Chapel of the First Live Nativity. Franciscan sanctuary of Greccio (Province of Rieti, Lazio, Italy). Santuario francescano di Greccio (Provincia di Rieti, Lazio)
LETTRE APOSTOLIQUE
ADMIRABILE SIGNUM
1. Le merveilleux signe de la crèche, si chère au
peuple chrétien, suscite toujours stupeur et émerveillement. Représenter
l'événement de la naissance de Jésus, équivaut à annoncer le mystère de
l'Incarnation du Fils de Dieu avec simplicité et joie. La crèche, en effet, est
comme un Évangile vivant, qui découle des pages de la Sainte Écriture. En
contemplant la scène de Noël, nous sommes invités à nous mettre spirituellement
en chemin, attirés par l'humilité de Celui qui s'est fait homme pour rencontrer
chaque homme. Et, nous découvrons qu'Il nous aime jusqu’au point de s’unir à
nous, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui.
Par cette lettre je voudrais soutenir la belle
tradition de nos familles qui, dans les jours qui précèdent Noël, préparent la
crèche. Tout comme la coutume de l'installer sur les lieux de travail, dans les
écoles, les hôpitaux, les prisons, sur les places publiques... C'est vraiment
un exercice d'imagination créative, qui utilise les matériaux les plus variés
pour créer de petits chefs-d'œuvre de beauté. On l’apprend dès notre enfance :
quand papa et maman, ensemble avec les grands-parents, transmettent cette
habitude joyeuse qui possède en soi une riche spiritualité populaire. Je
souhaite que cette pratique ne se perde pas ; mais au contraire, j'espère que
là où elle est tombée en désuétude, elle puisse être redécouverte et
revitalisée.
2. L'origine de la crèche se trouve surtout dans
certains détails évangéliques de la naissance de Jésus à Bethléem.
L'évangéliste Luc dit simplement que Marie « mit au monde son fils
premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y
avait pas de place pour eux dans la salle commune » (2, 7). Jésus est
couché dans une mangeoire, appelée en latin praesepium, d'où la crèche.
En entrant dans ce monde, le Fils de Dieu est déposé à
l’endroit où les animaux vont manger. La paille devient le premier berceau pour
Celui qui se révèle comme « le pain descendu du ciel » (Jn 6,
41). C’est une symbolique, que déjà saint Augustin, avec d'autres Pères, avait
saisie lorsqu'il écrivait : « Allongé dans une mangeoire, il est devenu
notre nourriture » (Serm. 189, 4). En réalité, la crèche contient
plusieurs mystères de la vie de Jésus de telle sorte qu’elle nous les rend plus
proches de notre vie quotidienne.
Mais venons-en à l'origine de la crèche telle que nous
la comprenons. Retrouvons-nous en pensée à Greccio, dans la vallée de Rieti, où
saint François s'arrêta, revenant probablement de Rome, le 29 novembre 1223,
lorsqu’il avait reçu du Pape Honorius III la confirmation de sa Règle.
Après son voyage en Terre Sainte, ces grottes lui rappelaient d'une manière
particulière le paysage de Bethléem. Et il est possible que
le Poverello ait été influencé à Rome, par les mosaïques de la
Basilique de Sainte Marie Majeure, représentant la naissance de Jésus, juste à
côté de l'endroit où étaient conservés, selon une tradition ancienne, les
fragments de la mangeoire.
Les Sources franciscaines racontent en
détail ce qui s'est passé à Greccio. Quinze jours avant Noël, François appela
un homme du lieu, nommé Jean, et le supplia de l'aider à réaliser un vœu :
« Je voudrais représenter l'Enfant né à Bethléem, et voir avec les yeux du
corps, les souffrances dans lesquelles il s’est trouvé par manque du nécessaire
pour un nouveau-né, lorsqu'il était couché dans un berceau sur la paille entre
le bœuf et l'âne »[1]. Dès qu'il l'eut écouté, l'ami fidèle
alla immédiatement préparer, à l'endroit indiqué, tout le nécessaire selon la
volonté du saint. Le 25 décembre, de nombreux frères de divers endroits vinrent
à Greccio accompagnés d’hommes et de femmes provenant des fermes de la région,
apportant fleurs et torches pour illuminer cette sainte nuit. Quand François
arriva, il trouva la mangeoire avec la paille, le bœuf et l'âne. Les gens qui
étaient accourus manifestèrent une joie indicible jamais éprouvée auparavant
devant la scène de Noël. Puis le prêtre, sur la mangeoire, célébra
solennellement l'Eucharistie, montrant le lien entre l'Incarnation du Fils de
Dieu et l'Eucharistie. À cette occasion, à Greccio, il n'y a pas eu de
santons : la crèche a été réalisée et vécue par les personnes présentes[2].
C'est ainsi qu'est née notre tradition : tous autour
de la grotte et pleins de joie, sans aucune distance entre l'événement qui se
déroule et ceux qui participent au mystère.
Le premier biographe de saint François, Thomas de
Celano, rappelle que s'ajouta, cette nuit-là, le don d'une vision merveilleuse
à la scène touchante et simple : une des personnes présentes vit, couché
dans la mangeoire, l'Enfant Jésus lui-même. De cette crèche de Noël
1223, « chacun s’en retourna chez lui plein d'une joie
ineffable »[3].
3. Saint François, par la simplicité de ce signe, a
réalisé une grande œuvre d'évangélisation. Son enseignement a pénétré le cœur
des chrétiens et reste jusqu'à nos jours une manière authentique de proposer de
nouveau la beauté de notre foi avec simplicité. Par ailleurs, l'endroit même où
la première crèche a été réalisée exprime et suscite ces sentiments. Greccio
est donc devenu un refuge pour l'âme qui se cache dans le rocher pour se
laisser envelopper dans le silence.
Pourquoi la crèche suscite-t-elle tant
d'émerveillement et nous émeut-elle ? Tout d'abord parce qu'elle manifeste la
tendresse de Dieu. Lui, le Créateur de l'univers, s'abaisse à notre petitesse.
Le don de la vie, déjà mystérieux à chaque fois pour nous, fascine encore plus
quand nous voyons que Celui qui est né de Marie est la source et le soutien de
toute vie. En Jésus, le Père nous a donné un frère qui vient nous chercher
quand nous sommes désorientés et que nous perdons notre direction ; un ami
fidèle qui est toujours près de nous. Il nous a donné son Fils qui nous
pardonne et nous relève du péché.
Faire une crèche dans nos maisons nous aide à revivre
l'histoire vécue à Bethléem. Bien sûr, les Évangiles restent toujours la source
qui nous permet de connaître et de méditer sur cet Événement, cependant la
représentation de ce dernier par la crèche nous aide à imaginer les scènes,
stimule notre affection et nous invite à nous sentir impliqués dans l'histoire
du salut, contemporains de l'événement qui est vivant et actuel dans les
contextes historiques et culturels les plus variés.
D'une manière particulière, depuis ses origines
franciscaines, la crèche est une invitation à "sentir" et à
"toucher" la pauvreté que le Fils de Dieu a choisie pour lui-même
dans son incarnation. Elle est donc, implicitement, un appel à le suivre sur le
chemin de l'humilité, de la pauvreté, du dépouillement, qui, de la mangeoire de
Bethléem conduit à la croix. C'est un appel à le rencontrer et à le servir avec
miséricorde dans les frères et sœurs les plus nécessiteux (cf. Mt 25,
31-46).
4. J'aimerais maintenant passer en revue les
différents signes de la crèche pour en saisir le sens qu'ils portent en eux. En
premier lieu, représentons-nous le contexte du ciel étoilé dans l'obscurité et
dans le silence de la nuit. Ce n'est pas seulement par fidélité au récit
évangélique que nous faisons ainsi, mais aussi pour la signification qu’il
possède. Pensons seulement aux nombreuses fois où la nuit obscurcit notre vie.
Eh bien, même dans ces moments-là, Dieu ne nous laisse pas seuls, mais il se
rend présent pour répondre aux questions décisives concernant le sens de notre
existence : Qui suis-je ? D'où est-ce que je viens ? Pourquoi suis-je né à
cette époque ? Pourquoi est-ce que j'aime ? Pourquoi est-ce que je souffre ?
Pourquoi vais-je mourir ? Pour répondre à ces questions, Dieu s'est fait homme.
Sa proximité apporte la lumière là où il y a les ténèbres et illumine ceux qui
traversent l’obscurité profonde de la souffrance (cf. Lc 1, 79).
Les paysages qui font partie de la crèche méritent,
eux aussi, quelques mots, car ils représentent souvent les ruines d'anciennes
maisons et de palais qui, dans certains cas, remplacent la grotte de Bethléem
et deviennent la demeure de la Sainte Famille. Ces ruines semblent s'inspirer
de la Légende dorée du dominicain Jacopo de Voragine
(XIIIème siècle), où nous pouvons lire une croyance païenne selon laquelle
le temple de la Paix à Rome se serait effondré quand une Vierge aurait donné
naissance. Ces ruines sont avant tout le signe visible de l'humanité déchue, de
tout ce qui va en ruine, de ce qui est corrompu et triste. Ce scénario montre
que Jésus est la nouveauté au milieu de ce vieux monde, et qu'il est venu
guérir et reconstruire pour ramener nos vies et le monde à leur splendeur
originelle.
5. Quelle émotion devrions-nous ressentir lorsque nous
ajoutons dans la crèche des montagnes, des ruisseaux, des moutons et des
bergers ! Nous nous souvenons ainsi, comme les prophètes l'avaient annoncé, que
toute la création participe à la fête de la venue du Messie. Les anges et
l'étoile de Bethléem sont le signe que nous sommes, nous aussi, appelés à nous
mettre en route pour atteindre la grotte et adorer le Seigneur.
« Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est
arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître » (Lc 2, 15) :
voilà ce que disent les bergers après l'annonce faite par les anges. C'est un
très bel enseignement qui nous est donné dans la simplicité de sa description.
Contrairement à tant de personnes occupées à faire mille choses, les bergers
deviennent les premiers témoins de l’essentiel, c’est-à-dire du salut qui est
donné. Ce sont les plus humbles et les plus pauvres qui savent accueillir
l'événement de l'Incarnation. À Dieu qui vient à notre rencontre dans l'Enfant
Jésus, les bergers répondent en se mettant en route vers Lui, pour une
rencontre d'amour et d'étonnement reconnaissant. C'est précisément cette
rencontre entre Dieu et ses enfants, grâce à Jésus, qui donne vie à notre
religion, qui constitue sa beauté unique et qui transparaît de manière
particulière à la crèche.
6. Dans nos crèches, nous avons l'habitude de mettre
de nombreuses santons symboliques. Tout d'abord, ceux des mendiants et des
personnes qui ne connaissent pas d'autre abondance que celle du cœur. Eux aussi
sont proches de l'Enfant Jésus à part entière, sans que personne ne puisse les
expulser ou les éloigner du berceau improvisé, car ces pauvres qui l'entourent
ne détonnent pas au décor. Les pauvres, en effet, sont les privilégiés de ce
mystère et, souvent, les plus aptes à reconnaître la présence de Dieu parmi
nous.
Les pauvres et les simples dans la crèche rappellent
que Dieu se fait homme pour ceux qui ressentent le plus le besoin de son amour
et demandent sa proximité. Jésus, « doux et humble de cœur »
(Mt 11, 29), est né pauvre, il a mené une vie simple pour nous apprendre à
saisir l'essentiel et à en vivre. De la crèche, émerge clairement le message
que nous ne pouvons pas nous laisser tromper par la richesse et par tant de
propositions éphémères de bonheur. Le palais d'Hérode est en quelque sorte
fermé et sourd à l'annonce de la joie. En naissant dans la crèche, Dieu
lui-même commence la seule véritable révolution qui donne espoir et dignité aux
non désirés, aux marginalisés : la révolution de l'amour, la révolution de la
tendresse. De la crèche, Jésus a proclamé, avec une douce puissance, l'appel à
partager avec les plus petits ce chemin vers un monde plus humain et plus
fraternel, où personne n'est exclu ni marginalisé.
Souvent les enfants - mais aussi les adultes ! -
aiment ajouter à la crèche d'autres figurines qui semblent n'avoir aucun
rapport avec les récits évangéliques. Cette imagination entend exprimer que,
dans ce monde nouveau inauguré par Jésus, il y a de la place pour tout ce qui
est humain et pour toute créature. Du berger au forgeron, du boulanger au
musicien, de la femme qui porte une cruche d’eau aux enfants qui
jouent... : tout cela représente la sainteté au quotidien, la joie
d’accomplir les choses de la vie courante d'une manière extraordinaire, lorsque
Jésus partage sa vie divine avec nous.
7. Peu à peu, la crèche nous conduit à la grotte, où
nous trouvons les santons de Marie et de Joseph. Marie est une mère qui contemple
son enfant et le montre à ceux qui viennent le voir. Ce santon nous fait penser
au grand mystère qui a impliqué cette jeune fille quand Dieu a frappé à la
porte de son cœur immaculé. À l'annonce de l'ange qui lui demandait de devenir
la mère de Dieu, Marie répondit avec une obéissance pleine et entière. Ses
paroles : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon
ta parole » (Lc 1, 38), sont pour nous tous le témoignage de la
façon de s’abandonner dans la foi à la volonté de Dieu. Avec ce "oui"
Marie est devenue la mère du Fils de Dieu, sans perdre mais en consacrant,
grâce à lui, sa virginité. Nous voyons en elle la Mère de Dieu qui ne garde pas
son Fils seulement pour elle-même, mais demande à chacun d'obéir à sa parole et
de la mettre en pratique (cf. Jn 2, 5).
À côté de Marie, dans une attitude de protection de
l'Enfant et de sa mère, se trouve saint Joseph. Il est généralement représenté
avec un bâton à la main, et parfois même tenant une lampe. Saint Joseph joue un
rôle très important dans la vie de Jésus et de Marie. Il est le gardien qui ne
se lasse jamais de protéger sa famille. Quand Dieu l'avertira de la menace
d'Hérode, il n'hésitera pas à voyager pour émigrer en Égypte
(cf. Mt 2, 13-15). Et ce n’est qu’une fois le danger passé, qu’il
ramènera la famille à Nazareth, où il sera le premier éducateur de Jésus enfant
et adolescent. Joseph portait dans son cœur le grand mystère qui enveloppait
Jésus et Marie son épouse, et, en homme juste, il s’est toujours confié à la
volonté de Dieu et l’a mise en pratique.
8. Le cœur de la crèche commence à battre quand, à
Noël, nous y déposons le santon de l'Enfant Jésus. Dieu se présente ainsi, dans
un enfant, pour être accueilli dans nos bras. Dans la faiblesse et la
fragilité, se cache son pouvoir qui crée et transforme tout. Cela semble
impossible, mais c'est pourtant ainsi : en Jésus, Dieu a été un enfant et c’est
dans cette condition qu’il a voulu révéler la grandeur de son amour qui se
manifeste dans un sourire et dans l'extension de ses mains tendues vers tous.
La naissance d'un enfant suscite joie et
émerveillement, car elle nous place devant le grand mystère de la vie. En
voyant briller les yeux des jeunes mariés devant leur enfant nouveau-né, nous
comprenons les sentiments de Marie et de Joseph qui, regardant l'Enfant Jésus,
ont perçu la présence de Dieu dans leur vie.
« La vie s'est manifestée » (1Jn 1, 2)
: c'est ainsi que l'Apôtre Jean résume le mystère de l'Incarnation. La crèche
nous fait voir, nous fait toucher cet événement unique et extraordinaire qui a
changé le cours de l'histoire et à partir duquel la numérotation des années,
avant et après la naissance du Christ, est également ordonnée.
La manière d'agir de Dieu est presque étourdissante,
car il semble impossible qu’il renonce à sa gloire pour devenir un homme comme
nous. Quelle surprise de voir Dieu adopter nos propres comportements : il dort,
il tète le lait de sa mère, il pleure et joue comme tous les enfants ! Comme
toujours, Dieu déconcerte, il est imprévisible et continuellement hors de nos
plans. Ainsi la crèche, tout en nous montrant comment Dieu est entré dans le
monde, nous pousse à réfléchir sur notre vie insérée dans celle de Dieu ; elle
nous invite à devenir ses disciples si nous voulons atteindre le sens ultime de
la vie.
9. Lorsque s’approche la fête de l'Épiphanie, nous
ajoutons dans la crèche les trois santons des Rois Mages. Observant l'étoile,
ces sages et riches seigneurs de l'Orient, s'étaient mis en route vers Bethléem
pour connaître Jésus et lui offrir comme présent de l'or, de l'encens et de la
myrrhe. Ces dons ont aussi une signification allégorique : l'or veut honorer la
royauté de Jésus ; l'encens sa divinité ; la myrrhe sa sainte humanité qui
connaîtra la mort et la sépulture.
En regardant la scène de la crèche, nous sommes
appelés à réfléchir sur la responsabilité de tout chrétien à être
évangélisateur. Chacun de nous devient porteur de la Bonne Nouvelle pour ceux
qu'il rencontre, témoignant, par des actions concrètes de miséricorde, de la
joie d'avoir rencontré Jésus et son amour.
Les Mages nous enseignent qu'on peut partir de très
loin pour rejoindre le Christ. Ce sont des hommes riches, des étrangers sages,
assoiffés d'infinis, qui entreprennent un long et dangereux voyage qui les a
conduits jusqu’à Bethléem (cf. Mt 2, 1-12). Une grande joie les
envahit devant l'Enfant Roi. Ils ne se laissent pas scandaliser par la pauvreté
de l'environnement ; ils n'hésitent pas à se mettre à genoux et à l'adorer.
Devant lui, ils comprennent que, tout comme Dieu règle avec une souveraine
sagesse le mouvement des astres, ainsi guide-t-il le cours de l'histoire,
abaissant les puissants et élevant les humbles. Et certainement que, de retour
dans leur pays, ils auront partagé cette rencontre surprenante avec le Messie,
inaugurant le voyage de l'Évangile parmi les nations.
10. Devant la crèche, notre esprit se rappelle
volontiers notre enfance, quand nous attendions avec impatience le moment de
pouvoir commencer à la mettre en place. Ces souvenirs nous poussent à prendre
de plus en plus conscience du grand don qui nous a été fait par la transmission
de la foi ; et en même temps, ils nous font sentir le devoir et la joie de
faire participer nos enfants et nos petits-enfants à cette même expérience. La
façon d’installer la mangeoire n'est pas importante, elle peut toujours être la
même ou être différente chaque année ; ce qui compte c'est que cela soit
signifiant pour notre vie. Partout, et sous différentes formes, la crèche parle
de l'amour de Dieu, le Dieu qui s’est fait enfant pour nous dire combien il est
proche de chaque être humain, quelle que soit sa condition.
Chers frères et sœurs, la crèche fait partie du
processus doux et exigeant de la transmission de la foi. Dès l'enfance et
ensuite à chaque âge de la vie, elle nous apprend à contempler Jésus, à
ressentir l'amour de Dieu pour nous, à vivre et à croire que Dieu est avec nous
et que nous sommes avec lui, tous fils et frères grâce à cet Enfant qui est
Fils de Dieu et de la Vierge Marie ; et à éprouver en cela le bonheur. À
l'école de saint François, ouvrons notre cœur à cette grâce simple et laissons
surgir de l'émerveillement une humble prière : notre "merci" à Dieu
qui a voulu tout partager avec nous afin de ne jamais nous laisser seuls.
Donné à Greccio, au Sanctuaire de la crèche, le
1er décembre 2019, la septième année de mon Pontificat.
François
[1] Thomas
de Celano, Vita Prima, n. 84: Sources franciscaines (FF), n.
468.
[2] Cf. ibid.,
n. 85: FF, n. 469.
[3] Ibid.,
n. 86: FF, n. 470.
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
Il presepio dell'Oratorio di San Giuseppe di Urbino, di Federico Brandani.
APOSTOLIC LETTER
ADMIRABILE SIGNUM
1. The enchanting image of the Christmas crèche, so
dear to the Christian people, never ceases to arouse amazement and wonder. The
depiction of Jesus’ birth is itself a simple and joyful proclamation of the
mystery of the Incarnation of the Son of God. The nativity scene is like a
living Gospel rising up from the pages of sacred Scripture. As we contemplate
the Christmas story, we are invited to set out on a spiritual journey, drawn by
the humility of the God who became man in order to encounter every man and
woman. We come to realize that so great is his love for us that he became one
of us, so that we in turn might become one with him.
With this Letter, I wish to encourage the beautiful
family tradition of preparing the nativity scene in the days before Christmas,
but also the custom of setting it up in the workplace, in schools, hospitals,
prisons and town squares. Great imagination and creativity is always shown in
employing the most diverse materials to create small masterpieces of beauty. As
children, we learn from our parents and grandparents to carry on this joyful
tradition, which encapsulates a wealth of popular piety. It is my hope that
this custom will never be lost and that, wherever it has fallen into disuse, it
can be rediscovered and revived.
2. The origin of the Christmas crèche is found above
all in certain details of Jesus’ birth in Bethlehem, as related in the Gospels.
The evangelist Luke says simply that Mary “gave birth to her firstborn son and
wrapped him in swaddling cloths, and laid him in a manger, because there was no
place for them in the inn” (2:7). Because Jesus was laid in a manger, the
nativity scene is known in Italian as a presepe, from the Latin
word praesepium, meaning “manger”.
Coming into this world, the Son of God was laid in the
place where animals feed. Hay became the first bed of the One who would reveal
himself as “the bread come down from heaven” (Jn 6:41). Saint Augustine,
with other Church Fathers, was impressed by this symbolism: “Laid in a manger,
he became our food” (Sermon 189, 4). Indeed, the nativity scene evokes a
number of the mysteries of Jesus’ life and brings them close to our own daily
lives.
But let us go back to the origins of the Christmas
crèche so familiar to us. We need to imagine ourselves in the little Italian
town of Greccio, near Rieti. Saint Francis stopped there, most likely on his
way back from Rome where on 29 November 1223 he had received the confirmation
of his Rule from Pope Honorius III. Francis had earlier visited the Holy Land,
and the caves in Greccio reminded him of the countryside of Bethlehem. It may
also be that the “Poor Man of Assisi” had been struck by the mosaics in the
Roman Basilica of Saint Mary Major depicting the birth of Jesus, close to the
place where, according to an ancient tradition, the wooden panels of the manger
are preserved.
The Franciscan Sources describe in detail
what then took place in Greccio. Fifteen days before Christmas, Francis asked a
local man named John to help him realize his desire “to bring to life the
memory of that babe born in Bethlehem, to see as much as possible with my own
bodily eyes the discomfort of his infant needs, how he lay in a manger, and
how, with an ox and an ass standing by, he was laid upon a bed of hay”.[1] At
this, his faithful friend went immediately to prepare all that the Saint had
asked. On 25 December, friars came to Greccio from various parts, together with
people from the farmsteads in the area, who brought flowers and torches to
light up that holy night. When Francis arrived, he found a manger full of hay,
an ox and a donkey. All those present experienced a new and indescribable joy
in the presence of the Christmas scene. The priest then solemnly celebrated the
Eucharist over the manger, showing the bond between the Incarnation of the Son
of God and the Eucharist. At Greccio there were no statues; the nativity scene
was enacted and experienced by all who were present.[2]
This is how our tradition began: with everyone
gathered in joy around the cave, with no distance between the original event
and those sharing in its mystery.
Thomas of Celano, the first biographer of Saint
Francis, notes that this simple and moving scene was accompanied by the gift of
a marvellous vision: one of those present saw the Baby Jesus himself lying in
the manger. From the nativity scene of that Christmas in 1223, “everyone went
home with joy”.[3]
3. With the simplicity of that sign, Saint Francis
carried out a great work of evangelization. His teaching touched the hearts of
Christians and continues today to offer a simple yet authentic means of
portraying the beauty of our faith. Indeed, the place where this first nativity
scene was enacted expresses and evokes these sentiments. Greccio has become a
refuge for the soul, a mountain fastness wrapped in silence.
