mercredi 12 juin 2013

Les 108 MARTYRS de l’ÉGLISE POLONAISE


Bienheureux Martyrs Polonais (Les 108)

108 Martyrs de l’Église Polonaise

Fête le 12 juin

† entre 1939 et 1945
Béatifiés le 13 juin 1999

La cause de béatification des 108 martyrs, victimes de la persécution de l’Église en Pologne dans les années 1939-1945 de la part des nazis, a été introduite de façon formelle et seulement en 1992. En réalité, ses origines remonte aux premières années de la Deuxième Guerre mondiale. La renommée de la sainteté et du martyre de plusieurs des 108 nouveaux bienheureux, les grâces attribuées à leur intercession, ont attiré plusieurs fois l’attention des diocèses et des familles religieuses sur la nécessité d’initier les causes de béatification pour le martyre. Il convient de rappeler, par exemple, les cas de l’archevêque Julian Antoni Nowowiejski, l’évêque Leon Wetmanski, le père Henryk Hlebowicz, le père Henryk Kaczorowski avec le groupe des prêtres de Wloclawek, le père Jozef Kowalski, salésien, le frère Jozef Zaplata de la Congrégation des Frères du Sacré Cœur de Jésus.

Ensuite vient la béatification de l’évêque Michal Kozal (Varsovie, 1987). Durant la discussion sur le martyre de l’évêque Michal (camp de concentration de Dachau), dans la Congrégation pour les causes des saints, est arrivée immédiatement la demande de commencer un procès à part qui concerne tous ceux qui furent compagnons de l’évêque martyr et qui ont offert ensemble le témoignage de leur foi.

Le procès, de la part de la conférence de l’épiscopat polonais, fut lancé et présidé par l’évêque du diocèse de Wloclawek, lequel durant la persécution avait en pourcentage, les plus grandes pertes parmi le clergé diocésain en Pologne. Le jour de l’ouverture du procès à Wloclawek, le 26 janvier 1992, jour-anniversaire de la mort du bienheureux martyr Michal Kozal, 92 martyrs des divers diocèses et familles religieuses ont été pris en considération. Le nombre des candidats a commencé à changer avec l’insertion de quelques nouveaux candidats et l’exclusion d’autres à cause de l’insuffisance du matériel de preuve du martyre, considéré dans le sens théologique. Enfin, le nombre des martyrs s’est fixé à 108 personnes auxquelles fut infligée la mort par la haine de la foi (in odium fidei) en divers endroits et circonstances.

Les documents du procès, remplirent 96 000 pages et furent consignés, en 1994, pour l’examen de la Congrégation pour les causes des saints au Vatican. L’étude successive, très intense, a permis de parvenir, dès le 20 novembre 1998, à la discussion théologique envers le martyre. Son résultat positif ajouté à celui du Congrès des Cardinaux et des Évêques, le 16 février 1999, ont ouvert le chemin à la béatification, réalisé par le Saint Père, le 13 juin 1999, à Varsovie, durant son voyage apostolique en Pologne.

Les 108 martyrs proviennent de 18 diocèses et de 22 familles religieuses. Il y a des prêtres, des religieuses et des laïcs dont la vie, entièrement dédiée à la cause de Dieu, et dont la mort, infligée par la haine à la foi portèrent l’empreinte de l’héroïsme. Parmi eux, il y a trois évêques, 52 prêtres diocésains, 26 prêtres religieux, 3 séminaristes, 7 frères religieux, 8 soeurs et 9 laïcs. Ces proportions numériques sont liées au fait que le clergé fut le principal objet de la haine de la foi de la part des nazis de Hitler. On voulait faire taire la voix de l’Église retenue comme obstacle à l’instauration d’un regime fondé sur une vision de l’homme privé de la dimension surnaturelle et traversé de haine violente.

Dans l’ensemble des 108 Martyrs il y a toutes les composantes de l’Église, c’est-à-dire, évêques, clergé diocésain, religieux et laïcs. Un représentant de chacune de ces catégories figure dans le titre de la cause de béatification.

Le groupe des évêques commence avec l’évêque de Plock, l’archévêque Antoni Julian Nowowiejski, un illustre professeur de liturgie, pasteur zélé, tué dans le camp de concentration à Dzialdow. Le clergé diocésain est représenté par le père Henryk Kaczorowski, recteur du séminaire théologique de Wloclawek, homme de science et de bonté, un grand éducateur de prêtres, porté hors du camp de Dachau et mort dans la chambre à gaz. Comme représentant des familles religieuses, il y a un capucin, le Père Anicet Kopalisnki, l’apôtre de la charité à Varsovie. Il avait voulu affronter ses souffrances avec la prière, en imitant le Maître de Nazareth ; lui aussi est mort dans la chambre à gaz dans le camp d’Auschwitz. Il y a enfin les laïcs. En première position, est indiquée parmi eux Marianna Biernacka, fusillée près de Grodno, une femme simple. Dans l’élan de la charité, elle avait offert sa vie spontanément, pour sauver sa belle-fille, enceinte et destinée à la mort, et la vie du bébé qui devait bientôt naître.

Extraordinairement expressifs sont les témoignages des martyrs, des nombreux prêtres diocésains et religieux, lesquels mouraient, parce qu’ils ne voulaient pas se désister de leur sacerdoce, ou de ceux qui subissaient le martyre pour avoir défendu Juifs ou communistes. Ils furent fusillés et torturés à mort le Vendredi Saint, comme pour indiquer l’union de leur martyre avec la croix du Christ.

Le Père Hilary Januszewski (1909-1945), carmélitain, avait réussi à survivre dans le camp de Dachau et à en sortir libre. Puis, quand en février 1942 déborda dans le Lager l’épidémie de typhus il s’offrit librement pour secourir les moribonds dans une baraque isolée. Et ainsi contaminé, il termina sa vie.

Comment ne pas nommer une enseignante de Poznan, Natalia Tulasiewicz (1906-1945), une animatrice de l’apostolat des laïcs ? Durant l’occupation, elle était partie librement pour le III Reich, ensemble avec les femmes condamnées aux travaux, pour leur porter un soulagement spirituel. Quand la Gestapo la découvrit, elle fut arrêtée, atrocement torturée et humiliée en public et condamnée à mort dans le camp de Rawensbruck. Le Vendredi Saint, en recueillant les forces qui lui restaient, elle monta sur le banc de la baraque, tint aux prisonnières une conférence sur la passion et la résurrection du Seigneur. Deux jours après elle fut mise à mort dans la chambre à gaz.

Sœur Julia Rodzinska (1899-1945), dominicaine, mourut dans le camp d’extermination de Stuthoff, contaminée par le typhus contracté en servant les prisonnières Juives d’une baraque pour laquelle elle s’était volontairement offerte.

Sœur Celestyna Faron (1913-1944) avait offert sa propre vie pour la conversion d’un prêtre. Elle fut arrêtée par la gestapo et condamnée au camp d’Auschwitz. Elle supporta héroïquement toutes les souffrances du camp et mourut le Dimanche de Pâques de l’année 1944.

Le Père Franciszek Drzewiecki (1908-1942), orioniste de Zduny, fut condamné au travail harassant des plantations de Dachau ; pendant qu’il était plié à travailler la terre, il adorait les hosties sacrées gardées dans une petite boîte placée devant lui. Enfin, partant pour la chambre à gaz, il encouragea ses compagnons : « Nous offrons la vie pour Dieu, pour l’Église et pour la Patrie ».

