Saint Jean le Déchaussé
Franciscain (✝ 1349)
Il vivait dans le pays de Léon, en
Bretagne. Sa famille était pauvre et il dut travailler très jeune. Mais il
voulait être prêtre. Il se rendit auprès de l'évêque de Rennes qui le nomma
curé dans une petite paroisse où il resta treize ans à la grande joie de ses
paroissiens. Avec l'accord de son évêque, il quitta le clergé diocésain pour
entrer dans l'Ordre de Saint François où il put vivre enfin l'austérité et la
pauvreté qu'il souhaitait. Il observa la Règle franciscaine dans toute son
intégralité. C'est ainsi qu'il rejoignit le chœur des saints et fut inhumé à
Quimper.
"Né au XIIIe siècle, Jean Discalcéat est plus connu sous le nom de Santig Du (le petit saint noir). Particulièrement honoré dans notre diocèse, c'est la voix du peuple qui a élevé cet humble Franciscain au rang de saint. 'Vox populi...' Aussi bien de son vivant qu'après sa mort, des miracles lui ont été attribués. De la chapelle de son couvent, ses reliques ont plus tard été transférées à la cathédrale Saint-Corentin. Miraculeusement préservées durant la période révolutionnaire, ces reliques et une statue à son effigie (du XVIIe siècle) continuent d'attirer nombre de personnes qui viennent implorer l'intercession du saint pour des maux de tête, des objets perdus ou toute autre raison.
'Aux pieds de Santig Du, la tradition veut que l'on dépose du pain que des indigents viennent ensuite récupérer', commente Henri, un accueillant de la cathédrale. Ainsi, Jean Discalcéat contribue aujourd'hui encore à nourrir les pauvres dont il s'est occupé toute sa vie."
Le Bienheureux Jean le Déchaussé
Religieux de Saint-François
Le bienheureux Jean le Déchaussé naquit aux environs de Quimper, vers la fin du Xème siècle. Il fut ouvrier dans sa jeunesse, faisait et dressait des croix, bâtissait des ponts et des arches ; les travaux utiles à la gloire de DIEU ou au bien du prochain lui étaient les plus agréables.
Toutefois DIEU l'appelait plus haut, et à force de persévérance il put s'instruire et recevoir le sacerdoce. Dès lors sa vie fut très austère ; il jeûnait trois fois la semaine au pain et à l'eau, il visitait les malades et les pauvres, et il était l'objet de la vénération universelle. Pendant treize ans il fut curé dans son diocèse ; jamais il ne se servait de cheval ; il allait toujours à pied et sans chaussures, d'où lui est venu le nom de Déchaussé.
Sa vie pauvre lui eût permis de mettre de l'argent en réserve, mais les indigents recevaient tout son superflu et parfois même de son nécessaire. En 1316, le saint prêtre résolut de se faire disciple de Saint-François, et son évêque, voyant sa persévérance, le laissa partir avec la plus profonde tristesse.
Au couvent de Quimper, frère Jean parut bientôt le plus humble et le plus mortifié de tous. L'esprit de pauvreté lui faisait prendre les plus vieux habits, qu'il raccommodait lui-même. Comme il n'avait rien à donner, il sollicitait les riches et par eux soulageait les misérables.
Il se levait toutes les nuits bien avant les autres, et bien souvent ses nuits entières se passaient dans les délices de l'oraison. Le démon lui fit parfois une guerre terrible ; alors le saint religieux, confiant en DIEU, s'écriait au milieu de sa désolation : « Délivrez, SEIGNEUR, ma pauvre âme de ses ennemis. » II manifestait son mépris au tentateur, en l'appelant du nom de chien, et le chassait par quelques cris de l'âme empruntés aux psaumes.
Sa mortification était effrayante ; sauf quarante jours de l'année, il jeûnait continuellement, et d'ordinaire au pain et à l'eau; pendant seize ans, il ne goûta ni viande ni vin.
En 1349, il se dévoua au service des pestiférés, offrit à DIEU sa vie en sacrifice, et mourut du terrible fléau.
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
BLESSED JOHN the DISCALCED
Franciscan Friar
(1280-1349)
Blessed John the Discalced was born near Quimper in France. In his youth he was a laborer; he made and erected crosses, built bridges and arches. Works useful for the glory of God or the welfare of his neighbor were the ones most agreeable to him. However, God was calling him higher, and by perseverance he succeeded in studying to receive the priesthood, despite the opposition and mockery of an artisan from whom he had learned his trade, one of his relatives.
