dimanche 20 octobre 2019

Sainte MARIA BERTILLA BOSCARDIN, vierge religieuse de la Congrégation des Soeurs maîtresses de Santa Dorotea dei Sacri Cuore



Sainte Marie-Bertille

Religieuse de la Congrégation des Soeurs maîtresses de Sainte Dorothée (+ 1922)

Née en 1888 à Brendola (Vicence - Vénétie) - Béatifiée le 08 juin 1952 par Pie XII - Canonisée le 11 mai 1961 par Jean XXIII.

À Trévise en Vénétie, l'an 1922, sainte Marie-Bertille (Anne-Françoise Boscardin), vierge de la Congrégation des Soeurs maîtresses de Sainte Dorothée, qui prit le plus grand soin, corporel et spirituel, des malades de l'hôpital de la ville.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10541/Sainte-Marie-Bertille.html

Sainte Marie-Bertille Boscardin

Religieuse de la Congrégation des « Sœurs maîtresses de Sainte Dorothée » 

Maria Bertilla (au Baptême : Anna Francesca) Boscardin naît le 6 Octobre 1888 à Brendola, en Vénétie, de Angelo et Maria Teresa Benetti, dans un milieu modeste et chrétien.

L'enfant est considérée par son entourage comme peu douée intellectuellement, toutefois, elle a une grande ferveur religieuse, et apprend à lire dans le petit livre de catéchisme que lui a donné le curé du village.

Anna Francesca souhaitait entrer au Couvent, mais sa réputation de fille peu intelligente l'en empêche.

Elle finit toutefois, en 1905, par entrer chez les Sœurs de Sainte-Dorothée de Vicenza où elle prit les noms de Maria Bertilla.

Elle est affectée immédiatement à l'hôpital de Trévise où on lui confie les plus basses besognes.

Maria Bertilla, contre toute attente, réussit à passer brillamment les examens demandés pour devenir infirmière.

Là elle fait merveille, sachant se concilier l'affection et la vénération de ses malades; les gens hostiles eux-mêmes sont obligés de reconnaître qu'une « présence l'habite et dirige ses actes ».

Malgré un mal secret qui ronge sa forte santé, elle donne toute sa mesure au moment de la Grande Guerre.

Elle rend, son âme simple et pure à Dieu, des suites d'une opération, le 20 Octobre 1922 : elle n’a que 34 ans.

Sur elle on retrouvera, tout usé, le catéchisme qui n'avait pas cessé de l'accompagner depuis son enfance.

Maria Bertilla Boscardin a été proclamée Bienheureuse le 08 Juin 1952, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), et Canonisée le 11 Mai 1961, par Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).

image: http://reflexionchretienne.e-monsite.com/medias/images/chiesa-dei-santi-pietro-e-paolo-facciata-statua-santa-bertilla-cagnano-pojana-maggiore-.11.jpg?fx=r_655_873

Sainte Marie Bertille BOSCARDIN

Nom: BOSCARDIN

Prénom: Anne Françoise

Nom de religion: Marie Bertille (Maria-Bertilla)

Pays: Italie

Naissance: 10.1888  à Brendola (Vicence - Vénétie)

Mort: 20.10.1922  à Trévise

Etat: Religieuse

Note: Petite paysanne, elle fit sa 1ère Communion à 9 ans. Peu douée intellectuellement elle semblait inapte à la Vie Religieuse.

Sœur de Ste Dorothée. Novice, elle est envoyée à l'hôpital de Trévise pour travailler à la cuisine.

Elle sa révéla infirmière intelligente et habile lors d'une pénurie de personnel.

Très charitable, elle passe brillamment ses examens, se dévoue admirablement auprès des blessés à cet hôpital durant la guerre de 1914-18.

Elle meurt des suites d'une opération.

Béatification: 08.06.1952  à Rome  par Pie XII

Canonisation: 11.05.1961  à Rome  par Saint Jean XXIII

Fête: 20 Octobre

Réf. dans l’Osservatore Romano:

Réf. dans la Documentation Catholique: 1952 col.1333-1336 ³1961 col.705-710 & 823-824

Notice

Née en 1888 dans le petit village de Brendola près de Vicence en Vénétie, Anna Boscardin profite de la fervente ambiance familiale et de l'influence de sa douce mère, tout en ayant à souffrir du caractère de son père.

Très précoce au point de vue Religieux, mais peu douée intellectuellement - au moins en apparence - elle fait toute son étude d'un petit Catéchisme donné par son curé; elle le relit sans cesse et l'enseigne aux enfants.

C'est là qu'elle puisera jusqu'à la mort toutes les lumières nécessaires pour suivre avec une grande simplicité le chemin de la sainteté et pour témoigner devant quiconque lui demande raison de sa Foi.

Jugée peu intelligente - "une oie" comme on l'appelle - on lui fait des difficultés pour son entrée au Couvent, chez les Sœurs de Sainte-Dorothée, et quand elle y est enfin, Sœur Maria-Bertilla est affectée à l'hôpital de Trévise où les supérieures locales la relèguent sans ménagement dans les emplois les plus fatigants (buanderie et cuisine), estimant qu'elle est incapable de devenir infirmière, malgré les volontés de la supérieure générale

Elle le devient pourtant après quelques années, ayant brillamment passé les examens requis. Là elle fait merveille, sachant se concilier l'affection et la vénération de ses malades; les gens hostiles eux-mêmes sont obligés de reconnaître qu'une "Présence l'habite et dirige ses actes".

Malgré un mal secret qui ronge sa forte santé, elle donne toute sa mesure au moment de la Grande Guerre et c'est le 20 octobre 1922 qu'elle rend son âme simple et pure à Dieu; elle a 34 ans.

Sur elle on retrouvera, tout usé, le Catéchisme qui n'avait pas cessé de l'accompagner depuis son enfance.

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SOURCE : http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/octobre/sainte-marie-bertille-1888-1922-fete-le-20-octobre.html

Cagnano, frazione di Pojana Maggiore: chiesa dei Santi Pietro e Paolo,

 la statua di Santa Bertilla che impreziosisce la facciata.

 PhotographieThreecharlie 


Saint Maria Bertilla Boscardin

Also known as

Ann Francis Boscardin

Anna Francesca Boscardin

Maria Bertilla

Memorial

20 October

Profile

Born to a poor peasant family headed by Angelo Boscardin who, by his own account, was a violently abusive drunk. Anna had little education, was simple and innocent, and was considered mentally slow; referred to as the goose (as in, “silly as a….”). Worked as a house servant in her youth. Joined the Sisters of Saint Dorothy, Daughters of the Sacred Heart at VincenzaItaly in 1904, taking the name Bertilla. After working in the convent‘s kitchen and laundry, she trained as a nurse in 1907.

Assigned to the hospital in TrevisoItaly, a facility managed by the Sisters of Saint Dorothy. Sister Maria worked in the children‘s ward, becoming a great favorite for her simple, gentle way with the young patients. She cared for wounded Italian soldiers during World War I, and was noted by local authorities for staying with patients in 1917 while the area was being bombed. A supervisor, angry at Bertilla’s growing reputation, reassigned her to the hospital laundry. Her congregation’s mother-general heard of this vindictive treatment, and transferred Bertilla back to nursing, making her the supervisor of the children‘s ward in 1919.

Born

6 October 1888 at BrendolaItaly as Anna Francesca Boscardin

Died

20 October 1922 of cancer at Treviso, Italy

many healing miracles reported at her tomb

Venerated

31 July 1949 by Pope Pius XII (decree of heroic virtues)

Beatified

8 June 1952 by Pope Pius XII

Canonized

11 May 1961 by Pope John XXIII

the crowds gathered for the recognition included family members and an unknown number of her patients

Additional Information

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

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“Saint Maria Bertilla Boscardin“. CatholicSaints.Info. 17 September 2021. Web. 20 October 2021. <https://catholicsaints.info/saint-maria-bertilla-boscardin/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-maria-bertilla-boscardin/

Maria Bertilla (Ann Francis Boscardin) V (RM)

Born at Brendola near Vicenza; Italy, in 1888; died at Treviso, October 20, 1922; beatified in 1952; canonized in 1961.

Anna Francesca Boscardin was a dull peasant girl, who was raised in a very dysfunctional family. She went primary school only intermittently because her father, Angelo Boscardin, was jealous, violent, and often drunk (according to his own testimony in the beatification process). While attending classes, she also worked as a domestic servant in a nearby home.

Although a local clergyman, the archpriest Gresele, called her a "goose" because of her slowness and she was turned down by one convent, in 1904, Annetta was accepted as a sister in the congregation at Vicenza known as the Teachers of Saint Dorothy, Daughters of the Sacred Heart. The new Bertilla (her name in religion) told her novice-mistress, "I can't do anything. I'm a poor thing, a goose. Teach me. I want to become a saint."

She worked for three years as a kitchen maid and laundress. After the first year she was sent to Treviso to learn nursing at the municipal hospital under the charge of the order, but the local superioress again put her to work in the kitchen. In 1907, Bertilla was promoted to help in the children's diphtheria ward at Treviso.

During the air-raid after the disaster of Caporetto in 1917, Sister Bertilla was imperturbably careful of her patients, especially those who were too ill to be moved to safety. She attracted the admiring notice of the authorities of a military hospital, especially the chaplain Peter Savoldelli and the officer Mario Lameri, at Viggiú near Como when the sisters were evacuated to that site to tend to the wounded soldiers. But the local superioress, who did not appreciate her work, assigned her to the laundry, from where she was rescued four months later by a more perceptive mother-general, Azelia Farinea.

