jeudi 3 mai 2012

Saint PHILIPPE de BETHSAÏDE et Saint JACQUES le MINEUR, le Juste, fils d'Alphée, APÔTRES

Saint Philippe et saint Jacques.

Bréviaire à l'usage de Besançon.

X

Saints Philippe et Jacques (+1er s.)

 Fêté le 03 mai

Pendant des siècles, Saints Philippe et Jacques ont été fêtés au 1er mai, jour où leurs reliques furent transférées dans la basilique romaine des douze apôtres. Récemment, ils ont laissé leur place à l’humble saint Joseph pour réconforter les travailleurs.

Philippe était de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, comme André et son frère Pierre. Jean le Baptiste, qui se tenait à Béthanie au delà du Jourdain avec deux de ses disciples, leur dit en voyant Jésus : « Voici l’agneau de Dieu. » Les deux disciples suivirent Jésus, l’un d’eux était André, le second sans doute Philippe.

Jésus leur dit : « Viens, suis-moi. » Tout de suite Philippe évangélise Nathanaël : « Nous avons trouvé le Messie… viens et vois. » (Jean 1, 45-46). On retrouve Philippe au moment de la multiplication des pains : « Jésus dit à Philippe : ‘Où achèterons-nous des pains pour que tous ces gens puissent manger ?’ » (Jean 6, 5). Peu avant la passion, des Grecs qui veulent voir Jésus, s’adressent à lui : « Nous voulons voir Jésus. » (Jean 12, 20) Au soir de la dernière Cène, Philippe, lui, veut voir Dieu : « Montre-nous le Père et cela nous suffit. – Philippe qui me voit, voit le Père. » (Jean 14, 8) Philippe, le disciple qui veut voir et fait voir …

Jacques est moins connu. Les exégètes distinguent plusieurs Jacques autour du Seigneur : Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean, Jacques, fils d’Alphée dont on sait seulement qu’il fut apôtre, et celui-ci, Jacques, frère du Seigneur, de sa parenté et originaire de Nazareth. Il aurait dirigé l’Eglise de Jérusalem et serait mort martyr vers 62. C’est lui que nous fêtons aujourd’hui.

Si un frère ou une sœur sont nus, s’ils manquent de leur nourriture quotidienne et que l’un d’entre vous dise : « Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous », sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi en est-il de la foi. Si elle n’a pas les œuvres, elle est tout à fait morte.

(Lettre de saint Jacques 2, 15-17)

Le saint du jour présenté aujourd'hui est l'un des saints choisi parmi ceux proposés par l'Église. Chaque jour, l'Église honore plusieurs saints et bienheureux : ceux du calendrier romain (sanctoral romain), ceux des calendriers diocésains et ceux du calendrier des églises orientales (synaxaire).

SOURCE : https://eglise.catholique.fr/saint-du-jour/03/05/saints-philippe-jacques/#:~:text=Sts%20Philippe%20et%20Jacques%20(%2B1er%20s.)&text=Pendant%20des%20si%C3%A8cles%2C%20Saints%20Philippe,Joseph%20pour%20r%C3%A9conforter%20les%20travailleurs.


Spinello Aretino. Fresco con los santos Felipe y Santiago. Arezzo, San Domenico.

Spinello Aretino. Fresco con los santos Felipe y Santiago. Arezzo, San Domenico.


SAINTS PHILIPPE ET JACQUES LE MINEUR, APÔTRES

03 mai

Beaucoup de choses unissent ces deux saints, qui se sont connus dans la vie parce que parmi les douze que Jésus appelait apôtres, c’est-à-dire les disciples les plus proches de lui. Ensemble, ils ont vécu avec le Christ et l’ont suivi, tous deux entreprendront l’activité d’évangélisation et mourront pour cela en martyrs. Toujours ensemble, ils sont enterrés dans la Basilique des Saints-Apôtres à Rome, initialement dédiés seulement aux deux.

"Philippe, viens et suis-moi"

C’est ce que Jésus dit à Philippe quand il le rencontre, et ce fut assez pour changer sa vie. Originaire de Bethsaïde et déjà disciple de Jean-Baptiste, Philippe attend depuis longtemps le Messie. Ainsi, lorsqu’il commence sa prédication, Jésus le récompense : il est parmi les premiers à recevoir l’appel. Et avec Jésus, il est dans le désert juste avant le miracle de la multiplication des pains et des poissons, lui demandant où ils auraient trouvé le pain nécessaire pour nourrir tant de gens. Et avec Jésus, il est aussi à la fin, à la Dernière Cène, quand il demande au Christ de leur montrer le Père du Ciel. Après la Pentecôte il traverse l’Asie Mineure pour évangéliser les peuples des Scythes et des Parthes, dont il obtient de nombreuses conversions. Parvenu à la fin, en Phrygie, à Hiérapolis, il est cloué la tête en bas sur une croix en forme de X sur laquelle il meurt en martyr.

Jacques, le "frère" de Jésus

Saint Paul l’appelle le « frère » de Jésus, une épithète qui désignait les plus proches parents de la famille. Selon certaines sources, en fait, Jacques aurait été le cousin du Christ, fils d’Alphée qui était frère de saint Joseph. Jacques a aussi un frère, également disciple de Jésus : saint Jude Thaddée. Dit le mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur, il lui succède à la tête de l’Église de Jérusalem, où il préside en 50 un important Concile dans lequel on parle de questions très importantes pour l’époque, comme la circoncision. Avant ces faits, cependant, nous le trouvons à côté du Christ qui lui apparaît après la Résurrection. Jacques suit toujours une conduite exemplaire : il ne mange pas de viande, ne boit pas de vin et observe les vœux, il n’est donc pas surprenant qu’on le surnomme « le Juste ». Auteur des premières lettres "catholiques" du Nouveau Testament, on rappelle notamment celle dans laquelle il observe que "la foi est morte sans les œuvres". Il mourut en martyr, probablement par lapidation, entre 62 et 66.

SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/saint-du-jour/05/03/saints-philippe-et-jacques-le-mineur--apotres.html


Saint Philippe

Un des apôtres du Christ (1er s.)

Pendant des siècles, Saint Philippe et Saint Jacques ont été fêtés au 1er mai, jour où leurs reliques furent transférées dans la basilique romaine des douze apôtres. Récemment, ils ont laissé leur place à l'humble saint Joseph pour réconforter les travailleurs. Pas seulement ceux de notre Europe, mais tous les travailleurs obscurs, exploités et écrasés dans les ateliers d'Asie ou d'Amérique latine. Philippe était de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, comme André et son frère Pierre. Jean le Baptiste, qui se tenait à Béthanie au delà du Jourdain avec deux de ses disciples, leur dit en voyant Jésus: "Voici l'agneau de Dieu." Les deux disciples suivirent Jésus, l'un d'eux était André, le second sans doute Philippe. Jésus leur dit "Viens, suis-moi." Tout de suite Philippe évangélise Nathanaël : "Nous avons trouvé le Messie... viens et vois." (Jean 1. 45-46) On retrouve Philippe au moment de la multiplication des pains: "Jésus dit à Philippe: Où achèterons-nous des pains pour que tous ces gens puissent manger?" (Jean 6. 5) Peu avant la Passion, des Grecs qui veulent voir Jésus, s'adressent à lui: "Nous voulons voir Jésus." (Jean 12. 20) Au soir de la dernière Cène, Philippe lui, veut voir Dieu: "Montre-nous le Père et cela nous suffit. - Philippe qui me voit, voit le Père." (Jean 14. 8) Philippe, le disciple qui veut voir et fait voir... Jacques est moins connu. Les exégètes distinguent plusieurs Jacques autour du Seigneur. Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean. Jacques fils d'Alphée dont on sait seulement qu'il fut apôtre, et celui-ci, Jacques, frère du Seigneur, de sa parenté et originaire de Nazareth. Il aurait dirigé l'Église de Jérusalem et serait mort martyr vers 62. C'est lui que nous fêtons aujourd'hui.

Fête des saints Philippe et Jacques, Apôtres. Philippe, né à Bethsaïde, disciple de Jean-Baptiste, comme Pierre et André, fut appelé par le Seigneur à le suivre. Jacques, fils d’Alphée, considéré chez les Latins comme le même que le frère du Seigneur, surnommé le Juste, dirigea le premier l’Église de Jérusalem et, quand s’éleva le débat au sujet de la circoncision, se rangea à l’avis de Pierre de ne pas imposer le joug de la Loi juive aux disciples venant du monde païen; il couronna peu après son apostolat par le martyre.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1086/Saint-Philippe.html

Angelo de Rossi, SaintJacques, archibasilique Saint-Jean-de-Latran de Rome.

Angelo de Rossi, San Giacomo Minore, entro nicchia disegnata dal Borromini,  San Giovanni in Laterano


Saint Jacques le Mineur

Un des douze apôtres du Christ (Ier siècle)

Pendant des siècles, Saint Philippe et Saint Jacques ont été fêtés au 1er mai, jour où leurs reliques furent transférées dans la basilique romaine des douze apôtres. Récemment, ils ont laissé leur place à l'humble saint Joseph pour réconforter les travailleurs.

Philippe était de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, comme André et son frère PierreJean le Baptiste, qui se tenait à Béthanie au delà du Jourdain avec deux de ses disciples, leur dit en voyant Jésus :"Voici l'agneau de Dieu."

Les exégètes distinguent plusieurs Jacques autour du Seigneur. Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean. Jacques fils d'Alphée dont on sait seulement qu'il fut apôtre, et celui-ci, Jacques, 'frère' (= cousin) du Seigneur, de sa parenté et originaire de Nazareth.

Il aurait dirigé l'Église de Jérusalem et serait mort martyr vers 62. C'est lui que nous fêtons aujourd'hui.

Fête des saints Philippe et Jacques, Apôtres. Philippe, né à Bethsaïde, disciple de Jean-Baptiste, comme Pierre et André, fut appelé par le Seigneur à le suivre. Jacques, fils d'Alphée, considéré chez les Latins comme le même que le frère du Seigneur, surnommé le Juste, dirigea le premier l'Église de Jérusalem et, quand s'éleva le débat au sujet de la circoncision, se rangea à l'avis de Pierre de ne pas imposer le joug de la Loi juive aux disciples venant du monde païen; il couronna peu après son apostolat par le martyre.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1085/Saint-Jacques-le-Mineur.html

Duccio di Buoninsegna  (1255–1319), Maestà, Altarretabel des Sieneser Doms, Vorderseite, Haupttafel mit Maestà, Szene: Thronende Maria mit Kind, Engeln, Heiligen und Apostelfiguren in Arkaden, Detail: Apostel Hl. Philippus und Hl. Jakobus d. Ä, 1308-1311, Museo dell'Opera del Duomo, Siena


SAINT PHILIPPE et SAINT JACQUES LE MINEUR

Apôtres

(Ier siècle)

Saint Philippe était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de saint Pierre et de saint André. Le Sauveur, dès les premiers jours de Sa vie publique, le rencontra et lui dit: "Suis-Moi!"

Après la Pentecôte, il alla prêcher dans les immenses contrées de l'Asie supérieure; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c'est dans la ville d'Hiérapolis, en Phrygie, qu'il confirma sa prédication par le témoignage de son sang.

Un jour que le peuple offrait de l'encens à un gros serpent qu'il regardait comme une de ses divinités principales, Philippe, saisi de compassion, se jette à terre et supplie Dieu de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal. L'affreuse bête expire aussitôt. Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d'un homme qui opérait de telles merveilles; mais les magistrats et les pontifes s'emparèrent de l'Apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et l'accablèrent de pierres. A sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s'écroulèrent.

Saint Jacques, appelé le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur, frère de saint Jean, était né à Cana, en Galilée; il était de la tribu de Juda et cousin de Notre-Seigneur selon la chair. La tradition affirme qu'il ressemblait au Sauveur, et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel. Jacques eut un frère, Apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Simon, furent disciples de Jésus.

Après la Pentecôte, quand les Apôtres se partagèrent le monde, Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité était très grande dans l'Église primitive, et, au concile de Jérusalem, c'est lui qui, le premier après saint Pierre, prit la parole. Il nous reste de lui une belle Épître.

Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis. Les princes des Juifs le firent monter sur la terrasse du temple et lui dirent: "Juste, nous avons confiance en toi; parle et dis-nous la vérité sur Jésus!" Le saint Apôtre s'écria: "Pourquoi m'interrogez-vous sur le Christ? Il siège dans les Cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour Il reviendra sur les nuées du Ciel." La foule approuvait ces paroles; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut en bas. Brisé dans sa chute, le martyr trouve encore la force de se mettre à genoux et de prier Dieu pour ses bourreaux, en répétant la parole du Sauveur: "Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." Un foulon l'étendit mort d'un coup de levier sur la tête.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_philippe_et_saint_jacques_le_mineur.html

Anthony van Dyck  (1599–1641), Apostel Philippus, between circa 1619 and circa 1621, 64,5 x 50,5, Kunsthistorisches Museum


BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 6 septembre 2006

Philippe


Jn 1, 43-46

Chers frères et soeurs,

En poursuivant les descriptions des figures des divers Apôtres, comme nous le faisons depuis quelques semaines, nous rencontrons aujourd'hui Philippe. Dans les listes des Douze, il est toujours placé à la cinquième place (comme dans Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6, 14; Ac 1, 13), et donc substantiellement parmi les premiers. Bien que Philippe soit d'origine juive, son nom est grec, comme celui d'André, et cela constitue un petit signe d'ouverture culturelle qui ne doit pas être sous-évalué. Les informations à son propos nous sont fournies par l'Evangile de Jean. Il provenait du même lieu d'origine que Pierre et André, c'est-à-dire de Bethsaïde (cf. Jn 1, 44), une petite ville appartenant à la tétrarchie de l'un des fils d'Hérode le Grand, lui aussi appelé Philippe (cf. Lc 3, 1).

Le Quatrième Evangile rapporte que, après avoir été appelé par Jésus, Philippe rencontre Nathanaël et lui dit:  "Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé:  c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth" (Jn 1, 45). Philippe  ne  se  rend  pas  à la réponse plutôt sceptique de Nathanaël ("De Nazareth! Peut-il sortir de là quelque chose de bon?"), et riposte avec décision:  "Viens, et tu verras!" (Jn 1, 46). Dans cette réponse, sèche mais claire, Philippe manifeste les caractéristiques du véritable témoin:  il ne se contente pas de proposer l'annonce, comme une théorie, mais interpelle directement l'interlocuteur en lui suggérant de faire lui-même l'expérience personnelle de ce qui est annoncé. Les deux mêmes verbes sont utilisés par Jésus lui-même quand deux disciples de Jean-Baptiste l'approchent pour lui demander où il habite (cf. Jn 1, 39). Jésus répondit:  "Venez et voyez" (cf. Jn 1, 38, 39).

Nous pouvons penser que Philippe s'adresse également à nous avec ces deux verbes qui supposent un engagement  personnel. Il nous dit à nous aussi ce qu'il dit à Nathanaël:  "Viens et tu verras". L'Apôtre nous engage à connaître Jésus de près. En effet, l'amitié, la véritable connaissance de l'autre, a besoin de la proximité, elle vit même en partie de celle-ci. Du reste, il ne faut pas oublier que, selon ce que saint Marc écrit, Jésus choisit les Douze dans le but primordial qu'"ils soient avec lui" (Mc 3, 14), c'est-à-dire qu'ils partagent sa vie et apprennent directement de lui non seulement le style de son comportement, mais surtout qui Il était véritablement.  Ce  n'est  qu'ainsi, en effet, en participant à sa vie, qu'il pouvait le connaître et ensuite l'annoncer. Plus tard, dans la Lettre de Paul aux Ephésiens, on lira que l'important est d'"apprendre le Christ" (4, 20), et donc pas seulement et pas tant d'écouter ses enseignements, ses paroles, que, davantage encore, Le connaître en personne; c'est-à-dire connaître son humanité et sa divinité, son mystère, sa beauté. En effet, il n'est pas seulement un Maître, mais un Ami, et même un Frère. Comment pourrions-nous le connaître à fond en restant éloignés? L'intimité, la familiarité, l'habitude nous font découvrir la véritable identité de Jésus Christ. Voilà:  c'est précisément cela que nous rappelle l'apôtre Philippe. Et ainsi, il nous invite à "venir", à "voir", c'est-à-dire à entrer dans une relation d'écoute, de réponse et de communion de vie avec Jésus, jour après jour.

Ensuite, à l'occasion de la multiplication des pains, il reçut de Jésus une demande précise, pour le moins surprenante:  savoir où il était possible d'acheter du pain pour nourrir tous les gens qui le suivaient (cf. Jn 6, 5). Philippe répondit alors avec un grand réalisme:  "Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain" (Jn 6, 7). On voit ici le caractère concret et le réalisme de l'Apôtre, qui sait juger les aspects réels d'une situation. Nous savons comment les choses se sont ensuite passées. Nous savons que Jésus prit les pains et, après avoir prié, les distribua. Ainsi se réalisa la multiplication des pains. Mais il est intéressant que Jésus se soit adressé précisément à Philippe, pour avoir une première indication sur la façon de résoudre le problème:  signe évident qu'il faisait partie du groupe restreint qui l'entourait. A un autre moment, très important pour l'histoire future, avant la Passion, plusieurs grecs qui se trouvaient à Jérusalem pour la Pâque "abordèrent Philippe... Ils lui firent cette demande:  "Nous voudrions voir Jésus". Philippe va le dire à André; et tous deux vont le dire à Jésus" (Jn 12, 20-22). Nous avons une fois de plus le signe de son prestige particulier au sein du collège apostolique. Dans ce cas, il sert surtout d'intermédiaire entre la demande de plusieurs Grecs - il parlait probablement grec et put servir d'interprète - et Jésus; même s'il s'unit à André, l'autre Apôtre qui porte un nom grec, c'est, quoi qu'il en soit, à lui que ces étrangers s'adressent. Cela nous enseigne à être nous aussi toujours prêts à accueillir les demandes et les invocations, d'où qu'elles proviennent, ainsi qu'à les orienter vers le Seigneur, l'unique qui puisse les satisfaire pleinement. Il est en effet important de savoir que nous ne sommes pas les destinataires ultimes des prières de ceux qui nous approchent, mais que c'est le Seigneur:  c'est à lui que nous devons adresser quiconque se trouve dans le besoin. Voilà:  chacun de nous doit être une route ouverte vers lui!

Il y a ensuite une autre occasion, toute particulière, où Philippe entre en scène. Au cours de la Dernière Cène, Jésus ayant affirmé que Le connaître signifiait également connaître le Père (cf. Jn 14, 7), Philippe, presque naïvement, lui demanda:  "Seigneur, montre-nous le Père; cela nous suffit" (Jn 14, 8). Jésus lui répondit avec un ton de reproche bienveillant:  "Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire:  "Montre-nous le Père?". Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi?... Croyez ce que je vous dis:  je suis dans le Père, et le Père est en moi" (Jn 14, 9-11). Ces paroles se trouvent parmi les plus importantes de l'Evangile de Jean. Elles contiennent une véritable révélation. Au terme du prologue de son Evangile, Jean affirme:  "Dieu, personne ne l'a jamais vu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître" (Jn 1, 18). Eh bien, cette déclaration, faite par l'évangéliste, est reprise et confirmée par Jésus lui-même. Mais avec une nouvelle nuance. En effet, alors que le prologue de Jean parle d'une intervention explicative de Jésus, à travers les paroles de son enseignement, dans la réponse à Philippe, Jésus fait référence à sa propre personne comme telle, laissant entendre qu'il est possible de le comprendre non seulement à travers ce qu'il dit, mais encore plus à travers ce qu'Il est simplement. Pour nous exprimer selon le paradoxe de l'Incarnation, nous pouvons bien dire que Dieu s'est donné un visage  humain, celui de Jésus, et en conséquence à partir de maintenant, si nous voulons vraiment connaître le visage de Dieu, nous n'avons qu'à contempler le visage de Jésus! Dans son visage, nous voyons réellement qui est Dieu et comment est Dieu!

L'évangéliste ne nous dit pas si Philippe comprit pleinement la phrase de Jésus. Il est certain qu'il consacra entièrement sa vie à lui. Selon certains récits postérieurs (Actes de Philippe et d'autres), notre Apôtre aurait évangélisé tout d'abord la Grèce, puis la Phrygie où il aurait trouvé la mort, à Hiérapolis, selon un supplice décrit différemment comme une crucifixion ou une lapidation. Nous voulons conclure notre réflexion en rappelant le but auquel doit tendre notre vie:  rencontrer Jésus comme Philippe le rencontra, en cherchant à voir en lui Dieu lui-même, le Père céleste. Si cet engagement venait à manquer, nous serions toujours renvoyés uniquement à nous-mêmes comme dans un miroir, et nous serions toujours plus seuls! Philippe, en revanche, nous enseigne à nous laisser conquérir par Jésus, à être avec lui, et à inviter également les autres à partager cette indispensable compagnie. Et, en voyant, en trouvant Dieu, trouver la vie véritable.

* * *

Je salue cordialement les pèlerins francophones présents ce matin. Puissiez-vous, à l’exemple de l’Apôtre Philippe, être toujours plus attentifs aux besoins de vos frères et leur faire rencontrer le Christ, qui est la source de toute joie !

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060906.html

Francisco de Zurbarán  (1598–1664), Saint Jacques le Mineur, 1633, 217 x 111,5, National Museum of Ancient Art


BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 28 juin 2006

Jacques le Mineur


Chers frères et soeurs,

A côté de la figure de Jacques "le Majeur", fils de Zébédée, dont nous avons parlé mercredi dernier, un autre Jacques apparaît dans les Evangiles, dit "le Mineur". Il fait lui aussi partie des listes des douze Apôtres choisis personnellement par Jésus, et il est toujours désigné comme "fils d'Alphée" (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 5; Ac 1, 13). Il a souvent été identifié avec un autre Jacques, dit "le Petit" (cf. Mc 15, 40), fils d'une Marie (cf. ibid.), qui pourrait être "Marie de Cléophas", présente, selon le Quatrième Evangile, au pied de la Croix avec la Mère de Jésus (cf. Jn 19, 25). Il était lui aussi originaire de Nazareth et probablement parent de Jésus (cf. Mt 13, 55; Mc 6, 3), dont il est appelé "frère" à la manière sémite (cf. Mc 6, 3; Ga 1, 19). Le Livre des Actes souligne le rôle prépondérant exercé dans l'Eglise de Jérusalem par ce dernier Jacques. Lors du Concile apostolique qui y fut célébré après la mort de Jacques le Majeur, il affirma avec les autres que les païens pouvaient être accueillis au sein de l'Eglise sans devoir d'abord se soumettre à la circoncision (cf. Ac 15, 13). Saint Paul, qui lui attribue une apparition particulière du Ressuscité (cf. 1 Co 15, 7), à l'occasion de sa venue à Jérusalem, le nomme même avant Simon-Pierre, le qualifiant comme lui de "colonne" de cette Eglise (cf. Ga 2, 9). Ensuite, les judéo-chrétiens le considérèrent comme leur principal point de référence. On lui attribue également la Lettre qui porte le nom de Jacques et qui est comprise dans le canon néo-testamentaire. Il ne s'y présente pas comme "frère du Seigneur", mais comme "serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus" (Jc 1, 1).

Parmi les chercheurs, la question de l'identification de ces deux personnages portant le même nom, Jacques fils d'Alphée et Jacques "frère du Seigneur, est débattue. Les traditions évangéliques n'ont conservé aucun récit, ni sur l'un ni sur l'autre, se référant à la période de la vie terrestre de Jésus. En revanche, les Actes des Apôtres nous montrent qu'un "Jacques" a exercé un rôle très  important, comme nous l'avons déjà mentionné, après la résurrection de Jésus, au sein de l'Eglise primitive (cf. Ac 12, 17; 15, 13-21; 21-18). L'acte le plus important qu'il accomplit fut son intervention dans la question du rapport difficile entre les chrétiens d'origine juive et ceux d'origine païenne:  il contribua avec Pierre à surmonter, ou mieux, à intégrer la dimension juive originelle du christianisme avec l'exigence de ne pas imposer aux païens convertis l'obligation de se soumettre à toutes les règles de la loi de Moïse. Le Livre des Actes nous a transmis la solution de compromis, proposée précisément par Jacques et acceptée par tous les Apôtres présents, selon laquelle aux païens qui auraient cru en Jésus Christ on ne devait demander que de s'abstenir de la coutume idolâtre de manger la chair des animaux offerts en sacrifice aux dieux, et de l'"impudicité", terme qui faisait probablement allusion aux unions matrimoniales non permises. En pratique, il s'agissait de ne respecter que quelques interdictions considérées réellement importantes par la loi mosaïque.

