mercredi 14 décembre 2022

Sainte ODILE, vierge et abbesse

 

Sainte-Odile, Église Saint-Pancrace (IA00055499), Waldolwisheim, Bas-Rhin, Alsace


Sainte Odile

Vierge en Alsace (+ 720)

ou Adile.

Elle ne fut pas la bienvenue. On attendait un garçon et ce fut une fille. Puis on s'aperçut qu'elle était née aveugle. Son père, Adalric, comte d'Alsace voulut la tuer comme c'était encore l'usage en ces temps mérovingiens. Mais sa mère la sauva et Odile fut accueillie par l'abbaye bourguignonne de Baume-les-Dames.

Quand elle fut plus âgée, elle revint à la maison où son père s'était calmé. Odile refusa de se marier puisqu'elle avait fait vœu de virginité quand elle était à Baume-les-Dames. Il lui offrit le château de Hohenbourg dont elle fit un monastère. Elle y adjoignit un hospice pour les lépreux.

Ces détails sont peut-être légendaires, mais il est sûr qu'elle fonda un monastère qui fut prospère, qu'elle était priée quelques années après sa mort pour guérir de la cécité et, surtout, que le mont Sainte Odile est, aujourd'hui encore, un pèlerinage très fréquenté et un haut lieu de la vie spirituelle.
Patronne de l'Alsace. Mont Sainte Odile.

C'est au IVe siècle que nous trouvons les premiers indices sûrs de l'existence d'une communauté chrétienne avec la mention de St Amand, communauté probablement entièrement détruite lors de l'invasion des Alamans (Ve siècle). C'est le royaume franc (au VIe siècle) qui permit l'expansion de la foi et la christianisation, sous l'impulsion d'évêques (St Arbogast, VIe siècle) ainsi que de missionnaires, notamment des moines irlandais (St Gall, St Colomban...). De grands noms, de saints, d'évêques, d'hommes de Dieu, jalonnent l'histoire de notre diocèse et l'ont marquée: qu'il suffise de citer sainte Odile, Herrade, le pape saint Léon IX, fils des Seigneurs d'Eguisheim... (Histoire - diocèse de Strasbourg)

- La spiritualité de sainte Odile, 'exemple lumineux, qui mérite un souvenir reconnaissant' et la vocation européenne, prophétique, de l’Alsace, ont été au cœur du déplacement du cardinal Pietro Parolin, représentant du Pape, à Strasbourg et au Mont Sainte-Odile, les 4 et 5 juillet 2021, à l’occasion du 1300e anniversaire de la mort de sainte Odile, patronne de l’Alsace.. 'Une grâce', selon Mgr Luc Ravel, l’Alsace, cœur spirituel et prophétique de l’Europe.

Au 13 décembre du martyrologe romain: En Alsace, vers 720, sainte Odile, vierge, première abbesse du monastère d'Hohenbourg, construit par son père, le duc Adalric.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/257/Sainte-Odile.html

St. Odilia, Patronin des Elsass, Glasmalerei um 1500


Sainte Odile (+662)

Odile de Hohenbourg, ou Sainte Odile, née vers 662 à Obernai (Bas-Rhin), morte vers 720 à Hohenbourg, est une dame de l’époque mérovingienne, fille du duc Etichon-Adalric d’Alsace, fondatrice et abbesse du monastère de Hohenbourg, sur l’actuel mont Sainte-Odile.

Odile de Hohenbourg, ou Sainte Odile, née vers 662 à Obernai (Bas-Rhin), morte vers 720 à Hohenbourg, est une dame de l’époque mérovingienne, fille du duc Etichon-Adalric d’Alsace, fondatrice et abbesse du monastère de Hohenbourg, sur l’actuel mont Sainte-Odile.

Elle a été canonisée au XIe siècle et est considérée comme la sainte patronne de l’Alsace.

Selon le texte de la Vie de sainte Odile, l’enfant n’a alors pas encore reçu le baptême. Or, c’est le moment où le moine irlandais Erhard, évêque d’Ardagh (Comté de Longford), parcourant la Bavière, a une vision dans laquelle Dieu lui ordonne de se rendre à Baume afin de procéder à ce baptême.

Ce qu’il fait quelques jours plus tard : au moment où l’huile sainte touche les yeux de l’enfant, celle-ci retrouve la vue. C’est à ce moment qu’elle reçoit le nom d’Odile, qui signifie « fille de la lumière »3

Le miracle fait grand bruit, mais ne suffit pas à apaiser Adalric. Loin de se réjouir lorsqu’Odile revient le voir, accompagnée de son frère Hugues, il se met dans une telle fureur qu’il tue ce dernier.

Plus tard, il se repent et donne à Odile son château de Hohenbourg, qu’elle transforme en monastère, l’abbaye de Hohenbourg. Les bâtiments étant construits sur une montagne, beaucoup de fidèles, notamment les malades, ont du mal à y accéder.

Aussi Odile fait-elle construire pour eux un second établissement appelé Niedermünster, c’est-à-dire le « monastère d’en bas ».

SOURCE : http://www.alsace.catholique.fr/saint-du-jour/14/12/sainte-odile/

Statue de sainte Odile. Chapelle de la Toussaint (1855), 15 rue de la Toussaint, Strasbourg, Bas-Rhin, Alsace 

(© Ralph Hammann - Wikimedia Commons)


Du "choix" entre Sainte Lucie et Sainte Odile

Chaque année, le curé qui accorde de l’importance au sanctoral est mis en demeure de choisir entre sainte Lucie et sainte Odile et, quelle que soit celle qu’il choisit de présenter, il s’attire la déception d’une partie de ses paroissiens qui ont de bonnes raisons, familiales ou régionales, de célébrer l’autre.

Il ne manquerait plus que les bretons veuillent fêter leur saint roi Josse qui se fit ermite, ou que les artésiens entendent célébrer leur saint évêque Aubert qui sauva leurs pères de la famine, que les nivernais veuillent rappeler la dédicace de leur cathédrale, que les auvergnats veuillent honorer la sainte recluse Vitalène dont saint Grégoire de Tours raconta la vie, ou que les cadurciens veuillent entendre la messe de leur saint évêque Ursize, voire que les gens d’Ile-de-France se souviennent la sainte moniale de Chelles, Elisabeth-Rose, qui fonda l’abbaye de Rozoy ; heureusement que la fête de sainte Jeanne-Françoise  Frémyot de Chantal a été avancée d’un jour et que sont encore bienheureux les autres français montés sur les autels comme Ponce de Balmey, évêque de Belley, et le dominicain Jean Chauveneau que les protestants martyrisèrent.

Pourquoi ne pas célébrer ensemble sainte Lucie et sainte Odile ? En effet, pendant que l’Eglise chemine à travers l’Avent vers le fulgurent avènement du Soleil de Justice, toutes les deux sont, de singulière façon, les témoins de la lumière du Christ qui éclaire les nations, auquel elles ont parfaitement offert leur vie, l’une dans l’éclatant martyre sanglant et l’autre par l’obscure observance monastique. La brune vierge de Syracuse, Lucie, dont le nom est dérivé du latin lux (la lumière), qui préféra s’arracher les yeux pour goûter la lumière céleste plutôt que de jouir de la lumière terrestre annonce la blonde jeune fille d’Alsace, Odile, qui recouvra la vue lorsque, rejetée par ses parents des honneurs du monde, elle reçut, dans le baptême, la lumière de la foi. Si, pour la fête de la sicilienne, on allume des cierges qui annoncent l’approche du solstice et de la naissance du Christ, dans les attributs de l’alsacienne, on place un coq qui annonce le lever du jour et le triomphe de la lumière du Christ sur les ténèbres de la mort. Quand le propre de Syracuse, par l’intercession de sainte Lucie, nous fait demander à Dieu, d’être délivrés de tout aveuglement de l’esprit et du corps pour mériter plus facilement de contempler les biens célestes, le missel de Frissingue, par l’intercession de sainte Odile, supplie la clémence divine, de nous accorder la grâce de la lumière terrestre et la gloire de l’éternelle clarté. Jadis, au temps ténébreux de l’occupation allemande, l’Alsace espérait la lumière libératrice de la prière de sainte Odile qu’elle priait sur sur sa montagne, tandis que la Lorraine se confiait à sainte Lucie dont elle gardait les reliques à Ottange.

Prions donc  ensemble sainte Lucie et saint Odile qui ne seront pas trop de deux, pour nous aider à bien recevoir le Divin Enfant de Noël. Puisse leur commune intercession nous obtenir davantage de grâces pour les pieux exercices de l’Avent : que leurs prières nous aident mieux voir les vérités que le Seigneur nous a révélées, à mieux observer les commandements qu’il nous a donnés et à mieux goûter les secours qu’il nous a préparés.

Vie de Sainte Lucie

Née en Sicile, d’une noble famille, vers la fin du III° siècle, sainte Lucie de Syracuse, refusa le mariage, se défit de tous ses biens en faveur des pauvres avant que se consacrer toute entière à Dieu. Pendant la persécution de Dioclétien, elle préféra mourir de la main du bourreau que de perdre sa virginité (304). Ayant été insensible au feu du bûcher, elle périt la gorge percée par une épée.

