Epiphanius
of Salamis (church father, ca. 310–20 – 403), fresco at Gracanica monastery,
near Lipljan in Kosovo (photo of Cultural Heritage site of Serbia )
Saint Epiphane de
Salamine
Évêque de Chypre (+ 402)
Juif hellénisant, converti, originaire de Palestine. Il fut évêque de Salamine dans l'île de Chypre durant trente-six ans. Parmi ses nombreux écrits, son "Panarion" reste indispensable aux historiens de l'Église. Il y pourfend quatre-vingt hérésies, dont certaines sont issues de son imagination. C'est un polémiste plein d'aigreur, jamais de bonne humeur et, avec cela, mauvais rédacteur. Et tout cela ne l'empêcha pas d'être considéré comme un saint. Beaucoup d'entre nous ne doivent donc pas désespérer de le devenir...
À Salamine dans l'île de Chypre, en 403, saint Épiphane, évêque. D'une grande
érudition en tout genre et connaissant admirablement les saintes Écritures, il
ne fut pas moins admirable par la sainteté de sa vie, son zèle pour la foi
catholique, sa libéralité envers les pauvres et le don de faire des miracles.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1141/Saint-Epiphane-de-Salamine.html
Saint Epiphane, Évêque de
Salamine (310-403)
Saint Epiphane (315-403) fut évêque de Salamine (Chypre).
Par la Vierge Marie,
la paix céleste fut donnée au monde.
Significative est la question d'Epiphane : « Quand et à quelle époque a-t-on jamais osé prononcer le nom de Marie sans tout de suite vous ajouter, si on est interrogé, "la Vierge?" »[1] Dire « Marie la Vierge » équivaut à dire qu'en Jésus-Christ, Dieu est vraiment avec nous et l'un de nous.
C'est la Vierge Marie qui nous a donné Jésus, source de miséricorde, et qui, en vertu des mérites de son Fils, nous en ensuite obtenu toutes les grâces que Dieu nous accorde: "Par vous, lui dit saint Epiphane, la paix céleste a été donnée au monde"[2]
Epiphane défend le juste
culte marial contre les excès de son temps.
Contre les Colliridiani,
Epiphane explique que Marie doit recevoir un culte, mais pas une adoration.
« La Vierge est certainement vierge et digne d'honneur ; cependant, elle n'a pas été donnée aux hommes pour être adorée. Au contraire, elle-même est adoratrice de Celui qui, selon la chair, est né d'elle, mais qui était descendu du Ciel et du sein du Père divin. »[3]
Et contre les féministes, qui, comme dans l'actuelle église anglicane, voulaient le sacerdoce ministériel, il explique que « Si telle était la volonté de Dieu, la fonction sacerdotale aurait été confiée d'abord à Marie, avant toute autre femme, parce qu'elle avait été digne de porter en son sein le Roi de l'univers.»[4]
Dans une lettre adressée
aux chrétiens de l'Arabie en 377, il pose la question théologique de la mort de
Marie.
« En effet
l'Écriture se situe au-dessus de l'esprit humain et elle a laissé dans
l'incertitude l'événement par respect envers cette vierge incomparable,
pour couper court à toute pensée vulgaire et charnelle dans son égard. Nous
ignorons si elle est morte ou si elle a été enterrée. »[5]
Pour lui, on ne sait pas
comment Marie est morte, ni où c'est son corps.
Epiphane était palestinien, il n'est pas possible qu'il ignorât toute la littérature apocryphe mais pour lui, elle n'a pas de valeur.
[1] Saint Epiphane, Haer 78, 6: GCS 111, 456
[2] Saint Epiphane, Homilia in laudes S.Mariae Deiparae
[3] Saint Epiphane, Panarion, 79,4
[4] Saint Epiphane, Panarion 78, 6
[5] Saint Epiphane, Panarion, Haer. 78,11
Synthèse Françoise
Breynaert
Святий
Епіфаній Кипрський (Саламінський). Фрагмент мозаїки собору Св. Софії в Києві.
40-і рр. XI ст.
Epiphanius
of Salamis Cyprus (Salaminskiy). Partial mosaics of the cathedral St. Sophia in
Kiev. -and 40 years. XI century.
Prière de Saint Épiphane
de Salamine
Voici la Prière « Lève-toi,
partons d’ici, car tu es en moi et je suis en toi » de Saint Épiphane de
Salamine (315-403), Évêque palestinien de Constantia (aujourd'hui Salamine) à
Chypre et Père de l'Église pour l'Église orthodoxe et l'Église catholique. Ce
magnifique poème est lu le Samedi saint. Il évoque la fonction libératrice du
Christ. Croyant pouvoir se suffire à lui-même, Adam a choisi la désobéissance à
son Créateur, qui voulait pourtant l’associer toujours plus étroitement à sa
vie. Ce mauvais usage du libre arbitre a suscité une dégradation de la nature
humaine, devenue dès lors esclave de ses passions. Le Christ descend pour
délivrer l’homme et l’associer à Sa liberté souveraine.
La Prière de Saint Epiphane de Salamine « Lève-toi, partons d’ici,
car tu es en moi et je suis en toi » :
« Un grand silence règne, aujourd’hui, sur la terre. Dieu s’est endormi
dans la chair et est allé réveiller celui qui dormait depuis des siècles :
Adam, notre premier Père, la brebis perdue. Il va, pour le délivrer de ses
liens, lui qui est en même temps son Dieu et son Fils. Adam, qui est tenu captif
plus profondément que tous les hommes, entend le bruit des pas du Seigneur. Et
lorsqu’il Le voit, plein de stupeur, il se frappe la poitrine. Le Christ lui
ayant saisi la main, Il lui dit : «Eveille-toi, ô toi qui dors, je ne t'ai
pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d'entre
les morts : moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes
mains ; lève-toi, mon semblable, qui as été créé à mon image. Eveille-toi,
sortons d'ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne
indivisible. C'est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils ;
c'est pour toi que moi, le Maitre, j'ai pris ta forme d'esclavage ; c'est
pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre, et au-dessous
de la terre ; c'est pour toi, l'homme, que je suis devenu comme un homme
abandonné, libre entre les morts ; c'est pour toi, qui es sorti du jardin,
que j'ai été livré aux juifs dans un jardin et que j'ai été crucifié dans un
jardin. Vois les crachats sur mon visage : c'est pour toi que je les ai
subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur
mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la
restaurer à mon image. Vois la flagellation sur mon dos, que j'ai subie pour
éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains
solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers
le bois. Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté,
à cause de toi qui t'es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné
naissance à Eve. Mon côté a guéri la douleur de ton côté ; mon sommeil va
te tirer du sommeil des enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers
toi. Lève-toi, partons d'ici. L'ennemi t'a fait sortir de la terre du
paradis ; moi je ne t'installerai plus dans le paradis, mais sur un trône
céleste. Je t'ai écarté de l'arbre symbolique de la vie ; mais voici que
moi, qui suis la vie, je ne fais qu'un avec toi. J'ai posté les chérubins pour
qu'ils te gardent comme un serviteur; je fais maintenant que les chérubins
t'adorent comme un Dieu. Le trône des chérubins est préparé, les porteurs sont
alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments sont apprêtés, les tentes et
les demeures éternelles le sont aussi. Les trésors du bonheur sont ouverts et
le royaume des cieux est prêt de toute éternité. Amen. »
Saint Épiphane de Salamine (315-403)
Voir également de Saint Epiphane de Salamine :
La Prière de Saint Epiphane de Salamine « Lève-toi, partons d’ici, car tu es en moi et je suis en toi »
La Prière d'Epiphane de Salamine « Ô sainte mère Église, quand nous venons auprès de toi »
La Prière de Saint Épiphane « Ô Mère de Miséricorde, venez à mon secours tous les jours de ma vie ! »
La Prière de St Épiphane « Ô
Bienheureuse Vierge Marie, par Vous la mort est détruite et les enfers sont
dépouillés »
La Prière de Saint Épiphane « Ô
Marie, Merveille qui doit ravir tout l'univers »
SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-St-Epiphane-de-Salamine
Homélie sur l’ensevelissement du Christ (extraits)
St Epiphane de Salamine (mort en 406)
"Un grand silence
règne aujourd’hui sur la terre, un grand silence et une grande solitude. Un
grand silence parce que le Roi dort. La terre a tremblé et s’est calmée parce
que Dieu s’est endormi dans la chair et qu’il est allé réveiller ceux qui
dormaient depuis des siècles. Dieu est mort dans la chair et les enfers ont
tressailli. Dieu s’est endormi pour un peu de temps et il a réveillé du sommeil
ceux qui séjournaient dans les enfers…
Il va chercher Adam, notre premier Père, la brebis perdue. Il veut aller visiter
tous ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort. Il va, pour
délivrer de leurs douleurs Adam dans ses liens et Eve, captive avec lui, lui
qui est en même temps leur Dieu et leur Fils. Descendons donc avec lui pour
voir l’Alliance entre Dieu et les hommes… Là se trouve Adam, le premier Père,
et comme premier créé, enterré plu profondément que tous les condamnés. Là se
trouve Abel, le premier mort et comme premier pasteur juste, figure du meurtre
injuste du Christ pasteur. Là se trouve Noé, figure du Christ, le constructeur
de la grande arche de Dieu, l’Eglise… Là se trouve Abraham, le père du Christ,
le sacrificateur, qui offrit à Dieu par le glaive et sans le glaive un
sacrifice mortel sans mort. Là demeure Moïse, dans les ténèbres inférieures,
lui qui a jadis séjourné dans les ténèbres supérieures de l’arche de Dieu. Là
se trouve Daniel dans la fosse de l’enfer, lui qui, jadis, a séjourné sur la
terre dans la fosse aux lions. Là se trouve Jérémie, dans la fosse de boue,
dans le trou de l’enfer, dans la corruption de la mort. Là se trouve Jonas dans
le monstre capable de contenir le monde, c’est-à-dire dans l’enfer, en signe du
Christ éternel. Et parmi les Prophètes il en est un qui s’écrie : "Du
ventre de l’enfer, entends ma supplication, écoute mon cri !" et un autre
: "Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur, écoute mon appel !" ;
et un autre : "Fais briller sur nous ta face et nous serons sauvés…"
[…]
Mais, comme par son
avènement le Seigneur voulait pénétrer dans les lieux les plus inférieurs,
Adam, en tant que premier Père et que premier créé de tous les hommes et en
tant que premier mortel, lui qui avait été tenu captif plus profondément que
tous les autres et avec le plus grand soin, entendit le premier le bruit des
pas du Seigneur qui venait vers les prisonniers. Et il reconnut la voix de
celui qui cheminait dans la prison, et s’adressant à ceux qui étaient enchaînés
avec lui depuis le commencement du monde, il parla ainsi : "J’entends les
pas de quelqu’un qui vient vers nous." Et pendant qu’il parlait, le
Seigneur entra, tenant les armes victorieuses de la croix. Et lorsque le
premier Père, Adam, le vit, plein de stupeur, il se frappa la poitrine et cria
aux autres : "Mon Seigneur soit avec vous !" Et le Christ répondit à
Adam : "Et avec ton esprit." Et lui ayant saisi la main, il lui dit :
"Eveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ
t’illuminera." Je suis ton Dieu, et à cause de toi je suis devenu ton
Fils. Lève-toi, toi qui dormais, car je ne t’ai pas créé pour que tu séjournes
ici enchaîné dans l’enfer. Relève-toi d’entre les morts, je suis la Vie des
morts. Lève-toi, œuvre de mes mains, toi, mon effigie, qui a été faite à mon
image. Lève-toi, partons d’ici, car tu es en moi et je suis en toi.. A cause de
toi, moi ton Dieu, je suis devenu ton fils ; à cause de toi, moi ton Seigneur,
j’ai pris la forme d’esclave ; à cause de toi, moi qui demeure au-dessus des
cieux, je suis descendu sur la terre et sous la terre. Pour toi, homme, je me
suis fait comme un homme sans protection, libre parmi les morts. Pour toi qui
es sorti du jardin, j’ai été livré aux juifs dans le jardin et j’ai été
crucifié dans le jardin…
[…]
Regarde sur mon visage
les crachats que j’ai reçus pour toi afin de te replacer dans l’antique
paradis. Regarde sur mes joues la trace des soufflets que j’ai subis pour
rétablir en mon image ta beauté détruite. Regarde sur mon dos la trace de la
flagellation que j’ai reçue afin de te décharger du fardeau de tes péchés qui
avait été imposé sur ton dos. Regarde mes mains qui ont été solidement clouées
au bois à cause de toi qui autrefois as mal étendu tes mains vers le bois… Je
me suis endormi sur la croix et la lance a percé mon côté à cause de toi qui
t’es endormi au paradis et as fait sortir Eve de ton côté. Mon côté a guéri la
douleur de ton côté. Et mon sommeil te fait sortir maintenant du sommeil de
l’enfer. Lève-toi et partons d’ici, de la mort à la vie, de la corruption à
l’immortalité, des ténèbres à la lumière éternelle. Levez-vous et partons d’ici
et allons de la douleur à la joie, de la prison à la Jérusalem céleste, des
chaînes à la liberté, de la captivité aux délices du paradis, de la terre au
ciel. Mon Père céleste attend la brebis perdue, un trône de chérubin est prêt,
les porteurs sont debout et attendent, la salle des noces est préparée, les
tentes et les demeures éternelles sont ornées, les trésors de tout bien sont
ouverts, le Royaume des Cieux qui existait avant tous les siècles vous
attend."
Extraits tirés du Lectionnaire
pour les dimanches et pour les fêtes de Jean-René Bouchet, Cerf, pp.
186-189.
SOURCE : http://peresdeleglise.free.fr/textesvaries/epiphane.htm
Homélie d'Epiphane de
Salamine (IVème siècle)
Que se passe-t-il?
Aujourd’hui, grand
silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi
sommeille.
La terre a tremblé et
elle s’est apaisée, parce que Dieu S’est endormi dans la chair et Il a éveillé
ceux qui dorment depuis les origines.
Dieu est mort dans la
chair et le séjour des morts s’est mis à trembler. C’est le premier homme qu’il
va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent
dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.
Pourquoi le Christ est-il
"descendu aux enfers" avant Sa résurrection ?
Oui c’est vers Adam
captif, en même temps que vers Ève, captive elle aussi, que Dieu Se dirige, et
Son Fils avec Lui, pour les délivrer de leurs douleurs. Le Seigneur S’est
avancé vers eux, muni de la croix, l’arme de Sa victoire.
