mercredi 12 juin 2013

SAINTS BASILIDE, CYRIN (QUIRIN), NABOR ET NAZAIRE, martyrs



Saints Basilide, Cyrin, Nabor et Nazaire, martyrs

St Basilide, martyr romain, fête au VIIème siècle. Nabor et Nazaire, martyrs milanais, avant 404, fête au VIIème siècle le 8 juin. Cyrin (Quirin), évêque de Siszeck (Yougoslavie) martyr en 308, fête au VIIème siècle le 4 juin.

Il s’agit de trois solennités distinctes à l’origine. Par un phénomène fréquent, trois fêtes se présentant à des jours rapprochés, se fusionnèrent ensemble dans le Martyrologe et les Sacramentaires entre le IXe et le XIIe siècles. Cette fête devint simple commémoraison en 1729, lors de l’inscription de St Jean de Saint-Facond au calendrier.

Leçon des Matines avant 1960

Neuvième leçon. Basilide, Cyrin, Nabor et Nazaire, soldats romains, nobles par la naissance et illustres par la vertu, embrassèrent la religion chrétienne sous l’empire de Dioclétien. Comme ils prêchaient le Christ, Fils de Dieu, Aurélien, préfet de Rome, les fit saisir et les somma de sacrifier aux dieux ; ils méprisèrent ses ordres et on les jeta en prison. Pendant qu’ils priaient, soudain une très vive lumière remplit d’éclat la prison et brilla aux yeux de tous ceux qui s’y trouvaient. Marcellus, gardien de la prison, frappé de cette lumière céleste, crut en Jésus-Christ et beaucoup d’autres avec lui. Basilide et ses compagnons ayant été élargis par l’ordre de l’empereur Maximien, furent de nouveau chargés de chaînes après avoir été battus avec des scorpions, parce que, malgré la défense impériale, ils n’avaient à la bouche que le nom du Christ leur Dieu et Seigneur. Amenés aux pieds de l’empereur après sept jours d’incarcération, ils persistèrent à tourner en dérision les fausses divinités - et confesser avec constance Jésus-Christ leur Dieu. Condamnés à mort pour ce motif, ils eurent la tête tranchée. Leurs corps, jetés aux bêtes féroces, en furent respectés, et les Chrétiens les ensevelirent avec honneur.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Près de Jean de Sahagun (Saint-Facond) apparaît sur le Cycle un groupe de martyrs ; à la suite de l’apôtre de la paix se présentent quatre guerriers des armées du Seigneur. C’est qu’en effet la guerre et la paix se donnent la main et ne font qu’un, dans le royaume du Fils de Dieu. La paix que le Christ a prêchée, la paix de l’homme avec Dieu, avec lui-même, avec ses frères de la cité sainte, est au prix des combats avec Satan, avec la chair, avec le monde et la cité maudite. Unissons donc, ainsi que l’Église, en un même hommage, le glorieux confesseur du XVe siècle et les athlètes du temps des persécutions.

Soldats de Jésus-Christ, vous nous faites comprendre la nature de la paix qu’il est venu apporter sur terre aux hommes de bonne volonté. Son prix est celui de Dieu même, qui se communique, à qui en est digne, avec elle et par elle. Sa fortifiante suavité surpasse tout sentiment, même celui des tortures que tout chrétien doit, comme vous, être prêt à subir pour garder ce trésor unique. C’était elle qui, pendant vos tourments et sous le coup de la mort, tenait en haut, libres et dégagés, vos intelligences et vos cœurs [1] ; c’est elle qui, en présence de l’indivisible et pacifique Trinité, fait maintenant votre béatitude. Quelles que puissent être les conditions variées de notre vie sur la terre, conduisez-nous, saints martyrs, par la voie de cette paix pleine de vaillance et d’amour, au repos de la fin bienheureuse.

[1] Philip, IV, 7.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Le Bhx Schuster traite en deux fois des saints de ce jour : d’abord le 4 juin pour St Cyrin, puis le 12 pour les autres : nous réunissons ici les deux notices

Saint Quirin, évêque de Sisseck et martyr.

Station sur la voie Appienne, dans le cimetière ad Catacumbas.

