samedi 16 janvier 2021

Bienheureuse JUANA MARIA CONDESA LLUCH, vierge et fondatrice de la Congrégation des Servantes de l'Immaculée Conception Protectrice des ouvrières.

 


Bienheureuse Jeanne-Marie Condesa Lluch

Fondatrice espagnole des Servantes de l'Immaculée Conception. (+ 1916)

"Au XIX siècle, l'insertion de la femme dans le monde du travail rémunéré en dehors du foyer domestique mit en difficultés sa vie de foi et sa dignité humaine. C'est ce dont se rendit compte la bienheureuse Juana Condesa Lluch, guidée par son extrême sensibilité religieuse. Dans sa jeunesse, elle fut profondément chrétienne:  elle assistait chaque jour à la messe dans l'église du patriarche, renforçant sa foi par une prière assidue. Elle se prépara ainsi à se consacrer entièrement à l'amour de Dieu, en fondant la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée qui, fidèle à son charisme, poursuit son engagement pour la promotion de la femme qui travaille."

Béatifiée le 23 mars 2003 - homélie du pape Jean-Paul II.

À Valence en Espagne, l'an 1916, la bienheureuse Jeanne-Marie Condesa Lluch, vierge. Animée d'un charité active et de l'esprit de sacrifice, elle se livra à un travail humble, pour venir en aide aux enfants et aux jeunes ouvrières, et fonda, pour les protéger et les former, la Congrégation des Servantes de l'Immaculée Conception Protectrice des ouvrières.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11370/Bienheureuse-Jeanne-Marie-Condesa-Lluch.html

CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE 5 SERVITEURS DE DIEU

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

III Dimanche du Carême - 23 mars 2003

 

Dans la matinée du dimanche 23 mars 2003, le Pape Jean-Paul II a présidé, sur la Place Saint-Pierre, une célébration eucharistique au cours de laquelle il a élevé à la gloire des autels cinq nouveaux bienheureux. Il s'agit de:  Pierre Bonhomme, prêtre, fondateur de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Calvaire; María Dolores Rodríguez Sopeña, vierge, fondatrice de l'Institut catéchétique "Dolores Sopeña"; María Caridad Brader, vierge, fondatrice de la Congrégation des Soeurs franciscaines de Marie Immaculée; Juana María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée; László Batthyány-Stratt-mann, laïc, père de famille. 

1. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle" (Chant à l'Evangile cf. Jn 3, 16). Ces paroles de la Liturgie d'aujourd'hui, troisième dimanche de Carême, nous invitent à contempler, avec les yeux de la foi, le grand Mystère que nous célébrerons à Pâques. Il s'agit du don total et définitif de l'amour de Dieu réalisé à travers la mort et la résurrection de Jésus.

Le Mystère de la rédemption, auquel tous les fidèles sont appelés à participer, a été vécu de façon singulière par les nouveaux bienheureux, que j'ai la joie d'élever aujourd'hui à la gloire des autels:  Pierre Bonhomme, prêtre, fondateur de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Calvaire; María Dolores Rodríguez Sopeña, vierge, fondatrice de l'Institut catéchétique "Dolores Sopeña"; María Caridad Brader, vierge, fondatrice de la Congrégation des Soeurs franciscaines de Marie Immaculée; Juana María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée; László Batthyány-Strattmann, laïc, père de famille.

Le bienheureux Pierre Bonhomme

2. "Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard" (Ps 18, 10). Cela s'applique naturellement au Père Pierre Bonhomme, qui trouva dans l'écoute de la Parole de Dieu, notamment des Béatitudes et des récits de la Passion du Seigneur, l'orientation pour vivre en intimité avec le Christ et pour l'imiter, guidé par Marie. La méditation de l'Ecriture fut la source incomparable de son activité pastorale, en particulier de son attention aux pauvres, aux malades, aux sourds-muets et aux personnes handicapées, pour lesquels il fonda l'Institut des "Soeurs de Notre-Dame du Calvaire". A l'exemple du nouveau bienheureux, nous pouvons redire:  "Mon modèle ce sera Jésus-Christ, on se plaît à ressembler à celui qu'on aime". Puisse le Père Bonhomme nous encourager à devenir des familiers de l'Ecriture, pour aimer le Sauveur et pour être ses inlassables témoins par leur parole et par leur vie!

