mercredi 15 décembre 2021

Sainte VIRGINIA CENTURIONE BRACELLI, fondatrice de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Refuge du Mont-Calvaire

 


Sainte Virginie Bracelli

Fondatrice des Soeurs de Notre-Dame du Refuge du Mont-Calvaire (+ 1651)

Virginia Centurione veuve Bracelli.

Italienne originaire de Gênes, elle doit épouser un jeune vaurien, malgré son ardent désir de devenir religieuse. Devenue veuve très tôt, elle se consacre aux enfants abandonnés, aux vieillards et aux malades. Une fois ses deux filles mariées, elle fonde l'Institut des Auxiliaires des Dames de la Miséricorde. Elle fut béatifiée en 1985 et canonisée le 18 mai 2003 par Jean-Paul II.


À Gênes, en 1651, sainte Virginie Centurione-Bracelli, veuve, qui se dépensa au service du Seigneur en subvenant de toutes les façons aux besoins des pauvres, en venant en aide aux églises rurales, en fondant et en dirigeant les Sœurs de Notre-Dame du Refuge du Mont-Calvaire.

Martyrologe romain

Suivre Dieu où qu'il vous conduise, c'est là voir Dieu. En effet, son passage signifie qu'il conduit celui qui le suit. Car il n'est pas possible à celui qui ignore le chemin de voyager en sécurité s'il ne suit pas le guide. Le guide lui montre le chemin en le précédant.

Saint Grégoire de Nysse

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/9687/Sainte-Virginie-Bracelli.html

Virginia Centurione Bracelli (1587-1651)

Elle naquit le 2 avril 1587 à Gênes (Italie). Son père fut Doge de la République au cours des années 1621-1622, sa mère étant également issue d'une famille d'antique noblesse. Elle reçut sa première formation religieuse et littéraire en famille. Malgré son inclination pour la vie religieuse, son père la maria en 1602 à Gaspare Grimaldi Bracelli, d'une illustre famille, mais qui menait une vie extrêmement dissolue. De cette union naquirent deux filles. 

En 1607, son mari mourut alors qu'elle avait 20 ans. Elle fit voeu de chasteté, refusant de se remarier, et mena une vie retirée chez sa belle-mère avec ses deux filles. 

En 1610, elle sentit plus clairement la vocation à "servir Dieu à travers ses pauvres" et elle participa activement à des oeuvres de charité. Après avoir marié ses filles, elle se consacra entièrement au soin des enfants abandonnés, des personnes âgées, des malades et à la promotion des laissés-pour-compte. 

Pendant la guerre entre la République ligure et le Duc de Savoie, au cours de l'hiver 1624-1625, elle accueillit chez elle une quinzaine de jeunes orphelins, puis de nombreuses femmes pauvres aux besoins desquelles elle subvenait. Pour faire face à la misère croissante, elle institua les "Cent Dames de la Miséricorde protectrices des Pauvres de Jésus Christ", qui avaient pour tâche de de constater, lors de visites à domicile, les besoins des plus démunis. 

En 1631, elle s'installa dans le couvent vide de Montecalvario, qu'elle avait loué, avec ses assistées. Après trois ans, l'oeuvre comptait déjà trois maisons avec environ 300 pensionnaires. Elle demanda donc la reconnaissance du Sénat de la République, qui lui fut accordée en décembre 1635. Elle acheta alors deux maisons  et  fit  construire une église consacrée à Notre-Dame du Refuge, qui devint la Maison-mère de son oeuvre. 

Avec le temps, l'oeuvre se développera en deux Congrégations religieuses:  les Soeurs de Notre-Dame du Refuge du Mont Calvaire et les Filles de Notre-Dame au Mont Calvaire. Au sein de son oeuvre, elle fit preuve d'une grande humilité, abandonnant le gouvernement de ses maisons aux Protecteurs de l'Oeuvre, et vivant comme la plus humble de ses soeurs. Sa santé déclina rapidement, mais elle resta un point de référence pour les plus démunis et demeura toujours disponible pour ceux qui lui demandaient de l'aide. 

Elle mourut le 15 décembre 1651 à l'âge de 64 ans. Le Pape Jean-Paul II l'a béatifiée à l'occasion de son voyage apostolique à Gênes le 22 septembre 1985.

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20030518_bracelli_fr.html

CHAPELLE PAPALE POUR LA CANONISATION DE QUATRE BIENHEUREUX 

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

V Dimanche de Pâques, 18 mai 2003

1. "Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit" (Jn 15, 5; cf. Chant à l'Evangile). Les paroles adressées par Jésus aux Apôtres au terme de la dernière Cène, constituent une invitation touchante également pour nous, ses disciples du troisième millénaire. Seul celui qui reste intimement uni à Lui - greffé sur Lui comme le sarment sur la vigne - reçoit la lymphe vitale de sa grâce. Seul celui qui vit en communion avec Dieu produit des fruits abondants de justice et de sainteté.

Les témoins de cette vérité évangélique fondamentale sont les saints, que j'ai la joie de canoniser en ce cinquième dimanche de Pâques. Deux d'entre eux proviennent de Pologne:  Józef Sebastian Pelczar, Evêque de Przemysl, fondateur de la Congrégation des Servantes du Sacré-Coeur de Jésus; Urszula Ledóchowska, vierge, fondatrice des Soeurs Ursulines du Sacré-Coeur de Jésus agonisant. Les deux autres saintes sont italiennes:  Maria De Mattias, vierge, fondatrice de la Congrégation des Soeurs adoratrices du Sang du Christ; Virginia Centurione Bracelli, laïque, fondatrice des Soeurs de Notre-Dame du Refuge sur le Mont Calvaire et des Soeurs Filles de Notre-Dame au Mont Calvaire.

2. "La perfection est comme cette ville de l'Apocalypse (Ap 21), dont les douze portes s'ouvrent vers toutes les parties du monde, comme signe que les hommes de chaque nation, de chaque état et de chaque âge peuvent les franchir. (...). Aucun état, ni aucun âge ne constituent un obstacle à une vie parfaite. Dieu, en effet, ne considère pas les choses extérieures (...), mais l'âme (...), et il exige seulement ce que nous pouvons donner". C'est à travers ces paroles que notre nouveau saint, Józef Sebastian Pelczar exprimait sa foi dans l'appel universel à la sainteté. Il vécut de cette conviction comme prêtre, comme professeur et comme évêque. Il tendait lui-même à la sainteté et il y conduisait les autres. Il fut zélé en toute chose, mais il le fit de façon à ce que, dans son service, le Christ soit le Maître.

La devise de sa vie était:  "Tout pour le Très Saint Coeur de Jésus à travers les mains immaculées de la Très Sainte Vierge Marie". Ce fut celui-ci qui forma sa figure spirituelle, dont la caractéristique fut de confier au Christ, par l'intermédiaire de Marie, sa personne, sa vie et son ministère.

Il considérait notamment son don au Christ comme une réponse à son amour, contenu et révélé dans le sacrement de l'Eucharistie. Il disait:  "Chaque homme doit être saisi par l'émerveillement à la pensée que le Seigneur Jésus, devant aller au Père sur un trône de gloire, resta sur la terre avec les hommes. Son amour a inventé ce miracle des miracles, en instituant le Très Saint Sacrement". Il éveillait sans cesse en lui et chez les autres cet émerveillement de la foi. Ce fut celui-ci qui le conduisit également à Marie. En tant qu'expert en théologie, il ne pouvait manquer de voir en Marie celle qui "dans le mystère de l'Incarnation anticipait également la foi eucharistique de l'Eglise"; celle qui en portant dans son sein le Verbe, qui se fit chair, fut en un certain sens le "tabernacle" - le premier "tabernacle" de l'histoire (cf. Ecclesia de Eucharistia, n. 55). Il s'adressait donc à Elle avec une dévotion filiale et avec l'amour qu'il avait reçu de la maison paternelle, et il encourageait les autres à cet amour. Il écrivait à la Congrégation des Servantes du Sacré-Coeur de Jésus, qu'il avait fondée:  "Parmi les désirs du Sacré-Coeur de Jésus, l'un des plus ardents est celui que sa Très Sainte Mère soit vénérée et aimée de tous, tout d'abord parce que le Seigneur lui-même l'aime de façon ineffable, et ensuite parce qu'il la fit devenir la mère de tous les hommes, afin que, par sa douceur, elle attire à elle-même ceux  qui fuient la Sainte Croix et qu'elle les conduise au Coeur Divin".

En élevant à la gloire des autels Józef Sebastian Pelczar, je demande que par son intercession la splendeur de sa sainteté représente pour les Servantes du Sacré-Coeur de Jésus, pour l'Eglise de Przemysl et pour tous les croyants de Pologne et du monde un encouragement à un tel amour pour le Christ et pour sa Mère.

3. Au cours de toute sa vie, sainte Urszula Ledóchowska garda, avec fidélité et amour, le regard fixé sur le visage du Christ, son Epoux. Elle s'unissait de façon particulière au Christ agonisant sur la Croix. Cette union la comblait d'un zèle extraordinaire dans l'oeuvre d'annoncer, à travers les paroles et les oeuvres, la Bonne Nouvelle de l'amour de Dieu. Elle l'apportait avant tout aux enfants et aux jeunes, mais également à tous ceux qui se trouvaient dans le besoin, aux pauvres, aux laissés-pour-compte, aux personnes seules. Elle s'adressait à tous avec le langage de l'amour concrétisé dans les oeuvres. Portant  le  message de l'amour de Dieu, elle traversa la Russie, les Pays scandinaves, la France et l'Italie. En son temps, elle fut une apôtre de la nouvelle évangélisation, donnant la preuve à  travers sa vie et son activité d'une constante actualité, créativité et efficacité de l'amour évangélique.

Elle aussi puisait à l'amour pour l'Eucharistie l'inspiration et la force pour  la grande oeuvre de l'apostolat. Elle écrivait:  "Je dois aimer mon prochain comme Jésus m'a aimée. Prenez et mangez... Mangez mes forces, elles sont à votre disposition (...). Prenez et mangez mes capacités, mon talent (...), mon coeur, afin qu'avec son amour, il réchauffe et illumine votre vie (...). Prenez et mangez mon temps, qu'il soit à votre disposition. (...) je suis vôtre comme Jésus-Hostie est à moi". Dans ces paroles, n'entend-on pas retentir l'écho du don avec lequel le Christ, au Cénacle, s'offrit lui-même aux disciples de chaque époque?

En fondant la Congrégation des Soeurs Ursulines du Sacré-Coeur de Jésus agonisant, elle lui transmit cet esprit. "Le Très Saint Sacrement - écrivit-elle - est le soleil de notre vie, notre trésor, notre bonheur, notre tout sur la terre. (...) Aimez Jésus dans le tabernacle! Que votre coeur y demeure pour toujours, même si matériellement vous êtes au travail. C'est là qu'est Jésus, que nous devons aimer ardemment, de tout notre coeur. Et si nous ne savons pas l'aimer, nous désirons au moins l'aimer - l'aimer toujours davantage".

A la lumière de cet amour eucharistique, sainte Urszula savait percevoir en chaque circonstance un signe des temps, pour servir Dieu et ses frères. Elle savait que pour celui qui croit, chaque événement, même le plus petit, devient une occasion pour réaliser les desseins de Dieu. Ce qui était ordinaire, elle le faisait devenir extraordinaire; ce qui était quotidien, elle le transformait pour qu'il devienne éternel; ce qui était banal, elle le rendait saint.

Si sainte Urszula devient aujourd'hui un exemple de sainteté pour tous les croyants, c'est afin que son charisme puisse être accueilli par celui qui, au nom de l'amour du Christ et de l'Eglise, désire témoigner de façon efficace de l'Evangile dans le monde d'aujourd'hui. Nous pouvons tous apprendre d'elle comment édifier, avec le Christ, un monde plus humain - un monde dans lequel seront réalisées toujours plus pleinement les valeurs comme la justice, la liberté, la solidarité et la paix. Elle peut nous apprendre comment mettre en pratique chaque jour le commandement "nouveau" de l'amour.

