mercredi 31 octobre 2012

Saint QUENTIN (QUINTINUS) d'AMIENS, martyr

Saint Quentin

Martyr

(IIIe siècle)

Saint Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, comme saint Crépin et saint Crépinien, vinrent prêcher l'Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la foi qu'ils avaient reçu. Amiens fut le centre de son apostolat. Les miracles confirmaient son enseignement; il traçait le signe de la Croix sur les yeux des aveugles, et ils voyaient; il faisait parler les muets, entendre les sourds, marcher les paralytiques. Ces éclatants prodiges excitaient l'admiration des uns et la haine des autres.

Quentin fut bientôt dénoncé à ce monstre de cruauté qui avait nom Rictiovarus, gouverneur romain, et il comparut devant lui: "Comment t'appelles-tu? lui demande le tyran.

– Je m'appelle chrétien. Mon père est sénateur de Rome; j'ai reçu le nom de Quentin.

– Quoi! un homme de pareille noblesse est descendu à de si misérables superstitions!

– La vraie noblesse, c'est de servir Dieu; la religion chrétienne n'est pas une superstition, elle nous élève au bonheur parfait par la connaissance de Dieu le Père tout-puissant et de Son Fils, engendré avant tous les siècles.

– Quitte ces folies et sacrifie aux dieux.

– Jamais. Tes dieux sont des démons; la vraie folie, c'est de les adorer.

– Sacrifie, ou je te tourmenterai jusqu'à la mort.

– Je ne crains rien; tu as tout pouvoir sur mon corps, mais le Christ sauvera mon âme."

Une si généreuse confession est suivie d'une flagellation cruelle; mais Dieu soutient Son martyr, et l'on entend une voix céleste, disant: "Quentin, persévère jusqu'à la fin, Je serai toujours auprès de toi." En même temps, ses bourreaux tombent à la renverse. Jeté dans un sombre cachot, Quentin en est deux fois délivré par un Ange, va prêcher au milieu de la ville, et baptise six cents personnes.

Tous ces prodiges, au lieu de calmer le cruel Rictiovarus, ne servent qu'à allumer sa fureur. Il envoie reprendre le martyr et le fait passer successivement par les supplices des roues, des verges de fer, de l'huile bouillante, de la poix, des torches ardentes: "Juge inhumain, fils du démon, dit Quentin, tes tourments me sont comme un rafraîchissement." Le tyran invente alors un supplice d'une férocité inouïe et fait traverser le corps du martyr, de haut en bas, par deux broches de fer; on lui enfonce des clous entre la chair et les ongles. Enfin l'héroïque Quentin eut la tête tranchée. Les assistants virent son âme s'envoler au Ciel sous la forme d'une blanche colombe.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_quentin.html


SAINT QUENTIN

Quentin, noble citoyen romain, vint à Amiens où ayant fait beaucoup de miracles, il fut pris par l’ordre de Maximien, préfet de la ville, et battu de verges, jusqu'à l’entier épuisement des bourreaux; après quoi il fut jeté eu prison. Mais un ange l’ayant délivré, il alla au milieu de la ville prêcher le peuple. Pris une seconde fois, étiré du haut du chevalet jusqu'à ce que ses veines eussent été rompues, rudement battu à coups de nerfs de boeuf, il endura l’huile, la poix, la graisse bouillante; comme il se moquait du président, celui-ci irrité lui fit jeter dans la bouche de la chaux, du vinaigre et de la moutarde. Mais il demeurait encore inébranlable; alors il fut conduit à Vermand, où le président lui fit enfoncer deux broches qui allaient de sa tête à ses cuisses, et dix clous entre ses ongles et sa chair ; enfin il le fit décapiter. Son corps jeté dans un fleuve y resta caché 55 ans, et fut retrouvé ainsi qu'il suit par une noble dame romaine. Comme elle se livrait assidûment à l’oraison, une nuit, elle est avertie par un ange d'aller en toute hâte au camp de Vermand à l’effet d'y chercher en tel endroit le corps de saint Quentin et de l’ensevelir avec honneur. Elle se rendit donc, avec une grande suite, à l’endroit désigné, et y ayant fait sa prière, le corps de saint Quentin entier et sain, et répandant une odeur suave, surnagea aussitôt sur le fleuve. Elle l’ensevelit : et pour la récompenser de ce bon office, elle recouvra l’usage de la vue. Elle bâtit en cet endroit une église, après quoi elle se retira dans ses domaines.

