jeudi 7 août 2025

Saint VICTRICE de ROUEN, soldat, missionnaire et évêque

 

Fresque de Saint Victrice dans l'église Saint Gervais de Rouen.


Saint Victrice

Évêque de Rouen (+ v. 409)

Ami de saint Martin, il fut missionnaire dans l'Artois et la Flandre. Il organisa les premières paroisses rurales dans le diocèse de Rouen dont il fut l'évêque. L'historiographe Sulpice-Sévère et saint Paulin de Nole donnent témoignage sur son activité pastorale féconde.

"...De ses origines l'Église de Rouen garde ... la mémoire de saint Victrice (326-406) auteur du 'De laude sanctorum' à l'occasion de la réception des reliques des saints Gervais et Protais..." (Histoire du diocèse de Rouen)

"...saint Victrice, évêque de Rouen (393-409) élève la première cathédrale - des vestiges datés fin IVe ont été retrouvés en 1987..." (Historique de la cathédrale Notre-Dame de Rouen)

"...Dès le IVe siècle, saint Victrice, évêque de Rouen et ami du grand saint Ambroise de Milan, théologien, organise le diocèse d'Avranches..." (Liturgie des heures du diocèse de Coutances et Avranches)

Saint Victrice, né probablement dans la région de l'Escaut, embrassa d'abord la carrière des armes; il la quitta pour suivre le Christ. Il évangélisa la région des Morins et celle des Nerviens. Évêque de Rouen, vers 386, il mourut vers 407. (Saints du Pas de Calais - diocèse d'Arras)

À Rouen vers 420, saint Victrice, évêque. Étant soldat, sous Julien l'Apostat, il quitta le baudrier pour servir le Christ, endura de nombreux tourments infligés par son tribun et fut condamné à la peine capitale. Mais il s'échappa et retrouva la liberté, devint évêque et conduisit à la foi du Christ les Morins et les Nerviens, peuples jusqu'alors indomptés.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1637/Saint-Victrice.html

Vitrail de Saint-Victrice, Baie 6 de la cathédrale de Rouen


Saint Victrice, (+ 407?),

Archevêque de Rouen

Fête le 7 août  

 Victrice est né dans la première moitié du 4em siècle sur les frontières de l’empire Romain . sa famille était illustre et Victrice fit des études de lettres humaines avant de s’engager dans l’armée , comme Saint Martin , son futur ami. Il y servit plusieurs années , la religion chrétienne était alors en honneur dans l’armée romaine . les vieux soldats du premier empereur chrétien , Constantin le grand ,  racontaient la merveilleuse apparition de la croix qui leur avait annoncé la victoire sur les bord du Tibre lorsqu'ils marchaient contre l’armée païenne de Maxence .

Dès lors la croix avait figuré dans les enseignes .

Mais voici qu’au fils de Constantin , Constance , succède , en 360 Julien l’apostat.  Julien après avoir renoncé à la religion chrétienne pour retourner au culte des idoles , mit une grande énergie à combattre le christianisme . On sait qu’il voulut plusieurs fois imposer aux soldats de son armée d’offrir des sacrifices aux idoles .  A cause de cela et aussi parce que son temps militaire se terminait , Victrice voulait quitter l’armée et se consacrer désormais au service de Dieu .

Un jour de revue militaire , quand le tribun colonel passa devant lui ,  Victrice s’avança et dit  en jetant ses armes par terre : «  Je suis chrétien , et je demande mon congé car je veux désormais me vouer à la paix et la justice chrétienne . »

Le tribun était païen  et prit cette démarche comme une protestation contre les édits de l’empereur . Séance tenante , il fit flagellé le soldat et quand Victrice ne fut plus qu’une plaie on le jeta dans un cachot où il resta de longue heure allongé à même le sol ; cela ne  lui enleva pas son courage et comme il ne voulait pas apostasier , il fut condamné à mort .

En allant sur le lieu du supplice , le bourreau raillait Victrice en passant sa main sur son cou , il lui disait : «  Nous allons couper cette tête . Quelle folie de se laisser ainsi tuer pour un Dieu que les juifs ont crucifié ! » Le pauvre homme n’avait pas fini sa phrase impie , qu’il devint aveugle !

Un autre miracle suivit de près celui là  . Le geôlier avait tellement serré les chaînes qu’elles entaient dans les chairs du condamné . Victrice pria les soldats qui l’accompagnaient de les desserrer un peu ; ils s’y refusèrent .  Alors Il se mit à invoquer à haute voix le secours de Jésus Christ et aussitôt les chaînes tombèrent d’elles mêmes .  Saisis , les soldats n’osèrent tuer un homme que le ciel protégeait si visiblement . Ils revinrent sur leurs pas pour raconter cela au tribun qui ayant constaté par lui même les faits devint l’ami de Victrice et le fit renvoyer libre .

Victrice sa liberté retrouvée , partit se former dans un monastère , sans doute à Ligugé , près de Poitiers , sous la direction de Saint Hilaire et de saint Martin .

Il fut un grand évangélisateur dans la Gaule-Belgique Beaucoup reçurent le baptême par lui .

Quelques années plus tard , , il devint archevêque de Rouen  et se lia d’une affection profonde avec ses confrères saint Martin, saint Ambroise , Saint Paulin, il existe encore une correspondance qui témoigne de cette amitié fraternelle .

Un jour , à Chartres , alors que saint Martin s’y trouvait accompagné de Victrice , un habitant amena au saint évêque sa fille qui était aveugle de naissance , le suppliant de la guérir .  " Adressez vous à l’évêque de Rouen , lui Répondit saint Martin , il est plus capable que nous de vous obtenir ces merveilles . »  mais Victrice non moins humble que son collègue joignit ses instances à celles du père pour que Martin fit le signe de la croix sur les yeux de l’enfant . L’évêque de Tours céda et l’enfant fut guérie

Il venait de rentrer dans son diocèse lorsque saint Ambroise lui annonça qu’il lui envoyait des reliques . Victrice s’empressa d’aller au devant de ce grand trésor . Déjà on lui avait envoyé les reliques des Saints André , Luc , Agricol , Gervais , Thomas , Protais . La nouvelle chasse en contenait plus encore  Il y avait des reliques des saints Jean Baptiste , Procule de Bologne , Antonin de Plaisance Saturnin , Trajan de Macédoine ,  Nazaire de Milan , Muce , Alexandre , Daty et Chindé , et des saintes : Léonide , Rogale , Anastasie , Anatolie .

 Alors Victrice fit construire à Rouen une nouvelle Eglise pour y placer honorablement ces précieuses reliques . Quand ce fut fait , il fit un grand discours ou il exhortait le peuple à considérer les martyrs comme ses protecteurs :  «  Il nous faut , dit-il , embrasser dévotement ces précieux restes des supplices et y chercher , comme l’hémorroïsse  à la frange du manteau du sauveur , la guérison de nos plaies ….pour moi , soldat éprouvé par des années , vieilli dans les combats , les fatigues et les veilles , je n’estime la vie présente que dans ses rapports avec l’éternité et je ne me crois jamais plus riche que lorsque j’ai les mains chargées des reliques des saints . … La demeure de ces bienheureux est dans le ciel ; mais ils sont ici comme des hôtes à qui nous pouvons porter nos prières . » Et il déclarait encore que les petits fragments de leurs restes aussi bien que des parties plus considérables peuvent être l’instrument de nombreux miracles …Ceci se passait en 390

En 404 , le pape Innocent 1er adressa à Victrice une importante décrétale  sur divers point de discipline au sujet desquelles l’évêque de Rouen l’avait consulté . En même temps il le chargeait de communiquer cette lettre aux autres évêques .

 Saint Victrice mourut en 407 , son tombeau fut source de miracles et resta en grande vénération à Rouen .

Au milieu du 9em siècle , pour soustraire ses reliques aux dévastations des pirates normands , on les transporta au château fort de Braine , à quatre lieues de Soissons . ; elles y furent conservées jusqu’à la révolution , c’est à dire en 1793 où heureusement elles  purent échapper à la destruction . Mais ce n’est qu’en 1865 ; les 16 et 17 octobre que le cardinal de Bonnechose , archevêque de Rouen procéda à la translation des reliques de saint Victrice , dans une belle chasse en cuivre doré , ornée d’émaux et de pierres fines .

SOURCE : https://web.archive.org/web/20071025221809/http://www.catholic.pf/saint_victrice.htm

Saint-Victrice de Rouen

Victrice est né en Gaule, près des frontières de l’Empire romain. Dans sa jeunesse, il servait dans l’armée romaine, mais, craignant les dangers de l’état, il voulut abandonner sa carrière militaire. Il se présenta devant le représentant de la guerre et posa ses armes devant lui, lui déclarant qu’il renonçait à son service militaire et lui demandant s’il pouvait se retirer de l’armée. Le représentant, fâché, fit punir Victrice à coups de fouet et de bâton, puis l’envoya en prison.

Victrice lui déclara qu’étant devenu soldat de Dieu, il croyait devoir partir de l’armée pour le servir plus librement. Le représentant, peu satisfait de la réponse, l’obligea à reprendre les armes. Voyant ses efforts inutiles, il le condamna à avoir la tête tranchée.

Saint Paulin nous raconte que Dieu accomplit plusieurs miracles afin de délivrer Victrice. Il rapporte que l’homme qui menait Victrice à la guillotine perdit soudainement la vue. Cet accident l’empêcha de le tuer. Victrice fut reconduit en prison, et Dieu fit un second miracle en sa faveur. On lui avait attaché aux mains des fers qu’on avait serrés jusqu’aux os. Il pria le garde de les relâcher un peu, et ils virent les chaînes tomber d’elles-mêmes. Les gardes n’osèrent pas les remettre, mais il coururent, épouvantés, raconter cette merveille au représentant de la guerre, qui rendit la liberté à Victrice.

Victrice a donné, bien des années après, son nom à une école et à notre collège.

Loann Lebailly

SOURCE : https://www.saintvictrice.fr/2021/03/qui-etait-victrice-par-loann/

Saint VICTRICE

20/08 - 07/08

Il naquit vers 330 et on ne le connaît qu'au travers des écrits de ses contemporains. La seule oeuvre qu'il nous ait laissée est à la louange de bienheureux dont les reliques venaient d'arriver à Rouen en 397.