Dans ce cortège de martyrs, il y a aussi le Père Pius Bartosik (1909-1941) et le Père Antoni Bajewski (1915-1941), franciscains de Niepokalanow. Ils étaient les plus proches collaborateurs de Saint Maximilien Kolbe dans la lutte pour la cause de Dieu et ensemble ils souffrirent et se soutinrent spirituellement dans l’offrande de la vie à Auschwitz.


Bienheureux Martyrs de Pologne

108 martyrs de l’Église polonaise

Fête le 12 juin

† entre 1939 et 1945

Groupe « Les 108 martyrs polonais, victimes du nazisme »

Béatifiés le 13 juin 1999

Le 26 mars 1999, dans la Salle du Consistoire au vatican, en présence du Pape Jean-Paul II, a été promulgué, par la Congrégation pour les Causes des saints, le décret concernant le martyre d’Antoine Julien Nowowiejski, archevêque-évêque de Plock, d’Henri Kaczorowski et d’Anicet Koplinski, prêtres diocésains, de Marie Anne Biernacka, laïque, et de leurs 104 compagnons (Pologne), tués par haine de la foi durant la persécution de l’Église par les nazis au cours des années 1939-1945.

108 martyrs chrétiens victimes de la barbarie nazie, durant la Seconde Guerre mondiale, ont été béatifiés à Varsovie, sur la place Pilsudski, le dimanche 13 juin, lors du voyage en Pologne (5-17 juin 1999) du pape Jean-Paul II. Là, ont été proclamés bienheureux 108 martyrs de la Seconde Guerre mondiale, des évêques, des prêtres, des religieuses et des laïcs chrétiens, qui ont été parfois brûlés vifs, torturés, fusillés ou battus à coups de gourdin. Parmi eux, l’archevêque du diocèse de Plock, Antoni Julian Nowowiejski, torturé à mort à Dzialdowo, l’évêque Wladyslaw Goral, de Lublin, torturé avec une haine particulière uniquement parce qu’il était évêque catholique, une laïque, Marie Anne Biernacka, le Père Jozef Cebula, le prêtre Antoni Reweera et le Père Alphonse Marie de l’Esprit Saint (Mazurek).

Les martyrs du nazisme sont morts pour la plupart dans les camps de concentration. Des prêtres diocésains et religieux furent arrêtés parce qu’ils refusaient de renoncer à leurs activités pastorales, défendaient les Juifs ou les communistes, des prêtres furent fusillés par raillerie le Vendredi Saint. Parmi ces martyrs nous trouvons aussi des religieuses, fidèles au service de charité, un membre actif de l’Action Catholique, Stanislaw Starowieyski, un catéchiste laïc martyrisé à cause de ses activités d’enseignant, une femme héroïque qui, voyant sa bru enceinte prise en otage, se proposa pour être fusillée à la place de celle-ci afin de sauver sa vie et la vie de son enfant. La répartition par fonction de ce groupe de 108 se présente comme suit : neuf laïcs, dont cinq jeunes, de huit religieuses, de sept Franciscains conventuels, de trois séminaristes, de 26 religieux prêtres, de 52 prêtres diocésains et de trois évêques. Le nombre élevé de prêtres est lié au fait que le nazisme s’acharnait tout particulièrement contre les hommes d’Église qui par leur témoignage dénonçaient un système basé sur la violence et la haine. Ces nouveaux bienheureux sont les représentants d’une foule de chrétiens qui, pendant la seconde guerre mondiale, donnèrent leur vie en témoignage d’amour afin que de leur sacrifice puisse naître un plus grand bien.

Au cours des préparatifs du procès de béatification il apparut évident que le témoignage héroïque de la foi ne peut être réduit au camp de Dachau, qu’il faut choisir des représentants parmi toutes les couches de la chrétienté et sur différents lieux de martyre. Le procès fut présidé par l’évêque du diocèse de Wloclawek qui compte le plus grand nombre des prêtres assassinés pendant la guerre. Son but fut formulé de la manière suivante : » Nous voulons regarder la période de la guerre, ce temps de terreur, de destruction et de mort, dans une perspective surnaturelle, comme un temps fort de témoignage d’amour héroïque, de sainteté et de bonté qui fut donné à l’Église. Nous sommes portés par le désir de réflexion théologique sur l’histoire moderne, non pas pour accuser quiconque mais pour saisir sous l’angle de la foi le Mystère de la Croix auquel participa la nation polonaise. »

Ces béatifications ont lieu au moment où l’Église appelle à une nouvelle évangélisation. Le message du Pape Jean-Paul II souligne la valeur du martyre. Dans son discours à Wloclawek il rappela « que la culture européenne a été marquée non seulement par les martyrs des premiers siècles mais aussi par ceux qui ont vécu dans les dernières décennies ». Dans le temps postmoderne que nous vivons actuellement les valeurs morales deviennent de plus en plus relativisées. L’homme a du mal à prendre la responsabilité personnelle de ses actes et souhaite que tous les actes, même ceux qui relèvent du domaine de l’éthique, soient déterminés par la loi. Dans ce contexte l’exemple de ces bienheureux martyrs nous sert de leçon : d’une part il nous avertit que la loi dont le système nazi fut un des avatars, ne dispense pas de la responsabilité personnelle ; d’autre part il nous rappelle que la vocation chrétienne se manifeste toujours par le témoignage d’amour, qui va, s’il le faut, jusqu’au martyre. La fête liturgique des martyrs polonais a été fixée au 12 juin.

Le groupe des 108 martyrs polonais :

Mieczyslaw Bohatkiewicz, Wladyslaw Malkowiak, Stanislaw Pyrtek, Maksymilian Binkiewicz, Ludwik Gietyngier, Antoni Beszta-Borowski, Marian Górecki, Bronislaw Komorowski, Franciszek Rogaczewski, Jan Nepomucen Chrzan, Franciszek Dachtera,

Wladyslaw Demski, Stanislaw Kubski, Wladyslaw Meczkowski, Marian Skrzypczak, Aleksy Sobaszek, Antoni Swiadek, Franciszek Stryjas, Józef Czempiel, Emil Szramek, Józef Pawlowski, Piotr Edward Dankowski, Wladyslaw Goral, Kazimierz Gostylski, Stanislaw Mysakowski, Zygmunt Pisarski, Stanislaw Starowieyski, Antoni Zawistowski, Adam Bargielski, Marianna Biernacka, Michal Piaszczynski, Antoni Julian Nowowiejski, Leon Wetmanski, Marian Konopinski, Józef Kut, Wlodzimierz Laskowski, Narcyz Putz, Natalia Tulasiewicz, Kazimierz Grelewski, Stefan Grelewski, Franciszek Roslaniec, Boleslaw Strzelecki, Kazimierz Sykulski, Antoni Rewera, Roman Archutowski, Edward Detkens, Michal Ozieblowski, Zygmunt Sajna, Michal Wozniak, Tadeusz Dulny, Edward Grzymala, Henryk Hlebowicz, Dominik Jedrzejewski, Henryk Kaczorowski, Bronislaw Kostowski, Józef Kurzawa, Wincenty Matuszewski, Leon Nowakowski, Józef Straszewski, Wladyslaw Miegon, Michal Czartoryski, Julia Rodzinska, Krystyn Gondek, Marcin Oprzadek, Narcyz Turchan, Brunon Zembol, Fidelis Chojnacki, Symforian Ducki, Anicet Koplinski, Henryk Krzysztofik, Florian Stepniak, Alfons Maria Mazurek, Hilary Pawel Januszewski, Mieczyslawa Kowalska, Jerzy Kaszyra, Antoni Leszczewicz, Wladyslaw Bladzinski, Wojciech Nierychlewski, Józef Cebula, Maria «Ewa Bogumila» Noiszewska, Maria «Marta de Jesus» Kazimiera Wolowska, Franciszek Drzewiecki, Józef Jankowski, Józef Stanek, Józef Kowalski, Czeslaw Józwiak, Edward Kazmierski, Franciszek Kesy, Edward Klinik, Jarogniew Wojciechowski, Józef Zaplata, Katarzyna Celestyna Faron, Maria Antonina Kratochwil, Maria Klemensa Staszewska, Grzegorz Boleslaw Frackowiak, Stanislaw Kubista, Alojzy Liguda, Ludwik Mzyk, Alicja Maria Jadwiga Kotowska, Jan Antonin Bajewski, Ludwik Pius Bartosik, Józef Innocenty Guz, Józef Achilles Puchala, Karol Herman Stepien, Stanislaw Tymoteusz Trojanowski, Piotr Bonifacy Zukowski, Anastazy Jakub Pankiewicz et Roman Sitko.


