Angelo
de' Rossi, Saint Jacques le Mineur, Nef de la basilique Saint-Jean-de-Latran,
Rome
Angelo
de' Rossi, Saint James the Less, Nave of the Basilica of St. John Lateran, Rome
Saint Jacques le Mineur
Un des douze apôtres du
Christ (Ier siècle)
Pendant des siècles,
Saint Philippe et Saint Jacques ont été fêtés au 1er mai, jour où leurs
reliques furent transférées dans la basilique romaine des douze apôtres.
Récemment, ils ont laissé leur place à l'humble saint
Joseph pour réconforter les travailleurs.
Philippe était
de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, comme André et
son frère Pierre. Jean
le Baptiste, qui se tenait à Béthanie au delà du Jourdain avec deux de ses
disciples, leur dit en voyant Jésus :"Voici l'agneau de Dieu."
Les exégètes distinguent
plusieurs Jacques autour du Seigneur. Jacques
le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean.
Jacques fils d'Alphée dont on sait seulement qu'il fut apôtre, et celui-ci,
Jacques, 'frère' (= cousin) du Seigneur, de sa parenté et originaire de
Nazareth.
Il aurait dirigé l'Église
de Jérusalem et serait mort martyr vers 62. C'est lui que nous fêtons
aujourd'hui.
Fête des saints Philippe et Jacques, Apôtres. Philippe, né à Bethsaïde,
disciple de Jean-Baptiste, comme Pierre et André, fut appelé par le Seigneur à
le suivre. Jacques, fils d'Alphée, considéré chez les Latins comme le même que
le frère du Seigneur, surnommé le Juste, dirigea le premier l'Église de
Jérusalem et, quand s'éleva le débat au sujet de la circoncision, se rangea à
l'avis de Pierre de ne pas imposer le joug de la Loi juive aux disciples venant
du monde païen; il couronna peu après son apostolat par le martyre.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1085/Saint-Jacques-le-Mineur.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 28 juin 2006
Jacques le Mineur
Chers frères et soeurs,
A côté de la figure de
Jacques "le Majeur", fils de Zébédée, dont nous avons parlé mercredi
dernier, un autre Jacques apparaît dans les Evangiles, dit "le
Mineur". Il fait lui aussi partie des listes des douze Apôtres choisis
personnellement par Jésus, et il est toujours désigné comme "fils
d'Alphée" (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 5; Ac 1, 13). Il a souvent été
identifié avec un autre Jacques, dit "le Petit" (cf. Mc 15, 40), fils
d'une Marie (cf. ibid.), qui pourrait être "Marie de Cléophas",
présente, selon le Quatrième Evangile, au pied de la Croix avec la Mère de
Jésus (cf. Jn 19, 25). Il était lui aussi originaire de Nazareth et
probablement parent de Jésus (cf. Mt 13, 55; Mc 6, 3), dont il est appelé
"frère" à la manière sémite (cf. Mc 6, 3; Ga 1, 19). Le Livre
des Actes souligne le rôle prépondérant exercé dans l'Eglise de Jérusalem par
ce dernier Jacques. Lors du Concile apostolique qui y fut célébré après la mort
de Jacques le Majeur, il affirma avec les autres que les païens pouvaient être
accueillis au sein de l'Eglise sans devoir d'abord se soumettre à la
circoncision (cf. Ac 15, 13). Saint Paul, qui lui attribue une apparition
particulière du Ressuscité (cf. 1 Co 15, 7), à l'occasion de sa venue à
Jérusalem, le nomme même avant Simon-Pierre, le qualifiant comme lui de
"colonne" de cette Eglise (cf. Ga 2, 9). Ensuite, les judéo-chrétiens
le considérèrent comme leur principal point de référence. On lui attribue
également la Lettre qui porte le nom de Jacques et qui est comprise
dans le canon néo-testamentaire. Il ne s'y présente pas comme "frère du
Seigneur", mais comme "serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus"
(Jc 1, 1).
Parmi les chercheurs, la
question de l'identification de ces deux personnages portant le même nom,
Jacques fils d'Alphée et Jacques "frère du Seigneur, est débattue. Les
traditions évangéliques n'ont conservé aucun récit, ni sur l'un ni sur l'autre,
se référant à la période de la vie terrestre de Jésus. En revanche, les Actes
des Apôtres nous montrent qu'un "Jacques" a exercé un rôle très
important, comme nous l'avons déjà mentionné, après la résurrection de Jésus,
au sein de l'Eglise primitive (cf. Ac 12, 17; 15, 13-21; 21-18). L'acte le plus
important qu'il accomplit fut son intervention dans la question du rapport
difficile entre les chrétiens d'origine juive et ceux d'origine païenne:
il contribua avec Pierre à surmonter, ou mieux, à intégrer la dimension juive
originelle du christianisme avec l'exigence de ne pas imposer aux païens
convertis l'obligation de se soumettre à toutes les règles de la loi de Moïse.
Le Livre des Actes nous a transmis la solution de compromis, proposée
précisément par Jacques et acceptée par tous les Apôtres présents, selon
laquelle aux païens qui auraient cru en Jésus Christ on ne devait demander que
de s'abstenir de la coutume idolâtre de manger la chair des animaux offerts en
sacrifice aux dieux, et de l'"impudicité", terme qui faisait
probablement allusion aux unions matrimoniales non permises. En pratique, il
s'agissait de ne respecter que quelques interdictions considérées réellement
importantes par la loi mosaïque.
De cette façon, on obtint
deux résultats significatifs et complémentaires, tous deux encore valables
actuellement; d'une part, l'on reconnut le rapport inséparable qui lie le
christianisme à la religion juive comme à sa matrice éternellement vivante et
valable; de l'autre, on permit aux chrétiens d'origine païenne de conserver
leur identité sociologique, qu'ils auraient perdue s'ils avaient été obligés
d'observer ce qu'on appelle les "préceptes cérémoniaux"
mosaïques: désormais ceux-ci ne devaient plus être considérés comme
obligatoires pour les païens convertis. En substance, on marquait le début
d'une pratique d'estime et de respect réciproque, qui, malgré de malheureuses
incompréhensions successives, cherchait par sa nature à sauvegarder ce qui
était caractéristique de chacune des deux parties.
L'information la plus
ancienne sur la mort de ce Jacques nous est offerte par l'historien juif
Flavius Joseph. Dans ses Antiquités juives (20, 201sq), rédigées à
Rome vers la fin du I siècle, il nous raconte que la fin de Jacques fut décidée
sur une initiative illégitime du Grand Prêtre Anan, fils de Annas cité dans les
Evangiles, qui profita de l'intervalle entre la déposition d'un Procureur
romain (Festus) et l'arrivée de son successeur (Albinus) pour décréter sa
lapidation en l'an 62.
Au nom de ce Jacques,
outre le Protoévangile de Jacques apocryphe, qui exalte la sainteté
et la virginité de Marie Mère de Jésus, est particulièrement liée
la Lettre qui porte son nom. Dans le canon du Nouveau Testament,
celle-ci occupe la première place parmi ce qu'on appelle les "Lettres
catholiques", c'est-à-dire qui ne sont pas destinées à une seule Eglise
particulière - comme Rome, Ephèse, etc. -, mais à de nombreuses Eglises. Il
s'agit d'un écrit très important, qui insiste beaucoup sur la nécessité de ne
pas réduire sa propre foi à une simple déclaration verbale ou abstraite, mais à
l'exprimer concrètement par des oeuvres de bien. Entre autres, il nous invite à
la constance dans les épreuves joyeusement acceptées et à la prière confiante
pour obtenir de Dieu le don de la sagesse, grâce auquel nous parvenons à
comprendre que les véritables valeurs de la vie ne se trouvent pas dans les
richesses passagères, mais plutôt dans le fait de savoir partager ses propres
biens avec les pauvres et les indigents (cf. Jc 1, 27).
Ainsi, la Lettre de saint
Jacques nous montre un christianisme très concret et pratique. La foi doit se
réaliser dans la vie, surtout dans l'amour du prochain et notamment dans
l'amour pour les pauvres. C'est dans ce cadre que doit également être lue la
phrase célèbre: "En effet, comme le corps qui ne respire plus est
mort, la foi qui n'agit pas est morte" (Jc 2, 26). Cette déclaration de
Jacques a parfois été opposée aux affirmations de Paul, selon lequel nous
sommes rendus justes par Dieu non en vertu de nos oeuvres, mais grâce à notre
foi (cf. Ga 2, 16; Rm 3, 28). Toutefois, ces deux phrases, apparemment
contradictoires avec leurs perspectives différentes, se complètent en réalité,
si elles sont bien interprétées. Saint Paul s'oppose à l'orgueil de
l'homme qui pense ne pas avoir besoin de l'amour de Dieu qui nous protège, il
s'oppose à l'orgueil de l'autojustification sans la grâce simplement donnée et
non méritée. Saint Jacques parle en revanche des oeuvres comme du fruit normal
de la foi: "C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux
fruits", dit le Seigneur (Mt 7, 17). Et saint Jacques le répète et nous le
dit.
En dernier lieu, la
Lettre de Jacques nous exhorte à nous abandonner entre les mains de Dieu dans
tout ce que nous accomplissons, en prononçant toujours les paroles: "Si le
Seigneur le veut bien" (Jc 4, 15). Il nous enseigne ainsi à ne pas
présumer de planifier notre vie de manière autonome et intéressée, mais à
laisser place à la volonté insondable de Dieu, qui connaît ce qui est
véritablement bon pour nous. Ainsi, saint Jacques demeure aujourd'hui encore un
maître de vie pour chacun de nous.
* * *
Je salue cordialement les
pèlerins francophones, en particulier les jeunes du Collège
Saint-François-de-Sales de Dijon, et le groupe d'étudiants de Montpellier. Que
votre pèlerinage à Rome ouvre vos coeurs au mystère de l'Eglise, pour que vous
en soyez vous-mêmes des pierres vivantes!
© Copyright 2006 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html
Saint Philippe et saint
Jacques le Mineur, apôtres
Saint
Philippe naquit à Bethsaïde, sur les bords du lac de Tibériade, comme les
saints Pierre et André. Saint Clément d'Alexandrie, suivant une tradition
ancienne, l'identifie au jeune homme qui demande la permission d'aller enterrer
son père avant de suivre Jésus qui répond de laisser les morts ensevelir les
morts[1].
Selon l'évangile de saint
Jean, on peut supposer qu'il fut d'abord un disciple du Baptiste avant d'être
appelé par Jésus à qui il conduit Nathanaël[2] (Barthélemy) ;
c'est à lui que Jésus s'adresse avant la première multiplication des pains[3] et
c'est à lui que se présentent les païens approcher le Seigneur[4] ; enfin,
pendant la Cène, il demande à Jésus de montrer le Père[5].
La tradition nous apprend
qu'il prêcha aux Scythes et qu'il mourut très vieux à Hiérapolis (Phrygie) où,
selon Eusèbe de Césarée qui cite Polycrate, il fut enterré. Clément
d'Alexandrie prétend qu'il mourut de mort naturelle alors que d'autres disent
qu'il fut martyrisé sous Domitien ou sous Trajan (lapidé puis crucifié).
L’apôtre Philippe est
généralement représenté jeune ; il porte souvent la croix de son supplice
et, parfois, des pains qui rappellent son rôle de la multiplication des pains.
Parce qu’il porte un nom grec et qu’il est natif de Bethsaïde, on l’associe à
André.
[1] Evangile
selon saint Matthieu, VII 22 ; évangile selon saint Luc, IX 60.
[2] Evangile
selon saint Jean, I 43-51.
[3] Evangile
selon saint Jean, VI 5-7.
[4] Evangile
selon saint Jean, XII 21-22.
[5] Evangile
selon saint Jean, XIV 7-12.
Saint Jacques, dit
le Mineur, fils d'Alphée et frère de Jude, originaire de Nazareth, était
un parent du Seigneur et fut le premier évêque de Jérusalem, à la demande
expresse de Jésus si l'on en croit saint Jérôme et saint Epiphane.
Il fut favorisé d'une
apparition spéciale du Sauveur ressuscité dont saint Paul se fait l'écho[6],
et dans laquelle, selon saint Clément d'Alexandrie, lui fut communiqué de manière
particulière le don de science.
Evêque de Jérusalem, il
jouit d'un prestige particulier et d'une autorité considérable : c'est à lui
que saint Pierre veut que l'on annonce d'abord sa délivrance[7] ; c'est lui
qui contrôle la doctrine et la mission de Paul[8] ; c'est lui
qui au concile de Jérusalem, résume le discours de Pierre et règle ce qui doit
être observé lors de la conversion des païens[9] ; c'est
encore chez lui que Paul, lors de son dernier voyage à Jérusalem, rend compte
de sa mission[10]. Il est enfin
l'auteur de l'épître de saint Jacques.
L'historien juif Flavius
Josèphe et Eusèbe de Césarée mentionnent son martyre par lapidation[11].
Recopiant Hégésippe, Eusèbe de Césarée et saint Jérôme
écrivent : « Il a toujours conservé sa virginité et sa pureté
entière. Nazaréen, c'est-à-dire consacré à Dieu dès sa naissance, il ne coupa
jamais ses cheveux ni sa barbe, n'usa ni de vin, ni bains, ni d'huile pour
oindre ses membres, ne porta point de sandales, n'usa pour ses vêtements que du
lin. Ses prostrations à terre dans la prière étaient si fréquentes que la peau
de ses genoux s'était endurcie comme celle du chameau. Son éminente sainteté
lui valut le surnom de Juste par excellence. » Hégésippe dit que Jacques
fut enterré près du Temple, sur le lieu même de son martyre (précipité du
Temple, puis lapidé et achevé par un foulon qui lui fracasse le crâne). Il est
souvent figuré en évêque de Jérusalem ; son attribut est le bâton de
foulon, instrument de son supplice.
Si l’on ne sait pas grand
chose du culte que l’on rendit primitivement à saint Philippe, en revanche, on
sait que l’on montrait à Jérusalem, au IV° siècle, la chaire épiscopale de
saint Jacques que l’on vénéra plus tard à l’église de la Sainte-Sion. Au VI°
siècle, une église de Jérusalem passait pour avoir été construite sur
l’emplacement de la maison de saint Jacques. Les plus importantes reliques des
corps de saint Philippe et de saint Jacques dont on célèbre aujourd'hui la
translation, sont à Rome, dans la crypte de la basilique des Saints-Apôtres.
De nombreuses églises
disent posséder des reliques de saint Jacques le Mineur, telle la cathédrale
Saint-Sernin de Toulouse, Saint-Zoïle de Compostelle, l’église des Jésuites
d’Anvers, Saint-Etienne de Forli, la cathédrale de Langres, Saint-Corneille de
Compiègne ... Avec des reliques de saint Jacques, Saint-Sernin de Toulouse
afffirme posséder des reliques de saint Philippe dont la cathédrale d’Autun dit
avoir hérité de Cluny une partie du chef dont le reste fut distribué entre
Notre-Dame de Paris et la cathédrale de Troyes. Florence assure avoir un bras
de saint Philippe.
Les traces parisiennes du
culte de saint Philippe et de saint Jacques, dont on célèbre aujourd'hui la
translation des reliques à Rome, dans la basilique des Saints-Apôtres, semblent
assez tardives. L'abbaye Saint-Maur-des-Fossés possédait dans son trésor une
partie du chef de saint Philippe rapportée de Constantinople vers 1245, comme
l'attestait un acte conservé dans les archives.
D'autre part, le duc Jean
de Berry, oncle du roi Charles VI, avait donné aux chanoines de Notre-Dame de
Paris une relique du chef de saint Philippe. Etant malade dans son hôtel de
Nesle, il demanda que cette relique lui fût apportée en procession, le premier
mai, par les chanoines revêtus de chapes de soie, tenant chacun un rameau de
bois vert et l'église semée d'herbe verte. Il y avait à Notre-Dame une chapelle
Saint-Philippe et Saint-Jacques.
Sans que l'on s'explique
comment, la chapelle de l'hôpital Saint-Jacques-du-Haut-Pas, devenue église
succursale pour les habitants du faubourg (1566), d'abord mise sous le
patronage de saint Jacques le Majeur, passa, lors de sa reconstruction, sous
celui des saints apôtres Jacques, fils d'Alphée, et Philippe ; la première
pierre fut posée le 2 septembre 1630 par Gaston d'Orléans, en présence de
Jean-François de Gondi, premier archevêque de Paris. C'est là que seront
inhumés l'abbé de Saint-Cyran et la duchesse de Longueville.