La bienheureuse María Dolores Rodriguez Sopeña

3. "Je suis Yahvé, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude" (Ex 20, 1). La grande révélation du Sinaï nous montre Dieu qui rachète et libère de tout esclavage, portant ensuite ce dessein à sa plénitude dans le mystère rédempteur de son Fils unique, Jésus-Christ. Comment ne pas faire parvenir ce message sublime en particulier à ceux qui ne l'entendent pas dans leur coeur parce qu'ils ignorent l'Evangile?

Dolores Rodríguez Sopeña ressentit cette nécessité et désira répondre au défi d'apporter la rédemption du Christ dans le monde du travail. C'est pourquoi elle se proposa comme objectif "de faire de tous les hommes une seule famille en Jésus-Christ" (Constitutions de 1907).

Cet esprit se concrétisa dans les trois oeuvres fondées par la nouvelle bienheureuse:  le Mouvement de Laïcs "Sopeña", l'Institut des Dames catéchistes, appelées aujourd'hui "Catéchistes Sopeña", et l'Oeuvre sociale et culturelle "Sopeña". A travers elles, en Espagne et en Amérique latine, se poursuit une spiritualité qui promeut l'édification d'un monde plus juste, en annonçant le message de salut de Jésus-Christ.

La bienheureuse Juana María Condesa Lluch

4. "Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage; mais le septième jour est un sabbat pour Yahvé ton Dieu" (Ex 20, 9.10). La lecture de l'Exode que nous venons d'entendre nous rappelle le devoir de travailler, afin de collaborer par nos efforts à l'oeuvre du Créateur et édifier ainsi un monde meilleur et plus humain. Toutefois, au XIX siècle, l'insertion de la femme dans le monde du travail rémunéré en dehors du foyer domestique mit en difficultés sa vie de foi et sa dignité humaine. C'est ce dont se rendit compte la bienheureuse Juana Condesa Lluch, guidée par son extrême sensibilité religieuse. Dans sa jeunesse, elle fut profondément chrétienne:  elle assistait chaque jour à la messe dans l'église du patriarche, renforçant sa foi par une prière assidue. Elle se prépara ainsi à se consacrer entièrement à l'amour de Dieu, en fondant la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée qui, fidèle à son charisme, poursuit son engagement pour la promotion de la femme qui travaille.

La bienheureuse María Caridad Brader

5. "Nous proclamons, nous, un Christ crucifié... puissance de Dieu et sagesse de Dieu" (1 Co 1, 23.24). Dans la deuxième lecture d'aujourd'hui, saint Paul rapporte comment il annonçait Jésus-Christ, y compris à ceux qui attendaient plutôt des prodiges ou de la sagesse humaine. Le chrétien doit toujours annoncer son Seigneur, sans se décourager face aux difficultés, aussi grandes soient elles.

Au cours de l'histoire, de nombreux hommes  et  femmes ont annoncé le Royaume de Dieu. Parmi ceux-ci, il faut mentionner Mère Caridad Brader, Fondatrice des Soeurs franciscaines de Marie Immaculée.

Un jour, la nouvelle bienheureuse quitta son intense vie religieuse dans le couvent de Maria Hilf, dans sa patrie suisse, afin de se consacrer entièrement, tout d'abord en Equateur puis en Colombie, à la mission ad gentes. Avec une confiance illimitée dans la Divine Providence, elle fonda des écoles et des instituts, en particulier dans les quartiers pauvres, et elle diffusa ainsi une profonde dévotion eucharistique.

Sur le point de mourir, elle dit à ses soeurs:  "N'abandonnez pas les bonnes oeuvres de la Congrégation, les aumônes et une grande charité à l'égard des pauvres, une grande charité entre les soeurs, une profonde adhésion aux évêques et aux prêtres". Quelle belle leçon d'une vie missionnaire au service de Dieu et des hommes!

Le bienheureux Lászlo Batthyány-Strattmann

6. "Ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes" (1 Co 1, 25). Ces paroles du saint Apôtre Paul reflètent la dévotion et le style de vie du bienheureux Lászlo Batthyány-Stratt-mann, qui fut père de famille et médecin. Il utilisa le riche héritage de ses nobles ancêtres pour soigner gratuitement les pauvres et pour construire deux hôpitaux. Son intérêt le plus grand n'étaient pas les bien matériels, et le succès et la carrière ne furent pas non plus les objectifs de sa vie. Il enseigna et vécut tout cela au sein de sa famille, devenant ainsi le meilleur témoin de la foi pour ses enfants. Tirant sa force spirituelle de l'Eucharistie, il montra à ceux que la Divine Providence conduisait à lui la source de sa vie et de sa mission.

