Saint Jean Galbert. Fresque. Détail.
Église de la
Sainte-Trinité. Neri di Bicci. XIVe.
Saint
Jean Gualbert
Abbé de Vallombreuse (+1073)
Ce jeune seigneur florentin avait eu
la douleur de voir son frère assassiné. Or un jour qu'il se rendait à Florence
avec son écuyer, il rencontra, au détour d'une impasse étroite, l'homme qui
avait tué son frère. L'honneur familial de cette époque exigeait la
vengeance et qu'il abattît le meurtrier. Celui-ci le sait. Il est seul et sans
arme, il ne peut fuir. Croyant sa dernière heure arrivée, il se jette à bas de
cheval et les bras en croix, recommande son âme à Dieu. Saint Jean en est ému.
Il n'est ni dévot ni de mœurs édifiantes, loin de là. Mais cet homme aux bras
en croix qui tremble et prie évoque à ses yeux le Sauveur crucifié. Il rengaine
son épée et pardonne. Ce fut sa conversion. Il demanda aux bénédictins de San
Miniato de le recevoir. Découvrant plus tard que le Père Abbé avait acheté
cette charge à prix d'argent pour en tirer bénéfice, il quitte l'Ordre
bénédictin et entre chez les ermites de Camaldules. Puis il se remet en route,
s'arrête près de Fiesole dans une vallée boisée 'Vallombreuse' où le monastère
l'accueille. Il y établira la réforme de Cluny et y sera l'abbé durant trente
années.
En italien:
Au monastère de Passignano en
Toscane, l'an 1073, saint Jean Gualbert, abbé. Soldat de Florence, il pardonna,
pour l'amour du Christ crucifié, à l'assassin de son frère, puis reçut l'habit
monastique, mais, désireux de mener une vie plus austère, il jeta les
fondations d'une nouvelle famille religieuse à Vallombreuse.
Martyrologe romain
SOURCE :
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1490/Saint-Jean-Gualbert.html
Abbé de Vallombreuse
(999-1083)
Saint Jean Gualbert, né à Florence, fut élevé avec soin dans les maximes de la piété et dans l'étude des lettres; mais à peine était-il entré dans le monde, qu'il y prit un goût excessif. L'amour des plaisirs l'emporta tellement, que ce qui lui avait paru criminel ne lui offrit plus rien que de légitime et d'innocent. Il était perdu sans ressources, si Dieu n'eût ménagé des circonstances pour lui ouvrir les yeux et le tirer de l'état déplorable où il s'était réduit.
Un jour de Vendredi saint, il rencontre le meurtrier de son frère, et, plein d'idées de vengeance, il va le percer de son épée, lorsque le malheureux, se jetant à terre, les bras en croix, le conjure, par la Passion de Jésus-Christ, de ne pas lui ôter la vie. Gualbert ne peut résister à ce spectacle. L'exemple du Sauveur priant pour Ses bourreaux amollit la dureté de son coeur; il tend la main au gentilhomme et lui dit:
"Je ne puis vous refuser ce que vous me demandez au nom de Jésus-Christ. Je vous accorde non seulement la vie, mais mon amitié. Priez Dieu de me pardonner mon péché."
S'étant ensuite embrassés, ils se séparèrent. Jean se dirige de là vers l'église d'une abbaye voisine; il se jette lui-même aux pieds d'un crucifix, et y prie avec une ferveur extraordinaire. Dieu lui fait connaître par un prodige que sa prière est exaucée, et qu'il a obtenu le pardon de ses fautes; car le crucifix devant lequel il priait baisse la tête et s'incline vers lui, comme pour le remercier du pardon qu'il a généreusement accordé par amour pour Dieu.
Changé en un homme nouveau, Jean prit l'habit de Saint-Benoît et devint un religieux si fervent, qu'à la mort de l'abbé tous les suffrages se réunirent sur lui; mais il ne voulut jamais accepter la dignité qu'on lui offrait. Il se retira à Vallombreuse, qui devint le berceau d'un nouvel Ordre, où la règle de Saint-Benoît était suivie dans toute sa rigueur.
On trouve dans la vie de saint Gualbert toutes les austérités et toutes les vertus qu'on rencontre dans la vie des plus grands Saints. Par un temps de disette, il se fit conduire au grenier presque vide, et les provisions, à sa prière, se multiplièrent au point qu'il put distribuer du blé à tous ses couvents et à tous les pauvres qui se présentèrent. Ayant trouvé un monastère trop riche, il pria un ruisseau voisin de prendre la violence d'un torrent et de renverser l'édifice, ce qui s'accomplit aussitôt. Un de ses couvents fut dévasté, incendié, et les religieux fort maltraités: "Vous êtes maintenant de vrais religieux, leur dit le Saint; oh! que j'envie votre sort!"
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_jean_gualbert.html
SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/07/12/915/-/saint-jean-gualbert
Saint Jean Gualbert
Saint Jean Gualbert
Né en Toscane vers 985. Après
une conversion retentissante, il entre chez les bénédictins de San Miniato
puis, par esprit d'exigence gagna Camaldoli pour y vivre une vie érémitique. Il
s'établit définitivement à Vallonbreuse où il mourut le 12 juillet 1073 après
avoir attiré de nombreux disciples. Il n'accepta jamais l'ordination
sacerdotale.
SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/07/12/915/-/saint-jean-gualbert
Jean, né près de Florence vers
985, appartenait à une des plus marquantes familles de la cité de l'Anio, les Gualbert
ou Walbert, à qui les hagiographes ont donné d'antiques souches
carolingiennes, lombardes et même romaines.
A cette époque où les cités de
l’Italie du Nord étaient la proie des factions, un parent de Jean Gualbert fut
tué et, craignant la vendetta des Gualbert, l'assassin évitait la rencontre de
tout parent de sa victime. Or, un Vendredi Saint, dit-on, comme Jean, alors âgé
de dix-huit ans, se rendait à Florence accompagné de ses hommes d'armes, il rencontra
son ennemi au détour d'un chemin très étroit, qui ne lui laissait de passage ni
à droite ni à gauche ; se sentant perdu, l'homme se jeta à bas de son
cheval et, la tête baissée, les bras en croix, attendait la mort, mais Jean,
ému de ses larmes, et plus encore de l'image de la croix, lui ordonna de se
relever et le laissa s'en aller. Jean, ayant poursuivi sa route, entra peu
après dans une église et tandis qu'il y priait devant la croix, il vit soudain
le Christ pencher la tête, comme pour le remercier de s'être montré son
disciple en épargnant son ennemi. Etonné et de plus en plus ému de ce
spectacle, il se prit à rechercher comment il pourrait davantage plaire à Dieu.
Rentré à Florence, Jean Gualbert
se sépara de son écuyer et alla au monastère San Miniato où il conta à l'abbé
son aventure et son désir de quitter le monde. Son père, après avoir parcouru
toute la ville, vint enfin à San Miniato, d'où il voulut arracher son fils qui,
tandis que son père tempêtait contre l'abbé, se fit donner un habit, se coupa
les cheveux et vint se placer dans le cloître en lisant. La scène n'avait pas
échappé à l'abbé qui offrit de conduire le père vers le fils. Après une
nouvelle explosion de désespoir et de chagrin, le père se calma enfin, bénit
son fils et partit.
La simonie et le concubinage des
clercs dont souffrait alors l'Eglise n’atteignait pas San Miniato, monastère
clunisien depuis peu restauré, mais à la mort de l'abbé, le moine Hubert obtint
de l'évêque sa succession à prix d'argent, alors que Jean avait été élu
régulièrement par ses confrères.
D'avoir été supplanté par un
rival n'aurait pas suffi à troubler le saint moine mais il ne pouvait souffrir
d'obéir à un abbé simoniaque. Il alla confier son anxiété à un ermite voisin
qui lui conseilla de dénoncer publiquement la simonie de l'évêque et l'abbé.
Ceci fait, Jean quitta San Miniato et, avec un compagnon, partit vers les monts
de l'Apennin, faisant halte dans des monastères. Arrivès à Camaldoli où
saint Romuald était mort en 1027, ils furent accueillis par son successeur qui,
voulant se les adjoindre, les engagea à y faire vœu de stabilité. Mais Jean,
voulant rester fidèle à la Règle de saint Benoît et à la vie cénobitique,
quitta les Camaldules et repartit vers Florence. Il s’arrêta à mi-chemin, au
bord d'un torrent, dans une vallée plantée de conifère, appelée Vallombreuse,
où il décida de mener une vie monastique conforme à ses aspirations. L'œuvre
naissante ne tarda pas à attirer l'attention et les sympathies dont, l’une des
premières et des plus appréciées, fut celle d'Itta, abbesse bénédictine de
Saint-Hilaire, à qui appartenait le terrain et qui en fit don (1039), à charge
pour la communauté de fournir, à chaque fête de saint Hilaire, une livre de
cire et une livre d'huile aux religieuses. Les moniales se réservaient le
droit, dans le cas d'une élection simoniaque, de chasser l'abbé et d'en nommer
un qui fût digne de la fonction.
Des recrues de choix se
présentèrent bientôt, attirées par la perspective d'une vie rude et mortifiée.
La pauvreté était extrême, car le fondateur réservait meilleur accueil au
pauvre dénué de tout qu'au riche qui lui apportait tous ses biens. La
recommandation de saint Benoît était suivie à la lettre et le postulant
commençait par essuyer les rebuffades. Comme travail le plus relevé, on lui
assignait le soin de la porcherie. Le monastère était à l'avenant :
quelques cabanes groupées autour d'une chapelle en bois. Le vêtement était
fourni par la laine non teinte du troupeau : mais, soucieux d'éviter les
dissemblances, le fondateur ordonna que l'on mêlât le blanc et le noir. Aussi
l'habit des Vallombrosins fut-il jusqu'au XVI° siècle d'un gris brunâtre. Il
est intéressant de remarquer le souci commun à presque tous les réformateurs
médiévaux de porter un vêtement grossier de laine non teinte.
Auprès de sa communauté Jean
Gualbert en ouvrit une autre, pour de pieux laïques, ce qui donne à
comprendre que, de plus en plus, la spécialisation s'opérait : sans être
forcément prêtres - Jean Gualbert ne le fut jamais - les moines étaient considérés
comme clercs et voués à la louange divine. Ceux qui entraient sur le tard dans
la vie religieuse, les conversi, au lieu d'être agrégés sous ce nom dans
la communauté monastique, seraient de plus en plus, à l'avenir, groupés à part,
pour former l'ordre des convers, adonné plus spécialement au travail
manuel. A Vallombreuse, leurs obligations étaient les mêmes que celles des
moines mais le fondateur leur accorda de porter du linge au lieu des
sous-vêtements de laine, adoptés par les religieux du Moyen Age.
A tous Jean consacrait ses soins
vigilants : ferme et bon, il était autant craint qu’aimé et, conformément
à la Règle de saint Benoît, il était pour tous un vivant modèle. Très sobre,
constamment en prières, adonné aux veilles, silencieux et très charitable aux
pauvres, il donnait toujours le meilleur et gardait le plus mauvais pour lui,
allant toujours vêtu grossièrement. Sous l’influence de Vallombreuse des clercs
renoncent au concubinage, pratiquent la résidence et s'adonnent au
ministère ; quelques-uns se constituent en communauté de chanoines
réguliers. Il fait surtout une rude guerre à la simonie ; l'exemple de la
vie pauvre et détachée était la meilleure prédication contre le luxe et la
cupidité.
Jean Gualbert savait intervenir
et souvent l'ascendant de sa sainteté parvenait à remettre les choses dans
l'ordre. Ainsi, à Florence où l'évêque Pierre qui avait acheté sa prélature,
honni et rejeté par ses ouailles, refusait de céder la place ; Jean qui
l'avait en vain exhorté plusieurs fois à faire pénitence, à bout d'arguments,
proposa un jugement de Dieu. Sur son ordre, son disciple Pierre,
surnommé pour cette raison l'Igné, célébra la messe, puis passa sans mal
à travers les flammes d'un bûcher. Le peuple rendit grâce à Dieu et l'évêque
qui dut enfin se retirer se convertit et prit l'habit monastique.
A Vallombreuse se présentaient
souvent des prêtres qui avaient été concubinaires ou simoniaques, que Jean,
quand il avait éprouvé la sincérité de leurs sentiments, accueillait.
Toutefois, il ne leur permettait plus de célébrer les saints mystères, tant
était grande sa conception du sacerdoce.
Jean Gualbert refusa toujours
d'accepter les ordres, fût-ce celui de portier, et l'on raconte que, le matin,
n'osant ouvrir lui-même la porte de l'oratoire, il attendait patiemment que le
religieux chargé de cet office lui en permît l'accès.
Jean Gualbert mourut le 12
juillet 1073. Son prestige, déjà considérable de son vivant (il avait attiré à
Vallombreuse des papes et des empereurs), s'accrut encore par l'éclat de ses
miracles. Il fut canonisé par Célestin III en 1193. Son institut, approuvé par
Alexandre II (1070) très réduit il est vrai, a subsisté jusqu'à nos
jours ; c'est une branche indépendante et confédérée (depuis 1966) de
l'ordre bénédictin. En France, l'abbaye de Chezal-Benoît fut fondée par un
disciple de saint Jean Gualbert, André, prieur de Vallombreuse (1093).
La vie de saint Jean Gualbert a
été retracée par un grand nombre d'auteurs anciens, mais tous ont puisé aux
mêmes sources, à savoir la Vie écrite par un disciple du saint, André,
abbé de Strumi, et celle que donna un de ses successeurs, Atton, abbé de
Vallombreuse, plus tard évêque de Pistoie. Faute d'avoir pu mettre la main sur
la première, Mabillon se contenta de publier la seconde de ces biographies dans
ses Acta sanct. ord. S. Bened. Plus heureux, les bollandistes publièrent
l'une et l'autre.
SOURCE :
http://missel.free.fr/Sanctoral/07/12.php
Saint Jean Gualbert et saint Laurent.
Fresque. Lorenza de Mozzi.
Église du Saint-Esprit et de Sainte-Félicité. Florence. XVe.
Saint Jean Gualbert et saint Laurent.
Fresque. Lorenza de Mozzi.
Église du Saint-Esprit et de Sainte-Félicité. Florence. XVe.
Saint Jean Gualbert naquit à Florence vers l’an 999,
Sylvestre II étant pape, Otton III empereur d’Allemagne et
Robert II le Pieux roi de France. Il fut élevé avec
soin dans les maximes de la piété et dans l’étude des lettres ; mais à
peine était-il entré dans le monde, qu’il y prit un goût excessif.
L’amour des plaisirs l’emporta
tellement, que ce qui lui avait paru criminel ne lui offrit plus rien que de
légitime et d’innocent.
Il était perdu sans ressources,
si Dieu n’eût ménagé des circonstances pour lui ouvrir les yeux et le
tirer de l’état déplorable où il s’était réduit.