Dans le quartier alors
misérable du Roule, il y avait un hospice qui appartenait aux employés de la
Monnaie[12], dont la
chapelle, dédiée à saint Philippe et à saint Jacques le Mineur, restaurée en
1636 et 1642, fut érigée en église paroissiale le 1° mai 1699. Erigé en
faubourg en 1722, le Roule qui était alors « de tous les faubourgs de
Paris (…) le plus négligé et le plus malpropre » fut peu à peu
nettoyé puis, à partir de 1750, transformé par la construction de beaux hôtels
dont celui de la marquise de Pompadour.
qui deviendra le palais
de l’Elysée. L'église paroissiale qui menaçait ruine fut détruite en 1739 pour
faire place à une nouvelle église ; en attendant, le culte se faisait dans
une grange. Le 14 août 1741, Louis XV donna un terrain de l’ancienne pépinière
du Roule, en face de l’ancienne église, pour y construire une église, un
presbytère et un cimetière. Ce premier projet fut abandonné au profit d’un
nouvelle construction sur l’emplacement de l’ancienne église. Si les plans
furent dressés par Jean-François Chalgrin en 1765, la construction de
Saint-Philippe-du-Roule ne commença qu’en 1774 et dura une dizaine d’années. Le
maître-autel fut consacré le 30 avril 1784. Maintenue comme paroisse après la
Constitution civile du Clergé (1791), Saint-Philippe-du-Roule fut fermée en
1793, puis mise à la disposition des Théophilanthropes, et enfin rendue au
culte catholique le 8 juin 1795. Cette église qui avait été agrandie en 1845 et
consacrée le 13 novembre 1852, fut vidée de la plupart de ses tableaux entre
1960 et 1970.
[6] Première
épître de saint Paul aux Corinthiens, XV 7.
[7] Actes des
Apôtres, XII 12-17.
[8] Epître de
saint Paul aux Galates, I 19 & II 9.
[9] Actes
des Apôtres, XV.
[10] Actes
des Apôtres, XXI 18-19.
[11] C’était à
la Pâque, le 10 avril 62.
[12] Au début
du XIII° siècle, les officiers et les employés de la Monnaie avaient fondé au
hameau du Roule une léproserie. Autorisée en 1216 par l’évêque de Paris (Pierre
de Nemours) la léproserie était dirigée par huit frères dont la nomination
était partagée entre l’évêque et les ouvriers de la Monnaie (arrêt du Parlement
de 1392, confimé par une ordonnance de Charles IX datée du 19 novembre 1562).
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/05/03.php
Daniel Sarrabat (1666–1748), Saint Jacques le Mineur (il est aussi appelé Jacques, fils d'Alphée), circa 1666-1748, Musée du monastère royal de Brou, France
JACQUES, surnommé le
juste et appelé aussi le frère du Seigneur, était selon les uns issu de Joseph
par un premier mariage, ou bien , ce qui me semble plus probable, était fils de
Marie, cette soeur de la mère de Jésus-Christ dont Jean parle dans son
évangile. Après la Passion du Sauveur, les apôtres l'instituèrent évêque de
Jérusalem. Il a écrit une seule épître qui fait partie des sept Épîtres
catholiques ; on prétend même qu’elle fut publiée sous son nom par un
autre auteur, quoiqu'il se soit écoulé peu de temps avant qu'elle commençât à
faire autorité. Hégésippe, qui vivait dans des temps rapprochés des apôtres,
parlant de Jacques dans le cinquième livre de ses commentaires, s'exprime
ainsi : « Jacques , le frère du Sauveur, surnommé le juste, reçut des
mains des apôtres la direction de l'Eglise de Jérusalem. Plusieurs ont porté le
nom de Jacques; celui dont nous parlons fut saint pour ainsi dire avant de
naître. Il ne but jamais de vin ou d'autres liqueurs spiritueuses, et ne mangea
jamais de chair; jamais il ne coupa ses cheveux, et il ne connut point l'usage
des parfums et des bains. Il n'était permis qu'à lui seul de pénétrer dans le
sanctuaire. Ses vêtements étaient faits de lin et non de laine. Il entrait seu1
dans le temple et se prosternait devant le peuple pour prier. Ses genoux
avaient fini par devenir aussi durs que la peau du chameau. » Hégésippe
ajoute une foule de détails qu'il serait trop long de rapporter.
(Favius) Joseph, dans le
vingtième livre de ses Antiquités, et Clément dans sa septième Hypotypose,
racontent qu'à la mort de Festus, gouverneur de Judée, Néron envoya Albinus
pour le remplacer. Or Ananus, fils d'Ananas et issu de la famille sacerdotale,
grand-prêtre quoique très jeune, prit. le temps qu'Albinus n'était pas arrivé
pour assembler un conseil devant lequel il fit venir publiquement Jacques, pour
le forcer à renier lé Christ, fils de Dieu. Comme ce saint homme s'y refusait,
il le condamna à être lapidé. Jacques, précipité de la plate-forme du temple ,
se brisa les jambes dans sa chute. Alors levant les mains vers le ciel, il
s'écria à demi mort: « Pardonnez-leur, mon Dieu, ils ne savent ce qu'ils
font. » Un foulon l’acheva en lui assénant sur la tête un coup de levier doux
il se servait pour fouler ses draps.
Le même Joseph rapporte
que sa piété était si grande et si vénérée du peuple, que sa mort avait,
pensait-on, attiré la ruine de Jérusalem. Paul, dans son épître aux Galates,
fait mention de ce saint homme. « Je n'ai vu, dit-il, aucun autre
apôtre que Jacques, le frère du Seigneur. » Les Actes des apôtres le
citent fréquemment. L'évangile intitulé selon les Hébreux, que j'ai
traduit depuis peu en grec et en latin, et dont Origène s'est servi, ajoute le
passage suivant au récit de la résurrection de Jésus-Christ : « Le
Seigneur, après avoir donné son suaire au serviteur du prêtre, alla vers
Jacques et lui apparut. Or Jacques, depuis qu'il avait bu dans la coupe du
Sauveur , avait juré de ne plus manger de pain jusqu'à ce qu'il l'eût vu
ressuscité d'entre les morts. Le Seigneur dit alors : « Apportez-moi
une table et du pain; » et quand on lui eut donné ce qu'il demandait, il
prit le pain, le bénit, le rompit et le donna à Jacques en lui disant : « Mon
frère, mangez ce pain, parce que le fils de l'homme est ressuscité d'entre les
morts. » Jacques gouverna l'Église de Jérusalem pendant trente ans,
c'est-à-dire jusqu'à la septième année du règne de Néron. Il fut enterré contre
le temple, dans l'endroit où il avait été précipité. Quelques auteurs ont
pensé, mais à tort, qu'il avait été enseveli dans le jardin des Olives.
Saint JÉRÔME. Tableau
des écrivains ecclésiastiques, ou Livre des hommes illustres.
SOURCE : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/jerome/002.htm
Saint Jacques le Mineur
Fête saint : 01 Mai
Présentation
Titre : Apôtre. 1er
évêque de Jérusalem
Date : 61
Pape : Saint Pierre
Empereur : Néron
Il était appelé Oblias,
c’est-à-dire le Rempart du peuple. Aussi, comme nous l’apprend Eusèbe, d’après
Hégésippe et Clément d’Alexandrie, les plus sages des Juifs se persuadaient que
la prise et le pillage de cette grande ville, et le nombre infini de maux dont
la nation juive fut alors accablée, étaient la punition du crime commis contre
la personne de saint Jacques, en le faisant mourir.
La Vie des Saints :
Saint Jacques le Mineur
Saint Jacques le Mineur
Naissance au ciel du
bienheureux apôtre Jacques, 1er évêque de Jérusalem, précipité du haut du
temple et achevé à l’aide d’un levier de foulon. + 61.
Hagiographie de saint
Jacques le Mineur
Saint Jacques, de
la tribu
Royale de Juda, naquit à Cana,
onze ou douze ans avant Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il était communément
appelé le Juste, à cause de la haute réputation de vertu qu’il s’était acquise
parmi le peuple, et aussi parce qu’il appartenait à la secte des Esséniens,
qui étaient les religieux ou les Justes de ce temps-là. Bien qu’il ne fût pas
de la tribu sacerdotale, on lui permettait néanmoins d’entrer dans le lieu du
temple où les prêtres seuls avaient droit d’entrer, et qui s’appelait Sancta.
Quelques auteurs disent qu’il entrait aussi, pour faire ses prières, dans le
sanctuaire appelé Sancta sanctorum, bien que cela n’eût jamais été permis
qu’au grand prêtre, et seulement une fois l’année.
Secondement, il était
appelé Oblias, c’est-à-dire le Rempart du peuple. Aussi, comme nous
l’apprend Eusèbe,
d’après Hégésippe et
Clément d’Alexandrie, les plus sages des Juifs se persuadaient que la prise et
le pillage de cette grande ville, et le nombre infini de maux dont la
nation juive fut alors accablée, étaient la punition du crime commis contre la
personne de saint Jacques, en le faisant mourir.
Troisièmement, les
fidèles le nommaient ordinairement le Frère du Seigneur : l’apôtre
saint Paul, écrivant aux Galates,
leur dit :
« Qu’étant allé à
Jérusalem voir saint Pierre, il n’avait point vu d’autre apôtre que Jacques,
frère du Seigneur ».
Ce n’est pas qu’il fût
fils de la Sainte Vierge, comme l’impie Helvidius a eu l’effronterie de le dire
: car cette Mère adorable étant demeurée perpétuellement vierge, selon la foi
de l’Église, elle n’a pu avoir d’autre fils que celui qu’elle a conçu par la
seule opération du Saint-Esprit. Ce n’est pas non plus qu’il fût fils de
saint Joseph,
par une autre femme, comme quelques autres auteurs l’ont écrit : car c’est le
sentiment commun des fidèles que saint Joseph était vierge lorsqu’il épousa
Notre-Dame, et qu’il a conservé la fleur de sa virginité jusqu’à sa mort.
D’ailleurs les Évangélistes nous apprennent que saint Jacques était fils
d’une Marie qui suivait Notre-Seigneur, et qui assista sur le Calvaire à son
crucifiement : vivant en même temps que la Sainte Vierge, elle ne pouvait
pas être épouse de saint Joseph. Saint Jacques est donc appelé Frère du
Seigneur, selon la manière de parler des Hébreux, parce qu’il était son proche
parent et son cousin, sa mère étant nièce de saint Joachim et de sainte Anne,
et cousine germaine de la Sainte Vierge.
Il avait trois frères,
dont l’Évangile fait mention et qui sont aussi appelés Frères de
Jésus-Christ, à savoir : Joseph, Simon et Jude, dont le dernier est du
nombre des douze Apôtres, et, dans son Épître canonique, se nomme lui-même
frère de Jacques, s’estimant plus honoré de cette qualité que les personnes du
monde ne le sont de leurs plus grandes alliances ; quant à Joseph, frère de
Jacques, c’est probablement ce Joseph, autrement dit Barsabas, et surnommé aussi
le Juste, qui fut proposé, avec saint Mathias, pour remplir la place du traître
Judas. Cependant, il semble que le nom de Frère du Seigneur ait surtout
appartenu à saint Jacques, et que ce soit le nom par lequel on le distinguait
des autres Apôtres, comme on le peut voir dans les plus anciens auteurs, et
même dans l’historien Josèphe, cité par Eusèbe ; peut-être parce qu’il était
l’aîné de ses cousins ; que son insigne piété le rendait plus conforme à la vie
et à la sainteté du Sauveur ; ou enfin, qu’il lui ressemblait, dit-on,
parfaitement de visage ; en effet, les fidèles allaient exprès à Jérusalem pour
le voir : en le regardant, ils croyaient encore voir Celui qui était monté dans
le ciel, et qui n’était plus visible parmi les hommes.
Hégésippe, auteur fort
ancien, dont nous avons déjà parlé, dit que cet apôtre fut sanctifié dès le
sein de sa mère. C’est un privilège que l’Écriture sainte attribue à Jérémie et
à saint Jean-Baptiste, et Dieu a pu aussi l’accorder à saint Jacques ; et il
est probable que cet auteur, qui vivait immédiatement après les Apôtres, et
que le Martyrologe
romain loue pour sa sainteté et pour la sincérité avec laquelle il a
écrit l’Histoire de l’Église, n’eût pas avancé ce fait, si ce n’eût été la
croyance commune des fidèles. D’après ce même auteur, Jacques ne mangea
jamais rien qui eût eu vie. Il ne buvait que de l’eau, il n’usait ni de
parfums, ni de bains, quoique cela fût fort ordinaire de son temps ; il priait
si assidûment, qu’il s’était fait des callosités aux genoux. Saint Epiphane
assure qu’il est demeuré vierge toute sa vie, et saint Jérôme, avec plusieurs
autres écrivains ecclésiastiques, le propose comme un modèle d’innocence,
de sainteté et de pénitence, qui donnait de l’admiration aux anges et aux
hommes.
Le Texte saint ne nous
dit rien de lui en particulier, depuis que Notre-Seigneur l’eut appelé en sa
compagnie. Seulement, d’après un certain livre d’Évangiles, dont usaient
les Nazaréens,
et que saint Jérôme, qui l’a traduit du grec en latin, appelle, selon les
Hébreux, au soir de la Cène, après avoir bu le calice du Seigneur, saint
Jacques déclara qu’il ne mangerait point avant que le Fils de l’Homme fût
ressuscité ; c’est pourquoi Notre-Seigneur lui apparut le jour même de sa résurrection,
et, lui ayant demandé du pain, il le bénit, le rompit et le lui présenta, lui
disant :
« Ne fais plus, mon
frère, difficulté de manger, parce que le Fils de l’homme est
ressuscité ».
Mais cette apparition ne
peut être celle dont parle saint
Paul, écrivant aux Corinthiens, puisqu’il ne la met qu’après l’apparition
à plus de cinq cents disciples, laquelle n’arriva pas le jour même de la
Résurrection, mais plusieurs jours après.
Après la descente du
Saint-Esprit, lorsque le nombre des fidèles se fût multiplié à Jérusalem, saint
Pierre, de son autorité et de l’avis des autres apôtres, établit saint Jacques
évêque de cette ville, où sa vertu l’avait rendu l’objet du respect universel,
comme nous l’apprennent Hégésippe, Eusèbe et saint Jérôme. La lettre attribuée
au pape saint Anaclet dit
que la cérémonie de l’ordination se fit par saint Pierre, assisté de
saint Jacques
le Majeur et de saint Jean,
son frère ; c’est pourquoi, dans la suite, l’Église a ordonné qu’un évêque ne
serait sacré que par trois évêques. Les Papes, néanmoins, peuvent dispenser de
cette loi, et ils l’ont souvent fait lorsqu’ils ont envoyé des évêques porter
sa foi dans des pays éloignés. Il semble même assez manifeste que, lorsque les
Apôtres ont ordonné des évêques, dans le cours de leurs prédications, ils
n’étaient pas toujours assistés de deux autres évêques.
Saint Epiphane rapporte
que saint Jacques portait sur sa tête une lame ou plaque d’or. C’était
apparemment une marque distinctive de la dignité épiscopale. Polycrate, cité
par Eusèbe, rapporte la même chose de saint Jean, et quelques auteurs le disent
aussi de saint Marc. Il est probable que cela se fit à l’imitation du grand
prêtre des Juifs.
C’est la seule marque
extérieure que l’histoire ecclésiastique nous apprenne avoir été portée par
les évêques dans les premiers siècles ; encore ne paraît-elle pas avoir
été fort usitée. La raison en est que les ministres de l’Évangile, étant
recherchés par les païens avec une sorte de fureur, se donnaient de garde de se
distinguer au dehors du reste des chrétiens.
Cette ordination de saint
Jacques lui donna un nouveau crédit, non seulement parmi les fidèles, mais aussi
dans la compagnie des autres Apôtres. Aussi, saint Pierre ayant été délivré
par un ange des prisons d’Hérode, envoya aussitôt lui en donner avis. Aussi,
dans le concile que tinrent les Apôtres, touchant l’observation des cérémonies
légales, à laquelle les Juifs, nouvellement baptisés, voulaient qu’on obligeât
les Gentils qui se convertissaient, il opina le second, et immédiatement
après saint Pierre ; et son avis eut tant de poids, qu’aussitôt, sans
délibérer davantage, on résolut de faire un décret conformément à ce qu’il
avait dit Saint Paul parle de lui avec beaucoup d’honneur dans l’Épître
aux Galates, surtout dans le chapitre second, où, le joignant à saint
Pierre et à saint Jean, il les appelle tous trois les colonnes de
l’Église.
