mardi 9 octobre 2012

Saint DENIS de PARIS, évêque, et ses compagnons, saint ÉLEUTHÈRE, diacre, et saint RUSTIQUE, prêtre, martyrs

Henri Bellechose  (fl. 1415–1440) / Jean Malouel  (circa 1370–1415), The Crucifixion of Jesus and episodes from the life of Saint Denis / Last Communion and Martyrdom of Saint Denis,1416, tempera and gold on canvas and on panel, 162 x 211, Louvre Museum, which shows the martyrdom of both Denis and his companions Eleutherius and Rustique


Saint Denis de Paris

et ses compagnons, martyrs à Paris (IIIème s.)

Denis et ses compagnons, Eleuthère et Rustique, martyrs à Paris.

Le Patron de Paris et de la Seine-St Denis fut le premier évêque de la capitale de la France. Il meurt martyr vers 250 ou 270 et est enseveli là où s'élève la basilique de Saint Denis. C'est tout ce qu'on sait de lui avant le IXe siècle. Le récit parle également de ses deux compagnons Eleuthère, le prêtre, et Rustique, le diacre, ainsi que du portement de tête du saint après sa décapitation depuis Montmartre jusqu'à St Denis. Les faits sont les suivants: Le nom de saint Denis apparaît vers 520 dans "la Vie de Sainte Geneviève" qui témoigne de la dévotion de la sainte envers l'évêque martyr, son père dans la foi. Elle obtint du clergé parisien l'érection d'une église sur sa tombe au "vicus Catulliacus" situé à huit kilomètres au nord de la Seine, l'actuelle basilique Saint Denys, rue Catullienne. Elle se rendait également et souvent dans une église de la Cité dont il était le titulaire. Un demi-siècle plus tard, le martyrologe hieronymien mentionne la déposition de saint Denis et de ses compagnons au 9 octobre et saint Venance Fortunat atteste la diffusion de son culte jusqu'à Bordeaux. Dans les mêmes années, l'historien Grégoire de Tours raconte que vers 250, le pape de Rome avait envoyé Denis en Gaule avec six autres évêques pour y porter l'Évangile. Celui-ci se fixa à Lutèce où il ne tarda pas à être mis à mort. On pense en effet qu'il subit le martyre sous la persécution de Dèce (250) ou de Valérien (258). Près de la basilique où reposait le premier évêque de Paris, une abbaye fut fondée au VIIe siècle et elle devint prestigieuse grâce aux largesses royales depuis Dagobert. Elle contribua au rayonnement de son saint patron en le dotant d'une merveilleuse légende. A partir de 835, Hilduin, abbé du monastère, se mit en effet à propager en Occident un récit selon lequel Denis de Paris ne ferait qu'un même personnage avec Denys l'Aréopagite, converti par saint Paul. Ce Denys l'Aréopagite serait lui-même l'auteur des célèbres ouvrages de théologie attribués à Denys le Mystique. L'obscur et courageux fondateur de l'Église de Paris devenait, ainsi et pour des siècles, un grand de la sainteté. 

Octobre 2012 autour de l’exposition Saint Denis: à en perdre la tête - Conférences gratuites chaque mardi d'octobre à 19h dans la nef de la basilique cathédrale Saint-Denis.

Vers 250, Denys est envoyé par le pape en Gaule avec six autres évêques missionnaires. Il s’établit à Paris dont il devient le premier évêque et y subit le martyre par le glaive. On le représente en général portant sa tête décapitée, signe que la tête du Christ ne peut être séparée de son corps, l'Église... (saint Denys, premier évêque de Paris)

D’après Grégoire de Tours, le premier évêque de Paris est un missionnaire venu d’Orient, au nom grec: Denis, accompagné du prêtre Rusticus et du diacre Eleuthère, vers l’an 250... (diocèse de Paris)

Mémoire de saint Denis, évêque, et de ses compagnons, martyrs. Selon la tradition, saint Denis fut envoyé en Gaule avec six autres compagnons par le pape de Rome vers 250, et, devenu premier évêque des Parisiens, il subit le martyre avec le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, sans doute sous la persécution de Valérien, en 258.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1985/Saint-Denis-de-Paris.html

Jean Bourdichon  (1457–1521), Page du manuscrit enluminé des Horae ad usum Parisiensem, (Livre d'Heures à l'usage des Parisiens) dit aussi "Heures de Charles VIII". Circa 1475. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits. Latin 1370, folio 212 verso. Le folio présenté illustre Saint Denis, patron de Paris, qui se rend sur le site où sera construite la basilique Saint-Denis, portant sa tête dans ses mains, après sa décapitation. Denys de Paris, aurait été le premier évêque de Lutèce (Paris), martyrisé avec ses compagnons Rustique et Éleuthère pendant la persécution de Valérien


Saint Denis et ses Compagnons

Martyrs

(vers l'an 117)

D'après une très respectable tradition, saint Denis, évêque de Paris, au 1er siècle, est bien cet illustre Athénien converti par l'Apôtre des nations. Il sacrifia la gloire, la fortune, l'amitié, tout dans ce monde, pour prêcher l'Évangile. Formé à l'école du grand Apôtre, doué d'une rare intelligence, il devait par sa science, ses écrits, ses vertus, qui lui ont fait donner le nom d'homme céleste et divin, devenir l'une des premières gloires du christianisme naissant.

Après avoir gouverné quelques temps l'Église d'Athènes en qualité d'évêque, il prit avec lui le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, traversa la mer et vint à Rome, où il se présenta au Pape saint Clément pour évangéliser les peuples qu'il lui assignerait. Le saint Pape l'envoya, avec un groupe de prédicateurs apostoliques, à la conquête spirituelle des Gaules.

Confiant à quelques-uns de ses disciples plusieurs parties de cette vaste contrée, il s'avança jusqu'à Paris, qui alors s'appelait encore Lutèce. Il y entra du côté de la porte Saint-Jacques, avec ses deux premiers compagnons, et parla si éloquemment des mystères du christianisme, qu'il convertit dès l'abord une foule de païens; plusieurs chapelles furent construites, l'Évangile faisait des progrès rapides, quand le démon suscita une terrible persécution contre ce nouveau culte, qui menaçait de tout envahir.

Denis, âgé de plus de cent ans, donna l'exemple de la fermeté dans les supplices, et son courage fortifia celui de sa chrétienté au berceau; ni la prison, ni les fouets, ni le feu, n'ébranlèrent sa constance. Attaché à une Croix il y prêcha le grand mystère de la Rédemption du monde; enfin, après avoir eu le bonheur de célébrer le Saint Sacrifice de la Messe dans sa prison, devant ses compagnons de supplice, consolé par l'apparition du Sauveur, il eut la tête tranchée, avec une foule de chrétiens, au lieu qui porte le nom de Montmartre, ou Mont-des-Martyrs. Dieu permit qu'après l'exécution son corps se leva de lui-même, pour porter sa tête entre ses mains, à deux lieues de là, au lieu appelé Saint-Denis, en souvenir de ce fait mémorable.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_denis_eveque_et_ses_compagnons.html

Master of Sir John Fastolf, Saint Denis Holding His Head, circa 1430. Tempera colors, gold leaf, and ink on parchment, 12.1 x 9.2. Getty Center. Saint Denis, the first bishop of Paris, was beheaded in that city in the year 250. According to legend, angels accompanied him as he carried his own head from the place of execution to his chosen burial site, where later the church of Saint Denis was built just outside of Paris. Dressed in his bishop's garments, the saint is depicted with two haloes--one behind his severed head and a second behind the stump of his neck. This feature reflects medieval notions about the incorruptibility of saintly remains--the body does not decompose after death.
By including two haloes, the artist emphasizes Saint Denis's presence in each part of his body and the sanctity of his physical remains.


Master of Sir John Fastolf, Saint Denis Holding His Head, circa 1430. Tempera colors, gold leaf, and ink on parchment, 12.1 x 9.2. Getty Center


Saints Denis, évêque, Rustique et Eleuthère, martyrs

Depuis l’inscription au calendrier de St Jean Léonardi en 1940, St Denis et ses compagnons ne sont plus que commémorés dans l’Eglise universelle. En France, dans beaucoup de diocèses, on dit la messe suivante en rajoutant les oraisons de St Jean Léonardi.

Martyrs au IIIème siècle. Ste Geneviève fit construire une basilique sur leur tombeau vers 475. Au IXème siècle se propagea la légende selon laquelle Denis de Paris, Denis l’Aréopagite et Denis le mystique seraient le même personnage.

Leçons des Matines (avant 1960)

Quatrième leçon. Denis, Athénien et membre de l’Aréopage, était un personnage versé en toutes sortes de sciences. On rapporte qu’étant encore imbu des erreurs du paganisme, il remarqua que le soleil s’éclipsa, contrairement aux lois ordinaires, le jour où notre Seigneur fut crucifié, et qu’il s’écria : « Ou c’est le Dieu de la nature qui souffre, ou c’est la destruction de la machine du monde qui s’annonce. » Lorsque saint Paul, venu à Athènes et conduit à l’Aréopage, eut expliqué la doctrine qu’il prêchait, affirmant que le Seigneur Jésus-Christ était ressuscité et que tous les morts reviendraient à la vie, Denis crut en Jésus-Christ et, avec lui, beaucoup d’autres.

Cinquième leçon. Baptisé par l’Apôtre, il se vit confier l’administration de l’Église d’Athènes et, comme il était ensuite venu à Rome, le Pape saint Clément l’envoya prêcher l’Évangile dans les Gaules. Le Prêtre Rustique et le Diacre Éleuthère l’accompagnèrent jusqu’à Paris, où, ayant converti un grand nombre d’infidèles, Denis fut, pour ce motif, battu de verges avec ses compagnons, par ordre du préfet Fescennius. N’en continuant pas moins de prêcher la foi chrétienne, il fut saisi de nouveau, jeté sur un gril au-dessus d’un brasier, et endura encore plusieurs autres supplices avec ceux qu’il s’était associé.

Sixième leçon. Ces divers tourments, tous trois les subirent courageusement et avec joie. Denis, qui était âgé de plus de cent ans, eut enfin la tête tranchée, ainsi que Rustique et Éleuthère, le septième jour des ides d’octobre. On rapporte de ce saint Évêque, qu’il prit dans ses mains sa tête coupée, et la porta l’espace de deux mille pas. Il a composé des ouvrages admirables et vraiment célestes sur les Noms divins, la Hiérarchie céleste et ecclésiastique, la Théologie mystique, et quelques autres écrits.

SOURCE : http://www.introibo.fr/09-10-Sts-Denis-eveque-Rustique-et

Hald Kirke:Kalkmaleri,biskophelgen, Sankt Dionysius af Paris

Hald Church, Denmark:Fresco, bishop saint, Saint Denis of Paris


Saint Denis, Évêque de Paris

Saint Denis, Évêque de Paris, au Ier siècle, quoiqu’une certaine critique prétende le nier, est bien cet illustre Athénien converti par l’Apôtre des nations, saint Paul. Il sacrifia la gloire, la fortune, l’amitié, tout dans ce monde, pour prêcher l’Évangile. Formé à l’école du grand Apôtre, doué d’une rare intelligence, il devait par sa science, ses écrits, ses vertus, qui lui ont fait donner le nom d’homme céleste et divin, devenir l’une des premières gloires du Christianisme naissant.

Après avoir gouverné quelque temps l’Église d’Athènes en qualité d’Évêque, il prit avec lui le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, traversa la mer et vint à Rome, où il se présenta au pape saint Clément pour évangéliser les peuples qu’il lui assignerait.

Le saint Pape l’envoya, avec un groupe de prédicateurs apostoliques, à la conquête spirituelle des Gaules. Confiant à quelques-uns de ses disciples plusieurs parties de cette vaste contrée, il s’avança jusqu’à Paris, qui alors s’appelait encore Lutèce. Il y entra du côté de la porte Saint-Jacques, avec ses deux premiers compagnons, et parla si éloquemment des mystères du Christianisme, qu’il convertit dès l’abord une foule de païens ; plusieurs chapelles furent construites, l’Évangile faisait des progrès rapides, quand le démon suscita une terrible persécution contre ce nouveau culte, qui menaçait de tout envahir.

Saint Denis, âgé de plus de cent ans, donna l’exemple de la fermeté dans les supplices, et son courage fortifia celui de sa Chrétienté au berceau ; ni la prison, ni les fouets, ni le feu, n’ébranlèrent sa constance.

Attaché à une croix, il y prêcha le grand mystère de la Rédemption du monde ; enfin, après avoir eu le bonheur de célébrer le saint Sacrifice de la Messe dans sa prison, devant ses compagnons de supplices, consolé par l’apparition du Sauveur, il eut la tête tranchée, avec une foule de Chrétiens, vers l’an 117, saint Sixte Ier étant pape et Hadrien empereur romain, au lieu qui porte le nom de Montmartre, ou Mont-des-Martyrs.

Dieu permit qu’après l’exécution son corps se levât de lui-même, pour porter sa tête entre ses mains, à deux lieues de là, au lieu appelé Saint-Denis, en souvenir de ce fait mémorable.