Le bienheureux László Batthyány-Strattmann ne plaça jamais les richesses de la terre avant le vrai bien qui est dans les cieux. Que son exemple de vie familiale et de généreuse solidarité chrétienne soit un encouragement pour tous les fidèles à suivre fidèlement l'Evangile.

7. La sainteté des nouveaux bienheureux nous incite à tendre nous aussi à la perfection évangélique, en mettant en pratique toutes les paroles de Jésus. Il s'agit certainement d'un itinéraire ascétique exigeant, mais possible pour tous.

Que la Vierge Marie, Reine de tous les saints, nous soutienne par son intercession maternelle.

Que ces nouveaux bienheureux soient nos guides sûrs vers la sainteté. Amen!

© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2003/documents/hf_jp-ii_hom_20030323_beatif.html

CAPPELLA PAPALE FOR THE BEATIFICATION OF FIVE SERVANTS OF GOD

HOMILY OF JOHN PAUL II

III Sunday of Lent, 23 March 2003

 

1. "God so loved the world that he gave his only begotten Son; whoever believes in him has eternal life" (chant before the Gospel, cf. Jn 3,16). These words of the liturgy of the Third Sunday of Lent invite us to contemplate with the eyes of faith the great mystery which we will celebrate at Easter. It is the full and definitive gift of the love of God realized in the death and resurrection of Jesus.

The mystery of redemption in which the faithful are called to participate was lived in an exceptional way by the new Blesseds whom today I have had the joy of elevating to the glory of the altars:  Pierre Bonhomme, priest, founder of the Sisters of Our Lady of Calvary; María Dolores Rodríguez Sopeña, virgin, foundress of the Sopeña Catechetical Institute; María Caritas Brader, virgin, foundress of the Congregation of the Franciscan Sisters of Mary Immaculate; Juana María Condesa Lluch, foundress of the Congregation of the Handmaids of Mary Immaculate; Ladislaus (László) Batthyány-Strattmann, layman, father of a family.

2. "The commandment of the Lord is pure, enlightening the eyes" (Ps 18 [19],10). This naturally applies to Fr Pierre Bonhomme, who in listening to the Word of God, notably the Beatitudes and the accounts of the Passion of the Lord, with Mary's guidance, found the way to live in intimacy with Christ and imitate him. The meditation of the Scripture was the incomparable source of all his pastoral activity, especially of his dedication to the poor, the sick, deaf-mutes and the disabled for whom he founded the Institute of the "Sisters of Our Lady of Calvary". Following the example of the new Blessed, we can repeat, "My model will be Jesus Christ; I am delighted to be like him whom I love". May Fr Bonhomme encourage us to become familiar with Scripture, to love our Saviour in order to be his untiring witnesses by our words and our life.

3. "I am the Lord, your God, who brought you out of the land of Egypt, out of the house of slavery" (Ex 20,1). The great revelation of Sinai shows us God who redeems and frees from every slavery, then bringing his plan to fulfilment in the redeeming mystery of his only begotten Son, Jesus Christ. How can we fail to make this sublime message reach especially those who do not experience it in their hearts on account of their ignorance of the Gospel?

Dolores Rodríguez Sopeña felt this necessity and wished to respond to the challenge of making the redemption of Christ present in the world of work. For this reason, her goal was "to make all persons one sole family in Christ Jesus" (Constitutions of 1907).

This spirit is crystallized in the three foundations of the new Blessed:  the Sopeña Lay Movement, the Institute of Women Catechists, called today Sopeña Catechists, and the Sopeña Social and Cultural Work. By means of these works, in Spain and in South America, a spirituality continues that fosters the building of a more just world proclaiming the saving message of Jesus Christ.

4. "Six days you shall labour and do all your work, the seventh day is a day of rest dedicated to the Lord" (Ex 20,9.10). The reading of Exodus that we have heard reminds us of the duty of work. We must collaborate in the work of the Creator with our endeavour and in this way make the world better and more human. However, in the 19th century, the introduction of the woman into salaried work outside the home increased the risks for her life of faith and for her human dignity.

