Tomba di Sant'Agostina Pietrantoni nella chiesa parrocchiale di San
Nicola di Bari a Pozzaglia Sabina
Sainte Agostina Livia
Pietrantoni
Religieuse de la
Congrégation des Soeurs de la Charité (+ 1894)
de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Santa Giovanna Antida Thouret.
"Livia a 22 ans quand elle arrive à Rome, Via S. Maria In Cosmedin. Quelques mois de postulat et de noviciat suffisent à prouver que la jeune fille a l'étoffe d'une Sœur de la Charité, c'est-à-dire d'une 'servante des pauvres', selon la tradition de St Vincent de Paul et de Ste Jeanne-Antide... à l'hôpital du Saint-Esprit, que 700 ans de glorieuse histoire ont fait définir comme 'l'école de la charité chrétienne', dans le sillage des saints qui l'ont précédée parmi lesquels Charles Borromée, Joseph Casalance, Jean Bosco, Camille de Lellis... Sr Agostina offre sa contribution personnelle et, dans ce lieu de souffrances, elle exprime la charité jusqu'à l'héroïsme."
extrait de la biographie publiée sur le site du Vatican
Canonisée le 18 avril 1999.
"Puisse son exemple enflammer les Consœurs de la Congrégation de sainte Antida et les pousser à un témoignage ardent de cette charité qui constitue la synthèse de la loi divine et qui est le lien de toute perfection (cf. Col 3, 14)."
extrait du discours du pape Jean-Paul II aux pèlerins venus à Rome pour la canonisation de Marcellin Champagnat, Giovanni Calabria et Augustine Livia Pietrantoni, le 19 avril 1999.
À Rome, en 1894, sainte Augustine (Livie Pietrantoni), vierge de la
Congrégation des Sœurs de la Charité, qui se donna de tout son cœur au soin des
malades contagieux à l'hôpital du Saint-Esprit, jusqu'à ce qu'un malade, saisi
de fureur homicide, la tue d'un coup de couteau.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10142/Sainte-Agostina-Livia-Pietrantoni.html
Lundi 19 avril 1999
Très chers frères et
sœurs!
1. Je suis heureux de
vous accueillir tous à nouveau, vous qui êtes venus pour la canonisation de
Marcellin Champagnat, Giovanni Calabria et Agostina Livia Pietrantoni. La
rencontre d'aujourd'hui nous offre l'heureuse occasion de prolonger la fête
d'hier, dans le climat de la joie pascale caractéristique de ce temps
liturgique.
Rendons grâce au Père qui
est aux cieux, origine et source de toute sainteté, pour avoir donné à l'Eglise
et au monde ces fils bien-aimés. En eux, Dieu a accompli de grandes choses,
modelant dans leur personne, avec la douce force de l'Esprit Saint, l'image
merveilleuse de son Fils unique. Alors que nous voyons se profiler à l'horizon
le seuil de l'An 2000, comment ne pas penser au groupe nombreux de bienheureux
et de saints que la Grâce divine a fait germer et fructifier dans les sillons
de ces deux millénaires? Dans la vie des saints, le Royaume des cieux est déjà
présent et œuvre dans notre monde.
[en français]
2. Chers pèlerins venus
célébrer la canonisation de Marcellin Champagnat, je suis heureux de vous
accueillir. Votre présence est significative de votre attention au charisme
toujours actuel de ce saint auquel se rattachent tant de vocations. Je salue
Monseigneur Pierre Joatton, Evêque de Saint-Etienne, et les membres des
Instances civiles du département de la Loire, où vécut saint Marcellin. Je
salue particulièrement les Frères maristes, Institut qu'il a fondé, ainsi que
les membres des autres Instituts de la famille mariste. Chers jeunes, venus notamment
d'Espagne, du Mexique, de France, pour manifester votre attachement à l'esprit
de l'éducation donnée par le Père Champagnat, je vous encourage à rester
fidèles à la route vers Dieu qu'il vous a indiquée.
Je salue aussi les
enseignants qui assurent une mission partagée avec les Frères maristes et qui
sont venus dire leur admiration pour Marcellin Champagnat, apôtre de la
jeunesse, et leur désir de poursuivre le même service éducatif que lui, dans le
respect des jeunes et de leur évolution. Je salue enfin les membres des
branches laïques maristes qui veulent vivre selon l'esprit de saint Marcellin,
à travers tous leurs engagements. En vous mettant à l'école de Marie,
puissiez-vous tous suivre le Christ et avoir le souci de le faire connaître!
Nous pouvons rendre grâce
pour les nombreux disciples du Père Champagnat qui ont vécu avec fidélité leur
mission jusqu'au témoignage du martyre. Nous nous souvenons spécialement des
onze Frères, témoins de la vérité et de la charité, morts tragiquement, ces cinq
dernières années, en Algérie, au Rwanda et en République démocratique du Congo.
Témoins cachés de l'espérance, ils s'ajoutent au très long martyrologe des
Frères maristes, qui a commencé dès le début de la fondation avec le Frère
Jacinto. Nous pensons encore à saint Pierre Chanel, Père mariste, premier
martyr de l'Océanie.
A tous les fidèles
présents, ainsi qu'à tous les Frères maristes du monde, aux personnes qui
œuvrent avec eux dans le domaine éducatif et à tous les jeunes qui bénéficient
de leur apostolat, j'accorde de tout cœur la Bénédiction apostolique.
[en italien]
3. En cette année où
l'Eglise, en marche vers le grand Jubilé, tourne son regard vers l'infinie
tendresse de Dieu le Père, nous reconnaissons chez saint Giovanni Calabria,
prêtre véronais fondateur des Pauvres serviteurs et des Pauvres servantes de la
Divine Providence, un admirable reflet de la paternité divine. Du reste, il
conçut lui-même ainsi dès le début, la mission qui lui avait été confiée par le
Seigneur: il sentait qu'il était appelé à «révéler au monde que la Divine
Providence existe, que Dieu n'est pas étranger, mais qu'il est un Père, et
qu'il pense à nous, à condition que nous pensions à Lui et que nous
remplissions notre rôle, qui est tout d'abord celui de chercher le saint Royaume
de Dieu et sa justice» (Lettre à ses religieux, III, 19 mars 1933). L'âme de
toute son intense activité apostolique et caritative fut la découverte, à
travers l'Evangile, de l'amour du Père céleste et du Christ pour l'homme.
La charité évangélique a été
la vertu qui a le plus caractérisé sa vie. Une femme juive médecin, qu'il avait
cachée parmi les sœurs pour la soustraire aux nazis et aux fascistes, a
témoigné que chaque instant de son existence apparaissait comme une
personnification de l'hymne de l'Apôtre saint Paul à la charité. Je souhaite de
tout cœur à ses filles et à ses fils spirituels, à qui j'adresse ici un salut
chaleureux, de prolonger et d'étendre toujours plus l'amour irrépressible qui
débordait du cœur de ce saint prêtre, conquis par le Christ et son Evangile.
4. L'Eglise se réjouit
aujourd'hui avec toute la famille religieuse des Sœurs de la Charité de sainte
Jeanne Antida Thouret pour le don de sainte Agostina Livia Pietrantoni.
Quelques jours après la célébration du deuxième centenaire de la fondation de
l'Institut, nous louons le Seigneur pour les merveilles qu'Il a accomplies dans
la vie de cette fidèle disciple de sainte Jeanne Antida. Dans le même temps,
nous voulons également le remercier pour les abondants fruits de bien qui ont mûri
au cours de ces deux siècles de vie de la Congrégation, à travers l'humble et
généreuse œuvre de tant de Sœurs de la Charité.
Ayant grandi dans une
famille habituée au dur labeur et enracinée dans la foi, la nouvelle sainte
embrassa l'idéal de saint Vincent, fait de charité, d'humilité, de simplicité,
et exprimé dans le respect de l'autre, dans la cordialité, dans le sens du
devoir «bien fait». Au cours de ses années de service à l'hôpital «Santo
Spirito», où elle assistait les malades atteints de tuberculose, sœur Agostina
rencontre l'homme qui souffre et qui implore la reconnaissance de la dignité de
sa propre intégrité physique et spirituelle. A une époque caractérisée par un
courant de laïcisation, Agostina Livia Pietrantoni devient le témoin des valeurs
de l'esprit. Elle dit de ses malades, à l'époque incurables et souvent
exaspérés et difficiles à soigner: «En eux je sers Jésus-Christ... je me sens
enflammée de charité pour tous, prête à affronter n'importe quel sacrifice,
même à verser mon sang pour la charité». Le sacrifice suprême du sang sera le
sceau définitif de sa vie, qui s'est entièrement écoulée dans l'amour indivis
pour Dieu et ses frères.
Puisse son exemple
enflammer les Consœurs de la Congrégation de sainte Antida et les pousser à un
témoignage ardent de cette charité qui constitue la synthèse de la loi divine
et qui est le lien de toute perfection (cf. Col 3, 14).
5. Très chers frères et
sœurs! Regardons les nouveaux saints, et apprenons d'eux le secret de la
sainteté. Approfondissons leur charisme, assimilons l'esprit qu'ils ont laissé
en héritage et imitons leur exemple. Et la paix du Christ règnera dans nos
cœurs! Que la Mère du Rédempteur, Reine de tous les saints, obtienne cela pour
chaque personne.
Avec ces sentiments, je
vous donne de tout cœur, ainsi qu'à vos proches, ma Bénédiction apostolique.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Agostina Livia Pietrantoni (1864-1894)
Vierge, de la Congrégation des Soeurs de la Charité de Santa Giovanna Antida Thouret
Une terre... une famille
" Il y avait une
fois et il y a encore, avec un nouveau visage, un village nommé Pozzaglia, dans
les collines de la Sabine... et il y avait une maison bénie, nid rempli de voix
enfantines, parmi lesquelles, celle d'Olivia, appelée ensuite Livia, qui
prendra en religion le nom d'Agostina... ".
La vie très brève de
Soeur Agostina qui a inspiré à Paul VI, le Pape de sa béatification, des
accents d'une poésie extraordinaire pour en retracer le cours, commence et se
déroule: "simple, limpide, pure, aimante... mais à la fin, douloureuse et
tragique... ou mieux symbolique ".
27 mars 1864. C'est dans
le petit village de Pozzaglia Sabina, à 800 mètres d'altitude, dans la belle
zone géographique qui s'étend entre Riéti, Orvinio, Tivoli, que Livia est née
et qu'elle est baptisée. Deuxième de 11 enfants! Ses parents, Francesco
Pietrantoni et Caterina Costantini, petits agriculteurs, travaillent leur terre
et quelques compléments en location. Dans la maison bénie où "tous étaient
attentifs à faire le bien et où l'on priait souvent", l'enfance et la
jeunesse de Livia s'imprègnent des valeurs de la famille honnête, laborieuse et
religieuse, marquées surtout par la sagesse de l'oncle Domenico, un véritable
patriarche.
