Bienheureux Marie-Joseph
Cassant
Moine
cistercien (+ 1903)
Joseph-Marie Cassant naquit le 6 mars 1878 à Casseneuil, dans le Lot-et-Garonne (diocèse d'Agen). Joseph entra à l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie du Désert (diocèse de Toulouse) le 5 décembre 1894, ordonné prêtre le 12 octobre 1902.
Béatifié le 3 octobre 2004. (homélie du Pape)
- Joseph-Marie Cassant (site du Vatican)
- Ordre Cistercien de la Stricte Observance (Trappistes)
- Parmi les frères qui ont vécu à l’Abbaye sainte Marie du Désert, l’un d’eux occupe une place particulière : c’est le frère Marie-Joseph Cassant (1878-1903). Entré très jeune au monastère, à l’âge de 16 ans, il y mourut 9 ans plus tard, à l’âge de 25 ans. De santé fragile, très émotif et enclin à se sous-estimer, il s’est montré patient dans l’épreuve, persévérant dans la prière et joyeux dans l’espérance. Le pape Saint Jean Paul II, l’a proclamé Bienheureux, le 3 octobre 2004. Ses reliques sont conservées dans la crypte du monastère, spécialement réaménagée après la béatification. (abbaye Sainte-Marie du Désert) NB Les moines cisterciens-trappistes ont fondé l’abbaye il y a plus de 150 ans. La communauté vieillissante a transmis l'abbaye au Village de François qui s'y est installé le 4 octobre 2020. (Le Village de François - Abbaye du Désert - 31530 Bellegarde-Sainte-Marie - GoogleMaps)
- Lors de son inhumation on prend soin de placer sur son corps un écrit qui, en son temps, permettra de l'identifier. On y lit, entre autres, les paroles suivantes: il fut un homme juste, simple et droit, aimé de Dieu et des hommes, dont la mémoire est en bénédiction. Dans la fidélité et la douceur, Dieu l'a conduit à la sainteté et l'a choisi parmi tous les vivants.
- Histoire du Père Marie-Joseph Cassant (Diocèse d'Agen)
"Le Sacré Cœur était
toute sa vie"
CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION
DE CINQUE SERVITEURS DE DIEU
HOMÉLIE DU PAPE
JEAN-PAUL II
Dimanche 3 octobre
2004
1. « Verbum
Domini manet in aeternum »- La Parole du Seigneur demeure pour l'éternité".
L'exclamation du Chant à l'Evangile nous ramène aux fondements mêmes de la foi.
Face au temps qui passe et aux bouleversements permanents de l'histoire, la
révélation que Dieu nous a offerte dans le Christ demeure immuable et ouvre sur
notre chemin terrestre un horizon d'éternité.
C'est l'expérience
particulière qu'ont vécue les cinq nouveaux bienheureux: Pierre
Vigne, Joseph-Marie
Cassant, Anna
Katharina Emmerick, Maria
Ludovica De Angelis, Charles
d'Autriche. Ils se sont laissés guider par la Parole de Dieu comme par un
phare lumineux et sûr, qui n'a jamais cessé d'illuminer leur chemin.
2. Contemplant le
Christ présent dans l'Eucharistie et la Passion salvifique, le Père Pierre
Vigne fut conduit à être un véritable disciple et un missionnaire fidèle à
l'Eglise. Que son exemple donne aux fidèles le désir de puiser dans l'amour de
l'Eucharistie et dans l'adoration du Saint-Sacrement l'audace pour la mission!
Demandons-lui de toucher le coeur de jeunes, pour qu'ils acceptent, s'ils sont
appelés par Dieu, de se consacrer totalement à Lui dans le sacerdoce ou la vie
religieuse. Que l'Eglise en France trouve dans le Père Vigne un modèle, pour
que se lèvent de nouveaux semeurs de l'Evangile.
3. Le Frère
Joseph-Marie a toujours mis sa confiance en Dieu, dans la contemplation du
mystère de la Passion et dans l'union avec le Christ présent dans
l'Eucharistie. Il s'imprégnait ainsi de l'amour de Dieu, s'abandonnant à
Lui, "le seul bonheur de la terre", et se détachant des biens du
monde dans le silence de la Trappe. Au milieu des épreuves, les yeux fixés sur
le Christ, il offrait ses souffrances pour le Seigneur et pour l'Eglise.
Puissent nos contemporains, notamment les contemplatifs et les malades,
découvrir à son exemple le mystère de la prière, qui élève le monde à Dieu et
qui donne la force dans les épreuves!
4. "Car ce
n'est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un Esprit de force,
d'amour et de maîtrise de soi" (2 Tm 1, 7). Ces paroles de
saint Paul nous invitent à collaborer en vue de l'édification du Royaume de
Dieu, dans la perspective de la foi. Elles s'appliquent bien à la vie de la
Bienheureuse Ludovica De Angelis, dont l'existence fut entièrement consacrée à
la gloire de Dieu et au service de ses semblables.
De sa figure se détachent
son coeur de mère, ses qualités de guide et le courage qui est le propre des
saints. Elle éprouva à l'égard des enfants malades un amour concret et
généreux, en faisant face à des sacrifices pour les réconforter; pour ses
collaborateurs à l'Hôpital de La Plata, elle fut un modèle de joie et de
responsabilité, en créant une atmosphère familiale; pour ses consoeurs, elle
fut un authentique exemple en tant que Fille de Notre-Dame de la Miséricorde.
En toute chose, elle fut soutenue par la prière, en faisant de sa vie un
dialogue permanent avec le Seigneur.
5. La Bienheureuse
Anna Katharina Emmerick, a crié "la passion douloureuse de Notre Seigneur
Jésus Christ" et elle l'a vécue dans son corps. C'est l'oeuvre de la
Providence divine si cette fille de pauvres paysans, qui avec tenacité
rechercha la proximité avec Dieu, est devenue la célèbre "Mystique du Land
de Münster". Sa pauvreté matérielle contraste avec une riche vie
intérieure. Outre sa patience pour supporter la faiblesse physique, nous sommes
également impressionnés par la force de caractère de la nouvelle bienheureuse
et sa fermeté dans la foi.
Elle tirait cette force
de la Très Sainte Eucharistie. Son exemple a ouvert le coeur de pauvres et de
riches, de personnes simples ou éduquées à la consécration pleine d'amour pour
Jésus Christ. Aujourd'hui encore, elle transmet à tous le message
salvifique: A travers les blessures du Christ, nous sommes sauvés (cf.
1 P 2, 24).
6. Le devoir décisif
du chrétien consiste à chercher en toute chose la volonté de Dieu, à la
reconnaître et à la suivre. L'homme d'Etat et le chrétien Charles
d'Autriche se fixa quotidiennement ce défi. Il était un ami de la paix. A
ses yeux, la guerre apparaissait comme "une chose horrible". Arrivé
au pouvoir dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, il tenta de
promouvoir l'initiative de paix de mon prédécesseur Benoît XV.
Dès le début, l'Empereur
Charles conçut sa charge comme un service saint à ses sujets. Sa principale
préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté
également dans son action politique. C'est pour cette raison que l'assistance
sociale avait une telle importance à ses yeux. Qu'il soit un exemple pour nous
tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd'hui une responsabilité politique
en Europe!
7. Avec l'Eglise
tout entière, louons et rendons grâce au Seigneur pour les merveilles qu'il a
accomplies chez ces serviteurs bons et fidèles de l'Evangile. Que la Très
Sainte Vierge Marie, que nous évoquons en ce mois d'octobre de façon
particulière à travers la prière du Rosaire, nous aide à devenir à notre tour de
généreux et courageux apôtres de l'Evangile. Amen!
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
JOSEPH-MARIE CASSANT
(1878-1903)
Joseph-Marie Cassant
naquit le 6 mars 1878 à Casseneuil, dans le Lot-et-Garonne (diocèse d'Agen,
France) dans une famille d'arboriculteurs qui comptait déjà un garçon âgé de
neuf ans. Il suivit des études au pensionnat des frères de Saint Jean-Baptiste
de la Salle, toujours à Casseneuil, où il rencontra des difficultés en raison
de sa mauvaise mémoire.
A la maison et au
pensionnat, il reçut une solide éducation chrétienne et, peu à peu, grandit en
lui le désir profond d'être prêtre. L'abbé Filhol, curé de la paroisse,
estimant beaucoup le garçon, le faisait aider dans ses études par un vicaire,
mais le manque de mémoire continua à empêcher son entrée au petit séminaire.
Cependant, l'adolescent était porté au silence, au recueillement et à la
prière. L'abbé Filhol lui suggéra de s'orienter vers la Trappe: le jeune
homme de seize ans accepta sans hésiter. Après un temps de probation au
presbytère, Joseph entra donc à l'abbaye cistercienne de
Sainte-Marie du Désert (diocèse de Toulouse, France) le 5 décembre 1894.
Le maître des novices
était alors le Père André Malet. Il savait percevoir les besoins des âmes et y
répondre avec humanité. Dès la première rencontre il manifesta sa
bienveillance: "Ayez confiance! Je vous aiderai à aimer Jésus".
Quant aux frères du monastère, ils ne tardèrent pas à apprécier le nouveau
venu: Joseph n'était ni raisonneur ni grognon, mais toujours content,
toujours souriant. En contemplant souvent Jésus dans sa passion et sur la
croix, le jeune moine s'imprégna de l'amour du Christ. La "voie du Coeur
de Jésus", que lui enseigna le Père André, est un appel incessant à vivre
l'instant présent avec patience, espérance et amour. Frère Joseph-Marie était
conscient de ses lacunes, de sa faiblesse. Mais il comptait toujours plus sur
Jésus, qui était sa force. Ce n'était pas un partisan des demi-mesures. Il
voulut se donner totalement au Christ. Sa devise en témoigne: "Tout
pour Jésus, tout par Marie". Il fut ainsi admis à prononcer ses voeux
définitifs, le 24 mai 1900, en la fête de l'Ascension.
Ce fut alors la
préparation au sacerdoce. Frère Joseph-Marie l'envisagea surtout en fonction de
l'Eucharistie. Celle-ci était bien pour lui la réalité présente et vivante de
Jésus: le Sauveur entièrement donné aux hommes, dont le Coeur transpercé
sur la croix accueille avec tendresse ceux qui vont à lui dans la confiance.
Toutefois, les cours de théologie donnés par un frère peu compréhensif
occasionnèrent des affronts très douloureux pour la sensibilité du jeune moine.
Face à toutes les contradictions, il s'appuyait sur le Christ présent dans
l'Eucharistie, "le seul bonheur de la terre", et confiait sa
souffrance au Père André qui l'éclairait et le réconfortait. Il passa toutefois
ses examens de façon satisfaisante et il eut la grande joie de recevoir
l'ordination sacerdotale le 12 octobre 1902.
