Cathedral
of Santa Cruz del Quiché, Guatemala
Catedral
de Santa Cruz del Quiché, Guatemala
Les martyrs de Quiché
(Guatemala)
07/06/2021
P. Amado L. Picardal,
CSsR
Co-secrétaire exécutif,
Commission pour la justice, la paix et l'intégrité de la création Unions des
supérieurs généraux (USG-UISG)
Le 23 avril 2021, trois
prêtres appartenant aux Missionnaires du Sacré-Cœur (MSC) et sept catéchistes
ont été béatifiés à Quiche, au Guatemala. Les prêtres religieux étaient : P.
José María Gran Cirera, P. Juan Alonso Fernández et P. Faustino Villanueva. Les
sept laïcs : Rosalío Benito, Reyes Us, Domingo del Barrio, Nicolás Castro,
Tomás Ramírez, Miguel Tiú et Juan
Barrera Méndez, qui n'avait alors que douze ans.
Ces dix martyrs ont été
torturés et assassinés par les forces de sécurité et les escadrons de la mort
au début des années 1980. Quatre autres martyrs, morts à cette époque, ont été
béatifiés antérieurement. Parmi ceux-ci figuraient P. Tullio Marcello Maruzzo,
un franciscain italien, P. Stanley Rother, un prêtre diocésain états-unien, et
Fr. James Miller, un frère de La Salle, lui aussi originaire des États-Unis.
D'autres prêtres ont été assassinés : P. Eufemio López, P. Walter Voorkdeckers
(CICM), P. Carlos Gálvez Galindo, P. Carlos Morales López (OP), Augusto Ramirez
Monasterio (OFM). Deux autres prêtres ont été enlevés et ont disparu : P.
Carlos Alonso (SJ) et P. Conrado de la Cruz (des Philippines). Mgr Juan
Gerardi, ancien évêque de Quiche, a été assassiné en 1998 par des officiers de
l'armée. Leur martyre n'a pas encore été reconnu par Rome.
Quelles ont été les
circonstances historiques et sur quelle base l'Église a-t-elle reconnu leur
martyre ?
En 1952, le président du
Guatemala, Jacobo Arbenz, met en œuvre un programme de réforme agraire qui fait
enrager la United Fruit Company (UFC), propriété des États-Unis, contrôlant 42
% des terres du pays. Taxant le gouvernement guatémaltèque de menace
communiste, l'UFC participe à une campagne de pression visant à convaincre le
président Dwight Eisenhower à intervenir. Le Secrétaire d'État des États-Unis, John
Foster Dulles, et son frère Allen Dulles, chef de la CIA, qui avaient déjà des
liens avec l'UFC, conçoivent l'opération PBSuccess (nom de code)
visant à renverser Arbenz. À partir de 1954, après le coup d'État instigué par
la CIA contre un gouvernement démocratiquement élu, le Guatemala sera gouverné
pendant quarante ans par des régimes militaires qui se succéderont avec le
soutien de l'élite des propriétaires terriens et des États-Unis d'Amérique.
Dans le but d'éradiquer la résistance, d'innombrables atrocités et violations
des droits de l'homme sont commises. Plus de deux cent mille personnes ont été
tuées et quarante mille ont été enlevées et ont disparu : les « desaparecidos »
. La majorité des victimes étaient des Mayas, dont la plupart étaient pauvres
et déshérités. Une commission des Nations unies déclarera plus tard qu'il
s'agit d'un génocide perpétré par les régimes dictatoriaux de droite, notamment
sous celui d'Efrain Rios Montt.
Au cours des années 1980,
l'armée guatémaltèque assume un pouvoir gouvernemental presque absolu et tente
d'éliminer ceux qui étaient perçus comme des ennemis dans toutes les
institutions sociopolitiques du pays, notamment dans les classes politiques,
sociales et intellectuelles. Les forces de sécurité et les escadrons de la mort
financés, entraînés et équipés par les États-Unis procèdent aux exécutions
extrajudiciaires. Malgré les restrictions imposées par l'administration Carter,
l'administration Reagan renforce son soutien au régime dictatorial.
