Mère
Poussepin di Gwen John (1876-1939),
Barber Institute
Portrait
by Gwen
John, painted c. 1915-1920
Bienheureuse Marie
Poussepin
Fondatrice de la congrégation
des Dominicaines de la Présentation (+ 1744)
Née le 14 octobre 1653 à Dourdan en pays chartrain, elle s'occupe tout d'abord de la fabrique familiale dont elle fait l'une des principales entreprises de France, en tout cas, l'une des plus avancées sur le plan social. Elle laisse l'entreprise à ses frères pour fonder la congrégation des Dominicaines de la Présentation*, religieuses qu'elle destine au service des paroisses et à l'éducation des jeunes filles en milieu rural. Son dynamisme s'accompagnait d'une grande humilité et d'une grande charité envers tous ceux et celles qu'elle approchait.
Décédée le 24 janvier 1744. Béatifiée le 20 octobre 1994.
* diocèse de Tours: "...Quand Marie Poussepin décède le 24 janvier 1744, la communauté est présente dans six diocèses avec une vingtaine de fondations. Suite à la spoliation de la maison de Sainville pendant la Révolution, la maison mère de la Congrégation des Sœurs Dominicaines de la Présentation de la Très Sainte Vierge s’installe d’abord à Janville puis à Tours en 1813 sur la paroisse de Notre-Dame-la-Riche. L’ordonnance royale du 5 octobre 1845 autorise la congrégation à acquérir le domaine de la Grande Bretèche en bordure de la Loire pour s’y établir. Ce qui s’effectue à partir de 1848..."
- diocèse d'Évry où elle figure au calendrier diocésain parmi les figures de sainteté
- Groupement Marie Poussepin Dourdan, Roinville-sous-Dourdan, Sermaise
- Marie Poussepin 'de Dourdan au Vatican'
Native de Dourdan (Essonne), Marie Poussepin (1653-1744), qui, la première, a introduit le métier à tisser dans l'industrie de la laine... a fondé la congrégation des sœurs dominicaines de la Présentation qui a essaimé à travers le monde. Personne n'a jamais entendu parler d'elle. "Le bien fait si peu de bruit"... "C'était pour les croyants quelqu'un d'exemplaire, et pour tout le monde quelqu'un qui a marqué son époque. Une femme industrielle, avec un souci de promotion sociale, ce qu'on appelait à l'époque la charité."
24 janvier au martyrologe romain: À Sainville dans le pays chartrain, en 1744,
la bienheureuse Marie Poussepin, vierge. Pour venir en aide aux pasteurs
d'âmes, pour la formation des jeunes filles et les secours à porter aux pauvres
et aux malades, elle fonda la Congrégation des Sœurs dominicaines de la
Présentation de la Sainte Vierge.
Martyrologe romain
"l'ennemi n'a pas pu
semer la zizanie au milieu de sa maison"
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/5412/Bienheureuse-Marie-Poussepin.html
HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE
JEAN-PAUL II
Dimanche 20 novembre 1994
1. “Benedetto il Regno
che viene” (cf. Mc 11, 10).
È Lui che viene, Cristo
Gesù, il testimone fedele, il Primogenito dei morti e il Principe dei re della
terra, colui che ci ama e ci ha liberati dai nostri peccati con il suo sangue
(cf. Ap 1, 5). È Lui che viene.
Ecco, Egli sta davanti al
tribunale di Pilato. Il governatore gli domanda: “Tu sei il re dei Giudei?” (Gv 18,
33).
Cristo risponde: “Il mio
Regno non è di questo mondo” (Gv 18, 36).
Pilato insiste: “Dunque
tu sei re?” (Gv 18, 37).
E Gesù: “Tu lo dici; io
sono re. Per questo io sono nato e per questo sono venuto nel mondo: per
rendere testimonianza alla verità. Chiunque è dalla verità, ascolta la mia
voce” (Ivi).
2. Ogni anno, in questa
domenica che conclude l’intero ciclo liturgico, siamo convocati, per così dire,
al cospetto di Cristo Re dell’universo. Egli non è re nel senso temporale della
parola, ma regna sovrano mediante la verità alla quale ha reso
testimonianza. Di questo Regno di Cristo ci parlano tutti coloro che ascoltano
la sua voce. Coloro che vivono della sua verità. In particolare, con
singolare eloquenza, ne parlano coloro che vivono della verità di Cristo in
modo eroico.
Nell’odierna
solennità la Chiesa eleva alla gloria degli altari, come beati, alcuni di
questi testimoni della verità di Cristo. Essi sono: - Hyacinthe-Marie Cormier,
domenicano - Marie Poussepin,
fondatrice della Congregazione delle Domenicane della Presentazione della Beata
Vergine Maria. - Agnès de Jésus Galand de Langeac, domenicana - Eugénie
Joubert, della Congregazione delle Suore della Sacra Famiglia, e - Claudio
Granzotto, francescano.
3. Témoin de la vérité du
Christ, le Père Hyacinthe-Marie Cormier l’a été à l’école de saint
Dominique. Béni soit Dieu qui nous donne de réunir ce matin en une seule
célébration des membres de trois branches de la grande famille dominicaine, si
fortement attachée à la prédication de la Vérité! La vérité n’est pas une
notion abstraite, c’est pour nous une Personne, la personne du Christ, Roi de
l’univers. Dans sa vie, le Père Cormier n’a cessé de vivre de la vérité et il l’a
transmise à tous ses frères dominicains avec humilité et persévérance.
N’avait-il pas associé la vérité à la charité dans sa devise: « Caritas
Veritatis »? Il disait en effet que donner la vérité est « la plus belle
charité ».
Dans le Père Cormier,
c’est le mouvement de l’intelligence humaine, éclairée par la foi, que l’Eglise
veut reconnaître et honorer. En effet, le fondateur de l’Université de l’«
Angelicum » nous rappelle que Dieu nous demande d’utiliser les facultés de
notre esprit, reflet du sien, pour lui rendre gloire. Homme assoiffé de vérité,
il sut également se donner à ses frères comme prieur, comme provincial et comme
Maître général de l’Ordre dominicain, dans le respect de ses traditions
séculaires. Il guida les fils de saint Dominique avec sagesse et compétence
pour les mener vers Dieu, pour faire d’eux de vrais enfants et de vrais témoins
du Royaume.
4. A l’œuvre de
l’intelligence croyante doit s’ajouter le témoignage de l’amour agissant, de la
charité qui ne passera jamais et demeurera dans l’« empire éternel » annoncé
par le prophète Daniel (Dn 7, 14). De cette charité active, Marie Poussepin fut saisie dès son
enfance et elle eut à cœur de se mettre au service des plus démunis, dans le
Tiers-Ordre dominicain de Dourdan, sa ville natale. Elle savait, en effet,
reconnaître la vive présence du Seigneur de l’univers dans la personne des plus
petits. Servir les pauvres, c’est vivre déjà la béatitude du Royaume. Marie
Poussepin voulut faire de sa vie tout entière une offrande d’amour, comme le montre
le texte des Constitutions qu’elle donna aux Sœurs de charité dominicaines de
la Présentation de la Vierge, fondées par elle à Sainville. Avec ses compagnes,
religieuses apostoliques, elle décidait de travailler « pour l’utilité de la
paroisse, pour instruire la jeunesse et servir les pauvres malades ».
Le feu de l’amour que le
Christ est venu allumer sur la terre serait voué à s’éteindre si les familles
n’avaient à cœur de l’entretenir. En cette année qui leur est particulièrement
consacrée, Marie Poussepin livre un message de joie et d’espérance: née dans
une famille qui l’a portée et qu’elle a soutenue, elle est désormais proposée à
notre vénération comme une de nos sœurs en humanité, une fille de Dieu humble
et généreuse, capable de comprendre les problèmes que rencontre une famille et
de montrer également dans quelle direction il faut en chercher la solution:
dans l’amour qui jaillit du Cœur du Christ, Roi de l’univers.
5. La fécondité de
l’esprit de saint Dominique nous apparaît encore ce matin dans la figure d’une
contemplative, Agnès de Jésus, à qui le Père Hyacinthe Cormier reconnaissait
qu’il devait les débuts de sa vocation. Un même amour du Christ, une même
volonté de hâter la venue de son Royaume les réunissait en effet. Mais ni le
charisme de gouvernement et d’enseignement chez le Père Hyacinthe, ni le feu de
l’amour divin chez Marie Poussepin n’auraient
existé sans un profond esprit de contemplation et d’oblation tel que nous le
voyons chez Mère Agnès, moniale de Langeac. Elle aussi - il me plaît de le
souligner en cette Année de la Famille - a été très tôt éveillée à la soif de
Dieu dans sa famille.
