lundi 31 octobre 2022

Bienheureux MIGUEL TIÚ IMUL, martyr

 

Cathedral of Santa Cruz del Quiché, Guatemala

Catedral de Santa Cruz del Quiché, Guatemala


Les martyrs de Quiché (Guatemala)

07/06/2021

P. Amado L. Picardal, CSsR

Co-secrétaire exécutif, Commission pour la justice, la paix et l'intégrité de la création Unions des supérieurs généraux (USG-UISG)

Le 23 avril 2021, trois prêtres appartenant aux Missionnaires du Sacré-Cœur (MSC) et sept catéchistes ont été béatifiés à Quiche, au Guatemala. Les prêtres religieux étaient : P. José María Gran Cirera, P. Juan Alonso Fernández et P. Faustino Villanueva. Les sept laïcs : Rosalío Benito, Reyes Us, Domingo del Barrio, Nicolás Castro, Tomás Ramírez, Miguel Tiú et Juan Barrera Méndez, qui n'avait alors que douze ans.

Ces dix martyrs ont été torturés et assassinés par les forces de sécurité et les escadrons de la mort au début des années 1980. Quatre autres martyrs, morts à cette époque, ont été béatifiés antérieurement. Parmi ceux-ci figuraient P. Tullio Marcello Maruzzo, un franciscain italien, P. Stanley Rother, un prêtre diocésain états-unien, et Fr. James Miller, un frère de La Salle, lui aussi originaire des États-Unis. D'autres prêtres ont été assassinés : P. Eufemio López, P. Walter Voorkdeckers (CICM), P. Carlos Gálvez Galindo, P. Carlos Morales López (OP), Augusto Ramirez Monasterio (OFM). Deux autres prêtres ont été enlevés et ont disparu : P. Carlos Alonso (SJ) et P. Conrado de la Cruz (des Philippines). Mgr Juan Gerardi, ancien évêque de Quiche, a été assassiné en 1998 par des officiers de l'armée. Leur martyre n'a pas encore été reconnu par Rome.

Quelles ont été les circonstances historiques et sur quelle base l'Église a-t-elle reconnu leur martyre ?

En 1952, le président du Guatemala, Jacobo Arbenz, met en œuvre un programme de réforme agraire qui fait enrager la United Fruit Company (UFC), propriété des États-Unis, contrôlant 42 % des terres du pays. Taxant le gouvernement guatémaltèque de menace communiste, l'UFC participe à une campagne de pression visant à convaincre le président Dwight Eisenhower à intervenir. Le Secrétaire d'État des États-Unis, John Foster Dulles, et son frère Allen Dulles, chef de la CIA, qui avaient déjà des liens avec l'UFC, conçoivent l'opération PBSuccess (nom de code) visant à renverser Arbenz. À partir de 1954, après le coup d'État instigué par la CIA contre un gouvernement démocratiquement élu, le Guatemala sera gouverné pendant quarante ans par des régimes militaires qui se succéderont avec le soutien de l'élite des propriétaires terriens et des États-Unis d'Amérique. Dans le but d'éradiquer la résistance, d'innombrables atrocités et violations des droits de l'homme sont commises. Plus de deux cent mille personnes ont été tuées et quarante mille ont été enlevées et ont disparu : les « desaparecidos » . La majorité des victimes étaient des Mayas, dont la plupart étaient pauvres et déshérités. Une commission des Nations unies déclarera plus tard qu'il s'agit d'un génocide perpétré par les régimes dictatoriaux de droite, notamment sous celui d'Efrain Rios Montt.

Au cours des années 1980, l'armée guatémaltèque assume un pouvoir gouvernemental presque absolu et tente d'éliminer ceux qui étaient perçus comme des ennemis dans toutes les institutions sociopolitiques du pays, notamment dans les classes politiques, sociales et intellectuelles. Les forces de sécurité et les escadrons de la mort financés, entraînés et équipés par les États-Unis procèdent aux exécutions extrajudiciaires. Malgré les restrictions imposées par l'administration Carter, l'administration Reagan renforce son soutien au régime dictatorial.

La période sous le mandat de Rios Montt a été la plus sanglante avec des massacres généralisés de Mayas que le régime militaire considérait comme la base populaire du mouvement de résistance. Parmi les autres victimes de la répression figurent des activistes, des responsables politiques de gauche, des syndicalistes, des personnalités du monde académique, des journalistes, des étudiants, des réfugiés rapatriés, des enfants de la rue et des agents religieux.

