mardi 24 juillet 2012

Sainte CHRISTINE de TYR (de BOLSENA), vierge et martyre



Sainte Christine

Vierge et Martyre

(† vers l'an 300)

Christine était une enfant de dix ans; cependant il ne fallut pas moins de trois tyrans successifs pour la faire mourir, car les deux premiers furent victimes de leur cruauté. Elle avait pour père un gouverneur romain, nommé Urbain, très attaché au culte des faux dieux. Christine, inspirée d'en haut, après avoir ouvert les yeux à la vraie foi, enleva toutes les idoles d'or et d'argent que son père adorait dans sa maison, les mit en pièces et les donna en aumône à de pauvres chrétiens. A cette nouvelle, la colère de son père ne connut pas de bornes; elle fut souffletée, fouettée, déchirée avec des griffes de fer.

Au milieu de ces tortures, l'héroïque enfant conservait la paix de son âme et ramassait les morceaux de sa chair pour les présenter à son père dénaturé. Le supplice de la roue et celui du feu lui furent inoffensifs. Un ange vint ensuite dans la prison de Christine guérir ses plaies. Son père tenta un dernier effort; il la fit jeter dans le lac voisin avec une pierre au cou, mais un Ange la conduisit saine et sauve au rivage. Ce nouveau prodige irrita tellement le père barbare, que, le lendemain, on le trouva mort dans son lit.

Un nouveau gouverneur fut l'héritier de sa cruauté; il fit coucher Christine dans un bassin d'huile bouillante mêlée de poix; mais elle fit le signe de la Croix sur elle et ne ressentit pas les atteintes de ce supplice. Après de nouvelles tortures, on la conduisit dans le temple d'Apollon; dès qu'elle y entra, l'idole se brisa en pièces, et le tyran tomba raide mort. Sur le coup, trois mille infidèles se convertirent à la vraie foi.

La courageuse martyre dut être présentée devant un troisième juge, qui eut à coeur de venger la honte et la mort de ses deux prédécesseurs. Il fit jeter la jeune martyre dans une fournaise ardente, où elle resta cinq jours sans en rien souffrir. Les bourreaux, à bout d'expédiant, la laissèrent en prison au milieu d'une quantité de vipères que ne lui firent aucun mal. On lui coupa la langue sans qu'elle perdît l'usage de la parole. Enfin, attachée à un poteau, elle fut percée de flèches.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/christine_martyre.html



Sainte Christine

Martyre ( v. 300)

Les Églises d'Orient font mémoire de sainte Christine de Tyr, martyre dont l'existence est tout aussi douteuse que celle de sainte Christine de Rome, morte martyre près du lac de Bolsena en Toscane et dont l'Église d'Occident fait mémoire aujourd'hui également. Les "Actes" de leur martyre sont légendaires. Christine de Tyr connut des tortures effrayantes dont elle sortait toujours indemne et souriante, jusqu'à ce qu'on lui perça le cœur d'un coup de lance. Christine de Rome fut transpercée de flèches. Quoi qu'il en soit, il y eut beaucoup de Christine, de chrétiennes, qui donnèrent leur vie au Christ, durant les premiers siècles de l'Église, pour qu'on délaisse deux saintes qui ont existé mais dont on ignore les épisodes de leur vie. 

Au martyrologe romain: Près du lac de Bolsena en Toscane, sainte Christine, vierge et martyre.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7677/Sainte-Christine.html


Vincenzo Catena  (1470–1531). Retable de Sainte Christine, vers 1520, 225 X 150, 


Sainte Christine, vierge et martyre

Jusqu’en 1955 et la suppression des Vigiles des Apôtres, ce jour était consacré à la vigile de St Jacques fêté le 25, on commémorait seulement Ste Christine. A partir de 1955, le 24 juillet est un jour de férie avec mémoire de Ste Christine.