Un jour de Vendredi-Saint, il
rencontre dans un chemin le meurtrier de son frère, et, plein d’idées de
vengeance, il va le percer de son épée, lorsque le malheureux, se jetant à
terre, les bras en croix, le conjure, par la Passion de Jésus-Christ,
de ne pas lui ôter la vie. Gualbert ne peut résister à ce spectacle. L’exemple
du Sauveur priant pour Ses bourreaux amollit la dureté de son cœur ;
il tend la main au gentilhomme et lui dit : « Je ne puis vous refuser
ce que vous me demandez au nom de Jésus-Christ. Je vous accorde non
seulement la vie, mais mon amitié. Priez Dieu de me pardonner
mon péché. »
S’étant ensuite embrassés, ils se
séparèrent. Saint Jean se dirige de là vers l’église d’une abbaye
voisine ; il se jette lui-même aux pieds d’un crucifix, et y prie avec une
ferveur extraordinaire. Dieu lui fait connaître par un prodige que sa prière
est exaucée, et qu’il a obtenu le pardon de ses fautes ; car le crucifix
devant lequel il priait baisse la tête et s’incline vers lui, comme pour le
remercier du pardon qu’il a généreusement accordé par amour pour Dieu.
Changé en un homme nouveau,
saint Jean prit l’habit de saint Benoît et devint un religieux si
fervent, qu’à la mort de l’Abbé tous les suffrages se réunirent sur
lui ; mais il ne voulut jamais accepter la dignité qu’on lui offrait. Il
se retira à Vallombreuse, qui devint le berceau d’un nouvel Ordre, où la règle
de saint Benoît était suivie dans toute sa rigueur.
On trouve dans la vie de
saint Jean Gualbert toutes les austérités et toutes les vertus qu’on
rencontre dans la vie des plus grands Saints.
Par un temps de disette, il se
fit conduire au grenier presque vide, et les provisions, à sa prière, se
multiplièrent au point qu’il put distribuer du blé à tous ses couvents et à
tous les pauvres qui se présentèrent.
Ayant trouvé un monastère trop
riche, il pria un ruisseau voisin de prendre la violence d’un torrent et de
renverser l’édifice, ce qui s’accomplit aussitôt.
Un de ses couvents fut dévasté,
incendié, et les religieux fort maltraités : « Vous êtes maintenant
de vrais religieux, leur dit le Saint ; oh ! que j’envie
votre sort ! »
La fin de cette vie toute
merveilleuse arriva le 12 juillet. C’était l’an 1073,
saint Grégoire VII étant pape, Henri IV empereur d’Allemagne et
Philippe Ier roi de France.
St Jean Gualbert, abbé
Déposition en 1073.
Canonisé en 1193. Fête en 1602.
Leçons des Matines avant 1960.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Jean Gualbert, né à Florence de parents
nobles, obéissait à son père en suivant la carrière militaire, lorsque Hugues,
son unique frère, fut tué par un de ses parents. Le vendredi saint, Jean, tout
armé et escorté de soldats, rencontra le meurtrier, seul et sans armes, dans un
lieu où ni l’un ni l’autre ne pouvaient s’éviter ; il lui fit grâce de la
vie par respect pour la sainte croix, que l’homicide suppliant représentait en
étendant les bras au moment où il allait subir la mort. Après avoir traité son
ennemi en frère, Jean entra pour prier dans l’église voisine de San-Miniato, et
pendant qu’il adorait l’image du Christ en croix, il la vit incliner la tête
vers lui. Troublé par ce fait surnaturel, il quitta malgré son père, la
carrière des armes, coupa sa chevelure de ses propres mains et revêtit l’habit
monastique. Il se distingua bientôt en piété et en vertus religieuses, au point
de servir à beaucoup d’autres d’exemple et de règle de perfection ; aussi
l’Abbé du Monastère étant mort, fut-il choisi à l’unanimité comme supérieur.
Mais aimant mieux obéir que commander, et réservé par la volonté divine pour de
plus grandes choses, le serviteur de Dieu alla trouver Romuald, qui vivait au
désert de Camaldoli, et apprit de lui une prédiction venue du ciel relative à
son institut : c’est alors qu’il fonda son ordre, sous la règle de saint
Benoît, dans la vallée de Vallombreuse.
Cinquième leçon. Dans la suite, sa renommée de sainteté
lui amena beaucoup de disciples. Il s’appliqua soigneusement et de concert avec
ceux qui s’étaient associés à lui, à extirper les faux principes de l’hérésie
et de la simonie ainsi qu’à propager la foi apostolique ; c’est pourquoi
lui et les siens rencontrèrent des difficultés sans nombre. Pour le perdre, lui
et ses disciples, ses adversaires envahirent soudain pendant la nuit le
monastère de Saint-Salvien, incendièrent l’église, démolirent les bâtiments et
blessèrent mortellement tous les moines, mais l’homme de Dieu rendit ceux-ci à
la santé sur-le-champ, par un seul signe de croix. Il arriva aussi qu’un de ses
religieux, du nom de Pierre, passa miraculeusement sans en éprouver aucune
atteinte, au milieu d’un feu très étendu et très ardent ; Jean obtint
ainsi pour lui-même et pour ses frères la tranquillité tant souhaitée. Il
parvint en conséquence à bannir de l’Étrurie le fléau de la simonie et à
ramener la foi à sa première intégrité dans toute l’Italie.
Sixième leçon. Il jeta les premiers fondements de
nombreux monastères, et affermit par de saintes lois ces mêmes fondations et
d’autres, dont il avait restauré les édifices et la régulière observance. Pour
nourrir les pauvres, il vendit le mobilier sacré ; pour châtier les
méchants, il trouva les éléments dociles ; pour réprimer les démons, la
croix lui servit de glaive. Accablé par les abstinences, les veilles, les
jeûnes, les prières, les mortifications de la chair et la vieillesse, Jean
répétait souvent au cours de sa maladie ces paroles de David : « Mon
âme a eu soif du Dieu fort et vivant : quand viendrai-je et paraîtrai-je
devant la face de Dieu ? » Sur le point de mourir, il convoqua ses
disciples, les exhorta à l’union fraternelle, et fit écrire sur un billet, avec
lequel il voulut qu’on l’ensevelît, les paroles suivantes : « Moi,
Jean, je crois et je professe la foi que les saints Apôtres ont prêchée et que
les saints Pères ont confirmée en quatre conciles. » Enfin, après avoir
été honoré pendant trois jours de la présence des Anges, il s’en alla vers le
Seigneur, âgé de soixante-dix-huit ans, l’an du salut mil soixante-treize, le
quatre des ides de juillet. C’était à Passignano, où il est honoré avec la plus
grande vénération. De nombreux miracles l’ayant illustré, Célestin III l’a mis
au nombre des Saints.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint
Évangile selon saint Matthieu. Cap. 5, 43-48.
En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Vous avez appris
qu’il a été dit : Tu aimeras ton proche, et tu haïras ton ennemi. Et le
reste.
Homélie de saint Jérôme, Prêtre. Liber I Comm. in cap. 5 Matth.
Septième leçon. « Mais moi je vous dis : Aimez
vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent ». Bien des
personnes, mesurant les divins préceptes à leur lâcheté et non au courage des
saints, croient impossible ce qui est ordonné ici, et disent que c’est assez
pour nos forces de ne point haïr nos ennemis, et que le commandement de les
aimer dépasse ce dont la nature humaine est capable. Il faut donc bien savoir
que le Christ n’ordonne pas des choses impossibles, mais des choses parfaites.
C’est ce qu’ont pratiqué David envers Saül et Absalom, le Martyr Etienne priant
pour ceux qui le lapidaient, Paul souhaitant d’être anathème pour ses
persécuteurs. C’est ce que Jésus lui-même a enseigné et pratiqué, disant :
« Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » [1].
Huitième leçon. En ce qui concerne les autres bonnes
œuvres, on peut alléguer parfois un obstacle quelconque. Mais quand il s’agit
de la charité qu’il faut avoir, personne ne peut s’excuser. Quelqu’un me dira
peut-être : il m’est impossible de jeûner ; est-ce qu’il pourra
dire : il m’est impossible d’aimer ? Quelqu’un dira peut-être :
il m’est impossible de garder la virginité ; je ne puis vendre tous mes
biens pour en donner le prix aux pauvres ; est-ce qu’il pourra dire :
il m’est impossible d’aimer mes ennemis ?
Neuvième leçon. Car, en il ceci, les pieds ne se
fatiguent point à courir, ni les oreilles à écouter, ni les mains à force de
travailler, de sorte qu’il ne faut point chercher à nous en exempter au moyen
d’une excuse. On ne nous dit pas : Allez en Orient et cherchez-y la
charité ; rendez-vous par mer en Occident et vous y trouverez la
dilection. Elle est au fond de notre cœur, où le Prophète nous invite à
rentrer, quand il dit : « Prévaricateurs, rentrez dans votre
cœur » [2]. Car ce n’est point dans les pays éloignés que se trouve ce qui
est exigé de nous.
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Depuis le jour où
Simon le Mage se fit baptiser à Samarie, jamais l’enfer ne s’était vu si près
d’être maître dans l’Église qu’au temps où nous ramène à l’occasion de la fête
présente le Cycle sacré. Repoussé par Pierre avec malédiction, Simon,
s’adressant aux princes, leur avait dit comme autrefois aux Apôtres :
« Donnez-moi pour argent ce pouvoir qu’à quiconque j’imposerai les mains,
celui-là ait le Saint-Esprit » [3]. Et les princes, heureux à la fois de supplanter Pierre et
d’augmenter leurs trésors, s’étaient arrogé le droit d’investir les élus de
leur choix du gouvernement des Églises ; et les évêques à leur tour
avaient vendu au plus offrant les divers ordres de la sainte hiérarchie ;
et s’introduisant à la suite de la concupiscence des yeux, la concupiscence de
la chair avait rempli le sanctuaire d’opprobres sans nom.
Le dixième siècle
avait assisté à l’humiliation même du pontificat souverain ; le onzième,
au tiers de son cours, voyait le débordement du fleuve maudit changer en marais
les derniers pâturages encore saufs des brebis du Seigneur. L’œuvre du salut
s’élaborait à l’ombre du cloître ; mais l’éloquence de Pierre Damien
n’avait point jusque-là franchi le désert, et la rencontre d’Hugues de Cluny,
de Léon IX et d’Hildebrand
devait se faire attendre plus encore. Or voici que dans le silence de mort qui
planait sur la chrétienté, un cri d’alarme a retenti soudain, secouant la
léthargie des peuples : cri d’un moine, vaillant homme d’armes jadis, vers
qui s’est penchée la tête du Christ en croix pour reconnaître l’héroïsme avec
lequel un jour il sut épargner un ennemi. Chassé par le flot montant de la
simonie qui vient d’atteindre son monastère de San-Miniato, Jean Gualbert est
entré dans Florence, et trouvant là encore le bâton pastoral aux mains d’un
mercenaire, il a senti le zèle de la maison de Dieu dévorer son cœur [4] ; en pleine place publique, il a dénoncé
l’ignominie de l’évêque et de son propre abbé, voulant ainsi du moins délivrer
son âme [5].
A la vue de ce moine
qui, dans son isolement, se dressait ainsi contre la honte universelle, il y
eut un moment de stupeur au sein de la foule assemblée. Bientôt les multiples
complicités qui trouvaient leur compte au présent état de choses regimbèrent
sous l’attaque, et se retournèrent furieuses contre le censeur importun qui se
permettait de troubler la bonne foi des simples. Jean n’échappa qu’à
grand-peine à la mort ; mais, dès ce jour, sa vocation spéciale était
fixée : les justes qui n’avaient point cessé d’espérer, saluèrent en lui
le vengeur d’Israël ; leur attente ne devait pas être confondue.
Comme toujours
cependant pour les œuvres authentiquement marquées du sceau divin,
l’Esprit-Saint devra mettre un long temps à former l’élu de sa droite.
L’athlète a jeté le gant aux puissances de ce monde ; la guerre sainte est
ouverte : ne semble-t-il pas que dès lors il faille avant tout donner
suite à la déclaration des hostilités, tenir campagne sans trêve ni repos
jusqu’à pleine défaite de l’ennemi ? Et néanmoins le soldat des combats du
Seigneur, allant au plus pressé, se retirera dans la solitude pour y améliorer
sa vie, selon l’expression si fortement chrétienne de la charte même qui fonda
Vallombreuse [6].
Les tenants du désordre, un instant effrayés de la soudaineté de l’attaque et
voyant sitôt disparaître l’agresseur, se riront de ce qui ne sera plus à leurs
yeux qu’une fausse entrée dans l’arène ; quoi qu’il en coûte au brillant
cavalier d’autrefois, il attendra humble et soumis, pour reprendre l’assaut, ce
que le Psalmiste appelle le temps du bon plaisir de Dieu [7].
Peu à peu, de toutes
les âmes que révolte la pourriture de cet ordre social en décomposition qu’il a
démasqué, se recrute autour de lui l’armée de la prière et de la pénitence. Des
gorges des Apennins elle étend ses positions dans la Toscane entière, en
attendant qu’elle couvre l’Italie et passe les monts. Septime à sept milles de
Florence, Saint-Sauve aux portes de la ville, forment les postes avancés où, en
1063, reprend l’effort de la guerre sainte. Un autre simoniaque, Pierre de
Pavie, vient d’occuper par droit d’achat le siège des pontifes. Jean et ses
moines ont résolu de plutôt mourir que de porter en silence l’affront nouveau
fait à l’Église de Dieu. Mais le temps n’est plus où la violence et les huées
d’une foule séduite accueillaient seules la protestation courageuse du moine
fugitif de San-Miniato. Le fondateur de Vallombreuse est devenu, par le crédit
que donnent les miracles et la sainteté, l’oracle des peuples. A sa voix
retentissant de nouveau dans Florence, une telle émotion s’empare du troupeau,
que l’indigne pasteur, sentant qu’il n’a plus à dissimuler, rejette au loin sa
peau de brebis [8] et montre en lui le voleur qui n’est venu que
pour voler, pour égorger et pour perdre [9]. Une troupe armée à ses ordres fond sur
Saint-Sauve ; elle met le feu au monastère, et se jette sur les moines
qui, surpris au milieu de l’Office de la nuit, tombent sous le glaive, sans
interrompre la psalmodie jusqu’au coup qui les frappe. De Vallombreuse, à la
nouvelle du martyre ennoblissant ses fils, Jean Gualbert entonne un chant de
triomphe. Florence, saisie d’horreur, rejette la communion de l’évêque assassin,
Pourtant quatre années encore séparaient ce peuple de la délivrance, et les
grandes douleurs pour Jean n’étaient pas commencées.
L’illustre ennemi de
tous les désordres de son temps, saint Pierre Damien,
venait d’arriver de la Ville éternelle. Investi de l’autorité du Pontife
suprême, on était assuré d’avance qu’il ne pactiserait point avec la simonie,
et l’on pouvait croire qu’il ramènerait la paix dans cette Église désolée. Ce
fut le contraire qui eut lieu. Les plus grands saints peuvent se tromper, et,
dans leurs erreurs, devenir les uns pour les autres un sujet d’épreuve d’autant
plus acerbe que leur volonté, moins sujette aux changements capricieux des
autres hommes, reste plus ferme dans la voie qu’ils se sont une fois tracée en
vue des intérêts de Dieu et de son Église. Peut-être le grand évêque d’Ostie ne
se rendit pas assez compte de la situation toute d’exception que faisaient aux
victimes de Pierre de Pavie sa simonie notoire, et la violence avec laquelle il
massacrait lui-même sans autre forme de procès les contradicteurs. Partant de
l’incontestable principe que ce n’est point aux inférieurs à déposer leurs
chefs, le légat réprouva la conduite de ceux qui s’étaient séparés de
l’évêque ; et, arguant de certaines paroles extrêmes échappées à
quelques-uns dans une indignation trop peu contenue, il retourna sur ceux qu’il
appelait « ses confrères les moines » l’accusation d’hérésie portée
par eux contre le prélat simoniaque [10].
