Sainte Anne Schäffer
Laïque
bavaroise (✝ 1925)
Anne Schaeffer
(1882-1925) laïque, béatifiée pour une vie de souffrances offertes le 7 mars
1999.
21 octobre 2012 - canonisation à Rome de Jacques Berthieu, Pedro Calungsod,Giovanni Battista Piamarta, Maria Carmen Sallés y Barangueras, Marianne Cope,Kateri Tekakwitha, Anna Schäffer - Livret de la célébration avec biographies en plusieurs langues.
À Mindelstetten, dans la région de Ratisbonne en Bavière, l'an 1925, la bienheureuse Anne Schäffer, vierge. À l'âge de dix-neuf ans, alors qu'elle s'occupait des soins domestiques, elle fut brûlée par de l'eau bouillante et vécut, à partir de ce jour, pauvre, dans la prière, avec une âme paisible, alors que son infirmité s'aggravait progressivement et qu'elle supportait ses souffrances comme une croix pour le salut des âmes.
Martyrologe
romain
Anna Schäffer (1882-1925)
devient grabataire en 1900, à la suite d'un accident : une de ses compagnes de
travail, la bousculant par mégarde, l'a fait tomber dans un baquet de lessive
bouillante. Elle en a été retirée affreusement brûlée, et les vingt-cinq années
qui lui restent à vivre seront un martyre continuel, rythmé chaque jour par des
soins extrêmement douloureux. Elle a dix-huit ans au moment de l'accident, et
doit renoncer à ses aspirations à la vie religieuse - elle voulait être
missionnaire - pour se retrouver confinée à jamais dans une chambrette de la
maison paternelle, à la charge de sa mère, veuve d'un pauvre menuisier
bavarois. Pendant plusieurs mois, ballottée d'hôpital en hôpital, elle n'a fait
que survivre, grâce à sa robuste constitution : elle subira trente opérations !
Puis, avec une force de caractère peu commune, elle a accepté ses souffrances
comme une véritable vocation, et a fait à Dieu le sacrifice de sa vie. Cela ne
s'est pas fait sans luttes, sans tentations de découragement, de désespoir. Peu
à peu, elle s'est laissée saisir par la grâce divine, emporter vers les sommets
de la contemplation.
Depuis 1901, elle voit son ange gardien. C'est la
première des nombreuses grâces mystiques qui, après la stigmatisation, en 1910,
l'élèveront en 1914 au mariage spirituel avec le Christ, puis l'établiront dans
l'union transformante. Elle voit son ange, d'une beauté indescriptible, qui se
tient à sa droite, et elle l'appelle « mon plus fidèle ami ». Lui confiant
tout, elle recourt fréquemment à lui, en particulier les jours où elle doit
communier :
«
Je veux m'adresser à lui par la prière spécialement au moment de la communion :
qu'il veuille bien substituer à mes faiblesses et à ma misère l'ardeur de son
adoration ! » (1)
Elle aspire de tout son
être à recevoir la communion sacramentelle, d'autant plus que son ange gardien
stimule sa ferveur eucharistique par des visions où il vient lui-même lui
apporter l'hostie, quand il ne l'emmène pas dans tel ou tel sanctuaire pour y
adorer le Saint Sacrement ou y participer à de grandioses célébrations
liturgiques. Simples visions, ou bilocations ? Sans doute un harmonieux
ensemble des unes et des autres : « Le 31 août 1918, je
me trouvai dans une grande église devant le Saint Sacrement exposé, devant
lequel brûlaient d'innombrables cierges » (2).
Tout absorbée dans l'adoration, elle ne remarque pas d'emblée les anges qui se
tiennent en grand nombre autour de l'autel. Quand, au bout d'une heure, elle
voit un fleuve de lumière qui jaillit de l'hostie pour s'écouler dans son âme,
la comblant d'une joie indicible, elle constate que cette lumière ruisselle
jusqu'à elle à travers les choeurs angéliques, et que deux anges majestueux se
tiennent agenouillés de part et d'autre du Saint Sacrement, dans une attitude
de profond respect.