Le martyrologe hiéronymien annonce aujourd’hui à Tyr le natale de la vierge sainte Christine (MH 393), mais on vénère le même jour à Bolsena, près d’Orvieto, en Ombrie, une martyre du même nom. S’agit-il de deux saintes homonymes ou le culte de la vierge syrienne s’est-il implanté en Italie ? – On ne saurait en discuter ici, encore que l’hypothèse des deux Christine semble la plus vraisemblable. En effet, si la Passion grecque de Christine de Tyr est attestée au Ve siècle, la tombe de Bolsena était visitée dès le IVe et, en 1880, on y a découvert des débris du squelette d’une jeune fille [1].


Sainte Christine dans la tour avec Notre Seigneur Jésus-Christ et les douze apôtres
Vitae Sanctorum, XXe siècle


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Christine, dont le nom seul embaume l’Église des parfums de l’Époux, prélude dans sa grâce à la fête de l’aîné des fils du tonnerre. L’antique Vulsinies, assise près de son lac aux rives de basalte, aux calmes et claires eaux, la vit à dix ans mépriser les idoles des nations. Elle triompha du paganisme étrusque là même où Constantin signale en ses édits [2] le lieu de la solennelle réunion qui se faisait chaque année des faux prêtres ombriens et toscans. La découverte du tombeau de Christine est venue confirmer dans nos temps jusqu’à cette particularité de l’âge de la martyre donné par ses Actes, auxquels la science des derniers âges avait voulu dénier toute valeur. Nouvelle leçon, reçue après bien d’autres, et qui devrait amener une critique trop infatuée à reporter quelque peu sur elle-même les défiances dont elle se fait un honneur. Lorsque du rivage qui reçut après ses combats la dépouille de l’héroïque enfant, on contemple l’île où périt tragiquement deux siècles plus tard la noble fille de Théodoric le Grand, Amalasonte, le néant des grandeurs qui n’ont que cette terre pour piédestal saisit l’âme plus éloquemment que ne ferait tout discours. Au XIIIe siècle, l’Époux, continuant d’exalter la martyre au-dessus des plus illustres reines [3], voulut l’associer à son triomphe au Sacrement d’amour : ce fut l’église de Christine qu’il choisit pour théâtre du miracle fameux de Bolsena, qui précéda de quelques mois seulement l’institution de la solennité du Corps du Seigneur.



Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Nous devons distinguer deux différentes Christine, bien qu’Adon, dans son Martyrologe, en ait fait une seule personne.

L’une est de Tyr, et elle est très vénérée par les Orientaux, qui lui donnent le titre de Χριστίνης μεγαομάρτυρος, l’autre est de Bolsena, où l’on conserve ses reliques.

La fête de ce jour est en l’honneur de la Mégalomartyre de Tyr, et elle est commune à tous les calendriers grecs, maronites, arméniens et coptes. Joseph l’hymnographe, au IXe siècle, composa en son honneur de magnifiques canons avec l’acrostiche :

Χριστοῦ σε μέλπα τὴν ἐπώνυμον χόρην ΙΩΣΕΗΦ

Christi te puellam te cano cognomine, Ioseph.

A Constantinople, au moyen âge, on célébrait sa fête en trois lieux distincts [4]. Dans les mêmes livres liturgiques byzantins, nous trouvons ces vers en l’honneur de Christine :

Le sang qu’elle répandit pour vous,

vous unit Christine, ô Christ,

comme une épouse sans tache que déjà blessent les flèches.

L’autre martyre Christine, du lac de Bolsena, fut primitivement ensevelie dans le cimetière qui s’étend sous sa basilique. En 1880 on retrouva son tombeau, contenant encore une partie de ses reliques, et De Rossi en illustra la découverte dans son Bulletin d’Archéologie chrétienne, où il voulut démontrer que les Orientaux avaient emprunté aux Latins le culte de sainte Christine. Aujourd’hui cette thèse est abandonnée.

