Sainte Jacinthe
(Hyacinthe) Marto
Un des enfants auxquels
la Sainte Vierge apparut à Fatima. (+ 1920)
Un des enfants
auxquels la Sainte
Vierge apparut à Fatima. Elle mourut à dix ans d'une maladie
qu'elle supporta avec patience et dévotion à la Vierge Marie.
- François à Fatima le 13
mai 2017: les
petits bergers, exemples de sainteté pour «surmonter les souffrances» de la vie (radio
Vatican)
- Pèlerinage
du pape François au sanctuaire de Notre Dame de Fatima à l'occasion du
centenaire des Apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à la Cova
da Iria, 12-13 mai 2017, homélie
du Saint Père.
Vidéo
du Vatican sur la webTV de la CEF
- Consistoire
pour la canonisation de bienheureux, dont les voyants de Fatima le 20
avril 2017.
- Les
petits voyants de Fatima sur la voie de la sainteté.
- décret
du 23 mars 2017 reconnaissant un miracle attribué au bienheureuxFrancesco
Marto, né le 11 juin 1908 et mort le 4 avril 1919, et à la
bienheureuse Giacinta Marto, née le 11 mars 1910 et morte le 20 février 1920.
- Homélie
de sa sainteté le pape Jean-Paul II pour la béatification des vénérables
Jacinthe et François, pastoureaux de Fátima, au sanctuaire de
Notre-Dame du Rosaire de Fátima, Samedi 13 mai 2000.
"Je te bénis, Père,
d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux
tout-petits.
Je te bénis, ô Père, pour
tous tes tout-petits, à commencer par la Vierge Marie, ton humble Servante,
jusqu'aux pastoureaux François et Jacinthe.
Que le message de leur
vie reste toujours ardent pour illuminer le chemin de
l'humanité!""Comme à Lourdes, à Fatima également la Vierge a choisi
des enfants, François, Jacinthe et Lucie, comme destinataires de son message.
Ils l'ont accueillie si fidèlement qu'ils méritent non seulement d'être
reconnus comme témoins crédibles des apparitions, mais de devenir eux-mêmes un
exemple de vie évangélique.
Lucie, leur cousine à
peine plus âgée encore vivante, a tracé des portraits significatifs des deux
nouveaux bienheureux. François était un enfant bon, réfléchi, à l'âme contemplative
; alors que Jacinthe était vive, plutôt susceptible, mais très douce et
aimable."
(source: Il
y aura des saints parmi les enfants - Jean-Paul II, Audience Générale
du mercredi 17 mai 2000 - site du Vatican)
À Aljustrel près de
Fatima, au Portugal, en 1920, la bienheureuse Hyacinthe Marto. Encore toute
jeune enfant, elle supporta avec patience la maladie dont elle était affectée
et témoigna de toutes ses forces de sa piété envers la Vierge Marie.
Martyrologe romain
"Ne croyez pas que
le jeune âge soit un obstacle au chemin vers la perfection consommée, autrement
dit la sainteté", avait dit le Pape Pie XII, et bien des années auparavant
son prédécesseur Pie X, avait affirmé : "Il y aura des saints parmi les
enfants".
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10244/Sainte-Jacinthe-%28Hyacinthe%29-Marto.html
HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ LE
PAPE JEAN PAUL II
AU SANCTUAIRE DE NOTRE DAME DU ROSAIRE DE FÁTIMA
Samedi 13 mai 2000
1. "Je te
bénis, Père, [...] d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de
l'avoir révélé aux tout-petits" (Mt 11, 25).
Chers frères et soeurs,
avec ces paroles, Jésus loue le Père céleste pour ses desseins; Il sait que
personne ne peut venir à Lui si le Père ne l'attire pas (cf. Jn 6,
44), c'est pourquoi il loue son dessein et y adhère filialement:
"Oui, Père, cat tel a été ton bon plaisir" (Mt 11, 26). Il t'a
plu d'ouvrir ton Royaume aux tout-petits.
Selon le dessein divin,
"une femme vêtue de soleil" (Ap 12, 1) est venue du Ciel sur
cette terre, à la recherche des tout-petits préférés du Père. Elle leur parle
avec une voix et un coeur de mère: elle les invite à s'offrir comme
victimes de réparation, se disant prête à les conduire, de façon sûre, jusqu'à
Dieu. Et voilà que ces derniers voient sortir de ses mains maternelles une
lumière qui pénètre en eux, si bien qu'ils se sentent plongés en Dieu comme
lorsqu'une personne - expliquent-ils eux-mêmes - se contemple dans un miroir.
Plus tard, François, l'un
des trois enfants choisis, observait: "Nous brûlions dans cette
lumière qui est Dieu et nous ne nous consumions pas. Comment Dieu est-il? On ne
peut pas le dire. Cela est certain, nous ne pourrons jamais le dire". Dieu
est une lumière ardente mais qui ne consume pas. Ce fut la même perception
qu'eût Moïse, lors-qu'il vit Dieu dans le buisson ardent; à cette occasion Dieu
lui parla, se disant inquiet pour l'esclavage de son peuple et décidé à le
libérer par son intermédiaire: "Je serai avec toi" (cf. Ex 3,
2- 12). Ceux qui accueillent cette présence deviennent demeure et, en
conséquence, "buisson ardent" du Très-Haut.
François console Jésus
2. Ce qui
émerveillait davantage le bienheureux François et le pénétrait était Dieu dans
cette lumière immense qui les avait rejoints tous les trois dans la profondeur
de leur être. Ce n'est qu'à lui, cependant, que Dieu se fit connaître "si
triste", comme il disait. Une nuit, son père l'entendit sangloter et lui
demanda pourquoi il pleurait; son fils répondit: "Je pensais à Jésus
qui est si triste à cause des péchés que l'on accomplit contre Lui". Un
unique désir - si caractéristique de la façon de penser des enfants - fait
désormais agir François et c'est celui de "consoler Jésus et de faire en
sorte qu'il soit content".
Il s'opère dans sa vie
une transformation que l'on pourrait qualifier de radicale; une transformation
certainement peu commune pour un enfant de son âge. Il s'engage dans une vie
spirituelle intense, avec une prière si assidue et fervente qu'il rejoint une
véritable forme d'union mystique avec le Seigneur. C'est précisément cela qui
le pousse à une purification croissante de l'esprit, grâce à de nombreuses
renonciations à ce qui lui plaît et même aux jeux innocents des enfants.
François endura les
grandes souffrances causées par la maladie, dont il mourut ensuite, sans jamais
se plaindre. Rien ne lui semblait suffire pour consoler Jésus; il mourut avec
le sourire aux lèvres. Le désir était grand chez cet enfant de réparer les
offenses des pécheurs, en offrant dans ce but l'effort d'être bon, les
sacrifices, la prière. Jacinthe, sa soeur plus jeune que lui de presque deux
ans, vivait également animée par les mêmes sentiments.
Un rappel à la conversion
3. "Puis un
second signe apparut au ciel: un énorme dragon" (Ap 12, 3).
Ces paroles que nous
avons entendues dans la première lecture de la Messe nous incitent à penser à
la grande lutte entre le bien et le mal, ainsi qu'à constater comment l'homme,
en mettant Dieu de côté, ne peut pas atteindre le bonheur, et finit même par se
détruire.
Combien de victimes au
cours du dernier siècle du second millénaire! La pensée se tourne vers les horreurs
des deux "grandes guerres" et celles des autres guerres dans tant de
parties du monde, vers les camps de concentration et d'extermination, les
goulags, les purifications ethniques et les persécutions, le terrorisme, les
enlèvements de personnes, la drogue, les attentats contre la vie à naître et la
famille.
Le message de Fatima est
un rappel à la conversion, en faisant appel à l'humanité afin qu'elle ne joue
pas le jeu du "dragon", qui avec la "queue balaie le tiers des
étoiles du ciel et les précipite sur la terre" (Ap 12, 4). Le dernier
objectif de l'homme est le Ciel, sa véritable maison où le Père céleste, dans
son amour miséricordieux, est en attente de tous.
Dieu désire que personne
ne se perde; c'est pourquoi, il y a deux mille ans, il a envoyé son Fils sur la
terre pour "chercher et sauver ce qui était perdu" (lc 19, 10).
Il nous a sauvés par sa mort sur la croix. Que personne ne rende cette Croix
vaine! Jésus est mort et ressuscité pour être "l'aîné d'une multitude de
frères" (Rm 8, 29).
Dans sa sollicitude
maternelle la Très Sainte Vierge est venue ici, à Fatima, pour demander aux
hommes de "ne plus offenser Dieu, Notre Seigneur, qui est déjà très
offensé". C'est la douleur d'une mère qui l'oblige à parler; le destin de
ses enfants est en jeu. C'est pourquoi Elle demande aux pastoureaux:
"Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs; tant
d'âmes finissent en enfer parce que personne ne prie et ne se sacrifie pour
elles".
Jacinthe convertit les
pécheurs
4. La petite
Jacinthe a partagé et vécu cette douleur de la Madone, en s'offrant
héroïquement comme victime pour les pécheurs. Un jour, lorsqu'elle et François
avaient désormais contracté la maladie qui les obligeait à rester au lit, la
Vierge Marie vint leur rendre visite à la maison, comme le raconte
Jacinthe: "La Madone est venue nous voir et elle a dit que bientôt
elle viendra prendre François pour l'emmener au Ciel. A moi, elle a demandé si
je voulais encore convertir davantage de pécheurs. Je lui ai dit que oui".
Et lorsque le moment du départ de François s'approche, la petite lui
recommande: "De ma part porte de nombreux saluts à Notre Seigneur et
à la Madone et dit leur que je suis disposée à supporter tout ce qu'ils
voudront pour convertir les pécheurs". Jacinthe était restée tellement
frappée par la vision de l'enfer, qui avait eu lieu lors de l'apparition de
juillet, que toutes les mortifications et pénitences lui semblaient peu de
choses pour sauver les pécheurs.
Jacinthe pourrait très
bien s'exclamer avec saint Paul: "En ce moment je trouve ma joie
dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui
manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Eglise" (Col 1,
24). Dimanche dernier, au Colisée à Rome, nous avons fait mémoire des très
nombreux témoins de la foi du XX siècle, en rappelant, à travers les
témoignages incisifs qui nous ont été laissés, les souffrances qu'ils ont
subies. Une nuée innombrable de courageux témoins de la foi nous a laissé un
précieux héritage, qui devra rester vivant au cours du troisième millénaire.
Ici à Fatima, où ont été préannoncés ces temps de tribulations et où la Madone
à demandé de prier et de faire pénitence pour les abréger, je désire
aujourd'hui rendre grâce au Ciel pour la force du témoignage qui s'est
manifestée dans toutes ces vies. Et je désire une fois de plus célébrer la
bonté du Seigneur envers moi, quand, durement frappé le 13 mai 1981, je fus
sauvé de la mort. J'exprime également ma reconnaissance à la bienheureuse Jacinthe
pour les sacrifices et les prières faites pour le Saint-Père, qu'elle avait
tant vu souffrir.
La Vierge a besoin de nos
prières et de nos sacrifices
5. "Je te
bénis, Père, d'avoir révélé cela aux tout-petits". La louange de Jésus
prend aujourd'hui la forme solennelle de la béatification des pastoureaux
François et Jacinthe. L'Eglise désire, par ce rite, placer sur le lucernaire
ces deux petites flammes que Dieu a allumées pour illuminer l'humanité en ses
heures sombres et remplies de crainte. Que ces lumières resplendissent donc sur
le chemin de cette multitude immense de pèlerins et de ceux qui nous
accompagnent à travers la radio et la télévision. Que François et Jacinthe
soient une lumière amie qui illumine le Portugal tout entier et, de façon
particulière, ce diocèse de Leiria-Fatima.
Je remercie Mgr Serafim,
Evêque de cette illustre Eglise particulière, pour ses paroles de bienvenue et
avec une grande joie je salue tout l'épiscopat portugais et les communautés
ecclésiales respectives que j'aime de tout coeur et que j'exhorte à imiter
leurs saints. Un salut fraternel s'adresse aux cardinaux et aux évêques
présents, avec une mention particulière pour les pasteurs des communautés des
pays de langue portugaise: que la Vierge Marie obtienne la réconciliation
au peuple angolais; qu'elle apporte son réconfort aux victimes des inondations
au Mozambique; qu'elle veille sur les pas du Timor Lorasae, de la Guinée
Bissau, du Cap-Vert, de São Tomé et Principe; et qu'elle conserve dans l'unité
de la foi ses fils et ses filles du Brésil.
J'adresse un salut
respectueux au Premier ministre et aux Autorités qui ont voulu participer à
cette célébration. Je profite de l'occasion pour exprimer, à la personne du
Chef du gouvernement, ma reconnaissance à chacun pour la collaboration grâce à
laquelle ce pèlerinage a été rendu possible. Je donne un baiser cordial et un
bénédiction particulière à la paroisse et à la ville de Fatima, qui se
réjouissent aujourd'hui pour leurs enfants élevés aux honneurs des autels.
6. Ma dernière
parole s'adresse aux enfants: Chers enfants, je vois que nombreux parmi
vous portent des vêtements semblables à ceux portés par François et Jacinthe.
Ils vous vont très bien! Le problème est que, ce soir ou demain, vous ôterez
ces vêtements et... les pastoureaux disparaîtront. Ne
croyez-vous pas qu'ils ne devraient pas disparaître? La Madone a besoin de
chacun de vous pour consoler Jésus, triste en raison des torts qui lui sont
faits; elle a besoin de vos prières et de vos sacrifices pour les pécheurs.
Demandez à vos parents et
à vos enseignants de vous inscrire à l'"école" de la Madone, afin
qu'elle vous enseigne à devenir comme les pastoureaux, qui cherchaient à faire
ce qu'Elle leur demandait. Je vous dis que "l'on progresse davantage en
peu de temps de soumission et de dépendance à Marie que durant des années
entières d'initiatives personnelles, reposant seulement sur soi-même" (Saint
Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Très Sainte
Vierge, n. 155). C'est ainsi que les pastoureaux sont devenus rapidement
saints. Une femme qui avait accueilli Jacinthe à Lisbonne, en entendant les
conseils si beaux et si sages que la petite lui donnait, lui demanda qui les
lui avait enseignés. "C'est la Madone" - lui répondit-elle. En se
laissant guider, avec une générosité totale, par une Maîtresse si bonne,
Jacinthe et François ont rejoint en peu de temps les sommets de la perfection.
7. "Je te
bénis, Père, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir
révélé aux tout-petits"
Je te bénis, ô Père, pour
tous tes tout-petits, à commencer par la Vierge Marie, ton humble Servante,
jusqu'aux pastoureaux François et Jacinthe.
Que le message de leur
vie reste toujours ardent pour illuminer le chemin de l'humanité!
Deux petits bergers de
Fatima seront canonisés le 13 mai lors du voyage du Pape
La rédaction
d'Aleteia - publié le 20/04/17 - mis à jour le 11/05/17
François et Jacinthe
Marto, témoins des apparitions de la Vierge Marie à Fatima (Portugal), vont
rejoindre la cohorte des saints de l'Église.
La nouvelle était
attendue, elle a été confirmée ce jeudi 20 avril au matin. François et
Jacinthe, deux des trois bergers de Fatima, seront
canonisés par le pape François, le 13 mai prochain, lors de son voyage sur le
lieu des apparitions, cent ans après les faits. Lucie, leur sœur, qui fut aussi
témoin des apparitions, pourrait elle aussi être canonisée, mais son décès est
récent (2005) et son procès est en cours d’instruction.
La Sainte Vierge est
apparue pour la première fois aux trois enfants le 13 mai 1917 puis s’est
ensuite manifestée à cinq autres reprises. « La dame toute vêtue de
blanc » demandait notamment aux jeunes voyants de revenir prier
régulièrement. Au cours de la troisième apparition, Marie aurait révélé
plusieurs « secrets » aux enfants. Enfin, le 13 octobre 1917, une
foule immense assiste à des miracles exceptionnels,
dont la fameuse « danse du soleil », attestée par de très nombreuses
sources.
François et Jacinthe ne
survivront pas longtemps à ces apparitions. Atteints par la grippe espagnole
qui ravage l’Europe à l’issue de la Première guerre mondiale, ils meurent
successivement. François le premier, le 4 avril 1919, à l’âge de 10 ans.
Jacinthe la seconde, le 20 février 1920, à l’âge de 9 ans. Ce sont donc ces
deux figures qui seront honorées le 13 mai prochain par le pape François à
Fatima et qui vont rejoindre la belle liste des saints enfantins.
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APPARITIONSBÉATIFICATION
ET CANONISATIONFATIMAMIRACLEPAPE FRANÇOIS
Sainte Jacinthe Marto
Voyante de Fatima
(1910 - 1920)
Jacinthe (Jacinta de
Jesus) Marto, la plus jeune des visionnaires des apparitions de Notre-Dame
de Fatima, en 1917, avec son frère Francisco Marto et leur cousine Lúcia dos
Santos, est née le 11 Mars 1910 à Aljustrel au Portugal.
Elle est la fille
légitime de Manuel Pedro Marto et d’Olímpia de Jésus. Le 19 Mars, elle reçoit
le Sacrement du Baptême à l’église paroissiale de Fatima.
De caractère joyeux et
insouciant, elle aime à danser - ce qu'elle fait avec grâce - et ce jusque dans
la prison de Vila Nova de Ourém !
Très marquée par la
vision de l'enfer (montré lors des apparitions de Fatima), elle s'attache
spécialement à prier et à se sacrifier pour la conversion des pécheurs. Elle
redit souvent la Prière enseignée par Notre Dame et elle invite son frère et sa
cousine à prier « pour sauver les âmes de l'enfer ».
Le 13 Octobre 1917, un
ecclésiastique lui demande de prier pour le Saint-Père. Elle lui demande qui
est le Saint-Père, et dès lors, à chaque Prière ou Sacrifice, elle ajoute
« …et pour le Saint-Père ».