L’accès du Siège
apostolique restait ouvert aux accusés ; ils y portèrent intrépidement
leur cause. Cette fois du moins, on ne pouvait soulever d’argument d’exception
contre la canonicité de leur procédure. Mais là, dit l’historien [11], beaucoup craignant pour eux-mêmes se mirent
à s’élever contre eux ; et lorsque presque tous, exhalant leur fureur,
jugeaient dignes de mort ces moines dont la témérité osait faire la guerre aux
prélats de l’Église, alors derechef, en plein concile romain, Pierre Damien
prenant la parole alla jusqu’à dire au Pontife suprême : « Seigneur
et Père saint, ce sont là les sauterelles qui dévorent la verdure de la sainte
Église ; que le vent du midi se lève et les emporte à la mer Rouge ! »
Mais le saint et très glorieux Pape Alexandre II, répondant avec douceur à ces
excès de langage, prenait les moines en sa défense et rendait hommage à la
droiture de leurs intentions. Cependant il n’osa donner suite à leur demande
dépasser outre, parce que la plus grande partie des évêques favorisait Pierre
de Pavie, et que seul l’archidiacre Hildebrand soutenait en tout l’abbé de
Vallombreuse [12].
L’heure néanmoins
allait venir où Dieu même prononcerait ce jugement qu’on ne pouvait obtenir de
la terre. Assaillis de menaces, traités comme des agneaux au milieu des
loups [13], Jean Gualbert et ses fils criaient au ciel avec le
Psalmiste : « Levez-vous, Seigneur, aidez-nous ; levez-vous,
pourquoi dormez-vous, Seigneur ? Levez-vous, ô Dieu : jugez votre
cause » [14]. A Florence, les sévices continuaient.
Saint-Sauveur de Septime était devenu le refuge des clercs que la persécution
bannissait de la ville ; le fondateur de Vallombreuse, qui résidait alors
en ce lieu, multipliait pour eux les ressources de sa charité. Mais la
situation devint telle enfin, qu’un jour du Carême de l’année 1067, le reste du
clergé et la ville entière, laissant le simoniaque à la solitude de son palais
désert, accourut à Septime. Ni la longueur du chemin détrempé par les pluies,
ni la rigueur du jeûne observé par tous, dit la relation adressée dans les
jours mêmes au Pontife souverain par le peuple et le clergé de Florence, ne
purent arrêter les matrones les plus délicates, les femmes prêtes d’être mères
ou les enfants [15].
L’Esprit-Saint planait visiblement sur cette foule ; elle demandait le
jugement de Dieu. Jean Gualbert, sous l’impulsion du même Esprit divin, permit
l’épreuve ; et en témoignage de la vérité de l’accusation portée par lui
contre l’évêque de Florence, Pierre, un de ses moines, nommé depuis Pierre
Ignée, traversa lentement sous les yeux de la multitude un brasier immense qui
ne lui fit aucun mal. Le ciel avait parlé ; l’évêque fut déposé par Rome,
et termina ses jours, heureux pénitent, dans ce même monastère de Septime.
En 1073, année de
l’élévation d’Hildebrand son ami au Siège apostolique, Jean s’en allait à Dieu.
Son action contre la simonie s’était étendue bien au delà de la Toscane. La
république Florentine ordonna de chômer le jour de sa fête ; et l’on grava
sur la pierre qui protégeait ses reliques sacrées : A JEAN GUALBERT,
CITOYEN DE FLORENCE, LIBÉRATEUR DE L’ITALIE.
Vous avez été un vrai
disciple de la loi nouvelle, ô vous qui sûtes épargner un ennemi en
considération de la Croix sainte. Apprenez-nous à conformer comme vous nos
actes aux leçons que nous donne l’instrument du salut ; et il deviendra
pour nous, comme il le fut pour vous, une arme toujours victorieuse contre
l’enfer. Pourrions-nous, à sa vue, refuser d’oublier une injure venant de nos
frères, quand c’est un Dieu qui, non content d’oublier nos offenses autrement
criminelles à sa souveraine Majesté, se dévoue sur ce bois pour les expier
lui-même ? Si généreux qu’il puisse être jamais, le pardon de la créature
n’est qu’une ombre lointaine de celui que nous octroie chaque jour le Père qui est
aux deux. A bon droit pourtant l’Évangile que l’Église chante à votre honneur
nous montre, dans l’amour des ennemis, le caractère de ressemblance qui nous
rapproche le plus de la perfection de ce Père céleste, et le signe même de la
filiation divine en nos âmes [16].
Vous l’avez eu, ô
Jean, ce caractère de ressemblance auguste ; Celui qui en vertu de sa
génération éternelle est le propre Fils de Dieu par nature, a reconnu en vous
ce cachet d’une incomparable noblesse qui vous faisait son frère. En inclinant
vers vous sa tête sacrée, il saluait la race divine [17] qui venait de se déclarer dans ce fils de la
terre et allait éclipser mille fois l’illustration que vous teniez des aïeux
d’ici-bas. Quel germe puissant l’Esprit-Saint alors déposait en vous ; et
combien Dieu parfois récompense la générosité d’un seul acte ! Votre
sainteté, la part glorieuse qui fut la vôtre dans la victoire de l’Église, et
cette fécondité qui vous donne de revivre jusqu’à nos jours dans l’Ordre
illustre qui plonge en vous ses racines : toutes ces grâces de choix pour
votre âme et tant d’autres âmes, ont dépendu de l’accueil que vous alliez faire
au malheureux que sa fatalité ou la justice du ciel, auraient dit vos
contemporains, jetait sur vos pas. Il était digne de mort ; et dans ces
temps où chacun plus ou moins se taisait justice lui-même, votre bonne renommée
n’aurait point souffert, elle n’eût fait que grandir, en lui infligeant le
châtiment qu’il avait mérité. Mais si l’estime de vos contemporains vous
restait acquise, la seule gloire qui compte devant Dieu, la seule qui dure devant
les hommes eux-mêmes, n’eût point été votre partage. Qui maintenant vous
connaîtrait ? qui surtout prononcerait votre nom avec l’admiration et la
reconnaissance qu’il excite aujourd’hui parmi les enfants de l’Église ?
Le Fils de Dieu,
voyant vos dispositions conformes aux sentiments de son cœur sacré, a versé
dans le vôtre son amour jaloux pour la cité sainte au rachat de laquelle il a
voué tout son sang. O zélateur de la beauté de l’Épouse, veillez sur elle
toujours ; éloignez d’elle les mercenaires qui prétendraient tenir de
l’homme le droit de représenter l’Époux à la tête des Églises. Que l’odieuse
vénalité de vos temps ne se transforme point dans les nôtres en compromissions
d’aucune sorte à l’égard des pouvoirs de la terre. La simonie la plus dangereuse
n’est point celle qui s’escompte à prix d’or ; il est des obséquiosités,
des hommages, des avances, des engagements implicites, qui ne tombent pas moins
sous l’anathème des saints canons que les transactions pécuniaires : et
qu’importerait, de fait, l’objet ou la forme adoucie du contrat simoniaque, si
la complicité achetée du pastorat laissait les princes charger l’Église à
nouveau des chaînes que vous avez tant contribué à briser ? Ne permettez
pas, ô Jean Gualbert, un tel malheur qui serait l’annonce de désastres
terribles. Que la Mère commune continue de sentir l’appui de votre bras
puissant. Sauvez une seconde fois en dépit d’elle-même votre patrie de la
terre. Protégez, dans nos temps malheureux, le saint Ordre dont vous êtes la
gloire et le père ; que sa vitalité résiste aux confiscations, aux
violences de cette même Italie qui vous proclama autrefois son libérateur.
Obtenez aux chrétiens de toute condition Je courage nécessaire pour soutenir la
lutte qui s’offre à tout homme ici-bas.
Bhx cardinal Schuster,
Liber Sacramentorum
Saint Jean Gualbert
est l’un des représentants, formés à l’école de saint Benoît, de ce mouvement
énergique de réforme ecclésiastique qui éleva à une haute sainteté la papauté
et la hiérarchie. Celles-ci, au XIe siècle, gisaient, avilies, au pied du trône
de César. Ils allèrent jusqu’à conduire à Canossa, aux genoux d’Hildebrand,
l’empereur allemand pénitent, dépouillé de sa couronne et les pieds nus.
La mission de Jean
Gualbert fut surtout dirigée contre la simonie en Toscane, et l’épisode le plus
caractéristique de cette mission fut de démontrer que l’évêque Pierre de
Florence avait acheté l’épiscopat ; dans ce but, il ordonna à son
disciple, nommé Pierre lui aussi, de soutenir l’épreuve du feu. L’appel au
jugement de Dieu fut accepté ; Pierre revêtit les ornements sacrés,
célébra la messe et, ayant obtenu la bénédiction de son abbé, pénétra
courageusement dans l’étroit et long chemin bordé et couvert par deux haies de
fagots en feu. Il l’avait déjà traversé presque jusqu’au fond quand il
s’aperçut qu’il avait perdu sa mappula que, selon l’ancien usage, il tenait à
la main, au lieu de la porter attachée à son bras. Sans se troubler, Pierre
retourna dans la fournaise, ramassa son manipule et, sorti sain et sauf par
l’autre côté du bûcher, fut salué du nom d’Igné par le peuple joyeux. Cette
scène est décrite par l’abbé du Mont-Cassin Didier (qui devint Victor III) dans
son troisième livre des Miracles ; à cette époque Pierre était encore en
vie et siégeait même sur le trône épiscopal d’Albano.
Saint Jean Gualbert
mourut en 1073 et fut canonisé par Célestin III en 1193. Rome chrétienne lui a
élevé un insigne oratoire dans le titulus Praxedis, depuis de nombreux siècles
déjà confié aux soins des moines de Vallombreuse.
La messe est du commun des abbés. Seule la
lecture évangélique (Matth., V, 43-48) est propre, et elle contient une
allusion au pieux événement survenu dans la basilique de San Miniato à
Florence, et qui décida de la conversion de saint Jean Gualbert.
En ces temps de
cruelles luttes civiles, un de ses proches parents avait été tué, et un jour
Jean, entouré d’une bonne escorte de compagnons armés, rencontra l’homicide.
Celui-ci se vit perdu, il tomba à genoux à ses pieds, et, étendant les bras en
croix, demanda son pardon par la vertu de ce signe de leur commun salut. Jean,
attendri, lui fit grâce de la vie et l’embrassa ; entré ensuite dans
l’église de San Miniato, il vit l’image du Crucifix qui, en signe d’agrément,
inclina par trois fois la tête vers lui. Cette vision touchante acheva le
travail de la grâce commencé dans son cœur puisqu’il avait pardonné à son
ennemi. Jean ne voulut plus s’éloigner de cet asile de miséricorde et de paix.
Ayant donc enlevé son épée de chevalier, il se coupa lui-même les cheveux et
revêtit le froc monastique.
A la louange du
monastère de Vallombreuse, érigé par Jean Gualbert, et où furent formés tant de
saints, un poète composa ces vers :
Mutavit Vallis veteres Umbrosa colores : Felix si
mores et cæli servat amores !
Dom Pius Parsch, Le Guide dans l’année liturgique
Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Le jour présent est
placé sous le signe unique de l’amour des ennemis. L’Église se plaît à mettre
en relief la remarquable vertu d’un saint et à la proposer à notre imitation.
La vie de notre saint offre un exemple de l’amour des ennemis poussé jusqu’à
l’héroïsme.
1. Saint
Jean. — Jour de mort : 12 juillet 1073. Tombeau : à
Passignano, monastère près de Florence. Vie : Le saint (né vers 995)
descendait d’une illustre famille de Florence. Son père le destinait à l’état
militaire ; il arriva alors que son frère unique, Hugues, fut tué par un
de leurs parents. Un jour de Vendredi Saint Jean, qui était accompagné d’hommes
en armes, rencontra le meurtrier désarmé dans une gorge étroite, de telle sorte
que ni l’un ni l’autre ne pouvaient fuir ; celui-ci se jeta aux pieds de
Jean en mettant les bras en croix. Jean, extrêmement surpris à cette vue, lui
laissa la vie sauve et l’adopta comme frère ; puis il poursuivit sa route
jusqu’à l’église Saint-Minias où il pria avec ferveur devant l’image du
Crucifié qui parut incliner la tête vers lui. Bouleversé par cet événement,
Jean résolut, malgré l’opposition de son père, de consacrer sa vie à
Dieu ; il coupa lui-même sa chevelure et revêtit le costume des moines. En
peu de temps il atteignit une telle perfection que sa vie et ses œuvres
devinrent un modèle pour les autres. Il est le fondateur de l’Ordre de
Vallombreuse, une branche de l’Ordre des Bénédictins.
2. La
messe (Os justi). — La messe est celle du commun des Abbés, avec
l’évangile propre de l’amour des ennemis. Le Christ dit dans le sermon sur la
montagne : « Vous avez appris qu’il a été dit : aimez votre
prochain et haïssez vos ennemis. — Mais moi je vous dis : Aimez vos
ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous
persécutent et qui vous calomnient ; car vous êtes les enfants de votre
Père céleste qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants et qui
fait tomber la pluie sur les justes et sur les pécheurs ». Faisons
aujourd’hui un sérieux examen de conscience sur notre amour pour nos
ennemis ! Souvenons-nous que presque chaque jour l’Église fait donner le
baiser de paix avant la communion : c’est là un grave avertissement
d’avoir à vivre en paix avec tous les hommes avant de recevoir le Prince de la
paix dans notre cœur. Que l’amour des ennemis soit aujourd’hui l’offrande que
nous apporterons au Saint-Sacrifice et la grâce que nous en retirerons.
3. La
prière des Heures nous offre un commentaire de saint Jérôme sur
l’évangile de l’amour des ennemis : « Beaucoup interprètent les
commandements de Dieu d’après leur propre faiblesse et non d’après les actes de
force que les saints ont accomplis, et s’imaginent qu’il est impossible d’obéir
à ces commandements. Aussi affirment-ils qu’il suffit, pour être vertueux, de
ne pas haïr ses ennemis ; mais, d’après eux, aimer ses ennemis serait un
commandement dépassant les forces de la nature humaine. On doit pourtant savoir
que le Christ n’a rien commandé d’impossible, mais qu’il a imposé seulement ce
qui est parfait. Telle fut la conduite de David à l’égard de Saül et
d’Absalon ; le martyr saint Étienne pria aussi pour ses ennemis qui le
lapidaient, et saint Paul désirait être condamné pour ses persécuteurs. C’est
aussi ce qu’enseigna et ce que fit Jésus : Père, pardonne-leur, car ils ne
savent pas ce qu’ils font. Quand il s’agit d’exercer toute autre bonne œuvre
que l’amour, on peut alléguer une excuse et dire que l’on n’est pas en état de
jeûner, de garder la virginité, de distribuer ses biens aux pauvres. Mais quand
il s’agit d’aimer ses ennemis, on ne peut fournir de pareilles excuses ;
vous ne pouvez pas dire : je ne puis pas aimer mon ennemi »
John Gualbert (Gualberto), OSB
Vall. Abbot (RM)
Born in Florence,
Tuscany, Italy, c. 993; died at Passignano (near Florence) in 1073; canonized
in 1193. Because of his birth into the noble Visdomini family, John Gualbert
had no more thought of following a life of austerity and humility than did his
noble Florentine friends and companions. Bred to be a soldier, he spent his
time in worldly amusements. Indeed, so far from intending to follow the
precepts of Our Lord, his one over-riding ambition was to avenge the murder of
his elder brother, Hugh. To him this was a matter of justice and, more
importantly, a matter of honor.
