Saint Auban
Martyr (+ v. 304)
(Aubin, Alban, Albain, Albane, Albans, Albe), martyrisé à Verulam ou Verulanium (en 287?), actuellement la ville de St Albans, au nord de Londres(*).
Les Anglais voient en lui leur premier martyr.
Son biographe, Bède le Vénérable, dit de lui qu'il était un païen charitable qui avait recueilli chez lui à Verulanium, un prêtre chrétien poursuivi par la police. Celui-ci le convertit et le baptisa.
Quand les policiers arrivèrent, ils arrêtèrent saint Alban qui, pour sauver le prêtre, avait revêtu son uniforme religieux. Il fut mis à mort à sa place.
(*) information fournie par un internaute qui nous écrit: "Saint Alban était au Moyen Âge dans le diocèse de Londres et elle est elle-même devenue cathédrale et siège diocésain depuis la Renaissance. Par ailleurs la forme Auban est beaucoup plus rare que la forme Alban, y compris en Angleterre où ce culte est le plus développé. En France, le culte de saint Alban a sans doute été développé par l'évêque saint Germain d'Auxerre au Ve siècle."
- La ville où il vivait, dans le Hertfordshire, porte son nom, et possède une ancienne église abbatiale, devenue cathédrale.
Il y a un village Saint-Auban dans les Alpes-Maritimes, dans la vallée de l'Esteron, un bourg nommé Saint-Auban dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans la vallée de la Durance et un village de Saône-et-Loire (71) Saint-Albain.
Informations aimablement communiquées par le diocèse de Digne:
Albanus, en français Alban, Auban, quelquefois Albin, est né à Vérulam, à 30 kilomètres, au nord de Londres, fut martyrisé en l'an 304; sa fête figure, dans le martyrologe romain au 22 juin.
Le poète Venance Fortunat, qui vivait dans la Gaule méridionale à la fin du VIe siècle écrivait de lui : «La gloire de son triomphe a été si éclatante qu'elle s'est répandue dans toute l'Église».
En Grande-Bretagne, autour du sanctuaire élevé en son honneur, se trouve la ville de Saint-Albans, (Voir pour les détails: La revue des Saints N°51, juin 1931)
Lyon a une paroisse sous le titre de Saint-Albans.
Saint-Alban, côtes d'Armor: Saint-Alban doit son nom au premier martyr insulaire de Vérulamium, devenu depuis Saint-Alban (à 50 km de Londres). Condamné et exécuté le 22 juin de l'an 209. Il est le patron de l'église paroissiale.
Saint-Auban est chef-lieu de canton dans les Alpes-Maritimes. Il y a Saint-Auban sur l'Ouvèze, dans la Drôme; Saint-Auban d'Oze, dans les Hautes-Alpes. Dans les Alpes de Haute Provence, au terroir de la commune de Château-Arnoux, un quartier porte, de temps immémorial, le nom de Saint-Auban.
d'après le livre du Père Corriol, ancien Curé de Saint-Auban, 1ère Edition 1939, 2ème Edition 1947, 3ème Edition 1957
À Verulam en Grande Bretagne, vers 287, saint Alban, martyr. On rapporte que,
soldat non encore baptisé, il avait recueilli dans sa maison un clerc qui lui
donna les enseignements de la foi chrétienne. En changeant d'habit, il se livra
lui-même à la place de son hôte, et pour ce motif, subit la flagellation, des tourments
atroces et fut décapité.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1366/Saint-Auban.html
Saint Alban, martyr parce
que travesti
Rachel
Molinatti - publié le 21/06/19
Fêté le 22 juin, saint
Alban a vécu aux premiers siècles de l'ère chrétienne. Si plusieurs localités
françaises ont été placées sous son patronage, il a pourtant été martyrisé dans
l'actuel Royaume-Uni.
Auban, Alban, Aubin… Les
Anglais le considèrent comme leur premier martyr. Selon son biographe Bède
le Vénérable, ce laïc du début du IVe siècle n’est pas chrétien, ce
qui ne l’empêche pas d’avoir très bon cœur. La preuve, il recueille un jour
chez lui un prêtre chrétien poursuivi par la police. Ni une ni deux, celui-ci
lui transmet l’essentiel de la foi chrétienne, le convertit, et hop, le baptise
dans la foulée. Lorsque les policiers débarquent chez lui, ils arrêtent ledit
prêtre. En réalité, c’est Alban qui a pris sa place, ayant revêtu l’habit
religieux de l’homme de Dieu afin de lui sauver la vie. Il est donc mis à mort
à sa place. Aussitôt chrétien, aussitôt martyr.
À St Albans, au nord de
Londres, une cathédrale porte son nom. Le 22 juin, au moment du festival
« Alban Fest », un pèlerinage est organisé autour de la cathédrale,
accompagné de spectacles et de divertissements autour de la vie du saint. En France,
plusieurs communes portant son nom dans les Alpes-Maritimes, la Drôme ou les
Alpes de haute-Provence.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2019/06/21/saint-alban-martyr-parce-que-travesti/
Le
martyre d'Alban, enluminure attribuée à Matthieu Paris tirée de la Vie de Saint
Alban,
manuscrit
du XIIIe siècle, Bibliothèque du Trinity College de Dublin, (cote MS E. I. 40, folio 38r).
LE XXII JUIN. SAINT
ALBAN, PREMIER MARTYR DE L'ANGLETERRE.
Que les cieux se
réjouissent, que l'île des Saints triomphe, que l'univers entonne à sa suite un
chant de victoire : partout enfin le sang du témoignage a rougi la terre;
Alban, protomartyr de la Bretagne féconde (1), scelle aujourd'hui la conquête
de l'extrême Occident. Déjà sans doute et dès les premiers jours, sous les pas
de l'Époux venu jusqu'à elle dans sa course de géant (2), Albion avait
multiplié les fleurs ; plus tard, Eleuthère, Lucius, avaient par d'autres
plants accru les charmes du jardin nouveau où, loin de la stérile Judée,
l'Homme-Dieu oubliait les dédains de la fille de Sion. Mais si Jésus aime les
parterres d'où s'exhale le parfum de la confession et de la louange (3), les
rieurs de la paix ne sauraient pourtant seules composer le diadème de ce Fils
très puissant du Dieu des armées (4); le sang versé par lui au grand combat a
relevé la beauté qu'il tenait de sa Mère (5) ; et pour lui complaire, la parure
de l'Épouse doit joindre aussi l'éclat de la pourpre à la blancheur des lis
(6).
Gloire donc au
protomartyr ! gloire à celui par qui Albion, pleinement prête pour les noces de
l'Agneau, marche l'égale des plus illustres Églises et s'assied avec elles au
banquet des forts (1). Du haut du ciel, le chœur glorieux des Apôtres et la
blanche armée des Martyrs tressaillent comme aux plus beaux jours de cette
lutte de trois siècles, qui semble ne s'être tant prolongée que pour permettre
à l'antique Bretagne d'avoir aussi sa part au triomphe. Car la persécution va
maintenant finir; et c'est du sol breton, touché en dernier lieu par la vague
du sang des martyrs, que s'élèvera la délivrance. Le 22 juin 3o3, sur les bords
d'un affluent de la Tamise, Alban, nouvel Etienne, meurt en priant pour ses
bourreaux ; le 25 juillet 3o6, Constantin, échappé aux embûches de Galère, est
proclamé dans York, et c'est de là qu'il part pour arborer dans le monde entier
l'étendard du salut.
Mais voici qu'aux combats
d'où la Croix est sortie victorieuse, succède la lutte de l'hérésie qui donne à
Satan le pouvoir de reprendre sur Dieu les nations que le baptême avait
acquises à son Christ. Tandis que l'Orient s'égare dans la méconnaissance du
mystère de l'Homme-Dieu, l'Occident se heurte à la notion du libre arbitre et
de la grâce: fatale pierre d'achoppement que l'ennemi retrouvera plus tard. Pour
le moment, rejetée de l'Église avec Pelage qui l'avait lancée, elle ne produit
qu'un ébranlement passager. Or le point d'arrêt des efforts de l'enfer est ici
derechef le tombeau d'Alban : les derniers troubles causés par l'attaque
pélagienne viennent s'éteindre et mourir à cette tombe. Aussi, députés par le
continent pour soutenir au delà du détroit la cause de la grâce, est-ce au
martyr breton que Loup de Troyes et Germain d'Auxerre défèrent l'honneur de la
victoire qui donne la paix à l'Eglise d'Occident. Et pour montrer que cette
seconde défaite de l'enfer était bien le complément de celle qui, un siècle
plus tôt, avait terminé l'ère sanglante, on vit les deux saints évêques ouvrir
avec respect la glorieuse tombe, et réunir aux restes du héros des reliques de
ses prédécesseurs les Apôtres et les saints Martyrs, dont le triomphe se
trouvait ainsi définitivement affermi.
Le puits de l'abîme était
fermé pour mille années (1) : années de puissance et d'honneurs pour Alban, que
les divers peuples appelés à se succéder dans la grande île britannique
révérèrent à l'envi. L'Anglo-Saxon dépassa le Breton dans les magnificences de
la basilique qui remplaça la première église bâtie, sur le tombeau du martyr,
au siècle même de son triomphe ; le Danois voulut faire du saint corps sa plus
noble conquête; et sous les princes Normands, l'abbaye fondée par Offa de
Mercie vit les papes et les rois élever de concert au plus haut point ses
prérogatives et sa gloire. Il n'y eut point, au delà de la Manche, d'église
monastique qui fût comparable à celle-ci en privilèges (2) ; et de même que le
bienheureux Alban était reconnu comme le premier martyr de l'Angleterre, de
même l'Abbé de son monastère était tenu pour le premier en dignité parmi les
Abbés du royaume (3).
Alban avait régné mille
ans avec le Christ (4).
L'époque était arrivée où
devait se rouvrir pour un temps le puits de l'abîme, où Satan déchaîné allait
séduire de nouveau les nations. Vaincu jadis par les Saints, puissance lui
était donnée de reprendre la guerre et de les vaincre à son tour (1). Le disciple
n'est point au-dessus du maître (2): comme le Seigneur, Alban fut rejeté par les
siens. Haï sans cause, il vit détruire le monastère illustre, orgueil
d'Albion dans les beaux temps de son histoire ; à grand'peine fut sauvée la
vénérable église où si longtemps l'athlète de Dieu avait reposé, répandant au
loin ses bienfaits. Mais lui-même, qu'eût-il fait dans ce sanctuaire où des
rites étrangers venaient bannir ceux des aïeux, et condamner la foi pour
laquelle les martyrs étaient morts ? Alban fut chassé avec honte, et ses
cendres jetées au vent.
La trop courte Légende
dédiée par l'Angleterre fidèle à son protomartyr, résume ainsi les combats de
l'athlète du Seigneur.
Au temps où les édits des
empereurs Dioclétien et Maximien sévissaient contre les chrétiens, Alban, païen
encore, reçut dans sa maison un clerc qui fuyait les persécuteurs. A la vue de
cet homme adonné jour et nuit aux veilles et à la prière, il fut soudain touché
de la grâce divine et pris du désir de partager sa foi et sa piété. Instruit
peu à peu par ses salutaires exhortations, il quitta donc les
ténèbres de l'idolâtrie et se fit chrétien de tout
cœur.
Cependant les
persécuteurs, à la poursuite de ce clerc, parvinrent à l'habitation d’Alban.
Revêtant la casaque qui servait d'habit à son hôte et son maître, il se
présenta en sa place aux soldats qui le lièrent et l'amenèrent au juge.
Celui-ci, se voyant trompé, commanda aux bourreaux de frapper le saint
confesseur, et enfin, constatant qu'on ne pouvait triompher de lui par les tourments
ni le détourner de son attachement à la religion chrétienne, il le condamna à
avoir la tête tranchée.
Alban étant donc arrivé
au sommet d'une montagne voisine, l'exécuteur qui devait le frapper, poussé par
un mouvement divin, jette son glaive et se prosterne aux pieds du Saint, avec
la volonté de plutôt mourir lui-même en la compagnie du martyr ou en sa place.
Décapité néanmoins au lieu même, Alban reçut la couronne de vie promise par
Dieu à ceux qui l'aiment. On décapita également ce soldat qui avait refusé de
frapper le confesseur ; bien qu'il n'eût pas été lavé dans les eaux du baptême,
il n'en demeure pas moins assuré toutefois qu'il fut purifié par le bain de son
sang et rendu digne d'entrer dans le royaume des cieux. Le martyre d'Alban eut
lieu près de Vérulam, le dix des calendes de juillet.
J’étais étranger, et
vous m’avez reçu, dira le Seigneur à ses élus au grand jour du jugement
(1) ; et les élus auront besoin que le Seigneur explique sa divine parole, et
leur dise que ce qu'ils ont fait au plus petit de ses frères, c'est à lui
qu'ils l'ont fait. Pour vous, ô Alban, vous le savez à l'avance ; l'heure
suprême où méchants et bons entendront la sentence éternelle, ne révélera au
monde sur ce point que ce qui fut l'expérience de vos premiers pas dans les
voies du salut. En abritant dans votre maison, païenne encore, cet inconnu qui
fuyait les bourreaux, vous pensiez ne céder qu'aux instincts d'un cœur
naturellement généreux et fidèle aux lois de l'hospitalité. Pourtant c'était un
bien autre inconnu qui frappait alors à la porte de votre demeure; lorsque
partit l'étranger, le Christ même était devenu votre hôte. Bientôt il vous
conviait en retour à habiter dans sa propre maison, et la triomphale porte du
martyre vous donnait accès au palais des cieux.
Tracée par votre sang, la
route qui mène à Dieu est largement ouverte dans la grande île. Longtemps
l'ennemi sembla ne pouvoir y dresser ses embûches. On vit y entrer à flots
pressés vos concitoyens de la terre. Des peuples que vous n'aviez pas connus
vinrent à leur tour, estimant à honneur de rattacher au nom d'Alban leurs
origines, laissant passer le droit de la conquête après celui dont
faisait preuve le cœur de fils qui battait en eux pour le protomartyr.
Ainsi fûtes-vous et la tige de cette efflorescence surnaturelle qui fit
l'Ile des Saints, et l'unité de la nation elle-même dans les phases si diverses
de son histoire. Près du lit de repos où vous attendiez la résurrection, dans
le temple splendide que vous dédièrent les peuples reconnaissants, vous aviez
convié les fils de Benoît au ministère de la divine louange pour célébrer les
bienfaits du passé, les bénédictions de chaque jour, et mériter à la patrie la
continuation des faveurs du ciel. Ils étaient grands les siècles où, par ses
Saints, Dieu gouvernail ainsi le monde ; et bien triste est l'égarement de ceux
qui pensent avoir servi la cause du Seigneur et celle des peuples, en supprimant
les hommages rendus par les générations qui nous ont précédés à ces illustres
protecteurs.
O Alban, traité comme l'a
été le Roi des Saints, comme lui aussi ne vous souvenez point des injures.
Protomartyr, bien plutôt applaudissez aux triomphes de ces autres
athlètes qui sont venus renforcer la phalange placée sous votre commandement
dans l'éternelle patrie. Et si l'ère des martyrs semble une
fois de plus close pour un temps, considérez ceux de vos
enfants dont la constance a survécu à tant d'assauts ; bénissez les familles
dans lesquelles vit toujours la foi des vieux âges : nobles races,
dont mille fois les pères s'exposèrent comme vous à la mort pour abriter les
ministres du Seigneur ; maintenez les nouveaux fils du cloître à la
hauteur des traditions dont le dépôt leur fut confié au sein de la tempête ;
multipliez sur tous les points les ouvriers appelés à réparer les ruines.
De nouveau retentit dans
Albion la voix du Seigneur. Et comme si Dieu voulait que son histoire encore
ici se rattachât à la vôtre, la sainte vertu de l'hospitalité, qui fut pour
vous le principe du salut, a été pour elle dans nos temps l'occasion du retour
aux croyances des ancêtres. Comme vous elle a reçu les prêtres venus d'au delà
de la mer et que chassait la persécution ; comme vous déjà ne semble-t-il pas
qu'elle ait entendu la divine parole : J’étais étranger, et vous m’avez
accueilli ? Puisse-t-elle, comme vous toujours qui êtes son protecteur et
son père, aller jusqu'au bout de l'invitation céleste, et conclure avec
l'antique rédacteur des Actes de votre martyre : « La vérité connue sera la
joie de notre île ; grande sera l'allégresse, lorsque seront brisés les liens
du mensonge ! Pour moi, sans plus tarder, j'irai à Rome, j'y laisserai mon
erreur, j'y mériterai la réconciliation et le pardon de mes fautes ; ce livre
même qui est dans mes mains, je le présenterai à la révision de ceux qui sont
dans cette ville : afin que s'il renferme quelque chose d'autrement dit qu'il
ne convient, le Seigneur Jésus-Christ daigne par eux le corriger, lui qui,
étant Dieu, vit et règne dans tous les siècles des siècles. Amen (1). »
1. Ven. Fortun. De
Virginit. 155.
2. Psalm. XVIII, 6.
3. Cant. VI, I.
4. Psalm. XLIV, 4.
5. Cant. V, 10.
6. Ibid. VI, 6.
7. Apoc. XIX, 7.
8. Apoc. XX, 3.
9. MATTH. Paris,
edit. 1684, p. 1020.
10. Ex regest. Honor.
III, Privileg. de omnibus libertatibus S. Albani.
11. Apoc. XX, 4.
12. Apoc. XIII, 7.
13. JOHAN. XV, 18-25.
14. MATTH. XXV, 25.
15. Acta S. S. Albani,
Amphibali et Sociorum, anno DXC Anglice scripta, v, 46. Bolland. Junii IV,
p. 139.