A 4 ans, Livia reçoit le
sacrement de la Confirmation et vers 1876, elle fait sa première communion,
avec une conscience certainement extraordinaire, si l'on en juge par la vie de
prière, de générosité, de donation qui a suivi. Très tôt, dans la grande
famille, où tous semblent avoir droit à son temps et à son aide, elle apprend
de sa Maman Caterina les attentions et les gestes maternels qu'elle exprime
avec douceur à l'égard de ses nombreux petits frères. Elle travaille dans les
champs et prend soin des bêtes. Elle ne connaît donc guère les jeux, ni l'école
qu'elle fréquente de façon irrégulière, mais dont elle réussit pourtant à tirer
un profit extraordinaire, au point de mériter de ses compagnes le titre de
"professeur".
Travail et ... fierté
A 7 ans, avec d'autres
enfants, elle commence à "travailler", transportant par milliers des
sacs de cailloux et de sable pour la construction de la route qui va d'Orvinio
à Poggio Moiano. A 12 ans, elle part avec d'autres jeunes
"saisonnières" qui se rendent à Tivoli, durant les mois d'hiver, pour
la récolte des olives. Précocement sage, Livia assume la responsabilité morale
et religieuse de ses jeunes compagnes, les soutient dans ce rude travail, loin
de la famille et tient tête avec fierté et courage aux "chefs",
arrogants et sans scrupules.
Vocation et détachement
Livia est une jeune fille
qui plaît par sa sagesse, son sens de l'autre, sa générosité, sa beauté... et
plusieurs jeunes, au village, ont les yeux sur elle. Leurs regards d'admiration
ne passent pas inaperçus de Maman Caterina qui songe à bien placer sa fille.
Mais qu'en pense Livia? Quel secret garde-t-elle? Pourquoi ne choisit-elle pas?
Pourquoi ne se décide-t-elle pas? "Rendue audacieuse par la voix qui lui
parle intérieurement, celle de sa vocation, elle se rend: C'est le Christ qui
sera son Amour, le Christ, son Epoux". Sa recherche s'oriente vers une vie
de sacrifice. A qui, en famille ou au village, veut la détourner de sa décision
la définissant comme une fuite du travail, Livia répond: "Je veux choisir
une Congrégation où il y a du travail pour le jour et pour la nuit" et
tous sont sûrs de l'authenticité de ces paroles. Un premier voyage à Rome, en
compagnie de l'Oncle Fra' Matteo, se termine par une désillusion cuisante: on
refuse de l'accepter. Quelques mois plus tard, pourtant, la Supérieure générale
des Soeurs de la Charité, lui fait savoir qu'elle l'attend à la Maison
Générale. Livia comprend que cette fois l'adieu est pour toujours. Avec
émotion, elle salue les habitants du village, tous les coins de son pays, ses
lieux de prières, la paroisse, la Vierge de la Rifolta; elle embrasse ses
parents; elle reçoit à genoux, la bénédiction de l'oncle Domenico, "baise
la porte de sa maison, y trace un signe de croix et s'en va en courant".
Formation et service
23 mars 1886. Livia a 22
ans quand elle arrive à Rome, Via S. Maria In Cosmedin. Quelques mois de
postulat et de noviciat suffisent à prouver que la jeune fille a l'étoffe d'une
Soeur de la Charité, c'est-à-dire d'une "servante des pauvres", selon
la tradition de St Vincent de Paul et de Ste Jeanne-Antide. Livia, en effet,
apporte au couvent, un potentiel humain hérité de sa famille particulièrement
solide qui offre toute garantie. Quand elle prend l'habit religieux et qu'on
lui donne le nom de Soeur Agostina, elle a le pressentiment que c'est à elle
que reviendra de devenir la sainte portant ce nom: Elle ne connaît pas en effet
de Ste Agostina!
En secret, dans un petit
coin caché, elle a trouvé une place à la Vierge Marie, pour qu'elle demeure à
l'hôpital; elle lui recommande ses malades et lui promet des veilles plus
nombreuses, de plus grands sacrifices, pour obtenir la grâce de la conversion
des plus obstinés. Que de fois ne lui a-t-elle pas présenté Joseph Romanelli?
C'est le pire de tous, le plus vulgaire et le plus insolent surtout envers
Soeur Agostina qui multiplie les attentions, à son égard et, avec grande bonté,
accueille sa maman aveugle quand elle vient lui rendre visite. De lui on peut
tout attendre, tous en ont assez. Quand, après une ennième bravade aux dépends
des femmes qui travaillent à la buanderie, le Directeur le chasse de l'hôpital,
sa rage cherche une cible et la pauvre Agostina est la victime désignée.
"...Te te tuerai de mes mains!", "Soeur Agostina, tu n'as plus
qu'un mois à vivre" sont les menaces qu'il lui fait envoyer à plusieurs
reprises par des billets.
Envoyée à l'hôpital du
Saint-Esprit, que 700 ans de glorieuse histoire ont fait définir comme
"l'école de la charité chrétienne", dans le sillage des saints qui
l'ont précédée parmi lesquels Charles Borromée, Joseph Casalance, Jean Bosco,
Camille de Lellis... Sr Agostina offre sa contribution personnelle et, dans ce
lieu de souffrances, elle exprime la charité jusqu'à l'héroïsme.
Silence, prière et bonté
L'ambiance de l'hôpital
est hostile à la religion. La question romaine empoisonne les esprits; Les
Pères Capucins sont chassés, on interdit le Crucifix et tout autre signe
religieux. On voudrait bien aussi éloigner les soeurs, mais on craint
l'impopularité: on leur rend la vie "impossible" et on leur défend de
parler de Dieu; mais Sr Agostina n'a pas besoin de sa bouche pour "crier
Dieu" et aucun baillon ne peut interdire à sa vie d'annoncer l' Evangile!
D'abord dans le service des enfants, puis dans celui des tuberculeux, règne du
désespoir et de la mort, où elle attrape la contagion mortelle dont elle guérit
par miracle, elle montre un dévouement total et une attention extraordinaire à
chaque malade, surtout aux plus difficiles, violents et obscènes, comme "
Romanelli ".
Romanelli ne plaisante pas,
en effet, et Soeur Agostina, non plus, ne met pas de limites à sa générosité
pour le Seigneur. Elle est prête à payer de sa propre vie le prix de l'amour,
sans fuir, sans accuser. Quand Romanelli la surprend et la frappe sans qu'elle
puisse échapper, ce 13 novembre 1894, de ses lèvres ne sortent que les
invocations à la Vierge et les paroles du pardon
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19990418_pietrantoni_fr.html
Sainte Agostina (Livia)
Pietrantoni
Vierge, de la
Congrégation des Sœurs de la Charité
A |
gostina (Livia)
Pietrantoni naît près de Rieti, en Italie, le 27 mars 1864, dans une
famille rurale, seconde enfant de la famille. Elle était pieuse et sa Première
Communion fut pour elle une révélation.
Il lui fallait seconder
ses parents dans les tâches quotidiennes, et auprès de ses frères et sœurs.
Parallèlement, à 7 ans, elle transportait des sacs de cailloux et de sable pour
la construction de la route d'Orvinio à Poggio Moiano, et dès l'âge de 12 ans,
elle s'embauchait comme saisonnière pour la récolte des olives. Là, elle
travaille durement, tenant tête au nom de la justice à ses employeurs,
soutenant les compagnes, leur parlant de l'Évangile et de la miséricorde
divine.
Elle décida alors de
donner toute sa vie au Christ, et d'entrer en religion, malgré les sarcasmes de
son entourage qui l'accusaient de manquer de courage pour faire son travail et
de choisir une solution de paresse.
À l'âge de 22 ans, elle
part pour Rome chez les Sœurs de la Charité fondées par Ste Jeanne-Antide
Thouret. Elle y prendra le nom d'Agostina, et sera d'abord chargée de soigner
les enfants de l'hôpital du Saint-Esprit. Puis, elle s'occupera des
tuberculeux, maladie qu'elle contractera, mais dont elle guérira.
Le climat de l'époque
n'était pas favorable à la religion. Les crucifix sont interdits dans
l'enceinte de l'hôpital, les sœurs ne sont pas chassées, elles étaient trop
populaires, mais il leur est défendu de parler de religion aux patients. Malgré
cette ambiance bien peu propice, sœur Agostina parvint à assumer ses tâches
avec un grand dévouement et un immense courage soutenu par sa confiance en la
Vierge Marie.
Elle dit de ses malades,
à l'époque incurables et souvent exaspérés et difficiles à soigner :
« En eux je sers
Jésus-Christ... je me sens enflammée de charité pour tous, prête à affronter
n'importe quel sacrifice, même à verser mon sang pour la charité ».
Toutefois, certains
malades étaient violents, et menaçaient les sœurs qui les soignaient. C'était
le cas de Joseph Romanelli, dont le comportement lui avait valu d'être chassé
par le directeur. Ce n'est pas sur ce dernier qu'il se vengea, mais sur sœur
Agostina qu'il insulta en lui affirmant qu'il allait la tuer.
Romanelli ne plaisante
pas, en effet, et sœur Agostina, non plus, ne met pas de limites à sa
générosité pour le Seigneur. Elle est prête à payer de sa propre vie le prix de
l'amour, sans fuir, sans accuser. Quand Romanelli la surprend et la frappe sans
qu'elle puisse échapper, ce 13 novembre 1894, de ses lèvres ne sortent que les
invocations à la Vierge et les paroles du pardon.
Sœur Agostina (Livia)
Pietrantoni fut élevée aux honneurs des autels, le 12 novembre 1972, par saint
Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), et canonisée, le 18
avril 1999, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła,
1978-2005).
Pour un approfondissement
biographique, lire :
>>> Ste
Agostina (Livia) Pietrantoni
SOURCE : https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/9df955b6-9274-44df-95ae-f3f2858eb711
Sainte Agostina
Pietrantoni : la vie
A l’Hôpital «Saint
esprit»: de grands saints, une petite sœur, une tempête
UNE SŒUR ACTIVE, HUMBLE
ET JOYEUSE
Le plus vieil hôpital de
Rome, l’hôpital du Saint-Esprit, se trouve situé à quelques pas du
Vatican, non loin du lieu où furent suppliciés les premiers martyrs
chrétiens et Saint Pierre lui-même. Dans ses murs sont passés de
grands saints venus visiter et réconforter les malades : Philippe Néry,
Charles Borromée, Joseph Calasanz, Vincent Pallotti, Jean Bosco. C’est là qu’a
trouvé la mort, et la gloire, une servante des pauvres, que le Pape Jean-Paul
II a élevée aux honneurs des autels le 18 avril 1999, et que la Conférence
Episcopale Italienne a déclarée patronne des infirmières d’Italie, le 20 mai
2003.