Victrice était soldat, mais il se démit pour servir sous le Christ. Ses officiers voulurent le punir, faire un exemple pour éviter des imitateurs. Finalement il put quitter l'armée. Vers 386, il devint évêque de Rouen Il fit alors avec saint Martin un voyage jusqu'à Vienne où il rencontra Paulin de Nole, qui n'était pas encore baptisé. Vers 395, Martin et Victrice se trouvaient de nouveau ensemble à Chartres. Tous 2 étaient des ouvriers apostoliques incomparables. Dès avant l'épiscopat peut-être, Victrice avait fait connaître l'Évangile aux Morins et aux Nerviens Grâce à lui, écrit Paulin, brigands et barbares voyaient s'établir parmi eux des églises et des monastères zélés pour la louange divine. Il semble bien qu'au temps de saint Omer, au VIIe siècle, la semence était étouffée et qu'il fallut reprendre tout le travail. En 396, Victrice se rendit en Grande-Bretagne, appelé par les évêques. Au retour il eut la joie de présider l'entrée triomphale à Rouen des reliques envoyées par saint Ambroise de Milan. "Journée solennelle et quasi divine où il semblait que Dieu lui-même visitât son peuple avec le cortège de ses saints !..." Victrice vint (jusqu'à Pontoise, semble-t-il, à la limite de son diocèse) au-devant des reliques qui arrivaient d'Italie, restes merveilleux de corps sacrés qui allaient rendre à la ville la joie et la santé et l'appeler à une nouvelle existence. Comme émotion des âmes, comme sincérité d'allégresse, comme multitudes humaines, l'entrée des saintes reliques dépassait tous les spectacles et toutes les cérémonies que la Gaule avait encore vus, même l'approche d'un empereur avec son escorte de cuirassiers et le flamboiement de la pourpre de ses dragons. Autour ou en arrière de l'évêque se montraient en rangs pressés tous les privilégiés de la vie religieuse, ceux que Dieu lui-même avait marqués de son empreinte : les prêtres placés suivant leur grade, classés comme des comtes du prince, les veuves chères entre toutes à l'Église, les vierges dans l'habit immaculé de leur consécration, portant à tour de rôle le glorieux insigne de la croix, les enfants attachés au pieux service du culte, puis les confréries de jeunes gens qui avaient fait voeu de chasteté, et l'armée innombrable des moines au sombre costume et au visage émacié. Et de tous ces groupes qui se succèdent les chants montent en rafales vers le ciel. " 

Dans la rédaction du sermon en l'honneur des saints qu'il nous a laissée, Victrice s'élève à des considérations philosophiques : "La recherche de la vérité fait la joie du chercheur". Parole digne d'un docteur de l'Église comme saint Hilaire de Poitiers, et qui décèle en Victrice un esprit plus raffiné que celui de saint Martin.

Victrice envoya plusieurs de ses clercs à Rome; il s'y rendit lui-même pour se laver de quelques suspicions sur sa doctrine, vers la fin de 403. Paulin brûlait d'envie de le voir. Une de ses lettres déplore que son illustre ami n'ait pu faire le voyage de Rome à Nole. Bientôt Victrice reçut du pape de Rome une lettre. Il avait sollicité de lui des conseils.

Victrice mourut vers 407, après avoir créé des églises rurales dans son diocèse.

SOURCE : https://www.histoire-russie.fr/icone/saints_fetes/textes/victrice_rouen.html

Statue de saint-Victrice, patron de la chapelle.


Saint Victricius of Rouen

Also known as

Vittricio

Memorial

7 August

Profile

Officer in the army of emperor Julian the Apostate in the mid-4th century who retired when he decided that military service was incompatible with Christianity. For this action he was tortured and sentenced to death, but no one acted on the execution order. Friend of Saint Martin of ToursMissionary to non-Christian tribes in northern FranceBishop of Rouen in 380. Zealous pastor and evangelist to his flock. Brought the relics of several saints to parishes in his diocese including those of GervaseProtase, Agrícola, and Proculus of BolognaWrote the treatise De laude sanctorum (Praise of the Saints).

Died

407 in Rouen, Gaul (in modern France)

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

images

Wikimedia Commons

sitios en español

Hagiopedia

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Santi e Beati

MLA Citation

“Saint Victricius of Rouen“. CatholicSaints.Info. 26 January 2022. Web. 7 August 2025. <https://catholicsaints.info/saint-victricius-of-rouen/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-victricius-of-rouen/

Vitrail de l'abside de l'église Saint-Gervais de Rouen représentant Victrice.


San Vittricio di Rouen Vescovo

Festa: 7 agosto

Per amore di Cristo abbandonò la carriera militare, fu torturato e condannato a morte. Rimesso in libertà, fu consacrato vescovo e inviato a evangelizzare il nord della Francia.

Martirologio Romano: A Rouen sempre in Francia, san Vittricio, vescovo, che, ancora soldato, abbandonato sotto l’imperatore Giuliano l’esercito per seguire Cristo, fu sottoposto dal tribuno a molte torture e condannato a morte; liberato in seguito, divenne vescovo e portò alla fede cristiana anche le popolazioni dei Morini e dei Nervi.

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/65620


Vitrail représentant saint Victrice dans la basilique Notre-Dame de Bonsecours.


San Victricio de Rouen. (c.330 - 407). 

Martirologio Romano: En Rouen, en la Galia, san Victricio, obispo. Fue soldado en tiempo del emperador Juliano y, al rechazar las insignias militares por amor a Cristo, padeció diversas torturas por orden del tribuno, que le condenó a muerte, pero, no obstante, habiendo alcanzado la libertad, y tras ser consagrado obispo, llevó también a la fe en Cristo a los feroces pueblos de los morinos y de los nervios, en la Galia del norte.

Oficial que se retiró del ejército romano de Juliano el Apóstata porque pensaba que la vida militar era incompatible con la profesión cristiana (parece que era amigo de san Martín de Tours); fue condenado a muerte, pero la sentencia no se cumplió. 

En el 380 fue nombrado séptimo obispo de Rouen. En este cargo fue uno de los más grandes pastores de la Galia y recibió del papa Inocencio I una importante decretal llamado “Liber Regularum”. Recibió de san Ambrosio reliquias de los santos Gervasio, Protasio, Agrícola, Próculo de Bolonia. 

Escribió un tratado llamado “De Laude Sanctorum”. Erigió iglesias en su ciudad y en el campo y, una vez organizada su diócesis, evangelizó a los morinos y a los nervianos, tribus del norte de Francia. Parece que murió decapitado, por lo que está considerado como mártir. 

SOURCE : https://hagiopedia.blogspot.com/2013/08/otros-santos-del-dia_7.html

 E. de Moreau, S. J, « Saint Victrice de Rouen. Apôtre de la "Belgica secund», Revue belge de Philologie et d'Histoire  Année 1926  5-1  pp. 71-79 : https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1926_num_5_1_6417

 Lucien Musset, « De saint Victrice à saint Ouen : la christianisation de la province de Rouen d'après l'hagiographie », Revue d'histoire de l'Église de France  Année 1976  168  pp. 141-152. Fait partie d'un numéro thématique : La christianisation des pays entre Loire et Rhin (IVe-VIIe siècle) : https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1976_num_62_168_1570

mercredi 6 août 2025

Bienheureux TADEUSZ DULNY, séminariste et martyr

 

Bienheureux Thaddée Dulny

Séminariste polonais mort au camp de Dachau en Bavière (+ 1942)

Né en 1914, Tadeusz Dulny, séminariste polonais mort au camp de Dachau en Bavière - Béatifié le 13 juin 1999.

Au camp de concentration de Dachau en Bavière, l'an 1942, le bienheureux Thaddée Dulny, martyr. Séminariste polonais, il fut arrêté en même temps que ses professeurs et ses compagnons d'étude et déporté; il mourut épuisé par les travaux forcés, les punitions, les humiliations et les privations.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12094/Bienheureux-Thadd%C3%A9e-Dulny.html

Blessed Tadeusz Dulny

Also known as

Tadeo Dulny

Taddeo Dulny

Thaddeus Dulny

prisoner 22662

Memorial

6 August

12 June as one of the 108 Martyrs of World War II

Profile

One of eight children born to Jan and Antonina Dulny, and raised in a very pious family. Seminarian in the diocese of WloclawekPoland where he was known for being devout, studious (though not a great student), and showing a true vocation to the priesthoodArrested on 7 October 1939 with other seminarians and their teachers as part of the Nazi invasion of Poland that triggered World War II in Europe. They were all imprisoned in the Salesian College of Lad, which the Nazis had turned into a temporary detention center, and the teachers resumed covert instruction of the seminarians. Tadeusz was transferred to the Sachhausen concentration camp near Berlin, Germany on 26 August 1940, and then to the Dachau camp in Germany on 15 December 1940. There he was beaten, torturedstarved, over worked and basically abused to death over a period of 20 months; he was known to give his food rations to other prisoners whom he thought were in worse shape than he was. Martyr.

Born

8 August 1914 in Kszczonowice, Swietokrzyskie, Poland

Died

7 August 1942 in Dachau, Oberbayern, Germany of starvation

body burned in the camp crematorium and ashes dumped with those of other prisoners

Venerated

26 March 1999 by Pope John Paul II (decree of martyrdom)

Beatified

13 June 1999 by Pope John Paul II

Additional Information

other sites in english

Hagiography Circle

sitios en español

Hagiopedia

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Martirologio Romano2005 edition

Santi e Beati

strony w jezyku polskim

Grzegorz Polak

MLA Citation

“Blessed Tadeusz Dulny“. CatholicSaints.Info. 8 August 2022. Web. 6 August 2025. <https://catholicsaints.info/blessed-tadeusz-dulny/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-tadeusz-dulny/

Beato Taddeo Dulny Seminarista e martire

Festa: 6 agosto

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Chmielów (Polonia), 8 agosto1914 - Dachau (Germania), 6 agosto 1942

Martirologio Romano: Vicino a Monaco di Baviera in Germania, beato Taddeo Dulny, martire, che, durante l’occupazione militare della Polonia, fu deportato per la fede in Cristo nel campo di detenzione di Dachau e, dopo crudeli supplizi, passò alla gloria del cielo.

Il seminario, poi il Lager, e lì dentro la fine. Così si consuma l’esistenza di Taddeo Dulny. È nato in una famiglia numerosa (sei figli e due figlie) della Polonia sudorientale. I suoi primi maestri nella fede sono stati i genitori, Jan e Antonina, che gli hanno poi detto di sì quando ha deciso di entrare nel seminario di Wloclawek, dopo aver compiuto a fatica gli studi ginnasiali a Ostrowiec. Anche in seminario fatica a tenere il passo, ma non si lamenta e non si rassegna. Per i compagni, è quello che non si arrende mai.

Il 1° settembre 1939 incomincia la seconda guerra mondiale: la Polonia viene spartita tra la Germania nazista e la Russia comunista. A fine settembre, Taddeo si presenta tuttavia puntuale al seminario, per il nuovo anno scolastico. Ma il 7 ottobre arriva la polizia nazista e porta via tutti, professori e chierici. Prima tappa, la prigione locale di Wloclawek, per tre mesi. Poi c’è un trasferimento nella cittadina di Lad: li mettono nei locali di un collegio salesiano, con qualche libertà di movimento all’interno; allora si cerca di riprendere i corsi del seminario e Taddeo porta a termine il programma del quinto anno di studi. Tutto precipita però nell’estate 1940. Il 26 agosto, insegnanti e seminaristi vengono portati nel campo di concentramento di Sachsenhausen, vicino a Berlino. Infine, il 15 dicembre, Taddeo e altri vengono portati a Dachau, nell’Alta Baviera. Qui c’è il primo Lager nazista, creato già nel 1933, e i primi deportati furono cittadini tedeschi antinazisti. Vennero poi in numero crescente gli ebrei, rastrellati prima in Germania e poi nei Paesi invasi dalle truppe tedesche.