Au milieu de cette situation, de nombreux prêtres, religieux, religieuses et laïcs expriment leur solidarité avec les pauvres et dénoncent les injustices et les violences. L'Église catholique devient l'objet de persécutions à cause du rôle qu'elle joue dans la défense de la dignité et des droits des pauvres. Ceux qui ont fidèlement accompli sa mission de promouvoir la justice et la paix ont souffert. Beaucoup ont été enlevés et ont disparu. D'autres ont été tués. Dans leur message du 21 mars 2021, les évêques du Guatemala, ont expliqué le motif de leur béatification :

« Pendant les années de conflit armé interne, ils ont versé leur sang parce qu'ils étaient convaincus qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour les autres, surtout quand l'Église catholique s'engageait à défendre les valeurs du Royaume proclamées par le Seigneur Jésus : la défense de la dignité humaine, le respect de la vie, la justice sociale et la défense des plus faibles et des plus vulnérables. »

Dans une interview accordée à Vatican News, l'évêque Rosolino Bianchetti du diocèse de Quiche a décrit ce que ces martyrs ont fait en ces termes :

« Ils ne se sont arrêtés devant aucune menace et "ont embrassé leur croix", ils ont été persécutés, torturés et assassinés par ceux qui considéraient les enseignements de l'Évangile comme "un danger" pour les intérêts des puissants. Avec la Parole de Dieu et le chapelet à la main, ils sillonnaient leurs communautés pour aider les plus nécessiteux : les prêtres guidaient les fidèles, tandis que les laïcs (après avoir terminé les travaux agricoles) visitaient les malades, annonçaient la Bonne Nouvelle, servaient à l'église et aidaient les campesinos à récupérer les terres de leurs ancêtres, qui leur appartenaient mais qui leur avaient été injustement volées. »

Traditionnellement, le martyre est associé à l'« odium fidei », la haine de la foi. Ce fut le cas au cours des trois premiers siècles, aux XVIIe et XVIIIe siècles pendant l'expansion missionnaire en Asie, et au début du XXe siècle pendant la Guerre Civile espagnole et la Seconde Guerre mondiale. Dans le cas du Guatemala, le martyre était la conséquence de la pratique de la foi, non seulement une foi qui s'exprimait par la profession de certaines croyances, mais aussi une foi libératrice qui cherchait la justice et qui était solidaire des pauvres et des opprimés. Il ne s'agissait pas simplement d'une pratique politique, mais d'actions prophétiques qui étaient l'expression de la suite du Christ. Le martyre était la conséquence de l'accomplissement de la mission prophétique, un martyre similaire à celui de saint Oscar Romero et d'autres martyrs non déclarés en Amérique latine et ailleurs.

La reconnaissance par le pape François et l'Église universelle des martyrs du Guatemala est donc très significative et doit être célébrée comme une évolution du concept de martyre. C'est reconnaître la contribution de l'Église locale au Guatemala à la promotion du développement humain intégral, de la justice et de la paix, qui est une expression authentique de la foi chrétienne.

Au milieu du conflit armé, les évêques catholiques ont encouragé pacifiquement les pourparlers de paix en s'attaquant aux racines de la violence, qui étaient les inégalités politiques, sociales et économiques. Ils ont soutenu l'initiative de la Fédération luthérienne mondiale de réunir les responsables militaires et gouvernementaux et les chefs de la guérilla à Oslo, en Norvège, pour négocier et finalement aboutir à un accord de paix en décembre 1996.

Dans le cadre de ce processus de paix, les évêques catholiques ont lancé le projet de « Récupération de la mémoire historique » qui a permis aux survivants de rompre le silence induit par la peur et d'apporter leurs témoignages, de dénoncer les crimes de guerre et d'identifier les coupables. L'évêque Juan Gerardi, qui a présenté les conclusions du projet de récupération de la mémoire historique le 24 avril 1998, a été assassiné deux jours plus tard. Trois membres de l'armée ont été condamnés, mais ceux qui ont ordonné son assassinat restent impunis. Jusqu'à présent, le martyre de Mgr Gerardi, qui était le principal défenseur des Mayas et qui a travaillé sans relâche pour la justice, la paix et le respect des droits de l'homme, n'a pas encore été reconnu.

