Beato Luigi Beltrame Quattrocchi Beata Maria Corsini
Bienheureux Luigi et
Maria
Père et mère de
famille (XXe siècle)
- Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi: tisser en Dieu la trame de la sainteté, couple choisi pour parrainer la dixième Rencontre mondiale des familles, qui s’ouvre à Rome le 22 juin 2022.
- le dimanche 21 octobre 2001, Louis Beltrame Quattrocchi (1880-1951) et son épouse Marie Corsini (1884-1965), père et mère de famille, premier couple non-martyr de l'histoire de l'Église à être béatifié.
Homélie (en français) de la messe de béatification
Lire aussi l'annonce de cette béatification article de Zbigniew Nosowski.
"leur fête est fixée le 25 novembre, jour de leur mariage"
Louis Beltrame Quattrocchi est mentionné au 9 novembre au martyrologe
romain: À Rome, en 1951, le bienheureux Louis Beltrame Quattrocchi, père de
famille, qui observa la loi du Christ aussi bien en public qu'en famille, et la
proclama par son discernement et sa probité.
Martyrologe romain
Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde.
Si le sel venait à s’affadir, avec quoi le salera-t-on ?
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10044/Bienheureux-Luigi-et-Maria.html
Beato Luigi Beltrame Quattrocchi e
Beata Maria Corsini
Portrait
of Luigi Beltrame
Quattrocchi and Maria Corsin, 1905
HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL
II
Dimanche 21 octobre 2001
Journée Mondiale des Missions
1. "Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi
sur la terre?" (Lc 18, 8).
La question par laquelle Jésus conclut la parabole sur la nécessité de prier
"sans cesse et ne pas se décourager" (Lc 18, 1), ébranle notre
âme. C'est une question qui n'est pas suivie d'une réponse: en effet,
elle entend interpeller chaque personne, chaque communauté ecclésiale, chaque
génération humaine. La réponse doit être donnée par chacun de nous. Le Christ
désire nous rappeler que l'existence de l'homme est orientée vers la rencontre
avec Dieu; mais précisément dans cette perspective, il se demande si, à son
retour, il trouvera les âmes prêtes à l'attendre, pour entrer avec lui dans la
maison du Père. C'est pourquoi il dit à tous: "Veillez donc, car
vous ne savez ni le jour ni l'heure" (Mt 25, 13).
Chers frères et soeurs!
Très chères familles!
Aujourd'hui, nous nous sommes donné rendez-vous pour la béatification de deux
époux: Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi. A travers cet acte ecclésial
solennel, nous entendons mettre en lumière un exemple de réponse affirmative à
la question du Christ. La réponse est donnée par deux époux, qui ont vécu à
Rome dans la première moitié du vingtième siècle, un siècle au cours duquel la foi
dans le Christ a été mise à dure épreuve. Egalement au cours de ces années
difficiles, les deux époux Luigi et Maria ont gardé allumée la lampe de la foi
- lumen Christi - et l'ont transmise à leurs quatre enfants, dont
trois sont aujourd'hui présents dans cette Basilique. Très chers amis, votre
Mère écrivait ce qui suit à votre propos: "Nous les avons élevés
dans la foi, afin qu'ils connaissent Dieu et qu'ils l'aiment" (La chaîne
et la trame, p. 9). Mais vos parents ont également transmis cette flamme vive
à leurs amis, à leurs connaissances, à leurs collègues... A présent, du Ciel,
ils la donnent à toute l'Eglise.
Je salue les parents et les amis des nouveaux bienheureux, ainsi que les
Autorités religieuses qui participent à cette célébration, à commencer par le
Cardinal Camillo Ruini et les autres cardinaux, archevêques et évêques
présents. Je salue, en outre, les Autorités civiles, parmi lesquelles le
Président de la République italienne et la Reine de Belgique.
2. Il ne pouvait pas exister d'occasion plus heureuse et significative que
celle d'aujourd'hui, pour célébrer les vingt ans de l'Exhortation apostolique
"Familiaris consortio". Ce document, qui est aujourd'hui encore d'une
grande actualité, illustre non seulement la valeur du mariage et les devoirs de
la famille, mais il invite à un engagement particulier sur le chemin de
sainteté auquel les époux sont invités en vertu de la grâce sacramentelle, qui
"n'est pas épuisée dans la célébration du sacrement de mariage, mais
accompagne les époux tout au long de leur existence" (Familiaris
consortio, n. 56). La beauté de ce chemin resplendit dans le témoignage des
bienheureux Luigi et Maria, expression exemplaire du peuple italien, qui doit
tant au mariage et aux familles fondées sur celui-ci.
Ces époux ont vécu, dans la lumière de l'Evangile et avec une grande intensité
humaine, l'amour conjugal et le service à la vie. Ils ont assumé de façon
pleinement responsable la tâche de collaborer avec Dieu dans la procréation, en
se consacrant généreusement à leurs enfants pour les éduquer, les guider, les
orienter à la découverte de son dessein d'amour. De ce terrain spirituel si
fertile sont nées des vocations au sacerdoce et à la vie consacrée, qui
démontrent combien le mariage et la virginité, à partir de leur enracinement
commun dans l'amour sponsal du Seigneur, sont intimement liés et s'illuminent
réciproquement.
En puisant à la Parole de Dieu et au témoignage des saints, les bienheureux
époux ont vécu une vie ordinaire d'une façon extraordinaire. Parmi les joies et
les soucis d'une famille normale, ils ont su réaliser une existence
extraordinairement riche de spiritualité. Au centre, l'Eucharistie quotidienne,
à laquelle s'ajoutait la dévotion filiale à la Vierge Marie, invoquée avec le
Rosaire récité chaque soir, et la référence à de sages conseillers spirituels.
Ils ont ainsi su accompagner leurs enfants dans le discernement de leur
vocation, en les entraînant à évaluer chaque chose "du toit vers le
haut", comme ils aimaient souvent à le souligner de façon amicale.
3. La richesse de foi et d'amour des époux Luigi et Maria Beltrame
Quattrocchi est une démonstration vivante de ce que le Concile Vatican II
a affirmé à propos de l'appel de tous les fidèles à la sainteté, en spécifiant
que les époux poursuivent cet objectif "propriam viam sequentes",
"en suivant leur propre voie" (Lumen gentium, n. 41). Cette
indication précise du Concile trouve aujourd'hui sa réalisation effective avec
la première béatification d'un couple d'époux: leur fidélité à l'Evangile
et l'héroïcité de leurs vertus ont été constatées à partir de leur vie comme
époux et comme parents.
Dans leur vie, ainsi que dans celle de tant d'autres couples d'époux qui
accomplissent chaque jour avec dévouement leurs tâches de parents, on peut
contempler la révélation sacramentelle de l'amour du Christ pour l'Eglise. En
effet, les époux, "en accomplissant leur mission conjugale et familiale
avec la force de ce sacrement, pénétrés de l'Esprit du Christ qui imprègne
toute leur vie de foi, d'espérance et de charité, parviennent de plus en plus à
leur perfection personnelle et à leur sanctification mutuelle; c'est ainsi
qu'ensemble, ils contribuent à la glorification de Dieu" (Gaudium et spes,
n. 48).
Chères familles, nous avons aujourd'hui une confirmation singulière du fait que
le chemin de sainteté accompli ensemble, comme couple, est possible, beau,
extraordinairement fécond et qu'il est fondamental pour le bien de la famille,
de l'Eglise et de la société.
Cela nous invite à invoquer le Seigneur, pour que soient toujours plus nombreux
les couples d'époux en mesure de faire transparaître, dans la sainteté de leur
vie, le "grand mystère" de l'amour conjugal, qui tire son origine de
la création et qui s'accomplit dans l'union du Christ avec l'Eglise (cf. Ep 5,
22-23).
4. Chers époux, comme tout chemin de sanctification, le vôtre n'est pas
facile non plus. Chaque jour, vous affrontez des difficultés et des épreuves
pour être fidèles à votre vocation, pour cultiver l'harmonie conjugale et
familiale, pour accomplir la mission de parents et pour participer à la
vie sociale.
Sachez chercher dans la Parole de Dieu la réponse aux nombreuses interrogations
que la vie quotidienne vous pose. Dans la deuxième lecture, saint Paul nous a
rappelé que "toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner,
réfuter, redresser, former à la justice" (2 Tm 3, 16). Soutenus
par la force de cette parole, vous pourrez insister ensemble avec vos enfants
"à temps et à contretemps", en les admonestant et en les exhortant
"avec une patience inlassable et le souci d'instruire"
(2 Tm 4, 2).
La vie conjugale et familiale peut également connaître des moments d'égarement.
Nous savons que de nombreuses familles cèdent au découragement dans ces cas. Je
pense, en particulier, à ceux qui vivent le drame de la séparation; je pense à
ceux qui doivent affronter la maladie et à ceux qui souffrent de la disparition
prématurée de leur conjoint ou d'un enfant. Dans ces situations, on peut
également apporter un grand témoignage de fidélité dans l'amour, rendu encore
plus significatif par la purification à travers le passage dans le creuset de
la douleur.
5. Je confie toutes les familles éprouvées à la main providentielle de
Dieu et aux soins pleins d'amour de Marie, modèle sublime d'épouse et de mère,
qui connut bien la souffrance et la fatigue de suivre le Christ jusqu'au pied
de la Croix. Très chers époux, ne vous laissez jamais vaincre par le
découragement: la grâce du sacrement vous soutient et vous aide à élever
sans cesse les bras vers le ciel comme Moïse, dont nous a parlé la première
Lecture (cf. Ex 17, 11-12). L'Eglise est proche de vous et vous aide
par sa prière, en particulier dans les moments difficiles.
Dans le même temps, je demande à toutes les familles de soutenir à leur tour les
bras de l'Eglise, afin qu'elle ne vienne jamais à manquer à sa mission
d'intercéder, de consoler, de guider et d'encourager. Chères familles, je vous
remercie pour le soutien que vous m'apportez, également à moi, dans mon service
à l'Eglise et à l'humanité. Chaque jour, je prie le Seigneur afin qu'il aide de
nombreuses familles blessées par la misère et par l'injustice et qu'il fasse
croître la civilisation de l'amour.
6. Très chers amis, l'Eglise a confiance en vous, pour affronter les défis
qui l'attendent en ce nouveau millénaire. Parmi les voies de sa mission,
"la famille est la première et la plus importante" (Lettre aux
Familles, n. 2); l'Eglise compte sur elle, l'appelant à être "un sujet
actif d'évangélisation et d'apostolat" (ibid., n. 16).
Je suis certain que vous serez à la hauteur de la tâche qui vous attend, en
tout lieu et en chaque circonstance. Chers époux, je vous encourage à assumer
pleinement votre rôle et vos respon-sabilités. Renouvelez en vous-mêmes l'élan
missionnaire, en faisant de vos foyers des lieux privilégiés pour l'annonce et
l'accueil de l'Evangile, dans un climat de prière et dans l'exercice concret de
la solidarité chrétienne.
Que l'Esprit Saint, qui a comblé le coeur de Marie afin que, dans la plénitude
des temps, elle conçoive le Verbe de la vie et qu'elle l'accueille en même
temps que son époux Joseph, vous soutienne et vous fortifie. Qu'il comble vos
coeurs de joie et de paix, afin que vous sachiez rendre louange chaque jour au
Père céleste, dont découle toute grâce et bénédiction.
Amen!
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Bienheureux Louis
BELTRAME QUATTROCCHI
Nom: BELTRAME QUATTROCCHI
Prénom: Louis
Pays: Italie
Naissance:
12.01.1880 à Catane (Sicile)
Mort:
09.11.1951 à Rome
Etat: Laïc - Marié
Note: Avocat. Epouse en
1905 Maria
Corsini 2. 4 enfants. Béatifiés ensemble (une première dans
l'histoire de l'Eglise).
Béatification:
21.10.2001 à Rome par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 25 novembre
(Anniversaire de leur mariage)
Réf. dans l’Osservatore
Romano: 2001 n.43 p.1-4 n.44 p.5
Réf. dans la
Documentation Catholique:
Notice
Lors de la béatification
des époux Beltrame Quattrocchi, le Pape s'adresse aux familles présentes et
leur dit: "Chères familles, nous avons aujourd'hui une confirmation
singulière du fait que le chemin de sainteté accompli ensemble, comme couple,
est possible, beau, extraordinairement fécond, et qu'il est fondamental pour le
bien de la famille, de l'Église et de la société."
Luigi Beltrame naît à
Catane (Sicile) en 1880, de Carlo Beltrame et Francesca Vita. Un beau-frère de
Carlo, Luigi Quattrocci, qui ne peut avoir d'enfant, demande aux époux Beltrame
de pouvoir laisser son nom à son neveu. C'est ainsi que l'enfant s'appellera
Luigi Beltrame Quattrocchi. A partir de 1892 sa famille habite à Rome.
Étudiant, Luigi s'inscrit à la faculté de jurisprudence la "Sapienza"
et en 1902, il soutient brillamment une thèse de doctorat qui a pour titre:
"L'erreur de fait dans le droit pénal". Doué et travailleur, il
réussit un concours national qui lui ouvre une prometteuse carrière d'avocat.
Encore étudiant, il a fait connaissance de sa future épouse Maria 2, fille du colonel Corsini. Tous les deux sont fascinés
par la vie intellectuelle et artistique de la Rome de cette époque ("la
belle époque"!). Ils se fiancent en mars 1905 et se marient à la basilique
de Sainte Marie-Majeure le 25 novembre de la même année. Le jeune ménage
s'installe dans l'élégante "maison Corsini" de la Via Depretis,
c'est-à-dire celle de la famille de Maria. Celle-ci s'occupera de ses parents
et aïeux jusqu'au bout, en même temps que de sa jeune famille, laquelle
s'enrichit de trois enfants en quatre ans.
La journée du couple
commence chaque matin par la messe quotidienne à Sainte Marie-Majeure non loin
de là. Auparavant, ils ont lu à haute voix les textes de la messe du jour et
Luigi ne souhaite le bonjour à sa femme qu'au sortir de la basilique. La vie
familiale est heureuse, détendue, optimiste, studieuse aussi. On cultive
l'aspect intellectuel et culturel. On fait des sorties, du vélo. Il règne dans
la maison une grande ambiance surnaturelle que ressentent spontanément les
enfants. Les parents leur apprennent à regarder les choses d'en haut, ou comme
ils le disent de façon plaisante, à évaluer chaque chose "du toit vers le
haut". La famille s'est consacrée solennellement au Sacré-Cœur et renouvelle
cette consécration aux grandes occasions de joie ou de peine. On prie le matin,
à l'heure des repas, et jamais le soir on ne manque le chapelet. La veille du
premier vendredi du mois, on fait une "heure sainte" en famille. On
participe aussi une foi par mois à la "Ritiri minimi" (mini-retraite)
à l'abbaye de Saint-Paul-hors-les-murs avec le Père Abbé Schuster 2 (futur cardinal, et bienheureux lui aussi). Il y a
aussi les cours de culture religieuse à la Grégorienne. Enfin le foyer est
ouvert à une cordiale hospitalité. Tout cela, Luigi le fait en parfaite
syntonie avec son épouse. Avec elle il partage beaucoup d'activités charitables
ou d'action catholique. Notamment il soutient le mouvement scout dès son
apparition en Italie. Au fond ce qui le caractérise est l'attention quotidienne
à approfondir la présence de Dieu. Et c'est ainsi que de jour en jour s'édifie
"l'église domestique" de la Via Depretis. Un tel foyer possède un
rayonnement missionnaire. Luigi pratique un actif et discret apostolat "d'ambiance"
dans son milieu, parmi ses collègues et ses amis. Beaucoup retrouvent le chemin
de la foi. Dans son métier, Luigi avait un brillant avenir. Mais son avancement
a été stoppé au moment de l'ère fasciste, car il ne prend pas la carte du Parti
et pendant la guerre, il cache des juifs et d'autres personnes poursuivies,
activité fort dangereuse quand on habite tout près des bureaux officiels! Mais
au sortir de la guerre, en 1946, il est nommé vice-avocat général de l'État
italien.
Ses enfants sont:
- Philippe né en 1906, prêtre dans le diocèse de Rome sous le nom de don Tarcisio.
- Stéphanie née en 1908, moniale bénédictine à Milan sous le nom de Sœur Cécile. Supérieure pendant 18 ans, elle meurt en 1993.
- Caesare né en 1909, moine bénédictin puis trappiste sous le nom de Père Paolino.