De l’examen des ossements de la Sainte de Bolsena, il résulte que celle-ci n’avait probablement pas plus de quatorze ans.

La messe est du Commun Me exspectavérunt.



Martyre de Sainte Christine, bois peint, XVIe siècle. 
Église Saint-Symphorien, Nuits-Saint-George, Bourgogne


Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique

Sainte Christine. Jour de mort : 20 juillet, vers 300. Tombeau : à Palerme en Sicile [5]. Image : Celle d’une jeune fille, avec divers instruments de torture. Vie : Nous devons distinguer deux saintes de ce nom. La première était originaire de Bolsena ; la seconde vécut à Tyr et est honorée comme grande martyre chez les Orientaux. C’est aujourd’hui la fête commune de ces deux saintes.

Voici le texte du Martyrologe sur la sainte d’Occident. « A Bolsena, en Toscane, mort de sainte Christine, vierge et martyre. A l’âge de onze ans, elle brisa, en témoignage de sa foi, les idoles d’or et d’argent de son père et les distribua aux pauvres. Sur l’ordre de celui-ci, elle fut lacérée de coups, soumise à divers tourments et jetée avec une lourde pierre dans la mer ; mais un ange la délivra. Plus tard, sous un autre magistrat, successeur de son père, elle subit avec une admirable constance de nouveaux supplices plus terribles encore. Elle acheva enfin sa glorieuse carrière après avoir été jetée dans une fournaise ardente où elle resta cinq jours sans en être incommodée, après avoir triomphé par la force du Christ de tous les artifices, été transpercée de traits et eu la langue arrachée ». Son tombeau fut découvert en 1886. De l’examen de ses restes on peut conclure qu’elle mourut très jeune ; tout au plus avait-elle quatorze ans.

Pratique : Il se trouve encore aujourd’hui des enfants assez courageux pour dire à leur père et à leur mère ; « Voilà qui est indigne d’un foyer chrétien » ; des enfants capables de détruire sans hésitation les tableaux et les livres inconvenants qu’ils y découvrent, et d’affronter les conséquences de leur geste.

[1] Cf. Pierre Jounel, Le Culte des Saints dans les Basiliques du Latran et du Vatican au douzième siècle, École Française de Rome, Palais Farnèse, 1977.

[2] Orelli-Henze. n. 5580.

[3] Cant. VI, 7.

[4] Act. SS. Ind. V, 504.

[5] Dom Parsch ici des reliques de la Christine de Tyr qui aurait été transférées en Sicile, cf. Pierre Jounel, Le Culte des Saints dans les Basiliques du Latran et du Vatican au douzième siècle, École Française de Rome, Palais Farnèse, 1977, p. 260.

SOURCE : http://www.introibo.fr/24-07-Ste-Christine-vierge-et


Sante Peranda  (1566–1638), Martyre de sainte Christine, 1602, 

SAINTE CHRISTINE *

Christine, ointe du chrême ; elle eut en effet le baume de bonne odeur dans son genre de vie, l’huile de dévotion dans le cœur, et la bénédiction à la bouche.