Après chaque chapelet,
elle ajoute trois Ave pour lui. Elle aurait tant aimé le voir ! « Beaucoup
de personnes viennent ici, dit-elle, mais jamais le Saint-Père ». À
deux reprises, elle aura une vision du Pape Benoît XV, priant et souffrant.
Elle tremble devant la
perspective de la deuxième guerre mondiale « pire encore que la
première » (apparition du 13 Juillet 1917) qui arrivera si l'on n'écoute
pas les demandes de la Vierge, et dont les horreurs lui paraissent présentes.
« Tant de gens qui vont mourir. Et presque tous vont en enfer ! Beaucoup
de maisons seront détruites et beaucoup de Prêtres tués ».
Ainsi offre-t-elle
généreusement ses sacrifices : repas donnés aux brebis, puis aux pauvres - support
des visiteurs qui la questionnent – mauvais traitements, moqueries - maladie et
séparation des siens.
Elle dit aussi :
« J'aime tellement le Cœur Immaculé de Marie. C'est le Cœur de notre
petite maman du Ciel ! »
Et elle chante sur des
airs à elle : « Doux cœur de Marie, soyez mon Salut ! Cœur Immaculé de
Marie, convertissez les pécheurs, sauvez les âmes de l'enfer ».
Elle regrette de ne
pouvoir Communier à ces intentions. Devant partir à l'hôpital, elle fait ses
dernières recommandations à Lucie, inspirées des messages de la Vierge, et elle
annonce qu'elle ira dans deux hôpitaux, non pas pour guérir mais « pour
souffrir davantage » et qu'elle mourra « toute seule ».
Elle reçoit plusieurs
visites de la Sainte Vierge et meurt, en odeur de sainteté mais seule, le 20
Février 1920.
Jacinthe Marto a été
Béatifiée, avec son frère François (fêté le 4 Avril), le 13 Mai
2000, au Sanctuaire de Notre Dame du Rosaire de Fatima, par le Pape Saint
Jean Paul II (>>> Homélie du
Pape).
Pour un approfondissement
: >>> Notre
Dame de Fatima
Statue
des deux pastoureaux béatifiés.Obra de Graça Costa Cabral,
Santuário
de Fátima
LES VOYANTS
LA BIENHEUREUSE JACINTA
MARTO
Jacinthe avait deux ans
de moins que son frère François. C'était une petite fille gaie et vive, au
grand cœur, mais capricieuse par moment ; à tel point que Lucie disait
d'elle : « Ma cousine était susceptible, parce que la moindre
contrariété suffisait pour la faire bouder dans un coin à attacher le
bourricot !. Il fallait alors la laisser choisir le jeu et le partenaire
avec qui elle voulait jouer ».
Cependant, c'était une
petite fille aimable, attirante et d'une nature extraordinairement sensible.
Son maintien toujours sérieux, modeste et affable, paraissait traduire la
présence de Dieu dans toutes ses actions, maintien qu'on ne trouve d'ordinaire
que chez des personnes déjà avancées en âge et de grande vertu. Une de ses
qualités particulières était l'amour de la vérité, au point d'être capable de
reprendre une personne qui aurait dit un mensonge.
A cinq ans environ, en
entendant parler des souffrances de notre divin Rédempteur, elle
s'attendrissait et pleurait. « Pauvre Notre Seigneur !,
répétait-elle. Je ne veux faire aucun péché, pour que Jésus ne souffre pas
davantage. »
Les vilaines paroles
étaient un péché, et faisaient souffrir le Petit Jésus. Aussi Jacinthe
évitera-t-elle tout le long de sa courte vie la compagnie de ceux parmi
lesquels il y avait danger de prendre cette mauvaise habitude.
Elle avait une attirance
particulière pour sa cousine Lucie, avec qui elle aimait jouer. Lorsque la
famille Marto allait prendre un repas chez les dos Santos, la plus heureuse
était Jacinthe qui aimait se placer à table tout près de Lucie.
Le soir, elle faisait
tout pour rester avec sa cousine, si bien que sa tante proposait de la laisser
dormir à la maison.
Plus tard, et après de
nombreuses insistances, Jacinthe (et François) purent obtenir de leurs parents
la garde des brebis afin de pouvoir aller avec Lucie à la Cova da Iria pour
être en sa compagnie.
Elle aimait courir
derrière les papillons, mais elle aimait encore mieux cueillir les fleurs pour
en faire des guirlandes. La danse était sa distraction favorite. Comme son
frère François, elle aimait la musique et durant les longues heures qu'elle
passait à faire paître le troupeau, elle faisait retentir de sa jolie voix la
solitude de la campagne. Assise sur le sommet d'une colline, ou sur un rocher,
elle ne se lassait pas d'entendre l'écho de sa voix se répercuter au fond des vallées.
Le nom qui résonnait le
mieux était le nom de « Marie », et Jacinthe récitait quelquefois
l'Ave Maria tout entier, en prononçant seulement la parole suivante lorsque
celle qui précédait avait cessé d'être répercutée par l'écho.
La communion de Lucie
exalta chez Jacinthe et son frère le désir de recevoir comme elle la sainte
Hostie. Au printemps 1918, Olimpia les présenta à l'abbé Ferreira afin qu'ils
remplissent le devoir pascal s'il les trouvait assez instruits. Jacinthe fut
acceptée ; elle n'avait pas huit ans : grande dérogation aux
principes pour M. le Curé ! Hélas ! son frère trébucha, paraît-il,
dans la récitation d'une question importante et fut refusé ; ce qui
faisait accuser le bon prêtre de partialité par Ti Manuel, le papa, lequel eût
été bien content que son frère put l'accompagner également à la Sainte Table.
En décembre 1918, elle
tomba gravement malade, presque au même moment que François. Au cours de cette
année là, la très sainte Vierge apparut trois fois à la fillette, mais sans lui
apporter de messages :
— La première fois, dans
l'église de Fatima, durant la messe, le jour de l'Ascension ; Elle lui
apprit à bien réciter le chapelet.
— La seconde fois, ce fut
la nuit, à la porte de la cave, alors que la famille dormait.
— La troisième fois, dans
la maison, au dessus d'une table ; la Vierge était immobile et
silencieuse. Jacinthe s'écria : « Oh, Maman !... Vous ne voyez
pas là Notre-Dame de la Cova da Iria ? ».
Un jour, elle confia tout
émue à sa cousine Lucie : « Notre-Dame est venue nous voir, et elle a
dit qu'elle viendrait, dans très peu de temps, chercher François pour l'emmener
au Ciel. A moi, elle m'a demandé si je voulais encore convertir davantage de
pécheurs. Je lui ai dit que oui.
Notre-Dame veut que
j'aille dans deux hôpitaux ; mais pas pour guérir. Ce sera pour souffrir
davantage, pour l'amour de Dieu, pour la conversion des pécheurs, et en
réparation des offenses commises contre le Cœur Immaculé de Marie. Elle m'a dit
que tu n'y viendrais pas ; que ma mère m'y conduirait, et qu'ensuite je
resterais là toute seule ; mais que je n'aie pas peur, car elle viendrait
me chercher pour aller au Ciel. »
Après le départ du
François pour le Ciel, les parents installèrent la petite fille dans la chambre
de son saint frère, car plus proche de la porte d'entrée. En effet, Jacinthe
était très affaiblie par la maladie.
La présence de sa cousine
Lucie était pour elle un soutient indispensable car depuis le départ de
François elle ne cessait de penser à lui en pleurant.
Sa consolation était de
souffrir pour Notre Seigneur afin de réparer les péchés du monde. Les
souffrances des damnés et l'éternité de leur peine la préoccupaient sans cesse
et l'encourageaient à supporter sans plainte et même avec joie les souffrances
de la maladie. Elle avait demandé à François mourant, de dire, au Ciel, à
Notre-Seigneur et à sa Mère qu'elle souffrirait « tout ce qu'ils
voudraient » pour la conversion des pécheurs. La vision de l'enfer l'avait
tant impressionnée, qu'elle ne pouvait chasser de son esprit cette pensée.
Parfois, pensive, elle répétait tout haut : « Coïtadinhos !... »
(Pauvres malheureux !). « Dis, Lucie, ces flammes ne s'éteignent
jamais ? Et ces gens ne se consument pas comme le bois qui devient de la
cendre ? »
Et, après les
explications de sa cousine, elle reprenait :
— « L'enfer !...
l'enfer !... Quelle peine me font les âmes qui y tombent !... nous
prierons beaucoup et nous ferons des sacrifices pour que les pécheurs se
convertissent. » ; et mi-tremblante s'agenouillait, joignait les
mains et récitait les prières que Notre-Dame lui avait enseignées : « Oh
mon Jésus ! pardonnez-nous nos péchés... etc. ». Jacinthe restait
comme ça, très longtemps agenouillée, répétant la même prière pour convertir
les pécheurs et ainsi sauver les âmes de l'enfer.
La maladie la faisait
souffrir beaucoup. Après une broncho-pneumonie, se déclara une pleurésie
purulente, qui lui causait de grandes souffrances. Elle s'efforçait toutefois
de ne jamais se plaindre malgré les douleurs qu'elle supportait avec
résignation, une joie même, qui surprenait d'autant plus qu'elle trouvait
encore la force de se lever pour réciter la prière de l'Ange.
Quand sa mère se montrait
triste de la voir souffrir, elle lui disait : « Ne vous faites
pas de souci, mère, je vais au ciel, et là, je prierai beaucoup pour vous. Ne
pleurez pas, je me sens bien. »
Jacinthe disait à
Lucie : « Je ne veux pas que tu dises à personne que je souffre,
même pas à ma mère, parce que je ne veux pas qu'elle s'afflige. »
La petite malade se
confiait volontiers à Lucie. Ensemble elles parlaient de leurs mortifications,
de leurs sacrifices, qui leur semblaient peu de chose pour consoler les Cœurs
de Jésus et de Marie. « Écoute, tu sais, disait Jacinthe, Notre
Seigneur est triste, parce que Notre-Dame nous a dit de ne plus l'offenser
davantage, qu'Il était déjà trop offensé, mais on n'en fait aucun cas ; on
continue à faire les mêmes péchés. » Elle lui énumérait alors toutes
les occasions dont elle avait profité, le jour et la nuit précédente, pour
réparer tant d'outrages faits à Dieu : « J'avais très soif, et je
n'ai pas voulu boire. Je l'ai offert à Jésus pour les pécheurs. Cette nuit, je
souffrais beaucoup, et j'ai voulu offrir à Notre Seigneur le sacrifice de ne
pas me retourner dans mon lit. Aussi je n'ai pas dormi du tout... Et toi,
Lucie, as-tu fait aujourd'hui quelque sacrifice ? »
Bien qu'elle ne pouvait
plus rien avaler sans un certaine dégoût, elle prenait les aliments que sa mère
lui présentait sans montrer la plus légère répugnance pour offrir ce sacrifice
à Notre Seigneur. Elle confia à Lucie : « Je bois la tasse de
lait que ma mère me donne ; si tu savais combien cela m'a coûté de la
prendre ! mais je ne dis rien. Je prends tout par amour de Notre Seigneur
et du Cœur Immaculé de Marie, notre "Maman du Ciel". »
Quand sa mère lui
apportait, avec une tasse de lait, une belle grappe de raisin, et lui laissait
le choix, elle prendrait de préférence le lait. « Non Maman, je ne
prendrai pas les raisins ; vous pouvez les emporter. Donnez-moi plutôt le
lait ; je vais le prendre. » Et lorsque sa mère se retirait,
elle disait à Lucie : « J'avais tellement envie de ces raisins, et
cela m'a tant coûté de prendre le lait ! Mais j'ai voulu offrir ce
sacrifice à Notre Seigneur ».
Au cours du mois de juin
1919, le médecin conseilla aux parents de l'envoyer à l'hôpital saint Augustin,
à quinze kilomètres de la maison. Là, la petite fille fut soumise à un
traitement rigoureux, mais qui ne donna aucun résultat. Alors, à la fin du mois
d'août, il fut décidé que la petite revienne à la maison, d'autant plus que ses
parents n'avaient pas les moyens de payer plus longtemps le prix de la pension
à l'hôpital.
Sa santé s'affaiblissait
de jour en jour. La maladie minait son pauvre petit corps. Atteinte de
tuberculose, il lui était tout à fait impossible de quitter son lit.
Lorsqu'elle eut appris,
par Notre-Dame elle-même la visitant dans sa chambre d'Aljustrel, qu'elle irait
à Lisbonne dans un hôpital pour y mourir seule, son cœur fut bouleversé par
cette perspective de mourir loin de ses parents et de sa cousine bien-aimée. Un
jour, Lucie la trouva, tenant une image de Notre-Dame, qu'elle embrassait en
disant : « O ma "Maman du Ciel" ! Alors il me
faut mourir toute seule ? » C'était là une épreuve bien amère
que lui imposait la Vierge, et elle la suppliait presque d'écarter ce calice.
Jésus Lui-même, avant sa Passion, disait : « Père, s'il est
possible, que ce calice s'éloigne de moi ! » ; mais, elle
acceptait de souffrir avec amour pour Jésus et Marie, ainsi que pour les
pécheurs, en disant dans sa prière : « O mon Jésus ! ce
sacrifice est si grand ! vous pouvez sauver beaucoup de
pécheurs ! ».
A la mi-janvier 1920,
arriva à Aljustrel un prêtre, ami de la famille, avec un médecin renommé à
Lisbonne pour voir la petite malade, le Dr. Eurico-Lisboa. Ce médecin
décida de l'hospitaliser d'urgence à Lisbonne. La petite fille se gardait bien
de soutenir l'opinion de ses parents qui voulaient la garder à la maison, car
elle savait qu'à Aljustrel, elle ne pourrait pas offrir le « si grand
sacrifice » de mourir « toute seule » que la Vierge lui avait
proposé, sacrifice qui pouvait préserver des flammes quelques âmes pécheresses.« Tu
iras à deux hôpitaux, lui avait dit Notre-Dame, mais ce ne sera pas pour
guérir. Ce sera pour souffrir davantage, pour l'amour de Dieu, pour la
conversion des pécheurs, et en réparation des offenses commises contre mon Cœur
Immaculée »
Le Cœur Immaculé de
Marie ! C'était la passion de Jacinthe !
« Il ne s'en faut
plus beaucoup pour que j'aille au Ciel, confiait-elle à Lucie. Toi, tu
resteras ici pour dire que Dieu veut établir dans le monde la dévotion au Cœur
Immaculé de Marie... Quand tu auras à le dire, ne te cache pas !... Dis à
tout le monde que Dieu nous accorde ses grâces par le moyen du Cœur Immaculé de
Marie ; qu'il faut les lui demander à Elle ; que le Cœur de Jésus
veut qu'on vénère, à côté de lui, le Cœur Immaculé de Marie [Voir dévotion
des cinq premiers samedis du mois]. Que l'on demande la paix au
Cœur Immaculé de Marie, parce que Dieu la lui a confiée à Elle !.
Ah ! si je pouvais
mettre dans le cœur de tout le monde le feu que j'ai là dans la poitrine, qui
me brûle, et me fait tant aimer le Cœur de Jésus et le Cœur de
Marie ! » Parfois avec sa simplicité naturelle elle disait
aussi : « J'aime tant le Cœur Immaculé de Marie, c'est le Cœur
de Notre petite Maman du ciel. N'aimes-tu pas répéter
souvent ? "Doux Cœur de Marie, Cœur Immaculé de
Marie". J'aime tellement cela… ». Ce départ pour la capitale
effrayait beaucoup la petite Jacinthe car elle savait de la très sainte Vierge
même, que ce voyage serait le dernier avant d'aller au Ciel ; et l'idée de
ne plus revoir ceux qu'elle aimait tant lui fendait le cœur. Notre Seigneur, au
Jardin des Oliviers, avait senti la même peine de souffrir seul. Par trois
fois, il avait interrompu sa prière, pour demander à ses Apôtres de veiller
avec Lui. Comment s'étonner donc de rencontrer le même sentiment dans l'âme si
affectueuse de la petite Jacinthe ? mais, malgré cette peine, elle accepta
avec joie d'aller à l'hôpital, pour montrer son amour à Marie en y souffrant
plus qu'à la maison.
A Lisbonne, personne ne
voulait recevoir cette voyageuse fatiguée avec sa petite fille pâle et
décharnée. Pour finir, ce 21 janvier 1920, la malade et sa mère furent reçues
avec beaucoup de bonté par la Directrice de l'orphelinat Notre-Dame des
Miracles, à Lisbonne, soeur Marie de la Purification Godinho († 24-06-1960
à l'age de 82 ans), en attendant que le médecin puisse faire les démarches
administratives d'admission à l'hôpital ; mais il rencontra un obstacle
imprévu : la mère de Jacinthe refusait que sa fille soit opérée, sans
doute par peur de la perdre... mais face à l'insistance et aux bons conseils du
médecin, elle accepta.
Dans cet orphelinat, il y
avait une tribune avec vue sur la chapelle. Tous les moments qui lui restaient
durant les jours qu'elle y a vécu, Jacinthe les passait dans la tribune assise
dans une petite chaise avec les yeux fixés dans le tabernacle. C'était sa mère
qui la portait dans ses bras à la table de la communion.
