Saint Archange Tadini
Fondateur de la Congrégation des soeurs
ouvrières de la sainte Maison de Nazareth (✝ 1912)
Au moment de la révolution
industrielle qui créait des conditions misérables chez les ouvriers du nord de
l'Italie, l'abbé Arcangelo Tadini fonda des caisses mutuelles de secours pour
les maladies, l'invalidité et la vieillesse. Il construisit même une filature
où il épuise le patrimoine familial. Il crée une congrégation de religieuses
qui sont des ouvrières dans les usines. Une révolution pour cette époque. Les
soeurs, partageant la vie des jeunes ouvrières sont mieux à même de les aider à
vivre leur dignité et leur vie spirituelle. Par toutes ses fondations, l'abbé
Tadini fait ainsi comprendre que le travail peut aussi devenir un lieu où l'on
peut se réaliser en tant qu'homme et en tant que chrétien.
Canonisé par Benoît XVI le 26 avril 2009.
Arcangelo Tadini (1846-1912) biographie sur le site du Vatican.
À Botticino Sera, près de Brescia en Lombardie, l'an 1912, Archange Tadini, prêtre, qui eut à coeur de défendre les droits et la dignité des ouvriers et fonda la Congrégation des Soeurs ouvrières de la sainte maison de Nazareth, avec le souci premier de la justice sociale.
Canonisé par Benoît XVI le 26 avril 2009.
Arcangelo Tadini (1846-1912) biographie sur le site du Vatican.
À Botticino Sera, près de Brescia en Lombardie, l'an 1912, Archange Tadini, prêtre, qui eut à coeur de défendre les droits et la dignité des ouvriers et fonda la Congrégation des Soeurs ouvrières de la sainte maison de Nazareth, avec le souci premier de la justice sociale.
Martyrologe romain
ARCANGELO
TADINI
1846-1912
Arcangelo
Tadini naquit à Verolanuovo (Brescia, Italie), le 12 octobre 1846, dans une
famille aisée. En 1864, il entra au séminaire de Brescia où se trouvait déjà
l'un de ses frères. Il reçut l'ordination sacerdotale en 1870.
De 1871 à
1873, il fut vicaire coopérateur à Lodrino, petit village de montagne, puis
aumônier du Sanctuaire de Santa Maria de la Nuez à Brescia. Son attention à
l'égard des besoins des personnes caractérisa dès le début son ministère
sacerdotal. En 1885, il fut envoyé à Botticino où il devint curé archiprêtre de
l'église. En cette époque de la révolution industrielle, il se préoccupa des
nouvelles formes de pauvreté, fondant l'Association ouvrière de secours mutuel,
qui garantissait une aide en cas de maladie ou d'accident.
S'inspirant de l'Encyclique de Léon XIII «Rerum
novarum», il projeta et construisit une usine de textile avec son
patrimoine familial, et trois ans plus tard, il acheta une maison pour la
transformer en résidence pour les ouvrières. Pour les éduquer, il fonda alors
la Congrégation des religieuses Ouvrières de la Sainte Famille qui
travaillaient dans l'industrie aux côtés des ouvrières pour partager leur vie
et les éduquer à la vie chrétienne à travers leur exemple. Malgré sa santé
fragile, il tirait sa force de son union intime avec le Seigneur et dans la
prière. Il mourut le 20 mai 1912.
Bienheureux Archange TADINI
Nom: TADINI
Prénom: Archange (Arcangelo)
Pays: Italie
Naissance: 12.10.1846 à
Verolanuovo (Brescia)
Mort: 20.05.1912
Etat: Prêtre
Note: Prêtre en 1870. Aumônier du Sanctuaire de Santa Maria de la Nuez,
à Brescia en 1873. Curé à Botticino en 1885. Riche apostolat en milieu ouvrier.
Fonde la Congrégation des Sœurs ouvrières de la Sainte Maison de Nazareth, pour
les jeunes filles pauvres.
Béatification: 03.10.1999 à
Rome par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 20 mai
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1999 n.40 p.1-3 - n.41
p.2
Réf. dans la Documentation
Catholique: 1999 n.19 p.965
Notice
Arcangelo Tadini naît en 1846 à Verolanuovo dans le diocèse de Brescia
en Lombardie. Sa famille est aisée. Ordonné prêtre en 1870, il est vicaire à
Lodrino, petit village de montagne. En 1873, il est aumônier du Sanctuaire de
Santa Maria de la Nuez, à Brescia. En 1885, il est envoyé à Botticino, dont il
devient le Curé Archiprêtre. L'extraordinaire efficacité de cet homme à la
santé fragile est à chercher dans son union au Christ, sa prière et sa vie
d'ascèse. A l'école de l'Eucharistie, il apprend à rompre le pain de la Parole
de Dieu et à exercer la charité. La révolution industrielle engendre de nouvelles
formes de pauvreté dont il relève le défi en cherchant de nouvelles modalités
d'annonce et de témoignage évangélique. Parce qu'il est un homme appartenant
entièrement à Dieu, il peut également être un prêtre entièrement donné aux
hommes. Il crée une Mutuelle ouvrière qui garantit une aide en cas de maladie
ou d'accident. S'inspirant de l'Encyclique de Léon XIII 'Rerum novarum' (1891),
il projette et construit une filature avec son patrimoine familial pour donner
du travail aux jeunes filles pauvres. Il achète aussi une maison dont il fait
leur résidence et il fonde la Congrégation des Sœurs ouvrières de la Sainte
Maison de Nazareth, qui, travaillant à leurs côtés, leur donne un exemple de
sanctification dans le travail. Il meurt en 1912.
Saint Archange Tadini
Prêtre et Fondateur de la Congrégation des « Sœurs Ouvrières
de la Sainte Maison de Nazareth»
Arcangelo Tadini, Prêtre du Diocèse de Brescia, est né à Verolanuova (Brescia, Italie) le 12 Octobre 1846 dans une famille aisée. Terminé ses études primaires dans son village natal, il fréquente le Gymnase à Lovere (Bergame).
En 1864, il entre au Grand Séminaire de Brescia où se trouvait déjà l'un de ses
frères et fut ordonné Prêtre le 19 Juin 1870.
De 1871 à 1873, il est nommé vicaire à Lodrino (Brescia), un petit village de
montagne et dès 1873, il est Recteur au sanctuaire de Sainte Marie de la Noce,
une petite fraction de Brescia.
Il commence son service comme vicaire à Botticino Sera (Brescia) en 1885, et
deux ans après, il est nommé Curé de cette Paroisse et y reste jusqu’en 1912,
année de sa mort.
Au début de son mandat, de la chaire de sa prédication, il affirme avec force:
« Je serai avec vous, je vivrai avec vous, je mourrai avec vous ».
Les années vécues à Botticino sont certainement les plus fécondes de la vie de
l’Abbé Tadini.
Il aime les Paroissiens comme ses fils et il ne se réserve en rien.
Il donne naissance à la Chorale, à la bande musicale, à des diverses
Confréries, au Tiers Ordre Franciscain, aux Filles de Sainte Angèle Merici; il
restaure l’Église, offre à chaque catégorie de personnes la catéchèse la plus
adaptée et soigne la liturgie.
Il porte une attention particulière à la Célébration des Sacrements. Il prépare
les homélies tenant présent d’un côté, la Parole de Dieu et de l’Église, de
l’autre, le cheminement spirituel de ses paroissiens.
Quand il parle de sa chaire, tous restent émerveillés par la chaleur et la
force que ses paroles dégagent.
Son attention pastorale est orientée surtout vers les nouvelles pauvretés :
pour les travailleurs, il donne naissance à l’Association Ouvrière du Secours
Mutuel et construit une filature pour donner du travail aux jeunes du village
qui, particulièrement, vivent dans l’incertitude et subissent des injustices.
S'inspirant de l'Encyclique de Léon XIII «Rerum novarum», il projeta et construisit une usine de textile avec
son patrimoine familial, et trois ans plus tard, il acheta une maison pour la
transformer en résidence pour les ouvrières.
En 1900, Tadini fonde la Congrégation des « Sœurs Ouvrières de la
Sainte Maison de Nazareth » : femmes Consacrées, « ouvrières
avec les ouvrières » qui éduquent les jeunes travailleuses, en
travaillant coude à coude avec elles sans tenir de grands discours mais donnant
l’exemple de gagner le pain par la sueur de leur front ; un scandale pour ce
temps-là qui considérait les usines comme des lieux dangereux et de perdition.
Le Fondateur propose aux Sœurs l’exemple de Jésus, Marie et Joseph qui, dans la
Maison de Nazareth, ont travaillé et vécu dans le silence et la vie cachée avec
humilité et simplicité.
Il indique l’exemple de Jésus qui, non seulement, « s’est sacrifié sur
la Croix » mais qui, pour trente ans à Nazareth, n’a pas eu honte
d’employer les outils de charpentier et d’« avoir le front trempé par
la sueur de la fatigue et les mains rendues calleuses par le travail ».
Pour cet esprit entreprenant, Tadini subit des calomnies et des
incompréhensions, même de la part de l’Église.
En réalité, il devance les temps : il devine que la Sœur, ouvrière parmi les
ouvriers, indique une compréhension très positive du monde du travail vu, non
plus comme un lieu contraire à l’Église, mais un milieu qui a besoin d’un
ferment évangélique, un monde plus à rencontrer qu’à contester.
Il est lui-même conscient que son Œuvre est née avant le temps, mais il est
fermement convaincu que cette Fondation n’est pas son œuvre propre mais celle
de Dieu : « Dieu, qui l’a voulue, la guide, la perfectionne, la
conduit à son terme ».
Le 20 Mai 1912, quand la mort le prend, le rêve de sa vie n’est pas encore
accompli mais, comme un grain enfoui dans la terre, au temps voulu, il portera
beaucoup de fruits.
Les paroissiens de Botticino perçoivent la sainteté de leur curé et très tôt,
ils apprennent à connaître et à découvrir, caché sous sa discrétion et son
austérité, le cœur d’un père attentif et sensible à leur vie de misère et de
travail dur.