La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/161.htm

Saint Quentin

MARTYR

Quentin, dit-on, naquit à Rome d’un père idolâtre, Zénon, qui était sénateur de l’Empire. Converti au christianisme, Quentin aurait été baptisé par le pape Marcellin qui l’aurait envoyé prêcher dans les Gaules en compagnie de Lucius, Crépin, Crépinien, Rufin, Valère, Marcel, Eugène, Victoric, Fuscien, Rieul et Piat. Arrivés à Amiens, les douze missionnaires se seraient partagé, par la voie du sort, les pays qu’ils devaient évangéliser : Quentin resta à Samarobriva (Amiens) et Lucius partit pour Beauvais.

Menant une vie de pénitence, la mission de Quentin, ourlée de nombreux miracles opérés par un simple signe de crois, fut si fructueuse que Rictiovare, représentant dans les Gaules de Maximien Hercule que Dioclétien avait associé à l’Empire, en fut averti, alors qu’il était à Bâle. Rictiovare avait tant immolé de chrétiens à Trèves, sa résidence habituelle, que les flots de la Moselle s’étaient rougis de sang. Accouru à Amiens, Rictiovare fit arrêter Quentin qui, enchaîné, fut enfermé dans une maison de la ville. Le lendemain, Quentin comparut devant Rictiovare :

- Quel est ton nom ?

- Je porte le nom de chrétien parce que, en effet, je le suis, croyant de cœur en Jésus-Christ et le confessant de bouche. Toutefois mon nom propre est Quentin.

- Et quelle est ta famille, ta condition ?

- Je suis citoyen romain et fils du sénateur Zénon.

- Comment se fait-il donc que, étant d’une si haute noblesse et fils d’un père si distingué, tu te sois livré à une religion si superstitieuse et que tu adores un malheureux que des hommes ont crucifié ?

- C’est que la souveraine noblesse est d’adorer le Créateur du ciel et de la terre, et d’obéir de tout cœur à ses divins commandements.

- O Quentin, laisse-là cette folie qui t’aveugle et viens sacrifier aux dieux !

- Non, jamais je ne sacrifierai à vos dieux qui, en vérité, ne sont que des démons. Cette folie dont tu me dis aveuglé, ce n’est pas une folie, mais, au contraire, et je ne crains pas de le proclamer hautement, c’est une souveraine sagesse. Car quoi de plus sage que de reconnaître le Dieu unique et seul véritable, et de rejeter avec dédain des simulacres muets, faux et mensongers ? Oui, et ceux-là, assurément, sont des insensés qui leur sacrifient pour t’obéir.

- Si tu n’approches à l’instant et ne sacrifies à nos dieux, j’en jure par ces mêmes dieux et par les déesses, je te ferai torturer de toutes manières jusqu’à ce que tu en meures.

- Non, non, seigneur président, sache-le bien, ce que tu m’ordonnes je ne le ferai jamais, et tes menaces, je ne les crains nullement. Fais au plus tôt ce qui te plaira. Tout ce que Dieu te permettra de m’infliger, je suis prêt à le subir. Oui, par la permission de mon Dieu, tu peux soumettre ce corps à diverses tortures et à la mort même, mais mon âme demeure au pouvoir de Dieu seul, de qui je l’ai reçue.

Rictiovare ordonne à quatre soldats d’étendre Quentin sur un chevalet et de l’y déchirer à coups de fouets. Quentin, pendant cette effroyable torture dit : Seigneur, mon Dieu, je vous rends grâces de ce qu’il m’est donné de souffrir pour le saint nom de votre Fils, Jésus-Christ, mon Sauveur. En ce moment donc, ô mon Dieu, donnez-moi la force et le courage dont j’ai besoin. Tendez-moi une main secourable, afin que je puisse demeurer supérieur à tous les traits de mes ennemis et triompher de leur cruel préfet Rictiovare ; et cela pour l’honneur et la gloire de votre nom lequel est à jamais béni dans les siècles des siècles. Du ciel, une voix lui répond : Courage et constance, Quentin ! Je suis moi-même avec toi. Les bourreaux sont renversés et, sans pouvoir se relever, souffrent d’atroces douleurs au point de crier au préfet : Seigneur Rictiovare, prends pitié de nous ; nous sommes en proie à de cruelles souffrances ; des feux secrets nous dévorent ; impossible de nous tenir debout ; à peine pouvons-nous parler.