Le 2 février, jour de la
Présentation, Jacinthe entrait au Service n° 1 de l'hôpital Doña
Estefania, où elle occupait le lit n° 38, et était traitée sous la
direction du Dr. Castro-Freire, l'un des meilleurs médecins d'enfants du
Portugal. Elle y recevait la visite quotidienne de soeur Purification, sa « marraine »,
comme elle appelait sa bienfaitrice. Monsieur Marto, son papa, put venir voir
une fois son enfant, mais ce fut une visite bien brève. Le pauvre homme devait
revenir promptement à Fatima, où d'autres de ses enfants étaient au lit et
réclamaient sa présence. Lucie, qui était venue lui rendre visite durant deux
jours, confie : « Je la trouvai avec la même allégresse de
souffrir pour l'amour de Dieu, pour l'amour du Cœur Immaculé de Marie, pour les
pécheurs et pour le Saint Père. C'était là tout son idéal et les thèmes de ses
conversations. » : « J'aime tant souffrir pour l'amour de Jésus
et Marie et Eux Ils aiment tant tous ceux qui souffrent pour la conversion des
pécheurs », disait Jacinthe, affirmant que Notre-Dame lui était apparue de
nouveau et lui avait encore répété que « le péché qui mène le plus de
monde en enfer est le péché de la chair ; qu'il faut s'éloigner du
luxe ; qu'il ne faut pas s'obstiner dans le péché et qu'il faut faire
pénitence ».
Le diagnostic du
chirurgien révéla une pleurésie purulente de la grande cavité gauche, avec
fistule, et ostéite des septième et huitième côtes du même coté. Ce jour là la
maman de Jacinthe reçut des nouvelles d'Aljustrel : elle devait absolument
rentrer chez elle car d'autres enfants de la famille étaient malades et avaient
besoin de sa présence.
L'opération chirurgicale
ayant été retardée de quelques jours, elle décida de prendre le train pour
Fatima, le 5 février. Ce fut un grand déchirement pour elle comme pour sa
petite fille qui tout au long de sa maladie, ne cessa de souffrir héroïquement
pour la conversion des pécheurs. Sur son lit d'hôpital, on l'entendra
dire : « Il se commet beaucoup et de trop grands péchés dans le
monde. Si les hommes savaient ce que c'est que l'éternité, ils feraient tout
pour changer de vie... Les hommes se perdent parce qu'ils ne pensent pas assez
à la mort de Notre-Seigneur et qu'ils ne font pas pénitence ». (Voir forum
n° 31).
Le 10 février, Jacinthe
fut opérée par le docteur Castro-Freire. A cette époque, les anesthésies
étaient très imparfaites, ce qui causait beaucoup de souffrance aux malades. Le
chirurgien lui ouvrit une fissure pour le drainage du pus et on lui retira deux
côtes du coté gauche. Jacinthe souffrait beaucoup, et la douleur se ravivait
chaque fois qu'il fallait panser la plaie large comme la main. Cependant son
seul gémissement était : « Aïe ! aïe !... ô
Notre-Dame !» Elle ajoutait : « Patience ! nous
devons tous souffrir pour aller au Ciel ! ». Personne ne l'entendait
se plaindre. Elle disait plus que jamais à Jésus, dans un héroïsme
tranquille : « Maintenant Vous pouvez convertir beaucoup de
pécheurs, parce que je souffre beaucoup ! ».
Quelques jours après, la
Vierge Marie vint au pied du lit d'hôpital consoler la petite fille, lui
annonçant que bientôt Elle viendrait la chercher pour aller au Ciel ; mais
dès cet instant Jacinthe ne manifesta plus aucune souffrance. Elle confiait à
Mère Godinho : « Maintenant je ne me plains plus !
Notre-Dame m'a dit qu'elle viendra me chercher, et qu'elle m'enlève déjà toutes
mes souffrances ». Le Docteur Eurico-Lisboa confirma qu'effectivement
toutes les douleurs de sa petite patiente disparurent et qu'elle put se
distraire en regardant des images pieuses, dont une de Notre-Dame du Sameiro,
célèbre sanctuaire de l'Immaculée Conception, près de Braga. L'enfant disait
que c'était celle qui lui rappelait le plus la Vierge qui lui était apparue.
Sœur Lucie rapporte dans
ses « Mémoires » que sa cousine lui confia que Notre-Dame lui avait
dit lors de cette Apparition la date et l'heure de son entrée dans la vie
éternelle.
Le 20 février 1920, vers
18 heures, la petite malade dit qu'elle se sentait mal et qu'elle désirait
recevoir les derniers sacrements. On appela donc le curé de la paroisse
des Anges, M. l'abbé Pereira dos Reis, qui l'entendit en confession vers
20 heures. La voyant apparemment bien, il ne voulut pas lui donner les
derniers sacrements et lui promit seulement de lui apporter Notre Seigneur le
jour suivant. De nouveau la petite insista pour recevoir la communion disant
qu'elle allait bientôt mourir. De fait, vers 22h30, la petite Jacinthe
s'éteignit tranquillement, toute seule, en odeur de sainteté, mais sans avoir pu
communier, à l'hôpital Doña Estefânia. Seule une jeune infirmière, Aurora
Gomes, assista à son décès.
La Vierge était donc
venue, une dernière fois, auprès de la petite malade du lit n° 60 (où on
l'avait transportée après l'opération), et avait emmené au Ciel l'âme de
Jacinthe, laissant seulement à la terre sa dépouille mortelle. La nouvelle se
répandit très vite dans les milieux catholiques de Lisbonne. Sœur Godinho la
revêtit d'une belle robe blanche avec ceinture bleu céleste, puis, le
24 février, à 11 heures, le corps fut placé dans un cercueil afin de
procéder à l'office funèbre, en l'église des Saints-Anges. Un défilé de
personnes qui croyaient aux évènements de Fatima, ne tarda pas à se former. On
venait avec des chapelets et des images, pour toucher les vêtements de la
petite et prier auprès de son corps.
Couchée dans son
cercueil, Jacinthe paraissait vivante, avec les lèvres et les joues d'une belle
couleur rosée. Le parfum agréable qu'exhalait le corps, décédé depuis trois
jours et demi, ne peut expliquer naturellement cette odeur de fleurs variées,
fait très singulier, étant donné le caractère purulent de la maladie et le
temps prolongé pendant lequel le corps était resté à l'air libre.
L'après-midi, le corps
fut accompagné à pied jusqu'à la gare, sous la pluie, par beaucoup de monde, et
déposé à Vila Nova de Ourem, dans le caveau de la famille du baron de
Alvaiazere.
Le 12 septembre 1935,
Mgr. da Silva fit transférer le corps de la petite Jacinthe dans le cimetière
de Fatima. Lorsqu'on ouvrit le cercueil, l'assistance put constater que le
visage de la voyante était resté intact. Ce fut le cas également, lors de
l'exhumation définitive dans la basilique, le 1er mai 1951.
Lors de la première
exhumation, on photographia le visage de la petite bergère et l'Évêque de
Leiria envoya cette photo à Lucie. Dans la lettre où elle remerciait le Prélat
et lui disait toute sa joie, la religieuse écrivait entre autres choses :
« J'espère que
Notre-Seigneur voudra lui donner l'auréole des saints, pour la plus grande
gloire de la Sainte Vierge. Quant à son âge, elle n'était qu'une enfant ;
elle excella néanmoins dans la pratique de la vertu et sut prouver son amour de
Dieu et de la Sainte Vierge, par la mortification. Pour ma part, je dois à son
amitié d'avoir conservé mon innocence. Elle avait admirablement compris cet
esprit de prière et de sacrifice que la Sainte Vierge nous avait
recommandé ».
Le
procès en vu de la béatification de Jacinta Marto a été ouvert à Leira
le 21 décembre 1949 en même temps que celui de son frère François. Il a
été transmis au Saint-Siège le 2 juillet 1979, et c'est le 13 mai
1989 qu'ils ont été déclarés Vénérables.
Le 16 avril 1999, la
Congrégation pour la Cause des Saints a approuvé un miracle attribué à leur
intercession. L'assemblée plénière de la Congrégation a entériner cette
décision le 24 juin 1999. C'est alors que le Pape Jean-Paul II a
publié, le 28, le décret de béatification. François et Jacinthe sont
désormais les plus jeunes Bienheureux de l'Église (respectivement, 11 et
9 ans).
PENSÉES DE LA
BIENHEUREUSE JACINTA MARTO
L'héroïcité des vertus de
Jacinthe est une preuve évidente des merveilles de la grâce que Dieu nous donne
si on prie le Cœur Immaculé de Marie. Les paroles que Jacinthe confiait à
sa marraine ne peuvent s'expliquer sans une sagesse infuse. Une
enfant de dix ans, sans aucune instruction, n'ayant que des connaissances
religieuses rudimentaires, ne pouvait certainement inventer des sentences comme
celles-ci, que Mère Godinho a eu soin de noter.
Sur le péché, par
exemple :
— « Les péchés qui
conduisent le plus d'âmes en Enfer, ce sont les péchés de la chair ».
— « Il viendra des
modes qui offenseront beaucoup Notre Seigneur. Les personnes qui servent Dieu
ne doivent pas suivre la mode. L'Eglise n'a pas de modes. Notre Seigneur est
toujours le même. »
— « Les péchés du
monde sont bien grands. »
— « Si les hommes
savaient ce qu'est l'éternité, ils feraient tout pour changer de vie. »
— « Les hommes se
perdent, parce qu'ils ne pensent pas à la mort de Notre Seigneur, et ne font
pas pénitence. »
— « Beaucoup de
mariages ne sont pas bons ; ils ne plaisent pas à Notre Seigneur, et ne
sont pas de Dieu ».
Au sujet des
guerres :
— « Notre Dame a dit
que, dans le monde, il y a trop de guerres et de discordes. Les guerres ne sont
que le châtiment des péchés du monde. »
— « Notre Dame ne
peut plus retenir le bras de son Fils bien-aimé sur le monde. »
— « Il faut faire
pénitence. Si les gens se corrigent, Notre Seigneur viendra encore secourir le
monde ; mais s'ils ne se corrigent pas, le châtiment viendra ».
— « Pauvre Notre
Dame! Ah ! j'ai tant de peine de Notre Dame ! tant de
peine ! »
Au sujet des prêtres et
des gouvernants :
— « Marraine, priez
beaucoup pour les pécheurs ! Priez beaucoup pour les prêtres ! Priez
beaucoup pour les Religieux ! Les prêtres devraient s'occuper seulement
des choses de l'Église. Les prêtres doivent être purs, très purs.
La désobéissance des
prêtres et des Religieux à leurs Supérieurs et au Saint-Père offense beaucoup
Notre Seigneur. »
— « Marraine, priez
beaucoup pour les gouvernements ! Malheur à ceux qui persécutent la
Religion de Notre Seigneur ! Si le gouvernement laissait en paix l'Église,
et s'il donnait la liberté à la sainte Religion, il serait béni de Dieu. »
Sur les vertus
chrétiennes :
— « Marraine,
n'allez pas au milieu du luxe ! Fuyez les richesses ! Soyez amie de
la sainte pauvreté et du silence. Ayez beaucoup de charité, même avec ceux qui
sont mauvais. Ne dites du mal de personne, et fuyez ceux qui en disent.
— « Ayez beaucoup de
patience, parce que la patience nous conduit au Ciel. » — « La
Confession est un sacrement de miséricorde. Aussi faut-il s'approcher du
confessionnal avec confiance et joie. Sans Confession il n'y a pas de
salut. »
— « La Mère de Dieu
voudrait qu'il y ait plus de vierges qui s'attachent à elle par le vœu de
chasteté. »
— « J'aimerais bien,
moi, aller au couvent ; mais j'aime encore mieux aller au Ciel. »
— « Ceux qui
n'accomplissent pas les promesses faites à Notre-Dame ne seront jamais heureux
dans leur vie. »
— « Pour être
Religieuse, il faut être très pure d'âme et de corps. »
A cette dernière
réflexion, Mère Godinho interrogea Jacinthe :
— « Et sais-tu ce
que veut dire être pure ? », lui demanda t-elle.
— « Je le sais, je
le sais. Être pure de corps, c'est garder la chasteté ; être pure d'âme,
c'est ne pas faire de péchés : ne pas regarder ce qu'il ne faut pas voir,
ne pas voler, ne jamais mentir, dire toujours la vérité, même si cela
coûte. »
— « Mais qui donc
t'a appris tant de choses ? », lui demandait encore Mère Godinho.
— « C'est
Notre-Dame. Mais il y en a aussi que je pense toute seule. J'aime beaucoup
penser. »
La Très Sainte Vierge ne
se contentait pas d'inspirer à Jacinthe ces profondes pensées. Quelquefois elle
lui découvrait l'avenir.
Mère Godinho, un jour,
posa cette question à Mme Olimpia, qui se trouvait auprès de sa fille : —
« N'aimeriez-vous pas que vos filles Florinda et Teresa, entrent dans la
vie religieuse ? ».
— « Dieu m'en
garde ! » répondit la bonne dame.
Quelques instants après,
Jacinthe, qui avait suivi la conversation, disait, avec gravité, à la
Supérieure de l'orphelinat : « Notre Seigneur aimerait beaucoup que
mes sœurs se fassent Religieuses. Maman ne veut pas ; mais, pour cela,
Notre-Dame ne tardera pas à les emmener au Ciel. ».
C'est ce qui arriva. Peu
de temps après la mort de Jacinthe, ses deux sœurs, Florinda et Teresa,
moururent, l'une à 17 ans, l'autre à 16 ans.
Citons un autre
fait : Mère Godinho désirait depuis longtemps aller à la Cova da
Iria ; mais elle n'avait jamais pu en trouver l'occasion. « Soyez
tranquille, Marraine !, lui assura un jour Jacinthe. Après ma mort
vous irez là-bas ». C'est ce qui arriva en effet. A cause de circonstances
imprévues, il ne fut pas possible d'ensevelir le corps de Jacinthe dans le
caveau offert par Mme Angelina da Conceiçâo Lopes, à Lisbonne, au cimetière dos
Prazeres. Au dernier moment, le Baron de Alvaiâzere offrit son caveau de
famille, à Vila Nova de Ourém, pour la sépulture de l'enfant. Mère Godinho
accompagna jusque là le corps de sa petite protégée. Le même jour, elle se
rendit à Fatima, où elle eut le bonheur de faire la connaissance de Lucie, qui
l'accompagna jusqu'à la Cova da Iria.
Dans une autre occasion,
un des deux médecins qui la soignaient lui demanda de prier pour lui lorsqu'elle
serait au Ciel. La petite lui répondit qu'elle le ferait ; mais, aussitôt
après, le fixant de son regard qui paraissait découvrir l'avenir, elle
ajouta : « Écoutez, vous irez bientôt là-haut, vous aussi ;
cela ne tardera pas ! » Une scène analogue eut lieu avec un
autre médecin, à qui elle prédit aussi son rappel à Dieu et celui de sa fille.
Au sujet d'un prêtre,
dont elle avait entendu un beau sermon, et qui était, jusqu'alors, considéré
comme un homme exemplaire, la petite exprimait avec décision un jugement
défavorable :
— « Marraine, quand
on y pensera le moins, vous verrez comme ce prêtre est mauvais ! »
Jacinthe avait raison.
Peu après, le malheureux abandonna complètement ses devoirs de prêtre, et se
mit à vivre d'une manière ouvertement scandaleuse.
A propos de l'opération
qu'on voulait lui faire, et qui eut lieu en effet, Jacinthe faisait
remarquer :
— « Tout cela est
inutile. Notre-Dame est venue me dire que j'allais mourir bientôt. »
Elle fit même écrire à
Lucie pour lui dire que la Vierge lui était apparue, et lui avait fait savoir
le jour et l'heure de sa mort.
. En savoir plus :
voir forum
n° 28 : « Les derniers Temps : ceux de la Vierge
Marie. »
1910 Le jeudi 10 mars naît à Aljustrel; de Manuel
Pedro MARTO et Olympia de Jesus.
1910 19 mars :
baptême à l'église paroissiale de Fátima.
1915-1916 Bergerette
1916 Printemps / Été /
Automne : témoin des apparitions de l'Ange
1917 Les 13 mai, juin,
juillet, septembre, octobre : Apparitions de la Vierge à la Cova da Iria.
1917 Les 13, 14, 15
août : séquestrée à la prison de Vila Nova de Ourém.
1917 Le dimanche 19
août : Apparition de la Vierge aux Valinhos.
1917 Du 13 octobre au 6
août 1918, apparitions de la Vierge :— à l'Ascension 1918 : dans
l'église paroissiale (Comment réciter le
chapelet) ;— chez elle, nuitamment, à
la porte de la cave ;— dans la maison, au dessus d'une table (déposition
du curé Ferreira, le 6 août 1918).
Visions prophétiques
illustrant le grand Secret :— vision du Saint-Père insulté et
persécuté ;— vision de la guerre et du Saint-Père en prière.
Autres visites de la
Vierge :— au lit, peu avant la mort de Francisco ;— seule à la maison
avant son départ pour Lisbonne ;— à l'orphelinat N-D. des-Miracles de
Lisbonne (où elle apprend le jour et l'heure de sa mort).
1918 Printemps :
première communion.
1918 Du 1er juillet
au 31 août : à l'hôpital Saint-Augustin de Vila Nova de Ourém.
1918 Octobre :
victime d'une pneumonie (grippe espagnole).
1919 Décembre : La
Vierge lui annonce qu'elle mourra toute seule à Lisbonne
1920 21 janvier :
départ pour l'Orphelinat N-D. des-Miracles de Lisbonne. Visites de Notre-Dame.
1920 2 février :
transfert à l'hôpital de Dona Estefãnia.
1920 10 février :
subit une opération. Visite de la Vierge.
1920 20 février :
confession peu avant sa mort ; décéde à l'hôpital vers 22 h 30 dans la solitude et sans avoir pu communier.
1920 21 février :
son corps est transporté à la sacristie de l'église des Anges à Lisbonne.
1920 24 février :
son corps est enseveli à Vila Nova de Ourém dans le caveau de famille du baron de Alvaiazere, où il
demeurera 15 ans.
1935 12 septembre :
Ouverture du cercueil. Le corps apparaît intact. Translation au cimetière de
Fátima où il demeurera 15 ans
1949 21 décembre :
Ouverture du Procès infirmatif diocésain.
