Gedeon,
Promptuarii Iconum Insigniorum, Guillaume Rouillé (vers 1518-1589) , 1553
Saint
Gédéon
Juge
dans la tribu de Manassé (XIVe siècle av. J.-C.)
Martyrologe
romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1773/Saint-Gedeon.html
Maarten van Heemskerck, Gédéon remercie Dieu pour le miracle de la rosée
(Gideon thanks God for the Miracle of the Dew), volet de retable, Musée des Beaux-Arts de Strasbourg
LIVRE
DES JUGES, chapitre 6
01 Les
fils d’Israël firent ce qui est mal aux yeux du Seigneur, et le Seigneur les
abandonna à Madiane pendant sept ans.
02 Madiane
imposa sa puissance à Israël. À cause de Madiane, les fils d’Israël aménagèrent
dans les montagnes des failles, des grottes et des lieux escarpés.
03 Chaque
fois qu’Israël avait fait les semailles, Madiane montait avec Amalec et les
fils de l’Orient ; ils attaquaient Israël ;
04 ils
campaient auprès d’eux et dévastaient les produits du pays jusqu’aux abords de
Gaza. Ils ne laissaient à Israël ni vivres, ni moutons, ni bœufs, ni
ânes ;
05 ils
arrivaient avec leurs troupeaux et leurs tentes, comme une multitude de sauterelles.
Eux et leurs chameaux étaient innombrables, et ils envahissaient le pays pour
le ravager.
06 À
cause de Madiane, Israël fut réduit à une grande misère, et les fils d’Israël
crièrent vers le Seigneur.
07 Comme
ils criaient vers le Seigneur au sujet de Madiane,
08 le
Seigneur leur envoya un prophète, qui leur dit : « Ainsi parle le
Seigneur, Dieu d’Israël : C’est moi qui vous ai fait monter d’Égypte et
vous ai fait sortir de la maison d’esclavage.
09 Je
vous ai délivrés de la main des Égyptiens et de tous ceux qui vous
opprimaient ; je les ai chassés devant vous et je vous ai donné leur pays.
10 Je
vous ai dit : “Je suis le Seigneur, votre Dieu. Vous ne craindrez pas les
dieux des Amorites dont vous habitez le pays.” Mais vous n’avez pas écouté ma
voix ! »
11 L’ange
du Seigneur vint s’asseoir sous le térébinthe d’Ofra, qui appartenait à Joas,
de la famille d’Abiézer. Gédéon, son fils, battait le blé dans le pressoir,
pour le soustraire au pillage des Madianites.
12 L’ange
du Seigneur lui apparut et lui dit : « Le Seigneur est avec toi,
vaillant guerrier ! »
13 Gédéon
lui répondit : « Pardon, mon Seigneur ! Si le Seigneur est avec
nous, pourquoi tout ceci nous est-il arrivé ? Que sont devenus tous ces
prodiges que nous ont racontés nos pères ? Ils nous disaient :
“Est-ce que le Seigneur ne nous a pas fait monter d’Égypte ?” Mais
aujourd’hui le Seigneur nous a abandonnés, en nous livrant au pouvoir de
Madiane… »
14 Alors
le Seigneur regarda Gédéon et lui dit : « Avec la force qui est en
toi, va sauver Israël du pouvoir de Madiane. N’est-ce pas moi qui
t’envoie ? »
15 Gédéon
reprit : « Pardon, mon Seigneur ! Comment sauverais-je
Israël ? Mon clan est le plus faible dans la tribu de Manassé, et moi je
suis le plus petit dans la maison de mon père ! »
16 Le
Seigneur lui répondit : « Je serai avec toi, et tu battras les
Madianites comme s’ils n’étaient qu’un seul homme. »
17 Gédéon
lui dit : « Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe que
c’est bien toi qui me parles.
18 Ne
t’éloigne pas d’ici avant que je revienne vers toi. Je vais chercher mon
offrande et je la placerai devant toi. » Le Seigneur répondit :
« Je resterai jusqu’à ton retour. »
19 Gédéon
s’en alla, il prépara un chevreau, et avec une mesure de farine il fit des
pains sans levain. Il mit la viande dans une corbeille, et le jus dans un pot,
puis il apporta tout cela sous le térébinthe et le lui présenta.
20 L’ange
de Dieu lui dit : « Prends la viande et les pains sans levain,
pose-les sur ce rocher et répands le jus. » Gédéon obéit.
21 Alors
l’ange du Seigneur étendit le bâton qu’il tenait à la main, et il toucha la
viande et les pains sans levain. Le feu jaillit de la roche, consuma la viande
et les pains sans levain, et l’ange du Seigneur disparut.
22 Alors
Gédéon comprit que c’était l’ange du Seigneur, et il dit : « Malheur
à moi, Seigneur mon Dieu ! Pourquoi donc ai-je vu l’ange du Seigneur face
à face ? »
23 Le
Seigneur lui répondit : « Que la paix soit avec toi ! Sois sans
crainte ; tu ne mourras pas. »
24 À
cet endroit, Gédéon bâtit un autel au Seigneur sous le vocable de
Seigneur-de-la-paix. Jusqu’à ce jour, cet autel est encore à Ofra d’Abiézer.
25 Cette
nuit-là, le Seigneur dit à Gédéon : « Prends le taureau de ton père
et un deuxième taureau âgé de sept ans. Puis tu démoliras l’autel de Baal qui
est à ton père, et tu couperas le Poteau sacré qui se trouve à côté de lui.
26 Tu
bâtiras au Seigneur ton Dieu un autel selon les règles, au sommet de cette
citadelle. Tu prendras alors le deuxième taureau et tu l’offriras en holocauste
sur le bois du Poteau sacré que tu auras coupé. »
27 Gédéon
prit alors avec lui dix de ses serviteurs et fit ce que lui avait ordonné le
Seigneur. Mais, comme il craignait sa famille et les gens de la ville, plutôt
que de le faire de jour, il préféra agir de nuit.
28 Le
lendemain, les gens de la ville, levés de bon matin, virent que l’autel de Baal
était renversé, que le Poteau sacré qui se trouvait à côté de lui avait été
coupé, et qu’un taureau avait été offert en holocauste sur l’autel qui venait
d’être bâti.
29 Ils
se dirent alors les uns aux autres : « Qui a fait cela ? »
Ils cherchèrent et s’informèrent, et ils dirent : « C’est Gédéon,
fils de Joas, qui a fait cela. »
30 Les
gens de la ville dirent à Joas : « Fais sortir ton fils ! Il
doit mourir, car il a détruit l’autel de Baal et coupé le Poteau sacré qui se
trouvait à côté de lui. »
31 Mais
Joas répondit à ceux qui se tenaient près de lui : « Est-ce à vous de
défendre Baal ? Est-ce à vous de le sauver ? Celui qui défendra Baal
sera mis à mort avant le matin. Si Baal est dieu, qu’il se défende lui-même,
puisqu’on a renversé son autel ! »
32 Ce
jour-là, on donna à Gédéon le nom de Yeroubbaal, c’est-à-dire : « Que
Baal s’en prenne à lui », puisqu’il a renversé son autel.
33 Tout
Madiane, Amalec et les fils de l’Orient se coalisèrent et, ayant passé le
Jourdain, vinrent camper dans la plaine de Yizréel.
34 l’Esprit
du Seigneur revêtit Gédéon, celui-ci sonna du cor, et Abiézer se regroupa
derrière lui.
35 Il
envoya des messagers dans tout Manassé qui, lui aussi, se regroupa derrière
lui ; il envoya des messagers dans Asher, dans Zabulon et dans Nephtali,
qui montèrent à leur rencontre.
36 Gédéon
dit alors à Dieu : « Si vraiment, comme tu l’as dit, tu veux te
servir de moi pour sauver Israël,
37 je
vais étendre une toison de laine sur l’aire de battage et, s’il n’y a de rosée
que sur la toison et si tout le sol est sec, je saurai que c’est par moi que tu
veux sauver Israël, comme tu l’as dit. »
38 Il
en fut ainsi. Le lendemain, Gédéon se leva ; il pressa la toison, il en
exprima la rosée, une pleine coupe.
39 Gédéon
dit encore à Dieu : « Que ta colère ne s’enflamme pas contre
moi ! Laisse-moi te parler encore une fois ! Permets-moi de faire une
fois encore l’épreuve de la toison : que seule la toison soit sèche, et
qu’il y ait de la rosée sur tout le sol ! »
40 Dieu
fit ainsi cette nuit-là : seule la toison fut sèche, et il y eut de la
rosée sur tout le sol.
SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Jg/6
LIVRE
DES JUGES, chapitre 7
01 Yeroubbaal
– c’est-à-dire Gédéon – et tout le peuple qui était avec lui se levèrent de bon
matin et vinrent camper près de Ein-Harod. Le camp de Madiane se trouvait plus
au nord, au pied de la colline de Moré, dans la vallée.
02 Le
Seigneur dit à Gédéon : « Le peuple qui est avec toi est trop
nombreux pour que je livre Madiane entre ses mains. Israël pourrait s’en
glorifier et dire : “C’est ma main qui m’a sauvé.”
03 Et
maintenant, crie ceci au peuple : “Ceux qui ont peur et tremblent, qu’ils
s’en retournent et partent par le mont Galaad !” » Vingt-deux mille
hommes s’en retournèrent, et il en resta dix mille.
04 Le
Seigneur dit à Gédéon : « Ce peuple est encore trop nombreux !
Fais-le descendre au bord de l’eau, et là, pour toi, je le mettrai à l’épreuve.
Celui dont je te dirai : “Il doit aller avec toi”, il ira avec toi, et
celui dont je te dirai : “Il ne doit pas aller avec toi”, il n’ira
pas ! »
05 Alors
Gédéon fit descendre le peuple au bord de l’eau, et le Seigneur dit à
Gédéon : « Tous ceux qui laperont l’eau comme des chiens avec leur
langue, tu les mettras à part. Tu feras de même pour ceux qui se mettront à
genoux pour boire. »
06 Ceux
qui lapèrent en portant la main à la bouche furent au nombre de trois
cents ; tout le reste du peuple s’était mis à genoux pour boire de l’eau.