Lorsqu’il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s’écria vers tous les autres : "Mon Seigneur avec nous tous !"
Et le Christ répondit à
Adam : "Et avec ton esprit." Il le prend par la main et le relève en
disant : "Éveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le
Christ t’illuminera. C’est moi ton Dieu qui, pour toi, suis devenu ton fils;
c’est moi qui, pour toi et pour tes descendants, te parle maintenant et qui,
par ma puissance, ordonne à ceux qui sont dans tes chaînes : "Sortez";
à ceux qui sont endormis : "Relevez-vous ".
Je te l’ordonne:
Éveille-toi, ô toi qui dors ! Je ne t’ai pas crée pour que tu demeures captif
du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des
morts. Lève-toi, œuvre de mes mains; lève-toi, mon semblable, qui as été créé à
mon image.
Éveille-toi, sortons
d’ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne
indivisible. C’est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils ; c’est
pour toi que moi, le Maître, j’ai pris ta forme d’esclave ; c’est pour toi que
moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre, et au-dessous de la terre
; c’est pour toi, homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre
parmi les morts ; c’est pour toi, qui es sorti du jardin, que j’ai été livré
aux Juifs dans un jardin et que j’ai été crucifié dans un jardin.
Vois les crachats sur mon
visage; c’est pour toi que je les ai subis, afin de te ramener à ton premier
souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour
rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.
Vois la flagellation sur
mon dos, que j’ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur
ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché
en tendant la main vers le bois. Je me suis endormi sur la croix, et la lance a
pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t’es endormi dans le paradis et, de
ton côté, tu as donné naissance à Eve.
Mon côté a guéri la
douleur de ton côté; mon sommeil va te tirer du sommeil des Enfers. Ma lance a
arrêté la lance qui se tournait vers toi. Lève-toi, partons d’ici. L’ennemi t’a
fait sortir de la terre du paradis; moi je ne t’installerai plus dans le
paradis, mais sur un trône céleste.
Je t’ai écarté de l’arbre
symbolique de la vie; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu’un
avec toi.
J’ai posté les Chérubins
pour qu’ils te gardent comme un serviteur; je fais maintenant que les chérubins
t’adorent comme un Dieu.
Le trône des chérubins
est préparé, les porteurs sont alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments
sont apprêtés, les tentes et les demeures éternelles le sont aussi.
Les trésors du bonheur sont ouverts et le Royaume des cieux est prêt de toute éternité.
Source : Site de la
paroisse orthodoxe de la Très Sainte Trinité
Saint Épiphane
Fête saint : 12 Mai
Présentation
Titre : Évêque de
Salamine
Date : 310-403
Pape : Saint Eusèbe ;
Saint Innocent Ier
Empereur : Constantin
La Vie des Saints : Saint
Épiphane
Auteur
Mgr Paul Guérin
Les Petits Bollandistes - Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -
Saint Épiphane
À Salamine, en Chypre,
saint Épiphane, évêque, illustre par son érudition étendue et par sa science
des saintes lettres, en même temps qu'il était admirable par sa sainteté, son
zèle pour la foi catholique. + 403.
Hagiographie
Saint Épiphane naquit
dans un petit village de Palestine appelé Besanduc, aux environs
d’Eleuthéropolis, de parents si pauvres, que son père gagnait sa vie à labourer
la terre, et sa mère à filer du lin. Cette dernière demeura chargée de lui et
d’une fille nommée Callitrope, par le décès de son mari, qui mourut lorsque
Épiphane était encore fort jeune. Mais Dieu est surtout le Père de ceux qui
n’en ont plus : par un effet de sa Providence, un juif appelé Tryphon,
extrêmement riche, demanda le petit Epiphane à sa mère, et s’en chargea, assurant
qu’il lui ferait épouser quelque jour sa fille unique. Il le traita comme il
l’avait promis ; la mort de sa fille ne changea point les dispositions de
Tryphon pour Épiphane : il continua de le regarder comme son fils adoptif et le
laissa, à sa mort, héritier de tous ses biens.
Ayant appris, en Égypte,
dans une conférence avec un saint religieux, qu’il serait un jour évêque de
Chypre, il s’embarqua secrètement pour se retirer en un autre Heu, afin
d’éviter cet honneur, qu’il regardait comme un malheur pour lui, Cependant, un
vent contraire le jeta malgré lui en cette île ; il y trouva les prélats
assemblés pour faire élection d’un évêque de Salamine, capitale de tout le
royaume, et il fut élevé à cette dignité par une disposition du ciel. C’était vers
l’an 367. Salamine se nommait alors Constantia. Le soin de cette Église ne lui
fit point abandonner celui de son monastère d’Eleutbéropolis ; il y revenait de
temps en temps. Il continua de vivre en solitaire et d’en porter l’habit. Il
préférait la pratique des vertus aux austérités corporelles, la charité à
l’abstinence : dans sa vieillesse, il buvait un peu de vin. Un jour qu’Épiphane
recevait à sa table l’illustre cénobite Hilarion, son ami, celui-ci ayant dit :
« Depuis que je porte
l’habit de solitaire, je n’ai jamais mangé quelque chose qui ait eu vie ».
« Et moi », répliqua
l’évêque de Salamine, « depuis que je porte le même habit, je n’ai jamais
souffert que personne s’endormît le soir, ayant dans son cœur quelque chose
contre moi, et je ne me suis jamais endormi moi-même ayant dans le cœur quelque
chose contre mon prochain ».
Instruit des vérités
chrétiennes (on ignore à quelle époque et comment), Épiphane reçut le baptême
avec sa sœur ; puis, ayant résolu de suivre Jésus-Christ et de travailler
sérieusement à sa perfection, il se déchargea de la conduite de cette sœur sur
une de ses tantes, appelée Véronique, leur donnant, pour leur entretien, une
partie des biens qu’il avait hérités du juif ; ayant vendu tout le reste, il en
distribua l’argent aux pauvres, sans se rien réserver qu’une somme fort
modique, pour acheter les livres nécessaires à ses études. Elles furent
très-étendues ; il connaissait diverses langues, surtout l’hébreu, l’égyptien,
le syriaque et le grec. Il se rendit, par là, facile l’intelligence des
Écritures. Il ne s’appliqua pas moins à s’instruire dans la piété ; à cet
effet, il visitait souvent les solitaires de Palestine et d’Égypte, dont il
mena la vie de bonne heure. Des Gnostiques, avec lesquels il se trouva en
relation, essayèrent de le séduire par des femmes qui étaient de leur secte ;
mais ce nouveau Joseph évita le danger par la fuite, Lorsqu’il fut formé à la
vie monastique, il revint dans sa patrie, fut ordonné prêtre et fonda un
couvent auquel il présida longtemps en qualité d’abbé.
Hilarion avoua que la
pratique d’Épiphane était meilleure que la sienne, Le plus grand plaisir de
notre Saint était de soulager ceux qui étaient dans le besoin : beaucoup de personnes
riches et charitables faisaient passer leurs aumônes par ses mains ; de ce
nombre était sainte Olympiade. Un diacre ayant murmuré contre le saint évêque,
parce qu’il employait les revenus ecclésiastiques au soulagement des pauvres,
en fut sévèrement puni par Dieu même.
Notre Saint jouissait
d’une considération universelle. Dès qu’il paraissait en public, le peuple se
pressait autour de lui, arrachait les fils de ses vêtements, pour les
conserver comme des reliques, et lui baisait les mains et les pieds. Les mères
le priaient de bénir leurs enfants. Il avait le don des miracles. Il fut le
seul évêque orthodoxe que les Ariens n’osèrent attaquer, lorsque, soutenus par
l’empereur Valens, en 371, ils entreprirent une cruelle persécution contre les
catholiques ; et pourtant jamais les hérésies n’eurent d’ennemi plus implacable
: il les recherchait, en étudiait les caractères, les dénonçait aux autres
évêques, et il écrivit contre elles son principal ouvrage dont nous parlerons
plus loin.
Il fit le voyage de Rome
en 382, pour assister à un concile convoqué par le pape Damase : il logea chez
sainte Paule, et il eut, en 385, la consolation de lui offrir, à son tour,
l’hospitalité pendant dix jours, à Salamine, lorsqu’elle se rendait en
Palestine.
On a reproché à saint
Épiphane certains actes où il aurait montré plus de zèle que de prudence, comme
d’avoir fait des ordinations et des prédications en dehors de son diocèse. Il
se justifie lui-même sur ce sujet :
« C’est la crainte de
Dieu qui m’a fait agir de la sorte ; je ne me suis proposé que l’utilité de
l’Église. Je ne me plains point quand un évêque étranger travaille ainsi à la
gloire de Dieu dans mon diocèse ».
On voit par ces paroles
que son intention fut toujours pure et sainte. Quant aux actes eux-mêmes, ce
n’est pas ici le lieu d’en exposer les circonstances, ni de les juger : nous
n’écrivons pas une histoire ecclésiastique.
Nous ne rapporterons
qu’un fait de ce genre qui eut lieu en 401. Épiphane, excité, circonvenu par
Théophile d’Alexandrie, alla à Constantinople pour y faire condamner les
ouvrages d’Origène ; il traita d’abord comme origéniste, saint Jean
Chrysostome, évêque de Constantinople, qui étant plus modéré que lui dans cette
question, offrit l’hospitalité à Epiphane ; celui-ci la refusa et rejeta toute
communication avec lui. Mais ayant reconnu qu’il avait eu de sa part dans cette
conduite excès de zèle et de précipitation, qu’il s’était laissé tromper par
les ennemis de saint Jean Chrysostome, il résolut de quitter aussitôt cette
ville ; il dit, avant de s’embarquer, aux évêques courtisans :
« Je vous laisse la
ville, le palais, le spectacle : pour moi, je pars, je n’ai pas de temps à
perdre ».
En parlant ainsi, il
pensait à sa mort, que saint Jean Chrysostome lui avait prédite. Il mourut, en
effet, pendant la traversée (403). Ses disciples bâtirent, en Chypre, sous son
nom, une église, où ils mirent son image avec beaucoup d’autres. Les anciens
ont accordé beaucoup de louanges à saint Épiphane. Bien instruit de la doctrine
catholique, il la suivit dans toute son intégrité. C’était un homme admirable,
plein de Dieu. Les plus grands saints s’autorisaient de son exemple pour
justifier leur conduite.
Culte et reliques
1°) Le Panarium ou
Livre des antidotes contre toutes les hérésies, qui parut en 371. Le Saint y
expose et y réfute toutes les hérésies qui avaient précédé la naissance
de Jésus-Christ, et celles qui s’étaient élevées depuis la promulgation de
l’Évangile, Il n’est pas toujours exact en parlant de l’arianisme ; mais on
sait combien il est difficile de découvrir la vérité dans des points où
l’esprit de révolte avait tant d’intérêt à l’embrouiller. Saint Épiphane réfute
les hérésies par l’Écriture et la tradition.
« On doit », dit-il, «
admettre nécessairement la tradition ; on ne peut tout apprendre par l’Écriture
: c’est pourquoi les Apôtres nous ont transmis quelques vérités par écrit, et
d’autres par la voie de la tradition ».
C’est par la tradition
qu’il justifie la pratique et qu’il prouve l’obligation de prier pour les
morts. Il ajoute qu’il ne peut assez s’étonner comment Arius a l’audace
d’abolir le jeûne du mercredi et du vendredi « qui s’observe par
toute la terre et qui est appuyé sur l’autorité des Apôtres ».
Saint Épiphane compte
quatre-vingts hérésies jusqu’à son temps, à partir de l’origine du monde ;
vingt avant Jésus-Christ, et soixante après. L’idée qui lui sert de base, c’est
que l’Église catholique est de l’éternité ou du commencement des siècles. Adam
ne rut pas créé circoncis, il n’adora pas non plus d’idole ; mais, étant
prophète, il connut Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Il n’était donc ni juif
ni idolâtre, mais montrait dès lors le caractère du christianisme ; autant
faut-il dire d’Abel, de Seth, d’Enos, d’Hénoch, de Mathusalem, de Noé, d’Héber,
jusqu’à Abraham. Jusqu’alors il n’y avait de principe d’action que la piété et
l’impiété, la foi et l’incrédulité : la foi avec l’image du christianisme,
l’incrédulité avec le caractère de l’impiété et du crime ; la foi sans aucune
hérésie, sans aucune diversité de sentiments, sans aucune dénomination
particulière, tous s’appelant hommes, ainsi que le premier ; la même foi que
professe encore aujourd’hui la sainte et catholique Église de Dieu, laquelle
existant dès l’origine, s’est révélée de nouveau dans la suite. Du premier
homme au déluge, l’impiété s’est produite en crimes violents et barbares :
première phase que saint Épiphane appelle barbarisme ; du déluge au temps
d’Abraham, elle se produisit en mœurs sauvages et farouches, comme celles des
Scythes : seconde phase, qu’il appelle scythisme, usant de cette distinction de
saint Paul : En Jésus-Christ il n’y a ni Barbare, ni Scythe, ni Hellène, ni
Juif. L’hellénisme ou l’idolâtrie commença vers le temps de Sarug, bisaïeul
d’Abraham, et le judaïsme à la circoncision de ce patriarche. Abraham fut
d’abord appelé avec le caractère de l’Église catholique et apostolique, sans
être circoncis. De l’hellénisme naquirent les hérésies ou systèmes de
philosophie grecque ; de l’union de l’hellénisme et du judaïsme, l’hérésie des
Samaritains, avec ses diverses branches ; du judaïsme, les hérésies des
Sadducéens, des Scribes, des Pharisiens et autres ; du christianisme, il en
était sorti jusqu’alors soixante, parmi lesquelles il compte et réfute ceux qui
niaient la divinité du Saint-Esprit, et les Apollinaristes : prouvant, contre
les premiers, que le Saint-Esprit est coéternel et consubstantiel au Père et au
Fils, et qu’il procède de l’un et de l’autre ; et contre les seconds, que le
Fils de Dieu, en s’incarnant, a pris réellement un corps et une âme semblable
aux nôtres. Quant à la sainte Vierge, il y avait des hérétiques qui en niaient
la perpétuelle virginité ; d’autres, au contraire, l’adoraient comme une
divinité : il établit contre ceux-là qu’elle est demeurée toujours vierge, et
contre ceux-ci, qu’il faut l’honorer, mais adorer Dieu seul. Il termine tout
l’ouvrage par la pensée première : que l’Église catholique, formée avec Adam,
annoncée dans les patriarches, accréditée en Abraham, révélée par Moïse,
prophétisée par Isaïe, manifestée dans le Christ et unie à lui comme son unique
épouse, existe à la fois et avant et après toutes les erreurs.