Why does the Christmas crèche arouse such wonder and
move us so deeply? First, because it shows God’s tender love: the Creator of
the universe lowered himself to take up our littleness. The gift of life, in
all its mystery, becomes all the more wondrous as we realize that the Son of
Mary is the source and sustenance of all life. In Jesus, the Father has given
us a brother who comes to seek us out whenever we are confused or lost, a loyal
friend ever at our side. He gave us his Son who forgives us and frees us from
our sins.
Setting up the Christmas crèche in our homes helps us
to relive the history of what took place in Bethlehem. Naturally, the Gospels
remain our source for understanding and reflecting on that event. At the same
time, its portrayal in the crèche helps us to imagine the scene. It touches our
hearts and makes us enter into salvation history as contemporaries of an event
that is living and real in a broad gamut of historical and cultural contexts.
In a particular way, from the time of its Franciscan
origins, the nativity scene has invited us to “feel” and “touch” the poverty
that God’s Son took upon himself in the Incarnation. Implicitly, it summons us
to follow him along the path of humility, poverty and self-denial that leads
from the manger of Bethlehem to the cross. It asks us to meet him and serve him
by showing mercy to those of our brothers and sisters in greatest need
(cf. Mt 25:31-46).
4. I would like now to reflect on the various elements
of the nativity scene in order to appreciate their deeper meaning. First, there
is the background of a starry sky wrapped in the darkness and silence of night.
We represent this not only out of fidelity to the Gospel accounts, but also for
its symbolic value. We can think of all those times in our lives when we have
experienced the darkness of night. Yet even then, God does not abandon us, but
is there to answer our crucial questions about the meaning of life. Who am I?
Where do I come from? Why was I born at this time in history? Why do I love?
Why do I suffer? Why will I die? It was to answer these questions that God
became man. His closeness brings light where there is darkness and shows the
way to those dwelling in the shadow of suffering (cf. Lk 1:79).
The landscapes that are part of the nativity scene
also deserve some mention. Frequently they include the ruins of ancient houses
or buildings, which in some instances replace the cave of Bethlehem and become
a home for the Holy Family. These ruins appear to be inspired by the
thirteenth-century Golden Legend of the Dominican Jacobus de
Varagine, which relates a pagan belief that the Temple of Peace in Rome would
collapse when a Virgin gave birth. More than anything, the ruins are the
visible sign of fallen humanity, of everything that inevitably falls into ruin,
decays and disappoints. This scenic setting tells us that Jesus is newness in
the midst of an aging world, that he has come to heal and rebuild, to restore the
world and our lives to their original splendour.
5. With what emotion should we arrange the mountains,
streams, sheep and shepherds in the nativity scene! As we do so, we are
reminded that, as the prophets had foretold, all creation rejoices in the coming
of the Messiah. The angels and the guiding star are a sign that we too are
called to set out for the cave and to worship the Lord.
“Let us go over to Bethlehem and see this thing that
has happened, which the Lord has made known to us” (Lk 2:15). So the shepherds
tell one another after the proclamation of the angels. A beautiful lesson
emerges from these simple words. Unlike so many other people, busy about many
things, the shepherds become the first to see the most essential thing of all:
the gift of salvation. It is the humble and the poor who greet the event of the
Incarnation. The shepherds respond to God who comes to meet us in the Infant
Jesus by setting out to meet him with love, gratitude and awe. Thanks to Jesus,
this encounter between God and his children gives birth to our religion and
accounts for its unique beauty, so wonderfully evident in the nativity scene.
6. It is customary to add
many symbolic figures to our nativity scenes. First, there are the beggars and
the others who know only the wealth of the heart. They too have every right to
draw near to the Infant Jesus; no one can evict them or send them away from a
crib so makeshift that the poor seem entirely at home. Indeed, the poor are a
privileged part of this mystery; often they are the first to recognize God’s
presence in our midst.
The presence of the poor and the lowly in the nativity
scene remind us that God became man for the sake of those who feel most in need
of his love and who ask him to draw near to them. Jesus, “gentle and humble in
heart” (Mt 11:29), was born in poverty and led a simple life in order to
teach us to recognize what is essential and to act accordingly. The nativity
scene clearly teaches that we cannot let ourselves be fooled by wealth and
fleeting promises of happiness. We see Herod’s palace in the background, closed
and deaf to the tidings of joy. By being born in a manger, God himself launches
the only true revolution that can give hope and dignity to the disinherited and
the outcast: the revolution of love, the revolution of tenderness. From the
manger, Jesus proclaims, in a meek yet powerful way, the need for sharing with
the poor as the path to a more human and fraternal world in which no one is
excluded or marginalized.
Children – but adults too! – often love to add to the
nativity scene other figures that have no apparent connection with the Gospel
accounts. Yet, each in its own way, these fanciful additions show that in the
new world inaugurated by Jesus there is room for whatever is truly human and
for all God’s creatures. From the shepherd to the blacksmith, from the baker to
the musicians, from the women carrying jugs of water to the children at play:
all this speaks of the everyday holiness, the joy of doing ordinary things in
an extraordinary way, born whenever Jesus shares his divine life with us.
7. Gradually, we come to the cave, where we find the
figures of Mary and Joseph. Mary is a mother who contemplates her child and
shows him to every visitor. The figure of Mary makes us reflect on the great
mystery that surrounded this young woman when God knocked on the door of her
immaculate heart. Mary responded in complete obedience to the message of the
angel who asked her to become the Mother of God. Her words, “Behold I am the
handmaid of the Lord; let it be to me according to your word” (Lk 1:38),
show all of us how to abandon ourselves in faith to God’s will. By her “fiat”,
Mary became the mother of God’s Son, not losing but, thanks to him,
consecrating her virginity. In her, we see the Mother of God who does not keep
her Son only to herself, but invites everyone to obey his word and to put it
into practice (cf. Jn 2:5).
At Mary’s side, shown protecting the Child and his
Mother, stands Saint Joseph. He is usually depicted with staff in hand, or
holding up a lamp. Saint Joseph plays an important role in the life of Jesus
and Mary. He is the guardian who tirelessly protects his family. When God
warned him of Herod’s threat, he did not hesitate to set out and flee to Egypt
(cf. Mt 2:13-15). And once the danger had passed, he brought the
family back to Nazareth, where he was to be the first teacher of Jesus as a boy
and then as a young man. Joseph treasured in his heart the great mystery
surrounding Jesus and Mary his spouse; as a just man, he entrusted himself always
to God’s will, and put it into practice.
8. When, at Christmas, we place the statue of the
Infant Jesus in the manger, the nativity scene suddenly comes alive. God
appears as a child, for us to take into our arms. Beneath weakness and frailty,
he conceals his power that creates and transforms all things. It seems
impossible, yet it is true: in Jesus, God was a child, and in this way he
wished to reveal the greatness of his love: by smiling and opening his arms to
all.
The birth of a child awakens joy and wonder; it sets
before us the great mystery of life. Seeing the bright eyes of a young couple
gazing at their newborn child, we can understand the feelings of Mary and
Joseph who, as they looked at the Infant Jesus, sensed God’s presence in their
lives.
“Life was made manifest” (1 Jn 1:2). In these
words, the Apostle John sums up the mystery of the Incarnation. The crèche
allows us to see and touch this unique and unparalleled event that changed the
course of history, so that time would thereafter be reckoned either before or
after the birth of Christ.
God’s ways are astonishing, for it seems impossible
that he should forsake his glory to become a man like us. To our astonishment,
we see God acting exactly as we do: he sleeps, takes milk from his mother,
cries and plays like every other child! As always, God baffles us. He is
unpredictable, constantly doing what we least expect. The nativity scene shows
God as he came into our world, but it also makes us reflect on how our life is
part of God’s own life. It invites us to become his disciples if we want to
attain ultimate meaning in life.
9. As the feast of Epiphany approaches, we place the
statues of the Three Kings in the Christmas crèche. Observing the star, those
wise men from the East set out for Bethlehem, in order to find Jesus and to
offer him their gifts of gold, frankincense and myrrh. These costly gifts have
an allegorical meaning: gold honours Jesus’ kingship, incense his divinity,
myrrh his sacred humanity that was to experience death and burial.
As we contemplate this aspect of the nativity scene,
we are called to reflect on the responsibility of every Christian to spread the
Gospel. Each of us is called to bear glad tidings to all, testifying by our
practical works of mercy to the joy of knowing Jesus and his love.
The Magi teach us that people can come to Christ by a
very long route. Men of wealth, sages from afar, athirst for the infinite, they
set out on the long and perilous journey that would lead them to Bethlehem
(cf. Mt 2:1-12). Great joy comes over them in the presence of the
Infant King. They are not scandalized by the poor surroundings, but immediately
fall to their knees to worship him. Kneeling before him, they understand that
the God who with sovereign wisdom guides the course of the stars also guides
the course of history, casting down the mighty and raising up the lowly. Upon
their return home, they would certainly have told others of this amazing
encounter with the Messiah, thus initiating the spread of the Gospel among the
nations.
10. Standing before the Christmas crèche, we are
reminded of the time when we were children, eagerly waiting to set it up. These
memories make us all the more conscious of the precious gift received from
those who passed on the faith to us. At the same time, they remind us of our
duty to share this same experience with our children and our grandchildren. It
does not matter how the nativity scene is arranged: it can always be the same
or it can change from year to year. What matters is that it speaks to our
lives. Wherever it is, and whatever form it takes, the Christmas crèche speaks
to us of the love of God, the God who became a child in order to make us know
how close he is to every man, woman and child, regardless of their condition.
Dear brothers and sisters, the Christmas crèche is
part of the precious yet demanding process of passing on the faith. Beginning
in childhood, and at every stage of our lives, it teaches us to contemplate
Jesus, to experience God’s love for us, to feel and believe that God is with us
and that we are with him, his children, brothers and sisters all, thanks to
that Child who is the Son of God and the Son of the Virgin Mary. And to realize
that in that knowledge we find true happiness. Like Saint Francis, may we open
our hearts to this simple grace, so that from our wonderment a humble prayer
may arise: a prayer of thanksgiving to God, who wished to share with us his
all, and thus never to leave us alone.
FRANCISCUS
Given in Greccio, at the Shrine of the Nativity, on 1 December in the year 2019, the seventh of my Pontificate.
[1] Cf.
Thomas of Celano, First Life, 84; Franciscan Sources, 469.
[2] Ibid.,
85; Franciscan Sources, 469.
[3] Ibid.,
86: Franciscan Sources, 470.
Lorenzo Mosca, Genzano,
G.B. Polidoro, Nicola Somma, Lorenzo Vaccaio, Matteo Bottiglieri e Salvatore Franco),
Presepe ricomposto, Napoli, XVIII secolo, Raccolte d'arte applicate del
Castello Sforzesco di Milano
LETTERA APOSTOLICA
Admirabile signum
1. Il mirabile segno del presepe, così caro al popolo
cristiano, suscita sempre stupore e meraviglia. Rappresentare l’evento della
nascita di Gesù equivale ad annunciare il mistero dell’Incarnazione del Figlio
di Dio con semplicità e gioia. Il presepe, infatti, è come un Vangelo vivo, che
trabocca dalle pagine della Sacra Scrittura. Mentre contempliamo la scena del
Natale, siamo invitati a metterci spiritualmente in cammino, attratti
dall’umiltà di Colui che si è fatto uomo per incontrare ogni uomo. E scopriamo
che Egli ci ama a tal punto da unirsi a noi, perché anche noi possiamo unirci a
Lui.
Con questa Lettera vorrei sostenere la bella
tradizione delle nostre famiglie, che nei giorni precedenti il Natale preparano
il presepe. Come pure la consuetudine di allestirlo nei luoghi di lavoro, nelle
scuole, negli ospedali, nelle carceri, nelle piazze... È davvero un esercizio
di fantasia creativa, che impiega i materiali più disparati per dare vita a
piccoli capolavori di bellezza. Si impara da bambini: quando papà e mamma,
insieme ai nonni, trasmettono questa gioiosa abitudine, che racchiude in sé una
ricca spiritualità popolare. Mi auguro che questa pratica non venga mai meno; anzi,
spero che, là dove fosse caduta in disuso, possa essere riscoperta e
rivitalizzata.
2. L’origine del presepe trova riscontro anzitutto in
alcuni dettagli evangelici della nascita di Gesù a Betlemme. L’Evangelista Luca
dice semplicemente che Maria «diede alla luce il suo figlio primogenito, lo
avvolse in fasce e lo pose in una mangiatoia, perché per loro non c’era posto
nell’alloggio» (2,7). Gesù viene deposto in una mangiatoia, che in latino si
dice praesepium, da cui presepe.
Entrando in questo mondo, il Figlio di Dio trova posto
dove gli animali vanno a mangiare. Il fieno diventa il primo giaciglio per
Colui che si rivelerà come «il pane disceso dal cielo» (Gv 6,41). Una
simbologia che già Sant’Agostino, insieme ad altri Padri, aveva colto quando
scriveva: «Adagiato in una mangiatoia, divenne nostro cibo» (Serm. 189,4). In
realtà, il presepe contiene diversi misteri della vita di Gesù e li fa sentire
vicini alla nostra vita quotidiana.
Ma veniamo subito all’origine del presepe come noi lo
intendiamo. Ci rechiamo con la mente a Greccio, nella Valle Reatina, dove San
Francesco si fermò venendo probabilmente da Roma, dove il 29 novembre 1223
aveva ricevuto dal Papa Onorio III la conferma della sua Regola. Dopo il suo
viaggio in Terra Santa, quelle grotte gli ricordavano in modo particolare il
paesaggio di Betlemme. Ed è possibile che il Poverello fosse rimasto colpito, a
Roma, nella Basilica di Santa Maria Maggiore, dai mosaici con la
rappresentazione della nascita di Gesù, proprio accanto al luogo dove si
conservavano, secondo un’antica tradizione, le tavole della mangiatoia.
Le Fonti Francescane raccontano nei
particolari cosa avvenne a Greccio. Quindici giorni prima di Natale, Francesco
chiamò un uomo del posto, di nome Giovanni, e lo pregò di aiutarlo nell’attuare
un desiderio: «Vorrei rappresentare il Bambino nato a Betlemme, e in qualche
modo vedere con gli occhi del corpo i disagi in cui si è trovato per la
mancanza delle cose necessarie a un neonato, come fu adagiato in una greppia e
come giaceva sul fieno tra il bue e l’asinello».[1] Appena
l’ebbe ascoltato, il fedele amico andò subito ad approntare sul luogo designato
tutto il necessario, secondo il desiderio del Santo. Il 25 dicembre giunsero a
Greccio molti frati da varie parti e arrivarono anche uomini e donne dai
casolari della zona, portando fiori e fiaccole per illuminare quella santa notte.
Arrivato Francesco, trovò la greppia con il fieno, il bue e l’asinello. La
gente accorsa manifestò una gioia indicibile, mai assaporata prima, davanti
alla scena del Natale. Poi il sacerdote, sulla mangiatoia, celebrò solennemente
l’Eucaristia, mostrando il legame tra l’Incarnazione del Figlio di Dio e
l’Eucaristia. In quella circostanza, a Greccio, non c’erano statuine: il
presepe fu realizzato e vissuto da quanti erano presenti.[2]
È così che nasce la nostra tradizione: tutti attorno
alla grotta e ricolmi di gioia, senza più alcuna distanza tra l’evento che si
compie e quanti diventano partecipi del mistero.
Il primo biografo di San Francesco, Tommaso da Celano,
ricorda che quella notte, alla scena semplice e toccante s’aggiunse anche il
dono di una visione meravigliosa: uno dei presenti vide giacere nella
mangiatoia Gesù Bambino stesso. Da quel presepe del Natale 1223, «ciascuno se
ne tornò a casa sua pieno di ineffabile gioia».[3]
3. San Francesco, con la semplicità di quel segno,
realizzò una grande opera di evangelizzazione. Il suo insegnamento è penetrato
nel cuore dei cristiani e permane fino ai nostri giorni come una genuina forma
per riproporre la bellezza della nostra fede con semplicità. D’altronde, il
luogo stesso dove si realizzò il primo presepe esprime e suscita questi
sentimenti. Greccio diventa un rifugio per l’anima che si nasconde sulla roccia
per lasciarsi avvolgere nel silenzio.
Perché il presepe suscita tanto stupore e ci commuove?
Anzitutto perché manifesta la tenerezza di Dio. Lui, il Creatore dell’universo,
si abbassa alla nostra piccolezza. Il dono della vita, già misterioso ogni
volta per noi, ci affascina ancora di più vedendo che Colui che è nato da Maria
è la fonte e il sostegno di ogni vita. In Gesù, il Padre ci ha dato un fratello
che viene a cercarci quando siamo disorientati e perdiamo la direzione; un
amico fedele che ci sta sempre vicino; ci ha dato il suo Figlio che ci perdona
e ci risolleva dal peccato.
Comporre il presepe nelle nostre case ci aiuta a
rivivere la storia che si è vissuta a Betlemme. Naturalmente, i Vangeli
rimangono sempre la fonte che permette di conoscere e meditare
quell’Avvenimento; tuttavia, la sua rappresentazione nel presepe aiuta ad immaginare
le scene, stimola gli affetti, invita a sentirsi coinvolti nella storia della
salvezza, contemporanei dell’evento che è vivo e attuale nei più diversi
contesti storici e culturali.
In modo particolare, fin dall’origine francescana il
presepe è un invito a “sentire”, a “toccare” la povertà che il Figlio di Dio ha
scelto per sé nella sua Incarnazione. E così, implicitamente, è un appello a
seguirlo sulla via dell’umiltà, della povertà, della spogliazione, che dalla
mangiatoia di Betlemme conduce alla Croce. È un appello a incontrarlo e
servirlo con misericordia nei fratelli e nelle sorelle più bisognosi
(cfr Mt 25,31-46).
4. Mi piace ora passare in rassegna i vari segni del
presepe per cogliere il senso che portano in sé. In primo luogo, rappresentiamo
il contesto del cielo stellato nel buio e nel silenzio della notte. Non è solo
per fedeltà ai racconti evangelici che lo facciamo così, ma anche per il
significato che possiede. Pensiamo a quante volte la notte circonda la nostra
vita. Ebbene, anche in quei momenti, Dio non ci lascia soli, ma si fa presente
per rispondere alle domande decisive che riguardano il senso della nostra
esistenza: chi sono io? Da dove vengo? Perché sono nato in questo tempo? Perché
amo? Perché soffro? Perché morirò? Per dare una risposta a questi interrogativi
Dio si è fatto uomo. La sua vicinanza porta luce dove c’è il buio e rischiara
quanti attraversano le tenebre della sofferenza (cfr Lc 1,79).
Una parola meritano anche i paesaggi che fanno parte
del presepe e che spesso rappresentano le rovine di case e palazzi antichi, che
in alcuni casi sostituiscono la grotta di Betlemme e diventano l’abitazione
della Santa Famiglia. Queste rovine sembra che si ispirino alla Legenda
Aurea del domenicano Jacopo da Varazze (secolo XIII), dove si legge di una
credenza pagana secondo cui il tempio della Pace a Roma sarebbe crollato quando
una Vergine avesse partorito. Quelle rovine sono soprattutto il segno visibile
dell’umanità decaduta, di tutto ciò che va in rovina, che è corrotto e
intristito. Questo scenario dice che Gesù è la novità in mezzo a un mondo
vecchio, ed è venuto a guarire e ricostruire, a riportare la nostra vita e il
mondo al loro splendore originario.
5. Quanta emozione dovrebbe accompagnarci mentre
collochiamo nel presepe le montagne, i ruscelli, le pecore e i pastori! In
questo modo ricordiamo, come avevano preannunciato i profeti, che tutto il
creato partecipa alla festa della venuta del Messia. Gli angeli e la stella
cometa sono il segno che noi pure siamo chiamati a metterci in cammino per
raggiungere la grotta e adorare il Signore.
«Andiamo fino a Betlemme, vediamo questo avvenimento
che il Signore ci ha fatto conoscere» (Lc 2,15): così dicono i pastori
dopo l’annuncio fatto dagli angeli. È un insegnamento molto bello che ci proviene
nella semplicità della descrizione. A differenza di tanta gente intenta a fare
mille altre cose, i pastori diventano i primi testimoni dell’essenziale, cioè
della salvezza che viene donata. Sono i più umili e i più poveri che sanno
accogliere l’avvenimento dell’Incarnazione. A Dio che ci viene incontro nel
Bambino Gesù, i pastori rispondono mettendosi in cammino verso di Lui, per un
incontro di amore e di grato stupore. È proprio questo incontro tra Dio e i
suoi figli, grazie a Gesù, a dar vita alla nostra religione, a costituire la
sua singolare bellezza, che traspare in modo particolare nel presepe.
6. Nei nostri presepi siamo soliti mettere tante
statuine simboliche. Anzitutto, quelle di mendicanti e di gente che non conosce
altra abbondanza se non quella del cuore. Anche loro stanno vicine a Gesù
Bambino a pieno titolo, senza che nessuno possa sfrattarle o allontanarle da
una culla talmente improvvisata che i poveri attorno ad essa non stonano
affatto. I poveri, anzi, sono i privilegiati di questo mistero e, spesso,
coloro che maggiormente riescono a riconoscere la presenza di Dio in mezzo a
noi.
I poveri e i semplici nel presepe ricordano che Dio si
fa uomo per quelli che più sentono il bisogno del suo amore e chiedono la sua
vicinanza. Gesù, «mite e umile di cuore» (Mt 11,29), è nato povero, ha
condotto una vita semplice per insegnarci a cogliere l’essenziale e vivere di
esso. Dal presepe emerge chiaro il messaggio che non possiamo lasciarci
illudere dalla ricchezza e da tante proposte effimere di felicità. Il palazzo
di Erode è sullo sfondo, chiuso, sordo all’annuncio di gioia. Nascendo nel
presepe, Dio stesso inizia l’unica vera rivoluzione che dà speranza e dignità
ai diseredati, agli emarginati: la rivoluzione dell’amore, la rivoluzione della
tenerezza. Dal presepe, Gesù proclama, con mite potenza, l’appello alla
condivisione con gli ultimi quale strada verso un mondo più umano e fraterno,
dove nessuno sia escluso ed emarginato.
Spesso i bambini – ma anche gli adulti! – amano
aggiungere al presepe altre statuine che sembrano non avere alcuna relazione
con i racconti evangelici. Eppure, questa immaginazione intende esprimere che
in questo nuovo mondo inaugurato da Gesù c’è spazio per tutto ciò che è umano e
per ogni creatura. Dal pastore al fabbro, dal fornaio ai musicisti, dalle donne
che portano le brocche d’acqua ai bambini che giocano…: tutto ciò rappresenta
la santità quotidiana, la gioia di fare in modo straordinario le cose di tutti
i giorni, quando Gesù condivide con noi la sua vita divina.
7. Poco alla volta il presepe ci conduce alla grotta,
dove troviamo le statuine di Maria e di Giuseppe. Maria è una mamma che
contempla il suo bambino e lo mostra a quanti vengono a visitarlo. La sua
statuetta fa pensare al grande mistero che ha coinvolto questa ragazza quando
Dio ha bussato alla porta del suo cuore immacolato. All’annuncio dell’angelo
che le chiedeva di diventare la madre di Dio, Maria rispose con obbedienza
piena e totale. Le sue parole: «Ecco la serva del Signore: avvenga per me
secondo la tua parola» (Lc 1,38), sono per tutti noi la testimonianza di
come abbandonarsi nella fede alla volontà di Dio. Con quel “sì” Maria diventava
madre del Figlio di Dio senza perdere, anzi consacrando grazie a Lui la sua
verginità. Vediamo in lei la Madre di Dio che non tiene il suo Figlio solo per
sé, ma a tutti chiede di obbedire alla sua parola e metterla in pratica
(cfr Gv 2,5).
