Saint André Kogwa
Martyr en Ouganda (+ 1886)
et saint Pontien Ngondwe, martyrs
en Ouganda, victimes de la haine du roitelet de ce pays, qui ne pouvait
assouvir sur eux ses actes vicieux.
À Numyanyo en Ouganda,
l'an 1886, saint André Kaggwa, martyr. Chef des joueurs de tambourin du roi
Mwanga et son familier, à peine fut-il initié au Christ, qu'il forma les païens
et les catéchumènes à la doctrine de l'Évangile, et pour cela, il fut tué avec
cruauté.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/7066/Saint-Andre-Kogwa.html
Saint André KAGGWA
Nom: KAGGWA
Prénom: André
Pays: Ouganda
Naissance: 1856
Mort:
26.05.1886 à Numyanyo
Etat:
Laïc - Martyr du Groupe des 22 martyrs de l’Ouganda 2
Note: Ami du prince.
Baptisé le 27.05.1882. Décapité.
Béatification:
06.06.1920 à Rome par Benoît XV
Canonisation:
18.10.1964 à Rome par Paul VI
Fête: 3 juin
Réf. dans l’Osservatore
Romano:
Réf. dans la
Documentation Catholique: 1964 col.1345-1352
Munyonyo
Uganda Martyrs Catholic Church
Kampala, Ouganda
Le pape invite les
catéchistes et enseignants catholiques d’Ouganda à être “maîtres” et “témoins”.
27 novembre 2015,
rencontre du pape François avec les catéchistes et enseignants en Ouganda
La Croix
le 01/12/2015 à
15:56
C’est à la fin de la
journée du 27 novembre 2015 que le pape François s’est rendu à Munyonyo à
13 km de la capitale où périt en 1886 saint André Kaggwa, premier martyr
chrétien d’Ouganda et d’Afrique, pour rencontrer les catéchistes et enseignants
catholiques du pays. Le pape les a encouragés : « vous devez être des
maîtres, mais cela est inutile si vous n’êtes pas des témoins. Que votre
exemple fasse voir à tous la beauté de la prière, le pouvoir de la miséricorde
et du pardon, la joie de partager l’Eucharistie avec tous les frères et
sœurs ! ».
Chers catéchistes et
enseignants,
Chers amis,
Je vous salue tous avec
affection au nom de Jésus-Christ, notre Seigneur et Maître.
« Maître ».
Quel beau titre ! Jésus est notre premier et plus grand maître. Saint Paul nous
dit que Jésus a donné à son Église non seulement des apôtres et des pasteurs,
mais aussi des maîtres, pour édifier le Corps entier dans la foi et dans
l’amour. Avec les évêques, les prêtres et les diacres, qui ont été ordonnés
pour prêcher l’Évangile et prendre soin du troupeau du Seigneur, en tant que
catéchistes, vous avez une part importante dans l’annonce de la Bonne Nouvelle
à chaque village et hameau de votre pays. Vous avez été choisis pour avoir le
ministère de la catéchèse.
Je voudrais, avant tout,
vous remercier pour les sacrifices que vous, ainsi que vos familles, vous
faites, comme pour le zèle et le dévouement avec lesquels vous accomplissez
votre importante charge. Vous enseignez ce que Jésus a enseigné, vous
instruisez les adultes et vous aidez les parents à faire grandir leurs enfants
dans la foi et vous portez à tous la joie et l’espérance de la vie éternelle.
Merci, merci pour votre dévouement, pour l’exemple que vous donnez, pour la
proximité au peuple de Dieu dans la vie quotidienne et pour toutes les manières
dont vous semez et cultivez la foi sur cette immense terre. Merci spécialement
d’enseigner aux enfants et aux jeunes comment prier. Parce que c’est très
important ; c’est une grande œuvre, celle qui consiste à enseigner aux enfants
à prier.