Le Christ qui nous aime,
« qui nous a délivrés de nos péchés par son sang » (Ap 1, 6), l’a
conduite sur les chemins de la perfection en lui faisant sentir, dès son
enfance, la puissance de son amour rédempteur, la force de son pardon et la
lumière qu’il lui destinait. Bienheureuse en vérité, Agnès de Langeac qui a su
entrer sans la moindre réticence dans le projet de Dieu sur elle, offrir son
intelligence, sa volonté et sa liberté, au Fils de l’homme, pour qu’il les
transforme et les accorde totalement aux siennes!
«Tout ce qu’il vous
plaira!»: la devise de Mère Agnès montre bien sa disponibilité intérieure à
l’égard de la volonté divine. Le Christ est véritablement devenu le Roi de son
existence. «Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix», dit le
Seigneur (Jn 18, 37). Tel est bien le mouvement naturel de cette âme
passionnée de Dieu, de cette religieuse qui, de son monastère, eut une influence
déterminante sur l’action de Monsieur Olier en faveur des vocations
sacerdotales.
6. Sœur Eugénie
Joubert, religieuse de la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille du Sacré
Cœur, nous est proposée en vivant exemple de l’action de Dieu dans un cœur
humain. Chez elle aussi, l’éducation chrétienne fut décisive pour toute son
action à venir. Deux ans avant sa mort, au terme d’une brève existence
consacrée notamment à la catéchèse des tout-petits, elle laisse jaillir ce cri
du cœur: « Je veux être comme le tout petit enfant, porté dans les bras de sa
maman ».
Le Règne du Christ peut
commencer dans le cœur d’un enfant. C’est ce qu’a compris Sœur Eugénie et c’est
pourquoi elle mit tant de soin à préparer les plus jeunes à la première
confession et à la première communion. Chacun, dès son plus jeune âge, est
appelé à rendre témoignage à la vérité. Sans cesse, l’Eglise fera retentir les
paroles du Seigneur: « Laissez venir à moi les petits enfants! » ( Mt 19,
14). Sans cesse elle le fera, car elle sait qu’aucun fils des hommes, aussi
pauvre et aussi humble soit-il, n’est indifférent à Dieu. Dans le Royaume,
chacun est appelé à entrer et les bienheureux, en nous y précédant, nous
montrent le chemin.
7. L’Amore per Cristo,
“Figlio dell’uomo”, ed il servizio al Regno di Dio, risplendono in modo
singolare nella vita del Beato Claudio Granzotto. Ultimo di nove figli,
imparò in famiglia il timore di Dio, la sincera pratica della vita cristiana,
la generosa solidarietà, la disponibilità al sacrificio e l’amore al duro
lavoro dei campi. Grazie alla sua docilità allo Spirito e ad una così incisiva
educazione familiare, l’esistenza terrena di Claudio Granzotto divenne
pellegrinaggio costante verso la santità fino alle vette della perfezione
evangelica.
Autentico figlio del
Poverello di Assisi, seppe esprimere la contemplazione dell’infinita bellezza
divina nell’arte della scultura, di cui era maestro, rendendola strumento
privilegiato di apostolato e di evangelizzazione. La sua santità rifulse
soprattutto nell’accettazione delle sofferenze e della morte in unione alla
croce di Cristo. È diventato così modello per i Religiosi nella totale
consacrazione di sé all’amore del Signore, per gli artisti nella ricerca della
Bellezza di Dio, per gli ammalati nell’amorevole adesione al Crocifisso.
8. “Tu sei re?” Sei
veramente re? (cf. Gv 18, 37) - chiede Pilato. Analoga domanda pongono i
vari “Pilato” dei nostri giorni. Quanti sono, quanti anche in questo nostro XX
secolo, coloro che hanno preteso di giudicare e di condannare a morte Cristo?
Il Signore, tuttavia,
oggi come allora, risponde, indicando quanti ascoltano la sua voce - quanti
“sono dalla verità”. Indica anche i nostri Beati odierni. In essi, infatti, si
è realizzato e manifestato il suo Regno.
“Colui che era e colui
che è - viene incessantemente” (cf. Ap 1, 8). Egli è il futuro
del mondo. A lui gloria nei secoli. Amen!
© Copyright 1994 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Marie Poussepin
Notre fondatrice
Marie PoussepinMarie
Poussepin, née à Dourdan (Essonne), est baptisée le 14 octobre 1653 dans
l’église Saint Pierre par le curé Etienne Legou. Elle est l’aînée de sept
enfants d’une famille d’artisans aisés, adonnés au travail des bas de soie à
l’aiguille. Son foyer est celui de chrétiens engages au plan religieux et
civique : le père, Claude, est marguillier de la paroisse et collecteur de
la taille ; la mère, Julienne Fourrier participe comme trésorière a la vie
de la confrérie de charité établie pour secourir les malades pauvres.
Marie fréquente l’unique
école de la ville tenue par de pieuses laïques : c’est une élevé
intelligente et douée, ouverte aux autres e à la piété. Très vite, elle
accompagne sa mère dans la visite des malades et son cœur est rempli de
tendresse et de compassion devant leur détresse ; plus tard, elle
écrira : « Tout doit céder au soin des malades et des infirmes,
c’est Jésus Christ qu’on sert en leur personne ».
Mais elle n’est pas moins
attentive aux enfants qui fréquentent l’atelier paternel. Par la suite, devenue
éducatrice, son souci principal sera de « faire connaitre et aimer
Jésus Christ » et de former aux vertus de l’évangile les élèves de sa
petite école. Sa pédagogie est réaliste et concrète.
Le décès de sa Mère,
survenu prématurément, lui laissa la responsabilité de Maitresse de
maison, l'éducation et la charge de son plus jeune frère Claude, âgé seulement
de dix ans. Ensuite surviendront les difficultés financières de son Père, sa
faillite, sa maladie et sa mort.
Ce qui la distingue peut
être parmi les femmes de son temps, en ce XVII siècle qui foisonne de
réalisations spirituelles et de fondations caritatives, c’est son sens des
besoins nouveaux et sa remarquable adaptation aux problèmes de
l’époque, son sens de justice, de gratuité, sa prudence en toutes ses
actions, innovatrice et créative, mais toujours centrée en Dieu, autant
comme entrepreneur à Dourdan que comme fondatrice à Sainville.
Ainsi, en 1683, à la mort
de son père, dans le tournant spectaculaire du machinisme naissant, elle se
montre novatrice dans les techniques de la manufacture. Elle abandonne le
travail artisanal devenu obsolète, pour lui substituer le travail au métier à
tisser les bas ; elle laisse la soie au profit de la laine plus rentable
et recrute des apprentis de milieux modestes de 15/18 ans dont elle assure avec
un véritable « sens social » la formation et la promotion, en même
temps que l’essor économique de la ville. Ceci va de pair avec une vie
spirituelle intense, nourrie d’actions caritatives et de la spiritualité du
Tiers - Ordre de saint Dominique.
Cependant, le Seigneur
l’appelle à une vocation plus large et à son seul service. En 1696, ayant connu
l’ignorance et la misère du village de Sainville, distant de 17kms de Dourdan,
elle choisit de tout quitter pour se dévouer totalement « au service de la
charité», « à l’utilité de la paroisse ». De quelle manière ? En
formant « une communauté du Tiers - Ordre de saint Dominique, pour
instruire la jeunesse et servir les pauvres malades ».
Une communauté du Tiers -
Ordre de saint Dominique, pour instruire la jeunesse et servir les pauvres
malades
Pour cela, elle renonce à
Dourdan, ses sécurités, la notoriété qui l’entoure, elle renonce dans l’esprit
de L’Evangile à tout ce qu’elle possède, pour en faire don, dans l’acte officiel
du 13 novembre 1697, à une novice, native de Sainville, Noëlle Mesnard,
première d’une longue lignée de sœurs de charité dominicaines. Elle le fait
comme dominicaine, en présence du père François Mespolié, O.P. qui l’a aidée
dans son cheminement spirituel, et du curé de la paroisse Gabriel Debilly.
La même année, elle
commence à essaimer à Janville : dix-neuf autres communautés suivront, en
six diocèses, - en grande partie autour de celui de Chartres -, toutes
consacrées au soulagement des malades à domicile ou en hôpital, et à
l’éducation des filles, si délaissées en milieu rural. Ses règlements,
approuvés en 1738 par l’Evêque de Chartres, demandent une vie commune
fraternelle, animée par la prière contemplative et liturgique, l’Eucharistie,
l’ascèse, l’étude et le travail assidu qui permet d’assurer la vie quotidienne
et la gratuité des soins et des écoles.
Après une vie de
quatre-vingt-dix années, toutes données aux autres, traversées de souffrances
et de renoncement où elle n’a été, selon son propos, que « l’ouvrière
de la Providence », elle entre dans la paix de son Seigneur le 24 janvier
1744.