Sœur Agostina
Pietrantoni, Livia dans le civil, fut tuée au Saint-Esprit le matin du 13
novembre 1894 par un malade atteint de tuberculose, Joseph Romanelli. Un
épisode tragique, le geste d’un déséquilibré. Mais dès le début, le peuple
romain ne s’y est pas trompé, il a su reconnaître les signes de la sainteté.
Le jour des obsèques de
Sœur Agostina, la circulation s’arrêta à Rome. Le « Messaggero » du
16 novembre 1894 raconte : « A Rome, jamais on a vu un spectacle plus
imposant. Dès une heure de l’après-midi, les rues adjacentes de l’hôpital du
Saint-Esprit et toutes celles où l’on supposait que passerait le cortège
étaient pleines de monde au point de rendre difficile la circulation ».
Des milliers de personnes
faisaient la haie au bord des rues, s’agenouillant au passage du corps «et ce
n’était pas la longue file habituelle des soldats, la foule des officiels aux
couleurs rares et éclatantes» commentait le chroniqueur du journal Le
Temps : «C’était tout le peuple, c’était la Rome du peuple ; c’était
la sainte Rome, généreuse et charitable qui donnait l’ultime salut à celle qui,
sacrifiant battements de cœur, pensées, vie, s’était donnée de manière
angélique au soulagement des malheureux.»
Sur le corbillard, on
pouvait remarquer la couronne de fleurs de la communauté israélite, qui
relatait la nouvelle par cet écrit: « A la martyre de la charité ». Derrière
le cercueil, le professeur Achille Ballori, Directeur de l’hôpital, grand
Maître adjoint de la Franc Maçonnerie, qui sera lui aussi assassiné en 1914,
dans le hall du Palais Giustiniani. C’est lui qui avait mis Sœur Agostina en
garde contre Romanelli, c’est lui qui avait rédigé le certificat de décès et
fait l’autopsie.
Sœur Agostina était
entrée dans cet hôpital le 13 août 1887, tout de suite après avoir reçu l’habit
religieux. Elle avait vingt-trois ans. Le professeur Ballori prit
la direction de l’hôpital trois ans après. Son premier acte avait été de
chasser les 37 Pères Conceptionnistes qui avaient en charge l’assistance
spirituelle. Ils étaient sortis en procession une fois pour toutes, croix en
tête, chantant le Magnificat. Enlevés les crucifix et les images pieuses !
Aux sœurs qui restaient, il fut interdit de prier en public, de
parler de Dieu aux malades, de leur proposer le réconfort de la
religion. C’était la Rome d’Ernest Nathan, les années de l’anticléricalisme
ouvert et obstiné. Sur la porte des services des malades de tuberculose, on
trouvait écrit : « liberté de conscience ». Peut-être Sœur Agostina ne
comprenait-elle même pas le sens de cette expression.
FILLE DE LA SABINE
Elle n’avait pas reçu une
grande instruction. Seconde fille de onze enfants, Livia
Pietrantoni venait de Pozzaglia, un village de la Sabine et elle
n’avait suivi que l’école élémentaire. Non qu’elle ne fut pas portée aux
études, mais les difficultés économiques de la famille l’avaient de
bonne heure emmenée loin des bancs de l’école, sur le chantier de la route
principale Orvino-Poggio Moiano alors en construction, où elle
transportait des sacs de gravier pour une paie journalière de cinquante
centimes. Elle y travailla à plusieurs reprises, entre sept et onze ans,
réussissant toutefois à terminer le cycle primaire des études avec de bonnes
notes.
Sa formation religieuse avait
été celle du catéchisme et de quelques lectures spirituelles qu’elle
apprenait de mémoire en entendant l’oncle Domenico, le chapelet, la
messe, les fleurs qu’elle apportait à la Vierge à la petite chapelle de la
Rifolta, peu éloignée du village. Elle travaillait à l’extérieur et à
l’intérieur de la maison, où Papa Francesco était contraint de rester à cause
de l’arthrite et où il fallait s’occuper des frères et sœurs.
D’UN CARACTERE DOUX ET
FERME
Elle acquit un
caractère fort, capable de s’exposer pour faire s’éloigner un surveillant
qui importunait ses compagnes au travail ou pour obtenir une réduction
d’horaire au mois de mai quand le travail était en concomitance avec l’office
du soir dans l’église paroissiale. Ses compagnes et les jeunes des alentours
remarquaient bien chez elle une douceur alliée à une certaine fermeté.
Après sa mort, un vieux
berger déclarait à son sujet : « Quand elle venait sur la montagne chercher le
lait de ses brebis, elle nous faisait éprouver une étrange confusion … Des paroles
et des phrases équivoques, nos lèvres en prononçaient sans difficulté. Eh
bien, en présence de Livia… nous n’arrivions à trouver la parole à lui
adresser qu’au bout de quelques minutes. Cette fillette bénie nous
imposait une attitude et un respect que nous ne savions pas nous
expliquer».
PARMI LES SOEURS DE LA
CHARITÉ
C‘est presque par hasard
que lui vint la vocation, à l’occasion de la visite au village d’un oncle,
frère Mattéo, qui devina sa disposition et écrivit pour elle une lettre de
présentation aux Soeurs de la Charité de sainte Jeanne-Antide Thouret. Toute
gênée, elle se présenta, à Rome, en janvier 1886 où elle ne fut pas admise. Il
fallut l’intervention du curé pour qu’elle soit acceptée et sans la « dot
» que chaque novice devait apporter avec elle à l’Institut.
Le noviciat, pour elle,
ne fut pas un poids, habituée qu’ elle était à l’effort quotidien. A leur
entrée officielle dans la vie religieuse, la maîtresse des novices adressa aux
jeunes, un bref discours : « Vous êtes quarante, comme les martyrs de
Sébaste ; qu’aucune de vous ne sorte du nombre ! Peut-être l’une de vous
voudra-t-elle les imiter dans leur martyre ?».
EN SERVICE A L’HOPITAL DU
SAINT-ESPRIT
Au Saint-Esprit, Soeur
Agostina fut d’abord introduite dans le service des petits enfants, sans
trouver de difficulté, car depuis son enfance, elle était habituée à s’occuper
de ses frères et sœurs. Elle fut bien vite envoyée dans le secteur des
adultes, difficiles et parfois dangereux. Comme on l’a dit,
l’ambiance n’était pas favorable à la présence des sœurs. Souvent il leur
allait supporter difficultés, insultes, obscénités, difficultés de tous
ordres et accomplir en silence leur travail. Le docteur Buglioni, en
service au Saint-Esprit, a laissé de la soeur ce souvenir : « Toujours
très douce, elle se prêtait non seulement à faire ce qui était de son devoir,
mais encore davantage et très volontiers ; active, humble et joyeuse ». Sa
disponibilité l’exposa en 1889 à la contagion d’une maladie
infectieuse qui la conduisit aux portes de la mort. Durant sa maladie, une
consœur qui l’assistait s’était exclamée : « Si Sœur Agostina vient à
guérir, nous l’enverrons comme infirmière chez les tuberculeux ». Et
à l’étonnement des médecins, Sœur Agostina guérit. Il nous est resté la
lettre par laquelle elle informait ses proches : « Mes chers parents,
il y a quelques mois, j’ai été gravement malade ; je devais mourir et être
enlevée pour toujours à votre affection, à votre tendresse. En quelle douleur
seriez-vous aujourd’hui, si ce fût advenu ! mais non ! ne vous affligez pas et
avec moi, rendez grâce à Dieu, puisque maintenant, par une grâce spéciale
de la Vierge très sainte, non seulement je suis guérie, mais j’ai acquis une
santé encore plus forte qu’auparavant. Donnez donc louange au Bon Dieu et
unissez-vous à moi pour Le remercier de la grande faveur qu’il m’a faite sans
mérite de ma part ».
DANS LE SERVICE DES
TUBERCULEUX
Les cinq dernières années
de sa vie, elle les passa dans le service des malades tuberculeux. Sa
discrétion était remplie de gestes de charité. Un témoin oculaire
rappelle à son sujet : « Le soir, avant de se retirer, elle ne
manquait pas de s’approcher du lit des plus malades et des plus en danger; elle
arrangeait leurs oreillers et leur disait quelques bonnes paroles. Il arrivait
parfois que des malades bizarres ou mécontents lui fassent quelque
incivilité, comme de jeter à terre ou même sur elle, l’assiette de
nourriture. Même dans ces cas-là, Sœur Agostina ne perdait pas patience et
ne les traitait pas avec sévérité».
Un jour, pour avoir
confisqué un couteau à un malade, elle fut agressée et battue, si
bien que ses consœurs commencèrent à avoir peur pour elle. « Nous sommes très
exposées, mais le Seigneur nous garde », répondit Sœur Agostina «
donc, il ne faut pas manquer à notre devoir de charité pour fuir le
danger, même si cela devait nous coûter la vie … Il faut nous attendre à tout.
Jésus fut traité ainsi ».
Avec le temps, elle
parvint à cacher dans un réduit une image de la Vierge que, chaque
jour, elle ornait de fleurs, comme elle le faisait au temps de son enfance à la
chapelle de la Rifolta. Elle y déposait de petits billets dont quelques-uns ont
été conservés : « Très sainte Vierge », lisons-nous sur l’un d’eux, « consolez,
calmez, convertissez, vous, ce malheureux à qui je ne peux parler ». Au
lit des mourants, témoignent quelques personnes, « elle tenait le rôle du
prêtre qu’on ne pouvait pas appeler. Elle y passait des heures et des
heures sans interruption et le mourant montrait qu’il aimait sa présence, ses
paroles de réconfort, de paix, évoquant des souvenirs et des personnes chères
».
MALADE PARMI LES MALADES
Peu avant de
mourir, elle contracta la tuberculose, mais demanda avec insistance à la
Supérieure la permission de rester à son poste : “Laissez-moi chez
les tuberculeux ! J’y suis habituée. Si une autre vient me remplacer, elle
prendra le mal elle aussi et alors il y aura deux victimes au lieu d’une. Le
Seigneur sait ce qui convient à mon âme, et s’il le veut, il me guérira !».
Joseph Romanelli était
un repris de justice connu à Rome avec le surnom de “Pippo er
Ciocco”. La police et la direction de l’hôpital connaissaient
ses turbulences et quand il fut expulsé du service pour intempérance,
il menaça Sœur Agostina qui n’y était pour rien, de se venger sur
elle. Il écrivit sur un billet : « Sœur Agostina, il ne te reste
qu’un mois à vivre, tu vas mourir, tuée de mes propres mains ». Le soir du 12
novembre 1894, les consœurs de Sœur Agostina l’avaient invitée à prendre
quelques jours de repos. Elle répondit : « Il nous faudra rester si longtemps
couchées après la mort qu’il convient de rester un peu debout tandis que nous
sommes en vie ».