Blessed Juana Condesa Lluch, guided by her exquisite religious sensitivity, realized this. She lived a profoundly Christian youth:  assisted at daily Mass in the church of the Patriarch, united her faith to an assiduous prayer. In this way she was prepared to dedicate herself totally to the love of God, founding the Congregation of the Handmaids of Mary Immaculate who, faithful to her charism, continue to be involved in the advancement of working women.

5. "We preach Christ crucified ... the power of God and the wisdom of God" (I Cor 1,23.24).

In today's second reading, St Paul reports how he proclaimed Jesus Christ, even to those who were rather hoping for miracles or human wisdom. The Christian must always proclaim the Lord without pulling back before difficulties, no matter how great they are.

In the course of history numberless men and women have proclaimed the Kingdom of God in the whole world. Among them must be counted Mother Caritas Brader, the foundress of the Franciscan Sisters of Mary Immaculate.

From the contemplative life of the enclosed convent of Maria Hilf in her Swiss homeland, one day the new blessed set out, first in Ecuador and then in Colombia, to consecrate herself entirely to the Mission ad gentes (to the nations). With unlimited confidence in divine Providence, she founded schools and homes, above all in poor areas, and in this way spread a deep Eucharistic devotion.

At the moment of death, she said to her sisters, "Do not abandon the good works of the Congregation, the alms and great charity for the poor, great charity among the sisters, allegiance to the bishops and priests". Beautiful lesson of a missionary life dedicated to the service of God and of neighbour.

6. "The weakness of God is stronger than men" (I Cor 1,25). These words of the holy Apostle Paul also reflect the devotion and life style of Blessed Ladislaus Batthyány-Strattmann, father of a family and doctor. He used the rich inheritance of his noble family to give free care to the poor and to build two hospitals. His greatest interest was not material goods; nor even less were success and career the goals of his life. He taught and lived this in his family and so he was the best teacher of the faith for his children. Drawing his spiritual energy from the Eucharist, he showed as many, as divine Providence led to him, the source of his life and mission.

Blessed László Batthyány-Strattmann never placed earthly riches before our true good which is in heaven. May his example of family life and of generous Christian solidarity be an encouragement for all to follow the Gospel faithfully.

7. The holiness of the new Blesseds inspires us in turn to tend toward evangelical perfection, putting into practice all the words of Jesus. Here is an ascetical way of life that certainly is demanding, and yet possible for all.

May the Virgin Mary, Queen of all saints, support us with her maternal intercession. May the new Blesseds be our sure guides towards holiness. Amen.

© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/2003/documents/hf_jp-ii_hom_20030323_beatif.html

Mother Juana María Condesa Lluch (1862-1916)

Juana María Condesa Lluch (1862-1916), Foundress of the Congregation of the Handmaids of the Immaculate Conception, Protectress of Workers. She was born in Valencia, Spain, on 30 March 1862, into a wealthy Christian family. She received a well-rounded human and Christian formation from her parents. She was deeply devoted to the Eucharist and to the Blessed Mother, opening her eyes and heart to the needs of those around her and nourishing a deep the desire to help the neediest. She had a deep prayer life and already as an adolescent, felt that God was calling her to live in deep communion with Him. Those who knew her saw that she "lived the ordinary in an extraordinary way". Her joy, self-giving and humility enabled her to touch a multitude of hearts.

She was especially sensitive to the plight of the exploited factory workers who, with the rapid growth of industrialization in the 19th century, were forced to leave the countryside to seek work in the cities. Their only option was work on the assembly-line; they were usually treated as mere "instruments" and stripped of their dignity. Juana wanted to help them materially, morally and spiritually. When she was only 18 years old, she felt called to consecrate herself totally to God and to found a religious order that would be committed to helping exploited workers and their families.

The Archbishop of Valencia, Cardinal Antolín Monescillo, considered her too young to begin a Congregation, but after struggling for several years, in 1884 she received permission to open a shelter to welcome and to offer spiritual formation and human dignity to the oppressed workers.

A few months later, Juana opened a school for the factory workers' children in the shelter. She was joined by other young women who also felt called to the religious life and to "live and give their all for the good of the workers". Convinced that this religious family was a fruit of the Spirit for the good of the Church in the 19th century, Juana continued her work to have it approved by the Church as a religious congregation. She followed Christ and, embracing the evangelical counsels, devoted her life to serving him in the workers.

In 1892, the Congregation of the Handmaids of the Immaculate Conception, Protectress of Workers, received diocesan approval. The number of its members rapidly increased and it spread in other industrial zones. In 1895, Juana and the first sisters made their first vows and in 1911 their perpetual profession.

