Henri Bellechose (fl. 1415–1440) /
Jean Malouel (circa 1370–1415), The Crucifixion of Jesus and episodes from
the life of Saint Denis / Last Communion and Martyrdom of Saint Denis,1416, tempera and gold on canvas and on panel, 162 x 211,
Louvre
Museum, which shows the martyrdom of both Denis and his companions Eleutherius
and Rustique
Saint Denis de Paris
et ses compagnons,
martyrs à Paris (IIIème s.)
Denis et ses compagnons, Eleuthère et Rustique, martyrs à Paris.
Le Patron de Paris et de la Seine-St Denis fut le premier évêque de la capitale de la France. Il meurt martyr vers 250 ou 270 et est enseveli là où s'élève la basilique de Saint Denis. C'est tout ce qu'on sait de lui avant le IXe siècle. Le récit parle également de ses deux compagnons Eleuthère, le prêtre, et Rustique, le diacre, ainsi que du portement de tête du saint après sa décapitation depuis Montmartre jusqu'à St Denis. Les faits sont les suivants: Le nom de saint Denis apparaît vers 520 dans "la Vie de Sainte Geneviève" qui témoigne de la dévotion de la sainte envers l'évêque martyr, son père dans la foi. Elle obtint du clergé parisien l'érection d'une église sur sa tombe au "vicus Catulliacus" situé à huit kilomètres au nord de la Seine, l'actuelle basilique Saint Denys, rue Catullienne. Elle se rendait également et souvent dans une église de la Cité dont il était le titulaire. Un demi-siècle plus tard, le martyrologe hieronymien mentionne la déposition de saint Denis et de ses compagnons au 9 octobre et saint Venance Fortunat atteste la diffusion de son culte jusqu'à Bordeaux. Dans les mêmes années, l'historien Grégoire de Tours raconte que vers 250, le pape de Rome avait envoyé Denis en Gaule avec six autres évêques pour y porter l'Évangile. Celui-ci se fixa à Lutèce où il ne tarda pas à être mis à mort. On pense en effet qu'il subit le martyre sous la persécution de Dèce (250) ou de Valérien (258). Près de la basilique où reposait le premier évêque de Paris, une abbaye fut fondée au VIIe siècle et elle devint prestigieuse grâce aux largesses royales depuis Dagobert. Elle contribua au rayonnement de son saint patron en le dotant d'une merveilleuse légende. A partir de 835, Hilduin, abbé du monastère, se mit en effet à propager en Occident un récit selon lequel Denis de Paris ne ferait qu'un même personnage avec Denys l'Aréopagite, converti par saint Paul. Ce Denys l'Aréopagite serait lui-même l'auteur des célèbres ouvrages de théologie attribués à Denys le Mystique. L'obscur et courageux fondateur de l'Église de Paris devenait, ainsi et pour des siècles, un grand de la sainteté.
Vers 250, Denys est envoyé par le pape en Gaule avec six autres évêques missionnaires. Il s’établit à Paris dont il devient le premier évêque et y subit le martyre par le glaive. On le représente en général portant sa tête décapitée, signe que la tête du Christ ne peut être séparée de son corps, l'Église... (saint Denys, premier évêque de Paris)
D’après Grégoire de Tours, le premier évêque de Paris est un missionnaire venu d’Orient, au nom grec: Denis, accompagné du prêtre Rusticus et du diacre Eleuthère, vers l’an 250... (diocèse de Paris)
Mémoire de saint Denis, évêque, et de ses compagnons, martyrs. Selon la
tradition, saint Denis fut envoyé en Gaule avec six autres compagnons par le
pape de Rome vers 250, et, devenu premier évêque des Parisiens, il subit le
martyre avec le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, sans doute sous la
persécution de Valérien, en 258.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1985/Saint-Denis-de-Paris.html
Jean Bourdichon (1457–1521), Page du manuscrit enluminé des Horae ad usum Parisiensem, (Livre d'Heures à l'usage des Parisiens) dit aussi "Heures de Charles VIII". Circa 1475. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits. Latin 1370, folio 212 verso. Le folio présenté illustre Saint Denis, patron de Paris, qui se rend sur le site où sera construite la basilique Saint-Denis, portant sa tête dans ses mains, après sa décapitation. Denys de Paris, aurait été le premier évêque de Lutèce (Paris), martyrisé avec ses compagnons Rustique et Éleuthère pendant la persécution de Valérien
Saint Denis et ses
Compagnons
Martyrs
(vers l'an 117)
D'après une très
respectable tradition, saint Denis, évêque de Paris, au 1er siècle, est bien
cet illustre Athénien converti par l'Apôtre des nations. Il sacrifia la gloire,
la fortune, l'amitié, tout dans ce monde, pour prêcher l'Évangile. Formé à
l'école du grand Apôtre, doué d'une rare intelligence, il devait par sa
science, ses écrits, ses vertus, qui lui ont fait donner le nom d'homme céleste
et divin, devenir l'une des premières gloires du christianisme naissant.
Après avoir gouverné
quelques temps l'Église d'Athènes en qualité d'évêque, il prit avec lui le
prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, traversa la mer et vint à Rome, où il
se présenta au Pape saint Clément pour évangéliser les peuples qu'il lui
assignerait. Le saint Pape l'envoya, avec un groupe de prédicateurs
apostoliques, à la conquête spirituelle des Gaules.
Confiant à quelques-uns
de ses disciples plusieurs parties de cette vaste contrée, il s'avança jusqu'à
Paris, qui alors s'appelait encore Lutèce. Il y entra du côté de la porte Saint-Jacques,
avec ses deux premiers compagnons, et parla si éloquemment des mystères du
christianisme, qu'il convertit dès l'abord une foule de païens; plusieurs
chapelles furent construites, l'Évangile faisait des progrès rapides, quand le
démon suscita une terrible persécution contre ce nouveau culte, qui menaçait de
tout envahir.
Denis, âgé de plus de
cent ans, donna l'exemple de la fermeté dans les supplices, et son courage
fortifia celui de sa chrétienté au berceau; ni la prison, ni les fouets, ni le
feu, n'ébranlèrent sa constance. Attaché à une Croix il y prêcha le grand
mystère de la Rédemption du monde; enfin, après avoir eu le bonheur de célébrer
le Saint Sacrifice de la Messe dans sa prison, devant ses compagnons de
supplice, consolé par l'apparition du Sauveur, il eut la tête tranchée, avec
une foule de chrétiens, au lieu qui porte le nom de Montmartre, ou
Mont-des-Martyrs. Dieu permit qu'après l'exécution son corps se leva de
lui-même, pour porter sa tête entre ses mains, à deux lieues de là, au lieu
appelé Saint-Denis, en souvenir de ce fait mémorable.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_denis_eveque_et_ses_compagnons.html
Master
of Sir John Fastolf, Saint Denis Holding His Head, circa 1430. Tempera colors,
gold leaf, and ink on parchment, 12.1 x 9.2. Getty
Center. Saint Denis, the first bishop of Paris, was beheaded in that city
in the year 250. According to legend, angels accompanied him as he carried his
own head from the place of execution to his chosen burial site, where later the
church of Saint Denis was built just outside of Paris. Dressed in his bishop's
garments, the saint is depicted with two haloes--one behind his severed head
and a second behind the stump of his neck. This feature reflects medieval notions
about the incorruptibility of saintly remains--the body does not decompose
after death.
By including two haloes, the artist emphasizes Saint Denis's presence in each part
of his body and the sanctity of his physical remains.
Saints Denis, évêque,
Rustique et Eleuthère, martyrs
Depuis l’inscription au
calendrier de St Jean Léonardi en 1940, St Denis et ses compagnons ne sont plus
que commémorés dans l’Eglise universelle. En France, dans beaucoup de diocèses,
on dit la messe suivante en rajoutant les oraisons de St Jean Léonardi.
Martyrs au IIIème siècle.
Ste Geneviève fit construire une basilique sur leur tombeau vers 475. Au IXème
siècle se propagea la légende selon laquelle Denis de Paris, Denis l’Aréopagite
et Denis le mystique seraient le même personnage.
Leçons des Matines (avant
1960)
Quatrième leçon. Denis,
Athénien et membre de l’Aréopage, était un personnage versé en toutes sortes de
sciences. On rapporte qu’étant encore imbu des erreurs du paganisme, il
remarqua que le soleil s’éclipsa, contrairement aux lois ordinaires, le jour où
notre Seigneur fut crucifié, et qu’il s’écria : « Ou c’est le Dieu de la nature
qui souffre, ou c’est la destruction de la machine du monde qui s’annonce. »
Lorsque saint Paul, venu à Athènes et conduit à l’Aréopage, eut expliqué la
doctrine qu’il prêchait, affirmant que le Seigneur Jésus-Christ était
ressuscité et que tous les morts reviendraient à la vie, Denis crut en
Jésus-Christ et, avec lui, beaucoup d’autres.
Cinquième leçon. Baptisé
par l’Apôtre, il se vit confier l’administration de l’Église d’Athènes et,
comme il était ensuite venu à Rome, le Pape saint Clément l’envoya prêcher
l’Évangile dans les Gaules. Le Prêtre Rustique et le Diacre Éleuthère
l’accompagnèrent jusqu’à Paris, où, ayant converti un grand nombre d’infidèles,
Denis fut, pour ce motif, battu de verges avec ses compagnons, par ordre du
préfet Fescennius. N’en continuant pas moins de prêcher la foi chrétienne, il
fut saisi de nouveau, jeté sur un gril au-dessus d’un brasier, et endura encore
plusieurs autres supplices avec ceux qu’il s’était associé.
Sixième leçon. Ces divers tourments, tous trois les subirent courageusement et avec joie. Denis, qui était âgé de plus de cent ans, eut enfin la tête tranchée, ainsi que Rustique et Éleuthère, le septième jour des ides d’octobre. On rapporte de ce saint Évêque, qu’il prit dans ses mains sa tête coupée, et la porta l’espace de deux mille pas. Il a composé des ouvrages admirables et vraiment célestes sur les Noms divins, la Hiérarchie céleste et ecclésiastique, la Théologie mystique, et quelques autres écrits.
SOURCE : http://www.introibo.fr/09-10-Sts-Denis-eveque-Rustique-et
Hald
Kirke:Kalkmaleri,biskophelgen, Sankt Dionysius af Paris
Hald
Church, Denmark:Fresco, bishop saint, Saint Denis of
Paris
Saint Denis, Évêque de Paris
Saint Denis, Évêque de
Paris, au Ier siècle, quoiqu’une certaine critique prétende le nier, est bien
cet illustre Athénien converti par l’Apôtre des nations, saint Paul. Il
sacrifia la gloire, la fortune, l’amitié, tout dans ce monde, pour prêcher
l’Évangile. Formé à l’école du grand Apôtre, doué d’une rare intelligence, il
devait par sa science, ses écrits, ses vertus, qui lui ont fait donner le nom
d’homme céleste et divin, devenir l’une des premières gloires du Christianisme
naissant.
Après avoir gouverné
quelque temps l’Église d’Athènes en qualité d’Évêque, il prit avec lui le
prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, traversa la mer et vint à Rome, où il
se présenta au pape saint Clément pour évangéliser les peuples qu’il lui
assignerait.
Le saint Pape l’envoya,
avec un groupe de prédicateurs apostoliques, à la conquête spirituelle des
Gaules. Confiant à quelques-uns de ses disciples plusieurs parties de cette
vaste contrée, il s’avança jusqu’à Paris, qui alors s’appelait encore Lutèce.
Il y entra du côté de la porte Saint-Jacques, avec ses deux premiers
compagnons, et parla si éloquemment des mystères du Christianisme, qu’il
convertit dès l’abord une foule de païens ; plusieurs chapelles furent
construites, l’Évangile faisait des progrès rapides, quand le démon suscita une
terrible persécution contre ce nouveau culte, qui menaçait de tout envahir.
Saint Denis, âgé de plus
de cent ans, donna l’exemple de la fermeté dans les supplices, et son courage
fortifia celui de sa Chrétienté au berceau ; ni la prison, ni les fouets, ni le
feu, n’ébranlèrent sa constance.
Attaché à une croix, il y prêcha le grand mystère de la Rédemption du monde ; enfin, après avoir eu le bonheur de célébrer le saint Sacrifice de la Messe dans sa prison, devant ses compagnons de supplices, consolé par l’apparition du Sauveur, il eut la tête tranchée, avec une foule de Chrétiens, vers l’an 117, saint Sixte Ier étant pape et Hadrien empereur romain, au lieu qui porte le nom de Montmartre, ou Mont-des-Martyrs.
Dieu permit qu’après l’exécution son corps se levât de lui-même, pour porter sa tête entre ses mains, à deux lieues de là, au lieu appelé Saint-Denis, en souvenir de ce fait mémorable.