Cependant, on constata
qu'il était atteint de tuberculose. Le mal était très avancé. Le jeune prêtre
n'avait révélé ses souffrances qu'au moment où il ne pouvait plus les
cacher: pourquoi se plaindre quand on médite assidûment le chemin de
croix du Sauveur? Malgré un séjour en famille durant sept semaines, exigé par
le Père Abbé, ses forces déclinèrent de plus en plus. A son retour au
monastère, on l'envoya bientôt à l'infirmerie, nouvelle occasion d'offrir, pour
le Christ et l'Eglise, ses souffrances physiques de plus en plus intolérables,
aggravées par les négligences de son infirmier. Plus que jamais, le Père André
l'écouta, le conseilla et le soutint. Il avait dit: "Quand je ne
pourrai plus dire la Messe, Jésus pourra me retirer de ce monde". Le 17
juin 1903, au petit matin, après avoir communié, Père Joseph-Marie rejoignit
pour toujours le Christ Jésus.
Le 9 juin 1984, le
Saint-Père Jean-Paul II a reconnu l'héroïcité de ses vertus.
On a parfois souligné la
banalité de cette courte existence: seize années discrètes à Casseneuil
et neuf années dans la clôture d'un monastère, à faire des choses
simples: prière, études, travail. Des choses simples, mais qu'il sut
vivre de façon extraordinaire; de petites actions, mais accomplies avec une
générosité sans limites. Le Christ avait mis en son esprit, limpide comme une
eau de source, la conviction que Dieu seul est le suprême bonheur, que son
Royaume est semblable à un trésor caché et à une perle précieuse.
Le message du Père
Joseph-Marie est très actuel: dans un monde de défiance, souvent victime
de désespérance, mais assoiffé d'amour et de tendresse, sa vie peut être une
réponse, surtout pour les jeunes en quête du sens de leur vie. Joseph-Marie
était un adolescent sans relief et sans valeur aux yeux des hommes. Il doit la
réussite de sa vie à la rencontre bouleversante de Jésus. Il a su se mettre à
sa suite au sein d'une communauté de frères, avec le soutien d'un Père
spirituel, à la fois témoin du Christ et capable d'accueillir et de comprendre.
Il est pour les petits et
les humbles un exemple magnifique. Il montre comment vivre, jour après jour,
pour le Christ, avec amour, énergie et fidélité, en acceptant d'être aidés par
un frère, par une soeur, expérimentés, capables de les mener sur les traces de
Jésus.
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20041003_cassant_fr.html
Bienheureux Marie-Joseph
Cassant
Bienheureux Marie-Joseph
Cassant est né à Casseneuil le 6 mars 1878. En 1894 il entre dans l'Ordre des
Cisterciens réformés (Trappistes) au monastère de Sainte-Marie du Désert près
de Toulouse.
Quelques mots sur la vie
du Bienheureux Marie-Joseph Cassant :
Né à Casseneuil le 6 mars
1878, Marie-Joseph Cassant est baptisé le lendemain sous le nom de
Pierre-Joseph. Il reçoit une solide éducation chrétienne dans sa famille et
dans la paroisse.
Se sentant appelé au sacerdoce, il entre en 1894 dans l'Ordre des Cisterciens
réformés au monastère Sainte-Marie du Désert près de Toulouse. Il entreprend sa
formation monastique sous la direction du Père André Malet qui deviendra plus
tard abbé de ce monastère.
Au terme de son noviciat,
il fait profession simple le 17 janvier 1897, puis solennelle le 24 mai 1900.
Soutenu par une humble mais extrême confiance dans le Sacré-Coeur de Jésus, il
met toute son énergie à l'étude de la théologie, et est ordonné prêtre le
12 octobre 1902.
Entre-temps, les symptômes de la tuberculose s'étant déclarés, sa santé
commença à décliner. Espérant que l'air du pays natal aiderait Marie-Joseph
Cassant à recouvrer la santé, l'abbé l'envoie dans sa famille à Casseneuil.
Cela ne donne guère de résultat, et lorsqu'il rejoint le monastère, c'est pour
être accueilli à l'infirmerie.
Il célèbra sa dernière
messe le 31 mai 1903 et mourut le 17 juin, après avoir invoqué les noms de
Jésus, Marie et Joseph. Lors de son inhumation, on prit soin de placer sur son
corps un écrit qui, en son temps, permit de l'identifier. On y lit, entre
autres, les paroles suivantes : "Il fut un homme juste, simple et droit,
aimé de Dieu et des hommes, dont la mémoire est en bénédiction. Dans la
fidélité et la douceur, Dieu l'a conduit à la sainteté et l'a choisi parmi les
vivants."
Sa réputation de sainteté
conduit à l'ouverture d'un procès informatif ordinaire qui se déroula à
l'archevêché de Toulouse au cours des années 1936 et 1937, et d'un procès
rogatoire à l'évêché d'Agen en 1936. La procédure suivit son cours (décrets sur
les écrits et sur l'introduction de la cause, procès apostolique, rédaction de
la Déposition sur les Vertus). Le 9 juin, le pape Jean-Paul II proclama
l'héroïcité des vertus de Marie-Joseph Cassant qui put alors être invoqué
vénérable.
Le père Marie-Joseph
Cassant a été béatifié le 3 octobre 2004.
SOURCE : https://www.diocese47.fr/Bienheureux-Marie-Joseph-Cassant5/
Bx Marie-Joseph Cassant
Moine et prêtre cistercien
Marie-Joseph (au
baptême Pierre-Joseph) Cassant naît le 6 mars 1878 à
Casseneuil-sur-Lot, près d'Agen, dans le sud-ouest de la France, dans
une famille d'arboriculteurs qui comptait déjà un garçon âgé de neuf ans.
Il suivit des études au pensionnat des frères de Saint Jean-Baptiste de la
Salle, toujours à Casseneuil, où il rencontra des difficultés en raison de sa
mauvaise mémoire.
À la maison et au
pensionnat, il reçut une solide éducation chrétienne et, peu à peu, grandit en
lui le désir profond d'être prêtre. L'abbé Filhol, curé de la paroisse,
estimant beaucoup le garçon, le faisait aider dans ses études par un vicaire,
mais le manque de mémoire continua à empêcher son entrée au petit séminaire.
Cependant, l'adolescent était porté au silence, au recueillement et à la
prière. L'abbé Filhol lui suggéra de s'orienter vers la Trappe : le jeune
homme de seize ans accepta sans hésiter. Après un temps de probation au
presbytère, Joseph entra donc à l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie du Désert
(diocèse de Toulouse, France) le 5 décembre 1894.
Le maître des novices
était alors le Père André Malet. Il savait percevoir les besoins des âmes et y
répondre avec humanité. Dès la première rencontre il manifesta sa
bienveillance : « Ayez confiance ! Je vous aiderai à aimer
Jésus ». Quant aux frères du monastère, ils ne tardèrent pas à apprécier
le nouveau venu : Joseph n'était ni raisonneur ni grognon, mais toujours
content, toujours souriant. En contemplant souvent Jésus dans sa passion et sur
la croix, le jeune moine s'imprégna de l'amour du Christ. La « voie du
Cœur de Jésus », que lui enseigna le Père André, est un appel incessant à
vivre l'instant présent avec patience, espérance et amour. Frère Marie-Joseph
était conscient de ses lacunes, de sa faiblesse. Mais il comptait toujours plus
sur Jésus, qui était sa force. Ce n'était pas un partisan des demi-mesures. Il
voulut se donner totalement au Christ. Sa devise en témoigne : « Tout
pour Jésus, tout par Marie ». Il fut ainsi admis à prononcer ses vœux
définitifs, le 24 mai 1900, en la fête de l'Ascension.
Ce fut alors la
préparation au sacerdoce. Frère Marie-Joseph l'envisagea surtout en fonction de
l'Eucharistie. Celle-ci était bien pour lui la réalité présente et vivante de
Jésus : le Sauveur entièrement donné aux hommes, dont le Cœur transpercé
sur la croix accueille avec tendresse ceux qui vont à lui dans la confiance.
Toutefois, les cours de théologie donnés par un frère peu compréhensif
occasionnèrent des affronts très douloureux pour la sensibilité du jeune moine.
Face à toutes les contradictions, il s'appuyait sur le Christ présent dans
l'Eucharistie, « le seul bonheur de la terre », et confiait sa
souffrance au Père André qui l'éclairait et le réconfortait. Il passa toutefois
ses examens de façon satisfaisante et il eut la grande joie de recevoir
l'ordination sacerdotale le 12 octobre 1902.
Cependant, on constata
qu'il était atteint de tuberculose. Le mal était très avancé. Le jeune prêtre
n'avait révélé ses souffrances qu'au moment où il ne pouvait plus les
cacher : pourquoi se plaindre quand on médite assidûment le chemin de
croix du Sauveur ? Malgré un séjour en famille durant sept semaines, exigé
par le Père Abbé, ses forces déclinèrent de plus en plus. À son retour au
monastère, on l'envoya bientôt à l'infirmerie, nouvelle occasion d'offrir, pour
le Christ et l'Église, ses souffrances physiques de plus en plus intolérables,
aggravées par les négligences de son infirmier. Plus que jamais, le Père André
l'écouta, le conseilla et le soutint. Il avait dit : « Quand je ne
pourrai plus dire la Messe, Jésus pourra me retirer de ce monde ». Le 17
juin 1903, au petit matin, après avoir communié, Père Marie-Joseph rejoignit
pour toujours le Christ Jésus.
On a parfois souligné la
banalité de cette courte existence : seize années discrètes à Casseneuil
et neuf années dans la clôture d'un monastère, à faire des choses
simples : prière, études, travail. Des choses simples, mais qu'il sut
vivre de façon extraordinaire; de petites actions, mais accomplies avec une
générosité sans limites. Le Christ avait mis en son esprit, limpide comme une
eau de source, la conviction que Dieu seul est le suprême bonheur, que son
Royaume est semblable à un trésor caché et à une perle précieuse.
Le message du Père Marie-Joseph
est très actuel : dans un monde de défiance, souvent victime de
désespérance, mais assoiffé d'amour et de tendresse, sa vie peut être une
réponse, surtout pour les jeunes en quête du sens de leur vie. Marie-Joseph
était un adolescent sans relief et sans valeur aux yeux des hommes. Il doit la
réussite de sa vie à la rencontre bouleversante de Jésus. Il a su se mettre à
sa suite au sein d'une communauté de frères, avec le soutien d'un Père
spirituel, à la fois témoin du Christ et capable d'accueillir et de comprendre.
Il est pour les petits et
les humbles un exemple magnifique. Il montre comment vivre, jour après jour,
pour le Christ, avec amour, énergie et fidélité, en acceptant d'être aidés par
un frère, par une sœur, expérimentés, capables de les mener sur les traces de
Jésus.
Marie-Joseph
Cassant a été béatifié le 3 octobre 2004, par saint Jean-Paul II
(>>> Homélie
du Pape) en même temps que : Pierre
Vigne, Anna
Katharina Emmerick, Maria
Ludovica De Angelis, Charles
d'Autriche.
Ce furent les dernières
béatifications de saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła,
1978-2005).
Source principale :
vatican.va (« Rév. x gpm »).
SOURCE : https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/67d46d8b-15c2-4154-899e-b750482ec621
Vie du Bienheureux Père
Cassant
6 mars 1878 : Naissance
de Pierre Joseph Cassant « aux Gaillots », le domaine familial, situé à deux
kilomètres du village de Casseneuil-sur-Lot. Ses parents, Pierre et
Marie-Anaïs, exploitent un domaine de vignes et de pruniers. Émile, le grand
frère de Joseph, était né 9 ans plus tôt, le 31 juillet1869. La famille Cassant
est très croyante et pratiquante.