Je sais que votre
travail, bien que gratifiant, n’est pas facile. Je vous encourage, par
conséquent, à persévérer, et je demande à vos évêques et à vos prêtres de vous
aider par une formation doctrinale, spirituelle et pastorale, en mesure de vous
rendre toujours plus efficaces dans votre action. Même lorsque la charge semble
lourde, que les ressources sont insuffisantes et les obstacles trop grands, il
faut vous souvenir que votre œuvre est une œuvre sainte. Et je veux le
souligner : votre œuvre est sainte. L’Esprit Saint est présent là où le nom du
Christ est proclamé. Il est au milieu de nous chaque fois que nous élevons nos
cœurs et notre esprit vers Dieu dans la prière. Il vous donnera la lumière et
la force dont vous avez besoin ! Le message que vous portez s’enracinera
d’autant plus profondément dans les cœurs des personnes que vous serez non
seulement des maîtres, mais aussi des témoins. Et c’est une autre chose
importante : vous devez être des maîtres, mais cela est inutile si vous n’êtes
pas des témoins. Que votre exemple fasse voir à tous la beauté de la prière, le
pouvoir de la miséricorde et du pardon, la joie de partager l’Eucharistie avec
tous les frères et sœurs !
La communauté chrétienne
en Ouganda s’est accrue de façon remarquable grâce au témoignage des martyrs.
Ils ont rendu témoignage à la vérité qui rend libre ; ils ont été disposés à
verser leur sang pour demeurer fidèles à ce qu’ils savaient être bon, beau et
vrai. Nous sommes aujourd’hui ici à Munyonyo, à l’endroit où le roi Mwanga a
décidé d’éliminer les disciples du Christ. Il n’a pas réussi dans cette
tentative, comme le roi Hérode n’a pas réussi à tuer Jésus. La lumière a brillé
dans les ténèbres et les ténèbres n’ont pas prévalu (cf. Jn 1, 5). Après avoir
vu le témoignage courageux de saint André Kaggwa et de ses compagnons, les
chrétiens en Ouganda sont devenus encore plus convaincus des promesses du
Christ.
Puisse saint André, votre
patron, et puissent tous les catéchistes ougandais martyrs obtenir pour vous la
grâce d’être de sages maîtres, des hommes et des femmes dont les paroles soient
pleines de grâce, d’un témoignage convainquant de la splendeur de la vérité de
Dieu et de la joie d’Évangile ! Témoins de sainteté. Allez sans peur dans
chaque ville et village de ce pays, sans peur, répandre la bonne semence de la
Parole de Dieu, et ayez confiance dans sa promesse que vous retournerez joyeux,
avec des gerbes plantureuses d’une récolte abondante ! Je vous demande à tous,
catéchistes, de prier pour moi, et de faire prier les enfants pour moi.
Omukama Abawe
Omukisa ! (Que Dieu vous bénisse !)
(*) Version française de
la Salle de presse du Saint-Siège. Titre de La DC.
Kaggwa, Andrew
-1855/1886
Église Catholique
Ouganda
Lire d'autres versions:
André Kaggwa était membre
de la tribu des Nyoro, les ennemis traditionnels des Ganda. A un jeune âge il a
été capturé et enlevé comme esclave par un groupe de Ganda qui faisaient des
raids dans le territoire de frontière appelé Bugangadzi. C’était un garçon bien
fait et beau, et il a donc été présenté au roi comme partie du butin royal. Il
a été mis avec les pages du roi, où sa disposition gaie et sa gentillesse ont
fait de lui un des favoris de ce groupe. Il était encore page quand
l’explorateur H.M.Stanley a visité Buganda en 1875. Stanley avait amené avec
lui des tambours européens qui ont fort intéressé le roi, Mutesa I. Ayant
acquis une douzaine de ces tambours, le roi a envoyé Kaggwa chez son factotum,
Toli, un musulman du Madagascar, qui avait visité la France, pour qu’il
apprenne à les jouer. A cette époque, Kaggwa est devenu musulman. Toli,
cependant, était aussi menuisier au service des missionnaires catholiques, et
il est probable qu’il leur aura présenté Kaggwa. Quoi qu’il en soit, Kaggwa
s’est inscrit au catéchisme catholique en juin, 1880. Apparemment, il aura
peut-être aussi pris des cours sur la Bible donnés par le missionnaire
anglican, Alexander Mackay.
Kaggwa, qui avait
maintenant à peu près vingt-cinq ans, a été nommé maître des tambours du roi,
et dirigeait une quinzaine d’autres joueurs de tambour. Peu après, il est
devenu chef de fanfare et dirigeait tous les musiciens de la cour, y compris
les joueurs de trompette et de cymbales. On lui a donné un terrain à Natete,
non loin de la capitale, et c’est là qu’il a bâti une maison dans laquelle il a
vécu avec sa femme, Clara Batudde, après leur mariage. Il a été baptisé le 30
avril, 1882.