4. "Or voici son commandement:  croire... et nous aimer les uns les autres" (1 Jn 3, 23). L'Apôtre Jean nous exhorte à accueillir l'amour sans limites de Dieu, qui a donné son Fils unique pour le salut du monde (cf. Jn 3, 16). Cet amour s'est exprimé de façon sublime lorsque le Christ a versé son Sang comme "prix infini du rachat" pour l'humanité tout entière. Maria De Mattias fut intérieurement conquise par le mystère de la Croix, qui plaça l'Institut des Soeurs adoratrices du Sang du Christ "sous l'étendard du Divin Sang". L'amour pour Jésus crucifié se traduisit chez elle en passion pour les âmes et en un humble dévouement pour ses frères, le "cher prochain", comme elle aimait répéter. "Encourageons-nous - exhortait-elle - à souffrir volontiers par amour pour Jésus, qui avec tant d'amour a donné son sang pour nous. Prodiguons-nous pour gagner des âmes au ciel".

Tel est le message que sainte Maria De Mattias confie à ses fils et à ses filles  spirituelles aujourd'hui, en nous exhortant tous à suivre jusqu'au sacrifice de la vie l'Agneau immolé pour nous.

5. C'est le même amour qui soutint Virginia Centurione Bracelli. Suivant l'exhortation de l'Apôtre Jean, elle voulut aimer non seulement "avec les mots", ou "avec la bouche", mais "en actes et en vérité" (cf. 1 Jn 3, 18). Mettant de côté ses nobles origines, elle se consacra à l'assistance des derniers avec un zèle apostolique extraordinaire. L'efficacité de son apostolat naissait d'une adhésion inconditionnée à la volonté divine, qui se nourrissait de contemplation incessante et d'écoute obéissante de la parole du Seigneur.

Aimant le Christ, et prête pour Lui à se donner à ses frères, sainte Virginia Centurione Bracelli laisse à l'Eglise le témoignage d'une sainteté simple et féconde. Son exemple de fidélité évangélique courageuse continue à exercer une profonde fascination également sur les personnes de notre époque. Elle avait l'habitude de dire:  lorsqu'on a Dieu seul pour objectif, "toutes les oppositions s'applanissent, toutes les difficultés se surmontent" (Positio, n. 86).

6. "Demeurez en moi!". Au Cénacle, Jésus a répété plusieurs fois cette invitation, que saint Józef Sebastian Pelczar, sainte Urszula Ledóchowska, sainte Maria De Mattias et sainte Virginia Centurione Bracelli ont accueillie avec une confiance et une disponibilité totales. C'est une invitation pressante et pleine  d'amour  adressée à tous les croyants. "Si vous demeurez en moi - assure le Seigneur - et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et vous l'aurez" (Jn 15, 7).

Puisse chacun de nous faire l'expérience dans sa propre existence de l'efficacité de cette promesse de Jésus.

Que nous assiste Marie, Reine des saints et modèle de parfaite communion avec son divin Fils. Qu'elle nous enseigne à rester "greffés" sur Jésus, comme des sarments à la vigne, et à ne jamais nous séparer de son amour. En effet, nous ne pouvons rien sans Lui, car notre vie est le Christ vivant et présent dans l'Eglise et dans le monde. Aujourd'hui et à jamais. 

Amen. Loué soit Jésus-Christ!

© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2003/documents/hf_jp-ii_hom_20030518_canoniz.html

Saint Virginia Centurione Bracelli

Also known as

Virginae Centurione Bracelli

Memorial

15 December

Profile

Daughter of Giorgio Centurione, and imposing and controlling individual who became the Doge of Genoa, and Lelia Spinola. Raised in a pious family, she felt drawn to religious life as a child. However, due to family position she agree to an arranged marriage to Gasparo Grimaldi Bracelli on 10 December 1602. He was a drinker, a gambler, and though the couple had two daughters, Lelia and Isabella, he was little of a father or husband. Virginia was widowed on 13 June 1607 after five years of marriage, aged 20, and with two small children.

Virginia moved in with her in-laws, cared for her children, and dedicated her free time to prayer and charity. When her daughters were grown and married, Virginia devoted herself entirely to caring for the sickaged, and abandoned children. In late 1624 and early 1625 war in the region led to many orphans, some whom Virginia took in and cared for, and she worked with refugees in the town. When her mother-in-law died in August 1625, Virginia poured herself into the work, turning her house into a refuge and founding the Cento Signore della Misericordia Protettrici dei Poveri di Gesù Cristo

Her house was overrun with the needy during a plague and famine in 1629 – 1630. To house them all Virginia rented the vacant convent of Monte Calvario and moved her charges there in 1631. Due to crowding, extra housing was built in 1634, Virginia was soon caring for 300 patients, and in 1635 she received official government recognition for her hospital. Virginia worked closely with the young women in her houses, teaching them religion and ways to earn a living.

The expenses of Monte Calvario were excessive, so Virginia bought two villas and started construction of a church dedicated to Our Lady of Refuge. It became the mother church of the Institution, whose Rule was written between 1644 and 1650 and which was divided into two congregations: Suore di Nostra Signora del Rifugio di Monte Calvario (Sisters of Our Lady of Refuge in Mount Calvary) and Figlie di Nostra Signora al Monte Calvario (Daughters of Our Lady on Mount Calvary). When the group of Protectors, the superiors and governors of the Institute was selected in 1641, Virginia retired from administration, working as the humblest sister, doing chores on the grounds and begging for alms for the Institute.

Sadly, though the Institute was a success, healing the sickeducating children, training adults, and helping the dissolute return to productive lives, assistance, personal and financial, began to decline. Without the chance to work with Virginia, many of the middle and upper class did not participate, fearing the poor and rough residents. Though her health was failing, Virginia returned to active administrative duties. She worked for general spiritual development throughout the region, working for the choice of the Blessed Virgin Mary as patron of the republic of Genoa in 1637, for the institution of the Forty Hours’ Devotion in 1642, and the revival of home missions in 1643. She acted as peacemaker between noble houses, and aided in the reconciliation of Church and Republic authorities in 1647, ending a dispute caused by the government abandoning support of the Institute. Virginia continued working up to the end of her days, and in later years received the gifts of visions and interior locutions.

Born

2 April 1587 in GenoaItaly

Died

15 December 1651 in GenoaItaly of natural causes

Beatified

22 September 1985 by Pope John Paul II

Canonized

18 May 2003 by Pope John Paul II at Vatican Basilica

Patronage

Sisters of Our Lady of Refuge in Mount Calvary

Additional Information

Catholic Encyclopedia: Daughters of Mount Calvary

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“Saint Virginia Centurione Bracelli“. CatholicSaints.Info. 12 November 2021. Web. 15 December 2021. <https://catholicsaints.info/saint-virginia-centurione-bracelli/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-virginia-centurione-bracelli/

WIDOWER VIRGINIA CENTURIONE BRACELLI (1587-1651)

Widower, Virginia Centurione Bracelli was born on April 2, 1587, in Genoa, from the family of Giorgio Centurione, duke of the Republic in the year 1621-1622, and Lelia Spinola. Both of them were of the ancient noble origin. She was baptized two days after her birth, received her first religious and literary formation from her mother and private tutor. 

She soon felt the need for a cloistered life but she had to succumb to her father’s strong will and marry Gaspare Grimaldi Bracelli on December 10, 1602. Gaspare’s family was both illustrious and wealthy, but he was wholly taken up with gambling and dissolute life. She gave birth to two daughters: Lelia and Isabella.

The conjugal life of Virginia did not last long. As a matter of fact, Gaspare Bracelli, in spite of the matrimony and the fatherhood, he did not abandon his pleasures, which brought him to shorten his life. Virginia, however, with her great patience, prayer and affection, tried to convince her husband to a modest life. Unfortunately, Gaspare get ill died on June 13, 1607, in Alessandria, thus, enabling him to reach a state of grace and peace with God, relieved and assisted by his faithful wife. 

At the age of twenty, she became widow, pronounced her perpetual vow of chastity, refusing the occasion of the second marriage proposed by her father. She lived in her mother-in-law’s house, taking care of the education and the administration of the goods of her children and dedicating herself through prayer and act of charity. 

In 1610, she clearly felt the special vocation “to serve God through the poor”. Although she was strictly controlled by her father and never disregarded the care for the family, Virginia began to devote herself to the needy. She personally helped the poor by sharing half of her wealth or by means of charitable institution. 

Virginia conveniently settled the marriage life of her daughters and totally offered herself to the needs of the abandoned children, the aged, the sick and to elevate the life of the marginalized people.

In autumn of 1624-1625, the war between the Liguorian Republic and the Duke of Savoy, supported by France, increasing the unemployment and starvation, led Virginia to accomodate the first 15 abandoned youngs, and then, with the expansion of the refugees in town, enabled her to provide all their needs, specially the poor women.  

On August of 1625, with the death of her mother-in-law, she started not only to received the youngs but instead led herself to town, mostly in the disreputable quarters, in search for the needy and in danger of depravity.

To help the increasing poverty, Virginia founded the “Cento Signore della Misericordia Protettrici dei Poveri di Gesù Cristo”, with the collaboration of the resident organization of “Otto Signore della Misericordia”. She had the specific task of controlling the needs of the poor, particularly the bashful people by means of visiting the house.

To intensify the initiative of accomodating the youngs, precisely at the time of plague and of famine in 1629-1630, Virginia was obliged to rent the empty convent of Monte Calvario, where she transferred on the 13th of April 1631, together with her beneficiaries placed under the protection of Our Lady of Refuge. Three years after, the Institution expanded into three houses accomodating 300 patients. Hence, she thought the opportunity to ask the official acknowledgement from the Senate of the Republic, which was conceded on December 13, 1635. 

The beneficiaries of Our Lady of Refuge became for Virginia her excellent “daughters”, with whom she shared the food and clothing. She taught them catechism and train them to work so that they could earned their own sustenance.

Virginia renounced to purchase the Monte Calvario’s convent because it was very expensive, for this reason, she bought two villas next to Carignano’s Hill that , with the construction of the new annex of the Church dedicated to Our Lady of Refuge, became the Mother House of the Institution.

The spirit, which inspired the Institution founded by Virginia, was generally presented in the Rule compiled in 1644-1650. It is confirmed that all the domiciles should form a single Institution of Our Lady of Refuge, under the supervision and administration of the Protectors (noble lay appointed by the Senate of the Republic); there is also the confirmation of the separation between the “daughters” wearing the religious habit, and the “daughters”, who were not wearing habit, but altogether must live - with or without vows – like the most observant monks in obedience and poverty, working and praying. Moreover, they must be ready to give a hand in the public hospital, considering it as a vow.

Meanwhile, the Institution is divided into two Religious Congregation: the “Sisters of Our Lady of Refuge in Mount Calvary” (Suore di Nostra Signora del Rifugio di Monte Calvario) and the “Daughters of Our Lady on Mount Calvary” (Figlie di Nostra Signora al Monte Calvario). 

After the nomination of the Protectors (July 3, 1641), who were considered to be the real superiors of the Institute, Virginia disengaged herself from the government house. She was subdued to their needs and behaved according to their consent even in the acceptance of some needy youngs. She lived as the last “daughter” devoted to the household chores, went out in the morning and in the evening to beg for the sustenance of the living. She was a mother to everyone, specially for the sick, giving them most of her availability.

In the past years, Virginia organized a group of social action tight to cure the roots of evil and to prevent ruins: the sick and the disabled were hospitalized in the Institute; the powerful men were sent to work; the women must trained themselves to embroidery frame and seamless stockings, and the children were obliged to go to school.

With the increase of the activities and of the efforts, the collaborators of Virginia declined, particularly the women of the middle and upper class, who had feared to compromise their reputation in dealing with the corrupt people with a guide such as noble and a saint. 

Abandoned by the Auxiliaries and by the Protectors of the Institute, for which the government deprived of its power, Virginia, while her physical health was weakening, took the position and became responsible for the sisters in Carignano’s House. Thus, regaining force in solitude.

On March 25, 1637, she desired that the Republic would choose the Blessed Virgin as their Protectress. She pleaded to the Archbishop of the town, the institution of the “forty hours devotion”, which should start in Genoa at the end of 1642, and the preaching of the common missions (1643). She intervened to settle the common and bloody rivalries, which rose up, for petty reasons, between the noble families and the knights. In 1647, she achieved the reconciliation between the Archbishop See and the Government of the Republic, caused of their conflict in relation to the prestiges’ matter.