SAINTE VIERGE, AIDEZ-MOI
Le matin du 13 novembre,
l’assassin l’attendait dans un couloir sombre qui conduisait à la
dépense. Trois coups à l’épaule, au bras gauche et à la carotide, avant
qu’elle ne se rende compte de ce qui lui arrivait. Puis, après un corps à corps
avec l’unique témoin de la scène, Romanelli lui plongea son poignard dans
la poitrine. « Sainte Vierge, aidez-moi ! », furent ses dernières paroles.
L’autopsie réalisée,
le professeur Ballori, constatant qu’il n’y avait pas eu contractions des
nerfs ou du cœur qui auraient indiqué des efforts dans sa réaction fit cette
observation : « Sœur Agostina s’est fait abattre comme un agneau ».
Au procès contre Romanelli, le même professeur témoigna que Sœur Agostina
n’avait jamais « provoqué » d’aucune façon l’assassin ni outrepassé les
dispositions qui lui interdisaient de parler de religion.
Au cours du XX°
siècle, se sont vérifiés de nombreux cas de guérisons scientifiquement
inexplicables dus à l’intercession de Sœur Agostina qui ont conduit après
la guerre à ouvrir la cause de sa béatification, puis celle de sa canonisation.
Quand Paul VI la
proclama bienheureuse, le 12 novembre 1972, il la compara à l’une des martyres
les plus chères au peuple romain, sainte Agnès :
« Aujourd’hui, c’est le
jour de la naissance d’une vierge : suivons-en la pureté. Aujourd’hui c’est le
jour de naissance d’une martyre : au Seigneur, offrons notre chant ».
SOURCE : https://www.suoredellacarita.org/fr/sainte-agostina-pietrantoni-la-vie/
Sainte Agostina : profil
spirituel
POUR JESUS, TOUT EST PEU
DE CHOSE
Le profil biographique de
Sœur Agostina Pietrantoni nous offre l’occasion de connaître cette jeune Soeur
de la Charité qui, dans la simplicité de sa vie quotidienne, nous propose à
nouveau dans toute sa force l’éternel message évangélique de Jésus : «
Aimez-vous comme je vous ai aimés ».
La vie de Sœur Agostina
se déroule comme une liturgie : deux temps “ordinaires” et un temps
“fort”.
Le premier temps
“ordinaire” est celui de sa vie de jeune fille de village : simple,
modeste, laborieuse, fidèle chrétienne. Comme tant de ses amies. Et pourtant
plus que les autres, elle crée autour d’elle sérénité, sécurité, lumière
par sa bonté. Tous le remarquaient et en bénéficiaient.
Le deuxième temps
ordinaire est représenté par les huit années de sa vie religieuse : Soeur de la
Charité et infirmière. Rien d’extraordinaire : elle aimait la
communauté, observait la Règle avec simplicité et une aimable exactitude. Ses
rapports avec ses consœurs étaient empreints de jovialité et enrichis de petits
services supplémentaires. En brave fille de Sainte Jeanne-Antide, elle
servait les malades avec la certitude évangélique de rencontrer en eux le
Christ lui-même, comme tant d’autres Sœurs de la Charité infirmières. Sa
capacité à maintenir un visage toujours souriant apportait à ceux qui
l’approchaient, paix et réconfort.
Le temps “fort” est celui
de sa mort. Le pardon, pour celui qui lève contre elle une main homicide,
remet en pleine lumière sa vie de consécration totale à Dieu et de service des
frères. Sa mort révèle la densité de son humanité et de sa
spiritualité. Dans la simplicité et l’humilité de cette jeune sœur, Dieu a
voulu manifester la puissance et la tendresse de son Amour. La liturgie de la
vie de Sœur Agostina atteint le plus haut point au moment où l’Eglise la
reconnait comme modèle de sainteté.
S’approcher de cette
martyre de la charité fait du bien à tout le monde, car une fois
encore, elle nous indique que le chemin de la sainteté est accessible à
tous : en elle peuvent se retrouver tous ceux qui ne comptent pour rien, qui
n’ont jamais accompli de gestes spectaculaires, dont la vie n’a vraiment rien
d’exceptionnel, sinon la dimension profonde du cœur.
SOURCE : https://www.suoredellacarita.org/fr/sainte-agostina-profil-spirituel/
Also known as
Agostina Pietrantoni
Augustina…
Augustyna…
Livia Pietrantoni
Livia Petrantoni
Profile
Born to a small farm family,
the daughter of Francesco Pietrantoni and Caterina Costantini. Nurse at
the Holy Spirit Hospital, near the Vatican, in Rome in 1886.
She joined the Sisters of Charity, a congregation dedicated to service to
the sick,
in 1887,
taking the name Agostina. Worked with the critically ill and
contagious, catching typhus and malaria in
the process. After she caught tuberculosis,
she worked in the TB ward
where a patient stabbed
her to death during
a rape attempt;
she died praying that
he be forgiven.
Born
27 March 1864 at Pozzaglia
Sabina, Rieti, Italy as Livia
Petrantoni
stabbed
to death on 13
November 1894 in Rome, Italy by
Giuseppe Romanelli
buried at
the church of San Nicola
di Bari, Pozzaglia
Sabina, Rieti, Italy
19
September 1968 by Pope Paul
VI
12
November 1972 by Pope Paul
VI
18 April 1999 by Pope John
Paul II
people
ridiculed for their piety
Additional Information
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
images
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
fonti in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
strony w jezyku polskim
Readings
All is too little for the Lord. – Saint Agostina
We will lie down for such a long time after death that
it is worth while to keep standing while we are alive. Let us work now; one day
we will rest. – Saint Agostina
Sister Agostina understood that the love of Jesus
requires generous service to one’s brothers, in whose faces, especially that of
the neediest, is reflected the face of Christ. ‘God’ was the only ‘compass’
which guided all the decisions of her life. The evangelical ideal of charity to
the brethren, specially the smallest, the sick, the abandoned, also led
Agostina to the heights of sanctity. Ready to face any sacrifice – an heroic
witness of charity – she paid with her blood the price of faithfulness to Love. – Pope John
Paul II
MLA Citation
“Saint Agostina Petrantoni“. CatholicSaints.Info.
29 June 2023. Web. 12 November 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-agostina-petrantoni/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-agostina-petrantoni/
Monday, 19 April 1999
Dear Brothers and
Sisters,
1. I am pleased to
welcome again all of you who came for the canonization of Marcellin Champagnat,
Giovanni Calabria and Agostina Livia Pietrantoni. Today's meeting offers us the
happy occasion to extend yesterday's celebration in the atmosphere of Easter
joy which marks this liturgical season.
We give thanks to the
Father in heaven, the origin and source of all holiness, for giving these
beloved children to the Church and to the world. God has accomplished great
things in them, fashioning in them the wonderful image of his Only-begotten Son
by the gentle strength of the Holy Spirit. As we see the Year 2000 emerging on
the horizon, how can we not think of the multitude of blesseds and saints whom
divine grace has brought forth and made fruitful in these two millenniums? In
the lives of the saints the kingdom of heaven is already made present and
active in this world.
2. Dear pilgrims who have
come to celebrate the canonization of Marcellin Champagnat, I am pleased to
welcome you. Your presence shows your attention to this saint's ever timely
charism, which has attracted so many vocations. I greet Bishop Pierre Joatton
of Saint- Étienne and the civil authorities from the department of the Loire,
where St Marcellin lived. In a special way I greet the Marist Brothers, the
institute he founded, as well as the members of the other institutes of the
Marist family. Dear young people who have come particularly from Spain, Mexico
and France to express your devotion to the spirit of the education given by Fr
Champagnat, I encourage you to remain faithful to the path to God that he
taught you.
I also greet the teachers
who share in the mission of the Marist Brothers and have come to express their
admiration for Marcellin Champagnat, apostle of youth, and their desire to
continue the same educational service, with respect for the young and their
development. Lastly, I greet the members of the Marist lay branches, who wish
to live according to St Marcellin's spirit in all their commitments. Following
Mary's example, may you all follow Christ and be concerned to make him known!
We can give thanks for
the numerous disciples of Fr Champagnat who faithfully fulfilled their mission
even to the witness of martyrdom. We especially remember the 11 brothers,
witnesses of truth and charity, who died tragically over the past five years in
Algeria, Rwanda and the Democratic Republic of the Congo. Hidden witnesses of
hope, they join the very long martyrology of Marist Brothers, which began at
the outset of their foundation with Bro. Jacinto. We also recall St Peter
Chanel, a Marist Father and Oceania's first martyr.
I cordially grant my
Apostolic Blessing to all the faithful here and to all the Marist Brothers of
the world, to those who work with them in the educational field and to all the
young people who benefit from their apostolate.
3. In the year in which
the Church, on her way to the Great Jubilee, fixes her gaze on the infinite
tenderness of God the Father, we see in St Giovanni Calabria, a priest of
Verona and founder of the Poor Servants and Poor Sister Servants of Divine
Providence, a wonderful reflection of the divine fatherhood. From the very start
he thought of the mission entrusted to him by the Lord in this way: he felt
called to "show the world that divine Providence exists, that God is not a
stranger but a Father who thinks of us, provided that we think of him and do
our part, which is to seek first God's holy kingdom and his righteousness"
(Letter to his religious, III, 19 March 1933). The heart of all his
intense apostolic and charitable activity was the discovery, through the
Gospel, of the love of the heavenly Father and of Christ for man.
Gospel love was the
virtue which most characterized his life. A Jewish woman doctor, whom he hid
among his Sisters to save her from the Nazi-Fascists, testified that every
moment of his life seemed to personify the Apostle Paul's hymn to love. I
firmly hope that his spiritual sons and daughters, whom I warmly greet here,
will continue and extend that irrepressible love which overflowed from the
heart of this holy priest, won by Christ and his Gospel.
4. Today the Church
rejoices with the entire religious family of the Sisters of Charity of St Joan
Antida Thouret for the gift of St Agostina Livia Pietrantoni. A few days after
the celebration marking the second centenary of the institute's foundation, let
us praise the Lord for the wonders he worked in the life of this faithful
disciple of St Joan Antida. At the same time, we would also like to thank him
for the abundant good fruits produced during these two centuries of the
congregation's life through the humble and generous work of so many Sisters of
Charity.
Growing up in a family
accustomed to hard work and deeply rooted in the faith, the new saint embraced
the Vincentian ideal of charity, humility and simplicity expressed in respect
for others, in warmth and in the sense of duty "done well". During
her years of service to the tuberculosis patients in Santo Spirito Hospital, Sr
Agostina met people who were suffering and begged that their physical and
spiritual integrity be recognized. In an age marked by the winds of
secularization, Agostina Livia Pietrantoni witnessed to spiritual values. She
said of her sick, who were incurable at the time and often irritable and
difficult to deal with: "In them I serve Jesus Christ ... I feel inflamed
with love for them all, ready to make any sacrifice, even to shed my blood for
love". The supreme sacrifice of blood would be the final seal of her life,
wholly spent in undivided love for God and her brothers and sisters.
