Saint Jacques le Majeur, fils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l'évangéliste. On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l'Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem. Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant Jésus-Christ. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. Un jour qu'ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, Jésus appela les deux frères; à l'instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à Sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres.
Le choix que Jésus fit des deux frères pour être, avec Pierre, témoins de Sa Transfiguration, et plus tard de Sa prière au Jardin des Oliviers, montre assez l'affection dont Il les honorait. Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint en Espagne, dont Dieu le destinait à faire la conquête. Il la parcourut en tous sens et la féconda de ses sueurs; mais il ne put convertir que neuf disciples. N'est-ce pas un sujet de consolation pour les prédicateurs dont les efforts ne sont pas toujours couronnés de succès? Dieu Se plaît ainsi à éprouver Ses envoyés; ils sèment, d'autres recueilleront la moisson.
Du reste, Jacques eut une grande consolation: la Sainte Vierge, vivante encore, lui apparut et lui demanda de construire, en Son honneur, une chapelle qui serait une protection pour l'Espagne. La Sainte Vierge a maintes fois prouvé depuis aux Espagnols qu'ils étaient sous Sa sauvegarde.
Saint Jacques revint à Jérusalem, y prêcha la foi de Jésus-Christ et convertit beaucoup de personnes. L'Apôtre gagna à Jésus-Christ deux magiciens qui avaient cherché à le confondre par leur art diabolique. Un jour qu'il prêchait, une émeute, préparée à l'avance, se souleva contre lui; on le conduisit au gouverneur Hérode, en disant: "Il séduit le peuple, il mérite la mort." Hérode, homme sans conscience, visant avant tout à plaire, commanda de trancher la tête au saint Apôtre.
Le glorieux martyr appartenait à l'Espagne, qu'il avait évangélisée. Sa dépouille mortelle y fut conduite par quelques disciples. Il n'est peut-être pas au monde un ancien pèlerinage plus célèbre que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Saint Jacques a été souvent le défenseur de l'Espagne contre les Sarrasins.
Abbé L. Jaud,Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Saint Jacques apôtre, dit le Majeur, une âme de feu
Jacques
Gauthier - Le blogue de Jacques Gauthier - Publié le 25/07/15
Ce bouillant disciple de Jean-Baptiste apprit de Jésus
la douceur et l’humilité et fut le premier apôtre martyrisé. Des pèlerins du
monde entier vénèrent son tombeau à Compostelle.
Fêté le 25 juillet, Jacques est l’un des premiers
apôtres de Jésus avec Jean, André et Pierre. Cette ancienneté lui vaudra
l’appellation de « majeur », en opposition à son homonyme, Jacques
d’Alphée, cousin de Jésus. Frère aîné de Jean l’évangéliste, les deux sont fils
de Zébédée, un patron pêcheur du lac de Tibériade. Disciples de Jean-Baptiste,
ils ont suivi Jésus après son baptême pour devenir des pêcheurs d’hommes. Leur
mère Marie Salomé suivra également le Maître avec d’autres femmes.
Fils du tonnerre
De tempérament fougueux et impulsif, Jacques hérita de
ce surnom avec son frère Jean : « fils du tonnerre » (boanerguès). Un
jour que les apôtres montaient à Jérusalem, Jésus en envoya quelques-uns en
avant de lui, dans un village de Samaritains, pour préparer sa venue. On le
sait, les Juifs méprisent les Samaritains qui sont séparés de Jérusalem depuis
la mort de Salomon. Ceux-ci chassèrent les messagers et refusèrent donc de
recevoir Jésus. Voyant cela, Jacques et Jean interpelèrent Jésus :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les
détruise ? » (Lc 9, 55). Celui-ci se retourna et les réprimanda. Ils
avaient oublié que le Fils de l’homme n’était pas venu pour perdre les âmes,
mais pour les sauver, et que le bon grain doit pousser avec l’ivraie.
Jésus exhortait régulièrement ses apôtres à se
dépouiller de toute dureté de cœur envers le prochain. Il prêchait par
l’exemple. Sa conduite conférait l’autorité, sans pouvoir excessif. Il ne se
vengeait pas, ne recherchait pas les honneurs, contrairement aux apôtres. Par
trois fois, Il leur annonça qu’Il sera livré aux grands-prêtres à Jérusalem,
qu’ils Le condamneront à mort, qu’ils Le livreront aux païens, qu’ils Le
tueront, mais qu’Il se lèvera d’entre les morts après trois jours. Ils ne
comprenaient pas ; ces confidences de Jésus remettaient en question l’image
qu’ils se faisaient du Messie.
Un jour, Salomé demanda cette faveur à Jésus :
« Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre
à ta gauche, dans ton Royaume » (Mt 20, 21). Jésus répondit :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que
je vais boire ? ». Les deux frères répondirent par l’affirmative. Jésus
ajouta : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite ou à ma
gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est
préparé par mon Père » (Mt 20, 24). Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier
Lire aussi :[Vidéo] Connaissez-vous vraiment saint Jacques le Majeur ?
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2015/07/25/saint-jacques-apotre-dit-le-majeur-une-ame-de-feu/
En la fête de Saint Jacques, frère de l’Apôtre et Évangéliste saint Jean, l’Église commémore aussi saint Christophe.
« La fête de saint Jacques, fils de Zébédée, apparaît d’abord au 27 décembre où, dès la seconde moitié du 4e siècle, elle était célébrée conjointement avec celle de son frère Jean, selon le martyrologe de Nicomédie. A Jérusalem, au Ve siècle, Jacques et Jean étaient commémorés le 29 décembre. On trouve à nouveau leur fête au 27 décembre dans les livres gallicans du 7e siècle [1]. C’est dans les mêmes jours qu’elle continue à être célébrée par l’Église arménienne. Comme les Actes des Apôtres rapportent que Jacques fut décapité à la veille de la Pâque (Act. 12,2-3), l’Église copte célèbre son martyre le 12 avril, tandis que les Églises de rite byzantin le font le 30 avril [2] et l’Église syrienne d’Antioche le 7 mai.
En Occident, dès le VIIIe siècle, la fête de saint Jacques est fixée au 25 juillet, aussi bien dans les calendriers que dans les sacramentaires gélasiano-francs. C’est la date qui est donnée dans la liste des fêtes des Apôtres qui se trouve en tête du martyrologe hiéronymien. On remarquera donc que la fête du 25 juillet est antérieure à l’instauration du culte de saint Jacques à Compostelle, la découverte du tombeau qui lui est attribué ne remontant pas au-delà de 830. Comme les autres fêtes d’Apôtres, celle de saint Jacques a dû pénétrer à Rome dans le cours du Xe siècle. Au XIe siècle, le sacramentaire de Saint-Pierre reproduit le formulaire des Gélasiens du VIIIe siècle, largement diffusé par les sacramentaires des IXe et Xe siècles. Au XIIe siècle, la fête est attestée à Rome par la quasi totalité des documents. Son absence ne peut s’expliquer dans l’antiphonaire de Saint-Pierre que par le fait que toutes les pièces chantées sont prises au Commun des Apôtres » [3].
Double depuis 1298, la fête fut élevée au rang de double de IInde classe après la réforme de St Pie V seulement.
[1] Voir Missale Gothicum, édit. L.C. Mohlberg, p. 12, et The Calendar of. St. Willibrord, l.c., p. 14 avec tous les textes parallèles cité dans le même ouvrage p. 45.
[2] Tandis que l’Horologion nomme bien au 30 avril saint Jacques, frère de Jean le Théologien (édit. de Venise 1870, p. 304), le Typicon annonce Jacques, frère du Seigneur.
[3] Cf. Pierre Jounel, Le Culte des Saints dans les Basiliques du Latran et du Vatican au douzième siècle, École Française de Rome, Palais Farnèse, 1977.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Saluons l’astre brillant qui se lève sur l’Église. Compostelle jadis resplendit par lui de l’éclat de tels feux que, pendant mille années, l’univers subit l’attraction de la ville obscure devenue, avec Jérusalem et Rome, l’un des foyers puissants de la piété des peuples. Tant que dura la chrétienté, Jacques le Grand le disputa, pour la gloire de sa tombe, à celle du sépulcre où Pierre repose soutenant l’Église.
Parmi les Saints de Dieu, il n’en est pas qui manifeste mieux la mystérieuse survivance des élus à leur carrière mortelle, dans la poursuite des intérêts que leur confia le Seigneur. La vie de Jacques fut courte après l’appel qui le faisait Apôtre ; le résultat de son apostolat apparut presque nul en cette Espagne qui lui était donnée. A peine l’avait-on vu comme prendre possession du sol de l’Ibérie dans sa course rapide ; et empressé à boire le calice qui devait satisfaire sa persévérante ambition d’être près du Seigneur [57], le premier des douze il ouvrait dans l’arène la marche glorieuse que l’autre fils de Zébédée devait clore. O Salomé, qui les mîtes au monde et fûtes près de Jésus l’interprète de leurs prétentions [58], tressaillez d’une double allégresse [59] : vous n’êtes point rebutée ; vous avez pour complice celui qui fit le cœur des mères. N’est-ce pas lui qui déjà dès ce monde, à l’exclusion de tous autres et en la compagnie du seul Simon son vicaire, appelait les enfants que vous lui aviez donnés au spectacle des plus profondes œuvres de sa puissance [60], à la contemplation de sa gloire au Thabor [61], à la divine confidence de son trouble mortel au jardin de l’agonie [62] ? Or voici qu’aujourd’hui l’aîné de votre sein devient le premier-né du collège sacré dans la mort ; protomartyr apostolique, ainsi quant à lui reconnut-il l’amour spécial du Seigneur Christ.
Comment pourtant sera-t il le messager de la foi, celui dont le glaive d’Hérode Agrippa [63] vient d’arrêter subitement la mission ? Comment justifiera-t-il son nom de fils du tonnerre [64], l’Apôtre dont quelques disciples au plus entendirent la voix dans le désert de l’infidélité ? Ce nom nouveau [65] qui mettait à part encore une fois les deux frères, Jean le réalisa en déchirant la nue par les éclairs sublimes qui révélèrent au monde dans ses écrits les profondeurs de Dieu [66] ; pour lui, comme pour Simon nommé Pierre par le Christ [67] et devenu à jamais le fondement du temple, l’appellation reçue de l’Homme-Dieu fut prophétie et non vain titre ; pour Jacques aussi bien que pour Jean, l’éternelle Sagesse ne peut s’être trompée.
Ne croyons pas que le glaive d’un Hérode quelconque puisse déconcerter le Très-Haut dans les appels qu’il fait entendre aux hommes de sa droite. La vie des Saints n’est jamais tronquée ; leur mort, toujours précieuse [68], l’est plus encore quand c’est pour Dieu qu’elle semble arriver avant l’heure. C’est alors doublement qu’on peut dire en toute vérité que leurs œuvres les suivent [69], Dieu même étant tenu d’honneur et pour eux et pour lui à ce que rien ne manque à leur plénitude. « Il les a reçus comme une hostie d’holocauste, dit l’Esprit-Saint ; mais ils reparaîtront dans leur temps. On les verra scintiller comme la flamme qui court parmi les roseaux. Ils jugeront les nations, dompteront les peuples ; et le « Seigneur régnera par eux éternellement » [70]. Oh ! Combien littéral devait, en ce qui touche notre Saint, se montrer l’oracle !
A l’extrémité nord de la péninsule ibérique, sur le tombeau où la piété de deux disciples avait jadis comme à la dérobée ramené son corps, près de huit siècles avaient passé, qui pour les habitants des cieux sont moins qu’un jour [71]. Durant ce temps, la terre de son héritage, si rapidement parcourue naguère, avait vu les Barbares ariens succéder aux Romains idolâtres, puis le Croissant ramener plus profonde la nuit un moment dissipée. Un jour, au-dessus des ronces recouvrant le monument oublié, ont étincelé des lueurs, appelant l’attention sur ce lieu qui ne sera plus connu désormais que sous le nom de champ des étoiles. Mais soudain quelles clameurs retentissent, descendant des montagnes, ébranlant les échos des vallées profondes ? Quel est le chef inconnu ramenant au combat, contre une armée immense, la petite troupe épuisée que le plus vaillant héroïsme n’a pu la veille sauver d’une défaite ? Prompt comme l’éclair, brandissant d’une main son blanc étendard à la croix rouge, il fond haut l’épée sur l’ennemi éperdu, dont soixante-dix mille cadavres teignent de leur sang les pieds de son cheval de bataille. Salut au chef de la guerre sainte dont tant de fois cette Année liturgique a rappelé le souvenir ! Saint Jacques ! Saint Jacques ! Espagne, en avant ! C’est la rentrée en scène du pêcheur galiléen, que l’Homme-Dieu appela autrefois de la barque où il raccommodait ses filets [72] ; c’est la réapparition de l’aîné des fils du tonnerre, libre enfin de lancer la foudre sur les Samaritains nouveaux [73] qui prétendent honorer l’unité de Dieu en ne voyant qu’un prophète dans son Christ [74]. Désormais Jacques sera pour l’Espagne chrétienne la torche ardente qu’avait vue le Prophète, le feu qui dévore à droite et à gauche les nations enserrant la cité sainte, jusqu’à ce qu’elle ait retrouvé ses anciennes limites, et soit habitée au même lieu qu’autrefois par ses fils [75].
Et quand, après six siècles et demi que la mémorable lutte doit durer encore, ses porte-enseigne, les rois Catholiques, auront rejeté par delà les flots les restes de la tourbe infidèle qui n’aurait jamais dû les franchir, le vaillant chef des armées des Espagnes déposera sa brillante armure, le tueur de Maures redeviendra le messager de la foi. Montant sur sa barque de pêcheur d’hommes et groupant autour d’elle les flottes intrépides des Christophe Colomb, des Vasco de Gama, des Albuquerque, il les guidera sur les mers inconnues à la recherche de rivages où jusque-là n’ait point été porté le nom du Seigneur. Pour sa part de contribution aux travaux des douze, Jacques amènera de l’Occident, de l’Orient, du Midi, des mondes nouveaux qui renouvelleront la stupeur de Pierre à la vue de telles prises [76]. Et celui dont on avait pu croire, au temps du troisième Hérode, l’apostolat brisé dans sa fleur avant d’avoir donné ses fruits, pourra dire lui aussi : « Je ne m’estime point inférieur aux plus grands des Apôtres [77] ; car, par la grâce de Dieu, j’ai travaillé plus qu’eux tous » [78].
Patron des Espagnes, n’oubliez pas l’illustre peuple qui vous dut à la fois sa noblesse dans les cieux et sa prospérité de ce monde ; protégez-le contre l’amoindrissement des vérités qui firent de lui en ses beaux jours le sel de la terre ; qu’il pense à la terrible sentence portant que, si le sel s’affadit, il n’est plus bon qu’à être foulé aux pieds [79]. Mais en même temps souvenez-vous, ô Apôtre, du culte spécial dont vous honore l’Église entière. Aujourd’hui encore, ne garde-t-elle pas sous la protection immédiate du Pontife romain et votre corps sacré si heureusement retrouvé dans nos temps [80], et le vœu d’aller en pèlerin vénérer ces restes précieux ?