La béatification est donc une confirmation du témoignage non seulement des martyrs, mais de l'Église du Guatemala tout entière qui a traversé une période de persécution. Les martyrs représentent toute l'Église souffrante et le peuple guatémaltèque, en particulier les campesinos et les Mayas qui en constituent la majorité. En plus de célébrer leur béatification et d'attendre leur canonisation, nous devrions continuer à nous souvenir des innombrables autres personnes qui ont souffert et qui sont mortes, et de celles qui ont survécu, notamment les religieux et les religieuses. Parmi eux, la sœur Dianna Ortiz, une ursuline américaine qui a été enlevée et torturée, mais qui a survécu et a révélé la complicité du gouvernement états-unien qui soutenait les régimes militaires guatémaltèques. Bien que ces personnes n'aient pas été officiellement reconnues comme des martyrs, elles ont, à leur manière, témoigné de la vérité et de leur foi. Après tout, le mot martyre vient du mot grec « marturein » qui signifie « rendre témoignage ».

Il ne suffit pas de célébrer la béatification des martyrs et de se souvenir des nombreuses autres personnes qui ont souffert et sont mortes, nous devons aussi rendre témoignage de la vérité et demander des comptes à ceux qui ont perpétré les injustices et les violences afin de pouvoir dire « Plus jamais ça. » Deux jours avant d'être assassiné, l'évêque Juan Gerardi a dit :

« Si nous ne connaissons pas la vérité, les blessures du passé resteront ouvertes et ne pourront pas être guéries... "Vérité" est le maître mot, et c'est ce qui permettra de briser ce cycle de violence et de mort et d'ouvrir un avenir d'espérance et de lumière pour tous. »

Près de vingt-cinq ans après la mort de Gerardi et après l'accord de paix, la majorité de la population du Guatemala continue de souffrir à cause d'une situation généralisée de pauvreté et d'inégalité. Beaucoup émigrent aux États-Unis à la recherche de conditions de vie meilleures, mais pour eux, les frontières restent fermées. De nombreux responsables des violences et des injustices restent impunis. Bien que le président Clinton ait admis la complicité des administrations précédentes des États-Unis et présenté des excuses publiques lors de sa visite au Guatemala, les États-Unis n'ont pas fait grand-chose pour réparer les dommages causés au Guatemala et dans le reste de l'Amérique latine. L'acte le plus prophétique de l'Église catholique aux États-Unis, ainsi que des ordres religieux, est d'honorer la mémoire des martyrs et de faire prendre conscience au gouvernement de son obligation morale de dédommager les pays qu'il considérait comme son "arrière-cour". Les Églises locales ainsi que les communautés religieuses d'Amérique centrale ont l'obligation non seulement de se réjouir de la béatification des martyrs, mais aussi d'exiger des comptes, de continuer à être des témoins prophétiques et de poursuivre le travail de justice, de paix et d'intégrité de la création.

SOURCE : https://www.usgroma.org/l/les-martyrs-de-quiche-guatemala/

Blessed Miguel Tiu Imul

Memorial

31 October

Profile

Married layman of the diocese of QuichéGuatemala. Director of Catholic Action and served as a catechistMurdered by Guatemalan government troops. Martyr.

Born

5 September 1941 in La Montaña, Parraxtut, Sacapulas, QuichéGuatemala

Died

31 October 1991 in Parraxtut, Sacapulas, QuichéGuatemala

Venerated

23 January 2020 by Pope Francis (decree of martyrdom)

Beatified

23 April 2021 by Pope Francis

beatification recognition celebrated in Santa Cruz del Quiché, Guatemala

Additional Information

other sites in english

Hagiography Circle

sitios en español

Aciprensa

Conferencia Episcopal de Guatemala

sites en français

Wikipedia

fonti in italiano

Congregazione delle Cause dei Santi

Santi e Beati

MLA Citation

“Blessed Miguel Tiu Imul“. CatholicSaints.Info. 1 November 2021. Web. 30 October 2022. <https://catholicsaints.info/blessed-miguel-tiu-imul/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-miguel-tiu-imul/

Blessed are the martyrs of El Quiche Guatemala. Faith’s response to injustice.

Article from the Italian newspaper, Avvenire 23/04/2021.

Ten missionaries, priests, catechists, pastoral workers and also a 12-year-old boy are raised to the altars. Their engagement was against violence during the civil war.

It was a day in August 1995. The farmer was working in his field, as usual. The hoe inadvertently moved a stone, stuck in the dark earth. It was then that he noticed the strange object: a closed book in a plastic bag. With difficulty, on the thick black cover, he can still read the golden writing: “Holy Bible”. The photo of its ruined pages, on display at the Human Rights Office of the Archdiocese of Guatemala (Odha), is the most authentic memory of the civil war that bloodied the nation between 1960 and 1996.