May her example inflame
the sisters of St Antida's congregation and spur them to bear ardent witness to
that love which sums up the divine law and is the bond of all perfection (cf.
Col 3:14).
5. Dear brothers and
sisters, let us look to these new saints and learn from them the secret of
holiness. Let us reflect on their charisms, assimilate the spirit they have
bequeathed to us and imitate their example. Then the peace of Christ will reign
in our hearts! May the Mother of the Redeemer, the Queen of All Saints, obtain
this for each of us.
With these sentiments, I
cordially impart my Apostolic Blessing to you and to your loved ones.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Agostina Livia Pietrantoni (1864-1894)
virgin, Congregation of the Sisters of the Charity of Saint Jeanne-Antide Thouret
A land... a family
"Once there was, and
there still is, but with a new face now, a village named Pozzaglia. In the
Sabina hills... and there was a blessed house, a cosy little nest filled with
childrens' voices, amongst which that of Olivia who was later called Livia and
was to take the name of Agostina in the religious life."
The very short life of
Sister Agostina, which inspired Paul VI, the Pope who beatified her, to relate
it in extraordinarily poetical terms, began and unfolded itself: "simple,
transparent, pure, loving...but ended sorrowfully and tragically... or rather
symbolically."
27th March 1864. Livia
was born and baptized in the little village of Pozzaglia Sabina, at an altitude
of 800 meters in the beautiful area which is bordered geographically by Rieti,
Orvinio, Tivoli. She was the second of 11 children! Her parents, Francesco
Pietrantoni and Caterina Costantini, were farmers and worked their small plot
of land along with a few added plots which they leased. Livia's childhood and
youth were imbued with the values of an honest, hard-working and religious
family, in the blessed house in which "all were careful to do good and
where they often prayed". This period was marked especially by the wisdom
of Uncle Domenico who was a real patriarch.
At the age of 4 Livia
received the Sacrament of Confirmation, and around 1876 she received her first
Holy Communion, certainly with an extraordinary awareness, judging by the life
of prayer, generosity and sacrifice which followed it. Very early on, in the
large family in which everyone seemed to be a beneficiary to her time and help,
she learned from her mother Caterina the thoughtfulness and maternal gestures
which she showed with such gentleness towards her many younger brothers and
sisters. She worked in the fields and looked after the animals... Therefore,
she barely experienced childrens' games... or school which she attended very
irregularly, but from which she drew great benefit to the point of earning the
title of "teacher" from her classmates.
Work and... pride
At the age of 7, along
with other children, she began "to work", transporting by the
thousand, sacks of stones and sand for constructing the road from Orvinio to
Poggio Moiano. At the age of 12 she left with other young "seasonal
workers" who were going to Tivoli during the winter months for the olive
harvest. Precociously wise, Livia took on the moral and religious
responsibility for her young companions. She supported them in this tough work
far from their families, and proudly and courageously stood up to the arrogant
and unscrupulous "bosses."
Vocation and detachment
Through her wisdom, her
respect for others, her generosity, her beauty, Livia was a young attractive
woman... and several young men in the village had their eyes on her. Their
admiring looks did not escape mother Caterina's notice and she dreamed of
marrying her daughter well. Yet what did Livia think? What was the secret of
her heart? Why did she not make a choice? Why did she not make up her mind?
"Malle daring by the voice which spoke to her inwardly, the voice of her
vocation, she surrendered; it was Christ who would be her Beloved, Christ, her
Spouse." To these in her family or in the village who attempted to
dissuade her by saying she was running away from hard work, Livia replied:
"I wish to choose a Congregation in which there is work both day and
night." Everyone was certain that these words were genuine. A first trip
to Rome in the company of her Uncle Fra Matteo ended in bitter disillusionment;
they refused to accept her. However, a few months later, the Mother General of
the Sisters of Charity of Saint Jeanne-Antide Thouret, let her know that she
was expecting her at the Generalate. Livia understood that this time she was
saying farewell for ever. With emotion she took leave of the village people,
all the loved corners of her land, her favourite prayer places, the parish and
the Virgin of Rifolta; she kissed her parents goodbye, received on her knees
the blessing of Uncle Domenico, "kissed the door of her house, traced the
sign of the cross on it and left hurriedly..."
Formation and mission
23rd March 1886. Livia
was 22 when she arrived in Rome at Via S. Maria in Cosmedin. A few months as a
postulant and novice were enough to prove that the young girl had the makings
of a Sister of Charity, that is of a "servant of the poor", in the
tradition of Saint Vincent de Paul and Saint Jeanne-Antide. Indeed, Livia
brought to the Convent a particularly solid human potential inherited from her
family which guaranteed its success. When she received the religious habit and
was given the name of Sister Agostina, she had the premonition that it fell to
her to become the saint bearing this name. For Indeed she had not heard of any
Saint Agostina!
Sister Agostina was sent
to the Hospital of Santo Spirito where 700 years of glorious history had led it
to be called "the school of Christian charity." In the wake of the
saints who had preceded her, amongst whom were Charles Borromeo, Joseph
Casalanz, John Bosco, Camillus de Lellis, Sister Agostina made her personal contribution
and in this place of suffering gave expression to charity to the point of
heroism.
Silence, prayer and
goodness
The atmosphere in the
hospital was hostile to religion. The Roman question poisoned peoples' minds.
The Capuchin fathers were driven out, the Crucifix and all other religious
signs were forbidden. The hospital even wanted to send the sisters away but was
afraid of becoming unpopular. Instead their lives were made
"impossible" and they were forbidden to speak of God.
But Sister Agostina did
not need her mouth in order to "cry out for God" and no gag was able
to prevent her life from proclaiming the Gospel! First in the childrens' ward
and later in the tuberculosis ward, a place of despair and death, where she
caught the mortal contagion of which she was miraculously healed, she showed a
total dedication and an extraordinary concern for each sick person, above all
for the most difficult, violent and obscene ones like "Romanelli."
In secret, in a small
hidden corner she had found for herself to reside, in the hospital, Sister
Agostina commended them all to the Virgin and promised her many more vigils and
greater sacrifices in order to obtain the grace of the conversion of the most
stubborn ones. How many times she offered Joseph Romanelli to Our Lady! He was
the worst of them all, the most vulgar and insolent, especially towards Sister
Agostina, who was more and more attentive towards him and welcomed his blind
mother with great kindness when she carne to visit him. He was capable of
anything and everyone had had enough of him. When, after the umpteenth
provocation at the expense of the women working in the laundry, the Director
expelled him, from the hospital, he sought a target for his fury and poor
Agostina was the victim he picked. 'I will kill you with my own hands."
"Sister Agostina, you only Nave a month to 1ive!," were the threats
which he had sent to her several times in little notes.
Romanelli was not joking,
in fact, and Sister Agostina put no limits either on her generosity for the
Lord... She was prepared to pay the price of love with her own life, without
fleeing or placing any blame. ...When Romanelli caught her unawares and struck
her before she could escape, that 13th November 1894, her lips uttered nothing
but invocations to the Virgin Mary and words of forgiveness.
SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19990418_pietrantoni_en.html
Saint Agostina
Pietrantoni
Saint Agostina
Pietrantoni (1864-1894) lived in the years immediately following the
Unification of Italy, marked by radical hostility to Catholicism on the part of
power. She served God by giving herself to the sick, with a concern for her
neighbour that went as far as the sacrifice of her life, which was taken away
from her by the mad gesture of one of the sick people she had assisted.
The second of eleven
children, she was baptized with the name Livia. The ardent faith was passed on
to her in her family, where “everyone took care to do good and prayed often”,
as one witness said. She grew up helping her parents, two humble farmers, in
their work. She then decided to join the Sisters of Charity of St Joan Antida
Thouret, with a commandment at the base of the Rule: “You will love”.
She carried out her work
of charity at the Holy Spirit Hospital. Here, a couple of years after the
arrival of Sister Agostina, the Freemason Achille Ballori, future Assistant
Grand Master of the Grand Orient of Italy, became director. As soon as he took
over the leadership of the historic hospital - where saints such as Philip
Neri, Charles Borromeo and John Bosco had served - Ballori expelled the 37
Conceptionists Fathers who took care of spiritual assistance, had the
crucifixes and sacred images removed, and forbade the nuns to pray in public
and speak of God to the sick. In time Sister Agostina managed to hide an image
of the Blessed Virgin in a closet, to whom she offered flowers every day and
wrote cards. “Most Holy Virgin”, one of these reads, “console, calm down,
convert the unhappy one to whom I cannot speak”.
Together with the other
nuns she often suffered offenses and insults, but her generosity towards the
sick was never lacking: “Always very sweet, she lent herself to do not only
what was her duty, but also more, and very willingly. Ready, humble, cheerful”,
recalled a doctor. After being cured of an infectious disease contracted in
hospital, she was assigned to assist tuberculosis patients. She continued with
her discreet acts of charity towards them, despite all she had to endure, as
when she was bludgeoned by a sick man from whom she had confiscated a knife. To
the sisters who cared for her, she said, “We must not neglect our duty of
charity to escape danger, even if it costs us our lives. We must expect
everything. Jesus was treated in this way”.
She refused to abandon
the treatment of tuberculosis patients even when she became infected with it
herself. She was barely 30 years old when Giuseppe Romanelli, a convicted
criminal who had been expelled from the hospital because of his constant
intemperance, wrote her a note threatening her with death, even though she had
nothing to do with it. He killed her on the morning of 13 November 1894. There
was a huge crowd at her funeral. As one chronicler of the time wrote, “It was
not the usual long line of soldiers, the crowd of officialdom in rare and
dazzling colours. It was the Rome of the people; it was the kind, charitable,
saintly Rome that gave the last farewell to the one who, sacrificing heartbeats,
thoughts and life, had angelically given herself to charity, to the relief of
the wretched”.
Patroness of: nurses
SOURCE : https://newdailycompass.com/en/saint-agostina-pietrantoni-1-1-1
Sant' Agostina
(Livia) Pietrantoni Vergine
Pozzaglia Sabina, 27
marzo 1864 - Roma, 13 novembre 1894
Sant'Agostina Pietrantoni
(al secolo Livia) morì non ancora 30enne pugnalata da un suo assistito
all'ospedale Santo Spirito di Roma. Era il 13 novembre del 1894. Giuseppe
Romanelli - uno dei malati più violenti - l'aveva minacciata più volte. Ma lei
aveva continuato ad aiutare sia lui che la mamma cieca. Così si concluse una
vita dedicata agli altri. Livia era nata a Pozzaglia Sabina nel 1864. A 22 anni
entrò tra le Suore della carità di santa Giovanna Antida Thouret e fu mandata
nel celebre ospedale, detto il «ginnasio della carità cristiana». Vi trovò un
ambiente ostile alla fede (siamo in piena questione romana) e la morte. (Avvenire)
Patronato: Infermieri
italiani
Etimologia: Agostina
= piccola venerabile, dal latino
Martirologio
Romano: A Roma, santa Agostina (Livia) Pietrantoni, vergine della
Congregazione delle Suore della Carità, che si dedicò nell’ospedale di Santo
Spirito con cristiana misericordia alla cura degli infermi e morì accoltellata
da un malato preso da furore omicida.