Nel 1940 vi sono stati portati oltre ottocento sacerdoti e religiosi polacchi. Con loro c’è Taddeo, che sacerdote non è ancora, e così lo ricorda un compagno di deportazione: «Non era uno come tutti gli altri, e questa caratteristica maturò e si suggellò via via: un uomo incredibilmente generoso, che dimenticava sé stesso». È questo il suo nuovo “corso di studi”, il suo programma fino alla morte. Per gli aguzzini, i deportati non sono più uomini con un nome, ma numeri, e lui è il numero 22662. Non è più un futuro prete perché qui nessuno ha un futuro. Esiste solo un presente atroce, e poi la morte.

Qui il chierico Taddeo si realizza: dimenticata la sua persona, fa di sé uno strumento di sollievo per altri. Scopo della sua vita e morte in Dachau è risparmiare ad altri fatica, bastonature, sevizie: è procurare cibo a chi sta morendo di fame. Colpisce tutti la sua capacità – quasi – di sopravvivere digiunando,per dare la sua razione ad altri. Un testimone: «Elevarsi al di sopra del bisogno di cibo là dove la fame torceva le budella fu un’impresa straordinaria». Un altro: «Taddeo, un ragazzo baciato dal sole. Nelle situazioni più cupe, lui riusciva a raccogliere un raggio della misericordia divina e additarlo agli altri». Un suo compagno di prigionia così ne annota la fine: «Morì di fame. Arso nel crematorio». A 28 anni.

Papa Giovanni Paolo II lo ha proclamato beato nel 1999 in Polonia, come martire, con altri 107 (nell'immagine a fianco), uccisi “in odio alla fede” nel 1930-1945.

Autore: Domenico Agasso

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/92054

Tadeo Dulny. Beato. (1914-1942). 

Martirologio Romano: Cerca de Munich, de Baviera, en Alemania, beato Tadeo Dulny, mártir. Al ser ocupada militarmente Polonia, su patria, fue llevado al campo de concentración de Dachau por su fe en Cristo.

Nació en Kszczonowice (Cmielów), Polonia, en el seno de una cristiana y numerosa familia. A los 21 años ingresó en el seminario de Wloclawek. La invasión de los alemanes en Polonia le sorprendió en el seminario, pero él quiso continuar sus estudios. 

En 1939 fue arrestado junto a sus profesores y demás alumnos del seminario, de momento fueron internados todos en el colegio salesiano de Lad, dedicado por los nazis a centro de detenidos. Aquí pudo reanudar sus estudios de forma clandestina y los profesores le aprobaron el quinto curso. Pero en 1940, fue llevado al campo de concentración de Sachhausen y tres meses más tarde a Dachau. Aquí las miserias, trabajos, hambre y malos tratos acabaron con su vida dos días antes de que cumpliera los 28 años. Este seminarista dio muchas pruebas de verdadera vocación. Era devoto, estudioso y buen compañero. Fue beatificado el 13 de junio de 1999 por el papa Juan Pablo II.

SOURCE : https://hagiopedia.blogspot.com/2013/08/otros-santos-del-dia_6.html

JAN PAWEŁ II W POLSCE

Słudzy i Służebnice Boże objęci procesem beatyfikacyjnym

Biogramy 108 męczenników

Według kolejności na liście w procesie 

WŁOCŁAWEK

50. Al. Tadeusz Dulny (1914-1942)

Alumn IV roku seminarium włocławskiego; aresztowany w listopadzie 1939 r. i osadzony następnie w obozie w Dachau. „Tadzio Dulny: słuchacz teologii. Słońce patrzyło mu z oczu. Nie było tak ciężkiego położenia, gdzie on nie widziałby drobnej jakiejś radości, za którą Bogu trzeba dziękować. Lecz najbardziej charakterystycznym rysem jego pięknej duszy była bohaterska uczynność na rzecz bliźnich. „Zorganizowanych” na plantacjach porzeczek nigdy sam nie tknął, lecz dzielił się z innymi. Potrzeba było przyszyć guzik, naprawić spodnie lub buty, ostrzyc włosy, opatrzyć rany — Tadzio spieszył ofiarować swą pomoc. Gdy chwiał się już z głodowego wyczerpania, jeszcze wtedy w sposób niezwykle subtelny połowę swojej obiadowej zupy oddawał koledze, którego życie uważał za cenniejsze od swego... Umarł z głodu 6 marca 1942 r.” (ks. Stefan Biskupski)

SOURCE : https://web.archive.org/web/20090723165046/http://www.mateusz.pl/jp99/108m.htm

Voir aussi : ~ Martyrs Killed in Odium Fidei by the Nazis [1] ~ (†1939-45) : http://newsaints.faithweb.com/martyrs/Nazis1.htm

mercredi 2 juillet 2025

Bienheureux ÉLIE de BOURDEILLES (5 juillet), évêque

 

Fabrizio, Alfonso e Francesco Boschi, Hélie de Bourdeilles personalità francescane, 1642, Chiostro di Ognissanti (Florence)


Bienheureux Elie de Bourdeilles

Évêque de Périgueux puis archevêque de Tours (+ 1484)

Il voulait devenir franciscain, mais il avait vingt-quatre ans lorsque les chanoines de Périgueux le choisirent pour évêque. Il partit à Rome faire annuler cette élection, mais Eugène IV lui intima l'ordre d'occuper son siège. Trente ans plus tard, sur l'ordre de Louis XI, il devint archevêque de Tours, le roi le faisant nommer cardinal et le prenant comme confesseur. Son biographe s'étend longuement sur sa bonté, son austérité et son amour de la nature, souffrant même de voir égorger un poulet. Il garda la pauvreté franciscaine même sous la pourpre cardinalice, dormant sur un banc quelques heures seulement, afin de rien distraire à Dieu.

Élie ou Helie de Bourdeilles - né en 1413 dans une famille noble du Périgord

Élu évêque de Périgueux 1437 - Archevêque de Tours 1468

"Toute sa vie il batailla pour le Saint Siège et pour la liberté de l'Église", dit Pierre de Bois-Morin, son secrétaire.

Il a été créé cardinal en 1483 et est mort le 5 juillet 1484 en odeur de sainteté.

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/7485/Bienheureux-Elie-de-Bourdeille.html

Bienheureux Hélie de Bourdeille

À Artannes, près de Tours, en 1484, le bienheureux Hélie de Bourdeille, évêque et cardinal. Franciscain, très pieux, il avait une dévotion spéciale à la messe et au dimanche ; il fut aussi très charitable et défenseur zélé des droits de l’Eglise. Son travail comme rapporteur au procès de réhabilitation de Jeanne d’Arc a contribué à la béatification de la sainte.

SOURCE : https://www.barroux.org/saints-du-jour/bienheureux-helie-de-bourdeille/

Bourdeilles, Hélie de

Dates : Deuxième moitié du XVe siècle

Profession principale : Charges ecclésiastiques / Religieux

Originaire du Périgord, Hélie de Bourdeilles rejoignit l’ordre franciscain à l’âge de 10 ans. Il décida par la suite de se consacrer à la prédication avant d’accepter le poste de professeur de théologie à Mirepoix. En 1447, il devint évêque de Périgueux. Vingt ans plus tard, ses fonctions l’amenèrent à assister aux États généraux organisés à Tours pour le roi Louis XII [Maan, 1997, p. 416]. Peut-être s’y illustra-t-il suffisamment pour que les chanoines de l’église de Tours le choisissent l’année suivante comme archevêque pour succéder à Géraud de Tours. Il fit son entrée dans la cité tourangelle en février 1469. Lors de son archiépiscopat, il procéda à la réorganisation du fonctionnement de l’archevêché. Afin de le seconder dans ses tâches et de lui apporter conseil, il s’entoura de quatre vicaires généraux choisis pour leurs compétences et fidélité [Maan, 1997, p. 417].

Il entreprit également plusieurs campagnes de travaux au sein de la cathédrale. La bibliothèque reçut de nouvelles charpente et couverture. Il fit construire un péristyle, donnant sur une cour, destiné à recevoir les corps des défunts. Enfin, il fut à l’origine du pavage de la place et du quartier canoniales [Maan, 1997, p. 417].

Son décès survint le 5 juillet 1484 au palais épiscopal d’Artannes. Rapatrié à Tours le 13, son corps fut emmené en procession depuis la porte Saint-Simple jusqu’à la cathédrale où il fut inhumé à droite de l’autel [Maan, 1997, p. 420].

Bibliographie

Maan Jean, Histoire de l’église de Tours, Saint-Quentin-sur-Indrois, éditions du Python, 1997, p. 507.

SOURCE : https://partours.univ-tours.fr/personne/bourdeilles-helie-de/

Elias de Bourdeille, Evesque, Cardinal

Charles VII, Roy de France & Duc d’Aquitaine.

Combien le Ciel fut liberal de ses grace envers ce dioceze (en marge: L’an de Jesus Christ 1447), lors qu’il luy donna pour Pasteur celuy qu’il avoit faict naistre (en marge: Chenu, Gall. Christ. in Tab. ep. Pet. & Archie. Turon.), non tant pour soy-rnesme, que pour servir d’eschole de vertu à la noblesse, de modelle aux bons Prelats, de prototype à l’austerité des Religieux, de pourtraict de saincteté pour tout le Christianisme (en marge: Loüange). Ce fut Elie de Bourdeille, qui dans le cours de sa vie fut loué pour sa saincteté, obey pour sa prudence, respecté pour sa gravité, aymé pour sa douceur, & par le violent esclat de tant de grandeurs, la grandeur de tant de ferveurs, la ferveur de tant de sainctes actions de lumière, se rendit plus esclatant dans ce siecle tenebreux, que les lumières & flambeaux qui apres sa mort brusloient continuelement dans l’Eglise de Tours devant son sainct sepulchre (en marge: Ma. Sc. Ann. 1526), plus que le cierge ardent qui estoit posé prés du grand Autel de l’Eglise S. Front devant son chapeau de Cardinal qui luy fut en­voyé sur ses derniers ans par le Pape Sixte quatriesme. Il semble que la recherche que nous avons faict des Evesques ses predecesseurs de­puis cinquante ou soixante ans ne soit que pour rehausser davantage l’esclat de ses perfections, comment cognoistroit-on la rareté des diamans? s’il n’y avoit d’autres cailloux, & la beauté de l’or si le cuiure n’estoit en usage? aussi luy estoient-elles données d’en-haut pour maistriser les coeurs des plus grands, specialement pour retenir les pieces du debris de ce pauvre dioceze desolé par les guerres contre l’Angleterre, pour lesquelles ceste province servit souvent de funeste theatre, ce qui avoit obligé les Evesques durant 60 ans, de s’en absenter.

