Sainte-Odile,
Église Saint-Pancrace (IA00055499),
Waldolwisheim, Bas-Rhin, Alsace
Sainte Odile
Vierge en
Alsace (+ 720)
ou Adile.
Elle ne fut pas la bienvenue. On attendait un garçon et ce fut une fille. Puis on s'aperçut qu'elle était née aveugle. Son père, Adalric, comte d'Alsace voulut la tuer comme c'était encore l'usage en ces temps mérovingiens. Mais sa mère la sauva et Odile fut accueillie par l'abbaye bourguignonne de Baume-les-Dames.
Quand elle fut plus âgée, elle revint à la maison où son père s'était calmé. Odile refusa de se marier puisqu'elle avait fait vœu de virginité quand elle était à Baume-les-Dames. Il lui offrit le château de Hohenbourg dont elle fit un monastère. Elle y adjoignit un hospice pour les lépreux.
Ces détails sont peut-être légendaires, mais il est sûr qu'elle fonda un
monastère qui fut prospère, qu'elle était priée quelques années après sa mort
pour guérir de la cécité et, surtout, que le mont Sainte Odile est, aujourd'hui
encore, un pèlerinage très fréquenté et un haut lieu de la vie spirituelle.
Patronne de l'Alsace. Mont Sainte Odile.
C'est au IVe siècle que nous trouvons les premiers indices sûrs de l'existence
d'une communauté chrétienne avec la mention de St Amand, communauté
probablement entièrement détruite lors de l'invasion des Alamans (Ve siècle).
C'est le royaume franc (au VIe siècle) qui permit l'expansion de la foi et la
christianisation, sous l'impulsion d'évêques (St Arbogast, VIe
siècle) ainsi que de missionnaires, notamment des moines irlandais (St Gall,
St Colomban...).
De grands noms, de saints, d'évêques, d'hommes de Dieu, jalonnent l'histoire de
notre diocèse et l'ont marquée: qu'il suffise de citer sainte Odile, Herrade,
le pape saint Léon IX, fils
des Seigneurs d'Eguisheim... (Histoire - diocèse de Strasbourg)
- La spiritualité de sainte Odile, 'exemple lumineux, qui mérite un souvenir reconnaissant' et la vocation européenne, prophétique, de l’Alsace, ont été au cœur du déplacement du cardinal Pietro Parolin, représentant du Pape, à Strasbourg et au Mont Sainte-Odile, les 4 et 5 juillet 2021, à l’occasion du 1300e anniversaire de la mort de sainte Odile, patronne de l’Alsace.. 'Une grâce', selon Mgr Luc Ravel, l’Alsace, cœur spirituel et prophétique de l’Europe.
Au 13 décembre du martyrologe romain: En Alsace, vers 720, sainte Odile,
vierge, première abbesse du monastère d'Hohenbourg, construit par son père, le
duc Adalric.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/257/Sainte-Odile.html
St.
Odilia, Patronin des Elsass, Glasmalerei um 1500
Sainte Odile (+662)
Odile de Hohenbourg, ou
Sainte Odile, née vers 662 à Obernai (Bas-Rhin), morte vers 720 à Hohenbourg,
est une dame de l’époque mérovingienne, fille du duc Etichon-Adalric d’Alsace,
fondatrice et abbesse du monastère de Hohenbourg, sur l’actuel mont Sainte-Odile.
Odile de Hohenbourg, ou
Sainte Odile, née vers 662 à Obernai (Bas-Rhin), morte vers 720 à Hohenbourg,
est une dame de l’époque mérovingienne, fille du duc Etichon-Adalric d’Alsace,
fondatrice et abbesse du monastère de Hohenbourg, sur l’actuel mont
Sainte-Odile.
Elle a été canonisée au
XIe siècle et est considérée comme la sainte patronne de l’Alsace.
Selon le texte de la Vie
de sainte Odile, l’enfant n’a alors pas encore reçu le baptême. Or, c’est le
moment où le moine irlandais Erhard, évêque d’Ardagh (Comté de Longford),
parcourant la Bavière, a une vision dans laquelle Dieu lui ordonne de se rendre
à Baume afin de procéder à ce baptême.
Ce qu’il fait quelques
jours plus tard : au moment où l’huile sainte touche les yeux de l’enfant,
celle-ci retrouve la vue. C’est à ce moment qu’elle reçoit le nom d’Odile, qui
signifie « fille de la lumière »3
Le miracle fait grand
bruit, mais ne suffit pas à apaiser Adalric. Loin de se réjouir lorsqu’Odile
revient le voir, accompagnée de son frère Hugues, il se met dans une telle
fureur qu’il tue ce dernier.
Plus tard, il se repent
et donne à Odile son château de Hohenbourg, qu’elle transforme en monastère,
l’abbaye de Hohenbourg. Les bâtiments étant construits sur une montagne,
beaucoup de fidèles, notamment les malades, ont du mal à y accéder.
Aussi Odile fait-elle
construire pour eux un second établissement appelé Niedermünster, c’est-à-dire
le « monastère d’en bas ».
SOURCE : http://www.alsace.catholique.fr/saint-du-jour/14/12/sainte-odile/
Statue de sainte Odile. Chapelle de la Toussaint (1855), 15 rue de la Toussaint, Strasbourg, Bas-Rhin, Alsace
Du "choix" entre Sainte Lucie et
Sainte Odile
Chaque année, le curé qui
accorde de l’importance au sanctoral est mis en demeure de choisir entre sainte
Lucie et sainte Odile et, quelle que soit celle qu’il choisit de présenter, il
s’attire la déception d’une partie de ses paroissiens qui ont de bonnes
raisons, familiales ou régionales, de célébrer l’autre.
Il ne manquerait plus que
les bretons veuillent fêter leur saint roi Josse qui se fit ermite, ou que les
artésiens entendent célébrer leur saint évêque Aubert qui sauva leurs pères de
la famine, que les nivernais veuillent rappeler la dédicace de leur cathédrale,
que les auvergnats veuillent honorer la sainte recluse Vitalène dont saint
Grégoire de Tours raconta la vie, ou que les cadurciens veuillent entendre la
messe de leur saint évêque Ursize, voire que les gens d’Ile-de-France se
souviennent la sainte moniale de Chelles, Elisabeth-Rose, qui fonda l’abbaye de
Rozoy ; heureusement que la fête de sainte Jeanne-Françoise Frémyot
de Chantal a été avancée d’un jour et que sont encore bienheureux les autres
français montés sur les autels comme Ponce de Balmey, évêque de Belley, et le
dominicain Jean Chauveneau que les protestants martyrisèrent.
Pourquoi ne pas célébrer
ensemble sainte Lucie et sainte Odile ? En effet, pendant que l’Eglise
chemine à travers l’Avent vers le fulgurent avènement du Soleil de Justice,
toutes les deux sont, de singulière façon, les témoins de la lumière du Christ
qui éclaire les nations, auquel elles ont parfaitement offert leur vie, l’une
dans l’éclatant martyre sanglant et l’autre par l’obscure observance
monastique. La brune vierge de Syracuse, Lucie, dont le nom est dérivé du latin lux (la
lumière), qui préféra s’arracher les yeux pour goûter la lumière céleste plutôt
que de jouir de la lumière terrestre annonce la blonde jeune fille d’Alsace,
Odile, qui recouvra la vue lorsque, rejetée par ses parents des honneurs du
monde, elle reçut, dans le baptême, la lumière de la foi. Si, pour la fête de
la sicilienne, on allume des cierges qui annoncent l’approche du solstice et de
la naissance du Christ, dans les attributs de l’alsacienne, on place un coq qui
annonce le lever du jour et le triomphe de la lumière du Christ sur les
ténèbres de la mort. Quand le propre de Syracuse, par l’intercession de sainte
Lucie, nous fait demander à Dieu, d’être délivrés de tout aveuglement de
l’esprit et du corps pour mériter plus facilement de contempler les biens
célestes, le missel de Frissingue, par l’intercession de sainte Odile, supplie
la clémence divine, de nous accorder la grâce de la lumière terrestre et
la gloire de l’éternelle clarté. Jadis, au temps ténébreux de l’occupation
allemande, l’Alsace espérait la lumière libératrice de la prière de sainte
Odile qu’elle priait sur sur sa montagne, tandis que la Lorraine se confiait à
sainte Lucie dont elle gardait les reliques à Ottange.
Prions donc
ensemble sainte Lucie et saint Odile qui ne seront pas trop de deux, pour nous
aider à bien recevoir le Divin Enfant de Noël. Puisse leur commune intercession
nous obtenir davantage de grâces pour les pieux exercices de l’Avent : que
leurs prières nous aident mieux voir les vérités que le Seigneur nous a révélées,
à mieux observer les commandements qu’il nous a donnés et à mieux goûter les
secours qu’il nous a préparés.
Née en Sicile, d’une
noble famille, vers la fin du III° siècle, sainte Lucie de Syracuse, refusa le
mariage, se défit de tous ses biens en faveur des pauvres avant que se
consacrer toute entière à Dieu. Pendant la persécution de Dioclétien, elle
préféra mourir de la main du bourreau que de perdre sa virginité (304). Ayant
été insensible au feu du bûcher, elle périt la gorge percée par une épée.
