Sainte Baptista Varano
Fondatrice du monastère de Camerino (+ 1524)
Battista da Varano (au siècle Camilla), clarisse italienne fondatrice du monastère de Camerino (1458 - 1524) - Canonisée le 17 octobre 2010 - Homélie de Benoît XVI - en italien
Le 17 octobre 2010, dans son homélie, le Saint-Père a rappelé que sainte Battista Camilla Da Varano "témoigna jusqu'au bout le sens évangélique de la vie, spécialement en persévérant dans la prière... Sa vie, totalement immergée dans les profondeurs divines, fut une ascension constante dans la voie de la perfection, avec un amour héroïque envers Dieu et le prochain. Elle fut marquée par de grandes souffrances et des consolations mystiques... A une époque où l'Église souffrait d'un relâchement des mœurs, elle parcourut de manière décidée la voie de la pénitence et de la prière, animée par l'ardent désir de renouvellement du Corps mystique du Christ". (source:VIS 20101018 800)
En conclusion de la messe de canonisation, Benoît XVI
a salué les fidèles venus pour la canonisation de Battista Camilla Varano et
Giulia Salzano, rappelant la clôture de la 46e Semaine sociale des catholiques
italiens, en espérant que "la recherche du bien public puisse demeurer le
mot d'ordre des catholiques dans le social et le politique". (source: VIS
20101018 240)
À Camerino dans les Marches, en 1524, Baptista Varano.
Abbesse du monastère des Clarisses que son père avait fait construire, elle
éprouva de grandes tribulations ainsi que des consolations mystiques.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11273/Sainte-Baptista-Varano.html
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, place Saint-Pierre, se renouvelle la fête
de la sainteté. C'est avec joie que je vous souhaite cordialement la bienvenue,
à vous qui êtes arrivés ici, même de très loin, pour y prendre part. J'adresse
mes salutations particulières aux Cardinaux, aux Évêques et aux Supérieurs
généraux des Instituts fondés par les nouveaux saints, tout comme aux
délégations officielles et à l'ensemble des autorités civiles. Ensemble,
cherchons à accueillir ce que le Seigneur nous dit dans les Saintes Écritures
qui viennent d'être proclamées. La liturgie de ce Dimanche nous offre un
enseignement fondamental: la nécessité de toujours prier, sans jamais se
lasser. Parfois, nous nous lassons de prier, nous avons l'impression que la
prière n'est pas si utile à la vie, qu'elle est peu efficace. C'est pourquoi,
nous sommes tentés de nous consacrer à l'activité, d'employer tous les moyens
humains afin d'atteindre nos objectifs, et nous n’avons pas recours à Dieu.
Jésus, en revanche, affirme qu'il faut toujours prier et Il le fait à travers
une parabole particulière (cf. Lc 18, 1-8).
Elle parle d'un juge qui ne craint pas Dieu et n'a de
considération pour personne, un juge qui n'a aucune attitude positive, mais qui
recherche seulement son propre intérêt. Il ne craint pas le jugement de Dieu et
ne respecte pas son prochain. L'autre personnage est une veuve, une personne
qui se trouve en situation de faiblesse. Dans la Bible, la veuve et l'orphelin
sont les catégories les plus nécessiteuses, parce que sans défense et privées
de moyens. La veuve va voir le juge et lui demande justice. Ses possibilités
d'être écoutée sont presque nulles, parce que le juge la méprise et elle ne
peut faire aucune pression sur lui. Elle ne peut pas non plus faire appel à des
principes religieux parce que le juge ne craint pas Dieu. Cette veuve semble
donc privée de toute possibilité. Mais elle insiste, elle demande sans se
lasser. Elle est importune et ainsi, à la fin, elle réussit à obtenir le
résultat du juge. C'est à ce moment-là que Jésus fait une réflexion en
utilisant l'argument a fortiori: si un juge inique se laisse, à la
fin, convaincre par la prière d'une veuve, Dieu, qui est bon, exaucera d'autant
plus celui qui le prie. Dieu, en effet, est la générosité en personne, Il est
miséricordieux et Il est donc toujours disposé à écouter les prières. Donc,
nous ne devons jamais désespérer, mais persévérer toujours dans la prière.
La conclusion du passage évangélique parle de la foi:
«le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?» (Lc 18,
8). C'est une question qui veut susciter en nous une croissance de la foi. Il
est en effet clair que la prière doit être une expression de foi, autrement il
ne s'agit pas d'une authentique prière. Si un homme ne croit pas en la bonté de
Dieu, il ne peut pas prier de manière vraiment adaptée. La foi est essentielle
comme fondement de l'attitude de la prière. C'est ce qu'ont fait les six
nouveaux saints qui sont aujourd'hui proposés à la vénération de l'Église universelle: Stanisław
Sołtys, André Bessette, Cándida María de Jesús Cipitria y Barriola, Mary of the
Cross MacKillop, Giulia Salzano et Battista Camilla Da Varano.
Saint Stanisław Kazimierczyk, religieux du XVe siècle,
peut être pour nous aussi un exemple et un intercesseur. Toute sa vie est liée
à l'Eucharistie. Tout d'abord dans l'église du Corpus Domini de
Kazimierz, dans l'actuelle Cracovie, où, aux côtés de sa mère et de son père,
il apprit la foi et la piété; où il prononça ses vœux religieux chez les
Chanoines Réguliers; où il travailla comme prêtre et éducateur, attentif au
soin des nécessiteux. Il était cependant particulièrement lié à l'Eucharistie à
travers l'amour ardent pour le Christ présent sous les espèces du pain et du
vin; en vivant le mystère de la mort et de la résurrection, qui, sans effusion
de sang, s'accomplit durant la Sainte Messe; à travers la pratique de l'amour
du prochain, dont la Communion est la source et le signe.
Frère André Bessette, originaire du Québec, au Canada,
et religieux de la Congrégation de la Sainte-Croix, connut très tôt la
souffrance et la pauvreté. Elles l'ont conduit à recourir à Dieu par la prière
et une vie intérieure intense. Portier du collège Notre Dame à Montréal, il
manifesta une charité sans bornes et s'efforça de soulager les détresses de
ceux qui venaient se confier à lui. Très peu instruit, il a pourtant compris où
se situait l'essentiel de sa foi. Pour lui, croire signifie se soumettre
librement et par amour à la volonté divine. Tout habité par le mystère de
Jésus, il a vécu la béatitude des cœurs purs, celle de la rectitude
personnelle. C'est grâce à cette simplicité qu'il a permis à beaucoup de voir
Dieu. Il fit construire l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal dont il demeura
le gardien fidèle jusqu'à sa mort en 1937. Il y fut le témoin d'innombrables
guérisons et conversions. «Ne cherchez pas à vous faire enlever les
épreuves» disait-il, «demandez plutôt la grâce de bien les supporter».
