Francisco de Zurbarán (1598–1664), The Prayer of St. Bonaventura about the Selection of the New Pope, 1628-1629, 239 x 222, Gemäldegalerie Alte Meister
Saint Bonaventure
Evêque, Docteur de l'Église (+ 1274)
Avec le bienheureux
Jean Duns Scot et saint
Thomas d'Aquin, il est l'un des trois plus célèbres docteurs de la
scolastique. Comme auteur spirituel, il est parmi les grands de tous les temps.
Né à Bagno-Regio en Italie, fils de médecin, Jean Fisanza fut guéri d'une grave
maladie quand sa mère fit un vœu à saint François qui venait d'être canonisé.
On l'envoie étudier les lettres et les arts à l'Université de Paris. C'est là
que, impressionné par l'exemple de l'un de ses maîtres, il entre chez les
frères mineurs, à 22 ans, prenant le nom de Bonaventure. Il gravit sans peine
le cursus des études théologiques et commence à enseigner de 1248 à 1257. En 1257, il est élu ministre général de l'Ordre et se met à
parcourir l'Europe. Il a fort à faire pour maintenir l'unité de cet Ordre
devenu si grand, car il n'est pas simple de faire suivre à 35.000 frères la
règle de vie élaborée par saint François pour quelques disciples. Des
aménagements s'imposent. Mais il sait allier la fermeté dans l'autorité et la
compréhension à l'égard de tous ses frères, tout en demeurant d'une affectueuse
humilité avec tous. En plus de sa charge, il mène de front une vie de
prédicateur, d'enseignant et d'écrivain. Il se voit confier par le Pape des
missions diplomatiques, en particulier pour le rapprochement avec l'Église
grecque. En 1273, le pape Grégoire X le crée cardinal et le charge de préparer
un second concile de Lyon. C'est dans cette ville que frère Bonaventure meurt
en plein concile. Le Pape Sixte-Quint en a fait un docteur de l'Église en 1587.
Le 3 mars 2010, Benoît XVI a tracé un portrait de saint
Bonaventure, un personnage a dit le Pape, "qui m'est particulièrement
cher pour l'avoir étudié dans ma jeunesse". Né vers 1217 à Bagnoregio, au
nord de Rome, et mort en 1274, cet "homme d'action et de contemplation, de
grande piété et de prudence" fut un des principaux promoteurs de l'harmonie
entre foi et culture au XIII siècle. Baptisé sous le nom de Jean, il faillit
mourir jeune d'une grave maladie. Sa mère le recommanda à saint François à
peine canonisé et il guérit, ce qui le marqua pour la vie. Pendant son séjour
d'études théologie à Paris, il se fit franciscain et prit le nom de
Bonaventure. Dès le début de sa vie religieuse il se distingua par sa
connaissance de l'Écriture, de l’œuvre de Pierre Lombard et des principaux
théologiens de son temps.
"La perfection évangélique fut sa réponse lors de sa dispute avec les maîtres séculiers de l'Université de Paris, qui mettaient en doute son droit à enseigner dans les universités"(*) Il démontra comment les franciscains vivaient selon les vœux, en pauvreté, chasteté et obéissance évangélique. "Au-delà de cet épisode historique, la vie, l'enseignement et l’œuvre de Bonaventure demeurent actuels. L'Église est rendue plus belle et lumineuse par la fidélité à leur vocation de ses filles et fils mettant en pratique les préceptes évangéliques, qui sont aussi appelés à témoigner par leur mode de vie que l'Évangile est source de joie et de perfection".
Lorsque Bonaventure fut élu en 1257 supérieur général, les franciscains étaient 30.000, principalement répartis en Europe, certains en Afrique du nord, au proche-orient et en Chine. "Il était nécessaire de consolider cette expansion et surtout lui assurer une unité d'action et d'esprit selon le charisme de saint François. Il existait alors plusieurs interprétations de son message, ce qui risquait de provoquer une fracture interne". Pour préserver l'esprit franciscain authentique, Bonaventure "rassembla de nombreux documents sur le Poverello d'Assise et entendit les témoignages de ceux qui l'avaient connu". Ainsi naquit la Legenda Major, qui est malgré son nom la biographie la plus précise de saint François. Bonaventure y présente le fondateur comme "un chercheur passionné du Christ. Dans un amour mû par l'imitation il s'est complètement conformé au Maître, un idéal que le théologien de Bagnoregio proposa de vivre à tous les disciples de François...un idéal valable pour tout chrétien, aujourd'hui aussi. Jean-Paul II l'a re-proposé pour le troisième millénaire".
Vers la fin de son existence, Bonaventure fut consacré évêque et élevé à la
dignité cardinalice par Grégoire X, qui le chargea de préparer le concile de
Lyon, convoqué pour mettre fin à la division entre Églises latine et grecque.
Mais il ne vit pas la concrétisation de ses efforts et mourut durant le
concile. Benoît XVI a conclu la biographie de ce Docteur de l'Église en
invitant à recueillir l'héritage de saint Bonaventure, qui résumait le sens de
sa vie ainsi: "Sur terre nous pouvons contempler l'immensité divine grâce
au raisonnement et à l'admiration. A l'inverse, au ciel, lorsque nous serons
devenus semblables à Dieu, par la vision et l'extase...nous entrerons dans la
joie de Dieu". (source: VIS 100303-540)
(*) note d'un internaute.
Mémoire de saint Bonaventure, évêque d'Albano et docteur de l'Église, célèbre
par sa doctrine, sa sainteté et ses actions remarquables au service de
l'Église. Ministre général de l'Ordre des Mineurs, il le dirigea avec prudence
dans l'esprit de saint François. Dans ses nombreux écrits, il réunit la plus
grande érudition et la piété la plus ardente. Alors qu'il travaillait avec une
belle ardeur au déroulement du deuxième Concile Œcuménique de Lyon, en 1274, il
mérita de parvenir à la vision bienheureuse de Dieu.
Martyrologe romain
"Pour la recherche spirituelle, la nature ne peut
rien et la méthode peu de choses. Il faut accorder peu à la recherche et
beaucoup à l'action. Peu à la langue et le plus possible à la joie intérieure.
Peu aux discours et aux livres et tout au don de Dieu, c'est-à-dire au
Saint-Esprit. Peu ou rien à la créature et tout à l'Etre créateur: Père, Fils
et Saint-Esprit. "
Saint Bonaventure-Itinéraire de l'esprit vers Dieu.
Peter Paul Rubens (1577–1640). Saint
Bonaventure, circa 1620, 140 X 80, Palais des Beaux-Arts de Lille
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_bonaventure.html
SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100303_fr.html
SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100310_fr.html
Francisco de Zurbarán (1598–1664).
San Buenaventura recibiendo la visita de Santo Tomas
de Aquino, 1629, 291 X 165, San Francisco el
Grande Basilica
15 juillet
Saint Bonaventure
Jean de Fidanza et de Ritella naît en 1221, à Bagnorea
(entre Viterbe et Orvieto), dans une noble et opulente famille. Enfant, à la
prière de sa mère, il est guéri d’une grave maladie par l’intercession de saint
François. Ayant commencé ses études au couvent de Bagnorea, il les continue à
Paris où il entre au noviciat des Franciscains et prend le nom de Bonaventure.
Il étudie la théologie, l’Écriture sainte et la patristique latine. En 1248, il
débute dans l’enseignement, à l’université de Paris, comme bachelier biblique
et commence à écrire des commentaires des livres saints.
En 1253, il fait un commentaire du « Livre des
Sentences » ; dans de doctes tournois contre les ennemis des ordres
nouveaux, il rompt des lances pour l’honneur de Dame Humilité, reine de tous
les religieux, de Dame Pauvreté, la reine des Mendiants, et de ses sœurs
Chasteté et Obéissance. Au chapitre de Rome, il est élu ministre général des
Mineurs (2 février 1257), charge qu’il occupe jusqu’au 20 mai 1273. Il est
comme le second fondateur de l’ordre qu’il préserve des excès des relâchés
comme de ceux qui visent à un idéal intenable. En 1260, au chapitre de
Narbonne, il promulgue des Constitutions.
Après enquête, il rédige la « Vie »
officielle de saint François où il voit une montée en six étapes marquées par
six apparitions du crucifix et qui s’achève par les stigmates. « Alors est
réalisée ta première vision annonçant que tu serais un chef dans la chevalerie
du Christ, et que tu porterais des armes célestes marquées du signe de la
Croix. Au début de ta conversion, la vision de Jésus crucifié avait transpercé
ton âme d’un glaive de douloureuse compassion ; tu avais entendu une voix
tombant de la croix, comme du trône sublime du Christ et d’un autel
sacré ; tu l’avais affirmé de ta bouche sacrée, et c’est pour nous
maintenant une vérité incontestable. Plus tard, quand tu progressais en
sainteté, le F. Sylvestre vit une croix sortant miraculeusement de ta bouche et
le saint F. Pacifique aperçut deux glaives croisés qui transperçaient ton
corps. Alors que saint Antoine prêchait sur le titre de la croix, l’angélique
Monaldus te vit élevé dans les airs, les bras en croix. Toutes ces merveilles
n’étaient pas des effets de l’imagination, mais une révélation céleste ;
telle est la vérité que nous croyons et affirmons. Enfin, cette vision qui te
montra tout ensemble, vers la fin de ta vie, l’image d’un séraphin sublime et
celle de l’humble Crucifié, qui embrasa ton âme d’amour, imprima les stigmates
dans ton corps et fit de toi un autre ange montant de l’Orient et portant le
signe du Dieu vivant (Apocalypse, VII 2 ), cette vision corrobore la
vérité de celles qui l’ont précédée et reçoit d’elles un surcroît
d’authenticité. Par sept fois, la croix du Christ apparut merveilleusement à
tes yeux ou en ta personne aux diflérentes époques de ta vie. Les six
premières apparitions étaient comme autant de degrés pour arriver à cette
septième où tu trouverais enfin le repos. En effet, la croix du Christ qui
t’est apparue et que tu as embrassée au début de ta conversion, que tu as
portée continuellement dans la suite en toi-même par une vie très parfaite et
que tu as présentée comme un modèle aux autres, nous a appris, avec une
évidence incontestable, que tu étais enfin parvenu au sommet de la perfection
évangélique. Et cette manifestation de la sagesse chrétienne imprimée dans la
poussière de ta chair, nul homme vraiment dévot ne la rejettera. »
Pour que prospèrent tous les bercails de l’ordre
franciscain, il faut l’œil du maître. Bonaventure, qui n’est pas robuste,
s’impose les fatigues d’inspections fréquentes et de prédications nombreuses.
Il parle aux Mineurs - près de cent fois - il parle aux Prêcheurs, aux
bénédictins de Cluny et de Saint-Denis, à des clarisses, à des moniales, à des
béguines et au peuple fidèle. Il s’adresse parfois à la Curie romaine et au
clergé des cathédrales. Des publications ascétiques et mystiques portent au
loin la pensée du grand contemplatif : opuscules sur la légende et l’ascèse
franciscaines, petits traités spirituels. Peu avant 1257, il donne le Breviloquium que
Gerson regardera comme le joyau de la théologie médiévale. En 1259, paraît son
livre médité longuement sur l’Alverne, la plus belle sans doute des œuvres
mystiques du XIII° siècle, l’Itinerarium mentis in Deum qui achemine l’âme
vers Dieu ; l’amour s’y appuie sur la philosophie et la théologie, il
s’élève par six degrés des créatures au Créateur, partant humblement du monde
des sens : « Pour ce passage des créatures à Dieu, la nature ne peut
rien et la science très peu de chose; il faut donner peu au travail de
l’intelligence et beaucoup à l’onction ; peu à la langue et beaucoup à la
joie intérieure ; peu à la parole et aux livres et tout au don de Dieu,
c’est-à-dire au Saint-Esprit ; peu ou rien à la créature et tout au
Créateur, Père, Fils et Saint-Esprit. Interrogez la grâce et non la science ;
le désir et non l’intelligence; les gémissements de la prière et non l’étude
livresque ; l’époux et non le maître ; Dieu et non l’homme ;
l’obscurité et non la clarté ; non la lumière qui brille, mais le feu qui
embrase tout entier et transporte en Dieu. »
Le pape Clément IV veut le nommer archevêque d’York (24 novembre 1265) mais Bonaventure esquive cette gloire. En 1271, après une vacance de trois ans, à Viterbe, il réussit à faire élire pape Grégoire X qui le crée cardinal-évêque d’Albano. Il meurt à Lyon le 14 juillet 1274.
L’itinéraire de l’âme vers Dieu
Le Christ est le chemin et la porte, l'échelle et le
véhicule ; il est le propitiatoire posé sur l'arche de Dieu et le mystère
caché depuis le commencement.
Celui qui tourne résolument et pleinement ses yeux
vers le Christ en le regardant suspendu à la croix, avec foi, espérance et
charité, dévotion, admiration, exultation, reconnaissance, louange et
jubilation, celui-là célèbre la Paque avec lui, c'est-à-dire qu’il se met en
route pour traverser la mer Rouge grâce au bâton de la croix. Quittant
l'Égypte, il entre au désert pour y goûter la manne cachée et reposer avec le
Christ au tombeau, comme mort extérieurement mais expérimentant dans la mesure
où le permet l'état de voyageur ce qui a été dit sur la croix au larron
compagnon du Christ : « Aujourd'hui avec moi tu seras dans le
paradis. »
En cette traversée, si l'on veut être parfait, il
importe de laisser là toute spéculation intellectuelle. Toute la pointe du
désir doit être transportée et transformée en Dieu. Voilà le secret des
secrets, que « personne ne connaît sauf celui qui le
reçoit », que nul ne reçoit sauf celui qui le désire, et que nul ne
désire, sinon celui qui au plus profond est enflammé par l'Esprit Saint que le
Christ a envoyé sur la terre. Et c'est pourquoi l'Apôtre dit que cette
mystérieuse sagesse est révélée par l'Esprit Saint.
Si tu cherches comment cela se produit, interroge la
grâce et non le savoir, ton aspiration profonde et non pas ton intellect, le
gémissement de ta prière et non ta passion pour la lecture ; interroge
l'Époux et non le professeur, Dieu et non l'homme, l'obscurité et non la
clarté ; non point ce qui luit mais le feu qui embrase tout l'être et le
transporte en Dieu avec une onction sublime et un élan plein d'ardeur. Ce feu
est en réalité Dieu lui-même dont « la fournaise est à
Jérusalem. » C'est le Christ qui l'a allumé dans la ferveur brûlante
de sa Passion. Et seul peut le percevoir celui qui dit avec Job : « Mon
âme a choisi le gibet, et mes os, la mort. » Celui qui aime cette
mort de la croix peut voir Dieu ; car elle ne laisse aucun doute, cette
parole de vérité : « L'homme ne peut me voir et vivre. »
Mourons donc, entrons dans l'obscurité, imposons
silence à nos soucis, à nos convoitises et à notre imagination. Passons avec le
Christ crucifié de ce monde au Père. Et quand le Père se sera manifesté, disons
avec Philippe : « Cela nous suffit » ; écoutons
avec Paul : « Ma grâce te suffit » ; exultons en
disant avec David : « Ma chair et mon cœur peuvent défaillir :
le roc de mon cœur et mon héritage, c’est Dieu pour toujours. Béni soit le
Seigneur pour l’éternité, et que tout le peuple réponde : Amen,
amen ! »
St Bonaventure
Transpercez mon âme, très doux Seigneur Jésus, dans
tout ce qu'elle a de plus profond et de plus intime ; transpercez-la du dard
tout suave et tout salutaire de votre amour, de ce dard de la véritable et pure
charité, de cette charité très sainte qu'a eue votre apôtre saint Jean ; en
sorte que mon âme languisse et se fonde sans cesse d'amour et de désir pour
vous seul. Qu'elle soupire après vous et se sente défaillir à la pensée de vos
tabernacles ; qu'elle n'aspire qu'à sa délivrance et à son union avec vous.
Faites que mon âme ait faim de vous qui êtes le pain des anges, aliment des
âmes saintes, notre pain quotidien supersubstantiel ayant en lui toute douceur
et toute suavité délectable. O vous que le désir des anges est de contempler,
puisse mon coeur être toujours affamé et toujours se nourrir de vous, mon âme
être remplie jusque dans ses profondeurs de la suavité de vos délices. Que mon
coeur ait toujours soif de vous, source de vie, source de sagesse et de
science, source d'éternelle lumière, torrent de délices, abondance de la maison
de Dieu. Qu'il n'aspire jamais qu'à vous, ne cherche et ne trouve que
vous ; qu'il tende vers vous et parvienne jusqu'à vous ; qu'il ne pense
qu'à vous, ne parle que de vous, et qu'il accomplisse toutes choses pour l'honneur
et la gloire de votre nom, avec humilité et discernement, avec amour et
plaisir, avec facilité et affection, avec persévérance jusqu'à la fin. Soyez
toujours mon seul espoir et toute ma confiance, mes richesses et mes délices,
mon plaisir et ma joie, mon repos et ma tranquillité, ma paix et ma suavité,
mon parfum et ma douceur, ma nourriture et ma force, mon refuge et mon secours,
ma sagesse et mon partage, mon bien et mon trésor. Qu'en vous seul, mon esprit
et mon coeur soient à jamais fixés, affermis et inébranlablement enracinés.
Amen.
Saint Bonaventure
Afin que l'Eglise fût formée du côté du Christ pendant
son sommeil sur la Croix et afin que fût accomplie la parole de l'Ecriture
: Ils regarderont vers celui qu'ils auront transpercé (Zacharie XII 10),
Dieu a disposé qu'un soldat ouvrît ce côté sacré en le perçant de sa lance et
que, dans cet écoulement de sang et d'eau, fût versé le prix de notre salut :
en jaillissant des profondeurs de ce Coeur, il donnerait aux sacrements de l'Eglise
la vertu de conférer la vie de la grâce et désormais ceux qui vivraient dans le
Christ auraient là une source d'eau vive jaillissant pour la vie éternelle.
Lève-toi donc, âme qui aime le Christ ; ne cesse pas de te tenir attentive ;
applique là ta bouche ; tu y boiras aux sources du Sauveur.
Saint Bonaventure
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/07/15.php
L'Itinéraire de l’esprit jusqu’en Dieu de saint
Bonaventure, fruit d'une extase mystique
Publié le : 4 Février 2021
Avec ce nouveau cycle du blog Ecrits mystiques,
Martine Petrini-Poli nous invite à l'étude de la vie et de l'oeuvre de saint
Bonaventure ( (1217 ou 1221 - 1274). Théologien et philosophe majeur du XIIIe
siècle, contemporain de Thomas d’Aquin, il est devenu supérieur de l’ordre des
Frères Mineurs (franciscains) et créé cardinal-évêque d’Albano à la fin de sa
vie. Sa réflexion philosophique s'inscrit dans le courant de l'augustinisme.
Nous abordons ici l'étude de l'Itinéraire de l'esprit jusqu’en Dieu, écrit en
1259 par saint Bonaventure après avoir expérimenté une extase mystique sur le
mont Alverne, lieu de la vision séraphique de saint François d’Assise.
Itinéraire de l'esprit jusqu’en Dieu (Itinerarium
mentis ad Deum) est un ouvrage de saint Bonaventure, composé en 1259,
après une extase mystique lors d'une promenade sur le mont Alverne,
lieu de la vision séraphique de saint François d’Assise, son maître
spirituel, fondateur de l’ordre des frères mineurs. Rappelons la vision telle
qu’elle est relatée, à la demande du pape Grégoire IX, par le frère mineur
Thomas de Celano, qui composa en 1228, pour la canonisation de François, une
première Vie du saint. Ce texte révèle que François vit dans une vision un
homme, semblable à un séraphin doté de six ailes, qui se tenait au-dessus de
lui, attaché à une croix, les bras étendus et les pieds joints. Deux ailes s'élevaient
au-dessus de sa tête, deux autres restaient déployées pour le vol, les deux
dernières lui voilaient tout le corps.
[…]
Récente édition de L’ITINÉRAIRE DE L’ESPRIT JUSQU’EN
DIEU, de Saint BONAVENTURE (Édition Vrin, Coll. « Translatio/philosophies
médiévales », Paris, 2019), Introduction de Laure Solignac (Institut Catholique,
Paris) et traduction du texte latin par André Ménard, Capucin (Ecole Franciscaine,
Paris).
Plan de l'ouvrage de Saint Bonaventure, qui sera
surnommé Docteur séraphique
• Prologue : plan analytique de l'Itinéraire
À l'exemple de notre père saint François, j'étais tout haletant à la recherche de cette paix, moi pauvre pécheur, indigne successeur du bienheureux père, depuis sa mort septième ministre général de ses frères. C'est alors qu’une inspiration, vers le trente-troisième anniversaire de son trépas, me conduisit à l'écart sur le mont Alverne, comme en un lieu de repos, avec le désir d’y trouver la paix de l'esprit. Là, tandis que je méditais sur les élévations de l'âme vers Dieu, je me remémorai, entre autres choses, le miracle arrivé en ce lieu à saint François lui-même : la vision du séraphin ailé en forme de croix. Or il me sembla aussitôt que cette apparition représentait l’extase du bienheureux père et indiquait l'itinéraire à suivre pour y parvenir. Car par les six ailes du séraphin on peut entendre six élévations diverses où l'âme est illuminée successivement, et qui lui sont comme autant de degrés pour arriver, au milieu des ravissements enseignés par la sagesse chrétienne, à la possession de la paix.
Or, la voie qui y conduit n'est autre qu'un amour très-ardent pour Jésus crucifié ; c'est cet amour qui, après avoir ravi saint Paul jusqu'au troisième ciel, le transformera en son Sauveur, de telle sorte qu'il s'écriait : Je suis attaché à la croix avec Jésus-Christ. Je vis ; mais non, ce n'est plus moi qui vis, c'est Jésus-Christ qui vit en moi (1 Gal., 2). C'est cet amour qui absorba tellement l'âme de François que ses traces se manifestèrent en sa chair lorsque, pendant les deux dernières années de sa vie, il porta en son corps, les stigmates sacrés de la Passion.
Ces six ailes du séraphin sont donc six degrés successifs d'illumination, qui
partent de la créature pour nous conduire jusqu'à Dieu, à qui l'on ne saurait
arriver que par Jésus crucifié.
Les six ailes du séraphin sont refermées sur
lui-même : chaque méditation permet d'en lever une (les six premiers chapitres)
; la dernière méditation est le repos de l'extase mystique.
Contemplation de Dieu à l'extérieur de nous (théologie symbolique) :
• Chapitre I : Degrés d'élévation à Dieu et contemplation de Dieu par ses vestiges dans l’univers
• Chapitre II : Contemplation de Dieu dans ses vestiges à travers le
monde sensible
Contemplation de Dieu à l'intérieur de nous (théologie spéculative) :
• Chapitre III : Contemplation de Dieu par son image gravée dans nos facultés naturelles
• Chapitre IV : Contemplation de Dieu dans son image réformée par les
dons de la grâce
Contemplation de Dieu au-dessus de nous (théologie mystique) :
• Chapitre V : Contemplation de l'unité divine par son premier nom : l’Être
• Chapitre VI : Contemplation de la bienheureuse Trinité dans son nom : le Bien
• Chapitre VII : De l’extase mystique où notre intelligence se tient
en repos, tandis que notre ferveur passe tout entière en Dieu
Martine Petrini-Poli
Witraż z klasztoru franciszkanów w Waszyngtonie DC w Stanach Zjednoczonych, Św. Bonawentura, doktor Kościoła, franciszkanin
Dieu se révèle dans l’Écriture
L’origine de l’Écriture ne se situe pas dans la
recherche humaine, mais dans la divine révélation qui provient du Père des
lumières, de qui toute paternité au ciel et sur terre tire son nom. De lui, par
son Fils Jésus Christ s’écoule en nous l’Esprit Saint. Par l’Esprit Saint,
partageant et distribuant ses dons à chacun de nous selon sa volonté, la foi
nous est donnée, et par la foi, le Christ habite en nos cœurs. Telle est la
connaissance de Jésus Christ de laquelle découlent comme de sa source, la
fermeté et l’intelligence de toute la Sainte Écriture.
Il est donc impossible d’entrer dans la connaissance
de l’Écriture sans d’abord posséder la foi infuse du Christ, comme la lumière,
la porte et aussi le fondement de toute l’Écriture.
L’aboutissement ou le fruit de la Sainte Écriture
n’est pas quelconque, c’est la plénitude de l’éternelle félicité. Car elle est
l’Écriture dans laquelle sont les paroles de la vie éternelle, elle est donc
écrite, non seulement pour que nous croyions, mais aussi pour que nous possédions
la vie éternelle dans laquelle nous verrons, nous aimerons et où nos désirs
seront universellement comblés. Alors, nos désirs étant comblés, nous
connaîtrons vraiment la charité qui surpasse la connaissance et ainsi nous
serons remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. C’est à cette plénitude que
la divine Écriture s’efforce de nous introduire selon le sens vrai du texte de
l’Apôtre. C’est donc en vue de cette fin, c’est dans cette intention que la
Sainte Écriture doit être étudiée, enseignée et entendue.
St Bonaventure
Saint Bonaventure († 1274), immense théologien et
successeur de saint François à la tête de la famille franciscaine, archevêque
et cardinal, mourut durant le concile de Lyon. / Breviloquium, Paris, Éd.
franciscaines, 1966, p. 85.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/jeudi-15-juillet/meditation-de-ce-jour-1/
Bleiglasfenster in der Kapelle (Seitenschiff) des
Couvent des Franciscains in Paris (7, rue Marie-Rose im 14. arrondissement),
Darstellung: hl. Bonaventura, links unten Signatur:
""ANDRE-PIERRE"
Vitral São Boaventura / André-Pierre ; foto de
GFreihalter. -- Paris : Capela do Convento dos Fraciscanos, 2000 (foto).
Les précieux conseils de saint Bonaventure pour
trouver sa place dans le monde
Fr.
Michael Rennier - Publié le 14/07/21
Trois recommandations de saint Bonaventure, évêque du
XIIIe siècle et docteur de l’Eglise, fêté ce 15 juillet, pour être en paix avec
ses choix de vie.
Je suis un imposteur. Ou du moins, c’est la
pensée qui m’assaille quand je suis en chaire à la messe et que je donne à une
église remplie de fidèles des paroles à méditer. Pendant que je prêche, je
me demande s’ils savent à quel point j’étais impatient sur le chemin de
l’église, ou à quel point je me suis énervé lorsque j’ai fait brûler ma tartine
au petit déjeuner. Les sentiments qui me viennent sont alors de ne pas
être à ma place, de faire un travail pour lequel je ne suis pas qualifié et que
je prétends simplement être compétent pour le remplir. Qui suis-je pour
penser que je peux être un bon prêtre catholique ?
À d’autres moments, le pendule oscille et j’ai le
problème inverse. La fierté s’installe et je suis convaincu que je suis
très sage, que personne d’autre n’est aussi bon prêtre que moi et que je mérite
peut-être la paroisse la plus grande et la plus belle du diocèse. Encore
une fois, c’est une manière de ne pas être à ma place. Rien n’est jamais
assez bon et peu importe à quel point ma situation actuelle est merveilleuse,
je pense à ce qui aurait pu être autrement et je suis jaloux de ce que les
autres ont.
Ces deux mentalités sont dommageables. Les deux
détruisent le moment présent et représentent un refus de chérir sa place dans
le monde. C’est un manque de confiance.
Quand je lis saint Bonaventure, je me rends compte que
je suis là où je dois être.
C’est un défi majeur de pouvoir accepter qui nous
sommes, où nous sommes et à quel point nous pouvons vraiment être
heureux. C’est tellement irrationnel, de rejeter ce qui est juste devant
nous, de nous aliéner volontairement de nos propres vies, et pourtant nous le
faisons tous. Pensez au parent qui souhaite avoir moins d’enfants ou plus
d’enfants, à l’employé qui se plaint et fait part de son insatisfaction au
travail, au désir permanent d’avoir une maison plus grande, d’une voiture plus
chic, d’un groupe d’amis différent et plus accompli. Nous nous
convainquons que personne ne nous comprend vraiment, personne ne nous apprécie,
et nous sommes à la dérive et flottant dans la vie. Ce sentiment
d’itinérance nous amène à voir le monde et notre place dans celui-ci avec une
vision déformée.