Sainte Christine ** naquit de parents très nobles, à Tyr (Ville de Toscane engloutie dans le lac Bolsène), en Italie. Son père la mit dans une tour avec douze suivantes; elle y avait des dieux d'argent et d'or. Comme elle était fort belle et que plusieurs la recherchaient en mariage, ses parents ne voulurent l’accorder à personne afin qu'elle restât consacrée au culte des dieux. Mais, instruite par le Saint-Esprit à avoir en horreur les sacrifices des idoles, elle cachait dans une fenêtre les encens avec lesquels on devait sacrifier. Son père étant venu, les suivantes lui dirent : « Ta fille, notre maîtresse, méprise nos divinités et refuse de leur sacrifier ; elle dit au reste qu'elle est chrétienne. » Le père, par ses caresses, l’exhortait à honorer les dieux, et elle lui dit : « Ne  m’appelles pas ta fille, mais bien celle de celui auquel on doit le sacrifice de louanges ; car ce n'est pas à des dieux mortels, mais au Dieu du ciel que j'offre des sacrifices. » Son père lui répliqua : « Ma fille, ne sacrifie pas seulement à un Dieu, de peur d'encourir la haine des autres. » Christine lui répondit.: « Tu as bien parlé, tout en ne connaissant pas la vérité ; j'offre en effet des sacrifices au Père, au Fils, et au Saint-Esprit. » Son père lui dit : « Si tu adores trois dieux, pourquoi n'adores-tu pas aussi les autres ? » Elle répondit: « Ces trois ne font qu'une seule divinité. » Après cela Christine brisa les dieux. de son père et en donna aux pauvres l’or et l’argent. Quand le père revint pour adorer ses dieux, et qu'il ne les trouva plus, en apprenant des suivantes ce que Christine en avait fait, il devint furieux et commanda qu'on la dépouillât et qu'elle fût fouettée par douze hommes jusqu'à ce qu'ils fussent épuisés eux-mêmes. Alors Christine dit à son père : « Homme sans honneur et sans honte, abominable aux yeux de Dieu ! ceux qui me fouettent s'épuisent ; demande pour eux à tes dieux de la vigueur, situ en as le courage! » Et son père la fit charger de chaînes et jeter en prison. Quand la mère apprit cela, elle déchira ses vêtements, alla trouver sa fille et se prosternant à ses pieds, elle dit : « Ma fille Christine, lumière de mes veux, aie pitié de moi, », Christine lui, répondit : « Que  m’appelez-vous votre, fille ?ne savez-vous pas lue je porte le nom de mon Dieu ?» Or, la mère, n'ayant pu faire changer sa fille de résolution, revint trouver son mari. auquel elle déclara les réponses de Christine. . Alors le père la fit amener devant son tribunal et lui dit : « Sacrifie  aux dieux, sinon tu seras accablée dans les supplices; tu ne seras plus appelée ma fille. » Elle lui répondit: « Vous  m’avez fait grande grâce de ne plus  m’appeler maintenant fille du diable. Celui qui naît de Satan est démon ; tu es le père de ce même Satan. » Son père ordonna qu'on lui racleit les chairs avec des peignes et que ses jeunes membres fussent disloqués. Christine prit alors de sa chair qu'elle jeta à la figure de son père en disant: « Tiens, tyran, mange la chair que tu as engendrée. » Alors le père la fit placer sur une roue sous laquelle il fit allumer du feu avec de l’huile; mais la flamme qui en jaillit fit périr quinze cents personnes. Or, son père, qui attribuait tout cela à la magie, la fit encore une fois renfermer en prison, et quand la nuit fut venue, il commanda à ses gens de lui lier une pierre énorme au coi et de la jeter dans la mer. Ils le firent, mais aussitôt des anges la prennent, J -C. lui-même. vient à elle et la baptise dans la mer en disant : « Je te baptise en Dieu, mon père, et en moi J.-C. son fils, et dans le Saint-Esprit. » Et il la confia à l’archange Michel qui l’amena sur la terre. Le père, qui apprit cela, se frappa le front en disant : « Par quels maléfices fais-tu cela, de pouvoir ainsi exercer ta magie dans la mer ? » Christine lui répondit : « Malheureux insensé ! C'est de J.-C. que j'ai reçu jette grâce. » Alors il la renvoya dans la prison avec ordre de la décapiter le lendemain.

