PROFIL BIOGRAPHIQUE DE
PAUL VI
(1897-1978)
Giovanni Battista Montini, deuxième fils de Giorgio et
Giuditta Alghisi, est né à Concesio (Brescia, Italie), le 26 septembre 1897,
d’une famille catholique très engagée dans le domaine politique et social. Il
est d’abord élève chez les jésuites, puis fréquente l’Oratoire des Philippins à
Brescia. Il est ordonné prêtre le 29 mai 1920. Il obtient les diplômes en
philosophie et en droit civil à Rome, en droit canonique à Milan. Attaché à la
nonciature de Varsovie en 1923, il entre en 1924 à la Secrétairerie d’Etat. Il
est assistant ecclésiastique du cercle romain de la Fédération universitaire
catholique italienne (FUCI) et, de 1925 à 1933, assistant national. Dans les
années 1920-1930, il effectue différents voyages culturels et religieux en
Italie et à l’étranger.
Dans son travail au service du Saint-Siège, il est
très estimé de Pie XI et de Pie XII. Le 13 décembre 1937, il est nommé
substitut de la Secrétairerie d’Etat; de 1930 à 1937, il enseigne l’histoire de
la diplomatie pontificale à l’université du Latran. Au cours de ces années de
service diplomatique, il apporte beaucoup de soin au ministère sacerdotal et à
celui de guide spirituel; il pratique la charité dans les quartiers romains et
dans les Conférences de Saint-Vincent-de-Paul. Ce fut lui qui prépara le projet
de l’appel
à la paix, implorant mais inutile, que le Pape Pacelli lança à la radio le
24 août 1939, à la veille du conflit mondial: «Rien n’est perdu avec la paix!
Tout peut l’être avec la guerre».
Durant la seconde guerre mondiale, il s’occupe de
l’assistance aux réfugiés et aux juifs et il travaille à l’Office spécial
d’information du Vatican. A la fin du conflit, il collabore à la création des
Associations catholiques de travailleurs italiens (ACLI); il s’intéresse à
l’expérience des nouveaux mouvements politiques des catholiques et raffermit
les premiers pas des organisations internationales du laïcat.
Le 29 novembre 1952, il est nommé pro-secrétaire
d’Etat pour les Affaires ordinaires, et le 1er novembre 1954, archevêque de
Milan; il est consacré évêque le 12 décembre. Dans ce diocèse vaste et
complexe, il suit de nouveaux parcours d’évangélisation pour faire face à
l’immigration croissante et à la diffusion du matérialisme et de l’idéologie
marxiste, surtout dans le monde du travail. Il adresse neuf lettres pastorales
aux Milanais, promeut la construction de 123 nouvelles églises et conduit la
plus grande Mission en ville jamais organisée dans le monde catholique. Il
accomplit des voyages aux Etats-Unis, au Brésil et dans les missions
ambroisiennes d’Afrique. Le 15 décembre 1958, il est le premier cardinal à être
élevé à la dignité cardinalice par le Pape Jean XXIII, dont il était ami depuis
1925. Il s’implique activement dans les travaux préparatoires du Concile
Vatican II et participe à cette grande assise ecclésiale, où il soutint
ouvertement la ligne réformatrice.
Le 21 juin 1963, il est élu Pape et prend le nom de
Paul VI. Il mène à terme trois sessions du Concile, au milieu de nombreuses
difficultés, encourageant l’ouverture de l’Eglise au monde moderne et le
respect de la tradition, et cherchant toujours l’union entre les Pères. En
effet, dans les premiers actes de son pontificat, il voulut souligner de toutes
les façons possibles la continuité avec son prédécesseur, en particulier à
travers la décision de poursuivre le Concile Vatican II, qui fut rouvert le 29
septembre 1963. Il conclut les travaux conciliaires par des médiations
attentives, favorisant et modérant la majorité réformatrice, jusqu’à la
conclusion, célébrée le 8 décembre 1965, et précédée par la révocation
réciproque des excommunications ayant eu lieu en 1954 entre Rome et
Constantinople.
Il inaugure la pratique des voyages apostoliques, et
se rend sur tous les continents, à commencer par la
Terre Sainte, où a lieu la rencontre historique avec le patriarche
orthodoxe Athénagoras. D’autres destinations importantes sont l’Inde et l’ONU (1965), Fatima et
la Turquie (1967),
la Colombie (1968), Genève et
l’Ouganda (1969), l’Extrême-Orient,
l’Australie et l’Océanie (1970); il accomplit aussi de nombreux
pèlerinages en Italie. En 1965 commence un profond processus de modification
des structures du gouvernement central de l’Eglise, avec la création de
nouveaux organismes pour le dialogue avec les non-chrétiens et les
non-croyants, l’institution du synode des évêques — qui, au cours de son
pontificat tint quatre assemblées ordinaires et une extraordinaire, entre 1967
et 1977 — et la mise en œuvre de la réforme du Saint-Office.
Sa première encyclique Ecclesiam
suam (1964) inaugure la méthode du «dialogue du salut» à l’intérieur
de l’Eglise et avec le monde. Les autres encycliques sont: Mysterium
fidei sur l’Eucharistie (1965); Mense
Maio (1965) et Christi
Matri (1966) pour implorer de la Vierge Marie la paix dans le
monde; Populorum
progressio sur le développement des peuples (1967); Sacerdotalis
caelibatus sur le célibat sacerdotal (1967); Humanae
vitae sur le mariage et sur la régulation des naissances (1968).
Il veillera à l’application les documents du Concile
et en poursuivra les réformes, mettant en place un enseignement magistral au
service de la paix.
Il a beaucoup souffert des crises qui, à plusieurs
reprises, ont assailli, dans ces années-là, le corps de l’Eglise; mais il y
répondra par une transmission courageuse de la foi, garantissant la solidité
doctrinale à une période de bouleversements idéologiques (Année de la Foi
1967-68, et Credo du peuple de Dieu, 1968). Il a révélé une grande capacité de
médiation dans tous les domaines, et a été prudent dans les décisions, tenace
dans l’affirmation des principes, compréhensif pour les faiblesses humaines.
Engagé dans la tâche difficile de réaliser et
d’appliquer les indications apparues lors du Concile, il accéléra le dialogue
œcuménique à travers des rencontres et des initiatives importantes. L’élan
rénovateur dans le domaine du gouvernement de l’Eglise se traduisit ensuite
dans la réforme de la Curie en 1967, de la cour pontificale, en 1968 et du
conclave en 1970 et 1975. Dans le domaine de la liturgie également, il
accomplit une œuvre de médiation patiente pour favoriser le renouveau
recommandé par le Concile Vatican II, sans toutefois réussir à éviter les
critiques des fronts ecclésiaux les plus avancés et l’opposition tenace des
conservateurs, parmi lesquels l’archevêque français Mgr Marcel Lefebvre,
suspendu a divinis en 1976.
Au cours du pontificat, il développa en outre de façon
considérable l’action diplomatique et la politique internationale du Saint-Siège,
en se prodiguant de toutes les façons possibles pour la paix — grâce notamment
à l’institution d’une Journée mondiale spécifique célébrée depuis
1968 le 1er
janvier de chaque année — et en poursuivant le dialogue avec les pays
communistes d’Europe centrale et orientale (appelée Ostpolitik), commencé par
Jean XXIII.
En 1970, à travers une décision sans précédent, il
déclara docteurs de l’Eglise sainte Thérèse d’Avila et sainte Catherine de
Sienne. Et en 1975 — après le jubilé extraordinaire tenu en 1966 pour la
conclusion de du Concile Vatican II et l’Année de la foi célébrée entre 1967 et
1968 pour le dix-neuvième centenaire du martyre des saints Pierre et Paul — il
proclama et célébra une Année sainte.
Lors de ses différentes visites au monde du travail,
et avec la Lettre apostolique Octogesima
adveniens (1971), il a montré l’attention vigilante de l’Eglise qui
prend part aux problèmes sociaux. Il a étudié de nouvelles voies pour
l’inculturation de la foi (Exhortation apostolique Evangelii
nuntiandi, 1975), dans une participation attentionnée aux souffrances des
pauvres. Il a défendu les valeurs de la famille et de la vie, contre le divorce
et l’avortement. Il a fait face aux tensions politiques et sociales qui, dans
plusieurs nations, ont culminé avec le terrorisme, auquel il opposera des
interventions pleines de tristesse, qui ont ému le monde entier.
D’un caractère réservé, humble et gentil, il avait une
âme confiante et sereine, et une exceptionnelle sensibilité humaine. Homme de
spiritualité profonde — basée sur les Ecritures, les Pères de l’Eglise et les
mystiques — il a manifesté une foi forte, une espérance invincible, une charité
quotidienne vécue dans la discrétion et la sobriété personnelle. Sa prière,
enracinée dans la Parole de Dieu, dans la liturgie, dans l’adoration du Saint-Sacrement,
était fondée sur le christocentrisme et sur une grande et exemplaire vénération
de la Vierge Marie (Exhortation apostolique Marialis
cultus, 1974).
Dès les débuts de son ministère, il a été plein de
zèle pour les jeunes, leur indiquant, ainsi qu’à tous les fidèles, les chemins
de la joie de la foi (Exhortation apostolique Gaudete
in Domino, 1975) et de la «civilisation de l’amour» (Année Sainte
1975).
Il est mort à Castel Gandolfo, le 6 août 1978, après
une brève maladie, tandis qu’il récitait le Notre-Père. Il avait écrit des
Pensées sur la mort et un Testament qui restent des chefs d’œuvres de
spiritualité et d’amour de l’Eglise. Le 11 mai 1993 a été lancée dans le
diocèse de Rome la cause de canonisation. Benoît XVI a déclaré l’héroïcité de
ses vertus le 20 décembre 2012. Le 9 mai 2014, le Pape François a autorisé la
Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret concernant le
miracle attribué à son intercession. François
l’a élevé à l’honneur des autels le 19 octobre 2014.
Tiré de L'Osservatore Romano, Édition
hebdomadaire n°043 du 23 octobre 2014.
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/fr/biografia/documents/hf_p-vi_spe_20190722_biografia.html
Saint Paul VI
Pape (262e) de 1963 à 1978 (+ 1978)
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12868/Saint-Paul-VI.html
Tout savoir sur le pape Paul VI
Athénaïs
Clicquot - Publié le 11/10/18
Pape au cœur des bouleversements des années 1960 et
1970, saint Paul VI (1963-1978) a laissé une trace durable dans l'histoire de
l'Église.
Pape encore parfois trop méconnu, Paul VI fut pourtant
un extraordinaire réformateur. Il transforma la Curie en en créant de nombreux
dicastères, institua le synode des évêques en 1965 et mis en œuvre le concile
Vatican II, convoqué par son prédécesseur. Souvent considéré comme le
« mal-aimé » en raison de la réception controversée de certaines de
ses encycliques, comme Humanae Vitae en 1968 ou Evangelii
Nuntiandi en 1975, il a pourtant laissé une trace durable dans l’histoire
de l’Église.
Qui était le pape Paul VI ?
Paul VI, le pape du Credo et de la vie
Dans la tempête qui suivit le concile Vatican II, dans
une société de plus en plus sécularisée, le saint pape Paul VI gouverna
l’Église avec souplesse, en tenant bon la barre sur la doctrine et la
protection de la vie.
Paul VI, le pape qui a tenu la barre dans la tempête
À la fin de sa vie, Paul VI eut la vision du printemps
de l’Église dont le concile Vatican II porte aujourd’hui encore la promesse.
Les grands enseignements de ce pape torturé mais lucide, sur l’Eucharistie, le
Credo, la place de la Vierge Marie, le célibat sacerdotal, le mariage, la
famille et la vie, furent éminemment prophétiques.
Paul VI, un témoin crédible de l’Évangile dans son temps
Pontife malmené et méconnu, le futur saint Paul VI fut
un grand réformateur, animé par une véritable « mystique de la
papauté ». Son attention aux « surprises de Dieu » est sans doute
l’un des aspects qui rapproche le plus son pontificat de celui du pape
François.
Humanae vitae : histoire d’une encyclique incomprise
50 ans après sa publication, l’encyclique Humanae
Vitae est toujours incomprise. Sans doute les normes morales qui y sont
énoncées ne sont pas suffisamment présentées comme des exigences d’une pleine
réalisation de la personne dans le don d’elle-même.
Que retenir du pontificat du bienheureux Paul VI ?
« Premier homme moderne devenu pape », le
bienheureux Paul VI a façonné l’Église contemporaine.
Jean Guitton, l’ami intime de Paul VI
La philosophe Jean Guitton a été marqué par son
passage à Rome et sa rencontre avec le pape Paul VI.
La force d’âme et la foi de Paul VI en téléfilm
« Paul VI, un pape dans la tourmente » est
téléfilm réalisé par la RAI, disponible en DVD (Saje).
De sa béatification à sa canonisation
Le Pape François prononce la béatification de Paul VI
En 2014, place Saint-Pierre, le pape François a
célébré le rite de béatification du pape Paul VI. À découvrir dans cette vidéo.
Amanda, la petite fille aimée du Ciel au cœur de la canonisation
de Paul VI
Le 7 mars, le pape François a ouvert la voie à la
canonisation du bienheureux pape Paul VI (1963-1978) en reconnaissant un second
miracle attribué à son intercession. Au cœur de ce miracle, une petite fille
qui n’aurait jamais dû naître selon les médecins.
Un nouveau miracle reconnu pour Paul VI
Une mère de famille a été guérie miraculeusement
quelques jours après la béatification de Paul VI. Le miracle a été reconnu par
la commission théologique de la Congrégation des causes des saints le 13
décembre 2017.
Tags: BÉATIFICATION ET CANONISATIONPAPE PAUL VI
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/10/11/tout-savoir-sur-le-pape-paul-vi/
"Il y a des valeurs qui sont comme la
pierre de touche d' une civilisation; si l' on y porte atteinte, c' est l'
homme lui-même qui est menacé. Ainsi, attenter à la vie humaine, sous quelque
prétexte que ce soit et sous quelque forme qu' on l' envisage, c' est
méconnaître l' une de ces valeurs essentielles de notre civilisation.
Au plus profond de nos consciences -chacun de nous
peut l' éprouver- s' affirme comme un principe incontestable et sacré, le
respect de toute vie humaine, de celle qui s' éveille, de celle qui ne demande
qu' à s' épanouir, de celle qui s' achemine vers son dénouement, de celle
surtout qui est faible, démunie, sans défense, à la merci des autres... A l'
exception de la légitime défense, rien n' autorise jamais un homme à
disposer de la vie d' un autre, pas plus que de la sienne propre. A
contre-courant, s' il le faut, de ce qu' on pense et de ce qu' on dit parfois
autour de nous, répétons-le sans nous lasser : toute vie humaine doit être
absolument respectée; de même que l' avortement, l' euthanasie est un homicide...
cette vie qui est la vôtre, celle de vos parents, celle de vos enfants, celle de tous les hommes, cette vie fragile et si vite écoulée, demeure, en dépit des épreuves qui la traversent, notre bien le plus précieux. C' est une conviction de Foi pour ceux d' entre nous qui croient au Christ et auxquels l' Evangile enseigne que notre mort terrestre est un passage vers la Vie Eternelle".