- En 1913 s'annonce un quatrième enfant, mais cela se présente mal. Un
gynécologue éminent annonce que la mère et l'enfant sont perdus. Il propose un
avortement "pour tenter de sauver au moins la mère", Immédiatement et
spontanément, les deux époux refusent. S'ensuit une grossesse difficile, mais
la mère est sauvée … et vivra encore 51 ans! L'enfant également est sauvée:
c'est Enrichetta (née en avril 1914) qui sera une laïque consacrée dans le
monde. Comme ses aînés elle a d'abord ressenti un appel au cloître et son père
l'y encourage malgré la douleur de cette dernière séparation; mais cette
fois-là Dieu se contente de sa bonne volonté, comme pour Abraham.
Après une vie si bien
remplie, Luigi meurt en 1951 d'un infarctus du myocarde. Avec Maria, ils ont
vécu ensemble 50 années d'un mariage sans nuage, quoiqu'ils aient traversé une
période très difficile pour l'Église et pour le monde. C'est vraiment une
sainteté qui a été vécue en couple, à tel point qu'il est impossible de séparer
la sainteté de l'un et de l'autre. Exceptionnellement, un seul miracle a suffi
pour la béatification des deux: il s'agit d'un médecin qui collaborait à leur
cause de béatification et qui a été guéri par leur intercession. C'est la
première fois aussi qu'on béatifie ensemble un couple (non-martyr). Les trois
enfants encore vivants assistent à la cérémonie. Pour marquer l'importance que
le mariage a revêtu dans l'itinéraire des deux bienheureux et la beauté de la
vie de couple aux yeux de l'Église, Jean Paul II a demandé que la date de leur
fête soit fixée au 25 novembre, anniversaire de leur mariage. Dans sa pensée,
la famille ne doit plus être seulement l'objet de la sollicitude de l'Église,
mais une pièce maîtresse de la nouvelle évangélisation, car c'est dans la
famille que se forme l'homme et que se joue en grande partie le destin de la
société.
Luigi et Maria Beltrame
Quattrocchi: tisser en Dieu la trame de la sainteté
Le premier couple de
bienheureux de l’histoire de l’Église – béatifié en 2001 par saint Jean-Paul II
– a été choisi pour parrainer la dixième Rencontre mondiale des familles, qui
s’ouvre à Rome ce 22 juin. Mais qui sont les époux Beltrame Quattrocchi, ayant
vécu à Rome au début du 20e siècle ? Éclairage du père Antoine de Roeck, qui leur
a consacré sa thèse et un récent ouvrage.
Adélaïde Patrignani –
Cité du Vatican
La 10e Rencontre
mondiale des familles s’ouvre ce mercredi à Rome, avec un festival en
salle Paul VI auquel duquel interviendra le Pape François. Au total, quatre
jours de conférences, témoignages et prières avec environ 2000 délégués venus
de 120 pays se dérouleront jusqu’en fin de semaine. Une messe de clôture sera
célébrée samedi soir sur la Place Saint-Pierre par le Souverain Pontife. Le
thème choisi pour cette rencontre est «L’amour familial : vocation et
chemin de sainteté», avec un couple donné en exemple : les bienheureux
Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, parrains de l’évènement. Ces Italiens qui
ont vécu au début du 20e siècle sont le premier couple béatifié de
l’histoire de l’Église : c’était le 21 octobre 2011, par saint Jean-Paul
II. Trois de leurs quatre enfants étaient présents - Tarcisio, Paolo et
Enrichetta.
Durant cette Rencontre
mondiale des familles, un reliquaire des bienheureux époux sera exposé dans la
Basilique Saint-Pierre, et déplacé sur la Place pour la messe de
clôture.
À l’écoute de leur temps
Mariés le 25 novembre
1905 en la basilique Sainte-Marie-Majeure, Maria (1884-1965) et Luigi
(1880-1951) partagent près d’un demi-siècle de vie commune. Parmi leurs
enfants, trois sont rentrés dans les ordres.
Leur vie conjugale
s’enracine dans la foi, et se caractérise aussi par un important engagement
social et apostolique – volontaires de l’Unitalsi, lancement de la
pastorale familiale dans le diocèse de Rome, accompagnement de l’implantation
du scoutisme. Luigi, romain et avocat de formation, témoigne discrètement de sa
foi au travail, et exerce sa profession avec rectitude, dévouement, et amour de
la patrie. En 1946, il est nommé vice-avocat général de l'État italien.
Maria, originaire de
Florence, se dédie quant à elle plus spécialement à l’apostolat de la plume.
Elle publie plusieurs livres et opuscules qui rassemblent idées, conseils et
réflexions sur l’éducation et la vie matrimoniale, face aux défis qui touchent
les familles de son époque – notamment la hausse déjà forte du nombre de
divorces.
Un entrelacement jusque dans l’éternité
En 1953, reparcourant sa
vie avec Luigi, mort deux ans auparavant, Maria rédige L’ordito e la
trama («La chaîne et la trame»), republié plus tard sous le
titre Radiografia di un matrimonio («Radiographie d’un mariage»).
Dans ce texte court et vibrant, aux accents mystiques, elle décrit leur
parcours matrimonial et rend hommage à son époux.
«Vie terrestre - faite
d'angoisses et de soins - de craintes et de recommandations - de tendresses
réciproques, qui ne sont pas du sentimentalisme ou du romantisme, mais un monde
clos qui, des profondeurs abyssales et des extensions sans limites, tout en
restant entre les deux, sait faire rayonner l'amour et la lumière à
l'extérieur. Fil par fil; la trame en fonction de la chaîne ; la chaîne raison
d'être de la trame - et comme l'un sans l'autre ne peut former le tissu,
l'autre à partir du premier obtient la force et le soutien. C'est ainsi qu'est
le Mariage : ce n'est que de cette manière qu'il est possible d'obtenir un
résultat valable qui soit à la fois un prix en lui-même et le fruit du bien.
Fil par fil, tissés en Dieu l'un avec l'autre sans interruption - jamais -
jusqu'à l'éternité», écrit Maria.
Un chemin orienté par
l'Eucharistie
Le couple de bienheureux
repose désormais au sanctuaire de la Madonna del Divino Amore, au sud de Rome.
Les Beltrame Quattrocchi sont bien connus dans la péninsule italienne, moins
dans la sphère francophone, mais un prêtre français leur a récemment consacré
un livre – Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi - Itinéraire spirituel d'un
couple, publié chez Artège. Le père Antoine de Roeck, du diocèse de Vannes,
vicaire à Lorient et membre d’un oratoire de Saint Philippe Néri en formation.
Il nous explique d’abord ce qui a permis aux époux Beltrame Quattrocchi
d’avancer ensemble vers la sainteté :
La première chose c’est la grâce du mariage qui
fait avancer sur le chemin de la sainteté. Une grâce qui a été actualisée
notamment par des dispositions qui leur ont été bien utiles : la prière
conjugale et la messe quotidienne, qui a été envisagée ensemble dix ans après
leur mariage.
Le deuxième point que je
mentionnerais sont les amitiés spirituelles. Ils ont su se laisser accompagner
par des personnes qui leur ont permis d’approfondir leur foi et de tisser des
amitiés profondes, et profondes en Dieu.
Et le troisième volet est
l’apostolat extérieur, qui s’est déroulé au fur et à mesure de leur vie
matrimoniale, de leur vie familiale, et qui leur a permis de développer, dans
ce que Marie appelle «une eurythmie consciente», c’est-à-dire une vraie
syntonie de cœur des œuvres qui les ont rapprochés. Tout cela s’est affiné pour
marcher ensemble sans renoncer absolument, ni l’un ni l’autre, à leur
personnalité.
Dans ce cheminement vers
la sainteté, quels moments de crise ont-ils connu ?
Le premier a eu lieu
durant la période de fiançailles : Luigi avait beaucoup de mal avec sa
future belle-mère, ce qui n’était pas forcément une offense, mais ce qui
pouvait être une gêne pour eux. Ensuite, au fur et à mesure de la vie
conjugale, il y a eu des étapes un peu difficiles. Pour leur quatrième enfant,
Enrichetta, il y a eu assez rapidement des hémorragies chez Maria. On est en
1913, mais le gynécologue ne recommande qu’une chose : l’interruption
médicale de grossesse. Luigi et Maria regardent tous les deux le crucifix en
même temps, dans le cabinet du gynécologue, et refusent en disant «non». Pour
Luigi, c’est une grande épreuve, parce que Maria s’abandonne, elle essaie de
retenir et se repose évidemment énormément. Luigi, tous les matins, passe à
l’église à côté de chez lui pour conduire ses enfants à l’école, ils font une
petite visite au Saint-Sacrement, il laisse ses enfants à la table sainte, et
il va dans le confessionnal parce que c’est le seul endroit où il peut pleurer,
en se disant «je risque de perdre mon épouse et ce quatrième enfant». Grande
épreuve là aussi, qui a renforcé malgré tout leur couple.
On peut pointer aussi des
difficultés professionnelles de Luigi, parce que c’est un homme au caractère
très entier mais surtout incorruptible. Il n’a pas voulu transiger sur la
morale, ce qui dans l’ensemble lui a joué des tours d’un point de vue
professionnel.
Maria a traversé elle
aussi une crise, une sorte de dépression, un passage à vide qui a duré quand
même un certain temps, et qui a été une grande épreuve pour les deux. À ce
moment-là, ils avaient encore de jeunes enfants, la petite dernière avait deux
ans. Maria rédige son testament en pensant qu’elle ne passera pas ce cap.
Maria a beaucoup écrit
sur l’éducation et la famille. À quels défis voulait-elle répondre ?
Sa première préoccupation
était son propre rôle de mère de famille, qu’elle a voulu approfondir. Puis
très rapidement, elle a pointé le manque d’investissement des parents. Elle
pointe plusieurs difficultés qui reviendront au cours de ses écrits, tout au
long de sa vie. La première chose, c’est que la mère de famille se décharge
trop facilement sur ce qu’elle appelle des «mercenaires», c’est-à-dire des
personnes extérieures qui devraient se charger de l’éducation. Elle dit en
avance ce que va redire le Concile Vatican II et ce que dit l’Église de manière
classique, c’est-à-dire que ce sont les parents qui sont les premiers
éducateurs de leurs enfants.
Le deuxième aspect
qu’elle pointe c’est la question de l’éducation sexuelle à l’école. On est en
1912, et pourtant, il y a déjà une forme d’agression dans une banalisation de
la sexualité, une sorte de chosification. On lui enlève toute sa valeur humaine
et sa grandeur. Maria essaie de combattre cela, ainsi que les atteintes à la
pudeur qui peuvent blesser l’innocence et l’âme des enfants.
Elle voulait aussi
éveiller face à la tiédeur des âmes chez les adolescents. Elle s’est un peu
plus occupée des jeunes filles dans ses écrits, pour essayer de les éveiller à
une grandeur d’âme par une vie morale heureuse et fondée sur la vie
spirituelle.
Le dernier point que je
mentionnerais, c’est qu’elle avait avec Luigi un sens de l’Église très fin.
Elle a perçu tout à fait les défis auxquels l’Église devait répondre, et il est
assez étonnant de voir que ce qu’elle écrit est confirmé dans la Magistère dans
les années qui suivent, il y a une vraie affinité avec l’Église.
De quelle manière l’amour
conjugal et leur chemin de sainteté a-t-il été fécond, au sein de leur famille
et au-delà ?
Au sein de leur famille,
évidemment par leurs enfants. Ils ont la particularité d’avoir eu trois enfants
qui sont rentrés dans les ordres. La manière avec laquelle ils ont accueilli la
vocation – notamment des deux garçons – et dont ils l’ont accompagnée est très
édifiante. Enfin, leur dernière fille Enrichetta, est restée auprès de ses parents
et a travaillé, elle est restée célibataire. Elle a été déclarée vénérable le
30 août dernier, ce qui traduit assez bien la fécondité qui rejaillit de sa
vie, notamment par un apostolat très développé dans les œuvres de charité, la
proximité avec les gens, avec les petits.
Un volet que l’on peut
développer dans cette fécondité est le scoutisme, qui est vraiment né en
Italie, en grande partie en s’appuyant sur Luigi et Maria, et aussi quelques
autres. Ils ont vraiment fait venir le scoutisme, ils l’ont analysé et l’ont
rendu compatible avec une éducation catholique, sachant que son origine était
plutôt anglicane – cela venait d’Angleterre avec Baden Powell, et pouvait donc
susciter une certaine crainte de ce point de vue-là.
Je mentionnerais aussi
dans leur fécondité les conversions de proches. Ils ont des amis qui n’étaient
pas forcément catholiques, ou pas très engagés, et qui se sont convertis. Je
pense même à un proche collègue de Luigi qui s’est converti après la mort de
Luigi, mais en se faisant accompagner par leur fils aîné.
Que peuvent retenir les
couples et les familles d’aujourd’hui de ce témoignage ?
Évidemment le fondement
de la vie spirituelle, nécessaire pour édifier une vie morale et construire une
vie familiale, avec cette prière conjugale et familiale quotidienne, la
consécration du foyer avec l’intronisation du Sacré-Cœur en 1920, qui est un
passage très important, la messe quotidienne à partir de 1916. Je mentionnerais
aussi la richesse des amitiés spirituelles : le fait d’avoir su s’entourer
d’amis qui étaient sûrs du point de vue de la vie spirituelle et morale les a
aidés aussi considérablement à avancer tous les deux. Donc il ne faut pas
hésiter à aller rechercher ce qu’il y a de meilleur, car une émulation se fait
dans la sainteté. Ensuite l’audace évangélique, en toute simplicité : au
fur et à mesure de l’éducation de leurs enfants, ils ont déployé des trésors de
ce qu’ils avaient cultivé au sein de la famille à l’extérieur de leur propre
foyer, et cette audace a porté énormément de fruit. Et enfin cette conviction
de la complémentarité des différentes vocations dans l’Église, vécue d’abord
chez eux – au sein de leur famille, il y a un peu toutes les vocations – mais
aussi dans la richesse de leurs amitiés spirituelles.
Comment voyez-vous le
fait que les bienheureux Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi soient les patrons
de cette Rencontre mondiale des familles ?
Évidemment comme une
excellente nouvelle, car j’ai beaucoup d’affection pour eux depuis le travail
que j’ai fait pour eux. D’autre part, je crois qu’ils sont tout à fait actuels
et qu’ils peuvent encore répondre aux questionnements et aux défis que les
familles ont à relever. Concernant le thème de la Rencontre mondiale des
familles – «L’amour familial, vocation et chemin de sainteté» - je crois qu’ils
l’illustrent très bien. Si un verset pouvait résumer leur vie, je mettrai
vraiment celui de l’Évangile selon saint Matthieu «Vous êtes le sel de la
terre, vous êtes la lumière du monde. Si le sel venait à s’affadir, avec quoi le
salera-t-on ?» (Mt 5, 13), demande Jésus. Or c’est cela : ils
ont cultivé au sein même de leur famille les vertus du foyer, et c’est de cette
manière-là qu’ils sont devenus très précieux pour l’Église catholique, à tel
point qu’ils ont été béatifiés.
Il y a d’autres couples
saints dans l’Église catholique, comme les saints Louis et Zélie Martin :
quel est le fil rouge qui les relie ?
Chez Luigi et Maria comme
chez Louis et Zélie, il y a la vie de piété qui est très forte, et aussi ce
cocon familial qui porte beaucoup. Avec Frédéric et Amélie Ozanam, il y aussi
toute l’œuvre de charité, qui sera portée d’abord par Frédéric. Mais la raison
de la béatification de Frédéric Ozanam n’est peut-être pas d’abord la vie du
foyer – elle est venue la compléter - ce sont d’abord ses œuvres. On pourra
penser aussi à Charles et Zita d’Autriche.
Il y a un point qui les
met tous en commun, c’est la messe quotidienne : ce n’est pas forcément
évident pour tous les foyers aujourd’hui. À leurs époques, ils avaient plus
facilement la possibilité de trouver une messe avant l’heure du petit déjeuner,
et d’avoir aussi parfois la possibilité d’avoir du personnel pour s’occuper des
enfants quand il y avait des petits enfants, mais en tous cas la participation
ensemble à la messe régulière est, me semble-t-il, une clé incontournable.
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article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre
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Luigi et Maria Beltrame
Quattrocchi
Couple béatifié le 21 octobre 2001
Fête liturgique : 25 novembre
"Ces époux ont vécu, dans la lumière de l'Evangile et avec une grande intensité humaine, l'amour conjugal et le service à la vie"
Jean-Paul II
Brèves biographies de
Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi
Luigi Beltrame est né le 12 janvier 1880 à Catane en Sicile.
Il est le fils de Carlo Beltrame et de Francesca Vita.
Il portera aussi le nom de Quattrocchi à la suite de la demande d'un beau-frère
de Carlo, Luigi Quattroccci, qui, ne pouvant avoir d'enfants, demande aux époux
Beltrame de pouvoir laisser son nom à son neveu. L'enfant s'appellera
dorénavant, Luigi Beltrame Quattrocchi.
