleone, Teresa Eustochio Verzeri y Rebeca Petra Choboq Ar-Rayès.

2. "Ya que hemos recibido la justificación por la fe, estamos en paz con Dios, por medio de nuestro Señor Jesucristo" (Rm 5, 1).

Como hemos escuchado en la segunda lectura, para el apóstol san Pablo la santidad es un don que el Padre nos comunica mediante Jesucristo. En efecto, la fe en él es principio de santificación. Por la fe el hombre entra en el orden de la gracia; por la fe espera participar en la gloria de Dios.

Esta esperanza no es un espejismo, sino fruto seguro de un camino ascético en medio de numerosas tribulaciones, afrontadas con paciencia y virtud probada.

Esta fue la experiencia de san Luis Scrosoppi, durante una vida gastada totalmente por amor a Cristo y a sus hermanos, especialmente los más débiles e indefensos.

"¡Caridad, caridad!":  esta exclamación brotó de su corazón en el momento de dejar el mundo para ir al cielo. Practicó la caridad de modo ejemplar, sobre todo con las muchachas huérfanas y abandonadas, implicando a un grupo de maestras, con las que fundó el instituto de las "Religiosas de la Divina Providencia".

La caridad fue el secreto de su largo e incansable apostolado, alimentado de su contacto constante con Cristo, contemplado e imitado en la humildad y en la pobreza de su nacimiento en Belén, en la sencillez de la vida laboriosa de Nazaret, en la total inmolación en el Calvario y en el silencio elocuente de la Eucaristía. Por este motivo, la Iglesia lo señala a los sacerdotes y a los fieles como modelo de síntesis profunda y eficaz entre la comunión con Dios y el servicio a los hermanos. En otras palabras, modelo de una existencia vivida en comunión intensa con la santísima Trinidad.

3. "Grande es su amor por nosotros". El amor de Dios a los hombres se manifestó con particular evidencia en la vida de san Agustín Roscelli, a quien hoy contemplamos en el esplendor de la santidad. Su existencia, totalmente impregnada de fe profunda, puede considerarse un don ofrecido para la gloria de Dios y el bien de las almas. La fe lo hizo siempre obediente a la Iglesia y a sus enseñanzas, con una dócil adhesión al Papa y a su obispo. La fe le proporcionó consuelo en las horas tristes, en las grandes dificultades y en las situaciones dolorosas. La fe fue la roca sólida a la que supo aferrarse para no ceder jamás al desaliento.

Sintió el deber de comunicar esa fe a los demás, sobre todo a los que se acercaban a él en el ministerio de la confesión. Se convirtió en maestro de vida espiritual especialmente para las religiosas de la congregación que fundó, las cuales lo vieron siempre sereno, incluso en medio de las situaciones más críticas. San Agustín Roscelli también nos exhorta a confiar siempre en Dios, sumergiéndonos en el misterio de su amor.

4. "Gloria al Padre y al Hijo y al Espíritu Santo". A la luz del misterio de la Trinidad cobra singular elocuencia el testimonio evangélico de san Bernardo de Corleone, también él elevado hoy al honor de los altares. Todos se maravillaban y se preguntaban cómo un fraile iletrado como él podía hablar con tanta elevación sobre el misterio de la santísima Trinidad. En efecto, su vida estaba completamente orientada a Dios, a través de un esfuerzo constante de ascesis, impregnada de oración y de penitencia. Quienes lo conocieron testimonian unánimemente que "siempre estaba absorto en oración", "jamás dejaba de orar" y "oraba constantemente" (Summ., 35). De este coloquio ininterrumpido con Dios, que tenía en la Eucaristía su centro de acción, sacaba el alimento vital para su valiente apostolado, respondiendo a los desafíos sociales de su tiempo, no exento de tensiones e inquietudes.

También hoy el mundo necesita santos como fray Bernardo, inmersos en Dios y, precisamente por esto, capaces de transmitirle su verdad y su amor. El humilde ejemplo de este capuchino constituye un aliciente para no dejar de orar, pues la oración y la escucha de Dios son el alma de la auténtica santidad.

5. "El Espíritu de la verdad os guiará hasta la verdad plena" (Antífona de comunión). Teresa Eustochio Verzeri, a quien hoy contemplamos en la gloria de Dios, en su breve pero intensa vida se dejó guiar dócilmente por el Espíritu Santo. Dios se le reveló como misteriosa presencia ante la cual es preciso inclinarse con profunda humildad. Se alegraba al considerarse bajo la constante protección divina, sintiéndose en las manos del Padre celestial, en quien aprendió a confiar siempre.

Abandonándose a la acción del Espíritu, Teresa vivió la particular experiencia mística "de la ausencia de Dios". Sólo una fe inquebrantable evitó que perdiera la confianza en este Padre providente y misericordioso, que la ponía a prueba:  "Es justo -escribió- que la esposa, después de seguir al esposo en todas las penas que acompañaron su vida, participe también con él en la más terrible" (Libro de los deberes, III, 130).

Esta es la enseñanza que santa Teresa deja al instituto de las "Hijas del Sagrado Corazón de Jesús", fundado por ella. Esta es la enseñanza que nos deja a todos. Incluso en medio de las contrariedades y los sufrimientos internos y externos es necesario mantener viva la fe en Dios Padre, Hijo y Espíritu Santo.

6. Al canonizar a la beata Rebeca Choboq Ar-Rayès, la Iglesia ilumina de un modo muy particular el misterio del amor dado y acogido para la gloria de Dios y la salvación del mundo. Esta monja de la Orden Libanesa Maronita deseaba amar y entregar su vida por sus hermanos. En medio de los sufrimientos, que no dejaron de atormentarla durante los últimos veintinueve años de su vida, santa Rebeca manifestó siempre un amor generoso y apasionado por la salvación de sus hermanos, sacando de su unión con Cristo, muerto en la cruz, la fuerza para aceptar voluntariamente y amar el sufrimiento, auténtico camino de santidad.

Que santa Rebeca vele sobre los que sufren y, en particular, sobre los pueblos de Oriente Próximo, que afrontan la espiral destructora y estéril de la violencia. Por su intercesión, pidamos al Señor que impulse a los corazones a buscar con paciencia nuevos caminos para la paz, apresurando la llegada del día de la reconciliación y la concordia.

7. "Señor, Dios nuestro, ¡qué admirable es tu nombre en toda la tierra!" (Salmo responsorial, 8, 2. 10). Al contemplar estos luminosos ejemplos de santidad, resuena espontáneamente en el corazón la invocación del salmista. El Señor no cesa de dar a la Iglesia y al mundo ejemplos admirables de hombres y mujeres, en los que se refleja su gloria trinitaria. Que su testimonio nos impulse a mirar al cielo y a buscar siempre el reino de Dios y su justicia.

María, Reina de todos los santos, que fuiste la primera en acoger la llamada del Altísimo, sostennos en el servicio a Dios y a nuestros hermanos. Y vosotros, san Luis Scrosoppi, san Agustín Roscelli, san Bernardo de Corleone, santa Teresa Eustochio Verzeri y santa Rebeca Petra Choboq Ar-Rayès, caminad con nosotros, para que nuestra vida, como la vuestra, sea alabanza al Padre, al Hijo y al Espíritu Santo. Amén.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/es/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20010610_canonizzazione.html

Voir aussi : https://egliseetsport.fr/Temoignage/Scrosoppi.pdf