7 mars 1878 : Baptême de Joseph dans l’église du village.
7 mars 1884 : Joseph, accompagné par Émile, se rend pour la première fois
à l’école, chez les frères de saint Jean-Baptiste de la Salle. L’enfant est
vaillant à l’étude, mais… il a peu de facilité pour apprendre, une mémoire très
limitée. Avec le temps, cela devient un handicape, mais Joseph reste simple,
docile, agréable, et toujours souriant. Il ne se laisse pas abattre et occupe
les temps des récréations à retravailler ses cours. C’est qu’il pense devenir
prêtre… La réflexion d’un frère qui enseigne à l’école le libère intérieurement
: « Ce n’est pas un péché, lui dit-il, de travailler pendant les récréations,
mais ce n’est pas la perfection, qui consiste à être entièrement à Dieu ».
15 juin 1890 : Chez les frères, Joseph reçoit une éducation religieuse
bien cadrée, il fait sa première communion le 15 juin. Après cette première
communion, il affirme plus que jamais sa volonté de devenir prêtre. L’abbé
Tulle, le vicaire de la paroisse, entreprend donc de lui enseigner le latin.
18 décembre 1892 : Avec plus de cent vingt enfants, Joseph reçoit la
Confirmation au cours de trois semaines de mission dans la paroisse. La mission
est conduite par deux capucins qui impressionnent le jeune Cassant.
Septembre 1893 : En raison de ses résultats scolaires insuffisants, Joseph
ne peut entrer au Petit Séminaire. C’est une épreuve pour l’adolescent. L’abbé
Filhol, le curé propose de l’accueillir au presbytère où le nouveau vicaire, le
père Monneins, lui donne des cours particuliers de français et de latin.
Pendant un an, Joseph est heureux « d’être près de l’église et des prêtres de
Jésus ». Dans la paroisse, on le considère comme « un petit religieux ». Joseph
éprouve un profond respect pour le père Filhol à qui il se confie. Il passe de
longues heures devant le tabernacle. Rien n’échappe au curé. Joseph assiste le
sacristain, Antoine Laborie, père de six enfants. Une confiance affectueuse
unit l’adulte au garçon. Malgré tous ses efforts, le jeune Joseph ne peut pas
intégrer le séminaire ; l’abbé Filhol lui propose alors la vie monastique. Les
trappistes ne sont pas en charge de paroisse, mais peuvent devenir prêtre.
Joseph est porté au silence, à la prière. La vie monastique est plus appropriée
pour Joseph qui se réjouit de la proposition de son curé. Mais le jeune garçon
est fragile de santé, et la vie dans une trappe est rude… Le curé a une idée,
il transforme le presbytère en trappe pour voir comment Joseph va assumer la
vie austère. Horaire, travail manuel, régime alimentaire, tout y est, et
l’expérience est satisfaisante. Après avoir convaincu les parents, réticents à
l’idée de « sévérité de vie et de clôture stricte », le père Filhol prend
contact avec la trappe du Désert, près de Toulouse. C’est le coup de foudre,
Joseph est séduit par le lieu, et surtout le père-maître, le père André Malet,
un homme bon et pédagogue. Joseph est touché par les premiers mots qu’il lui adresse
: « Ayez confiance, je vous aiderai à aimer Jésus ».
5 décembre 1894 : Joseph entre au monastère de sainte Marie du Désert. Il
a 16 ans et neuf mois. Malgré sa timidité, sa sensibilité, ses scrupules, il
s’adapte vite et bien, il est heureux. Offices, messe, lecture de la Bible et
des auteurs spirituels, travail manuel, enseignements au noviciat, rencontres
avec le père-maître, rythment ses journées.
6 janvier 1895 : Joseph reçoit l’habit et prend le nom de frère
Marie-Joseph.
17 janvier 1897 : Fête du saint Nom de Jésus, frère Marie-Joseph fait sa
profession simple.
24 mai 1900 : Le jour de l’Ascension, c’est la profession solennelle.
Frère Marie-Joseph écrit : « L’amour unit plus que les vœux ».
Un frère fera ainsi le portrait du jeune moine, en quelques mots qui résument
ce qu’il fut en vérité, devant Dieu et les moines de sainte Marie du Désert, un
moine excellent, selon le cœur de Dieu : « Il était simple comme une colombe.
Ce n’était pas un raisonneur, ni un grognon. Il était toujours content, c’est
ce qui faisait la beauté de sa physionomie. Tout le monde l’aimait et
l’estimait. Il souriait toujours ».
Peu de temps après la profession, le père abbé, dom Candide lui propose le
sacerdoce. Un honneur, mieux : un bonheur pour le jeune moine qui avait écrit
un jour : « L’eucharistie est le seul bonheur de la terre »… Joie immense quand
le père abbé lui donne comme professeur le père André, son ancien père-maître
qu’il aime beaucoup. Avec lui, frère Marie-Joseph sait qu’il pourra apprendre
car il est patient et enseigne avec onction, il sait s’adapter à ses lenteurs.
Mais le père André doit laisser l’enseignement car on lui confie de multiples
charges. Son nouveau professeur l’accable de reproches et d’insultes, il ne
comprend pas les difficultés de Joseph… Mais le jeune moine tient bon, soutenu
par son directeur spirituel, le père André.
12 octobre 1902 : Frère Marie-Joseph est ordonné prêtre par monseigneur
Augustin Marre, abbé d’Igny et auxiliaire du cardinal Langénieux, archevêque de
Reims. Dom Augustin dira du jeune moine le jour de l’ordination : « Quelle
figure angélique ! »
13 octobre 1902 : Père Marie-Joseph Cassant se rend en famille pour se
reposer jusqu’au 2 décembre, car il est atteint de la tuberculose. C’est une
grande joie pour les Cassant et les amis de Cassenueil de le recevoir, mais
père Marie-Joseph reste nostalgique de son monastère.
2 décembre 1902 : Père Marie-Joseph reprend la vie monastique
intégralement, mais très vite il se fatigue, la maladie gagne du terrain. A
l’infirmerie, le frère qui le soigne est son ancien professeur de théologie,
celui-ci lui impose abstinence ou lait tourné… Le père Joseph ne se plaint
jamais. Il souffre d’étouffement, d’escarres. Le jeune homme dit : « Je suis
heureux de souffrir pour Jésus et pour l’Église ». C’est le commencement d’un
chemin de croix, mais le père André, son père et ami spirituel est là pour le
soutenir, il lui rend souvent visite, l’écoute, lui fait la lecture, prie avec
lui.
17 juin 1903 : Le père Marie-Joseph meurt de la tuberculose. Le matin de
son décès, le père André était passé voir Marie-Joseph, il lui avait donné la
communion. Tous les deux avait demandé à Jésus « que cette communion soit le
gage de la communion éternelle ». Mais le père André doit quitter l’agonisant pour
aller célébrer la messe de la sainte Vierge. Au moment où il est à l’autel « à
l’intention de son fils mourant », père Marie-Joseph Cassant s’éteint…
Avant d’être mis en terre, le père André glissa dans la manche du jeune moine
un parchemin portant ces lignes : « Ici repose le père Marie-Joseph Cassant,
prêtre et moine de sainte Marie du Désert. Il fut un homme juste, simple et
droit. Aimé de Dieu et des hommes, sa mémoire est en bénédiction. Dieu l’a
sanctifié dans la foi et la douceur et l’a choisi parmi toute chair. Il est
décédé dans la 25ème année de son âge, la 9ème de sa vie religieuse, le 17 juin
1903 ». Le père Cassant était entré dans la lumière, mais aussi dans la gloire…
Le 9 juin 1984, le pape Jean-Paul II proclame l’héroïcité des vertus du père
Marie-Joseph, et le 3 octobre 2004, il procède à sa Béatification,
célébrée, place saint Pierre, à Rome
SOURCE : http://abbayesaintemariedurivet.com/bhx-m-j-cassant/sa-vie/index.php
Bx Marie-Joseph
Cassant (1878-1903)
Joseph naquit à
Casseneuil (diocèse d'Agen). À l'âge de quatorze ans, il ressentit sa vocation
religieuse et souhaita devenir prêtre. Une mémoire déficiente l'empechait de
poursuivre des études et d'entrer au petit séminaire. Le curé de sa paroisse
lui conseilla de frapper à la Trappe, tout en ayant des doutes à cause de sa
faible constitution. Joseph, après une première visite à l'abbaye de
Sainte-Marie du Désert au diocèse de Toulouse, y fut admis le 5 décembre 1894.
Il avait juste seize ans. Au noviciat, il reçut le nom de Marie-Joseph, et fut
placé sous la direction du p. André Malet, futur abbé, qui allait lui être
d'une grande aide. Il était très apprécié de ses frères : « Il était toujours
content, c’est ce qui faisait la beauté de sa physionomie. Tout le monde
l’aimait et l’estimait. Il souriait toujours. », il prononça ses vœux solennels
en 1900. Toutefois, ses études en vue du sacerdoce qu'il désirait toujours lui
étaient pénibles. Il se heurtait à la dureté de son professeur de théologie qui
se moquait ouvertement de son manque de mémoire et de ses difficultés
d'apprentissage. Sa volonté, soutenue par sa foi profonde et sa confiance
inébranlable dans sa vocation, ne faiblit pourtant pas, aidée par le p. André
auquel il obéissait fidèlement. Il réussit ses examens, et fut ordonné prêtre
en 1902. Mais la maladie qui l'emportera commençait à le miner. Au lendemain de
son ordination, il dut retourner dans sa famille pour se reposer. De retour au
monastère, son état de santé empira. Après de longs mois de souffrance, le 17
juin 1903 au petit matin, après avoir communié, Père Marie-Joseph rejoignit
pour toujours le Christ Jésus.
SOURCE : http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Juin/17.html
Also
known as
Joseph-Marie Cassant
Profile
A pious youth,
Pierre-Joseph early felt a call to the priesthood,
but after months of tutoring by
his parish priest,
it was obvious that Pierre-Joseph would not be able to master diocesan seminary studies.
Instead, on 5
December 1894 he
was sent to the Abbey of
Sainte-Marie-du-Désert where the studies were
simpler since there were no pastoral responsibilities, but where it was still
an academic struggle. Benedictine Cisterian Trappist monk,
taking the name Marie-Joseph. Member of the Association of Victim Souls. Ordained on 12
October 1902 after
eight years of study;
he lived nine months as a priest.
Having developed tuberculosis,
his health was already failing by
the time of his ordination.
He was sent home to his family for seven weeks to rest, but continued to
decline and asked to return to the abbey where
he spent his remaining time working in the infirmary.
Born
6 March 1878 in
Casseneuil, Lot-et-Garonne, France as Pierre-Joseph
Cassant
17
June 1903 in
Abbey of Sainte-Marie-du-Désert, Lévignac, Haute Garonne, France of tuberculosis
9 June 1984 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
3
October 2004 by Pope John
Paul II
over 2200 people from 30
countries claim to have received blessings thorugh Blessed Jean’s intercession
Additional
Information
other
sites in english
webseiten
auf deutsch
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
Readings
For such a long time we
hoped against hope to be able to have the whole family together after my
ordination so as to share the joy of being present and receiving Communion
together at my first Mass.