Ce célèbre évêque de Pannonie, annoncé aujourd’hui dans le Hiéronymien — in Salaria civitate Pannoniæ, Quirini — et que saint Jérôme mentionne avec éloge dans le De Scriptoribus Ecclesiasticis, a été célébré par Prudence dans un beau poème du Peri Stephanon (Hym. VI) [2]. Saint Quirin fut noyé dans un fleuve ; puis, Sisseck ayant été occupée par les Barbares, son corps fut transporté à Rome au Ve siècle, et on l’ensevelit, pour l’honorer, dans l’hypogée situé à côté de l’abside de la basilique Apostolorum au deuxième mille de la voie Appienne, non loin par conséquent du lieu où la tradition romaine reconnaissait que les corps des deux Princes des Apôtres étaient demeurés cachés pendant quelque temps. Ædificantes nomini eius dignam ecclesiam [3], comme s’expriment les Actes. Ce lieu sacré semblait être en effet le plus apte à offrir une hospitalité temporaire à la dépouille du martyr exilé de Pannonie.

Autour de l’hypogée — très souvent identifié avec la Platonie — se déroule une inscription en vers, en l’honneur de saint Quirin, que De Rossi a reconstituée en partie :

... mentemque DEVOTAM.

HÆC • TIBI • MARTYR • EGO • REPENDO • MVNERA • LAVDIS

HOC • OPVS • EST • NOSTRVM • HÆC • OMNIS • CVRA • LABORIS

VT • DIGNAM • MERITIS • (dent sancta hæc limina sedem)

HÆC • POPVLIS (cunctis clarescet) • GLORIA • FACTI HÆC • QVIRINE • TVAS • (laudes _ ipsa aula) PROBABIT

« ... âme pieuse.

Je veux t’offrir, ô martyr, mes louanges.

Que ceci soit l’œuvre à nous réservée, le but du travail,

C’est-à-dire que ce sanctuaire apostolique t’offre une résidence égale à tes mérites.

Ce fait sera narré chez tous les peuples,

Et cette salle elle-même, ô Quirin, démontrera tes mérites ».

Saint Quirin dut être autrefois l’objet, à Rome, d’une grande vénération ; nous en avons la preuve, non seulement dans sa fête que l’on célèbre encore le 12 juin, comme nous le verrons plus tard, mais aussi par son image peinte avec celles de Policame et de Sébastien dans le lucernaire de la crypte de Sainte-Cécile au cimetière de Callixte.

Dans la liste des Huiles envoyées de Rome à la reine Théodelinde, il est fait mention de celle qui fut prise à la tombe du martyr de Sisseck dont le corps fut par la suite, dit-on, transporté à la basilique de Sainte-Marie au Transtévère.

Quand, en 550, l’évêque Maximien dédia la basilique de Saint-Etienne à Ravenne, il y déposa, avec beaucoup d’autres, quelques parcelles des reliques du martyr Quirin de Sisseck.

Saint Basilide, martyr.

Station sur la voie Aurélienne, au cimetière de Basilide.

Saint Quirin, évêque et martyr sur la voie Appienne ;

les saints Nabor et Nazaire, sur la voie Aurélienne.

Aujourd’hui le Hiéronymien nous conduit au IXe mille de la voie Aurélienne : Romæ via Aurelia, milliario VIIII, natale Basilledis. On donna plus tard pour compagnons à Basilide, Quirin, Nabor et Nazaire, cependant les plus anciens documents liturgiques célèbrent seulement Basilide en ce jour.

Dans l’intérieur de la Ville éternelle, une église s’élevait sous son vocable sur la voie Merulana, et c’est probablement la maison du martyr qui aura plus tard été convertie en sanctuaire, selon l’usage romain. Il en est question dans le Liber Pontificalis, à la biographie de Léon III, qui refit le toit de cette église. Verum, etiam et sarta tecta basilicæ beati Basilidis martyris, sitæ in Merulana, noviter restauravit [4].

La liste de Würzbourg indique la seule messe de saint Basilide ; celle-ci est également mentionnée dans le Lectionnaire romain de Fronteau, où la péricope évangélique est tirée de saint Jean, III, 1-15, comme pour la fête du 3 mai.