It happened that one
Good Friday as he was riding through a narrow pass on his way to Florence,
Gualbert came face to face with the man he had been seeking. The man was alone
and there was no means of escape. Gualbert drew his sword and moved forward,
but at his approach the murderer, in a gesture not so much of supplication as
of despair, fell to his knees, threw out his arms and commended his soul to God.
Gualbert hesitated, and
as he looked down on his victim he was suddenly reminded of the image of Christ
suffering on the Cross and of the forgiveness which Our Lord had asked for
those who murdered him. Sheathing his sword, he embraced and forgave the man.
Having pardoned his brother's murderer, he saw the image of the crucifix
miraculously bow its head in acknowledgement of Gualbert's good action and they
separated in peace.
Continuing his journey,
Gualbert went to the monastery of San Miniato del Monte in Florence where, as
he prayed before the crucifix, he was filled with divine grace. He asked the
abbot for permission to be admitted. But the abbot delayed, fearing the anger
and resentment of Gualbert's parents. To demonstrate the seriousness of his
call, Gualbert shaved his head himself and put on a habit that he had borrowed.
For the next few years
he remained at San Miniato, leading the life of a penitent and hoping to end
his days there; but when the abbot died and the new one bribed his way to
office, he left in disgust. (Other sources say that he left with a companion to
find solitude when it looked likely that he would be appointed abbot.) He
wanted to find a life untouched by the current abuses in the Church: clerical
concubinage, nepotism, and simony. For a while he stayed with the Camaldolesi
at Saint Romuald's abbey, but then decided to make an entirely new foundation.
The abbess of
Sant'Ellero gave him some land in the Vallis Umbrosa (Vallombrosa), about 20
miles east of Florence near Fiesole; and there, with the help of a few
companions, he built a small and unpretentious monastery of timber. The monks
followed the austere rule of Saint Benedict to the letter, except for a special
provision admitting conversi, or lay- brothers who could take on the manual
labor and free the choir monks for contemplation and more prayer.
He was dedicated to
poverty and humility. He never became a priest, in fact, he declined even to
receive minor orders. Vallombrosa inspired other communities with its hospices
for the poor and sick. These became part of his new order under John's rule, in
spite of rival claims to jurisdiction. In this and other ways John became
involved in the reform movement in the Church, for which he was commended by
popes.
Other monasteries were
established, but in all cases Gualbert insisted that the buildings should be
constructed as modestly and cheaply as possible and that the money saved should
be given to the poor. Indeed, his zeal for charity was such that he often gave
away all the monastery's supplies to the poor who came to its gates. The area
in which the first monastery was located was wild and barren, but the monks
planted fir and pine trees and transformed it into a parkland.
Gualbert was known for
his wisdom, miracles, and prophecies. Pope Saint Leo IX, travelled specially to
Passignano to speak with him, as did Stephen X. Pope Alexander II attributed
the eradication of simony in his country to him. Though respected and visited
by popes, Gualbert retained his humility. He died aged about 80. The
congregation of Vallombrosan Benedictines that he founded spread chiefly
throughout Tuscany and Lombardy, but it still exists today and includes more
than six monasteries (Attwater, Benedictines, Delaney, Encyclopedia, Farmer,
White).
In art, Saint John
Gualbert is an elderly Vallombrosan abbot with a tau-staff, book and heretic
under foot. At times, he may be shown (1) with the devil under foot; (2)
enthroned among Vallombrosan monks, tau staff and book of rule in hands; (3)
kneeling before a crucifix, which bows towards him; (4) present at an ordeal by
fire of Saint Peter Igneus; (5) watching a luxurious monastery carried away by
a flood; or as a young man forgiving the murderer of his relative (Roeder). A
fine altarpiece in Santa Croce, Florence, depicts four scenes from Saint John's
life (Farmer).
John Gualbert is the
patron on foresters and park keepers (White).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0712.shtml#nabo
Saint John Gualbert
Also
known as
- Giovanni
Gualberto
- John
Gualberto
Profile
Florentine nobility; part of the
Visdomini family. His brother Hugh was murdered; John tracked down the killer,
finding him on a Good Friday. John received a vision of Christ
on the Cross, which he took as a sign to pardon the killer, and convert to Christianity. He did both.
Against his family
opposition, he became a Benedictine monk at the San Miniato del Monte monastery. Founded and built by hand
the monastery in Vallombrosa, Italy in 1038. The rule of John’s order was an austere form of
the Benedictine Rule, included an order
of lay brothers, and received papal approval in 1070. When it seemed he would be appointed abbot, John fled. He founded abbeys at at San Salvi, Moscetta, Rozzuolo, Monte Salario, and
Passignano, though did not do all the construction himself. Reported to have
the gift of prophecy. Known for his great charity. Claims of miracles throughout his intercession
in life and after.
Born
SOURCE :
https://catholicsaints.info/saint-john-gualbert/
A Garner of Saints – Saint John Gualbert
Article
Born at Florence in the
year 1040 of noble parentage. While still a youth and as he was going towards
Florence one good Friday with an armed company, he fell in with a man with whom
his family was at feud, because the man had unjustly assassinated his brother
Ugo Gualbert. The passage was narrow and there was no way of escape, but as
John prepared to run the man through the body with his sword, he threw himself
at John’s feet, and stretching out his arms in the form of the cross, besought
John, by the passion of Christ, to spare him. And John remembered the event
celebrated that day, and the mercy of Christ to his executioners, so that he
raised the man to his feet, embraced him and let him go. Proceeding on his way
he came to a monastery and entering the church he knelt before the crucifix.
And the head of the crucified one inclined towards him from the cross and
appeared to bless him for having pardoned his deadly enemy. After this John
determined to renounce the world and going to the abbey of San Miniato of the
order of Saint Benedict he begged the fathers to grant him their habit. He
showed wonderful devotion in his new character, and on the death of the abbot
was elected to succeed him; but he refused this honour, preferring to obey
rather than to command. While he was at Saint Miniato one of the monks went to
the bishop of Florence and bribed him to give him the administration of the
abbey. John at once knew of this, and accompanied by another monk he went to
Florence and called on an old man named Teuzone who inhabited a cell near Saint
Maria del Fiore to ask his advice. And he advised them to go to the piazza and
proclaim that the bishop and abbot were simoniacs. And when they had done this
there arose a great tumult, but they withdrew in safety.
Desiring a more complete
solitude John went to the valley of Camaldoli and there established a new
monastery at Vallombrosa, and a new order of Benedictine friars, which was
confirmed in 1070.
After the establishment
of the house at Vallombrosa many other monasteries of the order were founded by
him; and one day he visited one of these, the monastery of Moscheta, and
finding it very sumptuous he called the abbot and reproved him, saying that he
had incurred great expense in building the monastery, which might have relieved
many poor. Turning to a small stream behind he prayed to God that it might take
vengeance on that house. No sooner was he gone than the stream became a torrent
and washed away the monastery. One day on returning from his visitation of the
monasteries he remembered how poor many of the people were, and calling his
almoner and procurator he asked them how much grain there was. When he saw that
the granary was full, he reproached them and afterwards ordered a large vessel
to be brought. Filling this with wheat, he distributed corn to the poor from
the third to the ninth hour, the vessel being as full at the end of that time
as it was at the beginning. Once in the monastery the monks had no more than
three loaves, for it was a time of famine. John commanded that the loaves
should be divided and a portion given to each monk, saying to-day we suffer
want, but to-morrow there will be abundance. When the hour of dinner came the
monks ate the bread but would not touch the meat offered them, because of their
reverence for the rule. The following day some monks of Saint Salvi came
bringing an abundance of provisions, saying that they were sent by some
noblemen, but who the nobles were was never discovered. As John and his monks
maintained that Pietro de Pavia, Bishop of Florence, was guilty of simony and
heresy, there arose a great contention among the clergy and people of Florence.
And the bishop sent an armed force by night to attack the monastery of Saint
Salvi where he supposed John to be, although the saint had actually left for
Vallombrosa the preceding night. Entering the monastery the soldiers killed
several of the monks, insulting the others, and plundered the building, setting
fire to it. This act of violence alienated many of the bishop’s partisans.
Afterwards the monks went to Florence and proclaimed that Pietro was a simoniac
and a heretic, offering to prove this by the ordeal of fire. However, Pope
Alexander would not permit the test, though Hildebrand defended the monks. At
length the ordeal was agreed to, and a great assembly came together to witness
it. After the monks had sung the litany, one of their number, abbot Peter,
(known afterwards as Peter Igneus), took the cross in his hand and passed
through the flames unhurt. After this convincing miracle the bishop was deposed
and John was justified. John died of the fever in the year 1073, and was
canonized in 1183. 12th July.
Attributes
- He wears the light grey
(colour of ashes) habit of the order, and carries a crucifix in his hand.
MLA Citation
- Allen Banks Hinds, M.A. “Saint John Gualbert”. A Garner of Saints, 1900. CatholicSaints.Info. 20 April 2017. Web. 12 July 2020. <https://catholicsaints.info/a-garner-of-saints-saint-john-gualbert/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/a-garner-of-saints-saint-john-gualbert/
Monastero di Astino, San Giovanni Gualberto.
Miniature Lives of the Saints – Saint John Gualbert
Article
Saint John Gualbert was
born at Florence a.d. 999. Following the profession of arms at that troubled
period, he became involved in a blood-feud with a near relation. One Good
Friday, as he was riding into Florence accompanied by armed men, he encountered
his enemy in a place where neither could avoid the other. John would have slain
him, but his adversary, who was totally unprepared to fight, fell upon his
knees with his arms stretched out in the form of a cross, and implored him, for
the sake of our Lord’s holy Passion, to spare his life. Grace triumphed, and
John not only held his hand from blood, but cast out from his heart the wicked
spirit of revenge. A humble and changed man, he entered the church of San
Miniato, which was near; and whilst he prayed, the figure of our crucified Lord
before which he was kneeling bowed its head towards him, as if to ratify his
pardon. Abandoning the world, he gave himself up to prayer and penance in the
Benedictine Order. Later he was led to found the Congregation called of
Vallombrosa, from the shady valley a few miles from Florence, where he
established his first monastery. He fought manfully against simony, and in many
ways promoted the interests of the Faith in Italy. After a life of great
austerity, he died whilst the angels were singing round his bed, 12 July 1073.
The heroic act which
merited for Saint John Gualbert his conversion was the forgiveness of his
enemy. Let us imitate him in this virtue, resolving never to revenge ourselves
in deed, in word, or in thought.
Saint John Gualbert said
to his enemy, “I cannot refuse what you ask in Christ’s name. I grant you your
life, and I give you my friendship. Pray that God may forgive me my sin.”
Once the enemies of the
Saint came to his convent of San Salvi, plundered it, and set fire to it; and
having treated the monks with ignominy, beat them and wounded them. Saint John
rejoiced. “Now,” he said, “you are true monks. Would that I myself had had the
honour of being with you when the soldiers came, that I might have had a share
in the glory of your crowns!”
To no man rendering evil
for evil. – Romans 12:17
MLA Citation
- Henry Sebastian Bowden.
“Saint John Gualbert”. Miniature Lives of the
Saints for Every Day of the Year, 1877. CatholicSaints.Info. 27 February 2015. Web. 12 July
2020.
<https://catholicsaints.info/miniature-lives-of-the-saints-saint-john-gualbert/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/miniature-lives-of-the-saints-saint-john-gualbert/
Pictorial Lives of the Saints – Saint John Gualbert
Article
Saint John Gualbert was
born at Florence, A.D. 999. Following the profession of arms at that troubled
period, he became involved in a blood-fued with a near relation. One Good
Friday, as he was riding into Florence accompanied by armed men, he encountered
his enemy in a place where neither could avoid the other. John would have slain
him; but his adversary, who was totally unprepared to fight, fell upon his
knees with his arms stretched out in the form of a cross, and implored him, for
the sake of Our Lord’s Holy Passion, to spare his life. Saint John said to his
enemy, “I cannot refuse what you ask in Christ’s name. I grant you your life,
and I give you my friendship. Pray that God may forgive me my sin.” Grace
triumphed. A humble and changed man, he entered the Church of Saint Miniato,
which was near; and whilst he prayed, the figure of our crucified Lord, before
which he was kneeling, bowed its head towards him as if to ratify his pardon.
Abandoning the world, he gave himself up to prayer and penance in the
Benedictine Order. Later he was led to found the congregation called of
Vallombrosa, from the shady valley a few miles from Florence, where he
established his first monastery. Once the enemies of the Saint came to his
convent of Saint Salvi, plundered it, and set fire to it, and having treated
the monks with ignominy, beat them and wounded them. Saint John rejoiced.
“Now,” he said, “you are true monks. Would that I myself had had the honor of
being with you when the soldiers came, that I might have had a share in the
glory of your crowns!” He fought manfully against simony, and in many ways
promoted the interest of the faith in Italy. After a life of great austerity,
he died whilst the angels were singing round his bed, July 12th, 1073.
Reflection – The heroic act
which merited for Saint John Gualbert his conversion was the forgiveness of his
enemy. Let us imitate him in this virtue, resolving never to revenge ourselves
in deed, in word, or in thought.
MLA Citation
- John Dawson Gilmary Shea.
“Saint John Gualbert”. Pictorial Lives of the
Saints, 1922. CatholicSaints.Info. 12 December 2018. Web. 12 July
2020. <https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-john-gualbert/>
SOURCE :
https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-john-gualbert/
July 12
St.
John Gualbert, Abbot
From his exact life compiled by Blaise Melanisius, general
of his Order, with the long notes of Cuper the Bollandist. See also two other
lives of the saint, with a long history of his miracles, ib. t. 3. Julij, pp.
3, 11.
A.D. 1073.
[Founder of the Religious Order of Vallis
Umbrosa.] ST. JOHN GUALBERT was born at Florence of
rich and noble parents, and in his youth was carefully instructed in the
Christian doctrine and in the elements of the sciences; but afterwards, by
conversing with the world, he imbibed a relish for its vanities and follies.