Le plus ancien document
sur la vie de sainte Odile est un parchemin du X° siècle où un moine a noté ce
que la tradition orale transmettait depuis près de deux cents ans, au Mont
Saint Odile qui domine la plaine d'Alsace.
Au temps du roi mérovingien
Childeric II, Aldaric, troisième duc d'Alsace, père de sainte Odile, tient sous
son empire toute la vallée du Rhin, de Strasbourg à Bâle. Aldaric est un
chrétien sincère, mais il s'arrache avec peine aux coutumes barbares, ses
réactions sont impulsives et même dangereuses : pas de pardon pour qui
l'offense. En 660, alors qu’il attendait avec impatience la naissance de son
fils premier-né, lui naquit une petite fille aveugle. Son premier réflexe fut
de vouloir la tuer, mais devant les pleurs de sa femme, Béreswinde, il accepta
de lui laisser la vie à condition que le bébé disparût aussitôt. Béreswinde,
bouleversée, se mit en quête d'une nourrice. Odile fut emmenée à Scherwiller, à
une trentaine de kilomètres d'Obernai. Devant le beau linge du bébé et les
soins particuliers dont il était entouré, les langues allaient bon train.
Bientôt Odile ne fut plus en sécurité chez la nourrice et, à un an, dut
reprendre la route pour Baume-les-Dames, près de Besançon, où elle franchit les
portes d'un monastère.
Pendant toute son
enfance, Odile était entourée du silence et de la paix des moniales qui
essayaient de lui faire oublier sa cécité : elle apprit à se diriger seule
dans le cloître, à reconnaître les appels de la cloche, à chanter par cœur les
offices, faisant la joie de ses mères adoptives.
L'évêque Ehrhardt de
Ratisbonne arriva un jour au monastère pour, dit-il, baptiser la petite
aveugle. Devant la communauté, Ehrhardt prononça les paroles sacramentelles :
« Odilia Je te baptise au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. »
Odilia veut dire : soleil de Dieu. Au moment où l'eau coula sur son front,
Odile ouvrit les paupières... elle voyait ! Après la guérison, l’évêque fit
avertir Aldaric qui n'eut aucun geste de repentir. Il avait maintenant quatre
fils et une fille, sa fille aînée était oubliée. Odile demeura donc à Palma
chez les religieuses qui lui apprirent aussitôt à écrire et à lire dans les
livres saints. La souffrance et la cécité l'avaient mûrie : elle faisait preuve
d'une force d'âme et d'un détachement extraordinaires. Au fur et à mesure que
les mois passaient, Odile sentait grandir en elle le désir de connaître sa
famille. Certains voyageurs qui s'arrêtaient au monastère lui avaient déjà
parlé de son frère Hugon qu’ils disaient aimable et généreux. Par
l'intermédiaire d'un pèlerin, Odile lui fit parvenir une lettre qui émut Hugon
au point qu’il osa affronter son père. L'heure du pardon n'avait pas encore
sonné, Aldaric ne voulait pas revoir sa fille mais Hugon écrivit cependant à sa
sœur de venir au château, pensant que la vue d'Odile ferait tomber la colère de
son père. Hélas, à l'arrivée de sa fille aînée la colère d’Aldaric
redoubla : il frappa Hugon qui mourut des suites des blessures. Ce fut le
dernier accès de colère du terrible barbare qui, désespéré par la mort de son
fils préféré, installa sa fille à Honenbourg et assura sa subsistance. Odile
eut la patience de vivre ignorée des siens et se contente de ce que lui donnait
son père qu'elle n'osait plus affronter. Elle ne vivait que pour les pauvres
avec qui elle partageait ses maigres ressources. Peu à peu Aldaric se
transforma et offrit à Odile le Honenbourg et toutes ses dépendances à
condition qu'elle priât pour lui.
La jeune fille humiliée
va devenir la célèbre Abbesse représentée par les statues et les tapisseries.
Son cœur profond, son austère vertu, sa grande charité attirèrent plus de cent
trente moniales et la plupart des membres de sa famille. Les travaux
commencèrent rapidement pour transformer le Honenbourg en un monastère. Odile
qui est une âme d'oraison, couvrit de chapelles tout le sommet de la colline
dont la première fut dédiée à Notre-Dame, puis une autre à saint Jean-Baptiste
qu'Odile vénérait particulièrement depuis son baptême. Un soir, la moniale
chargée d'appeler ses compagnes pour l'office fut éblouie par une violente
clarté : Odile conversait avec saint Jean-Baptiste. De jour, de nuit, par
petits groupes qui se succédaient, les moniales chantaient sans cesse la
louange de Dieu. L'Abbesse était la plus ardente à la prière ; elle aimait
la mortification, mais elle était sage et prudente pour ses filles.
Peu de temps après la
construction du monastère, Aldaric mourut. Avertie par une vision, Odile le sut
en Purgatoire et se mit en prière jusqu'à ce que Notre-Seigneur lui apparût
pour lui apprendre l'entrée de son père en Paradis. Une chapelle, dite des
larmes, se dresse encore aujourd'hui sur la terrasse du couvent ; la
tradition assure qu'une pierre creusée par les genoux de la sainte existe
encore devant le maître-autel.
Le Honenbourg était le
refuge des pauvres, des malheureux, des malchanceux et des pèlerins qui
savaient y trouver bon accueil. Un vieillard tomba en montant vers le
monastère. Odile le rencontra un moment plus tard et, comme pour le soulager,
il fallait de l'eau, Odile implora le secours de Dieu, frappa le rocher et une
source jaillit et ne tarira jamais. Mais la preuve était faite que tous ceux
qui désiraient du secours ne pouvaient parvenir au sommet de la colline. Un
autre monastère fut construit en bas. Aucun des deux couvents ne voulait se
passer de la présence d'Odile qui allait donc du cloître du haut à celui du
bas. En chemin elle aidait les éclopés et les infirmes. De toutes parts on
venait la voir car on savait que ses mains étaient bénies. Parfois lorsqu'elle
pansait des blessés ou des lépreux, les plaies se fermaient et les douleurs
s'apaisaient. Sa préférence allait aux aveugles en souvenir de son infirmité.
Elle présidait tout, elle prévoyait tout et s'intéressait à chacun en
particulier.
Mais ses compagnes la
voyaient de plus en plus lasse. Sentant la faiblesse la gagner, Odile se rendit
à la chapelle Saint-Jean-Baptiste ; une dernière fois elle s'adressa à ses
filles puis, à l'heure de l'office elle les envoya à l'église. Quand les moniales
revinrent de l'office, Odile les avait quittées. Leur peine était grande
d'autant plus que leur mère était partie sans avoir communié. Elles se mirent
en prière et Odile revint à elle. Après les avoir réprimandées, l'Abbesse
réclama le ciboire, se communia et quitta définitivement la terre, le 13
décembre 720.
O Seigneur qui avez guéri
autrefois la petite Odile, faites maintenant qu'avec son secours, notre esprit
demeure ouvert à vos desseins, et que notre âme reste toujours claire et
limpide comme une source. Ainsi soit-il.
O sainte Lucie, servante
et de Jésus l’amie,
avec tous les bien venus
tu es en paradis en sus.
Des apôtres par la
prédication tu as en Dieu dilection,
des docteurs par vraie
doctrine tu as Jésus qui t’illumine,
des saints évêques et
confesseurs tu as les joies et les honneurs
des vierges comme la
marguerite en qui Jésus moult se délite.
Par pitié, par
miséricorde, par charité que Dieu t’accorde
si te requiert que pour
moi prie qui puisse avoir au ciel la vie
au très puissant Dieu,
roi de gloire, qui a tous ceux en sa mémoire
qui sainte Lucie veulent
servir et veulent leur corps asservir
à faire son plaisant service pour effacer péché et vice.
Veuille ma prière
recevoir et de moi telle pitié avoir
que par ta grâce et la
prière de sainte Lucie, ton amie chère,
a qui tu as tes dons
promis que ses amis soient au ciel mis,
que telle vie puisse
maintenir qu’avec elle au ciel venir
me fasse par son doux
souvenir
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/12/13.php
Statue de Sainte Odile au monastère du mont Sainte-Odile, Alsace.
Statue
der hl. Odilia auf der Klosterkirche des Odilienbergs, Elsass, Frankreich
SAINTE ODILE, VIERGE ET
ABBESSE.
ODILE est la cinquième
des Vierges sages qui nous conduiront, à la lueur de leurs lampes, au berceau
de l'Agneau, leur Epoux. Elle n'a pas donné son sang pour lui, comme Bibiane,
Barbe, Eulalie et Lucie ; elle ne lui a offert que ses larmes et son amour ; mais
la blancheur de sa couronne de lis se marie agréablement à la pourpre des roses
qui ceignent le front de ses compagnes. Son nom est grand dans la France
orientale : au delà du Rhin, sa mémoire est demeurée chère au peuple fidèle ;
et mille ans écoulés sur son glorieux tombeau n'ont point attiédi la tendre
vénération dont il est l'objet, ni diminué le nombre des pieux pèlerins qui,
chaque année, se pressent sur les sommets de la sainte montagne où il repose.