Une de ses épreuves fut
de devoir renoncer à l’identité dominicaine pour sa communauté. La situation
délicate des Dominicains du couvent de Chartres, à cette époque, influença
l’Evêque... De plus, à cette date, le Droit Canon ne reconnaissait comme
Religieuses, que les seules Sœurs en clôture. Après la révision du Droit, en
1897, la Congrégation retrouva son identité dominicaine et fut agrégée
définitivement à l’Ordre en 1959. Aujourd’hui les sœurs de Charité Dominicaines
de la Présentation, fidèles au projet de leur fondatrice, travaillent au
service de l’Eglise en trente-six pays et quatre continents. Marie
Poussepin a tracé un chemin. D’autres, après elle, héritières de son esprit et
de son Charisme, s’efforcent de répondre aux appels de leur temps, à l’urgence
de l’Evangélisation, gardant comme aux origines la priorité pour les pauvres,
en une grande diversité de présences.
Marie Poussepin a été
béatifiée le 20 novembre 1994, à Rome, Italie, par le Pape Jean-Paul II.
Source : cf.
Livret pour la célébration liturgique de Béatification de Marie
Poussepin, le 20 novembre 1994
SOURCE : https://www.domipresen.com/index.php/fr/qui-sommes-nous/fondatrice-marie-poussepin
Bienheureuse Marie Poussepin
Vierge et Fondatrice des « Sœurs Dominicaines de la Présentation »
Fêtée le 24 Janvier (dies
natalis), dans le Martyrologe Romain, et le 14 Octobre par les Sœurs
Dominicaines de la Présentation.
Marie Poussepin naît le 14 Octobre 1653 à Dourdan (Essonne). Responsable d'une
manufacture de bas de laine au métier, a exercé un rôle social en avance sur
son temps.
D'abord Tertiaire Dominicaine, puis Consacrée, avec un groupe d'autres
Tertiaires, elle fonde en 1695, à Sainville-en-Beauce, une Congrégation
originale « Sœurs Dominicaines de la Présentation » où les Sœurs
agissent gratuitement au service des pauvres et doivent par ailleurs gagner
leur vie (travail de tissage à l'époque de la Fondation).
Elle place l'exercice de la Charité au centre de la Vie Religieuse ; le travail
devenant un moyen de vivre la pauvreté Religieuse.
Marie donnera une grande place au travail comme véritable ascèse et engagement fraternel pour atteindre les objectifs de la Congrégation.
La Communauté s'agrandit et rapidement d'autres Communautés sont créées
toujours au service des plus pauvres, des malades, des orphelines...
Elle fonde une autre Communauté à Auneau, puis à Meung sur Loire, à Joigny, à Massy, à Chilly-Mazarin...
En 1725, à 72 ans, elle est à la tête de vingt établissements répartis dans six
diocèses.
Elle s'éteint le 24 Janvier 1744 à Sainville où elle est inhumée. La
Congrégation compte alors 113 Sœurs réparties dans vingt Communautés.
En 2011, la Congrégation des « sœurs de Charité » regroupe près de
4000 Sœurs à travers le monde, dévouées à l’enseignement et à la médecine.
Marie Poussepin a été Béatifiée le 20 Novembre 1994, par le Pape Saint Jean
Paul II (Karol Józef Wojtyla, 1978-2005).
Bienheureuse Marie
Poussepin († 1744)
Elle naît à Dourdan, près
de Paris (France). A cette époque la misère est très grande : mauvaises
récoltes, maladies et guerres nombreuses laisse la population dans un état
dramatique. Marie Poussepin appartient à une famille relativement aisée mais
son père tombera en faillite. Marie qui est encore jeune devra reprendre
l’entreprise de fabrication de bas de son père pour subvenir aux besoins de sa
famille mais aussi de l’économie du village.
En tant que directrice de
l’entreprise , elle introduit de nouvelles machines (elle est ouverte au
progrès technique de l’époque) mais surtout embauche des jeunes en supprimant la
nécessité pour ces derniers de payer un droit de formation à l’apprentissage au
maître de stage. Cette pratique très innovante lui permet d’offrir la
possibilité d’acquérir un métier (et donc des revenus) à des jeunes pauvres, à
des orphelins…Elle créée des emplois pour que ces jeunes sortent de la misère
par eux-mêmes.
En même temps que sa
responsabilité de chef d’entreprise, Marie Pousssepin est très engagée dans une
Fraternité de Charité de son village, puis dans une Fraternité du Tiers Ordre
Dominicain (en 1693). Dans ces groupes Marie devient rapidement responsable par
le zèle qu’elle apporte à visiter les malades, les veuves, les mendiants… Elle
est donc présente sur les deux volets de la charité : l’économie et la
compassion.
Émue par la misère des campagnes
et en particulier par le statut des orphelines, des veuves, des femmes malades
et plus généralement par la condition de la femme pauvre de son époque, Marie
Poussepin fonde en 1695 une fraternité dominicaine à laquelle elle donne tous
ses biens personnels. Cette Fraternité installée dans un petit village
(Sainville) est une innovation : il s’agit de vivre ensemble selon les coutumes
dominicaines mais sans clôture pour pouvoir rayonner la charité ; elle entend
ainsi relever un défi : lutter contre la misère et vivre pleinement la vie
religieuse.
A Sainville elle organise
une petite école pour les filles, visite les malades…La communauté s’agrandit
et rapidement d'autres autres communautés sont créées toujours au service des plus
pauvres, des malades, des orphelines… Il y en aura une vingtaine du vivant de
Marie Poussepin, dans la région parisienne, Chartres…L’évêque de Chartres fait
cependant problème pour reconnaître la congrégation fondée par Marie ; il exige
que les soeurs renoncent à tout lien avec les dominicains. Marie doit se
soumettre ; les liens ne seront rétablis qu’à la fin du XIXe siècle et
institutionnellement au milieu du XXe siècle.
Marie Poussepin institue
une congrégation originale (les soeurs de Charité Dominicaines de la
Présentation de Tours) où les soeurs agissent gratuitement au services des
pauvres et doivent par ailleurs gagner leur vie (travail de tissage à l’époque
de la fondation). Elle place l’exercice de la charité (on dirait de la
solidarité aujourd’hui) au centre de la vie religieuse; le travail devenant un
moyen de vivre la pauvreté religieuse. Marie donnera une grande place au
travail comme véritable ascèse et engagement fraternel pour atteindre les
objectifs de la congrégation.
Les soeurs de Marie
Poussepin sont aujourd’hui plus de 4000 à travers le monde (Colombie, Inde,
France, Espagne, Burkina Faso, Iraq…) et Marie a été béatifiée en 1994.
Pour en savoir plus :
Soeurs dominicaines de la Présentation de Tours,
Maison Mère 15 quai Portillon,
37100 TOURS (France
SOURCE : http://dominicains.ca/figures-dominicaines/bienheureuse-marie-poussepin/
Marie Poussepin bénie et
béatifiée...
De Dourdan au Vatican
Native de Dourdan (Essonne),
Marie Poussepin (1653-1744), qui, la première, a introduit le métier à
tisser dans l’industrie de la laine, va être béatifiée demain par le
pape (20 octobre 1994). La sainte femme a fondé la congrégation des sœurs
dominicaines de la Présentation qui a essaimé à travers le monde. Personne n’a
jamais entendu parler d’elle. "Le bien fait si peu de bruit",
soupirait pieusement le chanoine Poüan en 1894. Marie Poussepin, qu’on savait
déjà vénérable, va être béatifiée demain à Rome par son Saint-Père le pape et
Dourdan, qui a vu naître l’héroïne, en est toute esbaudie. La ville, qui a un
peu perdu de sa splendeur d’antan, n’est même plus le " gros bourg très
riche et qui sent la province " dont parlait cruellement Péguy. Mais on se
raconte encore, pendant les rudes soirées d’hiver, l’édifiante histoire de
Marie Poussepin, sainte femme et redoutable chef d’entreprise, qui est au bas
de laine ce que Michelin est au pneu.
Issue d’une famille où
les mœurs sont fécondes.
