Saint Louis Scrosoppi
Prêtre italien, fondateur
des religieuses de la Divine Providence (+ 1884)
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11565/Saint-Louis-Scrosoppi.html
CHAPELLE PAPALE POUR LA
CANONISATION DE 5 BIENHEUREUX
HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL
II
Dimanche 10 juin 2001,
Solennité de la Sainte Trinité
1. "Béni soit Dieu le Père, et le Fils unique de Dieu, et l'Esprit
Saint: car son amour pour nous est grand" (Antienne de début).
La liturgie tout entière est toujours orientée vers le mystère trinitaire,
source de vie pour chaque croyant, mais elle l'est encore plus
spécialement en la fête d'aujourd'hui de la Très Sainte Trinité.
"Gloire au Père, gloire au Fils, gloire à l'Esprit Saint":
chaque fois que nous proclamons ces paroles, synthèse de notre foi, nous
adorons l'unique et véritable Dieu en trois Personnes. Nous contemplons
émerveillés ce mystère qui nous enveloppe totalement. Un mystère d'amour, un
mystère de sainteté ineffable.
"Saint, Saint, Saint est le Seigneur, Dieu de l'univers"
chanterons-nous d'ici peu, en entrant dans le coeur de la prière eucharistique.
Le Père a tout créé avec sagesse et une providence aimante; le Fils par sa mort
et sa résurrection nous a rachetés; l'Esprit Saint nous sanctifie par la
plénitude de ses dons de grâce et de miséricorde.
Nous pouvons à juste titre définir la solennité d'aujourd'hui comme une
"fête de la sainteté". En ce jour, la cérémonie de canonisation de
cinq bienheureux trouve donc son cadre le plus harmonieux: Luigi
Scrosoppi, Agostino Roscelli, Bernardo da Corleone, Teresa Eustochio Verzeri,
Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès.
2. "Ayant donc reçu notre justification de la foi, nous sommes en
paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ" (Rm 5, 1).
Pour l'Apôtre Paul, comme nous l'avons entendu dans la seconde Lecture, la
sainteté est un don que le Père nous communique à travers Jésus-Christ. En
effet, la foi en Lui est un début de sanctification. A travers la foi l'homme
entre dans l'ordre de la grâce; à travers la foi il espère prendre part à la
gloire de Dieu. Cette espérance n'est pas une vaine illusion, mais le fruit sûr
d'un chemin ascétique face à de nombreuses épreuves, affrontées avec patience
et une vertu éprouvée.
Ce fut l'expérience de saint Luigi Scrosoppi, au cours d'une vie entièrement
consacrée à l'amour du Christ et de ses frères, en particulier des plus faibles
et sans défense.
"Charité! Charité!": cette exclamation jaillit de son coeur au
moment de quitter le monde pour le Ciel. Il exerça la charité de façon
exemplaire, en particulier à l'égard des jeunes filles orphelines et
abandonnées, entraînant un groupe d'éducatrices, avec lesquelles il fonda
l'Institut des "Soeurs de la Divine Providence".
La charité fut le secret de son apostolat long et inlassable, nourri d'un
contact permanent avec le Christ, contemplé et imité dans l'humilité et dans la
pauvreté de sa naissance à Bethléem, dans la simplicité de sa vie laborieuse à
Nazareth, dans la complète immolation sur le Calvaire, dans le silence éloquent
de l'Eucharistie. C'est pourquoi l'Eglise le présente aux prêtres et aux
fidèles comme modèle d'une synthèse profonde et efficace entre la communion
avec Dieu et le service aux frères. Le modèle, en d'autres termes, d'une
existence vécue en intense communion avec la Très Sainte Trinité.
3. "Son amour pour nous est grand". L'amour de Dieu pour les
hommes s'est manifesté de manière particulièrement évidente dans la vie de
saint Agostino Roscelli, que nous contemplons aujourd'hui dans la splendeur de
la sainteté. Son existence, toute imprégnée de foi profonde, peut être
considérée comme un don offert pour la gloire de Dieu et pour le bien des âmes.
Ce fut la foi qui le rendit toujours obéissant à l'Eglise et à ses
enseignements, dans une adhésion docile au Pape et à son propre Evêque. Il sut
puiser dans la foi le réconfort pour affronter les heures sombres, les âpres
difficultés et les événements douloureux. La foi fut le roc solide auquel il
sut s'accrocher pour ne jamais céder au découragement.
Il sentit le devoir de communiquer cette même foi aux autres, en particulier à
ceux qu'il approchait dans le mystère de la confession. Il devint un maître de
vie spirituelle, en particulier pour les Soeurs qu'il fonda, qui le virent
toujours serein même face aux situations les plus critiques. Saint Agostino
Roscelli nous exhorte nous aussi à avoir toujours confiance en Dieu, en nous
plongeant dans le mystère de son amour.
4. "Gloire au Père, au Fils et à l'Esprit Saint". A la lumière
du mystère de la Trinité le témoignage évangélique de saint Bernardo da
Corleone, lui aussi élevé aux honneurs des autels, acquiert également une
éloquence singulière. Tous s'émerveillaient devant lui et se demandaient
comment un frère laïc pouvait parler de façon aussi éminente du mystère de la
très Sainte Trinité. En effet, sa vie fut entièrement tendue vers Dieu, à travers
un effort constant d'ascèse, tissée de prière et de pénitence. Ceux qui l'ont
connu attestent de façon unanime qu'il "était toujours occupé à la
prière", "jamais il ne cessait de prier", "il priait sans
cesse" (Summ., 35). De ce dialogue ininterrompu avec Dieu, qui trouvait
dans l'Eucharistie son centre dynamique, il tirait la lymphe vitale pour son
courageux apostolat, en répondant aux défis sociaux de l'époque, qui ne
manquait pas de ten-sions et de problèmes.
Aujourd'hui aussi le monde a besoin de saints comme Fra' Bernardo plongés en
Dieu et précisément pour cette raison capables d'en transmettre la vérité et
l'amour. L'humble exemple de ce Capucin constitue un encouragement à ne pas se
lasser de prier, la prière et l'écoute de Dieu étant précisément l'âme de la
sainteté authentique.
5. "L'Esprit de vérité vous guidera à la vérité tout entière" (Antienne
de Communion). Teresa Eustochio Verzeri, que nous contemplons aujourd'hui dans
la gloire de Dieu, se laissa conduire docilement par l'Esprit Saint au cours
de son existence, brève mais intense. Dieu se révéla à Elle comme une présence
devant laquelle on doit s'incliner avec une profonde humilité. Sa joie était de
se considérer sous la constante protection divine, en se sentant entre les
mains du Père céleste, en qui elle apprit à avoir toujours confiance.
S'abandonnant à l'action de l'Esprit, Teresa vécut l'expérience mystique
particulière "de l'absence de Dieu". Seule une foi inébranlable
l'empêcha de ne pas perdre la confiance en ce Père porvidentiel et
miséricordieux, qui la mettait à l'épreuve: "Il est juste -
écrivait-elle - que l'épouse, après avoir suivi l'époux dans toutes les peines
qui accompagnèrent sa vie, prenne encore part avec lui à la plus terrible"
(Livre des devoirs, III, 130).
Tel est l'enseignement que sainte Teresa laisse à l'Institut des "Filles
du Sacré-Coeur de Jésus", qu'elle fonda. Tel est l'enseignement qu'elle
nous laisse à tous. Même face aux contrariétés et aux souffrances intérieures
et extérieures, il faut conserver vivante la foi en Dieu le Père, Fils et
Esprit Saint.
6. En canonisant la Bienheureuse Rafqa Choboq Ar-Rayès, l'Eglise met en
lumière d'une manière toute particulière le mystère de l'amour donné et
accueilli pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Cette moniale de l'Ordre
libanais maronite désirait aimer et donner sa vie pour ses frères. Dans les
souffrances qui n'ont cessé de la tourmenter durant les vingt-neuf dernières
années de son existence, sainte Rafqa a toujours manifesté un amour généreux et
passionné pour le salut de ses frères, puisant dans son union au Christ, mort
sur la croix, la force d'accepter volontairement et d'aimer la souffrance,
authentique voie de sainteté.
Puisse sainte Rafqa veiller sur ceux qui connaissent la souffrance, en particulier
sur les peuples du Moyen-Orient affrontés à la spirale destructrice et stérile
de la violence! Par son intercession, demandons au Seigneur d'ouvrir les coeurs
à la recherche patiente de nouvelles voies pour la paix, hâtant les jours de la
réconciliation et de la concorde!
7. "Yahvé, notre Seigneur, qu'il est puissant ton nom par toute la
terre!" (Ps 8, 2.10). En contemplant ces lumineux exemples de
sainteté, l'invocation du Psalmiste revient spontanément dans le coeur. Le
Seigneur ne cesse de donner à l'Eglise et au monde d'admirables exemples
d'hommes et de femmes, dans lesquels se reflète sa gloire trinitaire. Leur
témoignage nous pousse à regarder vers le Ciel et à chercher sans répit le
Royaume de Dieu et sa justice.
Marie, Reine de tous les Saints, qui la première a accueilli l'appel du
Très-Haut, soutiens-nous dans notre service à Dieu et aux frères. Et vous,
marchez avec nous, saint Luigi Scrosoppi, Agostino Roscelli, Bernardo da
Corleone, Teresa Eustachio Verzeri, Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, afin que
notre existence, comme la vôtre, soit une louange au Père, au Fils et à
l'Esprit Saint. Amen!
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Saint Luigi Scrosoppi
Prêtre et fondateur de la Congrégation des “Sœurs de la Providence”
L |
uigi Scrosoppi naît
le 04 août 1804 à Udine (ville italienne située dans la région Frioul-Vénétie
julienne). Son père Domenico était orfèvre, sa mère Antonia était issue d'une
famille aisée. Le foyer était très chrétien et très pieux, l'éducation
religieuse y tenait une grande place, d'ailleurs, les deux frères, Carlo et
Giovanni Battista, de Luigi devinrent prêtres comme lui.
Dans les années
1814-1816, la région du Frioul avait connu de grands désordres climatiques,
fragilisant une population pauvre qui avait subi disettes et épidémies. De
nombreux orphelins avaient été ainsi laissés à l'abandon après la mort de toute
leur famille. Le petit Luigi, voyant la misère des gens qui l'entouraient,
décida de consacrer toute sa vie à ces pauvres.
À l'âge de 12 ans il
entra au petit séminaire. Et le 31 mars 1827 il reçut lui aussi l'ordination
sacerdotale.
Il collabora à l'œuvre entreprise par son frère Carlo, qui venait en aide aux
orphelines abandonnées, s'adonnant aux tâches les plus humbles, quêtant dans la
rue pour l'éducation des petites filles qu'ils avaient rassemblées. Il consacra
tous ses biens à son œuvre, ralliant aussi d'autres prêtres et des professeurs,
afin d'éduquer ces enfants pour qu'ils aient une vie digne de ce nom.
C'est ainsi que naquit la Congrégation des “Sœurs de la Providence”, le 1er
février 1837, placée sous la protection de saint Gaetano
de Thiene (1480-1547), misant sur la tendre providence qui n'abandonne
jamais ceux qui se confient à elle.
Tenté par la pauvreté et la fraternité universelle de saint François d'Assise, il suivra pourtant les pas de St Filippo Néri (1515-1595)et, en 1846, devint Oratorien.
Luigi Scrosoppi consacra toute sa vie à son œuvre, formant les jeunes maîtresses, fondant de nombreuses maisons, étant le guide spirituel de tous et de toutes dans la plus grande humilité et l'anonymat le plus total. Non content d'avoir fondé la congrégation des Sœurs de la Providence, Luigi participait à toutes les autres œuvres du diocèse, s'occupait des séminaristes pauvres, et créait un institut de sourds-muets.
Atteint d'une grave maladie de la peau, il mourut dans la nuit du 3 avril 1884,
ses dernières paroles furent « Charité, charité ! ».
Quant aux Sœurs de la
Providence, elles œuvrent encore aujourd'hui dans diverses parties du
monde : au Brésil, en Uruguay, en Afrique, en Inde, en Bolivie, en
Roumanie, en Birmanie et bien sûr en Italie.
Déclaré vénérable le 12 juin 1978, par saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), Luigi Scrosoppi à été béatifié le 04 octobre 1981 et canonisé le 10 juin 2001, à Rome, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Au cours de la même cérémonie ont été canonisés : Rafqa Pietra Choboq
Ar-Rayès, première sainte du Liban ; Bernardo de Corleone (1605-1667), du
Tiers-Ordre des capucins ; Agostino Roscelli (1818-1902), prêtre italien
du diocèse de Gênes et Teresa Eustochio Verzeri (1801-1852), fondatrice de
l'Institut des filles du Sacré-Cœur de Jésus (>>> Homélie du pape Jean-Paul II le 10 juin 2001).
Luigi Scrosoppi a été
déclaré protecteur des malades atteints du SIDA.
SOURCE : https://www.levangileauquotidien.org/FR/display-saint/03ecb935-c119-4d89-ab7d-7fb4b5774177
Père Louis Scrosoppi
Louis Scrosoppi est né le 4 Août 1804 à Udine, dans la région Frioul au nord de
l’Italie. Il grandi dans une famille riche de foi et de charité chrétienne. A
douze ans il commence les études au séminaire diocésain de Udine pour se
préparer au sacerdoce. Il est ordonné prêtre en 1827, entouré de ses deux
frères, prêtres eux aussi, Charles et Jean Baptiste. L'environnement pauvre de
1800 du Frioul dévasté par la famine, les guerres et la peste ont été pour
Louis une invitation à prendre soin des faibles : il se consacra, avec d'autres
prêtres et un groupe de jeunes dames, à l'accueil et à l'éducation des
fillettes les plus abandonnées et les plus pauvres de Udine et de ses environs.
Pour elles, Père Louis met à leur disposition tous ses biens, son énergie et son
affection ; Il n’épargne rien pour lui-même, et quand les besoins se font de
plus en plus sentir, il va mendier : il a confiance aux aides des gens et
surtout a foi au Seigneur.
En effet sa vie est un témoignage palpable d'une grande confiance en la Divine
Providence.
Ainsi il est écrit dans l'œuvre de charité dont Père Louis est impliqué : « La
providence de Dieu, qui a disposé les esprits et les cœurs à soutenir son
œuvre, était l’unique source d’existence de cet Institut...cette amoureuse
Providence qui n'abandonne jamais ceux qui se confient en Lui ». Père Louis ne
néglige aucune occasion pour transmettre cette confiance et sérénité aux
fillettes et aux jeunes dames qui se dédient à leur éducation. Ces dernières
sont appelées « les maitresses "parce qu'elles sont qualifiées dans la
couture et la broderie, mais sont également en mesure d'enseigner « l’écriture,
la lecture et l’arithmétique », comme on avait l'habitude de le dire. Ce sont
des femmes d’âges et d’origines différents, et en chacune d'elles s’est mûrit
la décision de mettre sa propre vie dans les mains du Seigneur, en se
consacrant à Lui et le servir dans la famille des “abandonnées."
La nuit du 1er Février 1837, les neuf dames, comme signe de la décision finale,
déposent leurs ornements d’« or» et choisissent de vivre dans la pauvreté et le
don total de soi. C’est dans cette simplicité que naisse la Congrégation des
Sœurs de la Providence, la famille religieuse fondée par Père Louis.
Aux premières sœurs, s’unissent d’autres. Parmi elles, il y a des riches et des
pauvres, des instruites et des illettrées, des nobles et celles d'origine
modeste : dans la maison de la Providence il y a la place pour toutes, et
toutes deviennent sœurs d’une même famille.
Le fondateur les encourage au sacrifice et les exhorte à prendre soins avec
affection de toutes les fillettes et de les considérer comme la « prunelle de
leurs yeux ».
Pendant ce temps, Louis méditait sur la nécessité d'une consécration totale au
Seigneur de ses sœurs. Il est fasciné par l'idéal de pauvreté et de fraternité
universelle de François d'Assise, mais les événements de la vie et de
l'histoire le conduiront sur les traces de Saint-Philippe Néri le chanteur de la
joie et de la liberté, le saint de la prière, de l'humilité et de la charité.
La vocation "Oratorienne" de père Louis se réalise en 1846 à l'âge de
42 ans, il devient fils de Saint Philippe : de lui, il apprend l'humilité et la
douceur qui lui permettront d'être à la hauteur de sa tâche de père et
fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Providence.
Profondément respectueux et attentif à la croissance humaine des sœurs et de
leur cheminement de sainteté, il ne manque pas de les aider, de les donner conseils
et de les exhorter. Avec attention il éprouve leur vocation, met à l’épreuve
leur foi afin qu'elles deviennent fortes. Il n’est pas tendre devant la vanité,
le désir de paraître, et il est sévère lorsqu’il s’aperçoit des comportements
d'hypocrisie et de superficialité.
Mais, quelle tendresse paternelle utilise-t-il en face de la fragilité et
devant le besoin de la compréhension, du soutien et du réconfort !
Émerge doucement en Père Louis les traits fondamentaux d'une vie spirituelle
centrée sur Jésus-Christ, aimé et imité dans son humilité, sa pauvreté, son
incarnation à Bethléem, sa simplicité, sa vie laborieuse à Nazareth, son
immolation complète sur la croix au Calvaire et son silence dans l’Eucharistie.
Et, puisque Jésus a dit : « Tout ce que vous avez fait à l'un de mes frères,
c’est à moi que vous l'avez fait», c’est à elles que Père Louis dédie sa vie
quotidienne avec un engagement concret, à "chercher d'abord le Royaume de
Dieu et sa justice "sûr que tout le reste lui sera donné par surcroît,
selon la promesse évangélique.
Toutes les œuvres qu'il a mises sur pieds au cours de sa vie, reflètent cette
option préférentielle pour les pauvres, les derniers de la société et les
abandonnés. "Douze maisons avait-t-il prophétisé, ouvrir avant de mourir",
et il en fut ainsi. Douze œuvres dans lesquelles les Sœurs de la Providence
s’engagent dans un service humble et joyeux en faveur des jeunes laissés à la
“merci du vent”, aux pauvres malades, et aux personnes âgées abandonnés.
Cependant, profondément intéressé par les actes de bienfaisance, Père Louis ne
s’occupe pas seulement de ses propres œuvres, où les sœurs travaillent en
collaboration avec des personnes disponibles et généreuses qui donnent un coup
de main, mais à Udine, il offre avec enthousiasme son soutien spirituel et
économique aux initiatives entreprises par d’autres personnes de bonne volonté;
Il soutient toute activité de l'Eglise et a un regard de prédilection pour les
jeunes séminaristes de Udine, en particulier les plus pauvres.
Dans la seconde moitié de 1800 en Italie, région après région s’unifient. Les
évènements politiques et militaires de cette unification représentent une
période particulièrement difficile pour Udine et dans tout le Frioul, la
frontière terrestre et le lieu de passage facile entre l'Europe du nord et du
sud, entre l'est et l'ouest.
Une des conséquences de cette unification, qui eut lieu, malheureusement dans
un climat anticlérical, fut le décret de suppression de la « Maison
des abandonnées » et la Congrégation des Pères de l'Oratoire de Udine.
Pour le Père Louis, commence alors un dur combat pour sauvegarder les œuvres en
faveur des «abandonnées», et il réussit, mais ne pouvait rien faire pour
empêcher la suppression de la Congrégation de l'Oratoire.
La triste situation politique a réussi donc à détruire les structures
matérielles de la Congrégation de l'Oratoire de Udine, cependant, elle ne peut
pas empêcher le Père Louis de rester toujours un disciple fidèle de saint
Philippe.
Désormais, vieil homme, avec son habitude d’ouverture d’esprit, il comprend que
le temps est venu de remettre la direction et le transfert aux sœurs avec
sérénité et espoir. Mais il conserve avec toute une relation épistolaire qui
contribue à renforcer les liens d'affection et d'amour et, dans sa sollicitude
paternelle, il ne se fatigue jamais de recommander la fraternité et la
confiance.
Grâce à sa profonde communion avec Dieu et les longues années d'expérience, le
Père Louis a acquis la sagesse et l’intuition spirituelle rare qui lui permettent
de lire dans les cœurs; parfois il démontre aussi de connaître les situations
intérieures et les faits secrets des personnes.
A la fin de 1883, il est contraint à suspendre toutes activités, ses forces
commencent à décliner et constamment le Père Louis est tourmenté par une forte
fièvre. La maladie progresse inexorablement. Il recommande aux sœurs de ne pas
craindre quoi que ce soit, "parce que Dieu qui a donné la naissance et la
croissance à la famille religieuse, sera lui aussi qui la fera progresser."
Quand il sent approcher sa mort, il veut saluer tout le monde. Puis, il fait
ses dernières recommandations aux sœurs : « Après ma mort, votre congrégation
aura beaucoup de tribulations, mais après, elle renaîtra à une vie nouvelle :
Charité! Charité! Ceci est l'esprit de votre famille religieuse... Sauver les
âmes et les sauver par la charité »
La nuit du 03 Avril 1884, le Père Louis fait sa rencontre avec Jésus. Tout
Udine et les gens des villages voisins accourent pour le voir une dernière fois
et lui demander la protection du ciel.
Le Père Louis a été canonisé par le pape Jean Paul II le 10 Juin de 2001.
Le missel romain célèbre sa mémoire le 03 Avril.
Le diocèse de Udine et la congrégation qu’il a fondé la célèbrent le 05 Octobre
SOURCE : https://www.suoredellaprovvidenza.it/fr/fondateur/pere-louis-scrosoppi
Saint Luigi Scrosoppi
of Udine
Also
known as
Aloisius Scrosoppi
Aloysius of Udine
Aloysius Scrosoppi
Luigi Scrosoppi
Profile
Youngest of three
brothers born to Domenico Scrosoppi, a jeweler,
and Antonia Lazzarini; his brother Carlo was ordained when
Luigi was six, and his brother Giovanni several years later. When Luigi was 11
or 12 years old, his home region was struck by drought, famine, typhus,
and smallpox in
quick succession; the sight of such misery, complete poverty,
and the number of orphans had
a lasting effect on the boy.
In his teens, Luigi felt
a call to the priesthood,
and he entered the same seminary as
his brother Giovanni. Deacon in 1826; ordained on 31
March 1827 at
the cathedral in Udine;
he was assisted at his first Mass by
his brothers.
Director of the Pious
Union of the Heart of Jesus Christ. Helped manage the children‘s
center run by his brother Carlo. Franciscan tertiary.
Assistant director of Carlo’s orphanage in 1829.
The orphanage fell
on harder times than usual; Luigi, in desperation, hit the streets to beg for
their support, and the school soon
had a great lesson in faith – and enough money to buy their building.
As there were more orphans than
space, the brothers decided to enlarge the house; Luigi went through the
countryside to beg building materials and labor. Work began in 1834 with
Luigi coordinating, begging,
supervising, and working construction;
it was completed in 1836,
and named the House for the Destitute. That year also saw another cholera epidemic,
and the orphanages,
again, were full.
The need of the orphans,
and the constant work of the brother priests,
attracted the attention of several area women who were also working with
the poor and
the abandoned. Among them were Felicita Calligaris, Rosa Molinis, Caterina
Bros, Cristina and Amalia Borghese and Orsola Baldasso. These women,
under the spiritual direction of Carlo and Luigi, founded what would become
the Congregation of Sisters of Providence who taught basic
academic subjects and needle crafts. Luigi placed them under the patronage of Saint Cajetan,
and the Congregation received final approval from Pope Blessed Pius
IX on 22
September 1871.
In 1846 Luigi
joined the Oratory
of Saint Philip Neri, a congregation devoted to charity and
learning; elected provost of the community on 9
November 1856.
On 4
October 1854 he
finished work on the Rescue Home for abandoned girls.
On 7
March 1857 he
opened the school and
home for deaf-mute girls;
sadly, it survived only 15 years. He opened Providence House for his
unemployed former students,
and he worked in hospitals with
the sickest and poorest of
patients.
In his later years, Luigi
had to combat anti–clerical sentiments
that swept through the Italian peninsula
during the political unification of the country; many houses and groups,
including the Oratory,
were seized, closed, and their assets sold off. While he could not save
the Oratory or parish property,
Luigi did protect his charitable institutions,
and saw the Congregation grow and spread.
Born
3
April 1884 at Udine Italy of fever and
the postulant skin disease pemphigus
4
October 1981 by Pope John
Paul II
10
June 2001 by Pope John
Paul II
his canonization miracle was
the cure of a Zambian AIDS victim,
Peter Changu Shitima in 1996
Additional
Information
other
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Beatifications of Pope John Paul II
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Martirologio Romano, 2001 edición
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Readings
The poor and
the sick are
our owners and they represent the very person of Jesus Christ. – Saint Luigi
The legacy of Saint Luigi
Scrosoppi, carefully maintained by his spiritual daughters, is rich and
precious for the entire People of God, above all, for priests. In fact, he was
a model of priestly life lived in the constant search for God. Saint Francis of
Assisi and Saint Philip Neri were the guides whom he followed with enthusiasm
in order to be conformed in everything to Christ our Savior. Humility, poverty,
simplicity; prayer, contemplation, intimate union with Christ: these were the
inexhaustible sources of his charity. May his luminous example attract not just
his spiritual daughters and the devout, but all those who come into contact
with the work he began. – Pope John
Paul II, 11
June 2001
MLA
Citation
“Saint Luigi Scrosoppi of
Udine“. CatholicSaints.Info. 2 April 2024. Web. 3 April 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-luigi-scrosoppi-of-udine/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-luigi-scrosoppi-of-udine/
SCROSOPPI, LUIGI, ST.
Also called Luigi
(Aloysius or Louis) of Udine; Oratorian (St. Philip Neri Oratory) priest and
founder of the Sisters of Divine Providence (Suore della Provvidenza );b.
Udine, Italy, Aug. 4, 1804; d. Udine, April 3, 1884. Following Luigi's
ordination in 1827, he immediately began an apostolate to tend the poor and
abandoned by establishing the Casa delle Derelitte. Additionally, he
founded the Casa Provedimento for the formation of young women and
the Opere for deaf-mute girls. He formed the women who assisted him
in his charitable work into the Sisters of Divine Providence, and placed them
under the patronage of Saint cajetan. The sisters continue to educate young
girls in Argentina (since 1929), Bolivia (1980), Brazil (1927), India (1977),
Italy (1837), Ivory
Coast (1973), Romania (1992), Togo (1985), and Uruguay (1929).
Scrosoppi, known for his exceptional charity and prayer life, gave his family
fortune to the poor and joined the Oratorians before he died at the venerable
age of eighty. He was both beatified (October 4, 1981) and canonized (June 10,
2001) by Pope John
Paul II. The miracle required for canonization (approved July 1, 2000)
involved the complete and instantaneous healing in 1996 of a Zambian Oratorian
seminarian with advanced AIDS.
Feast: April 3 (formerly
October 5).
Bibliography: Acta
Apostolicae Sedis (1982): 534–37. L'Osservatore Romano, Eng. ed.
41 (1981): 1, 12. G. Biasutti, Tutto di Gesù! (Udine, Italy 1968).
[K. I. Rabenstein]
New Catholic Encyclopedia
SOURCE : https://www.encyclopedia.com/religion/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/scrosoppi-luigi-st
Luigi
Scrosoppi was born on the 4th of August 1804 in Udine,a city in the region of
Friuli in the north of Italy. He grew up in a family atmosphere of faith and
Christian charity. At twelve years of age he began preparing for the priesthood
at the Udine diocesan seminary, and was ordained in 1827. At his side were his
two brothers Charles and John Baptist, both of them also priests.
The
wretchedly poor conditions during the 1800s in a Friuli devastated by famine,
wars and pestilence were for Luigi an invitation to care for those most in
need. With other priests and a group of young teachers he dedicated himself to
gathering together and educating poor and abandoned girls from Udine and
the surrounding countryside. To them he devoted all his material possessions,
his energies and his affection. He did not spare himself, and when the
situation called for it he went around begging; he relied on people's help, and
above all, trusted in the Lord. In fact his whole life bears witness to his
great trust in Divine Providence. Regarding the works of charity in which he
was engaged, he wrote: "The providence of God, who prepares minds and
hearts to undertake His works, was alone the foundation of this Institute...
that loving tender Providence that never deserts those who trust in Him".
He lost no opportunity in fostering this confidence in the girls he gathered
together and in the young women devoted to their education. They came to be
called "school mistresses" because they were skilled in sewing and
embroidery but were also able to teach "reading, writing and
arithmetic" as they used to say. They were women of different ages and
backgrounds, and in each of them there matured the decision to place their
lives in the hands of the Lord and to consecrate themselves to Him, serving Him
in the family of the "outcast". On the evening of the 1st of February
1837, as a sign of their definitive decision, nine women put aside their
possessions and chose to live their total dedication to Him in poverty. In this
simple manner the Congregation of the Sisters of Providence, the religious
family founded by Father Luigi, came into being. Others came to join the first
group. Some were rich, others poor, some educated, others illiterate, some from
the nobility, others of humble origins. In the house of Providence there was
room for all and all become sisters.
The
founder encouraged them to make sacrifices and urged them to take affectionate
care of the girls, whom they were to regard as the "apple of their
eyes". He said to them: "More than anything else, these daughters of
the poor need to be educated in affection and to learn all that is necessary to
live an honest life". And once again: "The weariness, persevering
effort, constant work and the tiresome attention needed to assist and teach
them should not cause you discouragement because you know you are doing all
this for Jesus".
In
the meantime, Luigi was reflecting on the need to make a more total
consecration to the Lord. He was attracted by the ideal of poverty and
universal brotherhood of St Francis of Assisi, but the events of his own life
and of history led him to follow in the footsteps of St Philip Neri, the singer
of joy and freedom, the saint of prayer, humility and pastoral charity. Luigi
followed his "Oratorian" vocation in 1846, and at the mature age
of 42 he became a son of St Philip. From him he learned that meekness and
tenderhearted spirit which would make him ever more suited to the task of
founder and father of the Congregation of the Sisters of Providence.
Showing
great regard and concern for the human development of the Sisters and their
growth in holiness, he spared neither help, nor advice nor encouragement. He
carefully watched over their vocation, putting their faith to the test so that
they might grow strong. He condemned vanity, the desire to be noticed, and
could be severe when he saw attitudes of hypocrisy and superficiality. Yet what
paternal tenderness he showed in the face of frailty and the need to be
understood, supported and consoled!
Gradually Father
Luigi took on the fundamental traits of a spiritual life centred on Jesus
Christ, loved and imitated in the humility and poverty of his incarnation in
Bethlehem, in the simplicity of his working life at Nazareth, in his total
immolation on the cross on Calvary, and in the silence of the Eucharist. And
since Jesus had said: "Whatever you did to one of the least of these my
brethren you did it to me", it is to them that every day Father Luigi
devoted his life with the practical commitment to "seek first the kingdom
of God and his justice" convinced that all the rest will be
given according to the gospel promise.
All
the works he set in motion during his life reflect this preferential option for
the poorest, the lowliest, the abandoned. "I shall open twelve houses"
- he prophesied - "before I die" and so it was. Twelve houses in
which the Sisters of Providence devote themselves to a service that is humble,
enterprising and joyful on behalf of young girls left helpless, of the poor,
the sick and neglected, of the elderly left alone.
At
the same time, however, deeply committed to doing good, Father Luigi did not
limit himself to his own works, in which the Sisters collaborated with generous
people ever ready to give them a helping hand. He willingly gave his spiritual and
material assistance to other initiatives undertaken in Udine by people of good
will. He supported all the activities of the Church and showed particular
concern for the young men in the Udine seminary, especially the poorest of
them.
In
the second half of the nineteenth century, the different regions of Italy were
being united. The political and military aspects of this unification resulted
in a particularly difficult period for Udine and the whole of Friuli, which is
on the frontier and at the cross roads between the north and south of Europe
and between east and west. One of the consequences of the unification, which
unfortunately took place in a climate of anticlericalism, was a decree
suppressing the "House of the Orphans" and the Congregation of the
Oratorian Fathers in Udine.
Father
Luigi thus began a difficult struggle to save his work on behalf of the
orphans. In this he succeeded, but he could do nothing to prevent the
suppression of the Congregation of the Oratory. The unhappy political situation
led to the destruction of the material structures of the Congregation of the
Oratory in Udine but it did not succeed in preventing Father Luigi from
remaining to the end a faithful disciple of St Philip.
Now
an old man, but with his habitual openness of spirit, he understood that the
time had come to hand over the reins to the Sisters, and this he did with
tranquility and hope. At the same time he maintained contact with them all
through his letters in which he strengthened the ties of affection and love,
and in his paternal concern never tired of recommending community spirit and
trust.
Through
his deep union with God and his experience over many years Father Luigi had
acquired a special spiritual wisdom and intuition which enabled him to read
hearts: sometimes he even revealed the gift of knowledge about secret inner
thoughts and situations which were known only to the person concerned.
At
the end of 1883, as his strength began to decline, he was forced to give up all
work, and he constantly suffered from a high fever. The illness took its
inexorable course. He refold the Sisters not to be afraid "because it was
God who raised up their religious family and made it grow and He it is who will
see to its future".
When
he knew the end was near, he wished to greet everyone. So he wrote his last
words to the Sisters: "After my death, your Congregation will have many
troubles, but afterwards it will have a new life. Charity! Charity! This is the
spirit of your religious family: to save souls and to save them with Charity".
During
the night of Thursday, the 3rd of April 1884, he finallywent to meet Jesus. The
whole of Udine and the people of the surrounding countryside hastened to see
him one last time and to beg his protection from heaven.
Through
his efforts on behalf of the little ones, of the poor, of young people in
difficulty, of those who are suffering, of all those living in trying
circumstances, Father Luigi still continues today to show everyone the path of
union with God, of compassion and of love, and is still ready to accompany the
steps of those who entrust themselves to the Providence of God.
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20010610_scrosoppi_en.html
CANONIZATION OF 5
BLESSEDS
HOMILY OF JOHN PAUL II
Feast of the Blessed Trinity
10 June 2001
1. "Blessed be
God the Father and his only-begotten Son and the Holy Spirit: for great
is his love for us" (Entrance Antiphon).
The entire liturgy is
focused on the Trinitarian mystery, source of life for every believer, but
especially today, on the feast of the Blessed Trinity.
"Glory to the
Father, glory to the Son, glory to the Holy Spirit": every time we
proclaim these words, the synthesis of our faith, we adore the only true God in
three Persons. With amazement we contemplate the mystery that completely
surrounds us. Mystery of love, mystery of ineffable holiness.
"Holy, holy, holy,
Lord God of sabbaoth" we will sing in a little while, entering into the
heart of the Eucharistic prayer. The Father created everything with his wisdom
and loving providence; the Son redeemed us with his death and resurrection; the
Holy Spirit sanctifies with the fullness of his gifts of grace and mercy.
We can correctly define
today's solemnity as the feast of holiness. It is a perfect day for the
ceremony of the canonization of the five blesseds: Luigi Scrosoppi,
Agostino Roscelli, Bernardo da Corleone, Teresa Eustochio Verzeri, Rafqua
Pietra Choboq Ar-Rayès.
2. "Justified
... by faith, we are in peace with God by means of our Lord Jesus Christ" (Rom
5,1).
For the apostle Paul, as
we have heard in the second reading, holiness is a gift which the Father
communicates to us through Jesus Christ. Faith in him is the principle of
sanctification. By faith man enters the order of grace; by faith he hopes to
take part in the glory of God. This hope is not a vain illusion, but the sure
fruit of an ascetic path through many trials, that are faced with patience and
proven virtue.
This was the experience
of St Luigi Scrosoppi, during a life entirely spent for the love of Christ
and his neighbour, especially, the weaker and the defenceless.
"Charity,
charity": this exclamation burst from his heart at the moment of
leaving the world for heaven. He exercised charity in an exemplary way, above
all, in the service of abandoned orphan girls, involving a group of teachers,
with whom he was able to start the Congregation of the "Sisters of Divine
Providence".
Charity was the secret of
his long and untiring apostolate, nourished by a constant contact with Christ,
contemplated and imitated in the humility and poverty of his birth at
Bethlehem, in the simplicity of his life of hard work at Nazareth, in the
complete immolation on Calvary, and in the astonishing silence of the
Eucharist. Consequently, the Church holds him up to priests and to the faithful
as a model of a deep and effective union of communion with God and the service
of his neighbour. In other words, he is a model of a life lived in intense
communion with the Holy Trinity.