Accanto a Maria, in atteggiamento di proteggere il
Bambino e la sua mamma, c’è San Giuseppe. In genere è raffigurato con il bastone
in mano, e a volte anche mentre regge una lampada. San Giuseppe svolge un ruolo
molto importante nella vita di Gesù e di Maria. Lui è il custode che non si
stanca mai di proteggere la sua famiglia. Quando Dio lo avvertirà della
minaccia di Erode, non esiterà a mettersi in viaggio ed emigrare in Egitto
(cfr Mt 2,13-15). E una volta passato il pericolo, riporterà la
famiglia a Nazareth, dove sarà il primo educatore di Gesù fanciullo e
adolescente. Giuseppe portava nel cuore il grande mistero che avvolgeva Gesù e
Maria sua sposa, e da uomo giusto si è sempre affidato alla volontà di Dio e
l’ha messa in pratica.
8. Il cuore del presepe comincia a palpitare quando, a
Natale, vi deponiamo la statuina di Gesù Bambino. Dio si presenta così, in un
bambino, per farsi accogliere tra le nostre braccia. Nella debolezza e nella
fragilità nasconde la sua potenza che tutto crea e trasforma. Sembra
impossibile, eppure è così: in Gesù Dio è stato bambino e in questa condizione
ha voluto rivelare la grandezza del suo amore, che si manifesta in un sorriso e
nel tendere le sue mani verso chiunque.
La nascita di un bambino suscita gioia e stupore,
perché pone dinanzi al grande mistero della vita. Vedendo brillare gli occhi
dei giovani sposi davanti al loro figlio appena nato, comprendiamo i sentimenti
di Maria e Giuseppe che guardando il bambino Gesù percepivano la presenza di
Dio nella loro vita.
«La vita infatti si manifestò» (1 Gv 1,2): così
l’apostolo Giovanni riassume il mistero dell’Incarnazione. Il presepe ci fa
vedere, ci fa toccare questo evento unico e straordinario che ha cambiato il
corso della storia, e a partire dal quale anche si ordina la numerazione degli
anni, prima e dopo la nascita di Cristo.
Il modo di agire di Dio quasi tramortisce, perché
sembra impossibile che Egli rinunci alla sua gloria per farsi uomo come noi.
Che sorpresa vedere Dio che assume i nostri stessi comportamenti: dorme, prende
il latte dalla mamma, piange e gioca come tutti i bambini! Come sempre, Dio
sconcerta, è imprevedibile, continuamente fuori dai nostri schemi. Dunque il
presepe, mentre ci mostra Dio così come è entrato nel mondo, ci provoca a
pensare alla nostra vita inserita in quella di Dio; invita a diventare suoi
discepoli se si vuole raggiungere il senso ultimo della vita.
9. Quando si avvicina la festa dell’Epifania, si
collocano nel presepe le tre statuine dei Re Magi. Osservando la stella, quei
saggi e ricchi signori dell’Oriente si erano messi in cammino verso Betlemme
per conoscere Gesù, e offrirgli in dono oro, incenso e mirra. Anche questi
regali hanno un significato allegorico: l’oro onora la regalità di Gesù;
l’incenso la sua divinità; la mirra la sua santa umanità che conoscerà la morte
e la sepoltura.
Guardando questa scena nel presepe siamo chiamati a
riflettere sulla responsabilità che ogni cristiano ha di essere
evangelizzatore. Ognuno di noi si fa portatore della Bella Notizia presso
quanti incontra, testimoniando la gioia di aver incontrato Gesù e il suo amore
con concrete azioni di misericordia.
I Magi insegnano che si può partire da molto lontano
per raggiungere Cristo. Sono uomini ricchi, stranieri sapienti, assetati
d’infinito, che partono per un lungo e pericoloso viaggio che li porta fino a
Betlemme (cfr Mt 2,1-12). Davanti al Re Bambino li pervade una gioia
grande. Non si lasciano scandalizzare dalla povertà dell’ambiente; non esitano
a mettersi in ginocchio e ad adorarlo. Davanti a Lui comprendono che Dio, come
regola con sovrana sapienza il corso degli astri, così guida il corso della
storia, abbassando i potenti ed esaltando gli umili. E certamente, tornati nel
loro Paese, avranno raccontato questo incontro sorprendente con il Messia,
inaugurando il viaggio del Vangelo tra le genti.
10. Davanti al presepe, la mente va volentieri a
quando si era bambini e con impazienza si aspettava il tempo per iniziare a
costruirlo. Questi ricordi ci inducono a prendere sempre nuovamente coscienza
del grande dono che ci è stato fatto trasmettendoci la fede; e al tempo stesso
ci fanno sentire il dovere e la gioia di partecipare ai figli e ai nipoti la
stessa esperienza. Non è importante come si allestisce il presepe, può essere
sempre uguale o modificarsi ogni anno; ciò che conta, è che esso parli alla
nostra vita. Dovunque e in qualsiasi forma, il presepe racconta l’amore di Dio,
il Dio che si è fatto bambino per dirci quanto è vicino ad ogni essere umano,
in qualunque condizione si trovi.
Cari fratelli e sorelle, il presepe fa parte del dolce
ed esigente processo di trasmissione della fede. A partire dall’infanzia e poi
in ogni età della vita, ci educa a contemplare Gesù, a sentire l’amore di Dio
per noi, a sentire e credere che Dio è con noi e noi siamo con Lui, tutti figli
e fratelli grazie a quel Bambino Figlio di Dio e della Vergine Maria. E a
sentire che in questo sta la felicità. Alla scuola di San Francesco, apriamo il
cuore a questa grazia semplice, lasciamo che dallo stupore nasca una preghiera
umile: il nostro “grazie” a Dio che ha voluto condividere con noi tutto per non
lasciarci mai soli.
FRANCESCO
[1] Tommaso
da Celano, Vita Prima, 84: Fonti francescane (FF), n. 468.
[2] Cf. ibid.,
85: FF, n. 469.
[3] Ibid.,
86: FF, n. 470.
CARTA APOSTÓLICA
Admirabile signum
1. El hermoso signo del
pesebre, tan estimado por el pueblo cristiano, causa siempre asombro y
admiración. La representación del acontecimiento del nacimiento de Jesús
equivale a anunciar el misterio de la encarnación del Hijo de Dios con
sencillez y alegría. El belén, en efecto, es como un Evangelio vivo, que surge
de las páginas de la Sagrada Escritura. La contemplación de la escena de la
Navidad, nos invita a ponernos espiritualmente en camino, atraídos por la
humildad de Aquel que se ha hecho hombre para encontrar a cada hombre. Y
descubrimos que Él nos ama hasta el punto de unirse a nosotros, para que
también nosotros podamos unirnos a Él.
Con esta Carta quisiera alentar la hermosa tradición
de nuestras familias que en los días previos a la Navidad preparan el belén,
como también la costumbre de ponerlo en los lugares de trabajo, en las
escuelas, en los hospitales, en las cárceles, en las plazas... Es realmente un ejercicio
de fantasía creativa, que utiliza los materiales más dispares para crear
pequeñas obras maestras llenas de belleza. Se aprende desde niños: cuando papá
y mamá, junto a los abuelos, transmiten esta alegre tradición, que contiene en
sí una rica espiritualidad popular. Espero que esta práctica nunca se debilite;
es más, confío en que, allí donde hubiera caído en desuso, sea descubierta de
nuevo y revitalizada.
2. El origen del pesebre
encuentra confirmación ante todo en algunos detalles evangélicos del nacimiento
de Jesús en Belén. El evangelista Lucas dice sencillamente que María «dio a luz
a su hijo primogénito, lo envolvió en pañales y lo recostó en un pesebre,
porque no había sitio para ellos en la posada» (2,7). Jesús fue colocado en un
pesebre; palabra que procede del latín: praesepium.
El Hijo de Dios, viniendo a este mundo, encuentra
sitio donde los animales van a comer. El heno se convierte en el primer lecho
para Aquel que se revelará como «el pan bajado del cielo» (Jn 6,41). Un
simbolismo que ya san Agustín, junto con otros Padres, había captado cuando
escribía: «Puesto en el pesebre, se convirtió en alimento para nosotros» (Serm.
189,4). En realidad, el belén contiene diversos misterios de la vida de Jesús y
nos los hace sentir cercanos a nuestra vida cotidiana.
Pero volvamos de nuevo al origen del belén tal como
nosotros lo entendemos. Nos trasladamos con la mente a Greccio, en el valle
Reatino; allí san Francisco se detuvo viniendo probablemente de Roma, donde el
29 de noviembre de 1223 había recibido del Papa Honorio III la confirmación de
su Regla. Después de su viaje a Tierra Santa, aquellas grutas le recordaban de
manera especial el paisaje de Belén. Y es posible que
el Poverello quedase impresionado en Roma, por los mosaicos de la
Basílica de Santa María la Mayor que representan el nacimiento de Jesús, justo
al lado del lugar donde se conservaban, según una antigua tradición, las tablas
del pesebre.
Las Fuentes Franciscanas narran en detalle
lo que sucedió en Greccio. Quince días antes de la Navidad, Francisco llamó a
un hombre del lugar, de nombre Juan, y le pidió que lo ayudara a cumplir un
deseo: «Deseo celebrar la memoria del Niño que nació en Belén y quiero
contemplar de alguna manera con mis ojos lo que sufrió en su invalidez de niño,
cómo fue reclinado en el pesebre y cómo fue colocado sobre heno entre el buey y
el asno»[1].
Tan pronto como lo escuchó, ese hombre bueno y fiel fue rápidamente y preparó
en el lugar señalado lo que el santo le había indicado. El 25 de diciembre,
llegaron a Greccio muchos frailes de distintos lugares, como también hombres y
mujeres de las granjas de la comarca, trayendo flores y antorchas para iluminar
aquella noche santa. Cuando llegó Francisco, encontró el pesebre con el heno,
el buey y el asno. Las personas que llegaron mostraron frente a la escena de la
Navidad una alegría indescriptible, como nunca antes habían experimentado.
Después el sacerdote, ante el Nacimiento, celebró solemnemente la Eucaristía,
mostrando el vínculo entre la encarnación del Hijo de Dios y la Eucaristía. En
aquella ocasión, en Greccio, no había figuras: el belén fue realizado y vivido
por todos los presentes[2].
Así nace nuestra tradición: todos alrededor de la
gruta y llenos de alegría, sin distancia alguna entre el acontecimiento que se
cumple y cuantos participan en el misterio.
El primer biógrafo de san Francisco, Tomás de Celano,
recuerda que esa noche, se añadió a la escena simple y conmovedora el don de
una visión maravillosa: uno de los presentes vio acostado en el pesebre al
mismo Niño Jesús. De aquel belén de la Navidad de 1223, «todos regresaron a sus
casas colmados de alegría»[3].
3. San Francisco realizó
una gran obra de evangelización con la simplicidad de aquel signo. Su enseñanza
ha penetrado en los corazones de los cristianos y permanece hasta nuestros días
como un modo genuino de representar con sencillez la belleza de nuestra fe. Por
otro lado, el mismo lugar donde se realizó el primer belén expresa y evoca
estos sentimientos. Greccio se ha convertido en un refugio para el alma que se
esconde en la roca para dejarse envolver en el silencio.
¿Por qué el belén suscita tanto asombro y nos
conmueve? En primer lugar, porque manifiesta la ternura de Dios. Él, el Creador
del universo, se abaja a nuestra pequeñez. El don de la vida, siempre
misterioso para nosotros, nos cautiva aún más viendo que Aquel que nació de
María es la fuente y protección de cada vida. En Jesús, el Padre nos ha dado un
hermano que viene a buscarnos cuando estamos desorientados y perdemos el rumbo;
un amigo fiel que siempre está cerca de nosotros; nos ha dado a su Hijo que nos
perdona y nos levanta del pecado.
La preparación del pesebre en nuestras casas nos ayuda
a revivir la historia que ocurrió en Belén. Naturalmente, los evangelios son
siempre la fuente que permite conocer y meditar aquel acontecimiento; sin
embargo, su representación en el belén nos ayuda a imaginar las escenas,
estimula los afectos, invita a sentirnos implicados en la historia de la
salvación, contemporáneos del acontecimiento que se hace vivo y actual en los
más diversos contextos históricos y culturales.
De modo particular, el pesebre es desde su origen
franciscano una invitación a “sentir”, a “tocar” la pobreza que el Hijo de Dios
eligió para sí mismo en su encarnación. Y así, es implícitamente una llamada a
seguirlo en el camino de la humildad, de la pobreza, del despojo, que desde la
gruta de Belén conduce hasta la Cruz. Es una llamada a encontrarlo y servirlo
con misericordia en los hermanos y hermanas más necesitados
(cf. Mt 25,31-46).
4. Me gustaría ahora
repasar los diversos signos del belén para comprender el significado que llevan
consigo. En primer lugar, representamos el contexto del cielo estrellado en la
oscuridad y el silencio de la noche. Lo hacemos así, no sólo por fidelidad a
los relatos evangélicos, sino también por el significado que tiene. Pensemos en
cuántas veces la noche envuelve nuestras vidas. Pues bien, incluso en esos
instantes, Dios no nos deja solos, sino que se hace presente para responder a
las preguntas decisivas sobre el sentido de nuestra existencia: ¿Quién soy yo?
¿De dónde vengo? ¿Por qué nací en este momento? ¿Por qué amo? ¿Por qué sufro?
¿Por qué moriré? Para responder a estas preguntas, Dios se hizo hombre. Su
cercanía trae luz donde hay oscuridad e ilumina a cuantos atraviesan las tinieblas
del sufrimiento (cf. Lc 1,79).
Merecen también alguna mención los paisajes que forman
parte del belén y que a menudo representan las ruinas de casas y palacios
antiguos, que en algunos casos sustituyen a la gruta de Belén y se convierten
en la estancia de la Sagrada Familia. Estas ruinas parecen estar inspiradas en
la Leyenda Áurea del dominico Jacopo da Varazze (siglo XIII), donde
se narra una creencia pagana según la cual el templo de la Paz en Roma se
derrumbaría cuando una Virgen diera a luz. Esas ruinas son sobre todo el signo
visible de la humanidad caída, de todo lo que está en ruinas, que está
corrompido y deprimido. Este escenario dice que Jesús es la novedad en medio de
un mundo viejo, y que ha venido a sanar y reconstruir, a devolverle a nuestra
vida y al mundo su esplendor original.
5. ¡Cuánta emoción debería
acompañarnos mientras colocamos en el belén las montañas, los riachuelos, las
ovejas y los pastores! De esta manera recordamos, como lo habían anunciado los
profetas, que toda la creación participa en la fiesta de la venida del Mesías.
Los ángeles y la estrella son la señal de que también nosotros estamos llamados
a ponernos en camino para llegar a la gruta y adorar al Señor.
«Vayamos, pues, a Belén, y veamos lo que ha sucedido y
que el Señor nos ha comunicado» (Lc 2,15), así dicen los pastores después
del anuncio hecho por los ángeles. Es una enseñanza muy hermosa que se muestra
en la sencillez de la descripción. A diferencia de tanta gente que pretende
hacer otras mil cosas, los pastores se convierten en los primeros testigos de
lo esencial, es decir, de la salvación que se les ofrece. Son los más humildes
y los más pobres quienes saben acoger el acontecimiento de la encarnación. A
Dios que viene a nuestro encuentro en el Niño Jesús, los pastores responden
poniéndose en camino hacia Él, para un encuentro de amor y de agradable
asombro. Este encuentro entre Dios y sus hijos, gracias a Jesús, es el que da
vida precisamente a nuestra religión y constituye su singular belleza, y
resplandece de una manera particular en el pesebre.
6. Tenemos la costumbre de poner en nuestros belenes
muchas figuras simbólicas, sobre todo, las de mendigos y de gente que no
conocen otra abundancia que la del corazón. Ellos también están cerca del Niño
Jesús por derecho propio, sin que nadie pueda echarlos o alejarlos de una cuna
tan improvisada que los pobres a su alrededor no desentonan en absoluto. De
hecho, los pobres son los privilegiados de este misterio y, a menudo, aquellos
que son más capaces de reconocer la presencia de Dios en medio de nosotros.
Los pobres y los sencillos en el Nacimiento recuerdan
que Dios se hace hombre para aquellos que más sienten la necesidad de su amor y
piden su cercanía. Jesús, «manso y humilde de corazón» (Mt 11,29), nació
pobre, llevó una vida sencilla para enseñarnos a comprender lo esencial y a
vivir de ello. Desde el belén emerge claramente el mensaje de que no podemos
dejarnos engañar por la riqueza y por tantas propuestas efímeras de felicidad.
El palacio de Herodes está al fondo, cerrado, sordo al anuncio de alegría. Al
nacer en el pesebre, Dios mismo inicia la única revolución verdadera que da
esperanza y dignidad a los desheredados, a los marginados: la revolución del
amor, la revolución de la ternura. Desde el belén, Jesús proclama, con manso
poder, la llamada a compartir con los últimos el camino hacia un mundo más
humano y fraterno, donde nadie sea excluido ni marginado.
Con frecuencia a los niños —¡pero también a los
adultos!— les encanta añadir otras figuras al belén que parecen no tener
relación alguna con los relatos evangélicos. Y, sin embargo, esta imaginación
pretende expresar que en este nuevo mundo inaugurado por Jesús hay espacio para
todo lo que es humano y para toda criatura. Del pastor al herrero, del panadero
a los músicos, de las mujeres que llevan jarras de agua a los niños que
juegan..., todo esto representa la santidad cotidiana, la alegría de hacer de
manera extraordinaria las cosas de todos los días, cuando Jesús comparte con
nosotros su vida divina.
7. Poco a poco, el belén
nos lleva a la gruta, donde encontramos las figuras de María y de José. María
es una madre que contempla a su hijo y lo muestra a cuantos vienen a visitarlo.
Su imagen hace pensar en el gran misterio que ha envuelto a esta joven cuando
Dios ha llamado a la puerta de su corazón inmaculado. Ante el anuncio del
ángel, que le pedía que fuera la madre de Dios, María respondió con obediencia
plena y total. Sus palabras: «He aquí la esclava del Señor; hágase en mí según
tu palabra» (Lc 1,38), son para todos nosotros el testimonio del abandono
en la fe a la voluntad de Dios. Con aquel “sí”, María se convertía en la madre
del Hijo de Dios sin perder su virginidad, antes bien consagrándola gracias a
Él. Vemos en ella a la Madre de Dios que no tiene a su Hijo sólo para sí misma,
sino que pide a todos que obedezcan a su palabra y la pongan en práctica
(cf. Jn 2,5).
Junto a María, en una actitud de protección del Niño y
de su madre, está san José. Por lo general, se representa con el bastón en la
mano y, a veces, también sosteniendo una lámpara. San José juega un papel muy
importante en la vida de Jesús y de María. Él es el custodio que nunca se cansa
de proteger a su familia. Cuando Dios le advirtió de la amenaza de Herodes, no
dudó en ponerse en camino y emigrar a Egipto (cf. Mt 2,13-15). Y una
vez pasado el peligro, trajo a la familia de vuelta a Nazaret, donde fue el
primer educador de Jesús niño y adolescente. José llevaba en su corazón el gran
misterio que envolvía a Jesús y a María su esposa, y como hombre justo confió
siempre en la voluntad de Dios y la puso en práctica.
8. El corazón del pesebre
comienza a palpitar cuando, en Navidad, colocamos la imagen del Niño Jesús.
Dios se presenta así, en un niño, para ser recibido en nuestros brazos. En la
debilidad y en la fragilidad esconde su poder que todo lo crea y transforma.
Parece imposible, pero es así: en Jesús, Dios ha sido un niño y en esta
condición ha querido revelar la grandeza de su amor, que se manifiesta en la
sonrisa y en el tender sus manos hacia todos.
El nacimiento de un niño suscita alegría y asombro,
porque nos pone ante el gran misterio de la vida. Viendo brillar los ojos de
los jóvenes esposos ante su hijo recién nacido, entendemos los sentimientos de
María y José que, mirando al niño Jesús, percibían la presencia de Dios en sus
vidas.
«La Vida se hizo visible» (1Jn 1,2); así el
apóstol Juan resume el misterio de la encarnación. El belén nos hace ver, nos
hace tocar este acontecimiento único y extraordinario que ha cambiado el curso
de la historia, y a partir del cual también se ordena la numeración de los
años, antes y después del nacimiento de Cristo.
El modo de actuar de Dios casi aturde, porque parece
imposible que Él renuncie a su gloria para hacerse hombre como nosotros. Qué
sorpresa ver a Dios que asume nuestros propios comportamientos: duerme, toma la
leche de su madre, llora y juega como todos los niños. Como siempre, Dios
desconcierta, es impredecible, continuamente va más allá de nuestros esquemas.
Así, pues, el pesebre, mientras nos muestra a Dios tal y como ha venido al
mundo, nos invita a pensar en nuestra vida injertada en la de Dios; nos invita
a ser discípulos suyos si queremos alcanzar el sentido último de la vida.
9. Cuando se acerca la
fiesta de la Epifanía, se colocan en el Nacimiento las tres figuras de los
Reyes Magos. Observando la estrella, aquellos sabios y ricos señores de Oriente
se habían puesto en camino hacia Belén para conocer a Jesús y ofrecerle dones:
oro, incienso y mirra. También estos regalos tienen un significado alegórico:
el oro honra la realeza de Jesús; el incienso su divinidad; la mirra su santa
humanidad que conocerá la muerte y la sepultura.
Contemplando esta escena en el belén, estamos llamados
a reflexionar sobre la responsabilidad que cada cristiano tiene de ser
evangelizador. Cada uno de nosotros se hace portador de la Buena Noticia con
los que encuentra, testimoniando con acciones concretas de misericordia la
alegría de haber encontrado a Jesús y su amor.
Los Magos enseñan que se puede comenzar desde muy
lejos para llegar a Cristo. Son hombres ricos, sabios extranjeros, sedientos de
lo infinito, que parten para un largo y peligroso viaje que los lleva hasta
Belén (cf. Mt 2,1-12). Una gran alegría los invade ante el Niño Rey.
No se dejan escandalizar por la pobreza del ambiente; no dudan en ponerse de
rodillas y adorarlo. Ante Él comprenden que Dios, igual que regula con soberana
sabiduría el curso de las estrellas, guía el curso de la historia, abajando a
los poderosos y exaltando a los humildes. Y ciertamente, llegados a su país,
habrán contado este encuentro sorprendente con el Mesías, inaugurando el viaje
del Evangelio entre las gentes.
10. Ante el belén, la mente
va espontáneamente a cuando uno era niño y se esperaba con impaciencia el
tiempo para empezar a construirlo. Estos recuerdos nos llevan a tomar
nuevamente conciencia del gran don que se nos ha dado al transmitirnos la fe; y
al mismo tiempo nos hacen sentir el deber y la alegría de transmitir a los
hijos y a los nietos la misma experiencia. No es importante cómo se prepara el
pesebre, puede ser siempre igual o modificarse cada año; lo que cuenta es que
este hable a nuestra vida. En cualquier lugar y de cualquier manera, el belén
habla del amor de Dios, el Dios que se ha hecho niño para decirnos lo cerca que
está de todo ser humano, cualquiera que sea su condición.
Queridos hermanos y hermanas: El belén forma parte del
dulce y exigente proceso de transmisión de la fe. Comenzando desde la infancia
y luego en cada etapa de la vida, nos educa a contemplar a Jesús, a sentir el
amor de Dios por nosotros, a sentir y creer que Dios está con nosotros y que
nosotros estamos con Él, todos hijos y hermanos gracias a aquel Niño Hijo de
Dios y de la Virgen María. Y a sentir que en esto está la felicidad. Que en la
escuela de san Francisco abramos el corazón a esta gracia sencilla, dejemos que
del asombro nazca una oración humilde: nuestro “gracias” a Dios, que ha querido
compartir todo con nosotros para no dejarnos nunca solos.
Dado en Greccio, en el Santuario del Pesebre, 1 de
diciembre de 2019.
Francisco
[1] Tomás
de Celano, Vida Primera, 84: Fuentes franciscanas (FF), n. 468.
[2] Cf. ibíd.,
85: FF, n. 469.
[3] Ibíd.,
86: FF, n. 470.