Sa mort
Ce saint Apôtre, vivant
ainsi dans Jérusalem et y exerçant l’office d’évêque et de pasteur du peuple
de Dieu, y obtenait des résultats merveilleux et attirait tous les jours, par
les exemples de sa sainte vie et par l’éclat de ses prédications, plusieurs
juifs à la connaissance de Jésus-Christ. Ananus, qui était alors grand prêtre,
homme fier, turbulent et cruel, et de la secte des Sadducéens,
ne put souffrir plus longtemps ces conquêtes que Jacques faisait sans cesse à
Jésus-Christ. Il profita de l’intervalle qui s’écoula entre la mort du
procurateur romain Festus et l’arrivée de son successeur Albin pour satisfaire
sa haine contre Jacques et quelques autres chrétiens de considération. Il
viola audacieusement les droits de la suprématie romaine, et le fit comparaître
devant le sanhédrin. Après lui avoir donné beaucoup de louanges, lui avoir
rappelé de la manière la plus flatteuse l’estime que tout le peuple avait pour
lui, il lui exposa :
« Que tout le monde
embrassant la secte des chrétiens, le temple et le culte de Dieu allaient être
entièrement abandonnés. Un israélite aussi zélé que Jacques, pour la gloire de
Dieu, devait empêcher un si grand mal ; persuadé de sa justice et de sa
sainteté, il ne doutait nullement qu’il ne le fit avec beaucoup de courage. Il
le priait donc, lorsqu’une foule de juifs se seraient assemblés dans Jérusalem,
pour la fête de Pâques, de monter dans le lieu le plus éminent du Temple, et
là, de déclarer sincèrement, devant tous les assistants, ce qu’il pensait de
Jésus qui avait été crucifié. C’était lui mettre l’honneur de la synagogue
entre les mains et abandonner les intérêts de la loi de Moïse ; mais il ne
doutait point qu’il n’agît en cette affaire en homme de conscience. Saint
Jacques voyant là une belle occasion de prêcher Jésus-Christ, accepta
volontiers cette offre, et, un jour qu’un grand nombre d’habitants et
d’étrangers s’étaient assemblés, il monta sur le pinacle du temple, qui était
comme un perron qui regardait sur le parvis ou sur la grande nef ».
Alors les prêtres lui
crièrent :
« Juste, dont nous
honorons tous les sentiments, dites-nous ce que vous pensez de Jésus qui a été
crucifié ».
Ils croyaient qu’il
n’aurait pas la hardiesse de le déclarer le Christ et le Messie ; mais cet
Apôtre, plein de courage, s’écria :
« Pourquoi me
demandez-vous mon avis touchant Jésus, Fils de l’Homme ? Ne l’ai-je pas déjà
déclaré une infinité de fois devant tous ceux qui ont voulu avoir part à la
lumière de l’Évangile ? Sachez qu’il est assis à la droite de Dieu, son Père,
et qu’un jour, il viendra de là juger les vivants et les morts ».
Cette confession remplit
les fidèles de joie ; une espèce d’applaudissement s’éleva parmi eux ; mais les
prêtres et leurs partisans, se voyant trompés, furent remplis de fureur ; ils
s’écrièrent dans l’assemblée que le Juste avait lui-même erré et qu’il ne
fallait pas le croire ; puis, montant précipitamment au lieu où il
était, ils le jetèrent en bas pour lui briser la tête. Il ne mourut
pas néanmoins de cette chute ; mais, se mettant à genoux, il commença à prier
Dieu pour ses persécuteurs, en disant :
« Seigneur, pardonnez-leur
cette faute, parce qu’ils ne savent ce qu’ils font ».
Un prêtre, des
descendants de Récham, fils de Réchabim, entendant cette prière, en fut si
touché, qu’il dit à ces barbares :
« Que faites-vous ?
N’entendez-vous pas le Juste qui prie pour vous ? ».
Mais cela ne les empêcha
pas de lui jeter des pierres pour le lapider ; un teinturier lui déchargea sur
la tête un coup du levier dont il se servait pour fouler les
étoffes. Ainsi mourut saint Jacques, le jour de Pâques, qui était le 10
avril de l’an 61 de Jésus-Christ.
Les Juifs attribuèrent à
sa mort injuste la destruction de Jérusalem. Ananus fit périr plusieurs autres
chrétiens. Le gouverneur romain le désapprouva hautement. Le roi Agrippa fit
plus, il le dépouilla de la souveraine sacrificature.
Basilique des
Saints-Apôtres de Rome
Auteur
Mgr Paul Guérin
Les Petits Bollandistes -
Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -
SOURCE : https://www.laviedessaints.com/saint-jacques-le-mineur/
SAINT JACQUES, APÔTRE (LE
MINEUR)
Jacques veut dire, qui renverse, qui supplante celui qui se hâte, qui prépare.
Ou bien il se tire de Ia, qui signifie Dieu, et cobar, charge, poids. Ou bien
Jacques vient de jaculum, javelot, et tope, coupure, coupé par des javelots.
Or, on le dit qui renverse parce qu'il renversa le monde par le mépris qu'il en
fit : il supplanta le démon qui est toujours hâtif : il prépara son corps à
toutes sortes de bonnes oeuvres. Les mauvaises passions résident en nous par
trois causes, ainsi que le dit saint Grégoire de Nisse : par mauvaise
éducation, ou conversation, par mauvaise habitude du corps, ou par vice
d'ignorance. Elles se guérissent, ajoute le même auteur, par la bonne habitude,
par le bon exercice, et par l’étude de bonne doctrine. Ce fut ainsi que saint
Jacques se guérit et qu'il eut son corps préparé à toutes sortes de bonnes
oeuvres. Il fut un poids divin par la gravité de ses moeurs ; il fut coupé par
le fer, en souffrant le martyre.
Saint Jacques, apôtre, est appelé Jacques d'Alphée, c'est-à-dire fils d'Alphée,
frère du Seigneur, Jacques le mineur, et Jacques le Juste. On l’appelle Jacques
d'Alphée, non seulement selon la chair, mais encore selon l’interprétation du
nom : car Alphée, veut dire docte, document, fugitif, ou bien millième. Il est
nommé Jacques d'Alphée, parce qu'il fut docte, par inspiration de science;
document, par l’instruction des autres; fugitif, du monde, qu'il méprisa; et
millième, par sa réputation d'humilité. On le nomme frère du Seigneur, parce
qu'il lui ressemblait au point que beaucoup les prenaient l’un pour l’autre en
les voyant. Ce fut pour cela que lorsque les Juifs vinrent se saisir de J.-C.,
de peur de prendre Jacques à sa place, Judas, (39) qui vivant avec eux savait
les distinguer, leur donna pour signal le baiser. C'est encore le témoignage de
saint Ignace eu son épître saint Jean l’évangéliste où il dit : « Si cela m’est
possible, je veut vous aller joindre à Jérusalem, pour voir ce vénérable
Jacques, surnommé le juste, qu'on dit ressembler à J.-C. de figure, de vie, et
de manière d'être, comme s'ils avaient été deux jumeaux de la même mère : ce
Jacques dont on dit : si je le vois, je vois en même temps J.-C. dans chacun de
ses membres. » On l’appelle encore frère du Seigneur, parce que J.-C. et
Jacques, qui descendaient de deux soeurs, descendaient aussi, prétendait-on, de
deux frères, Joseph et Cléophas : car on ne le nomme pas frère du Seigneur
parce qu'il aurait été le fils de Joseph, l’époux de Marie, mais d'une autre
femme, d’après certains témoignages, mais parce qu'il était fils de Marie,
fille de Cléophé : Et ce Cléophé fut bien le frère de Joseph, époux de Marie,
quoique maître Jean Beleth (ch. CXXIV) dise que Alphée, père de Jacques dont
nous parlons, fut frère de Joseph,, époux de Marie. Ce que personne ne croit.
Or, les Juifs appelaient frères ceux qui étaient parents des deux souches : Ou
bien encore on l’appelle frère du Seigneur eu raison de la prérogative et de
l’excellence de sa sainteté pour laquelle, de préférence aux autres apôtres, il
fut ordonné évêque de Jérusalem. On l’appelle encore Jacques le mineur, pour le
distinguer de Jacques le majeur, fils de Zébédée ; car quoique Jacques de
Zébédée eût été plus âgé, il fut cependant, appelé après lui. De là vient la
coutume qui s'observe dans la plupart des maisons religieuses que celui qui
vient le premier s'appelle major, et celui qui vient le dernier s'appelle
minor, quand bien même celui-ci serait plus ancien d'âge ou plus digne par sa
sainteté. On l’appelle aussi Jacques le Juste, à cause du mérite de son
excellentissime sainteté : car, d'après saint Jérôme, il fut en telle révérence
et sainteté au peuple, que c’était à qui pourrait toucher le bord de son
vêtement. En parlant de sa sainteté, Hégésippe, qui vivait peu de temps après
les apôtres, écrit, selon les Histoires ecclésiastiques : « Jacques, le frère
du Seigneur, généralement surnommé le Juste, fut chargé du soin de l’Eglise
depuis J.-C. jusqu'à nos jours. Il fut saint dès le sein de sa mère; il ne but
ni vin, ni bière; il ne mangea jamais de viande; le fer ne toucha pas sa tête;
il n'usa jamais d'huile, ni de bain; il était toujours couvert d'une robe de
lin. Il s'agenouillait tant de fois pour prier que la peau de ses genoux était
endurcie comme la plante des pieds. En raison de cet état de justice
extraordinaire et constante, il fut appelé juste et abba, qui veut dire défense
du peuple et justice. Seul de tous les apôtres, à cause de cette éminente
sainteté, il avait la permission d'entrer dans le saint des saints. »
(Hégésippe.) On dit encore que ce fut le premier des apôtres qui célébra la
messe; car, pour l’excellence de sa sainteté, les apôtres lui firent cet
honneur de célébrer, 1e premier d'entre eux, la messe à Jérusalem, après
l’ascension du Seigneur, même avant d'avoir été élevé à l’épiscopat, puisqu'il
est dit, dans les Actes, qu'avant son ordination, les disciples persévéraient
dans la doctrine enseignée par les apôtres, et dans la communion de la fraction
du pain, ce qui s'entend de la célébration de la messe : ou bien peut-être,
dit-on qu'il a célébré le premier en habits pontificaux, comme plus tard saint
Pierre célébra la messe le premier à Antioche, et saisit Marc à Alexandrie. Sa
virginité fut perpétuelle, au témoignage de saint Jérôme en son livre contre
Jovinien. Selon que le rapportent Josèphe et saint Jérôme, en son livre des
Hommes illustres, le Seigneur étant mort la veille du sabbat, saint Jacques fit
voeu de ne point manger avant de l’avoir vu ressuscité d'entre les morts; et le
jour de la résurrection, comme il n'avait pris jusque-là aucune nourriture, le
Seigneur lui apparut ainsi qu'à ceux qui étaient avec. lui, et dit : « Mettez
la table et du pain. » Puis prenant le pain, il le bénit et le donna à Jacques
le Juste en disant Lève-toi, mon frère, mange, car le fils de l’homme est
ressuscité des morts. » La septième année de son épiscopat, les apôtres s'étant
réunis à Jérusalem, saint Jacques leur demanda quelles merveilles le Seigneur avait
opérées par eux devant le peuple ; ils les lui racontèrent. Saint Jacques et
les autres apôtres prêchèrent, pendant sept jours, dans le temple, en présence
de Caïphe et de quelques autres Juifs qui étaient sur le point de consentir à
recevoir le baptême, lorsque tout à coup un homme entra dans le temple et se
mit à crier : « O Israélites, que faites-vous? Pourquoi vous laissez-vous
tromper par, ces magiciens ?» Or, il émut si grandement le peuple, qu'on
voulait lapider les apôtres. Alors il monta sur, les degrés d'où prêchait saint
Jacques, et le renversa par terre depuis ce temps-là il boita beaucoup. Ceci
arriva à saint Jacques la septième année après l’ascension du Seigneur.
La trentième année de son épiscopat, les Juifs n'ayant pu tuer saint Paul, parce
qu'il en avait appelé à César et qu'il avait été envoyé à Rome, tournèrent
contre saint Jacques leur tyrannie et leur persécution. Hégésippe, contemporain
des apôtres, raconte, et on le trouve aussi dans l’Histoire ecclésiastique
(Eusèbe, livre II, ch. XXIII), que les juifs cherchant l’occasion de le faire
mourir, allèrent le trouver et lui dire : « Vous t'en prions ; détrompe le
peuple de la fausse opinion où il est que Jésus est le Christ. Vous te
conjurons de dissuader, au sujet de Jésus, tous ceux qui se rassembleront le
jour de Pâques. Tous nous obtempérerons à ce que tu diras, et nous, comme le
peuple, nous rendrons de toi ce témoignage que tu es juste et que tu ne fais
acception de personne. » Ils le firent donc monter sur la plate-forme du temple
et lui dirent en criant à haute voix : « O le plus juste des hommes, auquel
nous devons tous obéir, puisque le peuple se trompe au sujet de Jésus qui a été
crucifié, expose-nous ce qu'il t'en semble. » Alors saint Jacques répondit
d'une voix forte : « Pourquoi m’interrogez-vous touchant le Fils de l’homme
voici qu'il est assis dans les cieux, à la droite de la puissance souveraine,
et qu'il doit venir pour juger les vivants et les morts. » En entendant ces
paroles, les chrétiens furent remplis d'une grande joie et écoutèrent l’apôtre
volontiers; mais les, Pharisiens et les Scribes dirent : « Nous avons mal fait
en provoquant ce témoignage de Jésus; montons donc et nous le précipiterons du
haut en bas, afin que les autres effrayés n'aient pas la présomption de le
croire. » Et tous à la fois s'écrièrent avec force : « Oh ! oh ! le juste est
aussi dans l’erreur. » Ils montèrent et le jetèrent en bas, après quoi, ils
l’accablèrent sous une grêle de pierres en disant : « Lapidons Jacques le
Juste. » Il ne fut cependant pas tué de sa chute, mais il se releva et se
mettant sur ses genoux, il dit : « Je vous en prie, Seigneur, pardonnez-leur,
car ils ne savent ce qu'ils font. » Alors un des prêtres, qui était des enfants
de Rahab, s'écria : « Arrêtez, je vous prie, que faites-vous ? C'est pour vous
que prie ce juste, et vous le lapidez ! » Or, l’un d'entre eux prit une perche.
de foulon, lui en asséna un violent coup sur la tête et lui fit sauter la
cervelle. C'est ce que raconte Hégésippe. Et saint Jacques trépassa au Seigneur
par ce martyre sous Néron qui régna l’an 57 : il fut enseveli au même lieu
auprès du temple. Or, comme le peuple voulait venger sa mort, prendre et punir
ses meurtriers, ceux-ci s'enfuirent aussitôt. — Josèphe rapporte (liv. VII) que
ce fut en punition du péché de la mort de Jacques le Juste qu'arrivèrent la
ruine de Jérusalem et la dispersion des Juifs : mais ce ne fui pas seulement
pour la mort de saint Jacques, mais principalement pour la mort du Seigneur
qu'advint cette destruction, selon que l’avait dit le Sauveur : « Ils ne te
laisseront pas pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps auquel
Dieu t'a visitée. » Mais parce que le Seigneur ne veut pas la mort du pécheur,
et afin que les Juifs n'eussent point d'excuses, pendant 40 ans, il attendit
qu'ils fissent pénitence, et par les apôtres, particulièrement par saint
Jacques, frère du Seigneur, qui prêchait continuellement au milieu d'eux, il
les rappelait au repentir. Or, comme il ne pouvait les rallier par ses
avertissements, il voulut, du moins les effrayer par des prodiges : car, dans
ces 40 ans qui leur furent accordés pour faire pénitence, on vit des
monstruosités et des prodiges. Josèphe les raconte ainsi : Une étoile
extraordinairement brillante, qui avait une ressemblance frappante avec une
épée, paraissait menacer la ville qu'elle éclaira d'une lumière fatale pendant
une année entière. A une fête des Azymes, sur la neuvième heure de la nuit, une
lueur si éclatante entoura l’autel et le temple que l’on pensait qu'il fit grand
jour. A la même fête, une bénisse que l’on menait pour l’immoler mit au monde
un agneau, au moment où elle était entre les mains des ministres. Quelques
jours après, vers le coucher du soleil, on vit des chars et des quadriges
portés dans toute la région de l’air, et des cohortes de gens armés
s'entrechoquant dans les nuages et cernant la ville de bataillons improvisés.
En un autre jour de fête, qu'on appelle Pentecôte, les prêtres, étant la nuit
dans le temple intérieur pour remplir le service ordinaire, ressentirent des
mouvements et un certain tumulte; en même temps, ils entendirent des voix qui
criaient : « Sortons de, ces demeures. » Quatre ans avant la guerre, un homme
nommé Jésus, fils d'Ananias, venu à là fête des tabernacles, se mit tout à coup
à crier : « Voix du côté de l’orient; voix du côté de l’occident; voix du:côté
des quatre vents ; voix contre Jérusalem et contre le temple; voix contre les
époux et les épouses ; voix contre tout le peuple.» Cet homme est pris, battu,
fouetté ; mais il ne savait dire autre chose, et plus on le frappait, plus haut
il criait. On le conduit alors au juge, qui l’accable de cruels tourments; il
le fait déchirer au point qu'on voyait ses os: mais il n'eut ni une prière ni
une larme; à chaque coup qu'on lui assénait, il poussait les mêmes cris avec un
certain hurlement; à la fin il ajouta : « Malheur! malheur à Jérusalem ! »
(Récit de Josèphe.)