Una terra... una famiglia
"C'era una volta, e ancora c'è, con volto nuovo, un villaggio chiamato Pozzaglia, nei colli della Sabina... e c'era là una casa o benedetta, nido pieno di voci infantili, tra le quali, quella di Oliva, chiamata poi Livia, che cambierà il nome domestico in quello religioso di Agostina... ".
La breve vita di Suor Agostina, che ha ispirato a Paolo VI, il Papa della sua beatificazione nel 1972, accenti di straordinaria poesia per tracciarne il percorso, prende avvio e si dipana così: " semplice, limpida, pura, amorosa... e alla fine... dolorosa e tragica... anzi... simbolica ".
27 marzo 1864. Nel piccolo paese di Pozzaglia Sabina, 800 metri di altitudine, nella bella zona geografica tra Rieti, Orvinio, Tivoli, nasce e viene battezzata Livia: seconda di 11 figli! Francesco Pietrantoni e Caterina Costantini, i genitori, piccoli agricoltori, lavorano la loro terra e qualche appezzamento in affitto. L'infanzia e la giovinezza di Livia respirano i valori della famiglia onesta, laboriosa, religiosa, e sono segnati soprattutto dalla saggezza di nonno Domenico, vera icona patriarcale nella casa benedetta, dove "tutti badavano a fare bene e si pregava spesso... ".
A quattro anni, Livia riceve il sacramento della Cresima e intorno al 1876 fa
la sua prima comunione, con una consapevolezza certamente straordinaria a
giudicare dalla sua vita successiva di preghiera, di generosità, di donazione.
Presto impara da mamma Caterina le attenzioni e i gesti della maternità che
esprime con dolcezza tra i numerosi fratellini, nella grande famiglia, dove
tutti sembrano avere diritto al suo tempo e al suo aiuto. Lavora nei campi e si
prende cura degli animali... Conosce perciò poco i giochi e... la scuola,
eppure riesce a trarre un grande profitto dalla sua irregolare frequenza, tanto
da meritare, dalle sue compagne, il titolo di " professora".
Lavoro e... fierezza
A sette anni inizia a " lavorare ", con altri bambini, trasportando a
migliaia, secchi di ghiaia e sabbia per la costruzione della strada
Orvinio-Poggio Moiano. A dodici, parte con le altre giovanette "
stagionali " che nei mesi invernali si recano a Tivoli, per la raccolta
delle olive. Livia, precocemente saggia, assume la responsabilità morale e
religiosa delle giovani compagne, le sostiene nella durezza del lavoro, lontano
dalla famiglia e dal paese, tiene testa con fierezza e coraggio a "
caporali " prepotenti e senza scrupoli.
Vocazione e distacco
Livia è una ragazza piacevole per la saggezza, il senso dell'altro, la
generosità, la bellezza... e diversi giovani, in paese, hanno gli occhi su di
lei. A mamma Caterina non sfuggono gli sguardi di ammirazione e sogna una buona
collocazione per la figlia. Ma Livia cosa pensa? Quale segreto custodisce?
Perché non sceglie? Perché non decide? "Livia... fatta audace dalla voce che
parla dentro, la vocazione, si arrende: Cristo sarà l'amore, Cristo lo Sposo...
". La sua ricerca si orienta verso una vita di sacrificio. A chi, in
famiglia e nel paese, vuole distoglierla dalla sua decisione, definendola una
fuga dalla fatica, Livia risponde " Voglio scegliere una congregazione
dove c'è lavoro per il giorno e la notte " e tutti sono certi
dell'autenticità di queste parole. Un primo viaggio a Roma, in compagnia dello
zio fra Matteo, si conclude con una delusione cocente: il rifiuto di accoglierla.
Qualche mese dopo però, la Superiora generale delle Suore della Carità di S.
Giovanna Antida Thouret, la Madre Giuseppina Bocquin, le fa sapere che
l'aspetta nella Casa generalizia di Via S. Maria in Cosmedin. Livia avverte che
questa volta l'addio è per sempre. Con emozione saluta i paesani, ogni angolo
del villaggio, i luoghi di preghiera: la Parrocchia, la Madonna della Rifolta;
abbraccia i suoi famigliari; in ginocchio riceve la benedizione di nonno
Domenico, " bacia la porta della sua casa, vi traccia un segno di croce, e
corre via".
Formazione e servizio
23 marzo 1886. Livia ha 22 anni, quando arriva a Roma, via S. Maria in Cosmedin. Alcuni mesi di Postulato e di Noviziato bastano per provare che la giovane ha la stoffa della Suora della Carità, cioè della " serva dei poveri ", secondo la tradizione di S. Vincenzo de' Paoli e di S. Giovanna Antida. Livia porta infatti in convento, dall'eredità famigliare, un materiale umano particolarmente solido, che offre ogni garanzia. Quando veste l'abito religioso e le viene imposto il nuovo nome di Suor Agostina, si accorge che dovrà essere lei ad incarnare una santa con tale nome: non le risulta infatti una Santa Agostina!
Inviata all'ospedale S. Spirito, glorioso per la sua storia di 700 anni e definito
" il ginnasio della carità cristiana ", Suor Agostina aggiunge il suo
contributo personale sulle orme dei santi che l'hanno preceduta tra i quali
Carlo Borromeo, Giuseppe Calasanzio, Giovanni Bosco, Camillo De Lellis... e in
quel luogo di dolore esprime la carità fino all'eroismo.
Silenzio, preghiera e bontà
Il clima in ospedale è ostile alla religione: la questione romana avvelena gli animi: vengono cacciati i Padri Cappuccini, viene bandito il Crocifisso e ogni altro segno religioso... Si vorrebbero allontanare anche le Suore, ma si teme l'impopolarità: a loro si rende la vita " impossibile " ed è proibito parlare di Dio. Suor Agostina però, non ha bisogno della bocca per " gridare Dio " e nessun bavaglio può impedire alla sua vita di annunciare il Vangelo! Il suo servizio, prima nel reparto dei bambini e, dopo il contagio mortale, da cui miracolosamente guarisce, nella corsia di disperazione e di morte dei tubercolosi, esprime la sua totale dedizione e la sua straordinaria attenzione ad ogni paziente, soprattutto ai più difficili, violenti e osceni, come il " Romanelli ".
In segreto, in un piccolo angolo nascosto, ha trovato un posto alla Vergine Maria perchè rimanga nell'ospedale; a lei affida i suoi " raccomandati " e le promette altre veglie, maggiori sacrifici, per ottenere la grazia della conversione per i più ostinati. Quante volte le ha presentato Giuseppe Romanelli? È il peggiore di tutti, il più volgare ed insolente, soprattutto con Suor Agostina che moltiplica, a suo riguardo, le attenzioni ed accoglie con grande bontà la mamma cieca quando viene a visitarlo. Da lui ci si può aspettare di tutto, tutti ne sono infastiditi. Quando, dopo un'ennesima bravata a danno delle donne della lavanderia, il Direttore lo espelle dall'ospedale, la sua rabbia vuole trovare un bersaglio e la inerme Suor Agostina è la vittima designata. " Ti ucciderò con le mie mani! ", " Suor Agostina, non hai più che un mese da vivere! " sono le minacciose espressioni che le fa giungere a più riprese, attraverso biglietti.
Romanelli non scherza affatto, ma neppure Suor Agostina fissa limiti alla sua
generosità per il Signore... È pronta a pagare perciò, con la sua vita, il
prezzo dell'amore, senza fughe, senza accuse... Quando il Romanelli, la
sorprende e la colpisce crudelmente, senza scampo, quel 13 novembre 1894, dalle
sue labbra escono solo l'invocazione alla Vergine e le parole del perdono.
Fonte : Santa Sede
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/77450
Lunedì, 19 aprile 1999
Carissimi Fratelli e
Sorelle!
1. Sono lieto di
accogliere nuovamente tutti voi, venuti per la canonizzazione di Marcellino
Champagnat, Giovanni Calabria ed Agostina Livia Pietrantoni. L'odierno incontro
ci offre la felice occasione di prolungare la festa di ieri, nel clima della
gioia pasquale caratteristica di questo tempo liturgico.
Rendiamo grazie al Padre
che è nei cieli, origine e sorgente di ogni santità, per aver donato alla
Chiesa ed al mondo questi suoi figli prediletti. In loro Iddio ha compiuto
grandi cose, plasmando in essi, con la forza soave dello Spirito Santo,
l'immagine stupenda del suo Unigenito Figlio. Mentre vediamo profilarsi
all'orizzonte il traguardo dell'anno Duemila, come non pensare alla schiera
numerosa di Beati e di Santi che la Grazia divina ha fatto germogliare e
fruttificare nei solchi di questi due millenni? Nella vita dei santi si fa già
presente e operante in questo mondo il Regno dei cieli.
2. Chers pèlerins venus
célébrer la canonisation de Marcellin Champagnat, je suis heureux de vous
accueillir. Votre présence est significative de votre attention au charisme
toujours actuel de ce saint auquel se rattachent tant de vocations. Je salue
Monseigneur Pierre Joatton, évêque de Saint-Étienne, et les membres des
Instances civiles du département de la Loire où vécut saint Marcellin. Je salue
particulièrement les Frères maristes, Institut qu’il a fondé, ainsi que les
membres des autres Instituts de la famille mariste. Chers jeunes, venus
notamment d’Espagne, du Mexique, de France, pour manifester votre attachement à
l’esprit de l’éducation donnée par le Père Champagnat, je vous encourage à
rester fidèles à la route vers Dieu qu’il vous a indiquée.
Je salue aussi les
enseignants qui assurent une mission partagée avec les Frères Maristes et qui
sont venus dire leur admiration pour Marcellin Champagnat, apôtre de la
jeunesse, et leur désir de poursuivre le même service éducatif que lui, dans le
respect des jeunes et de leur évolution. Je salue enfin les membres des
branches laïques maristes qui veulent vivre selon l’esprit de saint Marcellin,
à travers tous leurs engagements. En vous mettant à l’école de Marie,
puissiez-vous tous suivre le Christ et avoir le souci de le faire connaître !
Nous pouvons rendre grâce
pour les nombreux disciples du Père Champagnat qui ont vécu avec fidélité leur
mission jusqu’au témoignage du martyre. Nous nous souvenons spécialement des
onze Frères, témoins de la vérité et de la charité, morts tragiquement, ces
cinq dernières années, en Algérie, au Rwanda et en République démocratique du
Congo. Témoins cachés de l’espérance, ils s’ajoutent au très long martyrologe
des Frères maristes, qui a commencé dès le début de la fondation avec le Frère
Jacinto. Nous pensons encore à saint Pierre Chanel, Père mariste, premier
martyr de l’Océanie.