Que sont devenus les siècles où, si grande que se manifestât votre force d’expansion au dehors, elle était dépassée par la merveilleuse puissance d’attirer tout à vous, que vous avait communiquée le Seigneur [81] ? Qui donc, sinon Celui qui compte les astres du firmament [82], pourrait nombrer les Saints, les pénitents, les rois, les guerriers, les inconnus de tout ordre, multitude infinie, renouvelée sans cesse, gravitant autour de vos reliques saintes comme sous l’empire de ces immuables lois qui règlent au-dessus de nos têtes les mouvements des cieux ; armée alors sans cesse en marche vers ce champ de l’étoile d’où s’exerçait votre rayonnement sur le monde ? Et n’était-ce donc pas le sens de la vision mystérieuse prêtée, dans nos antiques légendes, au grand empereur par qui l’Europe chrétienne était fondée, lorsqu’au soir d’une journée de labeur, des bords de la mer de Frise, il contemplait la longue zone étoilée qui, partageant le ciel, semblait passer entre les Gaules, l’Allemagne et l’Italie, pour de là, traversant Gascogne, pays Basque et Navarre, gagner les terres de la lointaine Galice ? On raconte que vous-même apparûtes alors à Charles, et lui dîtes : « Ce chemin d’étoiles marque la route qui s’offre à toi pour délivrer ma tombe, et que suivront après toi tous les peuples » [83]. Et Charlemagne, passant les monts, donna le signal pour la chrétienté de cette marche en avant sur les terres Sarrasines qu’on appela la Croisade ; ébranlement immense, qui fut le salut aussi bien que la gloire des races latines, en rejetant la peste musulmane sur le foyer où elle avait pris naissance.
Mais quand nous venons à considérer que deux tombeaux furent, aux deux points extrêmes, les pôles voulus par Dieu de ce mouvement absolument incomparable dans l’histoire des nations : l’un qui fut celui où Dieu même se coucha dans la mort, et l’autre, ô fils de Zébédée, qui garde vos cendres ; comment ne point nous écrier, dans la stupéfaction du Psalmiste : Vos amis sont honorés jusqu’à l’excès, ô Dieu [84] ! Et du Fils de l’homme à son humble Apôtre, quelles recherches de l’amitié n’agréant d’honneurs que ceux qu’elle partage, jusque dans l’établissement de ces Ordres hospitaliers et militaires qui, de part et d’autre, devenus la terreur du Croissant, n’eurent d’autre but à l’origine que de recueillir et de protéger les pèlerins dans leur route vers l’un ou l’autre des saints tombeaux ! Puisse l’impulsion d’en haut, dont le retour aux grands pèlerinages catholiques est un des signes les plus heureux de nos temps, ramener aussi vers Compostelle les fils de vos clients d’autrefois ! Pour nous du moins, avec notre saint Louis balbutiant encore de ses lèvres mourantes en face de Tunis la Collecte de votre fête, nous redirons en finissant : « Soyez, Seigneur, pour votre peuple, sanctificateur et gardien ; fortifié du secours de votre Apôtre Jacques, qu’il vous plaise dans ses mœurs et vous serve d’un cœur tranquille ».
[57] Marc, X 35-40.
[58] Matth. XX, 20-21.
[59] Prov. XXIII, 25.
[60] Marc, V, 37.
[61] Ibid. IX, 1.
[62] Ibid. XIV, 33.
[63] Act. XII, 2.
[64] Marc, III, 17.
[65] Apoc. II, 17.
[66] I Cor. II, 10.
[67] Marc, III, 10.
[68] Psalm. CXV, 15.
[69] Apoc. XIV, 13.
[70] Sap. III, 6-8.
[71] Psalm. LXXXIX, 4.
[72] Matth. IV, 21.
[73] Luc. IX, 52-54.
[74] Bataille de Clavijo, sous Ramire I, vers 843.
[75] Zach. XII, 6.
[76] Luc. V, 1-11.
[77] II Cor. XI, 5 ; XII, 11.
[78] I Cor. XV, 10.
[79] Matth. V, 13.
[80] Litterae Leonis XIII diei I. Novemb. 1884, ad archiep. Compostell.
[81] Johan. XII, 32.
[82] Psalm. CXLVI, 4.
[83] Pseudo Turpin. De vita Car. Magn.
[84] Ps. CXXXVIII, 17.
Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Le premier des fils du tonnerre (comme le Sauveur appela les deux frères Jacques et Jean) fut aussi le protomartyr du collège apostolique, car il fut décapité par Hérode Agrippa vers l’an 43. La fête de Pâques était proche, c’est pourquoi les Coptes célèbrent son martyre le 12 avril, et le Lectionnaire syrien d’Antioche le 30.
Il n’est pas impossible que, chez les Latins également, la fête du 1er mai [85] ait concerné primitivement saint Jacques, fils de Zébédée, et celle du 25 juillet le frère de Jude, cousin du Sauveur. Dom Morin en a trouvé des indices dans les Calendriers Cassiniens du moyen âge.
Au VIe siècle on vénérait encore, à Jérusalem, le tombeau des deux apôtres du nom de Jacques. On sait toutefois qu’au IXe siècle, les reliques de saint Jacques le Majeur étaient déjà en grande vénération à Compostelle, où elles furent sans doute transportées après que les Arabes se furent emparés de la Ville sainte. Durant tout le moyen âge, le pèlerinage en Galice, à la tombe de saint Jacques, fut l’un des plus populaires, tout à fait digne de la place de prédilection occupée par saint Jacques près du Divin Sauveur.
L’introït de la messe est le même que le 21 décembre. Suit la première collecte : « Sanctifiez et gouvernez, Seigneur, le peuple qui vous est fidèle, afin que, protégé par les prières de votre apôtre Jacques, il vive d’une manière qui vous soit agréable et, avec tranquillité d’esprit, se dévoue à votre service ». Le Christ est dit sanctificateur et gouverneur du peuple chrétien parce qu’il est le chef mystique de l’Église, duquel se répand dans tout le corps la vie surnaturelle et cet ordre merveilleux qui la mène à sa fin dernière, la gloire éternelle.
La première lecture est tirée de l’épître de saint Paul aux Corinthiens (I, IV, 9-15). Le crédit de l’Apôtre s’était beaucoup affaibli en cette ville capricieuse où plaisait davantage l’éloquence d’Apollo et la magnificence de nouveaux prédicateurs. Saint Paul flagelle ici avec le fouet de l’ironie l’arrogance des Corinthiens bouffis d’orgueil, et accepte volontiers d’être comme écrasé sous les travaux et les peines que lui coûte la prédication évangélique, et qu’il n’hésite pas à décrire sous les plus vives couleurs. Si cependant les Corinthiens, amollis et se croyant parfaits, dédaignent maintenant de reconnaître pour Apôtre un homme si humble et si éprouvé, ils doivent toutefois se souvenir que Paul est toujours leur père, parce que, le premier, il les a régénérés dans le Christ.
Le répons est le même que le 29 juin ; le verset alléluiatique est le suivant (Ioan., xv, 16) : « Je vous ai tirés du milieu du monde, afin que vous alliez et rapportiez du fruit ». Les maîtres de la vie spirituelle observent que le religieux est comme le sel qui, quoique extrait de l’eau, se dissout si on l’y remet. Ainsi en est-il de l’âme religieuse : elle a été tirée du milieu du monde, et pourtant elle se perd si elle vit de lui.
La lecture évangélique est la même que pour le 6 mai. Le Sauveur avait promis aux deux fils de Zébédée l’honneur de boire le calice de sa Passion, et il en fut ainsi, car l’histoire enregistre leur double martyre. Jacques le but entièrement le premier. Jean l’absorba goutte à goutte, pour ainsi dire, jusqu’à son extrême vieillesse. De toutes façons, les deux Fils du tonnerre ouvrent et ferment, dans le collège apostolique, la série des cruels martyres de ceux qui plantaverunt Ecclesiam sanguine suo [86].
L’antienne pour l’offrande des oblations est la même que le 21 décembre. Le Psalmiste avait dit que la voix des Apôtres se répandrait jusqu’aux confins du monde ; et voici que les pèlerins du moyen âge faisaient leur testament, puis, avec le bourdon et la coquille, ils se rendaient en Galice, la contrée la plus éloignée du monde, comme on le croyait alors, pour y vénérer le tombeau de l’apôtre Jacques et y recevoir sa bénédiction.
Suit la prière qui prélude à l’anaphore consécratoire : « Que la bienheureuse passion de votre apôtre Jacques vous rende agréables, Seigneur, les offrandes du peuple fidèle, et là où fait défaut notre mérite, que son intercession y supplée ».
Avec quelle insistance l’Église revient sur le dogme si consolant de la Communion des Saints, sur lequel s’appuie le culte de vénération que nous leur rendons : Ut ipsi pro nobis intercedere dignentur in cælis, quorum memoriam agimus in terris [87].
La préface est celle des Apôtres. Cependant les anciens Sacramentaires prescrivent celle-ci : Vere dignum etc... quia licet nobis semper salutem operetur divini celebratio Sacramenti, propensius tamen nobis confidimus profuturam, si beati Apostoli tui Iacobi intercessionibus adiuvemur. Per etc [88].
L’antienne pour la Communion du peuple est commune à la fête de saint Mathias le 24 février.
Voici la collecte d’action de grâces : « Que nous assiste, Seigneur, l’intercession de votre bienheureux apôtre Jacques, en la solennité duquel nous avons participé au sacrifice festif ». Percepimus tua Sancta lætantes. Tel est l’esprit de la piété chrétienne ; et quand les peuples allaient l’alimenter aux sources de l’Église, en prenant une part active à la sainte liturgie, aux sacrements, aux fêtes religieuses, à l’office divin, ils ne sentaient pas le besoin des cinématographes ni des spectacles qui aujourd’hui ruinent à la fois chez un si grand nombre l’âme et la santé du corps.
Dans les Sacramentaires du moyen âge, est indiquée pour ce jour la bénédiction ou oratio super populum, qui toutefois est tirée du Léonien où elle est assignée à l’octave des Princes des Apôtres. Super populum : « Solemnitatis Apostolicæ multiplicatione gaudentes, clementiam tuam deprecamur, omnipotens Deus ; ut tribuas iugiter nos eorum et confessione benedici, et patrociniis confoveri » [89]. Autrefois cette oraison représentait la bénédiction finale, récitée sur le peuple avant de le congédier avec la formule encore en usage : Ite, missa est. La formule actuelle : benedicat vos etc. était récitée seulement par le Pape quand il traversait l’église pour retourner au secretarium et que les clercs, les moines et les fidèles alignés lui demandaient sa bénédiction.
[85] 11 mai depuis 1955, cf. ici.
[86] Qui plantèrent l’Église par leur sang.
[87] Pour que daignent intercéder pour nous dans les cieux, ceux dont nous faisons mémoire sur la terre : prière Suscipe Sancta Trinitas de l’Offertoire.
[88] Vous permettez que la célébration du Sacrement divin opère toujours notre salut, mais plus encore nous avons confiance dans le salut à venir, si nous sommes aidés par l’intercession de votre bienheureux Apôtre Jacques.
[89] Réjouis par l’abondance de la solennité apostolique, nous prions votre clémence, Dieu tout-puissant : accordez-nous d’être tout à la fois bénis par la confession de leur foi et soutenus par leur patronage.
Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique
Pouvez-vous boire le calice que je boirai ?
1. Saint Jacques le Majeur. — Jour de mort : aux environs de la fête de Pâques, en l’an 42. (Le 25 juillet est la date de la translation de ses reliques). Tombeau : Au VIe siècle, on vénérait encore son tombeau à Jérusalem ; depuis le IXe siècle, il se trouve à Compostelle, en Espagne, un des plus anciens et des plus célèbres lieux de pèlerinage avec Rome et Jérusalem.
Vie : Saint Jacques le Majeur appartient au groupe des trois disciples préférés de Jésus. Un des premiers, il fut appelé à le suivre, et en reçut, avec Jean son frère, le surnom de « Fils du tonnerre ». Il fut le témoin de la Transfiguration du Maître et de sa suprême humiliation sur le mont des Oliviers. Parmi les Apôtres, il est le premier qui ait bu « la coupe du Seigneur Il, c’est-à-dire subi le martyre. Il eut la tête tranchée, en 42, sous Hérode. (« Il fit mourir par le glaive Jacques, frère de Jean », déclarent nettement les Actes des Apôtres, XII, 2). Sur son ministère apostolique nous ne savons absolument rien. « Celui qui l’avait amené au tribunal, raconte la légende, voyant avec quel courage il allait au martyre, se déclara sur-le-champ chrétien lui aussi. Tandis qu’on les entraînait au supplice, il implora le pardon de l’Apôtre. La paix soit avec toi ! lui répondit celui-ci en l’embrassant. Ils furent tous deux décapités ». On reconnaît à ce trait un vrai disciple du Maître ; et c’est ainsi que nous devons pratiquer, nous aussi, à la fois l’amour du Christ et l’amour de nos frères.
3. La Messe (Mihi autem). — Dans l’esprit de la liturgie, la messe d’un saint se célèbre toujours à son tombeau. Nous sommes donc aujourd’hui à Compostelle, belle occasion pour nous d’admirer comment la vie et l’action d’un saint se prolongent à travers l’histoire de l’Église. Quelle foi et quelle ardente piété, en effet, en ce lieu ! Outre certains textes communs aux fêtes des Apôtres, la messe de saint Jacques contient plusieurs parties propres d’une grande beauté.
Le « je » reparaît encore dans l’Introït, saint Jacques et les autres Apôtres se présentent à moi en amis du Christ et princes du Royaume de Dieu, et je leur rends mes hommages. Le psaume célèbre l’élection par la grâce, tant celle de l’Apôtre que la mienne. Mon Dieu, vous seul connaissez ma vie. C’est vous qui avez dirigé mes parents et ma propre jeunesse pour que je puisse être, à cette heure, votre enfant !
L’Oraison offre une grande richesse de pensées. Sa composition diffère nettement du type habituel. Qu’y demandons-nous ? Que Dieu soit le « sanctificateur » et le « gardien » de son peuple. Les juifs travaillaient autrefois à la construction du Temple, la truelle d’une main et l’épée de l’autre afin d’écarter l’ennemi. Que Dieu veuille, de même, élever son temple (l’Église et notre âme), en le sanctifiant et en le protégeant. De là ce double souhait : que les chrétiens soient
a) des pèlerins agréables à Dieu sur la terre (« Conversatio » signifie « conduite »), et
b) aussi de dignes serviteurs de Dieu.
Autrement dit : que les chrétiens mènent une vie riche de vertus et se consacrent en paix au service de Dieu. C’est ce que nous espérons par l’intercession de saint. Jacques.
Puis, voici l’austère avertissement de l’Épître : « Nous, les Apôtres, nous sommes voués à la mort ; nous allons par le monde, en proie à la faim, au dénuement, au mépris ». Et vous ; chrétiens, ne voulez pas nous imiter en cela ?
N’est-il pas remarquable que, le jour où nous honorons l’Apôtre saint Jacques, l’Évangile raconte un épisode de sa vie propre surtout à l’humilier ? L’Église a cependant choisi ce passage parce que le Maître y prédit son martyre.
Comparons les deux lectures de la messe. A l’Évangile, Jacques revendique une place de ministre dans le royaume terrestre du Messie ; à l’Épître, il nous apprend comment il a bu le calice du Seigneur, comment il a supporté les opprobres, la pauvreté, comment il est devenu le rebut des hommes. Pouvons-nous imaginer contraste plus grand entre l’objet de sa demande et ce qui lui est accordé. Nous avons ainsi ce diptyque : l’Apôtre avant. et après la mission du Saint-Esprit.