Late
Gothic statue of Saint Denis, limestone, formerly polychromed (Musée
de Cluny)
SAINT DENYS
Denys veut dire qui fuit
avec force. Il peut venir de dyo, deux, et nisus, élévation, élevé en
deux choses, savoir quant au corps et quant à l’âme. Ou bien il vient
de Dyana, Vénus, déesse de la beauté, et de syos, Dieu, beau devant
Dieu. Selon d'autres il viendrait de Dyonisia, qui est, d'après Isidore,
une pierre précieuse de couleur noire servant contre l’ivresse. En effet saint
Denys s'est empressé de fuir le monde avec une parfaite abnégation ; il a été
élevé à la contemplation des choses spirituelles, beau aux yeux de Dieu par
l’éclat de ses vertus, fort contre l’ivresse du vice à l’égard des
pécheurs. (1) Avant sa conversion il eut plusieurs prénoms: On
l’appela l’Aréopagite, du lieu de sa demeure; Théosophe, qui veut dire instruit
dans les sciences divines. Jusqu'à ce jour les sages de la Grèce
l’appellent pterugion tou ouranou, qui veut dire aile du ciel,
pour avoir pris son vol vers le ciel sur l’aile de l’intelligence spirituelle.
On l’appela encore Macarius, qui signifie heureux; Ionique du nom de sa
patrie. L'Ionique, dit Papios, est un dialecte grec, ou bien encore c'est un genre
de colonnes. Ionique, d'après le même auteur, est une mesure d'un pied qui
contient deux brèves et deux longues. On voit par là que saint Denys fut
instruit dans la connaissance de Dieu en se livrant à l’investigation des
choses cachées ; il fut l’aile du ciel en contemplant les choses célestes, et
bienheureux par la possession des biens éternels. Par le reste, on voit qu'il
fut un rhéteur merveilleux en éloquence, le soutien de l’Eglise par sa
doctrine, bref par son humilité et long par sa charité envers les autres.
Cependant saint Augustin dit au VIIIe Livre de la Cité de Dieu que
l’Ionien est une école philosophique Il distingue deux écoles savoir l’Italique
qui doit son nom à l’Italie et l’Ionienne qui le doit à la Grèce. Or, parce que
saint Denys était un philosophe éminent, il est appelé Ionien par antonomase
(2). Sa vie et son martyre ont été écrits en grec par Méthode de
Constantinople, et traduits en latin par Anastase, bibliothécaire du siège
apostolique, d'après ce que dit Hincmar, évoque de Reims. (Ep. XXIII, à
Charles, empereur.)
Denys l’aréopagite fut
converti à la foi de J.-C. par l’apôtre saint Paul. On l’appelle aréopagite du
quartier de la ville où il habitait. L'aréopage était le quartier de Mars,
parce qu'il y avait un temple dédié à ce Dieu. Les Athéniens donnaient aux
différentes parties de la ville le nom du dieu qui était honoré; ainsi celle-ci
était appelée Aréopage parce que Ares est un des noms de Mars : ainsi le
quartier où Pan était adoré se nommait Panopage, et ainsi des autres. Or,
l’Aréopage était le quartier le plus remarquable, puisque c'était celui de la
noblesse et des écoles des arts libéraux. C'était donc là que demeurait Denys
très grand philosophe, qui, à raison de sa science et de la connaissance
parfaite qu'il avait des noms divins, était surnommé Théosophe, ami de Dieu. Il
y avait avec lui Apollophane, philosophe qui partageait ses
idées. Là se trouvaient aussi les Epicuriens qui faisaient consister le bonheur
de l’homme dans les seules voluptés du corps, et les stoïciens qui le plaçaient
dans les vertus de l’esprit. Or, le jour de la passion de Notre-Seigneur, au
moment que les ténèbres couvrirent la terre entière, les philosophes d'Athènes
ne purent trouver la raison de ce prodige dans les causes naturelles. En effet
cette éclipse ne fut pas naturelle, parce que la lune n'était pas alors dans la
région du soleil, tandis qu'il n'y a d'éclipse que quand il y a interposition
de la lune et du soleil. Or, c'était le quinzième jour de la lune, et par
conséquent elle était tout à fait éloignée du soleil; en outre l’éclipse ne
prive pas de lumière toutes les contrées du monde, et elle ne peut durer trois
heures. Or, cette éclipse priva de lumière toutes les parties de la terre, ce
qui est positif par ce que dit saint Luc, et parce que c'était le Seigneur de
l’univers qui souffrait, enfin parce qu'elle fut visible à Héliopolis en Égypte, à Rome, en Grèce et dans l’Asie-Mineure. Elle eut lieu à Rome ; Orose
l’atteste quand il dit (3) : « Lorsque le Seigneur fat attaché au gibet, il se
fit dans l’univers un très grand tremblement de terre ; les rochers se
fendirent, et plusieurs des quartiers des plus grandes villes s'écroulèrent par
cette commotion extraordinaire. Le même jour, depuis la sixième heure, le
soleil fut entièrement obscurci, une nuit noire couvrit subitement la terre, en
sorte que l’on put voir les étoiles dans tout le ciel en plein jour
ou plutôt pendant cette affreuse nuit. » Elle eut lieu en Égypte, et saint
Denys en fait mention dans une lettre à Apollophane : « Les astres
furent obscurcis par les ténèbres qui répandirent un brouillard épais; ensuite
le disque solaire dégagé repartit. Nous avons pris la règle de Philippe
d'Arridée, et après avoir trouvé, comme du reste c'était chose fort connue, que
le soleil ne devait pas être éclipsé, je vous dis : et Sanctuaire de science
profonde, voici encore un mystère que vous ne connaissez pas. O vous qui êtes
le miroir de science, Apollophane, qu'attribuez-vous à ces secrets?» A
quoi vous m’avez répondu plutôt comme un dieu que comme un homme : « Mon
bon Denys, la perturbation est dans les choses divines.» Et quand saint
Paul, aux lèvres duquel nous étions suspendus, nous fit connaître le jour et
l’année du fait que nous avions noté, ces signes, qui étaient manifestes, nous
en firent ressouvenir ; alors j'ai rendu les armes à la vérité, et je me suis
débarrassé des liens de l’erreur. » Il fait encore mention de cet événement
dans l’épître à Polycarpe où il dit ce qui suit en parlant de soi et
d'Apollophane * : « Tous deux nous étions à Héliopolis, quand à mon grand
étonnement, nous vîmes la lune se placer en avant du soleil (ce n'était point
l’époque de la conjonction). Nous l’avons vue de nouveau à la neuvième heure,
elle s'éloigna du soleil et vint surnaturellement se remettre de
manière qu'elle se trouvât diamétralement opposée à cet astre.
Nous avons vu l’éclipse
commencer à l’Orient, atteindre jusqu'au bord occidental du disque du soleil,
pour revenir ensuite; nous avons vu la décroissance et la réapparition de la lumière,
non dans la même partie du soleil, mais dans un sens diamétralement
opposé. » C'était l’époque où saint Denys avec Apollophane était allé
à Héliopolis en Égypte, dans le but d'étudier l’astrologie. Il en revint dans
la suite. Cette éclipse eut lieu aussi en Asie, comme l’atteste Eusèbe dans sa
chronique, où il assure avoir lu dans les écrits des païens, qu'à cette époque,
il se fit en Bithynie, province de l’Asie-Mineure, un grand tremblement de
terre, et la plus grande éclipse de soleil qu'il y ait jamais eu, et qu'à la
sixième heure, le jour s'obscurcit au point qu'on vit les étoiles du ciel ; et
qu'à Nicée; ville de la Bithynie, le tremblement de terre renversa tous les
édifices. Enfin, d'après ce qu'on lit dans l’Histoire scholastique, les philosophes
furent amenés à dire que le Dieu de la Nature souffrait. On lit encore ailleurs
qu'ils s'écrièrent : « Ou bien l’ordre de la nature est bouleversé, ou les
éléments nous trompent, ou le Dieu de la nature souffre, et les éléments
compatissent à sa douleur. » On lit aussi en un autre endroit que Denys s'écria
: « Cette nuit, que nous admirons comme une nouveauté, nous indique la venue de
la lumière véritable qui éclairera le monde entier. » Ce fut alors que les
Athéniens érigèrent a ce Dieu un autel où fut placée cette inscription. « Au
Dieu inconnu », car à chacun des autels, on mettait une inscription indiquant à
qui il était dédié. Quand on voulut lui offrir des holocaustes et des victimes,
les philosophes dirent : « Il n'a pas besoin de nos biens, mais vous fléchirez
le genou devant son autel, et vous lui adresserez vos supplications, il ne
réclame pas qu'on lui offre des animaux, mais la dévotion de l’âme. » Or, quand
saint Paul fut venu à Athènes, les philosophes épicuriens et les stoïciens
discutaient avec lui. Quelques-uns disaient : « One veut dire ce discoureur ? »
Les autres : « Il semble 'qu'il prêche de nouveaux dieux. » Alors ils le
menèrent au quartier des philosophes afin d'y examiner cette nouvelle doctrine,
et on lui dit : « Vous nous dites certaines choses dont nous n'avons pas encore
entendu parler; nous voudrions donc bien savoir quelles elles sont. » Or, les
Athéniens passaient tout leur temps à dire et à entendre dire quelque chose de
nouveau. Mais quand saint Paul eut vu, en passant, les autels des dieux, et
entre autres celui du Dieu inconnu, il dit à ces philosophes : « Ce Dieu que
vous adorez sans le connaître, je viens vous l’annoncer comme le vrai Dieu qui
a créé le ciel et la terre. » Ensuite il dit à saint Denys qu'il voyait être le
plus instruit dans les choses divines : « Denys, quel est ce Dieu inconnu? » «
C'est lui, répondit Denys, le vrai Dieu, dont l’existence n'a pas encore été
démontrée comme celle des autres divinités; il nous est inconnu et caché; c'est
celui qui doit venir dans le siècle futur et qui doit régner éternellement. »
Paul lui dit : « Est-il homme ou seulement esprit? » « Il est Dieu et homme,
répondit Denys, mais il n'est inconnu que parce qu'il vit dans les cieux. »
Saint Paul reprit : « C'est lui que je prêche ; il est descendu des
cieux, a pris une chair, a souffert la mort et est ressuscité le troisième
jour. » Denys discutait encore avec Paul quand vint à passer devant eux un
aveugle ; aussitôt l’Aréopagite dit à Paul : « Si tu dis à cet aveugle au nom de
ton Dieu : « Vois », et qu'il voie, aussitôt je croirai; mais ne te sers pas de
paroles magiques ; car tu pourrais bien en savoir qui eussent cette puissance.
Je vais te prescrire moi-même les paroles dont tu te serviras. Tu lui diras
donc en cette teneur : « Au nom de J.-C. né d'une vierge, crucifié, mort, qui
est ressuscité et est monté au ciel, vois. » Alors pour écarter tout soupçon,
saint Paul dit à Denys de proférer lui-même ces paroles. Et quand Denys eut dit
en cette formule à l’aveugle de voir, aussitôt cet homme recouvra la vue. De
suite Denys avec sa femme Damarie et toute sa famille reçut le
baptême et la foi. Il fut pendant trois ans instruit par saint Paul et ordonné
évêque d'Athènes, où il se livra à la prédication et convertit à la foi en J.-C.
la ville et une grande partie du pays.
On dit que saint Paul lui
révéla ce qu'il avait vu quand il fut ravi au troisième ciel; saint Denys
lui-même semble l’insinuer dans plusieurs endroits : Aussi en traitant des
hiérarchies des Anges, de leurs chœurs, de leur emploi et de leur ministère, il
s'exprime avec tant de sagesse et de clarté que vous croiriez qu'il n'a pas
appris ces choses d'un autre, mais plutôt qu'il a été ravi lui-même jusqu'au
troisième ciel pet qu'il y a vu tout ce qu'il en écrit. Il fut honoré du don de
prophétie, comme on peut s'en assurer par l’épître qu'il adressa à saint Jean
l’évangéliste relégué en exil dans l’île de Pathmos : il prédit à l’apôtre
qu'il en sortira, quand il s'exprime ainsi : « Réjouissez-vous, le plus fidèle et
le plus tendre des amis, vous serez relâché de la prison de Pathmos, et vous
reviendrez en Asie ; vous y imiterez le Dieu bon, et vous ferez part de vos
mérites à ceux qui- viendront après vous. » Il assista à la dormition (4) de la
sainte Vierge Marie; ce qu'il paraît insinuer dans son livre des Noms
divins (chap. III). Quand il apprit que saint Pierre et saint Paul étaient
emprisonnés à Rome par l’ordre de Néron, il mit un évêque à sa place et vint
les visiter. Après leur martyre consommé, saint Clément, qui fut le chef de
l’Église, le fit partir quelque temps après pour la France, en lui associant
Rustique et Eleuthère. Il fut envoyé à Paris où il convertit beaucoup de
personnes à la foi, y éleva plusieurs églises et y plaça des clercs de différents
ordres.