La période sous le mandat
de Rios Montt a été la plus sanglante avec des massacres généralisés de Mayas
que le régime militaire considérait comme la base populaire du mouvement de
résistance. Parmi les autres victimes de la répression figurent des activistes,
des responsables politiques de gauche, des syndicalistes, des personnalités du
monde académique, des journalistes, des étudiants, des réfugiés rapatriés, des
enfants de la rue et des agents religieux.
Au milieu de cette
situation, de nombreux prêtres, religieux, religieuses et laïcs expriment leur
solidarité avec les pauvres et dénoncent les injustices et les violences.
L'Église catholique devient l'objet de persécutions à cause du rôle qu'elle
joue dans la défense de la dignité et des droits des pauvres. Ceux qui ont
fidèlement accompli sa mission de promouvoir la justice et la paix ont
souffert. Beaucoup ont été enlevés et ont disparu. D'autres ont été tués. Dans
leur message du 21 mars 2021, les évêques du Guatemala, ont expliqué le motif
de leur béatification :
« Pendant les années de
conflit armé interne, ils ont versé leur sang parce qu'ils étaient convaincus
qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour les autres,
surtout quand l'Église catholique s'engageait à défendre les valeurs du Royaume
proclamées par le Seigneur Jésus : la défense de la dignité humaine, le respect
de la vie, la justice sociale et la défense des plus faibles et des plus
vulnérables. »
Dans une interview
accordée à Vatican News, l'évêque Rosolino Bianchetti du diocèse de Quiche a
décrit ce que ces martyrs ont fait en ces termes :
« Ils ne se sont arrêtés
devant aucune menace et "ont embrassé leur croix", ils ont été
persécutés, torturés et assassinés par ceux qui considéraient les enseignements
de l'Évangile comme "un danger" pour les intérêts des puissants. Avec
la Parole de Dieu et le chapelet à la main, ils sillonnaient leurs communautés
pour aider les plus nécessiteux : les prêtres guidaient les fidèles, tandis que
les laïcs (après avoir terminé les travaux agricoles) visitaient les malades,
annonçaient la Bonne Nouvelle, servaient à l'église et aidaient les campesinos à
récupérer les terres de leurs ancêtres, qui leur appartenaient mais qui leur
avaient été injustement volées. »
Traditionnellement, le
martyre est associé à l'« odium fidei », la haine de la foi. Ce fut
le cas au cours des trois premiers siècles, aux XVIIe et XVIIIe siècles pendant
l'expansion missionnaire en Asie, et au début du XXe siècle pendant la Guerre
Civile espagnole et la Seconde Guerre mondiale. Dans le cas du Guatemala, le
martyre était la conséquence de la pratique de la foi, non seulement une foi
qui s'exprimait par la profession de certaines croyances, mais aussi une foi
libératrice qui cherchait la justice et qui était solidaire des pauvres et des
opprimés. Il ne s'agissait pas simplement d'une pratique politique, mais
d'actions prophétiques qui étaient l'expression de la suite du Christ. Le
martyre était la conséquence de l'accomplissement de la mission prophétique, un
martyre similaire à celui de saint Oscar Romero et d'autres martyrs non
déclarés en Amérique latine et ailleurs.
La reconnaissance par le
pape François et l'Église universelle des martyrs du Guatemala est donc très
significative et doit être célébrée comme une évolution du concept de martyre.
C'est reconnaître la contribution de l'Église locale au Guatemala à la
promotion du développement humain intégral, de la justice et de la paix, qui
est une expression authentique de la foi chrétienne.