Au Graduel, nous entonnons le cantique nuptial de l’Église ; nous nous adressons à elle : Mère, ce sont vos enfants les plus fidèles ; ils sont princes dans le Royaume de Dieu ! Au verset de l’Alléluia, le Christ parle à ses Apôtres : « Je vous ai choisis du monde, afin que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ». Ces paroles me concernent également.
L’Offertoire suggère la pensée d’un voyage apostolique. Saint Jacques se rend en Espagne. Quelle route radieuse ! — La Secrète suppose le cortège de la foule à l’offertoire. Puisse la « beata passio » (le glorieux martyre) de l’Apôtre en rendre les offrandes agréables au Seigneur !
A la Communion, nous voyons saint Jacques dans le triomphe du ciel, auquel nous sommes invités à participer. « Vous qui m’avez suivi, vous siégerez sur des trônes... » La satisfaction refusée à saint Jacques sur la terre, une place à la droite du Sauveur, lui a été accordée d’une manière beaucoup plus glorieuse : au paradis ; or, nous aussi, nous avons la promesse du même privilège. L’Évangile nous convie également à boire la coupe du Seigneur (l’Eucharistie et la participation aux souffrances du Christ), et à prendre place à ses côtés.
Benoît XVI, catéchèses (21 juin 2006)
Chers frères et sœurs,
En poursuivant la série de portraits des Apôtres choisis directement par Jésus au cours de sa vie terrestre, nous avons parlé de saint Pierre, de son frère André. Aujourd’hui, nous rencontrons la figure de Jacques. Les listes bibliques des Douze mentionnent deux personnes portant ce nom : Jacques fils de Zébédée et Jacques fils d’Alphée [90], que l’on distingue communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations n’entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte de l’importance différente qu’ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus. Aujourd’hui, nous consacrons notre attention au premier de ces deux personnages homonymes.
Le nom de Jacques est la traduction de Iákobos, forme grécisée du nom du célèbre Patriarche Jacob. L’apôtre ainsi appelé est le frère de Jean et, dans les listes susmentionnées, il occupe la deuxième place immédiatement après Pierre, comme dans Marc [91], ou la troisième place après Pierre et André dans les Évangiles de Matthieu [92] et de Luc [93], alors que dans les Actes, il vient après Pierre et Jean [94]. Ce Jacques appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples préférés qui ont été admis par Jésus à des moments importants de sa vie.
Comme il fait très chaud, je voudrais abréger et ne mentionner ici que deux de ces occasions. Il a pu participer, avec Pierre et Jean, au moment de l’agonie de Jésus dans le jardin du Gethsémani, et à l’événement de la Transfiguration de Jésus. Il s’agit donc de situations très différentes l’une de l’autre : dans un cas, Jacques avec les deux Apôtres fait l’expérience de la gloire du Seigneur. Il le voit en conversation avec Moïse et Elie, il voit transparaître la splendeur divine en Jésus ; dans l’autre, il se trouve face à la souffrance et à l’humiliation, il voit de ses propres yeux comment le Fils de Dieu s’humilie, en obéissant jusqu’à la mort. La deuxième expérience constitua certainement pour lui l’occasion d’une maturation dans la foi, pour corriger l’interprétation unilatérale, triomphaliste de la première : il dut entrevoir que le Messie, attendu par le peuple juif comme un triomphateur, n’était en réalité pas seulement entouré d’honneur et de gloire, mais également de souffrances et de faiblesse. La gloire du Christ se réalise précisément dans la Croix, dans la participation à nos souffrances.
Cette maturation de la foi fut menée à bien par l’Esprit Saint lors de la Pentecôte, si bien que Jacques, lorsque vint le moment du témoignage suprême, ne recula pas. Au début des années 40 du I siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d’Hérode le Grand, comme nous l’apprend Luc, "se mit à maltraiter certains membres de l’Église. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter" [95]. La concision de la nouvelle, privée de tout détail narratif, révèle, d’une part, combien il était normal pour les chrétiens de témoigner du Seigneur par leur propre vie et, de l’autre, à quel point Jacques possédait une position importante dans l’Église de Jérusalem, également en raison du rôle joué au cours de l’existence terrestre de Jésus. Une tradition successive, remontant au moins à Isidore de Séville, raconte un séjour qu’il aurait fait en Espagne, pour évangéliser cette importante région de l’empire romain. Selon une autre tradition, ce serait en revanche son corps qui aurait été transporté en Espagne, dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Comme nous le savons tous, ce lieu devint l’objet d’une grande vénération et il est encore actuellement le but de nombreux pèlerinages, non seulement en Europe, mais du monde entier. C’est ainsi que s’explique la représentation iconographique de saint Jacques tenant à la main le bâton de pèlerin et le rouleau de l’Évangile, caractéristiques de l’apôtre itinérant et consacré à l’annonce de la "bonne nouvelle", caractéristiques du pèlerinage de la vie chrétienne.
Nous pouvons donc apprendre beaucoup de choses de saint Jacques : la promptitude à accueillir l’appel du Seigneur, même lorsqu’il nous demande de laisser la "barque" de nos certitudes humaines, l’enthousiasme à le suivre sur les routes qu’Il nous indique au-delà de toute présomption illusoire qui est la nôtre, la disponibilité à témoigner de lui avec courage, si nécessaire jusqu’au sacrifice suprême de la vie. Ainsi, Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui, qui avait demandé au début, par l’intermédiaire de sa mère, à s’asseoir avec son frère à côté du Maître dans son Royaume, fut précisément le premier à boire le calice de la passion, à partager le martyre avec les Apôtres. Et à la fin, en résumant tout, nous pouvons dire que le chemin non seulement extérieur, mais surtout intérieur, du mont de la Transfiguration au mont de l’agonie, symbolise tout le pèlerinage de la vie chrétienne, entre les persécutions du monde et les consolations de Dieu. En suivant Jésus comme saint Jacques, nous savons que, même dans les difficultés, nous marchons sur la bonne voie.
© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana
[90] Cf. Marc. 3, 17.18 ; Matth. 10, 2-3.
[91] Marc. 3, 17.
[92] Matth. 10, 2.
[93] Luc. 6, 14.
[94] Act. 1, 13.
[95] Act. 12, 1-2.
SOURCE :
http://www.introibo.fr/25-07-St-Jacques-apotre
Jacques de Zébédée (Saint
Jacques de Majeur), Musée d'art sacré de Dijon, Dijon, Côte-d'Or, Bourgogne
25 juillet
Saint Jacques
le Majeur,
Apôtre
Jacques est un nom théophore, assez commun au temps du
Christ, qui signifie « que (Dieu) protège », comme Jacob, dont il est
la forme grécisée. Deux apôtres de Jésus portent le nom de Jacques :
Jacques, dit le majeur, fils de Zébédée, dont on célèbre aujourd'hui la
fête ; l'apôtre Jacques, dit le mineur, fils d'Alphée, premier évêque de
Jérusalem et auteur de l'épître.
Frère aîné de Jean l'évangéliste, Jacques était fils
de Zébédée et de Salomé ; il habitait Bethsaïde ou Capharnaüm et
pratiquait la pêche sur le lac de Génésareth, en compagnie de son père et de
mercenaires embauchés. Sans doute était-il par sa mère cousin de Jésus et
appartenait-il au groupe des disciples de Jean-Baptiste, qui sur les bords du
Jourdain furent conquis par Jésus. Sa famille jouissait d'une certaine aisance,
puisque son père avait des mercenaires et que sa mère aura la possibilité
d'accompagner le Seigneur dans ses randonnées apostoliques, de lui venir en
aide et d'acheter des aromates d'embaumement.
Choisi comme Apôtre, Jacques ne tarda pas à figurer
presque en tête des Douze, si l'on en juge par la place qu'il occupe dans les
quatre listes apostoliques et par le comportement de Jésus à son égard. Avec
Pierre et Jean, il formait le groupe des intimes de Jésus, seuls admis au
spectacle de certains grands événements comme la résurrection de la fille de
Jaïre, la Transfiguration et la sainte Agonie de Notre Seigneur au Mont des
Oliviers. C'est sans doute cette situation privilégiée qui l'enhardit à faire
plusieurs demandes intempestives, révélatrices de ses tendances naturelles. De
passage en Samarie il réclama l'extermination par la foudre d'un village
inhospitalier ; en route vers Jérusalem et dans la persuasion où il était
d'une prochaine instauration sur terre du royaume messianique, il sollicita, ou
poussa sa mère à solliciter, pour lui et son frère, les premières places dans
ce royaume ; à l'annonce de la ruine du Temple, il s'enquit immédiatement
de la date exacte de cet événement. Son impétuosité était telle qu'il reçut de
Jésus, avec son frère Jean, le surnom de « Fils du tonnerre. » Il
n'en imitera pas moins la défection des autres apôtres, après l'arrestation de
son Maître au jardin de l'Agonie.
Figure importante de l'Eglise primitive, c'est sur
lui et sur Pierre que porte, vers 41-44, le choix meurtrier du roi Hérode
Agrippa I° qui voulait abattre les têtes de l'Eglise pour plaire aux Juifs.
Jacques le majeur périt alors par le glaive, donnant sa vie en témoignage de sa
foi, comme Jésus le lui avait prédit.
Les traditions grecques et latines ne disent presque
rien sur Jacques le Majeur ; il y est simplement fait mention ici ou là de
son nom et de son martyre. Eusèbe de Césarée est le seul auteur des premiers
siècles à rapporter une anecdote qu'il dit venir de Clément d'Alexandrie qui
la tenait des ancêtres. Jacques, dit Eusèbe de Césarée, à la suite d'une
trahison, est mené devant le tribunal juif où il confesse sa foi ; à
l'audition de son témoignage, l'homme qui l'avait livré se convertit. Tous deux
sont condamnés à être décapités. Sur le chemin du supplice, le nouveau converti
demande pardon à sa victime.
Les traditions postérieures parlent de la richesse de
ses parents, de leur installation à Jérusalem, sur le mont Sion, de leurs relations
avec le grand prêtre qui louait une partie de leur maison, de son apostolat en
Judée, en Samarie et en Espagne, d'une épître, de sa mort et des prodiges qui
la précédèrent, de son tombeau à Jérusalem, à Césarée ou en Espagne. Les dates
de la fête de saint Jacques le Majeur, tant par l'Eglise latine (25 juillet)
que par l'Eglise grecque (30 avril) ou l'Eglise syriaque (27 décembre), ne
correspondent guère pas les Actes des Apôtres (XII 3) qui situent la mort de
l'Apôtre juste avant la Pâque, fin mars ou début avril.
Saint Jacques serait venu en Espagne débarquant à
l'extrémité ouest de la côte cantabrique à Iria Flavia (l'actuelle Padron). Il
aurait prêché en Galice et sur les bords de l'Ebre. Un soir d'octobre 39, il
priait près de l'Ebre, quand il fut ébloui par une lumière éclatante où lui apparut
la Vierge, assise sur un pilier de jaspe, escortée par des milliers d'anges.
Marie lui dit : « C'est ici que je veux être honorée. Tu vas me
construire un temple où ce pilier restera jusqu'à la fin du monde. Là
j'accomplirai des miracles ». Saint Jacques édifia une chapelle, qui aurait été
à l'origine de la basilique Notre-Dame del Pilar, à Saragosse.
Revenu en Judée, après un séjour de sept ans en
Espagne, saint Jacques y fut exécuté. La légende espagnole dit que sept de ses
disciples s'embarquèrent à Jaffa avec son corps dans un sarcophage ;
l'embarcation « poussée par les anges », franchit les Colonnes
d'Hercule (Gibraltar) et remonta le long de la péninsule pour venir s'echouer à
l'extrémité ouest de la côte cantabérique à l'embouchure du rio Ulla. Le
sarcophage fut enfoui, en sorte que le lieu de l'inhumation resta longtemps
ignoré.
Au début du IX° siècle, la Reconquête ayant chassé les
Maures de Galice, un ermite vit en songe le corps de saint Jacques et annonça
la découverte prochaine de ses restes ; quelques jours plus tard, des
bergers, guidés par la lumière d'une nouvelle étoile, découvrirent dans un
champ le sarcophage ; d'où le nom de Campus stellæ (le champ de l'étoile),
Compostelle. Dès qu'il l'apprit, Alphonse II le Chaste, roi des Asturies, y
fit bâtir un sanctuaire ; il envoya l'os frontal du squelette à
Charlemagne qui, ayant vu saint Jacques en songe, organisa l'expédition
d'Espagne. Autour du premier sanctuaire naquit Saint-Jacques-de-Compostelle,
Santiago (par contraction des deux mots Sant et Jago).
Saint national des Espagnols, saint Jacques devint le
guerrier qui force la victoire. La veille de la bataille de Clavijo qui opposa
Abdérame III à Ramiro I° (844), saint Jacques apparut au roi des Asturies et
lui promit la victoire. Au cours de la bataille, on vit descendre du ciel un
cavalier revêtu d'une armure étincelante, brandissant une épée flamboyante,
avec laquelle il fit un carnage parmi les Maures. D'où le nouveau surnom de
Matamore, par déformation de matamoros (tueurs de Maures) donné à saint Jacques,
et sa statue équestre, maintes fois recopiée, promenée dans les processions, le
représentant coiffé d'un vaste feutre dont le bord est relevé sur le front et
brandissant une courte épée qui ressemble à un cimeterre ; un Maure
pourfendu par cette arme est foulé par les pieds de sa monture. D'où encore et
désormais, le cri de guerre Santiago, poussé par les Espagnols, lorsqu'ils
foncent contre leurs ennemis.
F. Lachat, en 1883, datait ce
texte de 1688 ; l'abbé J. Lebarq, en 1890, datait ce texte de 1660, suivi en
cela, en 1960, par le Professeur J. Truchet
Dites que mes deux fils soient assis dans votre royaume,
l'un à votre droite, et l'autre à votre gauche (Saint Matthieu XX 21).
Nous voyons trois choses dans l'Evangile :
premièrement leur ambition réprimée : Vous ne savez pas ce que vous demandez ;
secondement, leur ignorance instruite : Pouvez-vous boire le calice que je dois
boire ? troisièmement, leur fidélité prophétisée : Vous boirez, il est
vrai, mon calice.
PREMIER POINT
Il est assez ordinaire aux hommes de ne savoir ce
qu'ils demandent, parce qu'ils ont des désirs qui sont des désirs de malades,
inspirés par la fièvre, c'est-à-dire, par les passions ; et d'autres ont des
désirs d'enfants, inspirés par l'imprudence. Il semble que celui de ces deux
apôtres n'est pas de cette nature : ils veulent être auprès de Jésus-Christ,
compagnons de sa gloire et de son triomphe : cela est fort désirable.
L'ambition n'est pas excessive : il veut que nous régnons avec lui ; et lui qui
nous promet de nous placer jusque dans son trône, ne doit pas trouver mauvais
que l'on souhaite d'être à ses côtés. Néanmoins il leur répond : Vous ne savez
pas ce que vous demandez.
Pour découvrir leur erreur, il faut savoir que les
hommes peuvent se tromper doublement : ou en désirant comme bien ce qui ne
l'est pas ; ou en désirant un bien véritable, sans considérer assez en quoi il
consiste, ni les moyens pour y arriver. L'erreur des apôtres ne gît pas dans la
première de ces fausses idées ; ce qu'ils désirent est un fort grand bien,
puisqu'ils souhaitent d'être assis auprès de la personne du Sauveur des âmes.