Deux ans plus tard, il y
a eu un accès de peste bubonique dans la capitale, et Kaggwa s’est occupé des
catéchumènes mourants et abandonnés dans son enceinte. Puisque les
missionnaires catholiques avaient quitté l’Ouganda à cette époque, il a aussi
instruit, baptisé et enterré ceux qu’il avait pris chez lui. D’autres chrétiens
ont suivi son exemple. Mutesa I est mort en octobre 1884, et a été succédé par
Mwanga, qui avait été très proche de beaucoup des serviteurs du roi quand il
était encore jeune prince. C’était aussi le cas avec Kaggwa, qui a donc été
nommé une fois de plus chef de fanfare, mais aussi Mugowa, un titre qui le
rendait chef de la milice entière de laquelle les musiciens étaient tirés. Ce
titre venait du seul autre groupe musical de genre européen dans toute
l’Afrique de l’est, qui appartenait au Sultan de Zanzibar, et qui était composé
de musiciens en provenance de Goa. On lui a aussi donné un fief à la colline de
Kiwatule, qui a été appelé par la suite Kigowa. Kaggwa est devenu le grand
favori du nouveau roi, et celui-ci l’invitait à l’accompagner lors des
expéditions de chasse et de voyages en bateau.
Parmi les nombreux
convertis faits par Kaggwa à la cour, il y avait plusieurs futurs martyrs. Un
de ceux-ci, James Buzabaliawo, qui était aussi membre du groupe musical, avait
été instruit par Kaggwa dans la foi catholique ainsi que dans la musique, et il
était devenu le premier assistant de Kaggwa. Lorsque l’orage de la persécution
a éclaté le 25 mai, 1886, le roi était à Munyonyo, un enclos royal bâti sur une
colline près du lac Victoria, non loin de la capitale. C’est là que Charles
Lwanga et les pages chrétiens ont été condamnés à mort, en dépit des vaines
tentatives du missionnaire catholique Siméon Lourdel, qui avait essayé
d’obtenir une audience auprès du roi pour que celui-ci remette les exécutions.
Plus tard dans la journée, Lourdel est revenu au palais sous prétexte
d’informer le roi de l’arrivée imminente du premier évêque catholique, Léon
Livinhac. Le roi semblait être content d’entendre que l’évêque allait arriver,
mais il refusa d’accorder le sursis aux martyrs.
Le jour suivant, Mukasa,
le chancelier, a rappelé au roi Mwanga que Kaggwa était toujours en liberté. Le
roi a répondu qu’il ne pouvait pas se permettre de perdre son chef des
tambours. Mukasa a répondu en lui disant que Kaggwa était l’enseignant chrétien
le plus important vis-à-vis des pages et des autres serviteurs du roi, et qu’il
ne mangerait pas jusqu’à ce qu’on lui donne Kaggwa, pour qu’il puisse s’occuper
de sa fin lui-même. Mwanga a accédé à cette demande, mais il était trop gêné
pour annoncer la nouvelle à Kaggwa en personne. Quand les messagers du
chancelier sont arrivés, Kaggwa était prêt. Il s’était rendu à la mission le
matin même pour recevoir l’eucharistie, et il était rentré à son poste, à
Munyonyo. Les émissaires du roi ont demandé, “Donne-nous tous les chrétiens qui
sont chez toi.” “Il n’y en a qu’un,” a déclaré Kaggwa, “Je suis moi-même
chrétien.” Arrivé à la maison du chancelier, il a été interrogé par Mukasa, et
a été grondé pour avoir aussi enseigné le catéchisme aux enfants de celui-ci.
“Enlevez cet homme et mettez-le à mort,” a ordonné le chancelier. “Amenez-moi
son bras pour me prouver que vous avez fait votre besogne. Je ne mangerai rien
avant de l’avoir vu.”