Pour lui, tout parlait de Dieu et de sa présence. Puissions-nous, à sa suite,
rechercher Dieu avec simplicité pour le découvrir toujours présent au cœur de
notre vie! Puisse l'exemple du Frère André inspirer la vie chrétienne canadienne!
Lorsque le Fils de l'Homme viendra pour rendre justice
aux élus, trouvera-t-il la foi sur la terre? (cf. Lc 18, 8).
Aujourd'hui nous pouvons dire que oui, avec soulagement et fermeté, en
contemplant des figures comme celles de Mère Cándida Maria de Jesús Cipitria y
Barriola. Cette jeune fille d'origine modeste, avec un cœur dans lequel Dieu
mit son sceau et qui, très rapidement, la conduisit, grâce à l'aide de ses
directeurs spirituels jésuites, à prendre la ferme résolution de vivre
«uniquement pour Dieu». Une décision qu'elle maintiendra fidèlement, comme elle
s'en souviendra elle-même lorsqu'elle sera sur le point de mourir. Elle vécut
pour Dieu et pour ce qu'Il désire le plus: parvenir à tous, apporter à tous
l'espérance qui ne vacille pas, tout spécialement à ceux qui en ont le plus
besoin. «Là où il n'y a pas de place pour les pauvres, il n'y en a pas non plus
pour moi» disait la nouvelle sainte qui, avec des ressources limitées, réussit
à entraîner d’autres Sœurs à suivre Jésus et à se consacrer à l'éducation et à
la promotion de la femme. C'est ainsi que naquirent les Filles de Jésus, qui
trouvent aujourd'hui en leur fondatrice un modèle de vie très élevé à imiter,
et une mission passionnante à poursuivre dans les nombreux pays où sont arrivés
l'esprit et le désir ardent d'apostolat de Mère Cándida.
«Souviens-toi de ceux qui étaient tes enseignants —
c'est à partir d'eux que tu peux apprendre la sagesse qui conduit au salut à
travers la foi au Christ Jésus». Pendant de nombreuses années, d'innombrables
jeunes, dans toute l'Australie, ont été bénis par des enseignants qui étaient
inspirés par le courageux et saint exemple de zèle, de persévérance et de
prière de Mère Mary MacKillop. Elle se consacra comme jeune femme à l'éducation
des pauvres sur le terrain difficile et exigeant de l'Australie rurale,
inspirant d'autres femmes à la rejoindre dans ce qui fut la première communauté
de religieuses du pays. Elle pourvut aux besoins de chaque jeune qui lui était
confié, sans considérer ni sa condition, ni sa richesse, lui fournissant une
formation aussi bien intellectuelle que spirituelle. Malgré de nombreux défis,
ses prières à saint Joseph et son inépuisable dévotion au Sacré-Cœur de Jésus,
auquel elle dédia sa nouvelle congrégation, ont donné à cette sainte femme les
grâces nécessaires pour rester fidèle à Dieu et à l'Église. Par son
intercession, que les disciples d'aujourd'hui continuent à servir Dieu et
l'Église avec foi et humilité!
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, en
Campanie, dans le sud de l'Italie, le Seigneur appela une jeune institutrice,
Giulia Salzano, et en fit une apôtre de l'éducation chrétienne, fondatrice de
la Congrégation des Sœurs catéchistes du Sacré-Cœur de Jésus. Mère Giulia
comprit bien l'importance de la catéchèse dans l'Église et, en unissant la
préparation pédagogique à la ferveur spirituelle, elle se consacra à celle-ci
avec générosité et intelligence, contribuant ainsi à la formation de personnes
de tous les âges et de tous les milieux sociaux. Elle répétait à ses consœurs
qu'elle désirait faire le catéchisme jusqu'à la dernière heure de sa vie,
démontrant de tout son être que si «Dieu nous a créés pour Le connaître,
L'aimer et Le servir en cette vie», il ne fallait rien placer avant cette
mission. Que l'exemple et l'intercession de sainte Giulia Sarzano soutiennent
l'Église dans son éternelle mission d'annoncer le Christ et de former
d'authentiques consciences chrétiennes.
Sainte Battista Camilla Varano, moniale clarisse du XVe siècle,
témoigna jusqu'au bout le sens évangélique de la vie, spécialement en
persévérant dans la prière. Entrée à 23 ans au monastère d'Urbin, elle s'inséra
en personne dans ce vaste mouvement de réforme de la spiritualité féminine
franciscaine qui entendait pleinement récupérer le charisme de sainte Claire
d'Assise. Elle promut de nouvelles fondations monastiques à Camerino, où elle
fut plusieurs fois élue abbesse, à Fermo et à San Severino. La vie de sainte
Battista, totalement immergée dans les profondeurs divines, fut une ascension
constante sur la voie de la perfection, avec un amour héroïque envers Dieu et
le prochain. Elle fut marquée par de grandes souffrances et des consolations
mystiques. Elle avait en effet décidé, comme elle l'écrit elle-même, d'«entrer
dans le Très Saint Cœur de Jésus et de se noyer dans l'océan de ses très dures
souffrances». A une époque où l'Église souffrait d'un relâchement des mœurs,
elle parcourut de manière décidée la voie de la pénitence et de la prière,
animée par l'ardent désir de renouvellement du Corps mystique du Christ.
Chers frères et sœurs, rendons grâce au Seigneur pour le don de la sainteté, qui resplendit dans l'Église et transparaît aujourd'hui sur le visage de ces frères et sœurs. Jésus invite aussi chacun d'entre nous à le suivre pour avoir en héritage la Vie éternelle. Laissons-nous attirer par ces exemples lumineux, laissons-nous conduire par leurs enseignements, afin que notre existence soit un cantique de louange à Dieu. Que la Vierge Marie et l'intercession des six nouveaux saints que nous vénérons aujourd'hui avec joie, obtiennent cette grâce pour nous. Amen.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Also known as
Battista Varano
Camilla da Varano
Profile
Born to the wealthy nobility; her father was
the prince of Camerino, Italy.