07 Le
Seigneur dit à Gédéon : « C’est avec les trois cents hommes qui ont
lapé que je vous sauverai et que je livrerai Madiane entre tes mains. Que le
reste du peuple s’en aille chacun chez soi. »
08 Les
trois cents hommes prirent les provisions du peuple ainsi que leurs cors. Puis
Gédéon renvoya tous les hommes d’Israël, chacun à sa tente, ne retenant que les
trois cents. Le camp de Madiane était au-dessous du sien, dans la vallée.
09 Cette
nuit-là, le Seigneur dit à Gédéon : « Lève-toi, descends au camp, car
je le livre entre tes mains.
10 Mais
si tu as peur de descendre, va d’abord au camp avec Poura, ton serviteur.
11 Tu
entendras ce qu’on y dit. Ton courage en sera fortifié, et tu pourras alors
descendre dans le camp. » Gédéon alla donc avec Poura, son serviteur,
jusqu’aux avant-postes du camp.
12 Madiane,
Amalec et tous les fils de l’Orient étaient étendus dans la vallée, aussi
nombreux que des sauterelles. Leurs chameaux étaient innombrables, comme est
innombrable le sable au bord de la mer.
13 Au
moment où Gédéon arrivait, un homme racontait un songe à son camarade :
« Je viens d’avoir un songe : une galette de pain d’orge tournoyait
dans le camp de Madiane ; elle arriva jusqu’à la tente, la heurta, la fit
tomber et la bouleversa. Et voilà la tente effondrée ! »
14 Son
camarade lui répondit : « Ce ne peut être que l’épée de Gédéon, fils
de Joas, l’Israélite. Dieu livre entre ses mains Madiane et tout son
camp. »
15 Quand
Gédéon eut entendu le récit du songe et son interprétation, il se prosterna,
puis revint au camp d’Israël et dit : « Levez-vous, car le Seigneur
livre entre vos mains le camp de Madiane. »
16 Gédéon
sépara les trois cents hommes en trois groupes. Il leur remit à tous des cors
et des cruches vides dans lesquelles ils mirent des torches.
17 Il
leur dit : « Vous me regarderez et vous ferez comme moi ! Quand
je serai arrivé à la limite du camp, vous ferez comme je ferai.
18 Je
sonnerai du cor, ainsi que tous ceux qui seront avec moi. Alors, vous aussi, vous
sonnerez du cor tout autour du camp, et vous direz : “Pour le Seigneur et
pour Gédéon !” »
19 Gédéon
et les cent hommes qui étaient avec lui arrivèrent à la limite du camp vers
minuit ; on venait de relever les sentinelles. Ils sonnèrent du cor et brisèrent
les cruches qu’ils tenaient à la main.
20 Alors
les trois groupes sonnèrent du cor et brisèrent les cruches. De la main gauche,
ils saisirent les torches et ils crièrent : « Guerre pour le Seigneur
et pour Gédéon ! »
21 Pendant
qu’ils étaient debout autour du camp, chacun à sa place, tous les hommes du
camp se mirent à courir, à pousser des cris, et ils s’enfuirent.
22 Et,
tandis que retentissaient les trois cents cors, le Seigneur fit que, dans tout
le camp, chacun tourna l’épée contre son compagnon. Tous s’enfuirent jusqu’à
Beth-ha-Shitta, du côté de Céréra, et jusqu’au bord de la rivière
d’Abel-Mehola, près de Tabbath.
23 Alors
les hommes d’Israël venus de Nephtali, d’Asher et de tout Manassé se
regroupèrent et poursuivirent Madiane.
24 Gédéon
envoya des messagers dans toute la montagne d’Éphraïm pour dire :
« Descendez à la rencontre de Madiane et occupez avant eux les points
d’eau jusqu’à Beth-Bara, ainsi que le Jourdain. » Tous les hommes
d’Éphraïm se regroupèrent et ils occupèrent les points d’eau jusqu’à Beth-Bara,
ainsi que le Jourdain.
25 Ils
s’emparèrent des deux chefs de Madiane, Oreb et Zéèb. Ils tuèrent Oreb au
Rocher d’Oreb, et Zéèb au Pressoir de Zéèb. Puis ils poursuivirent Madiane et
rapportèrent à Gédéon les têtes d’Oreb et de Zéèb, par-delà le Jourdain.
SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Jg/7
LIVRE
DES JUGES, chapitre 8
01 Les
gens d’Éphraïm dirent à Gédéon : « Qu’est-ce que tu nous as fait
là ? Tu ne nous as pas appelés quand tu es parti combattre Madiane. »
Et ils se querellèrent violemment avec lui.
02 Gédéon
leur répondit : « Je n’ai rien fait, en comparaison de ce que vous
avez fait. Ce qu’on ramasse après la vendange dans la vigne d’Éphraïm ne
vaut-il pas mieux que la récolte d’Abiézer ?
03 C’est
entre vos mains que Dieu a livré les chefs de Madiane, Oreb et Zéèb. Que
pouvais-je faire en comparaison de ce que vous avez fait ? » Cette
parole calma leurs esprits.
04 Gédéon
arriva au Jourdain et le passa avec ses trois cents hommes. Ils étaient épuisés
par la poursuite.
05 Gédéon
dit aux gens de Souccoth : « Donnez donc des couronnes de pain à la
troupe qui marche avec moi, car ils sont épuisés. Je poursuis Zéba et
Salmounna, les rois de Madiane. »
06 Mais
les chefs de Souccoth répondirent : « Tiens-tu déjà en ton pouvoir
Zéba et Salmounna, pour que nous donnions du pain à ton armée ? »
07 « Eh
bien, répliqua Gédéon, quand le Seigneur m’aura livré Zéba et Salmounna, je
vous écraserai avec les épines et les chardons du désert ! »
08 Il
monta de là à Penouël, il parla de la même manière, et les gens de Penouël
répondirent comme l’avaient fait les gens de Souccoth.
09 Gédéon
répliqua aux gens de Penouël : « Quand je reviendrai sain et sauf, je
détruirai cette tour ! »
10 Zéba
et Salmounna se trouvaient dans le Qarqor avec leurs armées, qui comptaient
environ quinze mille hommes, tout ce qui restait de l’armée des fils de
l’Orient : cent vingt mille guerriers étaient tombés.
11 Gédéon
monta par la route des nomades, à l’est de Nobah et de Yogboha, et il battit
l’armée, alors qu’elle se croyait en sécurité.
12 Zéba
et Salmounna s’enfuirent, mais Gédéon les poursuivit, s’empara des deux rois de
Madiane et sema la panique dans toute l’armée.
13 Gédéon,
fils de Joas, revint du combat par la montée de Hèrès.
14 Il
arrêta un jeune homme de Souccoth, et il l’interrogea. Celui-ci écrivit pour
lui les noms des chefs et des anciens de Souccoth : soixante-dix-sept
hommes.
15 Gédéon
se rendit alors auprès des gens de Souccoth et il leur dit : « Voici
Zéba et Salmounna, à propos desquels vous m’aviez mis au défi, en me
disant : “Tiens-tu déjà en ton pouvoir Zéba et Salmounna, pour que nous
donnions du pain à tes hommes épuisés ?” »
16 Il
prit les anciens de la ville et, avec des épines et des chardons du désert, il
donna une leçon aux hommes de Souccoth.
17 Il
renversa aussi la tour de Penouël et tua les habitants de la ville.
18 Puis
il dit à Zéba et à Salmounna : « Comment étaient les hommes que vous
avez tués au Tabor ? » Ils répondirent : « Ils étaient comme
toi. Ils avaient chacun l’air d’un fils de roi. »
19 Il
leur dit : « C’étaient mes frères, les fils de ma mère ! Par la
vie du Seigneur, si vous les aviez laissé vivre, je ne vous tuerais pas. »
20 Puis
il dit à Yéter, son fils aîné : « Lève-toi et tue-les ! »
Mais le garçon ne tira pas son épée : il n’osait pas, car il était encore
jeune.
21 Zéba
et Salmounna dirent alors : « Lève-toi toi-même et frappe-nous, car
la bravoure, c’est l’homme. » Alors Gédéon se leva et tua Zéba et
Salmounna, et il prit les amulettes en forme de croissants de lune qui étaient
au cou de leurs chameaux.
22 Les
gens d’Israël dirent à Gédéon : « Sois notre maître, toi, puis ton
fils, puis ton petit-fils, car tu nous as sauvés de la main de Madiane. »
23 Gédéon
répondit : « Moi, je ne serai pas votre maître, pas plus que mon
fils. C’est le Seigneur qui sera votre maître. »
24 Gédéon
ajouta : « Je veux vous faire une requête : Que chacun de vous
me donne un anneau de son butin. » Les ennemis avaient en effet des
anneaux d’or, car c’étaient des Ismaélites.
25 « Nous
les donnerons volontiers », répondirent-ils. Ils étendirent un manteau, et
chacun y jeta un anneau de son butin.
26 Le
poids des anneaux d’or qu’il avait demandés s’éleva à celui de mille sept cents
pièces d’or, sans compter les amulettes, les pendants d’oreille, les vêtements
de pourpre que portaient les rois de Madiane et les colliers qui étaient au cou
de leurs chameaux.
27 Gédéon
en fit un objet de culte, un éphod, qu’il installa dans sa ville, à Ofra. Tout
Israël vint s’y prostituer, et cet éphod devint un piège pour Gédéon et pour sa
maison.
28 Madiane
fut soumis par les fils d’Israël et ne releva plus la tête. Ainsi, au temps de
Gédéon, le pays fut en repos pendant quarante ans.
29 Yeroubbaal
– c’est-à-dire Gédéon –, fils de Joas, alla résider dans sa maison.
30 Il
eut soixante-dix fils, issus de lui, car il avait beaucoup de femmes.
31 Sa
concubine, qui habitait Sichem, lui enfanta, elle aussi, un fils, qu’il nomma
Abimélek.
32 Gédéon,
fils de Joas, mourut après une heureuse vieillesse et il fut enseveli dans le
tombeau de Joas, son père, à Ofra d’Abiézer.
33 Après
la mort de Gédéon, les fils d’Israël recommencèrent à se prostituer aux Baals
et ils adoptèrent pour Dieu Baal-Berith.
34 Ils
ne se souvinrent plus du Seigneur, leur Dieu, qui les avait délivrés de la main
de tous leurs ennemis d’alentour,
35 et ils ne firent preuve d’aucune fidélité envers la maison de Yeroubbaal-Gédéon, après tout le bien qu’il avait fait à Israël.
SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Jg/8
Les personnages de
l’Ancien Testament : Gédéon, le héros sauveur
Philippe-Emmanuel Krautter | 31
juillet 2018
Tout au long de l’été, (re)découvrez les personnages de la
Bible avec Aleteia. Aujourd’hui, Gédéon, juge d’Israël.
Gédéon, juge et guerrier, compte parmi cette succession de héros qui viendront sauver le peuple d’Israël de l’oppression ennemie après avoir péché contre Dieu. Anticipant sur la royauté à venir, ceux qui porteront le nom de Juges dirigeront les Israélites sur le champ de bataille comme au quotidien.
Un paysan élu
Originaire de la tribu de Manassé, Gédéon est un paysan qui subit comme tous les autres Israélites les razzias de bédouins et pillards du désert syro-arabe, dont les Madianites et Amalécites. C’est une époque troublée. Le peuple d’Israël peine à lutter contre sa tendance à l’idolâtrie avec notamment le culte si présent de Baal, la divinité cananéenne de l’orage et de la pluie qui avec le Nouveau Testament de « Baalzebub » se transformera en Belzébuth ou Satan.
La rencontre avec l'ange
Alors qu’il bat du blé pour le soustraire
aux razzias, l’ange du Seigneur apparaît à Gédéon, comme il était apparu
naguère à Abraham, et lui révèle : « Yahvé avec toi, lui dit-il,
vaillant guerrier ». Par ce signe, l’humble paysan devient guerrier. Mais,
Gédéon, circonspect, s’étonne et interroge l’ange en lui demandant comment il
se fait que son peuple subisse tant d’épreuves si Dieu est avec lui. Éternelle
question sur le destin de l’homme et des épreuves qu’il a à subir,
interrogation à laquelle l’ange répond : « Va avec la force qui
t’anime… ».
Des signes divins sollicités
Mais Gédéon est un homme prudent et il n’est pas sans savoir que sa condition de paysan est peu compatible avec celle d’un sauveur d’Israël, aussi, demande-t-il à l’ange de lui accorder un signe. À l’offrande que Gédéon lui présente, l’ange met le feu avec son bâton, levant ainsi tous ses doutes… ou presque. Il comprend qu’il a pour mission de lutter contre Baal et ses admirateurs, ce qu’il fait en détruisant son autel et le pieu sacré. Mais encore empreint de doute, c’est Dieu directement maintenant qu’il interpelle lui demandant un autre signe : qu’une toison soit humide de rosée au matin alors que le sol resterait sec, ce qui se réalise le lendemain. Gédéon met pourtant une dernière fois Dieu à l’épreuve en sollicitant de lui un dernier prodige inverse : que la toison soit sèche alors que le sol serait détrempé, ce qui s’accomplit de nouveau la nuit suivante. C’est donc bien à lui avec le soutien de Dieu que revient la tâche de libérer son peuple et de devenir juge.
Les victoires de Gédéon
Fort de cet appui divin, Gédéon mène une
guerre sainte contre les oppresseurs et, avec une troupe nombreuse, s’apprête à
attaquer les Madianites, lorsque Yahvé lui intime de réduire leur nombre pour
démontrer la force de sa victoire. Des milliers de soldats composant son armée,
seuls 300 seront retenus qui, par la ruse, feront croire à l’ennemi à leur
grand nombre provoquant leur déroute. Dieu accompagne Gédéon comme il
accompagnera tous ses prophètes. C’est la victoire éclatante qui vaut à Gédéon
la proposition de devenir le roi de son peuple, ce qu’il décline. Une fois encore,
prudent, Gédéon leur répond que seul « Yahvé sera votre souverain ».
Cependant, après la mort de Gédéon au terme de quarante ans de paix, Israël
rechutera dans l’idolâtrie et recommencera à se prostituer aux Baals avant que
ne soit désigné un nouveau juge, un schéma qui se répétera encore bien
longtemps.
SOURCE :
LA
FORCE DE GÉDÉON
Gédéon, fils d'Israël, est le cadet
d'une famille appartenant au clan le plus faible des Hébreux. Il est envoyé par
le Seigneur pour combattre les ennemis de son peuple. Or son seul soutien et sa
seule arme sont les paroles du Seigneur : « Va, avec la force qui t'anime…
Je serai avec toi. »
Par une sorte d'énergie contenue dans le
récit1,
certains personnages bibliques sont comme des galets charriés par un torrent de
montagne. Ils roulent jusqu'à nous, en rebondissant de place en place. Ainsi en
est-il de Gédéon : son nom est cité parmi les ancêtres de Judith
(Jdt 8,1), sa victoire sur Madiân est célébrée par le prophète Isaïe comme
le signe de l'action du Seigneur en faveur de son peuple (Is 9,3 ;
Is 10,26) et le psalmiste évoque cet exploit guerrier pour appeler le
Seigneur à son aide (Ps 83,10-13). Et l'auteur de la lettre aux Hébreux le
cite dans la longue liste des témoins de la foi, célèbres pour leurs actes
(He 11,32). Chaque étape entretient la mémoire de ce héros, en associant
sa force à l'intervention libératrice de Dieu. Comment le nom de Gédéon est-il
ainsi devenu l'emblème de la vaillance et de la foi ? En remontant à la source
de son histoire, relatée aux chapitres 6 à 8 du livre des Juges, on peut
découvrir tout l'itinéraire nécessaire pour que ce simple fils d'Israël réalise
l'œuvre impulsée par cette parole énigmatique : « Va avec la force qui
t'anime et tu sauveras Israël du pouvoir de Madiân » (Jg 6,14)2.
Parmi les personnages bibliques amenés à se dépasser en vue d'une mission à
accomplir, Gédéon n'est pas le plus connu. Pourtant, il est l'un des plus
attachants.
Le livre des Juges peut se rattacher au
genre littéraire du roman historique, construit « autour de figures
exemplaires puisées pour la plupart dans le folklore populaire des tribus
d'Israël »3.
Il doit peut-être à cette provenance une caractéristique qui est « un
trait majeur du livre : son humour qui tient souvent le rapport au réel
historique à distance et invite le lecteur à un vrai travail critique
d'interprétation »4.
C'est donc en scrutant le récit des exploits de ce héros populaire qu'il est
possible de trouver une vérité qui nous éclaire.
Une force révélée
Le livre des Juges a trait à un temps de
l'histoire d'Israël : celui de son installation en Canaan. La période du
désert, avec ses épreuves, est achevée, de même que la conquête proprement
dite, relatée dans le livre de Josué. Le livre des Juges retrace la prise de
possession progressive des terres, du nord au sud de Canaan. C'est cependant à
nouveau un temps d'épreuve, car les tribus d'Israël doivent faire face au
danger que représentent des populations locales encore bien présentes sur ce
territoire. Ainsi, entre environ 1250 et 1205 avant notre ère, elles se dotent
de chefs appelés « juges » dont le rôle n'est pas de rendre la
justice mais de mener la guerre et d'administrer le territoire. Ce sont en fait
des libérateurs, ou plus exactement des « sauveurs ». Le livre des
Juges met en scène douze juges, six « petits » et six
« grands ». Avec Jephté et Samson, Gédéon fait partie des
« grands » dont les exploits sont plus largement rapportés.
À côté de la menace sur le sol, un autre
péril venait alors de la confrontation avec les cultes locaux, en particulier
celui de Baal, une divinité de la terre. Effectivement, les Israélites se
détournèrent de Yahvé, le Dieu de leurs pères, pour suivre d'autres dieux (voir
Jg 2,12). C'est cette situation et sa conséquence qui sont rappelées avant
l'entrée en scène de Gédéon : « Les fils d'Israël firent ce qui est mal
aux yeux de Yahvé ; Yahvé les livra pendant sept ans aux mains de Madiân »
(Jg 6,1). Madiân, peuple nomade alors ennemi d'Israël, faisait
régulièrement main basse sur les récoltes et les réserves des Israélites, de
même que sur leurs troupeaux, les privant ainsi de tout moyen de subsistance.
« Israël fut très affaibli à cause de Madiân, et les Israélites crièrent vers
Yahvé » (Jg 6,6). Un prophète leur est alors envoyé pour leur
rappeler tous les bienfaits de Yahvé : la libération de la maison de servitude
en Égypte, la délivrance de tous les oppresseurs et l'octroi de leur pays. Mais
ce prophète rappelle également la clause décisive : « Je vous ai dit : “Je
suis Yahvé votre Dieu. Vous ne craindrez pas les dieux des Amorites dont vous
habitez le pays !” Mais vous n'avez pas écouté ma voix » (Jg 6,10).
Par ces termes, Yahvé reproche à Israël de mettre sa confiance dans des divinités
païennes et de ne pas avoir foi en sa parole.
C'est dans ce contexte qu'un jour vient
s'asseoir l'ange de Yahvé sous un arbre sacré, un térébinthe, situé dans la
ville d'Ophra et appartenant à un homme nommé Yoash, du clan d'Abiézer. Le fils
de Yoash, Gédéon, est occupé à mettre son blé à l'abri de Madiân quand l'ange
de Yahvé le salue : « Yahvé avec toi, […] vaillant guerrier ! »
(Jg 6,12). Gédéon réagit vivement : si « Yahvé est avec nous »,
comment expliquer le malheur d'Israël ? La réponse de Yahvé est sans détours ;
elle ne donne pas d'explication, mais une mission : « Va avec la force qui
t'anime et tu sauveras Israël du pouvoir de Madiân. N'est-ce pas moi qui
t'envoie ? » (Jg 6,14). Gédéon voit de réels obstacles à ce dessein :
étant le plus jeune dans une famille qui appartient au clan le plus faible en
Manassé, comment pourrait-il sauver Israël ? Envahi du sentiment de sa
faiblesse devant la mission pour laquelle il a été choisi, Gédéon est tenté,
comme Moïse (Ex 4,10), de se dérober. Mais Yahvé lui donne l'assurance de son
appui : « Je serai avec toi, et tu battras Madiân comme si c'était un seul
homme » (Jg 6,16).
