mardi 20 novembre 2012

Saint FÉLIX de VALOIS, ermite, fondateur de l'Ordre de la Très Sainte Trinité et confesseur


Saint Félix de Valois

Ermite ( 1212)

Né dans une famille princière, il partit à la Croisade avec le roi de France Louis VII. Au retour, il se fit ermite dans la forêt de Cerfroi et c'est là que sa vie changea du tout au tout. Il reçut la visite de saint Jean de Matha, le fondateur des Trinitaires, Ordre dont le but était de racheter les chrétiens captifs.

Jusque là tout est authentique, mais les Trinitaires parisiens obtinrent du Pape l'approbation de l'existence d'un saint Félix de Valois aidés en cela par Louis XIV, et les détails ne manquèrent pas pour en célébrer la sainteté. Une sainteté réelle sans doute, mais Paul VI rétablit la vérité en 1970, quant aux faits et gestes de saint Félix. Le culte des deux fondateurs est maintenu pour les Églises locales et non plus pour l'Église universelle.

Félix, appelé d'abord Hugues, était né en France de la famille royale des Valois. Il donna dès le plus jeune âge de sérieuses marques de sa sainteté future, surtout pour la miséricorde envers les pauvres...

À Cerfroid sur le territoire de Meaux, au XIIe ou XIIIe siècle, saint Félix de Valois, ermite, qui aurait été le compagnon de saint Jean de Matha dans la fondation des l'Ordre des la Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs. (martyrologe romain - 4 novembre)

Martyrologe romain


Saint Mary (the Blessed Virgin) with the Christ Child, Saint John of Matha and Saint Felix of Valois. Engraving by Castellus. 



Saint Félix de Valois

De l'Ordre de la Trinité

(1127-1212)

Saint Félix de Valois était petit-fils du roi de France Henri Ier. Sa mère, avant sa naissance, vit en songe un bel enfant armé d'une Croix et entendit une voix lui dire: "Cet enfant est le fils que vous allez mettre au monde, il aura la gloire de changer le lis de France pour la Croix de Jésus-Christ."

Pendant une famine, la nourrice du petit Félix eut l'inspiration de faire tracer à l'enfant, avec sa main, le signe de la Croix sur le pain que l'on distribuait aux pauvres, et ce pain se multiplia tellement, qu'on put en distribuer pendant plusieurs jours à tous les malheureux qui se présentaient. La nourrice lui fit aussitôt bénir les champs d'alentour, et les nuées du ciel, obéissant à la main de Félix, versèrent une pluie féconde qui ramena l'abondance. Cependant le jeune prince croissait en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les hommes, et ne montrant aucun des défauts de l'enfance. Il aimait tant à faire la charité aux pauvres, qu'un de ses oncles l'appelait son grand aumônier.

Après ses études, qu'il fit à Clairvaux, sous la direction de saint Bernard, Félix dut aller à la cour du roi de France, prit part à la Croisade prêchée par le saint moine de Clairvaux, son maître; puis, revenu à la cour, il la quitta bientôt pour se réfugier au désert. Dans la solitude, il sentit son esprit s'illuminer de clartés nouvelles et son âme redoubler de vaillance dans la pratique des vertus évangéliques. Le démon lui déclara une guerre acharnée; mais le Saint triompha de lui par la prière et les plus effrayantes mortifications.

Félix, ayant désormais pour palais une misérable grotte, pour vêtement un cilice, pour mets des herbes amères, renouvela dans sa retraite les merveilles des Antoine et des Hilarion. Par la permission de Dieu, tous les dimanches, un corbeau lui apportait un pain du Ciel. Il habitait le désert depuis bientôt quarante ans, quand saint Jean de Matha, de la part de Dieu, vint le trouver dans sa solitude, pour s'édifier par ses exemples. C'est alors que les deux Saints eurent la vision d'un cerf blanc, portant au front une croix bleue et rouge, et qui venait se désaltérer à la fontaine voisine. Dieu leur révéla l'explication de ce prodige; ils se disposèrent aussitôt à partir pour Rome, afin d'obtenir la fondation d'un institut dont les religieux, vêtus de blanc, porteraient sur la poitrine une Croix bleue et rouge, et travailleraient au rachat des captifs, que les Turcs d'Afrique retenaient par milliers dans les fers. Le Pape Innocent III approuva le projet, l'Ordre fut fondé et produisit un bien immense.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950



Poutní místo Homol s kostelem Bolestné Panny Marie - socha sv. Felixe z Valois, zdobící schodiště.