Or, comme les Juifs n'étaient pas convertis par ces avertissements, et qu'ils
ne s'épouvantaient point de ces prodiges, quarante ans après, le Seigneur amena
à Jérusalem Vespasien et Tite qui détruisirent la ville de fond en comble. Et
voici ce qui les. fit venir à Jérusalem ; on le trouve dans une histoire
apocryphe : Pilate, voyant qu'il avait condamné Jésus innocent, redouta la
colère de l’empereur Tibère, et lui dépêcha, pour porter ses excuses, un
courrier du nom d'Albin : or, à la même époque, Vespasien avait le gouvernement
de la Galatie au nom de Tibère César. Le courrier fut poussé eu Galatie par les
vents contraires et amené à Vespasien. C'était une coutume du pays que
quiconque faisait naufrage appartenait corps et biens au gouverneur. Vespasien
s'informa qui il était, d'où il venait, et où il allait. « Je suis, lui
répondit-il, habitant de Jérusalem : je viens de ce pays et j'allais à Rome. »
Vespasien lui dit : « Tu viens de la terre des sages, tu connais la science de
la médecine, tu es médecin, tu dois me guérir. » En effet Vespasien, dès son
enfance, avait une espèce de vers dans le nez. De là son nom de Vespasien. Cet
homme lui répondit : « Seigneur, je ne me connais pas en médecine, aussi ne te
puis-je guérir. » Vespasien lui dit : « Si tu ne me guéris, tu mourras. » Albin
répondit : « Celui qui a rendu la vue aux aveugles, chassé les démons,
ressuscité les morts, celui-là sait que j'ignore l’art de guérir. » Et quel
est, répliqua Vespasien, cet homme dont tu racontes ces merveilles ? » Albin
lui dit : « C'est Jésus de Nazareth que les Juifs ont tué par jalousie; si tu
crois en lui, tu obtiendras ta guérison. » Et Vespasien dit : « Je crois, car
puisqu'il a ressuscité les morts, il pourra aussi me délivrer de cette
infirmité. » Et comme il parlait ainsi, des vers lui tombèrent du nez et tout
aussitôt il recouvra la santé. Alors Vespasien, au comble de la joie, dit : «
Je suis certain qu'il fut le fils de Dieu ce-lui qui a pu rie guérir. Eh bien !
J'en demanderai l’autorisation à César : j'irai à main armée à Jérusalem
anéantir tous les traîtres et les meurtriers de Jésus. » Puis il dit à Albin,
le messager de Pilate : « Avec ma permission, tu peux retourner chez toi, ta
vie et tes biens saufs. » Vespasien alla donc à Rome et obtint de Tibère-César
la permission de détruire la Judée et Jérusalem. Alors pendant plusieurs
années, il leva plusieurs corps de troupes ; c'était au temps de l’empereur
Néron, quand les Juifs se furent révoltés contre l’empire. Ce qui prouve,
d'après les chroniques, qu'il ne le fit pas par zèle pour J.-C., mais parce que
les Juifs avaient secoué la domination des Romains. Vespasien arriva donc à
Jérusalem avec une nombreuse armée, et au jour de Pâques, il investit la ville
de toutes parts, et y enferma une multitude infinie de Juifs venus pour
célébrer la fête.
Pendant un certain espace de temps, avant l’arrivée de Vespasien à Jérusalem,
les fidèles qui s'y trouvaient, avertis par le Saint-Esprit de s'en aller, se
retirèrent dans une ville nommée Pella, au delà du Jourdain, afin que les
hommes saints ayant quitté la cité, la justice divine pût exercer sa vengeance
sur ce pays sacrilège, et, sur ce peuple maudit. La première ville de la Judée
attaquée fut celle de Jonapatam, dont Josèphe était le commandant et le chef;
mais Josèphe opposa avec ses hommes urne vigoureuse résistance. Cependant
connue il voyait la ruine prochaine de cette place, il prit onze Juifs avec
lesquels il s'enferma dans un souterrain, où, après avoir éprouvé pendant
quatre jours les horreurs de la faim, ces Juifs, malgré Josèphe, aimèrent mieux
mourir que de se soumettre au joug de Vespasien : ils préféraient se tuer les uns
les autres et offrir leur sang en sacrifice à Dieu. Or, parce que Josèphe était
le plus élevé en dignité parmi eux, ils voulaient le tuer le premier, afin que
Dieu fût plus vite apaisé par l’effusion de soit sang, ou bien ils voulaient se
tuer mutuellement (c'est ce qu'on voit en une chronique), afin de ne pas se
rendre aux Romains. Mais Josèphe, en homme de prudence qui ne voulait pas
mourir, s'établit juge de la mort et dit sacrifice, et ordonna qu'on tirerait
au sort deux, par deux, à qui serait tué le premier par l’autre. On tira donc
le sort qui livra à la mort tantôt l’un, tantôt l’autre, jusqu'au dernier avec
lequel Josèphe avait à tirer lui-même. Alors Josèphe, qui était fort et adroit,
lui enleva son épée et lui demanda de choisir la vie ou la mort en lui intimant
l’ordre de se prononcer sur-le-champ. Cet homme effrayé répondit : « Je ne
refuse pas de vivre, si, grâce à vous, je puis conserver la vie. » Alors
Josèphe parla en secret à un des familiers de Vespasien, que lui-même
connaissait bien aussi, et demanda qu'on lui laissât la vie. Et ce qu'il
demanda, il l’obtint. Or, quand Josèphe eut été amené devant Vespasien,
celui-ci lui dit : « Tu aurais mérité la mort, situ n'avais été délivré parles
sollicitations de cet homme. » « S'il y a eu quelque chose de mal fait,
répondit Josèphe, on peut le tourner à bien. » Vespasien reprit : « Un vaincu,
que peut-il faire ? » Josèphe lui dit : « Je puis faire quelque chose, si je
sais me faire écouter favorablement. » Vespasien répondit : « Soit, parle convenablement,
et si tu dis quelque chose de bon, on t'écoutera tranquillement. » Josèphe
reprit : « L'empereur romain est mort, et le Sénat t'a fait empereur. » «
Puisque tu es prophète, dit Vespasien, pourquoi n'as-tu pas prédit à cette
ville qu'elle devait tomber en mon pouvoir ? Je le lui ai prédit pendant
quarante jours, répondit Josèphe. » En même temps arrivent les députés romains,
proclamant que Vespasien est élevé à l’empire, et ils le conduisent à Rome.
Eusèbe en sa chronique témoigne aussi que Josèphe prédit à Vespasien, et la
mort de l’empereur, et son élévation. Alors Vespasien laissa Tite, son fils, au
siège de Jérusalem. Or, celui-ci, apprenant que son frère avait été proclamé
empereur (c'est ce qu'on lit dans la même histoire apocryphe), fut rempli d'un
tel transport de joie qu'une contraction nerveuse le saisit à la suite d'une
fraîcheur et qu'il fut paralysé d'une jambe. Josèphe apprenant que Tite était
paralysé, rechercha avec un soin extrême la cause et les circonstances de cette
maladie. La cause, il ne la put découvrir, ni on ne put lui dire de quelle
nature était la maladie ; pour le temps où elle s'est déclarée, il apprend que
c'est en entendant annoncer que son frère était élu empereur. En homme
prévoyant et sage Josèphe, avec ce peu de renseignements, se livra à des
conjectures qui lui firent trouver la nature de la maladie, par la circonstance
où elle s'était déclarée, savoir : que sa position était le résultat d'un excès
de joie et d'allégresse. Or, ayant remarqué que les contraires se guérissent
par les contraires, sachant encore que ce qui est occasionné par l’amour se
détruit souvent par la douleur, il se mit à chercher s'il ne se trouvait
personne en butte à l’inimitié de ce prince. Il y avait un esclave tellement à
charge à Tite qu'il lui suffisait de le regarder pour être tout bouleversé; son
nom, il ne le pouvait même entendre prononcer. Josèphe dit alors à Tite : « Si
tu souhaites être guéri, accueille bien tous ceux qui seront de ma compagnie. »
Tite répondit: « Quiconque viendra en ta compagnie peut être certain d'être
bien reçu. » Aussitôt Josèphe fit préparer un festin, plaça sa table vis-à-vis
de celle de Tite, et fit mettre l’esclave à sa droite. En le voyant, Tite
contrarié frémit de mécontentement, et comme la joie l’avait refroidi, la
fureur où il se mit le réchauffa. Ses nerfs se détendirent et il fut guéri.
Après quoi Tite rendit ses bonnes grâces à son esclave, et accorda son amitié à
Josèphe. Peut-on s'en rapporter à cette histoire, apocryphe ? Est-elle ou non
digne de récit? J'en laisse l’appréciation au lecteur.
Or, le siège de Jérusalem dura deux ans. Au nombre des maux qui firent le plus
souffrir lés assiégés, il faut tenir compte d'une famine si affreuse que les
parents arrachaient leur nourriture à leurs enfants, les maris à leurs femmes,
et les femmes à leurs maris, non seulement d'entre les mains, mais même d'entre
les dents : les jeunes gens les plus robustes par l’âge, semblables à des
spectres errant par les rues, tombaient d'inanition tant ils étaient pressés par
la faim. Ceux qui ensevelissaient les morts tombaient souvent morts sur les
morts eux-mêmes. Comme on ne pouvait soutenir la puanteur des cadavres, on les
fit ensevelir au dépens du trésor public. Et quand le trésor fut épuisé, on
jeta au-dessus des murs les cadavres qui s'amoncelaient. Tite, en faisant le
tour de la place, vit les fossés remplis de corps morts dont la puanteur
infectait le pays ; alors il leva les mains au ciel en pleurant, et il dit : «
O Dieu, tu le vois, ce n'est pas moi qui en suis l’auteur. » Car la famine
était si grande, dans Jérusalem qu'on y mangeait les chaussures et les
courroies. Pour comble d'horreur, une dame de noble race et riche, ainsi qu'on
le lit dans l’Histoire ecclésiastique, avait été dépouillée, de tout par des brigands
qui se jetèrent sur sa maison, et ne lui laissèrent absolument rien à manger.
Elle prit dans ses bras son fils encore à la mamelle, et lui dit : « O fils,
plus malheureux encore que ta malheureuse mère ! à quoi te réserverai-je ?
Sera-ce à la guerre ou à la faim, ou encore au carnage? Viens donc à cette
heure, ô mon enfant ; sois la nourriture de ta mère, le scandale des brigands,
et l’entretien des siècles. » Après avoir dit ces mots, elle égorgea son fils,
le fit cuire, en mangea une moitié et cacha l’autre. Et voici que les brigands,
qui sentaient l’odeur de la viande cuite, se ruent incontinent dans la maison,
et menacent cette femme de mort, si elle ne leur donne la viande. Alors elle
découvrit les membres de l’enfant : « Voici, dit-elle, à vous a été réservée la
meilleure part. » Mais ils furent saisis d'une horreur telle qu'ils ne purent
parler. « C'est mon fils, ajouta-t-elle, c'est moi qui ai commis le crime ;
mangez sans crainte ; j'ai mangé la première de l’enfant que j'ai mis au monde
: n'ayez garde d'être plus religieux qu'une mère et plus délicats que des
femmes : si la pitié vous domine, et si vous éprouvez de l’horreur, je mangerai
tout entier ce dont j'ai déjà mangé une moitié. » Les brigands se retirèrent
tout tremblants et effrayés. En tin la seconde année de l’empire de Vespasien,
Tite prit Jérusalem, la ruina, détruisit le temple jusque dans ses fondements,
et de même que les Juifs avaient acheté J.-C. trente deniers, de même Tite fit
vendre trente Juifs pour un denier. D'après le récit de Josèphe,
quatre-vingt-dix-sept mille Juifs furent vendus, et onze cent mille périrent
par la faim et par l’épée.
On lit encore que Tite, en entrant dans Jérusalem, vit un mur d'une grande
épaisseur, et le fit creuser. Quand on y eut percé un trou, on y trouva dans
l’intérieur un vieillard vénérable par son aspect et ses cheveux blancs.
Interrogé qui il était, il répondit qu'il était Joseph, de la ville de Judée
nommée Arimathie, qu'il avait été enfermé et muré là pour avoir enseveli J.-C.
: et il ajouta que depuis ce moment, il avait été nourri d'un aliment céleste,
et fortifié par une lumière divine. Pourtant l’évangile de Nicodème dit que les
Juifs ayant reclus Joseph, J.-C. en ressuscitant le tira de là et le conduisît
à Arimathie. On peut dire alors qu'après sa délivrance, Josèphe ne cessa de
prêcher J.-C. et qu'il fut reclus une seconde fois. L'empereur Vespasien étant
mort, Tite, son fils, lui succéda à l'empire. Ce fut, un prince rempli de
clémence, d'une générosité et d'une bonté telles que, selon le dire d'Eusèbe
dans sa chronique et le témoignage de saint Jérôme, un jour qu'il n'avait pas
fait une bonne action, ou qu'il n'avait rien donné, il dit : « Mes amis, j'ai
perdu ma journée. » Longtemps après, des Juifs voulurent réédifier Jérusalem ;
étant sortis de bon matin ils trouvèrent plusieurs croix tracées par la rosée,
et ils s'enfuirent effrayés. Le lendemain matin, dit Milet dans sa chronique,
chacun d'eux trouva des croix de sang empreintes sur ses vêtements. Plus
effrayés encore, ils prirent de nouveau la fuite, mais étant revenus le
troisième jour, ils furent consumés par une vapeur enflammée sortie des
entrailles de la terre.
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en
français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par
l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard
Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/068.htm
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Wednesday, 28 June 2006
James, the Lesser
Dear Brothers and
Sisters,
Beside the figure of
James the Greater, son of Zebedee, of whom we spoke last Wednesday, another
James appears in the Gospels, known as "the Lesser". He is also
included in the list of the Twelve Apostles personally chosen by Jesus and is
always specified as "the son of Alphaeus" (Mt 10:
3; Mk 3: 18; Lk 5; Acts 1: 13). He has often been
identified with another James, called "the Younger"
(cf. Mk 15: 40), the son of a Mary (cf. ibid.), possibly
"Mary the wife of Clopas", who stood, according to the Fourth Gospel,
at the foot of the Cross with the Mother of Jesus (cf. Jn 19: 25).
He also came from
Nazareth and was probably related to Jesus (cf. Mt 13:
55; Mk 6: 3); according to Semitic custom he is called
"brother" (Mk 6: 3; Gal 1: 19).
The book of the Acts of
the Apostles emphasizes the prominent role that this latter James played in the
Church of Jerusalem. At the Apostolic Council celebrated there after the death
of James the Greater he declared, together with the others, that pagans could
be received into the Church without first submitting to circumcision
(cf. Acts 15: 13). St Paul, who attributes a specific appearance of
the Risen One to James (cf. I Cor 15: 7), even named James before
Cephas-Peter on the occasion of his visit to Jerusalem, describing him as a
"pillar" of that Church on a par with Peter (cf. Gal 2: 9).
Subsequently,
Judeo-Christians considered him their main reference point. The Letter that
bears the name of James is also attributed to him and is included in the New
Testament canon. In it, he is not presented as a "brother of the
Lord" but as a "servant of God and of the Lord Jesus Christ"
(Jas 1: 1).
Among experts, the
question of the identity of these two figures with the same name, James son of
Alphaeus and James "the brother of the Lord", is disputed. With
reference to the period of Jesus' earthly life, the Gospel traditions have not
kept for us any account of either one of them.
The Acts of the Apostles,
on the other hand, reveal that a "James" played a very important role
in the early Church, as we have already mentioned, after the Resurrection of
Jesus (cf. Acts 12: 17; 15: 13-21; 21: 18).
His most important act
was his intervention in the matter of the difficult relations between the
Christians of Jewish origin and those of pagan origin: in this matter, together
with Peter, he contributed to overcoming, or rather, to integrating the
original Jewish dimension of Christianity with the need not to impose upon
converted pagans the obligation to submit to all the norms of the Law of Moses.
The Book of Acts has preserved for us the solution of compromise proposed
precisely by James and accepted by all the Apostles present, according to which
pagans who believed in Jesus Christ were to be asked only to abstain from the
idolatrous practice of eating the meat of animals offered in sacrifice to the
gods, and from "impropriety", a term which probably alluded to
irregular matrimonial unions. In practice, it was a question of adhering to
only a few prohibitions of Mosaic Law held to be very important.
Thus, two important and
complementary results were obtained, both of which are still valid today: on
the one hand, the inseparable relationship that binds Christianity to the
Jewish religion, as to a perennially alive and effective matrix, was
recognized; and on the other, Christians of pagan origin were permitted to keep
their own sociological identity which they would have lost had they been forced
to observe the so-called "ceremonial precepts" of Moses.
Henceforth, these precepts
were no longer to be considered binding for converted pagans. In essence, this
gave rise to a practice of reciprocal esteem and respect which, despite
subsequent regrettable misunderstandings, aimed by its nature to safeguard what
was characteristic of each one of the two parties.
The oldest information on
the death of this James is given to us by the Jewish historian Flavius
Josephus. In his Jewish Antiquities (20, 201ff.), written in Rome towards the
end of the first century, he says that the death of James was decided with an
illegal initiative by the High Priest Ananus, a son of the Ananias attested to
in the Gospels; in the year 62, he profited from the gap between the deposition
of one Roman Procurator (Festus) and the arrival of his successor (Albinus), to
hand him over for stoning.
As well as the apocryphal
Proto-Gospel of James, which exalts the holiness and virginity of Mary, Mother
of Jesus, the Letter that bears his name is particularly associated with the
name of this James. In the canon of the New Testament, it occupies the first
place among the so-called "Catholic Letters", that is, those that
were not addressed to any single particular Church - such as Rome, Ephesus,
etc. - but to many Churches.