Nativity, altarpiece from the Colegio das Ursulinas,
made in Antwerp , 16th century - Museu Nacional de Machado de Castro - Coimbra,
Portugal
CARTA APOSTÓLICA
ADMIRABILE SIGNUM
1. O SINAL ADMIRÁVEL do Presépio, muito amado pelo
povo cristão, não cessa de suscitar maravilha e enlevo. Representar o
acontecimento da natividade de Jesus equivale a anunciar, com simplicidade e
alegria, o mistério da encarnação do Filho de Deus. De facto, o Presépio é como
um Evangelho vivo que transvaza das páginas da Sagrada Escritura. Ao mesmo
tempo que contemplamos a representação do Natal, somos convidados a colocar-nos
espiritualmente a caminho, atraídos pela humildade d’Aquele que Se fez homem a
fim de Se encontrar com todo o homem, e a descobrir que nos ama tanto, que Se
uniu a nós para podermos, também nós, unir-nos a Ele.
Com esta Carta, quero apoiar a tradição bonita das
nossas famílias prepararem o Presépio, nos dias que antecedem o Natal, e também
o costume de o armarem nos lugares de trabalho, nas escolas, nos hospitais, nos
estabelecimentos prisionais, nas praças… Trata-se verdadeiramente dum exercício
de imaginação criativa, que recorre aos mais variados materiais para produzir,
em miniatura, obras-primas de beleza. Aprende-se em criança, quando o pai e a
mãe, juntamente com os avós, transmitem este gracioso costume, que encerra uma
rica espiritualidade popular. Almejo que esta prática nunca desapareça; mais,
espero que a mesma, onde porventura tenha caído em desuso, se possa redescobrir
e revitalizar.
2. A origem do Presépio fica-se a dever, antes de mais
nada, a alguns pormenores do nascimento de Jesus em Belém, referidos no
Evangelho. O evangelista Lucas limita-se a dizer que, tendo-se completado os
dias de Maria dar à luz, «teve o seu filho primogénito, que envolveu em panos e
recostou numa manjedoura, por não haver lugar para eles na hospedaria» (2, 7).
Jesus é colocado numa manjedoura, que, em latim, se diz praesepium, donde
vem a nossa palavra presépio.
Ao entrar neste mundo, o Filho de Deus encontra lugar
onde os animais vão comer. A palha torna-se a primeira enxerga para Aquele que
Se há de revelar como «o pão vivo, o que desceu do céu» (Jo6, 51). Uma
simbologia, que já Santo Agostinho, a par doutros Padres da Igreja, tinha
entrevisto quando escreveu: «Deitado numa manjedoura, torna-Se nosso alimento».[1]Na
realidade, o Presépio inclui vários mistérios da vida de Jesus, fazendo-os
aparecer familiares à nossa vida diária.
Passemos agora à origem do Presépio, tal como nós o
entendemos. A mente leva-nos a Gréccio, na Valada de Rieti; aqui se deteve São
Francisco, provavelmente quando vinha de Roma onde recebera, do Papa Honório
III, a aprovação da sua Regra em 29 de novembro de 1223. Aquelas grutas, depois
da sua viagem à Terra Santa, faziam-lhe lembrar de modo particular a paisagem
de Belém. E é possível que, em Roma, o «Poverello» de Assis tenha ficado
encantado com os mosaicos, na Basílica de Santa Maria Maior, que representam a
natividade de Jesus e se encontram perto do lugar onde, segundo uma antiga
tradição, se conservam precisamente as tábuas da manjedoura.
As Fontes Franciscanas narram, de forma
detalhada, o que aconteceu em Gréccio. Quinze dias antes do Natal, Francisco
chamou João, um homem daquela terra, para lhe pedir que o ajudasse a
concretizar um desejo: «Quero representar o Menino nascido em Belém, para de
algum modo ver com os olhos do corpo os incómodos que Ele padeceu pela falta
das coisas necessárias a um recém-nascido, tendo sido reclinado na palha duma
manjedoura, entre o boi e o burro».[2]Mal
acabara de o ouvir, o fiel amigo foi preparar, no lugar designado, tudo o que
era necessário segundo o desejo do Santo. No dia 25 de dezembro, chegaram a
Gréccio muitos frades, vindos de vários lados, e também homens e mulheres das
casas da região, trazendo flores e tochas para iluminar aquela noite santa.
Francisco, ao chegar, encontrou a manjedoura com palha, o boi e o burro. À
vista da representação do Natal, as pessoas lá reunidas manifestaram uma
alegria indescritível, como nunca tinham sentido antes. Depois o sacerdote
celebrou solenemente a Eucaristia sobre a manjedoura, mostrando também deste
modo a ligação que existe entre a Encarnação do Filho de Deus e a Eucaristia.
Em Gréccio, naquela ocasião, não havia figuras; o Presépio foi formado e vivido
pelos que estavam presentes.[3]
Assim nasce a nossa tradição: todos à volta da gruta e
repletos de alegria, sem qualquer distância entre o acontecimento que se
realiza e as pessoas que participam no mistério.
O primeiro biógrafo de São Francisco, Tomás de Celano,
lembra que naquela noite, à simples e comovente representação se veio juntar o
dom duma visão maravilhosa: um dos presentes viu que jazia na manjedoura o
próprio Menino Jesus. Daquele Presépio do Natal de 1223, «todos voltaram para
suas casas cheios de inefável alegria»[4].
3. Com a simplicidade daquele sinal, São Francisco
realizou uma grande obra de evangelização. O seu ensinamento penetrou no
coração dos cristãos, permanecendo até aos nossos dias como uma forma genuína
de repropor, com simplicidade, a beleza da nossa fé. Aliás, o próprio lugar
onde se realizou o primeiro Presépio sugere e suscita estes sentimentos.
Gréccio torna-se um refúgio para a alma que se esconde na rocha, deixando-se
envolver pelo silêncio.
Por que motivo suscita o Presépio tanto enlevo e nos
comove? Antes de mais nada, porque manifesta a ternura de Deus. Ele, o Criador
do universo, abaixa-Se até à nossa pequenez. O dom da vida, sempre misterioso
para nós, fascina-nos ainda mais ao vermos que Aquele que nasceu de Maria é a
fonte e o sustento de toda a vida. Em Jesus, o Pai deu-nos um irmão, que vem
procurar-nos quando estamos desorientados e perdemos o rumo, e um amigo fiel,
que está sempre ao nosso lado; deu-nos o seu Filho, que nos perdoa e levanta do
pecado.
Armar o Presépio em nossas casas ajuda-nos a reviver a
história sucedida em Belém. Naturalmente os Evangelhos continuam a ser a fonte,
que nos permite conhecer e meditar aquele Acontecimento; mas, a sua
representação no Presépio ajuda a imaginar as várias cenas, estimula os afetos,
convida a sentir-nos envolvidos na história da salvação, contemporâneos daquele
evento que se torna vivo e atual nos mais variados contextos históricos e
culturais.
De modo particular, desde a sua origem franciscana, o
Presépio é um convite a «sentir», a «tocar» a pobreza que escolheu, para Si
mesmo, o Filho de Deus na sua encarnação, tornando-se assim, implicitamente, um
apelo para O seguirmos pelo caminho da humildade, da pobreza, do despojamento,
que parte da manjedoura de Belém e leva até à Cruz, e um apelo ainda a
encontrá-Lo e servi-Lo, com misericórdia, nos irmãos e irmãs mais necessitados
(cf. Mt 25, 31-46).
4. Gostava agora de repassar os vários sinais do
Presépio para apreendermos o significado que encerram. Em primeiro lugar,
representamos o céu estrelado na escuridão e no silêncio da noite. Fazemo-lo
não apenas para ser fiéis às narrações do Evangelho, mas também pelo
significado que possui. Pensemos nas vezes sem conta que a noite envolve a
nossa vida. Pois bem, mesmo em tais momentos, Deus não nos deixa sozinhos, mas
faz-Se presente para dar resposta às questões decisivas sobre o sentido da
nossa existência: Quem sou eu? Donde venho? Por que nasci neste tempo? Por que
amo? Por que sofro? Por que hei de morrer? Foi para dar uma resposta a estas
questões que Deus Se fez homem. A sua proximidade traz luz onde há escuridão, e
ilumina a quantos atravessam as trevas do sofrimento (cf. Lc 1, 79).
Merecem também uma referência as paisagens que fazem
parte do Presépio; muitas vezes aparecem representadas as ruínas de casas e
palácios antigos que, nalguns casos, substituem a gruta de Belém tornando-se a
habitação da Sagrada Família. Parece que estas ruínas se inspiram
na Legenda Áurea, do dominicano Jacopo de Varazze (século XIII), onde se
refere a crença pagã segundo a qual o templo da Paz, em Roma, iria desabar
quando desse à luz uma Virgem. Aquelas ruínas são sinal visível sobretudo da
humanidade decaída, de tudo aquilo que cai em ruína, que se corrompe e definha.
Este cenário diz que Jesus é a novidade no meio dum mundo velho, e veio para
curar e reconstruir, para reconduzir a nossa vida e o mundo ao seu esplendor
originário.
5. Uma grande emoção se deveria apoderar de nós, ao
colocarmos no Presépio as montanhas, os riachos, as ovelhas e os pastores! Pois
assim lembramos, como preanunciaram os profetas, que toda a criação participa
na festa da vinda do Messias. Os anjos e a estrela-cometa são o sinal de que
também nós somos chamados a pôr-nos a caminho para ir até à gruta adorar o
Senhor.
«Vamos a Belém ver o que aconteceu e que o Senhor nos
deu a conhecer» (Lc 2, 15): assim falam os pastores, depois do anúncio que
os anjos lhes fizeram. É um ensinamento muito belo, que nos é dado na
simplicidade da descrição. Ao contrário de tanta gente ocupada a fazer muitas
outras coisas, os pastores tornam-se as primeiras testemunhas do essencial,
isto é, da salvação que nos é oferecida. São os mais humildes e os mais pobres
que sabem acolher o acontecimento da Encarnação. A Deus, que vem ao nosso
encontro no Menino Jesus, os pastores respondem, pondo-se a caminho rumo a Ele,
para um encontro de amor e de grata admiração. É precisamente este encontro
entre Deus e os seus filhos, graças a Jesus, que dá vida à nossa religião e
constitui a sua beleza singular, que transparece de modo particular no
Presépio.
6. Nos nossos Presépios, costumamos colocar muitas
figuras simbólicas. Em primeiro lugar, as de mendigos e pessoas que não
conhecem outra abundância a não ser a do coração. Também estas figuras estão
próximas do Menino Jesus de pleno direito, sem que ninguém possa expulsá-las ou
afastá-las dum berço de tal modo improvisado que os pobres, ao seu redor, não
destoam absolutamente. Antes, os pobres são os privilegiados deste mistério e,
muitas vezes, aqueles que melhor conseguem reconhecer a presença de Deus no
meio de nós.
No Presépio, os pobres e os simples lembram-nos que
Deus Se faz homem para aqueles que mais sentem a necessidade do seu amor e
pedem a sua proximidade. Jesus, «manso e humilde de coração» (Mt 11, 29),
nasceu pobre, levou uma vida simples, para nos ensinar a identificar e a viver
do essencial. Do Presépio surge, clara, a mensagem de que não podemos
deixar-nos iludir pela riqueza e por tantas propostas efémeras de felicidade.
Como pano de fundo, aparece o palácio de Herodes, fechado, surdo ao jubiloso
anúncio. Nascendo no Presépio, o próprio Deus dá início à única verdadeira
revolução que dá esperança e dignidade aos deserdados, aos marginalizados: a
revolução do amor, a revolução da ternura. Do Presépio, com meiga força, Jesus
proclama o apelo à partilha com os últimos como estrada para um mundo mais
humano e fraterno, onde ninguém seja excluído e marginalizado.
Muitas vezes, as crianças (mas os adultos também!)
gostam de acrescentar, no Presépio, outras figuras que parecem não ter qualquer
relação com as narrações do Evangelho. Contudo esta imaginação pretende
expressar que, neste mundo novo inaugurado por Jesus, há espaço para tudo o que
é humano e para toda a criatura. Do pastor ao ferreiro, do padeiro aos músicos,
das mulheres com a bilha de água ao ombro às crianças que brincam… tudo isso
representa a santidade do dia a dia, a alegria de realizar de modo
extraordinário as coisas de todos os dias, quando Jesus partilha connosco a sua
vida divina.
7. A pouco e pouco, o Presépio leva-nos à gruta, onde
encontramos as figuras de Maria e de José. Maria é uma mãe que contempla o seu
Menino e O mostra a quantos vêm visitá-Lo. A sua figura faz pensar no grande
mistério que envolveu esta jovem, quando Deus bateu à porta do seu coração
imaculado. Ao anúncio do anjo que Lhe pedia para Se tornar a mãe de Deus, Maria
responde com obediência plena e total. As suas palavras – «eis a serva do
Senhor, faça-se em Mim segundo a tua palavra» (Lc 1, 38) – são, para
todos nós, o testemunho do modo como abandonar-se, na fé, à vontade de Deus.
Com aquele «sim», Maria tornava-Se mãe do Filho de Deus, sem perder – antes,
graças a Ele, consagrando – a sua virgindade. N’Ela, vemos a Mãe de Deus que
não guarda o seu Filho só para Si mesma, mas pede a todos que obedeçam à
palavra d’Ele e a ponham em prática (cf. Jo 2, 5).
Ao lado de Maria, em atitude de quem protege o Menino
e sua mãe, está São José. Geralmente, é representado com o bordão na mão e, por
vezes, também segurando um lampião. São José desempenha um papel muito
importante na vida de Jesus e Maria. É o guardião que nunca se cansa de
proteger a sua família. Quando Deus o avisar da ameaça de Herodes, não hesitará
a pôr-se em viagem emigrando para o Egito (cf. Mt 2, 13-15). E
depois, passado o perigo, reconduzirá a família para Nazaré, onde será o
primeiro educador de Jesus, na sua infância e adolescência. José trazia no
coração o grande mistério que envolvia Maria, sua esposa, e Jesus; homem justo
que era, sempre se entregou à vontade de Deus e pô-la em prática.
8. O coração do Presépio começa a palpitar, quando
colocamos lá, no Natal, a figura do Menino Jesus. Assim Se nos apresenta Deus,
num menino, para fazer-Se acolher nos nossos braços. Naquela fraqueza e
fragilidade, esconde o seu poder que tudo cria e transforma. Parece impossível,
mas é assim: em Jesus, Deus foi criança e, nesta condição, quis revelar a
grandeza do seu amor, que se manifesta num sorriso e nas suas mãos estendidas
para quem quer que seja.
O nascimento duma criança suscita alegria e encanto,
porque nos coloca perante o grande mistério da vida. Quando vemos brilhar os
olhos dos jovens esposos diante do seu filho recém-nascido, compreendemos os
sentimentos de Maria e José que, olhando o Menino Jesus, entreviam a presença
de Deus na sua vida.
«De facto, a vida manifestou-se» (1 Jo 1, 2):
assim o apóstolo João resume o mistério da Encarnação. O Presépio faz-nos ver,
faz-nos tocar este acontecimento único e extraordinário que mudou o curso da
história e a partir do qual também se contam os anos, antes e depois do
nascimento de Cristo.
O modo de agir de Deus quase cria vertigens, pois
parece impossível que Ele renuncie à sua glória para Se fazer homem como nós.
Que surpresa ver Deus adotar os nossos próprios comportamentos: dorme, mama ao
peito da mãe, chora e brinca, como todas as crianças. Como sempre, Deus gera
perplexidade, é imprevisível, aparece continuamente fora dos nossos esquemas.
Assim o Presépio, ao mesmo tempo que nos mostra Deus tal como entrou no mundo,
desafia-nos a imaginar a nossa vida inserida na de Deus; convida a tornar-nos
seus discípulos, se quisermos alcançar o sentido último da vida.
9. Quando se aproxima a festa da Epifania, colocam-se
no Presépio as três figuras dos Reis Magos. Tendo observado a estrela, aqueles
sábios e ricos senhores do Oriente puseram-se a caminho rumo a Belém para
conhecer Jesus e oferecer-Lhe de presente ouro, incenso e mirra. Estes
presentes têm também um significado alegórico: o ouro honra a realeza de Jesus;
o incenso, a sua divindade; a mirra, a sua humanidade sagrada que experimentará
a morte e a sepultura.
Ao fixarmos esta cena no Presépio, somos chamados a
refletir sobre a responsabilidade que cada cristão tem de ser evangelizador.
Cada um de nós torna-se portador da Boa-Nova para as pessoas que encontra,
testemunhando a alegria de ter conhecido Jesus e o seu amor; e fá-lo com ações
concretas de misericórdia.
Os Magos ensinam que se pode partir de muito longe
para chegar a Cristo: são homens ricos, estrangeiros sábios, sedentos de
infinito, que saem para uma viagem longa e perigosa e que os leva até Belém
(cf. Mt 2, 1-12). À vista do Menino Rei, invade-os uma grande
alegria. Não se deixam escandalizar pela pobreza do ambiente; não hesitam em
pôr-se de joelhos e adorá-Lo. Diante d’Ele compreendem que Deus, tal como
regula com soberana sabedoria o curso dos astros, assim também guia o curso da
história, derrubando os poderosos e exaltando os humildes. E de certeza, quando
regressaram ao seu país, falaram deste encontro surpreendente com o Messias,
inaugurando a viagem do Evangelho entre os gentios.
10. Diante do Presépio, a mente corre de bom grado aos
tempos em que se era criança e se esperava, com impaciência, o tempo para
começar a construí-lo. Estas recordações induzem-nos a tomar consciência sempre
de novo do grande dom que nos foi feito, transmitindo-nos a fé; e ao mesmo
tempo, fazem-nos sentir o dever e a alegria de comunicar a mesma experiência
aos filhos e netos. Não é importante a forma como se arma o Presépio; pode ser
sempre igual ou modificá-la cada ano. O que conta, é que fale à nossa vida. Por
todo o lado e na forma que for, o Presépio narra o amor de Deus, o Deus que Se
fez menino para nos dizer quão próximo está de cada ser humano,
independentemente da condição em que este se encontre.
Queridos irmãos e irmãs, o Presépio faz parte do suave
e exigente processo de transmissão da fé. A partir da infância e, depois, em
cada idade da vida, educa-nos para contemplar Jesus, sentir o amor de Deus por
nós, sentir e acreditar que Deus está connosco e nós estamos com Ele, todos
filhos e irmãos graças àquele Menino Filho de Deus e da Virgem Maria. E educa
para sentir que nisto está a felicidade. Na escola de São Francisco, abramos o
coração a esta graça simples, deixemos que do encanto nasça uma prece humilde:
o nosso «obrigado» a Deus, que tudo quis partilhar connosco para nunca nos
deixar sozinhos.
Dado em Gréccio, no Santuário do Presépio, a 1 de
dezembro de 2019, sétimo do meu pontificado.
Franciscus
[1] Santo
Agostinho, Sermão 189, 4.
[2] Tomás
de Celano, Vita Prima, 85: Fontes Franciscanas, 468.
[3] Cf. ibid.,
85: o. c., 469.
[4] Ibid.,
86: o. c., 470.
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
APOSTOLISCHES SCHREIBEN
Admirabile signum
1. Das wunderbare Zeichen der Krippe, die dem
christlichen Volk so sehr am Herzen liegt, weckt immer wieder neu Staunen und
Verwunderung. Das Ereignis der Geburt Jesu darzustellen bedeutet, das Geheimnis
der Menschwerdung des Sohnes Gottes mit Einfachheit und Freude zu verkünden.
Die Krippe ist in der Tat wie ein lebendiges Evangelium, das aus den Seiten der
Heiligen Schrift hervortritt. Wenn wir über die Weihnachtsszene nachdenken,
sind wir eingeladen, uns geistlich auf den Weg zu machen, uns anziehen zu lassen
von der Demut des Einen, der Mensch wurde, um jedem Menschen zu begegnen. Und
wir entdecken, dass er uns so sehr liebt, dass er sich mit uns vereint, damit
auch wir uns mit ihm vereinen können.
Mit diesem Schreiben möchte ich die schöne Tradition
in unseren Familien stützen, in den Tagen vor Weihnachten eine Krippe
aufzubauen, als auch den guten Brauch, sie am Arbeitsplatz, in Schulen,
Krankenhäusern, Gefängnissen, auf öffentlichen Plätzen usw. aufzustellen. In
wirklich kreativem Einfallsreichtum entstehen aus den unterschiedlichsten
Materialien kleine Meisterwerke, die sehr schön anzusehen sind. Schon als Kind
wächst man da hinein, wenn Vater und Mutter zusammen mit den Großeltern diesen
freudigen Brauch weitervermitteln, der aus einer reichen Volksfrömmigkeit
schöpft. Ich hoffe, dass dieses Brauchtum nie vergeht; im Gegenteil, ich hoffe,
dass es dort, wo es nicht mehr gepflegt wird, wiederentdeckt und neu belebt
werden kann.
2. Die Krippe geht in ihrem Ursprung vor allem auf
einige in den Evangelien beschriebene Details der Geburt Jesu in Betlehem
zurück. Beim Evangelisten Lukas heißt es einfach: Maria »gebar ihren Sohn, den
Erstgeborenen. Sie wickelte ihn in Windeln und legte ihn in eine Krippe, weil
in der Herberge kein Platz für sie war« (2,7). Jesus wird in eine Futterkrippe
gelegt (lateinisch praesepium), die der Weihnachtskrippe den Namen gibt.
Bei seinem Kommen in diese Welt findet der Sohn Gottes
Platz, wo die Tiere ihr Futter fressen. Das Heu wird zur ersten Liegestatt für
den, der sich als »das Brot, das vom Himmel herabgekommen ist« (Joh 6,41),
offenbaren wird. Auf diese Symbolik bezog sich der heilige Augustinus, wie
andere Kirchenväter auch, wenn er schrieb: »Er lag in einer Krippe und wurde zu
unserer Speise« (Sermo 189,4). Tatsächlich enthält die Krippe mehrere
Geheimnisse des Lebens Jesu und bringt sie unserem Alltagsleben näher.
Aber kommen wir sogleich zum Ursprung der Krippe, wie
wir sie kennen. Wir begeben uns im Geist nach Greccio im Rieti-Tal; der heilige
Franziskus hielt sich dort auf, als er wohl von Rom kam, wo er am 29. November
1223 von Papst Honorius III. die Bestätigung seiner Ordensregel erhalten hatte.
Nach seiner Reise ins Heilige Land erinnerten ihn die dortigen Höhlen auf
besondere Weise an die Landschaft von Betlehem. Und es ist möglich, dass
den Poverello von Assisi in Rom die Mosaiken der Basilika Santa Maria
Maggiore mit der Darstellung der Geburt Jesu beeindruckt hatten, die sich in
direkter Nähe zu dem Ort befinden, wo nach alter Überlieferung Teile der Krippe
Jesu aufbewahrt werden.
Die Franziskus-Quellen berichten
ausführlich, was in Greccio geschehen ist. Fünfzehn Tage vor Weihnachten rief
Franziskus einen Einheimischen namens Johannes zu sich und bat ihn um seine
Mithilfe bei der Verwirklichung eines Wunsches: »Ich möchte nämlich das
Gedächtnis an jenes Kind begehen, das in Betlehem geboren wurde, und ich möchte
die bittere Not, die es schon als kleines Kind zu leiden hatte, wie es in eine
Krippe gelegt, an der Ochs und Esel standen, und wie es auf Heu gebettet wurde,
so greifbar als möglich mit leiblichen Augen schauen.«[1] Gleich
nachdem er dieses Anliegen vernommen hatte, ging der treue Freund los, um am
vorgesehenen Ort alles Notwendige entsprechend dem Wunsch des Heiligen
vorzubereiten. Am 25. Dezember kamen viele Brüder aus verschiedenen Gegenden
nach Greccio, und es kamen auch Männer und Frauen von den umliegenden Höfen mit
Blumen und Fackeln, um diese heilige Nacht zu erleuchten. Als Franziskus ankam,
fand er die Krippe mit dem Heu, dem Ochsen und dem Esel. Der Anblick der
Weihnachtsszene erfüllte die herbeigeeilten Menschen mit unsagbarer, nie zuvor
erlebter Freude. Dann feierte der Priester über der Krippe feierlich die
Eucharistie und machte so die Verbindung zwischen der Menschwerdung des Sohnes
Gottes und der Eucharistie sichtbar. Bei dieser Gelegenheit kamen in Greccio
keine Figuren zum Einsatz: Die Anwesenden selbst stellten die Krippenszene dar
und erlebten sie.[2]
So entstand unsere Tradition, als alle um die Grotte
versammelt waren, von Freude erfüllt und ohne Distanz zwischen dem
stattfindenden Geschehen und denen, die zu Teilnehmern an diesem Geheimnis
wurden.
