jeudi 12 mai 2022

Saint EPIPHANE de SALAMINE (EPIPHANIUS), évêque et confesseur

 

Epiphanius of Salamis (church father, ca. 310–20 – 403), fresco at Gracanica monastery, near Lipljan in Kosovo (photo of Cultural Heritage site of Serbia )



Saint Epiphane de Salamine

Évêque de Chypre (+ 402)

Juif hellénisant, converti, originaire de Palestine. Il fut évêque de Salamine dans l'île de Chypre durant trente-six ans. Parmi ses nombreux écrits, son "Panarion" reste indispensable aux historiens de l'Église. Il y pourfend quatre-vingt hérésies, dont certaines sont issues de son imagination. C'est un polémiste plein d'aigreur, jamais de bonne humeur et, avec cela, mauvais rédacteur. Et tout cela ne l'empêcha pas d'être considéré comme un saint. Beaucoup d'entre nous ne doivent donc pas désespérer de le devenir...

À Salamine dans l'île de Chypre, en 403, saint Épiphane, évêque. D'une grande érudition en tout genre et connaissant admirablement les saintes Écritures, il ne fut pas moins admirable par la sainteté de sa vie, son zèle pour la foi catholique, sa libéralité envers les pauvres et le don de faire des miracles.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1141/Saint-Epiphane-de-Salamine.html

Saint Epiphane, Évêque de Salamine (310-403)

Saint Epiphane (315-403) fut évêque de Salamine (Chypre).

Par la Vierge Marie, la paix céleste fut donnée au monde.

Significative est la question d'Epiphane : « Quand et à quelle époque a-t-on jamais osé prononcer le nom de Marie sans tout de suite vous ajouter, si on est interrogé, "la Vierge?" »[1] Dire « Marie la Vierge » équivaut à dire qu'en Jésus-Christ, Dieu est vraiment avec nous et l'un de nous.

C'est la Vierge Marie qui nous a donné Jésus, source de miséricorde, et qui, en vertu des mérites de son Fils, nous en ensuite obtenu toutes les grâces que Dieu nous accorde: "Par vous, lui dit saint Epiphane, la paix céleste a été donnée au monde"[2]

Epiphane défend le juste culte marial contre les excès de son temps.

Contre les Colliridiani, Epiphane explique que Marie doit recevoir un culte, mais pas une adoration.

« La Vierge est certainement vierge et digne d'honneur ; cependant, elle n'a pas été donnée aux hommes pour être adorée. Au contraire, elle-même est adoratrice de Celui qui, selon la chair, est né d'elle, mais qui était descendu du Ciel et du sein du Père divin. »[3]

Et contre les féministes, qui, comme dans l'actuelle église anglicane, voulaient le sacerdoce ministériel, il explique que « Si telle était la volonté de Dieu, la fonction sacerdotale aurait été confiée d'abord à Marie, avant toute autre femme, parce qu'elle avait été digne de porter en son sein le Roi de l'univers.»[4]

Dans une lettre adressée aux chrétiens de l'Arabie en 377, il pose la question théologique de la mort de Marie.

« En effet l'Écriture se situe au-dessus de l'esprit humain et elle a laissé dans l'incertitude l'événement par respect envers cette vierge incomparable, pour couper court à toute pensée vulgaire et charnelle dans son égard. Nous ignorons si elle est morte ou si elle a été enterrée. »[5]

Pour lui, on ne sait pas comment Marie est morte, ni où c'est son corps.

Epiphane était palestinien, il n'est pas possible qu'il ignorât toute la littérature apocryphe mais pour lui, elle n'a pas de valeur.

[1] Saint Epiphane, Haer 78, 6: GCS 111, 456

[2] Saint Epiphane, Homilia in laudes S.Mariae Deiparae

[3] Saint Epiphane, Panarion, 79,4

[4] Saint Epiphane, Panarion 78, 6

[5] Saint Epiphane, Panarion, Haer. 78,11

Synthèse Françoise Breynaert

SOURCE : https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/les-grands-temoins-marials/du-iv-au-vi-siecle-les-heresies-et-les-grands-conciles/st-epiphane-de-salamine-310-403/

Святий Епіфаній Кипрський (Саламінський). Фрагмент мозаїки собору Св. Софії в Києві. 40-і рр. XI ст.

Epiphanius of Salamis Cyprus (Salaminskiy). Partial mosaics of the cathedral St. Sophia in Kiev. -and 40 years. XI century.


Prière de Saint Épiphane de Salamine

pour Pâques

Voici la Prière « Lève-toi, partons d’ici, car tu es en moi et je suis en toi » de Saint Épiphane de Salamine (315-403), Évêque palestinien de Constantia (aujourd'hui Salamine) à Chypre et Père de l'Église pour l'Église orthodoxe et l'Église catholique. Ce magnifique poème est lu le Samedi saint. Il évoque la fonction libératrice du Christ. Croyant pouvoir se suffire à lui-même, Adam a choisi la désobéissance à son Créateur, qui voulait pourtant l’associer toujours plus étroitement à sa vie. Ce mauvais usage du libre arbitre a suscité une dégradation de la nature humaine, devenue dès lors esclave de ses passions. Le Christ descend pour délivrer l’homme et l’associer à Sa liberté souveraine.
La Prière de Saint Epiphane de Salamine « Lève-toi, partons d’ici, car tu es en moi et je suis en toi » :

« Un grand silence règne, aujourd’hui, sur la terre. Dieu s’est endormi dans la chair et est allé réveiller celui qui dormait depuis des siècles : Adam, notre premier Père, la brebis perdue. Il va, pour le délivrer de ses liens, lui qui est en même temps son Dieu et son Fils. Adam, qui est tenu captif plus profondément que tous les hommes, entend le bruit des pas du Seigneur. Et lorsqu’il Le voit, plein de stupeur, il se frappe la poitrine. Le Christ lui ayant saisi la main, Il lui dit : «Eveille-toi, ô toi qui dors, je ne t'ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d'entre les morts : moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains ; lève-toi, mon semblable, qui as été créé à mon image. Eveille-toi, sortons d'ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible. C'est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils ; c'est pour toi que moi, le Maitre, j'ai pris ta forme d'esclavage ; c'est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre, et au-dessous de la terre ; c'est pour toi, l'homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts ; c'est pour toi, qui es sorti du jardin, que j'ai été livré aux juifs dans un jardin et que j'ai été crucifié dans un jardin. Vois les crachats sur mon visage : c'est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image. Vois la flagellation sur mon dos, que j'ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois. Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t'es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné naissance à Eve. Mon côté a guéri la douleur de ton côté ; mon sommeil va te tirer du sommeil des enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers toi. Lève-toi, partons d'ici. L'ennemi t'a fait sortir de la terre du paradis ; moi je ne t'installerai plus dans le paradis, mais sur un trône céleste. Je t'ai écarté de l'arbre symbolique de la vie ; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu'un avec toi. J'ai posté les chérubins pour qu'ils te gardent comme un serviteur; je fais maintenant que les chérubins t'adorent comme un Dieu. Le trône des chérubins est préparé, les porteurs sont alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments sont apprêtés, les tentes et les demeures éternelles le sont aussi. Les trésors du bonheur sont ouverts et le royaume des cieux est prêt de toute éternité. Amen. »

Saint Épiphane de Salamine (315-403)

Voir également de Saint Epiphane de Salamine :

La Prière de Saint Epiphane de Salamine « Lève-toi, partons d’ici, car tu es en moi et je suis en toi »

La Prière d'Epiphane de Salamine « Ô sainte mère Église, quand nous venons auprès de toi »

La Prière de Saint Épiphane « Ô Mère de Miséricorde, venez à mon secours tous les jours de ma vie ! »

La Prière de St Épiphane « Ô Bienheureuse Vierge Marie, par Vous la mort est détruite et les enfers sont dépouillés »
La Prière de Saint Épiphane « Ô Marie, Merveille qui doit ravir tout l'univers »

SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-St-Epiphane-de-Salamine

Homélie sur l’ensevelissement du Christ (extraits)

St Epiphane de Salamine (mort en 406)

"Un grand silence règne aujourd’hui sur la terre, un grand silence et une grande solitude. Un grand silence parce que le Roi dort. La terre a tremblé et s’est calmée parce que Dieu s’est endormi dans la chair et qu’il est allé réveiller ceux qui dormaient depuis des siècles. Dieu est mort dans la chair et les enfers ont tressailli. Dieu s’est endormi pour un peu de temps et il a réveillé du sommeil ceux qui séjournaient dans les enfers…
Il va chercher Adam, notre premier Père, la brebis perdue. Il veut aller visiter tous ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort. Il va, pour délivrer de leurs douleurs Adam dans ses liens et Eve, captive avec lui, lui qui est en même temps leur Dieu et leur Fils. Descendons donc avec lui pour voir l’Alliance entre Dieu et les hommes… Là se trouve Adam, le premier Père, et comme premier créé, enterré plu profondément que tous les condamnés. Là se trouve Abel, le premier mort et comme premier pasteur juste, figure du meurtre injuste du Christ pasteur. Là se trouve Noé, figure du Christ, le constructeur de la grande arche de Dieu, l’Eglise… Là se trouve Abraham, le père du Christ, le sacrificateur, qui offrit à Dieu par le glaive et sans le glaive un sacrifice mortel sans mort. Là demeure Moïse, dans les ténèbres inférieures, lui qui a jadis séjourné dans les ténèbres supérieures de l’arche de Dieu. Là se trouve Daniel dans la fosse de l’enfer, lui qui, jadis, a séjourné sur la terre dans la fosse aux lions. Là se trouve Jérémie, dans la fosse de boue, dans le trou de l’enfer, dans la corruption de la mort. Là se trouve Jonas dans le monstre capable de contenir le monde, c’est-à-dire dans l’enfer, en signe du Christ éternel. Et parmi les Prophètes il en est un qui s’écrie : "Du ventre de l’enfer, entends ma supplication, écoute mon cri !" et un autre : "Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur, écoute mon appel !" ; et un autre : "Fais briller sur nous ta face et nous serons sauvés…"

[…]

Mais, comme par son avènement le Seigneur voulait pénétrer dans les lieux les plus inférieurs, Adam, en tant que premier Père et que premier créé de tous les hommes et en tant que premier mortel, lui qui avait été tenu captif plus profondément que tous les autres et avec le plus grand soin, entendit le premier le bruit des pas du Seigneur qui venait vers les prisonniers. Et il reconnut la voix de celui qui cheminait dans la prison, et s’adressant à ceux qui étaient enchaînés avec lui depuis le commencement du monde, il parla ainsi : "J’entends les pas de quelqu’un qui vient vers nous." Et pendant qu’il parlait, le Seigneur entra, tenant les armes victorieuses de la croix. Et lorsque le premier Père, Adam, le vit, plein de stupeur, il se frappa la poitrine et cria aux autres : "Mon Seigneur soit avec vous !" Et le Christ répondit à Adam : "Et avec ton esprit." Et lui ayant saisi la main, il lui dit : "Eveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera." Je suis ton Dieu, et à cause de toi je suis devenu ton Fils. Lève-toi, toi qui dormais, car je ne t’ai pas créé pour que tu séjournes ici enchaîné dans l’enfer. Relève-toi d’entre les morts, je suis la Vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains, toi, mon effigie, qui a été faite à mon image. Lève-toi, partons d’ici, car tu es en moi et je suis en toi.. A cause de toi, moi ton Dieu, je suis devenu ton fils ; à cause de toi, moi ton Seigneur, j’ai pris la forme d’esclave ; à cause de toi, moi qui demeure au-dessus des cieux, je suis descendu sur la terre et sous la terre. Pour toi, homme, je me suis fait comme un homme sans protection, libre parmi les morts. Pour toi qui es sorti du jardin, j’ai été livré aux juifs dans le jardin et j’ai été crucifié dans le jardin…

[…]

Regarde sur mon visage les crachats que j’ai reçus pour toi afin de te replacer dans l’antique paradis. Regarde sur mes joues la trace des soufflets que j’ai subis pour rétablir en mon image ta beauté détruite. Regarde sur mon dos la trace de la flagellation que j’ai reçue afin de te décharger du fardeau de tes péchés qui avait été imposé sur ton dos. Regarde mes mains qui ont été solidement clouées au bois à cause de toi qui autrefois as mal étendu tes mains vers le bois… Je me suis endormi sur la croix et la lance a percé mon côté à cause de toi qui t’es endormi au paradis et as fait sortir Eve de ton côté. Mon côté a guéri la douleur de ton côté. Et mon sommeil te fait sortir maintenant du sommeil de l’enfer. Lève-toi et partons d’ici, de la mort à la vie, de la corruption à l’immortalité, des ténèbres à la lumière éternelle. Levez-vous et partons d’ici et allons de la douleur à la joie, de la prison à la Jérusalem céleste, des chaînes à la liberté, de la captivité aux délices du paradis, de la terre au ciel. Mon Père céleste attend la brebis perdue, un trône de chérubin est prêt, les porteurs sont debout et attendent, la salle des noces est préparée, les tentes et les demeures éternelles sont ornées, les trésors de tout bien sont ouverts, le Royaume des Cieux qui existait avant tous les siècles vous attend."

Extraits tirés du Lectionnaire pour les dimanches et pour les fêtes de Jean-René Bouchet, Cerf, pp. 186-189.

SOURCE : http://peresdeleglise.free.fr/textesvaries/epiphane.htm

Homélie d'Epiphane de Salamine (IVème siècle)

Que se passe-t-il?

Aujourd’hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille.

La terre a tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu S’est endormi dans la chair et Il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines.

Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s’est mis à trembler. C’est le premier homme qu’il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.

Pourquoi le Christ est-il "descendu aux enfers" avant Sa résurrection ?

Oui c’est vers Adam captif, en même temps que vers Ève, captive elle aussi, que Dieu Se dirige, et Son Fils avec Lui, pour les délivrer de leurs douleurs. Le Seigneur S’est avancé vers eux, muni de la croix, l’arme de Sa victoire.

Lorsqu’il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s’écria vers tous les autres : "Mon Seigneur avec nous tous !"