Dourdan, 9000 habitants aujourd’hui, en a pourtant vu d’autres. Les Mérovingiens y avaient bâti où a défunté Hugues le Grand en l’an de grâce 956, et c’est depuis son fief de Dourdan que Hugues Junior, dit Capet, a fondé sa dynastie qui a fait trembler le royaume pendant dix siècles. La ville a prospéré paisiblement, entre deux guerres de religion. La poterie y est si florissante qu’elle est toujours dans le blason de la ville, trois pots d’or sur champ d’azur. La fortune du pot un peu tarie, Dourdan se consacre à la bonneterie à l’aiguille. Le papa de Marie Poussepin, comme tous les bourgeois aisés, prospère petitement dans le bas et essaye de voir plus haut. Mais l’époque est troublée. Les protestants et les catholiques se prennent mutuellement la ville : quand naît la douce Marie, en 1653, on sort à peine de la Fronde, les campagnes d’Etampes à Dourdan sont ruinées, la peste ravage la région, et saint Vincent de Paul, malgré ses 71 ans, vient secourir les pauvres. Les Poussepin, ou Poussepain, font un honnête et très chrétien foyer, à la progéniture conséquente :
Marie est l’aînée, suivie
de Anne, Julienne, Elisabeth, Claude, Claude et Claude. Claude est aussi le nom
du papa : pour qu’il en reste un, il fallait investir. Vingt ans plus
tard, seuls ont survécu Marie et le dernier petit Claude. Le père, assis sur
son atelier de tricot, est à Dourdan " une haulte personne ", il est
premier marguillier, c’est-à-dire administrateur des biens de la paroisse, et
collecteur de la taille pour Dourdan, l’impôt royal.
Marie apprend le tricot,
les bonnes manières et les saintes écritures. Sa réputation de piété est
telle qu’elle est dix-sept fois marraine de gamins de la paroisse avant
vingt-deux ans. C’est papa Claude qui fait des sottises, surtout après la mort
de sa femme. Avide d’honneurs, il s’endette pour faire face à ses charges, et
comme Louis XIV a la main lourde sur l’impôt, Poussepin se laisse surprendre.
En 1679, on le menace de saisir ses biens, meubles et effets ; il s’enfuit
courageusement à Bourges, en laissant sa fille et son fils en faillite et
grande honte. Un an plus tard, grâce à l’intercession d’un curé du coin, il
abandonne ses biens et ses énormes dettes, quelque 2625 livres, à sa fille. La
situation régularisée, il revient le cœur léger parmi les marguilliers de la
paroisse. Pour Marie, c’est une autre paire de manches. Elle vide les fonds de
tiroir, fait lever la saisie et examine calmement la situation. L’industrie du
bas de soie tirebouchonne, alors que les laines un peu rudes de la Beauce, du
Berry et de Sologne sont fort prisées : l’avenir est dans la laine. Or,
elle sait par un oncle qu’un pasteur anglais a inventé un métier à tisser les
bas, Colbert en a fait venir un près du bois de Boulogne, Marie en achète
quatre, à crédit. En 1685, l’atelier Poussepin est le seul en France à
faire des bas avec un métier, et forme des générations d’apprentis. En 1702,
Dourdan, grâce au zèle de la demoiselle, est la deuxième ville de France pour
le tissage des bas de laine. Dans la foulée, Marie entreprend de révolutionner
l’apprentissage. Elle prend des jeunes (entre 15 et 22 ans), qu’elle s’efforce
de " garder du libertinage " et fixe une production hebdomadaire
minimum : quatre paires de bas, non payées. Mais tout ce que l’apprenti
fait en plus est largement rémunéré. L’éthique catholique n’est pas forcément
si éloignée de l’esprit du capitalisme. En revanche, elle abolit la taxe
d’apprentissage prélevée sur les familles, et elle accepte par charité des bras
cassés, deux types qui ne seront pas fichus de faire une chaussette pendant des
années. En quatre ans, elle a remboursé les dettes, et fait fortune. Le petit
Claude a grandi, il reprend les affaires de sa sœur, se marie, fait quatorze
enfants. Marie lui a laissé 2400 livres de dot, il devient, comme feu papa,
premier marguillier, puis échevin, il achète des terres, des immeubles et
toutes sortes de choses autorisées par le Ciel. Claude Poussepin est grand
bourgeois mais bon chrétien : il refond les cloches de l’église et crée
même en 1731 une école gratuite pour les pauvres. Marie se retire sur la
pointe des pieds. "Les annales de la sainteté, écrit respectueusement son
biographe, le père Bernard Préteseille, peuvent saluer en elle un rare modèle
de femme d’affaire pleinement chrétienne." Pendant que ses ouvriers
mettent cent fois leur ouvrage sur le métier, elle se consacre corps et
âme à la Confrérie de la Charité, où sa mère s’était déjà illustrée. Dourdan,
là encore est pionnière : la confrérie offre, outre divers secours
spirituels, une gamelle de soupe (avec de la viande) aux pauvres : les
Restos du cœur de l’époque.
Un zèle philanthropique
exprimé tous azimuts
Il y a du travail.
L’hiver 1684 est si rude qu’il n’est plus possible d’enterrer les morts au
cimetière, on les inhume dans l’église. L’hiver 1693 est pire, on recense 800
mendiants à Dourdan, contre 100 d’habitude, un curé peste contre les
marguilliers, plus soucieux d’achever les bâtiments de leur église que de
trouver du pain pour les fidèles. Marie se dévoue avec le dynamisme qu’on lui
connaît, vit modestement, sert de garde-malade et ne consent point à prendre
mari. Elle entre dans les ordres, chez les dominicaines, comme tertiaire. Et le
14 octobre 1695, le jour de ses 42 ans, elle annonce à son frère qu’elle quitte
Dourdan, pour s’installer à Sainville, un patelin en pleine Beauce à dix-sept
kilomètres de la ville natale. A nouveau, elle fait merveille. Elle crée
une communauté, recueille des orphelines "sans aveu et sans secours",
ouvre une école de filles ignorantes auxquelles elle apprend un métier, le
tricot, ce qui semble parfaitement incongru aux notables de l’endroit. Marie
refuse les dons, les sœurs vivent chichement du travail de leurs bas de soie,
la Providence supplée au reste. Elle s’y sent vite à l’étroit.
Elle fonde une autre
communauté à Auneau, puis à Meung sur Loire, à Jouagny, à Massy, à Chilly
Mazarin... En 1725, elle a 72 ans (une performance à une époque où on
ne dépasse pas facilement la cinquantaine) et est à la tête de vingt
établissements.
Les sœurs dominicaines de
la Présentation gardent à Tours l’unique portrait de la mère fondatrice. Les
mains sagement posées sur un petit volume des Règlemens et sur une grande Bible,
parue en 1739, ce qui permet de dater le tableau. Marie a donc au moins 86 ans,
l’artiste (anonyme) a sans doute un peu flatté le portrait mais elle a un bon
sourire sous un long nez qui dépasse de la coiffe, et des yeux pétillants de
malice. La petite mère (les exégètes assurent qu’elle mesurait 1,41m) meurt
à 90 ans et trois mois, un samedi, jour de la vierge.
Elle avait un peu perdu
la tête sur la fin, mais les intérêts de la communauté avaient sagement été
confiés à une sœur plus jeune. On a gravé sur sa tombe, en latin, que "l’ennemi
n’a pas pu semer la zizanie au milieu de sa maison". Il a pourtant failli,
mais la Révolution a éparpillé la communauté. On ne retrouvera les restes de
Marie qu’en 1857, la dalle funéraire rompue. D’autres maisons de sœurs de
la Présentation ont depuis été crées, en Italie, en Angleterre, au Chili, en
Israël, au Pérou, à Curaçao, en Colombie, en Côte d’Ivoire en 1987, au Cameroun
en 1988... 3700 religieuses au total dévouées à l’enseignement
et à la médecine.
Incarne-t-elle une
socialiste d’avant-garde ?
Mgr Guy Herbulot, évêque
d’Evry, célèbrera une messe pour les religieuses qui suivront toute la journée
les traces de Marie Poussepin, à la maison du 16 rue d’Etampes où elle est
née. La mairie socialiste, participe aux réjouissances et offre un repas aux
sœurs. Yves Tavernier, le maire et chef du groupe socialiste au conseil
général, s’y rendra, bien sûr. "C’était pour les croyants quelqu’un
d’exemplaire, et pour tout le monde quelqu’un qui a marqué son époque. Une
femme industrielle, avec un souci de promotion sociale, ce qu’on appelait à
l’époque la charité." Yves Tavernier se réjouit d’ailleurs en privé que
l’Église ait eu le bon goût de béatifier sa Dourdannaise quelques mois avant
les élections municipales. "Marie Poussepin n’était pas une socialiste
d’avant-garde, mais dans le contexte de l’époque, on peut s’interroger",
rigole le maire.
Franck JOHANNÈS Article
paru dans les pages Métro de Libération (page M4), le samedi 19 octobre 1994.
SOURCE : https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fevry.catholique.fr%2FMarie-Poussepin
Portrait
de Marie Poussepin d'après une huile sur toile de Gwen John, XVIIIe siècle, Musée
de Dourdan
14
October on some calendars
Profile
Daughter of a stocking
manufacturer, Marie was raised in a pious household and educated by
her mother and
the local parish priest.