In 1919, she was put in charge of the children's isolation ward at Treviso. In 1922, her health, which had been frail for 12 years from a painful internal malady, failed entirely, necessitating a serious operation that she did not survive.

Saint Bertilla's life was a simple record of devoted hard work. Her industry and loving care had made a deep impression. A memorial plaque described the saint as "a chosen soul of heroic goodness . . . an angelic alleviator of human suffering in this place."

Crowds flocked to her first grave at Treviso. After her tomb at Vincenza became the site of pilgrimage and miracles of healing were attributed to her intercession. This led to her canonization in 1961 in the presence of crowds that included members of her family and patients whom she had nursed (Attwater, Benedictines, Farmer, Walsh). 

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1020.shtml

St. Bertilla BoscardinFeast day: Oct 20

Anna Francesca Boscardin was born October 6, 1888 in Brendola, Italy. She lived a very difficult childhood in a poor peasant family with a violently abusive alcoholic father. She had very little education, and worked as a house servant as a girl and was considered not to be very intelligent. Her family nicknamed her “the goose” due to her lack of intelligence.

However, things changed somewhat when she entered the Sisters of Saint Dorothy, Daughters of the Sacred Heart in 1904, taking the name Bertilla. After working in the convent’s kitchen and laundry for three years, she trained as a nurse.

She worked in the children’s ward of the sisters’ hospital in Treviso, and quickly became the children’s favorite due to her simple and gentle way. She cared for wounded Italian soldiers during World War I, even staying with patients while the area was being bombed.

An envious supervisor reassigned Bertilla, now popular among the patients, to the hospital laundry. When her mother-general heard of this, she made Bertilla head of the children’s ward in 1919. Bertilla died three years later of cancer.

She was canonized in 1961 by Pope John XXIII before a crowd that included many of her former patients, and many miracles have been reported at her tomb.

SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/saint/st-bertilla-boscardin-630

Saint Maria Bertilla Boscardin’s Story

If anyone knew rejection, ridicule and disappointment, it was today’s saint. But such trials only brought Maria Bertilla Boscardin closer to God and more determined to serve him.

Born in Italy in 1888, the young girl lived in fear of her father, a violent man prone to jealousy and drunkenness. Her schooling was limited so that she could spend more time helping at home and working in the fields. She showed few talents and was often the butt of jokes.

In 1904, she joined the Sisters of Saint Dorothy and was assigned to work in the kitchen, bakery and laundry. After some time Maria received nurses’ training and began working in a hospital with children suffering from diphtheria. There the young nun seemed to find her true vocation: nursing very ill and disturbed children. Later, when the hospital was taken over by the military in World War I, Sister Maria Bertilla fearlessly cared for patients amidst the threat of constant air raids and bombings.

She died in 1922 after suffering for many years from a painful tumor. Some of the patients she had nursed many years before were present at her canonization in 1961.

Reflection

This fairly recent saint knew the hardships of living in an abusive situation. Let us pray to her to help all those who are suffering from any form of spiritual, mental, or physical abuse.

SOURCE : https://www.franciscanmedia.org/saint-of-the-day/saint-maria-bertilla-boscardin

St Maria Boscardin

Nurse and nun. St Maria was born in 1888 to a poor Italian family in Brendola in northern Italy. Her father was a violent alcoholic. She was considered not very bright at school, and was called a 'goose' by the local clergy. In 1904, she joined the sisters of St Dorothy and worked in the kitchens and laundry. In 1907, when she took her final vows she became a nurse in the children's diphtheria ward.

St Maria nursed soldiers during the First World War. When the hospital at Treviso was bombed, she stayed on to look after patients too sick to be moved. Eventually she was evacuated with the soldiers and they all loved her for her kindness and her quiet and cheerful manner. After the war she returned to the children's diphtheria ward and contracted the disease herself.

She died on this day in 1922. A memorial plaque described her as a 'chosen soul of heroic goodness, an angelic alleviator of human suffering in this place'.

Her tomb at Vicenza soon became the centre of pilgrimage and miracles. She was beatified in 1952 and canonised in 1962. She is said to have resembled St Therese of Lisieux, whose spiritual teaching she followed.

SOURCE : https://www.indcatholicnews.com/saint/303

CANONIZZAZIONE DI SUOR MARIA BERTILLA MOSCARDIN

OMELIA DEL SANTO PADRE GIOVANNI XXIII*

Solennità dell'Ascensione del Signore


Giovedì, 11 maggio 1961

Hodierno die, quadragesimo post Paschalia sollemnia, triumphalis Christi Iesu celebratur in caelum reditus. Quod venerabile festum universis, qui mystica sunt membra corporis Christi, acqua causa est, cur pia iidem concipiant animo gaudia, unisona voce illud sacri Psaltae ingeminantes : Exaltare super caelos, Deus [1].

Sanctissimus enim nostri generis Reparator, qui, humana induta natura, semetipsum exinanivit formam servi accipiens [2] quique, ut eos redimeret qui perierant, factus est oboediens usque ad, mortem, mortem autem, crucis [3], cum victor ab inferis ad vitam immortalem revixit, amplissimum habuit triumphum; cum in beatissimas illas sedes stupentibus Angelis ascendit, ad summum gloriae culmen pervenit. Etenim iucundissimus hic Christi ascensus, quemadmodum vitae ab eo hisce in terris actae est tamquam summa atque terminus, ita eiusdem fastigium putatur esse.

Huius autem diei memoria erudimur, dilectissimi filii, ut caduca huius mundi posthabentes, vitiorumque spernentes illecebras, nos quoque cum Christo, non tantum mente, sed etiam virtutibus ad excelsa, ad superna ascendamus.

Superiore anno, cum sollemne hoc in Lateranensi Basilica ecclesiarum principe servaremus, Sanctorum Caelitum honores Gregorio Barbadico, Episcopo prius Bergomensi, postea Patavino eidemque Romanae Ecclesiae Cardinali, decrevimus; hodie vero Sanctarum numero accensuimus timidam agrorum alumnam, Mariam Bertillam Boscardiniam Virginem Deo devotam, quam idcirco universae catholicorum hominum multitudini proposuimus ad imitandum. Uterque, licet alius alia ratione, magnam nobis inicit admirationem sui; utrumque, insignem dicimus Antistitem et verecundam adulescentulam, mysticum quoddam sociat vinculum. Quae enim in fidelibus splendet sanctitas, ea non uno nomine sacrorum administrorum et Episcoporum partim tribuenda est vigili industriae, qua singulorum virtus instimulatur, alitur, crescit. Quis namque nesciat sacerdotum et Episcoporum eas esse praecipuas partes, ut religiosa institutio christiano populo tradatur, ut divina crebro suscipiantur Sacramenta, ut singulorum hominem atque adeo totius civitatis vita ad Christi praecepta conformetur? Iure igitur optimo, ubi pulchri exsistunt flores, ibi exquirenda est perita cultoris manus.

Omnibus autem in confesso est quantum ad sacerdotum et Episcoporum industriam accesserit alacritatis post habitum Concilium Tridentinum, quod, totius ecclesiasticae ordinationis instaurata disciplina, eorum illustravit et incitavit actionem ; quodque propterea difficile est dictu quantum contulerit ad studium renovandum sanctitatis.

Virgo, quam hodie Caelestium infula decoravimus, pietate, modestia, tolerantia dolorum, caritate erga aegrotos diligentissima, veluti campi flos est existimanda, quae, divina dives gratia, fragrantiam fudit suavissimam. Ea nempe suae eloquentia vitae, omnes ad meditanda atque facienda divina mandata invitat, omnes ad Christum, nostrae salutis auctorem, sequendum ac diligendum incendit. Amen.

Venerabili Fratelli e diletti figli!

Le parole vogliono proseguire ora come in tono familiare perchè il pensiero susciti una eco immediata nei cuori.

Di fatto non sappiamo trattenere l'effusione del paterno affetto di fronte ai conterranei dell'umile figlia del Veneto ed ai pellegrini di ogni provenienza, tutti esultanti per la glorificazione di Bertilla Boscardin. Ancora una volta si ripete lo spettacolo incomparabile : fremito di anime in questa. Basilica Vaticana, qui convenute per porgere alla novella Santa le primizie della loro venerazione. Il Papa, attorniato dalla corona dei Cardinali, dei Vescovi e della Prelatura Romana, ha fatto risonare la Sua voce nell'esercizio della pienezza del magistero, a Lui confidato da Cristo Signore benedetto. Al centro della comune ammirazione trepida e devota, la figura di un'umile suora ascesa alla gloria più alta, che fa impallidire ogni altro splendore.

Ai potenti ed ai sapienti del mondo, che vogliono conoscere le origini e le imprese della novella Santa, e i motivi per cui viene ora proposta alla imitazione del mondo cattolico, risponde con le sue eterne lezioni il Vangelo. Ecco : è la grandezza che viene dall'umiltà; è il sacrificio spinto fino all'eroismo, perchè nascosto alla fatua curiosità da un delicato riserbo ; è la semplicità, che sgorga dal confidente abbandono in Dio. Gli insegnamenti di Suor Bertilla, vissuti in una luce di eroica perfezione nel breve arco della sua vita, sono quelli della celeste dottrina, che ancora una volta viene proclamata in faccia al mondo dall'esempio vivo dei piccoli e dei semplici, ex ore infantium [4]. Oh, come si disvela sempre vera e confortatrice la parola del Salvatore Divino, e come oggi essa sembra echeggiare in tutta la sua forza : « Gloria a te, o Padre, Signore del cielo e della terra, perchè hai nascosto queste cose ai sapienti e ai prudenti, e le hai manifestate ai piccoli. Così è, o Padre: perchè così a te è piaciuto » [5].