Pape Paul VI.
Audience générale du 27 janvier 1971.
FLEURS D'ORAISON. Pensées du saint pape Paul VI
- Avec résolution et fermeté, je garderai mon esprit libre des doutes futiles, des démissions pessimistes, des fantasmes impurs, des intentions malignes, doubles, égoïstes, de la paresse en matière de recherche et de réflexion.
- La pauvreté est dans l'âme libre, vaste, tournée vers d'autres biens que les biens terrestres, et assez intelligente pour chercher également dans ceux-là ce qu'ils contiennent de signification chrétienne.
- L'Église n'est pas une obligation, ni un poids, mais un don, une chance, une grandeur ; ce n'est pas un système de salut automatique et extérieur, mais un devoir, un amour, un sacrifice.
- Ne séparez jamais Marie du Christ, parce que si elle a autant de privilèges, c'est à Jésus qu'elle les doit. Elle est comme la lune : si le soleil s'éteignait, nous ne la verrions plus, si au contraire elle est resplendissante, c'est parce que les rayons du soleil viennent la toucher.
- Marie est pour nous le modèle le plus parfait, elle est la plus sainte. Si nous l'approchons avec foi et tendresse, nous sentirons presque les rayons de sa beauté et de sa sainteté se refléter sur nous. À ses côtés, nous saurons être purs, bons, humains, paisibles, patients.
- Suivre le Christ, cela veut dire penser comme le Christ, aimer comme le Christ, souffrir comme le Christ, imiter le Christ. C'est l'essence de la vie religieuse et d'ailleurs, de la vie chrétienne elle-même.
- L'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s'il écoute les maîtres, c'est parce qu'ils sont des témoins. Il éprouve en effet une répulsion instinctive pour tout ce qui apparaître mystification, façade, compromis. Dans un tel contexte, on comprend l'importance d'une vie qui résonne vraiment l'Évangile.
- Il n'y a pas d'évangélisation vraie si le nom, l'enseignement, la vie, les promesses, le Règne, le mystère de Jésus de Nazareth Fils de Dieu ne sont pas annoncés.
- Il faut toujours parler de paix. Il faut éduquer le monde à aimer la paix., à la construire, à la défendre.
- Le monde est malade. Son mal réside moins dans la stérilisation des ressources ou leur accaparement par quelques-uns, que dans le manque de fraternité entre les hommes et entre les peuples.
- Espérance et joie doivent caractériser la vie spirituelle de l'homme qui s'appuie sur le Christ.
Paul VI devant
la statue de Notre-Dame de Fátima le 13 mai 1967.
Paul VI: "une «réforme intérieure» de l'Église,
orientée vers la sainteté", par le card. Becciu
« L’homme contemporain écoute plus volontiers les
témoins que les maîtres »
OCTOBRE 12, 2018 13:03OCÉANE LE GALLCAUSES DES SAINTS, PAPES
Paul VI au
Vatican le 29 juin 1968.
Le saint Pape Paul VI entre dans le calendrier romain général
La Congrégation pour le culte divin et la discipline
des sacrements a décrété, ce mercredi 6 février 2019, l’inscription de la
mémoire du saint Pape Paul VI dans le calendrier romain général le 29 mai.
Une décret signé par le cardinal Sarah, préfet de la
Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, rend
obligatoire l’inscription de la célébration du Pape Paul VI au calendrier
romain général.
Tous les calendriers et livres liturgiques servant à
célébrer la messe devront intégrer cette nouvelle mémoire au jour du 29 mai,
date de son ordination sacerdotale.
Giovanni Battista Montini, futur Paul VI, est né le 26
septembre 1897 en Lombardie (Italie du nord). Il est ordonné prêtre le 29 mai
1920, et est affecté trois ans plus tard à la nonciature de Varsovie.
Il entre au service des Papes en 1924 auprès de Pie XI
et Pie XII. Nommé Substitut de la Secrétairerie d’Etat, il s’est prodigué,
pendant la deuxième guerre mondiale, à trouver un abri pour des juifs
persécutés et des réfugiés.
29/12/2018
Saints et bienheureux de l’année 2018, une moisson abondante
Désigné par la suite Pro-Secrétaire d’État pour les
Affaires générales de l’Église, il a connu et rencontré, en raison de sa charge
spécifique, beaucoup de promoteurs du mouvement œcuménique. Il sera ensuite
archevêque de Milan, le plus grand diocèse du monde en nombre de prêtres, dans
lequel il déploiera une intense activité pastorale pour que l’Église catholique
reste audible dans le contexte de sécularisation qui commençait déjà à marquer
l’Europe dans les années 1950.
Il est élevé à la dignité de cardinal par Jean XXIII
et, après la mort de celui-ci, il est élu à la chaire de Pierre le 21 juin
1963.
En poursuivant l’œuvre commencée par ses
prédécesseurs, il porte à son achèvement, en particulier, le Concile Vatican
II, et effectue les premiers voyages apostoliques en avion. Il s’assure que les
célébrations pontificales aient une forme plus simple. Il rend son âme à Dieu
le 6 août 1978, à Castel Gandolfo.
Relief of Pope Paulus VI in the Church of the
Annunciation in Nazareth
Saint Paul VI : la canonisation du pape oublié
Artisan du concile Vatican II, Paul VI a contribué à
faire entrer l'Église dans la modernité. Par sa canonisation, le 14 octobre, le
pape François rappelle la foi d'un souverain pontife serviteur.
Par La rédaction
Mis à jour le 16 juillet 2020 à 9:43
Publié le 12 octobre 2018 à 2:27
Les synodes sont un temps favorable pour Paul VI,
lui qui, au lendemain du concile Vatican II, institua la démarche synodale.
Ainsi, en 2014, lors du premier synode sur la famille, le pape signataire de
l’encyclique Humanae vitae était béatifié. Ce dimanche 14 octobre, quarante ans
après sa mort, Paul VI – qui créa les Journées pour la jeunesse dans son
diocèse de Rome en 1966 – sera canonisé par le pape argentin, au beau milieu du
synode pour les jeunes, ouvert le 3 octobre. Un juste retour des choses
pour ce pape oublié. Austère, timide, concurrencé par la bonhomie de Jean XXIII et
écrasé par la stature de Jean-Paul II, saint Paul-VI est mal connu. et pourtant
: pape de la modernité, il a profondément dessiné l’Église universelle
d’aujourd’hui.
Artisan infatigable de Vatican II
Sans Paul VI, Bergoglio ne serait peut-être pas devenu
pape. Paul VI, c’est l’artisan infatigable de Vatican II dont la barque fut
secouée à la mort de Jean XXIII : les résistances étaient puissantes, et le
concile aurait pu ne pas se poursuivre.
Au-delà des réformes, Paul VI est aussi l’homme des
symboles. Il est le premier pape qui voyage et prend l’avion pour l’Inde,
les Philippines, la Colombie ; le premier pape à Jérusalem ; le premier à
la tribune des Nations unies. Paul VI remise la lourde tiare au musée,
abandonne la “sedia gestatoria” – la chaise à porteurs – ouvre le dialogue
œcuménique, institue la messe célébrée face au peuple et en langue
vernaculaire… Ce qui n’empêche pas ses détracteurs d’accumuler les reproches :
Paul VI, c’est aussi le refus de la contraception artificielle, la rupture avec
les traditionalistes de Mgr Lefebvre, la crise des vocations et la chute de la
pratique catholique…
Nul doute que les années 1960 furent un tournant dans
l’histoire de l’Église. Qui mieux que Paul VI pouvait comprendre cette décennie
de toutes les mutations ? Né avec le siècle ou presque, le 26 septembre
1897, le jeune Giovanni Batista Montini est le fils d’un chrétien convaincu,
engagé en politique. Un souci du monde peu courant au début du XXe siècle et
avant même la signature des accords de Latran réglant les rapports entre
l’Italie et le Vatican (1929). Le futur pape n’oubliera jamais cette vocation du
« chrétien dans le monde ». “
Les jeunes me distraient beaucoup, ils me donnent la
consolation de travailler directement sur les consciences et non seulement
indirectement avec de pauvres papiers. “
La sienne paraît évidente, même si sa santé fragile
l’empêche de suivre régulièrement les cours du séminaire. Ordonné en 1920 et
trop frêle pour assurer la charge d’une paroisse, il est envoyé à Rome sans
imaginer qu’il y passera le plus clair de son existence. Car l’abbé Giovanni
Battista Montini, entré à la Curie, y gravira tous les échelons. sans oublier
les étudiants dont il fut longtemps aumônier : « Les jeunes me distraient
beaucoup, ils me donnent la consolation de travailler directement sur les
consciences et non seulement indirectement avec de pauvres papiers. »
De la disgrâce au trône de saint Pierre
Proche de Pie XI et encore plus de Pie XII, Mgr
Montini se montre habile au plus près du pape. Jusqu’à prendre trop de place :
tombé en disgrâce, il est nommé en 1954 archevêque de Milan, le plus grand diocèse
d’Italie. Le jour de son arrivée, il se penche et embrasse la terre de son
diocèse, geste qu’il effectuera encore lors de ses voyages pontificaux et que
Jean-Paul II reprendra à son compte.
Contre toute attente, l’homme de la Curie devient,
dans son diocèse industrieux, un vrai pasteur, attentif à la classe ouvrière,
prédicateur inspiré, guide de quelque 2 300 prêtres… Mais il est loin de Rome,
et Pie XII oublie de le créer cardinal. Ce qui écarte Mgr Montini du
conclave de 1958 : c’est Jean XXIII qui est élu, accordant immédiatement
la pourpre à l’archevêque de Milan.
L’annonce du concile Vatican II prend l’Église de
court. Jean XXIII ne pourra le mener à son terme. Le 19 juin 1963, à 65
ans, Giovanni Battista Montini lui succède sur le trône de saint Pierre et
va poursuivre la réforme. dès lors, c’est une course de vitesse qui s’engage :
il faut convoquer les sessions successives et exiger aussi d’aller au terme des
chantiers ouverts. Quand il s’aperçoit que certains dossiers créent de trop
grandes tensions, Paul VI les retire des débats pour les traiter lui-même, plus
tard, tels le célibat de prêtres ou la vie conjugale. Ce qui donnera, trois
mois après mai 1968, l’encyclique Humanae vitae, texte le plus contesté de
son pontificat.
Mais il ne faudrait pas s’arrêter à ce texte mal
compris, maladroit pour certains, prophétique pour d’autres. « Le tort de Paul
VI ? s’interroge l’écrivain Michel Cool. Avoir été le premier pape à aborder en
conscience et de front la complexité de la mondialisation des temps modernes*.
» Paul VI, c’est aussi l’encyclique Populorum progressio sur le
développement (1967) ; c’est, en pleine guerre froide, un infatigable messager
de la paix ; c’est le baiser échangé avec le patriarche orthodoxe Athénagoras à
Jérusalem (1964). Certes, l’Église a connu des années d’après-concile très
difficiles : n’auraient-elles pas été plus douloureuses si Paul VI n’avait tenu
la barque, pour reprendre l’expression de Benoît XVI ? 1978 sera l’année des
trois papes : Paul VI meurt le 6 août, son successeur Jean-Paul Ier décède le
28 septembre, trente-trois jours seulement après son intronisation, avant
l’élection de Jean-Paul II, le 16 octobre.
Artisan infatigable du dialogue dans l’Église, avec
les autres religions et plus encore avec le monde, Paul VI ouvrait déjà le catholicisme
aux périphéries chères au pape actuel. « son témoignage nourrit en nous la
flamme de l’amour du Christ, de l’amour de l’Église, de l’élan pour annoncer
l’Évangile à l’homme d’aujourd’hui avec miséricorde, patience, courage, joie »,
soulignait François en 2013. Reconnaissance du prophétisme de Paul VI qui
résuma aussi son pontificat : « Pour rénover le christianisme, il faut lui être
fidèlement tenace. »
6
août : In Memoriam : Retour à Dieu du Pape Paul VI (+ 6 Août 1978).
QU'IL REPOSE EN PAIX !
SOLENNITÉ DE SAINT JOSEPH
HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE PAUL VI
Mercredi 19 mars 1969
Saint Joseph exemple et modèle de notre vie chrétienne
La fête de ce jour nous invite à la méditation sur
saint Joseph, père légal et putatif de Jésus Notre-Seigneur. En raison de sa
fonction près du Verbe Incarné pendant son enfance et sa jeunesse, il fut aussi
déclaré protecteur de l'Eglise, qui continue dans le temps et reflète dans
l'histoire l'image et la mission du Christ.
Pour cette méditation, de prime abord la matière
semble faire défaut: que savons-nous de saint Joseph, outre son nom et quelques
rares épisodes de la période de l'enfance du Seigneur? L'Evangile ne rapporte
de lui aucune parole. Son langage, c'est le silence; c'est l'écoute de voix
angéliques qui lui parlent pendant le sommeil; c'est l'obéissance prompte et
généreuse qui lui est demandée; c'est le travail manuel sous ses formes les plus
modestes et les plus rudes, celles qui valurent à Jésus le qualificatif de «
fils du charpentier » (Mt 13, 55). Et rien d'autre: on dirait que sa vie
n'est qu'une vie obscure, celle d'un simple artisan, dépourvu de tout signe de
grandeur personnelle.
Cependant cette humble figure, si proche de Jésus et
de Marie, si bien insérée dans leur vie, si profondément rattachée à la
généalogie messianique qu'elle représente le rejeton terminal de la descendance
promise à la maison de David (Mt 1, 20), cette figure, si on l'observe
avec attention, se révèle riche d'aspects et de significations. L'Eglise dans
son culte et les fidèles dans leur dévotion traduisent ces aspects multiples
sous forme de litanies. Et un célèbre et moderne sanctuaire érigé en l'honneur
du Saint par l'initiative d'un simple religieux laïc, Frère André, de la
Congrégation de Sainte-Croix de Montréal, au Canada, met ces titres en évidence
dans une série de chapelles situées derrière le maître-autel, toutes dédiées à
saint Joseph sous les vocables de protecteur de l'enfance, protecteur des
époux, protecteur de la famille, protecteur des travailleurs, protecteur des
vierges, protecteur des réfugiés, protecteur des mourants.