Telle était la grâce
céleste qui brillait en lui que souvent les prêtres des idoles soulevèrent
contre lui le peuple qui, plus d'une fois, accourait en armes pour le perdre ;
mais, dès qu'il l’avait va, il perdait sa férocité, et se jetait à ses pieds,
ou bien encore la frayeur s'emparait de lui et il prenait la fuite dès que le
saint paraissait. Cependant le diable jaloux, voyant que tous les jours son
champ se rétrécissait et que l’Église triomphait par de nombreuses conversions,
excita Domitien à une cruauté telle que cet empereur porta un ordre de forcer à
sacrifier ou de faire mourir dans les supplices chaque chrétien qu'on
trouverait. Le préfet Fescennius envoyé de Rome à Paris contre les
chrétiens, trouva saint Denys qui prêchait au peuple; aussitôt il le fit
saisir, souffleter, conspuer, moquer et lier avec des courroies très rudes et
comparaître par devant lui avec saint Rustique et saint Eleuthère. Or,
comme les saints persistaient à confesser Dieu devant le préfet, voici
qu'arriva une daine noble prétendant que son mari Lisbius avait été
honteusement trompé par ces magiciens. On envoie chercher cet homme au plus
vite et il, est mis à mort en confessant Dieu avec persévérance ; quant aux
saints ils sont- flagellés par douze soldats : après quoi on les charge de
lourdes chaînes et on les jette en prison. Le lendemain saint Denys est étendu
nu, sur un gril de fer, sous lequel brûlait un feu violent, et là il chantait
ainsi les louanges du Seigneur : « Votre parole est éprouvée très parfaitement
par le feu, et votre serviteur l’aime uniquement. (Ps. CXVIII.) » On le
retire pour. le jeter en pâture à des bêtes d'autant plus féroces qu'on les
avait laissées plusieurs jours sans manger. Mais quand elles coururent pour se
précipiter sur lui, il leur opposa le signe de la croix et les rendit très
douces. On le jeta ensuite dans une fournaise; mais, au lieu de lui nuire, le
feu s'éteignit. On l’en fit sortir et on le renferma en prison avec ses
compagnons ainsi qu'un grand nombre de fidèles. Comme il y célébrait la messe,
au moment de la communion du peuple, Notre-Seigneur J.-C. lui apparut environné
d'une immense lumière ; puis il prit le pain et lui dit : « Prenez ceci, mon
cher, parce que votre plus grande récompense est d'être avec moi. » Après quoi
ils furent amenés au juge qui les livra à de nouveaux supplices; on trancha à
coups de hache, devant l’idole de Mercure, la tête des trois confesseurs de la
Trinité. Aussitôt le corps de saint Denys se leva, et sous la conduite d'un
ange, et précédé par une lumière céleste, il porta sa tête entre les bras,
l’espace de deux milles, depuis l’endroit qu'on appelle le Mont des Martyrs
jusqu'à celui que, par là providence de Dieu, il choisit pour'), reposer. Or,
les Anges firent entendre là des, accords si mélodieux, que, parmi le grand
nombre de ceux qui entendirent et crurent en J.-C., Laërtia, femme
de Lisbius, dont il a été parlé plus haut, cria qu'elle était chrétienne.
Elle fut décapitée à l’instant et mourut baptisée dans son sang. Son fils Vibius,
resta au service militaire à Rome sous trois empereurs; ensuite il revint à
Paris où il reçut le baptême et fut admis au nombre des religieux. Comme les
infidèles craignaient que les chrétiens n'ensevelissent les corps de saint
Rustique et de saint Eleuthère, ils les firent jeter dans la Seine.
Mais une dame noble
invita les porteurs à un repas, et, pendant qu'ils mangeaient, elle déroba
furtivement les corps des saints, et les fit ensevelir en secret dans un champ
qui lui appartenait. Plus tard, quand la persécution eut cessé, elle les en
retira, et les réunit avec honneur au corps de saint Denys. Ils souffrirent
sous Domitien, l’an du Seigneur 96. Saint Denys était âgé de 90 ans. — Vers
l’an du Seigneur 815, du temps du roi Louis, des ambassadeurs de Michel, empereur
de Constantinople apportèrent, entre autres présents, à Louis, fils de
Charlemagne, les livres de saint Denys, sur la hiérarchie, traduits du grec en
latin : ils furent reçus avec joie et dix-neuf malades furent guéris cette
nuit-là même dans l’église du saint(5). — Comme saint Rieul célébrait
la messe à Arles, il ajouta après les noms des apôtres ces mots : « Les martyrs
saints Denys, Rustique et Eleuthère. » Il fut bien étonné, d'avoir, sans y
penser, prononcé leurs noms dans le Canon, car il croyait que les serviteurs de
Dieu vivaient encore: mais pendant qu'il en était dans l’admiration, il vit
trois colombes posées sur la croix de l’autel, et portant sur leur poitrine les
noms des saints martyrs écrits en lettres de sang. Quand il les eut regardées
avec attention, il comprit que les saints avaient quitté leur corps
(6). — Vers l’an du Seigneur 614, Dagobert, roi des Francs (d'après
une chronique (7)) qui régna longtemps après Pépin, eut dès l’enfance une
grande vénération pour saint Denys; et chaque fois qu'il avait à redouter la
colère de Clotaire, son père, il s'enfuyait à l’église du saint. Il monta sur
le trône et après sa mort, un saint homme eut une, vision dans laquelle il lui
fut montré que l’âme de Dagobert ayant été conduite au jugement, beaucoup de
saints lui reprochèrent d'avoir dépouillé leurs églises. Déjà les mauvais anges
voulaient la traîner en enfer, quand se présenta saint Denys qui intervint en
sa faveur, la délivra et lui épargna le châtiment. Peut-être se fit-il que
son âme revint animer son corps, et qu'il fit pénitence(8). — Le roi Clovis
découvrit, avec trop peu de respect, le corps de saint Denys, lui cassa l’os du
bras et s'en empara; mais bientôt après il fut pris de folie. — Hincmar, évêque
de Reims, dit dans une lettre adressée à Charles, que ce Denys qui fut envoyé
en France fut Denys l’Aréopagite, comme il a été rapporté ci-dessus. Jean Scot
assure la même chose dans une épître à Charles il se pourrait bien que le
calcul que l’on ferait des années ne le contredise en ce point, comme
quelques-uns ont voulu en faire un sujet d'objection.
(1) Sur saint Denys,
consulter l’abbé Darboy dans son introduction aux ouvres de ce saint;
— Honorius d'Autun, Speculum ecclesiae, etc.
(2) Figure de rhétorique,
qui substitue un nom commun à un nom propre.
(3) Voyez saint
Thomas, IIIe part., quest. XLIV, art. 2, où ce passage de saint Denys
est expliqué avec beaucoup de soin.
(4) C'est le mot dont on
s'est servi longtemps. pour exprimer la mort de la Sainte Vierge. Voyez la
légende de l’Assomption
(5) Hilduin; Vie de
saint Denys, c. IV.
(6) Un médaillon d'une
ancienne verrière de l’église de Saint-Denys reproduit ce miracle.
(7) Hélinand, même année.
(8) Voici sur ce fait
étrange une note de Ciaconius sur la vie du pape Donus, par
Anastase le Bibliothécaire : « Sous le pontificat du pape Donus,
mourut Dagobert, 18e roi des Francs. On vit l’âme de ce prince conduite
par des démons dans l’île de Liparca, qui renferme un volcan. Comme son
âme était condamnée à y subir des expiations, elle fut arrachée des mains des
esprits malins, par l’entremise de saint Denys, de saint Martin et de saint
Maurice, que Dagobert pendant sa vie avait regardés comme ses patrons, et en
l’honneur desquels il avait construit des églises. On a pour garants de cette
croyance les témoignages de Platina, Vie du pape Donus; de
Robert Gaguin, au livre III de la Vie de Dagobert, et de l’abbé
Boniface Simoneta. »
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue
de Seine, 76, Paris mdcccci
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/154.htm
Les
trois saints : Denis, Rustique et Éleuthère. Lectionnaire de
Saint-Germain-des-Prés. Paris, BnF, département des Manuscrits, Latin 11751,
fol. 59
Endormi
dans la petite chapelle, Dagobert voit en songe les trois saints : Denis
au centre en vêtement épiscopaux et ses deux compagnons Rustique et Éleuthère.
Les trois arcades symbolisent la Jérusalem céleste (le Paradis), séjour des
trois saints et modèle de toutes les églises terrestres, parmi lesquels la
basilique de Saint-Denis que le prince promet à cet instant de faire
reconstruire. Il remercie ainsi saint Denis de la protection qui lui a été
accordée. Dagobert est en adoration et va toucher le sol du front pour baiser
les pieds du saint. Le contraste ciel/terre, saints/roi est souligné par la
différence de taille des personnages qui correspond à leurs mérites respectifs
aux yeux de Dieu. C'est pourquoi Dagobert, bien que roi, est tout petit. L'enlumineur,
Ingelardus, a indiqué son nom vers la fin du manuscrit et celui de son
commanditaire, l'abbé Adalard.
9 octobre
Saint Denis et ses compagnons martyrs
Les Parisiens faisaient
autrefois un pèlerinage à saint Denis qui fut leur premier évêque, à travers la
ville. La première station était la crypte de Notre-Dame-des-Champs, où
l'on disait que saint Denis avait enseigné le culte de la Sainte Vierge. Il
existe encore, à l'emplacement de l'ancien prieuré, une crypte, rétablie et
ornée par les Carmélites du siècle dernier, mais l'accès n'en est plus public.
La seconde station était à l'église Saint-Etienne-des-Grés, qui exposait
la crosse de saint Denis. Puis on allait à Saint-Benoît-le-Rétourné, dans
la crypte où saint Denis aurait dit la messe et prêché le mystère de la
Trinité. A Saint-Denis-du-Pas, il aurait subi un premier supplice. Saint-Denis-de-la-Chartre était
la prison où il avait reçu la communion miraculeusement. On visitait ensuite
à Montmartre la chapelle du Martyrium, pour terminer par la
station au tombeau de Saint-Denis.
Saint Denis et ses
compagnons furent suppliciés à deux lieues de Paris et, selon l'usage du temps,
on les enterra à l'endroit même où ils étaient morts. Au V° siècle, sainte
Geneviève et les clercs de Paris font bâtir une église sur ce tombeau, qui
devint la célèbre abbaye que Dagobert restaura. Le premier nom d'abbé qui nous
soit parvenu est celui de Dodon. Les religieux pratiquaient la psalmodie
perpétuelle, comme à Saint-Maurice d'Agaune ou à Saint-Martin de Tours. Pépin
le Bref et Charlemagne, puis Suger restaurent le monument. Saint Odilon au IX°
siècle, Suger au XI° réforment les moines. Saint Denis fut très
particulièrement le protecteur du royaume des premiers capétiens ;
l'oriflamme était confiée à sa garde et le cri de guerre des Français
l'invoquait. Les Valois, ensuite, se confièrent aussi à saint Michel archange,
mais l'apôtre de Paris ne fut pas délaissé. Une coutume symbolique voulait que
ce fût devant l'autel de saint Denis, à Notre-Dame de Paris, à gauche, en
avant du chœur, que les nouveaux docteurs de Sorbonne fissent serment sur les Évangiles de défendre la religion catholique jusqu’à effusion du sang. Cette
coutume fut respectée jusqu'à la fin de l'ancien régime. Elle explique la
vénération pour saint Denis d'un grand nombre de clercs parisiens de M.
Bourdoise à Bossuet.
Après une longue
décadence, la réforme de Saint-Maur est introduite au monastère en 1633. La
Révolution ravage la nécropole royale et il s'en faut de peu que la basilique
soit abattue. Napoléon I° affecte les bâtiments de l'abbaye aux jeunes filles
de la Légion d'honneur et fonde pour l'église un chapitre qui ne survivra guère
au second Empire.
Avant la Révolution,
l'abbatiale possédait beaucoup de reliques. Celles de saint Denis et de ses
compagnons étaient élevées au fond du sanctuaire, derrière l'autel, dans trois châsses
d'argent si ancien qu'il ressemblait à du plomb, et qui dataient du XI° siècle.
Tous les sept ans, le 1° mai, le chef de saint Denis était porté solennellement
au Martyrium de Montmartre. Au XVIII° siècle le prieur de Saint-Denis
demande à l'abbesse d'y renoncer parce qu'il pleut et que ses moines seront
mouillés. Mme de la Rochefoucauld répond : « Ils auront sept ans pour
se sécher. »
C'était une tradition
tardive, mais communément admise, qui avait fixé la place du supplice. L'abbaye
de filles avait été fondée en 1133 par la reine Adélaïde, épouse de Louis VI.
Innocent III avait dédié le grand autel en l'honneur des saints martyrs Denis,
Rustique et Eleuthère (1° juin 1147). Le tombeau de la reine Adélaïde était
devant cet autel. La chapelle du Martyrium, à mi-côte de la butte, avait
appartenu aux Benédictins de Saint-Martin-des-Champs ; Louis VI le Gros la
donna aux dames de Montmartre, qui la firent desservir par des chapelains. Vers
1600, elle tombait en ruines. La grande abbesse réformatrice, Marie de
Beauvilliers, qui gouverna l'abbaye près de soixante ans, entreprit de la
restaurer.