Au contraire, les différents manuscrits du Gélasien qui nous donnent les collectes des saints Quirin, Nabor et Nazaire, omettent régulièrement le nom de Basilide ; cette distinction se retrouve aussi dans le Hiéronymien où Nabor et Nazaire sont annoncés le 8 juin : Romæ, via Aurelia, Naboris Nazarii, mais sans que le nom de Basilide apparaisse.

L’énigmatique Quirin fait défaut, et il n’appartient pas au groupe milanais. Qui est-il donc ? Les diverses recensions des Actes ont étrangement confondu et mélangé toutes choses ; cependant l’édition qui en a été faite par les Bollandistes, d’après le manuscrit de saint Maximin de Trêves, nous fournit un détail topographique important qui nous donne la clef de la difficulté. Selon cette recension, ce ne serait pas sur la voie Aurélienne, comme l’indiquent toutes les autres sources, mais sur la voie Appienne, que le groupe entier de Basilide, Quirin, Nabor et Nazaire, aurait été enseveli : Via Appia, tertio milliario ab Urbe, in basilica Apostolorum, ubi corpora eorumdem Principum aliquando iacuerunt, videlicet Petri et Pauli, et sanctus Sebastianus Martyr Christi requiescit in eodem loco qui dicitur catacumbas, ædificantes sanctitati eorum ecclesiam [5].

Basilide était enseveli sur la voie Aurélienne ; Nabor et Nazaire à Milan. Quant à Quirin, il reposait bien dans la Platonie ad Catacumbas ; mais c’était le célèbre évêque de Sisseck que nous avons mentionné le 4 juin et non pas un soldat. La difficulté est donc résolue.

Il s’agit de trois solennités distinctes à l’origine : l’une en l’honneur de Basilide sur la voie Aurélienne, l’autre pour Quirin sur la voie Appienne, et enfin une troisième pour les saints Nabor et Nazaire, Milanais, des reliques desquels on célébrait aujourd’hui la découverte, advenue sous saint Ambroise. La translation qu’il en fit était probablement fêtée à Rome sur la même voie Aurélienne, car près de la basilique de Saint-Pancrace s’élevait un oratoire et un monastère dédiés à saint Victor, l’un des martyrs du groupe milanais. Avec le temps, se réalisa ce que nous avons plusieurs fois constaté dans ces notes : trois synaxes distinctes, se présentant à des jours rapprochés, se fusionnèrent ensemble dans le Martyrologe et dans les Sacramentaires, donnant naissance, pour le cas qui nous occupe aujourd’hui, à une étrange confusion de la part des hagiographes postérieurs.

La messe qui se trouve actuellement dans le missel est celle de la fête du groupe des martyrs milanais. L’antienne pour l’introït est la même que le 20 janvier. Voici la collecte : « Que resplendisse pour nous, Seigneur, le natale de vos martyrs Basilide, Quirin, Nabor et Nazaire ; et que ce caractère sacré et privilégié que lui a conféré la gloire éternelle des saints soit encore accru par le mérite de notre dévotion ».

Les deux lectures sont communes à la fête des martyrs Maris, Marthe, etc. le 19 janvier.

Le répons-graduel est tiré du psaume 78. « Vengez, Seigneur le sang de vos serviteurs, qui a été versé », « Ils donnèrent les cadavres de vos serviteurs en nourriture aux oiseaux de proie, les chairs de vos saints aux bêtes féroces ».

Jésus nous dit cependant dans l’Évangile : « Ne craignez point ceux qui, après qu’ils vous auront mis à mort, ne pourront plus vous faire de mal. » Inutile est donc la furie des persécuteurs, ajoute Bède le Vénérable, alors qu’ils font jeter aux bêtes féroces ou dans les cloaques les corps des martyrs. Les saints ont fini de souffrir, et toutes les ruses des méchants ne pourront jamais enlever à Dieu la puissance de ressusciter ces cadavres pour la gloire impérissable.

Le verset alléluiatique est tiré de l’Ecclésiastique (XLIV, 14). « Les corps des saints reposent dans la paix du tombeau, mais leur renommée demeure de génération en génération ». — Il est écrit d’Élisée : mortum prophetavit corpus eius [6] ; ainsi les tombeaux des saints ne sont pas simplement des mausolées recouvrant des cadavres, mais les trophées de notre foi. La dévotion des peuples réchauffe pour ainsi dire ces ossements glacés, et il en émane une vertu divine qui chasse les démons et guérit les malades.