Si vous observez avec attention cette vie si modeste,
vous la découvrirez plus grande, plus heureuse, plus audacieuse que ne le
paraît à notre vue hâtive le profil ténu de sa figure biblique. L'Evangile
définit saint Joseph comme « juste » (Mt 1, 19). On ne saurait louer de
plus solides vertus ni des mérites plus élevés en un homme d'humble condition,
qui n'a évidemment pas à accomplir d'actions éclatantes. Un homme pauvre,
honnête, laborieux, timide peut-être, mais qui a une insondable vie intérieure,
d'où lui viennent des ordres et des encouragements uniques, et, pareillement, comme
il sied aux âmes simples et limpides, la logique et la force de grandes
décision, par exemple, celle de mettre sans délai à la disposition des desseins
divins sa liberté, sa légitime vocation humaine, son bonheur conjugal. De la
famille il a accepté la condition, la responsabilité et le poids, mais en
renonçant à l'amour naturel conjugal qui la constitue et l'alimente, en échange
d'un amour virginal incomparable. Il a ainsi offert en sacrifice toute son
existence aux exigences impondérables de la surprenante venue du Messie, auquel
il imposera le nom à jamais béni de Jésus (Mt 1, 21); il Le reconnaîtra
comme le fruit de l'Esprit-Saint et, quant aux effets juridiques et domestiques
seulement, comme son fils. S. Joseph est donc un homme engagé. Engagé — et combien!
—: envers Marie, l'élue entre toutes les femmes de la terre et de l'histoire,
son épouse non au sens physique, mais une épouse toujours virginale; envers
Jésus, son enfant non au sens naturel, mais en vertu de sa descendance légale.
A lui le poids, les responsabilités, les risques, les soucis de la petite et
singulière Sainte Famille. A lui le service, à lui le travail, à lui le
sacrifice, dans la pénombre du tableau évangélique, où il nous plaît de le
contempler et, maintenant que nous savons tout, de le proclamer heureux,
bienheureux.
C'est cela, l'Evangile, dans lequel les valeurs de
l'existence humaine assument une tout autre mesure que celle avec laquelle nous
avons coutume de les apprécier: ici, ce qui est petit devient grand
(souvenons-nous des effusions de Jésus, au chapitre XI de saint Matthieu: « Je
vous bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché
ces choses aux sages et aux simples »); ici, ce qui est misérable devient digne
de la condition sociale du Fils de Dieu fait fils de l'homme; ici, ce qui est
le résultat élémentaire d'un travail artisanal rudimentaire et pénible sert à
initier à l'œuvre humaine l'Auteur du cosmos et du monde (cf. Jn 1,
3; 5, 17) et à fournir d'humble pain la table de celui qui se définira lui-même
« le pain de vie » (Jn 6, 48); ici ce que l'on a perdu par amour du Christ
est retrouvé (cf. Mt 10, 39), et celui qui sacrifie pour Lui sa vie
en ce monde la conserve pour la vie éternelle (cf. Jn 12, 25). Saint
Joseph est le type évangélique que Jésus, après avoir quitté l'atelier de
Nazareth pour entreprendre sa mission de prophète et de maître, annoncera comme
programme pour la rédemption de l'humanité. Saint Joseph est le modèle des
humbles que le christianisme élève à de grands destins. Saint Joseph est la
preuve que pour être bon et vrai disciple du Christ, il n'est pas nécessaire
d'accomplir de grandes choses; qu'il suffit de vertus communes, humaines,
simples, mais authentiques.
Et ici la méditation porte son regard de l'humble
Saint au tableau de notre humaine condition personnelle, comme il advient
d'habitude dans l'exercice de l'oraison mentale. Elle établit un rapprochement,
une comparaison entre lui et nous: une comparaison dont nous n'avons assurément
pas à nous glorifier, mais où nous pouvons puiser quelque bonne réflexion. Nous
serons portés à imiter saint Joseph suivant les possibilités de nos conditions
respectives; nous serons entraînés à le suivre dans l'esprit et la pratique
concrète des vertus que nous trouvons en lui si vigoureusement affirmées, de la
pauvreté, spécialement, dont on parle tant aujourd'hui. Et nous ne nous
laisserons pas troubler par les difficultés qu'elle présente, dans un monde
tourné vers la conquête de la richesse économique, comme si elle était la
contradiction du progrès, comme si elle était paradoxale et irréelle dans notre
société de consommation et de bien-être. Mais, avec saint Joseph pauvre et
laborieux, occupé comme nous à gagner quelque chose pour vivre, nous penserons
que les biens économiques aussi sont dignes de notre intérêt de chrétiens, à
condition de n'être pas considérés comme fin en soi, mais comme moyens de
sustenter la vie orientée vers les biens supérieurs; à condition de n'être pas
l'objet d'un égoïsme avare, mais le stimulant et la source d'une charité
prévoyante; à condition encore de n'être pas destinés à nous exonérer d'un
travail personnel et à favoriser une facile et molle jouissance des prétendus
plaisirs de la vie, mais d'être au contraire honnêtement et largement dispensés
au profit de tous. La pauvreté laborieuse et digne de ce saint évangélique nous
est encore aujourd'hui un guide excellent pour retrouver dans notre monde
moderne la trace des pas du Christ. Elle est en même temps une maîtresse
éloquente de bien-être décent qui, au sein d'une économie compliquée et
vertigineuse, nous garde dans ce droit sentier, aussi loin de la poursuite
ambitieuse de richesses tentatrices que de l'abus idéologique de la pauvreté
comme force de haine sociale et de subversion systématique.
Saint Joseph est donc pour nous un exemple que nous chercherons à imiter; et, en tant que protecteur, nous l'invoquerons. C'est ce que l'Eglise, ces derniers temps, a coutume de faire, pour une réflexion théologique spontanée sur la coopération de l'action divine et de l'action humaine dans la grande économie de la Rédemption. Car, bien que l'action divine se suffise, l'action humaine, pour impuissante qu'elle soit en elle-même (cf. Jn 15, 5), n'est jamais dispensée d'une humble mais conditionnelle et ennoblissante collaboration. Comme protecteur encore, l'Eglise l'invoque dans un profond et très actuel désir de faire reverdir son existence séculaire par des vertus véritablement évangéliques, telles qu'elles ont resplendi en saint Joseph. Enfin l'Eglise le veut comme protecteur, dans la confiance inébranlable que celui à qui le Christ voulut confier sa fragile enfance humaine voudra continuer du ciel sa mission tutélaire de guide et de défenseur du Corps mystique du même Christ, toujours faible, toujours menacé, toujours dramatiquement en danger. Et puis nous invoquerons saint Joseph pour le monde, sûrs que dans ce cœur maintenant comblé d'une sagesse et d'une puissance incommensurables réside encore et pour toujours une particulière et précieuse sympathie pour l'humanité entière. Ainsi soit-il.
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/fr/homilies/1969/documents/hf_p-vi_hom_19690319.html
Mosaic depicting Pope Paul VI and Patriarch
Athenagoras I. The sacristy of the chapel Dominus Flevit in Jerusalem.
Mozaika naścienna przedstawiająca spotkanie Pawła VI i
patriarchy Atenagorasa z zakrystii kaplicy Dominus Flevit na Górze Oliwnej w
Jerozolimie.
BIOGRAPHICAL PROFILE
PAUL VI
(1897-1978)
The second child of Giorgio and Giuditta Alghisi,
Giovanni Battista Montini was born in Concesio, Brescia, on 26 September 1897.
He was ordained to the priesthood on 19 May 1920. He studied philosophy, civil
law and canon law. In 1923 he was appointed attaché at the Apostolic Nunciature
in Warsaw and a year later returned and began serving in the Secretariat of
State in the Vatican. During his service to the Holy See — under the
Pontificates of Pius xi and Pius XII — he also taught the history of papal
diplomacy at the Lateran University, until 13 December 1937 when Pius xi
appointed him Substitute of the Secretariat of State. During World War II, he
engaged in aiding refugees and Jews, also overseeing the Vatican Information
Office. In November 1952 he was appointed Pro-Secretary of State for General
Affairs and two years later he was appointed Archbishop of Milan. There, he
employed new methods of evangelization in order to address the issues of
immigration, materialism and Marxist ideology. On 21 June 1963 he was elected
pope and took the name of Paul VI. Amid numerous challenges, he brought three
periods of the Second Vatican Council to a successful conclusion, always
encouraging the Church to be open in the modern world while respecting her
tradition, always seeking communion among the Council Fathers. Paul VI began
the practice of Apostolic Journeys beginning with the Holy Land, where his
historic meeting with Athenagoras took place. His first encyclical, Ecclesiam
Suam (1964), gave rise to the method of “the dialogue of salvation”.
His other writings, include Populorum
Progressio on the development of peoples. He also provided masterful
teaching on the question of peace, also instituting the World Day of Peace.
From the very beginning of his ministry, he had particular concern for the
young, sharing with them the joy of faith. After a brief illness, he
died on 6 August 1978 in Castel Gandolfo.
Pope Francis beatified
him on 19 October 2014.
He
was canonised on 14 October 2018 by Pope Francis.
From L'Osservatore Romano, Weekly edition in English, 24 October 2014.
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/en/biografia/documents/hf_p-vi_spe_20190722_biografia.html
Arcade in the Church of the Annunciation
Also known as
Giovanni Battista Montini
29 May (based
on his ordination to
the priesthood)
Profile
Son of a prominent newspaper editor. Ordained in Brescia, Italy on 29 May 1920,
he continued his studies in Rome, Italy,
and became part of the Vatican secretariat of state in 1922.
One of two pro-secretaries to Pope Pius
XII. Archbishop of Milan from 1954 to 1963 where
he worked on social problems and to improve relations between workers and
employers. Created cardinal-priest
of Santi Silvestro e Martino ai Monti on 15 December 1958.
Elected 262nd Pope in 1963.
As Pope,
Paul continued the reforms of John
XXIII. He re-convened the Second Vatican Council, and supervised
implementations of many of its reforms, such as the vernacularization and
reform of the liturgy. He instituted an international synod of bishops; bishops were
instructed to set up councils of priests in
their own dioceses.
Powers of dispensation devolved from the Roman Curia onto the bishops,
rules on fasting and abstinence were relaxed, and some restrictions on inter-marriage were
lifted. A commission to revise canon law revision was established.
In 1964,
Paul made a pilgrimage to
the Holy Lands, becoming the first pope in
over 150 years to leave Italy.
That was followed by trips to India in 1964,
the United
States in 1965,
where he addressed the United Nations, Africa in 1969,
and Southeast Asia in 1970.
Relations between the Vatican and the Communists improved,
and Communist leaders
visited the Vatican for the first time. Paul met with leaders of other
churches, and in 1969 addressed
the World Council of Churches, and limited doctrinal agreements were
reached with the Anglicans and
Lutherans. Paul issued frequent reassertions of papal primacy
in the face of growing dissent within the Roman
Catholic Church itself. He enlarged the college of cardinals,
and added cardinals from
third world countries.
In the 1968 encyclical Humanae
Vitae, Paul reaffirmed the church’s ban on contraception, a disappointment to
many liberals. It led to protests, and many national hierarchies openly
modified the statement. Liberals raised questions about priestly celibacy,
divorce, and the role of women in the church, but Paul held to
traditional Church positions.
Born
26 September 1897 at Concesio, Lombardy, Italy as Giovanni
Battista Montini
Papal Ascension
6 August 1978 at
Castelgandolfo, Rome, Italy of
natural causes
Saint Peter’s Basilica Info: Tomb and Grotto
20 December 2012 by Pope Benedict
XVI (decree of heroic
virtues)
19 October 2014 by Pope Francis
the beatification miracle involved
the healing in utero of an infant that doctors had
diagnosed as disabled and encouraged the mother to
abort; she refused, trusted to the intercession of Blessed Paul,
and the infant survived
with no health concerns at all
14 October 2018 by Pope Francis at Saint
Peter’s Basilica, Rome, Italy
the canonization miracle involved
the healing of
a mother and
unborn child in
the 5th month of pregnancy
Additional Information
other sites in english
Catholic News Agency: Vatican theologians recognize miracle
attributed to Paul VI
Vatican Radio: First Pope to Visit Africa
images
video
fonti in italiano
MLA Citation
“Pope Saint Paul VI“. CatholicSaints.Info. 10
November 2019. Web. 29 May 2021. <https://catholicsaints.info/pope-saint-paul-vi/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pope-saint-paul-vi/
Matita su carta Autore: Luigi Oldani
St. Paul VI: Bridge Builder
September 18, 2018
On October 14,
2018, Pope Francis will canonize Pope Paul VI, along with martyred Salvadoran
Archbishop Oscar Romero. Pope Paul VI, despite his enormous impact
on the Church—the most obvious being the reform of the liturgy brought about by
the Second Vatican Council—is curiously obscure to many Americans. He is
perhaps best known for his 1968 encyclical “HumanaeVitae” (“Of Human Life”),
which upheld the Church’s controversial ban on the use of artificial birth
control.
Paul VI has the disadvantage of being sandwiched
between two far more charismatic personalities: Pope John XXIII and Pope John
Paul II (elected after Pope John Paul I’s monthlong reign). His was often the
unglamorous work of a bureaucrat, not of a beloved papa figure like John or a
superstar evangelist like John Paul II. But as the man charged with
implementing an enormously controversial council and shepherding the Church in
its transition to facing the modern world as a renewed evangelistic force, he
faced titanic challenges with intelligence, resolve, and deep holiness.
Giovanni Battista Enrico Antonio Maria Montini was
born on September 26, 1897, the last pope born in the 19th century. He was
ordained in 1920, became a bishop in 1954, and was named a cardinal in 1958. He
was a cleric groomed for the papacy by his work in the Vatican, serving in the
Secretariat of State (1922–54) and witnessing the torments of what was arguably
the most violent century in history.
At the pope’s request, from 1939 to 1947, Montini
created an office that worked to find over 11 million displaced persons and
provide refugees with shelter, food, and other material assistance. In
addition, he helped escaped Allied POWs, Jews, anti-Fascists, Socialists,
Communists, and others. It gave him a unique perspective and skill set for the
work to which God would call him when Pope John XXIII died in the summer of
1963, having convened the Second Vatican Council in October 1962.
John XXIII initially hoped the council would be able
to finish its work by December 1962, after a single two-month session. Montini,
with a more realistic grasp of the immense challenges facing the Church,
remarked of his friend wryly, “This old boy does not know what a hornets’ nest
he is stirring up.”
As pope, Paul VI accomplished so much that it is
difficult to summarize in a mere 2,500 words. His biographer, Peter
Hebblethwaite, gives a reasonable assessment of his crowded papal career
(stretching from June 1963 to August 1978) with these words:
“He managed to complete the council without dividing the Church. He reformed the Roman Curia without alienating it. He introduced collegiality without ever letting it undermine his papal office. He practiced ecumenism without impairing Catholic identity. He had an Ostpolitik [way of negotiating with Communists] that involved neither surrender nor bouncing aggressivity. He was ‘open to the world’ without ever being its dupe. He pulled off the most difficult trick of all: combining openness with fidelity.”
Shepherd of Vatican II
Pope Paul’s most obvious achievement was, of course, to shepherd the Church through the Second Vatican Council (1962–65), the largest rethink of its tradition since the Council of Trent, 400 years earlier. He understood, better than most, that the paradigms that had governed the Church’s engagement with the world since the 16th century were no longer sufficient. This did not mean that the Gospel was inadequate, of course. But it did mean that the Church needed to return to the sources of its tradition—particularly the Scriptures and the Fathers of the Church—and approach the world with a view not of defending a fortress under assault, but of proclaiming good news as the early Church had done.