Her mother died when
Marie was 22, at which point she took over running the house and raising her
younger siblings. When her father died in 1683 she
took over his business, modernizing it by bringing in machinery to do work
previously done by hand; Marie learned to run all the machines, trained her
employees, and set up one of the first support networks of benefits for them.
She joined the Dominican tertiaries in 1690,
and began transferring business responsibility to her brother Charles.
President of the local Confraternity of Charity, an affiliate of the Society
of Saint Vincent de Paul in 1693 and 1694,
and began caring for people in her home. In 1695 she
moved to Sainville, France where
she founded a house that would become the Sisters
of the Presentation of the Blessed Virgin (Dominicans of the
Presentation of the Blessed Virgin); the community received legal recognition
in 1724, diocesan approval
in 1738,
and they continue their good works today.
Born
14
October 1653 in
Dourdan, Essone, France
24
January 1744 in
Sainville, Eure-et-Loir, France of
natural causes
21
December 1991 by Pope John
Paul II
20
November 1994 by Pope John
Paul II
Dominican
Sisters of the Presentation of the Blessed Virgin
Additional
Information
other
sites in english
images
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Blessed Marie
Poussepin“. CatholicSaints.Info. 4 July 2023. Web. 14 October 2023.
<https://catholicsaints.info/blessed-marie-poussepin/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-marie-poussepin/
Marie Poussepin
Our Foundress
Marie PoussepinMarie
Poussepin, born in Dourdan (France), was baptized on October 14, 1653 in the
church of St. Pierre by the parish priest Etienne Legou. She belonged to a
family of artisans, dedicated to the work of making hand knitted silk
stockings: they were well-off, thriving economically. She lived in a Christian
home committed to religious and civic society: her father Claude collaborated
with parish activities; her mother Julienne Fourrier was treasurer of the
confraternity of Charity dedicated to the care of to the sick poor.
Marie attended the only
school in the town, managed by a group of pious lay people. She was a smart and
well-gifted student, pious and open to others. From an early age, she
accompanied her mother on visits to the sick and her heart was full of
tenderness and compassion for their misfortune. Later she wrote, "Everything
must aim to the care of the sick and the weak, it is Jesus Christ who is served
in the person."
She was attentive to the
children who were helping in her family workshop. When she became an educator,
her main concern will be to “bring the knowledge and love of Jesus Christ” to
others and to form the students of the little school in the values of the
Gospel. Her method of teaching was realistic and concrete.
The death of her mother
occurred very early, leaving her with all the responsibility of the home and
the education and care of her younger brother Claude of just 10 years old. This
was then followed by her father’s critical financial problems, his breakdown,
illness and death.
That which distinguished
her from the women of her time of the seventeenth century in which there were
spiritual opportunities and charitable foundations abound, is her perception of
the new needs and her audacity to respond to the problems of her time. Her
sense of justice and gratuity, prudence in all her actions, innovative and
creative, yet always centered on God as an entrepreneur in Dourdan and as
Foundress in Sainville.
Thus, after the death of
her father, in 1683, with dramatic setbacks generated by emerging
industrialization, she becomes a model as an innovator of manufacturing
techniques. Abandoning her traditional craftwork, she introduces weaving looms
for making stockings, forsaking silk she adapted to the wool industry, which is
more profitable. She welcomed apprentices from modest environments, between 15
to 18 years of age and exempted them from the payment of a fee which they
ordinarily should pay. She provided for them of a real social training and
promotion. She collaborated in the economic and social development of the
family and the city of Dourdan. At the same time, she cultivated an intense
spiritual life supported by charitable activities and the spirituality of the
Third Order of St. Dominic.
Nevertheless, the Lord calls her to a greater vocation and to a unique service. In 1696, after having heard about the ignorance and misery in Sainville, 17 kilometres from Dourdan, she decided to leave everything to commit herself totally "to the service of charity”, “usefulness in the parish”. How? By forming “a community of Third Order of St. Dominic, to instruct the children and to serve the sick poor of the country side.”
A Community of the Third
Order of St. Dominic, to instruct the children and serve the sick poor
For this, Marie leaves
Dourdan, her securities, and the fame that surrounds her. She renounces
in the spirit of the Gospel all that she possesses, making a donation in an
official act on November 13, 1697, to Noëlle Mesnard, a novice from Sainville,
first in the long list of the Dominican sisters of Charity. She did it as a
Dominican in the presence of Fr. Mespolié o.p who helped her in her spiritual
journey and Gabriel Debilly, the parish priest.
That same year, Marie,
begins to plant the seeds of her Charism in Janville, followed by 19
communities in six dioceses around Chartres. All were dedicated to the
education of the children without possibilities of formation in their rural
settings and relief to the sick in their homes and in the hospitals. Her Rule,
approved in 1738 by the Bishop of Chartres, calls for a fraternal life in
community animated by contemplative and liturgical prayer, the Eucharist,
asceticism, study and assiduous work that assures the means for daily life and
gratuitous service in the schools.
After 90 years of life
totally committed to others, marked by suffering and renunciation, according to
her own words, she said that her community was solely “the work of
Providence.” Marie Poussepin will enjoy eternal rest in the Lord on January
24, 1744.
One of her many trials
was that of having to renounce the Dominican identity for her community; this
idea was not acceptable in her time. Both the Bishop of Chartres and the Master
of the Order could not conceive of a Dominican life outside the cloister. In
1897, the Congregation will regain its Dominican identity but it will be
aggregated definitely to the Order only in 1959.
Today, the Dominican
Sisters of Charity of the Presentation, in fidelity to the Project of their
Foundress, work in 36 countries in four continents at the service of the
Church. Marie Poussepin traced a path... others, after her, heirs of her spirit
and Charism, strive to respond to the calls of their time, to the urgency of
evangelization, maintaining the original vision and priority for the poor
through a great diversity of presences.
Pope John Paul II
beatified Marie Poussepin on November 20, 1994 in Rome, Italy.
Source: cf. The booklet
for the liturgical celebration of the Beatification of Marie
Poussepin, November 20, 1994
SOURCE : https://www.domipresen.com/index.php/en/about-us/foundress-marie-poussepin
Bl. Marie Poussepin
Feastday: October 14
Birth: 1653
Death: 1744
Beatified: Pope John Paul II
Mary Poussepin was born
in the diocese of Versailles in 1653. Her well to do family had a reputation
for both sanctity and sound business. She was a gay hearted and generous girl,
well liked by all her friends. Her gifts of mind and judgment were far beyond
her years. She might have entered religion earlier, but the illness of her
mother required her constant care. When Mary was twenty two, her mother died,
and the girl took over the management of the house. She had the consoling
thought that as soon as the shock of her mother's death had worn off, she would
approach her father on the question of becoming a cloistered nun. In the
meantime, she busied herself with the care of her young brother, and all the
pious works she could do in a day. It soon became apparent that her plans for
contemplative life would have to be revised, for her father fell ill, and she
was needed to care for him.
Since her home was
situated conveniently between the hospital of the Sisters of Charity and the
church where the Dominican Third Order regularly met, Mary Poussepin soon found
herself involved in the charities of the one and the spiritual life of the
other. She became a Tertiary, and she placed herself under the guidance of a
Dominican confessor, who was to watch over her for nearly half a century.
Working with the Sisters of Charity, she was constantly aware of the needs of
the sick and the unfortunate, and she began to dream of a Dominican community
in which these works could become a part of the apostolate. Not until after her
father's death could she set about making this dream a reality, but, from the
records of those intervening years, it is clear that she lost neither time nor
opportunity in either charitable works or spirituality.
Mary Poussepin was thirty
years old when at last she was free to follow her heart and begin the institute
that she had so long dreamed of. It is a little hard for us to see why she
should have had such difficulty in making the ideas attractive to higher authorities,
for in America we have a proud tradition of Dominican sisters doing the various
works of charity which she espoused. At that time and place, however, it was
evidently a novelty for Dominican sisters to care for the orphans or the poor,
the insane or the wayward. Reading between the lines, moreover, one is quite
certain that the bishop with whom most of her negotiations had to be made was a
man who heartily disliked Dominicans. It is impossible now to know with
certainty the reasons for the things that occurred. We can only record the
facts, and presume that the reasons at the time were ample.
Mary Poussepin began her
institute of the Dominican Sisters of Charity in Angerville. She started with
high hopes and one companion, and postulants soon came to fill the ranks. The
sisters wore the colors of the Order quite probably they were not permitted the
same form of religious habit as that worn by the regular communities of
Dominicans. They had a Dominican director, and everyone agrees the Dominican spirit.