De cette façon, on obtint deux résultats significatifs et complémentaires, tous deux encore valables actuellement; d'une part, l'on reconnut le rapport inséparable qui lie le christianisme à la religion juive comme à sa matrice éternellement vivante et valable; de l'autre, on permit aux chrétiens d'origine païenne de conserver leur identité sociologique, qu'ils auraient perdue s'ils avaient été obligés d'observer ce qu'on appelle les "préceptes cérémoniaux" mosaïques:  désormais ceux-ci ne devaient plus être considérés comme obligatoires pour les païens convertis. En substance, on marquait le début d'une pratique d'estime et de respect réciproque, qui, malgré de malheureuses incompréhensions successives, cherchait par sa nature à sauvegarder ce qui était caractéristique de chacune des deux parties.

L'information la plus ancienne sur la mort de ce Jacques nous est offerte par l'historien juif Flavius Joseph. Dans ses Antiquités juives (20, 201sq), rédigées à Rome vers la fin du I siècle, il nous raconte que la fin de Jacques fut décidée sur une initiative illégitime du Grand Prêtre Anan, fils de Annas cité dans les Evangiles, qui profita de l'intervalle entre la déposition d'un Procureur romain (Festus) et l'arrivée de son successeur (Albinus) pour décréter sa lapidation en l'an 62.

Au nom de ce Jacques, outre le Protoévangile de Jacques apocryphe, qui exalte la sainteté et la virginité de Marie Mère de Jésus, est particulièrement liée la Lettre qui porte son nom. Dans le canon du Nouveau Testament, celle-ci occupe la première place parmi ce qu'on appelle les "Lettres catholiques", c'est-à-dire qui ne sont pas destinées à une seule Eglise particulière - comme Rome, Ephèse, etc. -, mais à de nombreuses Eglises. Il s'agit d'un écrit très important, qui insiste beaucoup sur la nécessité de ne pas réduire sa propre foi à une simple déclaration verbale ou abstraite, mais à l'exprimer concrètement par des oeuvres de bien. Entre autres, il nous invite à la constance dans les épreuves joyeusement acceptées et à la prière confiante pour obtenir de Dieu le don de la sagesse, grâce auquel nous parvenons à comprendre que les véritables valeurs de la vie ne se trouvent pas dans les richesses passagères, mais plutôt dans le fait de savoir partager ses propres biens avec les pauvres et les indigents (cf. Jc 1, 27).

Ainsi, la Lettre de saint Jacques nous montre un christianisme très concret et pratique. La foi doit se réaliser dans la vie, surtout dans l'amour du prochain et notamment dans l'amour pour les pauvres. C'est dans ce cadre que doit également être lue la phrase célèbre: "En effet, comme le corps qui ne respire plus est mort, la foi qui n'agit pas est morte" (Jc 2, 26). Cette déclaration de Jacques a parfois été opposée aux affirmations de Paul, selon lequel nous sommes rendus justes par Dieu non en vertu de nos oeuvres, mais grâce à notre foi (cf. Ga 2, 16; Rm 3, 28). Toutefois, ces deux phrases, apparemment contradictoires avec leurs perspectives différentes, se complètent en réalité, si elles sont bien interprétées. Saint Paul s'oppose  à  l'orgueil de l'homme qui pense ne pas avoir besoin de l'amour de Dieu qui nous protège, il s'oppose à l'orgueil de l'autojustification sans la grâce simplement donnée et non méritée. Saint Jacques parle en revanche des oeuvres comme du fruit normal de la foi:  "C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits", dit le Seigneur (Mt 7, 17). Et saint Jacques le répète et nous le dit.

En dernier lieu, la Lettre de Jacques nous exhorte à nous abandonner entre les mains de Dieu dans tout ce que nous accomplissons, en prononçant toujours les paroles: "Si le Seigneur le veut bien" (Jc 4, 15). Il nous enseigne ainsi à ne pas présumer de planifier notre vie de manière autonome et intéressée, mais à laisser place à la volonté insondable de Dieu, qui connaît ce qui est véritablement bon pour nous. Ainsi, saint Jacques demeure aujourd'hui encore un maître de vie pour chacun de nous.

* * *

Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les jeunes du Collège Saint-François-de-Sales de Dijon, et le groupe d'étudiants de Montpellier. Que votre pèlerinage à Rome ouvre vos coeurs au mystère de l'Eglise, pour que vous en soyez vous-mêmes des pierres vivantes!

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html

Langenzenn ( Bavaria ). City church - Altar of apostles: Apostles Saints Philip and James the Less, 1450

Langenzenn ( Bayern ). Stadtkirche - Apostel-Altar: Apostel Philipp und Jakobus minor, 1450 


MARDI 2 MAI 2017

3 mai: Philippe et Jacques, apôtres

JACQUES GAUTHIER

Le blogue de Jacques Gauthier

En Occident, l’Église célèbre ensemble ces deux apôtres, car, selon la tradition, on a déposé sous l’autel de la basilique romaine des Douze-Apôtres les reliques de saints Philippe et Jacques.

Philippe de Bethsaïde

Comme Pierre et André, Philippe est né à Bethsaïde, sur les bords du lac de Tibériade. Il fut disciple de Jean Baptiste avant de rencontrer Jésus et de le suivre. « Jésus décida de partir pour la Galilée. Il trouve Philippe, et lui dit : « Suis-moi. » (Jn 1, 43). C’est lui qui présente son ami Nathanël à Jésus. 

Durant les trois années à suivre Jésus à travers la Palestine, Philippe écouta sa parole comme un trésor à découvrir, une joie à accueillir. Jésus enseignait à partir d’histoires imagées, de paraboles qui donnaient à penser : la parabole du semeur, du bon grain et de l’ivraie, du fils prodigue, de la brebis perdue, du festin nuptial, des talents à fructifier, des vierges sages et folles.

D’habitude, ses paraboles étaient accompagnées de prodiges et de miracles, autant de signes de sa seigneurie : les guérisons d’aveugles, de possédés et de paralytiques, les démons chassés dans un troupeau de porcs, la marche sur les eaux, la pêche miraculeuse, la tempête apaisée, la multiplication des pains, la résurrection de Lazare, sa propre résurrection qu’il avait annoncée plusieurs fois. 

Jésus s’adressa à Philippe avant la première multiplication des pains : « Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain » (Jn 6, 5-7).

Probablement parce qu’il portait un nom grec, il servit d’intermédiaire pour certains Grecs qui demandèrent à voir Jésus le jour des Rameaux : « Il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus » (Jn 12, 20-22). Ce qui nous vaut cette déclaration de Jésus : "L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera" (Jn 12, 23-26).

Jésus consola ses apôtres en leur disant qu’il y avait beaucoup de demeures dans la maison de son Père, qu’il leur préparerait une place, qu’il viendrait les prendre avec lui, qu’il était le chemin, la vérité et la vie, que le connaître c’était connaître le Père. Aussi est-il surpris lorsque Philippe lui demande : « Montre-nous le Père, et cela nous suffit » (Jn 14, 8). Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres » (Jn 14, 9-10).

Philippe donna sa vie à Jésus jusqu’au martyre. Après la Pentecôte, il serait parti évangéliser des régions d'Asie Mineure. On pense qu’il mourut martyr à un âge très avancé, crucifié la tête en bas, comme Simon-Pierre.

Jacques d’Alphée 

Jacques le Mineur, fils d’Alphée (Mt 10,3), qu’il ne faut pas confondre avec Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean, a eu le privilège d’être très proche de Jésus puisqu’on le considère comme le « frère du Seigneur ». Quand Jésus enseigne dans la synagogue de Nazareth, on s’étonne de sa sagesse : « N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » (Mc 6, 3). À cette époque, frères et sœurs du Seigneur désignent aussi les cousins et cousines.

Des exégètes remettent en question l’identification entre le fils d’Alphée et le frère du Seigneur. En Occident, on ne distinque pas Jacques le Mineur, appelé aussi Jacques le Juste, et le frère du Seigneur, qui deviendra le premier évêque de Jérusalem. Alphée, de la race de David, était le frère aîné de Joseph, l’époux de Marie. Il s’est marié à Marie, fille de Cléophas, avec qui il aura quatre fils : Joseph, Simon, Jude et Jacques.

 Ayant sensiblement le même âge que Jésus, nous pouvons penser que Jacques et Jude ont partagé à Nazareth les jeux et les découvertes, les collations et les siestes, les jouets en bois fabriqués par Joseph et les enseignements de Marie, les prières et les fêtes. Jude appartiendra aussi au groupe des Douze.

Qui aurait pu deviner que leur cousin Jésus diviserait les familles et le village, mettrait Jérusalem et le pays à l’envers, serait condamné à mort sous Ponce Pilate, qu’il ressusciterait d’entre les morts, que les apôtres subiraient le martyre en son nom, sauf Jean.

On peut penser que Jacques a vu Jésus aider son père, demander des conseils pour réparer un meuble ou une charrue. À l’exemple de tous les autres enfants, il a connu les étapes de la croissance humaine, les règles de l’apprentissage de la vie. Nul ne pouvait savoir que cet enfant était le Messie attendu, le Roi d’Israël. Devenu son apôtre, Jacques traversa les villes et les villages avec Jésus, enseignant que le Royaume de Dieu est un royaume d’amour et de pardon

Étant de la race de David, Jésus choisira Jacques pour veiller à la croissance de l’Église de Jérusalem. Les Actes des Apôtres évoquent cette mission de Jacques à plusieurs endroits. Il intervient à Jérusalem, dans ce que l’on peut appeler le premier concile, pour calmer les esprits qui veulent que les païens soient aussi circoncis : « Dès lors, moi, j’estime qu’il ne faut pas tracasser ceux qui, venant des nations, se tournent vers Dieu, mais écrivons-leur de s’abstenir des souillures des idoles, des unions illégitimes, de la viande non saignée et du sang » (Ac 15, 19-20).

Paul mentionne que Jésus est apparu à Jacques après sa résurrection : "Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort –,ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres" (1 Co 15, 3-7).

Selon l'historien juif Flavius Joseph, la fin de Jacques fut décidée par le Grand Prêtre Anan, fils de Annas, qui décréta sa lapidation en l'an 62.

Jacques a laissé une épître qu’il envoie aux douze tribus de la Diaspora. Il y exhorte les fidèles à ne pas se contenter d’écouter la parole de Jésus, mais de la mettre en pratique par une vie exemplaire, car il n’y a pas de vraie foi sans les actes, sans les œuvres. Il les invite à régler les conflits dans la paix, à bien s’assurer que les riches partagent avec les pauvres et que l’attente de la venue du Seigneur se fasse dans la patience. Il insiste pour que les membres des communautés naissantes gardent la joie et la persévérance dans l’épreuve en ne désertant pas la prière.

Des extraits de cet article sont tirés de Jésus raconté par ses proches (Parole et Silence - Novalis).

Lire l'article dans Les saints, ces fous admirables. p. 125-129.

Troisième entretien de ma retraite sur Jésus et ses proches. Vidéo sur Jacques le mineur ajoutée le 21 janvier 2021 : https://www.youtube.com/watch?v=9X09ruPJNfU&ab_channel=JacquesGauthier

Cinquième entretien de la retraite sur Jésus, consacré à André, Pierre, Philippe et Nathanaël. Vidéo ajoutée le 27 janvier 2021 :

https://www.youtube.com/watch?v=BNzYFkM-UjQ&ab_channel=JacquesGauthier

SOURCE : https://www.jacquesgauthier.com/component/easyblog/entry/3-mai-philippe-et-jacques-apotres.html?Itemid=136

Martin Schaffner, Apostoli Filippo e Giacomo minore, 1520 ca


Méditation : 3 mai, saint Philippe et saint Jacques le Mineur, Apôtres

Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : la foi authentique attire ; magnanimité et audace des apôtres ; la vie auprès du Christ nous pousse à Le donner aux autres.

3 mai 2023

- La foi authentique attire

- Magnanimité et audace des apôtres

- La vie auprès du Christ nous pousse à Le donner aux autres

LES FÊTES des apôtres sont des jours spéciaux pour ceux qui souhaitons apporter l’Évangile aux autres. La forte impulsion que les apôtres Jacques et Philippe ont éprouvée est la même qui a poussé saint Josémaria à écrire : « Quand il donnait la sainte communion, ce prêtre avait envie de crier : ce que je t’apporte, c’est le Bonheur ! » [1] Nous autres chrétiens nous éprouvons, déjà dans ce monde, une joie que nous ne voulons pas cacher. Nous vivons auprès du Seigneur : nos affaires sont les siennes, sa vie est la nôtre et nous savons que c’est là que se trouve le bonheur le plus grand. Leur bonheur personnel, à la suite de leur rencontre avec le Christ, a été le moteur de la prédication des apôtres. Telle est l’explication de son expansion rapide à travers le monde.

Les apôtres se rassemblent souvent autour de Jésus ; tantôt sur le flanc d’une montagne, tantôt autour d’une table. Ils partagent de longs parcours avec lui. Autant de moments d’intimité, qui ne s’effaceront jamais de leur esprit. Nous aussi, par sa miséricorde, nous vivons avec le Christ. En faisant l’expérience de l’amour que Dieu porte à chacun, le désir naît naturellement de « parler de lui aux autres, parce qu’autant de joie ne tient pas dans un seul cœur » [2]. Nous comprenons mieux que chaque geste, chaque activité, du chrétien est de l’apostolat, sans qu’il soit nécessaire d’y voir une dimension différente de nos occupations habituelles. Les autres le remarquent au fait que nous sommes proches d’eux, à notre sérénité malgré les déconvenues, à notre joie. « L’Église grandit par attraction. Et la transmission de la foi se fait par le témoignage, jusqu’au martyre, comme ce fut le cas pour les apôtres Philippe et Jacques. Lorsque nous voyons cette cohérence de vie entre ce que nous faisons et ce que nous disons, nous sommes toujours curieux : “Pourquoi vit-il ainsi ? Pourquoi vit-il une vie de service aux autres ? Et cette curiosité est la graine que le Saint-Esprit prend et porte en avant » [3].

C’est la vie tout entière du Seigneur, ses propos, ses actions, son passage sur cette terre, qui nous transforme. Saint Paul rappelle aux Corinthiens que notre fondement est ce message, qui nous sauve. C’est un mystère à la fois réel et merveilleux, un souvenir qui est plus qu’un simple souvenir, parce qu’il reste présent dans notre vie. « Thomas d’Aquin l’explique ainsi : la foi est un “habitus”, c’est-à-dire une disposition constante de l’esprit, grâce à laquelle la vie éternelle prend naissance en nous » [4], la vie que les apôtres que nous fêtons aujourd’hui ont vécue en plénitude.

UN DES ASPECTS de la vie des apôtres qui nous enthousiasme est leur capacité à rêver en grand et à se lancer à travailler à la réalisation de leur rêve. Ils ne s’arrêtent pas devant les obstacles, sachant que le Christ les a déjà surmontés et que rien, même la mort, n’est plus fort que le pouvoir divin. Les voilà pleins d’audace et de magnanimité, les vertus qui nous poussent nous aussi vers une mission enthousiasmante, dans l’accomplissement de laquelle nous ne sommes pas seuls, mais pouvons toujours compter sur la force de Dieu. Rien ne peut paralyser ni effrayer celui qui expérimente la présence de Dieu dans sa continuité.

« Magnanimité, qui est grandeur d’âme, disait saint Josémaria, ouverture du cœur au plus grand nombre, force qui nous dispose à sortir de nous-mêmes, à entreprendre des actions valeureuses, pour le bien de tous. […]. Le magnanime s’adonne sans réserve à ce qui en vaut la peine ; c’est pourquoi il est capable de se donner lui-même. Donner ne lui suffit pas : il se donne. Il peut alors comprendre ce qui constitue la plus grande preuve de magnanimité : se donner à Dieu » [5]. En abordant nos activités, nous pouvons penser à la magnanimité des apôtres Philippe et Jacques. Philippe a parlé avec enthousiasme à Nathanaël et, avec une grande simplicité, il a demandé à Jésus de voir le visage du Père. D’après la tradition, il est allé en Phrygie pour évangéliser et y mourir martyr. Jacques le Mineur, pour sa part, proche parent du Seigneur, a été l’évêque de Jérusalem. Aucun des deux, colonnes de l’Église naissante, n’a hésité à mettre en jeu ses arrières pour transmettre partout le divin message de joie, là où l’Esprit Saint les conduirait.

Pour être plus audacieux, « regardons Jésus : sa compassion profonde n’était pas quelque chose qui l’isolait, ce n’était pas une compassion paralysante, timide ou honteuse comme bien des fois cela nous arrive, bien au contraire ! C’était une compassion qui l’incitait à sortir de lui-même avec vigueur pour annoncer, pour envoyer en mission, pour envoyer guérir et libérer. Reconnaissons notre fragilité mais laissons Jésus la saisir de ses mains et nous envoyer en mission. Nous sommes fragiles mais porteurs d’un trésor qui nous grandit et qui peut rendre meilleurs et plus heureux ceux qui le reçoivent. L’audace et le courage apostoliques sont des caractéristiques de la mission » [6].

« SUR TOUTE LA TERRE en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde » (Ps 18, 5), récitons-nous, en la fête de saint Philippe et saint Jacques. C’est un bon jour pour cultiver dans notre âme le désir que la voix du Christ parvienne à tous les recoins de notre monde et de notre histoire. Nous savons bien que l’apostolat chrétien n’est pas une activité qui viendrait s’ajouter à nos occupations habituelles : en réalité, si nous ouvrons notre vie à l’Esprit Saint, si nous vivons de foi, nous sommes des apôtres à tout moment de la journée. « La foi n’est pas seulement la récitation du Credo, bien qu’elle y soit exprimée. Transmettre la foi ne signifie pas donner des informations, mais fonder un cœur dans la foi en Jésus-Christ. Transmettre la foi n’est pas quelque chose qui peut se faire mécaniquement, comme quelqu’un qui dirait : “Regarde, prends ce livre, étudie-le et ensuite je te baptise”. Le chemin est différent : il s’agit de transmettre ce que nous avons nous-mêmes reçu. C’est le défi du chrétien : être fécond dans la transmission de la foi. Et c’est aussi le défi de l'Église : être une mère féconde, donner naissance à ses enfants dans la foi » [7].

« Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth » (Jn 1, 45), a dit Philippe à son ami Nathanaël. L’apôtre saint Jacques le Mineur, quant à lui, se demandait : « Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? » (Jc 2, 14). Ces deux passages présentent un condensé de tout itinéraire chrétien : connaître de plus en plus le Christ, vivre auprès de lui, parce que telle est précisément la force qui pousse chacun à rendre témoignage dans son milieu ; l’amitié avec Jésus nous incite à aider celui qui en a besoin et à souhaiter apporter la joie surnaturelle à tout le monde. Nous demandons au Seigneur de nous accorder le même enthousiasme enraciné dans la foi que celui des apôtres. Nous, comme eux, nous désirons que notre vie tout entière proclame que rien ne peut combler davantage notre cœur que Jésus-Christ. Nous fixons notre regard sur la Très Sainte Vierge pour qu’elle nous remplisse d’espérance et nous pousse à penser en grand, avec magnanimité et audace.

[1]. Saint Josémaria, Forge, n° 267.

[2]. Saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 314.

[3]. Pape François, Homélie, 3 mai 2018.

[4]. Benoît XVI, Litt. enc. Spe salvi, n° 7.

[5]. Saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 80.

[6]. Pape François, Gaudete et exultate, n° 131.

[7]. Pape François, Homélie, 3 mai 2018.

SOURCE : https://opusdei.org/fr-ca/article/meditation-3-mai-saint-philippe-et-saint-jacques/

Stralsund ( Western Pomerania ). Saint Mary church - Altar of the Coronation of Mary ( 1440 ) - Saints James the Less and Philip.

Stralsund ( Vorpommern ). Marienkirche - Marienkrönungsaltar ( 1440 ) - Heilige Jakobus minor und Philippus.


Homélie

Saints Philippe et Jacques, apôtres

Nous fêtons aujourd’hui saint Philippe et saint Jacques, apôtres du Seigneur. C’est l’occasion de méditer sur l’appel gratuit du Seigneur adressé à certains de ses enfants pour prendre conscience toujours plus profondément qu’à notre tour nous sommes nous aussi envoyés par lui pour témoigner de l’Evangile. Certes, nous ne pouvons nous comparer aux Douze mais il n’en demeure pas moins que le Christ par notre baptême a fait de nous des prophètes, témoins de la Bonne Nouvelle du salut.

Cette Bonne Nouvelle, cet Evangile, comme nous le rappelle saint Paul dans la première lecture, nous l’avons reçu tout comme les Corinthiens. C’est le dépôt de notre foi et l’Apôtre des Gentils nous invite à le garder fidèlement tel qu’il nous a été annoncé. Fêter les Apôtres, c’est revenir aux racines de notre foi pour être renouvelés dans notre appartenance au Christ et faire grandir l’authenticité de notre témoignage au cœur du monde.

Tout apôtre doit entrer dans une démarche de foi pure. Car seule la foi nous permet de reconnaître en Jésus « le chemin, la vérité, la vie » (Cf. Evangile) qui finalement résume bien la Bonne Nouvelle du Salut que l’apôtre est chargé d’annoncer.

En effet, ces trois paroles chemin, vérité et vie appliquées au Christ indiquent ces trois fonctions spécifiques de médiateur, de révélateur et de sauveur. Jésus est le seul capable de nous mettre en relation avec le Père (chemin), il est le seul qui manifeste en plénitude la vie et l’amour du Père pour tout homme (vérité), il est le seul qui communique au monde le salut qui est la vie même de Dieu (vie).

Combien est vraie cette parole de Jésus adressée à Philippe : « Qui me voit, voit le Père » (Cf. Evangile). Jésus renvoie au Père, Jésus conduit au Père car il ne fait qu’un avec le Père comme le Père ne fait qu’un avec lui.

Cette mutuelle immanence du Père dans le Fils et du Fils dans le Père ne peut être reçue que dans la foi. Voilà pourquoi Jésus exhorte Philippe à croire : « Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi », « Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi » (Cf. Evangile), ce qui revient à croire en la divinité de Jésus, Fils du Père.

« Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père » (Cf. Evangile). Ainsi de même que les œuvres et les paroles de Jésus sont œuvres et paroles du Père, le croyant accomplira les mêmes œuvres que Jésus voire même de plus grandes encore. Il ne s’agit pas ici d’opérer des miracles encore plus prodigieux que ceux de Jésus. Non, Jésus veut dire qu’une fois ressuscité et exalté à la droite du Père, celui qui mettra sa foi en lui pourra mener à leur accomplissement les signes qu’il a annoncés dans l’évangile : « donner la vie aux croyants » (Jn 17,2), « rassembler les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11,52) et triompher du monde (Jn 16,8-11).

Voilà la mission de l’apôtre qui repose sur sa foi en Jésus, Fils du Père, et par laquelle il coopère à l’action salvifique du Fils à savoir : réconcilier les hommes avec le Père pour jouir éternellement de sa vie divine.

L’efficacité de son apostolat, l’apôtre sait aussi qu’il aura toujours à la recevoir du Fils assis à la droite du Père : « si vous me demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai » (Cf. Evangile).

« Seigneur, daigne nous accorder, à l’exemple de tes saints apôtres Philippe et Jacques, de garder nos cœurs sans cesse tournés vers toi pour t’offrir ceux vers qui tu nous envoies afin que notre témoignage auprès d’eux puisse porter un fruit de salut pour la vie éternelle. Fortifie notre foi pour que déjà toute notre existence annonce que toi seul est le chemin, la vérité et la vie. C’est ce que nous avons reçu de toi et qu’à notre tour nous voulons transmettre au monde comme une parole d’espérance qui porte en elle le salut. »

SOURCE : http://viechretienne.catholique.org/pape/homelie/19240-saints-philippe-et-jacques-apotres

Crocifisso con i Santi Giacomo, Filippo e Francesco, Cerano


Saint Philippe et saint Jacques le Mineur, apôtres

St Philippe

Saint Philippe naquit à Bethsaïde, sur les bords du lac de Tibériade, comme les saints Pierre et André. Saint Clément d'Alexandrie, suivant une tradition ancienne, l'identifie au jeune homme qui demande la permission d'aller enterrer son père avant de suivre Jésus qui répond de laisser les morts ensevelir les morts[1].

Selon l'évangile de saint Jean, on peut supposer qu'il fut d'abord un disciple du Baptiste avant d'être appelé par Jésus à qui il conduit Nathanaël[2] (Barthélemy) ; c'est à lui que Jésus s'adresse avant la première multiplication des pains[3] et c'est à lui que se présentent les païens approcher le Seigneur[4] ; enfin, pendant la Cène, il demande à Jésus de montrer le Père[5].

La tradition nous apprend qu'il prêcha aux Scythes et qu'il mourut très vieux à Hiérapolis (Phrygie) où, selon Eusèbe de Césarée qui cite Polycrate, il fut enterré. Clément d'Alexandrie prétend qu'il mourut de mort naturelle alors que d'autres disent qu'il fut martyrisé sous Domitien ou sous Trajan (lapidé puis crucifié).