3. "Great is his love for us". The love of God for men is revealed
with special emphasis in the life of St Agostino Roscelli, whom we
contemplate today in the splendour of holiness. His existence, entirely
permeated by deep faith, can be considered a gift offered for the glory of God
and the good of souls. Faith made him ever obedient to the Church and her
teachings, in docile adherence to the Pope and to his own bishop. From faith he
knew how to draw comfort in bleak times, in bitter difficulties and in painful
events. Faith was the solid rock to which he held on tightly in order to avoid
yielding to discouragement.
He felt the duty to
communicate the same faith to others, above all, to those whom he approached in
the ministry of confession. He became a master of the spiritual life,
especially for the congregation of sisters founded by him. The sisters always
found him serene even in the the most trying situations. St Agostino Roscelli
exhorts us always to trust in God, immersing ourselves in the mystery of his
love.
4. "Glory to the Father, to the Son, and to the Holy Spirit".
The evangelical witness of St Bernard of Corleone, elevated to the honour
of the altars today, observed within the mystery of the Trinity gains a
particular effectiveness. All wondered and asked how a simple lay brother could
disccourse so well about the mystery of the Trinity. In fact, his life was entirely
directed toward God, by a constant ascetical exertion joined with prayer and
penance. Those who knew him agreed in testifying that "he was always at
prayer", "never ceased to pray", "prayed constantly" (Summ., 35).
From such an uninterrupted conversation with God, which found in the Eucharist
its ongoing impulse, he drew the lifeblood for his courageous apostolate,
responding to the social challenges of the time, with all their tensions and
disquiet.
Even today the world
needs saints like Brother Bernard immersed in God and for that very reason able
to hand on God's truth and love. The humble example of the Capuchin saint
offers an encouragement never to tire of prayer, since prayer and listening to
God are the soul of authentic holiness.
St Teresa Eustochio Verzeri: faith in providence and abandonment to direction of Spirit
5. "The Spirit of truth will lead you into all truth" (Communion antiphon). Teresa Eustochio Verzeri, whom today we contemplate in the glory of God, in her brief but intense life knew how to be led with docility by the Holy Spirit. God revealed himself to her as a mysterious presence before whom we must bow with profound humility. Her joy was to be considered under constant divine protection, feeling herself in the hands of the heavenly Father, whom she learned to trust in forever.
Abandoning herself to the action of the Spirit, Teresa lived the particular
mystical experience of the "absence of God". Only an unshakable faith
kept her from losing her confidence in the provident and merciful Father, who
put her to the test: "It is right, she wrote, that the spouse after
having followed the bridegroom in all the pain that marked his life, should
share in the most terrible" (Book of Duties, III, 130).
This was the teaching
that St Teresa left to her Institute of the "Daughters of the Sacred Heart
of Jesus" founded by her. This is the teaching that she left us all. In
the midst of contradictions and inner and exterior sufferings one must keep
alive faith in God Father, Son and Holy Spirit.
6. By canonizing Blessed Rafqa Choboq Ar-Rayès, the Church sheds a very
particular light on the mystery of love given and received for the glory of God
and the salvation of the world. This nun of the Lebanese
Maronite Order desired to love and to give her life for her people. In the
sufferings which never left her for 29 years of her life, St Rafqa always
showed a passionate and generous love for the salvation of her brothers,
drawing from her union with Christ, who died on the cross, the force to accept
voluntarily and to love suffering, the authentic way of holiness.
May St Rafqa watch
over those who know suffering, particularly over the peoples of the Middle East
who must face a destructive and sterile spiral of violence. Through her
intercession, let us ask the Lord to open hearts to the patient quest for new
ways to peace and so hasten the advent of reconciliation and harmony.
7. "O Lord our God,
how great is your name through all the earth" (Ps 8,2.10). Contemplating
these outstanding examples of holiness, the psalmist's exclamation comes
spontanously to mind.
The Lord does not stop
giving to the Church and to the world wonderful examples of men and women who
are reflections of the glory of the Trinity. Their witness incites us to raise
our eyes to heaven and to seek without pause the kingdom of God and his
justice.
May Mary the Queen of all
saints, who first heard the call of the Most High, uphold us in our service of
God and neighbor. And may you go with us saints Luigi Scrosoppi, Agostino
Roscelli, Bernardo da Corleone, Teresa Eustocchio Verzeri, Rafqa Pietra Choboq
Ar-Rayès, so that our lives like yours may give praise to the Father, the Son
and the Holy Spirit.
Amen
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Father Louis Scrosoppi
Luigi Scrosoppi was born
on 4 August 1804 in Udine, a city of Friuli, in north-east Italy. He grew up in
a family environment full of faith and Christian charity. At the age of twelve
he began preparing for the priesthood, joining the diocesan seminary in Udine
and was ordained a priest in 1827, flanked by his both priest brothers, Carlo
and Giovanni Battista.
The extremely poor
background of Friuli in 1800, devastated by famine, wars and epidemics was like
an appeal for Padre Luigi to take care of the weak. He devoted himself, with
other priests and a group of young teachers, to providing hospitality and
education to the "destitute", the lonely and the abandoned girls of
Udine and its surrounding places. He made available to them his wealth, his
energy, his affection; he did not set aside anything for himself, and when the
need became more pressing, he went begging. He trusted in the help of the
people and above all in the Lord. In fact, his life is a tangible sign of great
trust in the divine Providence.
He thus wrote about the
work of charity in which he was involved: "The Providence of God, that
prepares the souls and turns the hearts in favour of her works, was the only
source of this Institute... that loving Providence, never leaves in confusion
those who trust in her”. He didn't spare any opportunity to instil this
confidence in the inmates and the young women dedicated to their education.
They were called "teachers" because they were not only skilled in
tailoring and embroidery but also were able to teach "reading, writing and
to be worthwhile," as the saying went. They were women of different age
and backgrounds, and in each of them gradually got matured the decision to
place their lives in the hands of the Lord and consecrate themselves to him,
serving him in “the family of destitute”.
In the evening of 1
February 1837, the nine women, as a sign of final decision, placed in common
their "jewels" and chose to live in poverty and total self-offering.
It was in this simplicity that the Congregation of the Sisters of Providence
was born, the religious Family founded by Padre Luigi. Others got added to the
first teachers. There were rich and poor, educated and illiterate, noble and
those of humble origin: in the house of Providence there was room for all and
all became sisters.
The founder encouraged
them to make sacrifices and exhorted them to take care of the girls
affectionately, considering them as the "apple of their eyes."
In the meantime, Luigi
matured the need for a total consecration to the Lord. He was fascinated by the
ideal of poverty and universal brotherhood of Francis of Assisi, but the events
of life and history led him on the footsteps of St. Philip Neri, the saint of
joy and freedom, the saint of prayer, humility and charity. The Oratorian
vocation of Luigi took place in 1846, at a mature age of 42; he became a son of
St. Philip: he learnt from him meekness and sweetness that would help him to be
even more apt for the task of founder and father of the Congregation of the
Sisters of Providence.
Deeply respectful and
attentive to the human and spiritual growth of the Sisters, he neither spared
assistance nor advice, nor exhortations. He closely examined their vocation,
put to test their faith so that they became strong. He was not soft when found
signs of vanity, the desire for external appearance; he was strict when saw
attitudes of hypocrisy and superficiality. But knew to use paternal tenderness
in moments of fragility and when there was need for understanding, support and
comfort.
In Padre Luigi gradually
took shape the essential features of a spiritual life centred on Jesus Christ:
loved and imitated in the humility and poverty of his incarnation in Bethlehem,
in the simple and industrious life at Nazareth, in the complete sacrifice on
the cross on Calvary and in the silence of the Eucharist. Because, Jesus said:
"Whatever you did for one of the least brothers of mine, you did it for
me" (Mt 25, 40), it is to them that Padre Luigi dedicated the daily life
with real commitment to seek first the Kingdom of God and its righteousness
(cf. Mt 6, 33) certain that all the rest will be given, according to the
promise of the Gospel.
All the works he launched
during his life reflect this preferential option for the poor, the least and
the abandoned. He had prophesied: “I will open twelve houses before my
death," and so he did. In those houses, the Sisters of Providence
dedicated themselves with humble, creative and joyful service towards the youth
in danger, the poor, the neglected sick and the abandoned elderly people.
Moreover, so deeply
motivated in doing good, Padre Luigi was not concerned only of his works, in
which the Sisters collaborated with generous and willing people who gave them a
hand, but offered enthusiastically spiritual and financial support to the
initiatives taken by other people of good will in Udine. He supported all the
activities of the Church and had a particular preference for the seminarians of
Udine, especially the poorest.
The unification of Italy
began to take place, region by region, in the second half of 1800. The
political and military proceedings of this unification marked a difficult
period, especially for Udine and the whole of Friuli, being a borderland and
place of easy passage between the North and the South Europe, between the East
and the West.
Unfortunately, one of the
consequences of the unification, in itself anticlerical, is the decree of
suppression of the "House of Destitute" and the Congregation of the
Oratorian Fathers of Udine. It marked for Padre Luigi a tough time to save the
works in favour of the "destitute", where he succeeded, but he could
not do anything to prevent the suppression of the Oratorian Congregation. Thus,
the sad political situation succeeded in destroying the material structures of
the Oratorian Congregation in Udine but it could not prevent Padre Luigi from
remaining a faithful disciple of St. Philip forever.
By then old, with his
usual spirit of openness, he realized that the time had come to hand over the
leadership to the Sisters and he did it with serenity and hope. However, he
maintained correspondence with every Sister, which helped strengthen the bonds
of affection and love; in his fatherly concern, he never got tired of exhorting
fellowship and trust.
Through his deep
communion with God and long years of experience, Padre Luigi gained wisdom and
rare spiritual insight that enabled him to read the hearts; sometimes he also
showed the ability to know secret inner conditions and made them known only to
the person concerned.
Towards the end of 1883,
he was forced to suspend all the activities as his strength began to decline
and was constantly tormented by a high fever. The illness progressed
inexorably. He would exhort the Sisters not to be afraid of anything, "as
it is God who raised and made grow the religious family, He would be the one to
make it progress further."
When he felt that the end
was close, he wanted to greet everyone; he addressed his last words to the
Sisters: "After my death your congregation will have many tribulations,
but having them overcome it will be reborn to a new life. Charity, charity!
This is the spirit of your religious Family: to save souls and to save them
with Charity."
His final union with
Jesus took place on Thursday night, 3 April 1884. The whole Udine and the
people of neighbouring places rushed to see him for the last time and ask for
his protection from heaven.
He was canonized by Pope
John Paul II on 10 June 2001. In the Roman Martyrology his memoria is on 3
April. The Diocese of Udine and the Congregation founded by him celebrate his
feast on 5 October.
SOURCE : https://www.suoredellaprovvidenza.it/en/founder/father-louis-scrosoppi
Saint Luigi Scrosoppi
In 1806 Carlo Filaferro
entered the Congregation of the Oratory in Udine. This Oratorian house had been
founded in 1650 and served the church of S. Maria Maddalena (now demolished –
the Central Post Office occupies its site). Carlo was ordained priest in 1809,
but the following year the Congregation was suppressed, and the twelve Fathers
and three Brothers were expelled from their house and church. We need to
remember that this was the age of Napoleon and of short-lived revolutionary
governments – a time of difficulty for the Church, when so much of the
cultural, spiritual and material heritage of Catholic Europe was wrecked. It
was on the orders of the Napoleonic regime in northern Italy that the Oratory
was suppressed. F. Carlo returned to live with his mother, stepfather and their
children, and probably taught the little ones their first lessons in the Faith.
Peace returned to Italy
in 1814, and in the years that followed the young Luigi became more and more
convinced of his own priestly vocation. In 1817 he became an external student
at the Archdiocesan Seminary in Udine and was conspicuously successful, with a
brilliant academic record. He was ordained priest on March 31st, 1827, the
Saturday before Passion Sunday, in Udine Cathedral, and said his first Mass the
following day in the old Oratory Church of S. Maria Maddalena. The former
Oratorian priests still served the Church and many of the old Oratory practices
and devotions continued.
Luigi brought to his
priestly work a character both forceful and concentrated, and although he was
both clever and articulate, he was never given to self-expression or the
vaunting of his own merits. He soon became involved with his half-brother,
Carlo, in helping to run the ‘Casa delle Derelitte’, an orphanage for girls,
situated close to the Oratory Church. The orphanage had been founded in 1816 by
F. Gaetano Salomoni, from the suppressed Oratory of Mantova, a town in the Po
Valley, halfway between Bologna and Brescia. By the end of 1817 there were some
forty girls and women there and F. Carlo had joined the work. F. Luigi worked
hard for these destitutes, and a series of bad harvests meant he had to devote
much time to begging in the streets and shops to obtain food for the girls’
supper. Perhaps this experience was the cause of the desire he expressed at
this time to become a Capuchin Friar; more difficulties, including an outbreak
of cholera, led him to abandon such hopes. A new house was obtained and a
steady supply of money put things on a better footing. By 1840, F. Luigi was
the guiding light of the institute. At the same time, he began to lay the
foundations for other such houses for poor girls, children and deaf-mutes. He
recruited several schoolmistresses to help him in his work – these soon decided
on becoming nuns. On Christmas Day, 1845, fifteen of them received the habit
and were constituted as a religious congregation, known as the Sisters of
Providence, under the patronage of S. Gaetano.
Whilst these developments
were taking place, there were also moves to re-establish the Oratory in Udine.
The first, unofficial, regrouping took place in 1842, and in 1846 the Oratory
was formally reopened, with the surviving Fathers from the suppression of 1810
returning to their house and church. F. Carlo was elected Provost and held the
position until his death in 1854. F. Luigi received the Oratorian habit and
began to devote much of his time to the Christian formation of the working and
student youth of Udine. During the revolution of 1848 he worked tirelessly
amongst the wounded.
In 1856, F. Luigi was
elected Provost of the Oratory and found himself the superior of a group of six
priests. Soon after his election the fortunes of the Udine Oratory took a turn
for the worse, and as there were no local vocations, Fathers were lent from
other houses in order to support all the works that were going on.
The advent of Italian
unification in the 1860s and the arrival of an anti-clerical government
resulted in the passing of a law suppressing all religious congregations. This
was a death-blow for many Italian Oratories. F. Luigi fought fiercely against
the application of this law, and although he managed to preserve the Sisters of
Providence, the Udine Oratory was suppressed in 1867. This was the end of Luigi’s
community life as an Oratorian, but not the end of his devotion to S. Philip
and the Oratory. He maintained Oratorian principles and practices to the end of
his life, always signing himself ‘F. Luigi of the Oratory’. He left his
possessions to the Congregation should it ever be re-established, and left
instructions that on his grave the words ‘Presbyter Oratorii’ should appear.
The remaining years of
Luigi’s life saw him devoted to furthering the work of the Sisters of
Providence and also acting as a redoubtable champion of Blessed Pope Pius IX
and his policies. After an illness of three months, he died on April 3rd, 1884,
and was buried in his home town of Udine.
In his spiritual life
Luigi had a great devotion to Our Lord as a poor and humble man, and he taught
the Sisters to see Christ in the poor and the suffering. Luigi also had a great
love for Our Lady, especially Our Lady of Sorrows, for S. Joseph, and, of
course, for S. Philip, whom he strove to imitate closely, especially in his
love of humility and retirement from the gaze of the world. Also like S.
Philip, a spirit of cheerfulness and gaiety marked Luigi’s life. His complete
indifference to earthly reputation and honour was reflected in what he said to
his nuns as he lay dying: ‘I do not want this poor man even to be remembered’.
The likelihood of this
last wish being respected was always remote. Miraculous cures through Luigi’s
intercession were reported within days of the Saint’s death – one was the
restoration to health of a dying child. Interestingly, the miracle which has
secured the canonisation is in the same line as the earliest one recorded.
It happened in 1996, when
Peter Changu Shitima, a young catechist from Zambia, was at home, dying from
AIDS, a disease now endemic in many parts of Africa. Doctors had decided that
nothing more could be done for the young man. One witness said: ‘He could
scarcely lift his legs, and had developed a serious case of peripheral
neuritis. He could not stay in bed without help. He was a terminal AIDS patient
and nothing could be done.’ Peter’s parish began to pray to Blessed Luigi for
him, as he was his favourite figure, one with whom he especially identified. On
the night of October 9th, 1996, Peter dreamed of Luigi, and the following
morning he woke up feeling completely better. One of the doctors involved in
the case, Dr Pete de Toit, has said: ‘I sent him home because he was a terminal
patient, and he returned brimming with health.’ The doctors agreed that there
was no medical explanation for the cure, and the Pope recognised that what had
happened was indeed a miracle. The necessary documents were signed by the Pope
on July 1st, 2000, allowing the canonisation to proceed.
Peter Changu is now a
priest in South Africa and was present at the ceremony in Rome on June 10th,
2001.
S. Luigi’s feast will
henceforth be kept on October 5th each year.
S. Luigi Scrosoppi, pray
for us!
SOURCE : https://www.birminghamoratory.org.uk/saint-luigi-scrosoppi/
St. Luigi Scrosoppi
Feast
day: Oct 05
St. Luigi Scrosoppi’s
life bears witness to a great trust in Divine Providence. He was born in
the year 1804 in Udine, Italy and entered the diocesan seminary at 12 years
old. He was ordained at age 23.
The famine and poverty in
Udine inspired Fr. Luigi to care for those most in need. With other priests and
a group of young teachers, he dedicated himself to educating poor and abandoned
girls in the practical skills of sewing and embroidery, as well as in reading,
writing and arithmetic. Nine of these girls decided to take their vows as the
first sisters of the Congregation of the Sisters of Providence, which Fr. Luigi
founded in 1837. The congregation grew, and eventually he opened 12 houses of
sisters.
Furthering his priestly
vocation, Fr. Luigi entered the Congregation of the Oratorian Fathers, founded
by St. Philip Neri, at the age of 42. He continued to guide the Sisters of
Providence, dedicating his life to social justice and the poor, including the
sick and the elderly. Through his deep union with God, Fr. Luigi was also
gifted with the ability to read hearts.
The climate of
anticlericalism, which accompanied the unification of Italy in the mid-19th
century, suppressed the sisters’ "House of Orphans" and the
Congregation of the Oratorian Fathers. However, Fr. Luigi was
successful in save the work he and the Sisters were doing with the
orphans. In late 1883, he fell ill and was forced to stop working. He died on
April 3, 1884.
SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/saint/st-luigi-scrosoppi-424
St Luigi Scrosoppi
Celebrated on April
3rd
Italian priest and
founder of the Sisters of Providence. Luigi was born on 4 August 1804, at Udine
in Italy, the youngest of three sons of Domenico Scrosoppi, a jeweller and his
wife Antonia Lazzarini. His brother Carlo was ordained when Luigi was six, and
his brother Giovanni several years later. When he was 11 or 12 years old,
Luigi's home region was struck by drought, famine, typhus, and smallpox in
quick succession. The sight of such misery, complete poverty, and the number of
orphans had a lasting effect on him.
In his teens, Luigi felt a call to the priesthood, and entered the same
seminary as his brother Giovanni. He became deacon in 1826 and was ordained
priest in 1827 at the cathedral in Udine; assisted at his first Mass by his
brothers. Luigi helped manage a children's centre run by his brother Carlo. As
the numbers of children coming to stay grew, they both went begging on the
streets in order to buy food for them.
Soon there were more orphans than space and the brothers decided to enlarge the
house. Luigi went through the countryside to beg for building materials and
labour.
Work began in 1834 with Luigi coordinating, begging, supervising, and working
construction. The centre was completed in 1836. That year also saw another
cholera epidemic, and more and more orphaned children came to live with them.
The need of the orphans, and the constant work of the brother priests,
attracted the attention of several women who were also working with the poor
and the abandoned.
Among them were Felicita Calligaris, Rosa Molinis, Caterina Bros, Cristina and
Amalia Borghese and Orsola Baldasso. These women, under the spiritual direction
of Carlo and Luigi, founded what would become the Congregation of Sisters of
Providence who taught basic academic subjects and needlework. Luigi placed them
under the patronage of Saint Cajetan, and the Congregation received final
approval in September 1871 by Pope Pius IX.
In 1846 Luigi joined the Oratory of Saint Philip Neri, a congregation devoted
to charity and learning. He was elected provost of the community in November
1856. On 4 October 1854 he finished work on the Rescue Home for abandoned
girls.
On 7 March 1857 he opened the school and home for deaf-mute girls. He also
opened Providence House for his unemployed former students, and worked in the
hospitals with the sickest and poorest of patients.
In his later years, Luigi had to deal with the anti-clericalism that swept
through Italy during unification. Many houses and groups, including the
Oratory, were closed, and their assets sold off. While he could not save the
Oratory or parish property, he did protect his charitable institutions, and saw
the Congregation grow and spread.
Luigi died on 3 April 1884 at Udine. He was canonised on 10 June 2001 by Pope
John Paul II, after the miraculous cure of an AIDS patient from Zambia was
attributed to him.
Peter Changu Shitima, a young catechist had been told by doctors that his case
was terminal. His parish community prayed for the intercession of Blessed
Luigi, and on the night of Oct. 9, 1996, Changu went to bed and dreamed of
Blessed Kuigi. He woke up in the morning completely recovered.
SOURCE : https://www.indcatholicnews.com/saint/099
San Luigi Scrosoppi Sacerdote
oratoriano, fondatore
Udine, 4 agosto 1804 - 3
aprile 1884
Il miracolo che ha
portato sugli altari il sacerdote friulano Luigi Scrosoppi è stato la
guarigione da una malattia che ai suoi tempi nemmeno si immaginava: l'Aids. Il
beneficiato, nel 1996, è un ragazzo sudafricano. Scrosoppi è divenuto così
patrono dei malati di Aids. Nato a Udine nel 1804, terzo di tre fratelli, Luigi
fu il terzo sacerdote della famiglia. Carlo, il primo, nato dal primo
matrimonio della mamma Antonia Lazzarini con Francesco Filaferro morto esule a
Klagenfurt, diventa sacerdote filippino. Giovanni Battista, nato dal matrimonio
con Domenico Scrosoppi, diventa sacerdote diocesano. Luigi segue le orme dei
fratelli, entra in seminario e viene consacrato nel duomo di Udine il 31 marzo
1827. Nella Regione, al tempo poverissima, provvede con alcuni preti e un
gruppo di maestre all'educazione delle ragazze in difficoltà. Ne nasce la
Congregazione delle Suore della Provvidenza. A 42 anni entra nell'Oratorio di
san Filippo Neri. Morirà a Udine nel 1884. È stato canonizzato il 10 giugno
2001. (Avvenire)
Etimologia: Luigi =
derivato da Clodoveo
Martirologio
Romano: A Udine, san Luigi Scrosoppi, sacerdote della Congregazione
dell’Oratorio, che fondò la Congregazione delle Suore della Divina Provvidenza
per educare le giovani nello spirito cristiano
La storia delle Congregazioni filippine è ricca di uomini generosi e capaci di intraprendere, spinti spesso dalle circostanze ed interpellati dalle necessità della gente, singoli Oratoriani che lungo il corso dei secoli hanno dato origine ad iniziative di carità che arricchiscono la storia dell’Oratorio di pagine gloriose.
Fu il caso di san Luigi Scrosoppi (1804-1881), coinvolto nelle iniziative del fratello a favore delle bambine “derelitte”, il quale, a sua volta, si trovò a provvedere ad una istituzione a cui forse non aveva pensato di dedicarsi. La vita di questo santo oratoriano si colloca nell’epoca che conobbe la violenta estinzione di un grandissimo numero di Case oratoriane in Italia, a causa delle legge eversive. Nessuna però, al dire del Cistellini, si chiuse con un tramonto radioso come fu quello dell’Oratorio di Udine, il cui ultimo Padre è stato solennemente canonizzato in S. Pietro il 10 giugno 2001.
Di P. Luigi disse Giovanni Paolo II, pronunciando l’omelia della beatificazione, il 4 ottobre 1981: “entra nella Congregazione dell’Oratorio e ne fa un dinamico centro di irradiazione di vita spirituale. Nella sua vita, spesa totalmente per le anime, egli ha avuto tre grandi amori: Gesù, la Chiesa ed il Papa, ed i “piccoli”. Fin da giovanissimo sceglie Cristo e lo ama, contemplandolo povero ed umile a Betlemme; lavoratore a Nazaret; sofferente e vittima nel Getsemani sul Golgotha; presente nell’Eucarestia. “Voglio essergli fedele - ha scritto - attaccato perfettamente a Lui nel cammino del cielo e riuscire una sua copia”.
"A fondamento della sua molteplice attività pastorale e caritativa, c’è una profonda interiorità; la sua giornata è una continua preghiera: meditazione, visite al SS. Sacramento, recita del Breviario, Via crucis giornaliera, Rosario ed, infine, lunga orazione notturna. Luminoso ed efficace esempio di equilibrata sintesi fra vita contemplativa e vita attiva".
Lo stesso Pontefice, che nel Breve “Pia Mater Ecclesia” aveva ricordato il motto di P. Luigi: “fare, patire, tacere” aggiungendo che “senza dubbio esprimeva il suo stile di vita e si accordava chiaramente anche con il suo proposito di vivere il terzo grado dell’umiltà”, completava il netto profilo del Santo nell’omelia della solenne canonizzazione: “la santità è dono che il Padre ci comunica mediante Gesù Cristo. La fede in Lui è, infatti, principio di santificazione. Per la fede l’uomo entra nell’ordine della grazia; per la fede egli spera di prendere parte alla gloria di Dio. Questa speranza non è vana illusione, ma frutto sicuro di un cammino ascetico tra tante tribolazioni, affrontate con pazienza e virtù provata. Fu questa l’esperienza di san Luigi Scrosoppi, durante una vita interamente spesa per amore di Cristo e dei fratelli, specialmente dei più deboli e indifesi. “Carità! Carità!”: quest’esclamazione sgorgò dal suo cuore nel momento di lasciare il mondo per il Cielo. La carità egli esercitò in modo esemplare, soprattutto nei confronti delle ragazze orfane e abbandonate, coinvolgendo un gruppo di maestre, con le quali diede inizio all’Istituto delle “Suore della Divina Provvidenza”. La carità fu il segreto del suo lungo e instancabile apostolato, nutrito di costante contatto con Cristo”.
Nato ad Udine il 4 agosto 1804, Luigi Scrosoppi visse gli anni della sua infanzia in famiglia, dove abitava, a causa della soppressione del locale Oratorio, il fratello P. Carlo Filaferro, nato dal precedente matrimonio della madre. Affidato alle cure di Padre Carlo e frequentando la chiesa nella quale ancora officiavano i Padri, pur costretti a sciogliere la Comunità, Luigi crebbe alla scuola di Filippo Neri, e celebrò la Prima Messa il 1 aprile 1827 dando iniziò al suo ministero, oratoriano nell’anima dal momento che non lo poteva essere giuridicamente. Nell’esercizio delle virtù e nel servizio pastorale e caritativo di P. Luigi emerge chiarissima questa dimensione oratoriana, che indusse il giovane prete diocesano a seguire il fratello quando, mutate le situazioni politiche, si potè pensare di ricostituire la Congregazione.
Terminata la vita terrena di P. Carlo senza che la l’opera fosse giunta pienamente ad effetto, P. Luigi impegnò le sue energie e persino i beni di famiglia per realizzare quel sogno di cui era profondamente partecipe, e riuscì a compiere con la sua tenacia ciò che P. Carlo non aveva potuto attuare. La triste condizione politica e storica del secolo XIX portò nell’arco di un decennio alla distruzione, addirittura materiale, della Congregazione che P. Luigi aveva ristabilito con fatiche pari all’amore che nutriva. Ma il discepolo di S. Filippo continuò a considerarsi e a firmarsi “dell’Oratorio” fino al termine della vita, vincendo con la sua appartenenza all’ideale filippino i colpi tremendi che quel secolo diede anche alle Congregazioni oratoriane. Non ne abbandonò l’abito, indossato fino alla fine come una livrea amata, quell’abito stinto e consunto che le sue figlie conservano ad Udine come preziosa reliquia della sua fedeltà all’Oratorio e della sua inesausta carità; e “presbyter Oratorii” fu scritto sulla pietra tombale del Padre, tanto quella qualifica gli era cara e familiare.
L’Oratorio, che vide distrutto dalla violenza di una ideologia che si autoproclamava liberale, gli restò nel cuore, con intatto il suo patrimonio di ideali. E a più di un secolo dalla sua morte, è commovente riflettere sul fatto che il miracolo approvato per la sua canonizzazione proprio a favore di un confratello oratoriano il Beato Luigi lo ha ottenuto.
Alcuni articoli di P. Antonio Cistellini e di Mons. Guglielmo Biasutti, sono di valido aiuto per introdurre nell’argomento chi volesse dedicarsi ad una ricerca più ampia sulla dimensione oratoriana di P. Luigi. Essa certamente porterebbe alla luce ricche vene di spirito oratoriano: quelle che hanno plasmato l’attività pastorale e lo stile apostolico di P. Luigi, il suo modo di rapportarsi con le persone prima ancora che con i loro problemi, un metodo che facilmente riconosciamo “filippino”. “Non è certo difficile - scrisse Cistellini in occasione della beatificazione - ravvisare in lui tratti, modi, indirizzi squisitamente filippini: le copiose relazioni e deposizioni ne sono eloquente testimonianza. Si staglia tra queste la sua dirittura vivace la predilezione per la semplicità e la schiettezza in quanti cura ed avvicina, la candida immacolatezza dell’uomo prestante, dolce e severo insieme, d’intelligenza lucida, anche se non dotata di cultura, amabilissimo. Anche le burle, piacevoli e spontanee, di cui è costellata la giornata tra le sue figlie, sembrano esemplate sull’incomparabile modello del gioioso prete della Chiesa Nuova.
Perfino le umili vicende delle sue prime figlie, agli albori dell’istituto, hanno la grazia e la freschezza di autentici fioretti filippini. Ma è soprattutto nel seguire le linee tipiche della sua spiritualità che si avvertono in P. luigi chiare consonanze con il programma di vita religiosa che P. Filippo commendava ai suoi. Farsi santi, innanzitutto: il fondamento indispensabile, insostituibile, l’umiltà. Non era certamente un monito singolare: ma fu indubbiamente singolare l’insistenza con cui Filippo lo propose e lo ribadì, e la sincerità e la coerenza con cui P. Luigi l’ebbe come norma direttiva per sé e per e per le anime dei suoi . “L’umiltà - sottolineava nei suoi propositi - nello stare, nel parlare, nel domandare”; “L’umiltà e la carità sia manifesta con tutti e in ogni opera: semper mel in ore et mel in corde”. “Sarete presto santa se vi terrete per un bel nulla; se bramerete di essere abbandonata e tenuta in nessun conto; se accetterete dalla mano di Dio tutto ciò che vi accadrà; se non desidererete che di fare la volontà di Dio.”
Emerge in P. Luigi, in modo convincente, la profonda unità di spirito contemplativo e di instancabile impegno nell’esercizio della carità. Anche a questo proposito, P. Cistellini propone una chiara sintesi che meriterebbe di essere sviluppata: “Come il suo fervido Padre Filippo, P. Luigi era uomo tutto immerso ininterrottamente in Dio, pervaso di un amore per Lui bruciante. L’assidua contemplazione del mistero Trinitario e la tenera devozione al mistero dell’Incarnazione; l’intensa partecipazione alla Passione, per cui si sentiva “con Gesù Cristo offerto all’Eterno Padre in sacrificio”; la celebrazione della Messa (così affine a quelle memorabili del suo San Filippo) raccolta, quieta, appassionata, “da serafino”, col seguito dei prolungati silenzi d’adorazione nell’umile cappella e nella sua chiesa oratoriana; la cura per il decoro del tempio (anche questa una tradizione squisitamente filippina), espressa anche in massime illuminanti: “Poveri in casa, ricchi in chiesa”; la devozione calda, dolce, confidente alla Vergine (fu uno dei propugnatori del culto al Cuore Immacolato di Maria proprio nel tempo in cui sorgeva la prima chiesa oratoriana in Londra, dedicata a questo titolo mariano): appaiono come elementi essenziali della sua spiritualità, le linee fisionomiche che ne tratteggiano la figura interiore, modellata e continuamente confrontata su quella del suo padre e maestro Filippo Neri.
E come non avvertire tale perfetta consonanza in quella nota distintiva di P. Luigi che caratterizza e impronta tutto il suo intenso operare e le sue stesse iniziative: l’abbandono gioioso e fiducioso nella divina Provvidenza? “Far tutto bene - diceva - e poi grande confidenza in Dio”; “soffrire tutto allegramente”; “Fare, patire, tacere!” erano le sue massime, i suoi motti abituali, di schietta derivazione filippina anch’essi”. Chi volesse approfondire l’indagine e la riflessione sull’intenso esercizio della carità da parte di San Luigi Scrosoppi, riscontrerebbe caratteristiche che evidenziano la sua profonda adesione alla “scuola” di Padre Filippo.
Tra queste desideriamo sottolinearne una sola, ma fondamentale: il rapporto che P. Luigi instaura con le persone non è puramente funzionale ai loro bisogni materiali o spirituali, ma è innanzitutto un’attenzione alla persona nel suo intrinseco valore, un incontro personale nel quale la persona si sente amata per quello che è, e percepisce un impulso ad essere sempre più autenticamente se stessa . La carità da lui esercitata non risponde ad un programma di attività suggerite da naturale atteggiamento filantropico, ma è l’autentica forma della moralità, la modalità con cui il cristiano vive ogni aspetto ed ogni realtà della vita.
In quanto virtù teologale, ha in Dio la sua fonte, e, più che iniziativa umana, fiorisce come esperienza di un grandissimo Amore accolto dal cristiano nella propria vita e comunicato nel rapporto con il prossimo. Solo chi ha incontrato la Grazia riesce a stabilire con gli altri quel rapporto gratuito, paziente, attivo e costruttivo, che è autentico amore poiché rispetta tutto l’uomo. In questa piena relazione interpersonale, che abbraccia tutta la persona concreta che sta di fronte, Padre Filippo è maestro di incomparabile valore. E la sua “scuola”, umilmente attiva nella semplicità delle comunità che vogliano mantenersi fedeli a tutta l’impostazione trasmessa dal loro Padre, produce frutti di autentica santità, in cui l’umano conosce la sua più alta fioritura.
P. Luigi Scrosoppi, umile filippino dell’Oratorio di Udine, morto nella sua città il 3 aprile del 1881, ne è stupenda testimonianza. La continuano con il loro impegno in Europa, in America Latina, in Africa e in Asia le sue figlie, le “Suore della Provvidenza”, fondate da P. Luigi nel 1845, le quali hanno scritto nel corso della loro storia pagine di stupenda adesione allo spirito ed allo stile del S. Fondatore.
Autore: Mons. Edoardo Aldo Cerrato CO
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/48450
CAPPELLA PAPALE PER LA
CANONIZZAZIONE DI 5 BEATI
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Santissima Trinità, 10
giugno 2001
1. "Sia
benedetto Dio Padre, e l'unigenito Figlio di Dio, e lo Spirito Santo: perché
grande è il suo amore per noi" (Ant. d'inizio).
Sempre, ma specialmente
nell'odierna festa della Santissima Trinità, l'intera Liturgia è orientata al
mistero trinitario, sorgente di vita per ogni credente.
"Gloria al Padre,
gloria al Figlio, gloria allo Spirito Santo": ogni volta che proclamiamo
queste parole, sintesi della nostra fede, adoriamo l'unico e vero Dio in tre
Persone. Contempliamo attoniti questo mistero che ci avvolge totalmente.
Mistero di amore; mistero di ineffabile santità.
"Santo, Santo, Santo
il Signore, Dio dell'universo" canteremo tra poco, entrando nel cuore
della Preghiera eucaristica. Il Padre ha tutto creato con saggezza e amorevole
provvidenza; il Figlio con la sua morte e risurrezione ci ha redenti; lo
Spirito Santo ci santifica con la pienezza dei suoi doni di grazia e di
misericordia.
Possiamo a giusto titolo
definire l'odierna solennità una "festa della santità". In questo
giorno, pertanto, trova la sua più opportuna cornice la cerimonia di
canonizzazione di cinque Beati: Luigi
Scrosoppi, Agostino
Roscelli, Bernardo
da Corleone, Teresa
Eustochio Verzeri, Rafqa
Pietra Choboq Ar-Rayès.
2. "Giustificati...
per la fede, noi siamo in pace con Dio per mezzo del Signore nostro Gesù Cristo"
(Rm 5,1).
Per l'apostolo Paolo,
come abbiamo ascoltato nella seconda Lettura, la santità è dono che il
Padre ci comunica mediante Gesù Cristo. La fede in Lui è, infatti, principio di
santificazione. Per la fede l'uomo entra nell'ordine della grazia; per la fede
egli spera di prendere parte alla gloria di Dio. Questa speranza non è vana
illusione, ma frutto sicuro di un cammino ascetico tra tante tribolazioni,
affrontate con pazienza e virtù provata.