Paul VI understood
that the Church needed to proclaim the faith with a unified voice, an irony
given the hostility the council would meet. The priorities he laid
out for the council were a better understanding of the Church, Church reforms,
advancing the unity of Christianity, and dialogue with the world. He requested
the council fathers to avoid new dogmatic definitions and to restate the faith
in simple language. For Catholics born before 1960, perhaps the most notable
change was in the liturgy. Priests faced the congregation instead of the altar
and spoke in the vernacular instead of Latin, and laypeople were encouraged to
take a more active role in worship.
Pope Paul VI was also notably solicitous of the goodwill of the representatives of other Christian traditions at the council, sought their forgiveness for the sins of Catholics that had contributed to the disunity of Christendom, and took particular care to remind the council that many bishops could not attend because they lived under Communist rule. He understood that Christians now stood together in a world that both desperately needed the Gospel and presented the Church with a host of threats that it could not afford to meet with internecine squabbles.
Catholic Ecumenist
Pope Paul VI sought to affirm whatever could be
affirmed in common with those from other faith traditions. “Unitatis
Redintegratio” (“Decree on Ecumenism”) and “Nostra Aetate” (“Declaration on the
Relationship of the Church to Non-Christian Religions”) are the two great
models for this approach. Compare them with the documents of the Council of
Trent, and the immense shift in tone is plain. Trent reveals the mind of an
embattled Church, struggling to condemn one false proposition after another in
the heat of combat with the Reformation.
At Vatican II, under Paul VI’s guidance, the Church
emphatically shifts to a glass-half-full approach to other Christian traditions
and to religious traditions beyond the Christian sphere. Again and again, the
Church, while not papering over the real differences between the Catholic
communion and other traditions, focuses on what can be affirmed in common.
As a result, Pope Paul made unprecedented strides in
healing some of the Church’s ancient and open wounds. For instance, his meeting
with Ecumenical Patriarch Athenagoras I in Jerusalem led to rescinding the
excommunications of the Great Schism of 1054. Similarly, after nearly 2,000 years of what had
amounted to monologue (and countless shameful persecutions by Christians
culminating in the horrors of the Shoah) he inaugurated respectful
interreligious dialogue with various representatives of the Jewish people, as
well as conversations with other religious traditions, both Christian and
non-Christian.
Globe-Trotting Evangelist
Paul VI took his name in honor of St. Paul and, like
his namesake, was driven by an evangelistic imperative that governed everything
he did. Indeed, he declared in “Evangelii Nuntiandi” (“On Evangelization in the
Modern World”): “Evangelizing is, in fact, the grace and vocation proper to the
Church, her deepest identity. She exists in order to evangelize, that is to
say, in order to preach and teach, to be the channel of the gift of grace, to
reconcile sinners with God, and to perpetuate Christ’s sacrifice in the Mass,
which is the memorial of his death and glorious resurrection.”
Accordingly, he became, like his namesake, something
new in the history of the papacy: a globe-trotting evangelist. He visited six
continents. He was a kind of prototype for the great popes who have followed
him, leaving the Vatican to bear witness to the flock around the world and to
call into the fold those not yet baptized.
This drove his reform of the liturgy as well. Vatican
II’s “Sacrosanctum Concilium” (“Constitution on the Sacred Liturgy”) had
declared that “all the faithful should be led to that fully conscious, and
active, participation in liturgical celebrations, which is demanded by the very
nature of the liturgy” (14). The Ordinary Form promulgated by Paul VI sought
that, and the goal was in large measure achieved. The implementation of the
Extraordinary Form in 2007, while a clear conciliatory gesture to those who
prefer Latin over the vernacular, was not a rebuke of Paul’s reform of the
Mass. The most obvious
evidence of that fact is that the Ordinary Form remains the Ordinary Form.
Defender of the Poor
Pope Paul VI was, in many ways, “to the manor born.”
His mother was from a noble family. His father had been a member of Parliament,
his brothers a doctor and lawyer. This was reflected in his own career: He
never pastored a parish and was funneled straight into curial work. He served
three popes before he became pope himself and was accustomed to moving at the
very highest levels of the Church.
He was, however, also a committed disciple of Jesus
Christ who understood that the Church was called to model Jesus’ teaching to
“let the greatest among you be as the youngest, and the leader as the servant”
(Lk 22:26). In a dramatic gesture of renunciation, during the Second Vatican
Council, he descended the steps of the papal throne, ascended to the altar, and
laid the papal tiara on it. Later, the tiara was sold and the money was given
to charity. No pope since has worn one.
Pope Paul understood the threats and opportunities
confronting the least of these in a world where economic extremes were growing,
but economic opportunity was growing as well. His great encyclical “Populorum
Progressio” (“The Progress of Peoples”) addressed this, proposing a holistic
view of the human person who, to be sure, does not live by bread alone, yet
whose physical needs could not be ignored either. He called for complete
solidarity with the least of these and a view of material goods as entrusted to
the rich for the sake of the poor. This would enable the poor to sufficient
means not only to live, but also to participate in the kingdom of God. His goal
in this was spiritual, not political, social, or materialistic. As he said:
“Founded to build the kingdom of heaven on earth
rather than to acquire temporal power, the Church openly avows that the two
powers—Church and State—are distinct from one another; that each is supreme in
its own sphere of competency. But
since the Church does dwell among men, she has the duty ‘of scrutinizing the
signs of the times and of interpreting them in the light of the Gospel.’
Sharing the noblest aspirations of men and suffering when she sees these
aspirations not satisfied, she wishes to help them attain their full
realization.”
Defender of Liberty
Pope Paul VI understood one of the great developments
of doctrine that the Church slowly came to grasp: Though “error has no rights,”
nonetheless, persons in error do have rights. It was this development that
led to the formulation of the principles enshrined in “Dignitatis Humanae”
(“Declaration on Religious Liberty”).
Faced with a world where a third of the population were bound under the yoke of Communism, the Church profoundly stated the Christian doctrines of freedom of conscience and the necessity for Catholics to uphold liberty for all—not merely for Catholics.
Paul VI put legs
on this by undertaking dialogue with a host of people and insisting that such
dialogue be predicated on the equal dignity of all participants. This
did not mean that he sacrificed the reality that the fullness of truth subsists
in the Church, which is the body of Christ. Nor did he see dialogue as an end
in itself. Rather, he had the confidence of St. Thomas Aquinas that any
movement by anybody toward the truth was movement toward Jesus Christ.
For this reason,
he did not fear religious liberty since, with St. Paul, he knew that “where the
Spirit of the Lord is, there is freedom” (2 Cor 3:17).
Defender of Life
At the same time, Paul VI understood the distinction
between liberty and license. The misuse of freedom leads, as he saw, not to
greater freedom, but to slavery, the consequence of sin. The most famous and countercultural expression of this
Christian conviction was his restatement of traditional Catholic sexual ethics
in “Humanae Vitae,” which insisted that the sexual act was intended only for
marriage between one man and one woman, that our sexual nature was made by God
to bring forth children, that thwarting that nature by artificial contraception
was destructive and warping to our understanding of human sexuality, and that
the embrace of a contraceptive culture would inevitably lead to the devaluation
of human life and human relationships, as well as the rise of an abortion
culture.
Suffering Saint
Pope Paul’s life in the center of the maelstrom of
change in the ’60s and ’70s made him a lightning rod for hostility, which he
bore with heroic courage. In his piety, he was every inch an ordinary Catholic.
He had a strong devotion to the Blessed Virgin Mary, naming her Mother of the
Church and asking for her intercession for the council.
Paul VI suffered much in his lifetime. He witnessed
the agonies of two world wars. He loved and admired Pope Pius XII, and it hurt
him to see that pope accused of failing in his duty during the Holocaust. He
suffered as well from accusations of heterodoxy after the council and from the
fury heaped on his head for “Humanae Vitae.” Unlike many of his predecessors,
he did not excommunicate opponents and bore much opprobrium from enemies—as
well as from those who thought him weak for not punishing those enemies.
In addition to the controversy, near the end of his
life, his friend Aldo Moro, the former prime minister of Italy, was kidnapped
by terrorists and held hostage for 55 days. Pope Paul begged for his life and
even offered to exchange places with him, to no avail. Moro was shot to death
and his body left in the trunk of a car. Pope Paul, heartbroken, celebrated his
state funeral Mass.
As the summer of 1978 wore on, his health failed. He
died on August 6, 1978. His burial was characteristically humble in obedience
to his will that stipulated he be placed in the “true earth” with no ornate
sarcophagus.
One of his last writings sums up well his life of
patient Christian suffering:
“What is my state of mind? Am I Hamlet? Or Don Quixote? On the left? On the right? I do not think I have been properly understood. I am filled with ‘great joy.’ With all our affliction, I am overjoyed (2 Cor 2:4).”
SOURCE : https://www.franciscanmedia.org/st-anthony-messenger/october-2018/st-paul-vi-bridge-builder
San Paolo VI (Giovanni Battista
Montini) Papa
29 maggio -
Memoria Facoltativa
Concesio, Brescia, 26 settembre 1897 – Castel
Gandolfo, Roma, 6 agosto 1978
Nascita
Giovanni Battista Montini nacque a Concesio, in provincia e diocesi di Brescia, il 26 settembre 1897 e venne battezzato nella pieve il 30 settembre 1897. Era il secondogenito di tre fratelli: Lodovico (1896-1990), anch’egli avvocato, antifascista, tra i fondatori delle Associazioni Cattoliche Lavoratori Italiani (ACLI), poi membro dell’Assemblea costituente, deputato e senatore; e Francesco (1900-1971), medico, dedito ad opere di carità. Una grande cerchia di parenti, amici, educatori, trasmise al giovane Battista una fede libera, forte e leale e un grande attaccamento alla Chiesa e al papato.
L’influsso dei genitori
Brescia viveva un momento di impareggiabile fervore nell’impegno educativo, sociale e religioso dei cattolici. Il padre, Giorgio, esponente di primo piano del cattolicesimo sociale e politico italiano, era impegnato attivamente a rompere l’isolamento in cui vennero a trovarsi i cattolici dopo la proclamazione di Roma a capitale d’Italia. Avvocato, creò le «Leghe bianche» nelle campagne bresciane, l’Unione del Lavoro e il pensionato scolastico. Nel 1881 fu chiamato a dirigere il quotidiano cattolico «Il Cittadino di Brescia», che guidò fino al 1911. Fu anche fondatore della Casa Editrice «La Scuola», impegnato in cariche pubbliche, presidente del Circolo della gioventù cattolica e dell'Unione elettorale cattolica, e, infine, deputato per tre legislature; aderì subito al Partito Popolare Italiano e ne fondò una sezione a Brescia; la sua casa era frequentata da personaggi come don Luigi Sturzo e Alcide De Gasperi, oggi Servi di Dio.
La madre, Giuditta Alghisi, donna di spiccata pietà eucaristica e mariana, era impegnata nell’Azione Cattolica e dedita a molteplici opere di carità. Paolo VI dirà: «A mio padre devo gli esempi di coraggio, l'urgenza di non arrendersi supinamente al male, il giuramento di non preferire mai la vita alle ragioni della vita. Il suo insegnamento può riassumersi in una parola: essere un testimone. A mia madre devo il senso di raccoglimento, della vita interiore, della meditazione che è preghiera».
Un carattere sensibile e una spiccata spiritualità
Battista, come lo chiamavano in casa, maturò un carattere riservato e sensibile, ma cordiale e portato alle amicizie, in una famiglia concorde e gioiosa. Insieme ai fratelli e ai genitori frequentava il Santuario della Madonna delle Grazie. La mamma, con la nonna e la zia paterne, che vivevano in casa, erano particolarmente devote di san Francesco di Sales. Ricevette la Prima Comunione il 6 giugno 1907 e la Cresima quindici giorni dopo. Nello stesso anno, con i familiari, fu ricevuto in udienza privata dal Papa san Pio X: fu il suo primo viaggio a Roma.
La sua giovinezza
Nel Collegio "Arici" fu prefetto della congregazione mariana e ricevette diversi premi per profitto, religione e condotta. Da bambino e fino all’ordinazione sacerdotale frequentò le opere giovanili dei padri della Congregazione dell’Oratorio di San Filippo Neri, presso la chiesa di Santa Maria della Pace a Brescia, dove era catechista, legandosi in particolare ai padri Paolo Caresana e Giulio Bevilacqua, che saranno suoi confidenti e amici fino alla morte. Inoltre svolgeva apostolato nella parrocchia di San Giovanni Evangelista e collaborava al periodico studentesco «La Fionda» e a diverse riviste cattoliche.
La vocazione al sacerdozio
La vocazione sacerdotale risale al periodo 1913-1916 e
fu dovuta in particolare alla frequentazione del convento di San Bernardino,
dei benedettini, e ad alcuni ritiri spirituali nella casa filippina di
Sant’Antonio, vicino Brescia, e nell’eremo lecchese di San Genesio, dei
camaldolesi, insieme ai suoi referenti spirituali, padre Caresana e il curato
di Concesio, don Francesco Galloni.
A partire dall’ottobre 1916, Battista frequentò da esterno il Seminario bresciano, grazie ad una speciale dispensa del vescovo. Il 30 novembre 1919 ricevette la tonsura e il 29 maggio 1920 l'ordinazione nel Duomo di Brescia, dal vescovo monsignor Giacinto Gaggia. Il giorno seguente celebrò la sua Prima Messa nel Santuario della Madonna delle Grazie, manifestando il «trasporto e la continua vertigine di meraviglia di trovarmi segnato da Dio».
Gli studi
Trasferitosi a Roma, nel novembre 1920 entrò al Pontificio Seminario lombardo e si iscrisse alla facoltà di filosofia tomistica della Pontificia Università Gregoriana e, con uno speciale permesso del vescovo, alla facoltà di Lettere e Filosofia dell’Università statale. Ma l'anno successivo - dopo un intervento di mons. Giuseppe Pizzardo, segretario di Stato - fu costretto a deviare il corso dei suoi studi, lasciò il Seminario ed entrò alla Pontificia Accademia ecclesiastica; si iscrisse al secondo anno di Diritto canonico presso la Pontificia Università Gregoriana e dovette interrompere il corso di laurea alla Sapienza. Nel 1922 si laureò in filosofia tomistica presso l’Accademia romana di San Tommaso d’Aquino e in diritto canonico presso la facoltà giuridica del Seminario di Milano; nel 1924 in diritto civile presso l'Università Lateranense. Accettò questo radicale cambio delle sue prospettive con umiltà, docile obbedienza ai superiori e amore alla Chiesa.