1951 30 août :
Ouverture officielle du cercueil. Le corps est moins bien conservé qu'à l'ouverture de 1935
1951 1er mai :
Translation des restes au transept gauche de la basilique.
1989 13 mai :
Jean-Paul II la déclare Vénérable avec son frère Francisco, à Fatima
2000 13 mai :
Jean-Paul II la béatifie avec son frère Francisco, à Fatima.
Ô toi, Jacinthe très chérie,
qui sur la terre es passée d'un seul vol,
Dans une douleur intense, tu aimais ton Jésus.
N'oublie pas la prière que jadis je te fis :
« Sois mon amie, auprès du trône de la Vierge Marie !
Ô lis de candeur, perle brillante.
Là-haut dans le Ciel, où tu vis triomphante,
Ô séraphin d'amour, avec ton petit frère
Prie pour moi aux pieds du Seigneur ! »
Sœur LucieSOURCE : http://www.fatima.be/fr/fatima/pastor/jacinthe.php
Qui était Jacinta Marto,
la petite bergère qui a vu la Vierge à Fatima ?
Isabelle
Cousturié | 07 mai 2017
Le 13 mai prochain, le
pape François sera au Portugal pour le centenaire des apparitions de Notre-Dame
à Fatima et la canonisation de deux des trois enfants qui y ont vu la Sainte
Vierge : Francisco et Jacinta Marto.
Après
un premier volet sur Francisco, qui avait vocation à prier et consoler le
Seigneur et la Vierge Marie des péchés des hommes, Aleteia vous propose de
partir à la découverte de Jacinta, sa petite sœur, dont l’unique préoccupation
était de convertir les pécheurs et de préserver les âmes de l’enfer. Si Lucie,
sa cousine, parlait avec la Vierge lors des apparitions, si Francisco voyait
tout mais n’entendait rien, Jacinta, elle, ne parlait pas mais voyait et
entendait tout.
Jacinta, sa vocation
Jacinta était la petite
dernière de la fratrie Marto, née deux ans après son frère, Francisco. En 1917,
comme son frère, elle ne savait pas lire, et comme lui elle n’avait pas encore
fait sa première communion. D’après sa cousine, Lucie, c’était une petite fille
vive et joyeuse, qui avait le cœur sur la main. Très sensible, elle était
également un peu boudeuse et un rien suffisait pour la contrarier. Mais comme
Francisco, elle avait cette sérénité spirituelle qu’elle devait au climat de
grande foi qui régnait dans leur famille. Dans toutes ses actions semblait
transparaître la présence de Dieu et de la Vierge. Jusque dans les montagnes, à
l’abri des regards, où elle prenait un grand plaisir, avec son frère, à faire retenir
leurs noms. Il lui arrivait même de réciter en entier l’Ave Maria, prenant bien
soin à ce que l’écho de chaque mot sorte parfaitement audible. Et c’est à elle,
affirmera plus tard Lucia, que la Sainte Vierge a transmis « plus grande
abondance de grâces » et « meilleure connaissance de Dieu et de la
vertu ». Le portrait que Lucia fait de sa cousine est celui des
« purs de cœur », rapporte le site italien de référence des saints et
bienheureux santiebeati.be.
Ses yeux parlaient de Dieu, et elle était insatiable en matière de
« sacrifices et mortifications ».
Comme Francisco, elle
avait bien imprimée dans son cœur la recommandation que leur avait faite la
Vierge, à sa quatrième apparition (il y en eut six en tout) :
« Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. Car
beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et
prie pour elles ». Dès le début des apparitions, elle prit l’habitude
de donner ses goûters aux pauvres et de manger à la place des racines et des
fruits sauvages pour calmer sa faim. « Comme ça se convertiront plus de
pécheurs », disait-elle à chaque fois qu’elle se privait de boire ou de
manger ou subissait des moqueries et des mauvais traitements. Et, elle répétait
toujours : « J’aime tellement le Seigneur et la Vierge Marie que je
ne me lasse pas de leur dire que je les aime ». Et fredonnait sans
cesse : « Doux cœur de Marie, soyez mon salut ! Cœur Immaculé de
Marie, convertissez les pécheurs, sauvez les âmes de l’enfer ». Comme
chez Francisco et Lucia, la promesse de la Vierge résonnait sans cesse en
elle : « Vous aurez beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera
votre réconfort ».
Le « miracle »
du cercueil
Comme Francisco, Jacinta
ne vécut pas longtemps. Elle attrapa en même temps que lui la grippe espagnole
en 1918, mais mourut un an après lui, au bout de longs mois d’agonie. Pendant
cette période, la Vierge lui apparut trois fois : « Oh, Maman !… Vous
ne voyez pas là Notre-Dame de la Cova da Iria ? », s’était-elle
exclamée un jour. Elle mourra toute seule le 20 février 1920, comme le leur
avait prédit la Vierge, dans une vision : « Notre-Dame nous a dit
qu’elle viendrait, dans très peu de temps, chercher François pour l’emmener au
Ciel. À moi, elle m’a demandé si je voulais encore convertir davantage de
pécheurs. Je lui ai dit que oui », rapportera plus tard sa cousine avec
émotion (fatima.be).
Ce n’était pas pour la faire guérir mais pour souffrir davantage « en
réparation des offenses commises contre le Cœur Immaculé de Marie ».
Jacinta est morte toute seule mais n’a pas eu peur car la Vierge lui avait
promis de venir la « chercher pour aller au Ciel ».
Le cercueil de la petite
voyante fut déposé dans l’église des Anges. Et fait étrange, trois jours après
son décès, raconte-t-on, son corps dégageait une odeur de fleurs variées,
absolument surprenante pour avoir été laissé à l’air libre et après une telle
maladie au caractère purulent. Personne ne se l’expliquait. Et ses lèvres et
ses joues étaient d’une belle couleur rosée, comme si la petite fille était
encore vivante.
Le 12 septembre 1935, sa
dépouille fut transférée de Vila Nova de Ourém à Fatima. Lorsqu’on ouvrit le
cercueil, l’assistance put constater que le visage de la voyante était resté
intact. Même chose lors de l’exhumation définitive dans la basilique, le
1er mai 1951. Une photo du visage de Jacinta fut envoyée à Lucia qui
l’envoya à son tour à l’évêque de Leiria, Mgr José Alves Correia, lui faisant
part dans une lettre de son désir qu’un jour le Seigneur veuille bien lui
donner « l’auréole des saints, pour la plus grande gloire de la Sainte Vierge ».
Suite à cette lettre, l’évêque portugais demandera à Lucia d’écrire tout ce
qu’elle savait de la vie de Jacinta. Ces écrits constitueront le premier des
six « Mémoires
de sœur Lucie », paru en 1935.
Sa récompense sur terre
17 ans après le
pèlerinage de Jean Paul II à Fatima, en mai 2000, au cours duquel Jacinta fut
béatifiée avec son frère Francisco (48 ans après l’ouverture du procès), le
pape François revient sur les lieux pour célébrer le centenaire des apparitions
et proclamer, le 13 mai prochain, leur
canonisation, qui fera d’eux les premiers enfants frère et sœur non martyrs
à devenir saints ensemble. Le premier miracle obtenu par leur intercession et
retenu pour leur béatification, était la guérison, le 25 mars 1987,
de María Emilia Santos, de Leiria (Portugal), paraplégique, suite à une
neuvaine récitée lors d’une retraite pour les malades, à Fatima.
Lire aussi :
Deux
petits bergers de Fatima seront canonisés le 13 mai lors du voyage du Pape
Lucia os Santos, leur
cousine, pourrait, elle aussi, être béatifiée puis canonisée, mais son décès
est récent (2005). L’enquête diocésaine pour sa béatification a été clôturée
solennellement le 13 février dernier.
LES VOYANTS
BIENHEUREUX FRANÇOIS
MARTO
Le petit François Marto
était, à l'exemple de ses parents, un enfant doux et humble, au caractère
aimable et discipliné.
Dès le lever du soleil,
la maman de François et Jacinthe allait les réveiller. Leurs yeux à peine
ouverts, ils récitaient cette prière, si populaire jadis au Portugal :
« Béni et loué soit
le Très Saint Sacrement de l'Eucharistie, Fruit béni et sacré de la Vierge très
pure, Sainte Marie ! ».
Il aimait parfois jouer des tours à ses frères
et sœurs, mais les parents n'eurent jamais à se plaindre sur le comportement de
leur fils. Son obéissance était exemplaire.
Avec ses camarades, il se
montrait très pacifique et condescendant. Un jour, Teresa, sa marraine, lui
offrit un petit mouchoir où était représenté l'image de Notre Dame de Nazaré.
Tout heureux, il alla le montrer à ses petits camarades ; mais un matin ce
petit mouchoir disparut. Hors, il y tenait beaucoup ; sans cesse il en parlait
pour savoir qui aurait pu le trouver. Quand il sut qu'il se trouvait entre les
mains d'un autre enfant, il alla le voir, mais comme il ne voulait pas lui
rendre son mouchoir, il dit : « Et bien, garde-le ! »
Toutefois, n'allons pas
croire que François manquait de caractère où était un garçon de volonté faible,
bien au contraire ; mais il ne cherchait nullement la bagarre.
Le petit pastoureau était
aussi quelque peu poète. Il aimait particulièrement la musique à un point tel
que, un jour, il vola un tostão à son père (cela faisait une petite
somme !) pour s'acheter un harmonica. Ce fut la seule faute grave de sa
très courte vie. Il passait des heures et des heures à jouer des airs sur son
petit fifre de roseau, assis sur une pierre, la plupart du temps accompagné de
Lucie et de Jacinthe, qui chantaient et dansaient au son de la musique. Il
aimait beaucoup les petits oiseaux, et ne pouvait supporter que quelqu'un vole
leurs nids. Il gardait toujours pour eux quelques miettes du pain qu'il
emportait pour son repas et les déposaient au dessus des pierres afin que les
moineaux puissent eux aussi manger.
Un jour, il vit un de ses
compagnons avec un petit oiseau dans la main. Ému de pitié, il demanda à
celui-ci de le lâcher. Comme l'autre refusait, il lui offrit un vintém (env.
2 centimes d'euro) pour le décider à lui donner l'oiseau. Lorsqu'il l'eût
entre les mains, il le laissa s'envoler, en disant : « Prends garde
une autre fois de ne pas te laisser attraper ! ».
Ce n'est pas seulement
pour les animaux que le petit garçon avait bon cœur : il y avait dans le
hameau une vieille dame qui avait toujours du mal à regrouper son troupeau de
chèvres et de brebis. François n'hésitait jamais à venir à son aide pour
rassembler les bêtes.
Pour lui, la nature était
une merveille. Il ne se lassait pas d'admirer le ciel immense, les étoiles. Les
rayons du soleil à travers les vitres l'enchantaient. Les gouttes de rosée,
irisées par le soleil, étaient pour lui aussi précieuses que des joyaux, aussi
belles que les étoiles du ciel.
« Laissez venir à
moi les petits enfants »
Lors de l'Apparition du
13 mai 1917, la Très Sainte Vierge dit que François irait au Ciel, mais pour
qu'il en soit ainsi il faudra qu'il récite beaucoup de chapelets. En effet, le
petit garçon avait pour habitude d'abréger la récitation des chapelets pour
aller jouer plus rapidement. Depuis ce jour, le petit garçon porta une
attention toute particulière à dire ses chapelets.
« J'ai beaucoup aimé
voir l'Ange, disait-il, mais ce que j'ai le plus aimé, c'est de voir
la lumière de Notre Dame ». Quelques semaines après la dernière
apparition, Lucie demanda à son cousin :
— « Qu'est-ce qui te
plaît le plus, consoler Notre-Seigneur ou convertir les pécheurs pour que les
âmes n'aillent plus en enfer ? »
— « A choisir,
j'aimerais mieux consoler Notre-Seigneur. N'as-tu pas remarqué comment la
Sainte Vierge, encore le mois dernier, devint si triste lorsqu'elle demanda que
l'on n'offense plus Notre-Seigneur qui est tant offensé ? Je voudrais
aussi ensuite convertir les pécheurs pour que les âmes n'aillent pas en
enfer. ».Dès lors, François se sentait poussé par la grâce et recherchait
toujours la solitude pour prier et offrir ses sacrifices, lui qui savait qu'il
aura beaucoup à souffrir pour réparer tant de péchés qui offensent Notre
Seigneur et Son Cœur Immaculé.
Il était triste, non pas
de souffrir pour le Bon Dieu, mais parce qu'il savait Notre Seigneur bien
triste à cause des offenses des hommes.
La nouvelle au village de
la première Apparition de Notre-Dame fut par la suite assez éprouvante pour le
petit enfant. A l'école, le maître et ses propres compagnons se plaisaient à se
moquer de lui, d'autant plus, qu'absorbé certainement déjà par les pensées
élevées que l'Ange lui avait inspirées, il ne se souciait guère de
l'instruction donnée en classe. François, toujours humble, baissait la tête,
et, l'âme certainement unie à Dieu, écoutait, sans mot dire, les censures que
lui infligeaient l'instituteur et ses camarades d'école.
Au moment de la
récréation de midi, il prenait son repas, et, sans mot dire, se joignait à
quelques camarades plus tranquilles, jusqu'à ce que l'instituteur donnât le
signal de rentrer à l'école. François se montrait toujours un bon compagnon de
jeu.
Dans la deuxième
quinzaine de Mai, la nouvelle de la première apparition de Notre-Dame à la Cova
da Iria s'étant répandue dans la paroisse, les choses s'aggravèrent quelque peu
pour lui à l'école car l'instituteur, bon professeur, mais mauvais éducateur
— il n'avait pas la Foi et n'avait aucun respect pour les vérités
chrétiennes et les choses de la Religion —, profitait du peu d'intérêt que
montrait François dans les études, pour le traiter de "faux
voyant". Il ne cessait de faire remarquer à tous les autres élèves ses
défauts et ses négligences. Ce n'était pas seulement, sans doute, pour voir si
François, après avoir été humilié, se déciderait à faire des progrès et à mieux
profiter des leçons ; c'était aussi pour les inviter à prendre parti avec
lui contre l'humble petit voyant. Les enfants se sentant couverts par le
jugement de l'instituteur, faisaient parfois « chorus » avec lui,
pour humilier le pauvre François. Le pire est que ces humiliations, de la part
de ses camarades, ne consistaient pas seulement en paroles. Quelquefois, le
pauvre garçon était obligé de passer la récréation appuyé à un mur, pour
essayer de se défendre des mauvais traitements que des élèves plus robustes et
plus hardis n'hésitaient pas à lui infliger... sans que le professeur
intervienne pour le défendre. Loin de se plaindre, toujours humble, doux et
patient, il supportait tous les affronts sans rien dire, au point que ses
parents n'en surent jamais rien. Pauvre petit ! Dieu veuille qu'au Ciel il
ait prié pour son professeur et pour tous ses compagnons !.
« Vous aurez
beaucoup à souffrir,
mais la grâce de Dieu
sera votre réconfort »
Tels furent les Paroles
de Notre Dame ; et de fait, non seulement François, mais également sa sœur
Jacinthe et sa cousine Lucie, acceptaient de bon cœur toutes les souffrances
par amour du Bon Dieu. En méditant les leçons des apparitions de Notre-Dame, à
Fatima, le chrétien doit s'arracher aux horizons étroits de la terre et se
replacer dans les perspectives de l'éternité comme les petits modèles que la
Vierge nous propose. Hélas !, en effet, de plus en plus, les hommes
bornent leurs ambitions aux intérêts d'ici-bas. C'est là la fallacieuse
promesse que les plus redoutables ennemis de la religion ont fondée sur un système
de doctrine qui ramène tout à la matière visible et périssable. Jésus disait
aux apôtres : « Si vous ne devenez semblables à ces petits
enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux ».
Nous pouvons entendre la
Sainte Vierge nous donner le même avertissement en nous présentant François,
mais aussi Jacinthe : pour eux, les choses de ce monde n'existaient pas.
Ils jugeaient tout d'après la perspective de l'éternité qu'ils attendaient avec
impatience et il semble, qu'ils aient plongé — Jacinthe en particulier —
leurs regards jusque dans l'au-delà qui approchait. C'est l'impression qui
résulte très nettement des souvenirs conservés par des personnes qui furent les
témoins de leurs derniers jours.
Un jour, deux dames
s'entretenaient avec lui, et l'interrogeaient au sujet de la carrière qu'il
voudrait suivre quand il serait grand :
— Tu veux être
charpentier ?, dit l'une d'elles ;
— Non, madame, répondait
l'enfant.
— Tu veux être
militaire ?, dit l'autre dame ;
— Non, madame.
— Tu ne désirerais pas
être médecin ? ;
— Non plus.
— Moi je sais bien ce que
tu voudrais être... Être prêtre !, dire la Messe, confesser, prêcher...
N'est-ce pas vrai ? ;
— Non madame, je ne
veux pas être prêtre.
— Alors que veux-tu
être ? ;
— Je ne veux
rien !. Je veux mourir, et aller au Ciel !.
C'était là, confia
le père de François, présent à cette conversation, une vraie
décision !. Le désir du Ciel, la contemplation des choses divines,
remplissaient le coeur du petit garçon. Ce désir d'aller au Ciel était surtout
inspiré par la volonté de consoler Notre Seigneur : « Jésus est
si triste à cause de tant de péchés, et je veux le réconforter par la prière et
la pénitence. Nous ne devons pas faire le moindre péché ! »,
disait-il.
En 1918, le petit
François fut atteint d'une très forte grippe. L'épidémie causa la mort de
nombreuses personnes en Europe, mais surtout en Espagne et au Portugal. Chez la
famille Marto, tout le monde tomba malade presque en même temps, excepté
Antonio, le père, et son fils Jean ; mais en décembre la famille allait
mieux. Pour François et Jacinthe, ce rétablissement fut de courte durée car fin
décembre ils chutèrent gravement dans la maladie. C'est pendant cette ultime
épreuve que la Vierge Immaculée apparut aux deux petits enfants pour leur
renouveler Sa promesse du 13 juin 1917.