Without losing sight to the most desolated, she offered her free time to everybody, independently from the social class, who turned towards her for helped.

Gratified by the Lord with exultations, visions, interior locutions and other mystical gifts, she died on December 15, 1651 at the age of 64. The Holy Father Pope John Paul II proclaimed her blessed on the occasion of his Apostolic Visit in Genoa on September 22, 1985.

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20030518_bracelli_en.html

CANONIZATION OF FOUR NEW SAINTS

HOMILY OF JOHN PAUL II

Fifth Sunday of Easter, 18 May 2003

1. "He who abides in me, and I in him, he it is that bears much fruit" (Jn 15: 5; cf. Gospel Acclamation). The words Jesus addressed to the Apostles at the end of the Last Supper are also a moving invitation to us, his disciples in the third millennium. Only those who are intimately united to him - grafted to him like the branch of the vine - receive the vital nourishment of his grace. Only those who live in communion with God produce abundant fruits of justice and holiness.

Witnesses of this fundamental Gospel truth are the Saints whom I have the joy of canonizing on this Fifth Sunday of Easter. Two of them come from Poland: Joseph Sebastian Pelczar, Bishop of Przemysl, Founder of the Congregation of the Sisters Servants of the Most Sacred Heart of Jesus; Ursula Ledóchowska, virgin, Foundress of the Ursuline Sisters of the Sacred Heart of Jesus in Agony. The other two Saints are Italian:  Maria De Mattias, virgin, Foundress of the Congregation of the Sisters Adorers of the Blood of Christ; Virginia Centurione Bracelli, a lay woman, Foundress of the Sisters of Our Lady of Refuge on Mount Calvary and of the Daughters of Our Lady on Mount Calvary.

2. "Perfection is like that city in the Apocalypse (Apoc 21) with 12 gates that open toward every part of the world, as a sign that the men of every nation, every State and every age may pass through them.... No condition, no age is an obstacle to a perfect life. Indeed, God is not concerned with external things... but the soul... and demands no more than what we are able to give". With these words, our new Saint, Joseph Sebastian Pelczar, expressed his faith in the universal call to holiness. He lived out this conviction as priest, teacher and Bishop. He himself strove for holiness and he led others towards it. He was zealous in all things, but in such a way that in his service Christ himself was the Master.

His motto in life was: "All for the Most Sacred Heart of Jesus through the immaculate hands of the Most Blessed Virgin Mary". This motto shaped his spiritual life, which consisted in the entrustment of himself, his life and his ministry to Christ through Mary.

His gift to Christ was intended above all as a response to His love, contained and revealed in the sacrament of the Eucharist. He would say: "Every person must be struck with amazement at the thought that the Lord Jesus, destined to go to the Father on a throne of glory, lived on earth with men. It was His love that invented this miracle of miracles, instituting the Most Holy Sacrament". He ceaselessly inspired in himself and in others this wonderment of faith. It was this that led him also to Mary. As an expert theologian, he could not but see in Mary the One who "in the mystery of the Incarnation also anticipated the Eucharistic faith of the Church"; the One who, bearing in her womb the Word who became flesh, was in a certain sense the "tabernacle" - the first "tabernacle" in history (cf. Ecclesia de Eucharistia, n. 55).

Therefore, he turned to her with filial devotion, the love he had learned in his family, and he encouraged this love in others. He wrote to the Congregation of the Sisters Servants of the Most Sacred Heart of Jesus, which he founded: "One of the most ardent desires of the Sacred Heart of Jesus is that his Most Holy Mother be venerated and loved by all:  firstly, because the Lord himself has ineffable love for her, and then because he made her the mother of all men, so that with her sweetness she might attract to herself even those who flee the Holy Cross, and bring them to the Divine Heart".

In raising Joseph Sebastian Pelczar to the glory of the altars, I ask that through his intercession, the splendour of his holiness may be an encouragement for the Sisters Servants of the Most Sacred Heart of Jesus, for the Church of Przemysl and for all believers in Poland and throughout the world, to nurture this love for Christ and for his Mother.

3. Throughout her life, St Ursula Ledóchowska fixed her gaze on the face of Christ, her Bridegroom, with fidelity and with love. In a particular way, she united herself to Christ in agony on the Cross. This union filled her with an extraordinary zeal in the work of proclaiming in words and in deeds the Good News of God's love. She brought it first of all to children and young people, but also to all who were in need: the poor, the abandoned, the lonely. She addressed to all the language of love, borne out by her work. With the message of God's love she crossed Russia, the Scandinavian countries, France and Italy. In her day she was an apostle of the new evangelization, demonstrating a constant timeliness, creativity and the effectiveness of Gospel love by her life and action.

Through love for the Eucharist she also drew the inspiration and strength for the great work of her apostolate. She wrote:  "I must love my neighbour as Jesus loved me. Take and eat.... Eat my strength, I am available for you.... Take and eat my abilities, my talents... my heart, so that with his love he may warm and brighten your life.... Take and eat my time, may it be at your disposal.... I am yours, as Jesus the Host is mine". Do not these words echo the gift with which Christ, in the Upper Room, offered himself to his disciples of all times?

In founding the Congregation of the Ursuline Sisters of the Sacred Heart of Jesus in Agony, she passed on to it this spirit. "The Most Blessed Sacrament", she wrote, "is the sun of our life, our treasure, our happiness, our all on the earth.... Love Jesus in the tabernacle! Always leave your heart there, even if you are busy at work. It is there that Jesus dwells, whom we must love ardently with all our heart. And if we cannot love him, let us at least seek to love him - to love him more and more".

In the light of this Eucharistic love, St Ursula could glimpse a sign of the times in every circumstance, in order to serve God and her brothers and sisters. She knew that for believers, every event, even the least important, becomes an opportunity to carry out God's plans. What was ordinary, she made extraordinary; what was part of daily life, she transformed so that it became eternal; what was banal, she made holy.

If today St Ursula has become an example of holiness for all believers, it is because her charism can be grasped by those who, in the name of the love of Christ and of the Church, want to witness effectively to the Gospel in today's world. We can all learn from her how to build with Christ an ever more human world - a world in which values such as justice, freedom, solidarity and peace will be more and more fully achieved. From her we can learn how to put into practice every day the "new" commandment of love.

4. "This is his commandment, that we should believe... and love one another" (I Jn 3: 23). The Apostle John exhorts us to accept the boundless love of God, who for the salvation of the world gave his Only-begotten Son (cf. Jn 3: 16). Christ expressed this love in a sublime manner when he poured out his Blood as "an infinite price of redemption" for all humanity. Maria De Mattias was won over in the depths of her spirit by the mystery of the Cross and founded the Institute of the Sisters Adorers of the Blood of Christ "under the emblem of the Divine Blood". Love for Jesus crucified was expressed in her in passion for souls and in humble devotion to her brothers and sisters, her "beloved neighbour", as she liked to say. "Let us encourage one another", she urged, "to suffer willingly out of love of Jesus who with such great love shed his blood for us. Let us work hard to win souls for heaven".

St Maria De Mattias entrusts this message to her spiritual sons and daughters today, spurring all to follow the Lamb who gave himself in sacrifice for us, even to the point of giving up their life.

5. This same love sustained Virginia Centurione Bracelli. In response to the exhortation of the Apostle John, she wanted to love not only "with words", "or with her lips", but "with deeds and in truth" (cf. I Jn 3: 18). Disregarding her noble origins, she devoted herself to assisting the lowliest with extraordinary apostolic zeal. The effectiveness of her apostolate stemmed from her unconditional adherence to God's will, which was nourished by ceaseless contemplation of, and obedient listening to, the word of the Lord.

In love with Christ and for his sake ready to give herself for her brothers and sisters, St Virginia Centurione Bracelli leaves the Church the witness of a simple and active saint. Her example of courageous fidelity to the Gospel also continues to exert a powerful influence on people in our time. She used to say: when God is one's only goal, "all disagreements are smoothed out, all difficulties overcome" (Positio, n. 86).

6. "Abide in me!". In the Upper Room, Jesus repeated several times this invitation which St Joseph Sebastian Pelczar, St Ursula Ledóchowska, St Maria De Mattias and St Virginia Centurione Bracelli accepted with total trust and willingness. It is a pressing and loving invitation that is addressed to all believers. "If you abide in me", the Lord assures us, "and my words abide in you, ask whatever you will, and it shall be done for you" (Jn 15: 7).

May each one of us experience in our own life the efficacy of Jesus' assurance!

May Mary, Queen of the Saints and a model of perfect communion with her divine Son, help us. May she teach us how to continue "to abide" in Jesus, united to him as branches to the vine, and never to cut ourselves off from his love. Indeed, without him we can do nothing, for our life is Christ, alive and present in the Church and in the world. Today and forever. Praised be Jesus Christ!

© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/2003/documents/hf_jp-ii_hom_20030518_canoniz.html

Santa Virginia Centurione Bracelli Vedova e fondatrice

15 dicembre

Genova, 2 aprile 1587 - 15 dicembre 1651

Figlia del doge di Genova, rimasta vedova a soli 20 anni spese la sua vita a favore dei bisognosi. Suo motto fu: «Servire Dio nei suoi poveri». Il suo apostolato fu rivolto in modo particolare agli anziani, donne in difficoltà e malati. L'istituzione con la quale passò alla Storia fu L'Opera di Nostra Signora del rifugio. Gratificata dal Signore con estasi, visioni, locuzioni interiori moriva il 15 dicembre 1651, all'età di 64 anni. San Giovanni Paolo II l'ha proclamata beata a Genova il 22 settembre 1985 e poi santa a Roma nel 2003.

Martirologio Romano: Nella stessa città, santa Virginia Centurione Bracelli, vedova, che, dedita a servire Dio, accorse in molti modi in aiuto dei poveri, sostenne le chiese rurali e istituì e resse le Signore della Misericordia Protettrici dei Poveri.

Santa Virginia Centurione ved. Bracelli nacque a Genova, il 2 aprile 1587, da Giorgio Centurione, doge della Repubblica del biennio, e Lelia Spinola, di antica nobiltà cittadina. Battezzata due giorni dopo, venne educata ad una vita solida fondata su una fede fervente. Dedita alle pratiche di pietà, scoprì ben presto la vocazione allo stato religioso e confidò alla madre di voler entrare in un monastero. Ma la madre morì e Virginia non poté realizzare il suo proposito, perché il padre, senza interpellare la fanciulla, l'aveva promessa sposa a Gaspare Bracelli, di nobile e ricca famiglia genovese ed erede di grandi fortune, ma portato per natura alla vita godereccia ed al gioco. Quando Virginia lo seppe, si sfogò in lacrime, ma per docilità al padre accettò il matrimonio, celebrato il 7 gennaio 1602.

Il matrimonio fu per Virginia una vera scuola di santificazione personale. Due figlie, Lelia nel 1604 ed Isabella nel 1605, lo rallegrarono. Ma ben presto le inclinazioni del marito esplosero all'esterno, ne logorarono in cinque anni la gracile fibra e lo ridussero in fin di vita, lontano dalla famiglia. Virginia, che aveva tentato in tutti i modi di ricondurlo sulla via retta, corse al suo capezzale, lo curò nel corpo e nello spirito. Rigenerato nella grazia, morì il 13 giugno 1607. Quel giorno stesso Virginia, appena ventenne, col voto di perpetua castità, fece a Dio il dono totale e irrevocabile di tutto il suo essere, rifiutando energicamente le seconde nozze offertele dal padre; si dedicò al lavoro, all'educazione delle due figlie avute dal matrimonio, e, già nel 1607, alla promozione dell'« Opera delle chiese povere rurali », alla quale donava denaro e vestiti. Nel 1625, fondò per i fanciulli abbandonati quattro scuole di formazione morale e di addestramento al lavoro; poi passò ai vecchi ed ai malati, mettendo a loro disposizione metà delle sue rendite; infine, sistemate le figlie e più libera dagli impegni domestici, si dedicò a tempo pieno ai poveri.