À tous les fidèles
présents, ainsi qu’à tous les Frères maristes du monde, aux personnes qui
œuvrent avec eux dans le domaine éducatif et à tous les jeunes qui bénéficient
de leur apostolat, j’accorde de tout cœur la Bénédiction apostolique.
3. Nell’anno in cui la
Chiesa, in cammino verso il Grande Giubileo, fissa lo sguardo sull’infinita
tenerezza di Dio Padre, riconosciamo in san Giovanni Calabria, sacerdote
veronese fondatore dei Poveri Servi e delle Povere Serve della Divina
Provvidenza, un mirabile riflesso della divina paternità. Egli stesso, del
resto, così concepì, fin dall’inizio, la missione affidatagli dal Signore:
sentiva di essere chiamato a “mostrare al mondo che la Divina Provvidenza
esiste, che Dio non è straniero, ma che è Padre, e pensa a noi, a patto che noi
pensiamo a Lui e facciamo la nostra parte, che è quella di cercare in primo
luogo il santo Regno di Dio e la sua giustizia” (Don Giovanni Calabria, Lettera
ai suoi religiosi, III, 19 marzo 1933). L’anima di tutta la sua intensa
attività apostolica e caritativa fu la scoperta, attraverso il Vangelo,
dell’amore del Padre celeste e di Cristo per l’uomo.
La carità evangelica è
stata la virtù che maggiormente ha caratterizzato la sua vita. Una dottoressa
ebrea, da lui nascosta tra le sue Suore per sottrarla ai nazifascisti, ha
testimoniato che ogni momento della sua esistenza appariva come una
personificazione dell’inno dell’apostolo Paolo alla carità. Auguro di cuore ai
suoi figli ed alle sue figlie spirituali, ai quali rivolgo qui un caloroso
saluto, di prolungare ed estendere sempre più l’incontenibile amore che
traboccava dal cuore di questo santo sacerdote, conquistato da Cristo e dal suo
Vangelo.
4. La Chiesa gioisce,
oggi, insieme con l’intera famiglia religiosa delle Suore della Carità di santa
Giovanna Antida Thouret per il dono di santa Agostina Livia Pietrantoni. A
pochi giorni dalla celebrazione del secondo centenario di fondazione
dell’Istituto, lodiamo il Signore per le meraviglie da Lui compiute nella vita
di questa fedele discepola di santa Giovanna Antida. Allo stesso tempo,
vogliamo ringraziarlo anche per gli abbondanti frutti di bene maturati in
questi due secoli di vita della Congregazione, attraverso l’umile e generosa
opera di tante Suore della Carità.
Cresciuta in una famiglia
abituata alla fatica e radicata nella fede, la nuova Santa abbracciò l’ideale
vincenziano, fatto di carità, di umiltà, di semplicità, ed espresso nel
rispetto dell’altro, nella cordialità, nel senso del dovere “fatto bene”. Durante
gli anni di servizio nell’Ospedale Santo Spirito ai malati di tubercolosi, Suor
Agostina incontra l’uomo che soffre e che implora il riconoscimento della
dignità della propria integrità fisica e spirituale. In un’epoca caratterizzata
da un vento di laicizzazione, Agostina Livia Pietrantoni si fa testimone dei
valori dello spirito. Dei suoi malati, allora incurabili e spesso esasperati e
difficili da trattare, ella dice: “In essi servo Gesù Cristo... mi sento
infiammata di carità per tutti, pronta a sostenere qualunque sacrificio, anche
a spargere il sangue per la carità”. Il sacrificio supremo del sangue sarà il
suggello definitivo della sua vita, interamente spesa nell’indiviso amore a Dio
ed ai fratelli.
Possa il suo esempio
infiammare le Consorelle della Congregazione di sant’Antida e spingerle ad
un’ardente testimonianza di quella carità che csotituisce la sintesi della
legge divina ed è vincolo di ogni perfezione (cfr Col 3, 14).
4. Carissimi Fratelli e
Sorelle! Guardiamo ai nuovi Santi, ed apprendiamo da essi il segreto della
santità. Approfondiamo i loro carismi, assimiliamo lo spirito che hanno
lasciato in eredità ed imitiamo i loro esempi. E la pace di Cristo regnerà nei
nostri cuori! Questo ottenga a ciascuno la Madre del Redentore, Regina di tutti
i Santi.
Con tali sentimenti,
imparto di cuore a voi e ai vostri cari la Benedizione Apostolica.
© Copyright 1999 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SANTA AGOSTINA (LIVIA)
PIETRANTONI
13 novembre
Vergine
Livia Pietrantoni nacque
a Pozzaglia Sabina (Rieti) il 27 Marzo 1864, secondogenita di una numerosa
famiglia (in totale 11 figli, oltre ai genitori ed ai 2 nonni). Il 7 Settembre
1868 ricevette ad Orvinio (RI) il Sacramento della Cresima da Mons. Carlo
Gigli, vescovo di Tivoli. Già nei primissimi anni di vita mostrò un
inclinazione naturale alla preghiera ed alla contemplazione in solitudine, ci
sono molte testimonianze che la ritraggono nella Cappellina della Rifolta e
nelle altre chiese di Pozzaglia. Vicino alla Cappellina appena citata scorre il
torrente Lasso. Questo corso d' acqua la vide tuffarsi nelle sue acque per
salvare un fratello che vi stava per annegare. Prima ancora di aver compiuto 10
anni lavorò come portatrice di secchielli di ghiaia sulla strada in costruzione
da Poggio Moiano ad Orvinio, a 14 e 15 anni fece l'olivarola negli oliveti
intorno a Tivoli. Lavorò sia in casa che fuori fino a quando non intraprese la
vita religiosa, mentre nei ritagli di tempo accudiva i malati e gli infermi di
Pozzaglia. Il 23 Marzo 1886 fu accolta nella Casa Generalizia delle Suore della
Carità di Santa Giovanna Antida Thouret. Il 13 agosto 1887 vestì l'abito
religioso con il nome di Suor Agostina. Il giorno dopo entrò in servizio
all'ospedale Santo Spirito di Roma come infermiera, prima nella corsia dei
bambini, poi in quella dei tubercolotici dal 1889 al 1894. Proprio nel 1894
contrasse la tubercolosi, ma dopo un breve riposo chiese di rimanere nella
stessa corsia degli ammalati. Il 13 Novembre 1894 venne assassinata a pugnalate
da Giuseppe Romanelli, da lei assistito. Con le sue ultime parole chiese pietà
per lui. Nonostante fosse stata invitata dai superiori a guardarsi bene dal
Romanelli (che la minacciava continuamente), ella continuò a servirlo fino
all'ultimo. In pratica Suor Agostina sapeva già con certezza ciò che l'aspettava.
Il 12 Novembre 1972 fu proclamata Beata da Paolo VI, mentre il 18 Aprile 1999
fu santificata da Giovanni Paolo II. Proclamata Patrona degli infermieri con
Decreto del 29 aprile 2003.
[ Testo di Andrea Del
Vescovo ]
SOURCE : http://www.enrosadira.it/santi/a/agostinapietrantoni.htm
Amadísimos hermanos y
hermanas:
1. Me alegra acogeros
nuevamente a todos vosotros, que habéis venido para la canonización de
Marcelino Champagnat, Juan Calabria y Agustina Livia Pietrantoni. Este
encuentro nos brinda la feliz ocasión de prolongar la fiesta de ayer, en el
clima del gozo pascual característico de este tiempo litúrgico.
Demos gracias al Padre
que está en el cielo, origen y fuente de toda santidad, por haber dado a la
Iglesia y al mundo estos hijos suyos predilectos. Dios hizo maravillas, al
plasmar en ellos, con la fuerza suave del Espíritu Santo, la imagen admirable
de su Hijo unigénito. Al mismo tiempo que vemos perfilarse en el horizonte la
meta del año 2000, ¡cómo no pensar en la gran multitud de beatos y santos que
la gracia divina ha hecho florecer y fructificar en los surcos de estos dos
milenios! En la vida de los santos ya está presente y operante en este mundo el
reino de los cielos.
San Marcelino Champagnat
2. Me alegra acogeros,
queridos peregrinos que habéis venido para celebrar la canonización de
Marcelino Champagnat. Vuestra presencia manifiesta aprecio al carisma siempre
actual de este santo, al que se asocian numerosas vocaciones. Saludo a monseñor
Pierre Joatton, obispo de Saint-Etienne, y a los miembros de las instituciones
civiles del departamento de Loira, donde vivió san Marcelino. Saludo
particularmente a los Hermanos Maristas, instituto fundado por él, así como a
los miembros de los demás institutos de la familia marista. Queridos jóvenes,
que habéis venido sobre todo de España, México y Francia para manifestar
vuestra adhesión al ideal educativo del padre Champagnat, os exhorto a
permanecer fieles en el camino hacia Dios que él os señaló.
Saludo asimismo a los
profesores, que comparten la misión de los Hermanos Maristas y que han venido a
expresar su admiración por Marcelino Champagnat, apóstol de la juventud, y su
deseo de proseguir el mismo servicio educativo, en el respeto y seguimiento de
los jóvenes. Saludo, por último, a los miembros de las ramas laicas maristas,
que quieren vivir según el espíritu de san Marcelino, a través de todas sus
enseñanzas. ¡Ojalá que, en la escuela de María, todos sigáis a Cristo y os
preocupéis por darlo a conocer!
Podemos dar gracias a
Dios por los numerosos discípulos del padre Champagnat, que han vivido con
fidelidad su misión hasta el testimonio del martirio. Recordemos especialmente
a los once Hermanos, testigos de la verdad y la caridad, que han muerto
trágicamente durante estos últimos cinco años en Argelia, en Ruanda y en la
República democrática del Congo. Los nombres de estos testigos ocultos de la
esperanza se añaden al largo martirologio de los Hermanos Maristas, que empezó
desde la fundación, con el hermano Jacinto. Recordamos también a san Pedro
Chanel, padre marista, primer mártir de Oceanía.
A todos los fieles
presentes, así como a todos los Hermanos Maristas del mundo, a las personas que
trabajan con ellos en el campo de la educación y a todos los jóvenes que se
benefician de su apostolado, les imparto de todo corazón la bendición
apostólica.
