AUDIENCE
GÉNÉRALE
Place
Saint-Pierre
Mercredi 14 avril 2010
Munus docendi
Chers amis,
En cette période pascale, qui nous conduit à la Pentecôte et qui nous amène
également aux célébrations de clôture de l'Année sacerdotale, en
programme les 9, 10 et 11 juin prochains, j'ai à cœur de consacrer encore
certaines réflexions au thème du ministère ordonné, en m'arrêtant sur la
réalité féconde de la configuration du prêtre au Christ Tête, dans l'exercice
des tria munera qu'il reçoit, c'est-à-dire des trois charges
d'enseigner, de sanctifier et de gouverner.
Pour comprendre ce que signifie agir in persona Christi Capitis -
dans la personne du Christ Tête - de la part du prêtre, et pour comprendre
également quelles conséquences dérivent du devoir de représenter le Seigneur,
en particulier dans l'exercice de ces trois fonctions, il faut expliciter avant
tout ce que l'on entend par "représentation". Le prêtre représente le
Christ. Qu'est-ce que cela veut dire, que signifie "représenter"
quelqu'un? Dans le langage commun, cela veut dire - généralement - recevoir une
délégation de la part d'une personne pour être présente à sa place, parler et
agir à sa place, car celui qui est représenté est absent de l'action concrète.
Nous nous demandons: le prêtre représente-t-il le Seigneur de la même
façon? La réponse est non, car dans l'Eglise, le Christ n'est jamais absent,
l'Eglise est son corps vivant et le Chef de l'Eglise c'est lui, présent et
œuvrant en elle. Le Christ n'est jamais absent, il est même présent d'une façon
totalement libérée des limites de l'espace et du temps, grâce à l'événement de
la Résurrection, que nous contemplons de façon spéciale en ce temps de Pâques.
C'est pourquoi, le prêtre qui agit in persona Christi Capitis et en
représentation du Seigneur, n'agit jamais au nom d'un absent, mais dans la
Personne même du Christ ressuscité, qui se rend présent à travers son action
réellement concrète. Il agit réellement et réalise ce que le prêtre ne pourrait
pas faire: la consécration du vin et du pain, afin qu'ils soient
réellement présence du Seigneur, absolution des péchés. Le Seigneur rend
présente son action dans la personne qui accomplit ces gestes. Ces trois
devoirs du prêtre - que la Tradition a identifiés dans les diverses paroles de
mission du Seigneur: enseigner, sanctifier, et gouverner - dans leur
distinction et dans leur profonde unité, sont une spécification de cette
représentation concrète. Ils représentent en réalité les trois actions du
Christ ressuscité, le même qui aujourd'hui, dans l'Eglise et dans le monde,
enseigne et ainsi fait naître la foi, rassemble son peuple, crée une présence
de la vérité et construit réellement la communion de l'Eglise universelle; et
sanctifie et guide.
Le premier devoir dont je voudrais parler aujourd'hui est le munus
docendi, c'est-à-dire celui d'enseigner. Aujourd'hui, en pleine urgence
éducative, le munus docendi de l'Eglise, exercé de façon concrète à
travers le ministère de chaque prêtre, apparaît particulièrement important.
Nous vivons dans une grande confusion en ce qui concerne les choix fondamentaux
de notre vie et les interrogations sur ce qu'est le monde, d'où il vient, où
nous allons, ce que nous devons faire pour accomplir le bien, la façon dont
nous devons vivre, quelles sont les valeurs réellement pertinentes. En relation
à tout cela, il existe de nombreuses philosophies opposées, qui naissent et qui
disparaissent, créant une confusion en ce qui concerne les décisions
fondamentales, comme vivre, car nous ne savons plus, communément, par quoi et
pour quoi nous avons été faits et où nous allons.
Dans cette situation se réalise la parole du Seigneur, qui eut compassion de la
foule parce qu'elle était comme des brebis sans pasteur (cf. Mc 6, 34). Le
Seigneur avait fait cette constatation lorsqu'il avait vu les milliers de
personnes qui le suivaient dans le désert car, face à la diversité des courants
de cette époque, elles ne savaient plus quel était le véritable sens de
l'Ecriture, ce que disait Dieu. Le Seigneur, animé par la compassion, a
interprété la parole de Dieu, il est lui-même la parole de Dieu, et il a ainsi
donné une orientation. Telle est la fonction in persona Christi du
prêtre: rendre présente, dans la confusion et la désorientation de notre
époque, la lumière de la parole de Dieu, la lumière qui est le Christ lui-même
dans notre monde. Le prêtre n'enseigne donc pas ses propres idées, une
philosophie qu'il a lui-même inventée, qu'il a trouvée ou qui lui plaît; le
prêtre ne parle pas de lui, il ne parle pas pour lui, pour se créer
éventuellement des admirateurs ou son propre parti; il ne dit pas des choses
qui viennent de lui, ses inventions, mais, dans la confusion de toutes les
philosophies, le prêtre enseigne au nom du Christ présent, il propose la vérité
qui est le Christ lui-même, sa parole, sa façon de vivre et d'aller de l'avant.
Pour le prêtre vaut ce que le Christ a dit de lui-même: "Mon enseignement
n'est pas le mien" (Jn 7, 16); c'est-à-dire que le Christ ne se propose
pas lui-même, mais, en tant que Fils, il est la voix, la parole du Père. Le
prêtre doit lui aussi toujours parler et agir ainsi: "Ma doctrine
n'est pas la mienne, je ne diffuse pas mes idées ou ce qui me plaît, mais je
suis la bouche et le cœur du Christ et je rends présente cette doctrine unique
et commune, qui a créé l'Eglise universelle et qui crée la vie
éternelle".
Ce fait, c'est-à-dire que le prêtre ne crée pas et ne proclame pas ses
propres idées dans la mesure où la doctrine qu'il annonce n'est pas la sienne,
mais du Christ, ne signifie pas, d'autre part, qu'il soit neutre, une sorte de
porte-parole qui lit un texte dont il ne prend peut-être pas possession. Dans
ce cas aussi, vaut le modèle du Christ, qui a dit: Je ne m'appartiens pas
et je ne vis pas pour moi, mais je viens du Père et je vis pour le Père. C'est
pourquoi, dans cette profonde identification, la doctrine du Christ est celle
du Père et il est lui-même un avec le Père. Le prêtre qui annonce la parole du
Christ, la foi de l'Eglise et non ses propres idées, doit aussi dire: Je
ne m'appartiens pas et je ne vis pas pour moi, mais je vis avec le Christ et du
Christ et ce qu'a dit le Christ devient donc ma parole, même si elle n'est pas
la mienne. La vie du prêtre doit s'identifier au Christ et, de cette manière,
la parole qui n'est pas sienne, devient toutefois une parole profondément
personnelle. Saint Augustin, sur ce thème, a dit en parlant des prêtres: "Et
nous, que sommes nous? Des ministres (du Christ), ses serviteurs; car ce que
nous vous distribuons n'est pas à nous, mais nous le tirons de Lui. Et nous
aussi nous vivons de cela, car nous sommes des serviteurs, comme vous" (Discours
229/E, 4).
L'enseignement que le prêtre est appelé à offrir, les vérités de la foi,
doivent être intériorisées et vécues dans un intense chemin spirituel
personnel, de manière à ce que le prêtre entre réellement en profonde communion
intérieure avec le Christ lui-même. Le prêtre croit, accueille et cherche à
vivre, avant tout comme sien, ce que le Seigneur a enseigné et que l'Eglise a
transmis, dans ce parcours d'identification avec le propre ministère dont saint
Jean-Marie Vianney est le témoin exemplaire (cf. Lettre pour l'indiction de l'Année
sacerdotale). "Unis dans la même charité - affirme encore
saint Augustin - nous sommes tous des auditeurs de celui qui est pour nous dans
le ciel l'unique Maître" (Enarr. in Ps. 131, 1. 7).
La voix du prêtre, par conséquent, pourrait souvent sembler la "voix de
celui qui crie dans le désert" (Mc 1, 3); mais c'est précisément en cela
que consiste sa force prophétique: dans le fait de ne jamais être
homologué, ni homologable, à aucune culture ou mentalité dominante, mais de
montrer l'unique nouveauté capable d'opérer un profond et authentique renouveau
de l'homme, c'est-à-dire que le Christ est le Vivant, il est le Dieu proche, le
Dieu qui œuvre dans la vie et pour la vie du monde et nous donne la vérité, la
manière de vivre.
Dans la préparation attentive de la prédication des jours de fête, sans
exclure celle des autres jours, dans l'effort de formation catéchétique, dans
les écoles, dans les institutions académiques et, de manière particulière, à
travers ce livre non écrit qu'est sa vie même, le prêtre est toujours
"professeur", il enseigne. Mais pas avec la présomption de qui impose
ses propres vérités, avec l'humble et joyeuse certitude de celui qui a
rencontré la Vérité, en a été saisi et transformé, et ne peut donc pas manquer
de l'annoncer. En effet, personne ne peut choisir le sacerdoce seul, ce n'est
pas une manière de parvenir à une sécurité dans la vie, de conquérir une
position sociale: personne ne peut se le donner, ni le rechercher seul.
Le sacerdoce est la réponse à l'appel du Seigneur, à sa volonté, pour devenir
des annonciateurs non d'une vérité personnelle, mais de sa vérité.
Chers confrères prêtres, le peuple chrétien nous demande d'entendre dans nos
enseignements la doctrine ecclésiale authentique, à travers laquelle pouvoir
renouveler la rencontre avec le Christ qui donne la joie, la paix, le salut.
Les Saintes Ecritures, les écrits des Pères et des Docteurs de l'Eglise, le
catéchisme de l'Eglise catholique constituent à cet égard, des points de
référence indispensables dans l'exercice du munus docendi, si essentiel
pour la conversion, le chemin de foi et le salut des hommes. "Ordination
sacerdotale, veut dire: être immergés [...] dans la Vérité" (Homélie lors de la Messe chrismale, 9 avril 2009), cette
Vérité qui n'est pas simplement un concept ou un ensemble d'idées à transmettre
et à assimiler, mais qui est la Personne du Christ, avec laquelle, pour
laquelle et dans laquelle vivre et c'est ainsi, nécessairement, que naît aussi
l'actualité et l'aspect compréhensible de l'annonce. Seule cette conscience
d'une Vérité faite Personne dans l'Incarnation du Fils justifie le mandat
missionnaire: "Allez dans le monde entier, proclamez l'Evangile à
toute la création" (Mc 16, 15). C'est uniquement s'il est la Vérité qu'il
est destiné à toute créature, et il n'est pas l'imposition de quelque chose,
mais l'ouverture du cœur à ce pour quoi il est créé.
Chers frères et sœurs, le Seigneur a confié aux prêtres une grande
tâche: être des annonciateurs de Sa Parole, de la Vérité qui sauve; être
sa voix dans le monde pour porter ce qui sert au vrai bien des âmes et à
l'authentique chemin de foi (cf. 1 Co 6, 12). Que saint Jean-Marie Vianney soit
un exemple pour tous les prêtres. Il était un homme d'une grande sagesse et
d'une force héroïque pour résister aux pressions culturelles et sociales de son
époque afin de pouvoir conduire les hommes à Dieu: simplicité, fidélité
et immédiateté étaient les caractéristiques essentielles de sa prédication,
ainsi que la transparence de sa foi et de sa sainteté. Le peuple chrétien en
était édifié et, comme c'est le cas pour les maîtres authentiques de notre
temps, il y reconnaissait la lumière de la Vérité. Il y reconnaissait, en
définitive, ce que l'on devrait toujours reconnaître chez un prêtre: la
voix du Bon Pasteur.
* * *
C’est avec joie que j’accueille ce matin les pèlerins francophones, en
particulier les groupes de jeunes et les paroisses. En ce temps pascal, je vous
invite à prier pour vos prêtres et à collaborer avec eux à l’annonce de l’Évangile.
Avec ma Bénédiction apostolique!
Le Saint-Père exprime sa proximité pour les populations frappées par un
violent tremblement de terre en Chine:
Ma pensée va vers la Chine et aux populations frappées par un violent
tremblement de terre, qui a provoqué de nombreuses pertes en vie humaines, des
blessés et d'immenses dégâts. Je prie pour les victimes et j'exprime ma
proximité spirituelle aux personnes frappées par une catastrophe si
grave: j'implore de Dieu pour elles le réconfort dans
la souffrance et le courage dans ces adversités. Je souhaite que ne manque pas
la solidarité commune.
©
Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
BENOÎT
XVI
AUDIENCE
GÉNÉRALE
Place
Saint-Pierre
Mercredi 5 mai 2010
Munus sanctificandi
Chers frères et sœurs,
Dimanche dernier, au cours de ma
visite pastorale à Turin, j'ai eu la joie de m'arrêter pour prier devant le
Saint-Suaire, en m'unissant aux plus de deux millions de pèlerins qui ont pu le
contempler au cours de l'Ostension solennelle de ces jours-ci. Ce Linceul saint
peut nourrir et alimenter la foi et renforcer la piété chrétienne, car il
pousse à aller vers le Visage du Christ, vers le Corps du Christ crucifié et
ressuscité, à contempler le Mystère pascal, centre du Message chrétien. Chers
frères et sœurs, nous sommes des membres vivants du Corps du Christ ressuscité,
vivant et agissant dans l'histoire (cf. Rm 12, 5), chacun selon notre
propre fonction, c'est-à-dire avec le devoir que le Seigneur a voulu nous
confier. Aujourd'hui, dans cette catéchèse, je voudrais revenir aux devoirs
spécifiques des prêtres qui, selon la tradition, sont essentiellement au nombre
de trois: enseigner, sanctifier et gouverner. Dans l'une des catéchèses
précédentes, j'ai parlé de la première de ces trois missions:
l'enseignement, l'annonce de la vérité, l'annonce du Dieu révélé dans le
Christ, ou - en d'autres paroles - le devoir prophétique de mettre l'homme en
contact avec la vérité, de l'aider à connaître l'essentiel de sa vie, de la
réalité elle-même.
Aujourd'hui, je voudrais
m'arrêter brièvement avec vous sur le deuxième devoir du prêtre, celui de
sanctifier les hommes, en particulier à travers les sacrements et le culte de
l'Eglise. Ici, nous devons nous demander avant tout: que signifie le mot
"saint"? La réponse est: "saint" est la qualité
spécifique de l'être de Dieu, c'est-à-dire la vérité, la bonté, l'amour, la
beauté absolus - la lumière pure. Sanctifier une personne signifie donc la
mettre en contact avec Dieu, avec son être de lumière, de vérité, d'amour pur.
Il est évident que ce contact transforme la personne. Dans l'Antiquité, il
existait cette ferme conviction: personne ne peut voir Dieu sans mourir
aussitôt. La force de vérité et de lumière est trop grande! Si l'homme touche
ce courant absolu, il ne survit pas. D'autre part, il existait également la
conviction suivante: sans aucun contact avec Dieu, l'homme ne peut vivre.
Vérité, bonté, amour sont les conditions fondamentales de son être. La question
est: comment l'homme peut-il trouver ce contact avec Dieu, qui est
fondamental, sans mourir écrasé par la grandeur de l'être divin? La foi de
l'Eglise nous dit que Dieu lui-même crée ce contact, qui nous transforme au fur
et à mesure en images véritables de Dieu.
Ainsi, nous sommes de nouveau
parvenus au devoir du prêtre de "sanctifier". Aucun homme seul, à
partir de sa propre force, ne peut mettre l'autre en contact avec Dieu. Une
partie essentielle de la grâce du sacerdoce est le don, le devoir de créer ce
contact. Cela se réalise dans l'annonce de la parole de Dieu, dans laquelle sa
lumière vient à notre rencontre. Cela se réalise de façon particulièrement
dense dans les sacrements. L'immersion dans le mystère pascal de mort et de
résurrection du Christ a lieu dans le Baptême, et est renforcée dans la
Confirmation et dans la réconciliation, est nourrie par l'Eucharistie,
sacrement qui édifie l'Eglise comme Peuple de Dieu, Corps du Christ, Temple de
l'Esprit Saint (cf. Jean-Paul II, Exhort. past. Pastores gregis, n. 32).
C'est donc le Christ lui-même qui rend saints, c'est-à-dire qui nous attire
dans la sphère de Dieu Mais comme acte de son infinie miséricorde, il appelle
certaines personnes à "demeurer" avec Lui (cf. Mc 3, 14) et à
participer, à travers le sacrement de l'Ordre, en dépit de la pauvreté humaine,
à son Sacerdoce même, à devenir ministres de cette sanctification,
dispensateurs de ses mystères, "ponts" de la rencontre avec Lui, de
sa médiation entre Dieu et les hommes et entre les hommes et Dieu (cf. PO
n. 5).