Dans cet ouvrage, ainsi
que dans son Anchorat, il dit que Pierre, le prince des Apôtres, malgré son
reniement, est la pierre solide et immuable sur laquelle le Seigneur a bâti son
Église dans tous les sens, et contre laquelle les portes de l’enfer, autrement
les hérésies et les hérésiarques ne prévaudront point, C’est à lui que le
Seigneur, en disant : Pais mes brebis, a confié la garde du troupeau qu’il
gouverne comme il se doit par la vertu de son maitre.
Après avoir exposé la foi
de l’Église, il ajoute sa discipline générale. Le fondement en est la virginité
que gardaient un grand nombre de fidèles, puis la vie solitaire, ensuite la
continence, après quoi la viduité, enfin un mariage honnête, surtout s’il est
unique. La couronne de cet ensemble est le sacerdoce, qui se recrute le plus
souvent parmi les vierges, ou du moins parmi les moines, ou, à leur défaut,
parmi ceux qui s’abstiennent de leurs femmes, ou qui sont veufs après un seul
mariage. Celui qui s’est remarié ne peut être reçu dans le sacerdoce, soit dans
l’ordre d’évêque, de prêtre, de diacre ou de sous-diacre. Les assemblées
ordonnées par les apôtres se tenaient généralement le dimanche, le mercredi et
le vendredi ; ces deux derniers jours, on jeûnait jusqu’à None, excepté dans le
temps pascal. Il n’était pas permis de jeûner les dimanches ni la fête de Noël,
quelque jour qu’elle tombât. Excepté les dimanches, on jeûnait les quarante
jours avant Pâques ; les six derniers, on ne prenait que du pain, du sel et de
l’eau, et vers le soir. Les plus fervents en passaient plusieurs, ou même tous
les six sans manger. On faisait nominativement mémoire des morts dans les
prières et le sacrifice. Plusieurs avaient la dévotion particulière de
s’abstenir de plus ou moins de choses permises d’ailleurs. L’Église défendait,
en général, tout ce qui était mauvais, superstitieux, inhumain, et recommandait
à tous l’hospitalité, l’aumône et toutes les œuvres de charité envers tout le
monde. Telle est la substance du grand ouvrage de saint Épiphane. Il l’envoya,
d’après leur prière, à des prêtres et des abbés de Syrie, avec une lettre qui en
contient le sommaire et qu’on a mal à propos partagé en deux.
Le style du Panarium est
peu poli, selon Godeau, Eloges des Ev. illustr. c. 37, p. 228 ; mais la
doctrine qu’il contient est pure et excellente. On peut la comparer à ces
diamants qui, sans être tailles, brillent par leur beauté naturelle. Nous avons
de grandes obligations à saint Épiphane de nous avoir laissé l’histoire et la
réfutation des anciennes hérésies. Il est vrai qu’on ne les connaît plus que de
nom ; mais d’autres leur ont succédé, et leur succéderont jusqu’à la fin des
siècles. L’esprit des hérétiques est toujours le même ; il traine toujours à sa
suite l’orgueil, l’opiniâtreté et l’attachement à ses propres pensées.
2°) L’Anchorat,
ainsi appelé parce qu’il est comme une espèce d’ancre qui doit fixer les esprits
dans la vraie foi, de peur qu’ils ne flottent et ne soient entrainés à tout
vent de doctrine. Le saint docteur y établit et y donne des preuves abrégées
des principaux articles de la foi catholique.
3°) L’Anacéphaléose,
ou récapitulation abrégée du Panarium, et non de l’Anchorat, comme l’a cru
Godescard, ainsi que beaucoup d’autres auteurs.
4°) Le Traité
des poids et des mesures. L’auteur y fait paraitre beaucoup d’érudition ; il y
parle des poids, des mesures et des coutumes des Juifs, afin de faciliter aux
fidèles l’intelligence de la Bible.
5°) Le Physiologue,
ou recueil des propriétés des animaux, avec des réflexions mystiques et
morales. Il n’y a que les réflexions que l’on puisse attribuer à saint
Epiphane.
6°) Le Traité
des pierres précieuses. Le saint docteur tâche d’y expliquer les qualités des
douze pierres précieuses qui étaient sur le rational du grand prêtre des juifs.
7°) Deux Lettres adressées,
l’une à Jean, évêque de Jérusalem, et l’autre à saint Jérôme. Dans la première,
le Saint répond aux différentes plaintes que Jean faisait de lui. Il y dit
qu’ayant vu dans l’église d’Anablate, au diocèse de Jérusalem, un voile qui
pendait à la porte, et sur lequel était peinte une image de Jésus-Christ ou de
quelque saint (il ne se souvenait plus de qui elle était), il déchira ce voile
et en envoya un autre. On aurait tort de conclure de ce passage que saint
Épiphane ne voulait point qu’on honorât les images, et que le culte qu’on leur
rend est de nouvelle date ; le construire est attesté par les monuments les
plus authentiques. Eusèbe parle des miracles opérés à la célèbre statue de la
femme guérie par Jésus-Christ d’un flux de sang, et qui était à Panée en
Palestine. On voit aussi par saint Grégoire de Nysse, par saint Prudence, par
saint Paulin, par saint Ephrem, etc., qui vivaient dans le même temps, que
l’usage des images était alors universellement reçu dans l’Église. Le Clerc en
convient lui-même. La conduite de saint Épiphane prouve donc seulement qu’il
avait découvert des abus, ou du moins qu’il craignait que les peintures dont il
s’agit ne fussent une occasion de chute, soit pour les juifs, soit pour les
païens nouvellement convertis. On sait qu’en pareille circonstance, il est
quelquefois prudent de défendre en certains lieux une pratique de discipline.
Dans sa lettre à saint
Jérôme, saint Épiphane lui donne avis de la condamnation d’Origène par
Théophile d’Alexandrie. Il y a encore quelques œuvres de saint Épiphane
douteuses ou supposées. (Voir la Patrologie grecque de M. Migne ).
Nous avons remarqué plus
haut que saint Épiphane avait négligé la politesse du style. Son but était de
se mettre à la portée des moins intelligents. Au reste, ce défaut et les autres
que l’on reprend dans ses écrits n’ont point empêché qu’on ne l’ait regardé
comme un des principaux Docteurs de l’Église.
Iconographie
On représente saint
Épiphane faisant l’aumône, par allusion au fait suivant : Un escroc s’entendit
avec un autre pour contrefaire le mort et obtenir du Saint de quoi faire face
aux frais des funérailles. L’évêque accorda ce qu’on lui demandait, mais il arriva
que le faux mort mourut réellement. Le survivant courut après saint Épiphane,
et demanda la résurrection de son camarade. Le Saint répondit qu’ayant fait son
devoir, il n’avait plus à intervenir. Dans ce cas, un cadavre est étendu aux
pieds du pontife ; mais cela ne signifie pas qu’il lui rend les devoirs de la
sépulture, comme l’ont dit quelques auteurs. – Son costume est le plus souvent
celui des ermites.
« Il semble, dit le Père
Cahier, qu’on doive le peindre les pieds nus ».
S’il est vrai, comme le rapporte
Métaphraste, qu’ayant perdu une de ses sandales dans le baptistère, il résolut
de ne plus se chausser. Saint Épiphane partage avec saint Barnabé le patronage
de l’île de Chypre.
SOURCE : https://www.laviedessaints.com/saint-epiphane/
Le 12 Mai, nous célébrons
la mémoire de notre Saint Père EPIPHANE, Evêque de SALAMINE, à Chypre (1)
Notre Père Saint Epiphane
naquit vers l'an 315 (ou 308) dans une modeste famille juive du village de
Bésandouch, près d'Eleuthéropolis en Palestine. A la mort de son père, il fut
adopté par un docteur de la Loi, Tryphon, qui projetait de lui donner sa fille
en mariage. Animé depuis son enfance d'un grand zèle pour l'étude, Epiphane
étudia à ses côtés l'Ecriture Sainte et les institutions juives, et acquit la
connaissance de cinq langues : le grec, le latin, l'hébreu, le syriaque et le
copte, chose fort rare à l'époque.
A la mort de Tryphon, il
hérita de toute sa fortune. Un jour, alors qu'il était en train de visiter ses
terres et passait à cheval à côté d'un moine chrétien, nommé Lucien, ce
dernier, rencontrant un pauvre et n'ayant pas d'argent, se dépouilla de son
vêtement pour le lui donner, et aussitôt une robe d'une blancheur
resplendissante descendit du ciel pour le couvrir. Ce signe vint confirmer
l'admiration qu'Epiphane entretenait pour les Chrétiens depuis que, dans son
enfance, il avait été sauvé miraculeusement par l'un d'eux de sa monture
emballée. Tombant alors aux pieds de Lucien, il le supplia de le baptiser et de
l'accepter dans l'ordre angélique. Baptisé, avec sa soeur, par l'Evêque de la
cité, il distribua tous ses biens et devint disciple de Saint Hilarion (cf 21
oct.), dont il suivit avec exactitude, pendant tout le reste de sa vie, la
stricte discipline ascétique. Les mystères et les figures de l'Ancien Testament
prenant tout leur sens dans la lumière du Christ, il s'adonna avec encore plus
d'ardeur à l'étude et, avide de connaître le mode de vie des moines d'Egypte,
il entreprit un long voyage dans cette terre d'élection de la vie ascétique. Il
s'informa aussi sur les doctrines professées par diverses sectes et hérésies
qui y pullulaient, rassemblant ainsi les éléments de son traité monumental
contre toutes les hérésies, qu'il rédigera au soir de sa vie. Ayant échappé de
peu aux entreprises des Manichéens, il rentra en Palestine, après quatre
années, et fonda un Monastère près de son village natal, qu'il dirigea en toute
sagesse pendant trente ans. On raconte que, par sa prière, il fit jaillir de
l'eau de la terre desséchée et que les cellules des Moines furent construites
par des Sarrasins qui avaient été témoins de ses miracles. Par l'invocation du
Nom du Christ et grâce à son don de clairvoyance, Epiphane chassait les démons
qui tourmentaient les villageois et certains de ses moines. Il délivra aussi la
contrée d'un lion redoutable mangeur d'hommes et il répandait largement les
aumônes; mais c'était surtout par son charisme d'enseignement et
d'interprétation des Ecritures qu'il brillait comme un astre sur toute
l'Eglise.
Ayant réalisé le danger
que représentait pour l'Eglise la sagesse hellénique, source des multiples
hérésies, il s'employa pendant toute sa vie à lutter pour la défense de la
vraie foi. On raconte qu'un philosophe célèbre vint d'Edesse au Monastère de
Saint Epiphane pour discuter des Saintes Ecritures. Ils débattirent longtemps
sur les mystères de la création, Epiphane tenant en main la Sainte Bible et le
philosophe les écrits d'Hésiode, et bien que la lumière de la vérité fût
éclatante, ce demier restait obstiné. Mais lorsqu'il vit Epiphane guérir un
possédé par l'invocation du Nom du Christ, renonçant à la vaine sagesse, il
demanda à être baptisé. Il fut ensuite ordonné Prêtre et devint le successeur
du Saint à la tête du Monastère.
Ayant quitté son
Monastère pour échapper aux honneurs des hommes et parvenu à Chypre, où il eut
la grande joie de retrouver Saint Hilarion, Epiphane accepta, sur la pression
de ce demier, d'être consacré Evêque de Constantia (Salamine), en 376. Il
voyait dans cette élévation non pas une occasion de vaine gloire, mais plutôt
un moyen d'échapper aux entreprises des hérétiques semi-ariens fort influents
en Palestine. Pendant trente-six ans, il montra un zèle exemplaire dans le
gouvernement de son diocèse et la confirmation de la Foi Orthodoxe, tant à
Chypre que dans le reste du monde. De nombreux miracles vinrent confirmer de
manière éclatante ses vertus pastorales et son amour paternel pour ses
ouailles. Sa générosité et ses interventions en faveur de ceux qui étaient
victimes de l'injustice lui attirèrent toutefois la haine d'une partie de son
clergé, menée par le Diacre Carin, qui l'accusa de dilapider l'argent de
l'Eglise. Malgré toutes les entreprises de ce dernier pour diffamer le Saint,
Epiphane lui montrait toujours la même bienveillance, et Carin fut finalement
châtié par Dieu et périt misérablement.
On raconte que, lorsque
le Saint célébrait la Divine Liturgie, il voyait visiblement le Saint-Esprit
descendre sur les Dons pour les sanctifier. Un jour, il fut privé de cette
vision, à cause de l'indignité de l'un de ses concélébrants; après l'avoir
écarté, Saint Epiphane supplia Dieu avec larmes et ne continua la célébration
qu'à la suite d'une nouvelle manifestation de la gloire divine. Très attentif à
l'intégrité morale de son Clergé, le Saint prélat voulait que ses clercs
fussent par leurs vertus un digne ornement pour l'Epouse du Christ; aussi avait-il
transformé son palais épiscopal en Monastère, où il menait la vie commune avec
plus de soixante-dix Clercs.
En 382, laissant le
gouvernement de son diocèse à Saint Philon de Carpathos (cf. 24 janv.),
Epiphane se rendit à Rome, en compagnie de Saint Jérôme (cf. 15 juin) et de
Paulin d'Antioche, dans le but de résoudre en faveur de ce dernier le schisme
d'Antioche. Ils résidèrent dans la demeure de Sainte Paule (cf. 26 janv.), et
le biographe du Saint rapporte qu'il fit là d'éclatants miracles et guérit la
soeur des coempereurs Arcade et Honorius. De retour à Chypre, lors d'une
terrible famine, il distribua à la population le blé qu'il avait acheté aux
accapareurs, avec de l'or reçu à la suite d'une vision.
Dans son zèle pour
extirper de la théologie chrétienne toute trace d'hellénisme, Saint Epiphane
concentra particulièrement ses efforts contre les doctrines d'Origène, alors
très en faveur chez les moines de Palestine. En 393, prenant la parole à
Jérusalem à l'occasion de la fête de la Dédicace de la basilique de la
Résurrection, il proclama qu'Origène était le père de l'arianisme et de toutes
les hérésies. Le soir même, le Patriarche Jean, auquel Epiphane reprochait sa
sympathie à 1'égard des origénistes, répliqua en attaquant les
"anthropomorphistes", c'est-à-dire les adversaires de l'exégèse
allégorique de l'Ecriture, prônée par le grand docteur alexandrin. La querelle
s'envenima et prit une large ampleur, surtout lorsque Saint Jérôme se rangea
aux côtés d'Epiphane contre le Patriarche Jean et son ancien ami, Rufin
d'Aquilée. S'éloignant de la cité tourmentée, Epiphane se rendit quelque temps
dans son Monastère d'Eleuthéropolis, puis retourna dans son diocèse, sans pour
autant abandonner un combat, que son caractère ardent et sa simplicité portaient
à des prises de position extrémistes.