Or, cette nuit-là même, son père Urbain fut trouvé mort. Il .eut pour successeur un juge inique, appelé Elius (Alphanus le nomme Idion), qui fit préparer une chaudière dans laquelle on mit bouillir de l’huile, de la résine et de la poix pour jeter Christine. Quatre hommes, agitaient la cuve afin que la sainte fût consumée plus vite. Alors elle loua Dieu de ce qu'après avoir reçu une seconde naissance, il voulait qu'elle fût bercée comme un petit enfant. Le juge irrité ordonna qu'on lui rasât la tête et qu'on la menât nue à travers la ville jusqu'au temple d'Apollon. Quand, elle y fut arrivée; elle commanda à l’idole de tomber, ce qui la réduisit en poudre. A cette nouvelle le juge s'épouvanta et rendit l’esprit. Julien lui succéda: il fit chauffer une fournaise et y jeter Christine ; et elle resta intacte pendant cinq jours (trois heures, d'après Alphanus) qu'elle passa à chanter et à se promener avec des anges. Julien, qui apprit cela et qui l’attribua à la magie, fit jeter sur elle deux aspics, deux vipères et deux couleuvres. Les serpents lui léchèrent les pieds, les aspics ne lui firent aucun mal et s'attachèrent à ses mamelles, et les couleuvres en se roulant autour de son cou léchaient sa sueur. Alors Julien dit à un enchanteur «Est-ce que tu es aussi magicien? irrite les bêtes. » Et comme il le faisait, lés serpents se jetèrent sur lui et le tuèrent en un instant. Christine commanda ensuite aux serpents, les envoya dans un désert et elle, ressuscita. le mort. Julien alors ordonna de lui- enlever les mamelles, d'où il coula du lait au lieu de sang. Ensuite il lui fit couper la langue; Christine n'en perdit pas l’usage de la parole;  elle ramassa sa langue et la jeta à la figure de Julien, qui, atteint à l’oeil, se trouva aveuglé. Julien irrité lui envoya deux flèches au coeur et une autre à son côté. En recevant ces coups elle rendit son esprit a Dieu, vers l’an, du Seigneur 287, sous Dioclétien. Son corps repose dans un château qu'on appelle Bolsene situé entre la Ville vieille et Viterbe. La tour qui était vis-à-vis de ce château a été renversée de fond en comble.

*Alphanus, archevêque de Salerne en 1085, a donné les actes de cette sainte qui se trouvent ici en abrégé.

** Cette légende est un abrégé fidèle de la vie et du martyre de sainte Christine écrite au XI° siècle par Alphanus, archevêque de Salerne.

LA LÉGENDE DORÉE DE JACQUES DE VORAGINE nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'Abbé J.-B. M. ROZE, Chanoine Honoraire de la cathédrale d'Amiens . Édouard Rouveyre, Éditeur,   76, rue de Seine, 76. Paris MDCCCCII. © Numérisation Abbaye Saint Benoît de Port-Valais en la fête de la chaire de Saint Pierre, 22 février 2004


SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/099.htm



Santa Cristina di Bolsena Vergine e martire


+ Bolsena, IV secolo

Le varie versioni della «Passio» di Cristina sono discordanti. Quelle greche la dicono originaria di Tiro, le latine di Bolsena. A suffragare questa seconda ipotesi sta il fatto che nella cittadina laziale – di cui la santa è patrona – fin dal IV secolo si è sviluppato un cimitero sotterraneo intorno al sepolcro di una martire Cristina. Il racconto della «Passio» è considerato favoloso e narra di una undicenne che il padre fece rinchiudere in una torre con dodici ancelle per preservarne la bellezza. In realtà questa misura venne adottata dal genitore, di nome Urbano, ufficiale dell’imperatore, per costringere la figlia ad abiurare la fede che aveva abbracciato: il cristianesimo. Alla morte del padre – che già aveva fatto più volte torturare la figlia, pur di farla ritornare agli antichi culti – le autorità si accanirono ancora di più su di lei, mettendola a morte. (Avvenire)

Patronato: Mugnai

Etimologia: Cristina = seguace di Cristo

Emblema: Palma, Ruota

Martirologio Romano: A Bolsena nel Lazio, santa Cristina, vergine e martire. 