Statue of St Felix of Valois besides stairway to Homole pilgrimage site (church of Our Lady of Sorrows), Borovnice, Rychnov nad Kněžnou District, Czech Republic.


Saint Félix de Valois

Anachorète. Cofondateur de l'Ordre de la Très Sainte Trinité et de la Rédemption des Captifs.

Fête le 20 novembre.

C'était un prince du sang qui, après avoir suivi son cousin le roi Louis VII à la croisade, vivait en ermite dans la forêt. Il reçut un jour la visite de Jean de Matha qui venait le prier de fonder avec lui un ordre« pour la rédemption des captifs ».

C'est alors que les deux hommes furent témoins de l'apparition d'un cerf portant une croix entre les bois, qui vint s'abreuver à une fontaine auprès d'eux.

Félix accepta et partit pour Rome avec Jean afin d'obtenir l'approbation pontificale. L'Ordre de la Très Sainte Trinité et de la Rédemption des Captifs est approuvé par Innocent III le 17 décembre 1198.

Philippe Auguste aida les Trinitaires à construire un monastère sur le lieu de l'apparition du cerf, à Cerfroid (actuellement commune de Brumetz, dans l'Aisne). La Maison de la Trinité de Cerfroid restera le Chef-d'ordre des Trinitaires jusqu'à la Révolution.

En fait, il semble aujourd'hui que ce soient les Mathurins de Paris qui aient « inventé » Félix de Valois au XVIIe siècle. Désireux de se donner comme fondateur, outre saint Jean de Matha, un prince royal de France, ils racontèrent que la bulle d'Urbain IV (mort en 1264) qui canonisait Félix avait été perdue ; Louis XIV intervint à Rome en faveur de son parent. Innocent XI le recanonisa et fixa sa fête au 20 novembre. Il entra dès lors au Martyrologe romain et y resta jusqu'à ce que Paul VI l'en fît sortir (1970).


SAINT JEAN DE MATHA ET SAINT FÉLIX DE VALOIS.

C’était dans ce siècle troublé et cependant plein de foi où François d’Assise avait entendu une voix lui dire : « François, relève ma maison qui tombe en ruines. » Les hérésies étaient actives ; les vices et les crimes étaient nombreux. Cependant, au fond de l’âme humaine, une foi vivace et inexterminable vivait et régnait. On se livrait aux passions, mais on ne les adorait pas; on tombait et on se relevait. On faisait le mal, mais on ne le prenait pas pour le bien. Les choses avaient gardé leur nom.

Trois grands reconstructeurs s’élevèrent au milieu des ruines: saint Dominique, saint François, saint Jean de Matha. Le premier se consacra aux captifs de l’erreur, le second aux captifs de la pauvreté, le troisième aux captifs des prisons.

Jean de Matha naquit vers l’an 1156. Son père Euphrème et sa mère Marthe étaient chrétiens. Le père destinait son fils à la science; il étudia en effet et vit à Marseille le monde des riches. Mais, en même temps, sa mère elle-même le conduisait dans le monde des pauvres ; ce contraste frappa le jeune homme qui méditait et cherchait sa voie.

Il arriva à Paris vers l’an 1180. Attendu et accueilli par plusieurs éminents personnages amis de sa famille, il sentit néanmoins le vide. Un ennui secret s’empara de son âme. Il regretta son enfance. Comme il priait dans l’abbaye de Sainte-Geneviève, il entendit distinctement une voix qui prononça trois fois ces paroles de l’Écriture : Stude sapientiae, fili mi, et loetifica cor meum.

« Étudiez la sagesse, mon fils, et réjouissez mon cœur. »

Quand Jean sortit de l’église, il avait fait son choix et consacré sa vie.

L’étude de la théologie le posséda dès lors tout entier. La prière et le travail remplirent son existence.

Il fit connaissance avec un gentilhomme italien nommé Jean Lothaire; et, un jour, dans une confidence intime, le Jean français dit au Jean italien : « Tu seras bientôt assis sur le trône de saint Pierre. »

La prophétie se réalisa contre toute apparence.

Jean Lothaire gouverna le monde catholique sous le nom d’Innocent III.

