mardi 12 février 2013

Les SEPT SAINTS FONDATEURS des FRÈRES SERVITES



Saint Alexis Falconieri et les sept fondateurs des Servites

Vers 1233, sept prospères commerçants florentins qui avaient tous de trente à trente-cinq ans se retirèrent dans la solitude du Monte Senario, afin d'y mener une vie fraternelle de pauvreté et de pénitence dans la contemplation de la Passion de Jésus sous l'égide de Marie. Ils n'avaient jamais songé à fonder un ordre de religieux, mais Rome le leur imposa et ce fut leur dévotion à la Sainte Mère de Dieu qui leur fit donner le nom de "servites" ou " serviteurs de Marie." Parmi les sept saints, les plus connus sont Bonfils Monaldo, premier prieur du Mont Senario, et Alexis Falconieri, qui avait refusé l’ordination presbytérale et mourut le 17 février 1310, plus que centenaire, témoin de la constitution définitive de l’Ordre des Servites en 1304.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/02/17/5335/-/saint-alexis-falconieri-et-les-sept-fondateurs-des-servites


Monogramme de l’Ordre des Servites de Marie, façade de l’église, Treviso 


Les Sept Saints Fondateurs des Frères Servites

Le 15 août 1633, sept nobles Florentins, célébrant pieusement la grande fête de l'Assomption, eurent chacun une vision de la Très Sainte Vierge, les invitant à une vie plus parfaite. Leurs noms étaient Bonfils Monaldi, Buonagiunta Manetti, Manetto de l'Antella, Amédée des Amidei, Uguccione des Uguccioni, Sostène des Sostegni et Alexis Falconieri.

S'étant convertis, ils renoncèrent à leurs richesses, se couvrirent de vêtements pauvres et se retirèrent, le 8 septembre suivant, dans une humble maison, pour célébrer ensemble la Nativité de Marie. Leur commun dessein de vie religieuse reçut la sanction d'un miracle.

Pendant qu'ils mendiaient leur pain de porte en porte, tout à coup, en les voyant, un petit enfant de cinq mois à peine les acclama sous le nom de Serviteurs de Marie. Ils gardèrent ce nom, évidemment venu du Ciel, et commencèrent, sur une montagne voisine, une vie toute céleste, reposant sur une grande pauvreté, une austère mortification, la méditation de la Passion de Jésus-Christ et de la douloureuse Compassion de la Sainte Mère de Dieu.

Cet institut nouveau fut approuvé par le Pape Innocent IV, et se développa rapidement en Italie, en France, en Allemagne et en Pologne. Les Sept Fondateurs, après un laborieux apostolat, fécondé par de nombreux miracles, moururent entourés de la vénération des peuples et furent ensevelis à leur tour dans le même tombeau, en sorte que la mort ne sépara pas ceux que la vertu avait unis dans un tendre amour pour Jésus et Marie. Honorés depuis longtemps comme Bienheureux, ils furent canonisés par le Pape Léon XIII pendant les fêtes du Cinquantenaire de son sacerdoce.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/les_sept_saints_fondateurs_des_freres_servites.html


Les SEPT SAINTS FONDATEURS des SERVITES de MARIE

Le ciel de l'Église s'assombrit. Tout nous annonce déjà les jours où l'Emmanuel apparaîtra dans l'état lamentable où l'auront mis nos crimes. Bethléem appelait-elle donc si tôt le Calvaire ! Au pied de la Croix comme en Ephrata, nous retrouverons la Mère de la divine grâce ; alors Marie enfantera dans ses larmes les frères du premier-né dont la naissance fut toute de douceur. Comme nous avons goûté ses joies, nous saurons avec elle pleurer et souffrir.

Prenons modèle des bienheureux honorés en ce jour. Leur vie se consuma dans la contemplation des souffrances de Notre-Dame; l'Ordre qu'ils établirent eut pour mission de propager le culte de ces inénarrables douleurs. C'était le temps où saint François d'Assise venait d'arborer comme à nouveau sur un monde refroidi le signe du divin Crucifié ; dans cette reprise de l'œuvre du salut, pas plus qu'au Vendredi de la grande semaine, Jésus ne pouvait se montrer à la terre sans Marie: les Servîtes complétèrent par ce côté l'œuvre du patriarche des Mineurs ; l'humanité désemparée retrouva confiance en méditant sur la passion du Fils et la compassion de la Mère.

Quelle place occupent dans l'économie de la rédemption les douleurs de la Vierge très sainte, c'est ce que doivent nous dire en leur temps deux fêtes diverses appelées à en consacrer le mystère. Les complaisances de la souveraine des cieux pour l'Ordre qui s'en fit l'apôtre, apparurent dans la multiple effusion de sainteté dont son origine fut marquée. L'épanouissement simultané des sept lis que les Anges cueillent aujourd'hui sur terre offre un spectacle inusité au ciel Pierre de Vérone en eut la vision, au temps où leurs tiges implantaient sur la cime du Senario leurs racines fécondes; et le futur Martyr vit la Vierge bénie sourire à la montagne d'où d'autres fleurs sans nombre, nées à l'entour, envoyaient aussi leurs parfums sur l'Église. Jamais Florence, la ville des fleurs, n'avait encore à ce point fructifié pour Dieu. Aussi l'enfer, qui à l'heure même multipliait ses entreprises sur la noble cité, ne put prévaloir contre Marie dans ses murs. Les fêtes de Julienne Falconiéri, de Philippe Benizi, qui précédèrent au Cycle sacré celle de ce jour, nous ramèneront à ces pensées. Mais dès maintenant, unissons notre gratitude à celle de l'Église pour la famille religieuse des Servites ; le monde lui doit d'avoir avancé dans la connaissance et l'amour de la Mère de Dieu, devenue notre mère au prix de souffrances que nul autre enfantement ne connut.

Le récit consacré par l'Église à la mémoire des saints fondateurs nous dira leurs mérites, et les bénédictions dont leur fidélité à Marie fut récompensée. Le 11 février, choisi pour la célébration de leur commune fête, ne rappelle la mort d'aucun des sept bienheureux; mais c'est à pareil jour qu'en 1304, après des vicissitudes infinies, l'Ordre sorti d'eux obtint l'approbation définitive de l'Église.

Lorsque, au XIII° siècle, le schisme funeste excité par Frédéric II et de sanglantes factions divisaient les peuples les plus policés d'Italie, la prévoyante miséricorde de Dieu, entre d'autres personnages illustres par leur sainteté,suscita sept nobles Florentins dont l'union dans la charité allait faire un mémorable exemple d'amour fraternel. C'étaient Bonfils Monaldi, Buonagiunta Manetti, Manetto de l'Antella, Amédée des Amidei, Uguccione des Uguccioni, Sostène des Sostegni et Alexis Falconieri. Comme en l'année trente-trois de ce siècle, au jour de l'Assomption de la bienheureuse Vierge, ils priaient avec ferveur dans le lieu de réunion de la pieuse confrérie dite des Laudesi, la Mère de Dieu apparut à chacun d'eux, les exhortant à embrasser un genre de vie plus saint et plus parfait. En ayant donc conféré d'abord avec l’évêque de Florence, ces sept hommes eurent bientôt fait de dire adieu à leur noblesse et à leurs richesses ; ils n'eurent plus pour vêtements que des habits vils et usés recouvrant un cilice; le huit septembre, ils s'établissaient dans une humble retraite en dehors de la ville, voulant placer les débuts de leur nouvelle existence sous les auspices du jour où la Mère de Dieu, naissant parmi les humains, avait elle-même commencé sa vie très sainte.

Dieu montra par un miracle combien leur résolution lui était agréable. Comme en effet, peu après, tous les sept traversaient Florence en y mendiant de porte en porte, il arriva que soudain la voix des enfants, parmi lesquels saint Philippe Benizi âgé de cinq mois à peine, les acclama comme Serviteurs de la Bienheureuse Vierge Marie ; c'était le nom qu'ils devaient garder désormais. A la suite de ce prodige , l'amour qu'ils avaient pour la solitude les portant à éviter le concours du peuple, ils choisirent pour retraite le mont Senario. Là, s'adonnant à une vie toute céleste, ils séjournaient dans les cavernes, se contentaient d'eau et d'herbes pour nourriture, brisaient leur corps par les veilles et d'autres macérations. La passion du Christ et les douleurs de sa très affligée Mère étaient l'objet de leurs continuelles méditations. Un jour de Vendredi saint qu'ils s'absorbaient avec une ferveur plus grande en ces considérations, la Bienheureuse Vierge, apparaissant à tous en personne une seconde fois, leur montra l'habit de deuil qu'ils devaient revêtir, et leur dit qu'il lui serait très agréable de les voir fonder dans l'Église un nouvel Ordre régulier, dont la mission serait de pratiquer et de promouvoir sans cesse le culte des douleurs endurées par elle au pied de la croix du Seigneur. Dans l'établissement de cet Ordre sous le titre de Servites de la Bienheureuse Vierge, ils eurent pour conseil saint Pierre Martyr, l'illustre Frère Prêcheur , devenu l'intime de ces saints personnages, et qu'une vision particulière de la Mère de Dieu avait instruit de ses volontés L'Ordre fut ensuite approuvé par le Souverain Pontife Innocent IV.