Vie de Sainte Odile

Le plus ancien document sur la vie de sainte Odile est un parchemin du X° siècle où un moine a noté ce que la tradition orale transmettait depuis près de deux cents ans, au Mont Saint Odile qui domine la plaine d'Alsace.

Au temps du roi mérovingien Childeric II, Aldaric, troisième duc d'Alsace, père de sainte Odile, tient sous son empire toute la vallée du Rhin, de Strasbourg à Bâle. Aldaric est un chrétien sincère, mais il s'arrache avec peine aux coutumes barbares, ses réactions sont impulsives et même dangereuses : pas de pardon pour qui l'offense. En 660, alors qu’il attendait avec impatience la naissance de son fils premier-né, lui naquit une petite fille aveugle. Son premier réflexe fut de vouloir la tuer, mais devant les pleurs de sa femme, Béreswinde, il accepta de lui laisser la vie à condition que le bébé disparût aussitôt. Béreswinde, bouleversée, se mit en quête d'une nourrice. Odile fut emmenée à Scherwiller, à une trentaine de kilomètres d'Obernai. Devant le beau linge du bébé et les soins particuliers dont il était entouré, les langues allaient bon train. Bientôt Odile ne fut plus en sécurité chez la nourrice et, à un an, dut reprendre la route pour Baume-les-Dames, près de Besançon, où elle franchit les portes d'un monastère.

Pendant toute son enfance, Odile était entourée du silence et de la paix des moniales qui essayaient de lui faire oublier sa cécité : elle apprit à se diriger seule dans le cloître, à reconnaître les appels de la cloche, à chanter par cœur les offices, faisant la joie de ses mères adoptives.

L'évêque Ehrhardt de Ratisbonne arriva un jour au monastère pour, dit-il, baptiser la petite aveugle. Devant la communauté, Ehrhardt prononça les paroles sacramentelles : « Odilia Je te baptise au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Odilia veut dire : soleil de Dieu. Au moment où l'eau coula sur son front, Odile ouvrit les paupières... elle voyait ! Après la guérison, l’évêque fit avertir Aldaric qui n'eut aucun geste de repentir. Il avait maintenant quatre fils et une fille, sa fille aînée était oubliée. Odile demeura donc à Palma chez les religieuses qui lui apprirent aussitôt à écrire et à lire dans les livres saints. La souffrance et la cécité l'avaient mûrie : elle faisait preuve d'une force d'âme et d'un détachement extraordinaires. Au fur et à mesure que les mois passaient, Odile sentait grandir en elle le désir de connaître sa famille. Certains voyageurs qui s'arrêtaient au monastère lui avaient déjà parlé de son frère Hugon qu’ils disaient aimable et généreux. Par l'intermédiaire d'un pèlerin, Odile lui fit parvenir une lettre qui émut Hugon au point qu’il osa affronter son père. L'heure du pardon n'avait pas encore sonné, Aldaric ne voulait pas revoir sa fille mais Hugon écrivit cependant à sa sœur de venir au château, pensant que la vue d'Odile ferait tomber la colère de son père. Hélas, à l'arrivée de sa fille aînée la colère d’Aldaric redoubla : il frappa Hugon qui mourut des suites des blessures. Ce fut le dernier accès de colère du terrible barbare qui, désespéré par la mort de son fils préféré, installa sa fille à Honenbourg et assura sa subsistance. Odile eut la patience de vivre ignorée des siens et se contente de ce que lui donnait son père qu'elle n'osait plus affronter. Elle ne vivait que pour les pauvres avec qui elle partageait ses maigres ressources. Peu à peu Aldaric se transforma et offrit à Odile le Honenbourg et toutes ses dépendances à condition qu'elle priât pour lui.

La jeune fille humiliée va devenir la célèbre Abbesse représentée par les statues et les tapisseries. Son cœur profond, son austère vertu, sa grande charité attirèrent plus de cent trente moniales et la plupart des membres de sa famille. Les travaux commencèrent rapidement pour transformer le Honenbourg en un monastère. Odile qui est une âme d'oraison, couvrit de chapelles tout le sommet de la colline dont la première fut dédiée à Notre-Dame, puis une autre à saint Jean-Baptiste qu'Odile vénérait particulièrement depuis son baptême. Un soir, la moniale chargée d'appeler ses compagnes pour l'office fut éblouie par une violente clarté : Odile conversait avec saint Jean-Baptiste. De jour, de nuit, par petits groupes qui se succédaient, les moniales chantaient sans cesse la louange de Dieu. L'Abbesse était la plus ardente à la prière ; elle aimait la mortification, mais elle était sage et prudente pour ses filles.

Peu de temps après la construction du monastère, Aldaric mourut. Avertie par une vision, Odile le sut en Purgatoire et se mit en prière jusqu'à ce que Notre-Seigneur lui apparût pour lui apprendre l'entrée de son père en Paradis. Une chapelle, dite des larmes, se dresse encore aujourd'hui sur la terrasse du couvent ; la tradition assure qu'une pierre creusée par les genoux de la sainte existe encore devant le maître-autel.

Le Honenbourg était le refuge des pauvres, des malheureux, des malchanceux et des pèlerins qui savaient y trouver bon accueil. Un vieillard tomba en montant vers le monastère. Odile le rencontra un moment plus tard et, comme pour le soulager, il fallait de l'eau, Odile implora le secours de Dieu, frappa le rocher et une source jaillit et ne tarira jamais. Mais la preuve était faite que tous ceux qui désiraient du secours ne pouvaient parvenir au sommet de la colline. Un autre monastère fut construit en bas. Aucun des deux couvents ne voulait se passer de la présence d'Odile qui allait donc du cloître du haut à celui du bas. En chemin elle aidait les éclopés et les infirmes. De toutes parts on venait la voir car on savait que ses mains étaient bénies. Parfois lorsqu'elle pansait des blessés ou des lépreux, les plaies se fermaient et les douleurs s'apaisaient. Sa préférence allait aux aveugles en souvenir de son infirmité. Elle présidait tout, elle prévoyait tout et s'intéressait à chacun en particulier.

Mais ses compagnes la voyaient de plus en plus lasse. Sentant la faiblesse la gagner, Odile se rendit à la chapelle Saint-Jean-Baptiste ; une dernière fois elle s'adressa à ses filles puis, à l'heure de l'office elle les envoya à l'église. Quand les moniales revinrent de l'office, Odile les avait quittées. Leur peine était grande d'autant plus que leur mère était partie sans avoir communié. Elles se mirent en prière et Odile revint à elle. Après les avoir réprimandées, l'Abbesse réclama le ciboire, se communia et quitta définitivement la terre, le 13 décembre 720.

Prières

O Seigneur qui avez guéri autrefois la petite Odile, faites maintenant qu'avec son secours, notre esprit demeure ouvert à vos desseins, et que notre âme reste toujours claire et limpide comme une source. Ainsi soit-il.

O sainte Lucie, servante et de Jésus l’amie,

avec tous les bien venus tu es en paradis en sus.

Des apôtres par la prédication tu as en Dieu dilection,

des docteurs par vraie doctrine tu as Jésus qui t’illumine,

des saints évêques et confesseurs tu as les joies et les honneurs

des vierges comme la marguerite en qui Jésus moult se délite.

 

Par pitié, par miséricorde, par charité que Dieu t’accorde

si te requiert que pour moi prie qui puisse avoir au ciel la vie

au très puissant Dieu, roi de gloire, qui a tous ceux en sa mémoire

qui sainte Lucie veulent servir et veulent leur corps asservir

à faire son plaisant service pour effacer péché et vice.


Veuille ma prière recevoir et de moi telle pitié avoir

que par ta grâce et la prière de sainte Lucie, ton amie chère,

a qui tu as tes dons promis que ses amis soient au ciel mis,

que telle vie puisse maintenir qu’avec elle au ciel venir

me fasse par son doux souvenir

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/12/13.php

Statue de Sainte Odile au monastère du mont Sainte-OdileAlsace.

Statue der hl. Odilia auf der Klosterkirche des Odilienbergs, Elsass, Frankreich



SAINTE ODILE, VIERGE ET ABBESSE.

ODILE est la cinquième des Vierges sages qui nous conduiront, à la lueur de leurs lampes, au berceau de l'Agneau, leur Epoux. Elle n'a pas donné son sang pour lui, comme Bibiane, Barbe, Eulalie et Lucie ; elle ne lui a offert que ses larmes et son amour ; mais la blancheur de sa couronne de lis se marie agréablement à la pourpre des roses qui ceignent le front de ses compagnes. Son nom est grand dans la France orientale : au delà du Rhin, sa mémoire est demeurée chère au peuple fidèle ; et mille ans écoulés sur son glorieux tombeau n'ont point attiédi la tendre vénération dont il est l'objet, ni diminué le nombre des pieux pèlerins qui, chaque année, se pressent sur les sommets de la sainte montagne où il repose. Le sang illustre de cette vierge est celui même de la race des Capétiens, celui de la famille impériale des Habsbourg; tant de rois et d'empereurs sont les descendants du vaillant duc d'Alsace Adalric, ou Eutichon, père de la douce Odile.