A key to Sr Juana's spirituality is her desire to be known as the "the Handmaid of the Lord", living, like Mary, unconditional acceptance of God's will, conforming to God's will and seeing God's will in everyday events. As she said so often to her sisters, she longed "to be holy in heaven, without any ostentation on earth". She was known as a "Biblical woman, full of courage in her decisions and evangelical in her action". It was this "evangelical action" that she was anxious to pass on to her sisters, desiring that they live with total confidence in God and, through their lives, transmit to the workers around them "the Gospel Beatitudes".

Mother Juana died in Valencia, Spain, on 16 January 1916. On 14 April 1937, the Congregation received temporary pontifical approval from Pope Pius XI; on 27 January 1947 definitive approval from Pope Pius XII.

SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20030323_condesa_en.html

Blessed Juana Maria Condesa Lluch


Also known as

  • Joanna Maria Condesa Lluch

Memorial

Profile

Born into a wealthy and pious family, she received a good secular and Christian education. Even as a child Juana was devoted to the Holy Eucharist and Our Lady, and felt a call to serve. As she grew she developed a deep prayer life, felt a call to religious life, and a need to help factory workers who lived in horrible, de-humanizing and life-shortening conditions of 19th century industrialization.

Cardinal Antolín Monescillo, archbishop of Valencia initially refused her permission to found a religious congregation, saying she was too young. But in 1884 she received permission to open a shelter to provide material and spiritual assistance to factory workers and their families. Soon after she opened a school for their children, and other young women felt a call to help in the work. They formed the basis for the Congregation of the Handmaids of the Immaculate Conception, Protectress of Workers which she founded in ValenciaSpain. They are teachers, spiritual directors and protectors of the poor, especially young working women. The Congregation received diocesan approval in 1892, temporary papal approval from Pope Pius XI on 14 April 1937, and definitive approval on 27 January 1947 from Pope Pius XII.

Born

Died

Venerated

Beatified

Additional Information

MLA Citation

  • “Blessed Juana Maria Condesa Lluch“. CatholicSaints.Info. 18 January 2017. Web. 16 January 2021. <http://catholicsaints.info/blessed-juana-maria-condesa-lluch/>

SOURCE : http://catholicsaints.info/blessed-juana-maria-condesa-lluch/

CAPPELLA PAPALE PER LA BEATIFICAZIONE DI CINQUE SERVI DI DIO

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

III Domenica di Quaresima, 23 marzo 2003


1. " Dio ha tanto amato il mondo da dare il suo Figlio unigenito; chi crede in lui ha la vita eterna" ( Canto al Vangelo cfr Gv 3,16). Queste parole della Liturgia dell'odierna terza domenica di Quaresima ci invitano a contemplare, con gli occhi della fede, il grande Mistero che celebreremo a Pasqua. E' il dono pieno e definitivo dell'amore di Dio realizzato nella morte e nella risurrezione di Gesù.

Il Mistero della redenzione, al quale tutti i fedeli sono chiamati a partecipare, è stato vissuto in modo singolare dai nuovi Beati, che ho la gioia di elevare oggi alla gloria degli altari: Pierre Bonhomme, presbitero, fondatore della Congregazione delle Suore di Nostra Signora del Calvario; María Dolores Rodríguez Sopeña, vergine, fondatrice dell'Istituto Catechista Dolores Sopeña; María Caridad Brader, vergine, fondatrice della Congregazione delle Suore Francescane di Maria Immacolata; Juana María Condesa Lluch, fondatrice della Congregazione delle Ancelle di Maria Immacolata; László Batthyány-Strattmann, laico, padre di famiglia.

2. "I comandi del Signore sono limpidi, danno luce agli occhi" (Sal 18, 9). Ciò si applica in modo naturale a Padre Pierre Bonhomme, che trovò nell'ascolto della Parola di Dio, in particolare delle Beatitudini e dei racconti della Passione del Signore, l'orientamento per vivere in intimità con Cristo e per imitarlo, guidato da Maria. La meditazione della Scrittura fu la fonte ineguagliabile della sua attività pastorale, soprattutto della sua attenzione verso i poveri, i malati, i sordomuti e le persone disabili, per i quali fondò l'Istituto delle "Suore di Nostra Signora del Calvario". Sull'esempio del nuovo Beato, possiamo ripetere:  "Il mio modello sarà Gesù Cristo, ci si compiace di rassomigliare a colui che si ama". Possa Padre Bonhomme incoraggiarci a conoscere a fondo la Scrittura, per amare il Salvatore e per essere suoi instancabili testimoni attraverso la parola e la vita!