Au comble de la fureur, Rictiovare commande : J’en jure par les dieux et par les déesses, puisque de Quentin est un magicien et que ses maléfices ont ici le dessus, qu’on le jette à l’instant loin de ma présence et qu’on l’enferme dans le plus noir cachot où il ne puisse absolument ni voir le jour ni recevoir la visite d’aucun chrétien.

La nuit suivante, alors que Quentin est dans le noir cachot, un ange lui apparaît et lui dit : Quentin, serviteur de Dieu, lève-toi et vas sans crainte au milieu de la ville ; console et fortifie ses habitants dans la foi en Notre-Seigneur Jésus-Christ, afin qu’ils croient en lui et qu’ils se purifient par le saint baptême : car voici bientôt pour eux le jour de la délivrance ; les ennemis du nom de chrétien seront prochainement confondus, ainsi que leur préfet, l’impie Rictiovare. Les gardiens étant frappé d’un profond sommeil, l’ange le conduit hors de la prison, jusque sur la place de la ville où Quentin prêche et convertit six cents personnes. Les gardes, réveillés, rejoignent la place et s’y convertissent aussi puis, revenant chez Rictiovare pour témoigner de leur foi.

Rictiovare fait reprendre Quentin mais, comme malgré d’horribles tortures, il n’arrive ni à le faire abjurer, ni à le faire mourir, il décide de l’envoyer à Rome. Parvenus à Augusta Veromanduorum (aujourd’hui Saint-Quentin), les soldats reçoivent l’ordre d’y attendre Rictiovare qui, le lendemain, 31 octobre 303, fait reprendre les tortures au bout desquelles, de guerre lasse, il ordonne qu’on décapite Quentin. Alors que la tête de Quentin tombe, on entend une voix crier : Quentin, mon serviteur, viens et reçois la couronne que je t’ai préparée. Voici les chœurs des anges qui viennent te faire cortège pour te conduire triomphant dans la Jérusalem céleste.

SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/quentin_martyr.htm


Le reliquaire de la main de saint Quentin tel qu'on peut le voir dans la basilique de Saint-Quentin.


Quentin of Amiens M (RM)

(also known as Quintinus)

Died 287. When we read the lives of the martyrs who offered their lives as a testimony to a grateful heart--a heart that humbly acknowledges the sacrifice of our Lord for a sinner--we are forced to question our own lives. Are we witnesses to God's infinite love at least by lives of self-denial, humility, and self-giving? We may never be called to shed our blood, but what about our time, talent, and treasure?


According to legend Quentin was a Roman, the son of Zeno of senatorial rank. It is said that filled with apostolic zeal, Quentin travelled to Gaul as a missionary with Saint Lucian of Beauvais. Quentin settled at Amiens in Picardy, while Lucian continued to Beauvais, where he won the martyr's crown.

By his multitudinous prayers and continuous hounding of heaven, Quentin wrought many miracles that confirmed the truth of the Gospel he preached among the heathen. He was so successful in preaching that he was imprisoned by Prefect Rictovarus (Rictius Varus), who had travelled there from Trier. Quentin was manacled, tortured repeatedly, and thrown into a dungeon. When Rictovarus left Amiens, he commanded Quentin to be brought to Augusta Veromanduorum (later Somme, now St-Quentin), through which Rictovarus would pass upon his return to Trier. Here Quentin was again tortured, beheaded, and thrown into (or drowned in) the River Somme.