A ses dons naturels, il unit une grande capacité d’entrer dans la vie et dans
la quotidienneté des gens et, bien vite, on parle de lui comme d’un Prêtre
saint, un homme exceptionnel… et, plus tard, on dira de lui « il est
un de nous » !
Un de nous quand, très tôt, il parcourt les rues du village et
son pas résonne comme un réveil pour qui se prépare à commencer une journée de
travail.
Tous savent que ce Prêtre, passionné de Dieu et de l’homme, portera dans sa
Prière la vie et les fatigues de ses gens.
Un de nous quand il recueille les larmes des mères préoccupées
par la précarité du travail de leurs fils, quand il rêve, projette et construit
la filature pour les filles du village pour qu’elles puissent redécouvrir leur
dignité de femmes.
Un de nous quand il fonde la Famille des Sœurs Ouvrières, femmes
Consacrées qui, dans les champs de travail, sont témoins d’un Amour grand dans
la simple vie ordinaire.
Un de nous car il nous sourit encore, nous accompagne dans notre
vie quotidienne et avec ses paroles, il nous invite à suivre ses traces:
« La sainteté qui conduit au Ciel est dans nos mains. Si nous voulons
la posséder, nous devons faire une seule chose : aimer Dieu».
Arcangelo Tadini a été Béatifié le 3 Octobre 1999 par Saint
Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et Canonisé, le 26 Avril
2009, par le Pape Benoît XVI qui l’offre comme exemple aux Prêtres, aux
familles, il l’indique comme intercesseur et aux travailleurs, il le leur donne
comme protecteur (>>> Homélie du Pape).
Saint Archange Tadini : de l’action sociale à la Prière pour les
couples stériles
Benoît XVI l’a Canonisé en avril dernier (2009) à Rome
ROME,
Dimanche 8 Novembre 2009 (ZENIT.org)
- Benoît XVI s'est recueilli ce matin auprès de la tombe de Saint Archange
Tadini.
Qui est-il ? Un Prêtre diocésain (1846-1912), grande figure de sainteté
Sacerdotale, marquée par son interprétation de l'encyclique sociale de Léon
XIII, « Rerum Novarum », ce qui fait de lui un pionnier de l'action sociale de
l'Église en Italie. Il s'est montré aussi un intercesseur efficace pour les
couples stériles.
A l'époque de la première révolution industrielle, l'abbé Tadini a fondé un
secours mutuel garantissant aux ouvriers un subside en cas de maladie,
d'accident du travail, d'invalidité, de vieillesse.
Il s'était rendu compte que les jeunes ouvrières étaient exploitées, et, selon
son expression, « pressées comme des citrons », si bien qu'elles arrivaient
difficilement à former une famille et à élever leurs enfants.
Inspiré par « Rerum Novarum », il projeta et construisit une filature, et y
investit tout son patrimoine familial.
Trois ans plus tard, il fit un emprunt et acheta une villa proche de la
filature pour en faire un pensionnat pour les ouvrières.
Et pour assurer leur éducation, il fonda la Congrégation des Sœurs Ouvrières de
la Sainte Maison de Nazareth.
Une entreprise « révolutionnaire » : elles vont travailler dans les usines avec
les ouvrières, s'occupent des jeunes filles en partageant leurs fatigues et
leurs tensions, les éduquent par l'exemple.
Par son amour de père et par ses œuvres, l'abbé Tadini a fait comprendre aux
travailleurs que le travail n'est pas une malédiction, mais le lieu où ils sont
appelés à se réaliser comme hommes et comme Chrétiens.
Né à Verolanuova, le 12 Octobre 1846 et mort à Botticino, le 20 Mai 1912, il a
été Canonisé par Benoît XVI le 26 Avril dernier, après la reconnaissance d'un
nouveau miracle dû à son intercession le 7 Décembre 2008.
Il avait été Béatifié par Jean-Paul II le 3 Octobre 1999.
Le miracle reconnu est la naissance, en août 2005 de Maria et en 2006 de
Giovanni (en l'honneur de Jean-Baptiste, saint patron de Paul VI), enfants
d'Elisabetta Fostini et Roberto Marazzi, pourtant réputés stériles par les
médecins. Ils avaient eu recours à son intercession, à l'invitation des
Religieuses Ouvrières de la Sainte Famille, après avoir renoncé à tout procédé
artificiel de fécondation.
« Nous parlons de lui comme si nous l'avions connu. Les enfants
l'appellent 'grand père', il fait partie de la famille », a expliqué
Elisabetta, au moment de la Canonisation.
Anita S. Bourdin
CHAPELLE
PAPALE
POUR LA CANONISATION DES BIENHEUREUX:
Arcangelo
Tadini (1846-1912)
Bernardo Tolomei (1272-1348)
Nuno de Santa Maria Alvares Pereira (1360-1431)
Gertrude Comensoli (1847-1903)
Caterina Volpicelli (1839-1894)
HOMÉLIE DU
PAPE BENOÎT XVI
Place
Saint-Pierre
Dimanche, 26 avril 2009
Chers frères et sœurs,
En ce troisième dimanche
du temps pascal, la liturgie place encore une fois au centre de notre attention
le mystère du Christ ressuscité. Victorieux sur le mal et sur la mort, l'Auteur
de la vie, qui s'est immolé en tant que victime d'expiation pour nos péchés,
"continue à s'offrir pour nous et intercède comme notre avocat; sacrifié
sur la croix, il ne meurt plus et, avec les signes de la passion, il vit
immortel" (cf. Préface pascale 3). Laissons-nous
intérieurement inonder par la lumière pascale qui émane de ce grand mystère, et
avec le Psaume responsorial prions: "Que resplendisse sur nous,
Seigneur, la lumière de ton visage".
La lumière du visage du
Christ ressuscité resplendit aujourd'hui sur nous, en particulier à travers les
traits évangéliques des cinq bienheureux qui sont inscrits dans l'album des
saints au cours de cette célébration: Arcangelo Tadini, Bernardo Tolomei,
Nuno de Santa Maria Alvares Pereira, Gertrude Comensoli et Caterina Volpicelli.
Je m'unis volontiers à l'hommage que leur rendent les pèlerins, venus ici de
divers pays, à qui j'adresse un salut cordial avec une grande affection. Les
différents itinéraires humains et spirituels de ces nouveaux saints nous
montrent le renouveau profond qu'accomplit dans le cœur de l'homme le mystère
de la résurrection du Christ; un mystère fondamental qui oriente et guide toute
l'histoire du salut. C'est donc à juste titre que l'Eglise nous invite
toujours, et encore davantage en ce temps pascal, à tourner nos regards vers le
Christ ressuscité, réellement présent dans le Sacrement de l'Eucharistie.
Dans la page évangélique,
saint Luc rapporte l'une des apparitions de Jésus ressuscité (24, 35-48).
Précisément au début du passage, l'évangéliste note que les deux disciples
d'Emmaus, revenus en hâte à Jérusalem, racontèrent aux Onze comment ils
l'avaient reconnu "quand il avait rompu le pain" (v. 35). Et
pendant qu'ils racontaient l'expérience extraordinaire de leur rencontre avec
le Seigneur, Celui-ci "lui-même était là au milieu d'eux" (v. 36). A
cause de son apparition soudaine, les Apôtres furent frappés de stupeur et de
crainte, au point que Jésus, pour les rassurer et vaincre toute réticence et
doute, leur demande de le toucher - ce n'était pas un fantôme, mais un homme en
chair et en os - et demanda ensuite quelque chose à manger. Encore une fois,
comme cela avait eu lieu pour les deux pèlerins d'Emmaus, c'est à table, alors
qu'il mange avec les siens, que le Christ ressuscité se manifeste aux
disciples, les aidant à comprendre l'Ecriture et à relire les événements du
salut à la lumière de la Pâque. "Il fallait que s'accomplisse - dit-il - tout
ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les
Psaumes" (v. 44). Et il les invite à regarder vers l'avenir:
"la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les
nations" (v. 47).
Chaque communauté revit
cette même expérience dans la célébration eucharistique, en particulier la
célébration dominicale. L'Eucharistie, le lieu privilégié où l'Eglise reconnaît
"l'auteur de la vie" (cf. Ac 3, 15), est "la
fraction du pain", comme elle est appelée dans les Actes des Apôtres. Dans
celle-ci, grâce à la foi, nous entrons en communion avec le Christ, qui est
"autel, victime et prêtre" (cf. Préface pascale 5) et qui
est parmi nous. Nous nous rassemblons autour de Lui pour faire mémoire de ses
paroles et des événements contenus dans l'Ecriture; nous revivons sa passion,
sa mort et sa résurrection. En célébrant l'Eucharistie, nous communiquons avec
le Christ, victime d'expiation, et nous puisons en Lui le pardon et la vie. Que
serait notre vie de chrétiens sans l'Eucharistie? L'Eucharistie est l'héritage
perpétuel et vivant que nous a laissé le Seigneur dans le Sacrement de son
Corps et de son Sang, que nous devons constamment repenser et approfondir afin
que, comme l'affirmait le vénéré Pape Paul vi, il puisse "imprimer
son efficacité inépuisable sur tous les jours de notre vie mortelle" (Insegnamenti,
v [1967], p. 779). Nourris par le pain eucharistique, les saints que nous
vénérons aujourd'hui ont mené à bien leur mission d'amour évangélique dans les
divers domaines où ils ont œuvré avec leurs charismes spécifiques.
Saint Arcangelo Tadini
passait de longues heures en prière devant l'Eucharistie, lui qui, ayant
toujours à l'esprit dans son ministère pastoral la personne humaine dans sa
totalité, aidait ses paroissiens à croître humainement et spirituellement. Ce
saint prêtre, ce saint curé, un homme entièrement donné à Dieu, prêt en chaque
circonstance à se laisser guider par l'Esprit Saint, était dans le même temps
disponible à accueillir les urgences du moment et à y trouver un remède. C'est
pourquoi il prit de nombreuses initiatives concrètes et courageuses, comme
l'organisation de la "Société ouvrière catholique du secours mutuel",
la construction de la filature et de la maison d'accueil pour les ouvrières,
ainsi que la fondation, en 1900, de la "Congrégation des Sœurs ouvrières
de la Sainte Maison de Nazareth", dans le but d'évangéliser le monde du
travail à travers le partage des fatigues, sur l'exemple de la Sainte Famille
de Nazareth. Combien fut prophétique l'intuition de Don Tadini et combien son
exemple reste actuel aujourd'hui aussi, à une époque de grave crise économique!