3. "Io sono il Signore, tuo Dio, che ti ho fatto uscire dal paese d'Egitto, dalla condizione di schiavitù" (Es 20, 2). La grande rivelazione del Sinai ci mostra Dio che riscatta e libera da ogni schiavitù, portando poi alla pienezza questo disegno nel mistero redentore del suo Figlio Unigenito, Gesù Cristo. Come non far giungere questo sublime messaggio soprattutto a quanti non lo sentono nel proprio cuore perché ignorano il Vangelo?

Dolores Rodríguez Sopeña percepì questo bisogno e volle rispondere alla sfida di rendere presente la redenzione di Cristo nel mondo del lavoro. Per questo si propose come meta "fare di tutti gli uomini una sola famiglia in Cristo Gesù" (Costituzioni del 1907).

Questo spirito si cristallizzò nelle tre entità fondate dalla nuova Beata:  Il Movimento dei Laici Sopeña, l'Istituto delle Dame Catechiste e l'Opera Sociale e Culturale Sopeña. Attraverso di esse, in Spagna e in America Latina, si prosegue una spiritualità che promuove l'edificazione di un mondo più giusto, annunciando il messaggio salvifico di Gesù Cristo.

4. "Sei giorni faticherai e farai ogni tuo lavoro; ma il settimo giorno è il sabato in onore del Signore, tuo Dio" (Es 20, 9-10). La lettura dell'Esodo che abbiamo ascoltato ci ricorda il dovere di lavorare, per collaborare con il nostro sforzo all'opera del Creatore e costruire così un mondo migliore e più umano. Tuttavia, nel XIX secolo, l'inserimento della donna nel mondo del lavoro retribuito al di fuori del focolare domestico fece aumentare i rischi per la sua vita di fede e per la sua dignità umana. Di ciò si rese conto la Beata Juana Condesa Lluch, mossa dalla sua squisita sensibilità religiosa. Nella sua gioventù fu profondamente cristiana:  assisteva alla Messa ogni giorno nella chiesa del Patriarca e rafforzava la sua fede con la preghiera assidua. Così si preparò a dedicarsi completamente all'amore di Dio, fondando la Congregazione delle Ancelle di Maria Immacolata che, fedele al suo carisma, continua a impegnarsi nella promozione della donna lavoratrice.

5. "Noi predichiamo Cristo crocifisso... potenza di Dio e sapienza di Dio" (1 Cor 23-24). Nella seconda lettura di oggi, san Paolo racconta come annunciava Gesù Cristo, anche dinanzi a quanti si aspettavano piuttosto prodigi o sapienza umana. Il cristiano deve annunciare sempre il suo Signore, senza fermarsi di fronte alle difficoltà, per quanto grandi siano.

Nel corso della storia molti uomini e donne hanno annunciato il Regno di Dio in tutto il mondo. Tra questi occorre menzionare Madre Caridad Brader, fondatrice delle Suore Francescane di Maria Immacolata.

Dall'intensa vita religiosa nel convento di Maria Hilf, nella sua patria svizzera, un giorno la nuova Beata partì per dedicarsi, prima in Ecuador e poi in Colombia, interamente alla missione ad gentes. Con illimitata fiducia nella Divina Provvidenza, fondò scuole e istituti, soprattutto nei quartieri poveri, e diffuse così una profonda devozione eucaristica.

Sul punto di morire disse alle sue consorelle:  "Non abbandonate le buone opere della Congregazione, le elemosine e molta carità verso i poveri, molta carità fra le sorelle, adesione ai Vescovi e ai sacerdoti". Bella lezione di una vita missionaria al servizio di Dio e degli uomini!

6. "Ciò che è debolezza è più forte degli uomini" (1 Cor 1, 25). Queste parole del Santo Apostolo Paolo rispecchiano la devozione e lo stile di vita del Beato Lázló Batthyány-Strattmann, che fu padre di famiglia e medico. Egli utilizzò la ricca eredità dei suoi nobili antenati per curare gratuitamente i poveri e per costruire due ospedali. Il suo interesse più grande non erano i beni materiali, né tanto meno il successo e la carriera furono gli obiettivi della sua vita. Insegnò e visse tutto ciò nella sua famiglia divenendo  così  il  miglior  testimone  della  fede per  i  suoi  figli.  Traendo  la sua forza spirituale dall'Eucaristia, mostrò a quanti la Divina Provvidenza portava a lui la fonte della sua vita e della sua missione.