Gédéon veut alors s'assurer que cette
parole est bien celle de Yahvé. Il demande à recevoir un signe par le moyen
d'une offrande. Le récit de cette scène frappe par la simplicité avec laquelle
Gédéon prie Yahvé de bien vouloir attendre la préparation de l'offrande, et la
simplicité avec laquelle celui-ci acquiesce : « Je resterai jusqu'à ton
retour » (Jg 6,18). Gédéon dispose sur un rocher le chevreau et le
pain sans levain, selon les indications de l'ange de Yahvé. Celui-ci fait alors
jaillir du rocher un feu qui consume les présents et il disparaît. Devant cette
manifestation, Gédéon s'effraie d'avoir vu l'ange de Yahvé face à face. Mais
Yahvé lui-même calme sa crainte en l'assurant qu'il ne mourra pas. Gédéon bâtit
alors un autel à cet endroit et le nomme : « Yahvé Paix ! »
(Jg 6,24).
Comme une première preuve de cette force
nouvelle accordée à Gédéon, Yahvé lui demande de détruire l'autel érigé en
l'honneur de Baal, d'en bâtir un pour Yahvé son Dieu et d'utiliser le bois de
démolition du poteau sacré pour offrir en holocauste un taureau provenant du
troupeau de son père. Allant contre les habitudes cultuelles de sa famille et de
son clan, Gédéon exécute cet ordre de nuit. De fait, le danger était réel,
puisque les hommes de la ville réclament sa mort à son père quand ils
découvrent qu'il est l'auteur de cette destruction. Mais son père intervient en
sa faveur en affirmant que Baal, s'il est dieu, doit pouvoir se défendre seul.
L'exploit d'avoir renversé l'autel de Baal vaudra à Gédéon un deuxième nom,
Yerubbaal, « car, disait-on, “que Baal s'en prenne à lui, puisqu'il a
détruit son autel !” » (Jg 6,32).
Une force orientée
Après ces épreuves, la mission de
libération contre Madiân, Amaleq et d'autres nomades peut commencer. La
présence de Yahvé auprès de Gédéon se manifeste alors de façon décisive : il
« revêt » Gédéon de son esprit (Jg 6,34). Parmi les douze juges,
seuls quatre sont investis du souffle (ou de l'esprit) de Yahvé : Otniel
(Jg 3,10), Gédéon (Jg 6,34), Jephté (Jg 11,29) et Samson
(Jg 13,25 ; 14,6.19 ; 15,14). Mais l'intervention de l'esprit de Yahvé ne
se fait pas pour tous de manière identique, car « seul Gédéon est littéralement
“revêtu” de l'esprit, tandis que celui-ci est sur Otniel
et Jephté »5.
Fort de cet enveloppement, « comme si l'esprit lui tenait désormais au
corps » 6,
à la manière d'une armure, Gédéon convoque et réunit l'ensemble des tribus
appelées à combattre.
Mais, au moment d'engager la bataille,
Gédéon veut encore s'assurer de la volonté de Yahvé de sauver Israël par sa
main et demande un nouveau signe. Si une toison de laine s'imprègne de rosée
alors que le sol autour reste sec, il aura confirmation de sa mission. Bien que
le prodige ait eu lieu, Gédéon souhaite que la preuve soit totale et, pour
cela, il sollicite la réalisation de l'autre seule alternative : que la toison
reste sèche et le sol humide. L'insistance pourrait paraître inconvenante, mais
la requête est exprimée avec la même confiance que celle d'Abraham intercédant
pour Sodome (Gn 18,23-33). Cette scène accentue encore l'impression de
proximité établie entre les deux interlocuteurs.
Cette seconde vérification étant faite,
Gédéon s'engage dans les préparatifs du combat qui aura lieu à l'ouest du
Jourdain, en suivant fidèlement les directives de Yahvé. Pour qu'Israël ne soit
pas tenté de s'en attribuer seul la gloire, Yahvé ordonne des réductions
successives des troupes. En premier, les hommes qui ont peur doivent retourner
chez eux. Pour les dix mille restants, il faut appliquer une sélection
inattendue : seuls ceux qui auront lapé l'eau avec leur main pourront combattre
; ceux qui se seront agenouillés pour boire ne seront pas retenus. C'est ainsi
qu'avec seulement trois cents hommes, Yahvé renouvelle l'assurance de livrer
Madiân dans la main de Gédéon.
Une ultime garantie est offerte à Gédéon
par Yahvé lui-même pour affermir son courage. Invité à descendre au camp,
Gédéon surprend le récit qu'un homme fait de son rêve : une miche de pain
d'orge venait renverser et détruire la tente de Madiân. L'interprétation en est
donnée par un autre homme du camp : « Ce ne peut être que l'épée de
Gédéon, fils de Yoash, l'Israélite. Dieu a livré entre ses mains Madiân et tout
le camp ; la tente était tombée » (Jg 7,14). Après avoir entendu ces
paroles, Gédéon se prosterne, reconnaissant ainsi l'origine divine de ce
réconfort. Raffermi par l'annonce du succès de la mission, Gédéon se fait le
porte-parole de Yahvé pour y associer les combattants : « Debout ! car
Yahvé a livré entre vos mains le camp de Madiân » (Jg 7,15). Il peut
partager cette force avec ses compagnons engagés dans le même combat de
libération.
Gédéon doit maintenant mener l'attaque.
Pour signifier peut-être que la victoire sera celle de Yahvé, les seules armes
utilisées seront des cors et des torches placées dans des cruches vides. Aux
trois cents hommes répartis en trois groupes autour du camp, Gédéon commande de
faire comme il le fait lui-même : sonner du cor, saisir les torches placées
dans les cruches brisées et crier : « Pour Yahvé et pour Gédéon ! »
(Jg 7,18). Tandis que les hommes se tiennent sans bouger à l'extérieur du
camp, la confusion est totale à l'intérieur. Yahvé donne alors une victoire
complète à Gédéon et à ses hommes, sans qu'ils aient même à combattre :
« Pendant que les trois cents sonnaient du cor, Yahvé fit que dans tout le
camp chacun tournait son épée contre son camarade. Tous s'enfuirent […] »
(Jg 7,22).
Dans le récit, ce moment décisif marque
l'accomplissement de la mission pour laquelle Gédéon avait bénéficié de l'aide
de la puissance divine. La force qui était en lui s'y était révélée de façon
exceptionnelle. Après la victoire, il n'est plus fait écho d'intervention
directe de l'esprit de Yahvé. Mais la force de Gédéon se manifeste d'une autre
façon, dans le comportement d'un chef sage et avisé. Ainsi, il doit faire face
aux revendications des hommes d'Éphraïm qui lui reprochent amèrement d'avoir
combattu sans eux : avec habileté et fermeté, il met leur action en valeur en
leur rappelant que c'est bien entre leurs mains qu'ont été livrés deux chefs de
Madiân. Bien loin de s'attribuer le bénéfice de son propre exploit et d'en
tirer une gloire personnelle, Gédéon préfère le minimiser pour maintenir la
cohésion des tribus : « “Qu'ai-je pu faire en comparaison de vous ?” Sur
ces paroles, leur emportement contre lui se calma » (Jg 8,3).
Parce qu'il les avait sauvés du pouvoir de
Madiân et parce qu'il avait réuni quatre tribus (Asher, Zabulon, Nephtali et
Manassé), les hommes d'Israël veulent faire de Gédéon leur souverain, et lui
donner un pouvoir qui deviendrait héréditaire. Mais, à cette requête, Gédéon
répond : « Ce n'est pas moi qui serai votre souverain, pas plus que mon
fils : Yahvé sera votre souverain ! » (Jg 8,23). Cette déclaration
est reconnue comme une prise de position antimonarchique de la part des
rédacteurs du livre des Juges. Mais on peut y lire aussi le signe de la
fidélité de Gédéon à Yahvé son Dieu qui avait suscité sa force dans sa mission
de juge sauveur et en qui seul il avait mis sa foi.
Gédéon reste un héros très humain dans ses
ambiguïtés. S'il ne reconnaît qu'à Yahvé le pouvoir de gouverner, il se
comporte cependant quelque peu comme un roi en demandant sa part de butin :
anneaux d'or, pendants d'oreille et manteaux de pourpre des rois de Madiân. De
ces objets précieux, il fait « un ephod qu'il installa
dans sa ville, à Ophra. Tout Israël s'y prostitua après lui et ce fut un piège
pour Gédéon et sa maison » (Jg 8,27). Avec l'édification de cette
statue, c'est donc un retour à l'idolâtrie après sa mort qui est annoncé. Les
Israélites recommencèrent en effet avec son fils Abimélek à adorer les Baals,
oubliant Yahvé qui les avait délivrés de leurs ennemis et la maison de Gédéon à
laquelle « ils ne montrèrent pas toute la gratitude méritée par tout le
bien qu'elle avait fait à Israël » (Jg 8,35). Israël était redevable
envers Gédéon d'un répit de quarante années de tranquillité, salut provisoire
dû à la bravoure et au jugement de ce chef.
Si, comme le souligne la lettre aux
Hébreux, c'est la foi qui a porté l'action héroïque de Gédéon, n'est-ce pas
d'abord parce qu'il a accepté la révélation en lui d'une force d'abord inconnue
de lui ? Ayant établi sa confiance en Yahvé, le Dieu qui libère, il a été mené
bien au-delà de ce qu'il aurait pu imaginer, pour coopérer à la victoire sur
les dangers qui menaçaient la vie de son peuple. Son histoire montre qu'une
telle force peut habiter l'ordinaire des jours aussi bien que les événements
exceptionnels, à condition de la recevoir et de faire confiance à la manière
dont elle surgit dans la vie.
1 Cf. Paul Beauchamp, Cinquante
portraits bibliques, Seuil, 2000, p. 159 : « L'énergie qui
est dans ces mots-là vient de Dieu, elle est entrée dans ce monde, elle a fait
l'histoire. »
2 Traduction de la Bible de
Jérusalem.
3 Philippe Abadie, Des héros peu
ordinaires. Théologie et histoire dans le livre des Juges, Cerf,
« Lectio Divina », n° 243, 2011, p. 13.
4 Ibidem.
5 Pierre Gibert, Vérité
historique et esprit historien, Cerf, 1990, p. 98.
6 Ibid., p. 99.
Brigitte PICQ, Christus, no264
SOURCE : https://www.revue-christus.com/article/la-force-de-gedeon-5018
Gideon the Judge
Also
known as
- Gedeon
- Jerobaal
- Jerubebbeth
- Jerub-Baal
- 26
September
- 1 September on
some calendars
- 30 July (Armenian
Apostolic Church)
- 16 December (Coptic
Church)
Profile
Eleventh century BC
Judge of Isreal. See the Readings section
below for the Old Testament account of his life.