It is quite an important
writing which heavily insists on the need not to reduce our faith to a purely
verbal or abstract declaration, but to express it in practice in good works.
Among other things, he invites us to be constant in trials, joyfully accepted,
and to pray with trust to obtain from God the gift of wisdom, thanks to which
we succeed in understanding that the true values of life are not to be found in
transient riches but rather in the ability to share our possessions with the
poor and the needy (cf. Jas 1: 27).
Thus, St James' Letter
shows us a very concrete and practical Christianity. Faith must be fulfilled in
life, above all, in love of neighbour and especially in dedication to the poor.
It is against this background that the famous sentence must be read: "As
the body apart from the spirit is dead, so faith apart from works is dead"
(Jas 2: 26).
At times, this
declaration by St James has been considered as opposed to the affirmations of
Paul, who claims that we are justified by God not by virtue of our actions but
through our faith (cf. Gal 2: 16; Rom 3: 28). However, if
the two apparently contradictory sentences with their different perspectives
are correctly interpreted, they actually complete each other.
St Paul is opposed to the
pride of man who thinks he does not need the love of God that precedes us; he
is opposed to the pride of self-justification without grace, simply given and
undeserved.
St James, instead, talks
about works as the normal fruit of faith: "Every sound tree bears good
fruit, but the bad tree bears evil fruit", the Lord says (Mt 7: 17).
And St James repeats it and says it to us.
Lastly, the Letter of
James urges us to abandon ourselves in the hands of God in all that we do:
"If the Lord wills" (Jas 4: 15). Thus, he teaches us not to
presume to plan our lives autonomously and with self interest, but to make room
for the inscrutable will of God, who knows what is truly good for us.
In this way, St James
remains an ever up-to-date teacher of life for each one of us.
To special groups
I am pleased to greet the
English-speaking pilgrims present at this Audience, particularly those from the
Philippines and the United States of America. On this eve of the Solemnity of
the Sts Peter and Paul, I pray that all of you may be filled with the same zeal
for Christ that inspired the two Holy Apostles. May God bless you during your
stay in the Eternal City
As usual, my thoughts go
to the young people, the sick and
the newly-weds. We have now entered summer, the time of holidays and
rest. Dear young people, make the most of them for useful social and
religious experiences; and you, dear newly-weds, to deepen your
mission in the Church and in society. To you, dear sick people, also
in this summer period, may you not be deprived of your relatives' closeness.
© Copyright 2006 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html
Also
known as
Jacobus Minor
James the Just
James the Less
James the Younger
James, son of Alphæus
James, the brother of the
Lord
1 May (under
the title James, son of Alpheus; Anglican)
9 October (Orthodox
as James, son of Alpheus)
23 October (Luther
Church in America as James the Just; Orthodox as James the Righeous)
26
December (Eastern Orthodox)
Profile
Cousin of Jesus. Brother
of Saint Jude
Thaddeus. Raised is a Jewish home of the time with all the training in
Scripture and Law that was part of that life. Convert.
One of the Twelve Apostles. One of the first to have visions of the risen
Christ. First Bishop of Jerusalem.
Met with Saint Paul
the Apostle to work out Paul‘s
plans for evangelization.
Supported the position that Gentile converts did
not have to obey all Jewish religious law, though he continued to observe it
himself as part of his heritage, may have been a vegetarian. A just and
apostolic man known for his prayer life
and devotion to the poor. Martyr.
Having been beaten
to death,
a club almost immediately became his symbol. This led to his patronage of fullers and pharmacists,
both of whom use clubs in their professions. He is reported to have spent so
much time in prayer that
his knees thickened, and looked like a camel’s. Soon after the Crucifixion,
James said he would fast until Christ returned; the resurrected Jesus appeared
to him, and fixed a meal for James Himself.
c.62 at Jerusalem by
being thrown from a pinnacle of the Temple, then stoned and beaten with
clubs, including fuller‘s
mallets, while praying for
his attackers
in Italy
in Portugal
Funchal,
city of
man holding a book
Additional
Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encyclopedia, by A Camerlynck
Epistle
of James – American Standard Version
Lives
of Illustrious Men, by Saint Jerome
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Meditations
on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Médaille
Pope
Benedict XVI: General Audience, 28 June 2006
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Canon, by Monsignor John T McMahon
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
The
Pilgrim of Our Lady of Martyrs
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
Christian
Biographies, by James Kiefer
images
Wikimedia Commons: James the Less
Wikimedia
Commons James the Just
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Saint James the
Lesser“. CatholicSaints.Info. 21 September 2022. Web. 3 May 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-james-the-lesser/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-james-the-lesser/
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Wednesday, 28 June 2006
James, the Lesser
Dear Brothers and
Sisters,
Beside the figure of
James the Greater, son of Zebedee, of whom we spoke last Wednesday, another
James appears in the Gospels, known as "the Lesser". He is also
included in the list of the Twelve Apostles personally chosen by Jesus and is
always specified as "the son of Alphaeus" (Mt 10: 3; Mk 3:
18; Lk 5; Acts 1: 13). He has often been identified with
another James, called "the Younger" (cf. Mk 15: 40), the
son of a Mary (cf. ibid.), possibly "Mary the wife of
Clopas", who stood, according to the Fourth Gospel, at the foot of the
Cross with the Mother of Jesus (cf. Jn 19: 25).
He also came from
Nazareth and was probably related to Jesus (cf. Mt 13: 55; Mk 6:
3); according to Semitic custom he is called "brother" (Mk 6:
3; Gal 1: 19).
The book of the Acts of
the Apostles emphasizes the prominent role that this latter James played in the
Church of Jerusalem. At the Apostolic Council celebrated there after the death
of James the Greater he declared, together with the others, that pagans could
be received into the Church without first submitting to circumcision (cf. Acts 15:
13). St Paul, who attributes a specific appearance of the Risen One to James
(cf. I Cor 15: 7), even named James before Cephas-Peter on the
occasion of his visit to Jerusalem, describing him as a "pillar" of
that Church on a par with Peter (cf. Gal 2: 9).
Subsequently,
Judeo-Christians considered him their main reference point. The Letter that
bears the name of James is also attributed to him and is included in the New
Testament canon. In it, he is not presented as a "brother of the
Lord" but as a "servant of God and of the Lord Jesus Christ" (Jas 1:
1).
Among experts, the
question of the identity of these two figures with the same name, James son of
Alphaeus and James "the brother of the Lord", is disputed. With
reference to the period of Jesus' earthly life, the Gospel traditions have not
kept for us any account of either one of them.
The Acts of the Apostles,
on the other hand, reveal that a "James" played a very important role
in the early Church, as we have already mentioned, after the Resurrection of
Jesus (cf. Acts 12: 17; 15: 13-21; 21: 18).
His most important act
was his intervention in the matter of the difficult relations between the
Christians of Jewish origin and those of pagan origin: in this matter, together
with Peter, he contributed to overcoming, or rather, to integrating the
original Jewish dimension of Christianity with the need not to impose upon
converted pagans the obligation to submit to all the norms of the Law of Moses.
The Book of Acts has preserved for us the solution of compromise proposed
precisely by James and accepted by all the Apostles present, according to which
pagans who believed in Jesus Christ were to be asked only to abstain from the
idolatrous practice of eating the meat of animals offered in sacrifice to the
gods, and from "impropriety", a term which probably alluded to
irregular matrimonial unions. In practice, it was a question of adhering to
only a few prohibitions of Mosaic Law held to be very important.
Thus, two important and
complementary results were obtained, both of which are still valid today: on
the one hand, the inseparable relationship that binds Christianity to the
Jewish religion, as to a perennially alive and effective matrix, was
recognized; and on the other, Christians of pagan origin were permitted to keep
their own sociological identity which they would have lost had they been forced
to observe the so-called "ceremonial precepts" of Moses.
Henceforth, these
precepts were no longer to be considered binding for converted pagans. In
essence, this gave rise to a practice of reciprocal esteem and respect which,
despite subsequent regrettable misunderstandings, aimed by its nature to
safeguard what was characteristic of each one of the two parties.
The oldest information on
the death of this James is given to us by the Jewish historian Flavius
Josephus. In his Jewish Antiquities (20, 201ff.), written in Rome towards the
end of the first century, he says that the death of James was decided with an
illegal initiative by the High Priest Ananus, a son of the Ananias attested to
in the Gospels; in the year 62, he profited from the gap between the deposition
of one Roman Procurator (Festus) and the arrival of his successor (Albinus), to
hand him over for stoning.
As well as the apocryphal
Proto-Gospel of James, which exalts the holiness and virginity of Mary, Mother
of Jesus, the Letter that bears his name is particularly associated with the
name of this James. In the canon of the New Testament, it occupies the first
place among the so-called "Catholic Letters", that is, those that
were not addressed to any single particular Church - such as Rome, Ephesus,
etc. - but to many Churches.
It is quite an important
writing which heavily insists on the need not to reduce our faith to a purely
verbal or abstract declaration, but to express it in practice in good works.
Among other things, he invites us to be constant in trials, joyfully accepted,
and to pray with trust to obtain from God the gift of wisdom, thanks to which
we succeed in understanding that the true values of life are not to be found in
transient riches but rather in the ability to share our possessions with the
poor and the needy (cf. Jas 1: 27).
Thus, St James' Letter
shows us a very concrete and practical Christianity. Faith must be fulfilled in
life, above all, in love of neighbour and especially in dedication to the poor.
It is against this background that the famous sentence must be read: "As
the body apart from the spirit is dead, so faith apart from works is dead"
(Jas 2: 26).
At times, this
declaration by St James has been considered as opposed to the affirmations of
Paul, who claims that we are justified by God not by virtue of our actions but
through our faith (cf. Gal 2: 16; Rom 3: 28). However, if
the two apparently contradictory sentences with their different perspectives
are correctly interpreted, they actually complete each other.
St Paul is opposed to the
pride of man who thinks he does not need the love of God that precedes us; he
is opposed to the pride of self-justification without grace, simply given and
undeserved.
St James, instead, talks
about works as the normal fruit of faith: "Every sound tree bears good fruit,
but the bad tree bears evil fruit", the Lord says (Mt 7: 17). And St
James repeats it and says it to us.
Lastly, the Letter of
James urges us to abandon ourselves in the hands of God in all that we do:
"If the Lord wills" (Jas 4: 15). Thus, he teaches us not to
presume to plan our lives autonomously and with self interest, but to make room
for the inscrutable will of God, who knows what is truly good for us.
In this way, St James
remains an ever up-to-date teacher of life for each one of us.
To special groups
I am pleased to greet the
English-speaking pilgrims present at this Audience, particularly those from the
Philippines and the United States of America. On this eve of the Solemnity of
the Sts Peter and Paul, I pray that all of you may be filled with the same zeal
for Christ that inspired the two Holy Apostles. May God bless you during your
stay in the Eternal City.
As usual, my thoughts go
to the young people, the sick and the newly-weds. We
have now entered summer, the time of holidays and rest. Dear young
people, make the most of them for useful social and religious experiences;
and you, dear newly-weds, to deepen your mission in the Church and in
society. To you, dear sick people, also in this summer period, may
you not be deprived of your relatives' closeness.
© Copyright 2006 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html
St. James the Less
The name
"James" in the New
Testament is borne by several:
James, the son of
Zebedee — Apostle,
brother of John,
Apostle; also called "James
the Greater".
James, the son of
Alpheus, Apostle — Matthew
10:3; Mark
3:18; Luke
6:15; Acts
1:13.
James, the brother
of the Lord — Matthew
13:55; Mark
6:3; Galatians
1:19. Without a shadow of doubt,
he must be identified with the James of Galatians
2:2 and 2:9; Acts
12:17, 15:13
sqq. and 21:18;
and 1
Corinthians 15:7.
James, the son of Mary,
brother of Joseph (or Joses) — Mark
15:40 (where he is called ò mikros "the little",
not the "less", as in the D.V.,
nor the "lesser"); Matthew
27:56. Probably the son of Cleophas or
Clopas (John
19:25) where "Maria
Cleophæ" is generally translated "Mary the wife of
Cleophas", asmarried women are
commonly distinguished by the addition of their husband's name.
James, the brother
of Jude — Jude
1:1. Most Catholic commentators
identify Jude with
the "Judas Jacobi", the "brother of James" (Luke
6:16; Acts
1:13), called thus because his brother James was better known than himself
in the primitive
Church.
The identity of the Apostle James
(2), the son of Alpheus and James (3), the brother
of the Lord and Bishop of
the Church of Jerusalem (Acts
15, 21), although contested by many critics and, perhaps, not quite beyonddoubt,
is at least most highly probable, and by far the greater number of Catholic interpreters
is considered as certain (see BRETHREN
OF THE LORD, where the chief argument, taken from Galatians
1:19, in favour of theApostleship of
St. James the brother
of the Lord, is to be found). The objection moved by Mader (Biblische
Zeitschrift, 1908, p. 393 sqq.) against the common statement that "Apostles" in
Galatians 1:19 is to be taken strictly in the sense of the "Twelve"
has been strongly impugned by Steinmann (Der Katholik, 1909, p. 207 sqq.). The
James (5) of Jude
1:1 must certainly be identified with James (3), the brother
of the Lord and theBishop of Jerusalem.
The identification of James (3), the brother
of the Lord and James (4), the son of Mary, and probably of Cleophas or
Clopas offers some difficulty. This identification requires the identity of
Mary, the mother of James (Matthew
27:56; Mark
15:40), with Mary
the wife of Cleophas (John
19:25), and, consequently, the identity of Alpheus (2) and Clopas (4).
As Clopas and
Alpheus are probably not two different transcriptions of the same Aramaic
name Halpai (see CLEOPHAS),
it must be admitted that two different names have been borne by one man. Indeed,
there are several examples of the use of two names (a Hebrewand
a Greek or Latin name) to designate the same person (Simon-Petrus; Saulus-Paulus),
so that the identity of Alpheus and Cleophas is
by no means improbable.
On the whole, although
there is no full evidence for the identity of James (2), the son of Alpheus,
and James (3), the brother
of the Lord, and James (4), the son of Mary
of Clopas, the view that one and the same person is described in the New
Testament in these three different ways, is by far the most probable.
There is, at any rate, very good ground (Galatians
1:19, 2:9, 2:12)
for believing that
the Apostle James,
the son of Alpheus is the same person as James, the brother
of the Lord, the well-known Bishop of Jerusalem of
the Acts.
As to the nature of the relationship which the name "brother
of the Lord" is intended to express, see BRETHREN
OF THE LORD.
James in the Scriptures
Had we not identified
James, the son of Alpheus with the brother
of the Lord, we should only know his name and his Apostleship.
But the identity once admitted, we must consequently apply to him all the
particulars supplied by the books of the New
Testament. We may venture to assert that the training of James (and his
brother Jude),
had been that which prevailed in all pious Jewish homes
and that it was therefore based on the knowledge of the Holy
Scripture and the rigorous observance of the Law.
Many facts point to the diffusion of the Greek language and culture
throughout Judea and Galilee,
as early as the first century B.C.; we may suppose that the Apostles,
at least most of them, read and spoke Greek as well as Aramaic, from their
childhood. James was called to the Apostolate with
his brother Jude;
in all the four lists of the Apostles,
he stands at the head of the third group (Matthew
10:3; Mark
3:18; Luke
6:16; Acts
1:13). Of James individually we hear no more until after the Resurrection. St.
Paul (1
Corinthians 15:5-7) mentions that the Lord appeared
to him before the Ascension.
Then we lose sight of
James till St.
Paul, three years after his conversion (A.D. 37),
went up to Jerusalem.
Of the Twelve
Apostles he saw only Peter and
James the brother
of the Lord (Galatians
1:19; Acts
9:27). When in the year 44 Peter escaped
from prison,
he desired that news of his release might be carried to James who held already
a marked preeminence in the Church of Jerusalem (Acts
12:17). In the Council of Jerusalem (A.D. 51) he gives his sentence
after St.
Peter, declaring as Peter had
done, that the Gentile Christians are
not bound tocircumcision,
nor to the observance of the ceremonial Mosaic
Law, but at the same time, he urged the advisability of conforming to
certain ceremonies and
of respecting certain of the scruples of
their Jewishfellow-Christians
(Acts
15:13 sqq.). On the same occasion, the "pillars" of the Church,
James, Peter,
and John"gave
to me (Paul)
and Barnabas the
right hands of fellowship; that we should go unto the Gentiles,
and they unto the circumcision"
(Galatians
2:9). He publicly commended the great charter of Gentile freedom
from theLaw,
although he still continued the observance in his own life, no longer as a
strict duty,
but as an ancient, most venerable and national custom, trusting to
"be saved by
the grace of
the Lord
Jesus Christ" (Acts
15:11). When afterwards some came from James to Antioch and
led Peter into
dissimulation (Galatians
2:12), his name was used by them, though he had given them no such
commandment to enforce their interpretation of the concordat which, on his
proposal, had been adopted at the Council of Jerusalem. When St.