SOURCE : http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-St-Denis-l-areopagite-premier-Eveque-d-Athenes-premier-Eveque-de-Paris-Fete-le-9-octobre-Martyrise-en-117-avec-ses-Compagnons-St-Rustique-Pretre-et-St-Eleuthere-Diacre-et-une-foule-de-Chretiens-sur-le-Mont-des-Martyrs-ou-Montmartre-No_391.htm

Late Gothic statue of Saint Denis, limestone, formerly polychromed (Musée de Cluny)


SAINT DENYS

Denys veut dire qui fuit avec force. Il peut venir de dyo, deux, et nisus, élévation, élevé en deux choses, savoir quant au corps et quant à l’âme. Ou bien il vient de Dyana, Vénus, déesse de la beauté, et de syos, Dieu, beau devant Dieu. Selon d'autres il viendrait de Dyonisia, qui est, d'après Isidore, une pierre précieuse de couleur noire servant contre l’ivresse. En effet saint Denys s'est empressé de fuir le monde avec une parfaite abnégation ; il a été élevé à la contemplation des choses spirituelles, beau aux yeux de Dieu par l’éclat de ses vertus, fort contre l’ivresse du vice à l’égard des pécheurs. (1) Avant sa conversion il eut plusieurs prénoms: On l’appela l’Aréopagite, du lieu de sa demeure; Théosophe, qui veut dire instruit dans les sciences divines. Jusqu'à ce jour les sages de la Grèce l’appellent pterugion tou ouranou, qui veut dire aile du ciel, pour avoir pris son vol vers le ciel sur l’aile de l’intelligence spirituelle. On l’appela encore Macarius, qui signifie heureux; Ionique du nom de sa patrie. L'Ionique, dit Papios, est un dialecte grec, ou bien encore c'est un genre de colonnes. Ionique, d'après le même auteur, est une mesure d'un pied qui contient deux brèves et deux longues. On voit par là que saint Denys fut instruit dans la connaissance de Dieu en se livrant à l’investigation des choses cachées ; il fut l’aile du ciel en contemplant les choses célestes, et bienheureux par la possession des biens éternels. Par le reste, on voit qu'il fut un rhéteur merveilleux en éloquence, le soutien de l’Eglise par sa doctrine, bref par son humilité et long par sa charité envers les autres. Cependant saint Augustin dit au VIIIe Livre de la Cité de Dieu que l’Ionien est une école philosophique Il distingue deux écoles savoir l’Italique qui doit son nom à l’Italie et l’Ionienne qui le doit à la Grèce. Or, parce que saint Denys était un philosophe éminent, il est appelé Ionien par antonomase (2). Sa vie et son martyre ont été écrits en grec par Méthode de Constantinople, et traduits en latin par Anastase, bibliothécaire du siège apostolique, d'après ce que dit Hincmar, évoque de Reims. (Ep. XXIII, à Charles, empereur.)

Denys l’aréopagite fut converti à la foi de J.-C. par l’apôtre saint Paul. On l’appelle aréopagite du quartier de la ville où il habitait. L'aréopage était le quartier de Mars, parce qu'il y avait un temple dédié à ce Dieu. Les Athéniens donnaient aux différentes parties de la ville le nom du dieu qui était honoré; ainsi celle-ci était appelée Aréopage parce que Ares est un des noms de Mars : ainsi le quartier où Pan était adoré se nommait Panopage, et ainsi des autres. Or, l’Aréopage était le quartier le plus remarquable, puisque c'était celui de la noblesse et des écoles des arts libéraux. C'était donc là que demeurait Denys très grand philosophe, qui, à raison de sa science et de la connaissance parfaite qu'il avait des noms divins, était surnommé Théosophe, ami de Dieu. Il y avait avec lui Apollophane, philosophe qui partageait ses idées. Là se trouvaient aussi les Epicuriens qui faisaient consister le bonheur de l’homme dans les seules voluptés du corps, et les stoïciens qui le plaçaient dans les vertus de l’esprit. Or, le jour de la passion de Notre-Seigneur, au moment que les ténèbres couvrirent la terre entière, les philosophes d'Athènes ne purent trouver la raison de ce prodige dans les causes naturelles. En effet cette éclipse ne fut pas naturelle, parce que la lune n'était pas alors dans la région du soleil, tandis qu'il n'y a d'éclipse que quand il y a interposition de la lune et du soleil. Or, c'était le quinzième jour de la lune, et par conséquent elle était tout à fait éloignée du soleil; en outre l’éclipse ne prive pas de lumière toutes les contrées du monde, et elle ne peut durer trois heures. Or, cette éclipse priva de lumière toutes les parties de la terre, ce qui est positif par ce que dit saint Luc, et parce que c'était le Seigneur de l’univers qui souffrait, enfin parce qu'elle fut visible à Héliopolis en Égypte, à Rome, en Grèce et dans l’Asie-Mineure. Elle eut lieu à Rome ; Orose l’atteste quand il dit (3) : « Lorsque le Seigneur fat attaché au gibet, il se fit dans l’univers un très grand tremblement de terre ; les rochers se fendirent, et plusieurs des quartiers des plus grandes villes s'écroulèrent par cette commotion extraordinaire. Le même jour, depuis la sixième heure, le soleil fut entièrement obscurci, une nuit noire couvrit subitement la terre, en sorte que l’on put voir les étoiles dans tout le ciel en plein jour ou plutôt pendant cette affreuse nuit. » Elle eut lieu en Égypte, et saint Denys en fait mention dans une lettre à Apollophane : « Les astres furent obscurcis par les ténèbres qui répandirent un brouillard épais; ensuite le disque solaire dégagé repartit. Nous avons pris la règle de Philippe d'Arridée, et après avoir trouvé, comme du reste c'était chose fort connue, que le soleil ne devait pas être éclipsé, je vous dis : et Sanctuaire de science profonde, voici encore un mystère que vous ne connaissez pas. O vous qui êtes le miroir de science, Apollophane, qu'attribuez-vous à ces secrets?» A quoi vous m’avez répondu plutôt comme un dieu que comme un homme : « Mon bon Denys, la perturbation est dans les choses divines.» Et quand saint Paul, aux lèvres duquel nous étions suspendus, nous fit connaître le jour et l’année du fait que nous avions noté, ces signes, qui étaient manifestes, nous en firent ressouvenir ; alors j'ai rendu les armes à la vérité, et je me suis débarrassé des liens de l’erreur. » Il fait encore mention de cet événement dans l’épître à Polycarpe où il dit ce qui suit en parlant de soi et d'Apollophane * : « Tous deux nous étions à Héliopolis, quand à mon grand étonnement, nous vîmes la lune se placer en avant du soleil (ce n'était point l’époque de la conjonction). Nous l’avons vue de nouveau à la neuvième heure, elle s'éloigna du soleil et vint surnaturellement se remettre de manière qu'elle se trouvât diamétralement opposée à cet astre.

Nous avons vu l’éclipse commencer à l’Orient, atteindre jusqu'au bord occidental du disque du soleil, pour revenir ensuite; nous avons vu la décroissance et la réapparition de la lumière, non dans la même partie du soleil, mais dans un sens diamétralement opposé. » C'était l’époque où saint Denys avec Apollophane était allé à Héliopolis en Égypte, dans le but d'étudier l’astrologie. Il en revint dans la suite. Cette éclipse eut lieu aussi en Asie, comme l’atteste Eusèbe dans sa chronique, où il assure avoir lu dans les écrits des païens, qu'à cette époque, il se fit en Bithynie, province de l’Asie-Mineure, un grand tremblement de terre, et la plus grande éclipse de soleil qu'il y ait jamais eu, et qu'à la sixième heure, le jour s'obscurcit au point qu'on vit les étoiles du ciel ; et qu'à Nicée; ville de la Bithynie, le tremblement de terre renversa tous les édifices. Enfin, d'après ce qu'on lit dans l’Histoire scholastique, les philosophes furent amenés à dire que le Dieu de la Nature souffrait. On lit encore ailleurs qu'ils s'écrièrent : « Ou bien l’ordre de la nature est bouleversé, ou les éléments nous trompent, ou le Dieu de la nature souffre, et les éléments compatissent à sa douleur. » On lit aussi en un autre endroit que Denys s'écria : « Cette nuit, que nous admirons comme une nouveauté, nous indique la venue de la lumière véritable qui éclairera le monde entier. » Ce fut alors que les Athéniens érigèrent a ce Dieu un autel où fut placée cette inscription. « Au Dieu inconnu », car à chacun des autels, on mettait une inscription indiquant à qui il était dédié. Quand on voulut lui offrir des holocaustes et des victimes, les philosophes dirent : « Il n'a pas besoin de nos biens, mais vous fléchirez le genou devant son autel, et vous lui adresserez vos supplications, il ne réclame pas qu'on lui offre des animaux, mais la dévotion de l’âme. » Or, quand saint Paul fut venu à Athènes, les philosophes épicuriens et les stoïciens discutaient avec lui. Quelques-uns disaient : « One veut dire ce discoureur ? » Les autres : « Il semble 'qu'il prêche de nouveaux dieux. » Alors ils le menèrent au quartier des philosophes afin d'y examiner cette nouvelle doctrine, et on lui dit : « Vous nous dites certaines choses dont nous n'avons pas encore entendu parler; nous voudrions donc bien savoir quelles elles sont. » Or, les Athéniens passaient tout leur temps à dire et à entendre dire quelque chose de nouveau. Mais quand saint Paul eut vu, en passant, les autels des dieux, et entre autres celui du Dieu inconnu, il dit à ces philosophes : « Ce Dieu que vous adorez sans le connaître, je viens vous l’annoncer comme le vrai Dieu qui a créé le ciel et la terre. » Ensuite il dit à saint Denys qu'il voyait être le plus instruit dans les choses divines : « Denys, quel est ce Dieu inconnu? » « C'est lui, répondit Denys, le vrai Dieu, dont l’existence n'a pas encore été démontrée comme celle des autres divinités; il nous est inconnu et caché; c'est celui qui doit venir dans le siècle futur et qui doit régner éternellement. » Paul lui dit : « Est-il homme ou seulement esprit? » « Il est Dieu et homme, répondit Denys, mais il n'est inconnu que parce qu'il vit dans les cieux. » Saint Paul reprit : « C'est lui que je prêche ;  il est descendu des cieux, a pris une chair, a souffert la mort et est ressuscité le troisième jour. » Denys discutait encore avec Paul quand vint à passer devant eux un aveugle ; aussitôt l’Aréopagite dit à Paul : « Si tu dis à cet aveugle au nom de ton Dieu : « Vois », et qu'il voie, aussitôt je croirai; mais ne te sers pas de paroles magiques ; car tu pourrais bien en savoir qui eussent cette puissance. Je vais te prescrire moi-même les paroles dont tu te serviras. Tu lui diras donc en cette teneur : « Au nom de J.-C. né d'une vierge, crucifié, mort, qui est ressuscité et est monté au ciel, vois. » Alors pour écarter tout soupçon, saint Paul dit à Denys de proférer lui-même ces paroles. Et quand Denys eut dit en cette formule à l’aveugle de voir, aussitôt cet homme recouvra la vue. De suite Denys avec sa femme Damarie et toute sa famille reçut le baptême et la foi. Il fut pendant trois ans instruit par saint Paul et ordonné évêque d'Athènes, où il se livra à la prédication et convertit à la foi en J.-C. la ville et une grande partie du pays.

On dit que saint Paul lui révéla ce qu'il avait vu quand il fut ravi au troisième ciel; saint Denys lui-même semble l’insinuer dans plusieurs endroits : Aussi en traitant des hiérarchies des Anges, de leurs chœurs, de leur emploi et de leur ministère, il s'exprime avec tant de sagesse et de clarté que vous croiriez qu'il n'a pas appris ces choses d'un autre, mais plutôt qu'il a été ravi lui-même jusqu'au troisième ciel pet qu'il y a vu tout ce qu'il en écrit. Il fut honoré du don de prophétie, comme on peut s'en assurer par l’épître qu'il adressa à saint Jean l’évangéliste relégué en exil dans l’île de Pathmos : il prédit à l’apôtre qu'il en sortira, quand il s'exprime ainsi : « Réjouissez-vous, le plus fidèle et le plus tendre des amis, vous serez relâché de la prison de Pathmos, et vous reviendrez en Asie ; vous y imiterez le Dieu bon, et vous ferez part de vos mérites à ceux qui- viendront après vous. » Il assista à la dormition (4) de la sainte Vierge Marie; ce qu'il paraît insinuer dans son livre des Noms divins (chap. III). Quand il apprit que saint Pierre et saint Paul étaient emprisonnés à Rome par l’ordre de Néron, il mit un évêque à sa place et vint les visiter. Après leur martyre consommé, saint Clément, qui fut le chef de l’Église, le fit partir quelque temps après pour la France, en lui associant Rustique et Eleuthère. Il fut envoyé à Paris où il convertit beaucoup de personnes à la foi, y éleva plusieurs églises et y plaça des clercs de différents ordres.