L’apôtre Philippe est généralement représenté jeune ; il porte souvent la croix de son supplice et, parfois, des pains qui rappellent son rôle de la multiplication des pains. Parce qu’il porte un nom grec et qu’il est natif de Bethsaïde, on l’associe à André.

[1] Evangile selon saint Matthieu, VII 22 ; évangile selon saint Luc, IX 60.

[2] Evangile selon saint Jean, I 43-51.

[3] Evangile selon saint Jean, VI 5-7.

[4] Evangile selon saint Jean, XII 21-22.

[5] Evangile selon saint Jean, XIV 7-12.

St Jacques

Saint Jacques, dit le Mineur, fils d'Alphée et frère de Jude, originaire de Nazareth, était un parent du Seigneur et fut le premier évêque de Jérusalem, à la demande expresse de Jésus si l'on en croit saint Jérôme et saint Epiphane.

Il fut favorisé d'une apparition spéciale du Sauveur ressuscité dont saint Paul se fait l'écho[6], et dans laquelle, selon saint Clément d'Alexandrie, lui fut communiqué de manière particulière le don de science.

Evêque de Jérusalem, il jouit d'un prestige particulier et d'une autorité considérable : c'est à lui que saint Pierre veut que l'on annonce d'abord sa délivrance[7] ; c'est lui qui contrôle la doctrine et la mission de Paul[8] ; c'est lui qui au concile de Jérusalem, résume le discours de Pierre et règle ce qui doit être observé lors de la conversion des païens[9] ; c'est encore chez lui que Paul, lors de son dernier voyage à Jérusalem, rend compte de sa mission[10]. Il est enfin l'auteur de l'épître de saint Jacques.

L'historien juif Flavius Josèphe et Eusèbe de Césarée mentionnent son martyre par lapidation[11]. Recopiant Hégésippe, Eusèbe de Césarée et saint Jérôme écrivent : « Il a toujours conservé sa virginité et sa pureté entière. Nazaréen, c'est-à-dire consacré à Dieu dès sa naissance, il ne coupa jamais ses cheveux ni sa barbe, n'usa ni de vin, ni bains, ni d'huile pour oindre ses membres, ne porta point de sandales, n'usa pour ses vêtements que du lin. Ses prostrations à terre dans la prière étaient si fréquentes que la peau de ses genoux s'était endurcie comme celle du chameau. Son éminente sainteté lui valut le surnom de Juste par excellence. » Hégésippe dit que Jacques fut enterré près du Temple, sur le lieu même de son martyre (précipité du Temple, puis lapidé et achevé par un foulon qui lui fracasse le crâne). Il est souvent figuré en évêque de Jérusalem ; son attribut est le bâton de foulon, instrument de son supplice.

Si l’on ne sait pas grand chose du culte que l’on rendit primitivement à saint Philippe, en revanche, on sait que l’on montrait à Jérusalem, au IV° siècle, la chaire épiscopale de saint Jacques que l’on vénéra plus tard à l’église de la Sainte-Sion. Au VI° siècle, une église de Jérusalem passait pour avoir été construite sur l’emplacement de la maison de saint Jacques. Les plus importantes reliques des corps de saint Philippe et de saint Jacques dont on célèbre aujourd'hui la translation, sont à Rome, dans la crypte de la basilique des Saints-Apôtres.

De nombreuses églises disent posséder des reliques de saint Jacques le Mineur, telle la cathédrale Saint-Sernin de Toulouse, Saint-Zoïle de Compostelle, l’église des Jésuites d’Anvers, Saint-Etienne de Forli, la cathédrale de Langres, Saint-Corneille de Compiègne ... Avec des reliques de saint Jacques, Saint-Sernin de Toulouse afffirme posséder des reliques de saint Philippe dont la cathédrale d’Autun dit avoir hérité de Cluny une partie du chef dont le reste fut distribué entre Notre-Dame de Paris et la cathédrale de Troyes. Florence assure avoir un bras de saint Philippe.

Les traces parisiennes du culte de saint Philippe et de saint Jacques, dont on célèbre aujourd'hui la translation des reliques à Rome, dans la basilique des Saints-Apôtres, semblent assez tardives. L'abbaye Saint-Maur-des-Fossés possédait dans son trésor une partie du chef de saint Philippe rapportée de Constantinople vers 1245, comme l'attestait un acte conservé dans les archives.

D'autre part, le duc Jean de Berry, oncle du roi Charles VI, avait donné aux chanoines de Notre-Dame de Paris une relique du chef de saint Philippe. Etant malade dans son hôtel de Nesle, il demanda que cette relique lui fût apportée en procession, le premier mai, par les chanoines revêtus de chapes de soie, tenant chacun un rameau de bois vert et l'église semée d'herbe verte. Il y avait à Notre-Dame une chapelle Saint-Philippe et Saint-Jacques.

Sans que l'on s'explique comment, la chapelle de l'hôpital Saint-Jacques-du-Haut-Pas, devenue église succursale pour les habitants du faubourg (1566), d'abord mise sous le patronage de saint Jacques le Majeur, passa, lors de sa reconstruction, sous celui des saints apôtres Jacques, fils d'Alphée, et Philippe ; la première pierre fut posée le 2 septembre 1630 par Gaston d'Orléans, en présence de Jean-François de Gondi, premier archevêque de Paris. C'est là que seront inhumés l'abbé de Saint-Cyran et la duchesse de Longueville.

Dans le quartier alors misérable du Roule, il y avait un hospice qui appartenait aux employés de la Monnaie[12],  dont la chapelle, dédiée à saint Philippe et à saint Jacques le Mineur, restaurée en 1636 et 1642, fut érigée en église paroissiale le 1° mai 1699. Erigé en faubourg en 1722, le Roule qui était alors « de tous les faubourgs de Paris (…) le plus négligé et le plus malpropre » fut peu à peu nettoyé puis, à partir de 1750, transformé par la construction de beaux hôtels dont celui de la marquise de Pompadour.

qui deviendra le palais de l’Elysée. L'église paroissiale qui menaçait ruine fut détruite en 1739 pour faire place à une nouvelle église ; en attendant, le culte se faisait dans une grange. Le 14 août 1741, Louis XV donna un terrain de l’ancienne pépinière du Roule, en face de l’ancienne église, pour y construire une église, un presbytère et un cimetière. Ce premier projet fut abandonné au profit d’un nouvelle construction sur l’emplacement de l’ancienne église. Si les plans furent dressés par Jean-François Chalgrin en 1765, la construction de Saint-Philippe-du-Roule ne commença qu’en 1774 et dura une dizaine d’années. Le maître-autel fut consacré le 30 avril 1784. Maintenue comme paroisse après la Constitution civile du Clergé (1791), Saint-Philippe-du-Roule fut fermée en 1793, puis mise à la disposition des Théophilanthropes, et enfin rendue au culte catholique le 8 juin 1795. Cette église qui avait été agrandie en 1845 et consacrée le 13 novembre 1852, fut vidée de la plupart de ses tableaux entre 1960 et 1970.

[6] Première épître de saint Paul aux  Corinthiens, XV 7.

[7] Actes des Apôtres, XII 12-17.

[8] Epître de saint Paul aux Galates, I 19 & II 9.

[9] Actes des Apôtres, XV.

[10] Actes des Apôtres, XXI 18-19.

[11] C’était à la Pâque, le 10 avril 62.

[12] Au début du XIII° siècle, les officiers et les employés de la Monnaie avaient fondé au hameau du Roule une léproserie. Autorisée en 1216 par l’évêque de Paris (Pierre de Nemours) la léproserie était dirigée par huit frères dont la nomination était partagée entre l’évêque et les ouvriers de la Monnaie (arrêt du Parlement de 1392, confimé par une ordonnance de Charles IX datée du 19 novembre 1562).

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/05/03.php

Statues d'apôtres du porche sud de l'église Saint-Servais de Saint-Servais (22). Saint-Philippe et Saint-Jacques-le-Mineur.


Saints Philippe et Jacques le Mineur, 03 mai

Publié par Jardinier de Dieu sur 3 Mai 2016, 07:23am

Saint Philippe et saint Jacques le Mineur sont des disciples de Jésus morts au 1er  siècle Leur fête était fixée au 1er  mai mais elle a été déplacée pour célébrer saint Joseph artisan.

Pourquoi fêter ensemble deux saints qui ne sont ni parents ni directement liés ? Parce qu’il s’agit de la fête du transfert de leurs reliques dans la basilique romaine des 12 apôtres. Donc ce sont deux apôtres ? Non, Jacques le Mineur a longtemps été confondu avec Jacques fils d’Alphée qui lui était l’un des 12 avec l’autre Jacques dit le Majeur. On a donc au moins trois Jacques dans l’entourage de Jésus

Jacques le Mineur ou « le petit » est appelé le frère du Seigneur, il n’est pas apôtre mais il voit Jésus ressuscité et  devient le chef des judéo-chrétiens, c'est-à-dire les chrétiens qui veulent garder les préceptes de la Loi juive, mais il devra accepter leur abandon au concile de Jérusalem. Il est sans doute l’auteur de l’épître de Jacques et l’on sait par l’historien Flavius Josèphe qu’il a été lapidé en 62.

L’apôtre Philippe était de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, comme Simon-Pierre et André.  Il est l’un des premiers à suivre Jésus et à faire des disciples " Nous avons trouvé le Messie... viens et vois." (Jean 1. 45-46) On retrouve Philippe au moment de la multiplication des pains :"Jésus dit à Philippe : Où achèterons-nous des pains pour que tous ces gens puissent manger ?" (Jean 6. 5) Peu avant la passion, des Grecs qui veulent voir Jésus, s'adressent à lui :" Nous voulons voir Jésus." (Jean 12. 20) Au soir de la dernière Cène, Philippe lui, veut voir Dieu :" Montre-nous le Père et cela nous suffit. - Philippe qui me voit, voit le Père." (Jean 14. 8) Philippe, le disciple qui veut voir et fait voir ...

http://unjourunsaint.hautetfort.com/archive/2007/05/03/saints-philippe-et-jacques-le-mineur-3-mai.html

SOURCE : https://jardinierdedieu.fr/article-saints-philippe-et-jacques-49687296.html

Hejdeby kyrka auf Gotland. Gotische Wandmalerei - St.Jakob, St.Martin und St.Philipp


Saint Philippe et Saint Jacques

Celui qui m’a vu a vu le Père.

Vendredi 31 mars 2023 — Dernier ajout lundi 2 mai 2022

1Co 15, 1-8 Ps 18 Jn 14, 6-14

Le mercredi 3 mai 2023

Fête des saints. Mai : Saint Philippe et Saint Jacques

« Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. »

Chaque fois que nous célébrons un Apôtre, un aspect du mystère de l’Église se dévoile pour nous. Dans une humanité qui a besoin de chemin de vérité et de vie, la rencontre de Jésus apporte une intuition profonde, une vérité incontournable qui est révélée dans sa personne. Avec lui, nous demeurons dans le mystère de Dieu, dans l’attirance du Père, nous allons vers le Père. C’est l’Esprit Saint qui suscite en nous le Chemin qu’il veut réaliser. Le chemin de Jésus est un service d’humanité. Il guérit des malades, il sauve tant de personnes de la peur et de la mort. C’est ainsi qu’il accomplit la volonté du Père et qu’il entre dans sa gloire. Dans nos joies comme dans nos peines nous allons vers un même but : Voir Dieu. Notre désir est de suivre Jésus dans son Mystère, nous sommes confiants que dans la foi c’est déjà accompli ! Le but de notre pèlerinage à la suite de Jésus, c’est de voir le Visage de Dieu qui est Amour. La prière de l’Église : « Accorde-nous d’être associés à la passion et à la résurrection de Jésus afin de parvenir à la contemplation de ta gloire, » oriente notre pèlerinage.

"Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. « Qui me voit, voit le Père, » dit Jésus à Philippe. Comme cet Evangile est éclairant ! Il nourrit le roc de notre foi dans notre perception de Jésus. Jésus n’attendait de Philippe que ce saut dans la confiance de la foi, cette reconnaissance intime et profonde de sa personne. Il veut que cela vienne de nous, en nous appuyant sur sa simple Présence. Sans aucune contrainte, que nous puissions le confesser, du plus profond de notre cœur : C’est bien Toi. Tu Es. En reconnaissant Jésus vivant et ressuscité, nous le reconnaissons comme Fils du Père et nous retrouvons le Père. Nous pouvons nous jeter dans ses bras comme l’enfant prodigue. Le Père est là, il nous attend avec toute sa tendresse. La question de Philippe est la recherche permanente de l’Église. Celui que nous cherchons sans le voir, c’est Jésus, nous le connaissons déjà. C’est un mémorial, comme une Eucharistie qui nous tient en attente, en éveil « jusqu’à ce qu’il revienne. » Nous risquons d’oublier que Jésus est sans cesse avec nous, nous attirant à lui. Notre vie peut se vivre dans son mystère d’agonie, de passion, mais c’est toujours en vue de la résurrection.

"Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père, et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais ; et il en fera même de plus grandes, parce que je vais vers le Père. Quand Jésus se donne dans un cœur à cœur, il a pour nous tant de grâces. "Nul ne vient à moi si le Père ne l’attire," dit-il. Nous sommes en lui et par Jésus nous glorifions le Père. Le « Notre Père » nous unit à lui, c’est une prière que nous disons chaque jour avec le plus grand amour. Dans le moment même où il nous sauve, Jésus glorifie le Père. C’est dans le mystère même ou nous sommes sauvés que le Père est glorifié. Il en va de même pour nous. Notre communion à Jésus est dans notre prière, c’est notre être et notre vie qui lui est offerte. Quand nous vivons une agonie, un combat, une passion, déjà un germe de résurrection est présent. C’est par toute notre vie, soit que nous peinions où que nous soyons heureux, que nous glorifions Jésus.

Nous demandons la grâce d’entendre la parole de Dieu pour revenir au fondement de notre appel.

SOURCE : https://www.pere-gilbert-adam.org/Saint-Philippe-et-Saint-Jacques.html

Maestro del Juicio Final, frammento di affresco con i Santi Giacomo e Filippo, Catalogna 1125 ca, Religious paintings in the Toledo Museum of Art


Le Saint du Jour

11 mai

Saints Philippe et Jacques

Leçons du Bréviaire Romain

Philippe, né à Bethsaïde, fut l’un des douze Apôtres qui furent appelés les premiers par le Christ notre Seigneur. Ce fut par lui que Nathanaël apprit que le Messie promis dans la Loi était venu, et qu’il fut présenté au Seigneur. La familiarité que le Christ eut avec lui parait en ce que plusieurs ayant désiré voir le Sauveur, vinrent s’adresser à Philippe, et que le Seigneur, voulant lui-même donner à manger dans le désert à une multitude de personnes, dit à cet Apôtre : « Où achèterons-nous des pains pour en donner à tout ce monde ? » Philippe, après avoir reçu le Saint-Esprit, se rendit dans la Scythie qui lui était échue en partage pour y prêcher l’Evangile, et il convertit cette nation presque toute entière à la foi chrétienne. Enfin, étant venu à Hiérapolis en Phrygie, il fut attaché à la croix pour le nom du Christ, et accablé de coups de pierres, le jour des calendes de mai. Les Chrétiens ensevelirent son corps dans le lieu même où il avait souffert; d’où il a été ensuite transporté à Rome, et déposé avec celui de l’Apôtre saint Jacques dans la basilique des Douze-Apôtres.

Jacques, frère du Seigneur, surnommé le Juste, s’abstint dès son jeune âge de vin et de tout ce qui peut enivrer, ne mangea point de chair, ne coupa jamais ses cheveux et n’usa ni de bains ni de parfums. Il avait seul la permission d’entrer dans le sanctuaire ; ses vêtements étaient de lin ; il était si assidu à la prière, que ses genoux s’étaient durcis comme la peau d’un chameau. Après l’Ascension du Christ, les Apôtres le créèrent évêque de Jérusalem ; et ce fut à lui que Pierre, délivré de prison par un Ange, en envoya porter la nouvelle. Une controverse s’étant élevée dans le Concile de Jérusalem, au sujet de la loi et de la Circoncision, Jacques suivit le sentiment de Pierre, et fit un discours aux frères, dans lequel il prouva que les Gentils étaient aussi appelés, et dit qu’il fallait écrire aux frères absents de ne pas leur imposer le joug de la loi mosaïque. C’est de lui aussi que parle l’Apôtre, lorsqu’il dit aux Galates : « Je ne vis aucun autre d’entre les Apôtres, sinon Jacques frère du Seigneur. »

La sainteté de Jacques était si grande et si reconnue, que beaucoup de personnes s’empressaient pour toucher le bord de son habit. Etant arrivé à l’âge de quatre-vingt-seize ans, ayant gouverné très saintement l’Eglise de Jérusalem durant trente années, comme il prêchait avec une constance merveilleuse que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, il fut d’abord assailli de pierres, et ensuite mené à l’endroit le plus élevé du Temple, d’où on le précipita. Il gisait étendu par terre, les jambes brisées et demi-mort, et il levait les mains au ciel et priait Dieu pour le salut de ses bourreaux, disant : « Pardonnez-leur, Seigneur ; car ils ne savent ce qu’ils font. » Il faisait cette prière, lorsqu’un foulon lui déchargea sur la tête un coup de son pilon, dont le saint mourut, en la septième année de Néron. Il fut enseveli près du Temple, au lieu même où il était tombé. Il a écrit une lettre qui est une des sept Epîtres Catholiques.

SOURCE : https://www.icrsp.org/Calendriers/Le%20Saint%20du%20Jour/Philippe-et-Jacques.htm

Apóstoles Santiago el Menor (en cuya mano derecha falta la maza de su martirio) y Felipe, en el retablo de la iglesia de la Magdalena, en Valladolid. Esteban Jordán, 1571-1577.


S. Philippe et S. Jacques, Apôtres

11 mai

RÉSUMÉ :

Les fêtes des Apôtres qui s’échelonnent au cours de l’année étaient autrefois chômées.

Celle de saint Philippe et de saint Jacques à cette époque nous rappelle la translation de leurs reliques à Rome où l’église des Saints Apôtres leur fut dédiée et où elles reposent.

Saint Philippe était, comme saint Pierre et saint André, de Bethsaïde en Galilée et mourut à Hiérapolis en Phrygie, crucifié comme eux.

C’est à lui que Jésus S’adresse au moment de la multiplication des pains, et c’est par son intermédiaire que passent les Gentils qui veulent s’adresser au Sauveur. C’est à lui encore que nous devons cette parole que le Maître dit dans le discours de la Cène : « Philippe, qui Me voit, voit Mon Père ».

Aller au Christ c’est aller à Dieu, car les œuvres du Messie ont prouvé Sa Divinité. C’est en vertu de Sa nature divine qu’Il est ressuscité et les deux Apôtres, dont la fête coïncide avec les fêtes de Pâques, viennent par leur martyre confirmer cette vérité dont ils ont été témoins.

Saint Jacques, appelé le Mineur, était de Cana en Galilée. Cousin de Notre-Seigneur, il avait pour frère l’Apôtre Jude et fut nommé par saint Pierre Évêque de Jérusalem.

C’est de lui que parle saint Paul quand il dit : « Je ne vis aucun Apôtre, si ce n’est Jacques, le frère du Seigneur ».

Sommé par le Grand-Prêtre de renier Jésus, il fut précipité du haut de la terrasse du Temple et eut la tête brisée d’un coup de massue.

Leurs noms sont inscrits au Canon de la Messe.

À l’exemple des Saints Apôtres Philippe et Jacques, confessons par une vie généreuse la Divinité du Christ ressuscité.

Saint Philippe était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de saint Pierre et de saint André. Les Sauveur, dès les premiers jours de Sa vie publique, le rencontra et lui dit : « Suivez-Moi ! ». Après la Pentecôte, il alla prêcher dans les immenses contrées de l’Asie supérieure ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c’est dans la ville d’Hierapolis, en Phrygie, qu’il confirma sa prédication par le témoignage de son sang. Un jour que le peuple de cette rendait ses hommages et offrait de l’encens à un gros serpent qu’il regardait comme une de ses divinités principales, saint Philippe, saisi de compassion pour une erreur si monstrueuse, se jette à terre et supplie Dieu de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal. L’affreuse bête expire aussitôt. Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d’un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les magistrats et les pontifes s’emparèrent de l’apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et enfin l’accablèrent sous une grêle de pierres. Au moment de sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s’écroulèrent, ensevelissant sous leurs ruines un grand nombre d’idolâtres.

Saint Jacques, appelé le Mineur pour le distinguer de saint Jacques le Majeur, frère de saint Jean, était né à Cana, en Galilée, il était de la tribu de Juda et cousin de Notre-Seigneur selon la chair. La tradition affirme qu’il ressemblait au Sauveur et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel. Saint Jacques eut un frère, apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Simon, furent disciples de Jésus. Après la Pentecôte, quand les Apôtres se partagèrent le monde, saint Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité était très grande dans l’Église primitive, et, au concile de Jérusalem, c’est lui qui, le premier après saint Pierre, prit la parole. Il nous reste de lui une belle épître. Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis. Les princes des Juifs le firent monter sur la terrasse du Temple et lui dirent : « Juste, nous avons confiance en vous ; parlez et dites-nous la vérité sur Jésus ! ». Le saint apôtre s’écria : « Pourquoi m’interrogez-vous sur le Christ ? Il siège dans les cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour Il reviendra sur les nuées du Ciel ». La foule approuvait ses paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut en bas. Brisé dans sa chute, le Martyr trouve encore la force de se mettre à genoux et de prier Dieu pour ses bourreaux, en répétant la parole du Sauveur : « Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Un foulon l’étendit mort d’un coup de levier sur la tête. C’était le 10 avril de l’an 60, saint Pierre étant Pape et Néron empereur.

Saint Jacques le Mineur, cousin de Notre Seigneur, portant un rouleau symbolisant son Épître canonique (faisant partie du Nouveau Testament).

Derrière lui un foulon portant la masse avec laquelle il a achevé l’Apôtre qui vient d’être précipité du haut de la terrasse du Temple (arrière-plan) de Jérusalem (on voit le corps étendu devant le foulon).

« Philippe Lui dit : “Seigneur, montrez-nous Votre Père, et il nous suffit.” Jésus lui répondit : “Il y a si longtemps que Je suis avec vous, et vous ne Me connaissez pas ? Philippe, celui qui Me voit, voit aussi Mon Père”. » (Jn, XIV, 8)

SOURCE : http://www.cassicia.com/FR/Saint-Philippe-Apotre-du-Christ-fete-avec-saint-Jacques-le-Mineur-le-11-mai-No_574.htm

Church of Our Lady and St. Kieran, Ballylooby, County Tipperary, Ireland, Third window in the south wall of the nave, depicting SS. Philip and James the Less.


11/05 Saints Philippe et Jacques, apôtres

La fête romaine des Saints Philippe et Jacques commémore la dédicace de la basilique des Saint-Apôtres en 570 par Jean III (561-574), que l’on célébra en y déposant les reliques de Philippe et de Jacques le Mineur.

Elle fut élevée au rang de rite double avec les autres fêtes d’apôtres en 1298 par Boniface VIII. Elle devin double de IIe classe en 1568.

Du VIe siècle à nos jours, elle fut fêtée au 1er mai. L’introduction de la fête de St Joseph artisan en 1956 la déplaça au 11 mai, premier jour libre.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Deux des heureux témoins de la résurrection de notre bien-aimé Sauveur se présentent à nous aujourd’hui. Philippe et Jacques viennent nous attester que leur Maître est véritablement ressuscité d’entre les morts, qu’ils l’ont vu, qu’ils l’ont touché, qu’ils se sont entretenus avec lui durant ces quarante jours ; et afin que nous ne doutions pas de la sincérité de leur témoignage, ils tiennent en main les instruments du martyre qu’ils ont subi pour attester que Jésus, après avoir souffert la mort, est sorti vivant du tombeau. Philippe s’appuie sur la croix où il a été attaché comme son Maître ; Jacques nous montre la massue sous les coups de laquelle il expira.

La prédication de Philippe s’exerça dans les deux Phrygies, et son martyre eut lieu à Hiérapolis. Il était dans les liens du mariage lorsqu’il fut appelé par le Christ, et nous apprenons des auteurs du second siècle qu’il avait eu trois filles qui s’élevèrent à une haute sainteté, et dont l’une jeta un grand éclat sur l’Église d’Éphèse à cette époque primitive.

Plus connu que Philippe, Jacques a été appelé le Frère du Seigneur, parce qu’un lien étroit de parenté unissait sa mère à celle de Jésus ; mais dans ces jours de la Pâque il se recommande d’une manière spéciale à notre admiration. Nous savons, par l’Apôtre saint Paul, que le Sauveur ressuscité daigna favoriser saint Jacques d’une apparition particulière. Une telle distinction répondait, sans aucun doute, à un dévouement particulier de ce disciple envers son Maître. Nous apprenons de saint Jérôme et de saint Épiphane que le Sauveur, en montant aux cieux, recommanda à Jacques l’Église de Jérusalem, et que ce fut pour répondre à la pensée du Maître que cet Apôtre fut établi premier Évêque de cette ville. Au IVe siècle, les chrétiens de Jérusalem conservaient encore avec respect la chaire sur laquelle Jacques siégeait, quand il présidait l’assemblée des fidèles. Nous savons également par saint Épiphane qu’il portait au front une lame d’or, symbole de sa dignité ; son vêtement était une tunique de lin.