Plus d'une fois, son ange gardien l'emmène - en
esprit ou en réalité ? - au pied de l'autel dans l'église paroissiale ou dans
d'autres sanctuaires, afin qu'elle y passe une heure d'adoration devant le
tabernacle. En d'autres circonstances, il la fait prendre part à des messes célébrées
au loin, et elle y reçoit l'eucharistie. Constamment à ses côtés, il l'assiste
lorsque le curé de la paroisse vient jusqu'à elle pour la communier, et il se
produit alors un phénomène étonnant, visible à tous :
Je
me rendis tôt le matin chez Anna. Je l'aspergeai d'eau bénite ; elle fit le
signe de la croix, mais ne dit rien. Vers 6 h 45, le prêtre arriva, avec la
sainte eucharistie. Elle était couchée dans son lit, comme un ange. Et lorsque
le prêtre eut déposé la parcelle consacrée sur sa langue, il y eut autour de
son lit une lumière très belle, indescriptible. Je demandai à sa mère : «
Est-ce tous les jours ainsi ? » Sa mère me répondit par l'affîrmative (3).
Anna
Schäffer est morte en 1925, en grand renom de sainteté. Elle a été béatifiée en
1999.
1:
Anton Maria Weigi, Geschichte einer
Liebe, Altötting, Verlag St. Grignionhaus, 1966, p. 71.
2: Ibid., p. 176.
3 : Ibid., p. 85.
Joachim Bouflet. Encyclopédie des phénomènes extraordinaires
dans la vie mystique, tome 3 : Les Anges et leurs Saints - Le jardin des
livres - BP 40704 - 75827 Paris Cedex 17.
SAINTE ANNA SCHÄFFER
1. LE
CHEMIN EXTÉRIEUR
« Une nouvelle étoile s’est levée à
l’horizon de l’église. » C’était par cette phrase marquante que Joseph
Ratzinger, en tant que cardinal à cette époque, commencait son homélie la
veille de la béatification d’Anna Schäffer à Rome, le 6 mars 1999. Entre-temps
Anna Schäffer a été canonisée le 21 octobre 2012 par Pape Benoît XVI. Desormais
son étoile brille pour toute l’église catholique entière. Avant d‘atteindre
l’apogée du ciel de l’église elle a du cheminer longuement. Son Chemin
commencait dans son village de naissance à Mindelstetten, qui se trouve à une
vintaine de kilomètre au nord-est d’Ingolstadt. Elle y est née le 18 février
1882. Elle a grandi dans une famille d’artisan simple, étant le troisième de
six enfants. À l’école primaire elle avait des notes exellentes. D’autres
formations ne lui étaient pas possible. Son père est mort en janvier 1896. A
cette époque Anna travaillait depuis six mois déjà dans un foyer à Regensburg,
enchainé par des postes à Sandersdorf, Landshut et enfin à la maison forestière
à Stammhamm. Ce fut à Stammhamm, le 4 février 1901, que se déroulait l’accident
qui déconstruisait tous les projets entiers de sa vie. C’était le jour de
lessive et Anna, en compagnie avec une autre fille de service, avait le devoir
de recueillir le linge qu’on lavait dans un marmite. Le tuyeau de poêle n’était
plus correctement fixé à sa place. Pour réparer le dommage Anna montait au le
bord du Kessel. Elle glissait, perdait pied et tombait dans le Kessel plein de
solution alcaline buillante. Le liquide lui brûlait les jambes jusqu’à
l’hauteur de ses genoux. On la transportait à l’hôpital municipale de Kösching.
Aucun des efforts de guérison portait ses fruits. On finissait par abandonner
Anna en n’attendant que sa mort. Mais l’heure de sa mort n’était pas encore
venue. Son état de santé se restabilisait de sorte qu’elle n’était plus en
danger de mort. Six mois plus tard on l’a laissé sortir puisqu’on ne pouvait
plus rien faire pour elle. L’accident avait déclenché un long chemin de
souffrance dans la vie d’Anna. Les douleurs des brûlures ne cessaient pas de la
faire souffrir. Les blessures aux pieds ne se fermaient pas et il y avait des
trous ouverts qui suppuraient sans cesse. Malgré les soins réguliers de son
généraliste celui-ci ne réussissait pas d’améliorer son état général qui fût
misérable. Tout comme les deux séjours à l’hôpital universitaire d’Erlangen (à
chaque fois pendant plusieurs mois) qui restait an succès. Les thérapies y
étaient tellement douloureux qu’Anna, tant qu’elle s’en rappelait, éprouvait de
l’angoisse. Devenu raide par l’allongement long, on essayait plusieurs fois de
remobiliser ses Chevilles inverse et contre tout brutal. Sans succès également.