Et le Christ répondit à Adam : "Et avec ton esprit." Il le prend par la main et le relève en disant : "Éveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera. C’est moi ton Dieu qui, pour toi, suis devenu ton fils; c’est moi qui, pour toi et pour tes descendants, te parle maintenant et qui, par ma puissance, ordonne à ceux qui sont dans tes chaînes : "Sortez"; à ceux qui sont endormis : "Relevez-vous ".

Je te l’ordonne: Éveille-toi, ô toi qui dors ! Je ne t’ai pas crée pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains; lève-toi, mon semblable, qui as été créé à mon image.

Éveille-toi, sortons d’ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible. C’est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils ; c’est pour toi que moi, le Maître, j’ai pris ta forme d’esclave ; c’est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre, et au-dessous de la terre ; c’est pour toi, homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre parmi les morts ; c’est pour toi, qui es sorti du jardin, que j’ai été livré aux Juifs dans un jardin et que j’ai été crucifié dans un jardin.

Vois les crachats sur mon visage; c’est pour toi que je les ai subis, afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.

Vois la flagellation sur mon dos, que j’ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois. Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t’es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné naissance à Eve.

Mon côté a guéri la douleur de ton côté; mon sommeil va te tirer du sommeil des Enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers toi. Lève-toi, partons d’ici. L’ennemi t’a fait sortir de la terre du paradis; moi je ne t’installerai plus dans le paradis, mais sur un trône céleste.

Je t’ai écarté de l’arbre symbolique de la vie; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu’un avec toi.

J’ai posté les Chérubins pour qu’ils te gardent comme un serviteur; je fais maintenant que les chérubins t’adorent comme un Dieu.

Le trône des chérubins est préparé, les porteurs sont alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments sont apprêtés, les tentes et les demeures éternelles le sont aussi.

Les trésors du bonheur sont ouverts et le Royaume des cieux est prêt de toute éternité.

Source : Site de la paroisse orthodoxe de la Très Sainte Trinité

SOURCE : https://www.paroissemarcelcallo61.fr/monter-vers-p%C3%A2ques/hom%C3%A9lie-d-%C3%A9piphane-de-salamine/

Saint Épiphane

Fête saint : 12 Mai

Présentation

Titre : Évêque de Salamine

Date : 310-403

Pape : Saint Eusèbe ; Saint Innocent Ier

Empereur : Constantin

La Vie des Saints : Saint Épiphane

Auteur

Mgr Paul Guérin

Les Petits Bollandistes - Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -

Saint Épiphane

À Salamine, en Chypre, saint Épiphane, évêque, illustre par son érudition étendue et par sa science des saintes lettres, en même temps qu'il était admirable par sa sainteté, son zèle pour la foi catholique. + 403.

Hagiographie

Saint Épiphane naquit dans un petit village de Palestine appelé Besanduc, aux environs d’Eleuthéropolis, de parents si pauvres, que son père gagnait sa vie à labourer la terre, et sa mère à filer du lin. Cette dernière demeura chargée de lui et d’une fille nommée Callitrope, par le décès de son mari, qui mourut lorsque Épiphane était encore fort jeune. Mais Dieu est surtout le Père de ceux qui n’en ont plus : par un effet de sa Providence, un juif appelé Tryphon, extrêmement riche, demanda le petit Epiphane à sa mère, et s’en chargea, assurant qu’il lui ferait épouser quelque jour sa fille unique. Il le traita comme il l’avait promis ; la mort de sa fille ne changea point les dispositions de Tryphon pour Épiphane : il continua de le regarder comme son fils adoptif et le laissa, à sa mort, héritier de tous ses biens.

Ayant appris, en Égypte, dans une conférence avec un saint religieux, qu’il serait un jour évêque de Chypre, il s’embarqua secrètement pour se retirer en un autre Heu, afin d’éviter cet honneur, qu’il regardait comme un malheur pour lui, Cependant, un vent contraire le jeta malgré lui en cette île ; il y trouva les prélats assemblés pour faire élection d’un évêque de Salamine, capitale de tout le royaume, et il fut élevé à cette dignité par une disposition du ciel. C’était vers l’an 367. Salamine se nommait alors Constantia. Le soin de cette Église ne lui fit point abandonner celui de son monastère d’Eleutbéropolis ; il y revenait de temps en temps. Il continua de vivre en solitaire et d’en porter l’habit. Il préférait la pratique des vertus aux austérités corporelles, la charité à l’abstinence : dans sa vieillesse, il buvait un peu de vin. Un jour qu’Épiphane recevait à sa table l’illustre cénobite Hilarion, son ami, celui-ci ayant dit :

« Depuis que je porte l’habit de solitaire, je n’ai jamais mangé quelque chose qui ait eu vie ».

« Et moi », répliqua l’évêque de Salamine, « depuis que je porte le même habit, je n’ai jamais souffert que personne s’endormît le soir, ayant dans son cœur quelque chose contre moi, et je ne me suis jamais endormi moi-même ayant dans le cœur quelque chose contre mon prochain ».

Instruit des vérités chrétiennes (on ignore à quelle époque et comment), Épiphane reçut le baptême avec sa sœur ; puis, ayant résolu de suivre Jésus-Christ et de travailler sérieusement à sa perfection, il se déchargea de la conduite de cette sœur sur une de ses tantes, appelée Véronique, leur don­nant, pour leur entretien, une partie des biens qu’il avait hérités du juif ; ayant vendu tout le reste, il en distribua l’argent aux pauvres, sans se rien réserver qu’une somme fort modique, pour acheter les livres nécessaires à ses études. Elles furent très-étendues ; il connaissait diverses langues, sur­tout l’hébreu, l’égyptien, le syriaque et le grec. Il se rendit, par là, facile l’intelligence des Écritures. Il ne s’appliqua pas moins à s’instruire dans la piété ; à cet effet, il visitait souvent les solitaires de Palestine et d’Égypte, dont il mena la vie de bonne heure. Des Gnostiques, avec lesquels il se trouva en relation, essayèrent de le séduire par des femmes qui étaient de leur secte ; mais ce nouveau Joseph évita le danger par la fuite, Lorsqu’il fut formé à la vie monastique, il revint dans sa patrie, fut ordonné prêtre et fonda un couvent auquel il présida longtemps en qualité d’abbé.

Hilarion avoua que la pratique d’Épiphane était meilleure que la sienne, Le plus grand plaisir de notre Saint était de soulager ceux qui étaient dans le besoin : beaucoup de per­sonnes riches et charitables faisaient passer leurs aumônes par ses mains ; de ce nombre était sainte Olympiade. Un diacre ayant murmuré contre le saint évêque, parce qu’il employait les revenus ecclésiastiques au soulage­ment des pauvres, en fut sévèrement puni par Dieu même.

Notre Saint jouissait d’une considération universelle. Dès qu’il paraissait en public, le peuple se pressait autour de lui, arrachait les fils de ses vête­ments, pour les conserver comme des reliques, et lui baisait les mains et les pieds. Les mères le priaient de bénir leurs enfants. Il avait le don des miracles. Il fut le seul évêque orthodoxe que les Ariens n’osèrent attaquer, lorsque, soutenus par l’empereur Valens, en 371, ils entreprirent une cruelle persécution contre les catholiques ; et pourtant jamais les hérésies n’eurent d’ennemi plus implacable : il les recherchait, en étudiait les caractères, les dénonçait aux autres évêques, et il écrivit contre elles son principal ouvrage dont nous parlerons plus loin.

Il fit le voyage de Rome en 382, pour assister à un concile convoqué par le pape Damase : il logea chez sainte Paule, et il eut, en 385, la consolation de lui offrir, à son tour, l’hospitalité pendant dix jours, à Salamine, lorsqu’elle se rendait en Palestine.

On a reproché à saint Épiphane certains actes où il aurait montré plus de zèle que de prudence, comme d’avoir fait des ordinations et des prédi­cations en dehors de son diocèse. Il se justifie lui-même sur ce sujet :

« C’est la crainte de Dieu qui m’a fait agir de la sorte ; je ne me suis pro­posé que l’utilité de l’Église. Je ne me plains point quand un évêque étranger travaille ainsi à la gloire de Dieu dans mon diocèse ».

On voit par ces paroles que son intention fut toujours pure et sainte. Quant aux actes eux-mêmes, ce n’est pas ici le lieu d’en exposer les circonstances, ni de les juger : nous n’écrivons pas une histoire ecclésiastique.

Nous ne rapporterons qu’un fait de ce genre qui eut lieu en 401. Épiphane, excité, circonvenu par Théophile d’Alexandrie, alla à Constantinople pour y faire condamner les ouvrages d’Origène ; il traita d’abord comme origéniste, saint Jean Chrysostome, évêque de Constantinople, qui étant plus modéré que lui dans cette question, offrit l’hospitalité à Epiphane ; celui-ci la refusa et rejeta toute communication avec lui. Mais ayant reconnu qu’il avait eu de sa part dans cette conduite excès de zèle et de précipitation, qu’il s’était laissé tromper par les ennemis de saint Jean Chrysostome, il résolut de quitter aussitôt cette ville ; il dit, avant de s’embarquer, aux évêques courtisans :

« Je vous laisse la ville, le palais, le spectacle : pour moi, je pars, je n’ai pas de temps à perdre ».

En parlant ainsi, il pensait à sa mort, que saint Jean Chrysostome lui avait prédite. Il mourut, en effet, pendant la traversée (403). Ses disciples bâtirent, en Chypre, sous son nom, une église, où ils mirent son image avec beaucoup d’autres. Les anciens ont accordé beaucoup de louanges à saint Épiphane. Bien instruit de la doctrine catholique, il la suivit dans toute son intégrité. C’était un homme admirable, plein de Dieu. Les plus grands saints s’autorisaient de son exemple pour justifier leur conduite.

Culte et reliques

1°) Le Panarium ou Livre des antidotes contre toutes les hérésies, qui parut en 371. Le Saint y expose et y réfute  toutes les hérésies qui avaient précédé la naissance de Jésus-Christ, et celles qui s’étaient élevées depuis la promulgation de l’Évangile, Il n’est pas toujours exact en par­lant de l’arianisme ; mais on sait combien il est difficile de découvrir la vérité dans des points où l’esprit de révolte avait tant d’intérêt à l’embrouiller. Saint Épiphane réfute les hérésies par l’Écriture et la tradition.

« On doit », dit-il, « admettre nécessairement la tradition ; on ne peut tout apprendre par l’Écriture : c’est pourquoi les Apôtres nous ont transmis quelques vérités par écrit, et d’autres par la voie de la tradition ».

C’est par la tradition qu’il justifie la pratique et qu’il prouve l’obligation de prier pour les morts. Il ajoute qu’il ne peut assez s’étonner comment Arius a l’audace d’abolir le jeûne du mercredi et du ven­dredi « qui s’observe par toute la terre et qui est appuyé sur l’autorité des Apôtres ».

Saint Épiphane compte quatre-vingts hérésies jusqu’à son temps, à partir de l’origine du monde ; vingt avant Jésus-Christ, et soixante après. L’idée qui lui sert de base, c’est que l’Église catholique est de l’éternité ou du commencement des siècles. Adam ne rut pas créé circoncis, il n’adora pas non plus d’idole ; mais, étant prophète, il connut Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Il n’était donc ni juif ni idolâtre, mais montrait dès lors le caractère du christianisme ; autant faut-il dire d’Abel, de Seth, d’Enos, d’Hénoch, de Mathusalem, de Noé, d’Héber, jusqu’à Abraham. Jus­qu’alors il n’y avait de principe d’action que la piété et l’impiété, la foi et l’incrédulité : la foi avec l’image du christianisme, l’incrédulité avec le caractère de l’impiété et du crime ; la foi sans aucune hérésie, sans aucune diversité de sentiments, sans aucune dénomination particulière, tous s’appelant hommes, ainsi que le premier ; la même foi que professe encore aujourd’hui la sainte et catholique Église de Dieu, laquelle existant dès l’origine, s’est révélée de nouveau dans la suite. Du premier homme au déluge, l’impiété s’est produite en crimes violents et barbares : première phase que saint Épiphane appelle barbarisme ; du déluge au temps d’Abraham, elle se produisit en mœurs sauvages et farouches, comme celles des Scythes : seconde phase, qu’il appelle scythisme, usant de cette distinction de saint Paul : En Jésus-Christ il n’y a ni Barbare, ni Scythe, ni Hel­lène, ni Juif. L’hellénisme ou l’idolâtrie commença vers le temps de Sarug, bisaïeul d’Abraham, et le judaïsme à la circoncision de ce patriarche. Abraham fut d’abord appelé avec le caractère de l’Église catholique et apostolique, sans être circoncis. De l’hellénisme naquirent les hérésies ou systèmes de philosophie grecque ; de l’union de l’hellénisme et du judaïsme, l’hérésie des Samari­tains, avec ses diverses branches ; du judaïsme, les hérésies des Sadducéens, des Scribes, des Pha­risiens et autres ; du christianisme, il en était sorti jusqu’alors soixante, parmi lesquelles il compte et réfute ceux qui niaient la divinité du Saint-Esprit, et les Apollinaristes : prouvant, contre les premiers, que le Saint-Esprit est coéternel et consubstantiel au Père et au Fils, et qu’il procède de l’un et de l’autre ; et contre les seconds, que le Fils de Dieu, en s’incarnant, a pris réellement un corps et une âme semblable aux nôtres. Quant à la sainte Vierge, il y avait des hérétiques qui en niaient la perpétuelle virginité ; d’autres, au contraire, l’adoraient comme une divinité : il établit contre ceux-là qu’elle est demeurée toujours vierge, et contre ceux-ci, qu’il faut l’honorer, mais adorer Dieu seul. Il termine tout l’ouvrage par la pensée première : que l’Église catholique, formée avec Adam, annoncée dans les patriarches, accréditée en Abraham, révélée par Moïse, prophétisée par Isaïe, manifestée dans le Christ et unie à lui comme son unique épouse, existe à la fois et avant et après toutes les erreurs. 