Camilla early felt a call to the religious life,
which her family initially opposed, hoping for a good marriage for
her. She became a Poor
Clare nun in Urbino, Italy at
age 23. Abbess of
the convent of
Santa Maria Nuova at Camarino, Italy which
her father had
restored for her. In 1502 her father and
brothers were all killed for political reasons. In 1505, Pope Julius
II sent her to found a Poor
Clare convent in Fermo, Italy.
In 1521 she
helped institute the rule of the Poor
Clares in San
Severino Marche, Italy.
Visionary; the visions of angels helped
her understand several theological concepts. Stigmatist.
Born
9
April 1458 in Camerino, Macerata, Italy
31 May 1524 in Camerino, Macerata, Italy of
natural causes
interred in the Poor Clare monastery in Camerino
7
April 1843 by Pope Gregory
XVI (cultus
confirmed)
19
December 2005 by Pope Benedict
XVI (decree of heroic
virtues)
17
October 2010 Pope Benedict
XVI
Additional Information
books
Book of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
video
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti in italiano
Praises of the Visions of Christ, 1479 – 1481
Remembrances of Jesus, 1483
Treatise on the Mental Sufferings of Jesus Christ our
Lord, 1488
The Spiritual Life, 1491
Readings
Two angels came to me, dressed in resplendent white
garments which I have seen only worn by Jesus. They had wings of gold. One of
them took my soul from the right side, the other from the left side, and they
elevated it in the air, laying it down near the crucified feet of the Son of
God made Man. This state lasted about two months almost continually; I seem to
walk, to speak, and do what I wished, deprived however of my soul. It remained
there where the two Angels had placed it but they never abandoned it. They (the
celestial spirits) declare to me that they were so intimate with God that God
is not ever separated from them. They also explained to me that the Seraphim
were likewise united to the Cherubim in that none of them could ever go without
the other to a soul.
– from The Spiritual Life by Saint Camilla
MLA Citation
“Saint Camilla Battista Varano“. CatholicSaints.Info.
9 June 2020. Web. 31 May 2021. <https://catholicsaints.info/saint-camilla-battista-varano/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-camilla-battista-varano/
Santa (allora beata) Camilla Battista da Varano, 1898
Blessed Baptista Varani
(Varano).
An ascetical writer,
b. at Camerino,
in the March of
Ancona, 9 Apr., 1458; d. there, 31 May, 1527. Her father, Julius Caesar
Varano or de Varanis, Duke of Camerino, belonged to an
illustrious family;
her mother, Joanna Malatesta, was a daughter of Sigismund, Prince of Rimini. At baptism Baptista
received the name of Camilla. Of the first ten and the last twenty-three years
of her life little or nothing is known; our knowledge of the
intervening years is derived almost entirely from her own writings. This
revelation of herself was brought about through the influence of her confessor,
Blessed Peter of Mogliano, provincial of
the Franciscans in
the Marches (1490). It seems to have been the eloquence of Mogliano that
brought about the "conversion" of Baptista, who, for a time at least,
appears to have been captivated by the glamour of the world. Her father did all
in his power to force his daughter into a brilliant marriage, even to the
extent of imprisoning her. But Baptista resisted his plans so firmly that after
two years and a half he restored her to liberty, for fear, as he said, of
drawing upon himself the Divine vengeance, and gave his consent to her becoming
a nun. On 14
Nov., 1481, Baptista entered the monastery of
the Poor Clares at Urbino. Not long
afterwards her father founded a new monastery of that
order at Camerino,
and presented it to his daughter. Baptista introduced the primitive observance
of the rule there, and thenceforth her vigorous and impressive personality found
scope not only in the administration of this monastery, of which she
became the first abbess,
but also in the production of various literary works. These include the:
"Recordationes et instructiones spirituales novem", which she wrote
about 1491; "Opus de doloribus mentalibus D.N.J.C.", written during
1488-91 and first published at Camerino in 1630;
"Liber suae conversionis", a story of her life, written in 1491, and
first published at Macerata in
1624. These works have been edited by the Bollandists in
connection with some of Baptista's letters. But most of her "Epistolae
spirituales ad devotas personas" as well as her "Carmina pleraque
latina et vulgaria" are still unpublished.
As a whole the writings of Baptista are remarkable for
originality of thought, striking spirituality, and vividly pictorial language.
Both St. Philip Neri and St. Alphonsus have
recorded their admiration for this gifted woman who wrote
with equal facility in Latin and Italian, and who was accounted one of the most
brilliant and accomplished scholars of her day. Baptista died on the feast
of Corpus Christi,
and was buried in the choir of her monastery. Thirty years
later her body was exhumed and was found in a state of perfect preservation. It
was reburied to be again exhumed in 1593. The flesh was then reduced to dust
but the tongue still remained quite fresh and red. The immemorial cultus of
Baptista was approved by Gregory XVI in
1843, and her feast is
kept in the Franciscan
Order on 2 June.
Sources
Acta SS., May, VII (Antwerp, 1688), 476-514; WADDING,
Annales Minorum ad annum 1509, n. 25; IDEM, Scriptores ord. Min. (3rd ed.,
1906), 36; SBARALEA, Supplementum, pt. I (1908), 113-114; LEON DE CLARY, Lives
of the Saints and Blessed of the Three Orders of St. Francis, II (Taunton,
1886), 315-48; DE RAMBUTEAU, La Bienheureuse Varani, Princesse de Camerino et
religieuse franciscaine (Paris, 1906); JORGENSEN, I det Hoje (Copenhagen,
1908), German tr. in Excelsis (Kempten and Munich, 1911), which contains a
charming sketch of Baptista and gives us a glimpse of her poetic talent. For an
appreciation of her poetry see CRESCIMBENI, Storia della volgare poesia, I,
lib. 2, cap. xiii.
Woywood, Stanislaus. "Blessed Baptista
Varani." The Catholic Encyclopedia. Vol. 16 (Index). New
York: The Encyclopedia Press, 1914. 31 May
2021 <http://www.newadvent.org/cathen/16006c.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Herman F. Holbrook. Omnes sanctae Virgines et Viduae, orate
pro nobis.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March
1, 1914. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020
by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/16006c.htm
Dictionary of Saintly Women –
Blessed Baptista Varani
Article
Blessed Baptista Varani, or Camilla, May 31. O.S.F.