2. LE CHEMIN INTÉRIEUR
Enfance
Sa sœur Kathi décrit Anna comme enfant normal. Cependant sa mère
se rendait compte du fait qu’Anna, déjà en tant qu’enfant, était différente que
les autres de son âge. Elle avait l’habitude de se retirer à un endroit calme
pour prier, de temps en temps. Il semblait que dieu avait posé a main sur cette
fille à un moment tôt dans sa vie pour la tirer contre lui doucement, peu à
peu. Le jour de sa première communion, le 12 avril 1893, Anna faisait une
expérience religieuse très profonde. Pourtant, elle n’en parle pas plus
précisément. Seulement, des années plus tard, elle constate que cette journée
était la plus belle de sa vie. Probablement influencé par cette impression elle
écrivait le jour même une lettre à Jésus en lui faisant une promesse lourde de
conséquence : « … fais de moi ce que tu veux … Je suis prête à faire de la
pénitence pour toi. Et si tu le souhaites, mon Jésus, fais de moi un sacrifice
de pénitence pour tous les déshonneurs et les diffamations commis contre toi… »
Par cette offre au Seigneur
Anna, ayant l’âge de 11 ans, dévoile son caractère déjà capable de risquer le
tout. Il est possible que son dévouement était influencé par l’idée d’entrer
dans un monastère ou par l’idée de travailler comme sœur consacrée dans la
mission. Il est certain qu’elle ne pensait pas à ce que lui arrivait plus tard.
Car, après son accident, elle gardait pendant au moins deux ans l’espérance de
guérir.
Jeunesse
La jeune Anna Schäffer s’est
consacrée à la vierge Marie à l’âge de 16 ans. Ses paroles de consécration
étaient : « Moi, je … te choisi aujourd’hui comme patronne et intercesseur et
je prévois fortement de ne jamais te quitter … » Tout au long de sa vie, Anna
gardait une relation très confidentiel avec la mère de Dieu. La vierge était un
appui pour Anna qu’elle puisse tenir sur son chemin de vie. Plus tard, Marie
est apparue souvent dans les rêves d’Anna. Une sorte de vision émouvait
gravement Anna Schäffer en juin 1898. Elle l’a noté personnellement. Jésus,
apparaissant en personne du bon berger, lui annonçait une souffrance longue et
lourde pour sa vie. « Un chapelet dans la main il me parlait de la prière du
chapelet et me disait je n’allais pas avoir plus que 20 ans et qu’il me faudra
porter une souffrance énorme… » Anna, paniquée, quittait Landshut le lendemain
en refusant de reprendre son travail. Du point de vue humain, sa réaction était
bien compréhensible. Même après elle n’a jamais cherché la souffrance, mais
elle l’a acceptée avec dévouement.
With 16
years Anna dedicated herself to the Mother of God. In the formula used it says:
„today I choose you as my patroness and intercessor and am strongly resolved
never to leave you...” All her life Anna had a very intimate relationship with
the Mother of God, who helped her to persevere in her life of suffering. Later
on Mary often appeared to her in her dreams.