Paul after his third missionary journey paid a visit to St. James
(A.D. 58), the Bishop of Jerusalem and
"the elders" "glorified the Lord"
and advised the Apostle to
take part in the ceremonies of
a Nazarite vow,
in order to show how false the charge was that he had spoken of the Law as
no longer to be regarded. Paul consented
to the advice of James and the elders (Acts
21:1 sqq.). The Epistle
of St. James reveals a grave, meek, and calm mind,
nourished with the Scriptures of
the Old
Testament, given to prayer,
devoted to the poor,
resigned inpersecution,
the type of a just and apostolic man.
James outside of the
Scriptures
Traditions respecting
James the Less are to be found in many extra-canonical documents,
especially Josephus(Antiq.,
XX, ix, 1), the "Gospel according to the Hebrews" (St. Jerome, Illustrious
Men 2), Hegesippus(Eusebius, Church
History II.23), the pseudo-Clementine
Homilies (Ep. of Peter) and Recognitions
(I, 72, 73),Clement
of Alexandria (Hypot., vi, quoted by Eusebius, Church
History II.1). The universal testimony ofChristian antiquity
is entirely in accordance with the information derived from the canonical
books as to the fact that James was Bishop of
the Church of Jerusalem. Hegesippus,
a Jewish Christian,
who lived about the middle of the second century, relates (and his narrative is
highly probable) that James was called the "Just", that he drank no
wine nor strong drink, nor ate animal food, that no razor touched his head,
that he did not anoint himself or make use of the bath, and lastly that he
was put
to death by the Jews.
The account of his death given by Josephus is
somewhat different. Later traditions deserve less attention.
Camerlynck,
Achille. "St. James the Less." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910.1
May 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08280a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by WGKofron. With thanks to St.
Mary's Church, Akron, Ohio.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08280a.htm
Epistle of St. James
The questions concerning
this epistle are treated in the following order:
I. Author and
Genuineness;
II. Tradition as to the
Canonicity;
III. Analysis and
Contents of the Epistle;
IV. Occasion and Object;
V. To whom addressed;
VI. Style;
VII. Time and Place of
composition.
Author and genuineness
The author is commonly
identified with the Lord's brother, the Bishop of Jerusalem (see ST.
JAMES THE LESS; the view that the Lord's brother must be
identified with James, the son of Alpheus, is by far the most probable).
Internal evidence (contents of the Epistle, its style, address, date,
and place of composition) points unmistakably to James, the Lord's
brother, the Bishop of Jerusalem,
as the author; he exactly, and he alone, fulfils the conditions required
in the writer of the Epistle. External evidence begins at a comparatively
latedate. Some coincidences, or analogies, exist between
the Epistle and the Apostolic
Fathers (Clement
of Rome, the Pastor Hermas, St.
Justin, St. Irenæus; see Mienertz, "Der
Jacobusbrief", Freiburg im Br., 1905, p. 55 sqq.).
The literary relation between the Epistle of James and
the Epistle to the Romans is doubtful.
Its later recognition in the Church,
especially in the West, must be explained by the fact that it was written
for JewishChristians,
and therefore not widely circulated among the Gentile Churches.
From the middle of the third century, ecclesiastical authors
cite the Epistle as written by St. James, the brother of
the Lord. See the testimonies in the section following. The greater
number of the Fathers in the Western
Church identify the author with James the Apostle. In
the Eastern
Church, however, the authority of Eusebius and St.
Epiphaniusmay explain some ecclesiastical doubts about
the Apostolic origin of the Epistle, and consequently about
itscanonicity.
Tradition as to
canonicity
In the first centuries of
the Church the authenticity of
the Epistle was doubted by
some, and amongst others by Theodore
of Mopsuestia; it is therefore deuterocanonical. It is wanting in
the Muratorian Canon, and because of the silence of several
of the Western
Churches regarding it, Eusebius classes
it amongst theAntilegomena or contested writings (Church
History III.25 and II.23); St.
Jerome gives the like information (Illustrious
Men 2), but adds that
with time its authenticity became universally admitted. In
the sixteenth century its inspired nature was contested by Erasmus and Cajetan; Luther strongly
repudiated the Epistle as "a letter of straw", and
"unworthy of the apostolic Spirit", and this solely
for dogmatic reasons, and owing to his preconceived notions, for
the epistle refutes his heretical doctrine that Faith alone
is necessary forsalvation.
The Council
of Trent dogmatically defined the Epistle of St. James
to be canonical. As the solution of this question of
the history of the canonicity of
the Epistle depends chiefly on the testimony of the ancientFathers,
it remains to be seen whether it is quoted by them as Scripture. (a) In
the Latin
Church it was knownby St.
Clement of Rome (before A.D. 100), the Pastor Hermas (about
A.D. 150), St. Irenæus (125?-202?, 208), Tertullian (d.
about 240), St. Hilary (d. 366), St.
Philaster (d. 385), St.
Ambrose (d. 397), Pope Damasus (in the canon of
about A.D. 382), St.
Jerome (346-420), Rufinus (d. 410), St.
Augustine (430), and its canonicityis unquestioned by them. (b) In
the Greek
Church, Clement
of Alexandria (d. 217), Origen (d.
254), St.
Athanasius (d. 373), St.
Dionysius the Areopagite (about A.D. 500), etc., considered it
undoubtedly as asacred writing. (c) In the Syrian Church, the
Peshito, although omitting the minor Catholic
Epistles, gives that of St. James; St.
Ephraem uses it frequently in his writings. Moreover, the most notorious heretics of Syriarecognised
it as genuine. Thus we find that Nestorius ranked it in
the Canon of Sacred Books, and James
of Edessa adduces the testimony of James, v, 14.
The Epistle is found in the Coptic, Sahidic, Ethiopic,
Arabic, and Armenian versions.
Although, therefore, the canonicity of the Epistle of St. James
was questioned by a few during the first centuries, there are to be found from
the very earliest ages, in different parts of theChurch,
numerous testimonies in favour of its canonicity. From the end of the
third century its acceptance asinspired, and as the work of St.
James, has been universal, as clearly appears from the various lists of
theSacred Books drawn up since the fourth century.
Analysis and contents of
the epistle
The subjects treated of
in the Epistle are many and various; moreover, St. James not
infrequently, whilst elucidating a certain point, passes abruptly to
another, and presently resumes once more his former argument; hence it is
difficult to give a precise division of the Epistle. It is doubtful whether
the sacred writer intended any systematic arrangement of subject;
indeed, it is more probable that he did not, for in
the HebrewSapiential Books of the Old
Testament, Proverbs, Ecclesiastes, Ecclesiasticus, to which
the present Epistlemay in many ways be likened, the order in which
the moral sentences stand does not seem to suggest any
connection between them. It will therefore be more expedient to give a simple
enumeration of the subjects treated in the Epistle:
Inscription (i, 1);
persecutions are to be
borne with patience and joy (2-4);
wisdom must be asked
of God with
confidence (5-8);
humility is
recommended (9-11);
God is
not the author of evil but
of good (12-18);
we must be slow to anger (19-21);
not faith only,
but also good works are necessary (22-27).
Against respect of persons (ii,
1-13);
another exhortation
to good works (14-26).
Against
the evils of the tongue (iii, 1-12);
against envy and
discord, 13-18.
Against wars and
contentions (iv, 1-3);
against
the spirit of this world and pride (4-10);
against detraction (11-13a);
against vain confidence
in worldly things (13b-16).
Against
the rich that oppress the poor (v, 1-6);
exhortation to patience
in the time of oppression (7-11), and to avoid swearing (12);
of
the anointing of the sick (13-15);
of prayer (16);
we must have at heart
the conversion of sinners (19-20).
This enumeration shows
that St. James inculcates especially: patience and perseverance in
adversity,temptations,
and persecutions; the necessity of good works,
mercy, and charity. For the question of apparent opposition between St.
James and St.
Paul with regard to "faith and works" see EPISTLE
TO THE ROMANS.
Occasion and object
Occasion
St. James seems to have
been moved to write his Epistle on witnessing that the
first fervour of the JewishChristians had
grown cold, and that, owing to various causes, both external and internal,
a certain spirit of discouragement had declared itself amongst
them.
(1)
External Causes. The new Christian converts found
themselves at first the object of the indifference only of their
fellow townsfolk, the greater number of whom still remained in unbelief;
but this attitude very soon changed to one of hostility and even persecution.
These early converts, belonging as they mostly did to the poorer classes,
found themselves oppressed by the wealthy unbelievers; some were
refused employment, others were denied their wages (v, 4); at other times they
were mercilessly dragged before the tribunals (ii, 6); they were persecuted in
the synagogues,
and were, besides, reduced to extreme want and even starvation (ii, 15-17).
(2) Internal Causes. In
the midst of these trials the faith of
many began to languish (ii, 14, 20, 26), and theevil ways
they had abandoned at their conversion were gradually
indulged in once more. Thus it came to pass that
the poor were despised in the sacred assemblies
(ii, 1-9); there were breaches of brotherly charity (ii, 7); some
arrogated to themselves the office of teacher who were unfitted (iii, 1, 13);
many were guilty ofdetraction and
other sins of
the tongue (iii, 1-12; iv, 11-13); there were contentions and lawsuits (iv,
1-2); some indulged in swearing (v, 12); others neglected
assiduous prayer (v,
13, 17-18); pride and
vainglory were yielded to (iv, 6-10); even some of
the sacred rites seem to have been overlooked (v, 14-16). Such
were theevils that the Epistle sought to remedy.
Object
St. James wrote
his Epistle for a moral purpose, and addressed his
co-religionists as their pastor,
in hisquality of Bishop of Jerusalem,
in order: (1) to exhort them to constancy in the faith in
spite of thepersecutions and trials they were undergoing, and to give them
comfort in their tribulations; (2) to correct the abuses and extirpate
the evils amongst them, by urging them to make their conduct
conformable to theirfaith,
and by earnestly reminding them that faith alone
would not save them unless they added good works.
To whom addressed
St. James wrote
his Epistle for the Jewish Christians outside
Palestine, who, for the greater part, were poorand oppressed. This we
gather with certitude from the inscription (i, 1), and from
various indications in the text.
A. The words, i, 1,
"to the twelve tribes" can mean the
whole Jewish nation; but the words following, "which are
scattered abroad", designate clearly the Jews of
the Dispersion.
The Jews in
Palestine, surrounded byGentiles,
were not considered as "scattered abroad". That he addressed
the Jewish Christians only
becomes evident by the fact that the author styles himself "the servant
of God, and of our Lord Jesus Christ", and by this title he
indicates clearly that he writes to
the disciples of Christ only.
B. That the readers
were Jewish appears still more evidently from
the Epistle itself. St. James takes for granted that those whom he
addressed were well versed in the writings of the Old
Testament. Moreover, he calls them not only his "brethren", which
name taken by itself does not remove all doubt,
but he so clearly shows them to be Christians that
it is incomprehensible how any critics understand unconverted Jews to
be the "brethren" to whom the Epistle was written. Thus in
i, 18, he writes to those whom God "of
his own willhath begotten by the word of truth,
that they might be some beginning of his creature"; in ii, 1,
headmonishes them as follows: "My brethren, have not the faith of our
Lord Jesus Christ of glory with respect to persons";
in ii, 7, he refers to them when he writes of "the good name
[of Christ] that is invoked upon you"; in v, 7, they are to
be patient "until the coming of the Lord"; etc. Further proof is
afforded by the date of
composition.
C. The context does
not reveal who were the particular Jewish converts, to whom
the Epistle was addressed. We gather, however, that St.
James appeals to certain Christians,
labouring under the stress of particular circumstances, in order to warn them
against special perils; no one will easily admit that
the vices against which he inveighs and the errors which
he condemns were to be met with in each and every community
ofJewish converts. Therefore the conclusion that he addressed some particular Churches forces
itself upon ourminds.
As, according to the most probable opinion, the Epistle was not
written later than about A.D. 50, we may conclude that it was written to some
of the Churches of Syria or
of another country not far distant from Jerusalem.
Style
The style is sententious,
figurative, often poetical, and may be compared to that of
the Prophetical and Sapiential Books of the Old
Testament. It is rapid, betrays emotion, and is not wanting in those
vehement outbursts of feeling customary with the writers of that period, and
which so powerfully set the force of the argument before the reader. It has
already been noticed that the different sentences of
the Epistle may be divided into hemistichs of parallel meaning; this
is quite in keeping with the distinctly Hebraic style of the
whole Epistle; it is a well known fact that the classical period is not
found in Hebrew, but that the short members of a proposition are
continually in juxtaposition.
Time and place of
composition
Time
The Epistle was
probably written about A.D. 47. The reference to
the persecutions (ii, 6) is in the present tense, and indicates a
stage of suffering which has not yet receded into the past of history.
Now, in A.D. 44 the Churches of Judea were
exposed to the persecution inflicted
by Herod
Agrippa, in which James, the son ofZebedee, was murdered (Acts
12:1 sqq.). Moreover, the author could not have written after
the Council ofJerusalem (A.D.
51), where James acted as president, without some allusion to
his decision unanimously accepted (Acts
15:4 sqq.). Another indication also derived from indirect internal
evidence, is an allusion to the hungry and naked poor (of Jerusalem,
ii, 15 sqq.); they suffered probably from the famine foretold by Agabus(Acts
11:28-30), and usually identified with one mentioned by Josephus (Antiq.,
XX, ii, 5), A.D. 45.
Place of composition
The Epistle was
probably written by St. James in Jerusalem;
this we may conclude from the study of the life of the author (see SAINT
JAMES THE LESS), and this opinion finds favour with nearly all
its critics.
Sources
Consult Introductions to
the New Testament. It will suffice to indicate some recent commentaries and
special studies in which the earlier bibliography is mentioned. CATHOLIC
WORKS:-ERMONI IN VIGOUROUX, Dict. de la Bible, s.vv. Jacques (Saint) le
Majeur, Jacques (Saint) le Mineur, Jacques (Epître de Saint);
JACQUIER, Histoire des livres de Nouveau Testament (Paris, 1909);
MEINERTZ, Der Jacobusbrief und sein Verfasser in Schrift und
Ueberlieferung (Frieburg im Br., 1905); CALMES, Épître catholiques,
Apocalypse (Paris, 1905); VAN STEENKISTE-CAMERLYNCK, Commentarius
in Epistolas Catholicas (Bruges, 1909). NON-CATHOLIC WORKS:-LIPSIUS, Die
apocryphen Apostelgeschichten und Apostellegenden (Braunschweig,
1883-1890); SPITTA, Der Brief des Jacobus (Göttingen, 1896);
MAYOR, The Epistle of St. James (London, 1892); IDEM in
HASTINGS, Dict. of the Bible, s.vv. James and James, The General Epistle
of; PLUMPTRE, The General Epistle of St. James (Cambridge, 1901); EMMETT in
HASTINGS-SELBIE, Dict. of the Bible, s.v. James, Epistle of.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Christopher Nantista.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08275b.htm
Johann
Friedrich Glocker (1718–1780), Apostel Jakobus der Jüngere (Sohn
des Alphäus), 1754, Empore Wolfschlugen. 27
May 1
St. James the Less, Apostle
See Tillemont, t. 1, p.
405. Ceillier, t. 1, p. 422
ST. JAMES, to distinguish
him from the other apostle of the same name, the son of Zebedee, was called the
Less; which appellation is supposed to have taken its rise, either from his
having been called later to the apostleship than the former, or from the lowness
of his stature, or from his youth. He is also known by the title of James the
Just, a denomination all agree, with Hegesippus 1 and
St. Clement of Alexandria, to have been given on account of his eminent
sanctity. He was the son of Alpheus 2 and
Mary, the sister of the Blessed Virgin, and seems to have been born some years
before our Lord. Jesus came with his brethren, and probably St. James among the
rest, to settle in Capharnaum, at the beginning of his ministry. 3 James
and his brother Jude were called to the apostleship in the second year of
Christ’s preaching, soon after the Pasch, in the year 31. He was favoured with
an extraordinary apparition of his Master after his resurrection. 4 Clement
of Alexandria says, that Christ being risen from the dead, communicated the
gift of science 5 to
SS. James the Just, John, and Peter, and that they imparted it to the other
apostles. We are told by SS. Jerom 6 and
Epiphanius, 7 that
our Lord, at his ascension, recommended his church of Jerusalem to St. James;
in consequence whereof the apostles, before their dispersion, constituted him
bishop of that city. It was probably for a mark of his episcopal authority, and
as an ensign of his dignity, that he wore on his head a lamina, or plate of
gold, as is recounted by St. Epiphanius. 8 Polycrates,
quoted by Eusebius, 9 testifies,
that St. John did the same: others relate the like of St. Mark. It was probably done in imitation of the Jewish
high-priest.