L'occasione si presentò da se stessa durante l'inverno del 1624 / 25, quando torme di profughi si riversarono nella città di Genova dalla Liguria di Ponente, invasa dai franco-piemontesi. Una notte, Virginia udì il pianto di una fanciulla abbandonata al freddo della strada, l'accolse nella sua casa e le disse: « Tu starai con me e sarai mia figlia ». Presto le fanciulle salirono a quindici ed essa diede a tutte cibo e calore. Fu questo il primo costituirsi d'una famiglia in cui trovarono rifugio centinaia di vittime di quei tragici avvenimenti che sconvolsero Genova e 1'Italia settentrionale tra la fine del secondo decennio del 1600 e l'inizio del terzo. Alla guerra successe la depressione economica; poi la fame e la peste, con un immenso seguito di miseria.

Allora Virginia, che già nel 1626 aveva rinunciato a tutte le sue sostanze a favore dei poveri, allargò la sua carità, fondando le Ausiliarie delle Signore della Misericordia e dando loro delle Costituzioni molto sagge. Il suo programma divenne più articolato quando, qualche anno più tardi, fondò le Cento Signore della Misericordia, protettrici dei poveri di Gesù Cristo per l'aiuto a domicilio dei poveri bisognosi, specialmente dei vergognosi. Infine, eletta « Signora della Misericor­dia », si addossò la cura dei quartieri più malfamati; salì sulle galee cariche di schiavi, penetrò anche nel Lazzaretto, popolato all'inverosimile di una massa confusa di miserie, attuando il suo programma inteso a promuovere la reden­zione sociale e morale di quegli infelici, impavida di fronte alle minacce, alle percosse, alle sassate dei malevoli. Intanto spiegava il catechismo ai bambini, predicava il Vangelo, recitava il Rosario col popolo davanti alle edicole mariane, fondava la « Compagnia degli Orbi » per il canto delle laudi spirituali.

Tutte queste attività trovarono il loro punto d'incontro nell'Opera del Rifugio, che sorse per apprestare un ricovero adeguato alle molte giovani abbandonate e pericolanti che accolse in casa sua. Le ragazze provenivano da differenti nuclei familiari. La casa, pur grande, si dimostrava insufficente. Virginia si rivolse allora all'amica duchessa Placida Spinola, la quale aveva acquistato dai francescani il convento di Monte Calvario con l'annessa chiesa. Donna Spinola, considerando la bontà della causa, le concesse subito l'edificio a titolo gratuito e, successiva­mente, per una modesta somma annuale. Per Virginia però non si trattava di un semplice trasloco, ma d'una prospettiva per il futuro. Il 13 aprile 1631 lasciò per sempre la sua casa e con 40 giovani fece ingresso nel monastero della Visita­zione sul Monte Calvario, mettendole sotto la protezione di Nostra Signora del Rifugio; poi prese in affitto altre case; infine, ne costruì una propria sul colle Carignano, che divenne la casa madre dell'Opera.

Intanto procedeva ad una cernita qualitativa delle ricoverate. Si distinsero così le « Sorelle o religiose propriamente dette » e le « Figlie secolari » o semplici assistite. Le prime dovevano vivere, come essa scrisse nel 1634, benché senza voti, come le religiose più osservanti, in una vita comune veramente perfetta. Nacquero così le sue « religiose », che non erano propriamente ne « monache » ne Suore die Nostra Signora del Rifugio in Monte Clavario« suore », perché diversamente avrebbero dovuto vivere in clausura, secondo l'ordinamento religioso giuridico di allora. L'istituzione nacque ufficialmente il 13 aprile 1631, come gruppo di Terziarie Francescane dedite ad ogni intervento apostolico in favore dei poveri, dei malati, della gioventù. Come San Vincenzo de' Paoli, Virginia Centurione Bracelli ebbe l'intuito d'istituire delle religiose con voti privati, libere di svolgere il loro apostolato fuori della clausura. Esse do­vevano distinguersi non per le vesti o per la clausura, ma per la santità della vita ed il servizio dei poveri, anche a costo della vita.

Le sue religiose diverranno solo nel ventesimo secolo, a tutti gli effetti giuridici, ecclesiali, « Suore con voti pubblici, viventi in comunità non di clau­sura ». Il 13 aprile 1631 segnava perciò la data di nascita di due nuove congre­gazioni femminili che anche oggi esercitano il loro apostolato in favore dei poveri: le Suore di Nostra Signora del Rifugio in Monte Calvario e le Figlie di Nostra Signora al Monte Calvario. Sono queste le sorelle e le figlie che essa formò solo con la forza trascinante del suo esempio, facendo vita comune con loro, cibandosi alla loro mensa e spesso dei loro avanzi, curando le loro piaghe e nettandole dagli insetti.

Quando, per le infermita, cominciarono a scemare le sue forze, cominciò in compenso ad aumentare il suo prestigio presso le autorità religiose e politiche. Si adoperò presso l'Arcivescovo perché fosse introdotta l'« Adorazione Eucaristica delle 40 ore » e fossero predicate le missioni popolari e sorgessero a questo scopo i missionari urbani di S. Carlo; predicò personalmente una « Missione al popolo », e si fece messaggera di pace tra le opposte fazioni armate di odio. Nel 1637 ottenne che Maria fosse proclamata « Regina di Genova ».

Virginia morì il 15 dicembre 1651. Fu una morte edificante. « Virginia, andremo alla casa del Signore », le diceva un suo fratello al capezzale dell'agonia; « Si, vi andremo... Dio ha vinto... », aveva risposto: E poi: « Il mio cuore e pronto, Signore ».

Considerata « santa », si tentò di sottrarre parte dei suoi abiti per farne reliquie. Per il deciso intervento dell'Arcivescovo di Genova la salma venne restituita alle sue figlie, che la collocarono nella loro chiesa di Nostra Signora del Rifugio a Bisogno, per essere poi per 150 anni più o meno dimenticata perfino dalle Suore che aveva fondate. Soltanto quando in seguito alla legge napoleonica, di oppressione di molti monasteri, il 20 settem­bre 1801, alcuni operai impegnati nella demolizione di quello che era stato un convento di clarisse scoprirono il corpo ancora flessibile, nella bara di piombo da loro aperta, di Virginia Centurione Bracelli, nome rivelato dall'iscrizione appostavi subito dopo la morte.

Le autorità tentarono invano di nascondere lo straordinario evento, ma la gente gridò al prodigio, e un notaio, insospettabile per la sua radicale avversione alla Chiesa, protagonista in seguito di una altrettanto radicale conversione pro­vocata dalla prodigiosa guarigione della figlia per intercessione della Bracelli, lo testimoniò senza reticenze, riferendo anche il particolare delle pupille ancor vive, « color zaffiro chiaro ». Infatti, la salma era rimasta fresca e palpabile come fosse sepolta nel sonno.

Nel 1868 il corpo incorrotto fu trasferito nella chiesa nuova della Casa­-Madre delle Suore di N. S. del Rifugio in Monte Calvario, viale Virginia Centu­rione Bracelli n. 13, Genova-Marassi, dove è tuttora meta di pellegrini.

Il 18 maggio 2003 Virginia Centurione Bracelli è stata proclamata santa da Papa Giovanni Paolo II, che l'aveva beatificata il 22 settembre 1985, a Genova

Autore: Andreas Resch

Fonte : www.igw-resch-verlag.at

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90296

Virginia Centurione vedova Bracelli (1587-1651)

Virginia Centurione vedova Bracelli nacque il 2 aprile 1587 a Genova da Giorgio Centurione, doge della Repubblica nel biennio 1621-1622, e da Lelia Spinola, ambedue discendenti da famiglie di antica nobiltà. Battezzata due giorni dopo, ebbe la prima formazione religiosa e letteraria dalla madre e da un precettore domestico.

Pur manifestando fin dalla fanciullezza l’inclinazione per la vita claustrale, dovette accettare la decisione del padre che la volle sposa, il 10 dicembre 1602, a Gaspare Grimaldi Bracelli, giovane e ricco erede di illustre casata, incline ad una vita sregolata e al vizio del gioco. Dall’unione nacquero due bambine: Lelia e Isabella.

La vita coniugale di Virginia fu di breve durata. Gaspare Bracelli, infatti, nonostante il matrimonio e la paternità, non abbandonò lo stile di vita gaudente, tanto da ridursi in fin di vita. Virginia, con silenziosa pazienza, preghiera e amabile attenzione, cercò di convincere il marito ad una condotta più morigerata. Purtroppo, Gaspare si spense cristianamente il 13 giugno 1607 ad Alessandria, assistito dalla sposa che lo aveva raggiunto per curarlo.

Rimasta vedova a soli 20 anni, Virginia fece voto di castità perpetua, rifiutando le occasioni di seconde nozze propostele dal padre e visse ritirata in casa della suocera, curando l’educazione e l’amministrazione dei beni delle figlie e dedicandosi alla preghiera e alla beneficenza.

Nel 1610 sentì più chiaramente la particolare vocazione a «servire Dio nei suoi poveri». Pur essendo controllata severamente dal padre e senza mai trascurare la cura della famiglia, cominciò a impegnarsi per i bisognosi. Ad essi sovveniva o direttamente, distribuendo in elemosine metà della sua rendita dotale, o per mezzo delle istituzioni benefiche del tempo. 

Collocate convenientemente le figlie in matrimonio, Virginia si dedicò a tempo pieno alla cura dei fanciulli abbandonati, dei vecchi, dei malati e della promozione degli emarginati. 

La guerra tra la Repubblica Ligure ed il Duca di Savoia, spalleggiato dalla Francia, seminando la disoccupazione e la fame, indusse Virginia, nell’inverno del 1624-1625, ad accogliere in casa dapprima una quindicina di giovani abbandonate e poi, con l’aumento del numero dei profughi in città, quanti più poveri, specialmente donne, le fu possibile, provvedendo in tutto al loro fabbisogno.

Con la morte della suocera nell’agosto del 1625, cominciò non solo ad accogliere le giovani che arrivavano spontaneamente, ma andò essa stessa per la città, particolarmente nei quartieri più malfamati, in cerca di quelle più bisognose e in pericolo di corruzione.

Per sovvenire alla crescente miseria, istituì le Cento Signore della Misericordia protettrici dei Poveri di Gesù Cristo, che, affiancando l’organizzazione cittadina delle «Otto Signore della Misericordia», aveva il compito specifico di verificare direttamente, tramite le visite a domicilio, i bisogni dei poveri, specialmente se vergognosi. 

Nell’intensificare l’iniziativa dell’accoglienza delle giovani, soprattutto al tempo della pestilenza e della carestia del 1629-1630, Virginia si vide costretta a prendere in affitto il vuoto convento di Montecalvario, dove si trasferì il 14 aprile 1631 con le sue assistite che pose sotto la protezione di Nostra Signora del Rifugio. Dopo tre anni l’Opera contava già tre case con circa 300 ricoverate. Virginia ritenne quindi opportuno chiederne il riconoscimento ufficiale al Senato della Repubblica che lo concesse il 13 dicembre 1635.

Le assistite di Nostra Signora del Rifugio divennero per la Santa le sue “figlie” per eccellenza, con le quali divideva il cibo e le vesti, le istruiva con il catechismo e le addestrava al lavoro perché si guadagnassero il proprio sostentamento.

Proponendosi di dare all’Opera una sede propria, dopo aver rinunciato all’acquisto del Montecalvario per il prezzo troppo alto, comprò due villette attigue sul colle di Carignano che, con la costruzione di una nuova ala e della chiesa dedicata a N. S. del Rifugio, divenne la casa madre dell’Opera. 

Lo spirito che animava l’Istituzione fondata dalla Bracelli era largamente presente nella Regola redatta negli anni 1644-1650. In essa é sancito che tutte le case costituiscono l’unica Opera di N. S. del Rifugio, sotto la direzione ed amministrazione dei Protettori (laici nobili designati dal Senato della Repubblica); vi é riconfermata la divisione tra le «figlie» con l’abito (suore e novizie) e «figlie» senza; tutte, però, debbono vivere - pur senza voti - come le monache più osservanti, in obbedienza e povertà, lavorando e pregando; debbono inoltre essere pronte ad andare a prestare servizio nei pubblici ospedali, come se vi fossero tenute da voto.