Telle était la grâce céleste qui brillait en lui que souvent les prêtres des idoles soulevèrent contre lui le peuple qui, plus d'une fois, accourait en armes pour le perdre ; mais, dès qu'il l’avait va, il perdait sa férocité, et se jetait à ses pieds, ou bien encore la frayeur s'emparait de lui et il prenait la fuite dès que le saint paraissait. Cependant le diable jaloux, voyant que tous les jours son champ se rétrécissait et que l’Église triomphait par de nombreuses conversions, excita Domitien à une cruauté telle que cet empereur porta un ordre de forcer à sacrifier ou de faire mourir dans les supplices chaque chrétien qu'on trouverait. Le préfet Fescennius envoyé de Rome à Paris contre les chrétiens, trouva saint Denys qui prêchait au peuple; aussitôt il le fit saisir, souffleter, conspuer, moquer et lier avec des courroies très rudes et comparaître par devant lui avec saint Rustique et saint Eleuthère. Or, comme les saints persistaient à confesser Dieu devant le préfet, voici qu'arriva une daine noble prétendant que son mari Lisbius avait été honteusement trompé par ces magiciens. On envoie chercher cet homme au plus vite et il, est mis à mort en confessant Dieu avec persévérance ; quant aux saints ils sont- flagellés par douze soldats : après quoi on les charge de lourdes chaînes et on les jette en prison. Le lendemain saint Denys est étendu nu, sur un gril de fer, sous lequel brûlait un feu violent, et là il chantait ainsi les louanges du Seigneur : « Votre parole est éprouvée très parfaitement par le feu, et votre serviteur l’aime uniquement. (Ps. CXVIII.) » On le retire pour. le jeter en pâture à des bêtes d'autant plus féroces qu'on les avait laissées plusieurs jours sans manger. Mais quand elles coururent pour se précipiter sur lui, il leur opposa le signe de la croix et les rendit très douces. On le jeta ensuite dans une fournaise; mais, au lieu de lui nuire, le feu s'éteignit. On l’en fit sortir et on le renferma en prison avec ses compagnons ainsi qu'un grand nombre de fidèles. Comme il y célébrait la messe, au moment de la communion du peuple, Notre-Seigneur J.-C. lui apparut environné d'une immense lumière ; puis il prit le pain et lui dit : « Prenez ceci, mon cher, parce que votre plus grande récompense est d'être avec moi. » Après quoi ils furent amenés au juge qui les livra à de nouveaux supplices; on trancha à coups de hache, devant l’idole de Mercure, la tête des trois confesseurs de la Trinité. Aussitôt le corps de saint Denys se leva, et sous la conduite d'un ange, et précédé par une lumière céleste, il porta sa tête entre les bras, l’espace de deux milles, depuis l’endroit qu'on appelle le Mont des Martyrs jusqu'à celui que, par là providence de Dieu, il choisit pour'), reposer. Or, les Anges firent entendre là des, accords si mélodieux, que, parmi le grand nombre de ceux qui entendirent et crurent en J.-C., Laërtia, femme de Lisbius, dont il a été parlé plus haut, cria qu'elle était chrétienne. Elle fut décapitée à l’instant et mourut baptisée dans son sang. Son fils Vibius, resta au service militaire à Rome sous trois empereurs; ensuite il revint à Paris où il reçut le baptême et fut admis au nombre des religieux. Comme les infidèles craignaient que les chrétiens n'ensevelissent les corps de saint Rustique et de saint Eleuthère, ils les firent jeter dans la Seine.

Mais une dame noble invita les porteurs à un repas, et, pendant qu'ils mangeaient, elle déroba furtivement les corps des saints, et les fit ensevelir en secret dans un champ qui lui appartenait. Plus tard, quand la persécution eut cessé, elle les en retira, et les réunit avec honneur au corps de saint Denys. Ils souffrirent sous Domitien, l’an du Seigneur 96. Saint Denys était âgé de 90 ans. — Vers l’an du Seigneur 815, du temps du roi Louis, des ambassadeurs de Michel, empereur de Constantinople apportèrent, entre autres présents, à Louis, fils de Charlemagne, les livres de saint Denys, sur la hiérarchie, traduits du grec en latin : ils furent reçus avec joie et dix-neuf malades furent guéris cette nuit-là même dans l’église du saint(5). — Comme saint Rieul célébrait la messe à Arles, il ajouta après les noms des apôtres ces mots : « Les martyrs saints Denys, Rustique et Eleuthère. » Il fut bien étonné, d'avoir, sans y penser, prononcé leurs noms dans le Canon, car il croyait que les serviteurs de Dieu vivaient encore: mais pendant qu'il en était dans l’admiration, il vit trois colombes posées sur la croix de l’autel, et portant sur leur poitrine les noms des saints martyrs écrits en lettres de sang. Quand il les eut regardées avec attention, il comprit que les saints avaient quitté leur corps (6).  — Vers l’an du Seigneur 614, Dagobert, roi des Francs (d'après une chronique (7)) qui régna longtemps après Pépin, eut dès l’enfance une grande vénération pour saint Denys; et chaque fois qu'il avait à redouter la colère de Clotaire, son père, il s'enfuyait à l’église du saint. Il monta sur le trône et après sa mort, un saint homme eut une, vision dans laquelle il lui fut montré que l’âme de Dagobert ayant été conduite au jugement, beaucoup de saints lui reprochèrent d'avoir dépouillé leurs églises. Déjà les mauvais anges voulaient la traîner en enfer, quand se présenta saint Denys qui intervint en sa faveur, la délivra et lui épargna le châtiment. Peut-être se fit-il que son âme revint animer son corps, et qu'il fit pénitence(8). — Le roi Clovis découvrit, avec trop peu de respect, le corps de saint Denys, lui cassa l’os du bras et s'en empara; mais bientôt après il fut pris de folie. — Hincmar, évêque de Reims, dit dans une lettre adressée à Charles, que ce Denys qui fut envoyé en France fut Denys l’Aréopagite, comme il a été rapporté ci-dessus. Jean Scot assure la même chose dans une épître à Charles il se pourrait bien que le calcul que l’on ferait des années ne le contredise en ce point, comme quelques-uns ont voulu en faire un sujet d'objection.

(1) Sur saint Denys, consulter l’abbé Darboy dans son introduction aux ouvres de ce saint; — Honorius d'Autun, Speculum ecclesiae, etc.

(2) Figure de rhétorique, qui substitue un nom commun à un nom propre.

(3) Voyez saint Thomas, IIIe part., quest. XLIV, art. 2, où ce passage de saint Denys est expliqué avec beaucoup de soin.

(4) C'est le mot dont on s'est servi longtemps. pour exprimer la mort de la Sainte Vierge. Voyez la légende de l’Assomption

(5) Hilduin; Vie de saint Denys, c. IV.

(6) Un médaillon d'une ancienne verrière de l’église de Saint-Denys reproduit ce miracle.

(7) Hélinand, même année.

(8) Voici sur ce fait étrange une note de Ciaconius sur la vie du pape Donus, par Anastase le Bibliothécaire : « Sous le pontificat du pape Donus, mourut Dagobert, 18e roi des Francs. On vit l’âme de ce prince conduite par des démons dans l’île de Liparca, qui renferme un volcan. Comme son âme était condamnée à y subir des expiations, elle fut arrachée des mains des esprits malins, par l’entremise de saint Denys, de saint Martin et de saint Maurice, que Dagobert pendant sa vie avait regardés comme ses patrons, et en l’honneur desquels il avait construit des églises. On a pour garants de cette croyance les témoignages de Platina, Vie du pape Donus; de Robert Gaguin, au livre III de la Vie de Dagobert, et de l’abbé Boniface Simoneta. »

La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/154.htm

Les trois saints : Denis, Rustique et Éleuthère. Lectionnaire de Saint-Germain-des-Prés. Paris, BnF, département des Manuscrits, Latin 11751, fol. 59

Endormi dans la petite chapelle, Dagobert voit en songe les trois saints : Denis au centre en vêtement épiscopaux et ses deux compagnons Rustique et Éleuthère. Les trois arcades symbolisent la Jérusalem céleste (le Paradis), séjour des trois saints et modèle de toutes les églises terrestres, parmi lesquels la basilique de Saint-Denis que le prince promet à cet instant de faire reconstruire. Il remercie ainsi saint Denis de la protection qui lui a été accordée. Dagobert est en adoration et va toucher le sol du front pour baiser les pieds du saint. Le contraste ciel/terre, saints/roi est souligné par la différence de taille des personnages qui correspond à leurs mérites respectifs aux yeux de Dieu. C'est pourquoi Dagobert, bien que roi, est tout petit. L'enlumineur, Ingelardus, a indiqué son nom vers la fin du manuscrit et celui de son commanditaire, l'abbé Adalard.


9 octobre

Saint Denis et ses compagnons martyrs

Historique

Les Parisiens faisaient autrefois un pèlerinage à saint Denis qui fut leur premier évêque, à travers la ville. La première station était la crypte de Notre-Dame-des-Champs, où l'on disait que saint Denis avait enseigné le culte de la Sainte Vierge. Il existe encore, à l'emplacement de l'ancien prieuré, une crypte, rétablie et ornée par les Carmélites du siècle dernier, mais l'accès n'en est plus public. La seconde station était à l'église Saint-Etienne-des-Grés, qui exposait la crosse de saint Denis. Puis on allait à Saint-Benoît-le-Rétourné, dans la crypte où saint Denis aurait dit la messe et prêché le mystère de la Trinité. A Saint-Denis-du-Pas, il aurait subi un premier supplice. Saint-Denis-de-la-Chartre était la prison où il avait reçu la communion miraculeusement. On visitait ensuite à Montmartre la chapelle du Martyrium, pour terminer par la station au tombeau de Saint-Denis.

Saint Denis et ses compagnons furent suppliciés à deux lieues de Paris et, selon l'usage du temps, on les enterra à l'endroit même où ils étaient morts. Au V° siècle, sainte Geneviève et les clercs de Paris font bâtir une église sur ce tombeau, qui devint la célèbre abbaye que Dagobert restaura. Le premier nom d'abbé qui nous soit parvenu est celui de Dodon. Les religieux pratiquaient la psalmodie perpétuelle, comme à Saint-Maurice d'Agaune ou à Saint-Martin de Tours. Pépin le Bref et Charlemagne, puis Suger restaurent le monument. Saint Odilon au IX° siècle, Suger au XI° réforment les moines. Saint Denis fut très particulièrement le protecteur du royaume des premiers capétiens ; l'oriflamme était confiée à sa garde et le cri de guerre des Français l'invoquait. Les Valois, ensuite, se confièrent aussi à saint Michel archange, mais l'apôtre de Paris ne fut pas délaissé. Une coutume symbolique voulait que ce fût devant l'autel de saint Denis, à Notre-Dame de Paris, à gauche, en avant du chœur, que les nouveaux docteurs de Sorbonne fissent serment sur les Évangiles de défendre la religion catholique jusqu’à effusion du sang. Cette coutume fut respectée jusqu'à la fin de l'ancien régime. Elle explique la vénération pour saint Denis d'un grand nombre de clercs parisiens de M. Bourdoise à Bossuet.

Après une longue décadence, la réforme de Saint-Maur est introduite au monastère en 1633. La Révolution ravage la nécropole royale et il s'en faut de peu que la basilique soit abattue. Napoléon I° affecte les bâtiments de l'abbaye aux jeunes filles de la Légion d'honneur et fonde pour l'église un chapitre qui ne survivra guère au second Empire.

Avant la Révolution, l'abbatiale possédait beaucoup de reliques. Celles de saint Denis et de ses compagnons étaient élevées au fond du sanctuaire, derrière l'autel, dans trois châsses d'argent si ancien qu'il ressemblait à du plomb, et qui dataient du XI° siècle. Tous les sept ans, le 1° mai, le chef de saint Denis était porté solennellement au Martyrium de Montmartre. Au XVIII° siècle le prieur de Saint-Denis demande à l'abbesse d'y renoncer parce qu'il pleut et que ses moines seront mouillés. Mme de la Rochefoucauld répond : « Ils auront sept ans pour se sécher. »

C'était une tradition tardive, mais communément admise, qui avait fixé la place du supplice. L'abbaye de filles avait été fondée en 1133 par la reine Adélaïde, épouse de Louis VI. Innocent III avait dédié le grand autel en l'honneur des saints martyrs Denis, Rustique et Eleuthère (1° juin 1147). Le tombeau de la reine Adélaïde était devant cet autel. La chapelle du Martyrium, à mi-côte de la butte, avait appartenu aux Benédictins de Saint-Martin-des-Champs ; Louis VI le Gros la donna aux dames de Montmartre, qui la firent desservir par des chapelains. Vers 1600, elle tombait en ruines. La grande abbesse réformatrice, Marie de Beauvilliers, qui gouverna l'abbaye près de soixante ans, entreprit de la restaurer.