Der erste Biograph des heiligen Franziskus, Thomas von
Celano, erinnert daran, dass zu der einfachen und berührenden Szene in jener
Nacht noch das Geschenk einer wunderbaren Vision hinzukam: Einer der Anwesenden
sah das Jesuskind selbst in der Krippe liegen. An diesem Weihnachtsfest im Jahr
1223 kehrte ein jeder »in seliger Freude nach Hause zurück«.[3]
3. Der heilige Franziskus hat mit der Schlichtheit
dieses Zeichens ein großes Werk der Evangelisierung vollbracht. Seine Lehre ist
in das Herz der Christen eingedrungen und bleibt bis in unsere Tage ein
authentischer Weg, um die Schönheit unseres Glaubens auf schlichte Weise neu
darzulegen. Im Übrigen bringt auch der Ort der ersten Krippendarstellung selbst
diese Gefühle zum Ausdruck und ruft sie hervor. Greccio wird zu einem
Zufluchtsort für die Seele, die sich auf dem Felsen verbirgt, um sich von der
Stille umhüllen zu lassen.
Warum bewegt uns die Krippe und bringt uns derart zum
Staunen? Vor allem weil sie Gottes Zärtlichkeit offenbart. Er, der Schöpfer des
Alls, begibt sich zu uns hernieder. Das Geschenk des Lebens, an sich schon ein
Geheimnis für uns, fasziniert uns umso mehr, wenn wir sehen, dass er, der aus
Maria geboren wurde, die Quelle und der Halt allen Lebens ist. In Jesus hat uns
der Vater einen Bruder geschenkt, der kommt, um uns zu suchen, wenn wir
orientierungslos sind und die Richtung verlieren; einen treuen Freund, der uns
immer nahe ist; er hat uns seinen Sohn geschenkt, der uns vergibt und aus aller
Sünde erlöst.
Das Aufbauen der Krippe in unseren Häusern hilft uns
dabei, die Geschichte, die sich in Betlehem zugetragen hat, neu zu erleben.
Natürlich bleiben die Evangelien immer die Quelle, die uns ermöglicht, mit
diesem Ereignis vertraut zu werden und es zu betrachten. Und doch sind die
Krippendarstellungen eine Hilfe, sich die Szenen vorzustellen; sie wecken
unsere Zuneigung und laden uns ein, uns in die Heilsgeschichte einbezogen zu
fühlen und dieses Ereignis mitzuerleben, das in den verschiedensten
historischen und kulturellen Kontexten lebendig und aktuell ist.
Von ihren franziskanischen Ursprüngen her ist die
Krippe in besonderer Weise eine Einladung, die Armut zu „fühlen“ und zu
„berühren“, die der Sohn Gottes bei seiner Menschwerdung für sich gewählt hat.
Und so ist sie implizit ein Appell, ihm auf dem Weg der Demut, Armut und
Entäußerung zu folgen, der von der Futterkrippe in Betlehem zum Kreuz führt.
Sie ist ein Aufruf, ihm in den bedürftigsten Brüdern und Schwestern zu begegnen
und in Barmherzigkeit zu dienen (vgl. Mt 25,31-46).
4. Ich möchte nun die verschiedenen Zeichen der Krippe
durchgehen, um die in ihnen enthaltene Bedeutung herauszustellen. Beim Aufbauen
beginnen wir zunächst mit dem Hintergrund des Sternenhimmels in der Dunkelheit
und Stille der Nacht. Wir tun das nicht nur aus Treue zu den
Evangelienberichten, sondern auch aufgrund der dieser Umgebung innewohnenden
Bedeutung. Denken wir daran, wie oft Nacht unser Leben umgibt. Nun, selbst in
solchen Momenten lässt Gott uns nicht allein, sondern kommt zu uns, um den
entscheidenden Fragen nach dem Sinn unserer Existenz eine Antwort zu geben: Wer
bin ich? Woher komme ich? Warum wurde ich in diese Zeit hineingeboren? Warum
liebe ich? Warum leide ich? Warum werde ich sterben? Um auf diese Fragen eine
Antwort zu geben, wurde Gott Mensch. Seine Nähe bringt Licht in die Finsternis
und erleuchtet alle, die durch das Dunkel des Leidens gehen (vgl.
Lk 1,79).
Beachtung verdienen auch die weiteren Aufbauten, die
Teil der Krippe sind und oft die Ruinen alter Häuser und Paläste darstellen,
die in einigen Fällen an die Stelle der Grotte von Betlehem treten und zur
Wohnstatt der Heiligen Familie werden. Diese Ruinen scheinen auf
die Legenda aurea des Dominikaners Jacobus de Voragine (13.
Jahrhundert) zurückzugehen. Diese berichtet von einer heidnischen Legende,
wonach der Friedenstempel in Rom einstürzen würde, wenn eine Jungfrau ein Kind
zur Welt brächte. Diese Ruinen sind vor allem das sichtbare Zeichen für die
gefallene Menschheit, für alles, was zugrunde geht, was verdorben und verwelkt
ist. Diese Szenerie besagt also, dass Jesus die Neuheit inmitten einer alten
Welt ist und dass er gekommen ist, um zu heilen und wiederaufzubauen, um unser
Leben und die Welt wieder in ihren ursprünglichen Glanz zu versetzen.
5. Welch eine Freude sollte uns erfüllen, wenn wir die
Krippe mit Bergen, Bächen, Schafen und Hirten versehen! Auf diese Weise
erinnern wir uns, dass – wie die Propheten verheißen hatten – die ganze
Schöpfung am Fest des Kommens des Messias teilnimmt. Die Engel und der Stern
sind Zeichen dafür, dass auch wir aufgerufen sind, uns auf den Weg zur Grotte
zu machen und den Herrn anzubeten.
»Lasst uns nach Betlehem gehen, um das Ereignis zu
sehen, das uns der Herr kundgetan hat« (Lk 2,15), sagen die Hirten nach
der Verkündigung der Engel. In ihrer Einfachheit enthält diese Schilderung eine
sehr schöne Botschaft und Lehre für uns. Im Unterschied zu so vielen Menschen,
die tausend andere Dinge vorhaben, werden die Hirten zu den ersten Zeugen des
Wesentlichen, nämlich des Geschenks der Erlösung. Die Demütigsten und Ärmsten
sind in der Lage, das Ereignis der Menschwerdung aufzunehmen. Die Hirten
antworten Gott, der im Jesuskind auf sie zugeht, indem sie sich ihrerseits auf
den Weg zu ihm machen, sodass es zu einer Begegnung der Liebe und dankbaren
Staunens kommt. Gerade diese sich in Jesus ereignende Begegnung zwischen Gott
und seinen Kindern verleiht unserer Religion Leben und macht ihre einzigartige
Schönheit aus, die in besonderer Weise in der Krippe aufleuchtet.
6. Gewöhnlich stellen wir auch viele symbolische
Krippenfiguren auf, vor allem Bettler und Menschen, die keinen anderen Reichtum
kennen als den des Herzens. Auch sie stehen mit vollem Recht beim Jesuskind,
ohne dass sie ausgesondert oder von der Wiege weggesetzt würden. Sie ist
nämlich von solcher Art, dass die Armen um sie herum überhaupt nicht stören. Im
Gegenteil, gerade die Armen stehen diesem Geheimnis besonders nahe und sind oft
diejenigen, die am besten in der Lage sind, die Gegenwart Gottes in unserer
Mitte zu erkennen.
Die Armen und Einfachen in der Krippe erinnern daran,
dass Gott Mensch wird für die, die am meisten spüren, dass sie seiner Liebe
bedürfen, und um seine Nähe bitten. Jesus, »gütig und von Herzen demütig« (Mt 11,29),
wurde arm geboren und führte ein einfaches Leben, um uns beizubringen, das
Wesentliche zu erfassen und dementsprechend zu leben. Von der Krippe ergeht die
klare Botschaft, dass wir uns nicht vom Reichtum und von so vielen flüchtigen
Glücksangeboten täuschen lassen dürfen. Der Palast des Herodes steht im
Hintergrund, verschlossen und taub für die frohe Kunde. Durch die Geburt in der
Krippe beginnt Gott selbst die einzige wahre Revolution, die den Enterbten und
Ausgeschlossenen Hoffnung und Würde verleiht: die Revolution der Liebe, die
Revolution der Zärtlichkeit. Von der Krippe aus verkündet Jesus mit sanfter
Macht den Aufruf zum Teilen mit den Geringsten als dem Weg zu einer
menschlicheren und solidarischeren Welt, in der niemand ausgeschlossen und an
den Rand gedrängt wird.
Oft lieben es die Kinder, aber auch die Erwachsenen,
der Krippe weitere Figuren hinzuzufügen, die scheinbar nichts mit den Berichten
des Evangeliums zu tun haben. Doch solcher Einfallsreichtum will zum Ausdruck
bringen, dass in dieser von Jesus erneuerten Welt Platz ist für alles
Menschliche und für jedes Geschöpf. Vom Hirten bis zum Schmied, vom Bäcker bis
zu den Musikern, von den Wasserkrüge tragenden Frauen bis zu den spielenden
Kindern – all das steht für die Heiligkeit des Alltags, für die Freude,
alltägliche Dinge auf außergewöhnliche Weise zu tun, wenn Jesus sein göttliches
Leben mit uns teilt.
7. Nach und nach führt uns die Krippenlandschaft zur
Grotte hin, wo wir die Figuren von Maria und Josef finden. Maria ist eine Mutter,
die ihr Kind betrachtet und es denen zeigt, die es besuchen kommen. Ihre Figur
lässt uns an das große Geheimnis denken, in das diese junge Frau miteinbezogen
wurde, als Gott an die Tür ihres unbefleckten Herzens klopfte. Auf die
Botschaft des Engels mit der Bitte, die Mutter Gottes zu werden, antwortete
Maria in vollem und bedingungslosem Gehorsam. Ihre Worte: »Siehe, ich bin die
Magd des Herrn; mir geschehe, wie du es gesagt hast« (Lk 1,38), sind für
uns alle ein Zeugnis dafür, wie wir uns im Glauben dem Willen Gottes überlassen
können. Durch dieses „Ja“ wurde Maria zur Mutter des Sohnes Gottes. Ihre
Jungfräulichkeit ging nicht verloren, sondern wurde dank des Sohnes geheiligt.
Wir sehen in ihr die Mutter Gottes, die ihren Sohn nicht allein für sich behält,
sondern alle auffordert, seinem Wort zu folgen und es in die Tat umzusetzen
(vgl. Joh 2,5).
Neben Maria steht der heilige Josef, der das Kind und
seine Mutter beschützt. Meist wird er mit einem Stock in der Hand dargestellt,
manchmal hält er auch eine Laterne. Der heilige Josef spielt eine sehr wichtige
Rolle im Leben von Jesus und Maria. Er ist der Beschützer, der nie müde wird,
seine Familie zu behüten. Als Gott ihn vor der Bedrohung durch Herodes warnt,
zögert er nicht, aufzubrechen und nach Ägypten auszuwandern
(vgl. Mt 2,13-15). Und als dann die Gefahr vorüber ist, bringt er die
Familie nach Nazaret zurück, wo er der erste Erzieher des Kindes bzw. des
heranwachsenden Jesus sein wird. Josef trug in seinem Herzen das große
Geheimnis, das Jesus und Maria, seine Verlobte, umgab, und als gerechter Mann
vertraute er sich immer dem Willen Gottes an und setzte ihn in die Tat um.
8. Wenn wir zu Weihnachten die Figur des Jesuskindes
hineinlegen, beginnt gleichsam das Herz der Krippe zu schlagen. Gott zeigt sich
so, in einem Kind, um sich von uns in die Arme schließen zu lassen. In der
Schwachheit und Zerbrechlichkeit verbirgt er seine alles erschaffende und
verwandelnde Kraft. Es scheint unmöglich, doch so ist es: In Jesus war Gott ein
Kind und in dieser Gestalt wollte er die Größe seiner Liebe offenbaren, die
sich im Lächeln des Kindes zeigt und wenn es jedem seine Hände
entgegengestreckt.
Die Geburt eines Kindes weckt Freude und Staunen, denn
sie konfrontiert mit dem großen Geheimnis des Lebens. Wenn wir sehen, wie die
Augen eines jungen Ehepaars beim Anblick ihres neugeborenen Kindes leuchten,
verstehen wir das Empfinden von Maria und Josef, die beim Schauen auf das
Jesuskind die Gegenwart Gottes in ihrem Leben wahrnahmen.
»Das Leben ist erschienen« (1 Joh 1,2): So
fasst der Apostel Johannes das Geheimnis der Menschwerdung zusammen. Die Krippe
lässt uns dieses einzigartige und außergewöhnliche Ereignis sehen und berühren,
das den Lauf der Geschichte verändert hat und auch zum Ausgangspunkt für unsere
Zeitrechnung der Jahre vor und nach Christi Geburt wurde.
Gottes Handlungsweise verwirrt gewissermaßen, denn es
scheint unmöglich, dass er auf seine Herrlichkeit verzichtet, um ein Mensch zu
werden wie wir. Welch eine Überraschung zu sehen, wie Gott unser Verhalten
annimmt: Er schläft, trinkt die Milch der Mutter, weint und spielt wie alle
Kinder! Gott ist wie immer verblüffend, er ist unberechenbar und übersteigt
ständig unsere Kategorien. Die Krippe zeigt uns also Gott so, wie er in die
Welt kam, und fordert uns damit heraus, über unser Leben nachzudenken, das
hineingenommen ist in das Leben Gottes; sie lädt uns ein, seine Jünger zu
werden, wenn wir zum tiefsten Sinn des Lebens vordringen wollen.
9. Wenn sich das Fest der Erscheinung des Herrn
nähert, werden die Figuren der Heiligen Drei Könige bei der Krippe aufgestellt.
Als diese weisen und reichen Herren aus dem Osten den Stern aufgehen sahen,
machten sie sich auf den Weg nach Betlehem, um Jesus kennenzulernen und ihm
Gold, Weihrauch und Myrrhe als Gaben darzubringen. Diese Geschenke haben auch
eine allegorische Bedeutung: mit dem Gold ehren sie das Königtum Jesu; mit dem
Weihrauch seine Göttlichkeit; mit der Myrrhe sein heiliges Menschsein, dem Tod
und Begräbnis beschieden sein sollte.
Wenn wir diesen Ausschnitt der Krippe betrachten, sind
wir aufgerufen, über die Verantwortung nachzudenken, die jeder Christ für die
Ausbreitung des Evangeliums hat. Jeder von uns wird zum Überbringer der Guten
Nachricht für alle, denen er begegnet, wenn er die Freude über seine Begegnung
mit Jesus und dessen Liebe durch konkrete Taten der Barmherzigkeit bezeugt.
Die Heiligen Drei Könige lehren, dass man von weither
kommen kann, um zu Christus zu gelangen. Sie sind reiche Männer, weise, nach
Unendlichkeit dürstende Fremde, die sich auf eine lange und gefährliche Reise
begeben, die sie bis nach Betlehem führt (vgl. Mt 2,1-12). Eine große
Freude erfüllt sie angesichts des königlichen Kindes. Sie stoßen sich nicht an
der ärmlichen Umgebung; sie zögern nicht, die Knie zu beugen und es anzubeten.
Als sie vor ihm stehen, begreifen sie, dass Gott, der in souveräner Weisheit
den Lauf der Gestirne ordnet, ebenso den Lauf der Geschichte lenkt, indem er
die Mächtigen erniedrigt und die Niedrigen erhöht. Und sicherlich werden sie
nach der Rückkehr in ihr Land diese überraschende Begegnung mit dem Messias
weitererzählt haben. So hat die Reise des Evangeliums zu den Heidenvölkern
ihren Anfang genommen.
10. Vor der Krippe kehrt man im Geist gern in die
Kindheit zurück, als man ungeduldig den Zeitpunkt für den Krippenaufbau
erwartete. Diese Erinnerungen machen uns immer wieder neu das große Geschenk
bewusst, das uns durch die Weitergabe des Glaubens zuteilwurde. Zugleich
erinnern sie uns an die freudige Pflicht, unsere Kinder und Enkelkinder auch an
eben dieser Erfahrung teilhaben zu lassen. Es ist nicht wichtig, wie man die
Krippe aufstellt; es kann immer gleich sein oder jedes Jahr anders – was zählt,
ist, dass sie zu unserem Leben spricht. Wo und in welcher Form auch immer
erzählt die Krippe von der Liebe Gottes, des Gottes, der ein Kind geworden ist,
um uns zu sagen, wie nahe er einem jedem Menschen ist, egal in welcher
Situation er sich befindet.
Liebe Brüder und Schwestern, die Krippe ist ein Teil
des schönen und anspruchsvollen Prozesses der Glaubensweitergabe. Von Kindheit
an erzieht sie uns in jedem Alter dazu, Jesus zu betrachten, die Liebe Gottes
zu uns zu spüren; zu fühlen und zu glauben, dass Gott bei uns ist und wir bei
ihm und dass wir alle dank dieses Kindes, des Sohnes Gottes und der Jungfrau
Maria, Kinder und Geschwister sind. Und zu spüren, dass darin das Glück liegt.
In der Schule des heiligen Franziskus wollen wir unsere Herzen dieser einfachen
Gnade öffnen; lassen wir zu, dass aus dem Staunen ein demütiges Gebet erwächst:
unser „Danke“ an Gott, der alles mit uns teilen wollte, um uns nie allein zu
lassen.
Gegeben zu Greccio, im Heiligtum der Weihnachtskrippe,
am 1. Dezember 2019, im siebten Jahr meines Pontifikats.
FRANZISKUS
[1] Thomas
von Celano, Erste Lebensbeschreibung, 84: Franziskus-Quellen (FQ),
250.
[2] Vgl. ebd.,
85: FQ, 250.
[3] Ebd.,
86: FQ, 251.
Natività con gloria d'angeli, Manifattura napoletana, 1750-1800
ca. Galleria Farnese, Museo di Capodimonte
LIST APOSTOLSKI
Admirabile signum
1. Godny podziwu znak żłóbka, tak drogi chrześcijanom,
zawsze budzi zadziwienie i zdumienie. Przedstawienie wydarzenia narodzin Jezusa
oznacza zwiastowanie tajemnicy wcielenia Syna Bożego, z prostotą i radością.
Żłóbek jest jakby żywą Ewangelią, która wypływa z kart Pisma Świętego.
Kontemplując scenę Bożego Narodzenia, jesteśmy zaproszeni do duchowego
wyruszenia w drogę, pociągnięci pokorą Tego, który stał się człowiekiem, aby
spotkać każdego człowieka. I odkrywamy, że On nas miłuje tak bardzo, że
jednoczy się z nami, abyśmy i my mogli się z Nim zjednoczyć.
Tym listem chciałbym wesprzeć piękną tradycję naszych
rodzin, które w okresie poprzedzającym Boże Narodzenie przygotowują żłóbek, a
także zwyczaj umieszczania go w miejscach pracy, szkołach, szpitalach,
więzieniach, na placach... To naprawdę realizacja twórczej wyobraźni, która
wykorzystuje najbardziej różnorodne materiały do tworzenia małych
arcydzieł piękna. Uczymy się od dzieciństwa: kiedy tato i mama wraz z
dziadkami przekazują ten radosny zwyczaj, który uosabia bogatą duchowość
ludową. Chciałbym, aby ta praktyka nie ustała, a wręcz mam nadzieję, że tam,
gdzie została zaniechana, zostanie odkryta na nowo i ożywiona.
2. Pochodzenie żłóbka jest zgodne przede wszystkim z
niektórymi ewangelijnymi szczegółami narodzin Jezusa w Betlejem. Św.
Łukasz Ewangelista mówi zwyczajnie, że Maryja „porodziła swego pierworodnego
Syna, owinęła Go w pieluszki i położyła w żłobie, gdyż nie było dla nich miejsca
w gospodzie” (2, 7). Jezus został złożony w żłobie, który po łacinie nazywa
się praesepium, skąd bierze się włoskie słowo presepe, a od którego
wywodzimy nasze określenie żłóbek.
Wchodząc w ten świat, Syn Boży znajduje miejsce tam,
gdzie zwierzęta przychodzą jeść. Siano staje się pierwszym posłaniem dla Tego,
który objawi się jako „chleb, który z nieba zstąpił” (J 6, 41). Symbolikę
tę uchwycił już św. Augustyn wraz z innymi Ojcami, gdy napisał: „W żłobie
położony stał się pokarmem naszym” (Mowa 189, 4, w: Wybór mów, ATK,
Warszawa 1973, s. 38). Istotnie, żłóbek zawiera różne tajemnice życia Jezusa i
sprawia, że odczuwamy je jako bliskie naszego codziennego życia.
Przejdźmy jednak od razu do pochodzenia żłóbka, tak
jak go pojmujemy. Myślą udajemy się do Greccio, w Valle Reatina, gdzie św.
Franciszek prawdopodobnie się zatrzymał, zapewne w drodze z Rzymu, gdzie 29
listopada 1223 r. otrzymał od papieża Honoriusza III zatwierdzenie swojej
Reguły. Po jego podróży do Ziemi Świętej, groty te przypominały mu w szczególny
sposób krajobraz Betlejem. I możliwe, że w Rzymie, w Bazylice Santa Maria
Maggiore, Biedaczyna był pod wrażeniem mozaik przedstawiających narodziny
Jezusa, tuż obok miejsca, w którym zgodnie ze starożytną tradycją zachowały się
deski żłóbka.
Źródła franciszkańskie szczegółowo opisują to, co
wydarzyło się w Greccio. Piętnaście dni przed Świętami Bożego Narodzenia,
Franciszek wezwał pewnego miejscowego człowieka o imieniu Jan i poprosił go o
pomoc w spełnieniu pragnienia: „Chcę bowiem dokonać pamiątki Dziecięcia, które
narodziło się w Betlejem. Chcę naocznie pokazać Jego braki w niemowlęcych
potrzebach, jak został położony w żłobie i jak złożony był na sianie w
towarzystwie wołu i osła”[1] (FF,
468). Wierny przyjaciel, skoro tylko usłyszał, natychmiast poszedł, aby
przygotować na wyznaczonym miejscu wszystko, co było potrzebne, zgodnie z
życzeniem Świętego. 25 grudnia z różnych stron przybyło do Greccio wielu braci.
Przybyli także mężczyźni i kobiety z okolicznych obejść, przynosząc kwiaty i
pochodnie, aby rozświetlić tę świętą noc. Franciszek po przybyciu, znalazł żłób
z sianem, wołu i osiołka. Ludzie, którzy się zbiegli, w obliczu sceny Bożego
Narodzenia, okazali nigdy wcześniej niezaznaną, niewypowiedzianą radość.
Następnie kapłan uroczyście odprawił na żłobie Eucharystię, ukazując związek
między Wcieleniem Syna Bożego a Eucharystią. Przy tej okazji w Greccio nie było
figurek: szopka została stworzona i zrealizowana przez tych, którzy byli obecni[2].
W ten sposób zrodziła się nasza tradycja: wszyscy
wokół groty, pełni radości, bez żadnego już dystansu między wydarzeniem, które
się dokonuje, a tymi, którzy stają się uczestnikami tajemnicy.
Pierwszy biograf św. Franciszka, Tomasz z Celano,
przypomina, że tamtej nocy do prostej i wzruszającej sceny dołączył dar
cudownego widzenia: jeden z obecnych widział Dzieciątko Jezus leżące w
żłobie. Od tego żłóbka Bożego Narodzenia roku 1223, „każdy z radością powrócił
do siebie”[3].