En 1611, creusant des
fondations, les terrassiers remirent à jour un escalier qui conduisait à une
crypte ancienne : celle même, dit-on, où saint Denis avait souffert. Un
grand mouvement de curiosité et de piété se fit autour de cette découverte. On
décida que le Martyrium serait agrandi et enfermé dans la clôture du
monastère : on y bâtit une église surmontée d'un dôme, et un prieuré. Il y
eut dès lors deux communautés de religieuses à Montmartre, celle d'en haut et
celle d'en bas ; une galerie longue de près de quatre cents mètres, tout
entière couverte et voûtée, les relia. En 1686, toutes les religieuses
s'installèrent en bas, abandonnant les vieux bâtiments du sommet de la butte au
personnel de service. Le chœur de l'église d’en haut fut cédé à la paroisse de
Montmartre, qui en occupait déjà la nef. L'abbaye et l'église d'en-bas ont été
entièrement démolies par les révolutionnaires. La dernière abbesse de Montmartre,
Marie-Louise de Montmorency-Laval, âgée de soixante-et-douze ans, fut condamnée
à mort et guillotinée le 23 juillet 1794 (5 thermidor an II), à la
barrière du Trône. Sourde et paralysée de tous ses membres, après avoir
été expulsée de son abbaye, elle passa quelque temps à Saint-Denis et trouva un
asile momentané au château de Bondy chez la marquise de Crussol d'Amboise. Sans
égard pour son âge et pour ses infirmités, elle fut arrêtée et emprisonnée à
Saint-Lazare. C'était une sanglante ironie que de condamner à mort cette
vieille femme impotente comme ayant voulu s'échapper de Saint-Lazare sur une
planche jetée d'une fenêtre de la prison à une terrasse, par dessus la cour où
était la sentinelle pour aller égorger ensuite les membres des deux comités. « J’ai
vu, dit Sirey, en parlant de Madame de Meursin (jeune femme paralysée des
jambes) et de l'abbesse de Montmartre, j'ai vu ces deux victimes descendre du
tribunal pour aller à l'échafaud ; on portait l'une, on traînait l'autre. »
Avec elle étaient exécutés quatre prêtres : François de Maillé, grand
vicaire de l’évêque du Puy, Pierre Champigny, curé de Villepinte, Pierre de
Laboulbène de Montesquiou, grand vicaire de l’évêque d’Aire, et François Gigot
de Boisbernier, grand vicaire de l’archevêque de Sens.
La colline de Montmartre
fut-elle dès l'origine, pour tous ses visiteurs, un pèlerinage de saint Denis,
patron de la France ? Saint Thomas Becket vient à Montmartre sans doute parce
que l’abbaye a été choisie pour la rencontre du roi Louis VII et d’Henri II
d'Angleterre. Cependant, par la suite, le Martyrium bénéficie de la
dévotion à saint Denis qui est de tradition dans la famille royale. Charles VI
y vient entre deux accès de folie ; François I° y demande la santé pour le
dauphin, et le peuple de Paris, après la défaite de Pavie, y vient prier pour
sa délivrance ; Henri IV y rend grâces le jour même de son
abjuration ; on allume ensuite un grand feu de joie sur la butte, auquel
tous les villages de la vallée de Montmorency répondent par d'autres
feux ; Louis XIII et Louis XIV s'inscrivent à la confrérie de
Saint-Denis ; les reines sont liées d'amitié avec l'abbesse Marie de
Beauvilliers ; et mieux encore les religieuses réformatrices et ferventes
viennent y faire retraite et s'y inspirer. Ainsi c'est à Montmartre que Mlle.
de Blosset trouve l'idée de fonder sa Société des Filles de Sainte-Geneviève.
Du XV° au XVIII° siècle un grand nombre de paroisses y montent en processions à
dates fixes. Pendant la guerre de Cent ans, le 6 juin 1412, une immense procession
d'hommes et d'enfants pieds nus, portant des cierges, va en chantant au Martyrium pour
« crier merci à monseigneur saint Denis et demander par ses mérites la
paix au Dieu tout-puissant. »
A Saint-Denis de la
Chartre, la prison, disait-on, où saint Denis avait été incarcéré, ses chaînes
y étaient exposées. L'église était fort ancienne, voûtée lourdement et en
contrebas de la rue ; on y descendait par des marches. Elle était
voisine des prisons de la Cité dès le VII° siècle. Selon la vie de sainte Geneviève,
il y avait dans la Cité un sanctuaire consacré à saint Denis, où elle passait
avec ses compagnes les vigiles du samedi au dimanche. Des clercs séculiers
desservent cette église au XI° siècle. Plus tard, le roi Louis VII la donne aux
moines de Saint-Martin-des-Champs en échange du prieuré de Montmartre, qui est
attribué à des religieuses. Longtemps, il y eut dans un des côtés de la nef une
petite paroisse à la nomination du prieur de Saint-Martin-des-Champs. De
nombreux fripiers faisaient commerce devant cette église. Elle fut transférée
en 1618 à l'église voisine de Saint-Symphorien. Son emplacement est occupé par
l'Hôtel-Dieu.
Au chevet de Notre-Dame
se trouvait Saint-Denis-du-Pas, sans doute du passage, ainsi nommée pour
la distinguer de l’église précédente. On disait que saint Denis y avait
souffert le supplice du gril. Un acte de 1148 la mentionne. Lors de la
suppression de l'église Saint-Jean-le-Rond, au XVIII° siècle, elle avait
recueilli le titre paroissial et le chapitre de celle-ci. Elle fut désaffectée
en 1790 et démolie en 1813.
L'église Saint-Denis-de-la-Chapelle est
elle aussi fort ancienne ; on suppose qu’elle a pris la place de cet
oratoire à mi-chemin entre la Cité et le tombeau de saint Denis, où sainte
Geneviève et ses compagnes s'arrêtaient pour passer la nuit. La paroisse date
du XIII° siècle et Jeanne d’Arc s’y arrêta en 1429 ; la nef détruite par
les Anglais a été reconstruite au XV° siècle par les Abbés de Saint-Denis, qui
ont dédié l'église à leur patron.
Saint-Denis-du-Saint-Sacrement,
à l’angle de la rue de Turenne et de la rue Saint-Claude, est plus récente. Sur
l’emplacement de l’hôtel du comte de Turenne, vers 1684, on avait construit un
couvent pour les Bénédictines du Saint-Sacrement qui fut supprimé en 1790.
L’église fut rendue au culte en 1802. Rachetés par la ville, les bâtiments
furent rasés (1823) et l’architecte Godde fut chargé de reconstruire une église
qui fut consacrée le 19 avril 1835.
A Notre-Dame, saint
Denis portant son chef figure entre deux anges, parmi les statues du portail
occidental ; l'image est du siècle dernier, mais elle en remplace une
autre du moyen âge, détruite par la Révolution. Au transept, contre le pilier
gauche du chœur est un saint Denis en marbre blanc de Nicolas Coustou : un
peu d'emphase dans le geste, mais il y a de la force, de la pureté, de la vie,
l'image n'est pas indigne du héros. Le saint Denis agenouillé au chœur de
l'église Saint-Jean-Saint-François vient de l'abbaye de Montmartre,
il a été sculpté par Gaspard et Balthazar Marsy ; c'est peut-être en
prières devant lui que Mlle. de Blosset, fondatrice, en 1636, de la communauté
des Filles de Sainte-Geneviève, conçut qu'elle pouvait servir Dieu efficacement
ailleurs que dans un cloître. Enfin, il existe à l'église Saint-Germain-l'Auxerrois un
retable de la même époque où sont représentés les trois saints Denis, Rustique,
Eleuthère, avec une vue du Martyrium de Montmartre ; la légende
indique : « Ici est le lieu où saint Denis fut inhumé après son
martyre en CCLXXII. »
Outre le célèbre saint
Denys, fondateur de l'Église de Paris que saint Grégoire de Tours dit avoir été
envoyé en Gaule sous l'empereur Dèce, et saint Denys d'Alexandrie dont on a
parlé dimanche dernier, le sanctoral honore plusieurs autres personnages qui
portent ce prénom orthographié avec un y ou avec un i :
l'Aréopagite (fêté le 9 octobre) dont parlent les Actes des Apôtres et qui fut
le premier évêque d'Athènes comme l'affirme Eusèbe de Césarée en rapportant
saint Denys, évêque de Corinthe sous Marc-Aurèle ; un pape fêté au 26 décembre
(258 + 268) ; un ancien martyr de Synnada en Phrygie fêté le 31
juillet ; un martyr d'Héraclée, en Thrace, dont la fête est célébrée
le 20 novembre ; un martyr percé de coups de lances à Pergé au II° siècle, fêté
le 19 avril ; l'oncle de saint Pancrace, martyr à Rome en 304, fêté le 12 mai ;
un martyr d'Alexandrie pendant la persécution de Dèce que l'on fête au 3
octobre ; un autre martyr décapité à Alexandrie que l'on fête au 14 février ;
un martyr, né à Tripoli et décapité à Césarée de Palestine pendant la
persécution de Dioclétien (24 mars 305) ; un martyr à Corinthe pendant la
persécution de Dèce et de Valérien, fêté au 10 mars ; le premier évêque
d'Augsbourg, martyrisé au IV° siècle, que l'on fête le 26 février ; un martyr
dans la Petite Arménie que l'on fête le 8 février ; un évêque de Milan, exilé
par les Ariens et mort en Cappadoce vers 361, fêté au 25 mai ; le sixième
évêque de Vienne, fêté le 8 mai ; le bienheureux Denis Aïcon Foudgichima,
serviteur du bienheureux jésuite Paul Navarro et martyrisé avec lui le jour de la
Toussaint 1622, à Arima (Japon) ; le bienheureux carme Denys de la Nativité,
martyrisé à Sumatra avec son confrère le bienheureux Thomas Rodriguez (29
novembre 1638) ; Denis-Claude Duval, prêtre de la paroisse parisienne de
Saint-Etienne du Mont et bienheureux martyr de Septembre 1792 au séminaire
Saint-Firmin
Prose du missel de Paris latin-français
(publié en 1779)
Que toute l'Église prenne
part à la joie que ressent la France d'avoir en saint Denis un père qui l'a
engendrée en Jésus-Christ. Que Paris, illustre par son martyre, fasse sur tout
éclater ses transports.
En ce jour nous célébrons
le triomphe remporté par trois saints martyrs dont la protection fait la joie
de cette ville et l'appui de tout le royaume.
Ces deux généreux
athlètes, unis à leur père, méritent à juste titre notre souvenir et nos
louanges. Mais saint Denis est particulièrement honoré dans l'église bâtie sous
son invocation par nos rois.
Envoyé en France par le
souverain Pontife pour y prêcher la foi, Denis ne craint point la fureur d'une
nation idolâtre.
L'apôtre des Gaules
choisit pour le lieu de ses premiers travaux Paris où le démon exerçait un
empire absolu. Il y élève à Jésus-Christ un temple ; il y prêche de parole et
d'exemple ; il y opère les miracles les plus éclatants.
Le peuple croit, l'erreur
se dissipe, la foi s'augmente, et toute la ville bénit le nom du saint évêque.
A cette nouvelle, l'Empereur entre en fureur et envoie Sisinnius. Il lui
ordonne de conduire au supplice ce zélé pasteur des âmes, célèbre par sa foi,
ses miracles et sa sainteté.
Le saint vieillard est
aussitôt mis en prison, chargé de chaînes et cruellement fouetté ; mais les
plus rudes tourments ne peuvent ébranler sa constance. La vue des travaux
passés renouvelle le courage de ce généreux athlète ; il cherche, par de
nouveaux combats, à mériter les récompenses éternelles.
Nourri de la chair
vivifiante de l'Agneau qui s'est immolé pour le salut du monde, et fortifié par
la puissance de son Dieu qu'il porte dans son coeur, ce saint homme s'empresse
de sceller par l'effusion de son sang la foi qu'il a prêchée et qu'il a
confirmée par une infinité de miracles.
Enfin ce généreux soldat
de Jésus-Christ s'avance pour combattre et plein de courage il présente sa tête
au bourreau et il reçoit avec intrépidité le coup qui consomme sa victoire.
Les deux fidèles
compagnons de ses travaux le deviennent aussi de ses tourments : ces trois
victimes consacrées à Dieu par un même martyre reçoivent la même couronne. Que
la glorieuse mort de ces saints hommes nous remplisse de joie. Amen.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/10/09.php
Jean-Guillaume Carlier (1638–1675),
Le Martyre de Saint Denis, copy of a painting in Brussels, Curtius Museum, Liège, Belgium
Saint Denis de Paris
Sanctus Dyonisius | Saint
Denys
Fête: 9 octobre
en latin:
Hilduin de
Saint-Denis, Passio sancti Dionysii
Yves de Saint-Denis, Vita
et passio sancti Dionysii
Iacopo da Varazze, Legenda
aurea, ch. 149 (prose)
en français:
Boitbien, La vie de
saint Denis
Jean de Vignay, La
legende des sains, ch. 148 (prose)
Jean Batallier, La
legende doree, ch. 148 (prose)
Bibliographie
Généralités
Bossuat, Robert, «
Traditions populaires relatives au martyre et à la sépulture de saint Denis
», Le Moyen Âge, 62, 1956, p. 479-509.
Les Archives de
littérature du Moyen Âge.
SOURCE : https://www.arlima.net/ad/denis_de_paris_saint.html
Vue
d'un détail du portail de la Vierge sur la façade ouest de la cathédrale
Notre-Dame de Paris.
