Bienheureuse Jeanne-Marie Condesa Lluch
Fondatrice espagnole des Servantes de l'Immaculée
Conception. (+ 1916)
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11370/Bienheureuse-Jeanne-Marie-Condesa-Lluch.html
CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE 5 SERVITEURS
DE DIEU
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
III Dimanche du Carême - 23 mars 2003
Dans la matinée du dimanche 23 mars 2003, le Pape Jean-Paul II a présidé, sur la Place Saint-Pierre, une célébration eucharistique au cours de laquelle il a élevé à la gloire des autels cinq nouveaux bienheureux. Il s'agit de: Pierre Bonhomme, prêtre, fondateur de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Calvaire; María Dolores Rodríguez Sopeña, vierge, fondatrice de l'Institut catéchétique "Dolores Sopeña"; María Caridad Brader, vierge, fondatrice de la Congrégation des Soeurs franciscaines de Marie Immaculée; Juana María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée; László Batthyány-Stratt-mann, laïc, père de famille.
1. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné
son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ait la vie
éternelle" (Chant à l'Evangile cf. Jn 3, 16). Ces
paroles de la Liturgie d'aujourd'hui, troisième dimanche de Carême, nous
invitent à contempler, avec les yeux de la foi, le grand Mystère que nous
célébrerons à Pâques. Il s'agit du don total et définitif de l'amour de Dieu
réalisé à travers la mort et la résurrection de Jésus.
Le Mystère de la rédemption, auquel tous les fidèles
sont appelés à participer, a été vécu de façon singulière par les nouveaux
bienheureux, que j'ai la joie d'élever aujourd'hui à la gloire des
autels: Pierre
Bonhomme, prêtre, fondateur de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du
Calvaire; María
Dolores Rodríguez Sopeña, vierge, fondatrice de l'Institut catéchétique
"Dolores Sopeña"; María
Caridad Brader, vierge, fondatrice de la Congrégation des Soeurs
franciscaines de Marie Immaculée; Juana
María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie
Immaculée; László
Batthyány-Strattmann, laïc, père de famille.
Le bienheureux Pierre Bonhomme
2. "Le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard" (Ps 18, 10). Cela s'applique
naturellement au Père Pierre Bonhomme, qui trouva dans l'écoute de la Parole de
Dieu, notamment des Béatitudes et des récits de la Passion du Seigneur,
l'orientation pour vivre en intimité avec le Christ et pour l'imiter, guidé par
Marie. La méditation de l'Ecriture fut la source incomparable de son activité
pastorale, en particulier de son attention aux pauvres, aux malades, aux
sourds-muets et aux personnes handicapées, pour lesquels il fonda l'Institut
des "Soeurs de Notre-Dame du Calvaire". A l'exemple du nouveau
bienheureux, nous pouvons redire: "Mon modèle ce sera Jésus-Christ,
on se plaît à ressembler à celui qu'on aime". Puisse le Père Bonhomme nous
encourager à devenir des familiers de l'Ecriture, pour aimer le Sauveur et pour
être ses inlassables témoins par leur parole et par leur vie!
La bienheureuse María Dolores Rodriguez Sopeña
3. "Je suis Yahvé, ton Dieu, qui t'ai fait
sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude" (Ex 20, 1).
La grande révélation du Sinaï nous montre Dieu qui rachète et libère de tout
esclavage, portant ensuite ce dessein à sa plénitude dans le mystère rédempteur
de son Fils unique, Jésus-Christ. Comment ne pas faire parvenir ce message
sublime en particulier à ceux qui ne l'entendent pas dans leur coeur parce
qu'ils ignorent l'Evangile?
Dolores Rodríguez Sopeña ressentit cette nécessité et
désira répondre au défi d'apporter la rédemption du Christ dans le monde du
travail. C'est pourquoi elle se proposa comme objectif "de faire de tous
les hommes une seule famille en Jésus-Christ" (Constitutions de 1907).
Cet esprit se concrétisa dans les trois oeuvres
fondées par la nouvelle bienheureuse: le Mouvement de Laïcs
"Sopeña", l'Institut des Dames catéchistes, appelées aujourd'hui
"Catéchistes Sopeña", et l'Oeuvre sociale et culturelle
"Sopeña". A travers elles, en Espagne et en Amérique latine, se
poursuit une spiritualité qui promeut l'édification d'un monde plus juste, en
annonçant le message de salut de Jésus-Christ.
