Sainte Rolende
Vierge (+ 774)
Fille de Didier, le roi des Lombards, elle avait toutes les qualités, y compris une grande beauté. Donnée en mariage par son père au roi d'Écosse, elle faussa compagnie aux seigneurs écossais qui la conduisaient vers son royal prétendant. Elle voulut se réfugier à Cologne au monastère de Sainte-Ursule, mais elle tomba malade à Villers-Poterie où elle mourut. Quelques années plus tard, l'évêque de Liège vint en personne lui dédier une église.
Un internaute nous précise: "Sainte Rolande décédée en 774 doit s'orthographier Rolende: il ne s'agit pas du féminin de Roland mais son nom dérive du forme latinisée d'un prénom germanique.
Le procès de canonisation semble avoir été brulé lors de l'incendie de l'église de Gerpinnes (au XVIe siècle), mais il est avéré qu'en mai 1103, le prince-évêque de Liège, Otbert, est venu reconnaître officiellement la sainteté de Rolende à Gerpinnes où elle était vénérée et où elle était enterrée."
Elle est encore très vénérée et une marche rassemblant 3000 marcheurs est organisée le lundi de Pentecôte, voir sur le site de la commune de Gerpinnes Pentecôte & Ste Rolende. Ses reliques reposent dans l'église de Gerpinnes (Belgique).
Illustration: Histoire et légende de sainte Rolende sur le site de
l'Église catholique en Belgique.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1149/Sainte-Rolende.html
SAINTE ROLANDE
Date : 13/05
Epoque : 774
Pays : Belgique
Une ancienne tradition de
Belgique relate que Rolande était la fille de Didier roi des Lombards au VIIIe
siècle. Son père la donne en mariage contre son gré au roi d'Ecosse mais
Rolande réussit à fausser compagnie aux seigneurs la conduisant à son futur époux.
L'année suivante, en 770, c'est Charlemagne qu'elle devra épouser... En 774,
l'infortunée princesse sera exilée, avec son père, vaincu à Pavie. Elle mourra
peu après, épuisée par tant de malheurs, à Villers-Potterie dans la province de
Liège en Belgique.
D'origine germanique, le
prénom Rolande signifie gloire (hrod) et terre (land).
SOURCE : https://www.lejourduseigneur.com/saint/sainte-rolande
Sainte Rolende
La vie de Ste Rolende
Selon la légende, Rolende
était fille de Didier, roi de Gaule. Recherchée en mariage par le fils du roi
d'Ecosse, guerrier de valeur et de renom, Rolende s'enfuit du palais royal car
elle voulait se consacrer à Dieu et exécuter son dessein de n'appartenir qu'à
Lui. Elle erra longtemps et, épuisée, atteignit Villers-Poterie où elle fut
bien accueillie. Mais là, au château de Villers-Poterie, elle mourut
d'épuisement. C'était en 774.
On voit encore dans la
chapelle de ce château une pierre sur laquelle est gravée, en lettres
gothiques, l'inscription suivante : "hic obiit Virgo Rollendis".
Lorsqu'on eut ramené avec
pompe la dépouille sacrée de Rolende à Gerpinnes, on la déposa dans l'église,
du côté droit, où un mausolée lui fut érigé pour la conserver. Ce tombeau
devint si célèbre par les miracles éclatants de tous genres qui s'y opérèrent
qu'on y vit affluer une foule innombrable avide d'obtenir la délivrance, soit
des infirmités corporelles, soit de l'aveuglement spirituel. On dit que
"du corps virginal de Rolende, suintait en grande abondance une huile
sacrée dont l'onction guérissait les plaies. Or un homme malveillant jeta par
terre l'huile et la fiole qui la contenait ; pour punition de quoi, lui et
toute sa descendance eurent de gros nœuds à toutes les jointures des doigts, et
l'huile cessa de suinter".