San Juan Calabria
3. En el año en que la
Iglesia, en camino hacia el gran jubileo, fija la mirada en la infinita ternura
de Dios Padre, reconocemos en san Juan Calabria, sacerdote veronés fundador de
los Pobres Siervos y de las Pobres Siervas de la Divina Providencia, un
admirable reflejo de la paternidad divina. Por lo demás, él mismo, ya desde el
comienzo, concibió así la misión que le había confiado el Señor: se sentía
llamado a «mostrar al mundo que la divina Providencia existe, que Dios no es un
extraño, sino que es Padre y piensa en nosotros, con tal de que nosotros
pensemos en él y hagamos lo que está de nuestra parte, es decir, buscar en primer
lugar el santo reino de Dios y su justicia» (Carta a sus religiosos, III, 19 de
marzo de 1933). El alma de toda su intensa actividad apostólica y caritativa
fue el descubrimiento, a través del Evangelio, del amor del Padre celestial y
de Cristo al hombre.
La caridad evangélica fue
la virtud que más caracterizó su vida. Una doctora judía, que él escondió entre
sus religiosas para evitar que la detuvieran los nazifascistas, testimonió que
en cada momento de su vida era una personificación del himno a la caridad del
apóstol san Pablo. Deseo de corazón a sus hijos y a sus hijas espirituales, a
quienes saludo cordialmente, que prolonguen y difundan cada vez más el amor
incontenible que rezumaba del corazón de este santo sacerdote, conquistado por
Cristo y su Evangelio.
Santa Agustina Livia
Pietrantoni
4. La Iglesia se regocija
hoy, junto con toda la familia religiosa de las Hermanas de la Caridad de santa
Juana Antida Thouret, por el don de santa Agustina Livia Pietrantoni. A pocos
días de la celebración del bicentenario de la fundación del instituto, alabamos
al Señor por las maravillas que hizo en la vida de esta discípula fiel de santa
Juana Antida. Al mismo tiempo, queremos darle gracias también por los
abundantes frutos que han madurado durante estos dos siglos de vida de la
congregación a través de la obra humilde y generosa de muchas Hermanas de la
Caridad.
La nueva santa, que
creció en una familia acostumbrada al sacrificio y enraizada en la fe, abrazó
el ideal vicentino, impregnado de caridad, humildad y sencillez, y expresado
mediante el respeto al prójimo, la cordialidad y el sentido del deber «bien cumplido».
Durante los años de su servicio a los enfermos de tuberculosis en el hospital
«Espíritu Santo», sor Agustina se encontró con el hombre que sufría e imploraba
el reconocimiento de la dignidad de su integridad física y espiritual. En una
época caracterizada por una corriente laicista, Agustina Livia Pietrantoni se
convirtió en testigo de los valores del espíritu. De sus enfermos, entonces
incurables y a menudo exasperados y difíciles de tratar, decía: «En ellos sirvo
a Jesucristo. (...) Me siento inflamada de caridad por todos, dispuesta a
afrontar cualquier sacrificio, incluso a derramar mi sangre por la caridad». El
sacrificio supremo de la sangre será el sello definitivo de su vida, gastada
completamente en el amor indiviso a Dios y a sus hermanos. Quiera Dios que su
ejemplo inflame a sus hermanas de la congregación de santa Antida y las impulse
a un ardiente testimonio de la caridad, que constituye la síntesis de la ley
divina y que es el vínculo de toda perfección (cf. Col 3,14).
5. Amadísimos hermanos y
hermanas, contemplemos a los nuevos santos y aprendamos el secreto de la
santidad. Profundicemos en sus carismas, asimilemos el espíritu que han dejado
como herencia e imitemos su ejemplo. Y la paz de Cristo reinará en nuestro
corazón. La Madre del Redentor, Reina de todos los santos, lo obtenga a cada
uno.
Con estos sentimientos,
os imparto de corazón a vosotros y a vuestros seres queridos la bendición
apostólica.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Segunda-feira, 19 de
Abril de 1999
Caríssimos Irmãos e
Irmãs!
1. Sinto-me feliz por
acolher de novo todos vós, vindos para a cononização de Marcelino Champagnat,
João Calábria e Agostinha Lívia Pietrantoni. O encontro hodierno oferece-nos a
feliz ocasião para prolongar a festa de ontem, no clima da alegria pascal característica
deste tempo litúrgico.
Dêmos graças ao Pai que
está nos céus, origem e fonte de toda a santidade, por ter dado à Igreja e ao
mundo estes Seus filhos predilectos. Neles, Deus realizou grandes coisas,
plasmando neles, com a força suave do Espírito Santo, a imagem estupenda do seu
Filho Unigénito. Enquanto vemos delinear-se no horizonte a meta do Ano 2000,
como não pensar na plêiade numerosa de Beatos e de Santos que a Graça divina
fez germinar e frutificar nos sulcos destes dois milénios? Na vida dos Santos
já se faz presente e actuante neste mundo o Reino dos céus.
2. Queridos peregrinos,
que viestes celebrar a canonização de Marcelino Champagnat. A vossa presença é
indicativa da vossa atenção ao carisma sempre actual deste Santo, ao qual
aderem inúmeras vocações. Saúdo o Senhor D. Pierre Joatton, Bispo de
Saint-Étienne, e os membros das organizações civis do Departamento de La Loire
onde viveu São Marcelino. Saúdo em particular os Irmãos Maristas, Instituto por
ele fundado, assim como os membros de outros Institutos da família marista.
Caros jovens, vindos sobretudo da Espanha, México e França, para manifestar a
adesão ao espírito da educação ministrada pelo Padre Champagnat, encorajo-vos a
permanecer fiéis no caminho rumo a Deus que ele indicou.
Saúdo também os
professores que asseguram uma missão partilhada com os Irmãos Maristas e vieram
manifestar a sua admiração por Marcelino Champagnat, apóstolo da juventude, e o
desejo de prestarem o seu mesmo serviço educativo, no respeito pelos jovens e pela
sua evolução. Saúdo, enfim, os membros maristas dos ramos leigos que querem
viver segundo o espírito de São Marcelino, através de todos os seus empenhos.
Ao pordes-vos na escola de Maria, possais seguir Cristo e ter a preocupação de
O tornar conhecido!
Podemos dar graças pelos
numerosos discípulos do Padre Champagnat que viveram com fidelidade a sua
missão até ao testemunho do martírio. Recordamos, de modo especial, os onze
Irmãos, testemunhas da verdade e da caridade, mortos tragicamente durante estes
últimos cinco anos, na Argélia, em Ruanda e na República Democrática do Congo.
Escondidas testemunhas da esperança, eles unem-se ao longuíssimo martirológio
dos Irmãos Maristas, que começou desde o início com o Irmão Jacinto. Pensamos
ainda em São Pedro Chanel, Padre marista, primeiro mártir da Oceânia.
A todos os fiéis
presentes, assim como a todos os Irmãos Maristas do mundo, às pessoas que
trabalham com eles no sector educativo e a todos os jovens que beneficiam do
seu apostolado, concedo do íntimo do coração a Bênção Apostólica.
3. No ano em que a
Igreja, a caminho rumo ao Grande Jubileu, fixa o olhar na infinita ternura de
Deus Pai, reconhecemos em S. João Calábria, sacerdote veronês fundador dos
Pobres Servos e das Pobres Servas da Divina Providência, um admirável reflexo
da paternidade divina. Ele mesmo, aliás, assim concebeu, desde o início, a
missão que lhe fora confiada pelo Senhor: sentia que era chamado a «mostrar ao
mundo que a divina Providência existe, que Deus não é estrangeiro, mas é Pai, e
pensa em nós, com a condição de que pensemos n'Ele e façamos a nossa parte, que
é a de procurar em primeiro lugar o santo Reino de Deus e a sua justiça» (Cartas
aos seus sacerdotes, III, 19 de Março de 1933). A alma de toda a sua intensa
actividade apostólica e caritativa foi a descoberta, através do Evangelho, do
amor do Pai celeste e de Cristo pelo homem.
A caridade evangélica foi
a virtude que caracterizou em grande medida a sua vida. Uma doutora judia, por
ele escondida entre as suas Irmãs para a subtrair aos nazi-fascistas,
testemunhou que todos os momentos da existência dele pareciam como que uma
personificação do hino do apóstolo Paulo à caridade. De coração faço votos aos
seus filhos e filhas espirituais, aos quais dirijo uma saudação calorosa, por
que prolonguem e estendam sempre mais o irreprimível amor que transbordava do
coração deste santo sacerdote, conquistado por Cristo e pelo seu
Evangelho.
4. A Igreja rejubila,
hoje, juntamente com a inteira família religiosa das Irmãs da Caridade de Santa
Joana Antida Thouret, pelo dom de Santa Agostinha Lívia Pietrantoni. A poucos
dias da celebração do segundo centenário de fundação do Instituto, louvamos o
Senhor pelas maravilhas por Ele operadas na vida desta fiel discípula de Santa
Joana Antida. Ao mesmo tempo, queremos agradecer-Lhe também os abundantes
frutos de bem maturados nestes dois séculos de vida da Congregação, através da
humilde e generosa obra de tantas Irmãs da Caridade.
Crescida numa família
habituada à fa- diga e arraigada na fé, a nova Santa abraçou o ideal vicentino,
feito de caridade, humildade e simplicidade, e expresso no respeito pelo outro,
na cordialidade, no sentido do dever «bem cumprido». Durante os anos de serviço
no Hospital «Santo Espírito» aos doentes de tuberculose, a Irmã Agostinha
encontra o homem que sofre e que implora o reconhecimento da dignidade da
própria integridade física e espiritual. Numa época caracterizada por um vento
de laicização, Agostinha Lívia Pietrantoni faz-se testemunha dos valores do
espíri- to. A respeito dos seus doentes, então incuráveis e muitas vezes
exasperados e difíceis de serem tratados, ela diz: «Neles sirvo Jesus Cristo...
sinto-me inflamada de caridade por todos, pronta a aguentar qualquer
sacrifício, também a derramar o sangue pela caridade». O sacrifício supremo do
sangue será o selo definitivo da sua vida, inteiramente despendida no indiviso
amor a Deus e aos irmãos.
Possa o seu exemplo
inflamar as Coirmãs da Congregação de Santa Antida e impeli-las a um ardente
testemunho daquela caridade, que constitui a síntese da lei divina e é vínculo
de toda a perfeição (cf. Cl 3, 14).
5. Caríssimos Irmãos e
Irmãs! Olhemos para os novos Santos, e aprendamos deles o segredo da santidade.
Aprofundemos os seus carismas, assimilemos o espírito que deixaram como herança
e imitemos os seus exemplos. E a paz de Cristo reinará nos nossos corações! A
Mãe do Redentor, Rainha de todos os Santos, obtenha isto para cada um de
nós.
Com estes sentimentos, de
coração concedo a vós e aos vossos entes queridos a Bênção Apostólica.
© Copyright 1999 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Voir aussi : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/agostina-livia-pietrantoni.html
https://famvin.org/en/files/2017/11/saint-agostina-pietrantoni.pdf
https://fr.findagrave.com/memorial/163263660/agostina-livia-pietrantoni
https://www.amha-journal.com/index.php/AMHA/article/view/134