Au cours des dernières décennies,
certaines tendances ont conduit à faire prévaloir, dans l'identité et la
mission du prêtre, la dimension de l'annonce, en la détachant de celle de la
sanctification; il a souvent été affirmé qu'il serait nécessaire de dépasser
une pastorale purement sacramentelle. Mais est-il possible d'exercer
authentiquement le ministère sacerdotal "en dépassant" la pastorale
sacramentelle? Que cela signifie-t-il précisément pour les prêtres
d'évangéliser, en quoi consiste ce que l'on appelle le primat de l'annonce?
Comme le rapportent les Evangiles, Jésus affirme que l'annonce du Royaume de
Dieu est le but de sa mission; cette annonce, toutefois, n'est pas seulement un
"discours", mais elle inclut, dans le même temps, sa propre action;
les signes, les miracles que Jésus accomplit indiquent que le Royaume vient
comme une réalité présente et qu'elle coïncide en fin de compte avec sa propre
personne, avec le don de soi, comme nous l'avons entendu aujourd'hui dans la
lecture de l'Evangile. Et il en est de même pour le ministre ordonné:
celui-ci, le prêtre, représente le Christ, l'Envoyé du Père, il en continue sa
mission, à travers la "parole" et le "sacrement", dans
cette totalité de corps et d'âme, de signe et de parole. Saint Augustin, dans
une lettre à l'évêque Honorat de Thiabe, en se référant aux prêtres,
affirme: "Que les serviteurs du Christ, les ministres de Sa parole
et de Son sacrement fassent donc ce qu'il commanda ou permit" (Epist.
228, 2). Il est nécessaire de réfléchir si, dans certains cas, avoir
sous-évalué l'exercice fidèle du munus sanctificandi, n'a pas représenté
un affaiblissement de la foi elle-même dans l'efficacité salvifique des
sacrements et, en définitive, dans l'œuvre actuelle du Christ et de son Esprit,
à travers l'Eglise, dans le monde.
Qui donc sauve le monde et
l'homme? La seule réponse que nous pouvons donner est: Jésus de Nazareth,
Seigneur et Christ, crucifié et ressuscité. Et où s'actualise le Mystère de la
mort et de la résurrection du Christ, qui porte le salut? Dans l'action du
Christ par l'intermédiaire de l'Eglise, en particulier dans le sacrement de
l'Eucharistie, qui rend présente l'offrande sacrificielle rédemptrice du Fils
de Dieu, dans le sacrement de la réconciliation, où de la mort du péché on
retourne à la vie nouvelle, et dans chaque acte sacramentel de sanctification
(cf. PO, 5). Il est important, par conséquent, de promouvoir une
catéchèse adaptée pour aider les fidèles à comprendre la valeur des sacrements,
mais il est tout aussi nécessaire, à l'exemple du saint curé d'Ars, d'être
disponibles, généreux et attentifs pour donner à nos frères les trésors de
grâce que Dieu a placés entre nos mains, et dont nous ne sommes pas les "maîtres",
mais des gardiens et des administrateurs. Surtout à notre époque, dans
laquelle, d'un côté, il semble que la foi s'affaiblit et que, de l'autre,
émergent un profond besoin et une recherche diffuse de spiritualité, il est
nécessaire que chaque prêtre se rappelle que, dans sa mission, l'annonce
missionnaire et le culte des sacrements ne sont jamais séparés, et promeuve une
saine pastorale sacramentelle, pour former le Peuple de Dieu et l'aider à vivre
en plénitude la Liturgie, le culte de l'Eglise, les sacrements comme dons
gratuits de Dieu, actes libres et efficaces de son action de salut.
Comme je l'ai rappelé lors de la
sainte Messe chrismale de cette année: "Le sacrement est le centre
du culte de l'Eglise. Sacrement signifie que, en premier lieu, ce ne sont pas
nous les hommes qui faisons quelque chose, mais c'est d'abord Dieu, qui, par
son agir, vient à notre rencontre; nous regarde et nous conduit vers Lui. (...)
Dieu nous touche par le moyen des réalités matérielles (...) qu'Il met à son service,
en en faisant des instruments de la rencontre entre nous et lui-même" (Messe chrismale, 1 avril
2010). La vérité selon laquelle, dans le sacrement, "ce ne sont pas nous
les hommes qui faisons quelque chose" concerne également, et doit
concerner, la conscience sacerdotale: chaque prêtre sait bien qu'il est
l'instrument nécessaire à l'action salvifique de Dieu, mais cependant toujours
un instrument. Cette conscience doit rendre humble et généreux dans
l'administration des sacrements, dans le respect des normes canoniques, mais
également dans la profonde conviction que sa propre mission est de faire en
sorte que tous les hommes, unis au Christ, peuvent s'offrir à Dieu comme hostie
vivante et sainte, agréable à Lui (cf. Rm 12, 1). Saint Jean-Marie Vianney est
encore exemplaire à propos du munus sanctificandi et de la juste
interprétation de la pastorale sacramentelle, lui qui, un jour, face à un homme
qui prétendait ne pas avoir la foi et qui désirait discuter avec lui,
répondit: "Oh! mon ami, ce n'est pas à moi qu'il faut vous adresser,
je ne sais pas raisonner... mais si vous avez besoin de réconfort, mettez-vous
là... (il indiquait du doigt l'inexorable tabouret [du confessionnal]) et
croyez-moi, beaucoup d'autres s'y sont assis avant vous et n'ont pas eu à s'en
repentir" (cf. Monnin A., Il curato d'Ars. Vita di Gian-Battista-Maria Vianney, vol. I, Turin 1870, pp. 163-164).
Chers prêtres, vivez avec joie et
avec amour la liturgie et le culte: c'est une action que le Ressuscité
accomplit dans la puissance de l'Esprit Saint en nous, avec nous et pour nous.
Je voudrai renouveler l'invitation faite récemment à "revenir au confessionnal,
comme lieu dans lequel célébrer le sacrement de la réconciliation, mais aussi
comme lieu où "habiter" plus souvent, pour que le fidèle puisse
trouver miséricorde, conseil et réconfort, se sentir aimé et compris de Dieu et
ressentir la présence de la Miséricorde divine, à côté de la présence réelle de
l'Eucharistie" (Discours à la Pénitencerie apostolique,
11 mars 2010). Et je voudrais également inviter chaque prêtre à célébrer et à
vivre avec intensité l'Eucharistie, qui est au cœur de la tâche de sanctifier;
c'est Jésus qui veut être avec nous, vivre en nous, se donner lui-même à nous,
nous montrer la miséricorde et la tendresse infinies de Dieu; c'est l'unique
Sacrifice d'amour du Christ qui se rend présent, se réalise parmi nous et
parvient jusqu'au trône de la grâce, en présence de Dieu, embrasse l'humanité
et nous unit à Lui (cf. Discours au clergé de Rome,
18 février 2010). Et le prêtre est appelé à être ministre de ce grand Mystère,
dans le sacrement et dans la vie. Si "la grande tradition ecclésiale a, à
juste titre, séparé l'efficacité sacramentelle de la situation existentielle
concrète du prêtre, et [qu']ainsi, les attentes légitimes des fidèles ont été
sauvegardées de façon adéquate", cela n'ôte rien "à la tension
nécessaire et même indispensable, vers la perfection morale, qui doit habiter
tout cœur authentiquement sacerdotal": le Peuple de Dieu attend
également de ses pasteurs un exemple de foi et de témoignage de sainteté (cf.
Benoît XVI, Discours à l'assemblée plénière de la Congrégation pour le
clergé, 16 mars 2009). Et c'est dans la célébration des saints mystères que
le prêtre trouve la racine de sa sanctification (cf. PO, 12-13).
Chers amis, soyez conscients du
grand don que les prêtres représentent pour l'Eglise et pour le monde; à
travers leur ministère, le Seigneur continue à sauver les hommes, à être
présent, à sanctifier. Sachez remercier Dieu, et surtout soyez proches de vos
prêtres à travers la prière et votre soutien, en particulier dans les difficultés,
afin qu'ils soient toujours plus des pasteurs selon le cœur de Dieu. Merci.
* * *
Je suis heureux de vous
accueillir chers pèlerins francophones particulièrement les étudiants et les
paroissiens présents. Je salue aussi chaleureusement les Camerounais qui sont
parmi nous. Que Dieu vous bénisse!
APPEL DU PAPE
Le 3 mai dernier, se sont ouverts
à New York les travaux de la VIII Conférence d'examen du traité de
non-prolifération des armes nucléaires. Le processus vers un désarmement
nucléaire concerté et sûr est étroitement lié à la pleine et rapide mise en
œuvre des engagements internationaux qui s'y rattachent. En effet, la paix
repose sur la confiance et sur le respect des obligations prises, et pas
seulement sur l'équilibre des forces. Dans cet esprit, j'encourage les
initiatives qui visent à un désarmement progressif et à la création de zones
libérées des armes nucléaires, dans la perspective de leur élimination complète
de la planète. J'exhorte enfin tous les participants à la réunion de New York à
surmonter les conditionnements de l'histoire et à tisser patiemment les liens
politiques et économiques de la paix, pour promouvoir le développement humain
intégral et les aspirations authentiques des peuples.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
BENOÎT
XVI
AUDIENCE
GÉNÉRALE
Place
Saint-Pierre
Mercredi 26 mai 2010
Munus regendi
Chers frères et soeurs,
L'Année sacerdotale touche à
son terme; c'est pourquoi j'avais commencé dans les dernières catéchèses à
parler des devoirs essentiels du prêtre, à savoir: enseigner, sanctifier et
gouverner. J'ai déjà tenu deux catéchèses, une sur le ministère de la
sanctification, les sacrements notamment, et une sur celui de l'enseignement.
Il me reste donc aujourd'hui à parler de la mission du prêtre de gouverner, de
guider, avec l'autorité du Christ et non avec la sienne, la portion du Peuple
que Dieu lui a confiée.
Comment comprendre dans la culture contemporaine une telle dimension, qui
implique le concept d'autorité et qui trouve son origine dans le mandat même du
Seigneur de paître son troupeau? Qu'est-ce réellement pour nous chrétiens que
l'autorité? Les expériences culturelles, politiques et historiques du passé
récent, notamment les dictatures en Europe de l'Est et de l'Ouest au XXe
siècle, ont rendu l'homme contemporain suspicieux à l'égard de ce concept. Un
soupçon qui, très souvent, se traduit dans l'affirmation de la nécessité
d'abandonner toute autorité, qui ne vienne pas exclusivement des hommes et ne
leur soit pas soumise, ne soit pas contrôlée par eux. Mais précisément si l'on
regarde les régimes qui, au siècle dernier, ont semé la terreur et la mort,
cela nous rappelle avec force que l'autorité, dans tous les milieux,
lorsqu'elle est exercée sans une référence au Transcendant, se détache de
l'Autorité suprême, qui est Dieu, et finit inévitablement par se retourner
contre l'homme. Il est alors important de reconnaître que l'autorité humaine n'est
jamais une fin, mais toujours et uniquement un moyen et que, nécessairement et
à toute époque, la fin est toujours la personne, créée par Dieu avec sa dignité
propre intangible et appelée à être en relation avec son Créateur, sur le
chemin terrestre de l'existence, et dans la vie éternelle; c'est une autorité
exercée dans la responsabilité devant Dieu, devant le Créateur. Une autorité
ainsi entendue, qui ait comme but unique de servir le vrai bien des personnes
et d'être la transparence sur l'unique Bien Suprême qui est Dieu, non seulement
n'est pas étrangère aux hommes mais, au contraire, est une aide précieuse sur
le chemin vers la pleine réalisation dans le Christ, vers le salut.
L'Eglise est appelée et s'engage à exercer ce type d'autorité qui est service,
et elle l'exerce non à son propre titre, mais au nom de Jésus Christ, qui a
reçu du Père tout pouvoir au Ciel et sur la terre (cf. Mt 28, 18). A
travers les pasteurs de l'Eglise, en effet, le Christ paît son troupeau: c'est
Lui qui le guide, le protège, le corrige, parce qu'il l'aime profondément. Mais
le Seigneur Jésus, Pasteur suprême de nos âmes, a voulu que le collège
apostolique, aujourd'hui les évêques, en communion avec le Successeur de
Pierre, et les prêtres, leurs plus précieux collaborateurs, participent à sa
mission de prendre soin du Peuple de Dieu, d'être des éducateurs dans la foi,
en orientant, en animant et en soutenant la communauté chrétienne, ou comme le
dit le Concile, en veillant « à ce que chaque chrétien parvienne, dans le Saint-Esprit,
à l'épanouissement de sa vocation personnelle selon l'Evangile, à une charité
sincère et active et à la liberté par laquelle le Christ nous a libérés » (Presbyterorum ordinis, n. 6). Chaque pasteur, par
conséquent, est l'intermédiaire à travers lequel le Christ lui-même aime les
hommes: c'est à travers notre ministère – chers prêtres –, c'est par notre
intermédiaire que le Seigneur atteint les âmes, les instruit, les protège, les
guide. Saint Augustin, dans son Commentaire à l'Evangile de saint Jean
dit: « Que paître le troupeau du Seigneur soit donc un engagement d'amour »
(123, 5); telle est la règle de conduite suprême des ministres de Dieu, un
amour inconditionnel, comme celui du Bon Pasteur, empli de joie, ouvert à tous,
attentif au prochain et plein d'attention pour ceux qui sont loin (cf. Saint
Augustin, Discours 340, 1; Discours 46, 15), délicat envers les
plus faibles, les petits, les simples, les pécheurs, pour manifester l'infinie
miséricorde de Dieu avec les paroles rassurantes de l'espérance (cf. ibid.,
Lettre 95, 1)
Si cette tâche pastorale est fondée sur le Sacrement, son efficacité n'est
toutefois pas indépendante de la vie personnelle du prêtre. Pour être un
pasteur selon le cœur de Dieu (cf. Jr 3, 15), il y a besoin d'un profond
enracinement dans l'amitié vivante avec le Christ, non seulement de
l'intelligence, mais également de la liberté et de la volonté, une claire
conscience de l'identité reçue dans l'ordination sacerdotale, une disponibilité
inconditionnée à conduire le troupeau confié, là où le Seigneur veut et non
dans la direction qui, apparemment, semble le plus convenir ou la plus facile.
Cela demande, tout d'abord, la disponibilité continue et progressive à laisser
le Christ lui-même gouverner la vie sacerdotale des prêtres. En effet, personne
n'est réellement capable de paître le troupeau du Christ, s'il ne vit pas une
profonde et réelle obéissance au Christ et à l'Eglise, et la docilité même du
Peuple à ses prêtres dépend de la docilité des prêtres envers le Christ; c'est
pourquoi, à la base du ministère pastoral se trouve toujours la rencontre
personnelle et constante avec le Seigneur, la profonde connaissance de sa
personne, la configuration de la propre volonté à la volonté du Christ.
Au cours des dernières décennies, on a souvent utilisé l'adjectif « pastoral
» presque en opposition avec le concept de « hiérarchique », de même que, dans
la même opposition, a également été interprétée l'idée de « communion ». Il
s'agit peut-être là d'un point où peut être utile une brève observation sur le
terme de « hiérarchie », qui est la désignation traditionnelle de la structure
d'autorité sacramentelle dans l'Eglise, ordonnée selon les trois niveaux du
sacrement de l'ordre: épiscopat, prêtrise, diaconat. Dans l'opinion publique
prévalent, pour cette réalité « hiérarchique », l'élément de subordination et
l'élément juridique; c'est pourquoi, à de nombreuses personnes, l'idée de
hiérarchie apparaît en opposition avec la flexibilité et la vitalité du sens
pastoral et également contraire à l'humilité de l'Evangile. Mais il s'agit
d'une mauvaise compréhension du sens de la hiérarchie, également causée d'un
point de vue historique par des abus d'autorité et par le carriérisme, qui sont
précisément des abus et qui ne dérivent pas de la nature même de la réalité «
hiérarchique ». L'opinion commune est que la « hiérarchie » est toujours liée à
la domination et qu'elle ne correspond pas ainsi au véritable sens de l'Eglise,
de l'unité dans l'amour du Christ. Mais, comme je l'ai dit, il s'agit d'une
mauvaise interprétation, qui a pour origine des abus au cours de l'histoire,
mais qui ne répond pas à la véritable signification de ce qu'est la hiérarchie.
Commençons par le mot. On dit généralement que la signification du mot
hiérarchie serait « domination sacrée », mais ce n'est pas sa véritable
signification, qui est « origine sacrée », c'est-à-dire que cette autorité ne
provient pas de l'homme lui-même, mais elle a son origine dans le sacré, dans
le Sacrement; elle soumet donc la personne à la vocation, au mystère du Christ;
elle fait de l'individu un serviteur du Christ et ce n'est qu'en tant que serviteur
du Christ que celui-ci peut gouverner, guider pour le Christ et avec le Christ.