BÉATIFICATION DE REGINA PROTMANN, EDMUND BOJANOWSKI

ET 108 MARTYRS DE LA FOI

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

Dimanche 13 juin 1999, Varsovie


«Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde» (Mt 5, 7).

Très chers frères et sœurs!

1. En reprenant les paroles de cette béatitude du Christ, je m'arrête sur mon parcours de pèlerin parmi vous, peuple fidèle de Varsovie. Je salue cordialement ceux qui sont ici réunis, les prêtres, les religieux, les religieuses et les fidèles laïcs. J'adresse un salut fraternel aux évêques, en particulier au Cardinal-Primat et à ses collaborateurs, les Evêques auxiliaires de l'archidiocèse de Varsovie. Je salue le Président de la République, le Premier ministre, le Pré- sident du Sénat et le Président de la Diète, les représentants des Autorités de l'Etat, des Autorités locales et les per- sonnes qui ont été invitées.

Je rends grâce à la Divine Providence, car il m'est à nouveau donné de me trouver ici, où il y a vingt ans, en la mémorable veillée de Pentecôte, nous avons vécu de façon spéciale le mystère du Cénacle. Avec le Primat du millénaire, le Cardinal Stefan Wyszyñski, avec les évêques et le peuple de Dieu de la capitale, présent en grand nombre, nous avons alors invoqué avec ferveur le don de l'Esprit Saint. A cette époque difficile, nous avons supplié sa puissance de se déverser dans les cœurs des hommes et d'éveiller en eux l'espérance. Il s'agissait d'un cri qui naisssait de la foi que Dieu suscite et qui, avec la puissance de l'Esprit Saint, renouvelle et sanctifie chaque chose. Il s'agissait d'une imploration pour le renouvellement du visage de la terre, de cette terre. Que ton Esprit descende et qu'Il renouvelle le visage de la terre, de cette terre! Comment ne pas rendre aujourd'hui grâce à Dieu, Un et Trine, pour tout ce ce que, au cours des vingt dernières annés, nous interprétons comme une réponse à ce cri! Tout ce qui s'est accompli durant cette période en Europe et dans le monde, à commencer par notre patrie, n'est-il pas la réponse de Dieu? Sous nos yeux ont eu lieu les changements des systèmes politiques, sociaux et économiques, grâce auxquels les individus et les nations ont à nouveau vu resplendir leur dignité. La vérité et la justice sont en train de réacquérir leur valeur, devenant un défi pressant pour tous ceux qui savent apprécier le don de la liberté. C'est pourquoi nous rendons grâce à Dieu, en considérant l'avenir avec confiance.

Nous lui rendons en particulier gloire pour ce que ces vingt années ont apporté dans la vie de l'Eglise. En rendant grâce, nous nous unissons donc, parmi les peuples qui nous sont proches, aux Eglises de la tradition occidentale et orientale, qui sont sorties des catacombes et qui accomplissent ouvertement leur mission. Leur vitalité est un magnifique témoignage de la puissance de la grâce du Christ, qui fait que les hommes faibles deviennent capables d'héroïsme, qui va souvent jusqu'au martyre. N'est-ce pas là le fruit de l'action de l'Esprit de Dieu? N'est-ce pas grâce à ce souffle, dans l'histoire très récente, que nous avons aujourd'hui l'occasion unique de faire l'expérience de l'universalité de l'Eglise et de notre responsabilité de témoigner le Christ et d'annoncer son Evangile «jusqu'aux extrémités de la terre»?

A la lumière de l'Esprit Saint, l'Eglise qui est en Pologne relit les signes des temps et assume ses devoirs, libérée des limitations extérieures et des pressions, dont elle a fait encore récemment l'ex- périence. Comment ne pas rendre grâce aujourd'hui à Dieu, car dans l'esprit du respect et de l'amour réciproque, l'Eglise peut mener un dialogue créatif avec le monde de la culture et de la science! Comment ne pas rendre grâce du fait que les croyants peuvent s'ap- procher sans obstacle des Sacrements et écouter la parole de Dieu, pour pou- voir ensuite témoigner ouvertement de leur propre foi! Comment ne pas rendre gloire à Dieu pour cette multitude d'églises construites dernièrement dans notre pays! Comment ne pas rendre grâce, car les enfants et les jeunes peu- vent sans inquiétude connaître le Christ à l'école, où la présence du prêtre, de la religieuse ou du catéchiste est consi- dérée comme une aide précieuse dans le travail d'éducation des jeunes géné- rations! Comment ne pas louer Dieu, qui à travers son Esprit anime les com- munautés, les associations et les mou- vements ecclésiaux, et fait en sorte que la mission de l'évangélisation soit en- treprise par un cercle de laïcs toujours plus vaste!

Lorsqu'au cours de mon premier pèlerinage dans ma patrie, je me trouvais en ce lieu, la prière du Psalmiste me venait avec insistance à l'esprit:

«Souviens-toi de moi, Yahvé,

par amour de ton peuple,

visite-moi par ton salut,

que je vois le bonheur de tes élus,

joyeux de la joie de ton peuple,

glorieux avec ton héritage» (105 [106], 4-5).

Aujourd'hui, alors que nous tournons le regard vers ces vingt dernières années de notre siècle, l'exhortation du même Psaume nous vient à l'Esprit:

«Rendez grâce à Yahvé, car il est bon,

car éternel est son amour!

Qui dira les prouesses de Yahvé,

fera retentir sa louange?

Béni soit Yahvé [...]

depuis toujours jusqu'à toujours» (105 [106], 1-2. 48).

2. «Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde» (Mt 5, 7). La liturgie du dimanche d'aujourd'hui confère un caractère particulier à notre action de grâce. Elle permet en effet de voir tout ce qui se produit dans l'his- toire de cette génération, dans la perspective de la miséricorde éternelle de Dieu, qui s'est révélée plus pleinement dans l'œuvre salvifique du Christ. Jésus fut «livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification» (Rm 4, 25). Le mystère pascal de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu a conféré un nouveau cours à l'histoire humaine. Si nous y observons les signes douloureux de l'action du mal, nous avons la certitude qu'en définitive, il ne peut pas dominer le destin du monde et de l'homme, il ne peut pas vaincre. Cette certitude naît de la foi dans la miséricorde du Père «qui a tant aimé le monde qu'il nous a donné son Fils unique, pour que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle» (Jn 3, 16). C'est pourquoi, aujourd'hui, alors que saint Paul indique la foi d'Abraham, qui «appuyé sur la promesse de Dieu, sans hésitation ni incrédulité, mais avec une foi puissante, rendit gloire à Dieu» (Rm 4, 20), il nous est donné d'apercevoir la source de cette force, grâce à laquelle même les épreuves les plus dures n'étaient pas en mesure de nous détourner de l'amour de Dieu.