Mais ils le désirent avec un empressement trop humain ; et c'est là la nature
de leur erreur, causée par l'ambition qui les anime. Ils s'étaient imaginé
Jésus-Christ dans un trône, et ils souhaitaient d'être à ses côtés, non pas
pour avoir le bonheur d'être avec lui, mais pour se montrer aux autres dans cet
état de magnificence mondaine : tant il est vrai qu'on peut chercher
Jésus-Christ même avec une intention mauvaise, pour paraître devant les hommes,
afin qu'il fasse notre fortune. Il veut qu'on l'aime nu et dépouillé, pauvre et
infirme, et non seulement glorieux et magnifique. Les apôtres avaient tout
quitté pour lui, et néanmoins ils ne le cherchaient pas comme il faut, parce
qu'ils ne le cherchaient pas seul. Voilà leur erreur découverte, et leur
ambition réprimée : voyons maintenant, dans le deuxième point, leur ignorance
instruite.
SECOND POINT
Il semble quelquefois que le Fils de Dieu ne réponde
pas à propos aux questions qu'on lui fait. Ses apôtres disputent entre eux pour
savoir quel est le plus grand ; et Jésus-Christ leur présente un enfant, et
leur dit : Si vous ne devenez pas comme de petits enfants, vous n'entrerez pas
dans le royaume des cieux. Si donc le divin Sauveur en quelques occasions ne
satisfait pas directement aux demandes qui lui sont faites, il nous avertit
alors de chercher la raison dans le fond de la réponse. Ainsi en ce lieu on lui
parle de gloire, et il répond en présentant l'ignominie qu'il doit souffrir :
c'est qu'il va à la source de l'erreur. Les deux disciples s'étaient figuré
qu'à cause qu'ils touchaient de plus près au Fils de Dieu par l'alliance du
sang, ils devaient aussi avoir les premières places dans son royaume ; c'est
pourquoi, pour les désabuser, il les rappelle à sa croix : Pouvez-vous boire le
calice ? Et pour bien entendre cette réponse, il faut savoir qu'au lieu
que les rois de la terre tirent le titre de leur royauté de leur origine et de
leur naissance, Jésus-Christ tire le sien de sa mort. Sa naissance est royale,
il est le fils et l'héritier de David ; et néanmoins il ne veut être roi que
par sa mort. Le titre de sa royauté est sur sa croix : il ne confesse qu'il est
roi qu'étant près de mourir. C'est donc comme s'il disait à ses disciples : Ne
prétendez pas aux premiers honneurs parce que vous me touchez par la naissance
: voyez si vous avez le courage de m'approcher par la mort. Celui qui touche le
plus à ma croix, c'est celui à qui je donne la première place ; non pour le
sang qu'il a reçu dans sa naissance, mais pour celui qu'il répandra pour moi
dans sa mort : voilà le bonheur des chrétiens. S'ils ne peuvent toucher
Jésus-Christ par la naissance, ils le peuvent par la mort, et c'est là la
gloire qu'ils doivent envier.
TROISIEME POINT
Les disciples acceptent ce parti : Nous pouvons,
disent-ils, boire votre calice ; et Jésus-Christ leur prédit qu'ils le boiront.
Leur promesse n'est pas téméraire. Mais admirons la dispensation de la grâce
dans le martyre de ces deux frères. Ils demandaient deux places singulières
dans la gloire, il leur donne deux places singulières dans sa croix. Quant à la
gloire, ce n'est pas à moi de vous la donner : je ne suis distributeur que des
croix, je ne puis vous donner que le calice de ma Passion ; mais dans l'ordre
des souffrances, comme vous êtes mes favoris, vous aurez deux places
singulières. L'un mourra le premier, et l'autre le dernier de tous mes apôtres
; l'un souffrira plus de violences, mais la persécution plus lente de l'autre
éprouvera plus longtemps sa persévérance. Jacques a l'avantage, en ce qu'il
boit le calice jusqu'à la dernière goutte. Jean le porte sur le bord des lèvres
: prêt à boire, on le lui ravit, pour le faire souffrir plus longtemps.
Apprenons par cet exemple à boire le calice de notre
Sauveur, selon qu'il lui plaît de le préparer. Il nous arrive une affliction,
c'est le calice que Dieu nous présente : il est amer, mais il est salutaire. On
nous fait une injure : ne regardons pas celui qui nous déchire ; que la foi
nous fasse apercevoir la main de Jésus-Christ, invisiblement étendue pour nous
présenter ce breuvage. Figurons-nous qu'il nous dit : Avez-vous le courage de
le boire ? Mais avez-vous la hardiesse, ou serez-vous assez lâches de le
refuser de ma main, d'une main si chère ? Une médecine amère devient douce, en
quelque façon, quand un ami, un époux, la présente : vous la buvez volontiers,
malgré la répugnance de la nature. Quoi ! Jésus-Christ vous la présente, et
votre main tremble, votre coeur se soulève ! Vous voudriez répandre par la
vengeance la moitié de son amertume sur votre ennemi, sur celui qui vous a fait
tort ! Ce n'est pas là ce que Jésus-Christ demande. Pouvez-vous boire, dit-il,
ce calice des mauvais traitements, qu'on vous fera boire ? Et non pas :
Pouvez-vous renverser sur la tête de l'injuste qui vous vexe ce calice de la
colère qui vous anime ? La véritable force, c'est de boire tout jusqu'à la
dernière goutte. Disons donc avec les apôtres : nous pouvons : mais voyons
Jésus-Christ qui a tout bu comme il l'avait promis : le calice que je vais
boire ; et quoiqu'il fût tout-puissant pour l'éloigner de lui, il n'a usé de
son autorité pour réprimer celui qui, par l'affection tout humaine qu'il lui
portait, voulait l'empêcher de le boire : Le calice que me donne mon Père, je
ne le boirais pas ?
Nous fêtons à la fois saint Jacques le Majeur et saint
Christophe qui sont l'un et l'autre patrons des pèlerins et des voyageurs :
l'église de la Villette fut dédiée, le 20 juillet 1578, aux deux saints réunis
dans un même vocable.
La rue Saint-Jacques, ancienne voie romaine de Paris à
Orléans, ne reçoit son nom qu'au XIII° siècle ; il y existait, à l'entrée de la
ville, une chapelle de Saint-Jacques le Majeur, dépendance d'un hôpital destiné
aux pèlerins, celle-là même qui fut, en 1218, concédée par Jean de Barastre,
doyen de Saint-Quentin, aux Dominicains que l'on appela dès lors les Jacobins.
l'église et la paroisse de Saint-Jacques de la Boucherie qui dépendait du
prieuré Saint-Martin-des-Champs, est pour la première fois mentionnée dans une
bulle de Callixte II, datée de 1119 ; détruite par les révolutionnaires, il n'en
subsiste aujourd'hui que le clocher achevé sous François I°. L'hôpital et
l'église Saint-Jacques de l'Hôpital, rue Saint-Denis, dont une fausse chronique
attribue la fondation à Charlemagne, ont été établis par une confrérie
d'anciens pèlerins de Compostelle qui, après avoir tenu ses assemblées à
Saint-Eustache, puis aux Quinze-Vingts, fit construire ses propres bâtiments,
en 1317.
Dès le VII° siècle, il existait une église
Saint-Christophe de la Cité, et, au IX° siècle, on signale un hôpital des
pauvres sous le titre de Saint-Christophe. La paroisse Saint-Christophe, fondée
au XII° siècle, qui était celle de l'Hôtel-Dieu, subsista jusqu'en 1747. Saint
Christophe était le patron d'Aubervilliers. Il y avait, dans la forêt de
Halatte, au hameau de Fleurines, un prieuré Saint-Christophe où les parisiens
venaient en pèlerinage ; c'est là que Jean II le Bon signa les lettres
établissant l'ordre de chevalerie de l'Etoile.
Saint James the Greater
Also known as
Iago
Jacobus de Oudere
Jacobus Major
Jakobus der Ältere
James Major
James the Elder
James the More
James the son of Zebedee
James, son of Zebedee
Santiago
Santiago de España
Santiago de los Caballeros
Son of Thunder
Memorial
25
July
formerly 5
August
30
December (translation of relics;
Mozarabic rite)
3
January (translation of relics to
the monastery of
Saint Vaast)
30
April (Orthodox)
29
December (Armenian)
12
April (Coptic)
27
December (Syrian Orthodox)
Profile
Son of Zebedee and Salome, brother of Saint John
the Apostle, and may have been Jesus’ cousin. He is called “the
Greater” simply because he became an Apostle before Saint James
the Lesser. Apparent disciple of Saint John
the Baptist. Fisherman.
He left everything when Christ called him to be a fisher of men. Was present
during most of the recorded miracles of Christ. Preached in Samaria,
Judea, and Spain.
First Apostle to
be martyred.
The pilgrimage to
his relics in Compostela became
such a popular devotion that the symbols of pilgrims have
become his emblems,
and he became patron of pilgrims.
His work in Spain,
and the housing of his relics there,
led to his patronage of
the country and all things Spanish;
for centuries, the Spanish army rode
to battle with the cry “Santiago!” (“Saint James!”)
Like all men of renown, many stories grew up around
James. In one, he brought back to life a boy who
had been unjustly hanged,
and had been dead for
five weeks. The boy‘s father was
notified of the miracle while
he sat at supper. The father pronounced
the story nonsense, and said his son was no more alive than the roasted fowl on
the table; the cooked bird promptly
sat up, sprouted feathers, and flew away.
Died
stabbed with
a sword by King Herod
Agrippa I in 44 at Jerusalem
legend says his body was taken by angels,
and sailed in
a rudderless, unattended boat to Spain where
a massive rock closed around it
relics at Compostela, Spain
Canonized
Pre-Congregation
Patronage
against
arthritis
against
rheumatism
apothecaries
arthritis
sufferers
blacksmiths
druggists
equestrians
furriers
horsemen
knights
laborers
pharmacists
pilgrims
rheumatoid
sufferers
riders
soldiers
Spanish
conquistadors
tanners
veterinarians
Chile
Guatemala
Nicaragua
Spain
Bangued, Philippines, diocese of
Seattle, Washington, archdiocese of
Kapellen, Belgium
Medjugorje,
Bosnia-Herzegovina
Montreal, Canada
Hettstedt, Saxony-Anhalt, Germany
Rhinow, Germany
Antigua, Guatemala
in Italy
Alpignano
Altopascio
Banchette
Beinasco
Bellagio
Borgo
a Mozzano
Brentino
Belluno
Brandizzo
Caltagirone
Cassine
Cicala
Comitini
Gavi
Pistoia
Reggello
Rivarolo
Canavese
Sahuayo, Mexico
Urra, Portugal
Loiza, Puerto
Rico
Compostela, Spain
Gáldar, Canary
Islands, Spain
Galicia, Spain
Jemez
Indian Pueblo
Tesuque
Indian Pueblo
Representation
key
pilgrim with
wallet and staff
pilgrim‘s
hat
pilgrim‘s
staff
sword
cloak
cockle shell
dark-bearded man
holding a book
dark-bearded man
holding a sword
dark-bearded man
holding a scroll
dark-bearded man
with a floppy pilgrim‘s
hat, long staff, water bottle, and scallop shell
elderly, bearded man
wearing a hat with a scallop shell
long cape
man mounted on horseback, trampling a Moor
man holding the long staff of a pilgrim from which a
wallet or gourd of water is suspended
man with a thin beard, and the hair parted in the
middle and flowing down on each side
man with shells around him
pilgrim of
Compostella
scallop shell
scallop shell on
his flapped hat
scallop shell on
his shoulder
Storefront
hand painted medals
Additional Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encyclopedia
Goffine’s
Devout Instructions
Golden
Legend, by Blessed James
of Voragine
Little
Lives of the Great Saints
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Meditations
on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Pierre
Médaille
New
Catholic Dictionary
Pictorial
Lives of the Saints
Pope
Benedict XVI: General Audience, 21
June 2006
Saints
of the Canon, by Monsignor John T Monsignor
Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of
Saints
other sites in english
All Saints and Martyrs
Catholic Ireland
Catholic
News Agency
Catholic News Service
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Christian
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Communio
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Franciscan Media
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Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
Fête des prénoms
fonti in italiano
Cathopedia
Martirologio Romano, 2005 edition
Santi e Beati
nettsteder i norsk
Den
katolske kirke
MLA Citation
“Saint James the Greater“. CatholicSaints.Info. 3
July 2021. Web. 25 July 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-james-the-greater/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-james-the-greater/
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Wednesday, 21 June 2006
James, the Greater
Dear Brothers and Sisters,
We are continuing the series of portraits of the Apostles chosen
directly by Jesus during his earthly life. We have spoken of St Peter and of
his brother, Andrew. Today we meet the figure of James. The biblical lists of
the Twelve mention two people with this name: James, son of Zebedee, and James,
son of Alphaeus (cf. Mk 3: 17,18; Mt 10: 2-3), who are commonly distinguished
with the nicknames "James the Greater" and "James the
Lesser".
These titles are certainly not intended to measure their holiness, but
simply to state the different importance they receive in the writings of the
New Testament and, in particular, in the setting of Jesus' earthly life. Today
we will focus our attention on the first of these two figures with the same
name.
The name "James" is the translation of Iakobos, the
Graecised form of the name of the famous Patriarch, Jacob. The Apostle of this
name was the brother of John and in the above-mentioned lists, comes second,
immediately after Peter, as occurs in Mark (3: 17); or in the third place,
after Peter and Andrew as in the Gospels of Matthew (10: 2) and Luke (6: 14),
while in the Acts he comes after Peter and John (1: 13). This James belongs,
together with Peter and John, to the group of the three privileged disciples whom
Jesus admitted to important moments in his life.
Since it is very hot today, I want to be brief and to mention here only two of
these occasions. James was able to take part, together with Peter and John, in
Jesus' Agony in the Garden of Gethsemane and in the event of Jesus'
Transfiguration. Thus, it is a question of situations very different from each
other: in one case, James, together with the other two Apostles, experiences
the Lord's glory and sees him talking to Moses and Elijah, he sees the divine splendour
shining out in Jesus.
On the other occasion, he finds himself face to face with suffering and
humiliation, he sees with his own eyes how the Son of God humbles himself,
making himself obedient unto death. The latter experience was certainly an opportunity
for him to grow in faith, to adjust the unilateral, triumphalist interpretation
of the former experience: he had to discern that the Messiah, whom the Jewish
people were awaiting as a victor, was in fact not only surrounded by honour and
glory, but also by suffering and weakness. Christ's glory was fulfilled
precisely on the Cross, in his sharing in our sufferings.
This growth in faith was brought to completion by the Holy Spirit at
Pentecost, so that James, when the moment of supreme witness came, would not
draw back. Early in the first century, in the 40s, King Herod Agrippa, the
grandson of Herod the Great, as Luke tells us, "laid violent hands upon
some who belonged to the Church. He had James, the brother of John, killed by
the sword" (Acts 12: 1-2).
The brevity of the news, devoid of any narrative detail, reveals on the
one hand how normal it was for Christians to witness to the Lord with their own
lives, and on the other, that James had a position of relevance in the Church
of Jerusalem, partly because of the role he played during Jesus' earthly
existence.
A later tradition, dating back at least to Isidore of Seville, speaks of
a visit he made to Spain to evangelize that important region of the Roman
Empire. According to another tradition, it was his body instead that had been
taken to Spain, to the city of Santiago de Compostela.