Il nous rappelle que ce n'est qu'en cultivant une relation constante et
profonde avec le Seigneur, en particulier dans le Sacrement de l'Eucharistie, que
nous pouvons ensuite être en mesure d'apporter le ferment de l'Evangile dans
les différentes activités de travail et dans chaque milieu de notre société.
Chez saint Bernardo
Tolomei, initiateur d'un mouvement monastique bénédictin, ressort également
l'amour pour la prière et pour le travail manuel. Son existence fut une
existence eucharistique, entièrement consacrée à la contemplation, qui se
traduisait en un humble service du prochain. En raison de son esprit d'humilité
et d'accueil fraternel particulier, il fut réélu abbé par les moines vingt-sept
années de suite, jusqu'à sa mort. En outre, pour assurer l'avenir de son œuvre,
il obtint de Clément vi, le 21 janvier 1344, l'approbation pontificale de la
nouvelle Congrégation bénédictine, dite de "S. Maria di Monte
Oliveto". A l'occasion de la grande peste de 1348, il quitta la solitude
de Monte Oliveto pour se rendre dans le monastère Saint-Benoît à Porta Tufi, à
Sienne, afin d'assister ses moines frappés par le mal, et il mourut lui-même
victime de la maladie comme un authentique martyr de la charité. De l'exemple
de ce saint, nous vient l'invitation à traduire notre foi en une vie consacrée
à Dieu dans la prière et prodiguée au service du prochain sous l'impulsion
d'une charité également prête au sacrifice suprême.
"Sachez que le
Seigneur a mis à part son fidèle, le Seigneur entend quand je crie vers
lui" (Ps 4,
4). Ces paroles du Psaume
responsorial expriment le secret de la vie du bienheureux Nuno de Santa María,
héros et saint du Portugal. Les soixante-dix années de sa vie se déroulèrent
pendant la deuxième moitié du xiv siècle et la première du xv siècle, qui
virent ce pays consolider son indépendance de la Castille, puis s'étendre
au-delà de l'océan - non sans un dessein particulier de Dieu -, en ouvrant de
nouvelles routes qui devaient favoriser l'avènement de l'Évangile du Christ
jusqu'aux extrémités de la terre. Saint Nuno se sentait l'instrument de ce
dessein supérieur et enrôlé dans la militia Christi c'est-à-dire
dans le service de témoignage que chaque chrétien est appelé à rendre dans le
monde. Ce qui le caractérisait était une intense vie de prière et la confiance
absolue dans l'aide divine. Bien qu'il soit un excellent militaire et un grand
chef, il ne permit jamais à ces dons naturels de prévaloir sur l'action suprême
qui provient de Dieu. Saint Nuno s'efforçait de ne placer aucun obstacle à
l'action de Dieu dans sa vie, en imitant la Sainte Vierge, pour laquelle il
éprouvait une grande dévotion et à laquelle il attribuait publiquement ses victoires.
Au terme de sa vie, il se retira dans le couvent de carmes dont il avait
ordonné la construction. Je suis heureux de présenter à toute l'Eglise cette
figure exemplaire, en particulier en raison d'une vie de foi et de prière dans
des situations en apparence défavorables, apportant la preuve que dans toute
situation, même à caractère militaire et de conflit, il est possible d'agir et
de mettre en œuvre les valeurs et les principes de la vie chrétienne, en
particulier si celle-ci est placée au service du bien commun et de la gloire de
Dieu.
Dès son enfance, sainte
Gertrude Comensoli ressentit une attraction particulière pour Jésus.
L'adoration du Christ eucharistique devint le but principal de sa vie, nous
pourrions presque dire la condition habituelle de son existence. Ce fut en
effet devant l'Eucharistie que sainte Gertrude comprit sa vocation et sa
mission dans l'Eglise: celle de se consacrer sans réserves à l'action
apostolique et missionnaire, en particulier en faveur de la jeunesse. C'est ainsi
que naquit, en obéissance au Pape Léon XIII, son Institut qui visait à traduire
la "charité contemplée" en Christ eucharistique, en "charité
vécue" en se consacrant à son prochain dans le besoin. Dans une société
égarée et souvent blessée, comme la nôtre, à une jeunesse, comme celle de notre
époque, à la recherche de valeurs et d'un sens à donner à sa propre existence,
sainte Gertrude indique comme solide point de référence le Dieu qui, dans
l'Eucharistie, s'est fait notre compagnon de voyage. Elle nous rappelle que
"l'adoration doit prévaloir sur toutes les œuvres de charité" car
c'est de l'amour pour le Christ mort et ressuscité, réellement présent dans le
Sacrement eucharistique, que naît cette charité évangélique qui nous pousse à
considérer tous les hommes comme nos frères.
Sainte Caterina
Volpicelli fut également un témoin de l'amour divin, qui s'efforça d'"être
du Christ, pour conduire au Christ" ceux qu'elle rencontra dans la ville
de Naples à la fin du xix siècle, à une époque de crise spirituelle et sociale.
Pour elle aussi, le secret fut l'Eucharistie. Elle recommandait à ses premières
collaboratrices de cultiver une intense vie spirituelle dans la prière et,
surtout, le contact vital avec Jésus Eucharistie. Telle est également
aujourd'hui la condition pour poursuivre l'œuvre et la mission qu'elle a
commencées et laissées en héritage aux "Servantes du Sacré-Cœur".
Pour être d'authentiques éducatrices de la foi, désireuses de transmettre aux
nouvelles générations les valeurs de la culture chrétienne, il est
indispensable, comme elle aimait à le répéter, de libérer Dieu des prisons dans
lesquelles les hommes l'ont enfermé. Ce n'est en effet que dans le cœur du
Christ que l'humanité peut trouver sa "demeure stable". Sainte
Caterina montre à ses filles spirituelles et à nous tous, le chemin exigeant
d'une conversion qui change le cœur à sa racine et qui se traduit en actions
cohérentes avec l'Evangile. Il est ainsi possible de poser les bases pour
construire une société ouverte à la justice et à la solidarité, en surmontant
le déséquilibre économique et culturel qui continue à subsister dans une grande
partie de notre monde.
Chers frères et sœurs,
nous rendons grâce au Seigneur pour le don de la sainteté, qui aujourd'hui
resplendit dans l'Eglise avec une beauté singulière chez Arcangelo Tadini,
Bernardo Tolomei, Nuno de Santa Maria Alvares Pereira, Gertrude Comensoli et
Caterina Volpicelli. Laissons-nous attirer par leurs exemples, laissons-nous
guider par leurs enseignements, afin que notre existence aussi devienne un
cantique de louange à Dieu, sur les traces de Jésus, adoré avec foi dans le
mystère eucharistique et servi avec générosité chez notre prochain. Que
l'intercession maternelle de Marie, Reine des saints, et de ces cinq nouveaux
lumineux exemples de sainteté, que nous vénérons aujourd'hui avec joie, nous
permette de réaliser cette mission évangélique. Amen!
© Copyright 2009 -
Libreria Editrice Vaticana
Saint
Arcangelo Tadini : un homme face à la crise économique et sociale
ARTICLE | 13/05/2009 | Numéro 1635 | Par Marie-Christine Lafon
« Combien
fut prophétique l’intuition charismatique de Don Tadini et son exemple
tellement actuel aujourd’hui encore, à une époque de grave crise économique ! »,
a salué Benoît XVI le 26 avril 2009, en canonisant ce prêtre italien
de la fin du XIXe siècle.
Vers
1885, Arcangelo, la quarantaine, est curé de Botticino dans la province de
Brescia, en Lombardie. Alors que la révolution industrielle engendre de
nouvelles formes de pauvreté, le prêtre cherche d’autres moyens d’annoncer
l’Évangile en milieu ouvrier. S’inspirant de l’encyclique sociale de
Léon XIII Rerum novarum (1891), il prend des
initiatives, concrètes et courageuses : il fonde l’Association ouvrière
catholique de secours mutuel, qui garantit une aide en cas de maladie ou
d’accident ; avec son patrimoine familial, il construit une usine de textile
pour donner du travail aux jeunes filles pauvres de la paroisse. Puis, il
achète une maison et la transforme en résidence pour les ouvrières. En 1900, il
fonde la Congrégation des Sœurs ouvrières de la Sainte-Famille, dont le but est
d’annoncer le Christ aux ouvrières en partageant leur effort dans le travail.
Né
en 1846 dans une famille aisée de la région de Brescia, cet homme à la santé
fragile a puisé sa force extraordinaire dans son union au Christ, dans la prière
et dans l’ascèse. « Nous voulons aller au Ciel ? Courage : la prière
est l’échelle qui y conduit », disait-il. Jusqu’à sa mort le
20 mai 1912, son action pour la dignité du travail et la vocation de la
femme dans l’Église et la société, et pour résoudre les situations graves
provoquées par la crise économique, sont menés à la lumière de Jésus, présent
dans l’eucharistie. « Il nous rappelle, a expliqué
Benoît XVI, que c’est seulement en cultivant un rapport constant
et profond avec le Seigneur, particulièrement dans le sacrement de
l’eucharistie, que nous pouvons être en mesure d’apporter le levain de
l’Évangile dans les diverses activités de travail et dans chaque domaine de
notre société. »
« Que
l’exemple de ce nouveau saint nous donne de ne pas avoir peur d’aller vers nos
frères et sœurs pour transmettre la parole de vie dans le monde entier »,
a encore spécialement demandé le pape, en français.