Nos saints s'étant donc adjoint des compagnons, se mirent à parcourir les villes et les bourgs de l'Italie, spécialement en Toscane, prêchant partout le Christ crucifié, apaisant les discordes civiles, et ramenant au sentier de la vertu un nombre presque infini d'égarés. Ce ne fut pas seulement au reste l'Italie,mais aussi la France, l'Allemagne et la Pologne qui profitèrent de leurs évangéliques labeurs. Enfin, après avoir répandu au loin la bonne odeur du Christ et s'être vus illustrés par la gloire des miracles, ils passèrent au Seigneur. Un même amour de la vraie fraternité et de la religion les avait unis dans la vie. un même tombeau couvrit leurs corps, une même vénération du peuple les suivit dans la mort. C'est pourquoi les Souverains Pontifes Clément XI et Benoît XIII confirmèrent le culte indivis qui leur était rendu depuis plusieurs siècles ; et Léon XIII, ayant premièrement approuvé la valeur en la cause, puis reconnu la vérité des miracles opérés par Dieu sur leur invocation collective, les éleva en l'année cinquantième de son sacerdoce aux honneurs suprêmes des Saints, établissant que leur mémoire serait célébrée tous les ans par l'Office et la Messe dans toute l'Église.

Comme vous avez fait des douleurs de Marie vos propres douleurs, elle partage avec vous maintenant ses joies éternelles. Cependant la vigne dont les grappes, mûrissant avant l'heure, présageaient votre fécondité sur une terre glacée, exhale encore ses suaves parfums dans le séjour de notre exil. Le peuple fidèle apprécie grandement les fruits qu'elle produit toujours ; depuis longtemps il honorait, à titre de rameaux du cep béni, les Philippe, les Julienne; mais aujourd'hui ses hommages remontent à la septuple racine d'où leur sève est tirée. Vous vous complûtes dans l'obscurité où la Reine des Saints passa elle-même sa vie mortelle. Mais en ce siècle où la gloire de Marie perce tous les nuages, il n'est point d'ombre qui puisse soustraire plus longtemps les serviteurs a l'éclat dont resplendit leur auguste Maîtresse.

Que vos bienfaits vous manifestent toujours plus! Ne cessez point de réchauffer le cœur du monde vieilli au foyer où le vôtre puisa la vigueur d'amour qui le fit triompher du siècle et s'immoler pour Dieu. Cœur de Marie, dont le glaive de douleur a fait jaillir des flammes où les Séraphins alimenteront éternellement leurs feux, soyez pour nous modèle, refuge et réconfort, en attendant le moment fortuné qui terminera l'exil de cette terre des souffrances et des larmes.



Les Sept Saints Fondateurs de l’ordre des Servites

Morts entre 1242 et 1310. Canonisés en 1887. Fête la même année.

AUX PREMIÈRES VÊPRES. avant 1960

Ant.au Magnificat Votre louange, ô Vierge Marie, ne cessera jamais de s’élever de la bouche des hommes qui se souviendront de la puissance du Seigneur, et pour lesquels vous n’avez pas épargné votre âme.

V/. Ceux-ci sont des hommes de miséricorde, et les œuvres de leur piété n’ont pas manqué.

R/. Et leur postérité, ainsi que leur gloire, ne sera pas abandonnée.

A MATINES. avant 1960

Hymnus

Bella dum late fúrerent, et urbes

Cæde fratérna gémerent cruéntæ,

Adfuit Virgo, nova semper edens

Múnera matris.

En vocat septem fámulos, fidéles

Ut sibi in luctu récolant dolóres,

Quos tulit Iesus, tulit ipsa consors

Sub cruce Nati.

Illico parent Dóminæ vocánti :

Spléndidis tectis opibúsque spretis,

Urbe secédunt procul in Senári

Abdita montis.

Córpora hic pœnis crúciant acérbis,

Sóntium labes hóminum piántes ;

Hic prece avértunt lacrimísque fusis

Núminis iram.

Pérdolens Mater fovet, atque amíctum

Ipsa lugúbrem monet induéndum :

Agminis sancti pia cœpta surgunt,

Mira patéscunt.

Palmes in bruma víridans honóres

Núntiat patrum : próprios Maríæ

Ore lacténti vócitant puélli

Nómine Servos.

Hymne

Tandis que la guerre étendait ses ravages, et que les villes ensanglantées déploraient des massacres fratricides, la Vierge apparut, elle qui nous offre toujours de nouveaux bienfaits maternels.

Voilà qu’elle se choisit sept serviteurs, afin que, lui étant fidèles dans l’affliction, ils honorent et méditent les douleurs qu’embrassa Jésus, et qu’elle-même, associée à son Fils, souffrit au pied de la croix.

Aussitôt ils obéissent à la Souveraine qui les appelle : méprisant leurs demeures splendides et leurs richesses, ils se retirent loin de la ville sur le Sénar, dans les retraites cachées de la montagne.

Ils crucifient leur corps par les rigueurs de la pénitence, expiant ainsi les péchés des hommes coupables ; par les prières et les larmes qu’ils répandent, ils détournent la colère divine.

La Mère de douleurs, les protège et les avertit elle-même de revêtir un vêtement de deuil : cette sainte troupe commence à grandir, et l’éclat des miracles l’environne.

Une vigne qui reverdit au milieu des frimas annonce la gloire de ces saints fondateurs ; la voix d’enfants à la mamelle les acclame sous le nom de Serviteurs de Marie.

Honneur soit toujours au Père et au Fils qu’il engendre, et à l’Esprit égal à l’un et à l’autre, honneur au seul Dieu dans tous les siècles Amen.

Au deuxième nocturne.

Quatrième leçon. Au XIIIe siècle, alors que les parties les plus florissantes de l’Italie étaient déchirées par le schisme funeste de Frédéric II et par de cruelles factions, la Providence miséricordieuse de Dieu suscita, parmi tant d’autres hommes illustres par leur sainteté, sept nobles Florentins qui, unis par la charité, offrirent un exemple remarquable d’amour fraternel. Ces hommes, à savoir Bonfilio Monaldi, Bonajuncta Manetto, Manetto d’Antelles, Am-dée de Amidéis, Uguccio Uguccioni, Sostène de Sos-teneis et Alexis Falconiéri, au jour de l’Assomption de l’année 1233, priaient avec ferveur dans rassemblée d’une pieuse confrérie appelée des Laudantes, lorsque la Mère de Dieu, apparaissant à chacun d’eux, les invita à embrasser un genre de vie plus saint et plus parfait. Ayant donc pris conseil de l’Évêque de Florence, et renonçant aux honneurs de leur rang comme à leurs richesses, portant un cilice sous des vêtements pauvres et usés, ils se retirèrent à la campagne dans une humble demeure, le huitième jour de septembre, afin de débuter dans une vie plus sainte au jour même où la Mère de Dieu avait commencé sa vie très sainte parmi les mortels.

Cinquième leçon. Dieu montra par un miracle combien cette résolution, lui était agréable. Peu de temps après, comme ces sept hommes parcouraient la ville de Florence, en demandant l’aumône aux portes des maisons, il arriva tout à coup qu’ils furent acclamés Serviteurs de la bienheureuse Vierge Marie par la voix de petits enfants, et entre autres de saint Philippe Beniti à peine âgé de quatre mois. Ce nom leur fut désormais toujours conservé. Voulant éviter le concours du peuple et pressés par l’amour de la solitude, ils se retirèrent tous au mont Sénar. Ils y commencèrent un genre de vie vraiment céleste. Habitant des cavernes, vivant d’eau et d’herbes sauvages, ils mortifiaient leur corps par des veilles et d’autres austérités. La passion du Christ et les douleurs de sa Mère affligée étaient l’objet de leurs continuelles méditations. Comme ils s’y livraient avec plus d’ardeur un jour de vendredi saint, la bienheureuse Vierge elle-même leur apparut à deux reprises, leur montrant l’habit sombre qu’ils devaient revêtir, et leur fit connaître qu’elle aurait pour très agréable qu’ils établissent dans l’Église un nouvel Ordre religieux, destiné à garder perpétuellement et à propager parmi les peuples la dévotion aux douleurs qu’elle a souffertes pour nous au pied de la croix du Seigneur. Saint Pierre, illustre Martyr de l’Ordre des Frères Prêcheurs, ayant appris ces choses, par les relations familières qu’il entretenait avec ces saints hommes et par une apparition particulière de la Mère de Dieu, les engagea à instituer un Ordre religieux sous le nom de Serviteurs de la bienheureuse Vierge, Ordre qui fut ensuite approuvé par le pape Innocent IV.