C'est au début du XIIe siècle que le autorités religieuses procédèrent à l'exaltation solennelle des restes du saint corps. Longtemps après, cette région fut éprouvée par une très grande stérilité. Survint un plus grand fléau : une mortalité extraordinaire sévit dans plusieurs provinces. Chacun, frappé de terreur, mit sa confiance en la protection de la Bienheureuse Rolende, tous se rassemblèrent autour de son tombeau, toujours célèbre par les miracles, convaincus qu'elle les délivrerait d'un tel fléau et décidèrent que, chaque année, après des jeûnes et des larmes de pénitence, le très saint corps de la Vierge serait porté en grande pompe dans une procession autour des limites de la paroisse. Plus on mit de dévotion à accomplir cet acte de Piété, plus le Ciel et Rolende s'empressèrent de mettre fin à la calamité.
Les miracles
C'est par ce miracle et
par une foule d'autres que cette Bienheureuse Vierge montra qu'elle veillait
pour toujours sur ses serviteurs.
Voici la relation de
quelques miracles traduite vers le XVIIe siècle, d'un manuscrit latin, par
Crespin Paradis, curé de Gerpinnes.
"Il y a eu quelque fille résidente en ceste Parroiche laquelle avait les genoux tellement courbés que les vestiges de ses talons se voyent à ses reins, estant constituée avecque grande dévotion pardevant le corps Virginal a mérité de recevoir sa santé corporelle." "D'avantage a esté veue (vue) quelque jeune femme, laquelle estait tellement destituée des artères de la voix, qu'elle ne pouvait proférer parfaitement un mot seul, pour ce tous les jours se mettoit en genoux devant l'autel, où elle a mérité d'obtenir l'ouverture de la voix et guérison entière. "
" Au mois de julet 1601, Charles Lebenart, aagé de deux ou trois ans, se
deulloit et délamantoit disant qu'il avait mal vers ses génitoires, et estant
visité par plusieurs personnes, fut trouvé etre desrompu dont pour subvenir à
la douleur, sa mère contracta avecque un maistre opérateur pour le faire
trancher et le maistre estant arrivé, l'enfant tomba malade, pourquoy cela fut
différé pour le péril de la mort dont la mère voyant son enfant endurer une
douleur extrême effectua le jour de la procession un pèlerinage et au retour
trouva son enfant entièrement guérit."
Le reclus
révélateur
Il y avait un serviteur de Dieu, nommé Engerrand, qui s'efforçait de s'éloigner "corps et âme" de la gloire du monde, nulle et frivole, et qui vivait saintement. Ce reclus, enfermé dans une cellule contiguë à la chapelle où fut trouvé le corps de Rolende, réfrénait là toutes ses convoitises. Rolende lui apparut deux fois pour lui dire de révéler l'endroit de sa sépulture. Une troisième fois, il fut " fortement battu de verges " comme négligent. Hésitant, il est sommé de s'exécuter. Ayant obtenu sa grâce, il obtempéra. Malade, il publia brièvement la vision qu'il avait eue et la cause de sa maladie. Pour donner plus de certitude à sa révélation, il décrivit, de sa cellule, avec un bâton, le contour de la tombe.
Saint - Oger
La mort de Rolende fut
douloureuse à l'un de ses valets, Oger, unique confident de la sainte. Oger,
sous sa vulgaire enveloppe de domestique, avait peut-être une âme sensible,
généreuse, ouverte aux grandes émotions et capable d'enfanter une noble mais
réaliste passion. Rolende aimait l'Idéal et lorsque, menacée dans sa vertu,
elle s'adresse à Oger, il se croit aimé, il espère ... Et puis, ils s'en vont
par les bois et, dans cette fugue périlleuse et difficile, ils puisent l'un et
l'autre la vie dans l'amour même. Ainsi les fortunes du destin réunissent, en
une troublante intimité, sans qu'ils se comprennent pourtant, deux êtres
également épris d'une même passion.