While a thirst of worldly pleasure kept possession of his desires, and seemed
to him innocent, and while he thought a certain degree of worldly pride the
privilege of his birth, he was a stranger to the gospel maxims of penance,
meekness, and lowliness of heart; and all arguments of virtue lost their force
upon him. But God was pleased, by a remarkable accident, to open his eyes, and
to discover to him his errors, and the extent of his obligations. Hugo, his
only brother, was murdered by a gentleman of the country; and our young
nobleman determined to revenge the crime by the death of him who had
perpetrated it, and who seemed out of the reach of the laws. Under the
influence of his resentment, which was much heightened by the invectives and
persuasion of his own father, Gualbert, he neither listened to the voice of
reason nor of religion. The motive of revenge is criminal if it creep into the
breast even in demanding the just punishment of a delinquent; much more if it
push men to vindicate their own cause themselves by returning injury for
injury, and wreaking wrongs on those who inflicted them.But passion stifled
remorse, and John was falsely persuaded that his honour in the world required
that he should not suffer so flagrant an outrage to pass unpunished. It
happened that riding with his man home to Florence on Good Friday, he met his
enemy in so narrow a passage that it was impossible for either of them to avoid
the other. John seeing the murderer, drew his sword, and was going to dispatch
him. But the other lighting from his horse, fell upon his knees, and with his
arms across, besought him by the passion of Jesus Christ, who suffered on that
day, to spare his life. The remembrance of Christ, who prayed for his murderers
on the cross, exceedingly affected the young nobleman; and meekly raising the
supplicant from the ground with his hand, he said: “I can refuse nothing that
is asked of me for the sake of Jesus Christ. I not only give you your life, but
also my friendship for ever. Pray for me that God may pardon me my sin.” After
embracing each other they parted, and John went forward on his road till he
came to the monastery of St. Minias, 1 of the holy Order of St. Bennet. Going into the
church, he offered up his prayers before a great crucifix, begging with many
tears and extraordinary fervour that God would mercifully grant him the pardon
of his sins. Whilst he continued his prayer the crucifix miraculously bowed its
head to him, as it were to give him a token how acceptable the sacrifice of his
resentment, and his sincere repentance were. The divine grace made such deep
impressions on his heart, that rising from his devotions he cast himself at the
feet of the abbot, earnestly begging to be admitted to the religious habit. The
abbot was apprehensive of his father’s displeasure; but at length was prevailed
upon with much ado to allow him to live in the community in his secular habit.
After a few days John cut off his hair himself, and put on a habit which he
borrowed. His father, at this news of the step his son had taken, hastened to
the monastery, and stormed and complained dreadfully; till after some time
seeing the steadiness of his son’s resolution, and hearing his reasons and
motives, he was so well satisfied, that he gave him his blessing, and exhorted
him to persevere in his good purposes.
St. John devoted himself to the exercises of his new state
in the most perfect dispositions of a true penitent. He was most exact in every
religious observance. He subdued his body with much fasting and watching; never
gave way to idleness, but kept himself day and night employed almost in
continual prayer. His corporal austerities he animated with a perfect interior
spirit of penance, or desire of punishing sin in himself, the more powerfully
to move God to compassion and mercy towards him; and he endeavoured by them to
facilitate the subjection of his passions, which victory he completed by a
watchfulness over the motions of his own heart, and heroic acts of all virtues,
especially meekness and humility. But assiduous and humble prayer and
meditation were the principal means by which this wonderful change was effected
in all the affections of his soul, so that he became entirely a new man..
Nothing can have so prevalent a power to still the agitation of passion in the
breast; nothing is so fit to induce a smooth and easy flow, and a constant
evenness of temper, as a frequent application to the throne of grace. This
presence of the mind with the Lord is an absence from the body, or from the
tumult of carnal passions. The pure and serene tranquillity that springs up in
the soul by an intercourse with heaven, shows that here she is nearest the
centre of her true happiness, where earthly things lose all their power of
attraction. The very preparation of the heart to wait upon God in this solemn
exercise is of admirable use to remove that corruption which inflames the
passions. Especially a lively sense of God’s infinite greatness, and of our
littleness and infirmities, powerfully impressed on our minds by assiduous
prayer, soon brings us to a conviction that pride is the root of all our disorders;
and enables us to discover its disguises, and to banish it out of our souls. By
fidelity and perseverance St. John obtained the victory over himself, and
became most eminent in meekness, humility, silence, obedience, modesty, and
patience
When the abbot died our saint was earnestly entreated by
the greater part of the monks to accept that dignity; but his consent could by
no means be extorted. Not long after, he left this house with one companion,
and went in quest of a closer solitude. He paid a visit to the hermitage of
Camoldoli; and having edified himself with the example of its fervent
inhabitants, he proceeded further to an agreeable shady valley covered with
willow trees, commonly called Vallis-Umbrosa, in the diocess of Fiesoli, half a
day’s journey from Florence, in Tuscany. He found in that place two devout
hermits, with whom he and his companion concerted a project to build themselves
a small monastery of timber and mud-walls, and to form together a little
community, serving God according to the primitive austere rule and spirit of
the Order of St. Bennet.
The abbess of St. Hilary gave them the ground on which they
desired to build, and when the monastery was finished the bishop of Paderborn,
who attended the Emperor Henry III. into Italy, consecrated the chapel. Pope
Alexander II. in 1070 approved this new Order, together with the rule in which
the saint added certain particular constitutions to the original rule of St.
Bennet. From this confirmation is dated the foundation of the Order of
Vallis-Umbrosa. St. John was chosen the first abbot, nor was he able to decline
that dignity. He gave his monks a habit of an ash colour; and settled among
them retirement, silence, disengagement of their hearts from all earthly
things, the most austere practice of penance, profound humility, and the most
universal charity.
Though most humble and mild, he severely reproved the least
tepidity or sloth in others; for the virtue of meekness is not further removed
from intemperate anger which clouds or dethrones reason, than from a vicious
defect or lameness and stupidity which beholds vice with indifference. God has
committed to every man a kind of trust and guardianship of virtue, whose rights
we are obliged to maintain in proportion to our power not only by example, but
also by advice, exhortation, and reproof, as often as it is reasonable; and he
who regards the sins of others with a careless unconcernedness, makes himself
accountable for them when it is in his power to prevent them. Superiors
especially lie under the most grievous obligations to check and chastise the
irregularities and faults of those under their immediate care and inspection.
Our saint feared no less the danger of too great lenity and forbearance than
that of harshness; and was a true imitator both of the mildness and zeal of the
Jewish legislator, whom the Holy Ghost calls “the meekest of all men upon the
face of the earth.” St. John was himself a perfect model of all virtues, and
tender and compassionate towards all, especially the sick. This compassion for
them he learned by his own perpetual infirmities, and weakness of stomach. Such
was his humility that he would never be promoted even to minor Orders, never
presumed to approach nearer the altar than was necessary to receive the holy communion,
and never would open the church door, but always prayed one in minor Orders to
open it for him. He was very zealous for holy poverty, and would not allow any
monasteries to be built in a costly and sumptuous manner, thinking such
edifices not agreeable to a spirit of poverty. He founded the monastery of St.
Salvi, that of Moscetta, that of Passignano, another at Rozzuolo, and another
at Monte Salario. He reformed some other monasteries, and left about twelve
houses of his Order at his death. Besides monks he received lay-brothers, who
were exempt from choir and silence, and employed in external offices. This is
said to be the first example of such a distinction; but it was soon imitated by
other Orders. The saint’s charity to the poor was not less active than his love
for holy poverty. He would have no poor person sent from his door without an
alms, and often emptied all the granaries and stores of his monasteries in
relieving them. In a great dearth he supplied, sometimes by miracle, the
multitudes of poor people who flocked to his monastery of Rozzuolo. The saint
was endowed with the spirit of prophecy, and by his prayers restored many sick
persons to perfect health. The holy Pope Leo IX. went to Passignano on purpose
to see and converse with this holy man. Stephen IX. and Alexander II. had the
greatest esteem for him. This latter testifies that the whole country where he
lived owed to his zeal the entire extinction of simony. The holy man at length
fell sick of a sharp fever at Passignano. He called for all the abbots and
superiors of his Order, and telling them he was soon to leave them, strongly
exhorted them to watch vigilantly over the most exact observance of their rule,
and to maintain peace and fraternal charity. After this, having most devoutly
received the last sacraments, he died happily on the 12th of July, in 1073,
being seventy-four years old. Pope Celestine III. having caused juridical
informations to be taken concerning his virtues and miracles, solemnly enrolled
him among the saints in the year 1193.
The eminent degree of penance and sanctity to which the
divine grace raised this saint, was the fruit of his mildness in forgiving an
injury. Christ not only commands us to pardon all offences, but has recommended
this precept to us with his expiring breath, with his head crowned with thorns
and his hands stretched out for us. We renounce the glorious title of being his
disciples if, whilst we behold him hanging on the cross, and hear his last
prayers, we trample on his sacred law, and harbour malice in our hearts against
a brother whom our dying Redeemer commands us to forgive for his sake. Can we
be angry with him who is by so many sacred ties our brother, the living son and
member of our common Redeemer and Father, and whom we expect to be the
associate of our happiness for all eternity? We owe infinitely more to Christ
than any brother can owe to us: the least venial sin is an immense debt. Our
Divine Master not only conjures us to forgive our brother for His sake, but
also makes it our own infinite interest so to do, promising to pardon us our
immense debts in the same manner as we pardon others. Shall we base worms who
have nothing to boast of before men only our having concealed from them our
baseness and ignominy; and to whom the most cruel outrages from creatures would
be too mild a treatment, considering our sins; shall we, I say, complain of
injuries which we ought to receive with patience and joy as the easy means of
cancelling our own sins, and procuring for ourselves the greatest graces and
mercy?
Note 1. St. Minias was a Roman soldier who suffered
martyrdom at Florence under Decius. See Mart. Rom. 13 Oct. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume VII:
July. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : https://www.bartleby.com/210/7/121.html
Pietro Sorri, "Pardoning
of San Giovanni Gualberto", 1601, Astino Monestry Church, Bergamo,
St. John Gualbert: The Iconography
St. John Gualbert, Abbot, [died on this day] in the
monastery of Passiniano, near Florence, He founded the Order of Vallombrosa. – Roman Martyrology for July 12
St. John Gualbert founded the Vallombrosan
Order, which was modeled on the Benedictine Order but somewhat stricter. One
day in his youth in Florence he encountered a man who had murdered one of his
kinsmen. At first he resolved to avenge the murder by killing the man, but he
stopped abruptly when the man bowed his head and extended his arms, reminding
him of Christ on the cross. He decided to have mercy on the murderer.
Soon thereafter, in the church of St. Miniatus he was praying before a crucifix
when the figure on the cross bowed its head just as the man had done, "as
if thanking him for having mercy on his enemy." This miracle led the young
man to enter the monastery of St. Miniatus, which he later left to found an
abbey of stricter observance in Vallombrosa.1
St. John's attribute is a hand cross, as in the two images at left. The fact
that it is a cross rather than a crucifix may refer to the miraculous cross
that the saint used in exorcisms. Even after his death, the cross was kept in
the abbey and often used successfully to exorcise demoniacs brought from
Florence and elsewhere.2
In the images, the saint is tonsured and of course wears the habit of his
order. In the second image at right we also see what may be a crozier, but
topped by a tau rather than a hook. Perhaps this also refers to the importance
of the cross in St. John's life.
Prepared in 2014 by Richard Stracke, Emeritus Profesor of English, Augusta University
SOURCE : https://www.christianiconography.info/johnGualbert.html
chiesa
diSan Giovanni Gualberto, nella frazione di Vara Inferiore nel comune di Urbe, in provincia di Savona.
Vallumbrosan Order
The
name is derived from the motherhouse, Vallombrosa (Latin Vallis
umbrosa, shady valley), situated 20 miles from Florence on the
northwest slope of Monte Secchieta in the Pratomagno chain, 3140 feet above the
sea.
The founder
St. John Gualbert, son of
the noble Florentine Gualbert Visdomini, was born in 985 (or 995), and died at
Passignano, 12 July, 1073, on which day his feast is kept; he was canonized in 1193. One of his relatives
having been murdered, it became his duty to avenge the deceased. He met
the murderer in a narrow lane and was about to slay him, but when the man threw
himself upon the ground with arms outstretched in the form of a cross, he
pardoned him for the love of Christ. On his way home, he entered the Benedictine Church at San Miniato to pray, and the figure on the crucifix
bowed its head to him in recognition of his generosity. This story forms the
subject of Burne-Jones's picture "The Merciful Knight", and has been
adapted by Shorthouse in "John Inglesant". John Gualbert became a Benedictine at San Miniato, but left that monastery to lead a more perfect life.
His attraction was for the cenobitic not eremitic life, so after staying for
some time with the monks at Camaldoli, he settled at
Vallombrosa, where he founded his monastery. Mabillon places the foundation a little
before 1038. Here it is said he and his first companions lived for some years
as hermits, but this is rejected by Martène as
inconsistent with his reason for leaving Camaldoli. The chronology of the early days of
Vallombrosa has been much disputed. The dates given for the founder's
conversion vary between 1004 and 1039, and a recent Vallumbrosan writer places
his arrival at Vallombrosa as early as 1008. We reach surer ground with the consecration of the church by Bl. Rotho, Bishop of Paderborn, in 1038, and the donation by Itta, Abbess of the neighbouring monastery of Sant' Ellero, of the site
of the new foundation in 1039. The abbess retained the privilege of
nominating the superiors, but this right was granted to the monks by Victor II, who confirmed
the order in 1056. Two centuries later, in the time of Alexander IV, the nunnery was united to Vallombrosa in
spite of the protests of the nuns.
The holy lives of the
first monks at Vallombrosa attracted
considerable attention and brought many requests for new foundations, but there
were few postulants, since few could endure the
extraordinary austerity of the life. Thus only one other monastery, that of San Salvi at Florence, was founded during this period.
But when the founder had mitigated his rule somewhat, three more monasteries were founded and three others
reformed and united to the order during his lifetime. In the struggle of the popes against simony the early Vallumbrosans took a
considerable part, of which the most famous incident is the ordeal by fire
undertaken successfully by St. Peter Igneus in 1068 (see Delarc, op.
cit.). Shortly before this the monastery of S. Salvi had been burned
and the monks ill-treated by the anti-reform
party. These events still further increased the repute of Vallombrosa.
Development
of the order
After the founder's death
the order spread rapidly. A Bull of Urban II in 1090, which takes
Vallombrosa under the protection of the Holy See, enumerates fifteen monasteries besides the motherhouse.
Twelve more are mentioned in a Bull of Paschal II in 1115, and
twenty-four others in those of Anastasius IV (1153) and Adrian IV (1156). By the time of Innocent III they numbered over sixty. All
were situated in Italy, except two monasteries in Sardinia. About 1087 Bl. Andrew of
Vallombrosa (d. 1112) founded the monastery of Cornilly in the Diocese of Orléans, and in 1093 the Abbey of
Chezal-Benoît, which became later the head of a considerable Benedictine congregation. There is no
ground for the legend given by some writers of the order of a great
Vallumbrosan Congregation in France with an abbey near Paris, founded by St. Louis. The
Vallumbrosan Congregation was reformed in the middle of the fifteenth century
by Cassinese Benedictines, and again by Bl. John Leonardi at
the beginning of the seventeenth century. In 1485 certain abbeys with that of San Salvi at
Florence at their head, which had formed a separate congregation, were reunited
to the motherhouse by Innocent VIII. At the beginning of the sixteenth
century an attempt was made by Abbot-General Milanesi to found a house of
studies on university lines at Vallombrosa; but in
1527 the monastery was burned by the troops of Charles V. It was rebuilt by Abbot Nicolini
in 1637, and in 1634 an observatory was established. From 1662-80 the order was
united to the Sylvestrines. In 1808 Napoleon's troops plundered Vallombrosa,
and the monastery lay deserted till 1815. It was
finally suppressed by the Italian Government in 1866. A few monks remain to look after the
church and meteorological station, but the abbey buildings have become a school of forestry founded in 1870 on
the German model, the only one of its kind in Italy. Vallombrosa is also a health
resort.