Tout ce que nous dirons de ce grand Prelat aura pour garand les auteurs anciens & modernes: mais par special sera averé par treize tesmoings jurez (en marge: Tesmoings), tous gens de marque, qui furent interrogez juridiquement quarante ans apres sa mort (en marge: Inquisitio pro Elia Card. anno 1526), lors qu’on procedoit à l’inquisition de ses vie & moeurs (en marge: Speciatim ex Ma. Sc. Petri de Boys), ce sera de leur deposition (en marge: Morin à secretis & confessionibus d. Card.) que nous recueillirons l’eslite des fleurs qui embaumerent pour jamais l’ancienne & noble famille des Sieurs de Bourdeille, desquels il print naissance.

Arnaud de Bourdeille, Seneschal & Lieutenant du Roy en Perigord eut cinq enfans (en marge: Origine), entre lesquels Elie dès son bas aage donna des augures de sa saincteté future (en marge: Origo nobilis), ce sainct enfant mesme à l’aage de sept ans (en marge: Vocatio in septemnio), ayant veu souvent dans le chasteau d’Agonac le Pere Bertrand de Combort de l’Ordre des Freres Mineurs, fut saisy d’un violent desir, qui porta son courage plus grand que son corps à embrasser la saincte Re­ligion de S. François; déclare son desir à ses parens tous estonnez de la resolution de cét en­fant: Madame sa mere est encore plus aux affres de perdre son fils, & met en jeu tous moyens possibles pour divertir ce qu’on croyoit du commencement ou despit, ou fantaisie puérile: mais sa perseverance de trois ou quatre ans fit paroistre qu’il n’avoit rien d’humain dans son desir; mais plustost qu’il venoit du ciel, auquel son pere craignant de s’opposer; d’autre-part pressé des importunitez de l’enfant parvenu desja à l’aage de dix ans (en marge: Novitiatus in decennio); se resolut de le mener au Convent des Religieux de S. François à Pe­rigueux. Et d’autant que les troubles des guerres estoient fort eschauffés dans tout le pays, Monsieur le Seneschal assembla soixante ou septante chevaux pour la conduite de son fils, lequel donna bien de l’estonnement à toute ceste noblesse, lors qu’après les derniers adieux donnez à sa mere, on luy amena un bon cheval pour le monter: ce devot enfant s’opiniastre à ne pren­dre de cheval pour son voyage, disant qu’il ne vouloit qu’un asne pour sa conduitte, à l’imita­tion du Pere S. François, auquel il se vouloit desja conformer. Il est mené en cét equipage, & mis dans le Novitiat, apres lequel il estudia en Philosophie, de là envoyé à la Théologie dans le grand Convent de l’Observance à Toloze (en marge: Doctrina in Theolog.), où il fit paroistre la rareté de son esprit à l’aage de dix-neuf ans, soustenant durant huict jours les Theses du Chapitre general celebré en ce lieu, composé de l’eslite des plus doctes de ce temps: de là il fut conduit au Convent refor­mé de Mirepoix pour y faire les premiers essais de ses prédications.

Durant ce temps l’Evesché de Périgueux vaqua par la mort de Geoffroy Berengarius d’Arpajou (en marge: 1447), l’an 1447 le droict des nominations restant encore aux Chapitres par la pragmatique cension, les Chanoines unanimement eslevrent F. Elie pour leur Evesque (en marge: Fit episc. aetat. 24 anno), qui à ces nouvelles s’effaroucha, & se disant incapable de ceste charge se roidit pour ne l’accepter (en marge: Faict Evesque); mais afin qu’il ne peut se desgager, on deputa deux Chanoines vers son Provincial, à ce qu’il luy commandast par obedience de les suivre vers le Pape Eugene, qui pour lors estoit à Boulogne, où estans arrivez les Deputez supplient sa saincteté d’agreer leur eslection, & dispenser à ce qui manquoit sur l’aage de vingt-sept ans pour l’Episcopat; mais la docte & eloquente harangue de F. Elie fut plus admirable, desadvoüant les vingt-sept ans d’aage que les Deputez luy donnoient, & qu’il estoit seulement au vingt & quatriefme, partant qu’il supplioit sa saincleté de ne le dispenser sur son incapacité. Humilité! qui seule sembla meriter sa confirmation. Le Pape commandant au Cardinal de Saincte Croix de le sacrer pour Evesque. Ainsi en despit de tous ses efforts il faut obeyr; il vient à sa ville, faict son entrée solemnelle le 3 Aoust de l’an 1447. Trouva que le vice s’estoit authorisé dans tout son dioceze (en marge: Status dioecesis Petr.), les Eglises desolées, bruslées, renversées, sans service divin, le Clergé sans ordre ny discipline, l’impunité des vices alloit eshontéement la teste levée.

Grande moisson pour un si bon ouvrier, qui avec l’aide de son Dieu s’appliqua au travail, à la visite, exhortation, confirmation, re­conciliation des Eglises, & à tous les autres exercices de sa charge, qui pour l’ordinaire reculoient son repas à deux heures après midy, avec un plus grand fruict qu’il n’eut ozé esperer de ce grand desordre. Specialement faut noter le puissant remède dont il se servit heureusement pour extirper le blaspheme qui regnoit pour lors en la bouche de tous (en marge: Jureurs punis); c’est que dés le commencement de sa promotion il fit une ordonnance (en marge: Decretum cont. de jeran...), que tous ceux qui auroient juré fussent citez par le Curé du lieu à comparoistre devant luy, & que deslors les denoncez subissent les peines des excommuniez, jusques à ce qu’il parut par lettres testimoniales de leur absolu­tion, menassant par censures les Curez pusillanimes à la denonciation, encourageant les zélés à l’exécution. La peine qu’il imposoit (en marge: Poena) pour le blaspheme estoit que durant la Messe le criminel se tiendroit à la porte de l’Eglise un cierge en main, nud pieds, sans chapeau ny ceinture, quelquefois en chemise, & qu’a la fin il se presentast au pied de l’Autel pour recevoir publi­quement l’absolution; ainsi, faisant subir inexorablement ceste peine à toute sorte de personnes, il n y eut dans un an aucun si huppé, & pour noble qu’il fut, qui osast ouvrir la bouche contre le ciel (en marge: Effectus). O Dieu! que ne revelliez-vous en nostre siecle le feu de ce nouvel Elie, puis que nous en avons besoing plus que jamais?

Ces heureux commencemens faisoient enrager de despit tout l’Enfer avec ses partisans; il suscita le bastard de Gramont Anglois, qui commandoit dans le chasteau d’Auberoche, lequel espiant l’occasion de se saisir de nostre Evesque lors qu’il alloit innocemment pour reconcilier l’Eglise de S. Anthoine (en marge: Capitur ab Anglis), qui avoit esté polluë par les meurtres faicts par cét Anglois dénaturé, n’ayant d’autre escorte que l’Abbé de Brantosme, & quelques autres Eclesiastiques: ainsi facilement il le print pour prisonnier de guerre, luy accordant à peine un sien Prestre pour le servir (en marge: Espreuve). Durant sa prison il fut plus mal traicté par louyë, suivant son dire, qu’au­trement: parce qu’il estoit contraint d’entendre ordinairement ses ennemis qui blasphemoient en damnez. De là il est conduit au chasteau de la Roche Chalais, & sur la crainte que les preneurs avoient que son frère le Seneschal de la province ne vint assieger & forcer la place, deliberent de le conduire à Lybourne, pour de là l’envoyer en Medoc, ou en Angleterre. L’Archevesque de Bourdeaux Pierre Berland, vray homme de Dieu (en marge: Eripitur per Archiep. Burdig.), & reputé pour sainct, apprint le danger où se trouvoit nostre Evesque, & secondant la noblesse qui estoit desja aux champs pour l’enlever, il conduit si adextrement l’entreprise qu’ils le retirent de leurs mains à Lybourne (en marge: Delivrance), le jettent dans un bateau, & conduisent heureusement à Bour­deaux. L’Archevesque accompagné de son Clergé & du corps de la ville le vint accueillir au port, le mene à l’Archevesché, le festina par plusieurs jours, avec les principaux de la ville.

Par ce narré nous passerons au temporel (en marge: Montreslet), comme desja la ville de Bourdeaux estoit en l’obeyssance (en marge: 1450) du Roy de France, lequel dés l’année 1450 (en marge: Annal. Aquit.) ayant heureusement reconquis la Nor­mandie, il porta sa pensée à déguerpir des mains estrangeres nostre pauvre Guyenne (en marge: Alain Chartier), & pour cét effet il commença ses reprises par la ville de Bragerac (en marge: Dup. t. 2), qui tousjours a esté reputée une des clefs de la Guyenne (en marge: Bragerac rendu): il y envoya le Comte de Pontieure & de Perigord avec puissante armée, qui aux premieres aproches contraint les assiegez à demander capitulation: le Comte reçoit la ville au nom du Roy, permettant à l’Anglois de sortir bagues sauves, & les habitans sont maintenus en leurs privileges (en marge: Regestre de la gener. de Bourd. fol. 186): ce qui fut confirmé par lettres Royaux de Charles l’an 1451 le 24 Novembre (en marge: 1451), avec abolition du passé, & promesse que leur ville ne seroit jamais se-parée dé la couronne de France.

L’année suivante (en marge: 1452) nous ramenera en Guyenne le Comte Dunois avec puissante armée, qui dans moins de deux mois conquit toutes les villes & places les plus opiniastres, hormis Bayonne, de fléchir soubs les armes Françoises, specialement la ville de Bourdeaux (en marge: Chronic. Burdigal.), despourveuë de secours Anglois, le receut avec toute son armée le 21 Juin.

Ainsi trois cens ans après que nous avions esté démembrez de la couronne de France par l’infortuné mariage d’Eleonor, nous revenons heureusement à la domination de nostre premier maistre, par la faveur du ciel, & la vaillance de la noblesse (en marge: Loüange): surquoy je ne puis taire ce qui a esté remarqué en ce lieu par Gilles, Dubouchet, Dupleix & autres (en marge: Annal. Aquit.); c’est que parmy le grand nombre de ceux qui servirent le Roy de France, pour reconquerir l’Aquitaine, seulement deux Seigneurs acquirent le nom de Chevaliers sans reproche (en marge: Gill. nic. Chronic. de Franc.). Le Seigneur de Barbazan (en marge: Dup. t. 2), & François de Bouchard Viscomte d’Aubeterre, Cham­bellan du Roy, Seneschal d’Angoumois, fils de Jochin, fils de Savary, fils de Pierre, qui aussi porterent le tiltre de Comte, possedans de plus les Seigneuries de Castillon, Mucidan, Puinorman, Cadillac, Rochefort, Roussilles, Sainct Jean d’Angles, Rochemeaux, Sainct Martin de la Coudrée. Ce qui soit dict en faveur de nos Evesques sortis de ceste noble famille.