Genocide took place in the highlands of Quiché: tens of thousands of civilians were massacred. Women, men, children and old people; the overwhelming majority poor and indigenous: a tragically “normal” situation in a country where poverty has the colour and features of the Mayan people. A people, however, deeply believing, capable – riding the wave of the teachings of the Second Vatican Council, of the Latin American Bishops’ Conferences and of the work of evangelization carried out by Catholic Action – of reconciling the Gospel and their daily commitment to the construction of the Kingdom. Thus was born the prophecy which incited priests, bishops, laity, catechists and pastoral workers to denounce the vicious system of exclusion fostered in the blood by the small land elite and its representatives in the military governments. It was enough to have a Bible in the house to be tortured and killed. Violence has not extinguished faith. The sacred books and symbols were buried, but people continued to read and pray them, in secret.

“They buried the Bible, put flowers and candles in it,” says Fernando Bermúdez, a missionary for thirty years in Guatemala with his wife, theologian and author of digital religious affairs. In the evening, the community met there to remember certain passages, thus resuscitating the Word. Witnesses to the end. Like the Spanish priests, the Missionaries of the Sacred Heart José María Gran Cirera and Juan Alonso Fernández and Faustino Villanueva, the sacristan Tomás Ramírez Caba, the catechists Rosalío Benito Ixchop, Reyes Us Hernández, Domingo Del Barrio Batz, Nicolás Castro, Miguel Tiu Imul and Juan Barrera Méndez, just 12 years old. All murdered in hatred of the faith between 1980 and 1991, as recognized by the decree which Pope Francis authorized for promulgation on January 24. And as such, they will be beatified today at the Rosary Institute of Santa Cruz de El Quiché. The Mass will be presided over by Cardinal Álvaro Leonel Ramazzini Imeri, Bishop of Huehuetenango.

The city is decorated with flowers and murals for this great celebration that not even the pandemic can erase. “It is a recognition of the faith of the people of God who go on pilgrimage to Quiché. There, the Church was persecuted, paradoxically, by “co-religionists”.

“The soldiers and paramilitaries who massacred civilians and tortured priests and catechists professed to be Catholics. To justify themselves, they accused the victims of being subversive and communist. Nothing is further from the truth. Their non-violent defence of the dignity of the oppressed was rooted in the Gospel “, explains Nery Rodenas, director of Odha. It was precisely this latter office – created by Juan Gerardi, longtime bishop of Quiché and also a victim of death squads – that exposed the “official lie” of the “Nunca Más” (Never Again) report. A meticulous work of reconstructing the historical memory by collecting testimonies on the ground: 6,000 arrived from Quiché alone. “I accompanied the future blessed Nicolás Castro and Reyes Us. One day, they asked me to help them hide consecrated hosts in a container with corn husks. It was the only sure way to take them to their villages, a day’s walk away. They knew they risked horrific death if found. But they told me that neither they nor their communities could renounce

the Body of Christ”, Bermúdez remembers. “They killed Nicolás on the night of September 29, 1980: a commando broke into his house and tried to kidnap him. He resisted and they hit him with three bullets in front of his wife, mother and children. He was 35.

Less than two months later, it was Reyes’ turn.” “The example of these martyrs”, concludes Rodenas, “prompts us to work with an even greater impetus for the truth and justice of the Kingdom, for which they lived. And for which they died.”

You can follow the live broadcast this Friday at 10:00 p.m. Guatemala time / 17:00 p. m. (Irish time).

Stella Maris TV channel
https://www.youtube.com/…/UCxTVDWTpUuf6h0wr6Mo…/featured

Archdiocesan Television
https://www.youtube.com/…/UCaX9JrFxj84pLq3lbAp…/featured

https://canalcatolico.tv/ click on live TV.

SOURCE : https://www.mscmissions.ie/news-media/the-beatification-of-el-quiche/

Ten martyrs of Quiché beatified in Guatemala

On Friday, three priests and seven lay people who were killed for their faith in Guatemala become "blesseds". Bishop Rosolino Bianchetti of Quiché recalls their example of courage and faith in an interview with Vatican News, highlighting that it is a source of inspiration for the people of Guatemala.

By Vatican News staff writer

The beatification Mass for ten martyrs of Quiché takes place in the cathedral of Santa Cruz del Quiché, Guatemala, on Friday. It will be presided over by Cardinal Álvaro Leonel Ramazzini.