La vita romana nei primi anni di sacerdozio
Nel 1922 fu molto colpito dalla morte di Benedetto XV, che aveva conosciuto personalmente; il nuovo eletto, Pio XI, era amico della famiglia Montini. Nel 1923 fu addetto per quattro mesi alla segreteria del Nunzio di Polonia a Varsavia. Nell'ottobre 1924 entrò in Segreteria di Stato e sei mesi dopo divenne minutante. Visse il lavoro da «garzone d'ufficio» con impegno assoluto, mantenendo un'onorata povertà personale.
Compì diversi viaggi all'estero, in Francia, Belgio, Austria, Germania, Gran Bretagna, perfezionando la conoscenza delle lingue.
Assistente degli universitari cattolici
Al rientro da Varsavia, venne nominato assistente ecclesiastico del circolo romano della Federazione universitaria cattolica italiana (FUCI), in un momento delicato della vita della federazione. Nel 1925 ne divenne assistente nazionale. Coltivò rapporti di amicizia e confidenza spirituale con decine di giovani, ai quali presentò il concetto di «carità intellettuale», approfondito alla luce della Parola di Dio. In questi anni girò l’Italia per promuovere l’attività della FUCI e tenere conferenze spirituali. Nel 1923-'24 ebbe anche un breve incarico come assistente degli scout del gruppo «Roma XXIII».
Era un periodo difficile, per la propensione del fascismo ad avere il controllo della gioventù: quella universitaria era inserita nel GUF (Gruppi Universitari Fascisti). Antifascista convinto, monsignor Montini operò dunque per raccogliere le migliori intelligenze cattoliche che si formavano nelle Università, così da indicare loro le future mete politiche e sociali; mentre educava questi studenti ad una fede cosciente e preparata, anche liturgicamente.
Fra quei giovani c’erano nomi come Guido Gonella e Giovanni Battista Scaglia, in seguito ministri della Repubblica; Aldo Moro fu presidente centrale della FUCI, nella quale militavano Amintore Fanfani, Giulio Andreotti e altri futuri politici italiani. Nel 1933 venne costretto a lasciare la FUCI, con suo grande rammarico.
Nuovi incarichi nella Curia romana
Intanto, nel 1925, nella Curia romana, don Montini ebbe il titolo di cameriere segreto soprannumerario, e divenne monsignore. Tra il 1930 e il 1937 insegnò storia della diplomazia pontificia presso l’Università Lateranense. Nel 1937, ad appena 40 anni, venne nominato Sostituto per gli Affari Ordinari. Si trovò così al cuore della diplomazia vaticana e coltivò rapporti con rappresentanti di tutto il mondo, cattolici e non.
In questi decenni di servizio diplomatico, cercò di curare il più possibile il ministero sacerdotale e di guida spirituale; svolse il ministero nella parrocchia del Vaticano, Sant’Anna, e nella chiesa di San Pellegrino. Assistette spiritualmente diversi gruppi dell'Azione Cattolica e avviò interventi caritativi e di catechesi nelle borgate romane; fu attivo promotore delle Conferenze di San Vincenzo.
Collaboratore dei pontefici
In questi anni mons. Montini fu un fedele collaboratore di Pio XI e soprattutto del cardinal Eugenio Pacelli, dal 1930 Segretario di Stato e nel 1939 eletto Papa col nome di Pio XII: con lui collaborò quotidianamente per 24 anni. Durante la II guerra mondiale fu a capo dell’Ufficio informazioni del Vaticano per la ricerca dei soldati e dei civili prigionieri o dispersi.
Accompagnò Pio XII nella visita al quartiere romano di San Lorenzo e contribuì al famoso radiomessaggio pontificio all’inizio del conflitto con la nota frase: «Nulla è perduto con la pace! Tutto può esserlo con la guerra». Organizzò l’Anno Santo del 1950. Appoggiò la fondazione delle ACLI e contribuì alla nascita del Centro Italiano Femminile e delle organizzazioni internazionali del laicato. In questi anni si fece portavoce dell’autorità morale della S. Sede a servizio della pace. Andò in Olanda, America e Canada.
Il 29 novembre 1952 fu nominato Pro-Segretario di Stato per gli Affari Ordinari, ma rimase un uomo modesto e sobrio, dedito alla carità e alla predicazione.
Arcivescovo di Milano
Il 1° novembre 1954 fu nominato arcivescovo di Milano e consacrato il 12 dicembre; succedeva al cardinal Alfredo Ildefonso Schuster (Beato dal 1996). Scelse il motto arcivescovile «In nomine Domini» (Nel nome del Signore).
Lasciò la Segreteria di Stato, dopo trent’anni, e fece l'ingresso ufficiale a Milano il 6 gennaio 1955. Nella diocesi di sant’Ambrogio, Montini trovò una situazione socio-politica in piena evoluzione, caratterizzata dalla ricostruzione civile e industriale post-bellica e dalla massiccia immigrazione dal Sud dell’Italia.
Nel discorso d'ingresso, presenti tutte le componenti della società milanese, egli si dichiarò «pastore e padre» mettendo al centro del suo ministero i poveri, i lavoratori e i "lontani". Instaurò un dialogo con tutta la società milanese, unendo la difesa della tradizione cattolica ambrosiana con la necessità del suo rinnovamento, per rispondere adeguatamente al tempo attuale, all’«umanesimo buono della vita moderna». Perché «l'uomo moderno ha la fame e il possesso dei “mezzi”, non ha l’ansia dei “fini”».
Indisse la grande Missione di Milano, che aveva come tema «Dio Padre» e si svolse dal 5 al 24 novembre 1957; fu la più grande mai predicata nella Chiesa. L’arcivescovo vi svolse un ruolo di primo piano; portò l’annuncio in decine di sedi e incontrò diverse categorie professionali.
Creò nuovi istituti di formazione, nuovi uffici di curia ed ebbe una grande disponibilità all'ascolto di sacerdoti e laici. Indirizzò nove lettere pastorali alla diocesi. Definito «arcivescovo dei lavoratori», fu molto vicino alle vicissitudini del mondo del lavoro. Unì le forze vitali della città, dalle fasce imprenditoriali a quelle meno abbienti, per sostenere la costruzione di nuove chiese per i quartieri di periferia: ne concluse 123 e ne avviò molte altre. Condusse una moderna pastorale della cultura e dimostrò una forte attenzione ecumenica.
Cardinale
Nel Conclave che seguì la morte di Pio XII venne eletto il cardinal Angelo Giuseppe Roncalli, patriarca di Venezia, il quale assunse il nome di Giovanni XXIII. Nel suo primo Concistoro, il Papa creò cardinale monsignor Montini, primo della lista dei nuovi porporati; e il 15 dicembre 1958 gli impose la berretta cardinalizia e gli assegnò il titolo presbiterale dei Santi Silvestro e Martino ai Monti.
Il cardinal Montini compì due viaggi apostolici intercontinentali, nel 1960 negli Stati Uniti d’America e in Brasile e nel 1962 in Africa, in visita pastorale alle missioni in Rhodesia e Ghana, e in Sudafrica.
Partecipò attivamente ai lavori del concilio ecumenico vaticano ii, che definì «l'ora di Dio», e vi pronunciò due interventi sulla liturgia e sulla chiesa; ne favorì la ricezione anche nella diocesi ambrosiana, con sette «lettere dal Concilio».
Paolo VI e il Concilio
Giovanni XXIII morì il 3 giugno 1963. Nel successivo Conclave venne eletto, il 21 giugno 1963, il cardinal Montini, che assunse il nome di Paolo VI, prendendo il nome dell'Apostolo missionario.
Fu incoronato il 30 giugno 1963 e, in quell’occasione, annotò: «Forse il Signore mi ha chiamato e mi tiene a questo servizio non tanto perché io vi abbia qualche attitudine, o affinché io governi e salvi la Chiesa dalle sue presenti difficoltà, ma perché io soffra qualche cosa per la Chiesa, e sia chiaro che Egli, non altri, la guida e la salva».
Decise di continuare il Concilio Vaticano II, che chiamerà «il catechismo del nostro tempo», e riuscì a portarlo a termine, l'8 dicembre 1965, fra mille difficoltà e contrasti tra i Padri conciliari. Si lasciò guidare dalla fermezza della fede, dimostrò una grande capacità di mediazione, e con paziente tenacia e prudenza, mantenne unita la Chiesa e la traghettò verso il rinnovamento, nella fedeltà al Vangelo e alla tradizione.
L’ultimo messaggio del Concilio fu indirizzato dal Santo Padre Paolo VI ai giovani, sottolineando come «La Chiesa, durante quattro anni, ha lavorato per ringiovanire il proprio volto, per meglio corrispondere al disegno del proprio Fondatore, il grande Vivente, il Cristo eternamente giovane».
Encicliche, viaggi, ecumenismo
Scrisse encicliche fondamentali per la vita e la dottrina della Chiesa: «Ecclesiam suam» (1964), sulla coscienza della Chiesa, il suo rinnovamento e il dialogo della salvezza con il mondo; «Mysterium fidei» (1965) sull'eucaristia; «Populorum progressio», sullo sviluppo dei popoli (1967); «Sacerdotalis caelibatus», sulla natura del sacerdozio e il celibato sacerdotale (1967); «Humanae vitae», sul matrimonio e la regolazione delle nascite (1968): quest'ultima fu aspramente contestata, anche da alcune conferenze episcopali. Meno note sono le due encicliche mariane «Mense Maio» (1965) e «Christi Matri» (1966).
Fu il primo Papa dopo secoli a uscire dall’Italia. Il primo e più significativo dei suoi viaggi apostolici fu il pellegrinaggio in Terrasanta, (4-6 gennaio 1964), durante il quale incontrò il Patriarca Ecumenico di Costantinopoli Atenagora I, dopo 14 secoli di rottura tra la Chiesa Cattolica ed il mondo ortodosso. Nel 1967, visitando Istanbul, lo vide nuovamente e nello stesso anno lo ospitò in Vaticano.
Gli altri viaggi lo portarono simbolicamente in tutti i continenti. Si recò in India; parlò in favore della pace all'assemblea dell'ONU, primo papa in quella tribuna; andò a Fatima in Portogallo, in Colombia, a Ginevra, in Uganda. Nel 1970 compì il viaggio più lungo, in Iran, Pakistan, Filippine, Samoa, Australia, Indonesia, Hong Kong, Ceylon. A Manila scampò ad un attentato. Visitò anche tante città italiane e parrocchie romane.
L'evangelizzazione nel rispetto delle culture è al centro della sua importante esortazione apostolica Evangelii nuntiandi (1975).
Conobbe rappresentanti di tutte le religioni del mondo. I suoi incontri personali e il dialogo con i capi delle confessioni cristiane furono ispirati alla valorizzazione del patrimonio comune e al perdono reciproco, senza nascondere le difficoltà del cammino e la lunga attesa necessaria per ottenere la grazia dell'unità.
Riforme ecclesiali
Attuò importantissime riforme nella Chiesa, che voleva più conforme al Vangelo ed efficace nell'evangelizzazione, portando un «supplemento d’anima» agli uomini del nostro tempo. Dopo la sua incoronazione, depose sull’altare la preziosa tiara, donatagli dall’arcidiocesi di Milano; verrà in seguito venduta a favore dei poveri. Nel 1965 col motu proprio «Integrae servandae», mutò il nome e il regolamento del Sant’Uffizio, che divenne la Congregazione per la dottrina della fede. Nel 1966 si ebbe l’abolizione dell’Indice dei libri proibiti, nel 1967 la riforma delle indulgenze e delle Congregazioni romane, e, con la costituzione apostolica «Regimini Ecclesiae universae», la riforma generale della Curia romana. Nel 1970 sciolse i Corpi armati pontifici, eccetto la Guardia Svizzera. Attuò la riforma liturgica prevista dal Concilio, in particolare approvando con la Costituzione Apostolica «Missale Romanum» il nuovo rito per la celebrazione dell’Eucaristia ed in seguito anche gli altri libri liturgici riformati.
Nel 1970 con il “motu proprio” «Ingravescentem Aetatem» chiese ai cardinali (come in precedenza aveva fatto con vescovi e parroci), al compimento dei 75 anni, di presentare al pontefice la rinuncia al loro ufficio; e stabilì che i cardinali, al compimento dell’80° anno di età, perdessero il diritto alla partecipazione al conclave per l’elezione di un nuovo papa; nel 1975 la costituzione apostolica «Romano Pontifici eligendo» fissò a 120 il numero massimo di cardinali elettori. Volle che nel Collegio cardinalizio entrasse anche padre Giulio Bevilacqua, il suo antico direttore spirituale.
Fece costruire la grandiosa aula delle udienze, che oggi porta il suo nome. Rimodernò uffici e strutture della Santa Sede, chiamando a collaborarvi ecclesiastici e laici da tutto il mondo.
Contestazioni e consolazioni
Dovette però affrontare la crisi dei principi di obbedienza e autorità, all'interno della Chiesa e, per la prima volta nella storia, le critiche alla sua persona. La sua direttiva fu: «Parole gravi, atteggiamento deciso e forte, animo fiducioso e sereno». Per rimarcare la centralità dei contenuti della fede, indisse per il 1967-’68 uno speciale Anno della Fede, concluso con la preghiera del «Credo del Popolo di Dio». Parlò moltissime volte in favore della famiglia e della vita nascente, mentre in Italia venivano approvate le leggi sul divorzio e sulla legalizzazione dell'aborto.
Nel 1968 indisse la prima Giornata Mondiale della Pace, fissandola al 1° gennaio.
Sollecito verso i giovani, fin dagli inizi del suo ministero, indicò a loro, e a tutti i fedeli, le vie della gioia della fede e della «civiltà dell’amore». Nel 1975 indisse l'Anno Santo e promulgò l’esortazione apostolica «Gaudete in Domino», primo documento ufficiale di un pontefice sulla gioia cristiana.
Lavorò a tanti livelli per favorire l'incontro tra la Chiesa e la cultura. Anche da Papa continuò a frequentare pensatori, letterati e artisti, ai quali rivolse un famoso discorso durante la messa nella Cappella Sistina, nel 1964; nel 1973 inaugurò la Collezione d’arte religiosa moderna dei Musei Vaticani.
I Santi e i Beati di papa Paolo VI
Nel corso del suo
pontificato, papa Paolo VI ha beatificato 60 candidati agli altari nel corso di
39 cerimonie. Il gruppo più numeroso è quello dei 24 martiri di Corea (6 ottobre
1968; canonizzati il 6 maggio 1984). Ha elevato agli altari anche molti
fondatori di congregazioni religiose, alcuni dei quali (Luigi Guanella, Clelia
Barbieri, Gaspare Bertoni, Vincenzo Grossi) sono in seguito stati canonizzati.
Quanto ai Santi da lui proclamati, sono 82 nel corso di 19 cerimonie. Spiccano i 22 martiri ugandesi (18 ottobre 1964) e i 40 martiri del XVI e XVII secolo in Inghilterra e Galles. Due candidati agli altari, Leonardo Murialdo e Charbel Makhlouf, sono stati sia beatificati (rispettivamente, 3 novembre 1963 e 5 dicembre 1965) sia canonizzati (3 maggio 1970 e 9 ottobre 1977) da lui.