 Mais (en marge: 1452) la grande & longue maladie de l’Aquitaine ne peut se guerir tout soudain sans quelque recheute qui fut l’année suivante 1452 la ville de Bourdeaux (en marge: Polid. Virg.), & en suitte les villes du voisinage se rendent derechef à la rébellion (en marge: Rebellion); ce qui a soudain apella à Bourdeaux le plus signalé des Capitaines Anglois Thalabot (en marge: 1452); mais ce fut pour finir bien tost ses jours dans le Perigord; car accourant pour secourir les quinze cens Anglois assiegez dans Castillon par les nostres, il fut porté par terre d’un coup de coulevrine, & au sepulchre dans la Chapelle nommée S. Jean de Colles, bastie au desa du ruisseau qui separe ceste province du Bourdelois. Mort qui fut suivie de celle de son fils, & de l’estonnement des rebelles qui aux aproches du Roy Charles (en marge: Alain & Jean Chartier), rendirent à sa discretion la ville de Bourdeaux, la Guyenne rebelle trouva la misericorde dans ce coeur vrayement Royal pour les Ecclesiastiques & Nobles (en marge: Misericorde Royale). Neantmoins pour punition exemplaire il se reserva sur eux le chastiement de vingt personnes, & le payement de cent mil escus, tant pour leur Chef que pour leurs prisonniers.

Accompagnons le retour de nostre Evesque (en marge: Eliae ep. reditus in urbem) qui par la faveur de la paix revint à sa ville, qui le receut comme jadis Alexandrie & Constantinople les Chrysostomes & Athanases apres leur exil: aussi virent-ils sa ferveur redoublée (en marge: Fervor), & plustost un Evesque Religieux, qu’un Religieux devenu Evesque (en marge: Actions saintes): n’ayant retranché rien de trois Caresmes de sa regle (en marge: Jejunia); & au surplus y adjoustant les jours du Mecredy & Samedy: la veille des grandes solemnitez estoit au pain & à l’eau, lavant les pieds à certain nombre de pauvres, suivant la solemnité du jour, lesquels il servoit à la table teste nuë, & auparavant prendre son repas, qui tousjours pour quelle compagnie qu’il y eust, fut assaisonné de la lecture des saincts livres: un banc estoit sa couche ordinaire, un livre pour cuissin, son habit un rude gris brun (en marge: Vestis), de vingt & cinq sols l’aune, son manteau presque de si vil prix; & quand il fut Archevesque l’aulne de son drap coutoit quelque quarante sols, aussi le disoit-il estre trop precieux. Enfin le vray esprit & la vertu d’Elie estoit avec luy, par laquelle il estoit plus-que fervent à repren­dre les vices (en marge: Conciones), comme il parut dans une quarantaine preschant à son peuple deux heures tous les jours sur les sept pechez capitaux. Son assiduité aux confessions estoit toute pastorale: ne permettant qu’aucun se retirast sans consolation (en marge: Benignitas), tant il estoit bening envers les pecheurs repentans: mais severe & plus que lyon envers les superbes opiniastres. Certains Chanoines, Prieurs, voire Abbés de son dioceze pour eviter sa correction, ne vouloient recognoistre sa jurisdiction; mais il les ramena puissamment à leur devoir (en marge: Magnanimitas); voire il intenta procez contre les universitez qui bailloient si facilement les degrez à ceux qui par leurs chicanes rongeoient le pauvre peuple. Dc plus sa charité estoit no­toire envers les pauvres necessiteux, desquels il estoit le nourrissier dans sa maison, le Medecin dans l’Hospital (en marge: Charitas), leur Curé pour les Sacremens & sepulture. C’estoit du sanctuaire sacré de l’oraison & contemplation (en marge: Oratio) qu’il empruntoit ce brasier de charité toute fervente, passant le peu de la nuict qu’il desroboit à ses occupations pour vaquer à sa méditation, qu’il destrempoit pour l’ordinaire d’un ruisseau de larmes respanduës pour ses diocezains. C’estoit pour eux qu’il consacroit tout ce qu’il possedoit, donnant sa santé, sa vie, ses pensées, & son revenu pour les Eglises (en marge: Aedificia sacra), bastimens, pauvres & necessiteux; sa liberalité fut grande aydant à rebastir l’Eglise collégiale de S. Astier, ruinée par les guerres passées; il rebastit aussi la moitié de l’Eglise S. George qui est dans les faux-bourgs de la ville; comme aussi fit dresser le grand Autel de son Eglise Cathédrale que le vieux manuscript dict par exaggeration, avoir estè le plus beau & magnifi­que de ce Royaume.

Mais il semble que Dieu avoit reservé ce S. Evesque Religieux de S. François, pour executer apres plus de deux cens ans les dessains d’un autre Evesque Religieux de S. Dominique (en marge: Vid. sup. anno 1261), qui l’an 1261 avoit determiné de lever le sainct corps de l’Apostre du Perigord (en marge: Corps sainct honnoré), & n’agueres nous avons veu le congé que le Pape Eugene (en marge: Vid. Bull. Eugen. 1441) en a donné au Chapitre. Ainsi le vingt-cinquiesme ou vingt-septiesme May de l’an 1463 Elies de Bourdeille (en marge: 1463), assisté de l’Evesque de Sarlac, & de son oncle l’Evesque de Rieux (en marge: Ma. Sc. dom. comm.), & jadis de Sarlac, tous deux de la maison de Rouffignac en Lymosin, celebrerent l’élevation du corps du bien-heureux S. Front, colloquans à part son chef dans un grand tabernacle qu’il avoit faict eslever & richement elabourer au milieu du Choeur, basty de lames de cuivre, esmaillées & dorées, renfermé de grilles de fer; ouvrage d’un merveilleux artifice, qui à nostre siecle a demeuré en proye aux harpies huguenotes.

Ce fut en suitte un coup de la prudence de nostre Prelat d’accoiser (en marge: Accord) les differens intervenus entre les deux Chapitres Cathedral & Collegial (en marge: Ma. Sc. dom. comm.), chacun pretendant devoir posseder le chef de ce corps sainct, l’accord faict par le sainct Evesque fut portant processionnelement à l’E­glise Sainct Estienne un bras de S. Front le jour de Saincte Quitere.

Sur ce sujet il ne faut obmettre comme ceste mesme année (en marge: 1463) redonna à ceste province le sainct Suaire que les Tholozains avoient possedé depuis l’an 1392. Certains escholiers de l’or­dre de Cisteaux envieux de ce qu’il avoit esté ravy à leur Ordre par droict de represaille l’enleverent habilement de l’Eglise du Taur (en marge: Sainct Suaire), le rapportant à Cadouin, & peu de temps apres le portent a l’Abbaye d’Aubasine, où il fut retenu durant sept ans, non sans plaintes des Tholozains, & de l’Abbé de Cadouin, jusques à l’an 1463 (en marge: Ma. Sc. Abb. Cadunii); pour lors le Roy Charles commanda par ses patentes à M. Pierre de Combort Evefque d’Evreux, & Abbé d’Aubasine, de rendre à l’Abbé de Cadouin P. de Gain, le sainct Suaire, comme il appert par l’inscription de son sepulchre (en marge: Epitaphium Abbatis Cad.).

HIC IACET CORPVS F. PETRI DE GAIN,

qui senior Abbas hujus monasteris, per cujus opem recuperatum fuit Sanctissimum Sudarium, videlicet die decimo mensis Junii anno Domini 1463 de manibus reverendi in Christo patris Petri de Combornio Eboracensis Episcopi, administratoris Aubasinae.

Je suis estonné sur la merveille des miracles approuvez & verifiez par l’Archevesque de Toloze l’an 1413 lesquels continuerent dans ceste province, suivant le tesmoignage que l’Archevesque de Bourdeaux Arturus de Montauban, baillé l’an 1470. Ce qui obligea les Papes Inno­cent huictiesme, Urbain cinquiesme, Boniface septiesme, & Alexandre quatriesme, Grégoire onziesme, Jules second, Clement septiesme, & plusieurs autres plus anciens de bailler beau­coup de privileges à ceste Abbaye, confirmez par le Pape Paul l’an 1535.

Revenons à l’année 1463 qui donna assez pour d’incommodité à ceste province (en marge: Commiss. pour les francs-fiefs), par la commission baillée au Seneschal du Perigord sur le faict des francs-fiefs (en marge: anno 1463), & nouveaux acquests faicts specialement par les communautez Ecclesiastiques & Religieuses, qui apres tant de ruines se trouvoient bonnement sans tiltres pour prouver ce que les Commissaires demandoient.

De la passons à nostre Evesque Elie, lequel Dieu relevoit tout autant qu’il se deprisoit par les actions de son humilité ordinaire (en marge: Archevesque de Tours). Le Roy Louys onziesme successeur de Charles eut cognoissance de ses merites, le choisit pour son confesseur, & l’Archevesché de Tours vacant, il le ravit à ceste province pour le colloquer (en marge: 1468) en plus haut grade, l’an 1468.

Pour le Comté du Perigord, il avoit esté en­tre les mains de Jean de Bretagne Sieur de l’Aigle (en marge: Corl. Comit. Engol.), Vicomte de Lymoges (en marge: Juvenal des Ursins); il eut un fils nommé Guillaume de l’Aigle (en marge: Guillaume de l’Aigle, comte du Perig.) son successeur l’an 1443 qui decedant sans hoirs, fit sa soeur Françoise de Bretagne son heritiere, qui l’an 1460 fut mariée à Alain Sire d’Albret (en marge: Alain d’Albret, Com. du Perig.) d’où nasquit Jean d’Albret. (zz)

L’Estat de L’Eglise du Périgord depuis le christianisme, (2ème volume) par le R.P. Jean Dupuy, Récollect. A Périgueux, par Pierre & Jean Dalvy Imprimeurs  & marchands libraire, 1629, avec approbation.

SOURCE : https://www.guyenne.fr/Publications/Etat_Dupuy/etat_de_l_eglise_du_perigord_t2.htm#t_page_140

Commentaires du père Ayroles sur le traité de Bourdeilles (Procès de réhabilitation VIII - Traité de Msgr. Élie de Bourdeilles, évêque de Périgueux / Opus reverendi patris domini Helie, episcopi Petragoricensis, in processum JOHANNE condam electe a Deo puelle.):

I. — Notice sur Élie de Bourdeilles.

Avec Élie de Bourdeilles, Jeanne compte parmi ses défenseurs un des plus saints évêques de France, dans les six ou sept derniers siècles. Il naquit vers 1415, au château d'Agonac en Périgord, d'une des plus anciennes familles de la contrée; son père, Armand de Bourdeilles, y exerçait les fonctions de sénéchal et de lieutenant du roi.

Jamais piété plus précoce ; dès l'âge de sept ans, l'enfant demandait à suivre les fils de saint François, qui passaient souvent par le château d'Agonac. On accéda de bonne heure à ses désirs ; il n'avait que dix ans lorsque son père consentit à le conduire à Périgueux, pour le remettre aux Pères Cordeliers de cette ville. Le noble seigneur avait fait préparer une magnifique escorte, composée de la haute noblesse de la contrée; l'enfant ne voulut qu'un âne pour monture, jaloux qu'il était déjà d'imiter la pauvreté de son séraphique père saint François.