Les bourreaux ont tenté
de remettre les choses, car ils s’attendaient à ce que le roi donne le sursis d’un
moment à un autre. Cependant, Kaggwa les a poussés à le tuer rapidement et
d’apporter son bras au chancelier. Quelques moments plus tard ils ont amené le
bras sanglant à Mukasa. Les témoins du martyre ont dit que Kaggwa portait un
linge d’écorce par-dessus un pagne blanc et qu’il portait un petit livre à la
main. Il a supplié les bourreaux de ne pas le mettre à nu, et ils y ont
consenti. Le jettant à terre, ils lui ont coupé le bras avec un couteau. Kaggwa
a seulement crié, “Mon Dieu.” Après, ils l’ont décapité et ils ont coupé son
corps en morceaux. Les chrétiens ont enterré ses restes à l’endroit même où il
est mort, dans la révérence. Cet endroit n’est pas loin du séminaire majeur
catholique moderne de Ggaba. Pendant bien des années, une simple dalle de béton
et une croix ont marqué le site. Cela a été remplacé plus tard par une église
de pèlerinage moderne, bâtie sur le site du tombeau. André Kaggwa a été
béatifié par le Pape Bénédicte XV en 1920. Il a été déclaré saint canonisé par
le Pape Paul VI en 1964.
Aylward Shorter M. Afr.
Bibliographie
J.F. Faupel, African
Holocaust [Holocauste africain] (Nairobi, St. Paul’s Publications Africa,
1984 [1962]).
J.P. Thoonen, Black
Martyrs [Martyres noirs] (London: Sheed and Ward, 1941).
Cet article, soumis en
2003, a été recherché et rédigé par le dr. Aylward Shorter M. Afr., directeur
émérite de Tangaza College Nairobi, université catholique de l’ Afrique de
l’Est.
Dictionnaire Biographique
des Chrétiens d'Afrique
SOURCE : https://dacb.org/fr/stories/uganda/kaggwa-andrew/
1 juin 2022 3
commentaires
Saint André Kaggwa,
l’apôtre de feu
Figure spirituelle
SAINTS AFRICAINS. Le père
Adéchina Samson Takpé, prêtre du diocèse de Dassa-Zoumé (Centre-Bénin) et
doctorant en liturgie à Vinzenz Palloti University (Allemagne) propose la
présentation de la vie et des vertus de bienheureux et saints africains. Cette
semaine, il s’intéresse à la vie de saint André Kaggwa, un martyr ougandais.
Kaggwa naît vers 1856 au
Buganda. Vers 1869, il est capturé comme esclave puis présenté au roi Muteesa
pour être son page. En 1875, l’explorateur Henry Morton Stanley en visite au Buganda
emmène avec lui des tambours européens qui intéressent le roi. Celui-ci en
acquiert une douzaine et envoie Kaggwa chez Toli, un musulman malgache, pour
qu’il apprenne à les jouer. Auprès de celui-ci, Kaggwa devient musulman. À la
fin de l’apprentissage, il est nommé maître des tambours royaux puis chef de
fanfare. Il dirige tous les musiciens de la cour, y compris les joueurs de
trompette et de cymbales.
Cependant, entré
entretemps en contact avec les missionnaires catholiques, Kaggwa s’inscrit au
catéchisme en juin 1880. Les missionnaires le décrivent comme « le
plus influent des néophytes ». Intelligent, intrépide, affable, prêt à
rendre service, ses nombreuses qualités humaines lui valent l’estime et
l’affection de tous. Il se marie à Clara Batudde Nakazibwe qu’il convertit au
catholicisme. Le roi lui donne en cadeau un terrain à Natete, à proximité de la
capitale. Il y construit une maison puis groupe autour de lui plus de cent
cinquante catéchumènes et néophytes. Avec eux alors, il organise des soirées de
prière.
Kaggwa est baptisé le
30 avril 1882 sous le nom d’André. Lorsqu’en 1884 la peste bubonique
éclate, il prend soin des malades et des mourants. En l’absence des
missionnaires, il assure l’instruction religieuse, célèbre les baptêmes ainsi
que les enterrements. Muteesa meurt en octobre 1884. Mwanga son successeur
maintient Kaggwa à la tête de la fanfare royale. Il le nomme en outre Mugowa,
chef de la milice à laquelle les musiciens sont rattachés, puis chef
traditionnel de Kigowa. Kaggwa devient ainsi le conseiller préféré du roi et
participe à toutes ses expéditions et voyages. Parallèlement, il suscite de
nombreuses conversions au christianisme au sein de la cour.
Martyre
Après l’exécution de Joseph Mukasa en novembre 1885, André Kaggwa devient le chef officieux des chrétiens. Le chancelier ou premier ministre qui lui en veut d’avoir converti deux de ses enfants, le calomnie auprès du roi. Mwanga hésite à faire mourir celui en qui il voit le plus fidèle de ses amis. Mais sous la pression du chancelier, il finit par céder. Les émissaires du premier ministre arrivent chez Kaggwa le 25 mai 1886 et ordonnent :
– Donne-nous tous les chrétiens qui sont chez toi.