Lorsque Rolende mourut, Oger pressentit qu'il n'y avait plus, pour lui, de bonheur possible. Et cet homme jeune, qui pouvait courir à d'autres amours et cicatriser une blessure à peine ouverte, s'enferma dans la désespérance. Il se retira loin, dans la paix des solitudes, but l'eau des roches, se nourrit de racines et de plantes ; il entrevoyait Rolende entourée de splendeurs célestes, Il mourut chargé d'ans et ô merveilleuse puissance de l'amour, lorsque la châsse contenant ses reliques, se joint, à Hanzinne, au cortège de sainte Rolende pour poursuivre un instant avec elle la route qu'ils ont tous deux parcourue au temps de leur jeunesse et de leur passion, on entend encore les ossements sanctifiés du valet tressauter d'allégresse. Cette légende n'est rapportée nulle part si ce n'est par la tradition.
Légende de la Garde d'Honneur
Un jour, quelque berger,
de la ferme de Villers-Poterie, surpris par une averse, se réfugia avec ses
chiens de garde, dans une chapelle érigée en l'honneur de sainte Rolende.
Inspiré par l'esprit malin, il plaça un de ses chiens sur l'autel. Soudain, des
mains armées de gaules émergèrent de la muraille, le profanateur fut assailli
par une volée de coups qui lui firent de profondes blessures. Il implora le
pardon de sa faute et, pour expier sa faute, lui et toute sa descendance - qui
fut innombrable - devront, jusqu'à complète extinction, accompagner partout les
restes de la bienheureuse.
C'est pour cela que deux officiers à cheval, tenant chacun un fanion à banderoles, escortent la châsse durant tout le cours du pèlerinage.
La Châsse
En l'an 1097, Otbert fit
enlever de terre le corps de sainte Rolende et le mit en une châsse après avoir
procédé à l'élévation des reliques. Cette châsse était en cuivre et en argent.
Elle fut restaurée en 1399. C'est en 1599, le 13 mai, qu'elle eut sa forme
actuelle. Elle est sortie des ateliers de Henri Libert, orfèvre à Narnur. C'est
un des plus beaux chefs-d'oeuvre de l'orfèvrerie des XVe et XVIe siècles. La
châsse est de style "Renaissance", mais la plupart des ornements
appartiennent au Roman.
Si vous souhaitez en
apprendre plus sur sainte Rolende, rendez-vous sur le site du 4eme Centenaire
de sainte Rolende
Le Culte de sainte
Rolende
Au VIIIe siècle,
Gerpinnes fut marqué par un événement célèbre que la foi des âges a pris soin
de perpétuer. Son nom s'illustre dans l'histoire et la tradition par la pure et
touchante légende de sainte Rolende.
Le passé gerpinnois est
profondément marqué par le culte populaire de sainte Rolende, fille de Didier,
roi des Lombards. Désireuse de fuir un fiancé que la cour de son père lui
imposait (la tradition locale précise qu'il s'agit de saint Oger, honoré à
Hanzinne), Rolende s'enfuit du palais paternel et se dirigea vers Cologne pour
entrer au couvent et se consacrer à Dieu. C'est sur le chemin de l'exil qu'elle
mourut d'épuisement et de privations à Villers-Poterie en 774. Son corps, d'où
coulait une huile embaumée et miraculeuse, fut porté à l'église de Gerpinnes,
et ses reliques sont toujours conservées dans une châsse vénérée.
Chaque année, se déroule,
le lundi de Pentecôte, quel que soit le temps, la procession ou " Tour
Sainte-Rolende ", qui attire toujours une foule immense aussi bien de
curieux que de pèlerins. L'origine de ce tour est ancestrale, et en 1413, il
est déjà considéré comme une antique coutume. Après une messe célébrée à 3
heures du matin, la procession s'ébranle et ne rentrera à Gerpinnes qu'à 19
heures, après un parcours de 35 kilomètres. Tous les villages qui ont fait
partie de l'ancienne paroisse la recevront tour à tour et lui rendront les
honneurs d'une manière très spectaculaire.