En 1611, creusant des fondations, les terrassiers remirent à jour un escalier qui conduisait à une crypte ancienne : celle même, dit-on, où saint Denis avait souffert. Un grand mouvement de curiosité et de piété se fit autour de cette découverte. On décida que le Martyrium serait agrandi et enfermé dans la clôture du monastère : on y bâtit une église surmontée d'un dôme, et un prieuré. Il y eut dès lors deux communautés de religieuses à Montmartre, celle d'en haut et celle d'en bas ; une galerie longue de près de quatre cents mètres, tout entière couverte et voûtée, les relia. En 1686, toutes les religieuses s'installèrent en bas, abandonnant les vieux bâtiments du sommet de la butte au personnel de service. Le chœur de l'église d’en haut fut cédé à la paroisse de Montmartre, qui en occupait déjà la nef. L'abbaye et l'église d'en-bas ont été entièrement démolies par les révolutionnaires. La dernière abbesse de Montmartre, Marie-Louise de Montmorency-Laval, âgée de soixante-et-douze ans, fut condamnée à mort et guillotinée le 23 juillet 1794  (5 thermidor an II), à la barrière du Trône. Sourde et paralysée de tous ses membres, après avoir été expulsée de son abbaye, elle passa quelque temps à Saint-Denis et trouva un asile momentané au château de Bondy chez la marquise de Crussol d'Amboise. Sans égard pour son âge et pour ses infirmités, elle fut arrêtée et emprisonnée à Saint-Lazare. C'était une sanglante ironie que de condamner à mort cette vieille femme impotente comme ayant voulu s'échapper de Saint-Lazare sur une planche jetée d'une fenêtre de la prison à une terrasse, par dessus la cour où était la sentinelle pour aller égorger ensuite les membres des deux comités. « J’ai vu, dit Sirey, en parlant de Madame de Meursin (jeune femme paralysée des jambes) et de l'abbesse de Montmartre, j'ai vu ces deux victimes descendre du tribunal pour aller à l'échafaud ; on portait l'une, on traînait l'autre. » Avec elle étaient exécutés quatre prêtres : François de Maillé, grand vicaire de l’évêque du Puy, Pierre Champigny, curé de Villepinte, Pierre de Laboulbène de Montesquiou, grand vicaire de l’évêque d’Aire, et François Gigot de Boisbernier, grand vicaire de l’archevêque de Sens.

La colline de Montmartre fut-elle dès l'origine, pour tous ses visiteurs, un pèlerinage de saint Denis, patron de la France ? Saint Thomas Becket vient à Montmartre sans doute parce que l’abbaye a été choisie pour la rencontre du roi Louis VII et d’Henri II d'Angleterre. Cependant, par la suite, le Martyrium bénéficie de la dévotion à saint Denis qui est de tradition dans la famille royale. Charles VI y vient entre deux accès de folie ; François I° y demande la santé pour le dauphin, et le peuple de Paris, après la défaite de Pavie, y vient prier pour sa délivrance ; Henri IV y rend grâces le jour même de son abjuration ; on allume ensuite un grand feu de joie sur la butte, auquel tous les villages de la vallée de Montmorency répondent par d'autres feux ; Louis XIII et Louis XIV s'inscrivent à la confrérie de Saint-Denis ; les reines sont liées d'amitié avec l'abbesse Marie de Beauvilliers ; et mieux encore les religieuses réformatrices et ferventes viennent y faire retraite et s'y inspirer. Ainsi c'est à Montmartre que Mlle. de Blosset trouve l'idée de fonder sa Société des Filles de Sainte-Geneviève. Du XV° au XVIII° siècle un grand nombre de paroisses y montent en processions à dates fixes. Pendant la guerre de Cent ans, le 6 juin 1412, une immense procession d'hommes et d'enfants pieds nus, portant des cierges, va en chantant au Martyrium pour « crier merci à monseigneur saint Denis et demander par ses mérites la paix au Dieu tout-puissant. »

A Saint-Denis de la Chartre, la prison, disait-on, où saint Denis avait été incarcéré, ses chaînes y étaient exposées. L'église était fort ancienne, voûtée lourdement et en contrebas de la rue ; on y descendait par des marches. Elle était  voisine des prisons de la Cité dès le VII° siècle. Selon la vie de sainte Geneviève, il y avait dans la Cité un sanctuaire consacré à saint Denis, où elle passait avec ses compagnes les vigiles du samedi au dimanche. Des clercs séculiers desservent cette église au XI° siècle. Plus tard, le roi Louis VII la donne aux moines de Saint-Martin-des-Champs en échange du prieuré de Montmartre, qui est attribué à des religieuses. Longtemps, il y eut dans un des côtés de la nef une petite paroisse à la nomination du prieur de Saint-Martin-des-Champs. De nombreux fripiers faisaient commerce devant cette église. Elle fut transférée en 1618 à l'église voisine de Saint-Symphorien. Son emplacement est occupé par l'Hôtel-Dieu.

Au chevet de Notre-Dame se trouvait Saint-Denis-du-Pas, sans doute du passage, ainsi nommée pour la distinguer de l’église précédente. On disait que saint Denis y avait souffert le supplice du gril. Un acte de 1148 la mentionne. Lors de la suppression de l'église Saint-Jean-le-Rond, au XVIII° siècle, elle avait recueilli le titre paroissial et le chapitre de celle-ci. Elle fut désaffectée en 1790 et démolie en 1813.

L'église Saint-Denis-de-la-Chapelle est elle aussi fort ancienne ; on suppose qu’elle a pris la place de cet oratoire à mi-chemin entre la Cité et le tombeau de saint Denis, où sainte Geneviève et ses compagnes s'arrêtaient pour passer la nuit. La paroisse date du XIII° siècle et Jeanne d’Arc s’y arrêta en 1429 ; la nef détruite par les Anglais a été reconstruite au XV° siècle par les Abbés de Saint-Denis, qui ont dédié l'église à leur patron.

Saint-Denis-du-Saint-Sacrement, à l’angle de la rue de Turenne et de la rue Saint-Claude, est plus récente. Sur l’emplacement de l’hôtel du comte de Turenne, vers 1684, on avait construit un couvent pour les Bénédictines du Saint-Sacrement qui fut supprimé en 1790. L’église fut rendue au culte en 1802. Rachetés par la ville, les bâtiments furent rasés (1823) et l’architecte Godde fut chargé de reconstruire une église qui fut consacrée le 19 avril 1835.

A Notre-Dame, saint Denis portant son chef figure entre deux anges, parmi les statues du portail occidental ; l'image est du siècle dernier, mais elle en remplace une autre du moyen âge, détruite par la Révolution. Au transept, contre le pilier gauche du chœur est un saint Denis en marbre blanc de Nicolas Coustou : un peu d'emphase dans le geste, mais il y a de la force, de la pureté, de la vie, l'image n'est pas indigne du héros. Le saint Denis agenouillé au chœur de l'église Saint-Jean-Saint-François vient de l'abbaye de Montmartre, il a été sculpté par Gaspard et Balthazar Marsy ; c'est peut-être en prières devant lui que Mlle. de Blosset, fondatrice, en 1636, de la communauté des Filles de Sainte-Geneviève, conçut qu'elle pouvait servir Dieu efficacement ailleurs que dans un cloître. Enfin, il existe à l'église Saint-Germain-l'Auxerrois un retable de la même époque où sont représentés les trois saints Denis, Rustique, Eleuthère, avec une vue du Martyrium de Montmartre ; la légende indique : « Ici est le lieu où saint Denis fut inhumé après son martyre en CCLXXII. »

Outre le célèbre saint Denys, fondateur de l'Église de Paris que saint Grégoire de Tours dit avoir été envoyé en Gaule sous l'empereur Dèce, et saint Denys d'Alexandrie dont on a parlé dimanche dernier, le sanctoral honore plusieurs autres personnages qui portent ce prénom orthographié avec un y ou avec un i : l'Aréopagite (fêté le 9 octobre) dont parlent les Actes des Apôtres et qui fut le premier évêque d'Athènes comme l'affirme Eusèbe de Césarée en rapportant saint Denys, évêque de Corinthe sous Marc-Aurèle ; un pape fêté au 26 décembre (258 + 268) ; un ancien martyr de Synnada en Phrygie fêté le 31 juillet ;  un martyr d'Héraclée, en Thrace, dont la fête est célébrée le 20 novembre ; un martyr percé de coups de lances à Pergé au II° siècle, fêté le 19 avril ; l'oncle de saint Pancrace, martyr à Rome en 304, fêté le 12 mai ; un martyr d'Alexandrie pendant la persécution de Dèce que l'on fête au 3 octobre ; un autre martyr décapité à Alexandrie que l'on fête au 14 février ; un martyr, né à Tripoli et décapité à Césarée de Palestine pendant la persécution de Dioclétien (24 mars 305) ; un martyr à Corinthe pendant la persécution de Dèce et de Valérien, fêté au 10 mars ; le premier évêque d'Augsbourg, martyrisé au IV° siècle, que l'on fête le 26 février ; un martyr dans la Petite Arménie que l'on fête le 8 février ; un évêque de Milan, exilé par les Ariens et mort en Cappadoce vers 361, fêté au 25 mai ; le sixième évêque de Vienne, fêté le 8 mai ; le bienheureux Denis Aïcon Foudgichima, serviteur du bienheureux jésuite Paul Navarro et martyrisé avec lui le jour de la Toussaint 1622, à Arima (Japon) ; le bienheureux carme Denys de la Nativité, martyrisé à Sumatra avec son confrère le bienheureux Thomas Rodriguez (29 novembre 1638) ; Denis-Claude Duval, prêtre de la paroisse parisienne de Saint-Etienne du Mont et bienheureux martyr de Septembre 1792 au séminaire Saint-Firmin


Prose du missel de Paris latin-français (publié en 1779)

Que toute l'Église prenne part à la joie que ressent la France d'avoir en saint Denis un père qui l'a engendrée en Jésus-Christ. Que Paris, illustre par son martyre, fasse sur tout éclater ses transports.

En ce jour nous célébrons le triomphe remporté par trois saints martyrs dont la protection fait la joie de cette ville et l'appui de tout le royaume.

Ces deux généreux athlètes, unis à leur père, méritent à juste titre notre souvenir et nos louanges. Mais saint Denis est particulièrement honoré dans l'église bâtie sous son invocation par nos rois.

Envoyé en France par le souverain Pontife pour y prêcher la foi, Denis ne craint point la fureur d'une nation idolâtre.

L'apôtre des Gaules choisit pour le lieu de ses premiers travaux Paris où le démon exerçait un empire absolu. Il y élève à Jésus-Christ un temple ; il y prêche de parole et d'exemple ; il y opère les miracles les plus éclatants.

Le peuple croit, l'erreur se dissipe, la foi s'augmente, et toute la ville bénit le nom du saint évêque. A cette nouvelle, l'Empereur entre en fureur et envoie Sisinnius. Il lui ordonne de conduire au supplice ce zélé pasteur des âmes, célèbre par sa foi, ses miracles et sa sainteté.

Le saint vieillard est aussitôt mis en prison, chargé de chaînes et cruellement fouetté ; mais les plus rudes tourments ne peuvent ébranler sa constance. La vue des travaux passés renouvelle le courage de ce généreux athlète ; il cherche, par de nouveaux combats, à mériter les récompenses éternelles.

Nourri de la chair vivifiante de l'Agneau qui s'est immolé pour le salut du monde, et fortifié par la puissance de son Dieu qu'il porte dans son coeur, ce saint homme s'empresse de sceller par l'effusion de son sang la foi qu'il a prêchée et qu'il a confirmée par une infinité de miracles.

Enfin ce généreux soldat de Jésus-Christ s'avance pour combattre et plein de courage il présente sa tête au bourreau et il reçoit avec intrépidité le coup qui consomme sa victoire.

Les deux fidèles compagnons de ses travaux le deviennent aussi de ses tourments : ces trois victimes consacrées à Dieu par un même martyre reçoivent la même couronne. Que la glorieuse mort de ces saints hommes nous remplisse de joie. Amen.

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/10/09.php

Jean-Guillaume Carlier  (1638–1675), Le Martyre de Saint Denis, copy of a painting in Brussels, Curtius Museum, LiègeBelgium


Saint Denis de Paris

Sanctus Dyonisius | Saint Denys

Fête: 9 octobre

BHL

Versions de sa vie

Bibliographie

Versions de sa vie

en latin:

Hilduin de Saint-Denis, Passio sancti Dionysii

Yves de Saint-Denis, Vita et passio sancti Dionysii

Iacopo da VarazzeLegenda aurea, ch. 149 (prose)

en français:

Boitbien, La vie de saint Denis

Jean de VignayLa legende des sains, ch. 148 (prose)

Jean Batallier, La legende doree, ch. 148 (prose)

Le mistaire de saint Denis

Versions anonymes françaises

Bibliographie

Généralités

Bossuat, Robert, « Traditions populaires relatives au martyre et à la sépulture de saint Denis », Le Moyen Âge, 62, 1956, p. 479-509.

Les Archives de littérature du Moyen Âge. 