Lire aussi :La « sainte indifférence », la bonne méthode pour
faire un choix
Dans des moments comme celui-ci, nous pouvons nous
tourner vers saint Bonaventure pour obtenir de précieux
conseils. Bonaventure est un moine franciscain qui a vécu au XIIIème
siècle. Il a étudié à la Sorbonne et s’est lié d’amitié avec un certain
nombre de sommités de l’époque, dont saint Thomas d’Aquin et saint
Louis. Il n’était pas aussi intelligent que Thomas d’Aquin mais n’a jamais
été jaloux, insistant pour que son ami reçoive son diplôme avant lui en signe
d’honneur. Il n’était pas aussi riche ou puissant que Louis IX, mais il
n’a jamais souhaité échanger leur place. Après avoir obtenu son diplôme,
le pape Grégoire a essayé de faire de lui un archevêque, mais ce n’était pas le
bon endroit pour Bonaventure et il a refusé. Finalement, il est devenu le
chef de l’Ordre franciscain et parmi ses écrits se trouve la méditation
classique Le voyage de l’esprit vers Dieu.
Bonaventure était un homme qui connaissait sa place
dans le monde. Il était en paix avec sa vie, ses choix et prenait une
grande joie à réaliser sa vocation. Dans Le voyage de l’esprit vers
Dieu, il offre trois conseils utiles sur la façon dont nous pouvons atteindre
cette paix.
1. ENQUÊTER DE MANIÈRE RATIONNELLE
Saint Bonaventure dit : « Dans la première façon de
voir, l’observateur considère les choses en elles-mêmes… » En d’autres termes,
c’est faire une enquête factuelle sur sa vie. Cela peut-être aussi simple
que de se rappeler avoir une famille merveilleuses, des amis formidables et un
travail qui vous plait. Voire d’estimer ne mériter ni plus ni moins d’éloges et
que l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs. C’est un regard
honnête sur la façon dont tout dans la vie s’emboîte et l’assurance que je suis
au bon endroit.
2. CROIRE FIDÈLEMENT
Ensuite, dit saint Bonaventure, nous considérons le
monde dans son « origine, son développement et sa fin ». Cela nous
rappelle qu’il y a une progression dans nos vies et que nous sommes en
chemin. Il encourage la gratitude pour les bénédictions passées, la
gratitude pour le présent et l’espoir pour l’avenir. Nous devons avoir foi
dans la bonté ultime du monde et dans la direction que prend notre vie.
3. CONTEMPLER INTELLECTUELLEMENT
Maintenant que nous nous sommes rappelés les faits et
que nous avons renouvelé notre sens du mouvement vers un but, saint Bonaventure
invite à discerner les choses qui sont « meilleures et plus
dignes ». Lorsque nous désirons les mauvaises choses pour les
mauvaises raisons, cela provoque l’aliénation. Nous devons trier ce qui
est réellement bon pour nous. C’est une autre façon de voir, de constater
que toute bonne chose a un sens et que dans notre quotidien nous touchons
constamment à l’éternité. Une personne qui recherche ces aspects beaux et
nobles de la vie découvre un sentiment d’appartenance et de foyer, que le monde
est plein de permanence et de bonté.
Lire aussi :La méthode de saint Ignace pour discerner les signes de Dieu
En fin de compte, quand je lis saint Bonaventure, il
m’aide à me rappeler que quoi que nous fassions, cela compte. Nos vies
comptent, notre famille, nos amis, nos pensées, nos émotions, notre travail et
nos loisirs comptent. Il importe que ma tasse de café soit bonne le matin
et que j’aie vu une fleur particulièrement agréable en promenant le chien après
le travail. Ma vie est importante. Votre vie est
importante. Rien n’est parfait, mais quand je lis saint Bonaventure, je me
rends compte que je suis là où je dois être.
Lire aussi :Les cinq étapes indispensables pour bien discerner
Jean Hey (style de) ; Jean Pichore (style de) ; Maître
de la Chronique scandaleuse (style du). Saint Bonaventure.
Miniature. Heures à l'usage de Rome (c. 1510). Tours - BM - ms. 2104
f. 172
1] Apoc. XIV, 6.
[2] Luc. XVII, 34-35.
[3] Isai. VI, 3.
[4] Luc. X, 1.
[5] Gen. XIX, 1.
[6] De ecclesiast. hierarchia, pars I, cap. I, 11.
[7] Johan. XVII, 3.
[8] Ibid. V, 35.
[9] Sap. VII, 27.
[10] Sap. VI, 14.
[11] Ibid. 15.
[12] Bonav. Expositio in Lib. Sapientiœ, VI, 15.
[13] Sap. VIII, 19-20.
[14] Ibid. VII, 8-9.
[15] Prov. VII, 4.
[16] Sap. VIII, 2-3.
[17] Ibid. VII, 10.
[18] Exp. in Lib. Sap. VI, 15.
[19] Sap. VIII, 9.
[20] Expl in Lib. Sap. VIII, 9.
[21] Prov. XV, 15.
[22] Litt. Alexandri IV : De fontibus paradisi flumen egrediens.
[23] Bonav. in II Sent. dist. XXIII, art. 2, qu. 3. ad 7.
[24] Sap. VII, 21.
[25] Ibid. VIII, 4.
[26] Ibid. 7.
[27] Ibid. 8.
[28] Litt. Sixti IV : Superna coelestis patriae civitas ; Sixti V : Triumphantis Hierusalem ; Leonis XIII ; Aeterni Patris.
[29] Exp. In Lib. Sap. VIII, 9, 16.
[30] Antonini Chronic. p. III, tit. XXIV, cap. 8.
[31] H. Sedulius, Histor. seraph.
[32] Eccli. VI, 23.
[33] Bonav. Proœmium in I Sent. qu. 3.
[34] II Sent. dist. XXVIII, qu. 6, ad b.
[35] II Sent. dist. XLIV, qu. 2, ad 6.
[36] IV Sent. dist. XXVIII qu. 6, ad 5.
[37] III Sent. dist. XL, qu. 3, ad 6.
[38] Sap. VIII, 1.
[39] Prov. IX, 9.
[40] Bonav. de eccl. hier. p. II, s. n.
[41] Litt. Superna cœlestis.
[42] Gerson. Epist. cuid. Fratri Minori, Lugdun. an. 4126.
[43] Tract, de examinat, doctrinarum.
[44] Trithem. De scriptor. eccl.
[45] Incend. amoris, Prologus.
[46] Cant. III, 9-10.
[47] Illuminationes Ecclesiœ in Hexaemeron, sermo XXIII.
[48] Illuminationes Ecclesiae in Hexaemeron, Additiones.
[49] II Reg. I, 26.
[50] Matth. XXV, 21.
[51] Bonav. De perfectione vitae, ad Sorores, VIII.
[52] Anselm. Proslogion, XXVI.
[53] Bonav. De reductione artium ad theologiam.
[54] Illuminationes Eccl. I.
[55] De reduct. atrium ad theolog.
[56] Itinerarium mentis in Deum, III.
[57] Psalm. LXXV, 5.
[58] Legenda sancti Francisci, VIII.
[59] Ibid. IX.
[60] Sap. V, 21.
[61] Psalm. XCI, 5.
[62] Bonav. Itinerar. mentis in Deum, I.
[63] Ibid. 11.
[64] Ibid. III.
[65] Ibid. IV.
[66] Ibid. V.
[67] Ibid. VI.
[68] Ibid. VII.
[69] Ibid. Prologus.
[70] Bonav. Itiner. mentis in Deum, I.
[71] Johan. XIV, 6, 8.
[72] Bonav. Intiner. mentis in Deum, VII.
[73] Illuminationes Eccl. II.
[74] Ibid. XIX.
Francisco Herrera the Elder (1576–1656). St Bonaventure Enters the Franciscan Order, 1628, 231 X 215, Museo del Prado : La obra representa al místico italiano San Buenaventura (1218-1274), que llegó a ser obispo de Albano y cardenal de la Iglesia Católica, recibiendo el hábito de fraile de la Orden de San Francisco
Bartolomé Esteban Murillo (1617–1682). Saints Bonaventura and Leander, between circa 1665 and circa 1666, 200 X 176, Museo de Bellas Artes de Sevilla. La obra representa al místico franciscano San Buenaventura, que fue cardenal y obispo de Albano, junto al prelado San Leandro, que fue arzobispo de Sevilla.
Chiesa di San Bonaventura al Palatino, statua del santo sulla facciata
Saint Bonaventure of
Bagnoregio
Also known as
Seraphic Doctor
of the Church
the Devout Doctor
Doctor Seraphicus
Profile
Healed from
a childhood disease through
the prayers of Saint Francis
of Assisi. Bonaventure joined the Order
of Friars Minor at age 22. Studied theology and philosophy in Paris, France,
and later taught there.
Friend of Saint Thomas
Aquinas. Doctor of Theology.
Friend of King Saint Louis
IX. General of the Franciscan
Order at 35. Bishop of Albano, Italy,
chosen by Pope Gregory
X. Cardinal. Wrote commentaries
on the Scriptures, text-books in theology and philosophy,
and a biography of Saint Francis. Doctor
of the Church. Pope Clement
IV chose him to be Archbishop of York, England,
but Bonaventure begged off, claiming to be inadequate to the office. Spoke at
the Council of Lyons, but died before
its close.
Born
1221 at
Bagnoregio, Tuscany, Italy
15
July 1274 at
Lyon, France of
natural causes
14
April 1482 by Pope Sixtus
IV
Banja
Luka, Bosnia and Herzegovina
Saint
Bonaventure University, New
York
cardinal‘s
hat
cardinal in Franciscan robes,
usually reading or writing
Additional Information
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
—
Holiness of Life, by Saint Bonaventure
Journey of the Mind into God, by Saint Bonaventure
Life of Saint Francis, by Saint Bonaventure
Psaltar of the Blessed Virgin Mary, by Saint Bonaventure
download in EPub format
Saint Bonaventure, the Seraphic Doctor, by Father
Laurence Costelloe
—
Pope Benedict XVI
General
Audience, 3
March 2010
General
Audience, 10
March 2010
General
Audience, 17
March 2010
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
Parish
of Saint Bonaventure, Bagnoregio, Italy
Stanford
Encyclopedia of Philosophy
images
audio
Alleluia Audio Books: Holiness of Life, by Saint
Bonaventure
Life of Our Lord and Saviour Jesus Christ, by Saint
Bonaventure (audio book)
video
Holiness of Life, by Saint Bonaventure
(audiobook)
e-books
Life
of Our Lord and Saviour Jesus Christ
Three
Treatises from the Writing of Saint Bonaventure
Virtues
of a Religious Superior
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
notitia in latin
nettsteder i norsk
Readings
A man of eminent learning and eloquence, and of outstanding
holiness, he was known for his kindness, approachableness, gentleness and
compassion. – Pope Gregory
X on hearing of the death of
Bonaventure
Mary seeks for those who approach her devoutly and
with reverence, for such she loves, nourishes, and adopts as her
children. – Saint Bonaventure
When we pray, the voice of the heart must be heard
more than that proceeding from the mouth. – Saint Bonaventure
Christ is both the way and the door. Christ is the
staircase and the vehicle, like the “throne of mercy over the Ark of the
Covenant,” and “the mystery hidden from the ages.” A man should turn his full
attention to this throne of mercy, and should gaze at him hanging on the cross,
full of faith, hope, and charity, devoted, full of wonder and joy, marked by
gratitude, and open to praise and jubilation. Then such a man will make with
Christ a “pasch,” that is, a passing-over. Through the branches of the cross he
will pass over the Red Sea, leaving Egypt and
entering the desert. There he will taste the hidden manna, and rest with Christ
in the sepulcher, as if he were dead to things outside. He will experience, as
much as is possible for one who is still living, what was promised to the thief
who hung beside Christ: “Today you will be with me in paradise.” –
from Journey of the Mind to God by Saint Bonaventure
MLA Citation
“Saint Bonaventure of
Bagnoregio“. CatholicSaints.Info. 30 December 2020. Web. 18 February 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-bonaventure-of-bagnoregio/>
Born in Bagnorea near Viterbo, Italy, in 1221; died at Lyons, France, in 1274; canonized in 1482; declared a Doctor (the "Seraphic Doctor") of the Church in 1587 by Sixtus V; feast day formerly on July 14.
Wounds, our rich inheritance . . .
May these all our spirits fill,
And with love's devotion thrill . . .
Christ, by coward hands betrayed,
Christ, for us a captive made,
Christ upon the bitter tree,
Slain for man--all praise to thee."
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0715.shtml
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Bonaventure
Dear Brothers and Sisters,
Today I would like to talk about St Bonaventure of
Bagnoregio. I confide to you that in broaching this subject I feel a certain
nostalgia, for I am thinking back to my research as a young scholar on this
author who was particularly dear to me. My knowledge of him had quite an impact
on my formation. A few months ago, with great joy, I made a pilgrimage
to the place of his birth, Bagnoregio, an Italian town in Lazio that
venerates his memory.
St Bonaventure, in all likelihood born in 1217, died
in 1274. Thus he lived in the 13th century, an epoch in which the Christian
faith which had deeply penetrated the culture and society of Europe inspired
imperishable works in the fields of literature, the visual arts, philosophy and
theology. Among the great Christian figures who contributed to the composition
of this harmony between faith and culture Bonaventure stands out, a man of
action and contemplation, of profound piety and prudent government.
He was called Giovanni di Fidanza. An episode that
occurred when he was still a boy deeply marked his life, as he himself
recounts. He fell seriously ill and even his father, who was a doctor, gave up
all hope of saving him from death. So his mother had recourse to the
intercession of St Francis of Assisi, who had recently been canonized. And
Giovanni recovered.
The figure of the Poverello of Assisi became
even more familiar to him several years later when he was in Paris, where he
had gone to pursue his studies. He had obtained a Master of Arts Diploma, which
we could compare with that of a prestigious secondary school in our time. At
that point, like so many young men in the past and also today, Giovanni asked
himself a crucial question: "What should I do with my life?".
Fascinated by the witness of fervour and evangelical radicalism of the Friars
Minor who had arrived in Paris in 1219, Giovanni knocked at the door of the
Franciscan convent in that city and asked to be admitted to the great family of
St Francis' disciples. Many years later he explained the reasons for his
decision: he recognized Christ's action in St Francis and in the movement he
had founded. Thus he wrote in a letter addressed to another friar: "I confess
before God that the reason which made me love the life of blessed Francis most
is that it resembled the birth and early development of the Church. The Church
began with simple fishermen, and was subsequently enriched by very
distinguished and wise teachers; the religion of Blessed Francis was not
established by the prudence of men but by Christ" (Epistula de tribus
quaestionibus ad magistrum innominatum, in Opere di San Bonaventura.
Introduzione generale, Rome 1990, p. 29).
So it was that in about the year 1243 Giovanni was
clothed in the Franciscan habit and took the name "Bonaventure". He
was immediately sent to study and attended the Faculty of Theology of the
University of Paris where he took a series of very demanding courses. He
obtained the various qualifications required for an academic career earning a
bachelor's degree in Scripture and in the Sentences. Thus Bonaventure
studied profoundly Sacred Scripture, the Sentences of Peter Lombard
the theology manual in that time and the most important theological authors. He
was in contact with the teachers and students from across Europe who converged
in Paris and he developed his own personal thinking and a spiritual sensitivity
of great value with which, in the following years, he was able to infuse his works
and his sermons, thus becoming one of the most important theologians in the
history of the Church. It is important to remember the title of the thesis he
defended in order to qualify to teach theology, the licentia ubique
docendi, as it was then called. His dissertation was entitled Questions
on the knowledge of Christ. This subject reveals the central role that
Christ always played in Bonaventure's life and teaching. We may certainly say
that the whole of his thinking was profoundly Christocentric.
In those years in Paris, Bonaventure's adopted city, a
violent dispute was raging against the Friars Minor of St Francis Assisi and
the Friars Preachers of St Dominic de Guzmán. Their right to teach at the
university was contested and doubt was even being cast upon the authenticity of
their consecrated life. Of course, the changes introduced by the Mendicant
Orders in the way of understanding religious life, of which I have spoken in
previous Catecheses, were so entirely new that not everyone managed to understand
them. Then it should be added, just as sometimes happens even among sincerely
religious people, that human weakness, such as envy and jealousy, came into
play. Although Bonaventure was confronted by the opposition of the other
university masters, he had already begun to teach at the Franciscans' Chair of
theology and, to respond to those who were challenging the Mendicant Orders, he
composed a text entitled Evangelical Perfection. In this work he
shows how the Mendicant Orders, especially the Friars Minor, in practising the
vows of poverty, chastity and obedience, were following the recommendations of
the Gospel itself. Over and above these historical circumstances the teaching
that Bonaventure provides in this work of his and in his life remains every timely:
the Church is made more luminous and beautiful by the fidelity to their
vocation of those sons and daughters of hers who not only put the evangelical
precepts into practice but, by the grace of God, are called to observe their
counsels and thereby, with their poor, chaste and obedient way of life, to
witness to the Gospel as a source of joy and perfection.
The storm blew over, at least for a while, and through
the personal intervention of Pope Alexander IV in 1257, Bonaventure was
officially recognized as a doctor and master of the University of Paris.
However, he was obliged to relinquish this prestigious office because in that
same year the General Chapter of the Order elected him Minister General.
He fulfilled this office for 17 years with wisdom and dedication, visiting the provinces, writing to his brethren, and at times intervening with some severity to eliminate abuses. When Bonaventure began this service, the Order of Friars Minor had experienced an extraordinary expansion: there were more than 30,000 Friars scattered throughout the West with missionaries in North Africa, the Middle East, and even in Peking. It was necessary to consolidate this expansion and especially, to give it unity of action and of spirit in full fidelity to Francis' charism. In fact different ways of interpreting the message of the Saint of Assisi arose among his followers and they ran a real risk of an internal split. To avoid this danger in 1260 the General Chapter of the Order in Narbonne accepted and ratified a text proposed by Bonaventure in which the norms regulating the daily life of the Friars Minor were collected and unified. Bonaventure, however, foresaw that regardless of the wisdom and moderation which inspired the legislative measures they would not suffice to guarantee communion of spirit and hearts. It was necessary to share the same ideals and the same motivations.
For this reason Bonaventure wished to present the authentic charism of Francis,
his life and his teaching. Thus he zealously collected documents concerning
the Poverello and listened attentively to the memories of those who
had actually known Francis. This inspired a historically well founded biography
of the Saint of Assisi, entitled Legenda Maior. It was redrafted more
concisely, hence entitled Legenda minor. Unlike the Italian term the
Latin word does not mean a product of the imagination but, on the contrary,
"Legenda" means an authoritative text, "to be read"
officially. Indeed, the General Chapter of the Friars Minor in 1263, meeting in
Pisa, recognized St Bonaventure's biography as the most faithful portrait of
their Founder and so it became the Saint's official biography.
What image of St Francis emerged from the heart and
pen of his follower and successor, St Bonaventure? The key point: Francis is
an alter Christus, a man who sought Christ passionately. In the love
that impelled Francis to imitate Christ, he was entirely conformed to Christ.
Bonaventure pointed out this living ideal to all Francis' followers. This
ideal, valid for every Christian, yesterday, today and for ever, was also
proposed as a programme for the Church in the Third Millennium by my
Predecessor, Venerable John Paul II. This programme, he wrote in his
Letter Novo
Millennio Ineunte, is centred "in Christ himself, who is to be
known, loved and imitated, so that in him we may live the life of the Trinity,
and with him transform history until its fulfilment in the heavenly
Jerusalem" (n. 29).
In 1273, St Bonaventure experienced another great
change in his life. Pope Gregory X wanted to consecrate him a Bishop and to
appoint him a Cardinal. The Pope also asked him to prepare the Second
Ecumenical Council of Lyons, a most important ecclesial event, for the purpose
of re-establishing communion between the Latin Church and the Greek Church.
Boniface dedicated himself diligently to this task but was unable to see the
conclusion of this ecumenical session because he died before it ended. An
anonymous papal notary composed a eulogy to Bonaventure which gives us a
conclusive portrait of this great Saint and excellent theologian. "A good,
affable, devout and compassionate man, full of virtue, beloved of God and human
beings alike.... God in fact had bestowed upon him such grace that all who saw
him were pervaded by a love that their hearts could not conceal" (cf. J.G.
Bougerol, Bonaventura, in A. Vauchez (edited by), Storia dei
santi e della santità cristiana. Vol. VI. L'epoca del rinnovamento
evangelico, Milan 191, p. 91).
Let us gather the heritage of this holy doctor of the
Church who reminds us of the meaning of our life with the following words:
"On earth... we may contemplate the divine immensity through reasoning and
admiration; in the heavenly homeland, on the other hand, through the vision, when
we are likened to God and through ecstasy... we shall enter into the joy of
God" (La conoscenza di Cristo, q. 6, conclusione, in Opere di
San Bonaventura. Opuscoli Teologici / 1, Rome 1993, p. 187).
To special groups
Dear Brothers and Sisters,
I welcome the English-speaking pilgrims present at
today's Audience, including those from Nigeria, Japan and the United States. To
the pilgrims from Sophia University in Tokyo I offer my prayerful good wishes
that the coming centenary of your University will strengthen your service to
the pursuit of truth and your witness to the harmony of faith and reason. Upon
you and your families I invoke God's abundant Blessings!
Lastly, I greet the young people, the sick and the newlyweds. Dear young people, prepare yourselves to face the important stages of life by founding every project of yours on fidelity to God and to your brothers and sisters. Dear sick people, offer your sufferings to the heavenly Father in union with those of Christ, to contribute to building the Kingdom of God. And you, dear newlyweds, may you be able to edify your family in listening to God in faithful and reciprocal love.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Domenico Vaccaro, Vision of St. Bonaventura, San Lorenzo Maggiore (museum), Napoli
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
To participants in the Pilgrimage of the Don
Carlo Gnocchi Foundation
Dear Brothers and Sisters,
I am glad to receive you in this Basilica and to
address my cordial welcome to each one of you. I greet the pilgrimage promoted
by the Don Carlo Gnocchi Foundation after the recent beatification of
this luminous figure of the Milanese clergy. Dear friends, I am well aware of
the extraordinary activity you carry out in the vast area of health-care
assistance for children in difficulty, for the disabled, for the elderly and
for the terminally ill. Through your projects of solidarity you strive to
perpetuate the praiseworthy work begun by Bl. Carlo Gnocchi, an apostle of
modern times and a genius of Christian charity, who, in taking up the
challenges of his time, devoted himself with every possible
care to little ones who were mutilated, victims of war in whom
he discerned the Face of God. A dynamic and enthusiastic priest and a
perceptive teacher, he lived the Gospel integrally in the different milieus in
which he worked with unflagging zeal and indefatigable apostolic fervour. In
this Year for Priests the Church once again looks to him as a model to imitate.
May his shining example sustain the work of all who are
dedicated to the service of the weakest. May it also inspire in priests the
keen desire to rediscover and reinvigorate awareness of the extraordinary gift
of Grace that the ordained ministry represents for those who have received it,
for the whole Church and for the world.
Let us conclude this short Meeting by singing the prayer of the Pater Noster.
Saint Bonaventure (2)
Dear Brothers and Sisters,
Last week I spoke of the life and personality of St
Bonaventure of Bagnoregio. This morning I would like to continue my
presentation, reflecting on part of his literary opus and on his doctrine.
As I have already said, among St Bonaventure's various merits was the ability to interpret authentically and faithfully St Francis of Assisi, whom he venerated and studied with deep love.
In a special way, in St Bonaventure's day a trend among the Friars Minor known
as the "Spirituals" held that St Francis had ushered in a totally new
phase in history and that the "eternal Gospel", of which Revelation
speaks, had come to replace the New Testament. This group declared that the
Church had now fulfilled her role in history. They said that she had been
replaced by a charismatic community of free men guided from within by the
Spirit, namely the "Spiritual Franciscans". This group's ideas were
based on the writings of a Cistercian Abbot, Joachim of Fiore, who died in
1202. In his works he affirmed a Trinitarian rhythm in history. He considered
the Old Testament as the age of the Fathers, followed by the time of the Son,
the time of the Church. The third age was to be awaited, that of the Holy
Spirit. The whole of history was thus interpreted as a history of
progress: from the severity of the Old Testament to the relative freedom
of the time of the Son, in the Church, to the full freedom of the Sons of God
in the period of the Holy Spirit. This, finally, was also to be the period of
peace among mankind, of the reconciliation of peoples and of religions. Joachim
of Fiore had awakened the hope that the new age would stem from a new form of
monasticism. Thus it is understandable that a group of Franciscans might have
thought it recognized St Francis of Assisi as the initiator of the new epoch
and his Order as the community of the new period the community of the Age of
the Holy Spirit that left behind the hierarchical Church in order to begin the
new Church of the Spirit, no longer linked to the old structures.
Hence they ran the risk of very seriously
misunderstanding St Francis' message, of his humble fidelity to the Gospel and
to the Church. This error entailed an erroneous vision of Christianity as a
whole.
St Bonaventure, who became Minister General of the
Franciscan Order in 1257, had to confront grave tension in his Order precisely
because of those who supported the above-mentioned trend of the
"Franciscan Spirituals" who followed Joachim of Fiore. To respond to
this group and to restore unity to the Order, St Bonaventure painstakingly
studied the authentic writings of Joachim of Fiore, as well as those attributed
to him and, bearing in mind the need to present the figure and message of his beloved
St Francis correctly, he wanted to set down a correct view of the theology of
history. St Bonaventure actually tackled the problem in his last work, a
collection of conferences for the monks of the studium in Paris. He did not
complete it and it has come down to us through the transcriptions of those who
heard him. It is entitled Hexaëmeron, in other words an allegorical
explanation of the six days of the Creation. The Fathers of the Church
considered the six or seven days of the Creation narrative as a prophecy of the
history of the world, of humanity. For them, the seven days represented seven
periods of history, later also interpreted as seven millennia. With Christ we
should have entered the last, that is, the sixth period of history that was to
be followed by the great sabbath of God. St Bonaventure hypothesizes this
historical interpretation of the account of the days of the Creation, but in a
very free and innovative way. To his mind two phenomena of his time required a
new interpretation of the course of history.
The first: the figure of St Francis, the man
totally united with Christ even to communion with the stigmata, almost an alter
Christus, and, with St Francis, the new community he created, different
from the monasticism known until then. This phenomenon called for a new
interpretation, as an innovation of God which appeared at that moment.
The second: the position of Joachim of Fiore who
announced a new monasticism and a totally new period of history, going beyond
the revelation of the New Testament, demanded a response. As Minister General
of the Franciscan Order, St Bonaventure had immediately realized that with the
spiritualistic conception inspired by Joachim of Fiore, the Order would become
ungovernable and logically move towards anarchy. In his opinion this had two
consequences:
The first, the practical need for structures and for
insertion into the reality of the hierarchical Church, of the real Church,
required a theological foundation. This was partly because the others, those
who followed the spiritualist concept, upheld what seemed to have a theological
foundation.
The second, while taking into account the necessary
realism, made it essential not to lose the newness of the figure of St Francis.
How did St Bonaventure respond to the practical and
theoretical needs? Here I can only provide a very basic summary of his answer
and it is in certain aspects incomplete:
1. St Bonaventure rejected the idea of the Trinitarian
rhythm of history. God is one for all history and is not tritheistic. Hence
history is one, even if it is a journey and, according to St Bonaventure, a
journey of progress.
2. Jesus Christ is God's last word in him God said
all, giving and expressing himself. More than himself, God cannot express or
give. The Holy Spirit is the Spirit of the Father and of the Son. Christ
himself says of the Holy Spirit: "He will bring to your remembrance
all that I have said to you" (Jn 14: 26), and "he will take what
is mine and declare it to you" (Jn 16: 15). Thus there is no loftier Gospel,
there is no other Church to await. Therefore the Order of St Francis too must
fit into this Church, into her faith and into her hierarchical order.