Ses progrès dans la science furent aussi aventifs que ses progrès dans la piété. Sa philosophie terminée, envoyé à Toulouse pour ses études théologiques, il soutint, durant huit jours, avec éclat, des thèses sur toute la science sacrée, devant le chapitre de son ordre, quoiqu'il n'eut encore que 19 ans. Mirepoix eut les prémices de son ministère; un plus vaste théâtre allait de bonne heure lui être assigné.

Le siège de Périgueux étant devenu vacant par la mort de Béranger d'Arpajon, le chapitre porta ses voix sur frère Élie, qui n'avait que 24 ans. Deux chanoines furent députés au provincial de l'ordre pour le prier de faire un commandement à frère Élie de les suivre auprès d'Eugène IV, alors à Bologne. Le commandement fut imposé, et le jeune religieux présenté au Souverain Pontife, comme l'élu du chapitre de Périgueux. Les députés, alléguant que les mérites avaient prévenu les années, demandaient que le Pape ratifiât le choix, et accordât dispense d'âge. Pour mieux l'obtenir, ils surfaisaient les années du candidat, et lui en donnaient 27. L'humble religieux protesta, dit n'en avoir que 24, et supplia le Pontife de ne pas imposer charge si pesante à si jeunes épaules.

Eugène IV n'eut garde d'entrer dans ces vues; il ordonna au jeune Franciscain de se laisser imposer Fonction épiscopale, et le fit sacrer par le cardinal de Sainte-Croix, mis depuis sur les autels sous le nom de Bienheureux Nicolas Albergati.

Un des premiers actes épiscopaux du nouvel évêque fut d'assister en cette qualité au concile de Ferrare, auquel il a souscrit sous le nom d'évêque élu de Périgueux. A son entrée dans le diocèse, le jeune prélat trouva bien des ruines morales et matérielles à relever. Le diocèse de Périgueux, comme bien d'autres, était depuis 60 ans désolé par le Grand Schisme, la guerre étrangère et la guerre civile; les ronces et les épines y avaient largement poussé.

Bourdeilles se mit à l'oeuvre avec le zèle du prophète dont il portait le nom ; visitant son troupeau, relevant la discipline, édictant des peines contre les crimes publics, notamment contre les blasphèmes, et forçant les grands seigneurs eux-mêmes à les subir.

Dans une de ses courses le prélat est enlevé par un partisan anglais, le bâtard de Grammont posté au château d'Auberoche. Le prisonnier est d'abord enfermé au château de la Roche-Chalais, mais pour mieux s'assurer de sa capture, le forban résolut de l'envoyer en Angleterre, ou de le renfermer dans quelque donjon au fond du Médoc.

Le siège de Bordeaux, métropole ecclésiastique de Périgueux, était occupé par un archevêque aussi saint que son suffragant: c'était Pierre Péberland. Ou devine l'amitié qui devait unir les deux prélats. Péberland organise un coup de main pour rendre l'évêque à la liberté. Quelques seigneurs guettent le prisonnier au passage de la Dordogne, l'enlèvent à son ravisseur, le conduisent à Bordeaux, où le saint archevêque lui ménage une entrée triomphale.

La conquête de la Guyenne et l'expulsion des Anglais vinrent mettre fin aux actes de brigandage, du genre de ceux dont le saint évêque avait été victime.

Le prélat conserva sous la mitre l'austérité et les pratiques d'un fils de saint François ; il sut les allier avec les exercices du zèle pastoral le plus actif. Plusieurs fois déjà, dans le cours de ces pages, l'occasion s'est présentée de signaler la profonde déviation doctrinale et disciplinaire qui s'implantait alors parmi nous, sous le nom si impropre de doctrines, de libertés gallicanes. Déviation funeste, elle a amené toutes les autres.

L'attachement au Saint-Siège, étant l'humilité de l'esprit et l'obéissance du coeur, est toujours en proportion de la sainteté; tout comme l'éloignement de Pierre, l'opposition à Pierre, sont, quelles que soient les apparences, le signe de l'absence de l'esprit de Jésus-Christ, parce qu'ils sont l'orgueil et la révolte.

Élie de Bourdeilles était un saint. Toute sa vie s'est passée à combattre par la plume et par les actes les doctrines et les tendances anti-romaines ou gallicanes. Il écrivit un traité de potestate Papæ; un autre contre la néfaste pièce de Bourges, de abrogatione Pragmaticæ Sanctionis.

Pareil zèle n'était pas pour déplaire à Louis XI, dont le premier acte, comme roi, avait été, avons-nous vu, de supprimer le diplôme schismatique.

Si la suppression eût été maintenue, la France n'aurait pas vu la déclaration des droits de l'homme; la maçonnerie ne la tiendrait pas dans ses brûlantes griffes.

A la suite des états généraux de 1467, réunis à Tours, Louis XI voulut avoir Bourdeilles à sa portée pour recourir à ses conseils, et lui ouvrir même sa conscience ; il le fit nommer archevêque de Tours en 1468.

Ces faveurs n'enchaînèrent nullement la liberté apostolique du prélat ; il en usa pour combattre les menées du parlement et des courtisans qui poussaient Louis XI à revenir sur son acte réparateur. Le grand archevêque était vraiment le mur d'airain. Le roi ayant découvert les trahisons du favori qu'il avait fait élever jusqu'à la pourpre romaine, du cardinal de la Balue, le fit arrêter et jeter en prison, comme coupable de lèsemajesté.

L'archevêque de Tours n'aimait pas le ministre prévaricateur; mais c'était un évêque, un prince de l'Eglise, un cardinal. Le laisser juger par la justice séculière, c'était laisser fouler aux pieds le privilège de droit divin qui est l'immunité ecclésiastique. Bourdeilles croyait, ainsi que l'enseigne Benoît XIV, qu'un évêque devait opposer sa poitrine aux glaives des violateurs. Il alla trouver le roi, lui représenta l'attentat qui venait d'être commis par ses ordres et le pressa de déférer l'affaire au Pape, sûr que les délégués pontificaux lui feraient justice. En attendant, il ordonne de publier dans toutes les églises de son diocèse les censures encourues par ceux qui portent la main sur les ministres de Jésus-Christ. Le parlement lui enjoint de retirer ses ordonnances. Ordre bien inutile, le nouvel Ambroise les confirme. Les robins ordonnent de saisir le temporel de l'Archevêque; c'était confisquer les revenus des pauvres. Le saint demeure inébranlable. Louis XI ordonne à ses magistrats de modérer leur ardeur, fait rendre à l'Archevêque ses revenus, et demander des juges à Rome pour faire le procès à la Balue. Le Pape consulte le sacré collège, et envoie quatre délégués. Louis XI apprenant qu'ils sont étrangers les récuse, leur fait dire de rester à Avignon; et en attendant, malgré les prières de Bourdeilles, il retient dans les fers le prélat dont il avait fait toute la fortune.

En 1483, Sixte IV conféra la pourpre à l'archevêque de Tours; ce fut un nouveau motif pour le saint de multiplier ses austérités et ses bonnes oeuvres. Depuis lors, Bourdeilles parut triste; il mourut dans l'année qui suivit son élévation, le 2 juillet 1484.

Bourdeilles était en possession de grands revenus ecclésiastiques; mais entre ses mains la commende était ce qu'elle avait été dans son institution primitive, un moyen de faire jouir un plus grand nombre d'églises ou de monastères des dons éminents de doctrine, de sainteté, de sage direction, départis à certaines âmes privilégiées ; un moyen de faire réaliser à ces âmes elles-mêmes un bien plus étendu. L'homme de Dieu resta si pauvre qu'il ne laissa pas de quoi faire un testament ; tout ce qu'il légua à sa famille, ce fut son chapeau de cardinal. Ce chapeau fut vénéré comme une relique dans l'église de Périgueux.

Bourdeilles reçut longtemps comme une sorte de culte dans l'église de Tours, où de nombreuses lumières brûlaient constamment sur son tombeau.

En 1526, de Plas, évêque de Périgueux, commença une information sur la sainteté de la vie de son vénérable prédécesseur, et sur les miracles qui lui étaient attribués, en vue de porter à Rome la cause de sa béatification.

Une vie du saint cardinal, aujourd'hui presque introuvable, par Pierre Boismorin, est signalée par plusieurs auteurs. Il serait à souhaiter qu'une plume catholique fît revivre cette grande et sainte figure, et nous donnât une histoire dont les grandes lignes promettent tant d'intérêt et de variété.

Tel est l'homme, qui a écrit pour la réhabilitation de la Pucelle, le mémoire qui, dans le manuscrit du procès réparateur, se trouve venir immédiatement après celui de Gerson, composé, comme il a été dit, au moment où Jeanne venait de délivrer Orléans.

II. — Coup d'oeil général sur son mémoire.

Un universitaire qui a occupé le sommet de sa corporation a écrit, si ma mémoire est fidèle, que les scolastiques ne s'occupaient pas des prémisses.

Cette énormité se trouverait particulièrement réfutée par le mémoire de Bourdeilles, si elle en avait besoin pour quiconque soupçonne, même de loin, ce qu'est la scolastique.

Le prélat possédait à la perfection la scolastique de son temps. Non seulement la Bible est un livre dont il semble savoir chaque verset; mais il se meut comme dans son élément, au milieu des pages de Duns Scot, de saint Thomas, de saint Denys, de saint Isidore, de saint Grégoire, de saint Augustin; il renvoie à leurs oeuvres à chaque ligne.

Il établit si longuement ses majeures qu'elles forment presque un traité de théologie sur la matière ; un prêtre de nos jours devrait s'estimer heureux de les posséder. Il en fait l'application à la Pucelle, dans la mesure où le lui permet le sommaire qui lui a été envoyé, le seul document mis entre ses mains. Il exprime à plusieurs reprises le regret de ne pas posséder l'instrument entier du prétendu procès de Rouen.

Bourdeilles était la modestie même; il se trouvait en présence d'une cause déjà jugée par un évêque ; la prévarication n'était pas officiellement constatée; la cause était particulièrement ardue. De là la réserve, je dirais presque la timidité de ses conclusions, les restrictions qu'il met à sa manière de voir, l'abandon de ses appréciations à de plus clairvoyants, les protestations de sa soumission au Siège Apostolique, pour lequel sa déférence et son obéissance éclatent avec un accent à part.

Après le mémoire de Bréhal, le plus long est celui de Bourdeilles. Il occupe du folio CXI au folio CXXXII, quarante-deux pages de long et large parchemin. Le vénérable évêque prend les chefs de condamnation, il en compte vingt ; il les réfute les uns après les autres. Le premier, celui des révélations et des apparitions frauduleusement inventées par Jeanne, étant le point capital, Bourdeilles consacre les deux tiers de son mémoireà l'élucider et à montrer qu'il n'y avait pas lieu de condamner la libératrice.

Reproduire toutes ses majeures, avec leurs longs développements, avec les citations et les renvois qui les accompagnent, serait fastidieux pour le lecteur. Elles sont trop longues et font perdre de vue le sujet principal.