SOURCE : https://www.arlima.net/ad/denis_de_paris_saint.html

Vue d'un détail du portail de la Vierge sur la façade ouest de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

View of a detail of the Virgin's portal on the west facade of Notre-Dame de Paris cathedral.

Saint Denis holding his head. Statue at the left portal of Notre Dame de Paris

Vue d'un détail du portail de la Vierge sur la façade ouest de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

View of a detail of the Virgin's portal on the west facade of Notre-Dame de Paris cathedral.


Saint Denis of Paris

Also known as

Denis of France

Dennis of…

Denys of…

Dionysius of…

Memorial

9 October

8 November as one of the Saints of the Diocese of Evry

Profile

Missionary to ParisFrance. First Bishop of Paris. His success roused the ire of local pagans, and he was imprisoned by Roman governorMartyred in the persecutions of Valerius with Saint Rusticus and Saint Eleutherius. Legends have grown up around his torture and death, including one that has his body carrying his severed head some distance from his execution site. Saint Genevieve built a basilica over his grave. His feast was added to the Roman Calendar in 1568 by Pope Saint Pius V, though it had been celebrated since 800. One of the Fourteen Holy Helpers.

Died

beheaded c.258 at Montmarte (= mount of martyrs)

his corpse was thrown in the River Seine, but recovered and buried later that night by his converts

relics at the monastery of Saint Denis

Canonized

Pre-Congregation

Patronage

against frenzy

against headaches

against hydrophobia

against migraines

against rabies

against strife

possessed people

France

ParisFrancearchdiocese of

ParisFrance, city of

CrotoneItaly

Representation

beheaded bishop carrying his severed head – the head sometimes wears its mitre, and there is often a vine growing over his neck

city

furnace

Additional Information

A Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Encyclopedia Americana

Encyclopedia Britannica

Golden Legend

Legends of the Fourteen Holy Helpers, by Father Bonaventure Hammer

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

books

1001 Patron Saints and Their Feast Days, by Australian Catholic Truth Society

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

Sacred and Legendary Art, by Anna Jameson

Saints and Their Attributes, by Helen Roeder

other sites in english

AnaStPaul

Catholic Culture

Catholic Harbor

Catholic Insight

Catholic Ireland

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Daily Prayers

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Franciscan Media

John Dillon

Regina Magazine

Saints Stories for All Ages

uCatholic

Weird CatholicSaint Denis’s Wonderful Taking Head

Wikipedia

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sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

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Abbé Christian-Philippe Chanut

La fête des prénoms

fonti in italiano

Martirologio Romano2005 edition

Santi e Beati

Santo del Giorno

Wikipedia

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“Saint Denis of Paris“. CatholicSaints.Info. 21 April 2024. Web. 4 October 2024. <https://catholicsaints.info/saint-denis-of-paris/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-denis-of-paris/

Jean-Guillaume Carlier (1638-1675), Martyrdom of Saint Denis: The beheaded bodies of Saint Rusticus and Eleutherius (collection Cabinet des estampes et des dessins de la ville de Liège, now part of the Musée des Beaux-Arts, Liège, Belgium)


St. Denis & Companions

The first mention we have of these three martyrs who died around 258 A.D. comes in the sixth century in the writings of Saint Gregory of Tours.

Denis (or Dionysius as he is also called) is the most famous of the three. Born and raised in Italy, he was sent as a missionary to Gaul (now France) circa 250 A.D. by Pope St. Clement along with five other bishops.

Denis made his base of missionary activity an island in the Seine near the Roman city of Lutetia Parisorium — what would become Paris. For this reason he is know as the first bishop of Paris and the Apostle of France. There he was captured by the Parisians along with St. Rusticus and St. Eleutherius. Later writers have referred to these as Denis’ priest and deacon, or his deacon and subdeacon, but we have no further information on them.

After a long imprisonment and several aborted executions, the three martyrs were beheaded with a sword and their bodies were thrown into the Seine river. Denis’ body was retrieved from the Seine by his converts and buried. The chapel that was built over his tomb grew into the abbey of Saint-Denis.

In the ninth century, Denis’ story and identity became fused and confused with Dionysius the Areopagite and Pseudo-Dionysius, but later scholarship has re-established his identity as a separate saint. St. Denis is pictured as he was martyred — headless (with a vine growing over the neck) and carrying his own mitred head.

Recognized since the time of St. Gregory as a special saint of Paris, Denis is the patron saint of France.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-denis/


Bedford Master  (fl. from 1405 until 1435), La Décollation de saint Denis, miniature extraite du Bréviaire de Louis de Guyenne, Ms.2, folio 364, circa 1413, illumination on parchment. Bibliothèque municipale de Châteauroux


Sts. Denis, Rusticus, and Eleutherius

Feastday: October 9

Patron: of France; Paris; against frenzy, strife, headaches, hydrophobia, possessed people, rabies

The first mention we have of these three martyrs who died around 258 A.D. comes in the sixth century in the writings of Saint Gregory of Tours.

Denis (or Dionysius as he is also called) is the most famous of the three. Born and raised in Italy, he was sent as a missionary to Gaul (now France) circa 250 A.D. by Pope St. Clement along with five other bishops.

Denis made his base of missionary activity an island in the Seine near the city of Lutetia Parisorium -- what would become Paris. For this reason he is know as the first bishop of Paris and the Apostle of France. There he was captured by the Parisians along with Rusticus and Eleutherius. Later writers have referred to these as Denis' priest and deacon, or his deacon and subdeacon, but we have no further information on them.

After a long imprisonment and several aborted executions, the three martyrs were beheaded with a sword and their bodies were thrown into the river. Denis' body was retrieved from the Seine by his converts and buried. The chapel that was built over his tomb grew into the abbey of Saint-Denis.

In the ninth century, Denis' story and identity became fused and confused with Dionysius the Areopagite and Pseudo-Dionysius, but later scholarship has re-established his identity as a separate saint.

Denis is pictured as he was martyred -- headless (with a vine growing over the neck) and carrying his own mitred head.

Recognized since the time of St. Gregory as a special saint of Paris, Denis is the patron saint of France.

SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=42


School of Swabia, Dionysius von Paris und Blasius von Sebaste,  panel and on softwood, 50,4 x 39,8, Museum of the Diocese of Rottenburg


St. Denis

Bishop of Paris, and martyr. Born in Italy, nothing is definitely known of the time or place, or of his early life. His feast is kept on 9 October. He is usually represented with his head in his hands because, according to the legend, after his execution the corpse rose again and carried the head for some distance. That, however, while still very young he was distinguished for his virtuous life, knowledge of sacred things, and firm faith, is proved by the fact that Pope Fabian (236-250) sent him with some other missionary bishops to Gaul on a difficult mission. The Church of Gaul had suffered terribly under the persecution of the Emperor Decius and the new messengers of Faith were to endeavour to restore it to its former flourishing condition. Denis with his inseparable companions, the priest Rusticus and the deacon Eleutherius, arrived in the neighbourhood of the present city of Paris and settled on the island in the Seine. The earliest document giving an account of his labours and of his martyrdom (Passio SS. Dionsyii, Rustici et Eleutherii), dating from the end of the sixth or the beginning of the seventh century and wrongly attributed to the poet Venantius Fortunatus, is interwoven with much legend, from which, however, the following facts can be gleaned.

On the island in the Seine Denis built a church and provided for a regular solemnization of the Divine service. His fearless and indefatigable preaching of the Gospel led to countless conversions. This aroused the envyanger and hatred of the heathen priests. They incited the populace against the strangers and importuned the governor Fescenninus Sisinnius to put a stop by force to the new teaching. Denis with his two companions were seized and as they persevered in their faith were beheaded (about 275) after many tortures. Later accounts give a detailed description of the confessors' sufferings. They were scourged, imprisoned, racked, thrown to wild beasts, burnt at the stake, and finally beheaded. Gregory of Tours simply states: "Beatus Dionysius Parisiorum episcopus diversis pro Christi nomine adfectus poenis praesentem vitam gladio immente finivit" (Hist. Franc. I, 30). The bodies of the three holy martyrs received an honourable burial through the efforts of a pious matron named Catulla and a small shrine was erected over their graves. This was later on replaced by a beautiful basilica (egregium templum) which Venantius celebrated in verse (Carm. I, ii).

From the reign of King Dagobert (622-638) the church and the Benedictine monastery attached to it were more and more beautifully adorned; the veneration of St. Denis became by degrees a national devotion, rulers and princes vying with one another to promote it. This development is due in no small degree to an error prevailing throughout the Middle Ages, which identified St. Denis of Paris with St. Dionysius the Areopagite, and with the Pseudo-Dionysius, the composer of the Areopagitic writings. The combining of these three persons in one was doubtless effected as early as the eighth or perhaps the seventh century, but it was only through the "Areopagitica" written in 836 by Hilduin, Abbot of Saint-Denis, at the request of Louis the Pious, that this serious error took deep root. The investigations of Launoy first threw doubt on the story and the Bollandist de Bye entirely rejected it. Hilduin was probably deceived by the same apocryphal Latin and Greek fictions. The possession of the Areopagitic writings (since 827 in Saint-Denis) strengthened his conviction of this truth. Historiographers of the present day do not dispute this point. All attempts of Darras, Vidieu, C. Schneider, and others to throw some light on the subject have proved fruitless.

Stiglmayr, Joseph. "St. Denis." The Catholic Encyclopedia. Vol. 4. New York: Robert Appleton Company, 1908. 10 Oct. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/04721a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Christine J. Murray.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/04721a.htm

Basilique Saint-Denis (France), tympan du portail du transept nord : la décollation de saint Denis et de ses compagnons Rustique et Éleuthère.

Basilica of St Denis, France, tympanum of the portal of the north transept : the beheading of saint Denis and of his companions Rustique and Eleutherius.

Decapitazione di San Dionigi e dei suoi compagni, Basilica di San Dionigi.


October 9

St. Dionysius, Bishop of Paris, and His Companions, Martyrs

From St. Greg. of Tours, Hist. Fran. l. 1, c. 30. The acts of their martyrdom extant in Bosquet, Eccl. Gallic. Hist. t. 2, p. 68, 73, were compiled from oral relations about the seventh century, those which were written by Massus, bishop of Paris, under Constantius Chlorus, almost contemporary, not being then extant. See Rivet, Hist. Littér. t. 4, p. 38, t. 1, part 1, p. 305, part 2, p. 49. Tillemont, t. 4, p. 443. Dom. Felibien, Hist. de l’Abbaie de St. Denys, anno 1707, folio. Append. p. 162. Du Bois, Hist. Eccl. Paris, t. 1. Orsi, l. 7, n. 4, t. 3, p. 141.

A.D. 272.

THE FAITH is said by some to have been planted in part of Gaul by St. Luke, and especially by St. Crescens, a disciple of St. Paul. The churches of Marseilles, Lyons, and Vienne were indebted for the light of the gospel to Asiatic or Grecian preachers, though they had received their mission and orders from the apostolic see of Rome. For Pope Innocent I. positively affirms 1 that no one had established churches in the Gauls, or in Spain or Africa, but persons who had been ordained bishops by St. Peter and his successors. The history of the martyrs of Lyons and Vienne, in 177, 2 proves the nourishing state of those churches in the second century. St. Irenæus very much advanced the faith in Gaul, and left many eminent disciples behind him, though two of the most illustrious among them, Caius and St. Hippolytus, left Gaul, and displayed their abilities and zeal in Italy and other foreign countries. Nevertheless, the light of the gospel did not spread its beams so early upon the remoter parts of Gaul, as is expressly affirmed by St. Sulpicius Severus, 3 and in the Acts of St. Saturninus. St. Germanus of Paris and seven other French bishops, in a letter to St. Radegondes, 4 say, that the faith having been planted in Gaul, in the very birth of Christianity, made its progress slowly till the divine mercy sent thither St. Martin in 360. Numerous churches, however, were established before that time in most parts of that country, by seven bishops sent thither by the bishop of Rome to preach the gospel. 5