3. This does not mean that the Church is stationary,
fixed in the past, or that there can be no newness within her. "Opera
Christi non deficiunt, sed proficiunt": Christ's works do not
go backwards, they do not fail but progress, the Saint said in his letter De
Tribus Quaestionibus. Thus St Bonaventure explicitly formulates the idea
of progress and this is an innovation in comparison with the Fathers of the
Church and the majority of his contemporaries. For St Bonaventure Christ was no
longer the end of history, as he was for the Fathers of the Church, but rather
its centre; history does not end with Christ but begins a new period. The
following is another consequence: until that moment the idea that the
Fathers of the Church were the absolute summit of theology predominated, all
successive generations could only be their disciples. St Bonaventure also recognized
the Fathers as teachers for ever, but the phenomenon of St Francis assured him
that the riches of Christ's word are inexhaustible and that new light could
also appear to the new generations. The oneness of Christ also guarantees
newness and renewal in all the periods of history.
The Franciscan Order of course as he emphasized
belongs to the Church of Jesus Christ, to the apostolic Church, and cannot be
built on utopian spiritualism. Yet, at the same time, the newness of this Order
in comparison with classical monasticism was valid and St Bonaventure as I said
in my previous Catechesis defended this newness against the attacks of the
secular clergy of Paris: the Franciscans have no fixed monastery, they
may go everywhere to proclaim the Gospel. It was precisely the break with
stability, the characteristic of monasticism, for the sake of a new flexibility
that restored to the Church her missionary dynamism.
At this point it might be useful to say that today too
there are views that see the entire history of the Church in the second
millennium as a gradual decline. Some see this decline as having already begun
immediately after the New Testament. In fact, "Opera Christi non
deficiunt, sed proficiunt": Christ's works do not go backwards
but forwards. What would the Church be without the new spirituality of the
Cistercians, the Franciscans and the Dominicans, the spirituality of St Teresa
of Avila and St John of the Cross and so forth? This affirmation applies today
too: "Opera Christi non deficiunt, sed proficiunt", they
move forward. St Bonaventure teaches us the need for overall, even strict
discernment, sober realism and openness to the newness, which Christ gives his
Church through the Holy Spirit. And while this idea of decline is repeated,
another idea, this "spiritualistic utopianism" is also reiterated.
Indeed, we know that after the Second Vatican Council some were convinced that
everything was new, that there was a different Church, that the pre-Conciliar
Church was finished and that we had another, totally "other" Church
an anarchic utopianism! And thanks be to God the wise helmsmen of the Barque of
St Peter, Pope Paul VI and Pope John Paul II, on the one hand defended the
newness of the Council, and on the other, defended the oneness and continuity
of the Church, which is always a Church of sinners and always a place of grace.
4. In this regard, St Bonaventure, as Minister General
of the Franciscans, took a line of government which showed clearly that the new
Order could not, as a community, live at the same "eschatological
height" as St Francis, in whom he saw the future world anticipated, but
guided at the same time by healthy realism and by spiritual courage he had to
come as close as possible to the maximum realization of the Sermon on the Mount,
which for St Francis was the rule, but nevertheless bearing in mind
the limitations of the human being who is marked by original sin.
Thus we see that for St Bonaventure governing was not
merely action but above all was thinking and praying. At the root of his
government we always find prayer and thought; all his decisions are the result
of reflection, of thought illumined by prayer. His intimate contact with Christ
always accompanied his work as Minister General and therefore he composed a
series of theological and mystical writings that express the soul of his
government. They also manifest his intention of guiding the Order inwardly,
that is, of governing not only by means of commands and structures, but by
guiding and illuminating souls, orienting them to Christ.
I would like to mention only one of these writings,
which are the soul of his government and point out the way to follow, both for
the individual and for the community: the Itinerarium mentis in
Deum, [The Mind's Road to God], which is a "manual" for mystical
contemplation. This book was conceived in a deeply spiritual place: Mount
La Verna, where St Francis had received the stigmata. In the introduction the
author describes the circumstances that gave rise to this writing:
"While I meditated on the possible ascent of the mind to God, amongst
other things there occurred that miracle which happened in the same place to
the blessed Francis himself, namely the vision of the winged Seraph in the form
of a Crucifix. While meditating upon this vision, I immediately saw that it
offered me the ecstatic contemplation of Fr Francis himself as well as the way
that leads to it" (cf. The Mind's Road to God, Prologue, 2,
in Opere di San Bonaventura. Opuscoli Teologici / 1, Rome 1993, p.
499).
The six wings of the Seraph thus became the symbol of
the six stages that lead man progressively from the knowledge of God, through
the observation of the world and creatures and through the exploration of the
soul itself with its faculties, to the satisfying union with the Trinity
through Christ, in imitation of St Francis of Assisi. The last words of St
Bonaventure's Itinerarium, which respond to the question of how it is
possible to reach this mystical communion with God, should be made to sink to
the depths of the heart: "If you should wish to know how these
things come about, (the mystical communion with God) question grace, not
instruction; desire, not intellect; the cry of prayer, not pursuit of study;
the spouse, not the teacher; God, not man; darkness, not clarity; not light,
but the fire that inflames all and transports to God with fullest unction and
burning affection.... Let us then... pass over into darkness; let us impose
silence on cares, concupiscence, and phantasms; let us pass over with the
Crucified Christ from this world to the Father, so that when the Father is
shown to us we may say with Philip, "It is enough for me'" (cf. ibid., VII
6).
Dear friends, let us accept the invitation addressed to us by St Bonaventure, the Seraphic Doctor, and learn at the school of the divine Teacher: let us listen to his word of life and truth that resonates in the depths of our soul. Let us purify our thoughts and actions so that he may dwell within us and that we may understand his divine voice which draws us towards true happiness.
To special groups
I offer a warm welcome to the many school groups
present, including the Bruderhof group from England and the students of St
Michael's Holy Cross Secondary School in Dublin, Ireland. The developments
taking place in Northern Ireland in these days are a promising sign of hope,
and I pray that they will help to consolidate the future of peace desired by
all. Upon the English-speaking pilgrims and visitors I invoke God's abundant
Blessings.
Lastly, I greet the young people, the sick and
the newlyweds. Dear young people, may the Lenten journey we
are taking be an opportunity for authentic conversion that leads you to a
mature faith in Christ. Dear sick people, in taking part lovingly in
the suffering of the incarnate Son of God, may you share from this moment in
the glory and joy of his Resurrection. And may you, dear newlyweds, find
in the covenant which, at the price of his Blood, Christ made with this Church,
the support and model of your marriage contract and your mission at the service
of the Gospel.
* * *
Appeal for aid to Turkey and peace in Nigeria
I am profoundly close to the people hit by the recent
earthquake in Turkey and to their families. I assure each one of my prayers,
while I ask the international community to contribute promptly and generously
to the aid operations.
My heartfelt sympathy also goes to the victims of the atrocious violence that is staining Nigeria with blood and has not even spared defenceless children. Once again, I repeat with anguish that violence does not solve conflicts but only serves to increase their tragic consequences. I appeal to everyone in the country who has civil and religious responsibilities to do their utmost to bring security and peaceful coexistence to the entire population. Lastly, I express my closeness to the Nigerian Pastors and faithful and I pray that with strong, firm hope, they may be authentic witnesses of reconciliation.
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SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100310.html
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Bonaventure (3)
Dear Brothers and Sisters,
This morning, continuing last Wednesday's reflection, I would like to study with you some other aspects of the doctrine of St Bonaventure of Bagnoregio. He is an eminent theologian who deserves to be set beside another great thinker, a contemporary of his, St Thomas Aquinas. Both scrutinized the mysteries of Revelation, making the most of the resources of human reason, in the fruitful dialogue between faith and reason that characterized the Christian Middle Ages, making it a time of great intellectual vigour, as well as of faith and ecclesial renewal, which is often not sufficiently emphasized. Other similarities link them: Both Bonaventure, a Franciscan, and Thomas, a Dominican, belonged to the Mendicant Orders which, with their spiritual freshness, as I mentioned in previous Catecheses, renewed the whole Church in the 13th century and attracted many followers. They both served the Church with diligence, passion and love, to the point that they were invited to take part in the Ecumenical Council of Lyons in 1274, the very same year in which they died; Thomas while he was on his way to Lyons, Bonaventure while the Council was taking place.
Even the statues of the two Saints in St Peter's Square are parallel. They
stand right at the beginning of the colonnade, starting from the façade of the
Vatican Basilica; one is on the left wing and the other on the right. Despite
all these aspects, in these two great Saints we can discern two different
approaches to philosophical and theological research which show the originality
and depth of the thinking of each. I would like to point out some of their
differences.
A first difference concerns the concept of theology.
Both doctors wondered whether theology was a practical or a theoretical and
speculative science. St Thomas reflects on two possible contrasting answers.
The first says: theology is a reflection on faith and the purpose of faith is
that the human being become good and live in accordance with God's will. Hence
the aim of theology would be to guide people on the right, good road; thus it
is basically a practical science. The other position says: theology seeks to
know God. We are the work of God; God is above our action. God works right
action in us; so it essentially concerns not our own doing but knowing God, not
our own actions. St Thomas' conclusion is: theology entails both aspects: it is
theoretical, it seeks to know God ever better, and it is practical: it seeks to
orient our life to the good. But there is a primacy of knowledge: above all we
must know God and then continue to act in accordance with God (Summa
Theologiae, 1a, q. 1, art. 4). This primacy of knowledge in comparison
with practice is significant to St Thomas' fundamental orientation.
St Bonaventure's answer is very similar but the stress
he gives is different. St Bonaventure knows the same arguments for both
directions, as does St Thomas, but in answer to the question as to whether
theology was a practical or a theoretical science, St Bonaventure makes a
triple distinction he therefore extends the alternative between the theoretical
(the primacy of knowledge) and the practical (the primacy of practice), adding
a third attitude which he calls "sapiential" and affirming that
wisdom embraces both aspects. And he continues: wisdom seeks contemplation (as
the highest form of knowledge), and has as its intention "ut boni
fiamus" that we become good, especially this: to become good
(cf. Breviloquium, Prologus, 5). He then adds: "faith is in the
intellect, in such a way that it provokes affection. For example: the knowledge
that Christ died "for us' does not remain knowledge but necessarily
becomes affection, love (Proemium in I Sent., q. 3).
His defence of theology is along the same lines,
namely, of the rational and methodical reflection on faith. St Bonaventure
lists several arguments against engaging in theology perhaps also widespread
among a section of the Franciscan friars and also present in our time: that
reason would empty faith, that it would be an aggressive attitude to the word
of God, that we should listen and not analyze the word of God (cf. Letter
of St Francis of Assisi to St Anthony of Padua). The Saint responds to these
arguments against theology that demonstrate the perils that exist in theology
itself saying: it is true that there is an arrogant manner of engaging in
theology, a pride of reason that sets itself above the word of God. Yet real
theology, the rational work of the true and good theology has another origin,
not the pride of reason. One who loves wants to know his beloved better and
better; true theology does not involve reason and its research prompted by
pride, "sed propter amorem eius cui assentit [but is] motivated
by love of the One who gave his consent" (Proemium in I Sent., q. 2)
and wants to be better acquainted with the beloved: this is the fundamental
intention of theology. Thus in the end, for St Bonaventure, the primacy of love
is crucial.
Consequently St Thomas and St Bonaventure define the
human being's final goal, his complete happiness in different ways. For St
Thomas the supreme end, to which our desire is directed is: to see God. In this
simple act of seeing God all problems are solved: we are happy, nothing else is
necessary.
Instead, for St Bonaventure the ultimate destiny of
the human being is to love God, to encounter him and to be united in his and
our love. For him this is the most satisfactory definition of our happiness.
Along these lines we could also say that the loftiest
category for St Thomas is the true, whereas for St Bonaventure it is the good.
It would be mistaken to see a contradiction in these two answers. For both of
them the true is also the good, and the good is also the true; to see God is to
love and to love is to see. Hence it was a question of their different
interpretation of a fundamentally shared vision. Both emphases have given shape
to different traditions and different spiritualities and have thus shown the
fruitfulness of the faith: one, in the diversity of its expressions.
Let us return to St Bonaventure. It is obvious that
the specific emphasis he gave to his theology, of which I have given only one
example, is explained on the basis of the Franciscan charism. The
"Poverello" of Assisi, notwithstanding the intellectual debates of
his time, had shown with his whole life the primacy of love. He was a living
icon of Christ in love with Christ and thus he made the figure of the Lord
present in his time he did not convince his contemporaries with his words but
rather with his life. In all St Bonaventure's works, precisely also his
scientific works, his scholarly works, one sees and finds this Franciscan
inspiration; in other words one notices that his thought starts with his
encounter with the "Poverello" of Assisi. However, in order to
understand the practical elaboration of the topic "primacy of love"
we must bear in mind yet another source: the writings of the so-called
Pseudo-Dionysius, a Syrian theologian of the 6th century who concealed himself
behind the pseudonym of Dionysius the Areopagite. In the choice of this name he
was referring, to a figure in the Acts of the Apostles (cf. 17: 34). This
theologian had created a liturgical theology and a mystical theology, and had
spoken extensively of the different orders of angels. His writings were
translated into Latin in the ninth century. At the time of St Bonaventure we
are in the 13th century a new tradition appeared that aroused the interest of
the Saint and of other theologians of his century. Two things in particular
attracted St Bonaventure's attention.
1. Pseudo-Dionysius speaks of nine orders of angels
whose names he had found in Scripture and then organized in his own way, from
the simple angels to the seraphim. St Bonaventure interprets these orders of
angels as steps on the human creature's way to God. Thus they can represent the
human journey, the ascent towards communion with God. For St Bonaventure there
is no doubt: St Francis of Assisi belonged to the Seraphic Order, to the
supreme Order, to the choir of seraphim, namely, he was a pure flame of love.
And this is what Franciscans should have been. But St Bonaventure knew well
that this final step in the approach to God could not be inserted into a
juridical order but is always a special gift of God. For this reason the
structure of the Franciscan Order is more modest, more realistic, but
nevertheless must help its members to come ever closer to a seraphic existence
of pure love. Last Wednesday I spoke of this synthesis between sober realism and
evangelical radicalism in the thought and action of St Bonaventure.
2. St Bonaventure, however, found in the writings of
Peusdo-Dionysius another element, an even more important one. Whereas for St
Augustine the intellectus, the seeing with reason and the heart, is the
ultimate category of knowledge, Pseudo-Dionysius takes a further step: in the
ascent towards God one can reach a point in which reason no longer sees. But in
the night of the intellect love still sees it sees what is inaccessible to
reason. Love goes beyond reason, it sees further, it enters more profoundly
into God's mystery. St Bonaventure was fascinated by this vision which
converged with his own Franciscan spirituality. It is precisely in the dark
night of the Cross that divine love appears in its full grandeur; where reason
no longer sees, love sees. The final words of his "The Journey of the Mind
into God", can seem to be a superficial interpretation an exaggerated
expression of devotion devoid of content; instead, read in the light of St
Bonaventure's theology of the Cross, they are a clear and realistic expression
of Franciscan spirituality: "If you seek in what manner these things occur
(that is, the ascent towards God) interrogate grace, not doctrine, desire, not
understanding; the groan of praying, not the study of reading... not light, but
the fire totally inflaming, transferring one into God" (VII 6). All this
is neither anti-intellectual nor anti-rational: it implies the process of
reason but transcends it in the love of the Crucified Christ. With this
transformation of the mysticism of Pseudo-Dionysius, St Bonaventure is placed
at the source of a great mystical current which has greatly raised and purified
the human mind: it is a lofty peak in the history of the human spirit.
This theology of the Cross, born of the encounter of
Pseudo-Dionysius' theology and Franciscan spirituality, must not make us forget
that St Bonaventure also shares with St Francis of Assisi his love for
creation, his joy at the beauty of God's creation. On this point I cite a
sentence from the first chapter of the "Journey": "He who is not
brightened by such splendours of created things is blind; he who does not awake
at such clamours is deaf; he who does not praise God on account of all these
effects is mute; he who does not turn towards the First Principle on account of
such indications is stupid" (I, 15).
The whole creation speaks loudly of God, of the good and beautiful God; of his love. Hence for St Bonaventure the whole of our life is a "journey", a pilgrimage, an ascent to God. But with our own strength alone we are incapable of climbing to the loftiness of God. God himself must help us, must "pull" us up. Thus prayer is necessary. Prayer, says the Saint, is the mother and the origin of the upward movement - "sursum actio", an action that lifts us up, Bonaventure says. Accordingly I conclude with the prayer with which he begins his "Journey": "Let us therefore say to the Lord Our God: "Lead me forth, Lord, in thy way, and let me step in thy truth; let my heart be glad, that it fears thy name' " (I, 1).
To special groups
Dear Brothers and Sisters,
Today is the Feast of St Patrick, and in a special way
I greet all the Irish faithful and pilgrims here present. As you know, in
recent months the Church in Ireland has been severely shaken as a result of the
child abuse crisis. As a sign of my deep concern I have written a Pastoral
Letter dealing with this painful situation. I will sign it on the solemnity of
St Joseph, the Guardian of the Holy Family and Patron of the universal Church,
and send it soon after. I ask all of you to read it for yourselves with an open
heart and in a spirit of faith. My hope is that it will help the process of
repentance, healing and renewal.
I welcome all the English-speaking visitors,
especially those from England, Ireland, Denmark, Indonesia and the United
States of America. Upon you and your families I invoke God's abundant
Blessings.
And now my greeting goes to the young. Dear young people, meeting you is always a cause of comfort and hope because your age is the springtime of life. May you always be faithful to God's love for you. I now address an affectionate thought to you, dear sick people. When one is suffering the whole reality within us and around us seems to darken but, in the depths of our heart, this must not extinguish the consoling light of faith. Christ with his Cross sustains us in trial. And you, dear newlyweds, whom I greet warmly, may you be grateful to God for the gift of the family. Always counting on his help, make your life a mission of faithful and generous love.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100317.html
Attributed to Jesuíno do
Monte Carmelo (1764–1819). Saint Bonaventure, 172 X 135, São Paulo Museum of Sacred Art
Claudio Ridolfi, Saint Bonaventure, Ursuline Church of Ljubljana
None among the first disciples of St. Francis seems to have been more perfectly replenished with his spirit of perfect charity, humility, meekness, and simplicity, as appears from the golden maxims and lessons of piety, which he gave to others. Of these Papebroke has given us a large and excellent collection from manuscripts; some of which were before printed by Wadding and others. A few will suffice to show us his spirit.
B. Giles always lived by the labour of his hands. When the cardinal bishop of Tusculum desired him always to receive his bread, as a poor man an alms, from his table; B. Giles excused himself, using the words of the psalmist: Blessed art thou, and it shall be well with thee, because thou shalt eat by the labour of thy hands. Ps. cxxvii. “So brother Francis taught his brethren to be faithful and diligent in labouring, and to take for their wages not money, but necessary subsistence.” (Papebroke, p. 224.) If any one discoursed with him on the glory of God, the sweetness of his love, or Paradise, he would be ravished in spirit, and remain so a great part of the day unmoved. Shepherds and children who had learned this from others, sometimes for diversion or out of curiosity, cried out after him, Paradise, Paradise; upon hearing which, he through joy fell into an ecstacy. His religious brethren in conversing with him took care never to name the word Paradise or Heaven for fear of losing his company by his being ravished out of himself, (ib. p. 226, and Wadding.)
An extraordinary spiritual joy and cheerfulness appeared always painted on his countenance; and if any one spoke to him of God, he answered in great interior jubilation of soul. Once returning to his brethren out of close retirement he praised God with wonderful joy and fervour, and sung—“Neither tongue can utter, nor words express, nor mortal hearts conceive how great the good is which God hath prepared for those who desire to love him.”
Pope Gregory IX. who kept his court at Perugia from 1234 to autumn in 1236, sent one day for the holy man, who, in answer to his holiness’s first question about his state of life, said—“I cheerfully take upon me the yoke of the commandments of the Lord.” The pope replied—“Your answer is just; but your yoke is sweet and your burthen light.” At these words B. Giles withdrew a little from him, and, being ravished in spirit, remained speechless and without motion till very late in the night, to the great astonishment of his holiness, who spoke of it to his cardinals and others with great surprise.
This pope on a certain occasion pressed the holy man to say something to him on his own duty; Giles after having long endeavoured to excuse himself said: “You have two eyes, both a right and a left one, always open; with the right eye you must contemplate the things which are above you: and with the left eye you must administer and dispense things which are below.”
On humility, the following maxims are recorded among his sayings: “No man can attain to the knowledge of God but by humility. The way to mount high is to descend; for all dangers and all great falls which ever happened in the world, were caused by pride, as is evident in the angel in heaven, in Adam in Paradise, in the Pharisee mentioned in the gospel: and all spiritual advantages arose from humility, as we see in the Blessed Virgin, the good thief, &c. Would to God some great weight laid upon us obliged us always to hold down our heads.” When a certain brother asked him: “How can we fly this cursed pride?” he answered: “If we consider the benefits of God, we must humble ourselves, and bow down our heads; and if we consider our sins we must likewise humble ourselves, and bow down our heads. Woe to him who seeks honour from his own confusion and sin. The degrees of humility in a man are, that he know that whatever is of his own growth is opposite to his good. A branch of this humility is, that he give to others what is theirs, and never appropriate to himself what belongs to another; that is, that he ascribe to God all his good and all advantages which he enjoys; and acknowledge that all his evil is of his own growth. Blessed is he who accounts himself as mean and base before men as he is before God. Blessed is he who walks faithfully in obedience to another. He who desires to enjoy inward peace, must look upon every man as his superior and as better and greater before God. Blessed is he who knows how to keep and conceal the favours of God. Humility knows not how to speak, and patience dares not speak, for fear of losing the crown of suffering by complaints, in a firm conviction that a person is always treated above his deserts. Humility dispels all evil, is an enemy to all sin, and makes a man nothing in his own eyes. By humility a man finds grace before God, and peace with men. God bestows the treasures of his grace on the humble, not on the proud. A man ought always to fear from pride, lest it cast him down headlong. Always fear and watch over yourself. A man who deserves death, and who is in prison, how comes it that he does not always tremble? A man is of himself poverty and indigence; rich only by the divine gifts; these then he must love, and despise himself. What is greater than for a man to be sensible what he owes to God, and to cover himself with confusion, self-reproach, and self-reprehension for his own evils? I wish we could have studied this lesson from the beginning of the world to the end. How much do we stand indebted to him who desires to deliver us from all evil, and to confer upon us all good?” Against vain-glory he used to say: “If a person was sunk in extreme poverty, covered all over with wounds, half clad in tattered rags, and without shoes; and men should come to him, and saluting him with honour say: ‘All admire you, my lord; you are wonderfully rich, handsome, and beautiful; and your clothes are splendid and handsome;’ must not he have lost his senses, who should be pleased with such a compliment, or think himself such, knowing that he is the very reverse?”
The servant of God was remarkable for his meekness and charity, and he used to say, “We can appropriate to ourselves our neighbour’s good, and make it also our own; for the more a person rejoices at his neighbour’s good, the more does he share in it. If, therefore, you desire to share in the advantages of all others, rejoice more for them all; and grieve for every one’s misfortunes. This is the path of salvation, to rejoice in every advantage, and to grieve for every misfortune of your neighbour; to see and acknowledge your own evils and miseries, and to believe only good of others; to honour others, and to despise yourself. We pray, fast, and labour; yet lose all this if we do not bear injuries with charity and patience. If we take so much pains to attain to virtue, why do not we learn to do what is so easy? you must bear the burdens of all, because you have no just reason of complaint against any one, seeing you deserve to be chastised and treated ill by all creatures. You desire to escape reproaches and condemnation in the next world, yet would be honoured in this. You refuse to labour or bear anything here, yet desire to enjoy rest hereafter. Strive more earnestly to vanquish your passions, and bear tribulations and humiliations. It is necessary to overcome yourself, whatever you do. It avails your soul little to draw others to God unless you die to yourself.”
On prayer, which this servant of God made his constant occupation and delight, he used to say,—“Prayer is the beginning and the consummation of all good. Every sinner must pray that God may make him know his miseries and sins, and the divine benefits. He who knows not how to pray, knows not God. All who are to be saved, if they have attained the use of reason, must set themselves to pray. Though a woman were ever so bashful and simple, if she saw her only son taken from her by the king’s orders for some crime, she would tear her breasts, and implore his mercy. Her love and her son’s extreme danger and miseries would make her never want words to entreat him.”
The fruits and graces of perfect prayer he summed up as follows: “1. By it a man is enlightened in his understanding. 2. He is strengthened in faith and in the love of all good. 3. He learns to know and feel his own miseries. 4. He is penetrated with holy fear, is humble and contemptible in his own eyes. 5. His heart is pierced with compunction. 6. Sweet tears flow in abundance. 7. His heart is cleansed. 8. His conscience purged. 9. He learns obedience. 10. Attains to the perfect spirit of that virtue. 11. To spiritual science. 12. To spiritual understanding. 13. Invincible fortitude. 14. Patience. 15. Spiritual wisdom. 16. The knowledge of God, who manifests himself to those who adore him in spirit and truth. Hence love is kindled in the soul, she runs in the odour of his sweet perfumes, is drowned in the torrent of his sweetness, enjoys perfect interior peace, and is brought to immortal glory.”
Peter Lombard, a native of Novara in Lombardy, was recommended by St. Bernard (ep. 366,) to Gilduin, first abbot of the regular canons of St. Victor’s at Paris, performed there his studies, professed that Order, and was one of those who, by an order of Abbot Suger, King Lewis VII. and Pope Eugenius III. in 1147, were sent from St. Victor’s to St. Genevieve’s in place of the secular canons. Eudes or Odo, one of this number, was chosen first regular abbot of St. Genevieve’s, on whose eminent virtues see the pious F. Gourdan, in his MS. history of the eminent men of St. Victor’s, in 7 vols. folio, t. 2. p. 281. Peter Lombard taught theology at St. Genevieve’s, till in 1159 he was made bishop of Paris. Gourdan, ib. t. 2, pp. 79, 80. He died, bishop of that city, in 1164. He compiled a body of divinity, collected from the writings of the fathers, into four books, called Of the Sentences, from which he was surnamed The Master of the Sentences. This work he is said by some to have copied chiefly from the writings of Blandinus his master, and others. (See James Thomasius De Plagio literario, from sect. 493 to 502.) Though it be not exempt from inaccuracies, the method appeared so well adapted to the purposes of the schoolmen that they followed the same and for their lectures gave comments on these four books of the Sentences. Among these, St. Thomas Aquinas stands foremost. The divines of the Franciscan Order take for their guides St. Bonaventure and John Duns Scotus. This latter was born in Northumberland, and entered young into the Order of St. Francis at Newcastle. He performed his studies, and afterwards taught divinity at Oxford, where he wrote his Commentaries on the Master of the Sentences, which were thence called his Oxonian Commentaries. He was called to Paris about the year 1304, and in 1307 was appointed by his Order, regent of their theological schools in that university, where he published his Reportata in Sententias, called his Paris Commentaries, which are called by Dr. Cave a rough or unfinished abstract of his Oxford Commentaries. For the subtlety and quickness of his understanding, and his penetrating genius, he was regarded as a prodigy. Being sent by his Order to Cologn in 1308, he was received by the whole city in procession, but died on the 8th of November the same year, of an apoplexy, being forty-three, or as others say, only thirty-four years old. The fable of his being buried alive is clearly confuted by Luke Wadding, the learned Irish Franciscan, who published his works, with notes, in twelve tomes, printed at Lyons in 1636. Natalis Alexander, a most impartial inquirer into this dispute, and others, have also demonstrated that story to have been a most groundless fiction. Wadding, Colgan, &c. say that Duns Scotus was an Irishman, and born at Down in Ulster. John Major, Dempster, and Trithemius say he was a Scotchman, born at Duns, eight miles from England. But Leland, Wharton, Cave, and Tanner prove that he was an Englishman, and a native of Dunstone, by contraction Duns, a village in Northumberland, in the parish of Emildun, then belonging to Merton-hall in Oxford, of which hall he was afterwards a member. This is attested in the end of several manuscript copies of his comments on the Sentences, written soon after the time when he lived, and still shown at Oxford in the colleges of Baliol and Merton. That he was a Scotchman or an Irishman, no author seems to have asserted before the sixteenth century, as Mr. Wharton observes. See Cave, t. 2, Append, p. 4. Wood, Athen. Oxon. Sir James Ware de Script. Hibern. c. 10, p. 64. Tanner de Script. Brit. V. Duns. Wadding in the life of Scotus, prefixed to his works.