En 1892, la famille s'installe à Rome et Luigi s'inscrit à la faculté de
jurisprudence « La Sapienza ».
Dix ans plus tard, soit en 1902, il obtient son diplôme et devient avocat.
Maria Corsini est née le 24 juin 1884 à Florence.
Son père, Angelo Corsini, est capitaine des grenadiers et plus tard colonel. Sa
profession l’a amené à déménager à plusieurs reprises.
Ils ont habité Pistoie et Arezzo et ils se sont fixés en permanence à Rome en 1883.
La mère de Maria se nomme Giulia Salvi.
Maria était une étudiante sérieuse et studieuse, douée pour les lettres.
Elle termine ses études et obtient une licence dans une école de filles en
commerce.
Elle meurt le 26 août 1965 à Serravalle di Bibbiena.
Elle écrivit son dernier livre à l'âge de 71 ans.
Encore étudiant, en 1900, Luigi fait la connaissance de Maria Corsini.
Tous les deux sont fascinés par la vie intellectuelle et artistique de la Rome
de cette époque.
Ils se fiancent en mars 1905.
Le 25 novembre 1905, Luigi et Maria ont uni leur vie par le sacrement du
mariage à la basilique Sainte Marie-Majeure.
Le jeune ménage s’installe dans l’élégante « maison Corsini » de la
Via Depretis plus précisément dans la demeure de la famille de Maria.
Maria s’occupera de ses parents et de ses aïeux jusqu’au bout.
Luigi et Maria ont eu quatre enfants :
- Filipo, l’aîné, est né en 1906. Il deviendra prêtre à Rome sous le nom
de Don Tarcisio.
- Stéfana est née en 1908. Elle deviendra moniale bénédictine à Milan sous le nom de Céline. Elle sera supérieure de son couvent et mourrut en 1993.
- Caesare est né en 1909 et deviendra moine sous le nom de Père
Paolino.
- Enrechetta, la cadette, est née en 1914 et devint laïque consacrée.
Luigi et Maria sont un couple rempli d’amour et de soutien mutuel.
Ils sont tous les deux « tertiaires franciscains ».
Sous le regard du Christ, ils se sont mis au service des autres et de leur
famille.
Ils assistent à la messe et recoivent l’Eucharistie tous les matins à Sainte
Marie-Majeure non loin de leur résidence.
Leur maison était ouverte à tous. Ils étaient toujours prêts à aider et à
accueillir quiconque avait besoin de leur sourire et de leur foi.
Une fois par mois, Luigi et Maria participent à la "Ritiri
minimi"(mini-retraite) à l'abbaye de Saint-Paul-hors-les-murs avec le Père Abbé Schuster (futur cardinal, et bienheureux lui aussi).
Le soir, on récitait le chapelet et on faisait la lecture de la Parole de Dieu.
La famille entière s’est consacrée au Sacré-Cœur et a renouvelé cette
consécration aux grandes occasions de joie et de peine.
Ils sont un couple d’action : activités charitables (Croix-Rouge),
scoutisme, action catholique.
Après leur mariage, Luigi s’implique dans des associations catholiques.
En 1916, Luigi travaille avec « l’association scout d’Italie » l’ASCI,
qui est alors naissante et l’année suivante il devient président du secteur
Roma V.
En 1918, il devient membre du « Commissiariato Centrale ».
En 1919, Luigi fonde le groupe scout Roma XX qu’il dirigera jusqu’en 1923.
En 1921, il est devenu Conseiller général de l’ASCI jusqu’en 1927.
Luigi a refusé de prendre sa carte du « Fascisme » dirigé en Italie
par Benito Mussolini. Ceci a nui à son avancement.
Par son attitude, il témoignait discrètement de sa foi dans son milieu
professionnel et accompagnait sa femme dans ses oeuvres caritatives.
Durant la seconde guerre, Luigi cacha des juifs et d’autres personnes
poursuivies par le régime Fasciste.
À la fin de la guerre, en 1946, il fut nommé vice-avocat général de l'État
Italien.
Luigi mourut le 9 novembre 1951 à la suite d’un infarctus du myocarde.
Pour la première fois, un
couple marié non martyr, Luigi et Maria Quattrocchi, a été béatifié.
Le pape Jean-Paul II, a
béatifié Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi à Saint Pierre, le 21 Octobre 2001 dans le cadre des célébrations du 20e
anniversaire de l'exhortation apostolique Familiaris
Consortio (1981), à la suite du synode sur la famille de 1980.
Lors de la cérémonie de béatification, Jean Paul II s'adresse aux familles et leur dit :
"Chères familles, nous avons aujourd'hui une confirmation singulière du fait que le chemin de sainteté accompli ensemble, comme couple, est possible, beau, extraordinai- rement fécond, et qu'il est fondamental pour le bien de la famille, de l'Église et de la société." Jean-Paul II
et il ajoute :
« Pour la première fois deux époux atteignent ensemble, en tant que
couple, la béatification ».
Les 4 enfants de ce couple se sont tous consacrés à Dieu…
« De ce terrain spirituel si fertile sont nées des vocations au sacerdoce
et à la vie consacrée, qui démontrent combien le mariage et la virginité, à
partir de leur enracinement commun dans l'amour sponsal du Seigneur, sont
intimement liés
et s'illuminent réciproquement ». Jean-Paul II
Leur fête a été fixée au 25 novembre, jour de leur mariage
Source:
- Site web de l'abbaye St-Benoît
- Site chapelle papale pour la béatification
-Site Ass. Scout Italie
- Équipe Notre-Dame
- Wikipédia
- Photos sur le web.
Recherche et conception: Réjean Vigneux
Révision: Marielle Lefebvre
Mise à jour: 06-2016
SOURCE : https://www.cursillos.ca/action/modeles/105m-couple-quattrocchi.htm
Luigi et Maria Beltrame
Quattrocchi – Marcher avec les saints
Le mariage est un
véritable chemin de sainteté, Luigi et Maria Beltrame-Quattrochi, un couple
italien du début du XXe siècle, en sont un bon exemple.
Luigi Beltrame est né à Catane en Sicile le 12
janvier 1880. Il déménage à Rome chez son oncle et sa tante, les Quattrocchi,
qui n’ont pas d’enfant. Ceux-ci adoptent Luigi et en font leur légataire
universel. Ils lui donnent aussi leur nom, d’où le nouveau nom de famille
Beltrame-Quattrocchi. Luigi étudie la jurisprudence dans la capitale.
Maria Luisa Corsini, de
son côté, est née le 24 juin 1884 à Florence. Elle est fille unique. Elle part
à Rome pour étudier les langues.
Luigi et Maria se
rencontrent à Rome en 1902. Il a 22 ans et elle en a 18. Leur amitié est
tumultueuse car ils ont tous les deux un caractère fort. Ils discutent
beaucoup. En effet, Luigi n’est pas croyant alors que Maria a déjà une vie de
foi très profonde. Peu à peu, Maria amène Luigi à la foi. Lorsque celui-ci se
convertit, elle accepte de se fiancer avec lui. Luigi et Maria ont l’impression
que Dieu désire qu’ils le servent comme époux et que leur amour conjugal et
familial sera leur chemin de sainteté. Les fiançailles durent 3 années pendant
lesquelles les futurs époux s’échangent de nombreuses lettres pleines de
délicatesse et vivent dans la chasteté préconjugale. Le mariage est célébré le
25 novembre 1905, dans une chapelle latérale de la basilique Sainte Marie
Majeure à Rome. C’est cette date du 25 novembre qui a été choisie par l’Église
comme date de leur fête liturgique, comme un signe que le mariage est un
véritable chemin de sainteté.
Luigi entame une carrière
d’avocat. À 24 ans, il est déjà procurateur et il finira sa carrière comme
avocat général de l’État, reconnu et estimé pour sa grande intégrité. Maria, de
son côté, est littéraire. Elle tient un carnet personnel qui lui servira plus
tard pour éditer des livres, en particulier sur l’éducation et la vie
familiale. Très vite, des enfants viennent combler les jeunes époux :
Filippo naît en 1906, il est suivi par Stefania en 1908 et Cesare en 1909. La
quatrième grossesse est très difficile à cause d’un placenta prævia. Les vies
de la maman et du bébé sont en danger, mais les Beltrame-Quattrocchi refusent
l’avortement. Finalement, en 1924, naît la petite Henriette qui sera celle qui
vivra le plus longtemps de toute la famille. Fatiguée par ces grosses à
répétition et constatant que sa santé est à risque, Maria en parle avec son
directeur spirituel qui lui conseille de s’abstenir désormais de relations
sexuelles. Elle en parle avec Luigi qui est moyennement emballé, mais qui
accepte par amour de sa femme. Désormais, ils vivront comme frère et sœur.
C’est certainement une décision admirable, mais il ne faudrait pas penser que
Luigi et Maria sont bienheureux parce qu’ils ont vécu cet appel particulier. Je
vous rappelle que pour Louis et Zélie Martin, c’est l’inverse qui s’est passé.
Ils ont commencé leur vie de couple en vivant comme frère et sœur jusqu’à ce
qu’un prêtre bien inspiré ne les invite à vivre pleinement leur sacrement de
mariage et à donner la vie. C’est grâce à ce prêtre que l’Église a la joie de
compter parmi ses saints Thérèse de Lisieux, la plus grande sainte des temps
modernes !
Revenons à Luigi et
Maria. Ils se donnent entièrement à leur mission de parents, d’éducateurs. Ils
font confiance au Seigneur pour accomplir cette tâche. Leurs enfants
témoigneront que leurs parents les ont toujours aider à évaluer les choses
« à partir du haut et au-delà », donc une éducation profondément
chrétienne, je dirais tournée vers le ciel. Pour Luigi et Maria, la vie d’époux
et la vie de famille sont le moyen que Dieu leur donne pour aller au ciel, pour
devenir des saints. Leur vie quotidienne est soutenue par la messe où, grâce à
la réforme de saint Pie X, ils peuvent communier tous les jours. Il y a aussi
le chapelet quotidien, des adorations eucharistiques nocturnes et la confession
fréquente. À partir des notes que Maria prend quotidiennement, elle publie des
livres pour aider les autres parents dans l’éducation de leurs enfants.
Pendant la première
guerre mondiale, Luigi et Maria s’engagent à fond dans l’assistance aux soldats
blessés et aux familles en difficulté.
En 1919, suite à une très
grande fatigue, Maria croit que sa fin est proche. Elle rassemble ses dernières
forces pour écrire son livre « La voix d’une mère ». Heureusement,
elle se rétablit. Dans cette période difficile, les Beltrame-Quattrocchi font
une rencontre qui va marquer la vie spirituelle de toute la famille :
c’est la rencontre avec le fameux père Mateo Crawley, apôtre de la consécration
des familles au Sacré-Cœur. Le père Mateo enflamme encore davantage leur cœur
d’amour pour le Seigneur. Il les encourage à la mission : « Soyez des
apôtres », leur dit-il. Luigi et Maria commencent donc une dévotion
familiale au Cœur de Jésus et s’engagent toujours plus dans le service de
l’Église.
L’année 1922 est
marquante pour le couple : trois de leurs enfants leur annoncent leur
appel à se consacrer totalement à Dieu : Filippo est ordonné prêtre
diocésain en 1930 ; Cesare entre chez les Bénédictins et est ordonné en
1933 ; Stefania intègre un monastère à Milan où elle devient sœur Cécile.
Luigi et Maria acceptent
avec joie de donner leurs enfants au Seigneur. Henriette, leur quatrième,
entrera elle aussi dans un institut séculier pour se consacrer à Dieu.
Ici, de nouveau, je
voudrais faire un petit commentaire. Luigi et Maria n’ont pas été béatifiés
parce que tous leurs enfants se sont consacrés à Dieu mais parce qu’ils ont
vécu une vie de sainteté personnelle. En particulier, ils sont totalement
donnés dans l’apostolat. Ils font partie comme volontaires de l’organisation
Unitalsi qui organise des pèlerinages de malades à Rome et à Lorette. Luigi est
brancardier et Maria infirmière. Ils sont aussi membres actifs de l’Action
Catholique, ils soutiennent l’université catholique et participent à
différentes initiatives au service des jeunes, des travailleurs et des pauvres.
Par exemple, ils soutiennent le lancement des scouts en Italie. Ils deviennent
également tertiaires franciscains.
Lors de la seconde guerre
mondiale, Luigi et Maria continuent leur engagement de charité. La porte de
leur maison est toujours ouverte. Ils portent secours à de très nombreuses
personnes, on parle ici de centaines de personnes. En lien avec l’abbaye
bénédictine de Subiaco, ils sauvent plus de cent-cinquante vies de la
persécution nazie.
Après la guerre, Luigi et
Maria sont parmi les premiers à lancer des formations au mariage pour fiancés à
un moment où personne ne pense qu’une telle formation soit nécessaire.
Le 5 novembre 1951, toute
la famille se réunit à Rome. Tous les enfants sont là autour de leurs parents.
Luigi est affaibli. Il a déjà eu un infarctus en 1944. C’est la dernière
réunion de famille car, 4 jours plus tard, le 9 novembre, Luigi s’éteint
paisiblement après presque 39 ans de mariage. Il a 71 ans.
Maria se retrouve veuve.
Elle continue d’écrire et de se consacrer à la prière avec un désir explicite
de sainteté. Le 26 août 1965, presque 14 ans après Luigi, elle meurt après la
récitation de l’angelus dans les bras de sa fille Henriette, laïque consacrée.
Elle a 82 ans.
Luigi et Maria
Beltrame-Quattrocchi sont les premiers époux à être béatifiés ensemble le 21
octobre 2001 par saint Jean-Paul II à l’occasion du vingtième anniversaire de
la publication de sa lettre apostolique Familiaris consortio. Selon saint
Jean-Paul II, le témoignage de Luigi et Maria Beltrame-Quattrocchi est une « confirmation
singulière que le cheminement de sainteté accompli ensemble, comme couple, est
possible , il est beau, il est extraordinairement fécond et est fondamental
pour le bien de la famille, de l’Église et de la société. »
SOURCE : https://emmanuel.info/luigi-et-maria-beltrame-quattrocchi-marcher-avec-les-saints/
Blessed Luigi
Beltrame Quattrocchi
Profile
Son of Carlo and
Francesca Quattrocchi. Layman lawyer. Married to Blessed Maria
Corsini. Father of
four, three of whom entered religious
life. During World War II their home became a shelter for refugees. Served
as deputy attorney-general of Italy.
Born
12
January 1880 at
Catania, Italy
9
November 1951 of
a heart
attack
7
July 2001 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
21
October 2001 by Pope John
Paul II
his beatification miracle involved
the healing of
a young man with a severe circulatory disorder; he is now a neuro-surgeon in Milan, Italy
Additional
Information
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Associazione Marie e Luigi
Beltrame Quattrocchi
Dicastero delle Cause dei Santi
nettsteder
i norsk
Readings
[They] made their family
an authentic domestic Church, open to life, prayer, witness of the Gospel, the
social apostolate, solidarity with the poor, and friendship. – Cardinal José
Saraiva Martins, prefect of the Congregation of the Causes of Saints
MLA
Citation
“Blessed Luigi Beltrame
Quattrocchi“. CatholicSaints.Info. 7 July 2023. Web. 24 November 2024.
<https://catholicsaints.info/blessed-luigi-beltrame-quattrocchi/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-luigi-beltrame-quattrocchi/
Blessed
Maria Corsini Beltrame Quattrocchi
25
November on some calendars
Profile
Daughter of Angiolo
Corsini, a royal army captain of
grenadiers, and Giulia Salvi. Due to her father‘s
military postings, she lived in the Italian cities
of Pistioa, Florence, Arrezo and Rome by
the time Maria was nine. Initially enrolled in a Rome parochial school,
her father transferred
Maria to public school after
one of the nuns bad-mouthed
the king.
She served as a volunteer Red Cross nurse during
World War I. Catechist to women parishioners. Married to Blessed Luigi
Beltrame Quattrocchi. Mother of
four. During World War II, their home became a shelter for refugees. Professor,
and writer on education.
Member of Women’s Catholic Action. Noted speaker to women‘s lay groups. Widow.