3. Święty Franciszek, z prostotą tego znaku, dokonał
wielkiego dzieła ewangelizacji. Jego nauczanie przeniknęło do serc chrześcijan
i pozostaje aż do naszych dni jako autentyczna forma zaproponowania na nowo
piękna naszej wiary z prostotą. Z drugiej strony, samo miejsce, w którym
zrealizowano pierwszy żłóbek, wyraża i pobudza te uczucia. Greccio staje się
schronieniem dla duszy, ukrywającej się na skale, aby dać się ogarnąć w
milczeniu.
Dlaczego żłóbek wzbudza tyle zadziwienia i nas
wzrusza? Przede wszystkim dlatego, że ukazuje czułość Boga. On, Stwórca
wszechświata, uniża się do naszej małości. Dar życia, sam już za każdym razem dla
nas tajemniczy, fascynuje nas jeszcze bardziej, gdy widzimy, że Ten, który
narodził się z Maryi, jest źródłem i wsparciem każdego życia. W Jezusie Ojciec
dał nam brata, który wychodzi, by nas szukać, kiedy jesteśmy zdezorientowani i
zatracamy kierunek; wiernego przyjaciela, który jest zawsze blisko nas; dał nam
swego Syna, który nam przebacza i podnosi nas z grzechu.
Tworzenie żłóbka w naszych domach pomaga nam przeżyć
na nowo historię, którą przeżywano w Betlejem. Oczywiście Ewangelie zawsze
pozostają źródłem, które pozwala poznać i rozważać to wydarzenie. Jednak jego
przedstawienie w żłóbku pomaga wyobrazić sobie sceny, pobudza uczucia, zachęca
do poczucia się zaangażowanymi w historię zbawienia, współczesnymi wydarzeniu,
które jest żywe i aktualne w najróżniejszych kontekstach historycznych i
kulturowych.
W sposób szczególny, począwszy od swego
franciszkańskiego pochodzenia, żłóbek jest zachętą do „odczuwania”,
„dotknięcia” ubóstwa, które Syn Boży wybrał dla siebie w swoim wcieleniu. W ten
sposób jest to pośrednio wezwanie do naśladowania Jego drogi pokory, ubóstwa,
ogołocenia, która prowadzi od betlejemskiego żłóbka do krzyża. Jest to
wezwanie, aby Go spotkać i miłosiernie Mu służyć w najbardziej potrzebujących
braciach i siostrach (por. Mt 25, 31-46).
4. Chciałbym teraz dokonać przeglądu różnych znaków
żłóbka, aby pojąć znaczenie, jakie w sobie niosą. Po pierwsze, opisujemy
kontekst gwiaździstego nieba w ciemności i w ciszy nocy. Czynimy to nie tylko z
powodu wierności opisom ewangelijnym, ale także ze względu na znaczenie, jakie
posiada. Pomyślmy, ile razy nasze życie otacza noc. Otóż, nawet w tych chwilach
Bóg nie zostawia nas samymi, ale staje się obecny, aby odpowiedzieć na
decydujące pytania dotyczące sensu naszego istnienia: kim jestem? Skąd pochodzę?
Dlaczego urodziłem się w tym czasie? Dlaczego kocham? Dlaczego cierpię?
Dlaczego umrę? Aby odpowiedzieć na te pytania, Bóg stał się człowiekiem. Jego
bliskość niesie światło tam, gdzie jest mrok i oświeca tych, którzy przechodzą
przez ciemności cierpienia (por. Łk 1, 79).
Warto też zwrócić uwagę na krajobrazy, będące częścią
żłóbka. Często przedstawiają one ruiny starożytnych domów i budynków, które w
pewnych przypadkach zastępują Grotę Betlejemską i stają się domem Świętej
Rodziny. Wydaje się, że ruiny te zostały zainspirowane Złotą
Legendą dominikanina, Jakuba da Voragine (XIII wiek), gdzie czytamy o
pewnym pogańskim przekonaniu, że Świątynia Pokoju w Rzymie upadnie, gdy porodzi
Dziewica. Te ruiny są przede wszystkim widzialnym znakiem upadłej ludzkości,
tego wszystkiego, co popada w ruinę, co jest zepsute i zasmucone. Ta sceneria
mówi, że Jezus jest nowością pośród starego świata i przyszedł, aby uleczyć i
odbudowywać, żeby przywrócić nasze życie i świat do pierwotnej wspaniałości.
5. Ileż wzruszenia powinno nam towarzyszyć, gdy
umieszczamy w żłóbku góry, strumienie, owce i pasterzy! W ten sposób pamiętamy,
że – jak zapowiadali prorocy – całe stworzenie uczestniczy w święcie przyjścia
Mesjasza. Aniołowie i gwiazdy-komety są znakiem, że my również jesteśmy
powołani, by wyruszyć, dotrzeć do groty i adorować Pana.
„Pójdźmy do Betlejem i zobaczmy, co się tam zdarzyło i
o czym nam Pan oznajmił” (Łk 2, 15): tak mówią pasterze po tym, co
zwiastowali aniołowie. To bardzo piękne nauczanie, które do nas dociera w prostocie
opisu. W przeciwieństwie do wielu ludzi, którzy mają zamiar zrobić tysiące
innych rzeczy, pasterze stają się pierwszymi świadkami tego, co istotne, to
znaczy zbawienia, które jest dane. To najbardziej pokorni i najubożsi potrafią
przyjąć wydarzenie Wcielenia. Bogu, który przychodzi spotkać się z nami w
Dzieciątku Jezus, pasterze odpowiadają, wyruszając ku Niemu, na spotkanie
miłości i wdzięcznego zdumienia. To właśnie spotkanie między Bogiem a Jego
dziećmi, dzięki Jezusowi, rodzi naszą religię, stanowiąc jej wyjątkowe piękno,
które w szczególny sposób jaśnieje w żłóbku.
6. W naszych żłóbkach zwykle umieszczamy wiele figurek
symbolicznych. Przede wszystkim żebrzących i ludzi, którzy nie znają
żadnej innej obfitości poza obfitością serca. Również one są pełnoprawnie
bliskie Dzieciątku Jezus, i nikt nie może ich eksmitować ani odsunąć od
kołyski, tak bardzo prowizorycznej, że otaczający ją ubodzy wcale nie są
dysonansem. Ubodzy są wręcz uprzywilejowani w tej tajemnicy i często
najbardziej potrafią rozpoznać obecność Boga wśród nas.
Ubodzy i ludzie prości w żłóbku przypominają, że Bóg
staje się człowiekiem dla tych, którzy bardziej odczuwają potrzebę Jego miłości
i proszą o Jego bliskość. Jezus, „cichy i pokorny sercem” (Mt 11, 29),
urodził się ubogi, prowadził proste życie, aby nas nauczyć uchwycenia tego, co
istotne i tym żyć. Ze żłóbka wyraźnie wyłania się przesłanie, że nie możemy dać
się zwieść bogactwu i wielu ulotnym propozycjom szczęścia. Pałac Heroda jest w
tle, zamknięty, głuchy na zwiastowanie radości. Rodząc się w żłobie, sam Bóg
rozpoczyna jedyną prawdziwą rewolucję, która daje nadzieję i godność
wydziedziczonym, usuniętym na margines: rewolucję miłości, rewolucję czułości.
Ze żłóbka Jezus, z łagodną mocą wygłasza apel o dzielenie się z ostatnimi, jako
drogę do bardziej ludzkiego i braterskiego świata, w którym nikt nie jest
wykluczony i usuwany na margines.
Często dzieci - ale nawet dorośli! - lubią dodawać do
żłóbka inne figurki, które zdają się nie mieć związku z opowieściami
ewangelijnymi. A jednak ta wyobraźnia pragnie wyrazić, że w nowym
świecie, zainaugurowanym przez Jezusa, jest miejsce dla wszystkiego, co ludzkie
i dla każdego stworzenia. Od pasterza po kowala, od piekarza po muzyków, od
kobiet niosących dzbany z wodą, po bawiące się dzieci...: wszystko to
przedstawia codzienną świętość, radość z wykonywania w niezwykły sposób
codziennych czynności, gdy Jezus dzieli z nami swoje Boskie życie.
7. Stopniowo żłóbek prowadzi nas do groty, w której
znajdują się figurki Maryi i Józefa. Maryja jest mamą, która podziwia swoje
dziecko i ukazuje je tym, którzy przychodzą, by je odwiedzić. Jej figurka
przywodzi na myśl wielką tajemnicę, która dotyczyła tej Dziewczyny, gdy Bóg
zapukał do drzwi Jej niepokalanego serca. Na zwiastowanie anioła, który prosił
Ją, by została Matką Boga, Maryja odpowiedziała pełnym i całkowitym
posłuszeństwem. Jej słowa: „Oto Ja służebnica Pańska, niech Mi się stanie
według twego słowa!” (Łk 1, 38), są dla nas wszystkich świadectwem tego,
jak w wierze oddać się woli Bożej. Dzięki temu „tak”, Maryja stała się matką
Syna Bożego, nie tracąc swego dziewictwa, a wręcz uświęcając je dzięki Niemu.
Widzimy w Niej Matkę Boga, która nie zachowuje swego Syna jedynie dla siebie,
ale prosi wszystkich, aby byli posłuszni Jego słowu i wprowadzali je w życie
(por. J 2, 5).
Obok Maryi, w postawie chronienia Dzieciątka i Jego
Matki, jest święty Józef. Zwykle przedstawiany jest z kijem w dłoni, a czasem
również trzymający lampę. Święty Józef odgrywa bardzo ważną rolę w życiu Jezusa
i Maryi. Jest opiekunem, który niestrudzenie chroni swoją rodzinę. Kiedy Bóg
przestrzega go przed zagrożeniem ze strony Heroda, nie waha się wyruszyć w
drogę i wyemigrować do Egiptu (por. Mt 2, 13-15). A gdy
niebezpieczeństwo minie, zabierze rodzinę z powrotem do Nazaretu, gdzie będzie
pierwszym wychowawcą Jezusa - dziecka i nastolatka. Józef nosił w sercu wielką
tajemnicę, która otaczała Jezusa i Maryję, jego oblubienicę, i jako człowiek
sprawiedliwy zawsze ufał woli Bożej i ją realizował.
8. Serce żłóbka zaczyna bić, kiedy w Boże Narodzenie
składamy w nim figurkę Dzieciątka Jezus. Bóg przedstawia się w ten sposób w
dziecku, aby powierzyć się objęciu naszych ramion. W słabości i kruchości
ukrywa swoją moc, która wszystko stwarza i przekształca. Wydaje się to niemożliwe,
a jednak tak jest: w Jezusie Bóg był dzieckiem i jako takie chciał objawić
wspaniałość swojej miłości, która przejawia się w uśmiechu i w wyciągnięciu rąk
ku każdemu.
Narodziny dziecka budzą radość i zadziwienie, ponieważ
stawiają przed wielką tajemnicą życia. Widząc jaśniejące oczy młodych
małżonków, gdy stają przed ich nowo narodzonym synem, rozumiemy uczucia Maryi i
Józefa, którzy obserwując Dzieciątko Jezus, dostrzegli obecność Boga w swoim
życiu.
„Bo życie objawiło się” (1 J 1, 2): w ten sposób
apostoł Jan podsumowuje tajemnicę Wcielenia. Żłóbek ukazuje nam, pozwala nam
dotknąć tego wyjątkowego i niezwykłego wydarzenia, które zmieniło bieg
historii, a od którego również liczymy lata przed i po narodzeniu
Chrystusa.
Sposób działania Boga niemal oszałamia, ponieważ
wydaje się niemożliwe, aby wyrzekł się swojej chwały, żeby stać się
człowiekiem, takim jak my. Cóż za niespodzianka, że Bóg przyjmuje nasze
własne zachowania: śpi, karmi się mlekiem matki, płacze i bawi się jak
wszystkie dzieci! Jak zawsze, Bóg wprawia w zakłopotanie, jest
nieprzewidywalny, nieustannie poza naszymi schematami. Zatem żłóbek ukazując
nam Boga wkraczającego w świat, pobudza nas do myślenia o naszym życiu wpisanym
w życie Boga; zachęca, abyśmy stali się Jego uczniami, jeśli chcemy osiągnąć
ostateczny sens życia.
9. Kiedy zbliża się święto Objawienia Pańskiego
umieszczane są w żłóbku trzy figurki Mędrców. Obserwując gwiazdę, ci mądrzy i
bogaci władcy ze Wschodu udali się do Betlejem, aby poznać Jezusa i ofiarować
mu dary w postaci złota, kadzidła i mirry. Również te dary mają znaczenie
alegoryczne: złoto oddaje cześć królewskości Jezusa; kadzidło jego boskości;
mirra, jego świętemu człowieczeństwu, które zazna śmierci i pochówku.
Patrząc na tę scenę w żłóbku, jesteśmy wezwani do refleksji
na temat odpowiedzialności każdego chrześcijanina za bycie ewangelizatorem.
Każdy z nas staje się przynoszącym Dobrą Nowinę tym, których spotykamy, dając
świadectwo radości ze spotkania z Jezusem i umiłowaniem Go poprzez konkretne
uczynki miłosierdzia.
Mędrcy nauczają, że można wychodzić z bardzo daleka,
aby dotrzeć do Chrystusa. Są ludźmi bogatymi, mądrymi cudzoziemcami,
spragnionymi nieskończoności, wyruszającymi w długą i niebezpieczną podróż,
która wiedzie ich do Betlejem (por. Mt 2, 1-12). Gdy stają przed
Królem-Dzieciątkiem przepełnia ich wielka radość. Nie dają się zgorszyć
ubóstwem otoczenia. Nie wahają się paść na kolana i oddać Mu pokłon. Przed Nim
rozumieją, że Bóg, podobnie jak z suwerenną mądrością kieruje gwiazdami, tak
też kieruje biegiem historii, uniżając możnych i wywyższając pokornych. Z
pewnością po powrocie do swego kraju opowiedzieli o tym zaskakującym spotkaniu
z Mesjaszem, zapoczątkowując podróż Ewangelii pośród narodów.
10. Gdy stajemy przed żłóbkiem, myśl chętnie powraca
do okresu dzieciństwa, kiedy niecierpliwie oczekiwaliśmy, aby zacząć go
budować. Wspomnienia te prowadzą nas do ciągłego uświadamiania sobie wielkiego
daru, który został nam dany wraz z przekazaną nam wiarą. Jednocześnie
sprawiają, że odczuwamy obowiązek i radość umożliwienia naszym dzieciom i
wnukom udziału w tym samym doświadczeniu. Nie ma znaczenia, w jaki sposób
urządzony jest żłóbek. Może być zawsze taki sam, albo przerabiany co
roku. Liczy się to, aby przemawiał do naszego życia. Wszędzie i w jakiejkolwiek
formie, żłóbek mówi o miłości Boga – Boga, który stał się dzieckiem, aby nam
powiedzieć, jak blisko jest każdego człowieka, niezależnie od stanu, w którym
się on znajduje.
Drodzy bracia i siostry, żłóbek należy do miłego i
wymagającego procesu przekazywania wiary. Począwszy od dzieciństwa, a następnie
w każdym okresie życia, uczy nas kontemplować Jezusa, odczuwać miłość Boga do
nas, odczuwać i wierzyć, że Bóg jest z nami, a my jesteśmy z Nim, wszyscy jako
dzieci i bracia dzięki temu Dzieciątku, Synowi Boga i Dziewicy Maryi. I
odczuwać, że na tym polega szczęście. W szkole świętego Franciszka otwórzmy
serce na tę prostą łaskę, pozwólmy, aby z zadziwienia zrodziła się pokorna
modlitwa: nasze „dziękuję” Bogu, który zechciał dzielić z nami wszystko, aby nas
nigdy nie zostawić samymi.
W Greccio, w Sanktuarium Żłóbka, 1 grudnia 2019 r., w
siódmym roku mego pontyfikatu.
FRANCISZEK
[1] Tomasz
z Celano, Żywot pierwszy świętego Franciszka, 84: Źródła
franciszkańskie ( FF), n. 468.
[2] Por. tamże,
85: FF, n. 469.
[3] Tamże,
86: FF, n. 470.
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
教宗方济各
《美妙的景象》宗座书函
有关圣诞马槽的意义和重要价值
1. 圣诞马槽的美妙景象,为基督徒如此亲切,从不止息地令人惊讶和赞叹。
圣诞马槽描写耶稣的诞生,简单和喜乐地宣报天主子降生成人的奥迹。耶
稣诞生的场景就像活生生的福音,从圣经冉然升起。默观圣诞故事时,我 们被邀请踏上一段灵性旅程,又被天主的谦抑自下所吸引:他为了与众人
会晤,而降生成人。我们体会到他对我们的爱竟然如此伟大:以至他成为
我们当中的一员,为使我们能与他成为一体。
藉此信函,我希望鼓励大家继续这美好的家庭传统:在圣诞节前准备耶稣
诞生的马槽;也在工作场所、学校、医院、监狱和巿中心广场,继续这习
惯。丰富的想象力和创意,常常体现于各色各样的材料,造出美丽小巧的
杰作。我们自童年就从父母和祖父母学到这充满欢乐的传统;它蕴含着民
间热心敬礼的丰富灵修。我希望这习惯永远不会消失,且无论在哪里式微
了,都可以重新复兴。
2. 圣诞马槽的起源,首先是根据福音所载,耶稣在白冷诞生的某些细节。
圣史路加简单的说:「玛利亚便生了她的头胎男儿,用襁褓裹起,放在马槽
里,因为在客栈中为他们没有地方」(路二
7)。因为耶稣躺在马槽中,故 此,耶稣诞生的场景,就称作「马槽」;拉丁文是
praesepium(马槽) 。
天主子来到世上,躺在喂饲动物的「槽」。干草堆成了他的第一张床,以揭
示他就是「从天上降下来的食粮」(若六
41)。圣奥斯定和其它教父,被这 象征所打动:「躺在马槽里,他成了我们的食粮」 (《讲道》189,4)。事实 上,耶稣诞生的场景,唤起耶稣生平的许多奥迹,并与我们的日常生活紧
密相连。
让我们回顾圣诞马槽的起源;这是我们所熟悉的。我们要想象自己在意大
利里蒂(Rieti)附近的小镇格朝奥(Greccio)。圣方济在 1223 年 11 月 29
日获得教宗何诺三世(Honorius III)批准了他的会规;大概就在这次从罗 马回程路上,圣方济停留在格朝奥(Greccio)。在较早之前,方济也曾往 访圣地,于是格朝奥(Greccio)的山洞就使他想起了白冷的山区。也有可
能是这个「亚西西的穷人」 ,被罗马圣母大殿描绘耶稣诞生的彩石镶嵌画(马
赛克)打动了;据古老的传统,圣母大殿保存了马槽的木板。
「方济会资料」 (Franciscan Sources)详细描述了当时在格朝奥(Greccio) 发生的事情。圣诞节前十五天,方济请了一位名叫若望的当地人,帮助他
实现他的愿望:「请把婴孩耶稣诞生在白冷的纪念,活现出来。让我的肉眼 尽可能看见这初生婴孩所欠缺和所需要的;他又如何躺在马槽里,睡在干
草堆上,由牛和驴陪伴着。 」1 就此,方济的这位忠诚朋友立即按圣人的要 求,前去准备。在 12 月 25 日,来自各地的小兄弟(修士)和当地农庄的 民众来到格朝奥(Greccio),带着鲜花和火把,照亮了那神圣的夜晚。当
方济来到时,他看到堆满干草的马槽,一只牛及一头驴。在场众人都在这
圣诞场景前,经验到新的、难以形容的喜悦。司铎就在这马槽上举行了感
恩圣祭,显示出降生成人的天主子与圣体圣事间的联系。在格朝奥
(Greccio),没有圣像;但耶稣诞生的场景就在现场的众人前,活生生的重现
出来。2
我们的传统(圣诞马槽)就是这样始了:众人喜乐地环绕着这山洞,原
来的事件(耶稣的诞生)与领受其奥迹的人之间,完全没有距离。
《圣方济第一传记》的作者,多默薜拉诺(Thomas of Celano)注意到, 当晚在这简单又感人的(圣诞)场景前,还发生了一个异象:「有一个在场
的人,看见婴孩耶稣亲身躺在马槽里。 」1223 年圣诞节,从这耶稣诞生场 景回家的众人,都充满不可言喻的喜乐。3
3. 圣方济以这简单的标记(马槽)作了伟大的福传工作。他的教导感动了
基督徒的心,并在今天继续提供一个简单又切实的方法,来描绘我们信仰
之美。事实上,这首次重现耶稣诞生场景的地方,表达且唤起了许多情怀;
格朝奥(Greccio)成了人灵的避难所,让人藏身于山区的宁谧中。
为甚么圣诞马槽会激发如此惊叹,及感动我们如此之深?首先,因为它显
示了天主温柔的爱:宇宙的创造者谦抑自下,担负了我们的弱小卑微。生
命(诞生)的恩赐,为我们每次都是奥妙的;但当我们体会到玛利亚所生
的儿子,就是每个生命的泉源,亦滋养着每个生命,就更觉奇妙。天主把 耶稣赐给我们,作我们的兄弟;他在我们彷徨和迷路时,来寻找我们;又 作我们忠诚的朋友,常常陪伴在我们身边。天父把他的儿子赐给我们,为
宽恕我们,并把我们从罪恶中解救出来。
在我们家中搭建圣诞马槽,有助于我们重温在白冷所发生的故事。当然,
福音常常是我们了解和反思这事件的泉源。同时,圣诞马槽所描绘的,也
帮助我们想象耶稣诞生的场景。这场景触动我们的心,使我们进入救恩的
历史,好像是当时事件中的人物;这事件在不同的历史和文化背景中,都
是活生生和真实的。
从方济会首创圣诞马槽始,耶稣诞生的场景便以特殊的方式,邀请我们
去「感受」和「触摸」天主子降生成人所选择的「贫穷」。圣诞马槽含蓄 的召唤我们跟随耶稣,走谦逊、贫穷和克己的路;这路引领我们从白冷的
马槽走向十字架。「马槽」要求我们在有需要的弟兄姊妹身上,认出耶稣, 并以慈悲服事他。(参:玛廿五 31~46)
4. 现在,我想反省一下耶稣诞生场景的各项元素,好能欣赏它们更深层的 意义。首先,寂静的黑夜,满布星星的背景。我们这样描绘,不仅为忠于
福音的记载,也是因为黑夜的象征意义。我们可回想自己生命中所经历过
的「黑夜」。尽管黑暗,但天主总不放弃我们,反而,他是在黑夜中回答我
们关于生命意义的关键问题。我是谁?我从哪里来?为甚么我生于历史中
这个时刻?我为甚么要爱?我为甚么要受苦?为甚么我会死?正是为了回
答这些问题,天主成为人。他的来临,是要光照那坐在黑暗和死影中的人, 引领他们的脚步。(参:路一
79)
耶稣诞生场景的景观也值得谈谈。这景观通常包括一些古屋废墟;它们有
时甚至取代了白冷山洞,而成为圣家的居停之所。这些废墟似乎是受到
13 世纪道明会士 Jacobus de
Varagine 的「黄金传说」 (Golden Legend)所启发; 这传说提到异教徒相信:当有一位贞女诞下孩子之时,罗马的「和平神庙」 就会倒塌。尤其重要的是,废墟是人性堕落的可见标志;所有一切都无可
幸免的陷入毁坏,腐朽和挫败。这场景告诉我们,耶稣是这衰老世界中的
新生;耶稣的来临是为了治愈和重建,使世界和我们的生活恢复原来的辉
煌。
5. 我们该以怎样的情感,去安排耶稣诞生场景中的山脉、溪流、羊及牧羊
人!我们当记得,正如众先知所预言的,万物都要因默西亚的来临,而欢
欣踊跃。众天使和引路明星,都是记号,召唤我们出发,前往山洞去朝拜
天主。 「我们且往白冷去,看看上主报告给我们所发生的事。」
(路二 15)在天使 报喜之后,牧羊人互相报喜。从这寥寥数语,引伸出一个美好的教训。牧 羊人不像其它许多人,总为很多事情忙碌不已;牧羊人成为首批证人,看
到最要紧的事:救赎的恩典。正是最谦卑和最贫穷的人,迎接了降生成人
的天主。牧羊人回应了那为会晤我们而成为婴孩耶稣的天主;满怀爱慕、
感恩和敬畏之情,动身前去会晤他。感谢耶稣:天主和他子女的会晤,孕
育了我们的信仰,并说明了它的独特之美;这美,在耶稣诞生的场景中,
奇妙地表露无遗。
6. 习惯上,我们可在耶稣诞生的场景加上许多象征性的人物。首先可以有 乞丐,以及那些只求心灵富足的人。他们都有权利去亲近婴孩耶稣;没有 人可以驱逐他们,或赶他们离马槽;马槽为穷人充满家的感觉。事实上, 穷人在这奥迹中是优先的;他们往往首先认识到天主亲临在我们当中。
在耶稣诞生场景中有穷人和卑微人;这提醒我们:天主成为人是为那些自
觉亟需天主的爱,并渴求天主亲近他们的人。良善心谦的耶稣(玛十一
29) 在贫穷中诞生,并度着简朴的生活,为教导我们认识到甚么才是必要的,
并付诸生活。
耶稣诞生的场景清楚教导我们:不可被富贵及转瞬即逝的逸乐所愚弄。我
们看见黑落德的宫殿在背景里;他们充耳不闻欢乐佳音。天主诞生在马槽
里,发动一场唯一真实的革命:爱的革命、温良的革命,为无依无靠的人
及边缘人士,带来希望和尊严。从马槽里,耶稣以温柔而有力的方式宣告:
必须与穷人分享;这是唯一途径,迈向更富于人性和兄弟友爱的世界;在 这世界里,没有人被排斥或边缘化。
孩子们,甚至成人,常常喜欢在耶稣诞生的场景,加添一些福音没有提及
的人物。然而,这些幻想出来的增添,正好表示在耶稣创的新世界里,
足有空间容纳合乎人性的、天主所创造的万物。从牧羊人到铁匠,从面包
师傅到乐师,从打水的妇人到玩耍的儿童:这一切都诉说着「日常生活中
的圣德」,即喜乐地以非凡的态度,履行日常平凡的事务;耶稣就如此诞生,
为与我们分享他的神圣生命。
7. 渐渐的,我们来到了山洞,我们看见玛利亚和若瑟的圣像。玛利亚作为 母亲,默观着她的儿子,并把他指示给每位来访者。玛利亚的圣像,使我
们反思当天主敲她无玷圣心之门时,围绕着这少女的伟大奥迹。玛利亚以
完全的服从,响应天使的传报:邀请她成为「天主之母」。她的话:「看!