William Ockham, a native of Surrey, also a Grey-Friar, a scholar of Duns Scotus at Paris, disagreeing from his master in opinions, raised hot disputes in the schools, and became the head or leader of the Nominals, a sect among the schoolmen who in philosophy explain things chiefly by the properties of terms; and maintain that words, not things, are the object of dialectic, in opposition to the others called Realists. Ockham was provincial of his Order in England in 1322, and according to Wood (Hist. et Ant. l. 2, p. 87,) wrote a book On the Poverty of Christ, and other treatises against Pope John XXII. by whom he was excommunicated. He became a warm abettor of the schism of Lewis of Bavaria, and his antipope, Peter Corbarius, and died at Munich in 1347. He is said also to have favoured the heresy of the Fratricelli, introduced by certain Grey-Friars in the marquisate of Ancona, who made all perfection to consist in a seeming poverty, rebelled against the church, and railed at the pope and the other pastors. Flying into Germany, they were favoured by Lewis of Bavaria, and in return supported his schism. They at length rejected the sacraments as useless. Akin to these were the Beguards and Beguines, an heretical sect formed by several poor laymen and women, who, some by an ill-governed devotion and a love of a lazy life, others put of a spirit of libertinism, would needs imitate the poverty of the Friars Mendicants, without being tied to obedience, or living under superiors. They at length fell into many extravagant errors, and became a society of various notions and opinions, which had nothing in common but the hatred they bore to the pope and other prelates, and the affectation of a voluntary poverty, under which they covered an infinite number of disorders and crimes. Such are the baneful fruits of self-conceit.
Francesco Beccaruzzi (1492–1562), San Francesco riceve le stimmate e santi, 1545, duomo di Conegliano
Weninger’s Lives of the Saints –
Saint Bonaventure, Bishop and Cardinal
Article
The Seraphic
Doctor, Saint Bonaventure, was born in 1221 at Balneoregio, in the State of
Tuscany. His parents were very distinguished people, not only
on account of their nobility and great riches, but still more for their piety
and virtues. When scarcely four years old, Bonaventure became dangerously sick
and the physicians despaired of his life. His mother appealed to Saint Francis
of Assisi, who was still living at that period, begging him to obtain, by his
prayers, her son’s life from God. She promised to bring him up to the honor of
the Almighty, and in the course of time to consecrate him entirely to His
divine service in the Order founded by Saint Francis. The latter prayed for the
sick child and the malady was subdued. In regard to this miracle the holy man
cried: “O Buona Ventura!” which means, “Oh happy event!” and from that time
they called the child, so miraculously cured, Bonaventure, although at the
baptismal font it had received the name of John.
Arrived at the period when reason awakens, Bonaventure
heard of the promise his mother had made in regard to him and fulfilled it by
entering joyfully into the Order of Saint Francis. After having finished his
probation, he went to Paris to devote himself to study, and his progress in
learning was as great as his advancement in virtue, especially in humility,
constant self-denial, perfect obedience, great love of his crucified Lord, and
ardent devotion to the Blessed Sacrament. He meditated daily on the passion and
death of Christ, and spent as much time as he could in prayer before the
Blessed Sacrament. He seldom received Holy Communion, especially when he
himself said Mass, without shedding many tears. His innocence he preserved
inviolate. The celebrated Doctor Alexander of Hales, under whom Bonaventure
studied, used to say, that it seemed to him that he had not committed any sin
in Adam; so strictly did he control his inclinations, so great were his virtue
and his piety. Before he was thirty years old, his superiors appointed him to
teach theology in the University of Paris, which he did with immense success.
There he and Saint Thomas of Aquin received the title of “Doctor,” the highest
dignity conferred upon Theologians. At the age of 35 years, he was elected
General of the whole Seraphic Order, and his election was confirmed by Pope
Alexander, who had presided over the assembly. When once installed in his new
functions, he was as zealous to preserve the rule of the holy Founder, as he
had previously been earnest in declining the dignity. He made the most
wholesome regulations, and led all those under him by word and example to great
sanctity. During eighteen years he administered his office, with so much
wisdom, mildness and strength of character, that he was loved and esteemed by
all, and venerated as the second Founder of the Order.
Although occupied with such constant and important
labors, he never neglected his devotional exercises or his studies. We possess
this day a great many theological works of great learning written by this holy
man. Among others, he wrote a book to refute those who slandered the Mendicant
Orders, which he entitled: “A Defense of the Poor.” He proves in this book the
temporal as well as spiritual benefits of such orders. He also wrote several
most learned and eloquent books in praise of the Blessed Virgin, whose honor he
desired to further to the best of his ability, and whom, from childhood, he had
greatly venerated. There is also extant from his pen, the life of Saint
Francis, Founder of the Seraphic Order. Whilst he was writing this work, Saint
Thomas Aquinas came to pay him a visit. Hearing in what Bonaventure was
occupied, he declined disturbing him, and left with the words: “Let us leave
one Saint to work for another.” Saint Thomas so highly esteemed Bonaventure, that
he did not hesitate to call him a Saint while he was still alive. This holy man
was greatly astonished that Bonaventure, being so much occupied with his
duties, yet found time to write so many books of such profound learning, and
one day asked him where his library was. Bonaventure pointing to a crucifix,
said: “This is the library, wherein I find all that I teach to others.” Before
he began to study, or whenever a doubt or a difficulty during study embarrassed
him, he fell down before the Crucifix and humbly prayed for Divine assistance.
He said more than once, that by this means, he had obtained more knowledge and
wisdom than by all his industry. Not content with all this, the holy man
preached publicly in all the places which he visited in the exercise of his
functions, exhorting sinners to repentance and the pious to be constant in good
works; by which he converted, in a most remarkable manner, the most hardened
sinners.
The fame of his great knowledge and holiness, which
spread all over the country, was of great benefit to him in his missionary
work; whence he received the title of Seraphic Doctor, by which he is still
known in our days. Bishops and prelates of the Church honored the Saint still
more than other people of a lower degree. Clement IV, desired to reward him for
his many services to the Church with the Archbishopric of York; but the holy
man throwing himself at his feet, begged so earnestly to be spared the burden
of this honor, that the Holy Father acceded to his request. After the death of
this Pope, the Cardinals, assembled at Viterbo, could not agree in the election
of a new head of the Church, and they at last determined to leave the choice to
Bonaventure, promising to accept as Pope, whomsoever he thought deserving to
receive the highest of earthly dignities. This was surely the greatest sign of
honor which they could confer upon the Saint. Bonaventure, after having prayed
to God, said that, in his opinion, Theobald, archdeacon of Liege, who was not
even present, was most worthy to be raised to the Pontifical Throne. The
cardinals received his decision and Theobald became the head of Christ’s
Church. This Pope, who took the name of Gregory X, sent afterwards the hat and
insignia of a Cardinal to Bonaventure, nominating him Bishop of Albano, and
commanding him at the same time, to obey without any opposition. The papal
Nuncios who were to convey this news to the Saint, found him occupied in
washing the dishes in the kitchen. He listened with unfeigned surprise to their
message, and as he saw that, this time, there was no escape left, he obediently
submitted, but nevertheless he finished his humble occupation. The Pope,
calling him to Rome, took him to Lyons where a general Council was held, during
which he gave new proofs of his great learning, and of his unwearied zeal in
promoting the welfare of the holy Church. It pleased the Almighty, to call His
faithful servant, in the midst of his pious labor, and after a short illness,
to receive his eternal reward. He died in 1274, only fifty-three years of age.
The Pope and all the bishops deeply lamented his early death, but God
immediately honored him by many miracles. One hundred and sixty years later,
when on account of the erection of a new Church, the relics of the Saint were
exhumed, it was found that the flesh of the body was entirely consumed, the
head excepted, of which the hair, teeth, tongue, eyes and ears, lips and
cheeks, were as perfect as though he had still been living. The head,
therefore, was preserved in a rich shrine, and the rest of the body laid into a
coffin. After many years, when the Huguenots or Calvinists took possession of
Lyons, they publicly burned the body of the Saint and threw the ashes into the
river. The holy head, however, was saved from their rage by the care of a
priest, who, though most cruelly tortured, to make him confess where the relic
was kept, preferred to bear the suffering rather than reveal where the precious
treasure was concealed.
Practical Considerations
1. The love and devotion of Saint Bonaventure to the
passion and death of our Lord was great beyond description. He meditated upon
them daily. The crucifix was continually before his eyes, and before it he said
his prayers, either prostrate on the ground or on bended knees. I hope that you
are not among those who are ashamed to keep an image of Christ in their room:
as in that case I must remind you of the saying of our Lord, that, on the
judgment-day He will be ashamed of those who on earth are ashamed of Him. I
will suppose, therefore, that you have a crucifix in your room, but why do you
so seldom prostrate yourself before it? Why do you so seldom meditate on the
passion and death of the Saviour? Is this a sign of love and gratitude towards
Him? If any human being had suffered, for love of you, only half what Christ
the Lord suffered; or if he perhaps had died to save you from death, how would
you feel towards him? And why have you not the same feelings towards your
Redeemer? Endeavor, at least, to show greater love for Him in future. Let no
day pass without praying before the crucifix; raise your eyes to it sometimes
during the day, and manifest, by short prayers and pious ejaculations, your
love and devotion towards your suffering Saviour; as for example: “With my
whole heart I love Thee, O Jesus, and it is bitter grief to me that I have
offended Thee, O merciful God!” Or “Cleanse my soul with Thy precious blood.”
Or, “Jesus Christ, who didst die for me upon the cross, have mercy on me!” etc.
2. Saint Bonaventure very seldom received holy
Communion or said Mass, without shedding tears. Love to the Saviour in the most
holy sacrament thus moved his heart. How great is your devotion and love to the
Blessed Sacrament, especially at the time when you receive it? How much time do
you give to prayer before and after holy Communion? Do you purify your soul
from every stain by a sincere confession? Do you adorn it with virtues, that it
may be a worthy dwelling for so great a guest as the only Son of the Almighty?
Do you appear with due reverence at the table of the Lord? How much time do you
give to thanksgiving after your dear Saviour has come to you, and what is your
devotion during the same? Examine yourself on these points, and correct
yourself where you have been negligent. Before all things, however, take care
that you never receive your Lord while in mortal sin, “For” says Saint James of
Nisibis, “this is a crime that cannot be excused;” a crime, the wickedness of
which is so great, that it deserves no pardon, when committed voluntarily, as
it offends Christ our Lord above all others. You know, you believe that He whom
you receive is not only your Saviour, but also your Judge, who has power to
condemn you. Before Him you will soon appear to receive your sentence for all
Eternity. How dare you, therefore, receive Him unworthily, when you know that
you thus draw upon yourself the wrath of your Judge, and render yourself
deserving of everlasting punishment? Is there any crime, any blasphemy, which
can be compared with this? And does there exist a punishment great enough to
atone for so horrible an offence towards our dear Lord? “Woe to him, eternal
woe, who dares to go unworthily to the table of the Lord,” says the venerable
Bede. “Judas, the traitor, was the first to go to Holy Communion in mortal sin.
What happened to him is known to you. At the moment he committed the sacrilege,
the devil took possession of him, and incited him to betray his Lord. Guard
yourself that you may not imitate his wickedness; otherwise you will receive
the same punishment “Let no one dare to approach the table of the Lord like
Judas,” says Saint Chrysostom.
MLA Citation
Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “Saint
Bonaventure, Bishop and Cardinal”. Lives of the
Saints, 1876. CatholicSaints.Info.
15 March 2018. Web. 18 February 2021.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-bonaventure-bishop-and-cardinal/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-bonaventure-bishop-and-cardinal/
Moretto da Brescia (1498–1554). Saint
Bonaventure et Saint Antoine de Padua, vers 1525, 113 X 60, Louvre
Museum
San Bonaventura Vescovo e dottore della Chiesa
Per realizzare tale fine, Bonaventura non esita ad accogliere sia dai pensatori precedenti sia dai contemporanei tutto ciò che gli permette di realizzare il suo disegno, permettendogli di formarsi un pensiero proprio e autonomo, il cui tono e carattere non è prescindibile dalla preoccupazione di guida intellettuale dell’Ordine francescano e del legame fideistico e mistico insieme. E questo spiega il motivo per cui la fede e la certezza assoluta del dato rivelato sono alla base della sua esperienza intellettuale e spirituale sempre finalizzata all’amore di Dio, la cui bontà e bellezza si manifestano nel grande libro del creato, le cui pagine sono penetrate di significati e di simboli della bontà di Chi l’ha “scritto”. Lettura già fatta poeticamente da Francesco d’Assisi nel suo Cantico delle creature.
LA VITA
Nato probabilmente a Bagnoregio (Viterbo) nel 1217 e morto nel 1274 a Lione in Francia. Il borgo natio sorge sulla cima di un colle vicino al lago di Bolsena, minacciato da continue frane, e per questo è detto “la città che muore”. Il suo nome di battesimo è Giovanni, come quello del padre, Giovanni di Fidanza, medico di professione. Solo quando entrò nell’Ordine minoritico, a Parigi nel 1243, prese il nome di Bonaventura. Sua madre, Maria di Ritello, era una donna semplice pia e devota di san Francesco d’Assisi. Non sembra verosimile che Bonaventura abbia conosciuto personalmente san Francesco. L’episodio della sua guarigione miracolosa per intercessione di San Francesco è posteriore alla morte dell’Assisiate.
La prima formazione culturale l’ha ricevuta nel suo paese nativo, presso il locale convento dei frati minori, secondo l’uso del tempo. A diciotto anni, verso il 1235, si recò a Parigi per frequentare la Facoltà delle Arti di quella Università, ritenuta la “culla degli studi”. A Parigi conobbe Alessandro di Hales: Maestro nella facoltà delle arti, prima del 1210; poi Maestro di teologia (negli anni 1229-31); entrato nell’Ordine francescano (1235-36) assicurò all’Ordine la prima cattedra nello studio parigino, (una seconda cattedra l’Ordine l’avrà poi con Giovanni de la Rochelle, nel 1238).
Probabilmente, l’esempio e l’influenza di Alessandro di Hales furono l’occasione per Giovanni di Fidanza di farsi francescano ed entrare nello studium (scuola interna) dei Minori di Parigi. Così, dopo il conseguimento del titolo di magister artium (1235-1243), entrò nell’Ordine nel 1243 e iniziò contemporaneamente gli studi di Teologia presso lo studium minoritico. Nel 1244, dopo il noviziato trascorso nel convento di Parigi, entrò definitivamente nell’Ordine, con il nome di frate Bonaventura, ascritto alla Provincia romana dalla quale proveniva per nascita.
Nel 1248, dopo i cinque anni di teologia, conseguì il titolo di baccalaureus biblicus, con i maestri francescani Alessandro di Hales e Giovanni de la Rochelle (che entrambi morirono nel 1245), e poi di Eudes Rigaud (che nominato arcivescovo nel 1247, lasciava l’insegnamento) e di Guglielmo di Melitone, sotto la cui guida fu incaricato della “lettura cursoria”, ossia in senso letterale della Bibbia. Dopo questo biennio di tirocinio, Bonaventura conseguì, nel 1250, il grado di baccalaureus sententiarius; e nei due anni successivi cominciò le sue lezioni sulle Sententiae di Pietro Lombardo. Il risultato di queste lezioni fu la stesura del Commentarius in quattuor libros Sententiarum, la più monumentale delle sue opere.
Sembra abbastanza significativo ricordare che Alessandro di Hales sia stato il primo maestro ad adottare le Sententiae di Pier Lombardo come libro di testo nella facoltà di teologia, che, ben presto, divenne il testo ufficiale della stessa facoltà di teologia. Questa importante introduzione significò dare un’impostazione sistematica allo studio della teologia, e, di conseguenza, anche un carattere formale di scienza. Secondo lo schema già presente nel testo di Pier Lombardo, i quattro libri, di cui si compone l’opera, espongono gli argomenti nel seguente ordine: Dio (vol I: de Dei unitate et trinitate); Creazione e Uomo (vol II: de rerum creatione et formatione corporalium et spiritualium); Redenzione (vol III: de incarnatione et humani generis reparatione); e Sacramenti e Giudizio finale (vol IV: de sacramentis et novissimis).
Il lavoro di Alessandro di Hales è storicamente di estrema importanza, perché ha dato un forte impulso al lavoro di riflessione e di approfondimento della Parola di Dio, allargando l’orizzonte alla dimostrazione teologica nella sua funzione di rendere più chiara e profonda la conoscenza degli articoli di fede.
È da notare che la divisione degli argomenti delle Sententiae non viene rispettata alla lettera da Bonaventura, perché, dopo aver commentato il I e il II libro, anticipò la lettura del IV a quella del libro III; ciò nonostante, la sua opera risulta straordinariamente unitaria.
Lotta contro gli ordini mendicanti
Alla fine dell’anno accademico 1252, Bonaventura avrebbe dovuto conseguire la licentia docendi in teologia. Ma proprio in quell’anno scoppiò la terribile lotta dei maestri secolari contro le scuole e i maestri degli ordini mendicanti; di conseguenza, per un certo periodo, i maestri “regolari” (o religiosi), non furono riconosciuti ufficialmente dall’Università.
Quale il motivo?
L’ostilità affonda le radici nel secolo XII, quando la concezione ecclesiale altomedievale si era espressa contro i movimenti religiosi popolari e pauperistici, condannandoli come eretici. La nuova politica di Innocenzo III, invece, li aveva inseriti nel corpo vivo della Chiesa, alle dirette dipendenze del papato. In seguito, le continue esenzioni e i privilegi accordati dai papi agli Ordini mendicanti non solo avevano intaccato il prestigio e il potere del clero diocesano, ma gli procurarono anche dei danni economici. E quando gli Ordini mendicanti penetrarono nell’Università e costituirono proprie scuole, l’ostilità del clero crebbe a dismisura, tanto che spesso scoppiavano delle crisi interne alla stessa Università.
Diversi fattori fecero precipitare la situazione. Nel 1252, l’Università aveva deciso di ridurre il numero delle cattedre destinate ai maestri “regolari”, riconoscendone solo una per i due ordini mendicanti. L’anno successivo, a causa di una dura rappresaglia da parte della polizia parigina ai danni di alcuni studenti, l’Università proclamò uno sciopero, al quale però i maestri degli ordini mendicanti non aderirono per disposizione dei superiori, e la tensione aumentò. L’Università pretese che tutti i suoi membri si impegnassero per giuramento a osservare i suoi Statuti, e, poiché i maestri mendicanti rifiutarono di giurare, vennero esclusi dal Consiglio universitario.
La tensione tra i maestri secolari e gli Ordini mendicanti si acuì maggiormente, nel 1254, quando il francescano Gerardo di Borgo San Donnino pubblicò la Concordia Novi et Veteris Testamenti di Gioacchino da Fiore, premettendo a essa un Liber introductorius in evangelium aeternum, in cui annunciava l’avvento di una “nuova età dello Spirito Santo” e di una “Chiesa cattolica puramente spirituale fondata sulla povertà”, profezia che si doveva realizzare - secondo Gioacchino da Fiore - attorno al 1260.
I maestri secolari, oltre denunciare la pubblicazione di Gerardo al papa Innocenzo IV, chiesero anche la revoca di tutti i privilegi agli Ordini mendicanti. In conseguenza di questo, il Papa annullò i privilegi concessi agli Ordini mendicanti. E il nuovo papa Alessandro IV condannò il libro di Gerardo con la lettera Libellum quemdam del 23 ottobre 1255, prendendo tuttavia posizione a favore degli Ordini mendicanti e senza più porre limiti al numero delle cattedre che essi potevano ricoprire. I Maestri secolari rifiutarono queste decisioni, venendo così scomunicati, anche per il boicottaggio da loro operato ai danni dei corsi tenuti dai frati mendicanti.
Il francescano cardinale
A partire da 1257, come Ministro Generale, Bonaventura, preso da impegni del nuovo servizio, compì vari viaggi per l’Europa. Il suo obiettivo principale fu quello di conservare l’unità dei Minori, prendendo posizione sia contro la corrente spirituale (influenzata dalle idee di Gioacchino da Fiore e incline ad accentuare la povertà del francescanesimo primitivo), sia contro le tendenze mondane insorte in seno all’Ordine. Favorì l’inserimento dell’Ordine francescano nel ministero pastorale e nella struttura organizzativa della Chiesa; e nel Capitolo generale di Narbona del 1260, contribuì alla stesura delle prime norme applicative della Regola, dette appunto “Costituzioni Narbonensi”, che dovevano guidare la vita dell’Ordine.
Nello stesso Capitolo del 1260, gli venne affidato l’incarico di redigere una nuova biografia di san Francesco d’Assisi che, puntualmente presentò al Capitolo generale di Pisa del 1263, con il nome di Legenda Maior, che diventerà la biografia ufficiale nell’Ordine; mentre il Capitolo del 1266, riunito a Parigi, giunse a decretare la distruzione di tutte le biografie precedenti alla Legenda Maior. Negli ultimi anni della sua vita, Bonaventura intervenne nelle lotte contro l’aristotelismo e nella rinata polemica fra maestri secolari e mendicanti. A Parigi, tra il 1267 e il 1269, tenne una serie di conferenze sulla necessità di subordinare e finalizzare la filosofia alla teologia. Nel 1270 lasciò Parigi per farvi però ritorno nel 1273 quando pronunciò altre conferenze nelle quali attacca coloro che a suo parere erano gli errori dell’aristotelismo.
Il 13 giugno 1273, Papa Gregorio X consacrò Bonaventura Vescovo e Cardinale, con il delicato incarico di preparare un importantissimo evento ecclesiale: il Concilio Ecumenico di Lione 1274, che aveva come scopo il ristabilimento della comunione tra la Chiesa Latina e la Chiesa Greca. Egli si dedicò a questo compito con molta diligenza, ma non riuscì a vedere la conclusione di quell’assise ecumenica, perché morì durante il suo svolgimento, forse, a causa di un avvelenamento, stando almeno a quanto affermò in seguito il suo segretario, Pellegrino da Bologna.
Il futuro papa Innocenzo V celebrò le esequie del Cardinale Bonaventura, e venne inumato nella chiesa francescana di Lione. Nel 1434 la salma venne traslata in una nuova chiesa, dedicata a San Francesco d’Assisi; la tomba venne aperta e la sua testa venne trovata in perfetto stato di conservazione: questo fatto ne facilitò la canonizzazione, che avvenne ad opera del papa francescano Sisto IV, il 14 aprile 1482; mentre il 14 maggio 1588 venne insignito del titolo di dottore della Chiesa, da papa Sisto V. Il 14 marzo 1490, a seguito della ricognizione del corpo del santo a Lione, venne estratto il braccio destro, per donarlo alla sua città d’origine Bagnoregio, e nel 1491, fu collocata nella concattedrale di San Nicola. Oggi, pertanto, il santo braccio di san Bonaventura è l’unica reliquia al mondo, dopo la profanazione del suo sepolcro e la dispersione dei suoi resti eseguita dagli Ugonotti nel 1562.
La festa liturgica si celebra il 15 luglio, giorno della sua morte.
LE OPERE
Bonaventura è considerato uno dei pensatori maggiori della tradizione francescana, che grazie a lui si avviò a diventare una vera e propria Scuola di pensiero, sia dal punto di vista teologico che da quello filosofico. La produzione scientifica di Bonaventura è vastissima: occupa dieci grossi volumi (in-folio) nella monumentale edizione critica dei Frati di Ad Aquas Claras (Quaracchi - FI), 1882-1902. Il collegio di Quaracchi negli anni settanta del secolo scorso si è trasferito a Grottaferrata vicino Roma; e dal novembre 2008, nella nuova sede del convento Sant’Isidoro in Roma.
Poiché la produzione scientifica di Bonaventura è molto vasta sia per quantità che per varietà d’argomenti, si offre soltanto qualche titolo in base al carattere del contenuto. Di quelle teologiche: Commento ai quattro libri delle Sentenze di Pietro Lombardo (1250-1252); La conoscenza di Cristo (1254); Il mistero della Trinità (1255); Breviloquio (1257); Itinerario della mente verso Dio (1259). Tra quelle spirituali: La triplice via (1259-1269); Soliloquio (1257). Di quelle a carattere francescano: La leggenda maggiore di san Francesco (1262); La leggenda minore di san Francesco (1262).
IL PENSATORE
Secondo la ratio studiorum dell’Università di Parigi, la culla della cultura, Bonaventura maturò una propria concezione dottrinale e una sensibilità spirituale di grande spessore, come si può evidenziare dalla ricca e abbondante produzione letteraria e scientifica, che, nella stessa dissertazione dottorale dal titolo Questioni sulla conoscenza di Cristo, trova una perfetta sintesi e sistematica esposizione.
Poiché sarebbe estremamente difficoltoso, per non dire inutile, tentare una sintesi del suo pensiero che possa essere proposta al lettore moderno, causa la diversità culturale dei rispettivi tempi storici, si preferisce proporre soltanto qualche concetto per dare una pallida idea della vitalità della sua dottrina. Tra questi concetti interessanti si possono indicare: l’antropologia, la formazione del termine cristocentrismo e l’itinerario di perfezione. Tre tematiche che hanno ancora oggi tutta la loro vitalità e attualità, purché si sappia tenere ben distinta la diversità culturale e metodologica.
Antropologia
L’idea fondamentale dell’antropologia di Bonaventura è la concezione dell’uomo come microcosmo: “l’uomo è un piccolo mondo” (Itinerarium, II, 3); posto al centro dell’universo tra Dio e tutte le altre creature a lui inferiori: “l’uomo è medium tra Dio e le altre creature” (Commento alle Sentenze, II, 5). Questa condizione di centralità gli viene riconosciuta in tre modi: è la “coscienza” dell’universo; è il “fine” al quale sono “ordinate” tutte le altre creature; è dotato di poteri e facoltà per dominare la natura.
Tutto il pensiero di Bonaventura intorno alla natura e alla condizione dell’uomo si polarizza intorno alla dottrina del libero arbitrio, per il quale è “immagine” di Dio, che costituisce anche il fondamento alla “dignità” dell’uomo. La libertà, secondo Bonaventura, non significa tanto che la ragione può giudicare liberamente sulla base di alcuni criteri, ma piuttosto che la volontà autonomamente comanda regolando l’atto razionale, in modo da eleggere il bene o il male, cioè sceglie quello che vuole e come lo vuole. La libertà nell’uomo è un continuo divenire verso la perfezione, intesa come uno speciale itinerario o percorso esistenziale.
L’uomo, per Bonaventura, è il punto di incontro tra due mondi, quello dello spirito e quello della materia: è costituito dall’anima razionale (che è la più nobile delle forme) e dal corpo umano (che la realtà più nobile della natura). Per questa sua composizione, l’uomo viene a trovarsi a contatto con le creature inferiori sulle quali esercita un dominium nel suo “piccolo mondo”, come Dio lo esercita nel macrocosmo.
In rapporto al mondo, Bonaventura considera la caratteristica della “bellezza” (pulcrum) come una delle proprietà “trascendentali” dell’ente, ossia come una delle proprietà che tutti gli esseri hanno in comune, quali l’unum, il verum e il bonum. In particolare, il “bello” è un valore oggettivo e intrinseco alle cose, e non solo soggettivo, cioè in relazione a un sentimento o a uno stato d’animo del soggetto. Tale oggettività si manifesta nella “proporzione” e nella “luminosità”: l’una costituisce l’aspetto quantitativo e numerico (simmetria, ordinati rapporti di grandezze); l’altra, l’aspetto qualitativo (splendore della luce, varietà dei colori). “L’universo, scrive Bonaventura, è come una bellissima composizione artistica, che si svolge secondo ottime consonanze, in cui le parti si succedono l’una all’altra, sino a che ogni cosa si ordina perfettamente al fine” (Commento alla Sentenze, I, d. 44, a. 1, q. 3, arg. 2 et ad 2).