C'est pourquoi, pour celui qui entre dans le saint Ordre du Sacrement, la «
hiérarchie » n'est pas un autocrate; il entre dans un lien nouveau d'obéissance
avec le Christ: il est lié à Lui en communion avec les autres membres de
l'Ordre sacré, du Sacerdoce. Et le Pape lui-même – point de référence de tous
les autres pasteurs et de la communion de l'Eglise – ne peut pas faire ce qu'il
veut; au contraire, le Pape est le gardien de l'obéissance au Christ, à sa
parole résumée dans la regula fidei, dans le Credo de l'Eglise, et il
doit guider dans l'obéissance au Christ et à son Eglise. La hiérarchie implique
donc un triple lien: tout d'abord, celui avec le Christ et l'ordre donné par le
Seigneur à son Eglise; ensuite, le lien avec les autres pasteurs dans l'unique
communion de l'Eglise; et enfin, le lien avec les fidèles confiés à l'individu,
dans l'ordre de l'Eglise.
On comprend donc que communion et hiérarchie ne sont pas contraires l'une à
l'autre, mais se conditionnent. Ensemble, elles forment une seule chose
(communion hiérarchique). Le Pasteur est donc tel en guidant et en protégeant
le troupeau, et en empêchant parfois qu'il se perde. Le devoir de gouverner
propre aux prêtres n'est pas compréhensible en dehors d'une vision clairement
et explicitement surnaturelle. Au contraire, celui-ci, soutenu par le véritable
amour pour le salut de chaque fidèle, est particulièrement précieux et
nécessaire également à notre époque. Si l'objectif est d'apporter l'annonce du
Christ et de conduire les hommes à la rencontre salvifique avec Lui afin qu'ils
aient la vie, le devoir de guider se présente comme un service vécu dans un don
total pour l'édification du troupeau dans la vérité et dans la sainteté, allant
souvent à contre-courant et en rappelant que celui qui est le plus grand doit
devenir comme le plus petit, et celui qui gouverne, comme celui qui sert (cf. Lumen gentium, n. 27).
Où un prêtre peut-il puiser aujourd'hui la force pour cet exercice de son
propre ministère, dans la pleine fidélité au Christ et à l'Eglise, avec un
dévouement total au troupeau? La réponse est une seule: dans le Christ
Seigneur. La façon de gouverner de Jésus n'est pas celle de la domination, mais
c'est le service humble et plein d'amour du lavement des pieds, et la royauté
du Christ sur l'univers n'est pas un triomphe terrestre, mais trouve son point
culminant sur le bois de la Croix, qui devient jugement pour le monde et point
de référence pour l'exercice de l'autorité qui soit une véritable expression de
la charité pastorale. Les saints, et parmi eux saint Jean-Marie Vianney, ont
exercé avec amour et dévouement leur devoir de prendre soin de la portion du
Peuple de Dieu qui leur a été confiée, se révélant également des hommes forts
et déterminés, animés de l'unique objectif de promouvoir le véritable bien des
âmes, capables de payer de leur personne, jusqu'au martyre, pour demeurer
fidèles à la vérité et à la justice de l'Evangile.
Chers prêtres, « paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant
sur lui, non par contrainte, mais de bon gré [...], en devenant les modèles du
troupeau » (1 P 5, 2). N'ayez donc pas peur de guider vers le Christ
chacun des frères qu'Il vous a confiés, certains que chaque parole et chaque
comportement, s'ils découlent de l'obéissance à la volonté de Dieu, porteront
du fruit; sachez vivre en appréciant les qualités et en reconnaissant les
limites de la culture dans laquelle nous vivons, dans la ferme certitude que
l'annonce de l'Evangile est le plus grand service que l'on puisse rendre à
l'homme. En effet, il n'y a pas de bien plus grand dans cette vie terrestre que
de conduire les hommes à Dieu, réveiller la foi, sauver l'homme de l'inertie et
du désespoir, donner l'espérance que Dieu est proche et guide notre histoire
personnelle et celle du monde: tel est, en définitive, le sens profond et
ultime du devoir de gouverner que le Seigneur nous a confié. Il s'agit de
former le Christ dans les croyants, à travers le processus de sanctification
qui est conversion des critères, de l'échelle de valeurs, des comportements,
pour permettre au Christ de vivre dans chaque fidèle. Saint Paul résume ainsi
son action pastorale: « Mes petits enfants, vous que j'enfante à nouveau dans
la douleur jusqu'à ce que le Christ soit formé en vous » (Ga 4, 19).
Chers frères et sœurs, je voudrais vous inviter à prier pour moi, Successeur
de Pierre, qui détiens un devoir spécifique dans le gouvernement de l'Eglise du
Christ, ainsi que pour tous vos évêques et prêtres. Priez afin que nous
sachions prendre soin de toutes les brebis, même celles égarées, du troupeau
qui nous a été confié. A vous, chers prêtres, j'adresse l'invitation cordiale
aux célébrations de clôture de l'Année sacerdotale, les 9, 10
et 11 juin prochains, ici, à Rome: nous méditerons sur la conversion et sur la
mission, sur le don de l'Esprit Saint et sur le rapport avec la Très Sainte
Vierge Marie, et nous renouvellerons nos promesses sacerdotales, soutenus par
le peuple de Dieu tout entier. Merci!
* * *
J'accueille avec joie les francophones présents dont la délégation
islamo-chrétienne accompagnée par S.Exc. Mgr Khoury, le recteur et les
séminaristes du grand séminaire de Strasbourg et enfin des pèlerins de l'Ile de
la Réunion. Bon pèlerinage à tous!
©
Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Peter's Square
Wednesday, 14 April 2010
Munus docendi
Dear
Friends,
In this Easter Season that
brings us to Pentecost and also ushers us into the celebrations for the closure
of the Year for Priests, scheduled for this coming 9-11 June, I am eager to devote a few more
reflections to the topic of the ordained Ministry, elaborating on the fruitful
realities of the priest's configuration to Christ the Head in the exercise of
the tria munera that he receives: namely, the three offices of teaching,
sanctifying and governing.
In order to understand what
it means for the priest to act in persona Christi Capitis in the person
of Christ the Head and to realize what consequences derive from the duty of
representing the Lord, especially in the exercise of these three offices, it is
necessary first of all to explain what "representation" means. The
priest represents Christ. What is implied by "representing" someone?
In ordinary language it usually means being delegated by someone to be present
in his place, to speak and act in his stead because the person he represents is
absent from the practical action. Let us ask ourselves: does the priest
represent the Lord in this way? The answer is no, because in the Church Christ
is never absent, the Church is his living Body and he is the Head of the
Church, present and active within her. Christ is never absent, on the contrary
he is present in a way that is untrammelled by space and time through the event
of the Resurrection that we contemplate in a special way in this Easter Season.
Therefore the priest, who
acts in persona Christi Capitis and representing the Lord, never acts in
the name of someone who is absent but, rather, in the very Person of the Risen
Christ, who makes himself present with his truly effective action. He really
acts today and brings about what the priest would be incapable of: the
consecration of the wine and the bread so that they may really be the Lord's
presence, the absolution of sins. The Lord makes his own action present in the
person who carries out these gestures. These three duties of the priest which
Tradition has identified in the Lord's different words about mission: teaching,
sanctifying and governing in their difference and in their deep unity are a
specification of this effective representation. In fact, they are the three
actions of the Risen Christ, the same that he teaches today, in the Church and
in the world. Thereby he creates faith, gathers together his people, creates
the presence of truth and really builds the communion of the universal Church;
and sanctifies and guides.
The first duty of which I
wish to speak today is the munus docendi, that is, the task of teaching.
Today, in the midst of the educational emergency, the munus docendi of
the Church, exercised concretely through the ministry of each priest, is
particularly important. We are very confused about the fundamental choices in
our life and question what the world is, where it comes from, where we are
going, what we must do in order to do good, how we should live and what the
truly pertinent values are. Regarding all this, there are numerous contrasting
philosophies that come into being and disappear, creating confusion about the
fundamental decisions on how to live; because collectively we no longer know
from what and for what we have been made and where we are going. In this
context the words of the Lord who took pity on the throng because the people
were like sheep without a shepherd came true (cf. Mk 6: 34). The Lord had
noticed this when he saw the thousands of people following him in the desert
because, in the diversity of the currents of that time, they no longer knew
what the true meaning of Scripture was, what God was saying. The Lord, moved by
compassion, interpreted God's word, he himself is the Word of God, and thus
provided an orientation. This is the function in persona Christi of the
priest: making present, in the confusion and bewilderment of our times, the
light of God's Word, the light that is Christ himself in this our world.
Therefore the priest does not teach his own ideas, a philosophy that he himself
has invented, that he has discovered or likes; the priest does not speak of
himself, he does not speak for himself, to attract admirers, perhaps, or create
a party of his own; he does not say his own thing, his own inventions but, in
the medley of all the philosophies, the priest teaches in the name of Christ
present, he proposes the truth that is Christ himself, his word and his way of
living and of moving ahead. What Christ said of himself applies to the priest:
"My teaching is not mine" (Jn 7: 16); Christ, that is, does not
propose himself but, as the Son he is the voice, the Word of the Father. The
priest too must always speak and act in this way: "My teaching is not
mine, I do not spread my own ideas or what I like, but I am the mouthpiece and
heart of Christ and I make present this one, shared teaching that has created
the universal Church and creates eternal life".
This fact, namely that the
priest does not invent, does not create or proclaim his own ideas, since the
teaching he announces is not his own but Christ's does not mean, however, that
he is neutral, as if he were a spokesman reading a text that he does not,
perhaps, make his own. In this case t0o the model of Christ who said: "I
do not come from myself and I do not live for myself but I come from the Father
and live for the Father" applies. Therefore, in this profound
identification, Christ's teaching is that of the Father and he himself is one
with the Father. The priest who proclaims Christ's word, the faith of the
Church, and not his own ideas, must also say: "I do not live by myself and
for myself, but I live with Christ and by Christ and therefore all that Christ
said to us becomes my word even if it is not mine". The priest's life must
be identified with Christ and, in this manner, the word that is not his own becomes,
nevertheless, a profoundly personal word. On this topic St Augustine, speaking
of priests said: "And as for us, what are we? Ministers (of Christ), his
servants; for what we distribute to you is not ours but we take it from his
store. And we too live of it, because we are servants like you" (Sermo
229/E, 4).
The teaching that the
priest is called to offer, the truth of the faith, must be internalized and
lived in an intense personal and spiritual process so that the priest really
enters into a profound inner communion with Christ himself. The priests
believes, accepts and seeks to live, first of all as his own, all that the Lord
taught and that the Church has passed on in that process of identification with
his own ministry of which St John Mary Vianney is an exemplary witness (cf. Letter for the inauguration of the Year for Priests). "For in charity itself we
are all listening to him, who is our One Master in heaven" (En. in Ps 131:
1, 7).
Consequently the priest's
voice may often seem to be "the voice of one crying in the
wilderness" (Mk 1: 3), but his prophetic power consists precisely in this:
in never being conformist, in never conforming to any dominant culture or
mindset but, rather, in showing the one newness that can bring about an
authentic and profound renewal of the human being, that is, that Christ is the
Living One, he is the close God, the God who works in the life and for the life
of the world and gives us the truth, the way to live.
In the careful preparation
of Sunday preaching, without excluding weekday preaching, in imparting
catechetical formation in schools, in academic institutions and, in a special
way, through that unwritten book which is his own life, the priest is always an
"educator", he teaches; yet not with the presumption of one who
imposes his own truth but on the contrary with the humble, glad certainty of
someone who has encountered the Truth, who has been grasped and transformed by
it, hence cannot but proclaim it. In fact, no one can choose the priesthood on
his own, it is not a means of obtaining security in life or achieving a social
position: no one can give it to him nor can he seek it by himself. The
priesthood is the response to the Lord's call, to his will, in order to become
a herald of his truth, not a personal truth but of his truth.
Dear brother priests, the
Christian people ask to hear from our teachings the genuine ecclesial doctrine,
through which they can renew their encounter with Christ who gives joy, peace
and salvation. In this regard Sacred Scripture, the writings of the Fathers and
Doctors of the Church, the Catechism of the Catholic Church are
indispensable reference points in the exercise of the munus docendi, so
essential for conversion, the development of faith and the salvation of
humankind. "Priestly ordination... means... to be immersed in the
Truth" (Homily at the Chrism Mass, Holy Thursday, 9 April 2009), that Truth which is not merely a concept
or a collection of ideas to be assimilated and passed on but, rather, is the
Person of Christ with whom, for whom and in whom to live and thus, necessarily,
the timeliness and comprehensibility of the proclamation are also born. Only
this knowledge of a Truth that became a Person in the Incarnation of the Son justifies
the missionary mandate: "Go into all the world and preach the Gospel to
the whole creation" (Mk 16: 15). Only if it is the Truth is it intended
for every creature, it is not the imposition of some thing but openness of
heart to what the creature has been created for.
Dear Brothers and Sisters,
the Lord has entrusted a great task to priests: to be heralds of his word, of
the Truth that saves; to be his voice in the world to bring what serves the
true good of souls and the authentic path of faith (cf. 1 Cor 6: 12). May St
John Mary Vianney be an example to all priests. He was a man of great wisdom
and heroic fortitude in resisting the cultural and social pressures of his time
in order to lead souls to God: simplicity, fidelity and immediacy were the essential
features of his preaching, the transparency of his faith and of his holiness.
The Christian People was edified by him and as happens for genuine teachers in
every epoch recognized in him the light of the Truth. In him it recognized,
ultimately, what should always be recognizable in a priest: the voice of the
Good Shepherd.
To Special Groups
Dear Brothers and
Sisters,
I welcome all the
English-speaking visitors present at today's Audience, especially those from
England, Wales, Scotland, Denmark, Finland, Norway, Sweden, Korea, Canada and
the United States of America. Upon you and your families I cordially invoke the
joy and peace of the Risen Christ!
Lastly, I address the young
people, the sick, and the newlyweds. May the joy of the Risen
Lord inspire fresh ardour in your lives, dear young people, so that you
may be faithful disciples; may it be an encouragement to you, dear sick
people, so that you may courageously face every trial and suffering; may it
sustain your mutual love, dear newlyweds, so that in your home the peace
of Christ may always prevail.
* * *
Appeal for China
My thoughts turn to China
and to the people hit by a severe earthquake that has claimed a heavy toll of human
life, causing injuries and immense damage. I pray for the victims and I am
spiritually close to the people tried by such a serious disaster; I implore for
them from God relief in their suffering and courage in such adversity. I hope
that they will not be left without the solidarity of all.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Peter's Square
Wednesday, 5 May 2010
Munus sanctificandi
Dear Brothers and
Sisters,
Last Sunday, on my Pastoral Visit to Turin, I had the joy of pausing in prayer before the Holy Shroud, joining the
more than two million pilgrims who have been able to contemplate it during the
solemn Exposition of these days. That sacred Cloth can nourish and foster faith
and reinvigorate Christian devotion because it is an incentive to go to the
Face of Christ, to the Body of the Crucified and Risen Christ, to contemplate
the Paschal Mystery, the heart of the Christian Message. We, dear Brothers and
Sisters, are living members of the Body of the Risen Christ, alive and active
in history (cf. Rom 12: 5), each one in accordance with the role, that is, the
task the Lord has wished to entrust to each one of us. Today, in this Catechesis,
I would like to return to the specific tasks of priests, which tradition claims
are essentially three: teaching, sanctifying and governing. In one of our
previous Catecheses I spoke on the first of these three duties: teaching, the
proclamation of the truth, the proclamation of God revealed in Christ or, in
other words the prophetic task of putting the person in touch with the truth,
of helping him to know the essential of his life, of reality itself.
Today I would like to
reflect with you briefly on the priest's second duty, that of sanctifying
people, above all through the sacraments and the worship of the Church. Here we
must ask ourselves first of all: what does the word "Holy" mean? The
answer is: "Holy" is God's specific quality of being, namely,
absolute truth, goodness, love, beauty pure light. Thus sanctifying a person
means putting him or her in touch with God, with this being light, truth, pure
love. It is obvious that such contact transforms the person. The ancients had
this firm conviction: no one can see God without dying instantly. The power of
truth and light is too great! If the human being touches this absolute current,
he cannot survive. On the other hand there is also the conviction: without a
minimal contact with God man cannot live. Truth, goodness and love are
fundamental conditions of his being. The question is: how can man find that
contact with God, which is fundamental, without dying overpowered by the
greatness of his divine being? The Church's faith tells us that God himself
creates this contact that gradually transforms us into true images of God.
Thus we have once again
arrived at the priest's task of "sanctifying". No man on his own,
relying on his own power, can put another in touch with God. An essential part
of the priest's grace is the gift, the task of creating this contact. This is
achieved in the proclamation of God's word in which his light comes to meet us.
It is achieved in a particularly concentrated manner in the Sacraments.