Sixième leçon. Ces bienheureux Pères, auxquels de nombreux compagnons Ces bienheureux Pères, auxquels de nombreux compagnons vinrent bientôt s’adjoindre, commencèrent alors à parcourir les villes et les bourgades de l’Italie, principalement celles de l’Étrurie ; ils prêchèrent partout Jésus crucifié, apaisant les discordes civiles et rappelant au sentier de la vertu une multitude presque infinie de pauvres égarés. La France, l’Allemagne et la Pologne, aussi bien que l’Italie, eurent part à leurs travaux évangéliques. Enfin, après avoir répandu au loin la bonne odeur du Christ et s’être rendus illustres par des miracles, ils quittèrent cette terre pour s’en aller au Seigneur. Comme la religion et la vraie fraternité les avaient réunis dans un seul et même amour pendant leur vie, ainsi, après leur mort, furent-ils ensevelis dans le même tombeau et entourés de la même vénération parmi les peuples. Les souverains Pontifes Clément XI et Benoît XIII confirmèrent de leur autorité suprême le culte qui leur était constamment rendu depuis plusieurs siècles. Léon XIII ayant approuvé les miracles que Dieu avait opérés par leur intercession, après que, déclarés Vénérables, il eut été permis de les invoquer en commun, les inscrivit au catalogue des Saints dans la cinquantième année de son sacerdoce et régla qu’à l’avenir, un Office et une Messe seraient célébrés chaque année en leur honneur dans l’Église universelle.

A LAUDES

Capitule. I Petr. 4, 13. Mes bien-aimés, participant aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin qu’à la révélation de sa gloire vous vous réjouissiez aussi, transportés d’allégresse.

Hymnus

Sic patres vitam péragunt in umbra,

Lília ut septem nívei decóris,

Vírgini excélsæ bene grata, Petro

Visa nitére.

Iamque divína rapiénte flamma,

Cúrsitant urbes, loca quæque obérrant,

Si queant cunctis ánimis dolóres,

Fígere Matris.

Hinc valent iras domuísse cæcas,

Néscia et pacis fera corda iungunt,

Erigunt mæstos, révocant nocéntes

Dicta piórum.

At suos Virgo comitáta Servos

Evehit tandem súperas ad oras ;

Gémmeis sertis decórat per ævum

Omne beátos.

Eia nunc cœtus gémitum precántis

Audiant, duros vídeant labóres :

Semper et nostris fáveant benígno

Lúmine votis

Hymne

Ces Pères vénérables poursuivent leur vie dans l’obscurité ; Pierre les voit briller comme sept lis resplendissant de l’éclat de la neige, et bien chers à la Vierge très sainte.

Une divine flamme les dévore, ils parcourent les villes et les campagnes, ils voudraient imprimer dans tous les cœurs la pensée des douleurs de leur Mère.

Ils ont le pouvoir de dominer les haines aveugles, et la parole de ces hommes saints unit dans le pardon et la paix les cœurs les plus farouches, console les affligés, convertit les pécheurs.

Mais la Vierge qui n’abandonne pas ses serviteurs les conduit enfin au rivage céleste et orne pour toujours leur front bienheureux de couronnes de pierres précieuses.

Et maintenant, qu’ils prêtent l’oreille aux gémissements du peuple qui les prie, qu’ils voient nos pénibles travaux, et que, du sein de la céleste lumière, ils soient toujours favorables à nos vœux.

Honneur soit toujours au Père et au Fils qu’il engendre, et à l’Esprit égal à t’un et à l’autre : honneur au seul Dieu dans tous les siècles. Amen.

V/. Que leur mémoire soit en bénédiction.

R/. Et que leurs os refleurissent en sortant de leur lieu.

Ant. au Bénédictus Voyez qu’il est bon * et qu’il est agréable que des frères habitent ensemble.

AUX DEUXIÈMES VÊPRES.

Hymnus

Matris sub almæ númine

Septéna proles náscitur :

Ipsa vocánte, ad árduum

Tendit Senári vérticem.

Quos terra fructus próferet

Dum sacra proles gérminat,

Uvis repénte túrgidis

Onústa vitis præmonet.

Virtúte claros nóbili

Mors sancta cælo cónsecrat :

Tenent olympi límina

Servi fidéles Vírginis.

Cohors beáta, Núminis

Regno potíta, réspice

Quos hinc recédens fráudibus

Cinctos relínquis hóstium.

Ergo, per almæ vúlnera

Matris rogámus súpplices,

Mentis ténebras dísiice,

Cordis procéllas cómprime.

Hymne

Sous la protection de notre Mère bénie, naît une famille de sept Serviteurs de Dieu ; à son appel, ils gravissent les sommets escarpés du mont Sénar.

Une vigne tout à coup chargée de raisins magnifiques annonce, heureux présage, les fruits que produira cette terre, où germe une moisson de saints.

Une sainte mort consacre jour les cieux la gloire de leur vertu. Les fidèles serviteurs de la Vierge habitent les demeures éternelles.

O troupe bienheureuse, qui régnez avec Dieu, abaissez vos regards sur tous ceux qu’en quittant ce monde, vous laissez au milieu des embûches de leurs ennemis.

u nom des douleurs de notre Mère bénie, nous vous en supplions, dissipez les ténèbres de nos esprits, apaisez les tempêtes qui agitent nos cœurs.

O bienheureuse Trinité, remplissez-nous d’une sainte vigueur, afin que nous puissions, pour notre bonheur éternel, suivre les exemples de nos saints Pères. Amen.

Ant. au Magnificat Leur nom * demeure éternellement, la gloire des hommes saints demeure sur leurs fils.


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Le ciel de l’Église s’assombrit. Tout nous annonce déjà les jours où l’Emmanuel apparaîtra dans l’état lamentable où l’auront mis nos crimes. Bethléhem appelait-elle donc si tôt le Calvaire ! Au pied de la Croix comme en Ephrata, nous retrouverons la Mère de la divine grâce ; alors Marie enfantera dans ses larmes les frères du premier-né dont la naissance fut toute de douceur. Comme nous avons goûté ses joies, nous saurons avec elle pleurer et souffrir.

Prenons modèle des bienheureux honorés en ce jour. Leur vie se consuma dans la contemplation des souffrances de Notre-Dame ; l’Ordre qu’ils établirent eut pour mission de propager le culte de ces inénarrables douleurs. C’était le temps où saint François d’Assise venait d’arborer comme à nouveau sur un monde refroidi le signe du divin Crucifié ; dans cette reprise de l’œuvre du salut, pas plus qu’au Vendredi de la grande semaine, Jésus ne pouvait se montrer à la terre sans Marie : les Servîtes complétèrent par ce côté l’œuvre du patriarche des Mineurs ; l’humanité désemparée retrouva confiance en méditant sur la passion du Fils et la compassion de la Mère.

Quelle place occupent dans l’économie de la rédemption les douleurs de la Vierge très sainte, c’est ce que doivent nous dire en leur temps deux fêtes diverses appelées à en consacrer le mystère. Les complaisances de la souveraine des cieux pour l’Ordre qui s’en fit l’apôtre, apparurent dans la multiple effusion de sainteté dont son origine fut marquée. L’épanouissement simultané des sept lis que les Anges cueillent aujourd’hui sur terre offre un spectacle inusité au ciel Pierre de Vérone en eut la vision, au temps où leurs tiges implantaient sur la cime du Senario leurs racines fécondes ; et le futur Martyr vit la Vierge bénie sourire à la montagne d’où d’autres fleurs sans nombre, nées à l’entour, envoyaient aussi leurs parfums sur l’Église. Jamais Florence, la ville des fleurs, n’avait encore à ce point fructifié pour Dieu. Aussi l’enfer, qui à l’heure même multipliait ses entreprises sur la noble cité, ne put prévaloir contre Marie dans ses murs. Les fêtes de Julienne Falconiéri, de Philippe Benizi, qui précédèrent au Cycle sacré celle de ce jour, nous ramèneront à ces pensées. Mais dès maintenant, unissons notre gratitude à celle de l’Église pour la famille religieuse des Servites ; le monde lui doit d’avoir avancé dans la connaissance et l’amour de la Mère de Dieu, devenue notre mère au prix de souffrances que nul autre enfantement ne connut.