Procès de maturation
Dans une lettre, de façon préfigurant, Anna dit qu’elle a
lutté pendant presque deux ans avant d’accepter son sort lourd et avant d’y
retrouver la volonté de Dieu selon la promesse qu’elle avait faite le jour de
sa communion. Ce fut environ neuf ans et demi après son accident (le 9 octobre
1910) que Jésus lui confirmait : « Je t’ai adopté pour faire de la pénitence de
mon saint sacrément. Désormais, je voudrais que tu ressens les souffrances que
moi, j’ai ressenti lors de ma sainte passion. C’est par ces souffrances que je
t’ai sauvée, toi, pauvre rien. Souffres, Sacrifie et fais pénitence dans le
secret silencieux. » Le matin de cette journée, en recevant la sainte communion
par le prêtre, elle ressentait cinq coup de feu, comme des éclairs, dans les
mains, les pieds et dans le cœur. Elle écrit : « Aussitôt il y avait une
douleur immense dans ces parties de mon corps … J’avais le droit de partager
ces douleurs depuis octobre 1910 sans interruption. La souffrance est plus
lourde pendant certaines journées, particulièrement les jeudis, vendredis,
dimanches et les jours de fête. » Ce fut par cet acte que le Seigneur a anobli
la souffrance de sa servante, en l’unissant avec la sienne. Ne pas pouvant se
libérer de sa souffrance, elle essayait de souffrir de la même façon que lui :
Sans rébellion et sans querelle, mais avec dévouement et prête à souffrir dans
l’amour. Sur la croix, le Seigneur a gardé l’amour jusqu’à la misère la plus
grande (père, pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font). Elle
voulait tenir de la même façon que le Seigneur. A la fin elle écrivait: « C’est
dans la souffrance que j’ai appris à t’aimer. » Voilà, le chemin le plus dur et
le plus haut de suivre le Seigneur, à la fois. Grâce à cette attitude, sa
prière s’est approfondi et devenait plus essentiel, parfois en devenant une
expérience mystique. Pour elle le chapelet représentait une contemplation de la
vie de Jésus. Si- empêchée par ses douleurs immenses- elle était incapable de
faire une prière longue, elle envoyait des phrases courtes au ciel, comme des
gémissements courts. Le Seigneur lui offrait la grâce de la prière perpétuelle,
à fin qu’elle était toujours sans sa présence, même quand elle accueillait des
gens chez elle et quand elles parlaient avec eux.
Die meiste Kraft schöpfte sie aus dem fast täglichen
Kommunionempfang. Sie schreibt: „Wie glücklich ich jedesmal nach der heiligen
Kommunion bin, kann ich mit keiner Feder niederschreiben… In jenen heiligen Stunden bin ich oft so selig,
dass ich mit keiner Weltfürstin, ja nicht um die ganze Welt mein Leidensbett
tauschen möchte…“ In diesen Momenten stärkte sie der Herr. Er belastete sie
nicht nur mit schweren Kreuzen, sondern er gab ihr auch himmlischen Trost. Sie
wuchs immer mehr in die Haltung der Liebe hinein, die sie vom Herrn übernahm.
Das befähigte sie, sich der Not und der Anliegen ihrer Mitmenschen zu widmen.
Sie schrieb aufmunternde Briefe, empfing Besucher, nahm ihre Anliegen an und
versprach, zu beten. Sie, die so hilflos war, dass sie nicht aus eigner Kraft
einen Fuß vor das Bett setzen konnte, wurde immer mehr zu einer Helferin für
viele. Am Ende bestand sie fast nur noch aus Hingabe und Liebe. Das Leiden
wurde ihr mehr und mehr zu einem Mittel, zu einem Kapital, das sie einsetzte,
um ihr Gebet für andere zu verstärken. Darin wurde sie Jesus immer ähnlicher.
So ging sie ihrer Vollendung entgegen. Am 5. Oktober 1925 holte sie der Herr
heim in sein Reich. Im Augenblick des Todes betet sie noch einmal mit letzter
Kraft: „Jesus, dir leb ich!“ Kostbar ist in den Augen des Herrn das Sterben
seiner Frommen…
La communion qu’elle recevait presque tous les jours
était sa plus grande source de force. « Il est impossible d’exprimer sur du
papier le bonheur que je vivait après chaque sainte communion … Dans ces heures
saintes je me sens souvent tellement comblée, que ne serait prête à changer mon
lit de souffrance contre une vie de comtesse, même pas contre tout le monde
entier… » Dans ces moments le Seigneur lui a redonné de la force. Il ne la
chargeait non seulement par des croix mais lui donnait des consolations
célestes également. Au fur et à mesure elle adaptait l’attitude d’amour du
Seigneur. Ce fait lui permettait de consacrer son attention aux périls et aux
intentions de ses semblables. Elle écrivait des lettres encourageantes,
accueillait des visiteurs, prenait leurs intentions de prière et elle
promettait de prier pour celles-ci. Elle, sans défense qu’elle était incapable
de se poser elle-même ses pieds devant son lit, devenait davantage une aide
pour de nombreux gens. A la fin elle débordait de dévouement et d’amour. La
souffrance lui était devenue un moyen, un capital dont elle profitait pour
approfondir sa prière pour les autres. C’est par cela qu’elle ressemblait de
plus en plus Jésus en avançant sur le chemin de la perfection. Le 5 octobre
1925 le Seigneur l’a appelée dans son royaume. Au moment de sa mort elle prie
pour la dernière fois, au bout des forces : « Jésus, je vis pour toi ! » La
mort des dévots est précieuse aux yeux du Seigneur.