Au milieu du conflit
armé, les évêques catholiques ont encouragé pacifiquement les pourparlers de
paix en s'attaquant aux racines de la violence, qui étaient les inégalités
politiques, sociales et économiques. Ils ont soutenu l'initiative de la
Fédération luthérienne mondiale de réunir les responsables militaires et
gouvernementaux et les chefs de la guérilla à Oslo, en Norvège, pour négocier
et finalement aboutir à un accord de paix en décembre 1996.
Dans le cadre de ce
processus de paix, les évêques catholiques ont lancé le projet de «
Récupération de la mémoire historique » qui a permis aux survivants de rompre
le silence induit par la peur et d'apporter leurs témoignages, de dénoncer les
crimes de guerre et d'identifier les coupables. L'évêque Juan Gerardi, qui a
présenté les conclusions du projet de récupération de la mémoire historique le
24 avril 1998, a été assassiné deux jours plus tard. Trois membres de l'armée
ont été condamnés, mais ceux qui ont ordonné son assassinat restent impunis.
Jusqu'à présent, le martyre de Mgr Gerardi, qui était le principal défenseur
des Mayas et qui a travaillé sans relâche pour la justice, la paix et le
respect des droits de l'homme, n'a pas encore été reconnu.
La béatification est donc
une confirmation du témoignage non seulement des martyrs, mais de l'Église du
Guatemala tout entière qui a traversé une période de persécution. Les martyrs
représentent toute l'Église souffrante et le peuple guatémaltèque, en
particulier les campesinos et les Mayas qui en constituent la
majorité. En plus de célébrer leur béatification et d'attendre leur
canonisation, nous devrions continuer à nous souvenir des innombrables autres
personnes qui ont souffert et qui sont mortes, et de celles qui ont survécu,
notamment les religieux et les religieuses. Parmi eux, la sœur Dianna Ortiz,
une ursuline américaine qui a été enlevée et torturée, mais qui a survécu et a
révélé la complicité du gouvernement états-unien qui soutenait les régimes
militaires guatémaltèques. Bien que ces personnes n'aient pas été
officiellement reconnues comme des martyrs, elles ont, à leur manière, témoigné
de la vérité et de leur foi. Après tout, le mot martyre vient du mot grec
« marturein » qui signifie « rendre témoignage ».
Il ne suffit pas de
célébrer la béatification des martyrs et de se souvenir des nombreuses autres personnes
qui ont souffert et sont mortes, nous devons aussi rendre témoignage de la
vérité et demander des comptes à ceux qui ont perpétré les injustices et les
violences afin de pouvoir dire « Plus jamais ça. » Deux jours avant d'être
assassiné, l'évêque Juan Gerardi a dit :
« Si nous ne connaissons
pas la vérité, les blessures du passé resteront ouvertes et ne pourront pas
être guéries... "Vérité" est le maître mot, et c'est ce qui permettra
de briser ce cycle de violence et de mort et d'ouvrir un avenir d'espérance et
de lumière pour tous. »
Près de vingt-cinq ans
après la mort de Gerardi et après l'accord de paix, la majorité de la
population du Guatemala continue de souffrir à cause d'une situation
généralisée de pauvreté et d'inégalité. Beaucoup émigrent aux États-Unis à la
recherche de conditions de vie meilleures, mais pour eux, les frontières
restent fermées. De nombreux responsables des violences et des injustices
restent impunis. Bien que le président Clinton ait admis la complicité des
administrations précédentes des États-Unis et présenté des excuses publiques
lors de sa visite au Guatemala, les États-Unis n'ont pas fait grand-chose pour
réparer les dommages causés au Guatemala et dans le reste de l'Amérique latine.
L'acte le plus prophétique de l'Église catholique aux États-Unis, ainsi que des
ordres religieux, est d'honorer la mémoire des martyrs et de faire prendre
conscience au gouvernement de son obligation morale de dédommager les pays
qu'il considérait comme son "arrière-cour". Les Églises locales ainsi
que les communautés religieuses d'Amérique centrale ont l'obligation non
seulement de se réjouir de la béatification des martyrs, mais aussi d'exiger
des comptes, de continuer à être des témoins prophétiques et de poursuivre le
travail de justice, de paix et d'intégrité de la création.