Col tempo l’Opera si svilupperà in due Congregazioni religiose: le Suore di Nostra Signora del Rifugio di Monte Calvario e le Figlie di Nostra Signora al Monte Calvario.

Dopo la nomina dei Protettori (3 luglio 1641), che venivano considerati i veri superiori dell’Opera, la Bracelli non s’immischiò più nel governo della casa: era sottomessa al loro volere e si regolava secondo il loro benestare perfino nell’accettazione di qualche giovane bisognosa. Viveva come l'ultima delle «figlie», dedita al servizio della casa: usciva mattina e sera a mendicare per il sostentamento della convivenza. Si prodigava per tutte come una madre, specialmente per le ammalate, prestando loro i più umili servigi.

Già negli anni precedenti aveva dato corso ad un’azione sociale risanatrice tesa a curare le radici del male e a prevenirne le ricadute: gli ammalati e gli inabili andavano ricoverati in appositi Istituti; gli uomini validi andavano avviati al lavoro; le donne dovevano esercitarsi al telaio e alla calza; i bambini dovevano obbligarsi a frequentare le scuole. 

Con il crescere delle attività e degli sforzi, Virginia vide decrescere intorno a sé il numero delle collaboratrici, particolarmente le donne borghesi e aristocratiche che temevano di compromettere la loro reputazione nel trattare con gente corrotta e seguendo una guida per quanto nobile e santa, un po’ temeraria nelle imprese.

Abbandonata dalle Ausiliarie, esautorata di fatto dai Protettori nel governo della sua Opera, occupando l’ultimo posto tra le sorelle nella casa di Carignano, mentre la sua salute fisica declinava rapidamente, Virginia parve attingere nuova forza dalla solitudine morale.

Il 25 marzo 1637, ottenne che la Repubblica prendesse la Vergine come protettrice. Perorò presso l’Arcivescovo della città l’istituzione delle Quarantore, che si iniziarono a Genova verso la fine del 1642, e la predicazione delle missioni popolari (1643). Si interpose per appianare le frequenti e sanguinose rivalità che insorgevano, per futili motivi, tra le nobili famiglie ed i cavalieri. Nel 1647 ottenne la riconciliazione tra la Curia arcivescovile ed il Governo della Repubblica, tra loro in lotta per pure questioni di prestigio. Senza mai perdere di vista i più abbandonati era sempre disponibile a chiunque, indipendentemente dal ceto sociale, si rivolgeva a lei per ricevere aiuto. 

Gratificata dal Signore con estasi, visioni, locuzioni interiori e altri doni mistici speciali, moriva il 15 dicembre 1651, all’età di 64 anni. Il Sommo Pontefice Giovanni Paolo II l’ha proclamata Beata, in occasione del suo viaggio apostolico in Genova, il 22 settembre 1985.

Pensieri

Prego Dio che mi doni, come prima grazia, di amarlo e servirlo con tutto il cuore e con tutte le forze;
che mi doni la grazia di amare il mio prossimo come me stessa;
che mi doni spirito d'umiltà e disprezzo di me stessa.
 

Prego Dio che mi doni la grazia di compiere il mio ufficio con ascoltare tutti i poveri con carità e provvederli per quanto potrò, ed essere considerata prudente nel parlare di loro;

che mi doni la grazia di distribuire subito i miei averi ai poveri e di essere diligente affinché i beni che passano per le mie mani vadano a chi sono destinati.
Prego Dio che mi doni la grazia di essere molto discreta nel parlare e più pronta al fare che al dire;

di esercitare le opere di misericordia corporali e spirituali e di essere zelantissima dell'onore e della reputazione di ciascuno, per povero, miserabile e malandato che sia;

che mi faccia avere ogni giorno il pensiero rivolto alla morte, e pensare che oggi debba essere l'ultimo. 
Prego Dio che mi doni la grazia di non dare al mio corpo che il necessario;
che mi doni i santissimi suoi sette doni e che io pensi bene del prossimo.

che mi doni la pazienza nel sopportare volentieri tutte le contrarietà per amor suo;
di far penitenza dei miei peccati e, per amor suo, averne dolore tutti i giorni della mia vita;

di ricorrere continuamente alla sua santissima Madre avendomela data anche per madre mia, e ricorrere a lei nei miei bisogni, esserle ubbidiente, amarla e servirla come devo;

Prego Dio che mi doni la grazia di aborrire il peccato più che la morte, e di voler morire piuttosto che peccare;

che mi doni la grazia, quando faccio orazione, di farla con attenzione, riverenza e conside­razione, e di non pretendere mai altro che solo la perfetta sua volontà.

Prego Dio che mi doni la grazia di prepararmi, per quanto posso, alla santissima Comunione continuamente, e che ogni mia azione che farò, sia preparazione per riceverla.

Per la sua infinita bontà e misericordia e per i meriti infiniti della sua santissima Passione, che mi dia la grazia, quando andrò a confessarmi, di andarvi preparata, e si degni concedermi tutte le suddette grazie, e che anche, quando l'avrò ricevuto nel Santissimo Sacramento, non lo lasci mai più, ma gli tenga continuamente compagnia con desiderio conti­nuo di arrivare a vederlo in paradiso.

Prego Dio che si degni, per sua bontà, d'essere presente alla mia morte per ricevere l'anima mia nelle sue mani;

Prego la Beata Vergine che si voglia trovare anche Lei alla mia morte, e, nel corso della mia vita, mi guardi continuamente.

Preghiera

Padre misericordioso,
che nella tua predilezione per i poveri e gli emarginati,
hai scelto la tua serva Virginia Centurione Bracelli
per rinnovare la società con nuove iniziative apostoliche
di istruzione e di assistenza,
donaci il coraggio di impegnare le nostre attività
a servizio dei fratelli più abbandonati,
per costruire con essi una nuova fraternità,
dove ri­splenda il tuo volto di Padre.

Per Cristo nostro Signore.

Amen.

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20030518_bracelli_it.html

CAPPELLA PAPALE PER LA CANONIZZAZIONE DI QUATTRO BEATI

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

V Domenica di Pasqua, 18 maggio 2003

1. "Chi rimane in me e io in lui, fa molto frutto" (Gv 15,5; cfr Canto al Vangelo). Le parole rivolte da Gesù agli Apostoli, al termine dell'Ultima Cena, costituiscono un toccante invito anche per noi, suoi discepoli del terzo millennio. Solo chi Gli rimane intimamente unito - innestato a Lui come il tralcio alla vite - riceve la linfa vitale della sua grazia. Solo chi vive in comunione con Dio produce frutti abbondanti di giustizia e di santità.

Testimoni di questa fondamentale verità evangelica sono i Santi che ho la gioia di canonizzare in questa quinta domenica di Pasqua. Due di essi provengono dalla Polonia: Józef Sebastian Pelczar, Vescovo, fondatore della Congregazione delle Ancelle del Sacro Cuore di Gesù; Urszula Ledóchowska, vergine, fondatrice delle Suore Orsoline del Sacro Cuore di Gesù Agonizzante. Le altre due Sante sono italiane: Maria De Mattias, vergine, fondatrice della Congregazione delle Suore Adoratrici del Sangue di Cristo; Virginia Centurione Bracelli, laica, fondatrice delle Suore di Nostra Signora del Rifugio in Monte Calvario e delle Suore Figlie di Nostra Signora al Monte Calvario.

2. "Doskonałość jest jak owe miasto Objawienia (Ap 21), mające dwanaście bram, wychodzących na wszystkie strony świata, na znak, że ludzie wszelkiego narodu, stanu i wieku wejść przez nie mogą. (...) Żaden stan lub wiek nie jest przeszkodą do życia doskonałego. Bóg bowiem nie ma względu na rzeczy zewnętrzne (...), ale na duszę (...), a żąda tylko tyle, ile dać możemy". Tymi słowami nasz nowy święty Józef Sebastian Pelczar wyrażał swoją wiarę w powszechne powołanie do świętości. Tym przekonaniem żył jako kapłan, profesor i biskup. Sam do świętości dążył i innych do niej prowadził. Dokładał wszelkiej gorliwości, ale tak to czynił, aby w jego posłudze sam Chrystus był Nauczycielem i Mistrzem.

Dewizą jego życia było zawołanie: "Wszystko dla Najświętszego Serca Jezusowego przez Niepokalane Ręce Najświętszej Maryi Panny". To ono kształtowało jego duchową sylwetkę, której charakterystycznym rysem jest zawierzenie siebie, całego swego życia i posługi, Chrystusowi przez Maryję.

Swoje oddanie Chrystusowi pojmował nade wszystko jako odpowiedź na Jego miłość, jaką zawarł i objawił w sakramencie Eucharystii. "Zdumienie – mówił - musi ogarnąć każdego, gdy pomyśli, że Pan Jezus, mając odejść do Ojca na tron chwały, został z ludźmi na ziemi. Miłość Jego wynalazła ten cud cudów, (...) ustanawiając Najświętszy Sakrament". To zdumienie wiary nieustannie budził w sobie i w innych. Ono prowadziło go też ku Maryi. Jako biegły teolog nie mógł nie widzieć w Maryi Tej, która "w tajemnicy Wcielenia antycypowała także wiarę eucharystyczną Kościoła"; Tej, która nosząc w łonie Słowo, które stało się ciałem, w pewnym sensie była "tabernakulum" - pierwszym "tabernakulum" w historii (por. Ecclesia de Eucharistia, 55). Zwracał się więc do Niej z dziecięcym oddaniem i z tą miłością, którą wyniósł z domu rodzinnego, i innych do tej miłości zachęcał. Do założonego przez siebie Zgromadzenia Służebnic Najświętszego Serca Jezusowego pisał: "Pośród pragnień Serca Jezusowego jednym z najgorętszych jest to, by Najświętsza Jego Rodzicielka była czczona od wszystkich i miłowana, raz dlatego, że Ją Pan sam niewypowiedzianie miłuje, a po wtóre, że Ją uczynił Matką wszystkich ludzi, żeby Ona swą słodkością pociągała do siebie nawet tych, którzy uciekają od świętego Krzyża i wiodła ich do Serca Boskiego".

Wynosząc do chwały ołtarzy Józefa Sebastiana, modlę się za jego wstawiennictwem, aby blask jego świętości był dla sióstr sercanek, Kościoła w Przemyślu i dla wszystkich wierzących w Polsce i na świecie zachętą do takiego umiłowania Chrystusa i Jego Matki.

["La perfezione è come quella città dell’Apocalisse (Ap 21), con dodici porte che si aprono verso tutte le parti del mondo, come segno che gli uomini di ogni nazione, di ogni stato e di ogni età possono attraversarle. (...) Nessuno stato o nessuna età sono ostacolo ad una vita perfetta. Dio infatti non considera le cose esterne (...), ma l’anima (...), ed esige soltanto tanto quanto possiamo dare". Con queste parole, il nostro nuovo santo Giuseppe Sebastiano Pelczar esprimeva la propria fede nella chiamata universale alla santità. Di questa convinzione visse come sacerdote, come professore , e come vescovo. Tendeva alla santità egli stesso e ad essa conduceva gli altri. Fu zelante in ogni cosa, ma lo fece in modo che nel suo servizio Cristo stesso fosse il Maestro.

Il motto della sua vita era: "Tutto per il Sacratissimo Cuore di Gesù per le mani immacolate della Santissima Vergine Maria". Fu esso a formare la sua figura spirituale, la cui caratteristica fu l’affidare a Cristo per mezzo di Maria se stesso, la propria vita, il proprio ministero.

Intendeva il suo dono a Cristo soprattutto come risposta al suo amore, racchiuso e rivelato nel sacramento dell’Eucaristia. Diceva: "Ogni uomo deve essere preso dallo stupore al pensiero che il Signore Gesù, dovendo andare al Padre su un trono di gloria, rimase sulla terra con gli uomini. Il suo amore ha inventato questo miracolo dei miracoli, istituendo il Santissimo Sacramento". Incessantemente destava in sé e negli altri questo stupore della fede. Fu esso a condurlo anche a Maria. Come esperto teologo, non poteva fare a meno di vedere in Maria colei che "nel mistero dell’Incarnazione anticipava anche la fede eucaristica della Chiesa"; colei che portando nel grembo il Verbo, che si fece carne, fu in un certo senso il "tabernacolo" - il primo "tabernacolo" nella storia (cfr. Ecclesia de Eucharistia, 55). Si rivolgeva dunque a Lei con filiale dedizione e con quell’amore che aveva portato dalla casa paterna, ed incoraggiava gli altri a tale amore. Scriveva alla Congregazione delle Ancelle del Sacro Cuore di Gesù, da lui fondata: "Tra i desideri del Sacro Cuore di Gesù uno dei più ardenti è quello che la sua Santissima Madre sia venerata ed amata da tutti, primo, perché il Signore stesso l’ama in modo ineffabile, e poi perché la fece madre di tutti gli uomini, affinché, con la sua dolcezza attirasse a sé persino coloro che fuggono dalla santa Croce e li conducesse al Cuore Divino".