View
of a detail of the Virgin's portal on the west facade of Notre-Dame de Paris
cathedral.
Saint Denis holding his head. Statue at the left portal of Notre Dame de Paris
Vue
d'un détail du portail de la Vierge sur la façade ouest de la cathédrale
Notre-Dame de Paris.
View
of a detail of the Virgin's portal on the west facade of Notre-Dame de Paris
cathedral.
Also
known as
Denis of France
Dennis of…
Denys of…
Dionysius of…
8 November as
one of the Saints
of the Diocese of Evry
Profile
Missionary to Paris, France.
First Bishop of Paris.
His success roused the ire of local pagans, and
he was imprisoned by
Roman governor. Martyred in
the persecutions of Valerius with Saint Rusticus and Saint Eleutherius.
Legends have grown up around his torture and death,
including one that has his body carrying his severed head some distance from
his execution site. Saint Genevieve built
a basilica over
his grave. His feast was
added to the Roman Calendar in 1568 by Pope Saint Pius
V, though it had been celebrated since 800.
One of the Fourteen
Holy Helpers.
beheaded c.258 at
Montmarte (= mount of martyrs)
his corpse was thrown in
the River Seine, but recovered and buried later that night by his converts
relics at
the monastery of Saint Denis
Paris, France, archdiocese of
beheaded bishop carrying
his severed head – the head sometimes wears its mitre, and
there is often a vine growing over his neck
city
furnace
Additional
Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Legends
of the Fourteen Holy Helpers, by Father Bonaventure
Hammer
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
1001 Patron Saints and Their Feast Days, by Australian
Catholic Truth Society
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Sacred
and Legendary Art, by Anna Jameson
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
other
sites in english
Weird Catholic: Saint Denis’s
Wonderful Taking Head
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA
Citation
“Saint Denis of
Paris“. CatholicSaints.Info. 21 April 2024. Web. 4 October 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-denis-of-paris/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-denis-of-paris/
Jean-Guillaume
Carlier (1638-1675), Martyrdom of Saint Denis: The beheaded bodies of
Saint Rusticus and Eleutherius (collection Cabinet des estampes et des
dessins de la ville de Liège, now part of the Musée des Beaux-Arts, Liège,
Belgium)
St. Denis & Companions
The first mention we have of these three martyrs who
died around 258 A.D. comes in the sixth century in the writings of Saint
Gregory of Tours.
Denis (or Dionysius as he is also called) is the most
famous of the three. Born and raised in Italy, he was sent as a missionary to
Gaul (now France) circa 250 A.D. by Pope St. Clement along with five other
bishops.
Denis made his base of missionary activity an island
in the Seine near the Roman city of Lutetia Parisorium — what would become
Paris. For this reason he is know as the first bishop of Paris and the Apostle
of France. There he was captured by the Parisians along with St. Rusticus and
St. Eleutherius. Later writers have referred to these as Denis’ priest and
deacon, or his deacon and subdeacon, but we have no further information on
them.
After a long imprisonment and several aborted
executions, the three martyrs were beheaded with a sword and their bodies were
thrown into the Seine river. Denis’ body was retrieved from the Seine by his
converts and buried. The chapel that was built over his tomb grew into the
abbey of Saint-Denis.
In the ninth century, Denis’ story and identity became
fused and confused with Dionysius the Areopagite and Pseudo-Dionysius, but
later scholarship has re-established his identity as a separate saint. St.
Denis is pictured as he was martyred — headless (with a vine growing over the
neck) and carrying his own mitred head.
Recognized since the time of St. Gregory as a special
saint of Paris, Denis is the patron saint of France.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-denis/
Sts. Denis, Rusticus, and
Eleutherius
Feastday: October 9
Patron: of
France; Paris; against frenzy, strife, headaches, hydrophobia, possessed
people, rabies
The first mention we have
of these three martyrs who died around 258 A.D. comes in the sixth century in
the writings of Saint Gregory of Tours.
Denis (or Dionysius as he
is also called) is the most famous of the three. Born and raised in Italy, he
was sent as a missionary to Gaul (now France) circa 250 A.D. by Pope St.
Clement along with five other bishops.
Denis made his base of
missionary activity an island in the Seine near the city of Lutetia Parisorium
-- what would become Paris. For this reason he
is know as the first bishop of Paris and
the Apostle of
France. There he was captured by the Parisians along with Rusticus and
Eleutherius. Later writers have referred to these as Denis' priest and
deacon, or his deacon and subdeacon, but we have no further information on
them.
After a long imprisonment
and several aborted executions, the three martyrs were beheaded with a sword
and their bodies were thrown into the river. Denis' body was retrieved from the
Seine by his converts and buried. The chapel that
was built over his tomb grew
into the abbey of
Saint-Denis.
In the ninth century,
Denis' story and identity became fused and confused with Dionysius the
Areopagite and Pseudo-Dionysius, but later scholarship has re-established his
identity as a separate saint.
Denis is pictured as he
was martyred -- headless (with a vine growing over the neck) and carrying his
own mitred head.
Recognized since
the time of
St. Gregory as a special saint of Paris, Denis is the patron saint of France.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=42
St. Denis
Bishop of Paris,
and martyr.
Born in Italy,
nothing is definitely known of the time or place, or of his early
life. His feast is
kept on 9 October. He is usually represented with his head in his hands
because, according to the legend, after his execution the corpse
rose again and carried the head for some distance. That, however, while still
very young he was distinguished for his virtuous life, knowledge of sacred things,
and firm faith,
is proved by
the fact that Pope Fabian (236-250) sent him with some
other missionary bishops to Gaul on
a difficult mission. The Church
of Gaul had suffered terribly under the persecution of
the Emperor
Decius and the new messengers of Faith were to endeavour to
restore it to its former flourishing condition. Denis with
his inseparable companions, the priest Rusticus and
the deacon Eleutherius,
arrived in the neighbourhood of the present city of Paris and
settled on the island in the Seine. The earliest document giving an account of
his labours and of his martyrdom (Passio
SS. Dionsyii, Rustici et Eleutherii), dating from the end of the
sixth or the beginning of the seventh century and wrongly attributed to the
poet Venantius
Fortunatus, is interwoven with much legend, from which, however, the following
facts can be gleaned.
On the island in the
Seine Denis built a church and
provided for a regular solemnization of the Divine service. His fearless
and indefatigable preaching of the Gospel led to
countless conversions. This aroused the envy, anger and hatred of
the heathen priests.
They incited the populace against the strangers and importuned the
governor Fescenninus Sisinnius to put a stop by force to the new
teaching. Denis with his two companions were seized and as they
persevered in their faith were
beheaded (about 275) after many tortures. Later accounts give a detailed
description of the confessors' sufferings. They were scourged, imprisoned,
racked, thrown to wild beasts, burnt at the stake, and finally beheaded. Gregory
of Tours simply states: "Beatus Dionysius Parisiorum episcopus
diversis pro Christi nomine adfectus poenis praesentem vitam gladio immente
finivit" (Hist. Franc. I, 30). The bodies of the three holy martyrs received
an honourable burial through the efforts of a pious matron
named Catulla and a small shrine was erected over their graves. This was later
on replaced by a beautiful basilica (egregium templum)
which Venantius celebrated in verse (Carm. I, ii).
From the reign of King
Dagobert (622-638) the church and the Benedictine monastery attached
to it were more and more beautifully adorned;
the veneration of St. Denis became by degrees a
national devotion, rulers and princes vying with one another to promote
it. This development is due in no small degree to an error prevailing
throughout the Middle
Ages, which identified St. Denis of Paris with St.
Dionysius the Areopagite, and with the Pseudo-Dionysius,
the composer of the Areopagitic writings. The combining of these
three persons in
one was doubtless effected as early as the eighth or perhaps the seventh
century, but it was only through the "Areopagitica" written in 836
by Hilduin, Abbot of Saint-Denis,
at the request of Louis the Pious, that this serious error took
deep root. The investigations of Launoy first threw doubt on
the story and the Bollandist de
Bye entirely rejected it. Hilduin was probably deceived by the
same apocryphal Latin and Greek fictions.
The possession of the Areopagitic writings (since 827
in Saint-Denis) strengthened his conviction of this truth. Historiographers
of the present day do not dispute this point. All attempts of Darras,
Vidieu, C. Schneider, and others to throw some light on the subject have proved fruitless.
Stiglmayr,
Joseph. "St. Denis." The Catholic Encyclopedia. Vol.
4. New York: Robert Appleton Company, 1908. 10 Oct.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/04721a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Christine J. Murray.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. Remy Lafort,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/04721a.htm
Basilique Saint-Denis (France),
tympan du portail du transept nord : la décollation de saint
Denis et de ses compagnons Rustique et Éleuthère.
Basilica of St Denis, France, tympanum of
the portal of the north transept : the beheading of saint Denis and
of his companions Rustique and Eleutherius.
Decapitazione
di San Dionigi e dei suoi compagni, Basilica di San Dionigi.
St. Dionysius, Bishop of
Paris, and His Companions, Martyrs
From St. Greg. of Tours,
Hist. Fran. l. 1, c. 30. The acts of their martyrdom extant in Bosquet, Eccl.
Gallic. Hist. t. 2, p. 68, 73, were compiled from oral relations about the
seventh century, those which were written by Massus, bishop of Paris, under Constantius
Chlorus, almost contemporary, not being then extant. See Rivet, Hist. Littér.
t. 4, p. 38, t. 1, part 1, p. 305, part 2, p. 49. Tillemont, t. 4, p. 443.
Dom. Felibien, Hist. de l’Abbaie de St. Denys, anno 1707, folio. Append. p.
162. Du Bois, Hist. Eccl. Paris, t. 1. Orsi, l. 7, n. 4, t. 3, p. 141.
A.D. 272.
THE FAITH is said by some
to have been planted in part of Gaul by St. Luke, and especially by St.
Crescens, a disciple of St. Paul. The churches of Marseilles, Lyons, and Vienne
were indebted for the light of the gospel to Asiatic or Grecian preachers,
though they had received their mission and orders from the apostolic see of
Rome. For Pope Innocent I. positively affirms 1 that
no one had established churches in the Gauls, or in Spain or Africa, but
persons who had been ordained bishops by St. Peter and his successors. The
history of the martyrs of Lyons and Vienne, in 177, 2 proves
the nourishing state of those churches in the second century. St. Irenæus very
much advanced the faith in Gaul, and left many eminent disciples behind him,
though two of the most illustrious among them, Caius and St. Hippolytus, left
Gaul, and displayed their abilities and zeal in Italy and other foreign
countries. Nevertheless, the light of the gospel did not spread its beams so
early upon the remoter parts of Gaul, as is expressly affirmed by St. Sulpicius
Severus, 3 and
in the Acts of St. Saturninus. St. Germanus of Paris and seven other French
bishops, in a letter to St. Radegondes, 4 say,
that the faith having been planted in Gaul, in the very birth of Christianity,
made its progress slowly till the divine mercy sent thither St. Martin in 360.
Numerous churches, however, were established before that time in most parts of
that country, by seven bishops sent thither by the bishop of Rome to preach the
gospel. 5
Of all the Roman
missionaries sent into Gaul, St. Dionysius carried the faith the furthest into
the country, fixing his see at Paris, and by him and his disciples the sees of
Chartres, Senlis, and Meaux were erected, 6 and
shortly after, those of Cologne and others, which we find in a flourishing
condition and governed by excellent pastors in the fourth century, witness St.
Maternus of Cologne, &c. SS. Fuscian and Victoricus, Crispin and
Crispinian, Rufinus and Valerius, Lucian of Beauvais, Quintin, Piaton, Regulus
or Riticius of Senlis, and Marcellus are called disciples or fellow-labourers
of St. Dionysius, and came from Rome to preach the name of Christ in Gaul. We
are assured in the acts of the martyrdom of St. Dionysius that this zealous
bishop built a church at Paris, and converted great numbers to the faith. A
glorious martyrdom crowned his labours for the salvation of souls, and the
exaltation of the name of Christ. He seems to have suffered in the persecution
of Valerian in 272, though some moderns defer his death to the beginning of the
reign of Maximian Herculeus, who resided chiefly in Gaul from the year 286 to
292. Ado calls the judge by whom he was condemned Fescenninus. The Acts of his
Martyrdom, St. Gregory of Tours, Fortunatus, and the western Martyrologists
inform us, that after a long and cruel imprisonment he was beheaded for the
faith, together with Rusticus, a priest, and Eleutherius, a deacon. The Acts
add, that the bodies of the martyrs were thrown into the river Seine, but taken
up and honourably interred by a Christian lady named Catalla, not far from the
place where they had been beheaded. The Christians soon after built a chapel
over their tomb. In 469, through the pious exhortations of St. Geneviève, a
church was raised upon the ruins of this chapel, which was a place of great
devotion, much resorted to by pilgrims, as appears from the works of St.
Gregory of Tours, in many places, by which it is clear that this church stood
without the walls of the city, though very near them. By a donation of Clotaire
II. it appears that here was then a religious community governed by an abbot.
Dagobert, who died in 638, founded the great abbey in this place in which he
was interred, and which has been for many ages the usual burial-place of the
French kings. Pepin and his son Charlemagne were principal benefactors to this
monastery, which was magnificently rebuilt by abbot Suger. The relics of SS.