As we all know, that place became the object of great veneration and is
still the destination of numerous pilgrimages, not only from Europe but from
the whole world. This explains the iconographical representation of St James
with the pilgrim's staff and the scroll of the Gospel in hand, typical features
of the travelling Apostle dedicated to the proclamation of the "Good
News" and characteristics of the pilgrimage of Christian life.
Consequently, we can learn much from St James: promptness in accepting the
Lord's call even when he asks us to leave the "boat" of our human
securities, enthusiasm in following him on the paths that he indicates to us
over and above any deceptive presumption of our own, readiness to witness to
him with courage, if necessary to the point of making the supreme sacrifice of
life.
Thus James the Greater stands before us as an eloquent example of
generous adherence to Christ. He, who initially had requested, through his
mother, to be seated with his brother next to the Master in his Kingdom, was
precisely the first to drink the chalice of the passion and to share martyrdom
with the Apostles.
And, in the end, summarizing everything, we can say that the journey,
not only exterior but above all interior, from the mount of the Transfiguration
to the mount of the Agony, symbolizes the entire pilgrimage of Christian life,
among the persecutions of the world and the consolations of God, as the Second
Vatican Council says. In following Jesus, like St James, we know that even in
difficulties we are on the right path.
***
To special groups
Dear Brothers and Sisters,
I offer a warm welcome to all the English-speaking visitors and pilgrims
present at today's Audience, including the Delegates to the Conference on
Plasma Physics, and the Delegates to the Symposium on Atherosclerosis. I extend
particular greetings to the groups from Ireland, Ghana, China and the United
States of America. May your stay in Rome renew your faith and your love for our
Lord, and may God bless you all!
I now greet the young people, the sick, and
the newly-weds. May the example and intercession of St
Aloysius Gonzaga, whom we are commemorating today, urge you, dear young
people, to appreciate the virtue of evangelical purity; may it help
you, dear sick people, to face suffering by finding comfort in the
Crucified Christ; and may it lead you, dear newly-weds, to an
ever deeper love for God and between yourselves.
© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060621.htmlSaint James The Greater
This James is the brother of John the Evangelist. The
two were called by Jesus as they worked with their father in a fishing boat on
the Sea of Galilee. Jesus had already called another pair of brothers from a
similar occupation: Peter and Andrew. “He walked along a little farther and saw
James, the son of Zebedee, and his brother John. They too were in a boat
mending their nets. Then he called them. So they left their father Zebedee in
the boat along with the hired men and followed him” (Mark 1:19-20).
James was one of the favored three who had the
privilege of witnessing the Transfiguration, the raising to life of the
daughter of Jairus and the agony in Gethsemani.
Two incidents in the Gospels describe the temperament
of this man and his brother. St. Matthew tells that their mother came (Mark
says it was the brothers themselves) to ask that they have the seats of honor
(one on the right, one on the left of Jesus) in the kingdom. “Jesus said in
reply, ‘You do not know what you are asking. Can you drink the cup that I am
going to drink?’ They said to him, ‘We can’” (Matthew 20:22). Jesus then told
them they would indeed drink the cup and share his baptism of pain and death,
but that sitting at his right hand or left was not his to give—it “is for those
for whom it has been prepared by my Father” (Matthew 20:23b). It remained to be
seen how long it would take to realize the implications of their confident “We
can!”
The other disciples became indignant at the ambition
of James and John. Then Jesus taught them all the lesson of humble service: The
purpose of authority is to serve. They are not to impose their will on others,
or lord it over them. This is the position of Jesus himself. He was the servant
of all; the service imposed on him was the supreme sacrifice of his own life.
On another occasion, James and John gave evidence that
the nickname Jesus gave them—“sons of thunder”—was an apt one. The Samaritans
would not welcome Jesus because he was on his way to hated Jerusalem. “When the
disciples James and John saw this they asked, ‘Lord, do you want us to call
down fire from heaven to consume them?’ Jesus turned and rebuked them…” (Luke
9:54-55).
James was apparently the first of the apostles to be
martyred. “About that time King Herod laid hands upon some members of the
church to harm them. He had James, the brother of John, killed by the sword,
and when he saw that this was pleasing to the Jews he proceeded to arrest Peter
also” (Acts 12:1-3a).
This James, sometimes called James the Greater, is not
to be confused with James the Lesser (May 3) or with the author of the Letter
of James and the leader of the Jerusalem community.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/james-the-greater/
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St.
James the Greater
The son of Zebedee
and Salome (Cf. Matthew 27:56; Mark 15:40; 16:1). Zahn asserts that Salome
was the daughter of a priest. James is styled "the
Greater" to distinguish him from the Apostle
James "the Less", who was probably shorter of
stature. We know nothing
of St. James's early life. He was the brother of John, the beloved disciple,
and probably the elder of the two.
His parents seem to have been people of means
as appears from the following facts.
It
is probable, according to Acts 4:13, that John
(and consequently his brother James) had not received the technical training of
the rabbinical schools; in this
sense they were unlearned and without any official position among the Jews. But, according to the social rank
of their parents,
they must have been men of ordinary education, in the common walks of Jewish
life. They had frequent opportunity of coming in contact with Greek
life and language, which were already widely spread along the shores of the Galilean
Sea.
Relation of St. James to Jesus
Some authors, comparing John 19:25 with Matthew 27:56 and Mark 15:40, identify, and probably rightly so,
Mary the Mother of James the Less
and of Joseph in Mark and Matthew
with "Mary of Cleophas" in John.
As the name of Mary Magdalen
occurs in the three lists, they identify further Salome in Mark
with "the mother of the sons of Zebedee"
in Matthew; finally they
identify Salome with "his
mother's sister" in John.
They suppose, for this last identification, that four women are designated by John 19:25; the Syriac
"Peshito" gives the reading: "His mother and his mother's
sister, and Mary of Cleophas and Mary Magdalen."
If this last supposition is right, Salome
was a sister of the Blessed Virgin Mary,
and James the Greater and John
were first cousins of the Lord; this may explain the discipleship
of the two brothers, Salome's
request and their own claim to the first position in His kingdom,
and His commendation of the Blessed Virgin to her own nephew. But it is doubtful whether the Greek admits of this
construction without the addition or the omission of kai (and). Thus the relationship
of St. James to Jesus
remains doubtful.
His life and apostolate
The Galilean
origin of St. James in some degree explains the energy of temper and the
vehemence of character which
earned for him and St. John the
name of Boanerges, "sons of thunder" (Mark 3:17); the Galilean
race was religious, hardy,
industrious, brave, and
the strongest defender of the Jewish
nation.
When John the
Baptist proclaimed
the kingdom of the Messias, St. John became a disciple
(John 1:35);
he was directed to "the Lamb of God"
and afterwards brought his brother James to the Messias; the obvious meaning of John 1:41, is that St.
Andrew finds his brother (St.
Peter) first and that afterwards St.
John (who does not name himself, according to his habitual
and characteristic reserve and silence about himself) finds his brother (St.
James). The call of St. James to the discipleship of the Messias is reported in a parallel or
identical narration by Matthew 4:18-22; Mark 1:19 sq.; and Luke 5:1-11. The two sons of Zebedee,
as well as Simon (Peter) and his
brother Andrew with whom they
were in partnership (Luke 5:10), were called
by the Lord upon
the Sea of Galilee,
where all four with Zebedee and
his hired servants were engaged in their ordinary occupation of fishing. The
sons of Zebedee "forthwith
left their nets and father, and followed him" (Matthew 4:22), and became "fishers of men".
Several incidents scattered
through the Synoptics
suggest that James and John had
that particular character
indicated by the name "Boanerges," sons of thunder, given to them by
the Lord (Mark 3:17); they were burning and impetuous
in their evangelical zeal and
severe in temper. The two brothers showed their fiery temperament against
"a certain man casting
out devils" in the name of the Christ; John,
answering, said: "We [James
is probably meant] forbade him, because he followeth not with us" (Luke 9:49). When the Samaritans refused to receive Christ, James and John
said: "Lord, wilt thou that we command fire to come down from heaven, and consume them?" (Luke 9:54; cf. 9:49).
His martyrdom
On the last journey to Jerusalem,
their mother Salome came to the Lord and said to Him: "Say that
these my two sons may sit, the one on thy right hand, and the other on thy
left, in thy kingdom" (Matthew 20:21). And the two brothers, still ignorant of the spiritual
nature of the Messianic
Kingdom, joined
with their mother in this eager ambition (Mark 10:37). And on their assertion that they
are willing to drink the chalice that He drinks of, and to be baptized with the baptism of His sufferings, Jesus assured them that they will share
His sufferings (Mark 10:38-39).
James won the crown of martyrdom fourteen years after this prophecy,
A.D. 44. Herod Agrippa I, son of Aristobulus and grandson of Herod the Great, reigned at that time
as "king" over a wider dominion than that of his grandfather. His
great object was to please the Jews in every way, and he showed great
regard for the Mosaic Law
and Jewish customs. In pursuance
of this policy, on the occasion of the Passover of A.D. 44, he perpetrated
cruelties upon the Church,
whose rapid growth incensed the Jews. The zealous temper of James and his leading
part in the Jewish Christian communities probably led Agrippa to choose him as the first victim.
"He killed James, the
brother of John, with the
sword." (Acts 12:1-2).
According to a tradition, which, as we learn from Eusebius (Church History II.9.2-3),
was received from Clement of Alexandria (in the seventh book of his lost "Hypotyposes"), the accuser
who led the Apostle to judgment,
moved by his confession, became himself a Christian, and they were beheaded together.
As Clement
testifies expressly that the account was given him "by those who were
before him," this tradition
has a better foundation than many other traditions
and legends respecting the
Apostolic labours and death of St. James, which are related in the Latin
"Passio Jacobi Majoris", the Ethiopic "Acts of James", and so
on.
St. James in Spain
The tradition
asserting that James the Greater preached the Gospel
in Spain, and
that his body was translated to Compostela, claims more serious consideration.
With regard to the
preaching of the Gospel in Spain by St. James the greater, several
difficulties have been raised:
- St. James suffered martyrdom A.D. 44 (Acts 12:2), and, according to the tradition
of the early Church, he had
not yet left Jerusalem at this time
(cf. Clement of
Alexandria, Stromata VI; Apollonius,
quoted by Eusebius, Church History VI.18).
- St. Paul in his Epistle to the
Romans (A.D. 58) expressed the intention
to visit Spain (Romans
15:24) just
after he had mentioned (15:20) that he did not "build upon another man's
foundation."
- The argument ex silentio: although the tradition
that James founded an Apostolic
see in Spain was current in the year 700, no certain
mention of such tradition
is to be found in the genuine
writings of early writers nor in the early councils;
the first certain mention
we find in the ninth century, in Notker, a monk of St. Gall
(Martyrol., 25 July), Walafried Strabo (Poema de XII Apost.), and others.
- The tradition
was not unanimously admitted afterwards, while numerous scholars reject
it. The Bollandists however defended it (see Acta
Sanctorum, July, VI and VII, where other sources are
given).
The authenticity
of the sacred relic of Compostela
has been questioned and is still doubted. Even if St. James the Greater did not
preach the Christian religion in Spain,
his body may have been brought
to Compostela, and this was already the opinion of Notker. According to another tradition,
the relics of the Apostle
are kept in the church of St-Saturnin at Toulouse (France), but it is not improbable that such sacred relics should have been divided between two churches.
A strong argument in favour of the authenticity
of the sacred relics of Compostela
is the Bull of Leo XIII, "Omnipotens Deus," of 1 November, 1884.
Camerlynck, Achille. "St. James the Greater." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company,1910. 10 Oct. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08279b.htm>.
Transcription. This article was
transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to Mr. James Fogerty, Mr. James Horne, Mr. James
Montemarano, and Mr. James Thomas and Families.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New
York.
Contact
information. The
editor of New Advent is Kevin Knight. My email address is webmaster at newadvent.org.
Regrettably, I can't reply to every letter, but I greatly appreciate your
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inappropriate ads.
Copyright © 2020 by
Kevin Knight.
Dedicated to the
Immaculate Heart of Mary.
Figura de Santiago Maior. Presépio Cavalinho, São
Paio de Oleiros, Portugal: Natal de 2015.
San Giacomo il Maggiore Apostolo
Martire a Gerusalemme nel 42 d.C.
E’
detto “Maggiore” per distinguerlo dall’apostolo omonimo, Giacomo di Alfeo. Lui
e suo fratello Giovanni sono figli di Zebedeo, pescatore in Betsaida, sul lago
di Tiberiade. Chiamati da Gesù (che ha già con sé i fratelli Simone e Andrea)
anch’essi lo seguono (Matteo cap. 4). Nasce poi il collegio apostolico:
"(Gesù) ne costituì Dodici che stessero con lui: (...) Simone, al quale
impose il nome di Pietro, poi Giacomo di Zebedeo e Giovanni fratello di
Giacomo, ai quali diede il nome di Boanerghes, cioè figli del tuono"
(Marco cap. 3). Con Pietro saranno testimoni della Trasfigurazione, della
risurrezione della figlia di Giairo e della notte al Getsemani. Conosciamo
anche la loro madre Salome, tra le cui virtù non sovrabbonda il tatto. Chiede
infatti a Gesù posti speciali nel suo regno per i figli, che si dicono pronti a
bere il calice che egli berrà. Così, ecco l’incidente: "Gli altri dieci,
udito questo, si sdegnarono". E Gesù spiega che il Figlio dell’uomo
"è venuto non per essere servito, ma per servire e dare la sua vita in
riscatto per molti" (Matteo cap. 20).
E Giacomo berrà quel calice: è il primo apostolo martire, nella primavera
dell’anno 42. "Il re Erode cominciò a perseguitare alcuni membri della
Chiesa e fece uccidere di spada Giacomo, fratello di Giovanni" (Atti cap.
12). Questo Erode è Agrippa I, a cui suo nonno Erode il Grande ha fatto
uccidere il padre (e anche la nonna). A Roma è poi compagno di baldorie del
giovane Caligola, che nel 37 sale al trono e lo manda in Palestina come re. Un
re detestato, perché straniero e corrotto, che cerca popolarità colpendo i
cristiani. L’ultima notizia del Nuovo Testamento su Giacomo il Maggiore è
appunto questa: il suo martirio.
Secoli dopo, nascono su di lui tradizioni e leggende. Si dice che avrebbe
predicato il Vangelo in Spagna. Quando poi quel Paese cade in mano araba (sec.
IX), si afferma che il corpo di san Giacomo (Santiago, in spagnolo) è stato
prodigiosamente portato nel nord-ovest spagnolo e seppellito nel luogo poi
notissimo come Santiago de Compostela. Nell’angoscia dell’occupazione, gli si
tributa un culto fiducioso e appassionato, facendo di lui il sostegno degli
oppressi e addirittura un combattente invincibile, ben lontano dal Giacomo
evangelico (a volte lo si mescola all’altro apostolo, Giacomo di Alfeo). La
fede nella sua protezione è uno stimolo enorme in quelle prove durissime. E
tutto questo ha un riverbero sull’Europa cristiana, che già nel X secolo inizia
i pellegrinaggi a Compostela. Ciò che attrae non sono le antiche,
incontrollabili tradizioni sul santo in Spagna, ma l’appassionata realtà di
quella fede, di quella speranza tra il pianto, di cui il luogo resta da allora
affascinante simbolo. Nel 1989 hanno fatto il “Cammino di Compostela” san
Giovanni Paolo II e migliaia di giovani da tutto il mondo.