The body was recovered by Christians several days later and buried on a mountainside. One-half century later, it was discovered by a devout woman named Eusebia. A blind women recovered her sight by the sacred relics. During the reign of Julian the Apostate, the place of his burial was again lost to memory, though a chapel which was built near it remained. When Saint Eligius found the relics in 641 after a concerted effort, he distributed the nails with which Quentin's body had been pierced, as well as the saint's teeth and hair. The remainder Eligius placed in a rich shrine made by his own hands. This was placed behind the high altar at Noyon. The relics have been translated several times since then and are now kept in Laon.

There is no doubt that he is a historical person; however, his story has been much embellished (Benedictines, Delaney, Encyclopedia, Husenbeth).

He is shown as a young man with two spits (1) as a deacon; (2) with a broken wheel; (3) with a chair to which he is transfixed; (4) with a sword; or (5) beheaded, a dove flying from his severed head. He is venerated at Amiens. Patron of bombardiers, chaplains, locksmiths, porters, tailors, and surgeons. Invoked against coughs, sneezes, and dropsy (Roeder).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1031.shtml



Relique du crâne de saint Quentin à la basilique de Saint-Quentin

October 31

St. Quintin, Martyr

From his Acts in Surius, written in a good style, before St. Eligius’s time, but later than Nestorius. The author assures us, that he compiled them from a history written by one who was present at the first translation of the martyr’s relics, fifty-five years after his death. But the author has added certain circumstances from popular traditions, with a fertur: which are not of equal authority. Other Acts of St. Quintin, but of an inferior stamp, are given us by Claude Hemere, in his History of the Town of St. Quintin’s. See Tillemont, t. 4, pp. 433, 436, 700.
A.D. 287.

ST. QUINTIN was a Roman, descended of a senatorian family, and is called by his historian the son of Zeno. Full of zeal for the kingdom of Jesus Christ, and burning with a holy desire to make his powerful name and the mysteries of his love and mercy known among the infidels, he left his country, renounced all prospects of preferment, and, attended by St. Lucian of Beauvais, made his way to Gaul. They preached the faith together in that country till they reached Amiens, in Picardy, where they parted. Lucian went to Beauvais, and having sown the seeds of divine faith in the hearts of many, received the crown of martyrdom in that city. St. Quintin staid at Amiens, endeavouring by his prayers and labours to make that country a portion of our Lord’s inheritance. Desiring nothing so earnestly as to destroy the kingdom of the devil, that the name of God might be glorified, he besought the Author of all good, without ceasing, that he would infuse his saving knowledge and holy love into the souls of those to whom he announced the divine law. God made him equally powerful in words and works, and his discourses were authorized and strongly recommended by great numbers of miracles, and illustrated and enforced by a most holy and mortified life. The reward of his charitable labours was the crown of martyrdom, which he received in the beginning of the reign of Maximian Herculeus, who was associated in the empire by Dioclesian, in the year 286. Maximian made Rictius Varus prefect of the prætorium; for though Augustus had appointed but one prætorian prefect to judge causes and receive appeals from all the provinces of the empire, in the reign of Dioclesian, each emperor appointed one, so that there were four prætorian prefects, according to the number of emperors who then reigned together; but Constantine the Great was the first who made this number regular, and determined the districts and jurisdiction of these supreme magistrates of the Roman empire. Rictius Varus, whose hatred of the Christian religion has stored the Martyrology with lists of many illustrious martyrs, seems to have resided at Triers, the metropolis of the Belgic Gaul; but, making a progress into the Second Gaul, when he was near Soissons, he had intelligence of the great progress the Christian faith had made at Amiens, and resolved to cut him off who was the author of this great change. When he arrived at Amiens, he ordered St. Quintin to be seized, thrown into prison, and loaded with chains. The next day the holy preacher was brought before the prefect, who assailed his constancy with promises and threats; and finding him proof against both, ordered him to be whipped unmercifully, and then confined to a close dungeon without the liberty of receiving either comfort or assistance from the faithful. In two other examinations before the same magistrate, his limbs were stretched with pulleys on the rack till his joints were dislocated; his body was torn with rods of iron wire; boiled pitch and oil were poured on his back, and lighted torches applied to his sides. The holy martyr, strengthened by Him whose cause he defended, remained superior to all the cruel arts of his barbarous persecutor, and preserved a perfect tranquillity of mind in the midst of such torments as filled the spectators with horror.