Fu questa l'esperienza
di san
Luigi Scrosoppi, durante una vita interamente spesa per amore di Cristo
e dei fratelli, specialmente dei più deboli e indifesi.
"Carità!
Carità!": quest'esclamazione sgorgò dal suo cuore nel momento di lasciare
il mondo per il Cielo. La carità egli esercitò in modo esemplare, soprattutto
nei confronti delle ragazze orfane e abbandonate, coinvolgendo un gruppo di
maestre, con le quali diede inizio all'Istituto delle "Suore della Divina
Provvidenza".
La carità fu il segreto
del suo lungo e instancabile apostolato, nutrito di costante contatto con
Cristo, contemplato e imitato nell'umiltà e nella povertà della sua nascita a
Betlemme, nella semplicità della vita laboriosa a Nazaret, nella completa
immolazione sul Calvario, nell'eloquente silenzio dell'Eucaristia. Per questo la
Chiesa lo addita ai sacerdoti e ai fedeli quale modello di profonda ed efficace
sintesi tra la comunione con Dio e il servizio dei fratelli. Modello, in altre
parole, di un'esistenza vissuta in comunione intensa con la Santissima Trinità.
3. "Grande è il suo
amore per noi". L'amore di Dio per gli uomini si è manifestato con
particolare evidenza nella vita di sant'Agostino
Roscelli, che oggi contempliamo nel fulgore della santità. La sua
esistenza, tutta permeata di fede profonda, può essere considerata un dono
offerto per la gloria di Dio e per il bene delle anime. Fu la fede a renderlo
sempre obbediente alla Chiesa e ai suoi insegnamenti, in docile adesione al
Papa e al proprio Vescovo. Dalla fede seppe attingere conforto nelle ore
tristi, nelle aspre difficoltà e negli avvenimenti dolorosi. Fu la fede la
roccia solida alla quale seppe aggrapparsi per non cedere mai allo
scoraggiamento.
Questa stessa fede sentì
il dovere di comunicare agli altri, soprattutto a coloro che accostava nel
ministero della confessione. Divenne maestro di vita spirituale specialmente
per le Suore che egli fondò, le quali lo videro sereno pur in mezzo alle
situazioni più critiche. Sant'Agostino Roscelli esorta anche noi a confidare
sempre in Dio, immergendoci nel mistero del suo amore.
4. "Gloria al Padre,
al Figlio, allo Spirito Santo". Alla luce del mistero della Trinità
acquista singolare eloquenza la testimonianza evangelica di san
Bernardo da Corleone, anch'egli elevato oggi agli onori degli altari. Di
lui tutti si meravigliavano e si domandavano come un frate laico potesse
discorrere così altamente del mistero della Santissima Trinità. In effetti, la
sua vita fu tutta protesa verso Dio, attraverso uno sforzo costante di ascesi,
intessuta di preghiera e di penitenza. Coloro che lo hanno conosciuto attestano
concordi che "egli sempre stava intento nell'orazione", "mai
cessava di orare", "orava di continuo " (Summ., 35). Da questo
colloquio ininterrotto con Dio, che trovava nell'Eucaristia il suo centro
propulsore, traeva linfa vitale per il suo coraggioso apostolato, rispondendo
alle sfide sociali del tempo, non scevro di tensioni e di inquietudini.
Anche oggi il mondo ha
bisogno di santi come Fra' Bernardo immersi in Dio e proprio per questo capaci
di trasmetterne la verità e l'amore. L'umile esempio di questo Cappuccino
costituisce un incoraggiamento a non stancarci di pregare, essendo proprio la
preghiera e l'ascolto di Dio l'anima dell'autentica santità.
5. "Lo Spirito di
verità vi guiderà alla verità tutta intera" (Anti. di Comunione). Teresa
Eustochio Verzeri, che quest'oggi contempliamo nella gloria di Dio, nella
sua breve ma intensa vita si lasciò condurre docilmente dallo Spirito Santo. A
lei Dio si rivelò come misteriosa presenza davanti a cui ci si deve inchinare
con profonda umiltà. Sua gioia era considerarsi sotto la costante protezione
divina, sentendosi nelle mani del Padre celeste, nel quale imparò a confidare
sempre.
Abbandonandosi all'azione
dello Spirito, Teresa visse la particolare esperienza mistica
"dell'assenza di Dio". Solo una fede incrollabile le impedì di non
smarrire la confidenza in questo Padre provvidente e misericordioso, che la
metteva alla prova: "E' giusto - ella scriveva - che la sposa, dopo aver
seguito lo sposo in tutte le sue pene che ne accompagnarono la vita, abbia
parte ancora con lui alla più terribile" (Libro dei doveri, III, 130).
E' questo l'insegnamento
che santa Teresa lascia all'Istituto delle "Figlie del Sacro Cuore di
Gesù", da lei fondato. Questo è l'insegnamento che lascia a tutti noi.
Anche in mezzo alle contrarietà e alle sofferenze intime ed esteriori occorre
mantenere viva la fede in Dio Padre, Figlio e Spirito Santo.
6. Canonizzando la
beata Rafqa
Choboq Ar-Rayes, la Chiesa illumina in modo particolare il mistero
dell'amore donato e accolto per la gloria di Dio e la salvezza del mondo.
Questa monaca dell'Ordine libanese maronita desiderava amare e dare la propria
vita per i suoi fratelli. Nelle sofferenze che non hanno cessato di tormentarla
negli ultimi ventinove anni della sua esistenza, santa Rafqa ha sempre
manifestato un amore generoso e appassionato per la salvezza dei fratelli,
traendo dalla sua unione con Cristo, morto sulla croce, la forza di accettare
volontariamente e di amare la sofferenza, autentica via di santità.
Possa santa Rafqa
vegliare su quanti conoscono la sofferenza, in particolare sui popoli del Medio
Oriente che devono affrontare la spirale distruttrice e sterile della violenza!
Per sua intercessione, chiediamo al Signore di aprire i cuori alla ricerca
paziente di nuove vie per la pace, affrettando i giorni della riconciliazione e
della concordia!
7. "O Signore,
nostro Dio, quanto è grande il tuo nome su tutta la terra!" (Sal 8,2.10).
Contemplando questi fulgidi esempi di santità, ritorna spontanea nel cuore
l'invocazione del Salmista. Il Signore non cessa di donare alla Chiesa e al mondo
mirabili esempi di uomini e donne, nei quali si riflette la sua gloria
trinitaria. La loro testimonianza ci spinga a guardare verso il Cielo e a
cercare senza posa il Regno di Dio e la sua giustizia.
Maria, Regina di tutti i
Santi, che per prima hai accolto la chiamata dell'Altissimo, sostienici nel
servire Dio e i fratelli. E voi camminate con noi, santi Luigi
Scrosoppi, Agostino
Roscelli, Bernardo
da Corleone, Teresa
Eustochio Verzeri, Rafqa
Pietra Choboq Ar-Rayès, perché la nostra esistenza, come la vostra, sia
lode al Padre, al Figlio e allo Spirito Santo. Amen!
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
LUIGI SCROSOPPI
(1804 - 1884)
presbitero dell'oratorio di San Filippo Neri
Luigi Scrosoppi nasce il
4 agosto 1804 a Udine, città del Friuli, nel nord d'Italia. Cresce in un
ambiente familiare ricco di fede e carità cristiana. A dodici anni intraprende
la via del sacerdozio, frequentando il seminario diocesano di Udine e nel 1827
è ordinato sacerdote; al suo fianco ci sono i fratelli Carlo e Giovanni
Battista, entrambi sacerdoti.
L'ambiente poverissimo
del Friuli dell'800, stremato da carestie, guerre ed epidemie, è per Luigi come
un appello a prendersi curadei deboli: si dedica, con altri sacerdoti ed un
gruppo di giovani maestre, all'accoglienza e all'educazione delle
"derelitte", le ragazze più sole ed abbandonate di Udine e dintorni.
Per loro mette a disposizione i suoi beni, le sue energie, il suo affetto; non
risparmia niente di sé e quando le necessità sono più impellenti va a chiedere
l'elemosina: egli ha fiducia nell'aiuto della gente e soprattutto confida nel Signore.
La sua vita è infatti una manifestazione palpabile di grande fiducia nella
Provvidenza divina. Così scrive, a proposito dell'opera di carità in cui è
coinvolto: "La Provvidenza di Dio, che dispone gli animi e piega i cuori a
favorire le opere sue, fu l'unica fonte dell'esistenza di questo
Istituto...quella amorosa Provvidenza, che non lascia confondere chi confida in
lei". Non trascura occasione per infondere questa fiducia e serenità nelle
ragazze accolte e nelle giovani donne dedite alla loro educazione. Esse vengono
chiamate "maestre" perché sono abili nei lavori di cucito e di
ricamo, ma sono anche capaci di insegnare a "scrivere, leggere e far di
conto", come si usava dire. Sono donne di età e di origini diverse, ed in
ognuna di loro va maturando la decisione di mettere la propria vita nelle mani
del Signore e di consacrarsi a lui, servendolo nella famiglia delle
"derelitte". La sera del 1 febbraio 1837 le nove donne, come segno
della decisione definitiva, depongono i loro "ori" e scelgono di vivere
nella povertà e nella donazione totale di sé. È in questa semplicità che nasce
la congregazione delle Suore della Provvidenza, la famiglia religiosa fondata
da Padre Luigi. Alle prime maestre si uniscono altre. Ci sono le ricche e le
povere, le colte e le analfabete, le nobili e quelle di origini umili: nella
casa della Provvidenza c'è posto per tutte e tutte diventano sorelle.
Il fondatore le
incoraggia al sacrificio e le esorta alla cura affettuosa delle ragazze, che
devono considerare la "pupilla dei loro occhi". Dice loro: "Più
di ogni altra cosa, queste figlie dei poveri hanno bisogno di educare il cuore
e di imparare tutto quello che è necessario per condurre onestamente la loro
vita ". E ancora: "La stanchezza, l'applicazione, l'occupazione
continua e le cure fastidiose per aiutarle, soccorrerle e istruirle, non vi
scoraggino, sapendo che fate tutto questo a Gesù".
Nel frattempo, Luigi va
maturando il bisogno di una consacrazione più totale al Signore. È affascinato
dall'ideale di povertà e di fraternità universale di Francesco d'Assisi, ma gli
eventi della vita e della storia lo condurranno sulle orme di San Filippo Neri,
il cantore della gioia e della libertà, il santo della preghiera, dell'umiltà e
della carità. La vocazione "oratoriana" di Luigi si realizza nel 1846
e nella maturità dei suoi 42 anni, diventa figlio di San Filippo: da lui impara
la mansuetudine e la dolcezza che lo aiuteranno ad essere più idoneo al compito
di fondatore e padre della Congregazione delle Suore della Provvidenza.
Profondamente rispettoso
e attento alla crescita umana delle suore e al loro cammino di santità, non
risparmia né aiuti, né consigli, né esortazioni. Egli vaglia attentamente la
loro vocazione, ne mette alla prova la fede perché diventino forti. Non è tenero
di fronte alla vanità, al desiderio di apparire, ed è severo quando coglie
atteggiamenti di ipocrisia e di superficialità. Ma quale tenerezza paterna sa
usare di fronte alle fragilità e al bisogno di comprensione, di appoggio e di
conforto!
Lentamente si delineano
in Padre Luigi i tratti fondamentali di una vita spirituale centrata su Gesù
Cristo, amato e imitato nell'umiltà e povertà della sua incarnazione a
Betlemme, nella semplicità della vita laboriosa di Nazareth, nella completa
immolazione della croce sul Calvario, nel silenzio dell'Eucaristia. E poiché
Gesù ha detto: "Qualunque cosa avete fatto ad uno dei miei fratelli più
piccoli, l'avete fatta a me", è a loro che Padre Luigi dedica la vita di
ogni giorno con l'impegno concreto di "cercare prima di tutto il Regno di
Dio e la sua giustizia" sicuro che tutto il resto sarà dato in più,
secondo la promessa evangelica.
Tutte le opere da lui
avviate durante la sua vita riflettono questa scelta preferenziale verso i più
poveri, verso gli ultimi, gli abbandonati. "Dodici caseCaveva
profetizzatoCaprirò prima della mia morte", e fu così. Dodici opere in cui
le Suore della Provvidenza si dedicano in un servizio umile, intraprendente e
gioioso alle giovani in balìa di se stesse, agli ammalati poveri e trascurati,
agli anziani abbandonati.
Tuttavia, profondamente
interessato al compimento del bene, Padre Luigi non si occupa solo delle sue
opere, nelle quali le suore collaborano con persone generose e disponibili a
dare loro una mano. Offre con entusiasmo il suo sostegno spirituale ed
economico anche ad iniziative intraprese in Udine da altre persone di buona
volontà; sostiene ogni attività della Chiesa ed ha uno sguardo di particolare
predilezione per i giovani del seminario di Udine, specialmente i più poveri.
Nella seconda metà del
1800 l'Italia, regione dopo regione, si va unificando. Le vicende politiche e
militari di questa unificazione rappresentano un periodo particolarmente
difficile per Udine e tutto il Friuli, terra di confine e luogo di facile
passaggio tra il nord e il sud Europa, tra l'est e l'ovest. Una delle
conseguenze di questa unificazione, avvenuta purtroppo in un clima
anticlericale, è il decreto di soppressione della "Casa delle
Derelitte" e della Congregazione dei Padri dell'Oratorio di Udine.
Inizia per Padre Luigi
una dura lotta per salvare le opere a favore delle "derelitte" e vi
riesce, ma non può far nulla per impedire la soppressione della Congregazione
dell'Oratorio. La triste situazione politica riesce così a distruggere le strutture
materiali della congregazione dell'Oratorio di Udine, tuttavia non può impedire
a Padre Luigi di rimanere per sempre discepolo fedele di San Filippo.
Ormai anziano, con la sua
abituale apertura di spirito, capisce che è venuto il momento di cedere il
timone e lo cede alle suore con serenità e speranza. Mantiene tuttavia con
tutte un rapporto epistolare che contribuisce a rinsaldare i legami di affetto
e di carità e, nella sua sollecitudine paterna, mai si stanca di raccomandare
la fraternità e la fiducia.
Attraverso la sua
comunione profonda con Dio e i lunghi anni di esperienza, Padre Luigi ha
acquisito saggezza ed intuito spirituale non comuni che gli permettono di
leggere nei cuori; talvolta dimostra anche di conoscere situazioni interiori
segrete e fatti noti solo alla persona interessata.
Alla fine del 1883 è
costretto a sospendere ogni attività, le forze cominciano a diminuire ed è
tormentato da una febbre costantemente alta. La malattia progredisce
inesorabilmente. Raccomanda alle suore di non temere nulla "perché è Dio
che ha fatto nascere e crescere la famiglia religiosa, e sarà ancora lui che la
farà progredire".
Quando sente giungere la
fine, vuole salutare tutti. Quindi rivolge le ultime parole alle Suore: "Dopo
la mia morte, la vostra Congregazione avrà molte tribolazioni, ma dopo
rinascerà a vita nuova. Carità! Carità! Ecco lo spirito della vostra famiglia
religiosa: salvare le anime e salvarle con la Carità".
Nella notte di giovedì 3
aprile 1884, avviene il suo incontro definitivo con Gesù. Tutta Udine e la
gente dei paesi vicini accorrono per vederlo un'ultima volta e chiederne la
protezione dal cielo.
Con il suo intervento a
favore dei piccoli, dei poveri, della gioventù in difficoltà, delle persone che
soffrono, di quanti vivono situazioni penose, Padre Luigi continua anche oggi
ad indicare a tutti la strada dell'unione con Dio, della compassione e
dell'amore ed è pronto ad accompagnare ancora i passi di coloro che si affidano
alla Provvidenza di Dio.
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20010610_scrosoppi_it.html
Nacque a Udine il 4
agosto 1804, figlio secondogenito di Domenico Mattia e Antonia Lazzarini,
vedova del carnico Francesco Filaferro. Di estrazione agiata, la sua famiglia
diede altri due sacerdoti alla metropolitana udinese, il fratello maggiore
Giovanni Battista, che sarebbe divenuto arciprete di Sacile, e p. Carlo
Filaferro, figlio di primo letto della madre. Questi, già membro della
disciolta Congregazione di S. Filippo Neri, fu una figura decisiva per la
formazione religiosa e la carriera ecclesiastica di S., “prete dei poveri”. Già
introdotto dal fratellastro nella cerchia degli ex oratoriani, nel 1817, S.
iniziò gli studi in seminario, ricevendo l’ordinazione dieci anni dopo. Sin da
allora, esercitò il ministero nella chiesa di S. Maria Maddalena, manifestando
una religiosità dai tratti fortemente ascetici, fondata sulla fedeltà al papa,
sulla centralità degli esercizi spirituali, della penitenza e delle devozioni,
oltre che sulla pratica della carità verso i bisognosi. Fu, ancora, nel gruppo
degli amici friulani di Antonio Rosmini. Pur affascinato dai francescani e
dalla Compagnia di Gesù, nel 1846 entrò nel ripristinato ordine dei filippini,
di cui fu preposto dal 1856 alla definitiva soppressione, nel 1867. La sua fama
di “prete dei poveri” scaturì tuttavia dall’impegno nel campo socioassistenziale
e pedagogico, nonché dalla fondazione della Congregazione delle suore della
Provvidenza. Nel 1827, p. Filaferro lo volle vicedirettore della Casa delle
derelitte, fondata dieci anni prima da un gruppo di religiosi e nobildonne
udinesi. Consolidata la situazione economica, l’istituto, nuovamente inaugurato
nel 1837, riprese la propria attività di istruzione delle orfane, nei campi
della religione e dell’economia domestica. La Casa, legalmente riconosciuta nel
1839, si dotò dello statuto molto più tardi, nel 1861, ottenendo immediatamente
la lode pontificia e, in via definitiva, l’approvazione papale nel 1891. Nel
1845, S., con p. Filaferro, fondò la Congregazione delle suore della
Provvidenza, il nuovo ordine destinato a formare le maestre della Casa, ormai
frequentata da un’ottantina di convittrici e circa duecento esterne.
L’indirizzo “cenobitico” suscitò le perplessità dell’abate Iacopo
Pirona, ma l’istituto, assumendo forma giuridica di associazione privata,
si pose al riparo da ulteriori censure. Nel 1848, l’assedio
di Udine suggerì di introdurre nuovi compiti di assistenza sanitaria,
mai venuti meno e, anzi, assurti a primaria importanza nei decenni a venire. La
diffusione della Congregazione fu piuttosto rapida; dopo la fondazione della
Scuola femminile di Orzano nel 1853 e l’insediamento nell’ospedale di
Portogruaro nel 1857, le suore della Provvidenza aprirono nuove sedi in Veneto,
in Trentino e, in epoca postunitaria, anche in Istria e Dalmazia. S. fu, dopo
il breve entusiasmo neoguelfo del 1848, un sacerdote senza dubbio
intransigente, perfettamente allineato alle posizioni ufficiali della gerarchia
ecclesiastica locale e della Santa Sede. Nel 1866 il temporaneo arresto, con
l’accusa di esportazione illegale di valuta, fu uno dei primi episodi, forse il
più clamoroso, dell’aspro, lungo conflitto con lo Stato italiano, apertosi
all’indomani della liberazione di Udine. Non meramente ideologica, la questione
in gioco verteva sul controllo dell’attività della Casa e della Congregazione,
in accordo con la legislazione sulle opere pie. Poco prima dell’ingresso delle
truppe italiane a Udine, trasferì, temendone la soppressione, la sede della
Congregazione delle suore della Provvidenza a Cormons, in territorio
austro-ungarico. Il contenzioso si spostò poco dopo sulla natura della Casa
delle derelitte, che i pubblici poteri volevano, come di regola, costituita in
ente morale. Dal 1868, e per dodici lunghi anni, riuscì ad ignorare tali
richieste, a suo parere lesive della «libertà della Chiesa», fino a quando, nel
1880, dovette cedere, in cambio del riconoscimento legale per sovrano
decreto. Evento traumatico per la sua sensibilità, frattanto, la presa di
Roma e la fine del potere temporale dei papi segnarono le avvisaglie di un
mutamento di strategia del mondo cattolico e l’inizio di un’offensiva
intransigente per la “riconquista” cattolica della società italiana. Sin dal
1871, S. fu un silenzioso sostenitore del conte Federico Trento e della sua
Associazione cattolica friulana, primo nucleo della futura Opera dei congressi.
Ebbe, ancora, un ruolo cruciale nel sostegno finanziario del «Cittadino
italiano», l’agguerrito quotidiano cattolico udinese fondato nel 1878 dal veneziano
p. Giovanni
Dal Negro. Morì il 3 aprile 1884, dopo aver lasciato i suoi beni alla
Casa e alla Congregazione, dirette dal suo erede designato, il canonico Antonio
Feruglio-Tinin, futuro vescovo di Vicenza. Ebbe funerali solenni e imponenti,
disertati tuttavia, non senza polemiche anche all’interno dello stesso mondo
liberale, dalle autorità civili. La fama e la venerazione del “prete dei
poveri” crebbero dopo la morte, convincendo l’arcidiocesi ad avviare
l’istruttoria di beatificazione nel 1932 e, vent’anni dopo, a traslarne la
salma dall’amata Orzano alla udinese chiesa di S. Gaetano. Giovanni Paolo II,
dopo averlo proclamato beato nel 1981, lo canonizzò nel 2001.
Bibliografia
L. TINTI, Memorie
del padre Luigi Scrosoppi d. o. fondatore dell’Istituto derelitte e delle Suore
della Provvidenza sotto il patrocinio di S. Gaetano in Udine, Udine, Tip. del
Patronato, 1897; G. BIASUTTI, Padre Luigi Scrosoppi. Dell’oratorio S.
Filippo Neri fondatore delle Suore della Provvidenza, Udine, AGF, 1979; E.
MUNINI, Padre Luigi Scrosoppi e la sua opera educativa nel contesto delle
scuole del suo tempo, «La Panarie», 54 (1981), 107-118; La beatificazione
di P. Luigi Scrosoppi: discorsi e omelie, a cura di P. ASCO BASSO, Udine, AGF,
1983; L. CARGNELUTTI, L’istruzione e la scuola, in Provincia del
Lombardo-Veneto, 246-248; M. PAPÀSOGLI ZALUM - G. PAPÀSOGLI, San Luigi
Scrosoppi, prete per i più poveri: sussidio per incontri di preghiera,
Udine, Comitato promotore padre Luigi Scrosoppi, 2001.
SOURCE : https://www.dizionariobiograficodeifriulani.it/scrosoppi-luigi/
Luigi Scrosoppi
(1804-1884)
BEATIFICAZIONE:
- 04 ottobre 1981
- Papa Giovanni
Paolo II
CANONIZZAZIONE:
- 10 giugno 2001
- Papa Giovanni
Paolo II
- Piazza San Pietro
RICORRENZA:
- 3 aprile
Presbitero, sacerdote
della Congregazione dell’Oratorio di San Filippo Neri, fondò la Congregazione
delle Suore della Provvidenza di S. Gaetano Thiene per educare le giovani
nello spirito cristiano
"Carità!
Carità!"
Luigi Scrosoppi nasce il
4 agosto 1804 a Udine, città del Friuli, nel nord d'Italia. Cresce in un
ambiente familiare ricco di fede e carità cristiana. A dodici anni intraprende
la via del sacerdozio, frequentando il seminario diocesano di Udine e nel 1827 è
ordinato sacerdote; al suo fianco ci sono i fratelli Carlo e Giovanni Battista,
entrambi sacerdoti.
L'ambiente poverissimo
del Friuli dell'800, stremato da carestie, guerre ed epidemie, è per Luigi come
un appello a prendersi curadei deboli: si dedica, con altri sacerdoti ed un
gruppo di giovani maestre, all'accoglienza e all'educazione delle
"derelitte", le ragazze più sole ed abbandonate di Udine e dintorni.
Per loro mette a disposizione i suoi beni, le sue energie, il suo affetto; non
risparmia niente di sé e quando le necessità sono più impellenti va a chiedere
l'elemosina: egli ha fiducia nell'aiuto della gente e soprattutto confida nel
Signore. La sua vita è infatti una manifestazione palpabile di grande fiducia
nella Provvidenza divina. Così scrive, a proposito dell'opera di carità in cui
è coinvolto: "La Provvidenza di Dio, che dispone gli animi e piega i cuori
a favorire le opere sue, fu l'unica fonte dell'esistenza di questo
Istituto...quella amorosa Provvidenza, che non lascia confondere chi confida in
lei". Non trascura occasione per infondere questa fiducia e serenità nelle
ragazze accolte e nelle giovani donne dedite alla loro educazione. Esse vengono
chiamate "maestre" perché sono abili nei lavori di cucito e di
ricamo, ma sono anche capaci di insegnare a "scrivere, leggere e far di
conto", come si usava dire. Sono donne di età e di origini diverse, ed in
ognuna di loro va maturando la decisione di mettere la propria vita nelle mani
del Signore e di consacrarsi a lui, servendolo nella famiglia delle
"derelitte". La sera del 1 febbraio 1837 le nove donne, come segno
della decisione definitiva, depongono i loro "ori" e scelgono di
vivere nella povertà e nella donazione totale di sé. È in questa semplicità che
nasce la congregazione delle Suore della Provvidenza, la famiglia religiosa
fondata da Padre Luigi. Alle prime maestre si uniscono altre. Ci sono le ricche
e le povere, le colte e le analfabete, le nobili e quelle di origini umili:
nella casa della Provvidenza c'è posto per tutte e tutte diventano sorelle.
Il fondatore le
incoraggia al sacrificio e le esorta alla cura affettuosa delle ragazze, che
devono considerare la "pupilla dei loro occhi". Dice loro: "Più
di ogni altra cosa, queste figlie dei poveri hanno bisogno di educare il cuore
e di imparare tutto quello che è necessario per condurre onestamente la loro
vita ". E ancora: "La stanchezza, l'applicazione, l'occupazione
continua e le cure fastidiose per aiutarle, soccorrerle e istruirle, non vi
scoraggino, sapendo che fate tutto questo a Gesù".
Nel frattempo, Luigi va
maturando il bisogno di una consacrazione più totale al Signore. È affascinato
dall'ideale di povertà e di fraternità universale di Francesco d'Assisi, ma gli
eventi della vita e della storia lo condurranno sulle orme di San Filippo Neri,
il cantore della gioia e della libertà, il santo della preghiera, dell'umiltà e
della carità. La vocazione "oratoriana" di Luigi si realizza nel 1846
e nella maturità dei suoi 42 anni, diventa figlio di San Filippo: da lui impara
la mansuetudine e la dolcezza che lo aiuteranno ad essere più idoneo al compito
di fondatore e padre della Congregazione delle Suore della Provvidenza.
Profondamente rispettoso
e attento alla crescita umana delle suore e al loro cammino di santità, non
risparmia né aiuti, né consigli, né esortazioni. Egli vaglia attentamente la
loro vocazione, ne mette alla prova la fede perché diventino forti. Non è
tenero di fronte alla vanità, al desiderio di apparire, ed è severo quando
coglie atteggiamenti di ipocrisia e di superficialità. Ma quale tenerezza
paterna sa usare di fronte alle fragilità e al bisogno di comprensione, di
appoggio e di conforto!
Lentamente si delineano
in Padre Luigi i tratti fondamentali di una vita spirituale centrata su Gesù
Cristo, amato e imitato nell'umiltà e povertà della sua incarnazione a
Betlemme, nella semplicità della vita laboriosa di Nazareth, nella completa
immolazione della croce sul Calvario, nel silenzio dell'Eucaristia. E poiché
Gesù ha detto: "Qualunque cosa avete fatto ad uno dei miei fratelli più
piccoli, l'avete fatta a me", è a loro che Padre Luigi dedica la vita di
ogni giorno con l'impegno concreto di "cercare prima di tutto il Regno di
Dio e la sua giustizia" sicuro che tutto il resto sarà dato in più,
secondo la promessa evangelica.
Tutte le opere da lui
avviate durante la sua vita riflettono questa scelta preferenziale verso i più
poveri, verso gli ultimi, gli abbandonati. "Dodici caseCaveva
profetizzatoCaprirò prima della mia morte", e fu così. Dodici opere in cui
le Suore della Provvidenza si dedicano in un servizio umile, intraprendente e
gioioso alle giovani in balìa di se stesse, agli ammalati poveri e trascurati,
agli anziani abbandonati.
Tuttavia, profondamente
interessato al compimento del bene, Padre Luigi non si occupa solo delle sue
opere, nelle quali le suore collaborano con persone generose e disponibili a
dare loro una mano. Offre con entusiasmo il suo sostegno spirituale ed
economico anche ad iniziative intraprese in Udine da altre persone di buona
volontà; sostiene ogni attività della Chiesa ed ha uno sguardo di particolare
predilezione per i giovani del seminario di Udine, specialmente i più poveri.
Nella seconda metà del
1800 l'Italia, regione dopo regione, si va unificando. Le vicende politiche e
militari di questa unificazione rappresentano un periodo particolarmente
difficile per Udine e tutto il Friuli, terra di confine e luogo di facile
passaggio tra il nord e il sud Europa, tra l'est e l'ovest. Una delle
conseguenze di questa unificazione, avvenuta purtroppo in un clima
anticlericale, è il decreto di soppressione della "Casa delle
Derelitte" e della Congregazione dei Padri dell'Oratorio di Udine.
Inizia per Padre Luigi
una dura lotta per salvare le opere a favore delle "derelitte" e vi
riesce, ma non può far nulla per impedire la soppressione della Congregazione
dell'Oratorio. La triste situazione politica riesce così a distruggere le
strutture materiali della congregazione dell'Oratorio di Udine, tuttavia non
può impedire a Padre Luigi di rimanere per sempre discepolo fedele di San
Filippo.
Ormai anziano, con la sua
abituale apertura di spirito, capisce che è venuto il momento di cedere il
timone e lo cede alle suore con serenità e speranza. Mantiene tuttavia con
tutte un rapporto epistolare che contribuisce a rinsaldare i legami di affetto
e di carità e, nella sua sollecitudine paterna, mai si stanca di raccomandare
la fraternità e la fiducia.
Attraverso la sua
comunione profonda con Dio e i lunghi anni di esperienza, Padre Luigi ha
acquisito saggezza ed intuito spirituale non comuni che gli permettono di
leggere nei cuori; talvolta dimostra anche di conoscere situazioni interiori
segrete e fatti noti solo alla persona interessata.
Alla fine del 1883 è
costretto a sospendere ogni attività, le forze cominciano a diminuire ed è
tormentato da una febbre costantemente alta. La malattia progredisce
inesorabilmente. Raccomanda alle suore di non temere nulla "perché è Dio
che ha fatto nascere e crescere la famiglia religiosa, e sarà ancora lui che la
farà progredire".
Quando sente giungere la
fine, vuole salutare tutti. Quindi rivolge le ultime parole alle Suore: "Dopo
la mia morte, la vostra Congregazione avrà molte tribolazioni, ma dopo
rinascerà a vita nuova. Carità! Carità! Ecco lo spirito della vostra famiglia
religiosa: salvare le anime e salvarle con la Carità".
Nella notte di giovedì 3
aprile 1884, avviene il suo incontro definitivo con Gesù. Tutta Udine e la
gente dei paesi vicini accorrono per vederlo un'ultima volta e chiederne la
protezione dal cielo.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/luigi-scrosoppi.html
Padre Luigi Scrosoppi
Luigi Scrosoppi nasce
il 4 agosto 1804 a Udine, città del Friuli, nel nord d'Italia. Cresce in
un ambiente familiare ricco di fede e carità cristiana. A dodici anni
intraprende la via del sacerdozio, frequentando il seminario diocesano di Udine
e nel 1827 è ordinato sacerdote; al suo fianco ci sono i fratelli Carlo e Giovanni
Battista, entrambi sacerdoti.L'ambiente poverissimo del Friuli dell'800,
stremato da carestie, guerre ed epidemie, è per Luigi come un appello a
prendersi cura dei deboli: si dedica, con altri sacerdoti ed un gruppo di
giovani maestre, all'accoglienza e all'educazione delle "derelitte",
le ragazze più sole ed abbandonate di Udine e dintorni. Per loro mette a
disposizione i suoi beni, le sue energie, il suo affetto; non risparmia niente
di sé e, quando le necessità sono più impellent,i va a chiedere l'elemosina:
egli ha fiducia nell'aiuto della gente e soprattutto confida nel Signore.
La sua vita è infatti una
manifestazione palpabile di grande fiducia nella Provvidenza divina.
Così scrive, a proposito
dell'opera di carità in cui è coinvolto: "La Provvidenza di Dio, che
dispone gli animi e piega i cuori a favorire le opere sue, fu l'unica fonte
dell'esistenza di questo Istituto...quella amorosa Provvidenza, che non lascia
confondere chi confida in lei".
Non trascura occasione per infondere questa fiducia e serenità nelle ragazze
accolte e nelle giovani donne dedite alla loro educazione. Esse vengono
chiamate "maestre" perché sono abili nei lavori di cucito e di
ricamo, ma sono anche capaci di insegnare a "scrivere, leggere e far di
conto", come si usava dire. Sono donne di età e di origini diverse, ed in
ognuna di loro va maturando la decisione di mettere la propria vita nelle mani
del Signore e di consacrarsi a lui, servendolo nella famiglia delle
"derelitte".
La sera del 1
febbraio 1837 le nove donne, come segno della decisione definitiva,
depongono i loro "ori" e scelgono di vivere nella povertà e nella
donazione totale di sé. È in questa semplicità che nasce la Congregazione
delle Suore della Provvidenza, la famiglia religiosa fondata da Padre Luigi.
Alle prime maestre si uniscono altre. Ci sono le ricche e le povere, le colte e
le analfabete, le nobili e quelle di origini umili: nella casa della
Provvidenza c'è posto per tutte e tutte diventano sorelle.
Il fondatore le
incoraggia al sacrificio e le esorta alla cura affettuosa delle ragazze, che
devono considerare la "pupilla dei loro occhi".
Nel frattempo, Luigi va
maturando il bisogno di una consacrazione più totale al Signore. È affascinato
dall'ideale di povertà e di fraternità universale di Francesco d'Assisi, ma gli
eventi della vita e della storia lo condurranno sulle orme di San Filippo Neri,
il cantore della gioia e della libertà, il santo della preghiera, dell'umiltà e
della carità. La vocazione "oratoriana" di Luigi si realizza nel 1846
e nella maturità dei suoi 42 anni, diventa figlio di San Filippo: da lui impara
la mansuetudine e la dolcezza che lo aiuteranno ad essere più idoneo al compito
di fondatore e padre della Congregazione delle Suore della Provvidenza.
Profondamente rispettoso
e attento alla crescita umana delle suore e al loro cammino di santità, non
risparmia né aiuti, né consigli, né esortazioni. Egli vaglia attentamente la
loro vocazione, ne mette alla prova la fede perché diventino forti. Non è
tenero di fronte alla vanità, al desiderio di apparire, ed è severo quando
coglie atteggiamenti di ipocrisia e di superficialità. Ma quale tenerezza
paterna sa usare di fronte alle fragilità e al bisogno di comprensione, di
appoggio e di conforto!
Lentamente si delineano
in Padre Luigi i tratti fondamentali di una vita spirituale centrata su Gesù
Cristo, amato e imitato nell'umiltà e povertà della sua incarnazione a Betlemme,
nella semplicità della vita laboriosa di Nazareth, nella completa immolazione
della croce sul Calvario, nel silenzio dell'Eucaristia. E poiché Gesù ha
detto: "Qualunque cosa avete fatto ad uno dei miei fratelli più
piccoli, l'avete fatta a me", è a loro che Padre Luigi dedica la vita
di ogni giorno con l'impegno concreto di "cercare prima di tutto il Regno
di Dio e la sua giustizia" sicuro che tutto il resto sarà dato in più,
secondo la promessa evangelica.
Tutte le opere da lui
avviate durante la sua vita riflettono questa scelta preferenziale verso i più
poveri, verso gli ultimi, gli abbandonati. "Dodici case -aveva
profetizzato- aprirò prima della mia morte", e fu così. Dodici opere in
cui le Suore della Provvidenza si dedicano in un servizio umile, intraprendente
e gioioso alle giovani in balìa di loro stesse, agli ammalati poveri e
trascurati, agli anziani abbandonati.
Tuttavia, profondamente
interessato al compimento del bene, Padre Luigi non si occupa solo delle sue
opere, nelle quali le suore collaborano con persone generose e disponibili a
dare loro una mano. Offre con entusiasmo il suo sostegno spirituale ed economico
anche ad iniziative intraprese in Udine da altre persone di buona volontà;
sostiene ogni attività della Chiesa ed ha uno sguardo di particolare
predilezione per i giovani del seminario di Udine, specialmente i più poveri.