Patronato: Pellegrini,
Cavalieri, Soldati, Malattie reumatiche
Etimologia: Giacomo = che segue
Dio, dall'ebraico
Emblema: Cappello da
pellegrino, Conchiglia, Stendardo
Martirologio Romano: Festa di
san Giacomo, Apostolo, che, figlio di Zebedeo e fratello di san Giovanni
evangelista, fu insieme a Pietro e Giovanni testimone della trasfigurazione del
Signore e della sua agonia. Decapitato da Erode Agrippa in prossimità
della festa di Pasqua, ricevette, primo tra gli Apostoli, la corona del martirio.
San Giacomo viene detto “Maggiore” per distinguerlo dall’apostolo
omonimo, Giacomo di Alfeo (detto il Minore). La
sua figura di pellegrino e primo degli Apostoli a cadere martire, lo
rende di primaria importanza nel seno dei Dodici e nella Chiesa.
Il suo profilo delineato nei Vangeli
Nato a Betsaida, sul lago di Tiberiade, era figlio di Zabedeo e di Salome (Mc
15,40; c Mt 27,56) e fratello di Giovanni l’evangelista. Col fratello fu chiamato
fra i primi discepoli di Gesù e fu pronto a seguirlo (Mc 1,19s; Mt 4,21s; Lc
5,10). È sempre messo fra i primi tre Apostoli (Mc 3,17; Mt 10,2; Lc 6,14; Atti
1,13). Di carattere pronto e impetuoso, come il fratello, assieme a lui viene
soprannominato da Gesù “Boànerghes” (figli del tuono) (Mc 3,17; Lc 9,52-56). E’
tra i prediletti discepoli di Gesù, assieme al fratello, a Pietro e ad Andrea.
Con Pietro saranno testimoni della Trasfigurazione di Gesù sul Monte Tabor (Mt
17,1-8; Mc 9,2-8; Lc 9,28-36), della risurrezione della figlia di Giairo (Mc
5,37-43; Lc 8,51-56); Assiste all’improvvisa guarigione della suocera di Pietro
(Mc 1,29-31); con gli altri 3 apostoli interroga Gesù sui segni dei tempi
premonitori della fine (Mc 13,1-8). Infine con Pietro e Giovanni è chiamato da
Gesù a vegliare nel Getmsemani alla vigilia della Passione (Mc 14,33ss; Mt
27,37s).
Con zelo intempestivo, aveva chiesto di far scendere il fuoco sui Samaritani
che non accoglievano Gesù, meritando un rimprovero (Lc 9,51-56). Ambiziosamente mirò ai primi posti nel regno, protestandosi
pronto a tutto; e suscitò la reazione degli altri apostoli e il richiamo di
Gesù a un altro primato: quello del servizio e del martirio (Mc 10,35-45; Mt
20,20-28). E Giacomo berrà quel calice: è il primo apostolo martire, nella
primavera dell’anno 42. “Il re Erode (Agrippa I) cominciò a perseguitare alcuni
membri della Chiesa e fece uccidere di spada Giacomo, fratello di Giovanni”
(Atti 12,1-2.
Evangelizzatore della Spagna secondo la tradizione e la devozione
Una tradizione risalente almeno a Isidoro di Siviglia narra che Giacomo andò in
Spagna per diffondere il Vangelo.Ai tempi di Giacomo si svolgeva un intenso
commercio di minerali come lo stagno, l’oro, il ferro ed il rame dalla Galizia
alle coste della Palestina. Nei viaggi di ritorno venivano portati oggetti ornamentali,
lastre di marmo, spezie ed altri prodotti comperati ad Alessandria ed in altri
porti ancora più orientali, di grande importanza commerciale. Si pensa che
l’Apostolo abbia realizzato il viaggio dalla Palestina alla Spagna in una di
queste navi, sbarcando nelle coste dell’Andalusia, terra in cui cominciò la sua
predicazione. Proseguì la sua missione evangelizzatrice a Coimbra e a Braga,
passando, secondo la tradizione, attraverso Iria Flavia nel Finis Terrae
ispanico, dove proseguì la predicazione. Nel Breviario degli Apostoli (fine del
VI secolo) viene attribuita per la prima volta a San Giacomo l’evangelizzazione
della “Hispania” e delle regioni occidentali, si sottolinea il suo ruolo di
strumento straordinario per la diffusione della tradizione apostolica, così
come si parla della sua sepoltura in Arca Marmárica. Successivamente, già nella
seconda metà del VII secolo, un erudito monaco inglese chiamato il Venerabile
Beda, cita di nuovo questo avvenimento nella sua opera, ed indica con
sorprendente esattezza il luogo della Galizia dove si troverebbe il corpo
dell’Apostolo.
L’Apparizione della Vergine Maria e il ritorno In Terra Santa
Il ritorno in Terra Santa, si svolse lungo la via romana di Lugo, attraverso la
Penisola, passando per Astorga e Zaragoza, ove, sconfortato, Giacomo riceve la
consolazione ed il conforto della Vergine, che gli appare (secondo la
tradizione il 2 gennaio del 40), secondo la tradizione, sulle rive del fiume
Ebro, in cima ad una colonna romana di quarzo, e gli chiede di costruire una
chiesa in quel luogo. Questo avvenimento servì per spiegare la fondazione della
Chiesa di Nuestra Señora del Pilar a Zaragoza, oggi basilica ed importante
santuario mariano del cattolicesimo spagnolo. Da questa terra, attraverso
l’Ebro, San Giacomo probabilmente si diresse a Valencia, per imbarcarsi poi in
un porto della provincia di Murcia o in Andalusia e far ritorno in Palestina
tra il 42 ed il 44 d.C..
Gli ultimi anni in Palestina
Oramai in Palestina, Giacomo, assieme al gruppo dei “Dodici”, entra a far parte
delle colonne portanti della Chiesa Primitiva di Gerusalemme, ricoprendo un
ruolo di grande importanza all’interno della comunità cristiana della Città
Santa. In un clima di grande inquietudine religiosa, dove di giorno in giorno
aumentava il desiderio di sradicare l’incipiente cristianesimo, sappiamo che fu
proibito agli apostoli di predicare. Giacomo tuttavia, disprezzando tale
divieto, annunciava il suo messaggio evangelizzatore a tutto il popolo,
entrando nelle sinagoghe e discutendo la parola dei profeti. La sua gran
capacità comunicativa, la sua dialettica e la sua attraente personalità, fecero
di lui uno degli apostoli più seguiti nella sua missione evangelizzatrice.
Erode Agrippa I, re della Giudea, per placare le proteste delle autorità
religiose, per compiacere i giudei ed assestare un duro colpo alla comunità
cristiana, lo sceglie in quanto figura assai rappresentativa e lo condanna a
morte per decapitazione. In questo modo diventa il PRIMO MARTIRE DEL COLLEGIO APOSTOLICO. Questa
del martirio di San Giacomo il Maggiore è l’ultima notizia tratta dal Nuovo
Testamento. Secondo la tradizione, lo scriba
Josias, incaricato di condurre Giacomo al supplizio, è testimone del miracolo
della guarigione di un paralitico che invoca il santo. Josias, turbato e
pentito, si converte al cristianesimo e supplica il perdono dell’Apostolo:
questi chiede come ultima grazia un recipiente pieno d’acqua e lo battezza.
Ambedue verranno decapitati nell’anno 44.
La tradizione popolare e il culto delle sue reliquie
La tradizione popolare indica la presenza del corpo di San Giacomo nelle cime
prossime alla valle di Padrón, ove esisteva il culto delle acque. Ambrosio de
Morales nel XVI secolo, nella sua opera il Viaggio Santo dice:” Salendo sulla
montagna, a metà del fianco, c’è una chiesa dove dicono che l’Apostolo pregasse
e dicesse messa, e sotto l’altare maggiore si protende sin fuori della chiesa
una sorgente ricca d’acqua , la più fredda e delicata che abbia provato in
Galizia”. Questo
luogo esiste attualmente ed ha ricevuto il nome affettuoso di “O Santiaguiño do
Monte”. Uno degli autori dei sermoni raccolti nel Codice Calixtino, riferendosi
alla predicazione di San Giacomo in Galizia, dice che ” colui che vanno a
venerare le genti, Giacomo, figlio di Zebedeo, la terra della Galizia invia al
cielo stellato”. Dice la leggenda che due dei discepoli di San Giacomo,
Attanasio e Teodoro, raccolsero il suo corpo e la testa e li trasportarono in
nave da Gerusalemme fino in Galizia. Dopo sette giorni di navigazione giunsero
sulle coste della Galizia, ad Iria Flavia, vicino l’attuale paese di nome
Padrón. Nel racconto della sepoltura dei resti di San Giacomo, impregnato di
leggenda, appare Lupa, una dama pagana ricca ed influente, che viveva allora
nel castello Lupario o castello di Francos, a poca distanza dall’attuale
Santiago. I discepoli, alla ricerca di un
terreno dove seppellire il loro maestro, chiesero alla nobildonna il permesso
di inumarlo nel suo feudo. Lupa li rimette alla decisione al governatore romano
Filotro, che risiedeva a Dugium, vicino Finisterra. Ben lungi dall’intendere le
loro ragioni, il governatore romano ordina la loro incarcerazione. Secondo la
tradizione, i discepoli furono liberati miracolosamente da un angelo e si
dettero alla fuga inseguiti dai soldati romani. Giunti al ponte di Ons o Ponte
Pías, sul fiume Tambre, ed attraversatolo, questo crollò provvidenzialmente
permettendogli di fuggire. La regina Lupa, simulando un cambio di
atteggiamento, li portò al Monte Iliciano, oggi noto col nome di Pico Sacro, e
gli offrì dei buoi selvaggi che vivevano in libertà ed un carro per trasportare
i resti dell’Apostolo da Padrón fino a Santiago. I discepoli si avvicinarono
agli animali che, dinnanzi agli occhi esterrefatti di Lupa, si lasciarono porre
di buon grado il giogo. La regina dopo quest’esperienza decide di abbandonare
le sue credenze per convertirsi al cristianesimo. Narra la leggenda che i buoi
cominciarono il loro cammino senza ricevere nessuna guida, ad un certo punto si
fermarono per la sete ed iniziarono a scavare con i loro zoccoli il terreno,
facendone zampillare poco dopo dell’acqua. Si trattava dell’attuale sorgente
del Franco, vicino al Collegio Fonseca, luogo dove posteriormente sarà
edificata, in ricordo, la piccola cappella dell’Apostolo, nell’attuale “rua del
Franco”. I buoi proseguirono il loro cammino e giunsero in un terreno di
proprietà di Lupa, che lo donò per la costruzione del monumento funerario. In
quel medesimo luogo, secoli dopo fu costruita la cattedrale, centro spirituale che
presiede la città di Santiago.
Quando poi la Spagna cade in mano araba (sec. IX), nell’angoscia
dell’occupazione, i cristiani spagnoli tributano a San Giacomo un culto
fiducioso e appassionato, facendo di lui il sostegno degli oppressi e
addirittura un combattente invincibile, ben lontano dal Giacomo evangelico (a
volte lo si mescola all’altro apostolo, Giacomo di Alfeo). La fede nella sua
protezione è uno stimolo enorme in quelle prove durissime. E tutto questo ha un
riverbero sull’Europa cristiana, che già nel X secolo inizia i pellegrinaggi a
Compostela. Ciò che attrae non sono le antiche, incontrollabili tradizioni sul
santo in Spagna, ma l’appassionata realtà di quella fede, di quella speranza
tra il pianto, di cui il luogo resta da allora affascinante simbolo. Nel 1989
Giovanni Paolo II va pellegrino a Santiago de Compostela e Benedetto XVI lo
imita il 6 novembre 2010 in occasione, come il predecessore, dell’Anno Santo
Compostellano che viene indetto ogni qualvolta il 25 luglio cade di domenica.
Patronati ed emblema
San Giacomo è patrono e protettore di numerose città e paesi, fra altri: Pisa,
Pesaro, Pistoia, Compostela, Spagna, Portogallo, Guatemala. Considerato Patrono
di pellegrini, viandanti e questuanti farmacisti, droghieri, cappellai e calzettai;
va invocato contro i reumatismi e per il bel tempo. Il suo attributo principale
è il bastone e la zucca, attributi secondari possono essere: otre e la borsa da
pellegrino, vestito e cappello da pellegrino, conchiglia.
Autore: Don Luca Roveda
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21250
Statue de l'apôtre saint Jacques le Majeur à la
basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome.
BENEDETTO
XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Mercoledì, 21 giugno 2006
Giacomo, il Maggiore
Cari fratelli e sorelle,
proseguendo nella serie di ritratti degli Apostoli
scelti direttamente da Gesù durante la sua vita terrena. Abbiamo parlato di san
Pietro, di suo fratello Andrea. Oggi incontriamo la figura di Giacomo. Gli
elenchi biblici dei Dodici menzionano due persone con questo nome: Giacomo
figlio di Zebedeo e Giacomo figlio di Alfeo (cfr Mc 3,17.18; Mt 10,2-3),
che vengono comunemente distinti con gli appellativi di Giacomo il Maggiore e
Giacomo il Minore. Queste designazioni non vogliono certo misurare la loro
santità, ma soltanto prendere atto del diverso rilievo che essi ricevono negli
scritti del Nuovo Testamento e, in particolare, nel quadro della vita terrena
di Gesù. Oggi dedichiamo la nostra attenzione al primo di questi due personaggi
omonimi.
Il nome Giacomo è la traduzione di Iákobos, forma
grecizzata del nome del celebre patriarca Giacobbe. L’apostolo così
chiamato è fratello di Giovanni, e negli elenchi suddetti occupa il secondo
posto subito dopo Pietro, come in Marco (3,17), o il terzo posto dopo Pietro e
Andrea nel Vangeli di Matteo (10,2) e di Luca (6,14), mentre negli Atti viene
dopo Pietro e Giovanni (1,13). Questo Giacomo appartiene, insieme con Pietro e
Giovanni, al gruppo dei tre discepoli privilegiati che sono stati ammessi da
Gesù a momenti importanti della sua vita.
Poiché fa molto caldo, vorrei abbreviare e
menzionare qui solo due di queste occasioni. Egli ha potuto partecipare,
insieme con Pietro e Giovanni, al momento dell’agonia di Gesù nell’orto del
Getsemani e all’evento della Trasfigurazione di Gesù. Si tratta quindi di
situazioni molto diverse e l’una dall’altra: in un caso, Giacomo con gli altri
due Apostoli sperimenta la gloria del Signore, lo vede nel colloquio con Mosé
ed Elia, vede trasparire lo splendore divino in Gesù; nell’altro si trova di
fronte alla sofferenza e all’umiliazione, vede con i propri occhi come il
Figlio di Dio si umilia facendosi obbediente fino alla morte. Certamente la
seconda esperienza costituì per lui l’occasione di una maturazione nella fede,
per correggere l’interpretazione unilaterale, trionfalista della prima: egli
dovette intravedere che il Messia, atteso dal popolo giudaico come un
trionfatore, in realtà non era soltanto circonfuso di onore e di gloria,
ma anche di patimenti e di debolezza. La gloria di Cristo si realizza proprio
nella Croce, nella partecipazione alle nostre sofferenze.