Le moment solennel arrivait où Jean de Matha allait dire sa première messe. A cette époque, sa réputation de sainteté s’étendait dans le public. Maintenant, quand elle existe, elle se circonscrit et ne va pas dans la foule ; autrefois elle y allait. C’est pourquoi une multitude immense remplit l’église à la première messe de Jean de Matha.

Or, au moment où le jeune célébrant élevait pour la première fois entre ses mains l’hostie sainte, on vit son visage s’embraser, son regard devint fixe et sa tête lumineuse. L’évêque de Paris, frappé de ce spectacle, disait en lui-même : « Jean voit quelque chose que les autres ne voient pas. »

-Venez, lui dit-il après la messe, racontez à votre évêque ce qui s’est passé.

-J’ai vu, dit Jean de Matha, j’ai vu l’ange du Seigneur. Son visage était resplendissant, ses vêtements blancs comme la neige ; il portait sur sa poitrine une croix rouge et azur; à ses pieds deux esclaves chargés de chaînes étaient dans une attitude suppliante ; l’un était Maure, l’autre chrétien. Sa main droite reposait sur le chrétien, sa main gauche sur le Maure. Voilà ce que j’ai vu. »

Cependant Jean de Matha avait vaguement attendu Félix de Valois. Félix de Valois habitait dans les montagnes au diocèse de Meaux, se préparant dans le silence et la solitude à la destinée vers laquelle il se sentait appelé. Il pensait nuit et jour à la rédemption des captifs.

Un jour, Jean de Matha dirigea ses pas vers le diocèse de Meaux, et dans le diocèse de Meaux vers les montagnes. Enfin il se trouva face à face avec Félix de Valois.

Félix de Valois avait été dirigé là par les voies les plus mystérieuses. Son père Raoul et sa mère Éléonore avaient divorcé. L’excommunication de Rome tomba sur la tête du comte Raoul. Le chagrin du jeune Félix fut tel qu’il voulut quitter du même coup sa famille et le monde. Il passa quelque temps á Clairvaux ; et, fuyant l’admiration dont il était l’objet, il chercha une solitude.

Pour cacher son dessein, il passa quelque temps à la cour de son oncle Thibault, comte de Champagne. Un jour il disparut. Il profita pour cette disparition d’une excursion dans une forêt. On le chercha partout. Ses serviteurs demeurèrent convaincus qu’il avait péri dans un ravin et racontèrent partout sa mort.

En effet, il était mort à son ancienne vie. Mais il naissait à une vie nouvelle. Ayant entendu parler d’un anachorète qui vivait dans une forêt, entouré de lumière et de grâce, le jeune homme s’était rendu près du vieillard pour partager sa vie. Il la partagea en effet et avec elle les grâces dont elle était remplie. Il devint le confident de celui qui ignorait les choses extérieures et savait les choses intérieures. Quand le vieillard mourut, le jeune homme était formé. Il avait reçu avec le dernier soupir de l’anachorète son dernier secret et son dernier présent.

Alors Félix, préparé, enrichi, se disposa à prendre lui-même l’initiative d’une vie érémitique. Le disciple allait devenir maître. Il revint en France ; le changement d’habits le rendit méconnaissable. Il s’installa au diocèse de Meaux, dans une forêt, sur une montagne. Il passa sa vie dans la prière et la contemplation. Ce fut dans cette solitude que la voix qui parle aux solitaires se fit entendre à lui ; et elle lui parla de la rédemption des captifs. Il ne se hâta pas de se mettre à l’oeuvre. L’action a sa racine dans la contemplation et il laissa mûrir dans la solitude le fruit de vie qu’il portait. A cette époque, Jean de Matha vint le visiter.

Il n'y a rien de plus singulier dans l’histoire que les rencontres. Rien n’est plus important et rien n’est plus accidentel, plus involontaire, plus imprévu. Deux hommes peuvent être perdus ou sauvés pour s’être rencontrés à temps ou à contretemps. Il y a des hommes qui sont l’un pour l'autre une planche de salut ou une pierre d’achoppement. Il y a des hommes dont les noms sont unis quelque part et dont l’union visible sur la terre constitue le commencement, ou le centre, ou la fin de leur destinée. Or, le doigt de Dieu est d’autant plus visible dans la rencontre des inconnus que l’homme n’y peut mettre aucune préméditation. Il y a peut-être tel individu qui me sera un grand secours dans l’ordre de la pensé e ou dans l’ordre de l’action. Il m’aidera, il me complétera, il me soutiendra, il me conseillera, il m’instruira. Mais, où est-il ? Il est absolument impossible d’établir là-dessus même la moindre conjecture. Je n’ai aucune raison pour aller à droite ou pour aller à gauche. Non-seulement je ne peux pas le trouver, mais je ne peux pas le chercher. Car aucune direction ne m’offre plus de chances que la direction contraire.