La renommée de sa vertu fut si grande que, dans Jérusalem, tout le monde l’appelait le Juste ; et les Juifs assez aveugles pour ne pas comprendre que l’affreux désastre de leur ville était le châtiment du déicide, en cherchèrent la cause dans le meurtre de Jacques qui avait succombé sous leurs coups en priant pour eux. Nous sommes à même de pénétrer l’âme si sereine et si pure du saint Apôtre, en lisant l’admirable Épître où il nous parle encore. C’est là que, dans un langage tout céleste, il nous enseigne que les œuvres doivent accompagner la foi, si nous voulons être justes de cette justice qui nous rendra semblables à notre Chef ressuscité.

Le corps de saint Jacques et celui de saint Philippe reposent à Rome dans la Basilique appelée des Saints-Apôtres. Ils forment un des trésors les plus sacrés de la ville sainte, et l’on a lieu de croire que ce jour est l’anniversaire même de leur Translation. Sauf les fêtes de saint Jean l’Évangéliste et de saint André, frère de saint Pierre, l’Église de Rome fut longtemps sans célébrer les fêtes particulières des autres Apôtres ; elle les réunissait dans la solennité de saint Pierre et de saint Paul, et nous retrouverons encore un reste de cet antique usage dans l’Office du 29 juin. La réception des corps de saint Philippe et de saint Jacques, apportés d’Orient vers le VIe siècle, donna lieu à l’institution de la fête d’aujourd’hui en leur honneur ; et cette dérogation amena insensiblement sur le Cycle l’insertion des autres Apôtres et des Évangélistes. L’Église grecque célèbre les deux Apôtres à des jours différents, qui sont les anniversaires de leur martyre. Nous extrairons d’abord les strophes suivantes consacrées à la louange de saint Philippe.

(DIE XIV NOVEMBRIS.)

Réfléchissant les feux de celui qui est la grande lumière, tu as resplendi, ô Philippe, comme un astre de la plus grande beauté. Tu cherchais le Père des lumières dans son propre Fils, et tu l’y as rencontré. C’est en effet dans la lumière que l’on trouve la lumière, et le Fils est la forme de la substance du Père ; il nous révèle que le Père est son archétype. Demande-lui, ô Apôtre, qu’ils soient sauvés, ceux qui ont été marqués de son sang divin.

O prodige admirable l’Apôtre Philippe, envoyé de Dieu comme un agneau au milieu des loups, se promène sans crainte parmi ces animaux meurtriers ; par la foi il en a fait des agneaux, il a transformé divinement le monde. O œuvre de la foi ! ô puissance admirable !

Toi qui seul es miséricordieux, laisse-toi fléchir par ses prières, et daigne sauver nos âmes.

O prodige admirable ! l’Apôtre Philippe a paru dans le monde comme un puits d’eaux vives où l’on puise la sagesse ; de ce puits dérivaient les enseignements sacrés ; dans ses ruisseaux nous avons bu une eau miraculeuse. Ouvrier divin, que de merveilles tu as opérées ! Aussi vénérons-nous ta mémoire avec foi.

Tu as abandonné tout ce qui est de la terre, afin de suivre le Christ ; l’Esprit Saint t’a rempli de ses inspirations, ô Philippe ! Il t’a envoyé vers les nations perdues, pour amener les hommes à la lumière de la connaissance divine. Le combat que tu désirais avec ardeur, tu l’as rencontré dans les supplices divers auxquels tu as été soumis, et tu as rendu ton âme à Dieu : demande-lui , ô bienheureux, qu’il daigne nous accorder sa grande miséricorde.

Mettant en fuite les démons, apparaissant comme un astre aux veux de ceux qui étaient plonges élans les ténèbres, tu leur as montré le Soleil éblouissant qui est sorti de la Vierge, tu as renverse les temples des idoles, et rassemble les Églises pour la gloire de notre Dieu ; c’est pourquoi nous te vénérons, et célébrant avec transport ta divine mémoire, nous crions vers toi d’une voix unanime : Apôtre Philippe, prie le Christ Dieu de nous accorder la rémission de nos péchés, à nous qui célébrons avec ardeur ta sainte mémoire.

Tu as paru aux hommes sur la terre comme une nuée spirituelle, contenant une pluie abondante destinée à arroser mystiquement les sillons de nos âmes. Ta parole a lait le tour du monde, et ta rosée est tombée sur lui comme un parfum qui l’embaume. Tu as souffle dans les cœurs des infidèles la divine senteur du Saint-Esprit, et tu as répandu en eux les trésors célestes. Apôtre Philippe, prie le Christ Dieu de nous accorder la rémission de nos péchés, à nous qui célébrons avec transport ta sainte mémoire.

Cueillons maintenant dans les Ménées quelques traits à la louange de saint Jacques, dont la mémoire est demeurée si chère aux Orientaux.

(DIE XXIII OCTOBRIS.)

Venez honorer avec nous la mémoire du Frère du Seigneur, d’un homme saint et inspire de Dieu. Il porta avec ardeur le joug du Christ, il prêcha son Évangile, sa bonté : et son mystère ineffable lui fut confié. Dieu tout-puissant, à sa prière, faites-nous miséricorde.

Le bruit de sa parole retentit jusqu’aux extrémités du monde : par la lumière qu’elle répandait, elle nous disposa à contempler la Vertu divine. Tu es notre pontife, ô Jacques ! Intercède auprès de Jésus ami de l’homme, afin que nos âmes soient sauvées.

Tu as relevé la dignité de ton sacerdoce par le sang de ton martyre, ô saint Apôtre ! Du haut du pinacle du temple, tu as prêché le Dieu Verbe créateur de toutes choses ; précipite delà par les Juifs, tu as mérité d’entrer dans le palais des cieux : Jacques, frère du Seigneur, prie le Christ Dieu, afin que nos âmes soient sauvées.

Votre Apôtre, Seigneur a eu la tête brisée par le bois : mais maintenant il est sur votre arbre de vie dans le paradis ; affranchi du joug des choses terrestres, il goûte avec transport les joies éternelles ; par ses prières, accordez votre paix aux églises.

Dans ta sagesse, ô Jacques, tu nous enseignes que tout bienfait excellent et tout don parfait descendent du Père des lumières sur les mortels ; prie Dieu, ô Apôtre, en faveur de ceux qui te célèbrent dans leurs cantiques, afin qu’ils entrent en partage de ces célestes faveurs.

Frère de Jésus-Christ selon la chair, tu as trouvé grâce auprès de lui, ô Apôtre ! Tu as communiqué à tous les grâces de la lumière et de la connaissance divine, et tu as extirpé jusqu’à la racine l’erreur de l’idolâtrie, ô Jacques ! C’est pour cela que les princes des ténèbres et du mensonge te font injustement périr, au moment où tu prêches la divinité du Sauveur.

Le Fils unique du Père, Dieu et Verbe, qui dans ces derniers temps a daigne vivre au milieu de nous, t’a désigné, ô Jacques, pour le premier pasteur de Jérusalem, pour le dispensateur fidèle des mystères spirituels ; c’est pourquoi nous te vénérons tous, ô Apôtre !

Le chœur des Apôtres t’a élu pour être, comme Pontife, le premier serviteur du Christ dans la sainte Sion, parce que étant, ô Jacques, son frère selon la chair, tu avais suivi ses pas sur la terre comme un voyageur fidèle.

Tout resplendissant de l’éclat des feux du divin Esprit, o Jacques, Frère de Dieu, tu as paru comme le zélateur de la divine bonté ; c’est pourquoi, comme autrefois Aaron, tu as reçu du Seigneur, qui par sa miséricorde t’avait admis parmi ses frères les Apôtres, une robe plus sacrée que celle du sacerdoce de la loi ; supplie-le de sauver nos âmes, o glorieux Apôtre.

Saints Apôtres, vous avez vu notre divin Ressuscite dans toute sa gloire ; il vous a dit au soir de la Pâque : « La paix soit avec vous ! » et durant ces quarante jours il vous a apparu, afin de vous rendre certains de sa résurrection. Votre joie fut grande de revoir ce Maître chéri qui avait daigné vous choisir pour ses confidents les plus intimes, et votre amour pour lui devint plus ardent que jamais. Nous nous adressons à vous comme aux initiateurs des fidèles au divin mystère de la Pâque ; vous êtes aussi nos intercesseurs spéciaux en ce saint temps. Faites-nous connaître et aimer Jésus ressuscité. Dilatez nos cœurs dans l’allégresse pascale, et ne permettez pas que nous perdions jamais la vie que nous avons recouvrée avec Jésus.

Votre dévouement pour lui, ô Philippe, se montra dès les premiers jours de votre vocation. A peine aviez-vous connu ce divin Messie, que vous couriez tout aussitôt l’annoncer à Nathanaël votre ami. Jésus vous laissait approcher de sa personne avec une douce familiarité. Au moment d’opérer le grand miracle de la multiplication des pains, c’est à vous qu’il s’adressait, et qu’il disait avec une adorable bonté : « Où achèterons-nous des pains pour nourrir tout ce monde ? » Peu de jours avant la Passion de votre Maître, des hommes de la gentilité ayant désiré voir de leurs veux ce grand prophète dont on racontait tant de merveilles, ce fut à vous qu’ils s’adressèrent pour les conduire vers lui. Avec quelle ardeur, à la dernière Cène, vous demandiez à Jésus qu’il vous fît connaître le Père céleste ! Votre âme aspirait à la lumière divine ; et quand les feux de l’Esprit-Saint retirent embrasée, rien ne fut au-dessus de votre courage. Pour récompense de vos labeurs, Jésus vous fit partager les honneurs de sa croix. Demandez, ô saint Apôtre, que nous imitions voire recherche empressée auprès de notre commun Maître, et que sa croix nous soit douce quand il lui plaît de la partager avec nous.

Et vous qui êtes appelé Frère du Seigneur, vous dont le noble visage retraçait ses traits, Pasteur de l’Église de Jérusalem, nous honorons aussi votre amour pour le divin Rédempteur. Si vous avez faibli un moment avec les autres, au moment de la Passion, votre repentir l’attira près de vous : après Pierre, vous fûtes le premier des Apôtres auquel il daigna se manifester en particulier. Recevez aujourd’hui nos félicitations, ô Jacques, pour cette faveur si digne d’envie, et en retour faites-nous goûter combien le Seigneur ressuscité est doux. Votre cœur, ô saint Apôtre, n’aspira plus qu’à montrer à Jésus la reconnaissance tient il était rempli ; et le dernier témoignage que vous rendîtes à sa divinité dans la cité infidèle, lorsque les Juifs vous eurent élevé sur le sommet du temple, vous ouvrit par le martyre la voie qui devait vous réunir à lui pour toujours. Obtenez, généreux Apôtre, que nous le confessions aussi avec la fermeté qui convient à ses disciples ; que nous n’hésitions jamais lorsqu’il s’agit de proclamer ses droits sur toute créature.

Nous vous réunissons dans une prière commune, ô saints Apôtres, et nous vous demandons d’avoir pitié des Églises de l’Orient que vous avez évangélisées. Priez pour Jérusalem que profanent le schisme et l’hérésie, que l’infidèle retient encore sous son joug. Obtenez que nos yeux la voient bientôt purifiée et affranchie, que ses Lieux saints cessent d’être souillés chaque jour par le sacrilège. Suscitez chez les chrétiens de l’Asie-Mineure le désir de rentrer dans l’unité du bercail que gouverne le souverain Pasteur. Enfin, ô saints Apôtres, priez pour Rome, votre seconde patrie. C’est dans son sein que vous attendez la résurrection glorieuse ; pour prix de la religieuse hospitalité qu’elle vous donne depuis tant de siècles, couvrez-la de votre protection, et ne permettez pas que la cité de Pierre, votre auguste Chef, voie plus longtemps dans ses murs l’abaissement de la Chaire apostolique.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Station aux Saints-XII-Apôtres.

Primitivement, l’apôtre Jacques, fêté en ce jour à Rome (et cela concordait avec la tradition orientale et avec le Lectionnaire syrien d’Antioche), était Jacques le Majeur, frère de Jean, qui fut en effet mis à mort à l’époque de la fête de Pâques. Toutefois, comme parmi les apôtres et les disciples du Seigneur il y eut plusieurs Jacques, et que le Ier mai, à Rome, l’on fêtait aussi la dédicace de l’« Apostoleion », où étaient déposées quelques reliques des apôtres Philippe et Jacques le Juste, celui-ci, avec le temps, élimina son homonyme, qui trouva une nouvelle place le 25 juillet. La tradition syriaque assigne la date du 27 décembre à la mort de saint Jacques, premier évêque de Jérusalem et, en ce jour, l’on fête aussi saint Jean l’Évangéliste.

La même incertitude règne à l’égard de saint Philippe fêté aujourd’hui. Une vieille tradition liturgique romaine l’identifierait à ce Philippe Évangéliste de Césarée qui baptisa l’eunuque de la reine des Éthiopiens ; cependant celui-ci était un des sept premiers diacres hellénistes de Jérusalem, qu’il faut distinguer de l’Apôtre du même nom.

Malgré ces oscillations de la tradition, il est pourtant démontré que l’Apostoleion romain, commencé par Jules Ier, reconstruit par Pelage Ier, fut dédié par Jean III à la mémoire de tous les Apôtres, et, en particulier, de Philippe et Jacques ; en sorte que les deux titres : Ad Sanctos Apostolos ou Basilica Apostolorum Philippi et Iacobi furent l’un et l’autre en usage pendant quelque temps. Finalement le titre liturgique des Saints-Apôtres prévalut, et c’est celui qui a cours aujourd’hui.

L’inscription absidale rappelait jadis l’histoire de l’édifice :

PELAGIVS • COEPIT • COMPLEVIT • PAPA • IOHANNES
UNVS • OPVS • AMBORVM • PAR • MICAT • ET • PRAEMIVM

En 1873, à l’occasion d’une restauration générale du temple, on retrouva, sous l’autel principal, l’antique coffret des reliques déposées là par Jean III le jour de la dédicace ; il contenait quelques fragments d’os, des résidus d’enveloppes de soie et de substances aromatiques.

Autrefois, les vers suivants narraient au peuple l’histoire et les gloires de l’Apostoleion romain :

HIC • PRIOR • ANTISTES • VESTIGIA • PARVA • RELIQVIT
SVPPLEVIT • COEPTVM • PAPA • IOHANNES • OPVS,
LARGIOR • ET • EXISTENS • ANGVSTO • IN • TEMPORE • PRAESVL
DESPEXIT • MVNDO • DEFICIENTE • PREMI
FLVCTIBVS • HVMANIS • PORTVM • SCIT • FERRE • SALVTIS
CVI • SEMPER• CVRAE • EST • REDDERE • VOTA • DEO
NOMINE • CENSVRA • MENTE • ET • SERMONE • IOHANNIS
QVI • SIBI • COMMISSAS • PASCERE • NOVIT • OVES
HOC • OPVS • EXCOLVIT • QVO • PLEBS • FESTINA • RECVRRENS
ERIPITVR • MORSV • DILACERANDA • LVPI 

Son prédécesseur avait à peine commencé cet édifice,
Le pape Jean le termina.
Pontife à l’esprit large, bien que les temps fussent tristes alors
Il ne fut pas arrêté par la crainte d’être emporté dans la catastrophe du monde entier.
En face des tempêtes de l’humanité, il institua ce port de salut,
Tandis que son esprit élevait vers Dieu une prière ininterrompue.
Il fut vraiment un second Jean, par le nom, l’austérité, les desseins, les discours ;
Il sut conduire au pâturage le troupeau à lui confié.
Il érigea cet asile, où il se hâta de mettre en sûreté le peuple fidèle,
Afin de l’arracher à la dent du loup.

La messe composée à cette occasion révèle bien son caractère de circonstance, surtout dans l’introït, où l’on décrit la joie et l’émotion des Romains après qu’ils eurent été délivrés de Totila par l’eunuque Narsès. Il peut se faire que cette condition personnelle du grand capitaine byzantin ait influé sur le choix de saint Philippe, que l’on identifiait à tort avec celui qui avait baptisé l’eunuque de Candace, le Narsès de ce temps.

L’introït est tiré d’ESDRAS, II, IX, 28 : « Durant le temps de l’affliction ils élevèrent leur cri vers vous, Seigneur ; et vous, . du ciel, vous l’exauçâtes. Alléluia, alléluia. » Ps. 32 : « Exultez, ô justes, dans le Seigneur ; il convient aux hommes droits de le louer. »

La prière est la suivante : « O Dieu qui nous consolez chaque année par la solennité de vos bienheureux apôtres Philippe et Jacques ; faites que les exemples de ceux dont les mérites nous réjouissent aujourd’hui nous instruisent. Par notre Seigneur, etc. ».

Autrefois on lisait aujourd’hui, à Rome, deux leçons de l’Écriture, tirées de l’Ancien et du Nouveau Testament. Cette dernière (Ephes., IV, 7-13) a disparu, et la première est demeurée ; elle appartient au Commun des Martyrs durant le temps pascal. Elle a déjà été indiquée le 13 avril, pour la fête de saint Herménégilde.

Suit le double verset alléluiatique. Le premier est tiré du Psautier : « Alléluia, alléluia. » Ps. 88 : « Les cieux révèlent, Seigneur, vos merveilles ; et dans l’assemblée des saints est exaltée votre vérité. »

Le second verset est pris de la péricope évangélique de ce jour : « Alléluia » (Ioan., XIV, 9) : « Depuis si longtemps je suis avec vous, et vous ne me connaissez pas encore ? Philippe, qui me voit, moi, voit aussi mon Père. Alléluia. »

Dans la tradition conservée par les manuscrits, nous trouvons au contraire cet autre verset : Alléluia. Nimis honorati sunt, etc.

La lecture évangélique, comme il est de règle au temps pascal, est un passage du dernier discours du divin Maître, là où il répond à Philippe qui lui demande de voir le Père (Ioan., XIV, 1-13). Le temps présent est le temps de la foi et non de la vision ; il convient donc de nous contenter de voir le Père et l’auguste Trinité au moyen de Jésus-Christ qui, comme Dieu, est la parfaite image de la divinité. Comme Dieu, Jésus est la splendeur de sa substance ; comme homme, il est l’exemplaire le plus parfait, qui, mieux que tout autre, reproduit dans une forme créée l’archétype original incréé.

L’antienne pour l’offrande des oblations est identique au premier verset alléluiatique après l’épître. Les cieux dont il est question ici, et qui révèlent les merveilles divines, symbolisent les saints Apôtres qui, ayant reçu les prémices de l’Esprit, ont pour cela obtenu la place la plus éminente dans la hiérarchie de l’Église.

La prière sur l’oblation est la suivante : « Acceptez, Seigneur, dans votre clémence, l’oblation que nous vous offrons en la solennité de vos apôtres Philippe et Jacques, et éloignez de nous les châtiments que nous n’avons que trop mérités. Par notre Seigneur, etc. »

La préface est maintenant celle du Commun des Apôtres. Dans le Sacramentaire Grégorien elle était ainsi conçue : ... aeterne Deus, qui ecclesiam tuant, in apostolica soliditate firmasti, de quorum consortio sunt beati Philippus et Iacobus, quorum passionis hodie festa veneramur ; poscentes ut sicut eorum doctrinis instruimur, ita exemplis muniamur et precibus adiuvemur, per Christum etc.

L’antienne pour la Communion du peuple est tirée de l’Évangile de ce jour (Ioan., XIV, 9-10) : « Depuis si longtemps j’ai été avec vous, et vous ne me connaissez pas encore ? Philippe, celui qui me voit, voit aussi mon Père. Alléluia. Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Alléluia, alléluia. »

Quelle suavité dans ce reproche de Jésus aux âmes qu’au moyen d’une vocation spéciale, religieuse, ecclésiastique, etc., il appelle à son intimité ! Vous ne m’avez pas encore compris ! En effet, connaître et comprendre Jésus signifie l’imiter et fidèlement le reproduire dans sa vie. Chaque fois donc que nous commettons la faute la plus minime, nous nous éloignons de cette douce contemplation de Jésus.

La collecte après la Communion est la suivante : « Fortifiés par le mystère de notre salut, nous vous supplions, Seigneur, de nous accorder l’aide des prières de ceux dont, aujourd’hui, nous célébrons la fête. Par notre Seigneur, etc. »

Le Sacramentaire Grégorien ajoute en ce jour la prière super populum, qui servait jadis de bénédiction finale : Beatorum Apostolorum Philippi et Iacobi continua, Domine, plebs tua semper exsultet : et his praesulibus gubernetur, quorum et doctrinis gaudet et meritis. Per Dominum... Beaucoup disent avec saint Philippe : Seigneur, montrez-nous le Père, et cela nous, suffit. Mais beaucoup aussi se font illusion sur leurs conditions personnelles et croient qu’un amour sentimental suffit et tient lieu de la pureté de l’esprit et du détachement de toutes les choses créées. Un atome de poussière sur l’œil empêche la vue et cause une grande douleur. Ainsi en va-t-il pour l’âme : une affection désordonnée lui enlève la libre vue de Dieu et lui cause un grand préjudice. Gerson disait à ce sujet : Omnis copia quae Deus tuus non est, tibi inopia est.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Je suis la voie, la vérité, la vie.

Le premier mai est dans beaucoup de pays la fête du travail. La plupart des métiers, ainsi que les écoles, célèbrent cette fête. Ce jour doit être pour nous, chrétiens, un jour de fête religieuse. Nous avons pour cela deux motifs : C’est aujourd’hui le premier jour du « mois le plus beau » qui, pour les chrétiens, est le « mois de Marie ». Aujourd’hui aussi est une fête d’Apôtres et ces jours, dans l’Église, sont toujours célébrés avec solennité. Jadis, c’était un jour de fête d’obligation. Nous célébrons aujourd’hui deux Apôtres : saint Philippe et saint Jacques le Mineur.

L’Apôtre saint Philippe fut un des premiers disciples du Christ. Il fut appelé peu de temps après le baptême du Seigneur dans le Jourdain. Lisons le passage dans l’Évangile de saint Jean : Il Le jour suivant, Jésus voulut se rendre en. Galilée. Alors, il rencontra Philippe et lui dit : « Suis-moi ». Philippe était originaire de Bethsaïde, le pays d’André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : « Nous avons rencontré celui dont Moïse dans la Loi et les Prophètes ont parlé : Jésus, le fils de Joseph de Nazareth ». Nathanaël lui répondit : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » — « Viens et vois », lui répondit Philippe ».

Au sujet de saint Jacques le Mineur, nous avons plus de renseignements. Il est appelé le « frère du Seigneur », c’est-à-dire qu’il était son cousin. Il vécut dans une pénitence stricte. On raconte de lui qu’il ne se coupa jamais les cheveux, n’usa jamais d’huile à oindre ni de bains. Il priait tellement qu’il avait des callosités aux genoux, comme une « peau de chameau ». Les Juifs eux-mêmes honoraient sa sainteté et il reçut l’autorisation de pénétrer dans le « saint » du temple, ce qui n’était accordé qu’aux prêtres. Après l’Ascension, il fut établi par les Apôtres premier évêque de Jérusalem. Au concile de Jérusalem sa voix fut décisive. A l’âge de 96 ans, après avoir saintement gouverné l’Église de Jérusalem pendant 30 ans, il fut lapidé par les Juifs qui le portèrent ensuite sur le pinacle du temple d’où ils le précipitèrent. Tombé, les jambes brisées et à demi mort, il leva les mains vers le ciel et pria pour le salut de ses persécuteurs en disant : “Seigneur, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Pendant cette prière, un foulon l’acheva en lui donnant un coup de son fouloir sur la tête.

L’Église conserve de cet Apôtre un souvenir vénérable : son Épître, qui est aussi pieuse que pratique. Les reliques des deux Apôtres se trouvent dans l’église des Douze Apôtres à Rome. En 1873, on trouva sous le maître autel l’antique reliquaire que le pape Jean III (560-573) y avait déposé au moment de la consécration de cette église. Le reliquaire ne contient que des petites parcelles d’os. (A l’origine, on célébrait aujourd’hui saint Jacques le Majeur et non saint Jacques le Mineur. On sait que saint Jacques le Majeur fut martyrisé au temps de Pâques. De même, on ne célébrait pas l’Apôtre Philippe, mais le diacre Philippe qui fut célèbre par ses travaux d’évangélisation).