+1527. Her family were princes of Camerino, in Umbria. Her father, Julius
Caesar Varano, or Verano, served with distinction, first in the wars of Venice,
and afterwards under Matthias Corvinus, King of Hungary, and was at one time
Viceroy of Naples for King Ferdinand. Her mother was Joanna Malatesta of
Rimini. They had four sons and one daughter, called at first Camilla. She was
born in troubled times. Two of her father’s brothers, with their sons, had been
put to death for being implicated in a conspiracy. In 1481 Camilla took the
veil at Urbino, and with it the name of Baptista. After a few years she
returned to Camerino, and was made abbess of the nuns of the Order of Saint
Clara there. She wrought miracles, and was revered as a saint by the people of
Camerino during her life. She was a mystic, and received many marks of divine
favour. She was carried in the spirit by two angels to the foot of the cross,
and remained there two months. Christ placed three lilies on her breast. She
had revelations of the mental sufferings of Christ, and wrote an account of
them.
In 1502 the Camerentines gave themselves up to Pope
Alexander VI. His son, Caesar Borgia, cruelly slaughtered Baptista’s father,
who had ruled virtuously for nearly half a century, and three of his sons; the
youngest survived, his father having sent him with the treasure to Venico at
the beginning of the war. He was eventually reinstated is his possessions, and,
after the death of Alexander, the two following Popes confirmed him in the
principality or dukedom of Camerino. In 1527, on the death of Baptista, this
brother, John Mary, made a magnificent funeral in her honour, and the people
began at once to venerate her as a great saint.
MLA Citation
Agnes B C Dunbar. “Blessed Baptista Varani”. A Dictionary of Saintly Women, 1904. CatholicSaints.Info. 21
September 2012.
Web. 31 May 2021. <http://catholicsaints.info/dictionary-of-saintly-women-blessed-baptista-varani/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/dictionary-of-saintly-women-blessed-baptista-varani/
PAPAL MASS FOR THE CANONIZATION OF
NEW SAINTS:
HOMILY OF HIS HOLINESS BENEDICT XVI
St. Peter's Square
Sunday, 17 October 2010
Dear Brothers and Sisters,
The celebration of holiness is renewed today in St
Peter's Square. I joyfully address my cordial welcome to you who have come from
even very far away to take part in it. I offer a special greeting to the
Cardinals, to the Bishops and to the Superiors General of the Institutes
founded by the new Saints, as well as to the Official Delegations and to all
the Civil Authorities. Let us seek together to understand what the Lord tells
us in the Sacred Scriptures proclaimed just now. This Sunday's Liturgy offers
us a fundamental teaching: the need to pray always, without tiring. At times we
grow weary of praying, we have the impression that prayer is not so useful for
life, that it is not very effective. We are therefore tempted to throw ourselves
into activity, to use all the human means for attaining our goals and we do not
turn to God. Jesus himself says that it is necessary to pray always, and does
so in a specific parable (cf. Lk 18: 1-8).
This parable speaks to us of a judge who does not fear
God and is no respecter of persons: a judge without a positive outlook, who
only seeks his own interests. He neither fears God's judgement nor respects his
neighbour. The other figure is a widow, a person in a situation of weakness. In
the Bible, the widow and the orphan are the neediest categories, because they
are defenceless and without means. The widow goes to the judge and asks him for
justice. Her possibilities of being heard are almost none, because the judge
despises her and she can bring no pressure to bear on him. She cannot even
appeal to religious principles because the judge does not fear God. Therefore
this widow seems without any recourse. But she insists, she asks tirelessly,
importuning him, and in the end she succeeds in obtaining a result from the
judge. At this point Jesus makes a reflection, using the argument a
fortiori: if a dishonest judge ends by letting himself be convinced by a
widow's plea, how much more will God, who is good, answer those who pray to
him. God in fact is generosity in person, he is merciful and is therefore
always disposed to listen to prayers. Therefore we must never despair but
always persist in prayer.
Faith is essential as the basis of a prayerful attitude. It was so for the six new Saints who are held up today for the veneration of the universal Church: Stanisław Sołtys, André Bessette, Cándida María de Jesús Cipitria y Barriola, Mary of the Cross MacKillop, Giulia Salzano and Battista Camilla Varano.
St Stanisław Kazimierczyk, a religious of the 15th
century, can also be an example and an intercessor for us. His whole life was
bound to the Eucharist, first of all in the Church of Corpus Domini in
Kazimierz, known today as Krakow, where, beside his mother and father, he
learned faith and piety. Here he made his religious vows with the Canons
Regular; here he worked as a priest and educator, attentive to the care of the
needy. However, he was linked in a special way to the Eucharist through his
ardent love for Christ present under the species of the Bread and the Wine; by
living the mystery of his death and Resurrection, which is fulfilled in an
unbloody way in the Holy Mass; by the practice of love for neighbour, of which
Communion is a source and a sign.
Bro. André Bessette, a native of Quebec in Canada, and
a religious of the Congregation of the Holy Cross, experienced suffering and
poverty at a very early age. They led him to have recourse to God through
prayer and an intense inner life. As porter of the College of Notre Dame in
Montreal, he demonstrated boundless charity and strove to relieve the distress
of those who came to confide in him. With very little education, he had nevertheless
understood where the essential of his faith was situated. For him, believing
meant submitting freely and through love to the divine will. Wholly inhabited
by the mystery of Jesus, he lived the beatitude of pure of heart, that of
personal rectitude. It is thanks to this simplicity that he enabled many people
to see God. He had built the Oratory of St Joseph of Mount Royal, whose
faithful custodian he remained until his death in 1937. He was the witness of
innumerable cures and conversions. "Do not seek to have your trials
removed", he said, "ask rather for the grace to bear them well".
For him, everything spoke of God and of God's presence. May we, in his
footsteps, seek God with simplicity in order to discover him ever present in
the heart of our life! May the example of Bro. André inspire Canadian Christian
life!
When the Son of man comes to do justice to the chosen
ones, will he find this faith on earth? (cf. Lk 18: 8). Today, contemplating
figures such as Mother Cándida María de Jesús Cipitria y Barriola, we can say
"yes" with relief and firmness. That girl of simple origins on whose
heart God had set his seal and whom he brought very soon, with the guidance of
her Jesuit spiritual directors, to make the firm decision to live "for God
alone". She faithfully kept to her decision as she herself recalled when
she was about to die. She lived for God and for what he most desires: to reach
everyone, to bring everyone the hope that does not disappoint, especially to
those who need it most. "Where there is no room for the poor, there is no
room for me either" the new Saint said, and with limited means she imbued
the other Sisters with the desire to follow Jesus and to dedicate themselves to
the education and advancement of women. So it was that the Hijas de Jesús
[Daughters of Jesus] came into being; today they have in their Foundress a very
lofty model of life to imitate and an exciting mission to carry on Mother
Cándida's apostolate with her spirit and aspirations, in many countries.