En janvier 1919, le petit
garçon allait de nouveau un peu mieux. Il put aller une dernière fois à la Cova
da iria pour prier là où il avait vu la sainte Apparition ; mais, vers la
mi-février, il rechuta. Cette fois, il ne se releva pas. Sa santé s'empirait de
jour en jour. Une fièvre intense continue minait peu à peu son organisme.
Sur son lit de mort, il
offrit souvent ses souffrances pour « consoler Nôtre-Seigneur et convertir
les pécheurs ». « D'ici peu, disait-il, Jésus va venir
me chercher pour aller au Ciel avec Lui, et alors je resterai toujours à le
voir et à le consoler. Quel bonheur ! ».
Dans les derniers temps
de sa maladie, cependant, François ne pouvait plus prier. Quelle tristesse pour
lui !. Les jours qui précéderont son départ de ce monde, le soir arrivait
sans qu'il eût pu dire son chapelet, même une seule fois. Et le petit revivait,
avec regret, les longues heures passées dans la grotte du Cabeço, où, prosterné
à terre, il répétait les paroles de l'Ange ou les chapelets récités à la Cova
da Iria, en compagnie de sa petite sœur, de Lucie et d'autres pieuses
personnes.
Sa maman devinait
l'amertume qui remplissait l'âme de son fils, et cherchait à le consoler.
— « Oh, maman !, disait-il, je
n'ai plus la force de dire le chapelet, et les Ave Maria que je dis, je les dis
avec tellement de vide ! »
— « Si tu ne
peux réciter le chapelet avec les lèvres, lui disait sa mère, récite-le
avec le cœur. Notre-Dame l'entend aussi bien ; elle en est aussi
contente ! ».
Le petit comprenait et se
tranquillisait.
Cependant, son état
s'aggravait et n'arrivait plus à expectorer ; sa gorge
s'embarrassait ; la fièvre montait ; il avait de la répugnance à
prendre ce qu'on lui présentait ; la faiblesse, l'épuisement augmentaient
rapidement et laissaient prévoir un dénouement prochain. Il dit à son papa
qu'il voulait recevoir "Notre Père du Ciel" avant de mourir. Mr
Marto, dont le cœur se fendait de douleur, s'en alla au presbytère où l'abbé
Moreira remplaçait provisoirement le curé de Fatima, l'abbé Marques-Ferreira.
Il accepta tout de suite d'aller apporter les derniers sacrements au petit
berger. En chemin, le prêtre et Mr. Marto récitèrent le chapelet. Pendant ce
temps, François avait demandé à sa sœur Teresa d'aller appeler Lucie, sans se
faire remarquer. Celle-ci accourut aussitôt.
Pour mieux préparer sa
dernière confession, il demanda à Jacinthe et à Lucie de l'aider à se remémorer
ses peccadilles. Après les avoir entendues, il leur dit : « Ces
péchés, je les ai confessés ; je les confesserai de nouveau. Qui sait si
par mes péchés, je ne suis pas cause que Notre-Seigneur est si triste ?
Même si je ne devais pas mourir, je ne les ferais plus. Maintenant, je suis
bien repentant ».
Il reçut les derniers
sacrements et Mr. le Curé lui dit qu'il reviendrait le lendemain matin lui
apporter Notre Seigneur. L'aube du jeudi 3 avril se leva enfin. Lorsque le
prêtre entra dans sa chambre pour lui apporter la sainte communion, il
sollicita la faveur de ne pas rester couché ; il aurait au moins voulu
s'asseoir sur son lit ; on ne le lui permit pas.
Après avoir reçu l'Hostie
sur sa langue desséchée, François ferma les yeux et demeura longtemps immobile.
On sentait qu'il n'appartenait plus à la Terre. Les premiers mots ont été pour
dire à sa mère : « Monsieur l’abbé ne portera-t-il plus Jésus
caché ? » Jacinthe lui dit toute émue : « Dis à
Notre Seigneur et à Notre-Dame que je suis contente. Dis leur que je souffrirai
tout ce qu’ils voudront pour convertir les pécheurs et réparer les péchés
contre le Cœur Immaculé de Marie ».
Le soir, l'état de
François s'aggrava brusquement. Il avait soif, mais ne pouvait déjà plus
supporter le lait, ni même les cuillères d'eau que sa maman et sa marraine
Teresa lui offraient de temps en temps. Le lendemain, vendredi 4 avril,
quand la nuit fut tout à fait tombée, après avoir vu une belle lumière près de
la porte de sa chambre, son visage s'illumina d'une manière surprenante d'un
sourire angélique. Sans aucune marque de souffrance, sans agonie, ni
gémissement, il expira doucement à 22 heures et son âme s'envolait au
Ciel. Notre-Dame est venue chercher Francisco. Elle le lui avait promis le 13
mai, si il priait beaucoup de chapelets. Il en priait neuf par jour et
avait fait des sacrifices héroïques, surtout les nécessaires pour éviter le
péché.
Le samedi 5 avril, un
modeste cortège conduisit son corps au cimetière de Fatima. En avant, la
croix ; puis quelques hommes de la Confrérie, avec leurs manteaux
verts ; derrière eux, le prêtre, avec son surplis et son étole, noire,
disant le chapelet. Quatre garçons, avec leurs manteaux blancs de procession,
portaient le corps du petit voyant. Lucie le suivait en pleurant. Jacinthe, que
la maladie empêchait de sortir, tout en larmes elle aussi, avait dû rester à la
maison.
François fut enseveli au
cimetière de la paroisse, dans une simple fosse, marquée seulement d'une petite
croix de bois. Lucie nota avec soin cette petite croix, parmi tant d'autres
semblables, et ne passait pas un jour sans aller s'agenouiller auprès d'elle,
pour converser avec son petit ami du Ciel.
Le 13 mars 1952, ses
restes mortels furent transférés dans la basilique de Fatima.
Le
procès en vu de la béatification de François Marto a été ouvert à
Leira le 21 décembre 1949 en même temps que celui de sa sœur Jacinthe. Il a été
transmis au Saint-Siège le 3 août 1979, et c'est le 13 mai 1989 qu'ils ont été
déclarés Vénérables.
Le 16 avril 1999, la
Congrégation pour la Cause des Saints a approuvé un miracle attribué à leur
intercession.
L'assemblée plénière de
la Congrégation a entériner cette décision le 24 juin 1999. C'est alors que le
Pape a publié, le 28, le décret de béatification. François et Jacinthe sont
désormais les plus jeunes Bienheureux de l'Église (respectivement, 11 et
9 ans).
1908 Le jeudi 11 juin, à
22 h 00 : naît à Aljustrel; de Manuel Pedro MARTO et Olympia de Jesus.
1908 Le lundi 29
juin : baptême à l’église paroissiale de Fátima.
1916 Printemps / Été /
Automne : Apparitions de l’Ange au Cabeço et à l’Arneiro.
1917 Les 13 mai, juin,
juillet, septembre, octobre : apparitions de la très Sainte Vierge à la
Cova da Iria.
1917 Les 13, 14, 15
août : séquestré avec les deux autres enfants à Vila Nova de Ourém.
1917 Le dimanche 19
août : Apparition de la Vierge aux Valinhos.
1918 Fin octobre :
bronco-pneumonie (« grippe espagnole »).
1918 23 décembre :
rechute.
1919 avril :
dernière confession à l’abbé Moreira.
1919 avril :
réception du Viatique.
1919 Le vendredi 4
avril : sainte mort vers 22 h 00, à Aljustrel ; il a 10 ans et 10
mois
1919 5 avril :
inhumation au cimetière de Fátima
1949 21 décembre : à
Leiria, ouverture du Procès informatif diocésain.
1952 17 février :
exhumation de ses restes.
1952 13 mars :
translation des restes au transept droit de la basilique.
198913 mai :
Jean-Paul II le déclare Vénérable avec sa soeur Jacinta, à Fatima.
2000 Le samedi 13
mai : Jean-Paul II le béatifie avec Jacinta, à Fatima
SOURCE : http://www.fatima.be/fr/fatima/pastor/francois.php
Canonisation
de saint François et de sainte Jacinthe Marto le 13 mai 2017 à Fatima
Canonization
of St. Francisco Marto and St. Jacinta Marto, by Pope Francis, on the
Basilica of Our Lady of the Rosary, in Fátima, Portugal (13 May, 2017).
Canonização
de São Francisco Marto e Santa Jacinta Marto, pelo Papa Francisco, na
Basílica de Nossa Senhora do Rosário, em Fátima, Portugal (13 de Maio de 2017).
Deux petits bergers de Fatima seront canonisés le 13
mai lors du voyage du Pape
La rédaction d'Aleteia - publié le 20/04/17 - mis
à jour le 11/05/17
François et Jacinthe Marto, témoins des apparitions de
la Vierge Marie à Fatima (Portugal), vont rejoindre la cohorte des saints de
l'Église.
La nouvelle était attendue, elle a été confirmée ce
jeudi 20 avril au matin. François et Jacinthe, deux des trois bergers de Fatima, seront
canonisés par le pape François, le 13 mai prochain, lors de son voyage sur le
lieu des apparitions, cent ans après les faits. Lucie, leur sœur, qui fut aussi
témoin des apparitions, pourrait elle aussi être canonisée, mais son décès est
récent (2005) et son procès est en cours d’instruction.
La Sainte Vierge est apparue pour la première fois aux
trois enfants le 13 mai 1917 puis s’est ensuite manifestée à cinq autres reprises.
« La dame toute vêtue de blanc » demandait notamment aux jeunes
voyants de revenir prier régulièrement. Au cours de la troisième apparition,
Marie aurait révélé plusieurs « secrets » aux enfants. Enfin, le 13 octobre 1917, une
foule immense assiste à des miracles exceptionnels,
dont la fameuse « danse du soleil », attestée par de très nombreuses
sources.
François et Jacinthe ne survivront pas longtemps à ces
apparitions. Atteints par la grippe espagnole qui ravage l’Europe à l’issue de
la Première guerre mondiale, ils meurent successivement. François le premier,
le 4 avril 1919, à l’âge de 10 ans. Jacinthe la seconde, le 20 février 1920, à
l’âge de 9 ans. Ce sont donc ces deux figures qui seront honorées le 13 mai
prochain par le pape François à Fatima et qui vont rejoindre la belle liste des saints enfantins.
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ET CANONISATIONFATIMAMIRACLEPAPE FRANÇOIS
MESSE DE CANONISATION DE
FRANCISCO ET JACINTA MARTO
HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE
« Apparut dans le ciel une femme ayant le
soleil pour manteau » atteste le voyant de Patmos dans l’Apocalypse
(12,1), faisant aussi observer qu’elle est sur le point de donner naissance à
un fils. Puis, dans l’Evangile, nous avons entendu Jésus dire au disciple :
« Voici ta mère » (Jn 19, 26-27). Nous avons une Mère !
Une “Dame très belle“, comme disaient entre eux les voyants de Fatima sur
la route de la maison, en ce jour béni du 13 mai, il y a cent ans. Et, le soir,
Jacinthe ne réussit pas à se retenir, et elle révèle le secret à sa
maman : « Aujourd’hui j’ai vu la Vierge ». Ils avaient vu la
Mère du ciel. Le regard d’un grand nombre s’est dirigé dans la direction
que suivaient leurs yeux, mais… ils ne l’ont pas vue. La Vierge Mère n’est pas
venue ici pour que nous la voyions : pour cela nous aurons toute
l’éternité, si nous allons au ciel, bien entendu.
Mais elle, présageant et
nous mettant en garde contre le risque de l’enfer où mène la vie – souvent
proposée et imposée – sans Dieu et qui profane Dieu dans ses créatures, elle
est venue nous rappeler la lumière de Dieu qui demeure en nous et qui nous
couvre, car, comme nous l’avons entendu dans la première lecture,
« l’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu » (Ap 12, 5). Et, selon
les paroles de Lucie, les trois privilégiés se trouvaient dans la lumière de
Dieu qui rayonnait de la Vierge. Elle les enveloppait dans le manteau de
lumière que Dieu lui avait donné. Comme le croient et le sentent de nombreux
pèlerins, si non tous, Fatima est surtout ce manteau de lumière qui nous
couvre, ici comme partout ailleurs sur la terre quand nous nous réfugions sous
la protection de la Vierge Marie pour lui demander, comme l’enseigne le Salve
Regina, “montre-nous Jésus”.
Chers pèlerins, nous
avons une Mère, nous avons une Mère! Cramponnés à elle comme des enfants,
vivons de l’espérance fondée sur Jésus, car, comme nous l’avons entendu dans la
seconde lecture, à cause de Jésus-Christ, et de lui seul, ceux qui
reçoivent en abondance le don de la grâce qui les rend justes régneront dans la
vie (cf. Rm 5,17). Quand Jésus est monté au ciel, il a apporté auprès
du Père céleste l’humanité – notre humanité – qu’il avait assumée dans le sein
de la Vierge Mère ; et il ne s’en séparera jamais plus. Fixons notre
espérance, comme une ancre, dans cette humanité placée dans le ciel à la droite
du Père (cf. Ep 2,6). Que cette espérance soit le levier de la vie de
chacun de nous ! Une espérance qui nous soutient toujours, jusqu’au
dernier souffle.
Forts de cette espérance,
nous sommes réunis ici pour remercier des innombrables bienfaits que le Ciel a
accordés au cours de ces cent années, passées sous ce manteau de lumière que la
Vierge, à partir de ce Portugal porteur d’espérance, a étendue aux quatre coins
de la terre. Nous avons comme exemples devant nos yeux saint François Marto et
sainte Jacinthe, que la Vierge Marie a introduits dans la mer immense de la
lumière de Dieu et y a conduits pour l’adorer. De là leur venait la force de
surmonter les contrariétés et les souffrances. La présence divine devint
constante dans leur vie, comme cela se manifeste clairement par la prière
insistante pour les pécheurs et par le désir permanent de rester près de “Jésus
caché” dans le Tabernacle.
Dans ses Mémoires (III,
n. 6), Sœur Lucie donne la parole à Jacinthe qui venait d’avoir une
vision : « Ne vois-tu pas beaucoup de routes, beaucoup sentiers et de
champs pleins de gens qui souffrent de faim et qui n’ont rien à
manger ? Et le Saint-Père dans une église, devant le Cœur Immaculé de
Marie en prière ? Et beaucoup de monde en prière avec lui ? ».
Merci frères et sœurs, de m’accompagner ! Je ne pouvais pas ne pas venir
ici pour vénérer la Vierge Mère et lui confier ses fils et ses filles. Sous son
manteau ils ne se perdent pas ; de ses bras viendront l’espérance et la
paix dont ils ont besoin, et que je demande pour tous mes frères dans le
baptême et en humanité, en particulier pour les malades et les personnes avec
handicap, pour les détenus et les chômeurs, pour les pauvres et les personnes
abandonnées. Chers frères, prions Dieu dans l’espérance que les hommes nous
écoutent ; et adressons-nous aux hommes avec la certitude que Dieu nous
porte secours.
En effet, il nous a créés
comme une espérance pour les autres, une espérance réelle et réalisable selon
l’état de vie de chacun. En “demandant” et “exigeant” de chacun de nous
l’accomplissement de son devoir d’état (Lettre de Sœur Lucie, 28 février 1943),
le ciel déclenchait une vraie mobilisation générale contre cette indifférence
qui nous gèle le cœur et aggrave notre myopie. Nous ne voulons pas être une
espérance avortée ! La vie ne peut survivre que grâce à la générosité
d’une autre vie. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il
reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12,24),
a dit et fait le Seigneur qui nous précède toujours. Quand nous passons par
quelque croix, il y est déjà passé en premier. Ainsi nous ne montons pas sur la
croix pour trouver Jésus ; mais c’est lui qui s’est humilié et qui est
descendu jusqu’à la croix pour nous trouver et, en nous, vaincre les ténèbres
du mal et nous reconduire à la lumière.
Sous la protection de
Marie, nous sommes, dans le monde, des sentinelles du matin qui savent
contempler le vrai visage de Jésus Sauveur, celui qui brille à Pâques, et
redécouvrir le visage jeune et beau de l’Eglise, qui resplendit quand elle est
missionnaire, accueillante, libre, fidèle, pauvre en moyens et riche d’amour.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Profile
Youngest visionary of Our
Lady of Fatima in Portugal in 1917.
Born
11
March 1910 at
Aljustrel, Santarém, Portugal
20
February 1920 in Lisbon, Portugal of
natural causes
13
May 1989 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
13
May 2000 by Pope John
Paul II
people
ridiculed for their piety
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Information
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of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Our
Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
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John Paul II: Beatification Homily
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Charles Borromeo Catholic Church
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Martirologio
Romano, 2001 edición
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Citation
“Saint Jacinta
Marto“. CatholicSaints.Info. 2 September 2020. Web. 20 February 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-jacinta-marto/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-jacinta-marto/
Also
known as
Franz Marto
20
February on some calendars
Profile
One of the child visionaries of
the apparition of Our
Lady of Fatima in 1917 in Portugal.
Born
11 June 1908 at
Aljustrel, Portugal
4 April 1919 at
Aljustrel, Portugal of influenza
relics translated
on 13
March 1952 to
the basilica at
Cova da Iria
13 May 1989 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
13 May 2000 by Pope John
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Citation
“Saint Francisco
Marto“. CatholicSaints.Info. 21 January 2023. Web. 18 February 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-francisco-marto/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-francisco-marto/
APOSTOLIC JOURNEY
OF HIS HOLINESS JOHN PAUL
II
TO FÁTIMA (MAY, 12-13,
2000)
HOMILY OF HIS HOLINESS
POPE JOHN PAUL II
BEATIFICATION OF
FRANCISCO AND JACINTA MARTO
SHEPERDS OF FATIMA
Saturday, 13 May 2000
Fátima
1. "Father, ...
to you I offer praise; for what you have hidden from the learned and
the clever you have revealed to the merest
children" (Mt 11: 25).