Elevando alla gloria degli altari Giuseppe Sebastiano Pelczar, chiedo che per sua intercessione lo splendore della sua santità sia per le Ancelle del Sacro Cuore di Gesù, per la Chiesa di Przemyśl e per tutti i credenti in Polonia e nel mondo un incoraggiamento a questo amore verso Cristo e verso la sua Madre.]

3. Święta Urszula Ledóchowska przez całe swe życie wiernie i z miłością wpatrywała się w oblicze Chrystusa, swego Oblubieńca. W sposób szczególny jednoczyła się z Chrystusem konającym na Krzyżu. To zjednoczenie napełniało ją niezwykłą gorliwością w dziele głoszenia słowem i czynem Dobrej Nowiny o miłości Boga. Niosła ją przede wszystkim dzieciom i młodzieży, ale też osobom znajdującym się w potrzebie, ubogim, opuszczonym, samotnym. Do nich wszystkich mówiła językiem miłości popartej czynem. Z przesłaniem Bożej miłości przemierzyła Rosję, kraje skandynawskie, Francję i Włochy. Była w swoich czasach apostołką nowej ewangelizacji, dając swym życiem i działaniem dowód, że miłość ewangeliczna jest zawsze aktualna, twórcza i skuteczna.

I ona czerpała natchnienie i siły do wielkiego dzieła apostolstwa z umiłowania Eucharystii. Pisała: "Mam miłować bliźnich jak Jezus mnie umiłował. Bierzcie i jedzcie me siły, bo one są do waszej dyspozycji (...). Bierzcie i jedzcie moje zdolności, moją umiejętność (...), me serce - niech swą miłością rozgrzewa i rozjaśnia życie wasze (...). Bierzcie i jedzcie mój czas - niech on będzie do waszej dyspozycji. Jam wasza, jak Jezus jest mój". Czy w tych słowach nie brzmi echo oddania, z jakim Chrystus w Wieczerniku ofiarował samego siebie Uczniom wszystkich czasów?

Zakładając Zgromadzenie Sióstr Urszulanek Serca Jezusa Konającego przekazała mu tego ducha. "Przenajświętszy Sakrament - pisała - to słońce życia naszego, to nasz skarb, nasze szczęście, nasze wszystko na ziemi. (...) Kochajcie Jezusa w tabernakulum! Tam niech serce wasze czuwa, choć ciało przy pracy, przy zajęciu. Tam Jezus, a Jezusa trzeba nam kochać tak gorąco, tak serdecznie. Jeśli nie umiemy kochać, to przynajmniej pragnijmy kochać - kochać coraz więcej".

W świetle tej eucharystycznej miłości święta Urszula w każdej okoliczności umiała dostrzec znak czasu, aby służyć Bogu i braciom. Ona wiedziała, że dla człowieka wierzącego każde, nawet najmniejsze wydarzenie staje się okazją do realizowania planów Bożych. To, co zwyczajne czyniła nadzwyczajnym; codzienne zamieniała w ponadczasowe; to, co przyziemne czyniła świętym.

Jeżeli dziś święta Urszula staje się przykładem świętości dla wszystkich wierzących, to dlatego, że jej charyzmat może być podjęty przez każdego, kto w imię miłości Chrystusa i Kościoła chce skutecznie dawać świadectwo Ewangelii we współczesnym świecie. Wszyscy możemy uczyć się od niej, jak z Chrystusem budować świat bardziej ludzki - świat, w którym coraz pełniej będą realizowane takie wartości, jak: sprawiedliwość, wolność, solidarność, pokój. Od niej możemy uczyć się jak na co dzień realizować „nowe" przykazanie miłości.

[Sant’Orsola Ledóchowska, per tutta la sua vita, con fedeltà e con amore, fissava con lo sguardo il volto di Cristo, suo Sposo. In modo particolare si univa a Cristo agonizzante sulla Croce. Tale unione la colmava di uno straordinario zelo nell’opera dell’annunciare, con parole ed opere, la Buona Novella dell’amore di Dio. La portava prima di tutto ai bambini e ai giovani, ma anche a tutti coloro che si trovavano nel bisogno, ai poveri, agli abbandonati, ai soli. A tutti si rivolgeva con il linguaggio dell’amore provato con le opere. Con il messaggio dell’amore di Dio attraversò la Russia, i Paesi scandinavi, la Francia e l’Italia. Ai suoi tempi fu un’apostola della nuova evangelizzazione, dando con la sua vita e con la sua attività la prova di una costante attualità, creatività ed efficacia dell’amore evangelico.

Anche lei attingeva dall’amore per l’Eucaristia l’ispirazione e la forza per la grande opera dell’apostolato. Scriveva: "Devo amare il prossimo come Gesù ha amato me. Prendete e mangiate... Mangiate le mie forze, sono a vostra disposizione (...). Prendete e mangiate le mie capacità, il mio talento (...), il mio cuore, affinché con il suo amore esso riscaldi e illumini la vostra vita (...). Prendete e mangiate il mio tempo, sia a vostra disposizione. (...) sono vostra come Gesù-Ostia è mio". Non risuona in queste parole l’eco di un dono con il quale Cristo, nel Cenacolo, offrì se stesso ai Discepoli di ogni tempo?

Fondando la Congregazione delle Suore Orsoline del Sacro Cuore di Gesù Agonizzante, trasmise ad essa questo spirito. "Il Santissimo Sacramento - scrisse - è il sole della nostra vita, il nostro tesoro, la nostra felicità, il nostro tutto sulla terra. (...) Amate Gesù nel tabernacolo! Là rimanga sempre il vostro cuore anche se materialmente siete al lavoro. Là è Gesù, che dobbiamo amare ardentemente, con tutto il cuore. E se non sappiamo amarlo, desideriamo almeno di amarlo - di amarlo sempre più".

Alla luce di quest’amore eucaristico Sant’Orsola sapeva scorgere in ogni circostanza un segno del tempo, per servire Dio e i fratelli. Sapeva, che per chi crede, ogni evento, persino il più piccolo diventa un’occasione per realizzare i piani di Dio. Quello che era ordinario, lo faceva diventare straordinario; ciò che era quotidiano lo mutava perché diventasse perenne; ciò che era banale lei lo rendeva santo.

Se oggi Sant’Orsola diventa esempio di santità per tutti i credenti, è perché il suo carisma possa essere accolto da chi nel nome dell’amore di Cristo e della Chiesa voglia in modo efficace testimoniare il Vangelo nel mondo di oggi. Tutti possiamo imparare da lei come edificare con Cristo un mondo più umano - un mondo in cui verranno realizzati sempre più pienamente valori come la giustizia, la libertà, la solidarietà, la pace. Da lei possiamo imparare come mettere in pratica ogni giorno il comandamento "nuovo" dell’amore.]

4. "Questo è il suo comandamento: che crediamo... e ci amiamo gli uni gli altri" (1 Gv 3,23). L'apostolo Giovanni esorta ad accogliere l'amore sconfinato di Dio, che per la salvezza del mondo ha dato il suo Figlio unigenito (cfr Gv 3,16). Questo amore si è espresso in modo sublime quando è espresso in modo sublime quando Cristo ha versato il suo Sangue quale "prezzo infinito del riscatto" per l'intera umanità. Dal mistero della Croce fu interiormente conquistata Maria De Mattias, che pose l'Istituto delle Suore Adoratrici del Sangue di Cristo "sotto lo stendardo del Divin Sangue". L'amore per Gesù crocifisso si tradusse in lei in passione per le anime e in un'umile dedizione ai fratelli, al "caro prossimo", come amava ripetere. "Animiamoci – esortava - a patire volentieri per amore di Gesù che con tanto amore ha dato il sangue per noi. Fatichiamo per guadagnare anime al cielo".

Questo messaggio Santa Maria De Mattias affida ai suoi figli e alle sue figlie spirituali quest'oggi, spronando tutti a seguire fino al sacrificio della vita l'Agnello immolato per noi.

5. Lo stesso amore sostenne Virginia Centurione Bracelli. Seguendo l'esortazione dell'apostolo Giovanni, volle amare non soltanto "a parole", o "con la lingua", ma "coi fatti e nella verità" (cfr 1 Gv 3,18). Mettendo da parte le sue nobili origini, si dedicò all'assistenza degli ultimi con straordinario zelo apostolico. L'efficacia del suo apostolato scaturiva da una adesione incondizionata alla volontà divina, che si alimentava di incessante contemplazione e di ascolto obbediente della parola del Signore.

Innamorata di Cristo, e per Lui pronta a donare se stessa ai fratelli, santa Virginia Centurione Bracelli lascia alla Chiesa la testimonianza di una santità semplice e feconda. Il suo esempio di coraggiosa fedeltà evangelica continua ad esercitare un forte fascino anche sulle persone del nostro tempo. Soleva dire: quando si ha come fine Dio soltanto, "tutte le opposizioni si spianano, tutte le difficoltà si vincono" (Positio, 86).

6. "Rimanete in me!". Nel Cenacolo Gesù ha più volte ripetuto questo invito, che san Józef Sebastian Pelczar, santa Urszula Ledóchowska, santa Maria De Mattias e santa Virginia Centurione Bracelli hanno accolto con totale fiducia e disponibilità. E' un invito pressante e amorevole rivolto a tutti i credenti. "Se rimarrete in me - assicura il Signore - e le mie parole rimangono in voi, chiedete quel che volete e vi sarà dato" (Gv 15,7).

Possa ciascuno di noi sperimentare nella propria esistenza l'efficacia di questa assicurazione di Gesù.

Ci sia di aiuto Maria, Regina dei Santi e modello di perfetta comunione con il suo divin Figlio. Ci insegni a restare "innestati" a Gesù, come tralci alla vite, e a non separarci mai dal suo amore. Nulla, infatti, possiamo senza di Lui, perché la nostra vita è Cristo vivo e presente nella Chiesa e nel mondo. Oggi e sempre. Amen.

Sia lodato Gesù Cristo!

© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/2003/documents/hf_jp-ii_hom_20030518_canoniz.html

VIRGINIA CENTURIONE BRACELLI

 (1587-1651)

Fondatrice delle " Suore di N.S. del Rifugio in Monte Calvario - Genova" e delle "Figlie di N.S. al Monte Calvario - Roma".

Virginia Centurione Bracelli nacque a Genova il 2 aprile 1587 da Giorgio, poi Doge della Repubblica e da Lelia Spinola. Dopo un’infanzia molto pia e studiosa, nonostante l’orientamento decisivo verso la vita monastica, all’età di 15 anni dovette andare sposa – per volontà del padre – a Gaspare Grimaldi Bracelli, da cui ebbe due figlie, Lelia e Isabella. Gaspare, a causa delle sue sregolatezze, mori tisico ad Alessandria nel 1607, dove si era recato in cerca di beneficio al suo male, assistito affettuosamente da Virginia, la quale ebbe la gioia di riportarlo a Dio.

Rimasta vedova ventenne, comprese che una speciale volontà di Dio la chiamava a servirLo nei suoi poveri, ciò che cercò di accordare con i suoi doveri di madre e d’amministratrice saggia e prudente della casa.

Ben presto suo particolare interesse, che già era oggetto della sua sollecitudine, divenne la sua attività fondamentale, sempre più chiaramente precisa e definita quale organizzazione d’autentico servizio di promozione degli emarginati "perché stiano senza offesa di Dio e si guadagnino per quanto possono il loro vivere con le loro mani".