SOURCE : https://www.usgroma.org/l/les-martyrs-de-quiche-guatemala/
Profile
Married layman of
the diocese of Quiché, Guatemala.
Director of Catholic Action and served as a catechist. Murdered by Guatemalan government
troops. Martyr.
Born
5
September 1941 in
La Montaña, Parraxtut, Sacapulas, Quiché, Guatemala
31
October 1991 in
Parraxtut, Sacapulas, Quiché, Guatemala
23
January 2020 by Pope Francis (decree
of martyrdom)
beatification recognition
celebrated in Santa Cruz del Quiché, Guatemala
Additional
Information
other
sites in english
sitios
en español
Conferencia Episcopal de Guatemala
sites
en français
fonti
in italiano
Congregazione delle Cause dei Santi
MLA
Citation
“Blessed Miguel Tiu
Imul“. CatholicSaints.Info. 1 November 2021. Web. 30 October 2022.
<https://catholicsaints.info/blessed-miguel-tiu-imul/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-miguel-tiu-imul/
Blessed are the martyrs
of El Quiche Guatemala. Faith’s response to injustice.
Article from the Italian
newspaper, Avvenire 23/04/2021.
Ten missionaries,
priests, catechists, pastoral workers and also a 12-year-old boy are raised to
the altars. Their engagement was against violence during the civil war.
It was a day in August 1995. The farmer was working in his field, as usual. The hoe inadvertently moved a stone, stuck in the dark earth. It was then that he noticed the strange object: a closed book in a plastic bag. With difficulty, on the thick black cover, he can still read the golden writing: “Holy Bible”. The photo of its ruined pages, on display at the Human Rights Office of the Archdiocese of Guatemala (Odha), is the most authentic memory of the civil war that bloodied the nation between 1960 and 1996.
Genocide took place in the highlands of Quiché: tens of thousands of civilians
were massacred. Women, men, children and old people; the overwhelming majority
poor and indigenous: a tragically “normal” situation in a country where poverty
has the colour and features of the Mayan people. A people, however, deeply believing, capable –
riding the wave of the teachings of the Second Vatican Council, of the Latin
American Bishops’ Conferences and of the work of evangelization carried out by
Catholic Action – of reconciling the Gospel and their daily commitment to the construction of the Kingdom. Thus
was born the prophecy which incited priests, bishops, laity, catechists and
pastoral workers to denounce the vicious system of exclusion fostered in the
blood by the small land elite and its representatives in the military governments. It was enough to have a
Bible in the house to be tortured and killed. Violence has not extinguished
faith. The sacred books and symbols were buried, but people continued to read
and pray them, in secret.
“They buried the Bible,
put flowers and candles in it,” says Fernando Bermúdez, a missionary for thirty
years in Guatemala with his wife, theologian and author of digital religious
affairs. In the evening, the community met there to remember certain passages, thus resuscitating the Word. Witnesses to the end. Like the Spanish priests,
the Missionaries of the Sacred Heart José María Gran Cirera and Juan Alonso
Fernández and Faustino Villanueva, the sacristan Tomás Ramírez Caba, the
catechists Rosalío Benito Ixchop, Reyes Us Hernández, Domingo Del Barrio Batz, Nicolás Castro, Miguel Tiu Imul
and Juan Barrera Méndez, just 12 years old. All murdered in hatred of the faith
between 1980 and 1991, as recognized by the decree which Pope Francis
authorized for promulgation on January 24. And as such, they will be beatified today at the Rosary Institute
of Santa Cruz de El Quiché. The Mass will be presided over by Cardinal Álvaro
Leonel Ramazzini Imeri, Bishop of Huehuetenango.
The city is decorated with flowers and murals for this great celebration that not even the pandemic can erase. “It is a recognition of the faith of the people of God who go on pilgrimage to Quiché. There, the Church was persecuted, paradoxically, by “co-religionists”.