Dans cet ouvrage, ainsi que dans son Anchorat, il dit que Pierre, le prince des Apôtres, malgré son reniement, est la pierre solide et immuable sur laquelle le Seigneur a bâti son Église dans tous les sens, et contre laquelle les portes de l’enfer, autrement les hérésies et les hérésiarques ne prévaudront point, C’est à lui que le Seigneur, en disant : Pais mes brebis, a confié la garde du troupeau qu’il gouverne comme il se doit par la vertu de son maitre.

Après avoir exposé la foi de l’Église, il ajoute sa discipline générale. Le fondement en est la virginité que gardaient un grand nombre de fidèles, puis la vie solitaire, ensuite la continence, après quoi la viduité, enfin un mariage honnête, surtout s’il est unique. La couronne de cet en­semble est le sacerdoce, qui se recrute le plus souvent parmi les vierges, ou du moins parmi les moines, ou, à leur défaut, parmi ceux qui s’abstiennent de leurs femmes, ou qui sont veufs après un seul mariage. Celui qui s’est remarié ne peut être reçu dans le sacerdoce, soit dans l’ordre d’évêque, de prêtre, de diacre ou de sous-diacre. Les assemblées ordonnées par les apôtres se tenaient généralement le dimanche, le mercredi et le vendredi ; ces deux derniers jours, on jeûnait jusqu’à None, excepté dans le temps pascal. Il n’était pas permis de jeûner les dimanches ni la fête de Noël, quelque jour qu’elle tombât. Excepté les dimanches, on jeûnait les quarante jours avant Pâques ; les six derniers, on ne prenait que du pain, du sel et de l’eau, et vers le soir. Les plus fervents en passaient plusieurs, ou même tous les six sans manger. On faisait nominative­ment mémoire des morts dans les prières et le sacrifice. Plusieurs avaient la dévotion particulière de s’abstenir de plus ou moins de choses permises d’ailleurs. L’Église défendait, en général, tout ce qui était mauvais, superstitieux, inhumain, et recommandait à tous l’hospitalité, l’aumône et toutes les œuvres de charité envers tout le monde. Telle est la substance du grand ouvrage de saint Épiphane. Il l’envoya, d’après leur prière, à des prêtres et des abbés de Syrie, avec une lettre qui en contient le sommaire et qu’on a mal à propos partagé en deux.

Le style du Panarium est peu poli, selon Godeau, Eloges des Ev. illustr. c. 37, p. 228 ; mais la doctrine qu’il contient est pure et excellente. On peut la comparer à ces diamants qui, sans être tailles, brillent par leur beauté naturelle. Nous avons de grandes obligations à saint Épiphane de nous avoir laissé l’histoire et la réfutation des anciennes hérésies. Il est vrai qu’on ne les connaît plus que de nom ; mais d’autres leur ont succédé, et leur succéderont jusqu’à la fin des siècles. L’esprit des hérétiques est toujours le même ; il traine toujours à sa suite l’orgueil, l’opiniâtreté et l’attachement à ses propres pensées.

2°) L’Anchorat, ainsi appelé parce qu’il est comme une espèce d’ancre qui doit fixer les es­prits dans la vraie foi, de peur qu’ils ne flottent et ne soient entrainés à tout vent de doctrine. Le saint docteur y établit et y donne des preuves abrégées des principaux articles de la foi catholique.

3°) L’Anacéphaléose, ou récapitulation abrégée du Panarium, et non de l’Anchorat, comme l’a cru Godescard, ainsi que beaucoup d’autres auteurs.

4°) Le Traité des poids et des mesures. L’auteur y fait paraitre beaucoup d’érudition ; il y parle des poids, des mesures et des coutumes des Juifs, afin de faciliter aux fidèles l’intelligence de la Bible.

5°) Le Physiologue, ou recueil des propriétés des animaux, avec des réflexions mystiques et morales. Il n’y a que les réflexions que l’on puisse attribuer à saint Epiphane.

6°) Le Traité des pierres précieuses. Le saint docteur tâche d’y expliquer les qualités des douze pierres précieuses qui étaient sur le rational du grand prêtre des juifs.

7°) Deux Lettres adressées, l’une à Jean, évêque de Jérusalem, et l’autre à saint Jérôme. Dans la première, le Saint répond aux différentes plaintes que Jean faisait de lui. Il y dit qu’ayant vu dans l’église d’Anablate, au diocèse de Jérusalem, un voile qui pendait à la porte, et sur lequel était peinte une image de Jésus-Christ ou de quelque saint (il ne se souvenait plus de qui elle était), il déchira ce voile et en envoya un autre. On aurait tort de conclure de ce passage que saint Épiphane ne voulait point qu’on honorât les images, et que le culte qu’on leur rend est de nouvelle date ; le construire est attesté par les monuments les plus authentiques. Eusèbe parle des miracles opérés à la célèbre statue de la femme guérie par Jésus-Christ d’un flux de sang, et qui était à Panée en Palestine. On voit aussi par saint Grégoire de Nysse, par saint Prudence, par saint Paulin, par saint Ephrem, etc., qui vivaient dans le même temps, que l’usage des images était alors universellement reçu dans l’Église. Le Clerc en convient lui-même. La conduite de saint Épiphane prouve donc seulement qu’il avait découvert des abus, ou du moins qu’il craignait que les peintures dont il s’agit ne fussent une occasion de chute, soit pour les juifs, soit pour les païens nouvellement convertis. On sait qu’en pareille circonstance, il est quelquefois prudent de défendre en certains lieux une pratique de discipline.

Dans sa lettre à saint Jérôme, saint Épiphane lui donne avis de la condamnation d’Origène par Théophile d’Alexandrie. Il y a encore quelques œuvres de saint Épiphane douteuses ou suppo­sées. (Voir la Patrologie grecque de M. Migne ).

Nous avons remarqué plus haut que saint Épiphane avait négligé la politesse du style. Son but était de se mettre à la portée des moins intelligents. Au reste, ce défaut et les autres que l’on reprend dans ses écrits n’ont point empêché qu’on ne l’ait regardé comme un des principaux Docteurs de l’Église.

Iconographie

On représente saint Épiphane faisant l’aumône, par allusion au fait suivant : Un escroc s’entendit avec un autre pour contrefaire le mort et obtenir du Saint de quoi faire face aux frais des funérailles. L’évêque accorda ce qu’on lui demandait, mais il arriva que le faux mort mourut réellement. Le survivant courut après saint Épiphane, et demanda la résurrection de son camarade. Le Saint répondit qu’ayant fait son devoir, il n’avait plus à intervenir. Dans ce cas, un cadavre est étendu aux pieds du pontife ; mais cela ne signifie pas qu’il lui rend les devoirs de la sépulture, comme l’ont dit quelques auteurs. – Son costume est le plus souvent celui des ermites.

« Il semble, dit le Père Cahier, qu’on doive le peindre les pieds nus ».

S’il est vrai, comme le rapporte Métaphraste, qu’ayant perdu une de ses sandales dans le baptistère, il résolut de ne plus se chausser. Saint Épiphane partage avec saint Barnabé le patronage de l’île de Chypre.

SOURCE : https://www.laviedessaints.com/saint-epiphane/

Le 12 Mai, nous célébrons la mémoire de notre Saint Père EPIPHANE, Evêque de SALAMINE, à Chypre (1)

Notre Père Saint Epiphane naquit vers l'an 315 (ou 308) dans une modeste famille juive du village de Bésandouch, près d'Eleuthéropolis en Palestine. A la mort de son père, il fut adopté par un docteur de la Loi, Tryphon, qui projetait de lui donner sa fille en mariage. Animé depuis son enfance d'un grand zèle pour l'étude, Epiphane étudia à ses côtés l'Ecriture Sainte et les institutions juives, et acquit la connaissance de cinq langues : le grec, le latin, l'hébreu, le syriaque et le copte, chose fort rare à l'époque.

A la mort de Tryphon, il hérita de toute sa fortune. Un jour, alors qu'il était en train de visiter ses terres et passait à cheval à côté d'un moine chrétien, nommé Lucien, ce dernier, rencontrant un pauvre et n'ayant pas d'argent, se dépouilla de son vêtement pour le lui donner, et aussitôt une robe d'une blancheur resplendissante descendit du ciel pour le couvrir. Ce signe vint confirmer l'admiration qu'Epiphane entretenait pour les Chrétiens depuis que, dans son enfance, il avait été sauvé miraculeusement par l'un d'eux de sa monture emballée. Tombant alors aux pieds de Lucien, il le supplia de le baptiser et de l'accepter dans l'ordre angélique. Baptisé, avec sa soeur, par l'Evêque de la cité, il distribua tous ses biens et devint disciple de Saint Hilarion (cf 21 oct.), dont il suivit avec exactitude, pendant tout le reste de sa vie, la stricte discipline ascétique. Les mystères et les figures de l'Ancien Testament prenant tout leur sens dans la lumière du Christ, il s'adonna avec encore plus d'ardeur à l'étude et, avide de connaître le mode de vie des moines d'Egypte, il entreprit un long voyage dans cette terre d'élection de la vie ascétique. Il s'informa aussi sur les doctrines professées par diverses sectes et hérésies qui y pullulaient, rassemblant ainsi les éléments de son traité monumental contre toutes les hérésies, qu'il rédigera au soir de sa vie. Ayant échappé de peu aux entreprises des Manichéens, il rentra en Palestine, après quatre années, et fonda un Monastère près de son village natal, qu'il dirigea en toute sagesse pendant trente ans. On raconte que, par sa prière, il fit jaillir de l'eau de la terre desséchée et que les cellules des Moines furent construites par des Sarrasins qui avaient été témoins de ses miracles. Par l'invocation du Nom du Christ et grâce à son don de clairvoyance, Epiphane chassait les démons qui tourmentaient les villageois et certains de ses moines. Il délivra aussi la contrée d'un lion redoutable mangeur d'hommes et il répandait largement les aumônes; mais c'était surtout par son charisme d'enseignement et d'interprétation des Ecritures qu'il brillait comme un astre sur toute l'Eglise.

Ayant réalisé le danger que représentait pour l'Eglise la sagesse hellénique, source des multiples hérésies, il s'employa pendant toute sa vie à lutter pour la défense de la vraie foi. On raconte qu'un philosophe célèbre vint d'Edesse au Monastère de Saint Epiphane pour discuter des Saintes Ecritures. Ils débattirent longtemps sur les mystères de la création, Epiphane tenant en main la Sainte Bible et le philosophe les écrits d'Hésiode, et bien que la lumière de la vérité fût éclatante, ce demier restait obstiné. Mais lorsqu'il vit Epiphane guérir un possédé par l'invocation du Nom du Christ, renonçant à la vaine sagesse, il demanda à être baptisé. Il fut ensuite ordonné Prêtre et devint le successeur du Saint à la tête du Monastère.

Ayant quitté son Monastère pour échapper aux honneurs des hommes et parvenu à Chypre, où il eut la grande joie de retrouver Saint Hilarion, Epiphane accepta, sur la pression de ce demier, d'être consacré Evêque de Constantia (Salamine), en 376. Il voyait dans cette élévation non pas une occasion de vaine gloire, mais plutôt un moyen d'échapper aux entreprises des hérétiques semi-ariens fort influents en Palestine. Pendant trente-six ans, il montra un zèle exemplaire dans le gouvernement de son diocèse et la confirmation de la Foi Orthodoxe, tant à Chypre que dans le reste du monde. De nombreux miracles vinrent confirmer de manière éclatante ses vertus pastorales et son amour paternel pour ses ouailles. Sa générosité et ses interventions en faveur de ceux qui étaient victimes de l'injustice lui attirèrent toutefois la haine d'une partie de son clergé, menée par le Diacre Carin, qui l'accusa de dilapider l'argent de l'Eglise. Malgré toutes les entreprises de ce dernier pour diffamer le Saint, Epiphane lui montrait toujours la même bienveillance, et Carin fut finalement châtié par Dieu et périt misérablement.

On raconte que, lorsque le Saint célébrait la Divine Liturgie, il voyait visiblement le Saint-Esprit descendre sur les Dons pour les sanctifier. Un jour, il fut privé de cette vision, à cause de l'indignité de l'un de ses concélébrants; après l'avoir écarté, Saint Epiphane supplia Dieu avec larmes et ne continua la célébration qu'à la suite d'une nouvelle manifestation de la gloire divine. Très attentif à l'intégrité morale de son Clergé, le Saint prélat voulait que ses clercs fussent par leurs vertus un digne ornement pour l'Epouse du Christ; aussi avait-il transformé son palais épiscopal en Monastère, où il menait la vie commune avec plus de soixante-dix Clercs.

En 382, laissant le gouvernement de son diocèse à Saint Philon de Carpathos (cf. 24 janv.), Epiphane se rendit à Rome, en compagnie de Saint Jérôme (cf. 15 juin) et de Paulin d'Antioche, dans le but de résoudre en faveur de ce dernier le schisme d'Antioche. Ils résidèrent dans la demeure de Sainte Paule (cf. 26 janv.), et le biographe du Saint rapporte qu'il fit là d'éclatants miracles et guérit la soeur des coempereurs Arcade et Honorius. De retour à Chypre, lors d'une terrible famine, il distribua à la population le blé qu'il avait acheté aux accapareurs, avec de l'or reçu à la suite d'une vision.

Dans son zèle pour extirper de la théologie chrétienne toute trace d'hellénisme, Saint Epiphane concentra particulièrement ses efforts contre les doctrines d'Origène, alors très en faveur chez les moines de Palestine. En 393, prenant la parole à Jérusalem à l'occasion de la fête de la Dédicace de la basilique de la Résurrection, il proclama qu'Origène était le père de l'arianisme et de toutes les hérésies. Le soir même, le Patriarche Jean, auquel Epiphane reprochait sa sympathie à 1'égard des origénistes, répliqua en attaquant les "anthropomorphistes", c'est-à-dire les adversaires de l'exégèse allégorique de l'Ecriture, prônée par le grand docteur alexandrin. La querelle s'envenima et prit une large ampleur, surtout lorsque Saint Jérôme se rangea aux côtés d'Epiphane contre le Patriarche Jean et son ancien ami, Rufin d'Aquilée. S'éloignant de la cité tourmentée, Epiphane se rendit quelque temps dans son Monastère d'Eleuthéropolis, puis retourna dans son diocèse, sans pour autant abandonner un combat, que son caractère ardent et sa simplicité portaient à des prises de position extrémistes.