Le flambeau de la lutte
anti-origéniste passa alors à l'Archevêque d'Alexandrie Théophile (401) qui,
précédemment disciple d'Origène, en était devenu un ennemi féroce et
implacable, en vue d'assouvir sa rancune contre quatre frères de noble origine
(appelés les Frères "Longs", à cause de leur haute taille) qui,
préférant l'hésychia aux dignités ecclésiastiques, avaient quitté son clergé
sans l'autorisation de Théophile, pour devenir moines à Nitrie. Poursuivis par
l'Archevêque, ils se réfugièrent à Constantinople, dans l'espoir d'obtenir gain
de cause auprès de Saint Jean Chrysostome. Utilisant cette occasion pour
accuser Saint Chrysostome, qu'il jalousait, d'être le protecteur de l'hérésie
origéniste, Théophile s'adressa à Epiphane. Mal informé de la situation et des
motifs réels de Théophile, le vieil Evêque, pensant partir à la défense de
l'Orthodoxie, se rendit à Constantinople, après avoir condamné l'origénisme
dans un Synode des Evêques de Chypre. Accueilli avec révérence par Saint
Chrysostome, Epiphane refusa ces marques d'honneur; il alla demeurer dans une
maison privée et procéda à l'ordination d'un Diacre dans un Monastère. Saint
Chrysostome lui fit savoir qu'il était très affligé d'apprendre que son frère
dans l'épiscopat avait agi ainsi contre les Saints Canons (2) et agitait sans
raison le peuple contre son pasteur. Saint Epiphane décida alors de prendre le
chemin du retour, afin de ne pas être davantage cause de discorde, et il quitta
la capitale peu avant le sinistre Synode du Chêne qui déposa de manière inique
Saint Jean Chrysostome (403). Il remit son âme à Dieu pendant la traversée (12
mai 403), après avoir exhorté ses disciples à préserver la pureté de la foi et
à se garder de l'attrait des richesses et de la calomnie. A l'arrivée du navire
à Salamine, une foule immense, tenant des cierges en main, accueillit son
pasteur et l'accompagna avec larmes jusqu'à l'église, où pendant sept jours une
grande partie de la population de Chypre vint le vénérer.
Le culte de Saint
Epiphane se répandit rapidement et son tombeau reste un des lieux de pèlerinage
les plus vénérés de l'île, dont il est le Saint Patron, avec Saint Barnabé.
1). Nous avons tenté ici d'introduire certains épisodes de sa biographie traditionnelle, dans le cadre des événements attestés par les historiens ecclésiastiques.
2). Le Canon35 des Saints Apôtres interdit aux Evêques d'agir en dehors de leur
diocèse sans l'accord de l'Evêque du lieu.
SOURCE : http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsmai/mai12.html
12 mai
CATÉGORIESVIVRE AVEC L'ÉGLISE12 mai 2022 par Jivko Panev
Saint Épiphane, évêque de
Salamine à Chypre (403) ; saint Savin, archevêque de Chypre (Vème s.) ; saint
Polybius de Chypre, évêque de Rinokyr en Égypte (Vème s.) ; saint Mondry, moine
près de Blois (VIème s.) ; sainte Rictrude, veuve, abbesse de Marchiennes (688)
; saint Germain, patriarche de Constantinople, confesseur (740) ; saint Denis
de Radonège (1633) ; saint Jean de Valachie, martyr (1662) ; saint Pierre
(Popov) (1937) ; sainte martyre Eudocie (Martirchkine) (1938).
SAINT ÉPIPHANE DE
SALAMINE
Saint Épiphane, évêque de
Salamine à Chypre (403)
Notre Père saint Épiphane
naquit vers l’an 315 (ou 308) dans une modeste famille juive du village de
Bésandouch, près d’Éleuthéropolis en Palestine. À la mort de son père, il fut
adopté par un docteur de la Loi, Tryphon, qui projetait de lui donner sa fille
en mariage. Animé depuis son enfance d’un grand zèle pour l’étude, Épiphane
étudia à ses côtés l’Écriture sainte et les institutions juives, et acquit la
connaissance de cinq langues : le grec, le latin, l’hébreu, le syriaque et le
copte, chose fort rare à l’époque.
À la mort de Tryphon, il
hérita de toute sa fortune. Un jour, alors qu’il était en train de visiter ses
terres et passait à cheval à côté d’un moine chrétien, nommé Lucien, ce
dernier, rencontrant un pauvre et n’ayant pas d’argent, se dépouilla de son
vêtement pour le lui donner, et aussitôt une robe d’une blancheur
resplendissante descendit du ciel pour le couvrir. Ce signe vint confirmer
l’admiration qu’Épiphane entretenait pour les chrétiens depuis que, dans son
enfance, il avait été sauvé miraculeusement par l’un d’eux de sa monture
emballée. Tombant alors aux pieds de Lucien, il le supplia de le baptiser et de
l’accepter dans l’ordre angélique. Baptisé, avec sa sœur, par l’évêque de la
cité, il distribua tous ses biens et devint disciple de saint Hilarion [21
oct.], dont il suivit avec exactitude, pendant tout le reste de sa vie, la
stricte discipline ascétique. Les mystères et les figures de l’Ancien Testament
prenant tout leur sens dans la lumière du Christ, il s’adonna avec encore plus
d’ardeur à l’étude et, avide de connaître le mode de vie des moines d’Égypte,
il entreprit un long voyage dans cette terre d’élection de la vie ascétique. Il
s’informa aussi sur les doctrines professées par diverses sectes et hérésies
qui y pullulaient, rassemblant ainsi les éléments de son traité monumental
contre toutes les hérésies, qu’il rédigera au soir de sa vie. Ayant échappé de
peu aux entreprises des manichéens, il rentra en Palestine, après quatre
années, et fonda un monastère près de son village natal, qu’il dirigea en toute
sagesse pendant trente ans. On raconte que, par sa prière, il fit jaillir de
l’eau de la terre desséchée et que les cellules des moines furent construites
par des Bédouins qui avaient été témoins de ses miracles. Par l’invocation du
Nom du Christ et grâce à son don de clairvoyance, Épiphane chassait les démons
qui tourmentaient les villageois et certains de ses moines. Il délivra aussi la
contrée d’un lion redoutable mangeur d’hommes et il répandait largement les
aumônes ; mais c’était surtout par son charisme d’enseignement et
d’interprétation des Écritures qu’il brillait comme un astre sur toute
l’Église.
Ayant réalisé le danger
que représentait pour l’Église la sagesse hellénique, source des multiples
hérésies, il s’employa pendant toute sa vie à lutter pour la défense de la
vraie foi. On raconte qu’un philosophe célèbre vint d’Édesse au monastère de
saint Épiphane pour discuter des saintes Écritures. Ils débattirent longtemps
sur les mystères de la création, Épiphane tenant en main la sainte Bible et le
philosophe les écrits d’Hésiode, et bien que la lumière de la vérité fût
éclatante, ce dernier restait obstiné. Mais lorsqu’il vit Épiphane guérir un
possédé par l’invocation du Nom du Christ, renonçant à la vaine sagesse, il
demanda à être baptisé. Il fut ensuite ordonné prêtre et devint le successeur
du saint à la tête du monastère.
Ayant quitté son monastère
pour échapper aux honneurs des hommes et parvenu à Chypre, où il eut la grande
joie de retrouver saint Hilarion, Épiphane accepta, sur la pression de ce
dernier, d’être consacré évêque du siège métropolitain de Constantia
(l’ancienne Salamine), vers 367. Il voyait dans cette élévation non pas une
occasion de vaine gloire, mais plutôt un moyen d’échapper aux entreprises des
hérétiques semi-ariens fort influents en Palestine. Pendant vingt-six ans, il
montra un zèle exemplaire dans le gouvernement de son diocèse et la
confirmation de la foi orthodoxe, tant à Chypre que dans le reste du monde. De
nombreux miracles vinrent confirmer de manière éclatante ses vertus pastorales
et son amour paternel pour ses ouailles. Sa générosité et ses interventions en
faveur de ceux qui étaient victimes de l’injustice lui attirèrent toutefois la
haine d’une partie de son clergé, menée par le diacre Carin, qui l’accusa de
dilapider l’argent de l’Église. Malgré toutes les entreprises de ce dernier
pour diffamer le saint, Épiphane lui montrait toujours la même bienveillance,
et Carin fut finalement châtié par Dieu et périt misérablement.
On raconte que, lorsque le saint célébrait la Divine Liturgie, il voyait visiblement le Saint-Esprit descendre sur les dons pour les sanctifier. Un jour, il fut privé de cette vision, à cause de l’indignité de l’un de ses concélébrants. Après l’avoir écarté, saint Épiphane supplia Dieu avec larmes et ne continua la célébration qu’à la suite d’une nouvelle manifestation de la gloire divine. Très attentif à l’intégrité morale de son clergé, le saint prélat voulait que ses clercs fussent par leurs vertus un digne ornement pour l’Épouse du Christ ; aussi avait-il transformé son palais épiscopal en monastère, où il menait la vie commune avec plus de soixante-dix clercs.
En 382, laissant le gouvernement de son diocèse à saint Philon de Carpathos [24
janv.], Épiphane se rendit à Rome, en compagnie de saint Jérôme [15 juin] et de
Paulin d’Antioche, dans le but de résoudre en faveur de ce dernier le schisme
d’Antioche. Ils résidèrent dans la demeure de sainte Paule [26 janv.], et le
biographe du saint rapporte qu’il fit là d’éclatants miracles et guérit la sœur
des co-empereurs Arcade et Honorius. De retour à Chypre, lors d’une terrible
famine, il distribua à la population le blé qu’il avait acheté aux accapareurs,
avec de l’or reçu à la suite d’une vision.
Dans son zèle pour
extirper de la théologie chrétienne toute trace d’hellénisme, saint Épiphane
concentra particulièrement ses efforts contre les doctrines d’Origène, alors
très en faveur chez les moines de Palestine. En 393, prenant la parole à
Jérusalem à l’occasion de la fête de la Dédicace de la basilique de la
Résurrection, il proclama qu’Origène était le père de l’arianisme et de toutes
les hérésies. Le soir même, le patriarche Jean, auquel Épiphane reprochait sa
sympathie à l’égard des origénistes, répliqua en attaquant les «
anthropomorphistes », c’est-à-dire les adversaires de l’exégèse allégorique de
l’Écriture, prônée par le grand docteur alexandrin. La querelle s’envenima et
prit une large ampleur, surtout lorsque saint Jérôme se rangea aux côtés
d’Épiphane contre le patriarche Jean et son ancien ami, Rufin d’Aquilée.
S’éloignant de la cité tourmentée, Épiphane se rendit quelque temps dans son monastère
d’Éleuthéropolis, puis retourna dans son diocèse, sans pour autant abandonner
un combat, au cours duquel son caractère ardent et sa simplicité l’avaient
porté à des prises de position extrémistes.
Le flambeau de la lutte anti-origéniste passa alors à l’archevêque d’Alexandrie Théophile (401) qui, précédemment disciple d’Origène, en était devenu un ennemi féroce et implacable, en vue d’assouvir sa rancune contre quatre frères de noble origine (appelés les « Frères Longs », à cause de leur haute taille) qui, préférant l’hésychia aux dignités ecclésiastiques, avaient quitté son clergé sans l’autorisation de Théophile pour devenir moines à Nitrie. Poursuivis par l’archevêque, ils se réfugièrent à Constantinople, dans l’espoir d’obtenir gain de cause auprès de saint Jean Chrysostome. Utilisant cette occasion pour accuser saint Chrysostome, qu’il jalousait, d’être le protecteur de l’hérésie origéniste, Théophile s’adressa à Épiphane. Mal informé de la situation et des motifs réels de Théophile, le vieil évêque, pensant partir à la défense de l’orthodoxie, se rendit à Constantinople, après avoir condamné l’origénisme dans un synode des évêques de Chypre. Accueilli avec révérence par saint Chrysostome, Épiphane refusa ces marques d’honneur ; il alla demeurer dans une maison privée et procéda à l’ordination d’un diacre dans un monastère. Saint Chrysostome lui fit savoir qu’il était très affligé d’apprendre que son frère dans l’épiscopat avait agi ainsi contre les saints Canons et agitait sans raison le peuple contre son pasteur. Saint Épiphane décida alors de prendre le chemin du retour, afin de ne pas être davantage cause de discorde, et il quitta la capitale peu avant le sinistre Synode du Chêne qui déposa de manière inique saint Jean Chrysostome (403). Il remit son âme à Dieu pendant la traversée (12 mai 403), après avoir exhorté ses disciples à préserver la pureté de la foi, et à se garder de l’attrait des richesses et de la calomnie. À l’arrivée du navire à Salamine, une foule immense, tenant des cierges en main, accueillit son pasteur et l’accompagna avec larmes jusqu’à l’église, où pendant sept jours une grande partie de la population de Chypre vint le vénérer.
Le culte de saint Épiphane se répandit rapidement et son tombeau reste un des lieux de pèlerinage les plus vénérés de l’île, dont il est le saint patron, avec saint Barnabé.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU
JOUR
Tropaire de Pâques, ton 5
Le Christ est ressuscité
des morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les
tombeaux, Il a donné la vie.
Tropaire de la fête, ton
2
Le noble Joseph, ayant
descendu de la Croix Ton Corps immaculé, L’enveloppa d’un linceul blanc avec
des aromates et Le coucha avec soin dans un tombeau neuf ; mais Tu es
ressuscité le troisième jour, Seigneur, faisant au monde Grande Miséricorde.
Tropaire de la
Résurrection du 2ème ton
Lorsque Tu descendis dans
la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par l’éclat de la
Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures souterraines, toutes
les Puissances des cieux s’écrièrent : « ô Christ, Source de Vie, notre Dieu,
gloire à Toi ! »
Tropaire des
Myrrhophores, ton 2
Près du tombeau l’ange
apparut aux saintes femmes myrrhophores et clama : La myrrhe convient aux
mortels, mais le Christ est étranger à la corruption. Aussi annoncez : Le
Seigneur est ressuscité et Il accorde au monde la grande miséricorde.