Venerabili Fratelli e diletti figli!

Per voi rappresentanti di Vicenza, che diede alla Santa i natali e la prima educazione, per voi di Treviso, che ne raccolse l'estremo anelito, e per tutti voi, qui convenuti, amiamo raccogliere questa lezione sublime, che si ripete per tutta la Chiesa : e ricordare che l'odierna glorificazione ha i suoi presupposti nella famiglia cristiana : nello studio del catechismo : nella corrispondenza pronta alla divina volontà che chiama. Questi fondamenti spiegano la feconda ricchezza della società cristiana e il fiorire incessante della santità.

I

La famiglia cristiana, anzitutto. Questo è l'ambiente primordiale, nel quale le creature rigenerate alla vita divina nelle acque del santo Battesimo, aspirano con l'aria stessa domestica i principi salutari del timore di Dio e del suo santo amore. Certo non mancano in questo nucleo provvidenziale le nubi, che si addensano talora a minacciarne la serenità. E anche nella famiglia di Bertilla non tutto fu roseo e quieto. Spesso il pianto e lo sconforto fecero palpitare il cuore della futura Santa negli anni della innocenza e della adolescenza. Ma tutto fu superato con l'aiuto di Dio.

Dove c'è una mamma che ha fede, che prega, che cristianamente educa le sue creature, là non può mancare la grazia celeste, che matura i frutti attraverso l'asperità della prova. Anche oggi la società avrà maggiore stabilità e una difesa inconcussa, se le famiglie, pur nelle difficoltà di ogni genere che il vivere comporta, sapranno gelosamente custodire il patrimonio prezioso di una fede consapevole e convinta, luminosa e ardente, e attingere ad essa il segreto della serenità che non tramonta.

II

L'odierna glorificazione ha ancora il suo presupposto nello studio del catechismo, che pone nell'anima innocente l'amore alla vera sapienza. e ve lo custodisce per le conquiste della maturità.

Come abbiamo ricordato ad un recente pellegrinaggio della diocesi di Bergamo, « l'insegnamento del catechismo è seminagione quotidiana nelle singole parrocchie, famiglie e scuole, che permette agli innocenti di vigoreggiare nello spirito e nella grazia di Cristo, e tiene in onore il patrimonio che è vera e pura sostanza di perfetto cristianesimo » [6].

L'umile suora di Brendola è la conferma di una tradizione che fa delle fervorose parrocchie la prima scuola di ben vivere e di santità. Santa Bertilla sta ora sugli altari al di sopra dei sapienti e dei prudenti del secolo. Essa non frequentò un lungo tirocinio di studio, ma poté espletare con buon garbo ogni mansione a lei affidata. Il suo libro, tenuto gelosamente fra i ricordi più cari, è stato il Catechismo, regalatole dal parroco. Là attingeva ispirazione e conforto fin da bambina, ritirandosi tutta lieta in solitudine, dopo aver sbrigato i lavori domestici, per leggerlo e rileggerlo continuamente, e per insegnarlo con trasporto alle coetanee.

La grande figura del dottissimo Cardinale Barbarigo e la semplicità di questa figlia della terra Veneta, che ad un anno di distanza l'uno dall'altra abbiamo avuto la gioia inesprimibile di cingere della gloria dei Santi, si incontrano e, diciamo, si completano nell'amore al Catechismo: l'uno, Pastore infaticabile, per insegnarlo e farlo insegnare; l'altra, ingenua figliola dei campi, per conoscerlo sempre meglio ; ambedue per viverne alla lettera le lezioni di celeste dottrina. I due Santi ci ricordano uno dei doveri impellenti della vita pastorale. L'assolvimento di questo grave mandato assicura un salutare approfondimento della Rivelazione e l'incremento del costume civile e cristiano. S. Gregorio Barbarigo e S. Bertilla inculcano a tutti i fedeli, particolarmente agli adolescenti ed ai giovani, il dovere di attendere costantemente, con l'aiuto di Dio, alla formazione cristiana della mente, del cuore e della coscienza.

III

L'ultimo insegnamento di questa glorificazione sta nella corrispondenza pronta ad una naturale attrazione verso il servizio di Dio, nella unione intima con Lui e nell'amore dei fratelli. La vocazione religiosa è la risposta lieta dell'anima alla scelta divina. Il desiderio di appartenere a Lui solo e di servirlo nel nascondimento si volge poi a beneficio incommensurabile delle anime.

Ecco qui un'anima semplice, che al primo schiudersi della vocazione è lieta di abbandonarvisi, favorita dal rispetto e dal consenso dei genitori : essa è contenta di compiere anche i più umili servizi, perchè non chiede nulla per sé, non insegue divagazioni di curiosità o di personali preferenze. Eppure la irradiazione di Suor Bertilla si allarga : nelle corsie dell'ospedale di Treviso, a contatto con gli epidemici, a consolare, a calmare : pronta e ordinata, esperta e silenziosa, fino a far dire anche ai distratti che Qualcuno — cioè il Signore — fosse sempre con lei a dirigerla e a illuminarla. Irradiazione che non si è spenta con la morte, ma che è continuata a diffondere i benefici della santità su una cerchia sempre più vasta di anime, fino all'odierno trionfo.

Dio e anime; vita interiore e apostolato ; amore di Dio e amore del prossimo : sono i cardini incrollabili, su cui poggia la storia di tutti i Santi, e che proclamano in faccia al mondo il fascino irresistibile del loro esempio.

O Gesù ascendente al Cielo, o Signore, Re benedetto e immortale dei secoli, ti ringraziamo di aver associato oggi S. Bertilla al tuo trionfo e di avere acceso con essa una nuova stella nel firmamento della tua Chiesa. Ritornando al Padre hai promesso di non abbandonarci mai : e tu benigno continui ad essere con noi anche nella testimonianza e nell'amore dei tuoi Santi, che sono il tuo corteo più bello in Cielo, e il tuo buon profumo qui in terra. Per intercessione di Santa Bertilla, e di tutti i Santi, suscita nelle anime, nelle famiglie, nelle diocesi germi fecondi e sempre nuovi di santità : vocazioni numerose e ardenti; anime belle e pure ; famiglie sane e generose, che vivano nel tuo santo amore. E concedi che, fortificati dalla tua grazia, e rinfrancati dagli esempi dei Santi tuoi, possiamo farti onore ogni giorno, in serenità e letizia, con coraggio e perseveranza, per poter vivere una vita tutta celeste :ipsi quoque mente in caelestibus habitemus. Fiat, fiat.

* A.A.S. vol. LIII, 1961, pp. 291-295.

[1] Ps. 56. 12.

[2] Phil. 2. 7.

[3] Ib. 2, 8.

[4] Cfr. Ps. 8, 3.

[5] Luc.10, 21.

[6] L'Osservatore Romano, 2-3 maggio 1961.

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://w2.vatican.va/content/john-xxiii/it/homilies/1961/documents/hf_j-xxiii_hom_19610511_bertilla-boscardin.html

Santa Maria Bertilla Boscardin Vergine

20 ottobre

Gioia di Brendola (VI), 6 ottobre 1888 - Treviso, 20 ottobre 1922

Nata nel 1888 in provincia di Vicenza, in una famiglia contadina, con l'aiuto del parroco, entrò nel 1905 nelle suore Maestre di Santa Dorotea Figlie dei Santissimi Cuori a Vicenza. Divenuta infermiera, lavorò nell'ospedale di Treviso, dove si dedicò a servire i malati nel corpo e nello spirito, infaticabile nell'aiutare le consorelle. Nonostante fosse stata colpita da un tumore a soli 22 anni, continuò con impegno il proprio lavoro, reso più faticoso dalle difficoltà e dalle tensioni della prima guerra mondiale. Mandata a Como, soffrì molto per l'incomprensione di qualche medico e della propria superiora senza mai lamentarsi o protestare. Tornata a Treviso, riprese il suo lavoro in ospedale nonostante l'aggravarsi della malattia. Morì a 34 anni, nel 1922. La sua grandezza spirituale sta nell'aver cercato nella fatica, nell'umiltà, nel silenzio, un'unione con Dio sempre più profonda. Le sue spoglie si trovano ora a Vicenza, nella Casa madre della sua comunità. (Avvenire)

Etimologia: Maria = amata da Dio, dall'egiziano; signora, dall'ebraico

Emblema: Giglio

Martirologio Romano: A Treviso, santa Maria Bertilla (Anna Francesca) Boscardin, vergine della Congregazione delle Suore di Santa Dorotea dei Sacri Cuori, che si adoperò in ospedale per la salute dei malati nel corpo e nello spirito. 