With these words, dear
brothers and sisters, Jesus praises the heavenly Father for his designs; he
knows that no one can come to him unless he is drawn by the Father
(cf. Jn 6: 44); therefore he praises him for his plan and
embraces it as a son: "Yes, Father, for such was your gracious
will" (Mt 11: 26). You were pleased to reveal the kingdom to the
merest children.
According to the divine
plan, "a woman clothed with the sun" (Rv 12: 1) came down
from heaven to this earth to visit the privileged children of the Father. She
speaks to them with a mother's voice and heart: she asks them to offer
themselves as victims of reparation, saying that she was ready to lead them
safely to God. And behold, they see a light shining from her maternal hands
which penetrates them inwardly, so that they feel immersed in God just as -
they explain - a person sees himself in a mirror.
Later Francisco, one of
the three privileged children, exclaimed: "We were burning in that
light which is God and we were not consumed. What is God like? It is impossible
to say. In fact we will never be able to tell people". God: a light
that burns without consuming. Moses had the same experience when he saw God in
the burning bush; he heard God say that he was concerned about the slavery of
his people and had decided to deliver them through him: "I will be
with you" (cf. Ex 3: 2-12). Those who welcome this presence
become the dwelling-place and, consequently, a "burning bush" of the
Most High.
2. What most impressed
and entirely absorbed Bl. Francisco was God in that immense light
which penetrated the inmost depths of the three children. But God told only
Francisco "how sad" he was, as he said. One night his father heard
him sobbing and asked him why he was crying; his son answered: "I
was thinking of Jesus who is so sad because of the sins that are committed
against him". He was motivated by one desire - so expressive of how
children think - "to console Jesus and make him happy".
A transformation takes
place in his life, one we could call radical: a transformation certainly
uncommon for children of his age. He devotes himself to an intense spiritual
life, expressed in assiduous and fervent prayer, and attains a true form of
mystical union with the Lord. This spurs him to a progressive purification of
the spirit through the renunciation of his own pleasures and even of innocent
childhood games.
Francisco bore without
complaining the great sufferings caused by the illness from which he died. It
all seemed to him so little to console Jesus: he died with a smile on his
lips. Little Francisco had a great desire to atone for the offences of sinners
by striving to be good and by offering his sacrifices and prayers. The life of
Jacinta, his younger sister by almost two years, was motivated by these same
sentiments.
3. "Another
portent appeared in heaven; behold, a great red dragon"
(Rv 12: 3).
These words from the
first reading of the Mass make us think of the great struggle between good and
evil, showing how, when man puts God aside, he cannot achieve happiness, but
ends up destroying himself.
How many victims there
have been throughout the last century of the second millennium! We remember the
horrors of the First and Second World Wars and the other wars in so many parts
of the world, the concentration and extermination camps, the gulags, ethnic
cleansings and persecutions, terrorism, kidnappings, drugs, the attacks on
unborn life and the family.
The message of Fátima is
a call to conversion, alerting humanity to have nothing to do with the
"dragon" whose "tail swept down a third of the stars of heaven,
and cast them to the earth" (Rv 12: 4). Man's final goal is
heaven, his true home, where the heavenly Father awaits everyone with his merciful
love.
God does not want anyone
to be lost; that is why 2,000 years ago he sent his Son to earth, "to seek
and to save the lost" (Lk 19: 10). And he saved us by his death
on the cross. Let no one empty that Cross of its power! Jesus died and rose
from the dead to be "the first-born among many brethren"
(Rom 8: 29).
In her motherly concern,
the Blessed Virgin came here to Fátima to ask men and women "to stop
offending God, Our Lord, who is already very offended". It is a mother's
sorrow that compels her to speak; the destiny of her children is at stake. For
this reason she asks the little shepherds: "Pray, pray much and make
sacrifices for sinners; many souls go to hell because they have no one to pray
and make sacrifices for them".
4. Little
Jacinta felt and personally experienced Our Lady's anguish, offering
herself heroically as a victim for sinners. One day, when she and Francisco had
already contracted the illness that forced them to bed, the Virgin Mary came to
visit them at home, as the little one recounts: "Our Lady came to see
us and said that soon she would come and take Francisco to heaven. And she
asked me if I still wanted to convert more sinners. I told her yes". And
when the time came for Francisco to leave, the little girl tells him:
"Give my greetings to Our Lord and to Our Lady and tell them that I am
enduring everything they want for the conversion of sinners". Jacinta had
been so deeply moved by the vision of hell during the apparition of 13 July
that no mortification or penance seemed too great to save sinners.
She could well exclaim
with St Paul: "I rejoice in my sufferings for your sake, and in my
flesh I complete what is lacking in Christ's afflictions for the sake of his
body, that is, the Church" (Col 1: 24). Last
Sunday at the Colosseum in Rome, we commemorated the many witnesses to the
faith in the 20th century, recalling the tribulations they suffered through the
significant testimonies they left us. An innumerable cloud of courageous
witnesses to the faith have left us a precious heritage which must live on in
the third millennium. Here in Fátima, where these times of tribulation were
foretold and Our Lady asked for prayer and penance to shorten them, I would like
today to thank heaven for the powerful witness shown in all those lives. And
once again I would like to celebrate the Lord's goodness to me when I was saved
from death after being gravely wounded on 13 May 1981. I also express my
gratitude to Bl. Jacinta for the sacrifices and prayers offered for the Holy
Father, whom she saw suffering greatly.
5. "Father, to
you I offer praise, for you have revealed these things to the merest
children". Today Jesus' praise takes the solemn form of the beatification
of the little shepherds, Francisco and Jacinta. With this rite the Church
wishes to put on the candelabrum these two candles which God lit to illumine
humanity in its dark and anxious hours. May they shine on the path of this
immense multitude of pilgrims and of all who have accompanied us by radio and
television. May Francisco and Jacinta be a friendly light that illumines all
Portugal and, in special way, this Diocese of Leiria-Fátima.
I thank Bishop Serafim,
of this illustrious particular Church, for his words of welcome, and with great
joy I greet the entire Portuguese Episcopate and their Dioceses, which I deeply
love and which I urge to imitate their saints. A fraternal greeting goes to the
Cardinals and Bishops present, with a special word for the Pastors from the
community of Portuguese-speaking countries: may the Virgin Mary obtain
reconciliation for the Angolan people; may she bring comfort to the flood
victims of Mozambique; may she watch over the steps of Timor Lorosae,
Guinea-Bissau, Cape Verde, São Tomé and Príncipe; may she preserve her
Brazilian sons and daughters in the unity of faith.
I extend a respectful
greeting to the President of the Republic and to the authorities who have
wished to take part in this celebration. I take this occasion to express,
through them, my gratitude to everyone who helped make my pilgrimage possible.
A cordial embrace and a particular blessing to the parish and city of Fátima,
which today rejoices in her children who are raised to the honours of the
altar.
6. My last words are
for the children: dear boys and girls, I see so many of you dressed like
Francisco and Jacinta. You look very nice! But in a little while or tomorrow
you will take these chothes off and ... the little shepherds will
disappear. They should not disappear, should they?! Our Lady needs you all to
console Jesus, who is sad because of the bad things done to him; he needs your
prayers and your sacrifices for sinners.
Ask your parents and
teachers to enrol you in the "school" of Our Lady, so that she can
teach you to be like the little shepherds, who tried to do whatever she asked
them. I tell you that "one makes more progress in a short time of
submission and dependence on Mary than during entire years of personal
initiatives, relying on oneself alone" (St Louis de Montfort, The
True Devotion to the Blessed Virgin Mary, n. 155). This was how the little
shepherds became saints so quickly. A woman who gave hospitality to Jacinta in
Lisbon, on hearing the very beautiful and wise advice that the little girl gave,
asked who taught it to her. "It was Our Lady", she replied. Devoting
themselves with total generosity to the direction of such a good Teacher,
Jacinta and Francisco soon reached the heights of perfection.
7."Father, to you I
offer praise, for what you have hidden from the learned and the clever you have
revealed to the merest children".
Father, to you I offer
praise for all your children, from the Virgin Mary, your humble Servant, to the
little shepherds, Francisco and Jacinta.
May the message of their
lives live on for ever to light humanity's way!
© Copyright 2000 -
Libreria Editrice Vaticana
The Spirituality of St.
Jacinta
by Barb Ernster –
Jacinta Marto was born in
the village of Aljustrel near Fatima in Portugal on March 11, 1910, to parents
Manuel Pedro “Ti” Marto and Olympia de Jesus. She was only 6 years old when the
Angel of Peace appeared, and just seven when Our Lady appeared in 1917. Jacinta
is the youngest non-martyr ever to be beatified by the Church. In the course of
almost four years until her death on February 20, 1920, she made giant strides
in the spiritual life. God, through Mary, gave her many graces and she
responded with an unwavering faith and ardent love.
Jacinta was naturally
very affectionate; her father called her the sweetest of their nine children.
She was also very capricious and somewhat self-willed. She loved games, but was
easily offended and would go into a corner to pout. The children called this
“tethering the donkey.” She could only be coaxed back if she could name the
game herself. After the apparitions she retained her affectionate nature, but
became more serious. Whatever she did, she did with her whole heart, so after
the apparitions she accepted wholeheartedly the message of Our Lady.
Jacinta is carried
through the crowds after the vision of hell, July 13, 1917.
Jacinta’s affection
during the time of Mary’s appearances was directed into new channels, deepening
her love for our Lord, His Mother, for the Church, for the Holy Father and for
sinners. It was as though the light that came from Our Lady’s hands in the
first and second apparitions, which reflected on all three children, gave
Jacinta a deep insight into the meaning of God and eternity. The terrible
vision of hell caused her great distress and she asked Lucia, “Why doesn’t Our
Blessed Lady show hell to sinners? If they could see it they would never commit
any more sins.” She had a deep trust in Mary’s advice to pray very much and
make sacrifices for sinners, “for many go to hell because there are none to
sacrifice themselves and pray for them.”
The spirituality of
Jacinta may be said to rest on a three-fold basis: 1) Devotion to the Holy
Trinity, expressed in the prayer to the Trinity taught to the children by the
Angel. 2) A deep devotion to Mary, especially to her Immaculate Heart, due to
special graces given her by Our Lady. 3) Devotion to the Eucharist or “the
hidden Jesus.”
Jacinta made her First
Communion some time before her final illness. During her illness, she told
Lucia, “I love Our Lord and Our Lady and I never get tired telling them that I
love them. When I do that it seems I have a fire in my heart, but it does not
burn me.”
As her illness progressed
and she was too weak to attend daily Mass, she told Lucia, “It doesn’t matter.
I want to go to make up for those sinners who will not go even on Sundays. Do
you know, Lucia, our dear Lord is so sad and Our Lady told us He is already too
greatly offended and we must not offend him anymore, but nobody listens and
they just go on committing the same sins.”
Near the time of
Francisco’s death, Our Lady appeared and asked her if she wanted to come to
heaven then, too, or stay on earth longer to suffer for the conversion of
sinners. Jacinta said she wanted to stay and suffer. Our Lady then told her
that she would die alone in the hospital in Lisbon, but not to worry because
she would come and take her to heaven.
Just before leaving for
the hospital, she told Lucia, “It will not be long now before I go to heaven.
You will remain here to make known that God wishes to establish in the world
devotion to the Immaculate Heart of Mary. Tell everybody that God grants us
graces through the Immaculate Heart of Mary; that people are to ask her for them;
and that the Heart of Jesus wants the Immaculate Heart of Mary to be venerated
at his side. Tell them also to pray to the Immaculate Heart of Mary for peace,
since God has entrusted it to her.”
Jacinta suffered
tremendously while at the hospital from frequent fevers, from an abscess on her
side, pneumonia, and tuberculosis. Hardest of all was that she suffered alone,
without family or friends. During her stay there, she confided in Mother
Godinho, who cared for her, several things of great importance that Our Lady
had told her:
· “More
souls go to hell because of sins of impurity more than any other.”
· “War
is a punishment from God for sins.”
· “Certain
fashions are going to be introduced that will offend Our Lord very greatly and
those who serve God should not follow them.”
· “Many
marriages are not good, they are not pleasing to our Lord and are not of God.”
· “Priests
must be very pure and concentrate on their mission to the Church and souls, and
be obedient to the Pope and their Superiors.”
· “My
dear mother, run away from riches. Cherish silence and holy poverty. Always be
charitable, even with those who are unkind. Never criticize others and avoid
those who do.”
Jacinta never tired of
encouraging others to love Our Lord and His Mother, as well as to pray for the
Holy Father and make sacrifices for sinners. During her Beatification on May
13, 2000, Pope St. John Paul II publicly thanked her for her prayers and
sacrifices.
Little Jacinta died alone
in Lisbon on the night of Feb. 20, 1920. Just before Our Lady came to take her
to heaven, she appeared to Jacinta and told her that her sufferings and
sacrifices saved many souls. When her grave was exhumed so that her body could
be moved to the parish cemetery of St. Anthony in Fatima, her face was found to
be incorrupt and she exhibited a sweet smell like bouquets of flowers. Today
she is laid to rest next to Lucia’s grave, with St. Francisco’s grave on the
opposite side chapel in the Basilica of Our Lady of the Rosary at the Shrine of
Fatima in Portugal. She, along with Francisco, was canonized by Pope Francis on
May 13, 2017.
This article first
appeared in Fatima:
100 Years of Grace – Special Commemorative Issue of Soul Magazine . It
has been updated since the canonization of St. Jacinta.
SOURCE : https://www.bluearmy.com/the-spirituality-of-st-jacinta-marto/
Jacinta Marto
(11 March 1910 – 20
February 1920)
Two years younger than
Francisco, Jacinta charmed all who knew her. She was pretty and energetic, and
had a natural grace of movement. She loved to dance, and was sorry when their
priest condemned dancing in public. Sometimes willful, she would pout when she
did not get her way. She took a special delight in flowers, gathering them by
the armful and making garlands for Lucia. At a First Communion, she was among
the little “angels” spreading petals before the Blessed Sacrament. She had a
marked love for Our Lord, and at the age of five she melted in tears on hearing
the account of His Passion, vowing that she would never sin or offend Him
anymore.
She had many friends, but
above all she loved her cousin Lucia, and was jealous of her time and
attention. When Lucia, at the age of ten, became unavailable for play, being
sent by her parents to pasture their sheep, Jacinta moped in loneliness-until
her mother gave in and allowed her, with Francisco, to take a few sheep to
pasture with Lucia.
Her sheep too became her
friends. She gave them names, held their little ones on her lap, and tried to
carry a lamb home on her shoulders, as she had seen in pictures of the Good
Shepherd.
Her days were playful and
happy, delighting with her brother and cousin in the things of nature around
her. They called the sun "Our Lady’s lamp," and the stars "the
Angels’ lanterns," which they tried to count as it grew dark. They called
out to hear their voices echo across the valley, and the name that returned
most clearly was "Maria."
They said the Rosary
every day after lunch, but to make more time for play, they shortened it to the
words "Our Father" at the beginning of each decade, followed by “Hail
Mary” ten times. This frivolity would soon change.
In the spring of 1916, as
the children watched their sheep, an Angel appeared to them in an olive grove.
He asked the children to pray with him. He appeared again in midsummer at a
well in Lucia’s garden, urging them to offer sacrifice to God in reparation for
sinners. In a final appearance, at the end of the summer, the Angel held a
bleeding Host over a chalice, from which he communicated the children. This
experience separated them from their playmates and prepared them for the
apparitions to come.
As might be expected, the
three were changed by the visitations of the Queen of Heaven. Jacinta,
talkative sometimes to a fault, became quiet and withdrawn. After the first
apparition, Lucia had sworn her and her brother to secrecy. But Jacinta,
bubbling over, had let slip all they had seen to her family, who then told the
village. The news was received with skepticism by many, with mockery by some,
and with anger by Lucia’s mother. Jacinta was so contrite, she promised never
to reveal another secret.
Her reluctance to reveal
anything more of their experiences was increased by the vision of hell given
the children in the third apparition seems to have affected Jacinta the most.
To rescue sinners from hell, she was in the forefront of the three in voluntary
mortifications, whether it was in giving up their lunches (sometimes to their
sheep), refusing to drink in the heat of the day, or wearing a knotted rope
around their waists. Involuntary penances included for her, as for her brother
and cousin, the constant mockery of unbelievers, badgering by skeptical clergy,
and needling by believers to reveal the Lady’s secret.
Following the miracle of
the sun, Jacinta complied with many requests for her intercessions. On one
occasion she seems to have bilocated, in order to help a wayward youth find his
way home. Lost in a stormy wood, he had knelt and prayed, and Jacinta appeared
and took him by the hand, while she was at home praying for him.
When she came down with
influenza, she was removed from her family to a hospital a few miles away. She
did not complain, because the Blessed Mother had forewarned her that she would
go to two hospitals, not to be cured, but to suffer for the love of God and
reparation for sinners. She stayed in the first hospital for two months,
undergoing painful treatments, and then was returned home. She developed
tuberculosis and was sent to Lisbon, first to a Catholic orphanage. There she
was able to attend Mass and see the Tabernacle, and she was happy. But her stay
there was short. She was soon transferred to the second hospital prophesied by
the Blessed Mother, where Jacinta was to make her final offering in dying
alone. Her body came to rest in the Sanctuary built at the Cova da Iria, where
the Lady had appeared to her.
SOURCE : https://www.ewtn.com/fatima/jacinta-marto.asp
Bl. Jacinta and Francisco
Marto
Between May 13 and
October 13, 1917, three children, Portuguese shepherds from Aljustrel, received
apparitions of Our Lady at Cova da Iria, near Fatima, a city 110 miles north of
Lisbon. At that time, Europe was involved in an extremely bloody war. Portugal
itself was in political turmoil, having overthrown its monarchy in 1910; the
government disbanded religious organizations soon after.