SAINT ANNA SCHÄFFER
1. The outer way
„A
new star rose on the firmament of the church“. With these words the then
Cardinal Joseph Ratzinger concluded the sermon he gave on the evening prior to
the beatification of Anna Schäffer in Rome. It was the 6th of March 1999.
Meanwhile
Anna Schäffer has also been canonised on the 21st October 2012 by Pope Benedict
XVI. Her star now shines for the entire catholic church throughout the world.
Before she reached her zenith in the heavens of the church, she had to come a
long way. It began in her home village of Mindelstetten, where she was born on
the 18th February 1882, around 20 km northeast of Ingolstadt. She grew up in a
simple working family, the third of six children. From her primary school days
onwards she brought home very good marks. But she did not get any further
education than primary school. In January 1896 her father died. At that time
Anna already had been working for more than half a year in a household in
Regensburg. Further jobs followed in Sandersdorf, Landshut, and finally in the
Gamekeeper’s cottage in Stammham.
That is
where the accident happened which upset the plan for her entire life. It was
the 4th February 1901, the day for the laundry. Together with another employee
Anna was dealing with the washing, which was boiled within a kettle. The
stovepipe had come loose, Anna climbed onto the rim of the kettle in order to
deal with the damage. She slipped and fell into the kettle holding the boiling
suds and scalded both legs up to the knees. She was brought to the district’s
hospital near Kösching. All efforts to provide healing went awry. Finally she
was given up as a lost cause and only waited for her death. But she was not yet
meant to die. Her condition stabilised so that she was no longer in mortal danger.
Three months later she was discharged, because there was nothing further that
could be done for her...
With the
accident a life of intense suffering began for Anna. The initial pains of her
burns never left her again. The legs did not heal. Open holes remained which
festered permanently. Even though her general practitioner regularly cared for
her, he was not able to change anything about her state of health. Not even two
sojourns – several months each - in the university clinic of Erlangen brought any
results. The therapies applied there were so very painful, that on reflection
Anna was filled with horror. The joints of her feet, which had stiffened due to
long periods of immobility, were more than once forcefully broken and forcibly
bent to make increase mobility. Again without any success.
2. THE INNER WAY
Childhood
Her sister
Kathi describes Anna as a normal child. But her mother remarks that even as a
child she had been different from others. From time to time she used to
withdraw into a quiet space to pray. God seems to have begun early to put his
hand onto this girl to slowly draw it onto himself.
On the day
of her first communion, it was the 12th April 1893, Anna had a deeply religious
experience, which she does not describe in detail however. Years later she only
remarks it had been the most beautiful day of her life. Apparently under the
influence of this experience she wrote a letter to Jesus in which she made him
some very consequential promises: „…do with me as you want… I want to atone and
if you will it my Jesus, let me become an expiatory sacrifice to atone for all
dishonour and all offenses which are committed against you.“ This offer reveals
that even as an 11 year old child, Anna possessed a character which enabled her
to go the whole way. Perhaps in her surrender to God she might have thought of
entering a religious order or working as a missionary sister, certainly not of
that which later happened in her life. Because after her accident for a period
of at least two years she hoped to recover her health.
Adolescence
With 16
years Anna dedicated herself to the Mother of God. In the formula used it says:
„today I choose you as my patroness and intercessor and am strongly resolved
never to leave you...” All her life Anna had a very intimate relationship with
the Mother of God, who helped her to persevere in her life of suffering. Later
on Mary often appeared to her in her dreams.
In June 1898
Anna Schäffer had a visionary experience that deeply touched her. She herself
wrote it down. Jesus appeared to her as the Good Shepherd to announce severe
suffering lying ahead for her. „He held a rosary in His hands, spoke to me of
praying the rosary and that I would not become 20 years old. That I would have
to suffer a great deal.“ In a panic, Anna left Landshut the following day and
nobody could make her go back to her work place.