Questa maturazione della fede fu portata a
compimento dallo Spirito Santo nella Pentecoste, così che Giacomo, quando venne
il momento della suprema testimonianza, non si tirò indietro. All’inizio degli
anni 40 del I secolo il re Erode Agrippa, nipote di Erode il Grande, come ci
informa Luca, “cominciò a perseguitare alcuni membri della Chiesa, e fece
uccidere di spada Giacomo fratello di Giovanni” (At 12,1-2). La
stringatezza della notizia, priva di ogni dettaglio narrativo, rivela, da una
parte, quanto fosse normale per i cristiani testimoniare il Signore con la propria
vita e, dall’altra, quanto Giacomo avesse una posizione di spicco nella Chiesa
di Gerusalemme, anche a motivo del ruolo svolto durante l’esistenza terrena di
Gesù. Una tradizione successiva, risalente almeno a Isidoro di Siviglia,
racconta di un suo soggiorno in Spagna per evangelizzare quella importante
regione dell'impero romano. Secondo un’altra tradizione, sarebbe invece stato
il suo corpo ad essere trasportato in Spagna, nella città di Santiago di
Compostella. Come tutti sappiamo, quel luogo divenne oggetto di grande
venerazione ed è tuttora mèta di numerosi pellegrinaggi, non solo dall’Europa
ma da tutto il mondo. E’ così che si spiega la rappresentazione iconografica di
san Giacomo con in mano il bastone del pellegrino e il rotolo del Vangelo, caratteristiche
dell’apostolo itinerante e dedito all’annuncio della “buona notizia”,
caratteristiche del pellegrinaggio della vita cristiana.
Da san Giacomo, dunque, possiamo imparare molte
cose: la prontezza ad accogliere la chiamata del Signore anche quando ci chiede
di lasciare la “barca” delle nostre sicurezze umane, l’entusiasmo nel seguirlo
sulle strade che Egli ci indica al di là di ogni nostra illusoria presunzione,
la disponibilità a testimoniarlo con coraggio, se necessario, fino al
sacrificio supremo della vita. Così Giacomo il Maggiore si pone davanti a noi
come esempio eloquente di generosa adesione a Cristo. Egli, che inizialmente
aveva chiesto, tramite sua madre, di sedere con il fratello accanto al Maestro
nel suo Regno, fu proprio il primo a bere il calice della passione, a
condividere con gli Apostoli il martirio.
E alla fine, riassumendo tutto, possiamo dire che
il cammino non solo esteriore ma soprattutto interiore, dal monte della
Trasfigurazione al monte dell’agonia, simbolizza tutto il pellegrinaggio della
vita cristiana, fra le persecuzioni del mondo e le consolazioni di Dio, come
dice il Concilio Vaticano II. Seguendo Gesù
come san Giacomo, sappiamo, anche nelle difficoltà, che andiamo sulla strada
giusta.
Saluti:
Je salue cordialement les pèlerins francophones
présents ce matin, en particulier les Sœurs de Saint-Joseph de l'Apparition,
les pèlerins du diocèse de Saint-Brieuc et ceux de l'Île de la Réunion.
Comme saint Jacques, puissiez-vous être prêts à accueillir l’appel du Seigneur,
disponibles pour suivre généreusement le Maître et prêts à donner votre vie
pour lui !
Dear Brothers
and Sisters,
I offer a warm welcome to all the English-speaking visitors and pilgrims
present at today’s audience, including the Delegates to the Conference on
Plasma Physics, and the Delegates to the Symposium on Atherosclerosis. I
extend particular greetings to the groups from Ireland, Ghana, China and the
United States of America. May your stay in Rome renew your faith and your
love for our Lord, and may God bless you all!
Gerne heiße ich
alle Besucher deutscher Sprache willkommen. Unter den vielen grüße ich heute
besonders die Delegation der Stadt Regensburg, den Zentral-Dombau-Verein zu
Köln, das St. Gundekar-Werk Eichstätt sowie die Kommunionkinder der deutschen
Pfarrei St. Michael in Mailand. Laßt euch alle von der Begeisterung des
Jakobus für Christus anstecken. Lernt von ihm,
bereitwillig und ohne eigene Forderungen dem Ruf Jesu zu folgen. Der Herr
schenke euch die Kraft und die Freude des Heiligen Geistes!
Saludo cordialmente a los visitantes de lengua
española, en especial a la Federación Española de Belenistas, a las
asociaciones y grupos escolares españoles, a los peregrinos de México, de
Argentina y de otros Países latinoamericanos. Os animo a responder siempre con
prontitud a la llamada de Cristo, como el Apóstol Santiago, dando un testimonio
coherente de fe y de amor en la familia y en la sociedad. ¡Gracias por vuestra
atención!
Saluto in lingua lituana:
Širdingai sveikinu maldininkus iš Lietuvos, ypač
Šiaulių ir Telšių vyskupijų kunigus ir diakonus!
Linkiu, kad Eucharistija visada būtų jūsų kasdieninio gyvenimo versmė ir
centras. Prašau perduoti mano nuoširdų sveikinimą jūsų šeimoms ir visiems jūsų
parapijų tikintiesiems.
Jus lydžiu savo malda ir mielai teikiu Apaštalinį Palaiminimą.
Traduzione italiana del saluto in
lingua lituana:
Saluto i pellegrini provenienti dalla Lituania, in
modo particolare i sacerdoti e i diaconi delle diocesi di Šiauliai e Telšiai!
Auspico che l’Eucaristia sia la sorgente e il centro della vostra vita
quotidiana. Vi chiedo di trasmettere il mio affettuoso saluto alle vostre
famiglie e ai fedeli delle vostre parrocchie.
Vi accompagno con la preghiera e vi imparto volentieri la Benedizione
Apostolica.
Saluto in
lingua polacca:
Witam
pielgrzymów z Polski. W piątek będziemy obchodzili uroczystość Najświętszego
Serca Pana Jezusa. Jest to święto, w którym w sposób szczególny oddajemy chwałę
Bożej miłości. Módlmy się, aby wszyscy ludzie na świecie mogli jej doświadczać
w pokoju i radości. Niech będzie pochwalony Jezus Chrystus!
Traduzione
italiana del saluto in lingua polacca:
Saluto i pellegrini dalla Polonia. Venerdì
festeggeremo la solennità del Sacratissimo Cuore di Gesù. E’ la festa, in cui
in modo particolare glorifichiamo l’amore di Dio. Preghiamo, affinché tutti gli
uomini possano sperimentarlo nella pace e nella gioia. Sia lodato Gesù Cristo.
Saluto in lingua slovena:
Lep pozdrav romarjem iz Slovenije in še posebej
vam, verniki iz župnije Svetega Rešnjega Telesa v Mariboru. Naj vam bo Jezus v
Najsvetejšem Zakramentu vedno opora in moč za lepo krščansko življenje. Iz srca vam podeljujem apostolski blagoslov!
Traduzione
italiana del saluto in lingua slovena:
Rivolgo un cordiale saluto a voi,
pellegrini della Slovenia, specialmente ai fedeli della Parrocchia del Ss.
Sacramento a Maribor. Gesù Eucaristia vi sia sempre di sostegno e forza per una
vita cristiana esemplare. Di cuore vi imparto l'Apostolica Benedizione!
Saluto in lingua slovacca:
Zo srdca pozdravujem slovenských pútnikov
z Banskej Bystrice, Krakovian, a z Piešťan.
Drahí bratia a sestry, prajem vám požehnaný pobyt v Ríme a rád
žehnám vás i vašich drahých vo vlasti.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione
italiana del saluto in lingua slovacca:
Do un cordiale
benvenuto ai pellegrini slovacchi provenienti da Banská Bystrica, Krakovany e
Piešťany.
Cari fratelli e sorelle, vi auguro un soggiorno benedetto a Roma e
volentieri benedico voi e vostri cari in Patria.
Saluto in
lingua ungherese:
Szeretettel
köszöntöm a magyar zarándokokat, különösen azokat, akik Bakonybélből
érkeztek! Holnapután ünnepeljük Jézus Szent Szívét, mely számunkra Jézus
szeretetét fejezi ki úgy az Atya iránt, mint mindannyiunk iránt.
Szívesen adom Rátok Apostoli Áldásomat.
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione
italiana del saluto in lingua ungherese:
Saluto cordialmente i
pellegrini ungheresi, specialmente quelli che sono venuti da
Bakonybél.
Dopodomani celebriamo la festa del Sacro Cuore di Gesù, che è il simbolo
dell’amore di Gesù al Padre, ma anche dell’amore per ciascuno di noi.
Volentieri imparto a tutti voi la Benedizione Apostolica.
* * *
Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di
lingua italiana. In particolare, saluto voi, cari fedeli della diocesi di
Acerenza, accompagnati dal vostro Pastore Mons. Giovanni Ricchiuti, e formulo
fervidi voti che questo incontro susciti in ciascuno rinnovati propositi di
generosa testimonianza cristiana. Saluto inoltre voi, care Suore Francescane
Missionarie di Gesù Bambino, riunite in Capitolo Generale, invocando su di voi
e sul vostro Istituto la continua assistenza del Signore, perché possiate
servire con sempre più fervido slancio il Vangelo e la Chiesa.
Saluto, ora, i giovani, gli ammalati e
gli sposi novelli. L’esempio e l’intercessione di San Luigi
Gonzaga, di cui oggi facciamo memoria, solleciti voi, cari giovani,
a valorizzare la virtù della purezza evangelica; aiuti voi, cari ammalati ad
affrontare la sofferenza trovando conforto in Cristo crocifisso; conduca voi,
cari sposi novelli, a un amore sempre più profondo verso Dio e tra
di voi.
©
Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana
Den hellige
apostelen Jakob den Eldre (~1-44)
Minnedag: 25.
juli
Spanias og Portugals nasjonalhelgen, Uruguays andre
skytshelgen (med den hellige Filip); skytshelgen
for krigere, arbeidere, buntmakere, apotekere, fargehandlere, voksstøpere,
smeder, hattemakere og pilegrimer, for vær og jordens grøde, mot reumatisme
Det nye Testamentet nevner minst to personer ved navn
Jakob, trolig minst tre og kanskje så mange som åtte. La oss prøve å sortere
dem fra hverandre.
1. Jakob den Eldre: Jakob, sønn av Sebedeus, kalt
«Jakob den Eldre» eller Jacobus Major, var en av De tolv apostlene og han
tilhørte også, sammen med sin bror Johannes og med Peter, det som synes å ha
vært en Jesu indre krets på tre. Han ble drept etter ordre fra kong Herodes,
som det står i Apg 12,2 (se Matt 4,21; 10,2; 17,1; Mark 1,19.29; 3.17; 5.37;
9.2; 10,35,41; 13,3; 14,33; Luk 5,10; 6,14; 8,51; 9,28.54; Apg 11,13; 12,2).
2. Jakob den Yngre: Jakob, sønn av Alfeus,
opptrer på lister over de tolv apostlene (vanligvis på niende plass), men han
nevnes aldri andre steder. Han kalles Jakob den Yngre eller Jacobus Minor (Se
Matt 10,3; Mark 3,18; Luk 6,15; Apg 1,13).
3. Jakob den Rettferdige: Jakob kalt «Herrens
bror» opptrer i Apg 12,17 og deretter (Apg 15,13; 21,18; 1.Kor 15,17; Gal 1,19;
2,9.12) som leder for menigheten i Jerusalem. Senere kirkehistorikere regner
ham som den første biskop av Jerusalem, med Simon (beskrevet som også en
slektning, noe slikt som en grandnevø av Josef) som den andre biskop. Ifølge
den jødiske historikeren Josephus ble Jakob drept etter ordre fra
Ypperstepresten i et intervall mellom romerske guvernører, til fariseernes
protester, for de regnet ham som en rettskaffen mann. Han er kjent som Jakob
den Rettferdige, Jakob av Jerusalem eller Jacobus Protepiscopus (første
biskop).
4. Jakob Forfatteren: Et av brevene i Det nye
Testamentet er skrevet av en Jakob (Se Jak 1,1).
5. Jakob, sønn av Kleofas: Joh 19,25 kaller
kvinnene som står ved Jesu kors «hans mor og hans mors søster, Maria, Klopas'
hustru, og Maria Magdalena.» Hvis denne listen bare nevner tre kvinner, er
Maria, Klopas' hustru trolig en svigerinne av Jomfru Maria.
Synoptikerne har lister over kvinner som åpenbart var
et stykke unna. Matt 27,55f nevner noen galileiske kvinner som «så på fra en
viss avstand», «blant dem Maria Magdalena og Maria, mor til Jakob og Josef, og
mor av Sebedeus-sønnene».
Mark 15,40f lister opp «Maria Magdalena og Maria, mor
av Jakob den Yngre og av Joses, og Salome... og også mange andre kvinner.»
Luk 24,10 lister opp «Maria Magdalena og Johanna og
Maria, mor av Jakob og de andre kvinnene med dem.»
Er det slik at synoptikerne med «mor av Jakob...»
mener mor av Jesus? Det synes merkelig om de ville utelate å nevne henne hvis
hun var der, men enda merkeligere om de ville identifisere henne som mor av
Jakob og Josef (Joses), men ikke som mor av Jesus. I tillegg legger vi merke
til at Matteus og Markus snakker om kvinner som sto et stykke unna, mens Jomfru
Maria var nær nok til å høre sin sønn snakke. Vi går derfor ut fra at «Maria,
mor av Jakob etc.» ikke er den samme som Jomfru Maria, og er enten ikke nevnt
av Johannes i det hele tatt eller identisk med den «Maria, Klopas' hustru,» som
trolig er svigerinne av Jomfru Maria.
Konklusjon: «Jakob, sønn av Klopas» var kanskje nevø
av enten Maria eller Josef, og dermed ville han ha vært kjent som Jesu fetter.
6. Jakob Nasareeren: Innbyggerne i Nasaret
snakker om Jesu brødre, inkludert en ved navn Jakob (Matt 4,55 = Mark 6,3).
7. Jakob, slektning av Judas Apostelen: Når Lukas
lister opp apostlene (Luk 6,16; Apg 1,13), har han på plassene 9 til 11 «Jakob,
sønn av Alfeus, Simon Seloten og Judas av Jakob.» [Dette er ikke Judas
Iskariot.] «Judas av Jakob» ville vanligvis bety «Judas, sønn av Jakob,» men
noen oversettelser har «Judas, bror av Jakob,» og noen antar at han er bror av
«Jakob, sønn av Alfeus», slik at vi ikke har færre enn tre par brødre blant
disiplene: Peter og Andreas, sønner av Jonas; Jakob og Johannes, sønner av
Sebedeus og Jakob og Judas, sønner av Alfeus. Dette synes usannsynlig, siden
(a) hvis Lukas hadde ment oss å forstå at de var brødre, ville han ha skrevet
dem sammen i stedet for å separere dem med Simon Seloten (men se Mark 3,16-18);
og (b) hvis han hadde ment oss å forstå «bror av» i stedet det mer vanlige
«sønn av», ville han ha sagt «bror».
8. Jakob, bror av Judas Forfatteren: Forfatteren
av Judas' brev kaller seg «bror av Jakob». Trolig ville denne Jakob være en som
er velkjent for hans lesere, hvorfor skulle han ellers bry seg med å nevne ham?
Er noen av disse samme person som én eller flere av de
andre?
Det er naturlig å anta at Jakob den Rettferdige (3) og
Jakob Nasareeren (6) er den samme, ettersom de begge kalles brødre av Jesus. Imidlertid
brukes det hebraiske ordet for «bror» mer elastisk enn vi er vant til, og ordet
refererer ofte (for eksempel) til fettere eller til og med enda fjernere
slektninger (se 3.Mos 10,1-4, hvor Moses taler til Misjael og Elsafan om deres
brødre, og mener sønnene av deres fetter). Hvis tidlige kristne for hvem
arameisk var morsmålet og gresk et sekundært språk, beholdt denne bruken når de
snakket gresk, er det rom for tvil på dette punktet. Kanskje en av dem var
fetter av Jesus heller enn en bror. Kanskje begge var fettere, og da kan de ha
vært samme person, men de trenger ikke å ha vært det.