Cristina fa parte di quel gruppo di sante martiri, la cui morte o i supplizi subiti si imputano ai padri, talmente snaturati e privi di amore, da infliggere a queste loro figlie i più crudeli tormenti e dando loro la morte, essi che l’avevano generate alla vita.

Da scavi archeologici eseguiti fra il 1880 e il 1881 nella grotta situata sotto la Basilica di Santa Cristina a Bolsena, si è accertato che il culto per la martire era già esistente nel IV secolo; dal fondo della grotta-oratorio si apre l’ingresso alle catacombe, che contengono una sua statua giacente in terracotta dipinta e il sarcofago dove furono ritrovate le reliquie del corpo della santa.

Al tempo dell’imperatore Diocleziano (243-312) la fanciulla di nome Cristina, figlia del ‘magister militum’ di Bolsena, Urbano, era stata rinchiusa dal padre insieme con altre dodici fanciulle, in una torre affinché venerasse i simulacri degli dei come se fosse una vestale.

Ma l’undicenne Cristina in cuor suo aveva già conosciuto ed aderito alla fede cristiana, si rifiutò di venerare le statue e dopo una visione di angeli le spezzò.

Invano supplicata di tornare alla fede tradizionale, fu arrestata e flagellata dal padre magistrato, che poi la deferì al suo tribunale che la condannò ad una serie di supplizi, tra cui quello della ruota sotto la quale ardevano le fiamme.

Dopo di ciò fu ricondotta in carcere piena di lividi e piaghe; qui la giovane Cristina venne consolata e guarita miracolosamente da tre angeli scesi dal cielo.

Risultato vano anche questo tentativo, lo snaturato ed ostinato padre la condannò all’annegamento, facendola gettare nel lago di Bolsena con una mola legata al collo.

Prodigiosamente la grossa pietra si mise a galleggiare invece di andare a fondo e riportò alla riva la fanciulla, la quale calpestando la pietra una volta giunta, lasciò (altro prodigio) impresse le impronte dei suoi piedi; questa pietra fu poi trasformata in mensa d’altare.

Di fronte a questo miracolo, il padre scosso e affranto morì, ma le pene di Cristina non finirono, perché il successore di Urbano, il magistrato Dione, infierì ancora di più.

La fece flagellare ma inutilmente, poi gettare in una caldaia bollente piena di pece, resina e olio, da cui Cristina uscì incolume, la fece tagliare i capelli e trascinare nuda per le strade della cittadina lagunare, infine trascinatala nel tempio di Apollo, gli intimò di adorare il dio, ma la fanciulla con uno sguardo fulminante fece cadere l’idolo riducendolo in polvere.

Anche Dione morì e fu sostituito dal magistrato Giuliano, che seguendo i suoi predecessori continuò l’ostinata opera d’intimidazione di Cristina, gettandola in una fornace da cui uscì ancora una volta illesa; questa fornace chiamata dal bolsenesi ‘Fornacella’, si trova a circa due km a sud della città; in un appezzamento di terreno situato fra la Cassia e il lago, nel Medioevo fu inglobata in un oratorio campestre.

Cristina fu indomabile nella sua fede, allora Giuliano la espose ai morsi dei serpenti, portati da un serparo marsicano, i quali invece di morderla, presero a leccarle il sudore, la tradizione meno realistica della leggenda, vuole che i serpenti si rivoltarono contro il serparo mordendolo, ma Cristina mossa a pietà, lo guarì.

Seguendo le ‘passio’ di martiri celebri come s. Agata, la leggendaria ‘Passio’ dice che Giuliano le fece tagliare le mammelle e mozzare la lingua, che la fanciulla scagliò contro il suo persecutore accecandolo. Infine gli arcieri, come a s. Sebastiano, la trafissero mortalmente con due frecce. 