Dom Guéranger. L'Année
liturgique
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/pentecote/pentecote03/042.htm
22 Juin : Saint
Alban, proto-martyr d'Angleterre
HOMÉLIE POUR LA FETE DE
SAINT-ALBAN, d'après la Vie des Saints, d'Aelfic
http://web.archive.org/web/20010525102420/www.nireland.com/orthodox/alban.htm
Heraclius
takes down St. Alban's head from a 13th Century manuscript of The Life of
St. Alban, MS E. I. 40, folio 38v. Scanned and slightly cropped from:
Richard Marks and Nigel Morgan, The Golden Age of English Manuscript
Painting, 1200-1500.
SAINT ALBAN
Sanctus Albanus | Saint
Auban
Fête: 22 juin
en latin:
Bède le Vénérable, Vita
sancti Albani
William of Saint
Albans, Vita sancti Albani
en anglais:
Version anglaise aujourd'hui
disparue, qui serait la source de William
en français:
Matthew Paris, La
vie de seint Auban
Labie-Leurquin,
Anne-Françoise, « Saint Alban (Vie de) », Dictionnaire des
lettres françaises: le Moyen Âge, éd. Geneviève Hasenohr et Michel Zink, Paris,
Fayard, 1992, p. 1329-1330.
Réimpression:
McLeod, W., « Alban and
Amphibal: some extant lives and a lost life », Mediaeval Studies, 42,
1980, p. 407-430.
Permalien: https://arlima.net/no/684
Voir aussi:
Rédaction: Laurent Brun
Dernière mise à jour: 11 novembre 2015
SOURCE : https://www.arlima.net/ad/alban_saint.html
Saint Alban le Premier
Martyr de Grande-Bretagne
Il y avait alors un
empereur païen nommé Dioclétien,
qui avait été choisit
pour être empereur de toute la terre,
bien qu'il soit le
destructeur de la race humaine,
286 ans après
l'Incarnation du Christ;
et il régna 20 ans, ce
cruel assassin,
et ainsi il tua, et fit
tuer,
tous les Chrétiens qu'il
peut trouver,
et brûla les églises, et
vola l'innocent,
et son impie persécution
sans cesse s'étendit
dix ans durant sur toute
la terre,
jusqu'à ce qu'elle
parvienne aussi en Angleterre,
et là tue nombre de ceux
qui croyaient en Christ.
Un d'entre eux fut Alban,
le noble martyr,
qui fut en effet tué dans
cette persécution
pour la Foi en Christ, de
la manière que nous allons vous raconter.
En ces jours parvint en Angleterre
la meurtrière persécution
de l'infâme empereur,
et les meurtriers
capturaient partout les Chrétiens
avec une fureur sans
limites; il advint qu'un prêtre leur échappa
qui s'enfuit secrètement
vers la maison d'Alban,
et là resta caché de ses
acharnés persécuteurs,
et Alban le reçut, bien
qu'il ne fut pas baptisé.
Alors le prêtre, autant
qu'il aimait Dieu,
commença à chanter ses
offices, et à jeûner sévèrement,
et jour et nuit à louer
son Seigneur,
et par la même à
enseigner la vraie Foi
à l'honorable Alban,
jusqu'à ce qu'il advint
qu'il se mette à croire
dans le Vrai Dieu, et à renoncer au paganisme,
et devenir un vrai
Chrétien, débordant de Foi.
Alors le prêtre demeura
avec l'honorable homme
jusqu'à ce que le
magistrat qui persécutait les Chrétiens
l'y découvre, et avec
grande colère
ordonna qu'on le fasse
comparaître devant lui au plus tôt.
Alors arrivèrent les
messagers à la maison d'Alban,
mais Alban sortit à la
rencontre des persécuteurs
avec le vêtement à
capuche du prêtre, comme si c'était lui,
et il ne voulut pas le
trahir auprès des méchants persécuteurs.
Il fut dès lors enchaîné,
et emmené sur le champs
vers l'impie juge, qui
était occupé à offrir à ses divinités
des sacrifices
diaboliques, avec tous ses complices.
Alors le juge devint
diaboliquement enragé,
aussitôt qu'il eut détenu
ce martyr résolu,
parce qu'il avait
accueilli le prêtre fugitif,
et s'était livré pour
être tué à sa place.
Alors il ordonna de
l'amener au sacrifice païen, et dit
qu'il lui ferait subir le
terrible châtiment
qu'il avait préparé pour
le prêtre s'il avait pu le détenir,
à moins qu'il ne se
soumette vite à ses honteuses divinités;
mais Alban ne fut pas
effrayé par ses terribles menaces,
parce qu'il était ceint
des armes de Dieu
pour le combat spirituel,
et répondit qu'il ne
se soumettrait pas à son
ordre, ni ne plierait devant son idolâtrie.
Aussitôt le juge lui
demanda,
"De quelle famille
es-tu, et quel est ton rang parmi les hommes?"
Alors Alban répondit à
l'infâme :
"En quoi cela te
concerne, de quelle famille je proviens?
mais si tu désires
entendre la vérité, je te dirai prestement
que je suis Chrétien, et
qu'à jamais je louerai le Christ".
Alors lui répondit le
juge : "Dis-moi ton nom,
sans attendre, puisque je
te le demande".
Le champion de Dieu
répondit alors au meurtrier,
"On m'appelle Alban,
et je crois dans le Sauveur,
qui est le Vrai Dieu, qui
fit toutes créatures;
vers Lui montent mes
prières, et c'est Lui que toujours je louerai".
Le meurtrier répondit au
glorieux homme,
"Si tu désires la
félicité d'une vie éternelle,
alors tu ne dois pas
retarder ton sacrifice
aux grands dieux, avec
complète soumission".
Alban lui répondit
: "Tes sacrifices aux divinités,
que tu offres aux démons,
ne peuvent t'aider,
ni servir ta cause, mais
tu recevras comme récompense
les châtiments éternels
dans l'immense enfer".
Voilà! Alors le juge
s'irrita fortement,
et ordonna de fouetter le
saint martyr,
espérant qu'ainsi il
ferait plier la résistance de son esprit
vers sa propre forme de
culte, par le moyen du fouet;
mais le bienheureux fut
renforcé par Dieu,
et supporta le fouet avec
un excès de patience,
et d'un esprit joyeux il
en remercia Dieu.
Alors le juge comprit
qu'il ne pourrait pas vaincre
le saint homme par de
sévères tortures,
pas plus que le détourner
du Christ, et donc ordonna de le faire périr
par décapitation, pour le
Nom du Sauveur.
Alors les païens firent
ce que le juge leur commandait,
et dirigèrent le Saint
vers sa décapitation;
mais ils furent retardés
un long moment à un pont,
et y furent arrêtés
jusqu'au soir à cause de l'énorme foule
d'hommes et de femmes qui
s'y amassait,
et venaient vers le
martyr, et l'accompagnaient.
De sorte qu'il advint que
l'incroyant juge
resta sans manger en
ville jusqu'au soir,
et sans l'avoir prévu,
jeûnant contre sa volonté.
Voilà! Alors Alban voulut
se hâter vers la mort,
et il descendit vers les
flots puisqu'il ne pouvait franchir le pont,
et levant les yeux au
ciel, priant le Sauveur,
et les flots
s'asséchèrent devant lui,
et laissèrent un large
passage devant ses pieds, comme il l'avait demandé à Dieu.
Alors l'exécuteur, qui
devait le tuer,
fût touché par ce
miracle, et jeta au loin son épée,
et courut vite, aussitôt
qu'ils avaient franchit l'eau,
et il tomba rempli de foi
à ses pieds,
désirant mourir avec lui
plutôt que de le tuer.
Il fût dès lors unit,
d'une foi résolue,
au saint homme qui allait
être décapité;
et l'épée gisait luisante
devant eux,
et nul d'entre eux ne fût
prêt à le tuer.
Il y avait à portée de
main du saint homme
une belle colline, ornée
de plantes,
bien en tout, et avec une
pente raide.
Alors Alban s'y dirigea
vite,
et aussitôt pria Dieu
qu'Il lui fasse jaillir de l'eau
en haut de la colline, et
ainsi fît Dieu.
Alors l'eau de source
jaillit aux pieds d'Alban,
afin que l'on puisse
comprendre sa puissance auprès de DIeu,
et le flot s'écoula de la
colline escarpée.
Il fut alors décapité
pour le Nom du Sauveur,
en haut de la colline, et
partit vers son Seigneur
par un glorieux martyre,
rempli de la vraie Foi;
mais son meurtrier ne put
vivre en bonne santé,
parce que ses deux yeux
s'exorbitèrent,
et tombèrent sur terre
avec la tête d'Alban,
ce qui lui fît comprendre
qui venait-il de tuer.
Ils décapitèrent ensuite
le fidèle soldat,
qui ne voulut pas
décapiter le saint homme,
et il gîsa aux côtés
d'Alban, croyant en Dieu,
baptisé dans son sang, et
partit pour le Ciel.
Ensuite, quand les
exécuteurs retournèrent vers leur maître,
et lui rapportèrent les
signes merveilleux qu'Alban avait accomplis,
et comment son exécuteur
était devenu aveugle,
et alors il leur ordonna
de cesser la persécution, et parla avec révérence
des saints martyrs, qu'il
ne parvint pas
à détourner de la Foi en
Dieu par les terribles tourments.
Durant cette même
persécution furent aussi massacrés
Aaron et Julius, et
nombre d'autres,
tant hommes que femmes, à
travers toute l'Angleterre,
morts sous les tortures
pour la Foi en Christ,
et ils partirent
victorieux vers la vraie Vie.
Alors la persécution
s'arrêta, et les Chrétiens sortirent
hors des bois, et hors
des déserts, où ils avaient été cachés,
et vinrent parmi eux, et
restaurèrent le Christianisme,
et réparèrent les églises
qui avaient été détruites,
et demeurèrent là en paix
dans la vraie Foi.
Alors ils bâtirent une
magnifique église
au saint Alban, là où il
fut enterré,
et bien souvent des
miracles y eurent lieu
à la louange du Sauveur
qui vit à jamais dans l'éternité.
The Homily for the Feast
of St. Alban from Aelfic's Lives of the Saints
Source: "The Passion
of Saint Alban"
Tropaire de Saint Alban
ton 4
Ton saint martyr Alban
dans son combat/
A gagné la courronne de la
vie, O Christ notre Dieu;/
car renforcé par Toi et
avec un coeur pur/
il parla avec force
devant les juges de ce monde,/
T'offrant sa sainte tête
à Toi, le Juge de tous.
Office à la mémoire de
saint Alban de Verulamium, Protomartyr de Grande-Bretagne [en anglais]
http://www.orthodoxengland.btinternet.co.uk/servalb.htm
Tombeau de Saint Alban:
http://www.cushnieent.force9.co.uk/alban.html
L'actualité de saint
Alban en Occident? :
"La Fraternité de
saint Alban et saint Serge fut fondée en 1928 par des membres des "Église
Orthodoxe Orientale" et "Église Occidentale". Elle existe afin
de prier et d'oeuvrer à l'unité Chrétienne, et offrir des opportunités aux
Chrétiens Orthodoxes et Chrétiens de traditions Occidentales de se rencontrer
et d'apprendre à se connaître mutuellement, et ainsi d'approfondir la
compréhension de la spiritualité, théologie et culte de chacun"
"The Fellowship of
St Alban and St Sergius was founded in 1928 by members of the Eastern Orthodox
and Western Christian Churches. It exists to pray and work for Christian
unity, and provides opportunities for Orthodox Christians and Christians of
Western traditions to meet and get to know one another, and so to deepen their
understanding of each other's spirituality, theology and worship."
Note JMD : il est à
regretter que l'Orthodoxie occidentale ne soit même pas mentionnée dans
l'intitulé ci-dessus - c'est pourtant la seule solution réellement canonique,
seule fidèle à la Foi apostolique pour l'Europe occidentale, ce retour à la
vraie Foi.
Enfin, l'existence d'une
telle fraternité, malgré le gros manque que je cite et qui la rend donc
incomplète, c'est fort réjouissant.
On ne se réunit pour
prier pour l'autre que si on a, au moins un peu, pris conscience qu'il n'existe
pas la moindre Église où tout soit "comme il faut aux yeux de Dieu",
tant dans les dogmes que dans la praxis..
Si on reste dans
l'illusion, on ne sait pas prier sincèrement pour la sanctification de l'autre
(et la sienne), ni pour l'Unité des Chrétiens. On ne sait que prier pour une
uniformisation "sous sa coupe à soi", ce qui n'est bien entendu pas
de Dieu. Ouvrez la fenêtre et contemplez la non-uniformisation dans la Création
de Dieu! Qu'Il soit bénit!
JMD
http://www.amdg.be -
retranscription du texte des "Petits Bollandistes", 7ième édition,
Bar-le-Duc 1876 :
La lumière de l'Évangile
fut portée en Angleterre dès le temps des Apôtres. Le nombre des chrétiens s'y
accrut beaucoup par la conversion du roi Lucius, qu'on place en 180. La fureur
des premières persécutions ne pénétra pas dans ces îles lointaines, ce qui
permit à l'Église de cultiver eu paix et de développer les germes de la Foi.
D'ailleurs, l'Angleterre étant comme un monde séparé du monde romain, on peut
présumer que beaucoup de fidèles, persécutés ailleurs, s'y retirèrent pour y
trouver un peu de repos. Mais Dioclétien, plus clairvoyant, ou plutôt plus
impitoyable que les autres persécuteurs, ensanglanta ces contrées paisibles.
Nous apprenons de Gildas et de Bède que plusieurs Chrétiens y remportèrent la
couronne du martyre.
Le premier, et un des
plus célèbres de ces héros chrétiens, fut saint Alban, dont la mort a été
illustrée par plusieurs miracles, et dont le sang, après avoir rendu témoignage
à Jésus-Christ, a été une semence de chrétiens et une source de bénédictions pour
l'Angleterre. "La gloire de son triomphe", dit Fortunat, « a
été si éclatante, qu'elle s'est répandue par toute l'Église". Alban, jeune
encore, se rendit à Rome pour se perfectionner dans les belles-lettres. De
retour en Angleterre, il s'établit à Vérulam *, où il jouissait d'une grande
considération parmi le peuple, non moins à cause de son rang qu'à cause de ses
richesses et des dignités dont il était revêtu. Il ne connaissait point
Jésus-Christ, mais son âme, enrichie des plus heureuses dispositions, semblait
n'attendre que l'instant de la grâce pour s'ouvrir aux lumières de la Foi et
pour ne plus rechercher que le trésor des biens éternels. Bon envers tout le
monde, charitable envers les indigents, Alban ouvrait sa maison à tous les
malheureux.
* Il ne reste plus aucun
vestige de l'ancienne ville de Vérulam, si l'on excepte quelques fondations de
murailles et quelques morceaux de pavé marqueté. On y a souvent trouvé, en
creusant, des pièces de monnaie romaine. La Werlame coule à l'orient de la ville;
à l'occident est le grand chemin construit par les Romains et appelé
Wallingstreet.
Il reçut chez lui un
saint prêtre nommé Amphibale, qui fuyait pour se soustraire aux inquisitions
des persécuteurs. Il le traita avec toute sorte d'égards et même de respects.
L'homme de Dieu passa ainsi quelque temps caché à l'oeil des bourreaux. Alban,
qui l'observait, était singulièrement édifié de sa conduite; surtout il
admirait avec quelle ferveur il passait les jours et une partie des nuits en
prière. Il eut envie de connaître une religion qui inspirait une piété si
merveilleuse. Un jour, il renvoya ses serviteurs, et demeurant seul avec son
hôte, il lui dit:
"Comment se fait-il
que toi, qui es Chrétien, tu aies pu parcourir tout un pays où ta religion est
en horreur, et arriver sain et sauf jusque dans cette ville? » Amphibale lui
répondit: « Mon Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, a protégé mes pas
et m'a gardé constamment de tout danger. C'est lui qui, pour le Salut de
plusieurs, m'a dirigé vers cette province, afin qu'annonçant aux nations la foi
qu'Il a prêchée lui-même, je Lui prépare un peuple choisi" , - « Mais»,
dit Alban, "quel est donc ce Fils de Dieu? Prétendez-vous dire que Dieu
est né? Ces choses me paraissent bien nouvelles, et j'en entends parler
aujourd'hui pour la première fois. Je serais curieux de savoir comment vous
expliquez tout cela, vous autres chrétiens».
Alors le bienheureux
Amphibale, commençant à lui exposer les mystères de l'Évangile, parla en ces
termes: " Notre Foi nous enseigne à reconnaître Dieu le Père, et Dieu le
Fils qui, pour notre Salut, a daigné se revêtir d'une chair semblable à la
nôtre, et naître miraculeusement d'une Vierge. Quand les temps furent
accomplis, un Ange du ciel descendit vers cette Vierge, nommée Marie, pour lui
annoncer le mystère qui allait s'accomplir en elle; et Marie répondit : Je suis
la servante du Seigneur: qu'il me soit fait selon votre parole. Ainsi cette
Vierge mérita de donner naissance à son Dieu, à son Seigneur, à Celui de Qui
elle avait reçu elle-même l'existence. Elle devint mère sans perdre sa
virginité. C'est ce qu'avaient depuis longtemps prédit les Prophètes, à qui
Dieu avait révélé ce mystère dans les siècles passés. Si donc tu crois toutes
ces choses, les promesses de Salut faites aux Chrétiens s'accompliront aussi en
toi : quand tu seras Chrétien, tu pourras, en invoquant le Nom du Christ,
guérir les infirmes et les malades; aucune adversité ne sera capable de
t'abattre; enfin tu finiras ta vie par le martyre, et par une bienheureuse
mort, tu quitteras cette terre pour aller vivre avec le Christ. C'est pour
t'annoncer tout cela que je suis venu dans cette ville; le Seigneur veut
récompenser ainsi l'hospitalité généreuse que tu m'as donnée".