Operata di tumore a 22 anni, lei che è infermiera sperimenta la vita in ospedale anche sul versante della sofferenza. Riesce a rimettersi e torna alle sue fatiche: quelle che ha scelto entrando nel 1905 tra le Suore Maestre di Santa Dorotea, Figlie dei SS. Cuori a Vicenza. Al battesimo è stata chiamata Anna Francesca: figlia di agricoltori non certo ricchi, ha frequentato alcune classi di scuola elementare; poi, presto al lavoro, come tutte le ragazze della sua condizione all’epoca. Lavoro in campagna, in casa sua, in casa d’altri. 

Presa la decisione di farsi suora, Anna Francesca lascia che sia il suo parroco a scegliere per lei tra le varie congregazioni femminili. Al momento della professione religiosa prende poi i nomi di Maria Bertilla. I suoi primi compiti in comunità sono i lavori in cucina, al forno e in lavanderia: nessun problema per una che conosce le fatiche della campagna ancora senza macchine, dove tutto si fa a forza di braccia. Poi inizia il tirocinio presso l’ospedale di Treviso e si rimette a studiare, diplomandosi infermiera. Ma questo non le impedisce di dedicarsi anche a compiti più pesanti per aiutare le consorelle. 

Ecco poi sopraggiungere il tumore, l’intervento chirurgico, la lenta ripresa. Pochi anni dopo scoppia la prima guerra mondiale, e quando Treviso viene a trovarsi in pericolo suor Maria Bertilla è trasferita in Lombardia con tutto l’ospedale, e sottoposta a una prova severa: incomprensioni e dissensi provocano la sua “retrocessione” da infermiera a donna di fatica in lavanderia. 

Suor Maria Bertilla ne soffre moltissimo: ma dentro di sé, soltanto dentro. Non le sfugge una parola di amarezza, di risentimento. Il suo fisico ora resiste meno allo sforzo, ma la volontà non cede. Dopo il rientro a Treviso, la religiosa viene reintegrata nelle funzioni di infermiera. Ma lei è anche qualcosa d’altro, come dirà Giovanni XXIII canonizzandola l’11 maggio del 1961: "La irradiazione di suor Bertilla si allarga: nelle corsie, a contatto con gli epidemici, a consolare, a calmare: pronta e ordinata, esperta e silenziosa, fino a far dire anche ai distratti che Qualcuno – cioè il Signore – fosse sempre con lei a dirigerla". 

Finché crolla: si è riprodotto il tumore. "La morte mi può sorprendere ad ogni momento", scrive nei suoi appunti, "ma io devo essere preparata". Nuova operazione, ma questa volta non si rialza più e la sua vita si conclude a 34 anni. L’irradiazione però continua. Presso la sua tomba c’è sempre chi prega, chi ha bisogno della suora infermiera per i mali più diversi: e l’aiuto, per vie misteriose, arriva. Vissuta oscuramente, Maria Bertilla è sempre più conosciuta e amata da morta. Esperta in sofferenza e umiliazione, continua a donare speranza. Le sue spoglie si trovano ora a Vicenza, nella Casa Madre della sua comunità.

Autore: Domenico Agasso

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/35100

Santa Maria Bertilla Boscardin

L’amore senza eguali per il catechismo, il sacrificio per i malati, le sofferenze offerte con gioia a Dio per il Suo disegno salvifico. Lo splendore di santa Maria Bertilla Boscardin (1888-1922) è pari all’umiltà con cui visse ogni giorno in terra

L’amore senza eguali per il catechismo, il sacrificio per i malati, le sofferenze offerte con gioia a Dio per il Suo disegno salvifico. Lo splendore di santa Maria Bertilla Boscardin (1888-1922) è pari all’umiltà con cui visse ogni giorno in terra. «Gesù mio, fatemi prima morire mille volte piuttosto che io abbia a fare una sola azione per essere veduta», annotava nel diario. Figlia di contadini analfabeti, che aiutava nei lavori di campagna, la sua storia ricorda che ogni via per la santità ha i suoi carismi: «La mia strada è la via dei carri, la più comune», una via fatta di tanti piccoli gesti quotidiani di carità.

Sentì presto la vocazione religiosa e domandò al suo parroco che scegliesse per lei la congregazione adatta. A 16 anni entrò così in un convento di suore Dorotee e dopo i primi voti fu assegnata all’ospedale di Treviso, dove si diplomò infermiera, dedicandosi alla cura dei malati e in particolare dei bambini, ai quali dava conforto fisico e spirituale. Per facilitare le altre consorelle, sceglieva gli orari notturni. «A Dio tutta la gloria, al prossimo tutta la gioia, a me tutto il sacrificio», diceva.

Soffrì molto quando, durante la prima guerra mondiale, fu obbligata a lasciare l’ospedale e trasferirsi in Lombardia, dove con sé non portò nulla delle sue cose personali, eccetto il piccolo catechismo che il parroco le aveva regalato nell’infanzia. Lo custodiva come un tesoro prezioso. «Non soltanto ella trovava la sua delizia nell’ascoltarne la spiegazione, ma fin dall’età di dieci anni la cara Annetta [Anna Francesca era il nome di battesimo, ndr] cominciò ad insegnarlo agli altri. Mentre non aveva l’ingegno aperto alle materie scolastiche, si assimilava con un sicuro istinto soprannaturale la dottrina cristiana», disse Pio XII nel beatificarla. Quando si trattò di cambiarle le vesti per la sepoltura, le consorelle ritrovarono quel catechismo, ormai sgualcito dall’uso, nella tasca della tonaca di Maria Bertilla.

La sua strada per la santità era un’imitazione delle virtù della Beata Vergine. «Madonna cara, io non ti chiedo visioni, né rivelazioni, né gusti, né piaceri, neanche spirituali. Per mia porzione quaggiù io non voglio altro se non quello che tu volesti nel mondo: credere puramente senza nulla vedere o gustare». Viveva nell’obbedienza e con la volontà di farsi serva di tutti, consapevole dell’insegnamento evangelico sul come diventare grandi nel Regno dei Cieli. Alla malattia che la colpì (già a 22 anni era stata operata per un tumore) rispose con la consueta letizia che traspare dalle pagine del diario e dai racconti di chi la conosceva. Fuggendo le vanità del mondo, amava e si sentiva amata radicalmente da Cristo. Perciò, in punto di morte pregò la madre superiora di dire alle consorelle queste parole: «Lavorino solo per Gesù, per Gesù… tutto è niente, tutto è niente, tutto è niente».

Per saperne di più:

Diario, di santa Maria Bertilla Boscardin

Omelia di san Giovanni XXIII per la canonizzazione (11 maggio 1961)

SOURCE : https://lanuovabq.it/it/santa-maria-bertilla-boscardin-1

S. Maria Bertilla Boscardin

Tratto dal libro: RITRATTI DI SANTI di Antonio Sicari ed. Jaca Book

Ci sono parole del Vangelo che noi ascoltiamo spesso, mantenendo in cuore una certa riserva; "Colui che vorrà diventare grande fra voi si farà vostro servo, e colui che vorrà diventare il primo tra voi si farà vostro schiavo" (Mt 20,26 27).

E leggiamo con disagio anche la parabola degli invitati che scelgono i primi posti, mentre, secondo Gesù, è saggezza preferire l'ultimo posto, quello che ha come privilegio la possibilità che Egli, il Padrone di casa, ci guardi e ci chiami accanto a Sé, come fa un amico col suo amico.

I santi, certo, hanno obbedito a questa parola. Hanno cercato con vera umiltà l'ultimo posto degli schiavi, per rassomigliare il Signore Gesù che "venne per servire e non per essere servito"; e tuttavia essi ci appaiono quasi sempre avvolti da un'aura di grandezza: grandi a volte nelle vicende della loro vita; a volte perfino nei peccati da cui dovettero essere strappati a forza; grandi per le grazie che li inondarono, o per i miracoli che li accompagnarono, o per le opere che seppero realizzare.

Qualcuno di essi riuscì perfino ad essere grande nell'umiltà, nella piccolezza, come santa Teresa di Lisieux, o addirittura nella abiezione, come un san Giuseppe Benedetto Labre. Per questo a molti resta in cuore quella riserva di cui parlavamo. Che dire quando l'ultimo posto non è dato nemmeno di sceglierlo? Quando è una condizione umiliata, quotidiana, in cui si nasce e si viene a forza mantenuti, e che rovina la stessa normale crescita dell'io? Quando il "sentirsi inferiori a tutti" non è una virtù, ma un complesso che bisognerebbe affidare alle arti liberatorie dei medici della psiche?

In tutti questi casi ci sembra di imbatterci in un paradosso. Coloro che sono ultimi davvero, proprio ultimi, non sono facilitati per la santità, anzi sono perfino incapaci di pensarci e di crederla possibile per sé.

E poiché, nonostante le apparenze, sono in molti a sentirsi maltrattati dalla vita, ne segue che molti si sentono piuttosto esclusi dalla santità che chiamati ad essa.

La Chiesa predica ai suoi figli la "vocazione universale alla santità" ma il cuore di molti obietta: ci sono condizioni e condizionamenti, che datano fin dall'infanzia e che rendono impossibile perfino una vita normale, altro che santità!

Una sera d'ottobre del 1919, suor Maria Bertilla Boscardin, una suora infermiera dell'ospedale di Treviso, partecipò nella chiusa dei Carmelitani Scalzi di quella città ai festeggiamenti indetti dai Padri ("triduani solenni onori" c'era scritto sulla porta del sacro edificio) per celebrare una nuova beata del loro ordine: la beata Anna di san Bartolomeo, che fu segretaria della grande Teresa d'Avila.