Il Beato László Batthyány-Strattmann mai antepose le ricchezze della terra al vero bene che è nei cieli. Il suo esempio di vita familiare e di generosa solidarietà cristiana sia incoraggiamento per tutti a seguire fedelmente il Vangelo.

7. La santità dei nuovi Beati ci stimola a tendere anche noi alla perfezione evangelica, mettendo in pratica tutte le parole di Gesù. Si tratta certamente di un itinerario ascetico impegnativo, ma possibile per tutti.

La Vergine Maria, Regina di tutti i Santi, ci sostenga con la sua materna intercessione.
Questi nuovi Beati siano nostre guide sicure verso la santità. Amen!

© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/2003/documents/hf_jp-ii_hom_20030323_beatif.html

Beata Giovanna Maria Condesa Lluch

16 gennaio

Valencia, Spagna, 30 marzo 1862 - 16 gennaio 1916

La beata Giovanna Maria Condesa Lluch è ricordata per la sua instancabile opera di sostegno e di accompagnamento spirituale delle donne operaie. Un'attività meritoria, che però non sarebbe stata possibile senza uno stile di vita proiettato verso il cielo, aperto all'esperienza di un Dio vicino. Il suo cammino, insomma, c'insegna la necessità di vivere come straordinario ogni singolo momento dell'ordinario. Era nata nel 1862 a Valencia, dove crebbe e maturò la sua duplice vocazione: donarsi a Dio nella vita quotidiana e accompagnare le operaie, la cui dignità spesso al tempo era calpestata. Fondò le Ancelle di Maria Immacolata, che ebbe la prima approvazione nel 1892. Morì nel 1916.

Martirologio Romano: A Valencia in Spagna, beata Giovanna Maria Condesa Lluch, vergine, che con sollecito spirito di carità e di sacrificio si dedicò ad assistere in umile laboriosità i poveri, i fanciulli e le giovani operaie, per la cui tutela e istruzione fondò la Congregazione delle Ancelle dell’Immacolata Concezione Protettrici delle Operaie.

Giovanna Maria Condesa Lluch nacque a Valencia (Spagna) il 30 marzo 1862, in una famiglia cristiana di buona posizione socio-economica. Fu battezzata il 31 marzo 1862 nella chiesa di Santo Stefano, nella quale furono battezzati anche San Vincenzo Ferrer e San Luigi Bertrán. Ricevette una accurata formazione umana e cristiana, che contrastava con la mentalità razionalista che si apriva lentamente nella società valenciana del momento e che dette luogo ad una ondata di scristianizzazione. Nel periodo dell'adolescenza e della gioventù, rafforzò la sua vita come cristiana, nutrendosi delle devozioni religiose proprie del momento storico in cui visse, specialmente della devozione a Gesù Sacramentato, all'Immacolata Concezione, a San Giuseppe e a Santa Teresa che la portarono, a loro volta, ad acquisire progressivamente una maggiore sensibilità ed impegno verso i più bisognosi.

Molto presto scoprì il dono dell'amore di Dio che stava sfociando abbondantemente nel suo cuore (cfr. Rm 5, 5) e fece propria la missione di accogliere questo dono nella sua vita allo scopo di essere «Santuario di Dio, dimora dello Spirito» (cfr. 1 Cor 3, 16). La sua intensa vita di preghiera, la sua costante relazione con Dio, furono la forza che resero possibile che in ella maturassero i frutti propri di colui che vive secondo lo Spirito: la gioia, l'umiltà, la costanza, il dominio di se stesso, la pace, la bontà, la dedizione, la laboriosità, la solidarietà ... la fede, la speranza e l'amore. Per tutto questo, coloro che la conobbero ce la presentano come una donna che «Riuscì a vivere l'ordinario in modo straordinario».

Aveva appena 18 anni, quando scoprì che la volontà di Dio sulla sua vita era quella di darsi tutta ed abbandonarsi del tutto alla causa del Regno, per mezzo dell'evangelizzazione e del servizio alla donna operaia, interessandosi alle condizioni di vita e lavorative di queste giovani: una realtà di sofferenza che osservava dalla carrozza che la conduceva da Valencia alla spiaggia di Nazaret, dove la famiglia aveva una casa per riposo e sollievo.