St. James governed that
church in perpetual dangers, from the fury of the people and their violent
persecutions; but his singular virtue procured him the veneration of the Jews
themselves. As to his sanctity, Eusebius 10 and
St. Jerom 11 give
from Hegesippus the following account concerning him: “He was always a virgin,
and was a Nazarite, or one consecrated to God. In consequence of which he was
never shaved, never cut his hair, never drank any wine or other strong liquor;
moreover he never used any bath, or oil to anoint his limbs, and never ate of
any living creature except when of precept, as the paschal lamb: he never wore
sandals, never used any other clothes than one single linen garment. He
prostrated so much in prayer, that the skin of his knees and forehead was
hardened like to camel’s hoofs.” St. Epiphanius says, 12 that,
in a great drought, on stretching out his arms to heaven, he by his prayers
instantly obtained rain. His eminent sanctity made even the Jews style him the
just man: and Origen observes, 13 that
Josephus himself gives him that epithet, though it is not to be found now in
Josephus’s works. The same reverence for his person procured him the privilege
of entering at pleasure into the sanctum or holy place, namely, that part of
the temple where none but the priests were allowed by the law to enter. 14 St.
Jerom adds, 15 that
the Jews strove, out of respect, who should touch the hem of his garment. In
the year 51, he assisted at the council of the apostles, held at Jerusalem,
about the observance of circumcision, and the other legal ceremonies of the law
of Moses. Here, after having confirmed what St. Peter said, he devised the
sentence which the apostles drew up on that occasion. 16 This
apostle being bishop of a church, which then chiefly consisted of Jewish
converts, tolerated the use of the legal ceremonies, 17 and,
together with others, advised St. Paul to purify himself and offer sacrifice. 18 He
is the author of a canonical epistle which he wrote in Greek. It is at the head
of those called catholic or universal, because addressed not to any
one particular church, but to the whole body of the converted Jews dispersed
throughout the then known world. It was penned some time after those of St.
Paul to the Galatians, in 55, and to the Romans in 58. It could not therefore
be written before the year 59, fourteen years after the death of St. James the
greater. The author’s view in this epistle is to refute the false teachers,
who, abusing certain expressions in St. Paul’s writings, pretended that faith
alone was sufficient to justification without good works: whereas, without
these, he declares our faith is dead. He adds excellent precepts of a holy life, and exhorts the faithful not
to neglect the sacrament of extreme unction in sickness.
The oriental liturgy or
mass, which bears the name of this apostle, is mentioned by Proclus, patriarch
of Constantinople, and by the council in Trullo, and is of venerable antiquity. 19—St.
Basil, indeed, testifies, 20 that
the words of the sacred invocation in the consecration of the bread and of the
cup, were not committed to writing, but learned and preserved by tradition down
to the fourth century, which was done on a motive of respect and veneration:
but other parts of the liturgy were written. Perhaps St. James gave only
general directions about this liturgy, upon whose plan it was afterwards drawn
up or enlarged. His singular learning in sacred matters is extolled by St.
Clement of Alexandria, 21 and
St. Jerom. 22
The Jews, being exasperated at the disappointment of
their malicious designs against St. Paul, by his appeal to Cæsar, to whom he
was sent by Festus, in the year 60, were resolved to revenge it on St. James. That
governor, dying before the arrival of his successor, Albinus, this vacancy gave
them an opportunity of acting more arbitrarily than otherwise they durst have
done. Wherefore, during this interval, Ananus, the high-priest, son of the
famous Annas mentioned in the gospels, having assembled the Sanhedrim, or great
council of the Jews, summoned St. James and others before it. Josephus, the
Jewish historian, says, 23 that
St. James was accused of violating the laws, and delivered to the people to be
stoned to death. And Hegesippus adds, 24 that
they carried him up to the battlements of the temple, and would have compelled
him from thence to make a public renunciation of his faith in Christ, with this
further view, thereby to undeceive, as they termed it, those among the people
who had embraced Christianity. But St. James took that opportunity to declare
his belief in Jesus Christ after the most solemn and public manner. For he
cried out aloud from the battlements, in the hearing of a great multitude,
which was then at Jerusalem on account of the passover, that Jesus, the Son of
man, was seated at the right hand of the Sovereign Majesty, and would come in
the clouds of heaven to judge the world. The Scribes and Pharisees, enraged at
this testimony in behalf of Jesus, cried out: “The just man also hath erred.”
And going up to the battlements, they threw him headlong down to the ground,
saying: “He must be stoned.” St. James, though very much bruised by his fall,
had strength enough to get upon his knees, and in this posture, lifting up his
eyes to heaven, he begged of God to pardon his murderers, seeing that they knew
not what they did. The rabble below received him with showers of stones, and at
last a fuller gave him a blow on the head with his club, such as is used in
dressing of cloths, after which he presently expired. This happened on the
festival of the Pasch, the 10th of April, in the year of Christ 62, the seventh
of Nero. He was buried near the temple, in the place in which he was martyred,
where a small column was erected. Such was the reputation of his sanctity, that
the Jews attributed to his death the destruction of Jerusalem, as we read in
St. Jerom, 25 Origen, 26 and
Eusebius, 27 who
assure us that Josephus himself declared it in the genuine editions of his
history. Ananus put others to death for the same cause, but was threatened for
this very fact by Albinus, and deposed from the high-priesthood by Agrippa. The
episcopal throne of St. James was shown with respect at Jerusalem, in the
fourth century. His relics
are said to have been brought to Constantinople about the year 572.
Note 1. B. 2, c. 1,
23. [back]
Note 2. Some take
Alpheus and Cleophas to be only different names for the same person. Others are
of opinion, that Cleophas was Mary’s father; or perhaps she married Cleophas
after the death of Alpheus. Joseph, called in the original text Jose, was a
brother of St. James, and son of Mary. (Mark xv.
40.) St. Jude styles himself his brother. (Jude i.)
He had also a brother called Simon, the same with Simeon, son of Cleophas, and
bishop of Jerusalem, whose life was given on the 18th
of February. These were called our Lord’s brethren, according to the use of
that word among the Jews, which extends it to all near relations. They had also
sisters: St. Epiphanius names two, Mary and Salome. The sons of Cleophas were
likewise cousins-german to our Saviour, by St. Joseph his reputed father: for
Hegesippus assures us that Cleophas was brother of St. Joseph. Cleophas was
himself a disciple of Christ, who, going to Emmaus with another disciple, was
favoured with the apparition related, Luke xxiv.
He is honoured in the Roman Martyrology the 25th of September; and Mary, his
spouse, who had followed and served Christ in Galilee, and attended him in his
passion and burial, on the 9th of April. [back]
Note 5. [Greek],
Eus. b. 2, c. 1. [back]
Note 6. In Gal. p.
164. [back]
Note 7. Hær.
87. [back]
Note 8. Hær.
29. [back]
Note 9. Eus. b. 3,
c. 24. [back]
Note 10. B. 2, c.
23. [back]
Note 11. In Jovin.
b. 2, c. 24. [back]
Note 12. Hær.
78. [back]
Note 13. Orig. in
Cels. l. 1, p. 35. [back]
Note 14. Heges. apud
Eus. ib. [back]
Note 15. In
Galat. 1.
19. [back]
Note 19. See Le
Brun, Sur les Liturgies. [back]
Note 20. L. de Spir.
S. c. 27. [back]
Note 21. Apud Eus.
l. 2, c. 1. [back]
Note 22. L. contra
Cels. [back]
Note 23. Ant. 1.
20. [back]
Note 24. Apud Eus.
l. 2, c. 23. [back]
Note 25. In Jovin.
b. 1, c. 24. [back]
Note 26. Contra
Cels. l. 1, and in Matt. p. 223. [back]
Note 27. Eus. Hist. l. 1, c. 23. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
V: May. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/012.html
Santi Filippo e Giacomo
il Minore Apostoli
- Festa
L'apostolo Filippo e
Giacomo il minore vengono ricordati lo stesso giorno poichè le loro reliquie
furono deposte insieme nella chiesa dei Dodici Apostoli a Roma.
Filippo (primo secolo)
era originario della città di Betsaida, la stessa degli apostoli Pietro e
Andrea. Discepolo di Giovanni Battista, fu tra i primi a seguire Gesù e,
secondo la tradizione, evangelizzò gli Sciti e i Parti.
Giacomo (primo secolo)
era figlio di Alfeo e cugino di Gesù. Ebbe un ruolo importante nel concilio di
Gerusalemme (50 circa) divenendo capo della Chiesa della città alla morte di
Giacomo il Maggiore. Scrisse la prima delle Lettere Cattoliche del Nuovo
Testamento. Secondo Giuseppe Flavio (37 circa - 103) fu lapidato tra il 62 e il
66. Tuttavia l'attendibilità del racconto è dubbia.
Il 3 di maggio la Chiesa
ricorda la memoria liturgica di due santi:
San Giacomo il
Minore Apostolo
Palestina, I secolo d.C.
Giacomo, detto il Minore
per distinguerlo dal fratello di Giovanni, divenne vescovo di Gerusalemme dopo
la morte di Giacomo il Maggiore e la partenza di Pietro. Occupò una posizione
di rilievo negli Atti degli Apostoli ed è autore di una lettera “ cattolica “
alle “ dodici tribù della diaspora “, che è come un’eco del “Discorso della
montagna”. Il suo ascetismo gli conquistò la stima anche di ebrei ortodossi,
molti dei quali si convertirono. Sembra sia stato lapidato nel 62 d.C..
Etimologia: Giacomo = che
segue Dio, dall'ebraico
Martirologio Romano:
Festa dei santi Filippo e Giacomo, Apostoli. Filippo, nato a Betsaida come
Pietro e Andrea e divenuto discepolo di Giovanni Battista, fu chiamato dal
Signore perché lo seguisse; Giacomo, figlio di Alfeo, detto il Giusto, ritenuto
dai Latini fratello del Signore, resse per primo la Chiesa di Gerusalemme e,
durante la controversia sulla circoncisione, aderì alla proposta di Pietro di
non imporre quell’antico giogo ai discepoli convertiti dal paganesimo, coronando,
infine, il suo apostolato con il martirio.
Due apostoli festeggiati
insieme: Filippo e Giacomo. Due galilei che hanno trovato "colui del quale
hanno scritto Mosè e i Profeti". E’ con queste parole che Filippo
conduce a Gesù l’accigliato Natanaele (Bartolomeo) così diffidente verso quelli
di Nazaret.
Giacomo figlio di Alfeo.
E’ detto il Minore per distinguerlo da Giacomo figlio di Zebedeo (e fratello di
Giovanni) detto il Maggiore e da secoli venerato come Santiago a Compostela. Da
Luca sappiamo che Gesù sceglie tra i suoi seguaci dodici uomini "ai quali
diede il nome di apostoli" (6,14), e tra essi c’è appunto Giacomo di
Alfeo, il Minore. Nella Prima lettera ai Corinzi, Paolo dice che Gesù, dopo la
risurrezione "apparve a Giacomo e quindi a tutti gli apostoli".
Lo chiamano “Giusto” per
l’integrità severa della sua vita. Incontra Paolo, già duro persecutore dei
cristiani e ora convertito: e lo accoglie con amicizia insieme a Pietro e
Giovanni. Poi, al “concilio di Gerusalemme”, invita a "non importunare"
i convertiti dal paganesimo con l’imposizione di tante regole tradizionali. Si
mette, insomma, sulla linea di Paolo. Dopo il martirio di Giacomo il Maggiore
nell’anno 42 e la partenza di Pietro, Giacomo diviene capo della comunità
cristiana di Gerusalemme. Ed è l’autore della prima delle “lettere cattoliche”
del Nuovo Testamento. In essa, si rivolge "alle dodici tribù disperse nel
mondo", ossia ai cristiani di origine ebraica viventi fuori della
Palestina. E’ come un primo esempio di enciclica: sulla preghiera, sulla
speranza, sulla carità e inoltre (con espressioni molto energiche) sul dovere
della giustizia. Secondo lo storico Eusebio di Cesarea, Giacomo viene ucciso
nell’anno 63 durante una sollevazione popolare istigata dal sommo sacerdote
Hanan, che per quel delitto sarà poi destituito.
Autore: Domenico
Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21000
Giacomo figlio di Alfeo,
ricordato insieme all’apostolo Filippo poiché le loro reliquie furono deposte
insieme nella chiesa dei Dodici Apostoli a Roma, viene detto il Minore
per distinguerlo da Giacomo figlio di Zebedeo (e fratello di Giovanni) detto il
Maggiore e da secoli venerato come Santiago a Compostela.
Da San Luca
sappiamo che Gesù sceglie tra i suoi seguaci dodici uomini “ai quali diede il
nome di apostoli” (6,14), e tra essi c’è appunto Giacomo di Alfeo, il Minore.
Nella Prima lettera ai Corinzi, Paolo dice che Gesù, dopo la risurrezione “apparve
a Giacomo e quindi a tutti gli apostoli”. Lo chiamano “Giusto” per l’integrità
severa della sua vita. Incontra Paolo, già duro persecutore dei cristiani e ora
convertito: e lo accoglie con amicizia insieme a Pietro e Giovanni. Poi, al
“concilio di Gerusalemme”, invita a “non importunare” i convertiti dal
paganesimo con l’imposizione di tante regole tradizionali. Si mette, insomma,
sulla linea di Paolo. Dopo il martirio di Giacomo il Maggiore nell’anno 42 e la
partenza di Pietro, Giacomo diviene capo della comunità cristiana di
Gerusalemme. Ed è l’autore della prima delle “lettere cattoliche” del Nuovo
Testamento. In essa, si rivolge “alle dodici tribù disperse nel mondo”, ossia
ai cristiani di origine ebraica viventi fuori della Palestina. E’ come un primo
esempio di enciclica: sulla preghiera, sulla speranza, sulla carità e inoltre
(con espressioni molto energiche) sul dovere della giustizia. Secondo lo
storico Eusebio di Cesarea, Giacomo viene ucciso nell’anno 63 durante una
sollevazione popolare istigata dal sommo sacerdote Hanan, che per quel delitto
sarà poi destituito.
Morì ucciso con un
bastone e poi il corpo venne gettato giù dal tempio di Gerusalemme
probabilmente nel 62 d.C.
Il suo simbolo è appunto
un bastone da gualcheraio, usato per cardare la lana che aveva un’estremità di
metallo, triangolare ed uncinata.
La figura di Giacomo è
oggetto da secoli di una controversia importante che agiografi, storici ed
esegeti, entriamo in merito in modo sintetico. Sono verosimilmente la stessa
persona il Giacomo, fratello dell’apostolo Giuda Taddeo, che i Vangeli e gli
Atti elencano tra i dodici apostoli chiamandolo figlio di Alfeo, e il Giacomo
che altrove gli stessi Vangeli chiamano “fratello” (cioè cugino, secondo la
corretta interpretazione del termine ebraico) del Signore, figlio di Maria, una
delle donne presenti ai piedi della croce di Gesù, moglie di Cleofa, “sorella”
(cioè cognata) della Madonna. Cleofa e Alfeo potrebbero essere infatti due nomi
della stessa persona, o meglio due forme dello stesso nome aramaico. Il Giacomo
“fratello” di Gesù è nominato da Paolo come una delle “colonne” della Chiesa,
con Pietro e Giovanni, a Gerusalemme, dove fu vescovo dalla partenza di Pietro
per Roma (l’anno 44) fino al martirio avvenuto durante la Pasqua del 62.
La Chiesa d’Oriente
distingue tuttora tra l’apostolo e il vescovo di Gerusalemme, sulla base di una
tradizione introdotta da scritti pseudoclementini (Ipotiposi, VI) tra la fine
del II e l’inizio del III secolo e seguita in particolare da Eusebio di Cesarea
e Giovanni Crisostomo, ma non da altri numerosi Padri greci; mentre per la
Chiesa d’Occidente il Concilio di Trento ha affermato l’identità dell’uno con
l’altro. Oggi la critica si divide , certo è che Giacomo è stata una figura
talmente importante nella prima Chiesa da divenire il vessillo e la colonna di
tutti i giudei cristiani non solo di Gerusalemme ma anche della diaspora.
Il martirio di Giacomo,
noto dalla notizia di Giuseppe Flavio (Antichità giudaiche, XX, 197. 199-203),
della fine del I secolo, ci viene descritto nei dettagli da Eusebio di Cesarea,
che riferisce per esteso in particolare la precedente narrazione di Egesippo
(Memorie, 5). Morto il prefetto di Giudea Festo, e mentre era ancora in viaggio
da Roma il suo successore designato Albino, il sommo sacerdote Ananos il
Giovane approfittò del momento per convocare il sinedrio e condannare Giacomo
alla lapidazione. Siamo nell’anno 62. Giacomo fu gettato giù dal pinnacolo del
Tempio e, poiché non era morto, fu lapidato; e poiché, messosi in ginocchio,
pregava per coloro che lo stavano lapidando, «uno di loro, un follatore, preso
il legno con cui batteva i panni, colpì sulla testa il Giusto, che morì martire
in questo modo. Fu quindi sepolto sul luogo, vicino al Tempio, dove si trova
ancora il suo monumento» (Egesippo, in Eusebio, Storia ecclesiastica, II, 23,
18).
Il suo cippo sepolcrale,
secondo la testimonianza di Girolamo, rimase al suo posto fino al tempo
dell’imperatore Adriano (117-138); poi se ne dovettero perdere le tracce, se si
ha la notizia dell’invenzione (cioè del ritrovamento), verso la metà del IV
secolo, del corpo di Giacomo, insieme a quelli dei martiri Simeone e Zaccaria,
a opera di un eremita, Epifanio.