La bienheureuse Juana María Condesa Lluch
4. "Pendant six jours tu travailleras et tu
feras tout ton ouvrage; mais le septième jour est un sabbat pour Yahvé ton
Dieu" (Ex 20, 9.10). La lecture de l'Exode que nous venons
d'entendre nous rappelle le devoir de travailler, afin de collaborer par nos
efforts à l'oeuvre du Créateur et édifier ainsi un monde meilleur et plus
humain. Toutefois, au XIX siècle, l'insertion de la femme dans le monde du
travail rémunéré en dehors du foyer domestique mit en difficultés sa vie de foi
et sa dignité humaine. C'est ce dont se rendit compte la bienheureuse Juana
Condesa Lluch, guidée par son extrême sensibilité religieuse. Dans sa jeunesse,
elle fut profondément chrétienne: elle assistait chaque jour à la messe
dans l'église du patriarche, renforçant sa foi par une prière assidue. Elle se
prépara ainsi à se consacrer entièrement à l'amour de Dieu, en fondant la
Congrégation des Servantes de Marie Immaculée qui, fidèle à son charisme,
poursuit son engagement pour la promotion de la femme qui travaille.
La bienheureuse María Caridad Brader
5. "Nous proclamons, nous, un Christ
crucifié... puissance de Dieu et sagesse de Dieu" (1 Co 1,
23.24). Dans la deuxième lecture d'aujourd'hui, saint Paul rapporte comment il
annonçait Jésus-Christ, y compris à ceux qui attendaient plutôt des prodiges ou
de la sagesse humaine. Le chrétien doit toujours annoncer son Seigneur, sans se
décourager face aux difficultés, aussi grandes soient elles.
Au cours de l'histoire, de nombreux hommes et
femmes ont annoncé le Royaume de Dieu. Parmi ceux-ci, il faut mentionner
Mère Caridad Brader, Fondatrice des Soeurs franciscaines de Marie Immaculée.
Un jour, la nouvelle bienheureuse quitta son intense
vie religieuse dans le couvent de Maria Hilf, dans sa patrie suisse, afin de se
consacrer entièrement, tout d'abord en Equateur puis en Colombie, à la
mission ad gentes. Avec une confiance illimitée dans la Divine
Providence, elle fonda des écoles et des instituts, en particulier dans les
quartiers pauvres, et elle diffusa ainsi une profonde dévotion eucharistique.
Sur le point de mourir, elle dit à ses soeurs:
"N'abandonnez pas les bonnes oeuvres de la Congrégation, les aumônes et
une grande charité à l'égard des pauvres, une grande charité entre les soeurs,
une profonde adhésion aux évêques et aux prêtres". Quelle belle leçon
d'une vie missionnaire au service de Dieu et des hommes!
Le bienheureux Lászlo Batthyány-Strattmann
6. "Ce qui est faiblesse de Dieu est plus
fort que les hommes" (1 Co 1, 25). Ces paroles du saint
Apôtre Paul reflètent la dévotion et le style de vie du bienheureux Lászlo
Batthyány-Stratt-mann, qui fut père de famille et médecin. Il utilisa le riche
héritage de ses nobles ancêtres pour soigner gratuitement les pauvres et pour
construire deux hôpitaux. Son intérêt le plus grand n'étaient pas les bien
matériels, et le succès et la carrière ne furent pas non plus les objectifs de
sa vie. Il enseigna et vécut tout cela au sein de sa famille, devenant ainsi le
meilleur témoin de la foi pour ses enfants. Tirant sa force spirituelle de
l'Eucharistie, il montra à ceux que la Divine Providence conduisait à lui la
source de sa vie et de sa mission.
Le bienheureux László Batthyány-Strattmann ne plaça
jamais les richesses de la terre avant le vrai bien qui est dans les cieux. Que
son exemple de vie familiale et de généreuse solidarité chrétienne soit un
encouragement pour tous les fidèles à suivre fidèlement l'Evangile.