Tropaire des saints
Épiphane et Germain, ton 4
Dieu de nos Pères, * dont
la clémence agit toujours envers nous, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde,
* mais par leurs supplications * gouverne notre vie dans la paix.
Kоndakion des saints
Épiphane et Germain, ton 4
Ces deux pontifes si
dignes d’admiration, * fidèles, acclamons-les comme il se doit, * car Épiphane
et Germain * ont fait brûler la langue des impies * en exposant la doctrine
sacrée * pour tous les orthodoxes chantant * à jamais le grand mystère de la
foi.
Kondakion des femmes
myrophores, ton 2
Tu as dis aux myrophores
: « Réjouissez-vous ! » et par Ta Résurrection, ô Christ Dieu, Tu as mis fin
aux lamentations d’Ève, notre première mère. À Tes Apôtres, Tu as ordonné de
proclamer : le Sauveur est ressuscité du Tombeau.
ÉPITRE DU JOUR
Actes VIII, 26-39
Un ange du Seigneur,
s’adressant à Philippe, lui dit : Lève-toi, et va du côté du midi, sur le
chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert. Il se leva, et
partit. Et voici, un Éthiopien, un eunuque, ministre de Candace, reine
d’Éthiopie, et surintendant de tous ses trésors, venu à Jérusalem pour adorer,
s’en retournait, assis sur son char, et lisait le prophète Ésaïe. L’Esprit dit
à Philippe : Avance, et approche-toi de ce char. Philippe accourut, et entendit
l’Éthiopien qui lisait le prophète Ésaïe. Il lui dit : Comprends-tu ce que tu lis
? Il répondit : Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide ? Et il invita
Philippe à monter et à s’asseoir avec lui. Le passage de l’Écriture qu’il
lisait était celui-ci : Il a été mené comme une brebis à la boucherie ; Et,
comme un agneau muet devant celui qui le tond, Il n’a point ouvert la bouche.
Dans son humiliation, son jugement a été levé. Et sa postérité, qui la
dépeindra ? Car sa vie a été retranchée de la terre. L’eunuque dit à Philippe :
Je te prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi ? Est-ce de lui-même, ou de
quelque autre ? Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage,
lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. Comme ils continuaient leur chemin, ils
rencontrèrent de l’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui
empêche que je ne sois baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur,
cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus Christ est le Fils
de Dieu. Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux
dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent sortis de l’eau,
l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus. Tandis que,
joyeux, il poursuivait sa route.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn VI, 40-44
La volonté de mon Père,
c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le
ressusciterai au dernier jour. Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu’il
avait dit: Je suis le pain qui est descendu du ciel. Et ils disaient: N’est-ce
pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la
mère? Comment donc dit-il: Je suis descendu du ciel? Jésus leur répondit: Ne
murmurez pas entre vous. Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne
l’attire; et je le ressusciterai au dernier jour.
À propos de l'auteur
Jivko Panev, cofondateur
et directeur de la rédaction d'Orthodoxie.com. Producteur de l'émission
'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
Lire tous les articles
par Jivko Panev
SOURCE : https://orthodoxie.com/12-mai/
Also
known as
Epiphanius of Constanzo
Epiphanius of Constantia
Epiphanius of Cyprus
Epiphanus…
Epifanio…
Oracle of Palestine
Profile
A Hellenized Jew,
and convert to Christianity.
Fluent in five languages, and extensively studied in theology and
the classics. Monk in
several communities in Egypt,
returning to Palestine in 333. Priest.
As a young man
he founded a monastery at
Eleutheropolis (Beth-Saddouk), and lived there as a monk for
30 years, serving as its superior. Bishop of Constantia and Metropolitan of Cyprus in 367 while
remaining in his monastery.
Fought Origenism and Arianism.
Friend of Saint Jerome,
but opponent of Saint John
Chrystotom whom he found insufficiently orthodox. Brilliant speaker,
he sometimes let his ability go to his head, and his confrontational approach
got in the way of persuading his opponents. Doctor
of the Church. He was an authority on Marian devotions,
and his writings include
a Bible dictionary, and The Medicine Box, a huge work which cataloged and
refuted eighty heresies of
his day.
Born
315 at
Besanduk, near Eleutheropolis, Judea
403 at
sea of natural causes
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Fathers, Martyrs and Other Principal Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
material
in greek
fonti
in italiano
nettsteder
i norsk
Works
Excerpts
on the Council of Nicaea
Letter to
John, Bishop of Jerusalem
Medicine
Box: Excerpts
Oracle
of Palestine: Quotes from Epiphanius
Readings
We believe in one God,
the Father Almighty, Maker of all things, both visible and invisible; and in
one Lord Jesus Christ, the Son of God, begotten of God the Father,
Only-begotten, that is, of the substance of the Father; God of God, Light of
Light, true God of true God; begotten, not made; con-substantial with the
Father; through whom all things were made, both those in heaven and those on
earth, both visible and invisible; who for us men and for our salvation came
down and took flesh, that is, was born perfectly of the holy ever-virgin Mary
by the Holy
Spirit, was made man, that is, He received perfect man, soul and body and
mind and all that man is, except sin, not from the seed of man nor as is usual
with men, but He reshaped flesh into Himself, into one holy unity; not in the
way that He inspired the prophets, and both spoke and acted in them, but He was
made Man perfectly; for “the Word was made flesh (John 1:14),” not undergoing
change, nor converting His own divinity into humanity; — joined together into
the one holy perfection and divinity of Himself; — for the Lord Jesus Christ is
one and not two, the same God, the same Lord, the same King; and He suffered in
the flesh, and rose again and ascended into heaven in the same body, and sits
in glory on the right of the Father, about to come in the same body in glory to
judge the living and the dead; whose kingdom will have no end; and we believe
in the Holy Spirit, who spoke in the Law and proclaimed in the Prophets and
descended at the Jordan, speaking in the Apostles and dwelling in the saints;
thus do we believe in Him: that the Spirit is Holy, Spirit of God, Spirit
perfect, Spirit Paraclete, increate, and is believed to proceed from the Father
and to receive from the Son. We believe in one Catholic and Apostolic Church,
and in one Baptism of
repentance, and in the resurrection of the dead and the just judgement of souls
and bodies, and in the kingdom of heaven, and in eternal life. But those who
say that there was a time when the Son or the Holy
Spirit was not, or was made out of nothing or of another substance or
essence, who say the Son of God or the Holy Spirit is liable to change or to
becoming different, these people the Catholic and Apostolic Church, your Mother
and ours, anathematizes;
and again we anathematize those who do not confess the resurrection of the
dead, and all heresies which
are not consistent with this, the true faith. – baptismal creed composed
by Epiphanius (374 A.D.)
MLA
Citation
“Saint Epiphanius of
Salamis“. CatholicSaints.Info. 12 November 2021. Web. 12 May 2022.
<https://catholicsaints.info/saint-epiphanius-of-salamis/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-epiphanius-of-salamis/
Saints of the Day – Epiphanius of
Salamis
Article
Born at Besanduk,
Palestine, c.315; died at sea in 403. Born into a Hellenized Jewish family,
Epiphanius became an expert in the languages needed to understand Scripture.
From his earliest youth he was a monk in Palestine. Later he went to Egypt and
stayed at several desert communities. He returned to Palestine about 333, was
ordained, and became superior of a monastery at Eleutheropolis (Beit Jibrin),
which he had built in his youth and which he directed for 30 years.
He achieved a widespread
reputation for his scholarship, austerities, mortifications, spiritual wisdom,
and advice. Called “the Oracle of Palestine,” he became bishop of Constantia
(Salamis), Cyprus, and metropolitan of Cyprus in 367, although still continuing
as superior of his monastery. His reputation was such that he was one of the
few orthodox bishops not harassed by Arian Emperor Valens, though Epiphanius
preached vigorously against Arianism.
He supported Bishop
Paulinus in 376 at Antioch against the claims of Metetius and the Eastern
bishops, and attended a council in Rome summoned by Pope Saint Damasus in 382.
Late in his life Epiphanius was embroiled in several unpleasant episodes with
fellow prelates. First, he ordained a priest in another bishop’s diocese.
He also denounced his
host, Bishop John of Jerusalem, in John’s cathedral in 394 for John’s softness
to Origenism (he believed Origen responsible for many of the heresies of the
times). This won for Epiphanius the friendship of Saint Jerome, who was a
bitter opponent of Origen. (It is said that there was a test of wills between
Jerome and Origen; the winner of the crown was the one who outlived the other,
Jerome.) Like Saint Jerome, Epiphanius was too immoderate in his zeal and
unable to use tact and discretion in his polemics.
When Epiphanius was
nearly 80, in 402, at the behest of Bishop Theophilus of Alexandria, the saint
went to Constantinople to support Theophilus in his campaign against Saint John
Chrysostom, and the four “Tall Brothers” and then admitted he knew nothing of
their teachings. Yes, even a saint can be headstrong or ornery at times.
When he realized he was
being used as a tool by Theophilus against Saint John Chrysostom, who had given
refuge to the monks persecuted by Theophilus and who were appealing to the
emperor, and Epiphanius started back to Salamis, only to die on the way home.
He wrote numerous
theological treatises, among them Ancoratus, on the Trinity and the
Resurrection; Panarion (The Medicine Box) on some 80 heresies – real and
imagined – and their refutations. The number 80 was chosen to correspond with
the ‘fourscore concubines’ of the Song of Songs (6:8). He also authored De
mensuribus et ponderibus, on ancient Jewish customs and measures. He was an
authority on devotion to Mary and taught the primacy of Peter among the
Apostles (Attwater, Benedictines, Delaney).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
11 June 2020. Web. 12 May 2022. <https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-epiphanius-of-salamis/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-epiphanius-of-salamis/
Epiphanius of Salamis
Born at Besanduk,
near Eleutheropolis,
in Judea, after
310; died in 403. While very young he followed the monastic life in Egypt. On his return
to Judea he
founded a monastery at
Besanduk and was ordained to
the priesthood.
In 367 his reputation for
asceticism and learning brought about his nomination as Bishop of Constantia (Salamis)
the metropolis of
the Island of Cyprus.
For nearly forty years he fulfilled the duties of the
episcopate, but his activity extended far beyond his island. His zeal for the
monastic life, ecclesiastical learning,
and orthodoxy gave
him extraordinary authority; hence the numerous occasions on which his advice
was sought, and his intervention in important ecclesiastical affairs.
He went to Antioch,
probably in 376, to investigate Apollinarianism and
to intervene in the schism that
divided that church. He decided in favour of Bishop Paulinus, who was supported
by Rome, against
Meletius, who was supported by the episcopate of the East. In 382 he assisted
at the Council of Rome to
uphold the cause of Paulinus of Antioch. About 394, carried away by an
apparently excessive zeal,
he went to Jerusalem to oppose the supposed Origenism of
the bishop,
John. In 402 he was at Constantinople to combat the same pretended heresy of St. John Chrysostom. He
died on his return journey to Cyprus.
It was at the instance of
his correspondents that Epiphanius compiled his works. The earliest (374) is
the "Ancoratus", or "The Well-Anchored", i.e. the Christian firmly
fixed against the agitations of error. The Trinity and
the dogma of
the Resurrection are
particularly treated by the author, who argues especially against the Arians and
the Origenists.
There are two symbols at the end of the work: the first, which is the shorter,
is very important in the history of symbols, or professions of faith, being the baptismal creed of
the Church of Constantia. The second
is the personal work of Epiphanius, and is intended to fortify the faithful
against current heresies.
In the "Ancoratus" Epiphanius confines himself to a list of heresies. Some readers
desired to have a detailed work on this question, and Epiphanius composed
(374-7) the "Panarion" or "Medicine chest", i.e. a stock of
remedies to offset the poisons of heresy. This work is
divided into three books comprising in all seven volumes and treating
eighty heresies.
The first twenty heresies are
prior to Jesus
Christ; the other sixty deal with Christian doctrine. In
reality the number eighty may be reduced to seventy-seven, for among the
twenty heresies prior
to Christ only seventeen count. Three are generic names, namely Hellenism,
Samaritanism, and Judaism.
In the editions of the "Panarion" each heresy is numbered
in order; hence it is customary to quote the "Panarion" as follows:
Epiphanius, Haer. N (the number of the heresy). Necessarily
much of the information in this great compilation varies in value. The
"Panarion" reflects the character of Epiphanius and his method of
working. Sometimes his ardour prevents him from inquiring carefully into the
doctrines he opposes. Thus, on his own avowal (Haer., lxxi), he speaks of Apollinarianism on
hearsay. At Constantinople he had to acknowledge the Origenist monks whom he
opposed that he was not acquainted with either their school or their
books, and that he only spoke from hearsay (Sozomen, Church History VIII.40).
There is, however, in the "Panarion" much information not found
elsewhere. Chapters devoted only to the doctrinal refutation
of heresies are
rare. As an apologist Epiphanius
appeared generally weak to Photius.
The "Panarion"
furnishes very valuable information concerning the religious history of
the fourth century, either because the author confines himself to transcribing
documents preserved by him alone or because he writes down his personal
observations. With regard to Hieracas (Haer., lxvii), he makes known a
curious Egyptian sect by whom
asceticism and intellectual work
were equally esteemed. In connection with the Meletians of Egypt (Haer.,
lxviii), he has preserved important fragments of contemporary Egyptian history of
this movement. With regard to Arianism (Haer.,
lxix), if he gives an apocryphal letter
of Constantine, he transcribes two letters of Arius. He is the only one to give
us any information concerning the Gothic sect of the Audians
(Haer., lxx). He has made use of the lost report of the discussion between
Photius (Haer., lxxi), and Basil of Ancyra. He has
transcribed a very important letter from Bishop Marcellus of Ancyra (Haer.,
lxxii) to Pope Julius and fragments of the treatise of Acaius of Caesarea
against Marcellus. With regard to the Semiarians (Haer.,
lxxiii), he gives in the Acts of the Council of Ancyra (358) a
letter from Basil of Ancyra and
one from George of Laodicea,
and the stenographic text of a singular sermon of Melitius at the time of his
installation at Antioch. In the chapter dealing with the Anomeans (Haer.,
lxxvi) he has preserved a monograph of Aëtius.