Born
24
June 1884 at Florence, Italy
26
August 1965 in Serravalle,
Arezzo, Italy of
natural causes
7
July 2001 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
21
October 2001 by Pope John
Paul II
her beatification miracle involved
the healing of
a young man with a severe circulatory disorder; he is now a neuro-surgeon in Milan, Italy
Additional
Information
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Associazione Marie e Luigi
Beltrame Quattrocchi
Dicastero delle Cause dei Santi
nettsteder
i norsk
Readings
[They] made their family
an authentic domestic Church, open to life, prayer, witness of the Gospel, the
social apostolate, solidarity with the poor, and friendship. – Cardinal José
Saraiva Martins, prefect of the Congregation of the Causes of Saints
MLA
Citation
“Blessed Maria Corsini
Beltrame Quattrocchi“. CatholicSaints.Info. 7 July 2023. Web. 24 November
2024. <https://catholicsaints.info/blessed-maria-corsini-beltrame-quattrocchi/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-maria-corsini-beltrame-quattrocchi/
HOMILY OF JOHN PAUL II
1. "And when
the Son of man comes, will he find faith on earth?" (Lk 18,8).
The question with which
Jesus ends the parabable on the need "always to pray and not lose
heart" frightens our soul. It is a question that is not immediately
followed by an answer: indeed, it is intended as a challenge to each
person, each ecclesial community, each human generation. Each one of us
must give an answer. Christ wants to remind us that human life is directed
to the final meeting with God; but in this perspective he asks himself whether,
on his return, he will find souls ready, waiting for him,
to enter the Father's house with him. This is why he says to
everyone "Watch, therefore, for you know neither the day nor the
hour" (Mt 25,13).
Dear brothers and sisters! Dear famlies! Today we have gathered for
the beatification of a married couple: Luigi and Maria Beltrame
Quattrocchi. With this solemn ecclesial act, we intend to highlight an
example of a positive reply to Christ's question. The husband and wife
lived in Rome in the first half of the 20th century, a century in which faith
in Christ was harshly tried, and gave a positive reply. Even in those difficult
years, the husband and wife, Luigi and Maria, kept the lamp of the
faith burning - lumen Christi - and passed it on to their four
children, three of whom are here today in this basilica. Dear friends, this is
what your mother wrote about you: "We brought them up in the faith,
so that they might know and love God" (L'Ordito e la trama, p. 9).
But your parents also
handed on the burning lamp to their friends, acquaintances, colleagues.... And
now, from heaven, they are giving it to the whole Church.
Together with the relatives
and friends of the new Blesseds, I greet the religious authorities
participating in this celebration, starting with Cardinal Camillo Ruini and the
other Cardinals, Archbishops and Bishops present. I also greet the civil
authorities, and, in a special way, the President of Italy and the Queen of
Belgium.
2. There could be no happier nor more momentous an occasion than today to
celebrate the 20th anniversary of the Apostolic
Exhortation "Familiaris consortio". This document, which
even today remains a guiding light in the field, while highlighting the
centrality of marriage and the mission of the family, particularly asks spouses
to follow the path of holiness by virtue of the sacramental grace, which
"is not exhausted in the actual celebration of the sacrament of marriage,
but rather accompanies the married couple throughout their lives"
(Familiaris consortio, n. 56). The beauty of this path shines out in the
witness of the Blessed couple Luigi and Maria, an exemplary
expression of the Italian people, who demonstrated the great importance of
marriage and the family that it brings forth.
This couple
lived married love and service to life in the light of the Gospel and
with great human intensity. With full responsibility they assumed the task of
collaborating with God in procreation, dedicating themselves generously to
their children, to teach them, guide them and direct them to discovering his
plan of love. From this fertile spiritual terrain sprang vocations to the
priesthood and the consecrated life, which shows how, with their common roots
in the spousal love of the Lord, marriage and virginity may be closely
connected and reciprocally enlightening.
Drawing on the word of
God and the witness of the saints, the blessed couple lived an ordinary
life in an extraordinary way. Among the joys and anxieties of a normal
family, they knew how to live an extraordinarily rich spiritual
life. At the centre of their life was the daily Eucharist as well as
devotion to the Virgin Mary, to whom they prayed every evening with the Rosary,
and consultation with wise spiritual directors. In this way they could
accompany their children in vocational discernment, training them to appreciate
everything "from the roof up", as they often, charmingly, liked to
say.
3. The riches of faith
and love of the husband and wife Luigi and Maria Beltrame Quattrocchi, are a
living proof of what the Second Vatican Council said about the call of all
the faithful to holiness, indicating that spouses should pursue this goal,
"propriam viam sequentes", "following their own way"
(Lumen gentium, n. 41). Today the aspiration of the Council is fulfilled
with the first beatification of a married couple: their
fidelity to the Gospel and their heroic virtues were verified in their
life as spouses and parents.
In their life, as in the
lives of many other married couples who day after day earnestly fulfil their
mission as parents, one can contemplate the sacramental revelation of Christ's
love for the Church. Indeed, "fulfilling their conjugal and family role by
virtue of this sacrament, spouses are penetrated with the spirit of Christ and
their whole life is permeated by faith, hope, and charity; thus they
increasingly further their own perfection and their mutual sanctification, and
together they render glory to God" (Gaudium et spes, n. 48).
Dear families, today we
have distinctive confirmation that the path of holiness lived together as a
couple is possible, beautiful, extraordinarily fruitful, and fundamental for
the good of the family, the Church and society.
This prompts us to pray
the Lord that there be many more married couples who can reveal in the holiness
of their lives, the "great mystery" of spousal love, which originates
in creation and is fulfilled in the union of Christ with his Church (cf. Eph
5,22-33).
4. Like every path of holiness, yours too, dear married couples, is not easy.
Every day you face difficulties and trials, in order to be faithful
to your vocation, to foster harmony between yourselves and between your
children, to carry out your mission as parents and participate in social life.
May you be able to find
in God's word the answer to the questions which arise in everyday life. St
Paul, in the Second Reading, reminded us that "all Scripture is inspired
by God and profitable for teaching, for reproof, for correction and for
training in righteousness" (II Tm 3,16). Sustained by the force of these
words and acting together, you will be able to insist with your children
"in season and out of season", convincing, rebuking, and exhorting
them, "unfailing in patience and in teaching" (II Tm 4,2).
Married and family life
can also experience moments of bewilderment. We know how many
families in these cases are tempted to discouragement. I am particularly
referring to those who are going through the sad event of separation; I am
thinking of those who must face illness and those who are suffering the
premature death of their spouse or of a child. In these situations, one can
bear a great witness to fidelity in love, which is purified by having to pass
through the crucible of suffering.
5. I entrust struggling
families to the providence of God and to the loving care of Mary, the
outstanding model of wife and mother who knew the suffering and the exhaustion
of following Christ to the foot of the Cross. Dear married couples, do not be
overcome by hardship: the grace of the Sacrament supports you and helps
you constantly to raise your arms to heaven, like Moses, mentioned in the
First Reading (cf. Ex 17,11-12). The Church is close to you and helps you with
her prayer, above all, in hard times.
At the same time, I ask
all families to hold up the arms of the Church, so that she may never
fail in her mission of interceding, consoling, guiding and encouraging. I thank
you, dear families, for the support that you give to me in my service
to the Church and to humanity. Every day I beg the Lord to help all the
families suffering from poverty and injustice, and to advance the civilization
of love.
6. Dear friends, the Church has confidence in you to confront the challenges
that await her in the new millennium. Among the paths of her mission, "the
family is the first and the most important" (Letter to Families, n.
2); the Church is counting on it and calling it to be "a true subject of
evangelization and the apostolate" (ibid., n. 16).
I am certain that you
will be equal to the task that awaits you in every place and on every occasion.
Dear husbands and wives, I encourage you to embrace your role and your
responsibilities.
Renew your missionary
zeal, making your homes privileged places for announcing and accepting the
Gospel in an atmosphere of prayer and in the concrete exercise of Christian
solidarity.
May the Holy
Spirit, who filled Mary's heart so that, in the fullness of time, she might
conceive the Word of life and welcome him, together with her husband
Joseph, support you and confirm you. May he fill your hearts with joy and peace
so that every day you may know how to praise the heavenly Father, from whom
come every grace and blessing.
Amen!
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Blessed Luigi and Maria
Beltrame Quattrocchi and St Catherine of Alexandria
Celebrated
on November 25th
Married couple. Luigi and
Maria Beltrame Quattrocchi were beatified on October 21, 2001 by Pope John Paul
II.
The couple lived in Rome. Maria was an academic and educationalist and worked
for several Catholic organisations. She died in 1965. Luigi was a lawyer
involved in the reconstruction of Italy after the Second World War. He died in 1951.
Three of their four children attended the ceremony.
"The richness of faith and married love shown by Luigi and Maria Beltrame
Quattrocchi is a living demonstration of what the Second Vatican Council said
about all the faithful being called to holiness,'' the Pope said in his homily.
"They lived an ordinary life in an extraordinary way,'' demonstrating that
sainthood for married couples is "possible and beautiful.''
The Pope assigned today as the Feast Day for Luigi and Maria. Usually, the
Feast Day for a saint is the date of their death; however, since the couple has
two different dates of death, in an unprecedented step, celebrating their life
as a couple, today was chosen because it marks the anniversary of their
marriage in 1905.
St Catherine of Alexandria
As with many early
saints, the historical facts of Catherine's life are slightly confusing.
According to historical tradition some key facts emerge. It is held that she
was the daughter of Constus, a governor of Alexandria during the reign of the
emperor Maximian (286-305). The city of Alexandria was both important and
famous in the ancient world. It was an important centre of Hellenistic culture
and the capital of Roman and Byzantine Egypt for almost 1000 years, and it was
famous for its Great Library, which was the largest in the ancient world.
Catherine is believed to have devoted herself to study from an early age and,
due to a visionary experience of the Theotokos, she became a Christian.
When the persecutions
began under the next emperor Maxentius, Catherine is said to have gone before
the emperor and rebuked him for his cruelty. Tradition states that the emperor
summoned fifty of the best pagan philosophers and orators to dispute with her,
hoping that they would easily refute her pro-Christian arguments. Instead,
through her intellect and eloquence, Catherine won the debate, but consequently
suffered torture and martyrdom. The story tells us that the spiked wheel by
which she was to be killed broke when she touched it (hence the term Catherine
wheel), and she was then beheaded. It was said some of her adversaries were so
impressed by her intellect, spirited defence and advocacy, that they declared
themselves Christians, suffering martyrdom themselves as a result.
The confusion and lack of
historical evidence for her life does not mean that she did not exist in the
living tradition of the Christian community as one of the 'virgin martyrs' - a
specific group of saints who suffered untimely death on account of their faith.
Her body was said to have been discovered at Mount Sinai around AD 800, having
been earlier brought there by angels, since when she has been venerated there
in the Orthodox monastery named after her. Churches named after Saint Catherine
became the site of pilgrimages for believers. She gained a cult-like following
in the Middle Ages, and it was said that Joan of Arc heard her voice in her
well-publicized visions of heaven.
While Saint Catherine is
the patron saint of many causes and locations that have claimed her
intercession over the years, she is best known as the patron saint of students.
She is also revered as the patron saint of unmarried girls and apologists, on
account of her death as a virgin, her refusal of marriage to the pagan Emperor,
and her mastery of apologetics in defending the Gospel. Over time, she also
became honoured as a heavenly intercessor for craftsmen who worked with wheels
(due to her miraculous breaking of the wheel of torture that was to kill her),
as well as for others who work in education, such as teachers and librarians.
SOURCE : https://www.indcatholicnews.com/saint/376
Beato Luigi Beltrame Quattrocchi e
Beata Maria Corsini
Sépulture au sanctuaire Notre-Dame du Divin
Amour à Castel di Leva près de Rome.
Blessed Maria and Luigi Beltrame-Quatrocchi's tomb in Divino Amore shrine near Rome
Beato Luigi Beltrame Quattrocchi e
Beata Maria Corsini
Sépulture au sanctuaire Notre-Dame du Divin
Amour à Castel di Leva près de Rome.
Blessed Maria and Luigi Beltrame-Quatrocchi's tomb in Divino Amore shrine near Rome
Beato Luigi Beltrame Quattrocchi e
Beata Maria Corsini
Tomba
dei Coniugi Beltrame Quattrocchi presso il Santuario Divino Amore in Roma,
dettaglio della lapide
Beato Luigi Beltrame Quattrocchi e
Beata Maria Corsini
Sépulture au sanctuaire Notre-Dame du Divin
Amour à Castel di Leva près de Rome.
Blessed
Maria and Luigi Beltrame-Quatrocchi's tomb in Divino Amore shrine near Rome
Beati Luigi Beltrame
Quattrocchi e Maria Corsini Sposi
Festa: 26 agosto e 9 novembre
Catania, 12 gennaio 1880 - Roma, 9 novembre 1951
Firenze, 24 giugno 1884 - Serravalle (AR), 26 agosto 1965
Luigi Beltrame nacque a
Catania il 12 gennaio 1880; adottato da uno zio senza figli, che gli dà il suo
cognome, Quattrocchi, si trasferisce con lui a Roma dove studia Giurisprudenza.
Qui conosce Maria Luisa Corsini, figlia unica di genitori fiorentini, di
quattro anni più giovane. Le nozze vengono celebrate nella Basilica di S. Maria
Maggiore il 25 novembre 1905. L’anno seguente nasce il primo figlio, Filippo,
seguito da Stefania (nel 1908), Cesare (1909) ed Enrichetta (1914); crescendo
abbracceranno tutti la vita religiosa. Luigi fu avvocato generale dello Stato;
Maria, una scrittrice assai feconda di libri di carattere educativo. Il Papa li
ha beatificati il 21 ottobre 2001, nel ventesimo anniversario della Familiaris
Consortio. In quell’occasione, per la prima volta nella storia della Chiesa
abbiamo visto elevata alla gloria degli altari una coppia di sposi, beati non
“malgrado” il matrimonio, ma proprio in virtù di esso.
Martirologio Romano: 26 agosto: A Roma, beata Maria Beltrame Quattrocchi, che, madre di famiglia, visse con suo marito una vita di profonda e lieta comunione di fede e di carità verso il prossimo, illuminando con la luce di Cristo la famiglia e la società.
9 novembre: A Roma, beato Luigi Beltrame Quattrocchi, che, padre di famiglia,
nelle faccende pubbliche come in quelle private osservò i comandamenti di
Cristo e li proclamò con diligenza e probità di vita.
Il Santo Padre Giovanni Paolo II li ha beatificati in San Pietro, il 21 ottobre 2001. Lui, Luigi Beltrame, era nato a Catania, il 12 gennaio 1880, figlio di numerosa famiglia. Questa era imparentata con i Quattrocchi, coniugi senza figli e zii affezionatissimi. Tanto era l’affetto, che vollero dare a Luigi il loro stesso nome, così Luigi diventò Beltrame-Quattrocchi. A Roma, frequentò il liceo Umberto I e si laureò in Legge nel luglio 1902.
Lei, Maria Corsini, figlia di un ufficiale dei granatieri di Sardegna, di
origine fiorentina, era nata il 24 giugno 1884 a Roma. Intelligente ed
entusiasta, studiava Lingue.
Nozze con Gesù dentro
A Roma, Luigi conobbe Maria, ma i due erano molto diversi. Lui, giovane serio e onesto, ha solo qualche nozione di vita cristiana. Lei invece ha una fede forte e solare. Per due anni, tra i due furono di più gli scontri che gli incontri, ma quando Luigi lasciò che Dio irrompesse nella sua vita, Maria accettò di fidanzarsi con lui, poi di sposarlo: era il 25 novembre 1904.
Fu un Matrimonio cristiano, dove la vita famigliare era intesa come scala al Paradiso, nella santificazione personale e dei figli. Lui, professionista stimato e integerrimo, a 24 anni era già procuratore e avrebbe continuato la sua carriera fino a diventare avvocato generale dello Stato.
Uno dopo l’altro, vennero i figli: Filippo nel 1906, Stefania nel 1908, Cesare nel 1909, Enrichetta nel 1914. Una gioia grandissima per papà Luigi e mamma Maria, ora prime guide ed educatori alla vita e alla Fede, dei loro bambini.
Nella sua opera di madre, Maria si trovò a essere luminosa scrittrice: ciò che voleva che rimanesse per i suoi figli, lo affidava alla penna, vivace e brillante. Nasceranno così i suoi libri, ricchi di Vangelo e di tanto buon senso.
Intanto, Maria aspetta un’altra bambina, tanto da mettere a rischio la vita, perché l’attesa è difficile, ma, confidando in Dio e nella Madonna, farà nascere Enrichetta sana e felice. Frutto davvero della loro illimitata fiducia nella Vergine Maria, alla Quale si rivolgono ogni sera con la recita del Santo Rosario.
Durante la Prima Guerra Mondiale, i due coniugi sono in primo piano per
assistere i soldati, i feriti e le famiglie in difficoltà. Già soliti
accostarsi regolarmente alla Confessione e alla Comunione, grazie alle
disposizioni di san Pio X, la Messa e la Comunione quotidiana sono per loro
regola di vita. Così Gesù Eucaristico diventa la luce di ogni loro giornata.