Name Meaning
- destroyer; mighty
warrior; feller of trees
- man wringing dew out of a
fleece
Readings
The Israelites offended
the LORD, who therefore delivered them into the power of Midian for seven
years, so that Midian held Israel subject. For fear of Midian the Israelites
established the fire signals on the mountains, the caves for refuge, and the
strongholds. And it used to be that when the Israelites had completed their
sowing, Midian, Amalek and the Kedemites would come up, encamp opposite them,
and destroy the produce of the land as far as the outskirts of Gaza, leaving no
sustenance in Israel, nor sheep, oxen or asses. For they would come up with
their livestock, and their tents would become as numerous as locusts; and
neither they nor their camels could be numbered, when they came into the land
to lay it waste. Thus was Israel reduced to misery by Midian, and so the
Israelites cried out to the LORD.
When Israel cried out to
the LORD because of Midian, he sent a prophet to the Israelites who said to
them, “The LORD, the God of Israel, says: I led you up from Egypt; I brought
you out of the place of slavery. I rescued you from the power of Egypt and of
all your other oppressors. I drove them out before you and gave you their land.
And I said to you: I, the LORD, am your God; you shall not venerate the gods of
the Amorites in whose land you are dwelling. But you did not obey me.”
Then the angel of the
LORD came and sat under the terebinth in Ophrah that belonged to Joash the
Abiezrite. While his son Gideon was beating out wheat in the wine press to save
it from the Midianites, the angel of the LORD appeared to him and said, “The
LORD is with you, O champion!”
“My Lord,” Gideon said
to him, “if the LORD is with us, why has all this happened to us? Where are his
wondrous deeds of which our fathers told us when they said, ‘Did not the LORD
bring us up from Egypt?’ For now the LORD has abandoned us and has delivered us
into the power of Midian.”
The LORD turned to him
and said, “Go with the strength you have and save Israel from the power of
Midian. It is I who send you.”
But he answered him,
“Please, my lord, how can I save Israel? My family is the meanest in Manasseh,
and I am the most insignificant in my father’s house.”
“I shall be with you,”
the LORD said to him, “and you will cut down Midian to the last man.”
He answered him, “If I find
favor with you, give me a sign that you are speaking with me. Do not depart
from here, I pray you, until I come back to you and bring out my offering and
set it before you.”
He answered, “I will
await your return.”
So Gideon went off and
prepared a kid and an ephah of flour in the form of unleavened cakes. Putting
the meat in a basket and the broth in a pot, he brought them out to him under
the terebinth and presented them. The angel of God said to him, “Take the meat
and unleavened cakes and lay them on this rock; then pour out the broth.” When
he had done so, the angel of the LORD stretched out the tip of the staff he
held, and touched the meat and unleavened cakes. Thereupon a fire came up from
the rock which consumed the meat and unleavened cakes, and the angel of the
LORD disappeared from sight.
Gideon, now aware that
it had been the angel of the LORD, said, “Alas, Lord GOD, that I have seen the
angel of the LORD face to face!”
The LORD answered him,
“Be calm, do not fear. You shall not die.” So Gideon built there an altar to
the LORD and called it Yahweh-shalom. To this day it is still in Ophrah of the
Abiezrites.
That same night the LORD
said to him, “Take the seven-year-old spare bullock and destroy your father’s
altar to Baal and cut down the sacred pole that is by it. You shall build,
instead, the proper kind of altar to the LORD, your God, on top of this
stronghold. Then take the spare bullock and offer it as a holocaust on the wood
from the sacred pole you have cut down.”
So Gideon took ten of his
servants and did as the LORD had commanded him. But through fear of his family
and of the townspeople, he would not do it by day, but did it at night. Early
the next morning the townspeople found that the altar of Baal had been
destroyed, the sacred pole near it cut down, and the spare bullock offered on
the altar that was built. They asked one another, “Who did this?” Their inquiry
led them to the conclusion that Gideon, son of Joash, had done it.
So the townspeople said
to Joash, “Bring out your son that he may die, for he has destroyed the altar
of Baal and has cut down the sacred pole that was near it.”
But Joash replied to all
who were standing around him, “Do you intend to act in Baal’s stead, or be his
champion? If anyone acts for him, he shall be put to death by morning. If he
whose altar has been destroyed is a god, let him act for himself!”
So on that day Gideon
was called Jerubbaal, because of the words, “Let Baal take action against him,
since he destroyed his altar.” Then all Midian and Amalek and the Kedemites
mustered and crossed over into the valley of Jezreel, where they encamped. The
spirit of the LORD enveloped Gideon; he blew the horn that summoned Abiezer to
follow him. He sent messengers, too, throughout Manasseh, which also obeyed his
summons; through Asher, Zebulun and Naphtali, likewise, he sent messengers and
these tribes advanced to meet the others.
Gideon said to God, “If
indeed you are going to save Israel through me, as you promised, I am putting
this woolen fleece on the threshing floor. If dew comes on the fleece alone,
while all the ground is dry, I shall know that you will save Israel through me,
as you promised.”
That is what took place.
Early the next morning he wrung the dew from the fleece, squeezing out of it a
bowlful of water. Gideon then said to God, “Do not be angry with me if I speak
once more. Let me make just one more test with the fleece. Let the fleece alone
be dry, but let there be dew on all the ground.” That night God did so; the
fleece alone was dry, but there was dew on all the ground.
Early the next morning
Jerubbaal (that is, Gideon) encamped by Enharod with all his soldiers. The camp
of Midian was in the valley north of Gibeath-hammoreh. The LORD said to Gideon,
“You have too many soldiers with you for me to deliver Midian into their power,
lest Israel vaunt itself against me and say, ‘My own power brought me the
victory.’ Now proclaim to all the soldiers, ‘If anyone is afraid or fearful,
let him leave.'” When Gideon put them to this test on the mountain, twenty-two
thousand of the soldiers left, but ten thousand remained.
The LORD said to Gideon,
“There are still too many soldiers. Lead them down to the water and I will test
them for you there. If I tell you that a certain man is to go with you, he must
go with you. But no one is to go if I tell you he must not.” When Gideon led
the soldiers down to the water, the LORD said to him, “You shall set to one
side everyone who laps up the water as a dog does with its tongue; to the
other, everyone who kneels down to drink.” Those who lapped up the water raised
to their mouths by hand numbered three hundred, but all the rest of the
soldiers knelt down to drink the water.
The LORD said to Gideon,
“By means of the three hundred who lapped up the water I will save you and will
deliver Midian into your power. So let all the other soldiers go home.” Their
horns, and such supplies as the soldiers had with them, were taken up, and
Gideon ordered the rest of the Israelites to their tents, but kept the three
hundred men.
Now the camp of Midian
was beneath him in the valley. That night the LORD said to Gideon, “Go, descend
on the camp, for I have delivered it up to you. If you are afraid to attack, go
down to the camp with your aide Purah. When you hear what they are saying, you
will have the courage to descend on the camp.” So he went down with his aide
Purah to the outposts of the camp. The Midianites, Amalekites, and all the
Kedemites lay in the valley, as numerous as locusts. Nor could their camels be
counted, for these were as many as the sands on the seashore.
When Gideon arrived, one
man was telling another about a dream. “I had a dream,” he said, “that a round
loaf of barley bread was rolling into the camp of Midian. It came to our tent
and struck it, and as it fell it turned the tent upside down.”
“This can only be the
sword of the Israelite Gideon, son of Joash,” the other replied. “God has
delivered Midian and all the camp into his power.”
When Gideon heard the
description and explanation of the dream, he prostrated himself. Then returning
to the camp of Israel, he said, “Arise, for the LORD has delivered the camp of
Midian into your power.” He divided the three hundred men into three companies,
and provided them all with horns and with empty jars and torches inside the
jars.
“Watch me and follow my
lead,” he told them. “I shall go to the edge of the camp, and as I do, you must
do also. When I and those with me blow horns, you too must blow horns all
around the camp and cry out, ‘For the LORD and for Gideon!'”
So Gideon and the
hundred men who were with him came to the edge of the camp at the beginning of
the middle watch, just after the posting of the guards. They blew the horns and
broke the jars they were holding. All three companies blew horns and broke
their jars. They held the torches in their left hands, and in their right the
horns they were blowing, and cried out, “A sword for the LORD and Gideon!” They
all remained standing in place around the camp, while the whole camp fell to
running and shouting and fleeing. But the three hundred men kept blowing the
horns, and throughout the camp the LORD set the sword of one against another.
The army fled as far as
Beth-shittah in the direction of Zarethan, near the border of Abel-meholah at
Tabbath. The Israelites were called to arms from Naphtali, from Asher, and from
all Manasseh, and they pursued Midian. Gideon also sent messengers throughout
the mountain region of Ephraim to say, “Go down to confront Midian, and seize
the water courses against them as far as Beth-barah, as well as the Jordan.”
So all the Ephraimites
were called to arms, and they seized the water courses as far as Beth-barah,
and the Jordan as well. They captured the two princes of Midian, Oreb and Zeeb,
killing Oreb at the rock of Oreb and Zeeb at the wine press of Zeeb. Then they
pursued Midian and carried the heads of Oreb and Zeeb to Gideon beyond the
Jordan.
But the Ephraimites said
to him, “What have you done to us, not calling us when you went to fight
against Midian?” And they quarreled bitterly with him.
“What have I
accomplished now in comparison with you?” he answered them. “Is not the
gleaning of Ephraim better than the vintage of Abiezer? Into your power God
delivered the princes of Midian, Oreb and Zeeb. What have I been able to do in
comparison with you?” When he said this, their anger against him subsided.
When Gideon reached the
Jordan and crossed it with his three hundred men, they were exhausted and
famished. So he said to the men of Succoth, “Will you give my followers some
loaves of bread? They are exhausted, and I am pursuing Zebah and Zalmunna,
kings of Midian.”
But the princes of
Succoth replied, “Are the hands of Zebah and Zalmunna already in your
possession, that we should give food to your army?”
Gideon said, “Very well;
when the LORD has delivered Zebah and Zalmunna into my power, I will grind your
flesh in with the thorns and briers of the desert.” He went up from there to
Penuel and made the same request of them, but the men of Penuel answered him as
had the men of Succoth.
So to the men of Penuel,
too, he said, “When I return in triumph, I will demolish this tower.”