L’antienne pour l’offertoire est tirée du psaume 149. « Que les saints se réjouissent dans la gloire ; qu’ils chantent sur leurs couches ; que les louanges de Dieu soient sur leurs lèvres ». — Ici les saints signifient les fidèles eux-mêmes, qui doivent glorifier Dieu en tout temps et en toute circonstance, en public et dans l’intime de leur demeure et même sur leur lit avant de se livrer au sommeil. Cet hymne continuel de louange, ils le chantent, ceux qui, grâce à la droiture de leurs intentions, marchent en présence de Dieu et dirigent toutes leurs actions de la journée à sa plus grande gloire, les unissant aux actions et aux intentions très saintes de l’humanité sacrée de Jésus. — Ut in omnibus glorificetur Deus [7], selon le mot d’ordre du grand patriarche saint Benoît.

Suit la collecte avant l’anaphore : « Pour commémorer le sang que versèrent aujourd’hui vos saints Basilide, Quirin, Nabor et Nazaire, nous vous immolons, Seigneur, l’admirable sacrifice solennel de votre Fils, par qui ils remportèrent une si glorieuse victoire ». — Tant il est vrai que : Eucharistia Martyres facit [8].

L’antienne pour la Communion est tirée du même psaume que l’introït. « Ils jetèrent les cadavres de vos serviteurs en pâture aux oiseaux de proie ; ils donnèrent les chairs de vos fidèles à dévorer aux bêtes féroces. Par votre bras puissant, régnez sur les fils des suppliciés ».

Les fils des suppliciés, c’est nous, rejetons éclos sur une terre arrosée du sang, ou plutôt, comme le dit Tertullien, éclos du sang même des martyrs, qui est semen Christianorum. Reconnaissant donc la noblesse de notre origine, nous prions le Seigneur de prendre possession de nous, c’est-à-dire de faire que son règne sur nous soit total, incontesté et pacifique. Adveniat regnum tuum.

La collecte d’action de grâces est la suivante : « Célébrant fidèlement la solennité de vos martyrs Basilide, Quirin, Nabor et Nazaire, nous vous demandons, Seigneur, d’éprouver aussi continuellement leur protection ».

Les saints Victor, Nabor et Félix sont les trois martyrs vénérés à Milan du temps de saint Ambroise. A ceux-ci vinrent s’ajouter par la suite deux autres groupes : Gervais et Protais, Nabor et Celse. Le Hiéronymien fond ensemble les trois groupes, et la liturgie romaine reflète elle aussi cette fusion. Un monastère en l’honneur de saint Victor s’élevait, nous l’avons déjà dit, près de la basilique de Saint-Pancrace. Celse et Nazaire sont fêtés le 28 juillet ; en même temps la mémoire de Nazaire se rencontre unie à celle des martyrs Nabor et Félix, mentionnés dans le Hiéronymien le 10, le 13 et le 14 de ce mois.

Voici les beaux vers que saint Ambroise fit graver dans la basilique des Apôtres à Milan, où il avait déposé le corps de saint Nazaire :

CONDIDIT • AMBROSIVS • TEMPLVM • DOMINOQVE • SACRAVIT

NOMINE • APOSTOLICO • MVNERE • RELIQVIIS

FORMA • CRVCIS • TEMPLVM • EST • VICTORIA • CHRISTI

SACRA • TRIVMPHALIS • SIGNAT • IMAGO • LOCVM

IN • CAPITE • EST • TEMPLI • VITÆ • NAZARIVS • ALMÆ

ET • SVBLIME • SOLUM • MARTYRIS • EXVVIIS

CRVX • VBI • SACRATVM • CAPVT • EXTVLIT • ORBE • REFLEXO

HOC • CAPVT • EST • TEMPLO • NAZARIOQVE • DOMVS

QVI • FOVET • ÆTERNAM • VICTOR • PIETATE • QVIETEM

CRVX • CVI • PALMA • FVIT • CRVX • ETIAM • SINVS • EST

Ambroise érigea ce temple et le dédia au Seigneur sous le nom des apôtres, dont se trouvent ici les reliques. Le temple, en forme de croix, indique la victoire du Christ, dont le signe triomphal est ainsi dessiné par la salle même. Au sommet de la croisée est le martyr Nazaire, à la vie sainte, qui, par ses reliques, sanctifie ce lieu. Là où se prolonge, terminée en demi-cercle, la branche supérieure de la Croix, se trouve le tombeau de Nazaire et le berna de la basilique. Le Christ triomphateur donne en ce lieu la paix éternelle à ses os pieux ; car à celui pour qui la Croix fut une palme de victoire, elle est aussi un asile de repos.