– Il n’y en a qu’un, moi-même, déclare Kaggwa.
Il est alors garrotté et
conduit pour l’interrogatoire. Le chancelier lui reproche d’être chrétien,
d’enseigner le catéchisme et de vouloir apprendre à tout le royaume à prier. La
sentence fatale s’ensuit : « Qu’on l’emmène et qu’on le
tue ! ». Les bourreaux prennent leur temps dans l’espoir d’un sursis
royal. Alors, le chancelier s’adresse à Mukajanga, le bourreau en chef :
« Tue-le à l’instant, je ne mangerai pas que tu ne m’aies apporté sa main
coupée, comme preuve de sa mort. ».
André, craignant que
Mukajanga, par quelque compassion malencontreuse, ne retarde l’heureux moment
de son triomphe, lui dit : « Hâte-toi d’accomplir les ordres reçus.
Quand le maître te dit qu’il a faim et t’ordonne de lui tuer une chèvre grasse,
tu te presses, afin de pouvoir lui servir promptement à manger. Tue-moi donc
vite, et tu lui porteras ma main, puisqu’il ne peut manger avant de l’avoir
vue. ». Les bourreaux conduisent André dans une cour à quelques pas de là,
lui coupent la main avec un couteau et courent la présenter au chancelier.
Ensuite, ils décapitent André Kaggwa et découpent son corps en morceaux.
C’était le mercredi 26 mai 1886 à Munyonyo. Le martyr avait trente ans.
Hommage
Au lieu où eut lieur le
martyre d’André Kaggwa s’élèvent un mausolée, une église moderne, une statue le
représentant avec le bas coupé et un amphithéâtre en plein air pour les
assemblées nombreuses. En 2015, le pape François est allé s’y recueillir. Un
des vingt-deux piliers de la basilique des Martyrs de l’Ouganda est en son
honneur. À l’intérieur de la basilique, un vitrail le représente.
Le séminaire de
philosophie du diocèse de Kinshasa porte son nom : « Grand séminaire
de philosophie Saint André Kaggwa ». Portent également son nom la paroisse
Saint André Kaggwa d’Isiro dans le diocèse de Pointe-Noire en République du Congo
et la paroisse Saint André Kaggwa de Bouna dans le diocèse de Bondoukou, en
Côte d’Ivoire.
Père Adéchina Samson
Takpé
SOURCE : https://africa.la-croix.com/saint-andre-kaggwa-lapotre-de-feu/
Also
known as
Andreas Kaggwa
Andrew Kaggwa
3 June as
one of the Martyrs
of Uganda
Profile
Convert,
joining the Church in 1881.
One of the Martyrs
of Uganda who died in
the Mwangan persecutions.
Born
at Bunyoro, Uganda
beheaded in 26 May 1886 at
Munyonyo, Uganda
29 February 1920 by Pope Benedict
XV (decree of martyrdom)
6 June 1920 by Pope Benedict
XV
18 October 1964 by Pope Paul
VI at Rome, Italy
Additional
Information
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA
Citation
“Saint Anderea
Kaggwa“. CatholicSaints.Info. 29 December 2021. Web. 26 May 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-anderea-kaggwa/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-anderea-kaggwa/
St. Andrew Kaggwa Muddu-aguma
Mugoowa was a Munyoro by tribe from Bugangayizi county but his parents are not
known as he was just captured from his home-land by Buganda raiders. He was the
king Mwanga's bandmaster-General, the Mugowa.
He was baptized on 30
April 1882 by Pere Lourdel.
The day he met his death,
he was arrested at his home and taken to Katikkiro (Chancellor) Mukasa who
ordered the executioners to cut off his arm and take it to him before the
Katikkiro could eat anything as a proof of Kaggwa's death. Kaggwa's arm was first
cut off and taken to Mukasa before he was beheaded and hacked to pieces at
Munyonyo. He died in the afternoon of Wednesday 26 May 1886.
Kaggwa is the patron of
Catechists, Teachers and Families.