For the first three
centuries Epiphanius was compelled to use the only literary sources. Some of
these have been preserved, such as the great anti-heretical work of St. Irenæus of Lyons,
"Contra Haereses". Other ancient sources utilized by him have been
lost, which gives exceptional value to his work. Thus he made use of the
"Syntagma" of Hippolytus. The precise
determination of all his sources is matter of controversy. His information is
especially valuable with regard to the Samaritans (Haer.,
x-xiii), the Jews (Haer.,
xiii-xx), the Ebionites (Haer.,
xxx), and their Gospel; with regard to the Gnostics Valentius
(Haer., xxxi) and Ptolemaeus (Haer., xxxiii), whose letter to Flora he quotes;
and with regard to the Scriptural criticism of Marcion. The work ends
with a long exposition of the Catholic faith. A summary of the
"Penarion" is perhaps the work of Epiphanius. A work entitled
"Of Measures and Weights" (De mensuribus et ponderibus) has a more
general interest than might be imagined from the title. For the time it is a
real "Introduction" to the Holy Scripture, containing the
history of Biblical texts and Sacred archaeology. The treatise "On the
Twelve Precious Stones" is an explanation of the ornaments of the high-priest's breastplate
(Exodus 28:17).
Mention must finally be made of two letters of Epiphanius preserved in a Latin
translation.
In theological matters
Epiphanius teaches the doctrine of
the Catholic theologians of his
time. In the vocabulary of Trinitarian theology he
conforms to the language of the Greek Church. He speaks
of three hypostases in the Trinity, whereas the Latins and the Paulicians of
Antioch speak of one hypostasis in three persons. At bottom it
was a mere matter of words, but for some time it occasioned theological dissensions.
Ephiphanius clearly teaches that the Holy Ghost proceeds from the Father and
the Son. The doctrine that
the Holy Ghost proceeds from the Father only prevailed later in the Greek Church. This
teaching cannot be traced to Epiphanius (Ancoratus, 8). With regard to the
constitution of the Church,
he is one of the most explicit of the Greek theologians concerning
the primacy of St. Peter ("Ancoratus", 9; "Haer.", lix, 7).
Two passages on the Eucharist are famous because they are among those which
most clearly affirm the "Discipline of the
Secret". The "Secret" was
purely pedagogical and often neglected, consisting in grading the doctrinal initiation
of catechumens and
in not speaking before them of the Christian mysteries save in
deliberately vague expressions. Hence the necessity of explaining the words of
Epiphanius on the Eucharist ("Ancoratus", 57; "Haer.",
xlii, 61). In these two passages, instead of quoting the words of the
institution of the Eucharist, the author gives these: "Hoc meum est,
hoc." Epiphanius is one of the chief authorities of the fourth century for
the devotion to the
Blessed Virgin. He expresses himself on the subject in connection with
two heresies, of
which one diminished, while the other exaggerated, this devotion (Haer."
lxxviii, lxxix). A circumstance of his life is well known in the history of
images, namely the destruction of an image in the church of Bethel
("Letter to John of Jerusalem" in P.G., XLIII, 390).
His character is most
clearly shown by the Origenist controversies,
which demonstrated his disinterested zeal but also his
quickness to suspect heresy,
a good faith which
was easily taken advantage of by the intriguing, and an ardour of conviction
which caused him
to forget the rules of canon law and to commit real abuses of power. He saw
in Origen the
chief cause of the heresies of
his time, and especially of Arianism. He was
particularly opposed to his allegorical method, his doctrines concerning the
Son, in which he saw the subordination of the Son to the Father, his doctrines
concerning the pre-existence of souls and the resurrection ("Ancoratus",
54, 62; "Haer.", lxiv). He did not confine himself to this
condemnation of Origen.
He reproached the monks and bishops of his time
with accepting the Origenist errors. Thence resulted
at the end of his life the conflict with John of Jerusalem and with St. John Chrysostom.
Apart from the injustice of
the controversy, he encroached on the jurisdiction of
these bishops.
He was made use of by Theophilus of Alexandria, the irreconcilable enemy
of Chrysostom.
The chief sources relative to this controversy are: St. Jerome, "Contra
Joannem Hierosolymitanum" in P.L., XXIII, 355; Idem, "Ad
Theophilum" in Pl L., XXII, 736; Epiphanius, "Ad Joannem
Hierosolymitanum" in P.G., XLIII, 379; Socrates, Church History VI.10-14; Sozomen, Church History VIII.14-15.
The chief editions of Epiphanius's works are those of Petavius (Paris,
1622); Greek text, Latin tr., and notes reproduced with additions in P.G.,
XLI-XLIII; and of Dindorf (Leipzig, 1859-62), 5 vols., giving only the Greek
text, improved in some parts.
Sources
BARDENHEWER, Patrology,
tr. SHAHAN (St. Louis, 1903); ZARNCKE, Literarischer Zentralblatt, LXI, no. 16.
Saltet,
Louis. "Epiphanius of Salamis." The Catholic Encyclopedia. Vol.
13. New York: Robert Appleton Company, 1912. 11 May
2022 <http://www.newadvent.org/cathen/13393b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Stan Walker. To David J. Walters
for Christmas, 1998.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1912. Remy Lafort, D.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/13393b.htm
St. Epiphanius, Archbishop of
Salamis, Confessor
From his works, Socrates, Sozomen,
and St. Jerom. See Tillemont, t. 9. Ceillier, t. 8, and La Vie de S. Epiphane,
avec l’Analyse des Ouvrages de ce Saint, et son Apologie, in 4to. Paris, 1738,
by M. Gervaise, formerly abbot of La Trappe
A.D. 403
ST. EPIPHANIUS was born
about the year 310, in the territory of Eleutheropolis, in Palestine. To
qualify himself for the study of the holy scriptures, he learned in his youth
the Hebrew, the Egyptian, the Syriac, the Greek, and the Latin languages. His
frequent conversation with St. Hilarion and other holy anchorets, whom he often
visited to receive their instructions, gave him a strong inclination to a
monastic life, which he embraced very young. If he made his first essay in
Palestine, as M. Gervaise is persuaded upon the authority of the saint’s Greek
life attributed by many to Metaphrastes; at least it is certain he went soon
into Egypt to perfect himself in the exercises of that state, in the deserts of
that country. He returned into Palestine about the year 333, and built a
monastery near the place of his birth. His labours in the exercise of virtue
seemed to some to surpass his strength; but his apology always was: “God gives
not the kingdom of heaven but on the condition that we labour; and all we can do
bears no proportion to such a crown.” To his corporal austerities he added an
indefatigable application to prayer and study. 1
Most books then in vogue passed
through his hands; and he improved himself very much in learning by his travels
into many parts. The great St. Hilarion had spent twenty-two years in the
desert when God made him known to the world by the lustre of his virtues and an
extraordinary gift of miracles, about the year 328. St. Epiphanius, though the
skilful director of many others, regarded him as his master in a spiritual
life, and enjoyed the happiness of his direction and intimate acquaintance from
the year 333 to 356, in which Tillemont, who seems to have settled most
correctly the chronology of St. Hilarion’s life, places the departure of that
great saint out of Palestine. St. Jerom gives us to understand in his life,
that never was union of two friends more intimate or more constant, which even
this separation was not able to interrupt. The church of Salamis seems to have
been determined by St. Hilarion to demand Epiphanius for their bishop, and this
latter consecrated his pen after the death of St. Hilarion, to make known his
virtue to the world. In the dreadful persecution which the Arians raised
against the Catholics in the reign of Constantius, St. Epiphanius often left
his cell to comfort and encourage the latter; and his zeal obliged him to
separate himself from the communion of his diocesan Eutychius, bishop of
Eleutheropolis, who, against his own conscience, out of human political
motives, entered into a confederation with Acacius and other heretics against
the truth. 2 In
reading the works of Origen, he was shocked at many errors which he discovered
in them, and began early in his life to precaution the faithful against the
same. 3
St. Epiphanius in his monastery was
the oracle of Palestine and the neighbouring countries; and no one ever went
from him who had not received great spiritual comfort by his holy advice. The
reputation of his virtue made him known to distant countries; and about the
year 367, he was chosen bishop of Salamis, then called Constantia, in Cyprus.
But he still wore the monastic habit, and continued to govern his monastery in
Palestine, which he visited from time to time. He sometimes relaxed his
austerities in favour of hospitality, preferring charity to abstinence. No one
surpassed him in tenderness and charity to the poor. Many pious persons made
him the dispenser of their large alms. St. Olympias, to have a share in his
benediction, made him great presents in money and lands for that purpose. The
veneration which all men had for his sanctity, exempted him from the
persecution of the Arian Emperor Valens in 371; but he was almost the only
Catholic bishop in that part of the empire who was entirely spared on that occasion.
In 376, he undertook a journey to Antioch to endeavour the conversion of
Vitalis the Apollinarist bishop; and in 382, he accompanied St. Paulinus from
that city to Rome, where they lodged at the house of St. Paula; our saint in
return entertained her afterward ten days in Cyprus in 385. The saint fell into
some mistakes on certain occasions, which proceeded from zeal and simplicity,
as Socrates observes. The very name of an error in faith, or the shadow of
danger of evil affrighted him. At Jerusalem, in 394, he preached against
Origenism in presence of the patriarch John, whom he suspected to lean towards
that heresy. At Bethlehem he persuaded St. Jerom to separate himself from his
communion, unless he publicly purged himself. He also ordained by compulsion,
Paulinian the brother of St. Jerom, priest; but, upon the complaint of John,
carried him into Cyprus to serve his church at Salamis. At Constantinople he
impeached the tall brothers for Origenism, having been prepossessed
against them by the clamours of Theophilus. He even blamed St. Chrysostom for
affording them his protection; but a mild expostulation of that saint opened
his eyes, and he hastened back to Salamis, but died on the voyage thither in
403, having been bishop thirty-six years. His disciples built a church in his
honour in Cyprus, where they placed his and many other pious pictures. (Conc.
t. 7, p. 447.) Sozomen testifies that God honoured his tomb with miracles. (B.
7, ch. 27.) St. Austin, St. Ephrem, St. John Damascen, Photius, and others,
called him a Catholic doctor, an admirable man, and one filled with the spirit
of God. 4
Note 1. He wrote his Anchorate to be, as it
were, an anchor or stay to fix unsettled minds in the true faith, that they
might not be tossed to and fro, and carried about by every wind of doctrine,
which is always the case of heresy. In this work he explains, and proves in
short the principal articles of the Catholic faith. But his great work appeared
in 374, under the title of Panarium; or, Box of Antidotes against all heresies.
He gives the history of twenty heresies before Christ, and of fourscore since
the promulgation of the gospel. If in his account of Arianism he sometimes
falls into historical mistakes, we must remember how difficult it often is to
discover the truth in points wherein so many factions find it their interest to
adulterate it. These heresies he confutes both by the scriptures and tradition.
“Tradition,” says he, “is also necessary. All things cannot be learned from the
scriptures, therefore the apostles left some things in writing, others by
tradition, which Paul affirms, saying, ‘As I have delivered to you, &c.’”
(Hær. 60, c. 6, p. 511.) By the latter, he justifies the practice, and proves
the obligation of praying for the dead. (Hær. 76, c. 7, 8, p. 911.) He admires
how Aërius could presume to abolish the fasts of Wednesdays and Fridays, “which
are observed by the whole earth, and that by apostolical authority.” (Ib. Hær.
76.) “The style of this work, says Godeau, (Eloges des Evêques illustres, c.
37, p. 228,) is not much polished; but the doctrine is pure and excellent. They
are diamonds, which without being cut, sparkle by their natural beauty. We are
much indebted to the author for the distinct knowledge he has given us of the
ancient heresies, and the solid confutation he has left us of them. These, it
is true, are no longer known to us but by their names: but others take their
place, and are a continual trial: and the spirit of heresy is always like
itself, full of obstinacy, self-conceit, and pride.” St. Epiphanius’s book on
Weights and Measures explains the measures and ancient customs of the Jews:
that on Precious Stones is an inquiry concerning the rational or square
ornament worn by the Jewish high-priest, and the qualities of the twelve
precious stones set in it. In his letter to John of Jerusalem (inter op. S.
Hieron.) he relates how he saw at Anablatha, in the diocess of Jerusalem, a
curtain over the church door, on which was painted an image, whether of Christ
or of some saint he had forgotten when he wrote this: but he tore the curtain
or hanging, and gave others in its place. It is certain, from the famous statue
of the woman cured by our Saviour of the bloody flux, which stood at Paneas in
that very country, mentioned by Eusebius as honoured with miracles, and from
the writings of St. Prudentius, St. Paulinus, St. Ephrem, &c., that the use
of holy images was common in the church at that very time, as Le Clerc in their
lives acknowledges. But St. Epiphanius here discovered, or at least apprehended
some superstitious practice or danger of it among converts from idolatry; or,
of scandal to Jewish proselytes: for, upon this last consideration, it might
sometimes seem prudent to forbear a practice of discipline in certain places,
as Salmeron observes in 1 Joan. c. 5, disp. 32. [back]
Note
2. S. Epiph. Hær. 73, c. 23, 27. [back]
Note 3. S. Jerom, l. 2, in Rufin. c. 6. et
ep. 60. S. Epiph. Hær. 64. [back]
Note
4. His works are published by the learned
Petavius, in two vols. folio: but the original Greek must be consulted by those
who desire to avoid all mistakes, as the judicious prelate Albaspinæus, or
Aubespine, has taken much pains to convince the world with regard to that
translation. The commentary of St. Epiphanius on the book of Canticles was
lately discovered among the manuscripts of the Vatican library, by Monsignor
Foggini, prefect of that library, who has favoured us with an accurate edition
of the same at Rome, in 1750, with a learned preface. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
V: May. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : https://www.bartleby.com/210/5/124.html
Pictorial Lives of the Saints –
Saint Epiphanius, Archbishop
Article
Saint Epiphanius was born
about the year 310, in Palestine. In his youth he began the study of the Holy
Scriptures, embraced a monastic life, and went into Egypt to perfect himself in
the exercises of that state, in the deserts of that country. He returned to
Palestine about the year 333, and built a monastery near the place of his
birth. His labors in the exercise of virtue seemed to some to surpass his
strength; but his apology always was: ” God gives not the kingdom of heaven but
on condition that we labor; and all we can do bears no proportion to such a
crown.” To his corporal austerities he added an indefatigable application to
prayer and study. Most books then in vogue passed through his hands; and he
improved himself very much in learning by his travels into many parts. Although
the skillful director of many others, Saint Epiphanius took the great Saint
Hilarion as his master in a spiritual life, and enjoyed the happiness of his
direction and intimate acquaintance from the year 333 to 356. The reputation of
his virtue made Saint Epiphanius known to distant countries; and, about the
year 367, he was chosen Bishop of Salamis, in Cyprus. But he still wore the
monastic habit, and continued to govern his monastery in Palestine, which he
visited from time to time. He sometimes relaxed his austerities in favor of
hospitality, preferring charity to abstinence. No one surpassed him in
tenderness and charity to the poor. The veneration which all men had for his
sanctity, exempted him from the persecution of the Arian emperor Valens. In
376, he undertook a journey to Antioch in the hope of converting Vitalis, the
Apollinarist bishop; and in 382, he accompanied Saint Paulinus from that city
to Rome, where they lodged at the house of Saint Paula; our Saint in return entertained
her afterward ten days in Cyprus in 385. The very name of an error in faith, or
the shadow of danger of evil, affrighted him, and the Saint fell into some
mistakes on certain occasions, which proceeded from zeal and simplicity. He was
on his way back to Salamis, after a short absence, when he died in 403, having
been bishop thirty-six years.