Alban dit alors: « Si je
viens à croire au Christ, quel honneur devrai-je lui rendre? » Le prêtre lui
répondit: « Crois que le Seigneur Jésus est un seul Dieu avec le Père et le
Saint-Esprit, et tu seras par là même très-agréable à ses yeux ». Alban
répliqua: "Que dis-tu? Tu parles comme un insensé, car mon esprit ne
peut trouver un sens à cette parole, et ma raison se refuse à l'admettre. Si
les habitants de cette ville entendaient ce que tu viens de me dire de ton
Christ, ils ne tarderaient pas à punir tes discours blasphématoires selon la rigueur
des lois portées contre votre secte. Pour moi, je suis bien disposé à ton
égard; mais je crains fort qu'il ne t'arrive malheur". Il se retira donc
tout ému, sans vouloir écouter davantage les paroles du prêtre, ni prêter
l'oreille à ses enseignements.
Ampbibale, resté seul,
passa toute la nuit en prière, tandis qu'Alban se retira dans sa chambre pour
prendre son repos. Mais pendant qu'il dormait, il eut une vision que Dieu lui
envoya pour l'instruire, et dont il fut tellement touché qu'il se leva sur
l'heure, vint trouver son hôte, et lui dit: « Si ce que tu prêches au sujet du
Christ est véritable, daigne me donner l'explication d'un songe mystérieux que
je viens d'avoir. J'ai vu descendre du Ciel un homme qu'une foule immense
d'autres hommes a saisi pour lui faire souffrir des tourments de toute espèce.
Ils lui ont lié les mains, ont frappé sur son corps à coups de verges, et mis
ainsi toute sa chair comme en lambeaux. Puis ils ont suspendu à une croix ce
corps ainsi déchiré, après l'avoir dépouillé de tous ses vêtements; ils ont
étendu violemment ses bras sur cette croix; ils ont percé de clous ses pieds et
ses mains : ils lui ont ouvert le côté d'un coup de lance, et de cette blessure
j'ai cru voir sortir du sang et de l'eau. Ils l'avaient injurié longtemps en
disant: Salut, Roi des Juifs; si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix à
cette heure, et nous croirons en toi. Mais lui, sans leur répondre, a jeté ce
cri : Mon Père, je remets mon âme entre vos mains. Et aussitôt après il expira.
Ensuite j'ai vu descendre de la croix son corps inanimé, dont le sang
s'épanchait par de larges blessures : on l'a mis dans un sépulcre de pierre
qu'on a scellé et autour duquel on a placé des gardes. Mais, Ô miracle ! ce
cadavre revient à la vie; il sort du tombeau sans briser les portes scellées;
j'ai vu de mes yeux comment il est ressuscité d'entre les morts. Des hommes
vêtus d'habits blancs comme la neige sont descendus du ciel : ils ont pris avec
eux cet homme ressuscité, et. sont retournés au ciel ensemble. Une multitude
innombrable d'hommes revêtus pareillement de robes blanches suit le vainqueur
de la mort, ne cessant jamais de chanter ses louanges et de bénir le Père en
disant : Béni soit Dieu le Père et son Fils unique. Tous sont dans une paix
inaltérable à laquelle aucun bonheur ne saurait être comparé. Telle est la
vision que j'ai eue cette nuit : explique-la-moi, je t'en supplie, et ne crains
pas de me dire entièrement tout ce que signifient ces choses ".
A ce récit, la
bienheureux Amphibale comprit que Dieu avait daigné visiter le coeur d'Alban,
et il en conçut une joie inexprimable. Aussitôt, tirant l'image de la croix du
Seigneur qu'il portait toujours sur lui: «Voilà», dit-il, « le signe qui te
fera connaître ce que signifie et ce que présage ta vision. L'homme que tu as
vu descendre du ciel est mon Seigneur Jésus-
Christ, qui n'a pas
refusé de subir le supplice de la croix pour nous laver par son sang du péché
auquel la prévarication d'Adam, notre premier père, nous avait rendus sujets.
Ceux qui l'ont saisi et affligé par de si cruels tourments sont les Juifs, le
peuple choisi de Dieu, à qui il avait promis d'envoyer du Ciel son Fils : or,
quand il est venu, ils ont refusé de Le recevoir. Après une si longue et si
pénible attente, ils n'ont pas voulu reconnaître l'Auteur de leur Salut; mais
ils l'ont contredit sans cesse, lui ont rendu le mal pour le bien, et n'ont
répondu que par la haine à l'amour qu'Il leur avait témoigné. Enfin, remplis
d'envie contre lui, ils ont bien osé le saisir, cet Homme-Dieu que les Gentils
eux-mêmes jugeaient innocent: ils l'ont saisi, et l'ont fait mourir sur une
croix, C'est ainsi que ce Seigneur très-miséricordieux nous a rachetés au prix
de son sang, qu'il a vaincu la mort en mourant lui-même, et qu'étant élevé sur
la croix, Il a tout attiré à lui. Il est aussi descendu dans les cachots
ténébreux de l'enfer; il a brisé les liens des justes qui y étaient captifs; et
enchaînant le diable, il l'a rejeté au plus profond de l'abîme".
Alban fut saisi
d'admiration en entendant ces paroles, et il s'écria:
"Oui, les choses que
tu viens de dire touchant le Christ sont vraies, et l'on ne saurait les accuser
de fausseté. C'est le Christ que j'ai vu cette nuit combattre et vaincre le
démon. Je veux donc désormais prêter une oreille docile à tes enseignements.
Dis-moi, puisque ta science est si grande, quels sont mes devoirs envers le
Père et le Saint-Esprit, maintenant que je reconnais le Fils pour mon Seigneur
et mon maître». Le prêtre, rempli d'une grande joie, s'écria : « Je rends
grâces à mon Seigneur Jésus-Christ de ce que tu as appris à invoquer de
toi-même ces trois Noms sacrés. Crois donc que ces trois Personnes que tu viens
de nommer sont un seul et même Dieu, et confesse généreusement cette
Foi".- « Oui», répondit Alban, « telle est ma ferme croyance. Il n'y a
point d'autre Dieu que mon Seigneur Jésus-Christ qui, pour le Salut des hommes,
a daigné se revêtir de leur nature, et souffrir la mort de la croix : il est un
seul Dieu avec le Père et le Saint-Esprit, en dehors de qui il n'y a point
d'autre Dieu".
Plusieurs fois il répéta
avec ferveur celte profession de Foi; il se prosternait devant l'image de la
Croix du Sauveur, et comme s'il y eût vu Jésus présent lui-même, il implorait
avec larmes le pardon de ses pêchés, il baisait la place des pieds et des
mains, comme s'il eût touché véritablement les plaies sacrées du Christ, et que
sa vision de la nuit précédente se fût transformée en une réalité. Des larmes
coulaient en abondance sur son visage et baignaient le signe du Salut qu'il
tenait embrassé. "Je renonce au démon", disait-il, « je déteste tous
les ennemis du Christ; je me donne et je me confie à ce divin Seigneur qui, le
troisième jour, est ressuscité d'entre les morts". Amphibale, voyant ses
bonnes dispositions et jugeant qu'il était déjà parfait Chrétien dans son
coeur, le baptisa au nom de la très-sainte Trinité. Puis il lui dit: « Sois
sans crainte: le Seigneur est avec toi, et sa grâce ne te manquera jamais.
C'est de lui-même que tu as appris par révélation les mystères de notre Foi,
que les autres hommes reçoivent ordinairement par la prédication d'un homme
faible comme eux; c'est pourquoi je suis maintenant tranquille sur ton compte.
Je vais donc reprendre ma route pour aller continuer ailleurs les travaux de mon
ministère". - "Non", dit Alban; " je te prie de ne
pas me quitter si tôt, mais de passer encore une semaine avec moi, afin que tu
m'apprennes en détail tout ce qui concerne les autres dogmes et les pratiques
du culte chrétien ». Amphibale, voyant que la résolution qu'il avait prise de
quitter ce lieu remplissait Alban d'une si grande tristesse, consentit à sa
demande. Chaque jour donc, vers le soir, le maître et le disciple, fuyant le
tumulte des hommes, se retiraient dans une maison à l'écart, et y passaient
ensemble toute la nuit à louer Dieu. Ils se cachaient ainsi pour n'être pas
découverts par les infidèles qui cherchaient à connaître la vraie religion,
moins pour l'embrasser que pour la persécuter.
Néanmoins, quelque temps
après, un Gentil audacieux parvint à découvrir leur secret, et fit connaître au
magistrat tout ce qui s'était passé entre eux. Il n'omit rien de ce qui était
propre à perdre les innocents, en allumant contre eux la fureur du juge. En
effet, celui-ci fut aussitôt enflammé de colère: il ordonna qu'on lui amenât
Alban et celui qui l'avait instruit dans la Foi Chrétienne, afin de les obliger
à offrir un sacrifice aux dieux du pays. S'ils ne voulaient pas y consentir,
ils devaient être saisis, enchaînés, et égorgés eux-mêmes en guise de sacrifice
sur l'autel des dieux. Ces ordres, toutefois, ne purent être donnés d'une
manière si secrète qu'ils ne parvinssent à la connaissance d'Alban qui,
désirant sauver du péril le prêtre qui l'avait instruit, l'exhorta à sortir de
la ville. Pour faciliter son évasion, il la revêtit de sa propre chlamyde qui
était brodée d'or. Cet habit était alors celui des principaux du pays, et par
là même si honoré qu'il commandait à tous le respect envers quiconque en était
revêtu. Ayant donc jugé qu'Amphibale serait sous cet habit plus garanti contre
les insultes et les violences, il prit lui-même le manteau de son cher maître,
sachant bien que c'était un moyen de s'attirer la fureur des barbares. Alors
Amphibale, cédant aux prières d'Alban, partit avant l'aurore et se dirigea du
côté de l'aquilon, conduit quelque temps par son généreux disciple. Enfin ils
se dirent adieu et se séparèrent. Qui pourrait rester insensible au souvenir de
toutes les larmes qu'ils versèrent dans cette cruelle séparation? Le prêtre se
rendit dans le Pays de Galles, pour y continuer ses travaux apostoliques.
Alban, revêtu de la robe de son maître, revint seul à sa demeure, attendant
paisiblement l'exécution des ordres qui avaient été donnés contre lui.
Quand le jour fut venu,
une troupe nombreuse de soldats furieux se précipite tout à coup sur la maison
d'Alban: ils pénètrent partout, visitent avec soin toutes les chambres,
fouillent jusque dans les coins les plus obscurs, et remplissent tout de
désordre et de tumulte. Enfin ils arrivent dans cet endroit solitaire où Alban
avait coutume de venir prier avec Amphibale ; ils entrent; ils le voient revêtu
d'un habit étranger, prosterné devant la croix du Sauveur, et se livrant à la
prière. Alors ils se précipitent en foule, et lui demandent à grands cris de
leur livrer le prêtre qu'il a reçu chez lui.
Alban, pour toute
réponse, leur dit: "Pourquoi le cherchez-vous ? Il est sous la garde
de Dieu; et maintenant, avec ce tout-puissant secours, il ne craint pas vos
menaces". Les satellites, irrités de voir cette proie leur échapper,
sentirent redoubler leur fureur; et tournant contre Alban lui-même tout leur
ressentiment, ils mirent aussitôt la main sur lui. On l'attache, on
l'entraîne, on le charge de chaînes pesantes, on le tire par les vêtements et
par les cheveux; on le conduit enfin, après mille injures, après mille
traitements inhumains, jusqu'au temple des idoles, où le juge se trouvait avec
le peuple de la ville accouru de tous côtés en ce lieu. Alban, voulant montrer
à tous qu'il était disciple et serviteur de la Croix, portait sans cesse dans
ses mains le signe du Salut. Quand les Gentils virent ce signe sacré qui leur
avait été inconnu jusqu'alors, ils furent étonnés et troublés; le juge,
cependant, regarda avec en visage irrité l'homme de Dieu et la croix qu'il
tenait entre ses mains. Alban, loin d'être effrayé de sa colère, le méprisa
tellement qu'il ne daigna pas lui répondre sur son rang et sa famille; mais à
l'interrogation qui lui fut faite sur ce sujet, il ne répondit qu'en faisant
connaître son nom et en déclarant à haute voix qu'il était Chrétien.
Le juge lui dit « Alban,
fais-moi savoir où est ce prêtre envoyé de je ne sais où pour mettre le trouble
dans cette ville, qui y est entré secrètement, et que tu as reçu dans ta
maison. Si sa conscience n'était pas agitée de remords, s'il ne doutait pas
lui-même de la bonté de sa cause, il se serait présenté devant nous pour rendre
compte de sa doctrine, au lieu de laisser ce soin à son disciple. Mais, au
contraire, il a fait voir par son exemple combien ses enseignements sont vains
et trompeurs, puisqu'au lieu de défendre celui qu'il a gagné par ses belles
paroles, il l'abandonne lâchement dès qu'il voit le péril. Je pense que cela
suffira pour te faire voir que tu as accordé trop de confiance à un homme
infatué de chimères, qui t'a poussé jusqu'à cet excès de folie de compter pour
rien tous les biens de ce monde et de mépriser ouvertement nos grands dieux.
Or, nous ne pouvons pas laisser impunie l'injure qui leur est faite: le
contempteur des dieux doit être puni de mort. Mais comme il n'est personne qui
ne puisse tomber dans l'erreur, il est aussi toujours possible d'en sortir. Tu
peux donc te réconcilier encore avec les dieux que tu as offensés; tu rentreras
dans leurs bonnes grâces en te séparant de la secte perfide dans laquelle tu
t'es laissé entraîner. Écoute les conseils que je te donne dans ton intérêt:
fais aux dieux de grands sacrifices : alors, non-seulement ils te pardonneront
tes crimes et tes offenses, mais encore ils augmenteront ta fortune et tes
honneurs, et combleront tous tes désirs, ainsi qu'ils ont coutume de faire pour
leurs serviteurs fidèles ».
Alban, sans être effrayé
par ces menaces, ni séduit par cette feinte douceur, répondit: « Tu as parlé
longuement, ô juge; mais la longueur de tes discours ne peut m'empêcher
d'en apercevoir la fausseté. Le prêtre dont tu parles serait certainement
venu à ton audience, si cela nous avait paru bon à l'un et à l'autre. Mais,
pour moi, je n'ai pu consentir à ce qu'il m'accompagnât ici, parce que je
connais trop ce peuple méchant et prompt à mal faire; quant à lui, bien qu'il
ne redoute pas la véritable justice, il ne peut souffrir les juges qui ne
savent pas discerner le vrai du faux dans leurs jugements. J'avoue que j'ai
embrassé sa doctrine, mais je ne saurais m'en repentir; la suite te fera voir
que je n'ai pas cru sur la foi d'un ignorant ou d'un imposteur. Les malades et
les infirmes, recouvrant leur santé première rendront témoignage à la vérité de
notre Foi. Cette Foi m'est plus chère que toutes les richesses dont tu me
parles, plus précieuse que tous les honneurs par la vue desquels tu veux me
tenter. Car supposons un homme comblé d'honneurs et de richesses au gré de ses
désirs, ne faudrait-il pas qu'enfin il meure? Tout son or pourra-t-il le tirer
du sépulcre et le ramener parmi les vivants? Mais à quoi bon prolonger ce
discours? Je ne sacrifie pas à tes faux dieux; car tous mes ancêtres les ont
servis sans en recevoir d'autre salaire que leur damnation éternelle. Aidé du
secours de mon Dieu, je ne crains pas les supplices dont tu me menaces".
Quand il eut ainsi parlé, un sourd murmure s'éleva parmi la foule : les uns
étaient attendris; d'autres poussaient des cris d'insulte; mais le bienheureux
Alban paraissait insensible aux menaces du juge et aux clameurs du peuple
irrité.
On lui intima de nouveau
l'ordre de sacrifier aux dieux : une troupe furieuse de Gentils se précipita
vers lui pour l'y contraindre; mais sa fermeté demeura inébranlable, et rien ne
put l'amener à commettre un tel forfait. Alors, sur l'ordre du juge, on
l'étendit pour le battre de verges. Mais tandis qu'on le frappait rudement, il
se tourna vers le Seigneur et dit avec un visage serein : « Seigneur
Jésus-Christ, daignes garder mon âme pour qu'elle ne soit pas ébranlée, et
qu'elle ne tombe pas du rang élevé où votre bonté l'a placée. C'est à vous,
Seigneur, que j'offre le sacrifice de rua vie; et je désire répandre mon sang
pour votre amour». Ces paroles no purent être étouffées par le bruit
épouvantable des coups de fouet. Les bras des bourreaux se fatiguèrent sans que
la constance du Martyr fût ébranlée. Le juge alors, sachant que le courage cède
quelquefois plus facilement à la durée des tourments qu'à leur violence, le fit
conduire dans une étroite et affreuse prison, où il le retint pendant près de
six mois entiers.