Elle vint en ce monde privée de la lumière des yeux. Le père repoussa loin de lui cette enfant que la nature sembla n'avoir disgraciée que pour faire éclater plus merveilleusement en elle le pouvoir de la grâce divine. Un cloître reçut la petite exilée que l'on avait arrachée des bras de sa mère ; mais Dieu, qui voulait signaler en elle la vertu du divin sacrement de la régénération, permit que le baptême lui fût différé jusqu'à l'âge de treize ans. Le moment enfin arriva où Odile allait recevoir le sceau des enfants de Dieu. Mais, ô merveille! la jeune fille obtint tout à coup la vue du corps, au sortir de la fontaine baptismale ; et ce don n'était qu'une faible image de la lumière que la foi avait à ce moment allumée dans son âme. Ce prodige rendit Odile à son père et au monde; elle dut alors soutenir mille combats pour protéger sa virginité qu'elle avait vouée à l'Epoux céleste. Les grâces de sa personne et la puissance de son père attirèrent autour d'elle les plus illustres prétendants. Elle triompha ; et l'on vit Adalric lui-même élever, sur les rochers de Hohenbourg, le monastère où Odile devait servir le Seigneur, présider un nombreux essaim de vierges sacrées, et soulager toutes les misères humaines.

Après une longue vie consacrée tout entière à la prière, à la pénitence et aux œuvres de miséricorde, la vierge arriva au moment de cueillir la palme. C'était aujourd'hui même, treize Décembre, en la fête de la vierge Lucie. Les soeurs de Hohenbourg se pressaient autour de leur sainte Abbesse, avides de recueillir ses dernières paroles. Une extase l'avait enlevée au sentiment des choses d'ici-bas. Craignant qu'elle n'allât à son Epoux céleste avant d'avoir reçu le divin Viatique qui doit nous introduire dans la possession de Celui qui est notre dernière fin, les filles crurent devoir enlever leur mère à ce sommeil mystique qui semblait la rendre insensible aux devoirs du moment. Odile revint à elle, et leur dit avec tendresse : « Chères mères et chères sœurs, pourquoi m'avez-vous troublée ? Pourquoi imposer de nouveau à mon âme le poids du corps qu'elle avait quitté ? Par la faveur divine, j'étais en la compagnie de la vierge Lucie, et les délices dont je jouissais étaient si grandes que ni la langue ne les saurait raconter, ni l'oreille les entendre, ni l'œil humain les contempler. » On se hâta de donner à la compagne de Lucie le pain dévie et le breuvage sacré. Aussitôt qu'elle les eut reçus, elle s'envola vers sa céleste sœur ; et le treize Décembre réunit pour jamais la mémoire de l'Abbesse de Hohenbourg à celle de la Martyre de Syracuse.

L'Eglise de Strasbourg, dont Odile est une des premières gloires, lui consacre le récit suivant dans le Propre diocésain. En insérant ici cette Légende, nous faisons nos réserves sur ce qu'elle contient au sujet de la Règle qui fut suivie dans le monastère de Hohenbourg. Mabillon, qui revendique sainte Odile pour la Règle de saint Benoît, observe avec raison qu'il n'existait pas alors de Règle qui fût désignée sous le nom de Règle canoniale.

Odile, l'honneur et la protection de sa patrie, fut le premier enfant d'Adalric, duc dAlsace, et de Bérésinde son épouse. Comme elle était venue au monde privée de la vue, son père la repoussa ; mais sa mère, dans un sentiment plus tendre, la confia secrètement à une nourrice. Elle fut ensuite élevée dans le monastère de Baume, non loin de Besançon. On lui enseigna dans cet asile les saintes lettres, et elle croissait en âge et en sagesse. Déjà elle était arrivée à l'âge adulte, quand elle fut baptisée par le bienheureux évêque Erhard ; et, à ce moment, elle recouvra miraculeusement la vue. Quelques années après, elle rentra dans la maison et dans les bonnes grâces de son père. Dans ce palais, on la vit mépriser tout ce que le monde recherche, cultiver l'amour de la pauvreté au milieu de l'opulence, garder la solitude d'une anachorète au sein même d'une cour bruyante. Elle repoussa avec constance les alliances qui lui furent offertes, et ce ne fut qu'après de longs et rudes combats qu'elle obtint enfin de son père la permission de se consacrer à  Dieu avec d’autres vierges. Adalric fit bâtir à ses frais sur le sommet d'une haute montagne une église et un monastère auquel il attacha de riches domaines, et il y installa Odile pour le gouverner.

Cet asile de sainteté était à peine ouvert que l'on vit un grand nombre de vierges y affluer : la tradition en porte le nombre à cent trente. Elles vécurent d'abord en ce lieu sans aucune règle déterminée ; imiter Odile était toute leur loi. Plus tard, les sœurs délibérèrent sur le choix qu'elles avaient à faire entre la règle monastique et la règle canoniale ; la très sage Abbesse décida la question en faveur de cette dernière, étant mue à cette résolution par les conditions particulières du lieu.

Indulgente envers toutes, Odile n'était dure qu'à l'égard d'elle-même. Du pain d'orge et de l'eau, avec quelques légumes, c'était toute la sustentation de sa vie. La contemplation des choses divines l'attirait continuellement ; elle, y consacrait la plus grande partie de la nuit; le reste était donné au sommeil. Une peau d'ours lui servait de lit, une pierre d'oreiller.

Animée d'une tendresse maternelle envers les pauvres et les malades, elle construisit un second monastère et un vaste hospice vers le bas de la montagne, afin d'y ménager à leur misère un asile plus commode. Et non seulement elle établit en cet endroit une communauté de vierges sacrées qui devaient donner leurs soins à ces infortunés ; mais elle-même les visitait chaque jour, leur servait à manger et leur prodiguait ses consolations, pansant même, sans dégoût, de ses propres mains, les ulcères des lépreux. Enfin, pleine de mérites et d'années, et sentant sa mort approcher, elle convoqua ses religieuses dans la chapelle de saint Jean-Baptiste, et les exhorta à demeurer fidèles à leurs saints engagements, et à ne jamais abandonner la voie qui conduit au ciel. Enfin, avant reçu dans ce saint lieu le Viatique du corps et du sang de Jésus-Christ, elle sortit de cette vie, le jour des ides de décembre, et, selon le calcul le plus probable, en l'année sept cent vingt. Le corps de la vierge fut enseveli dans cette même chapelle ; et dès lors son tombeau commença d'être entouré de la plus grande vénération, et resplendit de l'éclat des miracles.

Les voies du Seigneur furent admirables sur vous, ô Odile, et il daigna montrer en votre personne toute la richesse des moyens de sa grâce. En vous privant de la vue du corps qu'il devait plus tard vous rendre, il accoutuma l'œil de votre âme à ne s'attacher qu'aux beautés divines ; et lorsque la lumière sensible vous fut donnée, déjà vous aviez fait choix de la meilleure part. La dureté d'un père vous refusa les innocentes douceurs de la famille ; mais vous étiez appelée à devenir la mère spirituelle de tant de nobles filles qui, à votre exemple, foulèrent aux pieds le monde et ses grandeurs. Votre vie fut humble, parce que vous aviez compris les abaissements de votre Epoux céleste ; votre amour pour les pauvres et les infirmes vous rendit semblable à notre divin Libérateur, qui vient prendre sur lui toutes nos misères. Ne vous vit-on pas retracer les traits sous lesquels il va bientôt se montrer à nous, lorsqu'un pauvre lépreux repoussé de tous fut accueilli par vous avec une si touchante compassion ? On vous vit le serrer dans vos bras, porter avec le courage d'une mère la nourriture à sa bouche défigurée ; n'est-ce pas là ce que vient faire ici-bas notre Emmanuel, descendu pour guérir nos plaies dans ses fraternels embrassements, pour nous faire part de la nourriture divine qu'il nous prépare à Béthléhem ? Pendant qu'il recevait les caresses de votre charité, le lépreux tout à coup sentit disparaître l'affreuse maladie qui le séquestrait du reste des humains. A la place de cette horrible puanteur qu'il exhalait, une odeur délicieuse s'échappe de ses membres renouvelés : n'est-ce pas là encore ce que Jésus vient opérer à notre égard ? La lèpre du péché nous couvrait ; elle se dissout par la grâce qu'il nous apporte, et l'homme régénéré répand autour de lui la bonne odeur de Jésus-Christ.