Le sang illustre de cette vierge est celui même de la race des Capétiens, celui
de la famille impériale des Habsbourg; tant de rois et d'empereurs sont les
descendants du vaillant duc d'Alsace Adalric, ou Eutichon, père de la douce
Odile.
Elle vint en ce monde
privée de la lumière des yeux. Le père repoussa loin de lui cette enfant que la
nature sembla n'avoir disgraciée que pour faire éclater plus merveilleusement
en elle le pouvoir de la grâce divine. Un cloître reçut la petite exilée que
l'on avait arrachée des bras de sa mère ; mais Dieu, qui voulait signaler en
elle la vertu du divin sacrement de la régénération, permit que le baptême lui
fût différé jusqu'à l'âge de treize ans. Le moment enfin arriva où Odile allait
recevoir le sceau des enfants de Dieu. Mais, ô merveille! la jeune fille obtint
tout à coup la vue du corps, au sortir de la fontaine baptismale ; et ce don
n'était qu'une faible image de la lumière que la foi avait à ce moment allumée
dans son âme. Ce prodige rendit Odile à son père et au monde; elle dut alors
soutenir mille combats pour protéger sa virginité qu'elle avait vouée à l'Epoux
céleste. Les grâces de sa personne et la puissance de son père attirèrent
autour d'elle les plus illustres prétendants. Elle triompha ; et l'on vit
Adalric lui-même élever, sur les rochers de Hohenbourg, le monastère où Odile
devait servir le Seigneur, présider un nombreux essaim de vierges sacrées, et
soulager toutes les misères humaines.
Après une longue vie
consacrée tout entière à la prière, à la pénitence et aux œuvres de miséricorde,
la vierge arriva au moment de cueillir la palme. C'était aujourd'hui même,
treize Décembre, en la fête de la vierge Lucie. Les soeurs de Hohenbourg se
pressaient autour de leur sainte Abbesse, avides de recueillir ses dernières
paroles. Une extase l'avait enlevée au sentiment des choses d'ici-bas.
Craignant qu'elle n'allât à son Epoux céleste avant d'avoir reçu le divin
Viatique qui doit nous introduire dans la possession de Celui qui est notre
dernière fin, les filles crurent devoir enlever leur mère à ce sommeil mystique
qui semblait la rendre insensible aux devoirs du moment. Odile revint à elle,
et leur dit avec tendresse : « Chères mères et chères sœurs, pourquoi
m'avez-vous troublée ? Pourquoi imposer de nouveau à mon âme le poids
du corps qu'elle avait quitté ? Par la faveur divine, j'étais en la compagnie
de la vierge Lucie, et les délices dont je jouissais étaient si grandes que ni
la langue ne les saurait raconter, ni l'oreille les entendre, ni l'œil humain
les contempler. » On se hâta de donner à la compagne de Lucie le pain dévie et
le breuvage sacré. Aussitôt qu'elle les eut reçus, elle s'envola vers sa
céleste sœur ; et le treize Décembre réunit pour jamais la mémoire de l'Abbesse
de Hohenbourg à celle de la Martyre de Syracuse.
L'Eglise de Strasbourg,
dont Odile est une des premières gloires, lui consacre le récit suivant dans le
Propre diocésain. En insérant ici cette Légende, nous faisons nos réserves sur
ce qu'elle contient au sujet de la Règle qui fut suivie dans le monastère de
Hohenbourg. Mabillon, qui revendique sainte Odile pour la Règle de saint
Benoît, observe avec raison qu'il n'existait pas alors de Règle qui fût
désignée sous le nom de Règle canoniale.
Odile, l'honneur et la
protection de sa patrie, fut le premier enfant d'Adalric, duc dAlsace, et de
Bérésinde son épouse. Comme elle était venue au monde privée de la vue, son
père la repoussa ; mais sa mère, dans un sentiment plus tendre, la confia
secrètement à une nourrice. Elle fut ensuite élevée dans le monastère de Baume,
non loin de Besançon. On lui enseigna dans cet asile les saintes lettres, et
elle croissait en âge et en sagesse. Déjà elle était arrivée à l'âge adulte,
quand elle fut baptisée par le bienheureux évêque Erhard ; et, à ce moment,
elle recouvra miraculeusement la vue. Quelques années après, elle rentra dans
la maison et dans les bonnes grâces de son père. Dans ce palais, on la vit
mépriser tout ce que le monde recherche, cultiver l'amour de la pauvreté au
milieu de l'opulence, garder la solitude d'une anachorète au sein même d'une
cour bruyante. Elle repoussa avec constance les alliances qui lui furent
offertes, et ce ne fut qu'après de longs et rudes combats qu'elle obtint enfin
de son père la permission de se consacrer à Dieu avec d’autres
vierges. Adalric fit bâtir à ses frais sur le sommet d'une haute montagne une
église et un monastère auquel il attacha de riches domaines, et il y installa
Odile pour le gouverner.
Cet asile de sainteté
était à peine ouvert que l'on vit un grand nombre de vierges y affluer : la
tradition en porte le nombre à cent trente. Elles vécurent d'abord en ce lieu
sans aucune règle déterminée ; imiter Odile était toute leur loi. Plus tard,
les sœurs délibérèrent sur le choix qu'elles avaient à faire entre la règle monastique
et la règle canoniale ; la très sage Abbesse décida la question en faveur de
cette dernière, étant mue à cette résolution par les conditions particulières
du lieu.
Indulgente envers toutes,
Odile n'était dure qu'à l'égard d'elle-même. Du pain d'orge et de l'eau, avec
quelques légumes, c'était toute la sustentation de sa vie. La contemplation des
choses divines l'attirait continuellement ; elle, y consacrait la plus grande
partie de la nuit; le reste était donné au sommeil. Une peau d'ours lui servait
de lit, une pierre d'oreiller.
Animée d'une tendresse
maternelle envers les pauvres et les malades, elle construisit un second
monastère et un vaste hospice vers le bas de la montagne, afin d'y ménager à
leur misère un asile plus commode. Et non seulement elle établit en cet endroit
une communauté de vierges sacrées qui devaient donner leurs soins à ces
infortunés ; mais elle-même les visitait chaque jour, leur servait à manger et
leur prodiguait ses consolations, pansant même, sans dégoût, de ses propres
mains, les ulcères des lépreux. Enfin, pleine de mérites et d'années, et
sentant sa mort approcher, elle convoqua ses religieuses dans la chapelle de
saint Jean-Baptiste, et les exhorta à demeurer fidèles à leurs saints
engagements, et à ne jamais abandonner la voie qui conduit au ciel. Enfin,
avant reçu dans ce saint lieu le Viatique du corps et du sang de
Jésus-Christ, elle sortit de cette vie, le jour des ides de décembre, et, selon
le calcul le plus probable, en l'année sept cent vingt. Le corps de la vierge
fut enseveli dans cette même chapelle ; et dès lors son tombeau
commença d'être entouré de la plus grande vénération, et resplendit de l'éclat
des miracles.
Les voies du Seigneur
furent admirables sur vous, ô Odile, et il daigna montrer en votre personne
toute la richesse des moyens de sa grâce. En vous privant de la vue du corps
qu'il devait plus tard vous rendre, il accoutuma l'œil de votre âme à ne
s'attacher qu'aux beautés divines ; et lorsque la lumière sensible vous fut
donnée, déjà vous aviez fait choix de la meilleure part. La dureté d'un père
vous refusa les innocentes douceurs de la famille ; mais vous étiez appelée à
devenir la mère spirituelle de tant de nobles filles qui, à votre exemple,
foulèrent aux pieds le monde et ses grandeurs. Votre vie fut humble, parce que
vous aviez compris les abaissements de votre Epoux céleste ; votre amour pour
les pauvres et les infirmes vous rendit semblable à notre divin Libérateur, qui
vient prendre sur lui toutes nos misères. Ne vous vit-on pas retracer les
traits sous lesquels il va bientôt se montrer à nous, lorsqu'un pauvre lépreux
repoussé de tous fut accueilli par vous avec une si touchante compassion ? On
vous vit le serrer dans vos bras, porter avec le courage d'une mère la
nourriture à sa bouche défigurée ; n'est-ce pas là ce que vient faire ici-bas
notre Emmanuel, descendu pour guérir nos plaies dans ses fraternels
embrassements, pour nous faire part de la nourriture divine qu'il nous prépare
à Béthléhem ? Pendant qu'il recevait les caresses de votre charité, le lépreux
tout à coup sentit disparaître l'affreuse maladie qui le séquestrait du reste
des humains. A la place de cette horrible puanteur qu'il exhalait, une odeur
délicieuse s'échappe de ses membres renouvelés : n'est-ce pas là encore ce que
Jésus vient opérer à notre égard ? La lèpre du péché nous couvrait ; elle se
dissout par la grâce qu'il nous apporte, et l'homme régénéré répand autour de
lui la bonne odeur de Jésus-Christ.