I figli per Gesù
Nel 1919, Maria, in seguito a un forte deperimento, ha l’impressione di dover morire. Raccogliendo le sue ultime forze, scrive le ricchezze della sua fede e del suo cuore di mamma. Nasce così Voce di madre, la storia della sua anima. Maria però si riprende. Il suo cammino con Luigi sarà ancora lungo e luminoso.
In quel periodo non facile, si incontrano con Padre Matteo Crawley, il grande apostolo del Sacro Cuore di Gesù e della riparazione ai peccati del mondo. Padre Matteo li fa ardere ancora più di amore di Dio: intronizza il quadro del Sacro Cuore di Gesù nella loro casa e lascia loro un comando: «Siate apostoli!». Per loro è come aggiungere legna al fuoco.
Il 1922 è per loro un anno singolare. I figli Filippo e Cesare esprimono il desiderio di farsi Sacerdoti. Mentre la figlia Stefania decide di farsi Religiosa. Luigi e Maria, pur nel distacco, sono colmi di gioia nel dare tre figli al Signore.
Il 5 novembre 1924 vanno tutti in udienza dal Papa Pio XI. Il giorno dopo tutta la famiglia accompagna Filippo al Seminario Capranica, e Cesare al Monastero benedettino di San Paolo, dove c’è l’Abate Schuster ad accoglierlo. Nell’ottobre 1927, Stefania entra in Convento a Milano, diventando Suor Cecilia. Enrichetta rimane in famiglia, ma giunta la sua ora, si consacra a Dio in un Istituto secolare.
Luigi e Maria ora si distinguono più che mai per l’apostolato laicale in mezzo al mondo. Sono impegnati nell’Azione Cattolica, nel sostegno all’Università cattolica, nonché in diverse iniziative a servizio dei giovani, dei lavoratori, dei poveri. Alla fine del 1930, Filippo è ordinato Sacerdote, mentre il figlio Cesare, prendendo il nome di Paolino, viene consacrato Sacerdote nel 1933.
I figli sono lontani, ma i genitori cercano di essere loro vicini mediante lettere e incontri. Quando Filippo sarà nel Seminario di Noci, Paolino in quello di Parma, e Cecilia a Milano, il papà, tra il sabato e la domenica, non esiterà a passare le notti in treno per andare a trovarli.
L’arrivo della Seconda Guerra Mondiale con la sua catena di lutti e di miserie,
vede Luigi e Maria ancora una volta in prima linea con la carità intraprendente
e luminosa. Con la forza dell’intelligenza illuminata dalla fede e dall’amore a
Gesù, la loro casa a Roma è porto di salvezza per centinaia di persone.
Tre parole per farsi Santi
Al termine della guerra, mentre Luigi diventa consulente della Banca d’Italia, Maria continua a lavorare per diverse iniziative a favore dei reduci e delle famiglie bisognose. Entrambi sono mossi unicamente dall’amore di Dio, come nel giorno in cui si erano sposati, per dare vita a una famiglia che avesse Gesù al centro e come fondamento della loro vita coniugale.
Animatori di gruppi cattolici, amici di Padre Lombardi e di altri illustri leader del Cattolicesimo italiano, in primo luogo continuano a esercitare il loro apostolato nella semplice testimonianza di ogni giorno.
Il 5 novembre 1951 si riuniscono tutti a Roma, genitori, figli Sacerdoti e Religiosi. È una festa grande, ma papà Luigi, già colpito da infarto nel 1944, andrà all’incontro con Dio in una grigia giornata di fine novembre 1951. Maria supera il grande dolore della separazione, crescendo nell’unione con Dio.
Ormai le resta solo un sogno: che i suoi figli si facciano Santi e lei possa essere Santa con loro.
Intanto Filippo entra nella vita apostolica attiva per dedicarsi alla gioventù nel mondo e Don Paolino, attratto sempre più dal silenzio, entra nella Trappa delle Frattocchie di Roma.
È l’ora in cui Maria Beltrame-Quattrocchi sembra allontanarsi anche lei nel cielo invaso dal tramonto. Nei suoi ultimi giorni scriverà: «Ora anche la penna riposa. Tutto è stato detto di quello che il mio cuore poteva dire, ma la preghiera, in compenso si infittisce, mentre si delinea l’ora del distacco».
All’inizio dell’estate 1965, Maria, Don Filippo ed Enrichetta – che ha fatto del IV Comandamento la sua vocazione per essere saldamente consacrata a Dio nel mondo, senza essere del mondo – si trasferiscono a Serravalle di Camaldoli, cercando un po’ di riposo.
Il 26 agosto 1965, appena recitato l’Angelus a mezzogiorno, sulla soglia di casa, mamma Maria si spegne dolcemente tra le braccia di Enrichetta: 82 anni di età, di amore a Dio, allo sposo, ai figli suoi e a quelli degli altri, in una singolare maternità.
La sua gioia più grande è stata quella di consegnare tutti i suoi figli al Signore: perché non c’è altra realtà più grande sulla terra che darsi a Gesù.
Lei stessa aveva condensato tutta la sua vita con Luigi e i suoi figli, in tre
sole parole estratte dalle radici più profonde del Cuore di Gesù e del Cuore
Immacolato di Maria Santissima: “Sia fatta la tua Volontà”. “Venga il tuo
regno” e: “L’anima mia magnifica il Signore”. Fiat, Adveniat e Magnificat. Tre
parole per farsi Santi.
Autore: Paolo Risso
Il 12 febbraio 1994, nel dare inizio presso il Tribunale per le Cause dei Santi del Vicariato di Roma alla loro causa di canonizzazione, il Cardinale Vicario Camillo Ruini così li presentava: "I due avevano cristianamente consacrato il loro amore coniugale e la grazia del sacramento nuziale li ha sempre sostenuti mirabilmente nel formare e crescere la loro famiglia…”. Ed il S. Padre si è mostrato particolarmente lieto di questa circostanza perché da tanto tempo desiderava un cammino di santità, da additare al popolo dei fedeli, realizzato da una coppia di sposi.
Non hanno fondato congregazioni. Non sono partiti missionari per terre lontane. Semplicemente hanno vissuto il loro matrimonio come un cammino verso Dio facendosi santi. Il Papa li ha beatificati il 21 ottobre 2001, nel ventesimo anniversario della Familiaris Consortio. In quell’occasione, per la prima volta nella storia della Chiesa abbiamo visto elevata alla gloria degli altari una coppia di sposi, Luigi e Maria Beltrame Quattrocchi, beati non “malgrado” il matrimonio, ma proprio in virtù di esso.
La beatificazione dei coniugi Quattrocchi è avvenuta, non a caso, in occasione della giornata della famiglia, segnando una svolta, per così dire “storica”, sul modo comune di concepire la santità: non più soltanto appannaggio di suore, sacerdoti e singoli fedeli, ma un cammino aperto e praticabile da tutti gli sposi cristiani, sulla scia dei neo-beati, una coppia borghese che visse a Roma nella prima metà del Novecento.
Luigi Beltrame era nato a Catania il 12 gennaio 1880; adottato da uno zio senza figli, che gli dà il suo cognome, Quattrocchi, si trasferisce con lui a Roma dove studia Giurisprudenza. Qui conosce Maria Luisa Corsini, figlia unica di genitori fiorentini, di quattro anni più giovane. Una ragazza piena di doti: colta, sensibile e raffinata, amante della letteratura e della musica, a vent’anni aveva già pubblicato un saggio su Dante Gabriele Rossetti e i preraffaelliti.
Le nozze vengono celebrate nella Basilica di S. Maria Maggiore il 25 novembre 1905. L’anno seguente nasce il primo figlio, Filippo, seguito da Stefania (nel 1908), Cesare (1909) ed Enrichetta (1914). Crescendo abbracceranno tutti la vita religiosa: Filippo (don Tarcisio), sarà sacerdote diocesano, Stefania (suor Maria Cecilia), monaca benedettina, Cesare (padre Paolino), monaco trappista, ed Enrichetta, l’ultima nata, consacrata secolare. Ad eccezione di Stefania, scomparsa nel 1993, i fratelli sono ancora viventi e di veneranda età, attivi e lucidissimi nel far memoria della santità dei loro genitori, che furono sposi ed educatori davvero esemplari.
Lui, Luigi, avvocato generale dello Stato, fu professionista stimato e integerrimo; lei, Maria, una scrittrice assai feconda di libri di carattere educativo. Entrambi avevano a cuore i problemi della società e della nazione: animatori dei gruppi del Movimento di Rinascita Cristiana, avevano aderito anche al Movimento “Per un mondo migliore” di P. Lombardi. Luigi fu amico di Don Sturzo e di Alcide De Gasperi; senza mai prendere una tessera di partito, esercitò l’apostolato nella testimonianza cristiana offerta nel proprio ambiente di lavoro, laicista e refrattario alla fede, nella profonda bontà che ebbe nel trattare con tutti, soprattutto i “lontani”, nella sollecitudine costante verso i bisognosi che bussavano quotidianamente alla loro porta di casa, in Via Depretis, sul colle Viminale.
Lei,infermiera volontaria della Croce Rossa, durante le due guerre si prodigò instancabilmente per i soldati feriti; catechista attivissima per le donne del popolo nella parrocchia di S. Vitale, organizzò i corsi per fidanzati, autentica novità pastorale per quei tempi, quando il matrimonio veniva considerato come qualcosa di scontato, che non esigeva approfondimento nè preparazione. Maria svolse anche un’intensa opera di apostolato con la penna, fece parte dell’Azione Cattolica e di altre associazioni, appoggiò inoltre la nascita dell’Università Cattolica del S. Cuore, accanto a P. Agostino Gemelli e Armida Barelli, chiamata a far parte del Consiglio Centrale dell’Unione Femminile Cattolica Italiana come incaricata nazionale per la religione.
Non è certo possibile riassumere in poche righe la straordinaria vicenda umana e spirituale dei coniugi Beltrame Quattrocchi. La loro esistenza di sposi fu un cammino di santità, un andare verso Dio attraverso l’amore del coniuge. Mezzo secolo di vita insieme, senza mai un attimo di noia, di stanchezza, ma conservando sempre il sapore continuo della novità. Il loro segreto? La preghiera.
Ogni mattina a Messa insieme alla Basilica di S. Maria Maggiore, “usciti di chiesa mi dava il “buon-giorno”, come se la giornata soltanto allora avesse il ragionevole inizio. Ed era vero…”, ricorda lei in Radiografia di un matrimonio, il suo libro-capolavoro. La recita serale del S. Rosario, l’adorazione notturna, la consacrazione al Sacro Cuore di Gesù solennemente intronizzato al posto d’onore nella sala da pranzo, e altre pie pratiche. Nel 1917 divennero terziari francescani e nel corso della loro vita non mancarono mai di accompagnare gli ammalati, secondo le loro possibilità, a Loreto e a Lourdes col treno dell’UNITALSI, lui come barelliere, lei come infermiera e dama di compagnia.
Il loro esempio, la loro profonda vita di fede, la pratica quotidiana del pregare in famiglia ebbero di certo i propri effetti sui figli, che si sentirono tutti e quattro chiamati dal Signore alla vita consacrata. Non senza ragione, perché “la famiglia che è aperta ai valori trascendenti, che serve i fratelli nella gioia, che adempie con generosa fedeltà i suoi compiti ed è consapevole della sua quotidiana partecipazione al mistero della Croce gloriosa di Cristo, diventa il primo e il miglior seminario della vocazione alla vita di consacrazione al Regno di Dio”, come giustamente ha sostenuto il S. Padre nell’Esortazione apostolica Familiaris Consortio (n. 53), che consigliamo ai nostri lettori di leggere, specie i padri e madri di famiglia, giacchè il testo costituisce un po’ la magna charta della pastorale familiare della Chiesa del terzo millennio.
Nel progetto di Dio il matrimonio è vocazione alla santità e offre tutti i mezzi per raggiungerla. La santità del terzo millennio che la Chiesa ci addita parla proprio il linguaggio della famiglia. “Si è santi – ha detto infatti P. Giordano Muraro - non perché si vive in chiostri odorosi di incenso, salmodiando o curando infermi: ma perché si ama. E l’amore è possibile a tutti. Anzi: il matrimonio e la famiglia sono naturalmente luoghi di amore…Non si ama un generico “prossimo” ma questa persona che è mio marito, mia moglie, mio figlio, il mio genitore, mio fratello. Non sono io che scelgo il momento e il modo, ma è l’altro che si presenta qui, ora, ogni giorno. Lo sposato può dire a se stesso: Dio mi ha mandato nella vita della persona di cui mi sono innamorato, e chiede di servirsi del mio cuore, del mio affetto, della mia tenerezza, della mia dedizione, del mio amore, per portare in lei, in lui, la Sua vita e la Sua salvezza.
Le loro date di culto per la Chiesa Universale sono separate e cadono nei
giorni 26 agosto e 9 novembre, mentre la Diocesi di Roma li commemora il 25
novembre, anniversario del loro matrimonio.
Autore: Maria Di
Lorenzo
Non fondano congregazioni, non sono missionari, né eremiti. Sono marito e moglie, grandi lavoratori e hanno quattro figli. Beati davanti a Dio perché nelle loro azioni quotidiane hanno “semplicemente” amato. Il loro esempio illumina il cammino di tante famiglie moderne dove l’amore non è più di casa. Luigi Beltrame Quattrocchi nasce a Catania nel 1880, si trasferisce a Roma e si laurea in giurisprudenza. Qui conosce Maria Luisa Corsini, nata a Firenze nel 1884, scrittrice di libri educativi. È amore a prima vista. La coppia è costruita sulla roccia: tenerezza, dialogo e comprensione sono le fondamenta.
Dopo il matrimonio nascono quattro figli. I primi tre abbracciano la vita religiosa e l’ultima, Enrichetta, diventa suora laica. I giovani sposi vivono in casa con i genitori di entrambi e i nonni di lei. Iniziano la giornata andando a Messa, la concludono recitando il Rosario. Lui è Avvocato di Stato, lei scrive libri: Radiografia di un matrimonio è il suo capolavoro. Grazie alla fede superano le difficoltà come quando alla quarta gravidanza Maria rischia la vita, rifiutando di abortire. Andrà tutto bene ed Enrichetta vivrà 98 anni!
I quattro figli crescono in un ambiente fatto di gioia, armonia e valori in cui credere. I coniugi aiutano i poveri che bussano alla loro porta e si impegnano nella società per migliorarla. Aderiscono all’Unitalsi accompagnando gli ammalati a Lourdes, lui come barelliere e lei come infermiera e sono terziari francescani. Maria è anche crocerossina e catechista. Durante la Seconda guerra mondiale, consacra i suoi tre figli alla Madonna recandosi al Santuario del Divino Amore. Filippo e Cesare, cappellani militari, si salvano e vivono quasi cent’anni, Stefania, monaca benedettina, si allontana dal convento poco prima di un bombardamento (muore a 85 anni).
Il tempo per i coniugi Beltrame è un dono prezioso avuto dal Signore. Un capitale di inestimabile valore da far fruttare al meglio, da non sprecare in ozio o passatempi inutili. Il tempo va utilizzato per fare contento il Cielo, amando la famiglia, il coniuge, i figli, i genitori, il prossimo bisognoso di aiuto. E poi lavorando onestamente e partecipando al volontariato. C’è tempo per tutto, basta volerlo e organizzare la giornata senza sprecare un secondo. C’è tempo, allora, anche per pregare e ringraziare chi abita il Regno dei Cieli. Luigi muore a Roma nel 1951 e Maria Luisa nel 1965 a Serravalle (Arezzo).
Autore: Mariella Lentini
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/90324
Beato Luigi Beltrame Quattrocchi e
Beata Maria Corsini
Sépulture au sanctuaire Notre-Dame du Divin
Amour à Castel di Leva près de Rome.
Blessed
Maria and Luigi Beltrame-Quatrocchi's tomb in Divino Amore shrine near Rome
OMELIA DEL SANTO PADRE
1. "Ma il Figlio
dell'uomo, quando verrà, troverà la fede sulla terra?" (Lc 18,8).
L'interrogativo, col
quale Gesù conclude la parabola sulla necessità di pregare "sempre, senza
stancarsi" (Lc 18,1), scuote il nostro animo. E' una domanda a cui
non fa seguito una risposta: essa, infatti, intende interpellare ogni persona,
ogni comunità ecclesiale, ogni generazione umana. La risposta deve darla
ciascuno di noi. Cristo vuole ricordarci che l'esistenza dell'uomo è orientata
all'incontro con Dio; ma proprio in questa prospettiva egli si domanda se al
suo ritorno troverà anime pronte ad attenderlo, per entrare con lui nella casa
del Padre. Per questo a tutti dice: "Vegliate, perché non sapete né il
giorno né l'ora" (Mt 25,13).