Sønnene av Kleofas ville ha vært nevøer av enten Josef
eller Maria, og derfor kan de ha vært de «brødrene» som nevnes andre steder. Dermed
kan Jakob, sønn av Kleofas (5) identisk med Jakob den Rettferdige (3) eller
Jakob Nasareeren (6) eller begge.
Det er fristende å identifisere Jakob, sønn av Alfeus
(2) med Jakob, sønn av Kleofas (5) ved å anta at «Kleofas» og «Alfeus» er to
forskjellig forsøk på å gjengi det semittiske navnet (som trolig begynte
med ayin) på gresk, men de fleste lingvister mener dette er svært
tvilsomt. Jakob, sønn av Kleofas kalles Jakob den Yngre i Mark 15,40, og Jakob,
sønn av Alfeus kalles også Jakob den Yngre i populær bruk, delvis fordi de to
antas å være samme person, og delvis på grunn av behovet for å skjelne de to
apostlene ved navn Jakob.
Jakobs brev er adressert til jødiske lesere, og Jakob
den Rettferdige (3) synes å ha vært spesielt opptatt av det jødiske kristne
samfunnet. Det er derfor plausibelt, og vanlig, å identifisere Jakob den
Rettferdige (3) med Jakob Forfatteren (4).
Mange forfattere identifiserer Jakob den Yngre (2) med
Jakob den Rettferdige (3). En vanskelighet med den identifikasjonen er at vi
blir fortalt at Jesu brødre ikke trodde på ham (Joh 7,5), noe som betyr at de
ikke kunne ha vært blant de tolv apostlene. (Det er alminnelig antatt at Jakob
(3) først kom til tro etter Oppstandelsen (1.Kor 15,7).) På den andre sider
navngir Johannes ikke de vantro brødrene, og de trenger ikke å inkludere Jakob.
Det er fristende å anta at et brødrepar ved navn Jakob
og Judas er de samme som et annet brødrepar ved navn Jakob og Judas, hvis det
ikke er noen åpenbare innvendinger mot å identifisere dem. Derfor har det vært
vanlig å identifisere de to apostlene «Jakob, sønn av Alfeus» og «Judas, (bror)
av Jakob» med de to brødrene som nevnes i beretningen fra Nasaret, og også med
den Judas som skrev brevet og hans bror Jakob, antatt å være den samme Jakob
som skrev Jakobs brev.
På vår liste identifiserer dette Jakob den Yngre (2),
Jakob Nasareeren (6), Jakob, slektning av Judas Apostelen (7) og Jakob, bror av
Judas Forfatteren (8), og trolig Jakob, sønn av Kleofas (5). Imidlertid må man
huske at den mest naturlige forståelsen av «Judas av Jakob» er «Judas, sønn av
Jakob,» og at det derfor ikke er noen grunn til å anta at «Jakob, sønn av
Alfeus» har en bror ved navn Judas.
De fleste vestlige kristne feirer nå tre Jakobsfester:
Jakob den Eldre, den 25. juli
Jakob den Yngre, den 1. mai
Jakob den Rettferdige, den 25. oktober
De identifiserer de andre med (3) eller ignorerer dem.
Det vil bli generelt innrømmet vedrørende (5), (6), (7) og (8) at hvis de ikke
er den samme som en av de andre, er det ingen grunn til å minnes dem, slik at
det meste en kunne gjøre med en viss grunn er å legge til en fjerde dato for
Jakob Forfatteren. Det er imidlertid standard å identifisere (4) med (3), og
det gir tre minnedager. Tidligere identifiserte man i vest (2) og (3).
Den hellige Jakob den Eldre eller Jacobus
Major ble født rundt Jesu fødsel i Betsaida i Galilea (i dag et-Tell i
Israel) ved Jordans munning i Genesaretsjøen. Han var sønn av Sebedeus og
Salome og bror av apostelen og evangelisten Johannes, som
han hadde en fiskebåt sammen med på Genesaretsjøen. Alt vi vet om Jakob, har vi
fra evangeliene. Han og broren ble kalt til Jesu disipler, og etter tradisjonen
var Jakob den eldste og broren Johannes den yngste av de tolv disiplene. Jesus
ga de impulsive og temperamentsfulle brødrene tilnavnet Boanerges,
«Tordensønnene», etter at de ville nedkalle ild fra himmelen over de troløse
samaritanerne (Mark 3,17). Kanskje de hadde arvet temperamentet fra sin mor
Salome, som kom med sine sønner til Jesus og ba om at de måtte få æresplassene
i himmelen ved hans høyre og venstre side. Da han spurte om de var villige til
å drikke kalken, det vil si lide, svarte brødrene med et muntert Possumus –
«det kan vi» (Matt 20,20-23).
Jakob kalles «den Eldre» eller Major til
forskjell fra den andre apostelen Jakob «den Yngre» (Jacobus
Minor). Betegnelsen Major har ingen ting med alder å gjøre, men betyr at han
ble kalt til disippel tidligere enn Jakob den Yngre. Jakob var en av Kristi tre
nærmeste apostler sammen med Peter og Johannes.
Han var vitne til helbredelsen av Peters svigermor (Matt 1,29-31) og
oppvekkelsen av Jairus' datter (Mark 5,37-43), og sammen med Peter og Johannes
ble han utvalgt av Kristus til å være vitne til hans forklarelse på fjellet
Tabor (Matt 17,1-9) og til hans dødsangst i Getsemane (Matt 26,36-46), og som
disse to hadde han en viss forrang blant de tolv. Etter pinse forkynte han
evangeliet, sannsynligvis i Palestina.
En spansk tradisjon forteller imidlertid at Jakob
reiste til Spania og forkynte evangeliet der. På spansk heter St. Jakob Sant
Iago. Han skal ha gått i land i Iria Flavia (i dag El Padron) og ha oppholdt
seg i Spania i to år før han dro tilbake til Det hellige Land. Beretningen
stammer først fra 600-tallet, og sannsynligheten taler så vektig imot at
tradisjonen nå avvises helt utenfor Spania. Den hellige Julian av Toledo,
som døde på slutten av 600-tallet, nevner ikke denne reisen i sin beretning om
apostlenes reiser.
Jakob var den første av apostlene som led martyrdøden,
idet han ble halshogd med sverd på kong Herodes Agrippa Is ordre for å tekkes
de jødiske motstanderne av kristendommen (Apg 12,1-2). Dette skjedde omkring
påske i år 44. En tidlig beretning forteller at den som anklaget ham plutselig
angret, erklærte seg som kristen og ble halshogd sammen med ham. Da Herodes så
at Jakobs død gledet jødene, fikk han også Peter arrestert (Apg 12,3).
Overleveringene forteller at den hellige
keiserinne Helena bygde
Jakobskirken på det stedet i Jerusalem hvor han ble henrettet. Den ble ødelagt
ved persernes angrep i 614. Korsfarerne bygde på 1100-tallet en ny kirke viet
Jakob den Eldre, som i dag er armenernes patriarkatskirke og en av de vakreste
sakralbygningene i Jerusalem. Martyrens relikvier skal omkring år 70 ha blitt
brakt til Sinai, hvor det ble bygd et kloster for dem, St. Jakobsklosteret (i
dag St. Katarinaklosteret).
Det er flere legender om hvordan Jakobs legeme havnet
i Spania.
En legende fra 800-tallet forteller at etter Jakobs
martyrium brakte hans disipler Athanasius og Theodor legemet ombord på et skip
og lot en engel styre det. Mange mirakler skjedde under transporten; selv
Spanias dronning skal ha omvendt seg. Skipet landet i Galicia (Nord-Spania),
nøyaktig samme sted hvor Jakob gikk i land da han misjonerte i Spania, hvor
hans disipler begravde ham i Iria Flavia og bygde en liten kirke over graven.
Da disiplene døde, ble de begravd sammen med ham. Under kristenforfølgelsene
under keiserne Decius (249-51) og Diokletian (284-305) forfalt kirken, og da
vestgoterkongen Leovigild noen århundrer senere innførte den arianske vranglære
i Spania, ble stedet glemt, og bare en muntlig tradisjon om apostelen Jakob
holdt seg.
Da de siste kristne samlet seg i Nord-Spania for å
drive muslimene ut av landet, så eneboeren Pelayo en natt en gang mellom 824 og
829 et uforklarlig lys fra en busk. Dette lyset kom igjen natt etter natt, og
til slutt ga han biskop Theodemir av Iria Flavia beskjed. Han lot busken grave
opp, og under den fant man legemene til Jakob og disiplene. Da kong Alfons II
fikk høre om det, bygde han en kirke over graven. En annen versjon sier at
biskopen i 830 ved stranden fant den ødelagte sarkofagen til Jakob på et sted
som kaltes «Campus Stella», stjernemarken. Iria Flavia var etter tradisjonen
stedet hvor Jakob gikk i land da han kom til Spania for å misjonere.
Det finnes også beretninger om at Jakob ble gravlagt i
Jerusalem, og at hans legeme ble flyttet til Spania da muslimene erobret
Palestina på 700-tallet. En annen variant sier at keiser Justinian I (527-65)
ga Jakobs legeme til klosteret Raithu i Sinai, som deretter fikk navnet
Jakobsklosteret. Munker derfra brakte legemet til Spania på 600-tallet for å
hindre at de falt i muslimenes hender. I Spania ble legemet oppbevart i kirken
Santa Maria i Mérida (Estremadura). I 711 erobret maurerne også det meste av
Spania. Bare den nordlige delen av halvøya unnslapp erobringen, slik at det her
kunne oppstå noen kristne kongeriker, som Asturias og León. Jakobs bein ble
grav ned i en romersk/suebisk kirkegård ved Oria Flavia i det nordvestre
Spania.
På denne tiden betegnet den salige Alkuin av York (d.
804), den store teologen ved hoffet til den salige keiser Karl den Store (768-814;
keiser fra 800), i en hymne apostelen Jakob som Spanias nasjonalhelgen. Alkuin
hadde sine opplysninger fra en asturisk munk ved navn Beatus av Liébana. I
slaget ved Clavijo i 843 skal apostelen etter legenden ha grepet inn høyt til
hest med banner og sverd på de kristnes side og avgjorde slaget til deres
fordel. Etter det fikk han tilnavnet Matamoros, «Maurerdreper». Da
Almansor på 900-tallet erobret hele Spania igjen og i 997 til og mer inntok
Compostela, rørte muslimene ikke Jakobs grav.
Det finnes ikke noen kjent tidlig referanse til Jakob
i Spania, men kirken i Compostela er bygd på et sted hvor det var en tidlig
kristen kirkegård og hvor en ukjent helgen ble gravlagt. Kirken i Compostela
skal ha blitt vigslet den 25. juli 816, mens dagens kirke ble påbegynt i 1075.
I 1095 flyttet den salige pave Urban II (1088-99)
bispesetet fra Iria Flavia til Santiago de Compostela og gjorde det uavhengig
fra metropolittsetet Braga.
På 1000- og 1100-tallet fikk valfartene til Santiago
stadig større omfang. I den senere middelalder var Jakobs relikvieskrin i
Santiago de Compostela et av de største valfartssteder i kristenheten, større
enn både Jerusalem og Roma. Det var mye på grunn av hans rolle som mektig
beskytter av kristenheten mot muslimene. Cluniacensiske og augustinske klostre
ble bygd langs pilegrimsleden, spesielt i Nord-Spania, for å sørge for ly for
pilegrimene, som kom fra det meste av Vest-Europa. Blant senere helgener som
valfartet til Santiago kan vi nevne de hellige Frans av Assisi, Dominikus, Bernardin av Siena, Vincent Ferrer, Elisabeth av Portugal og Birgitta av Sverige sammen
med sin mann, Ulf. I Skandinavia kalte man Spania på denne tiden for
«Jakobsland». Ved siden av Roma og Jerusalem er Santiago verdens viktigste
valfartsmål.
Først Den franske Revolusjon brakte pilegrimsstrømmen
nesten fullstendig til opphør. Under Den spanske borgerkrig gjenopplivet
general Franco i 1937 Jakobs kult ved at han gjorde 25. juli til nasjonal
festdag og offisielt utnevnte Jakob til landets nasjonalhelgen.
Pilegrimstradisjonene fikk et stort oppsving i 1987 da Europarådet utropte de
gamle pilegrimsledene til historiske kulturminner, og stadig flere kommer til
fots langs pilegrimsleden fra Pyreneene til Compostela, Camino Santiago.
Jakobs relikvier hviler fortsatt i katedralen, og de
ble omtalt som autentiske i 1884 i en bulle av pave Leo XIII (1878-1903).
Jakobs gravkirke er stadig mye besøkt, men sannsynligheten for at de relikvier
som ble funnet i Galicia tidlig på 800-tallet virkelig er Jakobs, er nok meget
liten. Keiserinne Matilda ga en armrelikvie til klosteret i Reading. I 1161
oppsto i Léon ridderordenen St. Jakob av Sverdet, som kjempet mot maurerne.
Opprinnelig ble Jakob feiret sammen med sin bror
Johannes den 27. eller 28. desember, og dette var dagen for hans fest i
Frankrike til 600-tallet. Senere ble han feiret den 1. mai, inntil pave
Johannes III (561-574) en 1. mai vigslet den korsformede kirken Ss Filip og
Jakob i Roma (nå Apostelkirken, Ss Apostoli)
etter modell av Justinians Apostoleion i Konstantinopel, hvor noen av
Filips og Jakob den Yngres relikvier befinner seg. Da ble festen for Jakob den
Yngre byttet med festen for Jakob den Eldre. Endelig ble fra 700-tallet Jakobs
minnedag translasjonsdagen 25. juli, og det er fortsatt hans minnedag. Til 1955
feiret Kirken ham også med en vigilie. Han feires med enorme æresbevisninger og
verdens største røkelseskar i Santiago, spesielt de årene hvor 25. juli faller
på en søndag, de såkalte hellige Jakobsår.
Hans minnedag er også avmerket på den norske
primstaven. I den koptiske kirken feires han den 12. april, en dato som ligger
nærmere påsken, da han ble martyrdrept. I den greske kirken feires han den 30.
april og 15. november og i den armenske kirken fortsatt den 28. desember. Det
finnes også en minnedag den 3. januar for overføringen av hans hode til
klosteret Vaast (translasjonsfest).
Jakob har siden 1100-tallet blitt fremstilt i kunsten
med et muslingskjell i hatten, i Danmark kaller man det et «Ib-skal» (Ib er en
form av navnet Jakob). Han blir også fremstilt med sverd, kors, pilegrimsstav,
bok eller skriftrull (apostelsymbol). Han fremstilles også som ridder. I
Tyskland kalles de eplene som blir modne allerede i juli, for «Jakobusapfel».
Et apokryft Jakobsbrev ble oppdaget blant
manuskriptene i Nag Hammadi i 1945. Det utgir seg for å være Jakobs beretning
om en samtale Jesus hadde med Jakob og Peter etter oppstandelsen, og det synes
å ha oppstått i jødiske kristne kretser.
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/jakobde
Giuseppe Torretti. San Giacomo, Basilica San
Giorgio, Venezia