Marie-Christine Lafon
SOURCE : https://www.famillechretienne.fr/foi-chretienne/saints-et-temoins-de-la-foi/saint-arcangelo-tadini-un-homme-face-a-la-crise-economique-et-sociale-44538
Arcangelo Tadini (1846-1912)
Arcangelo Tadini was born on 12 October 1846 in Verolanuova (Brescia),
Italy. At the age of 18 he entered the seminary in Brescia; however an accident
was to leave him with a limp for the rest of his life. He was ordained in 1870
but illness obliged him to spend his first year as a priest with his family.
From 1871 to 1873 he was a curate at Lodrino, a mountain village, and
then at the Shrine of Santa Maria della Noce near Brescia.
He was known for his attention to his people's needs. After flooding
left many parishioners homeless, he organized a soup-kitchen in the parish
house that served 300 meals a day. In 1885 he was transferred to Botticino Sera
as curate and two years later was appointed parish priest and dean of the same
parish, where he spent the remaining 25 years of his life.
A zealous pastor of souls, he provided catechesis for every age group,
started a choir, organized various confraternities, rebuilt the church and
cared for the liturgy. When he preached, people were amazed at the warmth and
power that his words instilled.
With the spread of the industrial revolution, he founded the Workers'
Mutual Aid Association to help labourers suffering from illness, accidents,
disabilities or old age. He used his own inheritance to plan and build a
spinning factory, providing it with the latest equipment and later building an
adjacent residence for working women. To educate young working women, he
founded the Congregation of Worker Sisters of the Holy House of Nazareth, who
went into the factories to work alongside the other women, sharing their toil
and tensions, while teaching them by their example. To the sisters and the
young working women Fr Tadini held up the example of Jesus, who not only sacrificed
himself on the Cross but spent the first 30 years of his life in Nazareth where
he was not ashamed to use a carpenter' s tools or to have calloused hands and a
brow bathed in sweat.
He taught his parishioners that work is not a curse but rather the way
in which men and women are called to fulfil themselves as human beings and as
Christians. His strength came from prayer: his parishioners would see him stand
for hours in front of the Blessed Sacrament, despite his disability, absorbed
in contemplation of God. Fr Arcangelo Tadini ended his earthly life on 20 May
1912.
Saint Arcangelo Tadini
Profile
As a young adult, Arcangelo had an accident
that left him with a lifelong limp. He entered the seminary in Brescia, Italy at age 18. Ordained in 1870, but illness forced him to spend his first
year of priesthood with his family. Curate in the mountain village of Lodrino
from 1871 to 1873. Curate at the Shrine of Santa
Maria della Nocenear Brescia. Noted for his attention to his
parishioners, and his care for refugees. Curate at Botticino Sera in 1885; parish priest there in 1887, a post he held the rest of his life. He
revitalized his parish, involved the parishioners, and made the church the center
of the community. He founded the Workers’ Mutual Aid Association,
a form of social insurance for the sick, injured and aged. He used his own inheritance to build a
modern spinning factory, employing local women, and using the profits to build a
residence for them. He founded the Congregation of Worker Sisters of
the Holy House of Nazareth who worked in factories with other women, teaching them when they could, and
leading them by example. Father Arcangelo’s strength came
from prayer, much of it spent in front of the
Blessed Sacrament.
Born
- 12 October 1846 at Verolanuova, Brescia, Italy
- 21 December 1998 by Pope John Paul II (decree of heroic
virtues)
HOLY MASS FOR THE CANONIZATION OF
FIVE NEW SAINTS
Arcangelo Tadini (1846-1912)
Bernardo Tolomei (1272-1348)
Nuno de Santa Maria Alvares Pereira (1360-1431)
Gertrude Comensoli (1847-1903)
Caterina Volpicelli (1839-1894)
Bernardo Tolomei (1272-1348)
Nuno de Santa Maria Alvares Pereira (1360-1431)
Gertrude Comensoli (1847-1903)
Caterina Volpicelli (1839-1894)
HOMILY OF HIS HOLINESS BENEDICT
XVI
St Peter's Square
Third Sunday of Easter, 26 April 2009
Third Sunday of Easter, 26 April 2009
Dear Brothers and Sisters,
On this Third Sunday in the Easter Season, the
liturgy once again focuses our attention on the mystery of the Risen Christ.
Victorious over evil and over death, the Author of life who sacrificed himself
as a victim of expiation for our sins, "is still our priest, our advocate
who always pleads our cause. Christ is the victim who dies no more, the Lamb,
once slain, who lives for ever" (Easter Preface III). Let us allow
ourselves to be bathed in the radiance of Easter that shines from this great
mystery and with the Responsorial Psalm let us pray: "O Lord, let the
light of your countenance shine upon us".
The light of the face of the Risen Christ shines
upon us today especially through the Gospel features of the five Blesseds who
during this celebration are enrolled in the Roll of Saints: Arcangelo Tadini, Bernardo Tolomei, Nuno de Santa Maria Álvares Pereira, Geltrude Comensoli and Caterina Volpicelli. I willingly join in the
homage that the pilgrims are paying to them, gathered here from various nations
and to whom I address a cordial greeting with great affection. The various
human and spiritual experiences of these new Saints show us the profound
renewal that the mystery of Christ's Resurrection brings about in the human
heart; it is a fundamental mystery that orients and guides the entire history
of salvation. The Church therefore, especially in this Easter Season, rightly
invites us to direct our gaze to the Risen Christ, who is really present in the
Sacrament of the Eucharist.
In the Gospel passage, St Luke mentions one of the
appearances of the Risen Jesus (24: 35-48). At the very beginning of the
passage the Evangelist notes that the two disciples of Emmaus, who hurried back
to Jerusalem, had told the Eleven how they recognized him in "the breaking
of the bread" (v. 35). And while they were recounting the extraordinary
experience of their encounter with the Lord, he "himself stood among
them" (v. 36). His sudden appearance frightened the Apostles. They were
fearful to the point that Jesus, in order to reassure them and to overcome
every hesitation and doubt, asked them to touch him he was not a ghost but a
man of flesh and bone and then asked them for something to eat. Once again, as
had happened for the two at Emmaus, it is at table while eating with his own
that the Risen Christ reveals himself to the disciples, helping them to
understand the Scriptures and to reinterpret the events of salvation in the
light of Easter. "Everything written about me", he says, "in the
law of Moses and the Prophets and the Psalms must be fulfilled" (v. 44).
And he invites them to look to the future: "repentance and forgiveness of
sins [shall] be preached in his name to all nations" (cf. v. 47).
This very experience of repentance and forgiveness
is relived in every community in the Eucharistic celebration, especially on
Sundays. The Eucharist, the privileged place in which the Church recognizes
"the Author of life" (Acts 3: 15) is "the breaking of the bread",
as it is called in the Acts of the Apostles. In it, through faith, we enter
into communion with Christ, who is "the priest, the altar, and the lamb of
sacrifice" (cf. Preface for Easter, 5) and is among us. Let us gather
round him to cherish the memory of his words and of the events contained in
Scripture; let us relive his Passion, death and Resurrection. In celebrating
the Eucharist we communicate with Christ, the victim of expiation, and from him
we draw forgiveness and life. What would our lives as Christians be without the
Eucharist? The Eucharist is the perpetual, living inheritance which the Lord
has bequeathed to us in the Sacrament of his Body and his Blood and which we
must constantly rethink and deepen so that, as venerable Pope Paul vi said, it
may "impress its inexhaustible effectiveness on all the days of our
earthly life" (Insegnamenti, V [1967], p. 779). Nourished with
the Eucharistic Bread, the Saints we are venerating today brought their mission
of evangelical love to completion with their own special charisms in the
various areas in which they worked.
St Arcangelo Tadini spent long hours in
prayer before the Eucharist. Always focusing his pastoral ministry on the
totality of the human person, he encouraged the human and spiritual growth of
his parishioners. This holy priest, this holy parish priest, a man who belonged
entirely to God ready in every circumstance to let himself be guided by the Holy
Spirit, was at the same time prepared to face the urgent needs of the moment
and find a remedy for them. For this reason he undertook on many practical and
courageous initiatives such as the organization of the "Catholic Workers
Mutual Aid Association", the construction of a spinning mill and a
residence for the workers and, in 1900, the foundation of the
"Congregation of Worker Sisters of the Holy House of Nazareth" to
evangelize the working world by sharing in the common efforts after the example
of the Holy Family of Nazareth. How prophetic the charismatic intuition of Fr
Tadini was and how timely his example remains today in an epoch of serious
financial crisis! He reminds us that only by cultivating a constant and
profound relationship with the Lord, especially in the Sacrament of the
Eucharist, can we bring the Gospel leaven to the various fields of work and to
every area of our society.
Love for prayer and for manual labour also
distinguished St Bernardo Tolomei, the initiator of a unique Benedictine
monastic movement. His was a Eucharistic life, entirely dedicated to
contemplation, expressed in humble service to neighbour. Because of his rare
spirit of humility and brotherly acceptance, he was re-elected abbot for 27
years, until his death. Moreover, in order to guarantee the future of his
foundation, on 21 January 1344 he obtained from Clement vi papal approval of
the new Benedictine Congregation called "Our Lady of Monte Oliveto".
During the epidemic of the Black Death in 1348, he left the solitude of Monte
Oliveto for the monastery of S. Benedetto at Porta Tufi, Siena, to attend to
his monks stricken with the plague, and died, himself a victim, as an authentic
martyr of love. The example of this Saint invites us to express our faith in a
life dedicated to God in prayer and spent at the service of our neighbour,
impelled by a love that is also ready to make the supreme sacrifice.
"Know that the Lord has set apart the godly
for himself; the Lord hears when I call to him" (Ps 4: 3). These words of
the Responsorial Psalm express the secret of the life of Bl. Nuno de Santa
María, a hero and saint of Portugal. The 70 years of his life belong to the
second half of the 14th century and the first half of the 15th, which saw this
nation consolidate its independence from Castille and expand beyond the ocean
not without a special plan of God opening new routes that were to favour the
transit of Christ's Gospel to the ends of the earth. St Nuno felt he was an
instrument of this lofty design and enrolled in the militia Christi, that
is, in the service of witness that every Christian is called to bear in the
world. He was characterized by an intense life of prayer and absolute trust in
divine help. Although he was an excellent soldier and a great leader, he never
permitted these personal talents to prevail over the supreme action that comes
from God. St Nuno allowed no obstacle to come in the way of God's action in his
life, imitating Our Lady, to whom he was deeply devoted and to whom he publicly
attributed his victories. At the end of his life, he retired to the Carmelite
convent whose building he had commissioned. I am glad to point this exemplary
figure out to the whole Church particularly because he exercised his life of
faith and prayer in contexts apparently unfavourable to it, as proof that in
any situation, even military or in war time, it is possible to act and to put
into practice the values and principles of Christian life, especially if they
are placed at the service of the common good and the glory of God.