A fondamento di questa visione secondo rapporti matematici del cosmo, c’è sempre qualche riferimento biblico. Un versetto della Sapienza recita: “omnia in numero, pondere et mensura disposuisti” (11, 20: tutto hai disposto, o Signore, con misura calcolo e peso). Per quanto riguarda l’altro aspetto del mondo quello della “luminosità”, è da ricordare che la luce viene considerato principio della struttura matematica dell’universo, perché è stata la prima realtà creata da Dio, ed ha la capacità di diffondersi e moltiplicarsi in tutte le altre realtà esistenti nel cosmo. La luce è di per sé principio della bellezza (“lux per se pulcra est”) e rende ragione dell’intrinseca bellezza del creato.
Formazione del termine “cristocentrismo”
Da una attenta analisi di alcuni suoi scritti teologici e spirituali, si evince a tutto tondo, che la formazione del vocabolo “cristocentrismo” deriva dall’elaborazione, quasi sistematica, del termine medium fino alla sua identificazione con quello di centrum. Chiara è l’esposizione nel Commento alle Sentenze: “Cristo è medium tra la natura umana e la natura divina… tra Dio e gli uomini” (III, d. 19, a. 2, q. 2, Respondeo). Nelle “conferenze” sull’Hexaemeron, Bonaventura identifica il termine medium con quello di centrum, onde la formazione del termine cristocentrismo. In questo modo l’attenzione si sposta dalla partecipazione alla natura degli estremi al fatto di stare al centro: ogni posizione centrale, indipendentemente dalla partecipazione alle due nature, costituisce un medium e un centrum.
Con questo nuovo termine medio-centro, si precisa sempre di più la posizione di Bonaventura, che nella 1Conferenza sull’Hexaemeron, afferma che “Cristo è medio di tutte le scienze” (n. 11); affermazione che ha l’aria di una dichiarazione programmatica abbastanza esplicita. E nella stessa “conferenza”, viene formulato il secondo principio “idem est principium essendi et cognoscendi” (n. 1), “identico è il principio dell’essere e del conoscere”, che determina meglio il suo programma cristocentrico: Cristo non solo è il centro e il principio che dà senso e valore a ogni ordine di essere, ma anche il centro e il principio da cui partire per conoscere ogni ordine di essere.
Da queste esplicite premesse, si spetterebbe che Bonaventura trattasse la teologia in chiave cristocentrica, cosa che invece non avviene, in quanto nelle sue trattazioni teologiche ritorna alla dottrina comune del teocentrismo, senza ricordare esplicitamente i nessi che realmente esistono con Cristo. In questo modo, si può concludere che il “cristocentrismo” di Bonaventura è più di natura “spirituale” che teologico, perché considera Cristo come centro e modello di perfezione e non come anche chiave di lettura dell’intera storia della salvezza. Tuttavia è da riconoscere che le posizioni di Bonaventura hanno influito molto sull’Ordine, perché ha saputo fissare le esigenze di una nuova realtà storica e spirituale nella struttura giuridica della Chiesa.
Itinerarium mentis in Deum
Dopo aver composto, nel 1257, il gioiello filosofico-teologico del Breviloquium, a uso degli studenti di teologia, Bonaventura concepì anche l‘idea di comporre un “breviloquium” di dottrina spirituale a chi si sentiva chiamato alla contemplazione, cioè a chi voleva trascendere “ogni umana comprensione” (Itinerarium, prol., n.1). Insieme al Breviloquium, si può considerare il capolavoro di Bonaventura. Lo scrisse nel 1259 sulle vette boscose e verdeggianti del monte della Verna, dove Francesco d’Assisi era stato insignito delle sacre stigmate, o come dice Dante “da Cristo prese l’ultimo sigillo, che le sue membra due anni portarono” (Paradiso, XI, 107-108). È un opuscolo piccolo di mole, ma denso di contenuto. Ha un carattere prevalentemente mistico e profondamente umano insieme. Rivela una suggestiva anima d’artista che anela all’unione con Dio. Anelito che costituisce anche la finalità dell’opuscolo: insegnare come ascendere a Dio, “che trascende ogni nostra comprensione” (Itinerarium, Prol., n. 1), come “contemplare Dio non solo fuori di noi e dentro di noi, ma anche al di sopra di noi” (Itinerarium, V, n. 1).
L’ascesa è scandita in tre tappe o vie: il mondo sensibile, l’anima umana e Cristo; ognuna delle quali abbraccia due momenti o capitoli; il settimo e ultimo capitolo rappresenta il raggiungimento del traguardo o “estasi” che esige l’abbandono di ogni attività intellettiva per sprofondare nel pelago dell’amore di Dio, che è tutta grazia dello Spirito Santo, di cui Cristo è pieno. L’opuscolo, pertanto, si compone di un prologo e di sette capitoli.
La “prima tappa” descrive nelle linee generali l’itinerario che si propone di percorrere, attraverso due immagini quella della scala e quello dello specchio. L’intero creato si configura come una “scala formata di sei gradini”, nei quali sono adombrati i sei giorni biblici della creazione e le sei facoltà conoscitive umane; o come uno “specchio” che fa vedere le meravigliose bellezze operate da Dio attraverso tutte e singole le creature. Queste, considerate in sé stesse o nella loro struttura ontologica, rimandano a Dio come a loro Primo Principio; considerate, invece, nel loro dinamismo operativo, a Dio come loro fine Ultimo. Dall’insieme, si ricava anche la concezione che l’uomo è formato in modo da costituire la “coscienza” dell’universo e il pensiero vivente dell’essere.
La “seconda tappa” conduce a scoprire Dio attraverso la sua immagine presente nell’uomo stesso e nelle sue facoltà spirituali, che permettono di vedere Dio come una “immagine riflessa in uno specchio… in cui brilla l’immagine della Trinità” (Itinerarium, III, n. 1). Onde l’invito a rientrare in sé stessi: “Entra in te stesso, o uomo, e vedi con quale ardore la mente tua ama sé stessa. Ora non potrebbe amarsi, se non si conoscesse; e non potrebbe conoscersi se non avesse il ricordo di sé stessa, dal momento che è impossibile per noi apprendere qualcosa con l’intelletto se prima non è presente nella memoria” (Ibidem).
Con l’applicazione dei gradini delle tre facoltà spirituali, “l’anima è vicina a Dio: la memoria ti conduce a Dio come Realtà Eterna; l’intelletto ti conduce a Dio come Verità Suprema; e la volontà ti conduce a Dio come Sommo Bene” (Itinerarium, III, n. 4). Questi attributi di Dio vengono gradualmente scoperti e conquistati con l’esercizio delle rispettive facoltà e costituiscono l’oggetto delle tappe successive.
Così, nella “terza e quarta tappa” l’anima contempla l’immagine di Dio nell’anima rinnovata dai doni della grazia, fino alla soglia dell’estasi. Le facoltà dell’anima, infatti, nella terza tappa, conducono naturalmente quasi per mano alle realtà divine, come loro specifica conclusione scientifica. Nella quarta, invece, le stesse facoltà, riplasmate dai doni della grazia e arricchite dalle virtù teologali, conducono gradualmente l’anima a Dio, attraverso la triplice operazione di “purificazione, illuminazione e perfezionamento dell’anima… che si compie tutto per la sincerissima carità di Cristo” (Itinerarium, IV, nn. 7-8).
Nelle ultime due tappe, “quinta e sesta”, Bonaventura, dopo aver contemplato Dio “fuori di noi e dentro di noi” invita a contemplarlo “al di sopra di noi” (Itinerarium, V, n.1). La quinta tappa lo contempla attraverso il suo nome rivelato a Mosè: “Colui che è” (Es 3, 14), cioè attraverso l’esistenza di Dio e dei suoi attributi; la sesta tappa, invece, attraverso la nozione di “bene”, rivelata direttamente da Cristo: “Nessuno è buono se non Dio solo” (Lc 18,19). Il mistero della Trinità si contempla solo attraverso il suo nome, che è “Bontà”. In breve: “come l’Essere è la sorgente di tutti gli attributi essenziali e il suo nome ci conduce alla loro conoscenza, così il Bene è il fondamento principalissimo sul quale noi dobbiamo appoggiarci per contemplare le emanazioni divine (delle tre Persone)” (Itinerarium, VI, n. 1).
Con il settimo e ultimo capitolo, dedicato all’“estasi”, l’itinerario della mente a Dio si è compiuto, dopo aver percorso le sei tappe graduate di contemplazione: natura, uomo e Cristo. Il termine di questa ascesi è la dolcezza dell’estasi, ossia l’abbandono totale a Dio, nel suo “raggio soprannaturale delle tenebre divine”. Nell’estasi, “è necessario abbandonare tutte le operazioni intellettuali, trasportare e trasformare in Dio tutto l’affetto del cuore. Questo è un dono mistico e segretissimo che nessuno conosce se non chi lo riceve, che nessuno riceve se non chi lo desidera, e nessuno poi lo desidera se non è infiammato profondamente dal fuoco dello Spirito Santo, che Cristo Gesù mandò sulla terra” (Itinerarium, VII, n. 4).
E poiché “ad ottenere questo dono, nulla può la natura e poco la scienza bisogna dare poca importanza all’indagine e molta all’unzione (spirituale); poco alla lingua e molta alla gioia interiore; poco alla parola e ai libri e tutta al dono di Dio, cioè allo Spirito Santo; poco o niente alla creatura e tutto al Creatore: al Padre, al Figlio e allo Spirito Santo” (Itinerarium, VII, n. 5).
Le parole conclusive dell’Itinerarium andrebbero scolpite nel profondo del cuore: “se brami di sapere come ciò avviene, interroga la grazia e non la scienza, il desiderio e non l’intelletto, il gemito della preghiera e non lo studio, lo sposo e non il maestro, Dio non l’uomo, l’oscurità non la chiarezza; non la luce che brilla, ma il fuoco che tutto infiamma e trasporta in Dio, con una unzione che rapisce e un affetto che divora. Questo fuoco è Dio… e Cristo l’accende col fervore della sua passione. Chi prova questo fuoco… desidera morire insieme a Cristo crocifisso e così passare dal mondo al Padre… e dire con Filippo: ‘Ciò mi basta’ (Gv 14, 8)… ed esultare con Davide: ‘O Dio del mio cuore, la mia carne e il mio cuore vengono meno; tu sei la mia porzione per l’eternità. Benedetto Dio, in eterno!” (Itinerarium, VII, n. 7).
L’inverare il pellegrinaggio mistico nell’amore del Cristo crocifisso pone Bonaventura tra i grandi mistici nella storia dello spirito umano. Il suo misticismo non è un distacco dal mondo, ma un rivelarlo nella sua bellezza e verità. Così scrive: “Colui… che non vede gli splendori innumerevoli delle creature, è cieco; colui che non si sveglia per le tante voci, è sordo; colui che per tutte queste meraviglie non loda Dio, è muto; colui che da tanti segni non si innalza al primo principio, è stolto” (Itinerarium, I, n. 15).
Per Bonaventura, infatti, la creazione tutta parla ad alta voce di Dio buono e bello; e Cristo, da sempre Dio e per sempre uomo, conduce l’uomo verso Dio, attraverso l’itinerario dentro sé stesso, nel quale lo stesso Cristo si è degnato di prendere dimora. Questo cenno all’itinerario di Bonaventura si conclude com’era cominciato: “Conducimi, Signore, nella tua via e io camminerò nella tua verità. Si rallegri il mio cuore nel temere il tuo nome” (Itinerarium, I, n. 1). È un messaggio all’uomo a recuperare intera la sua autenticità e a raggiungere la sua pienezza.
Autore: P. Giovanni Lauriola ofm
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
San Bonaventura
Cari fratelli e sorelle,
quest’oggi vorrei parlare di san Bonaventura da
Bagnoregio. Vi confido che, nel proporvi questo argomento, avverto una certa
nostalgia, perché ripenso alle ricerche che, da giovane studioso, ho condotto
proprio su questo autore, a me particolarmente caro. La sua conoscenza ha
inciso non poco nella mia formazione. Con molta gioia qualche
mese fa mi sono recato in pellegrinaggio al suo luogo natio, Bagnoregio,
una cittadina italiana, nel Lazio, che ne custodisce con venerazione la
memoria.
Nato probabilmente nel 1217 e morto nel 1274, egli
visse nel XIII secolo, un’epoca in cui la fede cristiana, penetrata
profondamente nella cultura e nella società dell’Europa, ispirò imperiture
opere nel campo della letteratura, delle arti visive, della filosofia e della
teologia. Tra le grandi figure cristiane che contribuirono alla composizione di
questa armonia tra fede e cultura si staglia appunto Bonaventura, uomo di
azione e di contemplazione, di profonda pietà e di prudenza nel governo.
Si chiamava Giovanni da Fidanza. Un episodio che
accadde quando era ancora ragazzo segnò profondamente la sua vita, come egli
stesso racconta. Era stato colpito da una grave malattia e neppure suo padre,
che era medico, sperava ormai di salvarlo dalla morte. Sua madre, allora,
ricorse all’intercessione di san Francesco d’Assisi, da poco canonizzato.
E Giovanni guarì.
La figura del Poverello di Assisi gli divenne ancora
più familiare qualche anno dopo, quando si trovava a Parigi, dove si era recato
per i suoi studi. Aveva ottenuto il diploma di Maestro d’Arti, che potremmo
paragonare a quello di un prestigioso Liceo dei nostri tempi. A quel punto,
come tanti giovani del passato e anche di oggi, Giovanni si pose una domanda
cruciale: “Che cosa devo fare della mia vita?”. Affascinato dalla testimonianza
di fervore e radicalità evangelica dei Frati Minori, che erano giunti a Parigi
nel 1219, Giovanni bussò alle porte del Convento francescano di quella città, e
chiese di essere accolto nella grande famiglia dei discepoli di san Francesco.
Molti anni dopo, egli spiegò le ragioni della sua scelta: in san Francesco e
nel movimento da lui iniziato ravvisava l’azione di Cristo. Scriveva così in
una lettera indirizzata ad un altro frate: “Confesso davanti a Dio che la
ragione che mi ha fatto amare di più la vita del beato Francesco è che essa
assomiglia agli inizi e alla crescita della Chiesa. La Chiesa cominciò con
semplici pescatori, e si arricchì in seguito di dottori molto illustri e
sapienti; la religione del beato Francesco non è stata stabilita dalla prudenza
degli uomini, ma da Cristo” (Epistula de tribus quaestionibus ad magistrum
innominatum, in Opere di San Bonaventura. Introduzione generale, Roma
1990, p. 29).
Pertanto, intorno all’anno 1243 Giovanni vestì il saio
francescano e assunse il nome di Bonaventura. Venne subito indirizzato agli
studi, e frequentò la Facoltà di Teologia dell’Università di Parigi,
seguendo un insieme di corsi molto impegnativi. Conseguì i vari titoli
richiesti dalla carriera accademica, quelli di “baccelliere biblico” e di
“baccelliere sentenziario”. Così Bonaventura studiò a fondo la Sacra Scrittura,
le Sentenze di Pietro Lombardo, il manuale di teologia di quel tempo, e i più
importanti autori di teologia e, a contatto con i maestri e gli studenti che
affluivano a Parigi da tutta l’Europa, maturò una propria riflessione personale
e una sensibilità spirituale di grande valore che, nel corso degli anni
successivi, seppe trasfondere nelle sue opere e nei suoi sermoni, diventando
così uno dei teologi più importanti della storia della Chiesa. È significativo
ricordare il titolo della tesi che egli difese per essere abilitato
all’insegnamento della teologia, la licentia ubique docendi, come si
diceva allora. La sua dissertazione aveva come titolo Questioni sulla
conoscenza di Cristo. Questo argomento mostra il ruolo centrale che Cristo ebbe
sempre nella vita e nell’insegnamento di Bonaventura. Possiamo dire senz’altro
che tutto il suo pensiero fu profondamente cristocentrico.
In quegli anni a Parigi, la città di adozione di
Bonaventura, divampava una violenta polemica contro i Frati Minori di san Francesco
d’Assisi e i Frati Predicatori di san Domenico di Guzman. Si contestava il
loro diritto di insegnare nell’Università, e si metteva in dubbio persino l’autenticità
della loro vita consacrata. Certamente, i cambiamenti introdotti dagli Ordini
Mendicanti nel modo di intendere la vita religiosa, di cui ho parlato
nelle catechesi precedenti, erano talmente innovativi che non tutti riuscivano
a comprenderli. Si aggiungevano poi, come qualche volta accade anche tra
persone sinceramente religiose, motivi di debolezza umana, come l’invidia e la
gelosia. Bonaventura, anche se circondato dall’opposizione degli altri maestri
universitari, aveva già iniziato a insegnare presso la cattedra di teologia dei
Francescani e, per rispondere a chi contestava gli Ordini Mendicanti, compose
uno scritto intitolato La perfezione evangelica. In questo scritto
dimostra come gli Ordini Mendicanti, in specie i Frati Minori, praticando i
voti di povertà, di castità e di obbedienza, seguivano i consigli del Vangelo
stesso. Al di là di queste circostanze storiche, l’insegnamento fornito da
Bonaventura in questa sua opera e nella sua vita rimane sempre attuale: la
Chiesa è resa più luminosa e bella dalla fedeltà alla vocazione di quei
suoi figli e di quelle sue figlie che non solo mettono in pratica i precetti
evangelici ma, per la grazia di Dio, sono chiamati ad osservarne i consigli e
testimoniano così, con il loro stile di vita povero, casto e obbediente, che il
Vangelo è sorgente di gioia e di perfezione.
Il conflitto fu acquietato, almeno per un certo tempo,
e, per intervento personale del Papa Alessandro IV, nel 1257, Bonaventura fu
riconosciuto ufficialmente come dottore e maestro dell’Università parigina.
Tuttavia egli dovette rinunciare a questo prestigioso incarico, perché in
quello stesso anno il Capitolo generale dell’Ordine lo elesse Ministro
generale.
Svolse questo incarico per diciassette anni con
saggezza e dedizione, visitando le province, scrivendo ai fratelli,
intervenendo talvolta con una certa severità per eliminare abusi. Quando
Bonaventura iniziò questo servizio, l’Ordine dei Frati Minori si era sviluppato
in modo prodigioso: erano più di 30.000 i Frati sparsi in tutto l’Occidente con
presenze missionarie nell’Africa del Nord, in Medio Oriente, e anche a Pechino.
Occorreva consolidare questa espansione e soprattutto conferirle, in piena
fedeltà al carisma di Francesco, unità di azione e di spirito. Infatti, tra i
seguaci del santo di Assisi si registravano diversi modi di interpretarne il
messaggio ed esisteva realmente il rischio di una frattura interna. Per evitare
questo pericolo, il Capitolo generale dell’Ordine a Narbona, nel 1260, accettò
e ratificò un testo proposto da Bonaventura, in cui si raccoglievano e si
unificavano le norme che regolavano la vita quotidiana dei Frati minori.
Bonaventura intuiva, tuttavia, che le disposizioni legislative, per quanto
ispirate a saggezza e moderazione, non erano sufficienti ad assicurare la
comunione dello spirito e dei cuori. Bisognava condividere gli stessi ideali e
le stesse motivazioni. Per questo motivo, Bonaventura volle presentare
l’autentico carisma di Francesco, la sua vita ed il suo insegnamento. Raccolse,
perciò, con grande zelo documenti riguardanti il Poverello e ascoltò con
attenzione i ricordi di coloro che avevano conosciuto direttamente Francesco.
Ne nacque una biografia, storicamente ben fondata, del santo di Assisi,
intitolata Legenda Maior, redatta anche in forma più succinta, e chiamata
perciò Legenda minor. La parola latina, a differenza di quella italiana,
non indica un frutto della fantasia, ma, al contrario, “Legenda” significa un
testo autorevole, “da leggersi” ufficialmente. Infatti, il Capitolo generale
dei Frati Minori del 1263, riunitosi a Pisa, riconobbe nella biografia di san
Bonaventura il ritratto più fedele del Fondatore e questa divenne, così, la
biografia ufficiale del Santo.
Qual è l’immagine di san Francesco che emerge dal
cuore e dalla penna del suo figlio devoto e successore, san Bonaventura? Il
punto essenziale: Francesco è un alter Christus, un uomo che ha cercato
appassionatamente Cristo. Nell’amore che spinge all’imitazione, egli si è
conformato interamente a Lui. Bonaventura additava questo ideale vivo a tutti i
seguaci di Francesco. Questo ideale, valido per ogni cristiano, ieri, oggi,
sempre, è stato indicato come programma anche per la Chiesa del Terzo
Millennio dal mio Predecessore, il Venerabile Giovanni Paolo II.
Tale programma, egli scriveva nella Lettera Novo
Millennio ineunte, si incentra “in Cristo stesso, da conoscere, amare,
imitare, per vivere in lui la vita trinitaria, e trasformare con lui la storia
fino al suo compimento nella Gerusalemme celeste” (n. 29).
Nel 1273 la vita di san Bonaventura conobbe un altro
cambiamento. Il Papa Gregorio X lo volle consacrare Vescovo e nominare
Cardinale. Gli chiese anche di preparare un importantissimo evento ecclesiale:
il II Concilio Ecumenico di Lione, che aveva come scopo il ristabilimento della
comunione tra la Chiesa Latina e quella Greca. Egli si dedicò a questo
compito con diligenza, ma non riuscì a vedere la conclusione di quell’assise
ecumenica, perché morì durante il suo svolgimento. Un anonimo notaio pontificio
compose un elogio di Bonaventura, che ci offre un ritratto conclusivo di questo
grande santo ed eccellente teologo: “Uomo buono, affabile, pio e
misericordioso, colmo di virtù, amato da Dio e dagli uomini... Dio infatti gli
aveva donato una tale grazia, che tutti coloro che lo vedevano erano pervasi da
un amore che il cuore non poteva celare” (cfr J.G. Bougerol, Bonaventura,
in A. Vauchez (a cura), Storia dei santi e della santità cristiana. Vol.
VI. L’epoca del rinnovamento evangelico, Milano 1991, p. 91).
Raccogliamo l’eredità di questo santo Dottore della Chiesa, che ci ricorda il senso della nostra vita con le seguenti parole: “Sulla terra… possiamo contemplare l’immensità divina mediante il ragionamento e l’ammirazione; nella patria celeste, invece, mediante la visione, quando saremo fatti simili a Dio, e mediante l’estasi ... entreremo nel gaudio di Dio” (La conoscenza di Cristo, q. 6, conclusione, in Opere di San Bonaventura. Opuscoli Teologici /1, Roma 1993, p. 187).
Saluti:
Je suis heureux de vous accueillir chers pèlerins de
langue française, en particulier le groupe ‘Chrétiens en grandes écoles’, de
Paris et les servants d’autel, de Versailles. Que ce temps du Carême soit pour
vous tous une occasion de rechercher le véritable visage du Christ, pour lui
conformer votre existence! Que Dieu vous bénisse!
I welcome the English-speaking pilgrims present at
today’s Audience, including those from Nigeria, Japan and the United States. To
the pilgrims from Sophia University in Tokyo I offer my prayerful good wishes
that the coming centenary of your University will strengthen your service to
the pursuit of truth and your witness to the harmony of faith and reason. Upon
you and your families I invoke God’s abundant blessings!
Von Herzen grüße ich alle deutschsprachigen Pilger und
Besucher. Christus, das lernen wir von Bonaventura, gilt es immer mehr
kennenzulernen, zu lieben und dann auch nachzuahmen. So finden wir die Mitte
unseres Lebens und können der Geschichte in positiver Weise Gestalt geben. Dazu
schenke uns allen Gott seine Gnade.
Saludo a los fieles de lengua española, en particular
a las Religiosas Franciscanas de Madrid, a los jóvenes provenientes de
Valencia, Granada y Madrid, a los miembros de la Asociación Católica de Propagandistas,
así como a los grupos venidos de España y Latinoamérica. Recojamos la herencia
de este Santo Doctor de la Iglesia, hombre de acción y contemplación, de
profunda piedad y de gran prudencia en el gobierno, que con su ejemplo nos
recuerda la centralidad del Evangelio en la vida del cristiano. Muchas gracias.
Acolho cordialmente todos os peregrinos de língua
portuguesa que vieram à Roma encontrar o Sucessor de Pedro: que a perseverança
na prática das boas obras possa vos conduzir sempre mais à união com Jesus
Cristo. Desça a Sua Bênção sobre cada um de vós e vossas famílias.
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam serdecznie obecnych tu Polaków. Prezentując
podczas audiencji sylwetki tych, którzy kształtowali ducha chrześcijańskiej
Europy, na zasadzie wyjątku pragnę wspomnieć dzisiaj osobę bliższego nam
czasowo Fryderyka Chopina. W tych dniach obchodzimy dwustulecie jego urodzin,
trwa Rok Chopinowski. Niech muzyka tego najwybitniejszego polskiego
kompozytora, który wniósł wielki wkład w kulturę Europy i świata, zbliża jej
słuchaczy do Boga i pomaga w odkrywaniu głębi ludzkiego ducha. Wszystkim
z serca błogosławię.
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente tutti i polacchi giunti per
quest’udienza. Mentre presento durante le udienze le figure di coloro che hanno
formato lo spirito dell’Europa cristiana, facendo un’eccezione vorrei ricordare
oggi la persona di Fryderyk Chopin che ha vissuto in tempi non molto lontani.
In questi giorni viene celebrato il bicentenario della sua nascita, ed è in
corso l’Anno di Chopin. La musica di questo famosissimo compositore polacco,
che ha portato grande contributo alla cultura dell’Europa e del mondo, avvicini
a Dio coloro che l’ascoltano e aiuti a scoprire la profondità dello spirito
dell’uomo. Tutti benedico di cuore.
Saluto in lingua ungherese:
Isten hozta a magyar zarándokokat, különösen is
azokat, akik Szombathelyről érkeztek. A nagyböjti időszak legyen a személyes
megtérés és a lelki megújulás ideje, hogy örömmel követhessétek Krisztust mind
szavaitokban, mind a jócselekedetekben. Ehhez kérem Számotokra a Mindenható
Isten áldását. Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana:
Do il benvenuto ai pellegrini di lingua ungherese,
specialmente al gruppo di Szombathely. Il tempo quaresimale vi conduca alla
conversione personale ed al rinnovo spirituale affinché possiate seguire con
gioia Cristo con le parole e le opere di carità. Volentieri imploro la
benedizione dell'Onnipotente su tutti voi. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua croata:
S velikom radošću pozdravljam i blagoslivljam sve
hodočasnike iz Hrvatske, a na poseban način osobe s invaliditetom. Dragi
prijatelji, promatrajući ovih dana Kristovo predanje u volju Očevu i žrtvu po
kojoj smo spašeni, prepoznajmo kako nas je ljubio i zahvalimo mu živeći sveto.
Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana:
Con grande gioia saluto e benedico i pellegrini
provenienti dalla Croazia, e in modo particolare tutte le persone segnate da
invalidità fisica. Cari amici, contemplando in questi giorni l’abbandono di
Cristo alla volontà del Padre e il sacrificio per il quale siamo stati salvati,
prendiamo coscienza di come Egli ci ha amato e ringraziamoLo vivendo
santamente. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua ceca:
Srdečně vítám skupinu kněží a mladých ministrantů z Prahy a okolí, kteří konají pouť do Říma, aby zde prosili za nová kněžská povolání. Rád žehnám vám i vašim drahým!
Chvála Kristu!
Traduzione italiana:
Un cordiale benvenuto al gruppo di Sacerdoti e di giovani ministranti che sono venuti a Roma in pellegrinaggio con il proposito di pregare per le nuove vocazioni sacerdotali!