Le flambeau de la lutte anti-origéniste passa alors à l'Archevêque d'Alexandrie Théophile (401) qui, précédemment disciple d'Origène, en était devenu un ennemi féroce et implacable, en vue d'assouvir sa rancune contre quatre frères de noble origine (appelés les Frères "Longs", à cause de leur haute taille) qui, préférant l'hésychia aux dignités ecclésiastiques, avaient quitté son clergé sans l'autorisation de Théophile, pour devenir moines à Nitrie. Poursuivis par l'Archevêque, ils se réfugièrent à Constantinople, dans l'espoir d'obtenir gain de cause auprès de Saint Jean Chrysostome. Utilisant cette occasion pour accuser Saint Chrysostome, qu'il jalousait, d'être le protecteur de l'hérésie origéniste, Théophile s'adressa à Epiphane. Mal informé de la situation et des motifs réels de Théophile, le vieil Evêque, pensant partir à la défense de l'Orthodoxie, se rendit à Constantinople, après avoir condamné l'origénisme dans un Synode des Evêques de Chypre. Accueilli avec révérence par Saint Chrysostome, Epiphane refusa ces marques d'honneur; il alla demeurer dans une maison privée et procéda à l'ordination d'un Diacre dans un Monastère. Saint Chrysostome lui fit savoir qu'il était très affligé d'apprendre que son frère dans l'épiscopat avait agi ainsi contre les Saints Canons (2) et agitait sans raison le peuple contre son pasteur. Saint Epiphane décida alors de prendre le chemin du retour, afin de ne pas être davantage cause de discorde, et il quitta la capitale peu avant le sinistre Synode du Chêne qui déposa de manière inique Saint Jean Chrysostome (403). Il remit son âme à Dieu pendant la traversée (12 mai 403), après avoir exhorté ses disciples à préserver la pureté de la foi et à se garder de l'attrait des richesses et de la calomnie. A l'arrivée du navire à Salamine, une foule immense, tenant des cierges en main, accueillit son pasteur et l'accompagna avec larmes jusqu'à l'église, où pendant sept jours une grande partie de la population de Chypre vint le vénérer.

Le culte de Saint Epiphane se répandit rapidement et son tombeau reste un des lieux de pèlerinage les plus vénérés de l'île, dont il est le Saint Patron, avec Saint Barnabé.

1). Nous avons tenté ici d'introduire certains épisodes de sa biographie traditionnelle, dans le cadre des événements attestés par les historiens ecclésiastiques.

2). Le Canon35 des Saints Apôtres interdit aux Evêques d'agir en dehors de leur diocèse sans l'accord de l'Evêque du lieu.

SOURCE : http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsmai/mai12.html

12 mai

CATÉGORIESVIVRE AVEC L'ÉGLISE12 mai 2022 par Jivko Panev

Saint Épiphane, évêque de Salamine à Chypre (403) ; saint Savin, archevêque de Chypre (Vème s.) ; saint Polybius de Chypre, évêque de Rinokyr en Égypte (Vème s.) ; saint Mondry, moine près de Blois (VIème s.) ; sainte Rictrude, veuve, abbesse de Marchiennes (688) ; saint Germain, patriarche de Constantinople, confesseur (740) ; saint Denis de Radonège (1633) ; saint Jean de Valachie, martyr (1662) ; saint Pierre (Popov) (1937) ; sainte martyre Eudocie (Martirchkine) (1938).

SAINT ÉPIPHANE DE SALAMINE

Saint Épiphane, évêque de Salamine à Chypre (403)

Notre Père saint Épiphane naquit vers l’an 315 (ou 308) dans une modeste famille juive du village de Bésandouch, près d’Éleuthéropolis en Palestine. À la mort de son père, il fut adopté par un docteur de la Loi, Tryphon, qui projetait de lui donner sa fille en mariage. Animé depuis son enfance d’un grand zèle pour l’étude, Épiphane étudia à ses côtés l’Écriture sainte et les institutions juives, et acquit la connaissance de cinq langues : le grec, le latin, l’hébreu, le syriaque et le copte, chose fort rare à l’époque.

À la mort de Tryphon, il hérita de toute sa fortune. Un jour, alors qu’il était en train de visiter ses terres et passait à cheval à côté d’un moine chrétien, nommé Lucien, ce dernier, rencontrant un pauvre et n’ayant pas d’argent, se dépouilla de son vêtement pour le lui donner, et aussitôt une robe d’une blancheur resplendissante descendit du ciel pour le couvrir. Ce signe vint confirmer l’admiration qu’Épiphane entretenait pour les chrétiens depuis que, dans son enfance, il avait été sauvé miraculeusement par l’un d’eux de sa monture emballée. Tombant alors aux pieds de Lucien, il le supplia de le baptiser et de l’accepter dans l’ordre angélique. Baptisé, avec sa sœur, par l’évêque de la cité, il distribua tous ses biens et devint disciple de saint Hilarion [21 oct.], dont il suivit avec exactitude, pendant tout le reste de sa vie, la stricte discipline ascétique. Les mystères et les figures de l’Ancien Testament prenant tout leur sens dans la lumière du Christ, il s’adonna avec encore plus d’ardeur à l’étude et, avide de connaître le mode de vie des moines d’Égypte, il entreprit un long voyage dans cette terre d’élection de la vie ascétique. Il s’informa aussi sur les doctrines professées par diverses sectes et hérésies qui y pullulaient, rassemblant ainsi les éléments de son traité monumental contre toutes les hérésies, qu’il rédigera au soir de sa vie. Ayant échappé de peu aux entreprises des manichéens, il rentra en Palestine, après quatre années, et fonda un monastère près de son village natal, qu’il dirigea en toute sagesse pendant trente ans. On raconte que, par sa prière, il fit jaillir de l’eau de la terre desséchée et que les cellules des moines furent construites par des Bédouins qui avaient été témoins de ses miracles. Par l’invocation du Nom du Christ et grâce à son don de clairvoyance, Épiphane chassait les démons qui tourmentaient les villageois et certains de ses moines. Il délivra aussi la contrée d’un lion redoutable mangeur d’hommes et il répandait largement les aumônes ; mais c’était surtout par son charisme d’enseignement et d’interprétation des Écritures qu’il brillait comme un astre sur toute l’Église.

Ayant réalisé le danger que représentait pour l’Église la sagesse hellénique, source des multiples hérésies, il s’employa pendant toute sa vie à lutter pour la défense de la vraie foi. On raconte qu’un philosophe célèbre vint d’Édesse au monastère de saint Épiphane pour discuter des saintes Écritures. Ils débattirent longtemps sur les mystères de la création, Épiphane tenant en main la sainte Bible et le philosophe les écrits d’Hésiode, et bien que la lumière de la vérité fût éclatante, ce dernier restait obstiné. Mais lorsqu’il vit Épiphane guérir un possédé par l’invocation du Nom du Christ, renonçant à la vaine sagesse, il demanda à être baptisé. Il fut ensuite ordonné prêtre et devint le successeur du saint à la tête du monastère.

Ayant quitté son monastère pour échapper aux honneurs des hommes et parvenu à Chypre, où il eut la grande joie de retrouver saint Hilarion, Épiphane accepta, sur la pression de ce dernier, d’être consacré évêque du siège métropolitain de Constantia (l’ancienne Salamine), vers 367. Il voyait dans cette élévation non pas une occasion de vaine gloire, mais plutôt un moyen d’échapper aux entreprises des hérétiques semi-ariens fort influents en Palestine. Pendant vingt-six ans, il montra un zèle exemplaire dans le gouvernement de son diocèse et la confirmation de la foi orthodoxe, tant à Chypre que dans le reste du monde. De nombreux miracles vinrent confirmer de manière éclatante ses vertus pastorales et son amour paternel pour ses ouailles. Sa générosité et ses interventions en faveur de ceux qui étaient victimes de l’injustice lui attirèrent toutefois la haine d’une partie de son clergé, menée par le diacre Carin, qui l’accusa de dilapider l’argent de l’Église. Malgré toutes les entreprises de ce dernier pour diffamer le saint, Épiphane lui montrait toujours la même bienveillance, et Carin fut finalement châtié par Dieu et périt misérablement.

On raconte que, lorsque le saint célébrait la Divine Liturgie, il voyait visiblement le Saint-Esprit descendre sur les dons pour les sanctifier. Un jour, il fut privé de cette vision, à cause de l’indignité de l’un de ses concélébrants. Après l’avoir écarté, saint Épiphane supplia Dieu avec larmes et ne continua la célébration qu’à la suite d’une nouvelle manifestation de la gloire divine. Très attentif à l’intégrité morale de son clergé, le saint prélat voulait que ses clercs fussent par leurs vertus un digne ornement pour l’Épouse du Christ ; aussi avait-il transformé son palais épiscopal en monastère, où il menait la vie commune avec plus de soixante-dix clercs.

En 382, laissant le gouvernement de son diocèse à saint Philon de Carpathos [24 janv.], Épiphane se rendit à Rome, en compagnie de saint Jérôme [15 juin] et de Paulin d’Antioche, dans le but de résoudre en faveur de ce dernier le schisme d’Antioche. Ils résidèrent dans la demeure de sainte Paule [26 janv.], et le biographe du saint rapporte qu’il fit là d’éclatants miracles et guérit la sœur des co-empereurs Arcade et Honorius. De retour à Chypre, lors d’une terrible famine, il distribua à la population le blé qu’il avait acheté aux accapareurs, avec de l’or reçu à la suite d’une vision.

Dans son zèle pour extirper de la théologie chrétienne toute trace d’hellénisme, saint Épiphane concentra particulièrement ses efforts contre les doctrines d’Origène, alors très en faveur chez les moines de Palestine. En 393, prenant la parole à Jérusalem à l’occasion de la fête de la Dédicace de la basilique de la Résurrection, il proclama qu’Origène était le père de l’arianisme et de toutes les hérésies. Le soir même, le patriarche Jean, auquel Épiphane reprochait sa sympathie à l’égard des origénistes, répliqua en attaquant les « anthropomorphistes », c’est-à-dire les adversaires de l’exégèse allégorique de l’Écriture, prônée par le grand docteur alexandrin. La querelle s’envenima et prit une large ampleur, surtout lorsque saint Jérôme se rangea aux côtés d’Épiphane contre le patriarche Jean et son ancien ami, Rufin d’Aquilée. S’éloignant de la cité tourmentée, Épiphane se rendit quelque temps dans son monastère d’Éleuthéropolis, puis retourna dans son diocèse, sans pour autant abandonner un combat, au cours duquel son caractère ardent et sa simplicité l’avaient porté à des prises de position extrémistes.

Le flambeau de la lutte anti-origéniste passa alors à l’archevêque d’Alexandrie Théophile (401) qui, précédemment disciple d’Origène, en était devenu un ennemi féroce et implacable, en vue d’assouvir sa rancune contre quatre frères de noble origine (appelés les « Frères Longs », à cause de leur haute taille) qui, préférant l’hésychia aux dignités ecclésiastiques, avaient quitté son clergé sans l’autorisation de Théophile pour devenir moines à Nitrie. Poursuivis par l’archevêque, ils se réfugièrent à Constantinople, dans l’espoir d’obtenir gain de cause auprès de saint Jean Chrysostome. Utilisant cette occasion pour accuser saint Chrysostome, qu’il jalousait, d’être le protecteur de l’hérésie origéniste, Théophile s’adressa à Épiphane. Mal informé de la situation et des motifs réels de Théophile, le vieil évêque, pensant partir à la défense de l’orthodoxie, se rendit à Constantinople, après avoir condamné l’origénisme dans un synode des évêques de Chypre. Accueilli avec révérence par saint Chrysostome, Épiphane refusa ces marques d’honneur ; il alla demeurer dans une maison privée et procéda à l’ordination d’un diacre dans un monastère. Saint Chrysostome lui fit savoir qu’il était très affligé d’apprendre que son frère dans l’épiscopat avait agi ainsi contre les saints Canons et agitait sans raison le peuple contre son pasteur. Saint Épiphane décida alors de prendre le chemin du retour, afin de ne pas être davantage cause de discorde, et il quitta la capitale peu avant le sinistre Synode du Chêne qui déposa de manière inique saint Jean Chrysostome (403). Il remit son âme à Dieu pendant la traversée (12 mai 403), après avoir exhorté ses disciples à préserver la pureté de la foi, et à se garder de l’attrait des richesses et de la calomnie. À l’arrivée du navire à Salamine, une foule immense, tenant des cierges en main, accueillit son pasteur et l’accompagna avec larmes jusqu’à l’église, où pendant sept jours une grande partie de la population de Chypre vint le vénérer.

Le culte de saint Épiphane se répandit rapidement et son tombeau reste un des lieux de pèlerinage les plus vénérés de l’île, dont il est le saint patron, avec saint Barnabé.

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire de Pâques, ton 5

Le Christ est ressuscité des morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie.

Tropaire de la fête, ton 2

Le noble Joseph, ayant descendu de la Croix Ton Corps immaculé, L’enveloppa d’un linceul blanc avec des aromates et Le coucha avec soin dans un tombeau neuf ; mais Tu es ressuscité le troisième jour, Seigneur, faisant au monde Grande Miséricorde.

Tropaire de la Résurrection du 2ème ton

Lorsque Tu descendis dans la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par l’éclat de la Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures souterraines, toutes les Puissances des cieux s’écrièrent : « ô Christ, Source de Vie, notre Dieu, gloire à Toi ! »

Tropaire des Myrrhophores, ton 2

Près du tombeau l’ange apparut aux saintes femmes myrrhophores et clama : La myrrhe convient aux mortels, mais le Christ est étranger à la corruption. Aussi annoncez : Le Seigneur est ressuscité et Il accorde au monde la grande miséricorde.