But when it came to obtaining affiliation with the Order, they were blocked by
the bishop's refusal and probably in view of this by the reluctance of the
Order to force their claims. The people of the town called the sisters
"Jacobines," an allusion to the Dominican fathers; but, for nearly
two hundred years, that was as near as they came to regular affiliation.
After several false
starts, which necessitated moving and beginning again, the community prospered.
It cared for schools, hospitals, kindergartens, and homes for the aged, the
insane, and the delinquent. Their houses spread over France and were
recognized, both civilly and ecclesiastically, as a religious institute with
all the rights and privileges except the one for which the foundress had struggled
for a lifetime: official acceptance into the . Dominican family. At the age of
ninety, as she lay on her deathbed, her hopes seemed ruined forever when she
received word that all affiliations with the Order even the solemnizing of the
feast of St. Dominic must be abandoned if she did not wish the rights of her
institute taken away completely. All that she had striven to establish had come
to nothing. Accepting the will of God, she commanded her sisters to remain
spiritually close to the great Order she loved, and she died with no assurance
that they would ever realize her desire.
Half a century after the
death of Mary Poussepin, the French Revolution broke upon the country.
Dispersed, and wearing secular clothes, hiding and working in dangerous places,
the sisters took advantage of the occasion to resume the first habit and all
the customs from the primitive days. A few years later, more Dominican
privileges were granted, and the sisters pressed the question of affiliation.
Not until 1897, two full centuries after the foundress first began her project,
was her community allowed to use the full tide "Dominican Sisters of
Charity of the Presentation of the Most Blessed Virgin Mary."
Sisters of Mother
Poussepin's foundation have been in Near East missions, Mesopotamia, and
Kurdistan, as well as France, Spain, and Italy, for the past century. They also
have missions in South America, and they have been in the United States, in
Fall River, Massachusetts, since 1906.
Biography Provided
By: Order of Preachers
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=7484
Sainville
(Eure-et-Loir, France) , plaque commémorative de Marie
Poussepin.
Beata Maria
Poussepin Vergine e fondatrice
Dourdan, Francia, 24
gennaio 1653 - Sainville, Francia, 24 gennaio 1744
Nata a Dourdan,
nell'Ile-de-France, il 24 gennaio 1653 da una famiglia profondamente cristiana
e impegnata nelle opere di carità, in seguito al fallimento del padre Maria
Poussepin rilevò con coraggio la fabbrica paterna, trasformandola in uno
stabilimento pilota, finalizzato più al bene sociale che al profitto. Nel 1691
entrò nel Terz'Ordine domenicano, di cui apprezzava lo spirito di
contemplazione e le finalità apostoliche. Richiamata da uno stile di vita
diverso, lasciò la fabbrica al fratello e si trasferì a Jainville, dove la
povertà era maggiore. Qui fondò una comunità femminile di tipo domenicano, non
claustrale e aperta alle opere di carità, le Suore domenicane della carità
della presentazione della santa Vergine e realizzò, nei paesi del circondario,
scuole primarie e centri di assistenza infermieristica. Morì il 24 gennaio 1744
ed è stata proclamata beata il 20 novembre 1994 da Giovanni Paolo II.
Martirologio
Romano: Nel villaggio di Sainville vicino a Chartres in Francia, beata
Maria Poussepin, vergine, che fondò l’Istituto delle Suore Domenicane di Carità
della Presentazione della Santa Vergine per offrire sostegno ai pastori
d’anime, istruzione alle ragazze e assistenza ai bisognosi e ai malati.
Tutto l’operato di questa donna è proclamato dalle parole incise sulla lapide tombale: “Vide e fece ciò che era buono dinanzi al Signore; vigilò e pregò, il nemico quindi non seminò la zizzania in casa sua”. Carità e prudenza, virtù regine tra quelle teologali e morali, furono le coordinate portanti del suo vivere. Ella si diceva “umile figlia della Provvidenza”. A Dourdan, sua città natale, nella prima metà dei suoi anni fu Dama, diremmo oggi, della Carità di San Vincenzo di Paoli. Abile amministratrice della fabbrica paterna di calze, da manifattura la elevò a livello tecnico, riconoscendo anche per gli apprendisti i diritti sociali. Nel 1696 si trasferì a Sainville. Divenuta terziaria domenicana e guidata da Padre Francesco Mespolié, del Convento parigino dell’Annunciazione, dedicò il suo grande cuore e la sua fortuna finanziaria al bene cristiano e sociale delle popolazioni rurali, istituendo in piccoli paesi, fino allora sprovvisti, scuole di insegnamento primario e di catechesi, e centri di assistenza infermieristica. Andava così incontro al programma del Re Luigi XIV per riorganizzare il sistema scolastico e ospedaliero in Francia. Il raggio della sua beneficenza si prolungò grazie alla prima comunità di terziarie Domenicane da lei radunate a Sainville: nucleo germinale della Congregazione delle Suore di Carità Domenicane della Presentazione della S. Vergine che, dalla seconda metà del secolo XIX si diffusero in molte terre, soprattutto dell’America Meridionale e Centrale. Questa fondazione sta alla radice di quella forma di vita consacrata che in seguito si sviluppò fiorentissima con le varie Congregazioni di Suore appartenenti alla Famiglia Domenicana. Maria morì il 24 gennaio 1744, ma la sua memoria liturgica cade oggi, data di nascita e di battesimo. La sua tomba è nella casa madre di Thurs. Papa Giovanni Paolo II l’ha proclamata Beata il 20 novembre 1994.
Autore: Franco Mariani
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/90808
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Domenica, 20 novembre
1994
1. “Benedetto il Regno
che viene” (cf. Mc 11, 10).
È Lui che viene, Cristo
Gesù, il testimone fedele, il Primogenito dei morti e il Principe dei re della
terra, colui che ci ama e ci ha liberati dai nostri peccati con il suo sangue
(cf. Ap 1, 5). È Lui che viene.
Ecco, Egli sta davanti al
tribunale di Pilato. Il governatore gli domanda: “Tu sei il re dei Giudei?” (Gv 18,
33).
Cristo risponde: “Il mio
Regno non è di questo mondo” (Gv 18, 36).
Pilato insiste: “Dunque
tu sei re?” (Gv 18, 37).
E Gesù: “Tu lo dici; io
sono re. Per questo io sono nato e per questo sono venuto nel mondo: per
rendere testimonianza alla verità. Chiunque è dalla verità, ascolta la mia
voce” (Ivi).
2. Ogni anno, in questa
domenica che conclude l’intero ciclo liturgico, siamo convocati, per così dire,
al cospetto di Cristo Re dell’universo. Egli non è re nel senso temporale della
parola, ma regna sovrano mediante la verità alla quale ha reso
testimonianza. Di questo Regno di Cristo ci parlano tutti coloro che ascoltano
la sua voce. Coloro che vivono della sua verità. In particolare, con
singolare eloquenza, ne parlano coloro che vivono della verità di Cristo in
modo eroico.
Nell’odierna
solennità la Chiesa eleva alla gloria degli altari, come beati, alcuni di
questi testimoni della verità di Cristo. Essi sono: - Hyacinthe-Marie
Cormier, domenicano - Marie Poussepin,
fondatrice della Congregazione delle Domenicane della Presentazione della Beata
Vergine Maria. - Agnès de Jésus Galand de Langeac, domenicana - Eugénie
Joubert, della Congregazione delle Suore della Sacra Famiglia, e - Claudio
Granzotto, francescano.
3. Padre
Hyacinthe-Marie Cormier è stato testimone della verità di Cristo seguendo
la scuola di San Domenico. Sia benedetto Dio che ci concede di riunire questa
mattina in una sola celebrazione membri di tre rami della grande famiglia
domenicana, così fortemente legata alla predicazione della verità!
La verità non è una
nozione astratta, essa è per noi una Persona, la persona di Cristo, Re
dell’universo. Nella sua vita, Padre Cormier ha costantemente vissuto della
verità e l’ha trasmessa a tutti i suoi fratelli domenicani con umiltà e
perseveranza. Egli non aveva forse unito la verità alla carità nel suo motto: “Caritas
veritatis”? Egli diceva infatti che donare la verità è “la carità più bella”.
In Padre Cormier la
Chiesa vuole riconoscere ed onorare l’azione dell’intelletto umano, illuminato
dalla fede. Infatti, il fondatore dell’Università dell’Angelicum ci ricorda che
Dio ci chiede di utilizzare le facoltà del nostro spirito, riflesso del suo,
per rendergli gloria. Uomo assetato di verità, egli ha saputo anche donarsi a
suoi fratelli come Priore, come Provinciale e come Maestro Generale dell’Ordine
Domenicano, nel rispetto delle sue tradizioni secolari. Egli ha guidato i figli
di San Domenico con la sua saggezza e competenza per condurli a Dio, per fare
di loro autentici figli e testimoni del Regno.