Le récit consacré par l’Église à la mémoire des saints fondateurs nous dira leurs mérites, et les bénédictions dont leur fidélité à Marie fut récompensée. Le 11 février, choisi d’abord pour la célébration de leur commune fête, ne rappelle la mort d’aucun des sept bienheureux ; mais c’est à pareil jour qu’en 1304, après des vicissitudes infinies, l’Ordre sorti d’eux obtint l’approbation définitive de l’Église.

Comme vous avez fait des douleurs de Marie vos propres douleurs, elle partage avec vous maintenant ses joies éternelles. Cependant la vigne dont les grappes, mûrissant avant l’heure, présageaient votre fécondité sur une terre glacée, exhale encore ses suaves parfums dans le séjour de notre exil. Le peuple fidèle apprécie grandement les fruits qu’elle produit toujours ; depuis longtemps il honorait, à titre de rameaux du cep béni, les Philippe, les Julienne ; mais aujourd’hui ses hommages remontent à la septuple racine d’où leur sève est tirée. Vous vous complûtes dans l’obscurité où la Reine des Saints passa elle-même sa vie mortelle. Mais en ce siècle où la gloire de Marie perce tous les nuages, il n’est point d’ombre qui puisse soustraire plus longtemps les serviteurs à l’éclat dont resplendit leur auguste Maîtresse.

Que vos bienfaits vous manifestent toujours plus ! Ne cessez point de réchauffer le cœur du monde vieilli au foyer où le vôtre puisa la vigueur d’amour qui le fit triompher du siècle et s’immoler pour Dieu. Cœur de Marie, dont le glaive de douleur a fait jaillir des flammes où les Séraphins alimenteront éternellement leurs feux, soyez pour nous modèle, refuge et réconfort, en attendant le moment fortuné qui terminera l’exil de cette terre des souffrances et des larmes.



Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Cette fête fut instituée en 1888 par Léon XIII, qui avait, peu auparavant, inscrit solennellement au catalogue des saints les noms des nobles florentins Bonfilio Monaldi, Bonajuncta Manetti, Manetto d’Antelles, Amédée de Amideis, Uguccio Uguccioni, Sosteneo de Sosteneis et Alexis Falconieri.

Au XIIIe siècle, tandis que l’Italie était déchirée par les schismes et les luttes intestines, ces illustres représentants du patriciat florentin s’étant retirés sur le mont Senario, donnèrent naissance à un nouvel ordre religieux, tout appliqué à la pénitence et à la contemplation des douleurs de Jésus crucifié et de sa divine Mère.

La messe est de composition récente, et bien que, ça et là, elle s’écarte des anciennes règles liturgiques, elle révèle cependant le bon goût qui distinguait Léon XIII. L’introït contient une allusion gracieuse à l’épisode miraculeux de ces petits enfants, parmi lesquels était, dit-on, saint Philippe Beniti, et qui, ouvrant pour la première fois leurs lèvres innocentes sur la place publique de Florence, firent l’éloge des sept nobles saints, les saluant sous le nom, demeuré dès lors dans l’usage commun, de Serviteurs de la bienheureuse Vierge Marie.

La prière de ce jour exprime à la fois le but de l’institut religieux des Servites et le fruit spécial que nous devons demander à Dieu par leur intercession.

La lecture est du Livre de l’Ecclésiastique (44, 1-15) et dans le Missel une partie de ce texte était déjà affectée à la fête des martyrs Jean et Paul et à l’Octave des saints Apôtres. Tout l’ensemble d’ailleurs s’adapte très bien aux saints fondateurs des ordres religieux.

C’est un devoir pour les fils de transmettre la mémoire des vertus de leurs Pères, pour que les générations suivantes soient poussées à rivaliser de sainteté avec eux. Maintenant leurs corps reposent dans la paix de la tombe, mais leur mission n’est pas terminée ; car, tandis que l’Église chante leurs louanges, leur descendance spirituelle — cette descendance à qui est promis l’avenir, parce qu’elle est l’œuvre des saints — continue et achève leurs magnifiques entreprises.

Évidemment, les rédacteurs de cette Messe, au temps de Léon XIII, ne devaient pas connaître le rôle du psaume responsorial qui, anciennement, suivait la première lecture, et il leur a suffi de recueillir tant bien que mal quelques versets de l’Écriture capables, d’une façon quelconque, de se rapporter au sanctuaire du Senario, où se vénéraient les corps des sept saints, et aux Servites fondés par eux, pour avoir, tout prêts, les antiennes et les répons nécessaires.

Le répons-graduel et le verset alléluiatique semblent maintenant deux prières chantées presque analogues et dont on ne comprend guère le but ni la distinction. Il n’en était pas ainsi à l’origine. L’Antiphonaire Grégorien nous démontre même que leur structure musicale est tout à fait diverse, parce que primitivement c’était deux chants de psaume parfaitement distincts qui suivaient, le premier, la lecture de l’Ancien Testament ; le second, celle de l’Apôtre.

L’Évangile est celui du Commun des abbés, comme le 5 décembre, fête de saint Sabbas.

La montagne sainte à laquelle il est fait allusion dans l’offertoire est le Senario, près de Florence. Les holocaustes et les victimes dont parle le texte sacré sont les prières et les austérités des sept saints Fondateurs, dont les corps reposent maintenant en paix sous l’autel sacré, continuant ainsi leur immolation mystique, unie à l’immolation eucharistique de Jésus.

La prière sur l’oblation n’a pas cet exquis caractère classique qui distingue les antiques collectes des sacramentaires romains. Elle est pieuse, mais sa rédaction est toute moderne, sans solennité ni vigueur.

L’antienne pour la communion est tirée d’un texte évangélique différent de celui qui a été lu à la Messe de ce jour. Cela encore constitue une anomalie dont le rédacteur liturgique moderne de l’office des sept Fondateurs ne s’est d’ailleurs probablement pas rendu compte.

Notre fruit sera durable si nous demeurons unis à l’arbre de vie éternelle qui est le Christ. Voilà le secret de la facile activité des saints et de la réussite de leurs entreprises.

Dans la vie présente, les noces de l’âme avec Dieu se contractent sur la Croix. C’est le lit nuptial du Fils de Dieu, aussi ne peut-il y avoir de sainteté véritable si elle n’est revêtue des sceaux du mont Calvaire.



Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Voyez comme c’est réjouissant quand des frères vivent pacifiquement ensemble.

Les Sept Saints Fondateurs. — Un spectacle rare parmi les hommes : sept hommes de famille distinguée quittent le monde et vivent ensemble dans la concorde fraternelle. Il semble que ces sept corps sont animés par une seule âme : la même vertu et la même piété les unit. Bien plus, ils sont restés unis après leur mort. Leurs ossements qui reposent dans le même tombeau sont tellement mêlés ensemble qu’il est impossible de les distinguer les uns des autres. Ils sont les fondateurs de l’Ordre des Servites qui s’est donné la mission particulière de cultiver l’esprit de pénitence et de s’adonner à la méditation de la Passion de Notre-Seigneur et des sept douleurs de Marie. Conformément à son esprit d’humilité, cet Ordre n’exerça pas d’action bruyante et sensationnelle, mais, dans le domaine des missions intérieures, il a fait de grandes choses ; parmi des millions d’hommes, il a réveillé et ranimé le culte de Notre-Dame des sept Douleurs.

Le bréviaire raconte : Dieu suscita, au milieu des rivalités de partis, sept hommes de la noblesse de Florence. En l’an 1223, ils priaient un jour, avec grande ferveur, dans une réunion. Alors apparut à chacun d’entre eux la Mère de Dieu, qui les exhorta à mener une vie plus parfaite. Ils firent part de ceci à l’évêque de Florence. Sans tenir compte de leur noblesse ou de leur richesse, ils mirent sous leurs habits pauvres et usés, une ceinture de pénitence et se retirèrent, le 8 septembre, dans une petite maison de campagne, pour inaugurer une vie plus sainte, le jour où la Mère de Dieu a commencé sa vie sainte. Peu de temps après, ces sept hommes allaient de porte en porte, dans les rues de Florence, pour demander l’aumône. Il arriva que soudain des voix d’enfants les acclamèrent : Serviteurs de Sainte Marie. Parmi ces enfants se trouvait saint Philippe Benitiqui venait d’entrer dans son cinquième mois. Ce nom crié par les enfants, leur — resta dans la suite pour toujours. Plus tard, ils se retirèrent dans la solitude, sur le Monte Scénario et s’y donnèrent pleinement à la méditation et à la pénitence. Leur tombeau est sur le Monte Scénario. — Léon XIII canonisa ces saints fondateurs et, en 1888, institua leur fête.