La messe (Clamaverunt). — Cette messe a été composée pour la dédicace de l’Église des Apôtres. Elle tient compte en partie des circonstances extérieures du moment. La ville de Rome avait été arrachée par Narsès au pouvoir du roi des Goths, Totila. Les malheurs de l’invasion et la joie qui suivit la délivrance trouvent leur écho dans l’Introït. — La plupart des textes sont propres (quelques-uns seulement sont empruntés au commun des martyrs du tempo pascal : Leçon, All. Off.). L’Évangile est tiré du discours d’adieu de Jésus dans saint Jean. La raison, c’est que Philippe y fait une question au Seigneur. Au reste, ce passage convient très bien au temps pascal.

Essayons de célébrer la messe sous la conduite des deux Apôtres. Pendant l’avant-messe, ils sont nos guides ; ils nous aident à entrer dans le saint sacrifice. La communauté chrétienne pénètre dans l’église précédée des deux Apôtres. Ce sont des guides expérimentés ; ils ont trouvé jadis le chemin qui mène au Christ. En nous rendant à la messe, disons aujourd’hui : « Dans leur besoin, ils ont crié vers toi, Seigneur, et tu les as exaucés du haut du ciel » (Intr.). C’est la route qui conduit au royaume de Dieu sur la terre ; nous y rencontrons sans cesse la souffrance et la croix, mais cette route nous conduit à la victoire, au terme bien heureux. Le chemin est dur. Parfois il nous semble que nous allons succomber sous le poids de la croix. Continuons néanmoins de suivre les traces des Apôtres ; c’est la véritable voie. L’oraison nous parle directement des deux saints Apôtres : on prononce leurs noms ; l’Église étend les mains ; les saints sont devant nous. Que demande l’Église pour nous ? Elle demande que l’œuvre de la Rédemption pénètre profondément nos âmes ; Les Apôtres sont, dans cette oraison, nos intercesseurs. Dans les deux lectures, ils sont nos prédicateurs. La leçon nous présente les mêmes pensées que l’Introït. Sur la terre, de durs combats attendent les élus. Comme les Apôtres étaient méprisés ici-bas ! Or, ils sont maintenant des princes, des élus de Dieu. A l’Évangile, les deux Apôtres sont là, le Christ est au milieu d’eux. Quels beaux accents n’a pas le discours d’adieu, au temps pascal ! Jésus prend congé de son Église avant de monter au ciel. Le Sauveur s’attendrit ; il nous console. Il reviendra, nous dit-il, il va nous préparer une place, il viendra nous cherche ; afin que nous soyons là où il est. Nous ne devons pas être tristes au milieu des détresses terrestres ; notre patrie est là-haut. Jésus lui-même prépare pour nous la maison paternelle. Il nous indique le but, il nous indique le chemin. Les Apôtres accablés de chagrin ne connaissent ni le but ni le chemin. Jésus les leur indique avec bonté : Je suis la voie et par conséquent la vérité et la vie. Quelle grande parole ! Le Christ est notre tout. Il doit être le centre de notre vie religieuse. Tel est le véritable chemin qui mène au ciel. C’est pourquoi rassemblons-nous autour de lui à la messe. Là, il est notre voie dans sa doctrine et ses commandements, notre vérité dans l’Évangile, notre vie dans sa sainte Eucharistie. Le Christ nous communique encore une grande vérité. Il est Dieu, le Fils consubstantiel de Dieu. Le Père est en lui et il est dans le Père. Qui voit le Sauveur voit le Père. Il est la plus haute manifestation de Dieu. Au saint sacrifice, le Christ est présent sur l’autel et dans le Christ est le Père. Dieu est tout près de nous. — Voilà ce que nous disent les Apôtres, après le Christ lui-même ; ils sont nos prédicateurs. Nous entrons maintenant dans le sacrifice du Christ. C’est aussi notre sacrifice. Nous devons l’offrir avec le Seigneur. C’est pourquoi nous avançons solennellement vers l’autel sous la conduite des deux Apôtres au moment de l’Offrande. Les Apôtres déposent sur l’autel leur vie remplie de mérites : leurs joies, leurs peines, leurs soucis de pasteurs. Comme l’aigle qui entraîne ses petits vers le soleil, les deux Apôtres nous appellent vers l’autel et nous invitent à y déposer les modestes sacrifices de notre vie’. Ils unissent notre offrande à la leur. — Telle était la tâche des deux saints. Maintenant, ils s’écartent respectueusement ; ils se tiennent devant l’Agneau qui est immolé tout en restant toujours vivant. Ils offrent avec nous le Saint-Sacrifice. Nous formons une grande unité dans le Christ. Les fidèles, avec les Apôtres et les saints qui les entourent, sont le corps mystique du Christ. Au centre se tient le Sauveur Eucharistique. Quand nous nous approchons de nouveau de l’autel pour cueillir les fruits de l’arbre de la Croix, les saints se tiennent devant nous et nous conduisent à la table du Seigneur. C’est pourquoi l’antienne de la Communion est toujours en étroite relation avec le saint du jour. A la Postcommunion, nous demandons de conserver les fruits salutaires du Saint-Sacrifice pour mener une vie chrétienne vertueuse. Après la messe, les saints continuent de nous accompagner, pendant le jour, dans toutes nos voies, dans le travail, la peine et la joie.

SOURCE : http://www.introibo.fr/11-05-Sts-Philippe-et-Jacques

Francesco Menzocchi, Sacra Famiglia coi SS. Giacomo minore e Filippo, 1547, Abbazia di San Mercuriale


Sts. Philip and James

Philip was one of the first chosen disciples of Christ. On the way from Judea to Galilee Our Lord found Philip, and said, “Follow Me.” Philip straightway obeyed; and then in his zeal and charity sought to win Nathaniel also, saying, “We have found Him of whom Moses and the prophets wrote, Jesus of Nazareth.” And when Nathaniel in wonder asked, “Can any good come out of Nazareth?” Philip simply answered, “Come and see,” and brought him to Jesus.

Another saying of this Apostle is preserved for us by Saint John. Christ in His last discourse had spoken of His Father; and Philip exclaimed, in the fervor of his thirst for God, “Lord, show us the Father, and it is enough!” The tradition of the ancients has established that he died a martyr at Hierapolis in Phyrgia. There the remains of a church known to be dedicated to him have been identified, north of the entrance to the great necropolis. His relics were later transported to Rome, to the church of the Holy Apostles.

Saint James the Less (the Younger), author of the canonical Epistle, was the son of Alpheus, the brother of Saint Jude and a cousin of Our Lord, whom he is said to have resembled. Saint Paul tells us that he was favored by a special apparition of Christ after the Resurrection. (I Corinthians 15:7) On the dispersion of the Apostles among the nations, Saint James remained as Bishop of Jerusalem, where the Jews held in such high veneration his purity, mortification, and prayer, that they named him the Just. He governed that church for 30 years before his martyrdom.

Hegesippus, the earliest of the Church’s historians, has handed down many traditions of Saint James’s sanctity. Saint James was a celibate Nazarite consecrated to God; he drank no wine and wore no sandals. He prostrated himself so long and so often in prayer that the skin of his knees was hardened like a camel’s hoof. It is said that the Jews, out of respect, used to touch the hem of his garment.

He was indeed a living proof of his own words, “The wisdom that is from above is first of all chaste, then peaceable, modest, ready to listen, full of mercy and good fruits.” (James 3:17) He sat beside Saint Peter and Saint Paul at the Council of Jerusalem. When Saint Paul at a later time escaped the fury of the Jews by appealing to Caesar, the people took vengeance on James, and crying out, “The just one has erred!” stoned him to death. During his martyrdom he prayed for his persecutors in the same words pronounced by Jesus: “Heavenly Father, forgive them, they know not what they do.”

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saints-philip-and-james/

Kath. Pfarrkirche St. Alban, Hürbel (Gemeinde Gutenzell-Hürbel, Landkreis Biberach), Glasfenster

Apostel Jakobus minor und Philippus


Philip and James, Apostles (RM)

(James is also known as Giacomo, Jacobo, Jacques)

1st century; feast day formerly on May 1. Philip was born in Bethsaida, Galilee, and may have been a disciple of Saint John the Baptist. He is mentioned as one of the Apostles in the lists of Matthew (10:3), Mark (3:18), Luke (6:14), and in Acts (1:13). Aside from the lists, he is mentioned only in John in the New Testament, where he has the gift of raising the questions everyone else is afraid to ask, and appears to be a careful, level-headed man.

Philip was called by Jesus Himself (John 1:43-48) on the day after Saint Peter and Andrew and began his evangelizing efforts by bringing Nathaniel (a.k.a. Bartholomew) to Jesus. Philip also shows us a bit about how to evangelize: When Nathaniel ask, "Can anything good come from Nazareth?" He appeals for a personal inquiry: "Come and see."

Philip was present at the miracle of the loaves and fishes (John 6:1-15), when he engaged in a brief dialogue with the Lord (John 6:5-7), and was the Apostle approached by the Hellenistic Jews from Bethsaida to introduce them to Jesus (John 12:21ff). Just before the Passion, Jesus answered Philip's query to show them the Father (John 14:8ff), but no further mention of Philip is made in the New Testament beyond his listing among the apostles awaiting the Holy Spirit in the Upper Room (Acts 1:13).

According to tradition, he preached in Greece and was crucified upside down at Hierapolis in Phrygia under Emperor Domitian, c. 80 AD. Philip's alleged relics were translated to Rome and placed in the Basilica of the Twelve Apostles, where an ancient inscription records that it was originally dedicated to Saints Philip and James. The Golden Legend says that Philip drove away a dragon of the Temple of Mars with the Cross. Some later traditions develop the role of Philip's supposed daughters in the early Church, but many of these confuse today's saint with Philip the Deacon (cf. Acts 8; 21:8).

James, the son of Alphaeus and Mary, is named in the same lists of Apostles in Matthew, Mark, and Luke, and in Acts 1:13 is one of the other apostles in the Upper Room in Jerusalem after Christ's Ascension. James is mentioned as one of the "brothers" (parthenos) of the Lord (Matt. 13:55; Mark 6:3) with Joseph, Simon, and Jude and is called the "brother of the Lord" (most likely meaning a first cousin) in Galatians 1:19. It was to James that Peter wanted the news of his miraculous escape transmitted (Acts 12:17), and James seems to have been regarded as the head of the primitive Church of Jerusalem. He was the one who suggested that only four Jewish practices be imposed on Gentile Christians (Acts 15:13-21), beginning this statement with the words, "It seems good to the Holy Spirit and to us. . . ." Paul reported to him and sought his approval several times.

This James seems to be the James of the Epistle of James who opens the letter by calling himself "servant of God and of the Lord Jesus Christ," which may indicate it was an official Church title; James uses the tone of authority of one well known in the Church and accustomed to wielding authority.

Traditionally, biblical exegetes have considered James, the son of Alphaeus, as the same James called "the brother of the Lord," the James who speaks with the voice of authority in the early Church; many modern scholars, however, hold that there may have been two men named James, one the son of Alphaeus and one of the Twelve, and the other "the brother of the Lord" and author of the epistle. Among the reasons cited is that James speaks of the Apostles in the past tense and does not identify himself as an Apostle; the apparent distinction between this James and the Apostle James in 1 Corinthians 15:7; and the elegant Greek literary style used that the author of the epistle, which is unlikely to be that of a Galilean peasant.

The name "James the Less" is usually applied to James the son of Alphaeus, because of the reference in Mark 15:40, where he is called "James the Less" or "James the Younger." According to the converted Jew Heggesippus, a 2nd-century ecclesiastical historian, James was thrown from the pinnacle of the Temple in Jerusalem by the Pharisees and then stoned to death about the year 62 AD. The contemporary Jewish historian Josephus records that the bishop James was stoned to death. Ancient legendary sources recorded in the Golden Legend say that he was killed by the blow of a fuller's club after his fall from the temple. He lived just long enough to forgive his killers. This James is also known as "the Just." Eusebius contended that the catastrophes that later struck Jerusalem were a punishment for their treatment of one "who was the most righteous of men" (Appleton, Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney, Farmer, Tabor, Walsh, White).

In art since the 15th century, Saint Philip is portrayed as an apostle holding a long cross, or a staff with a small cross on it (Appleton, Tabor), which resembles a ceremonial object rather than the instrument of his crucifixion. It is like the staves used by Saint Michael and Saint Margaret in overcoming dragon-like demons, and likely refers to the incident in the Temple of Mars. The cross may be seen in images of Philip as (1) a weapon against the dragon (paganism); (2) his instrument of martyrdom; or (3) a sign that he was a missionary preacher who stressed the victory of the Cross (Appleton).

Philip might also be shown (1) crucified on a tall cross; (2) with loaves and fishes; (3) with a loaf and book; (4) with a snake or dragon; (5) with descendit ad inferna on a book or scroll; (6) baptizing the Ethiopian eunuch; (7) casting a devil from the idol of Mars; or (8) with his brother Andrew. Like Andrew, he is often, though not invariably, of venerable appearance.

Saint James is depicted in art as facially similar to Jesus, whose cousin he is said to have been. He may be portrayed (1) with a club or large mallet (Tabor); (2) holding his epistle, either as a book or scroll; (3) with the prophet Haggai and the words credo in Spiritu Sanctu; (4) as a child with a toy mill; or (5) flung from the pulpit or a pinnacle of the temple (Roeder). A 13th- century sculpture at Chartres shows Saint James with the fuller's club. In addition to the emblems of their martyrdom, the Apostles were each given other distinctive symbols in the 14th-15th centuries (Appleton).

Philip is the patron of hatters, pastry chefs (Roeder), and Uruguay. James is the patron of the dying due to his deathbed forgiveness of his murderers (White).

Early manuscripts of the Martyrology of Saint Jerome place the feast of Philip on May 1. The feast of James may have been joined to that of Philip after the joint dedication of the basilica in Rome to their honor. The traditional date was moved because May Day was dedicated to Saint Joseph the Worker in 1955 and the following day honors Saint Athanasius. In 1955, the Feast of Philip and James was transferred to May 11, but in 1969, it was again moved to May 3. Eastern Churches celebrate the feast on November 14 (Farmer).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0503.shtml

Statue de l'apôtre Philippe, cathédrale Saint-IsaacSaint-Pétersbourg.

Statue of Apostle Philip on Saint Isaac's cathedral. Saint Petersburg, Russia

Статуя Апостола Филиппа на Исаакиевском соборе. Санкт-Петербург. Россия.


BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

Saint Peter's Square
Wednesday, 6 September 2006

Philip the Apostle


Dear Brothers and Sisters,

While we continue to outline the features of the various Apostles, as we have been doing for several weeks, today we meet Philip. He always comes fifth in the lists of the Twelve (cf. Mt 10: 3; Mk 3: 18; Lk 6: 14; Acts 1: 13); hence, he is definitely among the first.

Although Philip was of Jewish origin, his name is Greek, like that of Andrew, and this is a small sign of cultural openness that must not be underestimated. The information we have on him is provided by John's Gospel. Like Peter and Andrew, he is a native of Bethsaida (cf. Jn 1: 44), a town that belonged to the Tetrarchy of a son of Herod the Great, who was also called Philip (cf. Lk 3: 1).

The Fourth Gospel recounts that after being called by Jesus, Philip meets Nathanael and tells him: "We have found him of whom Moses in the law and also the prophets wrote, Jesus of Nazareth, the son of Joseph" (Jn 1: 45). Philip does not give way to Nathanael's somewhat sceptical answer ("Can anything good come out of Nazareth?") and firmly retorts: "Come and see!" (Jn 1: 46).

In his dry but clear response, Philip displays the characteristics of a true witness: he is not satisfied with presenting the proclamation theoretically, but directly challenges the person addressing him by suggesting he have a personal experience of what he has been told.

The same two verbs are used by Jesus when two disciples of John the Baptist approach him to ask him where he is staying. Jesus answers: "Come and see" (cf. Jn 1: 38-39).

We can imagine that Philip is also addressing us with those two verbs that imply personal involvement. He is also saying to us what he said to Nathanael: "Come and see". The Apostle engages us to become closely acquainted with Jesus.

In fact, friendship, true knowledge of the other person, needs closeness and indeed, to a certain extent, lives on it. Moreover, it should not be forgotten that according to what Mark writes, Jesus chose the Twelve primarily "to be with him" (Mk 3: 14); that is, to share in his life and learn directly from him not only the style of his behaviour, but above all who he really was.

Indeed, only in this way, taking part in his life, could they get to know him and subsequently, proclaim him.

Later, in Paul's Letter to the Ephesians, one would read that what is important is to "learn Christ" (4: 20): therefore, not only and not so much to listen to his teachings and words as rather to know him in person, that is, his humanity and his divinity, his mystery and his beauty. In fact, he is not only a Teacher but a Friend, indeed, a Brother.

How will we be able to get to know him properly by being distant? Closeness, familiarity and habit make us discover the true identity of Jesus Christ. The Apostle Philip reminds us precisely of this. And thus he invites us to "come" and "see", that is, to enter into contact by listening, responding and communion of life with Jesus, day by day.

Then, on the occasion of the multiplication of the loaves, he received a request from Jesus as precise as it was surprising: that is, where could they buy bread to satisfy the hunger of all the people who were following him (cf. Jn 6: 5). Then Philip very realistically answered: "Two hundred denarii would not buy enough bread for each of them to get a little" (Jn 6: 7).

Here one can see the practicality and realism of the Apostle who can judge the effective implications of a situation.

We then know how things went. We know that Jesus took the loaves and after giving thanks, distributed them. Thus, he brought about the multiplication of the loaves.

It is interesting, however, that it was to Philip himself that Jesus turned for some preliminary help with solving the problem: this is an obvious sign that he belonged to the close group that surrounded Jesus.

On another occasion very important for future history, before the Passion some Greeks who had gone to Jerusalem for the Passover "came to Philip... and said to him, "Sir, we wish to see Jesus'. Philip went and told Andrew; Andrew went with Philip and they told Jesus" (cf. Jn 12: 20-22).

Once again, we have an indication of his special prestige within the Apostolic College. In this case, Philip acts above all as an intermediary between the request of some Greeks - he probably spoke Greek and could serve as an interpreter - and Jesus; even if he joined Andrew, the other Apostle with a Greek name, he was in any case the one whom the foreigners addressed.

This teaches us always to be ready to accept questions and requests, wherever they come from, and to direct them to the Lord, the only one who can fully satisfy them. Indeed, it is important to know that the prayers of those who approach us are not ultimately addressed to us, but to the Lord: it is to him that we must direct anyone in need. So it is that each one of us must be an open road towards him!

There is then another very particular occasion when Philip makes his entrance. During the Last Supper, after Jesus affirmed that to know him was also to know the Father (cf. Jn 14: 7), Philip quite ingenuously asks him: "Lord, show us the Father, and we shall be satisfied" (Jn 14: 8). Jesus answered with a gentle rebuke: "Have I been with you so long, and yet you do not know me, Philip? He who has seen me has seen the Father: how can you say, "Show us the Father?' Do you not believe that I am in the Father and the Father in me?... Believe me that I am in the Father and the Father in me" (Jn 14: 9-11).

These words are among the most exalted in John's Gospel. They contain a true and proper revelation. At the end of the Prologue to his Gospel, John says: "No one has ever seen God; the only Son, who is in the bosom of the Father, he has made him known" (Jn 1: 18).

Well, that declaration which is made by the Evangelist is taken up and confirmed by Jesus himself, but with a fresh nuance. In fact, whereas John's Prologue speaks of an explanatory intervention by Jesus through the words of his teaching, in his answer to Philip Jesus refers to his own Person as such, letting it be understood that it is possible to understand him not only through his words but rather, simply through what he is.

To express ourselves in accordance with the paradox of the Incarnation we can certainly say that God gave himself a human face, the Face of Jesus, and consequently, from now on, if we truly want to know the Face of God, all we have to do is to contemplate the Face of Jesus! In his Face we truly see who God is and what he looks like!

The Evangelist does not tell us whether Philip grasped the full meaning of Jesus' sentence. There is no doubt that he dedicated his whole life entirely to him. According to certain later accounts (Acts of Philip and others), our Apostle is said to have evangelized first Greece and then Frisia, where he is supposed to have died, in Hierapolis, by a torture described variously as crucifixion or stoning.

Let us conclude our reflection by recalling the aim to which our whole life must aspire: to encounter Jesus as Philip encountered him, seeking to perceive in him God himself, the heavenly Father. If this commitment were lacking, we would be reflected back to ourselves as in a mirror and become more and more lonely! Philip teaches us instead to let ourselves be won over by Jesus, to be with him and also to invite others to share in this indispensable company; and in seeing, finding God, to find true life.

To special groups

I warmly welcome all the English-speaking pilgrims present at this Audience, including members of the Brothers of Charity Services in County Cork, Ireland, and the staff and students from St Joseph's Institute in Copenhagen. May your time in Rome deepen your love of Christ and his Church. Upon you all I invoke God's abundant Blessings!

Lastly, I greet the young people, the sick and the newly-weds. Dear young people, in returning from the holidays to your usual activities may you also resume the regular rhythm of your dialogue with God, spreading his light and his peace around you. Dear sick people, may you find comfort in the Lord Jesus, who continues his work of Redemption in every human being's life. And you, dear newly-weds, may you strive to keep constantly in touch with God, so that your love may be ever truer, more fruitful and more enduring.

I would finally like to entrust to the prayers of you all the Apostolic Journey I will make to Germany that begins this Saturday. I thank the Lord for the opportunity he has given me to go to Bavaria, my native Land, for the first time since my election as Bishop of Rome. Please accompany me, dear friends, on my Visit, which I entrust to the Blessed Virgin. May she guide my steps and obtain for the German People a new springtime of faith and civil progress.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060906.html

Cristóbal García Salmerón  (1603–1666), Santiago el Menor / James the Less, 140 x 106, Museo del Prado, Depositado en el Palacio Episcopal de Mondoñedo


BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

Wednesday, 28 June 2006

James, the Lesser


Dear Brothers and Sisters,

Beside the figure of James the Greater, son of Zebedee, of whom we spoke last Wednesday, another James appears in the Gospels, known as "the Lesser". He is also included in the list of the Twelve Apostles personally chosen by Jesus and is always specified as "the son of Alphaeus" (Mt 10: 3; Mk 3: 18; Lk 5; Acts 1: 13). He has often been identified with another James, called "the Younger" (cf. Mk 15: 40), the son of a Mary (cf. ibid.), possibly "Mary the wife of Clopas", who stood, according to the Fourth Gospel, at the foot of the Cross with the Mother of Jesus (cf. Jn 19: 25).

He also came from Nazareth and was probably related to Jesus (cf. Mt 13: 55; Mk 6: 3); according to Semitic custom he is called "brother" (Mk 6: 3; Gal 1: 19).

The book of the Acts of the Apostles emphasizes the prominent role that this latter James played in the Church of Jerusalem. At the Apostolic Council celebrated there after the death of James the Greater he declared, together with the others, that pagans could be received into the Church without first submitting to circumcision (cf. Acts 15: 13). St Paul, who attributes a specific appearance of the Risen One to James (cf. I Cor 15: 7), even named James before Cephas-Peter on the occasion of his visit to Jerusalem, describing him as a "pillar" of that Church on a par with Peter (cf. Gal 2: 9).

Subsequently, Judeo-Christians considered him their main reference point. The Letter that bears the name of James is also attributed to him and is included in the New Testament canon. In it, he is not presented as a "brother of the Lord" but as a "servant of God and of the Lord Jesus Christ" (Jas 1: 1).

Among experts, the question of the identity of these two figures with the same name, James son of Alphaeus and James "the brother of the Lord", is disputed. With reference to the period of Jesus' earthly life, the Gospel traditions have not kept for us any account of either one of them.

The Acts of the Apostles, on the other hand, reveal that a "James" played a very important role in the early Church, as we have already mentioned, after the Resurrection of Jesus (cf. Acts 12: 17; 15: 13-21; 21: 18).

His most important act was his intervention in the matter of the difficult relations between the Christians of Jewish origin and those of pagan origin: in this matter, together with Peter, he contributed to overcoming, or rather, to integrating the original Jewish dimension of Christianity with the need not to impose upon converted pagans the obligation to submit to all the norms of the Law of Moses. The Book of Acts has preserved for us the solution of compromise proposed precisely by James and accepted by all the Apostles present, according to which pagans who believed in Jesus Christ were to be asked only to abstain from the idolatrous practice of eating the meat of animals offered in sacrifice to the gods, and from "impropriety", a term which probably alluded to irregular matrimonial unions. In practice, it was a question of adhering to only a few prohibitions of Mosaic Law held to be very important.

Thus, two important and complementary results were obtained, both of which are still valid today: on the one hand, the inseparable relationship that binds Christianity to the Jewish religion, as to a perennially alive and effective matrix, was recognized; and on the other, Christians of pagan origin were permitted to keep their own sociological identity which they would have lost had they been forced to observe the so-called "ceremonial precepts" of Moses.

Henceforth, these precepts were no longer to be considered binding for converted pagans. In essence, this gave rise to a practice of reciprocal esteem and respect which, despite subsequent regrettable misunderstandings, aimed by its nature to safeguard what was characteristic of each one of the two parties.