Celle procession, cortège mi-profane, mi-religieux, connue dans le pays sous le
nom de " Marche Sainte-Rolende ", n'a guère de ressemblance avec les
autres " Marches " des environs et encore moins avec les processions
et pèlerinages d'autres provinces. Mais ceci, c'est du folklore.
Cette manifestation
folklorique débute à Pâques par la traditionnelle et curieuse " cérémonie
" dénommée " le cassage du verre " qui a pour but la formation
du cadre des officiers appelés à commander les différents pelotons de la
Compagnie militaire pour la Marche du lundi de Pentecôte.
À partir du dimanche de
la Pentecôte, vers le soir, on assiste à une véritable mobilisation des hommes
de tous âges et même des enfants. Gerpinnes est sous les armes : à partir
de 22 heures, on sonne le couvre-feu; à 2 heures du matin, le réveil. Tambours
et fifres parcourent le village en tous sens et le rythme martial de leurs
roulements crée une ambiance particulière à laquelle personne ne résiste. Des
mouvements de troupe vont se succéder suivant un ordre que la coutume impose. Le
départ de la procession se fait de l'église de Gerpinnes-Centre à 3 heures 45,
et c'est à la délégation de la Compagnie de Villers-Poterie que revient
l'honneur de sortir la châsse qui sera portée, tout au long de son périple, sur
les épaules des fidèles ou des pèlerins. Après le relais de la Compagnie du
Centre, c'est la montée vers Hymiée, l'accueil par la procession Saint-Oger à
Hanzinne et la courte halte à Bertransart. Après avoir traversé Les Flaches et
Joncret et après un arrêt au château d'Acoz, on repart vers Villers-Poterie où
la plupart des Compagnies se retrouvent pour un hommage particulier là où la
sainte mourut. Le cortège continue ensuite son itinéraire et, après être passé
par Gougnies et Fromiée, arrive à Sartia, à l'entrée Est de Gerpinnes, où se
déploie la grande parade des 12 Compagnies. Et c'est au milieu d'une foule
considérable que les reliques, encadrées par le clergé, précédées par plus de
3000 Marcheurs, font leur rentrée solennelle dans l'église de Gerpinnes, après
avoir traversé les rues de la localité
Bannière
de Sainte-Rolende (jeunesse de Gerpinnes, en Belgique). Se trouve dans l'église
Saint-Michel-et-Sainte-Rolende de Gerpinnes
Rolende princesse pieuse
par Défendente Genolini
vendredi 13 mai 2022
Bannière utilisée lors de
la procession annuelle de Gerpinnes, en Belgique.
En Belgique, une dévotion
ancienne mais toujours très vivante entoure cette sainte du VIIe siècle.
On l’appelle « la
sainte myroblite », c’est-à-dire celle dont les saintes reliques suintent
d’une huile guérisseuse. Rolende (Rolande ou Rollande), fille de Didier, roi
des Lombards exilé par Charlemagne dans les Flandres, est une princesse
intelligente, belle et pieuse. Tout pour plaire à un prince écossais qui la
demande en mariage. Mais notre jeune fille ne pense qu’à une chose : se
consacrer à Dieu dans le monastère de sainte Ursule à Cologne. Elle s’enfuit
avec trois serviteurs pour échapper à ce mariage arrangé. Mais l’ardeur du
soleil, la fatigue du voyage et les nombreuses austérités qu’elle s’impose se
conjuguent et arrêtent notre Rolende dans le village de Villers-Poterie. Un
paysan la recueille, mais le mal continue de l’envahir et huit jours après,
elle meurt. Nous sommes en 774. Son corps est transporté à Gerpinnes, non loin
de là, près de Namur. Immédiatement des miracles s’opèrent sur son tombeau,
dont celui de cette fameuse huile qui suinte et guérit. Une inscription est
gravée sur sa tombe : « Sainte Rolende, fille du très grand
Didier, roi de la Gaule. Mes ossements reposent ici. Je guéris la rétention
d’urine par la grâce de Dieu, la hernie, la cécité outre les autres maux.