La messe (Justi). — Ce formulaire de messe récent et propre n’observe pas toujours les anciennes règles liturgiques, mais il trahit le goût classique de Léon XIII. Il reflète la vie des sept saints. A l’Introït, nous entendons l’éloge commun des « justes »et on nous rappelle, en même temps, que ce sont les enfants de Florence qui leur ont donné leur nom. C’est pourquoi aussi, nous récitons le Ps. 8 dans lequel il est dit : « De la bouche des enfants et des nourrissons tu t’es procuré la louange. » Dans l’Oraison, l’Église se réjouit d’avoir été, par les saints fondateurs, enrichie d’une nouvelle famille et elle indique en même temps le but principal de l’Ordre : la méditation des sept douleurs de la Sainte Vierge. La Leçon célèbre « les hommes glorieux et nos pères qui ont accompli tant de grandes choses et nous ont laissé, à nous leurs descendants, un magnifique exemple. » A l’Évangile, c’est le Seigneur lui-même qui leur promet la récompense, parce qu’ils ont « tout quitté pour le suivre ». « La récompense du centuple et la vie éternelle », ils en jouissent maintenant. A l’Offertoire, nous voyons les saints sur le mont Scénario où ils offrent un sacrifice agréable à Dieu. A la Communion, nous voyons mûrir les fruits dont la semence a été jetée dans les fatigues et dans les larmes. Ces fruits, nous pouvons les cueillir, nous aussi, dans la communion ; à la fin, nous demandons de nous tenir comme les saints Fondateurs « avec Marie au pied de la Croix, pour recueillir le fruit de la Rédemption ». Le bréviaire dit : « Un seul amour de véritable fraternité et de vie religieuse commun les avait unis, un seul tombeau les renferma quand ils furent morts, un seul culte populaire leur fut décerné. C’est pourquoi les papes Clément XI et Benoît XIII confirmèrent le culte qu’on leur avait rendu en commun au cours des siècles. »



ORDER OF SERVITES (SERVANTS OF MARY).

The Order of Servites is the fifth mendicant order, the objects of which are the sanctification of its members, preaching the Gospel, and the propagation of devotion to the Mother of God, with special reference to hersorrows. In this article we shall consider: (1) the foundation and history of the order; (2) devotions and manner of life; (3) affiliated associations; (4) Servites of distinction.

Foundation and history

To the city of Florence belongs the glory of giving to the Church the seven youths who formed the nucleus of the order: Buonfiglio dei Monaldi (Bonfilius), Giovanni di Buonagiunta (Bonajuncta), Bartolomeo degli Amidei(Amideus), Ricovero dei Lippi-Ugguccioni (Hugh), Benedetto dell' Antella (Manettus), Gherardino di Sostegno (Sosteneus), and Alessio de' Falconieri (Alexius); they belonged to seven patrician families of that city, and had early formed a confraternity of laymen, known as the Laudesi, or Praisers of Mary.

While engaged in the exercises of the confraternity on the feast of the Assumption, 1233, the Blessed Virginappeared to them, advised them to withdraw from the world and devote themselves entirely to eternal things. They obeyed, and established themselves close to the convent of the Friars Minor at La Camarzia, a suburb ofFlorence. Desiring stricter seclusion than that offered at La Camarzia, they withdrew to Monte Senario, eleven miles north of Florence. Here the Blessed Virgin again appeared to them, conferred on them a black habit, instructed them to follow the Rule of St. Augustine and to found the order of her servants (15 April, 1240). The brethren elected a superior, took the vows of obedience, chastity, and poverty, and admitted associates.

In 1243, Peter of Verona (St. Peter Martyr), Inquisitor-General of Italy, recommended the new foundation to the pope, but it was not until 13 March, 1249, that the first official approval of the order was obtained fromCardinal Raniero Capocci, papal legate in Tuscany. About this time St. Bonfilius obtained permission to found the first branch of the order at Cafaggio outside the walls of Florence. Two years later (2 Oct., 1251) Innocent IV appointed Cardinal Guglielmo Fieschi first protector of the order. The next pope, Alexander IV, favoured a plan for the amalgamation of all institutes following the Rule of St. Augustine. This was accomplished in March, 1256, and about the same time a Rescript was issued confirming the Order of the Servites as a separate body with power to elect a general. Four years later a general chapter was convened at which the order was divided into two provinces, Tuscany and Umbria, the former of which St. Manettus directed, while the latter was given into the care of St. Sostene. Within five years two new provinces were added, namely, Romagna and Lombardy. After St. Philip Benizi was elected general (5 June, 1267) the order, which had long been the object of unjust attack from jealous enemies, entered into the crisis of its existence. The Second Council of Lyons in 1274 put into execution the ordinance of the Fourth Lateran Council, forbidding thefoundation of new religious orders, and absolutely suppressed all mendicant institutions not yet approved by the Holy See. The aggressors renewed their assaults, and in the year 1276 Innocent V in a letter to St. Philipdeclared the order suppressed. St. Philip proceeded to Rome, but before his arrival there Innocent V had died. His successor lived but five weeks. Finally John XXI, on the favourable opinion of three consistorial advocates, decided that the order should continue as before. The former dangers reappeared under Martin V (1281), and though other popes continued to favour the order, it was not definitively approved until Benedict IX issued theBull, "Dum levamus" (11 Feb., 1304). Of the seven founders, St. Alexis alone lived to see their foundationraised to the dignity of an order. He died in 1310.

We must here make mention of St. Peregrine Laziosi (Latiosi), whose sanctity of life did much towards increasing the repute of the Servite Order in Italy. Born at Forli in 1265, the son of a Ghibelline leader,Peregrine, in his youth, bitterly hated the Church. He insulted and struck St. Philip Benizi, who, at the request of Martin V, had gone to preach peace to the Forlivese. Peregrine's generous nature was immediately aroused by the mildness with which St. Philip received the attack and he begged the saint's forgiveness. In 1283 he was received into the order, and so great was his humility it was only after much persuasion he consented to be ordained a priest. He founded a monastery in his native city, where he devoted all his energies to the restoration of peace. His humility and patience were so great that he was called by his people a second Job. He died in 1345. His body remains incorrupt to the present day. He was canonized by Benedict XIII in 1726, and his feast is celebrated on 30 April.

One of the most remarkable features of the new foundation was its wonderful growth. Even in the thirteenth century there were houses of the order in Germany, France, and Spain. Early in the fourteenth century the order had more than one hundred convents including branch houses in Hungary, Bohemia, Austria, Poland, andBelgium; there were also missions in Crete and India. The disturbances during the Reformation caused the loss of many Servite convents in Germany, but in the South of France the order met with much success. TheConvent of Santa Maria in Via (1563) was the second house of the order established in Rome; San Marcello had been founded in 1369. Early in the eighteenth century the order sustained losses and confiscations from which it has scarcely yet recovered. The flourishing Province of Narbonne was almost totally destroyed by the plague which swept Marseilles in 1720. In 1783 the Servites were expelled from Prague and in 1785 Joseph IIdesecrated the shrine of Maria Waldrast. Ten monasteries were suppressed in Spain in 1835. A new foundationwas made at Brussels in 1891, and at Rome the College of St. Alexis was opened in 1895. At this period the order was introduced into England and America chiefly through the efforts of Fathers Bosio and Morini. The latter, having gone to London (1864) as director of the affiliated Sisters of Compassion, obtained charge of aparish from Archbishop Manning in 1867. His work prospered: besides St. Mary's Priory at London, conventswere opened at Bognor (1882) and Begbroke (1886). In 1870 Fathers Morini, Ventura, Giribaldi, and BrotherJoseph Camera, at the request of Rt. Rev. Bishop Melcher of Green Bay, took up a mission in America, at Neenah, Wisconsin. Father Morini founded at Chicago (1874) the monastery of Our Lady of Sorrows. A novitiatewas opened at Granville, Wisconsin, in 1892. The American province, formally established in 1908, embracesconvents in the dioceses of Chicago, St. Louis, Milwaukee, Superior, and Denver. In 1910 the order numbered 700 members in 62 monasteries, of which 36 were in Italy, 17 in Austria-Hungary, 4 in England, 4 in North America, 1 in Brussels.