7. La sainteté des nouveaux bienheureux nous
incite à tendre nous aussi à la perfection évangélique, en mettant en pratique
toutes les paroles de Jésus. Il s'agit certainement d'un itinéraire ascétique
exigeant, mais possible pour tous.
Que la Vierge Marie, Reine de tous les saints, nous
soutienne par son intercession maternelle.
Que ces nouveaux bienheureux soient nos guides sûrs vers la sainteté. Amen!
© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana
CAPPELLA PAPALE
FOR THE BEATIFICATION OF FIVE SERVANTS OF GOD
HOMILY OF JOHN PAUL II
III Sunday of Lent, 23 March 2003
1. "God so loved the world that he gave his
only begotten Son; whoever believes in him has eternal life" (chant before
the Gospel, cf. Jn 3,16). These words of the liturgy of the Third Sunday
of Lent invite us to contemplate with the eyes of faith the great mystery which
we will celebrate at Easter. It is the full and definitive gift of the love of
God realized in the death and resurrection of Jesus.
The mystery of redemption in which the faithful are
called to participate was lived in an exceptional way by the new Blesseds whom
today I have had the joy of elevating to the glory of the altars: Pierre
Bonhomme, priest, founder of the Sisters of Our Lady of Calvary; María
Dolores Rodríguez Sopeña, virgin, foundress of the Sopeña Catechetical
Institute; María
Caritas Brader, virgin, foundress of the Congregation of the Franciscan
Sisters of Mary Immaculate; Juana
María Condesa Lluch, foundress of the Congregation of the Handmaids of Mary
Immaculate; Ladislaus
(László) Batthyány-Strattmann, layman, father of a family.
2. "The commandment of the Lord is pure,
enlightening the eyes" (Ps 18 [19],10). This naturally applies to Fr
Pierre Bonhomme, who in listening to the Word of God, notably the Beatitudes
and the accounts of the Passion of the Lord, with Mary's guidance, found the
way to live in intimacy with Christ and imitate him. The meditation of the
Scripture was the incomparable source of all his pastoral activity, especially
of his dedication to the poor, the sick, deaf-mutes and the disabled for whom
he founded the Institute of the "Sisters of Our Lady of Calvary".
Following the example of the new Blessed, we can repeat, "My model will be
Jesus Christ; I am delighted to be like him whom I love". May Fr
Bonhomme encourage us to become familiar with Scripture, to love our Saviour in
order to be his untiring witnesses by our words and our life.
3. "I am the Lord, your God, who brought you out
of the land of Egypt, out of the house of slavery" (Ex 20,1). The
great revelation of Sinai shows us God who redeems and frees from every
slavery, then bringing his plan to fulfilment in the redeeming mystery of his
only begotten Son, Jesus Christ. How can we fail to make this sublime message
reach especially those who do not experience it in their hearts on account of
their ignorance of the Gospel?
Dolores Rodríguez Sopeña felt this necessity and
wished to respond to the challenge of making the redemption of Christ present
in the world of work. For this reason, her goal was "to make all
persons one sole family in Christ Jesus" (Constitutions of 1907).
This spirit is crystallized in the three foundations
of the new Blessed: the Sopeña Lay Movement, the Institute of Women
Catechists, called today Sopeña Catechists, and the Sopeña Social and Cultural
Work. By means of these works, in Spain and in South America, a spirituality
continues that fosters the building of a more just world proclaiming the saving
message of Jesus Christ.
4. "Six days you shall labour and do all
your work, the seventh day is a day of rest dedicated to the Lord" (Ex
20,9.10). The reading of Exodus that we have heard reminds us of the duty of
work. We must collaborate in the work of the Creator with our endeavour and in
this way make the world better and more human. However, in the 19th century,
the introduction of the woman into salaried work outside the home increased the
risks for her life of faith and for her human dignity.
Blessed Juana Condesa Lluch, guided by her exquisite
religious sensitivity, realized this. She lived a profoundly Christian
youth: assisted at daily Mass in the church of the Patriarch, united her
faith to an assiduous prayer. In this way she was prepared to dedicate herself
totally to the love of God, founding the Congregation of the Handmaids of Mary
Immaculate who, faithful to her charism, continue to be involved in the
advancement of working women.
5. "We preach Christ crucified ... the power of
God and the wisdom of God" (I Cor 1,23.24).