Cari Fratelli e Sorelle!
Carissime famiglie! Oggi ci siamo dati appuntamento per la beatificazione
di due coniugi: Luigi
e Maria Beltrame Quattrocchi. Con questo solenne atto ecclesiale noi
intendiamo porre in evidenza un esempio di risposta affermativa alla
domanda di Cristo. La risposta è data da due sposi, vissuti a Roma
nella prima metà del secolo ventesimo, un secolo in cui la fede in Cristo è
stata messa a dura prova. Anche in quegli anni difficili i coniugi Luigi e
Maria hanno tenuto accesa la lampada della fede - lumen
Christi - e l'hanno trasmessa ai loro quattro figli, dei quali tre sono
oggi presenti in questa Piazza. Carissimi, di voi così scriveva vostra madre:
"Li allevammo nella fede, perché conoscessero Dio e lo amassero"
(L'ordito e la trama, p. 9). Ma quella vivida fiamma i vostri genitori l'hanno
trasmessa anche agli amici, ai conoscenti, ai colleghi... Ed ora, dal Cielo, la
donano a tutta la Chiesa.
Insieme con i parenti e
gli amici dei nuovi Beati, saluto le Autorità religiose intervenute a questa
celebrazione, a cominciare dal Cardinale Camillo Ruini e dagli altri Signori
Cardinali, Arcivescovi e Vescovi presenti. Saluto inoltre le Autorità civili,
tra le quali spiccano il Presidente della Repubblica italiana e la Regina del
Belgio.
2. Non poteva esserci occasione
più felice e più significativa di quella odierna per celebrare i vent'anni
dell'Esortazione Apostolica Familiaris
consortio. Questo documento, che resta ancor oggi di grande attualità,
oltre ad illustrare il valore del matrimonio e i compiti della famiglia,
sollecita ad un particolare impegno nel cammino di santità a cui gli sposi sono
chiamati in forza della grazia sacramentale, che "non si esaurisce nella
celebrazione del sacramento del matrimonio, ma accompagna i coniugi lungo tutta
la loro esistenza" (Familiaris
consortio, 56). La bellezza di questo cammino risplende nella testimonianza
dei beati Luigi e Maria, espressione esemplare del popolo italiano, che
tanto deve al matrimonio e alla famiglia fondata su di esso.
Questi coniugi hanno
vissuto, nella luce del Vangelo e con grande intensità umana, l'amore
coniugale e il servizio alla vita. Hanno assunto con piena responsabilità il
compito di collaborare con Dio nella procreazione, dedicandosi generosamente ai
figli per educarli, guidarli, orientarli alla scoperta del suo disegno d'amore.
Da questo terreno spirituale così fertile sono scaturite vocazioni al
sacerdozio e alla vita consacrata, che dimostrano quanto il matrimonio e la
verginità, a partire dal comune radicamento nell'amore sponsale del Signore,
siano intimamente collegati e si illuminino reciprocamente.
Attingendo alla parola di
Dio ed alla testimonianza dei Santi, i beati Sposi hanno vissuto una vita
ordinaria in modo straordinario. Tra le gioie e le preoccupazioni di una
famiglia normale, hanno saputo realizzare un'esistenza straordinariamente
ricca di spiritualità. Al centro, l'Eucaristia quotidiana, a cui si
aggiungevano la devozione filiale alla Vergine Maria, invocata con il Rosario
recitato ogni sera, ed il riferimento a saggi consiglieri spirituali. Così
hanno saputo accompagnare i figli nel discernimento vocazionale, allenandoli a
valutare qualsiasi cosa "dal tetto in su", come spesso e con simpatia
amavano dire.
3. La ricchezza di fede e
d'amore dei coniugi Luigi e Maria Beltrame Quattrocchi è una vivente
dimostrazione di quanto il Concilio Vaticano Secondo ha affermato circa la
chiamata di tutti i fedeli alla santità, specificando che i coniugi perseguono
questo obiettivo "propriam viam sequentes", "seguendo la loro
propria via" (Lumen
gentium, 41). Questa precisa indicazione del Concilio trova oggi una
compiuta attuazione con la prima beatificazione di una coppia di sposi:
per essi la fedeltà al Vangelo e l'eroicità delle virtù sono state riscontrate
a partire dal loro vissuto come coniugi e come genitori.
Nella loro vita, come in
quella di tante altre coppie di sposi che ogni giorno svolgono con impegno i
loro compiti di genitori, si può contemplare lo svelarsi sacramentale
dell'amore di Cristo per la Chiesa. Gli sposi, infatti, "compiendo in
forza di tale sacramento il loro dovere coniugale e familiare, penetrati dallo
Spirito di Cristo, per mezzo del quale tutta la loro vita è pervasa di fede,
speranza e carità, tendono a raggiungere sempre più la propria perfezione e la
mutua santificazione, e perciò partecipano alla glorificazione di Dio" (Gaudium
et spes, 49).
Care famiglie, oggi
abbiamo una singolare conferma che il cammino di santità compiuto insieme, come
coppia, è possibile, è bello, è straordinariamente fecondo ed è fondamentale
per il bene della famiglia, della Chiesa e della società.
Questo sollecita ad
invocare il Signore, perché siano sempre più numerose le coppie di sposi in
grado di far trasparire, nella santità della loro vita, il "mistero
grande" dell'amore coniugale, che trae origine dalla creazione e si compie
nell'unione di Cristo con la Chiesa (cfr Ef 5,22-33).
4. Come ogni cammino di
santificazione, anche il vostro, cari sposi, non è facile. Ogni giorno voi
affrontate difficoltà e prove per essere fedeli alla vostra
vocazione, per coltivare l'armonia coniugale e familiare, per assolvere alla
missione di genitori e per partecipare alla vita sociale.
Sappiate cercare nella
parola di Dio la risposta ai tanti interrogativi che la vita di ogni giorno vi
pone. San Paolo nella seconda Lettura ci ha ricordato che "tutta la
Scrittura è ispirata da Dio e utile per insegnare, convincere, correggere e
formare alla giustizia" (2 Tm 3,16). Sorretti dalla forza di questa parola,
potrete insieme insistere con i figli "in ogni occasione opportuna e non
opportuna", ammonendoli ed esortandoli "con ogni magnanimità e
dottrina" (2 Tm 4,2).
La vita coniugale e
familiare può conoscere anche momenti di smarrimento. Sappiamo quante
famiglie sono tentate in questi casi dallo scoraggiamento. Penso, in
particolare, a coloro che vivono il dramma della separazione; penso a chi deve
affrontare la malattia e a chi soffre la scomparsa prematura del coniuge o di
un figlio. Anche in queste situazioni si può dare una grande testimonianza di
fedeltà nell'amore, reso ancora più significativo dalla purificazione
attraverso il passaggio nel crogiolo del dolore.
5. Affido tutte le
famiglie provate alla provvida mano di Dio e all'amorevole cura di Maria,
sublime modello di sposa e di madre, che ben conobbe il soffrire e la fatica
del seguire Cristo fin sotto la croce. Carissimi sposi, non lasciatevi mai
vincere dallo sconforto: la grazia del Sacramento vi sostiene e vi aiuta
ad innalzare continuamente le braccia al cielo come Mosè, di cui ci
ha parlato la prima Lettura (cfr Es 17,11-12). La Chiesa vi è vicina
e vi aiuta con la sua preghiera soprattutto nei momenti di difficoltà.
Nello stesso tempo,
chiedo a tutte le famiglie di sostenere a loro volta le braccia della Chiesa,
perché non venga mai meno alla sua missione di intercedere, consolare, guidare
e incoraggiare. Vi ringrazio, care famiglie, per il sostegno che date
anche a me nel mio servizio alla Chiesa e all'umanità. Ogni giorno io
prego il Signore perché aiuti tante famiglie ferite dalla miseria e
dall'ingiustizia e faccia crescere la civiltà dell'amore.
6. Carissimi, la Chiesa
confida in voi, per affrontare le sfide che l'attendono in questo nuovo
millennio. Tra le vie della sua missione, "la famiglia è la prima e la più
importante" (Lettera
alle Famiglie, 2); su di essa la Chiesa conta, chiamandola ad essere
"un vero soggetto di evangelizzazione e di apostolato" (ivi, 16).
Sono certo che sarete
all'altezza del compito che vi attende, in ogni luogo e in ogni circostanza. Vi
incoraggio, cari coniugi, ad assumere pienamente il vostro ruolo e le
vostre responsabilità. Rinnovate in voi stessi lo slancio missionario, facendo
delle vostre case luoghi privilegiati per l'annuncio e l'accoglienza del
Vangelo, in un clima di preghiera e nell'esercizio concreto della solidarietà
cristiana.
Lo Spirito Santo, che ha
ricolmato il cuore di Maria perché, nella pienezza dei tempi, concepisse il
Verbo della vita e lo accogliesse assieme al suo sposo Giuseppe, vi sostenga e
vi rafforzi. Egli colmi i vostri cuori di gioia e di pace, così che sappiate
rendere lode ogni giorno al Padre celeste, da cui discende ogni grazia e
benedizione.
Amen!
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Luigi Beltrame
Quattrocchi (1880-1951) e Maria Corsini (1884-1965)
Beatificazione:
- 21 ottobre 2001
- Papa Giovanni
Paolo II
Ricorrenza:
- 9 novembre e 26 agosto
Sposi:
Luigi Beltrame
Quattrocchi (1880-1951) che, padre di famiglia, nelle faccende pubbliche come
in quelle private osservò i comandamenti di Cristo e li proclamò con diligenza
e probità di vita;
Maria Corsini
(1884-1965), che, madre di famiglia, visse con suo marito una vita di
profonda e lieta comunione di fede e di carità verso il prossimo, illuminando
con la luce di Cristo la famiglia e la società.
"Non si esaurisce
nella celebrazione del sacramento del matrimonio, ma accompagna i coniugi lungo
tutta la loro esistenza"
Luigi Beltrame
Quattrocchi
Luigi Beltrame
Quattrocchi nasce a Catania il 12 gennaio 1880. Trascorsa la prima infanzia con
i suoi genitori Carlo e Francesca, e i fratelli Gregorio, Mariannina ed Ettore,
intorno al 1889 va a vivere con Luigi e Stefania Quattrocchi, zii per parte
materna, che ne richiedono l'affidamento ai cognati non potendo avere figli.
Nel 1890, a seguito di un
trasferimento dello zio Luigi, cassiere principale della Regia Dogana, approda
a Roma dove trascorrerà il resto della sua esistenza. Nella capitale frequenta
il liceo Umberto I e nel 1898 consegue la licenza liceale con profitto.
Iscrittosi nello stesso
anno alla Facoltà di Giurisprudenza dell'Università La Sapienza, si laurea in
corso il 14 luglio 1902. Durante gli studi (1901) conosce Maria Corsini e, dopo
tre anni di incontri, il 15 marzo 1905 stringe con lei il fidanzamento privato,
ufficializzato poi il 30 dello stesso mese.
Nell'agosto del 1905
viene nominato Vice-Pretore Onorario alla Prefettura Urbana, e a novembre, il
giorno 25, sposa Maria Corsini nella basilica di S. Maria Maggiore.
Dalla loro unione nascono
quattro figli: il primo Filippo nel 1906 (in seguito Don Tarcisio), la seconda
Stefania nel 1908 (divenuta poi Suor Cecilia), il terzo Cesare nel 1909
(religioso anche lui, con il nome di P. Paolino) e la quarta Enrichetta il 6
aprile del 1914.
Nel 1909 Luigi viene
nominato Sostituto Avvocato Erariale; nel 1919 è Vice Avvocato Erariale; nel
1921 Segretario Generale. Arriva al pensionamento nel 1946 con la qualifica di
Vice-Avvocato Generale Onorario dello Stato. Svolge inoltre numerosi incarichi
ufficiali presso diversi Ministeri, l'ENPAS dipendenti statali, e consulenza
legale per l'IRI, la Banca d'Italia, la Banca Commerciale Italiana, la Banca
Nazionale del Lavoro, il Consorzio per le Opere Pubbliche, la STET.
Nonostante l'impegno del
lavoro e della famiglia, Luigi si prodiga in un proficuo apostolato e prende
parte all'associazionismo cattolico.
Nel 1916 coopera con
l'ASCI, divenendo nel 1917 Presidente del Reparto Roma V e nel 1918 membro del
Commissariato Centrale. Nel 1919 fonda con l'amico Gaetano Pulvirenti un
oratorio festivo nella basilica di Santa Pudenziana, poi Reparto Scout Roma XX,
diretto da lui stesso fino al 1923. Nel 1921 viene nominato Consigliere
generale dell'ASCI fino al 1927. Collabora ancora con il Prof. Luigi Gedda
nell'Azione Cattolica Maschile e nei Comitati Civici, appoggia come consigliere
amministrativo il sorgere dell'Agenzia ORBIS; coadiuva con gli onorevoli Reggio
d'Aci e Jacini al Centro Studi Politici; opera nella GIAC, nel Movimento di
Rinascita Cristiana e nel Fronte della Famiglia.
Preziosa è infine la sua
presenza come brancardier per l'UNITALSI. Muore il 9 novembre 1951, in via
Depretis, per infarto miocardico.
Per quanti lo conobbero
fu una persona affabile, vera, essenziale, dotta, convinta. Era dotato di un
eccezionale fascino umano che la grazia divina aveva arricchito e completato.
Splendido esempio di dedizione familiare e professionale, ha saputo fedelmente
corrispondere al progetto di Dio su di lui, fondando la sua vita sui valori
della fede cristiana.
Caratteristica della sua
esistenza fu la quotidiana attenzione ad approfondire la presenza di Dio, fino
a giungere ad una significativa maturità spirituale, operando, con coerenza e
sollecitudine, per la salvezza propria e quella di quanti incontrava nei suoi
rapporti professionali: santificarsi per santificare.
Luigi, uomo
laico-cristiano, ha vissuto le vicende piccole e grandi del suo tempo nella sua
esistenza di sposo, padre e professionista alla luce di Dio, contribuendo alla
promozione umana e spirituale del proprio ambiente; inoltre ha dimostrato che
il seguire Gesù e il Vangelo con il dono totale di sé è l'espressione più piena
e autentica del cristiano, chiamato a realizzarsi secondo il progetto di Dio,
nella fedeltà di una risposta d'amore senza riserve.
Portrait
of Maria Corsini with all her children (probably taken around 1915-1917 - the
youngest child was born in 6 April 1914)
MariaCorsini
Nasce a Firenze il 24
giugno 1884 da Angiolo Corsini e Giulia Salvi e viene battezzata il 28 dello
stesso mese. I genitori le impartiscono un'accurata educazione morale,
principalmente attraverso l'esempio. Nell'infanzia e adolescenza si mostra una
fanciulla illibata nei comportamenti, giudiziosa, obbediente, incline alla
pietà.
A motivo dei diversi
trasferimenti per il lavoro del padre, la famiglia si sposta da Firenze a
Pistoia (1888), poi di nuovo a Firenze (1890), quindi ad Arezzo (1892) dove
Maria riceve il sacramento della Cresima, e infine a Roma (1893), tappa
definitiva.
Nella capitale frequenta
le elementari presso le Suore di St. Joseph di Cluny (3a elem.) e alla scuola
statale (4a e 5a elem.). Il 30 settembre 1897 riceve la Prima Comunione. Per le
scuole superiori frequenta l'Istituto Femminile di Commercio per Direttrici e
Contabili, fino al conseguimento della licenza. Diligente e studiosa è
particolarmente portata per le discipline letterarie, dote che metterà a frutto
attraverso la composizione di numerosi scritti dai principi semplici, ma veri e
solidi, la maggior parte dei quali verranno editi.
Nel 1901 conosce Luigi
Beltrame Quattrocchi, poi Avvocato nel 1902, con il quale stringe fidanzamento
privato il 15 marzo 1905, ufficializzato alla presenza delle due famiglie il 30
marzo dello stesso anno. I due giovani si sposano il 25 novembre 1905 nella
Cappella di S. Caterina nella basilica di S. Maria Maggiore.
Trascorso qualche mese la
sposina è in attesa del primo figlio, che dà alla luce nel 1906. Battezzato con
il nome di Filippo sarà poi Don Tarcisio. Una seconda ravvicinata gravidanza si
conclude con la nascita, nel 1908, di Stefania, in seguito Suor Cecilia. Nel
1909 arriva il terzogenito Cesare, poi monaco Benedettino e poi ancora monaco
Trappista con il nome di P. Paolino. Nel 1913 l'annuncio di una quarta
gravidanza porta una nuova grande gioia, che sfocerà con la nascita, il 6
aprile 1914, di Enrichetta.