The decline of the order
may be ascribed to the hard fate of the motherhouse, to commendams, and
to the perpetual wars which ravaged Italy. Practically all the surviving monasteries were suppressed during the
course of the eighteenth and nineteenth centuries. The present Vallumbrosan monasteries, besides Vallombrosa itself, are:
Passignano, where St. John Gualbert is buried; S. Trinità at Florence, where the abbot-general resides;
Sta Prassede, in Rome; Galloro in the Diocese of Albano, with the sanctuary of Bl. Benedict
Ricasoli (d. 1107); and the celebrated sanctuary of Montessoro in the Diocese of Leghorn. The modern monastery of Signol near Loriol, Drôme, France, was suppressed by the Ferry laws in 1880. The present
abbot-general is Fedele Tarani. The monks now number about 100. The shield
of the order shows the founder's arm in a tawny-coloured cowl grasping a golden
crutch-shaped crozier on a blue ground. The services
rendered by the order have been mostly in the field of asceticism. Besides the
Vallumbrosan saints alluded to in other parts of
this article there may also be mentioned: Bl. Veridiana, anchoress (1208-42); Bl. Giovanni Dalle
Celle (feast, 10 March); the lay brother Melior (1 Aug.). By the middle
of the seventeenth century the order had supplied twelve cardinals and more than 30 bishops. F. E. Hugford (1696-1771), born at
Florence of English parents, is well known as one of the chief
promoters of the art of scagliola (imitation of marble in
plaster). Abbot-General Tamburini's works on canon law are well known. Galileo was for a time a novice at Vallombrosa and received
part of his education there.
Rule
St. John adopted the Rule of St.
Benedict but
added greatly to its austerity and penitential character. His idea was to unite the ascetic
advantages of the eremitic life to a life in community,
while avoiding the dangers of the former. Severe scourging was inflicted for
any breach of rule, silence was perpetual, poverty most severely enforced. The
rule of enclosure was so strict that the monks might not go out even on an
errand of mercy. The main point of divergence lay in the prohibition of the
manual work, which is prescribed by St. Benedict. St. John's choir monks were to be pure contemplatives
and to this end he introduced the system of lay-brothers who were to attend to
the secular business. He was among the first to systematize this institution,
and it is probable that it was largely popularized by the Vallumbrosans. The
term conversi (lay brothers) occurs for the first time in Abbot
Andrew of Strumi's Life of St. John, written at the beginning of the twelfth
century. The Vallumbrosans do not, strictly speaking, form a separate order,
but a Benedictine congregation, though they are
not united to the confederated congregations of the Black Monks. The oldest
extant manuscript of the customs of Vallombrosa
shows a close relationship with those of Cluny. The Vallumbrosans should be
regarded only as Benedictines who followed the customs
observed at that time by the Black Benedictines throughout Europe. "Horror of simony was a special bond between
them and Cluny, and it was only special circumstances which caused them later
to be looked upon as a peculiar institute within the Benedictine order" (Albers, op.
cit. infra). The habit, originally grey, then tawny coloured, is
now that of the Black Monks. The abbots were originally elected for
life but are now elected at the general chapter, held every four years. The Abbot of Vallombrosa, the superior
of the whole order, had formerly a seat in the Florentine Senate and bore the
additional title of Count of Monte Verde and Gualdo.
Nuns
Shortly after the founder's
death we find attached to the monastery of Vallombrosa lay sisters
who, under the charge of an aged lay brother, lived in a separate house and
performed various household duties. This institute survived for less
than a century, but when they ceased to be attached to the monasteries of monks, these sisters probably continued
to lead a conventual life. Bl. Bertha (d. 1163) entered the
Vallumbrosan Order at Florence and reformed the convent of Cavriglia in 1153. St.
Umiltà is usually regarded as the foundress of the Vallumbrosan Nuns. She was
born at Faenza about 1226, was married, but
with the consent of her husband, who became a monk, entered a monastery of canonesses and afterwards
became an anchoress in a cell attached to the
Vallumbrosan church of Faenza, where she lived for twelve years.
At the request of the abbot-general she then founded a monastery outside Faenza and became its abbess. In 1282 she founded a second convent at Florence, where she died in 1310. She left a
number of mystical writings. In 1524 the nuns obtained the Abbey of S.
Salvi, Florence. There are still Vallumbrosan nunneries at Faenza and S. Gimignano, besides two
at Florence. The relics of Bl. Umiltà and her disciple
Bl. Margherita are venerated at the convent of Spirito Santo at Varlungo. The habit is
similar to that of the Benedictine Nuns.
Webster,
Douglas Raymund. "Vallumbrosan Order." The Catholic Encyclopedia. Vol.
15. New York: Robert Appleton Company, 1912. 12 Jul. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/15262a.htm>.
Transcription. This article was
transcribed for New Advent by Elizabeth T. Knuth. Dedicated to Anselm Hastings, O.S.B.
Ecclesiastical approbation. Nihil
Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New
York.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/15262a.htm
Chiesa di San Giovanni Gualberto, Valle Benedetta, Livorno
San Giovanni Gualberto Abate
Firenze, 985/995 - Passignano Val di
Pesa (FI) 12 luglio 1073
I
dati certi sulla sua vita, al di là della leggenda, sono pochi. Monaco di San
Miniato, dopo aver denunciato il proprio abate per simonia, abbandonò il
convento alla ricerca di un nuovo monastero. Giunto a Vallombrosa, un luogo
isolato sull' Appennino, con l'appoggio dell'abate di Settimo, diede origine
con i monaci che avevano abbandonato S. Miniato, ad una comunità che si
ingrandì anche per il sopraggiungere di laici da Firenze. Accettata con
riluttanza la carica di abate, Giovanni fondò l'Ordine dei Vallombrosani. Egli
volle ritornare agli insegnamenti degli Apostoli, dei Padri della Chiesa, di
San Basilio e di San Benedetto, accentuando gli aspetti della povertà e del
lavoro manuale, impegnandosi decisamente e direttamente alla riforma dei
monasteri.
Etimologia: Giovanni = il
Signore è benefico, dono del Signore, dall'ebraico
Emblema: Bastone pastorale
Martirologio Romano: A
Passignano in Toscana, san Giovanni Gualberto, abate, che, soldato fiorentino,
perdonò per amore di Cristo l’uccisore di suo fratello e, vestito poi l’abito
monastico, desideroso di condurre una vita di maggior rigore, gettò a
Vallombrosa le fondamenta di una nuova famiglia monastica.
Nei dintorni di Firenze il nobile Giovanni Gualberto rintraccia inerme
l’assassino di suo fratello: potrebbe ammazzarlo, e invece lo perdona, riceve
segni soprannaturali di approvazione ed entra nel monastero di San Miniato. Questa però è una leggenda, tramandata in versioni
discordi: vera è solo l’entrata in monastero. Ma rapida è l’uscita, quando monaci
indignati gli dicono che l’abate ha comprato la sua carica dal vescovo. Via da
San Miniato, via dal monastero infetto. Sta un po’ di tempo con gli eremiti di
san Romualdo a Camaldoli (Arezzo) e poi sale tra gli abeti e i faggi di
Vallombrosa (Firenze).
Qui lo raggiungono altri monaci fuggiti dal monastero dell’abate mercenario; e
con essi verso il 1038 crea la Congregazione benedettina vallombrosana,
approvata da papa Vittore II nel 1055 e fondata su austera vita comune,
povertà, rifiuto di doni e protezioni. Cioè di quei favori, di quel “patronato”
che sovrani e grandi casate esercitano nella Chiesa, nominando vescovi e abati,
designando candidati al sacerdozio e popolando il clero di affaristi e
concubini.
"Sono afflitto da immenso dolore e universale tristezza... trovo ben pochi
vescovi nominati regolarmente, e che vivano regolarmente". Così dirà papa
Gregorio VII (1073-1085), protagonista dei momenti più drammatici della riforma
detta poi “gregoriana”. Ma essa comincia già prima di lui: anche in piena
crisi, il corpo della Chiesa esprime forze intatte e nuove, che combattono i
suoi mali: e tra queste forze c’è la comunità di Giovanni Gualberto, che si
diffonde in Toscana e sa uscire arditamente dal monastero, con vivaci campagne
di predicazione per liberare la Chiesa dagli indegni. A questi monaci si
ispirano e si affiancano gruppi di sacerdoti e di laici, dilatando l’efficacia
della loro opera, di cui si servono i papi riformatori.
Nel 1060-61 Milano ha cacciato molti preti simoniaci, e per sostituirli
Giovanni Gualberto ne manda altri: uomini nuovi, plasmati dallo spirito di
Vallombrosa. Dedica grande attenzione al clero secolare; lo aiuta a riformarsi,
lo guida e lo incoraggia alla vita in comune: un senso pieno della Chiesa,
tipico sempre in lui e nel suo Ordine, e sempre arricchito dalla forza
dell’esempio. "La purezza della sua fede splendette mirabilmente in
Toscana", dirà di lui Gregorio VII. E i fiorentini, in momenti difficili,
affideranno agli integerrimi suoi monaci perfino le chiavi del tesoro della
Repubblica.
Giovanni Gualberto muore nel monastero di Passignano, dopo aver scritto ai suoi
monaci una lettera che spiega in chiave biblica il valore del “vincolo di
carità” fra tutti. Papa Celestino III lo canonizzerà nel 1193. I suoi monaci torneranno nel
1951 a Vallombrosa, che avevano lasciato in seguito alle leggi soppressive del
XIX secolo. Nello stesso anno, papa Pio XII proclamerà san Giovanni Gualberto
patrono del Corpo Forestale italiano.
Autore: Domenico
Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/33550
Cappella di San Giovanni Gualberto sul monte Salviano
GIOVANNI GUALBERTO, santo
di Antonella Degl'Innocenti - Dizionario Biografico degli Italiani -
Volume 56 (2001)
GIOVANNI GUALBERTO,
santo. - Nacque, probabilmente tra la fine del X e gli inizi dell'XI secolo, in
Toscana, non lontano da Firenze (secondo le agiografie più tarde nel castello
di Petroio, in Val di Pesa). Ignota è la famiglia d'origine: non sembra infatti
attendibile la notizia di una sua appartenenza alla stirpe dei Visdomini,
anch'essa divulgata tardivamente. Tutta la vicenda biografica di G. presenta
del resto alcuni elementi di incertezza, dovuti evidentemente alla natura delle
fonti che la riferiscono.
La tradizione vuole che G., figlio del vir
militaris Gualberto, si facesse monaco all'insaputa del padre nel
monastero benedettino di S. Miniato al Monte, alle porte di Firenze.
La sua scelta sarebbe stata determinata, secondo una delle
prime agiografie (la Vita scritta
da Attone di Vallombrosa), dall'incontro inaspettato con l'assassino di un suo
parente; abbandonando i propositi di vendetta, G. perdonò il colpevole ed entrò
nella chiesa di S. Miniato, dove vide il crocefisso inclinare la testa verso di
lui in segno di assenso. Colpito dall'accaduto, il giovane chiese all'abate del
luogo di entrare a far parte di quella comunità e resistette a ogni tentativo
del padre di ricondurlo nel mondo. L'episodio, che appare costruito secondo i topoi dell'agiografia,
segna l'inizio di una straordinaria esperienza monastica, che si situa in un
periodo cruciale della storia della Chiesa, percorso da forti tensioni e
istanze di rinnovamento, che troveranno in Gregorio VII il loro più alto
interprete.
Entrato a S.
Miniato in un periodo difficilmente precisabile, G. vi risiedette fino alla
scoperta dell'elezione simoniaca dell'abate Uberto per opera del vescovo di
Firenze (Attone, 1032-1046 circa). Consigliatosi con l'eremita
"cittadino" Teuzone, G. denunciò l'abate e il vescovo sulla piazza
del Mercato Vecchio e si mise poi alla ricerca di un nuovo monastero per
servire autenticamente Cristo.
La storicità di questa denuncia, riferita dalle agiografie (a
eccezione della Vita
anonima della Nazionale, non è esente da dubbi: cfr. D'Acunto); pare
comunque verosimile che G. non fosse pienamente soddisfatto della sua prima
esperienza monastica, maturata all'interno di un cenobio fortemente
condizionato dal potere politico e vescovile, e cercasse quindi altrove la
realizzazione dei suoi ideali.
Partito alla volta della Romagna, dopo aver peregrinato per
diversi monasteri, G. fece sosta a Camaldoli, dove, a detta del primo biografo,
Andrea di Strumi (Andrea da Parma), ebbe modo di osservare la forma di vita lì
adottata, ma subì anche una non meglio precisata "iniuria" (Andrea,
cap. 10; la notizia è però omessa da Attone di Vallombrosa, che in genere
riporta molto fedelmente la Vita di
Andrea). Nell'incertezza del riferimento si intuisce comunque una diversità di
concezioni e di ideali, che si manifestò più chiaramente poco dopo con il
rifiuto da parte di G. della promozione "ad sacrum ordinem"
offertagli dal priore di Camaldoli, rifiuto che viene così motivato: "quia
eius fervor nonnisi in cenobitali vita erat, ut beati Benedicti regula
indicat" (ibid.). L'ideale della vita cenobitica secondo i principî della
regola benedettina spinse dunque G. a lasciare l'eremo di Camaldoli e a
fondare, con l'incoraggiamento dello stesso priore, un nuovo istituto.
G. giunse quindi a Vallombrosa, un luogo solitario sul
versante toscano dell'Appennino, e qui stabilì la sua dimora, unendosi a due
eremiti già presenti sul posto, Paolo e Guntelmo, che dipendevano dal monastero
di S. Salvatore a Settimo (Firenze), allora diretto dall'abate Guarino, il
quale non mancò di appoggiare la nascente comunità. In breve tempo si riunì
intorno a G. un gruppo di laici, chierici e monaci fuorusciti da S. Miniato,
attirati dalla sua forma di vita.
Il primo documento che segnala l'esistenza di questa comunità
risale al 27 genn. 1037 il chierico ed ex notaio fiorentino Alberto, unitosi ai
"fratres in Chisto simul congregati in loco Valle Umbrosa ubi et Aquabella
vocatur", fece una donazione a loro favore (Arch. di Stato di Firenze, Diplomatico, Vallombrosa,
1037, gennaio 27). Due anni più tardi, il 3 luglio 1039, Itta, badessa del
vicino monastero di S. Ilario (S. Ellero) e proprietaria del terreno su cui si
era insediato G., donò agli eremiti il terreno medesimo, non nascondendo la sua
devozione per quei "viri de Sancti Miniatis monasterio" che avevano
lasciato la loro affollata comunità per ritirarsi in solitudine, allo scopo di
migliorare la propria vita (ibid.,
1039 luglio 3). In questi primi documenti G. non viene mai nominato.
La fama di Vallombrosa pare diffondersi rapidamente: secondo
la Vita di
Andrea di Strumi (cap. 23) Enrico di Franconia (il futuro imperatore Enrico
III) o, secondo il documento sopra citato di Itta, l'imperatore Corrado II, di
passaggio da Firenze nel 1038, venne a conoscenza della nuova fondazione e
inviò un vescovo "catholicus" (Rodolfo di Paderborn) a consacrare la
primitiva chiesa; la Vita di
Attone (cap. 22) aggiunge la notizia di una visita del cardinale Umberto di
Silva Candida, che consacrò "oratorium cum duobus altaribus", il 9
luglio 1058.
Nel giro di
pochi anni G. provvide a dare al suo istituto, nato evidentemente come eremus,
una solida organizzazione cenobitica, fondata sulla regola benedettina.
Il valore di
questa scelta è efficacemente sottolineato dalla Vitaanonima della Nazionale (cap.