The oldest information on the death of this James is given to us by the Jewish historian Flavius Josephus. In his Jewish Antiquities (20, 201ff.), written in Rome towards the end of the first century, he says that the death of James was decided with an illegal initiative by the High Priest Ananus, a son of the Ananias attested to in the Gospels; in the year 62, he profited from the gap between the deposition of one Roman Procurator (Festus) and the arrival of his successor (Albinus), to hand him over for stoning.

As well as the apocryphal Proto-Gospel of James, which exalts the holiness and virginity of Mary, Mother of Jesus, the Letter that bears his name is particularly associated with the name of this James. In the canon of the New Testament, it occupies the first place among the so-called "Catholic Letters", that is, those that were not addressed to any single particular Church - such as Rome, Ephesus, etc. - but to many Churches.

It is quite an important writing which heavily insists on the need not to reduce our faith to a purely verbal or abstract declaration, but to express it in practice in good works. Among other things, he invites us to be constant in trials, joyfully accepted, and to pray with trust to obtain from God the gift of wisdom, thanks to which we succeed in understanding that the true values of life are not to be found in transient riches but rather in the ability to share our possessions with the poor and the needy (cf. Jas 1: 27).

Thus, St James' Letter shows us a very concrete and practical Christianity. Faith must be fulfilled in life, above all, in love of neighbour and especially in dedication to the poor. It is against this background that the famous sentence must be read: "As the body apart from the spirit is dead, so faith apart from works is dead" (Jas 2: 26).

At times, this declaration by St James has been considered as opposed to the affirmations of Paul, who claims that we are justified by God not by virtue of our actions but through our faith (cf. Gal 2: 16; Rom 3: 28). However, if the two apparently contradictory sentences with their different perspectives are correctly interpreted, they actually complete each other.

St Paul is opposed to the pride of man who thinks he does not need the love of God that precedes us; he is opposed to the pride of self-justification without grace, simply given and undeserved.

St James, instead, talks about works as the normal fruit of faith: "Every sound tree bears good fruit, but the bad tree bears evil fruit", the Lord says (Mt 7: 17). And St James repeats it and says it to us.

Lastly, the Letter of James urges us to abandon ourselves in the hands of God in all that we do: "If the Lord wills" (Jas 4: 15). Thus, he teaches us not to presume to plan our lives autonomously and with self interest, but to make room for the inscrutable will of God, who knows what is truly good for us.

In this way, St James remains an ever up-to-date teacher of life for each one of us.

To special groups

I am pleased to greet the English-speaking pilgrims present at this Audience, particularly those from the Philippines and the United States of America. On this eve of the Solemnity of the Sts Peter and Paul, I pray that all of you may be filled with the same zeal for Christ that inspired the two Holy Apostles. May God bless you during your stay in the Eternal City

As usual, my thoughts go to the young people, the sick and the newly-weds. We have now entered summer, the time of holidays and rest. Dear young people, make the most of them for useful social and religious experiences; and you, dear newly-weds, to deepen your mission in the Church and in society. To you, dear sick people, also in this summer period, may you not be deprived of your relatives' closeness.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html

Peter Paul Rubens  (1577–1640), Saint Philippe / Philip the Apostle, circa 1611, 107 x 82,5, Museo del Prado


Saint Philip the Apostle

Memorial

3 May (Roman calendar; Evangelical Church in Germany)

1 May (Anglican; Evangelical Lutheran; Lutheran Church Missouri Synod; pre-1955 Roman calendar)

11 October (Lutheran; Episcopal Church USA)

14 November (Greek calendar; Orthodox; Russia)

17 November (Armenian Church)

18 November (Coptic Church)

31 July (translation of relics of Cyprus)

Profile

Disciple of Saint John the BaptistConvert. One of the Twelve Apostle. Brought Saint Nathanael to Christ. Confidant of Jesus. Little is known about him, but scriptural episodes give the impression of a shy, naive, but practical individual. Preached in Greece and Asia MinorMartyr.

Born

at Bethsaida, Palestine

Died

stoned to death while tied to a cross c.80 at Hierapolis, Phrygia (near modern Pamukkale, Turkey)

Canonized

Pre-Congregation

Patronage

hat makers

hatters

milliners

pastry chefs

Luxembourg

Uruguay

PhilippevilleBelgium

VerliccaCroatia

KamenzGermany

in Italy

Airole

Andora

Azzone

Campitello di Fassa

Canosa Sannita

Carovigno

Castelleone

Castiglione in Teverina

Chialamberto

Chiesa in Valmalenco

Cornaredo

Cortina d’Ampezzo

Diso

Erbezzo

Farra d’Alpago

Faver

Frascati

Gavardo

Giussano

Laveno Mombello

Monte Castello di Vibio

Monterotondo

Nemi

Piea

Predazzo

Rueglio

San Giacomo Filippo

Scarperia

Selvino

Serramezzana

Terres

Venegono Inferiore

Zambana

MontevideoUruguay

San Felipe Indian Pueblo

Representation

elderly bearded man holding a basket of loaves and a cross which is often t-shaped

elderly man casting a devil from the idol of Mars

elderly man crucified on a tall cross

elderly man holding loaves and fishes

elderly man with a dragon nearby

elderly man with a loaf and book

elderly man with a snake nearby

loaves of bread

man baptizing the Ethiopian eunuch

man holding a book or scroll reading descendit ad inferna

tall cross

with Saint Andrew the Apostle

Additional Information

A Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia, by J P Kirsch

Goffine’s Devout Instructions

Golden Legend

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Meditations on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Médaille

New Catholic Dictionary

Novena of Saint Philip, by Blessed John Henry Newman

Pictorial Lives of the Saints

Pope Benedict XVI: General Audience, 6 September 2006

Roman Martyrology1914 edition

Saints and Saintly Dominicans

Saints of the Canon, by Monsignor John T McMahon

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

The Pilgrim of Our Lady of Martyrs

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society

Acts of Saint Philip the Apostle When He Went to Upper Hellas apocryphal

Addition to the Acts of Philip apocryphal

Catholic Culture

Catholic Ireland

Catholic News Agency

Catholic Online

Christian Biographies, by James Keifer

Christian Iconography

Cradio

Franciscan Media

Independent Catholic News

Of the Journeyings of Philip the Apostle apocryphal

Orthodox Church in America

Saints Stories for All Ages

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Martirologio Romano2005 edition

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Santi e Beati

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“Saint Philip the Apostle“. CatholicSaints.Info. 26 February 2022. Web. 3 May 2023. <https://catholicsaints.info/saint-philip-the-apostle/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-philip-the-apostle/


Saint James the Lesser

Also known as

Jacobus Minor

James the Just

James the Less

James the Younger

James, son of Alphæus

James, the brother of the Lord

Memorial

3 May

1 May (under the title James, son of Alpheus; Anglican)

9 October (Orthodox as James, son of Alpheus)

23 October (Luther Church in America as James the Just; Orthodox as James the Righeous)

26 December (Eastern Orthodox)

Profile

Cousin of Jesus. Brother of Saint Jude Thaddeus. Raised is a Jewish home of the time with all the training in Scripture and Law that was part of that life. Convert. One of the Twelve Apostles. One of the first to have visions of the risen Christ. First Bishop of Jerusalem. Met with Saint Paul the Apostle to work out Paul‘s plans for evangelization. Supported the position that Gentile converts did not have to obey all Jewish religious law, though he continued to observe it himself as part of his heritage, may have been a vegetarian. A just and apostolic man known for his prayer life and devotion to the poorMartyr.

Having been beaten to death, a club almost immediately became his symbol. This led to his patronage of fullers and pharmacists, both of whom use clubs in their professions. He is reported to have spent so much time in prayer that his knees thickened, and looked like a camel’s. Soon after the Crucifixion, James said he would fast until Christ returned; the resurrected Jesus appeared to him, and fixed a meal for James Himself.

Died

c.62 at Jerusalem by being thrown from a pinnacle of the Temple, then stoned and beaten with clubs, including fuller‘s mallets, while praying for his attackers

Canonized

Pre-Congregation

Patronage

dying people

apothecaries

druggists

fullers

hatmakers

hatters

milliners

pharmacists

wool carders or combers

Uruguay

in Italy

Andora

Carovigno

Castiglione in Teverina

Cornaredo

Diso

Frascati

Monterotondo

Nemi

San Giacomo Filippo

Selvino

Venegono Inferiore

in Portugal

Funchal, city of

Funchaldiocese of

Representation

fuller‘s club

man holding a book

square rule

Additional Information

A Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia, by A Camerlynck

Epistle of James – American Standard Version

Goffine’s Devout Instructions

Golden Legend

Lives of Illustrious Men, by Saint Jerome

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Meditations on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Médaille

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Pope Benedict XVI: General Audience, 28 June 2006

Roman Martyrology1914 edition

Saints and Saintly Dominicans

Saints of the Canon, by Monsignor John T McMahon

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

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“Saint James the Lesser“. CatholicSaints.Info. 21 September 2022. Web. 3 May 2023. <https://catholicsaints.info/saint-james-the-lesser/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-james-the-lesser/

Bürgerspitalskirche hll. Philipp und Jakob, Obere Landstraße 5, Krems, Niederösterreich - Hochaltar mit Altarblatt hl. Philippus und Jakobus (19. Jh.)


Pictorial Lives of the Saints – Saints Philip and James, Apostles

Article

Philip was one of the first chosen disciples of Christ. On the way from Judaea to Galilee, Our Lord found Philip, and said, “Follow Me.” Philip straightway obeyed; and then in his zeal and charity sought to win Nathaniel also, saying, “We have found Him of whom Moses and the prophets did write, Jesus of Nazareth;” and when Nathaniel in wonder asked, “Can any good come out of Nazareth?” Philip simply answered, “Come and see,” and brought him to Jesus. Another characteristic saying of this Apostle is preserved for us by Saint John. Christ in His last discourse had spoken of His Father; and Philip exclaimed, in the fervor of his thirst for God, “Lord, show us the Father, and it is enough.”

Saint James the Less, the author of an inspired Epistle, was also one of the Twelve. Saint Paul tells us that he was favored by a special apparition of Christ after the Resurrection. On the dispersion of the Apostles among the nations, Saint James was left as Bishop of Jerusalem; and even the Jews held in such high veneration his purity, mortification, and prayer, that they named him the Just. The earliest of Church historians has handed down many traditions of Saint James’s sanctity. He was always a virgin, says Hegesippus, and consecrated to God. He drank no wine, wore no sandals on his feet, and but a single garment on his body. He prostrated himself so much in prayer that the skin of his knees was hardened like a camel’s hoof. The Jews, it is said, used out of respect to touch the hem of his garment. He was indeed a living proof of his own words, “The wisdom that is from above first indeed is chaste, then peaceable, modest, full of mercy and good fruits.” He sat beside Saint Peter and Saint Paul at the Council of Jerusalem; and when Saint Paul at a later time escaped the fury of the Jews by appealing to Caesar, the people took vengeance on James, and crying, “The just one hath erred,” stoned him to death.

Reflection – The Church commemorates on the same day Saints Philip and James, whose bodies lie side by side at Rome. They represent to us two aspects of Christian holiness. The first preaches faith, the second works; the one holy aspirations, the other purity of heart.

MLA Citation

John Dawson Gilmary Shea. “Saints Philip and James, Apostles”. Pictorial Lives of the Saints1889. CatholicSaints.Info. 29 March 2014. Web. 3 May 2023. <https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saints-philip-and-james-apostles/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saints-philip-and-james-apostles/

Klosterkirche Herz Jesu der Erzabtei Sankt Ottilien in Sankt Ottilien (Eresing) im Landkreis Landsberg am Lech (Bayern/Deutschland), Bleiglasfenster


Saints and Saintly Dominicans – 1 May

Saints Philip and JamesApostles

Saint Philip, from his earliest youth, was given to study and meditation on the Holy Scriptures. So when Jesus said to him: “Come, follow Me,” he easily recognized in Him the Divine Redeemer, announced and prefigured throughout the Old Testament, and he yielded to grace at once with his whole heart. He exercised his apostleship chiefly among the Scythians and was stoned to death for the faith in the year 54. Saint James was a near relation of Our Blessed Lord and, we are told, was so like Him in appearance that, after the Ascension, Christians went to Jerusalem in order to see in his face something of the features of the Saviour. He became the first Bishop of Jerusalem. He was thrown from the heights of the Temple by the Jews, and when crushed and bruised he had still strength to say: “Lord, forgive them,” when a fuller completed his martyrdom with a club. Saint James is the author of the first of the seven canonical Epistles, in which he recommends two things above all, viz., love of sufferings and guard over the tongue. The description he gives of the evils caused by the tongue is a good subject for meditation for all, since he goes so far as to call it a world of iniquity and to award the palm of perfection to those who keep free from sins of speech (63).

Prayer

Listen to Our Lord saying to you as to Saint Philip: “Have I been so long with you and you have not known Me.”

Practice

When a suitable occasion offers, speak of the goodness of God towards men.

– taken from the book Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-and-saintly-dominicans-1-may/

Katholische Kirche Saint-Jacques-et-Saint-Philippe in Lentilles im Département Aube (Champagne-Ardenne/Frankreich), Bleiglasfenster im Chor, Darstellung: Apostel Jakobus der Ältere und Philippus


The Pilgrim of Our Lady of Martyrs – Saint James the Less and Saint Philip, Apostles, 1 May

These two Apostles have something very special to recommend them to all lovers of our Lord. Saint James, to begin with, was a cousin of the Lord and, according to the Hebrew way of speaking of near relatives, was our Lord’s brother. In features and manners he was, if we may credit tradition, most like his Divine Master. Saint Philip, on the other hand, stood in a very special relation to our Lord, a relation of trust and confidence which even those not of the number of the Disciples recognized. He had for office, it would seem, to look after those who wished to approach our Lord. No sooner had he himself recognized in our Lord the long expected Messias, than he hurried to share his happiness with his friend Nathanael1 and to bring him to the presence of the King of Israel. (John 6:5) It was to Saint Philip our Lord addressed Himself when about to feed the multitude with the loaves and fishes. When Jesus therefore had lifted up His eyes and seen that a very great multitude cometh to Him, He said to Philip: Whence shall we buy bread, that these may eat And this He said, continues the Evangelist, to try him. Again, in the same Evangelist we read, that there were certain gentiles among them who came up to adore on the festival day. These therefore came to Philip . . . and desired him, saying: Sir, we would see Jesus. (John 12:20.21) Finally at the Last Supper, it was Philip who spoke for all, and said: Lord, show us the Father and it is enough for us. (John 14:8)

There is, in all this, plenty of food for thought and reasons why we should have recourse to these great Saints to obtain for us that which we need more than all things else, close relations of love and of intimacy with our Blessed Master.

Saint James was probably eleven or twelve years older than our Lord. His early life was so blameless that he had earned the title of the Just, even before he was invested with the mission of the Apostle. There is a tradition, found in some early writers, that his acknowledged holiness brought him the privilege of admission into the Holy of Holies when he wished to pray there, although this was allowed by the Law to the High Priest only, and that only once a year. The very existence of the tradition proves at least how great was his reputation for holiness. There also seems to have been a belief that Saint James had been sanctified in his mother’s womb, like Jeremias and Saint John Baptist. He never ate anything that had had life, his only drink was water, and so constant were his prayers that the flesh of his knees had grown hard and callous.

After the Descent of the Holy Ghost, Saint James was made Bishop of Jerusalem. In the Council of Jerusalem held to settle the difficulties arising from the admission of Gentiles into the Church, he gave his opinion immediately after the Prince of the Apostles, and without further deliberation the settlement advocated by him was adopted. Saint Paul in his Epistle to the Galatians ranks him with Saint Peter and Saint John, and calls them the three columns of the Church.

The success of Saint James in making converts to Christ was so great, that the High Priest, Ananus, resolved to put him out of the way at whatever cost. He invited him therefore to come to the temple during the Paschal feasts, and there tell the people what he thought of Jesus Christ. The High Priest thought the Apostle would not dare to proclaim Christ as the Messias, at such a time and to such an assembly; or, if he did, the fanaticism of the Jews would be sufficient to secure his death.

Saint James accepted the invitation and on the appointed day, when the temple was crowded, he came out on a platform from which all could see him. There, standing before the Jews of all the world assembled to celebrate the Pasch, the High Priest said to him: “O just one, whose judgments we all lionor, tell us what think you of Jesus Who was crucified?” Without hesitation, the Apostle said: “Why do you ask me my beliefs concerning Jesus, the Son of Man? They are known to you all. Know then that He sits at the right hand of His Father, and that one day He shall come to judge the living and the dead.” Great was the joy of the Christians at this noble confession of faith: but the priests and their partisans full of rage cried out that the just one had erred and that he was no longer to be believed; and with that, rushing on him, they hurled him down from where he stood. The fall did not kill him; he was able even to get on his knees and he was praying for his enemies, when a blow from a dyer’s staff sent him to enjoy the glory of heaven. The Jews attributed the destruction of Jerusalem to God’s anger aroused by this act of injustice. His death took place on the feast of the Pasch, the 10th of April of the year 61.

Of Saint Philip, besides the Scripture references we have already given, he is said to have been the Disciple who asked leave of our Lord first to bury his father before following Him.

After the feast of Pentecost, Saint Philip passed into Asia and from there into Scythia. It was in Phrygia in Asia Minor that he died, like his Divine Master, on a cross.

– text taken from the May 1891 issue of “The Pilgrim of Our Lady of Martyrs”, author not listed

SOURCE : https://catholicsaints.info/the-pilgrim-of-our-lady-of-martyrs-saint-james-the-less-and-saint-philip-apostles-1-may/

Gianforti Lamanna, Santi Filippo e Giacomo, 1628, 180x295


Feast of Saint Philip and Saint James, by Father Médaille

On Three Things Our Lord Recommends to His Disciples

The first is patience: “I send you as sheep in the midst of wolves.” (Matthew 10:16) We must be prepared to suffer many things if we desire to labour for the salvation of souls.

The second is disinterestedness, We must look for nothing save the glory of God and the salvation of our neighbour. Any one who labours selfishly for the world only and its vanities cannot advance the interests of God.

The third is great zeal: “The harvest indeed is great,” (Matthew 9:37) and ready for the reapers. We must work, and ask God to bless our labours.

– from Meditations on the Gospels for Every Day in the Year

SOURCE : https://catholicsaints.info/feast-of-saint-philip-and-saint-james-by-father-medaille/

Katholische Pfarrkirche Christkönig in Nymphenburg im Stadtbezirk Neuhausen-Nymphenburg in München (Bayern/Deutschland), Bleiglasfenster mit der Signatur: P. GITZINGER F.X. ZETTLER; Darstellung: Apostel Jakobus der Jüngere und Philippus

Katholische Pfarrkirche Christkönig in Nymphenburg im Stadtbezirk Neuhausen-Nymphenburg in München (Bayern/Deutschland), Bleiglasfenster mit der Signatur: P. GITZINGER F.X. ZETTLER; Darstellung: Apostel Jakobus der Jüngere und Philippus


Goffine’s Devout Instructions – Feast of Saints Philip and James, Apostles

May 1

Philip, born at Bethsaida, was one of the first followers of Our Lord. After receiving the Holy Ghost he preached the Gospel in Scythia and Phrygia, converting great numbers to the faith, and was finally crucified and then stoned at Hierapolis, in Phrygia.

James, the son of Cleophas, called the Less, and on account of his sanctity surnamed the Just, and for his kinship with Christ known as His brother, was, with his brothet Judas Thaddeus, chosen an apostle in the second year of Christ’s ministry. Saint James was the first Bishop of Jerusalem. One day, being requested to preach against Christ, he publicly proclaimed Him to be the Messias, in Whom men were bound to believe, at which the Jewish priests became so enraged that they threw him down from a pinnacle of the temple, cast stones upon him, and finally killed him outright with a fuller’s rod.

The Introit of the Mass is as follows:

“In the time of their tribulation they cried to Thee, O Lord, and Thou heardest them from heaven.
Rejoice in the Lord, ye just; praise becometh the upright.”

Glory be to the Father, and to the Son, and to the Holy Spirit. As it was in the beginning, is now, and ever shall be, world without end. Amen.

Prayer

O God, Who givest us joy by the annual solemnity of Thy apostles Philip and James, grant, we beseech Thee, that we may be instructed by the example of those in whose merits we rejoice. Through Christ our Lord, Amen.

Epistle: Wisdom 5:1-5

The just shall stand with great constancy against those that have afflicted them, and taken away their labors. These seeing it, shall be troubled with terrible fear, and shall be amazed at the suddenness of their unexpected salvation, saying within themselves, repenting, and groaning for anguish of spirit. These are they whom we had some time in derision, and for a parable of reproach. We fools esteemed their life madness, and their end without honor. Behold how they are numbered among the children of God, and their lot is among the saints.

Gospel: John 14:1-13

At that time Jesus said to His disciples: Let not your heart be troubled. You believe in God, believe also in Me. In My Father’s house there are many mansions. If not, I would have told you, that I go to prepare a place for you. And if I shall go, and prepare a place for you; I will come again, and will take you to Myself, that where I am, you also may be. And whither I go you know, and the way you know. Thomas saith to Him: Lord, we know not whither Thou goest; and how can we know the way? Jesus saith to him: I am the way, and the truth, and the life. No man cometh to the Father but by Me. If you had known Me, you would without doubt have known My Father also; and from henceforth you shall know Him, and you have seen Him. Philip saith to Him: Lord, show us the Father, and it is enough for us. Jesus saith to him: So long a time have I been with you, and have you not known Me? Philip, he that seeth Me seeth the Father also. How sayest thou, show us the Father? Do you not believe that I am in the Father, and the Father in Me? The words that I speak to you, I speak not of Myself. But the Father Who abideth in Me, He doth the works. Believe you not that I am in the Father, and the Father in Me? Otherwise believe for the very works’ sake. Amen, amen, I say to you, he that believeth in Me, the works that I do he also shall do, and greater than these shall he do because I go to the Father. And whatsoever you shall ask the Father in My name, that will I do.

Why did Jesus say to His disciples, “Let not your heart be troubled”?

He said this in order to console them beforehand, so that they might not be downcast, or waver in their faith, in case the predicted tribulations should actually come upon Him and them. Thus it is that God never fails to comfort those who suffer persecution for His sake.

What is meant by the words, “I am the way, the truth, and the life”?

Saint Bernard says Christ is the way, in His holy doctrine and example, in following which we cannot go astray. He is the truth, in the fulfilment of the prophecies, in His mysteries, in His promises and threatenings, in His Gospel, and in His Church, for, as God, He cannot err, neither can He lie or deceive. Finally, He is the life, in that, through His death, He has gained for us the life of grace and glory.

Why did Christ say to Philip, “He that seeth Me seeth the Father also”?

Because, although different from the Father in person, yet in nature and substance He is equal to Him. Christ accordingly adds that He is in the Father, and the Father in Him.

Prayer to Saint Philip

O Saint Philip, chosen disciple of the Lord, who brought Nathaniel to Christ, who most zealously preached thy Lord, Jesus Christ, and out of love to Him willingly gave thyself to be nailed to the cross, and put to death, obtain, I beseech thee, for me, and for all men, grace with zeal to bring others to the practice of good works, to have a great desire after God and His truths, and, in hope of the eternal blissful contemplation of God, to bear patiently the adversities and miseries of this life. Amen.

Prayer to Saint James

O Saint James, who lived so temperately and strictly, who, like thy master, prayed so earnestly and constantly for thy tormentors, I beseech thee that thou wouldst procure us from Jesus grace, after thy example, to live sober and peniteptial lives, and to worship God in spirit and in truth. Obtain for us, therefore, the spirit with which thou didst write thine epistle, that we may follow thy doctrine, be diligent in good works, and, like thee, love and pray for our enemies. Amen.

Goffine’s Devout Instructions

SOURCE : https://catholicsaints.info/goffines-devout-instructions-feast-of-saints-philip-and-james-apostles/

Francesco Trevigiani, Cristo tra i SS. Giacomo e Filippo, 1688, Cathedral, Siena


Santi Filippo e Giacomo il Minore Apostoli

3 maggio

- Festa

L'apostolo Filippo e Giacomo il minore vengono ricordati lo stesso giorno poichè le loro reliquie furono deposte insieme nella chiesa dei Dodici Apostoli a Roma.

Filippo (primo secolo) era originario della città di Betsaida, la stessa degli apostoli Pietro e Andrea. Discepolo di Giovanni Battista, fu tra i primi a seguire Gesù e, secondo la tradizione, evangelizzò gli Sciti e i Parti.

Giacomo (primo secolo) era figlio di Alfeo e cugino di Gesù. Ebbe un ruolo importante nel concilio di Gerusalemme (50 circa) divenendo capo della Chiesa della città alla morte di Giacomo il Maggiore. Scrisse la prima delle Lettere Cattoliche del Nuovo Testamento. Secondo Giuseppe Flavio (37 circa - 103) fu lapidato tra il 62 e il 66. Tuttavia l'attendibilità del racconto è dubbia.