Il corpo di Giacomo fu
temporaneamente traslato dentro Gerusalemme dal vescovo Cirillo il 1° dicembre
351, poi successivamente fu riportato nella chiesa costruita presso il luogo
dell’invenzione; infine si ha notizia di una traslazione - ancora il giorno 1°
di dicembre - in un’altra chiesa in Gerusalemme, costruita sotto l’imperatore
bizantino Giustino II (565-578) e dedicata a Giacomo. Ma qui le varie notizie
si integrano con difficoltà. Si deve infatti collegare con una traslazione di
parte delle reliquie da Gerusalemme (o forse da Costantinopoli?) a Roma,
l’avvio della costruzione, al tempo di papa Pelagio I (556-561), di una
basilica dedicata agli apostoli Giacomo e Filippo, la cui la festa liturgica da
allora in Occidente ricorre il 1° maggio (ora spostata al 3 maggio); basilica
che fu completata da papa Giovanni III (561-574), e attualmente è intitolata ai
santi XII Apostoli. Nel gennaio 1873, venne fatta, a opera di una commissione
scientifica, una ricognizione sotto l’altare della chiesa dei Santi XII
Apostoli a Roma. Le reliquie appartenevano a due distinti individui. Quello di
corporatura più robusta, del quale si conservavano solo scaglie e frammenti
ossei, anche se in quantità consistente, oltre a un femore presente ab
immemorabili in Basilica, fu identificato con Giacomo il Minore. Nel 1879 le
reliquie furono deposte in un’arca di bronzo all’interno di un sarcofago di
marmo che venne collocato nella cripta della chiesa, al di sotto dell’altare
centrale e del luogo dove erano state rinvenute; e lì sono anche oggi. La
reliquia del femore fu invece collocata in un reliquiario appositamente
fabbricato, attualmente non esposto ai fedeli. A Santiago di Compostela si
venera la reliquia della testa di Giacomo il Minore; secondo una tradizione la
portò in Occidente il vescovo di Braga Mauricio Burdino, dopo averla prelevata
verso il 1104 da Gerusalemme durante il suo pellegrinaggio in Terra Santa.
Verso il 1116 Urraca, regina di Castiglia e León, se ne impadronì e la donò
alla chiesa di Santiago, dove tuttora è custodita in un busto-reliquiario nella
cappella dedicata all’apostolo. Ma un altro cranio attribuito a Giacomo il
Minore è noto dal Medioevo ad Ancona, ora custodito nel Museo diocesano annesso
alla chiesa cattedrale di San Ciriaco: esaminato a seguito della ricognizione
delle reliquie conservate a Roma, risultò con esse compatibile.
San Giacomo è considerato
patrono dei fabbricanti di cappelli, cardatori, droghieri e farmacisti
Autore: Don Luca
Roveda
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/21000
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Mercoledì, 28 giugno 2006
Giacomo, il Minore
Cari fratelli e sorelle,
accanto alla figura di
Giacomo “il Maggiore”, figlio di Zebedeo, del quale abbiamo parlato mercoledì
scorso, nei Vangeli compare un altro Giacomo, che viene detto “il Minore”.
Anch’egli fa parte delle liste dei dodici Apostoli scelti personalmente da
Gesù, e viene sempre specificato come “figlio di Alfeo”
(cfr Mt 10,3; Mc 3,18; Lc 5; At 1,13).
E’ stato spesso identificato con un altro Giacomo, detto “il Piccolo” (cfr Mc 15,40),
figlio di una Maria (cfr ibid.) che potrebbe essere la “Maria di Cleofa”
presente, secondo il Quarto Vangelo, ai piedi della Croce insieme alla Madre di
Gesù (cfr Gv 19,25). Anche lui era originario di Nazaret e probabile
parente di Gesù (cfr Mt 13,55; Mc 6,3), del quale alla
maniera semitica viene detto “fratello”
(cfr Mc 6,3; Gal 1,19). Di quest'ultimo Giacomo, il libro
degli Atti sottolinea il ruolo preminente svolto nella Chiesa di Gerusalemme.
Nel Concilio apostolico là celebrato dopo la morte di Giacomo il Maggiore,
affermò insieme con gli altri che i pagani potevano essere accolti nella Chiesa
senza doversi prima sottoporre alla circoncisione (cfr At 15,13). San
Paolo, che gli attribuisce una specifica apparizione del Risorto (cfr 1 Cor 15,7),
nell’occasione della sua andata a Gerusalemme lo nomina addirittura prima di
Cefa-Pietro, qualificandolo “colonna” di quella Chiesa al pari di lui
(cfr Gal 2,9). In
seguito, i giudeo-cristiani lo considerarono loro principale punto di
riferimento. A lui viene pure attribuita
la Lettera che porta il nome di Giacomo ed è compresa nel canone
neotestamentario. Egli non vi si presenta come “fratello del Signore”, ma come
“servo di Dio e del Signore Gesù Cristo” (Gc 1,1).
Tra gli studiosi si
dibatte la questione dell’identificazione di questi due personaggi dallo stesso
nome, Giacomo figlio di Alfeo e Giacomo “fratello del Signore”. Le tradizioni
evangeliche non ci hanno conservato alcun racconto né sull’uno né sull’altro in
riferimento al periodo della vita terrena di Gesù. Gli Atti degli Apostoli,
invece, ci mostrano che un “Giacomo” ha svolto un ruolo molto importante, come
abbiamo già accennato, dopo la risurrezione di Gesù, all’interno della Chiesa
primitiva (cfr At 12,17; 15,13-21; 21,18). L’atto più rilevante da lui compiuto
fu l’intervento nella questione del difficile rapporto tra i cristiani di
origine ebraica e quelli di origine pagana: in esso egli contribuì insieme a
Pietro a superare, o meglio, a integrare l'originaria dimensione giudaica del cristianesimo
con l'esigenza di non imporre ai pagani convertiti l’obbligo di sottostare a
tutte le norme della legge di Mosè. Il libro degli Atti ci ha conservato la
soluzione di compromesso, proposta proprio da Giacomo e accettata da tutti gli
Apostoli presenti, secondo cui ai pagani che avessero creduto in Gesù Cristo si
doveva soltanto chiedere di astenersi dall’usanza idolatrica di mangiare la
carne degli animali offerti in sacrificio agli dèi, e dall’“impudicizia”,
termine che probabilmente alludeva alle unioni matrimoniali non consentite. In
pratica, si trattava di aderire solo a poche proibizioni, ritenute piuttosto
importanti, della legislazione mosaica.
In questo modo, si
ottennero due risultati significativi e complementari, entrambi validi tuttora:
da una parte, si riconobbe il rapporto inscindibile che collega il
cristianesimo alla religione ebraica come a sua matrice perennemente viva e
valida; dall’altra, si concesse ai cristiani di origine pagana di conservare la
propria identità sociologica, che essi avrebbero perduto se fossero stati
costretti a osservare i cosiddetti “precetti cerimoniali” mosaici: questi ormai
non dovevano più considerarsi obbliganti per i pagani convertiti. In sostanza,
si dava inizio a una prassi di reciproca stima e rispetto, che, nonostante
incresciose incomprensioni posteriori, mirava per natura sua a salvaguardare
quanto era caratteristico di ciascuna delle due parti.
La più antica
informazione sulla morte di questo Giacomo ci è offerta dallo storico ebreo
Flavio Giuseppe. Nelle sue Antichità Giudaiche (20,201s), redatte a
Roma verso la fine del I° secolo, egli ci racconta che la fine di Giacomo fu
decisa con iniziativa illegittima dal Sommo Sacerdote Anano, figlio dell’Annas
attestato nei Vangeli, il quale approfittò dell'intervallo tra la deposizione
di un Procuratore romano (Festo) e l'arrivo del successore (Albino) per
decretare la sua lapidazione nell’anno 62.
Al nome di questo
Giacomo, oltre all’apocrifo Protovangelo di Giacomo, che esalta la
santità e la verginità di Maria Madre di Gesù, è particolarmente legata
la Lettera che reca il suo nome. Nel canone del Nuovo Testamento essa
occupa il primo posto tra le cosiddette ‘Lettere cattoliche’, destinate
cioè non a una sola Chiesa particolare – come Roma, Efeso, ecc. -, ma a molte
Chiese. Si tratta di uno scritto assai importante, che insiste molto sulla
necessità di non ridurre la propria fede a una pura dichiarazione verbale o
astratta, ma di esprimerla concretamente in opere di bene. Tra l'altro, egli ci
invita alla costanza nelle prove gioiosamente accettate e alla preghiera
fiduciosa per ottenere da Dio il dono della sapienza, grazie alla quale
giungiamo a comprendere che i veri valori della vita non stanno nelle ricchezze
transitorie, ma piuttosto nel saper condividere le proprie sostanze con i
poveri e i bisognosi (cfr Gc 1,27).
Così la lettera di san
Giacomo ci mostra un cristianesimo molto concreto e pratico. La fede deve
realizzarsi nella vita, soprattutto nell’amore del prossimo e particolarmente
nell’impegno per i poveri. E’ su questo sfondo che dev’essere letta anche la
frase famosa: “Come il corpo senza lo spirito è morto, così anche la fede senza
le opere è morta” (Gc 2,26). A volte questa dichiarazione di Giacomo è
stata contrapposta alle affermazioni di Paolo, secondo cui noi veniamo resi
giusti da Dio non in virtù delle nostre opere, ma grazie alla nostra fede
(cfr Gal 2,16; Rm 3,28). Tuttavia, le due frasi,
apparentemente contraddittorie con le loro prospettive diverse, in realtà, se
bene interpretate, si completano. San Paolo si oppone all’orgoglio dell’uomo
che pensa di non aver bisogno dell’amore di Dio che ci previene, si oppone
all’orgoglio dell’autogiustificazione senza la grazia semplicemente donata e
non meritata. San Giacomo parla invece delle opere come frutto normale della
fede: “L’albero buono produce frutti buoni”, dice il Signore
(Mt 7,17). E
san Giacomo lo ripete e lo dice a noi.
Da ultimo, la lettera di
Giacomo ci esorta ad abbandonarci alle mani di Dio in tutto ciò che facciamo,
pronunciando sempre le parole: “Se il Signore vorrà” (Gc 4,15). Così egli
ci insegna a non presumere di pianificare la nostra vita in maniera autonoma e
interessata, ma a fare spazio all’imperscrutabile volontà di Dio, che conosce
il vero bene per noi. In
questo modo san Giacomo resta un sempre attuale maestro di vita per ciascuno di
noi.
Saluti:
Je salue cordialement les
pèlerins francophones, en particulier les jeunes du Collège
Saint-François-de-Sales de Dijon, et le groupe d’étudiants de Montpellier. Que
votre pèlerinage à Rome ouvre vos cœurs au mystère de l’Église, pour que vous
en soyez vous-mêmes des pierres vivantes!
I am pleased to greet the English-speaking pilgrims
present at this Audience, particularly those from the Philippines and the
United States of America. On this eve of the Solemnity of the Saints Peter and
Paul, I pray that all of you may be filled with the same zeal for Christ that
inspired the two Holy Apostles. May God bless you during your stay in the
Eternal City.
Einen herzlichen und frohen Gruß richte ich an dieser
Stelle an alle Pilger und Besucher deutscher Sprache, heute besonders an die
Teilnehmer der Diözesanwallfahrt Trier und an die Kirchenchöre aus
Oberösterreich. Gottes Gnade stärke euren Glauben und lasse ihn allzeit reiche
Frucht bringen in Werken der Liebe. Der Herr segne euch und
eure Familien!
Saludo cordialmente a los
visitantes de lengua española, en especial a los formadores y alumnos de varios
Seminarios españoles, a las parroquias, grupos escolares y asociaciones, así
como a los peregrinos de Puerto Rico y de otros Países latinoamericanos. Os
animo a vivir con esperanza firme manifestando vuestra fe en el Señor con obras
de caridad, para testimoniar en el mundo la belleza del amor de Dios ¡Gracias
por vuestra visita!
A todos peregrinos de
língua portuguesa saúdo com votos de felicidades, especialmente os grupos
de portugueses aqui presentes, e o numeroso grupo
de brasileiros. Que Deus vos abençoe e vos proteja!
Saluto in lingua lituana:
Nuoširdžiai sveikinu
piligrimus iš Lietuvos. Tegul Viešpats nuolat apšviečia jūsų širdis, kad
drąsiai ir džiugiai liudytumėte Kristaus Evangeliją. Garbė Jėzui Kristui!
Traduzione italiana del saluto in lingua lituana:
Saluto cordialmente i
pellegrini provenienti dalla Lituania. Il Signore illumini costantemente i
vostri cuori perché testimoniate con coraggio e gioia il Vangelo di
Cristo. Sia lodato Gesù
Cristo!
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam pielgrzymów polskich. Jutro będziemy
obchodzili uroczystość świętych Apostołów Piotra i Pawła. Z Rzymem złączyło ich
głoszenie Ewangelii, świadectwo wiary i męczeńska śmierć. Niech nawiedzenie ich
grobów umocni waszą więź z Chrystusem i Kościołem. Niech będzie pochwalony
Jezus Chrystus.
Traduzione italiana del saluto in lingua polacca:
Saluto i pellegrini
Polacchi qui presenti. Domani, festeggeremo la Solennità dei Santi Apostoli
Pietro e Paolo. Questi due grandi Apostoli sono collegati tra loro dallo zelo
nell’annuncio del Vangelo, dalla testimonianza di fede e dalla morte nel
martirio. Che la visita ai loro sepolcri rafforzi la vostra comunione con
Cristo e con la Chiesa. Sia lodato Gesù Cristo.
Saluto in lingua
slovacca:
S láskou vítam pútnikov z
farností Vinodol, Lipany, Sverepec, ako aj starostov zo Zvolena a okolia. Drahí bratia a sestry, modlite sa za vašich
novokňazov, vysvätenych v tomto mesiaci. Rád žehnám vás i vaše rodiny.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana del saluto in lingua slovacca:
Con affetto do un benvenuto ai pellegrini provenienti
dalle parrocchie di Vinodol, Lipany, Sverepec, come pure ai sindaci di Zvolen e
dintorni. Cari fratelli e sorelle, pregate per i
vostri sacerdoti novelli, ordinati in questo mese. Volentieri benedico voi e le
vostre famiglie. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua
ungherese:
Isten hozott Benneteket,
kedves magyar zarándokok, különösen titeket, akik Kaposvárról jöttetek! Szent
Péter és Pál ünnepének vigiliáján megemlékezünk e két apostolfejedelem
vértanúságáról. Az ő közbenjárásukra szeretettel adom Rátok apostoli áldásomat.
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana del saluto in lingua
ungherese:
Un saluto cordiale ai
pellegrini ungheresi, e specialmente a coloro che sono arrivati da Kaposvár.
Alla vigilia della festa di S. Pietro e Paolo ricordiamo il martirio di questi
due per noi tanto cari principi degli apostoli. Chiedendo la loro intercessione
Vi imparto di cuore la Benedizione Apostolica. Sia lodato Gesù Cristo !
* * *
Rivolgo un cordiale
saluto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto i partecipanti
ai Capitoli Generali della Società del Verbo Divino e
delle Suore Francescane Immacolatine, ed auspico che le rispettive
assemblee capitolari siano un’occasione di profondo rinnovamento spirituale e
di vitalità apostolica. Saluto poi i rappresentanti dall’Apostolato della
Preghiera convenuti in occasione del 50° anniversario di promulgazione
dell’enciclica “Haurietis aquas”: l’unione al Cuore di Gesù sia per tutti
sorgente di santità e di efficace azione apostolica. Saluto, inoltre, quanti
prendono parte all’Incontro promosso dalla Famiglia Orionina, in occasione
della “Festa del Papa”, che quest’anno ha come tema “Tanti cuori attorno al
Papa, evangelizzatore della vita”. Cari amici, vi ringrazio per la vostra
presenza e per l’amore che volete manifestare verso il Successore di Pietro con
questa vostra iniziativa. Continuate a seguire fedelmente il vostro Fondatore e
testimoniate il Vangelo della vita mediante ogni vostra Istituzione ed
attività, al servizio specialmente delle persone deboli e sofferenti,
ricordando – come diceva don Orione – che “nel più misero dei fratelli brilla
l’immagine di Dio”.
Il mio pensiero va poi,
come di consueto, ai giovani, ai malati e agli sposi
novelli. Siamo ormai entrati nell’estate, tempo di ferie e di riposo.
Cari giovani, profittatene per utili esperienze sociali e religiose; e
voi, cari sposi novelli, per approfondire la vostra missione nella Chiesa
e nella società. A voi, cari malati, non manchi anche in questo periodo
estivo la vicinanza dei vostri familiari.
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Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html
[Vidéo] La vie de
saint Philippe et saint Jacques le Mineur
: https://fr.aleteia.org/2018/05/03/la-vie-de-saint-philippe-et-saint-jacques-le-mineur/