Immersion in the Paschal Mystery of the death and Resurrection of Christ takes
place in Baptism, is reinforced in Confirmation and Reconciliation and is
nourished by the Eucharist, a sacrament that builds the Church as the People of
God, Body of Christ, Temple of the Holy Spirit (cf. John Paul II, Apostolic
Exhortation Pastores Gregis, n. 32).
Thus it is Christ himself who makes us holy, that is, who draws us into God's
sphere. However, as an act of his infinite mercy, he calls some "to
be" with him (cf. Mk 3: 14) and to become, through the Sacrament of
Orders, despite their human poverty, sharers in his own priesthood, ministers
of this sanctification, stewards of his mysteries, "bridges" to the
encounter with him and of his mediation between God and man and between man and
God (cf. Presbyterorum Ordinis, n. 5).
In recent decades there
have been tendencies that aim to give precedence, in the priest's identity and
mission, to the dimension of proclamation, detaching it from that of
sanctification; it is often said that it would be necessary to go beyond a
merely sacramental pastoral ministry. Yet, is it possible to exercise the
priestly ministry authentically by "going beyond" the sacramental
ministry? What exactly does it mean for priests to evangelize, in what does the
professed "primacy of proclamation" consist? As the Gospels report,
Jesus says that the proclamation of the Kingdom of God is the goal of his
mission; this proclamation, however, is not only a "discourse" but at
the same time includes his action; the signs and miracles that Jesus works show
that the Kingdom comes as a present reality and in the end coincides with his
very Person, with his gift of himself, as we heard today in the Gospel Reading.
And the same applies for the ordained ministry: he, the priest, represents
Christ, the One sent by the Father, he continues his mission, through the
"word" and the "sacrament", in this totality of body and
soul, of sign and word. Referring to priests in a letter to Bishop Honoratus of
Thiabe, St Augustine says: "Let those, therefore, who are servants of
Christ, his ministers in word and sacrament, do what he has commanded or
permitted" (Letter 228, 2). It is necessary to reflect on whether, in some
cases, having underestimated the faithful exercise of the munus
sanctificandi might not have represented a weakening of faith itself in the
salvific efficacy of the sacraments, and ultimately in the actual action of
Christ and of his Spirit, through the Church, in the world.
Who, therefore, saves the
world and man? The only answer we can give is: Jesus of Nazareth, Lord and
Christ, Crucified and Risen. And where is the Mystery of the death and
Resurrection of Christ that brings about salvation? In Christ's action through
the Church, and in particular in the sacrament of the Eucharist, which makes
the redemptive sacrificial offering of the Son of God present in the sacrament
of Reconciliation in which from the death of sin one returns to new life, and
in every other sacramental act of sanctification (cf. Presbyterorum Ordinis, n. 5). It is therefore important to encourage an appropriate catechesis
to help the faithful understand the value of the sacraments; but it is likewise
necessary, after the example of the Holy Curé d'Ars, to be available, generous
and attentive in giving the brothers and sisters the treasures of grace that
God has placed in our hands, and of which we are not the "masters"
but rather caretakers and stewards. Especially in this time of ours, in which,
on the one hand it seems that faith is weakening, and, on the other, a profound
need and a widespread quest for spirituality are emerging, it is essential that
every priest remember that in his mission the missionary proclamation and
worship and the sacraments are never separate and encourage a healthy
sacramental ministry, to form the People of God and to help it experience to
the full the Liturgy, the Church's worship and the sacraments as freely given
gifts of God, free and effective gestures of his saving action.
As I recalled in the Holy
Chrism Mass this year: "At the centre of the Church's worship is the
notion of "sacrament'. This means that it is not primarily we who act, but
God comes first to meet us through his action, he looks upon us and he leads us
to himself.... God touches us through material things... that he takes up into
his service, making them instruments of the encounter between us and
himself" (Chrism Mass, 1 April
2010). The truth according to which in the Sacrament "it is not primarily
we who act" (ibid.), also concerns and must concern priestly
awareness: each priest knows well that he is an instrument necessary to God's
saving action but also that he is always only an instrument. This awareness
must make priests humble and generous in the administration of the Sacraments,
in respect of the canonical norms, but also in the deep conviction that their
mission is to ensure that all people, united to Christ, may offer themselves to
God as a living sacrifice, holy and acceptable to him (cf. Rom 12: 1). St John
Mary Vianney, once again, is exemplary with regard to the munus
sanctificandi and the correct interpretation of the sacramental ministry;
one day, to a man who was saying that he had no faith and wished to ask him
about it, the parish priest answered: "Oh! My friend, you are not really
speaking to the right person, I do not know how to reason... but it you need
some comfort, sit there... (and he pointed to the ever present stool in the confessional)
and believe me, many others have sat there before you and have had nothing to
regret" (cf. Monnin, A., Il Curato d'Ars, Vita di Gian-Battista-Maria
Vianney, Vol. I, Turin 1870, pp. 163-164).
Dear priests, experience
the Liturgy and worship with joy and love: it is an action which the Risen One
carries out with the power of the Holy Spirit in us, with us and for us. I
would like to renew the invitation made recently to "return to the
confessional as a place in which to celebrate the Sacrament of Reconciliation,
but also as a place in which "to dwell' more often, so that the faithful
may find compassion, advice and comfort, feel that they are loved and
understood by God and experience the presence of Divine Mercy beside the Real
Presence in the Eucharist" (Address to participants in the course on the Internal Forum organized by
the Apostolic Penitentiary, 11 March
2010). And I would also like to ask each priest to celebrate and to live
intensely the Eucharist which is at the heart of the duty of sanctifying; it is
Jesus who wants to be with us, to live in us, to give himself to us, to show us
God's infinite mercy and tenderness; it is the one sacrifice of the love of
Christ who makes himself present, who makes himself real among us and arrives
at the throne of Grace, at God's presence... embraces humanity... and unites us
with him (cf. Discourse to the Parish Priests of the Diocese of Rome, 18 February 2010). And the priest is called to
be a minister of this great Mystery, in the Sacrament and in life. If "the
great ecclesial tradition has rightly separated sacramental efficacy from the
concrete existential situation of the individual priest and so the legitimate
expectations of the faithful are appropriately safeguarded", this correct
doctrinal explanation takes nothing "from the necessary, indeed
indispensable aspiration to moral perfection that must dwell in every
authentically priestly heart": there is also an example of faith and the
testimony of holiness, that the People of God rightly expect from its Pastors
(cf. Benedict XVI, Address to the Plenary Assembly of the Congregation for the Clergy, 16 March 2009). And it is in the celebration of
the Holy Mysteries that the priest finds the root of his holiness (cf. Presbyterorum Ordinis, nn. 12-13).
Dear Friends, may you be
aware of the great gift that priests are for the Church and for the world;
through their ministry the Lord continues to save men, to make himself present,
to sanctify. May you be able to thank God and above all be close to your
priests with prayer and support, especially in difficulty, so that there may be
more and more Pastors in accordance with the Heart of God. Many thanks.
To Special Groups
Dear Brothers and
Sisters,
I offer a cordial welcome
to the English-speaking visitors and pilgrims present at today's Audience. My
warm greetings go to the teachers and students of the Institute of St Joseph in
Copenhagen. Upon all of you, including those from England, Scotland, Canada,
Indonesia and the United States of America, I invoke Almighty God's Blessings
of joy and peace!
Lastly I greet the young
people, the sick and the newlyweds. Dear young people,
especially you students from Palermo, with your priest you witness to faith in
Jesus Christ who calls you to build his Church together with your Pastors, each
in accordance with his own responsibility. May you respond generously to his
invitation. Dear sick people, you too are here today to make an act of
faith and of ecclesial communion. If the daily burden of your sufferings is
offered to Jesus Christ Crucified, it gives you the possibility to cooperate in
your own and the world's salvation. and also you, dear newlyweds, with
your union you are called to be an expression of love that binds Christ to the
Church. May you always be aware of the lofty mission to which you are bound by
the Sacrament you have received.
* * *
I send cordial greetings to
all who will be taking part in the Congress on the Family in Jönköping, Sweden,
later this month. Your message to the world is truly a message of joy, because
God’s gift to us of marriage and family life enables us to experience something
of the infinite love that unites the three divine persons – Father, Son and
Holy Spirit. Human beings, made in the image and likeness of God, are made for
love – indeed at the core of our being, we long to love and to be loved in
return. Only God’s love can fully satisfy our deepest needs, and yet through
the love of husband and wife, the love of parents and children, the love of
siblings for one another, we are offered a foretaste of the boundless love that
awaits us in the life to come. Marriage is truly an instrument of salvation,
not only for married people but for the whole of society. Like any truly
worthwhile goal, it places demands upon us, it challenges us, it calls us to be
prepared to sacrifice our own interests for the good of the other. It requires
us to exercise tolerance and to offer forgiveness. It invites us to nurture and
protect the gift of new life. Those of us fortunate enough to be born into a
stable family discover there the first and most fundamental school for virtuous
living and the qualities of good citizenship. I encourage all of you in your
efforts to promote a proper understanding and appreciation of the inestimable
good that marriage and family life offer to human society. May God bless
all of you.
***
Appeal to participants in the UN Conference on nuclear weapons
On 3 May in New York, work
began at the Eighth Nuclear Non-Proliferation Treaty Review Conference.
Progress toward a collaborative and secure nuclear disarmament is closely
connected with the full and rapid fulfilment of the relevant international
commitments. Peace, in fact, rests on trust and on respect for assumed
obligations, not only on the balance of power. In this spirit, I encourage the
initiatives that pursue a progressive disarmament and the creation of
nuclear-free zones, with a view to their complete elimination from the planet. Finally,
I appeal to all the participants in
the meeting in New York to break away from the trends
of the past and to patiently construct political and economic grounds for
peace, in order to support integral human development and the
authentic hopes of all Peoples.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Peter's Square
Wednesday, 26 May 2010
Munus regendi
Dear Brothers and
Sisters,
The Year for Priests, is drawing to a close; therefore I
began to talk in the last Catecheses about the essential tasks of the priest:
to teach, to sanctify and to govern. I have already given two Catecheses, one on the ministry of sanctification, the Sacraments above all, and one on that of teaching. So it remains for me today to speak of the priest's mission to govern,
to guide - with the authority of Christ, not his own the portion of the People
that God has entrusted to him.
How can we comprehend in
our modern day culture a dimension of this kind that implies the concept of
authority and has its origins in the Lord's own mandate to tend his flock? What
is authority really, for us Christians? The cultural, political and historical
experiences of the recent past, above all the dictatorships in Eastern and
Western Europe in the 20th century, have made contemporary man suspicious of
this concept. A suspicion which is often expressed in a conviction that it is
necessary to eliminate every kind of authority does not come exclusively from man,
and is not regulated and controlled by him. But it is precisely in reviewing
those regimes which in the last century disseminated terror and death, that we
are forcibly reminded that authority, in every circumstance, when it is
exercised without reference to the Transcendent, if it neglects the Supreme
Authority, which is God, inevitably finishes by turning against man. It is
important, therefore, to recognize that human authority is never an end in
itself but always and only a means and that, necessarily and in every age, the
end is the person, created by God with his own inviolable dignity and called to
relate to his Creator, both along the path of his earthly journey and in
eternal life; it is an authority exercised in responsibility before God, before
the Creator. An authority whose sole purpose is understood to be to serve the
true good of the person and to be a glass through which we can see the one and
supreme Good, which is God. Not only is it not foreign to man, but on the
contrary, it is a precious help on our journey towards a total fulfilment in
Christ, towards salvation.
The Church is called and
commits herself to exercise this kind of authority which is service and
exercises it not in her own name, but in the name of Jesus Christ, who received
from his Father all authority both in Heaven and on Earth (cf. Mt 28: 18)
Christ tends his flock through the Pastor of the Church, in fact: it is he who
guides, protects and corrects them, because he loves them deeply. But the Lord
Jesus, the supreme Shepherd of our souls, has willed that the Apostolic
College, today the Bishops, in communion with the Successor of Peter and the
priests, their most precious collaborators, to participate in his mission of
taking care of God's People, of educating them in the faith and of guiding,
inspiring and sustaining the Christian community, or, as the Council puts it,
"to see to it... that each member of the faithful shall be led in the Holy
Spirit to the full development of his own vocation in accordance with Gospel
preaching, and to sincere and active charity" and to exercise that liberty
with which Christ has set us free (cf. Presbyterorum Ordinis, 6). Every Pastor, therefore, is a means through whom Christ himself
loves men: it is through our ministry, dear priests, it is through us that the
Lord reaches souls, instructs, guards and guides them. St Augustine, in his Commentary
on the Gospel of St John, says: "let it therefore be a
commitment of love to feed the flock of the Lord" (cf. 123, 5); this is
the supreme rule of conduct for the ministers of God, an unconditional love,
like that of the Good Shepherd, full of joy, given to all, attentive to those
close to us and solicitous for those who are distant (cf. St Augustine,
Discourse 340, 1; Discourse 46, 15), gentle towards the weakest, the
little ones, the simple, the sinners, to manifest the infinite mercy of God
with the reassuring words of hope (cf. ibid., Epistle, 95, 1).
Even if this pastoral task
is founded on the Sacraments, its efficacy is not independent of the personal
existence of the priest. In order to be a priest according to the heart of God
(cf. Jer 3: 15) it is necessary that not only the mind, but also the freedom
and the will be deeply rooted in living friendship with Christ, a clear
awareness of the identity received in Priestly Ordination, an unconditional
readiness to lead the flock entrusted to him where the Lord desires and not in
the direction which might, apparently, seem easier or more convenient. This
requires, above all, a continuous and progressive willingness to allow Christ
himself to govern the sacerdotal life. In fact, no one is really able to feed
Christ's flock, unless he lives in profound and true obedience to Christ and
the Church, and the docility of the people towards their priests depends on the
docility of the priests towards Christ; for this reason the personal and
constant encounter with the Lord, profound knowledge of him and the
conformation of the individual will to Christ's will is always at the root of
the pastoral ministry .
During the last decades, we
have heard the adjective "pastoral" used almost as if it were in
opposition to the concept of "hierarchical", and in the same way the
idea of "communion" has also been set against it. At this point it
may be useful to make a brief comment on the word "hierarchy", which
is the traditional designation of the structure of sacramental authority within
the Church, ordered according to the three levels of the Sacrament of Holy
Orders, episcopate, presbyterate, diaconate: The concept of
"hierarchy" carries, in public opinion, an element of subordination
and of judgement; therefore to many the concept of hierarchy appears to be in
contrast with the flexibility and vitality of the pastoral meaning and also
appears contrary to the humility of the Gospel. However, this is a
misunderstanding of the meaning of hierarchy, which arose in historical times
from abuses of authority and careerism. But these are, in fact, abuses, and
have nothing to do with the essential meaning of "hierarchy" itself.
Common opinion holds that "hierarchy" is something connected with
dominion and therefore cannot correspond to the real sense of the Church, that
is unity in the love of Christ. But, as I have said, this is a mistaken
interpretation, which has its origins in the abuses of the past, but does not
correspond to the real meaning of hierarchy. Let us begin with the word. The
word hierarchy is generally said to mean "sacred dominion", yet the
real meaning is not this, but rather "sacred origin", that is to say:
this authority does not come from man himself, but it has its origins in the
sacred, in the Sacrament; so it subjects the person in second place to the
vocation, to the mystery of Christ; it makes of the individual a servant of
Christ, and only as a servant of Christ can he govern and guide for Christ and
with Christ. Therefore he who enters into the Sacred Order of the Sacrament,
the "hierarchy", is not an autocrat but he enters into a new bond of
obedience to Christ: he is tied to Christ in communion with the other members
of the Sacred Order, the Priesthood. Nor can the Pope, reference point for all
the Pastors and for the communion of the Church, do what he likes; on the
contrary, the Pope is the custodian of obedience to Christ, to his word summed
up in the "regula fidei", in the Creed of the Church, and must
lead the way in obedience to Christ and to his Church. Thus hierarchy implies a
triple bond: in the first place the bond with Christ and with the order given
by Our Lord to his Church; then the bond with the other Pastors in the one
communion of the Church; and lastly, the bond with the faithful who are entrusted
to the individual, in the order of the Church.
Therefore it is clear that
communion and hierarchy are not contrary to each other, but they influence each
other. Together they form one thing (hierarchical communion). The Pastor
fulfils his role precisely when he guides and protects his flock and sometimes
prevents it from scattering. Except in a vision which is clearly and explicitly
supernatural, the task of governing which belongs to the priest is
incomprehensible. On the contrary, sustained by a sincere desire for the
salvation of each believer, he is particularly precious and necessary, also in
our time. If the aim is to spread the message of Christ and to lead men and
women towards a saving encounter with him, so that they may have life, then the
task of guiding appears as a service lived in pure giving, for the edification
of the flock in truth and holiness, often going against the tide, and
remembering that he who is greater must act as the lesser, and he who governs
as he who serves (cf. Lumen Gentium, n. 27).