Implorez-moi, vous qui avez besoin de mon intercession. »
À Gerpinnes aujourd’hui
encore est célébrée avec faste la fête de Rolende, et les nombreux ex-voto près
du tombeau témoignent de la dévotion ancienne et des miracles accomplis. Et la
Confrérie de sainte Rolende garde toute sa vivacité séculaire.
Étymologie du nom
Du germanique hrod « glorieux » et land « terre ».
Coutumes
Chaque année, le lundi de Pentecôte, a lieu à Gerpinnes la procession dite
« Tour Sainte-Rolende » ou « Marche Sainte-Rolende ». Une
foule immense s’y presse. En 1413 déjà, ce rite était considéré comme une
antique coutume.
Pensée spirituelle
« Les saints sont des gens comme nous, mais l’amour les pousse plus que
nous. » (M. Pouget)
Hymne à sainte Rolende
« Noble et sainte Rolende, Votre puissance est grande, Dans les cieux triomphants, Écoutez vos enfants,
Exaucez leur prière, Qui monte de la terre.
Vierge de Gerpinnes, Dans les splendeurs divines, Du céleste séjour, Accueillez-nous un jour ;
À notre heure dernière, Montrez-vous notre mère ! »
SOURCE : https://www.france-catholique.fr/Rolende-princesse-pieuse.html
Gerpinnes (Belgique),
église de Saints-Michel-et-Sainte-Rolende - Châsse de sainte Rolende (oeuvre
des ateliers de l'orfèvre Henri Libert datée de 1599).
Gerpinnes (Belgium),
Saint Michel and Saint Rolende church - Saint Rolende reliquaries - Shrine of
Saint Rolende (work of the goldsmith workshops of Henri Libert dated of 1599).
Gerpinnes (België),
kerk van Sinten Michel en Rolende - Sint Rolende - Heiligdom van Sainte-Rolende
(werk van de goudsmid ateliers van Henri Libert gedateerd van 1599).
Djerpene (Bèljike),
l’èglîje Sint-Michèl è Sinte Rolande (1599) - Châsse di Sinte-Rolande mâisse
(ovradje dès atèliers di l'orfève Henri Libert datée di 1599).
Châsse de sainte Rolende à
Gerpinnes (1599)
Un miracle de Sainte
Rolende1
Autrefois comme
aujourd’hui, dans la soirée du dimanche de la Pentecôte, la bourgade de
Gerpinnes était envahie par une foule de pèlerins et de curieux venant assister
à l’office nocturne qui était le prélude à la grande procession de Sainte
Rolende.
Jadis, le culte de la
sainte ne se limitait pas à une manifestation folklorique annuelle, car la
procession et la Marche de Sainte Rolende sont deux choses bien différentes.
De tous ceux et celles
qui viennent à midi à Villers-Poterie assister à la parade et à la rentrée, à
la soirée à Gerpinnes, s’ils n’ont pas fait le grand tour, c’est-à-dire
assister à la messe et « pèleriner » dans les villages traversés par
la sainte lors de sa fuite, ils ne savent rien de la procession qui se déroule
en son honneur, le lundi de la Pentecôte.
Or donc, au temps passé,
les habitants des environs, même des étrangers, venaient en ces lieux invoquer
la princesse fugitive et lui demander son intervention pour soulager leurs
maux.
Selon une « Vie de
Sainte Rolende » d’après les Bollandistes, il y avait à Presles au XVe siècle,
une pauvre femme (le nom ne nous est pas connu) qui, soit par accident, soit
par suite de vieillesse, avait perdu la vue.
Le désir de retrouver la
vue l’amena souvent en l’église de Gerpinnes ; elle l’y récupéra en effet
par l’intercession de la sainte et elle s’associa à la foule pour porter la
châsse dans la procession 1.
1 Biblio.
RP Lejeune.
Rédemptoriste. Sainte Rolende de Gerpinnes.