Devotions: manner of life

In common with all religious orders strictly so called, the Servites make solemn profession of the three vows ofpoverty, chastity, and obedience. The particular object of the order is to sanctify first its own members, and then all men through devotion to the Mother of God, especially in her desolation during the Passion of herDivine Son. The Servites give missions, have the care of souls, or teach in higher institutions of learning. TheRosary of the Seven Dolours is one of their devotions, as is also the Via Matris. The fasts of the order areAdvent, Lent, and the vigils of certain feasts. All offices in the order are elective and continue for three years, except that of general and assistant- generals which are for six years. The canonized Servite saints are: St. Philip Benizi (feast 23 Aug.), St. Peregrine Latiosi (30 April), St. Juliana Falconieri (19 June), and the SevenHoly Founders (12 Feb.).

Affiliated associations

Connected with the first order of men are the cloistered nuns of the second order, which originated withconverts of St. Philip Benizi. These sisters have convents in Spain, Italy, England, The Tyrol, and Germany. TheMantellate, a third order of women founded by St. Juliana (see SERVANTS OF MARY), have houses in Italy,France, Spain, England, and Canada. In the United States they are to be found in the dioceses of Sioux Cityand Belville. There is also a third order for seculars, as well as a confraternity of the Seven Dolours, branches of which may be erected in any church.

Servites of distinction

A few of the most distinguished members are here grouped under the heading of that particular subject to which they were especially devoted; the dates are those of their death. Ten members have been canonizedand several beatified.

Sacred Scripture

Angelus Torsani (1562?); Felicianus Capitoni (1577), who wrote an explanation of all the passages misinterpreted by Luther; Jerome Quaini (1583); Angelus Montursius (1600), commentary in 5 vols.; James Tavanti (1607), whose "Ager Dominicus" comprises 25 vols.; Julius Anthony Roboredo (1728).

Theology

Laurence Optimus (1380), "Commentarium in Magistrum Sententiarum"; Ambrose Spiera (1454); Marian Salvini (1476); Jerome Amidei (1543); Laurence Mazzocchi (1560); Gherardus Baldi (1660), who was styled by his contemporaries "eminens inter theologos"; Amideus Chiroli (1700?), celebrated for his "Lumina fidei divinae";Julius Arrighetti (1705); Callixtus Lodigerius (1710); Gerard Capassi (1737), who was by Benedict XIV called the most learned man of his day; Mark Struggl (1761); Caesar Sguanin (1769).

Canon law

Paul Attavanti (1499), "Breviarium totius juris canonici"; Dominic Brancaccini (1689), "De jure doctoratus"; PaulCanciani (1795?), "Barbarorum leges antiquae"; Theodore Rupprecht, eighteenth-century jurist; Bonfilius Mura(1882), prefect of the Sapienza before 1870.

Philosophy and mathematics

Urbanus Averroista, commentator of Averroes; Andrew Zaini (1423); Paul Albertini (1475), better known as Paolo Veneto; Philip Mucagatta (1511); John Baptist Drusiani (1656), the "Italian Archimedes"; Benedict Canali(1745); Raymond Adami (1792); Angelus Ventura (1738).

History and hagiography

James Philip Landrofilo (1528); Octavian Bagatti (1566); Raphael Maffei (1577); Archangelus Giani (1623);Philip Ferrari (1626); Archangelus Garbi (1722); Placidus Bonfrizieri (1732); Joseph Damiani (1842); Austin M. Morini (1910).

Fine arts

Alexander Mellino (1554), choirmaster at the Vatican; Elias Zoto, John Philip Dreyer (1772); Paul Bonfichi, who received a pension from Napoleon Bonaparte for his musical compositions; Ambrose of Racconigi, CorneliusCandidus, Jilis of Milan, Germanus Sardus, poets; Arsenius Mascagni and Gabriel Mattei, painters; AngelusMontursius (1563), architect and sculptor, among whose works are the Neptune of Messina, the arm of Laocoonin the Vatican, and the Angels on the Ponte Sant' Angelo.

Sources

Mon. ord. Serv. (Brussels, 1897); GIANI-GARBI, Annales ord. serv. (Lucca, 1725); POCCIANTI, Chronicon ord. serv. (Florence, 1557); SPORR, Lebensbilder aus den Serviten-Orden (Innsbruck, 1892); SOULIER, Storia dei sette santi fondatori (Rome, 1888); IDEM, Vie de S. Philippe Benizi (Paris, 1886); LEPICIER, Sainte Julienne Falconieri (Brussels, 1907); LEDOUX, Hist. des sept saints fondateurs (Paris, 1888); DOURCHE, Roses et marguerites (Brussels, 1905).

Griffin, Patrick. "Order of Servites." The Catholic Encyclopedia. Vol. 13. New York: Robert Appleton Company, 1912. 17 Feb. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/13736a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Herman F. Holbrook. There stood by the cross of Jesus his Mother. John 19.25.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1912. Remy Lafort, D.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.


Seven Founders of the Order of Servites

These seven saints lived in the thirteenth century. They were all from Florence, Italy. Each had a great love for Mary, the Mother of God. They were active members of a confraternity of the Blessed Virgin Mary.

The way they came to be founders of the Servite order is remarkable. On the feast of the Assumption, while the seven men were deep in prayer, the Blessed Mother appeared to them. She inspired them to leave the world and to live alone with God. After several years of living as hermits, they went to their bishop. They asked him for a rule of life to follow. The bishop encouraged them to pray and to ask for guidance from Mary. Mary appeared to the men carrying a black habit. At her side was an angel bearing a scroll with the words “Servants of Mary” written on it. In this vision, the Blessed Mother said that she had chosen them to be her servants. She asked them to wear a black habit. This was the habit they started to wear in 1240. They also began to live their religious life according to the rule of St. Augustine.

These wonderful men helped each other love and serve God better. Six of them were ordained priests. They were Bonfilius, Amadeus, Hugh, Sostenes, Manettus and Buonagiunta. The seventh founder, Alexis, remained a wonderful religious until death. In his humility, he chose not to be ordained to the priesthood.

Many young men came to join these holy founders. They were known as Servants of Mary or Servites. The Servite order was approved by the Vatican in 1259. The seven holy founders were declared saints by Pope Leo XIII in 1888.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/order-of-servites/

Seven Founders of the Order of Servites (RM)

13th century; canonized in 1887 by Pope Leo XIII.



In 1233 seven wealthy councilors of the city of Florence, who had previously joined the Laudesi (Praisers), gave up the pleasures of this world in order to devote themselves to God through particular devotion to the Blessed Virgin Mary. Their previous lives had been by no means lax or undisciplined, even though Florence was then a city filled with factions and immorality, and infected by the Cathar heresy (the belief that the body was evil and we are the souls of angels inserted by Satan into human bodies). Under the direction of James of Poggibonsi, who was the chaplain of the Laudesi and a man of great holiness and spiritual insight, they came to recognize the call to renunciation. On the Feast of the Assumption, 1233, the seven had a single inspiration or vision to withdraw from the world to form a new society within the Church devoted to prayer and solitude.

Of course, there were difficulties: Four of the men had been married, although two were widowers and the other three celibate. Each of them made provision for their dependents, and with the approval of their bishop withdrew from the world 23 days after the Assumption. At first they lived just outside the city gates at La Camarzia, humbly obeying the dictates of the bishop of Florence.

As their fame spread the seven moved further away to the wilder hills around Monte Sennario, where they built a church and a hermitage. For seven years they lived there, eating little, fasting and praying and allowing no new recruits to their company. But in 1240 Bishop Ardingo of Florence and Cardinal Castiglione visited them after hearing about the sanctity of the seven. The cardinal was suitably impressed but had one criticism, "You treat yourselves in a manner bordering on barbarity: and you seem more desirous of dying to time than of living for eternity. Take heed: the enemy of souls often hides himself under the appearance of an angel of light. . . . Hearken to the counsels of your superiors."

Bishop Ardingo went on to explain a vision that they had had of a vine that blossomed with green leaves and fruit in the middle of a cold March day. He told them that this was God's way of leading them to branch out into the world. The prelates insisted that the seven must welcome others who wished to follow so rigorous a life, and gave them rules for their order based on Saint Augustine and the Dominican Constitutions. They were to adopt the black habit of Augustinian monks and to live as mendicant friars.

As always, the hermits prayed for light, and again Our Lady appeared to them. On Good Friday, April 13, 1240, their mission was further defined in what they believed to be a vision of the Blessed Virgin, who they understood to say, "You will found a new order and you will be my witnesses throughout the world. This is your name: Servants of Mary. This is your rule: that of Saint Augustine. And here is your distinctive sign: The Black scapular, in memory of my sufferings." She held in her hand the black habit, while an angel bore a scroll inscribed with the title "Servants of Mary."