In today's second reading, St Paul reports how he
proclaimed Jesus Christ, even to those who were rather hoping for miracles or
human wisdom. The Christian must always proclaim the Lord without pulling back
before difficulties, no matter how great they are.
In the course of history numberless men and women have
proclaimed the Kingdom of God in the whole world. Among them must be counted
Mother Caritas Brader, the foundress of the Franciscan Sisters of Mary
Immaculate.
From the contemplative life of the enclosed convent of
Maria Hilf in her Swiss homeland, one day the new blessed set out, first in
Ecuador and then in Colombia, to consecrate herself entirely to the
Mission ad gentes (to the nations). With unlimited confidence in divine
Providence, she founded schools and homes, above all in poor areas, and in this
way spread a deep Eucharistic devotion.
At the moment of death, she said to her sisters,
"Do not abandon the good works of the Congregation, the alms and great
charity for the poor, great charity among the sisters, allegiance to the
bishops and priests". Beautiful lesson of a missionary life dedicated
to the service of God and of neighbour.
6. "The weakness of God is stronger than
men" (I Cor 1,25). These words of the holy Apostle Paul also reflect
the devotion and life style of Blessed Ladislaus Batthyány-Strattmann, father
of a family and doctor. He used the rich inheritance of his noble family to
give free care to the poor and to build two hospitals. His greatest interest
was not material goods; nor even less were success and career the goals of his
life. He taught and lived this in his family and so he was the best teacher of
the faith for his children. Drawing his spiritual energy from the Eucharist, he
showed as many, as divine Providence led to him, the source of his life and
mission.
Blessed László Batthyány-Strattmann never placed
earthly riches before our true good which is in heaven. May his example of
family life and of generous Christian solidarity be an encouragement for all to
follow the Gospel faithfully.
7. The holiness of the new Blesseds inspires us in
turn to tend toward evangelical perfection, putting into practice all the words
of Jesus. Here is an ascetical way of life that certainly is demanding, and yet
possible for all.
May the Virgin Mary, Queen of all saints, support us with her maternal intercession. May the new Blesseds be our sure guides towards holiness. Amen.
© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana
Juana María Condesa Lluch (1862-1916), Foundress
of the Congregation of the Handmaids of the Immaculate Conception, Protectress
of Workers. She was born in Valencia, Spain, on 30 March 1862, into a wealthy
Christian family. She received a well-rounded human and Christian formation
from her parents. She was deeply devoted to the Eucharist and to the Blessed
Mother, opening her eyes and heart to the needs of those around her and
nourishing a deep the desire to help the neediest. She had a deep prayer life
and already as an adolescent, felt that God was calling her to live in deep
communion with Him. Those who knew her saw that she "lived the ordinary in
an extraordinary way". Her joy, self-giving and humility enabled her to
touch a multitude of hearts.
She was especially sensitive to the plight of the
exploited factory workers who, with the rapid growth of industrialization in
the 19th century, were forced to leave the countryside to seek work in the
cities. Their only option was work on the assembly-line; they were usually
treated as mere "instruments" and stripped of their dignity. Juana
wanted to help them materially, morally and spiritually. When she was only 18
years old, she felt called to consecrate herself totally to God and to found a
religious order that would be committed to helping exploited workers and their
families.
The Archbishop of Valencia, Cardinal Antolín
Monescillo, considered her too young to begin a Congregation, but after
struggling for several years, in 1884 she received permission to open a shelter
to welcome and to offer spiritual formation and human dignity to the oppressed
workers.
A few months later, Juana opened a school for the
factory workers' children in the shelter. She was joined by other young women
who also felt called to the religious life and to "live and give their all
for the good of the workers". Convinced that this religious family was a
fruit of the Spirit for the good of the Church in the 19th century, Juana
continued her work to have it approved by the Church as a religious
congregation. She followed Christ and, embracing the evangelical counsels,
devoted her life to serving him in the workers.
In 1892, the Congregation of the Handmaids of the
Immaculate Conception, Protectress of Workers, received diocesan approval.
The number of its members rapidly increased and it spread in other industrial
zones. In 1895, Juana and the first sisters made their first vows and in 1911
their perpetual profession.