Volentieri benedico voi e i vostri cari!
Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua slovacca:
Srdečne pozdravujem slovenských pútnikov, osobitne z Bratislavy, ako aj Bratislavský chlapčenský zbor.
Milí mladí, bratia a sestry, Pôstna doba nás pozýva na obrátenie cez počúvanie Božieho Slova, modlitbu a konanie skutkov milosrdenstva. Na také prežívanie Pôstu vám rád žehnám.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i pellegrini slovacchi, particolarmente quelli provenienti da Bratislava, come pure il Coro dei ragazzi di Bratislava.
Cari giovani, fratelli e sorelle, il Tempo della Quaresima ci invita alla conversione per mezzo dell’ascolto della Parola di Dio, della preghiera e dell’esercizio delle opere di misericordia. Vi accompagno con la mia Benedizione.
Sia lodato Gesù Cristo!
* * *
Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di lingua
italiana. In particolare, saluto i partecipanti all’Incontro della Pastorale
degli Zingari ed auspico che le Chiese locali sappiano operare insieme per un
impegno sempre più efficace in favore degli Zingari. Saluto le Suore
Missionarie dell’Apostolato Cattolico – Pallottine, che celebrano in questi
giorni il loro Capitolo Generale ed assicuro la mia preghiera affinchè questo
importante evento susciti nell’intero Istituto un rinnovato ardore apostolico.
Saluto i pellegrini provenienti dal Santuario della Madonna dei Miracoli in
Motta di Livenza e li incoraggio a coltivare una sempre più autentica devozione
mariana. Saluto con particolare affetto i fedeli di Dugenta, Frasso Telesino,
Limatola e Melizzano, terre dei Gambacorta, qui convenuti con i rispettivi
Sindaci. Cari amici, vi ringrazio della vostra presenza ed auspico che la
riscoperta delle comuni radici suscitino generose collaborazioni per la
crescita del bene comune.
Saluto, infine i giovani, i malati e gli sposi novelli. Cari giovani, preparatevi ad affrontare le importanti tappe della vita, fondando ogni vostro progetto sulla fedeltà a Dio e ai fratelli. Cari malati, offrire le vostre sofferenze al Padre celeste in unione a quelle di Cristo, per contribuire alla costruzione del Regno di Dio. E voi, cari sposi novelli, sappiate quotidianamente edificare la vostra famiglia nell'ascolto di Dio, nel fedele e reciproco amore.
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Palma
il Giovane. San Bonaventura in search, Sacritsty of San Francesco della Vigna
(Venice)
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Mercoledì, 10 marzo 2010
Ai partecipanti al Pellegrinaggio della Fondazione Don
Carlo Gnocchi
Cari fratelli e sorelle!
Sono lieto di accogliervi in questa Basilica e
di rivolgere a ciascuno il mio cordiale benvenuto. Saluto il pellegrinaggio
promosso dalla Fondazione Don Carlo Gnocchi dopo la recente
beatificazione di questa luminosa figura del clero milanese. Cari amici, ho ben
presente la straordinaria attività che dispiegate in favore dei bambini in
difficoltà, dei disabili, degli anziani, dei malati terminali e nel vasto
ambito assistenziale e sanitario. Mediante i vostri progetti di solidarietà, vi
sforzate di proseguire la benemerita opera iniziata dal beato Carlo Gnocchi,
apostolo dei tempi moderni e genio della carità cristiana, che raccogliendo le
sfide del suo tempo, si dedicò con ogni premura ai piccoli mutilati, vittime
della guerra, nei quali scorgeva il volto di Dio. Sacerdote dinamico ed
entusiasta e acuto educatore, visse integralmente il Vangelo nei differenti
contesti di vita, nei quali operò con incessante zelo e con infaticabile ardore
apostolico. In questo Anno sacerdotale,
ancora una volta la Chiesa guarda a lui come a un modello da imitare. Il suo
fulgido esempio sostenga l’impegno di quanti si dedicano al servizio dei più
deboli e susciti nei sacerdoti il vivo desiderio di riscoprire e rinvigorire la
consapevolezza dello straordinario dono di Grazia che il ministero ordinato
rappresenta per chi lo ha ricevuto, per la Chiesa intera e per il mondo.
Concludiamo questo nostro incontro cantando la preghiera del Pater Noster.
Aula Paolo VI
San Bonaventura (2)
Cari fratelli e sorelle,
la scorsa
settimana ho parlato della vita e della personalità di san Bonaventura
da Bagnoregio. Questa mattina vorrei proseguirne la presentazione,
soffermandomi su una parte della sua opera letteraria e della sua dottrina.
Come già dicevo, san Bonaventura, tra i vari meriti,
ha avuto quello di interpretare autenticamente e fedelmente la figura di san
Francesco d’Assisi, da lui venerato e studiato con grande amore. In particolar
modo, ai tempi di san Bonaventura una corrente di Frati minori, detti
“spirituali”, sosteneva che con san Francesco era stata inaugurata una fase
totalmente nuova della storia, sarebbe apparso il “Vangelo eterno”, del quale
parla l’Apocalisse, che sostituiva il Nuovo Testamento. Questo gruppo affermava
che la Chiesa aveva ormai esaurito il proprio ruolo storico, e al suo posto
subentrava una comunità carismatica di uomini liberi guidati interiormente
dallo Spirito, cioè i “Francescani spirituali”. Alla base delle idee di tale
gruppo vi erano gli scritti di un abate cistercense, Gioacchino da Fiore, morto
nel 1202. Nelle sue opere, egli affermava un ritmo trinitario della storia.
Considerava l’Antico Testamento come età del Padre, seguita dal tempo del
Figlio, il tempo della Chiesa. Vi sarebbe stata ancora da aspettare la terza
età, quella dello Spirito Santo. Tutta la storia andava così interpretata come
una storia di progresso: dalla severità dell’Antico Testamento alla relativa
libertà del tempo del Figlio, nella Chiesa, fino alla piena libertà dei Figli
di Dio, nel periodo dello Spirito Santo, che sarebbe stato anche, finalmente,
il periodo della pace tra gli uomini, della riconciliazione dei popoli e delle
religioni. Gioacchino da Fiore aveva suscitato la speranza che l’inizio del
nuovo tempo sarebbe venuto da un nuovo monachesimo. Così è comprensibile che un
gruppo di Francescani pensasse di riconoscere in san Francesco d’Assisi
l’iniziatore del tempo nuovo e nel suo Ordine la comunità del periodo nuovo –
la comunità del tempo dello Spirito Santo, che lasciava dietro di sé la Chiesa
gerarchica, per iniziare la nuova Chiesa dello Spirito, non più legata alle
vecchie strutture.
Vi era dunque il rischio di un gravissimo
fraintendimento del messaggio di san Francesco, della sua umile fedeltà al
Vangelo e alla Chiesa, e tale equivoco comportava una visione erronea del
Cristianesimo nel suo insieme.
San Bonaventura, che nel 1257 divenne Ministro
Generale dell’Ordine Francescano, si trovò di fronte ad una grave tensione
all’interno del suo stesso Ordine a causa appunto di chi sosteneva la
menzionata corrente dei “Francescani spirituali”, che si rifaceva a Gioacchino
da Fiore. Proprio per rispondere a questo gruppo e ridare unità all’Ordine, san
Bonaventura studiò con cura gli scritti autentici di Gioacchino da Fiore e
quelli a lui attribuiti e, tenendo conto della necessità di presentare
correttamente la figura e il messaggio del suo amato san Francesco, volle
esporre una giusta visione della teologia della storia. San Bonaventura
affrontò il problema proprio nell’ultima sua opera, una raccolta di conferenze
ai monaci dello studio parigino, rimasta incompiuta e giuntaci attraverso le
trascrizioni degli uditori, intitolata Hexaëmeron, cioè una spiegazione
allegorica dei sei giorni della creazione. I Padri della Chiesa consideravano i
sei o sette giorni del racconto sulla creazione come profezia della storia del
mondo, dell’umanità. I setti giorni rappresentavano per loro sette periodi
della storia, più tardi interpretati anche come sette millenni. Con Cristo
saremmo entrati nell’ultimo, cioè il sesto periodo della storia, al quale
seguirebbe poi il grande sabato di Dio. San Bonaventura suppone questa
interpretazione storica del rapporto dei giorni della creazione, ma in un modo
molto libero ed innovativo. Per lui due fenomeni del suo tempo rendono
necessaria una nuova interpretazione del corso della storia:
Il primo: la figura di san Francesco, l’uomo
totalmente unito a Cristo fino alla comunione delle stimmate, quasi un alter
Christus, e con san Francesco la nuova comunità da lui creata, diversa dal
monachesimo finora conosciuto. Questo fenomeno esigeva una nuova
interpretazione, come novità di Dio apparsa in quel momento.
Il secondo: la posizione di Gioacchino da Fiore, che
annunziava un nuovo monachesimo ed un periodo totalmente nuovo della storia,
andando oltre la rivelazione del Nuovo Testamento, esigeva una risposta.
Da Ministro Generale dell’Ordine dei Francescani, san
Bonaventura aveva visto subito che con la concezione spiritualistica, ispirata
da Gioacchino da Fiore, l’Ordine non era governabile, ma andava logicamente
verso l’anarchia. Due erano per lui le conseguenze:
La prima: la necessità pratica di strutture e di
inserimento nella realtà della Chiesa gerarchica, della Chiesa reale, aveva
bisogno di un fondamento teologico, anche perché gli altri, quelli che
seguivano la concezione spiritualista, mostravano un apparente fondamento
teologico.
La seconda: pur tenendo conto del realismo necessario,
non bisognava perdere la novità della figura di san Francesco.
Come ha risposto san Bonaventura all’esigenza pratica
e teorica? Della sua risposta posso dare qui solo un riassunto molto schematico
ed incompleto in alcuni punti:
San Bonaventura respinge l’idea del ritmo trinitario
della storia. Dio è uno per tutta la storia e non si divide in tre divinità. Di
conseguenza, la storia è una, anche se è un cammino e – secondo san Bonaventura
– un cammino di progresso.
Gesù Cristo è l’ultima parola di Dio – in Lui Dio ha
detto tutto, donando e dicendo se stesso. Più che se stesso, Dio non può dire,
né dare. Lo Spirito Santo è Spirito del Padre e del Figlio. Cristo stesso dice
dello Spirito Santo: “…vi ricorderà tutto ciò che io vi ho detto” (Gv 14,
26), “prenderà da quel che è mio e ve lo annuncerà” (Gv 16, 15). Quindi
non c’è un altro Vangelo più alto, non c’è un'altra Chiesa da aspettare. Perciò
anche l’Ordine di san Francesco deve inserirsi in questa Chiesa, nella sua
fede, nel suo ordinamento gerarchico.
Questo non significa che la Chiesa sia immobile, fissa
nel passato e non possa esserci novità in essa. “Opera Christi non deficiunt,
sed proficiunt”, le opere di Cristo non vanno indietro, non vengono meno, ma
progrediscono, dice il Santo nella lettera De tribus quaestionibus. Così
san Bonaventura formula esplicitamente l’idea del progresso, e questa è una
novità in confronto ai Padri della Chiesa e a gran parte dei suoi
contemporanei. Per san Bonaventura Cristo non è più, come era per i Padri della
Chiesa, la fine, ma il centro della storia; con Cristo la storia non finisce,
ma comincia un nuovo periodo. Un'altra conseguenza è la seguente: fino a quel
momento dominava l’idea che i Padri della Chiesa fossero stati il vertice
assoluto della teologia, tutte le generazioni seguenti potevano solo essere
loro discepole. Anche san Bonaventura riconosce i Padri come maestri per
sempre, ma il fenomeno di san Francesco gli dà la certezza che la ricchezza
della parola di Cristo è inesauribile e che anche nelle nuove generazioni
possono apparire nuove luci. L’unicità di Cristo garantisce anche novità e
rinnovamento in tutti i periodi della storia.
Certo, l’Ordine Francescano - così sottolinea -
appartiene alla Chiesa di Gesù Cristo, alla Chiesa apostolica e non può
costruirsi in uno spiritualismo utopico. Ma, allo stesso tempo, è valida la
novità di tale Ordine nei confronti del monachesimo classico, e san Bonaventura
– come
ho detto nella Catechesi precedente – ha difeso questa novità contro
gli attacchi del Clero secolare di Parigi: i Francescani non hanno un monastero
fisso, possono essere presenti dappertutto per annunziare il Vangelo. Proprio
la rottura con la stabilità, caratteristica del monachesimo, a favore di una
nuova flessibilità, restituì alla Chiesa il dinamismo missionario.
A questo punto forse è utile dire che anche oggi
esistono visioni secondo le quali tutta la storia della Chiesa nel secondo
millennio sarebbe stata un declino permanente; alcuni vedono il declino già
subito dopo il Nuovo Testamento. In realtà, “Opera Christi non deficiunt, sed
proficiunt”, le opere di Cristo non vanno indietro, ma progrediscono. Che cosa
sarebbe la Chiesa senza la nuova spiritualità dei Cistercensi, dei Francescani
e Domenicani, della spiritualità di santa Teresa d’Avila e di san Giovanni
della Croce, e così via? Anche oggi vale questa affermazione: “Opera Christi
non deficiunt, sed proficiunt”, vanno avanti. San Bonaventura ci insegna
l’insieme del necessario discernimento, anche severo, del realismo sobrio e
dell’apertura a nuovi carismi donati da Cristo, nello Spirito Santo, alla sua
Chiesa. E mentre si ripete questa idea del declino, c’è anche l’altra idea,
questo “utopismo spiritualistico”, che si ripete. Sappiamo, infatti, come dopo
il Concilio
Vaticano II alcuni erano convinti che tutto fosse nuovo, che ci fosse
un’altra Chiesa, che la Chiesa pre-conciliare fosse finita e ne avremmo avuta
un’altra, totalmente “altra”. Un utopismo anarchico! E grazie a Dio i timonieri
saggi della barca di Pietro, Papa Paolo VI e
Papa Giovanni
Paolo II, da una parte hanno difeso la novità del Concilio e dall’altra,
nello stesso tempo, hanno difeso l’unicità e la continuità della Chiesa, che è
sempre Chiesa di peccatori e sempre luogo di Grazia.
In questo senso, san Bonaventura, come Ministro
Generale dei Francescani, prese una linea di governo nella quale era ben chiaro
che il nuovo Ordine non poteva, come comunità, vivere alla stessa “altezza
escatologica” di san Francesco, nel quale egli vede anticipato il mondo futuro,
ma – guidato, allo stesso tempo, da sano realismo e dal coraggio spirituale –
doveva avvicinarsi il più possibile alla realizzazione massima del Sermone
della montagna, che per san Francesco fu la regola, pur tenendo conto
dei limiti dell’uomo, segnato dal peccato originale.
Vediamo così che per san Bonaventura governare non era
semplicemente un fare, ma era soprattutto pensare e pregare. Alla base del suo
governo troviamo sempre la preghiera e il pensiero; tutte le sue decisioni
risultano dalla riflessione, dal pensiero illuminato dalla preghiera. Il suo
contatto intimo con Cristo ha accompagnato sempre il suo lavoro di Ministro
Generale e perciò ha composto una serie di scritti teologico-mistici, che
esprimono l’animo del suo governo e manifestano l’intenzione di guidare
interiormente l’Ordine, di governare, cioè, non solo mediante comandi e
strutture, ma guidando e illuminando le anime, orientando a Cristo.
Di questi suoi scritti, che sono l’anima del suo
governo e che mostrano la strada da percorrere sia al singolo che alla
comunità, vorrei menzionarne solo uno, il suo capolavoro, l’Itinerarium mentis
in Deum, che è un “manuale” di contemplazione mistica. Questo libro fu
concepito in un luogo di profonda spiritualità: il monte della Verna, dove san
Francesco aveva ricevuto le stigmate. Nell’introduzione l’autore illustra le
circostanze che diedero origine a questo suo scritto: “Mentre meditavo sulle
possibilità dell’anima di ascendere a Dio, mi si presentò, tra l’altro,
quell’evento mirabile occorso in quel luogo al beato Francesco, cioè la visione
del Serafino alato in forma di Crocifisso. E su ciò meditando, subito mi avvidi
che tale visione mi offriva l’estasi contemplativa del medesimo padre Francesco
e insieme la via che ad esso conduce” (Itinerario della mente in Dio, Prologo,
2, in Opere di San Bonaventura. Opuscoli Teologici /1, Roma 1993, p. 499).
Le sei ali del Serafino diventano così il simbolo di
sei tappe che conducono progressivamente l’uomo dalla conoscenza di Dio
attraverso l’osservazione del mondo e delle creature e attraverso
l’esplorazione dell’anima stessa con le sue facoltà, fino all’unione appagante
con la Trinità per mezzo di Cristo, a imitazione di san Francesco d’Assisi. Le
ultime parole dell’Itinerarium di san Bonaventura, che rispondono alla
domanda su come si possa raggiungere questa comunione mistica con Dio,
andrebbero fatte scendere nel profondo del cuore: “Se ora brami sapere come ciò
avvenga, (la comunione mistica con Dio) interroga la grazia, non la dottrina;
il desiderio, non l’intelletto; il gemito della preghiera, non lo studio della
lettera; lo sposo, non il maestro; Dio, non l’uomo; la caligine, non la
chiarezza; non la luce, ma il fuoco che tutto infiamma e trasporta in Dio con
le forti unzioni e gli ardentissimi affetti ... Entriamo dunque nella caligine,
tacitiamo gli affanni, le passioni e i fantasmi; passiamo con Cristo
Crocifisso da questo mondo al Padre, affinché, dopo averlo visto, diciamo con
Filippo: ciò mi basta” (ibid., VII, 6).
Cari amici, accogliamo l’invito rivoltoci da san Bonaventura, il Dottore Serafico, e mettiamoci alla scuola del Maestro divino: ascoltiamo la sua Parola di vita e di verità, che risuona nell’intimo della nostra anima. Purifichiamo i nostri pensieri e le nostre azioni, affinché Egli possa abitare in noi, e noi possiamo intendere la sua Voce divina, che ci attrae verso la vera felicità.
Saluti:
Je suis heureux de vous accueillir chers pèlerins de
langue française venant de France et du Canada. Je salue en particulier les
professeurs et les élèves du collège Stanislas de Paris. Puissiez-vous
maintenir ferme l’espérance chrétienne et en être les témoins quotidiens.
N’hésitez pas à mettre le Christ au centre de votre vie. Que Dieu vous bénisse!
I offer a warm welcome to the many school groups
present, including the Bruderhof group from England and the students of Saint
Michael’s Holy Cross Secondary School in Dublin, Ireland. The developments
taking place in Northern Ireland in these days are a promising sign of hope,
and I pray that they will help to consolidate the future of peace desired by
all. Upon the English-speaking pilgrims and visitors I invoke God’s abundant
blessings.
Gerne heiße ich alle Gäste deutscher Sprache
willkommen. Besonders grüße ich heute die Priester aus der Diözese Linz mit
ihrem Bischof Ludwig Schwarz sowie den Rektor, die Kollegsgemeinschaft und die
Ehemaligen des Collegio Teutonico di Santa Maria in Camposanto. Wie der
heilige Bonaventura wollen wir uns in die Schule des Göttlichen Meisters
begeben, sein lebendiges Wort aufnehmen, damit er in uns wohne und uns zur
wahren Freude führe. Von Herzen segne ich euch alle.
Saludo a los peregrinos de lengua española, en
particular a los fieles de la Parroquia de Santa María Magdalena, de Dos
Hermanas, acompañados por el Cardenal Carlos Amigo Vallejo. Siguiendo la
enseñanza de san Buenaventura, os invito a continuar el camino cuaresmal de
preparación para la Pascua, mediante la escucha atenta de la Palabra divina, la
práctica de la caridad y la purificación del corazón. Muchas gracias.
Saúdo, com fraterna amizade, os grupos vindos de São
Paulo, Rio de Janeiro, Ribeirão Preto e demais peregrinos de língua portuguesa,
desejando que esta visita aos lugares santificados pela pregação e martírio dos
Apóstolos Pedro e Paulo possa confirmar a todos na fé, esperança e caridade. A
Virgem Mãe vos acompanhe e proteja!
Saluto in lingua polacca:
Serdecznie witam pielgrzymów z Polski. Siostry i
bracia, w tym czasie Wielkiego Postu przyjmijmy zaproszenie świętego
Bonawentury, by słuchać Bożego Słowa życia i prawdy, które rozbrzmiewa w głębi
naszej duszy. Oczyszczajmy nasze myśli i nasze działanie, aby Chrystus był
obecny wśród nas, a my byśmy rozumieli Jego nauczanie, które wskazuje drogi ku
prawdziwemu szczęściu. Niech Bóg wam błogosławi.
Traduzione italiana:
Do un cordiale benvenuto ai pellegrini provenienti
dalla Polonia. Sorelle e fratelli, in questo tempo quaresimale accogliamo
l’invito di San Bonaventura ad ascoltare la Divina parola di vita e di verità
che risuona nell’intimo della nostra anima. Purifichiamo i nostri pensieri e le
nostre azioni, affinché Cristo sia presente tra di noi, e noi possiamo
accogliere il suo insegnamento che ci indica le vie verso la vera felicità. Dio
vi benedica.
Saluto in lingua ungherese:
Nagy szeretettel köszöntöm a magyar zarándokokat, elsősorban azokat, akik Munkácsról érkeztek. A nagyböjti időszak különösképpen is a személyes megtérésre, az irgalmasság cselekedeteinek gyakorlására és Isten Igéjének meghallgatására hív bennünket. Ehhez kérem Számotokra a Mindenható Isten áldását.
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana:
Do il benvenuto ai pellegrini di lingua ungherese,
specialmente al gruppo di Mukachevo. La Quaresima ci invita con più decisione
alla conversione per mezzo della preghiera, dell’esercizio delle opere di
misericordia e dell’ascolto della Parola di Dio. Volentieri imparto la mia
Benedizione su tutti voi. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua croata:
Od srca pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, a na
poseban način vjernike iz župe Svetog Antuna Padovanskog iz Sesvetskih Sela.
Ovo korizmeno vrijeme priprave za Uskrs neka učvrsti vašu vjeru u pobjedu
našega Gospodina nad smrću. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana:
Di cuore saluto tutti i pellegrini Croati, e in modo
particolare i fedeli della parrocchia di San Antonio di Padova di Sesvetska
Sela. Questo tempo quaresimale di preparazione alla Pasqua rafforzi la vostra
fede nella vittoria di nostro Signore sulla morte. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua ceca:
Srdečně zdravím skupinu zaměstnanců železnic z Brna!
Drazí, v duchovním usebrání postní doby prosme Pána o pravé a hluboké obrácení.
K tomu ze srdce žehnám vám i vašim drahým!
Chvála Kristu!
Traduzione italiana:
Un cordiale benvenuto al gruppo dei dipendenti delle ferrovie, di Brno!
Carissimi, in questo clima spirituale della Quaresima chiediamo al Signore una vera e profonda conversione.
Con questi voti benedico di cuore voi e i vostri cari!
Sia lodato Gesù Cristo!
Appello
Sono profondamente vicino alle persone colpite dal
recente sisma in Turchia ed alle loro famiglie. A ciascuno assicuro la mia
preghiera, mentre chiedo alla comunità internazionale di contribuire con
prontezza e generosità ai soccorsi.
Il mio sentito cordoglio va anche alle vittime
dell’atroce violenza, che insanguina la Nigeria e che non ha risparmiato
nemmeno i bambini indifesi. Ancora una volta ripeto con animo accorato che la
violenza non risolve i conflitti, ma soltanto ne accresce le tragiche
conseguenze. Faccio appello a quanti nel Paese hanno responsabilità civili e
religiose, affinché si adoperino per la sicurezza e la pacifica convivenza di
tutta la popolazione. Esprimo, infine, la mia vicinanza ai Pastori e ai fedeli
nigeriani e prego perché, forti e saldi nella speranza, siano autentici
testimoni di riconciliazione.
* * *
Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di lingua
italiana. In particolare, saluto i Diaconi dell’Arcidiocesi di Milano ed invoco
su ognuno di essi una copiosa effusione di doni celesti, a conferma dei loro
generosi propositi di fedeltà a Cristo. Saluto i soci dell’Università della
Terza Età, di Nardò, che nel contesto della loro attività hanno voluto
partecipare a questo incontro. Li incoraggio a proseguire le loro iniziative
culturali che rendono la Terza età un tempo propizio per la riflessione e il
sapere. Saluto i fedeli che portano la Fiaccola Benedettina della pace,
proveniente quest’anno da Colonia, dove è stata accesa dal Cardinale Joachim
Meisner. Come simbolo di profondi valori umani e cristiani, essa sosta oggi
presso le tombe degli Apostoli per proseguire per Montecassino e Cassino. Cari
amici, faccio voti che tale manifestazione susciti in tutti un generoso impegno
di solidarietà e di pace.
Saluto, infine, i giovani, i malati e gli sposi novelli. Cari giovani, il cammino quaresimale che stiamo percorrendo sia occasione di autentica conversione che vi conduca alla maturità della fede in Cristo. Cari ammalati, partecipando con amore alla sofferenza del Figlio di Dio incarnato, possiate condividere fin d'ora la gloria e la gioia della sua risurrezione. E voi, cari sposi novelli, trovate nell'alleanza che, a prezzo del suo sangue, Cristo ha stretto con la sua Chiesa, il sostegno e il modello del vostro patto coniugale e della vostra missione al servizio del Vangelo.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100310.html
Francisco de Zurbarán (1598–1664).
The Lying-in-State of St Bonaventura, 1629, 250 X 225, Louvre
Museum
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
San Bonaventura (3)
Cari fratelli e sorelle,
questa mattina, continuando la riflessione
di mercoledì scorso, vorrei approfondire con voi altri aspetti della
dottrina di san Bonaventura da Bagnoregio. Egli è un eminente teologo, che
merita di essere messo accanto ad un altro grandissimo pensatore, suo
contemporaneo, san Tommaso d’Aquino. Entrambi hanno scrutato i misteri della
Rivelazione, valorizzando le risorse della ragione umana, in quel fecondo
dialogo tra fede e ragione che caratterizza il Medioevo cristiano, facendone
un’epoca di grande vivacità intellettuale, oltre che di fede e di rinnovamento
ecclesiale, spesso non sufficientemente evidenziata. Altre analogie li
accomunano: sia Bonaventura, francescano, sia Tommaso, domenicano,
appartenevano agli Ordini Mendicanti che, con la loro freschezza spirituale,
come ho ricordato in precedenti catechesi, rinnovarono, nel secolo XIII, la
Chiesa intera e attirarono tanti seguaci. Tutti e due servirono la Chiesa con
diligenza, con passione e con amore, al punto che furono invitati a partecipare
al Concilio Ecumenico di Lione nel 1274, lo stesso anno in cui morirono:
Tommaso mentre si recava a Lione, Bonaventura durante lo svolgimento del
medesimo Concilio. Anche in Piazza San Pietro le statue dei due Santi sono
parallele, collocate proprio all’inizio del Colonnato partendo dalla facciata
della Basilica Vaticana: una nel Braccio di sinistra e l’altra nel Braccio di
destra. Nonostante tutti questi aspetti, possiamo cogliere nei due grandi Santi
due diversi approcci alla ricerca filosofica e teologica, che mostrano
l’originalità e la profondità di pensiero dell’uno e dell’altro. Vorrei
accennare ad alcune di queste differenze.
Una prima differenza concerne il concetto di teologia.