Since childhood, Geltrude Comensoli felt a special
attraction for Jesus present in the Eucharist. Adoration of Christ in the
Eucharist became the principal aim of her life, we could almost say the
habitual condition of her existence. Indeed, it was in the presence of the
Eucharist that St Geltrude realized what her vocation and mission in the Church
was to be: to dedicate herself without reserve to apostolic and missionary
action, especially for youth. Thus, in obedience to Pope Leo XIII, her Institute came into being
which endeavoured to translate the "charity contemplated" in the Eucharistic
Christ, into "charity lived", in dedication to one's needy neighbour.
In a bewildered and all too often wounded society like ours, to a youth, like
that of our day in search of values and a meaning for their lives, as a sound
reference point St Geltrude points to God who, in the Eucharist, has made
himself our travelling companion. She reminds us that "adoration must
prevail over all the other charitable works", for it is from love for
Christ who died and rose and who is really present in the Eucharistic
Sacrament, that Gospel charity flows which impels us to see all human beings as
our brothers and sisters.
St Caterina Volpicelli was also a witness
of divine love. She strove "to belong to Christ in order to bring to
Christ" those whom she met in Naples at the end of the 19th century, in a
period of spiritual and social crisis. For her too the secret was the
Eucharist. She recommended that her first collaborators cultivate an intense
spiritual life in prayer and, especially, in vital contact with Jesus in the
Eucharist. Today this is still the condition for continuing the work and
mission which she began and which she bequeathed as a legacy to the
"Servants of the Sacred Heart". In order to be authentic teachers of
faith, desirous of passing on to the new generations the values of Christian
culture, it is indispensable, as she liked to repeat, to release God from the
prisons in which human beings have confined him. In fact, only in the Heart of
Christ can humanity find its "permanent dwelling place". St Caterina
shows to her spiritual daughters and to all of us the demanding journey of a
conversion that radically changes the heart, and is expressed in actions
consistent with the Gospel. It is thus possible to lay the foundations for
building a society open to justice and solidarity, overcoming that economic and
cultural imbalance which continues to exist in a large part of our planet.
Dear brothers and sisters, let us thank the Lord
for the gift of holiness that shines out in the Church with rare beauty today
in Arcangelo Tadini, Bernardo Tolomei, Nuno de Santa Maria Álvares Pereira, Geltrude Comensoli and Caterina Volpicelli. Let us be attracted by
their examples, let us be guided by their teachings, so that our existence too
may become a hymn of praise to God, in the footsteps of Jesus, worshipped with
faith in the mystery of the Eucharist and served generously in our neighbour.
May the maternal intercession of Mary, Queen of Saints and of these five new
luminous examples of holiness whom we venerate joyfully today, obtain for us
that we may carry out this evangelical mission. Amen!
© Copyright 2009 - Libreria Editrice
Vaticana
Sant' Arcangelo Tadini Sacerdote
e fondatore
Verolanuova, Brescia, 12 ottobre 1846
- Botticino Sera, Brescia, 20 maggio 1912
Nacque in una famiglia nobile il 12 ottobre 1846 a Verolanuova (Brescia).
Venne ordinato sacerdote nel 1870. Viceparroco e maestro elementare in Val
Trompia e successivamente cappellano nella periferia di Brescia fino al 1885,
si dedicò completamente all'attività pastorale e all'insegnamento elementare,
divenendo in questo campi un precursore per molti aspetti. Nel 1887 divenne
parroco a Botticino Sera (Brescia), carica che tenne fino alla morte. Si
distinse anche per il forte impegno sociale. Fondò nel 1893 la Società di Mutuo
Soccorso e nel 1898 una filanda per evitare l'emigrazione delle ragazze del
paese per trovare lavoro; inoltre un pensionato per lavoratrici. Per assicurare
l'assistenza alle giovani, fondò nel 1900 una Congregazione religiosa: le Suore
Operaie della Santa Casa di Nazareth con i tre voti canonici, vita in comune e
abito religioso ma impegnate come vere e proprie operaie. Morì il 20 maggio
1912. È stato canonizzato da Papa Benedetto XVI il 26 aprile 2009. (Avvenire)
Patronato: Claudicanti
Martirologio Romano: Nel villaggio di Botticino Sera vicino a Brescia,
beato Arcangelo Tadini, sacerdote, che si adoperò per i diritti e la dignità
dei lavoratori e fondò la Congregazione delle Suore Operaie della Santa Casa di
Nazareth, dedita in particolar modo alla giustizia sociale.
Infanzia e
famiglia
Arcangelo Tadini nacque il 12 ottobre 1846 a Verolanuova, in provincia e
diocesi di Brescia. Era il penultimo dei quattro figli nati da Pietro e Antonia
Gadola e, in totale, degli undici che il padre aveva avuto, contando anche
quelli del precedente matrimonio con Giulia Gadola, sorella di Antonia, morta a
ventotto anni.
Fu battezzato nella chiesa prepositurale di San Lorenzo martire a Verolanuova
il 18 ottobre 1846, a quattro giorni dalla nascita. La sua famiglia era
benestante, Arcangelo crebbe in un ambiente liberale che però non influì, in
nessun modo, sulla sua formazione.
Ereditò dalla madre una salute cagionevole, tanto che rischiò di morire a due
anni. Frequentò le elementari a Verolanuova fino ai dieci anni circa. Verso il
1855-56 passò al ginnasio di Lovere dove studiavano i suoi fratelli Alessandro
e Giulio. Entrambi passarono al Seminario diocesano di Brescia, ma solo il
secondo divenne sacerdote.
Vocazione al sacerdozio diocesano
Fu nel periodo della prima Messa del fratello Giulio e tramite la frequentazione
di casa sua, diventata un oratorio festivo, che Arcangelo maturò la vocazione
al sacerdozio; a dire il vero, già alla fine delle elementari si sentiva
orientato in quel senso. Nonostante fossero tempi in cui l’anticlericalismo era
diffuso anche nei ceti agiati come il suo, il ragazzo non si lasciò
impressionare, anzi, si sentì ancora più motivato a intraprendere quella via.
Entrò nel seminario di Brescia nel 1864, per studiare filosofia e teologia.
Terminò dopo sei anni, nel 1870, quando venne ordinato sacerdote dal
vescovo-principe di Trento, monsignor Benedetto Riccabona de Reichelfels,
perché monsignor Girolamo Verzieri, vescovo di Brescia, era a Roma per i lavori
del Concilio Vaticano I. Celebrò la prima Messa a Verolanuova il 26 giugno 1870.
I primi tempi del ministero
Cominciò il suo ministero pastorale come curato (viceparroco) e maestro
elementare a Lodrino in Val Trompia, dal 29 giugno 1871 al 27 maggio 1873.
Svolse un’intensa attività pastorale a dispetto di grandi difficoltà fisiche:
quand'era ancora in Seminario, infatti, si era fratturato un ginocchio ed era
rimasto zoppo perché non fu curato bene.
In seguito venne trasferito alla Noce, frazione periferica di Brescia, presso
il santuario di Santa Maria della Noce, dipendente dalla parrocchia di San
Nazzaro in Brescia. Don Arcangelo vi rifulse come uomo di Dio ricco di carità
evangelica e ottimo direttore di anime. Inoltre si occupò di restaurare la
chiesa, dotandola di un battistero, e di elevarla a curazia.
Curato, poi parroco-arciprete di Botticino Sera
Nel 1885 venne nominato curato della parrocchia di Santa Maria Assunta a
Botticino Sera, sempre in provincia di Brescia, per affiancare il parroco in
carica, don Cortesi, gravemente ammalato. Arrivò in paese il 29 novembre, ma un
anno dopo, il 26 novembre 1886, il parroco morì e lui venne nominato economo
spirituale. Il 20 luglio 1887, mentre era ad Abano per le cure termali, gli
giunse la nomina a parroco-arciprete di Botticino Sera.
Si diede subito all’opera, per riparare alle mancanze compiute dai suoi
predecessori, partendo dai giovani: aprì per loro l’oratorio e costituì la
banda musicale. Per gli adulti rifondò la Confraternita del SS. Sacramento e
istituì il Terz’ ordine Francescano. Infine, per tutelare i lavoratori, nel 1893
avviò la Società Operaia di Mutuo Soccorso.
Attento alle famiglie, curava lo sviluppo delle giovani coppie, senza
dimenticare gli ammalati, dai quali si recava con entusiasmo. Il motto del suo
ministero era: «Tutta la mia scienza è la Croce e tutta la mia forza è la
stola».
Carattere e stile di vita
In mezzo alle molte attività, la sua giornata era scandita da numerosi
momenti di adorazione: iniziava molto presto, alle 4 del mattino, apriva la
chiesa e si portava nella casa madre delle suore operaie per dettare la
meditazione alle suore, celebrare l'Eucaristia e poi risalire in parrocchia per
le Confessioni dei parrocchiani. Sempre disponibile, di temperamento riflessivo
e serio, s’impegnava a sorridere a tutti, specie ai bambini.
Per ragioni di salute e sobrietà, il suo vitto era strettamente vegetariano.
Seguiva in questo gli insegnamenti dell'abate tedesco Sebastian Kneipp, che
prevedevano anche cure a base di bagni, in un’epoca in cui la medicina moderna
stava compiendo i primi passi.
Preoccupazione per le giovani operaie
Le ragazze di Botticino, per aiutare economicamente la famiglia, cercavano
lavoro nelle filande del bresciano, e perciò erano assenti spesso da casa. Don
Arcangelo, che considerava la parrocchia come la famiglia di ogni cristiano, soffriva
nel constatare la dispersione del suo popolo.