Where can a priest today
find the strength for such an exercise of his ministry, in full fidelity to
Christ and to the Church, and complete devotion to his flock? There is only one
answer: in Christ the Lord. Jesus' way of governing was not through dominion,
but in the humble and loving service of the Washing of the feet, and the
kingship of Christ over the Universe is not an earthly triumph, but reaches its
highest point on the wood of the Cross, which becomes a judgement for the world
and a point of reference for the exercising of that authority which is the true
expression of pastoral charity. The saints, among them St John Mary Vianney,
carried out with love and devotion the task of caring for the portion of God's
People entrusted to them, showing themselves to be strong and determined men
with the single aim of promoting the true good of souls, and capable of paying
a price in person, even to martyrdom, in order to remain faithful to the truth
and justice of the Gospel.
Dear priests, "tend
the flock of God that is your charge, not by constraint but willingly... being
examples to the flock" (1 Pet 5: 2). Therefore, do not be afraid to lead
to Christ each one of the brethren whom he has entrusted to you, certain that
every word and every action will bear fruit if they come from obedience to
God's will: know how to live in appreciating the merits and in recognition of
the limits of the culture in which we find ourselves, with the firm assurance
that the proclamation of the Gospel is the greatest service to render to man.
In fact, there is no greater good, in this earthly life, than to lead people to
God, to reawaken faith, to lift the person out of his inertia and desperation,
to give the hope that God is near and directs our personal histories and that
of the world: this, in the ultimate analysis, is the deep and final meaning of
the task of governing that the Lord has given to us. To form Christ in
believers, through that process of sanctification that is a conversion of
criteria, scale of values, and patterns of behaviour, to allow Christ to live
in every one of the faithful. St Paul sums up his pastoral action in these
words, "my little children, with whom I am again in travail until Christ
be formed in you" (Gal 4: 19).
Dear brothers and sisters,
I should like to invite you to pray for me, the Successor of Peter, who have a
specific task in governing the Church of Christ, as have all your Bishops and
priests. Pray that we may know how to take care of all the sheep, including
those that are lost, that make up the flock entrusted to us. You, dear priests,
I cordially invite to the closing celebrations of the Year for
Priests, to be held
on the 9th, 10th, and 11th June, here in Rome: we shall meditate on conversion
and on mission, on the gift of the Holy Spirit and on the relationship with
Mary Most Holy, and we shall renew our priestly promises, sustained by all the
People of God. Thank you!
To Special Groups
I welcome all the
English-speaking visitors present at today's Audience, especially those from
England, Ireland, Sweden, Australia, India, Barbados, Canada and the United
States of America. Upon you and your families I cordially invoke Almighty God's
blessings of joy and peace!
Finally, I address my
greeting to young people, to the sick and to newlyweds.
Today the Church remembers St Philip Neri, who is distinguished for his joy and
for his special dedication to youth, whom he educated and evangelized through
the inspired pastoral initiative of the Oratory. Dear young people, look
at this saint to learn to live with evangelical simplicity. Dear sick,
may St Philip Neri help you to make of your suffering an offering to the
heavenly Father, in union with Jesus Crucified. And you, dear newlyweds,
supported by the intercession of St Philip, be inspired always by the Gospel to
build a truly Christian family.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100526_en.html
Mercoledì, 14 aprile 2010
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Di cuore imparto la Benedizione Apostolica. Sia lodato Gesù Cristo!
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Fratelli e sorelle, vi ringrazio per le preghiere con le quali accompagnate il mio servizio di Successore di San Pietro e cordialmente benedico voi e le vostre famiglie.
Sia lodato Gesù Cristo!
Mercoledì, 5 maggio 2010
Aproveito este momento para enviar uma saudação particular ao querido povo de Portugal, país com uma história muito ligada ao Papa, bispo de Roma. Para lá partirei na próxima terça-feira, aceitando o convite que me foi feito pelo Senhor Presidente da República e pela Conferência Episcopal Portuguesa. Sinto-me muito feliz por poder visitar as «Terras de Santa Maria», no décimo aniversário da beatificação dos Pastorinhos de Fátima, Francisco e Jacinta Marto. A todos, sem excluir ninguém, saúdo cordialmente. Até breve, em Lisboa, Fátima e Porto!
Bratia a sestry, vaša návšteva Ríma počas Veľkonočného obdobia nech je pre každého z vás príležitosťou na pravú duchovnú obnovu. Oslávený Pán nech vás sprevádza svojim pokojom. Rád vás žehnám. Pochválený buď Ježiš Kristus!
Milovaní, žijte velikonočním tajemstvím: radujte se a čerpejte sílu z Kristova kříže a zmrtvýchvstání.
Z celého srdce vám žehnám. Chvála Kristu!
Carissimi, vivete del Mistero Pasquale: traete forza dalla Croce di Cristo e dalla Risurrezione.
Vi benedico di cuore! Sia lodato Gesù Cristo!
A Szűzanya hónapjában Máriára, az Egyház Anyjára bízlak titeket. Ő legyen veletek az igazi békét kereső életutatokon.
Szívesen adom rátok apostoli áldásomat. Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Mercoledì, 26 maggio 2010
Bratia a sestry, minulú nedeľu sme slávili sviatok Zoslania Ducha Svätého na apoštolov. Povzbudzujem vás, aby ste boli stále vnímaví na pôsobenie Ducha Svätého.
S láskou žehnám vás i vašich drahých.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Fratelli e sorelle, domenica scorsa abbiamo celebrato la Solennità della Pentecoste. Vi esorto ad essere sempre docili all’azione dello Spirito Santo. Con affetto benedico voi ed i vostri cari. Sia lodato Gesù Cristo!
Szívesen adom rátok és családjaitokra apostoli áldásomat.
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Volentieri benedico voi e le vostre famiglie in Patria.
Sia lodato Gesù Cristo!
BENEDETTO
XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Mercoledì, 14 aprile 2010
Munus docendi
Cari amici,
in questo periodo pasquale, che ci conduce alla
Pentecoste e ci avvia anche alle celebrazioni di chiusura dell’Anno Sacerdotale, in programma il 9, 10 e 11
giugno prossimo, mi è caro dedicare ancora alcune riflessioni al tema del
Ministero ordinato, soffermandomi sulla realtà feconda della configurazione del
sacerdote a Cristo Capo, nell’esercizio dei tria munera che
riceve, cioè dei tre uffici di insegnare, santificare e governare.
Per capire che cosa significhi agire in
persona Christi Capitis - in persona di Cristo Capo - da
parte del sacerdote, e per capire anche quali conseguenze derivino dal compito
di rappresentare il Signore, specialmente nell’esercizio di questi tre uffici,
bisogna chiarire anzitutto che cosa si intenda per “rappresentanza”. Il
sacerdote rappresenta Cristo. Cosa vuol dire, cosa significa “rappresentare”
qualcuno? Nel linguaggio comune, vuol dire – generalmente - ricevere una delega
da una persona per essere presente al suo posto, parlare e agire al suo posto,
perché colui che viene rappresentato è assente dall’azione concreta. Ci
domandiamo: il sacerdote rappresenta il Signore nello stesso modo? La risposta
è no, perché nella Chiesa Cristo non è mai assente, la Chiesa è il suo corpo
vivo e il Capo della Chiesa è lui, presente ed operante in essa. Cristo non è
mai assente, anzi è presente in un modo totalmente libero dai limiti dello
spazio e del tempo, grazie all’evento della Risurrezione, che contempliamo in
modo speciale in questo tempo di Pasqua.
Pertanto, il sacerdote che agisce in persona
Christi Capitis e in rappresentanza del Signore, non agisce mai in
nome di un assente, ma nella Persona stessa di Cristo Risorto, che si rende
presente con la sua azione realmente efficace. Agisce realmente e realizza ciò
che il sacerdote non potrebbe fare: la consacrazione del vino e del pane perché
siano realmente presenza del Signore, l’assoluzione dei peccati. Il Signore
rende presente la sua propria azione nella persona che compie tali gesti.
Questi tre compiti del sacerdote - che la Tradizione ha identificato nelle
diverse parole di missione del Signore: insegnare, santificare e governare -
nella loro distinzione e nella loro profonda unità sono una specificazione di
questa rappresentazione efficace. Essi sono in realtà le tre azioni del Cristo
risorto, lo stesso che oggi nella Chiesa e nel mondo insegna e così crea fede,
riunisce il suo popolo, crea presenza della verità e costruisce realmente la
comunione della Chiesa universale; e santifica e guida.
Il primo compito del quale vorrei parlare oggi è
il munus docendi, cioè quello di insegnare. Oggi, in piena
emergenza educativa, il munus docendi della Chiesa, esercitato
concretamente attraverso il ministero di ciascun sacerdote, risulta
particolarmente importante. Viviamo in una grande confusione circa le scelte
fondamentali della nostra vita e gli interrogativi su che cosa sia il mondo, da
dove viene, dove andiamo, che cosa dobbiamo fare per compiere il bene, come
dobbiamo vivere, quali sono i valori realmente pertinenti. In relazione a tutto
questo esistono tante filosofie contrastanti, che nascono e scompaiono, creando
una confusione circa le decisioni fondamentali, come vivere, perché non
sappiamo più, comunemente, da che cosa e per che cosa siamo fatti e dove
andiamo. In questa situazione si realizza la parola del Signore, che ebbe
compassione della folla perché erano come pecore senza pastore. (cfr Mc 6,
34). Il Signore aveva fatto questa costatazione quando aveva visto le migliaia
di persone che lo seguivano nel deserto perché, nella diversità delle correnti
di quel tempo, non sapevano più quale fosse il vero senso della Scrittura, che
cosa diceva Dio. Il Signore, mosso da compassione, ha interpretato la parola di
Dio, egli stesso è la parola di Dio, e ha dato così un orientamento. Questa è
la funzione in persona Christi del sacerdote: rendere
presente, nella confusione e nel disorientamento dei nostri tempi, la luce
della parola di Dio, la luce che è Cristo stesso in questo nostro mondo. Quindi
il sacerdote non insegna proprie idee, una filosofia che lui stesso ha
inventato, ha trovato o che gli piace; il sacerdote non parla da sé, non parla
per sé, per crearsi forse ammiratori o un proprio partito; non dice cose
proprie, proprie invenzioni, ma, nella confusione di tutte le filosofie, il
sacerdote insegna in nome di Cristo presente, propone la verità che è Cristo
stesso, la sua parola, il suo modo di vivere e di andare avanti. Per il
sacerdote vale quanto Cristo ha detto di se stesso: “La mia dottrina non è mia”
(Gv, 7, 16); Cristo, cioè, non propone se stesso, ma, da Figlio, è la
voce, la parola del Padre. Anche il sacerdote deve sempre dire e agire così:
“la mia dottrina non è mia, non propago le mie idee o quanto mi piace, ma sono
bocca e cuore di Cristo e rendo presente questa unica e comune dottrina, che ha
creato la Chiesa universale e che crea vita eterna”.
Questo fatto, che il sacerdote cioè non inventa,
non crea e non proclama proprie idee in quanto la dottrina che annuncia non è
sua, ma di Cristo, non significa, d’altra parte, che egli sia neutro, quasi
come un portavoce che legge un testo di cui, forse, non si appropria. Anche in
questo caso vale il modello di Cristo, il quale ha detto: Io non sono da me e
non vivo per me, ma vengo dal Padre e vivo per il Padre. Perciò, in questa
profonda identificazione, la dottrina di Cristo è quella del Padre e lui stesso
è uno col Padre. Il sacerdote che annuncia la parola di Cristo, la fede della
Chiesa e non le proprie idee, deve anche dire: Io non vivo da me e per me, ma
vivo con Cristo e da Cristo e perciò quanto Cristo ci ha detto diventa mia
parola anche se non è mia. La vita del sacerdote deve identificarsi con Cristo
e, in questo modo, la parola non propria diventa, tuttavia, una parola
profondamente personale. Sant’Agostino, su questo tema, parlando dei sacerdoti,
ha detto: “E noi che cosa siamo? Ministri (di Cristo), suoi servitori; perché
quanto distribuiamo a voi non è cosa nostra, ma lo tiriamo fuori dalla sua
dispensa. E anche noi viviamo di essa, perché siamo servi come voi” (Discorso
229/E, 4).
L’insegnamento che il sacerdote è chiamato ad
offrire, le verità della fede, devono essere interiorizzate e vissute in un
intenso cammino spirituale personale, così che realmente il sacerdote entri in
una profonda, interiore comunione con Cristo stesso. Il sacerdote crede,
accoglie e cerca di vivere, prima di tutto come proprio, quanto il Signore ha
insegnato e la Chiesa ha trasmesso, in quel percorso di immedesimazione con il
proprio ministero di cui san Giovanni Maria Vianney è testimone esemplare
(cfr Lettera per l’indizione dell’Anno Sacerdotale).
“Uniti nella medesima carità – afferma ancora sant’Agostino - siamo tutti
uditori di colui che è per noi nel cielo l’unico Maestro” (Enarr. in Ps. 131,
1, 7).
Quella del sacerdote, di conseguenza, non di rado
potrebbe sembrare “voce di uno che grida nel deserto” (Mc 1,3), ma
proprio in questo consiste la sua forza profetica: nel non essere mai
omologato, né omologabile, ad alcuna cultura o mentalità dominante, ma nel
mostrare l’unica novità capace di operare un autentico e profondo rinnovamento
dell’uomo, cioè che Cristo è il Vivente, è il Dio vicino, il Dio che opera
nella vita e per la vita del mondo e ci dona la verità, il modo di vivere.
Nella preparazione attenta della predicazione
festiva, senza escludere quella feriale, nello sforzo di formazione catechetica,
nelle scuole, nelle istituzioni accademiche e, in modo speciale, attraverso
quel libro non scritto che è la sua stessa vita, il sacerdote è sempre
“docente”, insegna. Ma non con la presunzione di chi impone proprie verità,
bensì con l’umile e lieta certezza di chi ha incontrato la Verità, ne è stato
afferrato e trasformato, e perciò non può fare a meno di annunciarla. Il
sacerdozio, infatti, nessuno lo può scegliere da sé, non è un modo per
raggiungere una sicurezza nella vita, per conquistare una posizione sociale:
nessuno può darselo, né cercarlo da sé. Il sacerdozio è risposta alla chiamata
del Signore, alla sua volontà, per diventare annunciatori non di una verità
personale, ma della sua verità.
Cari confratelli sacerdoti, il Popolo cristiano
domanda di ascoltare dai nostri insegnamenti la genuina dottrina ecclesiale,
attraverso la quale poter rinnovare l’incontro con Cristo che dona la gioia, la
pace, la salvezza. La Sacra Scrittura, gli scritti dei Padri e dei Dottori
della Chiesa, il Catechismo della Chiesa Cattolica costituiscono, a tale
riguardo, dei punti di riferimento imprescindibili nell’esercizio del munus
docendi, così essenziale per la conversione, il cammino di fede e la
salvezza degli uomini. “Ordinazione sacerdotale significa: essere immersi [...]
nella Verità” (Omelia per la Messa Crismale, 9 aprile 2009), quella Verità che non è
semplicemente un concetto o un insieme di idee da trasmettere e assimilare, ma
che è la Persona di Cristo, con la quale, per la quale e nella quale vivere e
così, necessariamente, nasce anche l’attualità e la comprensibilità
dell’annuncio. Solo questa consapevolezza di una Verità fatta Persona
nell’Incarnazione del Figlio giustifica il mandato missionario: “Andate in
tutto il mondo e proclamate il Vangelo ad ogni creatura” (Mc 16,15).
Solo se è la Verità è destinato ad ogni creatura, non è una imposizione di
qualcosa, ma l’apertura del cuore a ciò per cui è creato.
Cari fratelli e sorelle, il Signore ha affidato ai
Sacerdoti un grande compito: essere annunciatori della Sua Parola, della Verità
che salva; essere sua voce nel mondo per portare ciò che giova al vero bene
delle anime e all’autentico cammino di fede (cfr 1Cor 6,12). San Giovanni Maria Vianney sia di esempio per tutti
i Sacerdoti. Egli era uomo di grande sapienza ed eroica forza nel resistere
alle pressioni culturali e sociali del suo tempo per poter condurre le anime a Dio:
semplicità, fedeltà ed immediatezza erano le caratteristiche essenziali della
sua predicazione, trasparenza della sua fede e della sua santità. Il Popolo cristiano
ne era edificato e, come accade per gli autentici maestri di ogni tempo, vi
riconosceva la luce della Verità. Vi riconosceva, in definitiva, ciò che si
dovrebbe sempre riconoscere in un sacerdote: la voce del Buon Pastore.
Saluti:
C’est avec joie que j’accueille ce matin les
pèlerins francophones, en particulier les groupes de jeunes et les paroisses.