SAINTE ROLENDE ET DEUX FONTAINOIS
par Jacques Mettens
Sainte Rolande(1) née au VIIIᵉ siècle et décédée à Villers-Poterie (Gerpinnes) vers 774
Extraits de la « Vie de Sainte Rolende », publiée en 1620 par Maître Crespin
Paradis, curé de Gerpinnes.
L’an de Salut 1595, un enfant de 3 à 4 ans, nommé Simon du Collet, de Fontaine-l’Evêque, souffrait d’une grave hernie.
Son père, Jean, qui était charpentier, et sa mère, Jeanne, désirant à tout prix la guérison de leur fils, avaient décidé de tenter l’amputation de la tumeur ; ils s’étaient déjà entendus, à cet effet, avec Maître Mathieu d’Anderlues.
Mais comme le Bailli du lieu, Pierre de Winkel, ne voulait pas le permettre si ce n’est devant un Docteur en médecine, on abandonna ce projet.
Les parents se tournèrent alors vers Sainte Rolende, invoquant son patronage et promettant de porter leur enfant à Gerpinnes.
Peu de temps après, ils se mettent en chemin pour accomplir le vœu et arrivent au tombeau de la Sainte.
N’y trouvant aucun prêtre qui pût célébrer la messe à leur intention, ils laissèrent l’honoraire à cette fin et, après avoir prié devant la statue de Rolende, ils placèrent le petit affligé sur le tombeau.
Tandis qu’ils retournaient avec lui, l’enfant s’écria qu’il était guéri et qu’il ne sentait plus de douleurs herniaires.
De fait, il n’en souffrit jamais plus dans la suite. Il est aujourd’hui en bonne santé et a 24 ans.
Ses parents, en action de grâces, ont voulu se rendre annuellement à la procession de Gerpinnes, le second jour de la Pentecôte, jusqu’à ce que leur fils fût en âge d’acquitter lui-même cette dette envers sa protectrice.
Déjà, sitôt la guérison obtenue, ils avaient fait représenter avec leur enfant,
« joinct en bas les
venses suyvants
De son enfant estre affligé
De la rupture dont par office
Saincte Rolende, en a pitié,
A elle, par grande dévotion,
L’ont présenté avecque sa femme
Et puis soudain, leur fils Simon
Fut bien guary de son infortune ».
Jean du Collet, âgé de 58 ans, et sa femme, de même âge, ont affirmé sous serment, la vérité de ce fait devant la cour de Fontaine-l’Evêque, le 25 octobre 1619.
Les témoins furent Michel Lottin, maïeur, les échevins Gille Goussuart et jacques Hostelart, Jean de Darmy, Jean del Bolle.
L’acte est signé par le greffier Gilles.
L’an 1619, 16 octobre,
Jean Pranguier de Leernes, résidant présentement en la ville de
Fontaine-l’Evêque, âgé d’environ 22 ans, avait souffert horriblement, étant
encore enfant, de la pierre ou gravelle.
C’est pourquoi ses parents, Hugues Prangier et Marie Feroulle, avaient fait vœu
de se rendre en pèlerinage à Gerpinnes.
Or, tandis qu’ils accomplissaient ce vœu avec l’enfant, celui-ci fut guéri subitement.
En témoignage de reconnaissance, ils le firent inscrire dans le registre de la confrérie et promirent de revenir eux-mêmes, chaque année, à Gerpinnes, jusqu’à ce que l’enfant pût s’y rendre en personne.
Mais le même Jean Pranguier ayant atteint sa 12e année, fut de nouveau tourmenté des douleurs de la pierre pendant plus de 15 jours, de sorte qu’il ne pouvait plus se mouvoir qu’à grande peine.
Il invoqua donc, avec beaucoup de confiance, le secours de la Sainte, et comme il ne pouvait marcher, son père le hissa sur un cheval pour le conduire auprès des reliques de la Sainte, en compagnie de sa mère et d’une de ses sœurs.
Arrivé au lieu de son pèlerinage, il commença à souffrir beaucoup plus horriblement et cependant, rassemblant toutes ses forces, il voulut prier à deux genoux et bientôt il rendit un calcul semblable au fruit du cornouiller et fut complètement délivré de toute douleur.