Now Zebah and Zalmunna
were in Karkor with their force of about fifteen thousand men; these were all
who were left of the whole Kedemite army, a hundred and twenty thousand
swordsmen having fallen. Gideon went up by the route of the nomads east of
Nobah and Jogbehah, and attacked the camp when it felt secure. Zebah and
Zalmunna fled. He pursued them and took the two kings of Midian, Zebah and
Zalmunna, captive, throwing the entire army into panic.
Then Gideon, son of
Joash, returned from battle by the pass of Heres. He captured a young man of
Succoth, who upon being questioned listed for him the seventy-seven princes and
elders of Succoth. So he went to the men of Succoth and said, “Here are Zebah
and Zalmunna, with whom you taunted me, ‘Are the hands of Zebah and Zalmunna
already in your possession, that we should give food to your weary followers?'”
He took the elders of the city, and thorns and briers of the desert, and ground
these men of Succoth into them. He also demolished the tower of Penuel and slew
the men of the city.
Then he said to Zebah
and Zalmunna, “Where now are the men you killed at Tabor?”
“They all resembled
you,” they replied. “They appeared to be princes.”
“They were my brothers,
my mother’s sons,” he said. “As the LORD lives, if you had spared their lives,
I should not kill you.” Then he said to his first-born, Jether, “Go, kill
them.”
Since Jether was still a
boy, he was afraid and did not draw his sword. Zebah and Zalmunna said, “Come,
kill us yourself, for a man’s strength is like the man.” So Gideon stepped
forward and killed Zebah and Zalmunna. He also took the crescents that were on
the necks of their camels.
The Israelites then said
to Gideon, “Rule over us – you, your son, and your son’s son – for you rescued
us from the power of Midian.”
But Gideon answered
them, “I will not rule over you, nor shall my son rule over you. The LORD must
rule over you.” Gideon went on to say, “I should like to make a request of you.
Will each of you give me a ring from his booty?” (For being Ishmaelites, the enemy had gold rings.)
“We will gladly give
them,” they replied, and spread out a cloak into which everyone threw a ring from his booty. The gold rings
that he requested weighed seventeen hundred gold shekels, in addition to the
crescents and pendants, the purple garments worn by the kings of Midian, and
the trappings that were on the necks of their camels. Gideon made an ephod out
of the gold and placed it in his city Ophrah. However, all Israel paid idolatrous homage to it there, and caused the ruin of
Gideon and his family.
Thus was Midian brought
into subjection by the Israelites; no longer did they hold their heads high.
And the land had rest for forty years, during the lifetime of Gideon. Then
Jerubbaal, son of Joash, went back home to stay.
Now Gideon had seventy
sons, his direct descendants, for he had many wives. His concubine who lived in
Shechem also bore him a son, whom he named Abimelech. At a good old age Gideon,
son of Joash, died and was buried in the tomb of his father Joash in Ophrah of
the Abiezrites. – Judge 6:1-8:32, New American Bible
MLA Citation
- “Gideon the Judge“. CatholicSaints.Info. 4 February 2019. Web. 26 September 2020. <https://catholicsaints.info/gideon-the-judge/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/gideon-the-judge/
Julius Schnorr von Karolsfeld. Gideon's Call, 1860 woodcut
JB JUDGES Chapter 6
E. GIDEON AND ABIMELECH
1. THE CALLING OF GIDEON
Israel oppressed by the Midlanites
6:1 The Israelites did what displeases Yahweh;
Yahweh gave them over for seven years into the hands of Midian,
6:2 and Midian bore down heavily on Israel.
To escape from Midian the Israelites used the mountain clefts and the caves and
shelters.
6:3 Whenever Israel sowed seed, Midian would march
up with Amalek and the sons of the East; they would march up against Israel
6:4 and encamp on their territory and destroy the
produce of the country as far as Gaza. They left Israel nothing to live on, not
a sheep or ox or donkey,
6:5 for they came up as thick as locusts with their
own cattle and their tents; they and their camels were past counting, they
overran and pillaged the country.
6:6 Thus Midian brought Israel to great distress, and the Israelites cried to Yahweh.
A message from a prophet
6:7 When the Israelites cried to Yahweh because of
Midian,
6:8 Yahweh sent a prophet to the Israelites. This
was his message, 'Thus Yahweh speaks, the God of Israel. "It was I who
brought you out of Egypt and led you out of a house of slavery.
6:9 I rescued you from the power of the Egyptians
and the power of all who oppressed you. I drove them out before you and gave
you their land,
6:10 and I said to you: I am Yahweh your God. Do not reverence the gods of the Amorites in whose land you now live. But you have not listened to my words."'
The angel of Yahweh appears to Gideon
6:11 The angel of Yahweh came and sat under the
terebinth at Ophrah which belonged to Joash of Abiezer. Gideon his son was
threshing wheat inside the winepress to keep it hidden from Midian,
6:12 when the angel of Yahweh appeared to him and
said, 'Yahweh is with you, valiant warrior!'
6:13 Gideon answered him, 'Forgive me, my
lord, but if Yahweh is with us, then why is it that all this is happening to us
now? And where are all the wonders our ancestors tell us of when they say,
"Did not Yahweh bring us out of Egypt?" But now Yahweh has deserted
us; he has abandoned us to Midian.'
6:14 At this Yahweh turned to him and said, 'Go in
the strength now upholding you, and you will rescue Israel from the power of
Midian. Do I not send you myself?'
6:15 Gideon answered him, 'Forgive me, my lord, but
how can I deliver Israel? My clan, you must know, is the weakest in Manasseh
and I am the least important in my family.'
6:16 Yahweh answered him, 'I will be with you and
you shall crush Midian as though it were a single man'.
6:17 Gideon said to him, 'If I have found favour in
your sight, give me a sign that it is you who speak to me.
6:18 I beg you, do not go away until I come back, I
will bring you my offering and set it down before you.' And he answered,
'I will stay until you return'.
6:19 Gideon went away and prepared a young goat and
made unleavened cakes with an ephah of flour. He put the meat into a basket and
the broth into a pot, then brought it all to him under the terebinth. As he
came near,
6:20 The angel of Yahweh said to him, 'Take the
meat and unleavened cakes, put them on this rock and pour the broth over them'.
Gideon did so.
6:21 Then the angel of Yahweh reached out the tip
of the staff in his hand and touched the meat and unleavened cakes. Fire sprang
from the rock and consumed the meat and unleavened cakes, and the angel of
Yahweh vanished before his eyes.
6:22 Then Gideon knew this was the angel of Yahweh,
and he said, 'Alas, my Lord Yahweh! I have seen the angel of Yahweh face to
face!'
6:23 Yahweh answered him, 'Peace be with you; have
no fear; you will not die'.
6:24 Gideon built an altar there to Yahweh and called it Yahweh-Peace. This altar still stands at Ophrah of Abiezer.
Gideon and Baal[*a]
6:25 Now that night Yahweh said to Gideon, 'Take
your father's fattened calf, and pull down the altar to Baal belonging to your
father and cut down the sacred post at the side of it.
6:26 Then, on the top of this bluff, build a
carefully constructed altar to Yahweh your God. Then take the fattened calf and
burn it as a holocaust on the wood of the sacred post you have cut down.'
6:27 Then Gideon chose ten of his servants and did
as Yahweh had ordered him. But since he stood too much in fear of his family
and the townspeople to do this by day, he did it by night.
6:28 Next morning, when the townspeople got up, the
altar to Baal had been destroyed, the sacred post that had stood beside it was
now cut down, and the fattened calf had been burnt as a holocaust on the
newly-built altar.
6:29 Then they said to each other, 'Who has done
this?' They searched, made enquiries and declared, 'Gideon son of Joash has
done it'.
6:30 Then the townspeople said to Joash, 'Bring out
your son for he must die, since he has destroyed the altar to Baal and cut down
the sacred post that stood beside it'.
6:31 Joash answered all those mustered round him,
'Would you plead for Baal? Would you champion his cause? (Let anyone who pleads
for Baal be put to death before dawn.) If he is a god, let him plead for
himself, now that Gideon has destroyed his altar.'
6:32 That day Gideon was given the name of Jerubbaal,[*b] because, they said, 'Baal must plead against him, seeing that he has destroyed his altar'.
The call to arms
6:33 Then all Midian and Amalek and the sons of the
East joined forces, crossed the Jordan and encamped in the plain of Jezreel.
6:34 And the spirit of Yahweh came on Gideon; he
sounded the horn and Abiezer rallied behind him.
6:35 He sent messengers throughout Manasseh, and Manasseh too rallied behind him; he sent messengers to Asher, Zebulun and Naphtali, and they too marched out to meet him.
The trial with the fleece
6:36 Gideon said to God, 'If you really mean to
deliver Israel by my hand, as you have declared,
6:37 see now, I spread out a fleece on the threshing-floor;
if there is dew only on the fleece and all the ground is left dry, then I shall
know that you will deliver Israel by my hand, as you have declared'.
6:38 And so it happened. Gideon rose the next
morning, squeezed the fleece and wrung enough dew out of the fleece to fill a
drinking cup.
6:39 Then Gideon spoke to God again, 'Do not be
angry with me if I speak once again. Let me make trial with the fleece just
once more. Let the fleece alone be dry, and let there be dew on the ground all
round it.'
6:40 And God did so that night. The fleece alone stayed dry, and there was dew on the ground all round it.
JB JUDGES Chapter 7
2. GIDEON MAKES WAR WEST OF THE JORDAN
Yahweh cuts down the numbers of Gideon's army
7:1 Jerubbaal (that is, Gideon) got up very early,
as did all the people with him; he pitched camp at En-harod; the camp of Midian
was north of his, under the Hill of Moreh in the valley.
7:2 Then Yahweh said to Gideon, 'There are too many
people with you for me to put Midian into their power; Israel might claim the
credit for themselves at my expense: they might say, "My own hand has
rescued me".
7:3 Therefore, make this proclamation now to the
people: "Let anyone who is frightened or fearful go home!" ' Gideon
put them to the test. Twenty-two thousand men went home, and ten thousand were
left.
7:4 Yahweh said to Gideon, 'There are still too
many people. Take them down to the waterside and I will sift them there. If I
say of a man: He is to go with you, that man is to go with you. And if I say of
a man: He is not to go with you, that man is not to go.'
7:5 So Gideon took the people down to the
waterside, and Yahweh said to him, 'All those who lap the water with their
tongues, as a dog laps, place these on one side. And all those who kneel down
to drink, place these on the other side.'