Grâce à la foi dans la miséricorde divine, l'espérance est demeurée en nous. Elle ne concernait pas seulement la renaissance sociale et la restitution à l'homme de la dignité dans le cadre de ce monde. Notre espérance va beaucoup plus loin: en effet, elle se dirige vers les promesses divines qui dépassent de beaucoup le domaine temporel. Son objet définitif est la participation aux fruits de l'œuvre salvifique du Christ. Elle peut nous être comptée comme justice, si «nous croyons en celui qui ressuscita d'entre les morts Jésus notre Seigneur» (Rm 4, 24). Seule l'espérance qui naît de la foi dans la résurrection peut nous pousser à donner, dans la vie quotidienne, une réponse digne à l'amour infini de Dieu. Ce n'est qu'avec une telle espérance que nous pouvons aller chez ceux qui sont «les malades» (Mt 9, 12) et être des apôtres de l'amour de Dieu qui guérit. Si je disais, il a vingt ans, que «la Pologne est devenue, de nos jours, la terre d'un témoignage particulièrement responsable» (Homélie sur la Place de la Victoire, 2.6.1979), il faut aujourd'hui ajouter qu'il doit s'agir d'un témoignage de miséricorde active, édifiée sur la foi dans la résurrection. Seul un témoignage de ce genre est un signe d'espérance pour l'homme d'aujourd'hui, en particulier pour les jeunes générations; et si pour certains, il est également un «signe de contradiction», cette contradiction ne doit jamais nous détourner de la fidélité au Christ crucifié et ressuscité.

3. «Omnipotens aeterne Deus, qui per glorificationem Sanctorum novissima dilectionis tuae nobis argumenta largiris, concede propitius, ut, ad Unigenitum tuum fideliter imitandum, et ipsorum intercessione commendemur, et incitemur exemplo»: c'est ainsi que l'Eglise prie, en rappelant les saints et les saintes dans l'Eucharistie: Ô Dieu, notre Père, qui dans le témoignage glorieux des saints donnes à ton Eglise des signes toujours nouveaux de ton amour miéricordieux, fais que nous sentions à nos côtés la présence réconfortante de ces frères, afin d'être encouragés à imiter le Christ ton Fils» (Comune sanctorum et sanctarum, Collecte). Aujourd'hui également, nous élevons cette invocation alors que nous admirons le témoignage qui nous est donné par les bienheureux qui viennent d'être élevés à la gloire des autels. Une foi vive, une espérance inébranlable et un amour généreux leur ont été attribués à juste titre, car ils étaient profondément enracinés dans le mystère pascal du Christ. C'est donc à raison que nous invitons à suivre fidèlement le Christ, selon leur exemple.

La bienheureuse Regina Protmann, Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Catherine, originaire de Braniewo, se consacra de tout son cœur à l'œuvre de renouveau de l'Eglise entre le XVI e et le XVII e siècle. Son activité, qui naissait de l'amour pour le Christ par-dessus toute chose, se déroula après le Concile de Trente. Elle s'inséra activement dans la réforme post-conciliaire de l'Eglise, accomplissant avec une grande générosité une humble œuvre de miséricorde; elle fonda une Congrégation, qui unissait la contemplation des mystères de Dieu avec le soin des malades dans leur maison et l'instruction des enfants et de la jeunesse féminine. Elle consacra une attention particulière à la pastorale des femmes. Ne pensant qu'aux autres, la bienheureuse comprenait avec un regard clairvoyant les nécessités du peuple et de l'Eglise. Les paroles: «Comme Dieu le veut», devinrent la devise de sa vie. Un amour ardent l'invitait à accomplir la volonté du Père céleste, sur l'exemple du fils de Dieu. Elle ne craignait pas d'accepter la croix du service quotidien, en témoignant du Christ ressuscité.

L'apostolat de la miséricorde remplit également la vie du bienheureux Edmund Bojanowski. Ce propriétaire terrien de Wielkopolski, doté par Dieu de nombreux talents et d'une profondeur de vie spirituelle particulière, bien que de santé délicate, avec persévérance, prudence et générosité de cœur, accomplit et inspira une vaste activité en faveur de la population rurale. Guidé par un discernement empli de sensibilité envers les besoins des autres, il donna naissance à de nombreuses œuvres éducatives, caritatives, culturelles et religieuses, pour soutenir matériellement et moralement les familles rurales. Tout en restant laïc, il fonda la Congrégation des Servantes de la Bienheureuse Vierge Immaculée, bien connue en Pologne. Chacune de ses initiatives était inspirée par le désir que tous puissent participer à la rédemption. Il s'est inscrit dans l'histoire humaine comme «un homme cordialement bon», qui par amour de Dieu et des hommes, savait réunir efficacement les divers milieux autour du bien. Sa riche activité précéda de beaucoup ce que le Concile Vatican II a formulé sur le thème de l'apostolat des laïcs. Il donna un exemple exceptionnel de travail généreux et sage pour l'homme, pour la patrie et pour l'Eglise. L'œuvre du bienheureux Edmund Bojanowski est poursuivie par les Servantes de la Bienheureuse Vierge Immaculée, que je salue de tout cœur et que je remercie pour leur service silencieux et empli d'esprit de sacrifice en faveur de l'homme et de l'Eglise.

4. «Munire digneris me, Domine Jesu Christe [...], signo sanctissimae Crucis tuae: ac concedere digneris mihi [...] ut, sicut hanc Crucem, Sanctorum tuorum reliquiis refertam, ante pectus memu teneo, sic semper mente retineam et memoriam passionis, et sanctorum victorias Martyrum: voici la prière que l'Evêque récite en endossant la croix perctorale. Aujourd'hui, je fais de cette invocation la prière de toute l'Eglise qui est en Pologne qui, portant depuis mille ans le signe de la passion du Christ, se régénère toujours par la semence du sang des martyrs et vit de la mémoire de la victoire qu'ils ont remportée sur cette terre.

Aujourd'hui précisément, nous célébrons la victoire de ceux qui, à notre époque, donnèrent leur vie temporelle pour le Christ, afin de la posséder pour les siècles des siècles dans sa gloire. Il s'agit d'une victoire particulière, car elle est partagée par des représentants du clergé et des laïcs, des jeunes et des personnes âgées, des personnes de différents milieux et conditions. Parmi elles se trouve l'Archevêque Antoni Julian Nowowiejski, pasteur du diocèse de Plock, torturé à mort à Dzialdowo; l'Evêque Wladislaw Goral de Lublin, torturé avec une haine particulière, uniquement parce qu'il était un Evêque catholique. Il y a des prêtres diocésains et religieux, qui moururent parce qu'ils ne voulurent pas abandonner leur ministère et ceux qui moururent en servant leurs compagnons prisonniers, malades du typhus; il y a également ceux qui furent torturés à mort pour avoir défendu des juifs. Dans le groupe des bienheureux, il y a des frères religieux et des sœurs, qui persévérèrent dans le service de la charité et dans l'offrande de leurs souffrances pour le prochain. Parmi ces bienheureux martyrs se trouvent également des laïcs. Il y a cinq jeunes formés au patronage salésien; un membre actif de l'Action catholique; un catéchiste laïc, torturé à mort pour son service; et une femme héroïque qui donna librement sa vie en échange de celle de sa belle-fille qui attendait un enfant. Ces bienheureux martyrs sont aujourd'hui inscrits dans l'histoire de la sainteté du peuple de Dieu en pèlerinage depuis plus de mille ans à travers la terre polonaise.