"Remember who your teachers were from these you
can learn the wisdom that leads to salvation through faith in Christ
Jesus". For many years countless young people throughout Australia have
been blessed with teachers who were inspired by the courageous and saintly
example of zeal, perseverance and prayer of Mother Mary MacKillop. She
dedicated herself as a young woman to the education of the poor in the
difficult and demanding terrain of rural Australia, inspiring other women to
join her in the first women's community of religious sisters of that country.
She attended to the needs of each young person entrusted to her, without regard
for station or wealth, providing both intellectual and spiritual formation.
Despite many challenges, her prayers to St Joseph and her unflagging devotion
to the Sacred Heart of Jesus, to whom she dedicated her new congregation, gave
this holy woman the graces needed to remain faithful to God and to the Church.
Through her intercession, may her followers today continue to serve God and the
Church with faith and humility!
In the second half of the 19th century, in Campania,
in the south of Italy, the Lord called a young elementary teacher, Giulia
Salzano, and made her an apostle of Christian education, Foundress of the
Congregation of the Catechist Sisters of the Sacred Heart. Mother Gulia
understood well the importance of catechesis in the Church and, combining
pedagogical training with spiritual fervour, dedicated herself with generosity
and intelligence, contributing to the formation of people of every age and
social class. She would repeat to the Sisters that she wished to catechize to
the very last hour of her life, showing with her whole self that if "God
created us to know him, love him and serve him in this life", it is
necessary to put nothing before this task. May the example and intercession of
St Giulia Salzano sustain the Church in her perennial duty to proclaim Christ
and to form authentic Christian consciences.
St Battista Camilla Varano, a Poor Clare nun of the
15th century, witnessed to the deep evangelical meaning of life, especially
through persevering prayer. She entered the monastery in Urbino at the age of
23, fitting into that vast movement of the reform of Franciscan female
spirituality which aimed to recover fully the charism of St Clare of Assisi.
She promoted new monastic foundations in Camerino where she was several times
elected Abbess, in Fermo and in San Severino. St Battista's life, totally immersed
in divine depths, was a constant ascent on the way of perfection, with a heroic
love of God and neighbour. She was marked by profound suffering and mystic
consolation; in fact she had decided, as she herself writes, "to enter the
most Sacred Heart of Jesus and to drown in the ocean of his most bitter
suffering". In a period in which the Church was undergoing a period of
moral laxity, she took with determination the road of penance and prayer,
enlivened by an ardent desire for the renewal of the Mystical Body of Christ.
Dear brothers and sisters, let us thank the Lord for
the gift of holiness that is resplendent in the Church and today shines out on
the faces of these brothers and sisters of ours. Jesus also invites each one of
us to follow him in order to inherit eternal life. Let us allow ourselves to be
attracted by these luminous examples and to be guided by their teaching, so
that our life may be a canticle of praise to God. May the Virgin Mary and the
intercession of the six new Saints whom we joyfully venerate today obtain this
for us. Amen.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Santa Chiara, Camilla Battista da Varano e il beato
Pietro da Mogliano, olio su tela del 1760 circa, pala d'altare della chiesa di
Santa Chiara di Camerino
Santa Battista (Camilla) Varano Clarissa
Francescana
Camerino, 9 aprile 1458 - Camerino, 31 maggio 1524
Figlia del principe Giulio Cesare da Varano nasce a
Camerino il 9 aprile 1458 e all'età di 23 anni, il 14 novembre 1481, abbraccia
la regola delle Clarisse di Urbino, prendendo il nome di suor Battista e
potendo vestire l'abito dell'Ordine. Poco dopo fonderà a Camerino un monastero
di cui diventerà abbadessa. Famoso fu il suo libro «I dolori mentali di Gesù
nella sua Passione». Divenne un punto di riferimento per tutta Camerino. Morì
il 31 maggio 1524, i funerali si svolsero nel cortile del palazzo paterno.
Attualmente è beata per la Chiesa.
Martirologio Romano: A Camerino nelle Marche,
beata Battista (Camilla) Varano, badessa del monastero delle Clarisse fondato
da suo padre, che sperimentò grandi sofferenze e mistiche consolazioni.
Figlia illegittima di Giulio Cesare Da Varano signore di Camerino, Camilla nacque il 9 aprile 1458 e crebbe a corte sotto lo sguardo di Giovanna Malatesti sposa del “magnifico signore”.
Molte notizie della sua vita le ha descritte lei stessa in una lunga lettera autobiografica (conosciuta come Vita spirituale) diretta al francescano Domenico da Leonessa che indirettamente aveva fatto iniziare il suo cammino interiore quando, predicando a Camerino il venerdì santo del 1466 o 1468 e descrivendo la Passione di Gesù, colpì la fantasia della bambina che poco tempo dopo fece voto di piangere almeno una lacrima ogni venerdì sulla Passione di Cristo, secondo l’esortazione del predicatore. Però quanto dapprima sembrava un gioco, le costò sempre più fatica, perché la ragazza, educata in lettere antiche e moderne, confesserà che si sentiva più incline al canto, alla danza e agli svaghi che a devozioni e pie letture e la vista di persone consacrate la irritava. Solo la sua indomita volontà supplì l’entusiasmo perduto per la preghiera del venerdì: «Beata quella creatura che per nessuna tentazione tralascia il bene incominciato!», dirà poi. Così pian piano la lacrima produsse preghiera, meditazione, digiuno e impegno ad evitare almeno il venerdì qualche difetto, però confessa: «facevo tutto questo bene non solo per aver premio in cielo, ma molto più in terra [...] Intensificavo la preghiera per timore dell’inferno».
Sui diciotto anni d’età cominciò a sentire interiormente l’invito a farsi suora, ciò le ripugnava perché «non si sentiva il cuore libero da alcune passioni, di cui deve essere totalmente libero chi veramente vuol servire Dio». Nonostante il contrasto, perseverò nella preghiera da cui ritraeva «una certa tranquillità e pace»; la resistenza all’invito divino cessò un venerdì e, dopo un forte conflitto psico-fisico da farla abbondantemente sudare, la ventunenne Camilla decise di offrire la vita a Cristo, il quale iniziò subito a ricolmarla di straordinarie esperienze mistiche. Ma iniziò l’opposizione paterna durata due anni e mezzo e fatta di lusinghe, minacce, prigione: in questo tempo di combattimento Camilla ebbe la visione di Gesù che esce dal suo cuore e le cammina davanti e quella del suo nome scritto sul cuore di Cristo: «Io ti amo, Camilla».