Per le sue giovani aveva impiantato la Pia Unione delle Figlie di Maria, ma
sentiva di poter fare di più. Per questo motivo, progettò lui stesso e fece
costruire in paese una filanda, affinché le ragazze non abbandonassero la
famiglia. Attuò così lo spirito dell’enciclica «Rerum Novarum» di papa Leone
XIII, in sintonia con il movimento cattolico-sociale di fine Ottocento a
Brescia.
La prima idea di fondazione
Volle però che le giovani fossero guidate materialmente e spiritualmente.
Aiutato da un gesuita suo amico, padre Maffeo Franzini, diede nuovo slancio
alla Compagnia di Sant’Angela (le Orsoline secolari), ma col tempo comprese che
fossero necessarie religiose che assistessero le operaie, anzi, lavorassero
gomito a gomito con loro.
Padre Franzini inviò a Botticino Sera da Milano la signorina Leopoldina Paris,
ex religiosa canossiana, la quale rimase solo un anno, perchè non condivideva
né il carisma della fondazione, né l'austerità di vita di don Arcangelo.
Allora il parroco chiese ad alcune operaie sue parrocchiane di
condividere il progetto. Esse acconsentirono: iniziò con loro la nuova
Fondazione, dando la responsabilità a Romana Maffeis.
Le Suore Operaie della Santa Casa di Nazareth
Nel 1900 si formò una prima comunità di religiose, ma le leggi ecclesiastiche
dell'epoca imponevano ai vescovi di non autorizzare nessuna nuova fondazione, a
meno che non avesse un fine specifico ben chiaro. Di conseguenza, don Arcangelo
chiese a padre Franzini di scrivere una lettera al vescovo di Brescia, dove
indicava la sua idea: come esistevano suore dedite all'educazione o alla cura
dei malati, oppure di vita contemplativa, dovevano sorgere anche suore operaie.
Alla comunità diede il modello della Sacra Famiglia, perché desiderava che le
sue figlie fossero eroiche, aperte alla Chiesa e attente al mondo del lavoro,
donne che sapessero lavorare sorridendo. Il nome completo fu scelto: Suore
Operaie della Santa Casa di Nazareth. Romana Maffeis assunse il nome religioso
di suor Nazarena.
Le difficoltà della fondazione
Don Arcangelo dovette affrontare molte difficoltà economiche e parecchie
incomprensioni, anche da parte di sacerdoti che non ritenevano opportuno che
delle religiose facessero anche le operaie, svolgendo così una missione poco
confacente a delle persone consacrate, perdipiù in un ambiente ostile alla
Chiesa, come erano le fabbriche.
Le Suore Operaie furono oggetto di una visita apostolica da parte del vescovo
di Prato e rischiarono di scomparire, assorbite dalle Ancelle della Carità di
Brescia, già ben avviate; tuttavia, quel progetto non ebbe seguito.
Il testamento di don Arcangelo
L' arto zoppiccante e non curato aveva portato don Arcangelo a dover usare un
bastone, ma progressivamente lui divenne paralizzato, tanto da dover essere
portato in chiesa con la carrozzella. Fu in quel modo che accolse i suoi
parrocchiani il 21 marzo 1912, nel 25° anniversario del suo ingresso come
parroco.
La sua omelia ebbe però i toni di un testamento spirituale, più che di
rendimento di grazie: «Io non vivrò ancora molto. E non ho nulla da lasciare a
Botticino in ricordo. Ma vi è una cosa che vivrà dopo di me e che lascio a voi:
mi sono sacrificato per dare il pane ai miei parrocchiani, fabbricando a stento
e con grandi fatiche la filanda affinché le figliuole non uscissero di paese
con loro pericolo. Ma questo non bastava perché l’opera fosse compiuta. Ed ecco
anime generose che abbandonano la famiglia e ciò che hanno di più caro per
seguire la voce di Dio che le chiama a mettersi tra le operaie, a lavorare con
loro, procurando con il buon esempio di essere di stimolo a far amare il lavoro
e a non maledirlo. Se tutto ciò continuerà nel timore di Dio e nella fedeltà
all’opera, allora le difficoltà saranno, con l’aiuto di Dio, superate,
altrimenti io pregherò il Signore che tutto si sciolga».
La morte
L'8 maggio 1912, mentre celebrava la Messa, fu colpito da un malore. L’indomani
ricevette la Comunione come Viatico e l’Unzione degli infermi dal suo
confessore. Morì una settimana dopo, il 20 maggio 1912 alle ore 5 nella
sua canonica.
La salma fu vegliata giorno e notte dai suoi giovani parrocchiani e i funerali
si svolsero il giorno seguente. La bara fu portata a spalla da quattro giovani
per tutto il paese, passando anche per via san Michele, sede della Casa madre
delle suore. Venne quindi sepolto nel cimitero di Botticino.
Un necrologio su «Il Cittadino di Brescia» diede notizia della sua morte,
ricordando il suo impegno parrocchiale, la sua austerità e sacrificio, la sua
malattia. Di lì a poco, la sua fama di santità si sparse dentro e fuori la
diocesi.
Il processo di beatificazione
Il processo ordinario informativo iniziò nella diocesi di Brescia il 13 gennaio
1960 e si concluse il 19 giugno 1964, completato dal decreto sugli scritti il 5
marzo 1970. Anche a seguito delle nuove legislazioni circa le cause di
beatificazione, il processo informativo venne convalidato solo il 27 ottobre
1989. La “Positio super virtutibus” venne invece consegnata nel 1992.
In seguito alla riunione dei consultori teologi, il 16 giugno 1998, e dei
cardinali e vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi, il 17
novembre dello stesso anno, il Papa san Giovanni Paolo II riconobbe l’eroicità
delle virtù di don Arcangelo il 21 dicembre 1998 e promulgò il decreto
relativo.
Il miracolo e la beatificazione
Nel 1966, da aprile a maggio, si svolse l’inchiesta diocesana per l’esame di un
presunto miracolo attribuito all’intercessione del Servo di Dio don Arcangelo
Tadini. Si trattava del fatto accaduto a suor Carmela Berardi, delle Suore
Operaie della Santa Casa di Nazareth, colpita ancora giovane da tubercolosi
polmonare, apicale, bilaterale, che le bloccò le corde vocali, rendendola afona
per sette anni.
In occasione della riesumazione della salma del fondatore l'11 marzo 1943 alla
presenza del tribunale diocesano, della comunità delle suore operaie, la
superiora generale impose a suor Carmela di inginocchiarsi e pregare il
Miserere. La sorella obbedì e all'istante incominciò a parlare e pregare a
voce alta con sorpresa di tutti gli astanti.Da quel momento sparirono anche i
danni della tubercolosi.
Nel dicembre del 1998 la Consulta medica diede parere positivo, mentre il 23
marzo 1999 il Congresso dei Teologi si pronunciò favorevolmente circa l’intercessione
del candidato agli altari. Il 18 maggio seguente i Cardinali e Vescovi della
Congregazione delle Cause dei Santi giudicarono come vero miracolo l’asserito
caso prodigioso.
Il 21 giugno 1999 san Giovanni Paolo II promulgò il decreto sul miracolo e
celebrò il rito della beatificazione in piazza San Pietro a Roma il 3 ottobre
1999. La memoria liturgica del Beato Arcangelo Tadini venne quindi fissata, per
la diocesi di Brescia e le Suore Operaie della Santa Casa di Nazareth, al 21
maggio, il giorno seguente a quello della sua nascita al Cielo.
Il secondo miracolo e la canonizzazione
Per la canonizzazione è stata presentata alla Congregazione per le Cause dei
Santi la inspiegabile risoluzione spontanea e duratura da sterilità di coppia
multifattoriale, perdurante da 4 anni di due giovani coniugi, Elisabetta
Fostini e Roberto Marazzi, di Brescia.
I medici, alla fine, suggerirono loro di pensare alla fecondazione in vitro, ma
i Marazzi rifiutarono. Entrarono in contatto, invece, con un gruppo di famiglie
che si riuniva nella Casa madre delle Suore Operaie della Santa Casa di
Nazareth, il Gruppo famiglia Beato Tadini: ogni mese, dall’aprile 2004, si
trovarono a pregare con le altre famiglie, per chiedere la grazia di una
gravidanza. Alla nascita di Maria, il 5 agosto 2005, seguì quella di un altro
bambino, Giovanni, il 3 dicembre 2006.
L’inchiesta diocesana è stata celebrata nella diocesi di Brescia dal 16 giugno
al 16 luglio 2006. Nella seduta del 15 novembre 2007 la Consulta medica del
Dicastero ha riconosciuto all’unanimità l’evento come inspiegabile
scientificamente. Il caso è stato esaminato con esito positivo dai Consultori
Teologici il 22 aprile 2008 e dai Cardinali e Vescovi il 28 ottobre
successivo.
Papa Benedetto XVI ha quindi autorizzato la Congregazione delle Cause dei Santi
a promulgare il decreto sul miracolo il 6 dicembre 2008. Durante il Concistoro
del 21 febbraio 2009 ha poi annunciato la data di canonizzazione del Beato
Arcangelo Tadini, celebrata il 26 aprile 2009, di nuovo in piazza San Pietro a
Roma.
Il culto
Come già detto, la memoria liturgica di sant’Arcangelo Tadini cade il 21
maggio.
I suoi resti mortali furono poi portati dal cimitero di Botticino alla
chiesetta della Casa madre delle suore, intitolata alla Sacra Famiglia. Il 24 maggio
1999 si è tenuta la ricognizione canonica, al termine della quale le reliquie
del Beato sono state rinchiuse in un’urna di bronzo su foglia d'oro.
Dopo la canonizzazione è stato deciso di restituire le sue reliquie alla
parrocchia di Santa Maria Assunta di Botticino Sera, che lui aveva servito per
venticinque anni. Il 29 ottobre 2009, quindi, si è proceduto a una nuova
ricognizione, al termine della quale i resti sono stati chiusi in un nuovo
contenitore. Da allora sono venerati presso l’altare già dedicato a san Carlo
Borromeo.