Mais le Ciel ne tarda pas
à venger l'injure faite au serviteur de Dieu. Depuis le jour où il fut arrêté,
jusqu'à celui où il consomma par sa mort son glorieux sacrifice, la pluie et la
rosée ne vinrent plus rafraîchir la terre: les vents retinrent leur souffle
bienfaisant; chaque jour les ardeurs du soleil desséchaient de plus en plus les
campagnes, et même pendant les nuits la chaleur était excessive; les sillons et
les arbres refusèrent de rendre aux laboureurs le fruit de leurs travaux; en un
mot, toute la nature combattit contre les méchants pour venger le juste
opprimé. Les habitants de Vérulam furent bientôt réduits à l'extrémité par ce
fléau; mais ce châtiment, si rude qu'il fût, ne put les ramener à des
sentiments meilleurs. Ils se réunirent donc, et dirent : "C'est par un art
magique que notre terre est ainsi désolée : tout a péri dans nos campagnes;
c'est le Christ, le Dieu d'Alban, qui a brûlé nos moissons et ruiné les
espérances de nos récoltes". Ils se firent donc amener Alban, qui parut
devant eux les pieds nus, le visage exténué, et tout le corps couvert de la
poussière du cachot. Quand ils le virent ainsi méconnaissable à cause des
rigueurs qu'on lui avait fait souffrir, ils furent touchés de compassion, et,
après avoir longtemps discuté entre eux, ils résolurent de le traiter plus
humainement. Ses parents, de leur côté, firent valoir en sa faveur son rang et
sa naissance, ajoutant que, puisqu'on ne pouvait le convaincre d'avoir excité
aucun tumulte ni sédition, il était indigne de voir un homme noble et illustre
chargé de fers comme s'il eût été un voleur. Le peuple les écouta volontiers; de
grands cris s'élevèrent pour demander sa délivrance; et aussitôt, par le
jugement de la multitude, il fut délivré de ses chaines et proclamé libre.
Une faveur de ce genre ne
pouvait être agréable à Alban : il s'était préparé au martyre, et il craignait
de voir encore cette fois son triompha différé. Il se leva donc au milieu de la
foule, et montrant à tous la croix du Seigneur, il se prosterna devant elle, et
fit cette prière: "Seigneur Jésus, ne permettez pas que la malice du
diable profite de la concorde de tout ce peuple pour me ravir ma couronne.
Daignez réprimer son audace et rendre inutiles toutes ses ruses perfides ».
Puis, se tournant vers la foule, il dit:
«Qui peut vous conduire à
changer ainsi de sentiments? Si vous êtes indécis, consultez les lois de votre
cité : elles vous indiqueront ce que vous avez à faire. Pourquoi tardez-vous?
Ne savez-vous pas que je suis l'irréconciliable ennemi de vos dieux? En effet,
comment pouvez-vous croire dignes d'adoration ceux qui, loin d'avoir quelque
chose de divin, sont l'ouvrage de la main des hommes? Vous êtes témoins
vous-mêmes qu'ils ne peuvent rien voir, rien entendre; est-il quelqu'un d'entre
vous qui ait jamais souhaité d'être semblable aux dieux auxquels il rend ses
hommages? Comment donc qualifier ces êtres que vous adorez, étant contraints
cependant d'avouer qu'ils sont d'une condition inférieure à la vôtre? O folie
déplorable! Demander la vie à ceux qui ne l'ont jamais eue; offrir des prières
à des dieux qui ne peuvent entendre; demander du secours à des dieux qui ne
sauraient faire le moindre mouvement pour se sauver eux-mêmes ! Malheur aux
idoles, et malheur à quiconque est assez insensé pour leur rendre hommage!»
Les Gentils, entendant
ces fermes et courageuses paroles, virent bien que la prison n'avait pas changé
les dispositions d'Alban, et qu'il ne fallait pas espérer qu'aucun autre essai
du même genre pût l'ébranler. Les sentiments de justice et de commisération qui
les animaient naguère disparurent en face de leur zèle aveugle pour les faux dieux,
et, après avoir délibéré ensemble, ils prononcèrent contre lui la peine de
mort. Ils choisirent pour l'exécution un lieu appelé Rolmhurst *, situé à
quelque distance de la ville [* Ce lieu, appelé depuis Derswoldwood, a servi
d'emplacement à la ville de Saint-Alban]; mais ils furent un certain temps
avant de s'accorder sur le genre de supplice qu'ils devaient lui faire subir.
Les uns disaient : "c'est un disciple de la croix : il faut le crucifier».
D'autres voulaient qu'il fût enterré vif, parce que c'était le supplice
ordinaire de ceux qui blasphémaient contre les dieux; d'autres enfin
proposaient de lui crever les yeux et de l'envoyer dans cet état à la recherche
de son maître fugitif. Mais le juge et la plus grande partie du peuple
décidèrent qu'on lui trancherait la tête. Alban, chargé une seconde fois de ses
chaînes, sortit donc du tribunal pour être conduit au supplice; et le peuple,
laissant le juge bien loin derrière lui, se précipita en foule sur le. chemin
qui conduisait au lieu de l'exécution, chacun s'efforçait de devancer les
autres pour mieux jouir de ce sanglant spectacle; et comme le Martyr marchait
au milieu d'eux, ils le chargeaient d'injures en disant: « Sors, ennemi des
dieux, de cette ville souillée par ta présence: va recevoir le châtiment de ton
impiété; on va te traiter comme tu le mérites, et tes crimes vont être
punis". Au milieu de ces injures, le saint Martyr demeurait en paix et
gardait le silence, mettant sa confiance eu Dieu.
Une si grande multitude
était accourue de toutes parts que le chemin, quoique large et spacieux, était encombré par les flots pressés du peuple; d'autre part, ce jour-là la chaleur
était si forte que la terre semblait brûlante sous les pieds de la foule.
Cependant on avançait toujours; enfin on arriva sur le bord d'une rivière
très-rapide *, qui devint pour la marche du peuple un obstacle fort
embarrassant [* Cette rivière était la Coln, qui passe entre l'ancien Vérulam
et la nouvelle ville de Saint-Alban]. Beaucoup se tenaient arrêtés sur la rive;
car la pont était trop étroit pour qu'il fût possible à tous d'y passer. Alors
quelques-uns, ne pouvant supporter ce retard, se jetèrent à la nage, malgré la
profondeur et la rapidité du courant, et parvinrent ainsi jusqu'à la rive
opposée. D'autres voulurent en faire autant; mais, emportés par les eaux, ils
furent submergés et périrent misérablement. La vue de cet accident jeta un
grand trouble parmi le peuple, et des cris de douleur se firent entendre de
tous côtés. Alban fut, lui aussi, touché de ce spectacle: il pleura la perte de
ces malheureux, et, se mettant à genoux, il éleva les yeux vers le ciel et son
âme vers le Christ, en disant: « Seigneur Jésus, du côté duquel j'ai vu couler
du sang et de l'eau, faites que les flots s'abaissent et se séparent, afin que
tout ce peuple puisse venir sans danger jusqu'au lieu où il sera témoin de mon
martyre". Chose admirable ! à peine Alban se fut-il agenouillé que le lit
de la rivière, se desséchant aussitôt, laisse un libre passage à la foule
impatiente. Mais là ne se bornent pas les miracles du saint Martyr: ceux que
les eaux avaient entrainés et submergés sont, par un nouvel effet de la prière
d'Alban, retrouvés sains et saufs, comme s'ils n'avaient éprouvé aucun
accident.
Alors un des soldats qui
conduisaient Alban au supplice obtint, par les mérites du serviteur de Dieu, la
grâce d'arriver lui-même au Salut. Car, voyant les merveilles qui venaient de
s'opérer à sa prière, il se sent touché de repentir, jette au loin son épée, et
se prosterne aux pieds du Saint en confessant son erreur et demandant pardon
avec larmes. " O Alban », lui dit-il, " ton Dieu est le Dieu
véritable, et il n'y en a point d'autre que lui. Cette rivière dont le cours
s'est arrêté à ta prière fait bien voir qu'aucune autre divinité ne saurait
opérer un semblable prodige". Cette conversion ne fit qu'accroître la
fureur des autres satellites, bien qu'elle parût auparavant déjà portée à son
comble. Ils saisissent leur compagnon que la grâce avait touché, et ils lui
disent: « Ce ne sont pas les prières d'Alban qui nous ont ouvert tout à coup un
passage, mais c'est le dieu Soleil que nous adorons qui a daigné dessécher par
sa chaleur bienfaisante le lit de la rivière, afin que sains et saufs nous
pussions assister avec joie à la mort de son ennemi. Quant à toi, qui
t'efforces d'obscurcir par de fausses interprétations la connaissance que nous
avons des bienfaits des dieux, tu vas subir la peine que méritent tes
blasphèmes ». Ils le saisissent alors, frappent avec violence cette bouche qui
venait de rendre témoignage à la Vérité, jusqu'à ce qu'ils lui eussent brisé
les dents. Puis ils déchirent les autres membres de ce nouvel athlète avec une
égale fureur, et le laissant pour mort sur le sable de la rive, ils se hâtent
de continuer leur route afin d'assouvir leur insatiable cruauté sur la personne
d'Alban lui-même.
Qui pourrait retracer
sans émotion les souffrances qu'eut alors à endurer le bienheureux Martyr,
lorsque, traîné avec violence au milieu des rochers et des broussailles, son
corps déchiré laissait de tous côtés des traces sanglantes? Enfin l'on parvint
au sommet de la montagne, où devait se consommer le sacrifice du généreux
serviteur du Christ. La foule était innombrable, et la chaleur du soleil leur
faisait endurer le tourment d'une soif ardente, en sorte que, accablés par le
poids de cette température brûlante, plusieurs semblaient près de périr. Ils
frémissaient de rage contre Alban, et disaient: « Voilà que ce magicien nous a
réduits, par ses maléfices, aux dernières angoisses: il nous abat par la force
de ses sortilèges : débarrassons-nous donc de lui, et nous retrouverons le
repos que sa malice nous a fait perdre". Le charitable Alban s'attendrit
tout à la fois sur leurs maux et sur l'aveuglement de leur esprit, et il fit
cette prière pour ses persécuteurs impies: "Seigneur Dieu tout-puissant,
qui avez créé l'homme du limon de la terre, ne permettez pas que personne
souffre à mon occasion. Qu'une agréable fraicheur remplace cette chaleur
excessive, et que, par votre miséricorde, un vent favorable tempère l'ardeur
des rayons du soleil". A peine avait-il achevé sa prière, qu'aussitôt elle
est exaucée; bien plus, une fontaine abondante jaillit aussitôt à ses pieds.
Admirable puissance du Christ! La terre brûlée de toutes parts n'offrait que le
triste aspect de la désolation; et cependant, à la voix du Martyr, une source
d'eau vive jaillit du milieu de la poussière et coule de toutes parts en
ruisseaux abondants. Le peuple se voit ainsi délivré miraculeusement du
tourment de la soif. Mais ce bienfait insigne ne les empêche pas d'être encore
altérés du sang de leur bienfaiteur.
Alors ils saisissent
Alban, et l'attachent par les cheveux à un poteau pour le décapiter. Un
bourreau, choisi dans la foule pour accomplir au nom de tous le forfait
exécrable, lève bien haut le glaive homicide et tranche d'un seul coup la tête
du Martyr (303). Le corps retombe sans vie, tandis que la tête, retenue par les
noeuds de la chevelure, reste suspendue au poteau où on l'avait attachée :
quant à la croix que le Saint avait toujours coutume de porter entre ses mains,
elle tomba sur le gazon, rougie de son sang précieux; et un chrétien, que les
païens ne connaissaient pas pour tel, put l'enlever secrètement et l'emporter.
Le bourreau qui venait de consommer le crime était encore au même lieu, lorsque
tout aussitôt, par un juste effet de la vengeance divine, ses yeux sortent de
leur orbite, et tombent à terre près du corps du Martyr. A la vue de ce
terrible châtiment, plusieurs ne purent s'empêcher d'en reconnaître la justice.
Mais voilà que tout à coup se présente le soldat que l'on avait laissé pour
mort au milieu du chemin. D'autre part survient le juge qui était d'abord resté
dans la ville, mais qui, entendant parler des miracles qui avaient accompagné
le supplice, voulait voir par lui-même ce qui se passait. On lui présente le
soldat que ses blessures précédentes avaient tout défiguré. Le juge lui dit par
dérision: « Tu me parais malade: il faut aller implorer le secours d'Alban pour
qu'il daigne guérir tes membres brisés. Cours, hâte-toi, va prendre sa tête,
rapproche-la du tronc; donne-lui la sépulture, rends-lui les honneurs usités
dans votre secte; et tu verras que cela te servira de remède contre les coups
que tu as reçus". Le soldat, rempli de ce zèle que donne une foi vive,
répondit:
« Je crois fermement que
le bienheureux Alban peut, par ses mérites, m'obtenir une guérison complète, et
surtout m'obtenir la faveur bien plus précieuse de trouver grâce devant la
Majesté divine. Tout ce que tu dis par dérision pourra, par la puissance de
Dieu et l'intercession d'Alban, s'accomplir en moi". Alors, s'approchant
du poteau avec respect, il détache les noeuds de la chevelure, et, prenant la
tête du saint Martyr, il la pose auprès du tronc. Aussitôt il se sent guéri:
et, par un miracle visible aux yeux de tous, il recouvre à l'instant une santé
parfaite. Alors, rempli d'une force nouvelle, il rend les derniers devoirs au
saint Martyr, creuse une fosse, y dépose le corps et le recouvre de terre.
Puis, il se met à prêcher avec courage devant tout le peuple la puissance du
Christ et les mérites d'Alban.
A cette vue, les païens,
saisis d'une nouvelle fureur, se dirent entre eux:
"Que ferons-nous?
Sera-t-il donc impossible de faire périr cet homme? Nous l'avions déjà accablé
de coups; et maintenant nous ne voyons plus en lui nulle trace de blessure. Que
ferons-nous donc maintenant?" L'un d'eux dit alors: « Cet homme est
magicien : le seul moyen que nous ayons de le faire périr, c'est de couper ses
membres en morceaux; autrement ses sortilèges émousseront le tranchant du
glaive, et il sera impossible de le mettre à mort". On suivit ce conseil
barbare; le généreux soldat du Christ souffrit avec constance ce cruel
supplice, et, persévérant jusqu'au dernier soupir dans la sainte foi, il mérita
de partager avec Alban l'honneur de la couronne.
La nuit suivante,
Notre-Seigneur Jésus-Christ fit connaître par des signes évidents la gloire de
son serviteur. Au milieu des ténèbres, une immense croix lumineuse parut sur le
tombeau d'Alban: elle s'élevait de la terre au ciel, et l'on y voyait des Anges
descendant et montant sans cesse, et chantant pendant toute la nuit des hymnes
et des cantiques de louange. Quelques païens ayant vu ce miracle, en appelèrent
d'autres pour jouir du même spectacle; et ainsi ce prodige prépara les voies à
un grand nombre de conversions parmi les infidèles de ce pays.
La fête de saint Alban se
célèbre le 22 juin comme au jour de son martyre.
On le représente tantôt faisant jaillir une fontaine en priant Jésus-Christ de montrer la sainteté de sa cause; tantôt portant sa tête entre ses mains, pour marquer le genre de son martyre.
Chasse de Saint Alban, St Albans Cathedral
CULTE ET RELIQUES.
Sous le règne de
Constantin le Grand, on bâtit une magnifique église à l'endroit où saint Alban
avait souffert le martyre et où était son tombeau. Les miracles qui s'opérèrent
bientôt dans cette église par l'intercession du Saint portèrent si loin sa
réputation de sainteté que, lorsque saint Loup et saint Germain allèrent en
Grande-Bretagne extirper l'hérésie pélagienne, le grand évêque d'Auxerre
recueillit des parcelles de terre imbibée du sang du premier Martyr de ce pays
et les apporta religieusement en France. Les Saxons ayant détruit l'église de
Saint-Alban, Offa, roi des Merciens, en fît bâtir une autre, avec un monastère
sous le nom du Saint, l'an de Notre-Seigneur 793, et le 33ième de son règne. Il
donna à ce monastère des revenus considérables, et l'exempta de la taxe appelée
le "denier de Saint-Pierre" à laquelle il avait soumis toutes les
familles de son royaume. Les papes [de Rome] accordèrent à ce monastère
les plus grands privilèges. Il fût détruit sous Henri 8; mais tes habitants de
la ville donnèrent une somme d'argent pour qu'on leur laissât l'église, qui
subsiste encore aujourd'hui et qui est paroissiale.
On sauva une partie des
reliques de saint Alban, qui se gardent précieusement chez les Anglais de
Vallidolid, il y en a aussi une petite portion à Saint-Omer. Le diocèse de
Troyes possède plusieurs ossements de ce Saint. Ces reliques précieuses,
longtemps vénérées dans l'abbaye de Nesle-la-Reposte, furent transférées au
couvent des Bénédictines de Villenauxe-la-Grande. Elles y restèrent jusqu'à la
suppression des communautés religieuses. Le 8 mai 1791, elles furent
transportées solennellement à l'église paroissiale de Villenauxe, où elles
furent trouvées intactes, à l'époque de l'ouverture des églises. Ce respect des
choses saintes fut le résultat de l'énergique attitude des habitants du pays,
qui, fortement attachés à leurs châsses n'eussent jamais permis aux
révolutionnaires de donner suite à leurs sacrilèges desseins. L'authenticité de
ces reliques a été publiquement reconnue par Mgr de Boulogue, le 11 septembre
1819.
L'antique châsse de saint
Alban, restaurée et embellie, appartient aujourd'hui à la cathédrale et
renferme les chefs de saint Bernard et de saint Malachie.
L'Angleterre, pendant
plusieurs siècles, a honoré saint Alban comme un de ses principaux patrons, et
elle a obtenu du Ciel des grâces signalées par son intercession. Ce fût en
l'invoquant que saint Germain fit remporter aux Anglais, sans effusions de sang
Chrétien, une victoire complète sur des ennemis aussi dangereux pour les âmes
que pour les corps. On ne voit plus rien de sa châsse, qu'Offa, Egfrid son
fils, et plusieurs rois avaient décorée avec magnificence; mais on a couvert
d'une pierre de marbre le lieu où ses cendres sont renfermées. Sur la muraille
qui est vis-:à-vis on a gravé quelques vers, dont le sens est que la châsse du
Saint était anciennement en cet endroit.