Il 3 di maggio la Chiesa ricorda la memoria liturgica di due santi:

Philip the Apostle, detail of the mosaic in the Basilica of San VitaleRavenna, VIth century


San Filippo Apostolo

3 maggio

Palestina, I secolo d.C.

Filippo, nato a Betsaida, fu tra i primi ad essere chiamato da Gesù. Spesso confuso con il diacono Filippo, al di là delle notizie forniteci dal quarto Vangelo, la tradizione e su di lui non è sempre concorde. Sicuramente evangelizzò, sotto Domiziano, la Frigia, dove sembra sia morto crocifisso a testa in giù.

Etimologia: Filippo = che ama i cavalli, dal greco

Emblema: Croce, Pani e pesci

Martirologio Romano: Festa dei santi Filippo e Giacomo, Apostoli. Filippo, nato a Betsaida come Pietro e Andrea e divenuto discepolo di Giovanni Battista, fu chiamato dal Signore perché lo seguisse; Giacomo, figlio di Alfeo, detto il Giusto, ritenuto dai Latini fratello del Signore, resse per primo la Chiesa di Gerusalemme e, durante la controversia sulla circoncisione, aderì alla proposta di Pietro di non imporre quell’antico giogo ai discepoli convertiti dal paganesimo, coronando, infine, il suo apostolato con il martirio.

Due apostoli festeggiati insieme: Filippo e Giacomo. Due galilei che hanno trovato "colui del quale hanno scritto Mosè e i Profeti". E’ con queste parole che Filippo conduce a Gesù l’accigliato Natanaele (Bartolomeo) così diffidente verso quelli di Nazaret. Filippo è appena citato nei Vangeli di Matteo, Marco e Luca. Giovanni lo presenta per la prima volta mentre fa il conto di quanto costerebbe sfamare la turba che è al seguito di Gesù (6,57). E, più tardi, quando accompagna da Gesù, dopo l’ingresso in Gerusalemme, alcuni “Greci” venuti per la Pasqua: quasi certamente “proseliti” dell’ebraismo, di origine pagana (12,21 ss.). Nell’ultima cena, Filippo è uno di quelli che rivolgono domande ansiose a Gesù. Gli dice: "Signore, mostraci il Padre e ci basta", attirandosi dapprima un rilievo malinconico: "Da tanto tempo sono con voi, e tu non mi hai ancora conosciuto, Filippo?". E poi arriva, a lui e a tutti, il pieno chiarimento: "Chi ha visto me, ha visto il Padre". 

Dopo l’Ascensione di Gesù, troviamo Filippo con gli altri apostoli e i primi fedeli, allorché viene nominato Mattia al posto del traditore Giuda (Atti degli apostoli, cap. 1). Poi non si sa più nulla di lui.

Autore: Domenico Agasso

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/20950

Ricordato il giorno tre maggio insieme a Giacomo il minore, in quanto le loro reliquie furono deposte insieme nella chiesa dei Dodici apostoli a Roma, l’apostolo Filippo, sin dai primi secoli ha goduto di una particolare attenzione sia per quanto dice o si intuisce di lui nei Vangeli canonici, sia per le molteplici fonti apocrife che lo menzionano e le leggende che man mano lo hanno avvolto.

Filippo, pescatore di Betsaida, in Galilea, fu fra i primi ad essere chiamato da Gesù vicino a sé; conosciamo la sua immediata risposta alla chiamata di Gesù dall’entusiasmo con il quale comunica subito l’incontro a Natanaele: "Vieni e vedi", così lo invita, rispondendo alla sua incredula reazione (Gv 1, 43 ss.). Giovanni lo cita in diversi episodi: prima della moltiplicazione dei pani, quando Gesù "per metterlo alla prova" chiede a Filippo dove poter provvedere il pane per sfamare tanta gente (Gv 6, 5-6); dopo l’ingresso messianico a Gerusalemme è a Filippo che si rivolgono alcuni greci che vogliono vedere Gesù (Gv 12, 20-22) ed è Filippo stesso che durante l’Ultima Cena chiede al Maestro di mostrare loro il Padre (Gv 14, 8) a testimonianza che solo per il dono dello Spirito dopo la Risurrezione gli apostoli comprenderanno la verità di Gesù, Cristo, Figlio di Dio e la missione loro affidata. Le altre notizie che si hanno di Filippo sono avvolte dalla leggenda ma sono degne di considerazione per il grande interesse che da subito si ebbe verso di lui.

È comunque probabile che, dopo la Pentecoste, Filippo abbia attraversato l’Asia Minore spingendosi fino alla Scizia (dalle parti dell’attuale Ucraina) e poi nella Frigia (nell'attuale Turchia asiatica), nella cui capitale, Gerapoli, sarebbe stato martirizzato su una croce decussata, cioè a forma di X e con la testa all’ingiù, ma qui le fonte divergono alquanto.

Secondo alcune fonti apocrife, poi riprese nella Legenda Aurea di Jacopo da Varagine, Filippo avrebbe evangelizzato per vent'anni la Scizia, a fianco delle sue due figlie vergini che portava sempre con sé. Un giorno l'apostolo venne catturato da alcuni pagani, i quali lo trascinarono nel tempio di Marte e lo costrinsero a sacrificare alla statua del dio, ma in quello stesso istante il piedistallo della statua si sgretolò e dalla cavità uscì un drago che si avventò sul figlio del sacerdote che stava preparando il fuoco per il sacrificio e lo uccise con il suo alito venefico, e insieme a lui anche due tribuni, avvelenando molti degli astanti con il suo alito pestilenziale; allora Filippo scacciò il drago e resuscitò coloro che erano stati uccisi dal demonio, guarendo infine gli ammalati a causa delle sue esalazioni pestifere. Filippo giunse a Hierapolis ,città sacra ad Apollo e sede di un oracolo molto importante nell'antichità, nella regione della Frigia, dove convertì molti al cristianesimo, perfino la moglie del proconsole. Il quale, adirato, lo fece inchiodare a un albero a testa in giù, come rappresentato nell'iconografia tradizionale. Dopo la sua morte fu lì seppellito.

Molti viaggiatori e religiosi dei secoli successivi, tra i quali Eusebio di Cesarea, citano nei loro scritti la tomba dell'apostolo guaritore. Policrate di Efeso, vescovo di Efeso nella seconda metà del II secolo, scrisse, in una lettera indirizzata a papa Vittore I, il seguente passo : « Filippo, uno dei dodici apostoli, riposa a Hierapolis con due sue figlie che si serbarono vergini tutta la vita, mentre la terza, vissuta nello Spirito Santo, è sepolta a Efeso».

La dimora eterna dell'apostolo divenne meta di venerazione; a un certo punto le spoglie di Filippo furono traslate a Costantinopoli e poi a Roma; benché la città di Hierapolis, sconvolta da più terremoti, finisse per esser abbandonata, il pellegrinaggio si mantenne per tutto il Medioevo. Nel 1190 Federico Barbarossa fece sfilare l'armata dei crociati all'interno della città in rovina per celebrare la memoria dell'apostolo.

Papa Benedetto XVI nell’udienza del 6 settembre 2006  in cui parla di San Filippo, cosi termina: "Vogliamo concludere la nostra riflessione richiamando lo scopo cui deve tendere la nostra vita: incontrare Gesù come lo incontrò Filippo, cercando di vedere in lui Dio stesso, il Padre celeste. Se questo impegno mancasse, verremmo rimandati sempre solo a noi come in uno specchio, e saremmo sempre più soli! Filippo invece ci insegna a lasciarci conquistare da Gesù, a stare con lui, e a invitare anche altri a condividere questa indispensabile compagnia. E vedendo, trovando Dio, trovare la vera vita".

Autore: Don Luca Roveda

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/20950

Pompeo Batoni  (1708–1787), Saint James the Less, between 1740 and 1743, National Trust


San Giacomo il Minore Apostolo

3 maggio

Palestina, I secolo d.C.

Giacomo, detto il Minore per distinguerlo dal fratello di Giovanni, divenne vescovo di Gerusalemme dopo la morte di Giacomo il Maggiore e la partenza di Pietro. Occupò una posizione di rilievo negli Atti degli Apostoli ed è autore di una lettera “ cattolica “ alle “ dodici tribù della diaspora “, che è come un’eco del “Discorso della montagna”. Il suo ascetismo gli conquistò la stima anche di ebrei ortodossi, molti dei quali si convertirono. Sembra sia stato lapidato nel 62 d.C..

Etimologia: Giacomo = che segue Dio, dall'ebraico

Martirologio Romano: Festa dei santi Filippo e Giacomo, Apostoli. Filippo, nato a Betsaida come Pietro e Andrea e divenuto discepolo di Giovanni Battista, fu chiamato dal Signore perché lo seguisse; Giacomo, figlio di Alfeo, detto il Giusto, ritenuto dai Latini fratello del Signore, resse per primo la Chiesa di Gerusalemme e, durante la controversia sulla circoncisione, aderì alla proposta di Pietro di non imporre quell’antico giogo ai discepoli convertiti dal paganesimo, coronando, infine, il suo apostolato con il martirio.

Due apostoli festeggiati insieme: Filippo e Giacomo. Due galilei che hanno trovato "colui del quale hanno scritto Mosè e i Profeti". E’ con queste parole che Filippo conduce a Gesù l’accigliato Natanaele (Bartolomeo) così diffidente verso quelli di Nazaret. 

Giacomo figlio di Alfeo. E’ detto il Minore per distinguerlo da Giacomo figlio di Zebedeo (e fratello di Giovanni) detto il Maggiore e da secoli venerato come Santiago a Compostela. Da Luca sappiamo che Gesù sceglie tra i suoi seguaci dodici uomini "ai quali diede il nome di apostoli" (6,14), e tra essi c’è appunto Giacomo di Alfeo, il Minore. Nella Prima lettera ai Corinzi, Paolo dice che Gesù, dopo la risurrezione "apparve a Giacomo e quindi a tutti gli apostoli". 

Lo chiamano “Giusto” per l’integrità severa della sua vita. Incontra Paolo, già duro persecutore dei cristiani e ora convertito: e lo accoglie con amicizia insieme a Pietro e Giovanni. Poi, al “concilio di Gerusalemme”, invita a "non importunare" i convertiti dal paganesimo con l’imposizione di tante regole tradizionali. Si mette, insomma, sulla linea di Paolo. Dopo il martirio di Giacomo il Maggiore nell’anno 42 e la partenza di Pietro, Giacomo diviene capo della comunità cristiana di Gerusalemme. Ed è l’autore della prima delle “lettere cattoliche” del Nuovo Testamento. In essa, si rivolge "alle dodici tribù disperse nel mondo", ossia ai cristiani di origine ebraica viventi fuori della Palestina. E’ come un primo esempio di enciclica: sulla preghiera, sulla speranza, sulla carità e inoltre (con espressioni molto energiche) sul dovere della giustizia. Secondo lo storico Eusebio di Cesarea, Giacomo viene ucciso nell’anno 63 durante una sollevazione popolare istigata dal sommo sacerdote Hanan, che per quel delitto sarà poi destituito.

Autore: Domenico Agasso

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21000

Giacomo figlio di Alfeo, ricordato insieme all’apostolo Filippo poiché le loro reliquie furono deposte insieme nella chiesa dei Dodici Apostoli a Roma,  viene detto il Minore per distinguerlo da Giacomo figlio di Zebedeo (e fratello di Giovanni) detto il Maggiore e da secoli venerato come Santiago a Compostela.

Da  San Luca sappiamo che Gesù sceglie tra i suoi seguaci dodici uomini “ai quali diede il nome di apostoli” (6,14), e tra essi c’è appunto Giacomo di Alfeo, il Minore. Nella Prima lettera ai Corinzi, Paolo dice che Gesù, dopo la risurrezione “apparve a Giacomo e quindi a tutti gli apostoli”. Lo chiamano “Giusto” per l’integrità severa della sua vita. Incontra Paolo, già duro persecutore dei cristiani e ora convertito: e lo accoglie con amicizia insieme a Pietro e Giovanni. Poi, al “concilio di Gerusalemme”, invita a “non importunare” i convertiti dal paganesimo con l’imposizione di tante regole tradizionali. Si mette, insomma, sulla linea di Paolo. Dopo il martirio di Giacomo il Maggiore nell’anno 42 e la partenza di Pietro, Giacomo diviene capo della comunità cristiana di Gerusalemme. Ed è l’autore della prima delle “lettere cattoliche” del Nuovo Testamento. In essa, si rivolge “alle dodici tribù disperse nel mondo”, ossia ai cristiani di origine ebraica viventi fuori della Palestina. E’ come un primo esempio di enciclica: sulla preghiera, sulla speranza, sulla carità e inoltre (con espressioni molto energiche) sul dovere della giustizia. Secondo lo storico Eusebio di Cesarea, Giacomo viene ucciso nell’anno 63 durante una sollevazione popolare istigata dal sommo sacerdote Hanan, che per quel delitto sarà poi destituito.

Morì ucciso con un bastone e poi il corpo venne gettato giù dal tempio di Gerusalemme probabilmente nel 62 d.C.

Il suo simbolo è appunto un bastone da gualcheraio, usato per cardare la lana che aveva un’estremità di metallo, triangolare ed uncinata.

La figura di Giacomo è oggetto da secoli di una controversia importante che agiografi, storici ed esegeti, entriamo in merito in modo sintetico. Sono verosimilmente la stessa persona il Giacomo, fratello dell’apostolo Giuda Taddeo, che i Vangeli e gli Atti elencano tra i dodici apostoli chiamandolo figlio di Alfeo, e il Giacomo che altrove gli stessi Vangeli chiamano “fratello” (cioè cugino, secondo la corretta interpretazione del termine ebraico) del Signore, figlio di Maria, una delle donne presenti ai piedi della croce di Gesù, moglie di Cleofa, “sorella” (cioè cognata) della Madonna. Cleofa e Alfeo potrebbero essere infatti due nomi della stessa persona, o meglio due forme dello stesso nome aramaico. Il Giacomo “fratello” di Gesù è nominato da Paolo come una delle “colonne” della Chiesa, con Pietro e Giovanni, a Gerusalemme, dove fu vescovo dalla partenza di Pietro per Roma (l’anno 44) fino al martirio avvenuto durante la Pasqua del 62.

La Chiesa d’Oriente distingue tuttora tra l’apostolo e il vescovo di Gerusalemme, sulla base di una tradizione introdotta da scritti pseudoclementini (Ipotiposi, VI) tra la fine del II e l’inizio del III secolo e seguita in particolare da Eusebio di Cesarea e Giovanni Crisostomo, ma non da altri numerosi Padri greci; mentre per la Chiesa d’Occidente il Concilio di Trento ha affermato l’identità dell’uno con l’altro. Oggi la critica si divide , certo è che Giacomo è stata una figura talmente importante nella prima Chiesa da divenire il vessillo e la colonna di tutti i giudei cristiani non solo di Gerusalemme ma anche della diaspora.

Il martirio di Giacomo, noto dalla notizia di Giuseppe Flavio (Antichità giudaiche, XX, 197. 199-203), della fine del I secolo, ci viene descritto nei dettagli da Eusebio di Cesarea, che riferisce per esteso in particolare la precedente narrazione di Egesippo (Memorie, 5). Morto il prefetto di Giudea Festo, e mentre era ancora in viaggio da Roma il suo successore designato Albino, il sommo sacerdote Ananos il Giovane approfittò del momento per convocare il sinedrio e condannare Giacomo alla lapidazione. Siamo nell’anno 62. Giacomo fu gettato giù dal pinnacolo del Tempio e, poiché non era morto, fu lapidato; e poiché, messosi in ginocchio, pregava per coloro che lo stavano lapidando, «uno di loro, un follatore, preso il legno con cui batteva i panni, colpì sulla testa il Giusto, che morì martire in questo modo. Fu quindi sepolto sul luogo, vicino al Tempio, dove si trova ancora il suo monumento» (Egesippo, in Eusebio, Storia ecclesiastica, II, 23, 18).

Il suo cippo sepolcrale, secondo la testimonianza di Girolamo, rimase al suo posto fino al tempo dell’imperatore Adriano (117-138); poi se ne dovettero perdere le tracce, se si ha la notizia dell’invenzione (cioè del ritrovamento), verso la metà del IV secolo, del corpo di Giacomo, insieme a quelli dei martiri Simeone e Zaccaria, a opera di un eremita, Epifanio.

Il corpo di Giacomo fu temporaneamente traslato dentro Gerusalemme dal vescovo Cirillo il 1° dicembre 351, poi successivamente fu riportato nella chiesa costruita presso il luogo dell’invenzione; infine si ha notizia di una traslazione - ancora il giorno 1° di dicembre - in un’altra chiesa in Gerusalemme, costruita sotto l’imperatore bizantino Giustino II (565-578) e dedicata a Giacomo. Ma qui le varie notizie si integrano con difficoltà. Si deve infatti collegare con una traslazione di parte delle reliquie da Gerusalemme (o forse da Costantinopoli?) a Roma, l’avvio della costruzione, al tempo di papa Pelagio I (556-561), di una basilica dedicata agli apostoli Giacomo e Filippo, la cui la festa liturgica da allora in Occidente ricorre il 1° maggio (ora spostata al 3 maggio); basilica che fu completata da papa Giovanni III (561-574), e attualmente è intitolata ai santi XII Apostoli. Nel gennaio 1873, venne fatta, a opera di una commissione scientifica, una ricognizione sotto l’altare della chiesa dei Santi XII Apostoli a Roma. Le reliquie appartenevano a due distinti individui. Quello di corporatura più robusta, del quale si conservavano solo scaglie e frammenti ossei, anche se in quantità consistente, oltre a un femore presente ab immemorabili in Basilica, fu identificato con Giacomo il Minore. Nel 1879 le reliquie furono deposte in un’arca di bronzo all’interno di un sarcofago di marmo che venne collocato nella cripta della chiesa, al di sotto dell’altare centrale e del luogo dove erano state rinvenute; e lì sono anche oggi. La reliquia del femore fu invece collocata in un reliquiario appositamente fabbricato, attualmente non esposto ai fedeli. A Santiago di Compostela si venera la reliquia della testa di Giacomo il Minore; secondo una tradizione la portò in Occidente il vescovo di Braga Mauricio Burdino, dopo averla prelevata verso il 1104 da Gerusalemme durante il suo pellegrinaggio in Terra Santa. Verso il 1116 Urraca, regina di Castiglia e León, se ne impadronì e la donò alla chiesa di Santiago, dove tuttora è custodita in un busto-reliquiario nella cappella dedicata all’apostolo. Ma un altro cranio attribuito a Giacomo il Minore è noto dal Medioevo ad Ancona, ora custodito nel Museo diocesano annesso alla chiesa cattedrale di San Ciriaco: esaminato a seguito della ricognizione delle reliquie conservate a Roma, risultò con esse compatibile.

San Giacomo è considerato patrono dei fabbricanti di cappelli, cardatori, droghieri e farmacisti

Autore: Don Luca Roveda

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/21000

El Greco  (1541–1614), San Felipe Apóstol / Philip the Apostle, between 1610 and 1614, 80 x 73, El Greco Museum


BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Piazza San Pietro
Mercoledì, 6 settembre 2006

Filippo


Cari fratelli e sorelle,

proseguendo nel tratteggiare le fisionomie dei vari Apostoli, come facciamo da alcune settimane, incontriamo oggi Filippo. Nelle liste dei Dodici, egli è sempre collocato al quinto posto (così in Mt 10,3; Mc 3,18; Lc 6,14; At 1,13), quindi sostanzialmente tra i primi. Benché Filippo fosse di origine ebraica, il suo nome è greco, come quello di Andrea, e questo è un piccolo segno di apertura culturale da non sottovalutare. Le notizie che abbiamo di lui ci vengono fornite dal Vangelo di Giovanni. Egli proveniva dallo stesso luogo d’origine di Pietro e di Andrea, cioè Betsaida (cfr Gv 1,44), una cittadina appartenente alla tetrarchìa di uno dei figli di Erode il Grande, anch’egli chiamato Filippo (cfr Lc 3,1).

Il Quarto Vangelo racconta che, dopo essere stato chiamato da Gesù, Filippo incontra Natanaele e gli dice: “Abbiamo trovato colui del quale hanno scritto Mosè nella Legge e i Profeti, Gesù, figlio di Giuseppe, di Nazaret” (Gv 1,45). Alla risposta piuttosto scettica di Natanaele (“Da Nazaret può forse venire qualcosa di buono?”), Filippo non si arrende e controbatte con decisione: “Vieni e vedi!” (Gv 1,46). In questa risposta, asciutta ma chiara, Filippo manifesta le caratteristiche del vero testimone: non si accontenta di proporre l’annuncio, come una teoria, ma interpella direttamente l’interlocutore suggerendogli di fare lui stesso un’esperienza personale di quanto annunciato. I medesimi due verbi sono usati da Gesù stesso quando due discepoli di Giovanni Battista lo avvicinano per chiedergli dove abita. Gesù rispose: “Venite e vedrete” (cfr Gv 1,38-39).

Possiamo pensare che Filippo si rivolga pure a noi con quei due verbi che suppongono un personale coinvolgimento. Anche a noi dice quanto disse a Natanaele: “Vieni e vedi”. L’Apostolo ci impegna a conoscere Gesù da vicino. In effetti, l’amicizia, il vero conoscere l’altro, ha bisogno della vicinanza, anzi in parte vive di essa. Del resto, non bisogna dimenticare che, secondo quanto scrive Marco, Gesù scelse i Dodici con lo scopo primario che “stessero con lui” (Mc 3,14), cioè condividessero la sua vita e imparassero direttamente da lui non solo lo stile del suo comportamento, ma soprattutto chi davvero Lui fosse. Solo così infatti, partecipando alla sua vita, essi potevano conoscerlo e poi annunciarlo. Più tardi, nella Lettera di Paolo agli Efesini, si leggerà che l’importante è “imparare il Cristo” (4,20), quindi non solo e non tanto ascoltare i suoi insegnamenti, le sue parole, quanto ancor più conoscere Lui in persona, cioè la sua umanità e divinità, il suo mistero, la sua bellezza. Egli infatti non è solo un Maestro, ma un Amico, anzi un Fratello. Come potremmo conoscerlo a fondo restando lontani? L’intimità, la familiarità, la consuetudine ci fanno scoprire la vera identità di Gesù Cristo. Ecco: è proprio questo che ci ricorda l’apostolo Filippo. E così ci invita a “venire”, a “vedere”, cioè ad entrare in un contatto di ascolto, di risposta e di comunione di vita con Gesù giorno per giorno.

Egli, poi, in occasione della moltiplicazione dei pani, ricevette da Gesù una precisa richiesta, alquanto sorprendente: dove, cioè, fosse possibile comprare il pane per sfamare tutta la gente che lo seguiva (cfr Gv 6,5). Allora Filippo rispose con molto realismo: “Duecento denari di pane non sono sufficienti neppure perché ognuno di loro possa riceverne anche solo un pezzo” (Gv 6,7). Si vedono qui la concretezza e il realismo dell’Apostolo, che sa giudicare gli effettivi risvolti di una situazione. Come poi siano andate le cose, lo sappiamo. Sappiamo che Gesù prese i pani e, dopo aver pregato, li distribuì. Così si realizzò la moltiplicazione dei pani. Ma è interessante che Gesù si sia rivolto proprio a Filippo per avere una prima indicazione su come risolvere il problema: segno evidente che egli faceva parte del gruppo ristretto che lo circondava. In un altro momento, molto importante per la storia futura, prima della Passione, alcuni Greci che si trovavano a Gerusalemme per la Pasqua “si avvicinarono a Filippo ... e gli chiesero: «Signore, vogliamo vedere Gesù». Filippo andò a dirlo ad Andrea, e poi Andrea e Filippo andarono a dirlo a Gesù” (Gv 12,20-22). Ancora una volta, abbiamo l’indizio di un suo particolare prestigio all’interno del collegio apostolico. Soprattutto, in questo caso, egli fa da intermediario tra la richiesta di alcuni Greci – probabilmente parlava il greco e potè prestarsi come interprete – e Gesù; anche se egli si unisce ad Andrea, l’altro Apostolo con un nome greco, è comunque a lui che quegli estranei si rivolgono. Questo ci insegna ad essere anche noi sempre pronti, sia ad accogliere domande e invocazioni da qualunque parte giungano, sia a orientarle verso il Signore, l'unico che le può soddisfare in pienezza. E’ importante, infatti, sapere che non siamo noi i destinatari ultimi delle preghiere di chi ci avvicina, ma è il Signore: a lui dobbiamo indirizzare chiunque si trovi nella necessità. Ecco: ciascuno di noi dev'essere una strada aperta verso di lui!