Tropaire des saints Épiphane et Germain, ton 4

Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs supplications * gouverne notre vie dans la paix.

Kоndakion des saints Épiphane et Germain, ton 4

Ces deux pontifes si dignes d’admiration, * fidèles, acclamons-les comme il se doit, * car Épiphane et Germain * ont fait brûler la langue des impies * en exposant la doctrine sacrée * pour tous les orthodoxes chantant * à jamais le grand mystère de la foi.

Kondakion des femmes myrophores, ton 2

Tu as dis aux myrophores : « Réjouissez-vous ! » et par Ta Résurrection, ô Christ Dieu, Tu as mis fin aux lamentations d’Ève, notre première mère. À Tes Apôtres, Tu as ordonné de proclamer : le Sauveur est ressuscité du Tombeau.

ÉPITRE DU JOUR

Actes VIII, 26-39

Un ange du Seigneur, s’adressant à Philippe, lui dit : Lève-toi, et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert. Il se leva, et partit. Et voici, un Éthiopien, un eunuque, ministre de Candace, reine d’Éthiopie, et surintendant de tous ses trésors, venu à Jérusalem pour adorer, s’en retournait, assis sur son char, et lisait le prophète Ésaïe. L’Esprit dit à Philippe : Avance, et approche-toi de ce char. Philippe accourut, et entendit l’Éthiopien qui lisait le prophète Ésaïe. Il lui dit : Comprends-tu ce que tu lis ? Il répondit : Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide ? Et il invita Philippe à monter et à s’asseoir avec lui. Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : Il a été mené comme une brebis à la boucherie ; Et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, Il n’a point ouvert la bouche. Dans son humiliation, son jugement a été levé. Et sa postérité, qui la dépeindra ? Car sa vie a été retranchée de la terre. L’eunuque dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi ? Est-ce de lui-même, ou de quelque autre ? Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus Christ est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent sortis de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route.

ÉVANGILE DU JOUR

Jn VI, 40-44

La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu’il avait dit: Je suis le pain qui est descendu du ciel. Et ils disaient: N’est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère? Comment donc dit-il: Je suis descendu du ciel? Jésus leur répondit: Ne murmurez pas entre vous. Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et je le ressusciterai au dernier jour.

À propos de l'auteur

Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et directeur de la rédaction d'Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.

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SOURCE : https://orthodoxie.com/12-mai/


Diego de Borgraf  (–1686). St. Epiphanius, vers 1670, 153 x 79, Museo Universitario Casa de los Muñecos, Puebla, México


Saint Epiphanius of Salamis

Also known as

Epiphanius of Constanzo

Epiphanius of Constantia

Epiphanius of Cyprus

Epiphanus…

Epifanio…

Oracle of Palestine

Memorial

12 May

Profile

A Hellenized Jew, and convert to Christianity. Fluent in five languages, and extensively studied in theology and the classics. Monk in several communities in Egypt, returning to Palestine in 333Priest. As a young man he founded a monastery at Eleutheropolis (Beth-Saddouk), and lived there as a monk for 30 years, serving as its superior. Bishop of Constantia and Metropolitan of Cyprus in 367 while remaining in his monastery. Fought Origenism and Arianism. Friend of Saint Jerome, but opponent of Saint John Chrystotom whom he found insufficiently orthodox. Brilliant speaker, he sometimes let his ability go to his head, and his confrontational approach got in the way of persuading his opponents. Doctor of the Church. He was an authority on Marian devotions, and his writings include a Bible dictionary, and The Medicine Box, a huge work which cataloged and refuted eighty heresies of his day.

Born

315 at Besanduk, near Eleutheropolis, Judea

Died

403 at sea of natural causes

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Lives of the Fathers, Martyrs and Other Principal Saints, by Father Alban Butler

Pictorial Lives of the Saints

Roman Martyrology1914 edition

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Catholic News Agency

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Orthodox Church in America

Wikipedia

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Martirologio Romano2001 edición

material in greek

Documenta Catholica Omnia

fonti in italiano

Cathopedia

Santi e Beati

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

Works

Excerpts on the Council of Nicaea

Letter to Saint Jerome

Letter to John, Bishop of Jerusalem

Medicine Box: Excerpts

Oracle of Palestine: Quotes from Epiphanius

Weights and Measures

Readings

We believe in one God, the Father Almighty, Maker of all things, both visible and invisible; and in one Lord Jesus Christ, the Son of God, begotten of God the Father, Only-begotten, that is, of the substance of the Father; God of God, Light of Light, true God of true God; begotten, not made; con-substantial with the Father; through whom all things were made, both those in heaven and those on earth, both visible and invisible; who for us men and for our salvation came down and took flesh, that is, was born perfectly of the holy ever-virgin Mary by the Holy Spirit, was made man, that is, He received perfect man, soul and body and mind and all that man is, except sin, not from the seed of man nor as is usual with men, but He reshaped flesh into Himself, into one holy unity; not in the way that He inspired the prophets, and both spoke and acted in them, but He was made Man perfectly; for “the Word was made flesh (John 1:14),” not undergoing change, nor converting His own divinity into humanity; — joined together into the one holy perfection and divinity of Himself; — for the Lord Jesus Christ is one and not two, the same God, the same Lord, the same King; and He suffered in the flesh, and rose again and ascended into heaven in the same body, and sits in glory on the right of the Father, about to come in the same body in glory to judge the living and the dead; whose kingdom will have no end; and we believe in the Holy Spirit, who spoke in the Law and proclaimed in the Prophets and descended at the Jordan, speaking in the Apostles and dwelling in the saints; thus do we believe in Him: that the Spirit is Holy, Spirit of God, Spirit perfect, Spirit Paraclete, increate, and is believed to proceed from the Father and to receive from the Son. We believe in one Catholic and Apostolic Church, and in one Baptism of repentance, and in the resurrection of the dead and the just judgement of souls and bodies, and in the kingdom of heaven, and in eternal life. But those who say that there was a time when the Son or the Holy Spirit was not, or was made out of nothing or of another substance or essence, who say the Son of God or the Holy Spirit is liable to change or to becoming different, these people the Catholic and Apostolic Church, your Mother and ours, anathematizes; and again we anathematize those who do not confess the resurrection of the dead, and all heresies which are not consistent with this, the true faith. – baptismal creed composed by Epiphanius (374 A.D.)

MLA Citation

“Saint Epiphanius of Salamis“. CatholicSaints.Info. 12 November 2021. Web. 12 May 2022. <https://catholicsaints.info/saint-epiphanius-of-salamis/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-epiphanius-of-salamis/

Saints of the Day – Epiphanius of Salamis

Article

Born at Besanduk, Palestine, c.315; died at sea in 403. Born into a Hellenized Jewish family, Epiphanius became an expert in the languages needed to understand Scripture. From his earliest youth he was a monk in Palestine. Later he went to Egypt and stayed at several desert communities. He returned to Palestine about 333, was ordained, and became superior of a monastery at Eleutheropolis (Beit Jibrin), which he had built in his youth and which he directed for 30 years.

He achieved a widespread reputation for his scholarship, austerities, mortifications, spiritual wisdom, and advice. Called “the Oracle of Palestine,” he became bishop of Constantia (Salamis), Cyprus, and metropolitan of Cyprus in 367, although still continuing as superior of his monastery. His reputation was such that he was one of the few orthodox bishops not harassed by Arian Emperor Valens, though Epiphanius preached vigorously against Arianism.

He supported Bishop Paulinus in 376 at Antioch against the claims of Metetius and the Eastern bishops, and attended a council in Rome summoned by Pope Saint Damasus in 382. Late in his life Epiphanius was embroiled in several unpleasant episodes with fellow prelates. First, he ordained a priest in another bishop’s diocese.

He also denounced his host, Bishop John of Jerusalem, in John’s cathedral in 394 for John’s softness to Origenism (he believed Origen responsible for many of the heresies of the times). This won for Epiphanius the friendship of Saint Jerome, who was a bitter opponent of Origen. (It is said that there was a test of wills between Jerome and Origen; the winner of the crown was the one who outlived the other, Jerome.) Like Saint Jerome, Epiphanius was too immoderate in his zeal and unable to use tact and discretion in his polemics.

When Epiphanius was nearly 80, in 402, at the behest of Bishop Theophilus of Alexandria, the saint went to Constantinople to support Theophilus in his campaign against Saint John Chrysostom, and the four “Tall Brothers” and then admitted he knew nothing of their teachings. Yes, even a saint can be headstrong or ornery at times.

When he realized he was being used as a tool by Theophilus against Saint John Chrysostom, who had given refuge to the monks persecuted by Theophilus and who were appealing to the emperor, and Epiphanius started back to Salamis, only to die on the way home.

He wrote numerous theological treatises, among them Ancoratus, on the Trinity and the Resurrection; Panarion (The Medicine Box) on some 80 heresies – real and imagined – and their refutations. The number 80 was chosen to correspond with the ‘fourscore concubines’ of the Song of Songs (6:8). He also authored De mensuribus et ponderibus, on ancient Jewish customs and measures. He was an authority on devotion to Mary and taught the primacy of Peter among the Apostles (Attwater, Benedictines, Delaney).

MLA Citation

Katherine I Rabenstein. Saints of the Day1998. CatholicSaints.Info. 11 June 2020. Web. 12 May 2022. <https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-epiphanius-of-salamis/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-epiphanius-of-salamis/

Epiphanius of Salamis

Born at Besanduk, near Eleutheropolis, in Judea, after 310; died in 403. While very young he followed the monastic life in Egypt. On his return to Judea he founded a monastery at Besanduk and was ordained to the priesthood. In 367 his reputation for asceticism and learning brought about his nomination as Bishop of Constantia (Salamis) the metropolis of the Island of Cyprus. For nearly forty years he fulfilled the duties of the episcopate, but his activity extended far beyond his island. His zeal for the monastic life, ecclesiastical learning, and orthodoxy gave him extraordinary authority; hence the numerous occasions on which his advice was sought, and his intervention in important ecclesiastical affairs. He went to Antioch, probably in 376, to investigate Apollinarianism and to intervene in the schism that divided that church. He decided in favour of Bishop Paulinus, who was supported by Rome, against Meletius, who was supported by the episcopate of the East. In 382 he assisted at the Council of Rome to uphold the cause of Paulinus of Antioch. About 394, carried away by an apparently excessive zeal, he went to Jerusalem to oppose the supposed Origenism of the bishop, John. In 402 he was at Constantinople to combat the same pretended heresy of St. John Chrysostom. He died on his return journey to Cyprus.

It was at the instance of his correspondents that Epiphanius compiled his works. The earliest (374) is the "Ancoratus", or "The Well-Anchored", i.e. the Christian firmly fixed against the agitations of error. The Trinity and the dogma of the Resurrection are particularly treated by the author, who argues especially against the Arians and the Origenists. There are two symbols at the end of the work: the first, which is the shorter, is very important in the history of symbols, or professions of faith, being the baptismal creed of the Church of Constantia. The second is the personal work of Epiphanius, and is intended to fortify the faithful against current heresies. In the "Ancoratus" Epiphanius confines himself to a list of heresies. Some readers desired to have a detailed work on this question, and Epiphanius composed (374-7) the "Panarion" or "Medicine chest", i.e. a stock of remedies to offset the poisons of heresy. This work is divided into three books comprising in all seven volumes and treating eighty heresies. The first twenty heresies are prior to Jesus Christ; the other sixty deal with Christian doctrine. In reality the number eighty may be reduced to seventy-seven, for among the twenty heresies prior to Christ only seventeen count. Three are generic names, namely Hellenism, Samaritanism, and Judaism. In the editions of the "Panarion" each heresy is numbered in order; hence it is customary to quote the "Panarion" as follows: Epiphanius, Haer. N (the number of the heresy). Necessarily much of the information in this great compilation varies in value. The "Panarion" reflects the character of Epiphanius and his method of working. Sometimes his ardour prevents him from inquiring carefully into the doctrines he opposes. Thus, on his own avowal (Haer., lxxi), he speaks of Apollinarianism on hearsay. At Constantinople he had to acknowledge the Origenist monks whom he opposed that he was not acquainted with either their school or their books, and that he only spoke from hearsay (SozomenChurch History VIII.40). There is, however, in the "Panarion" much information not found elsewhere. Chapters devoted only to the doctrinal refutation of heresies are rare. As an apologist Epiphanius appeared generally weak to Photius.

The "Panarion" furnishes very valuable information concerning the religious history of the fourth century, either because the author confines himself to transcribing documents preserved by him alone or because he writes down his personal observations. With regard to Hieracas (Haer., lxvii), he makes known a curious Egyptian sect by whom asceticism and intellectual work were equally esteemed. In connection with the Meletians of Egypt (Haer., lxviii), he has preserved important fragments of contemporary Egyptian history of this movement. With regard to Arianism (Haer., lxix), if he gives an apocryphal letter of Constantine, he transcribes two letters of Arius. He is the only one to give us any information concerning the Gothic sect of the Audians (Haer., lxx). He has made use of the lost report of the discussion between Photius (Haer., lxxi), and Basil of Ancyra. He has transcribed a very important letter from Bishop Marcellus of Ancyra (Haer., lxxii) to Pope Julius and fragments of the treatise of Acaius of Caesarea against Marcellus. With regard to the Semiarians (Haer., lxxiii), he gives in the Acts of the Council of Ancyra (358) a letter from Basil of Ancyra and one from George of Laodicea, and the stenographic text of a singular sermon of Melitius at the time of his installation at Antioch. In the chapter dealing with the Anomeans (Haer., lxxvi) he has preserved a monograph of Aëtius.