Nous nous sommes servis,
pour refaire cette Vie, des Actes des Martyrs, par les RR. PP. Bénédictins de
la Congrégation de France; de la Vie des Saints du diocèse de Troyes, par
l'abbé Defer; de Godescard, et de Notes fournies par m. l'abbé Caillet.
Que les saints Anges du
Seigneur veillent sur vous!
Jean-Michel
SOURCE : http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/alban.html
Saint Alban
Proto-Martyr d’Angleterre
Fête le 20 juin
Communion anglicane
Verulamium, Hertfordshire
[act. Saint Albans] – † Holmhurst Hill 287 ou v. 304
Autres mentions : 22 juin
– 17 juin
Autre graphie : Alban ou
Albans
209 ? martyre de saint
Alban, soldat romain converti au christianisme… L’histoire de saint Alban, le
premier martyr anglais, nous est rapportée par Bède dans son « Histoire
ecclésiastique des Angles ».
Soldat romain de la
garnison proche de Verulamium, saint Alban souffrit la mort le 22 juin, durant
la persécution de Dioclétien ou, en 209, victime des persécutions de Septime
Sévère, près de la cité romaine de Verulam, ou en latin Verulamium, cité de
Grande-Bretagne (auj. Saint Albans, Hertfordshire). Il fut torturé et décapité
à Holmhurst Hill pour avoir refusé de livrer un prêtre persécuté qui avait
trouvé refuge chez lui. La cathédrale de St Albans s’élève sur l’emplacement
présumé où fut décapité le premier martyr chrétien en Angleterre. Peu après sa
mort, une église dut être construite pour abriter son tombeau où l’on dit que
saint Germain d’Auxerre vint en pèlerinage, en 429. Au Ve siècle, la tombe de
saint Alban était un lieu de pèlerinage ; dès le début du VIIIe siècle, il
y eut une église et une châsse ; en 793, Offa II, roi de Mercie, fonda un
monastère et une nouvelle église dans laquelle furent déposées les reliques de
saint Alban. On a soulevé des doutes quant au fait que les persécutions de
Dioclétien ne s’étendirent pas, tout au moins officiellement, à la
Grande-Bretagne ; mais il existe des traditions suffisamment solides pour
étayer le récit de Bède, même si elles ne permettent pas, évidemment, d’en
vérifier tous les détails.
SOURCE : http://www.martyretsaint.com/alban/
Saint
Alban, Evesham All Saints' church
Also
known as
Alban of Verulam
Albano of…
Auban of…
Aubin of…
Albain of…
Albane of…
Albans of…
Albe of…
Proto-Martyr of Britain
Profile
Soldier in
the imperial Roman army of Diocletian. Convert,
brought to the faith by Saint Amphibalus
of Verulam whom he had sheltered. The first martyr in
Britain, dying in
the persecutions of Diocletian.
c.303 at
Verulam (Verulamium) (modern Saint Albans, England)
with a cross in
one hand and
a sword in
the other, with a river or spring in
the foreground
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Saints
and Their Symbols, by E A Greene
Saints
in Art, by Margaret E Tabor
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Sacred Symbols in Art, by
Elizabeth Edwards Goldsmith
other
sites in english
Cathedral and Abbey Church of Saints Albans
The Royal
English College of St Alban
images
audio
videos
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Saint Alban of
Britain“. CatholicSaints.Info. 18 April 2022. Web. 21 June 2022.
<https://catholicsaints.info/saint-alban-of-britain/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-alban-of-britain/
St. Alban
First martyr of Britain,
suffered c. 304. The commonly received account of the martyrdom of St.
Alban meets us as early as the pages of Bede's "Ecclesiastical
History" (Bk. I, chs. vii and xviii). According to this, St. Alban was
a pagan living
at Verulamium (now the town of St. Albans in
Hertfordshire), when a persecution of
the Christians broke
out, and a certain cleric flying for his life took refuge in Alban's house.
Alban sheltered him, and after some days, moved by his example, himself
received baptism.
Later on, when the governor's emissaries came to search the house, Alban
disguised himself in the cloak of his guest and gave himself up in his place.
He was dragged before the judge, scourged, and, when he would not deny
his faith,
condemned to death.
On the way to the place of execution Alban arrested the waters of a river so
that they crossed dry-shod, and he further caused a fountain of water to flow
on the summit of the hill on which he was beheaded. His executioner was
converted, and the man who replaced him, after striking the fatal blow, was
punished with blindness. A later development in the legend informs us that the
cleric's name was Amphibalus, and that he, with some companions, was stoned to
death a few days afterwards at Redbourn, four miles from St. Albans. What germ
of truth may
underlie these legends it is difficult to decide. The first authority to
mention St. Alban is Constantius, in his Life of St. Germanus of Auxerre,
written about 480. But the further details there given about the opening of St.
Alban's tomb and
the taking out of relics are
later interpolations, as has recently been discovered (see Levison in the
"Neues Archiv", 1903, p. 148). Still the whole legend as known
to Bede was
probably in existence in the first half of the sixth century (W. Meyer,
"Legende des h. Albanus", p. 21), and was used by Gildas before 547.
It is also probable that the name Amphibalus is derived from some version of
the legend in which the cleric's cloak is called an amphibalus; for Geoffrey of Monmouth,
the earliest witness to the name Amphibalus, makes precisely the same mistake
in another passage, converting the garment called amphibalus into the
name of a saint. (See Ussher, Works, V, p. 181, and VI, pg. 58; and Revue
Celtique, 1890, p. 349.) From what has been said, it is certain that St.
Alban has been continuously venerated in England since the
fifth century. Moreover, his name was known about the year 580 to Venantius Fortunatus, in
Southern Gaul, who commemorates him in the line:
Albanum egregium fecunda Britannia profert.
("Lo! fruitful Britain vaunts great Alban's name.")
("Carmina", VII, iii, 155).
His feast is still kept
as of old, on 22 June, and it is celebrated throughout England as a
greater double. That of St. Amphibalus is not now observed, but it seems
formerly to have been attached to 25 June. In some later developments of the
legend St. Alban appears as a soldier who had visited Rome, and his story was
also confused with that of another St. Alban, or Albinus, martyred at Mainz.
About this page
APA citation. Thurston,
H. (1907). St. Alban. In The Catholic Encyclopedia. New
York: Robert Appleton Company. Retrieved June 21, 2022 from New
Advent: http://www.newadvent.org/cathen/01252b.htm
MLA citation. Thurston,
Herbert. "St. Alban." The Catholic Encyclopedia. Vol.
1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 21 Jun. 2022 <http://www.newadvent.org/cathen/01252b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Christine J. Murray.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/01252b.htm
Saint
Alban, église St Mary, Sledmere, East Riding of Yorkshire
Saints of
the Day – Alban of Great Britain
Article
3rd or 4th century. There
were probably already Christians in the British Isles in the first century. In
fact, by the end of the second century a great many of the inhabitants of
southern England were Christians. However, Alban is the first recorded Christian
martyr of the island. The traditional date of his death is 304, during the
persecution under the Emperor Diocletian; but many scholars now date it as
early as 209, during the persecution under the Emperor Septimus Severus. This
date was derived from a study of the Turin manuscript of a Passio Albani.
The first known reference
to him, outside the Turin manuscript, is in the 5th century life of Saint
Germanus of Auxerre. Gildas, writing c.540, gives the core of the tradition.
Saint Bede gives an amplified account, which includes a lively description of
the beheading and more details of signs from heaven.
Alban was a pagan,
supposed to have been a Roman soldier, who, during the persecution of
Diocletian, took pity on a fleeing Christian priest and sheltered him in his
own home. When he saw that the priest spent day and night in prayer, he was
moved by the grace of God. They spent several days talking together and Alban
was so impressed by the priest’s sanctity and devotion that he became a
Christian and wanted to imitate the piety and faith of his guest. Encouraged
and instructed by the priest, Alban renounced his idol worship and embraced
Christ with his whole heart.
He was a leading citizen
in the old Roman city of Verulamium (Verulam), Hertfordshire, England, now
called Saint Albans. The town was originally a collection of huts of wattle and
daub that stretched along Watling Street, and later destroyed by the army of
Boadicea, the warrior queen.
The story continues that
the Roman governor of the city, hearing a rumor that a priest was hiding in the
house of Alban, sent a search party of soldiers to find him. Seeing them
approach, Alban took the priest’s cloak and put it over his own head and
shoulders, and helped him to escape. Thus disguised, Alban opened the door to
the soldiers and was arrested in mistake for the priest. He was bound in
fetters and brought before the governor, who was attending a sacrifice to the
pagan gods. When the cloak was removed and his true identity was discovered,
the governor was furious. He then declared himself to be a Christian, whereupon
the governor angrily ordered him to be taken before the altar. He was
threatened with all the tortures that had been prepared for the priest if he
did not recant.
Alban faced his anger
calmly and, ignoring his threats, declared that he could not sacrifice to the
gods. Upon Alban’s refusal to deny his faith, the governor enquired of what
family and race he was. “How can it concern you to know of what stock I am?”
answered Alban. “If you want to know my religion, I will tell you – I am a
Christian, and am bound by Christian obligations.” When asked his name, he
replied: “I am called Alban by my parents, and I worship and adore the true and
living God, who created all things.” He was then commanded to sacrifice to the
Roman gods, but he refused and was cruelly scourged. Alban bore the punishment
with resignation, even joy. When it was seen that he could not be prevailed
upon to retract, he was sentenced to decapitation.
On the way to his
execution on Holmhurst Hill, the crowds that gathered to honor his heroism were
so great that his passage was delayed because they could not reach the bridge
over the river. Alban, who seemed to fear that any delay might deprive him of
the martyr’s crown, decided to cross at another point, and going down to the
water’s edge he prayed to God and stepped into the river which he then forded
without difficulty. Both Gildas and Bede have accepted the tradition that this
was a miracle and that the waters dried up completely in answer to the saint’s
prayer.
They add that a thousand
other people crossed over with him, while the waters piled up on either side,
and that this miracle converted the appointed executioner. Still accompanied by
a huge throng of people, Alban climbed the hill to the place of execution. But,
on his arrival there, the executioner threw down his sword and refused to
perform his office. He said that if he were not allowed to take Alban’s place
then he would share his martyrdom. Confessing himself to be a Christian, the
soldier was replaced by another. Then he took his stand beside Alban, and they
faced death together. Alban was beheaded first, then the soldier was baptized
in his own blood to share the glory of martyrdom. The third martyr was the
priest, who when he learned that Alban had been arrested in his place, hurried
to the court in the hope of saving Alban by turning himself in.
According to Bede, the
governor was so impressed by the miracles that followed Alban’s martyrdom that
he immediately ended the persecutions, and Bede states that these miracles were
still occurring in his lifetime at the intercession of England’s protomartyr.
On the hill where these
martyrdoms took place a church was later erected, and, 400 years later, Offa,
the king of Mercia, founded on the same site the Benedictine Abbey of Saint
Albans. According to Constantius of Lyons, Saint Germanus of Auxerre, at the
end of a mission to England to combat the Pelagian heresy, chose the Church of
Saint Alban as the place in which to thank God for the success of his mission.
He brought back from England a handful of earth from the place where Alban, the
soldier, and the priest were martyred (Attwater, Benedictines, Delaney,
Encyclopedia, Gill, Morris).
The Proto-Martyr of
England is portrayed in art as a warrior with a cross and shield. He may be
depicted (1) crowned with laurel; (2) with a peer’s coronet, holding a
crossing; (3) with his head cut off; (4) with his head in a holly bush; (5)
spreading his cloak under the sun; or (6) as his executioner’s eye drops out
(Roeder). Alban is especially venerated in Saint Albans and Angers (Roeder).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
27 June 2020. Web. 21 June 2022.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-alban-of-great-britain/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-alban-of-great-britain/
June 22
St. Alban, Protomartyr of
Britain
From Bede, Usher’s
Collections, &c., his Ancient Life, and the English-Saxon abstract of it,
in Bibl. Cotton. Julius, A. x.
A.D. 303.
THE CHRISTIAN faith
had penetrated into England in the times of the apostles, and had received an
increase by the conversion of King Lucius, in the year 180. But the first
persecutions seem not to have reached this island, where, perhaps, the
Christians, in times of danger, retired to places distant from the Roman
colonies; or the mildness of their governors, in a province so remote as to
seem another world, might sometimes shelter them. But the rage of Dioclesian
penetrated into these recesses, and many of both sexes here received, by
unheard of torments, the crown of martyrdom, as Gildas and Bede testify. The
first and most renowned of these Christian heroes was St. Alban, whose death
was rendered more illustrious by many miracles and other extraordinary
circumstances, and whose blood was an agreeable sacrifice to God, a glorious
testimony to the honour of his name, and to his holy faith, and a fruitful seed
of divine blessings on his country. So great was the glory of his triumph, that
his name was most famous over the whole Church, as Fortunatus assures us. 1 A
copy of the ancient Acts of his Martyrdom was published by Bishop Usher, and
the principal circumstances are mentioned by St. Gildas, and recorded by
venerable Bede. 2
Alban 3 seems to
have been a Roman name, and this saint seems to have been a person of note, as
some ancient monuments quoted by Leland, Usher, Alford, and Cressy affirm. He
was a native of Verulam, 4 which was
for many ages one of the strongest and most populous cities in Britain, till
having suffered much by sieges under the Saxon conquest it fell to decay, and
the present town of St. Alban’s rose up close by its ruins, of which no
vestiges are now to be seen, except some broken foundations of walls and
chequered pavements; and Roman coins have been often dug up there. 5 The river
Werlame ran on the east, and the great Roman highway, called Watlingstreet, lay
on the west side of the town. Alban travelled to Rome in his youth to improve
himself in learning and in all the polite arts, as appears by authorities which
the judicious Leland produces. Being returned home he settled at Verulam, and
lived there with some dignity; for he seems to have been one of the principal
citizens of the place. Though a stranger to the Christian faith he was
hospitable and compassionate, and in recompense of his charitable disposition
God was pleased to conduct him to the light of the gospel, and to discover to
him the inestimable jewel of immortal life. He was yet a Pagan when the edicts
of the emperors against the Christians began to be put rigorously in execution
in Britain. A certain clergyman, called by some writers Amphibalus, sought by
flight to escape the fury of the persecutors, and Alban afforded him a shelter,
and kindly entertained him in his house. Our saint was much edified by the holy
deportment of this stranger, and admired his faith and piety, and in particular
his assiduity in prayer, in which the faithful servant of God watched night and
day. Alban was soon engaged to listen to his wholesome admonitions and
instructions, and in a short time became a Christian. And with such ardour did
he open his heart to the divine grace, that he was at once filled with the
perfect spirit of this holy religion, and rejoicing that he had found so
precious a treasure he no longer regarded anything else, despising for it the
whole world and life itself. He had harboured this apostolic man some days when
an information was given in to the governor, that the preacher of the Christian
religion, after whom the strictest inquiry was making, lay hid at Alban’s
house. Soldiers were despatched thither to make diligent search after the man
of God; but he was then secretly fled. Christ promises that he who receives a
prophet, in the name of a prophet, shall meet with the recompense of a prophet.
This was fulfilled in Alban, who, by entertaining a confessor of Christ,
received the grace of faith, and the crown of martyrdom. He exchanged clothes
with his guest, that the preacher might more easily escape in that disguise to carry
the news of salvation to others; and himself put on the stranger’s long robe,
called Caracalla. 6 Alban
earnestly desiring to shed his blood for Christ, whom he had but just learned
to know, presented himself boldly in this habit to the soldiers, and was by
them bound and led to the judge, who happened at that very time to be standing
at the altar, and offering sacrifice to his idols. When he saw Alban he was
highly provoked at the cheat which the saint had put upon him by substituting
himself for his guest, and ordering him to be dragged before the images of his
gods, he said: “As you have chosen to conceal a sacrilegious person and a
blasphemer, the punishment which he should have suffered shall fall upon you,
in case you refuse to comply with the worship of our religion.” The saint
answered with a noble courage, that he would never obey such an order. The
magistrate then asked him of what family he was? Alban replied: “To what purpose
do you inquire of my family? If you would know my religion, I am a Christian.”
The judge asked his name? To which he answered: “My name is Alban, and I
worship the only true and living God, who created all things.” The magistrate
said: “If you would enjoy the happiness of life, sacrifice instantly to the
great gods.” Alban replied: “The sacrifices you offer are made to devils, who
neither help their votaries nor grant their petitions. Whoever shall sacrifice
to these idols, shall receive for his reward the everlasting pains of hell.”
The judge, enraged beyond measure at these words, commanded the holy confessor
to be scourged; and seeing him bear with an unshaken constancy, and even with
joy, the most cruel tortures, he at last condemned him to be beheaded. An
exceeding great multitude of people went out to behold his execution, and the
judge remained almost alone in the city without attendance. In the road was a
river, and the stream in that part, which was pent up by a wall and sand, was
exceedingly rapid. So numerous was the crowd that was gone out before, that the
martyr could scarcely have passed the bridge that evening had he waited for
them to go before him. Therefore, being impatient to arrive at his crown, he
went to the bank, and lifting up his eyes to heaven made a short prayer. Upon
this the stream was miraculously divided, and the river dried up in that part,
so as to afford a passage to the martyr and a thousand persons.
This river must have been
the Coln, which runs between Old Verulam and new St. Alban’s. The executioner
was converted at the sight of this miracle, and of the saintly behaviour of the
martyr, and throwing away his naked sword, he fell at the feet of the saint,
begging to die with him, or rather in his place. The sudden conversion of the
headsman occasioned a delay in the execution. In the mean time the holy
confessor, with the crowd, went up the hill, which was a most pleasant spot,
covered with several sorts of flowers, about five hundred paces from the river.