“The soldiers and paramilitaries who massacred civilians and tortured priests and catechists professed to be Catholics. To justify themselves, they accused the victims of being subversive and communist. Nothing is further from the truth. Their non-violent defence of the dignity of the oppressed was rooted in the Gospel “, explains Nery Rodenas, director of Odha. It was precisely this latter office – created by Juan Gerardi, longtime bishop of Quiché and also a victim of death squads – that exposed the “official lie” of the “Nunca Más” (Never Again) report. A meticulous work of reconstructing the historical memory by collecting testimonies on the ground: 6,000 arrived from Quiché alone. “I accompanied the future blessed Nicolás Castro and Reyes Us. One day, they asked me to help them hide consecrated hosts in a container with corn husks. It was the only sure way to take them to their villages, a day’s walk away. They knew they risked horrific death if found. But they told me that neither they nor their communities could renounce
the Body of Christ”, Bermúdez remembers. “They killed Nicolás on the night of September 29, 1980: a commando broke into his house and tried to kidnap him. He resisted and they hit him with three bullets in front of his wife, mother and children. He was 35.
Less than two months later, it was Reyes’ turn.” “The example of these martyrs”, concludes Rodenas, “prompts us to work with an even greater impetus for the truth and justice of the Kingdom, for which they lived. And for which they died.”
You can follow the live
broadcast this Friday at 10:00 p.m. Guatemala time / 17:00 p. m. (Irish time).
Stella Maris TV channel
https://www.youtube.com/…/UCxTVDWTpUuf6h0wr6Mo…/featured
Archdiocesan Television
https://www.youtube.com/…/UCaX9JrFxj84pLq3lbAp…/featured
https://canalcatolico.tv/ click
on live TV.
SOURCE : https://www.mscmissions.ie/news-media/the-beatification-of-el-quiche/
Ten martyrs of Quiché
beatified in Guatemala
On Friday, three priests
and seven lay people who were killed for their faith in Guatemala become
"blesseds". Bishop Rosolino Bianchetti of Quiché recalls their
example of courage and faith in an interview with Vatican News, highlighting
that it is a source of inspiration for the people of Guatemala.
By Vatican News staff
writer
The beatification Mass
for ten martyrs of Quiché takes place in the cathedral of Santa Cruz del
Quiché, Guatemala, on Friday. It will be presided over by Cardinal Álvaro
Leonel Ramazzini.
Among those to be
beatified are three priests of the Missionaries of the Sacred Heart: Jose Maria
Gran Cirera, Juan Alonso Fernandez and Faustino Villanueva; and seven laymen:
Rosalío Benito, Reyes Us, Domingo del Barrio, Nicolás Castro, Tomás Ramírez,
Miguel Tiú and 12-year-old Juan Barrera Méndez. All ten of them were killed in
“hatred of the faith” in Guatemala between 1980 and 1991.
Missionaries on the move
In an interview with
Vatican News, Bishop Rosolino Bianchetti Boffelli of Quiché diocese recalled
the lives of the ten martyrs against the backdrop of the history of the
country.
“Our martyrs were truly
missionaries on the move,” Bishop Bianchetti affirmed. “They went from house to
house, keeping the faith alive, praying with their brothers, evangelizing,
imploring the God of life. They were men of great faith, of great trust in God,
but at the same time of great dedication to bring about a change, a different
Guatemala.”
Between 1960 to 1996,
Guatemala struggled through a conflict between its military regime and various
leftist groups, during which time over 200,000 people were killed. Around the
1980’s the Church began to undergo systematic persecution for its role in the
defense of the dignity and rights of the poor.
Following in the
footsteps of Jesus
Bishop Bianchetti noted
that the ten martyrs did not hesitate to join the process of new evangelization
which was being promoted by Catholic Action as “a method, a way, a style of
living the faith following Jesus of Nazareth.” He added that in spite of the
threats, they embraced their cross and were persecuted and eventually killed by
those who considered the teachings of the Gospel a danger to the interests of
the powerful.