Ambedue i dottori si chiedono se la teologia sia una scienza pratica o una
scienza teorica, speculativa. San Tommaso riflette su due possibili risposte
contrastanti. La prima dice: la teologia è riflessione sulla fede e scopo della
fede è che l’uomo diventi buono, viva secondo la volontà di Dio. Quindi, lo
scopo della teologia dovrebbe essere quello di guidare sulla via giusta, buona;
di conseguenza essa, in fondo, è una scienza pratica. L’altra posizione dice:
la teologia cerca di conoscere Dio. Noi siamo opera di Dio; Dio sta al di sopra
del nostro fare. Dio opera in noi l’agire giusto. Quindi si tratta
sostanzialmente non del nostro fare, ma del conoscere Dio, non del nostro
operare. La conclusione di san Tommaso è: la teologia implica ambedue gli aspetti:
è teorica, cerca di conoscere Dio sempre di più, ed è pratica: cerca di
orientare la nostra vita al bene. Ma c’è un primato della conoscenza: dobbiamo
soprattutto conoscere Dio, poi segue l’agire secondo Dio (Summa Theologiae Ia,
q. 1, art. 4). Questo primato della conoscenza in confronto con la prassi è
significativo per l’orientamento fondamentale di san Tommaso.
La risposta di san Bonaventura è molto simile, ma gli
accenti sono diversi. San Bonaventura conosce gli stessi argomenti nell’una e
nell’altra direzione, come san Tommaso, ma per rispondere alla domanda se la
teologia sia una scienza pratica o teorica, san Bonaventura fa una triplice
distinzione – allarga, quindi, l’alternativa tra teorico (primato della
conoscenza) e pratico (primato della prassi), aggiungendo un terzo
atteggiamento, che chiama “sapienziale” e affermando che la sapienza
abbraccia ambedue gli aspetti. E poi continua: la sapienza cerca la
contemplazione (come la più alta forma della conoscenza) e ha come intenzione “ut
boni fiamus” - che diventiamo buoni, soprattutto questo: divenire buoni
(cfr Breviloquium, Prologus, 5). Poi aggiunge: “La fede è nell’intelletto,
in modo tale che provoca l’affetto. Ad esempio: conoscere che Cristo è morto
“per noi” non rimane conoscenza, ma diventa necessariamente affetto, amore” (Proemium
in I Sent., q. 3).
Nella stessa linea si muove la sua difesa della
teologia, cioè della riflessione razionale e metodica della fede. San
Bonaventura elenca alcuni argomenti contro il fare teologia, forse diffusi
anche in una parte dei frati francescani e presenti anche nel nostro tempo: la
ragione svuoterebbe la fede, sarebbe un atteggiamento violento nei confronti
della parola di Dio, dobbiamo ascoltare e non analizzare la parola di Dio
(cfr Lettera di san Francesco d’Assisi a sant’Antonio di Padova). A questi
argomenti contro la teologia, che dimostrano i pericoli esistenti nella
teologia stessa, il Santo risponde: è vero che c’è un modo arrogante di fare
teologia, una superbia della ragione, che si pone al di sopra della parola di
Dio. Ma la vera teologia, il lavoro razionale della vera e della buona teologia
ha un’altra origine, non la superbia della ragione. Chi ama vuol conoscere
sempre meglio e sempre più l’amato; la vera teologia non impegna la ragione e la
sua ricerca motivata dalla superbia, “sed propter amorem eius cui assentit” –
“motivata dall’amore di Colui, al quale ha dato il suo consenso” (Proemium in I
Sent., q. 2), e vuol meglio conoscere l’amato: questa è l’intenzione
fondamentale della teologia. Per san Bonaventura è quindi determinante alla
fine il primato dell’amore.
Di conseguenza, san Tommaso e san Bonaventura
definiscono in modo diverso la destinazione ultima dell’uomo, la sua piena
felicità: per san Tommaso il fine supremo, al quale si dirige il nostro
desiderio è: vedere Dio. In questo semplice atto del vedere Dio trovano
soluzione tutti i problemi: siamo felici, nient’altro è necessario.
Per san Bonaventura il destino ultimo dell’uomo è
invece: amare Dio, l’incontrarsi ed unirsi del suo e del nostro amore. Questa è
per lui la definizione più adeguata della nostra felicità.
In tale linea, potremmo anche dire che la categoria
più alta per san Tommaso è il vero, mentre per san Bonaventura è il bene. Sarebbe
sbagliato vedere in queste due risposte una contraddizione. Per ambedue il vero
è anche il bene, ed il bene è anche il vero; vedere Dio è amare ed amare è
vedere. Si tratta quindi di accenti diversi di una visione fondamentalmente
comune. Ambedue gli accenti hanno formato tradizioni diverse e spiritualità
diverse e così hanno mostrato la fecondità della fede, una nella diversità
delle sue espressioni.
Ritorniamo a san Bonaventura. E’ evidente che
l’accento specifico della sua teologia, del quale ho dato solo un esempio, si
spiega a partire dal carisma francescano: il Poverello di Assisi, al di là dei
dibattiti intellettuali del suo tempo, aveva mostrato con tutta la sua vita il
primato dell’amore; era un’icona vivente e innamorata di Cristo e così ha reso
presente, nel suo tempo, la figura del Signore – ha convinto i suoi
contemporanei non con le parole, ma con la sua vita. In tutte le opere di san
Bonaventura, proprio anche le opere scientifiche, di scuola, si vede e si trova
questa ispirazione francescana; si nota, cioè, che egli pensa partendo
dall’incontro col Poverello d’Assisi. Ma per capire l’elaborazione concreta del
tema “primato dell’amore”, dobbiamo tenere presente ancora un’altra fonte: gli
scritti del cosiddetto Pseudo-Dionigi, un teologo siriaco del VI secolo, che si
è nascosto sotto lo pseudonimo di Dionigi l’Areopagita, accennando, con questo
nome, ad una figura degli Atti degli Apostoli (cfr 17,34). Questo teologo aveva
creato una teologia liturgica e una teologia mistica, ed aveva ampiamente
parlato dei diversi ordini degli angeli. I suoi scritti furono tradotti in
latino nel IX secolo; al tempo di san Bonaventura – siamo nel XIII secolo –
appariva una nuova tradizione, che provocò l’interesse del Santo e degli altri
teologi del suo secolo. Due cose attiravano in modo particolare l’attenzione di
san Bonaventura:
1. Lo Pseudo-Dionigi parla di nove ordini degli
angeli, i cui nomi aveva trovato nella Scrittura e poi aveva sistemato a suo
modo, dagli angeli semplici fino ai serafini. San Bonaventura interpreta questi
ordini degli angeli come gradini nell’avvicinamento della creatura a Dio. Così
essi possono rappresentare il cammino umano, la salita verso la comunione con
Dio. Per san Bonaventura non c’è alcun dubbio: san Francesco d’Assisi
apparteneva all’ordine serafico, al supremo ordine, al coro dei serafini, cioè:
era puro fuoco di amore. E così avrebbero dovuto essere i francescani. Ma san
Bonaventura sapeva bene che questo ultimo grado di avvicinamento a Dio non può
essere inserito in un ordinamento giuridico, ma è sempre un dono particolare di
Dio. Per questo la struttura dell’Ordine francescano è più modesta, più
realista, ma deve, però, aiutare i membri ad avvicinarsi sempre più ad
un’esistenza serafica di puro amore. Mercoledì scorso ho parlato su questa
sintesi tra realismo sobrio e radicalità evangelica nel pensiero e nell’agire
di san Bonaventura.
2. San Bonaventura, però, ha trovato negli scritti
dello Preuso-Dionigi un altro elemento, per lui ancora più importante. Mentre
per sant’Agostino l’intellectus, il vedere con la ragione ed il cuore, è
l’ultima categoria della conoscenza, lo Pseudo-Dionigi fa ancora un altro
passo: nella salita verso Dio si può arrivare ad un punto in cui la ragione non
vede più. Ma nella notte dell’intelletto l’amore vede ancora – vede quanto rimane
inaccessibile per la ragione. L’amore si estende oltre la ragione, vede di più,
entra più profondamente nel mistero di Dio. San Bonaventura fu affascinato da
questa visione, che s’incontrava con la sua spiritualità francescana. Proprio
nella notte oscura della Croce appare tutta la grandezza dell’amore divino;
dove la ragione non vede più, vede l’amore. Le parole conclusive del suo
“Itinerario della mente in Dio”, ad una lettura superficiale, possono apparire
come espressione esagerata di una devozione senza contenuto; lette, invece,
alla luce della teologia della Croce di san Bonaventura, esse sono
un’espressione limpida e realistica della spiritualità francescana: “Se ora
brami sapere come ciò avvenga (cioè la salita verso Dio), interroga la grazia,
non la dottrina; il desiderio, non l’intelletto; il gemito della preghiera, non
lo studio della lettera; … non la luce, ma il fuoco che tutto infiamma e
trasporta in Dio” (VII, 6). Tutto questo non è anti-intellettuale e non è
anti-razionale: suppone il cammino della ragione, ma lo trascende nell’amore
del Cristo crocifisso. Con questa trasformazione della mistica dello
Pseudo-Dionigi, san Bonaventura si pone agli inizi di una grande corrente
mistica, che ha molto elevato e purificato la mente umana: è un vertice nella
storia dello spirito umano.
Questa teologia della Croce, nata dall’incontro tra la
teologia dello Pseudo-Dionigi e la spiritualità francescana, non ci deve far
dimenticare che san Bonaventura condivide con san Francesco d’Assisi anche
l’amore per il creato, la gioia per la bellezza della creazione di Dio. Cito su
questo punto una frase del primo capitolo dell’”Itinerario”: “Colui… che non
vede gli splendori innumerevoli delle creature, è cieco; colui che non si
sveglia per le tante voci, è sordo; colui che per tutte queste meraviglie non
loda Dio, è muto; colui che da tanti segni non si innalza al primo principio, è
stolto” (I, 15). Tutta la creazione parla ad alta voce di Dio, del Dio buono e
bello; del suo amore.
Tutta la nostra vita è quindi per san Bonaventura un “itinerario”, un pellegrinaggio – una salita verso Dio. Ma con le nostre sole forze non possiamo salire verso l’altezza di Dio. Dio stesso deve aiutarci, deve “tirarci” in alto. Perciò è necessaria la preghiera. La preghiera - così dice il Santo - è la madre e l’origine della elevazione - “sursum actio”, azione che ci porta in alto - dice Bonaventura. Concludo perciò con la preghiera, con la quale comincia il suo “Itinerario”: “Preghiamo dunque e diciamo al Signore Dio nostro: ‘Conducimi, Signore, nella tua via e io camminerò nella tua verità. Si rallegri il mio cuore nel temere il tuo nome’ ” (I, 1).
Saluti:
Je suis heureux d’accueillir les pèlerins
francophones, en particulier les jeunes du séminaire d’Ars et le groupe d’Évry,
avec leurs Évêques. Que ce temps du carême soit pour vous tous un temps de
conversion intérieure et de redécouverte de la Parole de Dieu! Avec ma
Bénédiction Apostolique!
Today is the feast of Saint Patrick, and in a special
way I greet all the Irish faithful and pilgrims here present. As you know, in
recent months the Church in Ireland has been severely shaken as a result of the
child abuse crisis. As a sign of my deep concern I have written a Pastoral
Letter dealing with this painful situation. I will sign it on the Solemnity of
Saint Joseph, the Guardian of the Holy Family and Patron of the Universal
Church, and send it soon after. I ask all of you to read it for yourselves,
with an open heart and in a spirit of faith. My hope is that it will help in
the process of repentance, healing and renewal.
I welcome all the English-speaking visitors, especially those from England,
Ireland, Denmark, Indonesia and the United States of America. Upon you and your
families I invoke God’s abundant blessings.
Ganz herzlich begrüße ich die Pilger und Besucher aus
den Ländern deutscher Sprache und heiße besonders die Studierenden und Dozenten
des Kirchenrechts aus Wien sowie die Schulgemeinschaft der Marienhausschule in
Meppen willkommen. Die Fastenzeit ist für uns alle ein innerer Weg zum
Ostergeheimnis. Gerade in der Dunkelheit des Kreuzestodes können wir, so lehrt
uns der heilige Bonaventura, die übergroße Liebe Gottes erkennen. Und je tiefer
wir erkennen, daß Christus für uns gestorben ist, desto mehr wird in uns die
Liebe zu ihm entbrennen. Dazu erbitte ich euch allen Gottes reichen Segen!
Saludo cordialmente a los peregrinos de lengua
española, venidos de España, México y otros países latinoamericanos. Que el
ejemplo y el mensaje de San Buenaventura ayude a todos a seguir con esperanza
en el camino hacia el misterio de la Pascua del Señor. Muchas gracias.
Saúdo os peregrinos de língua portuguesa, desejando
que esta visita aos lugares santificados pela pregação e martírio dos Apóstolos
Pedro e Paulo vos ajude a reafirmar sempre mais a fé que opera pela caridade.
Que Deus abençoe a vós e às vossas famílias.
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam serdecznie pielgrzymów polskich. Przykład
świętego Bonawentury, który z zapałem zgłębiał nauki kościelne, zachęca nas, by
pogłębiać swoją wiedzę religijną poprzez studium naukowe, czytanie książek i
prasy katolickiej oraz przez korzystanie z programów religijnych
emitowanych w środkach przekazu. Niech będzie pochwalony Jezus Chrystus.
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i pellegrini polacchi. L’esempio
di San Bonaventura, il quale con passione approfondiva la dottrina della
Chiesa, incoraggi ad approfondire la propria cultura religiosa attraverso lo
studio scientifico, attraverso la lettura dei libri e la stampa cattolica e
anche attraverso i programmi religiosi, che i mass media offrono. Sia lodato
Gesù Cristo.
Saluto in lingua ungherese:
Isten hozta a magyar híveket! Első helyen szeretettel köszöntöm azokat, akik Budapestről, Pócspetriből, Mérkről és Vállajról érkeztek.
Szent József közbenjárását kérve szívesen adom rátok apostoli áldásomat.
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i fedeli di lingua ungherese,
specialmente quelli che sono arrivati da Budapest, da Pócspetri, Mérk e Vállaj.
Chiedendo la intercessione di San Giuseppe, volentieri imparto su di voi la
Benedizione Apostolica. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua croata:
S radošću pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, a na
poseban način delegaciju Ministarstva turizma, župane, slikare te turističke
djelatnike zajedno s varaždinskim biskupom monsinjorom Josipom Mrzljakom.
Korizmeni hod prema muci, smrti i slavnom Kristovom uskrsnuću neka vas učvrsti
u vjeri, nadi i ljubavi. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana:
Con gioia saluto tutti i pellegrini Croati, e in modo
particolare la delegazione del Ministero del turismo, i governatori, i pittori
ed i lavoratori turistici insieme con il Vescovo di Varazdin, S.E. Mons. Josip
Mrzljak. Il cammino quaresimale verso la passione, la morte e la gloriosa
Risurrezione di Cristo, vi rafforzi nella fede, speranza e carità. Siano lodati
Gesù e Maria!
Saluto in lingua slovacca:
Srdečne pozdravujem pútnikov zo Slovenska, osobitne študentov a pedagógov Právnickej fakulty Univerzity Mateja Bela z Banskej Bystrice.
Drahí bratia a sestry, Pôstna doba nás pobáda, aby sme uznali v Ježišovi Kristovi našu najväčšiu nádej. Pozývam vás, aby ste boli vo svete vernými svedkami jeho Radostnej zvesti o vykúpení.
Ochotne žehnám vás i vaše rodiny.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i pellegrini provenienti dalla Slovacchia, particolarmente gli studenti e i docenti della Facoltà di Diritto dell’Università Matej Bel di Banská Bystrica.
Cari fratelli e sorelle, il Tempo della Quaresima ci esorta a riconoscere
Gesù Cristo come nostra suprema speranza. Vi invito ad essere nel mondo
testimoni fedeli della Buona Novella della redenzione.
Volentieri benedico voi e le vostre famiglie.
Sia lodato Gesù Cristo!
* * *
Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di lingua
italiana. In particolare, saluto i fedeli della Diocesi di Ivrea con il loro
Pastore Mons. Arrigo Miglio, qui convenuti per ricambiare la visita, che ho
avuto la gioia di compiere nella loro terra nello scorso mese di luglio. Cari
amici, ancora una volta vi ringrazio per l’affetto con cui mi avete accolto, ed
auspico che da quel nostro incontro scaturisca per la vostra Comunità diocesana
una rinnovata, fedele e generosa adesione a Cristo e alla sua Chiesa. Saluto
Mons. Renato Boccardo, Arcivescovo di Norcia-Spoleto, con la delegazione reduce
dalla diocesi americana di Trenton ove è stata accesa la "Fiaccola
Benedettina per la pace”. Possa tale impresa contribuire alla formazione di una
coscienza attenta alla solidarietà ed alla cultura della pace, seguendo
l'esempio di San Benedetto, apostolo infaticabile tra i popoli dell'Europa.
Saluto le rappresentati dell’Associazione Donneuropee-Federcasalinghe e quelle
della Fondazione Hruby, nel ringraziarvi per la vostra presenza, auspico che il
tempo quaresimale, che stiamo vivendo, confermi la vostra fede e il vostro
impegno di testimonianza evangelica.
Ed ora il mio saluto va ai giovani. Cari giovani, incontrarvi è sempre per me motivo di consolazione e di speranza, perché la vostra età è la primavera della vita. Siate sempre fedeli all'amore che Dio ha per voi. Rivolgo ora un pensiero affettuoso a voi, cari ammalati. Quando si soffre, tutta la realtà in noi e attorno a noi sembra rabbuiarsi, ma, nell'intimo del nostro cuore, questo non deve spegnere la luce consolante della fede. Cristo con la sua croce ci sostiene nella prova. E voi, cari sposi novelli, che saluto cordialmente, siate grati a Dio per il dono della famiglia. Contando sempre sul suo aiuto, fate della vostra esistenza una missione di amore fedele e generoso.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100317.html
François Lombard (1605–1689), Le Miracle de
saint Bonaventure, 1639, 350 x 250, ex-voto peint par François Lombard pour la
famille d’Anterroches. Œuvre conservée à l'église Saint-Bonaventure de Lyon
(chiesa di San Bonaventura)
BONAVENTURA, san
di F. D. M., A. Ma. C. - Enciclopedia Italiana (1930)
BONAVENTURA, san. - Cardinale e dottore della
Chiesa. Nacque nel 1221 o 1222 in Bagnorea (Bagnoregio), fra Viterbo e Orvieto.
Non sappiamo dove B. abbia ricevuto la prima istruzione; Francesco da Fabriano
(morto nel 1322) ci dice che terminò a Parigi lo studio delle arti liberali.
Forse nel 1238, ma più probabilmente solo nel 1243 o '44, e dopo aver compiuto
buona parte del corso di teologia, entrò nell'ordine francescano; fu infatti
baccelliere prima della morte del suo maestro Alessandro di Hales (1245).
Secondo il Salimbene nel 1248 cominciò a leggere come baccelliere la Sacra
Scrittura, poi le Sentenze di Pier Lombardo, ed è da credere che,
appena raggiunta l'età prescritta di 34 anni, abbia ottenuto la licenza di
leggere pubblicamente. Nello stesso tempo egli dispiegò quell'attività di
predicatore che continuò per tutta la sua vita, parlando sia davanti a papi
(Clemente IV, Urbano IV, Gregorio X), sia davanti ai re di Francia e ai più
illustri contemporanei ecclesiastici e laici, e ciò tanto a Parigi, quanto in
Germania, Spagna ed Italia; la sua oratoria, di forma semplicissima, si
distingueva per l'abbondanza di sentimento, il qual fatto probabilmente lo fece
ritenere l'oratore più efficace dei suoi tempi. L'ostilità da qualche anno
latente nell'università di Parigi da parte dei professori secolari contro
gl'insegnanti che appartenevano ai due nuovi ordini mendicanti (francescani e
domenicani) scoppiò in lotta aperta nel 1254, allorché Guglielmo di Sant'Amore
pubblicò il suo De periculis novissimorum temporum per impugnare l'Evangelium
aeternum di Gerardo da Borgo S. Donnino, specie di antologia tratta dalle
opere di Gioachino da Fiore, e screditare i francescani in genere e i
domenicani. B., insieme con S. Tommaso, rispose pubblicando scritti apologetici
(De paupertate Christi, Apologia pauperum, ecc.) che portarono alla
condanna dell'opuscolo di Guglielmo da parte di Alessandro IV. B. fu dichiarato
dottore parigino il 23 ottobre 1257, ma già nel febbraio di quell'anno era
stato eletto generale dei francescani al posto di Giovanni da Parma dimessosi,
e da allora l'attività di B. si può dire quasi totalmente assorbita dal governo
dell'ordine. Superati i primi difficili mesi, in cui si svolse il processo al
suo predecessore Giovanni da Parma (nel qual processo B. non seguì, in verità,
una linea di condotta rettilinea e netta), egli redasse le nuove costituzioni
dell'ordine (capitolo generale dell'ordine tenuto a Narbona nel 1260); quindi,
anche a sopire le dissensioni che si manifestavano tra le varie tendenze dei
francescani, scrisse la biografia di S. Francesco, a cui fu poi attribuito
carattere di ufficialità dal capitolo generale dell'ordine tenuto in Pisa nel
1263. Negli anni seguenti troviamo B. in varî luoghi: è in Roma nel dicembre
1272 per l'incoronazione del suo grande amico e protettore Gregorio X; poco
dopo la Pasqua del 1273 è a Parigi per un corso di prediche sull'Esamerone,
durante le quali lo raggiunge la nomina, fatta in vista del concilio di Lione,
a cardinale e vescovo di Albano. Nel 1274 B. è quindi col papa a Lione, ove in
un capitolo generale del suo ordine si dimette dalla carica del generalato; si
occupa dei lavori del concilio, specialmente dell'unione dei Greci con Roma;
alla IV sessione (6 luglio) i Greci fanno atto d'unione con Roma; il 15 luglio
1274, B. muore. Fu canonizzato nel 1482 da Sisto IV, e la sua festa fissata al
14 luglio.
Scritti e dottrina. - Al primo periodo
dell'insegnamento di B. appartiene l'opera sua più voluminosa, il Commentarium
in quattuor libros Sententiarum. Siamo nel momento in cui alla corrente
tradizionale che si ispira ad Agostino, comincia ad opporsi la nuova corrente
peripatetica, di cui sono a capo Alberto Magno e Tommaso d'Aquino. B. nel Commentarium si
mostra seguace della tradizione: vi sostiene la dottrina agostiniana delle
ragioni seminali; estende anche agli angeli e alle anime umane la composizione
di materia e forma; considera l'anima e il corpo come due sostanze complete, e
ammette per conseguenza nel composto umano una pluralità di forme; afferma
l'evidenza dell'esistenza di Dio, e considera errore volontario il non est
Deus dell'insipiente; fa dipendere il credere da un atto di volontà mossa
dalla grazia, e lo concepisce come il necessario presupposto dell'intendere;
considera la volontà come la facoltà più nobile dello spirito, la facoltà
sovrana e dominatrice di tutte le altre, compresa la ragione, la prerogativa
per cui l'uomo più si assomiglia a Dio, e la libertà non come una facoltà
diversa dalla volontà, ma come la sua qualità distintiva, il suo essere
autonoma e creatrice, consistendo non nel poter volere due cose opposte, ma nel
volere ad sui ipsius imperium; aggiunge che l'atto libero è in sé
necessario, e riconosce che la possibilità di volere il male deriva non dalla
libertà per sé, ma dalle deficienze della libertà umana. L'Itinerarium mentis
in Deum fu scritto nel 1259 nella solitudine dell'Alvernia, ed è l'opera
che meglio riassume il suo pensiero e più nitidamente manifesta gli opposti
affetti della sua personalità. L'Itinerarium è sempre stato considerato
l'opera di un mistico: fin dalle prime parole del prologo B. insiste sulla
necessità dell'amore verso Dio e della preghiera, che invoca in suo aiuto per
raggiungere la verità e Dio; fino all'ultimo ripete che solo chi ha il cuore
puro e illuminato dalla grazia può salire i gradi che conducono a lui; per
raggiungerlo e immedesimarsi in lui occorre mettere da parte tutte le
operazioni dell'intelletto, trascendere non solo il mondo sensibile, ma sé
stesso ancora, e affidarsi a Cristo. Ma l'Itinerarium può ben dirsi anche
l'opera d'un filosofo intellettualista: i sei gradi dell'ascesa a Dio sono
altrettanti ragionamenti intesi a provare che tutte le cose in grado diverso ci
fanno conoscere Dio; è in esso specialmente che B. espone la sua dottrina
gnoseologica, per la quale la verità assoluta è la prima conoscenza d'ogni
intelletto umano. La gnoseologia bonaventuriana è lo sviluppo del principio
agostiniano: in interiore homine habitat veritas. Dal principio di
Averroè, privationes et defectus nullatenus possunt cognosci nisi per
positiones, B. deduce che l'intelletto non può arrivare al concetto di alcun
ente creato, se non mediante il concetto dell'ente perfettissimo e assoluto.
Come potrebbe infatti il nostro intelletto conoscere che un ente è limitato e
imperfetto, se non conoscesse l'ente senza difetto alcuno? Il primo oggetto
conosciuto dal nostro intelletto è quindi di necessità l'ente puro atto, e
questo non può essere altro che l'essere divino, l'essere semplice ed eterno,
in cui sono nella loro purezza le idee universali di tutte le cose. La nostra
mente non ha sempre coscienza di possedere la nozione di Dio, ma ciò non toglie
che questa sia la prima di tutte e il mezzo per arrivare a ogni altra.
Che B. quindi ammetta l'intuito di Dio sempre
presente, a suo giudizio, ad ogni intelletto, e che lo estenda alle idee
universali che sono in lui, resta fuor di dubbio, anche dopo i tentativi del
Couailhac e del Gilson di attribuirgli una semplice azione delle idee divine
nell'intelletto. Si aggiunga che nella Quaestio IV de scientia
Christi B. rigetta la dottrina riducente la conoscenza in rationibus
aeternis alla sola loro influenza ed escludente che esse siano
direttamente raggiunte dall'intelletto. È certo tuttavia che B. non fa
consistere tutta la nostra conoscenza nell'intuito delle idee divine. Nella
citata Quaestio scrive che esso è ben diverso da quello dei beati: a
causa dell'imperfezione del nostro intelletto le ragioni eterne sono intuite in
modo non pieno (ex parte), indistinto (in sua generalitate) e confuso. Non
possono perciò darci da sole i concetti di tutte le cose, ma servono solo da
stimolo (ratio motiva) a trarli dalle immagini sensibili, e insieme da norma (ratio
regulans) per la loro retta formazione: B. può quindi affermare che sebbene il
nostro intelletto raggiunga le idee eterne, come dice Agostino, pur tuttavia la
conoscenza è dovuta al senso, alla memoria e all'esperienza, come insegna
Aristotele; nella sua teoria, infatti, il senso dà all'intelletto la materia, e
le idee eterne dànno la norma per la formazione dei concetti. Così lo spirito
umano è attivo nella conoscenza intellettuale formando i concetti. Per B. è
attivo anche nella conoscenza sensitiva: perché questa abbia luogo, occorre che
dall'oggetto promanino delle immagini e che esse arrivino a fare impressione
sull'organo del senso, ma in ciò sta il solo processo preparatorio della
sensazione; la vera sensazione si ha quando la potenza sensitiva si rivolge
all'immagine già impressa nell'organo e ne prende come possesso, trasformandola
in specie sensibile. La potenza sensitiva non riceve cioè semplicemente le
immagini sensibili, ma le produce servendosi di quelle impresse negli organi
come di materia. Ma intanto è necessario riconoscere che il tentare di
accordare una tale gnoseologia con il volontarismo mistico, che attribuisce il
raggiungimento della verità a un atto di buona volontà incapace da sé di essere
buona, sarebbe impresa malagevole. Il sistema di B. non è un amalgama
contradittorio di principî agostiniani e aristotelici, come pensa il Lutz; è
l'agostinianismo tradizionale, e dell'agostinianismo ha i pregi e le
manchevolezze. Ora in Agostino troviamo una vera oscillazione fra la capacità e
l'incapacità dell'intelletto umano a raggiungere il vero: Dio è presente allo
spirito e perciò conoscibilissimo, oggetto primo di conoscenza; ma Dio è anche
infinitamente trascendente e perciò inconoscibile, e alla stessa fede in lui
non si giunge per forza di intelletto, ma per uno slancio di volontà mossa
dalla sua grazia. Non enim crederet nisi vellet, ci ripete anche B.,
mentre pur afferma che lo spirito umano ha sempre presente Dio, verità suprema.