Of all the Roman missionaries sent into Gaul, St. Dionysius carried the faith the furthest into the country, fixing his see at Paris, and by him and his disciples the sees of Chartres, Senlis, and Meaux were erected, 6 and shortly after, those of Cologne and others, which we find in a flourishing condition and governed by excellent pastors in the fourth century, witness St. Maternus of Cologne, &c. SS. Fuscian and Victoricus, Crispin and Crispinian, Rufinus and Valerius, Lucian of Beauvais, Quintin, Piaton, Regulus or Riticius of Senlis, and Marcellus are called disciples or fellow-labourers of St. Dionysius, and came from Rome to preach the name of Christ in Gaul. We are assured in the acts of the martyrdom of St. Dionysius that this zealous bishop built a church at Paris, and converted great numbers to the faith. A glorious martyrdom crowned his labours for the salvation of souls, and the exaltation of the name of Christ. He seems to have suffered in the persecution of Valerian in 272, though some moderns defer his death to the beginning of the reign of Maximian Herculeus, who resided chiefly in Gaul from the year 286 to 292. Ado calls the judge by whom he was condemned Fescenninus. The Acts of his Martyrdom, St. Gregory of Tours, Fortunatus, and the western Martyrologists inform us, that after a long and cruel imprisonment he was beheaded for the faith, together with Rusticus, a priest, and Eleutherius, a deacon. The Acts add, that the bodies of the martyrs were thrown into the river Seine, but taken up and honourably interred by a Christian lady named Catalla, not far from the place where they had been beheaded. The Christians soon after built a chapel over their tomb. In 469, through the pious exhortations of St. Geneviève, a church was raised upon the ruins of this chapel, which was a place of great devotion, much resorted to by pilgrims, as appears from the works of St. Gregory of Tours, in many places, by which it is clear that this church stood without the walls of the city, though very near them. By a donation of Clotaire II. it appears that here was then a religious community governed by an abbot. Dagobert, who died in 638, founded the great abbey in this place in which he was interred, and which has been for many ages the usual burial-place of the French kings. Pepin and his son Charlemagne were principal benefactors to this monastery, which was magnificently rebuilt by abbot Suger. The relics of SS. Dionysius, Rusticus, and Eleutherius are kept here in three silver shrines. 7 The miraculous cure of Pope Stephen II. in this church has been already related. 8 St. Dionysius of France is commonly called St. Denis, from the French Denys. A portion of his relics is said to be possessed by the abbey of St. Emmeran at Ratisbon. 9

Those apostolic pastors who converted so many nations to Christ were men filled with his Spirit, who regarded nothing but his glory, and acted and lived for him alone. Christ on earth never entertained any regard but for the glory of his Father, to whom he offered himself and his kingdom. Whoever becomes his minister, must, in like manner, have no aim, no intention but to advance the divine honour: for this he must be dead to the world, and have bid adieu to it, that is, to all desires of honours, applause, pleasures, riches, or any earthly goods whatever. Such a one sees nothing in this world which he hopes or desires; nothing that he much fears; he seeks no composition with it while he is engaged in the cause of his master; no threats or apprehensions of terror from its persecution can damp his courage in defending the honour of God, or cool his zeal for the salvation of souls.

Note 1. Ep. ad Victr. Conc. t. 2. p. 1245. [back]

Note 2. See June 2. [back]

Note 3. Sulpic. Sev. l. 2, p. 381. [back]

Note 4. Ap. S. Greg. Turon. l. 9, c. 39. [back]

Note 5. Their names are St. Trophimus of Arles, St. Gatin of Tours, St. Paul of Narbonne, St. Saturninus of Toulouse, St. Dionysius of Paris, St. Austremonius of Clermont, and St. Martialis of Limoges. St. Gregory of Tours, (Hist. Fr. l. 1, c. 28, p. 22, ed. Ruin.) quoting the Acts of the Martyrdom of St. Saturninus, places the mission of all these preachers together in the consulate of Decius and Gratus, that is, in the year 250. Hence Tillemont, Baillet, and some other critics pretend the faith in Gaul was chiefly confined to the territory of Lyons and Vienne till the middle of the third century: in which they are certainly mistaken. For the Acts of St. Saturninus fix only the mission of St. Saturninus in the aforesaid year, and it is certain that several of the rest came into Gaul a considerable time before him. (See this demonstrated by F. Pagi, ad ann. 255, n. 6. Ruinart in Acta Sancti Saturnini. Dom Dionysius of Ste. Marthe, Gallia Christ. Nova, t. 1, p. 520, &c.) That Marcianus who favoured the error of Novatian was bishop of Arles in the reign of Decius, is evident from St. Cyprian, (ep. 67, Pam. 68, ed. Oxon.) who mentions his colleagues or fellow-bishops in Gaul, and that he had then sat many years at Arles. St. Regulus was bishop of Arles before him, as appears from the ancient list of the bishops of that see, and from the sixty-seventh letter of St. Cyprian to St. Stephen. St. Trophimus preceded them both in that see, and must have preached in Gaul before St. Pothinus was bishop of Lyons, seeing Pope Zosimus testifies of St. Trophimus, that “from the fountain of his preaching all the Gauls received the streams of faith.” (Zosimus. ep. ad episc. Gall. apud Baron. ad ann. 417. Coutan, in Epist. Pontif. Rom. De Marca, De Primat. p. 169.) Though some think the church of Lyons, founded by the Asiatics or Greeks, may perhaps be excepted from this number; but nothing proves that St. Pothinus received not his orders at Arles or Rome; which the positive testimonies of St. Innocent I. and Zosimus seem clearly to evince. Arles being the metropolis of the first Roman province in Gaul, and the seat of the prefect of all Gaul, and afterwards of the prefect of the prætorium, till Maximian Herculeus, Constantius Chlorus. Cæsar, and some others made Triers for some time the imperial seat in the West, it was natural to presume that the first bishop established in Gaul should fix his residence at Arles. That St. Paul made St. Crescens first bishop of Vienne is maintained by De Marca, (Ep. ad Henric. Vales. Eusebii ed. Vales. præfixa,) Natalis Alexander, (Hist. Sæc. 1, diss. 16,) and Michael Lequien, but denied by Du Bois, (Hist. Eccl. Paris, t. 1, p. 7,) and others; the testimony of St. Epiphanius, (Hær. 51,) upon which that assertion is built, being very ambiguous.

The popular traditions of several churches in Gaul, which pretend they were founded by some of the apostles, or make their first bishops the immediate disciples of the apostles, are such that no stress can be laid on any of them, as Dionysius of Ste. Marthe, (Gallia Christian. Nova, t. 1, Præf. et p. 510,) Rivet, (Hist. Littér. t. 1, p. 304, &c.) and F. Longueval (Hist. de l’Eglise Gallic. t. 1, Diss. Prælim. Prop. 1 et 3,) confess. It cannot nevertheless be doubted but the faith had taken root in Gaul about the time of the apostles, seeing it was in a flourishing condition at Lyons in the second century, and had penetrated into Britain. and St. Irenæus urges against the heretics the tradition of the churches of Gaul. Germany, Egypt, and the East, all planted by the apostles. (l. 1, c. 10.) Tertullian says, that the faith flourished in the different nations of the Gauls, &c. (Tert. adv. Judæ, c. 7.) Dionysius of Ste. Marthe (Gallia Christian. Nova, t. 1,) demonstrates the same of that early period, though the churches there were not yet numerous, except about Arles, Marseilles, Lyons, and Vienne. Ado says St. Trophimus was made bishop of Arles by St. Paul. As St. Trophimus was bishop before the mission of St. Saturninus in 250, so it is not improbable that also some others of the five above-mentioned bishops came into Gaul before him, though the assertion of St. Gregory of Tours seems to show that several of them arrived together about that time. St. Gatian of Tours is expressly said to have been sent by St. Fabian, who sat from the year 236 to 250. That St. Dionysius of Paris, St. Saturninus, St. Austremonius, and St. Martialis were sent about the same time, and by the same pope, is what the testimony of St. Gregory of Tours confirms, and Tillemont and other judicious modern French historians look upon as certain. The peace which the church enjoyed under Philip was favourable to so numerous a mission. Some other missionaries were sent from Rome after these seven, as St. Peregrinus, first bishop of Auxerre, and St. Genulphus of Cahors, sent by St. Sixtus II. in 237, (ib. p. 108,) and probably several others, says Rivet. (Hist. Littér. t. 1, p. 309.) But the greatest part of the rest of the episcopal sees in Gaul were founded by the disciples of the first seven Roman missionaries. Thus Rivet doubts not but St. Julian of Mans and the first bishop of Angers were disciples of St. Gatian of Tours. [back]

Note 6. Gallia Christ. Nova, t. 1, p. 521. Rivet, t. 1, p. 308. [back]

Note 7. Montmartre or Mons Martyrum is a place anciently consecrated to the memory of these martyrs, who are said by some to have been there beheaded, and at first buried before their bodies were removed to the place where the abbey now stands; but it is the opinion of many judicious critics that the bodies of these martyrs were buried from the beginning upon the spot where the abbey was founded. (See Dom Felibien, Hist. de l’Abbaie de St. Denys, and Gallia Christ. Nova; Lebeuf, Diss. t. 2. p. 10.) Taillot, in his Recherches Critiques, Historiques, et Topographiques, an. 1772, 4to., on the first quarter, called The City, thinks this first chapel could not have stood where the abbey stands; for it cannot be imagined that St. Genevieve, a tender virgin, should so often frequent it by night had it been two leagues distant. He thinks this first chapel of St. Denis joined or was near the cathedral, according to the custom of those times. Whence the cathedral has always honoured him among its patrons. St. Genevieve persuaded the people to build a chapel under his invocation on the spot where the abbey was afterwards founded. This abbey being plundered by the Normans and destroyed, the citizens built a chapel under his name in the city, probably where the church of S. Denis de Chartre is situated. Some moderns pretend this to have been the place of his prison. But we are informed by St. Gregory of Tours, (l. 8, c. 33,) that the public prison of Paris was near the western gate; it was burnt down in 585, and transferred to the place near which this church stood: from which neighbourhood it was called S. Denis de Parisiaco Carcere, as was also the church of St. Symphorian’s in the same quarter, De Carcere. On this hill of Montmartre the idols of Mars and Mercury were worshipped before the conversion of the Gauls: whence it is called Mons Martis. [back]

Note 8. See Note on the life of St. Boniface, B. M. t. 6, p. 82. [back]

Note 9. The bull of Leo IX. produced at Ratisbon in favour of their pretended possession of the whole remains of St. Denis, of which Possinus disputes at large, is proved by Launoy and M. Valois to be counterfeit. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume X: October. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/091.html



Legends of the Fourteen Holy Helpers – Saint Dionysius, Bishop and Martyr

Legend

When Saint Paul the Apostle, in the year of Our Lord 51, came to Athens to preach the Gospel, he was summoned to the Areopagus, the great council which determined all religious matters. Among the members of this illustrious assembly was Dionysius. His mind had already been prepared to receive the good tidings of the Gospel by the miraculous darkness which overspread the earth at the moment of Our Lord’s death on the cross. He was at that time at Heliopolis, in Egypt. On beholding the sun obscured in the midst of its course, and this without apparent cause, he is said to have exclaimed: “Either the God of nature is suffering, or the world is about to be dissolved.” When Saint Paul preached before the Areopagus in Athens, Dionysius easily recognized the truth and readily embraced it.

The Apostle received him among his disciples, and appointed him bishop of the infant Church of Athens. As such he devoted himself with great zeal to the propagation of the Gospel. He made a journey to Jerusalem to visit the places hallowed by the footsteps and sufferings of our Redeemer, and there met the Apostles Saint Peter and Saint James, the evangelist Saint Luke, and other holy apostolic men. He also had the happiness to see and converse with the Blessed Virgin Mary, and was so overwhelmed by her presence that he declared, that if he knew not Jesus to be God, he would consider her divine.

The idolatrous priests of Athens were greatly alarmed at the many conversions resulting from the eloquent preaching of Dionysius, and instigated a revolt against him. The holy bishop left Athens, and, going to Rome, visited the Pope, Saint Clement. He sent him with some other holy men to Gaul. Some of his companions remained to evangelize the cities in the south, while Dionysius, with the priest Rusticus and the deacon Eleutherius continued their journey northward as far as Lutetia, the modern Paris, where the Gospel had not yet been announced. Here for many years he and his companions labored with signal success, and finally obtained the crown of martyrdom on Oct. 9, 119. Dionysius was beheaded at the advanced age of 110 years.

The spot where the three martyrs Dionysius, Rusticus, and Eleutherius suffered martyrdom, is the well-known hill of Montmartre. An ancient tradition relates that Saint Dionysius, after his head was severed from his body, took it up with his own hands and carried it two thousand paces to the place where, later, a church was built in his honor. The bodies of the martyrs were thrown into the river Seine, but taken up and honorably interred by a Christian lady named Catulla not far from the place where they had been beheaded. The Christians soon built a chapel on their tomb.

Saint Dionysius was not only a great missionary and bishop, but also one of the most illustrious writers of the early Church. Some of his works, which are full of Catholic doctrine and Christian wisdom, are still extant, and well worthy of a convert and disciple of Saint Paul, whose spirit they breathe.

Lesson

The apostolic men like Saint Dionysius, who converted so many to Christ, were filled with His spirit, and acted and lived for Him alone. They gave their lives to spread His religion, convinced that the welfare of individuals and nations depends upon it.

On religion depends the security and stability of all government and of society. Human laws are too weak to restrain those who disregard and despise the law of God. Unless a man’s conscience is enlightened by religion and bound by its precepts, his passions will so far enslave him, that the impulse of evil inclinations will prompt him to every villainy of which he hopes to derive an advantage, if he can but accomplish his purpose secretly and with impunity.

True religion, on the contrary, insures comfort, peace, and happiness amid the sharpest trials, safety in death itself, and after death the most glorious and eternal reward in God. How grateful, therefore, must we be to the men who preached the true religion amid so many difficulties, trials, and persecutions; and also to those who preach it now, animated by the same spirit. And how carefully should we avoid all persons, books, and periodicals that revile and calumniate our holy Faith, and attempt its subversion!