Au sein des joies que vous partagez avec Lucie, souvenez-vous de nous, ô Odile ! Nous savons combien votre cœur est compatissant. Nous n'avons point oublié la puissance de ces larmes qui retirèrent votre père du lieu des expiations, et ouvrirent les portes de la patrie céleste à celui qui vous avait exilée de la famille terrestre. Maintenant vous n'avez plus de larmes à répandre ; vos yeux ouverts à la lumière du Ciel contemplent l'Epoux dans sa gloire, et vous êtes plus puissante encore sur son cœur. Souvenez-vous de nous qui sommes pauvres et infirmes ; obtenez la guérison de nos maladies. L'Emmanuel qui vient à nous se présente comme le médecin de nos âmes. Il nous rassure en nous disant que sa « mission n'est pas pour ceux qui se portent bien, mais pour ceux qui sont malades. » Priez-le de nous affranchir de la lèpre du péché, et de nous rendre semblables à lui. O vous dont le sang illustre a coulé dans les veines de tant de rois et d'empereurs, jetez un regard sur la France, et protégez-la ; aidez-la à recouvrer avec l'antique foi sa grandeur première. Veillez sur les débris du Saint Empire romain ; l'hérésie a dispersé les membres de ce grand corps ; mais il revivra, si le Seigneur, fléchi par vos prières, daigne ramener dans la Germanie l'unité de croyance et la soumission à la sainte Eglise. Priez afin que ces merveilles s'opèrent à la gloire de votre Epoux, et que les peuples, las enfin de l'erreur et de la division, s'unissent pour proclamer le règne de Dieu sur la terre.

Considérons la très pure Vierge sortant de son humble retraite pour aller visiter sainte Elisabeth, sa cousine. L'Eglise honore ce Mystère le Vendredi des Quatre-Temps de l'Avent, ainsi qu'on peut le voir ci-dessus, à ce jour, dans le Propre du Temps. Nous emprunterons encore à saint Bonaventure le récit de cette scène sublime, persuadé que rien ne sera plus agréable à nos lecteurs, que d'entendre de nouveau la voix du Docteur Séraphique, à qui il appartient mieux qu'à nous de révéler aux âmes pieuses ces admirables préludes à la Naissance du Sauveur.

 « Par après, Notre-Dame repensant aux paroles de l'Ange, lesquelles il lui a dites concernant sa cousine Elisabeth, propose de l'aller visiter pour la congratuler, et d'abondant servir à icelle. Elle partit donc de Nazareth, et s'en fut de compagnie avec Joseph son époux, à la maison de cette pieuse Dame, qui demeurait à distance de quatorze ou quinze milles, ou environ, d'Hiérusalem. Ni l'âpreté, ni la longueur du chemin, rien ne la retarde ; mais elle s'en va grand train, parce qu'elle ne voulait paraître longtemps en public ; et par ainsi n'était-elle aucunement aggravée par suite de la conception de son Fils, comme il échet aux autres femmes ; d'autant que le Seigneur Jésus ne fut oncques onéreux à sa Mère. Considérez comme elle va seule avec son époux, la Reine de ciel et terre ; étant non point à cheval, ains à pied. Point ne mène escorte de soldats ou barons ; point ne se fait accompagner de camérières, ni damoiselles d'honneur ; mais avec icelle marchent la pauvreté, l'humilité, la modestie, et ensemble l'honnêteté de toutes vertus. Elle a davantage quant et soi le Seigneur, lequel a pour son cortège une grande et honorable compagnie, mais non la vaine et pompeuse du siècle.

Or, comme elle fut entrée dans la maison d'Elisabeth, elle salua cette sainte Dame, disant : Salut, ma sœur Elisabeth ! Lors icelle tressautant de joie et toute transportée d'allégresse, et embrasée de l'Esprit-Saint, se lève et embrasse Notre-Dame moult tendrement ; puis après, exclamant en l'excès de sa liesse, elle dit : Bénie êtes-vous entre toutes les femmes, et a béni le fruit de votre ventre ! Et d'où me vient cette chance que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? C'est que du moment que la Vierge eut salué Elisabeth, Jehan fut, au sein de sa mère, rempli du Saint-Esprit, et que, par ensemble, sa mère en  fut aussi remplie. La mère n'est pas plutôt comblée de cette céleste infusion que le fils, mais oui bien le fils enrichi de ce don suprême, en communique la plénitude à sa mère ; non toutefois effectuant chose aucune en l'âme de cette-cy ; ains en méritant, par l'Esprit-Saint, qu'il opère quelque chose en icelle, d'autant que c'était en lui-même que reluisait avec plus d'affluence la grâce de l'Esprit-Saint, et qu'il fut le premier qui ressentit cette grâce. Tout ainsi comme la cousine sentit la venue de Marie, mêmement le petit sentit la venue du Seigneur. Et partant il bondit ; et elle de parler prophétiquement. Vois combien grande est la vertu des paroles de Notre-Dame; puisqu'à leur prononcé est conféré l'Esprit-Saint. Et, de vrai, tant abondamment en était-elle pleine, que des mérites d'icelle l’Esprit-Saint remplissait encore les autres. Or, Marie répondit à Elisabeth, disant : « Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit tressaille en Dieu mon Sauveur ! »

SÉQUENCE EN L'HONNEUR DE LA SAINTE VIERGE.

 (Tirée des  anciens Missels  Romains-Français.)

Cette journée est solennelle ; on y célèbre la mémoire de la Mère de Dieu.

En ce jour, chantons les louanges et les gloires de Marie toujours Vierge.

Tous, à toute heure, invoquez-la , et implorez son patronage.

Chantez, chantez de tout effort, de cœur, de bouche, de la voix et par tous les vœux : Salut, pleine de grâce !

Salut, Dame des cieux ! sans connaître d'alliance humaine, incomparable Mère, vous enfantez le Sauveur.

Féconde sans le concours de l'homme, vous avez engendré, ô  prodige ! votre père, vous sa fille.

Jardin fleuri sous le souffle de l'Auster : porte close avant et depuis : voie inaccessible à l'homme.

Terre baignée des ondes du ciel : Toison de Gédéon baignée de la rosée divine.

Splendeur du firmament, salut ! Illuminez d'en haut les ténébreuses profondeurs de notre âme.

Etoile de la mer, calmez ses flots ; que l'orage ne nous enlève pas, ni la tempête qui s'approche. Amen.

INTROÏT DE L’AVENT.

(Missel Ambrosien, au VI° Dimanche, Ingressa.)

Peuple, voyez-vous Elisabeth dans sa dispute d'humilité avec Marie Mère de Dieu : Pourquoi êtes-vous venue à moi, ô Mère de mon Seigneur ? Certes, si je l'eusse connu, je serais venue à votre rencontre. Car vous portez le Roi, et moi le Prophète : le Législateur, et moi celui qui reçoit la Loi : le Verbe, et moi seulement la Voix qui proclame l'Avènement du Sauveur.

Dom Guéranger. L'ANNÉE LITURGIQUE, Numérisation : Abbaye Saint Benoît de Port-Valais, Pentecôte 2006

SOURCE : https://www.bibliotheque-monastique.ch/bibliotheque/bibliotheque/gueranger/anneliturgique/avent/055.htm

Sainte Odile Patronne d'Alsace. Dompeter - Avolsheim (France-Alsace)


Saint Odilia of Alsace

Also known as

Odilia of Hohenbourg

Odilia of Hohenburg

Adilia…

Odile…

Odilia…

Othilia…

Ottilia…

Memorial

13 December

Profile

Born blind to the family of the Duke of Alsace Lord Aldaric (aka Etichon, aka Athich) and Bereswinda; because she was a girl and disabled, the family decided to put her out. Rather that having her killed, she was given to a peasant family. Taken in by a convent at age twelve, she gained her sight upon being touched by chrism during her baptism by Saint Erhard of Regensburg. Her brother wanted her back for use in an arranged marriage; when he heard of his son’s machinations and Odilia’s miraculous healing, her father was so angry that he struck and killed the brother. Odilia raised her brother back to life, then fled to the convent to escape the marriage. Her father followed her, but when a mountain opened a cave to hide her, and then dropped rocks on him, he gave up the idea. She joined the abbey, and eventually became abbess. Founded the Hohenburg Abbey on the Odilienberg mountain in Alsace.

Born

c.660 at Oberheim in the Vosges Mountains

Died

13 December 720 at Niedermunster, Mount Sainte Odile, Germany of natural causes

reported to have returned briefly to life to tell her sisters about the beauty of heaven, and to take communion one last time

buried in a chapel near the convent church on the Odilienberg

Canonized

Pre-Congregation

Patronage

against eye disease

against eye problems

AlsaceFrance (proclaimed in 1807 by Pope Pius VII)

Representation

abbess praying before an altar

larkspur (associated with the herbal healing of eye problems)

rooster, a symbol of vigilance

woman with a book on which are two eyes

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Catholic World: A Legend of Saint Ottilia

Emblems of the Saints, by F C Husenbeth and Augustus Jessopp

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

The Liturgical Year, by Father Prosper Gueranger

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society

Regina Magazine

Wikipedia

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

sites en français

Abbé Christian-Philippe Chanut

Marie-Colette Mainé

Societas Laudis

fonti in italiano

Cathopedia

Santi e Beati, by Antonio Borelli

MLA Citation

“Saint Odilia of Alsace“. CatholicSaints.Info. 31 August 2021. Web. 14 December 2022. <https://catholicsaints.info/saint-odilia-of-alsace/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-odilia-of-alsace/

Relief of Saint Odile., Saint James parish church in AbenbergGermany

Relief der heiligen Ottilia. Pfarrkirche St. Jakob in Abenberg


Book of Saints – Othilia

Article

(Odilia, Adilia) (SaintVirgin (December 13) (8th century) A maiden of noble birth in Alsace who, embracing the life of the cloister, gathered round her more than three hundred nuns. Most austere in her life, she may be said to have passed her days in continuous prayer. She died in her monastery of Hohenburg, about A.D. 720.