En ce temps pascal, je vous invite à prier pour vos prêtres et à collaborer
avec eux à l’annonce de l’Évangile. Avec ma
Bénédiction apostolique!
I welcome all
the English-speaking visitors present at today’s Audience, especially those
from England, Wales, Scotland, Denmark, Finland, Norway, Sweden, Korea, Canada
and the United States of America. Upon you and your families I cordially invoke
the joy and peace of the Risen Christ!
Mit Freude
grüße ich alle deutschsprachigen Pilger und Besucher. Von Herzen bitte ich
euch, stets für gute Priester und Priesterberufungen zu beten und den Priestern
zu helfen, daß sie mehr und mehr lernen, wirklich Priester zu sein, daß sie den
Leidenden, den Armen und den Bedürftigen Christus selber bringen. Der
barmherzige Gott segne euch und eure Familien und schenke euch eine gesegnete
Osterzeit!
Saludo a los peregrinos de lengua española, venidos
de España, México y otros países latinoamericanos, en particular a los colegios
provenientes de Alicante, Benalúa y Linares. Os invito a continuar rezando por
vuestros sacerdotes, para que este Año sea un periodo de abundantes gracias,
que les refuerce en su configuración con Cristo, Cabeza y Pastor. Muchas
gracias.
Amados peregrinos de língua portuguesa, sede
bem-vindos! A todos saúdo com grande afeto e alegria, de modo especial a
quantos vieram de do Brasil e de Portugal com o desejo de encontrar o Sucessor
de Pedro. Desça a minha bênção sobre vós, vossas famílias e comunidades. Muito obrigado!
Saluto in
lingua polacca:
Bracia i
siostry Polacy! Serdecznie pozdrawiam każdego i każdą z was. Wiem, że trwacie w
żałobie narodowej po stracie Prezydenta i osób, które mu towarzyszyły. Niech
umocnieniem dla was będzie przesłanie Wielkanocy, które przypomina nam, że
„nikt z nas nie żyje dla siebie i nie umiera dla siebie: jeżeli bowiem żyjemy,
żyjemy dla Pana; jeżeli zaś umieramy, umieramy dla Pana. I w życiu więc i w
śmierci należymy do Pana” (Rz 14, 7). Niech będzie pochwalony Jezus Chrystus.
Traduzione
italiana:
Fratelli e
sorelle polacchi! Saluto cordialmente ognuno e ognuna di voi. So che perseverate
nel lutto nazionale dopo la scomparsa del Presidente e delle persone che lo
accompagnavano. Vi conforti il messaggio della Pasqua che ci ricorda che
“nessuno di noi vive per se stesso e nessuno muore per se stesso, perché se noi
viviamo, viviamo per il Signore; se noi moriamo, moriamo per il Signore. Sia che viviamo, sia che moriamo, siamo dunque del
Signore” (Rm 14, 7). Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in
lingua croata:
S uskrsnom
radošću pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, a na poseban način vjernike iz
župe Duha Svetoga iz Zagreba! Susret i hod sa živim Gospodinom na putu života,
neka ražari vaša srca kako bi oduševljeno svjedočili svoju vjeru i naviještali
silna Božja djela. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione
italiana:
Nel clima della
gioia pasqualesalutotuttiipellegriniCroati, in modo particolare quelli
provenienti dalla parrocchia dello Spirito Santo a Zagabria. L’incontro ed il
cammino con il Signore vivo sul sentiero della vita, arda i vostri cuori
affinché con entusiasmo possiate testimoniare la fede e proclamare le grandi
opere di Dio. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua ungherese:
Szeretettel köszöntöm a magyar zarándokokat, különösen
azokat, akik Miskolcról és Tusnádfürdőről érkeztek. Kívánom, hogy egyre
szorosabban tartozzatok Krisztushoz és az ő evangéliumához, s legyetek annak
bátor hirdetői. Szívesen adom apostoli
áldásomat.
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione
italiana:
Rivolgo un cordiale saluto ai pellegrini ungheresi,
specialmente a coloro che sono arrivati da Miskolc e da Miercurea Ciuc. A tutti
auguro di aderire sempre più a Cristo e al suo Vangelo per esserne coraggiosi
annunciatori.
Di cuore imparto la Benedizione Apostolica. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua slovacca: .
S láskou vítam slovenských pútnikov, osobitne z
Nitry, Liptovskej Osady a zo Senice.
Bratia a sestry, ďakujem vám za modlitby, ktorými sprevádzate moju službu Nástupcu svätého Petra a zo srdca žehnám vás i vaše rodiny.
Bratia a sestry, ďakujem vám za modlitby, ktorými sprevádzate moju službu Nástupcu svätého Petra a zo srdca žehnám vás i vaše rodiny.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Con affetto do un benvenuto ai pellegrini
slovacchi, particolarmente a quelli provenienti da Nitra, Liptovská Osada e da
Senica.
Fratelli e sorelle, vi ringrazio per le preghiere con le quali accompagnate il mio servizio di Successore di San Pietro e cordialmente benedico voi e le vostre famiglie.
Sia lodato Gesù Cristo!
APPELLO
Il mio pensiero va alla Cina e alle popolazioni
colpite da un forte terremoto, che ha causato numerose perdite in vite umane,
feriti e ingenti danni. Prego per le vittime e sono spiritualmente vicino alle
persone provate da così grave calamità; per esse imploro da Dio sollievo nella
sofferenza e coraggio in queste avversità. Auspico che non verrà a mancare la
comune solidarietà.
* * *
Saluto cordialmente i pellegrini di lingua
italiana, in particolare, sono lieto di accogliere il gruppo di Sacerdoti amici
della Comunità di Sant’Egidio e i Cappellani dell’Aviazione civile provenienti
da varie parti del mondo. Cari Fratelli nel Sacerdozio, invoco su ciascuno di
voi i doni dello Spirito Santo, affinché possiate essere sempre gioiosi
testimoni dell’amore di Cristo. Saluto i partecipanti al raduno internazionale
del Movimento Eucaristico, legato alla spiritualità delle Suore Dorotee Figlie
dei Sacri Cuori, e li esorto ad intensificare la dimensione orante, affinché
dall’incontro con Cristo nella preghiera siano incoraggiati all’impegno
ecclesiale e sociale. Saluto i fedeli della diocesi di Sessa Aurunca,
accompagnati dal loro Pastore Mons. Antonio Napoletano. Cari amici, proseguite
con slancio apostolico il vostro cammino di evangelizzatori della speranza
cristiana in famiglia, nella Chiesa e nella comunità civile. Saluto gli ufficiali
e i militari provenienti da Caserta, che incoraggio a perseverare nel generoso
impegno di testimonianza cristiana anche nel mondo militare.
Mi rivolgo infine ai giovani, ai malati e agli
sposi novelli. La gioia del Signore Risorto ispiri rinnovato ardore alla vostra
vita, cari giovani, perché siate suoi fedeli discepoli; sia d'incoraggiamento
per voi, cari malati, perché possiate affrontare con coraggio ogni prova e
sofferenza; sostenga il vostro mutuo amore, cari sposi novelli, affinché nella
vostra casa regni sempre la pace di Cristo.
©
Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100414.html
BENEDETTO
XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Mercoledì, 5 maggio 2010
Munus sanctificandi
Cari fratelli e sorelle,
domenica scorsa, nella mia Visita Pastorale a Torino, ho avuto la gioia di
sostare in preghiera davanti alla sacra Sindone, unendomi agli oltre due
milioni di pellegrini che durante la solenne Ostensione di questi giorni, hanno
potuto contemplarla. Quel sacro Telo può nutrire ed alimentare la fede e
rinvigorire la pietà cristiana, perché spinge ad andare al Volto di Cristo, al
Corpo del Cristo crocifisso e risorto, a contemplare il Mistero Pasquale,
centro del Messaggio cristiano. Del Corpo di Cristo risorto, vivo e operante
nella storia (cfr Rm 12,5), noi, cari fratelli e sorelle,
siamo membra vive, ciascuno secondo la propria funzione, con il compito cioè
che il Signore ha voluto affidarci. Oggi, in questa catechesi, vorrei ritornare
ai compiti specifici dei sacerdoti, che, secondo la tradizione, sono
essenzialmente tre: insegnare, santificare e governare. In una delle catechesi precedenti ho parlato sulla prima
di queste tre missioni: l’insegnamento, l’annuncio della verità, l’annuncio del
Dio rivelato in Cristo, o – con altre parole – il compito profetico di mettere
l’uomo in contatto con la verità, di aiutarlo a conoscere l’essenziale della
sua vita, della realtà stessa.
Oggi vorrei soffermarmi brevemente con voi sul
secondo compito che ha il sacerdote, quello di santificare gli uomini,
soprattutto mediante i Sacramenti e il culto della Chiesa. Qui dobbiamo
innanzitutto chiederci: Che cosa vuol dire la parola “Santo”? La risposta è:
“Santo” è la qualità specifica dell’essere di Dio, cioè assoluta verità, bontà,
amore, bellezza – luce pura. Santificare una persona significa quindi metterla
in contatto con Dio, con questo suo essere luce, verità, amore puro. E’ ovvio
che tale contatto trasforma la persona. Nell’antichità c’era questa ferma
convinzione: Nessuno può vedere Dio senza morire subito. Troppo grande è la
forza di verità e di luce! Se l’uomo tocca questa corrente assoluta, non
sopravvive. D’altra parte c’era anche la convinzione: Senza un minimo contatto
con Dio l’uomo non può vivere. Verità, bontà, amore sono condizioni
fondamentali del suo essere. La questione è: Come può trovare l’uomo quel
contatto con Dio, che è fondamentale, senza morire sopraffatto dalla grandezza
dell’essere divino? La fede della Chiesa ci dice che Dio stesso crea questo
contatto, che ci trasforma man mano in vere immagini di Dio.
Così siamo di nuovo arrivati al compito del
sacerdote di “santificare”. Nessun uomo da sé, a partire dalla sua propria
forza può mettere l’altro in contatto con Dio. Parte essenziale della grazia
del sacerdozio è il dono, il compito di creare questo contatto. Questo si
realizza nell’annuncio della parola di Dio, nella quale la sua luce ci viene
incontro. Si realizza in un modo particolarmente denso nei Sacramenti.
L’immersione nel Mistero pasquale di morte e risurrezione di Cristo avviene nel
Battesimo, è rafforzata nella Confermazione e nella Riconciliazione, è
alimentata dall’Eucaristia, Sacramento che edifica la Chiesa come Popolo di
Dio, Corpo di Cristo, Tempio dello Spirito Santo (cfr GIOVANNI PAOLO II, Esort. ap. Pastores gregis, n. 32). E’ quindi Cristo
stesso che rende santi, cioè ci attira nella sfera di Dio. Ma come atto della
sua infinita misericordia chiama alcuni a “stare” con Lui (cfr Mc 3,14)
e diventare, mediante il Sacramento dell’Ordine, nonostante la povertà umana, partecipi
del suo stesso Sacerdozio, ministri di questa santificazione, dispensatori dei
suoi misteri, “ponti” dell’incontro con Lui, della sua mediazione tra Dio e gli
uomini e tra gli uomini e Dio (cfr PO, 5).
Negli ultimi decenni, vi sono state tendenze orientate
a far prevalere, nell’identità e nella missione del sacerdote, la dimensione
dell’annuncio, staccandola da quella della santificazione; spesso si è
affermato che sarebbe necessario superare una pastorale meramente sacramentale.
Ma è possibile esercitare autenticamente il Ministero sacerdotale “superando”
la pastorale sacramentale? Che cosa significa propriamente per i sacerdoti
evangelizzare, in che cosa consiste il cosiddetto primato dell’annuncio? Come
riportano i Vangeli, Gesù afferma che l’annuncio del Regno di Dio è lo scopo
della sua missione; questo annuncio, però, non è solo un “discorso”, ma
include, nel medesimo tempo, il suo stesso agire; i segni, i miracoli che Gesù
compie indicano che il Regno viene come realtà presente e che coincide alla
fine con la sua stessa persona, con il dono di se, come abbiamo sentito oggi
nella lettura del Vangelo. E lo stesso vale per il ministro ordinato: egli, il
sacerdote, rappresenta Cristo, l’Inviato del Padre, ne continua la sua
missione, mediante la “parola” e il “sacramento”, in questa totalità di corpo e
anima, di segno e parola. Sant’Agostino, in una lettera al Vescovo Onorato di
Thiabe, riferendosi ai sacerdoti afferma: “Facciano dunque i servi di Cristo, i
ministri della parola e del sacramento di Lui, ciò che egli comandò o permise”
(Epist. 228, 2). E’ necessario riflettere se, in taluni casi,
l’aver sottovalutato l’esercizio fedele del munus sanctificandi,
non abbia forse rappresentato un indebolimento della stessa fede nell’efficacia
salvifica dei Sacramenti e, in definitiva, nell’operare attuale di Cristo e del
suo Spirito, attraverso la Chiesa, nel mondo.
Chi dunque salva il mondo e l’uomo? L’unica
risposta che possiamo dare è: Gesù di Nazaret, Signore e Cristo, crocifisso e
risorto. E dove si attualizza il Mistero della morte e risurrezione di Cristo,
che porta la salvezza? Nell’azione di Cristo mediante la Chiesa, in particolare
nel Sacramento dell’Eucaristia, che rende presente l’offerta sacrificale
redentrice del Figlio di Dio, nel Sacramento della Riconciliazione, in cui
dalla morte del peccato si torna alla vita nuova, e in ogni altro atto
sacramentale di santificazione (cfr PO, 5). E’ importante, quindi,
promuovere una catechesi adeguata per aiutare i fedeli a comprendere il valore
dei Sacramenti, ma è altrettanto necessario, sull’esempio del Santo Curato
d’Ars, essere disponibili, generosi e attenti nel donare ai fratelli i tesori
di grazia che Dio ha posto nelle nostre mani, e dei quali non siamo i
“padroni”, ma custodi ed amministratori. Soprattutto in questo nostro tempo,
nel quale, da un lato, sembra che la fede vada indebolendosi e, dall’altro,
emergono un profondo bisogno e una diffusa ricerca di spiritualità, è
necessario che ogni sacerdote ricordi che nella sua missione l’annuncio missionario
e il culto e i sacramenti non sono mai separati e promuova una sana pastorale
sacramentale, per formare il Popolo di Dio e aiutarlo a vivere in pienezza la
Liturgia, il culto della Chiesa, i Sacramenti come doni gratuiti di Dio, atti
liberi ed efficaci della sua azione di salvezza.
Come ricordavo nella santa Messa Crismale di quest’anno: “Centro del culto
della Chiesa è il Sacramento. Sacramento significa che in primo luogo non siamo
noi uomini a fare qualcosa, ma Dio in anticipo ci viene incontro con il suo
agire, ci guarda e ci conduce verso di Sé. (...) Dio ci tocca per mezzo di
realtà materiali (...) che Egli assume al suo servizio, facendone strumenti
dell’incontro tra noi e Lui stesso” (S. Messa Crismale, 1
aprile 2010). La verità secondo la quale nel Sacramento “non siamo
noi uomini a fare qualcosa” riguarda, e deve riguardare, anche la coscienza
sacerdotale: ciascun presbitero sa bene di essere strumento necessario
all’agire salvifico di Dio, ma pur sempre strumento. Tale coscienza deve rendere
umili e generosi nell’amministrazione dei Sacramenti, nel rispetto delle norme
canoniche, ma anche nella profonda convinzione che la propria missione è far sì
che tutti gli uomini, uniti a Cristo, possano offrirsi a Dio come ostia viva e
santa a Lui gradita (cfr Rm 12,1). Esemplare, circa il primato
del munus sanctificandi e della giusta interpretazione della
pastorale sacramentale, è ancora san Giovanni Maria Vianney, il quale, un
giorno, di fronte ad un uomo che diceva di non aver fede e desiderava discutere
con lui, il parroco rispose: “Oh! amico mio, v’indirizzate assai male, io non
so ragionare... ma se avete bisogno di qualche consolazione, mettetevi là...
(il suo dito indicava l’inesorabile sgabello [del confessionale]) e credetemi,
che molti altri vi si sono messi prima di voi, e non ebbero a pentirsene” (cfr
Monnin A., Il Curato d’Ars. Vita di Gian-Battista-Maria Vianney, vol. I, Torino 1870, pp. 163-164).