“They were men of greater
stature,” he said, adding that with the Word of God and the Rosary in hand,
they would go around communities assisting those in need. The priests would act
as guides for the people, while the laypeople visited the sick, served in the
church, and, after finishing their jobs as farmers, would help the peasants
recover lands that had been unjustly stolen from them.
Significance of the
beatification
Speaking on the
significance of the beatification of the martyrs for the Church in Guatemala,
and in particular, the diocese of Quiché, Bishop Bianchetti said that it is the
“culmination of a long journey that Jesus called these men to undertake.”
He also noted that for
the people, the beatification is a sign to be enthusiastic and to become more
passionate in following Jesus, while preserving the “torch of faith” left
behind by the martyrs.
“I call them
‘contemplatives in action’ with that faith they carried in their hearts, with
that vision, or spirituality inherited from their ancestors that combined a
deep faith with a total trust, a limitless dedication to Jesus in the service
of their brothers,” he said.
Juan Barrera Méndez
Bishop Bianchetti went on
to hail the example of Juan Barrera Méndez, also known as “Juanito” who, though
being only 12 years of age, showed deep spiritual maturity as a catechist for
children preparing to receive their first communion, and even received the
sacrament of Confirmation.
He recounted that
according to the testimonies they were given, Juan was passionate in following
Jesus and even wanted to build a church near his house so that his father, who
was not a firm Christian, could participate.
He added that Juanito was
tortured the day he was captured in an army raid in his community and they cut
off the soles of his feet. Then they made him walk along the riverbank. “He
stood firm, testifying with his life, with his blood. He was hung on a tree and
shot.... Like ‘Jesus crucified’ on a tree. And Juanito shines today. His
testimony went ‘viral’, here the boys call him the ‘Carlo Acutis of
Guatemala’,” the Bishop said.
Peace, unity amid
challenges
Bishop Bianchetti
highlighted that the example of the martyrs is a source of inspiration for the
communities in Guatemala today as they face the challenges of our time,
including poverty, unemployment, exploitation and forced migration.
“At this point in the
third millennium, there are still many communities without electricity,
including some that are very close to hydroelectric plants. There is also the suffering
of our migrants, most of whom leave for the United States and from there
contribute to the construction of societies, schools and the development of
communities.”
The Bishop added that the
beatification also serves as a call to build a reconciled Guatemalan society
with joint efforts from all.
“There is not a single
testimony that says this one took revenge for the death of the martyrs,” he
said. “No one took revenge because they killed his relative, his father or his
friend, or because they burned their own houses. No testimony of revenge. But
there is a lot of suffering and open wounds. That is why we must continue to
make a journey to heal these wounds with our eyes and hearts fixed on Jesus
crucified and risen…This is our task.”
Finally, in the face of
the ongoing pandemic, Bishop Bianchetti pointed out that the people of
Guatemala are struggling to survive with dignity in spite of the challenges. He
also highlights that, “The Church here in Quiché, humbly, but with much hope,
is walking and wants to continue building hand in hand with our martyrs, new
heavens and new lands, with much faith, with much hope and with much passion
for the Kingdom of God.”
SOURCE : https://www.vaticannews.va/en/church/news/2021-04/beatification-ten-martyrs-quiche-guatemala.html
Beato Michele Tiu
Imul Laico sposato, martire
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Scheda del Gruppo cui appartiene
Cantón La Montaña,
Guatemala, 5 settembre 1941 – Parraxtut, Guatemala, 31 ottobre 1991
Miguel Tiu Imul nacque il
5 settembre 1941 a Cantón La Montaña, villaggio del dipartimento di El Quiché,
in Guatemala. In due occasioni fu eletto nel direttivo dell’Azione Cattolica
Rurale del suo villaggio. Prestò servizio come catechista, cercando di far
conoscere e amare la Parola di Dio. Quando la Chiesa della diocesi di Quiché
cominciò a essere duramente perseguitata, anche lui fu oggetto di minacce. Il
31 ottobre 1991 fu assassinato mentre si avviava a lavorare nel campo vicino a
casa sua; spirò sotto gli occhi della figlia maggiore, a cinquant’anni. Incluso
nella causa di beatificazione che comprendeva tre Missionari del Sacro Cuore e
altri sei laici della diocesi di Quiché, è stato con loro beatificato il 23
aprile 2021, sotto il pontificato di papa Francesco.