MLA Citation

Monks of Ramsgate. “Othilia”. Book of Saints1921. CatholicSaints.Info. 19 May 2016. Web. 14 December 2022. <https://catholicsaints.info/book-of-saints-othilia/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-othilia/

St Odile depicted with St Christopher. Illumination from the Book of Hours of Christopher I, Margrave of Baden-Baden, c. 1519.

St. Christophorus und St. Odilia mit Markgraf Christoph von Baden als Stifter, nachträglich in das Stundenbuch Christophs (Badische Landesbibliothek Karlsruhe Durlach 1) eingefügte Miniatur eines oberrheinischen Buchmalers, ca. 1519

Source: Spätmittelalter am Oberrhein. Maler und Werkstätten 1450-1515. Stuttgart 2002, p. 446


St. Othilia, Virgin and Abbess

SHE was a native of Strasburg, and of an illustrious family, but was baptized at Ratisbon, by St. Erhard, bishop of that see. Her father erected a great nunnery in Alsace, in which Othilia conducted one hundred and thirty holy nuns in the paths of Christian perfection, and died in 772. See Canisius, Raderus, t. 4. p. 7. Ado, Molanus, and the Roman Martyrology on the 13th of December.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume XII: December. The Lives of the Saints.  1866

SOURCE : https://www.bartleby.com/210/12/136.html

A depiction of St. Odile in Mont Sainte-Odile, Alsace, France.


St. Odilia

Patroness of Alsace, born at the end of the seventh century; died about 720. According to a trustworthy statement, apparently taken from an earlier life, she was the daughter of the Frankish lord Adalrich (Aticus, Etik) and his wife Bereswinda, who had large estates in Alsace. She founded the convent of Hohenburg (Odilienberg) in Alsace, to which Charlemagne granted immunity, confirmed 9 March, 837 by Louis the Pious who endowed the foundation (Böhmer-Mühlbacher, "Regesta Imperii", I, 866, 933). A tenth-century "Vita" has been preserved, written at the close of the century. According to this narrative she was born blind, miraculously receiving her sight at baptism. A shorter text, probably independent of this, is contained in a manuscript of the early eleventh century. Internal evidences point to an original eighth-century biography. A further "Vita", that J. Vignier claimed to have discovered, has been proved to be a forgery by this historian. Her feast is celebrated 13 December; her grave is in a chapel near the convent church on the Odilienberg. She is represented with a book on which lie two eyes.

Sources

PFISTER, La vie de Ste Odile in Anal. Boll., XIII (1894), 5-3; SEPET, Observations sur la légende de Ste Odile in Bibliotheqe de l'école des Chartes, LXIII (1902), 517-36; HAVET, Vignier: Vie de Ste Odile in Oeuvres de Julien Havet, I (Paris, 196), 72-8; POTTHAST, Bibliotheca historica medii aevi, II, 1497 sq., Bibliotheca hagiographica latina, ed. BOLL., II, 906 sq.; PFISTER, Le duché mérovingien d'Alsace et la vie de Ste Odile (Paris and Nancy, 1892); WINTERED, Hist. de Ste Odile ou l'Alsace chrétienne au VII et VIII siecles (5th ed. Gebweiler, 1895); WELSCHINGER, Ste Odile in Les Saints (Paris, 1901); WEHRMEISTER, Die hl. Odilia, ihre Legende u. ihre Verehrung (Augsburg, 1902).

Kirsch, Johann Peter. "St. Odilia." The Catholic Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton Company, 1911. 14 Dec. 2022 <http://www.newadvent.org/cathen/11207b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to Judy Van Horn.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/11207b.htm

Lucas Cranach the Elder  (1472–1553). Saints Christina and Ottilia (Reverses of Shutters (right wing) of the St Catherine Altarpiece in Dresden, Galerie Alte Meister), 1506, 123 x 67, National Gallery


Catholic World – A Legend of Saint Ottilia

Attich, Duke of Alsace, had a lovely wife, with whom he lived in great happiness, desiring but one thing more than he possessed – this was the blessing of children. His prayers, however, remained unanswered until he vowed that, if the Lord would grant his ardent wish, he would dedicate the child entirely to his service. At length a daughter was born to him, but the parents’ first joy was turned into sadness, for the child was blind.

Ottilia (thus was she named) grew up a lovely maiden, with rare goodness and virtues, showing, from her earliest youth, singular piety and devoutness of character. One of her daily prayers was that God might bestow on her the gift of sight. By-and-by, to the great astonishment of all, this prayer was answered. Beautiful before, the new expression of her eyes so enhanced her charms that, whereas previously she had no lack of suitors, now she was wooed by many and most noble youths. These dazzling prospects affected the mind of her father, and led him to repent the vow he had made to give his sweet child to God. Then Count Adelhart, a brave man, and one who had performed great services for Attich, claimed the hand of Ottilia, and the duke resolved that his daughter should become his wife. Ottilia heard this with terror; she told her father how wrong she believed it to be, and how she feared the vengeance of heaven if they thus disregarded his vow. Seeing, however, that her entreaties were of no avail, and that they meant to marry her by compulsion, she fled she knew not whither. Then Attich called out his servants to pursue her, he himself, in company with Ottilia’s suitor, taking the lead. They took the road to Freiburg, in Breisgau.

The day began to decline, and their efforts to find her had been in vain, when, on riding up a hill from whose top they could overlook the country, they heard a cry; turning their eyes toward the place from whence the sound came, they saw her whom they were seeking standing on the summit. They urged their steeds onward, rejoicing in the certainty of capturing the fugitive. Then Ottilia threw herself upon her knees, and prayed to heaven for assistance. The rock opened beneath her feet, and, in the sight of all, she sank into the yawning depth. The rock closed again, and, from the spot where it had been reft in twain, a clear well flowed, taking its course downward into the forest below.

The mourning father returned to his now desolate home. Never again did he behold Ottilia.

The wonderful tale soon spread far and near. The fountain became a place of pilgrimage. People drank from its waters, to which a wonderful healing influence for weak eyes was attributed. A hermit built his hut in its neighborhood, and “The Well of Saint Ottilia” was and is much frequented by old and young. The mountain itself bears the name of “Ottilia-Berg.”

Thus runs the simple legend which, even after the lapse of centuries, brings people to visit this famous spring, partly drawn thither by religious faith in the curative power of its waters, and partly attracted by the renowned beauty of the scenery which surrounds the spot where heaven-trusting Ottilia had thrown herself upon the intervention of Providence.

– text taken from the article “A Legend of Saint Ottilia” in the January 1873 edition of Catholic World magazine, author unknown

SOURCE : https://catholicsaints.info/catholic-world-a-legend-of-saint-ottilia/

Stèle datée du XIIe siècle représentant le duc d'Alsace, Aldaric (ici dénommé Eticho Dux) remettant à Odile, sa fille, la charte de donation de l'abbaye. Lors de la Révolution française la stèle fut martelée, et plus particulièrement les têtes couronnées


The Liturgical Year: Saint Odilia, Virgin and Abbess

On this 13th of December, we have the fifth of the Wise Virgins whose bright lamps light us during Advent, to the crib of Jesus, their Spouse. Odilia did not shed her blood for him, as did Bibiana, Barbara, Eulalia, and Lucy; her offering was her tears and her love. Her wreath of lilies blends sweetly with the roses, which form the crowns of her four companions. Her name is held in special veneration in the east of France, and beyond the Rhine. The holy hill whereon her tomb has rested now these thousand years, is still visited by numerous and devout pilgrims. Several Kings of the Capetian race, and several Emperors of the House of Hapsburg, were descendants of the father of our Saint, Adalric or Atticus, Duke of Alsace.

Odilia was born blind. Her father insisted on her being removed from the house, for her presence would have been a continual humiliation to him. It seems as though this affliction was permitted by Providence, in order that the action and power of divine grace might be the more clearly manifested in her regard. The little exile was taken from her mother, and placed in a monastery. God, who designed to show the virtue of the holy sacrament of regeneration, permitted that her baptism should be deferred until she had reached her thirteenth year. The time at length came for Odilia to be made a Child of God. No sooner was she taken from the baptismal font, than she recovered her eye-sight, which was but a feeble figure of the light which faith had lit up in her soul. This prodigy restored Odilia to her father and to the world; and from that time forward, she had to defend, against unceasing attacks, the virginity which she had vowed to God. Her personal beauty, and her father’s wealth and power, attracted to her many rich suitors. She refused them all; and her father himself built a Monastery on the rocks of Hohenburg, wherein she served her divine Lord, governed a large community, and gave relief to every sort of suffering.