Dionysius, Rusticus, and Eleutherius are kept here in three silver
shrines. 7 The
miraculous cure of Pope Stephen II. in this church has been already
related. 8 St.
Dionysius of France is commonly called St. Denis, from the French Denys. A
portion of his relics is said to be possessed by the abbey of St. Emmeran at
Ratisbon. 9
Those apostolic pastors
who converted so many nations to Christ were men filled with his Spirit, who
regarded nothing but his glory, and acted and lived for him alone. Christ on
earth never entertained any regard but for the glory of his Father, to whom he
offered himself and his kingdom. Whoever becomes his minister, must, in like
manner, have no aim, no intention but to advance the divine honour: for this he
must be dead to the world, and have bid adieu to it, that is, to all desires of
honours, applause, pleasures, riches, or any earthly goods whatever. Such a one
sees nothing in this world which he hopes or desires; nothing that he much
fears; he seeks no composition with it while he is engaged in the cause of his
master; no threats or apprehensions of terror from its persecution can damp his
courage in defending the honour of God, or cool his zeal for the salvation of
souls.
Note 1. Ep. ad
Victr. Conc. t. 2. p. 1245. [back]
Note 2. See June
2. [back]
Note 3. Sulpic. Sev.
l. 2, p. 381. [back]
Note 4. Ap. S. Greg.
Turon. l. 9, c. 39. [back]
Note 5. Their names
are St. Trophimus of Arles, St. Gatin of Tours, St. Paul of Narbonne, St.
Saturninus of Toulouse, St. Dionysius of Paris, St. Austremonius of Clermont,
and St. Martialis of Limoges. St. Gregory of Tours, (Hist. Fr. l. 1, c. 28, p.
22, ed. Ruin.) quoting the Acts of the Martyrdom of St. Saturninus, places the
mission of all these preachers together in the consulate of Decius and Gratus,
that is, in the year 250. Hence Tillemont, Baillet, and some other critics
pretend the faith in Gaul was chiefly confined to the territory of Lyons and
Vienne till the middle of the third century: in which they are certainly
mistaken. For the Acts of St. Saturninus fix only the mission of St. Saturninus
in the aforesaid year, and it is certain that several of the rest came into
Gaul a considerable time before him. (See this demonstrated by F. Pagi, ad ann.
255, n. 6. Ruinart in Acta Sancti Saturnini. Dom Dionysius of Ste. Marthe,
Gallia Christ. Nova, t. 1, p. 520, &c.) That Marcianus who favoured the
error of Novatian was bishop of Arles in the reign of Decius, is evident from
St. Cyprian, (ep. 67, Pam. 68, ed. Oxon.) who mentions his colleagues or
fellow-bishops in Gaul, and that he had then sat many years at Arles. St.
Regulus was bishop of Arles before him, as appears from the ancient list of the
bishops of that see, and from the sixty-seventh letter of St. Cyprian to St.
Stephen. St. Trophimus preceded them both in that see, and must have preached
in Gaul before St. Pothinus was bishop of Lyons, seeing Pope Zosimus testifies
of St. Trophimus, that “from the fountain of his preaching all the Gauls
received the streams of faith.” (Zosimus. ep. ad episc. Gall. apud Baron. ad
ann. 417. Coutan, in Epist. Pontif. Rom. De Marca, De Primat. p. 169.) Though
some think the church of Lyons, founded by the Asiatics or Greeks, may perhaps
be excepted from this number; but nothing proves that St. Pothinus received not
his orders at Arles or Rome; which the positive testimonies of St. Innocent I.
and Zosimus seem clearly to evince. Arles being the metropolis of the first
Roman province in Gaul, and the seat of the prefect of all Gaul, and afterwards
of the prefect of the prætorium, till Maximian Herculeus, Constantius Chlorus.
Cæsar, and some others made Triers for some time the imperial seat in the West,
it was natural to presume that the first bishop established in Gaul should fix
his residence at Arles. That St. Paul made St. Crescens first bishop of Vienne
is maintained by De Marca, (Ep. ad Henric. Vales. Eusebii ed. Vales. præfixa,)
Natalis Alexander, (Hist. Sæc. 1, diss. 16,) and Michael Lequien, but denied by
Du Bois, (Hist. Eccl. Paris, t. 1, p. 7,) and others; the testimony of St.
Epiphanius, (Hær. 51,) upon which that assertion is built, being very
ambiguous.
The popular traditions of
several churches in Gaul, which pretend they were founded by some of the
apostles, or make their first bishops the immediate disciples of the apostles,
are such that no stress can be laid on any of them, as Dionysius of Ste. Marthe,
(Gallia Christian. Nova, t. 1, Præf. et p. 510,) Rivet, (Hist. Littér. t. 1, p.
304, &c.) and F. Longueval (Hist. de l’Eglise Gallic. t. 1, Diss. Prælim.
Prop. 1 et 3,) confess. It cannot nevertheless be doubted but the faith had
taken root in Gaul about the time of the apostles, seeing it was in a
flourishing condition at Lyons in the second century, and had penetrated into
Britain. and St. Irenæus urges against the heretics the tradition of the
churches of Gaul. Germany, Egypt, and the East, all planted by the apostles.
(l. 1, c. 10.) Tertullian says, that the faith flourished in the different
nations of the Gauls, &c. (Tert. adv. Judæ, c. 7.) Dionysius of Ste. Marthe
(Gallia Christian. Nova, t. 1,) demonstrates the same of that early period, though
the churches there were not yet numerous, except about Arles, Marseilles,
Lyons, and Vienne. Ado says St. Trophimus was made bishop of Arles by St. Paul.
As St. Trophimus was bishop before the mission of St. Saturninus in 250, so it
is not improbable that also some others of the five above-mentioned bishops
came into Gaul before him, though the assertion of St. Gregory of Tours seems
to show that several of them arrived together about that time. St. Gatian of
Tours is expressly said to have been sent by St. Fabian, who sat from the year
236 to 250. That St. Dionysius of Paris, St. Saturninus, St. Austremonius, and
St. Martialis were sent about the same time, and by the same pope, is what the
testimony of St. Gregory of Tours confirms, and Tillemont and other judicious
modern French historians look upon as certain. The peace which the church
enjoyed under Philip was favourable to so numerous a mission. Some other
missionaries were sent from Rome after these seven, as St. Peregrinus, first
bishop of Auxerre, and St. Genulphus of Cahors, sent by St. Sixtus II. in 237,
(ib. p. 108,) and probably several others, says Rivet. (Hist. Littér. t. 1, p.
309.) But the greatest part of the rest of the episcopal sees in Gaul were
founded by the disciples of the first seven Roman missionaries. Thus Rivet
doubts not but St. Julian of Mans and the first bishop of Angers were disciples
of St. Gatian of Tours. [back]
Note 6. Gallia
Christ. Nova, t. 1, p. 521. Rivet, t. 1, p. 308. [back]
Note 7. Montmartre
or Mons Martyrum is a place anciently consecrated to the memory of these
martyrs, who are said by some to have been there beheaded, and at first buried
before their bodies were removed to the place where the abbey now stands; but
it is the opinion of many judicious critics that the bodies of these martyrs
were buried from the beginning upon the spot where the abbey was founded. (See
Dom Felibien, Hist. de l’Abbaie de St. Denys, and Gallia Christ. Nova; Lebeuf,
Diss. t. 2. p. 10.) Taillot, in his Recherches Critiques, Historiques, et
Topographiques, an. 1772, 4to., on the first quarter, called The City, thinks
this first chapel could not have stood where the abbey stands; for it cannot be
imagined that St. Genevieve, a tender virgin, should so often frequent it by
night had it been two leagues distant. He thinks this first chapel of St. Denis
joined or was near the cathedral, according to the custom of those times.
Whence the cathedral has always honoured him among its patrons. St. Genevieve
persuaded the people to build a chapel under his invocation on the spot where
the abbey was afterwards founded. This abbey being plundered by the Normans and
destroyed, the citizens built a chapel under his name in the city, probably
where the church of S. Denis de Chartre is situated. Some moderns pretend this
to have been the place of his prison. But we are informed by St. Gregory of
Tours, (l. 8, c. 33,) that the public prison of Paris was near the western
gate; it was burnt down in 585, and transferred to the place near which this
church stood: from which neighbourhood it was called S. Denis de Parisiaco Carcere,
as was also the church of St. Symphorian’s in the same quarter, De Carcere. On
this hill of Montmartre the idols of Mars and Mercury were worshipped before
the conversion of the Gauls: whence it is called Mons Martis. [back]
Note 8. See Note on
the life of St. Boniface, B. M. t. 6, p. 82. [back]
Note 9. The bull of
Leo IX. produced at Ratisbon in favour of their pretended possession of the
whole remains of St. Denis, of which Possinus disputes at large, is proved by
Launoy and M. Valois to be counterfeit. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume X: October. The Lives of the
Saints. 1866.
Pfarrkirche hl.
Margarethe, Kaprun - interior. Denis de Paris in paintings. Paintings of Saint
Christopher in Austria
Legends
of the Fourteen Holy Helpers – Saint Dionysius, Bishop and Martyr
Legend
When Saint Paul the
Apostle, in the year of Our Lord 51, came to Athens to preach the Gospel, he
was summoned to the Areopagus, the great council which determined all religious
matters. Among the members of this illustrious assembly was Dionysius. His mind
had already been prepared to receive the good tidings of the Gospel by the
miraculous darkness which overspread the earth at the moment of Our Lord’s
death on the cross. He was at that time at Heliopolis, in Egypt. On beholding
the sun obscured in the midst of its course, and this without apparent cause,
he is said to have exclaimed: “Either the God of nature is suffering, or the
world is about to be dissolved.” When Saint Paul preached before the Areopagus
in Athens, Dionysius easily recognized the truth and readily embraced it.
The Apostle received him
among his disciples, and appointed him bishop of the infant Church of Athens.
As such he devoted himself with great zeal to the propagation of the Gospel. He
made a journey to Jerusalem to visit the places hallowed by the footsteps and
sufferings of our Redeemer, and there met the Apostles Saint Peter and Saint
James, the evangelist Saint Luke, and other holy apostolic men. He also had the
happiness to see and converse with the Blessed Virgin Mary, and was so
overwhelmed by her presence that he declared, that if he knew not Jesus to be
God, he would consider her divine.
The idolatrous priests of
Athens were greatly alarmed at the many conversions resulting from the eloquent
preaching of Dionysius, and instigated a revolt against him. The holy bishop
left Athens, and, going to Rome, visited the Pope, Saint Clement. He sent him
with some other holy men to Gaul. Some of his companions remained to evangelize
the cities in the south, while Dionysius, with the priest Rusticus and the
deacon Eleutherius continued their journey northward as far as Lutetia, the
modern Paris, where the Gospel had not yet been announced. Here for many years
he and his companions labored with signal success, and finally obtained the
crown of martyrdom on Oct. 9, 119. Dionysius was beheaded at the advanced age
of 110 years.
The spot where the three
martyrs Dionysius, Rusticus, and Eleutherius suffered martyrdom, is the
well-known hill of Montmartre. An ancient tradition relates that Saint Dionysius,
after his head was severed from his body, took it up with his own hands and
carried it two thousand paces to the place where, later, a church was built in
his honor. The bodies of the martyrs were thrown into the river Seine, but
taken up and honorably interred by a Christian lady named Catulla not far from
the place where they had been beheaded. The Christians soon built a chapel on
their tomb.
Saint Dionysius was not
only a great missionary and bishop, but also one of the most illustrious
writers of the early Church. Some of his works, which are full of Catholic
doctrine and Christian wisdom, are still extant, and well worthy of a convert
and disciple of Saint Paul, whose spirit they breathe.
Lesson
The apostolic men like
Saint Dionysius, who converted so many to Christ, were filled with His spirit,
and acted and lived for Him alone. They gave their lives to spread His
religion, convinced that the welfare of individuals and nations depends upon
it.
On religion depends the
security and stability of all government and of society. Human laws are too
weak to restrain those who disregard and despise the law of God. Unless a man’s
conscience is enlightened by religion and bound by its precepts, his passions
will so far enslave him, that the impulse of evil inclinations will prompt him
to every villainy of which he hopes to derive an advantage, if he can but
accomplish his purpose secretly and with impunity.
True religion, on the
contrary, insures comfort, peace, and happiness amid the sharpest trials, safety
in death itself, and after death the most glorious and eternal reward in God.
How grateful, therefore, must we be to the men who preached the true religion
amid so many difficulties, trials, and persecutions; and also to those who
preach it now, animated by the same spirit. And how carefully should we avoid
all persons, books, and periodicals that revile and calumniate our holy Faith,
and attempt its subversion!
Prayer of the Church
O God, who didst confer
on Thy blessed servant Dionysius the virtue of fortitude in suffering, and
didst join with him Rusticus and Eleutherius, to announce Thy glory to the
heathens, grant, we beseech Thee, that following them, we may despise, for the
love of Thee, the pleasures of this world, and that we do not recoil from its
adversities. Through Christ our Lord. Amen.