Prayer of the Church

O God, who didst confer on Thy blessed servant Dionysius the virtue of fortitude in suffering, and didst join with him Rusticus and Eleutherius, to announce Thy glory to the heathens, grant, we beseech Thee, that following them, we may despise, for the love of Thee, the pleasures of this world, and that we do not recoil from its adversities. Through Christ our Lord. Amen.

– from Mary, Help of Christians, and the Fourteen Saints Invoked as Holy Helpers, by Father Bonaventure Hammer

SOURCE : https://catholicsaints.info/legends-of-the-fourteen-holy-helpers-saint-dionysius-bishop-and-martyr/


Roman School, XVIIth century. An episode from the life of Saint Denis, oil on canvas, unframed, 107.3 x 93.5


Golden Legend – Saint Denis

Here followeth the Life of Saint Denis, and first of his name.

Denis is as much to say as hastily fleeing, or Denis is said of dia, which is as much to say as two, and nysus, which is to say lift up, for he was lifted up after two things, that is, after the body and after the soul. Or Denis may be said of Diana, that is Venus, the goddess of beauty, and of sios, that is to say God, as who saith, he is fair to God; or as some say he is said of Dionisia, that is, after Isidore, a precious stone black, which is good against drunkenness. He was hasty in fleeing the world by perfect renunciation. He was lift up by contemplation of things within forth, he was fair to God by beauty of virtues. He profited to sinners against drunkenness of vices, and he had many names tofore his conversion, for he was called Areopagita, for the street that he dwelled in. He was called Theosophus, that is to say wise to God. Also of the wise men of Greece, he is said unto this day Pterigiontuvrani, that is to say, the wing of heaven, for he flew marvellously with the wing of spiritual understanding into heaven. Also he was said Macarius, that is, blessed. Also he was said of his country lonicus. Ionica, as saith Papias, is one of the languages of Greeks. Or Ionices be said a manner of round pillars. Or Ionicum is said a foot of versifying which hath two syllables short and twain long. By which he is showed that he was wise and knowing God by inquisition of things privy and hid, wing of heaven by love of things celestial, and blessed by possession of everlasting goods. By other things it is showed that he was a marvellous rhetorician by eloquence, a sustainer and a bearer up of the church by doctrine, short to himself by humility, and long to others by charity. Saint Austin saith in the eighth book of the City of God that Ionique is a kind of philosophers, Italian, which be towards Italy, and lonian which be of the parts of Greece, and because that Denis was a sovereign philosopher he was named Ionicus. And Methodius of ConstantinopIe indited his life and his passion in Greekish tongue, and Anastasius in Latin, which was a writer of the Bible of the church of Rome, as Hincmar, bishop of Rheims, saith.

Of Saint Denis.

Saint Denis Areopagite was converted to the faith of Jesu Christ of Saint Paul the apostle. And he was called Areopagite of the street that he dwelled in. And in that street called Areopage was the temple of Mars, for they of Athens named every street of the gods that they worshipped in the same, and that street that they worshipped in the god Mars, they called Areopage, for Areo is to say Mars, and pagus is a street, and where they worshipped Pan, they named Panopage, and so of all other streets. Areopage was the most excellent street, because that the noble men haunted it, and therein were the scholars of the arts liberal, and Denis dwelled in that street, which was a right great philosopher. And forasmuch as the plant of wisdom of the deity was in him he was called Theosophus, that is to say, knowing God. And one Apollophanes was his fellow in philosophy. There were also Epicureans, which said that all felicity of man was in only delight of the body. And Stoics, which held opinion that it was in the only virtue of courage. And then on the day of the passion of our Lord when darkness was upon the universal world, the philosophers that were at Athens could not find in causes natural the cause of that darkness. And it was no natural eclipse, for the moon was then from the sun, and was fifteen days old, and so was in a perfect distance from the sun, and nevertheless an eclipse taketh not away the light in the universal parts of the world, and it may not endure three hours long. And it appeareth that this eclipse took away all the light, by that which Saint Luke saith that, our Lord suffered in all his members; and because that the eclipse was in Heliopolis, in Egypt, and Rome and in Greece. And Orosius saith that it was in Greece, and in the end of Asia the less, and saith that when our Lord was nailed to the cross there was a right great trembling and earthquave through the world. The rocks were cut asunder, and the mountains cloven, right great floods fell in many parts, more than they were wont to do, and that day, from the sixth hour unto the ninth hour, the sun lost his sight throughout all the lands of the universal world. And in that night there was no star seen in all Egypt, and this remembereth Denis to Apollophanes, saying in his epistle: The world was dark commonly of obscurity of darkness, and after the only diameter returned purged, and when he had found that the sun might not suffer such heaviness, and that we may not have knowledge in our courage, ne understand yet the mystery of this thing by our conning and wisdom. And, O Apollophanes, mirror of doctrine, what shall I say of these secrets and hid things? I attribute and put them to thee as to a mouth divine, and not as to understanding ne speech human. To whom he said: O good Denis, these be the mutations of divine things, and in the end it is signified all along, the day and the year of the annunciation that Paul our Doctor said to our deaf ears, and by the signs that all men cried, which I remembered, I have found the very truth and am delivered from the leash of falseness. These be the words of Denis that he wrote in his epistle to Polycarp, and to Apollophanes, saying: We were, we twain, at Heliopolis, and we saw the moon of heaven go disordinately, and the time was not convenable. And yet again from the ninth hour unto evensong time, at the diameter of the sun established above all natural ordinance, that eclipse we saw begin in the east and coming unto the term of the sun. After that returning again, and not purged of that default, but was made contrary after the diameter. Then Denis and Apollophanes went to Heliopolis in Egypt by desire to learn astronomy. And after, Denis returned again. That the said eclipse took away the light from the universal parts of the world, it appeareth that Eusebius witnesseth in his chronicles, which saith that he hath read in the dictes of the Ethnicians that there was in Bithynia, which is a province of Asia the less, a great earth shaking, and also the greatest darkness that might be, and also saith that in Nicene, which is a city of Bithynia, that the earth trembling threw down houses. And it is read in Scholastica Historia that the philosophers were brought to this, that they said that: The God of nature suffered death, or else the ordinance of nature in this world was dissolved, or that the elements lived, or the God of nature suffered, and the elements had pity on him. And it is said in another place, that Denis saith: This night signified that the new very light of the world should come. And they of Athens made unto this God an altar, and set this title thereupon: This is the altar of the God unknown. And on every altar of their gods the title was set above in showing to whom that altar was dedicated, and when the Athenians would make their sacrifice unto this unknown God, the philosophers said: This God hath no need of none of our gods, but let us kneel down tofore him and pray unto him devoutly, for he requireth not the oblations of beasts but the devotions of our courages. And after, when the blessed Saint Paul came to Athens, the Epicurean philosophers and Stoics disputed with him. Some of them said: What will this sower of words say? And others said that he seemed a shower of new gods that be devils. And then they brought him into the street of the philosophers, for to examine their new doctrine, and they said to him: Bringest thou any new tidings? We would know what thou hast brought to us. For the Athenians entended to none other thing but to hear some new things. And then when Saint Paul had beholden all their altars he saw among them the altar of God unknown, and Paul said: Whom honour ye that ye know not, him show I to you to be very God that made heaven and earth. And after, he said to Denis, whom he saw best learned in divine things: Denis, what is he, that unknown God? And Denis said: He is verily a God which among gods is not showed, but to us he is unknown, and to come into the world and to reign without end. And Paul said: Is he a man only, or spirit? And Denis said: He is God and man but he is unknown, because his conversation is in heaven. Then said Saint Paul: This is he that I preach, which descended from heaven, and took our nature human, and suffered death and arose again the third day.

And as Saint Denis disputed yet with Saint Paul, there passed by adventure by that way a blind man tofore them, and anon Denis said to Paul: If thou say to this blind man in the name of thy God: See, and then he seeth, I shall anon believe in him, but thou shalt use no words of enchantment, for thou mayst haply know some words that have such might and virtue. And Saint Paul said: I shall write tofore the form of the words, which be these: In the name of Jesu Christ, born of the virgin, crucified and dead, which arose again and ascended into heaven, and from thence shall come for to judge the world: See. And because that all suspicion be taken away, Paul said to Denis that he himself should pronounce the words. And when Denis had said those words in the same manner to the blind man, anon the blind man recovered his sight. And then Denis was baptized and Damaris his wife and all his meiny, and was a true christian man and was instructed and taught by Saint Paul three years, and was ordained bishop of Athens, and there was in predication, and converted that city, and great part of the region, to christian faith. And it is said that Saint Paul showed to him that he saw when he was ravished into the third heaven, like as Saint Denis saith and showeth in divers places, whereof he speaketh so clearly of the hierarchies of angels, and of the orders and of the dispositions and offices of them, so that it is not supposed that he learned of any other, but only of him that was ravished into the third heaven, and had seen all things. He flourished by the spirit of prophecy like as it appeareth in an epistle that he sent to John the Evangelist, in the isle of Patmos, to which he was sent in exile, whereas he prophesied that he should come again, saying thus: Enjoy thou verily beloved, very wonderful and to be desired, right well beloved, thou shalt be let out from the keeping tbat thou hast in Patmos, and shalt return unto the land of Asia, and thou shalt make there the following of thy good God,and the good works of him, and shalt deliver them to them that shall come after thee. And, as it is seen and showed in the book of the names divine, he was at the dying of the blessed Virgin Mary. And when he heard that Peter and Paul were imprisoned at Rome under Nero, he ordained a bishop under him, and came for to visit them. And when they were martyred and passed to God, and Clement was set in the see of Rome, after a certain time he was sent of the said Clement into France, and he had in his company Rusticus and Eleutherius, and then he came with them to Paris and converted there much people to the faith, and did do make many churches, and set in them clerks of divers orders. And then he shone by so great heavenly grace that, when the bishops of the idols moved by strife the people against him, and the people came for to destroy him, anon as they had seen him they left all their cruelty, and kneeled down at his feet, where they had so great dread that they fled away from him for fear.

But the devil which had envy, and saw every day his power minished and destroyed, and that the church increased and had victory of him, moved Domitian the emperor in so great cruelty that he made a commandment that whosomever might find any christian man, that he should constrain them to do sacrifice or torment them by divers torments. And then he sent the provost Fescennius of Rome to Paris against the christian men. And found there the blessed Denis preaching, and made him cruelly to be beaten, bespit and despised, and fast to be bounden with Rusticus and Eleutherius, and to be brought tofore him: And when he saw that the saints were constant and firm in the acknowledging of our Lord, he was much heavy and sorrowful. Then came thither a noble matron, which said that her husband was foully deceived of these enchanters, and then anon the husband was sent for, and he abiding in the confession of our Lord, was anon put to death. And the saints were beaten cruelly of twelve knights, and were straightly bounden with chains of iron, and put in prison. The day following, Denis was laid upon a gridiron, and stretched all naked upon the coals of fire, and there he sang to our Lord saying: Lord thy word is vehemently fiery, and thy servant is embraced in the love thereof. And after that he was put among cruel beasts, which were excited by great hunger and famine by long fasting, and as soon as they came running upon him he made the sign of the cross against them, and anon they were made most meek and tame. And after that he was cast into a furnace of fire, and the fire anon quenched, and he had neither pain ne harm. And after that he was put on the cross, and thereon he was long tormented, and after, he was taken down and put into a dark prison with his fellows and many other christian men. And as he sang there the mass and communed the people, our Lord appeared to him with great light, and delivered to him bread, saying: Take this, my dear friend, for thy reward is most great with me. After this they were presented to the judge and were put again to new torments, and then he did do smite off the heads of the three fellows, that is to say, Denis, Rusticus, and Eleutherius, in confessing the name of the holy Trinity. And this was done by the temple of Mercury, and they were beheaded with three axes. And anon the body of Saint Denis raised himself up, and bare his head between his arms, as the angel led him two leagues from the place, which is said the hill of the martyrs, unto the place where he now resteth, by his election, and by the purveyance of God. And there was heard so great and sweet a melody of angels that many of them that heard it believed in our Lord. And Laertia, wife of the foresaid provost Lubrius, said that she was christian, and anon she was beheaded of the wicked felons, and was baptized in her blood, and so died.

And Virbius his son, which was a knight at Rome under three emperors, came afterward to Paris and was baptized, and put himself in the number of the religious. And the wicked paynims doubted that the good christian men would bury the body of Rusticus and Eleutherius, and commanded that they should be cast into the river Seine. And a noble woman bade them to dine that bare them, and whilst they dined, this lady took away the bodies and buried them secretly in a field of hers, and after, when the persecution was ceased, she took them thence, and laid them honourably with the body of Saint Denis. And they suffered death about the year of our Lord four score and sixteen, under Domitian. The years of the age of Saint Denis four score and ten.