4. All’opera
dell’intelletto credente deve aggiungersi la testimonianza dell’amore che
agisce, della carità che non finirà mai e dimorerà nel “regno eterno”
annunciato dal profeta (Dn 7, 14). Da questa carità attiva, Marie Poussepin è stata pervasa
sin dall’infanzia e ha voluto porsi al servizio dei più bisognosi, nel Terzo
Ordine Domenicano di Dourdan, sua città natale. Essa sapeva, infatti,
riconoscere la viva presenza del Signore dell’universo nei più piccoli. Servire
i poveri è già vivere la beatitudine del Regno.
Marie Poussepin ha voluto
fare di tutta la sua vita un’offerta d’amore, come dimostra il testo delle
Costituzioni che ha donato alle Suore di Carità Domenicane della Presentazione
della S. Vergine, da lei fondate a Sainville. Con le sue compagne, religiose
apostoliche, essa decise di lavorare “per l’utilità della parrocchia, per
istruire i giovani e per servire i poveri malati”.
La fiamma dell’amore che
Cristo è venuto a portare sulla terra sarebbe destinata a spegnersi se le
famiglie non avessero a cuore di mantenerla. In quest’anno che è consacrato
particolarmente a loro, Marie Poussepin invia un messaggio di gioia e di
speranza; nata da una famiglia che l’ha guidata e l’ha sostenuta, ella è adesso
proposta alla nostra venerazione come una delle nostre sorelle in umanità, una
figlia di Dio umile e generosa, capace di comprendere i problemi che incontra
una famiglia e di mostrare allo stesso tempo in quale direzione bisogna
cercarne la soluzione: nell’amore che scaturisce dal Cuore di Cristo, Re
dell’universo.
5. La fecondità dello
spirito di San Domenico ci appare inoltre questa mattina nella figura di una
contemplativa, Agnès de Jésus, a cui Padre Hyacinthe Cormier riconosceva di
dovere la nascita della propria vocazione. Li accomunava infatti uno stesso
amore per Cristo, una stessa volontà di sollecitare la venuta del suo Regno. Ma
né il carisma di guida e di insegnante di Padre Hyacinthe, né il fuoco
dell’amore divino in Marie Poussepin sarebbero esistiti senza un profondo
spirito di contemplazione e di oblazione quale vediamo in Madre Agnès, monaca
di clausura di Langeac. Anch’essa - desidero sottolinearlo in quest’Anno della
Famiglia - è stata ben presto risvegliata alla sete di Dio nell’ambito della sua
famiglia.
Cristo che ci ama, che
“ci ha liberati dai nostri peccati con il suo sangue” (Ap 1, 5), l’ha
condotta sulla via della perfezione facendole sentire, sin dall’infanzia, la
potenza del suo amore redentore, la forza del suo perdono e la luce che le
destinava. Beata in verità, Agnès de Langeac che ha saputo entrare senza la
minima reticenza nel progetto di Dio per lei, offrire la sua intelligenza, la
sua volontà e la sua libertà al Figlio dell’uomo, affinché egli le trasformasse
e le accordasse totalmente alle sue!
“Tutto che ciò vorrete!”:
il motto di Madre Agnès ben dimostra la sua disponibilità interiore nei
confronti della volontà divina. Cristo è realmente divenuto il Re della sua
esistenza. “Chiunque è dalla verità, ascolta la mia voce”, dice il Signore (Gv 18,
37). Questo è il movimento naturale di quest’anima adoratrice di Dio, di questa
religiosa che, dal suo convento, ha avuto un’influenza determinante sull’azione
del signor. Olier a favore delle vocazioni sacerdotali.
6. Suor Eugénie
Joubert, religiosa della Congregazione delle Suore della Sacra Famiglia del
Sacro Cuore, si presenta a noi come un esempio vivente dell’azione di Dio nel
cuore umano. Anche in lei, l’educazione cristiana è stata decisiva per tutta il
suo operato futuro. Due anni prima di morire, al termine di una breve esistenza
consacrata in particolare alla catechesi dei più piccoli, essa libera questo
grido dal cuore: “Voglio essere come un bambino piccolo, portato in braccio da
sua madre”.
Il Regno di Cristo può
cominciare nel cuore di un bambino. È ciò che ha compreso Suor Eugénie ed è per
questo che ha messo tanta cura nel preparare i più giovani alla prima
confessione e alla prima comunione. Ciascuno, anche in giovanissima età, è
chiamato a rendere testimonianza della verità. La Chiesa farà ricordare
costantemente le parole del Signore: “Lasciate che i bambini vengano a me” (Mt 19,
14). Essa lo farà costantemente, poiché sa che nessun figlio degli uomini, per
povero e umile che sia, non è indifferente a Dio. Ognuno è chiamato a entrare
nel regno e i Beati, precedendoci, ci indicheranno la via.
7. L’Amore per Cristo,
“Figlio dell’uomo”, ed il servizio al Regno di Dio, risplendono in modo
singolare nella vita del Beato Claudio Granzotto. Ultimo di nove figli,
imparò in famiglia il timore di Dio, la sincera pratica della vita cristiana,
la generosa solidarietà, la disponibilità al sacrificio e l’amore al duro
lavoro dei campi. Grazie alla sua docilità allo Spirito e ad una così incisiva
educazione familiare, l’esistenza terrena di Claudio Granzotto divenne
pellegrinaggio costante verso la santità fino alle vette della perfezione
evangelica.
Autentico figlio del
Poverello di Assisi, seppe esprimere la contemplazione dell’infinita bellezza
divina nell’arte della scultura, di cui era maestro, rendendola strumento
privilegiato di apostolato e di evangelizzazione. La sua santità rifulse
soprattutto nell’accettazione delle sofferenze e della morte in unione alla
croce di Cristo. È diventato così modello per i Religiosi nella totale
consacrazione di sé all’amore del Signore, per gli artisti nella ricerca della
Bellezza di Dio, per gli ammalati nell’amorevole adesione al Crocifisso.
8. “Tu sei re?” Sei
veramente re? (cf. Gv 18, 37) - chiede Pilato. Analoga domanda pongono i
vari “Pilato” dei nostri giorni. Quanti sono, quanti anche in questo nostro XX
secolo, coloro che hanno preteso di giudicare e di condannare a morte Cristo?
Il Signore, tuttavia,
oggi come allora, risponde, indicando quanti ascoltano la sua voce - quanti
“sono dalla verità”. Indica anche i nostri Beati odierni. In essi, infatti, si
è realizzato e manifestato il suo Regno.
“Colui che era e colui
che è - viene incessantemente” (cf. Ap 1, 8). Egli è il futuro
del mondo. A lui gloria nei secoli. Amen!
© Copyright 1994 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
La beata Marie Poussepin,
l’imprenditrice che si dedicò anima e corpo alla carità
Sandra
Ferrer - pubblicato il 22/06/21
Pioniera nel mondo
imprenditoriale del XVIII secolo, abbandonò gli affari per fondare una
congregazione di aiuto ai più bisognosi
L’Europa Moderna ha
portato con sé importanti cambiamenti nel mondo artigianale, che sarebbero
culminati con la Rivoluzione Industriale del XIX secolo.
In quegli anni, alle
donne non era permesso di ricoprire incarichi di responsabilità nelle fabbriche
nascenti, ed erano relegate a lavori di second’ordine. Solo alcune riuscirono
ad assumere le redini delle attività familiari, dimostrando che potevano essere
altrettanto se non più capaci di dirigerle rispetto agli uomini.
È ciò che accadde a Marie
Poussepin, una ragazza che aveva perso i genitori e assunse il ruolo di
capofamiglia e responsabile degli affari paterni, dimostrando un grande spirito
imprenditoriale.
Il destino volle però che
Marie intraprendesse un’altra strada e finisse per fondare una congregazione
che ancora oggi, tre secoli dopo, aiuta uomini e donne malati e bisognosi in
mezzo mondo.
Imprenditrice del settore
tessile
Marie Poussepin era nata
il 14 ottobre 1653 nella località francese di Dourdan. La sua vita avrebbe
dovuto essere quella di qualsiasi bambina della sua epoca, vivendo in un
ambiente familiare in cui sarebbe stata preparata a una vita adulta come sposa
e madre.
Suo padre, Claude
Poussepin, dirigeva un’importante fabbrica di calze di seta, mentre la madre,
Julienne Fourrier, oltre ad aiutare nell’attività familiare si occupava della
casa, piena di bambini.
La disgrazia, però, non
tardò a bussare alla porta di casa Poussepin. Marie, la maggiore di sette
figli, li vide morire tutti da bambini, tranne il piccolo Claude. Era una cosa
abituale in quell’epoca caratterizzata da epidemie e mancanza di igiene, anche
se non per questo era facile da sopportare.