Reflection – “In this is
charity: not as though we had loved God, but because He hath first loved us.”
MLA
Citation
John Dawson Gilmary Shea.
“Saint Epiphanius, Archbishop”. Pictorial Lives of
the Saints, 1889. CatholicSaints.Info.
29 March 2014. Web. 12 May 2022. <https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-epiphanius-archbishop/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-epiphanius-archbishop/
EPIPHANIUS
EPIPHANIUS (b. ca. 315 [?] near Eleutheropolis, Judaea; d. 403 in Constantia, Cyprus), bishop of Constantia on Cyprus, founded on the remains of Salamis. His main work is the Panárion (Latin title, Adversus Haereses), in which he attacked eighty heresies. In this work (1.1.6; cf. Jackson, p. 188, 244) Epiphanius questioned the validity of the assertion that the Mesopotamian Nimrud (Gk. Nebrṓth) was identical with Zoroaster. The assertion was based on the following: Astrology and magic were invented by Nimrud (a corrupt form of Ninurta, the god, influenced by Nimrud, the city); the same is said of Zoroaster, hence Zoroaster was identical with Nimrud. This understanding was already present in the (Pseudo)-Clementine Homilies (9.4; cf. Jackson, p. 125, 239). Some manuscripts omit the negation in Epiphanius’ statement that Nebrōth and Zoroaster did not live many years apart.
Bibliography:
D. O. Edzard, “Nimrod”
in Der kleine Pauly, IV, München, 1972, col. 133.
K. Holl, Epiphanius I,
Leipzig, 1915, p. 177.
W. S. Fox and R. E. K.
Pemberton, Passages in Greek and Latin Literature relating to Zoroaster
and Zoroastrianism, Bombay, 1927, p. 95.
A. V. W. Jackson, Zoroaster.
The Prophet of Ancient Iran, New York, 1898; repr., New York, 1965.
Jülicher, “Epiphanios” in
Pauly-Wissowa, VI/1, col. 193-95.
(Jacques
Duchesne-Guillemin)
Originally Published:
December 15, 1998
Last Updated: December
15, 2011
This article is available in print.
Vol. VIII, Fas.c 5, p. 510
SOURCE : https://iranicaonline.org/articles/epiphanius
Letter 91
From Epiphanius to Jerome
An exultant letter from
Epiphanius in which he describes the success of his council (convened at the
suggestion of Theophilus), sends Jerome a copy of its synodical letter. and
urges him to go on with his work of translating into Latin documents bearing on
the Origenistic controversy. Written in 400 A.D.
To his most loving lord,
son, and brother, the presbyter Jerome,
Epiphanius sends greeting in the Lord. The general epistle written to all Catholics belongs
particularly to you; for you, having a zeal for the faith against
all heresies,
particularly oppose the disciples of Origen and of Apollinaris whose
poisoned roots and deeply planted impiety almighty God has dragged forth into
our midst, that having been unearthed at Alexandria they might wither
throughout the world. For know, my beloved son,
that Amalek has been destroyed root and branch and that the trophy of the cross
has been set up on the hill of Rephidim. Exodus 17:8-14 For
as when the hands of Moses were
held up on high Israel prevailed,
so the Lord has strengthened His servant Theophilus to plant His standard
against Origen on
the altar of the church
of Alexandria; that in him might be fulfilled the words: Write this
for a memorial, for I will utterly put out Origen's heresy from under
heaven together with that Amalek himself. And that I may not appear to be
repeating the same things over and over and thus to be making my letter
tedious, I send you the actual missive written to me that you may know what
Theophilus has said to me, and what a great blessing the Lord has granted to my
last days in approving the principles which I have always proclaimed by the
testimony of so great a prelate. I fancy that by this time you also have
published something and that, as I suggested in my former letter to you on this
subject, you have elaborated a treatise for readers of your own language. For I
hear that certain of those who have made shipwreck 1 Timothy 1:19 have
come also to the West, and that, not content with their own destruction, they
desire to involve others in death with them; as if they thought that the
multitude of sinners lessens the guilt of sin and the flames
of Gehenna do not grow in size in proportion as more logs are heaped upon them.
With you and by you we send our best greetings to the reverend brothers who are
with you in the monastery serving
God.
About this page
Source. Translated
by W.H. Fremantle, G. Lewis and W.G. Martley. From Nicene and
Post-Nicene Fathers, Second Series, Vol. 6. Edited by Philip Schaff
and Henry Wace. (Buffalo, NY: Christian Literature Publishing
Co., 1893.) Revised and edited for New Advent by Kevin
Knight. <http://www.newadvent.org/fathers/3001091.htm>.
Contact information. The
editor of New Advent is Kevin Knight. My email address is feedback732 at newadvent.org.
(To help fight spam, this address might change occasionally.) Regrettably, I
can't reply to every letter, but I greatly appreciate your feedback —
especially notifications about typographical errors and inappropriate ads.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/fathers/3001091.htm
Church
Fathers Order (left part), Mosaic, 11th c. In places of loss (lower part of the
composition) — oil painting of the 18th c. St. Sophia of Kyiv. Holy hierarchs
are famous theologians of Christiian teching and oecumenical teachers The
composition is represented by two groups of saints. On the left: Epiphanius of
Salamis, Clement of Rome, Gregory the Theologian, St. Nicholas the Wonderworker
and Archdeacon Stephen. Near each saint Greek inscriptions have been preserved.
(xQEv8mJ3jXYLbw
at Google Cultural Institute)
Sant' Epifanio di Costanza di Cipro Vescovo
Eleuteropoli, Palestina,
310 circa – Mar Mediterraneo, 403
Nacque ad Eleuteropoli in
Palestina verso l'anno 310 da genitori cristiani. Alla morte del padre sarebbe
stato adottato da un ricco ebreo, Tryphone. Rinunciò all'eredità lasciandone
una parte alla sorella e distribuendo il resto ai poveri. Quindi entrò in
monastero. L'esperienza monastica segnò profondamente Epifanio. Conservò lo
stile del monaco anche dopo l'ordinazione episcopale. Nel 376 infatti fu
nominato vescovo di Salamina, sull'isola di Cipro, dieci chilometri a nord di
Famagosta. Durante il suo ministero fondò monasteri e si impegnò in prima
persona nella disputa contro lo scisma di Antiochia e le deviazioni
dell'origenismo segnalandosi come campione dell'ortodossia ma anche come uomo
equilibrato e comprensivo. Una fama che superò i confini di Cipro e resistette
anche dopo la sua morte, diffondendosi soprattutto nelle Chiese d'Oriente. Morì
nel 403 mentre era in viaggio in mare. (Avvenire)
Martirologio
Romano: A Salamina sull’isola di Cipro, sant’Epifanio, vescovo, che,
insigne per l’ampiezza di erudizione e la conoscenza della letteratura sacra,
rifulse anche per la santità di vita, lo zelo per la fede cattolica, la
generosità verso i poveri e il dono dei miracoli.
Sant’Epifanio nacque ad Eleuteropoli in Palestina verso l’anno 310. Intransigente sostenitore dell’ortodossia, nei suoi scritti ci informa ampiamente sui movimenti non ortodossi dei primi quattro secoli dell’era cristiana. Epifanio non brillava certamente nella comprensione delle opinioni altrui e gli studiosi moderni giudicano infatti i suoi scritti mal compendiati, scarsi di giudizi fondati e ricchi di prese di posizione assai rigide.
In giovane età Epifanio lasciò la Palestina per recarsi in Egitto, spinto dall’amore per lo studio ma anche per farsi partecipe della vita eremitica ivi praticata. Gli asceti egiziani erano infatti devoti seguaci di Sant’Atanasio e della formula nicena “consustanziale”.
Intrapresa la visita dei monasteri egiziani, s’imbatté anche in seguaci dello gnosticismoe monache dedite ad una vita dissoluta. Epifanio denunciò allora la situazione e tutti costoro furono espulsi dalla vita religiosa. Fece poi ritorno in Palestina, ove fondò un monastero che diresse per trent’anni.
Durante questo periodo fece visita a Sant’Eusebio di Vercelli e Paolino di Antiochia, entrambi fedeli alla retta fede e per questo esiliati dalle loro legittime sedi episcopali. Nel 367 ricevette la nomina a vescovo di Salamina sull’isola di Cipro, il cui antico nome della sede era Costanza, a dieci chilometri a nord di Famagosta. Il novello pastore si dedicò anima e corpo al governo della diocesi ed alla confutazione degli errori, occupandosi di problemi quali la data della Pasqua, lo scisma di Antiochia, la polemica contro le immagini sacre e soprattutto le deviazioni dell’origenismo.
Epifanio, conoscitore di ben cinque lingue, univa una vasta erudizione con un ingegno limitato ed uno zelo eccessivo. Fu indubbiamente un campione dell’ortodossia e verso la fine della vita venne coinvolto a fondo con Giovanni, vescovo di Gerusalemme, ed anche con San Giovanni Crisostomo, che incontrò nel 403.
In quell’anno abbandonò il sinodo “della quercia”, dal nome del sobborgo di Costantinopoli dove si svolse, in cui l’imperatore tentò di rimuovere il Crisostomo dalla sede costantinopolitana. Non riuscì però a fare ritorno a Salamina e morì mentre era in viaggio per mare.
Opere principali a lui attribuite sono il “Panarion” (“Libro dei rimedi contro le eresie”) e l’“Ancoratus” (“L’ancora della buona fede”). Altre sue opere includono trattati sulle gemme, sui pesi e sulle misure.
Il Martyrologium Romanum commemora Sant’Epifanio di Salamina al 12 maggio.
Autore: Fabio Arduino
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91246
EPIFANIO di Salamina,
santo
di Alfredo Vitti - Enciclopedia Italiana (1932)
Vescovo e scrittore del
secolo IV. Nacque a Besandirke, oggi Besanduc, in Palestina al principio del
sec. IV. Andò ancor giovanetto in Egitto, trattovi dal fervore di quei
monasteri copti, e tornato in patria fondò un monastero. Nel 367 fu eletto
metropolita di Cipro, e consacrato vescovo di Salamina. Nella lotta contro
Origene spese gli ultimi dieci anni della sua vita, scrivendo e accorrendo a
Gerusalemme e a Costantinopoli, ove, per istigazione del patriarca alessandrino
Teofilo, attaccò Giovanni Crisostomo, accusato di origenismo estremista; ma
confessò poi di essere stato male informato. Morì nel 403, tornando da Cipro.
Scritti: L'Ancoratus ('Αγκυρωτός[λόγος])
scritto nel 374, vuol essere una specie di "ancora" di salvezza
nell'esposizione della vera dottrina della Scrittura e degli Apostoli. Essa,
insieme con le dottrine sulla Trinità e sull'Incarnazione, contiene il germe
dell'opera più nota di E. (scritta tra il 375 e il 377) il Panarion ("contravveleno") adversus
omnes haereses. L'opera è divisa in tre libri e sette tomi, e considera ottanta
eresie diverse, di cui venti anteriori a Gesù Cristo. Se numerose notizie,
spesso documentate, rendono particolarmente preziosa l'opera di E. per la
storia del quarto secolo, l'animosità che egli pone contro l'eresia e il
riconoscimento che egli stesso fa (Haer., LXXI) di parlare spesso per sentito
dire, rendono sempre problematica l'accettazione pura e semplice delle sue
asserzioni. Per i tre primi secoli E. sfrutta soprattutto l'Adversus
Haereses d'Ireneo e il Syntagma d'Ippolito. Le diverse eresie
sono nelle edizioni di E. numerate progressivamente e si usa citarle col loro
numero d'ordine. Minore importanza hanno le altre tre operette di E.: l'Anakephalaiosis ("ricapitolazione")
del Panarion (messa in dubbio come opera di E.); Sui pesi e le
misure (superstite solo parzialmente in greco, e totalmente nella versione
siriaca), che tratta, nella seconda parte, dei pesi e della cronologia della
Sacra Scrittura, e nella prima del Canone Biblico e delle versioni dell'Antico
Testamento; il trattatello Sulle 12 gemme, spiegazione degli ornamenti del
sommo sacerdote giudaico; infine, alcune lettere, di cui una contro le
immagini, messa in dubbio da D. Serruys (Académie Inscript. Belles Lettres,
1904,360 segg.), e rivendicata da Holl, Die Schriften des Epiphanius gen
die Bilderaerehrung (Sitzb. Berl. Akad., 1916, 9, 828-868), e
un'altra sulla Pasqua (Holl, Silzb. Berliner Akad., 25 febbraio
1926).
Dottrina: Principio di E.
è che in cose di fede il cristiano deve contentarsi di quanto insegna la
Chiesa; gli eretici, tagliatisi fuori dalla Chiesa, non sono informatori
avvisati, e pertanto sono da respingere anche le idee poste a base del loro
insegnamento e prese dalla filosofia greca: Origene. perciò, sarebbe ,
"padre di Ario, e radice e cagione di tutte le eresie". E. afferma
che il Verbo assunse perfetta l'umana natura, che non ne venne a essere diminuita
nell'Incarnazione: che Maria è vera Madre di Dio, sempre vergine, che Pietro è
la pietra solida su cui poggia la Chiesa, in cui si ritrova la fede immutabile.
Mentre S. Girolamo metteva in mostra l'erudizione filologica di E., chiamandolo
pentaglotta (conosceva il greco, l'ebraico, il siriaco, il copto e il latino),
l'esame della lingua da lui usata lo mostra rappresentante del greco della
coinè.
Oltre all'edizione
riprodotta in Patr. Graec., XLI-XLIII, sono da segnalarsi le edizioni
del Holl, dell'Ancoratus e del Panarion,1-64, in Griech. Christl. Schriftsteller,
XXV e XXXI, Lipsia 1915 e 1922.