On a time when Regulus the holy bishop sang mass at Arles, and rehearsed the names of the apostles in the canon, he added and joined thereto the blessed martyrs Denis, Rusticus, and Eleutherius, which so said, many supposed that they yet lived, and marvelled why he so rehearsed their names in the canon. And they so wondering, there appeared upon the cross of the altar three doves sitting, which had the names of the saints marked and written on their breasts with blood, which diligently beholding, they understood well that the saints were departed out of this world. And Hincmar, bishop of Rheims, saith in an epistle which he sent to Charles that, this Denis that was sent into France was Denis Areopagite as afore is said, and the same saith Johannes Scotus in an epistle to Charles, lest by the reason of the counting of the time should be said against, as some would object. About the year of our Lord eight hundred and thirty-two, in the time of Louis, king of France, the messengers of Michael, emperor of Constantinople, among other things, brought to Louis, son of Charles le Grand, the books of Saint Denis of the hierarchy of the angels, translated out of Greek into Latin, and were received with great joy, and that same night were nineteen sick men healed in his church.

About the year of our Lord six hundred and forty-three, like as it is contained in a chronicle, Dagobert, king of France, which reigned long tofore Pepin, began to have from his childhood great reverence to Saint Denis, for when he doubted in that time the ire of his father Clothair, he fled anon to the church of Saint Denis. And when this holy king was dead, it was showed in a vision unto a holy man that, the soul of him was ravished to judgment, and that many saints accused him that he had despoiled their churches. And as the wicked angels would have had him to the pains, the blessed Denis came thither, and by him he was delivered at his coming, and escaped from the pains, and peradventure the soul returned to the body and did penance. King Clovis discovered the body of Saint Denis not duly, and brake the bone of his arm and ravished it away covetously, and anon he became out of his mind. Then let us worship Almighty God in his saints, that we, by their merits, may amend ourselves in this wretched life, that we may after this life come into his sempiternal bliss in heaven. Amen.

SOURCE : https://catholicsaints.info/golden-legend-saint-denis/

Léon Bonnat  (1833–1922), Le martyre de saint Denis, circa 1880, Panthéon


Images of Medieval Art and Architecture

Saint Denis

General Information

Name

Latin- Sanctus Dionysius

Italian- San Dioisio or Dionigi

French- Saint Denis

Saint's Day -October 9

Patron Saint of France

Text from Sacred and Legendary Art by Anna Jameson Third Editon: London, 1911

Headings added and references to Renaissance art deleted by Jane Vadnal.

Conflation of Dionysius and Denis

THE legend which confounds Dionysius the Areopagite with St. Denis of France (bishop of Paris in the third century) will not bear any critical remark or investigation ; but as it is that which presents itself everywhere in Art, I give it here as it was popularly received.

Life of Dionysius

Dionysius was an Athenian philosopher, who, for his great wisdom in heavenly things, was named Theosoplius, and, being a judge of the Areopagus, was also called the Areopagite. He traveled into Egypt to study astrology under the priests of that country. Being at Heliopolis with his companion, the philosopher Apollophanes, and studying together the courses of the stars, they beheld the heavens darkened, and there was darkness over the heaven and earth for three hours ; and Dionysius was much troubled in spirit, not knowing what this might signify. He knew not then, though he afterwards learned, that this was the darkness which fell upon the earth in the same hour that the Redeemer died for our sins,- the darkness which preceded the dawning of the true light. And on these things did Dionysius meditate continually. Some time after his return to Athens, St. Paul arrived there, and preached to the people: and he preached to them THE UNKNOWN GOD. Dionysius listened with wonder, and afterwards he sought Paul, and asked him concerning this unknown God. Then Pan, explained all the mysteries of the Christian religion, and Dionysius believed, and was baptized in the faith. The apostle ordained him priest, and lie became the first bishop of Athens.

Among, the writings attributed to this great saint are certain letters, in which he tells us that he traveled to Jerusalem to pay a visit to the holy Virgin, and that he was struck with admiration and wonder to behold the glory which shone around her, and dazzled by the glorious company of angels which continually attend upon her. Also the same Dionysius tells us that he was present at her death and burial, and he has recorded the names of the apostles who were also present on that occasion.

Mission to France

Afterwards he returned to Athens, and thence traveled into Italy and France, and having joined Paul at Rome, he attended him to his martyrdom. After that he was sent by Pope Clement, the successor of Peter, to preach the Gospel in the kingdom of France. And Clement gave him for his companions, to aid him in his labors, a priest, whose name was Rusticus, and a deacon, who was called Eleutherius.

St. Denis (for so the French afterwards called him) arrived at Paris, the capital of that country, an exceedingly great and rich city, full of inhabitants, and well provided with all the good things of this earth ; the skies were bright, and the lands fertile it seemed to Dionysius another Athens. So lie resolved to fix his residence there, and to teach these people, who were learned, and happy and rich in all things but those which concerned their salvation, the way of truth and righteousness. Therefore Dionysius preached to them the Gospel, and converted many. Moreover, he sent missionaries to all the provinces of France, and even into Germany.

Martyrdom

Now you can easily believe that these things were particularly displeasing to Satan, that enemy of the human race. He stirred up many of the nobles and others against the good bishop, and certain of their emissaries accused him to the Emperor Trajan; but others say it was the Emperor Domitian, and that this wicked emperor dispatched the proconsul Fescennius from Rome to Paris with orders to seize St. Denis, and throw him into prison, together with his companions, Rusticus and Eleutherius. The prefect ordered them to be brought before him, and, finding that they persisted in denying and contemning his gods, he commanded that they should be dragged forth to death; and being come to the place of execution, Dionysius knelt down, and raising, his hands and his eyes to Heaven ,recommended himself to God, and Rusticus and Eleutherius responded with a loud amen. Then the venerable and holy prelate Dionysius aid to the executioner, ' Do thine office;' and he, being diligent, in a few minutes struck off all their heads, and left them there, as was usual, to be devoured by the wild beasts. But the Lord did not forget his servants, nor was it his will that their holy remains should be dishonored ; therefore he permitted a most stupendous miracle, namely, that the body of Dionysius rose up on its feet, and, taking up his head in his hands, walked the space of two miles, to a place called the Mount of Martyrs (since called Montmartre), the angels singing,hymns by the way. Many were converted by this great miracle, particularly Lactis, the wife of Lubritis, who, having declared herself a Christian, was also beheaded.

Early worship of St. Denis

The bodies of St. Denis, of St. Eleutherius, and St. Rusticus were buried afterwards on this spot, and the first person who raised a church to their honor was St. Genevive assisted by the people of Paris. In the reign of King Dagobert the holy relics were removed to the Abbey of St. Denis. The saint became the patron saint of the French monarchy, his name the war-cry of the French armies. The famous oriflamme - the standard of France-was the banner consecrated upon his tomb. About the year 754, Pope Stephen II., who had been educated in the monastery of St. Denis, transplanted his native saint to Rome, and, from this period the name of St. Denis has been known and venerated through all Europe. In the time of Louis le Debonnaire (A.D. 814), certain writings, said to be those of Dionysius the Areopagite, were brought to France, and then it became a point of honor among the French legendary writers to prove their St. Denis of Paris identical with the famous convert ,the disciple of St. Paul; in which they have so far succeeded, that in sacred Art it has become difficult to consider them as distinct persons.

Saint Denis in Art

The popular effigies of St. Denis, those which are usually met with in the French and German prints, in the Gothic sculpture and stained glass of the French churches, represent him in his episcopal robes, carrying his head in his hand; sometimes, while he wears his own mitered head, he carries also a head in his hand, which I have heard sneered at, as adding the practical blunder of the two beads to the original absurdity of the story : but the fact is, that in both instances the original signification is the same, the attribute of the severed head expresses merely martyrdom by decapitation, and that the martyr brings his head an offering to the Church of Christ. Such figures appear to have suggested the legends of several headless saints promulgated to gratify the popular taste for marvels and miracles.

Devotional figures of St. Denis are not common in the Italian schools, and in these I recollect no instance in which he is without his head....

Subjects from the life of St. Denis are very common as a series, in the sculpture and stained glass of the French cathedrals, and in the modern restorations of the Cathedral of St. Denis : one of the finest in the grand window in the Cathedral al Chartres. The separate pictures and prints from his legendary story are principally confined to the French school.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20100421111448/http://vrcoll.fa.pitt.edu/medart/texts/saints/Jameson/AJ-SLA-Denis.html

Saint Denis of Paris, fresco on intonaco, circa 1400, 90 x 93, Albenga Cathedral (Cattedrale di San Michele Arcangelo, Duomo di Albenga), province of Savona, LiguriaItaly. Seat of the Diocese of Albenga-Imperia.[1]


San Dionigi e compagni Vescovo e martiri

9 ottobre

- Memoria Facoltativa

Secondo la tradizione, fu il primo vescovo di Parigi, inviato in Gallia dal Papa Fabiano nel 250. Subì il martirio insieme a Rustico ed Eleuterio. Le sue reliquie sono custodite nella Basilica che Santa Genoveffa fece erigere nel 495. Accanto ad essa nel secolo VII sorse la celebre abbazia che da lui prese il nome. (Mess. Rom.)

Etimologia: Dionigi = consacrato a Dioniso (è il dio Bacco)

Emblema: Bastone pastorale, Palma

Martirologio Romano: Santi Dionigi, vescovo, e compagni, martiri: si tramanda che san Dionigi sia giunto in Francia inviato dal Romano Pontefice e, divenuto primo vescovo di Parigi, morì martire nelle vicinanze di questa città insieme al sacerdote Rustico e al diacono Eleuterio.

S. Dionigi è citato in vari importanti documenti tutti datati intorno al V-VI secolo; come la ‘Vita di s. Genoveffa’ ove si dice che la santa verso il 475 costruì a Parigi la chiesa di s. Dionigi; lo storico-poeta Venanzio Fortunato, morto verso il 600, anch’egli annota nei suoi scritti la chiesa di s. Dionigi e un’altra esistente a Bordeaux; s. Gregorio di Tours (m. 594) nella sua ‘Historia Francorum’ racconta di Dionigi e il suo martirio. 

Stranamente in questi antichi autori mancano notizie per i compagni di martirio e di apostolato di Dionigi vescovo, cioè Rustico prete ed Eleuterio diacono; i loro nomi compaiono per la prima volta nel secolo VI-VII nel ‘Martirologio Geronimiano’. 

La prima ‘passio’ latina si ha nell’VIII secolo e posiziona al I secolo la venuta in Gallia di Dionigi e compagni, ma una seconda e terza ‘passio’ del IX sec. hanno creato un alone di leggenda intorno alla sua figura. Fu identificato con Dionigi l’Areopagita, convertito da s. Paolo e questa versione andò avanti per parecchio tempo, riportata peraltro in tanti documenti e codici; ma poi altri autorevoli testi e studi successivi hanno definitivamente divise le due figure, che si celebrano distintamente il 3 ottobre per l’Areopagita e il 9 ottobre per Dionigi di Parigi. 

La versione più accreditata, lo indica come mandato da Roma insieme agli altri due compagni, ad evangelizzare nel III secolo, la Gallia, divenendo primo vescovo di Parigi che allora si chiamava Lutezia, organizzatore della prima comunità cristiana sulla Senna, e martire nel 270. 

Resta il mistero del silenzio per tre secoli sulle figure di Eleuterio e Rustico, alcuni studiosi affermano che è usanza nel nominare una chiesa, di dire solo il nome del titolare principale; altri fanno l’ipotesi che Dionigi porta il nome del dio Dionisius che fra gli altri epiteti ha anche Eleutherius cioè Libero e inoltre esso era un dio che simboleggiava la natura, sempre percorrendo campi e foreste, quindi un nume rustico, da qui Rusticus. 

Con la confusione che ha distinto la storia dei nomi dei santi più antichi, si può supporre che non di compagni si tratti, ma di aggettivi, questo spiegherebbe il silenzio così lungo. 

Dionigi a causa delle leggende che l’hanno confuso con l’altro Dionigi l’Areopagita, si è portato con sé, tradizioni, culto e raffigurazioni, provenienti da quel periodo. 

Così egli è raffigurato in tante chiese con statue, vetrate, bassorilievi, miniature, lezionari, pale d’altare, dipinti, in buona parte da solo, in vesti episcopali, spesso con la testa mozzata fra le mani; dopo l’VIII secolo è raffigurato anche insieme ad Eleuterio e Rustico. 

L’iconografia è ricchissima, testimonianza della diffusione del culto a Parigi ed in tutta la Francia e poi nelle Colonie, essa rappresenta con dovizie di particolari, il processo davanti al governatore Sisinnio, il supplizio della graticola con le fiamme, la santa Comunione ricevuta da Gesù Cristo mentre era in carcere, soprattutto il martirio mediante decapitazione o rottura del cranio, avvenuta a Montmartre e con Dionigi che cammina da lì al luogo della sepoltura, con la testa portata da se stesso con le mani.

Il nome Dionigi e la variante francese Denis e Denise, è di ampia diffusione, mentre Dionisio e Dionisia è molto raro.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/29450

Voir aussiSaint Denis: The Iconography : https://www.christianiconography.info/denis.html