La Chiesa sfavillava di luci, di ornamenti e di riti festosi: "facciamoci sante anche noi, sussurrò suor Bertilla alle sue compagne, ma da Paradiso, non da altare".

Cercava così di mettere assieme due urgenze che le sembrava difficile conciliare: il suo profondo desiderio di santità e la coscienza della sua pochezza che nemmeno arrivava a immaginare per sé quegli onori.

Ma sarebbero passati poco più di trent'anni e anche lei sarebbe stata innalzata alla "Gloria" del Bernini.

La Chiesa, quando si tratta di santi, non si lascia ingannare dalle apparenze e li riconosce sia nelle vesti di un papa (Pio X visse e fu beatificato in quegli stessi anni) sia in quelle dimesse di una suora inserviente d'ospedale.

Maria Bertilla aveva ricevuto questo nome, che fu di una antica e nobile badessa, al tempo dei Franchi, alla sua entrata in convento. Ma, addosso a lei, perfino quel nome solenne sembrava umile e inelegante.

Al fonte battesimale l'avevano chiamata Anna Francesca; in famiglia e in paese era Annetta.

Era venuta al mondo in un paesino dei Colli Berici, presso Vicenza, in una casa di contadini poveri e analfabeti.

Buona la mamma, aspro e litigioso il papà. E il carattere ombroso di lui peggiorava terribilmente quando era in preda al vino e alla gelosia; allora copriva la moglie di sospetti e di rimproveri, poi di urla e di botte.

I vicini sentivano le grida e scuotevano il capo; altro non potevano fare che accogliere a volte in casa loro quella bambina che fuggiva spaventata e restava lì in un angolo della loro cucina a singhiozzare e a coprirsi gli occhi con le mani.

A volte Annetta si gettava in grembo alla mamma, più per proteggerla che per esser protetta; a volte riuscivano ambedue a scappare in solaio; una volta fuggirono a piedi verso Vicenza e passarono la notte sotto i portici del Santuario di Monte Berico, a piangere accanto alla Madonna.

E così la bambina cresceva aggrappata alla madre, impaurita del babbo, abituata al duro lavoro di casa e dei campi, timidissima, impacciata, di scarso rendimento scolastico.

Frequentò le uniche tre classi del paese e dovette ripetete la prima, una cosa strana anche per quei tempi.

Così a scuola e in paese si acquistò quel nomignolo crudele, che le resterà sempre appiccicato addosso, anche in casa e in convento: "un povero oco".

Se, a questo punto, dovessimo immaginare un dialogo, in cielo, tra Dio e l'Avversario (simile a quello che la Bibbia racconta a riguardo di Giobbe), potremmo dar voce alla nostra poca fede e ai dubbi di cui parlavamo, e dire al Signore dell'universo: "Ecco qua una creatura veramente umiliata; prova a farne una Santa, se ti riesce!".

E Dio accettò la sfida.

Non, tuttavia, traendola fuori da quella condizione di cenerentola e facendo risplendere la sua bellezza nascosta, ma semplicemente usando, nel suo disegno, proprio quelle lacerazioni che pedagogisti e psicologi sanno così bene prevedere e descrivere.

Timida, impacciata, e di poco (apparente) valore, Annetta lo resterà per tutta la vita, lasciata sempre all'ultimo posto. Ma proprio là, in fondo alla tavola, Gesù la guardò con amore, come aveva promesso nella sua parabola. E la chiamò accanto al suo cuore.

Se il papà era esacerbato, e la casa triste e fredda, ella imparò dalla mamma a rifugiarsi nella chiesetta del paese come in una casa. Vi andava ogni mattina, prestissimo, con gli zoccoletti sotto il braccio per non sciuparli. Là capiva davvero cosa è una famiglia e si sentiva in pace con tutti, anche con quel papi di cui nessuno l'intese mai lamentarsi. Del resto, il papà non aveva il cuore cattivo, ma era solo indurito dai dispiaceri e dal vino e a volte osservava la bimba che cercava di pregare anche in casa.

Quando dovrà testimoniare, proprio lui!, ai processi canonici per la beatificazione della figlia, confesserà che, a volte, a vedere la piccina inginocchiata in qualche angolo "con le mani in cortesia" (nel modo antico di dire: "a mani giunte"), gli veniva "come un groppo in cuore" e gli pareva di "stramortire", e si sentiva spinto anche lui a dire qualche paternoster.

A scuola non le badavano, considerandola un po' tarda di mente; a volte non le correggevano nemmeno i compiti e le compagne, con la crudeltà tipica dell'età, non mancavano di farglielo pesare: "Per me non fa niente", rispondeva umilmente la bambina; e davvero non provava ribellione né rabbia.

Solo una volta maestra e compagne restarono a disagio davanti a lei, quasi presentendo un suo mondo sconosciuto. Durante la settimana santa l'insegnante narrò la passione di Gesù e lei, Annetta, scoppiò in un pianto sconsolato: "Piango per quello che ha patito il Signore, e gli uomini sono tanto cattivi", spiegò la bambina nel suo dialetto.

E fu certo per uno sguardo più vero e profondo, posato su questa creatura, che il parroco, contro il parere e con meraviglia di tutti, l'ammise alla prima Comunione a otto anni e mezzo, quando l'età allora consentita era di undici anni.

Era il 1897: a Lisieux moriva proprio in quell'anno Teresa di Gesù Bambino, la santa che avrebbe ricordato alla Chiesa e al mondo intero con quale tenerezza lo sguardo di Dio si posi su ciò che al mondo appare piccolo e debole.

A dodici anni, contravvenendo ancora ai regolamenti il parroco l'accetta nell'associazione delle "Figlie di Maria", cui le ragazze potevano aspirare solo a partire dai quattordici anni.

Quel santo prete le guarda nell'anima, le vuole bene e la piccola non gli sembra così ignorante. Le regala un catechismo e sembra già intuire che ella lo terrà sempre con sé e lo studierà ogni giorno: glielo troveranno addosso, nella tasca dell'abito, quando morì, a trentaquattro anni.

Ma anche il parroco viene colto di sorpresa quando la ragazzina quindicenne gli dice di volersi consacrare a Dio, in un istituto qualunque, non importa, scelga pure lui.

"Ma tu non sai fare niente! Le suore non saprebbero che farsene di te!".

"Xe vero, sior", risponde candidamente la ragazza.

E allora egli le spiega che è meglio per lei restare a casa e dare una mano nel lavoro dei campi.

Ma poi il sacerdote si trova da solo davanti al Santissimo, e le cose non gli sembrano più così ovvie.

Quando la rivede le dice:

"Sei ancora decisa a volere entrare in convento? Di' un po': ma sai almeno pelare le patate?".

"Oh sì, padre, questo si".

"Va bene, non occorre altro!".

Il tono burbero e allegro equivaleva alla finezza di una santa Teresa di Lisieux che in quegli stessi anni aveva osservato: "Ce n'è anche troppa di gente che sta davanti a Dio con la pretesa di esserGli utile!".

E sembra di avere riascoltato, tra il parroco e la ragazza, lo stesso colloquio che qualche anno prima s'era svolto a Lourdes, tra il vescovo e l'umile Bernardette Soubirous.

D'altronde tutte e tre (Bernadette, Teresa e Bertilla) sembrano davvero sorelle spirituali.

Entrò dunque in convento, persuasa che le facessero un grande onore a riceverla, un favore immeritato, e che per lei l'ultimo posto sarebbe stato sempre quello giusto, quello che le toccava.

E fu lieta e grata di tutto: "Mi terrò come ammessa nella casa per grazia speciale, scriveva nel suo quadernetto di appunti, e tutto ciò che mi sarà dato lo riceverò come se non lo meritassi".

All'inizio il papi fu infastidito al pensiero di doverle dare quelle poche centinaia di lire ch'erano necessarie per una dote, anche la più misera, poi concluse: "Se vede che la xe destina' da quela parte... Sì, sì, ghe dago i schei e che la vada al so destin!".

Così, per due volte, quel genitore che non ha saputo essere un buon padre, sa però pronunciare una parola carica di mistero e di "fede oggettiva": intuisce un destino cui la figlia appartiene e cui egli la cede. È, in bocca sua, una forma di scontroso ma vero riconoscimento dei diritti di Dio Padre.

E sarà lui ad accompagnarla al convento, tirando a mano il carrettino con la povera dote della figlia: un quadro terreno che dovette senz'altro commuovere il Padre celeste, e meriterà, a quest'uomo rozzo e poco praticante, la grazia di morire santamente, a tarda età, circondato di venerazione e di affetto a causa della figlia divenuta santa.

In noviziato, ciò che Annetta, chiamata ormai suor Bertilla, avrebbe dovuto imparare a forza di ascesi e di virtù, lo conosceva già "naturalmente".

Doveva imparare il fondamento di ogni vita spirituale e di ogni mistica; vale a dire: il Tutto di Dio e il nulla della creatura, su cui hanno lungamente meditato Francesco d'Assisi, Caterina da Siena, Giovanni della Croce e mille altri santi, e non faceva alcuna discussione né alcuna fatica.

Doveva esercitarsi a conoscere Dio e a conoscere se stessa (secondo il celebre aforisma di sant'Agostino: "Noverim te, Domine, noverim me"), e lei, senza nemmeno saperlo, spiegava a una compagna quanto ciò fosse una cosa ovvia: "Quando siamo umiliate, non dobbiamo perdere tempo a pensarci sopra, ma dire al Signore: che io conosca Te, e che conosca me!".