The good Lord heard our deepest wishes. It now remains to us to thank Him and
to enter more and more deeply into the greatness of the priesthood.
Let us never dare to equate the Sacrifice of the Mass with earthly
things. – Blessed Marie-Joseph
in a letter to his family
MLA
Citation
“Blessed Pierre-Joseph
Cassant“. CatholicSaints.Info. 7 July 2023. Web. 17 June 2025. <https://catholicsaints.info/blessed-pierre-joseph-cassant/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-pierre-joseph-cassant/
BEATIFICATION OF FIVE
SERVANTS OF GOD
HOMILY OF JOHN PAUL II
Sunday, 3 October
2004
1. "Verbum
Domini manet in aeternum - The Word of the Lord will endure for ever". The
Gospel acclamation takes us back to the very roots of the faith. As we face the
passing of time and the continuous upheavals of history, the revelation that
God offered us in Christ endures for ever and opens horizons of eternity to us
on our earthly journey.
This is the unique
experience of the five new Blesseds: Peter
Vigne, Joseph-Marie
Cassant, Anne
Catherine Emmerick, Maria
Ludovica De Angelis and Charles
of Austria. They let the Word of God guide them as a bright and safe
beacon that never ceased to enlighten them on their way.
2. Contemplating Christ
present in the Eucharist and the saving Passion, Fr
Peter Vigne was led to be a true disciple and a faithful missionary of
the Church. May his example give the faithful the desire to draw daring for the
mission from the love of the Eucharist and from the adoration of the Blessed
Sacrament! Let us ask him to move the hearts of the young so that, if God calls
them, they are ready to dedicate themselves to him without reserve in the
priesthood or in the Religious life. May the Church in France find in Fr Vigne
an example to raise up new sowers of the Gospel!
3. Fr
Joseph-Marie always put his trust in God, in contemplation of the
mystery of the Passion and in communion with Christ present in the Eucharist.
Thus, he was imbued with
love for God and abandoned himself to him, "the only true happiness on
earth", detaching himself from worldly goods in the silence of the
Trappist monastery. In the midst of trials, his eyes fixed on Christ, he
offered up his sufferings for the Lord and for the Church.
May our contemporaries,
especially contemplatives and the sick, discover following his example the
mystery of prayer, which raises the world to God and gives strength in trial!
4. "God did not
give us a spirit of timidity but a spirit of power and love and
self-control" (II Tm 1: 7). St Paul's words invite us to collaborate
in building the Kingdom of God in the perspective of faith. They can be aptly
applied to the life of Bl.
Ludovica De Angelis, whose existence was totally dedicated to the
glory of God and the service of her peers.
She was a person with an
outstanding mother's heart, leadership qualities and the daring typical of
saints. She also showed concrete and generous love to sick children, making
sacrifices to bring them relief; with her co-workers in La Plata Hospital, she
was a model of cheerfulness and responsibility, creating a family atmosphere.
As a Daughter of Our Lady of Mercy, she set an authentic example to the Sisters
in her community. She was sustained in all this by prayer and by making her
life a continuous communication with the Lord.
5. Bl. Anne
Catherine Emmerick told of "the sorrowful passion of our Lord
Jesus Christ" and lived it in her body. The fact that the daughter of poor
peasants who sought tenaciously to be close to God became the well-known
"Mystic of the Land of Münster" was a work of divine grace. Her
material poverty contrasted with her rich interior life. We are
equally impressed by the new Blessed's patience in putting up with physical
weakness and her strong character, as well as her unshakable faith.
She found this strength
in the Most Holy Eucharist. Her example opened the hearts of poor and rich
alike, of simple and cultured persons, whom she instructed in loving dedication
to Jesus Christ.
Still today, she passes
on to all the saving message: Through the wounds of Christ we have been saved (cf.
I Pt 2: 24).
6. The decisive task of
Christians consists in seeking, recognizing and following God's will in all
things. The Christian statesman, Charles
of Austria, confronted this challenge every day. To his eyes, war
appeared as "something appalling". Amid the tumult of the First World
War, he strove to promote the peace initiative of my Predecessor, Benedict XV.
From the beginning, the
Emperor Charles conceived of his office as a holy service to his people. His
chief concern was to follow the Christian vocation to holiness also in his
political actions. For this reason, his thoughts turned to social
assistance. May he be an example for all of us, especially for those who have
political responsibilities in Europe today!
7. Let us praise and
thank the Lord with the entire Church for the marvels he has worked through
these good and faithful servants of the Gospel. May Mary Most Holy, who in this
month of October we invoke in a special way with the prayer of the Rosary, help
us to become in turn generous and courageous apostles of the Gospel. Amen!
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
JOSEPH-MARIE CASSANT (1878-1903)
Joseph-Marie Cassant was
born on the 6th of March, 1878, at Casseneuil, Lot-et-Garonne, in the diocese
of Agen, France, into a family of orchard-keepers. The second child born to the
family, he had an elder brother already nine years of age. He was a lodger at
the boarding school of the La Salle Brothers in Casseneuil itself, and it was
there that his poor memory began to cause him difficulty in studying.
He received a solid
Christian education at home and at school, and little by little the deep desire
to become a priest grew within him. Father Filhol, the parish priest, thought
well enough of the boy to help him with his studies, but his weak memory kept
him from entering the minor seminary. When it became clear that he was drawn
towards silence, recollection and prayer, Fr. Filhol suggested that he would
think of the Trappists, and the young sixteen-year-old unhesitatingly agreed.
After a trial period, Joseph entered the Cistercian Abbey of Sainte-Marie du
Désert, in the diocese of Toulouse, France, on December 5, 1894 .
The Novice Master at the
time was Fr. André Mallet, a man skilled at understanding the needs of souls
and responding in love. From their very first meeting he showed this when he
said to the young man, "Only trust and I will help you to love
Jesus!" Nor were the other monks of the monastery slow to appreciate the
newcomer: he neither argued nor grumbled but was ever happy, ever smiling.
The young monk would
often meditate upon Jesus in his Passion and on the Cross, and so became deeply
imbued with love for Christ. The "way of Jesus' heart" which Fr.
André taught him is an unceasing call to live the present moment with patience,
hope and love. Brother Joseph-Marie was well aware of his lacks and weaknesses,
and so was led to depend more and more on Jesus, his strength. He had no
interest in half measures but wished to give himself completely to Christ. His
personal motto bears witness to this: "All for Jesus, all through
Mary". On Ascension Thursday, 24th May 1900, he was admitted to final
vows.
Then came his preparation
for the priesthood. This he viewed primarily in relation to the Eucharist, which
was truly to him the living presence of Jesus among us. The Eucharist is the
Savior himself, wholly giving himself to men; his Heart is pierced on the Cross
and then tenderly gathers in all those who trust in him. There were times
during his theological studies when, because of his great sensitivity, he
suffered much from the lack of understanding of the monk teaching the course.
But, as in all his contradictions, he relied upon Christ present in the
Eucharist as his "only good upon this earth" and confided his
suffering to Fr. André who would cheer him up and help him better to
understand. In the end, he did well enough to pass his examinations and had the
great joy of being ordained a priest on October 12, 1902.
At that point it became
clear that he had contracted tuberculosis and that the disease was already well
advanced. The young priest spoke of his pains only when it was impossible to
hide them further. How could he complain, he who meditated so lovingly on the
Lord's Way of the Cross? In spite of a seven weeks' stay with his family which
he undertook at his abbot's request, his health continued to deteriorate. He
then returned to the monastery, where he was soon sent to stay in the
infirmary. Here was one more opportunity to offer up his sufferings for Christ
and the Church: his physical pain became more and more unbearable, and was even
worsened by the infirmarian's neglect. Fr. André continued to accompany him and
became more than ever his constant aid and support. He had said, "When I
can no longer say Mass, Jesus can take me from this world." Early in the
morning of the 17th of June 1903, Father Joseph-Marie received communion and
left this world to be with Christ Jesus for ever.
On the 9th of June 1984,
the Holy Father, John Paul II, acknowledged his heroic virtues.
The sheer ordinariness of
his life has been noted by some: 16 quiet years at Casseneuil and 9 years of
monastic enclosure spent in doing the simplest of things: prayer, studies,
work. They are indeed simple things, but lived in an extraordinary way. They
were the slightest of deeds, but performed with limitless generosity. Christ
imbued his mind, clear as the water that leaps from a spring, with the
conviction that God alone is our true and highest happiness and that his
kingdom is like a hidden treasure or a pearl of great price.
The message of Fr.
Joseph-Marie has great meaning for us today. In a world filled with distrust
and often with despair but thirsting for love and kindness, his life can
provide an answer, and in a special way to today's young who seek meaning in
their lives. Joseph-Marie was a youth without any standing or worth in the eyes
of men. He owed the success of his life to a meeting with Jesus that redefined
his very existence. He showed himself a follower of the Lord in the midst of a
community of brothers, with the guidance of a spiritual father, who was to him
a witness of Christ as well as one who knew to receive and to understand him.
For the meek and humble
he is a superb example. Watching Joseph-Marie, we learn how to live each day
for Christ with love, zeal and fidelity, accepting at the same time the help of
an experienced brother or sister who can lead us in the footsteps of Jesus.
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20041003_cassant_en.html
Blessed Joseph-Marie
Cassant
A rather unknown Cistercian
monk and Blessed of the Church is Joseph-Marie Cassant (March 6, 1878 –
June 17, 1903). He eventually found his vocation with the Cistercian monks of
St. Mary of the Desert (France) on December 5, 1894. Solemn vows were professed
on May 24, 1900, the feast of the Ascension. Brother
Joseph-Marie’s personal charism, developed with the help of his novice
master, seems to be based on the contemplation of Jesus in His passion and in
the cross which leads to his teaching the love of Christ: this is the way of
Jesus’ heart.
In preparing for the
priesthood, Brother Joseph-Marie understood his ministry as totally
eucharistic. The young brother was ordained priest on October 12, 1902. Almost
immediately he was diagnosed with TB of which his sufferings were kept silent.
His abbot, feeling the gravity of the situation, sent Joseph-Marie to be with
his family for seven weeks despite his growing weakness. The monastery’s
infirmarian was incompetent and likely advanced the effects of TB.
Saint John Paul beatified
Father Joseph-Marie on October 3, 2004.
Why is Blessed
Joseph-Marie important for us today? I think the summary statements found in a
biography give us a deeper move into the heart of the Blessed:
The sheer ordinariness of
his life has been noted by some: 16 quiet years at Casseneuil and 9 years of
monastic enclosure spent in doing the simplest of things: prayer, studies,
work. They are indeed simple things, but lived in an extraordinary way. They
were the slightest of deeds, but performed with limitless generosity. Christ
imbued his mind, clear as the water that leaps from a spring, with the
conviction that God alone is our true and highest happiness and that his
kingdom is like a hidden treasure or a pearl of great price.
The message of Fr.