Dopo un forte deperimento
organico, Maria si riprende dimostrando di possedere una ricchezza e profondità
spirituali maggiori, che la porteranno ad impegnarsi in una indefessa attività
apostolica
Già nel 1914, a seguito
del terremoto di Avezzano, si prodiga nell'assistenza ai feriti. Nello stesso
anno inizia le catechesi alle donne presso la parrocchia di S. Vitale. Nel 1915
soccorre moralmente e spiritualmente i soldati della Prima Guerra Mondiale ricoverati
nei diversi ospedali di Roma. Nel 1917 diventa Terziaria Francescana e nel 1919
è accolta nella Congregazione delle Dame dell'Immacolata.
Nel 1920 entra nelle file
del Consiglio Centrale dell'Azione Cattolica Femminile e diviene membro
effettivo del Segretariato Centrale di Studio.
Nel 1936 diviene
accompagnatrice dei malati sui treni dell'UNITALSI diretti a Lourdes e a
Loreto. Un anno dopo segue e termina un corso per infermiere della CRI e si
specializza in malattie tropicali. Nel 1945 collabora nell'opera di Ristoro
alla Stazione Termini e nel 1946-1947 aderisce all'iniziativa dei P. Lombardi e
P. Rotondi "Mondo Migliore". In questi stessi anni entra a far parte
del Movimento Fronte della Famiglia, del quale sarà Vice-Presidente del Comitato
romano. Altro campo d'azione è Rinascita Cristiana.
Riguardo alla sua
attività di scrittrice, inizia con la pubblicazione nel 1920 di articoli su
"Fiamma viva", "Il Solco", "In Alto" e sul
Bollettino della FUCI.
Dal 1922, anno in cui in
casa Beltrame Quattrocchi si annunciano ben tre vocazioni, Maria seguirà fino
al suo ultimo respiro, con un vero sacerdozio materno, la scelta di vita
consacrata dei tre figli Filippo, Cesare e Stefania.
Dall'epistolario
scambiato con loro, nel 1924 vede la luce "Voce di Madre". Nel 1936
dà alle stampe "Il libro della giovane" e nel 1937 compone un
opuscolo dal titolo "I nostri ammalati". Nel 1940 escono "Il
fuoco ha da ardere" e "Mamma vera". Nel 1943 scrive "Fiore
che sboccia", con la collaborazione del figlio P. Paolino. Nel 1952
nascono "Lux vera" e "Vita coi figli". Nel 1953,
ripercorrendo la vita in comune trascorsa col marito Luigi, pubblica
"L'ordito e la trama", in seguito ristampato con il titolo
"Radiografia di un matrimonio". L'ultimo suo componimento è del 1955
"Rivalutiamo la vita".
Nel 1951 perde il suo
amato Luigi. Nel 1965, a 81 anni, il 25 agosto, Maria Corsini Beltrame
Quattrocchi passa a miglior vita mentre si trova in vacanza a Serravalle di
Bibbiena, nella villetta "La Madonnina", fatta costruire per lei da
Luigi.
Laica, sposa e madre di
famiglia, di profonda vita interiore, trascorse i suoi giorni nel fedele e
quotidiano adempimento dei propri doveri e nelle mansioni proprie di un
generoso impegno nell'apostolato laicale, in perfetta adesione alla gerarchia e
in profondo spirito di servizio. La sua vita si sintetizza e si compendia in
tre verbi: fiat, il suo sì personale, fedele e totale; adveniat, il desiderio
di Dio, la sua gloria e la salvezza degli uomini; magnificat, la lode e la
gratitudine verso Dio Creatore, Gesù che redime e lo Spirito Santo vivificante.
Evitando attrattive e
pericoli mondani ha gettato le sue reti nel mare dell'amore di Dio e del
prossimo. In una vita semplice e ordinaria ha guardato a quell'unico centro da
cui trarre vigore di coesione, slancio d'impegno, capacità di un costante
rinnovamento.
Ella ha saputo cioè
generosamente e mirabilmente confessare Cristo in ogni circostanza della sua
vita, nella condizione di sposa, madre e apostola, lasciando che Dio
trasparisse con naturalezza in lei.
Il suo messaggio è ben
chiaro alle mamme, alle spose, agli educatori: ella è un invito vivente a tutti
di come ci si dona agli altri; un invito a vivere la propria fede e la propria
vocazione come espressione della carità di Cristo
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/luigi-beltrame-quattrocchi-e-maria-corsini.html
Luigi e Maria Beltrame
Quattrocchi
- Due scout
beatificati -
UNA TESTIMONIANZA
Vedi
anche nel sito della Santa Sede
Quanto segue è
liberamente tratto e adattato dall'articolo
di Paola Dal Toso
Incaricata nazionale al
Centro Documentazione Agesci
in "Agescout", periodico
di informazione Agesci - Numero 5 - 15 settembre 2001
Luigi e Maria Beltrame
Quattrocchi, un uomo e una donna che si sono voluti bene, due sposi che si sono
gioiosamente e con pienezza aiutati reciprocamente nella strada verso la
felicità, nella strada del Signore.
Un babbo ed una mamma che
hanno cresciuto figli cercando per loro le cose migliori, non le più facili o
più accattivanti, ma le più grandi, perché anche questi figli potessero gustare
la gioia del Signore.
Domenica 21 Ottobre 2001,
Luigi e Maria sono stati proclamati beati: una festa grande per due persone, e
per i loro figli, che hanno vissuto le cose ordinarie della vita in modo
straordinario.
È un’occasione per
ricordare con gratitudine i nostri genitori e la loro vicinanza, ed è un
momento di riflessione importante per tutti i capi e le capo che hanno scelto
con il loro servizio di apostolato di affiancare questo cammino, e di dare una
mano alla grande avventura di diventare adulti
Luigi e Maria Beltrame
Quattrocchi sono stati proclamati beati da Papa Giovanni Paolo II Domenica 21
Ottobre 2001.
È la prima volta in
assoluto che nella storia della Chiesa una coppia è innalzata all’onore degli
altari per le sue virtù coniugali e familiari.
Anche lo Scautismo
cattolico italiano partecipa a quest’evento del tutto eccezionale ed
ha motivo di essere onorata perché si tratta dei primi beati Scout
italiani: Luigi e Maria Beltrame Quattrocchi, ed in modo specialissimo Luigi,
furono assai legati allo Scautismo fin dagli inizi.
Negli anni in cui
l’Associazione Scoutistica Cattolica Italiana (ASCI, 1916 - 1974) muoveva i
primi passi in Italia, i coniugi Beltrame Quattrocchi vollero collaborare agli
sviluppi educativi del metodo scout e si impegnarono molto anche per
diffonderlo e farlo crescere.
Se a Luigi va
riconosciuto un impegno attivo nel servizio scout, non meno rilevante fu quello
“indiretto” della moglie Maria che si interessò agli sviluppi educativi del
metodo scout, prendendo parte a incontri, conferenze, corsi, riunioni di
famiglia, scrivendo articoli e facendo conoscere la nuova associazione .
Sicuramente l’impegno
educativo è stato assunto da entrambi i Beltrame Quattrocchi con grande
responsabilità e soprattutto in maniera molto condivisa.
Lo Scautismo cattolico
italiano è riconoscenteza a Luigi e Maria per la esemplare testimonianza che è
proseguita in modo fruttuoso attraverso il servizio di assistente ecclesiastico
reso nell'Asci prima, e nell'Agesci poi, dal figlio, don Tarcisio, noto come
“don Tar - Aquila Azzurra”, autore del testo della canzone: Al cader della
giornata. A novantacinque anni, continua il servizio scout ed è il più anziano
assistente ecclesiastico e Foulard Bianco in Agesci.
Vedere uno dei propri
capi elevato all’onore degli altari costituisce sicuramente un motivo di decoro
e di testimonianza per tutto lo Scautismo cattolico italiano.
Maria e Luigi non hanno
fatto nulla di eclatante nella loro vita, se non dedicarla completamente e
totalmente al loro amore coniugale e alla loro missione di genitori e di
educatori, nutrendosi della Parola di Dio e dell’Eucarestia e traendo dal Signore
la forza per affrontare in santità il quotidiano.
Le “virtù eroiche” di
questi sposi e genitori si sono più volte esplicitamente manifestate nei fatti
della loro vita: la difficile decisione di “lasciar fare” a Dio quando tutti
consigliavano di interrompere la gravidanza a rischio che portò alla nascita
della quarta figlia; la serena accettazione della scelta vocazionale dei primi
tre figli; la sofferenza per la loro lontananza anche durante il conflitto
mondiale.
Ma la sintesi estrema del
comune spirito di questo fulgido esempio di vita matrimoniale sta nelle parole
stessa di Maria:
“vita terrena vissuta nel
perenne pensiero, ispirato da Dio stesso, di rendere felice la persona amata…
La bellezza del canto degli uccelli, di un fiore, di un tramonto, di una vetta…
tutto sentito insieme, con un solo palpito, una sola vibrazione di godimento e
di gioia”.
Il servizio scout di
Luigi Beltrame Quattrocchi
Il servizio scout iniziò
per l’avvocato Luigi in coincidenza con l’iscrizione al Riparto Roma V (immatricolato
il 14 novembre 1916), appena fondato dal padre Giuseppe Gianfranceschi
s.j., dei due figli maschi, Filippo e Cesare. Entrò a far parte del Consiglio
Direttivo; ne divenne il primo Presidente e rappresentante all’Assemblea
Generale del 1918, che lo nominò membro del Commissariato Centrale ASCI,
con successivi rinnovi annuali e con l’incarico specifico della “propaganda
in pro” (incarico affidatogli nella riunione del Consiglio Centrale
ASCI il 27 aprile del 1919): oggi potremmo dire, “Responsabile Nazionale
alla Stampa e alle Pubbliche Relazioni”.
Luigi frequentava con
assiduità le riunioni settimanali del Commissariato Centrale ASCI, a fianco del
primo Presidente italiano, il Conte Mario di Carpegna, dell’illustre
scienziato gesuita padre Gianfranceschi (che poi, volò con Umberto Nobile sul
Polo Nord), Mario Cingolani, Mario Mazza, Cesare Ossicini, Paolo Cassinis,
Salvatore Salvatori, Salvatore Parisi.
Nelle discussioni e nelle
decisioni portò il suo contributo con l’equilibrio, l’acume e la modestia che
lo caratterizzavano, nonché la sua esperienza e testimonianza di fede assai
apprezzate. Le riunioni si tenevano a Roma nel celebre punto di riferimento dei
movimenti cattolici nazionali al numero 70 di via della Scrofa, dove aveva
occasione di incontrarsi e tessere rapporti con alcuni dei maggiori esponenti
del laicato cattolico maschile del tempo, in particolare con “papà” Paolo
Pericoli, allora Presidente nazionale della Gioventù Cattolica - che era della
sua stessa parrocchia di San Vitale -, col conte Pietromarchi, col marchese
senatore Filippo Crispolti, con l’onorevole Filippo Meda, con Egilberto
Martire, oltreché con l’assistente, monsignor Pini.
Spesso si faceva
accompagnare da Filippo o da Cesarino, i quali attendevano in anticamera il
termine delle lunghe sedute, felici di poter poi tornare a casa a piedi con il
papà, impegnando il tempo in interessanti e cordiali chiacchierate con lui.
Durante le riunioni di Commissariato Centrale ASCI, Filippo, che aveva la
specialità di ciclista, veniva spesso incaricato di recapitare in bicicletta
lettere ai dirigenti associativi residenti nel centro di Roma.
Nel 1919 Luigi Beltrame,
colpito dalla situazione di abbandono dei ragazzi di strada del rione popolare
della Suburra, un settore spiritualmente e moralmente depresso e abbandonato
del medesimo quartiere Esquilino, insieme con un collega dell’Avvocatura
erariale, il professore avvocato Gaetano Pulvirenti, amico carissimo e di pari
sensibilità religiosa, fondò e diresse nei locali attigui alla basilica di
Santa Pudenziana in via Urbana, un oratorio festivo che in breve si popolò di
ragazzi da evangelizzare. In seguito, Luigi decise di fondare tra quei ragazzi
un nuovo Riparto di scouts, convinto che il metodo scout potesse essere un
valido strumento per attirare alla Chiesa tanti ragazzi, sbandati e a rischio.
L’idea trovò l’adesione plebiscitaria di quei ragazzi, ai quali nessuno prima
d’allora si era interessato.
Così nel 1919 nacque il
Riparto Roma XX, che Luigi diresse fino al 1923, inizialmente con sede a Santa
Pudenziana, e poi nella parrocchia di San Vitale, in via Nazionale, n.194.
Luigi desiderò che i due
figli, Filippo e Cesare, lasciassero l’ambiente "privilegiato" del
Roma V per quello della nuova fondazione. E loro, orgogliosi di affiancare il
babbo, diventarono con lui, le colonne portanti del nuovo Riparto, fino a
quando il Signore non li chiamò entrambi al "più alto servizio" della
missione sacerdotale.
Il trasferimento al nuovo
gruppo rappresentò per i due fratelli un sacrificio non piccolo, ma lo fecero v
o l e n t i e r i.
Il 12 dicembre 1921 Luigi
fu nominato Consigliere Generale, incarico che mantenne
ininterrottamente fino al 1928, quando l’ASCI fu soppressa dal Fascismo.
Una donna nell’Asci
La signora Maria Beltrame
Quattrocchi, madre sensibilissima e straordinaria educatrice alla fede, autrice
di molti libri di spiritualità e di pedagogia, fu membro attivo del Consiglio
Centrale dell’Unione Femminile Cattolica Italiana e membro effettivo del
Segretariato Centrale di Studio prodigandosi per la diffusione della fede.
Con sensibilità
tipicamente materna si impegnò attivamente dal punto di vista educativo,
affrontando alcune problematiche pedagogiche anche in testi scritti
personalmente e indirizzati alle madri.
Per conoscere
maggiormente la proposta educativa scout, nel 1918 Maria Beltrame Quattrocchi
volle partecipare ad un “corso per corrispondenza” sui valori dello
Scautismo, finalizzato ad una sua maggiore diffusione in Italia. Ottenne il
relativo diploma di idoneità - con un encomio personale per aver conseguito
punti non inferiori agli otto decimi (vedi nota *1) - firmato il 24
giugno 1919 dal conte Mario di Carpegna, fondatore dello Scautismo cattolico e
primo Presidente dell’ASCI.
A conclusione di tale
corso, diciassette furono i partecipanti idonei, dei quali quattro ricevettero
l’encomio. È significativo constatare che Maria Beltrame Quattrocchi si
distinse in un gruppo costituito sostanzialmente da uomini; infatti, insieme a
lei frequentò il corso una sola altra donna. È indubbiamente strano incontrare
queste due presenze femminili in un contesto associativo, quale quello della
“prima” ASCI, del tutto maschile.
L’interesse espresso da
Maria dovette essere assai grande sul piano pedagogico, per spingerla a
muoversi in tale ambito in un clima socio culturale che non offriva spazi alla
donna al di fuori dell’ambito familiare.
Inoltre, Maria cercava di
stabilire una continuità educativa tra la famiglia e la proposta scout. Si
interessava a tal punto dello Scautismo che seppe stabilire rapporti di
amicizia con i capi scout a cui affidava i figli. Apriva la casa ai coetanei di
Filippo e Cesare, gli altri esploratori che presso la sua abitazione, si
incontravano e se necessario, svolgevano le riunioni scout.
Infine, dal ricordo di
don Tar, ci risulta che si scandalizzasse che qualche capo fumasse una
sigaretta, perché diceva: “non è scout, non è stile”.
Senz’altro, fin da subito
Maria percepì la profonda spiritualità ascetica dello Scautismo.
Due genitori fiduciosi
nei confronti del metodo scout
Con il marito, Maria
avvertì la necessità di integrare l’educazione che poteva proporre ai figli
nell’ambito familiare, aprendoli ad esperienze che oggi definiamo, di tipo
“extrascolastico”. Con quest’intenzionalità iscrisse tra i lupetti i due figli
maschi che frequentavano l’istituto “Massimo” dei padri gesuiti: nel 1916
Filippo (successivamente don Tarcisio) e nell’anno successivo l’altro figlio,
Cesare.
La scelta di affidarli al
gruppo scout compiuta dai genitori Beltrame Quattrocchi, è illustrata, attraverso
le brevi ma efficaci parole scritte da Maria, quando ricordando la figura del
marito scomparso, e descrivendo il comune impegno educativo nei confronti dei
propri figli, sostiene:
“Lo scoutismo […] ne
continuava, completandola, la formazione e li preparava alla vita”. Così
sintetizza la scelta di inserirli nella nascente associazione, l’ASCI: “I
bambini - diventati fanciulli - esploratori” (il nome di caccia di
Filippo, noto come don Tar, è “Aquila Azzurra”, mentre quello di
Cesare, diventato fra’ Paolino, “Gatto rosso”).