SOURCE : https://web.archive.org/web/20121112041523/http://www.ugandamartyrsshrine.org.ug/martyrs.php?id=34
ST. ANDREW KAGGWA
Andrew Kaggwa was a
member of the Nyoro tribe, traditional enemies of the Ganda. At an early age he
was captured and carried off as a slave by a party of Ganda, raiding the border
country of Bugangadzi. He was a handsome, well-built boy and was therefore
presented to the king as part of his share of the spoils. Placed among the
royal pages, his cheerfulness and kind-heartedness made him a favourite with
his fellows. He was still a page when the explorer H. M. Stanley visited
Buganda in 1875. Stanley had brought with him some European drums to which the
king, Mutesa I, took a fancy. Having acquired a dozen of these drums, the king
sent Kaggwa to his factotum, Toli, a Muslim Madagascan who had visited France,
to learn how to play them. At this time Kaggwa also became a Muslim. Toli,
however, also acted as a carpenter for the Catholic missionaries and it is
likely that he introduced Kaggwa to them. In any case, Kaggwa joined the
Catholic catechumenate in June 1880. He also seems to have attended Bible
classes given by the Anglican missionary, Alexander Mackay.
Kaggwa, now aged about
twenty-five, was appointed the king’s master drummer and was in charge of some
fifteen other drummers. Not long afterwards, he became bandmaster, in charge of
all the court musicians, including buglers and cymbals-players. He was given a
plot of land at Natete, not far from the capital and built a house there, in
which, after his marriage, he lived with his wife, Clara Batudde. He was
baptized on April 30, 1882.
Two years later, bubonic plague broke out at the
capital, and Kaggwa cared for dying and abandoned catechumens in his own
enclosure. Since the Catholic missionaries had left Uganda at this time, he
also instructed, baptized and buried those he took in. Other Christians
followed his example. Mutesa I died in October 1884 and was succeeded by
Mwanga, with whom many of the royal servants had been on intimate terms when he
was a young prince. This was the case with Kaggwa, who was not only now
reappointed bandmaster but given the title Mugowa, with authority over the
entire militia from which the bandsmen were drawn.
This name was derived
from the only other European type band in East Africa, which belonged to the
Sultan of Zanzibar and was composed of musicians from Goa. Kaggwa was also
given a fief at Kiwatule hill, which became known as Kigowa. Kaggwa became a
great favourite of the new king, who invited him to accompany him on hunting
and boating expeditions.
Among the many converts made by Kaggwa at court
there were several future martyrs. One was James Buzabaliawo, another bandsman,
whom Kaggwa instructed in the Catholic faith as well as in music, and who
became Kaggwa’s chief assistant. When the storm of persecution broke on May 25,
1886, the king was at Munyonyo, a royal enclosure, built on a hill beside Lake
Victoria, not far from the capital.
It was here that Charles
Lwanga and the Christian pages were sentenced to death, in spite of the vain
attempts of the Catholic missionary, Siméon Lourdel, to see the king and stay
the execution. Later in the day, Lourdel returned to the palace on the pretext
of informing the king about the imminent arrival of the first Catholic bishop,
Léon Livinhac. The king appeared pleased to hear of the bishop’s arrival, but
refused to reprieve the martyrs.
On the following day, Mukasa, the
chancellor, reminded Mwanga that Kaggwa was still at liberty. The king replied
that he could not afford to lose his chief drummer. To this, Mukasa replied
that Kaggwa was the principal Christian instructor of the king’s pages and
other servants, and that he would not eat until he had been given to him in
order to dispose of him himself. Mwanga acceded to the request, but was too
ashamed to give the news to Kaggwa personally. When the chancellor’s messengers
came, Kaggwa was prepared. He had been to receive the Eucharist at the mission
in the morning and had returned to his post at Munyonyo. “Give up the
Christians in your house,” demanded the emissaries. “There is only one,”
replied Kaggwa, “I am myself a Christian.” Arrived at the chancellor’s house,
he was interrogated by Mukasa, and berated for having even taught catechism to
Mukasa’s own children. “Take this man away and put him to death,” commanded the
chancellor. “Bring me his arm to prove that you have done your work. I will not
touch food until I have seen it.”
The executioners sought to delay matters,
expecting the king to send a reprieve at any moment. Kaggwa, however, urged
them to kill him quickly and take his arm to the chancellor. In a few moments
they brought the bleeding, severed arm to Mukasa.