Joseph-Marie has great meaning for us today. In a world filled with distrust
and often with despair but thirsting for love and kindness, his life can
provide an answer, and in a special way to today’s young who seek meaning in
their lives. Joseph-Marie was a youth without any standing or worth in the eyes
of men. He owed the success of his life to a meeting with Jesus that redefined
his very existence. He showed himself a follower of the Lord in the midst of a
community of brothers, with the guidance of a spiritual father, who was to him
a witness of Christ as well as one who knew to receive and to understand him.
SOURCE : https://communio.stblogs.org/index.php/2016/06/blessed-joseph-marie-cassant/
Blessed
Marie Joseph Cassant first class bone relic
Beato Giuseppe Maria
Cassant Sacedote trappista
Festa: 17 giugno
Casseneuil. Francia, 6
marzo 1878 - Lévignac, Francia, 17 giugno 1903
Joseph-Marie Cassant
nasce il 6 marzo 1878 a Casseneuil (Francia) in una famiglia di arboricoltori
da cui riceve una solida educazione cristiana. A sedici anni entra nell'abbazia
cistercense di Santa Maria del Deserto. Per tutti i poveri e gli umili, egli è
un trascinatore formidabile. Colpito da tubercolosi offre, per Cristo e per la
Chiesa, le sue sofferenze fisiche che lo condurranno alla morte nel 1903. San
Giovanni Paolo II lo proclamò Beato il 4 ottobre 2004.
Iddio sceglie i suoi santi in tutte le categorie umane, non solo in merito alla loro intelligenza, virtù, capacità di sacrificio e sofferenza, opere sociali, fervido apostolato, carisma e doni celesti, età e sesso, ma anche per la semplicità e purezza di cuore. Un’anima eletta diceva che un santo umile sarà “ una guida semplice per i semplici cristiani”.
Joseph Cassant nacque il 6 marzo 1878 a Casseneuil nel Sud della Francia, da una famiglia di coltivatori benestanti e devoti ai principi cristiani.
L’ambiente familiare, oltre ai genitori e Joseph c’era anche un altro fratello più piccolo, favorì nel ragazzo il sorgere di un desiderio unico e forte, quello di farsi sacerdote.
E già nella fanciullezza cercò di vivere coscientemente secondo quello che sarà il suo motto per tutta la vita: “Tutto per Gesù”. Pur essendo tutto casa e chiesa, comprese che era necessaria anche la frequenza a scuola per poter accedere al Seminario Minore, ma sfortunatamente nel profitto scolastico si dimostrò un fallimento totale.
Inoltre la sua salute era così malferma, che era probabile di non avere una vita lunga tanto da realizzare il suo sogno. Adolescente prese a frequentare, su consiglio del parroco di Casseneuil don Filhol, l’abbazia cistercense di Santa Maria del Deserto, nella diocesi di Tolosa, entrandovi come novizio il 5 dicembre 1894.
L’abbazia seguiva la Regola dell’Ordine Cistercense Riformato, cioè della riforma trappista del XVII secolo, voluta dall’abate Armand Le Bouthillier de Rancé.
La vita dei monaci trappisti si svolge nella solitudine, nel silenzio e nella preghiera; per questo mai nessun monastero verrà costruito espressamente in città. Ebbe la grazia d’incontrare un’anima sensibile e intuitiva dei bisogni delle anime, il maestro dei novizi padre André Malet, che trovando Joseph timido e ansioso, lo incoraggiò sin dal primo incontro “Abbi fiducia! Io ti aiuterò ad amare Gesù”, anche gli altri novizi non tardarono ad apprezzare il nuovo venuto, il quale era sempre contento e sorridente.
A 21 anni doveva fare il servizio militare ma ebbe un definitivo esonero per ragioni di salute nel marzo 1900.
Il 24 maggio, solennità dell’Ascensione, venne ammesso a pronunciare i voti definitivi; ma Joseph-Marie sempre più cosciente dei suoi limiti, desiderò di offrirsi a Cristo in completa identificazione con Lui, come sacerdote nel sacrificio della Messa.
Cominciò allora la preparazione al sacerdozio, tuttavia i corsi di teologia tenuti da un confratello che mancava di comprensione, furono l’occasione di far subire al giovane monaco degli affronti molto dolorosi per la sua sensibilità; la sua esperienza di studente fu piena di un instancabile impegno e deludenti risultati.
Padre André Malet lo confortò e incoraggiò continuamente e così superati infine gli esami in maniera soddisfacente, padre Joseph-Marie Cassant fu ordinato sacerdote il 12 ottobre 1902.
Fu sempre più evidente che si era accelerato i tempi, perché ormai tutti sapevano che era ammalato di tubercolosi in fase avanzata, il giorno dopo l’ordinazione l’abate lo mandò a casa a Casseneuil, in compagnia di suo fratello Emile, con il motivo di dargli l’opportunità di rimettersi in salute dopo gli sforzi degli ultimi periodi.
Padre Cassant trascorse in famiglia sei settimane, ricevendo le cure dei familiari, amici e parrocchiani, ma nel cuore il desiderio di ritornare al monastero. Il 2 dicembre 1902 ritornò a Santa Maria del Deserto, per celebrare la Santa Messa e incontrare Dio nel suo monastero; diceva: “Quando io non sarò più in grado di celebrare la Messa, possa Dio degnarsi di prendermi da questo mondo”.
Dopo poco tempo fu trasferito in infermeria ed esonerato dalle attività comunitarie; la scienza medica allora poteva dare solo dei palliativi, la malattia era incurabile e le sofferenze ci furono tutte, accettate dal giovane monaco come la strada obbligata per amare Gesù totalmente.
Nell’infermeria padre André Malet incontrò così un discepolo che era diventato suo maestro, completamente imbevuto di quella spiritualità d’amore e d’unione con la volontà di Dio, che egli gli aveva trasmesso.
Padre Cassant celebrò la sua ultima Messa il 31 maggio 1903 e ricevette l’estrema unzione il primo giugno; morì all’alba del 17 giugno mentre padre André celebrava per lui una Messa privata, aveva 25 anni.
Nel pomeriggio dello stesso giorno, con la semplicità del funerale trappista, il suo corpo fu inumato nella cripta di S. Maria del Deserto.
Nel 1935 il Capitolo Generale dell’Ordine votò l’introduzione della sua causa di beatificazione; papa Giovanni Paolo II l’ha beatificato il 3 ottobre 2004 in Piazza S. Pietro a Roma.
Dal volume “Le acque di Siloe” di Thomas Merton, edizione Garzanti, citiamo: “Di tutti i trappisti che vissero, soffrirono e lavorarono nei monasteri da quando, nel diciassettesimo secolo, De Rancé aveva riformato la vita cistercense, fu proprio quest’umile padre, uno dei monaci apparentemente più oscuri e semplici, a richiamare per primo l’attenzione sulla sua santità”.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/92130
CAPPELLA PAPALE PER LA
BEATIFICAZIONE DI CINQUE SERVI DI DIO
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Domenica, 3
ottobre 2004
1. "Verbum Domini
manet in aeternum - La Parola del Signore rimane in eterno".
L'esclamazione del Canto al Vangelo ci riporta ai fondamenti stessi
della fede. Di fronte al trascorrere del tempo e ai continui rivolgimenti della
storia, la rivelazione che Dio ci ha offerto in Cristo rimane stabile per
sempre ed apre sul nostro cammino terreno un orizzonte di eternità.
E’ quanto hanno sperimentato
in modo singolare i cinque nuovi Beati: Pierre
Vigne, Joseph-Marie
Cassant, Anna
Katharina Emmerick, Maria
Ludovica De Angelis, Carlo
d'Austria. Essi si sono lasciati guidare dalla Parola di Dio come da un
faro luminoso e sicuro, che non ha mai cessato di illuminare il loro cammino.
2. Contemplant le Christ
présent dans l’Eucharistie et la Passion salvifique, le Père Pierre Vigne fut
conduit à être un véritable disciple et un missionnaire fidèle à l’Église. Que
son exemple donne aux fidèles le désir de puiser dans l’amour de l’Eucharistie
et dans l’adoration du Saint-Sacrement l’audace pour la mission !
Demandons-lui de toucher le cœur de jeunes, pour qu’ils acceptent, s’ils sont
appelés par Dieu, de se consacrer totalement à Lui dans le sacerdoce ou la
vie religieuse. Que l’Église en France trouve dans le Père Vigne un modèle,
pour que se lèvent de nouveaux semeurs de l’Évangile.
3. Le Frère Joseph-Marie
a toujours mis sa confiance en Dieu, dans la contemplation du mystère de la
Passion et dans l’union avec le Christ présent dans l’Eucharistie. Il
s’imprégnait ainsi de l’amour de Dieu, s’abandonnant à Lui, "le seul
bonheur de la terre", et se détachant des biens du monde dans le silence
de la Trappe. Au milieu des épreuves, les yeux fixés sur le Christ, il offrait
ses souffrances pour le Seigneur et pour l’Église. Puissent nos contemporains,
notamment les contemplatifs et les malades, découvrir à son exemple le mystère
de la prière, qui élève le monde à Dieu et qui donne la force dans les
épreuves !
Traduzione italiana della
parte pronunciata in lingua francese:
2. Contemplando Cristo
presente nell'Eucaristia e nella Passione salvifica, Padre Pierre Vigne giunse
ad essere un vero discepolo e un missionario fedele alla Chiesa. Che il suo
esempio infonda nei fedeli il desiderio di attingere dall'amore per
l'Eucaristia e dall'adorazione del Santissimo Sacramento l'audacia per la
missione! Chiediamogli di toccare il cuore dei giovani, affinché accettino, se
sono chiamati da Dio, di consacrarsi completamente a Lui nel sacerdozio o nella
vita religiosa. Che la Chiesa in Francia trovi in Padre Vigne un modello,
perché nascano nuovi seminatori del Vangelo!
3. Frate Joseph-Marie ha
sempre riposto la sua fiducia in Dio, nella contemplazione del mistero della
Passione e nell'unione con Cristo presente nell'Eucaristia. Si permeava così
dell'amore di Dio, abbandonandosi a Lui, "la sola felicità della terra",
e distaccandosi dai beni del mondo nel silenzio del convento trappista. Nelle
prove, lo sguardo fisso a Cristo, offriva le sue sofferenze per il Signore e
per la Chiesa. Possano i nostri contemporanei, soprattutto i contemplativi e i
malati, scoprire seguendo il suo esempio il mistero della preghiera, che eleva
il mondo a Dio e che dà forza nelle prove!
4. "Dios no nos ha
dado un espíritu cobarde, sino un espíritu de energía, amor y buen juicio"
(2Tm 1,7). Estas palabras de San Pablo nos invitan a colaborar en la
construcción del Reino de Dios, desde la perspectiva de la fe. Bien se pueden
aplicar a la vida de la Beata Ludovica de Angelis, cuya existencia estuvo
consagrada totalmente a la gloria de Dios y al servicio de sus semejantes.
En su figura destacan un
corazón de madre, sus cualidades de líder y la audacia propia de los santos.
Con los niños enfermos tuvo un amor concreto y generoso, afrontando sacrificios
para aliviarlos; con sus colaboradores en el Hospital de La Plata fue modelo de
alegría y responsabilidad, creando un ambiente de familia; para sus Hermanas de
comunidad, fue un auténtico ejemplo como Hija de Nuestra Señora de la
Misericordia. En todo estuvo sostenida por la oración, haciendo de su vida una
comunicación continua con el Señor.