Ha poi attribuito il titolo di Dottore della Chiesa a santa Teresa di Gesù (Lettera apostolica «Multiformis sapientia Dei», 27 settembre 1970), e santa Caterina da Siena (Lettera apostolica «Mirabilis in Ecclesia Deus», 4 ottobre 1970) prime donne ad ottenere questa qualifica.
Il suo mondo interiore
La sua spiritualità era veramente ricca e affascinante, e univa il desiderio e la contemplazione del mistero di Dio con la sollecitudine verso l’umanità e il dialogo della fede con il tempo presente. Era basata sulla meditazione delle Scritture e dei Padri della Chiesa, che contribuirono a formare in lui una fede salda, associata ad una grande umiltà e fortezza interiore; una speranza persistente nella misericordia divina e nel bene presente negli uomini; una carità nascosta ma capace di lasciare il segno, anche nel porgere la Verità; una indomita passione per la Chiesa. Aveva il senso costante della presenza di Dio, che esprimeva continuamente nella preghiera personale e liturgica; da essa attingeva la forza di parlare e di agire senza timore, anche in momenti drammatici, considerati come provvidenziali, per il bene della Chiesa e dell’uomo.
Innamorato di Cristo, coltivò anche fin dall'infanzia la devozione mariana. Il 21 novembre 1964, a conclusione della terza Sessione del Concilio Vaticano II, proclamò la beata Vergine Maria «Madre della Chiesa, cioè di tutto il popolo cristiano, tanto dei fedeli quanto dei Pastori, che la chiamano Madre amantissima». Nel 1967 e nel 1974 pubblicò due esortazioni apostoliche sul culto e il modello di santità mariani.
Il sequestro di Aldo Moro
Il 16 marzo 1978 i terroristi delle Brigate Rosse rapirono il presidente della Democrazia Cristiana Aldo Moro. Nonostante una toccante lettera del Pontefice ai terroristi che ne chiedeva la liberazione, il cui testo fece il giro del mondo, lo statista venne barbaramente assassinato il 9 maggio.
Paolo VI assistette alla messa di suffragio nella basilica di San Giovanni in Laterano, pronunciando un’accorata preghiera, sullo stile delle lamentazioni bibliche, nella quale invocava Dio da uomo di fede, ma gridava anche chiaramente all’Altissimo il suo sgomento per quel crudele epilogo.
Gli ultimi anni e la morte
I suoi ultimi anni furono segnati dalla decadenza fisica e dalla sofferenza per l'artrosi. Il Papa accentuò la lettura spirituale dei tempi, in un periodo che è stato definito mistico, per l'insistenza della preghiera allo Spirito Santo, considerato il motore della vita della Chiesa e del mondo. In un appunto scrisse: «Bisognerebbe essere ispirati da un Amore folle, cioè superiore alle misure della prudenza umana. Lirico, profetico, eroico, teso fino all’impossibile per poter compiere qualche cosa di possibile. Signore, perdonami d’ogni mediocrità, infiamma la tiepidezza, dammi l’audacia di sfidare i calcoli dell’insipienza per venire incontro all’infinità del tuo Amore. “Miserere mei, Domine”. Sono stanco e vecchio, ma “caritas numquam excidit”».
Il suo «Pensiero alla morte» e il «Testamento» sono ormai considerati un classico della spiritualità sull’argomento: «Prego pertanto il Signore che mi dia grazia di fare della mia prossima morte dono d'amore alla Chiesa. Potrei dire che sempre l'ho amata; e che per essa, non per altro, mi pare d'aver vissuto».
Morì nella residenza pontificia di Castel Gandolfo la sera di domenica 6 agosto 1978, festa della Trasfigurazione, dopo aver ricevuto con grande desiderio il Viatico, mentre recitava la preghiera del Padre Nostro. I funerali, per sua precisa disposizione, furono, per la prima volta nella storia dei papi, molto semplici, con il Vangelo a ricoprire la bara appoggiata in terra. Venne sepolto nelle Grotte Vaticane.
Tutt'altro che Papa fragile, tormentato e dubbioso, Paolo VI è stato un esempio di fortezza e umiltà nella costruzione della Chiesa conciliare, con un indomito amore per il mondo e per l’uomo.
La sua fama di santità
Già il 28 novembre 1978, l’allora vescovo di Brescia Luigi Morstabilini chiedeva al cardinal Agostino Casaroli, Segretario di Stato, l'autorizzazione a raccogliere in forma riservata testimonianze scritte, in vista dell’eventuale apertura della causa di beatificazione. La diocesi di Brescia si costituì dunque attore della causa: nel 1989 il successore di monsignor Morstabilini, Bruno Foresti, interpellò la Conferenza Episcopale Lombarda, che diede parere positivo. Seguirono la richiesta di apertura della Causa avanzata dall’Episcopato italiano e quella dell’Episcopato latino-americano, nel 1992.
La causa di beatificazione
La Santa Sede concesse quindi il nulla osta il 18 marzo 1993. L’inchiesta presso il Vicariato di Roma durò dal giugno 1993 al 18 marzo 1999; fu integrata dalle inchieste rogatoriali svolte a Brescia e, dal 28 febbraio 1994 al 20 febbraio 1995, a Milano. I documenti delle inchieste diocesana e rogatoriali furono convalidati il 24 settembre 1999.
Prima dell’elaborazione della “Positio super virtutibus”, consegnata nel 2012, il nuovo Postulatore della causa e i suoi collaboratori dovettero rispondere ad alcune “Osservazioni complementari”, sintetizzate in undici punti, corrispondenti ad altrettanti aspetti problematici della vita del Servo di Dio Paolo VI.
La “Positio” fu quindi discussa dai Consultori teologi il 29 settembre 2012 e dai cardinali e vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi il 10 dicembre dello stesso anno; in entrambi i casi, l’esito fu positivo. Così, il 20 dicembre 2012, papa Benedetto XVI poteva autorizzare la promulgazione del decreto con cui Paolo VI veniva dichiarato Venerabile.
Il miracolo e la beatificazione
Il caso che fu preso in esame come possibile miracolo per ottenere la beatificazione accadde nel 2001, negli Stati Uniti d’America. A una donna, giunta al quinto mese di gravidanza, fu consigliato dai medici di abortire: avevano notato la rottura della vescica fetale, la presenza di liquido nell’addome e la mancanza di liquido nel sacco amniotico.
La donna si oppose e, in più, ricorse all’intercessione di papa Paolo VI: gliel’aveva suggerito una suora italiana, che l’aveva conosciuto personalmente. All’ottavo mese di gravidanza, con un parto cesareo, diede alla luce il bambino: su di lui non c’era più alcun segno della precedente diagnosi. Si trattava quindi di una possibile guarigione inspiegabile avvenuta nel ventre materno: sembrava un fatto particolarmente significativo, vista la paternità montiniana dell’enciclica «Humanae Vitae».
La documentazione relativa all’inchiesta sull’asserito miracolo ottenne il decreto di convalida il 10 novembre 2006. Il 12 dicembre 2013 la Consulta medica della Congregazione delle cause dei santi riconobbe l’inspiegabilità della guarigione secondo i criteri scientifici, mentre il 18 febbraio 2014 i Consultori teologi si espressero positivamente circa l’intercessione di Paolo VI.
Il 6 maggio 2014, l’assemblea plenaria dei cardinali e dei vescovi confermò quel parere positivo. Tre giorni dopo, il 9 maggio, papa Francesco ha autorizzato la pubblicazione del decreto che riconosceva la guarigione come inspiegabile, repentina, duratura (il bambino all’epoca aveva tredici anni e godeva di buona salute) e ottenuta per intercessione di papa Montini.
Lo stesso papa Francesco ha presieduto il rito della beatificazione domenica 19 ottobre 2014, al termine della III Assemblea Generale Straordinaria del Sinodo dei Vescovi (un’altra novità stabilita nel corso del pontificato montiniano) sul tema «Le sfide pastorali sulla famiglia nel contesto dell’evangelizzazione».
Il secondo miracolo per la canonizzazione
Il secondo miracolo per ottenere la canonizzazione riguarda anch’esso una vita nascente ed è stato scelto per le medesime ragioni del primo. Si tratta della guarigione di un feto in età prenatale da rottura prematura pre-termine delle membrane alla tredicesima settimana, dovuta a un’indagine prenatale, ossia villocentesi, complicata da anidramniosi (la mancanza di liquido amniotico). La donna che aveva in grembo il feto, Vanna Pironato, rischiava di non portare a termine la gravidanza. Dopo cinque ricoveri in ospedale, la situazione non migliorò.
Un’amica della gestante, incoraggiata da un ginecologo, le suggerì di chiedere l’intercessione di Paolo VI, che sarebbe stato beatificato il successivo 19 ottobre. Dieci giorni dopo, il 29 ottobre, la donna e suo marito andarono a pregare presso il Santuario della Madonna delle Grazie a Brescia.
Da allora, i coniugi continuarono a ricorrere all’intercessione di papa Montini, mentre proseguivano a tenere sotto controllo la gravidanza. Alla ventitreesima settimana, Vanna fu ricoverata in ospedale, perché sembrava sul punto di entrare in travaglio.
La nascita del bambino, anzi, della bambina, avvenne invece il 25 dicembre 2014, a ventisei settimane e quattro giorni. Il feto aveva continuato a svilupparsi nonostante l’assenza del liquido amniotico. La neonata fu subito intubata e messa in incubatrice. Infine, l’11 aprile, fu dimessa; fu battezzata con i nomi di Amanda Maria Paola.
L’approvazione del secondo miracolo e la canonizzazione
Il 26 ottobre 2017, la Consulta medica della Congregazione delle Cause dei Santi aveva votato all’unanimità circa l’inspiegabilità scientifica dell’accaduto. Il 14 dicembre 2017, la riunione dei Consultori Teologi della Congregazione delle Cause dei Santi si è pronunciata a favore del nesso tra quanto accaduto alla bambina e l’intercessione, del Beato Paolo VI, espressamente invocato dai suoi genitori. Identico parere è stato manifestato dai Padri Cardinali e Vescovi, radunati nella Sessione Ordinaria del 6 febbraio 2018.
Il 13 dicembre 2017, la riunione dei Consultori Teologi della Congregazione delle Cause dei Santi si è pronunciata a favore del nesso tra quanto accaduto alla bambina e l’intercessione, del Beato Paolo VI, espressamente invocato dai suoi genitori.
Ricevendo in udienza il Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, il cardinal Angelo Amato, il 6 marzo 2018 papa Francesco ha promulgato il decreto con cui la nascita di Amanda era da ritenere miracolosa e ottenuta tramite l’intercessione del Beato Paolo VI.
La sua canonizzazione è stata quindi celebrata dallo
stesso papa Francesco il 14 ottobre 2018, insieme a quella di altri sei Beati:
è stato quindi il primo Pontefice dell’epoca moderna a essere canonizzato
insieme a personaggi che non erano stati suoi predecessori (san Giovanni Paolo
II aveva infatti beatificato san Giovanni XXIII). Tre di essi, ovvero don
Vincenzo Romano, madre Maria Caterina Kasper e Nunzio Sulprizio, erano stati
beatificati proprio da Paolo VI.
Il culto
Con la beatificazione, la memoria liturgica di Paolo VI, per le diocesi di Roma e Brescia, era stata stabilita al 26 settembre, giorno del suo compleanno. Nel calendario della diocesi di Milano era invece stata fissata al 30 maggio, anniversario della sua Prima Messa, per via del legame particolare tra lui e il territorio di cui fu vescovo, del quale difese la particolarità nel rito.
Col Decreto firmato il 25 gennaio 2019 e reso pubblico il 6 febbraio successivo, la Congregazione per il Culto Divino e la Disciplina dei Sacramenti ha notificato che papa Francesco ha disposto che la celebrazione, col grado di memoria facoltativa, venisse iscritta nel calendario Romano Generale al 29 maggio, giorno dell’ordinazione sacerdotale. Nel calendario della diocesi di Milano, invece, resta al 30 maggio.
Le due maglie che indossava sotto la veste papale al
momento del fallito attentato all’aeroporto di Manila, macchiate del suo
sangue, sono conservate come reliquie: una nella Basilica-Santuario di Santa
Maria delle Grazie a Brescia, mentre l’altra è stata collocata nella navata
destra del Duomo di Milano; dopo la canonizzazione, è stata spostata nella
navata sinistra. La sua tiara, invece, è conservata nella cripta della Basilica
del Santuario Nazionale dell’Immacolata Concezione a Washington D. C.
Autore: Emilia Flocchini e Giselda Adornato
Note: Essendo il 6 agosto, giorno della sua
nascita al cielo, festa della Trasfigurazione, Papa Francesco ha disposto che
la celebrazione di san Paolo VI sia iscritta nel Calendario Romano Generale il
29 maggio, data della sua ordinazione presbiterale nel 1920, con il grado di
memoria facoltativa.
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90028
PROFILO BIOGRAFICO DI
PAOLO VI
(1897-1978)
Secondogenito di Giorgio e di Giuditta Alghisi,
Giovanni Battista Montini nacque a Concesio, un piccolo paese del Bresciano, il
26 settembre 1897. Di famiglia cattolica molto impegnata sul piano politico e
sociale, tra il 1903 e il 1915 frequentò le elementari, il ginnasio e parte del
liceo nel collegio Cesare Arici, tenuto a Brescia dai gesuiti, concludendo gli
studi secondari presso il liceo statale cittadino nel 1916.
Nell’autunno di quell’anno entrò nel seminario di
Brescia e quattro anni dopo, il 29 maggio 1920, ricevette in cattedrale
l’ordinazione sacerdotale dal vescovo Giacinto Gaggia. Dopo l’estate si
trasferì a Roma, dove seguì i corsi di filosofia della Pontificia Università
Gregoriana e quelli di lettere dell’università statale, laureandosi poi in
diritto canonico nel 1922 e in diritto civile nel 1924. Intanto, in seguito a
un incontro con il sostituto della Segreteria di Stato Giuseppe Pizzardo
nell’ottobre 1921, fu destinato al servizio diplomatico e per alcuni mesi del
1923 lavorò come addetto alla nunziatura apostolica di Varsavia.
Entrato nella Segreteria di Stato il 24 ottobre 1924,
l’anno dopo vi fu nominato minutante. In quel periodo partecipò da vicino
all’attività degli studenti universitari cattolici organizzati nella Fuci,
della quale fu assistente ecclesiastico nazionale dal 1925 al 1933. Nel
frattempo, agli inizi del 1930, era stato nominato segretario di Stato il
cardinale Eugenio Pacelli, di cui egli divenne progressivamente uno dei più
stretti collaboratori, finché nel 1937 fu promosso sostituto della Segreteria
di Stato. Ufficio che mantenne anche quando a Pacelli — che fu eletto Papa nel
1939 prendendo il nome di Pio XII — successe il cardinale Luigi Maglione, morto
nel 1944. Otto anni più tardi, nel 1952 divenne prosegretario di Stato per gli
affari ordinari.