On n'en trouvera ici que la moelle. L'application à la martyre ne présente pas des détails nouveaux; presque tout a été déjà indiqué dans les mémoires précédents, ou le sera plus rapidement dans ceux qui vont suivre.

Seule, l'autorité d'un si grand et saint personnage m'engage à reproduire de longs passages, principalement de la partie qui regarde les révélations.

Quicherat n'a imprimé que la préface. La voici presque dans son entier.

III. — La préface, les divisions.

 « Jeanne ne mérite pas les qualifications énumérées dans la sentence de condamnation; elle en mérite plutôt de toutes contraires. » C'est exprimé dans le titre même du mémoire qui commence ainsi :

 « Il est écrit : si vous avez à prononcer sentence sur une cause ardue et difficile et que les juges de vos cités se partagent de sentiment, vous irez vers les prêtres de la race de Lévi; et ils rendront la sentence réclamée par la vérité (Deut., XVII). C'est pour obéir à ce précepte que notre roi très chrétien, Charles, roi des Français, a voulu consulter les évêques et les prêtres sur un fait plein de difficultés et d'obscurités.

 « Il s'agit d'une jeune fille du nom de Jeanne, qu'il pense lui avoir été autrefois envoyée par l'infinie miséricorde du roi éternel des siècles pour son soulagement et pour la délivrance du royaume des Francs.

Tombée au pouvoir des Anglais, elle a été chargée des plus graves inculpations et livrée au supplice.

 « De là, diversité de sentiments chez plusieurs.

 « La jeune fille était-elle conduite par le bon ou par le mauvais esprit? La sentence rendue contre elle, les accusations qui lui ont été intentées, sont-elles conformes à la vérité et à la justice? Le roi notre sire consulte là-dessus plusieurs évêques et plusieurs prêtres catholiques.

 « Sa Majesté a bien voulu par lettres patentes savoir l'avis d'un homme aussi enveloppé des ténèbres de l'ignorance que je le suis, moi, frère Hélie, le dernier des Frères Mineurs, qu'on appelle évêque de Périgueux.

Pour lui obéir, dans la faible mesure de mon exiguïté, j'ai étudié le sommaire du procès fait contre la jeune fille, et la sentence qui l'a condamnée, et j'ai écrit les pages qui vont suivre, comme expression de ce que j'ai pu opiner de moins imparfait sur la matière.

 « La sentence de condamnation énumère vingt griefs, d'après lesquels Jeanne est déclarée : 1° coupable inventrice de révélations et d'apparitions célestes; 2° pernicieuse séductrice; 3° présomptueuse; 4° ayant cru légèrement; 5° superstitieuse; 6° devineresse; 7° blasphématrice contre Dieu, les saints, les saintes et les sacrements ; 8° contemptrice de la loi divine ; 9° coupable de prévarication à l'endroit de l'enseignement sacré et des canons ecclésiastiques; 10° séditieuse; 11° cruelle; 12° apostate; 13° schismatique; 14° atteinte d'erreurs multiples dans la foi; 15° coupable de multiples délits contre Dieu et la sainte Église; 16° en révolte expresse, obstinée, avec endurcissement et opiniâtreté, contre notre Saint Père le Pape et le concile général; 17° pertinace; 18° obstinée; 19° excommuniée; 20° hérétique.

 « Il faut examiner, par ordre, si la teneur du procès justifie ces inculpations. » Bourdeilles, comme il vient d'être dit, discute un à un tous ces chefs de condamnation dans l'ordre même de la sentence.

SOURCE : http://www.stejeannedarc.net/rehabilitation/VIII-traite_helie.php

Blessed Elias of Bourdeilles

Also known as

Elie

Hélie

Memorial

5 July

Profile

Born to the French nobility. Franciscan at age ten. PriestBishop of PérigordFrance in 1437. In 1452 he authored a report vindicating Saint Joan of ArcArchbishop of ToursFrance in 1468Cardinal in 1483Confessor to King Louis XI. Defended the rights of the Church against the power of the king.

Born

1407 at Périgord, France

Died

1484 of natural causes

Beatified

process begun in 1526, never completed, but he has been referred to as “Blessed” for centuries

Additional Information

books

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

MLA Citation

“Blessed Elias of Bourdeilles“. CatholicSaints.Info. 1 July 2015. Web. 3 July 2023. <https://catholicsaints.info/blessed-elias-of-bourdeilles/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-elias-of-bourdeilles/

Hélie de Bourdeilles

Archbishop of Tours and Cardinal, b., probably, towards 1423, at the castle of Bourdeilles (Périgord); d. 5 July, 1484, at Artannes near Tours. He was the son of the viscount Arnaud de Bourdeilles. Having entered the Franciscan Order at an early age, he was only twenty-four when, at the request of Charles VII, he was appointed to the See of Périgueux (1447). During the wars between France and England he was held prisoner for several years by the English, in consequence of his defence of ecclesiastical immunity. In 1468 he was appointed to the Archiepiscopal See of Tours, and in 1483 he was raised to the cardinalate by Sixtus IV. Bourdeilles continued, during his episcopate, to practise religious poverty and was intimate friend of St. Francis of Paula. He is mentioned among the Blessed in the Franciscan Martyrology for the 5th day of July. A stanch defender of the rights of the Church against the encroachments of the State, Bourdeilles advocated the abolition of the Pragmatic Sanction of Bourges, as may be seen from his treatise, "Pro Pragmaticæ Sanctionis Abrogatione" (Rome, 1486). He also wrote "Libellus in Pragmaticam Sanctionem Gallorum" (Rome, 1484); and a Latin defence of Jeanne d'Arc which is attached in manuscript to the process of her rehabilitation.

Sources

HURTER, Nomenclator (3d ed., Innsbruck, 1906), II, 1067-69. For full text of his tretise on Jeanne d'Arc see LANERY DE L'ARC in his documentary Livre d'or de Jeanne d'Arc (Paris, 1894).

About this page

APA citation. Weber, N. (1907). Hélie de Bourdeilles. In The Catholic Encyclopedia. New York: Robert Appleton Company. Retrieved July 2, 2023 from New Advent: http://www.newadvent.org/cathen/02719a.htm

MLA citation. Weber, Nicholas. "Hélie de Bourdeilles." The Catholic Encyclopedia. Vol. 2. New York: Robert Appleton Company, 1907. 2 Jul. 2023 <http://www.newadvent.org/cathen/02719a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Ted Rego.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/02719a.htm

Bl. Helie de Bourdeille

Feastday: July 5

Birth: 1423

Death: 1484Helie de Bourdeille, a Franciscan friar from Agonac, France, was consecrated bishop of Perigueux in 1438. A zealous pastor, he willingly gave penitents all the time they needed to confess to him, even if this meant spending three or four hours with them. Bishop Bourdeille celebrated Mass almost daily, for which he spent two hours in preparation, and afterwards offered a long thanksgiving. In addition, he attended at least one other Mass daily, and as many as four on solemnities. He customarily knelt for all his prayers, except when illness prevented him. In 1468, he was appointed archbishop of Tours. Having already been in the habit of serving meals to the poor at his dinner table before sitting down to take his own dinner, Archbishop Bourdeille expanded this practice in Tours. On ordinary days he fed fifteen paupers, on feast-days twenty-five, and on the major solemnities as many as seventy-two. The archbishop died while uttering the words from Psalm 31 (verse 6) repeated by the dying Christ, "Into your hands I commend my spirit."

SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=5825

Bourdeille, Helie De

Bourdeille, Helie De a French prelate, son of Arnaud of Bourdeille, was born at the chateau of Bourdeille about 1423. Having been from infancy in the Franciscan order, he was elected, at the age of twentyfour years, bishop of Perigueux, and confirmed by the bulls of the pope, Nicolas V, in 1447. He was remarkable for his piety and strictness of deportment. Being sent to the states-general of Tours in 1467, he was the following year elected to the archiepiscopai see of that city. In 1483 pope Sextus IV made him cardinal. He died at Tours in 1484. He wrote some ecclesiastical treatises, the chief of which is Opus pro Pragmuticce Sanctionis Abrogatione (Rome, 1486; Toulouse, 1518), wherein he attacked the pragmatic sanction as acting against the laws of the Gallican Church. See Hoefer, Nouv. Biog. Generale, s.v.

SOURCE : https://www.biblicalcyclopedia.com/B/bourdeille-helie-de.html

Saint of the Day – 5 July – Blessed Elias of Bourdeilles OFM (c 1423-1484)

Posted on July 5, 2021

Saint of the Day – 5 July – Blessed Elias of Bourdeilles OFM (c 1423-1484) Archbishop of Tours and Cardinal, Defender of the Church against the State and a political prisoner because of it, devout son of St Francis of Assisi, living a life of poverty and caring for the poor. Born in c 1423 at Périgord, France and died on 5 July, 1484, at Artannes near Tours, France of natural causes. Also known as – Elie, Hélie.

You know enough about Saint Jeanne d’Arc (Joan of Arc) to understand that she was a victim of international politics and rival patriarchal systems. Within twenty-five years of her death, Pope Callixtus III concluded an inquiry with a declaration of her innocence and Martyrdom. One of the advocates who worked on the report that vindicated her was a Bishop named Elias of Bourdeilles.

Elia was the son of the Viscount Arnaud de Bourdeilles and was born at the Castle of Bourdeilles in Périgord,

Having entered the Franciscan Order at an early age, he was only twenty four years old when, at the request of King Charles VII, he was appointed to the See of Périgueux in 1447.

During the wars between France and England he was held prisoner for several years by the English, in consequence of his defence of ecclesiastical immunity.

In 1468 he was appointed to the Archepiscopal See of Tours and in 1483 he was raised to the Cardinalate by Pope Sixtus IV.

He was a devout Franciscan and he lived in personal poverty and used the Church’s available resources to aid the poor. Elias was an intimate friend of St Frances of Paola.

He is mentioned among the Blessed in the Franciscan Martyrology for the 5th day of July. A stanch defender of the rights of the Church against the encroachments of the State, Cardinal Elias advocated the abolition of the Pragmatic Sanction of Bourges, as may be seen from his treatise, “Pro Pragmaticæ Sanctionis Abrogatione” (Rome, 1486). He also wrote “Libellus in Pragmaticam Sanctionem Gallorum” (Rome, 1484) and a Latin defence of Jeanne d’Arc which is attached in manuscript to the process of her rehabilitation.