A key to Sr Juana's spirituality is her desire to be
known as the "the Handmaid of the Lord", living, like Mary,
unconditional acceptance of God's will, conforming to God's will and seeing
God's will in everyday events. As she said so often to her sisters, she longed
"to be holy in heaven, without any ostentation on earth". She was
known as a "Biblical woman, full of courage in her decisions and
evangelical in her action". It was this "evangelical action"
that she was anxious to pass on to her sisters, desiring that they live with
total confidence in God and, through their lives, transmit to the workers
around them "the Gospel Beatitudes".
Mother Juana died in Valencia, Spain, on 16 January
1916. On 14 April 1937, the Congregation received temporary pontifical approval
from Pope Pius XI; on 27 January 1947 definitive approval from Pope Pius XII.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20030323_condesa_en.html
Blessed Juana Maria Condesa Lluch
Also
known as
- Joanna
Maria Condesa Lluch
Profile
Born into a wealthy and
pious family, she received a good secular and Christian education. Even as a child Juana was devoted to the Holy Eucharist
and Our Lady, and felt a call to serve. As she
grew she developed a deep prayer life, felt a call to religious life, and a need to help factory
workers who lived in horrible, de-humanizing and life-shortening conditions
of 19th century industrialization.
Cardinal Antolín Monescillo, archbishop of Valencia initially refused her
permission to found a religious congregation, saying she was too young. But
in 1884 she received permission to open a shelter to
provide material and spiritual assistance to factory workers and their
families. Soon after she opened a school for their children, and other young women felt a call to help in the work. They formed the
basis for the Congregation of the Handmaids of the Immaculate
Conception, Protectress of Workers which she founded in Valencia, Spain. They are teachers, spiritual directors and protectors
of the poor, especially young working women. The Congregation received diocesan approval in 1892, temporary papal approval from Pope Pius XI on 14 April 1937, and definitive approval on 27 January 1947 from Pope Pius XII.
Born
- 16 January 1916 in Valencia, Spain of natural causes
- 7 July 1997 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)
Additional Information
- other
sites in english
- sitios
en español
- L’Osservatore Romano
- Martirologio Romano, 2001 edición
- fonti
in italiano
- nettsteder
i norsk
MLA Citation
- “Blessed Juana Maria
Condesa Lluch“. CatholicSaints.Info. 18 January 2017. Web.
16 January 2021. <http://catholicsaints.info/blessed-juana-maria-condesa-lluch/>
SOURCE : http://catholicsaints.info/blessed-juana-maria-condesa-lluch/
CAPPELLA PAPALE PER LA BEATIFICAZIONE DI CINQUE SERVI
DI DIO
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II
III Domenica di Quaresima, 23 marzo 2003
1. " Dio ha tanto amato il mondo da dare il
suo Figlio unigenito; chi crede in lui ha la vita eterna" ( Canto al
Vangelo cfr Gv 3,16). Queste parole della Liturgia dell'odierna
terza domenica di Quaresima ci invitano a contemplare, con gli occhi della
fede, il grande Mistero che celebreremo a Pasqua. E' il dono pieno e definitivo
dell'amore di Dio realizzato nella morte e nella risurrezione di Gesù.
Il Mistero della redenzione, al quale tutti i fedeli
sono chiamati a partecipare, è stato vissuto in modo singolare dai nuovi Beati,
che ho la gioia di elevare oggi alla gloria degli altari: Pierre
Bonhomme, presbitero, fondatore della Congregazione delle Suore di Nostra
Signora del Calvario; María
Dolores Rodríguez Sopeña, vergine, fondatrice dell'Istituto Catechista
Dolores Sopeña; María
Caridad Brader, vergine, fondatrice della Congregazione delle Suore
Francescane di Maria Immacolata; Juana
María Condesa Lluch, fondatrice della Congregazione delle Ancelle di Maria
Immacolata; László
Batthyány-Strattmann, laico, padre di famiglia.