L’efficacia di questa
precisa scelta educativa è testimoniata da quanto il figlio, don Tarcisio,
afferma al riguardo:
“un momento importante
della nostra formazione fu certamente l’inserimento mio e di mio fratello nello
scoutismo cattolico (Asci) […]. Questa attiva partecipazione alla vita
extrascolastica e all’impiego del nostro tempo libero consentì ai nostri
genitori di inserirsi e di seguirci nel modo più naturale ed efficace nel
nostro piccolo (ma non tanto) mondo extrafamiliare e di partecipare ai
nostri interessi, senza apparire in alcun modo apprensivi o ossessivi. Ciò
costituì un elemento assai importante, direi fondamentale, della nostra
formazione, poiché si trattò di un inserimento spontaneo, intelligente,
partecipativo nei nostri interessi, inteso a guidarli e indirizzarli
costantemente verso un ideale superiore che li valorizzava anche ai nostri
occhi” (vedi nota *2).
E lo Scautismo proposto
con tale forza ai figli si incise così profondamente, che ancora oggi - alla
veneranda età di 95 anni - don Tarcisio non ha ancora posato il suo
fazzolettone, e la sua casa di Via A.De Pretis, n. 86 è riferimento continuo
per molti scout romani e non solo.
Va precisato che la
scelta dei coniugi Beltrame Quattrocchi di inserire i propri figli
nel gruppo scout certamente non fu casuale, quanto piuttosto ben motivata e
continuamente sostenuta. Ed assume ancor più importanza se considerata nel
momento storico che stavano vivendo.
Va rilevato, infatti, che
l’esperienza scout avviata nel 1907, si andava progressivamente diffondendo a
livello mondiale, e nel secondo decennio del Novecento, lo Scautismo si stava
affacciando nel mondo cattolico italiano, senza trovarvi un terreno favorevole.
Articoli pubblicati sulla
stampa cattolica del tempo talora sollevavano una serie di
interrogativi sulla sua efficacia: invitando alla prudenza rispetto ai
possibili pericoli, si arrivò a toni piuttosto polemici che finirono per
sviluppare un atteggiamento di prevenzione e per frenare sostanzialmente
la diffusione delle prime esperienze di Scautismo in Italia.
Eppure, Maria e Luigi,
molto attenti all’educazione dei figli e scrupolosi com’erano, non si
lasciarono influenzare da questi pregiudizi. Per verificare se erano corrette
le accuse di naturalismo rivolte allo Scautismo, Maria “fece subito arrivare
dall’Inghilterra il libro del fondatore dello Scautismo, sir Robert
Baden-Powell, per assicurarsi che non presentasse problemi dal punto di vista
religioso, data l’origine anglicana”
Conoscitori dell’inglese,
lei e il marito poterono leggere direttamente in lingua originale, conoscendo
così più da vicino la proposta scout. Luigi e Maria Beltrame Quattrocchi si
fidarono del gesuita padre Giuseppe Gianfranceschi, nominato - come segno
dell’approvazione pontificia dell’Associazione scout appena costituita - Vice
Commissario Ecclesiale dell’ASCI dal Segretario di Stato. Personalmente, poi,
questo padre gesuita fu “immediatamente conquistato dallo scautismo, che difese
con energia e coraggio contro critiche interne e esterne al mondo cattolico”.
Pertanto, alla luce di
questo clima sostanzialmente contrario allo Scautismo, si comprende quale fosse
la fiducia nei confronti di tale metodo educativo espressa dai coniugi Beltrame
Quattrocchi nel momento in cui avviarono i due figli al percorso formativo
scout.
Intuirono l’importanza
pedagogica, convincendosi della bontà dei suoi principi educativi e vi
aderirono subito con appassionato entusiasmo.
Presero contatto con
l’Associazione Scautistica Cattolica Italiana (ASCI), costituitasi in quegli
stessi mesi, si interessarono in modo attivo per conoscere il movimento scout e
parteciparono insieme alle prime riunioni programmatiche e divulgative, impegnandosi
per diffonderlo a Roma.
Vedi
anche nel sito della Santa Sede
La Cerimonia di
Beatificazione di Luigi e Maria Beltrame Quattrocchi
- presieduta dal Santo Padre Giovanni Paolo II - si è tenuta
in Roma, piazza San Pietro, Domenica 21 ottobre 2001 alle ore 10.
Ai Riti di ringraziamento
successivi alla cerimonia di beatificazione c'è stata
una partecipazione speciale degli scouts e delle guide: Santa
Messa a San Giorgio al Velabro con gli scouts e le guide dell’Agesci e della
FSE presieduta da Sua Eccellenza Monsignor Cesare Nosiglia, Vice - gerente di Roma,
e concelebrata dagli Assistenti Ecclesiastici delle due associazioni scout
cattoliche italiane.
Al santuario della Madonna del Divino
Amore (a Roma, sulla via Ardeatina) una Santa Messa solenne è stata
poi presieduta da Sua Eminenza il cardinale Camillo Ruini, Vicario generale
della città di Roma, con la partecipazione degli scouts (i Rover del gruppo FSE
Roma 13, che ha sede nel Santuario, hanno avuto il privilegio di svolgere il
particolare servizio durante la cerimonia di tumulazione dei corpi nella
cripta). Vedi sopra il collegamento ad una testimonianza.
(*1) Questa notizia si può leggere in
“L’esploratore ASCI Bollettino ufficiale della ASCI”, 23, 15 dicembre
1920, p.4. Presso il Centro Documentazione Agesci, è custodito questo testo,
datato 24 giugno 1919, dal quale si comprende che Mario Di Carpegna apprezza la
tesina prodotta da Maria Beltrame Quattrocchi.
Inoltre, la stima nei
confronti di questa donna è tale che Mario Di Carpegna la invita a partecipare
ad una riunione che ha intenzione di organizzare nella propria abitazione:
“Gentile Signora, non è affatto necessario che Lei invii altri temi. Questo ultimo
forma il … burocratico numero 10 e [...] per la sostanza credo di non dirle
nulla di nuovo affermando che Lei ha il numero 1 tra i nostri diplomati. La sua
tesi finale corona tutta la serie e, pubblicata produrrà certamente ottimi
risultati.
A proposito di propaganda
di autodifesa vorrei fare una riunione di carattere riservato - forse in casa
mia - uno di questi giorni; la combineremo oggi in Consiglio; e sarei veramente
assai lieto se Ella potesse intervenire.
Mi abbia sempre con i più
cari saluti.
Suo dev.mo Mario di
Carpegna”.
(*2) Notizie sul servizio scout svolto da
Luigi Beltrame Quattrocchi nell’ASCI si trovano in P. Papasogli, Questi
borghesi… I servi di Dio Luigi e Maria Beltrame Q u a t t r o c c h i, ,
San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 1994., pp.102-103. Si segnala anche A.
Danese, G.P.Di Nicola, Un’aureola per due Maria Corsini e Luigi Beltrame
Quattrocchi, Città Nuova, Roma, 2001, p.78 e p.73. In tale testo viene
riportata la testimonianza del figlio don Tarcisio, resa nel corso del processo
di beatificazione dei genitori: cfr. Memoriale Giurato di mons.
Filippo (Tarcisio) Beltrame Quattrocchi, figlio vivente (primogenito) allegato
alle Carte processuali del Processo di beatificazione del servo di Dio
Luigi Quattrocchi - Romana Beatificationis et Canonizationis Servi Dei Aloisii
Beltrame Quattrocchi viri laici et patris familiaris, Catania 12 gennaio 1880 -
Roma 9 novembre 1951, § 181. Infine, vedasi L.Moia, Beati genitori Luigi e
Maria Beltrame Quattrocchi nel racconto dei figli, Ancora, Milano, 2001, p.54,
pp.63-64.
SOURCE : http://www.zio-zeb.it/beati_beltrame_quattrocchi.html
De salige Aloisius
Beltrame Quattrocchi og Maria Corsini Beltrame Quattrocchi
(1880-1951/1884-1965)
Minnedag: 25.
november
Den salige Aloisius
Beltrame Quattrocchi (it: Luigi) ble født den 12. januar 1880 i Catania i
Italia. Hans foreldre var Carlo og Francesca Beltrame og hans søsken var
Gregorio, Mariannina og Ettore. Rundt 1889 bestemte familien at han skulle
flytte for å bo hos onkelen på morssiden, Luigi Quattrocchi og hans hustru
Stefania, siden de ikke hadde noen sønner. Etter det brukte han det dobbelte
etternavnet Beltrame Quattrocchi. Han holdt imidlertid kontakten med foreldre
og søsken. I 1890 ble onkelen, som var hovedkasserer i tollvesenet, forflyttet
til Roma, og familien flyttet dit. Der skulle Aloisius bo resten av livet.
I hovedstaden gikk han på
gymnaset Umberto I, og han tok eksamen artium i 1898. Samme år begynte han
jusstudiene på universitetet La Sapienza, hvor han i 1902 tok bachelor-graden
og ble advokat. I 1901 var han blitt kjent med den fire år yngre Maria Corsini,
og etter tre år forlovet de seg i hemmelighet den 15. mars 1905 og
offentliggjorde forlovelsen den 30. mars i begge familienes nærvær. I august
1905 ble Luigi utnevnt til honorær visepretor ved Prefettura Urbana, og den 25.
november 1905 giftet de seg Cappella di Santa Caterina i basilikaen Santa Maria
Maggiore.
Maria Corsini ble født
den 24. juni 1884 i Firenze i Toscana som datter av Angiolo Corsini og Giulia
Salvi, og hun ble døpt den 28. juni. Foreldrene ga barna en moralsk
oppdragelse, hovedsakelig gjennom sitt eksempel. I barndommen og ungdommen var
Maria veloppdragen, klok, lydig og medfølende. På grunn av farens arbeid
flyttet familien til Pistoia i 1888, deretter tilbake til Firenze i 1890, så i
1892 til Arezzo, hvor Maria mottok fermingens sakrament, og til slutt til Roma
i 1893.
I Roma gikk hun tredje
klasse hos søstrene av St. Josef av Cluny og fra fjerde klasse på en statlig
skole. Den 30. september 1897 mottok hun sin første kommunion. Deretter begynte
hun på handelskole (Instituto Femminile di Commercio per Direttrici e
Conttabili). Hun var flittig og intelligent og hadde et spesielt talent for å
uttrykke seg skriftlig. Dette skulle få uttrykk i en rekke enkle skrifter,
hvorav de fleste er utgitt.
Ekteparet fikk fire barn,
og av dem ble tre ordensfolk. Filippo (senere p. Tarsicio) ble født i 1906 og
døde den 20. februar 2003, 96 år gammel. Stefania (sr. Maria Cecilia OSB) ble
født i 1908 og døde i 1993, Cesare (senere p. Paolino OCSO) ble født i 1909, og
Enrichetta ble født den 6. april 1914. Det siste svangerskapet hadde så mange
urovekkende symptomer at en berømt romersk gynekolog innstendig anbefalte en
abort for å redde morens liv. Men ekteparet avviste straks dette forslaget, og
til tross for at sjansene til å overleve ble anslått til 5 %, gikk det bra med
både moren og datteren Enrichetta. Hun viet seg først omsorgen for sine
foreldre og deretter for broren p. Tarcisio, sekularprest i Roma.
I 1909 ble Luigi utnevnt
til assisterende statsadvokat, i 1919 til visestatsadvokat og i 1921 til
generalsekretær. Han hadde en rekke stillinger i flere departementer,
Riksbanken, Handelsbanken og flere andre institusjoner. Han var en briljant
jurist, og hans karriere kulminerte med utnevnelsen til italiensk
visejustisminister, en stilling han hadde til han ble pensjonert i 1946. Han
var en personlig venn av mange etterkrigspolitikere, som p. Luigi Sturzo,
Alcide de Gasperi og Luigi Gedda, som arbeidet for Italias gjenfødelse etter
Mussolini-perioden.
Familien Beltrame
tilhørte middelklassen, men var åpne for alles behov. Under Første verdenskrig
var deres leilighet i Roma et fristed for flyktninger. Deres barn forteller at
de levde et enkelt liv lik mange ektepar, men alltid karakterisert av en sans
for det hellige. Luigi var ikke særlig praktiserende katolikk før han møtte
Maria, men ekteparet engasjerte seg i en rekke katolske legorganisasjoner. I
1919 grunnla Luigi sammen med vennen Gaetano Pulvirenti et oratorium i
basilikaen Santa Pudenziana.
Etter jordskjelvet i
Avezzano i 1914 meldte Maria seg frivillig for å pleie de sårede. Samme år
begynte hun katekismeundervisning for kvinner i sognet San Vitale. I 1915 hjalp
hun sårede fra krigen på mange sykehus i Roma moralsk og åndelig. I 1917 ble
hun fransiskanertertiar og i 1919 ble hun opptatt i kongregasjonen «Dame
dell'Immacolata». I 1920 ble hun medlem av sentralrådet i kvinneavdelingen av
Katolsk Aksjon og ble medlem av Sentralsekretariatet for studier.
I 1936 var hun ledsager
for de syke på pilegrimstog til Lourdes og Loreto. Et år senere gikk hun et
kurs i sykepleie og spesialiserte seg i tropiske sykdommer. Under den
italienske krigen i Etiopia og under Andre verdenskrig meldte hun seg frivillig
som sykepleier. Etter krigen ble hun med i bevegelsen «Familiefronten», hvor
hun ble visepresident i den romerske komiteen. Hun skrev bøker om pedagogiske
emner. Hun elsket musikk og var aktiv i flere foreninger, som Katolsk Aksjon,
speiderbevegelsen og Røde Kors.
Den 9. november 1951 døde
Luigi av et hjerteinfarkt i Via Depretis, 71 år gammel. Etter 14 år som enke
døde Maria den 25. august 1965, 81 år gammel, mens hun var på ferie i
Serravalle di Bibbiena, i villaen La Madonnina, som Luigi hadde bygd til henne.
Saligkåringsprosessen for
ekteparet ble åpnet den 25. november 1994. Dekretene om deres «heroiske dyder»
og anerkjennelsen av et under som skal ha skjedd på de tos forbønn, ble
promulgert lørdag den 7. juli 2001 i nærvær av pave Johannes Paul II
(1978-2005). Miraklet var den uforklarlige helbredelsen av beinforandringer hos
den italienske ungdommen Gilberto Grossi, som i dag er nevrokirurg. På grunn av
disse forandringene måtte han ofte holde seg helt i ro, men han ble helbredet
etter å ha påkalt begge ektefellene og bedt om deres forbønn.
De ble saligkåret av
paven den 21. oktober 2001 i Roma. Sterk vind og regn gjorde at seremonien i
siste øyeblikk måtte flyttes fra Petersplassen og inn i Peterskirken.
Dette var første gang et ektepar ble saligkåret sammen. De tre gjenlevende
barna var også til stede ved høytideligheten, og de to prestesønnene p.
Tarsicio (95) og p. Paolino (92) koncelebrerte messen med paven.
Da denne første felles
saligkåringen av et ektepar ble bestemt, undret Vatikanets
Helligkåringskongregasjon på hvilken dato deres minnedag skulle feires.
Vanligvis feires salige og hellige på sine dødsdager, deres «himmelske
fødselsdager». Spørsmålet var om ekteparet Beltrame skulle feires på hver sin
dag. Pave Johannes Paul II, som i årevis har håpet på å kunne saligkåre et
ektepar, tok da en historisk beslutning: Deres fest skulle feires på samme dag,
og det skulle være deres bryllupsdag, den 25. november. Denne minnedagen feires
foreløpig bare i Roma, deres hjembispedømme. Først ved en eventuell
helligkåring blir minnedagen universell.
Den 28. oktober 2001, en
uke etter saligkåringen, ble ekteparets jordiske levninger ført fra
trappistklosteret i Vitorchiano til Maria-helligdommen Divino Amore, hvor
de ble plassert i krypten. I noen år har ekteparet Beltrame Quattrocchi stått
som forbilder for en italiensk stiftelse som arbeider for å fremme familien.
Blant andre ektepar som venter på saligkåring, er foreldrene til den
hellige Teresa
av Lisieux, Louis Martin og Zélie Guérin, som begge ble tildelt
tittelen Venerabilis («Ærverdig») av Kirken den 26. mars 1994.
Kilder: Patron
Saints SQPN, vatican.va, EWTN/OR, savior.org, Kathpress, Zenit og
Vatikanradioen juli-oktober 2001 - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Sist oppdatert: 2005-07-05 21:19
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/aquattro
Voir aussi : https://www.luigiemaria.com/