Nella seconda metà del
1800 l'Italia, regione dopo regione, si va unificando. Le vicende politiche e
militari di questa unificazione rappresentano un periodo particolarmente
difficile per Udine e per tutto il Friuli, terra di confine e luogo di facile
passaggio tra il nord e il sud Europa, tra l'est e l'ovest.
Una delle conseguenze di
questa unificazione, avvenuta purtroppo in un clima anticlericale, è il decreto
di soppressione della "Casa delle Derelitte" e della Congregazione
dei Padri dell'Oratorio di Udine.
Inizia per Padre Luigi una
dura lotta per salvare le opere a favore delle "derelitte" e vi
riesce, ma non può far nulla per impedire la soppressione della Congregazione
dell'Oratorio.
La triste situazione
politica riesce così a distruggere le strutture materiali della congregazione
dell'Oratorio di Udine, tuttavia non può impedire a Padre Luigi di rimanere per
sempre discepolo fedele di San Filippo.
Ormai anziano, con la sua
abituale apertura di spirito, capisce che è venuto il momento di cedere il
timone e lo cede alle suore con serenità e speranza. Mantiene tuttavia con
tutte un rapporto epistolare che contribuisce a rinsaldare i legami di affetto
e di carità e, nella sua sollecitudine paterna, mai si stanca di raccomandare
la fraternità e la fiducia.
Attraverso la sua
comunione profonda con Dio e i lunghi anni di esperienza, Padre Luigi ha
acquisito saggezza ed intuito spirituale non comuni che gli permettono di
leggere nei cuori; talvolta dimostra anche di conoscere situazioni interiori
segrete e fatti noti solo alla persona interessata.
Alla fine del 1883 è
costretto a sospendere ogni attività, le forze cominciano a diminuire ed è
tormentato da una febbre costantemente alta. La malattia progredisce
inesorabilmente. Raccomanda alle suore di non temere
nulla, "perché è Dio che ha fatto nascere e crescere la famiglia
religiosa, e sarà ancora lui che la farà progredire".
Quando sente giungere la
fine, vuole salutare tutti. Quindi rivolge le ultime parole alle
Suore:"Dopo la mia morte, la vostra Congregazione avrà molte tribolazioni,
ma dopo rinascerà a vita nuova. Carità! Carità! Ecco lo spirito della
vostra famiglia religiosa: salvare le anime e salvarle con la Carità".
Nella notte di
giovedì 3 aprile 1884, avviene il suo incontro definitivo con Gesù.
Tutta Udine e la gente dei paesi vicini accorrono per vederlo un'ultima volta e
chiederne la protezione dal cielo.
E' stato canonizzato
da Giovanni Paolo II il 10 giugno 2001.
Nel Martirologio Romano
la memoria è il 3 aprile. La diocesi di Udine e la Congregazione da lui fondata
lo celebrano il 5 ottobre
SOURCE : https://www.suoredellaprovvidenza.it/it/fondatore-4/padre-luigi-scrosoppi
San LUIGI SCROSOPPI
(1804-1884)
Articolo pubblicato:8
Settembre 2013
Categoria dell'articolo:Vite di Santi,
Beati, Venerabili...
Luigi, terzo di tre
fratelli, tutti sacerdoti, segue le orme dei fratelli, entra in seminario e
viene consacrato nel duomo di Udine il 31 marzo 1827. Nella Regione, al tempo
poverissima, provvede con alcuni preti e un gruppo di maestre all'educazione
delle ragazze in difficoltà. Ne nasce la Congregazione delle Suore della
Provvidenza. A 42 anni entra nell'Oratorio di san Filippo Neri. Morirà a Udine
nel 1884. È stato canonizzato il 10 giugno 2001. Scrosoppi è patrono dei malati
di Aids.
Il beato Scrosoppi, fondatore delle Suore della Provvidenza e prete dell'oratorio di S. Filippo Neri, nacque a Udine, sotto il dominio dell'Austria, il 4-8-1804, secondogenito di Domenico, orefice e membro della Confraternita del Crocifisso, e di Antonia Lazzarini, vedova di Francesco Filaferro, dal quale aveva avuto due figli: Carlo, nato nel 1786, e Giovanni Battista, morto in tenera età. Luigi fu battezzato nella chiesa del SS. Redentore, e con il fratello maggiore Giovanni Battista crebbe praticamente sotto la guida del fratellastro Carlo Filaferro, studente nel seminario di Udine, associato ai Filippini dell'Oratorio dal 1806 e sacerdote dal 1809 nella chiesa di S. Maria Maddalena.
Spinti dai buoni esempi del fratellastro, i due Scrosoppi entrarono anche loro, in tempi diversi, nel seminario di Udine. Sotto la guida di esperti maestri crebbero nelle virtù proprie degli aspiranti alla vita clericale. Luigi soprattutto eccelleva, se non per l'intelligenza, per la santità dei costumi. Il 31-3-1827, a ventitré anni, egli celebrò la sua prima messa tra l'esultanza dei parenti, in modo speciale di P. Carlo il quale, per tutta la vita, gli sarà di esempio e di guida.
Anche Don Luigi si preparò a poco a poco a un più vasto ministero, nella chiesa di S. Maria Maddalena. Si alzava alle sei del mattino, faceva un quarto d'ora di orazione vocale, mezz'ora di meditazione, e poi celebrava la Messa alla quale faceva seguire un quarto d'ora di ringraziamento. Propose: "Allorquando mi sarà pesante la pratica della povertà, dell'umiltà e del patire, penserò che cosa vorrei aver fatto in punto di morte… reciterò giaculatorie nel corso della giornata, e pregherò anche camminando, e nel letto quando non potrò dormire". E promise al Signore "di soffrire qualunque cosa e la morte stessa" anziché offenderlo con colpa veniale, di non parlare di sé, nemmeno di desiderare la stima degli altri essendo convinto di essere "un ammasso di putredine". Effettivamente finché visse fu riservato circa se stesso e di poche parole. Non permise di essere fotografato neppure sul letto di morte. Suo motto era: "Operare, patire e tacere". Di statura media, sempre poveramente vestito, camminava con la testa un po' curva, ma lieto in volto.
Nel 1822 il P. Carlo Filaferro fu nominato Direttore della cosiddetta Casa delle Derelitte, una modesta fondazione privata esistente in città da qualche anno, Nel 1829 gli fu affiancato come Vicedirettore Don Luigi Scrosoppi. In quel tempo l'Istituto era in crisi per le ristrettezze economiche. P. Carlo, oltre che a governarlo, si era impegnato a pagare l'affitto dello stabile che lo ospitava. Don Luigi invece si interessava dei problemi delle orfanelle con tenacia di volontà non disgiunta da una riservata tenerezza. Per alleggerire al fratello il compito dell'amministrazione imparò a stendere la mano per le vie e per le campagne di Udine nonostante le umiliazioni che di tanto in tanto doveva affrontare.
Quando faceva ritorno alla Casa delle Derelitte con il barroccio tirato da un asinello e carico di ogni ben di Dio, le bambine gli correvano incontro festose e qualcuna gli si aggrappava alla tonaca gridando: "Gigi, dammi cicin!".
Non lontano dall'Istituto era stato riaperto un convento di Cappuccini che Napoleone I aveva soppresso nel 1807, Nel passarvi sovente davanti, Don Luigi, che amava la vita solitaria, per un po' di tempo pensò di ritirarvisi, ma poi scartò l'idea perché comprese che per santificarsi non occorreva vivere in un monastero, ma operare il bene a servizio dei poveri.
Per migliorare la vita delle derelitte, i due fratelli decisero di acquistare e ampliare la casa che le ospitava. Complessivamente spesero oltre 62.000 lire austriache, una somma già allora considerevole e furono il frutto delle elemosine dei cittadini, delle collette e delle questue di Don Luigi. Nessuno immaginava che sarebbe diventata la sede di una nuova famiglia religiosa avente lo scopo dell'istruzione e dell'educazione della gioventù povera e abbandonata. Nel 1837 fu inaugurata e quasi subito popolata dalle bambine che erano rimaste orfane a causa del colera scoppiato in città l'anno precedente. Di esse molte erano "interne" e risiedevano nell'Istituto, altre erano "esterne" e alla sera ritornavano nelle loro famiglie. I due gruppi non si mescolavano anche se ricevevano una identica educazione. Alle "interne", cioè alle ragazzine dalla storia più dolorosa, era rivolto l'impegno più zelante di Don Luigi e delle maestre. L'Istituto non era forse stato ampliato per le più bisognose di aiuto sotto la protezione di S. Giuseppe e di S. Gaetano?
Per esse fu studiato un regolamento, un orario, una scuola, un lavoro, il più possibile conformi alle disposizioni del governo austriaco. Le orfanelle venivano esercitate in tutti i lavori femminili dal cucito alla tessitura, dalla bachicultura all'incannatura della seta. Quando Ferdinando I, imperatore d'Austria, nel 1838 visitò Udine, i due fondatori, tramite la consorte di lui, Maria Anna di Savoia, in visita alla Casa delle Derelitte, gli fecero pervenire la supplica con cui ne chiedevano il riconoscimento come "istituto privato ed esente", egli l'approvò. Il suo decreto è del 6-6-1839. P. Carlo e Don Luigi ne resero grazie a Dio perché così, nella loro opera, senza intralci da parte delle autorità laiche, avrebbero potuto conseguire le finalità spirituali che si erano proposte.
All'inizio le orfanelle furono istruite e assistite da alcune "maestre" e due "inservienti". In seguito costoro crebbero tanto che il 1-2-1837, in numero di 9, formarono un primo abbozzo di comunità con un abito uniforme. Don Luigi trascorreva l'intera giornata nella Casa delle Derelitte, ed educava tutte, maestre e inservienti, al nascondimento, all'umile e gioioso servizio di chi ai loro occhi rappresentava il volto del Signore Gesù. Il P .Carlo invece si recava all'Istituto soltanto una volta al giorno, vi rimaneva circa un'ora, dava le disposizioni generali e poi ritornava alla chiesa di S. Maria Maddalena in cui svolgeva un intenso ministero spirituale. Si fidava del fratello perché questi eseguiva quanto suggeriva o comandava senza la pretesa di imporre il proprio punto di vista. In seno alla comunità il Beato fungeva da lievito con la santità della vita anche se talora era costretto ad apparenti rudezze per superare debolezze e contraddizioni continuamente risorgenti.
Nel 1835, al tempo della ricostruzione della Casa delle Derelitte, il P. Carlo prese accordi con la marchesa Maddalena di Canossa per affidare la sua opera alle Figlie della Carità da lei fondate a Verona. Il progetto non ebbe successo perché la Santa poco tempo dopo morì. Si delineò allora in lui l'idea di fondare una nuova congregazione con il personale di cui l'opera disponeva sotto la guida della contessa Giulia di Colloredo, superiora dal 18-3-1842 con il nome di Madre Giovanna (+1871). Don Luigi, nei viaggi che faceva per le campagne e i paesi della diocesi, cominciò a ricercare per le orfanelle, oltre il pane, giovani volenterose di cui non potevano fare a meno per l'assistenza, l'istruzione e l'educazione.
Il P. Carlo si industriò ancora una volta di affidare la Casa delle Derelitte alle Suore della Provvidenza, fondate dall'abate Antonio Rosmini (+1855), ma essendo fallito anche questo tentativo, lasciò al fratello l'arduo compito di dare vita a una Congregazione nuova. Nel Natale del 1845 quindici giovani vestirono l'abito religioso per la prima volta e undici di esse emisero i voti privati. Anche per Don Luigi l'impegno a tendere alla perfezione divenne più esplicito il 26-5-1846, giorno in cui rinsaldò con P. Carlo la fraternità spirituale facendosi come lui membro dell'oratorio di S. Filippo Neri. Per fare progredire l'incipiente sua famiglia religiosa nella spiritualità cristocentrica a lui tanto cara, fece costruire e adornare una chiesetta dedicata a S. Gaetano. Ad essa potevano accedere gli esterni e le suore per la Messa , i ritiri, la recita dell'Ufficio della Madonna e la preghiera personale.
Da tutta la vita del B. Scrosoppi emersero sempre due note spirituali caratteristiche: la predilizione per le orfane e l'illimitata fiducia nella Provvidenza. Con le alunne P. Luigi usava la maniera forte e dolce a un tempo.
Da loro esigeva l'impegno nella scuola alla quale egli stesso dedicava molte ore del giorno sia supplendo le maestre impedite, sia sorvegliando le aule. Si interessava dei loro progressi e ne godeva. "Questo mi fa più piacere – diceva – che un borsellino di monete d'oro, anche se ne ho tanto bisogno". Seguiva personalmente le orfane meno intelligenti e più ribelli e le dirozzava con infinita pazienza. In nessuna bambina tollerava le bugie. Era molto indulgente con loro solamente quando notava che mancavano più per vivacità che per malizia. Per ciascuna derelitta si sforzava di essere padre, maestro e persino compagno di giuochi.
Era difficile che il Beato rifiutasse le orfanelle che i parroci gli presentavano. Una sera, non disponendo più di letti, fece dormire una di loro per la prima notte in una cesta da bucato pur di non lasciarla in mezzo alla strada. Nel presentarle alla guardarobiera perché le vestisse diceva con trasporto: "Queste sono le mie gioie: abbiate cura che non manchino di nulla". Oppure: "Queste menano la Provvidenza in casa per il cumulo di meriti che si acquistano servendole per amore di Dio". E andava ripetendo che quando in casa scarseggiavano i viveri anche quelli si dovevano dare ai poveri perché la Provvidenza avrebbe pensato a moltiplicarli. La cuoca gli diceva ogni tanto che era rimasta senza pane, senza carne o senza latte? Le rispondeva invariabilmente: "Il Signore è nostro Padre e provvederà". Quando le suore vedevano giungere alla porta dell'Istituto quintali non ordinati di legna, di grano, di riso, di farina da polenta, oppure buste di denaro in misteriosa concomitanza con lo scadere di debiti pressanti, non potevano fare a meno di esclamare: "Il Padre è davvero un Santo!" Per meritare gli aiuti necessari da Dio egli viveva molto poveramente. Alle suore era praticamente impossibile fargli accettare nel giorno del suo onomastico un paio di scarpe nuove o una sottana non lisa perché egli destinava tutto ai chierici più bisognosi del seminario.
In mezzo a tanta attività P. Luigi non trascurava la propria santificazione. Le pratiche di devozione che gli stavano più a cuore erano la Messa, la Via Crucis e l'Ora Santa, durante le quali pregava per tutte le necessità della Chiesa, delle Derelitte, dei peccatori e in modo particolare delle anime del Purgatorio. Ogni anno faceva gli esercizi spirituali secondo il metodo di S. Ignazio. Nel 25° anno di sacerdozio propose di emendarsi "a qualunque costo" delle mancanze in cui cadeva, di "perfezionare le opere quotidiane", "di abbracciare il terzo grado di umiltà", "di essere regolare ed esatto in tutti i doveri", di "perseverare nel regolamento di vita stabilito, a costo di qualunque sacrifìcio" e di leggerlo una volta la settimana. In altri appunti da lui scritti dopo il 1857 leggiamo: "Adempirò ai miei doveri di Terziario, e di aggregato alle Confraternite del S. Cuore di Gesù, della Cintura del Preziosissimo Sangue, del S. Cuore di Maria V., e come ascritto alla Propaganda Fede, alla Santa Infanzia, e Confratello dei Sacerdoti… Nel lunedì, mercoledì e venerdì mi darò la disciplina, e in questi giorni farò l'esercizio della Via Crucis".
Dopo la morte del fratello Carlo (+1854), l'azione del beato nei confronti delle suore e delle orfane divenne più unitaria e incisiva. Sua principale preoccupazione sarà quella di suscitare in essa la santità con la corrispondenza alla propria vocazione. Nelle conferenze che faceva loro le induceva a proporre: "Ancorché avessi per tutta la vita a patire, voglio seguire la vocazione perché non sono mia, ma di Dio".
In quel tempo il Beato abitava ancora nella casa paterna. Nel 1855 la vendette per ripristinare il Convitto della Congregazione dell'Oratorio in cui stabilì la sua dimora. L'anno successivo fu nominato rettore di Santa Maria Maddalena e superiore dei membri del Convitto dell'Oratorio.
Dopo l'annessione del Veneto all'Italia nel 1866 fu soppresso. Allora P. Luigi si stabilì definitivamente in due stanzette dell'Istituto delle Derelitte insieme al fratello Don Giovanni Battista (11879), costretto dagli anticlericali del tempo a ritirarsi dalla arcipretura di Sacile (Pordenone).
Nella direzione della congregazione e negli insegnamenti che impartiva alle orfane, alle novizie e alle religiose sapeva essere austero e dolce nello stesso tempo, esigente e comprensivo. Le suore dicevano di lui che, nei riguardi delle anime, aveva "buon naso". Rivelò difatti una maestria non comune nel dirigere spiritualmente le anime più inquiete e tentate. Con una prontezza sorprendente intuiva i bisogni di ciascuna anima.
Aveva imparato da S. Filippo Neri (11595) a correggere chi mancava ai propri doveri quasi celiando, senza gravare la mano. Quando qualche novizia incontrava difficoltà nella vita comune le diceva: "Figlia mia, non aspettarti che questo. In convento le cose vanno come l'altalena, un po' su, un po' giù, liscia per oggi, e per qualche giorno, poi capitano le contrarietà… Non sei qui per seguire Gesù benedetto? Vedi, figlia mia, che via faticosa egli salì per arrivare al Calvario! E tu non vuoi sopportare niente per amore suo". Alle suore ripeteva: "Bisogna sacrificarsi volentieri per la santificazione delle anime".
Le lezioni che ogni giorno il B. Scrosoppi impartiva a tutte le sue figlie Spirituali sulla necessità della preghiera, sul modo di comportarsi in coro, sull'esercizio dell'obbedienza e della umiltà erano molto chiare ed efficaci perché avvalorate dall'esempio che egli stesso di continuo offriva.
Di fronte ad esse era difatti pronto a umiliarsi come un bambino. Quando doveva
parlare con la superiora della casa si alzava in piedi e teneva la berretta in
mano. Un giorno una educanda lo sorprese inginocchiato davanti ad essa mentre
si accusava di avere rotto un piatto e gliene chiedeva la penitenza.
Nei primi 22 anni le Suore della Provvidenza stentarono a moltiplicarsi forse
per l'eccessiva cautela seguita dal fondatore nell'accettare le postulanti.
Prima di morire il Signore gli concederà di diffonderle in 12 case. Per questo
scriverà molte lettere, viaggerà sovente noncurante dei disagi, e provvederà a
tutte le necessità della sua famiglia religiosa con l'energia di un giovane e
l'assennatezza di un vecchio.
La prima fondazione avviata dal P. Luigi ancora vivente il fratello Carlo fu
quella di Orzano, a 8 chilometri da Udine, che divenne luogo di villeggiatura e
casa di riposo per le malaticce. Nel 1853 in essa aprì una scuola per le figlio
dei contadini, e nel 1877 fece costruire la chiesetta della Madonna di Loreto,
in cui dispose di essere sepolto. Nel 1857 mons. Andrea Gasasela, vescovo di
Concordia, gli offerse l'ospedale di Portogruaro (Venezia), ed egli accettò di
mandarvi le sue Suore già specializzate nella cura dei malati fin da quando,
nel 1855, a Udine era scoppiato il colera. Nel 1864 l'asilo di "Maria
Immacolata" sorto in città per i bambini più poveri stava agonizzando. Le
suore del B. Scrosoppi lo fecero rifiorire. Oramai non ponevano più limiti alla
loro carità perché nel marzo del 1862 Pio IX aveva fatto pervenire loro la sua
approvazione con il decreto di lode. Pure l'imperatore d'Austria, Francesco
Giuseppe (+1916), il 19-12-1865 riconobbe come ente morale la nuova
congregazione composta di suore coriste, converse e terziarie.
Il Beato approfittò delle approvazioni ottenute per intensificare la diffusione delle sue religiose in tutto il Veneto. Nel 1866 l'Ospedale di Primiero (Trento) era talmente disorganizzato che i malati ricusavano di farvisi ricoverare. Appena vi giunsero le suore della Provvidenza l'ospedale fu completamente rinnovato. A Cormons (Gorizia), saputo che era in vendita il convento costruito nel 1714 dalle Consorelle di Carità, P. Luigi andò a vederlo e decise di comperarlo per la sua congregazione con l'aiuto dei buoni e soprattutto con i 500 fiorini d'oro avuti in dono da Ferdinando I e Maria Anna, ex-sovrani d'Austria. Con la pace di Vienna del 3-10-1866 gli austriaci consegnarono il Veneto e il Friuli all'Italia, tramite Napoleone III, a conclusione della sfortunata terza guerra d'indipendenza. Le leggi votate dal parlamento italiano nel 1861-62 allo scopo di promuovere la soppressione delle Congregazioni religiose sarebbero state operanti anche nelle province venete. Il B. Scrosoppi, d'accordo con Mons. Casasola, eletto arcivescovo di Udine, della superiora generale, Madre Teresa Fabris, e con la licenza dell'arcivescovo di Gorizia, Mons. Gollmayer, per evitare la soppressione delle Suore della Provvidenza trasferì momentaneamente la casa madre a Cormons in territorio austriaco. Secondo la legislazione italiana le autorità civili avrebbero dovuto ridurre l'Opera delle Derelitte di Udine a "ente morale", ma il beato, che non tollerava l'ingerenza dei laici in essa, ottenne di dirigerla fino alla morte dandole uno statuto e rinunciando a favore di essa a tutti i suoi crediti.
Nonostante tanto ardore di carità, quando camminava per strada, il P. Luigi ogni tanto ebbe l'amarezza di sentirsi chiamare dai monelli "gobbo" o "sacco di carbone". Gli anticlericali del tempo, succubi della massoneria e del liberalismo imperante, si limitavano a chiamarlo "gesuita" per l'attaccamento che dimostrava a Pio IX e le offerte che gli faceva pervenire dopo la presa di Roma.
Di mano in mano che invecchiava il B. Scrosoppi non perdeva la sua abituale energia. Benché non fosse afflitto da particolari acciacchi volle prepararsi alla morte con un singolare noviziato. Propose difatti di obbedire in tutto "in foro esterno" alla maestra delle novizie. Nel 1880 impose a costei in virtù di santa obbedienza di visitarlo un certo numero di volte la settimana, di correggerlo aspramente dei difetti riscontrati in lui e di imporgli penitenze dure e umilianti il più possibile. Nel suo comportamento di novizio il beato fu ineccepibile, poté così mettere in pratica il terzo grado di umiltà da S. Ignazio espresso con queste parole: "Per imitare e assomigliare effettivamente al Signore, voglio e scelgo piuttosto povertà con Cristo povero che ricchezza; obbrobri con Cristo pieno di essi che onori; e desidero più di essere stimato stolto e pazzo per Cristo… che savio e prudente in questo mondo".
All'inizio del 1884 il B. Scrosoppi fu assalito da una dolorosa infermità: il pemfigo o dermatite bollosa a contenuto purulento. Il medico lo costrinse a spogliarsi del busto, della cintura di cilicio e dello scapolare lungo e largo di lana bianca e mettersi a letto. Fino alla morte fu assistito giorno e notte dal Sac. Luigi Costantini nel quale l'infermo aveva piena fiducia. Alla Madre generale, Maria Cecilia Piacentini, che era andata a visitarlo, fece coraggio dicendo: "Così è piaciuto al nostro buon Padre che è nei cieli, e così deve piacere anche a noi". Sembrava un lebbroso con tutto il corpo coperto da vesciche purulenti grosse come una nocciola.
Eppure, anche quando soffriva di più sia per le aridità di spirito e sia per la dermatite sospirava: "Buon per me, Signore, che mi hai umiliato. Tu sei il Santo, il Giusto, io un peccatore e meriterei l'inferno. Oh Maria, madre cara, aiutaci!". Congedava chi lo andava a trovare dicendo invariabilmente con letizia: "Arrivederci in paradiso!".
Prima della santa unzione, al morente, secondo la sua stessa affermazione,
comparvero, per consolarlo, S. Anna, S. Maria Maddalena, Maria Cleofe e Maria
Salome che in vita aveva sempre invocato. Negli ultimi giorni di esistenza tra
l'altro disse alle sue figlie spirituali: "Amatevi! Vivete nella carità…
Salvate le anime e salvatele con la carità… Vi prego di dire sempre: Morire sì,
ma offendere Dio, no, no!". Colpito da paresi cerebrale, morì il 3-4-1884.
Fu sepolto nella chiesetta di Orzano, ma dal 1952 le sue reliquie sono venerate
nella cappella di S. Gaetano delle Suore della Provvidenza di Udine. Paolo VI
il 12-6-1978 ne riconobbe l'eroicità delle virtù, e Giovanni Paolo II lo
beatificò il 4-10 1981.
Sac. Guido Pettinati SSP,
I Santi canonizzati del giorno, vol. 4, Udine: ed. Segno, 1991, pp. 46-54
http://www.edizionisegno.it/
SOURCE : https://www.paginecattoliche.it/San-LUIGI-SCROSOPPI-18041884/
San Luigi Scrosoppi
Il prete friulano
Luigi Scrosoppi (1804-1884) è un segno di Dio acceso nel cielo del nostro
tempo. Formatosi nel Seminario di Udine, impostò la sua spiritualità su
solida base cristo-centrica.
Ebbe per l’umanità di
Cristo una attenzione vibrante di fede e di tenerezza. Nel Figlio di Dio
incarnato egli vide la prova e la misura suprema dell’amore infinito di Dio per
l’uomo.
Volle identificarsi con
Cristo come povero, umile, penitente. Scelse questa strada per attuare il motto
di S. Paolo: « per me vivere è Cristo ». Anche se appartenente
alla Congregazione dei Filippini, visse concretamente inserito nella realtà
della Chiesa locale, in piena comunione col Vescovo e vero fratello ed amico
dei sacerdoti.
Congregazione delle Suore
Della Provvidenza
Fu fondatore e formatore
delle Suore della Provvidenza. Scelse giovani semplici, alla buona, ma
innamorate di Cristo e dei poveri. Le formò su questo principio
fondamentale: la religiosa, sposa di Cristo, deve diventare « copia » dello
Sposo, povero e sofferente.
Questo il ritratto delle prime religiose da lui plasmate: « Semplicità, umiltà,
povertà drastica ». Le orientò decisamente alla Carità, lasciò loro questo
testamento: « Carità, Carità… salvare le anime e salvarle con la Carità ».
I giovani si sentono attratti
dalle vette, amano proposte forti ed eroiche: questo spiega perché fiorì
attorno a lui la vita consacrata.
Padre Scrosoppi rivolse
la sua preferenza agli ultimi. Trasformò la vecchia casa delle derelitte nel
nuovo edificio ora « Collegio della Provvidenza » per le bambine più
miserabili, orfane, abbandonate, pericolanti. Mendicò per le vie di Udine
e per i paesi del Friuli subendo insulti ed affronti per mantenerle e
prepararle alla vita. Predilesse le più povere materialmente,
intellettualmente, spiritualmente. Era solito dire: « Queste sono le mie gioie
». Faceva lui da maestro alle più tarde di mente perché imparassero almeno a
leggere ed a scrivere.
Si prodigò eroicamente
per tutti i poveri. Nessuno bussava invano alla sua porta. Quella di P. Luigi
era la casa di tutti. « Poveri ed infermi — soleva dire — sono i nostri
padroni. Rappresentano la persona di Cristo ». Con una fede illimitata
credeva, pregava, provocava la Provvidenza di Dio, che, del resto, non l’ha mai
deluso.
E’ significativo l’elogio
fattogli da un giornalista liberale nel 1888: « Ecco un prete che consumò
tutto il suo e bussò a tutte le porte per mantenere 300 bambine ».
La vita di p. Luigi
Scrosoppi diventa così un messaggio per i sacerdoti, per i religiosi, per la
Chiesa del nostro tempo e per noi tutti: attingere da una soda spiritualità
energia profetica per una coraggiosa testimonianza di amore preferenziale verso
i più deboli e i più emarginati, i nuovi poveri che la società di oggi produce.
SOURCE : https://www.amicipl.it/san-luigi-scrosoppi/
San Luigi Scrosoppi
Tratto dal libro: “Beato
Luigi Scrosoppi” a cura delle Suore della Provvidenza
Due famiglie e una
tradizione
P. Luigi nacque da
ottimi ceppi: una delle più grandi grazie che possa capitare a chi fiorisce su
questa misera terra. Possiamo risalire ai suoi due nonni, il materno e il
paterno.
Il primo, Giovanni
Battista Lazzarini, era un agiato commerciante. Ma quel che più conta era uomo
di salda fede. Una fede di vive tonalità francescane. Nato in Borgo Grazzano
di Udine, aveva frequentato fin da bambino la chiesa di S. Francesco della Vigna,
ora scomparsa. Quella chiesa era quasi un santuario mariano, votato soprattutto
al culto dell'Immacolata Concezione. In tale spirito crebbe la figlia Antonia,
madre di Luigi. Ma, alla pietà francescana e alla tenerezza verso
l'Immacolata, le vicende le aggiunsero un'altra forza: quella del dolore
cristiano. Andata sposa, a Malborghetto, di un nobile padrone di ferriere,
Francesco Filaferro, dovette fuggire dinanzi alle orde di Massena e perdette
non solo i beni, ma il secondo figlioletto, Giovanni Battista, e poco dopo, il
marito, ridottosi a fare il commerciante di salumi. Di mezzo a tante prove e in
quei tempi turbinosi, la fede d'altri avrebbe vacillato; la sua si irrobustì.
E si può ben dire che Luigi, da parte materna, fu figlio della fede saggiata al
fuoco del dolore.
C'era in Udine un altro
focolare di intenso fervore religioso. Era l'oratorio del Crocefisso o del
Cristo, una compagnia laicale di gloriose tradizioni spirituali, che s'adunava
nella chiesetta omonima, di faccia alla duecentesca chiesa di S. Francesco.
A quell'oratorio era
iscritto fin da giovane il nonno paterno, Giuseppe Scrosoppi; e poco prima che
egli morisse, nel 1801, vi si iscrissero i due figli Domenico e Giuseppe. Anzi
l'iscrizione di Domenico, il padre di Luigi, precedette di pochi mesi il suo
matrimonio con Antonia Lazzarini ved. Filaferro.
Entrambi i ceppi quindi
suggevano linfa dall'humus francescano: quello s'espandeva al sorriso
dell'Immacolata; questo si irrobustiva del sangue grondante dalla Croce. Tali
motivi ed indirizzi spirituali furono appena un germe, nei due nonni e nella
mamma e nel papà, di quella fioritura che quasi esplose in Luigi.
Un fratello di fuoco
Fu davvero un triste
giorno dei Morti il 2 novembre 1800 per mamma Antonia Lazzarini che il 3 aprile
aveva perso la mamma sua Angela Dossi, e quel dì si recava a piangere sul
tumulo ancora smosso del marito. Ormai non le restava che il primo figliolo,
Carlo, allora quattordicenne. Attraverso la Valcanale riprese la via verso il
Friuli, verso la natia Udine.
Che fare del giovane
Carlo?
Qualcuno consigliò di
avviarlo al commercio. Mamma Antonia pregò ardentemente che si desse a Dio. C'è
qualcosa di profondo in questa preghiera. Vi si può certamente intravvedere la
fede della pia donna, irrobustita anziché fiaccata dal dolore.
La preghiera fu esaudita.
Poiché, con sorpresa di tutti, Carlo disse - non l'aveva mai detto prima - che
voleva farsi sacerdote. Aveva già fatto i primi studi a Klagenfurt; li continuò
nel seminario di Udine.
Quanti conobbero il
futuro p. Carlo, sono concordi nell'affermare, oltre alla maschia
intelligenza, alla soda pietà ed alle singolari doti di direttore di
spirituale, un'eccezionale signorilità di modi - ma nascose sempre la nativa
nobiltà - ed una effusa affabilità del tratto. Eppure, sotto tanta dolcezza
c'era una tempra ferrea, che si addiceva bene a chi portava il nome del « Santo
di ferro»: S. Carlo Borromeo.
Quella tempra la dimostrò
in una scelta che ha quasi il sapore di una sfida. La Congregazione dei
Filippini in Udine era già sotto la minaccia della soppressione, quando il 2
settembre 1806 Carlo chiese di esservi ammesso. Ed il 24 settembre 1809
veniva ordinato sacerdote da quel mons. Baldassare Rasponi, arcivescovo di
Udine, che qualche mese prima Napoleone dal campo di St. Pòlten presso Vienna
aveva comandato di fucilare; veniva ordinato sacerdote mentre Pio VII da oltre
tre mesi era trascinato prigioniero e mentre la chiesa del suo battesimo, in
Malborghetto, giaceva in rovina per il bombardamento francese del 17 maggio di
quell'anno.
Luigino Scrosoppi aveva
poco più di cinque anni quando il fratellastro celebrò la prima Messa, una
messa su cui aleggiavano il ricordo delle catacombe e non improbabili promesse
di catene e di martirio.
P. Carlo era per natura
un trascinatore. Accendeva quanti lo avvicinavano. Non di fuochi fatui, ma di
una fiamma che attingeva l'intimo dell'anima e bruciava tutta la vita. Ecco
perché p. Luigi vivrà sempre al suo fianco e quasi nella sua ombra. Oltre al
ceppo turgido di fede egli ebbe il dono d'un fratello di fuoco.
In realtà p. Carlo fu al
centro anche della nuova famiglia.
Quando nel 1810 venne
soppressa la Congregazione Filippina, ma salvata al culto la chiesa di S.
Maria Maddalena (ora palazzo delle Poste), p. Carlo restò apostolo di spiritualità
in quella chiesa. E per consentirgli un più facile servizio, il padrigno
Domenico comperò nel 1811 una casa lì vicino. Così Luigino frequentò più che
mai quel tempio e « s'aggirava innocente e pio » tra i venerandi Padri che lo
officiavano. Là fece la prima Comunione; ed il suo maestro, la sua guida, il
suo angelo fu appunto p. Carlo.
Adolescente
Quali furono gli
avvenimenti che colpirono di più Luigi adolescente? Molti non li conosceremo
mai. La vita di ciascuno è un trapunto misterioso ed ineffabile. Alcuni però
sì.
Forse la provvidenziale
elasticità dell'anima fanciullesca non gli consentì di percepirne gran che. Né
il clangore delle armi austriache e napoleoniche discorrenti nel 1809 per il
Friuli, né l'orrore per la prigionia papale dovettero arrecargli una
consapevole ferita; ne sentì certo parlare in casa e gli gravarono sopra come
nubi cupe e misteriose. Ma con l'intuizione propria dei fanciulli capì che il
fratello saliva l'altare di mezzo alle spine e non ne aveva paura.
Più tardi, invece, non
poté non avvertire - nel 1813, a nove anni - che qualcosa di importante
succedeva con la caduta di Napoleone. E più ancora quando nel 1814, in casa
Scrosoppi, si ripercosse lo scampanio trionfale di tutti i campanili per il
ritorno di Pio VII in Roma. Pareva di toccare con mano la verità delle parole
di Gesù: - Le potenze dell'inferno non prevarranno.
Allora in Friuli, come
ovunque, ci fu un improvviso e consolante risveglio religioso.
Pareva di essere tornati
ad un'epoca d'oro per la religione. Il Friuli cristiano aveva conosciuto tempi
splendidi sotto i tre ultimi patriarchi d'Aquileia. Poi il cielo s'era
offuscato. Soppressione dei gesuiti, leggi venete oppressive della Chiesa, la
rivoluzione francese... I buoni ne eran rimasti sgomenti: l'empietà e il
malcostume eran dilagati impudenti. Ora pareva di rinascere. Ed il cuore di
Luigino sentì certamente, dalle labbra di padre Carlo, il fremito gioioso della
rinascita cristiana.
Ma immediatamente, sino
dal 1814, cominciarono anni di crescente carestia, a cui s'aggiunse nel 1817
un'epidemia di tifo, sino allora ignoto. Nella primavera di quell'anno non era
difficile trovare qualche poverello - forse un bambino od una bimba - morti per
inedia o malattia sotto i portici della città. Gli affamati scendevano in
tristi processioni dai monti. Nel vecchio seminario i fanciulli mendicanti
venivan raccolti a centinaia. Non si parlava che di fame e di morte... Un
giorno lo stesso p. Carlo tornò a casa barcollante di febbre. Poiché sapeva il
tedesco, gli era stata affidata la cura spirituale degli ammalati nell'Ospedale
Militare. E lui vi si era donato senza risparmio. Si temette della sua vita. Ma
la Provvidenza aveva altri disegni. Poi cominciò la lunga e difficile
convalescenza.