上主的婢女,愿照你的话成就于我吧!」 (路一 38)指示我们该如何舍弃自 己,全心相信天主的旨意。因着她所答的「是」
(fiat),玛利亚成为天主子 的母亲,无损她的童贞,反而,感谢天主圣化了她的童贞。在圣母身上,
我们看见天主之母没有把她的儿子据为己有,反而,是邀请每一个人听从 她儿子的话,并加以奉行。(参:若二
5)
圣若瑟站在玛利亚旁,保护着婴孩耶稣和他的母亲。圣若瑟常常被描绘为
手握棍杖或提着一盏灯。圣若瑟在耶稣和圣母的生活中扮演着重要的角色。
他是守护者,日夜保护着自己的家人。当天主警告他有关黑落德的威胁,
他毫不迟延,立即起程逃往埃及(参:玛二
13~15)。一旦危险过去,他就 带着圣家返回纳匝肋;在纳匝肋,他是孩童耶稣和少年耶稣的第一位老师。
若瑟把环绕着耶稣和自己净配玛利亚的伟大奥迹珍藏心里。若瑟是义人;
他常常把自己托付给上主的旨意,并付诸实行。
8. 在圣诞节,我们把耶稣圣婴像放在马槽里,顿时,整个耶稣诞生的场景,
变得生动起来。天主以婴孩出现,让我们拥抱在怀里。在软弱和脆弱之下,
他隐藏着他创造和转化万物的力量。这看来是不可能的,却成为了事实:
在耶稣身上,天主成为婴孩;这样,他愿意显示他伟大的爱,向所有人微
笑,并温柔地伸双手。
这婴孩的诞生唤起了喜乐和惊讶,把生命的伟大奥迹摆在我们面前。看到
这对年青夫妇凝视着这新生婴孩,我们可以明白玛利亚和若瑟的感受;在 他们注视着耶稣圣婴时,便感觉到天主在他们生命中的亲临。
「这生命已显示出来」(若壹一
2),若望宗徒用这句话总括了天主子「降 生成人」的奥迹。马槽让我们看到并触摸到这独一无二、改变历史进程的
事件;从此,时间便以基督诞生前或后来记述和数算。
天主的行径真使人惊讶!他怎能放弃自己的荣耀,成为像我们这样的人。
这真使我们吃惊;我们见到天主生活得完全与我们一样:他像其它孩子一
样:睡觉、由母亲哺乳、哭啼和玩耍!
天主往往使我们十分困惑;他真是不可预测的,常常做出我们意想不到的
事。耶稣诞生的场景,展示天主来到我们的世界,也同时让我们反省:我 们的生命该如何参与天主的生命。耶稣诞生的场景邀请我们:如果我们想
获得生命的最终意义,就要成为耶稣的门徒。
9. 随着主显节的临近,我们把三王的圣像放在圣诞马槽中。从东方来的智
者,看见那景星,就动身前往白冷,去寻找耶稣,并献上黄金、乳香、没
药。这些珍贵的礼物喻意深远:「黄金」是为尊敬耶稣的王者身分;「乳香」
是为他的天主性;「没药」是为他神圣的人性:他将经历死亡和埋葬。
当我们默观耶稣圣诞的场景时,我们也被召叫去反省每位基督徒的福传使
命。我们每人都被召叫去把这佳音传给所有人,同时,以我们因认识了耶
稣和他的爱,而获得的喜乐,及以切实的慈悲善行,为这佳音作证。
贤士教导我们:人要走过漫漫长路才能到达基督面前。贤士是富有的智者,
从远方而来,渴求永恒;他们踏上漫长危险的旅程,引领他们到达白冷(参:
玛二
1~12)。他们在婴孩耶稣君王面前,兴高采烈;他们没有因周围的贫
穷环境而感到屈辱;相反,他们立即跪下朝拜了婴孩耶稣。他们跪在婴孩
耶稣之前,明白天主既以他的智慧治理和引导星辰运转,天主也会引领历
史的进程:他推下权势者,却提拔弱小卑微的人。当他们回到家乡时,肯
定会告诉其它人:他们奇妙地会晤了默西亚;藉此,始把福音广传万邦。
10. 站在圣诞马槽前,我们想起了自己小时候,是多么急切等待着去搭建
马槽。这些记忆,使我们更意识到,我们从那些将信仰传给我们的人,获
得这珍贵的礼物。同时,也提醒我们有责任把同样的经验,分享给我们的
子孙。如何安排耶稣诞生的场景,并不重要:这场景可以年年一样,又可
以年年不同。重要的是,耶稣诞生的场景要向我们的生活说话。无论在那
里,又以甚么形式,耶稣诞生的场景都向我们讲述天主的爱;天主成为孩
童,为的是使我们知道,他是如何的亲近每一个人:男女老幼;无论他们 的状况如何。
亲爱的兄弟姊妹:圣诞马槽是传递信仰过程中的一环;传递信仰的过程,
既珍贵也需要付出。从童年始,在我们生命的每一阶段,圣诞马槽教导
我们去默观耶稣,体验天主对我们的爱,感受并相信天主与我们同在。因
此,我们与他、他的子女、所有兄弟姊妹都在一起;我们感谢这婴孩,他
是天主之子、童贞玛利亚之子;我们明白了,也因此找到了真正的幸福。
让我们学习圣方济,打我们的心,迎接这简朴的恩宠,好使我们能在惊
喜中谦诚祈祷:感谢天主与我们分享他的所有,他从不留下我们孤独一人。
教宗方济各
2019 年
12 月 1 日
圣诞马槽朝圣地、格朝奥(Greccio)
就任教宗第七年
(天主教台湾地区主教团、香港教区合译)
1 參:多默薜拉諾,《聖方濟第一傳記》84;方濟會資料 469。
2 參:多默薜拉諾,《聖方濟第一傳記》85;方濟會資料 469。
Scena di un presepe allestito al castello di Avezzano
教宗方濟各
《美妙的景象》宗座書函
有關聖誕馬槽的意義和重要價值
1. 聖誕馬槽的美妙景象,為基督徒如此親切,從不止息地令人驚訝和讚
歎。聖誕馬槽描寫耶穌的誕生,簡單和喜樂地宣報天主子降生成人的奧蹟。
耶穌誕生的場景就像活生生的福音,從聖經冉然升起。默觀聖誕故事時,
我們被邀請踏上一段靈性旅程,又被天主的謙抑自下所吸引:他為了與眾
人會晤,而降生成人。我們體會到他對我們的愛竟然如此偉大:以至他成
為我們當中的一員,為使我們能與他成為一體。
藉此信函,我希望鼓勵大家繼續這美好的家庭傳統:在聖誕節前準備耶穌
誕生的馬槽;也在工作場所、學校、醫院、監獄和巿中心廣場,繼續這習 慣。豐富的想像力和創意,常常體現於各色各樣的材料,造出美麗小巧的
傑作。我們自童年就從父母和祖父母學到這充滿歡樂的傳統;它蘊含著民
間熱心敬禮的豐富靈修。我希望這習慣永遠不會消失,且無論在哪裡式微
了,都可以重新復興。
2. 聖誕馬槽的起源,首先是根據福音所載,耶穌在白冷誕生的某些細節。
聖史路加簡單的說:「瑪利亞便生了她的頭胎男兒,用襁褓裹起,放在馬槽 裡,因為在客棧中為他們沒有地方」(路二
7)。因為耶穌躺在馬槽中,故 此,耶穌誕生的場景,就稱作「馬槽」;拉丁文是
praesepium(馬槽)
。
天主子來到世上,躺在餵飼動物的「槽」。乾草堆成了他的第一張床,以揭
示他就是「從天上降下來的食糧」(若六
41)。聖奧斯定和其他教父,被這 象徵所打動:「躺在馬槽裡,他成了我們的食糧」
(《講道》189,4)。事實 上,耶穌誕生的場景,喚起耶穌生平的許多奧蹟,並與我們的日常生活緊 密相連。
讓我們回顧聖誕馬槽的起源;這是我們所熟悉的。我們要想像自己在意大
利里蒂(Rieti)附近的小鎮格朝奧(Greccio)。聖方濟在 1223 年 11 月 29
日獲得教宗何諾三世(Honorius
III)批准了他的會規;大概就在這次從羅
馬回程路上,聖方濟停留在格朝奧(Greccio)。在較早之前,方濟也曾往 訪聖地,於是格朝奧(Greccio)的山洞就使他想起了白冷的山區。也有可
能是這個「亞西西的窮人」,被羅馬聖母大殿描繪耶穌誕生的彩石鑲嵌畫(馬
賽克)打動了;據古老的傳統,聖母大殿保存了馬槽的木板。
「方濟會資料」
(Franciscan Sources)詳細描述了當時在格朝奧(Greccio) 發生的事情。聖誕節前十五天,方濟請了一位名叫若望的當地人,幫助他
實現他的願望:「請把嬰孩耶穌誕生在白冷的紀念,活現出來。讓我的肉眼
盡可能看見這初生嬰孩所欠缺和所需要的;他又如何躺在馬槽裡,睡在乾
草堆上,由牛和驢陪伴著。」1
就此,方濟的這位忠誠朋友立即按聖人的
要求,前去準備。在 12 月 25 日,來自各地的小兄弟(修士)和當地農莊
的民眾來到格朝奧(Greccio),帶著鮮花和火把,照亮了那神聖的夜晚。
當方濟來到時,他看到堆滿乾草的馬槽,一隻牛及一頭驢。在場眾人都在
這聖誕場景前,經驗到新的、難以形容的喜悅。司鐸就在這馬槽上舉行了
感恩聖祭,顯示出降生成人的天主子與聖體聖事間的聯繫。在格朝奧
(Greccio),沒有聖像;但耶穌誕生的場景就在現場的眾人前,活生生的重現
出來。2
我們的傳統(聖誕馬槽)就是這樣開始了:眾人喜樂地環繞著這山洞,原
來的事件(耶穌的誕生)與領受其奧蹟的人之間,完全沒有距離。
《聖方濟第一傳記》的作者,多默薜拉諾(Thomas of Celano)注意到, 當晚在這簡單又感人的(聖誕)場景前,還發生了一個異象:「有一個在場
的人,看見嬰孩耶穌親身躺在馬槽裡。」1223
年聖誕節,從這耶穌誕生場 景回家的眾人,都充滿不可言喻的喜樂。3
3. 聖方濟以這簡單的標記(馬槽)作了偉大的福傳工作。他的教導感動了
基督徒的心,並在今天繼續提供一個簡單又切實的方法,來描繪我們信仰
之美。事實上,這首次重現耶穌誕生場景的地方,表達且喚起了許多情懷;
格朝奧(Greccio)成了人靈的避難所,讓人藏身於山區的寧謐中。
為甚麼聖誕馬槽會激發如此驚歎,及感動我們如此之深?首先,因為它顯
示了天主溫柔的愛:宇宙的創造者謙抑自下,擔負了我們的弱小卑微。生
命(誕生)的恩賜,為我們每次都是奧妙的;但當我們體會到瑪利亞所生
的兒子,就是每個生命的泉源,亦滋養著每個生命,就更覺奇妙。天主把
耶穌賜給我們,作我們的兄弟;他在我們徬徨和迷路時,來尋找我們;又
作我們忠誠的朋友,常常陪伴在我們身邊。天父把他的兒子賜給我們,為
寬恕我們,並把我們從罪惡中解救出來。
在我們家中搭建聖誕馬槽,有助於我們重溫在白冷所發生的故事。當然,
福音常常是我們瞭解和反思這事件的泉源。同時,聖誕馬槽所描繪的,也
幫助我們想像耶穌誕生的場景。這場景觸動我們的心,使我們進入救恩的
歷史,好像是當時事件中的人物;這事件在不同的歷史和文化背景中,都
是活生生和真實的。
從方濟會首創聖誕馬槽開始,耶穌誕生的場景便以特殊的方式,邀請我們
去「感受」和「觸摸」天主子降生成人所選擇的「貧窮」。聖誕馬槽含蓄
的召喚我們跟隨耶穌,走謙遜、貧窮和克己的路;這路引領我們從白冷的
馬槽走向十字架。「馬槽」要求我們在有需要的弟兄姊妹身上,認出耶穌,
並以慈悲服事他。(參:瑪廿五
31~46)
4. 現在,我想反省一下耶穌誕生場景的各項元素,好能欣賞它們更深層的
意義。首先,寂靜的黑夜,滿布星星的背景。我們這樣描繪,不僅為忠於
福音的記載,也是因為黑夜的象徵意義。我們可回想自己生命中所經歷過
的「黑夜」。儘管黑暗,但天主總不放棄我們,反而,他是在黑夜中回答我
們關於生命意義的關鍵問題。我是誰?我從哪裡來?為甚麼我生於歷史中
這個時刻?我為甚麼要愛?我為甚麼要受苦?為甚麼我會死?正是為了回
答這些問題,天主成為人。他的來臨,是要光照那坐在黑暗和死影中的人,
引領他們的腳步。(參:路一 79)
耶穌誕生場景的景觀也值得談談。這景觀通常包括一些古屋廢墟;它們有
時甚至取代了白冷山洞,而成為聖家的居停之所。這些廢墟似乎是受到
13 世紀道明會士 Jacobus de
Varagine 的「黃金傳說」 (Golden Legend)所啟發; 這傳說提到異教徒相信:當有一位貞女誕下孩子之時,羅馬的「和平神廟」 就會倒塌。尤其重要的是,廢墟是人性墮落的可見標誌;所有一切都無可
倖免的陷入毀壞,腐朽和挫敗。這場景告訴我們,耶穌是這衰老世界中的
新生;耶穌的來臨是為了治癒和重建,使世界和我們的生活恢復原來的輝
煌。
5. 我們該以怎樣的情感,去安排耶穌誕生場景中的山脈、溪流、羊及牧羊
人!我們當記得,正如眾先知所預言的,萬物都要因默西亞的來臨,而歡
欣踴躍。眾天使和引路明星,都是記號,召喚我們出發,前往山洞去朝拜
天主。
「我們且往白冷去,看看上主報告給我們所發生的事。」(路二
15)在天 使報喜之後,牧羊人互相報喜。從這寥寥數語,引伸出一個美好的教訓。
牧羊人不像其他許多人,總為很多事情忙碌不已;牧羊人成為首批證人,
看到最要緊的事:救贖的恩典。正是最謙卑和最貧窮的人,迎接了降生成
人的天主。牧羊人回應了那為會晤我們而成為嬰孩耶穌的天主;滿懷愛慕、
感恩和敬畏之情,動身前去會晤他。感謝耶穌:天主和他子女的會晤,孕
育了我們的信仰,並說明了它的獨特之美;這美,在耶穌誕生的場景中, 奇妙地表露無遺。
6. 習慣上,我們可在耶穌誕生的場景加上許多象徵性的人物。首先可以有
乞丐,以及那些只求心靈富足的人。他們都有權利去親近嬰孩耶穌;沒有
人可以驅逐他們,或趕他們離開馬槽;馬槽為窮人充滿家的感覺。事實上,
窮人在這奧蹟中是優先的;他們往往首先認識到天主親臨在我們當中。
在耶穌誕生場景中有窮人和卑微人;這提醒我們:天主成為人是為那些自
覺亟需天主的愛,並渴求天主親近他們的人。良善心謙的耶穌(瑪十一
29) 在貧窮中誕生,並度著簡樸的生活,為教導我們認識到甚麼才是必要的,
並付諸生活。
耶穌誕生的場景清楚教導我們:不可被富貴及轉瞬即逝的逸樂所愚弄。我
們看見黑落德的宮殿在背景裡;他們充耳不聞歡樂佳音。天主誕生在馬槽
裡,發動一場唯一真實的革命:愛的革命、溫良的革命,為無依無靠的人
及邊緣人士,帶來希望和尊嚴。從馬槽裡,耶穌以溫柔而有力的方式宣告:
必須與窮人分享;這是唯一途徑,邁向更富於人性和兄弟友愛的世界;在
這世界裡,沒有人被排斥或邊緣化。
孩子們,甚至成人,常常喜歡在耶穌誕生的場景,加添一些福音沒有提及
的人物。然而,這些幻想出來的增添,正好表示在耶穌開創的新世界裡,
足有空間容納合乎人性的、天主所創造的萬物。從牧羊人到鐵匠,從麵包
師傅到樂師,從打水的婦人到玩耍的兒童:這一切都訴說著「日常生活中 的聖德」,即喜樂地以非凡的態度,履行日常平凡的事務;耶穌就如此誕生,
為與我們分享他的神聖生命。
7. 漸漸的,我們來到了山洞,我們看見瑪利亞和若瑟的聖像。瑪利亞作為
母親,默觀著她的兒子,並把他指示給每位來訪者。瑪利亞的聖像,使我
們反思當天主敲她無玷聖心之門時,圍繞著這少女的偉大奧蹟。瑪利亞以
完全的服從,回應天使的傳報:邀請她成為「天主之母」。她的話:「看!
上主的婢女,願照你的話成就於我吧!」(路一
38)指示我們該如何捨棄 自己,全心相信天主的旨意。因著她所答的「是」
(fiat),瑪利亞成為天主 子的母親,無損她的童貞,反而,感謝天主聖化了她的童貞。在聖母身上,
我們看見天主之母沒有把她的兒子據為己有,反而,是邀請每一個人聽從
她兒子的話,並加以奉行。(參:若二
5)
聖若瑟站在瑪利亞旁,保護著嬰孩耶穌和他的母親。聖若瑟常常被描繪為
手握棍杖或提著一盞燈。聖若瑟在耶穌和聖母的生活中扮演著重要的角
色。他是守護者,日夜保護著自己的家人。當天主警告他有關黑落德的威
脅,他毫不遲延,立即起程逃往埃及(參:瑪二
13~15)。一旦危險過去,
他就帶著聖家返回納匝肋;在納匝肋,他是孩童耶穌和少年耶穌的第一位
老師。若瑟把環繞著耶穌和自己淨配瑪利亞的偉大奧蹟珍藏心裡。若瑟是
義人;他常常把自己託付給上主的旨意,並付諸實行。
8. 在聖誕節,我們把耶穌聖嬰像放在馬槽裡,頓時,整個耶穌誕生的場景,
變得生動起來。天主以嬰孩出現,讓我們擁抱在懷裡。在軟弱和脆弱之下,
他隱藏著他創造和轉化萬物的力量。這看來是不可能的,卻成為了事實:
在耶穌身上,天主成為嬰孩;這樣,他願意顯示他偉大的愛,向所有人微
笑,並溫柔地伸開雙手。
這嬰孩的誕生喚起了喜樂和驚訝,把生命的偉大奧蹟擺在我們面前。看到
這對年青夫婦凝視著這新生嬰孩,我們可以明白瑪利亞和若瑟的感受;在
他們注視著耶穌聖嬰時,便感覺到天主在他們生命中的親臨。
「這生命已顯示出來」(若壹一
2),若望宗徒用這句話總括了天主子「降
生成人」的奧蹟。馬槽讓我們看到並觸摸到這獨一無二、改變歷史進程的
事件;從此,時間便以基督誕生前或後來記述和數算。
天主的行徑真使人驚訝!他怎能放棄自己的榮耀,成為像我們這樣的人。
這真使我們吃驚;我們見到天主生活得完全與我們一樣:他像其他孩子一
樣:睡覺、由母親哺乳、哭啼和玩耍!