Il 14 novembre 1481 poté entrare nel monastero delle Sorelle Povere di santa Chiara a Urbino, assumendo il nome di suor Battista. Durante il noviziato appuntò le parole udite da Cristo fino allora, riscrivendole nel 1491: è l’opera I ricordi di Gesù.
Per disposizione dei superiori, con otto consorelle lasciò Urbino per il nuovo monastero di Camerino che lei volle fondato sulla Regola di santa Chiara senza attenuanti e dove entrò il 4 gennaio 1484. Si susseguirono altri doni straordinari dello Sposo divino di cui parla nell’Autobiografia: illuminazioni interiori, estasi che l’immergevano nelle profondità divine, visioni di angeli, di santa Chiara e di santa Caterina da Bologna, ecc. Per cinque anni suor Battista contemplò i piedi crocifissi di Cristo che poté abbracciare e baciare con amore e devozione. Di tutte queste grazie lei scrive: «È meglio parlare poco del molto che del poco dire troppo».
Nell’anno di permanenza al monastero di Urbino il Signore le aveva rivelato le sofferenze provate nel cuore durante la passione, che diventarono l’argomento principe della meditazione di Camilla Battista. Poco prima dell’agosto 1488 lei ebbe un’insistente ispirazione a mettere sulla carta quelle rivelazioni e Cristo stesso le suggerì l’artificio dell’anonimato. Così suor Battista finge di averne sentito parlare da una suora di Urbino. I dolori mentali di Gesù nella sua Passione è la più nota opera della santa che scrive: essendo Gesù persona divina, l’amore del suo cuore era infinito, di conseguenza non ebbero limite anche i suoi dolori interiori (mentali), raggiungendo il culmine nell’agonia del Getzemani, perciò dice: come chi si accontenta di una goccia di miele all’esterno di un vaso non sa quanto è racchiuso all’interno, così chi meditando si ferma al dolore fisico del Signore non comprenderà l’infinita sofferenza che Egli provò nel cuore. Lei aveva deciso di «entrare nel sacratissimo Cuore di Gesù e di annegare nell’oceano delle sue acerbissime sofferenze», come pure che «tutti i giorni dell’anno fossero per lei come un Venerdì Santo». Dietro sua insistenza e secondo quanto le era stato promesso, Gesù glieli fece assaporare dall’ottobre 1488 al 1493 attraverso il silenzio di Dio, una presenza-assenza di Colui che era l’unico motivo della sua vita, per lei esperienza angosciante, simile all’abbandono che Cristo stesso aveva provato nella sua passione.
Poco tempo dopo Camilla Battista provò un altro genere di sofferenze. Nel 1502 Cesare Borgia detto il Valentino, figlio di papa Alessandro VI, aveva iniziato a spodestare i signorotti del territorio pontificio per renderlo tutto direttamente soggetto al governo pontificio. A Camerino Giulio Cesare da Varano preparò la difesa insieme ai figli Venanzio, Annibale e Pirro, dopo aver inviato a Venezia il figlio minore Giovanni Maria con la madre e il tesoro di stato per salvare la dinastia e aver fatto partire l’amata Camilla con una consorella alla volta di Fermo. Non accolta, Camilla Battista proseguì per il regno di Napoli e ad Atri fu ospitata da Isabella Piccolomini moglie del duca Matteo Acquaviva Aragona. Intanto il 21 luglio a Camerino Giulio Cesare e i figli furono fatti prigionieri e il 9 ottobre trucidati il primo nella fortezza di Pergola e gli altri nella torre di Cattolica. Ferita nei sentimenti naturali,lei trovò rifugio nel Cuore del suo amatissimo Sposo. Dopo la morte di Alessandro VI (18 settembre 1503), Giovanni Maria da Varano restaurava la signoria a Camerino non senza vendette sui nemici, vi tornò anche la sorella che di tutte le dolorose vicende mai disse una parola di riprovazione.
Più volte nel suo monastero, oltre che vicaria, fu eletta abbadessa dalle consorelle che l’amavano e delle quali “lei pensava sempre bene e ne scusava i difetti”, come scrive il testimone Antonio da Segovia, monaco olivetano che riporta questa preghiera di Camilla Battista: “Quando sentirò di avere questa grazia, cioè fare del bene con perfetto cuore a chi mi fa male, dire bene e lodare senza ipocrisia chi so che dice male di me e a torto mi biasima, allora Padre dolcissimo mi riterrò tua vera figlia per la reale conformità fra me e il tuo dolcissimo figlio Cristo Gesù crocifisso, unico bene dell’anima mia”.
Camilla Battista continuò ad avanzare nella via della perfezione con un’eroica amore verso Dio, pur affermando nelle sue opere che l’uomo è incapace di corrispondere all’infinita carità di Dio che si china verso le vilissime creature, tanto che lei, dopo una straordinaria illuminazione interiore, aveva esclamato: «O pazzia, o pazzia! Nessun vocabolo mi pareva più vero e conveniente a tanto amore». Di conseguenza lei stessa si stimava degna dell’inferno e di essere posta sotto i piedi di Giuda, ma con evidente paradosso aggiungeva: «Purché là ti ami, mio Dio!». Una volta ebbe la transverberazione: «Mentre entravo in chiesa per la celebrazione del vespro, guardai verso il Santo Sacramento e mi parve che da quello ne uscisse una saetta che mi ferì il cuore di amore divino».