Luigino aveva fatto da
poco la prima Comunione.
Si può dire che egli
conobbe nello stesso tempo il Cibo del Cielo e la fame della terra.
Aveva tredici anni. Quale
enorme impressione dovette fare sul suo animo la visione di tanti poverelli, lo
spettacolo straziante di tanti suoi coetanei che si trascinavano per le vie
laceri e smunti!
La vista di tante miserie
e dell'eroismo fraterno ebbero un'importanza decisiva su Luigi adolescente.
Quale la prova? Tutta la vita che ne seguì.
Tra i cedri del Libano
Il giovane Luigi crebbe
tra i cedri del Libano. Dalla casa di via Aquileia di dentro (ora Vittorio
Veneto) una cinquantina di metri lo separavano dalla chiesa di S. Maria
Maddalena, ove continuavano ad esercitare il ministero i soppressi Padri
Filippini.
Lì conobbe sacerdoti
eminenti per virtù. Primi fra tutti il venerando preposito p. Massimo da
Brazzacco, che tutta la città considerava come un vecchio patriarca e p.
Gaetano Salomoni, anima ardente di carità, che aveva fondato la casa delle
Derelitte e di cui p. Carlo diventerà il braccio destro dopo la guarigione.
In seminario, poi, dove
si recava per gli studi, trovava altre anime tutte di Dio. E proprio negli anni
difficili dell'adolescenza e della prima giovinezza, Luigi si aggrappò - è la
parola! - ad altri eminenti ecclesiastici, nelle cui mani erano allora le sorti
della diocesi. Basterebbe ricordare il grande mons. Mattia Capellari, amico del
futuro papa Gregorio XVI, che tenne testa con fierezza apostolica alle pretese
giuseppiniste del governo austriaco. Ad essi succederà, non secondo per virtù
e per grandezza sacerdotale, il cadorino mons. Mariano Darù, il quale amò di
fraterno affetto p. Carlo e p. Luigi.
Tra i coetanei, poi, è
forse possibile dimenticare le tre perle del clero friulano, amici inseparabili
di p. Luigi? Don Pietro Benedetti, coltissimo e pio, fondatore dell'Asilo Infantile;
mons. Domenico Someda, vicario generale, confessore del santo; e don Fantoni,
il «dimidium animae meae» di p. Luigi, saggio e dolcissimo suo collaboratore
sino alla morte.
Di mezzo a così santa
compagnia la figura di p. Luigi spicca per due fenomeni singolari. Ci fu un
periodo della sua vita, dal 1856 in poi, che al cospetto di tutta la città egli
apparve il centro, l'anima, la punta di diamante di quel santo manipolo e la
chiesa di S. Maria Maddalena da lui diretta venne ritenuta - e dagli avversari
odiata - come la rocca del sentire cattolico e della più viva spiritualità.
Ed in vita e dopo la
morte, benché per dottrina o per altre doti egli fosse inferiore a quei suoi
confratelli, su tutti si elevò come un faro per la luce della santità.
Una volta di più si avverava quel che ha detto di sé la Madonna: Iddio guardò alla sua umiltà e compì in lui cose grandi.
Farsi cappuccino?
P. Carlo cominciò nel
1819 a collaborare con il p. Gaetano Salomoni nella Casa delle Derelitte e nel
1822 ne assunse personalmente la direzione.
Luigi diede una mano al
fratello in quell'opera santa sino dal 1826, quand'era ancora diacono,
tenendovi lezioni di catechismo o d'altre materie culturali, specie di
astronomia
Consacrato sacerdote il
31 marzo 1827, don Luigi si dedicò interamente alla Casa delle Derelitte e ne
divenne il «frate cercatore».
Proprio a quest'epoca,
(ci fu un momento significativo della sua vita) intorno al 1830, si riaprì in
Udine un convento dei Cappuccini.
Il nuovo convento era a
quattro passi dalla Casa delle Derelitte. Un po' la vicinanza, un po' la
tradizionale inclinazione francescana derivata dai nonni e dai genitori mossero
don Luigi a desiderare di farsi cappuccino.
Che egli sia stato
francescano nel profondo dell'anima nessun dubbio.
Ma come spiegare quella
aspirazione?
Alle anime che si danno
generosamente a Dio accade talvolta di provare una ineffabile insoddisfazione,
come se non si fossero date abbastanza. «Mi sono fatto sacerdote - deve essersi
detto don Luigi - per diventare santo e santificare. Ma, dopo tre anni, chi
sono io e che cosa ho fatto di bene? Non è meglio che mi ritiri in un chiostro
per vivere in perfetto raccoglimento e nella preghiera?».
Non bisogna dimenticare
che Luigi non era uomo da far le cose a mezzo e da cedere a compromessi. Egli
viveva gran parte della sua giornata in mezzo a fanciulle poverissime; ma poi
se ne tornava a casa sua, ove si viveva in discreta agiatezza, come usavan le
famiglie della buona borghesia. Che egli sentisse di stonare un po', e non per
colpa sua, è certo. Appena morirà p. Carlo, s'affretterà a sciogliere casa ed a
prendere la via della totale povertà.
Ma due forti motivi
devono essergli parsi voce del cielo. Proprio allora, ritiratosi il
vicedirettore don Bearzi, la Casa delle Derelitte attraversava una grande
crisi. Il fratello era rimasto solo nell'Opera.
Poco dopo, nel 1831,
scoppiava una prima epidemia di colera. I bisogni aumentavano, le orfanelle si
moltiplicavano. «Chiedevan pane e non c'era chi loro lo spezzasse».
Al gemito dei poveri e
sul calvario della Carità p. Luigi immolò dunque le sue accarezzate aspirazioni
ascetiche. Le realizzerà più tardi, ricostituendo la Congregazione Filippina,
senza abbandonare le opere di bene. Aveva ben detto San Francesco: Pax et
Bonum!
Una volta fatta la
scelta, e una volta superata - se così si può dire - la crisi interiore, don
Luigi alla Carità si donò anima e corpo. Come era nella sua indole. Come era
nella sua grazia.
Iddio voleva che si
dedicasse alla Casa delle Derelitte?
Ci si metterà senza
risparmio.
Nel cuore i più poveri
P. Carlo, ben superiore a
lui per intelligenza e per esperienza, attendeva a quell'opera da oltre dieci
anni. Eppure l'opera languiva. Non aveva nemmeno una sede propria.
Alle poche fanciulle
accolte attendevano due maestre salariate. La Casa e le maestre eran mantenute
dalla libera beneficenza di alcune pie dame dell'aristocrazia.
Ma si sa come vanno a
finire queste cose. I primi entusiasmi si affievoliscono e l'opera languisce.
Era quasi al lumicino quando don Luigi, pretino di ventisei o ventisette anni,
rinunciò al chiostro per dedicarvisi. Ed ecco che finalmente p. Carlo decide
di comperare la casa ed il fondo annesso; fa stendere un disegno e poi uno
ancora più ardito fino a raggiungere le dimensioni dell'edificio attuale, per
quei tempi, imponenti; e si accinge a rèclutare del personale volontario per
farvi la novella istituzione.
Che cos'era accaduto di
nuovo? Nulla, assolutamente nulla, fuorché la presenza, al suo fianco, del
fratello, di diciotto anni più giovane, ma motore e facchino dei nuovi ardimenti.
P. Luigi si dedicò alla
Casa delle Derelitte perché essa c'era già ed aveva bisogno di essere salvata e
potenziata. Ma scelta la via della carità, si sarebbe ugualmente accinto ad
altre imprese.
Ed in seguito non
escluderà alcuna istituzione caritativa dai fini della sua congregazione, tanto
che Roma lo richiamerà ad una delimitazione. Per lui la carità abbracciava tutto.
Bastava solo che si trattasse di opere per i poveri e di opere povere, magari
rifiutate da altri.
Povere le suore, poveri
gli assistiti: poveri che aiutano i poveri: questo il suo ideale ed il suo
programma.
Il suo realismo gli
faceva intravedere che il cammino della carità è spinoso ed amaro; del resto
fece presto a sperimentarlo, quando nelle cerche che faceva per la città o per
il Friuli non gli vennero risparmiati i motteggi, né persino gli schiaffi, o
gli aizzarono contro i cani.
Nessun romanticismo,
dunque, neppure di tono spirituale. Se più tardi farà suo il motto di S. Paolo
della Croce:
«Tacere, operare, patire»,
l'aveva messo in pratica fin dal principio, al servizio della Carità.
Che cosa dunque lo
muoveva e lo sorreggeva? Gesù, un amore sconfinato a Gesù! Egli prese sul serio
le parole del Vangelo: - Ero affamato e mi avete saziato..., ero ignudo e mi
avete rivestito... Vide realmente Gesù nei poveri, lo vide nelle orfanelle. E
tale visione lo ripagava dell'amaro sale di elemosine negate o male offerte e
del duro calle di scale salite e discese forse solo per cogliere uno scherno.
Le imprevedibili esigenze
di Dio
E' naturale che i
genitori desiderino la continuazione della casata. Per questo si fa festa alla
nascita di un maschietto.
In casa Scrosoppi non ci
furono tali, pur legittime, preoccupazioni. Dei tre figli tutti maschi, l'uno
del primo matrimonio, gli altri del secondo, i genitori non se ne tennero
alcuno per sé. Li donarono tutti al Signore. Mamma Antonia ne fu certamente entusiasta:
aveva pregato per la vocazione di Carlo e vide con gioia fiorire le vocazioni
di Giovanni Battista e di Luigi. Ma nemmeno il signor Domenico, a quanto
sappiamo, fece alcuna obiezione. Anzi, ne fu felice.
Si fecero dunque preti.
Ma quali preti?
P. Carlo s'era iscritto
alla Congregazione Filippina. Ed era regola di tale congregazione che i suoi
membri esercitassero il ministero sacerdotale gratis et amore Dei.
E p. Luigi si mise sulla
stessa via.
Anzi, dopo che entrambi
s'eran gettati a capofitto nelle opere di carità, quei benedetti figlioli non
solo non portavano nulla in casa, né riuscivano a mantenersi con le loro dotazioni,
ma dalla casa attingevano a larghe mani.
Domenico Scrosoppì s'era
messo vicino una discreta fortuna. E’ del tutto naturale, in simili casi, la
tendenza a salire ancora, il desiderio che i figli aumentino il lustro e lo
scrigno della famiglia. Invece no. P. Carlo e don Luigi si buttano a quel
sacrificato lavoro tra i poveri, che promette soltanto di consumare le sostanze
accumulate con tanta fatica.
Solo don Giovanni
Battista prenderà una strada più brillante, sino a diventare arciprete di
Sacile.
Ma fu don Luigi che si
buttò dietro le spalle ogni riguardo per il secolo, che rifiutò ogni vanità,
che amò scendere piuttosto che salire. Si comportò in modo che la sua vita divenne
una santa sfida contro il decoro borghese della classe sociale a cui
apparteneva. E chissà quanti avranno scosso il capo, quanti avranno detto a
mamma Antonia: «Quel suo figliuolo esagera. Non è conveniente alla sua
condizione». Chissà quanti avranno pensato che fosse un po' tocco.
Immaginatelo nelle
questue a cui si è accennato. Un prete di famiglia ricca che se ne
va per la città con una bisaccia in spalla, o
spingendo un carrettino a mano; che entra dai pizzicagnoli, dai fornai; che
bussa alle porte delle case per bene. - E’ il figlio di donna Antonia -
sussurra la cameriera della contessa. Immaginatelo seduto a cassetta di uno
sgangherato birroccio andarsene per i paesi a tiro di un asinello. Cose mai
viste prima d'allora!
Persino mamma Antonia gli
avrà detto: «Don Luigi, è proprio necessario fare così? - E lui, che era
testardo nel bene: - Sì, mamma, è necessario».
Non solo nelle questue
mostrò quel suo « scendere », ma in tutta la sua vita, nel vestire e nel
contegno. Le sue ciabatte erano famose. Se gli apprestavano scarpe nuove, si
poteva scommettere che le dava ai poveri. La veste, persino la veste bella,
trovava le spalle di un chierico povero e lui continuava ad andarsene rimpannucciato
alla bell'e meglio. E più tardi, quando visitava gli ospedali retti dalle sue
suore, chiederà per carità un fazzoletto od una camicia, ma di quelle dei più
pezzenti tra i ricoverati.
La classe sociale, il
decoro della condizione, il lustro della famiglia, erano parole vane per don
Luigi! Ben altro lo moveva, ben altro cercava.
I doni più belli del
Signore
Nel Vangelo la Vergine
Santa effonde la sua luce radiosa come segno di riscatto e di elevazione
santificatrice della condizione femminile. E, nel Vangelo, quasi nessuna donna
fa brutta figura. Nemmeno l'adultera, nemmeno la peccatrice di Magdala. Del
resto è ben noto come la donna debba al Cristianesimo la sua elevazione.
A centosessantacinque
anni dalla fondazione della Casa delle Derelitte si proclama fin troppo la
parità dei sessi. Che differenza da allora!
Le figlie più povere del
popolo, specie nelle città od in certi quartieri della città, le fanciulle
infelici, che, rimaste orfane, cadevano in mani crudeli come la Cosetta di
Victor Hugo, o venivano gettate in balia della strada, erano sempre tante.
Gli anni convulsi della
rivoluzione francese e delle guerre successive avevano aggravato la loro
condizione. Quelle ragazze parevano irrimediabilmente condannate.
P. Luigi si dedicò a
questo particolare apostolato tra le povere figlie del popolo per il realistico
dettato delle circostanze e, per il giovane don Luigi, la salvezza di quelle
anime diventò un'autentica crociata.
Per questo volle la
costruzione di una grande casa, che potesse sopperire a tutti i bisogni. Per
questo la porta fu sempre aperta ad accoglierle.
P. Luigi accoglieva le
orfanelle come un «dono della Provvidenza». Così le considerava e così voleva
le accogliessero le bambine e le suore.
Spesso celava sotto il
mantello qualche piccina appena ricevuta e chiedeva alle sue bambine: -
Indovinate che cos’e nascosto qui sotto? E rispondeva da solo: - Un dono che vi
ha inviato il buon Dio.
Quanto più erano povere
ed abbandonate, tanto più si esprimeva la tenerezza misericordiosa del padre,
che offrendole in consegna alle suore, diceva: questi sono i doni più belli
del Signore, trattatele con cure speciali.
Spesso capitavano alla
casa come uccellini sperduti. Un giorno era un bimbetto di sei anni che
accompagnava la sorellina minore fino all'atrio e poi se la dava a gambe
levate.
Ma chi si specializzò nel
portare a p. Luigi quei « doni» fu il parroco di S. Quirino, il misericordioso
mons. Filipponi.
Un giorno, una mamma,
stretta dalla miseria, minacciò di suicidarsi se il parroco non avesse
provveduto alla sua piccola. Il buon parroco, costernato, prese la bimba e
corse di filato dal p. Luigi. Sapeva che non c'era più posto, ma, raggiunta la camera
del Padre, aprì il suo mantello dove teneva nascosta la piccola.
P. Luigi e la bimba si
guardarono, si sorrisero... e mons. Filipponi se ne andò felice: quella piccola
aveva trovato un padre. Il nuovo lettino venne subito preparato: era la cesta
della biancheria.
La pedagogia concreta di
P. Luigi
Nella Casa le ragazze
ricevevano un’educazione seria. Sarebbero diventate brave madri di famiglia. O
le avrebbe collocate a servizio presso famiglie sicure. Su questo punto era
assai vigile.
Una volta gli toccò di
constatare che una giovane era in pericolo. La ritirò subito, senza riguardi,
benché si trattasse di famiglia dalla quale aveva avuto benefici. Non occorre
dire che tale gelosa tutela gli attirava malignità e rancori.
Un giorno entrò in casa
un signore adirato e si precipitò subito nel suo studio. La portinaia lo sentì
percuotere a tutto spiano il padre. Forse atterrita, andò a chiedere aiuto,
poiché non vide più uscire quel misterioso personaggio; ed immaginò che fosse
stato il diavolo.
Era certamente qualcuno
alle cui grinfie padre Luigi aveva strappato la preda.
Quando accorsero da lui:
«Non è niente, disse, non è niente». Ed impose il silenzio.
P. Luigi fu uomo
eminentemente pratico e semplice. Non certo privo di cultura né d’interessi culturali.
Ma nel suo apostolato educativo non ricercò squisitezze teoriche.
Si interessò anche alle
esperienze educative altrui, per es. agli asili dell’Aporti, alle opere delle
Canossiane. Tuttavia gli bastarono poche linee direttive. E poi un acuto discernimento
dei cuori di cui fu eccezionalmente dotato, un grande buon senso ed una mano
forte, unita a paterna dolcezza.
Don Luigi ebbe a cuore,
per prima cosa, di nutrire meglio quelle figliole, che capitavano macilente e
rachitiche. Voleva che crescessero sane e forti.
Un altro punto che gli
stette sommamente a cuore fu di farle laboriose. A quel tempo era in vigore la
coltivazione dei bachi. Organizzò, dunque, una colonia agricola fitta di gelsi
fuori porta Ronchi; e costruì una bigattiera ed una piccola filanda nella
casa. E poi un laboratorio per la confezione di guanti, calze, maglie. Ma
soprattutto di taglio, cucito e di ricamo, poiché sarebbero state arti
necessarie in qualunque posizione le orfanelle si fossero trovate nella vita.
Quanto all'istruzione
elementare non era, in quei tempi, generale e obbligatoria. P. Luigi, tuttavia,
la introdusse nel programma della sua casa ed egli stesso si occuperà delle
bambine più limitate perché imparassero a leggere e a scrivere.
Nella formazione del
carattere, p. Luigi non ammetteva né finzione né malizia; sapeva capire invece
le ragazze vivaci, o magari birichine, purché fossero schiette ed aperte; anzi
in qualche modo le preferiva.
Naturalmente, dava la
massima importanza ad una solida formazione religiosa.
S’intuisce chiaramente il
«tipo» di ragazza che p. Luigi voleva uscisse dal suo istituto: sana, operosa,
sincera, onesta. Senza arabeschi preziosi, ma capace di essere la « donna
forte » lodata dalla scrittura.
Le prime collaboratrici
Per dirigere le
orfanelle, p. Carlo e p. Luigi reclutarono alcune buone ragazze, per lo più
sartine. Gente alla buona, ma di sicuro spirito di sacrificio e di buon gomito,
che sapessero tirar su buone massaie e brave domestiche.
Naturalmente le più
scelte, le più fini, le chiamò p. Carlo. Ma fu p. Luigi che reclutò le due più
umili.
Una fu Orsola Baldassi da
Buia.
Don Luigi se ne andava
per i borghi di quella grossa pieve, forse alla questua di legname per la nuova
costruzione oppure di granoturco, quando alcuni screanzati presero a molestarlo
seriamente. La Orsola, commossa dall'umiltà di quel pretino, rimbrottò quei
villani, prese lei le briglie del somarello, e la cerca continuò tranquilla
sotto la sua guida.
Anzi finì per seguire don
Luigi nella sua opera.
L’altra fu una giovane
illegittima, Giovanna Mària. P. Luigi la vide, passando per via, mentre stava
scardassando sulla soglia della casa e la invitò a prestare la sua opera nella
Casa. Ella rispose che le era impossibile - alludeva alla sua nascita - ma
cedette alle insistenze di don Luigi dicendo che avrebbe lavorato volentieri
gratuitamente, per qualche tempo, al servizio delle orfanelle. Invece rimase in
Congregazione.
Per servire il Signore -
pensava don Luigi - ed aiutare i poverelli, nulla di meglio di chi ha
conosciuto la povertà e l'abbandono.
Quando l'opera assunse
una certa stabilità, p. Carlo era incerto sul da farsi.
Prima tentò di dar
rifinitura al gruppo delle Maestre chiamando a guidarlo una suora Dimessa di
nobile casato, suor Giovanna Colloredo. Poi avviò pratiche per affidare l'Opera
ad una congregazione già collaudata, quali le Canossiane o le Rosminiane. Finì
per cedere al fratello minore, che probabilmente gli disse: Cosa andiamo ad
affannarci a destra ed a sinistra? Queste giovani sono alla buona, ma hanno
spirito di sacrificio e si sono immolate per anni. Abbiamo fiducia in loro! Si
perfezioneranno con la grazia di Dio...
E così il giorno di
Natale del 1845 la Congregazione nacque accanto alla culla del Bambino Gesù.
Gesù vivo e presente nel
povero
Di p. Luigi verrebbe da
dire che fu essenzialmente attivo. Ma sappiamo che aspirò alla vita raccolta e
contemplativa. E se fu instancabile - lo definisce «operosissimo» un documento
della Curia di Udine del 1849 - è altrettanto certo che visse in perenne
unione con Dio, in incessante orazione, tanto assorto nelle cose celesti da
strappare il segno di croce a chi lo vedeva passare.
Alle suore, con l'esempio
e con gli insegnamenti, ispirò uguale amore alla preghiera, chiese una soda e
concentrata vita interiore.
Ma poiché dovevano
dedicarsi ad opere educative, agli ammalati, ai poveri, diede con la sua
consueta semplicità le direttive perché la barchetta dell'anima loro non
incappasse né nella devozione formalistica, che troppo sovente veniva confusa
con la perfezione religiosa, né in quel fare e strafare che tiene lontano lo
spirito dal Cielo e da Gesù.
Un giorno capitò in
convento una postulante tutta per benino, che pareva nata fatta per esser messa
in una nicchia ad adorare. L'accompagnava il papà, che nel lasciarla baciò la
mano a quella sua santa figliola. P. Luigi ne restò trasecolato. Staremo a
vedere - osservò - se la dura a sbatter panni e menar la scopa. Non durò che un
paio di mesi.
Ella si beava di sospiri
devoti ed arricciava il naso al volgare sfacchinare.
Bisognava lavorare,
bisognava attendere agli ammalati. Ma Gesù doveva restare sempre vivo e
presente.
Hai lavato i piedi agli
ammalati? - chiedeva ad una suora alle prime prove in un ospedale -. Sì, Padre
-. E lui ad insistere: - e li hai baciati quei piedi? -. La suorina se ne
stava ammutolita. Facile dirlo, bello il dirlo, ma baciarli in realtà era una
cosa diversa -. No figliola, li devi proprio baciare, perché sono i piedi di
Gesù. Devi vedere Gesù nei tuoi ammalati -. E per rincuorarla li baciava lui in
sua presenza.
I santi hanno di codeste
«esagerazioni»: la verità è che essi prendono le cose sul serio. E se dicono
che c'è Gesù nei poveri, davvero ci vedono Gesù.
Le suore della prima e
della seconda generazione, quelle cresciute all'ombra del Padre, furono
caratterizzate da questo spirito di duplice immolazione interiore ed
esteriore.
Quelle che non caddero
sulla breccia nelle epidemie di colera e di vaiolo - e furono parecchie - si
consumarono presto, quasi bruciate dalla fiamma di carità che aveva acceso il
Padre nel loro cuore.
Nel mistero di Cristo
L'ascetica e la
formazione spirituale di p. Luigi fu decisamente cristocentrica. E nel dolce
mistero di Cristo dava il primo luogo all'Eucaristia.
Con l'Eucaristia
coltivava il culto del Crocifisso specie nella pia pratica della Via Crucis che
faceva ogni giorno, sempre trascinando le ginocchia sul nudo pavimento, baciando
il suolo ad ogni stazione, levando le braccia aperte nella contemplazione e
nella preghiera.
A Gesù non poteva non
affiancarsi Maria, che egli chiamava sempre la « Mamma». Che bei mesi di
maggio faceva fare nella chiesa di S. Maria Maddalena e nella cappella delle
Derelitte!
Eccezionale fu inoltre il
suo amore, la sua tenerezza per S. Giuseppe. Era il padron di casa, il
Falegname di Nazareth. Una sua statua stava sulla soglia - ci sta ancora - e
p. Luigi le appendeva al collo una borsa quando le cose andavano male: - San
Giuseppe pensaci tu! - Tutti e tre Gesù, Maria, Giuseppe, li trovava assieme
nella casetta di Nazareth, verso la quale ebbe un culto singolarissimo: fece
costruire una chiesetta in Orzano esattamente sul tipo di essa ed ivi volle
essere sepolto.
Tutti e tre li trovava
nella grotta di Betlem. E idealmente presso tale grotta, nel Natale 1845 volle
nascesse finalmente la Congregazione delle Suore della Provvidenza, che nel
1837 aveva avuto il suo preannuncio.
Umiltà, umiltà, umiltà
La pietà fu il nutrimento
ed il respiro della sua anima. Vera pietà, che fu matrice di virtù. Di tutte le
virtù. Ma di quale anzitutto?
Dell'umiltà.
Qui p. Luigi affondò
l'aratro in se stesso e nelle anime delle suore. Lo affondò alla S. Filippo
Neri.
C'era una suorina che ci
teneva ad essere come un figurino, forse non per istintiva vanità muliebre, ma
per un temperamento nativo. Un giorno il Padre la deve condurre, con un'altra
suora, all'ospedale di Portogruaro. Si sale in carrozza trainata da «Bagalin»,
il cavallo di casa; e via per le strade d'allora, sassose e polverose, verso
Codroipo; via a guado sul greto largo del Tagliamento; via attraverso gli
acquitrini della Destra. Immaginarsi come si arrivava malconci, tra scossoni e
polvere.
Chissà? Probabilmente la
poverina, prima di entrare in Portogruaro, avrà tentato di riassettarsi un po'.
P. Luigi che ti fa?
Quando s'è messa benino, le getta sulle spalle la sua vecchia e stinta
mantella e la presenta così alle consorelle.
Ma fin qui si trattava di
umiliazioni che toccavano l'esteriore. P. Luigi voleva soprattutto l'umiltà
interna. A volte pareva persino duro ed eccessivo in queste prove di umiltà:
lo provarono suor Elena
Zucolli e suor Cecilia Piacentini, entrambe poi superiore generali. Se agiva
così con le suore, l'aveva fatto e lo faceva prima con se stesso.
P. Luigi riuscì talmente
a nascondersi ed a non farsi calcolare, che alla morte del fratello p. Carlo
non si pensò a lui come erede spirituale dei suoi progetti, ma a don Pietro Benedetti.
Lui era considerato un buon facchino, uno sgobbone, ma poco di più.
Ne misureranno le
capacità e l'altezza spirituale solo col passar degli anni.
Libertà, ma per la carità
Rifacciamo un passo
indietro nella storia. Magari alle leggi giurisdizionaliste venete dal 1766 in
poi, per le quali la morente Repubblica volle metter mano e naso nelle cose ecclesiastiche.
Oppure rifacciamoci a quella Maria Teresa, imperatrice e regina, ed al suo
bizzarro figliolo Giuseppe II, soprannominato il « re sagrestano». Od anche a
Napoleone, il quale dopo aver in qualche modo ristabilita la religione cattolica
- non certo disinteressatamente - andò a cercare nel martirologio un San
Napoleone martire, ed il 15 agosto, festa dell'Assunta, ordinò che fosse
tenuto il panegirico di quel Santo (cioè di lui stesso), invece che della
Madonna.
Od anche all'imperatore
d'Austria Francesco I, che per quanto si dichiarasse «SMIRA», cioè « sua maestà
imperiale reale apostolica», continuò a fare il sagrestano poco meno di
Giuseppe II.
Si può ben pensare che i
rivolgimenti politici a catena, eserciti che van su e giù, imperatori e re che
si fan cantare Tedeum nelle chiese, oggi per l'uno doman per l'altro,
senza parlare dei papi trascinati in prigione, si può ben pensare che tutto
quel po' po' di roba aveva ingenerato, verso l'autorità civile, stanchezza nei
popoli e diffidenza nel clero.
Ed era ancor peggio se si
guardava alle autorità vicine, agli impiegati locali governativi, alle
cosiddette mezze maniche passate dall'uno all'altro regime, rimasti lontani e
sprezzanti verso la religione e la Chiesa.
A costoro non pareva vero
di poter mettere bastoni fra le ruote alle iniziative cristiane.
Si capisce allora perché
padre Carlo e p. Luigi volessero la loro opera libera da intromissioni
governative, esente da controlli, capace di muoversi agile e tranquilla sulle
sole ali della fede dei promotori e delle elemosine spontanee dei buoni cristiani.
Non era, del resto, tanto
il desiderio di non venire imbarazzati da controlli, quanto la volontà, - su
un piano più elevato -, di affermare la solenne libertà religiosa ed in
particolare la gelosa libertà della carità cristiana.
P. Carlo e p. Luigi
battagliarono per essere lasciati liberi nell'esercizio della carità, sia sotto
il governo austriaco che sotto quello italiano.
Purché Cesare lo
lasciasse dare a Dio quel che è di Dio, p. Luigi era pronto a dare a Cesare
quello che gli apparteneva. Ossequio, obbedienza e tasse.
Né seccò mai Cesare, se
non per ottenere la libertà caritativa che gli fu tanto gelosamente cara. Egli
non mendicò aiuti dalle autorità civili, non le assillò con petizioni. Se gli
davan qualcosa, accettava riconoscente; ma non chiedeva.
E quando con l'assunzione
di scuole popolari a Primiero nel Trentino ed in Cormons nel Goriziano si
presentò la necessità di obbedire alle disposizioni governative austriache e
di far conseguire il diploma di maestre ad alcune suore, il Padre obbedì.
In conclusione, P. Luigi
non chiese mai nulla, ma diede molto alla società, salvò tante fanciulle dalla
rovina e ne fece degli elementi socialmente utili. Quanto all'aiuto, s'accontentava
di quel che la Provvidenza gli mandava attraverso la carità privata.
Soprattutto degli spiccioli che vengono dai meno abbienti. Perché i ricchi
stentano; e se danno, talvolta, e molto, allora sono più i guai che le gioie.
Sotto il tiro dei cannoni
P. Luigi fu inizialmente
favorevole ai moti risorgimentali. Il suo senso profondo di giustizia gli fece
vedere con gioia, all'inizio, la pacifica rivoluzione del 1848.- Ad ognuno il
suo - dice la gente semplice - e al diavolo non resta nulla.
Il Friuli era in Italia.
Se gli austriaci se ne andavano a casa loro in santa pace, era una benedizione
del Cielo. Non avvenne così. Udine fu assediata e cominciarono a piovere le
cannonate. Cosa fece p. Luigi? Alle suore, che non avevano mai provato gli orrori
della guerra e potevano legittimamente provarne sgomento, a quelle suore dà
l'ordine di recarsi subito nei centri di raccolta per assistere i feriti. Per
incoraggiarle si appende al collo un'immagine sacra e dice: - La Provvidenza
vi assisterà.
Tra le orfanelle c'era
una sciancatella. Non la dimentica. La fa portare in braida e le mette vicino
qualcuna delle più coraggiose. E lui è dappertutto ad incoraggiare a far pregare.
Le suore, improvvisate infermiere, si imposero all'ammirazione di tutta la
città; assistettero anche il colonnello austriaco Carlo Smola, che ebbe una
gamba spezzata a porta Aquileia, e serbò poi sempre una riconoscenza vivissima
a quegli angeli di carità. In seguito il movimento risorgimentale prese la
piega che si sa. E p. Luigi stette irremovibilmente con il Papa. Lo amò ancor
più da incompreso e perseguitato che al tempo degli osanna.
Stette col Papa non solo
per indefettibile disciplina ecclesiastica, non solo perché vedeva di quante
impurità s'era inquinata la causa nazionale, ma soprattutto perché - ancora una
volta - intese affermare il diritto e la necessità di una piena libertà
all'esercizio del supremo potere religioso della Chiesa. Non si impicciava né
si intendeva di politica o di questioni giuridiche.
In realtà egli gridava in
un mondo di settari e di sordi:
- Lasciate libero Cristo
e chi lo rappresenta -.
Senza frontiere
E’ abbastanza naturale
che una Congregazione pensi allo sviluppo di se stessa ed a far fiorire le
proprie opere.
P. Luigi non conobbe
questi limiti, non li conobbe affatto.
A lui importava che si
facesse del bene e tanto bene; che si lavorasse per la gloria di Gesù e per la
salvezza delle anime. Certo attendeva con tutto impegno alla congregazione
delle Suore della Provvidenza ed alle opere che via via, o lui aveva promosso -
Casa delle Derelitte, Casa del Provvedimento o di S. Zita, Istituto per le
sordomute - od altri avevano offerto. Ma non riteneva che quell’orizzonte gli
dovesse essere esclusivo.
Ebbe a cuore la sorte dei
vecchi sacerdoti diocesani. Più volte s'era tentato di fondare per loro un
Ospizio, ma senza risultato. Volle mettercisi anche lui. Ed incaricò un giovane
sacerdote, don Luigi Costantini da Cividale, di acquistare per suo conto una
casa a tale scopo. La cosa non riuscì, ma l'averla sognata basta a dimostrare
quanto il suo cuore fosse aperto ad ogni santa iniziativa.
Nel 1877 si pensò a
fondare in Udine un quotidiano locale cattolico. Ce n'eran tre o quattro di
tendenza variamente anticlericale. Nelle note di p. Luigi si conserva un brandello
di carta, in cui di sua mano numerò i caratteri tipografici di una pagina e le
spese necessarie per le agenzie di stampa in Roma. Il direttore del giornale «
Il Cittadino Italiano», alla sua morte, dirà che egli ne era stato uno dei
principali sostenitori.
In mezzo al confusionismo
del tempo occorreva rifarsi alla gioventù. Ed ecco che l'arcivescovo, mons.
Casasola, chiama da Venezia don Giovanni Dal Negro perché fondi un Patronato
per i figli del popolo. In seguito verrà istituito anche il Collegio « Giovanni
da Udine » per giovani di famiglie nobili o borghesi. Per tali opere
occorrevano capitali. Uno dei primi a darne fu p. Luigi. E poi, eccolo lì a
firmare cambiali sopra cambiali, quando gli ingranaggi cominciarono a non
funzionare
Si assumeva perfino gli impegni
altrui, purché le opere continuassero.
Tutto di Gesù e tutto per
Gesù
P. Luigi fu di
costituzione forte e sana. Tuttavia soffrì di febbri reumatiche ricorrenti, di
erpete, di una piaga ad una gamba, che a tarda età lo fece talvolta stramazzare
a terra. Ma non si curò né volle che alcuno si curasse del suo «fratello
asino». Ci pensava ben lui coi cilici e coi flagelli...
Né si concesse degli
hobby. Che so: dilettarsi di musica, amare la letteratura o la storia, passare
qualche ora nelle uccellande come facevan tanti... o, quanto meno, far un po'
di salotto e conversazione con amici sacerdoti. Macché! Chiesa e lavoro, lavoro
e preghiera, instancabilmente, senza alcuna parentesi. A parte i viaggi di
ispezione e di conforto alle case lontane, lo si sarebbe trovato al tavolino, a
scriver lettere o a tener l'amministrazione; in quel misero suo « studio» che
era piuttosto un bazar, dove raccoglieva tutto ciò che poteva essere utile, dai
chiodi agli spaghi...
Oppure faceva quelle sue
bonarie, ma sostanziose ed essenziali conferenzine alle suore, specie alle
novizie, sostituendosi alla Madre Maestra ammalata. E qui va notato che egli
lasciò fare moltissimo al suo diletto don Fantoni, senz'ombra di gelosia,
lieto che le suore considerassero il suo amico come un papà, felice di starsene
lui quasi in ombra. O, naturalmente, lo si trovava davanti al Santissimo o ginocchioni
davanti la Via Crucis. Di un solo svago si ha notizia. E cioè di accademiole e
piccoli trattenimenti che faceva allestire con cura, specie a carnevale. E vi
invitava i benefattori; vi invitava il papà suo, finché visse, il quale se la
godeva un mondo. Ma lui ci stava un momento e poi si ritirava.
P. Luigi volle essere e
fu tutto di Gesù. Tutto il resto lo ignorò: non ebbe per lui alcuna importanza.
Avrebbe potuto ripetere le parole di S. Paolo: «So una cosa sola, Gesù Cristo,
e questi crocifisso».
...ma sottovoce, in vita
e in morte
La sintesi spirituale
scrosoppiana è netta e completa se, alla totalità della dedizione, si unisce
quest'altra nota, che qualifica il modo della dedizione: sottovoce. Non solo
senza clamorose manifestazioni, ma con la precisa volontà di amare e cercare
il nascondimento, di passare inosservato, di venir trascurato e messo da
parte.