Cari sacerdoti, vivete con gioia e con amore la
Liturgia e il culto: è azione che il Risorto compie nella potenza dello Spirito
Santo in noi, con noi e per noi. Vorrei rinnovare l’invito fatto recentemente a
“tornare al confessionale, come luogo nel quale celebrare il Sacramento della
Riconciliazione, ma anche come luogo in cui ‘abitare’ più spesso, perché il
fedele possa trovare misericordia, consiglio e conforto, sentirsi amato e
compreso da Dio e sperimentare la presenza della Misericordia Divina, accanto
alla Presenza reale nell’Eucaristia” (Discorso alla Penitenzieria Apostolica, 11 marzo 2010). E vorrei anche invitare ogni
sacerdote a celebrare e vivere con intensità l’Eucaristia, che è nel cuore del
compito di santificare; è Gesù che vuole stare con noi, vivere in noi, donarci
se stesso, mostrarci l’infinita misericordia e tenerezza di Dio; è l’unico
Sacrificio di amore di Cristo che si rende presente, si realizza tra di noi e
giunge fino al trono della Grazia, alla presenza di Dio, abbraccia l’umanità e
ci unisce a Lui (cfr Discorso al Clero di Roma, 18 febbraio 2010). E il sacerdote è chiamato ad essere
ministro di questo grande Mistero, nel Sacramento e nella vita. Se “la grande
tradizione ecclesiale ha giustamente svincolato l’efficacia sacramentale dalla
concreta situazione esistenziale del singolo sacerdote, e così le legittime
attese dei fedeli sono adeguatamente salvaguardate”, ciò non toglie nulla “alla
necessaria, anzi indispensabile tensione verso la perfezione morale, che deve
abitare ogni cuore autenticamente sacerdotale”: c’è anche un esempio di fede e
di testimonianza di santità, che il Popolo di Dio si attende giustamente dai
suoi Pastori (cfr Benedetto XVI, Discorso alla Plenaria della Congr. per il Clero, 16 marzo 2009). Ed è nella celebrazione dei
Santi Misteri che il sacerdote trova la radice della sua santificazione
(cfr PO, 12-13).
Cari amici, siate consapevoli del grande dono che i
sacerdoti sono per la Chiesa e per il mondo; attraverso il loro ministero, il
Signore continua a salvare gli uomini, a rendersi presente, a santificare.
Sappiate ringraziare Dio, e soprattutto siate vicini ai vostri sacerdoti con la
preghiera e con il sostegno, specialmente nelle difficoltà, affinché siano
sempre più Pastori secondo il cuore di Dio. Grazie.
Saluti:
Je suis heureux de vous accueillir chers pèlerins
francophones particulièrement les étudiants et les paroissiens présents. Je
salue aussi chaleureusement les Camerounais qui sont parmi nous. Que Dieu vous bénisse!
I offer a
cordial welcome to the English-speaking visitors and pilgrims present at
today’s Audience. My warm greetings go to the teachers and students of the
Institute of Saint Joseph in Copenhagen. Upon all of you, including those from
England, Scotland, Canada, Indonesia and the United States of America, I invoke
Almighty God’s blessings of joy and peace!
I send cordial
greetings to all who will be taking part in the Congress on the Family in
Jönköping, Sweden, later this month. Your message to the world is truly a
message of joy, because God’s gift to us of marriage and family life enables us
to experience something of the infinite love that unites the three divine
persons – Father, Son and Holy Spirit. Human beings, made in the image and
likeness of God, are made for love – indeed at the core of our being, we long
to love and to be loved in return. Only God’s love can fully satisfy our
deepest needs, and yet through the love of husband and wife, the love of
parents and children, the love of siblings for one another, we are offered a
foretaste of the boundless love that awaits us in the life to come. Marriage is
truly an instrument of salvation, not only for married people but for the whole
of society. Like any truly worthwhile goal, it places demands upon us, it
challenges us, it calls us to be prepared to sacrifice our own interests for
the good of the other. It requires us to exercise tolerance and to offer
forgiveness. It invites us to nurture and protect the gift of new life. Those
of us fortunate enough to be born into a stable family discover there the first
and most fundamental school for virtuous living and the qualities of good
citizenship. I encourage all of you in your efforts to promote a proper
understanding and appreciation of the inestimable good that marriage and family
life offer to human society. May God bless all of you.
Von Herzen
heiße ich alle Pilger und Besucher deutscher Sprache willkommen und heute
besonders auch die Familien und Freunde der neuen Rekruten der Schweizergarde.
Mit Freude grüße ich ebenfalls die Wallfahrer aus dem Bistum Roermond mit
Bischof Wiertz und Weihbischof De Jong, die aus Anlaß des 450jährigen Bestehens
ihrer Diözese zu den Gräbern der Apostelfürsten gepilgert sind. Euch alle
ermutige ich, auf dem Weg der Heiligung durch den häufigen Empfang des
Sakraments der Versöhnung und der Eucharistie voranzuschreiten. Der Heilige Geist
mache euch alle zu Boten der Liebe Christi.
Saludo cordialmente a los peregrinos de lengua
española, en particular a los venidos de España, República Dominicana, Costa
Rica, Argentina, México, Ecuador y otros países latinoamericanos. Invito a
todos a acompañar con vuestra plegaria y afecto a los sacerdotes, por medio de
los cuales Cristo se hace verdaderamente presente y nos salva. Muchas gracias.
Uma saudação cordial aos grupos do Brasil,
designadamente aos fiéis do Santuário Nossa Senhora da Piedade, em Botucatu, e
demais peregrinos de língua portuguesa. Com a Virgem Maria, neste mês que Lhe é
especialmente dedicado, imploremos o Espírito de Amor sobre todos os sacerdotes
para que sejam pastores segundo o coração de Deus. Sobre vós, vossas famílias e
paróquias, desça a minha Bênção.
Aproveito este momento para enviar uma saudação particular ao querido povo de Portugal, país com uma história muito ligada ao Papa, bispo de Roma. Para lá partirei na próxima terça-feira, aceitando o convite que me foi feito pelo Senhor Presidente da República e pela Conferência Episcopal Portuguesa. Sinto-me muito feliz por poder visitar as «Terras de Santa Maria», no décimo aniversário da beatificação dos Pastorinhos de Fátima, Francisco e Jacinta Marto. A todos, sem excluir ninguém, saúdo cordialmente. Até breve, em Lisboa, Fátima e Porto!
Saluto in
lingua polacca:
Serdeczne
pozdrowienie kieruję do Polaków. W sposób szczególny pozdrawiam profesorów i
alumnów Wyższego Seminarium Duchownego w Kielcach. Niech Pan da Wam moc i
światło Ducha Świętego, abyście w pełni żyli tajemnicą kapłaństwa. Wszystkim tu
obecnym życzę wielu łask Bożych i z serca błogosławię.
Traduzione italiana:
Un cordiale saluto rivolgo ai polacchi. In modo
particolare saluto i professori e gli alunni del Seminario Maggiore di Kielce.
Il Signore vi dia la forza e la luce dello Spirito Santo, affinché possiate
vivere in pienezza il mistero del sacerdozio. A tutti qui presenti auguro tante
grazie di Dio e benedico di cuore.
Saluto in lingua slovacca:
S láskou vítam slovenských pútnikov, osobitne
z Topoľčian.
Bratia a sestry, vaša návšteva Ríma počas Veľkonočného obdobia nech je pre každého z vás príležitosťou na pravú duchovnú obnovu. Oslávený Pán nech vás sprevádza svojim pokojom. Rád vás žehnám. Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Con affetto do un benvenuto ai pellegrini
slovacchi, specialmente a quelli provenienti da Topoľčany.
Fratelli e sorelle, la vostra visita a Roma nel Tempo di Pasqua sia per ognuno di voi occasione di autentico rinnovamento spirituale. Il Signore Risorto vi accompagni con la sua pace. Volentieri vi benedico. Sia lodato Gesù Cristo!
Fratelli e sorelle, la vostra visita a Roma nel Tempo di Pasqua sia per ognuno di voi occasione di autentico rinnovamento spirituale. Il Signore Risorto vi accompagni con la sua pace. Volentieri vi benedico. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua ucraina: .
Звертаюсь із щирим вітанням до українських
паломників, зокрема, до католицької молоді, яку закликаю бути сміливими
свідками воскреслого Христа. Також вітаю спільноту Полтавської православної
семінарії. Усім уділяю своє благословення. Христос Воскрес!
Traduzione italiana:
Rivolgo un cordiale saluto ai pellegrini ucraini,
in particolare ai giovani cattolici che esorto ad essere coraggiosi testimoni
di Cristo risorto. Saluto altresì la comunità del Seminario ortodosso di
Poltava. A tutti la mia benedizione. Cristo è risorto!
Saluto in lingua ceca:
Vítám poutníky z Lipova a Uherského Brodu!
Milovaní, žijte velikonočním tajemstvím: radujte se a čerpejte sílu z Kristova kříže a zmrtvýchvstání.
Z celého srdce vám žehnám. Chvála Kristu!
Traduzione italiana:
Do il mio benvenuto ai pellegrini di Lipov e di
Uherské Hradiště!
Carissimi, vivete del Mistero Pasquale: traete forza dalla Croce di Cristo e dalla Risurrezione.
Vi benedico di cuore! Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua ungherese:
Nagy szeretettel köszöntöm a magyar zarándokokat,
különösen azokat, akik Budapestről, Bágyogszovátról és Fertőszentmiklósról érkeztek.
A Szűzanya hónapjában Máriára, az Egyház Anyjára bízlak titeket. Ő legyen veletek az igazi békét kereső életutatokon.
Szívesen adom rátok apostoli áldásomat. Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione
italiana:
Con grande
affetto do il benvenuto ai pellegrini ungheresi, specialmente coloro che sono
arrivati da Budapest, Bágyogszovát és Fertőszentmiklós. In questo mese
mariano di maggio voglio affidarvi alla Madonna – Madre della Chiesa. Ella vi
accompagni nella ricerca della vera pace.
Volentieri benedico voi ed i vostri cari in Patria. Sia lodato Gesù Cristo!
Volentieri benedico voi ed i vostri cari in Patria. Sia lodato Gesù Cristo!
APPELLO
Il 3 maggio scorso si sono aperti a New York, i
lavori dell'ottava Conferenza di Esame del Trattato di non proliferazione delle
armi nucleari. Il processo verso un disarmo nucleare concertato e sicuro è
strettamente connesso con il pieno e sollecito adempimento dei relativi impegni
internazionali. La pace, infatti, riposa sulla fiducia e sul rispetto degli
obblighi assunti, e non soltanto sull'equilibrio delle forze. In tale spirito,
incoraggio le iniziative che perseguono un progressivo disarmo e la creazione
di zone libere dalle armi nucleari, nella prospettiva della loro completa
eliminazione dal pianeta. Esorto, infine, tutti i partecipanti alla riunione di
New York a superare i condizionamenti della storia e a tessere pazientemente la
trama politica ed economica della pace, per aiutare lo sviluppo umano integrale
e le autentiche aspirazioni dei Popoli.
* * *
Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di
lingua italiana. In particolare, saluto i fedeli della diocesi di Brescia
accompagnati dal loro Vescovo Mons. Luciano Monari, qui convenuti per
ricambiare la visita che ho avuto la gioia di compiere in terra bresciana
nel novembre scorso, sulle orme del Servo di Dio Paolo VI. Cari
amici, vi rinnovo la mia gratitudine per l’affetto con cui mi avete accolto, ed
auspico che quell’importante evento ecclesiale continui a segnare le vostre
comunità, producendo numerosi frutti di bene. Saluto i religiosi Mercedari, che
stanno celebrando il Capitolo generale, e li esorto a trasmettere sempre con la
testimonianza della loro vita la gioia della corrispondenza generosa e fedele
alla divina chiamata.
Saluto infine i giovani, i malati e gli sposi
novelli. Cari giovani, specialmente voi studenti di Palermo, con la vostra
presenza testimoniate la fede in Gesù Cristo che vi chiama a edificare insieme
con i vostri Pastori la sua Chiesa, ciascuno secondo la propria responsabilità.
Corrispondete con generosità al suo invito. Cari malati, anche voi siete qui
oggi per compiere un atto di fede e di comunione ecclesiale. Il peso
giornaliero delle vostre sofferenze, se offerto a Gesù Cristo Crocifisso, vi dà
la possibilità di cooperare alla salvezza vostra e del mondo. E voi pure, cari
sposi novelli, con la vostra unione siete chiamati ad essere espressione
dell’amore che lega Cristo alla Chiesa. Siate sempre coscienti dell’alta
missione a cui vi impegna il Sacramento che avete ricevuto.
©
Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100505.html
BENEDETTO
XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Mercoledì, 26 maggio 2010
Munus regendi
Cari fratelli e sorelle,
L’Anno Sacerdotale volge al termine; perciò
avevo cominciato nelle ultime catechesi a parlare sui compiti essenziali del
sacerdote, cioè: insegnare, santificare e governare. Ho già tenuto due
catechesi, una sul ministero della santificazione, i
Sacramenti soprattutto, e una su quello dell’insegnamento. Quindi, mi
rimane oggi di parlare sulla missione del sacerdote di governare, di guidare,
con l’autorità di Cristo, non con la propria, la porzione del Popolo che Dio gli
ha affidato.
Come comprendere nella cultura contemporanea una
tale dimensione, che implica il concetto di autorità e ha origine dal mandato
stesso del Signore di pascere il suo gregge? Che cos’è realmente, per noi
cristiani, l’autorità? Le esperienze culturali, politiche e storiche del
recente passato, soprattutto le dittature in Europa dell’Est e dell’Ovest nel
XX secolo, hanno reso l’uomo contemporaneo sospettoso nei confronti di questo
concetto. Un sospetto che, non di rado, si traduce nel sostenere come
necessario l’abbandono di ogni autorità, che non venga esclusivamente dagli
uomini e sia ad essi sottoposta, da essi controllata. Ma proprio lo sguardo sui
regimi che, nel secolo scorso, seminarono terrore e morte, ricorda con forza
che l’autorità, in ogni ambito, quando viene esercitata senza un riferimento al
Trascendente, se prescinde dall’Autorità suprema, che è Dio, finisce
inevitabilmente per volgersi contro l’uomo. E’ importante allora riconoscere
che l’autorità umana non è mai un fine, ma sempre e solo un mezzo e che,
necessariamente ed in ogni epoca, il fine è sempre la persona, creata da Dio
con la propria intangibile dignità e chiamata a relazionarsi con il proprio
Creatore, nel cammino terreno dell’esistenza e nella vita eterna; è un’autorità
esercitata nella responsabilità davanti a Dio, al Creatore. Un’autorità così
intesa, che abbia come unico scopo servire il vero bene delle persone ed essere
trasparenza dell’unico Sommo Bene che è Dio, non solo non è estranea agli
uomini, ma, al contrario, è un prezioso aiuto nel cammino verso la piena
realizzazione in Cristo, verso la salvezza.
La Chiesa è chiamata e si impegna ad
esercitare questo tipo di autorità che è servizio, e la esercita non a titolo
proprio, ma nel nome di Gesù Cristo, che dal Padre ha ricevuto ogni potere in
Cielo e sulla terra (cfr Mt 28,18). Attraverso i Pastori della
Chiesa, infatti, Cristo pasce il suo gregge: è Lui che lo guida, lo protegge,
lo corregge, perché lo ama profondamente. Ma il Signore Gesù, Pastore supremo
delle nostre anime, ha voluto che il Collegio Apostolico, oggi i Vescovi, in
comunione con il Successore di Pietro, e i sacerdoti, loro più preziosi
collaboratori, partecipassero a questa sua missione di prendersi cura del
Popolo di Dio, di essere educatori nella fede, orientando, animando e
sostenendo la comunità cristiana, o, come dice il Concilio, “curando,
soprattutto che i singoli fedeli siano guidati nello Spirito Santo a vivere
secondo il Vangelo la loro propria vocazione, a praticare una carità sincera ed
operosa e ad esercitare quella libertà con cui Cristo ci ha liberati” (Presbyterorum Ordinis, 6). Ogni Pastore,
quindi, è il tramite attraverso il quale Cristo stesso ama gli uomini: è
mediante il nostro ministero – cari sacerdoti – è attraverso di noi che il
Signore raggiunge le anime, le istruisce, le custodisce, le guida.
Sant’Agostino, nel suo Commento al Vangelo di san Giovanni, dice:
“Sia dunque impegno d’amore pascere il gregge del Signore” (123,5); questa è la
suprema norma di condotta dei ministri di Dio, un amore incondizionato, come
quello del Buon Pastore, pieno di gioia, aperto a tutti, attento ai vicini e
premuroso verso i lontani (cfr S. Agostino, Discorso 340, 1; Discorso
46, 15), delicato verso i più deboli, i piccoli, i semplici, i peccatori,
per manifestare l’infinita misericordia di Dio con le parole rassicuranti della
speranza (cfr Id., Lettera 95, 1).