Il 18 maggio 2009 alla chiesa parrocchiale è stato conferito il titolo di
Santuario Diocesano dedicato a Sant’Arcangelo Tadini e, due giorni dopo, è
diventato Basilica minore. Infine, le tre parrocchie di Botticino non potevano
che adottarlo come loro patrono.
Le Suore Operaie della Santa Casa di Nazareth oggi
Il 30 novembre 1931 le Suore Operaie della Santa Casa di Nazareth ebbero la
prima approvazione diocesana per decreto del vescovo di Brescia, monsignor
Giacinto Gaggia. Quanto all’approvazione pontificia, fu preparata dal
decreto di lode, datato 12 gennaio 1953, e completata con l’approvazione delle
Costituzioni il 16 marzo 1962. Da allora sono una congregazione di diritto
pontificio.
Le suore, attualmente circa 200, esercitano il loro apostolato nelle fabbriche,
nelle mense, negli ambulatori e in varie opere in aiuto agli operai, pur non
trascurando l’impegno pastorale nelle parrocchie. La casa madre è a Botticino
Sera, mentre altre comunità si trovano in Brasile, Burundi, Ruanda, Mali e in
Inghilterra.
Autore: Emilia Flocchini
Note: Per informazioni, richieste di
immagini o biografie rivolgersi a:
Suore Operaie della Santa Casa di Nazareth
Via Tadini 19
Botticino Sera (BS)
030 2691138
www.suoreoperaie.it
Arcangelo
Tadini (1846-1912)
ARCANGELO TADINI, sacerdote bresciano vissuto tra
il 1846 e il 1912, è una figura limpida e affascinante. Uomo intraprendente,
prete autentico, ha intrecciato sapientemente rischio e fede, amore per gli
uomini e amore per Dio, austerità e tenerezza.
Nasce a Verolanuova (BS) il 12 ottobre 1846.
Conclusi gli studi elementari nel paese natale, frequenta il ginnasio a Lovere
(BG).
Nel 1864 entra nel seminario di Brescia e
nel 1870 è ordinato sacerdote. Dal 1871 al 1873 è nominato vicario-cooperatore
a Lodrino (BS), piccolo paese di montagna, e dal 1873 cappellano al santuario
di S. Maria della Noce, frazione di Brescia.
Nel 1885 inizia il suo servizio a Botticino Sera
(BS) come vicario-cooperatore; due anni dopo, è nominato Parroco e vi
rimane fino al 1912, anno della sua morte. All’inizio del suo mandato, dal
pulpito afferma con forza: “Starò con voi, vivrò con voi, morirò
con voi”.
Gli anni vissuti a Botticino sono certamente i più
fecondi della vita di don Tadini. Egli ama i suoi parrocchiani come figli e non
si risparmia in nulla. Dà inizio alla Schola Cantorum, alla banda musicale, a
varie Confraternite, al Terz’ordine Francescano, alle Figlie di S. Angela;
ristruttura la chiesa, offre ad ogni categoria di persone la catechesi più
adatta, cura la liturgia. Ha una particolare attenzione per la celebrazione dei
Sacramenti. Prepara le omelie tenendo presente da una parte la Parola di
Dio e della Chiesa, dall’altra il cammino spirituale della sua gente. Quando
parla dal pulpito, tutti rimangono stupiti per il calore e la forza che le sue
parole sprigionano.
La sua attenzione pastorale è rivolta soprattutto
alle povertà del difficile periodo della prima industrializzazione: egli
avverte che la Chiesa è chiamata in causa da chi soffre nelle fabbriche, nelle
filande, nelle campagne… Per i lavoratori dà inizio all’Associazione
Operaia di Mutuo Soccorso e, per le giovani del paese che maggiormente vivono
nell’incertezza e subiscono ingiustizie, costruisce una filanda per dare
loro un lavoro.
Nel 1900 il Tadini fonda la Congregazione delle
Suore Operaie della S. Casa di Nazareth: donne consacrate ma “operaie con le
operaie” che educano le giovani lavoratrici non salendo in cattedra ma
lavorando gomito a gomito con loro, non tenendo grandi discorsi ma dando
l’esempio di guadagnarsi il pane con dignità e con il sudore della propria
fronte. Uno scandalo per quel tempo in cui si pensava alle fabbriche come
luoghi pericolosi, immorali e fuorvianti.
Il Tadini affida alle sue Suore l’esempio di Gesù,
Maria e Giuseppe che nella Casa di Nazareth, nel silenzio e nel nascondimento,
hanno lavorato e vissuto con umiltà e semplicità. Indica l’esempio di
Gesù che non solo “ ha sacrificato se stesso sulla croce” ma per
trent’anni, a Nazareth, non si è vergognato di usare gli strumenti del carpentiere
e di “avere le mani incallite e la fronte bagnata di sudore”.
Per questa sua intraprendenza il Tadini ottiene
calunnie e incomprensioni, anche da parte della Chiesa. In realtà egli
precorre i tempi: egli intuisce che la Suora, operaia tra le operaie, può dare
una comprensione più positiva del mondo del lavoro, visto non più come luogo
avverso alla Chiesa, ma ambiente bisognoso di fermento evangelico, un mondo da
incontrare più che da contrastare.
Egli stesso è consapevole che la sua Opera è
anzitempo, ma è fermamente convinto che non è opera sua ma di Dio: “Dio l’ha
voluta, la guida, la perfeziona, la porta al suo termine”. La morte lo coglie
quando il sogno della sua vita è ancora incompiuto, ma come seme affidato alla
terra, a suo tempo, porterà frutti abbondanti.
I parrocchiani di Botticino intuiscono la santità
del loro parroco e imparano ben presto a conoscere e a scoprire, sotto la sua
riservatezza e austerità, il cuore di un padre attento e sensibile alla loro
vita di stenti e di duro lavoro. Alle sue doti naturali egli unisce una grande
capacità di entrare nella vita e nella quotidianità della gente e ben presto si
parla di lui come di un prete santo, un uomo eccezionale… e,
nel tempo, si dirà di lui “E’ uno di noi” !
Uno di noi quando, molto presto, percorre le vie del paese e il suo
passo risuona come sveglia per chi si prepara ad iniziare una giornata di
lavoro. Tutti sanno che quel sacerdote, innamorato di Dio e dell’uomo, porterà
nella preghiera la vita e le fatiche della sua gente.
Uno di noi quando raccoglie le lacrime delle mamme preoccupate per la
precarietà del lavoro dei figli, quando sogna, progetta e costruisce la filanda
per le ragazze del paese, perché possano riscoprire la loro dignità di donne.
Uno di noi quando inventa la famiglia delle Suore Operaie, donne
consacrate che, nei luoghi di lavoro, siano testimoni di un Amore grande nella
semplice quotidianità della vita.
Uno di noi perché
ancora ci sorride, ci accompagna nella nostra quotidianità e con le sue parole
ci invita a seguire le sue orme: “La santità che guida al cielo è nelle
nostre mani. Se vogliamo possederla, una cosa sola dobbiamo fare: amare Dio”.
Con la canonizzazione il Papa Benedetto XVI lo
offre come esempio ai sacerdoti, lo indica come intercessore alle famiglie, lo
dona come protettore ai lavoratori.
Arcangelo Tadini (1846-1912)
Bernardo Tolomei (1272-1348)
Nuno de Santa Maria Alvares Pereira (1360-1431)
Gertrude Comensoli (1847-1903)
Caterina Volpicelli (1839-1894)
Bernardo Tolomei (1272-1348)
Nuno de Santa Maria Alvares Pereira (1360-1431)
Gertrude Comensoli (1847-1903)
Caterina Volpicelli (1839-1894)
OMELIA DEL
SANTO PADRE BENEDETTO XVI
Sagrato della
Basilica Vaticana
Domenica, 26 aprile 2009
Domenica, 26 aprile 2009
Cari fratelli e
sorelle,
in questa terza domenica
del tempo pasquale, al centro della nostra attenzione la liturgia pone ancora
una volta il mistero di Cristo risorto. Vittorioso sul male e sulla morte,
l’Autore della vita, che si è immolato quale vittima di espiazione per i nostri
peccati, “continua ad offrirsi per noi ed intercede come nostro avvocato;
sacrificato sulla croce più non muore e con i segni della passione vive
immortale” (cfr Prefazio pasquale 3). Lasciamoci interiormente inondare dal
fulgore pasquale che promana da questo grande mistero, e con il Salmo
responsoriale preghiamo: “Risplenda su di noi, Signore, la luce del tuo volto”.
La luce del volto di
Cristo risorto risplende oggi su di noi particolarmente attraverso i tratti
evangelici dei cinque Beati che in questa celebrazione vengono iscritti
nell’albo dei Santi: Arcangelo Tadini, Bernardo Tolomei, Nuno de Santa Maria Alvares Pereira, Gertrude Comensoli e Caterina Volpicelli. Mi unisco volentieri
all’omaggio che a loro rendono i pellegrini, qui convenuti da varie nazioni, ai
quali con grande affetto rivolgo un cordiale saluto. Le diverse vicende umane e
spirituali di questi nuovi Santi stanno a mostrarci il rinnovamento profondo
che nel cuore dell’uomo opera il mistero della risurrezione di Cristo; mistero
fondamentale che orienta e guida tutta la storia della salvezza. Giustamente
pertanto la Chiesa sempre, ed ancor più in questo tempo pasquale, ci invita a
dirigere i nostri sguardi verso Cristo risorto, realmente presente nel
Sacramento dell’Eucaristia.