Disons maintenant un mot de Quirin de Sisseck, nommé plusieurs fois en ce mois dans le martyrologe Hiéronymien. La notice du manuscrit de saint Maximin de Trêves mentionné plus haut, qui nous apprend que le martyr fut enseveli ad Catacumbas, où les fidèles érigèrent un sanctuaire : ædificantes sanctitati eorum ecclesiam, coïncide dans ses termes avec les Actes de l’évêque martyr de Sisseck, si bien qu’aucun doute n’est possible. Que, dans le Hiéronymien, Quirin soit descendu du 4 juin au 13 ou au 14 du même mois, cela ne saurait étonner ceux qui connaissent le désordre de cette compilation hagiographique. Le martyrologe a ensuite exercé son influence sur le calendrier, et nous retrouvons en ce jour sur la voie Aurélienne Cyrinus transformé en soldat et rapproché de Basilide et de Nabor, dont il a fini par devenir compagnon de martyre.

Quant à nous, retenons soigneusement l’enseignement du dernier vers ambrosien de l’Apostoleion milanais : La croix n’est pas seulement un symbole de victoire, elle est aussi un refuge de salut : Crux qui palma fuit, Crux etiam sinus est [9].

[2] P. L. LX, col. 424.

[3] Édifiant à son nom une église digne.

[4] Lib. Pontif., II, 29 : Il restaura à neuf aussi les toits réparés de la basilique du bienheureux martyr Basilide, sur la Merulana.

[5] Act. SS. Iun., III, 11.

[6] Eccli., XLVIII, 14 : après sa mort son corps prophétisa.

[7] Que Dieu soit glorifié en toute chose.

[8] L’Eucharistie fait les martyrs.

[9] La Croix qui fut la palme, la Croix aussi est le repos.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Les saints Basilide, Cyrinus, Nabor et Nazaire. Basilide était soldat à Rome. Nazaire et Nabor étaient également soldats à Milan. Les corps de ces derniers furent découverts par saint Ambroise, et c’est aujourd’hui l’anniversaire de cette découverte. Ils moururent martyrs sous le règne de Dioclétien. Cyrinus, ou Quirinus, était évêque de Siscia. Saint Ambroise fit placer au-dessus du tombeau de saint Nazaire, dans l’église des Apôtres à Milan, une belle inscription en vers qui se termine par ces mots : « Celui qui a mené la croix à la victoire ; la croix lui accorde la paix ».


Saint Basilide

martyr (✝ 202)

Il était de ces quelques soldats chargés de conduire au supplice des disciples d'Origène qui venaient d'être condamnés à mort: sept hommes et trois femmes dont sainte Potamienne, jeune fille dont des débauchés voulurent, au passage, abuser. Tirant son épée, Basilide menaça de leur couper la tête s'ils ne se retiraient pas aussitôt. Potamienne lui dit: "Je t'enverrai ta récompense dès que je serai auprès de Dieu." Ce fut ainsi: saint Basilide subit à son tour le martyre deux jours plus tard.

Sous l’empereur Septime Sévère, après avoir défendu la vierge sainte Potamiène allant au supplice contre les insultes de quelques hommes sans pudeur, il reçut d’elle la récompense de ce geste courageux, car, grâce à ses prières, il se convertit au Christ et, après un combat de peu de durée, il reçut la gloire du martyre.