For the first three centuries Epiphanius was compelled to use the only literary sources. Some of these have been preserved, such as the great anti-heretical work of St. Irenæus of Lyons, "Contra Haereses". Other ancient sources utilized by him have been lost, which gives exceptional value to his work. Thus he made use of the "Syntagma" of Hippolytus. The precise determination of all his sources is matter of controversy. His information is especially valuable with regard to the Samaritans (Haer., x-xiii), the Jews (Haer., xiii-xx), the Ebionites (Haer., xxx), and their Gospel; with regard to the Gnostics Valentius (Haer., xxxi) and Ptolemaeus (Haer., xxxiii), whose letter to Flora he quotes; and with regard to the Scriptural criticism of Marcion. The work ends with a long exposition of the Catholic faith. A summary of the "Penarion" is perhaps the work of Epiphanius. A work entitled "Of Measures and Weights" (De mensuribus et ponderibus) has a more general interest than might be imagined from the title. For the time it is a real "Introduction" to the Holy Scripture, containing the history of Biblical texts and Sacred archaeology. The treatise "On the Twelve Precious Stones" is an explanation of the ornaments of the high-priest's breastplate (Exodus 28:17). Mention must finally be made of two letters of Epiphanius preserved in a Latin translation.

In theological matters Epiphanius teaches the doctrine of the Catholic theologians of his time. In the vocabulary of Trinitarian theology he conforms to the language of the Greek Church. He speaks of three hypostases in the Trinity, whereas the Latins and the Paulicians of Antioch speak of one hypostasis in three persons. At bottom it was a mere matter of words, but for some time it occasioned theological dissensions. Ephiphanius clearly teaches that the Holy Ghost proceeds from the Father and the Son. The doctrine that the Holy Ghost proceeds from the Father only prevailed later in the Greek Church. This teaching cannot be traced to Epiphanius (Ancoratus, 8). With regard to the constitution of the Church, he is one of the most explicit of the Greek theologians concerning the primacy of St. Peter ("Ancoratus", 9; "Haer.", lix, 7). Two passages on the Eucharist are famous because they are among those which most clearly affirm the "Discipline of the Secret". The "Secret" was purely pedagogical and often neglected, consisting in grading the doctrinal initiation of catechumens and in not speaking before them of the Christian mysteries save in deliberately vague expressions. Hence the necessity of explaining the words of Epiphanius on the Eucharist ("Ancoratus", 57; "Haer.", xlii, 61). In these two passages, instead of quoting the words of the institution of the Eucharist, the author gives these: "Hoc meum est, hoc." Epiphanius is one of the chief authorities of the fourth century for the devotion to the Blessed Virgin. He expresses himself on the subject in connection with two heresies, of which one diminished, while the other exaggerated, this devotion (Haer." lxxviii, lxxix). A circumstance of his life is well known in the history of images, namely the destruction of an image in the church of Bethel ("Letter to John of Jerusalem" in P.G., XLIII, 390).

His character is most clearly shown by the Origenist controversies, which demonstrated his disinterested zeal but also his quickness to suspect heresy, a good faith which was easily taken advantage of by the intriguing, and an ardour of conviction which caused him to forget the rules of canon law and to commit real abuses of power. He saw in Origen the chief cause of the heresies of his time, and especially of Arianism. He was particularly opposed to his allegorical method, his doctrines concerning the Son, in which he saw the subordination of the Son to the Father, his doctrines concerning the pre-existence of souls and the resurrection ("Ancoratus", 54, 62; "Haer.", lxiv). He did not confine himself to this condemnation of Origen. He reproached the monks and bishops of his time with accepting the Origenist errors. Thence resulted at the end of his life the conflict with John of Jerusalem and with St. John Chrysostom. Apart from the injustice of the controversy, he encroached on the jurisdiction of these bishops. He was made use of by Theophilus of Alexandria, the irreconcilable enemy of Chrysostom. The chief sources relative to this controversy are: St. Jerome, "Contra Joannem Hierosolymitanum" in P.L., XXIII, 355; Idem, "Ad Theophilum" in Pl L., XXII, 736; Epiphanius, "Ad Joannem Hierosolymitanum" in P.G., XLIII, 379; SocratesChurch History VI.10-14SozomenChurch History VIII.14-15. The chief editions of Epiphanius's works are those of Petavius (Paris, 1622); Greek text, Latin tr., and notes reproduced with additions in P.G., XLI-XLIII; and of Dindorf (Leipzig, 1859-62), 5 vols., giving only the Greek text, improved in some parts.

Sources

BARDENHEWER, Patrology, tr. SHAHAN (St. Louis, 1903); ZARNCKE, Literarischer Zentralblatt, LXI, no. 16.

Saltet, Louis. "Epiphanius of Salamis." The Catholic Encyclopedia. Vol. 13. New York: Robert Appleton Company, 1912. 11 May 2022 <http://www.newadvent.org/cathen/13393b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Stan Walker. To David J. Walters for Christmas, 1998.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1912. Remy Lafort, D.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/13393b.htm

May 12

St. Epiphanius, Archbishop of Salamis, Confessor

From his works, Socrates, Sozomen, and St. Jerom. See Tillemont, t. 9. Ceillier, t. 8, and La Vie de S. Epiphane, avec l’Analyse des Ouvrages de ce Saint, et son Apologie, in 4to. Paris, 1738, by M. Gervaise, formerly abbot of La Trappe

A.D. 403

ST. EPIPHANIUS was born about the year 310, in the territory of Eleutheropolis, in Palestine. To qualify himself for the study of the holy scriptures, he learned in his youth the Hebrew, the Egyptian, the Syriac, the Greek, and the Latin languages. His frequent conversation with St. Hilarion and other holy anchorets, whom he often visited to receive their instructions, gave him a strong inclination to a monastic life, which he embraced very young. If he made his first essay in Palestine, as M. Gervaise is persuaded upon the authority of the saint’s Greek life attributed by many to Metaphrastes; at least it is certain he went soon into Egypt to perfect himself in the exercises of that state, in the deserts of that country. He returned into Palestine about the year 333, and built a monastery near the place of his birth. His labours in the exercise of virtue seemed to some to surpass his strength; but his apology always was: “God gives not the kingdom of heaven but on the condition that we labour; and all we can do bears no proportion to such a crown.” To his corporal austerities he added an indefatigable application to prayer and study. 1

Most books then in vogue passed through his hands; and he improved himself very much in learning by his travels into many parts. The great St. Hilarion had spent twenty-two years in the desert when God made him known to the world by the lustre of his virtues and an extraordinary gift of miracles, about the year 328. St. Epiphanius, though the skilful director of many others, regarded him as his master in a spiritual life, and enjoyed the happiness of his direction and intimate acquaintance from the year 333 to 356, in which Tillemont, who seems to have settled most correctly the chronology of St. Hilarion’s life, places the departure of that great saint out of Palestine. St. Jerom gives us to understand in his life, that never was union of two friends more intimate or more constant, which even this separation was not able to interrupt. The church of Salamis seems to have been determined by St. Hilarion to demand Epiphanius for their bishop, and this latter consecrated his pen after the death of St. Hilarion, to make known his virtue to the world. In the dreadful persecution which the Arians raised against the Catholics in the reign of Constantius, St. Epiphanius often left his cell to comfort and encourage the latter; and his zeal obliged him to separate himself from the communion of his diocesan Eutychius, bishop of Eleutheropolis, who, against his own conscience, out of human political motives, entered into a confederation with Acacius and other heretics against the truth. 2 In reading the works of Origen, he was shocked at many errors which he discovered in them, and began early in his life to precaution the faithful against the same. 3

St. Epiphanius in his monastery was the oracle of Palestine and the neighbouring countries; and no one ever went from him who had not received great spiritual comfort by his holy advice. The reputation of his virtue made him known to distant countries; and about the year 367, he was chosen bishop of Salamis, then called Constantia, in Cyprus. But he still wore the monastic habit, and continued to govern his monastery in Palestine, which he visited from time to time. He sometimes relaxed his austerities in favour of hospitality, preferring charity to abstinence. No one surpassed him in tenderness and charity to the poor. Many pious persons made him the dispenser of their large alms. St. Olympias, to have a share in his benediction, made him great presents in money and lands for that purpose. The veneration which all men had for his sanctity, exempted him from the persecution of the Arian Emperor Valens in 371; but he was almost the only Catholic bishop in that part of the empire who was entirely spared on that occasion. In 376, he undertook a journey to Antioch to endeavour the conversion of Vitalis the Apollinarist bishop; and in 382, he accompanied St. Paulinus from that city to Rome, where they lodged at the house of St. Paula; our saint in return entertained her afterward ten days in Cyprus in 385. The saint fell into some mistakes on certain occasions, which proceeded from zeal and simplicity, as Socrates observes. The very name of an error in faith, or the shadow of danger of evil affrighted him. At Jerusalem, in 394, he preached against Origenism in presence of the patriarch John, whom he suspected to lean towards that heresy. At Bethlehem he persuaded St. Jerom to separate himself from his communion, unless he publicly purged himself. He also ordained by compulsion, Paulinian the brother of St. Jerom, priest; but, upon the complaint of John, carried him into Cyprus to serve his church at Salamis. At Constantinople he impeached the tall brothers for Origenism, having been prepossessed against them by the clamours of Theophilus. He even blamed St. Chrysostom for affording them his protection; but a mild expostulation of that saint opened his eyes, and he hastened back to Salamis, but died on the voyage thither in 403, having been bishop thirty-six years. His disciples built a church in his honour in Cyprus, where they placed his and many other pious pictures. (Conc. t. 7, p. 447.) Sozomen testifies that God honoured his tomb with miracles. (B. 7, ch. 27.) St. Austin, St. Ephrem, St. John Damascen, Photius, and others, called him a Catholic doctor, an admirable man, and one filled with the spirit of God. 4

Note 1. He wrote his Anchorate to be, as it were, an anchor or stay to fix unsettled minds in the true faith, that they might not be tossed to and fro, and carried about by every wind of doctrine, which is always the case of heresy. In this work he explains, and proves in short the principal articles of the Catholic faith. But his great work appeared in 374, under the title of Panarium; or, Box of Antidotes against all heresies. He gives the history of twenty heresies before Christ, and of fourscore since the promulgation of the gospel. If in his account of Arianism he sometimes falls into historical mistakes, we must remember how difficult it often is to discover the truth in points wherein so many factions find it their interest to adulterate it. These heresies he confutes both by the scriptures and tradition. “Tradition,” says he, “is also necessary. All things cannot be learned from the scriptures, therefore the apostles left some things in writing, others by tradition, which Paul affirms, saying, ‘As I have delivered to you, &c.’” (Hær. 60, c. 6, p. 511.) By the latter, he justifies the practice, and proves the obligation of praying for the dead. (Hær. 76, c. 7, 8, p. 911.) He admires how Aërius could presume to abolish the fasts of Wednesdays and Fridays, “which are observed by the whole earth, and that by apostolical authority.” (Ib. Hær. 76.) “The style of this work, says Godeau, (Eloges des Evêques illustres, c. 37, p. 228,) is not much polished; but the doctrine is pure and excellent. They are diamonds, which without being cut, sparkle by their natural beauty. We are much indebted to the author for the distinct knowledge he has given us of the ancient heresies, and the solid confutation he has left us of them. These, it is true, are no longer known to us but by their names: but others take their place, and are a continual trial: and the spirit of heresy is always like itself, full of obstinacy, self-conceit, and pride.” St. Epiphanius’s book on Weights and Measures explains the measures and ancient customs of the Jews: that on Precious Stones is an inquiry concerning the rational or square ornament worn by the Jewish high-priest, and the qualities of the twelve precious stones set in it. In his letter to John of Jerusalem (inter op. S. Hieron.) he relates how he saw at Anablatha, in the diocess of Jerusalem, a curtain over the church door, on which was painted an image, whether of Christ or of some saint he had forgotten when he wrote this: but he tore the curtain or hanging, and gave others in its place. It is certain, from the famous statue of the woman cured by our Saviour of the bloody flux, which stood at Paneas in that very country, mentioned by Eusebius as honoured with miracles, and from the writings of St. Prudentius, St. Paulinus, St. Ephrem, &c., that the use of holy images was common in the church at that very time, as Le Clerc in their lives acknowledges. But St. Epiphanius here discovered, or at least apprehended some superstitious practice or danger of it among converts from idolatry; or, of scandal to Jewish proselytes: for, upon this last consideration, it might sometimes seem prudent to forbear a practice of discipline in certain places, as Salmeron observes in 1 Joan. c. 5, disp. 32. [back]

Note 2. S. Epiph. Hær. 73, c. 23, 27. [back]

Note 3. S. Jerom, l. 2, in Rufin. c. 6. et ep. 60. S. Epiph. Hær. 64. [back]

Note 4. His works are published by the learned Petavius, in two vols. folio: but the original Greek must be consulted by those who desire to avoid all mistakes, as the judicious prelate Albaspinæus, or Aubespine, has taken much pains to convince the world with regard to that translation. The commentary of St. Epiphanius on the book of Canticles was lately discovered among the manuscripts of the Vatican library, by Monsignor Foggini, prefect of that library, who has favoured us with an accurate edition of the same at Rome, in 1750, with a learned preface. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume V: May. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : https://www.bartleby.com/210/5/124.html

Pictorial Lives of the Saints – Saint Epiphanius, Archbishop

Article

Saint Epiphanius was born about the year 310, in Palestine. In his youth he began the study of the Holy Scriptures, embraced a monastic life, and went into Egypt to perfect himself in the exercises of that state, in the deserts of that country. He returned to Palestine about the year 333, and built a monastery near the place of his birth. His labors in the exercise of virtue seemed to some to surpass his strength; but his apology always was: ” God gives not the kingdom of heaven but on condition that we labor; and all we can do bears no proportion to such a crown.” To his corporal austerities he added an indefatigable application to prayer and study. Most books then in vogue passed through his hands; and he improved himself very much in learning by his travels into many parts. Although the skillful director of many others, Saint Epiphanius took the great Saint Hilarion as his master in a spiritual life, and enjoyed the happiness of his direction and intimate acquaintance from the year 333 to 356. The reputation of his virtue made Saint Epiphanius known to distant countries; and, about the year 367, he was chosen Bishop of Salamis, in Cyprus. But he still wore the monastic habit, and continued to govern his monastery in Palestine, which he visited from time to time. He sometimes relaxed his austerities in favor of hospitality, preferring charity to abstinence. No one surpassed him in tenderness and charity to the poor. The veneration which all men had for his sanctity, exempted him from the persecution of the Arian emperor Valens. In 376, he undertook a journey to Antioch in the hope of converting Vitalis, the Apollinarist bishop; and in 382, he accompanied Saint Paulinus from that city to Rome, where they lodged at the house of Saint Paula; our Saint in return entertained her afterward ten days in Cyprus in 385. The very name of an error in faith, or the shadow of danger of evil, affrighted him, and the Saint fell into some mistakes on certain occasions, which proceeded from zeal and simplicity. He was on his way back to Salamis, after a short absence, when he died in 403, having been bishop thirty-six years.