Fu lui a preparare l’abbozzo dell’estremo ma
inutile appello
di pace che Papa Pacelli lanciò per radio il 24 agosto 1939, alla vigilia
del conflitto mondiale: «Nulla è perduto con la pace! Tutto può esserlo con la
guerra».
Il 1° novembre 1954 gli arrivò inattesa la nomina ad
arcivescovo di Milano, dove fece ingresso il 6 gennaio 1955. Alla guida della
Chiesa ambrosiana si impegnò a fondo sul piano pastorale, dedicando una
speciale attenzione ai problemi del mondo del lavoro, dell’immigrazione e delle
periferie, dove promosse la costruzione di oltre cento nuove chiese. Dal 5 al
24 novembre 1957 tenne una capillare «Missione per Milano», sottoscrivendo
nell’occasione un significativo «invito» rivolto «ai fratelli lontani».
Primo cardinale a ricevere la porpora da Giovanni
XXIII, il 15 dicembre 1958, partecipò al concilio Vaticano II, dove sostenne
apertamente la linea riformatrice. Morto Roncalli, il 21 giugno 1963 fu eletto
Papa e scelse il nome di Paolo, con un chiaro riferimento all’apostolo
evangelizzatore.
Nei primi atti del pontificato volle sottolineare in
ogni modo la continuità con il predecessore, in particolare con la decisione di
riprendere il Vaticano II, che si riaprì il 29 settembre 1963. Condusse i
lavori conciliari con attente mediazioni, favorendo e moderando la maggioranza
riformatrice, fino alla conclusione avvenuta l’8 dicembre 1965 e preceduta dalla
reciproca revoca delle scomuniche intercorse nel 1054 tra Roma e
Costantinopoli.
Al periodo del concilio risalgono anche i primi tre
dei nove viaggi che nel corso del pontificato lo portarono a toccare i cinque
continenti (dieci furono invece le visite compiute in Italia): nel
1964 si recò in Terra santa e poi in
India, e nel
1965 a New York, dove pronunciò uno storico discorso
davanti all’assemblea generale delle Nazioni Unite. In quello stesso anno
iniziò una profonda azione di modifica delle strutture del governo centrale
della Chiesa, creando nuovi organismi per il dialogo con i non cristiani e i
non credenti, istituendo il Sinodo dei vescovi — che durante il suo pontificato
tenne quattro assemblee ordinarie e una straordinaria tra il 1967 e il 1977 — e
attuando la riforma del Sant’Uffizio.
La sua volontà di dialogo all’interno della Chiesa,
con le diverse confessioni e religioni e con il mondo fu al centro della prima
enciclica Ecclesiam
suam del 1964, seguita da altre sei: tra queste sono da ricordare
la Populorum
progressio del 1967 sullo sviluppo dei popoli, che ebbe una risonanza
molto ampia, e la Humanae
vitae del 1968, dedicata alla questione dei metodi per il controllo
delle nascite, che suscitò numerose polemiche anche in molti ambienti
cattolici. Altri documenti significativi del pontificato sono la lettera
apostolica Octogesima
adveniens del 1971 per il pluralismo dell’impegno politico e sociale
dei cattolici, e l’esortazione apostolica Evangelii
nuntiandi del 1975 sull’evangelizzazione del mondo contemporaneo.
Impegnato nel non facile compito di attuare e
applicare le indicazioni emerse dal concilio, impresse un’accelerazione al
dialogo ecumenico attraverso incontri e iniziative rilevanti. L’impulso
rinnovatore nell’ambito del governo della Chiesa si tradusse poi nella riforma
della Curia nel 1967, della corte pontificia nel 1968 e del conclave nel 1970 e
nel 1975. Anche nel campo della liturgia svolse una paziente opera di
mediazione per favorire il rinnovamento raccomandato dal Vaticano II, senza
tuttavia riuscire a evitare le critiche dei settori ecclesiali più avanzati e
la tenace opposizione dei conservatori, tra i quali l’arcivescovo francese
Marcel Lefebvre, sospeso a divinis nel 1976.
Con la creazione di 144 porporati, la maggior parte
dei quali non italiani, in sei concistori rimodellò notevolmente il collegio
cardinalizio e ne accentuò il carattere di rappresentanza universale. Durante
il pontificato sviluppò inoltre in modo considerevole l’azione diplomatica e la
politica internazionale della Santa Sede, adoperandosi in ogni modo per la pace
— anche grazie all’istituzione di una apposita giornata mondiale
celebrata dal
1968 il 1°
gennaio di ogni anno — e proseguendo il dialogo con i Paesi comunisti
dell’Europa centrale e orientale (la cosiddetta Ostpolitik) avviato da Giovanni
XXIII.
Nel 1970, con una decisione senza precedenti, dichiarò
dottori della Chiesa due donne, santa Teresa d’Ávila e santa
Caterina da Siena. E nel 1975 — dopo il giubileo straordinario tenuto nel
1966 per la conclusione del Vaticano II e l’Anno della fede celebrato tra il
1967 e il 1968 per il diciannovesimo centenario del martirio dei santi Pietro e
Paolo — indisse e celebrò un Anno santo.
La fase conclusiva del pontificato fu segnata
drammaticamente dalla vicenda del sequestro e dell’uccisione del suo amico Aldo
Moro, per il quale nell’aprile
1978 indirizzò un appello agli «uomini delle Brigate Rosse» chiedendone
invano la liberazione. Il 29
giugno successivo celebrò in San Pietro il quindicesimo dell’elezione. Morì
la sera del 6 agosto, nella residenza di Castel Gandolfo, quasi
improvvisamente, dopo un giorno di permanenza a letto. Dopo il funerale
celebrato il 12 in piazza San Pietro, fu sepolto nella basilica vaticana.
L’11 maggio 1993 è stata avviata nella diocesi di Roma
la causa di canonizzazione. Il 9 maggio 2014 Papa Francesco ha autorizzato la
Congregazione delle cause dei santi a promulgare il decreto riguardante il
miracolo attribuito alla sua intercessione.
Paolo VI è
stato dichiarato beato il 19 ottobre 2014 da Papa Francesco.
È stato canonizzato
da Papa Francesco in Piazza San Pietro il 14 ottobre 2018.
Tratto da L'Osservatore Romano del 19
ottobre 2014.
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/it/biografia/documents/hf_p-vi_spe_20190722_biografia.html
SOLENNITÀ DI SAN GIUSEPPE
OMELIA DI PAOLO VI
Mercoledì, 19 marzo 1969
Fratelli e Figli carissimi!
La festa di oggi ci invita alla meditazione su S.
Giuseppe, il padre legale e putativo di Gesù, nostro Signore, e dichiarato, per
tale funzione ch’egli esercitò verso Cristo, durante l’infanzia e la
giovinezza, protettore della Chiesa, che di Cristo continua nel tempo e
riflette nella storia l’immagine e la missione.
È una meditazione che sembra, a tutta prima, mancare
di materia : che cosa di lui, San Giuseppe, sappiamo noi, oltre il nome ed
alcune poche vicende del periodo dell’infanzia del Signore? Nessuna parola di
lui è registrata nel Vangelo; il suo linguaggio è il silenzio, è l’ascoltazione
di voci angeliche che gli parlano nel sonno, è l’obbedienza pronta e generosa a
lui domandata, è il lavoro manuale espresso nelle forme più modeste e più
faticose, quelle che valsero a Gesù Ia qualifica di «figlio del falegname» (Matth.
13, 55); e null’altro: si direbbe la sua una vita oscura, quella d’un semplice
artigiano, priva di qualsiasi accenno di personale grandezza.
Eppure questa umile figura, tanto vicina a Gesù ed a
Maria, la Vergine Madre di Cristo, figura così inserita nella loro vita, così
collegata con Ia genealogia messianica da rappresentare la discendenza fatidica
e terminale della progenie di David (Matth. 1, 20), se osservata con
attenzione, si rileva così ricca di aspetti e di significati, quali la Chiesa
nel culto tributato a S. Giuseppe, e quali la devozione dei fedeli a lui
riconoscono, che una serie di invocazioni varie saranno a lui rivolte in forma
di litania. Un celebre e moderno Santuario, eretto in suo onore, per iniziativa
d’un semplice religioso laico, Fratel André della Congregazione della Santa
Croce, quello appunto di Montréal, nel Canada, porrà in evidenza con diverse
cappelle, dietro l’altare maggiore, dedicate tutte a S. Giuseppe, i molti
titoli che Io rendono protettore dell’infanzia, protettore degli sposi,
protettore della famiglia, protettore dei lavoratori, protettore delle vergini,
protettore dei profughi, protettore dei morenti . . .
Se osservate con attenzione questa vita tanto modesta,
ci apparirà più grande e più avventurata ed avventurosa di quanto il tenue
profilo della sua figura evangelica non offra alla nostra frettolosa visione.
S. Giuseppe, il Vangelo lo definisce giusto (Matth. 1, 19); e lode più densa di
virtù e più alta di merito non potrebbe essere attribuita ad un uomo di umile
condizione sociale ed evidentemente alieno dal compiere grandi gesti. Un uomo
povero, onesto, laborioso, timido forse, ma che ha una sua insondabile vita
interiore, dalla quale vengono a lui ordini e conforti singolarissimi, e
derivano a lui la logica e la forza, propria delle anime semplici e limpide,
delle grandi decisioni, come quella di mettere subito a disposizione dei
disegni divini la sua libertà, la sua legittima vocazione umana, la sua
felicità coniugale, accettando della famiglia la condizione, la responsabilità
ed il peso, e rinunciando per un incomparabile virgineo amore al naturale amore
coniugale che la costituisce e la alimenta, per offrire così, con sacrificio
totale, l’intera esistenza alle imponderabili esigenze della sorprendente
venuta del Messia, a cui egli porrà il nome per sempre beatissimo di Gesù (Matth.
1, 21), e che egli riconoscerà frutto dello Spirito Santo, e solo agli effetti
giuridici e domestici suo figlio. Un uomo perciò, S. Giuseppe, «impegnato»,
come ora si dice, per Maria, l’eletta fra tutte le donne della terra e della
storia, sempre sua vergine sposa, non già fisicamente sua moglie, e per Gesù,
in virtù di discendenza legale, non naturale, sua prole. A lui i pesi, le
responsabilità, i rischi, gli affanni della piccola e singolare sacra famiglia.
A lui il servizio, a lui il lavoro, a lui il sacrificio, nella penombra del
quadro evangelico, nel quale ci piace contemplarlo, e certo, non a torto, ora
che noi tutto conosciamo, chiamarlo felice, beato.
È Vangelo questo. In esso i valori dell’umana
esistenza assumono diversa misura da quella con cui siamo soliti apprezzarli:
qui ciò ch’è piccolo diventa grande (ricordiamo l’effusione di Gesù, al capo
undecimo di San Matteo: «Io Ti rendo lode, o Padre, Signore del cielo e della
terra, perché hai nascoste queste cose - le cose del regno messianico! - ai
sapienti ed ai dotti, che hai rivelate ai piccoli»); qui ciò ch’è misero
diventa degno della condizione sociale del Figlio di Dio fattosi Figlio
dell’uomo; qui ciò ch’è elementare risultato d’un faticoso e rudimentale lavoro
artigiano serve ad addestrare all’opera umana l’operatore del cosmo e del mondo
(cfr. Io. 1, 3 ; 5, 17), e a dare umile pane alla mensa di Colui che
definirà Se stesso «il Pane della vita» (Io. 6, 48). Qui ciò ch’è perduto per
amore di Cristo, è ritrovato (cfr. Matth. 10, 39), e chi sacrifica per lui
la propria vita di questo mondo, la conserva per la vita eterna (cfr. Io.
12, 25). San Giuseppe è il tipo del Vangelo, che Gesù, lasciata la piccola
officina di Nazareth, e iniziata la sua missione di profeta e di maestro,
annuncerà come programma per la redenzione dell’umanità; S. Giuseppe è il
modello degli umili che il cristianesimo solleva a grandi destini; S. Giuseppe
è la prova che per essere buoni e autentici seguaci di Cristo non occorrono
«grandi cose», ma si richiedono solo virtù comuni, umane, semplici, ma vere ed
autentiche.
E qui la meditazione sposta lo sguardo, dall’umile
Santo al quadro delle nostre condizioni personali, come avviene di solito nella
disciplina dell’orazione mentale; e stabilisce un accostamento, un confronto
tra lui e noi; un confronto dal quale non abbiamo da gloriarci, certamente; ma
dal quale possiamo trarre qualche buono incitamento; all’imitazione, come nelle
nostre rispettive circostanze è possibile; alla sequela, nello spirito e nella
pratica concreta di quelle virtù che nel Santo troviamo così rigorosamente
delineate. Di una specialmente, della quale oggi tanto si parla, della povertà.
E non ci lasceremo turbare per le difficoltà, che essa oggi, in un mondo tutto
rivolto alla conquista della ricchezza economica, a noi presenta, quasi fosse
contraddittoria alla linea di progresso ch’è obbligo perseguire, e paradossale
e irreale in una società del benessere e del consumo. Noi ripenseremo, con S.
Giuseppe povero e laborioso, e lui stesso tutto impegnato a guadagnar qualche
cosa per vivere, come i beni economici siano pur degni del nostro interesse
cristiano, a condizione che non siano fini a se stessi, ma mezzi per sostentare
la vita rivolta ad altri beni superiori; a condizione che i beni economici non
siano oggetto di avaro egoismo, bensì mezzo e fonte di provvida carità; a
condizione, ancora, che essi non siano usati per esonerarci dal peso d’un
personale lavoro e per autorizzarci a facile e molle godimento dei così detti
piaceri della vita, ma siano invece impiegati per l’onesto e largo interesse del
bene comune. La povertà laboriosa e dignitosa di questo Santo evangelico ci può
essere ancora oggi ottima guida per rintracciare nel nostro mondo moderno il
sentiero dei passi di Cristo, ed insieme eloquente maestra di positivo e onesto
benessere, per non smarrire quel sentiero nel complicato e vertiginoso mondo
economico, senza deviare, da un lato, nella conquista ambiziosa e tentatrice
della ricchezza temporale, e nemmeno, dall’altro, nell’impiego ideologico e
strumentale della povertà come forza d’odio sociale e di sistematica
sovversione.
Esempio dunque per noi, San Giuseppe. Cercheremo
d’imitarlo; e quale protettore lo invocheremo, come la Chiesa, in questi ultimi
tempi, è solita a fare, per sé, innanzi tutto, con una spontanea riflessione
teologica sul connubio dell’azione divina con l’azione umana nella grande
economia della Redenzione, nel quale la prima, quella divina, è tutta a sé
sufficiente, ma la seconda, quella umana, la nostra, sebbene di nulla capace
(cfr. Io. 15, 5), non è mai dispensata da un’umile, ma condizionale e
nobilitante collaborazione. Inoltre protettore la Chiesa lo invoca per un
profondo e attualsimo desiderio di rinverdire la sua secolare esistenza di
veraci virtù evangeliche, quali in S. Giuseppe rifulgono; ed infine protettore
lo vuole la Chiesa per l’incrollabile fiducia che colui, al quale Cristo volle
affidata la protezione della sua fragile infanzia umana, vorrà continuare dal
Cielo la sua missione tutelare a guida e difesa del Corpo mistico di Cristo
medesimo, sempre debole, sempre insidiato, sempre drammaticamente pericolante.