Promosse L’Opera delle Chiese povere rurali alle quali donava danaro e vestiti. Si diede al servizio dei fanciulli abbandonati, dei vecchi, dei malati mettendo a disposizione le proprie rendite, fondò scuole di formazione e d’addestramento per i fanciulli poveri. Una notte d’inverno accolse in casa una fanciulla abbandonata al freddo e ai pericoli della strada. Fu il piccolo seme che doveva germogliare in una pianta robusta, specialmente in quei tristi tempi di guerra e di sconvolgimenti nell’Italia settentrionale. Nel 1626, dopo aver rinunziato a tutte le sue sostanze, in favore dei poveri, fondò la "Ausiliarie delle Signore della Misericordia". Non ci fu miseria in Genova che non trovasse Virginia disponibile a farle proprie. Intanto spiegava il catechismo ai bambini, predicava il Vangelo. Le svariate opere fondate trovarono il loro punto d’incontro nell’"Opere di Nostra Signora del Rifugio in Monte Calvario", un ricovero per accogliere molte giovani abbandonate e pericolanti. Quando il suo palazzo non poté più bastare, prese in affitto il monastero di Monte Calvario, poi una seconda casa e una terza.

La sua attività ha qualcosa d’incredibile. E’ inspiegabile senza la fede e la fiducia in Dio illimitata. Mori in concetto di santità nella casa di Carignano il 15 dicembre 1651.

La fama di santità, che è sempre rimasta viva, è divampata quando il 20 settembre 1801, venne alla ribalta intatta la sua salma, palpabile come fosse sepolta nel sonno. Da allora i prodigi e i segni si moltiplicarono, chiara manifestazione della volontà di Dio che voleva glorificare la sua serva.

Fu proclamata Beata dal Papa Giovanni Paolo II il 22 settembre 1985 a Genova. Il suo corpo incorrotto è conservato nella cappella delle Suore di N.S. del Rifugio in Monte Calvario a Genova.

Due Congregazioni, distinte e parallele incarnano e proiettano nel tempo e nello spazio lo spirito di Virginia: la Congregazione delle Suore di N.S. del Rifugio in Monte Calvario, con sede a Genova, e la Congregazione delle Figlie di N.S. al Monte Calvario con sede a Roma. I due Istituti sono la continuazione storica mai venuta meno, delle Figlie di Virginia. Ma per motivi contingenti, e indubbiamente provvidenziali, essi si articolano in due famiglie.

L’eco della loro azione, era andata oltre i confini di Genova e nel 1827 aveva convinto l’allora Papa Leone XII a chiamare in Roma un gruppo di "Sorelle" alle quali il Papa affidò la direzione dell’Ospizio delle Terme di Diocleziano, un Ospizio con finalità vicine a quelle del Rifugio.

La situazione storica impose in appresso, prima, di fatto, e poi di diritto, due vie parallele, per quanto lo spirito fosse rimasto identico e unico.

SOURCE : http://web.tiscali.it/fnsmc/virginia.html

SANTA VIRGINIA CENTURIONE BRACELLI

25/06/2012  La vita di Santa Virginia Centurione Bracelli

Santa Virginia Centurione Bracelli, singolare figura di fondatrice, nacque a Genova il 2 aprile 1587 da Giorgio Centurione e da Lelia Spinola, donna appartenente alla più antica nobiltà ligure. Da lei e da un sacerdote precettore, Virginia ricevette fin da piccola un’educazione completa e una formazione letteraria non comune: conosceva l’italiano e il latino, aveva imparato a leggere la Bibbia, i padri della Chiesa e le vite dei santi. Rimase purtroppo orfana di madre a soli sei anni e più tardi, pur avendo manifestato l’intenzione di darsi alla vita religiosa, dovette sposare giovanissima Gaspare Bracelli, a cui a sua insaputa era stata promessa in precedenza dal padre. Il suo fu un matrimonio infelice, pur allietato da due figlie, Lelia e Isabella, perché il marito era portato alla vita godereccia e al gioco insieme ai parenti e agli amici, ma ben presto la sua salute ne risentì e a soli 24 anni si ammalò di tubercolosi mentre si trovava ad Alessandria, in casa dei marchesi Trotti suoi cugini. Virginia corse da lui per assisterlo, riuscendo a riconciliarlo col Signore: la morte lo colse il 13 giugno 1607.

Rimasta vedova a soli vent’anni, quello stesso giorno Virginia si consacrò a Dio col voto di castità, rifiutando decisamente un secondo matrimonio offertole dal padre, e dedicandosi alla preghiera, alla penitenza e all’assistenza dei poveri. Cominciò con l’opera delle Chiese rurali, a cui forniva denaro e suppellettili; poi fondò quattro scuole per la formazione morale e l’addestramento al lavoro dei fanciulli abbandonati, quindi pensò ad aiutare i vecchi e i degenti degli ospedali Pammatone e Incurabili, sostenendo inoltre l’Opera della Redenzione degli Schiavi. Riuscì pure, grazie alla collaborazione di procuratori di specchiata onestà, a mettere a disposizione dei bisognosi metà delle proprie rendite.

Il matrimonio delle due figlie, la morte della suocera e più tardi quella del padre le consentirono di dedicarsi a tempo pieno all’apostolato sociale. Verso la fine del terzo decennio del 1600 l’imperversare della guerra franco-piemontese tra la Repubblica di Genova e il duca di Savoia, spalleggiato dalla Francia, accentuò la grande depressione economica che aveva colpito l’Italia settentrionale favorendo la disoccupazione, la fame e le malattie anche a causa di una epidemia di peste. Il numero dei bisognosi cresceva ogni giorno e Virginia, che già nel 1626 aveva rinunciato a tutti i suoi beni per metterli al servizio dei poveri, visitava i quartieri più malfamati della città, incurante di insulti e minacce, portando il conforto della sua generosa carità e della sua parola a quei miserabili; poi diede vita all’Opera del Rifugio, ricovero di emergenza per le giovani abbandonate e pericolanti, accogliendole prima nel suo palazzo e successivamente, quando questo era ormai insufficiente allo scopo, trasferendole in un ex monastero situato in località Monte Calvario, da lei preso in affitto, e ponendole sotto la protezione di Nostra Signora del Rifugio. Quel giorno, 13 aprile 1631, nasceva una famiglia di terziarie francescane che, col tempo, si sarebbe sviluppata in due congregazioni religiose: le Suore di Nostra Signora del Rifugio in Monte Calvario con sede a Genova e le Figlie di Nostra Signora al Monte Calvario con sede a Roma. Poiché l’afflusso delle giovani ospiti aumentava continuamente, la santa prese in affitto una seconda casa lungo il fiume Bisagno e una terza presso la chiesa di San Bartolomeo.

Attorno all’Opera del Rifugio ruotavano altre attività caritative: l’Ufficio dei Poveri cercava di soccorrere i mendicanti con l’aiuto delle Otto Signore della Misericordia. A queste Virginia affiancò, creandole dal nulla, le Cento Signore della Misericordia protettrici dei Poveri di Gesù Cristo, con il compito di visitare a domicilio le famiglie per rendersi conto delle loro reali necessità: faceva recapitare loro denaro e cibo, pensava a ricoverare i malati e gli invalidi, trovava un lavoro per le persone sane e faceva sì che i bambini frequentassero le scuole. Spesso riusciva anche a coinvolgere in queste sue iniziative esponenti della nobiltà genovese, oltre alle autorità civili e religiose: dal Senato ottenne che la Madonna fosse proclamata Regina di Genova, mentre si adoperò presso l’arcivescovo perché fosse introdotta la pratica delle Quarantore e fossero predicate le missioni al popolo dai Missionari di San Carlo appositamente istituiti. Infine, si fece messaggera di pace tra le opposte fazioni createsi in seno al patriziato per ragioni di prestigio, componendo anche un grave dissidio tra l’arcivescovo, cardinale Stefano Durazzo, e il Doge Agostino De Marini.

Nel 1632 fu chiamata a dirigere il Lazzaretto, un ricovero di fortuna dove arrivava di tutto in promiscuità di uomini, donne e bambini; in precedenza era stata nominata Signora della Misericordia con l’incarico di occuparsi del miserabile rione presso la chiesa del SS. Salvatore e lei ne raggiunse gli angoli più nascosti spingendosi negli angiporti e salendo sulle galee per spiegare il catechismo ai bambini e ai marinai, recitare il rosario con la gente davanti alle edicole mariane e cantare laudi spirituali intonate dalla Compagnia degli Orbi da lei fondata a questo scopo. Attorno a sé era però calato l’entusiasmo delle Signore della Misericordia, che cominciavano ad abbandonare l’attività temendo di compromettere la propria reputazione a contatto con la feccia della società. A un certo punto, Virginia fu anche esautorata dai Protettori dal governo della sua Opera, ma lei non si scoraggiò: fino all’ultimo fu una fonte inesauribile di aiuto per le categorie meno abbienti, per i sacerdoti, i religiosi, le suore, i vagabondi, le prostitute. Il Signore la favoriva con locuzioni interiori ed estasi che confermavano quanto fosse pervasa dallo spirito di Dio.

Nel 1636 cominciò ad accusare disturbi che si aggravarono col continuo alternarsi di febbri, vertigini ed esaurimento nervoso, costringendola a ridurre i suoi giri di carità, dietro consiglio del confessore che le imponeva dei periodi di riposo. Virginia morì di polmonite il 15 dicembre 1651, compianta da tutti. La sua fama di santità si accrebbe dopo la morte e si estese ulteriormente allorché, il 20 settembre 1801, la sua salma fu ritrovata incorrotta e flessibile come se fosse deceduta da poco. I processi canonici, cominciati a Genova nel 1931, si conclusero nel 1985 con la beatificazione di Virginia a opera di Giovanni Paolo II e, il 18 maggio 2003, con la sua canonizzazione a opera dello stesso Pontefice. Le sue spoglie si venerano nella chiesa annessa al Conservatorio-Convento di Marassi, che era diventato la Casa Madre dell’Istituto.

SOURCE : https://www.famigliacristiana.it/articolo/santa-virginia-centurione-bracelli.aspx

CENTURIONE, Virginia

di Giovanni Nuti - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 23 (1979)

CENTURIONE, Virginia. - Nacque a Genova da Giorgio del ramo dei Becchignoni e da Lelia Spinola il 2aprile dell'anno 1587. Sposata a Gaspare di Giacomo Grimaldi dei signori Bracelli, dal quale ebbe due figlie, Lelia e Isabella, rimase vedova nel 1607 e da allora si dedicò alacremente alle opere di carità. Nel 1625 si adoperò per assistere i rivieraschi fuggiti in città di fronte all'avanzata delle truppe piemontesi, che giunsero ad occupare Gavi, Voltaggio e Savignone. La crisi economica causata dalle distruzioni belliche provocò un aumento spaventoso dell'accattonaggio: preoccupazione della C. fu innanzitutto quella di aiutare le giovani costrette a rifugiarsi in città e spesso spinte alla prostituzione; inoltre riuscì ad attirare intorno a sé altre dame per affrontare il compito di raccogliere e distribuire elemosine. L'iniziativa, che in origine doveva affiancare il magistrato delle signore di misericordia, ebbe successo tale da poter dar vita a una nuova istituzione, detta delle Cento dame della misericordia protettrici e sovvenitrici dei poveri di Gesù: la C. ne dettò le costituzioni, ma ne rifiutò il priorato.

Tuttavia nel 1627 le Cento dame si trovarono in grave difficoltà: la decisione del governo spagnolo di sospendere i pagamenti delle rendite dei regi proventi a Napoli e in Sicilia spettanti a stranieri spinse molte dame a non tenere più fede ai propri impegni finanziari verso la congregazione, che a poco a poco si dissolse.

Nel 1630 un'altra gravissima crisi economica colpì la città: grazie all'aiuto di Giovanni Francesco Lomellini, la C. si propose di assistere donne povere, senza distinzione tra cittadine e forestiere, provvedendo ad alloggiarle dapprima nella sua casa e poi (1631) nel convento del Monte Calvario, presso l'Acquaverde in località Bregara, che provvide a prendere in affitto dalla consorte di don Carlo Doria, duca di Tursi.