Jean de Matha et Félix de Valois n’avaient aucun moyen naturel de savoir qu’ils étaient unis dans la pensée de Dieu pour une oeuvre commune.

Ils ne savaient même pas longtemps d’avance quelle était cette oeuvre; ils auraient été bien embarrassés si quelqu’un leur avait dit : « Il vous faut chercher un auxiliaire, un homme dévoué à la même idée que vous. » Ils avaient toutes les chances naturelles pour ne pas se rencontrer. Leur vie très différente les avait jetés dans les directions les plus contraires; leurs familles ne se connaissaient pas ; rien ne les appelait ni l’un ni l’autre dans une forêt près de Meaux, rien du moins de ce qui appelle les hommes quelque part ordinairement. Pourtant ils y vinrent tous les deux, et leur rencontre fut le point de départ de leur oeuvre commune.

Jean de Matha ouvrit le premier son âme à celui qui l’avait précédé dans cette solitude. Félix admirait les voies par lesquelles son nouveau compagnon lui avait été mystérieusement préparé et amené. Il fut convenu entre eux qu’ils vivraient ensemble et attendraient dans l’oraison de nouvelles pensées et de nouvelles lumières.

Ils vécurent trois ans ensemble. Peut-être l’homme qui aurait assisté pendant ces trois années à leurs entretiens et à leurs prières serait plus savant que les savants. Qui sait combien de choses secrètes se déroulèrent aux yeux de ces deux hommes qui avaient écarté d'eux les innombrables, causes d’erreurs qui nous assiègent constamment; aux yeux de ces deux hommes qui n’avaient qu’un ami, et cet ami était un saint ? L’unique société de chacun d’eux était un saint ; et ce saint était précisément celui dont l’autre avait besoin, et chacun d’eux un ami directement donné par la main du Seigneur.

Un jour, après trois ans de vie commune, ils virent un cerf blanc qui venait se désaltérer à la source d’eau vive. Il portait entre son bois une croix rouge et azur semblable à celle que Jean, le jour de sa première messe, avait vue sur la poitrine de l’ange.

Décidés alors, ils quittèrent leur solitude et vinrent à Paris, afin de communiquer leurs projets à L’évêque, ainsi qu’aux abbés de Sainte-Geneviève et de Saint-Victor. L’évêque, Eudes de Sully, successeur de Maurice, approuva leur résolution et leur donna des lettres de recommandation pour le pape Célestin III.

Ces deux saints partirent pour Rome ; mais pendant leur voyage, Célestin mourut ; et à leur arrivée ils trouvèrent sur le trône de saint Pierre Innocent III.

C’était l’ancien ami de Jean de Matha, Lothaire et son compagnon d’études à Paris, auquel Jean avait autrefois dit: « Tu seras pape. »

Il était difficile de se présenter avec une meilleure recommandation que cette prophétie. Elle dut édifier le pape complétement.

Innocent III soumit à l’examen du sacré collège une oeuvre dont il comprenait l’importance, et décida que le 25 janvier une messe serait célébrée dans la basilique de Latran à l’intention des deux fondateurs.

Mais le doigt de Dieu, qui voulait tout faire dans cette histoire merveilleuse, souleva devant les yeux d’Innocent III le voile qu’il avait soulevé devant les yeux de Jean de Matha, au jour de sa première messe ; et le pape vit ce qu’avait vu le jeune prêtre. Il vit l’ange du Seigneur revêtu du même habit et des mêmes couleurs, dans la même attitude, et l’esclave chrétien et l’esclave maure étaient à ses pieds tous les deux.

Innocent III, convaincu, fonda immédiatement l’ordre de la Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs, ordo sanctissimae Trinitatis de redemptione captivorum.

Les occasions ne manquaient pas au zèle des deux fondateurs. C’était le temps des croisades. Un grand nombre de chrétiens tombait entre les mains des infidèles. En même temps, des corsaires maures infestaient les mers, s’emparant des passagers et des équipages. Ces malheureux étaient conduits dans les prisons de Tunis et du Maroc, où on les entassait. Après leur avoir enlevé la liberté, les musulmans cherchaient à leur enlever le christianisme. Toutes les violences physiques et morales étaient accumulées sur eux.