From that time they became known as Servites (or 'the Servants of Mary') because they meditated especially on the sorrows in the life of the mother of God. They were clothed in the habit by their bishop, took new names in religion, and all except Saint Alexis, who in his humility begged to be excused, were ordained as priests. So many joined the Servites that new groups were set up in neighboring Tuscan cities, such as Siena, Pistoia, Arezzo, Carfaggio, and Lucca. In 1250, to commemorate the appearance of the Angel Gabriel to Mary, the seven founders built the superb church of Santissima Annunziata in Florence, which is still served by their order.

The Servites were recognized in 1259 by the papal legate Raniero Cardinal Capocci and solemnly approved by Blessed Benedict XI in 1304. It has since spread into many parts of the world and continues to attract men and women, devoted to the Blessed Virgin. Many of their houses are dedicated to the education of children and the care of the poor and sick. The Servites fostered the devotion known as the Seven Sorrows of Mary, a development of the late medieval devotion to Our Lady of Pity, which offers a counterpart to the older one of the Seven Joys of Mary.

Of the seven founders, four became priors-general, two founded monasteries in France and Germany, and Alexis, who outlived the others, remained a lay brother his entire life. Short biographies of the seven founders are given for today. Note that some accounts give other names to the founders.






Alexis (Alessio) Falconieri (Born c. 1200; died at Monte Sennario on February 17, 1310). Son of Bernard Falconieri, a wealthy Florentine merchant and a Guelph, joined the Confraternity of the Blessed Virgin in Florence about 1225. They were all ordained except Alexis, who felt he was not worthy enough to be a priest and devoted himself to the material needs of the community and helped build the Servite church at Cafaggio. He was the only one of the seven still alive when the order was approved by Pope Benedict XI.





Bartholomew (Bartholomes, Amadeus) degli Amidei. Amadeus governed the important convent of Carfaggio, but returned to Monte Sennario to die.

Benedict (Manettus, Manetius, Manetto) dell'Antella (Died August 20, 1268.) In 1246, he attended the Council of Lyons. When the order was divided into two provinces in 1260, Manettus governed Tuscany. He later introduced the order into France at the invitation of King Saint Louis. When Manettus became the fourth prior general, he sent missionaries to Asia. He retired in deference to Saint Philip Benizi, on whose breast he died.

Buonfiglio (Bonfilio) Monaldi (Monaldo) (Died January 1, 1261.) Bonfilio, the eldest of the seven, was the first superior of the Servites, serving until 1256

Gherardino (Gerardino, Sostenes) Sostegni (Sostegno). While Manettus governed the Tuscan province after 1260, Sostenes ruled that of Umbria. He later carried the order into Germany.

 John Buonagiunta (Bonaiuncta). The youngest of the seven, Buonagiunta was elected in 1256 as the second prior general of the Servites. Soon after his election he died in the chapel while listening to the Gospel account of the Passion.

Ricovero (Hugh) dei Lippi-Ugoccioni (Uguccione) (Died at Monte Sennario, Italy, May 3, 1282). Hugh accompanied Saint Philip Benizi to France and Germany and was vicar-general of the order in the latter for eight years. Hugh and Sosthenes were recalled from foreign lands (France and Germany) in 1276, and died of illness on the same night (Benedictines, Bentley, Delaney, Encyclopedia, Farmer, Walsh).

I found the following unattributed prayer for their intercession:

"Servants of Mary, bless all laypeople on their spiritual journey. Help us look to Mary for examples of faith, service, and humility. And help us to remember that God calls us to love him in his children and our neighbors. Remind us that it is more important to live for eternity than to die to time. 

Amen."

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0217.shtml

Santi Sette Fondatori dell'Ordine dei Servi della Beata Vergine Maria


 - Memoria Facoltativa

sec. XIII-XIV

Intorno al 1233, mentre Firenze era sconvolta da lotte fratricide, sette mercanti, membri di una compagnia laica di fedeli devoti della beata Vergine, legati tra loro dell'ideale evangelico della comunione fraterna e del servizio ai poveri, decisero di ritirarsi per far vita comune nella penitenza e nella contemplazione. Lasciate attività, case e beni ai poveri, verso il 1245 si ritirarono sul Monte Senario, nei pressi di Firenze, dove costruirono una piccola dimora e un oratorio dedicato a santa Maria. Molti si rivolgevano a loro per risolvere dubbi e angosce, tanto che essi decisero di dare inizio ad un Ordine dedicato alla Vergine, di cui si dissero Servi - l'Ordine dei Servi di Maria -, adottando la Regola di sant'Agostino. Nel 1888 Leone XIII canonizzò i sette primi Padri, sepolti, insieme, a Monte Senario. Si tratta di San Bonfiglio, guida del gruppo laico e poi priore della nascente comunità. San Bonagiunta, priore tra il 1256 e il 1257. San Manetto, artefice delle prime fondazioni in Francia. Sant'Amadio, anima del gruppo. San Sostegno e Sant'Uguccione, amici tra loro. Sant'Alessio, zio di santa Giuliana. (Avvenire)

Martirologio Romano: Santi sette fondatori dell’Ordine dei Servi di Maria: Bonfilio, Bartolomeo, Giovanni, Benedetto, Gerardino, Ricovero e Alessio. Prima mercanti a Firenze, di comune accordo, sul monte Senario, si consegnarono nelle mani della beata Maria, istituendo l’Ordine sotto la regola di sant’Agostino. Vengono commemorati insieme nel giorno in cui si tramanda che Alessio, il più longevo, sia morto centenario. 

Sono sette i fondatori dell’Ordine dei Servi di Maria, ma sui loro nomi si andò creando col tempo qualche confusione, che contribuì a ritardarne notevolmente la canonizzazione. Comunque, quando Leone XIII il 15 gennaio 1888, approvando i quattro miracoli che si ritenevano ottenuti per la loro collettiva intercessione, iscrisse i sette nell’albo dei Santi, elencandoli così: Bonfiglio dei Monaldi, Bonagiunta Manetti, Manetto dell’Antella, Amideo degli Amidei, Uguccio degli Uguccioni, Sostegno dei Sostegni e Alessio dei Falconieri. Si concludeva così la lunga serie di processi canonici iniziata nel 1667, poco dopo la canonizzazione del quinto priore generale dell’Ordine, Filippo Benizi; ma c’è da dire che già nel 1717 era stato confermato il culto del beato Alessio Falconieri e nel 1725 quello dei suoi sei compagni.

La loro storia comincia ad opera di un gruppo di penitenti laici fiorentini, di professione mercanti, che verso il 1230 si erano inseriti in un’associazione laicale, la “Compagnia di Servi di Santa Maria” o “Laudesi”, affidandosi alla Vergine con un particolare atto di ossequio e abbracciando, come tanti uomini religiosi di quel tempo, un genere di vita penitenziale che li impegnava alla ritiratezza, alla preghiera e al servizio dei più poveri ed emarginati. Una scelta, la loro, fatta anche sotto l’influsso dei due grandi ordini mendicanti – Francescani e Domenicani – allora in piena espansione, nonché dei monaci Camaldolesi,Vallombrosani e Cluniacensi, già presenti in quelle terre, e di gruppi penitenziali come quelli di S. Agostino e del Monte Carmelo, o dei fratelli e sorelle laiche della Penitenza. Gli impegni comuni favorirono il consolidarsi tra loro di un’amicizia che li spinse presto ad appartarsi fuori città, alla ricerca comunitaria di Dio accentuando la vita penitente, frequentando santuari ed eremi in cui dedicarsi più liberamente alla contemplazione e, dopo aver assicurato una sistemazione economica che garantisse il necessario ai propri familiari, utilizzando il resto dei loro beni per aiutare i bisognosi e vivere in povertà rompendo ogni legame col mondo.

L’8 settembre 1233 i sette cominciarono a fare vita comune a Villa Camarzia, alla periferia di Firenze e il loro direttore spirituale, il sacerdote Iacopo da Poggibonsi, che era cappellano dei Laudesi, impose a ciascuno l’abito dei “Fratelli della Penitenza”, un mantello e una tunica di lana grezza di colore grigio, nominando il più anziano di loro, Bonfiglio Monaldi, superiore della piccola comunità che alternava la giornata tra la preghiera, il lavoro e la questua per le vie della città. Li caratterizzò anche, come afferma la loro principale fonte storica - la Legenda de origine ordinis fratrum Servorum - un atto di consacrazione alla «Regina del cielo, la gloriosa Vergine Maria perché essa, quale mediatrice e avvocata, li riconciliasse con il Figlio, a lui li raccomandasse e, supplendo con la sua abbondantissima carità la loro imperfezione, misericordiosamente impetrasse loro fecondità di meriti. In conseguenza di questo, a onore di Dio, sottomettendosi al servizio della Vergine Maria, vollero ormai essere chiamati servi di santa Maria».