Traduzione italiana della
parte pronunciata in lingua spagnola:
4. "Dio infatti non
ci ha dato uno Spirito di timidezza, ma di forza, di amore e di saggezza"
(2 Tm 1, 7). Queste parole di San Paolo ci invitano a collaborare
nell'edificazione del Regno di Dio, nella prospettiva della fede. Si possono
applicare bene alla vita della Beata Ludovica De Angelis, la cui esistenza fu
completamente dedita alla gloria di Dio e al servizio dei suoi simili.
Nella sua figura spiccano
un cuore di madre, le sue qualità di guida e l'audacia propria dei santi. Per i
bambini malati provò un amore concreto e generoso, affrontando sacrifici per
consolarli; per i suoi collaboratori nell'Ospedale di La Plata fu modello di
gioia e di responsabilità, creando un ambiente familiare; per le sue consorelle
fu un autentico esempio come Figlia di Nostra Signora della Misericordia. In
tutto fu sostenuta dalla preghiera, facendo della sua vita una comunicazione
continua con il Signore.
5. Die selige Anna
Katharina Emmerick, hat „das bittere Leiden unseres Herrn Jesu Christi"
geschaut und an ihrem Leib erfahren. Daß aus der Tochter armer Bauern, die
beharrlich Gottes Nähe suchte, die bekannte „Mystikerin des Münsterlandes"
wurde, ist ein Werk der göttlichen Gnade. Ihrer materiellen Armut steht
ein reiches inneres Leben gegenüber. Wie die Geduld im Ertragen ihrer
körperlichen Schwäche beeindruckt uns die charakterliche Stärke der
neuen Seligen und ihre Festigkeit im Glauben.
Die Kraft dazu bezog sie
aus der heiligsten Eucharistie. So hat ihr Beispiel die Herzen Armer und
Reicher, einfacher und gebildeter Menschen für die liebende Ganzhingabe an
Jesus Christus erschlossen. Noch heute vermittelt sie allen die erlösende
Botschaft: Durch Christi Wunden sind wir geheilt (vgl. 1
Petr 2, 24).
6. Die entscheidende
Aufgabe des Christen besteht darin, in allem Gottes Willen zu suchen, zu
erkennen und danach zu handeln. Dieser täglichen Herausforderung stellte sich
der Staatsmann und Christ Karl aus dem Hause Österreich. Er war ein Freund
des Friedens. In seinen Augen war der Krieg „etwas Entsetzliches". Mitten
in den Stürmen des Ersten Weltkriegs an die Regierung gelangt, versuchte er die
Friedensinitiative meines Vorgängers Benedikt XV. aufzugreifen.
Von Anfang an verstand
Kaiser Karl sein Herrscheramt als heiligen Dienst an seinen Völkern. Sein
ernstes Bestreben war es, der Berufung des Christen zur Heiligkeit auch in
seinem politischen Handeln zu folgen. Dabei war ihm der Gedanke der sozialen
Liebe wichtig. Sei er uns allen ein Vorbild, besonders denen, die heute in
Europa politische Verantwortung tragen!
Traduzione italiana della
parte pronunciata in lingua tedesca:
5. La Beata Anna
Katharina Emmerick, ha gridato "la dolorosa passione di nostro
Signore Gesù Cristo" e l'ha vissuta sul suo corpo. È opera della grazia
divina il fatto che la figlia di poveri contadini, che con tenacia ricercò la
vicinanza di Dio, sia divenuta la nota "Mistica del Land di Münster".
La sua povertà materiale si contrappone a una ricca vita interiore. Così
come la pazienza nel sopportare la debolezza fisica ci impressiona anche
la forza caratteriale della nuova Beata e la sua stabilità nella
fede.
Ella traeva questa forza
dalla santissima Eucaristia. Il suo esempio ha dischiuso i cuori di poveri e di
ricchi, di persone semplici ed istruite alla dedizione amorosa a Gesù Cristo.
Ancora oggi trasmette a
tutti il messaggio salvifico: Attraverso le ferite di Cristo siamo salvati (cfr1
Pt 2, 24).
6. Il compito decisivo
del cristiano consiste nel cercare in tutto la volontà di Dio, riconoscerla e
seguirla. L'uomo di Stato e cristiano Carlo d'Austria si pose
quotidianamente questa sfida. Ai suoi occhi la guerra appariva come
"qualcosa di orribile". Nei tumulti della Prima Guerra Mondiale cercò
di promuovere l'iniziativa di pace del mio predecessore Benedetto XV.
Fin dall'inizio,
l'Imperatore Carlo concepì la sua carica come servizio santo ai suoi popoli. La
sua principale preoccupazione era di seguire la vocazione del cristiano
alla santità anche nella sua azione politica. Per questo, il suo pensiero
andava all'assistenza sociale. Sia un esempio per noi tutti, soprattutto per
quelli che oggi hanno in Europa la responsabilità politica!
7. Insieme con la Chiesa
intera, lodiamo e ringraziamo il Signore per le meraviglie che ha compiuto in
questi servi buoni e fedeli del Vangelo. Maria Santissima, che in questo mese
di ottobre invochiamo in modo particolare con la preghiera del Rosario, ci
aiuti a diventare a nostra volta generosi e coraggiosi apostoli del Vangelo.
Amen!
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Libreria Editrice Vaticana
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Joseph Marie Cassant
(1878-1903)
Beatificazione:
- 03 ottobre 2004
- Papa Giovanni
Paolo II
Ricorrenza:
- 17 giugno
Sacerdote trappista,
dell’Ordine Cistercense Riformato
"Quando non potrò
più dire la Messa, Gesù potrà prendermi da questo mondo"
Joseph-Marie Cassant
nasce il 6 marzo 1878 a Casseneuil, nel Lot-et-Garonne (diocesi di Agen, in
Francia) in una famiglia di arboricoltori, che aveva già un figlio di nove
anni. Compie gli studi nel pensionato dei Fratelli di San Giovanni Battista de
la Salle, nello stesso paese di Casseneuil, sperimentando difficoltà sempre
crescenti a causa della sua mancanza di memoria.
In famiglia e nel
pensionato riceve una solida educazione cristiana e, a poco a poco, aumenta in
lui il desiderio profondo di diventare sacerdote. Il parroco Don Filhol, che
stima molto il ragazzo, lo fa aiutare negli studi da un cappellano, ma
l'assenza di memoria fa sì che non possa entrare nel seminario minore.
L'adolescente però è portato al silenzio, al raccoglimento e alla preghiera.
Don Filhol gli suggerisce di orientarsi verso la Trappa, e il giovane, che ha
sedici anni, accetta senza esitare. Dopo un tempo di prova nella casa
parrocchiale, Joseph-Marie entra dunque nell'abbazia cistercense di Santa Maria
del Deserto, nella diocesi di Tolosa, il 5 dicembre 1894.
In quel momento il maestro
dei novizi è il Padre André Malet. Egli è capace di intuire i bisogni delle
anime e di rispondervi in modo molto umano. Fin dal primo incontro ha
manifestato la sua benevolenza: «Abbi fiducia! Io ti aiuterò ad amare Gesù».
Anche i fratelli del monastero non tardano ad apprezzare il nuovo venuto:
Joseph non è un ragionatore, né un brontolone, ma è sempre contento, sempre
sorridente.
Contemplando spesso Gesù
nella sua la passione e sulla croce, il giovane monaco si impregna dell'amore
di Cristo. «La via del Cuore di Gesù», che gli insegna Padre André, è un
richiamo incessante a vivere il momento presente con pazienza, speranza e
amore. Fra Joseph-Marie è cosciente delle sue lacune e della sua debolezza, ma
conta sempre più su Gesù, che è la sua forza. Non è favorevole alle mezze
misure, vuole darsi a Cristo in maniera totale. Ne è una testimonianza il suo
motto: «Tutto per Gesù, tutto per Maria». Il 24 maggio, solennità
dell'Ascensione, viene ammesso a pronunciare i voti definitivi.
Comincia allora la preparazione
al sacerdozio: Fra Joseph-Marie lo desidera, perché lo considera in funzione
dell'Eucaristia, che è per lui la realtà presente e vivente di Gesù: il
Salvatore interamente dato agli uomini, il cui Cuore, trafitto sulla croce,
accoglie teneramente coloro che vanno a lui nella fiducia. Tuttavia, i corsi di
teologia dati da un fratello che manca di comprensione sono l'occasione di far
subire al giovane monaco degli affronti molto dolorosi per la sua viva
sensibilità. In tutte le contraddizioni egli si appoggia sul Cristo presente
nell'Eucaristia, «l'unica felicità della terra», e confida la sua sofferenza a
Padre André, che lo illumina e lo conforta. Infine, superati gli esami in
maniera soddisfacente, ha la grande gioia di ricevere l'ordinazione sacerdotale
il 12 ottobre 1902.
Viene però constatato che
è colpito da tubercolosi e che la malattia è molto avanzata. Il giovane
sacerdote ha rivelato le sue sofferenze solo quando non poteva più nasconderle:
perché lamentarsi quando si medita con assiduità la Via Crucis del Salvatore?
Nonostante un soggiorno in famiglia di sette settimane, dietro ordine del Padre
Abate, le sue forze declinano sempre più. Dopo il ritorno in monastero, viene
ben presto inviato all'infermeria: è una nuova occasione di offrire, per Cristo
e per la Chiesa, le sue sofferenze fisiche, che divengono sempre più
intollerabili e sono aggravate dalle negligenze del suo infermiere. Più che
mai, Padre André lo ascolta, lo consiglia e lo sostiene. Padre Joseph-Marie
aveva detto: «Quando non potrò più dire la Messa, Gesù potrà prendermi da
questo mondo». Il 17 giugno, verso l'alba, dopo aver ricevuto la Comunione,
egli raggiunge per sempre Cristo Gesù.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/joseph-marie-cassant.html
L'EREDITÀ
Il 9 giugno 1984, il
Santo Padre Giovanni Paolo II, ha riconosciuto l'eroicità delle sue virtù.
A volte si è fatto notare
la banalità di questa breve esistenza: sedici anni vissuti nella discrezione a
Casseneuil e nove nella clausura di un monastero, compiendo cose semplici:
preghiera, studio, lavoro. Cose semplici, sì, ma che ha saputo vivere in
maniera straordinaria; azioni piccole, ma compiute con una generosità senza limiti.
Cristo aveva messo nel suo spirito, limpido come acqua di sorgente, la
convinzione che solo Dio è la felicità suprema, che il suo Regno è simile a un
tesoro nascosto e a una perla preziosa.
Il messaggio di Padre
Joseph-Marie è molto attuale: in un mondo in cui regna la sfiducia, che è
spesso vittima della disperazione, ma è assetato d'amore e di tenerezza, la sua
vita può essere una risposta, soprattutto per i giovani che cercano il senso
della loro vita. Joseph-Marie era un adolescente non brillante e di poco valore
agli occhi degli uomini. Egli deve la riuscita della sua vita all'incontro
sconvolgente con Gesù. Ha saputo mettersi alla sua sequela in una comunità di
fratelli, sostenuto da un Padre spirituale, che era insieme testimone di Cristo
e capace di accogliere e di comprendere.