Era davvero convinta di essere "niente" e che le altre, istruite, capaci, fossero tutte migliori di lei e avessero tutte diritto alle sue premure e ai suoi servizi.

Andava dalla Maestra a chiederle con una sincerità disarmante:

"Io non sono buona a nulla. Sono un povero oco. Mi insegni come devo fare. Voglio farmi santa".

A noi così attenti a difendere coi denti quel po' di prestigio che abbiamo guadagnato, e di cui facciamo una questione di dignità, potrebbe dare perfino fastidio vedere una creatura ridotta a tale grado di umiltà (o forse di umiliazione). Ma non dobbiamo lasciarci ingannare.

Con tutta la nostra dignità noi abbiamo perfino paura o vergogna a dire di voler diventare santi. Lei lo considerava un diritto e una necessità.

Come dire che la nostra pretesa dignità custodisce spesso un io fragilissimo e incerto; mentre l'umiltà e perfino l'autoumiliazione di Bertilla custodiva un io più consistente e puro del diamante.

Fu il desiderio della santità, e la certezza che fosse possibile anche a lei diventarlo, con la grazia di Dio, che la protesse da ogni ripiegamento su se stessa, da ogni esaurimento nervoso o crisi esistenziale. Furono questo desiderio e questa certezza a rendere evangelico" il suo abitare all'"ultimo posto".

Sempre per questo motivo, esperimentò la profonda bellezza e verità di parole come "obbedienza", "povertà", "umiltà", "silenzio", "premura". E le fu congeniale scegliere il posto meno ambito, il lavoro più faticoso, il servizio generoso e privo di lamento. "Faccio io, diceva così spesso, per compiti che nessun altro desiderava, faccio io. Tocca a me". E quando le facevano qualche torto o la trascuravano, non si crogiolava nell'offesa.

Al termine del primo anno di noviziato fu destinata all'ospedale di Treviso, perché era un ambiente difficile, anche dal punto di vista morale, e si pensava che la sua umile semplicità avrebbe rinfrescato l'aria.

Era un ospedale pieno di problemi, in fase di continua e lenta ristrutturazione, con reparti inadeguati e personale impreparato, teatro di lotte sindacali e politiche, di scontri virulenti tra massoni, socialisti e clericali, che spesso ricadevano sulla testa delle suore.

Quando tre di esse, nel 1907, l'anno in cui giungeva Bertilla diciannovenne, furono allontanate più per dispetto che per qualche valido motivo, La voce del popolo (il settimanale diocesano) uscì con questo significativo trafiletto: "Le hanno cacciate. Erano tre angeli di carità (...) che assistevano con la massima cura e abnegazione gli ammalati (e..). Le hanno cacciate come si cacciano i ladri, dando loro otto giorni di tempo per trovare un altro tetto e un altro padrone. Le hanno cacciate il Sindaco ebreo e gli Assessori massoni, per far piacere ai farabutti socialisti...".

Questo era l'ambiente e il clima.

Qui trovò ad a attenderla una superiora efficiente e sbrigativa che le diede un'occhiata, la giudicò subito e la spedì nella cucina delle suore, come sguattera, senza nessuna possibilità di contatto con medici o malati. Restò per un anno intero, senza interruzioni, tra i fornelli, le pentole e l'acquaio.

D'altra parte, in noviziato, ella aveva scritto questa preghiera nel suo quadernetto di appunti spirituali: "Gesù mio, ti scongiuro per le tue sante piaghe di farmi mille volte morire piuttosto che permettere che io compia una sola azione per essere veduta!".

Perciò non si ribellò quando la confinarono là dove non c'era alcuna possibilità né di essere ammirati, né di compiere azioni che meritassero lo sguardo altrui. Certo, il cuore e il desiderio la spingevano piuttosto alla cura dei malati, ma le era chiesto di starsene in cucina a maneggiare stoviglie: imparò a lavare i piatti, pregando: "Signore, lavate la mia anima e preparatela alla comunione di domani".

Se l'avesse fatto col lamento sulle labbra e nel cuore, allora sì sarebbe stata schiava; ma con quella preghiera, dal suo ultimo posto, guardava il Signore e questo le bastava per sentirsi invitata alla mensa stessa di Dio.

Dopo un anno la richiamarono a Vicenza per la professione religiosa, benché la superiora di Treviso avesse cercato, di testa sua, di cacciarla via, tanto "era fissa nell'idea dell'incapacità di suor Bertilla".

Quando fu suora a tutti gli effetti, la rimandarono ancora nell'ospedale di Treviso: "Signor, la xe ancora qua!", commentò la superiora quando se la rivide dinanzi. Lei aveva bisogno di infermiere esperte, e continuavano a mandarle quella mezza creatura.

Naturalmente la rispedì un'altra volta in cucina. Ma dopo dieci giorni venne a mancare la responsabile di uno dei reparti più difficili e delicati. Dapprima la superiora scacciò come una tentazione il pensiero di affidare quella responsabilità a suor Bertilla; ma non c'era proprio nessun'altra. Pregò perfino per chiedere perdono a Dio dell'imprudenza che commetteva, poi le affidò comunque il reparto.

Così, a vent'anni, Bertilla iniziò la sua missione di infermiera. Il reparto era quello dei bambini contagiosi, quasi tutti malati di difterite, da sottoporsi a tracheotomia o intubazione, bisognosi di assistenza quasi continua: una distrazione poteva costare la vita di un bambino.

Oltre tutto si viveva in regime quasi continuo di urgenza, senza orari, senza contatti con l'esterno, nemmeno per la messa quotidiana.

Ricordiamo che siamo in un'epoca in cui i bambini giungevano spesso "portati da lontani paesi, a notte fonda e fredda, su carrette traballanti, gravi per la setticemia in corso, cianotici per l'asfissia progressiva, bisognosi della pronta, intelligente, assistenza di tutti".

Fu da un lato il contatto coi bambini, dall'altro la partecipazione a quella sofferenza così tragica e innocente che sembrarono togliere a Bertilla ogni impaccio, ogni timidezza e la resero "dolce, tranquilla, serena, sagace", come dissero i medici.

Conviene rileggere le testimonianze dei dottori che la ebbero come assistente. Eccone una: "Giungono nel reparto bambini difterici; sono stati strappati dalla famiglia e si trovano in un tale stato di agitazione, di disperazione, da non poter facilmente calmarli; per due o tre giorni sono come delle bestioline, botte, pugni, rotoloni sotto il letto, rifiuto di cibo. Ora suor Bertilla riusciva rapidamente a diventare la mamma di tutti; dopo due o tre ore il bambino, prima disperato, si aggrappava a lei, tranquillo, come alle gonne della mamma, e l'accompagnava sempre nelle sue diverse mansioni. Il reparto presentava, sotto la sua azione, uno spettacolo commovente: grappoli di bambini attaccati a lei. Reparto veramente esemplare".

Può sembrare solo un quadretto simpatico, ma poi i medici continuano descrivendo ciò che accadeva con i genitori quando si trattava di annunciar loro la morte del bimbo. Solo lei riusciva a trovare le parole adatte a vincere la disperazione. I dottori stessi, del resto (anche i novellini terrorizzati dal dover eseguire le prime tracheotomie" , se la trovavano accanto sempre, senza ombra di nervosismo o di stanchezza, nei momenti più critici e agitati.

Succedeva perfino che, quando era ora di andarsene dall'ospedale, i ragazzini piangessero per la necessità di lasciarla e i medici si raccontavano sorridendo l'episodio di quella bambina che diceva di non poter andare via perché aveva "tanta infeziòn alla suora".

"Suor Bertilla mi ha dato sempre l'impressione che sopra di lei ci fosse un essere che la spingesse e la guidasse; perché una persona che si eleva, nella sua missione di pietà e di carità, sulle altre, che pure vivono sotto le stesse leggi, agiscono sotto la stessa tensione, mentre non aveva (guardata così materialmente) nessuna qualità o d'intelligenza o di cultura che la rendesse superiore alle altre, dava realmente l'impressione che si muovesse... come dietro l'azione di un angelo che la conducesse. Non è possibile che un medico pensi a una persona la quale, come suor Bertilla, passa una, due, tre, quindici notti insonni, e si presenta sempre uguale, incurante di se stessa, senza dar segno di stanchezza e del male che la minava, se non ammettendo, ripeto, qualche cosa dentro o fuori di lei che la sublimi... Non solo, ma il fatto è che ella esercitava sugli altri una tale influenza, una tale persuasione che non è riscontrabile in altre persone..." .

Da notare che il medico che così la descrive è un libero pensatore, un massone che si convertirà, come racconteremo, quando la vedrà morire "piena di gioia".

Ai "contagiosi" suor Bertilla stette due anni, poi passò per tutti i reparti, lasciando dovunque, nei quindici anni della sua vita ospedaliera, lo stesso caro e santo ricordo.

Raccontava una consorella che a volte, quando le suore erano a mensa, giungeva qualche nuova ricoverata. Se l'incaricata diceva: "C'è un ammalata per suor Bertilla", tutte capivano "che si trattava di una ammalata piena di miserie e di parassiti, oppure tubercolosa". Aveva abituato le altre a pensare a lei quando si presentavano situazioni particolarmente sgradevoli, da cui rifuggivano non solo gli infermieri, ma anche gli inservienti.