There Alban falling on his knees, at his prayer a fountain sprung up, with the
water whereof he refreshed his thirst. A new executioner being found, he struck
off the head of the martyr, but miraculously lost his eyes, which fell to the
ground at the same time. Together with St. Alban, the soldier, who had refused
to imbrue his hands in his blood, and had declared himself a Christian, was
also beheaded, being baptized in his own blood. This soldier is mentioned in
the Roman Martyrology. Capgrave calls him Heraclius; some others Araclius. Many
of the spectators were converted to the faith, and following the holy priest,
who had converted St. Alban, into Wales, to the number of one thousand,
received the sacrament of baptism at his hands, as Harpsfield’s memoirs relate;
but these converts were all cut to pieces by the idolaters for their faith. The
priest was brought back and stoned to death at Radburn, three miles from St.
Alban’s, as Thomas Radburn, who was born in that place, Matthew Paris, and
others affirm, from ancient records kept in St. Alban’s abbey. This priest is
called by Geoffrey of Monmouth, and others, St. Amphibalus, though Bishop Usher
conjectures that Greek name to have been borrowed from his garment, the
Caracalla. Bede testifies, that St. Alban suffered martyrdom on the 22nd of
June, some say in the year 286, but most in 303, when Dioclesian began his
great persecution; to which Constantius put a stop in Britain the year
following. Some moderns are offended at the above-mentioned miracles; but the
ingenious Mr. Collier writes thus concerning them: “As for St. Alban’s
miracles, being attested by authors of such credit, I do not see why they
should be questioned. That miracles were wrought in the church at that time of
day, is clear from the writings of the ancients. To imagine that God should
exert his omnipotence, and appear supernaturally for his servants, in no age
since the apostles, is an unreasonable fancy; for since the world was not all
converted by the apostles, why should we not believe that God should honour his
servants with the most undisputed credentials? Why then should St. Alban’s
miracles be disbelieved, the occasion being great enough for so extraordinary
an interposition?” &c. These miracles of stopping the river, and of the
spring rising in the place where St. Alban was beheaded, are expressly
mentioned by Gildas, Bede, and others. The place was called in the Anglo-Saxon
language, Holm-hurst, Hurst signifying a wood; and this place was once
overgrown with trees, as Bishop Usher proves. In aftertimes it obtained the
name of Derswoldwood, and was the spot on which the present town of St. Alban’s
is built. In the time of Constantine the Great, a magnificent church of
admirable workmanship was erected on the place where the martyr suffered, and
was rendered illustrious by frequent great miracles, as Bede testifies. 7 The
pagan Saxons destroyed this edifice; but Offa, king of the Mercians, raised
another in 793, with a great monastery, on which, he bestowed most ample
possessions. 8 Several
popes honoured it with the most singular privileges and exemptions, and all the
lands possessed by it were freed from the payment of the Romescot or
Peterpence. The church is still standing, having been redeemed from destruction
when the abbey was suppressed under Henry VIII..
It was purchased by the
townsmen to be their parochial church, for the sum of four hundred pounds,
which, according to the present value of money, would be above seven times as
much. 9 Our island
for many ages had recourse to St. Alban as its glorious protomartyr and powerful
patron with God, and acknowledged many great favours received from God, through
his intercession. By it St. Germanus procured a triumph without Christian
blood, and gained a complete victory both over the spiritual and corporal
enemies of this country. Of the rich shrine of St. Alban, most munificently
adorned by Offa, by his son Egfrig, and many succeeding kings and others,
nothing is now remaining, as Weever writes, 10 but a
marble stone to cover the place where the dust of the sacred remains lies. Over
against which, on a wall, some verses are lately painted, says the same author,
to tell us there was formerly a shrine in that place. 11 A village
in Forez in France, a league and a half from Rouanne, bears the name of St.
Alban, famous for mineral waters, abounding with nitrous salt, described by Mr.
Spon and Piganiol, t. 2. p. 9. ed. 3. ann. 1754
Note 1. Fortun.
Poëm. [back]
Note 2. Hist. l. 1,
c. 1. [back]
Note 3. Called in
English-Saxon, Albaner. [back]
Note 4. Verulam was
called in the English-Saxon, Watlinga Ceaster. [back]
Note 5. See the map
and description of the ancient Verulamium, published by Dr. Will. Stukelie in
1720, among the prints of the Society of Antiquaries. [back]
Note 6. The
Caracalla was a long garment like the habit of a modern monk, sometimes with
and sometimes without a hood or cowl. It was originally Gaulish; Antoninus
Basianus, son of the Emperor Severus, was surnamed Caracalla, because he
introduced the frequent use of this kind of garment at Rome. See Aurelius
Victor, Ferrarius de Re Vestiaria Rom. Hoffman Lexic. Univ.
Thomas Walsingham assures us, that this large woollen garment of
St. Alban was kept in the church of Ely, in a great chest: which was opened in
the reign of Edward II. in 1314. The upper part appeared yet stained with the
martyr’s blood, which looked as fresh as if it had been but just spilt. [back]
Note 7. See Analecta
Henschenii de S. Albano, and Papebroke, t. 4, Junij. [back]
Note 8. Offa, king
of Mercia, founded the monastery of St. Alban’s in the year 793, of his reign
thirty-three; and in a council held at Celchyth in his dominions, in which were
present fifteen bishops, with several kings, governors, and noblemen, he
endowed the same with very large estates. (See Stow’s Chronicle.) In the
journey of devotion which he made after this to Rome, he excepted the lands of
this abbey from paying the Peterpence, when he engaged each family in his
kingdom which enjoyed the yearly revenue of above thirty silver pence, to pay
one silver penny a year to the see of Rome, Adrian I. being then pope. His
dominions then comprised the counties of Hereford, Worcester, Gloucester,
Warwick, Stafford, Derby, Chester, Salop, Nottingham, Northampton, Oxford,
Buckingham, Leicester, Bedford, Huntingdon, Cambridge, Norfolk, Suffolk, Essex,
Middlesex, and half Hertfordshire. See the MS. life of King Offa, quoted by
Spelman and Wilkins, p. 159. [back]
Note 9. The abbot of St. Alban’s took the first place among the mitred abbots in the parliament: the others sat according to the seniority of their summons. This precedency was granted to St. Alban by Pope Adrian IV. in 1154. “Sicut B. Albanus protomartyr est Anglorum, ita et Abbas, sui monasterii sedem primam habet in parliamento,” which was confirmed by several kings. See Reyner, Stevens, vol. 1, p. 170, and Monast, Angl. vol. 1, p. 80. Dr. Brown Willis’s Hist. of Mitred Abbeys, vol. 1, p. 13.
Before the dissolution of monasteries in England, twenty-seven
abbots, sometimes twenty-nine, and two priors, almost all Benedictins, held
baronies, and sat in parliament. The abbeys which enjoyed this privilege were,
1. St. Alban’s, valued at the dissolution, according to the king’s books in
Dugdale, at £2102 per ann. according to vulgar computation; in Speed, at £2510
per ann. 2. Glastenbury, dedicated to the B. Virgin, valued at £3311 in
Dugdale; at £3500 in Speed. 3. St. Austin’s at Canterbury, which was returned
into the exchequer to be endowed with £1413 per ann. the cathedral priory of
Christ’s-church in that city being valued at £2387. 4. Westminster-abbey,
valued at £3471 in Dugdale; at £3977 in Speed. Maitland, (Hist. of London and
Westminster, p. 391,) observes, that £3977 at the time of the dissolution was a
sum equal to £20,000 at present; and that Westminster-abbey was with this
yearly income far the richest in all England. It also surpassed all the other
abbeys by the surprising treasure of rich plate and precious ornaments. 5.
Winchester-abbey, founded by St. Byrinus and Kynegilse, the first Christian
king of the West-Saxons, dedicated to the Holy Trinity, but in later ages
called St. Swithin’s, was valued at £1507. 6. St. Edmund’s-bury, built by King
Canutus. valued at £1659, in Dugdale; at £2336 in Speed. 7. Ely, where the
valuation of the abbey restored by St. Ethelwold was £1084, that of the
bishopric £2134. 8. Abingdon, founded by Cedwalla and Ina, kings of the
West-Saxons, in honour of the B. Virgin, valued at £1876. 9. Reading-abbey,
built by King Henry I. valued at £1938. 10. Thorney, in Cambridgeshire,
refounded by St. Ethelwold, in honour of the B. Virgin Mary, valued at £508.
11. Waltham, which was founded a noble collegiate church by Earl Harold, in
1062, and made by Henry II. a royal abbey of regular canons of St. Austin,
under the title of the Holy Cross, was valued at £900 in Dugdale; at £1079 in
Speed. 12. St. Peter’s in Gloucester, founded by Wulfere and Ethelred, kings of
Mercia, valued at £1550, made a cathedral by Henry VIII. 13. Tewksbury, valued
at £1598. It was founded in 715 by Doddo, a prime nobleman of Mercia, who
became a monk at Pershore. 14. Winchelcomb in Gloucestershire, valued at £759.
It was founded by Offa and Kenulph, kings of Mercia. 15. Ramsay in
Huntingdonshire, founded by Ailwyne, alderman of England, and earl of the
East-Angles, in honour of the B. Virgin and St. Bennet, rated at £1716. 16.
Bardney in Lincolnshire. After being demolished by the Danes in 870, who slew
there three hundred monks, it was rebuilt by William the Conqueror. 17.
Crowland, valued at £1087 in Dugdale; at £1217 in Speed. 18. St. Bennet’s in
Hulm, in Norfolk, founded about the year 800, valued at £585. This abbacy was
given by Henry VIII. to the bishops of Norwich, in exchange for the estates
formerly belonging to that see, then valued at the yearly income of £1050. From
which time the bishops of Norwich remain the only abbots in England. The great
monastery of the Holy Trinity in Norwich was valued at £1061 per ann. 19.
Peterburgh-abbey, begun by Peada, king of Mercia, in 665; rebuilt by Adulf,
chancellor to King Edgar, who became himself a monk, and died abbot of this
house. The revenues of this abbey were rated, in the twenty-sixth year of Henry
VIII. at £1921, according to the clear value, in Dugdale, and at £1972,
according to the computed value. Henry VIII. spared this church, out of regard
to the ashes of his injured queen Catherine, and converted the abbey into an
episcopal see, which is now charged in the king’s books, worth £414. 20.
Battel-abbey in Sussex, founded by William the Conqueror, in honour of St.
Martin, valued at £880. 21. Malmesbury in Wiltshire, valued at £803. 22.
Whitby, anciently called Streaneshalch, founded by King Oswy in favour of St.
Hilda in 657. It was destroyed by the Danes; but rebuilt for monks after the
Conquest, in honour of St. Peter and St. Hilda. 23. Selby in Yorkshire, begun
by William the Conqueror, in honour of St. Peter and St. Germanus, rated at
£729. 24. St. Mary’s at York, built in the reign of William Rufus, valued at
£2085 in Speed. The other mitred abbeys were those of Shrewsbury, Cirencester,
Evesham, Tavistock, and Hide at Winchester. (See Brown Willis’s History of
Mitred Abbeys.) Also two priors had seats in the House of Lords, namely, of
Coventry, and of the knights of St. John of Jerusalem. This last was styled
Primus Angliæ Baro, and was the first lay baron, though a religious man. See
Bishop Tanner’s Notitia Monastica, according to whose most exact calculation,
at the suppression of religious houses in England, the sum total of the
revenues of the greater monasteries amounted to £104,919. Of the lesser,
£29,702. Of the head house of the knights hospitallers, or of Malta, in London,
£2385. Of twenty-eight other houses of that Order, £3026. Of seven houses of
Trinitarians, (which are all we find the valuation of, the rest probably having
no real foundations,) £287.
By an act which was passed in the parliament in March, 1535, by the suppression of one hundred and eighty-one lesser monasteries, a revenue of £32,000 per ann. came to the crown, besides £100,000 in plate and jewels. By the greater houses, suppressed in 1539, the king obtained a revenue of £100,000 per ann. besides plate and jewels. The houses of the knights of Malta were seized by the king in 1540. Afterwards, in 1548, were granted to King Edward VI. and suppressed, ninety colleges, one hundred and ten hospitals, and two thousand three hundred and seventy-four chantries and free chapels. The churches in all the northern kingdoms, as Denmark, Sweden, &c. were stripped much more naked by the change of religion.
The revenues of the clergy were laid only at a fourth part of the revenues of the kingdom in the twenty-seventh of Henry VIII. as may be seen in Compl. Hist. vol. 2, p. 185. And Mr. Collier, in his Eccl. Hist. vol. 2, p. 108, saith the revenues of the monks never did exceed a fifth part; and considering the leases they granted upon small rents, and easy fines, it may truly be affirmed their revenues did not exceed a tenth part of the nation. Thus Bishop Tanner, pref. p. 7.
Monasteries in England are no more; yet justice is due to an order
of men which was formerly an illustrious part of this nation, and abounded with
persons eminent for birth, learning, and piety. The veil which death throws
over the ashes of good and great men is sacred; and to cast dirt upon their
shrine is shocking to the most savage barbarians. Yet this some have made a point
of merit. Bishop Burnet says the monks were become lewd and dissolute when
their Order was suppressed among us. But Mr. Henry Wharton, under the name of
Anthony Harmer, in his Specimen of Errors in Burnet’s History of the
Reformation, answers this slander in the following words. (p. 42.) “God forbid
that any professors of Christianity, much less the greatest pretenders to it,
should be guilty of such monstrous wickedness, or that any others should
believe it of them without evident proof. Surely if the monks had been guilty
of any such thing, it could not have escaped the knowledge of their visiters,
who searched and divulged all their faults with the utmost industry. Nor would
it have been unknown to Bale, brought up among them; nor omitted by him in his
English Votaries, wherein he hath set himself to defame the monastic order, and
the unmarried clergy with insatiable malice.” The same learned Protestant
divine and historian, in answer to another charge of Bishop Burnet, importing,
that the monks about the end of the eighth century had possessed themselves of
the greatest part of the riches of the nation, shows (p. 40,) that the monks
had not then probably gained possession of the hundredth part of the riches of
the nation, though they afterwards, in the tenth, eleventh, and twelfth
centuries, increased exceedingly in number and possessions. “But, after all,”
says he, “they will never be found to have possessed above a fifth part of the
nation: and considering they were wont to lease out their lands to laymen for
easy fines and small rents, they did not in reality possess the tenth part of
the riches of the nation. Then for that other charge, that the best part of the
soil being in such ill hands, it was the interest of the nation to have it put
to better uses, it is altogether erroneous. From the beginning to the end, none
ever improved their lands and possessions to better advantage than the monks,
by building, cultivation, and all other methods, while they kept them in their
own hands. Of this Croyland is to this day a manifest instance. And when they
leased them out to others, it was the interest of the nation to have such easy
tenures continued to great numbers of persons who enjoyed them. To this it may
be added, that they contributed to the public charges of the nation equally
with the other clergy; and the clergy did always contribute in proportion above
the laity. So that we cannot find to what better uses these possessions have
been since put.” &c.
Bishop Tanner also observes, that the church lands, after the
Conquest, contributed to all public burdens equally with the laity. Walsingham
(p. 180,) and Patrick (in Ms addit. to Gunton, p. 321,) say, that 2 Richard II.
A. D. 1379, every mitred abbot paid as much to the tax as an earl; and 6s. 8d.
for every monk in his monastery. In 18 Edward II. A. D. 1289, the abbot of St.
Edmond’s-bury paid £666 13s. 4d. to the fifteenth. See Cowell’s interpreter,
sub voce Quinsieme. Also Rymer, vol. 2, p. 75, and Stevens, App. p. 108. See a
justification and apology for monks and monastic Orders in Monasticon
Favershamense, or a survey of the monastery of Feversham, by Tho. Southouse, of
Gray’s-Inn, Lond. 1634.
Of the Benedictin Order
were all our cathedral priories, except Carlisle, and most of the richest
abbeys in England. Reyner (vol. 1, p. 217,) says, that the revenues of the
Benedictins were almost equal to those of all the other Orders. Sir Robert
Atkyns says, there were in England before the Reformation, 45,009 churches and
55,000 chapels; now only about 10,000. Dr. Bentley, under the name of
Philoleutherus Lipsiensis, in Remarks upon a late Discourse of Free-Thinking,
says, that out of 10,000 parish churches there are 6000, the yearly income of
which does not exceed £50 each. On the present state of the church revenues in
England, see that treatise, and Dean Prideaux, on the Original and Right of
Tithes. [back]
Note 10. Funeral
Monuments, p. 555. [back]
Note 11.
Nought but this marble
stone of Alban’s shrine is left:
The work of all form else
hath changing tune bereft.
Papebroke mentions
another St. Alban, martyr, whose relics are honourably preserved at Burano near
Venice.
Some have thought St. Alban of Mentz, who is much honoured in a
famous church and monastery founded in 804, which bear his name at Mentz, to be
our English protomartyr, as appears from Sir Thomas More’s book against Tindal;
and from Ruinart’s Notes on the History of the Vandalic Persecution. But
Rabanus Maurus, in his Martyrology says, he was an African bishop, who being
banished by Huneric for the faith, coming to Mentz, there fell into the hands
of the Huns, and was by them put to death for the faith. Mabillon, Annal. Ben.
l. 28, and Papebroke, Junij, t. 4, p. 68, upon this authority of Rabanus, take
St. Alban of Mentz to have been an African; but Ruinart, the most judicious
scholar of Mabillon, justly calls it in question. Monsignor Georgi, in his Notes
on Usuard’s Martyrology, inclines to the opinion of Ruinart. The great
collegiate church of Namur was founded in honour of St. Alban by Albert II.
earl of Namur, in 1047. The abbot of St. Alban’s near Mentz, enriched it with
precious relics; and it is possessed of a large portion of the cross, which was
sent by Henry, emperor of Constantinople, to his brother Philip, earl of Namur,
in 1205. This church was made an episcopal cathedral by Paul IV. in 1559. St.