Humanly
speaking her reaction was understandable. Also later she never looked for
suffering – only accepted it and abandoned herself to it.
Maturity
In a letter
Anna hints at the fact that she fought for about two years to recognise the
will of God in her difficult fate and to say yes to it, as she had promised
during her first communion. About 91/2 years after her accident (on the 4th of
October 1910 Jesus confirmed to her) in a vision: „I accepted you in atonement
for my holy sacrament. And in future during holy communion you will feel the
pains of my holy passion, with which I have redeemed you, miserable nothing.
Suffer, sacrifice and atone in silent secrecy. On the morning of that quiet
day, while she received holy communion from the hand of her parish priest, she
was touched by 5 rays of fire, like lightening, striking her in her hands, her
feet and her heart. She writes: “at once unending pain began in these bodily
parts... I was permitted to suffer such pain from October 1910 onward. On
some days it is vastly increased, especially on Thursdays and Fridays and on
Sundays and Feast days.“
Thus the
Lord ennobled the sufferings of his handmaid and united it to his own. She
herself tried to emulate him, if she had to suffer, at least she tried not to
do it in rebellion or by revolting against her fate, but rather while
surrendering, while being ready to offer it up as a sacrifice, in love. Just as
the Lord on the cross persisted in his love up to the uttermost moment of
distress (Father forgive them for they know not what they do), she also wanted
to bear it. At the end she wrote: „In suffering I learned to love you“. That is
the most difficult but also the most elevated way of emulation.
In this
attitude, her prayers became ever deeper and more substantial, sometimes
leading into deep mystical experiences. For her the rosary was viewing the life
of Jesus. And when she was no longer able to formulate longer prayers due to
her pain,
she sent
brief ejaculative phrases towards heaven. The Lord gifted her with the grace of
continuous prayer, so that she did not have to miss his presence, even when she
received visitors and talked to them.
Most of her
strength she drew from her almost daily holy communion. She wrote: „I cannot
write down how happy I always am after holy communion... In those holy hours I
feel so blessed that I do not want to change my bed of suffering with any
noble, not for the whole world...“ In those moments the Lord strengthened her.
He not only burdened her with heavy crosses, but also gave her heavenly
comfort.
More and
more she grew into the attitude of love, which she took on from the Lord. This
enabled her to dedicate herself to the needs and concerns of the people around
her. She wrote encouraging letters, received visitors, took up their concerns
and promised to pray for them. She, who was so helpless that she was unable to
stand on her own feet, gradually turned into a helper for many. In the end she
almost consisted entirely of abandonment and love. Suffering for her
increasingly became the means, the resources she deployed to render her own
prayer for others more powerful. In this she became ever more similar to Jesus
and approached her own perfection. On the 5th October 1925 the Lord called her
home into his kingdom. At the moment of death, one final time she prayed with
her last strength „Jesus for you I live!“. Precious in the sight of the Lord is
the death of his holy ones.
From a scalding to the stigmata,
this saint learned to suffer with Jesus
Anna Schäffer told Jesus, "Do with me as you
want."
The saints are spiritual gems whose
stories can take your breath away. Say “hello” to one such astonishing saint:
Anna Schäffer.
Anna Schäffer was born into a simple, hardworking family in Mindelstetten in Bavaria on February 18, 1882. The third of six children, Anna was a
fine student who studied hard and received good grades. When she was a small
child she had felt a deep calling to the religious life but circumstances
sometimes hurl themselves into your path, changing your destination.
Anna’s dad passed away at the age of 40, when Anna was 14. The year was
1896. Anna had already been working part time for a household in
Regensburg but now her family was thrust into poverty. She had dreamed of one
day entering a religious order but circumstances now forced her to give up
thoughts of any more schooling and find full time work to help support the
household. She acquired several positions and finally landed a job in a pub
called the Gameskeeper’s Cottage in nearby Stammham. Part of her job
description included doing the laundry.
The Victorian-era washing machines they were using were designed to have
a fire underneath and the rising heat would boil the water in the tub above.
These machines had galvanized metal smoke stacks to vent the smoke outside the
building. The stack on the machine Anna was using came loose from the wall.
Anna climbed up on the edge of the tub to force the pipe back into the wall.
She slipped and fell into the boiling, sudsy water. In a flash she was up to
her knees in the boiling cauldron having her legs boiled.