2. "I comandi del Signore sono limpidi, danno
luce agli occhi" (Sal 18, 9). Ciò si applica in modo naturale a
Padre Pierre
Bonhomme, che trovò nell'ascolto della Parola di Dio, in particolare delle
Beatitudini e dei racconti della Passione del Signore, l'orientamento per
vivere in intimità con Cristo e per imitarlo, guidato da Maria. La meditazione
della Scrittura fu la fonte ineguagliabile della sua attività pastorale,
soprattutto della sua attenzione verso i poveri, i malati, i sordomuti e le
persone disabili, per i quali fondò l'Istituto delle "Suore di Nostra
Signora del Calvario". Sull'esempio del nuovo Beato, possiamo
ripetere: "Il mio modello sarà Gesù Cristo, ci si compiace di
rassomigliare a colui che si ama". Possa Padre
Bonhomme incoraggiarci a conoscere a fondo la Scrittura, per amare il
Salvatore e per essere suoi instancabili testimoni attraverso la parola e la
vita!
3. "Io sono il Signore, tuo Dio, che ti ho fatto
uscire dal paese d'Egitto, dalla condizione di schiavitù" (Es 20, 2).
La grande rivelazione del Sinai ci mostra Dio che riscatta e libera da ogni
schiavitù, portando poi alla pienezza questo disegno nel mistero redentore del
suo Figlio Unigenito, Gesù Cristo. Come non far giungere questo sublime
messaggio soprattutto a quanti non lo sentono nel proprio cuore perché ignorano
il Vangelo?
Dolores
Rodríguez Sopeña percepì questo bisogno e volle rispondere alla sfida
di rendere presente la redenzione di Cristo nel mondo del lavoro. Per questo si
propose come meta "fare di tutti gli uomini una sola famiglia in Cristo
Gesù" (Costituzioni del 1907).
Questo spirito si cristallizzò nelle tre entità
fondate dalla nuova Beata: Il Movimento dei Laici Sopeña, l'Istituto
delle Dame Catechiste e l'Opera Sociale e Culturale Sopeña. Attraverso di esse,
in Spagna e in America Latina, si prosegue una spiritualità che promuove
l'edificazione di un mondo più giusto, annunciando il messaggio salvifico di
Gesù Cristo.
4. "Sei giorni faticherai e farai ogni tuo
lavoro; ma il settimo giorno è il sabato in onore del Signore, tuo Dio" (Es 20,
9-10). La lettura dell'Esodo che abbiamo ascoltato ci ricorda il dovere di
lavorare, per collaborare con il nostro sforzo all'opera del Creatore e
costruire così un mondo migliore e più umano. Tuttavia, nel XIX secolo,
l'inserimento della donna nel mondo del lavoro retribuito al di fuori del
focolare domestico fece aumentare i rischi per la sua vita di fede e per la sua
dignità umana. Di ciò si rese conto la Beata Juana
Condesa Lluch, mossa dalla sua squisita sensibilità religiosa. Nella sua
gioventù fu profondamente cristiana: assisteva alla Messa ogni giorno
nella chiesa del Patriarca e rafforzava la sua fede con la preghiera assidua. Così
si preparò a dedicarsi completamente all'amore di Dio, fondando la
Congregazione delle Ancelle di Maria Immacolata che, fedele al suo carisma,
continua a impegnarsi nella promozione della donna lavoratrice.
5. "Noi predichiamo Cristo crocifisso... potenza
di Dio e sapienza di Dio" (1 Cor 23-24). Nella seconda lettura di
oggi, san Paolo racconta come annunciava Gesù Cristo, anche dinanzi a quanti si
aspettavano piuttosto prodigi o sapienza umana. Il cristiano deve annunciare
sempre il suo Signore, senza fermarsi di fronte alle difficoltà, per quanto
grandi siano.
Nel corso della storia molti uomini e donne hanno
annunciato il Regno di Dio in tutto il mondo. Tra questi occorre
menzionare Madre
Caridad Brader, fondatrice delle Suore Francescane di Maria Immacolata.
Dall'intensa vita religiosa nel convento di Maria
Hilf, nella sua patria svizzera, un giorno la nuova Beata partì per dedicarsi,
prima in Ecuador e poi in Colombia, interamente alla missione ad gentes.
Con illimitata fiducia nella Divina Provvidenza, fondò scuole e istituti,
soprattutto nei quartieri poveri, e diffuse così una profonda devozione
eucaristica.
Sul punto di morire disse alle sue consorelle:
"Non abbandonate le buone opere della Congregazione, le elemosine e molta
carità verso i poveri, molta carità fra le sorelle, adesione ai Vescovi e ai
sacerdoti". Bella lezione di una vita missionaria al servizio di Dio e
degli uomini!