Le même Jean Pranguier affirma ceci sous la foi du serment devant la Cour de la dite ville de Fontaine-l’Evêque et en présence de Michel Lottin, maïeur, Jacques Hostelart, échevin, et Gilles Goussuart, greffier et échevin.
Ce dernier a signé le dit procès-verbal revêtu du sceau, au jour, mois et année
cités plus haut.
Goussuart et revêtu du sceau officiel.
Avec tous nos remerciements au Syndicat d’Initiative de Gerpinnes pour l’autorisation de reproduction.
1 Rolende : il ne s’agit pas du féminin de Roland mais son nom dérive d’une forme latinisée d’un prénom germanique. Fille de Didier,
le roi des Lombards, elle avait toutes les qualités, y compris une grande beauté.
Donnée en mariage par son père au roi d’Ecosse, elle faussa compagnie aux seigneurs écossais qui la conduisait vers son royal prétendant.
Elle voulut se réfugier à Cologne au monastère de Sainte-Ursule, mais elle tomba malade à Villers-Poterie où elle mourut.
Quelques années plus tard, l’évêque de Liège vint en personne lui dédier une église.
Le procès de canonisation semble avoir été brulé lors de l’incendie de
Gerpinnes (au 16ème siècle), mais il est avéré qu’en mai 1103, le prince-évêque de Liège, Otbert, est venu reconnaître officiellement la
sainteté de Rolende à Gerpinnes où elle est vénérée et enterrée.
Extrait revue N° 4
Cercle d'Histoire et
d'Archéologie de Fontaine-L'Evêque
SOURCE : https://chaf6140.wordpress.com/revues/personnalites-marquantes/religieuses/sainte-rolende/
Sainte Rolende
Sainte Rolende (Gaule,
756? - Villers-Poterie,774) fut canonisée en 1103 et est honorée le 13 mai.
La vie de Sainte Rolende
Selon la légende, Rolende
était fille de Didier, roi de Gaule. Recherchée en mariage par le fils du roi
d'Ecosse, guerrier de valeur et de renom, Rolende s'enfuit du palais royal car
elle voulait se consacrer à Dieu et exécuter son dessein de n'appartenir qu'à
Lui. Elle erra longtemps et, épuisée, atteignit Villers-Poterie où elle fut
bien accueillie. Mais là, au château de Villers-Poterie, elle mourut
d'épuisement.
Le culte de Sainte
Rolende
Après la mort de Sainte
Rolende, son tombeau devint si célèbre par les miracles éclatants de tous genres
qui s'y opérèrent qu'on y vit affluer une foule innombrable avide d'obtenir la
délivrance, soit des infirmités corporelles, soit de l'aveuglement spirituel.
On dit que "du corps virginal de Rolende, suintait en grande
abondance une huile sacrée dont l'onction guérissait les plaies. Or un homme
malveillant jeta par terre l'huile et la fiole qui la contenait ; pour punition
de quoi, lui et toute sa descendance eurent de gros nœuds à toutes les
jointures des doigts, et l'huile cessa de suinter".
C'est au début du XIIe
siècle que le autorités religieuses procédèrent à l'exaltation solennelle des
restes du saint corps. Longtemps après, cette région fut éprouvée par une très
grande stérilité. Survint un plus grand fléau : une mortalité extraordinaire
sévit dans plusieurs provinces. Chacun, frappé de terreur, mit sa confiance en
la protection de la Bienheureuse Rolende, tous se rassemblèrent autour de son
tombeau, toujours célèbre par les miracles, convaincus qu'elle les délivrerait
d'un tel fléau et décidèrent que, chaque année, après des jeûnes et des larmes
de pénitence, le très saint corps de la Vierge serait porté en grande pompe
dans une procession autour des limites de la paroisse. Plus on mit de dévotion
à accomplir cet acte de Piété, plus le Ciel et Rolende s'empressèrent de mettre
fin à la calamité.