Author: AnaStpaul

Passionate Catholic. Being a Catholic is a way of life - a love affair "Religion must be like the air we breathe..."- St John Bosco Prayer is what the world needs combined with the example of our lives which testify to the Light of Christ. This site, which is now using the Traditional Calendar, will mainly concentrate on Daily Prayers, Novenas and the Memorials and Feast Days of our friends in Heaven, the Saints who went before us and the great blessings the Church provides in our Catholic Monthly Devotions. This Site is placed under the Patronage of my many favourite Saints and especially, St Paul. "For the Saints are sent to us by God as so many sermons. We do not use them, it is they who move us and lead us, to where we had not expected to go.” Charles Cardinal Journet (1891-1975) This site adheres to the Catholic Church and all her teachings. PLEASE ADVISE ME OF ANY GLARING TYPOS etc - In June 2021 I lost 95% sight in my left eye and sometimes miss errors. Thank you and I pray all those who visit here will be abundantly blessed. Pax et bonum! VIEW ALL POSTS

SOURCE : https://anastpaul.com/2021/07/05/saint-of-the-day-5-july-blessed-elias-of-bourdeilles-ofm-c-1423-1484/

(30) 2. BOURDEILLES, O.F.M.Obs., Hélie de (ca. 1413-1484)

Birth. Ca. 1413 (1), castle of Agonac, diocese of Périgueux, France. He was the fifth son of the royal sénéschal of Périgord, Arnaud de Bourdeille, and Jeanne de Chamberlhac. He was called the Cardinal of Tours.

Education. Entered the Order of the Friars Minor Observant (Franciscans) in Périgueux, Franciscan province of Aquitaine, in 1423; Franciscan studium of Périgueux (theology); University of Toulouse, Toulouse (obtained a doctorate in theology).

Priesthood. Ordained, probably when he was twenty-one or twenty-two years old (no further information found). Professor of theology at the Franciscan convent of Mirepoix; later at the convent of Limoges; he ministered in Pamiers, Carcassonne, Montréal, Castelnaudary and Tolouse. In spite of his opposition, but at the request of Pope Eugenius IV and the wishes of the cathedral chapter, he was elevated to the episcopate at 24.

Episcopate. Elected bishop of Périgueux, November 18, 1437; with dispensation for not having yet reached the canonical age; fourth bishop of that name. Went to visit the pope and attended the Councils of Ferrara and Florence. Consecrated by Cardinal Niccola Albergati, O.Carth., bishop of Bologna and future blessed, on Easter day 1438; he was enthroned on August 3, 1447. He was imprisoned for some time by the English and was freed thanks to the archbishop of Bordeaux; attended with the archbishop the assembly of the États Généreaux celebrated in Bourges in 1452 he protested against the Pragmatic Sanction of July 7, 1438, which limited the authority of the pope over the church within France. Asked by King Charles VII of France to join a committee charged with studying the process of rehabiliation of Jeanne d'Arc; he presented in 1453 or 1454 his Considération sur la Pucelle de France, a plea for her canonization. Attended the assembly of the États Généreaux celebrated Tours in 1468 and his participation was very much appreciated. Promoted to the metropolitan see of Tours, May 16, 1468; took possession the following December 23. In 1468, he raised his voice in favor of Cardinal Jean Balue, who had been imprisoned by the king of France. He became counselor and confessor of King Louis XI of France.

Cardinalate. Created cardinal priest in the consistory of November 15, 1483 celebrated in the patriarchal Vatican basilica; he was absent; received the title of S. Lucia in Silice, deaconry elevated pro illa vice to title on November 15, 1483; the pope sent him the red hat, which he never used because of humility. He was considered in Rome a saint observant of his religious order. He was a friend of Francesco di Paola, future saint. He was the author of several treatises on the authority of the pope; and the concordat concerning the ecclesiastical benefices in France, among other subjects. He founded Collège de Saint-Astier, near Périgueaux.

Death. Monday July 5, 1484, at noon, after having received the Holy Sacraments, in Artannes, near Tours, in "odor of sanctity". His body was dressed with the Franciscan habit and the episcopal ornaments, and taked to the parish church of Artannes, where the a solemn office for the dead was sung; then it was taken to the church of Saint-Saveur, at the border with Cher, for the night; the following day it was brought to Tours, through the gate of Saint-Simple, and buried at the right of the main altar of the metropolitan cathedral of Saint-Gatien, after a solemn funeral celebrated in that same church. The news of his death reached Rome on July 19, 1484; a solemn funeral took place in the papal chapel in Rome on July 26, 1484; Pope Sixtus IV died fifteen days later.

Sainthood. After miracles were said to have occurred in his tomb, the diocese of Périgueaux opened the process of canonization but he has not been canonized. He is listed among the blessed in the Franciscan martyrology; his feast is on July 5th. In 1748, his tomb was opened and examined by three canons of the cathedral chapter, and they found out that parts of the remains, vestments and some of the sacred objects that had been buried with the body in 1484 were missing.

Bibliography. Berton, Charles. Dictionnaire des cardinaux, contenant des notions générales sur le cardinalat, la nomenclature complète ..., des cardinaux de tous les temps et de tous les pays ... les détails biographiques essentiels sur tous les cardinaux ... de longues études sur les cardinaux célèbre ... Paris : J.-P. Migne, 1857 ; Facsimile edition. Farnborough ; Gregg, 1969, col. 588-589; Betti, Umberto. I cardinali dell'Ordine dei Frati Minori. Presentazione di P. Alberto Ghinato, O.F.M. Roma : Edizioni Francescane, 1963. (Orizzonti Francescani, 5), p. 57; Cardella, Lorenzo. Memorie storiche de' cardinali della Santa Romana Chiesa. Rome : Stamperia Pagliarini, 1793, III, 221-224; Chacón, Alfonso. Vitæ, et res gestæ Pontificvm Romanorum et S. R. E. Cardinalivm ab initio nascentis Ecclesiæ vsque ad Vrbanvm VIII. Pont. Max. 2 volumes. Romae : Typis Vaticanis, 1630, II, col. 1267 and 1274; "Essai de liste générale des cardinaux. VII. Les cardinaux de la fin du XVe siècle". Annuaire Pontifical Catholique 1933. Paris : Maison de la Bonne Presse, 1933, p. 160-161; Eubel, Conradus and Gulik, Guglielmus van. Hierarchia Catholica Medii Aevi. Volumen II (1431-1503). Münich : Sumptibus et Typis Librariae Regensbergianae, 1914; reprint, Padua : Il Messagero di S. Antonio, 1960, pp. 47, 66, 215 and 258; Poüan, B.-Th. Le saint cardinal Hélie de Bourdeille, des Frères Mineurs, Évêque de Périgueux, Archevêque de Tours. 2 vols. Neuville-sous-Montreuil : Imp. Notre Dame des Prés, 1900. Vol.I. Mèmoire historique.--Vol.II. Preuves et éclaircissements; Sérent, Antoine de. L'un des premiers glorificateurs de Jeanne d'Arc, le saint Cardinal Hélie de Bourdeille, Franciscain. Besançon : [s.n.], 1956. Note: "Extrait de 'La Croix de Lorraine."

Webgraphy. Biography by Nicholas Weber, in English, The Catholic Encyclopedia; biography, in English, Maarten van der Heijden and Bert Roest; catalog of the bishops of Périgueux, Wikipedia.

(1) This is according to "Essai de liste générale des cardinaux. VII. Les cardinaux de la fin du XVe siècle". Annuaire Pontifical Catholique 1933, p. 160; his second biography in English, linked above, says that he was born ca. 1410; Betti, I cardinali dell'Ordine dei Frati Minori, p. 57, says that he was born between 1410 and 1413; Eubel, Hierarchia Catholica Medii Aevi, II, 215, says that he had to receive a dispensation to be promoted to the episcopate in 1437 because he was three years short of the canonical, which was 27; therefore, according to this, he must have been born in 1413; Berton, Charles. Dictionnaire des cardinaux, col. 588, says that he was named bishop of Périgueux in 1447 at 24 years of age, therefore, according to this source, he must have been born in 1423.

SOURCE : https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwebdept.fiu.edu%2F~mirandas%2Fbios1483.htm#federation=archive.wikiwix.com&tab=url

Bl. Helie de Bourdeille

Feastday: July 5

Birth: 1423

Death: 1484

Helie de Bourdeille, a Franciscan friar from Agonac, France, was consecrated bishop of Perigueux in 1438. A zealous pastor, he willingly gave penitents all the time they needed to confess to him, even if this meant spending three or four hours with them. Bishop Bourdeille celebrated Mass almost daily, for which he spent two hours in preparation, and afterwards offered a long thanksgiving. In addition, he attended at least one other Mass daily, and as many as four on solemnities. He customarily knelt for all his prayers, except when illness prevented him. In 1468, he was appointed archbishop of Tours. Having already been in the habit of serving meals to the poor at his dinner table before sitting down to take his own dinner, Archbishop Bourdeille expanded this practice in Tours. On ordinary days he fed fifteen paupers, on feast-days twenty-five, and on the major solemnities as many as seventy-two. The archbishop died while uttering the words from Psalm 31 (verse 6) repeated by the dying Christ, "Into your hands I commend my spirit."

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Hélie de Bourdeilles (ca. 1423, at the castle of Bourdeilles, Périgord – 5 July 1484, at Artannes near Tours) was a French Franciscan, Archbishop of Tours and Cardinal.

Life

He was the son of the viscount Arnaud de Bourdeilles. Having entered the Franciscan Order at an early age, he was only twenty-four when, at the request of Charles VII of France, he was appointed to the See of Périgueux (1447).

During the wars between France and England he was held prisoner for several years by the English, in consequence of his defence of ecclesiastical immunity. In 1468 he was appointed to the Archiepiscopal See of Tours, and in 1483 he was raised to the cardinalate by Pope Sixtus IV. A stanch defender of the rights of the Church against the encroachments of the State, Bourdeilles advocated the abolition of the Pragmatic Sanction of Bourges, as may be seen from his treatise, Pro Pragmaticæ Sanctionis Abrogatione (Rome, 1486).

Bourdeilles continued, during his episcopate, to practise religious poverty and was intimate friend of St. Francis of Paula. He is mentioned among the Blessed in the Franciscan Martyrology for 5 July.

He also wrote Libellus in Pragmaticam Sanctionem Gallorum (Rome, 1484); and a Latin defence of Jeanne d'Arc which is attached in manuscript to the process of her rehabilitation.

SOURCE : https://santosepulcro.co.il/en/saints/bl-helie-de-bourdeille/

Bourdeille, Hélie de, beato

Enciclopedia on line

Ecclesiastico (Bourdeilles, Périgord, intorno al 1410 o 1413 - Artannes, Tours, 1484); francescano, vescovo di Périgueux (1437) attese alla riforma della diocesi, si distinse nella protesta contro la Prammatica sanzione di Carlo VII e nella riabilitazione di Giovanna d'Arco (1452-1453). Confessore di Luigi XI, difese il card. Balue. Arcivescovo di Tours (1468), nel 1483 fu creato cardinale. È venerato nell'ordine come beato.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/bourdeille-helie-de-beato/

Molinier Auguste, « 5138. Hélie de Bourdeilles, archevêque de Tours, Libellus in Pragmaticam sanctionem Gallorum, réimprimé par F. Pinsson des Riolles en 1666, dans Pragmatica sanctio, p. 690-713, sous le titre de Defensorium concordatorum » [note bibliographique] Collections numériques de la Sorbonne  Année 1904  5  p. 108 : https://www.persee.fr/doc/shf_0000-0000_1904_num_5_1_995_t2_0108_0000_7