Se tale compito pastorale è fondato sul Sacramento,
tuttavia la sua efficacia non è indipendente dall’esistenza personale del
presbitero. Per essere Pastore secondo il cuore di Dio (cfr Ger 3,15)
occorre un profondo radicamento nella viva amicizia con Cristo, non solo
dell’intelligenza, ma anche della libertà e della volontà, una chiara coscienza
dell’identità ricevuta nell’Ordinazione Sacerdotale, una disponibilità
incondizionata a condurre il gregge affidato là dove il Signore vuole e non
nella direzione che, apparentemente, sembra più conveniente o più facile. Ciò
richiede, anzitutto, la continua e progressiva disponibilità a lasciare che
Cristo stesso governi l’esistenza sacerdotale dei presbiteri. Infatti, nessuno
è realmente capace di pascere il gregge di Cristo, se non vive una profonda e
reale obbedienza a Cristo e alla Chiesa, e la stessa docilità del Popolo ai
suoi sacerdoti dipende dalla docilità dei sacerdoti verso Cristo; per questo
alla base del ministero pastorale c’è sempre l’incontro personale e costante
con il Signore, la conoscenza profonda di Lui, il conformare la propria volontà
alla volontà di Cristo.
Negli ultimi decenni, si è utilizzato spesso
l’aggettivo “pastorale” quasi in opposizione al concetto di “gerarchico”, così
come, nella medesima contrapposizione, è stata interpretata anche l’idea di
“comunione”. E’ forse questo il punto dove può essere utile una breve
osservazione sulla parola “gerarchia”, che è la designazione tradizionale della
struttura di autorità sacramentale nella Chiesa, ordinata secondo i tre livelli
del Sacramento dell’Ordine: episcopato, presbiterato, diaconato. Nell’opinione
pubblica prevale, per questa realtà “gerarchia”, l’elemento di subordinazione e
l’elemento giuridico; perciò a molti l’idea di gerarchia appare in contrasto
con la flessibilità e la vitalità del senso pastorale e anche contraria
all’umiltà del Vangelo. Ma questo è un male inteso senso della gerarchia,
storicamente anche causato da abusi di autorità e da carrierismo, che sono
appunto abusi e non derivano dall’essere stesso della realtà “gerarchia”.
L’opinione comune è che “gerarchia” sia sempre qualcosa di legato al dominio e
così non corrispondente al vero senso della Chiesa, dell’unità nell’amore di
Cristo. Ma, come ho detto, questa è un’interpretazione sbagliata, che ha
origine in abusi della storia, ma non risponde al vero significato di quello
che è la gerarchia. Cominciamo con la parola. Generalmente, si dice che il
significato della parola gerarchia sarebbe “sacro dominio”, ma il vero
significato non è questo, è “sacra origine”, cioè: questa autorità non viene
dall’uomo stesso, ma ha origine nel sacro, nel Sacramento; sottomette quindi la
persona alla vocazione, al mistero di Cristo; fa del singolo un servitore di Cristo
e solo in quanto servo di Cristo questi può governare, guidare per Cristo e con
Cristo. Perciò chi entra nel sacro Ordine del Sacramento, la “gerarchia”, non è
un autocrate, ma entra in un legame nuovo di obbedienza a Cristo: è legato a
Lui in comunione con gli altri membri del sacro Ordine, del Sacerdozio. E anche
il Papa - punto di riferimento di tutti gli altri Pastori e della comunione
della Chiesa - non può fare quello che vuole; al contrario, il Papa è custode
dell’obbedienza a Cristo, alla sua parola riassunta nella “regula fidei”,
nel Credo della Chiesa, e deve precedere nell’obbedienza a Cristo e alla sua
Chiesa. Gerarchia implica quindi un triplice legame: quello, innanzitutto, con
Cristo e l’ordine dato dal Signore alla sua Chiesa; poi il legame con gli altri
Pastori nell’unica comunione della Chiesa; e, infine, il legame con i fedeli
affidati al singolo, nell’ordine della Chiesa.
Quindi, si capisce che comunione e gerarchia non
sono contrarie l’una all’altra, ma si condizionano. Sono insieme una cosa sola
(comunione gerarchica). Il Pastore è quindi tale proprio guidando e custodendo
il gregge, e talora impedendo che esso si disperda. Al di fuori di una visione
chiaramente ed esplicitamente soprannaturale, non è comprensibile il compito di
governare proprio dei sacerdoti. Esso, invece, sostenuto dal vero amore per la
salvezza di ciascun fedele, è particolarmente prezioso e necessario anche nel
nostro tempo. Se il fine è portare l’annuncio di Cristo e condurre gli uomini
all’incontro salvifico con Lui perché abbiano la vita, il compito di guidare si
configura come un servizio vissuto in una donazione totale per l’edificazione
del gregge nella verità e nella santità, spesso andando controcorrente e
ricordando che chi è il più grande si deve fare come il più piccolo, e colui
che governa, come colui che serve (cfr Lumen gentium, 27).
Dove può attingere oggi un sacerdote la forza per
tale esercizio del proprio ministero, nella piena fedeltà a Cristo e alla
Chiesa, con una dedizione totale al gregge? La risposta è una sola: in Cristo
Signore. Il modo di governare di Gesù non è quello del dominio, ma è l’umile ed
amoroso servizio della Lavanda dei piedi, e la regalità di Cristo sull’universo
non è un trionfo terreno, ma trova il suo culmine sul legno della Croce, che
diventa giudizio per il mondo e punto di riferimento per l’esercizio
dell’autorità che sia vera espressione della carità pastorale. I santi, e tra
essi san Giovanni Maria Vianney, hanno esercitato con amore e dedizione il
compito di curare la porzione del Popolo di Dio loro affidata, mostrando anche
di essere uomini forti e determinati, con l’unico obiettivo di promuovere il
vero bene delle anime, capaci di pagare di persona, fino al martirio, per
rimanere fedeli alla verità e alla giustizia del Vangelo.
Cari sacerdoti, «pascete il gregge di Dio che vi è
affidato, sorvegliandolo non per forza ma volentieri [...], facendovi modelli
del gregge» (1Pt 5,2). Dunque, non abbiate paura di guidare a
Cristo ciascuno dei fratelli che Egli vi ha affidati, sicuri che ogni parola ed
ogni atteggiamento, se discendono dall’obbedienza alla volontà di Dio,
porteranno frutto; sappiate vivere apprezzando i pregi e riconoscendo i limiti
della cultura in cui siamo inseriti, con la ferma certezza che l’annuncio del
Vangelo è il maggiore servizio che si può fare all’uomo. Non c’è, infatti, bene
più grande, in questa vita terrena, che condurre gli uomini a Dio, risvegliare
la fede, sollevare l’uomo dall’inerzia e dalla disperazione, dare la speranza
che Dio è vicino e guida la storia personale e del mondo: questo, in
definitiva, è il senso profondo ed ultimo del compito di governare che il Signore
ci ha affidato. Si tratta di formare Cristo nei credenti, attraverso quel
processo di santificazione che è conversione dei criteri, della scala di
valori, degli atteggiamenti, per lasciare che Cristo viva in ogni fedele. San
Paolo così riassume la sua azione pastorale: “figlioli miei, che io di nuovo
partorisco nel dolore finché Cristo non sia formato in voi” (Gal 4,19).
Cari fratelli e sorelle, vorrei invitarvi a pregare
per me, Successore di Pietro, che ho uno specifico compito nel governare la Chiesa
di Cristo, come pure per tutti i vostri Vescovi e sacerdoti. Pregate perché
sappiamo prenderci cura di tutte le pecore, anche quelle smarrite, del gregge a
noi affidato. A voi, cari sacerdoti, rivolgo il cordiale invito alle
Celebrazioni conclusive dell’Anno Sacerdotale, il prossimo 9, 10 e 11 giugno,
qui a Roma: mediteremo sulla conversione e sulla missione, sul dono dello
Spirito Santo e sul rapporto con Maria Santissima, e rinnoveremo le nostre
promesse sacerdotali, sostenuti da tutto il Popolo di Dio. Grazie!
Saluti:
J’accueille avec joie les francophones présents
dont la délégation islamo chrétienne accompagnée par son Excellence Monseigneur
Khoury, le Recteur et les séminaristes du Grand Séminaire de Strasbourg et
enfin des pèlerins de l’Île de la Réunion. Bon pèlerinage à tous!
I welcome all
the English-speaking visitors present at today’s Audience, especially those
from England, Ireland, Sweden, Australia, India, Barbados, Canada and the
United States of America. Upon you and your families I cordially invoke Almighty
God’s blessings of joy and peace!
Ganz herzlich
heiße ich die deutschsprachigen Pilger und Besucher willkommen. Besonders grüße
ich heute die Priesterjubilare aus dem Erzbistum Paderborn in Begleitung von
Weihbischof Matthias König sowie die Kirchenchöre aus dem Bistum Passau in
Begleitung von Bischof Wilhelm Schraml. Euch alle bitte ich um euer Gebet für
meinen Dienst als Nachfolger Petri sowie für alle Bischöfe und Priester, daß
wir gute Hirten und Werkzeuge der Liebe Christi sind. Der Beistand des Heiligen
Geistes begleite und führe euch auf all euren Wegen!
Saludo a los peregrinos de lengua española, en
particular a los de la parroquia “Madre y Reina del Carmelo”, de la Diócesis de
Fontibón, y a los demás grupos venidos de España, Argentina, El Salvador,
Guatemala, Paraguay y otros países latinoamericanos. Al suplicaros una oración
por vuestros sacerdotes, los invito a unirse de corazón a las celebraciones
conclusivas del Año Sacerdotal, que tendrán lugar en Roma el próximo mes de
junio. Muchas gracias.
Amados peregrinos de língua portuguesa, com
destaque para a Associação «Família da Esperança» pela numerosa presença dos
seus membros: a minha saudação amiga para vós e para os fiéis de Niterói e de
Curitiba. De coração a todos abençoo, pedindo que rezeis por mim, Sucessor de
Pedro, cuja tarefa específica é governar a Igreja de Cristo, bem como pelos
vossos Bispos e sacerdotes para que saibamos cuidar de todas as ovelhas do
rebanho que Deus nos confiou. Obrigado!
Saluto in lingua croata:
Srdačno pozdravljam hrvatske hodočasnike, a osobito
vjernike iz župe Svetog Spasa iz Splita te klapu ''Grdelin''. Dragi prijatelji,
pohodeći grobove apostola, nasljedujte njihovo svjedočanstvo vjere
prepoznavajući u Isusu iz Nazareta Sina Božjeg i svoga Spasitelja. Hvaljen Isus
i Marija!
Traduzione italiana:
Di cuore saluto tutti i pellegrini Croati,
particolarmente i fedeli provenienti dalla parrocchia dell’Ascensione del
Signore di Split ed il coro musicale “Grdelin”. Cari amici, visitando le tombe
degli apostoli, seguite la loro testimonianza di fede, riconoscendo in Gesù di
Nazaret il Figlio del Dio e il vostro Salvatore. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua polacca:
Serdecznie pozdrawiam obecnych tu Polaków. Mówiąc o
posłudze pasterzowania, warto pamiętać o świętym Filipie Nereuszu, apostole
Rzymu, którego dzisiaj wspominamy w liturgii. Naśladując Chrystusa nie
oczekiwał, by mu służono. Otwarty na potrzeby wiernych, zwłaszcza młodzieży,
chorych i ubogich służył wszystkim z ewangeliczną prostotą. Prośmy Boga w
modlitwie o takich pasterzy. Z serca wam błogosławię.
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i Polacchi qui presenti.
Parlando oggi del compito sacerdotale di governare vale la pena menzionare San
Filippo Neri, apostolo di Roma che oggi la liturgia ricorda. Imitando Cristo,
non aspettava di essere servito. Aperto alle necessità dei fedeli, soprattutto
dei giovani, dei malati e dei poveri, ha servito tutti con evangelica
semplicità. Chiediamo nella preghiera a Dio il dono di simili pastori. Vi
benedico di cuore.
Saluto in lingua slovacca:
Zo srdca pozdravujem slovenských pútnikov, osobitne
z farnosti Pobedim, zo Základnej školy Alexandra Dubčeka z
Bratislavy, z Cirkevnej školy svätého Vincenta de Paul z Levíc
az Gymnázia blahoslaveného Pavla Petra Gojdiča z Prešova.
Bratia a sestry, minulú nedeľu sme slávili sviatok Zoslania Ducha Svätého na apoštolov. Povzbudzujem vás, aby ste boli stále vnímaví na pôsobenie Ducha Svätého.
S láskou žehnám vás i vašich drahých.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Di cuore saluto i pellegrini Slovacchi,
particolarmente quelli provenienti dalla parrocchia di Pobedim, dalla Scuola
elementare Alexander Dubček di Bratislava, dalla Scuola
Cattolica San Vincenzo de Paul di Levice e dal Ginnasio Beato
Pavol Peter Gojdič di Prešov.
Fratelli e sorelle, domenica scorsa abbiamo celebrato la Solennità della Pentecoste. Vi esorto ad essere sempre docili all’azione dello Spirito Santo. Con affetto benedico voi ed i vostri cari. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in
lingua slovena:
Lepo pozdravljam romarje iz
Kranja v Sloveniji! V nedeljo smo obhajali praznik binkošti, ko je na Jezusove
učence prišel Sveti Duh. Prav On naj spremlja tudi vas na tem vašem romanju, da
boste rasli v prijateljstvu med seboj in z Bogom. S to željo vam podelim svoj
blagoslov!
Traduzione
italiana:
Rivolgo un
cordiale saluto ai pellegrini provenienti da Kranj in Slovenia! Domenica scorsa
abbiamo festeggiato la Pentecoste, quando sui discepoli di Gesù discese lo
Spirito Santo. Sia Lui ad accompagnare anche voi in questo vostro
pellegrinaggio, affinché progrediate nell’amicizia tra di voi e con Dio. Con
questo desiderio vi imparto la mia Benedizione!
Saluto in
lingua ucraina:
Щиро вітаю українських військовиків, учасників міжнародного військового паломництва до Люрду, і молюся про опіку Пречистої Діви Марії над ними та їхніми родинами.
Traduzione italiana:
Saluto con affetto i militari ucraini, partecipanti
al pellegrinaggio militare internazionale a Lourdes, ed invoco la protezione
della Vergine Santa su di loro e sulle loro famiglie.
Saluto in lingua ungherese:
Szeretettel köszöntöm a magyar híveket, különösen
azokat, akik Nyíregyházáról érkeztek. Ez a zarándoklat az apostolok sírjaihoz
töltse el lelketeket új buzgalommal az evangéliumi tanúságtétel útján.
Szívesen adom rátok és családjaitokra apostoli áldásomat.
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana:
Un saluto cordiale ai fedeli di lingua ungherese,
specialmente ai Membri del gruppo di Nyíregyháza. Il vostro pellegrinaggio alle
tombe dei santi Apostoli vi riempia di un nuovo zelo sulla via della
testimonianza evangelica.
Volentieri benedico voi e le vostre famiglie in Patria.
Sia lodato Gesù Cristo!
* * *
Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di
lingua italiana. In particolare, saluto i
fedeli dell’Arcidiocesi di Manfredonia-Vieste-San Giovanni Rotondo, guidati dal
loro Pastore Mons. Michele Castoro e dai Frati Cappuccini, qui venuti per
ricambiare la mia visita dell’anno scorso nella loro terra, dove mi sono recato
specialmente per venerare le spoglie di San Pio da Pietrelcina. Cari amici, vi rinnovo la mia gratitudine per
l’affetto con cui mi avete accolto, ed auspico che quell’importante evento
ecclesiale continui a segnare le vostre comunità, producendo numerosi frutti di
bene. Saluto i partecipanti al pellegrinaggio promosso
dalle Suore Francescane Immacolatine e dall’Arcidiocesi di Benevento, guidato
dall’Arcivescovo Mons. Andrea Magione in occasione della beatificazione di
Teresa Manganiello, e li esorto a proseguire nell'impegno di adesione a Cristo
e di testimonianza evangelica, sull'esempio della nuova Beata. Saluto i
rappresentanti della Corporazione di San Paolino da Nola, accompagnati
dall’Arcivescovo Mons. Beniamino Depalma, gli esponenti dell’Associazione
Nazionale Carabinieri delle Marche, qui convenuti con il Prelato di Loreto
Mons. Giovanni Tonucci, e i fedeli della parrocchia di
San Vittore, in Ravenna. Tutti ringrazio per la gradita partecipazione a questo incontro.
Rivolgo, infine, il mio saluto ai giovani,
ai malati e agli sposi novelli. La Chiesa ricorda
oggi San Filippo Neri, che si distinse per la sua allegria e per la speciale
dedizione alla gioventù, che educò ed evangelizzò attraverso l'ispirata
iniziativa pastorale dell'Oratorio. Cari giovani,
guardate a questo Santo per imparare a vivere con semplicità evangelica.
Cari malati, vi aiuti San Filippo Neri a fare della vostra
sofferenza un'offerta al Padre celeste, in unione a Gesù crocifisso. E voi, cari sposi
novelli, sorretti dall'intercessione di San Filippo, ispiratevi sempre al
Vangelo per costruire una famiglia veramente cristiana.
©
Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100526.html