6. "Ciò che è debolezza è più forte degli
uomini" (1 Cor 1, 25). Queste parole del Santo Apostolo Paolo
rispecchiano la devozione e lo stile di vita del Beato Lázló
Batthyány-Strattmann, che fu padre di famiglia e medico. Egli utilizzò la
ricca eredità dei suoi nobili antenati per curare gratuitamente i poveri e per
costruire due ospedali. Il suo interesse più grande non erano i beni materiali,
né tanto meno il successo e la carriera furono gli obiettivi della sua vita.
Insegnò e visse tutto ciò nella sua famiglia divenendo così il
miglior testimone della fede per i suoi
figli. Traendo la sua forza spirituale dall'Eucaristia,
mostrò a quanti la Divina Provvidenza portava a lui la fonte della sua vita e
della sua missione.
Il Beato László
Batthyány-Strattmann mai antepose le ricchezze della terra al vero
bene che è nei cieli. Il suo esempio di vita familiare e di generosa
solidarietà cristiana sia incoraggiamento per tutti a seguire fedelmente il
Vangelo.
7. La santità dei nuovi Beati ci stimola a tendere
anche noi alla perfezione evangelica, mettendo in pratica tutte le parole di
Gesù. Si tratta certamente di un itinerario ascetico impegnativo, ma possibile
per tutti.
© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana
Beata Giovanna Maria Condesa Lluch
Valencia, Spagna, 30 marzo 1862 - 16 gennaio 1916
La beata Giovanna Maria Condesa
Lluch è ricordata per la sua instancabile opera di sostegno e di
accompagnamento spirituale delle donne operaie. Un'attività meritoria,
che però non sarebbe stata possibile senza uno stile di vita proiettato verso
il cielo, aperto all'esperienza di un Dio vicino. Il suo cammino, insomma,
c'insegna la necessità di vivere come straordinario ogni singolo momento
dell'ordinario. Era nata nel 1862 a Valencia, dove crebbe e maturò la sua
duplice vocazione: donarsi a Dio nella vita quotidiana e accompagnare le
operaie, la cui dignità spesso al tempo era calpestata. Fondò le Ancelle di
Maria Immacolata, che ebbe la prima approvazione nel 1892. Morì nel 1916.
Martirologio
Romano: A Valencia in Spagna, beata Giovanna Maria Condesa Lluch, vergine,
che con sollecito spirito di carità e di sacrificio si dedicò ad assistere in
umile laboriosità i poveri, i fanciulli e le giovani operaie, per la cui tutela
e istruzione fondò la Congregazione delle Ancelle dell’Immacolata Concezione
Protettrici delle Operaie.
Giovanna Maria Condesa Lluch nacque a Valencia (Spagna) il 30 marzo 1862, in una famiglia cristiana di buona posizione socio-economica. Fu battezzata il 31 marzo 1862 nella chiesa di Santo Stefano, nella quale furono battezzati anche San Vincenzo Ferrer e San Luigi Bertrán. Ricevette una accurata formazione umana e cristiana, che contrastava con la mentalità razionalista che si apriva lentamente nella società valenciana del momento e che dette luogo ad una ondata di scristianizzazione. Nel periodo dell'adolescenza e della gioventù, rafforzò la sua vita come cristiana, nutrendosi delle devozioni religiose proprie del momento storico in cui visse, specialmente della devozione a Gesù Sacramentato, all'Immacolata Concezione, a San Giuseppe e a Santa Teresa che la portarono, a loro volta, ad acquisire progressivamente una maggiore sensibilità ed impegno verso i più bisognosi.
Molto presto scoprì il dono dell'amore di Dio che
stava sfociando abbondantemente nel suo cuore (cfr. Rm 5, 5) e
fece propria la missione di accogliere questo dono nella sua vita allo scopo di
essere «Santuario di Dio, dimora dello Spirito» (cfr. 1
Cor 3, 16). La sua intensa vita di preghiera, la sua costante
relazione con Dio, furono la forza che resero possibile che in ella maturassero
i frutti propri di colui che vive secondo lo Spirito: la gioia, l'umiltà, la
costanza, il dominio di se stesso, la pace, la bontà, la dedizione, la
laboriosità, la solidarietà ... la fede, la speranza e l'amore. Per tutto
questo, coloro che la conobbero ce la presentano come una donna che «Riuscì
a vivere l'ordinario in modo straordinario».