Witnesses of the
martyrdom said that Kaggwa was wearing bark-cloth over a white loin cloth and
holding a small book in his hand. He begged the executioners not to strip him
naked and they consented. Throwing him down, they cut off his arm with a knife.
Kaggwa’s only sound was to cry “My God.” They then beheaded him and cut his
body into pieces. Christians reverently buried his remains at the spot where he
died.
Andrew Kaggwa was
beatified by Pope Benedict XV in 1920. He was declared a canonized saint by
Pope Paul VI in 1964.
Aylward Shorter M.Afr.
(courtesy of http://www.dacb.org/stories/uganda/kaggwa_andrew.html,
courtesy photos by White Fathers and Greyfriars Uganda)
Bibliography:
J. F. Faupel, African
Holocaust (Nairobi, St. Paul’s Publications Africa, 1984 [1962]).
J. P. Thoonen, Black
Martyrs (London: Sheed and Ward, 1941).
This article, submitted
in 2003, was researched and written by Dr. Aylward Shorter M.Afr., Emeritus
Principal of Tangaza College Nairobi, Catholic University of Eastern Africa.
SOURCE : https://www.munyonyo-shrine.ug/martyrs/st-andrew-kaggwa/
Les saints 22 martyrs de l’Ouganda ;
en
bas à droite, André Kaggwa et son tambour
Sant' Andrea Kaggwa Martire
>>>
Visualizza la Scheda del Gruppo cui appartiene
† Munyonyo, Uganda, 26
maggio 1886
Martirologio
Romano: In località Munyonyo in Uganda, sant’Andrea Kaggwa, martire, che,
capo dei suonatori di timpano del re Mwanga e suo familiare, da poco iniziato a
Cristo, insegnò la dottrina del Vangelo ai pagani e ai catecumeni e fu per
questo crudelmente ucciso.
Fece un certo scalpore,
nel 1920, la beatificazione da parte di Papa Benedetto XV di ventidue martiri
di origine ugandese, forse perché allora, sicuramente più di ora, la gloria
degli altari era legata a determinati canoni di razza, lingua e cultura. In
effetti, si trattava dei primi sub-sahariani (dell’”Africa nera”, tanto per
intenderci) ad essere riconosciuti martiri e, in quanto tali, venerati dalla
Chiesa cattolica.
La loro vicenda terrena
si svolge sotto il regno di Mwanga, un giovane re che, pur avendo frequentato
la scuola dei missionari (i cosiddetti “Padri Bianchi” del Cardinal Lavigerie)
non è riuscito ad imparare né a leggere né a scrivere perché “testardo,
indocile e incapace di concentrazione”. Certi suoi atteggiamenti fanno dubitare
che sia nel pieno possesso delle sue facoltà mentali ed inoltre, da mercanti
bianchi venuti dal nord, ha imparato quanto di peggio questi abitualmente
facevano: fumare hascisc, bere alcool in gran quantità e abbandonarsi a
pratiche omosessuali. Per queste ultime, si costruisce un fornitissimo harem
costituito da paggi, servi e figli dei nobili della sua corte.
Sostenuto all’inizio del
suo regno dai cristiani (cattolici e anglicani) che fanno insieme a lui fronte
comune contro la tirannia del re musulmano Kalema, ben presto re Mwanga vede
nel cristianesimo il maggior pericolo per le tradizioni tribali ed il maggior
ostacolo per le sue dissolutezze. A sobillarlo contro i cristiani sono
soprattutto gli stregoni e i feticisti, che vedono compromesso il loro ruolo ed
il loro potere e così, nel 1885, ha inizio un’accesa persecuzione, la cui prima
illustre vittima è il vescovo anglicano Hannington, ma che annovera almeno
altri 200 giovani uccisi per la fede.
Il 15 novembre 1885
Mwanga fa decapitare il maestro dei paggi e prefetto della sala reale. La sua
colpa maggiore? Essere cattolico e per di più catechista, aver rimproverato al
re l’uccisione del vescovo anglicano e aver difeso a più riprese i giovani paggi
dalle “avances” sessuali del re. Giuseppe Mkasa Balikuddembè apparteneva al
clan Kayozi ed ha appena 25 anni.
Viene sostituito nel
prestigioso incarico da Carlo Lwanga, del clan Ngabi, sul quale si concentrano
subito le attenzioni morbose del re. Anche Lwanga, però, ha il “difetto” di
essere cattolico; per di più, in quel periodo burrascoso in cui i missionari
sono messi al bando, assume una funzione di “leader” e sostiene la fede dei
neoconvertiti.