Reflection – “In this is charity: not as though we had loved God, but because He hath first loved us.”

MLA Citation

John Dawson Gilmary Shea. “Saint Epiphanius, Archbishop”. Pictorial Lives of the Saints1889. CatholicSaints.Info. 29 March 2014. Web. 12 May 2022. <https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-epiphanius-archbishop/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-epiphanius-archbishop/

EPIPHANIUS

EPIPHANIUS (b. ca. 315 [?] near Eleutheropolis, Judaea; d. 403 in Constantia, Cyprus), bishop of Constantia on Cyprus, founded on the remains of Salamis. His main work is the Panárion (Latin title, Adversus Haereses), in which he attacked eighty heresies. In this work (1.1.6; cf. Jackson, p. 188, 244) Epiphanius questioned the validity of the assertion that the Mesopotamian Nimrud (Gk. Nebrṓth) was identical with Zoroaster. The assertion was based on the following: Astrology and magic were invented by Nimrud (a corrupt form of Ninurta, the god, influenced by Nimrud, the city); the same is said of Zoroaster, hence Zoroaster was identical with Nimrud. This understanding was already present in the (Pseudo)-Clementine Homilies (9.4; cf. Jackson, p. 125, 239). Some manuscripts omit the negation in Epiphanius’ statement that Nebrōth and Zoroaster did not live many years apart.

Bibliography:

D. O. Edzard, “Nimrod” in Der kleine Pauly, IV, München, 1972, col. 133.

K. Holl, Epiphanius I, Leipzig, 1915, p. 177.

W. S. Fox and R. E. K. Pemberton, Passages in Greek and Latin Literature relating to Zoroaster and Zoroastrianism, Bombay, 1927, p. 95.

A. V. W. Jackson, Zoroaster. The Prophet of Ancient Iran, New York, 1898; repr., New York, 1965.

Jülicher, “Epiphanios” in Pauly-Wissowa, VI/1, col. 193-95.

(Jacques Duchesne-Guillemin)

Originally Published: December 15, 1998

Last Updated: December 15, 2011

This article is available in print.

Vol. VIII, Fas.c 5, p. 510

SOURCE : https://iranicaonline.org/articles/epiphanius

Letter 91

From Epiphanius to Jerome

An exultant letter from Epiphanius in which he describes the success of his council (convened at the suggestion of Theophilus), sends Jerome a copy of its synodical letter. and urges him to go on with his work of translating into Latin documents bearing on the Origenistic controversy. Written in 400 A.D.

To his most loving lord, son, and brother, the presbyter Jerome, Epiphanius sends greeting in the Lord. The general epistle written to all Catholics belongs particularly to you; for you, having a zeal for the faith against all heresies, particularly oppose the disciples of Origen and of Apollinaris whose poisoned roots and deeply planted impiety almighty God has dragged forth into our midst, that having been unearthed at Alexandria they might wither throughout the world. For know, my beloved son, that Amalek has been destroyed root and branch and that the trophy of the cross has been set up on the hill of Rephidim. Exodus 17:8-14 For as when the hands of Moses were held up on high Israel prevailed, so the Lord has strengthened His servant Theophilus to plant His standard against Origen on the altar of the church of Alexandria; that in him might be fulfilled the words: Write this for a memorial, for I will utterly put out Origen's heresy from under heaven together with that Amalek himself. And that I may not appear to be repeating the same things over and over and thus to be making my letter tedious, I send you the actual missive written to me that you may know what Theophilus has said to me, and what a great blessing the Lord has granted to my last days in approving the principles which I have always proclaimed by the testimony of so great a prelate. I fancy that by this time you also have published something and that, as I suggested in my former letter to you on this subject, you have elaborated a treatise for readers of your own language. For I hear that certain of those who have made shipwreck 1 Timothy 1:19 have come also to the West, and that, not content with their own destruction, they desire to involve others in death with them; as if they thought that the multitude of sinners lessens the guilt of sin and the flames of Gehenna do not grow in size in proportion as more logs are heaped upon them. With you and by you we send our best greetings to the reverend brothers who are with you in the monastery serving God.

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Source. Translated by W.H. Fremantle, G. Lewis and W.G. Martley. From Nicene and Post-Nicene Fathers, Second Series, Vol. 6. Edited by Philip Schaff and Henry Wace. (Buffalo, NY: Christian Literature Publishing Co., 1893.) Revised and edited for New Advent by Kevin Knight. <http://www.newadvent.org/fathers/3001091.htm>.

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Church Fathers Order (left part), Mosaic, 11th c. In places of loss (lower part of the composition) — oil painting of the 18th c. St. Sophia of Kyiv. Holy hierarchs are famous theologians of Christiian teching and oecumenical teachers The composition is represented by two groups of saints. On the left: Epiphanius of Salamis, Clement of Rome, Gregory the Theologian, St. Nicholas the Wonderworker and Archdeacon Stephen. Near each saint Greek inscriptions have been preserved. (xQEv8mJ3jXYLbw at Google Cultural Institute)


Sant' Epifanio di Costanza di Cipro Vescovo

12 maggio

Eleuteropoli, Palestina, 310 circa – Mar Mediterraneo, 403

Nacque ad Eleuteropoli in Palestina verso l'anno 310 da genitori cristiani. Alla morte del padre sarebbe stato adottato da un ricco ebreo, Tryphone. Rinunciò all'eredità lasciandone una parte alla sorella e distribuendo il resto ai poveri. Quindi entrò in monastero. L'esperienza monastica segnò profondamente Epifanio. Conservò lo stile del monaco anche dopo l'ordinazione episcopale. Nel 376 infatti fu nominato vescovo di Salamina, sull'isola di Cipro, dieci chilometri a nord di Famagosta. Durante il suo ministero fondò monasteri e si impegnò in prima persona nella disputa contro lo scisma di Antiochia e le deviazioni dell'origenismo segnalandosi come campione dell'ortodossia ma anche come uomo equilibrato e comprensivo. Una fama che superò i confini di Cipro e resistette anche dopo la sua morte, diffondendosi soprattutto nelle Chiese d'Oriente. Morì nel 403 mentre era in viaggio in mare. (Avvenire)

Martirologio Romano: A Salamina sull’isola di Cipro, sant’Epifanio, vescovo, che, insigne per l’ampiezza di erudizione e la conoscenza della letteratura sacra, rifulse anche per la santità di vita, lo zelo per la fede cattolica, la generosità verso i poveri e il dono dei miracoli.

Sant’Epifanio nacque ad Eleuteropoli in Palestina verso l’anno 310. Intransigente sostenitore dell’ortodossia, nei suoi scritti ci informa ampiamente sui movimenti non ortodossi dei primi quattro secoli dell’era cristiana. Epifanio non brillava certamente nella comprensione delle opinioni altrui e gli studiosi moderni giudicano infatti i suoi scritti mal compendiati, scarsi di giudizi fondati e ricchi di prese di posizione assai rigide.

In giovane età Epifanio lasciò la Palestina per recarsi in Egitto, spinto dall’amore per lo studio ma anche per farsi partecipe della vita eremitica ivi praticata. Gli asceti egiziani erano infatti devoti seguaci di Sant’Atanasio e della formula nicena “consustanziale”.

Intrapresa la visita dei monasteri egiziani, s’imbatté anche in seguaci dello gnosticismoe monache dedite ad una vita dissoluta. Epifanio denunciò allora la situazione e tutti costoro furono espulsi dalla vita religiosa. Fece poi ritorno in Palestina, ove fondò un monastero che diresse per trent’anni.

Durante questo periodo fece visita a Sant’Eusebio di Vercelli e Paolino di Antiochia, entrambi fedeli alla retta fede e per questo esiliati dalle loro legittime sedi episcopali. Nel 367 ricevette la nomina a vescovo di Salamina sull’isola di Cipro, il cui antico nome della sede era Costanza, a dieci chilometri a nord di Famagosta. Il novello pastore si dedicò anima e corpo al governo della diocesi ed alla confutazione degli errori, occupandosi di problemi quali la data della Pasqua, lo scisma di Antiochia, la polemica contro le immagini sacre e soprattutto le deviazioni dell’origenismo.

Epifanio, conoscitore di ben cinque lingue, univa una vasta erudizione con un ingegno limitato ed uno zelo eccessivo. Fu indubbiamente un campione dell’ortodossia e verso la fine della vita venne coinvolto a fondo con Giovanni, vescovo di Gerusalemme, ed anche con San Giovanni Crisostomo, che incontrò nel 403.

In quell’anno abbandonò il sinodo “della quercia”, dal nome del sobborgo di Costantinopoli dove si svolse, in cui l’imperatore tentò di rimuovere il Crisostomo dalla sede costantinopolitana. Non riuscì però a fare ritorno a Salamina e morì mentre era in viaggio per mare.

Opere principali a lui attribuite sono il “Panarion” (“Libro dei rimedi contro le eresie”) e l’“Ancoratus” (“L’ancora della buona fede”). Altre sue opere includono trattati sulle gemme, sui pesi e sulle misure.

Il Martyrologium Romanum commemora Sant’Epifanio di Salamina al 12 maggio.

Autore: Fabio Arduino

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91246

EPIFANIO di Salamina, santo

di Alfredo Vitti - Enciclopedia Italiana (1932)

Vescovo e scrittore del secolo IV. Nacque a Besandirke, oggi Besanduc, in Palestina al principio del sec. IV. Andò ancor giovanetto in Egitto, trattovi dal fervore di quei monasteri copti, e tornato in patria fondò un monastero. Nel 367 fu eletto metropolita di Cipro, e consacrato vescovo di Salamina. Nella lotta contro Origene spese gli ultimi dieci anni della sua vita, scrivendo e accorrendo a Gerusalemme e a Costantinopoli, ove, per istigazione del patriarca alessandrino Teofilo, attaccò Giovanni Crisostomo, accusato di origenismo estremista; ma confessò poi di essere stato male informato. Morì nel 403, tornando da Cipro.

Scritti: L'Ancoratus ('Αγκυρωτός[λόγος]) scritto nel 374, vuol essere una specie di "ancora" di salvezza nell'esposizione della vera dottrina della Scrittura e degli Apostoli. Essa, insieme con le dottrine sulla Trinità e sull'Incarnazione, contiene il germe dell'opera più nota di E. (scritta tra il 375 e il 377) il Panarion ("contravveleno") adversus omnes haereses. L'opera è divisa in tre libri e sette tomi, e considera ottanta eresie diverse, di cui venti anteriori a Gesù Cristo. Se numerose notizie, spesso documentate, rendono particolarmente preziosa l'opera di E. per la storia del quarto secolo, l'animosità che egli pone contro l'eresia e il riconoscimento che egli stesso fa (Haer., LXXI) di parlare spesso per sentito dire, rendono sempre problematica l'accettazione pura e semplice delle sue asserzioni. Per i tre primi secoli E. sfrutta soprattutto l'Adversus Haereses d'Ireneo e il Syntagma d'Ippolito. Le diverse eresie sono nelle edizioni di E. numerate progressivamente e si usa citarle col loro numero d'ordine. Minore importanza hanno le altre tre operette di E.: l'Anakephalaiosis ("ricapitolazione") del Panarion (messa in dubbio come opera di E.); Sui pesi e le misure (superstite solo parzialmente in greco, e totalmente nella versione siriaca), che tratta, nella seconda parte, dei pesi e della cronologia della Sacra Scrittura, e nella prima del Canone Biblico e delle versioni dell'Antico Testamento; il trattatello Sulle 12 gemme, spiegazione degli ornamenti del sommo sacerdote giudaico; infine, alcune lettere, di cui una contro le immagini, messa in dubbio da D. Serruys (Académie Inscript. Belles Lettres, 1904,360 segg.), e rivendicata da Holl, Die Schriften des Epiphanius gen die Bilderaerehrung (Sitzb. Berl. Akad., 1916, 9, 828-868), e un'altra sulla Pasqua (Holl, Silzb. Berliner Akad., 25 febbraio 1926).

Dottrina: Principio di E. è che in cose di fede il cristiano deve contentarsi di quanto insegna la Chiesa; gli eretici, tagliatisi fuori dalla Chiesa, non sono informatori avvisati, e pertanto sono da respingere anche le idee poste a base del loro insegnamento e prese dalla filosofia greca: Origene. perciò, sarebbe , "padre di Ario, e radice e cagione di tutte le eresie". E. afferma che il Verbo assunse perfetta l'umana natura, che non ne venne a essere diminuita nell'Incarnazione: che Maria è vera Madre di Dio, sempre vergine, che Pietro è la pietra solida su cui poggia la Chiesa, in cui si ritrova la fede immutabile. Mentre S. Girolamo metteva in mostra l'erudizione filologica di E., chiamandolo pentaglotta (conosceva il greco, l'ebraico, il siriaco, il copto e il latino), l'esame della lingua da lui usata lo mostra rappresentante del greco della coinè.

Oltre all'edizione riprodotta in Patr. Graec., XLI-XLIII, sono da segnalarsi le edizioni del Holl, dell'Ancoratus e del Panarion,1-64, in Griech. Christl. Schriftsteller, XXV e XXXI, Lipsia 1915 e 1922.