Per tutti i poveri e gli
umili, egli è un trascinatore formidabile. Mostra loro come vivere, giorno dopo
giorno, per Cristo, con amore, con energia, con fedeltà, accettando di essere
aiutati da un fratello, da una sorella esperti e capaci di condurli sulle
tracce di Gesù.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/joseph-marie-cassant.html
Marie-Joseph Cassant OCSO
franz. Zisterzienser und
Seliger; verehrt wegen seiner schlichten Frömmigkeit
* 7. März 1878 Casseneuil-sur-Lot
† 17. Juni 1903 Sainte-Marie du Désert, Bellegarde
Pierre-Joseph Cassant
wurde 1878 als zweiter Sohn katholischer Obst- und Weinbauern in
Casseneuil-sur-Lot bei Agen im Südwesten Frankreichs geboren. Seine Eltern
waren Pierre und Marie-Anaïs Cassant. Er hatte einen neun Jahre älteren Bruder,
Émile. Zwei Schwestern des Vaters waren Ordensfrauen in Casseneuil. Schon als
Kind wünschte er sich, Priester zu werden.
Seit seinem sechsten
Lebensjahr besuchte er neun Jahre lang Schule und Internat der
La-Salle-Schulbrüder in Casseneuil, war aber ein schlechter Schüler, der nur
schwer lernte. Der Zugang zum kleinen Seminar blieb ihm daher verwehrt. Auf
Vorschlag seines Pfarrers, Abbé Filhol, der meinte, dass ein Leben als Mönch
Cassants spirituellen Neigungen und intellektuellen Fähigkeiten besser
entspräche als eine Berufung zum Weltpriester, trat Cassant am 5. Dezember 1894
– sechzehnjährig – in das Zisterzienserkloster strengerer Observanz Sainte-Marie du Désert in
Bellegarde-Sainte-Marie ein. Dort nahm sich der damalige Novizenmeister und
spätere Abt André Malet (1862–1936) seiner an und wurde sein
geistlicher Begleiter.
Am 24. Juni 1900 legte
Bruder Joseph die feierliche Profess ab und wurde, nachdem er trotz seiner
großen Lernschwierigkeiten seine philosophischen und theologischen Studien
absolviert hatte, am 12. Oktober 1902 von Weihbischof Augustin Marre OCSO in der Abteikirche zum
Priester geweiht. Am nächsten Tag feierte er seine erste Messe und reiste
danach wegen seines schlechten Gesundheitszustands auf Anordnung seiner Oberen
zu seinen Eltern, um sich zu erholen. In sein Kloster zurückgekehrt, starb er
dort am 17. Juni 1903 an Tuberkulose.
Am 9. Juni 1984 wurde der
heroische Tugendgrad festgestellt und am 3. Oktober 2004 erfolgte die
Seligsprechung in Rom.
gge
Daten:
Vest.: 6. Jan.
1895; Prof.: 17. Jan. 1897, 24. Juni 1900; Sac.: 12. Okt.
1902; Ven.: 9. Juni 1984, Bea. 3. Okt. 2004.
Literatur:
Cassant, Marie-Joseph
(1878–1903) – La correspondance. Herausgegeben und mit Anmerkungen
versehen von den Brüdern Robert Balayé, Pierre-André Burton und Jean-Christophe
Christophe. Bégrolles en Mauges (Maine-et-Loire): Abbaye de Bellefontaine,
2006. Collection: Vie monastique n°44. Série Spiritualité monastique
contemporaine. ISBN 2855890942 · Deux fleurs du Désert. Bellegarde:
Abbaye Sainte-Marie du Désert, 1926 · André Malet OCSO: Le Père M. Joseph
Cassant. In: »Collectanea Cisterciensia« (1934) 220 · M.-Etienne Chenevière OCSO: L'attente
dans les silence. Le Père Marie-Joseph Cassant. Brügge und Paris: Desclée
de Brouwer, 1961, ²1981 · Frère Jean-Christophe: L'Instinct du bonheur:
Frère Marie-Joseph Cassant, Moine Trappiste 1894–1903. Mesnil-Saint-Loup:
Éditions du Livre Ouvert, 2001 (eine Zusammenfassung des vorgenannten Werkes) ·
Robert Masson: Joseph Cassant: les inaperçus de Dieu. [Saint-Maur]:
Parole et silence, 2001. ISBN 2845730764 · Frère Jean-Christophe: Frère
Marie-Joseph Cassant, hier et aujourd'hui. In »Collectanea
Cisterciensia« 66 (2004) 66–72 · Frères Guerric und Jean-Christophe: Frère
Marie-Joseph Cassant (1878–1903). In: »Liens Cisterciens« 6 (2004)
14–18 · Frère Jean-Christophe: Le Bienheureux Marie Joseph Cassant. Tu
m'as conduit au Désert et je me suis laissé séduire. (In Vorbereitung)
Zitierempfehlung: Cassant,
Marie-Joseph, in: Biographia Cisterciensis (Cistercian Biography), Version vom
8.03.2016, URL: http://www.zisterzienserlexikon.de/wiki/Cassant,_Marie-Joseph
SOURCE : http://www.zisterzienserlexikon.de/wiki/Cassant,_Marie-Joseph
EUCHARISTIEFEIER MIT
SELIGSPRECHUNGEN AUF DEM PETERSPLATZ
PREDIGT VON JOHANNES PAUL
II.
Sonntag, 3. Oktober 2004
1. »Verbum Domini manet
in aeternum – Das Wort des Herrn bleibt in Ewigkeit.« Dieser Ruf vor dem
Evangelium führt uns zu den Grundlagen des Glaubens. Angesichts des Laufes der
Zeit und der ständigen Umwälzungen der Geschichte bleibt die Offenbarung, die
Gott uns in Jesus Christus geschenkt hat, für immer unveränderlich und eröffnet
auf unserem irdischen Weg einen Ausblick auf die Ewigkeit.
Dies haben die fünf neuen
Seligen auf einzigartige Weise erfahren: Pierre
Vigne, Joseph-Marie
Cassant, Anna
Katharina Emmerick, Maria
Ludovica De Angelis, Karl
von Österreich. Sie haben sich vom Wort Gottes wie von einer hellen und
sicheren Leuchte führen lassen, die nie aufgehört hat ihren Weg zu erhellen.
[Nach diesen Worten auf italienisch fuhr der Heilige Vater auf französisch
fort:]
2. Durch die Betrachtung
des in der Eucharistie gegenwärtigen Christus und seines heilbringenden Leidens
wurde Pater Pierre Vigne dazu bewegt, ein wahrer Jünger und ein der Kirche
treuer Missionar zu sein. Sein Vorbild möge in den Gläubigen den Wunsch wecken,
aus der Liebe zur Eucharistie und aus der Anbetung des Allerheiligsten
Sakramentes den Mut zur Mission zu schöpfen! Bitten wir Ihn, die Herzen der
jungen Menschen zu berühren, damit sie sich Ihm – wenn sie von Gott gerufen
werden – im Priestertum oder Ordensstand vollkommen weihen. Die Kirche in
Frankreich möge in Pater Vigne ein Vorbild finden, damit uns neue Sämänner des
Evangeliums geschenkt werden.
3. Bruder Joseph-Marie
hat sein Vertrauen stets auf Gott gesetzt, in der Betrachtung des Geheimnisses
der Passion und in Einheit mit Christus, der in der Eucharistie gegenwärtig
ist. So hat er sich von der Liebe Gottes erfüllen lassen, indem er sich Ihm,
dem »einzigen Glück auf Erden«, hingab und in der Stille des Klosters »La
Trappe« den Gütern der Welt entsagte. Inmitten der Prüfungen richtete er seinen
Blick auf Christus und opferte seine Leiden dem Herrn und der Kirche auf. Mögen
die Menschen von heute, besonders die kontemplativen Ordensleute und die
Kranken, nach seinem Beispiel das Geheimnis des Gebets entdecken, das die Welt
zu Gott erhebt und in den Prüfungen Kraft verleiht! [Der Papst sagte daraufhin
auf spanisch:]
4. »Denn Gott hat uns
nicht einen Geist der Verzagtheit gegeben, sondern den Geist der Kraft, der
Liebe und der Besonnenheit« (2 Tim 1,7). Diese Worte des hl. Paulus
laden uns ein, im Lichte des Glaubens am Aufbau des Reiches Gottes mitzuwirken.
Sie treffen auch gut auf das Leben der sel. Ludovica De Angelis zu, deren
Dasein ganz der Ehre Gottes und dem Dienst an den Nächsten gewidmet war.
In ihrer Persönlichkeit
treten ihr mütterliches Herz, ihre Führungsqualitäten und die den Heiligen
eigene Kühnheit hervor. Für die kranken Kinder empfand sie eine konkrete,
großherzige Liebe und nahm Opfer auf sich, um sie zu trösten; für ihre
Mitarbeiter im Krankenhaus von La Plata war sie ein Vorbild durch ihre Freude
und ihren Verantwortungssinn, durch die sie eine familiäre Atmosphäre schuf;
für ihre Mitschwestern war sie ein echtes Vorbild als Tochter Unserer Lieben
Frau von der Barmherzigkeit. In allem wurde sie getragen vom Gebet, das ihr
Leben zu einem ständigen Dialog mit dem Herrn werden ließ. [Auf deutsch sagte
der Papst:]
5. Die selige Anna
Katharina Emmerick, hat „das bittere Leiden unseres Herrn Jesu Christi"
geschaut und an ihrem Leib erfahren. Daß aus der Tochter armer Bauern, die
beharrlich Gottes Nähe suchte, die bekannte „Mystikerin des Münsterlandes"
wurde, ist ein Werk der göttlichen Gnade. Ihrer materiellen Armut steht
ein reiches inneres Leben gegenüber. Wie die Geduld im Ertragen ihrer
körperlichen Schwäche beeindruckt uns die charakterliche Stärke der
neuen Seligen und ihre Festigkeit im Glauben.
Die Kraft dazu bezog sie
aus der heiligsten Eucharistie. So hat ihr Beispiel die Herzen Armer und
Reicher, einfacher und gebildeter Menschen für die liebende Ganzhingabe an
Jesus Christus erschlossen. Noch heute vermittelt sie allen die erlösende
Botschaft: Durch Christi Wunden sind wir geheilt (vgl. 1 Petr 2,
24).
6. Die entscheidende
Aufgabe des Christen besteht darin, in allem Gottes Willen zu suchen, zu
erkennen und danach zu handeln. Dieser täglichen Herausforderung stellte sich
der Staatsmann und Christ Karl aus dem Hause Österreich. Er war ein Freund
des Friedens. In seinen Augen war der Krieg „etwas Entsetzliches". Mitten
in den Stürmen des Ersten Weltkriegs an die Regierung gelangt, versuchte er die
Friedensinitiative meines Vorgängers Benedikt XV. aufzugreifen.
Von Anfang an verstand
Kaiser Karl sein Herrscheramt als heiligen Dienst an seinen Völkern. Sein
ernstes Bestreben war es, der Berufung des Christen zur Heiligkeit auch in
seinem politischen Handeln zu folgen. Dabei war ihm der Gedanke der sozialen
Liebe wichtig. Sei er uns allen ein Vorbild, besonders denen, die heute in
Europa politische Verantwortung tragen!