Aveva appena 18 anni, quando scoprì che la volontà
di Dio sulla sua vita era quella di darsi tutta ed abbandonarsi del tutto alla
causa del Regno, per mezzo dell'evangelizzazione e del servizio alla donna
operaia, interessandosi alle condizioni di vita e lavorative di queste giovani:
una realtà di sofferenza che osservava dalla carrozza che la conduceva da
Valencia alla spiaggia di Nazaret, dove la famiglia aveva una casa per riposo e
sollievo.
Nel 1884, dopo vari anni di difficoltà ed ostacoli
posti, specialmente, dall'allora Arcivescovo di Valencia, il Cardinale Antolín
Monescillo, che la reputava troppo giovane per portare a compimento la proposta
che gli fece di fondare una Congregazione Religiosa, ottenne da questo il
permesso necessario per aprire una casa che accogliesse, formasse e ridesse
dignità alle operaie che, dato il crescente processo di industrializzazione del
secolo XIX, si spostavano dai paesi alla città per lavorare nelle fabbriche,
dove erano considerate meri strumenti di lavoro; «Grande è la tua fede e la
tua costanza. Vai ed apri un asilo per queste operaie per le quali con tanta
sollecitudine ti interessi e per le quali il tuo cuore sente tanto affetto».
Alcuni mesi dopo, in questa stessa casa si inaugurò una scuola per le figlie
delle operaie; altre giovani si unirono al suo progetto condividendo gli stessi
ideali. Da questo momento cominciò a prendere forma nella sua vita quello che
sperimentò come volontà di Dio: «Io e tutto il mio per le operaie». Non
si trattava di una frase fatta, era lo spazio che rendeva possibile la chiamata
di Dio e la risposta di una persona, Giovanna Maria Condesa Lluch.
Convinta che la sua opera fosse frutto dello
Spirito e desiderosa che divenisse una realtà ecclesiale, continuò ad insistere
per ottenere il permesso di potersi organizzare come Congregazione Religiosa e
così seguire Cristo, dando la vita per Lui nel servizio alle operaie, un
impegno che le richiese l'esclusività e, da qui, la sua scelta di vivere in
castità, in obbedienza ed in povertà in modo radicale. Purificata nella prova e
mantenendo uno spirito sereno, fermo e fiducioso: «Signore, mantienimi ferma
accanto alla tua Croce», facendo della fede la sua luce, della
speranza la sua forza e dell'amore la sua anima, ottenne
l'approvazione diocesana dell'Istituto nel 1892, che crebbe in membri e si
estese in diverse zone industriali; nel 1895 emise la Professione temporanea
insieme alle prime suore e nel 1911 la Professione perpetua.
Durante tutti questi anni la sua vita, vissuta
sull'esempio della Vergine Immacolata, fu una donazione incondizionata alla
volontà di Dio, facendo sue le parole di Maria all'annuncio dell'Angelo: «Eccomi
sono l'ancella del Signore, si faccia di me secondo la tua parola» (Lc 1,
38), parole che si trasformarono in chiave di spiritualità e in stile di vita,
fino al punto di definirsi come «ancella della Ancella del Signore» e di dare
nome e significato alla Congregazione da lei fondata.
Il 16 gennaio 1916, Madre Giovanna Maria Condesa
Lluch passò a contemplare il volto di Dio per tutta l'eternità, raggiungendo
quell'anelito di santità manifestato tante volte alle suore con queste parole:
«Essere santa nel cielo, senza alzare polvere sulla terra». Espressione
che denota come la sua vita sia trascorsa secondo lo Spirito di Cristo Gesù,
coniugando la più sublime delle esperienze, l'intimità con Dio, con l'impegno
che le giovani operaie raggiungessero anche questa sublime vocazione, essere
immagine e somiglianza del Creatore, e che pose come manifesto il suo essere «Donna
biblica, piena di coraggio nelle scelte ed evangelica nelle opere», così
come fu definita da uno dei Consultori Teologi che ne studiò le virtù.
Fonte : Santa Sede
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91479