Coltivò pure un amore alla più alta povertà personale e comunitaria. Sempre aperta verso ogni necessità altrui, da Giulio II fu inviata a fondare il monastero delle Clarisse di Fermo (1505-1506); per circa dieci mesi (1521-1522) si fermò nella città di Sanseverino Marche dove, secondo una fondata ipotesi, si adoperò per plasmare la nuova comunità di Clarisse; scrisse lettere per incoraggiare o consigliare monache e laici o per intercedere in favore di due camerti condannati a morte. Una sua consorella attesta che suor Battista era “talmente assorta dallo zelo delle anime che si sentiva ardere e non aveva altra consolazione né altro pasto se non questo e quando parlava della salvezza delle anime sembrava che languisse”, inoltre afferma che suor Battista “spesso ardeva talmente per il desiderio di rinnovamento della Chiesa da non poter dormire o mangiare né ascoltare chi le parlava, in modo che alle volte per questo si ammalava gravemente”: era il tempo in cui la Chiesa di Cristo manifestava un rilassamento di costumi che nel 1517 aveva indotto Martin Lutero al distacco dalla Chiesa romana. Verso il 1521, su richiesta di un religioso, scrisse l’opera La purità del cuore, sublime itinerario di perfezione che ci comunica la sua straordinaria esperienza di vita. Vi leggiamo tra l’altro: «I guardiani della città sono i prelati che hanno il dovere della cura delle anime, che sono la bella città di Dio […] Questi prelati indiscreti sono sì guardiani delle mura cerimoniali ma non delle mura dei buoni e santi costumi. Guai a tali prelati che dissipano il gregge del Signore!», ma la conclusione fa di Camilla Battista un’illuminata amante della Chiesa della quale brama la “renovazione” suggerendone il mezzo: «Dio, con somma e stabile provvidenza, lascia che avvengano queste cose che non tocca a noi poveri uomini giudicare. Non per questo dobbiamo smettere di onorare tali prelati, anzi dobbiamo frequentemente pregare per loro […] e l’orazione per loro tornerà a beneficio proprio».
Camilla Battista, che aveva ardentemente desiderato di morire per essere con Cristo, fu accolta nella gloria di Dio il 31 maggio 1524 durante un’epidemia di peste.
Riconosciuto da Gregorio XVI nel 1843 il culto ininterrotto a lei attribuito, nel 1891 Leone XIII approvò gli atti del processo che, in vista della canonizzazione, si era svolto presso la Curia Arcivescovile di Camerino e nel 1893 approvò i suoi scritti. Benedetto XVI l’ha canonizzata il 17 ottobre 2010.
Autore: Silvano Bracci
Ercole Ramazzani (1535–1598), La
Liberazione delle anime del Purgatorio , 1586, 382 x 184, Matelica, chiesa
di San Francesco
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90666
OMELIA DEL SANTO PADRE BENEDETTO XVI
Cari fratelli e sorelle!
Si rinnova oggi in Piazza San Pietro la festa della
santità. Con gioia rivolgo il mio cordiale benvenuto a voi che siete giunti,
anche da molto lontano, per prendervi parte. Un particolare saluto ai
Cardinali, ai Vescovi e ai Superiori Generali degli Istituti fondati dai nuovi
Santi, come pure alle Delegazioni ufficiali e a tutte le Autorità civili.
Insieme cerchiamo di accogliere quanto il Signore ci dice nelle sacre Scritture
poc’anzi proclamate. La liturgia di questa domenica ci offre un insegnamento
fondamentale: la necessità di pregare sempre, senza stancarsi. Talvolta noi ci
stanchiamo di pregare, abbiamo l’impressione che la preghiera non sia tanto
utile per la vita, che sia poco efficace. Perciò siamo tentati di dedicarci all’attività,
di impiegare tutti i mezzi umani per raggiungere i nostri scopi, e non
ricorriamo a Dio. Gesù invece afferma che bisogna pregare sempre, e lo fa
mediante una specifica parabola (cfr Lc 18,1-8).
Questa parla di un giudice che non teme Dio e non ha
riguardo per nessuno, un giudice che non ha atteggiamento positivo, ma cerca
solo il proprio interesse. Non ha timore del giudizio di Dio e non ha rispetto
per il prossimo. L’altro personaggio è una vedova, una persona in una
situazione di debolezza. Nella Bibbia, la vedova e l’orfano sono le categorie
più bisognose, perché indifese e senza mezzi. La vedova va dal giudice e gli
chiede giustizia. Le sue possibilità di essere ascoltata sono quasi nulle,
perché il giudice la disprezza ed ella non può fare nessuna pressione su di
lui. Non può nemmeno appellarsi a principi religiosi, poiché il giudice non
teme Dio. Perciò questa vedova sembra priva di ogni possibilità. Ma lei
insiste, chiede senza stancarsi, è importuna, e così alla fine riesce ad
ottenere dal giudice il risultato. A questo punto Gesù fa una riflessione,
usando l’argomento a fortiori: se un giudice disonesto alla fine si lascia
convincere dalla preghiera di una vedova, quanto più Dio, che è buono, esaudirà
chi lo prega. Dio infatti è la generosità in persona, è misericordioso, e
quindi è sempre disposto ad ascoltare le preghiere. Pertanto, non dobbiamo mai
disperare, ma insistere sempre nella preghiera.
La conclusione del brano evangelico parla della fede:
«Il Figlio dell’uomo, quando verrà, troverà la fede sulla terra?» (Lc 18,8).
E’ una domanda che vuole suscitare un aumento di fede da parte nostra. E’
chiaro infatti che la preghiera dev’essere espressione di fede, altrimenti non
è vera preghiera. Se uno non crede nella bontà di Dio, non può pregare in modo
veramente adeguato. La fede è essenziale come base dell’atteggiamento della
preghiera. E’ quanto hanno fatto i sei nuovi Santi che oggi vengono proposti
alla venerazione della Chiesa universale: Stanisław
Sołtys, André Bessette, Cándida María de Jesús Cipitria y Barriola, Mary of the
Cross MacKillop, Giulia Salzano e Battista Camilla Varano.
Święty Stanisław Kazimierczyk, zakonnik z XV wieku, i
dla nas może być przykładem i orędownikiem. Całe Jego życie było związane z
Eucharystią. Najpierw przez kościół Bożego Ciała na Kazimierzu w dzisiejszym
Krakowie, gdzie u boku matki i ojca uczył się wiary i pobożności; gdzie złożył
śluby zakonne u Kanoników Regularnych; gdzie pracował jako kapłan, wychowawca,
opiekun potrzebujących. Przede wszystkim jednak był związany z Eucharystią
przez żarliwą miłość do Chrystusa obecnego pod postaciami chleba i wina; przez
przeżywanie tajemnicy Jego śmierci i zmartwychwstania, która w sposób bezkrwawy
dokonuje się we Mszy św.; przez praktykę miłości bliźniego, której źródłem i
znakiem jest Komunia.
[Traduzione: San Stanisław Kazimierczyk,
religioso del XV secolo, può essere anche per noi esempio e intercessore. Tutta
la sua vita era legata all’Eucaristia. Anzitutto nella chiesa del Corpus
Domini in Kazimierz, nell’odierna Cracovia, dove, accanto alla madre e al
padre, imparò la fede e la pietà; dove emise i voti religiosi presso i Canonici
Regolari; dove lavorò come sacerdote, educatore, attento alla cura dei
bisognosi. In modo particolare, però, era legato all’Eucaristia attraverso
l’ardente amore per Cristo presente sotto le specie del pane e del vino;
vivendo il mistero della morte e della risurrezione, che in modo incruento si
compie nella Santa Messa; attraverso la pratica dell’amore al prossimo, del
quale fonte e segno è la Comunione.]