Au sein des joies que
vous partagez avec Lucie, souvenez-vous de nous, ô Odile ! Nous savons combien
votre cœur est compatissant. Nous n'avons point oublié la puissance de ces
larmes qui retirèrent votre père du lieu des expiations, et ouvrirent les
portes de la patrie céleste à celui qui vous avait exilée de la famille
terrestre. Maintenant vous n'avez plus de larmes à répandre ; vos yeux ouverts
à la lumière du Ciel contemplent l'Epoux dans sa gloire, et vous êtes plus
puissante encore sur son cœur. Souvenez-vous de nous qui sommes pauvres et infirmes
; obtenez la guérison de nos maladies. L'Emmanuel qui vient à nous se présente
comme le médecin de nos âmes. Il nous rassure en nous disant que sa « mission
n'est pas pour ceux qui se portent bien, mais pour ceux qui sont malades. »
Priez-le de nous affranchir de la lèpre du péché, et de nous rendre semblables
à lui. O vous dont le sang illustre a coulé dans les veines de tant de rois et
d'empereurs, jetez un regard sur la France, et protégez-la ; aidez-la à
recouvrer avec l'antique foi sa grandeur première. Veillez sur les débris du
Saint Empire romain ; l'hérésie a dispersé les membres de ce grand
corps ; mais il revivra, si le Seigneur, fléchi par vos prières, daigne ramener
dans la Germanie l'unité de croyance et la soumission à la sainte Eglise. Priez
afin que ces merveilles s'opèrent à la gloire de votre Epoux, et que les
peuples, las enfin de l'erreur et de la division, s'unissent pour proclamer le
règne de Dieu sur la terre.
Considérons la très pure
Vierge sortant de son humble retraite pour aller visiter sainte Elisabeth, sa
cousine. L'Eglise honore ce Mystère le Vendredi des Quatre-Temps de l'Avent,
ainsi qu'on peut le voir ci-dessus, à ce jour, dans le Propre du Temps.
Nous emprunterons encore à saint Bonaventure le récit de cette scène sublime,
persuadé que rien ne sera plus agréable à nos lecteurs, que d'entendre de
nouveau la voix du Docteur Séraphique, à qui il appartient mieux qu'à nous de
révéler aux âmes pieuses ces admirables préludes à la Naissance du Sauveur.
« Par après, Notre-Dame repensant aux
paroles de l'Ange, lesquelles il lui a dites concernant sa cousine Elisabeth, propose
de l'aller visiter pour la congratuler, et d'abondant servir à icelle. Elle
partit donc de Nazareth, et s'en fut de compagnie avec Joseph son époux, à la
maison de cette pieuse Dame, qui demeurait à distance de quatorze ou quinze
milles, ou environ, d'Hiérusalem. Ni l'âpreté, ni la longueur du chemin, rien
ne la retarde ; mais elle s'en va grand train, parce qu'elle ne voulait
paraître longtemps en public ; et par ainsi n'était-elle aucunement aggravée
par suite de la conception de son Fils, comme il échet aux autres femmes ;
d'autant que le Seigneur Jésus ne fut oncques onéreux à sa Mère.
Considérez comme elle va seule avec son époux, la Reine de ciel et terre ;
étant non point à cheval, ains à pied. Point ne mène escorte de soldats ou barons
; point ne se fait accompagner de camérières, ni damoiselles d'honneur ; mais
avec icelle marchent la pauvreté, l'humilité, la modestie, et ensemble
l'honnêteté de toutes vertus. Elle a davantage quant et soi le Seigneur, lequel
a pour son cortège une grande et honorable compagnie, mais non la vaine et
pompeuse du siècle.
Or, comme elle
fut entrée dans la maison d'Elisabeth, elle salua cette sainte Dame, disant
: Salut, ma sœur Elisabeth ! Lors icelle tressautant de joie et toute
transportée d'allégresse, et embrasée de l'Esprit-Saint, se lève et embrasse
Notre-Dame moult tendrement ; puis après, exclamant en l'excès de sa
liesse, elle dit : Bénie êtes-vous entre toutes les femmes, et a béni le
fruit de votre ventre ! Et d'où me vient cette chance que la Mère
de mon Seigneur vienne à moi ? C'est que du moment que la
Vierge eut salué Elisabeth, Jehan fut, au sein de sa mère, rempli du
Saint-Esprit, et que, par ensemble, sa mère en fut
aussi remplie. La mère n'est pas plutôt comblée de cette céleste infusion que
le fils, mais oui bien le fils enrichi de ce don suprême, en communique la
plénitude à sa mère ; non toutefois effectuant chose aucune en l'âme de
cette-cy ; ains en méritant, par l'Esprit-Saint, qu'il opère quelque chose en
icelle, d'autant que c'était en lui-même que reluisait avec plus d'affluence la
grâce de l'Esprit-Saint, et qu'il fut le premier qui ressentit cette
grâce. Tout ainsi comme la cousine sentit la venue de Marie, mêmement le petit
sentit la venue du Seigneur. Et partant il bondit ; et elle de parler
prophétiquement. Vois combien grande est la vertu des paroles de Notre-Dame;
puisqu'à leur prononcé est conféré l'Esprit-Saint. Et, de vrai, tant
abondamment en était-elle pleine, que des mérites d'icelle l’Esprit-Saint
remplissait encore les autres. Or, Marie répondit à Elisabeth, disant : « Mon
âme magnifie le Seigneur, et mon esprit tressaille en Dieu mon Sauveur ! »
SÉQUENCE EN L'HONNEUR DE
LA SAINTE VIERGE.
(Tirée des anciens
Missels Romains-Français.)
Cette journée est
solennelle ; on y célèbre la mémoire de la Mère de Dieu.
En ce jour, chantons les
louanges et les gloires de Marie toujours Vierge.
Tous, à toute heure,
invoquez-la , et implorez son patronage.
Chantez, chantez de tout
effort, de cœur, de bouche, de la voix et par tous les vœux : Salut, pleine de
grâce !
Salut, Dame des cieux !
sans connaître d'alliance humaine, incomparable Mère, vous enfantez le Sauveur.
Féconde sans le concours
de l'homme, vous avez engendré, ô prodige ! votre père, vous sa
fille.
Jardin fleuri sous le
souffle de l'Auster : porte close avant et depuis : voie inaccessible à
l'homme.
Terre baignée des ondes
du ciel : Toison de Gédéon baignée de la rosée divine.
Splendeur du firmament,
salut ! Illuminez d'en haut les ténébreuses profondeurs de notre âme.
Etoile de la mer, calmez
ses flots ; que l'orage ne nous enlève pas, ni la tempête qui s'approche. Amen.
INTROÏT DE L’AVENT.
(Missel Ambrosien, au VI° Dimanche,
Ingressa.)
Peuple, voyez-vous
Elisabeth dans sa dispute d'humilité avec Marie Mère de Dieu : Pourquoi
êtes-vous venue à moi, ô Mère de mon Seigneur ? Certes, si je l'eusse connu, je
serais venue à votre rencontre. Car vous portez le Roi, et moi le Prophète : le
Législateur, et moi celui qui reçoit la Loi : le Verbe, et moi seulement la
Voix qui proclame l'Avènement du Sauveur.
Dom Guéranger. L'ANNÉE
LITURGIQUE, Numérisation : Abbaye Saint Benoît de Port-Valais, Pentecôte 2006
Sainte
Odile Patronne d'Alsace. Dompeter - Avolsheim (France-Alsace)
Also
known as
Odilia of Hohenbourg
Odilia of Hohenburg
Adilia…
Odile…
Odilia…
Othilia…
Ottilia…
Profile
Born blind to
the family of the Duke of Alsace Lord
Aldaric (aka Etichon, aka Athich) and Bereswinda; because she was a girl and
disabled, the family decided to put her out. Rather that having her killed,
she was given to a peasant family.
Taken in by a convent at
age twelve, she gained her sight upon
being touched by chrism during
her baptism by Saint Erhard
of Regensburg. Her brother wanted her back for use in an arranged marriage;
when he heard of his son’s machinations and Odilia’s miraculous healing,
her father was
so angry that he struck and killed the
brother. Odilia raised her brother back to life, then fled to the convent to
escape the marriage.
Her father followed
her, but when a mountain opened a cave to hide her, and then dropped rocks on
him, he gave up the idea. She joined the abbey, and
eventually became abbess.
Founded the Hohenburg
Abbey on the Odilienberg mountain in Alsace.
Born
c.660 at
Oberheim in the Vosges Mountains
13
December 720 at
Niedermunster, Mount Sainte Odile, Germany of
natural causes
reported to have returned
briefly to life to tell her sisters about
the beauty of heaven, and to take communion one
last time
buried in
a chapel near
the convent church
on the Odilienberg
Alsace, France (proclaimed
in 1807 by Pope Pius
VII)
abbess praying before
an altar
larkspur (associated with
the herbal healing of eye
problems)
rooster,
a symbol of vigilance
woman with
a book on
which are two eyes
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
World: A Legend of Saint Ottilia
Emblems of the Saints, by
F C Husenbeth and Augustus Jessopp
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
The
Liturgical Year, by Father Prosper
Gueranger
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian
Catholic Truth Society
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Santi e Beati,
by Antonio Borelli
MLA
Citation
“Saint Odilia of
Alsace“. CatholicSaints.Info. 31 August 2021. Web. 14 December 2022.