E poi per il mondo invocheremo S. Giuseppe, sicuri che nel, cuore, ora beato d’incommensurabile sapienza e potestà, dell’umile operaio di Nazareth si alberghi ancora e sempre una singolare e preziosa simpatia e benevolenza per l’intera umanità. Così sia.
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/it/homilies/1969/documents/hf_p-vi_hom_19690319.html
Monseñor Romero junto al papa Pablo VI.
Aproximadamente un año antes de la muerte del pontífice.
PERFIL BIOGRÁFICO DE
PABLO VI
(1897-1978)
Segundogénito de Giorgio y de Giuditta Alghisi,
Giovanni Battista Montini nació en Concesio, Brescia (Italia), el 26 de
septiembre de 1897. De familia católica muy comprometida en el ámbito político
y social, frecuentó la escuela primaria y secundaria en el colegio Cesare Arici
de Brescia dirigido por los jesuitas, y la concluyó en el instituto estatal de
la ciudad en 1916.
En otoño de ese año ingresó en el seminario de Brescia
y cuatro años más tarde, el 29 de mayo de 1920, recibió la ordenación
sacerdotal. Después del verano se trasladó a Roma, donde estudió filosofía en
la Pontificia Universidad Gregoriana y letras en la universidad estatal,
obteniendo luego el doctorado en derecho canónico y en derecho civil. Mientras
tanto, tras un encuentro con el sustituto de la Secretaría de Estado Giuseppe
Pizzardo en octubre de 1921, fue destinado al servicio diplomático y por
algunos meses de 1923 trabajó en la nunciatura apostólica de Varsovia.
Comenzó a prestar servicio en la secretaría de Estado
el 24 de octubre de 1924. En ese período acompañó a los estudiantes
universitarios católicos reunidos en la fuci, de la que fue consiliario
eclesiástico nacional de 1925 a 1933. Mientras tanto, a comienzos de 1930, fue
nombrado secretario de Estado el cardenal Eugenio Pacelli, del que llegó a ser
progresivamente uno de sus más estrechos colaboradores, hasta que en 1937 fue
promovido a sustituto de la Secretaría de Estado. Función que mantuvo también
cuando a Pacelli —que fue elegido Papa en 1939 tomando el nombre de Pío XII— le
sucedió el cardenal Luigi Maglione. Ocho años más tarde, en 1952, fue nombrado
prosecretario de Estado para los asuntos ordinarios.
Fue él quien preparó el borrador del extremo aunque
inútil llamamiento de paz que el Papa Pacelli lanzó por radio el 24 de agosto
de 1939, en vísperas del conflicto mundial: «Nada se pierde con la paz. Todo
puede perderse con la guerra».
El 1 de noviembre de 1954 recibió inesperadamente el
nombramiento como arzobispo de Milán, donde inició su ministerio el 6 de enero
de 1955. Como guía de la Iglesia ambrosiana se comprometió plenamente a nivel
pastoral, dedicando una especial atención a los problemas del mundo del
trabajo, de la inmigración y de las periferias, donde promovió la construcción
de más de cien nuevas iglesias.
Fue el primer cardenal que recibió la púrpura
cardenalicia de manos de Juan XXIII, el 15 de
diciembre de 1958. Participó en el Concilio
Vaticano II, donde sostuvo abiertamente la línea reformadora. Tras fallecer
Roncalli, el 21 de junio de 1963, fue elegido Papa y tomó el nombre de Pablo,
con una referencia clara al apóstol evangelizador.
En los primeros actos del pontificado quiso destacar
la continuidad con el predecesor, en particular con la decisión de retomar el
Vaticano II, que volvió a abrirse
el 29 de septiembre de 1963. Condujo los trabajos conciliares con atenta mediación,
favoreciendo y moderando la mayoría reformadora, hasta su conclusión que tuvo
lugar el 8 de diciembre de 1965 y precedida por la mutua anulación de las
excomuniones surgidas en 1054 entre Roma y Constantinopla.
Se remonta también al período del Concilio los
primeros tres de los nueve viajes que durante su pontificado le llevaron a los
cinco continentes (diez fueron, en cambio, sus visitas en Italia): en 1964
visitó Tierra Santa y luego India,
y en 1965
Nueva York, donde pronunció un histórico
discurso ante la asamblea general de las Naciones Unidas. Ese mismo
año inició una profunda modificación de las estructuras del gobierno central de
la Iglesia, creando nuevos organismos para el diálogo con los no cristianos y
los no creyentes, instituyendo el Sínodo de los obispos —que durante su
pontificado tuvo cuatro asambleas ordinarias y una extraordinaria entre 1967 y
1977— y reformando el Santo Oficio.
Su voluntad de diálogo en el seno de la Iglesia, con
las diversas confesiones y religiones y con el mundo estuvo en el centro de la
primera encíclica Ecclesiam
suam de 1964, seguida
por otras seis: entre estas hay que recordar la Populorum
progressio de 1967 sobre el desarrollo de los pueblos y la Humanae
vitae de 1968, dedicada a la cuestión de los métodos para el control
de la natalidad, que suscitó numerosas polémicas incluso en ambientes
católicos. Otros documentos significativos del pontificado son la carta
apostólica Octogesima
adveniens de 1971 para el pluralismo del compromiso político y social
de los católicos, y la exhortación apostólica Evangelii
nuntiandi de 1975 sobre la evangelización del mundo contemporáneo.
Comprometido en la no fácil tarea de aplicar las
indicaciones del Concilio, aceleró el diálogo ecuménico a través de encuentros
e iniciativas importantes. El impulso renovador en el ámbito del gobierno de la
Iglesia se tradujo luego en la reforma de la Curia en 1967, de la corte
pontificia en 1968 y del Cónclave en 1970 y en 1975. También en la liturgia
realizó un paciente trabajo de mediación para favorecer la renovación pedida
por el Vaticano II, sin lograr evitar las críticas de los sectores eclesiales
más avanzados y la oposición de los conservadores.
Con la creación de 144 purpurados, la mayor parte no
italianos, en seis consistorios remodeló notablemente el Colegio cardenalicio y
acentuó su carácter de representación universal. Durante el pontificado
desarrolló, además, la acción diplomática y la política internacional de la
Santa Sede, comprometiéndose en favor de la paz —gracias a la institución
también de una especial jornada
mundial celebrada desde 1968 el 1 de enero de cada año— y prosiguiendo el
diálogo con los países comunistas de Europa central y oriental comenzado por
Juan XXIII.
En 1970, con una decisión sin precedentes, declaró
doctoras de la Iglesia a dos mujeres, santa
Teresa de Ávila y santa Catalina de Siena. Y en 1975 —tras el jubileo
extraordinario que tuvo lugar en 1966 para la conclusión del Vaticano II y el
Año de la fe celebrado entre 1967 y 1968 con ocasión del XIX centenario del
martirio de los santos Pedro y Pablo— convocó y celebró un Año santo.
Murió el 6 agosto de 1978, por la tarde, en la
residencia de Castelgandolfo, casi improvisamente. Tras el funeral que se
celebró el 12 en la plaza de San Pedro, fue sepultado en la basílica vaticana.
El 11 de mayo de 1993 se inició en la diócesis de Roma
la causa de canonización. El 9 de mayo pasado el Papa Francisco autorizó a la
Congregación para las causas de los santos la promulgación del decreto relativo
al milagro atribuido a su intercesión.
Pablo VI fue
beatificado el 19 de octubre de 2014 por el Papa Francisco.
Fue canonizado por el Papa francisco en la Plaza de San Pedro el 14 de octubre de 2018.
L'Osservatore Romano, edición semanal en lengua española, n. 43, 24 de octubre de 2014.
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/es/biografia/documents/hf_p-vi_spe_20190722_biografia.html
Joaquim Correia, Paulo VI, 1968, bronze, Fátima
PERFIL BIOGRÁFICO DE
PAULO VI
(1897-1978)
Segundo filho de Giorgio e Giuditta Alghisi, Giovanni
Battista Montini nasceu em Concesio, perto de Bréscia, a 26 de Setembro de
1897. De 1903 a 1915 frequentou a escola primária, o ginásio e parte do liceu
no colégio Cesare Arici, mantido em Bréscia pelos jesuítas, concluindo os
estudos secundários no liceu estatal municipal em 1916.
No Outono do mesmo ano entrou no seminário de Bréscia
e quatro anos depois, a 29 de Maio de 1920, recebeu na catedral a ordenação
sacerdotal do bispo Giacinto Gaggia. Depois do Verão transferiu-se para Roma,
onde frequentou os cursos de filosofia da Pontifícia Universidade Gregoriana e
de letras na universidade estatal, formando-se mais tarde em direito canónico
no ano de 1922 e em direito civil em 1924. Entretanto, depois de um encontro
com o substituto da Secretaria de Estado Giuseppe Pizzardo no mês de Outubro de
1921, foi destinado ao serviço diplomático e durante alguns meses de 1923
trabalhou como adido na nunciatura apostólica de Varsóvia.
Entrou na Secretaria de Estado a 24 de Outubro de
1924, e foi nomeado minutante no ano seguinte. Nesse período participou
intensamente da actividade dos estudantes universitários católicos organizada
na Fuci, da qual foi assistente eclesiástico nacional de 1925 a 1933. No início
de 1930, o cardeal Eugenio Pacelli foi nomeado secretário de Estado, do qual
progressivamente se tornou um dos mais estreitos colaboradores, até 1937 quando
foi promovido substituto da Secretaria de Estado. Cargo que manteve também
quando Pacelli — que foi eleito Papa em 1939 com o nome de Pio XII — sucedeu o
cardeal Luigi Maglione, falecido em 1944. Em 1952 tornou-se pró-secretário de
Estado para os assuntos ordinários.
Foi ele quem preparou o esboço do extremo mas inútil
apelo de paz que o Papa Pacelli lançou pela rádio a 24 de Agosto de 1939, na
vigília do conflito mundial: «Nada se perde com a paz! Tudo se perde com a
guerra».
A 1 de Novembro de 1954 foi nomeado arcebispo de
Milão. Durante a guia da Igreja ambrosiana comprometeu-se profundamente no
plano pastoral, dedicando uma atenção especial aos problemas do mundo do
trabalho, da imigração e das periferias, onde promoveu a construção de mais de
cem igrejas.
Foi o primeiro cardeal a receber a púrpura de João
XXIII, a 15 de Dezembro de 1958, e participou no concílio Vaticano II, no
qual apoiou abertamente a linha reformista. Quando Roncalli faleceu, a 21 de
Junho de 1963 foi eleito Papa e escolheu o nome Paulo, com uma referência clara
ao apóstolo evangelizador.
Nos primeiros actos do pontificado desejou evidenciar
a continuidade com o predecessor, em particular com a decisão de retomar o
Vaticano II, que se reabriu a 29 de Setembro de 1963. Guiou os trabalhos
conciliares com mediações atentas, favorecendo e moderando a maioria
reformadora, até à conclusão a 8 de Dezembro de 1965 e precedida pela recíproca
revogação das excomunhões ocorridas em 1054 entre Roma e Constantinopla.
Remontam ao período do concílio também as primeiras
três das nove viagens que durante o pontificado o levaram aos cinco continentes
(foram dez as visitas realizadas na Itália): em 1964 foi à Terra Santa e depois
à Índia, e em 1965 a Nova Iorque, onde pronunciou um discurso histórico diante
da assembleia geral das Nações Unidas. No mesmo ano iniciou uma acção profunda
de modificações das estruturas do governo central da Igreja, criando novos
organismos para o diálogo com os não-cristãos e os não-crentes, instituindo o
Sínodo dos bispos — que durante o seu pontificado realizou quatro assembleias
ordinárias e uma extraordinária entre 1967 e 1977 — e actuando a reforma do
Santo Ofício.
A sua vontade de diálogo dentro da Igreja, com as
diversas confissões e religiões e com o mundo esteve no centro da primeira
encíclica Ecclesiam
suam de 1964, seguida por outras seis: entre elas a Populorum
progressio de 1967 sobre o desenvolvimento dos povos, que teve
ressonância muito ampla, e a Humanae
vitae de 1968, dedicada à questão dos métodos para o controle da
natalidade, que suscitou numerosas polémicas até nos ambientes católicos.
Outros documentos significativos do pontificado foram a carta apostólica Octogesima
adveniens de 1971 para o pluralismo do compromisso político e social
dos católicos e a exortação apostólica Evangelii
nutiandi de 1975 sobre a evangelização do mundo contemporâneo.
O impulso renovador no âmbito do governo da Igreja
traduziu-se depois na reforma da Cúria em 1967, do tribunal pontifício em 1968
e do conclave em 1970 e 1975. Também no campo da liturgia realizou uma obra
paciente de mediação para favorecer a renovação recomendada pelo
Vaticano II, sem contudo conseguir evitar as críticas dos sectores
eclesiais mais progressistas e a oposição tenaz dos conservadores, entre os
quais o arcebispo francês Marcel Lefebvre, suspenso a divinis em
1976.
Com a criação de 144 purpurados, a maior parte dos
quais não italianos, em seis consistórios remodelou notavelmente o colégio
cardinalício e acentuou o seu carácter universal. Além disso, aumentou a acção
diplomática e política internacional da Santa Sé, agindo sempre pela paz,
instituindo um dia mundial específico celebrado desde 1968 a 1 de Janeiro de
cada ano — e prosseguindo o diálogo com os países comunistas da Europa central
e oriental (a chamada Ostpolitik) iniciado por João XXIII.
Em 1970, com uma decisão sem precedentes, declarou
doutores da Igreja duas mulheres, santa Teresa de Ávila e santa Catarina de
Sena. E em 1975 — depois do jubileu extraordinário realizado em 1966 para a
conclusão do Vaticano II e do Ano da fé celebrado de 1967 a 1968 pelo décimo
nono centenário do martírio dos santos Pedro e Paulo — proclamou e celebrou um
Ano santo.
A 29 de Junho de 1978 celebrou em São Pedro o décimo
quinto aniversário de eleição. Faleceu a 6 de Agosto, na residência de Castel
Gandolfo. O funeral foi celebrado no dia 12 na praça de São Pedro e foi
sepultado na Basílica Vaticana.
A 11 de Maio de 1993 teve início na diocese de Roma a causa de canonização. No dia 9 de Maio passado o Papa Francisco autorizou a Congregação para as causas dos santos a promulgar o decreto relativo ao milagre atribuído à sua intercessão.
Do jornal L'Osservatore Romano, edição em português, n.43 de 23 de outubro de 2014
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/pt/biografia/documents/hf_p-vi_spe_20190722_biografia.html