Quanti li conoscevano, vedendoli come, da ricchi che erano, si fossero ridotti volontariamente in povertà, ne furono colpiti e molta gente cominciò a rivolgersi a loro chiedendo consigli e preghiere; ma poiché ciò disturbava il desiderio di solitudine e di raccoglimento del gruppo, il vescovo Ardingo Foraboschi, che conosceva le loro aspirazioni, nel 1234 donò ad essi un terreno di proprietà vescovile sulla sommità del Monte Senario, a circa 18 km dalla città, perché vi si stabilissero. Accanto alle loro celle, semplici capanne separate una dall’altra, essi fecero costruire sui ruderi di un antico castello una chiesetta intitolata alla Madonna e nel 1239, dopo la visita del Legato Pontificio, il cardinale Goffredo Castiglioni (futuro papa Celestino IV), fu data loro la regola di S. Agostino. Dovendo però provvedere al proprio mantenimento mediante la questua, gli eremiti del Senario si resero conto che non potevano restare segregati per sempre dal resto della società, e allora per edificare il prossimo si impegnarono anche nell’apostolato della parola scendendo i città e quando alla sera non facevano in tempo a rientrare sul monte, si fermavano presso l’oratorio di Santa Maria di Cafaggio, che in precedenza era servito dai Frati Minori. Più tardi vi ampliarono l’annesso ospizio e cominciarono ad accogliervi quanti chiedevano di far parte della loro comunità, per formarli e prepararli, per espresso desiderio del vescovo, al sacerdozio una volta emessa la professione religiosa. Alessio Falconieri volle restare semplice converso, rinunciando al sacerdozio per dedicarsi alla questua e al servizio dei fratelli.

A Bonfiglio fu data facoltà di aprire altri conventi, anche fuori della Toscana, dal momento che le vocazioni affluivano numerose e la comunità accentuò il carattere cenobitico e apostolico. Nel 1250 la chiesetta di Cafaggio venne ampliata e dedicata alla SS. Annunziata (nella metà del ‘400 sarà ricostruita da Michelozzo) e il convento diventò la casa generalizia dell’Ordine. Bonfiglio vi accolse il ventunenne Filippo Benizi, che si era laureato alle università di Parigi e di Padova, e che sarebbe stato il quinto Priore Generale, venendo poi canonizzato nel 1667. L’Ordine rischiò la soppressione quando, nel 1247, il concilio di Lione decretò la soppressione degli Ordini Mendicanti. Fu il Benizi che, forte dei pareri positivi espressi dai giuristi del tempo, ottenne di nuovo il riconoscimento pontificio. L’approvazione definitiva arrivò poi nel 1304 ad opera di Benedetto XI: soltanto Alessio Falconieri, ultimo superstite dei sette fondatori morti tutti a Monte Senario, poté assistervi. Nonostante le dure penitenze praticate (portò sempre la tonaca sulla nuda carne con cilici, si flagellava ogni notte e per molti anni digiunò a pane ed acqua) egli morì il 17 febbraio 1310, a quasi 110 anni di età. Poco prima del transito, gli era apparso Gesù bambino contornato da angeli sotto forma di uccelli bianchissimi, mettendogli sul capo una corona di fiori. A lui si deve anche l’ascesa spirituale della nipote, santa Giuliana Falconieri, fondatrice delle Mantellate.

In occasione del VII centenario della nascita dell’Ordine, nel 1933, ossa e ceneri dei sette santi fondatori furono raccolte in un reliquiario e collocate in una nuova cappella nella chiesa di Monte Senario. L’Ordine dei Servi di Maria mantenne fede al particolare compito di propagare la devozione alla Vergine Addolorata con il Terz’Ordine, la Confraternita dei sette dolori di Maria, la corona della Via Crucis, la cura dei santuario e la pubblicazione di riviste mariane. Tra i Serviti che negli ultimi decenni si sono imposti per carisma ed efficacia di linguaggio segnaliamo padre David Maria Turoldo, noto predicatore dotato di una sorprendente vena poetica, considerato uno dei più rappresentativi esponenti di un cattolicesimo più dinamicamente impegnato nella seconda metà del ‘900.

Fonte: Famiglia Cristiana




Intorno al 1233, mentre Firenze era sconvolta da lotte fratricide, sette mercanti, membri di una compagnia laica di fedeli devoti della beata Vergine, legati tra loro dell’ideale evangelico della comunione fraterna e del servizio ai poveri, decisero di ritirarsi in solitudine per far vita comune nella penitenza e nella contemplazione. Abbandonata l’attività commerciale, lasciarono le proprie case e distribuirono i beni ai poveri. Verso il 1245 si ritirarono sul Monte Senario, nei pressi di Firenze, dove costruirono una piccola dimora e un oratorio dedicato a santa Maria. Conducevano vita austera e solitaria, non ricusando tuttavia l’incontro con le persone che, spinte dal dubbio e dall’angoscia, cercavano il conforto della loro parola. 

Diffondendosi sempre più la fama della loro santità, molti chiedevano di far parte della loro famiglia. Pertanto essi decisero did are inizio ad un Ordine dedicato alla Vergine, di cui si dissero Servi - l’Ordine dei Servi di Maria -, adottando la Regola di sant’Agostino. 

Nel 1888 Leone XIII canonizzò insieme i sette primi Padri. A Monte Senario un unico sepolcro raccoglie insieme le spoglie mortali di coloro che la comunione di vita aveva resi un cuor solo e un’anima sola.

SAN BONFIGLIO 

Padre e guida del gruppo laico e poi Priore della nascente comunità dei Servi di Maria. 

Viene raffigurato con la colomba bianca che si posa 

sulla sua spalla destra, per indicare quei doni dello Spirito Santo di cui ciascuno dei Sette era adornato, maggiormente manifestato in lui per il suo carisma di Padre del primo gruppo e della comunità poi. Morì, secondo la tradizione, il 1° gennaio 1262.

SAN BONAGIUNTA 

Uomo austero verso se stesso, ma dolce, amabile e comprensivo verso il prossimo. Anch’egli ricoprì la carica di Priore Generale tra il 1256 e il 1257. Per la sua tenacia difesa della verità e della giustizia, cercarono di avvelenarlo, ma fu liberato da Dio. Morì il 31 agosto 1267.

SAN MANETTO 

Anch’egli Priore Generale, fu uomo di grandi capacità organizzative e direttive, tanto che si attribuiscono a lui le prime fondazioni in terra di Francia. Fu lui ad accogliere Arrigo di Baldovino, primo di quella schiera di laici che si aggregò all’Ordine dei Servi. La tradizione pone il giorno della sua morte il 20 agosto 1268.

SANT’AMADIO 

Possiamo dire che nel gruppo dei Sette egli era come la fiamma che dava calore a tutti con la sua grande carità che si alimentava dell’amore di Dio. Il suo nome, Ama-Dio, fu un vero presagio, segno della ricchezza della sua vita spirituale e di carità. Morì il 18 aprile 1266.

SAN SOSTEGNO E SANT’UGUCCIONE 

Di questi due Santi si ricorda in particolare la loro amicizia, tanto che l’iconografia li rappresenta insieme, e la morte, avvenuta per ambedue lo stesso giorno e anno ( 3 maggio 1282) è come un segno e un sigillo di autenticità del cielo alla loro fraternità. 

Nel gruppo dei Sette, essi rimangono dunque come simbolo di fraternità vissuta in comunione di vita e di intenti, ma anche come segno specifico di amicizia che, se vera e gratuita, da Dio è ispirata e reciprocamente aiuta a salire a Dio.

SANT’ALESSIO 

Della famiglia dei Falconieri, zio di Santa Giuliana, esempio fulgido di umiltà e purezza. La sua vita fu una continua lode a Dio. Amava andare per la questua, impegnandosi specialmente a sostenere i suoi frati mandati a studiare alla Sorbona di Parigi. È morto all’età di 110 anni il 17 febbraio 1310.

PREGHIERA 

A voi veniamo, nostri Padri antichi,
come figli, discepoli, amici,
per apprendere da voi, immagini vive di Cristo,
come si ami Dio sopra ogni cosa
e per i fratelli si spenda la vita;
come il perdono vinca l’offesa
e con il bene si ricambi il male;
come al bisognoso si tenda la mano,
dell’afflitto si lenisca la pena,
il cuore si apra all’amico;
come insieme ricostruisca la casa,
e nella dimora paterna si viva,
un cuor solo e un’anima sola.
Ci accompagni, Padri nostri,
il vostro esempio di comunione fraterna
e di servizio a santa Maria,
e ci sostenga la vostra intercessione
e la materna protezione di Nostra Signora,
oggi e in ogni tempo della nostra vita. Amen.

Autore: 
Massimo Cuofano, OSSM