L’ordre de Jean de Matha s’organisa avec une force et une sagesse qui faisaient face à toutes les éventualités de cette terrible situation. Ses biens furent répartis en plusieurs parts consacrées soit à l’intention des religieux, soit à la rédemption des captifs, soit au soulagement des pauvres.

Jean l’Anglais et Guillaume d’Écosse, qui furent parmi les premiers disciples de Jean, furent les premiers vainqueurs qui rapportèrent en Europe le butin désiré. Ils revinrent du Maroc avec cent quatre-vingt-six esclaves libérés. La procession de ces captifs traversa Marseille. Ils traversaient deux à deux en casaque rouge ou brune, les mains encore meurtries de leurs chaînes, montrant aux populations les traces affreuses des mauvais traitements qu'ils avaient subis, puis rendant grâces à Dieu et à leurs libérateurs.

Mais saint Jean ne se contenta pas de leur délivrance. Il prit de nouvelles mesures et fit de nouvelles institutions pour les soigner, pour les nourrir, pour les conduire d’étapes en étapes jusqu’au lieu choisi par eux. Sa charité n'abandonnait pas les captifs délivrés à la misère, à la maladie, à l’isolement. Elle voulait la délivrance complète et elle conduisait à son foyer, à sa famille ou à son travail le captif libéré, soigné et guéri.

Jean de Matha partit lui-même pour Tunis. Malgré la difficulté et le danger de l’entreprise, malgré le prix énorme fixé par le souverain, dans une audience que le saint lui demanda, Jean put obtenir cent dix esclaves.

Les musulmans, malgré l’ordre du souverain, ne respectèrent pas la convention passée entre Jean de Matha et lui. Ils s’emparèrent du saint, le frappèrent et le laissèrent sanglant sur la place.

Cependant Jean, que rien n’arrêtait, descendit lui-même dans les cachots, où les scènes les plus horribles s’offrirent à lui. Le récit des malheurs lointains est faible auprès de la vue des malheurs présents; et l’idée que Jean s’était faite des prisons africaines était dépassée par la réalité qui frappait ses yeux. Pour comble de douleur, il fallait choisir. Il n’en pouvait délivrer que cent dix, et les portes du cachot allaient se refermer sur leurs frères. Jean emmena les plus misérables, les conduisit à Rome, et, à peine sauvé des effrayants périls d’une telle entreprise, il songea à la recommencer pour aller délivrer les autres malheureux.

Un second voyage fut bientôt résolu. L’infatigable libérateur repartit pour Tunis. Le gouverneur consentit encore à échanger quelques hommes contre beaucoup d’or. Mais les Tunisiens se montrèrent plus féroces que leur maître. Ils s’ameutèrent contre le saint, l’accablèrent de coups et lui enlevèrent ses captifs. Jean les revendique avec la violence du dévouement qui ne veut pas avoir tout donné pour rien. Les Tunisiens demandent une nouvelle rançon. La prière de Jean lui procure la somme nécessaire. Les captifs sont remis en liberté. Mais la populace, que rien ne pouvait calmer, puisque son agitation venait de sa fureur interne, et non d’une circonstance extérieure, la populace se précipite sur le vaisseau de Jean, enlève le gouvernail, coupe les mâts, déchire les voiles, et brise les rames. Le départ est devenu impossible ; que fait Jean de Matha ? Il donne le signal du départ. Les passagers, qui ont à choisir entre deux genres de mort, obéissent et aident le mouvement. Les voyant faire la manoeuvre avec des tronçons de rames et de planches, les Tunisiens poussent des huées. Jean se dépouille de son manteau, l’étend en forme de voile; et, à genoux, le crucifix à la main, il invoque l’Étoile de la mer. Les vents se taisent, et, en moins de deux jours, le vaisseau désemparé, sans gouvernail, sans voiles et sans rames, fait dans le port d’Ostie son entrée triomphale.