<https://catholicsaints.info/saint-odilia-of-alsace/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-odilia-of-alsace/
Relief
of Saint Odile., Saint James parish church in Abenberg, Germany
Relief
der heiligen Ottilia. Pfarrkirche St. Jakob in Abenberg
Article
(Odilia, Adilia) (Saint) Virgin (December
13) (8th
century) A maiden of noble birth in Alsace who, embracing the life of the
cloister, gathered round her more than three hundred nuns. Most austere in her
life, she may be said to have passed her days in continuous prayer.
She died in
her monastery of
Hohenburg, about A.D. 720.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate.
“Othilia”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
19 May 2016. Web. 14 December 2022.
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-othilia/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-othilia/
St
Odile depicted with St Christopher. Illumination from the Book of
Hours of Christopher I, Margrave of
Baden-Baden, c. 1519.
St.
Christophorus und St. Odilia mit Markgraf Christoph von Baden als Stifter,
nachträglich in das Stundenbuch Christophs (Badische Landesbibliothek Karlsruhe
Durlach 1) eingefügte Miniatur eines oberrheinischen Buchmalers, ca. 1519
Source: Spätmittelalter am Oberrhein. Maler und Werkstätten 1450-1515. Stuttgart 2002, p. 446
St. Othilia, Virgin and
Abbess
SHE was a native of
Strasburg, and of an illustrious family, but was baptized at Ratisbon, by St.
Erhard, bishop of that see. Her father erected a great nunnery in Alsace, in
which Othilia conducted one hundred and thirty holy nuns in the paths of
Christian perfection, and died in 772. See Canisius, Raderus, t. 4. p. 7. Ado,
Molanus, and the Roman Martyrology on the 13th of December.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
XII: December. The Lives of the Saints. 1866
SOURCE : https://www.bartleby.com/210/12/136.html
A
depiction of St. Odile in Mont
Sainte-Odile, Alsace, France.
St. Odilia
Patroness of Alsace, born
at the end of the seventh century; died about 720. According to a trustworthy
statement, apparently taken from an earlier life, she was the daughter of
the Frankish lord
Adalrich (Aticus, Etik) and his wife Bereswinda, who had large estates in
Alsace. She founded the convent of Hohenburg (Odilienberg)
in Alsace, to which Charlemagne granted immunity, confirmed 9
March, 837 by Louis the Pious who endowed the foundation (Böhmer-Mühlbacher,
"Regesta Imperii", I, 866, 933). A tenth-century "Vita" has
been preserved, written at the close of the century. According to this
narrative she was born blind, miraculously receiving
her sight at baptism.
A shorter text, probably independent of this, is contained in a manuscript of the
early eleventh century. Internal evidences point to an original eighth-century
biography. A further "Vita", that J. Vignier claimed to have
discovered, has been proved to
be a forgery by
this historian. Her feast is
celebrated 13 December; her grave is in a chapel near
the convent church
on the Odilienberg. She is represented with a book on which lie two eyes.
Sources
PFISTER, La vie de Ste
Odile in Anal. Boll., XIII (1894), 5-3; SEPET, Observations sur la légende de
Ste Odile in Bibliotheqe de l'école des Chartes, LXIII (1902), 517-36; HAVET,
Vignier: Vie de Ste Odile in Oeuvres de Julien Havet, I (Paris, 196), 72-8;
POTTHAST, Bibliotheca historica medii aevi, II, 1497 sq., Bibliotheca
hagiographica latina, ed. BOLL., II, 906 sq.; PFISTER, Le duché mérovingien
d'Alsace et la vie de Ste Odile (Paris and Nancy, 1892); WINTERED, Hist. de Ste
Odile ou l'Alsace chrétienne au VII et VIII siecles (5th ed. Gebweiler, 1895);
WELSCHINGER, Ste Odile in Les Saints (Paris, 1901); WEHRMEISTER, Die hl.
Odilia, ihre Legende u. ihre Verehrung (Augsburg, 1902).
Kirsch, Johann
Peter. "St. Odilia." The Catholic Encyclopedia. Vol.
11. New York: Robert Appleton Company, 1911. 14 Dec.
2022 <http://www.newadvent.org/cathen/11207b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to
Judy Van Horn.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/11207b.htm
Lucas Cranach the Elder (1472–1553).
Saints Christina and Ottilia (Reverses of Shutters (right wing) of the St
Catherine Altarpiece in Dresden, Galerie Alte Meister), 1506, 123 x 67, National Gallery
Catholic
World – A Legend of Saint Ottilia
Attich, Duke of Alsace, had a lovely wife, with whom
he lived in great happiness, desiring but one thing more than he possessed –
this was the blessing of children. His prayers, however,
remained unanswered until he vowed that, if the Lord would grant his ardent
wish, he would dedicate the child entirely to his service. At length a daughter
was born to him, but the parents’ first joy was turned into sadness, for the
child was blind.
Ottilia (thus was she
named) grew up a lovely maiden, with rare goodness and virtues, showing, from
her earliest youth, singular piety and devoutness of character. One of her
daily prayers was that God might bestow on her the gift of sight. By-and-by, to
the great astonishment of all, this prayer was answered. Beautiful before, the
new expression of her eyes so enhanced her charms that, whereas previously she
had no lack of suitors, now she was wooed by many and most noble youths. These
dazzling prospects affected the mind of her father, and led him to repent the
vow he had made to give his sweet child to God. Then Count Adelhart, a brave
man, and one who had performed great services for Attich, claimed the hand of
Ottilia, and the duke resolved that his daughter should become his wife.
Ottilia heard this with terror; she told her father how wrong she believed it
to be, and how she feared the vengeance of heaven if they thus disregarded his
vow. Seeing, however, that her entreaties were of no avail, and that they meant
to marry her by compulsion, she fled she knew not whither. Then Attich called
out his servants to pursue her, he himself, in company with Ottilia’s suitor,
taking the lead. They took the road to Freiburg, in Breisgau.
The day began to decline,
and their efforts to find her had been in vain, when, on riding up a hill from
whose top they could overlook the country, they heard a cry; turning their eyes
toward the place from whence the sound came, they saw her whom they were
seeking standing on the summit. They urged their steeds onward, rejoicing in
the certainty of capturing the fugitive. Then Ottilia threw herself upon her
knees, and prayed to heaven for assistance. The rock opened beneath her feet,
and, in the sight of all, she sank into the yawning depth. The rock closed
again, and, from the spot where it had been reft in twain, a clear well flowed,
taking its course downward into the forest below.
The mourning father
returned to his now desolate home. Never again did he behold Ottilia.
The wonderful tale soon
spread far and near. The fountain became a place of pilgrimage. People drank
from its waters, to which a wonderful healing influence for weak eyes was
attributed. A hermit built his hut in its neighborhood, and “The Well of Saint
Ottilia” was and is much frequented by old and young. The mountain itself bears
the name of “Ottilia-Berg.”
Thus runs the simple
legend which, even after the lapse of centuries, brings people to visit this
famous spring, partly drawn thither by religious faith in the curative power of
its waters, and partly attracted by the renowned beauty of the scenery which
surrounds the spot where heaven-trusting Ottilia had thrown herself upon the
intervention of Providence.
– text taken from the
article “A Legend of Saint Ottilia” in the January 1873 edition of Catholic World magazine, author unknown
SOURCE : https://catholicsaints.info/catholic-world-a-legend-of-saint-ottilia/
Stèle
datée du XIIe siècle représentant le duc d'Alsace, Aldaric (ici dénommé Eticho
Dux) remettant à Odile, sa fille, la charte de donation de l'abbaye. Lors de la
Révolution française la stèle fut martelée, et plus particulièrement les têtes couronnées
The Liturgical Year: Saint Odilia,
Virgin and Abbess
On this 13th of December, we have the fifth of the
Wise Virgins whose bright lamps light us during Advent, to the crib of Jesus,
their Spouse. Odilia did not shed her blood for him, as did Bibiana,
Barbara, Eulalia, and Lucy; her offering was her tears and her love. Her wreath
of lilies blends sweetly with the roses, which form the crowns of her four
companions. Her name is held in special veneration in the east of France, and
beyond the Rhine. The holy hill whereon her tomb has rested now these thousand
years, is still visited by numerous and devout pilgrims. Several Kings of the
Capetian race, and several Emperors of the House of Hapsburg, were descendants
of the father of our Saint, Adalric or Atticus, Duke of Alsace.
Odilia was born blind.
Her father insisted on her being removed from the house, for her presence would
have been a continual humiliation to him. It seems as though this affliction
was permitted by Providence, in order that the action and power of divine grace
might be the more clearly manifested in her regard. The little exile was taken
from her mother, and placed in a monastery. God, who designed to show the
virtue of the holy sacrament of regeneration, permitted that her baptism should
be deferred until she had reached her thirteenth year. The time at length came
for Odilia to be made a Child of God. No sooner was she taken from the
baptismal font, than she recovered her eye-sight, which was but a feeble figure
of the light which faith had lit up in her soul. This prodigy restored Odilia
to her father and to the world; and from that time forward, she had to defend,
against unceasing attacks, the virginity which she had vowed to God. Her
personal beauty, and her father’s wealth and power, attracted to her many rich
suitors. She refused them all; and her father himself built a Monastery on the
rocks of Hohenburg, wherein she served her divine Lord, governed a large
community, and gave relief to every sort of suffering.