3): "cum quibus non tantum secundum cenobialem monasteriorum
consuetudinem, quantum iuxta sanctorum patrum, scilicet apostolorum sanctique
Basilii maximeque sancti Benedicti […] constituit vivere normam". La nuova
famiglia monastica s'inseriva in effetti nel solco della tradizione
benedettina, ma nella misura in cui tendeva a riappropriarsi, per volontà del
suo fondatore, degli ideali del primo monachesimo, veniva a costituire una
reale alternativa al cenobitismo contemporaneo, che appariva sempre più
distante dalla perfezione delle origini. In questo quadro acquistano un più
preciso significato i riferimenti degli agiografi all'amore di G. per la
povertà, al divieto da lui impartito ai suoi monaci di "accipere
capellas" (Andrea di Strumi, cap. 19), alla sua venerazione per gli ordini
sacri.
Non si sa con precisione quando G. abbia assunto la carica
abbaziale. Nei primi documenti egli figura quale praepositus: la prima menzione è del
27 ag. 1043 (Arch. di Stato di Firenze, Diplomatico, Vallombrosa,
1043 agosto 27) e come tale si sottoscrive ancora in un documento del novembre
1049 (Ibid., Corpor.
rel. soppresse, 260, 6); tardiva appare la denominazione abbas -
maggio 1068 (ibid.) -, ma si può immaginare che già molto prima di questa data
egli ricoprisse tale carica.
L'espansione del monachesimo vallombrosano fu immediata: ad
anni precedenti la metà del secolo risalgono le fondazioni di Montescalari,
Moscheta, Razzuolo, S. Salvi; nello stesso periodo vennero affidati a G. i
monasteri già esistenti di Marradi, Passignano, Settimo (quest'ultimo, donato
dal conte Guglielmo il Bulgaro, non figura più fra i monasteri vallombrosani
nel privilegio di Urbano II del 1090). Numerose fondazioni si ebbero anche
nella seconda metà del sec. XI e per tutto il sec. XII.
I rapporti fra la nuova fondazione e il Papato ci sono noti,
per questo primo periodo, solo dalle notizie contenute nelle agiografie: queste
riferiscono di un sereno incontro fra G. e Leone IX nel monastero di
Passignano, avvenuto forse nel 1050, mentre lasciano trapelare qualche tensione
nei confronti di Stefano IX. Anche i rapporti con il potere politico non sono
chiaramente delineati: la Vita di
Andrea riferisce di un tentativo di rapimento messo in atto da Beatrice di
Lorena, marchesa di Toscana, moglie del marchese Goffredo il Barbuto, ai danni
di G., ma la notizia è del tutto omessa da Attone. È comunque evidente che
l'azione di G. contro il vescovo di Firenze Pietro Mezzabarba colpì
indirettamente il marchese Goffredo, fedele alleato del presule fiorentino, e
l'alta aristocrazia a lui legata.
Un momento fondamentale nella storia di G. e del monachesimo
vallombrosano è rappresentato appunto dal conflitto con il Mezzabarba. La
vicenda si colloca negli anni Sessanta del secolo: G., probabilmente già noto
per il suo impegno riformatore, che gli attirava discepoli "de diversis
terris et regnis", monaci, chierici e laici (Andrea di Strumi, cap. 68), venuto
a conoscenza dell'elezione simoniaca del prelato, lo denunciò pubblicamente
come eretico, suscitando l'aspra reazione di costui che, forte del sostegno
militare del marchese Goffredo, fece assalire il monastero di S. Salvi, nei
pressi di Firenze, con l'intento, a quanto pare, di colpire G., che aveva in
realtà lasciato il giorno prima il monastero (l'assalto ebbe luogo, secondo
alcuni storici, tra la fine del 1065 e l'inizio del 1066, secondo altri nel
1067). Accorso sul posto subito dopo, secondo la testimonianza delle
agiografie, G. confortò i compagni, feriti e oltraggiati, e si congratulò con
loro per aver coraggiosamente sopportato il martirio in difesa della fede
(nelle Vite di
Andrea e di Attone il martirio viene presentato come l'ideale coronamento
dell'esperienza monastica: cfr. Andrea di Strumi, cap. 73; Attone, cap. 62).
Gli agiografi tendono probabilmente a enfatizzare l'episodio, come già rilevava
alla fine dell'Ottocento lo storico R. Davidsohn; un dato comunque certo è lo
zelo antisimoniaco di G. e dei suoi seguaci, che rese inevitabile lo scontro
con il Mezzabarba. Appare inoltre evidente la novità di questo monachesimo,
che, rompendo una tradizione inveterata di chiusura e di isolamento, accettava
di confrontarsi con il mondo assumendo un ruolo importante nella lotta per la
riforma della Chiesa.
Presenti al sinodo romano del 1067, in cui furono
rappresentati da Rodolfo, abate di Moscheta, i monaci ribadirono le accuse
contro il vescovo, dichiarandosi pronti ad affrontare una prova del fuoco, ma
il papa Alessandro II non volle deporre l'accusato né accettare la prova.
In quell'occasione, secondo il racconto della Vitaanonima
della Nazionale, che rivela più volte episodi e particolari taciuti dalle
altre agiografie, i vallombrosani furono apertamente osteggiati da molti dei
presenti, con in testa Pier Damiani che, udita la loro denuncia, si sarebbe
rivolto ad Alessandro II definendo i monaci "locustae, quae depascuntur
viriditatem sanctae ecclesiae" (ibid., cap. 5). Per nulla intimoriti
da questo clima, i seguaci di G., rispondendo a una domanda posta loro dal
vescovo di Como Rainaldo, negarono ogni validità ai sacramenti amministrati da
preti indegni, ponendo implicitamente sullo stesso piano simonia e concubinato
del clero. L'agiografo a questo punto ricorda che, mentre tutti inveivano
contro i monaci e li minacciavano di morte, il solo Ildebrando (il futuro
Gregorio VII), quale "alter Gamaliel", ne prese apertamente le difese
"contra omnium opinionem" (ibid.).
Al di là dell'amplificazione agiografica colpisce in questo
racconto la radicalità delle posizioni vallombrosane che, come ha osservato il
Miccoli (1960, p. 15), non sembra tuttavia derivare da una compiuta dottrina
teologica, quanto piuttosto da "una esasperata accentuazione delle caratteristiche
di perfezione morale reclamate per chi fosse rivestito della dignitas sacerdotale",
come emerge peraltro anche da altri luoghi delle Vite del santo.
Nonostante le resistenze incontrate nel sinodo, G. e i suoi
monaci proseguirono la lotta contro il vescovo fiorentino. Nell'estate del 1067
Alessandro II, forse anche per il fallimento del tentativo di mediazione
compiuto da Pier Damiani a Firenze nella primavera precedente, si recò lui
stesso nella città, ma rifiutò la prova del fuoco proposta dai monaci. In un
crescendo di tensione si arrivò al momento risolutivo dello scontro. Il 9
febbr. 1068 alcuni chierici ostili al Mezzabarba, radunati nella chiesa di S.
Pier Celoro (nei pressi di S. Reparata) per l'ufficio liturgico, vennero
cacciati dal luogo sacro dalle truppe di Goffredo. Il popolo scese in piazza
contro il sopruso, mentre lo stesso clero rimasto fedele al vescovo chiuse le
chiese e inviò una legazione al monastero di S. Salvatore a Settimo, caposaldo
della resistenza vallombrosana, chiedendo di conoscere la verità sull'operato
del Mezzabarba. Venne così indetta per il 13 febbr. 1068 la prova del fuoco: di
fronte al monastero di Settimo un monaco di nome Pietro (poi detto Igneo),
incaricato da G., attraversò le cataste infuocate e ne uscì illeso, di fronte a
una folla acclamante. Fu così provata la colpevolezza del vescovo, che di lì a
poco venne deposto dal papa. L'episodio è riferito con ampiezza di particolari
in una lettera inviata dal clero e dal popolo fiorentino (redatta dal capitolo
della cattedrale) ad Alessandro II, che viene riportata dalle agiografie (il
testo è stato edito anche dal Miccoli, 1960, pp. 147-157).
L'impegno riformatore di G. non sembra tuttavia esaurirsi
nella lotta contro il vescovo di Firenze. Le agiografie di Andrea e di Attone
testimoniano il suo interesse per la vita del clero, oltre che per la vita
monastica ("Dilexerat enim a principio bonos clericos, quemadmodum
monachos […]. Nam omnimodo studebat cum bonis clericis canonicas ordinare
ecclesias, sicut cum monachis monasteria": Andrea di Strumi, cap. 78), e
segnalano in particolare i rapporti di G. con l'ambiente riformatore milanese:
assecondando una richiesta del clero e dei fedeli di quella città, G. rinviò a
Milano, dopo averli fatti ordinare sacerdoti da Rodolfo, il vescovo succeduto
al Mezzabarba, i chierici milanesi che si erano da lui rifugiati per evitare
rapporti con gli eretici simoniaci, compresi coloro che stavano per indossare
l'abito monastico; l'episodio viene datato dalla maggior parte degli studiosi
al periodo successivo alla lotta con il Mezzabarba; dallo Spinelli e dal
Golinelli al periodo precedente, in consonanza con la prima predicazione a
Milano di Arialdo contro la simonia. In seguito egli mandò a Milano lo stesso
vescovo Rodolfo, perché recasse il suo conforto alla popolazione, da lungo
tempo priva di un pastore cattolico.
L'impegno antisimoniaco di G. emerge con evidenza anche da
una sua lettera, riportata dagli agiografi, indirizzata al vescovo di Volterra
Ermanno; in "un testo anche stilisticamente mirabile, nel quale si ritrae
un profilo di vescovo pieno di umanità e di fede" (Cremascoli, p. 166)
l'autore esprime una dura condanna della symoniaca heresis, incoraggiando il
vescovo a lottare contro di essa e a vegliare sui costumi del clero e del
popolo.
Degli ultimi anni di vita di G. non si sa molto. Le
agiografie riferiscono alcuni miracoli da lui operati (che si aggiungono ad
altri descritti prima del racconto della lotta contro il Mezzabarba), quindi si
concentrano sugli ultimi momenti della sua vita. Ritiratosi nel monastero di
Passignano in Val di Pesa, G., ammalato, convocò gli abati di tutti i
monasteri, rivolse loro le ultime raccomandazioni, li benedisse e li baciò,
rimandandoli poi alle loro sedi. Rimasero con lui il priore e l'abate di
Passignano, Rustico e Leto, che lo pregarono di lasciare loro "aliquam
exortationem […] de unitate caritatis et concordia pacis" (Andrea di
Strumi, cap. 79). G. dettò allora una lettera-testamento, in cui esaltava il vinculum
caritatis, che è alla base dell'unione fraterna, e raccomandava ai suoi
monaci l'obbedienza all'abate Rodolfo, che egli designò come suo successore.
G. morì il 12 luglio 1073. Dopo tre giorni venne sepolto
nella cripta della chiesa di Passignano.
È del tutto infondata la notizia di una canonizzazione di G.
per opera di Gregorio VII, notizia che forse prende spunto da una lettera del
papa indirizzata, poco dopo la morte di G., ai monaci di Vallombrosa, in cui
egli elogia l'operato del loro fondatore. G. fu invece elevato agli onori degli
altari il 1° ott. 1193, per opera di Celestino III, che accolse l'istanza
presentatagli da Gregorio, abate di Passignano; il 23 maggio 1194 il pontefice
diede mandato ai vescovi di Arezzo, Siena e Pistoia di procedere all'elevatio,
ma per motivi che non conosciamo la disposizione del pontefice non venne messa
in atto (si ipotizza un'opposizione dei vescovi di Firenze e di Fiesole,
ambedue, per diverse ragioni, in contrasto con Passignano: cfr. Vasaturo, 1994,
p. 62). Il 27 marzo 1210 Innocenzo III rinnovò il mandato ai vescovi di Firenze
e di Fiesole: l'elevatio ebbe
luogo il 10 ottobre dello stesso anno.
La festa liturgica venne fissata da Celestino III al 1°
ottobre in Toscana (bolla del 6 ott. 1193 ai vescovi toscani) e al 12 luglio in
Lombardia (bolla del 6 ott. 1193 ai vescovi lombardi). Nel capitolo generale
vallombrosano del 1216 si prescrisse che la data del 12 luglio venisse
celebrata dalla congregazione "sicut in festo XII lectionum", quella
del 10 ottobre come festa solenne. Nel capitolo del 1272 si ribadì che
l'anniversario della morte doveva essere celebrato in tutti i monasteri e le
chiese dell'ordine "cum XII lectionibus, psalmis et responsoriis"; si
prescrisse inoltre che ogni vallombrosano "prelatus vel prelata aut rector
alicuius ecclesie" avesse a disposizione una "vita scripta et
completa" di G. e che l'anniversario della traslazione fosse solennemente
celebrato, "ut in plenis sollempnitatibus cum octava plena". Tutti i monaci, i conversi e i familiares erano
tenuti inoltre ad astenersi dal lavoro manuale.
La festa del
12 luglio fu introdotta da Clemente VIII, nel 1595, nel calendario universale,
come semplice commemorazione, che divenne semiduplex ad libitum nel 1671, semiduplex nel
1679, duplex nel
1680. Nel 1951 G. fu proclamato da Pio XII patrono dei forestali d'Italia.
La figura di
G. ha conosciuto una notevole fortuna agiografica. Si contano una
dozzina di testi latini (per lo più Vitae, ma anche Miracula e
componimenti poetici in onore del santo), cui vanno aggiunti alcuni volgarizzamenti
e le più tarde biografie in italiano: testi in gran parte prodotti
dall'ambiente vallombrosano, che mostrano un comune intento di conservazione e
di celebrazione della memoria del padre fondatore, ma che rivelano anche
differenti interessi agiografici. La prima biografia, scritta intorno al 1092
da Andrea da Parma, abate di Strumi, ex patarino, è nota da un unico
manoscritto, purtroppo mancante di alcuni fogli (Arch. di Stato di Firenze, Corporazioni
rel. soppresse, 260, 259). In essa l'autore propone un'immagine di santo
in cui s'incontrano due diverse dimensioni, il legame con l'ideale monastico
benedettino, riportato alla sua originaria purezza, e l'impegno fino al
martirio nella lotta contro la corruzione ecclesiastica. A questo ritratto resta
sostanzialmente fedele Attone, monaco e abate vallombrosano eletto nel 1133
vescovo di Pistoia, che scrive nei primi decenni del XII secolo; nella sua Vita,
che pure riprende spesso alla lettera il racconto del primo biografo, sembrano
tuttavia affacciarsi nuove esigenze, soprattutto di aggiornamento dell'immagine
della comunità vallombrosana (vengono, per esempio, taciute alcune norme
riferite da Andrea) e di una più marcata esaltazione della figura del santo.