Nemmeno nella sua vita di
pietà amò colpire con manifestazioni impressionanti dell'interno fervore. Lui
voleva una pietà soda, non appariscente. In questo l'aiutava l'indole regionale
friulana, che rifugge dalle pose e dalle ostentazioni come dalla peste.
Quando le Suore della
Provvidenza fecero il solenne ingresso nella casa di Cormons ai primi del
1866, alla cerimonia p. Luigi non c'era. Vi era stato alcuni giorni per
preparare la casa a puntino. All'inaugurazione, quando avrebbe fatto figura e
attirato gli sguardi e la venerazione di tutti, non volle rimanere. La vigilia
se ne tornò a Udine.
Amava vivere all'ombra -
ma proprio all'ombra, nel senso letterale - del fratello p. Carlo finché questi
non volò al cielo nel 1854 e fin sul letto di morte non vorrà che lo chiamino
‘fondatore’.
Non è rimasto molto di
lui nelle tradizioni orali della Congregazione delle suore. Ma una tradizione
fu ed è saldissima: che il Padre amò il nascondimento ed insegnò ad amarlo.
Del resto aveva ben insistito che bisogna operare e patire; ma in primo luogo
aveva messo «tacere». E, diciamo noi, «essere taciuti».
L'amore al nascondimento,
che ne aveva caratterizzato tutta la vita, rifulse poi nelle sue disposizioni
per la propria sepoltura. Se la fece preparare da vivo nella cappellina di
Orzano, modellata sul tipo della Casetta di Nazareth. Diciamo pure che si
volle cautelare e non si fidò né degli amici né delle suore; chissà quale
chiasso avrebbero fatto intorno a lui, pover'uomo. A chi gli osservava che quel
suo proposito non era opportuno, che le sue figlie e quanti lo ammiravano non
avrebbero potuto andare di frequente a pregare sulla sua tomba, che il posto
più adatto era in Udine dove aveva svolto il suo apostolato, lui rispondeva: -
Ma io voglio essere sepolto ad Orzano, nella quiete e nel silenzio della campagna,
proprio perché si dimentichino tutti di questo misero peccatore. Cosa sono
stato io se non un inciampo? E’ bene dunque che almeno da morto mi mettan fuori
dei piedi...
Vien da dire che l'unico
avversario della sua glorificazione davanti agli uomini fu proprio lui. A lui
premeva di scomparire perché solo Dio venisse glorificato.
I prodigi della
Provvidenza
Ci possiamo chiedere se
nella vita di p. Luigi non ci siano state manifestazioni soprannaturali della
sua intima e gelosamente custodita santità. Quest'uomo che mise le mani
all'aratro e non si voltò più indietro, quest'uomo che rinunciò a tutti ed a
tutto per il Signore, non ebbe da Dio qualche dono di quelli coi quali pare
crismare le anime sante? Vi accenniamo soltanto.
Dei cosiddetti «prodigi
della Provvidenza» l'apostolato di p. Luigi è assai fiorito sino dai primi
tempi.
Cosa s'aveva da fare
quando mancava il pane o il companatico o qualche creditore assillava per
essere pagato e soldi non ce n'era? Null'altro che andare in chiesa a pregare.
Pregare S. Gaetano, il santo della fede prodigiosa nella Provvidenza; pregare
S. Giuseppe di cui don Luigi era devotissimo e che considerava come il sicuro
solutore di ogni cosa difficile; pregare la Madonna che chiamava e faceva
chiamare «la mamma». Pregare: ecco il grande segreto dei miracoli!
Una catena di
testimonianze ci narra come egli allora e sempre mandasse le orfanelle in
cappellina a chiedere nei momenti del bisogno; e come le rimandasse, a grazia
ricevuta, a ringraziare.
Ci andava lui stesso, se
appena lo poteva. E quando il Signore pareva metterli alla prova, facendo
tardare alquanto la grazia, saliva talvolta sulla predella dell'altare e
bussava alla porticina del tabernacolo.
«Un giorno suor Giovanna
andò sul granaio per prendere grano e darlo al mugnaio; ma non ce n'era. Corse
da p. Luigi per dirgli che non c'era più grano.
Il Padre disse: - Va al
granaio ed empi i sacchi
E la suora: - Padre, non
ce n'è più-.
Ed egli a lei: - Va a
vedere e lo troverai
La suora obbedì e vi
andò. All'aprire la porta con sua grande meraviglia ne vide, di grano, in
quantità. Empì i sacchi e ne rimase ancora molto».
Un altro episodio lo
ascoltiamo dalla bocca stessa di una testimone oculare: Angela Martinis che
visse nell'Istituto di p. Luigi dal 1865 al 1877.
«Un giorno fra gli altri
suona mezzodì e tutte ci affrettiamo al refettorio per il desinare; ma le
tavole erano impreparate, perché il cibo mancava. Che fa allora il nostro buon
Padre? Ci chiama a raccolta e con tali parole ci esorta a pazientare e confidare
nella divina Provvidenza che tutte fummo commosse. Pregammo insieme a lui.
Di lì a pochi minuti ecco
arrivare un carro colmo di generi alimentari. Tosto fu allestito il cibo, che
fu abbondante e buono. Pranzato allegramente, ringraziammo S. Gaetano e si andò
in cortile per la ricreazione».
A corto di soldi e di
frumento, l'economa va preoccupata dal Padre.
«Va, dice p. Luigi,
prendi in granaio tutto il grano che ti serve, la Provvidenza ci penserà»
La suora obbedisce mentre
Egli, dopo aver pregato, nasconde un'immagine di S. Gaetano sotto il piccolo
mucchio di frumento che ancora restava.
Mancavano due mesi al
nuovo raccolto, ma la suora poté attingervi ogni giorno quanto bastava per
sfamare tutte e il mucchietto non diminuiva mai.
Il fenomeno cessò quando
fu pronto il nuovo raccolto.
Veniva Tita, il
capomastro, a chiedere il salario per sé e per i manovali. Il Padre andava a
scuotere la cassetta delle elemosine e gli rispondeva un eloquente silenzio. -
Preghiamo un po' assieme, Tita! -. Quindi tornava a scuotere la cassetta e
tintinnava... tanto quanto occorreva.
Padre Luigi confessò: «
Abbiamo avuto momenti duri, ma la Provvidenza non ci ha mai abbandonato».
Una delle più potenti
calamite della divina Provvidenza è quella di dimenticarsi dei propri bisogni
per soccorrere quelli del prossimo. P. Luigi lo sapeva.
Un giorno capitò alla
Casa delle Derelitte un tale a restituirgli un marengo e suor Strazzolini gli
fece la posta, perché ne aveva urgenza per la casa. Ma quando andò dal Padre,
questi nel frattempo aveva dato il marengo a un poveretto che l'aveva
prevenuta. - S'acquieti, madre, le disse -, Iddio provvederà -. E infatti poco
dopo arrivò un inaspettato sussidio per le orfanelle e per le suore.
Né mancano le guarigioni.
Suor Angela Rodaro, superiora all'ospedale di Trento, guarisce subito dai
dolori reumatici e non li prova più, quando il Padre l'avvolge nel suo stinto
mantello.
Suor Filomena sta per
morire a Portogruaro. Ma il Padre le dice di no, perché deve andare a Udine ad
attendere ai bachi. E guarisce.
Profezie? Suor Orsola Del
Medico ritorna a Udine con suor Filomena e con il Padre. Sta bene, ma il Padre
le dice schietto che si prepari ad andare in Paradiso. Poco dopo muore.
E di se stesso ripeté più
volte: - Non morirò finché non avrò aperto dodici opere -. E così
avvenne.
Non meno clamorosi, ma
quasi circonfusi da discrezione sono i doni o fatti mistici. Nemmeno di questi
sembra priva la vita di p. Luigi. Se ne parla qua e là; e la cosa più singolare
è che chi ne dà testimonianza sovente non sa e non si rende conto
dell'importanza di quanto narra. In estasi l'avrebbero visto a Udine, a
Primiero, a Tesero, a Trento; spesso in estasi accompagnata da levitazione,
cioè dal sollevamento del corpo da terra.
In un caso si parla di
«luminescenza» del volto. In un altro, del tutto inconsapevolmente, di quel
fenomeno che usa chiamarsi «corsa mistica». - Era lì che pregava ginocchioni
in mezzo alla chiesa e poi lo vedo di volo sulla predella dell'altare con le
braccia aperte, in atto di colloquiare con qualcuno -.
Che p. Luigi fosse
poi dotato dell'intuizione dei cuori, sembra certo. Il rettore del seminario
mons. Antivari, mandava da lui le vocazioni dubbie. - Che Indie, che Indie! -
dice ad una che in cuor suo sognava di farsi missionaria - qui sono le tue
Indie. E diceva a questa od a quella le ragioni segrete della malinconia, o
mostrava di conoscere cose passate del tutto ignote oppure tentazioni occulte o
scappatelle nascoste. Ci fu chi gli girò al largo, sapendo o temendo questo
suo dono.
Ciò che a noi pare
straordinario od incredibile, diventa quasi connaturale a chi vive in Dio e Dio
vive in lui.
È morto un santo
Quando p. Luigi morì,
alle 10.40 pomeridiane del 3 aprile 1884, quell'anno giovedì di Passione, tutta
la città di Udine lo acclamò quale un santo. La sua salma venne esposta nella
chiesetta di S. Gaetano. Immediatamente ci fu un accorrere di folla di ogni
ceto e condizione e la pietà indiscreta di molti, che volevano tagliarne pezzi
del vestito o ciocche di capelli, per conservarli come reliquie, costrinse le
suore ad innalzare la bara in modo che nessuno potesse raggiungerla.
La mattina del sabato
celebrò la Messa d'esequie il vicario generale mons. Domenico Someda, che era
da molti anni il suo confessore; e professò pubblicamente la sua certezza che
il Padre fosse ormai nella gloria celeste.
Il quotidiano cattolico
«Il Cittadino Italiano » parlò della sua tomba paragonandola a quella di coloro
verso le quali si va in pellegrinaggio. Un giornale massonico ne tessé un
elogio tale, incentrato sulla carità, che meglio non si sarebbe potuto dire di
un grande santo; e si trattava di un riconosciuto avversario, anzi di un
leader dei cattolici intransigenti. E gli fu resa uguale testimonianza da
altri giornali non cattolici.
Il registro dei defunti
della parrocchia di Remanzacco, da cui allora dipendeva Orzano, ne descrive i
funerali come fossero stati una processione per un santo ed allude esplicitamente
alla speranza di vederlo posto tra i santi. Alla sua tomba gli Orzanesi corsero
come ad un luogo sacro, e ci volle energia per impedire manifestazioni di
culto.
Ad Orzano e di mezzo alle
suore si cominciò subito a parlare di grazie ottenute per sua intercessione.
Grazie e favori
Una madre ottiene la
guarigione dell'unico figlioletto dopo un triduo tenuto per implorare la sua
intercessione, dalla festa di Pasqua al 15 aprile 1884. Circa un mese dopo,
l'11 maggio, morì un bambino di sedici mesi e il babbo ne fu talmente afflitto
da tentare ripetutamente il suicidio. Madre Eletta Valussi corse alla tomba del
Padre e lo supplicò ad ottenere la rassegnazione cristiana a quel buon uomo.
Difatti in quella stessa ora si quietò ed il giorno dopo ebbe la forza di
accompagnare il suo bambino alla tomba, mostrandosi così tranquillo da
suscitare la sorpresa dei compaesani che ne avevano conosciuto la disperazione.
Nelle ferie estive del
1884, cioè nell'agosto e nel settembre, sempre ad Orzano, si fece un gran
parlare della guarigione di una piaga cancerosa, attribuita anch'essa a
preghiere sulla sua tomba.
La fama della santità di
p. Luigi si estese via via che la Congregazione delle Suore della Provvidenza
si diffondeva nelle varie regioni d'Italia e dell'America Latina, e con essa
crebbe pure la devozione verso di lui.
Invocato con fede, egli
ottenne da Dio guarigioni dalle più svariate malattie e soccorso in gravi
difficoltà. Molte sono accompagnate da relazioni autografe dei graziati o da
narrazioni di testi o da certificati medici.
Alla guarigione spesso
fece seguito la conversione, e numerose persone, attraverso p. Luigi,
ritrovarono quel Dio da cui si erano allontanate.
Di queste grazie e
favori, purtroppo, se ne tenne conto relativamente tardi; tuttavia ne sono
state registrate alcune centinaia.
I miracoli
Il 31 gennaio 1981, la
causa di beatificazione di padre Luigi Scrosoppi ha raggiunto il suo traguardo
con il riconoscimento dei due miracoli attribuiti alla sua intercessione.
Chi sono i due graziati?
Un giovane di 21 anni ed un bimbo di 40 giorni.
A Rocco Sartorelli di
Tesero (TN) nel 1923, all'età di otto anni, per una contusione, sul dorso della
mano sinistra apparve una tumefazione. Sembrava cosa da poco e invece... dopo
parecchie cure la temuta previsione si avverò: fu fatta diagnosi di osteomielite
cronica fistolizzata di probabile natura tbc. Tredici anni di malattia, otto
interventi chirurgici, ripetuta proposta medica di amputazione della mano.
Ma dal 1934, quando il
giovane s'incontrò con la superiora dell'asilo di Tesero, suora della Provvidenza,
una speranza si accese in lui e nei familiari: invocare da Dio la guarigione
per intercessione del padre Scrosoppi. Da allora, a periodi, un coro di
preghiere di familiari, parenti e amici, guidato dalla mamma di Rocco, saliva a
Dio.
Sembravano preghiere
inascoltate perché, dopo l'ultima medicazione del 6 giugno 1936, la mattina del
7 il giovane, steso sul lettino operatorio, attendeva l'intervento. L'arto fu
sfasciato e grande fu lo stupore dei presenti: pur essendo le bende intrise di
pus, la mano apparve completamente guarita. «Madonna mia - esclamò il chirurgo
- ma è guarito» e lo rimandò in corsia. Pochi giorni dopo era al lavoro sui
campi.
Nato sano il bimbo Siro
Marizzoli il 2 settembre 1942 a Belgioioso (Pavia), l’11 ottobre successivo si
ammalò improvvisamente. Il medico condotto avvertì la gravità del male, volle
il consulto del direttore della clinica pediatrica dell'Università di Pavia.
Questi giudicò gravissimo il caso. Suggerì il trasporto in clinica non
lasciando speranza di guarigione. Venne emessa la diagnosi: encefalite
gravissima (con fenomeni bulbari). Le crisi furono continue e così gravi che
il medico consigliò i familiari di portare a morire a casa il piccino; il padre
prese disposizioni per la sepoltura.
Ma una suora della
Provvidenza, infermiera del reparto, aveva invitato la mamma di Siro alla
preghiera a Dio per intercessione del padre Luigi Scrosoppi: «Se otterremo la
grazia - aveva aggiunto - servirà per la sua beatificazione».
Pregò la mamma e il papà,
pregarono le suore del Policlinico tutte. Improvvisamente, il giorno 16
ottobre, apparve un notevolissimo miglioramento delle condizioni generali del
bimbo, ed il 23 dello stesso mese Siro uscì dalla clinica perfettamente
guarito.
Crebbe sano, studiò,
diventò ragioniere ed oggi ha una sua famiglia.
Da allora nelle due
famiglie Sartorelli e Marizzoli, e poi nella nuova famiglia di Rocco e di Siro,
non è stata più dimenticata la devozione al padre Luigi.
PREGHIERA
O Padre misericordioso
che mediante il Signore
Gesù Cristo sostieni l'umanità con il dono del tuo Spirito, noi ti ringraziamo
per la forza di amore che hai concesso a san Luigi Scrosoppi.
In lui noi ammiriamo la
luce della santità sacerdotale, il fascino della vita a te consacrata
e la dedizione totale ai
bisognosi e ai deboli.
Con fiducia noi ti
chiediamo che nella Chiesa rifulga la santità dei tuoi ministri, rifioriscano
le vocazioni al presbiterato e alla vita religiosa
e si affermi la scelta di
servire i fratelli più poveri.
Amen.
La vita di san Luigi fin
qui riportata, pur riassumendo bene quanto scritto dal biografo mons. G.
Biasutti, rimane pur sempre una "sintesi" che necessariamente tocca
gli argomenti, ma non li completa.
A giudizio di chi scrive,
ci sono quattro momenti importanti della vita di p. Luigi che devono essere
almeno sottolineati:
Quando p. Luigi, novello
sacerdote, decide di risollevare le sorti economiche della Casa delle
Derelitte, allora ridotta in ristrettezze tali da far pensare ad una possibile
chiusura.
Quando nella Casa delle
Derelitte matura l'esigenza di dare vita ad una Congregazione religiosa di
suore, che si assumesse il compito e l'impegno di condurre e gestire la casa.
Quando la Congregazione
si consolida attorno alle prime 9 suore che in seguito verranno chiamate «Madri
Anziane».
4. Quando
le Suore della Provvidenza, raggiunta la maturità all'interno della Casa delle
Derelitte, accettano di uscire all'esterno per portare la loro opera, la loro
esperienza e il loro amore negli ospedali od in altre realtà di grande bisogno.
Tratto dal libro: “Per i
più poveri” di: Maria Papàsogli – Zalum - Giorgio
Papàsogli (II capitolo)
Don Luigi si fa
mendicante
La Casa delle Derelitte
attraversava un periodo di crisi grande: i bilanci erano affidati alla carità
della popolazione, e i « benefattori » stanchi sembravano aver dimenticato
che, tra quelle mura, i bisogni si ripresentavano ogni giorno identici; le ristrettezze
economiche si facevano penose, le bimbe smagrivano, e padre Carlo e don Luigi
si chiedevano come tenere in piedi la baracca vacillante.
L'opera che costava tanti
pensieri ai due fratelli aveva proporzioni tutt'altro che imponenti; si
annidava, in realtà, in un edificio minuscolo: una piccola casa affacciata
sulla via, che misurava diciassette metri di fronte, era alta circa cinque
metri e profonda otto: sul dietro si apriva un orto le cui modeste ricchezze
rallegravano la mensa delle orfane. Tutto organizzato alla buona, con un
pizzico di fantasia e d'improvvisazione: il granaio, per esempio, era
utilizzato come dormitorio... Negli ambienti rustici le bimbe, vivaci e gioiose
nonostante il nome malinconico di « derelitte », scavallavano mai sazie di
pane, di giuochi e di amore.
La proprietà
dell'edificio, un tempo della signora Paola Florenzis, sul principio dell'800
era passata alla Casa delle Convertite; ma dal 1815 al 1822 l'affitto era stato
pagato dal conte Alvise Ottelio, cosicché il nome del benefattore era rimasto
legato all'istituto, noto anche come « opera Ottelio ». Scaduto il contratto di
locazione, padre Carlo divenuto direttore delle Derelitte si era addossato
l'onere dell'affitto, che veniva pagato puntualmente, in rate semestrali, il
31 gennaio e il 31luglio.
Padre Carlo, dunque,
pagava l'affitto e dirigeva la vita dell'istituto: don Luigi intanto soffriva e
prendeva sempre più a cuore i problemi delle piccole ospiti, per le quali
l'esigua casetta della signora Florenzis rappresentava tutto un mondo
protettore ed amico. Ormai quei visi di bimbe non visitavano più episodicamente
i pensieri di don Luigi: facevano da padroni, ora che egli si trovava ad essere
non più tra i visitatori, bensì tra i responsabili dell'istituto.
La casa doveva
ricominciare a vivere. Padre Carlo tentò di ottenere degli aiuti dal governo
austriaco; don Luigi fece qualcosa di più: pagò di persona, con una serie di
gesti che per la prima volta, di colpo, lo rivelarono.
Era il marzo 1829, un
aspro e ventoso principio di primavera, nelle campagne serene dell'udinese che
hanno a pochi passi la montagna. Durante quella stagione che aveva sapore
sorgivo di inizio, don Luigi imparò un nuovo « mestiere »: tender la mano, da
povero mendicante, lungo le vie della città e quelle dei campi: chiedeva
danaro, chiedeva pane e ortaggi e frutta, chiedeva carne, poiché soprattutto di
questa le derelitte avevano bisogno. Chiedeva, dominando il rossore: Udine era
la sua città e ad ogni angolo di strada gli si facevano incontro visi fin
troppo noti... occhiate incredule e canzonatorie, fischi di ragazzaglia divennero
il suo pane quotidiano. Su tutti quei visi era possibile leggere la stessa
domanda:
don Luigi Scrosoppi - il
quieto giovane prete che aveva alle spalle una famiglia agiata, abitudini
decorose, un sistema di vita senz'avventura e senza radicalismi - era forse
impazzito?
Ogni passo mosso da don
Luigi per le vie di Udine diveniva, in tal modo, una rottura col suo passato
tranquillo, una sfida pacata alla mentalità assestata dei benpensanti, una
vittoria nell'imitazione e nella sequela del Signore umile.
Tornava a casa col suo
calesse carico di doni, e si vedeva correre incontro le bimbe in festa che gli
si aggrappavano all'abito talare: « Gigi, dàmi cicin... »
Quel grido confidente
ricompensava don Luigi di tutte le amarezze inghiottite lungo i suoi itinerari.
Se Udine rideva e
sussurrava, la gente di campagna riusciva ad essere, talora, più rude: quel
questuante anticonformista diveniva un segno di contraddizione: incontrava la
risposta generosa e l'insulto, ed erano due generi ben diversi di ricchezza che
don Luigi accumulava pazientemente. Un giorno, in un paesino nei pressi di
Udine, un tale cui egli si era rivolto gli rispose con uno schiaffo: don Luigi -
per sua natura impulsivo e tutto fuoco - riuscì a sorridere:
« Questo va bene per me;
ma che cosa mi darete, ora, per le mie orfanelle? ».
L'uomo non si aspettava
una simile risposta; guardò con occhi nuovi colui che aveva considerato un
bigotto sfaccendato, e dovette arrossire. Quel giorno, il calesse di don Luigi
rientrò più carico del solito, e molti doni vi erano stati deposti dalla
medesima mano che aveva dato lo schiaffo.
Tutta la sua forza di
temperamento, don Luigi la spendeva dunque così, nel perseverare su cammini
malsicuri: le premesse per la sua vita di animatore, di direttore e di servo
dei poveri erano già in quel suo umile, tenace girovagare. E tuttavia, mentre
la chiamata alla carità portava frutto nell'intimo, ebbe luogo un'apparente
battuta di arresto: verso il 1830, Luigi parve sul punto di distaccarsi dalla
strada intrapresa.
Non lontano dalla Casa
delle Derelitte sorgeva un convento di cappuccini, riaperto recentemente, dopo
la soppressione del 1807. Don Luigi vi passava davanti, sfiorando il segreto
della raccolta vita comunitaria che tornava a fiorire all'interno di quelle
mura. La spiritualità francescana aveva di che affascinarlo, col suo invito
alla povertà gioiosa, col suo schietto contrassegno evangelico: in Luigi, già
da tempo, fremeva la volontà di un dono integrale. Mendicante per le derelitte,
egli era pur sempre il figlio protetto di mamma Antonia, e sentiva la frattura
che si delineava nella sua vita:
aveva imboccato un
sentiero esigente ed osato un comportamento nuovo, ma, a sera, rientrava nella
casa paterna, ritrovando tanta parte delle antiche abitudini e i pacati valori
umani che sembravano a un tratto un limite alla libertà dello spirito.
Un saio, una regola, una
vita comunitaria orientata alla ricerca della perfezione, avrebbero appagato
l'ansia di Luigi, sarebbero stati una sicurezza sul cammino dell'integralità
evangelica cui il giovane tendeva, con fuoco e con pazienza.
Poi, lentamente, quel
pensiero si trasformò; don Luigi comprese più a fondo la sua vocazione. C'è chi
si santifica su una via battuta da molti, in un contesto fatto di stabilità,
c'è chi deve aprirsi la strada da solo: e Luigi Scrosoppi capì che il suo
compito era questo.
Capì, forse, che il vero
punto di riferimento per la sua vita non sarebbe stato il convento dei
cappuccini, ma la casetta che gli sorgeva vicino, col suo granaio dove
d'inverno fischiava il vento e dove le creature più indifese di Udine cercavano
di prender sonno. Le bimbe abbandonate: questo primo amore di don Luigi non
era forse, anch'esso, come una regola ed una vocazione?
Egli scriveva, in quel
tempo, due grosse rubriche dove raccoglieva riflessioni o notizie riguardo a
temi che lo interessavano. Alla voce « vocazione », troviamo righe rivelatrici:
« Per farci santi non
bisogna credere di dovere ritirarsi in religione, o in eremi. S. Agostino in un
sermone fatto a religiosi del deserto ebbe a dire: Ecco
siamo nella solitudine; tuttavia non sono la preghiera ed il canto liturgico
che fanno i santi, ma è il ben operare che santifica il luogo e noi. Se infatti
i luoghi potessero santificare chi vi abita, né l'uomo né l'angelo sarebbero
precipitati dalla loro dignità ».
La concezione della
santità qui formulata parrebbe in contrasto con l'immagine che, un giorno, i
contemporanei si sarebbero fatti di Luigi Scrosoppi: attento e vigile fino nei
più minuti particolari delle regole, tenacemente avvinto alla lettera che
custodisce lo spirito. Dalle righe appena lette appare una visione tutta
interiore della vocazione, non per questo più morbida: al contrario,
profondamente esigente e legata al suggerimento di una donazione integrale.
Staccandosi lentamente
dal suo sogno francescano, don Luigi meditò su questa realtà. Soffrì, forse,
nel rinunciare a quell'umile e domestico orizzonte di perfezione che gli era
suggerito dalle immagini del convento? Il suo ministero si sarebbe svolto in
un più stretto contatto col mondo e in un più diretto servizio dei poveri: fu
un'ora di prova che avrebbe illuminato tutta la vita di padre Luigi. La sua
graduale e radicale rinuncia ad ogni compromesso con i valori terreni ebbe
l'avvio dalla decisione presa nel 1830, dalla serena e lucida comprensione che
non è il luogo a renderci santi, ma che « il ben operare santifica il luogo e
noi».
Nasce la Congregazione
Sotto la guida di don
Luigi il gruppetto delle giovani maestre faceva sul serio. Si presentava perciò
una problematica precisa: conveniva mantenere il primo progetto di fare
entrare le congregate in un altro ordine, già esistente ed estraneo agl'inizi
dell'opera? Oppure, orientarsi verso la creazione di una minima Congregazione
nuova, nata dall'opera delle Derelitte, da essa e per essa?
In un primo tempo, la
meta dell'autonomia rimase chiara solo per don Luigi: egli desiderava fare
passi avanti nel costituire una nuova Congregazione, anche se condivise il
progetto di padre Carlo riguardo ad alcune famiglie religiose esistenti, in
particolare le rosminiane. Infatti padre Carlo, come abbiamo detto, rimaneva
dell'idea di affidare tutto a religiose di un altro nome. Si sarebbe avuta una
spaccatura nell'interno della Casa se don Luigi non avesse rinunziato al suo
modo di vedere, fino a quando le circostanze stesse - la Provvidenza - non
avesse guidato secondo la stessa luce anche padre Carlo. Silenzio e collaborazione
difficili, talvolta eroici; anni lenti d'incertezza che, uno dopo l'altro,
videro gli eventi maturare secondo vie impreviste dagli uomini.
Torniamo per un attimo
indietro nel tempo, per ricostruire tutti i momenti di questa evoluzione: il
primo tentativo di affidare la Casa ad un'altra Congregazione religiosa
risaliva al tempo della ricostruzione dell'edificio: padre Carlo ebbe nel 1835
contatti con Maddalena di Canossa, fondatrice delle Figlie della Carità di
Verona, e prese accordi con lei per affidare l'opera alle Figlie della Carità
stesse, una volta che la Casa fosse interamente ricostruita.
L'accordo fu raggiunto e
si fece preciso, sembra che Maddalena di Canossa avesse persino previsto la
forma delle consegne dell'Istituto alla sua Congregazione: ma la fondatrice
nello stesso anno 1835 morì, e con la fine di lei andò a morire anche il
progetto tanto ambito da padre Carlo. Un anno dopo, padre Filaferro parlò del
suo problema ad una religiosa visitandina, suor Marianna Teresa Cossali, del
monastero di S. Vito al Tagliamento: il monastero aveva, probabilmente, in
padre Carlo una delle sue guide spirituali, e la conoscenza con suor Cossali
nasceva forse da un legame di direzione intima.
Suor Cossali intavolò
dunque trattative con un ordine religioso, ma quelle trattative non ebbero
l'andamento desiderato. Le suore richieste si dedicavano alla raffinata educazione
di fanciulle agiate e, per di più, avevano l'impegno del chiostro e dei voti
solenni: come metterle insieme alle rustiche maestrine delle Derelitte, così
duttili al quotidiano, nella Casa della Provvidenza con la sua cappella di
fortuna, con la sua porta sempre aperta per i doni e per le esigenze della
carità?
Padre Carlo ripensò con
nostalgia alle figlie di Maddalena di Canossa, e prese contatto con la nuova
superiora, suor Angela Bragato: ma l’accordo raggiunto con la fondatrice
scomparsa non fu rinnovato.
Cominciò allora a
delinearsi un progetto timido: perché non riconoscere come una Congregazione
nuova il gruppo di figure così diverse eppur così unite, che maturavano
rapidamente?
Nel 1840 si annunciò la
speranza di una vocazione apportatrice di tutti quegli elementi di cui la
comunità mancava ancora: esperienza già matura di vita religiosa, educazione
completa, personalità notevole: Giovanna, al secolo contessa Giulia di
Colloredo, parente del primo commissario governativo delle Derelitte, conte
Fabio Colloredo, era stata per vari anni tra le suore Dimesse, e si era decisa
ad uscirne per motivi che ci sfuggono in parte (forse per un'intesa maturata
affinché ella potesse dare un contributo alla Congregazione nascente).
Quando Giovanna fu
risoluta ad entrare fra le Derelitte, nel 1841, parve che per mezzo di lei si
dovesse attuare l'attesa trasformazione e la crescita interna della comunità:
il suo arrivo, fu, per il gruppo religioso senza nome, un grande giorno di
speranza.
Margherita Gaspardis, la
maestra dai capelli grigi, disinteressata ed umile, che aveva guidato il
gruppo fino allora, fu pronta a dar le dimissioni, cedendo il posto a colei che
giungeva già aureolata di prestigio. Il suo gesto generoso suscitò ammirazione:
il vescovo Lodi, commosso, intervenne personalmente per chiedere che le fosse
prolungato l'incarico di madre: in realtà, Giovanna Colloredo divenne superiora
solo il 18 marzo 1842, dopo aver preso familiarità col nuovo ambiente e
conosciuto i caratteri e le anime.
Era la vigilia di S.
Giuseppe: il santo più caro a don Luigi presiedette silenziosamente a quel
trapasso di autorità vissuta in spirito di servizio. Un po' di apprendistato
era stato necessario anche a Giovanna Colloredo che, forse, nella sua
esperienza di vita religiosa non aveva mai toccato così da vicino la fatica e
la povertà. Poi tutto ricominciò serenamente, mentre la presenza della
superiora recava all'opera un impulso nuovo, pur senza rivelare quella capacità
costruttiva, quella definitiva forza di formazione in cui padre Carlo e don
Luigi avevano sperato.
La Casa delle Derelitte
vedeva continuamente ricomporsi nella pace un contrasto incantevole: suor
Giovanna Colloredo aveva portato una nota di distinzione culturale e
sociale; ma contemporaneamente giungevano reclute nuove, che, come
le prime « maestre », erano fresche figlie del popolo, senza dote e senz'altra
educazione che quella del cuore. Del loro passato sappiamo ben poco: si sa solo
che erano giovani ed entusiaste, e costituivano il vero nerbo dell'istituto:
molte erano state « scelte » da don Luigi, secondo una sua logica
caratteristica. Aveva cercato le più umili e diseredate, mirando ad una dote
preziosa: la fede e la capacità di amare con sacrificio, nel contesto di vita
delle Derelitte che sgomentava chi non partisse di buon passo, pronta a
dimenticarsi.
Forse don Luigi sapeva
che solo giovani già temprate da una vita dura avrebbero potuto perseverare
lietamente.
Orsola Baldasso fu la
prima di un vero drappello: due giovani carniche erano entrate nell'istituto
nel 1837-38, e avevano portato una nota di rude schiettezza: Giovanna Ariis,
terziaria, e Maddalena Morassi, conversa. Maddalena aveva una limpida voce
montanara, ed empiva la casa di Udine con i suoi canti semplici che talvolta
arrivavano ad infastidire gli altri ospiti dell'Istituto... ma la sua
spontaneità disarmava gl'insofferenti che la rimproveravano.
Nel 1842, dopo la nomina
di suor Giovanna Colloredo, don Luigi fece un'altra « scelta », che è un
singolare esempio di un suo quasi soprannaturale intuito delle anime. Un
giorno vide sulla porta di casa una ragazza che scardassava: forse aveva inteso
parlare di lei, forse sapeva chi era, ma non l'aveva mai avvicinata; le rivolse
la parola, la invitò a collaborare nella Casa delle Derelitte.
Giovanna, così si
chiamava la ragazza, era avvezza ad essere ignorata ed evitata, perché - nella
mentalità del tempo - gravava su di lei una sorta di menomazione: era figlia di
ignoti. Non aveva mai pensato ad entrare in un ordine religioso, perché quel
passo nella sua condizione era seriamente difficile. Sentendosi invitata con
tanta semplicità, tentò di resistere, volle spiegarsi: ma don Luigi aveva
compreso che la realtà di Giovanna trascendeva i limiti in cui ella aveva
sempre creduto di dover vivere. La giovane si dedicò nell'Istituto ai lavori
agricoli, ai bachi da seta, alle attività più semplici, e il suo contributo fu
una particella delle molte che dovevano edificare la casa delle orfanelle: chi
meglio di lei le poteva comprendere? Se le era mancato il calore di una casa,
Giovanna fu la prima a dedicarsi con entusiasmo alle ragazze in cui rivedeva la
propria giovinezza e la propria sofferenza.
Una quarta recluta di don
Luigi fu Domenica Batigello, entrata nel 1844: ella rimase terziaria tutta la
vita, per poter andare elemosinando il vitto che le orfanelle attendevano: un
impegno per il quale non occorreva maestria, ma buon cuore, umiltà e prontezza
al sacrificio. A Domenica queste doti non mancavano, e i suoi anni trascorsero
senza stanchezza, nel sereno girovagare.
Si delineava così,
attraverso l'intreccio dei compiti, la struttura della comunità: la campagna
affidata a suor Giovanna, la cerca dell’elemosina a suor Domenica, la cucina e
le faccende a suor Maddalena e a Giovanna Ariis: Orsola Baldasso, poi, la prima
del gruppetto, adempiva con la candida energia del suo carattere gli incarichi
che le venivano affidati. Tali erano le reclute di don Luigi, la « fanteria »
che egli aveva fatto nascere e che accettava di buon grado le direttive
impartite dalla superiora suor Giovanna Colloredo, la quale, nel secolo, aveva
conosciuto costumi di persona agiata e raffinata. La realtà domestica nel nuovo
Istituto nasceva così dall'incontro fra l'una e le altre, all'ombra della forte
concordia fra padre Carlo e don Luigi, i quali offrivano per primi un esempio
perfetto di fraterna, cristiana collaborazione.
Padre Carlo e don Luigi
avevano dunque sperato in suor Giovanna Colloredo per cementare spiritualmente
il gruppo nascente; d'altra parte, poco dopo l'inizio del suo superiorato, essi
ricominciarono la loro ricerca di una Congregazione già adulta che subentrasse
pienamente all'opera, e si rivolsero, questa volta, a un gruppo di religiose
legate ad una grande personalità: le suore della Provvidenza fondate da
Antonio Rosmini.
Antonio Rosmini, pur non
avendo ancora raggiunto l'acme del suo pensiero e della sua attività, era
figura alta e autorevole nell'orizzonte dell'Ottocento italiano. Padre Carlo
aveva avuto occasione d'incontrarlo, vari anni prima, quando il roveretano era
venuto a Udine e vi aveva fondato un gruppo della « Società degli Amici»:
anzi, di quel gruppo padre Carlo Filaferro fu animatore e direttore. Esisteva
dunque un legame già solido, fondato su una conoscenza personale e
un'esperienza di collaborazione tra Antonio Rosmini e il fratello di Luigi
Scrosoppi.
Il vescovo accolse
volentieri l'idea del trasferimento, la sua approvazione non si fece attendere,
mentre ottenere il consenso della corte imperiale fu più lungo e laborioso.