7:6 The number of those who lapped with their
tongues was three hundred; all the rest of the people had knelt to drink.
7:7 Then Yahweh said to Gideon, 'With the three
hundred who lapped the water I will rescue you and put Midian into your power.
Let all the others go back, every man to his own home.'
7:8 Gideon made the people give him what pitchers and horns they had, then sent away all the Israelites, each to his own tent, keeping only the three hundred with him. The camp of Midian was below his own in the valley.
An omen of victory
7:9 Now it came about that in the night Yahweh said
to him, 'Get up and go down to the camp. I am putting it into your power.
7:10 However, if you are afraid to make the
assault, go down first to the camp with your servant Purah;
7:11 listen to what they are saying; you will be
encouraged by it and then you will march against the camp.' So with his servant
Purah he went down to the outposts of the camp.
7:12 Midian and Amalek and all the sons of the East
stretched through the valley as thick as locusts; their camels were innumerable
like the sand on the seashore.
7:13 Gideon came up just as a man was telling his
comrade a dream; he was saying, 'I had a dream: a cake made of barley bread
came rolling through the camp of Midian; it reached the tent, struck against it
and turned it upside down'.
7:14 His comrade answered, 'This can be nothing
else than the sword of Gideon son of Joash the Israelite. God has put Midian
and all the camp into his power.'
7:15 When Gideon heard the dream thus told and interpreted, he fell to his knees; then he returned to the camp of Israel and said, 'On your feet, for Yahweh has put the camp of Midian into your power!'
The surprise attack
7:16 Gideon then divided his three hundred men into
three companies. To each man he gave a horn and an empty pitcher, with a torch
inside each pitcher.
7:17 He said to them, 'Watch me, and do as I do.
When I reach the edge of the camp, whatever I do, you do too.
7:18 When I sound the horn, I and those with me,
then you too must sound your horns all round the camp and shout, "For
Yahweh and for Gideon!"'
7:19 Gideon and his hundred companions reached the
edge of the camp at the beginning of the middle watch, when the new sentries
had just been posted; they sounded their horns and smashed the pitchers in
their hands.
7:20 The three companies sounded their horns and
smashed their pitchers; with their left hands they grasped the torches, with
their right hands the horns ready to blow; and they shouted, 'For Yahweh and
for Gideon!'
7:21 And they stood still, spaced out all round the
camp. Then the whole camp woke and the Midianites fled, shouting.
7:22 While the three hundred kept sounding their horns, Yahweh made every man in the camp turn his sword against his comrade. They all fled as far as Beth-shittah towards Zarethan, as far as the bank of Abel-meholah opposite Tabbath.
The pursuit
7:23 The men of Israel mustered from Naphtali,
Asher and all Manasseh, and pursued Midian.
7:24 Gideon sent messengers throughout the
highiands of Ephraim to say, 'Come down and fight Midian, seize the
water-points as far as Beth-barah and the Jordan before they reach them'. All
the men of Ephraim mustered and seized the water-points as far as Beth-barah
and the Jordan.
7:25 They captured the two Midianite chieftains, Oreb and Zeeb; they killed Oreb at Oreb's Rock and Zeeb at Zeeb's Winepress. They pursued Midian; and they brought Gideon the heads of Oreb and of Zeeb beyond the Jordan.
JB JUDGES Chapter 8
The Ephraimites take offence
8:1 Now, the men of Ephraim said to Gideon, 'What
do you mean by treating us like this, not summoning us when you went to fight
with Midian?' And they reproached him bitterly.
8:2 He answered, 'What have I done when compared to
you? Is not the gleaning of Ephraim's grapes better than the vintage of
Abiezer?
8:3 Into your power Yahweh has given the chieftains of Midian, Oreb and Zeeb. Can what I managed to do compare with what you have done?' And at these words their anger left them.
3. GIDEON MAKES WAR BEYOND THE JORDAN. GIDEON'S END
Gideon pursues the enemy beyond the Jordan
8:4 Gideon reached the Jordan and crossed it, but
he and his three hundred companions were tired out and famished.
8:5 So he said to the men of Succoth, 'Please give
my followers a few loaves of bread, because they are tired out, and I am
pursuing Zebah and Zalmunna,[*a] the kings of Midian'.
8:6 The chieftains of Succoth answered, 'Give bread
to your army? Are the hands of Zebah and Zalmunna already in your grasp?'
8:7 And Gideon answered, 'Very well! When Yahweh
has put Zebah and Zalmunna into my power, I will tear your flesh with desert
thorn and briar.'
8:8 From there he went up to Penuel and asked the
men of Penuel the same thing; they answered as those of Succoth had done.
8:9 And to those of Penuel he made a similar reply, 'When I return victorious, I will destroy this tower'.
The defeat of Zebah and Zalmuma
8:10 Zebah and Zalmunna were in Karkor with their
army, about fifteen thousand men, all who remained of the army of the sons of
the east. Those who had fallen were a hundred and twenty thousand fighting men.
8:11 Gideon went up the nomads' way, eastwards of
Nobah and Jogbehah, and routed the army when it thought itself in safety.
8:12 Zebah and Zalmunna fled. He pursued them; he took the kings of Midian prisoner, both Zebah and Zalmunna. And he utterly destroyed the army.
Gideon's acts of vengeance
8:13 After the battle, Gideon returned by the
Ascent of Heres.
8:14 He seized a young man, one of the people of
Succoth, and questioned him, and the young man wrote down the names of the
chieftains and elders of Succoth for him - seventy seven men.
8:15 Then Gideon came to the people of Succoth and
said, 'Here you see Zebah and Zalmunna, about whom you taunted me and said,
"Are the hands of Zebah and Zalmunna already in your grasp, for us to give
bread to your tired troops?"'
8:16 Then he seized the elders of the city, and
took desert thorn and briar and tore the men of Succoth with them.
8:17 He destroyed the tower of Penuel and
slaughtered the townsmen.
8:18 Then he said to Zebah and Zalmunna, 'The men
you killed at Tabor-what were they like?' They answered, 'They looked like you.
Every one of them carried himself like the son of a king.'
8:19 Gideon replied, 'They were my brothers, the
sons of my own mother; as Yahweh lives, if you had spared their lives I would
not kill you'.
8:20 Then he ordered Jether his eldest son: 'Stand
up and kill them'. But the boy did not draw his sword; he dared not; he was
still only a lad.
8:21 Then Zebah and Zalmunna said, 'Stand up yourself, and strike us down; for as a man is, so is his strength'. Then Gideon stood up and killed Zebah and Zalmunna; and he took the crescents from round their camels' necks.
Gideon triumphant. His end
8:22 The men of Israel said to Gideon, 'Rule over
us, you and your sons and your grandson,[*b] because you have rescued us from
the power of Midian'.
8:23 But Gideon answered them, 'It is not I who
shall rule over you, nor my son; Yahweh must be your lord'.
8:24 But Gideon went on, 'Let me make one request
of you. Let every man of you give me one of the rings out of his spoils' - for
the vanquished army had golden rings, because they were Ishmaelites.
8:25 They answered, 'Gladly'. So he spread out his
cloak, and on it they threw, every man
of them, a ring taken from their spoils.
8:26 The weight of the golden rings be had asked
for reached seventeen hundred shekels of gold, besides the crescents and the
earrings and purple garments worn by the kings of Midian, and besides the
collars round their camels' necks, too.
8:27 Of all this, Gideon made an ephod[*c] and put
it in his own city of Ophrah. After him, all Israel prostituted themselves to
it, and it was a snare for Gideon and his family.
8:28 Thus Midian was humbled before the Israelites.
They did not lift up their heads again, and the land enjoyed rest for forty
years, as long as Gideon lived.
8:29 So Jerubbaal son of Joash withdrew and lived
in his own house.
8:30 Gideon had seventy sons begotten by him, for
he had many wives.
8:31 His concubine, who lived in Shechem, bore him
a son too, whom he called Abimelech.
8:32 Gideon son of Joash was blessed in his old age; he died, and was buried in the tomb of Joash his father, at Ophrah of Abiezer.
Israel relapses into idolatry
8:33 After Gideon's death, the people of Israel
again began to prostitute themselves to the Baals, and took Baal-berith for
their god.
8:34 The Israelites no longer remembered Yahweh
their God, who had rescued them from all the enemies round them.
8:35 And towards the family of Jerubbaal-Gideon-they remained ungrateful for all its good deeds to Israel.
Gideon
Gideon
or Gedeon (Hebrew "hewer"), also called JEROBAAL (Judges 6:32; 7:1; etc.), and JERUBESHETH (2 Samuel 11:21, in the Hebrew text).
Gideon
was one of the Greater Judges of Israel. He belonged to the tribe of
Manasses, and to the family of Abiezer (Judges 6:34). Gideon's father was Joas, and
lived in Ephra (Judges 6:11).
The
following is in substance the account of Gideon's judgeship as related in
Judges, vi-viii: Israel, having forsaken Yahweh's worship, had been for seven
years exceedingly humbled by the incursions of the Madianites and of other Eastern tribes.
At length, they turned to God who sent them a deliverer in the person of Gideon. In a first
theophany, granted him by day while he was threshing wheat, Gideon received the
difficult mission of freeing his people; whereupon he built an altar to the
Lord (Judges 6:24). In a second theophany during the
following night, he was directed to destroy the village-altar to Baal, and to erect one to Yahweh. This he did with the result that
the people clamoured for his death to avenge his insult to their false god. Joas, however, saved his
son's life by the witty taunt, which secured for the latter the name of
Jerobaal: "Let Baal revenge himself!" (vi, 25-32). Thus
divinely commissioned, Gideon naturally took the lead against Madian, and Amalec, and other Eastern tribes who had
crossed the Jordan, and encamped in the valley of
Jezrael. Comforted by the famous signs of the fleece (vi, 36-40), and
accompanied by warriors from Manasses, Aser, Zabulon, and Nephthali, he took up his position not far
from the enemy. But it was God's intervention to show that it
was His power which delivered Israel, and hence He reduced Gideon's army
from 32,000 to 300 (vii, 1-8). According to a divine direction, the Hebrew
commander paid a night visit to the enemy's camp and overheard the telling of a
dream which prompted him to act at once, certain of victory (vii, 9-15). He
then supplied his men with trumpets and with torches enclosed in jars, which, after
his example, they broke, crying out: "The sword of Yahweh and Gideon."