Alban of Mentz is honoured on the 21st of June. See Papebroke, t. 4, Junij, p.
86, and Serarius, Rerum Mogunt. cum annotationibus et Supplemento a Georgio
Christiano Joannis, pp. 176, 177, printed at Francfort, in 1722. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
VI: June. The Lives of the Saints. 1866
SOURCE : https://www.bartleby.com/210/6/222.html
Saint
Alban and Saint Martin, Richmond upon Thames, St Matthias' Church, 1857,
architect George Gilbert Scott, window post WWI, probably Charles Eamer Kempe
Saints and
Their Symbols – Saint Alban
A.D. 305, June
22. England’s protomartyr. Born at Verulam, he was educated as a heathen,
but was converted and baptized by a priest who took refuge in his house from
the persecution under Diocletian. When the priest was pursued, Alban changed
clothes with him and surrendered in his stead. After cruel tortures he was led
forth to execution. On the way the river Colne had to be crossed, and so great
a multitude was following that the bridge was too small to enable them all to
pass; but at the prayer of the saint the water parted, and they all crossed
dry-footed. On reaching the place of execution, Alban prayed for water to
quench his thirst, and immediately a fountain sprang up before hin. He was then
beheaded. The place of his burial having been forgotten, it was miraculously
revealed to Offa, King of Mercia, by an angel, and over the spot where the
remains were found he built a great church and monastery. Emblems – Fountain.
Sword. Head in his hand.
MLA
Citation
E A Greene. “Saint
Alban”. Saints and Their Symbols, 1909. CatholicSaints.Info.
16 August 2013. Web. 21 June 2022.
<https://catholicsaints.info/saints-and-their-symbols-saint-alban/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-and-their-symbols-saint-alban/
Our Island Saints –
Saint Alban
Long
years ago, when Rome was mistress of the world and her soldiers and citizens
were to be found everywhere, even the little island of Britain had its place
among the colonies of the great empire. Here the Romans laid their roads and
planted their towns, built temples to their gods, and ruled the barbarians with
a firm strong hand. Many noble Roman families lived in Britain in those days,
and although the life was ruder and rougher than that they were accustomed to
in the wonderful city of Rome, still they made their houses as luxurious and
comfortable as they could and tried to be content.
It was in one of these
well-built houses, with inlaid floors and marble baths, that the little Alban
was born, heir to a great Roman family. The parents had settled in the town of
Verulam, on the banks of the little river Ver, but they always looked upon
Britain as a land of exile, and planned to send their boy back to Rome as soon
as he should be old enough to be taught and trained to be a Roman citizen.
But the child himself was
very happy in his island home. The little stream that ran past the town was in
his eyes a wonderful river which would carry his boats far out to sea. The
green hill on the opposite bank was a playground fit for the gods, with its
carpet of golden-eyed daisies and yellow buttercups, and the smooth grassy
slopes that were so soft to roll upon. The great forests that looked so dark
and gloomy held him spell-bound, and he loved to watch the grey mists come
rolling over the marshy land, turning everything into a world of mystery.
Never was there a happier
child in all the world; but the reason of his happiness was not because he had
so many pleasures, but because he was kind and generous to every one round
about him. It seemed as if there was a little singing bird in the golden cage
of his heart, a bird that was always singing happy songs, and its name was
Unselfishness.
Now, as soon as the boy
grew old enough, he was sent away to Rome as his parents had planned, for they
wished him to learn many things which he could never be taught in the little
island of Britain. It seemed to Alban as if he had come to a different world
when first he entered the city of Rome. Accustomed as he was to the little town
with its few well-built houses, the rude huts and wild marsh wastes, the
rolling mists and grey skies, he had never dreamed of such a city as this.
Palaces of white marble triumphantly rearing their columns up to heaven;
temples of the gods more beautiful than a dream; baths luxurious as those of a
king’s dwelling; and above all the blue sky, such a blue as he had never even
dreamed of, and sunshine which kept him even warmer than his fur coat had ever
done.
There was much to learn
and much to do in this new world of wonder and magnificence, but as Alban grew
into a man, he found that there was something he loved better than all this
splendour and luxury. Far away on the banks of the little river, in the island
of the mist and grey skies, there was something which bound his heart with a
golden thread of love and memory which nothing could snap. Although the house
at Verulam was no grand palace; although the country was rough and wild and
often cold and bleak, it was home. The great forests, the green flowery hills,
the rolling mists seemed to be calling him. It meant home to him, and he loved
it better than all the glory of Rome.
So Alban returned to the
island of the mists, and lived once more in the house where he was born, on the
banks of the little river. He was rich and powerful and had everything that
heart could desire, and he was as happy as ever, for he was so kind and generous
that every one loved him. Rich and poor alike were welcome at his house, and no
one who needed help asked for it in vain. Travellers always stopped at his
gate, and he never refused hospitality to any guest.
It was late one night,
when doors were barred and every one had gone to rest, that a knocking was
heard at the outer gate. It was an urgent knocking although not very loud, and
the servants at last went to see who it was that sought shelter at that
unseemly hour. A weary-looking man dressed in a long cloak was standing there,
and he begged that he might be taken in secretly and hidden from his pursuers,
who were even now close at hand.
The servants, knowing
their master’s will, brought him quickly in, and one went to his lord to tell
him of the new arrival. “He hath a strange cloak and seemeth to be a teacher,
and one of those whom men call Christians,” said the servant, as he told his
tale: “he saith that even now he is pursued and hath endured great
persecutions.”
“See that he is made
welcome,” said Alban, “and that he is hidden secretly, and let no man prate of
his presence here.”
The poor hunted man, who
was indeed a Christian priest, was brought in and secretly hidden, as Alban had
commanded, and for a while his pursuers sought for him in vain.
Alban knew well how cruel
were the tortures and punishments which these Christians endured, and he looked
to find his guest stricken with terror and fear, but to his surprise the
priest’s face was calm and even happy.
“Art thou not afraid that
thy persecutors may track thee here?” asked Alban curiously.
“My Master is stronger
than they,” answered the priest calmly. “He will protect me.”
“Who is thy master?”
asked Alban wonderingly.
“The Lord Christ,”
answered the priest.
“That poor man who died
the death of a criminal?” said Alban, in a mocking voice.
“The King of Heaven, who
deigned to come to earth as a helpless child,” answered the priest, “and who
became Man that He might teach us to be Men.”
“And what reward dost
thou receive for thy service to this King?” asked Alban, looking at the worn
clothes, the weary thin face of the man before him.
“They who serve Christ
have no thought of reward,” answered the priest. “Their only thought is how
much service they may offer their Master. Stripes, persecutions, tortures,
death, these are the rewards which His faithful soldiers gladly suffer, that
they may be fit to call Him ‘Lord.’ Wilt thou listen to the story of my King?”
“These are strange
sayings of thine,” said Alban, “but I will hear no more. ‘Tis almost like a
call to battle in my ears, and yet I know it is but foolishness. Be silent; I
will have no more of thy idle talk.”
Disturbed and angry,
Alban turned to go, but all that day the words he had heard rang in his ears.
How royally was this King served by His followers! Who was He that could
command such splendid service? He had heard of this God of the Christians, but
had never troubled himself to learn what His life had been.
Then when night came and
he lay sleeping, a dream was sent—a dream which told him the story of the King,
which he had refused to hear that day. He saw the Man, crowned with the wreath
of thorns; he saw the face of majesty and power gazing so pitifully at the
cruel throng who seized Him and nailed Him to the cross. He saw the body laid in
the tomb, and then the figure of the living Christ ascending with great glory
into heaven. And sweeping upwards, there followed a great multitude in white
robes, following Him who had conquered death, for whom they too had laid down
their lives.
Early next morning Alban
went to the secret chamber to seek the priest and ask what that dream could
mean.
“God has been very
gracious to thee, my son,” answered the priest solemnly. “He has taught thee
Himself what thou didst refuse to hear from me.”
“Tell me more,” said
Alban humbly; “I will listen to every word that thou canst tell me now.”
With a glad heart the
priest told over again the story of his Master’s life, and Alban listened
eagerly. Again the battle-call sounded in his ears, and he longed to serve a
Master such as this.
“But hast thou indeed
counted the cost of such a service?” asked the teacher. “It is no pleasant
service which He offers.”
“I seek no pleasant
service,” answered Alban.
“A cruel death may be thy
only reward,” said the priest again. “Dost thou not repent the kindness which
made thee harbour a Christian?”
“Nay,” replied Alban;
“thou hast brought me life instead of death. I have never yet repented of one
kind or merciful act which I have done to any man.”
Then the priest could no
longer refuse to baptize the new soldier into the service of the King; but as
they knelt in prayer together the servants came hurriedly to the door telling
of a band of soldiers who had entered the courtyard and demanded to search the
house for the hidden fugitive.
Alban sprang to his feet,
and caught up the heavy cloak and cowl of the priest. “Quick! quick!” he cried,
“escape thou in my mantle, and I will stay here in thy place. They will scarce
discover who I am until thou hast escaped far away out of their reach.”
“How can I do this?” said
the priest. “Thou wilt suffer in my stead.”
” ‘Tis my first call to
arms,” said Alban gladly. “Let me thus begin to serve the King.”
There was no time for
words; the soldiers were at the door; but when they entered there was but one
cloaked figure there, and he showed no resistance, but quietly gave himself
into their hands.
The judge was in the
temple, sacrificing to his gods, when they brought the fugitive Christian to
receive his sentence. And when the cloak was thrown back and he saw the young
Roman noble, he was doubly furious because he had been deceived.
“Thou has hidden a
traitor in thy house, and well dost thou deserve to bear his punishment,” he
cried angrily. “Perhaps thou too art a Christian. Sacrifice at once to the gods,
and beg for mercy.”
“It is as thou sayest; I
am a Christian,” answered Alban calmly. “I serve the King of Heaven, and will
offer no sacrifice to thy false gods.”
There was a note of
triumph in the voice of the young Roman, and the people wondered when they saw
him standing there so fearless and triumphant. Did he not know what it meant to
call himself a Christian? He was young and rich and powerful; all the pleasures
of life, gay and alluring, lay spread out before him; all the great things
which men strive after lay within his grasp; and yet he was choosing torture,
dishonour and death. The wondering “why?” was echoed in every heart.
But there was little time
for wonder. The soldiers, by order of the judge, seized Alban and dragged him
away to be tortured, and then he was led out to be executed in the arena on the
opposite side of the river.
All the inhabitants of
the town came out to see the sight, and some looked on with pity, remembering
the kindness they had received at the hands of the young Roman noble. Others
again came out to mock. How gallant and happy he had always looked. There would
surely be no smile on his face now! But when they pressed forward, and caught
sight of that pale young face, their mocking words were silenced, and a feeling
of awe fell upon the crowd. Yes, the old happy look was there still, but there
was something higher and purer added to it. A light of wondrous happiness
seemed to shine forth, and the people as they looked felt as did those men who
gazed upon Saint Stephen. “They saw his face, as it had been the face of an
angel.”
Down to the little river
they led him; but when they came to the bridge there was no room to pass, for
the crowd was so great. The order was given to ford the river, but the legend
tells us that before Saint Alban could step down, the stream dried up, and he
crossed over, without so much as wetting his feet.
Then the old legend goes
on to tell how the executioner, who watched this miracle from the opposite
bank, was struck with fear and remorse. How could he put to death a man whom
heaven itself so carefully guarded? He would not fight against the God of
Alban, so he threw down his sword and refused to touch him.
But Alban walked
steadfastly on to the place of execution. Up the grassy slopes of the green hill
he went, along the flowery path of scented thyme and golden-eyed daisies, where
he had loved to play as a little lad. On this bright June day the hill was
starred with flowers, and they seemed indeed a fitting carpet to spread beneath
the feet of the first English martyr.
There were other
executioners ready to do the bidding of the governor, and there, on the green
hillside, the first faithful English soldier in the noble army of martyrs laid
down his life.
A clear spring of water,
it is said, sprang up to mark the spot where Saint Alban was put to death, near
the little town of Verulam which now bears his name; but the miracle was
scarcely needed. The memory that sprang from the life laid down in merciful
kindness for another, in the service of the King, is a spring of living water
that can never fail or be cut off.
– from Our Island Saints, by Amy Steedman, 1912
SOURCE : https://catholicsaints.info/our-island-saints-saint-alban/
(22nd June)
The first British martyr. He was born at Verulamium (Saint Alban’s), in the
third century. During the persecution under Diocletian he sheltered in his
house a Christian priest, by whose teaching and example he was converted. Soon
afterwards he suffered martyrdom. A church was built on the spot, in later
times the site of the celebrated Benedictine monastery.
MLA
Citation
Margaret E Tabor. “Saint
Alban”. The Saints in Art, with Their Attributes
and Symbols. CatholicSaints.Info. 27 February 2014. Web. 21
June 2022. <https://catholicsaints.info/saints-in-art-saint-alban/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-in-art-saint-alban/
Saint Alban, First Martyr
of Britain
June 22, 304
There were probably
Christians in the British Isles already in the first century. However, Alban is
the first recorded Christian martyr. The traditional date of his death is 304,
during the persecution under the Emperor Diocletian. Alban was a pagan, and a
soldier in the Roman Army. He gave shelter to a Christian priest who was
fleeing from arrest, and in the next few days the two talked at length, and
Alban became a Christian. When officers came in search of the priest, Alban met
them, dressed in the priest's cloak, and they mistook him for the priest and
arrested him. He refused to renounce his new faith, and was beheaded. He thus
became the first Christian martyr in Britain. The second was the executioner
who was to kill him, but who heard his testimony and was so impressed that he
became a Christian on the spot, and refused to kill Alban. The third was the
priest, who when he learned that Alban had been arrested in his place, hurried
to the court in the hope of saving Alban by turning himself in. The place of
their deaths is near the site of St. Alban's Cathedral today.
A Prayer For Saint Alban
Almighty God, by whose
grace and power thy holy martyr Alban triumphed over suffering and was faithful
even unto death: Grant to us, who now remember him with thanksgiving, to be so
faithful in our witness to thee in this world, that we may receive with him the
crown of life; through Jesus Christ our Lord, who liveth and reigneth with thee
and the Holy Spirit, one God, for ever and ever.
SOURCE : http://www.stalbanssimsbury.org/site/dbpage.asp?page_id=180002328&sec_id=180000052
“The Martyrdom of Alban”
Bede's account from The Ecclesiastical History of the English People (1. 7) of the martyrdom of Alban, probably under the Diocletian persecutions in the year 304. Alban was the first British Christian martyr.
CHAP. VII. The Passion of St. Alban and his companions, who at that time shed their blood for our Lord.
At that time suffered St. Alban, of whom the priest Fortunatus, in the Praise of Virgins, where he makes mention of the blessed martyrs that came to the Lord from all parts of the world, says:
And fruitful Britain noble Alban rears.
This Alban, being- yet a pagan, at the time when at the bidding- of unbelieving rulers all manner of cruelty was practised against the Christians, gave entertainment in his house to a certain clerk, flying from his persecutors. This man he observed to be engaged in continual prayer and watching day and night; when on a sudden the Divine grace shining on him, he began to imitate the example of faith and piety which was set before him, and being gradually instructed by his wholesome admonitions, he cast off the darkness of idolatry, and became a Christian in all sincerity of heart. The aforesaid clerk having been some days entertained by him, it came to the ears of the impious prince, that a confessor of Christ, to whom a martyr’s place had not yet been assigned, was concealed at Alban’s house. Whereupon he sent some soldiers to make a strict search after him. When they came to the martyr’s hut, St. Alban presently came forth to the soldiers, instead of his guest and master, in the habit or long coat which he wore, and was bound and led before the judge.
It happened that the judge, at the time when Alban was carried before him, was standing at the altar, and offering sacrifice to devils. When he saw Alban, being much enraged that he should thus, of his own accord, dare to put himself into the hands of the soldiers, and incur such danger on behalf of the guest whom he had harboured, he commanded him to be dragged to the images of the devils, before which he stood, saying, “Because you have chosen to conceal a rebellious and sacrilegious man, rather than to deliver him up to the soldiers, that his contempt of the gods might meet with the penalty due to such blasphemy, you shall undergo all the punishment that was due to him, if you seek to abandon the worship of our religion.” But St. Alban, who had voluntarily declared himself a Christian to the persecutors of the faith, was not at all daunted by the prince’s threats, but putting on the armour of spiritual warfare, publicly declared that he would not obey his command. Then said the judge, “Of what family or race are you?” - “What does it concern you,” answered Alban, “of what stock I am? If you desire to hear the truth of my religion, be it known to you, that I am now a Christian, and free to fulfil Christian duties.” - “I ask your name,” said the judge; “tell me it immediately.” “I am called Alban by my parents,” replied he; “and I worship ever and adore the true and living God, Who created all things.” Then the judge, filled with anger, said, “If you would enjoy the happiness of eternal life, do not delay to offer sacrifice to the great gods.” Alban rejoined, “These sacrifices, which by you are offered to devils, neither can avail the worshippers, nor fulfil the desires and petitions of the suppliants. Rather, whosoever shall offer sacrifice to these images, shall receive the everlasting pains of hell for his reward.” The judge, hearing these words, and being much incensed, ordered this holy confessor of God to be scourged by the executioners, believing that he might by stripes shake that constancy of heart, on which he could not prevail by words. He, being most cruelly tortured, bore the same patiently, or rather joyfully, for our Lord’s sake. When the judge perceived that he was not to be overcome by tortures, or withdrawn from the exercise of the Christian religion, he ordered him to be put to death.