Quel ritardo parve, lì
per lì, una difficoltà incresciosa e un ostacolo pesante: in realtà,
l'intervallo tra il progetto e la sua attuazione permise il maturare di eventi
nuovi, che fecero cambiare idea ai due sacerdoti di Udine.
In primo luogo un fatto
di ordine politico e burocratico. La provenienza dagli Stati Sardi delle suore
rosminiane e la figura del loro fondatore, invisa all'Austria, avrebbero reso
più difficile la vita dell'Istituto delle Derelitte e messo in pericolo quella
autonomia dall'ingerenza governativa che tanto premeva ai due fratelli. Forse
non fu estranea neppure la diffidenza che si stava estendendo nel mondo cattolico
verso il pensiero filosofico del Rosmini.
Il fallimento del
progetto non spiacque alle maestre, la maggioranza delle quali non desiderava
essere assorbita da un'altra congregazione e aveva anche espresso l'intenzione
di abbandonare l'opera se ciò si fosse verificato.
Fu a questo punto che don
Luigi, mosso dallo Spirito Santo e ricco com’era di senso pratico, colse nella
situazione un segno più evidente del piano della Provvidenza. Padre Carlo,
uomo di fede e di umiltà, nei progetti falliti vide la volontà di Dio, fece sua
l'intuizione del fratello Luigi e lasciò a lui l'ardua missione di plasmare
quel piccolo gruppo di maestre e dare vita ad una nuova famiglia religiosa.
Da questo momento un
impegno di paternità più delicato e più grave pesa su don Luigi. Padre Carlo
lo affianca con la sua esperienza, e la sua collaborazione è evidente
soprattutto nella stesura delle prime « Regole generali per le maestre
dell'Istituto delle Derelitte », stampate nel 1848.
Il 10 settembre 1845,
scaduto il triennio del suo mandato, suor Giovanna Colloredo rinunciò alla
carica di superiora, rientrando chetamente, con i suoi modi gentili, la sua
cultura e la sua esperienza, tra i ranghi delle maestre. Nel Natale dello
stesso anno fu definitivamente costituita la Congregazione di Udine: «
autorizzate dall'Ordinario diocesano » quindici suore vestirono l'abito bruno,
e lo stesso giorno, undici tra esse « senza obbligarsi ai voti, proposero
fermamente di osservare con tutto l'impegno le tre virtù della povertà, castità
ed obbedienza », sotto la protezione di s. Gaetano Thiene, scelto come sommo
amico di famiglia, in una cerimonia commovente per semplicità.
Dall'1 febbraio 1837 al
25 dicembre 1845 il travaglio delle suore di s. Gaetano si era sviluppato
lentissimo: la loro vocazione era stata provata, purificata nel crogiuolo di
circostanze penose e contraddittorie, ed aveva ormai una cristallina trasparenza:
rassodato dalle incertezze dell'itinerario compiuto, il « sì » delle religiose
era un completo atto di distacco spirituale e di abbandono al disegno che il
Padre aveva predisposto per loro.
Le Madri Anziane
Tratto dal libro: “Tutto
di Dio – P. Luigi Scrosoppi” di G. Biasutti (capitolo 31)
Una polla d'acqua pura e
freschissima zampilla lassù dalla roccia a mezzo monte: e balza e sprizza di
sasso in sasso e canta correndo all’ombra dei pini. Via via s'ingrossa: ma
l'andare è sempre egualmente animoso ed il canto cresce.
E' necessario però che ad
un certo momento, a fondo valle, l'impeto si smorzi e l'onda scorra più
pacifica, eppure sempre feconda, tra brevi sponde, quindi tra argini potenti.
Guai se continuasse con l'aire della sorgiva!
Toccò a Madre Cecilia
Piacentini, eletta superiora generale il 12 ottobre 1880, toccò a lei di
inalveare la Congregazione ancor fanciulla e darle un ritmo sicuro e costante,
secondo le Costituzioni e le Regole approvate definitivamente dalla Santa Sede
nel 1892. Ella perciò è chiamata giustamente la «con fondatrice» nella bella
biografia che ne ha scritto suor Margherita Makarovic.
Ma qui vorrei rievocare
ad una ad una le suore delle sorgenti, quelle che nel linguaggio tradizionale
vengono chiamate le Madri Anziane.
Vorrei rievocarle ad una
ad una. Ma cosa potrei fare, in un breve articolo, se non un arido elenco di
nomi, che poi non direbbe nulla a chi legge e non conosce le figure di quelle
eroine? Alcune, in verità, le ho ricordate nel corso degli articoli precedenti.
Come la suor Orsola del somarello, o la nanetta portinaia suor Filomena,
l'irruente e operosa suor Giacinta, o la « carabiniera» suor Osanna, od il
facchino della Provvidenza suor Domenica, o l'umile suor Giovanna, strappata
dalla soglia e dalla triste condizione per elevarla a sposa di Cristo...
Nello studiare
minuziosamente la vita del P. Luigi mi è accaduto di soffermarmi - vorrei dire
per forza - a contemplare le suore vissute con lui, e ne sono rimasto incantato.
Forse era il Padre stesso che mi suggeriva tali soste, perché ammirassi quelle
sue care figliole spirituali. Ma mi ci costrinse l'argomento stesso, poiché
nelle figlie cercavo l'impronta del Padre.
Nel 1942, in piena
guerra, mi recai a Tortona nella Casa Madre degli Orionini. Poichè ero tornato
vivo dalla Russia, mi proponevo di sviluppare in un Piccolo Cottolengo Friulano
- che oggi fiorisce in S. Maria la Longa - la Piccola Casa F. Ozanam, che mi
era nata fra mani nel 1933. E volevo chiedere a don Sterpi se l'avrebbe
accettato. Mentre l'aspettavo, fissai a lungo l'immagine del Servo di Dio don
Orione, che pur avevo vista molte volte. Più tardi andai nell'Orfanotrofio, che
allora c’era accanto al Santuario della Madonna della Guardia. E nel volto delle
suore, nello stesso volto degli orfanelli - mi ricordo che eran rapati a zero -
mi parve di rivedere le linee stesse di don Orione. Ho tuttora viva quella
strana impressione.
E' impossibile vivere
accanto ad un santo e viverci a lungo senza ricevere una qualche impronta del
suo potente spirito. Così avvenne a quelle avventurate Madri Anziane, che P.
Luigi formò e plasmò. Se tento di raffigurarmele con l'immaginazione, pur
sapendo che quella era un donnone e questa una trottoletta, quella forte e sana,
questa soave e delicata come una Madonna, in tutte mi par di vedere il Padre,
non riesco a vedere che il Padre.
Veramente, in quasi
cinquant'anni - dal 1837 al 1884 - tra le stesse « Madri Anziane » non si può
non notare una qualche differenza.
Ci sono quelle della «
prima generazione», un pressappoco fino alla morte di P. Carlo (1854) o della
superiora Lucia De Giorgio (1855), che si possono chiamare « le pioniere della
primavera eroica ». E quelle della seconda, dal 1855 al 1872, la cui vocazione
fiorì e si temprò in anni difficili ed inquieti. E quelle della terza,
cresciute nell'epoca più tranquilla e regolare dal 1872-75 alla morte di padre
Luigi, quando le file aumentano, quando nel vecchio ruscello d'acqua friulana
si immettono il turgido rio tridentino e le prime onde illiriche, quando la
Congregazione è ormai irrobustita al volo delle profetizzate dodici Case. Una
qualche differenza che via via si rivela progresso e perfezionamento.
La prima schiera - quella
del 1837 e del Natale 1845 – è formata quasi esclusivamente da giovani
popolane, che sapevan tenere bene l'ago od il mestolo e sbattere energicamente
i panni, ma non se la facevan molto con penne e calamai; squadrate alla grezza
e sbrigative; sgambettanti in tonache lise e rattoppate, nutrite alla buona di
Dio e più di mortificazione che di polenta, riposanti su sacconi di paglia o di
cartocci. A poco a poco, non senza l'apporto di quel sant'uomo di don Francesco
Fantoni, esteriore ed interiore si raffinano e si completano, sino ad uscirne la
compiuta farfalla della religiosa « comm'il faut».
Tuttavia, le Madri
Anziane, quelle che ebbero l'impronta di P. Luigi, rimasero nettamente
caratterizzate da alcune doti o virtù: una fede antica, una indefessa
laboriosità, un'aurea semplicità nel fare e nel pensare (e nel parlare), una
povertà tirata all'osso, uno spirito di sacrificio spinto fino
all'immolazione... Non sono queste le linee del P. Luigi? Non c'è in tali
figlie la sua « essenzialità » e la sua « autenticità »? Gesù, lavoro, umiltà
ed alla buona: questo è tutto, e basti!
I primi sciami delle
suore della Provvidenza
Primiero, Fiera di
Primiero, oggi vogliono dire un gran che: nomi che evocano stazioni turistiche
celebri, frequentate da amatori numerosi: splendore di paesaggio montano ed
aria tale da risuscitare un morto... A quel tempo, cioè verso il 1865, lo
splendore della natura c'era tutto, ed era, anzi, intatto, cioè non ancora
sfruttato da villeggianti e sciatori, ma le strade non c'erano, di alberghi non
si parlava, e la parte logistica si riduceva a un pugno di case in piena erta,
raggiungibile a fatica.
In certi tratti, per
arrivarci dal sud, da Fonzaso, una mulattiera si inerpicava, tra salite e
discese e nuove salite, sull'orlo di burroni stupendi e da capogiro: erano
vaste ondate di roccia e di prati che si addossavano le une alle altre in un
deciso movimento di ascesa: dopo, la via si faceva più umana, e permetteva
nientemeno che una carrozza!
Il paese di Primiero
aveva un po' più di mille anime, una chiesa, e perfino un ospedale... nella
chiesa regnava, servendo, un parroco dalla figura originale: spirito fervente
ed anche bello spirito, firmava le sue lettere: don Giuseppe Sartori, decano di
Primiero, g.g.g., sigla che non era più un mistero per nessuno: significava:
grande, grosso, grasso:
« Quando
vedrete, era solito a dire il buon sacerdote, un prete grande grosso
grasso, dite pure che è il decano di Primiero ». Con ciò, zelo vivo e buon umore
costante.
E c'era anche un
ospedale, e si capisce bene che ci dovesse essere: per chi, nonostante l'aria
saluberrima, si ammalasse, dover essere trascinato a dorso di mulo per valli e
poggi fino al primo luogo civile, avrebbe significato passare automaticamente
da un trasferimento terapeutico a un trasporto mortuario.
Perciò: un ospedale, del
quale era direttore don Giuseppe Sartori: e il numero dei malati oscillava tra
quattro e cinque.
Ahimè, non si creda che
ciò fosse soltanto perché a Primiero nessuno si ammalasse! La ragione era
un'altra. L'ospedale era tanto misero e tenuto tanto alla peggio che la gente
aveva ribrezzo ad andarci. Come tutta assistenza, un pover'uomo il quale, solo
e sprovvisto di qualsiasi mezzo di cura, faceva ciò che poteva, e poteva
pochissimo. Quando, in una famiglia di Primiero, si ventilava l'idea di trascinar
qualcuno in quelle stanzette, un brivido saettava nella schiena del malato e
dei congiunti. Tra ospedale e camposanto - si diceva - c'è parentela stretta.
Il povero
decano si macerava dal dispiacere, ma proprio, con le possibilità di cui
disponeva, non riusciva ad escogitare rimedi. Ecco qualcuno gli parlò di certe
suore fondate da don Luigi Scrosoppi, e questo qualcuno è nientemeno che
monsignor Teloni, il grande predicatore invitato a Primiero per una missione.
La descrizione delle
suore fu tale che don Sartori non ci dormì dalla gran voglia di risolvere il
suo insolubile problema. Il 18 ottobre scrisse alla superiora generale delle
suore, madre Teresa Fabris, chiedendo aiuto, e la richiesta venne accolta.
Madre Teresa a sua volta scrisse, il 25 ottobre, al vescovo di Trento
chiedendo assenso e benedizione, e il presule rispose prodigando uno e l'altra
e avvertendo che occorreva l'approvazione pontificia delle suore e il
beneplacito da parte del governo austriaco.
Il primo documento c'era,
per ottenere il secondo s'interessò un cugino di don Sartori residente ad
Innsbruck, e tutto si svolse, da parte dei protagonisti della vicenda, a spron
battuto: poi la pratica s'impigliò naturalmente fra le strette burocratiche,
ma, anche qui, per breve tempo, Nel complesso, le cose andarono bene.
Evidentemente, il soffio della Provvidenza spirava.
Il 3 febbraio 1866
quattro suore, guidate dalla vicaria generale, accompagnate dagli auguri delle
consorelle e dalle benedizioni del fondatore, si mossero da Udine per arrivare
a Fonzaso. « A Fonzaso - aveva scritto don Sartori -sarò io con treno asinario
(...e che fuga in Egitto!) ».
Gli auguri, la
benedizione erano stati commossi, e le partenti si sentivano un po' simili agli
astronauti di oggi: ci volevano, allora, quasi tre giorni interi per
trasferirsi da Udine a Primiero.
Il primo giorno in treno
fino a Treviso, e lì pernottarono: il secondo giorno, in diligenza fino a Feltre,
ove presero il « veloce » per Fonzaso: e giunte qui, pernottarono un'altra
volta. Il terzo giorno, risveglio e inizio di avventura.
Ricercarono il « pedone
», cioè la guida alpina che le avrebbe pilotate, a piedi, o a dorsi di asini o
muli su e giù per le montagne.
Direttore di quest'ultima
aerea parte del viaggio, sarebbe stato don Sartori provvisto di animali da
basto.
Le suore camminarono
finché poterono, e scambiandosi occhiate, senza far commenti: dove andavano? Il
paesaggio si apriva e poi si richiudeva dinanzi a loro, stupendo, petrigno ed
anche prativo, impennandosi a un tratto: le buone suore guardarono in su, poi
si guardarono tra loro...
Il « treno asinario »,
cioè i muli, seguivano l'esiguo corteo, e quando la comitiva si trovò a piè
dell'erta, venne il momento delle grandi decisioni: si trattava di scegliere
ciascuna il proprio animale.
Naturalmente, nessuna
delle cinque suore aveva mai cavalcato: e quel debutto, lì, in piena salita a
confine con un burrone che faceva male alla fantasia, non era incoraggiante.
Qualcuna volle continuare
a piedi, altre si fecero coraggio: viaggiavano per il Signore, lo facevano
proprio per lui solo, egli le avrebbe protette.
Così, un pensiero di amor
divino ridestò in esse un gran coraggio e il buon umore scoppiò all'improvviso,
da quelle anime candide. In fondo, tutto ciò che le circondava si accordava
col fondo vero della loro condizione di spirito: quei monti parevano di
cristallo, come erano cristalline le loro intenzioni. Anche le privazioni
grosse a cui andavano incontro - ormai avevano capito l'antifona, e come non
capirla a veder certi paesini, lassù, tra rocce e nuvole? - anche le
privazioni, diciamo erano proprio quelle che ci volevano. Il Signore, lo si ama
meglio a fatti che a parole, ed era arrivato il momento di sacrificarsi.
Perciò, coraggio e letizia, soprattutto letizia, e a guardarsi una l'altra,
tutte amazzoni improvvisate in bilico sulla sella e sullo strapiombo,
scoppiarono a ridere come fanciulle in gita di ricreazione. E su, su, a suon di
risate fresche come l'aria che respiravano.
Il decano era incantato.
Quell'annuncio di caratteri e di spiriti, quel primo sgomento seguito
dall'accettazione generosa fino alla gaiezza, riempì anche a lui l'animo di
speranza. Nonostante tutto il suo innato buon umore, don Sartori aveva vissuto
giorni di trepidazione; « che diranno aveva pensato - queste suore avvezze alla
città, vedendosi tra i nostri monti ove manca tutto? », e si era raccomandato
alla Provvidenza. Ora la Provvidenza rispondeva, perché le suore erano proprio
quelle che ci volevano: e il buon parroco, il quale aveva l'occhio fino e molta
esperienza, risalì col pensiero alla figura di quel fondatore, Luigi
Scrosoppi, il quale era riuscito a plasmare e radunare anime come quelle,
evidentemente aperte, anzi, spalancate al sacrificio. Lodò il Signore, e
mandò, in cuor suo, un grazie grande grande a don Luigi.
Finalmente, dopo tante
acrobazie, arrivarono al confine austriaco, e recuperarono una strada. Allora
si sentirono regine perché si trovarono installate in carrozzelle che le
trascinarono attraverso dei paesi chiamati Imer e Mezzano. Come per incanto,
le popolazioni si riunirono sul loro passaggio, e spararono mortaretti mentre
le campane suonavano a festa: i buoni montanari non avevano mai visto suore di
carità, e le festeggiavano con un entusiasmo commovente.
Quando entrarono in
Primiero, trovarono archi trionfali di verde e scritte di augurio:
un'accoglienza del genere non se l'aspettavano davvero.
La gente era schierata da
due parti, e, mentre il gruppetto attraversava il paese fino all'ospedale, i
volti dei paesani sorridevano, e chi era rimasto in casa, usciva, salutava,
faceva ‘evviva’. Le ospiti dovettero ben sorridere con gli occhi pieni di
lacrime.
Finalmente, l'ospedale.
Non c'era nulla. Parlare di pagliericci, coperte, lenzuola, sarebbe stato una
utopia, per non dire una gaffe: e, invece, tutto si risolse in quattro e
quattr'otto. La buona gente del luogo, forse incredula, fino allora, che le
suore ci venissero, a vedere ora che c'erano davvero, si misero in quattro: per
le prime sere si disputarono l'onore di ospitare le religiose, e intanto
allestirono tutto l'occorrente. In men di otto giorni le nuove arrivate furono
in grado d'installarsi nell'ospedaletto-tugurio, fornito almeno dello stretto
necessario.
Trovarono quattro degenti
e l'unico assistente. Gli ammalati si sentirono allargare l'animo a dismisura,
a vedersi intorno cinque suore desiderose di curarli: c'era di che guarire per
la contentezza. E il garbo, la dolcezza, la pazienza!... Ebbe inizio, per quel
rifugio, un'era nuova. Don Sartori espletò rapidamente le pratiche con
l'amministrazione, le spese necessarie per trasformare le povere stanze in un
ospedaletto in piena regola, e, a poco a poco, gli aiuti finanziari affluirono.
Ci vollero degli anni, ma il miracolo si avverò: i sei o sette posti letto si
trasformarono in sessanta, e tutti occupati.
SOURCE : https://web.archive.org/web/20060516085321/http://www.amicipl.it/santi/scrosoppi.htm
Den hellige Aloisius
Scrosoppi (1804-1884)
Minnedag: 3.
april
Den hellige Aloisius
Scrosoppi (it: Luigi) ble født den 4. august 1804 i den lille byen Udine i
regionen Friuli i Nord-Italia. Han ble døpt dagen etter i kirken Den hellige
Forløser. Han var den yngste av barna til Domenico Scrosoppi og hans hustru
Antonia Lazzarini. Hans far var en gullsmed som med sitt arbeid var i stand til
å ta godt vare på familien. Aloisius hadde to eldre brødre: Carlo Filaferro,
som var fra morens første ekteskap og atten år eldre enn ham, og Giovanni
Battista, som var født i 1803.
I 1806 trådte Aloisius'
halvbror Carlo, som ennå ikke var tyve år gammel, inn i den hellige Filip Neris
kongregasjon Oratorianerne (Institutum [nå Confoederatio] Oratorii
Sancti Philippi Nerii - CO). I 1809 ble han presteviet. Men året etter ble
Oratorianernes kongregasjon i Udine oppløst etter dekret fra Napoleon, som med
sin hær hadde okkupert distriktet Friuli. Dermed ble Carlo tvunget til å vende
tilbake til familien. Giovanni Battista og Aloisius var så heldige å vokse opp i
en familie full av varme og kjærlighet og med en rik tro. Foreldrene og
storbroren lærte dem gjennom ord og eksempel å kjenne og elske Gud og å bry seg
om de fattige.
Friuli er hovedsakelig et
jordbruksdistrikt, og i årene 1814 og 1815 opplevde området alvorlig tørke og
svært dårlige avlinger. I 1816 ble tørken imidlertid fulgt av alt for mye regn,
slik at avlingene ikke ble modne. Mange familier mistet sine livdyr og mange
mennesker flyttet fra høydene i Friuli og ned i byen i jakt etter mat. I
tillegg til hungersnøden ble de også rammet av epidemier av tyfus og kopper, og
bare i 1817 døde 2.000 av Udines 17.000 innbyggere. Mange familier ble ruinert
og mengdevis av barn vandret rundt i byen. Derfor åpnet kirken i Udine dørene
til det gamle seminaret for å huse foreldreløse gutter og et annet institutt
for å ta seg av foreldreløse jenter.
Aloisius var bare 12 år
gammel i 1816, men skjebnen til så mange fattige mennesker som led av sult,
sykdom og til og med døden, og den fryktelige situasjonen så mange av hans
jevnaldrende gutter og jenter befant seg i, gjorde et dypt inntrykk på ham og
ble næring for refleksjon. Hans mor var travelt opptatt med å hjelpe de
fattige, og hennes eksempel ble en slags appell for ham. Han følte at han var
kalt av Herren til å bli prest, og han tenkte å begynne på seminaret der den et
år eldre broren allerede gikk. Han fortalte foreldrene om sine planer, og i
november skrev han seg inn som dagstudent og begynte på seminarskolen.
Blant lærerne var det
svært gode prester som ikke bare tok seg av den intellektuelle, men også den
åndelige dannelsen til seminaristene. Aloisius gikk fast i kirken Santa
Maddalena hvor broren Carlo og andre prester fra Oratorianernes kongregasjon
gjorde tjeneste. Han følte seg hjemme der og begynte å bli tiltrukket av Filip
Neri.
Blant prestene der var
det en viss p. Cajetan Salomoni, som i 1816 hadde åpnet et tilfluktssted i
Borgo Ronchi i Udine for foreldreløse jenter for å holde dem unna gatene, ta
vare på dem og også gi dem en kristen oppdragelse. I 1819 var det rundt et
dusin jenter der. P. Salomoni ble støttet av lokalbefolkningens nestekjærlighet
og Guds forsyn. Jentenes lærere var Santa Marpillero og Margherita
Gaspardis - sistnevnte skulle vie hele sitt liv til jenter i
vanskeligheter og ble medlem av den kongregasjonen Aloisius skulle grunnlegge.
I 1822 var p. Cajetan
blitt en gammel mann og forlot Udine, og Carlo overtok det lille
barnehjemmet Casa delle Derelitte («De forlattes hus») etter å ha
hjulpet p. Cajetan med administrasjonen av huset. Seminaristen Aloisius hadde
allerede fra 1819 hjulpet med å passe de unge jentene, og dette fortsatte han
med ved siden av prestestudiene. I 1826 ble Aloisius diakonviet og den 27. mars
1827 ble han presteviet i katedralen i Udine av byens biskop, Emmanuele Lodi.
Dagen etter, pasjonssøndag, feiret han sin første messe i kirken Santa
Maddalena, hvor også broren Carlo virket. Både han og broren Giovanni Battista,
som var presteviet året før, sto ved hans side, og foreldrene var naturlig nok
svært stolte over sine tre prestesønner.
Årene som fulgte, ble
svært travle for den unge presten. Samtidig reflekterte han over sitt liv og
følte trangen til å vie seg mer fullstendig til Herren. Han var fascinert av
den hellige Frans
av Assisi og hans kjærlighet til fattigdom og ydmykhet. I Udine hadde
fransiskanernes reformgren kapusinerne et kloster, og p. Aloisius lurte på om
han skulle slutte seg til dem. Men skulle han for å følge sine idealer forlate
de foreldreløse jentene? Etter lang tids refleksjon valgte han til slutt å vie
seg helt og fullt til fordel for forlatte barn, de fattigste av de fattige.
Likevel forble han alltid hengiven til Frans av Assisi, ble medlem av
fransiskanernes tredjeorden og etterlignet Frans, spesielt hans fattigdom, men
ble ikke kapusiner. I stedet skulle livet føre ham i Filip Neris fotspor.
I begynnelsen av 1829
mistet Carlo sin assistent, så han ba broren Aloisius om å bli sin
stedfortreder i ledelsen av barnehjemmet. På det tidspunktet gjennomgikk
barnehjemmet en vanskelig periode. Mens antallet foreldreløse hele tiden økte,
var de økonomiske ressursene hele tiden for små. P. Aloisius klarte ikke å se
på at barna sultet, så han påtok seg en oppgave som var uvanlig for en prest fra
en velstående familie: Som en fattig mann gikk han ut på gaten og ba om
almisser. Folk ga sjenerøse bidrag, og snart hadde de foreldreløse nok
mat - noen ganger kunne de til og med unne seg den luksus å spise kjøtt.
Da de så hans eksempel, kom flere velgjørere for å hjelpe ham og støtte hans
initiativ. Aloisius pleide å si: «De fattige og de syke er våre eiere, og de
representerer personen Jesus Kristus selv».
Men det var ikke lenger
mulig å huse alle barna som fortsatte å banke på barnehjemmets dør. Huset var
fullt og alt for lite. Så brødrene Carlo og Aloisius bestemte seg for å kjøpe
huset som de inntil da hadde leid, med intensjon om å utvide det. Selv om de
hadde lite eller ingen penger, hadde de tro på det guddommelige Forsyn, og
deres tro var sterk. Etter å ha skaffet penger for å kjøpe huset, visste p.
Aloisius akkurat hva han deretter skulle gjøre. Han kjørte rundt i en vogn
trukket av et esel og begynte å reise rundt til landsbygda i Friuli og ba om
byggematerialer og hjelp fra kroppsarbeidere. Det var harde tider, og han måtte
lære seg å motta avslag og til og med fornærmelser. En dag var det en mann som
beskyldte ham for å være en arbeidssky tigger og ga ham et hardt slag i
ansiktet. P. Aloisius vendte seg vennlig mot ham og sa: «Dette var til meg, men
vil du ikke gi meg noe til mine foreldreløse også?» Først ble angriperen
opprørt over disse ordene, men så tilbød han ham ydmykt sin hjelp.
Restaureringsarbeidene på
bygningen startet i januar 1834, og p. Aloisius var den ledende ånd bak
arbeidene. Hans blotte tilstedeværelse var en stimulans for arbeiderne. Han var
selv alltid villig til å bidra på alle måter han kunne, og han kunne ofte ses
mens han bar materialer opp og ned på stillasene. Etter to år var bygget ferdig
i 1836, og alt som sto igjen, var å møblere det. Folket i Udine var forbløffet
og mente det var et mirakel. Huset hadde nå plass til 95 kostelever, og ga i
tillegg undervisning til enda 230 elever.
I 1836 ble Europa igjen
rammet av et nytt utbrudd av kolera, og regionen Friuli ble hardt rammet av
epidemien som raste. Som vanlig var de første ofrene de fattige og de
foreldreløse. Guttene ble huset i et barnehjem drevet av p. Francesco Tomadini,
mens jentene ble gitt tilflukt i det utvidede Casa. I februar 1837 var det
klart til å motta utallige foreldreløse.
Siden 1834 hadde brødrene
Carlo og Aloisius vært på utkikk etter en kongregasjon som ville være villig
til å overta ledelsen av barnehjemmet. Men deres anstrengelser ga ikke det
ønskede resultat. Om kvelden den 1. februar 1837 viet ni unge kvinner sine liv
til oppdragelse og undervisning av foreldreløse jenter under Aloisius'
veiledning. Blant dem var Felicita Calligaris, Rosa Molinis, Caterina Bros,
Orsola Baldasso, Cristina og Amalia Borghese. De ble ledet av en kvinne med
betydelige evner og organisatoriske evner, sr. Lucia der Giorgio, assistert av
en lokal grevinne, Franca di Colloredo. Julen 1845 mottok 15 søstre «av
Forsynet» drakten, og de dannet et fellesskap etter forbilde av Antonio Rosmini
fra Piemonte. Fellesskapet ble bare anerkjent privat av bispedømmet, siden de
habsburgerske herskerne ikke tillot nyetableringer. Aloisius regnet seg ikke
som søstrenes herre, snarere deres tjener.
I mars 1848 brøt det ut
revolusjon mot habsburgerne, og østerrikerne ble tvunget til å forlate byen.
Det var stor glede over alt, og til og med p. Aloisius og andre prester bar
rosetter med de italienske fargene. Men i april vendte østerrikerne tilbake med
en svært sterk hær og Udine ble bombardert. Barnehjemmet sto i fare, for det
var et av østerrikernes mål, men p. Aloisius flyttet barna til steder som var
mindre utsatt og sendte søstrene ut i byen for å hjelpe til der. Med fare for
sitt eget liv hjalp søstrene de sårede og fraktet dem til sykehus.
Mot slutten av 1848
ønsket søstrene å konsolidere sitt institutt og også gi det legal status. Den
23. desember undertegnet de en kontrakt i nærvær av notar Andra Bassi som
konstituerte dem som en juridisk størrelse med rettigheter og forpliktelser. I
dokumentet ble de kalt «Søstre av St. Cajetan» etter at p. Aloisius hadde satt
kongregasjonen under den hellige Cajetan av Thienes
vern. Deres offisielle navn har siden vært «Søstre av Forsynet av St. Cajetan
av Thiene» (Suore della Provvidenza di San Gaetano da Thiene - SdP).
I 1846 hadde Aloisius
trådt inn i Oratorianernes kongregasjon, og samme år fikk oratorianerne kirken
Santa Maddalena tilbake. Carlo ble valgt til superior og ledet oratoriet til
sin død i januar 1854. Tre dager senere møtte seks prester og en legbror og
valgte den eldste av dem, p. Pietro Benedetti, til ny superior. Men to måneder
senere meldte p. Pietro fra om at han følte seg for gammel til å påta seg alle
forpliktelsene, så p. Aloisius ble valgt til ny leder. I 1855 solgte Aloisius
sammen med broren Giovanni Battista barndomshjemmet for å finansiere en
renovering av oratorianernes hus. Den 9. november 1856 ble p. Ferdinando
Bettini valgt til ny superior, og biskopen av Udine stadfestet dette valget og
utnevnte p. Aloisius til rektor for kirken Santa Maddalena.
I 1844 hadde Carlo og
Aloisius kjøpt et hus og et stykke jord i Orzano, en jordbrukslandsby i
utkanten av Udine, for å skaffe mat til de foreldreløse i Casa. Noen av barna
pleide å komme dit for noen dager for å friskne til. I 1853 åpnet søstrene en
liten grunnskole for jenter fra området rundt Orzano, og Aloisius var der så
ofte han kunne. Han bestemte også at han ville bli gravlagt der.
De fleste jentene eller
«døtrene» i Casa fikk etter utdannelsen arbeid som tjenestejenter hos familier
i nærheten, men til tider var det noen av dem som ikke fikk arbeid. De pleide å
vende tilbake til Casa, hvor de alltid var velkomne. Men siden deres behov var
andre enn de yngre barna, ble man enige om å åpne et nytt sted. I 1853 hadde
Carlo og Aloisius kjøpt et hus, og det ble innviet den 4. oktober 1854 og kalt
«Forsynets hus» for de jentene som hadde vært tidligere elever og som var uten
arbeid.
Sommeren 1855 ble Friuli
og andre deler av Nord-Italia igjen rammet av en koleraepidemi. P. Aloisius ga
søstrene litt opplæring, og så snart epidemien begynte å spre seg. var de klare
til å dra to og to til de fattigste områdene i Friuli, hvor folk døde på grunn
av mangel på medisinsk pleie, hygiene og kjærlighet. Koleraen sparte heller
ikke barnehjemmet, og to søstre og noen jenter døde.
P. Aloisius realiserte
også et tredje prosjekt som han hadde planlagt sammen med broren Carlo, nemlig
en skole for døve og stumme. Dette arbeidet, viet til Jomfru Maria, ble åpnet
den 7. mars 1857 i anledning besøket av Elizabeth Eugenia, keiserinne av
Østerrike. Med denne gesten håpet p. Aloisius å få noe konkret hjelp fra
keiseren til prosjektet, men her ble han skuffet. Dessverre eksisterte skolen
bare til slutten av 1872, da p. Aloisius med stor smerte var nødt til å stenge
den på grunn av mangel på midler.
I 1862 kom den pavelige
godkjennelse av kongregasjonen fra den salige pave Pius IX (1846-78).
Den 7. august 1862, på festen for Cajetan av Thiene, avla søstrene i Udine sine
høytidelige løfter offentlig.
På denne tiden skjedde
Italias samling, og region etter region sluttet seg til den forente kongeriket
Italia. Men dessverre var denne prosessen preget av antiklerikalisme. I 1866
erobret kongeriket Italias hær Udine og deler av regionen Friuli. Det nye
regimet utstedte et dekret som nedla Casa og konfiskerte kongregasjonenes
eiendommer og inntekter. Dermed begynte en periode med hard kamp for p.
Aloisius. Han klarte å unngå stengningen av huset, men måtte finne seg i at det
ble omdannet til en veldedig institusjon under offentlig kontroll.
Kongregasjonen ble reddet
fordi generalatet var blitt flyttet til Cormons før den italienske hæren kom,
og Cormons var fortsatt østerriksk territorium. Uheldigvis delte den nye
grensen kongregasjonenes institusjoner i to deler, og ordensgeneralen bodde
atskilt fra flertallet av søstrene og fra grunnleggeren. Men ingenting kunne
hindre nedleggelsen av oratorianerne og konfiskeringen av kirken Maddalena.
Selv de hellige kar, messeklær og møbler ble solgt på auksjon, men p. Aloisius
kjøpte tilbake så mye han klarte.
Aloisius arvet en stor
sum, og de brukte han på de fattige og til å redde et klarissekloster fra ruin.
Men noen av pengene brukte han på et helt annerledes prosjekt, for i 1877 var
han blant initiativtakerne til den katolske dagsavisen Il Cittadino
Italiano som motvekt mot de liberale og antiklerikale avisene. Samme år
feiret han sitt 50-årsjubileum som prest. Mot slutten av 1883 ble han tvunget
til å gi opp all aktivitet ettersom hans fysiske styrke svant hen og han fikk
kronisk høy feber. Han var også rammet av en smertefull hudsykdom som dekket
kroppen med sår. Sykdommen utviklet seg fort og ødela kroppen hans som
spedalskhet.
Om kvelden torsdag den 3.
april 1884 døde han i Udine. Dagen etter, som var langfredag, ble hans legeme
lagt i kirken San Gaetano, og en kontinuerlig strøm av mennesker kom for å vise
ham den siste respekt. Etter begravelsen ble hans legeme fraktet til Orzano og
gravlagt der, i henhold til hans eget ønske. Han etterlot seg tolv hus, som han
hadde forutsagt: «Jeg skal åpne tolv hus før jeg dør».
Allerede samme år som han
døde ble det meldt om det første miraklet. I 1891 godkjente paven
konstitusjonene for Forsynets søstre. I 1952 ble Aloisius' legeme flyttet til
søstrenes moderhus i Udine. Han ble saligkåret den 4. oktober 1981 av pave
Johannes Paul II.
Det miraklet som førte
til hans helligkåring, skjedde i 1996. Det dreide seg om en ung kateket i
Zambia, et land hvor aids har blitt en av de viktigste dødsårsakene. Den unge
mannen gikk på oratorianernes skole, men lå nå selv for døden av aids, og
legene på sykehuset i Oudtshoorn i Sør-Afrika kunne ikke gjøre mer for ham. Da
begynte alle i oratoriet og i hans hjemmemenighet i Oudtshoorn å be til
Aloisius, fordi han var den unge mannens favorittskikkelse og fordi det var
hans spiritualitet kateketen identifiserte seg mest med.
Om kvelden den 9. oktober
1996 gikk kateketen til sengs og drømte om den salige. Da han våknet opp
morgenen etter, følte han seg helt frisk. Peter de Toit, en av legene som har
avlagt vitnesbyrd i saken, sier: «Jeg sendte ham hjem fordi han var døende, og
han vendte tilbake breddfull av sunnhet». To ikke-katolske leger bekreftet
helbredelsen, som ikke kunne forklares medisinsk. Den 1. juli 2000 undertegnet
pave Johannes Paul II dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente
helbredelsen som et mirakel på Aloisius Scrosoppis forbønn.
Han ble helligkåret den
10. juni 2001 av pave Johannes Paul II på Petersplassen i Roma. Hans minnedag
er dødsdagen 3. april. Ved helligkåringen av Aloisius Scrosoppi var den
helbredede kateketen seminarist og forberedte seg på å bli prest i Oratorianernes
kongregasjon. Han var til stede under helligkåringen. I dag finnes det 800
søstre fra hans kongregasjon over hele verden, i Europa, Sør-Amerika, Afrika og
Asia.