After a long life spent
in prayer, penance, and works of mercy, the day came which was to reward her
for it all. It was this very day, the 13th of December, the feast of the holy
virgin Lucy. The Sisters of Hohenburg, desirous of treasuring up her last
words, assembled round their saintly Abbess. She was in an ecstasy, and already
dead to the things of this life. Fearing lest she should die before she had
received that holy Viaticum, which leads the soul to Him who is her last end,
the Sisters thought it their duty to rouse her from the mystic sleep, which, so
it seemed to them, rendered her forgetful of the duties which she had to
perform. Being thus brought to herself, she turned to the community, and said
to them: “Dear Sisters, why have you disturbed me? Why would you again oblige
me to feel the weight of this corruptible body, when I had once left it? By the
favour of his divine Majesty, I was in the company of the virgin Lucy, and the
delights I was enjoying were so great that no tongue could tell them, nor ear
hear them, nor human eye see them.” No time was lost in giving her the Bread of
life and the Chalice of salvation, which having received, she immediately
rejoined her heavenly companion, and the thirteenth day of December thus united
into one the feasts of the Abbess of Hohenburg and of the Martyr of Syracuse.
The Church of Strasburg,
which honours Odilia as one of its greatest glories, has the following Lessons
for this feast. By giving them a place here, we do not adopt the statement they
contain with regard to the Rule which was followed in the Monastery of
Hohenburg. Mabillon, who proves that Saint Odilia followed the Rule of Saint
Benedict, shows that the Canonical Rule, as it was called, did not exist at
that time.
Odilia, the glory and the
protectress of her country, was the eldest child of Adalric, Duke of Alsace,
and of Beresind his wife. Being born blind, she was repudiated by her father;
but the mother, with more compassion, had her nursed privately. Later on, she
was sent to the Monastery of Baume, not far from Besancon, where she was
educated, and instructed in the holy Scriptures, and grew in age and wisdom.
When an adult, she was baptised by the holy Bishop Erhard, and was on that
occasion miraculously cured of her blindness. After the lapse of some years,
she was recalled to her father’s house, and became the object of his affection.
During this time, she despised all that the world loves, preferring poverty to
the greatest wealth, and leading a hermit’s life, amidst all the distractions
of her father’s palace. She rejected, with great resolution, all the offers of
marriage which were made to her, and, after a long and hard contest, obtained her
father’s consent to devote herself for ever to God, with several other virgins.
For this end, Adalric built, at his own cost, a church and monastery on the top
of a high hill, and richly endowed it with land and possessions. It was at his
request that Odilia was appointed to govern the monastery.
Scarce was this abode of
sanctity established, when many sought for admission, and, as it is related,
the community numbered no less than 130. At the commencement, no special rule
was followed; the imitation of Odilia was their rule. When afterwards, it was
deliberated on which of the two rules should be adopted, the Monastic or the
Canonical, this latter was preferred by the discreet Abbess, as being better
adapted to the circumstances of the place.
To all around her she was
indulgent: to herself alone she was severe. Her only food was barley-bread and
water, to which she sometimes added a few herbs. Her contemplation of divine
things was continual; she gave to it the greatest part of the night, and spent
the rest in sleep. Her bed was a rough skin, and a stone her pillow.
To this she added a
maternal solicitude for the poor and sick, for whom she built another
monastery, and also a large hospital at the foot of the hill, that so they
might have readier assistance in their various miseries. She placed there
several of the nuns to take care of the poor inmates; not only so, but she,
every day, visited them herself, fed them, and comforted them, and hesitated
not to dress with her own hands the loathsome sores of lepers. At length,
weighed down by age and merit, and knowing that her death was at hand, she
assembled her sisters in the oratory of Saint John the Baptist, and there
exhorted them to continue firm to their holy engagements, and never to leave
the narrow path which leads to heaven. Having received, in the same place, the
Viaticum of the Body and Blood of Christ, she departed this life on the Ides of
December (December 13), and according to the more probable opinion, in the year
720. The body of the holy Virgin was buried in the same oratory, and her tomb
became immediately an object of the greatest veneration of the faithful, and
was celebrated for the miracles which were wrought there.
The ways of God in your
regard, O holy Virgin, were admirable indeed, and he manifested in you the
riches and the power of grace. He deprived you of sight, that so your soul
might the more eagerly cling to his own infinite beauty; and when afterwards he
restored you your bodily vision, you had already made choice of the better part.
The harshness of your father deprived you of the innocent pleasures of home;
but it prepared you to become the spiritual mother of so many noble virgins,
who, following your example, trampled on all the vanities of the world. You
chose a life of humility, because your heavenly Spouse Jesus had humbled
himself for our sakes. You imitated him also in his being our divine Deliverer,
and taking upon himself all our miseries, for you had the tenderest compassion
on the poor and the sick. You took on yourself the care of a poor leper, that
had been abandoned by all else; with a mother’s courage you fed him, and
affectionately dress his loathsome sores. And is it not this that our Jesus is
coming down from heaven to do for us; to heal our wounds by embracing our human
nature, and to nourish us with that food, which he is preparing to give us at
Bethlehem? While the leper was receiving your loving care, the frightful
disease, which excluded him from the society of his fellow-creatures, suddenly
disappeared; a delicious odour came from his whole person, whereas before, none
but a saint like yourself could have borne to approach him. Is it not this
which Jesus is coming down to do for us? The leprosy of sin was upon us; his
grace heals us, and man regenerated sheds around him the good odour of Christ.
In the midst of the joys
which you are now sharing with Lucy, remember us, you that were ever so
compassionate to the needy! We cannot forget the tears which you shed, and the
prayers you offered up for the soul of your father after his death, and by
which you delivered him from purgatory, and open the gates of heaven to him
that had banished you from his house. You are no longer in the land of tears;
but thine eyes are opened to the light of heaven and contemplate God in his
glory; pray therefore for us, for your prayers are now more powerful than
heretofore. Think of us who are poor and infirm; obtain the cure of our
maladies. The Emmanuel, who is coming to us, tells us that he is the Physician
of our souls, for he has said: “They that are in health need not the Physician,
but they that “are ill.” Ask him that he cure us of the leprosy of sin, and
make us become even like unto himself. Pray for France, your country, and help
her to maintain the purity of the Catholic faith. Watch over the ruins of the
Holy Empire. Heresy has disunited the members of that great body; but it will
once more flourish, if our Lord, propitiated by such prayers as yours,
vouchsafe to bring Germany back again to the true faith and to submission to
the Church. Yes, pray that these glorious things be brought about for the
honour and glory of your Divine Spouse, and that nations, now weary of their
errors and disunion, may unite together in propagating the Kingdom of God upon
earth.
– from the book The Liturgical Year: Advent, by the Very
Reverend Dom Prosper Gueranger, Abbot of Solesmes, translated from the French
by the Revered Dom Laurence Shepherd, Monk of the English-Benedictine
Congregation, 2nd edition; published in Dublin Ireland by James Duffy, 15
Wellington-Quay, 1870
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-liturgical-year-saint-odilia-virgin-and-abbess/
Reliquiar
der Heiligen Ottilia. Pfarrkirche St. Ottilia, Randegg, Gemeinde Gottmadingen,
Landkreis Konstanz
Sant' Odilia
(Ottilia) di Hohenbourg Badessa
† Hohenbourg, Alsazia,
VII sec.
Guarita dalla cecità, si
fece monaca benedettina e governò l'abbazia di Hohenburg che ora porta il suo
nome: Odilienberg. Morì nel 720.
Patronato: Alsazia,
Malattie degli occhi
Martirologio
Romano: Nel territorio di Strasburgo nell’antica Burgundia in Francia,
santa Ottilia, vergine e prima badessa del monastero di Hohenbourg fondato da
suo padre, il duca Adalríco.
Le notizie cronologiche sono scarse; Odilia o Ottilia, figlia del duca Adalrico di Alsazia, regione della Francia orientale, ma che nei secoli passati fu più volte della Francia o della Germania; nacque dunque in Alsazia nel secolo VII, cieca dalla nascita e secondo la leggenda, il padre l’affidò ad una domestica.
Costei condusse la bambina al monastero di Balma (Baume-les-Dames) e si racconta che nel momento in cui il vescovo s. Erardo la battezzava, riacquistò la vista. Restò a Balma per un certo tempo, poi Odilia fu ricondotta a casa da suo fratello Ugo; il padre Alderico fondò per lei il monastero di Hohenbourg in Alsazia di cui divenne la prima badessa e lì visse santamente.
Sempre secondo la leggenda, lei stessa fondò il monastero di Niedemunster. Morì il 13 dicembre di un anno della fine del secolo VII. La badessa e il monastero di Hohenbourg sono menzionati in una donazione fatta alla badessa Adela nel 783; la prima ‘Vita’ di s. Odilia fu scritta agli inizi del secolo X da un cappellano di Hohenbourg, per la maggior parte leggendaria.
La regola osservata nel monastero fu quella benedettina, integrata da altre particolarità, questo sembra dipendere dalla parentela fra Adalrico e sua figlia Odilia con Leodegaro, il grande diffusore del monachesimo benedettino.