– from Mary,
Help of Christians, and the Fourteen Saints Invoked as Holy Helpers,
by Father Bonaventure
Hammer
SOURCE : https://catholicsaints.info/legends-of-the-fourteen-holy-helpers-saint-dionysius-bishop-and-martyr/
Roman
School, XVIIth century. An episode from the life of Saint Denis, oil on canvas,
unframed, 107.3 x 93.5
Here
followeth the Life of Saint Denis, and first of his name.
Denis is as much to say
as hastily fleeing, or Denis is said of dia, which is as much to say as two,
and nysus, which is to say lift up, for he was lifted up after two things, that
is, after the body and after the soul. Or Denis may be said of Diana, that is
Venus, the goddess of beauty, and of sios, that is to say God, as who saith, he
is fair to God; or as some say he is said of Dionisia, that is, after Isidore,
a precious stone black, which is good against drunkenness. He was hasty in
fleeing the world by perfect renunciation. He was lift up by contemplation of
things within forth, he was fair to God by beauty of virtues. He profited to sinners
against drunkenness of vices, and he had many names tofore his conversion, for
he was called Areopagita, for the street that he dwelled in. He was called
Theosophus, that is to say wise to God. Also of the wise men of Greece, he is
said unto this day Pterigiontuvrani, that is to say, the wing of heaven, for he
flew marvellously with the wing of spiritual understanding into heaven. Also he
was said Macarius, that is, blessed. Also he was said of his country lonicus.
Ionica, as saith Papias, is one of the languages of Greeks. Or Ionices be said
a manner of round pillars. Or Ionicum is said a foot of versifying which hath
two syllables short and twain long. By which he is showed that he was wise and
knowing God by inquisition of things privy and hid, wing of heaven by love of
things celestial, and blessed by possession of everlasting goods. By other
things it is showed that he was a marvellous rhetorician by eloquence, a
sustainer and a bearer up of the church by doctrine, short to himself by
humility, and long to others by charity. Saint Austin saith in the eighth book
of the City of God that Ionique is a kind of philosophers, Italian, which be
towards Italy, and lonian which be of the parts of Greece, and because that
Denis was a sovereign philosopher he was named Ionicus. And Methodius of
ConstantinopIe indited his life and his passion in Greekish tongue, and
Anastasius in Latin, which was a writer of the Bible of the church of Rome, as
Hincmar, bishop of Rheims, saith.
Of Saint Denis.
Saint Denis Areopagite
was converted to the faith of Jesu Christ of Saint Paul the apostle. And he was
called Areopagite of the street that he dwelled in. And in that street called
Areopage was the temple of Mars, for they of Athens named every street of the
gods that they worshipped in the same, and that street that they worshipped in
the god Mars, they called Areopage, for Areo is to say Mars, and pagus is a
street, and where they worshipped Pan, they named Panopage, and so of all other
streets. Areopage was the most excellent street, because that the noble men
haunted it, and therein were the scholars of the arts liberal, and Denis
dwelled in that street, which was a right great philosopher. And forasmuch as
the plant of wisdom of the deity was in him he was called Theosophus, that is
to say, knowing God. And one Apollophanes was his fellow in philosophy. There
were also Epicureans, which said that all felicity of man was in only delight
of the body. And Stoics, which held opinion that it was in the only virtue of
courage. And then on the day of the passion of our Lord when darkness was upon
the universal world, the philosophers that were at Athens could not find in
causes natural the cause of that darkness. And it was no natural eclipse, for
the moon was then from the sun, and was fifteen days old, and so was in a
perfect distance from the sun, and nevertheless an eclipse taketh not away the
light in the universal parts of the world, and it may not endure three hours
long. And it appeareth that this eclipse took away all the light, by that which
Saint Luke saith that, our Lord suffered in all his members; and because that
the eclipse was in Heliopolis, in Egypt, and Rome and in Greece. And Orosius
saith that it was in Greece, and in the end of Asia the less, and saith that when
our Lord was nailed to the cross there was a right great trembling and
earthquave through the world. The rocks were cut asunder, and the mountains
cloven, right great floods fell in many parts, more than they were wont to do,
and that day, from the sixth hour unto the ninth hour, the sun lost his sight
throughout all the lands of the universal world. And in that night there was no
star seen in all Egypt, and this remembereth Denis to Apollophanes, saying in
his epistle: The world was dark commonly of obscurity of darkness, and after
the only diameter returned purged, and when he had found that the sun might not
suffer such heaviness, and that we may not have knowledge in our courage, ne
understand yet the mystery of this thing by our conning and wisdom. And, O
Apollophanes, mirror of doctrine, what shall I say of these secrets and hid
things? I attribute and put them to thee as to a mouth divine, and not as to
understanding ne speech human. To whom he said: O good Denis, these be the
mutations of divine things, and in the end it is signified all along, the day
and the year of the annunciation that Paul our Doctor said to our deaf ears,
and by the signs that all men cried, which I remembered, I have found the very
truth and am delivered from the leash of falseness. These be the words of Denis
that he wrote in his epistle to Polycarp, and to Apollophanes, saying: We were,
we twain, at Heliopolis, and we saw the moon of heaven go disordinately, and
the time was not convenable. And yet again from the ninth hour unto evensong
time, at the diameter of the sun established above all natural ordinance, that
eclipse we saw begin in the east and coming unto the term of the sun. After
that returning again, and not purged of that default, but was made contrary
after the diameter. Then Denis and Apollophanes went to Heliopolis in Egypt by
desire to learn astronomy. And after, Denis returned again. That the said
eclipse took away the light from the universal parts of the world, it appeareth
that Eusebius witnesseth in his chronicles, which saith that he hath read in
the dictes of the Ethnicians that there was in Bithynia, which is a province of
Asia the less, a great earth shaking, and also the greatest darkness that might
be, and also saith that in Nicene, which is a city of Bithynia, that the earth
trembling threw down houses. And it is read in Scholastica Historia that the
philosophers were brought to this, that they said that: The God of nature
suffered death, or else the ordinance of nature in this world was dissolved, or
that the elements lived, or the God of nature suffered, and the elements had
pity on him. And it is said in another place, that Denis saith: This night
signified that the new very light of the world should come. And they of Athens
made unto this God an altar, and set this title thereupon: This is the altar of
the God unknown. And on every altar of their gods the title was set above in
showing to whom that altar was dedicated, and when the Athenians would make
their sacrifice unto this unknown God, the philosophers said: This God hath no
need of none of our gods, but let us kneel down tofore him and pray unto him
devoutly, for he requireth not the oblations of beasts but the devotions of our
courages. And after, when the blessed Saint Paul came to Athens, the Epicurean
philosophers and Stoics disputed with him. Some of them said: What will this
sower of words say? And others said that he seemed a shower of new gods that be
devils. And then they brought him into the street of the philosophers, for to
examine their new doctrine, and they said to him: Bringest thou any new
tidings? We would know what thou hast brought to us. For the Athenians entended
to none other thing but to hear some new things. And then when Saint Paul had
beholden all their altars he saw among them the altar of God unknown, and Paul
said: Whom honour ye that ye know not, him show I to you to be very God that
made heaven and earth. And after, he said to Denis, whom he saw best learned in
divine things: Denis, what is he, that unknown God? And Denis said: He is
verily a God which among gods is not showed, but to us he is unknown, and to
come into the world and to reign without end. And Paul said: Is he a man only,
or spirit? And Denis said: He is God and man but he is unknown, because his
conversation is in heaven. Then said Saint Paul: This is he that I preach,
which descended from heaven, and took our nature human, and suffered death and
arose again the third day.
And as Saint Denis
disputed yet with Saint Paul, there passed by adventure by that way a blind man
tofore them, and anon Denis said to Paul: If thou say to this blind man in the
name of thy God: See, and then he seeth, I shall anon believe in him, but thou
shalt use no words of enchantment, for thou mayst haply know some words that have
such might and virtue. And Saint Paul said: I shall write tofore the form of
the words, which be these: In the name of Jesu Christ, born of the virgin,
crucified and dead, which arose again and ascended into heaven, and from thence
shall come for to judge the world: See. And because that all suspicion be taken
away, Paul said to Denis that he himself should pronounce the words. And when
Denis had said those words in the same manner to the blind man, anon the blind
man recovered his sight. And then Denis was baptized and Damaris his wife and
all his meiny, and was a true christian man and was instructed and taught by
Saint Paul three years, and was ordained bishop of Athens, and there was in
predication, and converted that city, and great part of the region, to
christian faith. And it is said that Saint Paul showed to him that he saw when
he was ravished into the third heaven, like as Saint Denis saith and showeth in
divers places, whereof he speaketh so clearly of the hierarchies of angels, and
of the orders and of the dispositions and offices of them, so that it is not
supposed that he learned of any other, but only of him that was ravished into
the third heaven, and had seen all things. He flourished by the spirit of
prophecy like as it appeareth in an epistle that he sent to John the
Evangelist, in the isle of Patmos, to which he was sent in exile, whereas he
prophesied that he should come again, saying thus: Enjoy thou verily beloved,
very wonderful and to be desired, right well beloved, thou shalt be let out
from the keeping tbat thou hast in Patmos, and shalt return unto the land of
Asia, and thou shalt make there the following of thy good God,and the good
works of him, and shalt deliver them to them that shall come after thee. And,
as it is seen and showed in the book of the names divine, he was at the dying
of the blessed Virgin Mary. And when he heard that Peter and Paul were
imprisoned at Rome under Nero, he ordained a bishop under him, and came for to
visit them. And when they were martyred and passed to God, and Clement was set
in the see of Rome, after a certain time he was sent of the said Clement into
France, and he had in his company Rusticus and Eleutherius, and then he came
with them to Paris and converted there much people to the faith, and did do
make many churches, and set in them clerks of divers orders. And then he shone
by so great heavenly grace that, when the bishops of the idols moved by strife
the people against him, and the people came for to destroy him, anon as they
had seen him they left all their cruelty, and kneeled down at his feet, where
they had so great dread that they fled away from him for fear.
But the devil which had
envy, and saw every day his power minished and destroyed, and that the church
increased and had victory of him, moved Domitian the emperor in so great
cruelty that he made a commandment that whosomever might find any christian
man, that he should constrain them to do sacrifice or torment them by divers
torments. And then he sent the provost Fescennius of Rome to Paris against the
christian men. And found there the blessed Denis preaching, and made him
cruelly to be beaten, bespit and despised, and fast to be bounden with Rusticus
and Eleutherius, and to be brought tofore him: And when he saw that the saints
were constant and firm in the acknowledging of our Lord, he was much heavy and
sorrowful. Then came thither a noble matron, which said that her husband was
foully deceived of these enchanters, and then anon the husband was sent for,
and he abiding in the confession of our Lord, was anon put to death. And the
saints were beaten cruelly of twelve knights, and were straightly bounden with
chains of iron, and put in prison. The day following, Denis was laid upon a
gridiron, and stretched all naked upon the coals of fire, and there he sang to
our Lord saying: Lord thy word is vehemently fiery, and thy servant is embraced
in the love thereof. And after that he was put among cruel beasts, which were
excited by great hunger and famine by long fasting, and as soon as they came
running upon him he made the sign of the cross against them, and anon they were
made most meek and tame. And after that he was cast into a furnace of fire, and
the fire anon quenched, and he had neither pain ne harm. And after that he was
put on the cross, and thereon he was long tormented, and after, he was taken
down and put into a dark prison with his fellows and many other christian men.
And as he sang there the mass and communed the people, our Lord appeared to him
with great light, and delivered to him bread, saying: Take this, my dear
friend, for thy reward is most great with me. After this they were presented to
the judge and were put again to new torments, and then he did do smite off the
heads of the three fellows, that is to say, Denis, Rusticus, and Eleutherius,
in confessing the name of the holy Trinity. And this was done by the temple of
Mercury, and they were beheaded with three axes. And anon the body of Saint
Denis raised himself up, and bare his head between his arms, as the angel led him
two leagues from the place, which is said the hill of the martyrs, unto the
place where he now resteth, by his election, and by the purveyance of God. And
there was heard so great and sweet a melody of angels that many of them that
heard it believed in our Lord. And Laertia, wife of the foresaid provost
Lubrius, said that she was christian, and anon she was beheaded of the wicked
felons, and was baptized in her blood, and so died.
And Virbius his son,
which was a knight at Rome under three emperors, came afterward to Paris and
was baptized, and put himself in the number of the religious. And the wicked
paynims doubted that the good christian men would bury the body of Rusticus and
Eleutherius, and commanded that they should be cast into the river Seine. And a
noble woman bade them to dine that bare them, and whilst they dined, this lady
took away the bodies and buried them secretly in a field of hers, and after,
when the persecution was ceased, she took them thence, and laid them honourably
with the body of Saint Denis. And they suffered death about the year of our
Lord four score and sixteen, under Domitian. The years of the age of Saint
Denis four score and ten.