After a long life spent in prayer, penance, and works of mercy, the day came which was to reward her for it all. It was this very day, the 13th of December, the feast of the holy virgin Lucy. The Sisters of Hohenburg, desirous of treasuring up her last words, assembled round their saintly Abbess. She was in an ecstasy, and already dead to the things of this life. Fearing lest she should die before she had received that holy Viaticum, which leads the soul to Him who is her last end, the Sisters thought it their duty to rouse her from the mystic sleep, which, so it seemed to them, rendered her forgetful of the duties which she had to perform. Being thus brought to herself, she turned to the community, and said to them: “Dear Sisters, why have you disturbed me? Why would you again oblige me to feel the weight of this corruptible body, when I had once left it? By the favour of his divine Majesty, I was in the company of the virgin Lucy, and the delights I was enjoying were so great that no tongue could tell them, nor ear hear them, nor human eye see them.” No time was lost in giving her the Bread of life and the Chalice of salvation, which having received, she immediately rejoined her heavenly companion, and the thirteenth day of December thus united into one the feasts of the Abbess of Hohenburg and of the Martyr of Syracuse.

The Church of Strasburg, which honours Odilia as one of its greatest glories, has the following Lessons for this feast. By giving them a place here, we do not adopt the statement they contain with regard to the Rule which was followed in the Monastery of Hohenburg. Mabillon, who proves that Saint Odilia followed the Rule of Saint Benedict, shows that the Canonical Rule, as it was called, did not exist at that time.

Odilia, the glory and the protectress of her country, was the eldest child of Adalric, Duke of Alsace, and of Beresind his wife. Being born blind, she was repudiated by her father; but the mother, with more compassion, had her nursed privately. Later on, she was sent to the Monastery of Baume, not far from Besancon, where she was educated, and instructed in the holy Scriptures, and grew in age and wisdom. When an adult, she was baptised by the holy Bishop Erhard, and was on that occasion miraculously cured of her blindness. After the lapse of some years, she was recalled to her father’s house, and became the object of his affection. During this time, she despised all that the world loves, preferring poverty to the greatest wealth, and leading a hermit’s life, amidst all the distractions of her father’s palace. She rejected, with great resolution, all the offers of marriage which were made to her, and, after a long and hard contest, obtained her father’s consent to devote herself for ever to God, with several other virgins. For this end, Adalric built, at his own cost, a church and monastery on the top of a high hill, and richly endowed it with land and possessions. It was at his request that Odilia was appointed to govern the monastery.

Scarce was this abode of sanctity established, when many sought for admission, and, as it is related, the community numbered no less than 130. At the commencement, no special rule was followed; the imitation of Odilia was their rule. When afterwards, it was deliberated on which of the two rules should be adopted, the Monastic or the Canonical, this latter was preferred by the discreet Abbess, as being better adapted to the circumstances of the place.

To all around her she was indulgent: to herself alone she was severe. Her only food was barley-bread and water, to which she sometimes added a few herbs. Her contemplation of divine things was continual; she gave to it the greatest part of the night, and spent the rest in sleep. Her bed was a rough skin, and a stone her pillow.

To this she added a maternal solicitude for the poor and sick, for whom she built another monastery, and also a large hospital at the foot of the hill, that so they might have readier assistance in their various miseries. She placed there several of the nuns to take care of the poor inmates; not only so, but she, every day, visited them herself, fed them, and comforted them, and hesitated not to dress with her own hands the loathsome sores of lepers. At length, weighed down by age and merit, and knowing that her death was at hand, she assembled her sisters in the oratory of Saint John the Baptist, and there exhorted them to continue firm to their holy engagements, and never to leave the narrow path which leads to heaven. Having received, in the same place, the Viaticum of the Body and Blood of Christ, she departed this life on the Ides of December (December 13), and according to the more probable opinion, in the year 720. The body of the holy Virgin was buried in the same oratory, and her tomb became immediately an object of the greatest veneration of the faithful, and was celebrated for the miracles which were wrought there.

The ways of God in your regard, O holy Virgin, were admirable indeed, and he manifested in you the riches and the power of grace. He deprived you of sight, that so your soul might the more eagerly cling to his own infinite beauty; and when afterwards he restored you your bodily vision, you had already made choice of the better part. The harshness of your father deprived you of the innocent pleasures of home; but it prepared you to become the spiritual mother of so many noble virgins, who, following your example, trampled on all the vanities of the world. You chose a life of humility, because your heavenly Spouse Jesus had humbled himself for our sakes. You imitated him also in his being our divine Deliverer, and taking upon himself all our miseries, for you had the tenderest compassion on the poor and the sick. You took on yourself the care of a poor leper, that had been abandoned by all else; with a mother’s courage you fed him, and affectionately dress his loathsome sores. And is it not this that our Jesus is coming down from heaven to do for us; to heal our wounds by embracing our human nature, and to nourish us with that food, which he is preparing to give us at Bethlehem? While the leper was receiving your loving care, the frightful disease, which excluded him from the society of his fellow-creatures, suddenly disappeared; a delicious odour came from his whole person, whereas before, none but a saint like yourself could have borne to approach him. Is it not this which Jesus is coming down to do for us? The leprosy of sin was upon us; his grace heals us, and man regenerated sheds around him the good odour of Christ.

In the midst of the joys which you are now sharing with Lucy, remember us, you that were ever so compassionate to the needy! We cannot forget the tears which you shed, and the prayers you offered up for the soul of your father after his death, and by which you delivered him from purgatory, and open the gates of heaven to him that had banished you from his house. You are no longer in the land of tears; but thine eyes are opened to the light of heaven and contemplate God in his glory; pray therefore for us, for your prayers are now more powerful than heretofore. Think of us who are poor and infirm; obtain the cure of our maladies. The Emmanuel, who is coming to us, tells us that he is the Physician of our souls, for he has said: “They that are in health need not the Physician, but they that “are ill.” Ask him that he cure us of the leprosy of sin, and make us become even like unto himself. Pray for France, your country, and help her to maintain the purity of the Catholic faith. Watch over the ruins of the Holy Empire. Heresy has disunited the members of that great body; but it will once more flourish, if our Lord, propitiated by such prayers as yours, vouchsafe to bring Germany back again to the true faith and to submission to the Church. Yes, pray that these glorious things be brought about for the honour and glory of your Divine Spouse, and that nations, now weary of their errors and disunion, may unite together in propagating the Kingdom of God upon earth.

– from the book The Liturgical Year: Advent, by the Very Reverend Dom Prosper Gueranger, Abbot of Solesmes, translated from the French by the Revered Dom Laurence Shepherd, Monk of the English-Benedictine Congregation, 2nd edition; published in Dublin Ireland by James Duffy, 15 Wellington-Quay, 1870

SOURCE : https://catholicsaints.info/the-liturgical-year-saint-odilia-virgin-and-abbess/

Reliquiar der Heiligen Ottilia. Pfarrkirche St. Ottilia, Randegg, Gemeinde Gottmadingen, Landkreis Konstanz


Sant' Odilia (Ottilia) di Hohenbourg Badessa

13 dicembre

† Hohenbourg, Alsazia, VII sec.

Guarita dalla cecità, si fece monaca benedettina e governò l'abbazia di Hohenburg che ora porta il suo nome: Odilienberg. Morì nel 720.

Patronato: Alsazia, Malattie degli occhi

Martirologio Romano: Nel territorio di Strasburgo nell’antica Burgundia in Francia, santa Ottilia, vergine e prima badessa del monastero di Hohenbourg fondato da suo padre, il duca Adalríco.

Le notizie cronologiche sono scarse; Odilia o Ottilia, figlia del duca Adalrico di Alsazia, regione della Francia orientale, ma che nei secoli passati fu più volte della Francia o della Germania; nacque dunque in Alsazia nel secolo VII, cieca dalla nascita e secondo la leggenda, il padre l’affidò ad una domestica.

Costei condusse la bambina al monastero di Balma (Baume-les-Dames) e si racconta che nel momento in cui il vescovo s. Erardo la battezzava, riacquistò la vista. Restò a Balma per un certo tempo, poi Odilia fu ricondotta a casa da suo fratello Ugo; il padre Alderico fondò per lei il monastero di Hohenbourg in Alsazia di cui divenne la prima badessa e lì visse santamente.

Sempre secondo la leggenda, lei stessa fondò il monastero di Niedemunster. Morì il 13 dicembre di un anno della fine del secolo VII. La badessa e il monastero di Hohenbourg sono menzionati in una donazione fatta alla badessa Adela nel 783; la prima ‘Vita’ di s. Odilia fu scritta agli inizi del secolo X da un cappellano di Hohenbourg, per la maggior parte leggendaria.

La regola osservata nel monastero fu quella benedettina, integrata da altre particolarità, questo sembra dipendere dalla parentela fra Adalrico e sua figlia Odilia con Leodegaro, il grande diffusore del monachesimo benedettino.