Si nous nous réjouissons aujourd'hui pour la béatification de cent-huit martyrs clercs et laïcs, nous le faisons tout d'abord parce qu'ils sont le témoignage de la victoire du Christ, le don qui restitue l'espérance. Alors que nous accomplissons cet acte solennel, dans un certain sens se ravive en nous la certitude que, indépendamment des circonstances, nous pouvons remporter la pleine victoire sur chaque chose, grâce à celui qui nous a aimés (cf. Rm 8, 37). Les bienheureux martyrs disent à nos cœurs: Croyez que Dieu est amour! Croyez dans le bien et dans le mal! Eveillez l'espérance en vous! Puisse-t-elle produire en vous le fruit de la fidélité à Dieu face à chaque épreuve!

5. Réjouis-toi, Pologne, pour les nouveaux bienheureux: Regina Protmann, Edmund Bojanowski et les cent-huit martyrs. Il a plu à Dieu «de démontrer l'extraordinaire richesse de sa grâce, par la bonté» de ses fils et de ses filles en Jésus-Christ (cf. Ep 2, 7). Voilà «la richesse de sa grâce», voilà le fondement de notre confiance inébranlable dans la présence salvifique de Dieu sur les routes de l'homme au cours du troisième millénaire! Rendons-lui gloire pour les siècles des siècles.

Amen!


Le martyre des Polonais sous l'Occupation nazie

"Je suis heureux que Dieu m'ait choisi pour lui rendre témoignage"

Rome, 4 mars 2013 (Zenit.org) Anita Bourdin

Le martyrologe romain fait aujourd'hui mémoire du bienheureux Wladislas Mackrowiak, prêtre et martyr polonais du nazisme, à 32 ans (1910-1942).

Le père Wladislas fait partie de 108 martyrs de l'Eglise polonaise sous l'Occupation du IIIe Reich, béatifiés en 1999 à Varsovie, par le bienheureux pape Jean-Paul II.

Ce martyr de la persécution nazie avait été nommé curé à Ikazn, à la suite de son ordination sacerdotale, à Vilnius, en juin 1939.

Lorsque les troupes nazies envahirent la Pologne, il continua à exercer son ministère avec ferveur. Il n’en fallait pas davantage pour attirer sur lui la haine de la Gestapo.

Arrêté, il fut condamné à mort et fusillé le 4 mars 1942 - en la fête de saint Casimir - à Berezwecz, près de Glebokie, actuellement en Biélorussie, dans le diocèse de Minsk.

Le jour de son éxécution, il écrivit à son évêque: "Je vais faire l'ultime offrande de ma vie. Dans trois heures, je serai devant le Seigneur. Je suis heureux que Dieu m'ait choisi pour lui rendre témoignage par ma mort et je l'invoque pour qu'il m'accorde grâce et force". Ses dernières paroles furent: "Vive le Christ roi!".

( 4 mars 2013) © Innovative Media Inc.


108 bienheureux martyrs de Pologne (1939 - 1945)

Bx Antoine Julien Nowowiejski, Henri Kaczorowski, Anicet Koplinski, Marie Anne Biernacka

et 104 compagnons

Béatification: 13.06.1999 à Varsovie par Jean Paul II
Fête: 12 juin

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1999 n.28 p.5 & 8

Réf. dans la Documentation Catholique: 1999 n.14 p.683-685

Notice

Le 13 juin 1999, au cours de son plus long voyage en Pologne (5-17 juin),Jean Paul II a béatifié, à Varsovie, 108 martyrs polonais, victimes du nazisme pendant la seconde guerre mondiale. Le groupe se compose de 9 laïcs, 8 religieuses, 3 séminaristes, 7 frères franciscains conventuels, 26 religieux prêtres, 52 prêtres diocésains et 3 évêques. Parmi eux figurent Antoni Julian Nowowiejski, archevêque de Plock, torturé à mort à Dzialdowo ; Wladislaw Goral, évêque de Lublin, torturé avec une haine particulière pour l’unique raison qu’il était évêque catholique. Des prêtres diocésains et religieux périrent parce qu’ils ne voulurent pas abandonner leur ministère ; d'autres prêtres moururent en soignant leurs compagnons de prison, typhiques, d’autres encore furent torturés à mort pour avoir pris la défense des juifs ; des religieux, frères, et des sœurs persévérèrent dans le service de la charité et dans l’offrande de leurs souffrances. Dans le groupe des laïcs figurent 5 jeunes issus d’un patronage salésien, un militant d’action catholique, un catéchiste torturé à mort en raison de son service d’Église et une femme qui voulut prendre la place de sa belle-fille qui attendait un enfant.

Jean Paul II ajoute dans son homélie : "Ces bienheureux martyrs sont aujourd’hui inscrits dans l’histoire de la sainteté du peuple de Dieu en pèlerinage depuis plus de 1000 ans sur la terre polonaise. Ils nous rappellent qu’en toutes choses, nous pouvons remporter une pleine victoire grâce à celui qui nous a aimés (Cf Rm 8,37). Ils nous disent : ‘Dieu est amour ! Réveillez en vous l’espérance ! Qu’elle produise en vous, malgré les épreuves, son fruit de fidélité".

Ce groupe comprend :

- 3 évêques: - Antoni Julian Nowowiejski, Archevêque de Plock, né en 1858, torturé à mort à Dzialdowo, le 28 mai 1941.

- Wladyslaw Goralé évêque de Lublin.

- Leon Wetmański, (1886–1941)

- 52 prêtres diocésains dont Henri Kaczorowski et Anicet Koplinski

- 26 religieux prêtres

- 3 séminaristes

- 7 franciscains conventuels

- 8 religieuses

- 9 laïcs dont Marie Anne Biernacka (5 jeunes)


Bienheureux Louis Mzyk

prêtre et martyr en Pologne (✝ 1942)

"Les confrères rescapés des camps ont écrit: Les séminaristes regrettent surtout la disparition de leur maître de noviciat. Dans les camps de Gusen, de Dachau ou de Sachsenhausen, sa personnalité était le sujet préféré de nos conversations. Nous l'avions choisi comme témoin invisible des nos vœux religieux que nous prononçâmes dans les camps. C'est lui qui figurait au début de la liste des confrères assassinés dans les camps, c'est lui que nous avons imploré pour qu'il intercède pour nous aux moments de détresse dans notre vie de camp."

A lire en français: Le Bienheureux Père Louis Mzyk SVD (1905-1940) sur le site polonais de la Société du Verbe Divin : http://www.werbisci.pl/index.php?view=article&catid=55%3Awersja-francuska&id=110%3Abogosawiony-ojciec-ludwik-mzyk-svd&format=pdf&option=com_content

Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II, le 13 juin 1999, à Varsovie, parmi les 108 martyrs polonais de la Seconde Guerre mondiale.

À Poznan en Pologne, l’an 1942, le bienheureux Louis Mzyk, prêtre de la Société du Verbe divin et martyr. Quand sa patrie fut occupée militairement et soumise au régime nazi, il fut détenu dans une forteresse, soumis à la torture, et enfin massacré par un des chefs de la forteresse.