At the first appearance,
Mary asked the children to return to that spot on the thirteenth of each month
for the next six months. She also asked them to learn to read and write and to
pray the rosary “to obtain peace for the world and the end of the war.” They
were to pray for sinners and for the conversion of Russia, which had recently
overthrown Czar Nicholas II and was soon to fall under communism. Up to 90,000
people gathered for Mary’s final apparition on October 13, 1917.
Less than two years
later, Francisco died of influenza in his family home. He was buried in the
parish cemetery and then re-buried in the Fatima basilica in 1952. Jacinta died
of influenza in Lisbon, offering her suffering for the conversion of sinners,
peace in the world and the Holy Father. She was re-buried in the Fatima
basilica in 1951. Their cousin, Lucia dos Santos, became a Carmelite nun and was
still living when Jacinta and Francisco were beatified in 2000. Sister Lucia
died five years later. The shrine of Our Lady of Fatima is visited by up to 20
million people a year.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/jacinta-and-francisco-marto/
HOMILY OF THE HOLY FATHER
“[There] appeared in heaven a woman clothed
with the sun”. So the seer of Patmos tells us in the Book of Revelation
(12:1), adding that she was about to give birth to a son. Then, in the
Gospel, we hear Jesus say to his disciple, “Here is your mother” (Jn 19:27).
We have a Mother! “So beautiful a Lady”, as the seers of Fatima said to
one another as they returned home on that blessed day of 13 May a hundred years
ago. That evening, Jacinta could not restrain herself and told the secret
to her mother: “Today I saw Our Lady”. They had seen the Mother of
Heaven. Many others sought to share that vision, but… they did not see
her. The Virgin Mother did not come here so that we could see her.
We will have all eternity for that, provided, of course, that we go to heaven.
Our Lady foretold, and
warned us about, a way of life that is godless and indeed profanes God in his
creatures. Such a life – frequently proposed and imposed – risks leading
to hell. Mary came to remind us that God’s light dwells within us and
protects us, for, as we heard in the first reading, “the child [of the woman]
was snatched away and taken to God” (Rev 12:5). In Lucia’s account,
the three chosen children found themselves surrounded by God’s light as it
radiated from Our Lady. She enveloped them in the mantle of Light that
God had given her. According to the belief and experience of many
pilgrims, if not of all, Fatima is more than anything this mantle of Light that
protects us, here as in almost no other place on earth. We need but take
refuge under the protection of the Virgin Mary and to ask her, as the Salve
Regina teaches: “show unto us… Jesus”.
Dear pilgrims, we have a
Mother, we have a Mother! Clinging to her like children, we live in the hope
that rests on Jesus. As we heard in the second reading, “those who
receive the abundance of the grace and the free gift of righteousness exercise
dominion in life through the one man, Jesus Christ” (Rom 5:17). When
Jesus ascended to heaven, he brought to the Heavenly Father our humanity, which
he assumed in the womb of the Virgin Mary and will never forsake. Like an
anchor, let us fix our hope on that humanity, seated in heaven at the right
hand of the Father (cf. Eph 2:6). May this hope guide our
lives! It is a hope that sustains us always, to our dying breath.
Confirmed in this hope,
we have gathered here to give thanks for the countless graces bestowed over
these past hundred years. All of them passed beneath the mantle of light
that Our Lady has spread over the four corners of the earth, beginning with
this land of Portugal, so rich in hope. We can take as our examples Saint
Francisco and Saint Jacinta, whom the Virgin Mary introduced into the immense
ocean of God’s light and taught to adore him. That was the source of
their strength in overcoming opposition and suffering. God’s presence
became constant in their lives, as is evident from their insistent prayers for
sinners and their desire to remain ever near “the hidden Jesus” in the
tabernacle.
In her Memoirs (III, 6),
Sister Lucia quotes Jacinta who had just been granted a vision: “Do you not see
all those streets, all those paths and fields full of people crying out for
food, yet have nothing to eat? And the Holy Father in a church, praying
before the Immaculate Heart of Mary? And all those people praying with
him?” Thank you, brothers and sisters, for being here with me! I
could not fail to come here to venerate the Virgin Mary and to entrust to her
all her sons and daughters. Under her mantle they are not lost; from her
embrace will come the hope and the peace that they require, and that I implore
for all my brothers and sisters in baptism and in our human family, especially
the sick and the disabled, prisoners and the unemployed, the poor and the
abandoned. Dear brothers and sisters, let us pray to God with the hope
that others will hear us; and let us speak to others with the certainty that
God will help us.
Indeed, God created us to
be a source of hope for others, a true and attainable hope, in accordance with
each person’s state of life. In “asking” and “demanding” of each of us
the fulfillment of the duties of our proper state (Letters of Sister Lucia, 28
February 1943), God effects a general mobilization against the indifference
that chills the heart and worsens our myopia. We do not want to be a
stillborn hope! Life can survive only because of the generosity of other
lives. “Unless a grain of wheat falls into the earth and dies, it remains
just a single grain; but if it dies, it bears much fruit” (Jn 12:24).
The Lord, who always goes before us, said this and did this. Whenever we
experience the cross, he has already experienced it before us. We do not
mount the cross to find Jesus. Instead it was he who, in his
self-abasement, descended even to the cross, in order to find us, to dispel the
darkness of evil within us, and to bring us back to the light.
With Mary’s protection,
may we be for our world sentinels of the dawn, contemplating the true face of
Jesus the Saviour, resplendent at Easter. Thus may we rediscover the
young and beautiful face of the Church, which shines forth when she is
missionary, welcoming, free, faithful, poor in means and rich in love.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Santa Giacinta Marto Fanciulla
Aljustrel, Portogallo, 11
marzo 1910 - Lisbona, Portogalo, 20 febbraio 1920
Nata l’11 marzo 1910 ad Aljustrel, frazione di Fatima in Portogallo, Giacinta Marto era l’undicesima e ultima figlia di Emanuele Pietro Marto e Olimpia de Jesus. Insieme al fratello Francesco e alla cugina Lucia, fu una dei veggenti delle apparizioni mariane di Fatima, tra il maggio e l’ottobre 1917. D’indole vivace, imparò ad accettare di buon grado le sofferenze, anche compiendo piccoli sacrifici per amore di Dio e della Madonna. Ammalatasi durante una violenta epidemia di influenza “spagnola” nel 1918, morì il 20 febbraio 1920 nell’ospedale «Dona Estefânia» di Lisbona, a nove anni e undici mesi. Suo fratello Francesco l’aveva preceduta il 4 aprile 1919. Entrambi sono stati beatificati da san Giovanni Paolo II il 13 maggio 2000 e canonizzati da papa Francesco diciassette anni esatti dopo. I resti mortali di Giacinta Marto sono venerati nella Basilica di Nostra Signora del Rosario di Fatima, nella cappella sul lato sinistro dell’altare maggiore.
Martirologio Romano: In località Aljustrel vicino a Fatima in Portogallo, beata Giacinta Marto, che, sebbene ancora fanciulla di tenera età, sopportò con pazienza il tormento della malattia da cui era affetta e testimoniò con fervore la sua devozione alla beata Vergine Maria.
Uno dei divertimenti preferiti da Francesco, Giacinta e Lucia era quello di gridare ad alta voce, dall’alto dei monti, seduti sulla roccia. Il nome che più echeggiava era quello della Madonna. A volte Giacinta, «quella a cui la Vergine Santissima ha comunicato maggior abbondanza di grazie e maggior conoscenza di Dio e della virtù», come scriverà Suor Lucia, recitava tutta l’Ave Maria, pronunciando la parola seguente soltanto quando l’eco riproduceva per intero quella precedente. Tale innocentissima preghiera di bambina, quasi surreale, dove il soprannaturale si sovrapponeva al naturale, doveva essere di sublime bellezza. Ebbene, la Madonna scelse proprio lei, suo fratello e la cugina per rivelare a Fatima, nel 1917, i rimedi che l’umanità e la Chiesa avrebbero dovuto prendere per combattere errori e guerre: la recita del Santo Rosario, la lotta contro il peccato, la consacrazione della Russia al Cuore Immacolato di Maria per arrestare l’ideologia comunista.
Il 12 settembre 1935 le spoglie di Giacinta furono trasportate da Vila Nova de Ourém a Fatima. Quando la bara fu aperta si attestò che il volto della piccola veggente era incorrotto. Venne scattata una fotografia e il Vescovo di Leiria, Monsignor José Alves Correia da Silva (1872-1957) ne inviò una copia a suor Lucia che, nei ringraziamenti, accennò alle virtù della cugina. Tale fatto indusse il Monsignore ad ordinare alla monaca di scrivere tutto ciò che sapeva della vita di Giacinta, ecco che nacque la Prima Memoria, che l’autrice terminò nel Natale dello stesso 1935.
Trascorsero due anni dalla Prima Memoria e il Vescovo di Leiria ordinò a Suor Lucia di scrivere, in tutta verità, la sua vita e le apparizioni mariane, così come erano avvenute. Suor Lucia obbedì, scrivendo la Seconda Memoria dal 7 al 21 novembre 1937.
In una lettera del 31 agosto 1941, indirizzata a padre Giuseppe Bernardo Gonçalves Sj, Lucia spiega come nacque la Terza Memoria: «Mons. Vescovo… mi ordinò di ricordare qualsiasi altra cosa che avesse relazione con Giacinta, per una nuova edizione che vogliono stampare. Quest’ordine mi penetrò nell’anima come un raggio di luce …». Fu proprio con questo scritto che Fatima raggiunse dimensioni internazionali. Sorpresi dai racconti della Terza Memoria, Monsignor Giuseppe Alves Correia da Silva e don Galamba conclusero che Lucia, nelle relazioni anteriori, non aveva detto tutto e che nascondeva ancora degli elementi. Dunque, il 7 ottobre 1941, la monaca riceve il nuovo ordine di scrivere qualsiasi altra cosa che avesse potuto emergere dagli accadimenti di Fatima. Fu così che l’8 dicembre, giorno dell’Immacolata Concezione, dello stesso anno, l’autrice consegnò il manoscritto affermando: «Fin qui, ho fatto il possibile per nascondere quel che le apparizioni della Madonna nella Cova d’Iria avevano di più intimo. Ogni volta che mi vidi obbligata a parlare, cercai di accennarvi di sfuggita, per non scoprire quello che tanto desideravo tener in serbo. Ma ora, che l’obbedienza mi comandò, ho detto tutto! E io rimango come lo scheletro, spogliato di tutto e perfino della vita stessa, messo nel Museo Nazionale, per ricordare ai visitatori la miseria e il niente di tutto quel che passa. Così spogliata, resterò nel Museo del Mondo ricordando a quelli che passano, non la miseria e il niente, ma la grandezza delle Misericordie Divine».
Con schiettezza e semplicità Suor Lucia narra in queste pagine le “magiche” beltà della loro infanzia. Tutti e tre i bambini nacquero ad Aljustrel, in Portogallo. Lucia dos Santos, poi suor Lucia di Gesù, il 22 marzo 1907, morirà a Coimbra il 13 febbraio 2005; Francesco Marto l’11 giugno 1908, morirà a Fatima il 4 aprile 1919 (beatificato con la sorella il 13 maggio 2000 e con lei canonizzato diciassette anni esatti dopo); Giacinta Marto l’11 marzo 1910, morirà a Lisbona il 20 febbraio 1920.
Era la primavera del 1916 quando l’Angelo del Portogallo (così si identificò) comparve loro, anticipando l’arrivo di Nostra Signora di Fatima. Lucia e Giacinta (come accadrà anche con la Madonna), potevano vedere e sentire; la prima poteva anche colloquiare, mentre Francesco vedeva soltanto. L’Angelo, che portò l’Eucaristia e li comunicò, per tre volte pregò: «Mio Dio! Io credo, adoro, spero e Vi amo. Vi chiedo perdono per quelli che non credono, non adorano, non sperano e non Vi amano». Poi disse: «Pregate così. I Cuori di Gesù e di Maria stanno attenti alla voce delle vostre suppliche».
Francesco aveva un carattere mite, umile, paziente. Nel gioco accettava la sconfitta benevolmente e tendeva ad isolarsi, non si dava cura e pensiero se veniva emarginato. Era sempre sorridente, gentile, condiscendente. Quando qualcuno si ostinava a negargli i suoi diritti di vincitore, si piegava senza resistere: «Credi di aver vinto tu?! E va bene! A me non me n’importa!» e se qualcuno degli altri bambini insisteva nel togliergli qualcosa che gli apparteneva, diceva: “Fa’ pure… a me che me n’importa?!”». E davvero nulla gli importava, se non le realtà celesti. Amava il silenzio e non mancava occasione per mortificarsi con atti di eroismo.
Dopo il pascolo, la sera, Francesco e Giacinta andavano nell’aia della famiglia di Lucia per giocare e, insieme, aspettavano che la Madonna e gli Angeli accendessero le loro «lucerne», così definivano la luna e le stelle, e allora Francesco si animava nel contarle, ma nulla lo entusiasmava di più che l’osservare il sorgere e il tramontare del sole, che identificava come la lucerna del Signore, mentre Giacinta amava maggiormente quella della Madonna.
La sensibilità di animo di Francesco e di Giacinta, che traspariva dalla naturalezza dei loro gesti, con le apparizioni, raggiunse un livello di straordinario misticismo: la grazia corrisposta diede vita ad altezze di virtù. Quella di Francesco fu anima di profonda preghiera. Quando prese ad andare a scuola a volte diceva a Lucia: «Senti, tu va’ a scuola. Io resto qui, in chiesa, vicino a Gesù nascosto. Per me non vale la pena di imparare a leggere; fra poco vado in Cielo. Quando torni, vieni a chiamarmi». Allora si metteva vicino al Tabernacolo e, interrogato su cosa facesse tutte quelle ore, egli affermava: «Io guardo Lui e Lui guarda me».
Mentre Giacinta faceva penitenze per salvare anime peccatrici dall’Inferno, Francesco pensava a consolare il Signore e la Madonna. Ricordando la promessa di Maria Vergine, della quale aveva sempre un’immensa nostalgia, di portarlo presto in Cielo con Giacinta, gioiva dicendo: «lassù almeno potrò meglio consolare il Cuore di Gesù e di Nostra Signora».
Sapeva accettare e sopportare la sofferenza con esemplare rassegnazione e accolse la «Spagnola», che lo portò via, come un dono immenso per consolare Cristo, per riscattare i peccati delle anime e per raggiungere il Paradiso.
La breve vita di Giacinta trascorse in maniera parallela a quella del fratello, legata da un’identica serenità spirituale grazie al clima di profonda Fede che si respirava in casa. Il suo temperamento era però forte e volitivo e aveva una predisposizione per il ballo e la poesia. Era il numero uno dell’entusiasmo e della spensieratezza. Saranno gli accadimenti del 1917 a mutare i suoi interessi e più non ballerà, assumendo un aspetto serio, modesto, amabile. Il profilo che Lucia tratteggia della cuginetta è straordinario: è il ritratto dei puri di cuore, i cui occhi parlano di Dio.
Giacinta era insaziabile nella pratica del sacrificio e delle mortificazioni. Le penitenze più aspre per Lucia erano invece dettate dalle ostilità familiari e in particolare di sua madre, che la considerava una bugiarda e un’impostora. Lucia, essendo la più grande, fu la veggente più vessata e più interrogata (fino allo sfinimento) sia dalle autorità religiose che civili. A coronare questo clima intriso di tensioni e diffide c’era pure la situazione economica precaria dei dos Santos, provocata anche dal fatto che nel luogo delle apparizioni mariane, di proprietà della famiglia, non era più possibile coltivare nulla: la gente andava con asini e cavalli, calpestando tutto.
Agli inizi del mese di luglio del 1919 Giacinta entrò in ospedale, anche lei colpita dalla «Spagnola». Sua madre le chiese che cosa desiderasse e la piccola chiese la presenza dell’amata Lucia. La visita fu tutto un parlare delle sofferenze offerte per i peccatori al fine di allontanarli dall’Inferno - che con grande sgomento era stato loro mostrato dalla Madonna - e per il Sommo Pontefice: «Tu rimani qua per dire che Dio vuole istituire nel mondo la devozione al Cuore Immacolato di Maria. Quando ce ne sarà l’occasione, non ti nascondere. Di’ a tutti che Dio ci concede le grazie per mezzo del Cuore Immacolato di Maria; che le domandino a Lei, che il Cuore di Gesù vuole che vicino a Lui, sia venerato il Cuore Immacolato di Maria. Chiediamo la pace al Cuore Immacolato di Maria; Dio la mise nelle mani di Lei. S’io potessi mettere nel cuore di tutti, il fuoco che mi brucia qui nel petto e mi fa amare tanto il Cuore di Gesù e il Cuore di Maria!».
Quando Lucia perse i cugini fu abissale il suo dolore, infatti, come lei stessa
ebbe a dichiarare, non ebbe in terra altra più amata compagnia che quella di
Francesco e di Giacinta.
Autore: Cristina Siccardi
La Chiesa ha meditato molto prima di elevarla alla gloria degli altari, non perché si avesse qualche dubbio sulla sua vita cristallina, ma perché fior di teologi cercavano di mettersi d’accordo su una questione non di poco conto: se cioè a 10 anni non ancora compiuti le virtù possono essere vissute in grado eroico, come è appunto richiesto ad ogni cristiano che viene proposto alla venerazione dei fedeli come beato o santo.
Alla fine ogni dubbio si è sciolto, anche perché il buon Dio ha messo più di una firma (i miracoli, richiesti per portare qualcuno “sugli altari”) sulla santità di questa bambina. Non dunque per aver avuto sei apparizioni della Madonna, ma perché queste l’hanno aiutata a raggiungere la perfezione cristiana, noi oggi abbiamo la gioia di festeggiare il 20 febbraio Giacinta Marto, una dei tre veggenti di Fatima, che san Giovanni Paolo II ha beatificato insieme al fratellino Francesco il 13 maggio 2000 e la cui canonizzazione è stata fissata al 13 maggio 2017.