Nel 1884, dopo vari anni di difficoltà ed ostacoli posti, specialmente, dall'allora Arcivescovo di Valencia, il Cardinale Antolín Monescillo, che la reputava troppo giovane per portare a compimento la proposta che gli fece di fondare una Congregazione Religiosa, ottenne da questo il permesso necessario per aprire una casa che accogliesse, formasse e ridesse dignità alle operaie che, dato il crescente processo di industrializzazione del secolo XIX, si spostavano dai paesi alla città per lavorare nelle fabbriche, dove erano considerate meri strumenti di lavoro; «Grande è la tua fede e la tua costanza. Vai ed apri un asilo per queste operaie per le quali con tanta sollecitudine ti interessi e per le quali il tuo cuore sente tanto affetto». Alcuni mesi dopo, in questa stessa casa si inaugurò una scuola per le figlie delle operaie; altre giovani si unirono al suo progetto condividendo gli stessi ideali. Da questo momento cominciò a prendere forma nella sua vita quello che sperimentò come volontà di Dio: «Io e tutto il mio per le operaie». Non si trattava di una frase fatta, era lo spazio che rendeva possibile la chiamata di Dio e la risposta di una persona, Giovanna Maria Condesa Lluch.

Convinta che la sua opera fosse frutto dello Spirito e desiderosa che divenisse una realtà ecclesiale, continuò ad insistere per ottenere il permesso di potersi organizzare come Congregazione Religiosa e così seguire Cristo, dando la vita per Lui nel servizio alle operaie, un impegno che le richiese l'esclusività e, da qui, la sua scelta di vivere in castità, in obbedienza ed in povertà in modo radicale. Purificata nella prova e mantenendo uno spirito sereno, fermo e fiducioso: «Signore, mantienimi ferma accanto alla tua Croce», facendo della fede la sua luce, della speranza la sua forza e dell'amore la sua anima, ottenne l'approvazione diocesana dell'Istituto nel 1892, che crebbe in membri e si estese in diverse zone industriali; nel 1895 emise la Professione temporanea insieme alle prime suore e nel 1911 la Professione perpetua.

Durante tutti questi anni la sua vita, vissuta sull'esempio della Vergine Immacolata, fu una donazione incondizionata alla volontà di Dio, facendo sue le parole di Maria all'annuncio dell'Angelo: «Eccomi sono l'ancella del Signore, si faccia di me secondo la tua parola» (Lc 1, 38), parole che si trasformarono in chiave di spiritualità e in stile di vita, fino al punto di definirsi come «ancella della Ancella del Signore» e di dare nome e significato alla Congregazione da lei fondata.

Il 16 gennaio 1916, Madre Giovanna Maria Condesa Lluch passò a contemplare il volto di Dio per tutta l'eternità, raggiungendo quell'anelito di santità manifestato tante volte alle suore con queste parole: «Essere santa nel cielo, senza alzare polvere sulla terra». Espressione che denota come la sua vita sia trascorsa secondo lo Spirito di Cristo Gesù, coniugando la più sublime delle esperienze, l'intimità con Dio, con l'impegno che le giovani operaie raggiungessero anche questa sublime vocazione, essere immagine e somiglianza del Creatore, e che pose come manifesto il suo essere «Donna biblica, piena di coraggio nelle scelte ed evangelica nelle opere», così come fu definita da uno dei Consultori Teologi che ne studiò le virtù.

L'Istituto, nutrito dalla ferma volontà della sua Fondatrice, il 14 aprile 1937 ottenne l'approvazione temporanea pontificia da parte di Sua Santità Pio XI ed il 27 gennaio 1947 l'approvazione definitiva da parte di Sua Santità Pio XII. L'apertura diocesana del Processo di Canonizzazione di Madre Giovanna Maria avvenne a Valencia nel 1953. Furono approvate le sue virtù eroiche nel 1997 ed il 5 luglio 2002, alla presenza di Sua Santità Giovanni Paolo II, fu promulgato il Decreto di approvazione di un miracolo attribuito alla sua intercessione.

Papa Giovanni Paolo II l'ha proclamata beata il 23 marzo 2003.

Fonte : Santa Sede

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91479