Se la Madre le diceva di usarsi un po' di riguardo, rispondeva:

"Superiora, mi pare di servire il Signore", e non si difendeva mai né dal lavoro eccessivo, né dai maltrattamenti dei malati più nervosi. Sembrava non avesse orgoglio, ma solo desiderio di amare e di servire.

Nel 1915 scoppiò la grande guerra; quando il Piave divenne la linea più avanzata, il pericolo fu immediato e costante: "In questo tempo di guerra e di terrore, scrisse Bertilla nel suo solito quadernetto, io pronuncio il mio "Ecce, venio!". Eccomi, Signore, per fare la tua volontà, sotto qualunque aspetto si presenti, di vita, di morte, di terrore".

Può sembrare una pia preghiera da suora. Era la scelta silenziosa ed eroica, ogni volta che i bombardamenti martellavano la città e tutti si precipitavano nei rifugi, di restare accanto ai letti dei malati intrasportabili a pregare e a distribuire bicchierini di marsala a quelli che svenivano dallo spavento.

Diventava pallida, terrorizzata com'era forse più ancora degli altri, ma restava.

"Non ha paura, suor Bertilla?"le chiedeva la superiora.

"Non stia in pensiero, Madre, rispondeva, il Signore mi da tanta forza che la paura non la sento neppure".

E così la mandarono al Lazzaretto (una dipendenza dell'ospedale), situato vicino allo snodo ferroviario, quello più preso di mira dalle incursioni aeree, a sostituire una suora che non reggeva allo spavento: "Non pensi a me, Madre, diceva alla responsabile che si sentiva un po' in colpa chiedendole questo sacrificio, mi basta di poter essere utile...".

Nel 1917, dopo l'invasione del Friuli, l'ospedale dovette essere evacuato e i malati furono ripartiti in tre gruppi. Suor Bertilla partì con duecento ricoverati verso la Brianza e le affidarono gli ammalati di tifo. Poi, all'inizio del 1918 la mandarono in provincia di Como in un sanatorio per militari tubercolotici, e vi restò un anno.

Raccontare come ella visse una tale Via Crucis, vorrebbe dire ripetersi; perché la santità di questa donna umile consistette proprio nella continuità, mai interrotta, di parole, gesti, atteggiamenti, decisioni che andavano sempre nella stessa direzione, con quella quotidiana fedeltà a tutta prova che è il miracolo più grande cui possiamo assistere su questa terra.

E non si tratta solo di una lettera post mortem, o di una successiva rievocazione, quando si tende a veder tutto bello e buono.

Già in quello stesso anno un tenente cappellano, tornato a casa guarito, sentì il dovere di scrivere una lettera alla Superiora generale, per ringraziare "per il bene che le sue Figlie operano in quella casa di pena…Fra tutte, scrisse, si distingue Suor Bertilla. Occupata presso i soldati tubercolotici, che stavano all'ultimo piano dell'albergo adibito a ospedale, ella si struggeva di cure e di carità, come farebbe una mamma per il proprio figlio, una sorella verso il fratello. Le esigenze dei poveretti, compatibili certo nel loro morbo inesorabile, erano molte, e l'organizzazione dell'ospedale rendeva assai difficile la distribuzione del necessario. Suor Bertilla che, potendo trovare del balsamo per un malato sarebbe andata sul fuoco, non si dava pace e non si sa quante volte in un giorno scendeva e risaliva la lunga scala di cento gradini per recarsi in cucina a prendere or questo, or quello...".

Anni dopo, per precisare meglio, racconterà un episodio che ci fa capire, quale fosse la carità che lo meravigliava.

"La crippe o spagnola aveva toccato il nostro ospedale; a decine erano le vittime del male epidemico, molti soccombettero. La febbre, da cui quasi tutti eravamo affetti, saliva a proporzioni spaventose. Si dormiva con le finestre aperte per disposizioni sanatoriali, e a temperare il freddo della notte ci si concedeva l'uso della borsa di acqua calda. Avvenne che una tarda sera di ottobre, per un guasto alla caldaia dell'acqua, è mancato quel piccolo riscaldamento. Non so dire il pandemonio avvenuto in quell'ora. A stento il vicedirettore tentò di sedare il tumulto, cercando di far convinti i soldati che, per forza maggiore, non era possibile preparare per tutti i malati l'acqua desiderata; d'altra parte gli uomini di servizio in cucina avevano diritto di riposarsi!". Ma quale fu la meraviglia di tutti quando, a tardissima notte, videro una piccola suora che girava per i letti, consegnando a ognuno la desiderata borsa d'acqua calda: "Aveva avuto la pazienza di scaldarla in piccole pentole, ad un fuoco improvvisato in mezzo al cortile... Al mattino seguente tutti parlavano di quella suora che aveva ripreso il suo ufficio senza aver riposato…".

Come ricompensa trovò una superiora scrupolosa, preoccupata che Bertilla si attaccasse troppo ai suoi soldati. Certe cure le sembravano eccessive, certe preoccupazioni troppo coinvolgenti; e i malati le si affezionavano, secondo lei, esageratamente. Le tolse dunque la responsabilità del sanatorio e la destinò alla lavanderia, dove doveva secernere mucchi ributtanti di biancheria infetta. In più, siccome considerava quel lavoro di poco conto, la superiora non mancava ogni tanto di osservare (con una crudeltà di cui sono capaci i mediocri più ancora dei cattivi) che Bertilla "non si guadagnava nemmeno il pane che mangiava". Era per lei il momento della "passione".

Tanto fece che la Superiora generale richiamò Bertilla alla casa-madre: "Eccomi, Madre, le disse arrivando, sono qui: una suora inutile che non può giovare alla comunità".

Gesù si era servito della incomprensione delle creature per esaudire la preghiera che lei spesso gli aveva rivolto: "Per essere sempre con te, in Cielo, voglio dividere con te quaggiù tutte le amarezze di questa valle di pianto. Io ti voglio amare tanto, col sacrificio, con la croce, col patire".

Chi vuole sfuggire ad ogni costo alla sofferenza, non potrà mai capire quale prodigio accada quando il desiderio di partecipare alla croce di Cristo si impadronisce di un cuore. Avviene come se la passione di Gesù per noi si rinnovasse, per la salvezza di tutti. E la Superiora generale, che le voleva bene, le affidò un compito che per Bertilla fu più che un premio. Aveva curato i bambini difterici, poi i militari tubercolotici, ora la superiora la mandava in una villa vicina a Monte Berico ad assistere i seminaristi, colpiti dall'epidemia di febbre che aveva decimato anche i seminari. Poteva così curare dei ragazzi destinati a divenire sacerdoti, le membra più preziose del Corpo di Cristo.

Le note che ella segnò in quei mesi nel suo quadernetto sono tutte intrise di affetto per la Vergine Santa, come se Ella si sentisse ancora al tempo in cui la bambina s'era rifugiata con la mamma nel portico dello stesso Santuario:

"O Madonna cara, io non ti chiedo visioni, né rivelazioni, né gusti, né piaceri, neanche quelli spirituali... Quaggiù io non voglio altro, se non ciò che volesti Tu nel mondo; credere pienamente, senza nulla vedere, o gustare, soffrire con gioia, senza consolazione... Lavorare assai per Te, fino alla morte".

Dopo cinque mesi, poté tornare a Treviso, assegnata nuovamente ai suoi bambini contagiosi, finché fu richiesta dal primario del reparto di Medicina.

Sempre la stessa bontà, la stessa umiltà, la stessa pace e lo stesso inesorabile impulso a donarsi, nonostante un tumore le divori da tempo le viscere. Ne è stata operata a vent'anni, ma il male non si è fermato. E d'altra parte lei si trascura, anche per un malinteso, invincibile senso di pudore.

Spiritualmente, diventava sempre più distaccata da sé; "Io non ho niente di mio proprio tranne la mia volontà... e io, con la grazia di Gesù, sono pronta e risoluta, ad ogni costo, a non voler mai fare la mia volontà, e tutto questo per puro amore di Gesù, come se l'inferno non esistesse e neppure il paradiso, e neppure il conforto della buona coscienza...".

Toccava, senza nemmeno sospettarlo, le vette cui erano giunti solo i più alti mistici.

Il 16 ottobre 1922 fu a tutti evidente che non si reggeva più in piedi. A mezzogiorno la fecero visitare: il chirurgo decise di operare con urgenza, già il giorno dopo. Era stata sulla breccia fino alle ultime ore. Asportarono il tumore che ormai aveva invaso la cavità addominale, ma fu subito chiaro che non ce l'avrebbe fatta.

Si sparse per l'ospedale la voce che suor Bertilla se ne moriva nella sua stanzetta e fu subito un accorrere di primari, medici, infermieri.

"Neanche se fosse una santa!", disse una di quelle consorelle che l'avevano sempre creduta una scioccherella "bona da gnente".

Qualcuno piangeva a vederla soffrire con tanta mitezza e lei cercava di consolarli: "Non dovete piangere. Se vogliamo vedere Gesù, bisogna morire. Io sono contenta".

Parlava in dialetto, però, come aveva sempre fatto. "La ghe diga a le sorele, disse alla Madre generale, che le lavora solo par el Signor, che tuto xe gnente, che tuto xe gnente!".