Anna was rushed to the nearby hospital. Everything they tried to do for
her failed to help. They operated more than 30 times and every time the
pain was excruciating as they had to scrape dead skin away and re-bandage the
poor girl’s legs. She was given up as a lost cause and the experts assumed she
would die from infection. Skin grafts would not take and Anna became
immobilized.
However, for some unexplainable reason, Anna stabilized and three months
later was sent home.
The local doctors, unable to help Anna, several times sent her to the
University Clinic of Erlangen for treatment. But this brought her nothing but
anguish as the “experts” experimented with various “new” treatments in their
quest to help her. They even forcibly broke the joints in her feet several
times to free them up from their immobility. The pain she endured must have
been horrific.
There was nothing anyone could do to help her and her mother would now
take care of her daughter until the end of her life. Anna embarked on a journey
of having to endure unimaginable pain every day as her legs would never heal. Open,
festering wounds would always be present. But Jesus was in her life coupled
with her deep devotion to the Blessed Mother. Anna Schäffer was about to
inspire many more than just those in her local community.
Anna had made her First Holy
Communion on
April 12, 1893. At that time she had a profound encounter with Jesus. She had
not spoken to anyone about it but she wrote a letter to Our Lord telling Him to
“do with me as you want … I want to atone and become a sacrifice to atone for
all dishonor and offenses against you.” She was 11 years old and was giving
herself over to Christ.
In 1898 Anna had a vision where Jesus appeared to her as the Good
Shepherd and told her the suffering that was going to be hers before the age of
20. She wrote that Jesus had a rosary in His hands and wanted her to pray
faithfully. At the time Anna became frightened as the thought of all the
suffering scared her greatly. But, as time went on, she accepted the suffering
that was hers and embraced it.
On October 4, 1910, Jesus appeared
to her saying, “I accepted you in atonement for my Holy Sacrament. And in the
future when you receive Holy Communion you will feel the pains of My passion
with which I have redeemed you.”
On that day Anna received the stigmata. She wrote that she had the
intense pain of the Passion which increased on Thursday, Fridays, Sundays and
on feast days. She became a beloved person in the town and people began coming
from everywhere to hear the gentle and comforting words she spoke. Every day
she drew closer and closer to Jesus and the Blessed Virgin as Jesus united her
suffering with His own.
In 1925 Anna developed colon cancer and, at the time, there was nothing
anyone could do for that. On October 5, 1925, Anna was given Holy Communion.
She opened her eyes wide and said, “Jesus, I live for you.” Then she closed her
eyes and journeyed home with her Lord.
Since 1929, Over 15,000 miracles have been attributed to the
intercession of Anna Schäffer. In 1998 alone, 551 miracles were
reported through her intercession. Anna was beatified by St. John Paul II
in 1999 and canonized a saint by her fellow Bavarian, Pope Benedict XVI, in
2011.
Saint Anna Schäffer, pray
for us.
Sant' Anna Schaffer Vergine
Mindelstetten, Germania, 18 febbraio 1882 – 5 ottobre 1925
La storia della beata Anna Schaeffer
(1882-1925) è il racconto di come Dio sa trasformare i progetti degli uomini. Mandando
all'aria anche quelli che noi gli penseremmo più congeniali. La giovanissima
Anna, bavarese, voleva andare missionaria in terre lontane. Di umilissime
origini per raccogliere la «dote» allora necessaria per entrare in convento era
andata a servizio presso una famiglia benestante. Ma all'improvviso la morte
del padre sconvolge la costringe a rimandare quel progetto: ci sono cinque fratelli
e sorelle più piccole da aiutare. «Aspetterò che diventino grandi», pensa Anna.
Ma un incidente nella lavanderia dove lavora la costringe inferma in un letto.
A 21 anni è l'inizio di un vero e proprio Calvario, durissimo da accettare. Ma
è anche l'inizio di una serie di illuminazioni. Quel letto, a poco a poco,
diventa un punto di riferimento per tante persone che vengono da lei a chiedere
consiglio. La missione che pensava di vivere in terre lontane la realizza nella
sua stanza. Morirà il 5 ottobre 1925. È stata proclamata beata nel 1999 e santa
nel 2012.(Avvenire)
Martirologio
Romano: Nel villaggio di
Mindelstetten nel territorio di Ratisbona in Germania, beata Anna Schäffer,
vergine, che all’età di diciannove anni, mentre prestava servizio come domestica,
si ustionò con acqua bollente e, nonostante il progressivo peggioramento delle
sue condizioni, visse poi serenamente in povertà e in preghiera, offrendo la
croce del suo dolore per la salvezza delle anime.