Per questi elementi la Vita di
Attone potrebbe aver soppiantato la precedente biografia, come sembra attestare
la discreta fortuna manoscritta da essa incontrata. Caratteristiche diverse ha
una terza Vita del
santo, la cosiddetta Vita
anonima della Nazionale (essa è infatti attestata dal codice Firenze,
Bibl. nazionale, Conv.
soppr., C.4.1791), anch'essa dei primi decenni del XII secolo, il cui
autore, probabilmente un monaco di S. Salvatore a Settimo, ha sintetizzato la
vicenda biografica e omesso i miracoli (facendo riferimento a un'altra opera - evidentemente
la Vita di
Andrea o quella di Attone - in cui queste parti erano più ampiamente trattate)
e ha descritto episodi esemplari che mettono in luce le virtù di Giovanni
Gualberto. Meno significative appaiono le agiografie successive: è andata presumibilmente
perduta la Vita scritta
da Gregorio di Passignano ai fini della canonizzazione (ne restano solo pochi
frammenti, editi da F. Soldani, 1731 e 1741), in cui sembrano per la prima
volta indicati luogo di nascita (Petroio) e origine familiare (Visdomini) del
santo. Si deve attendere l'inizio del XIV secolo per trovare un nuovo profilo
agiografico, all'interno di un leggendario abbreviato di origine fiorentina
(Firenze, Bibl. Medicea Laurenziana, Plut. XX, 6) da alcuni studiosi attribuito
a un vallombrosano di nome Biagio: in un agile compendio della Vita di
Attone l'autore ha amplificato qualche episodio e inserito nuovi particolari,
senza tuttavia modificare sostanzialmente l'immagine del santo tracciata dai
primi biografi. Un'epitome assai meno significativa della Vita di
Attone si trova nel leggendario francescano tramandato dal ms. della Bibl.
Medicea Laurenziana, Plut. XXXV sin. 9, del sec. XIV. Una nuova Vita di
G. venne composta intorno al 1419 dal monaco Andrea da Genova su incarico
dell'abate del monastero vallombrosano di S. Bartolomeo del Fossato: l'opera,
in gran parte inedita (tramandata dai mss. dell'Arch. di Stato di Firenze, Corpor. rel.
soppresse, 260, 223 e 260, 243), si presenta come una compilazione erudita
basata sulle precedenti agiografie, corredata di indicazioni, soprattutto
cronologiche, che l'autore dichiara di attingere da fonti cronachistiche;
Andrea da Genova sembra inoltre preoccupato di chiarire e giustificare alcune
azioni del santo (per esempio, la scelta di indire la prova del fuoco). Qualche
decennio più tardi l'arcivescovo di Firenze Antonino Pierozzi dedicò a G. un
interessante profilo all'interno del suo Chronicon; pur sintetizzando la Vita di
Attone, Antonino non rinunciò a disporre in un ordine più coerente i miracoli
del santo e a introdurre nel racconto qualche osservazione originale. Nella
seconda metà del Quattrocento videro la luce i Miracula s. Iohannis Gualberti, ampio
racconto di miracoli post
mortem, spesso avvenuti in virtù delle reliquie del santo, il cui autore,
Girolamo da Raggiolo, amico di Lorenzo il Magnifico (cui è dedicata l'opera),
mostra di possedere una buona cultura classica. Intorno al 1500 Sante Valori da
Perugia, abate del monastero vallombrosano di Marradi, mosso da preoccupazioni
di carattere stilistico, scrisse una nuova biografia, inedita. Si segnala
inoltre la Vita in
versi latini composta nella seconda metà del Cinquecento dall'abate Emilio
Acerbi, di modesto valore. Nel XVI e nel XVII secolo l'agiografia vallombrosana
si rinnova anche considerevolmente: le nuove biografie in volgare, che
mescolano interessi agiografici e storico-eruditi, ricostruiscono con sempre
maggiore ampiezza di particolari la vicenda del santo e la storia dell'Ordine
(cfr. E. Loccatelli, Vita
del glorioso padre san Giovangualberto fondatore dell'Ordine di Vallombrosa…,
in Fiorenza 1583; D. de Franchi, Historia del patriarcha s.
Giovangualberto, primo abbate et institutore del monastico Ordine di
Vallombrosa…, in Fiorenza 1640).
Iconografia: numerose, ma in prevalenza tarde, sono le
testimonianze iconografiche relative a G.; egli è rappresentato in abiti
monastici (di colore grigio o marrone o, nelle raffigurazioni meno antiche,
nero, in conformità alla tradizione benedettina), appoggiato a un bastone a
forma di tau, il pastorale abbaziale antico, chiamato la "gruccia",
insegna caratteristica degli abati di Vallombrosa e dello stemma vallombrosano;
in mano una croce, che ricorda il miracolo avvenuto nella chiesa di S. Miniato
dopo il perdono dell'assassino, o un libro. Viene spesso ritratto insieme con
altre figure, in particolare la Vergine Assunta, titolare dell'abbazia di
Vallombrosa e patrona dell'Ordine, Bernardo degli Uberti (m. 1133), anche lui
santo vallombrosano e figura di grande prestigio all'interno della
congregazione, s. Benedetto e, talora, s. Michele, titolare del monastero di
Passignano. Questo tipo di raffigurazione si riscontra nell'Assunzione del
Perugino, firmata e datata 1500, un tempo sopra l'altare maggiore di
Vallombrosa e oggi conservata alla Galleria dell'Accademia di Firenze; si
considerino inoltre le opere di Andrea del Sarto con analoghe caratteristiche:
la Madonna
e quattro santi, proveniente da S. Salvi, oggi presso la Galleria Palatina
di Palazzo Pitti, a Firenze; l'Assunta
con gli apostoli e santi (1526), presso la medesima galleria; i Quattro
santi (Michele Arcangelo, G., Bernardo degli Uberti, Giovanni
Battista), pala d'altare (1528) un tempo a Vallombrosa, oggi agli Uffizi.
Altre testimonianze: i pannelli con le scene del perdono
dell'assassino, presso la Pinacoteca Vaticana (scuola fiorentina del XV
secolo); la pala d'altare di Giovanni del Biondo nella cappella Bardi di
Vernio, in S. Croce a Firenze; la Crocifissione del Beato
Angelico, presso il Museo di S. Marco di Firenze, con G. e altri santi
inginocchiati; i Ss.
Miniato e G. di Agnolo Gaddi (1394-96), in uno degli sportelli di
custodia del crocifisso della chiesa di S. Miniato, che secondo la tradizione
agiografica s'inclinò davanti a G. (il crocifisso fu trasferito nel 1671 nella
chiesa vallombrosana di S. Trinita a Firenze); S. G. perdona l'uccisore di suo fratello,
affresco di Lorenzo di Bicci e S. G. in trono tra santi vallombrosani,
affresco (staccato) di Neri di Bicci, nella chiesa di S. Trinita; LaSs.
Trinità tra i ss. Benedetto e G. di Alessio Baldovinetti, proveniente
da S. Trinita, ora alla Galleria dell'Accademia di Firenze; Gloria di s.
G., di Zanobi di Benedetto Strozzi (circa 1457), a Venezia, presso la
Fondazione Cini. Nell'abbazia di Vallombrosa, nella cappella dedicata a G., si
trova Ilsanto
presentato da Maria al trono di Dio (affresco di Alessandro
Gherardini, nella volta della cappella); dietro l'altare, S. G. ai
piedi del Crocifisso di Antonio Franchi (1703); nella sagrestia, S. G. e
santi, tavola di Raffaellino del Garbo (circa 1508), e Madonna col
Bambino e i ss. G. e Umiltà, terracotta di scuola robbiana. Si segnala
inoltre, sempre nell'abbazia di Vallombrosa, il tabernacolo in marmo contenente
il Reliquiario
del braccio del santo, a forma di tempietto esagonale, con formelle di
smalto con episodi della vita del santo, eseguito dall'orafo fiorentino Paolo
Soliani (1500). Nella chiesa della Badia a Passignano, alla parete del
transetto sin., Storie
di s. G., di Alessandro Allori e scolari (1580-81); nella sagrestia il Busto-reliquiario
di s. G., lavoro smaltato di oreficeria fiorentina del XV secolo. Si
segnala inoltre il trittico di Nicola di Maestro Antonio da Ancona a Urbino,
nella Galleria nazionale delle Marche.
Si ricordano infine numerose incisioni in legno e rame, dei
secoli XV-XIX, raffiguranti il santo e scene della sua vita.
Fonti e Bibl.: Per le Vitae latine del santo cfr. Bibliotheca
hagiographica Latina, Bruxelles 1898-99, nn. 4397-4406; Bibliotheca
hagiographica Latina. Novum Supplementum, a cura di H. Fros, Bruxelles
1986, pp. 488 s. Edizioni delle Vitae: Andreas Strumensis, Vita s.
Iohannis Gualberti, a cura di F. Baethgen, in Mon. Germ. Hist., Scriptores,
XXX, 2, Lipsiae 1934, pp. 1080-1104; Vita s. Iohannis Gualberti auctore
discipulo eius anonymo, a cura di F. Baethgen, ibid., pp. 1104-1110; Atto
Pistoriensis episcopus, Vita
s. Ioannis Gualberti, in J.-P. Migne, Patr. Lat., CXLVI, coll. 671-706;
Girolamo da Raggiolo, Miracula
s. Ioannis Gualberti, ibid.,
coll. 811-960; F. Soldani, Questioni
istoriche cronologiche vallombrosane…, Lucca 1731, pp. 34 s. (frammenti
dalla Vita di
Gregorio da Passignano); D.M. Manni, Vite di alcuni santi scritte nel buon
secolo della lingua toscana, III, Firenze 1734, pp. 283-336
(volgarizzamento del XIV sec. della Vita di Attone, a opera di
Benigno Malatesta da Cesena, riportato parzialmente da G. De Luca, Prosatori
minori del Trecento, I, Milano-Napoli 1954, pp. 595-608); F. Soldani, Historia
monasterii S. Michaelis de Passiniano…, Lucae 1741, pp. 190 s. (frammenti
della Vita di
Gregorio da Passignano); Antonino Pierozzi, Chronicon, Lugduni 1686, II, pp.
548-553 (tit. XV, 17); W. Goez - Ch. Hafner, Die vierte Vita des Abtes Iohannes
Gualberti von Vallombrosa, in Deutsches Archiv für Erforschung des
Mittelalters, XLI (1985), pp. 418-437 (Vita della Biblioteca Medicea
Laurenziana, ms. Plut. XX, 6; una nuova edizione di questa Vita in Un
leggendario fiorenti-no del XIV secolo, a cura di A. Degl'Innocenti,
Tavarnuzze [Firenze] 1999, pp. 21-32); A. Degl'Innocenti, Un'inedita epitome agiografica: la
Vita di G. del ms. Laurenziano
Plut. 35 sin. 9,
in Studi
medievali, s. 3, XXXIII (1992), pp. 909-933 (epitome della Vita di
Attone). La Vita di
Andrea di Strumi e la Vitaanonima
della Nazionale sono tradotte in italiano in Alle origini di Vallombrosa. G.
nella società dell'XI secolo, a cura di G. Spinelli - G. Rossi,
Milano-Novara 1991, di cui si segnala anche il saggio introduttivo dello
Spinelli, G.
e la riforma della Chiesa in Toscana. Si veda inoltre P. Di Re, Biografie di
G. a confronto, Roma 1974, con i testi delle prime tre Vite disposti
su colonne affiancate. R. Davidsohn, Forschungen zur älteren Geschichte von
Florenz, Berlin 1896, pp. 41, 47-54, 68 s.; M.A. Martini, La vita di
s. G. in una antica laude inedita, in La Bibliofilia, XXXVIII (1926-27),
pp. 161-183; L. Mencaraglia, Note
agiografiche e umanistiche da un manoscritto fiorentino del 1509, ibid.,
XLII (1940), pp. 180-195; B. Quilici, G. e la sua riforma monastica,
Firenze 1943; G. Kaftal, Iconography
of the saints in Tuscan painting, Firenze 1952, coll. 569-580; R. Davidsohn, Storia di
Firenze, I, Firenze 1956, pp. 242-252, 263-266, 276-287, 316, 329-365, 884
s.; G. Miccoli, Pietro
Igneo. Studi sull'età gregoriana, Roma 1960, passim; S. Boesch Gajano, G. e la vita
comune del clero nelle biografie di Andrea di Strumi e di Atto di Vallombrosa,
in La
vita comune del clero nei secoli XI e XII. Atti della Prima Settimana internazionale
di studio, Mendola… 1959, II, Milano 1962, pp. 228-235; Id., Storia e
tradizione vallombrosane, in Bull. dell'Istitu-to storico italiano per
il Medio Evo e Archivio Muratoriano, LXXVI (1964), pp. 99-215; G. Kaftal, Iconography
of the saints in Central and South Italian painting, Firenze 1965, coll.
633 s.; R. Volpini - A. Cardinale, G.G., in Bibliotheca sanctorum, VI, Roma 1965,
coll. 1012-1032; G. Miccoli, Aspetti
del monachesimo toscano nel secolo XI, in Id., Chiesa gregoriana. Ricerche
sulla riforma del secolo XI, Firenze 1966, pp. 47-63; R. Grégoire, Jean
Gualbert (saint), in Dictionnaire
de spiritualité, VIII, Paris 1973, coll. 541-543; A. Savioli - P.
Spotorno, Incisioni
di cinque secoli per s. G., Vallombrosa 1973; P. Di Re, G. nelle
fonti dei secoli XI-XII. Studio critico-storico-agiografico, Roma 1974; R.N. Vasaturo, G., santo,
in Dizionario
degli istituti di perfezione, IV, Roma 1977, coll. 1273-1276; A. Ravasi, Vite
parallele di santi medievali (sec. XI). Analisi morfologica della "legenda"
nata intorno a Arialdo e G., in Poliorama, I (1982), pp. 62-161; A.
Degl'Innocenti, Le
Vite antiche di G.: cronologia e modelli agiografici, in Studi
medievali, s. 3, XXV (1984), pp. 31-91; Acta capitulorum generalium Congregationis
Vallis Umbrosae, I, Institutiones
abbatum (1095-1310), a cura di N.R. Vasaturo, Roma 1985, pp. 59 s., 101;
A. Degl'Innocenti, Analisi
morfologica e modello agiografico nelle Vite di Arialdo e G., in Medioevo e
Rinascimento, I (1987), pp. 101-129; S. Boesch Gajano, G., in Storia dei
santi e della santità cristiana, a cura di A. Vauchez, VI, Milano 1991,
pp. 175-179; N. D'Acunto, Lotte
religiose a Firenze nel secolo XI. Aspetti della rivolta contro il vescovo
Pietro Mezzabarba, in Aevum,
LXVI (1993), pp. 279-312; R.N. Vasaturo, Vallombrosa. L'abbazia e
la Congregazione. Note storiche, a cura di G. Monzio Compagnoni,
Vallombrosa 1994, pp. 3-19; I
vallombrosani nella società italiana dei secoli XI e XII. Vallombrosa, … 1993,
a cura di G. Monzio Compagnoni, Vallombrosa 1995 (v., fra gli altri, i
contributi di P. Golinelli, I
vallombrosani e i movimenti patarinici, pp. 35-56; N. D'Acunto, Tensioni e
convergenze fra monachesimo vallombrosano, Papato e vescovi nel secolo XI,
pp. 57-81; R. Grégoire, La
canonizzazione e il culto di G., pp. 113-132; A. Degl'Innocenti, L'agiografia
su G. fino al secolo XV, pp. 133-157; G. Cremascoli, "Vitae"
latine di G.: analisi dell'"ars scribendi", pp. 159-177); A.
Degl'Innocenti, G.,
in Il
grande libro dei santi. Dizionario enciclopedico, a cura di C. Leonardi -
A. Riccardi - G. Zarri, II, Cinisello Balsamo 1998, pp. 913-916; Medioevo
latino, I (1980) e successivi (s.v. Iohannes Gualberti).