Il 25 maggio 1886 viene
condannato a morte insieme ad un gruppo di cristiani e quattro catecumeni, che
nella notte riesce a battezzare segretamente; il più giovane, Kizito, del clan
Mmamba, ha appena 14 anni. Il 26 maggio vemgono uccisi Andrea Kaggwa, capo
dei suonatori del re e suo familiare, che si era dimostrato particolarmente
generoso e coraggioso durante un’epidemia, e Dionigi Ssebuggwawo.
Si dispone il
trasferimento degli altri da Munyonyo, dove c’era il palazzo reale in cui erano
stati condannati, a Namugongo, luogo delle esecuzioni capitali: una “via
crucis” di 27 miglia, percorsa in otto giorni, tra le pressioni dei parenti che
li spingono ad abiurare la fede e le violenze dei soldati. Qualcuno viene
ucciso lungo la strada: il 26 maggio viene trafitto da un colpo di lancia
Ponziano Ngondwe, del clan Nnyonyi Nnyange, paggio reale, che aveva ricevuto il
battesimo mentre già infuriava la persecuzione e per questo era stato
immediatamente arrestato; il paggio reale Atanasio Bazzekuketta, del clan
Nkima, viene martirizzato il 27 maggio.
Alcune ore dopo cade
trafitto dalle lance dei soldati il servo del re Gonzaga Gonga del clan
Mpologoma, seguito poco dopo da Mattia Mulumba del clan Lugane, elevato al
rango di “giudice”, cinquantenne, da appena tre anni convertito al
cattolicesimo.
Il 31 maggio viene
inchiodato ad un albero con le lance dei soldati e quindi impiccato Noè
Mawaggali, un altro servo del re, del clan Ngabi.
Il 3 giugno, sulla
collina di Namugongo, vengono arsi vivi 31 cristiani: oltre ad alcuni
anglicani, il gruppo di tredici cattolici che fa capo a Carlo Lwanga, il quale
aveva promesso al giovanissimo Kizito: “Io ti prenderò per mano, se dobbiamo
morire per Gesù moriremo insieme, mano nella mano”. Il gruppo di questi martiri
è costituito inoltre da: Luca Baanabakintu, Gyaviira Musoke e Mbaga Tuzinde,
tutti del clan Mmamba; Giacomo Buuzabalyawo, figlio del tessitore reale e
appartenente al clan Ngeye; Ambrogio Kibuuka, del clan Lugane e Anatolio
Kiriggwajjo, guardiano delle mandrie del re; dal cameriere del re, Mukasa
Kiriwawanvu e dal guardiano delle mandrie del re, Adolofo Mukasa Ludico, del
clan Ba’Toro; dal sarto reale Mugagga Lubowa, del clan Ngo, da Achilleo
Kiwanuka (clan Lugave) e da Bruno Sserunkuuma (clan Ndiga).
Chi assiste
all’esecuzione è impressionato dal sentirli pregare fino alla fine, senza un
gemito. E’ un martirio che non spegne la fede in Uganda, anzi diventa seme di
tantissime conversioni, come profeticamente aveva intuito Bruno Sserunkuuma
poco prima di subire il martirio “Una fonte che ha molte sorgenti non si inaridirà
mai; quando noi non ci saremo più altri verranno dopo di noi”.
La serie dei martiri
cattolici elevati alla gloria degli altari si chiude il 27 gennaio 1887 con
l’uccisione del servitore del re, Giovanni Maria Musei, che spontaneamente
confessò la sua fede davanti al primo ministro di re Mwanga e per questo motivo
venne immediatamente decapitato.
Carlo Lwanga con i suoi
21 giovani compagni è stato canonizzato da Paolo VI nel 1964 e sul luogo del
suo martirio oggi è stato edificato un magnifico santuario; a poca distanza, un
altro santuario protestante ricorda i cristiani dell’altra confessione,
martirizzati insieme a Carlo Lwanga. Da ricordare che insieme ai cristiani
furono martirizzati anche alcuni musulmani: gli uni e gli altri avevano
riconosciuto e testimoniato con il sangue che “Katonda” (cioè il Dio supremo
dei loro antenati) era lo stesso Dio al quale si riferiscono sia la Bibbia che
il Corano.
Autore: Gianpiero
Pettiti