Nella pagina evangelica,
san Luca riferisce una delle apparizioni di Gesù risorto (24,35-48). Proprio
all’inizio del brano, l’evangelista annota che i due discepoli di Emmaus,
tornati in fretta a Gerusalemme, raccontarono agli Undici come lo avevano
riconosciuto “nello spezzare il pane” (v. 35). E mentre essi stavano narrando
la straordinaria esperienza del loro incontro con il Signore, Egli “in persona
stette in mezzo a loro” (v. 36). A causa di questa sua improvvisa apparizione
gli Apostoli restarono intimoriti e spaventati, al punto che Gesù, per
rassicurarli e vincere ogni titubanza e dubbio, chiese loro di toccarlo – non
era un fantasma, ma un uomo in carne ed ossa - e domandò poi qualcosa da
mangiare. Ancora una volta, come era avvenuto per i due di Emmaus, è a tavola,
mentre mangia con i suoi, che il Cristo risorto si manifesta ai discepoli,
aiutandoli a comprendere le Scritture e a rileggere gli eventi della salvezza
alla luce della Pasqua. “Bisogna che si compiano – egli dice – tutte le cose
scritte su di me nella Legge di Mosè, nei Profeti e nei Salmi” (v. 44). E li
invita a guardare al futuro: “nel suo nome saranno predicati a tutti i popoli
la conversione e il perdono dei peccati” (v. 47).
Questa stessa esperienza,
ogni comunità la rivive nella celebrazione eucaristica, specialmente in quella
domenicale. L’Eucaristia, il luogo privilegiato in cui la Chiesa riconosce
“l’autore della vita” (cfr At 3,15), è “la frazione del pane”,
come viene chiamata negli Atti degli Apostoli. In essa, mediante la fede,
entriamo in comunione con Cristo, che è “altare, vittima e sacerdote” (cfr
Prefazio pasquale 5). Ci raduniamo intorno a Lui per far memoria delle sue
parole e degli eventi contenuti nella Scrittura; riviviamo la sua passione,
morte e risurrezione. Celebrando l’Eucaristia comunichiamo con Cristo, vittima
di espiazione, e da Lui attingiamo perdono e vita. Cosa sarebbe la nostra vita
di cristiani senza l’Eucaristia? L’Eucaristia è la perpetua e vivente eredità
lasciataci dal Signore nel Sacramento del suo Corpo e del suo Sangue, che
dobbiamo costantemente ripensare ed approfondire perché, come affermava il venerato Papa Paolo VI, possa
“imprimere la sua inesauribile efficacia su tutti i giorni della nostra vita
mortale” (Insegnamenti, V [1967], p. 779). Nutriti del Pane eucaristico,
i santi che oggi veneriamo, hanno portato a compimento la loro missione di
amore evangelico nei diversi campi, in cui hanno operato con i loro peculiari
carismi.
Lunghe ore trascorreva in
preghiera davanti all’Eucaristia sant’Arcangelo Tadini, che, avendo sempre di vista
nel suo ministero pastorale la persona umana nella sua totalità, aiutava i suoi
parrocchiani a crescere umanamente e spiritualmente. Questo santo sacerdote,
uomo tutto di Dio, pronto in ogni circostanza a lasciarsi guidare dallo Spirito
Santo, era allo stesso tempo disponibile a cogliere le urgenze del momento e a
trovarvi rimedio. Assunse per questo non poche iniziative concrete e
coraggiose, come l’organizzazione della “Società Operaia Cattolica di Mutuo
Soccorso”, la costruzione della filanda e del convitto per le operaie e la
fondazione, nel 1900, della “Congregazione delle Suore Operaie della Santa Casa
di Nazareth”, allo scopo di evangelizzare il mondo del lavoro attraverso la
condivisione della fatica, sull’esempio della Santa Famiglia di Nazareth.
Quanto profetica fu l’intuizione carismatica di Don Tadini e quanto attuale
resta il suo esempio anche oggi, in un’epoca di grave crisi economica! Egli ci
ricorda che solo coltivando un costante e profondo rapporto con il Signore,
specialmente nel Sacramento dell’Eucaristia, possiamo poi essere in grado di
recare il fermento del Vangelo nelle varie attività lavorative e in ogni ambito
della nostra società.
Anche in san Bernardo Tolomei, iniziatore di un singolare
movimento monastico benedettino, spicca l’amore per la preghiera e per il
lavoro manuale. La sua fu un’esistenza eucaristica, tutta dedita alla
contemplazione, che si traduceva in umile servizio del prossimo. Per il suo
singolare spirito di umiltà e di accoglienza fraterna, fu dai monaci rieletto
abate per ventisette anni consecutivi, fino alla morte. Inoltre, per assicurare
l’avvenire della sua opera, egli ottenne da Clemente VI, il 21 gennaio 1344,
l’approvazione pontificia della nuova Congregazione benedettina, detta di “S.
Maria di Monte Oliveto”. In occasione della grande peste del 1348, lasciò la
solitudine di Monte Oliveto per recarsi nel monastero di S. Benedetto a Porta
Tufi, in Siena, ad assistere i suoi monaci colpiti dal male, e morì egli stesso
vittima del morbo come autentico martire della carità. Dall’esempio di questo
Santo viene a noi l’invito a tradurre la nostra fede in una vita dedicata a Dio
nella preghiera e spesa al servizio del prossimo sotto la spinta di una carità
pronta anche al sacrificio supremo.
«Sabei que o Senhor me
fez maravilhas. Ele me ouve, quando eu o chamo» (Sal 4,4).
Estas palavras do Salmo Responsorial exprimem o segredo da vida do
bem-aventurado Nuno de Santa Maria, herói e santo de Portugal. Os setenta anos
da sua vida situam-se na segunda metade do século XIV [catorze] e primeira do
século XV [quinze], que viram aquela nação consolidar a sua independência de
Castela e estender-se depois pelos Oceanos – não sem um desígnio particular de
Deus –, abrindo novas rotas que haviam de propiciar a chegada do Evangelho de Cristo
até aos confins da terra. São Nuno sente-se instrumento deste desígnio superior
e alistado na militia Christi, ou seja, no serviço de testemunho
que cada cristão é chamado a dar no mundo. Características dele são uma intensa
vida de oração e absoluta confiança no auxílio divino. Embora fosse um óptimo
militar e um grande chefe, nunca deixou os dotes pessoais sobreporem-se à acção
suprema que vem de Deus. São Nuno esforçava-se por não pôr obstáculos à acção
de Deus na sua vida, imitando Nossa Senhora, de Quem era devotíssimo e a Quem
atribuía publicamente as suas vitórias. No ocaso da sua vida, retirou-se para o
convento do Carmo por ele mandado construir. Sinto-me feliz por apontar à
Igreja inteira esta figura exemplar nomeadamente pela presença duma vida de fé
e oração em contextos aparentemente pouco favoráveis à mesma, sendo a prova de
que em qualquer situação, mesmo de carácter militar e bélica, é possível actuar
e realizar os valores e princípios da vida cristã, sobretudo se esta é colocada
ao serviço do bem comum e da glória de Deus.
Una particolare
attrazione per Gesù presente nell’Eucaristia avvertì sin da bambina santa Gertrude Comensoli. L’adorazione del Cristo
eucaristico diventò lo scopo principale della sua vita, potremmo quasi dire la
condizione abituale della sua esistenza. Fu infatti davanti all’Eucarestia che
santa Gertrude comprese la sua vocazione e missione nella Chiesa: quella di
dedicarsi senza riserve all’azione apostolica e missionaria, specialmente a
favore della gioventù. Nacque così, in obbedienza a Papa Leone
XIII, il suo Istituto che mirava a tradurre la “carità contemplata”
nel Cristo eucaristico, in “carità vissuta” nel dedicarsi al prossimo
bisognoso. In una società smarrita e spesso ferita, come è la nostra, ad una
gioventù, come quella dei nostri tempi, in cerca di valori e di un senso da
dare al proprio esistere, santa Gertrude indica come saldo punto di riferimento
il Dio che nell’Eucaristia si è fatto nostro compagno di viaggio. Ci ricorda
che “l’adorazione deve prevalere sopra tutte le opere di carità” perché è
dall’amore per Cristo morto e risorto, realmente presente nel Sacramento
eucaristico, che scaturisce quella carità evangelica che ci spinge a
considerare fratelli tutti gli uomini.
Testimone dell’amore
divino fu anche santa Caterina Volpicelli, che si sforzò di “ essere
di Cristo, per portare a Cristo” quanti ebbe ad incontrare nella Napoli di fine
Ottocento, in un tempo di crisi spirituale e sociale. Anche per lei il segreto
fu l’Eucaristia. Alle sue prime collaboratrici raccomandava di coltivare una
intensa vita spirituale nella preghiera e, soprattutto, il contatto vitale con
Gesù eucaristico. E’ questa anche oggi la condizione per proseguire l’opera e
la missione da lei iniziate e lasciate in eredità alle “Ancelle del Sacro
Cuore”. Per essere autentiche educatrici della fede, desiderose di trasmettere
alle nuove generazioni i valori della cultura cristiana, è indispensabile, come
amava ripetere, liberare Dio dalle prigioni in cui lo hanno confinato gli
uomini. Solo infatti nel Cuore di Cristo l’umanità può trovare la sua ‘stabile
dimora”. Santa Caterina mostra alle sue figlie spirituali e a tutti noi, il
cammino esigente di una conversione che cambi in radice il cuore, e si traduca
in azioni coerenti con il Vangelo. E’ possibile così porre le basi per
costruire una società aperta alla giustizia e alla solidarietà, superando
quello squilibrio economico e culturale che continua a sussistere in gran parte
del nostro pianeta.
Cari fratelli e sorelle,
rendiamo grazie al Signore per il dono della santità, che quest’oggi rifulge
nella Chiesa con singolare bellezza in Arcangelo Tadini, Bernardo Tolomei, Nuno de Santa Maria Alvares Pereira, Gertrude Comensoli e Caterina Volpicelli. Lasciamoci attrarre dai
loro esempi, lasciamoci guidare dai loro insegnamenti, perché anche la nostra
esistenza diventi un cantico di lode a Dio, sulle orme di Gesù, adorato con
fede nel mistero eucaristico e servito con generosità nel nostro prossimo. Ci
ottenga di realizzare questa missione evangelica la materna intercessione di
Maria, Regina dei Santi, e di questi nuovi cinque luminosi esempi di santità,
che oggi con gioia veneriamo. Amen!
© Copyright 2009 -
Libreria Editrice Vaticana