Among those to be beatified are three priests of the Missionaries of the Sacred Heart: Jose Maria Gran Cirera, Juan Alonso Fernandez and Faustino Villanueva; and seven laymen: Rosalío Benito, Reyes Us, Domingo del Barrio, Nicolás Castro, Tomás Ramírez, Miguel Tiú and 12-year-old Juan Barrera Méndez. All ten of them were killed in “hatred of the faith” in Guatemala between 1980 and 1991.

Missionaries on the move

In an interview with Vatican News, Bishop Rosolino Bianchetti Boffelli of Quiché diocese recalled the lives of the ten martyrs against the backdrop of the history of the country.

“Our martyrs were truly missionaries on the move,” Bishop Bianchetti affirmed. “They went from house to house, keeping the faith alive, praying with their brothers, evangelizing, imploring the God of life. They were men of great faith, of great trust in God, but at the same time of great dedication to bring about a change, a different Guatemala.”

Between 1960 to 1996, Guatemala struggled through a conflict between its military regime and various leftist groups, during which time over 200,000 people were killed. Around the 1980’s the Church began to undergo systematic persecution for its role in the defense of the dignity and rights of the poor.

Following in the footsteps of Jesus

Bishop Bianchetti noted that the ten martyrs did not hesitate to join the process of new evangelization which was being promoted by Catholic Action as “a method, a way, a style of living the faith following Jesus of Nazareth.” He added that in spite of the threats, they embraced their cross and were persecuted and eventually killed by those who considered the teachings of the Gospel a danger to the interests of the powerful.

“They were men of greater stature,” he said, adding that with the Word of God and the Rosary in hand, they would go around communities assisting those in need. The priests would act as guides for the people, while the laypeople visited the sick, served in the church, and, after finishing their jobs as farmers, would help the peasants recover lands that had been unjustly stolen from them.

Significance of the beatification

Speaking on the significance of the beatification of the martyrs for the Church in Guatemala, and in particular, the diocese of Quiché, Bishop Bianchetti said that it is the “culmination of a long journey that Jesus called these men to undertake.”

He also noted that for the people, the beatification is a sign to be enthusiastic and to become more passionate in following Jesus, while preserving the “torch of faith” left behind by the martyrs.

“I call them ‘contemplatives in action’ with that faith they carried in their hearts, with that vision, or spirituality inherited from their ancestors that combined a deep faith with a total trust, a limitless dedication to Jesus in the service of their brothers,” he said.

Juan Barrera Méndez

Bishop Bianchetti went on to hail the example of Juan Barrera Méndez, also known as “Juanito” who, though being only 12 years of age, showed deep spiritual maturity as a catechist for children preparing to receive their first communion, and even received the sacrament of Confirmation.

He recounted that according to the testimonies they were given, Juan was passionate in following Jesus and even wanted to build a church near his house so that his father, who was not a firm Christian, could participate.

He added that Juanito was tortured the day he was captured in an army raid in his community and they cut off the soles of his feet. Then they made him walk along the riverbank. “He stood firm, testifying with his life, with his blood. He was hung on a tree and shot.... Like ‘Jesus crucified’ on a tree. And Juanito shines today. His testimony went ‘viral’, here the boys call him the ‘Carlo Acutis of Guatemala’,” the Bishop said.

Peace, unity amid challenges

Bishop Bianchetti highlighted that the example of the martyrs is a source of inspiration for the communities in Guatemala today as they face the challenges of our time, including poverty, unemployment, exploitation and forced migration.

“At this point in the third millennium, there are still many communities without electricity, including some that are very close to hydroelectric plants. There is also the suffering of our migrants, most of whom leave for the United States and from there contribute to the construction of societies, schools and the development of communities.”

The Bishop added that the beatification also serves as a call to build a reconciled Guatemalan society with joint efforts from all.

“There is not a single testimony that says this one took revenge for the death of the martyrs,” he said. “No one took revenge because they killed his relative, his father or his friend, or because they burned their own houses. No testimony of revenge. But there is a lot of suffering and open wounds. That is why we must continue to make a journey to heal these wounds with our eyes and hearts fixed on Jesus crucified and risen…This is our task.”

Finally, in the face of the ongoing pandemic, Bishop Bianchetti pointed out that the people of Guatemala are struggling to survive with dignity in spite of the challenges. He also highlights that, “The Church here in Quiché, humbly, but with much hope, is walking and wants to continue building hand in hand with our martyrs, new heavens and new lands, with much faith, with much hope and with much passion for the Kingdom of God.”