Le souverain pontife pleura d’admiration,

Cependant, Félix de Valois était toujours à Cerfroy. Pendant que son ami faisait les choses du dehors, il organisait celles du dedans. Il priait, et dans ses prières demandait au Seigneur de revoir Jean avant de mourir. Sa prière fut exaucée. Jean vint à Cerfroy. Quels durent être les sentiments et les entretiens de deux pareils amis, dans une pareille situation, pleins de tels souvenirs et de tels récits ! Après avoir mêlé une dernière fois leurs larmes, ils se séparèrent pour ne plus se retrouver qu’au ciel.

Immédiatement après le départ de Jean, Félix tomba malade. Quand il mourut, son ami fut averti de sa gloire par une vision.

Il ne tarda pas à aller le rejoindre. Le corps de Jean fut illustré par les miracles qui éclatèrent sur son tombeau,

L'ordre des Trinitaires a été rétabli en France le 15 septembre 1859, dans l’ancien couvent de Faucon. Il possède maintenant deux maisons, l’une à Notre-Dame de Sise et l’autre à Cerfroy.

Le R. P. Calixte, trinitaire lui-même, a publié la Vie de saint Jean de Matha, à Paris, chez Watelin.

Ernest HELLO. Physionomies de saints.

SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt



Né en 1127. Mort le 4 novembre 1212. Il est le cofondateur des Trinitaires en compagnie de St Jean de Matha.

Des historiens mettent en cause l’existence de St Félix dont le nom n’apparaît qu’au XVème dans les récits de la fondation des Trinitaires. Culte reconnu en 1666 par Alexandre VII qui l’inscrivit au martyrologe en 1671. Fête en 1694, par Innocent XII comme double.


Leçons des Matines avant 1960

Quatrième leçon. Félix, d’abord appelé Hugues, naquit en France, de la famille royale des Valois. Dès l’âge le plus tendre, il donna des gages sérieux de sa sainteté future, et principalement de sa charité envers les pauvres ; car, tout petit enfant, il distribuait, de sa propre main, des aumônes aux malheureux, comme s’il eût été plus avancé en âge et en pleine maturité de jugement. Devenu plus grand, il avait coutume d’envoyer aux indigents une partie des plats servis sur sa table, et il réservait d’ordinaire aux petits enfants pauvres le mets le plus savoureux. Au cours de son adolescence, il se dépouilla plus d’une fois de ses vêtements pour en couvrir les mendiants. Il obtint de son oncle Thibaut, comte de Champagne et de Blois, la grâce d’un condamné à mort, prédisant que ce misérable, alors assassin, parviendrait dans la suite à une très grande sainteté de vie ; l’événement confirma la vérité de cette prédiction.

Cinquième leçon. Après avoir passé d’une manière digne de louanges les années de son adolescence, son goût pour la contemplation des choses d’en haut commença à lui inspirer la pensée de la solitude ; mais il voulut auparavant recevoir les ordres sacrés, afin de s’enlever toute prétention au trône, dont la succession prochaine lui était assurée, en vertu de la loi salique. Ordonné Prêtre, il célébra avec la plus grande dévotion sa première Messe. Peu après, il se retira dans un désert où, vivant avec une extrême austérité, il nourrissait son âme de l’abondance des grâces célestes. Il y passa très saintement quelques années, en compagnie de saint Jean de Matha, docteur de Paris, qui, poussé par une inspiration d’en haut, s’était mis à sa recherche et l’avait trouvé. Sur l’avis que Dieu leur donna par le ministère d’un Ange, ils se rendirent tous deux à Rome, afin d’obtenir du souverain Pontife une règle de vie spéciale. De son côté, le Pape Innocent III, pendant qu’il célébrait les saints Mystères, eut une révélation, lui faisant connaître l’Ordre religieux et l’œuvre ayant pour but la rédemption des captifs. Ce Pontife revêtit donc lui-même Félix et son compagnon de vêtements blancs, marqués d’une croix de deux couleurs et de même forme que ceux dont l’Ange était revêtu lorsqu’il lui avait apparu. Le Pape voulut en outre que le nouvel institut religieux, conformément à l’indication emblématique de son habit aux trois couleurs, portât le nom de la très sainte Trinité.