Marie crebbe comunque
circondata di affetto, ricevendo un’educazione formale semplice e una
formazione religiosa basata sui pilastri cattolici della carità e dell’amore
per il prossimo. Pilastri che non solo apprese, ma fece propri mettendoli in
pratica ogni giorno.
Mentre suo padre era
strettamente collegato ai compiti amministrativi della parrocchia locale, sua
madre si dedicava ad aiutare i poveri e i malati, e controllava la gestione
della Confraternita della Carità.
Da piccola, Marie
accompagnava Julienne nelle sue visite ai più bisognosi, cosa che si impresse
per sempre nella sua memoria.
Dall’impresa alla
consacrazione
Marie pianse molto
giovane la morte della madre, il che la rese responsabile dei compiti domestici
e della formazione e della cura del fratello. Nel 1683 morì anche suo padre.
All’epoca Marie aveva
trent’anni, e decise di migliorare la produzione della fabbrica paterna. Fino a
quel momento le calze di seta erano state fabbricate a mano, ma ora Marie
decise di introdurre dei macchinari e nuovi materiali come la lana, innovazioni
che fecero crescere la sua attività e diedero un lavoro dignitoso a molti
abitanti della zona.
Lavoratrice instancabile,
Marie si dedicò alla casa e alla fabbrica, sempre con l’aiuto del fratello, non
dimenticando mai l’opera assistenziale e caritativa che aveva visto svolgere
alla madre e non trascurando la sua spiritualità personale, essendo una cattolica
praticante che dedicava parte del suo tempo alla preghiera.
Nel 1696 comunicò al
fratello Claude che gli cedeva la gestione della fabbrica di famiglia perché
aveva deciso di intraprendere un cammino molto diverso. Andò a Sainville, una
località vicina a Dourdan, dove iniziò una nuova vita dedicata esclusivamente
carità.
Domenicane della
Presentazione
Per concretizzare la sua
opera, accolse un gruppo di ragazze e fondò una nuova comunità ecclesiastica.
In poco tempo, si unirono molte donne e vennero istituite 19 nuove comunità in
varie diocesi vicine. Gli obiettivi principali erano l’educazione delle bambine
e la cura di poveri e malati.
Nel 1738, il vescovo di
Chartres approvò la regola della nuova comunità, che avrebbe ricevuto il nome
di Suore di Carità Domenicane della Presentazione.
Marie Poussepin visse 90
anni, cosa insolita in un’epoca in cui la speranza di vita era breve, e non
smise mai di lavorare e di dedicare la sua vita a Dio. Il suo esempio fece sì
che la comunità delle Domenicane non cessasse di espandersi, fino ad essere
presente in 36 Paesi di 4 continenti: America, Asia, Africa ed Europa.
Marie Poussepin morì il
24 gennaio 1744. Il suo ricordo e il suo progetto di vita restano vivi ancora
oggi. Il 20 novembre 1994 è stata beatificata da Papa Giovanni Paolo II, che ha
detto di lei che si era sentita “pervasa sin dall’infanzia” dalla “carità
attiva”, volendo “porsi al servizio dei più bisognosi”.
Den salige Maria
Poussepin (1653-1744)
Minnedag: 14.
oktober
Den salige Maria
Poussepin (fr: Marie) ble født den 14. oktober 1653 i Dourdan ved Paris i
bispedømmet Versailles i Frankrike. Hun var eldste datter av Claude Poussepin
og Juliana Fourier og ble døpt samme dag. Det var en svært ansett familie,
faren var skatteinnkrever og ved siden av ledet han et lite silkespinneri.
Moren var en from og svært velgjørende kvinne og deltok ivrig i et brorskap for
å støtte de fattige som var grunnlagt i 1663 av P. Rivet, en disippel av den
hellige Vincent
av Paul.
Moren døde i 1675 da
Maria var 22 år, og farens silkefabrikk kom inn i en stor krise. Maria måtte ta
seg av oppdragelsen av sine yngre søsken, til tross for at hun selv var svært
ung. Dessuten måtte hun forvalte alle inntektene til brorskapet. Størstedelen
av sin arv brukte hun på velgjørende formål.
Faren døde i 1683 da
Maria var 30 år. Hun måtte overta ledelsen av fabrikken for å redde den fra
totalt sammenbrudd, og hun gikk til det fremtidsrettede skritt å gi opp
håndstrikking og kjøpe maskiner. I dette viste hun en sann storhet. Hun lærte å
bruke maskinene og ansatte lærlinger som hun trente opp. Da hennes bror Claude
var blitt voksen og overtok ledelsen av fabrikken, var Maria fri fra alle
forpliktelser.
I åtte år trakk hun seg
tilbake til et liv for å samle krefter til de neste livsavsnittene i Guds og de
fattiges tjeneste. Avgjørende viktig for henne ble i denne tiden møtet med
dominikanerpateren François Mespolié, som i de neste 36 årene var hennes åndelige
veileder. Maria sluttet seg i 1690 til dominikanertertiarene (Tertius Ordo
Sancti Dominici – TOSD), som var opprettet i Dourdan av p. François
Mespolié OP. I 1693 ble hun leder for det nestekjærlige brorskapet.
I 1696 forlot hun
hjemstedet Dourdan og dro til Sainville-en-Beauce i departementet Eure-et-Loire
og grunnla en liten skole der sammen med hjelp av noen tertiarinner. I tillegg
overtok hun ledelsen av sykehuset i nærliggende Janville. Snart utviklet det
seg av denne begynnelsen et søsterfellesskap for undervisning av de unge og
tjeneste for fattige syke. Maria skrev en dominikansk orientert ordensregel for
dominikanertertiarene i Congrégation des Soeurs de Charité Dominicaines de
la Présentation de la Sainte Vierge de Tours, kongregasjonen «Nestekjærlige
dominikanersøstre av Marias fremstilling» (Institutum Sorores Dom.
Caritatis a Praesentatione Beatae Mariae Virginis – OP), som snart hadde
tusenvis av medlemmer.
Maria levde fullstendig
for Gud og de fattige og fylte sine åndelige døtre med den samme ånd av
hengivenhet og offervillighet. Kongregasjonen fikk sivil anerkjennelse i 1724
og konstitusjonene fikk kirkelig godkjennelse i 1738 av biskopen av Chartres.
Dens moderhus ligger i Tours. Men til tross for at de hadde en dominikansk
veileder og alle var enige om deres dominikanske ånd, nektet biskopen dem å la
se knytte til dominikanerordenen. Trolig på grunn av biskopens avslag var også
ordenen tilbakeholdende med å presse på for dette. Maria kjempet for dette
målet hele livet. De siste årene av sitt lange liv tilbrakte hun til slutt i
stille tilbaketrukkethet.
Da Maria lå for døden,
syntes hennes håp knust for alltid, da det kom beskjed om tilknytningen til
orden, selv det å høytideligholde den hellige Dominikus' festdag, måtte oppgis
for alltid, ellers ville alle instituttets rettigheter bli fratatt dem. Hun
aksepterte Guds vilje og ba sine søstre om alltid å være åndelig nær
dominikanerordenen. Hun døde den 24. januar 1744 i Sainville-en-Beauce, 90 år
gammel, og ble gravlagt der. Hennes grav er nå i Tours.
Et halvt århundre etter
hennes død brøt Den franske revolusjon ut. Søstrene ble spredt, bar verdslige
klær, gjemte seg og arbeidet på farlige steder. De benyttet anledningen til å
ta sin opprinnelige drakt og alle skikkene fra kongregasjonens første dager. Få
år senere fikk de flere dominikanske privilegier, men ikke før i 1897 fikk
kongregasjonen lov til å bruke sin fulle tittel med «dominikansk» inkludert. Søstrene
arbeider nå over hele Europa, Nord- og Sør-Amerika, India og Afrika med
undervisning, pleie av eldre og fattige og annet barmhjertig arbeid.
Den 21. desember 1991 ble
hennes «heroiske dyder» anerkjent og hun fikk tittelen Venerabilis («Ærverdig»).
Den 23. desember 1993 undertegnet pave Johannes Paul II (1978-2005) dekretet
fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente et mirakel på hennes forbønn. Hun
ble saligkåret av paven på Kristi Kongefest den 20. november 1994 i Roma.
Hennes minnedag er 14. oktober, men dødsdagen 24. januar nevnes også.
Kilder: Dorcy,
Day, Holböck (4), Resch (B3), Index99, Infocatho, Bautz, Abbaye Saint-Benoît,
op.org, domicansistersofthepresentation.org - Kompilasjon og oversettelse:
p. Per Einar
Odden - Sist oppdatert: 2005-07-02 14:35
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/mpoussep
Voir aussi : https://presentation-op-usa.org/foundress.html