SOURCE : https://www.vaticannews.va/en/church/news/2021-04/beatification-ten-martyrs-quiche-guatemala.html

Beato Michele Tiu Imul Laico sposato, martire

31 ottobre

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Cantón La Montaña, Guatemala, 5 settembre 1941 – Parraxtut, Guatemala, 31 ottobre 1991

Miguel Tiu Imul nacque il 5 settembre 1941 a Cantón La Montaña, villaggio del dipartimento di El Quiché, in Guatemala. In due occasioni fu eletto nel direttivo dell’Azione Cattolica Rurale del suo villaggio. Prestò servizio come catechista, cercando di far conoscere e amare la Parola di Dio. Quando la Chiesa della diocesi di Quiché cominciò a essere duramente perseguitata, anche lui fu oggetto di minacce. Il 31 ottobre 1991 fu assassinato mentre si avviava a lavorare nel campo vicino a casa sua; spirò sotto gli occhi della figlia maggiore, a cinquant’anni. Incluso nella causa di beatificazione che comprendeva tre Missionari del Sacro Cuore e altri sei laici della diocesi di Quiché, è stato con loro beatificato il 23 aprile 2021, sotto il pontificato di papa Francesco.

Miguel Tiu Imul nacque il 5 settembre 1941 a Cantón La Montaña, villaggio presso Parraxtut, nel comune di Sacapulas, nel dipartimento di El Quiché del Guatemala.

Visse e lavorò nel suo villaggio natale, dove in due occasioni fu eletto nel direttivo dell’Azione Cattolica Rurale; per molti anni prestò servizio pastorale come catechista. Uomo umile, rispettoso, affettuoso verso i familiari, di profonda preghiera, amava la Parola di Dio: voleva che tutti la conoscessero e, sulle sue labbra, spesso affiorava qualche espressione tratta dalla Scrittura.

Quando in Guatemala, specie a El Quiché, la Chiesa cominciò a essere perseguitata perché difendeva i diritti fondamentali della popolazione, fu udito commentare che non si poteva andare con la Bibbia in una mano (letteralmente, in un braccio) e il fucile in un’altra.

Lui stesso iniziò a essere minacciato, ma dichiarò: «Se io muoio pensate che voi dovete seguire la religione… Non abbiate paura della morte, perché quando uno dice la verità, la gente dice che è cattivo… Se muoio, muoio come morì Gesù. Lui non fu peccatore e la gente diceva che era un uomo cattivo… Io sì che sono peccatore».

Mercoledì 31 ottobre 1991, Miguel tornò verso le 17 dalla piazza di Perraxtut, come faceva di solito; quella volta, però, era molto preoccupato e triste. Alle 18.30 lasciò di nuovo casa sua per andare a lavorare nel campo vicino, ma dopo qualche istante si sentì uno sparo.

Josefa, sua figlia maggiore, mossa da un cattivo presentimento, uscì fuori di corsa: se lo trovò davanti, già agonizzante. S’inginocchiò di fronte al suo corpo e, stringendogli la mano, gridò in lacrime: «Che succede, papà?». L’uomo la guardò un’ultima volta sorridendo e spirò.

La fama di martirio e di santità di Miguel portò a includerlo nella causa di beatificazione e canonizzazione che comprendeva tre sacerdoti Missionari del Sacro Cuore (e altri sei laici della diocesi di Quiché, molti dei quali erano membri dell’Azione Cattolica Rurale.

Il processo diocesano si svolse dal 21 luglio 2007 al 22 marzo 2013; il nulla osta fu rilasciato dalla Santa Sede il 4 settembre 2007. La convalida giuridica degli atti del processo arrivò il 17 ottobre 2014, mentre la “Positio super martyrio” fu consegnata nel 2018.

Il 23 gennaio 2020, ricevendo in udienza il cardinal Giovanni Angelo Becciu, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, papa Francesco autorizzò la promulgazione del decreto con cui veniva riconosciuto il martirio di Miguel Tiu Imul e compagni, aprendo la via alla loro beatificazione.
La celebrazione si è svolta nella cattedrale della Santa Croce a Santa Cruz del Quiché, il 23 aprile 2021, presieduta dal cardinal Álvaro Leonel Ramazzini Imeri, vescovo della diocesi di Huehuetenango, come delegato del Santo Padre.

Autore: Emilia Flocchini

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/99141

Voir aussi : http://newsaints.faithweb.com/martyrs/Guatemala.htm

http://www.radioscatolicasdequiche.org/radioquiche/images/docs/biografia_miguel_tiu_imul.pdf