Frère André Bessette, originaire du Québec, au Canada,
et religieux de la Congrégation de la Sainte-Croix, connut très tôt la
souffrance et la pauvreté. Elles l’ont conduit à recourir à Dieu par la prière
et une vie intérieure intense. Portier du collège Notre Dame à Montréal, il
manifesta une charité sans bornes et s’efforça de soulager les détresses de
ceux qui venaient se confier à lui. Très peu instruit, il a pourtant compris où
se situait l’essentiel de sa foi. Pour lui, croire signifie se soumettre
librement et par amour à la volonté divine. Tout habité par le mystère de
Jésus, il a vécu la béatitude des cœurs purs, celle de la rectitude
personnelle. C’est grâce à cette simplicité qu’il a permis à beaucoup de voir
Dieu. Il fit construire l’Oratoire Saint Joseph du Mont Royal dont il demeura
le gardien fidèle jusqu’à sa mort en 1937. Il y fut le témoin d’innombrables
guérisons et conversions. «Ne cherchez pas à vous faire enlever les
épreuves» disait-il, «demandez plutôt la grâce de bien les supporter».
Pour lui, tout parlait de Dieu et de sa présence. Puissions-nous, à sa suite,
rechercher Dieu avec simplicité pour le découvrir toujours présent au cœur de
notre vie! Puisse l’exemple du Frère André inspirer la vie chrétienne
canadienne!
Cuando el Hijo del Hombre vendrá para hacer justicia a
los elegidos, ¿encontrará esta fe en la tierra? (cf. Lc 18,18). Hoy
podemos decir que sí, con alivio y firmeza, al contemplar figuras como la Madre
Cándida María de Jesús Cipitria y Barriola. Aquella muchacha de origen
sencillo, con un corazón en el que Dios puso su sello y que la llevaría muy
pronto, con la guía de sus directores espirituales jesuitas, a tomar la firme
resolución de vivir «sólo para Dios». Decisión mantenida fielmente, como ella
misma recuerda cuando estaba a punto de morir. Vivió para Dios y para lo que Él
más quiere: llegar a todos, llevarles a todos la esperanza que no vacila, y
especialmente a quienes más lo necesitan. «Donde no hay lugar para los pobres,
tampoco lo hay para mí», decía la nueva Santa, que con escasos medios contagió
a otras Hermanas para seguir a Jesús y dedicarse a la educación y promoción de
la mujer. Nacieron así las Hijas de Jesús, que hoy tienen en su Fundadora un
modelo de vida muy alto que imitar, y una misión apasionante que proseguir en
los numerosos países donde ha llegado el espíritu y los anhelos de apostolado
de la Madre Cándida.
“Remember who your teachers were – from these you can
learn the wisdom that leads to salvation through faith in Christ Jesus.” For
many years countless young people throughout Australia have been blessed with
teachers who were inspired by the courageous and saintly example of zeal,
perseverance and prayer of Mother Mary McKillop. She dedicated herself as a
young woman to the education of the poor in the difficult and demanding terrain
of rural Australia, inspiring other women to join her in the first women’s
community of religious sisters of that country. She attended to the needs of
each young person entrusted to her, without regard for station or wealth,
providing both intellectual and spiritual formation. Despite many challenges,
her prayers to Saint Joseph and her unflagging devotion to the Sacred Heart of
Jesus, to whom she dedicated her new congregation, gave this holy woman the
graces needed to remain faithful to God and to the Church. Through her
intercession, may her followers today continue to serve God and the Church with
faith and humility!
Nella seconda metà del secolo XIX, in Campania, nel
sud dell’Italia, il Signore chiamò una giovane maestra elementare, Giulia
Salzano, e ne fece un’apostola dell’educazione cristiana, fondatrice della
Congregazione delle Suore Catechiste del Sacro Cuore di Gesù. Madre Giulia
comprese bene l’importanza della catechesi nella Chiesa, e, unendo la
preparazione pedagogica al fervore spirituale, si dedicò ad essa con generosità
e intelligenza, contribuendo alla formazione di persone di ogni età e ceto
sociale. Ripeteva alle sue consorelle che desiderava fare catechismo fino
all’ultima ora della sua vita, dimostrando con tutta se stessa che se “Dio ci
ha creati per conoscerLo, amarLo e servirLo in questa vita”, nulla bisognava
anteporre a questo compito. L’esempio e l’intercessione di santa Giulia Salzano
sostengano la Chiesa nel suo perenne compito di annunciare Cristo e di formare
autentiche coscienze cristiane.
Santa Battista Camilla Varano, monaca clarissa del XV
secolo, testimoniò fino in fondo il senso evangelico della vita, specialmente
perseverando nella preghiera. Entrata a 23 anni nel monastero di Urbino, si
inserì da protagonista in quel vasto movimento di riforma della spiritualità
femminile francescana che intendeva recuperare pienamente il carisma di santa
Chiara d’Assisi. Promosse nuove fondazioni monastiche a Camerino, dove più
volte fu eletta abbadessa, a Fermo e a San Severino. La vita di santa Battista,
totalmente immersa nelle profondità divine, fu un’ascesa costante nella via
della perfezione, con un eroico amore verso Dio e il prossimo. Fu segnata da
grandi sofferenze e mistiche consolazioni; aveva deciso infatti, come scrive
lei stessa, di “entrare nel Sacratissimo Cuore di Gesù e di annegare
nell’oceano delle sue acerbissime sofferenze”. In un tempo in cui la Chiesa
pativa un rilassamento dei costumi, ella percorse con decisione la strada della
penitenza e della preghiera, animata dall’ardente desiderio di rinnovamento del
Corpo mistico di Cristo.
Cari fratelli e sorelle, rendiamo grazie al Signore per il dono della santità, che risplende nella Chiesa e oggi traspare sul volto di questi nostri fratelli e sorelle. Gesù invita anche ciascuno di noi a seguirlo per avere in eredità la vita eterna. Lasciamoci attrarre da questi esempi luminosi, lasciamoci guidare dai loro insegnamenti, perché la nostra esistenza sia un cantico di lode a Dio. Ci ottengano questa grazia la Vergine Maria e l’intercessione dei sei nuovi Santi che oggi con gioia veneriamo. Amen.
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