La santa badessa fu sepolta ad Hohenbourg nella chiesa di S. Giovanni, questa chiesa e la tomba furono nominate per la prima volta da papa Leone IX il 17 dicembre 1050. Le reliquie hanno una storia a sé, alcune vennero trasferite in altri posti, l’imperatore Carlo IV il 4 maggio 1353 ricevette il braccio destro, oggi conservato a Praga.

Altre che erano ad Odilienberg furono salvate dalla rivoluzione francese nel 1795, anche se il sarcofago perse allora il suo rivestimento di marmo, nel 1842 furono deposte in un cofano sotto l’altare.

Le reliquie invece che furono portate ad Einsiedeln nel sec. XVII, furono distrutte dai rivoluzionari nel 1798. Il culto per s. Odilia fu molto diffuso per tutto il Medioevo, in tutte le abbazie germaniche e in alcune regioni francesi; ancora oggi è molto venerata nelle diocesi di Monaco, Meissen, Strasburgo e nelle abbazie benedettine femminili austriache.

Il Martirologio Romano seguendo l’antica celebrazione del sec. XII a San Gallo, la ricorda al 13 dicembre.

S. Odilia dal 1807 è patrona dell’Alsazia, dove riceve un grande culto popolare, il Mont-Sainte-Odile è un luogo di pellegrinaggio assai frequentato, dove viene celebrata il giorno dell’anniversario della traslazione, avvenuta il 7 luglio 1842.

Cappelle in suo onore sono costruite su colline e montagne, è invocata specialmente per la guarigione degli occhi, delle orecchie o dei mali di testa, infatti essa è rappresentata in vesti di badessa, con un libro aperto su cui posano due occhi.

A volte è raffigurata mentre libera dal Purgatorio l’anima di suo padre Alderico, inoltre a volte porta in mano un calice, che si riferisce ad un episodio della ‘Vita’ per cui Odilia gravemente malata e poi morta senza aver ricevuto il Viatico, grazie alle preghiere delle sue consorelle addolorate, risuscitò e fattosi portare il calice con le particole, si comunicò da se stessa, morendo subito dopo.

Il suo nome è Odilia ma dal sec. XV in Baviera e poi in Alsazia fu adottata la versione Ottilia.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/81200

Sarcophage de sainte Odile dans l'abbaye du mont Sainte-Odile.

Odilienberg - Sarkophag der heiligen Odilia in der Grabkapelle


Sant’Odilia

Vergine e Badessa

(† 720)

Odilia è la quinta delle Vergini prudenti che ci guidano con la luce delle lampade, alla culla dell’Agnello loro Sposo. Non ha dato il suo sangue per lui come Bibiana, Barbara, Eulalia e Lucia, non gli ha offerto che le sue lacrime e il suo amore, ma il candore della sua corona di gigli si unisce graziosamente alla porpora delle rose che cingono la fronte delle sue compagne. Il suo nome è celebre nella Francia orientale: al di là del Reno, la sua memoria è rimasta cara al popolo fedele; dodici secoli passati sulla tomba gloriosa non hanno diminuito la tenera venerazione di cui forma l’oggetto né il numero dei pii pellegrini che ogni anno si radunano sulle vette del sacro monte dove riposa. Il nobile sangue di questa vergine è quello stesso della stirpe dei Capetingi, quello della famiglia imperiale degli Asburgo; tanti re ed imperatori sono discendenti del valoroso duce d’Alsazia Adalrico, o Euticone, padre della dolce Odilia.

Venne in questo mondo nel 660 priva della luce degli occhi. Il padre cacciò lontano da sé la fanciulla che la natura sembrò aver reso infelice solo per far risplendere più mirabilmente in essa il potere della grazia divina. Un chiostro raccolse la piccola esiliata strappata alle braccia della madre; ma Dio, che voleva far brillare in essa la virtù del divino sacramento della rigenerazione permise che il battesimo le fosse differito fino all’età di tredici anni. Giunse infine il momento in cui Odilia avrebbe ricevuto il sigillo dei figli di Dio. Ma – oh meraviglia ! – la giovinetta ricevette d’improvviso la vista del corpo uscendo dal fonte battesimale; e quel dono non era che una pallida immagine della luce che la fede aveva accesa in quell’istante nella sua anima.

Quel prodigio restituì Odilia al padre e al mondo. Dovette allora sostenere mille battaglie per proteggere la propria verginità che aveva consacrata allo Sposo celeste. Le grazie della sua persona e la potenza del padre attirarono attorno a lei i più nobili pretendenti. Ella vinse, e si vide Adalrico stesso innalzare, sulle vette di Hohenburg, il monastero dove Odilia doveva servire il Signore, presiedere un numeroso stuolo di vergini sacre, e sollevare tutte le miserie umane.

Dopo una lunga vita consacrata interamente alla preghiera, alla penitenza e alle opere di misericordia, la vergine giunse al momento di cogliere la palma. Era il 13 dicembre dell’anno 720, festa della vergine Lucia. Le sorelle di Hohenburg si raccolsero intorno alla loro santa Abadessa, bramose di raccogliere le sue ultime parole. Un’estasi l’aveva sottratta al senso delle cose di quaggiù. Temendo che volasse al suo celeste Sposo prima di aver ricevuto il divino Viatico che deve introdurci nel possesso di Colui che è il nostro ultimo fine, le figlie credettero bene destare la madre da quel mistico sonno che sembrava renderla insensibile ai doveri del momento estremo. Odilia tornò in sé, e disse loro con tenerezza: “Dilette madri e dilette sorelle, perché mi avete disturbata? perché imporre nuovamente alla mia anima il peso del corpo che già aveva lasciato? Per grazia divina ero in compagnia della vergine Lucia e le delizie di cui godevo erano tali che né lingua potrebbe narrare né orecchio sentire né occhio umano contemplare”. Ci si affrettò a dare alla compagna di Lucia il pane di vita e la sacra bevanda. Appena li ebbe ricevuti, andò verso la sua celeste sorella. Così il 13 di dicembre riunisce per sempre la memoria dell’Abadessa di Hohenburg a quella della Martire di Siracusa.

Preghiera

Mirabili furono le vie del Signore su di te, o Odilia, ed egli si degnò di mostrare in te tutta la ricchezza dei mezzi della sua grazia. Privandoti della vista del corpo che doveva più tardi restituirti, abituò l’occhio della tua anima ad attaccarsi solo alle bellezze divine; e quando ti fu donata la luce sensibile, tu avevi già scelto la parte migliore. La durezza d’un padre ti negò le dolcezze della famiglia; ma eri chiamata a diventare la madre spirituale di tante nobili figlie che, sul tuo esempio, calpestarono il mondo e le sue grandezze. La tua vita fu umile perché avevi compreso le umiliazioni del tuo Sposo celeste; il tuo amore per i poveri e gli infermi ti rese simile al nostro divino Liberatore che viene a prendere su di sé tutte le nostre miserie. Non ti si vide forse riprodurre i tratti sotto i quali egli si mostrerà presto a noi, allorché un povero lebbroso scacciato da tutti fu accolto da te con tanta compassione? Ti si vide stringerlo nelle braccia, e portare con il coraggio d’una madre il cibo alla sua bocca sfigurata; non è forse questo che viene a fare quaggiù il nostro Emmanuele disceso per guarire le nostre piaghe con i suoi fraterni abbracci e per farci partecipare al divino nutrimento che ci prepara a Betlemme? Mentre riceveva le carezze della tua carità, il lebbroso d’un tratto sentì sparire la terribile malattia che lo teneva segregato dal resto degli uomini. Al posto dell’orribile puzzo che esalava, dalle sue membra rinnovate si effonde un delizioso profumo: non è forse ancora questo che Gesù viene ad operare in noi? La lebbra del peccato ci ricopriva; ora essa si dissolve per la grazia che egli ci reca, e l’uomo rigenerato spande attorno a sé il buon odore di Cristo.

Di mezzo al gaudio che condividi con Lucia, ricordati di noi, o Odilia! Sappiamo quanto è compassionevole il tuo cuore. Non abbiamo dimenticato la potenza delle lacrime che strapparono il padre tuo dal luogo delle espiazioni, e aprirono le porte della patria celeste a colui che ti aveva esiliato dalla famiglia terrena. Ora non devi più spargere lacrime; i tuoi occhi aperti alla luce del Cielo contemplano lo Sposo nella sua gloria, e sei ancora più potente sul suo cuore. Ricordati di noi che siamo poveri e infermi, ottieni la guarigione delle nostre malattie. L’Emmanuele che viene a noi si presenta come il medico delle nostre anime. Ci rassicura dicendoci che “la sua missione non è per quelli che stanno bene, ma per quelli che sono malati”. Pregalo di liberarci dalla lebbra del peccato, e di renderci simili a lui. Tu, il cui sangue nobile scorse nelle vene di tanti re ed imperatori, volgi uno sguardo alla Francia, e proteggila; aiutala a riacquistare insieme con l’antica fede la sua primitiva grandezza. Veglia sui resti del Sacro Romano Impero. L’eresia ha disperso le membra di quel grande corpo, ma esso rivivrà se il Signore, tocco dalle tue preghiere, si degna di far tornare nella Germania l’unità di credenza e la sottomissione alla santa Chiesa. Prega affinché si compiano queste meraviglie per la gloria del tuo Sposo, e i popoli, stanchi infine dell’errore e della divisione, si uniscano per proclamare il regno di Dio sulla terra.