Martyrologe romain


108 Blessed Polish Martyrs

The 108 Martyrs of World War II, known also as 108 Blessed Polish Martyrs, were Roman Catholics from Poland killed during World War II by the Nazis.

Their liturgical feast day is 12 June. The 108 were beatified on 13 June 1999 by Pope John Paul II at Warsaw, Poland. The group comprises 3 bishops, 52 priests, 26 members of male religious orders, 3 seminarians, 8 religious sisters and 9 lay people. There are two parishes named for the 108 Martyrs of World War II in Powiercie in Koło County, and in Malbork, Poland.

Bishops

• Antoni Julian Nowowiejski, (1858–1941 KL Działdowo), bishop

• Leon Wetmański, (1886–1941 KL Działdowo), bishop

• Władysław Goral, (1898–1945 KL Sachsenhausen), bishop

Priests

• Adam Bargielski, priest from Myszyniec (1903–1942 KL Dachau)

• Aleksy Sobaszek, priest (1895–1942 KL Dachau)

• Alfons Maria Mazurek, Carmelite friar, prior, priest (1891–1944, shot by the Gestapo)

• Alojzy Liguda, Society of the Divine Word, priest (1898–1942 KL Dachau)

• Anastazy Jakub Pankiewicz, Franciscan friar, priest (1882–1942 KL Dachau)

• Anicet Kopliński, Capuchin friar of German descent, priest in Warsaw (1875–1941)

• Antoni Beszta-Borowski, priest, dean of Bielsk Podlaski (1880–1943, shot near Bielsk Podlaski)

• Antoni Leszczewicz, Marian Father, priest (1890–1943, burnt to death in Rosica, Belarus)

• Antoni Rewera, priest, dean of the Cathedral Chapter in Sandomierz (1869–1942 KL Dachau)

• Antoni Świadek, priest from Bydgoszcz (1909–1945 KL Dachau)

• Antoni Zawistowski, priest (1882–1942 KL Dachau)

• Bolesław Strzelecki, priest (1896–1941 KL Auschwitz)

• Bronisław Komorowski, priest (1889–22 March 1940 KL Stutthof)

• Dominik Jędrzejewski, priest (1886–1942 KL Dachau)

• Edward Detkens, priest (1885–1942 KL Dachau)

• Edward Grzymała, priest (1906–1942 KL Dachau)

• Emil Szramek, priest (1887–1942 KL Dachau)

• Fidelis Chojnacki, Capuchin friar, priest (1906–1942, KL Dachau)

• Florian Stępniak, Capuchin friar, priest (1912–1942 KL Dachau)

• Franciszek Dachtera, priest (1910–23 August 1942 KL Dachau)

• Franciszek Drzewiecki, Orionine Father, priest (1908–1942 KL Dachau); from Zduny, he was condemned to heavy work in the plantation of Dachau. While he was bending over tilling the soil, he adored the consecrated hosts kept in a small box in front of him. While he was going to the gas chamber, he encouraged his companions, saying “We offer our life for God, for the Church and for our Country”.

• Franciszek Rogaczewski, priest from Gdańsk (1892–1940, shot in Stutthof or in Piaśnica, Pomerania)

• Franciszek Rosłaniec, priest (1889–1942 KL Dachau)

• Henryk Hlebowicz, priest (1904–1941, shot at Borisov in Belarus)

• Henryk Kaczorowski, priest from Włocławek (1888–1942)

• Henryk Krzysztofik, religious order, priest (1908–1942 KL Dachau)

• Hilary Paweł Januszewski, religious order, priest (1907–1945 KL Dachau)

• Jan Antonin Bajewski, Conventual Franciscan friar, priest (1915–1941 KL Auschwitz); of Niepokalanow. These were the closest collaborators of St Maximilian Kolbe in the fight for God’s cause and together suffered and helped each other spiritually in their offering their lives at Auschwitz

• Jan Franciszek Czartoryski, Dominican friar, priest (1897–1944)

• Jan Nepomucen Chrzan, priest (1885–1942 KL Dachau)

• Jerzy Kaszyra, Marian Father, priest (1910–1943, burnt to death in Rosica, Belarus)

• Józef Achilles Puchała, Franciscan friar, priest (1911–1943, killed near Iwieniec, Belarus)

• Józef Cebula, Missionary Oblate, priest (23 March 1902–9 May 1941 KL Mauthausen)[1]

• Józef Czempiel, priest (1883–1942 KL Mauthausen)

• Józef Innocenty Guz, Franciscan friar, priest (1890–1940 KL Sachsenhausen)

• Józef Jankowski, Pallotine, priest, (1910 born in Czyczkowy near Brusy, Kashubia (died 16 October 1941 in KL Auschwitz beaten by kapo)

• Józef Kowalski, Salesian, priest (1911–1942)

• Józef Kurzawa, priest (1910–1940)

• Józef Kut, priest (1905–1942 KL Dachau)

• Józef Pawłowski, priest (1890–9 January 1942 KL Dachau)

• Józef Stanek, Pallottine, priest (1916–23 September 1944, murdered in Warsaw)

• Józef Straszewski, priest (1885–1942 KL Dachau)

• Karol Herman Stępień, Franciscan friar, priest (1910–1943, killed near Iwieniec, Belarus)

• Kazimierz Gostyński, priest (1884–1942 KL Dachau)

• Kazimierz Grelewski, priest (1907–1942 KL Dachau)

• Kazimierz Sykulski, priest (1882–1942 KL Auschwitz)

• Krystyn Gondek, Franciscan friar, priest (1909–1942 KL Dachau)

• Leon Nowakowski, priest (1913–1939)

• Ludwik Mzyk, Society of the Divine Word, priest (1905–1940)

• Ludwik Pius Bartosik, Conventual Franciscan friar, priest (1909–1941 KL Auschwitz); of Niepokalanow. These were the closest collaborators of St Maximilian Kolbe in the fight for God’s cause and together suffered and helped each other spiritually in their offering their lives at Auschwitz

• Ludwik Roch Gietyngier, priest from Częstochowa (1904–1941 KL Dachau)

• Maksymilian Binkiewicz, priest (1913–24 July 1942, beaten, died in KL Dachau)

• Marian Gorecki, priest (1903–22 March 1940 KL Stutthof)

• Marian Konopiński, Capuchin friar, priest (1907–1 January 1943 KL Dachau)

• Marian Skrzypczak, priest (1909–1939 shot in Plonkowo)

• Michał Oziębłowski, priest (1900–1942 KL Dachau)

• Michał Piaszczyński, priest (1885–1940 KL Sachsenhausen)

• Michał Woźniak, priest (1875–1942 KL Dachau)

• Mieczysław Bohatkiewicz, priest (1904–4 March 1942, shot in Berezwecz)

• Narcyz Putz, priest (1877–1942 KL Dachau)

• Narcyz Turchan, priest (1879–1942 KL Dachau)

• Piotr Edward Dankowski, priest (1908–3 April 1942 KL Auschwitz)

• Roman Archutowski, priest (1882–1943 KL Majdanek)

• Roman Sitko, priest (1880–1942 KL Auschwitz)

• Stanisław Kubista, Society of the Divine Word, priest (1898–1940 KL Sachsenhausen)

• Stanisław Kubski, priest (1876–1942, prisoner in KL Dachau, killed in Hartheim near Linz)

• Stanisław Mysakowski, priest (1896–1942 KL Dachau)