Il suo amico Tommaso d'Aquino, abituato alle esigenze della logica aristotelica,
non può adattarsi a una simile antinomia, e mira, con le sue teorie della
conoscenza di Dio per effectus e della razionalità del credere, a
superarla. B. preferisce mantenerla in tutta la sua interezza, mostrando di
dissentire dalle mire del novatore domenicano. Egli inizia così la corrente
antitomistica nel seno della stessa scolastica, e apre la via ai suoi
confratelli Duns Scoto e Occam, i quali, accentuando sempre più il
volontarismo, dissentiranno fondamentalmente dalla dialettica teologica dell'Aquinate,
diventando così i lontani precursori del pensiero moderno. Dal quale B. non
potrà essere giudicato del tutto lontano, quando si pensi ai suoi principî
dell'intimità del divino, dell'attività dello spirito nella conoscenza,
dell'autonomia del volere, dell'identità fra libertà e necessità, e allo stesso
concetto della fede come causata da volontà e non mediata razionalmente.
Sempre poi a lui sentiranno il bisogno di avvicinarsi
moltissime anime schiettamente religiose, quante pensano che non sia di
nocumento alla religiosità il considerarla come esperienza immediata ed
originale. La vitalità, il valore apologetico del pensiero di B. è stato ben
compreso dalla stessa Chiesa, la quale, pur avendo fatto propria l'apologetica
dialettica dell'Aquinate, ha annoverato B. fra i suoi dottori (1587, per
decreto di Sisto V, francescano) con l'epiteto di Serafico.
Edizioni: Dobbiamo ai padri francescani di Quaracchi
l'ottima edizione critica Doctoris Seraphici S. Bonaventurae Opera
omnia, 10 voll., 1883-1902; dell'Itinerarium abbiamo anche recenti
traduzioni italiane a cura di M. Barbano (Milano 1924); F. Dal Monte (Bologna
1927); L. Hermet (Lanciano 1923); L. Stefanini (Torino 1928).
Bibl.: La letteratura su B. è copiosissima, ma in gran
parte di scarso valore; in genere le opere recenti sono le migliori. - Per la
biografia: Lemmens, S. B. trad. it., Milano 1921; Dissertatio
critica de vita, nel vol. X dell'Opera omnia di Quaracchi. - Per le
relazioni col gioachinismo e il processo di Giovanni da Angeli, 1924. - Studî
d'insieme: F. Dal Monte, Filosofia e mistica in B. da Bagnorea, Roma 1924;
É. Gilson, La philosophie de saint B., Parigi 1924; Palhoriès, S. B.,
Parigi 1913. - Studî particolari: Bolka, Il misticismo di S. B., Torino
1901; Couailhac, Doctrina de ideis divi Thomae divique B. conciliatrix a
Juvenali Annamensi proposita, Parigi 1897; F. Dal Monte, L'intimità del
divino in B. da Bagnorea, Roma 1924; Desbute, De S. B. à Duns Scot,
in Annales de philosophie chrét., 1910; G. Gentile, I problemi della
scolastica, Bari 1913; Joseph, Philosphische studien zu B., Berlino 1909;
J. Krause, Die Lehre des heil. B. über die Natur der körperlichen und
geistigen Wesen, Paderborn 1889; Langré, La théologie mystique de Saint-B.,
Quaracchi 1921; Lutz, Die psychologie B.s nach den Quellen dargestellt,
Münster 1909; Mennisson, La connaissance de Dieu chez Saint-B., in Revue
de philos., 1910; Sestili, La filosofia di s. B., in Rivista di fil.
neo-scolastica, 1921; Tiesche, Die Naturlehre B.s, in Philos. Jahrb.
1908 e Die Lehre v. Materie u. Form bei B., ivi 1908. - Per le relazioni
con la Divina Commedia, E. De Bisogno, S. B. e Dante, Milano 1899.
Iconografia. - B., canonizzato oltre due secoli dopo
la sua morte, fu rappresentato piuttosto di rado, per lo più tardi, ma già nel
Trecento appare quale autore del Lignum vitae (v. appresso) ai cui
piedi viene dipinto in atto di scrivere, o inginocchiato in adorazione (Taddeo
Gaddi nel refettorio di S. Croce, Firenze; affresco giottesco in S. Maria
Maggiore a Bergamo; affresco giottesco nella sala capitolare di S. Francesco a
Pistoia). Per lo più è identificato da attributi o da allusioni a fatti della
sua vita: un cappello cardinalizio o la mitra vescovile; lavora nel suo studio,
o tiene la penna; gli vien dato dalla Vergine un particolare rosario; un angelo
gli porge l'Ostia ch'egli si stimava indegno di ricevere; mostra a S. Tommaso
d'Aquino il Crocifisso, quale unica fonte a cui ricorreva per le sue
speculazioni. Fra le varie rappresentazioni si può ricordare la serie di quadri
dipinti da Francisco de Zurbarán per la chiesa di S. Bonaventura a Siviglia ed
oggi conservati due a Parigi, uno a Berlino e uno a Dresda; la tavola del
Cavazzola nel Museo di Verona; la predella di Niccolò Alunno in S. Francesco a
Gualdo.
Notevole l'influenza di B. sulle arti figurative. La
sua Vita di S. Francesco sembra esser stata seguita passo passo
da Giotto negli affreschi di Assisi. Altra opera di B. ch'ebbe riflessi
nell'arte è il già citato Lignum vitae. L'albero santo, formato da 12
rami, i 4 più bassi riferentisi all'origine e vita di Cristo, i secondi 4 alla
sua passione, gli ultimi 4 alla sua glorificazione e portanti ognuno un frutto
il quale è una particolarità del frutto vero e unico, cioè il Salvatore, è
motivo frequentissimo nell'iconografia cristiana dal sec. XIV in poi.
Quasi sempre sul tronco dell'albero della vita è
appeso Cristo crocifisso, al vertice sta il pellicano, e su ogni ramo sono
scritte le parole delle divisioni corrispondenti nell'opera del santo. Alla
base sono rappresentati S. Bonaventura, S. Francesco, la Vergine che sviene (S.
Croce e Pistoia), o santi francescani, o storie diverse: si possono vedere
simmetricamente posti in alto alcuni profeti con i loro rotuli (S. Croce), o,
pendenti dai rami in molti tondi (Accademia di Firenze; Bergamo), storie del
Redentore riferentisi ai versi del poema.
Il Boving (v. Bibl.) ha voluto ritrovare nella Disputa
sul Ss. Sacramento di Raffaello una derivazione dall'Itinerarium e
dalla Reductio artium ad sanctam theologiam.
Non va dimenticato che le nuove costituzioni
dell'ordine dettate da B. diedero anche norme relative alla costruzione e
all'arredamemo delle chiese francescane.
Bibl.: P. Ch. Cahier, Caractéristique des Saints
dans l'art populaire, Parigi 1867; A. Thode, Franz von Assisi und die
Anfänge der Kunst der Renaissance in Italien, Berlino 1885; traduzione francese
di Lefèvre, Parigi 1904; L. Gillet, Histoire artistique des ordres
mendiants, Parigi 1912; P. R. Boving, S. B. und der Grundgedanke der
Disputa Raffaels, in Franziskanische Studiew, I (1914), p. 1 segg.; P. L.
Bracaloni, L'arte francescana nella vita e nella storia di 700 anni, Todi
1924; É. Gilson, St. B. et l'iconog. de la Passion, in Revue d'hist.
franciscaine, 1924, p. 405 segg.; K. Künstle, Ikonographie der Heiligen,
Friburgo in B. 1926, p. 139; R. Ligtenberg, Het Lignum vitae van den heil.
B. in de ikonographie der veertiende eeuw, in Het Gildebach, XI (1928), p.
15 segg.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/san-bonaventura_(Enciclopedia-Italiana)/
Triunfo del Sacramento, de Francisco de Herrera el
Mozo, 1656, catedral de Sevilla. El cuadro fue pintado para la Hermandad
Sacramental del Sagrario de la santa iglesia Catedral, que lo conserva desde
entonces. Obra firmada y fechada por el pintor: «Franciscus de Herrera Fat. A.º
1656»
Den hellige
Bonaventura (~1221-1274)
Minnedag: 15. juli
Kirkelærer. Skytshelgen
for Bagnoregio (1643); for fransiskanere, teologer, silkefabrikanter,
arbeidere, sjauere og barn
Den hellige Bonaventura ble født som Giovanni di
Fidanza rundt 1221 i Bagnorea (i dag Bagnoregio) ved Viterbo i Lazio i Italia.
Hans foreldre var Giovanni di Fidanza, en lege av adelig avstamming, og hans
hustru Maria la Ritella. Noen kilder mener at han ble født rundt 1217 og bygger
det på at han i 1257 ble valgt til ordensgeneral, et embete med en
minimumsalder på førti år.
Han forteller selv
at han ble dødssyk som barn, men at han ble reddet gjennom den hellige Frans av Assisis forbønn. I følge en upålitelig
legende bar hans mor full av tiltro det syke barnet til «Il Poverello», og på
hans forbønn ble gutten snart frisk. Da Frans lå for døden i 1226, brakte moren
ham enda en gang gutten som han var blitt så glad i. Da ropte den hellige: «O
buono ventura», og siden het gutten bare Bonaventura («god fremtid»). Den
fromme moren bestemte gutten for fransiskanerordenen (Ordo Fratrum Minorum –
OFM), og ga ham en passende oppdragelse, for hans intellektuelle evner var
snart åpenbare. Denne legenden synes imidlertid å være fra slutten av
1400-tallet.
I 1236 forlot Bonaventura Italia og skrev seg inn som
legstudent ved universitetet i Paris. Der skulle han studere Artes
liberales, det vil si middelalderens syv frie kunster (grammatikk, retorikk,
dialektikk, aritmetikk, geometri, musikk og astronomi), selv om størst vekt ble
lagt på trivium (grammatikk, retorikk og dialektikk) og mindre
på quadrivium.
En av hans lærere var den engelske fransiskaneren
Alexander av Hales, «den uimotsigelige lærer». Bonaventura studerte i Paris til
1242, og året etter fikk han tildelt graden Magister. Ordet «magister» var
synonymt med «doctor».
I 1243 fulgte han
sin lærer og gikk inn i fransiskanerordenen, 22 år gammel (noen kilder hevder
han var blitt fransiskaner i 1238 eller, mindre trolig, allerede før han dro
fra Italia). De som ikke tror på historien med Frans, sier at han
tok navnet Bonaventura da han trådte inn i ordenen, men forklarer ikke hvorfor.
Bonaventura ble raskt en av fransiskanerordenens mest
lovende noviser. Til tross for sin høye utdannelse var han alltid beredt til å
adlyde sine mindre utdannede overordnede og ble dermed et forbilde i ydmykhet.
I 1248 ble han presteviet og fikk sin tillatelse («lisensiat») til å undervise
offentlig som Magister regens, og i 1253 ble han leder for fransiskanernes
skole i Paris. I 1253 ble han og den hellige Thomas Aquinas professorer
i teologi ved «Det parisiske institutt for fattige teologistudenter», som
senere utviklet seg til det berømte universitetet Sorbonne. Bonaventura
underviste til 1257 og konsentrerte seg om å oppklare noen av de spørsmål som i
særlig grad opptok menneskene på den tiden.
Hans tid som lærer ble imidlertid forstyrret av
angrepene på de nylig ankomne tiggerordenene (dominikanere og fransiskanere)
fra de andre professorene på universitetet. De var delvis misunnelige på
brødrenes pastorale og akademiske suksess og deres stadige misbilligelse av
verdslighet og et behagelig liv, og de arbeidet for å få dem ekskludert fra
skolene. Lederen for de professorene som tilhørte sekulargeistligheten, var
Vilhelm av Saint-Amour, som kom med et hatsk angrep på tiggermunkene i
boken De novissimorum temporum periculis, «Om de siste dagers farer», og
andre skrifter. Bonaventura, som måtte slutte å undervise en tid fra 1256,
svarte i en avhandling om evangelisk fattigdom, De paupertate Christi («Om
Kristi fattigdom»). Thomas Aquinas skrev også et åndfullt forsvar for
tiggermunkene.
Pave Alexander IV
(1254-61) utnevnte da en kardinalkommisjon til å studere saken i Anagni, og mye
takket være Bonaventuras avhandling bestemte de i 1256 at Saint-Amours bok
skulle brennes. De frikjente og gjeninnsatte tiggermunkene
og beordret motstanderne til å trekke tilbake sine angrep. Deretter fikk både
Bonaventura og Thomas Aquinas tildelt doktorgrader i teologi den 15. august
1257. De to var blant de største skolastikerne sammen med den salige Johannes Duns Scotus.
Den intellektuelle Bonaventura understreket at en
tåpes kjærlighet og kunnskap om Gud kunne være langt større enn menneskelig
visdom. Som teolog var han mer augustinsk enn aristotelisk som Thomas, han
understreket viktigheten av en følelsesmessig mer enn en rent rasjonell
tilnærming til de guddommelige mysterier. Hovedtrekkene ved Bonaventuras
teologiske tenkning finnes i hans kommentar til Peter Lombards
«Sentenser» (Sententiae in IV Libris Distinctae) (Commentaria in Quatuor
libros sententiarum Magistri Petri Lombardi) (1250-54), som dekker hele
feltet av skolastisk teologi.
Mens han ofte var enig med Thomas i mange
konklusjoner, var det også områder der de var uenige, blant annet Bonaventuras
påstand om at verdens skapelse med tiden kunne bevises av menneskelig fornuft.
Da Thomas en gang besøkte Bonaventura og ba om å få se det biblioteket som
hadde sine store kunnskaper fra, trakk han et forheng til side og pekte på
krusifikset: «Jeg studerer bare den korsfestede, Jesus Kristus».
Det er ofte hevdet at Bonaventuras primært var en
mystiker, ikke en dogmatisk teolog. Han understreket at å oppdage sannheten om
Gud betyr å forstå at Gud er kjærlighet. Han etterlot seg mange viktige
arbeider om filosofi og teologi, og andre verker av betydning er på den
mystiske teologiens felt. Som mystiker ble han influert av mystikken til Hugo
av St. Victor og Dionysius Areopagita.
Bonaventuras verker inkluderer Soliloquium de
quatuor mentalibus exencitiis («Enetale om de fire åndelige
øvelser»), Lignum vitae («Livets tre», en serie på 48 fromme
meditasjoner om Kristi liv), De Triplici via («Den tredoble vei»,
ofte feilaktig kalt Incendium Amoris, hvor han skjelner mellom de ulike
stadiene eller gradene av perfekt nestekjærlighet), De sex alis Seraphim («Om
serafenes seks vinger», et verk om superiorers dyder), Officium de
passione Domini (skrevet etter anmodning fra den hellige kong Ludvig IX av
Frankrike), Vitis mystica (et verk om Kristi lidelse, lenge
feilaktig tilskrevet den hellige Bernhard av
Clairvaux), De regno Dei descripto in parabolis evangelicis («Om
Guds rike beskrevet i evangelienes lignelser»), De scientia Christi («Om
kunnskapen om Kristus») (1254), De mysterio Trinitatis (q. disputata) («Om
Treenighetens mysterium») (1254), Breviloquium (kompendium i teologi)
(1254-57), Quaestiones per perfectione evangelica («Spørsmål om
evangelisk perfeksjon») (1256), Opusculum de reductione artium ad
theologiam (1257) («De frie kunstners innordning under teologien», en
systematisk behandling av alle vitenskaper, hvorav teologien blir påvist som
den høyeste), Collationes de decem praeceptis («Foredrag om De ti
bud») (fasten 1267), Collationes de septem donis Spiritus Sancti («Foredrag
om Den Hellige Ånds syv gaver») (fasten 1268), Collationes in Hexaëmeron («Foredrag
om «De seks dager», det vil si verdens skapelse) (påsketiden 1273) og ikke
minst Itinerarium Mentis in Deum, «Sjelens vei til Gud» (1259), som han
skrev på Frans av Assisis fjell La Verna. Den ble raskt en klassiker som er
flittig studert fra hans dager og helt opp til vår tid. Han skrev også De
perfectione vitae ad sorores, «Om livets perfeksjonering» for den salige Isabel, søster av
Ludvig IX den Hellige, og hennes klarissekloster i Longchamp. Han skrev også Apologia pauperum contra
calumniatorem («Et forsvar for tiggerbrødrene mot bakvaskerne») (1269).
På fransiskanernes
generalkapittel i klosteret Ara Coeli i Roma den 2. februar 1257 ble den
35-årige Bonaventura valgt til fransiskanernes åttende ordensgeneral
(generalminister), selv om han på den tiden var i Paris. De
syv første var Frans av Assisi (1209-26), Johannes Parenti (1226-32), Elias av
Cortona (1232-39), Albert av Pisa (1239-40), Haymo av Faversham (1240-44),
Crescentius av Jesi (1245-47) og Johannes av Parma (1247-57). Bonaventura hadde
dette embetet til 1274. Siden minimumsalderen for en generalminister var førti
år, slutter noen kilder at han derfor måtte ha vært født rundt 1217.
Han ledet ordenen fra Paris og mestret vervet så
fremragende at han i dag regnes for den største fransiskaner nest etter Frans
selv, og i en viss forstand ordenens andre grunnlegger. Han ble general på et
kritisk tidspunkt, bare tretti år etter grunnleggerens død, for mange faktorer
hadde gjort ordenen utsatt for kritikk: Den enorme økningen i antall brødre (de
var nå 35.000), Frans' manglende organisering, rivaliseringen mellom
forskjellige fraksjoner i ordenen, som alle hevdet å være de rette arvinger av
grunnleggerens tanker, og en viss nedgang i nidkjærheten.
Bonaventura gjorde ferdig forfatningen for ordenen i
1260 og bygde ut organisasjonen, og han skrev en kommentar til ordensregelen.
Generalkapitlet i Narbonne i 1260, det første han presiderte over, ga ham i
oppdrag å skrive en biografi om Frans av Assisi, og hans Legenda Sancti
Francisci eller Legenda maior (1261) har hatt stor innflytelse,
selv om han overhode ikke nevner Frans' «testamente». Biografien ble erklært
som offisiell på generalkapitlet i Pisa i 1263, og ordenens generalkapittel i
Paris i 1266 befalte at alle andre biografier og legender om Frans skulle
ødelegges, som en del av kampanjen mot Spiritualene og andre som hevdet at
grunnleggerens liv støttet deres tolkning av den fransiskanske ånd. Ikke alle
er enige om at Bonaventura hadde rett i sin tolkning av Frans' ånd, og noen mener
at han til tider motsa Frans' uttrykkelige påbud. Han skrev en forkortet versjon av biografien, Legenda
minor, til bruk i koret.
I motsetning til
Frans insisterte Bonaventura på det alvorlige behov for studier og dermed
behovet for å eie bøker og bygninger. Han bekreftet den
eksisterende praksis med at brødrene studerte og underviste ved universitetene.
Han mente at deres rolle i Kirken som helhet var å utfylle arbeidet til
geistligheten ved prekener og åndelig veiledning, områder hvor de andre
geistliges aktiviteter ofte var mangelfull på grunn av dårlig utdannelse.
Ringingen av Angelusklokkene om kvelden vokste frem av et vedtak på
Fransiskanernes generalkapittel i Assisi i 1269. Bonaventura hadde også en stor
kjærlighet til Maria og
satte fransiskanerordenen under hennes spesielle beskyttelse. Til hennes ære
stiftet han et brorskap og påbød at det i alle fransiskanerklostre klokken seks
om morgenen skulle bes Ave Maria til Guds Mors ære.
Innen ordenen var Bonaventura de moderates leder og
sto for en middelvei, via media, mellom de milde (Fratres de
communitate) og de strenge (Zelatores eller Spirituales).
Han avviste Spiritualenes ekstreme synspunkter, som ga tiggermunkenes
motstandere ved universitetet gratis argumenter – de satte fattigdom høyere enn
lærdom og over alt annet, og hevdet å representere Frans' sanne lære. Han
pensjonerte sin forgjenger Johannes av Parma i stedet for å fengsle ham,
mistenkt som han var for «joakimittisk» kjetteri. Det er oppkalt etter den
hellige Joakim
av Fiore (1135-1202), som utviklet en historieteologi som ble fordømt
på Laterankonsilet i 1215, men tatt opp i kretser av fransiskanerordenen. De
hevdet at det tredje og fullkomne stadium i verdenshistorien ikke allerede er
til stede i Kirken, men hører fremtiden til.
Den gamle garden i fransiskanerordenen, som hadde levd
sammen med Frans i den første heroiske tiden, ble en smule urolig over at det
nå skulle legges så stor vekt på lærdom. Ville ikke ydmykheten og fattigdommen
bli utvannet? Den gamle salige border Egidius ville
stille ordensgeneralen og kardinalen Bonaventura på prøve, og spurte: «Kan en
stakkars udannet munk som meg noensinne elske Gud så mye som en lærd professor
og kardinal?» Bonaventura svarte: «Hvilken som helst gammel hustru kan det. Det
er tvert imot: En teolog må anstrenge seg mye mer for å ha Gud i hjertet og
ikke bare i hodet».
Bonaventuras egne idealer omfattet enkelhet,
sparsommelig fattigdom, flid og frigjøring fra de rike så vel som fra rikdom,
og de ble gjennomført i hans eget liv. Samtidige beskriver hans vennlige
høflighet, medfølelse og omgjengelighet. Som ordensgeneral besøkte han Italia,
Frankrike, Tyskland og England. Den 23. november 1265 utnevnte pave Klemens IV
(1265-68) ham til erkebiskop av York etter Geoffrey av Ludham, men han avslo og
klarte å få paven til å akseptere avslaget.
I 1271 bidro Bonaventura til at den salige Gregor X (1271-76)
ble valgt til pave. I 1272 ledet Bonaventura et nytt generalkapittel i Pisa.
Den 28. mai 1273 utnevnte pave Gregor ham til kardinalbiskop av Albano ved
Roma, og han passet på å inkludere en ordre om at han ikke kunne avslå. Men da
de pavelige legater brakte den nye kirkefyrsten kardinalhatten til klosteret
Mugello ved Firenze, ba han dem om å henge den på et tre i nærheten, fordi han
drev og vasket opp, og hans hender var våte og fettete.
Bonaventura ble kardinal for å forberede og
gjennomføre Andre Lyonkonsil fra mai til juli 1274, hvor den greske kirke
kortvarig ble gjenforent med den latinske. Han kom til Lyon sammen med paven et
par måneder før konsilet begynte. Nesten 300 biskoper, 60 abbeder og ledende
teologer var til stede på seks sesjoner mellom 7. mai og 17. juli 1274. Alle
tidens ledende og beste teologer ble innkalt til Lyon, men Thomas Aquinas døde
på vei til konsilet. Blant dem som deltok var de hellige Albert den Store, Filip Benizi og
den fremtidige salige pave Innocent V (1276-76).
Mellom konsilets andre og tredje sesjon holdt
Bonaventura i Lyon det siste av fem generalkapitler han ledet i
fransiskanerordenen, hvor han den 20. mai 1274 la ned sitt embete som
ordensgeneral og ble etterfulgt av Hieronymus av Ascoli, senere pave Nikolas IV
(1288-92). Da de greske utsendingene fra keiser Mikael VIII Palaiologos
(1259-82) ankom, førte Bonaventura forhandlinger med dem, og en avtale om union
ble sluttet. Han holdt prekenen i den høytidelige forsoningsmessen mellom øst-
og vestkirken på festdagen for de hellige Peter og Paulus den
29. juni, hvor epistelen, evangeliet og Credo ble sunget først på latin og
deretter på gresk.
Men Bonaventura
levde ikke lenge nok til å se at Konstantinopel forkastet unionen. For
to uker senere, rett før avslutningen av konsilet, døde han natten mellom den
14. og 15. juli 1274, etter å ha mottatt den siste olje av pave Gregor X. I
begravelsen kvelden etter deltok paven, kongen av Aragón og synodefedrene, og
det var «mange tårer og mye gråt». Den ble ledet av dominikanerkardinalen Peter
av Tarentaise, den senere pave Innocent V. Han holdt også prekenen over temaet
«Bittert sørger jeg over deg, Jonatan, min bror!» (2 Sam 1,26). Han ble
gravlagt i fransiskanerkirken i Lyon, som senere fikk navnet Saint-Bonaventure
etter ham. En biografi, som ble skrevet i 1300 av den spanske fransiskaneren
Zamorra, er gått tapt, og det er ingen spor etter noen tidlig kult.
I 1434 ble Bonaventuras levninger overført til en ny
kirke i Lyon som var bygd til ære for Frans av Assisi. Da ble hans hode funnet
fullstendig bevart, og tungen var like rød som da han levde. Dette miraklet
fikk folket i Lyon til å velge ham til sin spesielle skytshelgen og bidro også
sterkt til hans helligkåring.
Den 14. april 1482 ble Bonaventura helligkåret med
bullen Superna coelestis patria av pave Sixtus IV (1471-84), som
tilhørte fransiskanerkonventualene. En annen pave fra
fransiskanerkonventualene, Sixtus V (1585-90), tok ham den 14. mars 1588 opp
blant kirkelærerne med tilnavnet Doctor seraphicus, «den serafiske lærer».
Gjennom dette navnet uttrykkes hans tilhørighet til Frans av Assisi, som fikk
sine sårmerker gjennom en seraf, men også hans høytflyvende åndelighet og hans
glød.
Den 14. mars 1490 ble hans legeme skrinlagt, og i den
forbindelse ble den helliges høyre arm fjernet og lagt i et sølvrelikvar formet
som en arm. Året etter ble denne arm-relikvien av Bonaventura ført tilbake til
byen Bagnoregio av fransiskanernes ordensgeneral Francesco Sansone som en gave
fra kong Karl VIII av Frankrike (1483-98), og den blir oppbevart i katedralen
der. I 1562 ble Bonaventuras skrin plyndret av hugenottene, og urnen som
inneholdt hans levninger, ble brent på torget. Hans hode ble reddet av
superioren i kirken, men det forsvant sporløst under Den franske revolusjon i
1807 og er aldri blitt gjenfunnet.
I 1643 proklamerte byen Bagnoregio Bonaventura som sin
viktigste skytshelgen ved siden av Hildebrand av Sovana (den hellige pave Gregor VII). I
1986 ble han erklært med-skytshelgen for det restrukturerte bispedømmet Viterbo
(Diocesi di Viterbo, Acquapendente, Bagnoregio, Montefiascone, Tuscania e San
Martino al Monte Cimino) sammen med de hellige Rita av Cascia og Lucia Filippini,
mens den viktigste skytshelgenen er Vår Frue av Eika. Samtidig ble det
viktigste sognet i Bagnoregio gitt hans navn etter tidligere å ha hett San
Niccolò.
Bonaventura blir sett på som en av de største mystiske
teologer. Som en veileder i det Kristus-orienterte kontemplative liv fikk
Bonaventura stor betydning i århundrene som fulgte, særlig i Tyskland og
Nederland. Pave Leo XIII (1878-1903) kalte ham «Fyrsten blant mystikerne».
Hans minnedag var tidligere 14. juli, men den er i dag
dødsdagen 15. juli. I Bagnoregio har han også en translasjonsfest den 14. mars.
Hans navn står i Martyrologium Romanum. I kunsten er hans attributt en
kardinalhatt.
Se en side med mange
bilder av Bonaventura.
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/bonavent
Socha sv. Bonaventury na Rooseveltově mostě přes Mži,
Plzeň.
Statue de St. Bonaventure sur le pont Roosevelt sur la
Mže, Pilsen.
Œuvres spirituelles de S. Bonaventure, traduites
par l'abbé Berthaumier, Paris, Louis Vivès, 1854 : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/bonaventure/index.htm
Andrea Lilli, San Francesco d'Assisi, San Bonaventura, Sant'Antonio da Padova e il Beato Leone, Galleria nazionale delle Marche
Voir aussi : http://jesus-passion.com/Saint_Bonaventura.htm