E' la terza degli otto
figli del falegname bavarese Michele Schaeffer e di Teresa Forster. Famiglia di
non molte risorse: tutti vivono sui modesti guadagni del padre. Anna riceve
l’istruzione elementare nelle scuole di Mindelstettene prende a coltivare un
sogno: diventare suora e andare missionaria in terre lontane. Ma occorre un po’
di dote per essere accolta in una congregazione religiosa, e per metterla
insieme lei cerca lavoro a Ratisbona (Regensburg). La prende a servizio una
famiglia di benestanti, e questo è il primo passo verso l’avverarsi del sogno.
Ma è anche l’ultimo, sebbene Anna non lo sappia ancora. Un anno dopo, infatti,
suo padre muore, e lei deve tornare a Mindelstetten per aiutare la famiglia
orfana, con cinque fratelli e sorelle più piccoli di lei. Ancora lavoro,
dunque, in casa e nelle famiglie del posto. Trascorrono così alcuni anni; i
piccoli di casa crescono e forse presto non ci sarà più tanto bisogno di lei:
forse potrà ripensare alla missione lontana... Ma il 14 febbraio 1901, a
diciannove anni, ecco la disgrazia che fa di lei un’invalida per sempre. Accade
nella lavanderia della casa forestale di Stammham, presso Ingolstadt, dove lei
lavora: una canna fumaria sta per sfilarsi e cadere, lei si arrampica per
rimetterla a posto, ma va a cadere dentro una vasca di acqua calda con lisciva,
e ne riporta ustioni dolorosissime alle gambe, fino ai ginocchi. La curano
nell’ospedale di Kosching e poi nel centro medico universitario di Erlangen; ma
c’è ben poco da fare contro le piaghe che l’azione corrosiva del detergente ha
provocato. Anna torna nella sua casa di Mindelstetten dopo mesi di ricovero, e
si ritrova invalida per sempre, mentre i suoi sono diventati più poveri di
prima.
Una disgrazia dopo l’altra: la famiglia è in rovina, e lei prigioniera dei suoi
dolori, resi insopportabili dalla certezza che non hanno rimedio, che non
finiranno mai. Tutto questo a 21 anni: una situazione insopportabile, anche per
lei così ricca di fede. E infatti non accetta di ritrovarsi così. Si ribella a
questo patire senza speranza, lo dice ai suoi, alle amiche, a padre Karl
Rieder, il suo parroco.
La conquista della serenità non avviene per illuminazioni improvvise. È una
fatica lunga, che porta Anna a convincersi: la sua non è una condanna; è un
compito che le affida il Signore al quale si è consacrata: essere “missionaria”
così, dal letto e dalle piaghe. Infine, ecco l’accettazione. Non come una resa,
ma come atto di volontà: Anna offre le sue sofferenze al Signore. E ne ha molte
da offrire: quelle dovute alla disgrazia in lavanderia e poi altre ancora:
paralisi totale delle gambe, irrigidimento del midollo spinale, tumore
all’intestino... Così piagata, parla dei suoi “sogni”, nei quali le appaiono il
Signore e san Francesco.
Consiglia e incoraggia la gente venuta a chiederle aiuto e sostegno. Si scopre magnificamente
necessaria, indispensabile, ai sani e ai sicuri: da quel letto è sempre “in
servizio”, a voce e anche scrivendo lettere. Non lascia “ultime parole” o
raccomandazioni prima di morire. Nel settembre 1925, una caduta dal letto le
toglie la voce. Si spegne con un sussurro: «Gesù, io vivo in te». E resta dopo
la morte una presenza forte nel suo mondo bavarese. Sepolto dapprima nel
cimitero, il corpo verrà poi trasportato nella chiesa parrocchiale di
Mindelstetten. Giovanni Paolo II la proclamerà beata nel 1999 ed infine santa
con Papa Benedetto XVI il 21 ottobre 2012.
Autore: Domenico Agasso