Il rifugio fu organizzato da padre Mattia Bovoni, coadiutore della C., che trasferì le più morigerate in un'altra casa in Bisagno, detta di S. Spirito. La C. dettò anche un laconicissimo "ordine", che può definirsi come la prima regola del Monte Calvario: esso esigeva solo che si vivesse in obbedienza e povertà in vita comune, prescriveva l'uniformità dell'abito, ma non imponeva voti e lasciava libere le ricoverate di andarsene, purché avessero un recapito sicuro dove vivere onestamente. Il 28 nov. 1635 la C. chiedeva al Senato di poter costituire un'opera unica e il 13 dicembre il Senato riconobbe tutte le case aperte dalla C. con il nome di S. Maria del Rifugio, "tamquam opus publicum seu pro Reipublicae utilitate institutum".

Nel 1632 l'Ufficio dei poveri aveva accettato la richiesta della C. di affidarle il lazzaretto che, nei tempi liberi dal contagio, manteneva non meno di seicento poveri in condizioni drammatiche. La C. si adoperò perché essi fossero vestiti, impedì che i loro lavori manuali venissero pagati meno del giusto, cercò di assicurare condizioni igieniche accettabili. Salite, poi, a circa trecento le sue assistite, acquistò una villa in Carignano dove nel 1641 trasferì le ricoverate.

Una grave malattia colpì in questo anno la C. che fu costretta a sospendere la sua attività e a lasciare la cura dell'opera ai tre protettori (Gian Francesco Lomellini, Giacomo Filippo Durazzo e Gian Francesco Granelli) che già da tempo la assistevano. Nel 1650 ai tre si aggiunse Emanuele Brignole, che provvide ai bisogni finanziari del rifugio - dove le ricoverate erano salite a cinquecento - e che, come membro dell'Ufficio dei poveri, chiamò le "figlie" al governo del lazzaretto.

Ormai riconosciuta l'opera dalla Repubblica, la C. preferì ritirarsi nell'ombra, volle essere la serva di tutte, tollerando umiliazioni e dolori con estrema serenità. Il suo desiderio di poter entrare, come semplice conversa, nel monastero di S. Chiara in Carignano non venne esaudito; aggravatesi le sue condizioni di salute, spirò a Genova il 15 dic. 1651.

Fonti e Bibl.: La prima biografia della C. fuscritta nel 1661 da padre Antero Maria di San Bonaventura; un Embrionedella vita fucomposto dal nipote della C., Scipione Alberto Squarciafico, nel 1681: entrambe le opere sono inserite nella Beatificationis et canonizationis servae Dei Verginiae Centurione Bracelli … positio super introductione causae et super virtutibus ex officio exarata, Romae 1971; vedi anche G. B. Semeria, Storia eccles. di Genova…, Torino1838, pp. 301-304; G. B. Semeria, Secoli cristiani della Liguria, II, Torino 1843, pp. 284-288; L. Grillo, Elogi di liguri illustri, II, Genova 1846, pp. 170-178; G. Banchero, Genova e le due Riviere, Genova 1846, pp. 175 s.; F. Alizeri, Guida artistica per la città di Genova, II, Genova 1847, pp. 909-923; A. M. Centurione, Vita di V. C. Bracelli, Genova 1873; P. Remondini, Parrocchie suburbane di Genova, Genova 1882, p. 113; L. Traverso, Vita e apostolato della gentildonna V. C. Bracelli, Genova 1882; A. Zimei, Una sublime figura cinquecentesca genovese, in Il Nuovo Cittadino, 2 genn. 1930; Nel terzo centen. della morte dellaserva di Dio V. C. Bracelli, Roma 1951; G. Moroni, Diz. di erudiz. storico-ecclesiastica, VI, pp. 272-275 (s.v. Calvario, monache); Diz. d. istitutidi perfezione, II,coll. 764 s.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/virginia-centurione_%28Dizionario-Biografico%29/

Den hellige Virginia Centurione Bracelli (1587-1651)

Minnedag: 15. desember

Den hellige Virginia Centurione (lat: Verginia) ble født den 2. april 1587 i Genova i Nord-Italia. Hun kom fra en adelsfamilie og var datter av Giorgio Centurione, doge i Genova 1621-22, og hans hustru Lelia Spinola, som også tilhørte den gamle genovesiske adelen. Virginia ble døpt to dager etter fødselen og mottok sin første religiøse og litterære utdannelse av sin mor og en privatlærer.

Virginia følte tidlig et ordenskall, men hun klarte ikke å overbevise foreldrene om at hun var utsett til et religiøst liv. I en alder av femten år føyde hun seg for farens sterke vilje og ble den 10. desember 1602 giftet bort til den unge Gaspare Bracelli, som kom fra en familie med like fremtredende tradisjoner som sin egen. Ekteskapet ble imidlertid svært ulykkelig, for Caspar var en mann av dårlige vaner fullstendig oppslukt av gambling og utskeielser.

Paret fikk to døtre, Lelia og Isabella. Men bare fem år etter bryllupet døde Gaspare den 13. juni 1607 i Alessandria, utslitt av sine utskeielser, og Virginia satt igjen som 20-årig enke med to små døtre. Hun hadde prøvd å forsone ham med Gud, og hun pleide ham under hans siste sykdom. På den dagen han døde i 1607, avla hun sølibatsløfte og bestemte seg for å bruke resten av sitt liv på å oppdra sine døtre samt hjelpe mennesker i vanskeligheter. Hun avslo alle forsøk fra sin far på å få henne giftet bort på nytt. Hun bodde i svigermorens hus.

Først tok Virginia seg av forlatte og ødelagte landsens kirker og lot dem restaurere. Med hjelp fra sin svigermor Maddalena Lomellini og kapusinerpateren Mattia Bovoni fikk hun sine to døtre gift og godt forsørget, og deretter viet hun all sin tid og alle sine økonomiske ressurser på skolen. Nord-Italia ble herjet av konstante kriger og det var elendighet på alle kanter. Høsten 1624 førte krigen mellom den liguriske republikken og hertugen av Savoia, støttet av Frankrike, til økt arbeidsløshet og sult. Dette førte til at Virginia ga husly til de første femten forlatte unge. I august 1625, etter svigermorens død, nøyde hun seg ikke med å motta de unge, men oppsøkte de mest beryktede områdene i byen i jakt på de trengende. I 1626 brukte hun det hun hadde igjen av formue på de fattige.

I 1630 var nøden svært stor i Genova og hele Nord-Italia på grunn av pest, hungersnød og krig, og hun utvidet sitt apostolat til fattige og syke. Hun ble leder for selskapet til «de hundre barmhjertige kvinner» (Cento Signore della Misericordia Protettrici dei Poveri di Gesù Cristo), som hadde viet seg til «å beskytte Jesu Kristi fattige». Sammen med disse kvinnene hjalp og trøstet Virginia overalt hvor hun kunne. Men hun følte en sans av styrelse da hun så en liten jente som var forlatt og lå i gaten. Hun tok med seg barnet hjem fordi hun visste at jenter var spesielt utsatt. De ble ofte ydmyket og utnyttet og hadde små sjanser til å bli annet enn prostituerte.

Det var ikke vanskelig å finne andre i samme omstendigheter. Hun samlet dem sammen og startet en skole for dem i det tomme klosteret Monte Calvario (Golgata) i Genova, som hun fikk leie. dit flyttet hun den 13. april 1631. I klosteret brakte hun 40 unge som hun stilte under beskyttelse av «Vår Frue av Tilflukten». Etter tre år hadde instituttet ekspandert til tre hus med plass til 300 personer. Hun søkte godkjennelse fra republikkens senat, og den ble innvilget den 13. desember 1635. Det påbegynte apostolatet munnet til slutt ut i «Tilfluktsverket» (Opera del Rifugio), som var tenkt som et sted for å fange opp og hjelpe unge i faresonen.

Datoen 13. april 1631 regnes som grunnleggingsdato for de to søsterkongregasjonene som går tilbake til henne, «Søstre av Vår Frue av Tilflukt på Golgata (Suore di Nostra Signora del Rifugio in Monte Calvario - NSRMC) med moderhus i Napoli, og «Døtre av Vår Frue av Golgata» (Figlie di Nostra Signora al Monte Calvario - FNSMC) med moderhus i Roma. Virginia avslo å kjøpe klosteret Monte Calvario fordi det var svært dyrt, og i stedet kjøpte hun to villaer ved siden av Carignano-høyden. Sammen med et anneks som ble bygd på kirken Vår Frue av Tilflukten, ble det instituttets moderhus.

Den 3. juli 1641 ble det i henhold til regelen, som var skrevet mellom 1644 og 1650, utnevnt instituttets «Beskyttere», som skulle være de egentlige superiorene, adelige legfolk utpekt av republikkens senat. Etter det trakk Virginia seg fra ledelsen. Hun levde nå som den enkleste søster, engasjert i arbeidet i husholdningen og gikk ut om morgenen og om kvelden for å tigge til kommunitetens underhold.

Men myndighetene fratok «Beskytterne» sin makt, og Virginia mistet støtte, særlig fra kvinner som tilhørte middel- og overklassen, når de ikke lenger kunne arbeide sammen med Virginia, var de redde for de fattige og grove beboerne. Selv om hennes helse var sviktende, overtok Virginia ansvaret for søstrene i Carignano.

Virginia klarte å få de ansvarlige kirkelige og sivile myndigheter til å interessere seg for hennes arbeid. I tillegg oppnådde hun at Jomfru Maria Guds Mor ble proklamert som «Dronning av Genova». Overfor kardinalerkebiskopen i byen gikk hun inn for at 40-timersandakten skulle innføres i Genova og folkemisjoner avholdes, og til dette formålet ble ordenssamfunnet «Misjonærer av den hellige Karl» opprettet. Dessuten gjorde hun seg fortjent som fredsmegler mellom de fiendtlige partiene i byen og hadde i 1647 æren for at en alvorlig strid mellom dogen og kardinalerkebiskopen kunne bilegges.

Virginia døde den 15. desember 1651 i Genova, 64 år gammel. Byen sørget dypt over henne. Dessverre glemte man henne fort, slik at snart visste ikke en gang hennes åndelige døtre hvem deres grunnlegger var. De kalte seg ikke Bracelli-søstre etter henne, men «Brignoline» etter en tidligere beskytter, Emanuele Brignole. Men da man den 20. september 1801 åpnet hennes grav i anledning 150-årsdagen for hennes død og fant hennes legeme fullstendig friskt og uråtnet, husket man igjen denne store nestekjærlige kvinnen fra 1600-tallet, da det hersket stor nød i Genova.

I 1931 ble hennes saligkåringsprosess innledet, og den 6. juli 1985 ble det godkjent et mirakel på hennes forbønn. Hun ble saligkåret den 22. september 1985 av pave Johannes Paul II i Genova. Den 20. desember 2002 undertegnet pave Johannes Paul II dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente et nytt mirakel på hennes forbønn, og dermed lå veien åpen for hennes helligkåring. Den skjedde den 18. mai 2003 på Petersplassen i Roma. Hennes minnedag er dødsdagen 15. desember.

Kilder: Attwater/Cumming, Butler (XII), Holböck (2), Index99, Patron Saints SQPN, Heiligenlexikon, vatican.va, santiebeati.it - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 2003-06-04 22:49

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/vbracell

Virginia Centurione Bracelli, Genua Italië; stichteres; † 1651.

Feest 15 december.

Zij werd in 1587 in de Italiaanse stad Genua geboren. Haar familie stond in hoog aanzien en bekleedde belangrijke posten in de stad. Daarom moest zij ook trouwen met iemand van even hoge stand. Zij zelf had liever in het klooster willen gaan. Tot overmaat van ramp had haar man een karakter van niks en deugde nergens voor. Met veel liefde en geduld probeerde ze hem tot een beter leven te brengen. Juist toen dat scheen te lukken stierf hij. Nu wijdde zij zich aan de zorg voor bejaarden en in de steek gelaten kindertjes. Toen haar twee dochters goed terecht gekomen waren, besteedde ze al het geld waarover ze kon beschikken voor de bouw van tehuizen voor hulpbehoevenden.

© A. van den Akker s.j.

SOURCE : http://heiligen-3s.nl/heiligen/12/15/12-15-1651-virginia.php