Questo il racconto leggendario della ‘Passio’ redatta non anteriore al IX secolo, il cui valore storico è quasi nullo, precedenti ‘passio’ greche sostenevano che Cristina, il cui nome latino significa “consacrata a Cristo”, fosse nata a Tiro in Fenicia, ma si tratta di un errore dovuto al fatto che la prima ‘passio’ fu redatta in Egitto e che per indicare la terra degli Etruschi chiamati Tirreni dai Greci, si usava l’abbreviazione ‘Tyr’ interpretata erroneamente come Tiro.

Le reliquie ebbero anche loro un destino avventuroso, furono ritrovate nel 1880 nel sarcofago dentro le catacombe poste sotto la basilica dei Santi Giorgio e Cristina, chiesa risalente all’XI secolo e consacrata da papa Gregorio VII nel 1077.

Le reliquie del corpo, anzi di parte di esso sono conservate in una teca, parte furono trafugate nel 1098 da due pellegrini diretti in Terrasanta, ma essi giunti a Sepino, cittadina molisana in provincia di Campobasso, non riuscirono più a lasciare la città con il loro prezioso carico, per cui le donarono agli abitanti.

Questo l’inizio del culto della santa molto vivo a Sepino, le reliquie costituite oggi solo da un braccio, sono conservate nella chiesa a lei dedicata; le altre reliquie furono traslate tra il 1154 e 1166 a Palermo, che proclamò la martire sua patrona celeste, festeggiandola il 24 luglio e il 7 maggio; la devozione durò almeno fino a quando non furono “scoperte” nel secolo XVII le reliquie di santa Rosalia, diventata poi patrona principale. A Sepino, s. Cristina viene ricordata dai fedeli ben quattro giorni durante l’anno

A Bolsena, s. Cristina viene festeggiata con una grande manifestazione religiosa, la vigilia della festa il 23 luglio sera, nella oscurata piazza antistante la basilica, viene portato in processione il simulacro della santa posto su una ‘macchina’ a forma di tempietto, contemporaneamente sulla destra del sagrato si apre il sipario di un palchetto illuminato, dove un quadro vivente rappresenta in silenzio una scena del martirio e ciò si ripete in ogni piazza e su altrettanti piccoli palchi dove giunge la processione; la manifestazione è chiamata “I Misteri di s. Cristina”.

La processione cui partecipa una folla di fedeli, si svolge per strade e piazze di Bolsena, finché arriva in cima al paese nella Chiesa del Santissimo Salvatore, lì la statua si ferma tutta la notte e la mattina del 24, giorno della festa liturgica di s. Cristina, si riprende la processione di ritorno con le stesse modalità e giungendo infine di nuovo nella Basilica a lei dedicata.

I “Misteri” sono una manifestazione religiosa che sin dal Medioevo, onora alcuni santi patroni in varie città d’Italia specie del Centro.

Bisogna infine qui ricordare che la Basilica di S. Cristina possiede l’altare che come già detto è formato dalla pietra del supplizio della martire e che proprio su quest’altare nel 1263 un sacerdote boemo, che nutriva dubbi sulla verità della presenza reale del Corpo e Sangue di Gesù nell’Eucaristia, mentre celebrava la Messa, vide delle gocce di sangue sgorgare dall’ostia consacrata, che si posarono sul corporale e sul pavimento, l’evento fu riferito al papa Urbano IV, che si trovava ad Orvieto, il quale istituì l’anno dopo la festa del Corpus Domini.

La ‘passione’ di santa Cristina ha costituito un soggetto privilegiato da parte degli artisti di ogni tempo, come Signorelli, Cranach, Veronese, Dalla Robbia, i quali non solo la rappresentarono in scene del suo martirio con i suoi simboli, la mola, i serpenti, le frecce, ma arricchirono con le loro opere di pittura, scultura e architettura, la basilica a lei dedicata, maggiormente dopo avvenuto il miracolo eucaristico.

Autore: 
Antonio Borrelli