From that moment on his life was very austere; he fasted three times a week on bread and water, visited the poor and the sick, and became the object of universal veneration. For thirteen years he served as a parish priest in his diocese, and never did he take a horse for his parish visits, but walked barefoot; hence his name, the Discalced or unshod. His very frugal life might have permitted him to set money aside, but the indigent received all that was not strictly necessary for him, and sometimes that as well.
The holy priest then entered the Order of Saint Francis. In the monastery at Quimper, Brother John was soon recognized to be the most humble and most mortified of all. The spirit of poverty made him choose the most worn habits, which he repaired himself. Since he had nothing to give away, he begged from the wealthy and thus assisted the miserable. He rose every night before the others, and very often spent entire nights in the charms of mental prayer.
The devil sometimes waged a fierce war on him, but the holy religious, trusting in God, manifested his contempt for the tempter, calling him dog, and driving him away by words of distress and supplication from the Psalms. His mortification was extreme; he fasted unceasingly on bread and water save for forty days during the year, and for sixteen years touched no meat or wine. He had the gift of tears in his ministry of confession, and the spirit of prophecy which revealed to him future public chastisements. He foresaw and announced the siege and capture of Quimper before the intention had been formed in the mind of the assailants. Great cruelties accompanied it, and a famine followed.
He also foresaw the pestilence which would afflict it in 1349, and wept. When the other religious asked him what was wrong, he told them only that the city would be afflicted again with a new calamity. He devoted himself to serving the plague-stricken, offered his life to God in sacrifice, and died of the terrible scourge in that year, at the age of sixty-nine. The city remains devoted to his memory, and his statue is in its cathedral.
Sources: Vie des Saints pour tous les jours de l’année, by Abbé L. Jaud (Mame: Tours, 1950); Les Petits Bollandistes. Vies des Saints, by Msgr. Paul Guérin (Bloud et Barral: Paris, 1882), Vol. 14.
Beato Giovanni Descalzo
(Discalceatus) Religioso
Bretagne, 1278c – Quimper, Bretagne, 1349
Il suo nome è dovuto al
fatto che prima ancora di essere religioso francescano, in spirito di povertà e
mortificazione, andava sempre a piedi scalzi; anche la sua casa era detta la
casa del «discalciato» o dello scalzo. Il Gonzaga, e dopo di lui il Wadding e
il da Moustier, lo dicono compagno di s. Francesco, ma non è esatto: da una
legenda, scritta nel 1364, si deduce infatti che egli nacque, verso il 1278,
nella diocesi di Saint-Paul de Lon in Bretagna.
Trascorsa la giovinezza nel secolo, dedito ad opere di carità e di bene,
abbracciò poi la vita ecclesiastica e' divenne sacerdote, parroco e canonico
nella diocesi di Rennes. Per tredici anni lavorò con zelo in mezzo ai suoi
fedeli e diocesani, e già religioso per la sua austerissima vita di penitenza e
di povertà, entrò tra i Francescani dellaprovincia di Tours, dove rimase per
trentatre anni, fulgido esempio di virtù e ricercato confessore e direttore di
spirito.
Una predilezione speciale ebbe per gli ammalati e per i poveri e, tanta era la
sollecitudine e la generosità per questi ultimi, da essere chiamato bursarius
pauperum.
Contagiato dalla terribile peste nera che l'aveva visto angelo consolatore di
tanti infelici, morì nel 1349, nel convento di S. Maria Maddalena di Quimper in
Bretagna che più di ogni altro luogo della sua provincia religiosa, aveva
potuto beneficiare della sua santità e dei suoi prodigi.
Fu sepolto nell'annessa chiesa del convento, nella cappella di S. Antonio, e
grazie e miracoli vennero a confermare la sua santità. Al suo sepolcro accorsero
particolarmente gli affetti da mal di capo, ottenendo aiuti e guarigioni.
Commemorato il 14 dicembre nel Martirologio Francescano, per la conferma del
suo culto ab immemorabili è in corso la causa presso la S. Congregazione dei
Riti, alla cui sezione storica sono stati già presentati i vari documenti che
lo riguardano e particolarmente quello biografico già ricordato del sec. XIV.
Autore: Giovanni Odoardi