La santa badessa fu sepolta ad Hohenbourg nella chiesa di S. Giovanni, questa chiesa e la tomba furono nominate per la prima volta da papa Leone IX il 17 dicembre 1050. Le reliquie hanno una storia a sé, alcune vennero trasferite in altri posti, l’imperatore Carlo IV il 4 maggio 1353 ricevette il braccio destro, oggi conservato a Praga.
Altre che erano ad Odilienberg furono salvate dalla rivoluzione francese nel 1795, anche se il sarcofago perse allora il suo rivestimento di marmo, nel 1842 furono deposte in un cofano sotto l’altare.
Le reliquie invece che furono portate ad Einsiedeln nel sec. XVII, furono distrutte dai rivoluzionari nel 1798. Il culto per s. Odilia fu molto diffuso per tutto il Medioevo, in tutte le abbazie germaniche e in alcune regioni francesi; ancora oggi è molto venerata nelle diocesi di Monaco, Meissen, Strasburgo e nelle abbazie benedettine femminili austriache.
Il Martirologio Romano seguendo l’antica celebrazione del sec. XII a San Gallo, la ricorda al 13 dicembre.
S. Odilia dal 1807 è patrona dell’Alsazia, dove riceve un grande culto popolare, il Mont-Sainte-Odile è un luogo di pellegrinaggio assai frequentato, dove viene celebrata il giorno dell’anniversario della traslazione, avvenuta il 7 luglio 1842.
Cappelle in suo onore sono costruite su colline e montagne, è invocata specialmente per la guarigione degli occhi, delle orecchie o dei mali di testa, infatti essa è rappresentata in vesti di badessa, con un libro aperto su cui posano due occhi.
A volte è raffigurata mentre libera dal Purgatorio l’anima di suo padre Alderico, inoltre a volte porta in mano un calice, che si riferisce ad un episodio della ‘Vita’ per cui Odilia gravemente malata e poi morta senza aver ricevuto il Viatico, grazie alle preghiere delle sue consorelle addolorate, risuscitò e fattosi portare il calice con le particole, si comunicò da se stessa, morendo subito dopo.
Il suo nome è Odilia ma dal sec. XV in Baviera e poi in Alsazia fu adottata la versione Ottilia.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/81200
Sarcophage
de sainte Odile dans l'abbaye du mont Sainte-Odile.
Odilienberg
- Sarkophag der heiligen Odilia in der Grabkapelle
Sant’Odilia
Vergine e Badessa
(† 720)
Odilia è la quinta delle
Vergini prudenti che ci guidano con la luce delle lampade, alla culla
dell’Agnello loro Sposo. Non ha dato il suo sangue per lui come Bibiana,
Barbara, Eulalia e Lucia, non gli ha offerto che le sue lacrime e il suo amore,
ma il candore della sua corona di gigli si unisce graziosamente alla porpora
delle rose che cingono la fronte delle sue compagne. Il suo nome è celebre
nella Francia orientale: al di là del Reno, la sua memoria è rimasta cara al
popolo fedele; dodici secoli passati sulla tomba gloriosa non hanno diminuito
la tenera venerazione di cui forma l’oggetto né il numero dei pii pellegrini
che ogni anno si radunano sulle vette del sacro monte dove riposa. Il nobile
sangue di questa vergine è quello stesso della stirpe dei Capetingi, quello
della famiglia imperiale degli Asburgo; tanti re ed imperatori sono discendenti
del valoroso duce d’Alsazia Adalrico, o Euticone, padre della dolce Odilia.
Venne in questo mondo nel
660 priva della luce degli occhi. Il padre cacciò lontano da sé la fanciulla
che la natura sembrò aver reso infelice solo per far risplendere più
mirabilmente in essa il potere della grazia divina. Un chiostro raccolse la
piccola esiliata strappata alle braccia della madre; ma Dio, che voleva far
brillare in essa la virtù del divino sacramento della rigenerazione permise che
il battesimo le fosse differito fino all’età di tredici anni. Giunse infine il
momento in cui Odilia avrebbe ricevuto il sigillo dei figli di Dio. Ma – oh
meraviglia ! – la giovinetta ricevette d’improvviso la vista del corpo uscendo
dal fonte battesimale; e quel dono non era che una pallida immagine della luce
che la fede aveva accesa in quell’istante nella sua anima.
Quel prodigio restituì
Odilia al padre e al mondo. Dovette allora sostenere mille battaglie per
proteggere la propria verginità che aveva consacrata allo Sposo celeste. Le
grazie della sua persona e la potenza del padre attirarono attorno a lei i più
nobili pretendenti. Ella vinse, e si vide Adalrico stesso innalzare, sulle
vette di Hohenburg, il monastero dove Odilia doveva servire il Signore,
presiedere un numeroso stuolo di vergini sacre, e sollevare tutte le miserie
umane.
Dopo una lunga vita
consacrata interamente alla preghiera, alla penitenza e alle opere di
misericordia, la vergine giunse al momento di cogliere la palma. Era il 13
dicembre dell’anno 720, festa della vergine Lucia. Le sorelle di Hohenburg si
raccolsero intorno alla loro santa Abadessa, bramose di raccogliere le sue
ultime parole. Un’estasi l’aveva sottratta al senso delle cose di quaggiù.
Temendo che volasse al suo celeste Sposo prima di aver ricevuto il divino
Viatico che deve introdurci nel possesso di Colui che è il nostro ultimo fine,
le figlie credettero bene destare la madre da quel mistico sonno che sembrava
renderla insensibile ai doveri del momento estremo. Odilia tornò in sé, e disse
loro con tenerezza: “Dilette madri e dilette sorelle, perché mi avete
disturbata? perché imporre nuovamente alla mia anima il peso del corpo che già
aveva lasciato? Per grazia divina ero in compagnia della vergine Lucia e le
delizie di cui godevo erano tali che né lingua potrebbe narrare né orecchio
sentire né occhio umano contemplare”. Ci si affrettò a dare alla compagna di
Lucia il pane di vita e la sacra bevanda. Appena li ebbe ricevuti, andò verso
la sua celeste sorella. Così il 13 di dicembre riunisce per sempre la memoria
dell’Abadessa di Hohenburg a quella della Martire di Siracusa.
Preghiera
Mirabili furono le vie
del Signore su di te, o Odilia, ed egli si degnò di mostrare in te tutta la
ricchezza dei mezzi della sua grazia. Privandoti della vista del corpo che
doveva più tardi restituirti, abituò l’occhio della tua anima ad attaccarsi
solo alle bellezze divine; e quando ti fu donata la luce sensibile, tu avevi
già scelto la parte migliore. La durezza d’un padre ti negò le dolcezze della
famiglia; ma eri chiamata a diventare la madre spirituale di tante nobili
figlie che, sul tuo esempio, calpestarono il mondo e le sue grandezze. La tua
vita fu umile perché avevi compreso le umiliazioni del tuo Sposo celeste; il
tuo amore per i poveri e gli infermi ti rese simile al nostro divino Liberatore
che viene a prendere su di sé tutte le nostre miserie. Non ti si vide forse
riprodurre i tratti sotto i quali egli si mostrerà presto a noi, allorché un
povero lebbroso scacciato da tutti fu accolto da te con tanta compassione? Ti
si vide stringerlo nelle braccia, e portare con il coraggio d’una madre il cibo
alla sua bocca sfigurata; non è forse questo che viene a fare quaggiù il nostro
Emmanuele disceso per guarire le nostre piaghe con i suoi fraterni abbracci e
per farci partecipare al divino nutrimento che ci prepara a Betlemme? Mentre
riceveva le carezze della tua carità, il lebbroso d’un tratto sentì sparire la
terribile malattia che lo teneva segregato dal resto degli uomini. Al posto
dell’orribile puzzo che esalava, dalle sue membra rinnovate si effonde un
delizioso profumo: non è forse ancora questo che Gesù viene ad operare in noi?
La lebbra del peccato ci ricopriva; ora essa si dissolve per la grazia che egli
ci reca, e l’uomo rigenerato spande attorno a sé il buon odore di Cristo.
Di mezzo al gaudio che
condividi con Lucia, ricordati di noi, o Odilia! Sappiamo quanto è
compassionevole il tuo cuore. Non abbiamo dimenticato la potenza delle lacrime
che strapparono il padre tuo dal luogo delle espiazioni, e aprirono le porte
della patria celeste a colui che ti aveva esiliato dalla famiglia terrena. Ora
non devi più spargere lacrime; i tuoi occhi aperti alla luce del Cielo contemplano
lo Sposo nella sua gloria, e sei ancora più potente sul suo cuore. Ricordati di
noi che siamo poveri e infermi, ottieni la guarigione delle nostre malattie.
L’Emmanuele che viene a noi si presenta come il medico delle nostre anime. Ci
rassicura dicendoci che “la sua missione non è per quelli che stanno bene, ma
per quelli che sono malati”. Pregalo di liberarci dalla lebbra del peccato, e
di renderci simili a lui. Tu, il cui sangue nobile scorse nelle vene di tanti
re ed imperatori, volgi uno sguardo alla Francia, e proteggila; aiutala a
riacquistare insieme con l’antica fede la sua primitiva grandezza. Veglia sui
resti del Sacro Romano Impero. L’eresia ha disperso le membra di quel grande
corpo, ma esso rivivrà se il Signore, tocco dalle tue preghiere, si degna di
far tornare nella Germania l’unità di credenza e la sottomissione alla santa
Chiesa. Prega affinché si compiano queste meraviglie per la gloria del tuo
Sposo, e i popoli, stanchi infine dell’errore e della divisione, si uniscano
per proclamare il regno di Dio sulla terra.