• Stanisław Pyrtek, priest (1913–4 March 1942, shot in Berezwecz)

• Stefan Grelewski, priest (1899–1941 KL Dachau)

• Wincenty Matuszewski, priest (1869–1940)

• Władysław Błądziński, Michaelite, priest (1908–1944, KL Gross-Rosen)

• Władysław Demski, priest (1884–28 May 1940, KL Sachsenhausen)

• Władysław Maćkowiak, priest (1910–4 March 1942 shot in Berezwecz)

• Władysław Mączkowski, priest (1911–20 August 1942 KL Dachau)

• Władysław Miegoń, priest, commandor lieutnant (1892–1942 KL Dachau)

• Włodzimierz Laskowski, priest (1886–1940 KL Gusen)

• Wojciech Nierychlewski, religious, priest (1903–1942, KL Auschwitz)

• Zygmunt Pisarski, priest (1902–1943)

• Zygmunt Sajna, priest (1897–1940, shot at Palmiry, near Warsaw)

• Religious Brothers

• Brunon Zembol, friar (1905–1942 KL Dachau)

• Grzegorz Bolesław Frąckowiak, friar (1911–1943, guillotined in Dresden)

• Józef Zapłata, friar (1904–1945 KL Dachau)

• Marcin Oprządek, friar (1884–1942 KL Dachau)

• Piotr Bonifacy Żukowski, friar (1913–1942 KL Auschwitz)

• Stanisław Tymoteusz Trojanowski, friar (1908–1942 KL Auschwitz)

• Symforian Ducki, friar (1888–1942 KL Auschwiitz)

Nuns and Religious Sisters

• Alicja Maria Jadwiga Kotowska, sister (1899–1939, executed at Piaśnica, Pomerania)

• Ewa Noiszewska, sister (1885–1942, executed at Góra Pietrelewicka near Slonim, Belarus)

• Julia Rodzińska, Dominican sister (1899–20 February 1945 KL Stutthof); she died having contracted typhoid serving the Jewish women prisoners in a hut for which she had volunteered.

• Katarzyna Celestyna Faron (1913–1944 KL Auschwitz); (1913–1944), had offered her life for the conversion of an Old Catholic bishop Władysław Faron (no relation). She was arrested by the Gestapo and condemned to Auschwitz camp. She put up heroically with all the abuses of the camp and died on Easter Sunday 1944. The bishop later returned to the Catholic Church).

• Maria Antonina Kratochwil, (1881–1942)

• Maria Klemensa Staszewska, (1890–1943 KL Auschwitz)

• Marta Wołowska, (1879–1942, executed at Góra Pietrelewicka near Slonim, Belarus)

• Mieczysława Kowalska, sister (1902–1941 KL Dzialdowo)

Roman Catholic Laity

• Bronisław Kostkowski, alumnus (1915–1942 KL Dachau)

• Czesław Jóźwiak (1919–1942, guillotined in a prison in Dresden)

• Edward Kaźmierski (1919–1942, guillotined in a prison in Dresden)

• Edward Klinik (1919–1942, guillotined in a prison in Dresden)

• Franciszek Kęsy (1920–1942, guillotined in a prison in Dresden)

• Franciszek Stryjas (1882–31 July 1944, Kalisz prison)

• Jarogniew Wojciechowski (1922–1942, guillotined in a prison in Dresden)

• Marianna Biernacka (1888–13 July 1943), offered her life for her unborn grandchild and was executed instead of her pregnant daughter-in-law

• Natalia Tułasiewicz (1906–31 March 1945, died in KL Ravensbrück)

• Stanisław Starowieyski (1895–13 April 1941 KL Dachau)

• Tadeusz Dulny, alumnus (1914–1942 KL Dachau)


APOSTOLIC JOURNEY TO POLAND

EUCHARISTIC CELEBRATION

HOMILY OH HIS HOLINESS JOHN PAUL II

Warsaw

Sunday, 13 June 1999



“Blessed are the merciful, for they shall obtain mercy” (Mt 5:7)

Dear Brothers and Sisters,

1. I stop to reflect on the words of this beatitude of Christ as I continue my pilgrim journey among you, faithful people of Warsaw. I warmly greet all gathered here, the priests, men and women religious and lay faithful. I extend fraternal greetings to the Bishops, especially to the Cardinal Primate and the auxiliary Bishops of the Archdiocese of Warsaw. I greet the President of the Republic, the Prime Minister, the President of the Senate and the President of the Diet, the representatives of State and local Authorities and invited guests.

I give thinks to Divine Providence that I am able to be present here again, where twenty years ago, at the memorable Pentecost Vigil, we experienced in a special way the mystery of the Upper Room. Together with the Primate of the Millennium, Cardinal Stefan Wyszynski, with the Bishops and the People of God of the capital present in great numbers, we made an ardent invocation on that occasion for the gift of the Holy Spirit. In those difficult times, we asked that his power might be poured into the hearts of men and women, and that hope might be stirred in them. It was a cry which arose from the faith that God is active and that, with the power of the Holy Spirit, he renews and sanctifies all things. It was a supplication for a renewal of the face of the earth, of this land. How can we fail to thank the Triune God today for all that in the course of the last twenty years we see as his response to that cry! Is not all that happened at that time in Europe and the world, beginning with our own homeland, God’s response? Before our eyes, changes of political, social and economic systems have taken place, enabling individuals and nations to see anew the splendour of their own dignity. Truth and justice are recovering their proper value, becoming a challenge for all those who are able to appreciate the gift of freedom. For this we give thanks to God, looking towards the future with confidence.

We especially give glory to him for what has happened in the life of the Church during these twenty years. In thanksgiving, therefore, we join with the Churches of the Western and Eastern tradition, with our neighbouring peoples who have emerged from the catacombs and are openly carrying out their mission. Their vitality is a magnificent witness to the power of Christ’s grace which enables weak men to become capable of heroism, frequently to the point of martyrdom. Is this not the fruit of the activity of the Holy Spirit? Is it not thanks to this breath of the Spirit in our most recent history that today we have the unique opportunity to experience the universality of the Church and our responsibility to bear witness to Christ and to proclaim his Gospel “to the ends of the earth”?

In the light of the Holy Spirit the Church in Poland rereads the signs of the times and takes up her duties free from the external limitations and pressures which were experienced up to a short time ago. How can we not give thanks to God today for the fact that the Church is now able to engage in a creative dialogue with the world of culture and knowledge in a spirit of mutual respect and love! How can we not give thanks for the fact that the faithful can approach the sacraments unhindered and can listen to the word of God in order to be able to bear witness openly to their faith! How can we not give glory to God for the many churches recently built in our country! How can we not give thanks that children and young people can come to know Christ in the tranquility of school, where the presence of a priest, a nun or a catechist is seen as a precious help in the work of educating the younger generation! How can we not give praise to God, who with his Spirit enlivens church communities, associations and movements, inspiring ever wider groups of laity to embark on the mission of evangelization!

During my first pilgrimage to our homeland, when I was in this place, I became intensely mindful of the prayer of the Psalmist:

“O Lord, remember me out of the love you have for your people.

Come to me, Lord, with your help

that I may see the joy of your chosen ones

and may rejoice in the gladness of your nation

and share the glory of your people” (106:4-5).

Today, as I look back over the last twenty years of this century, I am reminded of the exhortation of the same Psalm:

“O give thanks to the Lord for he is good;

for his love endures for ever.

Who can tell the Lord’s mighty deeds?

Who can recount all his praises?