天主往往使我們十分困惑;他真是不可預測的,常常做出我們意想不到的
事。耶穌誕生的場景,展示天主來到我們的世界,也同時讓我們反省:我
們的生命該如何參與天主的生命。耶穌誕生的場景邀請我們:如果我們想
獲得生命的最終意義,就要成為耶穌的門徒。
9. 隨著主顯節的臨近,我們把三王的聖像放在聖誕馬槽中。從東方來的智
者,看見那景星,就動身前往白冷,去尋找耶穌,並獻上黃金、乳香、沒
藥。這些珍貴的禮物喻意深遠:「黃金」是為尊敬耶穌的王者身分;「乳香」
是為他的天主性;「沒藥」是為他神聖的人性:他將經歷死亡和埋葬。
當我們默觀耶穌聖誕的場景時,我們也被召叫去反省每位基督徒的福傳使
命。我們每人都被召叫去把這佳音傳給所有人,同時,以我們因認識了耶
穌和他的愛,而獲得的喜樂,及以切實的慈悲善行,為這佳音作證。
賢士教導我們:人要走過漫漫長路才能到達基督面前。賢士是富有的智者,
從遠方而來,渴求永恆;他們踏上漫長危險的旅程,引領他們到達白冷(參:
瑪二 1~12)。他們在嬰孩耶穌君王面前,興高采烈;他們沒有因周圍的貧
窮環境而感到屈辱;相反,他們立即跪下朝拜了嬰孩耶穌。他們跪在嬰孩
耶穌之前,明白天主既以他的智慧治理和引導星辰運轉,天主也會引領歷
史的進程:他推下權勢者,卻提拔弱小卑微的人。當他們回到家鄉時,肯 定會告訴其他人:他們奇妙地會晤了默西亞;藉此,開始把福音廣傳萬邦。
10. 站在聖誕馬槽前,我們想起了自己小時候,是多麼急切等待著去搭建
馬槽。這些記憶,使我們更意識到,我們從那些將信仰傳給我們的人,獲
得這珍貴的禮物。同時,也提醒我們有責任把同樣的經驗,分享給我們的
子孫。如何安排耶穌誕生的場景,並不重要:這場景可以年年一樣,又可
以年年不同。重要的是,耶穌誕生的場景要向我們的生活說話。無論在那 裡,又以甚麼形式,耶穌誕生的場景都向我們講述天主的愛;天主成為孩
童,為的是使我們知道,他是如何的親近每一個人:男女老幼;無論他們
的狀況如何。
親愛的兄弟姊妹:聖誕馬槽是傳遞信仰過程中的一環;傳遞信仰的過程,
既珍貴也需要付出。從童年開始,在我們生命的每一階段,聖誕馬槽教導
我們去默觀耶穌,體驗天主對我們的愛,感受並相信天主與我們同在。因
此,我們與他、他的子女、所有兄弟姊妹都在一起;我們感謝這嬰孩,他
是天主之子、童貞瑪利亞之子;我們明白了,也因此找到了真正的幸福。
讓我們學習聖方濟,打開我們的心,迎接這簡樸的恩寵,好使我們能在驚
喜中謙誠祈禱:感謝天主與我們分享他的所有,他從不留下我們孤獨一人。
教宗方濟各
2019 年
12 月 1 日
聖誕馬槽朝聖地、格朝奧(Greccio)
1 參:多默薜拉諾,《聖方濟第一傳記》84;方濟會資料 469。
2 參:多默薜拉諾,《聖方濟第一傳記》85;方濟會資料 469。
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للحبر الأعظم البابا فرنسيس
علامة رائعة
في معنى وقيمة المغارة
1. إن العلامة الرائعة لمغارة الميلاد
هو مشهد عزيز على الشعب المسيحي، يبعث دائمًا على الاندهاش والإعجاب. هذه الصورة
لحدث ميلاد يسوع إنما هي إعلان، ببساطة وفرح، لسر تجسد ابن الله. المذود، في
الواقع، هو مِثل إنجيل حي، يتدفق من صفحات الكتاب المقدس. نحن مدعوون، حين نتأمل
في مشهد عيد الميلاد، للانطلاق والسير بالروح، منجذبين من تواضع ذلك الذي أصبح
إنسانًا للقاء كلّ انسان. فنكتشف أنه أحبنا كثيرًا حتى أراد أن يتحد بنا، لنتمكن
نحن أيضًا من الاتحاد به.
مع هذه الرسالة، أود أن أدعم التقليد
الجميل في عائلاتنا، الخاص بإعداد المغارة في الأيام التي تسبق عيد الميلاد. وقد
جرت العادة أن تقام أيضًا في أماكن العمل والمدارس والمستشفيات والسجون
والساحات... إنه حقًا تدريب للخيال الإبداعي، حيث تُستخدم المواد الأكثر تباينًا
لإنشاء روائع صغيرة من الجمال. منذ الطفولة نتعلم: عندما يَنقل الأب والأم،
والأجداد، هذه العادة البهيجة، التي تُجسد روحانية شعبية غنية. أتمنى ألا تغيب
أهمية هذا التقليد، بل أتمنى أن تزداد ويعاد اكتشاف معناه وإحيائه أينما غاب.
2. نجد أصل مغارة الميلاد، أولاً وقبل
كل شيء، في بعض التفاصيل الإنجيلية لميلاد يسوع في بيت لحم. يقول لوقا الإنجيلي
ببساطة إن مريم "ولَدَتِ ابنَها البِكَر، فَقَمَّطَتهُ وأَضجَعَتهُ في
مِذوَدٍ لأَنَّهُ لم يَكُنْ لَهُما مَوضِعٌ في الـمَضافة" (2، 7).
إن ابن الله، عند دخوله إلى هذا
العالم، يجد له مكانًا في مغارة الحيوانات حيث تتناول طعامها. التبن أصبح أول مذود
لمن سيقول عن نفسه إنه "الخُبزُ الَّذي نَزَلَ مِنَ السَّماء" (يو 6،
41). رأى هذا الرمز القديس أغسطينُوس، وكذلك آباء الكنيسة الآخرون، فكتب:
"المُضجَع في المذود، أصبح طعامنا" (عظة 189، 4). في الواقع، يشير
المذود إلى العديد من الأسرار في حياة يسوع، ويقربها من حياتنا اليومية.
لننظر في أصل مغارة الميلاد كما
نفهمها. لنذهب بالروح إلى بلدة غريتشو (Greccio)،
إلى واديرياتينا(Reatina) حيث توقف القدّيس
فرنسيس وهو عائد على الأرجح من روما، بعد أن حصل من البابا هونوريوس الثالث في 29
نوفمبر/تشرين الثاني 1223 على المصادقة على قانون الرهبنة. ثم، في رحلته إلى الأرض
المقدسة، ذكرَّته المغاور الكثيرة التي شاهدها هناك بمغارة بيت لحم. ومن الممكن أن
يكون هذا "الراهب الفقير" قد تأثر أيضًا بالفسيفساء التي تمثل ولادة
يسوع، في روما، في بازيلكا القديسة مريم الكبرى، حيث يروي تقليد قديم، بالإضافة
إلى ذلك، أن "خشب" المذود كان محفوظًا هناك.
تخبر مصادر الرهبنة الفرنسيسكانية
بالتفصيل ما حدث في غريتشو. خمسة عشر يومًا قبل عيد الميلاد، اتصل فرنسيس برجل
هناك يُدعى يوحنا، وطلب منه مساعدته في تحقيق أمنية: "أرغب في أن أمثل الطفل
المولود في بيت لحم، لأرى بعينيَّ نوعًا ما المصاعب التي وُجد فيها بسبب عدم
توفُّر الأشياء اللازمة لطفل مولود حديثًا، وكيف أضجع في المذود وكيف نام على
التبن بين الثور والحمار"[1].
بمجرد أنه استمع إليه، ذهب صديقه المؤمن على الفور ليهيئ كل ما يحتاج إليه في
المكان المحدد، حسب رغبة القديس فرنسيس.في 25 ديسمبر/كانون الأوّل، جاء الكثير من
الرهبان إلى غريتشو من مختلف المناطق، كما وصل رجال ونساء من القرى المجاورة في
المنطقة، وأحضروا معهم الورود والمشاعل لتضيء تلك الليلة المقدسة. عندما وصل
فرنسيس، وجد المذود والتبن والثور والحمار. وفرح الناس القادمون إلى هناك فرحًا
عظيما، لم يشعروا به من قبل. ثم احتفل الكاهن، على المذود، بسر الإفخارستيا،
موضحًا الصلة بين تجسد ابن الله والإفخارستيا. في تلك المناسبة في غريتشو، لم يكن
هناك تماثيل. كانت المغارة حيّة بأولئك الذين كانوا حاضرين[2].
هكذا ولدت تقاليدنا: تواجد الجميع حول
المغارة المليئة بالفرح، دون وجود أي مسافة بين الحدث الذي تم والذين أصبحوا
مشاركين فيه.
يذكر توماسو دا شيلانو، كاتب سيرة
القديس فرنسيس، أنه في تلك الليلة، بالإضافة إلى المشهد البسيط والمؤثر، حدثت رؤية
عجيبة: رأى أحد الحاضرين الطفل يسوع نفسه مضجعًا في المذود. من مغارة الميلاد عام
1223، "عاد الجميع إلى منازلهم ممتلئين بفرح لا يوصف"[3].
3. حقق القديس فرنسيس، مع بساطة هذا
المشهد، بشارة عظيمة. لقد نفذ تعليمه في قلوب المسيحيين وبقي حتى أيامنا. كانت هذه
طريقة عفوية لتقديم روعة إيماننا بصورة بسيطة. من ناحية أخرى، فإن المكان الذي
صُنعت فيه المغارة الأولى يُعبِّر عن تلك المشاعر ويثيرها في النفس. أصبحت غريتشو
ملجأ للنفس التي تختبئ على الصخرة ليغمرها الصمت.
لماذا تثير فينا هذه المغارة الدهشة
وتحرك مشاعرنا؟ بدايةً لأنها تُظهر لنا حنان الله: خالق الكون نزل إلينا في
ضَعتنا. هبة الحياة، التي هي سر دائم أمامنا، تزيد اندهاشنا عندما نرى أن المولود
من مريم هو المصدر والعون لكل حياة. في يسوع، أعطانا الآب أخًا لنا أتى ليبحث عنا
عندما نضيع ولا نعرف أين نتوجه. إنه صديق مخلص وقريب منا دائمًا. أعطانا الله ابنه
ليغفر لنا ويقيمنا من الخطيئة.
إقامة مغارة الميلاد في بيوتنا يساعدنا
على إحياء الحدث الذي حدث في بيت لحم. بطبيعة الحال، تبقى الأناجيل دائمًا المصدر
الذي يسمح بمعرفة هذا الحدث والتأمل فيه، ومع ذلك، فإن تمثيل الحدث في مغارة
الميلاد يساعد على تخيل المشاهد، ويحفِّز على التأثر بها، ويدعونا إلى الشعور
بالاندماج في تاريخ الخلاص، وأن نكون معاصرين لهذا الحدث الذي يبقى حيًّا وحاضرًا
في مختلف السياقات التاريخية والثقافية.
إن مغارة الميلاد، منذ هذه البداية
الفرنسيسكانية، هي دعوة لكي "نشعر" و"نلمس" الفقر الذي اختاره
ابن الله لنفسه في تجسده. إنها ضمنًا دعوة لاتباعه على طريق التواضع والفقر
والتجرد التي تقودنا من مذود بيت لحم إلى الصليب. هي دعوة للقائه وخدمته بأعمال
الرحمة للإخوة والأخوات، مَن هم أشدهم حاجة. (را. متى 25، 31- 46).
4. أوَدُّ الآن أن أستعرض الرموز
المختلفة في مغارة الميلاد لفهم المعنى التي تتضمنه. أولاً، ننظر إلى السماء
المرصعة بالنجوم في صمت الليل. نقوم بذلك، ليس فقط لنبقى أمناء للرواية الإنجيلية
التي تقول ذلك، لكن أيضًا من أجل المعنى الذي توحي به. لنفكر في المرات الكثيرة
التي فيها يحيط الليل بحياتنا. حتى في تلك اللحظات، لا يتركنا الله وحدنا. إنما هو
حاضر للإجابة على الأسئلة الحاسمة المتعلقة بمعنى وجودنا: من أنا؟ من أين أتيت؟
لماذا ولدت في هذا الوقت؟ لماذا أُحِب؟ لماذا أعاني؟ لماذا سأموت؟ للإجابة على هذه
الأسئلة، صار الله إنسانًا. إن قربه منا يجلب النور حيث يوجد الظلام وينيرنا كلما
عبرنا بظلام المعاناة (را. لو 1، 79).
أتوقف أيضًا عند المناظر الطبيعية التي
تشكل جزءًا من مغارة الميلاد، منها أنقاض المنازل والقصور القديمة، والتي تحل في
بعض الحالات محل مغارة بيت لحم، وتصبح بالتالي منزل العائلة المقدسة. يبدو أن هذه
الأنقاض مستوحاة من كتاب "الرواية الذهبية" (Legenda
Aurea) للراهب الدومينيكاني يعقوب دا فاراتسي
(القرن الثالث عشر)، حيث نقرأ فيها عن اعتقاد وثني بأن معبد السلام في روما سينهار
عندما تنجب العذراء. هذه الأنقاض هي علامة مرئية للإنسانية المنهارة، ولكل شيء
يذهب إلى الخراب، لكل ما هو فاسد وكئيب. هذا المشهد يقول إن يسوع هو الحداثة في
وسط العالم القديم، وقد جاء ليشفي وليعيد البناء، وليرجع حياتنا والعالم إلى بهائه
الأصلي.
5. كم من المشاعر ترافقنا بينما نضعفي
مغارة الميلاد الجبال والأنهار والأغنام والرعاة! بهذه الطريقة نتذكر، كما سبق
وتنبأ الأنبياء، أن كل الخليقة تشارك في الاحتفال بمجيء المسيح. الملائكة والنجمة
هم علامة على أننا مدعوون نحن أيضًا للانطلاق للوصول إلى المغارة والسجود للرب
يسوع.
"هلُمَّ بِنا إِلى بَيتَ لَحم،
فَنَرَى ما حَدَثَ، ذاكَ الَّذي أَخبَرَنا بِه الرَّبّ" (لو 2، 15): هذا ما
قاله الرعاة بعد بشارة الملائكة. إنه تعليم جميل للغاية، يأتينا في وصف بسيط. على
عكس الكثير من الناس الذين يريدون القيام بألف شيء وشيء، يصبح الرعاة أول شهود
لِمَا هو أساسي، أي للخلاص الذي أعطي لهم. إنهم الأكثر تواضعًا والأكثر فقرًا
والذين عرفوا كيف يستقبلون حدث التجسد. إلى الله الذي أتى للقائنا في الطفل يسوع،
يستجيب الرعاة بالانطلاق نحوه، من أجل لقاء مفعم بالحب والامتنان. إن هذا اللقاء
بالتحديد بين الله وأبنائه، بواسطة يسوع، هو الذي يعطي الحياة لديانتنا، ويصنع
جمالها الفريد، الذي يتألق بطريقة خاصة في مغارة الميلاد.
6.نضع عادةً في مغارة الميلاد العديد
من التماثيل الرمزية، منها تماثيل لأناس متسولين، فقراء، لا يعرفون أية وفرة غير
وفرة القلب. هؤلاء أيضًا قريبون من الطفل يسوع وبحق كامل، ولا أحد يقدر أن يخرجهم
أو يبعدهم من مهد في غاية الفقر، والفقراء من حوله هم المفضَّلون. في الواقع،
الفقراء هم المتميزون في هذا السر، وهم غالبًا الأكثر قدرة على إدراك حضور الله
بيننا.
يُذَكِّر الفقراء والبسطاء في مغارة
الميلاد أن الله أصبح إنسانًا لأولئك الذين يشعرون بالحاجة إلى حبه ويسألون عن
قربه. يسوع "وَديعٌ مُتواضِعُ القَلْب" (متى 11، 28)، ولد فقيرًا، وعاش
حياة بسيطة ليعلمنا أن نجني ما هو أساسي وأن نحيا به. من مغارة الميلاد تظهر بوضوح
الرسالة أننا لا نستطيع أن نترك أنفسنا نُخدع بالثروة وبمشاريع كثيرة سعادتها
عابرة وتزول بسرعة. قصر هيرودس، في خلفية المشهد، مغلق، وأصم أمام البشرى السارة.
الله نفسه، الذي وُلد في مغارة الميلاد، يبدأ الثورة الحقيقية الوحيدة التي تمنح
الرجاء والكرامة للمحرومين والمهمشين: إنها ثورة الحب والحنان. يعلن يسوع، من
مغارة الميلاد، بقوة لطيفة، الدعوة إلى التقاسم مع الأخيرين، طريقًا نحو عالم أكثر
إنسانية وأخُوّة، حيث لا يتم إقصاء أحد ولا تهميشه.
في كثير من الأحيان يحب الأطفال - وحتى
الكبار! - إضافة تماثيل أخرى إلى مغارة الميلاد التي تبدو أنها لا تمت بصلة إلى
روايات الأناجيل. ومع ذلك، فإن هذا الخيال يهدف إلى التعبير أنه في هذا العالم
الجديد الذي بدأه يسوع، هناك مساحة لكل ما هو إنساني ولكل مخلوق. من الراعي إلى
الحدّاد، من الخباز إلى الموسيقيين، ومن النساء اللواتي يحملن جرار الماء، إلى
الأطفال الذين يلعبون ...: كل هذا يمثل القداسة اليومية، والفرح بالقيام بالأمور
العادية في حياتنا بطريقة غير عادية، عندما يشركنا يسوع في حياته الإلهية.
7. شيئًا فشيئًا تقودنا مغارة الميلاد
إلى مكان الميلاد، حيث نجد تمثالين مريم ويوسف. مريم هي الأم التي تتأمل في طفلها
وتقدمه لأولئك الذين يأتون لزيارته. تمثالها الصغير يجعلنا نفكر في السر العظيم
الذي تحمله هذه الفتاة منذ أن طرق الله باب قلبها الطاهر. عندما بشرها الملاك الذي
طلب منها أن تصبح والدة الله، أجابت مريم بطاعة كاملة وشاملة. إن كلماتها:
"أَنا أَمَةُ الرَّبّ فَليَكُنْ لي بِحَسَبِ قَوْلِكَ" (لو 1، 38)، هي
شهادة لنا جميعًا تعلمنا كيف نتخلى عن ذاتنا بإيمان لتتمة مشيئة الله. بكلمة
"نعم" أصبحت مريم والدة ابن الله دون أن تفقد بتوليتها، بل ثبَّتت
بتوليتها بتلك الإجابة. نرى فيها والدة الإله التي لا تحتفظ بابنها فقط لنفسها، بل
تقدِّمه للجميع وتطلب من الجميع أن يطيعوا كلمته وأن يعيشوا بحسبها (را. يو 2، 5).
يقف القديس يوسف، إلى جانب مريم، من
أجل حماية الطفل ووالدته. عادة ما يتم تصويره والعصا بيده، وأحيانًا يمسك بقنديل.
يلعب القديس يوسف دورًا مهمًا في حياة يسوع ومريم. إنه الحارس الذي لا يتعب أبدًا
من حماية عائلته. عندما حذره الله من تهديد هيرودس، انطلق من دون تردد وهاجر إلى
مصر (را. متى 2، 13- 15). وبمجرد انتهاء الخطر، يعيد من جديد العائلة إلى الناصرة،
حيث سيكون أول مربي ليسوع الصبي واليافع. حمل يوسف في قلبه السر الكبير الذي غمر
يسوع وخطيبته مريم، وكرجل صادق كان يثق دائمًا بإرادة الله ويضعها موضع التنفيذ.
8. يبدأ قلب المغارة بالخفقان
عندما نضع، في عيد الميلاد المجيد، تمثالَ الطفل يسوع. الله يقدم نفسه بصورة طفل
نحمله بين أذرعنا. تحت مظاهر الضعف والهشاشة تختفي قوته، فهو خالق كل شيء ومبدِّل
كل شيء. يبدو الأمر مستحيلًا، لكنه كذلك: في يسوع كان الله طفلًا، وفي هذه الحالة
أراد أن يكشف عن عظمة حبه، الذي يظهر في ابتسامته وفي يديه التي يمدهما إلى كل
واحد.
كل ولادة طفل تثير الفرح والاندهاش،
لأنها تضعنا أمام سر الحياة الكبير. يمكن رؤية أعين الزوجين الشابين المضيئة فرحًا
أمام ابنهما المولود حديثًا. كذلك نفهم مشاعر مريم ويوسف وهما ينظران إلى الطفل
يسوع، وقد أدركا حضور الله في حياتهما.
"لأَنَّ الحَياةَ ظَهَرَت"
(1 يو 1، 2): هكذا يلخص الرسول يوحنا سر التجسد. مغارة الميلاد تجعلنا نرى ونلمس
هذا الحدث الفريد والاستثنائي الذي غيَّر مجرى التاريخ، وابتداءً منه أخذنا نحسب
السنين، قبل وبعد ميلاد المسيح.
إن طريقة الله في أعماله تدهشنا وتفاجِئُنا.
يبدو أنه كان من المستحيل أن يتخلى الله عن مجده ليصبح انسانًا مثلنا. يا لها من
مفاجأة أن نرى الله يتصرف مثلنا: ينام، ويرضع الحليب من أمه، ويبكي ويلعب مثل كل
الأطفال! هذه هي الحال دائما مع الله، إننا نصاب بالذهول أمام أعماله. لا يمكن أن
نتوقعها، إنه دائما تفوق مخططاتنا. لذلك فإن مغارة الميلاد، بينما تُظهر لنا كيف
دخل الله العالم، تحثنا على أن نفكر في حياتنا التي صارت متداخلة في حياة الله،
وتدعونا لأن نصبح تلاميذ إن أردنا أن ندرك المعنى النهائي للحياة.
9. عندما يقترب عيد ظهور الرب، توضع في
مغارة الميلاد تماثيل المجوس الثلاثة. هم راقبوا النجم، وانطلق هؤلاء الأسياد
الحكماء والأغنياء من الشرق نحو بيت لحم للتعرف على يسوع، وليقدموا له هدايا من
ذهب ولبان ومُر. هذه الهدايا لها أيضًا معنى رمزي: الذهب يرمز إلى ملوكية يسوع؛
والبخور إلى ألوهيته والمر إلى إنسانيته المقدسة التي عرفت الموت والدفن.
نحن مدعوون، فيما ننظر إلى هذا المشهد
في المغاراة، إلى التفكير في مسؤولية كل مسيحي في حمل البشارة. فيصبح كل واحد منا
حاملاً للبشرى السارة لكل من نلتقي به، ونشهد لفرح اللقاء مع يسوع وحبه، بأعمال
ملموسة من الرحمة.
يُعلِّمنا المجوس أنه يمكن أن نبدأ من
بعيد للوصول إلى المسيح. كانوا رجالًا أغنياء، وغرباء حكماء، ومتعطشين إلى
السرمدي. انطلقوا في رحلة طويلة وخطرة حملتهم إلى بيت لحم (را. متى 2، 1- 12).
أمام الطفل الملك شعروا بفرح عظيم. إنهم لا يخجلون من فقر البيئة المحيطة بهم؛ ولا
يترددون في الركوع على الركبتين ليسجدوا له. أمامه يفهمون أن الله، كما ينظم بحكمة
مجرى الكواكب، كذلك ينظِّم مجرى التاريخ، فيضع الأقوياء ويرفع المتواضعين.
وبالتأكيد، بعد عودتهم إلى بلادهم، هم روَوْا هذا اللقاء المفاجئ مع المسيح
المنتظر، وافتتحوا هكذا رحلة الإنجيل بين الشعوب.
10.أمام مغارة الميلاد، يذهب فكرنا إلى
يوم كنا أطفالًا وكنا ننتظر بتلهف لحظة الشروع في بناء المغارة. تقودنا هذه
الذكريات إلى أن نكون دائمًا واعين ومدركين للنعمة التي أعطيت لنا يوم سلَّمنا
أهلُنا الإيمان. وفي الوقت نفسه تجعلنا نشعر بواجب وبفرح إشراك الأبناء والأحفاد
في الخبرة نفسها. ليس من المهم كيفية إعداد مغارة الميلاد. يمكن أن تكون نفسها
دائمًا أو يتم تعديلها في كل عام. ما يهم هو أنها تتحدث إلى حياتنا. مهما كان
مكانها أو شكلها، تروي مغارة الميلاد محبةَ الله، الذي أصبح انسانًا ليخبرنا أنه قريب
جدًا من كل انسان مهما كانت حالته.
أيها الإخوة والأخوات الأعزاء، إن
مغارة الميلاد هي جزء من مسيرة بهيجة وعسيرة في الوقت نفسه، مسيرة تسليم الإيمان.
ابتداء من الطفولة ثم في كل مرحلة من مراحل حياتنا، تعلمنا المغارة أن نتأمل في
يسوع، وأن نشعر بحب الله لنا، وأن نشعر ونؤمن أن الله معنا، وأننا معه، جميعًا نحن
والأبناء والإخوة، بفضل هذا الطفل ابن الله ومريم العذراء. وفي هذا تقوم
سعادتنا.لنفتح قلوبنا، في مدرسة القديس فرنسيس، لهذه النعمة البسيطة، ولنحوِّل
ذهولنا إلى صلاة متواضعة ولنعبر عن "شكرنا" لله الذي أراد أن يُشارِكنا
في كل شيء، حتى لا يتركنا وحدنا.
أُعطِي في غريتشو، في مزار مغارة
الميلاد، 1 ديسمبر/ كانون الأوّل 2019
فرنسيس
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[1]را. توما دا شيلانو، أوّل سيرة
حياة للقدّيس فرنسيس، 85: مصادر فرنسيسكانية، عدد 468.
[2]را. نفس المرجع، 85: مصادر
فرنسيسكانية، عدد 469.
[3]نفس المرجع، 86: مصادر
فرنسيسكانية، عدد 470.
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