Dom Prosper Guéranger, L’anno liturgico, I. Avvento – Natale – Quaresima – Passione, trad. it. P. Graziani, Alba, 1959

SOURCE : https://sanctoral.com/it/santi/sant_odilia.html

Master of Messkirch  (fl. 1520–1540), Heilige Odilie, 1535-1540


Odilia vom Elsass

auch: Ottilia, Otilia

französischer Vorname: Odile

neudeutsch: Ottilie

Gedenktag katholisch: 13. Dezember

nicht gebotener Gedenktag im deutschen Sprachgebiet

Diözesankalender Freiburg i. Br.

Übertragung von Reliquien in die Jesuitenkirche São Roque nach Lissabon: 25. Januar

Gedenktag evangelisch: 13. Dezember

Gedenktag orthodox: 13. Dezember

Name bedeutet: die Kleines Besitzende (althochdt.)

Klostergründerin, Äbtissin auf dem Odilienberg

* um 660 im Elsass in Frankreich

† nach 723 im Kloster Niedermünster südlich Straßburg in Frankreich

Odilia war eine Tochter des Herzogs Eticho (auch: Attich, Adalric, Chatic) vom Elsass und der Berswinde (auch: Berwinde, Berchinde, Bruswinde, Bethsvinda), die eine Nichte von Leodegar von Autun und deshalb wohl Tochter der Frau von Sigebert III., des Königs von Austrasien, war. Eticho war wohl auch ein Vorfahr der Habsburger, der Grafen von Egisheim / Eguisheim und damit von Papst Leo IX., zudem der Grafen von Baden, von Lothringen und von Flandern. Im Zuge seiner Machtpolitik ließ er u. a. Germanus von Granfelden ermorden. Er ließ für Odilia um 690 das Kloster Hohenberg auf dem später nach ihr benannten Odilienberg - heute Mont Sainte-Odile - errichten auf Resten einer frühen Burg des Adelsgeschlechts und an der Stelle eines ehemaligen keltischen Heiligtums. Odilie wurde Äbtissin des neuen Klosters. Zehn Jahre später erfolgte eine zweite Klostergründung am Fuß des Berges: das Kloster Niedermünster mit einem Spital und unweit der heilkräftigen Quelle; den Platz dieses Klosters hatte ihr nach der Überlieferung Johannes der Täufer in einer Vision gezeigt; erste Äbtissin wurde Odilias Nichte Gundelinde.

Die Legende berichtet, dass ihr Vater seine blind geborene Tochter Odilia töten lassen wollte, die Mutter Berswinde sie aber retten konnte und durch eine Amme in das Kloster Palma - wohl das später Odilia geweihte Kloster in Baume-les-Dames am Doubs - bringen ließ.

In Baume-les-Dames wurde Odilia der Legende zufolge das Augenlicht geschenkt, als der durch einen Engel zu ihr gewiesene Wanderbischof Erhard von Regensburg - oder, nach anderer Überlieferung Erhards Bruder Hildulf von Trier - sie im Alter von zwölf Jahren taufte. Ihr jüngerer Bruder ließ sie demnach Jahre später wieder nach Hause holen, der unzugänglich zornige Vater schlug seinen Sohn so, dass der tot niederstürzte; Odilia erweckte ihn wieder zum Leben und musste nun abermals vor dem Vater fliehen.

Der Vater verfolgte seine Tochter, da tat sich nahe der heutigen Kapelle St. Ottilien bei Freiburg im Breisgau ein Felsspalt auf, in dem sie sich verstecken konnte; herabstürzende Steine verwundeten den Vater schwer. Nach Jahren besuchte Odilia den inzwischen schwerkranken Vater, der sich mit ihr versöhnen wollte; sie erhielt von ihm den Platz auf dem Mont Sainte-Odile, wo sie ihr Frauenkloster gründete und dessen erste Äbtissin wurde. Dort pflegte sie auch ihre Eltern bis zu deren Tod.

Die Überlieferung berichtet auch, wie die sterbende Odilia ihre Schwestern zum Gebet in die Kirche des Klosters sandte. Als sie zurückkamen, fanden sie Odilia tot. Von ihren inständigen Gebeten ins Leben zurückgerufen, erklärte Odilia: Warum beunruhigt ihr euch? Lucia war bei mir und ich sah und hörte, was man mit Augen nicht sehen, mit Ohren nicht hören, sondern nur mit dem Herzen wahrnehmen kann. Dann ergriff sie selbst den Kelch, nahm die Kommunion und starb. Dieser Kelch wurde noch 1546 auf dem Odilienberg gezeigt, lange Zeit gab man den Pilgern aus ihm zu trinken.

Odilias Nachfolgerin im Kloster Odilienberg wurde ihre Nichte Eugenia von Odilienberg. Odilia wurde im Kloster Odilienberg bestattet. Ihre Lebensgeschichte wurde im 10. Jahrhundert verfasst. Papst Pius VII. erklärte 1807 Odilia zur Patronin des Elsass.

Mehrmals wurde das Kloster auf dem Odilienberg zerstört, dann wieder aufgebaut und schließlich als Augustiner-Chorfrauenstift geführt. Seine Blütezeit war im 12. Jahrhundert, damals verfasste Äbtissin Herrad von Landsberg die Enzyklopädie Hortus Delicarum, in der das Wissen des Mittelalters zusammengefaßt wurde. Während des Bauernkrieges 1521 wurde es geplündert. Ein Brand verwüstete 1546 die Gebäude, das Nonnenkloster wurde aufgelöst. Prämonstratensermönche wachten dann über das Grab von Odilia und machten den Odilienberg zu einem sehr bekannten Wallfahrtsort, besonders für Augenkranke, die Heilung erfolgte an der Quelle unterhalb des Klosters, die in mancher Überlieferung auch als Ort der Heilung ihrer Blindheit bezeichnet wird. Die Französische Revolution von 1789 vertrieb die Mönche. 1853 wurde das Kloster aus Privatbesitz zurückgekauft und dem Bischof von Straßburg geschenkt, die Wallfahrt erfuhr einen neuen Auftrieb. Heute beherbergt es ein Hotel und einen Konvent der Schwestern vom Heiligen Kreuz.

Odilias Gebeine ruhen noch heute in einem steinernen Sarkophag in der Grabkapelle neben der Kirche. Reliquien liegen auch in PragLissabonVeronaCorbie und in Taing, einem Ortsteil von Pastetten bei Erding in Bayern. Der Odilienberg gilt als der heilige Berg des Elsass, Odilia wurde im Mittelalter zu einer der am meisten verehrten Heiligen. Ihr Grab ist noch immer einer der bedeutendsten Wallfahrtsorte in Frankreich. Heute besuchen jedes Jahr an die zwei Millionen Menschen den Odilienberg, die Quelle gilt als hilfreich bei Augenleiden. Auch mehrere andere Kirchen, meist an als heilbringend geltenden Quellen, sind Odilia geweiht. Von Arlesheim ist sie Patronin, weil sie den Ort 708 ihrem Kloster zu Besitz gab.

Am legendären Ort der Felsspalte beim heutigen St. Ottilien nahe Freiburg im Breisgau, in dem Odilia sich vor dem sie verfolgenden Vater versteckte, ist schon um 679 eine Kapelle nachgewiesen; die Stelle entwickelte sich nach Odilias Tod zum Wallfahrtsort; 1503 wurde dort eine neue Kapelle gestiftet und 1505 geweiht. In Bayern gibt es in St. Ottilien bei Landsberg am Lech die 1884 gegründete benediktinische Männerkongregation, die sich Odilia geweiht hat, die 2010 insgesamt 21 selbständige Klöster und elf weitere Häuser in Europa und Übersee besaß und sich von Anfang an besonders der Mission widmet. Deren Kloster in St. Ottilien gilt auch als eine wichtige Stätte des Dialogs zwischen Christentum und Buddhismus. Die Kirche des Klosters Mont Sainte-Odile wurde 2006 von Papst Benedikt XVI. zur Basilika erhoben.

Attribute: als Augustinernonne, zwei Augen in Händen, mit einem Kelch, Hahn, Krebsschere
Patronin des Elsass, von Arlesheim in der Schweiz und St. Ottilien bei Landsberg am Lech; der Blinden; der Winzer; gegen Augen-, Ohren- und Kopfleiden

Stadlers Vollständiges Heiligenlexikon

Catholic Encyclopedia

  Das Hotel auf dem Odilienberg informiert auf seiner Homepage - leider nur noch auf Französisch - auch über die Geschichte des Klosters.

SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienO/Odilia_Ottilie.htm