Miguel Tiu Imul nacque il 5 settembre 1941 a Cantón La Montaña, villaggio presso Parraxtut, nel comune di Sacapulas, nel dipartimento di El Quiché del Guatemala.
Visse e lavorò nel suo villaggio natale, dove in due occasioni fu eletto nel direttivo dell’Azione Cattolica Rurale; per molti anni prestò servizio pastorale come catechista. Uomo umile, rispettoso, affettuoso verso i familiari, di profonda preghiera, amava la Parola di Dio: voleva che tutti la conoscessero e, sulle sue labbra, spesso affiorava qualche espressione tratta dalla Scrittura.
Quando in Guatemala, specie a El Quiché, la Chiesa cominciò a essere perseguitata perché difendeva i diritti fondamentali della popolazione, fu udito commentare che non si poteva andare con la Bibbia in una mano (letteralmente, in un braccio) e il fucile in un’altra.
Lui stesso iniziò a essere minacciato, ma dichiarò: «Se io muoio pensate che voi dovete seguire la religione… Non abbiate paura della morte, perché quando uno dice la verità, la gente dice che è cattivo… Se muoio, muoio come morì Gesù. Lui non fu peccatore e la gente diceva che era un uomo cattivo… Io sì che sono peccatore».
Mercoledì 31 ottobre 1991, Miguel tornò verso le 17 dalla piazza di Perraxtut, come faceva di solito; quella volta, però, era molto preoccupato e triste. Alle 18.30 lasciò di nuovo casa sua per andare a lavorare nel campo vicino, ma dopo qualche istante si sentì uno sparo.
Josefa, sua figlia maggiore, mossa da un cattivo presentimento, uscì fuori di corsa: se lo trovò davanti, già agonizzante. S’inginocchiò di fronte al suo corpo e, stringendogli la mano, gridò in lacrime: «Che succede, papà?». L’uomo la guardò un’ultima volta sorridendo e spirò.
La fama di martirio e di santità di Miguel portò a includerlo nella causa di beatificazione e canonizzazione che comprendeva tre sacerdoti Missionari del Sacro Cuore (e altri sei laici della diocesi di Quiché, molti dei quali erano membri dell’Azione Cattolica Rurale.
Il processo diocesano si svolse dal 21 luglio 2007 al 22 marzo 2013; il nulla osta fu rilasciato dalla Santa Sede il 4 settembre 2007. La convalida giuridica degli atti del processo arrivò il 17 ottobre 2014, mentre la “Positio super martyrio” fu consegnata nel 2018.
Il 23 gennaio 2020, ricevendo in udienza il cardinal Giovanni Angelo Becciu,
Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, papa Francesco autorizzò la
promulgazione del decreto con cui veniva riconosciuto il martirio di Miguel Tiu
Imul e compagni, aprendo la via alla loro beatificazione.
La celebrazione si è svolta nella cattedrale della Santa Croce a Santa Cruz del
Quiché, il 23 aprile 2021, presieduta dal cardinal Álvaro Leonel Ramazzini
Imeri, vescovo della diocesi di Huehuetenango, come delegato del Santo Padre.
Autore: Emilia Flocchini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/99141
Voir aussi : http://newsaints.faithweb.com/martyrs/Guatemala.htm
http://www.radioscatolicasdequiche.org/radioquiche/images/docs/biografia_miguel_tiu_imul.pdf