Dom Prosper
Guéranger, L’anno liturgico, I.
Avvento – Natale – Quaresima – Passione, trad. it. P. Graziani, Alba, 1959
SOURCE : https://sanctoral.com/it/santi/sant_odilia.html
Master of Messkirch (fl. 1520–1540),
Heilige Odilie, 1535-1540
Odilia vom Elsass
auch: Ottilia, Otilia
französischer Vorname: Odile
neudeutsch: Ottilie
Gedenktag katholisch: 13. Dezember
nicht gebotener Gedenktag im deutschen Sprachgebiet
Diözesankalender Freiburg i. Br.
Übertragung von Reliquien in die Jesuitenkirche São Roque nach Lissabon: 25. Januar
Gedenktag evangelisch:
13. Dezember
Gedenktag orthodox: 13.
Dezember
Name bedeutet: die
Kleines Besitzende (althochdt.)
Klostergründerin, Äbtissin auf dem Odilienberg
* um 660 im Elsass in Frankreich
† nach 723 im Kloster
Niedermünster südlich Straßburg in Frankreich
Odilia war eine Tochter
des Herzogs Eticho (auch: Attich, Adalric, Chatic) vom Elsass und
der Berswinde (auch: Berwinde, Berchinde, Bruswinde, Bethsvinda), die eine
Nichte von Leodegar
von Autun und deshalb wohl Tochter der Frau von Sigebert III., des
Königs von Austrasien,
war. Eticho war wohl auch ein Vorfahr der Habsburger, der Grafen von Egisheim
/ Eguisheim und
damit von Papst Leo IX.,
zudem der Grafen von Baden, von Lothringen und
von Flandern.
Im Zuge seiner Machtpolitik ließ er u. a. Germanus
von Granfelden ermorden. Er ließ für Odilia um 690 das Kloster
Hohenberg auf dem später nach ihr benannten Odilienberg - heute Mont
Sainte-Odile - errichten auf Resten einer frühen Burg des
Adelsgeschlechts und an der Stelle eines ehemaligen keltischen Heiligtums.
Odilie wurde Äbtissin des neuen Klosters. Zehn Jahre später erfolgte eine
zweite Klostergründung am Fuß des Berges: das Kloster
Niedermünster mit einem Spital und unweit der heilkräftigen Quelle;
den Platz dieses Klosters hatte ihr nach der Überlieferung Johannes
der Täufer in einer Vision gezeigt; erste Äbtissin wurde Odilias
Nichte Gundelinde.
Die Legende berichtet,
dass ihr Vater seine blind geborene Tochter Odilia töten lassen wollte, die
Mutter Berswinde sie aber retten konnte und durch eine Amme in das
Kloster Palma - wohl das später Odilia geweihte Kloster in
Baume-les-Dames am Doubs - bringen ließ.
In Baume-les-Dames wurde
Odilia der Legende zufolge das Augenlicht geschenkt, als der durch einen Engel zu ihr
gewiesene Wanderbischof Erhard
von Regensburg - oder, nach anderer Überlieferung Erhards Bruder Hildulf
von Trier - sie im Alter von zwölf Jahren taufte. Ihr jüngerer Bruder
ließ sie demnach Jahre später wieder nach Hause holen, der unzugänglich zornige
Vater schlug seinen Sohn so, dass der tot niederstürzte; Odilia erweckte ihn
wieder zum Leben und musste nun abermals vor dem Vater fliehen.
Der Vater verfolgte seine
Tochter, da tat sich nahe der heutigen Kapelle St.
Ottilien bei Freiburg im Breisgau ein Felsspalt auf, in dem sie sich
verstecken konnte; herabstürzende Steine verwundeten den Vater schwer. Nach
Jahren besuchte Odilia den inzwischen schwerkranken Vater, der sich mit ihr
versöhnen wollte; sie erhielt von ihm den Platz auf dem Mont
Sainte-Odile, wo sie ihr Frauenkloster gründete und dessen erste Äbtissin
wurde. Dort pflegte sie auch ihre Eltern bis zu deren Tod.
Die
Überlieferung berichtet auch, wie die sterbende Odilia ihre Schwestern zum
Gebet in die Kirche des
Klosters sandte. Als sie zurückkamen, fanden sie Odilia tot. Von ihren
inständigen Gebeten ins Leben zurückgerufen, erklärte Odilia: Warum
beunruhigt ihr euch? Lucia war
bei mir und ich sah und hörte, was man mit Augen nicht sehen, mit Ohren nicht
hören, sondern nur mit dem Herzen wahrnehmen kann. Dann ergriff sie selbst
den Kelch, nahm die Kommunion und starb. Dieser Kelch wurde noch 1546 auf dem
Odilienberg gezeigt, lange Zeit gab man den Pilgern aus ihm zu trinken.
Odilias Nachfolgerin
im Kloster
Odilienberg wurde ihre Nichte Eugenia
von Odilienberg. Odilia wurde im Kloster Odilienberg bestattet. Ihre
Lebensgeschichte wurde im 10. Jahrhundert verfasst. Papst Pius VII. erklärte
1807 Odilia zur Patronin des Elsass.
Mehrmals wurde das Kloster auf
dem Odilienberg zerstört, dann wieder aufgebaut und schließlich als Augustiner-Chorfrauenstift
geführt. Seine Blütezeit war im 12. Jahrhundert, damals verfasste Äbtissin
Herrad von Landsberg die Enzyklopädie Hortus Delicarum, in der das Wissen
des Mittelalters zusammengefaßt wurde. Während des Bauernkrieges 1521 wurde es
geplündert. Ein Brand verwüstete 1546 die Gebäude, das Nonnenkloster wurde
aufgelöst. Prämonstratensermönche
wachten dann über das Grab von Odilia und machten den Odilienberg zu einem sehr
bekannten Wallfahrtsort,
besonders für Augenkranke, die Heilung erfolgte an der Quelle unterhalb
des Klosters, die in mancher Überlieferung auch als Ort der Heilung ihrer
Blindheit bezeichnet wird. Die Französische Revolution von 1789 vertrieb die
Mönche. 1853 wurde das Kloster aus Privatbesitz zurückgekauft und dem Bischof
von Straßburg geschenkt,
die Wallfahrt erfuhr einen neuen Auftrieb. Heute beherbergt es ein Hotel und
einen Konvent der Schwestern vom Heiligen Kreuz.
Odilias Gebeine ruhen
noch heute in einem steinernen Sarkophag in der Grabkapelle neben der Kirche.
Reliquien liegen auch in Prag, Lissabon, Verona, Corbie und
in Taing,
einem Ortsteil von Pastetten bei Erding in Bayern. Der Odilienberg gilt
als der heilige Berg des Elsass,
Odilia wurde im Mittelalter zu einer der am meisten verehrten Heiligen. Ihr
Grab ist noch immer einer der bedeutendsten Wallfahrtsorte
in Frankreich. Heute besuchen jedes Jahr an die zwei Millionen Menschen den
Odilienberg, die Quelle gilt
als hilfreich bei Augenleiden. Auch mehrere andere Kirchen, meist an als
heilbringend geltenden Quellen, sind Odilia geweiht. Von Arlesheim ist
sie Patronin, weil sie den Ort 708 ihrem Kloster zu Besitz gab.
Am legendären Ort der
Felsspalte beim heutigen St. Ottilien nahe Freiburg im Breisgau, in dem Odilia
sich vor dem sie verfolgenden Vater versteckte, ist schon um 679 eine Kapelle nachgewiesen;
die Stelle entwickelte sich nach Odilias Tod zum Wallfahrtsort;
1503 wurde dort eine neue Kapelle gestiftet und 1505 geweiht. In Bayern gibt es
in St.
Ottilien bei Landsberg am Lech die 1884 gegründete benediktinische Männerkongregation,
die sich Odilia geweiht hat, die 2010 insgesamt 21 selbständige Klöster und elf
weitere Häuser in Europa und Übersee besaß und sich von Anfang an besonders der
Mission widmet. Deren Kloster in St. Ottilien gilt auch als eine wichtige
Stätte des Dialogs zwischen Christentum und Buddhismus. Die Kirche des
Klosters Mont Sainte-Odile wurde 2006 von Papst Benedikt XVI. zur Basilika erhoben.
Attribute: als Augustinernonne,
zwei Augen in Händen, mit einem Kelch, Hahn, Krebsschere
Patronin des Elsass,
von Arlesheim in
der Schweiz und St.
Ottilien bei Landsberg am Lech; der Blinden; der Winzer; gegen Augen-,
Ohren- und Kopfleiden
Stadlers
Vollständiges Heiligenlexikon
Das Hotel auf
dem Odilienberg informiert auf
seiner Homepage - leider nur noch auf Französisch - auch über die
Geschichte des Klosters.
SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienO/Odilia_Ottilie.htm