C'è poi un'altra occasione tutta particolare, in cui entra in scena Filippo. Durante l’Ultima Cena, avendo Gesù affermato che conoscere Lui significava anche conoscere il Padre (cfr Gv 14,7), Filippo quasi ingenuamente gli chiese: “Signore, mostraci il Padre, e ci basta» (Gv 14,8). Gesù gli rispose con un tono di benevolo rimprovero: “Filippo, da tanto tempo sono con voi e ancora non mi conosci? Colui che vede me, vede il Padre! Come puoi tu dire: «Mostraci il Padre»? Non credi che io sono nel Padre e il Padre è in me? ... Credetemi: io sono nel Padre e il Padre è in me” (Gv 14,9-11). Queste parole sono tra le più alte del Vangelo di Giovanni. Esse contengono una rivelazione vera e propria. Al termine del Prologo del suo Vangelo, Giovanni afferma: “Dio nessuno lo ha mai visto: proprio il Figlio unigenito, che è nel seno del Padre, lui lo ha rivelato” (Gv 1,18). Ebbene, quella dichiarazione, che è dell’evangelista, è ripresa e confermata da Gesù stesso. Ma con una nuova sfumatura. Infatti, mentre il Prologo giovanneo parla di un intervento esplicativo di Gesù mediante le parole del suo insegnamento, nella risposta a Filippo Gesù fa riferimento alla propria persona come tale, lasciando intendere che è possibile comprenderlo non solo mediante ciò che dice, ma ancora di più mediante ciò che egli semplicemente è. Per esprimerci secondo il paradosso dell’Incarnazione, possiamo ben dire che Dio si è dato un volto umano, quello di Gesù, e per conseguenza d’ora in poi, se davvero vogliamo conoscere il volto di Dio, non abbiamo che da contemplare il volto di Gesù! Nel suo volto vediamo realmente chi è Dio e come è Dio!

L’evangelista non ci dice se Filippo capì pienamente la frase di Gesù. Certo è che egli dedicò interamente a lui la propria vita. Secondo alcuni racconti posteriori (Atti di Filippo e altri), il nostro Apostolo avrebbe evangelizzato prima la Grecia e poi la Frigia e là avrebbe affrontato la morte, a Gerapoli, con un supplizio variamente descritto come crocifissione o lapidazione. Vogliamo concludere la nostra riflessione richiamando lo scopo cui deve tendere la nostra vita: incontrare Gesù come lo incontrò Filippo, cercando di vedere in lui Dio stesso, il Padre celeste. Se questo impegno mancasse, verremmo rimandati sempre solo a noi come in uno specchio, e saremmo sempre più soli! Filippo invece ci insegna a lasciarci conquistare da Gesù, a stare con lui, e a invitare anche altri a condividere questa indispensabile compagnia. E vedendo, trovando Dio, trovare la vera vita.

Saluti:

Je salue cordialement les pèlerins francophones présents ce matin. Puissiez-vous, à l’exemple de l’Apôtre Philippe, être toujours plus attentifs aux besoins de vos frères et leur faire rencontrer le Christ, qui est la source de toute joie !

I warmly welcome all the English-speaking pilgrims present at this audience, including members of the Brothers of Charity services in County Cork, Ireland, and the staff and students from St Joseph’s Institute in Copenhagen. May your time in Rome deepen your love of Christ and his Church. Upon you all I invoke God’s abundant blessings!

Einen ganz herzlichen und frohen Gruß richte ich heute an die zahlreichen Pilger und Besucher aus den Ländern deutscher Sprache. Besonders begrüße ich – das Vorherige aufnehmend – die große Schar der Goldhaubenfrauen aus Bayern und Oberösterreich, die gemeinsam mit ihren Hirten Bischof Wilhelm Schraml von Passau und Bischof Ludwig Schwarz von Linz, nach Rom gepilgert sind. Liebe Goldhaubenfrauen, ihr wißt, wie sehr ich diese Tracht liebe, tragt diese schöne Tracht zur Ehre Gottes und wißt zugleich, wie das Neue Testament uns sagt, daß der innerste Schmuck der Frau natürlich von ihrem Herzen kommt. Ebenso herzlich begrüße ich die Bürgerschützen aus Paderborn mit Erzbischof Hans-Josef Becker, sowie die Fußwallfahrer: 400 Fußwallfahrer aus dem Bistum Regensburg. Wir sehen uns ja, so Gott will, gleich wieder in Regensburg, aber ich komme nicht zu Fuß. Der Herr schenke euch allen, die ihr hier seid, die Gnade, Jesus zu begegnen und andere zu ihm zu führen, damit sie durch ihn den Vater finden. – In der Vorfreude auf meinen schon sehr nahen Pastoralbesuch in Bayern erbitte ich für euch alle Gottes reichsten Segen.

Saludo cordialmente a los visitantes de lengua española, en especial a los de Logroño, con el Señor Cardenal Eduardo Martínez Somalo; a la peregrinación diocesana de Huelva y a los diversos grupos parroquiales de España. Saludo también a los peregrinos de Colombia, Chile y de otros Países Latinoamericanos. Os animo, como el apóstol Felipe, a dejaros conquistar por el Señor, invitando también a otros a participar de su vida y de su amor. ¡Que Dios os bendiga!

Saúdo com afeto os peregrinos de língua portuguesa aqui presentes. De modo especial desejo mencionar a presença do Seminário Maior de São José da Diocese de Bragança-Miranda, e um grupo de visitantes de Portugal e do Brasil. Rogo a Deus que este encontro com o Sucessor de Pedro os leve a um sempre maior compromisso com a Igreja reunida na caridade, ao conceder-vos uma propiciadora Bênção para vossas famílias e comunidades.

Saluto in lingua polacca:

Pozdrawiam obecnych tu Polaków. Apostoł Filip, który w Jezusie rozpoznał zapowiedzianego przez proroków Mesjasza, zaprasza i nas do spotkania z Nim. Mówi: „Chodź i zobacz!” (J 1, 46). Jest to wezwanie do naśladowania i kontemplacji, do poznawania Chrystusa i do odpowiadania na Jego miłość przez życie wierne miłości. Przyjmijmy to zaproszenie. Niech wam Bóg błogosławi.

Traduzione italiana del saluto in lingua polacca:

Saluto i polacchi qui presenti. L’Apostolo Filippo, che in Gesù ha riconosciuto il Messia annunciato dai profeti, invita anche noi all’incontro con Lui. Dice: “Vieni e vedi!” (Gv 1, 46). Questa è una chiamata alla sequela e alla contemplazione, al conoscere Cristo e al rispondere al Suo amore con la vita fedele all’amore. Accogliamo quest’invito. Dio vi benedica.

Saluto in lingua croata:

Srdačno pozdravljam hrvatske hodočasnike, a osobito vjernike iz župe svetoga Alojzija Gonzage iz Popovače! Predragi, pred blagdan rođenja Blažene Djevice Marije molimo da i naš, po vjeri preporođeni život, bude radosno služenje Bogu! Hvaljen Isus i Marija!

Traduzione italiana del saluto in lingua croata:

Saluto cordialmente i pellegrini croati, particolarmente i fedeli della parrocchia di san Luigi Gonzaga di Popovača! Carissimi, davanti alla festa della nascita della Beata Vergine Maria preghiamo che anche la nostra vita, rinata per la fede, sia un gioioso servizio a Dio! Siano lodati Gesù e Maria!

Saluto in lingua ceca:

Srdečně vítám a zdravím zde přítomné "vozíčkáře" Petýrkova a jejich doprovod, jakož i poutníky z farnosti Hluk na Moravě. Děkuji za Vaši návštěvu zde ve Vatikánu. Rád vám žehnám! Chvála Kristu!

Traduzione italiana del saluto in lingua ceca:

Un cordiale benvenuto e un saluto ai presenti disabili, del Gruppo Petýrkova, con i loro accompagnatori, e ai pellegrini della Parrocchia di Hluk, in Moravia. Vi ringrazio della vostra visita qui in Vaticano. Volentieri vi benedico. Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua ungherese:

Most a magyar zarándokokat köszöntöm, főleg azokat, akik Szombatfalváról érkeztek. Isten hozott Benneteket! Ez a római út erősítsen meg hitetekben. Szívből adom Rátok apostoli áldásomat. Dicsértessék a Jézus Krisztus!

Traduzione italiana del saluto in lingua ungherese:

Saluto cordialmente i fedeli di lingua ungherese, specialmente quelli che sono arrivati da Szombatfalva. Questo pellegrinaggio a Roma Vi conforti nella fede. Di cuore imparto a voi la Benedizione Apostolica! Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua slovacca:

Zo srdca pozdravujem pútnikov z Bratislavy, Trenčianskych Teplíc, Drietomy a z Teologickej fakulty Trnavskej univerzity. Bratia a sestry, v týchto dňoch sa začína školský rok. Vyprosujme si od Ducha Svätého jeho dary, predovšetkým pravú múdrosť. S týmto želaním vás žehnám. Pochválený buď Ježiš Kristus!

Traduzione italiana del saluto in lingua slovacca:

Cordialmente saluto i pellegrini provenienti da Bratislava, Trenčianske Teplice, Drietoma e dalla Facoltà di Teologia dell’Università di Trnava. Fratelli e sorelle, in questi giorni inizia l’anno scolastico. Imploriamo dallo Spirito Santo i suoi doni, specialmente la vera sapienza. Con questo desiderio vi benedico. Sia lodato Gesù Cristo!

***

Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto i partecipanti al Congresso internazionale dei laici carmelitani; le Figlie di Nostra Signora della Misericordia; i fedeli della diocesi di Massa Carrara-Pontremoli, accompagnati dal loro Pastore Mons. Eugenio Binini e i fedeli di Roccacasale e di Sulmona accompagnati dal Vescovo Mons. Giuseppe Di Falco; i numerosi gruppi sportivi del Sannio, qui convenuti con l'Arcivescovo di Benevento Mons. Andrea Mugione. Cari amici, auguro che la vostra visita alle tombe degli Apostoli vi rinsaldi nell'adesione a Cristo e vi renda suoi testimoni nelle famiglie e nelle comunità ecclesiali.

Saluto infine i giovani, i malati e gli sposi novelli. Cari giovani, tornando dopo le vacanze alle consuete attività, riprendete anche il ritmo regolare del vostro dialogo con Dio, diffondendo attorno a voi la sua luce e la sua pace. Voi, cari malati, trovate conforto nel Signore Gesù, che continua la sua opera di redenzione nella vita di ogni uomo. E voi, cari sposi novelli, sforzatevi di mantenere un costante contatto con Dio, affinché il vostro amore sia sempre più vero, fecondo e duraturo.

Alla preghiera di tutti voi vorrei, infine, affidare il Viaggio Apostolico che compirò in Germania a partire da sabato prossimo. Ringrazio il Signore per l'opportunità che mi offre di recarmi, per la prima volta dopo la mia elezione a Vescovo di Roma, in Baviera mia terra di origine. Accompagnatemi, cari amici, in questa mia visita, che affido alla Vergine Santa. Sia Lei a guidare i miei passi: sia Lei a ottenere per il popolo tedesco una rinnovata primavera di fede e di civile progresso.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060906.html

El Greco  (1541–1614), El apóstol Santiago el Menor / Santiago el Menor / James, son of Alphaeus, between circa 1610 and circa 1614, 80 x 100, El Greco MuseumToledoSpain


BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Piazza San Pietro
Mercoledì, 28 giugno 2006

Giacomo, il Minore


Cari fratelli e sorelle,

accanto alla figura di Giacomo “il Maggiore”, figlio di Zebedeo, del quale abbiamo parlato mercoledì scorso, nei Vangeli compare un altro Giacomo, che viene detto “il Minore”. Anch’egli fa parte delle liste dei dodici Apostoli scelti personalmente da Gesù, e viene sempre specificato come “figlio di Alfeo” (cfr Mt 10,3; Mc 3,18; Lc 5; At 1,13). E’ stato spesso identificato con un altro Giacomo, detto “il Piccolo” (cfr Mc 15,40), figlio di una Maria (cfr ibid.) che potrebbe essere la “Maria di Cleofa” presente, secondo il Quarto Vangelo, ai piedi della Croce insieme alla Madre di Gesù (cfr Gv 19,25). Anche lui era originario di Nazaret e probabile parente di Gesù (cfr Mt 13,55; Mc 6,3), del quale alla maniera semitica viene detto “fratello” (cfr Mc 6,3; Gal 1,19). Di quest'ultimo Giacomo, il libro degli Atti sottolinea il ruolo preminente svolto nella Chiesa di Gerusalemme. Nel Concilio apostolico là celebrato dopo la morte di Giacomo il Maggiore, affermò insieme con gli altri che i pagani potevano essere accolti nella Chiesa senza doversi prima sottoporre alla circoncisione (cfr At 15,13). San Paolo, che gli attribuisce una specifica apparizione del Risorto (cfr 1 Cor 15,7), nell’occasione della sua andata a Gerusalemme lo nomina addirittura prima di Cefa-Pietro, qualificandolo “colonna” di quella Chiesa al pari di lui (cfr Gal 2,9). In seguito, i giudeo-cristiani lo considerarono loro principale punto di riferimento. A lui viene pure attribuita la Lettera che porta il nome di Giacomo ed è compresa nel canone neotestamentario. Egli non vi si presenta come “fratello del Signore”, ma come “servo di Dio e del Signore Gesù Cristo” (Gc 1,1).

Tra gli studiosi si dibatte la questione dell’identificazione di questi due personaggi dallo stesso nome, Giacomo figlio di Alfeo e Giacomo “fratello del Signore”. Le tradizioni evangeliche non ci hanno conservato alcun racconto né sull’uno né sull’altro in riferimento al periodo della vita terrena di Gesù. Gli Atti degli Apostoli, invece, ci mostrano che un “Giacomo” ha svolto un ruolo molto importante, come abbiamo già accennato, dopo la risurrezione di Gesù, all’interno della Chiesa primitiva (cfr At 12,17; 15,13-21; 21,18). L’atto più rilevante da lui compiuto fu l’intervento nella questione del difficile rapporto tra i cristiani di origine ebraica e quelli di origine pagana: in esso egli contribuì insieme a Pietro a superare, o meglio, a integrare l'originaria dimensione giudaica del cristianesimo con l'esigenza di non imporre ai pagani convertiti l’obbligo di sottostare a tutte le norme della legge di Mosè. Il libro degli Atti ci ha conservato la soluzione di compromesso, proposta proprio da Giacomo e accettata da tutti gli Apostoli presenti, secondo cui ai pagani che avessero creduto in Gesù Cristo si doveva soltanto chiedere di astenersi dall’usanza idolatrica di mangiare la carne degli animali offerti in sacrificio agli dèi, e dall’“impudicizia”, termine che probabilmente alludeva alle unioni matrimoniali non consentite. In pratica, si trattava di aderire solo a poche proibizioni, ritenute piuttosto importanti, della legislazione mosaica.

In questo modo, si ottennero due risultati significativi e complementari, entrambi validi tuttora: da una parte, si riconobbe il rapporto inscindibile che collega il cristianesimo alla religione ebraica come a sua matrice perennemente viva e valida; dall’altra, si concesse ai cristiani di origine pagana di conservare la propria identità sociologica, che essi avrebbero perduto se fossero stati costretti a osservare i cosiddetti “precetti cerimoniali” mosaici: questi ormai non dovevano più considerarsi obbliganti per i pagani convertiti. In sostanza, si dava inizio a una prassi di reciproca stima e rispetto, che, nonostante incresciose incomprensioni posteriori, mirava per natura sua a salvaguardare quanto era caratteristico di ciascuna delle due parti.

La più antica informazione sulla morte di questo Giacomo ci è offerta dallo storico ebreo Flavio Giuseppe. Nelle sue Antichità Giudaiche (20,201s), redatte a Roma verso la fine del I° secolo, egli ci racconta che la fine di Giacomo fu decisa con iniziativa illegittima dal Sommo Sacerdote Anano, figlio dell’Annas attestato nei Vangeli, il quale approfittò dell'intervallo tra la deposizione di un Procuratore romano (Festo) e l'arrivo del successore (Albino) per decretare la sua lapidazione nell’anno 62.

Al nome di questo Giacomo, oltre all’apocrifo Protovangelo di Giacomo, che esalta la santità e la verginità di Maria Madre di Gesù, è particolarmente legata la Lettera che reca il suo nome. Nel canone del Nuovo Testamento essa occupa il primo posto tra le cosiddette ‘Lettere cattoliche’,  destinate cioè non a una sola Chiesa particolare – come Roma, Efeso, ecc. -, ma a molte Chiese. Si tratta di uno scritto assai importante, che insiste molto sulla necessità di non ridurre la propria fede a una pura dichiarazione verbale o astratta, ma di esprimerla concretamente in opere di bene. Tra l'altro, egli ci invita alla costanza nelle prove gioiosamente accettate e alla preghiera fiduciosa per ottenere da Dio il dono della sapienza, grazie alla quale giungiamo a comprendere che i veri valori della vita non stanno nelle ricchezze transitorie, ma piuttosto nel saper condividere le proprie sostanze con i poveri e i bisognosi (cfr Gc 1,27).

Così la lettera di san Giacomo ci mostra un cristianesimo molto concreto e pratico. La fede deve realizzarsi nella vita, soprattutto nell’amore del prossimo e particolarmente nell’impegno per i poveri. E’ su questo sfondo che dev’essere letta anche la frase famosa: “Come il corpo senza lo spirito è morto, così anche la fede senza le opere è morta” (Gc 2,26). A volte questa dichiarazione di Giacomo è stata contrapposta alle affermazioni di Paolo, secondo cui noi veniamo resi giusti da Dio non in virtù delle nostre opere, ma grazie alla nostra fede (cfr Gal 2,16; Rm 3,28). Tuttavia, le due frasi, apparentemente contraddittorie con le loro prospettive diverse, in realtà, se bene interpretate, si completano. San Paolo si oppone all’orgoglio dell’uomo che pensa di non aver bisogno dell’amore di Dio che ci previene, si oppone all’orgoglio dell’autogiustificazione senza la grazia semplicemente donata e non meritata. San Giacomo parla invece delle opere come frutto normale della fede: “L’albero buono produce frutti buoni”, dice il Signore (Mt 7,17). E san Giacomo lo ripete e lo dice a noi.

Da ultimo, la lettera di Giacomo ci esorta ad abbandonarci alle mani di Dio in tutto ciò che facciamo, pronunciando sempre le parole: “Se il Signore vorrà” (Gc 4,15). Così egli ci insegna a non presumere di pianificare la nostra vita in maniera autonoma e interessata, ma a fare spazio all’imperscrutabile volontà di Dio, che conosce il vero bene per noi. In questo modo san Giacomo resta un sempre attuale maestro di vita per ciascuno di noi.

Saluti:

Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les jeunes du Collège Saint-François-de-Sales de Dijon, et le groupe d’étudiants de Montpellier. Que votre pèlerinage à Rome ouvre vos cœurs au mystère de l’Église, pour que vous en soyez vous-mêmes des pierres vivantes!

I am pleased to greet the English-speaking pilgrims present at this Audience, particularly those from the Philippines and the United States of America. On this eve of the Solemnity of the Saints Peter and Paul, I pray that all of you may be filled with the same zeal for Christ that inspired the two Holy Apostles. May God bless you during your stay in the Eternal City.

Einen herzlichen und frohen Gruß richte ich an dieser Stelle an alle Pilger und Besucher deutscher Sprache, heute besonders an die Teilnehmer der Diözesanwallfahrt Trier und an die Kirchenchöre aus Oberösterreich. Gottes Gnade stärke euren Glauben und lasse ihn allzeit reiche Frucht bringen in Werken der Liebe. Der Herr segne euch und eure Familien!

Saludo cordialmente a los visitantes de lengua española, en especial a los formadores y alumnos de varios Seminarios españoles, a las parroquias, grupos escolares y asociaciones, así como a los peregrinos de Puerto Rico y de otros Países latinoamericanos. Os animo a vivir con esperanza firme manifestando vuestra fe en el Señor con obras de caridad, para testimoniar en el mundo la belleza del amor de Dios ¡Gracias por vuestra visita!

A todos peregrinos de língua portuguesa saúdo com votos de felicidades, especialmente os grupos de portugueses aqui presentes, e o numeroso grupo de brasileiros. Que Deus vos abençoe e vos proteja!

Saluto in lingua lituana:

Nuoširdžiai sveikinu piligrimus iš Lietuvos. Tegul Viešpats nuolat apšviečia jūsų širdis, kad drąsiai ir džiugiai liudytumėte Kristaus Evangeliją. Garbė Jėzui Kristui!

Traduzione italiana del saluto in lingua lituana:

Saluto cordialmente i pellegrini provenienti dalla Lituania. Il Signore illumini costantemente i vostri cuori perché testimoniate con coraggio e gioia il Vangelo di Cristo. Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua polacca:

Pozdrawiam pielgrzymów polskich. Jutro będziemy obchodzili uroczystość świętych Apostołów Piotra i Pawła. Z Rzymem złączyło ich głoszenie Ewangelii, świadectwo wiary i męczeńska śmierć. Niech nawiedzenie ich grobów umocni waszą więź z Chrystusem i Kościołem. Niech będzie pochwalony Jezus Chrystus.

Traduzione italiana del saluto in lingua polacca:

Saluto i pellegrini Polacchi qui presenti. Domani, festeggeremo la Solennità dei Santi Apostoli Pietro e Paolo. Questi due grandi Apostoli sono collegati tra loro dallo zelo nell’annuncio del Vangelo, dalla testimonianza di fede e dalla morte nel martirio. Che la visita ai loro sepolcri rafforzi la vostra comunione con Cristo e con la Chiesa. Sia lodato Gesù Cristo.

Saluto in lingua slovacca:

S láskou vítam pútnikov z farností Vinodol, Lipany, Sverepec, ako aj starostov zo Zvolena a okolia. Drahí bratia a sestry, modlite sa za vašich novokňazov, vysvätenych v tomto mesiaci. Rád žehnám vás i vaše rodiny. Pochválený buď Ježiš Kristus!

Traduzione italiana del saluto in lingua slovacca:

Con affetto do un benvenuto ai pellegrini provenienti dalle parrocchie di Vinodol, Lipany, Sverepec, come pure ai sindaci di Zvolen e dintorni. Cari fratelli e sorelle, pregate per i vostri sacerdoti novelli, ordinati in questo mese. Volentieri benedico voi e le vostre famiglie. Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua ungherese:

Isten hozott Benneteket, kedves magyar zarándokok, különösen titeket, akik Kaposvárról jöttetek! Szent Péter és Pál ünnepének vigiliáján megemlékezünk e két apostolfejedelem vértanúságáról. Az ő közbenjárásukra szeretettel adom Rátok apostoli áldásomat. Dicsértessék a Jézus Krisztus!

Traduzione italiana del saluto in lingua ungherese:  

Un saluto cordiale ai pellegrini ungheresi, e specialmente a coloro che sono arrivati da Kaposvár. Alla vigilia della festa di S. Pietro e Paolo ricordiamo il martirio di questi due per noi tanto cari principi degli apostoli. Chiedendo la loro intercessione Vi imparto di cuore la Benedizione Apostolica. Sia lodato Gesù Cristo !

* * *

Rivolgo un cordiale saluto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto i partecipanti ai Capitoli Generali della Società del Verbo Divino e delle Suore Francescane Immacolatine, ed auspico che le rispettive assemblee capitolari siano un’occasione di profondo rinnovamento spirituale e di vitalità apostolica. Saluto poi i rappresentanti dall’Apostolato della Preghiera convenuti in occasione del 50° anniversario di promulgazione dell’enciclica “Haurietis aquas”: l’unione al Cuore di Gesù sia per tutti sorgente di santità e di efficace azione apostolica. Saluto, inoltre, quanti prendono parte all’Incontro promosso dalla Famiglia Orionina, in occasione della “Festa del Papa”, che quest’anno ha come tema “Tanti cuori attorno al Papa, evangelizzatore della vita”. Cari amici, vi ringrazio per la vostra presenza e per l’amore che volete manifestare verso il Successore di Pietro con questa vostra iniziativa. Continuate a seguire fedelmente il vostro Fondatore e testimoniate il Vangelo della vita mediante ogni vostra Istituzione ed attività, al servizio specialmente delle persone deboli e sofferenti, ricordando – come diceva don Orione – che “nel più misero dei fratelli brilla l’immagine di Dio”.

Il mio pensiero va poi, come di consueto, ai giovani, ai malati e agli sposi novelli. Siamo ormai entrati nell’estate, tempo di ferie e di riposo. Cari giovani, profittatene per utili esperienze sociali e religiose; e voi, cari sposi novelli, per approfondire la vostra missione nella Chiesa e nella società. A voi, cari malati, non manchi anche in questo periodo estivo la vicinanza dei vostri familiari.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060628.html

[Vidéo] La vie de saint Philippe et saint Jacques le Mineur

: https://fr.aleteia.org/2018/05/03/la-vie-de-saint-philippe-et-saint-jacques-le-mineur/

Voir aussi : https://radionotredame.net/emissions/lesaintdujour/03-05-2021/