Bibl.: J. Martin, Saint Épiphane, in Annales de phil. chrét., [155] 1907, pp. 113-150, 604-618; [156] 1908, pp. 32-49; B. Eberhard, Die Beteiligung des Epiphanius an dem Streite über Origenes, Treviri 1859; A. Vincenzi, Historia critica quaestionis inter Theophilum, Epiphanium et Hieronymum Origenis adversarios, et inter Ioannem Chrysostomum, Theotimum, Ruffinum et monachos Nitrienses, Origenis patronos, Roma 1865; K. Holl, Die handschriftliche Überlieferung des Epiphanius, in Texte u. Untersuch., XXXVI, ii, Lipsia 1910; Lipsius, Zur Quellenkritik des Epiphanius, Vienna 1885; J. Leipoldt, Epiphanius' von Salamis "Ancoratus" in saïdischer Übersetzung, in Berichte Leipziger Ges. Wiss., 1902, pp. 136-171; H. Gressmann, Jüdisch-aramäisches bei Epiphanius, in Zeits. neutest. Wiss., XVI (1915), pp. 171-197; U. v. Wilamowitz-Moellendorff, Ein Stück aus dem Ancoratus des E., in Sitzb. Berl. Akad., 1911, pp. 759-772; O. Bardenhewer, Gesch. altkirchl. Liter., III, Friburgo in B. 1912, pp. 293-302.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/epifanio-di-salamina-santo_(Enciclopedia-Italiana)/

Saint Epiphanius, Bishop of Salamis-Constantia, Wall painting, tempera, tempera on mud plaster, 171, 5 x 98, National Museum in Warsaw

Malowidło ścienne - Święty Epifaniusz


Den hellige Epifanius av Salamis (~315-403)

Minnedag: 12. mai

Den hellige Epifanius (Epiphanius) ble født rundt år 315 i den lille bosetningen Besanduk nær Eleutheropolis (i dag Beit Jibrin) i Judea i Palestina. Han kom fra en hellenisert jødisk familie. Han ble overbevist om sannheten i den kristne lære og ble døpt sammen med søsteren Callithrope. Det sies at han ble kristen etter å ha sett hvordan en munk ved navn Lucian ga bort sine klær til en fattig person. Slått av munkens medfølelse ba Epifanius ham op å lære ham om kristendommen. Han ble som 26-åring munk i klosteret hos den hellige Hilarion (ca 291-ca 371) i ørkenen sør for Gaza.

Etter en tid som munk i Palestina dro han til Egypt for å studere, men også for å bo i ulike kommuniteter i ørkenen hvor munkene var hengivne tilhengere av den hellige Athanasius av Alexandria og forsvarere av begrepet consubstantialis («av samme vesen»). På veien til Egypt møtte han den hellige Pafnutios den Store (ca 280-ca 360), en kjent motstander av arianismen, som skal ha profetert at Epifanius en dag ville bli «hierark på Kypros». Epifanius var selv en kompromissløs forsvarer av ortodoksien, og da han på sine studiereiser i Egypt kom over noen uortodokse gnostiske munker og nonner som levde et utsvevende liv, fordømte han dem og fikk dem utvist.

Epifanius vendte rundt år 333 tilbake til Palestina, hvor han ble presteviet og grunnla et kloster i Ad ved Eleutheropolis, som han ledet i tretti år. Dette klosteret ble ofte nevnt i polemikken mellom Hieronymus og Rufinus og biskop Johannes av Jerusalem. Hele tiden studerte Epifanius og skaffet seg evner og kunnskap. Han ble en ekspert på de språkene som trengs for å forstå Skriften og snakket fem språk flytende (hebraisk, egyptisk (koptisk), syrisk, gresk og latin). Av den grunn kalte den hellige Hieronymus (ca 342-420) ham Pentaglossis («Fem-språklig»). Som abbed klarte han seg gjennom forfølgelsene under keiser Julian den Frafalne (Apostaten) (361-63). Han var berømt for sin lærdom, askese, botsøvelser, åndelige visdom og råd, og han skrev og talte mot tidens feiltakelser inntil han begynte å bli betraktet som «Palestinas orakel». Spesielt angrep han arianismen, som var dominerende i keiserlige sirkler. Under keiser Konstantius forlot han ofte sin celle for å stå sammen med dem som kjempet for den sanne tro. I disse årene besøkte han den hellige Eusebius av Vercelli, som også var en forkjemper for ortodoksien, og Paulinus av Antiokia.

Epifanius’ ry for lærdom gjorde at han i 367 ble valgt til biskop av Salamis (tidligere kalt Konstantia etter keiser Konstantius), rundt en mil nord for Famagusta, etter den hellige biskop Auxibius. Dette var det viktigste setet på Kypros og øyas metropolittsete. Samtidig fortsatte han som superior for sitt kloster, og som biskop bar han også ordensdrakt og endret ingenting i sin levemåte. Han var en mann av en viss lærdom, konservativ av natur og en sterk forsvarer av ortodoksien. Som biskop satte han spor etter seg som debattant, blant annet i spørsmålet om dateringen av påsken og kritikken mot bilder. Han var en polemiker mot venerasjonen av bilder.

Hans ry var så stort at han var en av de få ortodokse biskoper som ikke ble plaget av den arianske keiser Valens (364-78), selv om han gikk kraftig ut mot arianismen. Han dro i 376 til en synode i Antiokia, hvor trinitariske spørsmål ble diskutert mot kjetteriet apollinarismen og han støttet biskop Paulinus, som hadde støtte fra Roma, mot den hellige Meletius’ og de østlige biskopenes krav. I 382 fulgte han biskop Paulinus av Antiokia og han til et konsil i Roma innkalt av den hellige pave Damasus I (366-84). I Roma bodde de i hust til den hellige Paula, som kort etter (385) reiste til Palestina.

I 394 prekte Epifanius i Oppstandelseskirken i Jerusalem i nærvær av patriark Johannes av Jerusalem, og da fordømte han sin vert patriarken i hans egen katedral for å være for ettergivende overfor origenismen. Han tok dermed det avgjørende initiativet til motsetningene om Origenes’ person og system i de palestinske munkekoloniene. Denne prekenen ble tatt ille opp av både patriarken og hans tilhengere, og da trakk Epifanius seg tilbake til Betlehem. Der presteviet han Paulinian, den hellige Hieronymus’ bror. Patriark Johannes protesterte mot et slikt inngrep i sine biskoppelige rettigheter, og Epifanius forsøkte i et brev å rettferdiggjøre sin handling, men forsøket var ikke spesielt vellykket.

Epifanius’ siste år ble formørket av hans mangel på måtehold, for i sin iver var han ute av stand til å vise takt og diskresjon i sin polemikk. Epifanius mente at Origenes var ansvarlig for mange av tidens vranglærer, eller «alle heresiers far», spesielt arianismen. Han kunne angripe med stor kraft fordi han kunne gresk, syrisk, hebraisk, koptisk og delvis også latin, «alle verdens språk», som Rufinus sa om ham. Det lyktes ham å skille Hieronymus fra hans origenistiske venner, biskop Johannes av Jerusalem og Rufinus, og dette sørget for at han vant Hieronymus’ vennskap. Sammen med Hieronymus og munkene fra ørkenen i Sketis klarte han på synoden i Alexandria i 399 å få Theofilos av Alexandria til å stemme for en fordømmelse av Origenes.

Da Epifanius var nesten nitti år gammel, dro han i 402 til Konstantinopel, hvor han på oppfordring av erkebiskop Theofilos av Alexandria fordømte de fire «Høye brødre». Men deretter innrømmet han at han ikke kjente til noe av deres lære. De fire var tilhengere av Origenes og munker fra den nitriske ørken, som var fordrevet av Theofilos og søkt tilflukt i Konstantinopel hos den hellige erkebiskop Johannes Krysostomos. Epifanius var innkalt til Konstantinopel av keiser Arkadios og hans hustru Eudoxia for å delta på en bispesynode som skulle fordømme Johannes Krysostomos og avsette ham som patriark av Konstantinopel. Dette var den berømte Eikesynoden i 403, som ble holdt i en forstad til Konstantinopel som ble kalt «Eika».

Da Johannes Krysostomos fikk høre at Epifanius hadde stilt seg på keiserparets side mot ham, skal han ha skrevet til ham: «Min bror Epifanius, jeg hører at du har gitt keiseren det råd at jeg skal forvises. Vit at du aldri skal se din bispetrone igjen». Til dette skal Epifanius ha svart: «Johannes, min lidende bror, stå imot fornærmelser, men vit at du aldri vil nå det stedet du skal forvises til». Begge profetiene gikk i oppfyllelse, for Johannes Krysostomos døde på vei til sitt eksil i Armenia.

Epifanius forsto til slutt at han var blitt brukt som Theofilos’ redskap i hans kampanje mot Johannes Krysostomos, som hadde gitt tilflukt til de munkene som hadde blitt forfulgt av Theofilos og som appellerte til keiseren. Epifanius innså at han var kommet i en uheldig stilling, og desillusjonert gikk han om bord i et skip for å reise tilbake til Kypros. Men han døde på åpent hav på reisen dit den 12. april 403, rundt 88 år gammel.

Epifanius’ berømmelse hviler på hans skrifter, som gjør ham til en av kirkefedrene. Det verket han er mest kjent for, er Panarion eller «Medisinesken eller mot åtti kjetterier» (Panarion seu adversus L7. JULI 2014 haereses) (374-77), hvor han setter seg fore å imøtegå alle kjetterier, virkelige eller innbilte, fra de tidligste tider og helt frem til hans egen tid. I følge ham var det åtti av dem, tilsvarende de «åtti konkubiner» i Salomos Høysang (6,8). Verket er full av sitater som ofte er de eneste bevarte fragmentene av inndratte tekster. Boken ble skrevet mellom 374 og 377 og er en håndbok for å møte kjetternes argumenter.

Boken lister opp og tilbakeviser åtti kjetterier, og noen av dem er ikke beskrevet i noen andre bevarte dokumenter fra den tiden. Epifanius begynner med de «fire mødre» til førkristen heresi –barbarisme, skytisme, hellenisme og judaisme – og deretter tok han for seg de seksten førkristne heresiene som hadde strømmet fra dem: fire filosofiske skoler (stoikere, platonikere, pytagoreere og epikureere) og tolv jødiske sekter. Deretter følger et mellomspill hvor han forteller om Ordet som ble kjød (Inkarnasjonen). Etter dette går Epifanius løs på sin samling av seksti kristne heresier, fra assorterte gnostiske til de ulike trinitariske heresier fra 300-tallet, og han avslutter med kollyridianere (som dyrket Maria som en gudinne – himmeldronningen) og messalianere (syr: metzalyana, «de som ber») eller eukitter (gr: εὐχίτης; euchitēs), medlemmer av en oldkirkelig asketisk-spiritualistisk bevegelse.

Selv om Epifanius ofte lot sin nidkjærhet komme før fakta – han innrømmer ved en anledning at han skrev mot origenistene basert utelukkende på andrehånds rykter (Panarion, Epifanius 71) – er Panarion en verdifull kilde til informasjon om den kristne kirke på 300-tallet. Boken er også en viktig kilde for de tidlige jødiske evangeliene som Hebreerevangeliet, som sirkulerte blant ebionitter og nasareere, samt tilhengerne av Cerinthus og Merinthus. Et annet trekk ved Panarion er at verket gir oss tilgang til verker som har gått tapt, som Justin martyrs verk om kjetterier, gresken i Ireneus’ «Mot heresier» og Hippolyts Syntagma. Panarion ble oversatt til engelsk først i 1987 og 1990.

Hans tidligste kjente verk er avhandlingen Ancoratus («Troens gode anker») om Treenigheten og oppstandelsen, som inneholder argumenter arianismen og Origenes’ lære. Bortsett fra de polemikkene han er kjent for, skrev Epifanius et verk om bibelsk antikvarisme, som har fått sitt navn etter en av seksjonene, «Om mål og vekt» (περί μέτρων καί στάθμων) etter De mensuribus et ponderibus, om gamle jødiske skikker og mål. Det ble skrevet i 392 i Konstantinopel for en persisk prest, og er bevart i syrisk, armensk, og georgisk oversettelse. Den første seksjonen diskuterer Det gamle testamentets kanon og dets versjoner, den andre handler om mål og vekt og den tredje behandler geografien i Palestina. Teksten synes ikke å ha blitt gitt en siste behandling, men består av grove notater og skisser.

Epifanius var en autoritet på kulten for Maria og forkynte Peters primat blant apostlene. Et annet verk, «Om de tolv edelstener» (De Gemmis), er bevart i en rekke fragmenter. Samlingen av prekener som tradisjonelt tilskrives en «St Epiphanius, biskop», dateres til sent på 400-tallet eller 500-tallet og er ikke knyttet til Epifanius av Salamis av moderne forskere. Epifanius’ ry for lærdom var så start at Physiologus, den viktigste kilden for middelalderske bestiarier (samling av moralske fabler om faktiske eller mytologiske fabeldyr), kom til å bli generelt tilskrevet ham, men med urette.

Sammen med den hellige biskop Tikhon av Amathus (Limassol) satte han i gang en forfølgelse mot de ikke-kristne som bodde på Kypros og ødela de fleste av deres templer. Han synes å ha vært den første geistlige som tok opp spørsmålet om kristne religiøse bilder som en større sak, og det har vært mange kontroverser om hvor mange av de sitatene som tilskrives ham av de bysantinske ikonoklastene, som virkelig var av ham. Uansett var han helt klart sterkt imot noe samtidig bruk av bilder i kirken. Hans minnedag i Martyrologium Romanum er 12. mai.

Kilder: Attwater/John, Attwater/Cumming, Butler (V), Benedictines, Delaney, Bunson, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon, santiebeati.it, en.wikipedia.org, orthodoxwiki.org, zeno.org, oca.org, Ecole - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/esalamis

Bertrand Daniel A.. « Aline Pourkier, L'hérésiologie chez Epiphane de Salamine, Paris, Beauchesne, 1992, (Christianisme antique 4) » [compte-rendu] Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses  Année 1994  74-3  pp. 319-320

https://www.persee.fr/doc/rhpr_0035-2403_1994_num_74_3_5297_t1_0319_0000_2

Voir aussi : https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.jacksonsnyder.com%2Fyah%2Fmanuscript-library%2Fthe%2520panarion%2520of%2520epiphanius%2520of%2520salamis.pdf%2Findex.html#federation=archive.wikiwix.com

https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=rtp-003:1962:12::361