7. Zusammen mit der
ganzen Kirche sagen wir dem Herrn Lob und Dank für die Wunder, die er in diesen
guten und treuen Dienern des Evangeliums vollbracht hat. Die allerseligste
Jungfrau Maria, die wir im Monat Oktober besonders durch das Gebet des
Rosenkranzes anrufen, möge uns helfen, unsererseits zu großherzigen und mutigen
Aposteln des Evangeliums zu werden. Amen!
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MISA DE BEATIFICACIÓN DE
CINCO SIERVOS DE DIOS
1. "Verbum Domini manet in aeternum", "La palabra del Señor permanece eternamente". La exclamación del Aleluya nos remite a los fundamentos mismos de nuestra fe. Ante el devenir del tiempo y los continuos cambios de la historia, la revelación que Dios nos ha ofrecido en Cristo permanece estable para siempre y abre sobre nuestro camino terreno un horizonte de eternidad.
Es lo que experimentaron de modo singular los cinco nuevos beatos: Pierre
Vigne, Joseph-Marie
Cassant, Anna
Katharina Emmerick, María
Ludovica De Angelis y Carlos
de Austria. Se dejaron guiar por la palabra de Dios como por un faro
luminoso y seguro, que jamás dejó de iluminar su camino.
2. Contemplando a
Cristo presente en la Eucaristía y la pasión salvífica, el padre Pierre
Vigne se convirtió en un verdadero discípulo y un misionero fiel a la
Iglesia. Que su ejemplo infunda en los fieles el deseo de obtener del amor a la
Eucaristía y de la adoración al santísimo Sacramento la audacia para la misión.
Pidámosle que toque el corazón de los jóvenes para que, si son llamados por Dios,
acepten consagrarse totalmente a él en el sacerdocio o en la vida religiosa.
Que la Iglesia en Francia encuentre en el padre Vigne un modelo, para
que surjan de nuevo sembradores del Evangelio.
3. El monje Joseph-Marie puso
siempre su confianza en Dios, en la contemplación del misterio de la Pasión y
en la unión con Cristo presente en la Eucaristía. Así se impregnaba del amor de
Dios, abandonándose a él, "la única felicidad de la tierra", y
desapegándose de los bienes del mundo en el silencio de la trapa. En medio de
las pruebas, con la mirada fija en Cristo, ofrecía sus sufrimientos al Señor
por la Iglesia. Ojalá que nuestros contemporáneos, en especial los
contemplativos y los enfermos, siguiendo su ejemplo, descubran el misterio
de la oración, que eleva el mundo a Dios y da fuerza en las pruebas.
4. "Dios no nos
ha dado un espíritu cobarde, sino un espíritu de energía, amor y buen
juicio" (2 Tm 1, 7). Estas palabras de san Pablo nos invitan a
colaborar en la construcción del reino de Dios, desde la perspectiva de la fe.
Bien se pueden aplicar a la vida de la beata Ludovica de Angelis, cuya
existencia estuvo consagrada totalmente a la gloria de Dios y al servicio de
sus semejantes.
En su figura destacan un
corazón de madre, sus cualidades de líder y la audacia propia de los santos.
Con los niños enfermos tuvo un amor concreto y generoso, afrontando sacrificios
para aliviarlos; con sus colaboradores en el hospital de La Plata fue modelo de
alegría y responsabilidad, creando un ambiente de familia; para sus hermanas de
comunidad fue un auténtico ejemplo como Hija de Nuestra Señora de la
Misericordia. En todo estuvo sostenida por la oración, haciendo de su vida una
comunicación continua con el Señor.
5. La beata Anna
Katharina Emmerick contempló "la dolorosa pasión de nuestro Señor
Jesucristo" y la experimentó en su cuerpo. El hecho de que la hija de
pobres campesinos, que buscó con empeño la cercanía de Dios, se convirtiera en
la conocida "mística de Münster" es obra de la gracia divina. En
medio de su pobreza material poseía una profunda vida interior. Como nos
impresiona su paciencia para soportar la debilidad corporal, así también nos
impresiona la fuerza de carácter de la nueva beata y su solidez
en la fe.
Para ello sacaba la
fuerza de la santísima Eucaristía. Su ejemplo abrió los corazones de pobres y
ricos, de personas sencillas e instruidas, con vistas a una entrega amorosa a
Jesucristo. Aún hoy transmite a todos el mensaje salvífico: Con las
llagas de Cristo hemos sido curados (cf. 1 P 2, 24).
6. La tarea
fundamental del cristiano consiste en buscar en todo la voluntad de Dios,
descubrirla y cumplirla. Carlos de Austria, jefe de Estado y
cristiano, afrontó diariamente este desafío. Era amigo de la paz. A
sus ojos la guerra era "algo horrible". Asumió el gobierno en medio
de la tormenta de la primera guerra mundial, y se esforzó por promover las
iniciativas de paz de mi predecesor Benedicto XV.
Desde el principio, el
emperador Carlos concibió su cargo de soberano como un servicio santo a su
pueblo. Su principal aspiración fue seguir la vocación del cristiano a la
santidad también en su actividad política. Por eso, para él era importante la
asistencia social. Que sea un modelo para todos nosotros, particularmente para
aquellos que hoy tienen la responsabilidad política en Europa.
7. Juntamente con
toda la Iglesia, alabamos y damos gracias al Señor por las maravillas que
realizó en estos siervos buenos y fieles del Evangelio. María santísima, a
quien durante este mes de octubre invocamos de modo particular con la oración
del rosario, nos ayude a convertirnos también nosotros en apóstoles generosos y
valientes del Evangelio. Amén.
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HOMILIA DO PAPA
JOÃO PAULO II
Domingo, 3 de Outubro de
2004
1. "Verbum
Domini manet in aeternum A Palavra do Senhor permanece para sempre". A
exclamação da Aclamação ao Evangelho leva-nos até aos próprios
fundamentos da fé. Diante do tempo que passa e das contínuas transformações da
história, a revelação que Deus nos ofereceu em Cristo permanece estável para
sempre e, ao longo do nosso caminho terrestre, abre um horizonte de eternidade.
Foi o que experimentaram
de maneira singular os cinco novos Beatos: Pedro Vigne, José Maria Cassant, Ana
Catarina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis e Carlos da Áustria. Eles
deixaram-se orientar pela Palavra de Deus como por um farol luminoso e seguro,
que jamais cessou de iluminar o seu caminho.
2. Contemplando Cristo
presente na Eucaristia e na Paixão salvífica, o Padre Pedro Vigne foi levado a
tornar-se um discípulo autêntico e um missionário fiel à Igreja. Que o seu
exemplo incuta nos fiéis o desejo de haurir do amor pela Eucaristia e da
adoração do Santíssimo Sacramento a audácia pela missão! Peçamos-lhe que
sensibilize o coração dos jovens, para que eles aceitem, se forem chamados por
Deus, consagrar-se totalmente a Ele no sacerdócio ou na vida religiosa. Que a Igreja
na França encontre no Padre Pedro um modelo, para que sejam suscitados novos
semeadores do Evangelho.
3. O Padre José Maria
depositou sempre a sua confiança em Deus, na contemplação do mistério da Paixão
e na união com Cristo presente na Eucaristia. Assim, ele impregnava-se do amor
de Deus, abandonando-se a Ele, "a única felicidade da
terra", e desapegando-se dos bens do mundo, no silêncio da Trapa. No
meio das provações, com o olhar fixo em Cristo, oferecia os seus sofrimentos
pelo Senhor e pela Igreja. Possam os nossos contemporâneos, especialmente os
contemplativos e os doentes, descobrir no seu exemplo o mistério da oração, que
eleva o mundo a Deus e que revigora nos momentos de prova!
4. "Deus não
nos concedeu um espírito de timidez, mas de fortaleza, de amor e de bom
senso" (2 Tm 1, 7). Estas palavras de São Paulo convidam-nos a
colaborar na edificação do Reino de Deus, a partir da perspectiva da fé. E elas
podem ser perfeitamente aplicadas à vida da Beata Ludovica De Angelis, cuja
existência foi consagrada inteiramente à glória de Deus e ao serviço dos seus
semelhantes.
Na sua figura sobressaem
um coração de mãe, as suas qualidades de líder e a audácia própria dos santos.
Ela tinha um amor concreto e generoso pelas crianças enfermas, e enfrentava
sacrifícios para as consolar; juntamente com os seus colaboradores, no Hospital
de La Plata, constituiu um modelo de alegria e de responsabilidade, criando um
ambiente de família; para as suas Irmãs de comunidade, foi um exemplo
autêntico, como Filha de Nossa Senhora da Misericórdia. Em tudo ela foi
sustentada pela oração, e chegou a fazer da sua vida uma comunicação contínua
com o Senhor.
5. A Beata Ana
Catarina Emmerick gritou "a dolorosa Paixão de nosso Senhor Jesus
Cristo" e viveu-a no seu próprio corpo. É uma obra da graça divina, o
facto de que a filha de pobres camponeses, que buscou com tenacidade a
proximidade de Deus, se tenha tornado a conhecida "Mística da região de
Monastério". A sua pobreza material contrapõe-se a uma rica vida
interior. Ficamos impressionados quer com a sua paciência em suportar a
debilidade física, quer com a força da índole da nova Beata e com a
sua estabilidade na fé.
Ela hauria esta força da
Santíssima Eucaristia. O seu exemplo abria os corações dos pobres e dos ricos,
das pessoas simples e instruídas, à dedicação amorosa a Jesus Cristo.
Ainda hoje ela continua a transmitir a todos a mensagem da salvação: todos nós
fomos curados pelas chagas de Cristo (cf. 1 Pd 2, 24).
6. A tarefa decisiva do
cristão consiste em buscar, reconhecer e seguir a vontade de Deus em
tudo. O homem de Estado e cristão Carlos da Áustria enfrentava este
desafio quotidianamente. Aos seus olhos, a guerra manifestava-se como
"algo horrível". Durante os tumultos da primeira guerra mundial, ele
procurou promover a iniciativa de paz do meu predecessor Bento XV.
Desde o início, o
Imperador Carlos concebeu o cargo que ocupava como um serviço sagrado aos seus
povos. A sua principal preocupação consistia em seguir a vocação do
cristão à santidade também na sua acção política. Por este motivo, o seu
pensamento estava orientado para a assistência social. Que ele constitua um
exemplo para todos nós, sobretudo para aqueles que hoje ocupam lugares de
responsabilidade política na Europa.
7. Juntamente com a
Igreja inteira, louvemos e demos graças ao Senhor pelas maravilhas que Ele
realizou nestes servos bons e fiéis do Evangelho. Maria Santíssima, que durante
este mês de Outubro nós invocamos de modo particular com a recitação do
Rosário, nos ajude a tornar-nos, por nossa vez, apóstolos generosos e corajosos
do Evangelho.
Amém!
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Bienheureux Marie-Joseph
CASSANT (1878-1903) : https://cistercianfamily.org/wp-content/uploads/2017/12/Bx-M.J.-Cassant-french.pdf
Blessed Marie-Joseph Cassant : https://ocso.org/wp-content/uploads/2016/05/Bl.-M.J.-Cassant-EN.pdf