Bibl.: J. Martin, Saint
Épiphane, in Annales de phil. chrét., [155] 1907, pp. 113-150, 604-618;
[156] 1908, pp. 32-49; B. Eberhard, Die Beteiligung des Epiphanius an dem
Streite über Origenes, Treviri 1859; A. Vincenzi, Historia critica
quaestionis inter Theophilum, Epiphanium et Hieronymum Origenis adversarios, et
inter Ioannem Chrysostomum, Theotimum, Ruffinum et monachos Nitrienses,
Origenis patronos, Roma 1865; K. Holl, Die handschriftliche Überlieferung
des Epiphanius, in Texte u. Untersuch., XXXVI, ii, Lipsia 1910;
Lipsius, Zur Quellenkritik des Epiphanius, Vienna 1885; J. Leipoldt, Epiphanius'
von Salamis "Ancoratus" in saïdischer Übersetzung, in Berichte
Leipziger Ges. Wiss., 1902, pp. 136-171; H. Gressmann, Jüdisch-aramäisches
bei Epiphanius, in Zeits. neutest. Wiss., XVI (1915), pp. 171-197; U. v.
Wilamowitz-Moellendorff, Ein Stück aus dem Ancoratus des E., in Sitzb.
Berl. Akad., 1911, pp. 759-772; O. Bardenhewer, Gesch. altkirchl. Liter.,
III, Friburgo in B. 1912, pp. 293-302.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/epifanio-di-salamina-santo_(Enciclopedia-Italiana)/
Saint
Epiphanius, Bishop of Salamis-Constantia, Wall painting, tempera,
tempera on mud plaster, 171, 5 x 98, National Museum in Warsaw
Den hellige Epifanius av
Salamis (~315-403)
Minnedag: 12.
mai
Den hellige Epifanius
(Epiphanius) ble født rundt år 315 i den lille bosetningen Besanduk nær
Eleutheropolis (i dag Beit Jibrin) i Judea i Palestina. Han kom fra en
hellenisert jødisk familie. Han ble overbevist om sannheten i den kristne lære
og ble døpt sammen med søsteren Callithrope. Det sies at han ble kristen etter
å ha sett hvordan en munk ved navn Lucian ga bort sine klær til en fattig
person. Slått av munkens medfølelse ba Epifanius ham op å lære ham om
kristendommen. Han ble som 26-åring munk i klosteret hos den hellige Hilarion (ca
291-ca 371) i ørkenen sør for Gaza.
Etter en tid som munk i
Palestina dro han til Egypt for å studere, men også for å bo i ulike
kommuniteter i ørkenen hvor munkene var hengivne tilhengere av den
hellige Athanasius
av Alexandria og forsvarere av begrepet consubstantialis («av
samme vesen»). På veien til Egypt møtte han den hellige Pafnutios den Store (ca
280-ca 360), en kjent motstander av arianismen, som skal ha profetert at
Epifanius en dag ville bli «hierark på Kypros». Epifanius var selv en
kompromissløs forsvarer av ortodoksien, og da han på sine studiereiser i Egypt
kom over noen uortodokse gnostiske munker og nonner som levde et utsvevende
liv, fordømte han dem og fikk dem utvist.
Epifanius vendte rundt år
333 tilbake til Palestina, hvor han ble presteviet og grunnla et kloster i Ad
ved Eleutheropolis, som han ledet i tretti år. Dette klosteret ble ofte nevnt i
polemikken mellom Hieronymus og Rufinus og biskop Johannes av Jerusalem. Hele
tiden studerte Epifanius og skaffet seg evner og kunnskap. Han ble en ekspert
på de språkene som trengs for å forstå Skriften og snakket fem språk flytende
(hebraisk, egyptisk (koptisk), syrisk, gresk og latin). Av den grunn kalte den
hellige Hieronymus (ca
342-420) ham Pentaglossis («Fem-språklig»). Som abbed klarte han seg
gjennom forfølgelsene under keiser Julian den Frafalne (Apostaten) (361-63).
Han var berømt for sin lærdom, askese, botsøvelser, åndelige visdom og råd, og
han skrev og talte mot tidens feiltakelser inntil han begynte å bli betraktet
som «Palestinas orakel». Spesielt angrep han arianismen, som var dominerende i
keiserlige sirkler. Under keiser Konstantius forlot han ofte sin celle for å
stå sammen med dem som kjempet for den sanne tro. I disse årene besøkte han den
hellige Eusebius
av Vercelli, som også var en forkjemper for ortodoksien, og Paulinus av
Antiokia.
Epifanius’ ry for lærdom
gjorde at han i 367 ble valgt til biskop av Salamis (tidligere kalt Konstantia
etter keiser Konstantius), rundt en mil nord for Famagusta, etter den hellige
biskop Auxibius. Dette var det viktigste setet på Kypros og øyas metropolittsete.
Samtidig fortsatte han som superior for sitt kloster, og som biskop bar han
også ordensdrakt og endret ingenting i sin levemåte. Han var en mann av en viss
lærdom, konservativ av natur og en sterk forsvarer av ortodoksien. Som biskop
satte han spor etter seg som debattant, blant annet i spørsmålet om dateringen
av påsken og kritikken mot bilder. Han var en polemiker mot venerasjonen av
bilder.
Hans ry var så stort at han var en av de få ortodokse
biskoper som ikke ble plaget av den arianske keiser Valens (364-78), selv om
han gikk kraftig ut mot arianismen. Han dro i 376 til en
synode i Antiokia, hvor trinitariske spørsmål ble diskutert mot kjetteriet
apollinarismen og han støttet biskop Paulinus, som hadde støtte fra Roma, mot
den hellige Meletius’
og de østlige biskopenes krav. I 382 fulgte han biskop Paulinus av Antiokia og
han til et konsil i Roma innkalt av den hellige pave Damasus I (366-84).
I Roma bodde de i hust til den hellige Paula, som kort etter (385) reiste til
Palestina.
I 394 prekte Epifanius i
Oppstandelseskirken i Jerusalem i nærvær av patriark Johannes av Jerusalem, og
da fordømte han sin vert patriarken i hans egen katedral for å være for
ettergivende overfor origenismen. Han tok dermed det avgjørende initiativet til
motsetningene om Origenes’ person og system i de palestinske munkekoloniene.
Denne prekenen ble tatt ille opp av både patriarken og hans tilhengere, og da
trakk Epifanius seg tilbake til Betlehem. Der presteviet han Paulinian, den
hellige Hieronymus’ bror. Patriark Johannes protesterte mot et slikt inngrep i
sine biskoppelige rettigheter, og Epifanius forsøkte i et brev å
rettferdiggjøre sin handling, men forsøket var ikke spesielt vellykket.
Epifanius’ siste år ble
formørket av hans mangel på måtehold, for i sin iver var han ute av stand til å
vise takt og diskresjon i sin polemikk. Epifanius mente at Origenes var
ansvarlig for mange av tidens vranglærer, eller «alle heresiers far», spesielt
arianismen. Han kunne angripe med stor kraft fordi han kunne gresk, syrisk,
hebraisk, koptisk og delvis også latin, «alle verdens språk», som Rufinus sa om
ham. Det lyktes ham å skille Hieronymus fra hans origenistiske venner, biskop
Johannes av Jerusalem og Rufinus, og dette sørget for at han vant Hieronymus’
vennskap. Sammen med Hieronymus og munkene fra ørkenen i Sketis klarte han på
synoden i Alexandria i 399 å få Theofilos av Alexandria til å stemme for en
fordømmelse av Origenes.
Da Epifanius var nesten
nitti år gammel, dro han i 402 til Konstantinopel, hvor han på oppfordring av
erkebiskop Theofilos av Alexandria fordømte de fire «Høye brødre». Men deretter
innrømmet han at han ikke kjente til noe av deres lære. De fire var tilhengere
av Origenes og munker fra den nitriske ørken, som var fordrevet av Theofilos og
søkt tilflukt i Konstantinopel hos den hellige erkebiskop Johannes Krysostomos.
Epifanius var innkalt til Konstantinopel av keiser Arkadios og hans hustru
Eudoxia for å delta på en bispesynode som skulle fordømme Johannes Krysostomos
og avsette ham som patriark av Konstantinopel. Dette var den berømte
Eikesynoden i 403, som ble holdt i en forstad til Konstantinopel som ble kalt «Eika».
Da Johannes Krysostomos
fikk høre at Epifanius hadde stilt seg på keiserparets side mot ham, skal han
ha skrevet til ham: «Min bror Epifanius, jeg hører at du har gitt keiseren det
råd at jeg skal forvises. Vit at du aldri skal se din bispetrone igjen». Til
dette skal Epifanius ha svart: «Johannes, min lidende bror, stå imot
fornærmelser, men vit at du aldri vil nå det stedet du skal forvises til».
Begge profetiene gikk i oppfyllelse, for Johannes Krysostomos døde på vei til
sitt eksil i Armenia.
Epifanius forsto til
slutt at han var blitt brukt som Theofilos’ redskap i hans kampanje mot
Johannes Krysostomos, som hadde gitt tilflukt til de munkene som hadde blitt
forfulgt av Theofilos og som appellerte til keiseren. Epifanius innså at han
var kommet i en uheldig stilling, og desillusjonert gikk han om bord i et skip
for å reise tilbake til Kypros. Men han døde på åpent hav på reisen dit den 12.
april 403, rundt 88 år gammel.
Epifanius’ berømmelse
hviler på hans skrifter, som gjør ham til en av kirkefedrene. Det verket han er
mest kjent for, er Panarion eller «Medisinesken eller mot åtti
kjetterier» (Panarion seu adversus L7. JULI 2014 haereses) (374-77),
hvor han setter seg fore å imøtegå alle kjetterier, virkelige eller innbilte,
fra de tidligste tider og helt frem til hans egen tid. I følge ham var det åtti
av dem, tilsvarende de «åtti konkubiner» i Salomos Høysang (6,8). Verket er
full av sitater som ofte er de eneste bevarte fragmentene av inndratte tekster.
Boken ble skrevet mellom 374 og 377 og er en håndbok for å møte kjetternes
argumenter.
Boken lister opp og
tilbakeviser åtti kjetterier, og noen av dem er ikke beskrevet i noen andre
bevarte dokumenter fra den tiden. Epifanius begynner med de «fire mødre» til
førkristen heresi –barbarisme, skytisme, hellenisme og judaisme – og deretter
tok han for seg de seksten førkristne heresiene som hadde strømmet fra dem:
fire filosofiske skoler (stoikere, platonikere, pytagoreere og epikureere) og
tolv jødiske sekter. Deretter følger et mellomspill hvor han forteller om Ordet
som ble kjød (Inkarnasjonen). Etter dette går Epifanius løs på sin samling av
seksti kristne heresier, fra assorterte gnostiske til de ulike trinitariske
heresier fra 300-tallet, og han avslutter med kollyridianere (som dyrket Maria
som en gudinne – himmeldronningen) og messalianere (syr: metzalyana, «de som
ber») eller eukitter (gr: εὐχίτης; euchitēs), medlemmer av en oldkirkelig
asketisk-spiritualistisk bevegelse.
Selv om Epifanius ofte
lot sin nidkjærhet komme før fakta – han innrømmer ved en anledning at han
skrev mot origenistene basert utelukkende på andrehånds rykter (Panarion,
Epifanius 71) – er Panarion en verdifull kilde til informasjon om den kristne
kirke på 300-tallet. Boken er også en viktig kilde for de tidlige jødiske
evangeliene som Hebreerevangeliet, som sirkulerte blant ebionitter og
nasareere, samt tilhengerne av Cerinthus og Merinthus. Et annet trekk ved
Panarion er at verket gir oss tilgang til verker som har gått tapt, som Justin
martyrs verk om kjetterier, gresken i Ireneus’ «Mot heresier» og Hippolyts
Syntagma. Panarion ble oversatt til engelsk først i 1987 og 1990.
Hans tidligste kjente
verk er avhandlingen Ancoratus («Troens gode anker») om Treenigheten
og oppstandelsen, som inneholder argumenter arianismen og Origenes’ lære.
Bortsett fra de polemikkene han er kjent for, skrev Epifanius et verk om
bibelsk antikvarisme, som har fått sitt navn etter en av seksjonene, «Om mål og
vekt» (περί μέτρων καί στάθμων) etter De mensuribus et ponderibus, om
gamle jødiske skikker og mål. Det ble skrevet i 392 i Konstantinopel for en
persisk prest, og er bevart i syrisk, armensk, og georgisk oversettelse. Den
første seksjonen diskuterer Det gamle testamentets kanon og dets versjoner, den
andre handler om mål og vekt og den tredje behandler geografien i Palestina.
Teksten synes ikke å ha blitt gitt en siste behandling, men består av grove
notater og skisser.
Epifanius var en
autoritet på kulten for Maria og
forkynte Peters
primat blant apostlene. Et annet verk, «Om de tolv edelstener» (De Gemmis), er
bevart i en rekke fragmenter. Samlingen av prekener som tradisjonelt tilskrives
en «St Epiphanius, biskop», dateres til sent på 400-tallet eller 500-tallet og
er ikke knyttet til Epifanius av Salamis av moderne forskere. Epifanius’ ry for
lærdom var så start at Physiologus, den viktigste kilden for
middelalderske bestiarier (samling av moralske fabler om faktiske eller
mytologiske fabeldyr), kom til å bli generelt tilskrevet ham, men med urette.
Sammen med den hellige
biskop Tikhon av Amathus (Limassol) satte han i gang en forfølgelse mot de
ikke-kristne som bodde på Kypros og ødela de fleste av deres templer. Han synes
å ha vært den første geistlige som tok opp spørsmålet om kristne religiøse
bilder som en større sak, og det har vært mange kontroverser om hvor mange av
de sitatene som tilskrives ham av de bysantinske ikonoklastene, som virkelig
var av ham. Uansett var han helt klart sterkt imot noe samtidig bruk av bilder
i kirken. Hans minnedag i Martyrologium Romanum er 12. mai.
Kilder:
Attwater/John, Attwater/Cumming, Butler (V), Benedictines, Delaney, Bunson,
KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon,
santiebeati.it, en.wikipedia.org, orthodoxwiki.org, zeno.org, oca.org, Ecole -
Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/esalamis
Bertrand Daniel A.. « Aline
Pourkier, L'hérésiologie chez Epiphane de Salamine, Paris, Beauchesne,
1992, (Christianisme antique 4) » [compte-rendu] Revue d'Histoire et de Philosophie
religieuses Année 1994 74-3 pp.
319-320
https://www.persee.fr/doc/rhpr_0035-2403_1994_num_74_3_5297_t1_0319_0000_2