Sainte Rolende est
invoquée contre:
Les pierres aux reins,
les hernies, la mortalité infantile et celle du bétail.
Le patronat de Sainte
Rolende
Sainte Rolende est la
patronne de la ville de Gerpinnes dans le Hainaut.
Les reliques de Sainte
Rolende
Sainte Rolende mourut
d'épuisement et de privations à Villers-Poterie en 774 et son corps, d'où
coulait une huile embaumée et miraculeuse fut porté à l'église de Gerpinnes.
En l'an 1097, Otbert fit
enlever de terre le corps de Sainte Rolende et le mit en une châsse après avoir
procédé à l'élévation des reliques. Cette châsse était en cuivre et en argent.
Elle fut restaurée en 1399 mais c'est en 1599, le 13 mai, qu'elle adopta sa
forme actuelle. Elle est sortie des ateliers de Henri Libert, orfèvre à Namur.
C'est un des plus beaux chefs-d'œuvre de l'orfèvrerie des XVe et XVIe siècles.
La châsse est de style Renaissance mais la plupart des ornements appartiennent
au Roman.
Texte provenant du livre Gerpinnes Vade-Mecum.
La châsse a été restaurée
par l'Institut Royal du Patrimoine Artistique et a fait l'objet d'une
importante cérémonie lors de son retour à Gerpinnes le 6 mai 2008. A cette date
également, les pièces osseuses ont été étudiées et ont fait l'objet d'une
expertise anthropologique. De la même manière, les tissus et autres objets se
trouvant dans le coffret de bois ont été expertisés. Ce coffret a ensuite été à
nouveau scellé et replacé dans la châsse nouvellement restaurée, avec le
procès-verbal de cette analyse complète.
J.P. Beauthier
Dictons à propos de
Sainte Rolende
"Après
Sainte-Rolande, l'été fait place grande."
"Pour la Sainte
Rolende, ton linge, il faudra l'étendre."
SOURCE : http://marchesfolkloriques.e-monsite.com/pages/les-saints/sainte-rolende.html
Petit
autel domestique (de fenêtre) préparé pour la procession religieuse en
l'honneur de Sainte Rolende (à Gerpinnes, Belgique)
Also known as
Rolendis
Profile
Born a princess,
the daughter of King Didier
of the Lombards who was in exile after
being defeated in battle by Blessed Charlemagne.
Feeling a call to a life for God, she
fled from an arranged marriage to Prince Oger
of Scotland,
and planned to enter the Sainte-Ursule convent in Cologne, Germany.
However, she fell ill while
en route, and died at
Villers-Poterie. She was in the village long enough that the people learned her
story and recognized her as a holy woman.
Born
8th
century in northern Gaul (in
modern France)
774 in
Villers-Poterie (in modern Belgium)
of natural causes
buried at
the parish church in Gerpinnes, Belgium
healing miracles were
reported at her grave site,
which soon became a place of pilgrimage
relics disinterred
and enshrined in
the church crypt in
May 1103 by
Otbert, prince–bishop of Liège, Belgium
for centuries there has
been a procession of her relics through
all the local hamlets that used to comprise the territory of the parish church in
which they were enshrined
Additional
Information
other
sites in english
images
sites
en français
MLA
Citation
“Saint Rolende of
Gerpinnes“. CatholicSaints.Info. 20 January 2022. Web. 13 May 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-rolende-of-gerpinnes/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-rolende-of-gerpinnes/
Voir aussi : https://www.visithainaut.be/marche-sainte-rolende-a-gerpinnes-la-legendaire-sainte-reconnue-a-lunesco/
https://www.cm-tourisme.be/fr/a/gerpinnes-village-de-la-sainte-rolende
http://www.fagnet.be/Gerpinnes_ok/ger_pho_eglise/eglise_photo_index.htm
http://www.fagnet.be/Gerpinnes_ok/ger_cartes_postales/ger_cartes_postales_index.htm