Il dottor Zuccardi Merli (quel libero pensatore e massone di cui abbiamo già parlato, l'osservava morire e si sentiva cambiate il cuore: "Posso affermare, testimoniò, che l'alba della mia modificazione spirituale è data dalla visione che ebbi di Suor Bertilla mentre stava per morire. Per lei infatti, alla quale baciai la mano poco prima che spirasse, il morire fu gioia visibilissima a tutti. Morì così come nessun altro io vidi morire, come chi è già in uno stato migliore di vita... Oppressa da un male dolorosissimo, dissanguata, sicura di dover morire, in quello stato in cui ordinariamente il malato si aggrappa al medico e chiede: 'salvami', udirla pronunciare con un sorriso quale io non so descrivere: 'Siate contente, sorelle, io vado presso il mio Dio', fu cosa... che mi suggerì una specie di autocritica e che ora riguardo come il primo miracolo di Suor Bertilla. Io dissi infatti tra me: 'Questa creatura è come fuori di noi, pur essendo viva. C'è in lei una parte materiale, quella che resta tra noi, che ringrazia, che conforta i circostanti; ma c'è anche una parte spirituale al di fuori, al di sopra di noi, ben più evidente e dominante: la parte spirituale che già gode di quella felicità che fu il sospiro della sua vita…".

Si sente in queste parole, apparentemente difficili e complicate, il razionalista messo davanti all'evidenza del soprannaturale; colui che ha sempre negato l'anima e che è costretto quasi a vederla mentre Dio la riprende con sé e trasale di gioia, e il corpo si abbandona.

Così l'umile suorina, che avevano sempre definita "un povero oco", trascinava con sé, nella sua fede, quell'intellettuale orgoglioso della sua scienza e del suo libero pensiero. Lei che moriva avendo nella tasca dell'abito il suo logoro catechismo e che era solita dire:

"Io sono una povera ignorante, ma credo tutto quello che crede la Chiesa".

A una consorella che l'interrogava sulla sua "vita spirituale" aveva risposto: "Io non so cosa sia 'gustare il Signore'. Mi basta essere buona a lavare i piatti e a offrire a Dio il mio lavoro. Di vita spirituale io non me ne intendo... La mia è 'la via dei carri'".

Lei si sentiva sempre la contadina abituata alle strade dei campi, quelle che portano al lavoro, e sulle quali si procede alla buona, senza pretese di eleganza e senza distrazioni.

Ma questa contadina sapeva scrivere, nel suo italiano pieno di errori d'ortografia, parole piene di nobiltà e di purezza:

"Io e Dio solo, raccoglimento interno ed esterno, preghiera continua, questa è l'aria che respiro; lavoro continuo, assiduo, però con calma e in buon ordine. Io sono essere di Dio, Dio mi ha creata e mi conserva, ragione vuole ch'io sia tutta sua. Io cerco la felicità, ma la felicità vera la trovo solo in Dio... Devo fare la volontà di Gesù senza cercare nessuna cosa, senza volere niente, con allegrezza, con ilarità... Supplicare Gesù che mi aiuti a vincere me stessa, a capire quello che è bene e quello che è male, che mi aiuti e mi ispiri a fare ad ogni costo la Sua santa volontà, senza cercare proprio altro…".

Pio XII, quando la proclamò beata nel 1952, disse: "È un modello che non sgomenta... Nella sua umiltà ella ha definito la sua strada come 'la via dei carri', la più comune, quella del Catechismo".

SOURCE : http://users.libero.it/luigi.scrosoppi/santi/bertilla.htm

Den hellige Maria Bertilla Boscardin (1888-1922)

Minnedag: 20. oktober

Den hellige Maria Bertilla ble født som Anna Francesca Boscardin den 6. oktober 1888 i den lille landsbyen Gioia di Brendola i nærheten av Verona og Vicenza i regionen Veneto i Nord-Italia. Hun kom fra en fattig bondefamilie som hadde en entusiastisk atmosfære på grunn av den milde moren, men blant hennes sorger var faren Angelos alkoholproblemer. Hans sjalusi og voldelighet gjorde at Anna fikk en vilkårlig skolegang, og hun kunne derfor knapt lese og skrive. Hun og moren måtte noen ganger flykte fra faren, og dette avla han vitnesbyrd om under saligkåringsprosessen. Ved siden av skolegangen arbeidet hun som hushjelp i et hus i nærheten.

Annetta, som hun ble kalt hjemme, var sykelig hele livet, og i barndommen ble hun ansett for undermåls og kalt «gåsa» av ubarmhjertige naboer og den lokale presten, erkeprest Gresele. Hun synes å ha delt den lave vurderingen av seg selv hele livet. Alt hun leste, var en katekisme hun hadde fått av presten. Den leste hun til gjengjeld om og om igjen og underviste de andre barna i den, og hun leste i den hver dag resten av livet. Presten tillot henne å få den første kommunion da hun var 8 ½ i stedet for elleve år, som var det vanlige. Hun bestemte seg for å bli ordenssøster og sykepleierske. Som tolvåring fikk hun bli med i «Marias barn», mens det normale var 14.

Da en lokal prest, Don Capovilla, mente at han gjenkjente et religiøst kall i henne, lo erkeprest Gresele av ham. Men, som han sa, jenta kunne vel i det minste skrelle poteter, så han foreslo henne for et kloster, men de nektet å motta henne. Hun var en enkel jente og visste det selv, men som 16-åring ble hun i 1904 akseptert som postulant hos Dorotheasøstrene i Vicenza. De tilhørte en lokal kongregasjon som het «Læresøstre av St. Dorothea, døtre av Det hellige Hjerte» (Suore Maestre di Santa Dorotea, Figlie dei Sacri Cuori – SDVI). Hun ble ikledd drakten i 1904 og tok ordensnavnet Maria Bertilla, men er mest kjent som Bertilla, etter den hellige abbedissen Bertilla av Chelles (d. ca 705). Hun sa til novisemesteren: «Jeg kan ingen ting. Jeg er en stakkar, en gås. Lær meg. Jeg ønsker å bli en helgen.»

Hennes arbeidsoppgaver det første året var alltid beskjedne, gjerne i kjøkkenet, bakeriet eller vaskeriet. Deretter ble hun sendt for å lære sykepleie i Treviso, hvor søstrene drev det kommunale sykehuset. Men den lokale superioren brukte henne som kjøkkenhjelp, og hun ble blant grytene til etter at hun hadde avlagt løftene i slutten av 1907. Da ble hun forfremmet til å hjelpe til på sykehusets barneavdeling for difterisyke. Hennes hengivenhet til pasientene snart ble viden kjent, og hun fant at dette var hennes sanne kall, spesielt i pleien av dem som hadde lite eller intet håp om å overleve.

Etter at Italia gikk med i første verdenskrig tidlig i 1915, overtok den italienske hær sykehuset og brukte det til sårede. Etter en av de blodigste stillingskrigene i historien ble de italienske troppene slått tilbake til elva Piave etter katastrofen ved Caporetto i 1917, og det gjorde at Treviso plutselig lå ved fronten. Sykehuset ble da rammet av luftangrep, og noen av søstrene var hjelpeløse av skrekk. Selv om Bertilla også var redd, pleide hun å be sin rosenkrans og bringe kaffe og marsala til de pasientene som var for svake til at de kunne flyttes i trygghet, og hun ble ved sengene og ba sammen med dem mens bombene falt.

Nye italienske tilbakeslag førte til at Bertilla måtte evakueres sammen med de andre til et militærsykehus i Viggiù ved Como. Der fortsatte hun heroisk å stelle pasientene, særlig de som hadde tyfus. Hun ble beundret av ledelsen ved militærsykehuset, særlig kapellan Pietro Savoldelli og offiseren Mario Lameri. Deretter ble hun flyttet til Como for å pleie soldater som hadde fått tuberkulose.

Hennes popularitet utløste misunnelse hos hennes superior, som i likhet med andre lokale superiorer før henne verken forsto eller satte pris på Bertilla, og hun plasserte henne i vaskeriet. Her ble hun i fire måneder uten å klage. Men da generalmoderen Azelia Farinea fikk høre om det, beordret hun at Bertilla skulle tilbake i sykepleien og trakk henne bort fra Viggiù. Da krigen var over, ble Bertilla i 1919 ansvarlig for isolatet på barneavdelingen i Treviso.

Hun ble satt til å pleie de difterisyke barna, og hun var en hengiven sykepleier. Men i tolv år hadde hun hatt dårlig helse etter en indremedisinsk sykdom som ga henne konstante og store smerter og som en operasjon i 1910 ikke hadde kurert. Nå fikk hun i tillegg en infeksjon på sykehuset slik at hun måtte gjennomgå en alvorlig operasjon i 1921, og hun kom seg aldri etter den. Det var klart at hun kom til å dø, men hun ba søstrene om ikke å gråte over henne, for «hvis vi ønsker å se Jesus, må vi dø». Tre dager etter operasjonen, den 20. oktober 1922, døde hun i Treviso, bare 34 år gammel. Enorme folkemengder deltok i hennes begravelse i Vicenza.

Hennes grav i Vicenza ble et valfartsmål hvor det skjedde mange mirakler. Hun ble saligkåret den 8. juni 1952 av pave Pius XII (1939-58) og helligkåret den 11. mai 1961 av den hellige pave Johannes XXIII (1958-63). Blant dem som var til stede, var medlemmer av hennes familie og pasienter hun hadde pleid. Hennes minnedag er dødsdagen 20. oktober.

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/bboscard