When Rictius Varus left Amiens, he commanded Quintin to be conducted to the territory of the Veromandui, whither he was directing his course in his return. The capital of that country was called Augusta Veromanduorum. In this city of the Veromandui the prefect made fresh attacks upon the champion of Christ, with threats and promises; and being ashamed to see himself vanquished by his courage and virtue, caused his body to be pierced with two iron wires from the neck to the thighs, and iron nails to be struck under his nails, and in his flesh in many places, particularly into his scull; and, lastly, his head to be cut off. This was executed on the 31st of October, in 287. The martyr’s body was watched by the soldiers till night, and then thrown into the river Somme; but it was recovered by the Christians some days after, and buried on a mountain near the town; fifty-five years after, it was discovered by Eusebia, a devout lady; and a certain blind woman recovered her sight by the sacred relics. 1 The knowledge of the place was again lost in the persecution of Julian the Apostate, though a chapel which was built near it remained, when in the beginning of the year 641, St. Eligius, bishop of Noyon and the Vermandois, caused the holy relics to be sought; and when they were discovered, together with the great nails with which the body had been pierced, he distributed these nails, the teeth, and hair, in other places, and inclosed the rest of the sacred treasure in a rich shrine of his own work, which he placed behind the high altar, as St. Owen relates in his life. A new stately church of St. Quintin was built in the reign of Lewis Debonnaire, and another translation of the relics was made on the 25th of October, 825. 2 They were removed to Laon for fear of the Normans, but brought back on the 30th of October, 885, and are still kept in the great church, which was in the hands of monks from the time of Ebertran, the first abbot, till these were afterwards dispersed by the inroads of the Normans. In the following age, secular canons were put in possession of this famous church. Another church was built here in the honour of St. Quintin, in the place where his body had been concealed during fifty-five years, in an island in a marsh formed by the river Somme. It became a famous monastery, now in the hands of the Benedictin monks of St. Maur: it is called St. Quintin’s in the Island. St. Quintin’s on the Mountain, a mile from Peronne, is another monastery of the same congregation, founded by Eilbert, brother to Herbert, count of Vermandois, in the seventh century. From the time of the translation of the martyr’s relics in the reign of Lewis le Debonnaire, the town has taken the name of St. Quintin’s. 3

Martyrdom, when we are called to it, is an homage we owe to God, and a debt due to faith and religion. Happy are they whom God, by a special grace, allows to seal their fidelity to him by their blood! How great is the honour and happiness for a poor mortal man, and a poor sinner, to lay down his mean, miserable life for Him, who, out of infinite love for us, gave his most precious life! Martyrs are holocausts offered to the divine love and glory. They are witnesses, as the word imports in the original Greek, bearing testimony to the infinite power and goodness of God, in which they place an entire confidence, and to the truth of his holy revealed faith, which they confirm with their blood. No testimony can be more authentic, more glorious to God, more edifying to the faithful, or more convincing to infidels. It is by the constancy of martyrs that our holy religion is established. God was pleased to choose it for one of the means by which he would accomplish this great work. Are we witnesses to God and his holy religion, at least by lives of self-denial, meekness, and sanctity? Or do we not rather by a contrary deportment disgrace his holy church, of which we have the honour to be members, and expose his adorable name to the blasphemies of infidels.

Note 1. Act. Mart. et St. Greg. Turon. de Gl. Mart. c. 73. [back]

Note 2. Hemerè, Hist. Aug. Verom. l. 2, pp. 72, 79. [back]

Note 3. Cluverius and Sanson think the great city called Augusta Veromanduorum was destroyed by the Barbarians in the fifth age, and that it stood where now the Premonstratensian abbey of Vermand is situate, three leagues from Noyon, and four from Peronne. But the Abbé de Longrue shows from the Acts of St. Quintin, St. Gregory of Tours, and several chronicles, that the body of St. Quintin was buried near Augusta Veromanduorum and always kept in that city. Consequently, the town of St. Quintin’s was rebuilt upon the spot where the old city stood: which also appears by the neighbourhood of the river Somme. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume X: October. The Lives of the Saints.  1866.