Panic-stricken at the sudden attack, Israel's enemies turned their arms
against one another, and broke up in flight towards the fords of the Jordan (vii, 16-23). But, summoned by
Gideon, the Ephraimites cut off the Madianites at the fords, and captured and
slew two of their princes, Oreb and Zeb, whose heads they sent to the Hebrew
leader, rebuking him at the same time for not having called earlier upon their
assistance. Gideon appeased them by an Eastern proverb, and pursued the enemy
beyond the Jordan river (vii, 24; viii, 3).
Passing by Soccoth and Phanuel, he met with their refusal of provisions for his
fainting soldiers, and threatened both places with vengeance on his return
(viii, 4-9). At length, he overtook and defeated the enemies of Israel, captured their kings, Zebee and
Salmana, returned in triumph, punishing the men of Soccoth and Phanuel on his
way, and finally put to death Zebee and Salmana (viii,
10-21). Grateful for this glorious deliverance, Gideon's countrymen offered him
the dignity of an hereditary king, which he declined with these noble words:
"I will not rule over you, neither shall my son rule over you, but Yahweh shall rule over you"
(viii, 22-23). He nevertheless asked and obtained from his soldiers the golden
rings and other ornaments which they had taken from the enemy; and out of this
spoil he made what seems to have soon become an object of idolatrous worship in Israel. Gideon's peaceful judgeship lasted
forty years. He had seventy sons, and "died in a good old age, and was
buried in the sepulchre of his father in Ephra" (viii, 24-32).
His victory is alluded to in Isaiah 10:26, and in Psalm 82:12, where the four kings mentioned in
Judges, vii, viii, are distinctly named- a fact which shows that, at the time
when this psalm was composed, the narrative of Gideon's exploits was commonly
known in its present form. The various literary features exhibited by the text
of Judges, vi-viii, have been minutely examined and differently appreciated by
recent scholars. Several commentators look upon these features- such for
instance as the two names, Gideon and Jerobaal; the two theophanies bearing on
Gideon's call; the apparently twofold narrative of Gideon's pursuit of the
routed enemies, etc.- as proving conclusively the composite origin of the
sacred record of Gideon's judgeship. Others, on the contrary, see their way to
reconcile all such features of the text with the literary unity of Judges,
vi-viii. However this may be, one thing remains perfectly sure, to wit, that
whatever may be the documents which have been utilized in framing the narrative
of Gideon's exploits, they agree substantially in their description of the
words and deeds of this Greater Judge of Israel.
Sources
Catholic commentaries on the book of
Judges by CLAIR
(Paris, 1880); VON HUMMELAUER (Paris, 1888); LAGRANGE (Paris, 1903); Non-Catholic by MOORE (New York, 1895);
BUDDE (Freiburg im Breisgau, 1897); NOWACK (Göttingen, 1900).
Gigot,
Francis. "Gideon." The Catholic Encyclopedia. Vol.
6. New York: Robert Appleton Company, 1909. 25 Sept.
2020 <http://www.newadvent.org/cathen/06402c.htm>.
Transcription. This article was transcribed
for New Advent by Sean Hyland.
Ecclesiastical
approbation. Nihil
Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John
M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE :
San Gedeone Giudice
d’Israele
San
Gedeone, della tribù di Manasse, giudice di Israele, appena ricevette il segno
della rugiada sul vello dal Signore, con la forza di Dio distrusse l’altare di
Baal e liberò il popolo di Israele dai nemici.
Etimologia: Tagliatore
Martirologio
Romano: Commemorazione di san Gedeone, della tribù di Manasse, che fu
giudice di Israele e, ricevuto dal Signore il segno della rugiada che scendeva
sul vello, con la forza di Dio distrusse l’altare di Baal e liberò il popolo
d’Israele dal giogo dei nemici.
Nel Vecchio Testamento un libro è intitolato ai “Giudici”, termine però traducibile in ebraico come “governatori”, che Israele ebbe quando ancora era un popolo tribale, dopo l’ingresso nella terra promessa avvenuto XIII secolo a.C. e prima dell’istituzione di una monarchia centralizzata con il re Saul nel XI secolo a.C..
Uno di questi misteriosi personaggi testimoniò con la sua vita come la potenza della fede nasca dall’onnipotenza divina, dall’accoglienza della grazia del Signore che ci salva e ci aiuta a superare qualsiasi ostacolo. Questi si chiamava Gedeone, in ebraico “tagliatore”, forse in memoria dell’attività svolta dalla sua famiglia. Sfavillante di colpi di scena, la sua vicenda è narrata a partire dal capitolo 6 del libro dei Giudici. Gedeone aveva come secondo nome Ierub-baal, assai più paganeggiante, in quanto Baal (“Signore”) era il titolo della divinità principale dei cananei, popolazione indigena della Terra Santa.
Un giorno un angelo, messaggero del Signore, gli apparve per conferirgli una singolare quanto bellicosa investitura: combattente per la libertà di Israele dall’oppressione dei Madianiti, popolo imparentato con gli Ebrei in quanto discendente da Abramo e di cui esponente più famosa fu Zippora, moglie di Mosè. Al povero Gedeone, cosciente della sua debolezza, non restò che replicare: “Signore mio, come salverò Israele? Ecco, la mia famiglia è la più povera della tribù di Manasse e io sono il più piccolo della casa di mio padre” (6,15).Ma Dio non esitò a porgergli un duplice segno di protezione, lanciandolo così nuovamente in un’avventura segnata dal primato della grazia.Fu così che della poderosa massa di Ebrei pronti a combattere contro i Madianiti, Gedeone decise di licenziarne in partenza 22000 e dei restanti ne selezionò solamente 300 mediante una particolare prova, consistente nel saper conservare calma e dignità anche qualora la sete avesse bruciato loro la gola. Infatti solo con pochi e scelti combattenti si sarebbe potuto evitare che “Israele si vantasse dicendo: La mia mano mi ha salvato!” (7,2).A notte inoltrata Gedeone fece accostare all’accampamento madianita il suo plotone scelto suddividendolo in tre differenti tronconi, tutti recanti una tromba e brocche vuote contenenti una fiaccola. All’ordine del capo, “le tre schiere suonarono le trombe e spezzarono le brocche, tenendo le fiaccole con la sinistra e con la destra le trombe per suonare e gridarono: La spada per il Signore e per Gedeone!... Tutto l’accampamento si mise a correre, a gridare, a fuggire”, mentre i nemici si colpivano alla cieca tra loro (7, 20-22). Questi nonché numerosi altri successi spinsero gli Ebrei ad offrire a Gedeone la corona di Israele, ma egli, riconfermandosi uomo semplice e debole, replicò loro con fermezza: “Io non regnerò su di voi né mio figlio regnerà; il Signore regnerà su di voi!” (8,23).
Questo antico personaggio, ma al tempo stesso anche molto attuale, è venerato come santo dalla Chiesa Cattolica. Il nuovo Martyrologium Romanum ha perciò inserito in data 26 settembre la “Commemorazione di San Gedeone, della tribù di Manasse, giudice di Israele, che come ebbe ricevuto il segno della rugiada sul vello dal Signore, con la forza di Dio distrusse l’altare di Baal e liberò il popolo di Israele dai nemici”.
Autore: Fabio Arduino
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92462
Domenico Corvi, Gedeone con il vello dell'agnello (1762), olio su tela;
Feltre (Belluno), Museo Diocesano
Giudici
6
Note
nel testo
6,2-3 I Madianiti, con i quali Mosè era
imparentato (Es 2,11-3,1), erano nomadi che avevano il loro
centro a nord-est della penisola del Sinai. I figli di Amalèk e
i figli dell’oriente, che il ciclo di tanto in tanto affianca ai
Madianiti, erano rispettivamente popolazioni a sud della terra di Canaan e,
genericamente, a est del Giordano.
6,32 fu chiamato Ierub-Baal: il testo prende
questo nome in senso canzonatorio: “Baal difenda/protegga se stesso”, cosa che
non ha fatto! Ma in sé il nome è una invocazione: “Baal difenda/protegga”,
analogo a Ioiarib: “il Signore difenda/protegga”.
6,34 lo spirito del Signore rivestì Gedeone: per
proteggerlo (vedi 1Cr 12,19) e metterlo in grado di coinvolgere anche
altri nella missione che deve compiere.
6,35 Il versetto menziona tutto Manasse e
le tribù di Aser, di Zàbulon e di Nèftali. Ma forse è un ampliamento,
perché in 8,2 viene menzionato solo il clan
di Abièzer.
Giudici
7
Note
nel testo
7,1 Gedeone si accampa ai piedi dei monti di
Gèlboe, presso la fonte di Carod, nome che significa “avere paura”,
“tremare” (vedi 7,3). Il campo dei Madianiti è un po’ più a
nord-ovest, ai piedi della collina di Morè, zona collinare del Piccolo
Ermon.
7,13 La pagnotta d’orzo che rotola
sulla tenda è simbolo di un popolo agricolo, cioè degli Israeliti dediti da
tempo all’agricoltura; la tenda che cade perché urtata dalla pagnotta
è simbolo di un popolo nomade, cioè dei Madianiti.
Giudici
8
Note
nel testo
8,4 arrivò al Giordano e lo attraversò: la
campagna in Transgiordania non è la continuazione della precedente, ma una
diversa spedizione militare. I re in questione non sono più Oreb e Zeeb,
i cui nomi significano “corvo” e “lupo” (vedi 8,3) ma Zebach e Salmunnà, i cui nomi
significano “vittime” e, forse, “ombra vagante” (vedi 8,5).
8,5 Succot: città a nord della foce dello Iabbok.
8,8 Penuèl: lungo il corso dello Iabbok, circa a
otto chilometri al di là di Succot.
8,27 fece un efod: cioè un oggetto cultuale (Es 28,6-14; Gdc 17,5; 18,14-20; 1Sam 14,18.41), che il testo considera come
idolatrico.
8,33 Baal-Berit: è il dio dell’alleanza venerato
dai Cananei di Sichem; in 9,46 viene chiamato El-Berit.
SOURCE : https://www.bibbiaedu.it/CEI2008/at/Gdc/8/?sel=6,11
Voir
aussi : https://topbible.topchretien.com/dictionnaire/gedeon/S21/
https://www.bibliquest.net/Laugt/Laugt-at07-Pain_orge_qui_roulait.htm