Being led to execution, he came to a river, which, with a most rapid course, ran between the wall of the town and the arena where he was to be executed. He there saw a great multitude of persons of both sexes, and of divers ages and conditions, who were doubtless assembled by Divine inspiration, to attend the blessed confessor and martyr, and had so filled the bridge over the river, that he could scarce pass over that evening. In truth, almost all had gone out, so that the judge remained in the city without attendance. St. Alban, therefore, urged by an ardent and devout wish to attain the sooner to martyrdom, drew near to the stream, and lifted up his eyes to heaven, whereupon the channel was immediately dried up, and he perceived that the water had given place and made way for him to pass. Among the rest, the executioner, who should have put him to death, observed this, and moved doubtless by Divine inspiration hastened to meet him at the appointed place of execution, and casting away the sword which he had carried ready drawn, fell at his feet, praying earnestly that he might rather be accounted worthy to suffer with the martyr, whom he was ordered to execute, or, if possible, instead of him. Whilst he was thus changed from a persecutor into a companion in the faith and truth, and the other executioners rightly hesitated to take up the sword which was lying on the ground, the holy confessor, accompanied by the multitude, ascended a hill, about half a mile from the arena, beautiful, as was fitting, and of most pleasing appearance, adorned, or rather clothed, everywhere with flowers of many colours, nowhere steep or precipitous or of sheer descent, but with a long, smooth natural slope, like a plain, on its sides, a place altogether worthy from of old, by reason of its native beauty, to be consecrated by the blood of a blessed martyr. On the top of this hill, St. Alban prayed that God would give him water, and immediately a living spring, confined in its channel, sprang up at his feet, so that all men acknowledged that even the stream had yielded its service to the martyr. For it was impossible that the martyr, who had left no water remaining in the river, should desire it on the top of the hill, unless he thought it fitting. The river then having done service and fulfilled the pious duty, returned to its natural course, leaving a testimony of its obedience. Here, therefore, the head of the undaunted martyr was struck off, and here he received the crown of life, which God has promised to them that love him. But he who laid impious hands on the holy man’s neck was not permitted to rejoice over his dead body; for his eyes dropped upon the ground at the same moment as the blessed martyr’s head fell. At the same time was also beheaded the soldier, who before, through the Divine admonition, refused to strike the holy confessor. Of whom it is apparent, that though he was not purified by the waters of baptism, yet he was cleansed by the washing of his own blood, and rendered worthy to enter the kingdom of heaven. Then the judge, astonished at the unwonted sight of so many heavenly miracles, ordered the persecution to cease immediately, and began to honour the death of the saints, by which he once thought that they might have been turned from their zeal for the Christian faith. The blessed Alban suffered death on the twenty-second day of June, near the city of Verulam, which is now by the English nation called Verlamacaestir, or Vaeclingacaestir, where afterwards, when peaceable Christian times were restored, a church of wonderful workmanship, and altogether worthy to commemorate his martyrdom, was erected. In which place the cure of sick persons and the frequent working of wonders cease not to this day.
At that time suffered Aaron and Julius, citizens of the City of Legions, and
many more of both sexes in divers places ; who, after that they had endured
sundry torments, and their limbs had been mangled after an unheard-of manner,
when their warfare was accomplished, yielded their souls up to the joys of the
heavenly city.
SOURCE : https://www.earlychurchtexts.com/public/bede_martyrdom_of_alban.htm
Orthodoxy’s Western
Heritage – St. Alban the Martyr
Commemorated June 22
According to recent
findings, St. Alban is shown to be not only the protomartyr of Britain, but the
earliest martyr of Latin Europe" whom we know. It is thus fitting that he
should be first in our series on Western saints.
Based on the 8th-century
account of the Venerable Bede, hagiographers have placed St. Alban's martyrdom
in the early 4h century, during the fierce Diocletian persecutions. In a guide
to St. Alban's Cathedral, built over the site of his martyrdom, we find,
however, the following interesting information which, according to the work of
Dr. John Morris of London, places the date of execution nearly a century
earlier to June 22, 209.
"The search for the
source on which Gildas, about 540, and thence Bede, about 700, drew for their
accounts of the martyrdom was rewarded by the discovery in 1901 of a copy in
Turin of Constantius' life of St. Germaine, originally written in about 480
.... Constantius gives the day of St. Alban's execution as June 22nd, but not
the year. He does, however, state that the Roman Emperor involved was Septimus
Severus, and says 'Then the emperor Severus went to Britain...When it became
clear that there were very many Christians there, with his customary fury he
ordered them all to be put to the sword.' Gildas, copying from this, apparently
read 'Severus' as an adjective, and, in a gloss, supposed the emperor was the
notorious anti-Christian, Dioclelius. Bede omitted the 'supposed' and
incorporated the gloss in the text and so the Diocletian dating became
established."
"In any case, Dr.
Morris points out, it couldn't have been in that emperor's time, because he
ruled only in the East. Maximlan ruled the West of the empire and under him
Constantius was responsible for Spain, Gaul and Britain. His wife, Helene, was
a Christian. A contemporary account emphatically states that while this Caesar
'showed willing' by knocking down a few meeting places of the Christians, he
killed none.
"Returning now to
Severus: he was in England from the summer of 208 till his death in 211. He had
his wife and two sons with him. In 209 he went north with the elder son to deal
with the Caledonians, leaving his youngest son Geta Caesar in charge of Britain
for three or four months till his return. The Turin MS says that after St.
Alban's death, 'Then the evil Caesar, aghast at such wonders, ordered the
persecutions to end, without the orders of the emperors, setting down in his
report that the religion actually prospered from the slaughter of the
saints..." To this baffling passage Morris offers the solution that the
evil Caesar was in fact the acting one Geta, and so confidently places the
martyrdom on June 22, 209."
This same
"Guide" also states that St. Alban "was almost certainly a high-born
native of Verulamium who had probably held military rank, privileged with Roman
citizenship in the same way as was the Jew, St. Paul of Tarsus..."
Enlightened by this piece
of brilliant research, we shall continue with the life of the saint, quoting
from Saints of the British Isles by A; Bond and N. Mabin:
Whilst this persecution
was raging, St. Alban, a resident of Verulam (now known as Saint Albans), was
still a pagan. Nevertheless, when the priest Amphibalus sought his help he
freely gave it. The holy priest was being pursued by the persecutors and Alban
gave him a hiding place. Such was his faith that even at this time of stress
Amphibalus never ceased to praise his God. Alban:was converted by this example
of a holy life and began to imitate it by the Grace of God. Thus it happened
that, on seeing this, the priest instructed Alban in the Faith,
"After a few days it
came to the ears of the civil government that Saint Alban was sheltering a
fugitive in his home. Soldiers were sent to search the house. On their arrival
they were met by Saint Alban who was wearing the robes of the priest and thus
the soldiers conveyed Saint Alban to the judge. It so happened that the judge
was offering a sacrifice to the idols when the saint was brought before him.
When he saw Saint Alban in the priestly attire, he was enraged, for he
recognized the captive and realized that the priest had been permitted to
escape. Even so, because of Saint Alban's position and his former loyalty to
the Empire and the Roman deities, the judge tried to be lenient. He offered
Saint Alban freedom if he would offer the sacrifice. This the Saint steadfastly
refused to do. Saint Alban declared himself to be a Christian, and feared not
the threats of the civil authorities. He so incensed the judge by his boldness
and zeal, that Saint Alban was ordered immediately to be taken and scourged. By
the beating, the judge hoped for a submission to the Roman civil authority,
since his words had not prevailed. Even the most cruel tortures did not shake
Saint Alban's faith, and on seeing this the judge ordered him to be put to
death.
"As Saint Alban was
led out of Verulam, by Divine instinct all the townspeople followed him,
leaving. the place deserted and. the judge alone. The people, knowing what was
to hap: pen, attempted to help the Saint by pulling down the bridge over which
he was to pass, which spanned the river dividing the town from the place of
execution. This bridge crossed over a very fast-flowing river which had too
rapid a course to allow a ford. The desire now came upon Saint Alban to meet
his Lord soon and thus he stood on the river bank and, looking towards Heaven,
he prayed for help. At once the river dried up and Saint Alban was able to pass
over on dry land. The executioner who accompanied him was so overcome by this
wonder that he threw his sword down and begged to be allowed to suffer with, or
in place of, the prisoner. Thus his role changed from persecutor to companion
in the Faith. His fellow executioners hesitated at this and so Saint Alban went
on alone to the top of Holmhurst Hill where he prayed for water. Forthwith a
spring appeared from out of the ground, and the river that had dried up
returned to its natural course, as a testimony of its obedience.
"Here it was
that the martyr's head was severed from the body and he received the crown of
life which is the promise of God. He who struck the final blow was not to look
upon the martyr's holy body because, in recompense for his deed, his eyes
dropped out and fell to the ground. The soldier who had cast down his sword
suffered at the same time. Of him it is true to say that he was surely baptized
in his own blood and thereby rendered worthy to enter into the Kingdom of
Heaven. Convinced by the signs and miracles accompanying the death of Saint
Alban, even the judge came to honor the martyred Christian and so afterwards
ordered the cessation of the persecution Of Christians...
"Very soon after his
death the remains of St. Alban were buried in a church built on the site of his
martyrdom. Saint Germain, Bishop of Auxerre in Gaul, whilst on a visit to
Britain in 429 in order to quell the heresy of Pelagianism, is recorded as
praying at the shrine of the Saint. Great must have been his devotion to Saint
Alban for he caused a church in his own diocese to be dedicated in the Saint's
honor.
"The site of
martyrdom can still be seen today, although sadly, due to the ravages of:
protestantism, the precious relies are now lost."
SOURCE : http://www.roca.org/OA/35/35e.htm
Vitrail représentant Saint Alban et Saint Paul de Caen.Cathédrale Saint-Alban
Sant' Albano
d'Inghilterra Martire
Verolamium (Inghilterra
orientale), III secolo - m. 305 c.
Etimologia: Albano =
Albanus, dal latino, proveniente da una delle città chiamate Alba
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: In località Verulam, chiamata poi Saint Albans, in Inghilterra,
sant’Albano, martire, che, come si narra, non ancora battezzato, si consegnò al
posto di un sacerdote di passaggio che aveva accolto in casa sua e dal quale
era stato istruito nella fede cristiana scambiando con lui la veste; per
questo, dopo aver subito percosse e altre atroci torture, morì infine
decapitato.
E' il primo martire cristiano d’Inghilterra, dove ha prestato servizio nell’esercito romano (e romana è forse la sua origine). Abita a Verolamium, la città-fortezza costruita dai governatori imperiali nel sud-est dell’Isola, presso il fiume Ver. Ed è pagano, sicché non ha nulla da temere quando nell’Isola arriva una persecuzione anticristiana, forse quella di Settimio Severo (192-211); piuttosto che quella di Diocleziano (284-305). Albano un giorno si vede arrivare in casa uno dei perseguitati. Lo accoglie e lo nasconde. Poi, parlando con lui arriva dapprima a conoscere meglio la fede dei cristiani, e infine a condividerla: diventa cristiano anche lui proprio nel momento del peggior rischio.
Ma fa anche di più, Albano. Quando gli entrano in casa i soldati per prendere il cristiano nascosto, lui ne indossa gli abiti e si fa arrestare al posto suo: "Quello che cercate sono io". Seguono il processo, la condanna e l’uccisione, sulla riva orientale del Ver. Sembra inoltre che Albano, prima di morire, abbia convertito anche uno dei carnefici. Sul luogo di supplizio, cessate le persecuzioni, viene poi eretto un martyrium, come si chiamavano monumenti e santuari innalzati sulle tombe dei martiri. E lì, intorno all’anno 429, arriva in pellegrinaggio il vescovo Germano di Auxerre (Gallia), che riporta in patria un po’ di terra raccolta sul luogo del martirio.
Ma nello stesso V secolo la Britannia, abbandonata dalle truppe romane, viene invasa da tribù germaniche (Angli, Sassoni, Juti) che cancellano l’ordinamento romano e disperdono la prima organizzazione cristiana. La ri-evangelizzazione dell’Isola comincia al tempo di papa Gregorio Magno (590-604). E così riprende vigore il culto per Albano come santo e martire, testimone della fede in Cristo e dell’amore fraterno. Sul luogo del martirio viene fondata un’abbazia, intorno alla quale col tempo nasce un borgo, costruito con le pietre della diroccata Verolamium. Infine il borgo si trasforma in città, che porta oggi il suo nome: Saint Albans, a nord dell’area metropolitana di Londra, con la splendida cattedrale dedicata a lui. La Chiesa cattolica lo festeggia il 22 giugno e quella anglicana il 17; ma pare che ciò sia dovuto a un errore di scrittura: un antico copista avrebbe scambiato il numero romano XXII per un XVII.
Autore: Domenico Agasso
SOURCE : http://santiebeati.it/dettaglio/58975
Stained glass in St Albans Cathedral in England, showing the death of Saint Alban
Den hellige Alban av Riva
(200/300-t)
Minnedag: 22.
juni
Den hellige Alban (it:
Albano) led martyrdøden nær Sant'Albano Stura i provinsen Cuneo i regionen
Piemonte i Nord-Italia. På et senere tidspunkt ble hans historie knyttet til
legenden om Den
tebanske legion under kommando av den hellige Mauritius, som
led martyrdøden i forfølgelsene rundt 287 (rundt 305?) under keiser Diokletians
(284-305) medregent i vest, Maximian Herculeus (286-305).
Legenden forteller at Den
tebanske legion var rekruttert i Øvre Egypt (Theben) og sammensatt av bare
kristne. Mauritius var anfører (primicerius) for legionen. Keiser
Diokletians medregent Maximian Herculeus dro over Alpene med en hær som
inkluderte denne legionen, for å slå ned et opprør i Gallia fra innbyggere som
er kjent som bagaudae.
Ved Octodurum (nå
Martigny/Martinach) ved elven Rhône ved Genève-sjøen (Lac Léman) fikk
hele hæren ordre om før slaget å ofre til gudene på tradisjonelt romersk vis
for å sikre militær suksess. Den kristne legionen nektet, og i et slags
kristent mytteri trakk de seg tilbake til Agaunum i Wallis (nå
Saint-Maurice-en-Valais) i Rhônedalen og slo leir der.
Som straff og avskrekking
ble hver tiende mann henrettet. Det hadde ingen virkning, og på ny ble hver
tiende henrettet. Da de øvrige sto like fast, ble hele legionen på 6.666
soldater drept til siste mann av keiserens hær. Dette skjedde i år 287.
Blodbadet gikk inn i historien som den kristne samvittighetens triumf. På andre
steder skal andre medlemmer av legionen ha blitt martyrdrept, og det utviklet
seg lokale kulter.
Det regnes som historisk
at Mauritius og mange andre soldater virkelig led martyrdøden i Sveits på denne
tiden, men detaljene i deres legender er nok utbrodert en smule. Senere
legender vil ha det til at en del soldater overlevde massakren og dro over
Alpene til Italia. Der ble de værende og begynte å evangelisere blant
menneskene som levde i de dalene, og deretter skal de nesten alle ha lidd
martyrdøden. Det må understrekes at de i Martyrologium Romanum, den offisielle,
men ufullstendige listen over hellige som er anerkjent av Den katolske kirke,
ikke anerkjennes offisielt som medlemmer av Den tebanske legion, og deres
biografier er en blanding av sannhet og legende.
Det heter at Alban var
blant dem som slapp unna selve massakren i Agaunum, men at han ble tatt og
drept senere. Hans martyrium skjedde nær Sant'Albano Stura, noe som bevitnes av
maleriene i apsis i sognekirken. Han æres også nær Vercelli og er skytshelgen
for Riva nær Chieri i provinsen Torino.
Det er ikke mulig å slå
fast når innbyggerne i Riva begynte å ære martyren Alban. Det er sikkert at
kulten var levende i 1100, ne som bevitnes av et dokument fra 1103 som ble
skrevet i Sant'Albano. Skytshelgenen nevnes i de kommunale statuttene fra 1509,
og det finnes en eksplisitt referanse til ham i den eden som Podestà (borgermesteren)
avla før han tok over embetet: «I Kristi navn, amen, og i pris til den samme
høyeste Gud og den ærerike Jomfru Maria, hans mor, og den lysende hellige
Alban, soldat og skytshelgen for Rivas jord, og hele det triumferende himmelske
hoff, amen».
Ifølge legenden gikk en
bonde langs veien med en vogn full av kornnek, trukket av okser. Veien var
svært tung ettersom det hadde regnet i lang tid, og vognhjulene sank ned i
sølen. Bonden forsøkte forgjeves å rikke vognen, mens han sverget og skjelte ut
Vårherre for den sølete veien. Men hans blasfemiske ord ble overhørt av Alban,
som kom forbi. Han løsnet oksene fra vognen og spente i stedet for sine to
hunder som han hadde med seg. Hundene klarte å trekke vognen ut av sølen, og
ved synet av dette underverket knelte bonden ned for helgenen og byttet ut
skjellsordene med bønner. Han ba om tilgivelse for sine blasfemiske ord og ble
omvendt.
Minnedagen for Alban er
22. juni, samme dag som den hellige protomartyren Alban av Britannia, som nok
er modellen for denne Alban. På denne dagen minnes innbyggerne i Riva den
mirakuløse hendelsen ved at de går i prosesjon fra sognekirken i kommunens
senter til den rustikke lille kirken Sant'Albano. Først i prosesjonen går en
vogn trukket av hunder. På den sitter et barn, mens fire andre barn følger
vognen til fots.
Kilder:
santiebeati.it, it.wikipedia.org, comune.rivapressochieri.to.it,
lacabalesta.it, biografien om Den tebanske legion - Kompilasjon og
oversettelse: p. Per Einar Odden -
Sist oppdatert: 2010-11-07 19:34
SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/albariva