Tutto inizia un altro 13 maggio di 83 anni prima, quando la Madonna le appare per la prima volta (ha appena 7 anni, perché è nata l’11 marzo 1910), mentre è al pascolo con il fratello Francesco e la cuginetta Lucia.
È quest’ultima (morta il 13 febbraio 2005 sulla soglia dei 98 anni) a testimoniare che Giacinta fino a quel giorno è una bambina come tutte le altre: le piace giocare, come a tutti i bambini di quell’età; è un po’ permalosa, fa il broncio per un nonnulla e non si rassegna tanto facilmente a perdere; le piace ballare e basta il suono di un piffero rudimentale per far fremere e roteare il suo piccolo corpo.
La Madonna irrompe nella sua vita e la cambia radicalmente: medita a lungo sull’eternità dell’inferno e «prende sul serio i sacrifici per la conversione dei peccatori», si priva anche della merenda per soccorrere i bambini di due famiglie bisognose, si innamora del Papa che vorrebbe tanto incontrare a tu per tu, la sorprendono spesso in preghiera fatta con uno slancio di amore sicuramente superiore alla sua età. Qualsiasi sofferenza offerta per la conversione dei peccatori è sempre accompagnato da un amore che si riscontra solo nei più grandi mistici.
Il 23 dicembre 1918, 14 mesi dopo l’ultima apparizione, lei e Francesco vengono colpiti dalla “spagnola”, ma mentre quest’ultimo si spegne in pochi mesi, per Giacinta il calvario è più tormentato perché sopraggiunge una pleurite purulenta, da lei sopportata e offerta «per la conversione dei peccatori e per riparare gli oltraggi che si fanno al cuore immacolato di Maria».
Un ultimo grande sacrificio le viene chiesto: staccarsi dai suoi e soprattutto dalla cugina Lucia, per un ricovero nell’ospedale di Lisbona. Dove si tenta di tutto, anche un intervento chirurgico senza anestesia per tentare di strapparla dalla morte, ma dove la Madonna viene serenamente a prenderla il 20 febbraio 1920, come aveva promesso.
Autore: Gianpiero Pettiti
Note: Preghiera ai
Santi pastorelli di Fatima contro l’epidemia
Santi Giacinta e Francesco, piccoli veggenti di Fatima, per singolare grazia
scelti da Maria Santissima nel suo Cuore Immacolato a divenire grandi testimoni
della luce di Cristo, a voi ricorriamo oggi in questo momento di emergenza
sanitaria, di dolore e di prova.
Cento anni or sono, o
santi bambini, foste colpiti voi stessi dalla terribile epidemia di febbre
spagnola e portaste con fede nel vostro corpo i segni e i dolori del male che
affrontaste con fede meravigliosa sino alla morte cristiana. La nostra Mamma Celeste
vi aveva annunciato la morte prematura associandola alla Passione di Cristo per
la salvezza del mondo, e voi nella malattia e nell’agonia testimoniaste con la
continua preghiera la totale adesione alla divina volontà.
Oggi, un secolo dopo,
siamo sconvolti da un’altra terribile epidemia e ci rivolgiamo a voi con
fiducia perché per il Cuore Immacolato di Maria, che i vostri occhi videro già
qui in terra, possiate ottenere per noi la salute dell’anima e del corpo, una
fede forte e la capacità di essere solidali con quanti sono nella malattia e
nella prova.
Voi, che con sorriso
gentile e mitezza di cuore, accoglieste le cure mediche, assistete e proteggete
tutti i medici e gli operatori sanitari nel loro immane sforzo in questa lotta
contro la malattia.
Proteggete le nostre
famiglie, facendo riscoprire la bellezza della preghiera recitata insieme e in
particolare il Santo Rosario che voi stringeste fra le mani sino all’ultimo
respiro. Con voi piccoli pastorelli e con Maria Santissima nostra madre e
custode, con fiducia totale ci rivolgiamo a Gesù Cristo nostra Salvezza che
nella luce pasquale vince il male e la morte. Amen.
Don Luca Roveda
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/53070
San Francesco Marto Fanciullo
Aljustrel, Portogallo, 11
giugno 1908 - 4 aprile 1919
Nato l’11 giugno 1908 ad
Aljustrel, frazione di Fatima in Portogallo, Francesco Marto era il decimo
figlio di Emanuele Pietro Marto e Olimpia di Gesù. Insieme alla sorella minore
Giacinta e alla cugina Lucia, fu uno dei veggenti delle apparizioni mariane di
Fatima, tra il maggio e l’ottobre 1917; all’epoca aveva nove anni. D’indole
riservata e incline alla contemplazione, amava ritirarsi a pregare, per
«consolare Gesù», come diceva. Ammalatosi durante una violenta epidemia di
spagnola nel 1918, morì il 4 aprile di quell’anno, dopo aver ricevuto la sua
prima ed ultima Comunione. La sorella Giacinta lo seguì il 20 gennaio 1920.
Entrambi sono stati beatificati da san Giovanni Paolo II il 13 maggio 2000 e
canonizzati diciassette anni esatti dopo da papa Francesco. I resti mortali di
Francesco Marto sono venerati nella Basilica di Nostra Signora del Rosario di
Fatima, nella cappella sul lato destro dell’altare maggiore.
Martirologio
Romano: Nella località di Aljustrel vicino a Fatima in Portogallo, beato
Francesco Marto, che, rapidamente consumato ancora fanciullo da una malattia,
rifulse per la soavità dei costumi, la perseveranza nelle avversità e nella
fede e la costanza nella preghiera.
Nascita e famiglia
Francesco (in portoghese, Francisco) Marto nacque ad Aljustrel, frazione di
Fatima, l’11 giugno 1908 e fu battezzato il 20 giugno seguente. Era il
penultimo degli undici figli di Emanuele Pietro Marto e Olimpia de Jesus. Con
la sorellina Giacinta e la cugina Lucia (figlia di un fratello della loro
madre) fu il terzo protagonista delle apparizioni della Vergine Maria a Fatima,
nel 1917.
Messaggero di preghiera e penitenza
Lucia, nelle sue Memorie, descrisse Francesco come un bambino vivace, ma non capriccioso, dotato di un carattere pacifico. Nei giochi, se sorgeva qualche discussione, lui cedeva senza resistere. Era di poche parole e anche per fare la sua preghiera e offrire sacrifici gli piaceva nascondersi perfino dalla sorella e da Lucia.
Quando andava a scuola, arrivando a Fatima, gli piaceva restare in chiesa «vicino a Gesù», come egli diceva: «Per me non vale la pena di imparare a leggere, fra poco vado in Cielo. Quando torni da scuola vieni a chiamarmi».
L’altra pietra miliare del suo apostolato fu la preghiera: sentì che la sua
missione era di pregare incessantemente secondo le intenzioni della Madonna.
Nutrì una speciale devozione all’Eucaristia e trascorreva molto tempo in chiesa
ad adorare il Santissimo Sacramento, che chiamava «Gesù nascosto».
Ogni giorno recitava i quindici misteri del Santo Rosario e spesso ne
aggiungeva altri per soddisfare i desideri della Vergine. Pregava per consolare
Dio, per onorare la Madre del Signore, per suffragare le anime del Purgatorio,
per sostenere il Sommo Pontefice nella sua missione di pastore universale;
pregava per le necessità del mondo sconvolto dall’odio e dal peccato.
Francesco Marto non fu solo l’ambasciatore di un invito alla preghiera e
penitenza, ma con tutte le forze si sforzò di incarnare nella sua vita tale
messaggio, che proclamò al mondo più con le opere che con le parole. Non
perdeva nessuna occasione per unirsi alla Passione di Cristo e così cooperare
alla salvezza delle anime, alla pace nel mondo e alla crescita della Chiesa.
La malattia di Francesco e Giacinta
Alla fine del 1918 Francesco e Giacinta furono irrimediabilmente colpiti dall’epidemia di broncopolmonite, la terribile “spagnola”, che seminò tanti morti in tutta Europa. La malattia lo rendeva così debole da non aver più la forza di recitare il Rosario.
Il bambino sapeva perfettamente che sarebbe morto presto. Tale certezza gli veniva da quanto la Madonna aveva detto nell’apparizione del 13 giugno 1917: «Vorrei chiedervi di portarci in cielo», domandò Lucia alla Vergine, a nome suo e dei cugini (Giacinta non le parlava, pur sentendo la sua voce, mentre Francesco non l’udiva per nulla). «Sì, Giacinta e Francesco li porterò presto», fu la risposta, «ma tu devi restare qui ancora un po’ di tempo».
Durante la malattia Francesco si mostrò sempre allegro e contento. Quando Lucia gli domandava se soffriva molto, egli così rispondeva: «Abbastanza, ma non fa niente, soffro per consolare il Signore, e poi tra poco vado in cielo!».
Nel febbraio 1919 le sue condizioni peggiorarono visibilmente e fu deciso di
farlo rimanere a letto, assistito quasi sempre da Giacinta. Un giorno i due
bambini mandarono a chiamare Lucia che, appena entrò da loro, disse: «La
Madonna è venuta a trovarci e dice che presto tornerà a prendere Francesco per
condurlo in Cielo».
La morte di Francesco
Il 2 aprile lo stato di salute di Francesco era così aggravato che fu chiamato
il parroco per confessarlo. Egli temeva di morire senza poter ricevere la prima
Comunione e questo pensiero gli causava una grande pena. Ma il parroco lo
accontentò amministrandogli per la prima volta l’Eucaristia la sera stessa.
L’indomani Francesco confidò alla sorellina Giacinta: «Oggi sono più felice di
te, perché ho Gesù nel mio cuore». E insieme si misero a recitare il santo
Rosario. A notte salutò Lucia, dandosi un arrivederci in Cielo. Poi disse alla
madre: «Guarda, mamma, che bella luce là, vicino alla porta!... Adesso non la
vedo più...».
Il suo volto si illuminò di un sorriso angelico e, senza agonia, senza
contrazione, senza un gemito, spirò dolcemente; erano le 10 di sera. Ancora non
aveva 11 anni. Fu sepolto nel cimitero parrocchiale.
La fama di santità dei due pastorelli
La fama di santità, già goduta in vita da Francesco e da sua sorella, si consolidò e si accrebbe dopo la loro morte; molti fedeli e devoti, dopo averli invocati, dichiaravano di essere stati esauditi.
I resti mortali di Francesco rimasero sepolti nel cimitero parrocchiale fino al 13 marzo del 1952, quando furono traslati nella Basilica di Nostra Signora del Rosario di Fatima, nella cappella nel lato destro dell’altare maggiore.
Nel lato opposto erano già state collocate, il 1° maggio 1951, le spoglie di
Giacinta, accanto alle quali, il 19 febbraio 2006, furono deposte quelle di
Lucia dos Santos, in religione suor Maria Lucia di Gesù e del Cuore Immacolato
di Maria.
Sugli altari
Il 13 maggio 1989 (72° anniversario della prima apparizione di Fatima) san Giovanni Paolo II proclamò l’eroicità delle virtù di Francesco e Giacinta e successivamente approvò e promulgò l’autenticità di un miracolo attribuito alla loro intercessione.
Lo stesso Pontefice li ha proclamati Beati il 13 maggio 2000 proprio a Fatima, luogo delle apparizioni, fissando la memoria liturgica di entrambi al 20 febbraio, giorno della nascita al Cielo di Giacinta.
Il 23 marzo 2017 papa Francesco ha approvato un ulteriore miracolo ottenuto per intercessione dei due Beati pastorelli di Fatima, aprendo la via alla loro canonizzazione, fissata al 13 maggio 2017, nel corso del suo viaggio apostolico per il primo centenario delle apparizioni.
Autore: Emilia Flocchini
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/53060
OMELIA DEL SANTO PADRE
«Apparve nel cielo [...] una donna vestita di
sole»: attesta il veggente di Patmos nell’Apocalisse (12,1), osservando
anche che ella era in procinto di dare alla luce un figlio. Poi, nel Vangelo,
abbiamo sentito Gesù dire al discepolo: «Ecco tua madre» (Gv 19,26-27).
Abbiamo una Madre! Una “Signora tanto bella”, commentavano tra di loro i
veggenti di Fatima sulla strada di casa, in quel benedetto giorno 13 maggio di
cento anni fa. E, alla sera, Giacinta non riuscì a trattenersi e svelò il
segreto alla mamma: “Oggi ho visto la Madonna”. Essi avevano visto la Madre del
cielo. Nella scia che seguivano i loro occhi, si sono protesi gli occhi di
molti, ma… questi non l’hanno vista. La Vergine Madre non è venuta qui perché
noi la vedessimo: per questo avremo tutta l’eternità, beninteso se andremo in
Cielo.
Ma Ella, presagendo e
avvertendoci sul rischio dell’inferno a cui conduce una vita – spesso proposta
e imposta – senza Dio e che profana Dio nelle sue creature, è venuta a
ricordarci la Luce di Dio che dimora in noi e ci copre, perché, come abbiamo
ascoltato nella prima Lettura, il «figlio fu rapito verso Dio» (Ap 12,5).
E, secondo le parole di Lucia, i tre privilegiati si trovavano dentro la Luce
di Dio che irradiava dalla Madonna. Ella li avvolgeva nel manto di Luce che Dio
Le aveva dato. Secondo il credere e il sentire di molti pellegrini, se non
proprio di tutti, Fatima è soprattutto questo manto di Luce che ci copre, qui
come in qualsiasi altro luogo della Terra quando ci rifugiamo sotto la
protezione della Vergine Madre per chiederLe, come insegna la Salve Regina,
“mostraci Gesù”.
Carissimi pellegrini,
abbiamo una Madre, abbiamo una Madre! Aggrappati a Lei come dei figli, viviamo
della speranza che poggia su Gesù, perché, come abbiamo ascoltato nella seconda
Lettura, «quelli che ricevono l’abbondanza della grazia e del dono della
giustizia regneranno nella vita per mezzo del solo Gesù Cristo» (Rm 5,17).
Quando Gesù è salito al cielo, ha portato accanto al Padre celeste l’umanità –
la nostra umanità – che aveva assunto nel grembo della Vergine Madre, e mai più
la lascerà. Come un’ancora, fissiamo la nostra speranza in quella umanità
collocata nel Cielo alla destra del Padre (cfr Ef 2,6). Questa
speranza sia la leva della vita di tutti noi! Una speranza che ci sostiene
sempre, fino all’ultimo respiro.
Forti di questa speranza,
ci siamo radunati qui per ringraziare delle innumerevoli benedizioni che il
Cielo ha concesso lungo questi cento anni, passati sotto quel manto di Luce che
la Madonna, a partire da questo Portogallo ricco di speranza, ha esteso sopra i
quattro angoli della Terra. Come esempi, abbiamo davanti agli occhi San
Francesco Marto e Santa Giacinta, che la Vergine Maria ha introdotto nel mare
immenso della Luce di Dio portandoli ad adorarLo. Da ciò veniva loro la forza
per superare le contrarietà e le sofferenze. La presenza divina divenne
costante nella loro vita, come chiaramente si manifesta nell’insistente
preghiera per i peccatori e nel desiderio permanente di restare presso “Gesù
Nascosto” nel Tabernacolo.
Nelle sue Memorie (III,
n. 6), Suor Lucia dà la parola a Giacinta appena beneficiata da una visione:
«Non vedi tante strade, tanti sentieri e campi pieni di persone che piangono
per la fame e non hanno niente da mangiare? E il Santo Padre in una chiesa,
davanti al Cuore Immacolato di Maria, in preghiera? E tanta gente in preghiera
con lui?». Grazie, fratelli e sorelle, di avermi accompagnato! Non potevo non
venire qui per venerare la Vergine Madre e affidarLe i suoi figli e figlie.
Sotto il suo manto non si perdono; dalle sue braccia verrà la speranza e la
pace di cui hanno bisogno e che io supplico per tutti i miei fratelli nel
Battesimo e in umanità, in particolare per i malati e i persone con disabilità,
i detenuti e i disoccupati, i poveri e gli abbandonati. Carissimi fratelli,
preghiamo Dio con la speranza che ci ascoltino gli uomini; e rivolgiamoci agli
uomini con la certezza che ci soccorre Dio.
Egli infatti ci ha creati
come una speranza per gli altri, una speranza reale e realizzabile secondo lo
stato di vita di ciascuno. Nel “chiedere” ed “esigere” da ciascuno di noi
l’adempimento dei doveri del proprio stato (Lettera di Suor Lucia, 28 febbraio
1943), il cielo mette in moto qui una vera e propria mobilitazione generale
contro questa indifferenza che ci raggela il cuore e aggrava la nostra miopia.
Non vogliamo essere una speranza abortita! La vita può sopravvivere solo grazie
alla generosità di un’altra vita. «Se il chicco di grano, caduto in terra, non
muore, rimane solo; se invece muore, produce molto frutto» (Gv 12,24): lo
ha detto e lo ha fatto il Signore, che sempre ci precede. Quando passiamo
attraverso una croce, Egli vi è già passato prima. Così non saliamo alla croce
per trovare Gesù; ma è stato Lui che si è umiliato ed è sceso fino alla croce
per trovare noi e, in noi, vincere le tenebre del male e riportarci verso la
Luce.
Sotto la protezione di
Maria, siamo nel mondo sentinelle del mattino che sanno contemplare il vero
volto di Gesù Salvatore, quello che brilla a Pasqua, e riscoprire il volto
giovane e bello della Chiesa, che risplende quando è missionaria, accogliente,
libera, fedele, povera di mezzi e ricca di amore.
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Voir aussi : http://www.ewtn.com/fatima/beatification/index.htm