Martyrologe romain


Basilides

Martyrs bearing the name of Basilides are mentioned in the old martyrologies on three different days, namely, on 10, 12, and 28 June. Under the last date is placed the long list of Alexandrian martyrs who suffered during the persecution of Septimius Severus, and among these occurs the name of a Basilides. Eusebius gives an entire chapter of his church history (VI.5) to Basilides and Potamiana. After Potamiana had been sentenced todeath Basilides, an officer of the court, led her to execution. He showed himself compassionate to Potamianaand kept back the heathen rabble who would have mocked her. Potamiana thanked him and exhorted him to be consoled, for after her death she would entreat the Lord concerning him and would reward his kindness. Shortly after this Basilides was called on to take an oath. He replied that he could not swear, and openly acknowledged himself to be a Christian. When taken before the judge he made an unwavering confession and was thrown into prison. He was visited by several Christians to whom he related that, three days after her martyrdom, Potamiana had appeared to him and had set a crown on his head with the assurance that the Lordwould soon take Basilides to Himself. Basilides was then baptized and the next day he was beheaded. In the present Roman martyrology his name appears on 30 June. In the so-called martyrology of St. Jerome and in the present list of Roman martyrs the name of a Basilides appears on 10 and 12 June. On each occasion the name is accompanied by a statement of the locality of the martyrdom at Rome on the Via Aurelia. The names of the companions in martyrdom of Basilides vary on the two different days. The list for 12 June is very involved; apparently the same martyr is referred to on both days and for some reason his name is repeated on 12 June. The Acts of the martyrdom of a Roman Basilides are still in existence; they have, however, nohistorical existence and belong to a date considerably later.

Sources


EUSEBIUS, Church History VI.5 (Turin, 1746), ed. VALESIUS, I, 228; Martyrol. Hieronym., ed. DE ROSSI and DUCHESNE in Acta SS., November, II, 77; MOMBRITIUS, Sanctuarium (Venice, 1474); Acta SS., Junii, II, 508 sqq.; ALLARD, Hist. des persecutions (Paris, 1866), II, 76 sqq.


Kirsch, Johann Peter. "Basilides." The Catholic Encyclopedia. Vol. 2. New York: Robert Appleton Company, 1907. 11 Jun. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/02329a.htm>.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/02329a.htm

Basilides, Cyrinus, Nabor, and Nazarius MM (RM)

Date unknown. The Roman Martyrology contains this laus: "At Rome on the Aurelian Way, the birthday of the holy martyrs Basilides, Cyrinus, Nabor, and Nazarius, soldiers who were cast into prison in the persecution of Diocletian and Maximian, under the prefect Aurelius for confession of the Christian name, scourged with scorpions and beheaded." The quartet is mentioned in the sacramentaries of Pope Saint Gelasius and Saint Gregory the Great as interred on the Aurelian road. Their unreliable acta states that they were four soldiers in the army of Maxentius.


It seems, however, more likely that this group is the result of a confusion of names in the martyrologies. Basilides is probably the Roman martyr of June 10, who died in the late 3rd century; Cyrinus (Quirinus), the martyr of June 4; and Nabor and Nazarius, two Milanese martyrs of whom nothing reliable is known. All four were venerated together on June 12 until 1969, when their feast was suppressed because of this confusion.


In 756, Saint Chrodegang, bishop of Metz procured the relics of several martyrs from Rome. He placed those of Nazarius in the abbey of Lorch in the diocese of Worms and those of Nabor in that of Saint Hilary (now corrupted to Saint Avol's) in the diocese of Metz (Benedictines, Farmer, Husenbeth). 

June 12

SS. Basilides, Quirinus or Cyrinus, Nabor, and Nazarius, Martyrs


SS. GELASIUS and Gregory the Great, in their Sacramentaries, the ancient Roman Calendar published by F. Fronto, and the true Martyrology of Bede, make honourable mention of these four martyrs, who suffered at Rome, and were interred on the Aurelian road. According to the acts of their martyrdom, they were four soldiers in the army of Maxentius, son of Maximian Herculius; and after suffering many torments, were beheaded by the command of Aurelius, prefect of Rome. St. Chrodegang, bishop of Metz, in 756, having procured the relics of several martyrs from Rome, he placed those of St. Gorgonius in the abbey of Gorze, four leagues from Metz; those of St. Nazarius in that of Lorch or Lausheim, in the diocess of Worms; and those of St. Nabor in that of St. Hilary on the Moselle, since corruptly called St. Avol’s, i. e. St. Nabor’s in the diocess of Metz. See Paul the deacon, Rabanus Maurus, Notker, &c


Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume VI: June. The Lives of the Saints.  1866.