Blessed be the Lord . . .

For ever, from age to age” (106:1-2, 48).

2. “Blessed are the merciful, for they shall obtain mercy” (Mt 5:7). This Sunday’s liturgy gives our thanksgiving a particular aspect. It enables us to see all that is going on in the history of this generation from the perspective of God’s eternal mercy, which was revealed more fully in the saving work of Christ. Christ “was put to death for our trespasses and raised for our justification” (Rom 4:25). The Paschal mystery of the Death and Resurrection of the Son of God has given a new direction to human history. Though we see in this history the painful signs of the action of evil, we are certain that in the end evil will not prevail over the fate of man and the world. This certainty arises from faith in the mercy of the Father “who has so loved the world that he gave his only Son, that whoever believes in him should not perish but have eternal life” (Jn 3:16). Hence today, as Saint Paul points to the faith of Abraham: “No distrust made him waver concerning the promise of God, but he grew strong in his faith as he gave glory to God” (Rom 4:20), we are able to discern the source of this strength, thanks to which not even the most difficult trials were able to separate us from the love of God.

Faith in divine mercy made it possible for hope to endure in us. This hope did not concern social rebirth alone, or merely the restoration of dignity to man in the different world contexts. Our hope penetrates far deeper: it is directed in fact to the divine promises which go far beyond temporal realities. Its definitive object is the sharing in the fruits of the saving work of Christ. This can be reckoned to us as justice, if we “believe in him that raised from the dead Jesus our Lord” (Rom 4:24). Only the hope which comes from faith in the Resurrection can inspire us to give a worthy response in our daily lives to God’s infinite love. Only with such hope can we go out to the “sick” (Mt 9:12) and be apostles of God’s healing love. Twenty years ago I said that “Poland has become in our time a land of particularly responsible witness” (Homily in Victory Square, 2 June 1979). Today, it must be added that this should be a witness of active mercy built on faith in the Resurrection. Only this kind of witness is a sign of hope for contemporary man, especially for the younger generations; and if for some it is also a “sign of contradiction”, this contradiction never distracts us from fidelity to the Crucified and Risen Christ.

3. “Omnipotens aeterne Deus, qui per glorificationem Sanctorum novissima dilectionis tuae nobis argumenta largiris, concede propitius, ut, ad Unigenitum tuum fideliter imitandum, et ipsorum intercessione commendemur, et incitemur exemplo”. This is the Church’s prayer as she remembers the Saints in the Eucharist: “Ever-living God, the signs of your love are manifest in the honour you give your Saints. May their prayers and their example encourage us to follow your Son more faithfully” (Common of Holy Men and Women, Opening Prayer). We raise this invocation also today, as we admire the testimony given by the Blessed who have just been raised to the glory of the altars. The living faith, unshakeable hope and generous love are reckoned to them as justice, because they were profoundly rooted in the Paschal mystery of Christ. Rightly, then, we ask to follow Christ faithfully, according to their example.

Blessed Regina Protmann, Foundress of the Congregation of the Sisters of Saint Catherine, a native of Braniewo, dedicated herself with all her heart to the work of renewal of the Church at the end of the sixteenth and beginning of the seventeenth centuries. She engaged in this activity, which arose from her love for Christ above all things, after the Council of Trent. She took an active part in the post-conciliar reform of the Church, carrying out a humble work of mercy with great generosity. She founded a Congregation, which united contemplation of the mysteries of God with the care of the sick in their homes and the instruction of young children and older girls. She gave particular attention to the pastoral care of women. With no thought of herself, Blessed Regina looked to the needs of the people and the Church, meeting them with foresight. The words “As God wills” became the motto of her life. Ardent love urged her to fulfil the Heavenly Father’s will, following the example of the Son of God. She did not shrink from the cross of daily service in giving witness to the Risen Christ.

The apostolate of mercy also filled the life of Blessed Edmund Bojanowski. Despite delicate health, this landowner from Wielkopolska, endowed with many talents and a particular depth of religious life by God, undertook and inspired a vast activity on behalf of the rural population, with perseverance, prudence and generosity of heart. Guided by a discernment that was very sensitive to people’s needs, he launched numerous educational, charitable, cultural and religious works aimed at the material and moral support of the rural family. He remained in the lay state and founded the Congregation of the Handmaids of the Holy and Immaculate Virgin, which is well-known in Poland. He was inspired in every initiative by the desire that everyone should have a share in the Redemption. He is remembered as a good man with a big heart, who for love of God and neighbour was able to bring different sectors together, effectively rallying them around a common good. In his many-faceted activity, he anticipated much of what the Second Vatican Council said about the apostolate of the laity. His was an exceptional example of generous and industrious work for man, the homeland and the Church. The work of Blessed Edmund Bojanowski is continued by the Handmaids, whom I warmly greet and thank for their silent service, filled with the spirit of sacrifice on behalf of their neighbour and the Church.

4. “Munire digneris me, Domine Iesu Christe . . ., signo sacratissimae Crucis tuae: ac concedere digneris mihi . . . ut, sicut hanc Crucem, Sanctorum tuorum reliquiis refertam, ante pectus meum teneo, sic semper mente retineam et memoriam passionis, et sanctorum victorias Martyrum: this is the prayer recited by the Bishop as he puts on the pectoral cross. Today I make of this invocation the prayer of the entire Church in Poland which, bearing for a thousand years the marks of the Passion of Christ, is constantly regenerated by the seed of the blood of the martyrs and draws life from the memory of their victory on earth.

Today we are celebrating the victory of those who, in our time, gave their lives for Christ, in order to possess life forever in his glory. This victory has a special character, since it was shared by clergy and laity alike, by young people and old, by people from different classes and states. Among them are Archbishop Antoni Julian Nowowiejski, Pastor of the Diocese of Plock, tortured to death at Dzialdowo; Bishop Wladyslaw Goral of Lublin, tortured with particular hatred simply because he was a Catholic Bishop. There are diocesan and religious priests who died because they chose not to abandon their ministry and because they continued to serve their fellow prisoners who were sick with typhus; some were tortured to death because they defended Jews. In the group of Blessed there are religious brothers and sisters who persevered in the service of charity and in offering their torments for their neighbour. Among the blessed martyrs there are also lay people. There are five young people formed in the Salesian oratory; a zealous activist of Catholic Action, a lay catechist tortured to death for his service and an heroic woman, who give up her own life in exchange for that of her daughter-in-law who was with child. These blessed martyrs are today inscribed in the history of holiness of the People of God on pilgrimage for over a thousand years in the land of Poland.

If we rejoice today for the beatification of one hundred and eight martyrs, clergy and lay people, we do so above all because they bear witness to the victory of Christ, the gift which restores hope. As we carry out this solemn act, there is in a way rekindled in us the certainty that, independently of the circumstances, we can achieve complete victory in all things through the One who has loved us (cf. Rom 8:37). The blessed martyrs cry to our hearts: Believe in God who is love! Believe in him in good times and bad! Awaken hope! May it produce in you the fruit of fidelity to God in every trial!

5. Rejoice, Poland, for the new Blessed: Regina Protmann, Edmund Bojanowski and the 108 Martyrs. It pleased God “to show the immeasurable riches of his grace in kindness” towards your sons and daughters in Jesus Christ (cf. Eph 2:7). This is “the richness of his grace”, this is the foundation of our unshakeable confidence in the saving presence of God along the paths of man in the Third Millennium! To him be the glory for ever and ever.

Amen!

© Copyright 1999 - Libreria Editrice Vaticana