Kilder: Attwater/Cumming,
Butler (IV), Holböck (1), Index99, Patron Saints SQPN, Bautz, Heiligenlexikon,
vatican.va, oratoriummue.de, scrosoppi.it, Zenit, Kathpress - Kompilasjon
og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Sist oppdatert: 2003-06-23 17:03
SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/ascrosop
Aloisius Scrosoppi
italienischer Name: Luigi
Gedenktag katholisch: 3. April
nicht gebotener Gedenktag bei den Oratorianern: 6. Oktober
Name bedeutet: der
ganz Weise (latein. Form von Alwis, althochdt.)
Priester, Ordensmann
* 4. August 1804 in Udine in Italien
† 3. April 1884 daselbst
Aloisius war der jüngste
Sohn des Juweliers Domenico Scrosoppi und seiner Frau Antonia Lazzarini. Als er
11 oder 12 Jahre alt war, wurde seine Heimat von einer Trockenperiode mit
anschließender Hungersnot, von Typhus- und Pockenerkrankungen heimgesucht,
viele Kinder verloren ihre Eltern. Aloisius schloss sich wie zwei seiner
älteren Stiefbrüder der Vereinigung des Herzens von Jesus
Christus in seiner
Heimatstadt an und wurde wie sein älterer Bruder Priester, 1827 wurde
er in der Kathedrale seiner Heimatstadt ordiniert. Als Mitglied im 3. Orden
der Franziskaner half er seinem Bruder Carlo beim Aufbau
eines Waisenhauses, das dann für 100 Mädchen als Internat und weitere 230
Mädchen als Schule diente. Zum Ausbau des Waisenhauses wanderte er durch das
Land, um Spender für Baumaterial und Geld zu finden; am 1836 fertiggestellten
Erweiterungsbau half er selbst tatkräftig mit. Mehrere Frauen, darunter
Felicita Calligaris, Rosa Molinis, Caterina Bros, Cristina und Amalia Borghese
sowie Orsola Baldasso, unterstützen die Arbeit von Carlo und Aloisius
Scrosoppi; es entstand die Gemeinschaft der Schwestern der
Vorsehung zur Ausbildung junger Mädchen; diese wurde 1862 von Papst Pius IX. anerkannt.
1846 gründete Aloisius
zusammen mit seinem Bruder Carlo das 1810 - in den für die Kirche schweren
Zeiten während der Vereinigung Italiens - verbotene Oratorium des Philipp
Neri in Udine neu,
1854 wurde er sein Leiter. 1857 eröffnete er ein Heim für taubstumme Mädchen,
zunehmend kümmerte er sich um die Ärmsten und Kränkesten in Krankenhäusern. Mit
seinem Vermögen unterstützte er die christliche Volkszeitung. 1866 wurde
Udine von italienischen Truppen besetzt, das Oratorium musste wieder schließen;
1872 konnte auch das Taubstummenheim nicht länger gehalten werden, nur die
Schwesternkongregation wuchs und breitete ihre Arbeit vor allem in den vom
katholischen Österreich beherrschten Gebieten aus; bei Aloisius' Tod gab es 12
Schwesternhäuser.
Arbeite, leide und
schweige war das Motto von Aloisius, der als treuer Beter in den
Fußstapfen von Philipp
Neri wirkte. Er starb nach langer, schwerer Krankheit.
Die Initiative für die
Kanonisation von Aloisius setzt sich heute besonders für AIDS-Kranke ein; dass
Luigis Fürbitte 1986 den Sambischen Aidskranken Peter Changu Shitima geheilt
habe, war eines der im Heiligsprechungsverfahren nachzuweisenden Wunder. 2010
ernannte der Kärntner Diözesanbischof
Alois Schwarz ihn auf Initiative eines Geschäftsmannes und in Abstimmung mit
den vatikanischen Stellen
und dem Erzbischof von Udine zum
Schutzpatron der Fußballer und Fußballerinnen.
Kanonisation: Die
Seligsprechung erfolgte am 4. Oktober 1981 durch Papst Johannes
Paul II., der Aloisius am 10. Juni 2001 auch heilig sprach.
Patron der Fußballer
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Autor: Joachim
Schäfer - zuletzt aktualisiert am 29.07.2018
Quellen:
• Schutzpatron der Fußballer. Stuttgarter Zeitung, 16. Juli 2012
• Ferdinand Holböck: Die neuen Heiligen der katholischen Kirche, Band 1. Christiana, Stein am Rhein 1991
• http://www.zeit.de/2010/44/Fussball-Schutzheiliger
korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Aloisius Scrosoppi, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienA/Aloisius_Scrosoppi.html, abgerufen am 3. 4. 2024
Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische
Heiligenlexikon in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte
bibliografische Daten sind im Internet über https://d-nb.info/1175439177 und https://d-nb.info/969828497 abrufbar.
SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienA/Aloisius_Scrosoppi.html
PÄPSTLICHE KAPPELLE ZUR
HEILIGSPRECHUNG VON 5 SELIGEN
PREDIGT VON JOHANNES PAUL
II.
Dreifaltigkeitssonntag,
10. Juni 2001
1. »Gepriesen sei der
dreieinige Gott: der Vater und sein eingeborener Sohn und der Heilige Geist;
denn er hat uns sein Erbarmen geschenkt« (Eröffnungsvers).
Immer – insbesondere aber
am heutigen Dreifaltigkeitssonntag – ist die gesamte Liturgie auf das
trinitarische Geheimnis, den Lebensquell jedes Gläubigen, ausgerichtet.
»Ehre sei dem Vater, Ehre
sei dem Sohn, Ehre sei dem Heiligen Geist«: Jedes Mal, wenn wir diese Worte,
die Zusammenfassung unseres Glaubens, sprechen, beten wir den einzigen und
wahren Gott in drei Personen an. Staunend betrachten wir dieses Geheimnis, das
uns vollständig umfängt. Geheimnis der Liebe, Geheimnis unaussprechlicher
Heiligkeit.
»Heilig, heilig, heilig,
Gott, Herr aller Mächte und Gewalten« werden wir in Kürze singen, wenn wir zum
Kern des eucharistischen Hochgebets vordringen. Der Vater hat alles mit
Weisheit und liebevoller Vorsehung geschaffen; der Sohn hat uns durch seinen
Tod und seine Auferstehung erlöst; der Heilige Geist heiligt uns mit der Fülle
seiner Gaben der Gnade und Barmherzigkeit.
Mit vollem Recht können
wir das heutige Hochfest als »Fest der Heiligkeit« bezeichnen. Daher findet die
Heiligsprechung von fünf Seligen – Luigi Scrosoppi, Agostino Roscelli, Bernardo
da Corleone, Teresa Eustochio Verzeri, Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayes – an diesem
Tag ihren geeignetsten Rahmen.
2. »Gerecht gemacht aus
Glauben, haben wir Frieden mit Gott durch Jesus Christus, unseren Herrn« (Röm 5,1).
Nach den Worten des
Apostels Paulus, die wir in der zweiten Lesung gehört haben, ist die
Heiligkeit ein Geschenk, das uns der Vater durch Jesus Christus zukommen läßt,
denn der Glaube an Ihn ist die Grundlage der Heiligung. Durch den Glauben hat
der Mensch Zugang zum Gnadenstand; durch den Glauben hofft er, Anteil an der
Herrlichkeit Gottes zu bekommen. Diese Hoffnung ist keine leere Illusion,
sondern das sichere Ergebnis eines asketischen Weges, der durch viel Leid
führt, das mit Geduld und unter Beweis gestellten Tugenden angenommen
wird.
Diese Erfahrung machte
der hl. Luigi Scrosoppi in seinem Leben, das er ganz in Liebe zu
Christus und den Brüdern und Schwestern – vor allem den Schwächsten und
Schutzlosen – darbrachte.
»Liebe! Liebe!«: Dieser
Ausruf erhob sich aus seinem Herzen im Augenblick seines Heimgangs von der Erde
zum Himmel. In der Nächstenliebe erwies er sich als vorbildlich, insbesondere
in seinem Einsatz für die verwaisten und verlassenen Mädchen; er gewann hierfür
eine Gruppe von Lehrerinnen, mit denen er den Grundstein zum Institut der
»Suore della Divina Provvidenza« legte.
Die Nächstenliebe war das
Geheimnis seines langen und unermüdlichen Apostolats, gestärkt von der
ständigen Verbindung mit Christus, den er in der Bescheidenheit und Armut
seiner Geburt in Betlehem, in der Einfachheit des arbeitsamen Lebens in
Nazaret, in der vollkommenen Selbsthingabe auf dem Kalvarienberg und in der
beredten Stille der Eucharistie betrachtete und nachahmte. Deshalb stellt ihn
die Kirche den Priestern und Gläubigen vor als Vorbild einer tiefen und
wirksamen Synthese zwischen der Gemeinschaft mit Gott und dem Dienst an den
Brüdern. Mit anderen Worten: Er ist das Beispiel eines in tiefer Gemeinschaft
mit der Allerheiligsten Dreifaltigkeit gelebten Daseins.
3. »Groß ist seine Liebe
zu uns.« Die Liebe Gottes zu den Menschen offenbarte sich mit besonderer
Deutlichkeit im Leben des hl. Agostino Roscelli, den wir heute im Glanz der
Heiligkeit betrachten. Seine Existenz, vollkommen von tiefem Glauben
durchdrungen, kann als Geschenk für die Herrlichkeit Gottes und für das Heil
der Seelen angesehen werden. Es war der Glaube, der ihn stets im Gehorsam
gegenüber der Kirche und ihren Lehren bewahrte – in fügsamer Treue zum Papst
und dem Bischof. Aus dem Glauben schöpfte er Trost in traurigen Stunden, in
großen Schwierigkeiten und bei schmerzlichen Ereignissen. Der Glaube war der
starke Fels, an dem er sich festhielt, um nie der Mutlosigkeit
nachzugeben.
Außerdem verspürte er die
Verpflichtung, diesen Glauben auch den anderen zu vermitteln, vor allem jenen,
denen er beim Dienst des Beichtehörens begegnete. Er wurde ein Lehrmeister des
spirituellen Lebens, insbesondere für die Schwestern der von ihm gegründeten
Kongregation, die ihn auch in äußerst kritischen Situationen immer voller
Zuversicht erlebten. Der hl. Agostino Roscelli ermahnt auch uns, immer auf Gott
zu vertrauen und in das Geheimnis seiner Liebe einzutauchen.
4. »Ehre sei dem Vater
und dem Sohn und dem Heiligen Geist.« Im Licht des Geheimnisses der
Dreifaltigkeit kommt dem Zeugnis des hl. Bernardo da Corleone, der
ebenfalls heute zur Ehre der Altäre erhoben wird, eine einzigartige Bedeutung
für das Evangelium zu. Alle staunten über ihn und fragten sich, wie ein
Laienbruder so gelehrt über das Geheimnis der Allerheiligsten Dreifaltigkeit
sprechen konnte. Sein Leben war in der Tat ganz auf Gott ausgerichtet, durch
ständige Bemühungen zur Askese, vereint mit Gebet und Buße. Alle, die ihn
kannten, bezeugen einstimmig, daß er »immer ins Gebet vertieft war«, »nie zu
beten aufhörte«, »ständig betete« (vgl. Summ., 35). Aus diesem
unablässigen Gespräch mit Gott, das in der Eucharistie seinen Antriebspunkt
fand, schöpfte er Lebenskraft für sein mutiges Apostolat und stellte sich den
sozialen Herausforderungen seiner Zeit, in der es nicht an Spannungen und
Unruhen mangelte.
Auch heute braucht die
Welt Heilige wie Fra’ Bernardo, die ganz in Gott versenkt und dadurch in der
Lage sind, seine Wahrheit und Liebe zu vermitteln. Das demütige Vorbild dieses
Kapuziners ist für uns eine Ermutigung, im Beten nicht müde zu werden, denn
gerade das Gebet und das Hören auf Gott sind die Seele echter Heiligkeit.
5. »Der Geist der
Wahrheit wird euch in die volle Wahrheit führen« (vgl. Joh 16,13).
Teresa Eustochio Verzeri, die wir heute in der Herrlichkeit Gottes sehen, ließ
sich in ihrem kurzen, aber intensiv gelebten Dasein fügsam vom Heiligen Geist
leiten. Ihr offenbarte sich Gott als geheimnisvolle Gegenwart, vor der man sich
in tiefer Demut verneigen muß. Ihre Freude war es, sich unter dem steten Schutz
Gottes zu sehen; sie wußte sich in den Händen des himmlischen Vaters geborgen
und lernte, immer auf ihn zu vertrauen.
Teresa überließ sich dem
Wirken des Geistes und machte so die besondere mystische Erfahrung der
»Abwesenheit Gottes«. Nur ein unerschütterlicher Glaube bewahrte sie davor, ihr
Vertrauen auf diesen umsichtigen und barmherzigen Vater, der sie auf die Probe
stellte, nicht zu verlieren: »Es ist recht« – so schrieb sie – »daß die Braut,
nachdem sie dem Bräutigam in allen Prüfungen seines Lebens gefolgt ist, mit ihm
nun auch Anteil an der schrecklichsten Prüfung hat« (vgl. Libro dei doveri,
III, 130).
Diese Lehre hinterläßt
die hl. Teresa dem von ihr gegründeten Institut der »Töchter vom Hl. Herzen
Jesu«. Diese Lehre hinterläßt sie uns allen. Auch inmitten der Widrigkeiten und
der inneren und äußerlichen Leiden muß man den Glauben an Gott Vater, Sohn und
Heiligen Geist lebendig halten.
Der Papst setzte seine
Predigt auf französisch fort:
6. Durch die
Heiligsprechung der sel. Rafqa Choboq Ar-Rayes läßt die Kirche das
Geheimnis der zur Ehre Gottes und für das Heil der Welt hingeschenkten und
angenommenen Liebe auf ganz besondere Weise erstrahlen. Diese Schwester des
libanesischen Maroniten-Ordens wünschte sich, zu lieben und ihr Leben für ihre
Brüder und Schwestern hinzugeben. In ihrer Krankheit, die sie in den letzten 29
Jahren ihres Daseins ständig plagte, zeigte die hl. Rafqa stets eine
hochherzige und leidenschaftliche Liebe für das Heil ihrer Brüder; aus ihrer
Vereinigung mit dem gekreuzigten Christus schöpfte sie die Kraft, das Leid als
wahren Weg der Heiligkeit freiwillig anzunehmen und zu lieben.
Möge die hl. Rafqa über
allen wachen, die Leid erfahren, insbesondere über den Völkern des Nahen
Ostens, die mit der zerstörerischen und fruchtlosen Spirale der Gewalt
konfrontiert werden! Bitten wir den Herrn, er möge auf ihre Fürsprache die
Herzen für eine geduldige Suche nach neuen Wegen zum Frieden zu öffnen, damit
die Zeit der Versöhnung und Eintracht bald komme!
Johannes Paul II. kehrte
wieder zur italienischen Sprache zurück:
7. »Herr, unser
Herrscher, wie gewaltig ist dein Name auf der ganzen Erde!« (Ps 8,2.10).
Die Anrufung des Psalmisten kommt uns ganz unvermittelt in den Sinn, wenn wir
auf diese leuchtenden Beispiele der Heiligkeit schauen. Der Herr hört nicht
auf, der Kirche und der Welt bewundernswerte und vorbildhafte Männer und Frauen
zu schenken, in denen sich seine trinitarische Herrlichkeit widerspiegelt. Ihr
Zeugnis sei uns Ansporn, zum Himmel zu schauen und ohne Unterlaß nach dem Reich
Gottes und seiner Gerechtigkeit zu streben.
Maria, Du Königin aller
Heiligen, die Du als erste den Ruf des Höchsten angenommen hast, unterstütze
uns in unserem Dienst für Gott und für die Brüder. Geht auch Ihr mit uns, Ihr
Heiligen Luigi Scrosoppi, Agostino Roscelli, Bernardo da Corleone, Teresa
Eustochio Verzeri und Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayes, damit unser Leben – wie das
Eure – ein Lobpreis des Vaters, des Sohnes und des Heiligen Geistes sei. Amen!
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SAN LUIS SCROSOPPI. Nació en Údine (Italia) el año 1804. Siendo diácono colaboró ya con su hermano Carlos, del Oratorio, que era director de una casa que acogía a niñas abandonadas. Recibió la ordenación sacerdotal en 1827, y poco después quiso hacerse capuchino, atraído por el ideal de pobreza y fraternidad de san Francisco, pero no pudo porque su hermano Carlos lo necesitaba. En 1846 ingresó en el Oratorio de San Felipe Neri. Juan Pablo II, al beatificarlo, lo propuso como ejemplo luminoso y eficaz de vida cristiana a laicos, sacerdotes y religiosos, por haber logrado una síntesis equilibrada entre vida contemplativa y vida activa. Instituyó la Casa de las Abandonadas o Instituto de la Providencia y la Casa de la Providencia para la formación de las jóvenes, inició la Obra de las Sordomudas y fundó la congregación de las Hermanas de la Providencia. Además, en 1856 restableció la congregación del Oratorio, que había sido suprimida. Murió en Údine el 3 de abril de 1884. Fue canonizado por Juan Pablo II el año 2001.
SOURCE : https://www.franciscanos.org/agnofranciscano/m04/dia0403.html
3 de abril de 2015
San
LUIS SCROSOPPI. (1804-1884).
Famoso en la guerra. Sabio.
Martirologio Romano: En Udine, en la región de Venecia, san Luis
Scrosoppi, presbítero de la Congregación del Oratorio, que fundó la
Congregación de Hermanas de la Divina Providencia, para la educación cristiana
de la juventud femenina.
Nació en Udine. Ingresó
en el seminario de su ciudad donde fue ordenado sacerdote en 1827. Junto con su
hermano sacerdote, Carlos, colaboró como director del asilo de huérfanas,
logrando la ampliación del establecimiento; aquí estuvo 18 años y vió la
necesidad de fundar una congregación femenina que se hiciera cargo del establecimiento
que se llamaría "la Casa de las Abandonadas" o "Instituto de la
Providencia". Y así en 1845, fundó con las maestras del asilo la
Congregación de las Hermanas de la Divina Providencia, y para las jóvenes que
salían de su establecimiento y necesitaban empleó creó "la Casa de la
Providencia".
Por entonces se
estableció en Udine una casa de filipenses, basándose en que, al no ser
religiosos, las leyes ponían menos trabas a su establecimiento. Luis decidió
ingresar en el Oratorio para enmarcar su espiritualidad en el espíritu de
caridad de san Felipe Neri. Una vez dentro de los oratorianos siguió al frente
de su fundación. Fundó también casas para huérfanos y para las chicas que han
alcanzado la edad adulta y que no se han casado y no tienen lugar para vivir;
completó su obra protegiendo a las sordomudas con la creación de "la Obra
de las Sordomudas". "Los pobres y los enfermos son nuestros patronos
y hacen presente la persona misma de Jesús".
No sólo se dedicó a estas
obras benéficas sino que también colaboró en otras obras benéficas de la
diócesis, prestando su colaboración con buen agrado y eficacia. Hombre de gran
vida interior, conservó siempre una gran sencillez y pobreza de vida y una
forma humilde y modesta de comportarse. Dijo: "Quiero ser fiel a Cristo,
estar dedicado plenamente a él en mi caminar hacia el cielo, y conseguir hacer
de mi vida copia de la suya". Murió octogenario en Udine. Fue
canonizado por san Juan Pablo II el 10 de junio de 2001.
SOURCE : https://hagiopedia.blogspot.com/2013/04/san-luis-scrosoppi-1804-1884.html
Padre Luis Scrosoppi
Luis Scrosoppi nace el 4
de agosto de 1804 en Udine, ciudad del Friuli situada en el norte de Italia.
Crece en un ambiente familiar rico en fe y caridad cristiana. A los doce años
de edad toma la senda hacia el sacerdocio en el seminario diocesano de Udine y
en 1827 es ordenado sacerdote; junto a él estaban sus hermanos Carlos y Juan
Bautista, también ellos sacerdotes. El ambiente muy empobrecido del Friuli del
‘800, sumido en una gran carestía, guerras y epidemias, es para el Padre Luis
un llamado a prestar atención a los más débiles: se dedica, junto con otros
sacerdotes y un grupo de jóvenes maestras, a acoger y educar a las “derelitte”,
las chicas más solas y abandonadas de Udine y sus alrededores. Puso a
disposición de ellas todos sus bienes, todas sus energías y afecto; no escatima
absolutamente nada de sí, y cuando las necesidades se hacen más apremiantes
sale a pedir limosna; él confía en la ayuda de la gente y, sobre todo, confía
en el Señor.
Su vida es una manifestación palpable de una ilimitada confianza en la
Providencia divina.
Así escribe a propósito de la obra de caridad en la que él estaba comprometido:
“La Providencia de Dios. que dispone los sentimientos y doblega los
corazones para ponerlos a disposición de sus obras, fue la única fuente que ha
garantizado la existencia de este Instituto… esa amorosa Providencia que no
permite que quede confundido quien espera en ella”. No pierde ninguna
oportunidad para infundir esta confianza y seguridad en las niñas acogidas y en
las jóvenes mujeres que había decidido comprometerse en su educación. A estas
se las llama “maestras” porque tienen mucha habilidad para trabajos de costura
y bordados, pero están también capacitadas para la enseñanza de la escritura,
la lectura y para hacer cuentas”, como se solía decir. Son mujeres de edades y
proveniencias diferentes y en cada una de ellas va madurando la decisión de
poner sus vidas en las manos del Señor y de consagrarse a él, para servirle en
la familia de las “derelitte”,
La noche del 1º de febrero de 1837 la nueve mujeres, como expresión de su
decisión definitiva, se quitaron los “oros” y eligieron vivir en la pobreza y
en la entrega total de sí. Y es esta la sencillez en la que nace la
Congregación de las Hermanas de la Providencia, la familia religiosa
fundada por el Padre Luis. A las primeras maestras se les unieron otras. Habían
entre ellas ricas y pobres, cultas y analfabetas, nobles y también de origen
humilde: en la casa de la Providencia hay lugar para todas y todas se
convierten en Hermanas.
El Fundador las predispone al sacrificio y las exhorta a ser afectuosas en el
cuidado de las niñas, que deben ser consideradas como “las niñas de sus ojos”.
Mientras tanto, en Luis va madurando la necesidad de una consagración más plena
al Señor. Está fascinado por el ideal de la pobreza y de la fraternidad
universal de Francisco de Asís, pero los acontecimientos de la vida y de la
historia lo llevarán más bien sobre las huelas de San Felipe Neri, el cantor de
la alegría y de la libertad, el santo de la oración, de la humildad y de la
caridad. La vocación “oratoriana” de Luis se realiza en 1846 y en la madurez de
sus 42 años, se hace hijo de San Felipe Neri; de él aprende la mansedumbre y la
dulzura que le ayudarán a ser más idóneo para cumplir su rol de fundador y
padre de la Congregación de las Hermanas de la Providencia.
Profundamente respetuoso y atento ante el crecimiento humano de las Hermanas y de
su camino de santidad, no economiza ni ayudas, ni consejos ni exhortaciones. Él
observa atentamente su vocación y pone a prueba su fe a fin de que se hagan más
fuertes. No se muestra nada blando frente a la vanidad, al deseo de aparentar,
y es severo cuando percibe actitudes de hipocresía y de superficialidad. ¡Pero
qué ternura de padre sabe demostrar frente a la fragilidad y a la necesidad de
comprensión, de apoyo y de consuelo!
Lentamente se van delineando en el Padre Luis los lineamientos fundamentales de
una vida espiritual centrada en Jesucristo, amado e imitado en la humildad y
pobreza de su Encarnación en Belén, en la sencillez de su vida de trabajo en
Nazareth, en la completa inmolación en la cruz en el Calvario, en el silencio
de la Eucaristía. Y puesto que Jesús dijo: “Cualquier cosa que
hayan hecho por uno de mis hermanos más pequeños, por mí lo hicieron”, y Padre
Luis por ellos entrega su vida diaria, con el compromiso concreto de “buscar
primero el reino de Dios y su justicia”, con la seguridad de que todo lo demás
se le irá dando por añadidura, según la promesa evangélica.
Todas las obras que él realizó durante toda su vida reflejan esa su opción
preferencial por los más pobres, por los últimos, por los abandonados. “Doce
casas -había profetizado- abriré antes de morir”. Y así fue. Doce obras en las
que las Hermanas de la Providencia se dedican en un servicio humilde,
emprendedor y gozoso a favor de las jóvenes para que después ellas puedan
valerse por sí mismas, a los enfermos pobres y olvidados, a los ancianos
abandonados.
Sin embargo, profundamente interesado como estaba en hacer el bien, el Padre
Luis no se ocupa sólo en sus obras, en las qhe las Hermanas colaboran con
personas generosas y dispuestas a darles una mano. Ofrece con entusiasmo su
apoyo espiritual y económico también a iniciativas que otras personas de buena
voluntad habían emprendido en Udine; apoya toda actividad de la
Iglesia y tiene una especial predilección por los jóvenes del seminario de
Udine, especialmente a los más pobres de ellos.
En la segunda mitad de los ‘800 Italia se va unificando región por región. Las
controversias políticas y militares de esta unificación representan un período
particularmente difícil tanto parta Udine como para el Friuli en general, por
ser territorio limítrofe y lugar de fácil contacto entre el norte y el sur,
este y oeste de Europa.
Una de las consecuencias de esta unificación, que tuvo lugar por desgracia en
un clima anticlerical, fue decreto de supresión de la “Casa delle Derelitte” y
de la Congregación de los Padres del Oratorio de Udine.
Para el Padre Luis comenzaba una dura lucha con la finalidad de rescatar las
obras a favor de las “derelitte”, y lo consigue, pero nada pudo hacer para
impedir la supresión de la Congregación del Oratorio.
La triste situación política logró casi destruir las estructuras materiales
de la Congregación del Oratorio de Udine, pero no pudo impedir que el
Padre Luis permaneciera para siempre fiel discípulo de San Felipe.
Siendo ya anciano, con su habitual apertura de espíritu, comprendió que había
llegado el momento de quitar sus manos del timón y lo cedió a las Hermanas con
serenidad y esperanza. Pero mantiene con todas una relación epistolar que
contribuye a fortalecer los vínculos de afecto y de caridad y, en su paternal
solicitud, jamás se cansa de recomendar el espíritu de fraternidad y de
confianza,
A través de su profunda comunión con Dios y merced a los largos años de
experiencia, el Padre Luis había adquirido sabiduría e intuición espiritual no
muy comunes que le permiten leer los corazones; a veces demostraba también que
conocía situaciones interiores secretas y hechos que solamente conocía la
persona interesada.
A finales del año 1883 se ve obligado a suspender toda actividad; comenzaban a
faltarle las fuerzas y estaba atormentado por una fiebre constantemente alta.
La enfermedad iba avanzando inexorablemente. Recomendaba a las Hermanas que no
tengan ningún temor, “porque es Dios que hace que la familia religiosa naciera
y creciera, será Él quien hará que siga avanzando”.
Cuando sintió que estaba llegando su fin, quiso despedirse de todos. Luego
dirigió sus últimas palabras a las Hermanas: “Después de mi muerte, su
Congregación tendrá que atravesar por muchas tribulaciones pero después
renacerá a una vida nueva. ¡Caridad! ¡Caridad! Ese es el espíritu de su familia
religiosa: Salvar las almas y salvarlas con la caridad”.
La noche del jueves 3 de abril de 1884 tuvo lugar el encuentro definitivo con
Jesús. Toda la ciudad de Udine y la gente de los poblados circunvecinos
acudieron para verlo por última vez y para pedirle la protección del cielo.
Fue canonizado por San Juan Pablo II el 10 de junio de 2001.
En el martirologio Romano en día de su recordación es el 3 de abril. La
diócesis de Udine y la Congregación por él fundada lo celebran el 5
de octubre.
SOURCE : https://www.suoredellaprovvidenza.it/es/fundador/padre-luis-scrosoppi
MISA DE CANONIZACIÓN -
SOLEMNIDAD DE LA SANTÍSIMA TRINIDAD
1. "Bendito sea
Dios Padre, y su Hijo Unigénito, y el Espíritu Santo, porque grande es su amor
por nosotros" (Antífona de entrada).
Siempre, pero
especialmente en esta fiesta de la Santísima Trinidad, toda la liturgia está
orientada al misterio trinitario, manantial de vida para todo creyente.
"Gloria al Padre,
gloria al Hijo y gloria al Espíritu Santo": cada vez que proclamamos
estas palabras, síntesis de nuestra fe, adoramos al único y verdadero Dios en
tres Personas.
Contemplamos con estupor
este misterio que nos envuelve totalmente. Misterio de amor; misterio de
santidad inefable.
"Santo, santo, santo
es el Señor, Dios del universo", cantaremos dentro de poco, al entrar en
el corazón de la Plegaria eucarística. El Padre creó todo con sabiduría y
amorosa providencia; el Hijo, con su muerte y resurrección, nos ha redimido; el
Espíritu Santo nos santifica con la plenitud de sus dones de gracia y
misericordia.
Podemos definir con razón
esta solemnidad como una fiesta de la santidad. Por tanto, en este día
encuentra su marco más adecuado la ceremonia de canonización de cinco
beatos: Luis Scrosoppi, Agustín Roscelli, Bernardo de Corleone, Teresa
Eustochio Verzeri y Rebeca Petra Choboq Ar-Rayès.
2. "Ya que
hemos recibido la justificación por la fe, estamos en paz con Dios, por medio
de nuestro Señor Jesucristo" (Rm 5, 1).
Como hemos escuchado en
la segunda lectura, para el apóstol san Pablo la santidad es un don que el
Padre nos comunica mediante Jesucristo. En efecto, la fe en él es principio de
santificación. Por la fe el hombre entra en el orden de la gracia; por la fe
espera participar en la gloria de Dios.
Esta esperanza no es un
espejismo, sino fruto seguro de un camino ascético en medio de numerosas
tribulaciones, afrontadas con paciencia y virtud probada.
Esta fue la experiencia
de san Luis Scrosoppi, durante una vida gastada totalmente por amor a
Cristo y a sus hermanos, especialmente los más débiles e indefensos.
"¡Caridad,
caridad!": esta exclamación brotó de su corazón en el momento de
dejar el mundo para ir al cielo. Practicó la caridad de modo ejemplar, sobre
todo con las muchachas huérfanas y abandonadas, implicando a un grupo de
maestras, con las que fundó el instituto de las "Religiosas de la Divina
Providencia".
La caridad fue el secreto
de su largo e incansable apostolado, alimentado de su contacto constante con
Cristo, contemplado e imitado en la humildad y en la pobreza de su nacimiento
en Belén, en la sencillez de la vida laboriosa de Nazaret, en la total
inmolación en el Calvario y en el silencio elocuente de la Eucaristía. Por este
motivo, la Iglesia lo señala a los sacerdotes y a los fieles como modelo de
síntesis profunda y eficaz entre la comunión con Dios y el servicio a los
hermanos. En otras palabras, modelo de una existencia vivida en comunión
intensa con la santísima Trinidad.
3. "Grande es
su amor por nosotros". El amor de Dios a los hombres se manifestó con
particular evidencia en la vida de san Agustín Roscelli, a quien hoy
contemplamos en el esplendor de la santidad. Su existencia, totalmente
impregnada de fe profunda, puede considerarse un don ofrecido para la gloria de
Dios y el bien de las almas. La fe lo hizo siempre obediente a la Iglesia y a
sus enseñanzas, con una dócil adhesión al Papa y a su obispo. La fe le
proporcionó consuelo en las horas tristes, en las grandes dificultades y en las
situaciones dolorosas. La fe fue la roca sólida a la que supo aferrarse para no
ceder jamás al desaliento.
Sintió el deber de
comunicar esa fe a los demás, sobre todo a los que se acercaban a él en el
ministerio de la confesión. Se convirtió en maestro de vida espiritual especialmente
para las religiosas de la congregación que fundó, las cuales lo vieron siempre
sereno, incluso en medio de las situaciones más críticas. San Agustín Roscelli
también nos exhorta a confiar siempre en Dios, sumergiéndonos en el misterio de
su amor.
4. "Gloria al
Padre y al Hijo y al Espíritu Santo". A la luz del misterio de la Trinidad
cobra singular elocuencia el testimonio evangélico de san Bernardo de
Corleone, también él elevado hoy al honor de los altares. Todos se maravillaban
y se preguntaban cómo un fraile iletrado como él podía hablar con tanta
elevación sobre el misterio de la santísima Trinidad. En efecto, su vida estaba
completamente orientada a Dios, a través de un esfuerzo constante de ascesis,
impregnada de oración y de penitencia. Quienes lo conocieron testimonian
unánimemente que "siempre estaba absorto en oración", "jamás
dejaba de orar" y "oraba constantemente" (Summ., 35). De este
coloquio ininterrumpido con Dios, que tenía en la Eucaristía su centro de
acción, sacaba el alimento vital para su valiente apostolado, respondiendo a
los desafíos sociales de su tiempo, no exento de tensiones e inquietudes.
También hoy el mundo
necesita santos como fray Bernardo, inmersos en Dios y, precisamente por esto,
capaces de transmitirle su verdad y su amor. El humilde ejemplo de este
capuchino constituye un aliciente para no dejar de orar, pues la oración y la
escucha de Dios son el alma de la auténtica santidad.
5. "El Espíritu
de la verdad os guiará hasta la verdad plena" (Antífona de comunión). Teresa
Eustochio Verzeri, a quien hoy contemplamos en la gloria de Dios, en su breve
pero intensa vida se dejó guiar dócilmente por el Espíritu Santo. Dios se le
reveló como misteriosa presencia ante la cual es preciso inclinarse con
profunda humildad. Se alegraba al considerarse bajo la constante protección
divina, sintiéndose en las manos del Padre celestial, en quien aprendió a
confiar siempre.
Abandonándose a la acción
del Espíritu, Teresa vivió la particular experiencia mística "de la
ausencia de Dios". Sólo una fe inquebrantable evitó que perdiera la
confianza en este Padre providente y misericordioso, que la ponía a
prueba: "Es justo -escribió- que la esposa, después de seguir al
esposo en todas las penas que acompañaron su vida, participe también con él en
la más terrible" (Libro de los deberes, III, 130).
Esta es la enseñanza que
santa Teresa deja al instituto de las "Hijas del Sagrado Corazón de
Jesús", fundado por ella. Esta es la enseñanza que nos deja a todos.
Incluso en medio de las contrariedades y los sufrimientos internos y externos
es necesario mantener viva la fe en Dios Padre, Hijo y Espíritu Santo.
6. Al canonizar a la
beata Rebeca Choboq Ar-Rayès, la Iglesia ilumina de un modo muy particular
el misterio del amor dado y acogido para la gloria de Dios y la salvación del
mundo. Esta monja de la Orden Libanesa Maronita deseaba amar y entregar su vida
por sus hermanos. En medio de los sufrimientos, que no dejaron de atormentarla
durante los últimos veintinueve años de su vida, santa Rebeca manifestó siempre
un amor generoso y apasionado por la salvación de sus hermanos, sacando de su
unión con Cristo, muerto en la cruz, la fuerza para aceptar voluntariamente y
amar el sufrimiento, auténtico camino de santidad.
Que santa Rebeca vele
sobre los que sufren y, en particular, sobre los pueblos de Oriente Próximo,
que afrontan la espiral destructora y estéril de la violencia. Por su
intercesión, pidamos al Señor que impulse a los corazones a buscar con
paciencia nuevos caminos para la paz, apresurando la llegada del día de la
reconciliación y la concordia.
7. "Señor, Dios
nuestro, ¡qué admirable es tu nombre en toda la tierra!" (Salmo
responsorial, 8, 2. 10). Al contemplar estos luminosos ejemplos de
santidad, resuena espontáneamente en el corazón la invocación del salmista. El
Señor no cesa de dar a la Iglesia y al mundo ejemplos admirables de hombres y
mujeres, en los que se refleja su gloria trinitaria. Que su testimonio nos
impulse a mirar al cielo y a buscar siempre el reino de Dios y su justicia.
María, Reina de todos los
santos, que fuiste la primera en acoger la llamada del Altísimo, sostennos en
el servicio a Dios y a nuestros hermanos. Y vosotros, san Luis Scrosoppi, san
Agustín Roscelli, san Bernardo de Corleone, santa Teresa Eustochio Verzeri y
santa Rebeca Petra Choboq Ar-Rayès, caminad con nosotros, para que nuestra
vida, como la vuestra, sea alabanza al Padre, al Hijo y al Espíritu Santo.
Amén.
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Voir aussi : https://egliseetsport.fr/Temoignage/Scrosoppi.pdf