On a time when Regulus
the holy bishop sang mass at Arles, and rehearsed the names of the apostles in
the canon, he added and joined thereto the blessed martyrs Denis, Rusticus, and
Eleutherius, which so said, many supposed that they yet lived, and marvelled
why he so rehearsed their names in the canon. And they so wondering, there
appeared upon the cross of the altar three doves sitting, which had the names
of the saints marked and written on their breasts with blood, which diligently
beholding, they understood well that the saints were departed out of this
world. And Hincmar, bishop of Rheims, saith in an epistle which he sent to
Charles that, this Denis that was sent into France was Denis Areopagite as
afore is said, and the same saith Johannes Scotus in an epistle to Charles,
lest by the reason of the counting of the time should be said against, as some
would object. About the year of our Lord eight hundred and thirty-two, in the
time of Louis, king of France, the messengers of Michael, emperor of Constantinople,
among other things, brought to Louis, son of Charles le Grand, the books of
Saint Denis of the hierarchy of the angels, translated out of Greek into Latin,
and were received with great joy, and that same night were nineteen sick men
healed in his church.
About the year of our
Lord six hundred and forty-three, like as it is contained in a chronicle,
Dagobert, king of France, which reigned long tofore Pepin, began to have from
his childhood great reverence to Saint Denis, for when he doubted in that time
the ire of his father Clothair, he fled anon to the church of Saint Denis. And
when this holy king was dead, it was showed in a vision unto a holy man that,
the soul of him was ravished to judgment, and that many saints accused him that
he had despoiled their churches. And as the wicked angels would have had him to
the pains, the blessed Denis came thither, and by him he was delivered at his
coming, and escaped from the pains, and peradventure the soul returned to the
body and did penance. King Clovis discovered the body of Saint Denis not duly,
and brake the bone of his arm and ravished it away covetously, and anon he
became out of his mind. Then let us worship Almighty God in his saints, that
we, by their merits, may amend ourselves in this wretched life, that we may
after this life come into his sempiternal bliss in heaven. Amen.
SOURCE : https://catholicsaints.info/golden-legend-saint-denis/
Léon Bonnat (1833–1922), Le martyre de
saint Denis, circa 1880, Panthéon
Images of Medieval Art
and Architecture
Saint Denis
General Information
Name
Latin- Sanctus Dionysius
Italian- San Dioisio or
Dionigi
French- Saint Denis
Saint's Day -October 9
Patron Saint of France
Text from Sacred and
Legendary Art by Anna Jameson Third Editon: London, 1911
Headings added and
references to Renaissance art deleted by Jane Vadnal.
Conflation of Dionysius
and Denis
THE legend which
confounds Dionysius the Areopagite with St. Denis of France (bishop of Paris in
the third century) will not bear any critical remark or investigation ; but as
it is that which presents itself everywhere in Art, I give it here as it was popularly
received.
Life of Dionysius
Dionysius was an Athenian
philosopher, who, for his great wisdom in heavenly things, was named
Theosoplius, and, being a judge of the Areopagus, was also called the
Areopagite. He traveled into Egypt to study astrology under the priests of that
country. Being at Heliopolis with his companion, the philosopher Apollophanes,
and studying together the courses of the stars, they beheld the heavens
darkened, and there was darkness over the heaven and earth for three hours ;
and Dionysius was much troubled in spirit, not knowing what this might signify.
He knew not then, though he afterwards learned, that this was the darkness
which fell upon the earth in the same hour that the Redeemer died for our
sins,- the darkness which preceded the dawning of the true light. And on these
things did Dionysius meditate continually. Some time after his return to
Athens, St. Paul arrived there, and preached to the people: and he preached to
them THE UNKNOWN GOD. Dionysius listened with wonder, and afterwards he sought
Paul, and asked him concerning this unknown God. Then Pan, explained all the
mysteries of the Christian religion, and Dionysius believed, and was baptized
in the faith. The apostle ordained him priest, and lie became the first bishop
of Athens.
Among, the writings attributed
to this great saint are certain letters, in which he tells us that he traveled
to Jerusalem to pay a visit to the holy Virgin, and that he was struck with
admiration and wonder to behold the glory which shone around her, and dazzled
by the glorious company of angels which continually attend upon her. Also the
same Dionysius tells us that he was present at her death and burial, and he has
recorded the names of the apostles who were also present on that occasion.
Mission to France
Afterwards he returned to
Athens, and thence traveled into Italy and France, and having joined Paul at
Rome, he attended him to his martyrdom. After that he was sent by Pope Clement,
the successor of Peter, to preach the Gospel in the kingdom of France. And
Clement gave him for his companions, to aid him in his labors, a priest, whose
name was Rusticus, and a deacon, who was called Eleutherius.
St. Denis (for so the
French afterwards called him) arrived at Paris, the capital of that country, an
exceedingly great and rich city, full of inhabitants, and well provided with
all the good things of this earth ; the skies were bright, and the lands
fertile it seemed to Dionysius another Athens. So lie resolved to fix his
residence there, and to teach these people, who were learned, and happy and
rich in all things but those which concerned their salvation, the way of truth
and righteousness. Therefore Dionysius preached to them the Gospel, and
converted many. Moreover, he sent missionaries to all the provinces of France,
and even into Germany.
Martyrdom
Now you can easily
believe that these things were particularly displeasing to Satan, that enemy of
the human race. He stirred up many of the nobles and others against the good
bishop, and certain of their emissaries accused him to the Emperor Trajan; but
others say it was the Emperor Domitian, and that this wicked emperor dispatched
the proconsul Fescennius from Rome to Paris with orders to seize St. Denis, and
throw him into prison, together with his companions, Rusticus and Eleutherius.
The prefect ordered them to be brought before him, and, finding that they
persisted in denying and contemning his gods, he commanded that they should be
dragged forth to death; and being come to the place of execution, Dionysius
knelt down, and raising, his hands and his eyes to Heaven ,recommended himself
to God, and Rusticus and Eleutherius responded with a loud amen. Then the
venerable and holy prelate Dionysius aid to the executioner, ' Do thine
office;' and he, being diligent, in a few minutes struck off all their heads,
and left them there, as was usual, to be devoured by the wild beasts. But the
Lord did not forget his servants, nor was it his will that their holy remains
should be dishonored ; therefore he permitted a most stupendous miracle, namely,
that the body of Dionysius rose up on its feet, and, taking up his head in his
hands, walked the space of two miles, to a place called the Mount of Martyrs
(since called Montmartre), the angels singing,hymns by the way. Many were
converted by this great miracle, particularly Lactis, the wife of Lubritis,
who, having declared herself a Christian, was also beheaded.
Early worship of St.
Denis
The bodies of St. Denis,
of St. Eleutherius, and St. Rusticus were buried afterwards on this spot, and
the first person who raised a church to their honor was St. Genevive assisted
by the people of Paris. In the reign of King Dagobert the holy relics were
removed to the Abbey of St. Denis. The saint became the patron saint of the
French monarchy, his name the war-cry of the French armies. The famous
oriflamme - the standard of France-was the banner consecrated upon his tomb.
About the year 754, Pope Stephen II., who had been educated in the monastery of
St. Denis, transplanted his native saint to Rome, and, from this period the
name of St. Denis has been known and venerated through all Europe. In the time
of Louis le Debonnaire (A.D. 814), certain writings, said to be those of
Dionysius the Areopagite, were brought to France, and then it became a point of
honor among the French legendary writers to prove their St. Denis of Paris
identical with the famous convert ,the disciple of St. Paul; in which they have
so far succeeded, that in sacred Art it has become difficult to consider them
as distinct persons.
Saint Denis in Art
The popular effigies of
St. Denis, those which are usually met with in the French and German prints, in
the Gothic sculpture and stained glass of the French churches, represent him in
his episcopal robes, carrying his head in his hand; sometimes, while he wears
his own mitered head, he carries also a head in his hand, which I have heard
sneered at, as adding the practical blunder of the two beads to the original
absurdity of the story : but the fact is, that in both instances the original
signification is the same, the attribute of the severed head expresses merely
martyrdom by decapitation, and that the martyr brings his head an offering to
the Church of Christ. Such figures appear to have suggested the legends of
several headless saints promulgated to gratify the popular taste for marvels
and miracles.
Devotional figures of St.
Denis are not common in the Italian schools, and in these I recollect no
instance in which he is without his head....
Subjects from the life of
St. Denis are very common as a series, in the sculpture and stained glass of
the French cathedrals, and in the modern restorations of the Cathedral of St.
Denis : one of the finest in the grand window in the Cathedral al Chartres. The
separate pictures and prints from his legendary story are principally confined
to the French school.
Saint Denis of Paris, fresco on intonaco, circa 1400, 90 x 93, Albenga Cathedral (Cattedrale di San Michele Arcangelo, Duomo di Albenga), province of Savona, Liguria, Italy. Seat of the Diocese of Albenga-Imperia.[1]
San Dionigi e
compagni Vescovo e martiri
- Memoria Facoltativa
Secondo la tradizione, fu
il primo vescovo di Parigi, inviato in Gallia dal Papa Fabiano nel 250. Subì il
martirio insieme a Rustico ed Eleuterio. Le sue reliquie sono custodite nella
Basilica che Santa Genoveffa fece erigere nel 495. Accanto ad essa nel secolo VII
sorse la celebre abbazia che da lui prese il nome. (Mess. Rom.)
Etimologia: Dionigi =
consacrato a Dioniso (è il dio Bacco)
Emblema: Bastone
pastorale, Palma
Martirologio Romano:
Santi Dionigi, vescovo, e compagni, martiri: si tramanda che san Dionigi sia
giunto in Francia inviato dal Romano Pontefice e, divenuto primo vescovo di
Parigi, morì martire nelle vicinanze di questa città insieme al sacerdote Rustico
e al diacono Eleuterio.
S. Dionigi è citato in vari importanti documenti tutti datati intorno al V-VI secolo; come la ‘Vita di s. Genoveffa’ ove si dice che la santa verso il 475 costruì a Parigi la chiesa di s. Dionigi; lo storico-poeta Venanzio Fortunato, morto verso il 600, anch’egli annota nei suoi scritti la chiesa di s. Dionigi e un’altra esistente a Bordeaux; s. Gregorio di Tours (m. 594) nella sua ‘Historia Francorum’ racconta di Dionigi e il suo martirio.
Stranamente in questi antichi autori mancano notizie per i compagni di martirio e di apostolato di Dionigi vescovo, cioè Rustico prete ed Eleuterio diacono; i loro nomi compaiono per la prima volta nel secolo VI-VII nel ‘Martirologio Geronimiano’.
La prima ‘passio’ latina si ha nell’VIII secolo e posiziona al I secolo la venuta in Gallia di Dionigi e compagni, ma una seconda e terza ‘passio’ del IX sec. hanno creato un alone di leggenda intorno alla sua figura. Fu identificato con Dionigi l’Areopagita, convertito da s. Paolo e questa versione andò avanti per parecchio tempo, riportata peraltro in tanti documenti e codici; ma poi altri autorevoli testi e studi successivi hanno definitivamente divise le due figure, che si celebrano distintamente il 3 ottobre per l’Areopagita e il 9 ottobre per Dionigi di Parigi.
La versione più accreditata, lo indica come mandato da Roma insieme agli altri due compagni, ad evangelizzare nel III secolo, la Gallia, divenendo primo vescovo di Parigi che allora si chiamava Lutezia, organizzatore della prima comunità cristiana sulla Senna, e martire nel 270.
Resta il mistero del silenzio per tre secoli sulle figure di Eleuterio e Rustico, alcuni studiosi affermano che è usanza nel nominare una chiesa, di dire solo il nome del titolare principale; altri fanno l’ipotesi che Dionigi porta il nome del dio Dionisius che fra gli altri epiteti ha anche Eleutherius cioè Libero e inoltre esso era un dio che simboleggiava la natura, sempre percorrendo campi e foreste, quindi un nume rustico, da qui Rusticus.
Con la confusione che ha distinto la storia dei nomi dei santi più antichi, si può supporre che non di compagni si tratti, ma di aggettivi, questo spiegherebbe il silenzio così lungo.
Dionigi a causa delle leggende che l’hanno confuso con l’altro Dionigi l’Areopagita, si è portato con sé, tradizioni, culto e raffigurazioni, provenienti da quel periodo.
Così egli è raffigurato in tante chiese con statue, vetrate, bassorilievi, miniature, lezionari, pale d’altare, dipinti, in buona parte da solo, in vesti episcopali, spesso con la testa mozzata fra le mani; dopo l’VIII secolo è raffigurato anche insieme ad Eleuterio e Rustico.
L’iconografia è ricchissima, testimonianza della diffusione del culto a Parigi
ed in tutta la Francia e poi nelle Colonie, essa rappresenta con dovizie di
particolari, il processo davanti al governatore Sisinnio, il supplizio della
graticola con le fiamme, la santa Comunione ricevuta da Gesù Cristo mentre era
in carcere, soprattutto il martirio mediante decapitazione o rottura del
cranio, avvenuta a Montmartre e con Dionigi che cammina da lì al luogo della
sepoltura, con la testa portata da se stesso con le mani.
Il nome Dionigi e la variante francese Denis e Denise, è di ampia diffusione,
mentre Dionisio e Dionisia è molto raro.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/29450
Voir aussi : Saint Denis: The Iconography : https://www.christianiconography.info/denis.html