Sixième leçon. Après avoir reçu du souverain Pontife Innocent III leur règle propre, confirmée par son autorité, les deux Saints retournèrent au diocèse de Meaux, dans le lieu appelé Cerfroid, où Félix agrandit le premier monastère de son Ordre, que, peu de temps auparavant, il avait construit avec l’aide de son compagnon. Il y fit merveilleusement prospérer l’observance religieuse et l’œuvre de la rédemption, qu’il propagea de là avec beaucoup de zèle dans les autres provinces, par l’entremise de ses disciples. C’est aussi en ce lieu qu’il reçut une faveur signalée de la Vierge-Mère : la nuit d’avant la Nativité de la Mère de Dieu, par une permission divine, tous les frères restèrent endormis et pas un ne se leva pour la récitation de Matines ; Félix, qui veillait, selon sa coutume, devança l’heure et, entrant au chœur, vit au milieu la bienheureuse Vierge, revêtue de l’habit de l’Ordre, marqué de la croix et accompagnée d’esprits célestes vêtus de même. Félix se joignit à eux, et la Mère de Dieu ayant entonné les divines louanges, il chanta tout l’Office avec eux. Il semblait avoir déjà reçu l’invitation de quitter les chœurs de la terre, pour aller se mêler à ceux du ciel ; un Ange, en effet, l’avait averti que l’heure de sa mort était proche. Ayant exhorté ses fils à la charité envers les pauvres et les captifs, il rendit son âme à Dieu, plein de jours et de mérites, l’an de l’Incarnation mil deux cent douze sous le pontificat du même Pape Innocent III.

es:Félix de Valois, ilustrando Biblioteca nueva de los escritores aragoneses que florecieron desde el año de 1500 hasta 1680, Volumen III, editado en es:Pamplona


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Félix, appelé dès l’adolescence au désert, semblait devoir y mourir oublié d’un monde qu’il avait méprisé. Mais le Seigneur se réservait de rendre aux yeux des hommes sa vieillesse féconde [1].

On était à ce qu’on nomme de nos jours un tournant de l’histoire. Le premier des grands Ordres actifs allait, avec saint Jean de Matha, se lever dans l’Église ; d’autres suivraient, réclamés par les temps nouveaux. Ce fut l’heure où l’éternelle Sagesse, qui préside immuable aux variations des peuples [2], voulut montrer qu’elle non plus la sainteté ne change pas, la charité demeurant sous des formes variées ce que la connurent nos pères, n’ayant toujours qu’en Dieu aimé pour lui-même son principe et sa fin. Et c’est pourquoi Jean de Matha fut amené par l’Esprit à Félix de Valois, comme le disciple au maître ; l’anachorète dont les derniers ans s’achevaient au fond des forêts, vit se greffer sur la contemplation pure, en sa personne, la vie d’action débordante du rédempteur des captifs ; Cerfroid, son désert, resta le chef-lieu des Trinitaires comme il en avait été le berceau.

Lisons la vie du serviteur de Dieu dans le livre de la sainte Église (voir plus haut les lectures de Matines). Mais rappelons-nous qu’elle demande à être complétée par celle de son disciple et fils (VIII février).

Félix, heureux amant de la charité, enseignez-nous le prix de cette reine des vertus et aussi sa nature. C’est elle qui vous attira dans la solitude pour y poursuivre son objet divin, et quand vous sûtes trouver Dieu en lui-même, vous le montra et fit aimer dans vos frères. N’est-ce pas le secret qui rend l’amour fort comme la mort, lui donne comme en vos fils l’audace d’affronter l’enfer [3] ? Puisse-t-il ne point cesser d’être chez nous l’inspirateur de tous les dévouements ; qu’il demeure la part excellente de votre saint Ordre, le procédé précieux de son adaptation toujours féconde aux besoins d’une société où ne cesse point de régner sous mille formes la tyrannie des pires servitudes.

[1] Psalm. XCI, 15.

[2] Sap. VII, 27.

[3] Cant. VIII, 6.


Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Un des plus grands Pontifes qui aient illustré le trône de saint Pierre fut certainement Innocent III, sous lequel la papauté atteignit, pour ainsi dire, au faîte de la puissance et de la gloire, réalisant en des formes nouvelles et appropriées au temps, ce sublime idéal pour lequel le pape Hildebrand était mort en exil. Avec l’œuvre restauratrice du jeune Lothaire de Segni, coïncide l’institution de nouveaux et grands Ordres religieux, en sorte qu’Innocent III, en approuvant les règles des Mineurs, des Dominicains et des Frères de la rédemption des captifs, vint effectivement infuser au sein de la famille catholique ce flot de sang jeune, d’énergie et d’élan surnaturel que réclamait désormais la nouvelle ère des Communes et des libertés populaires.

L’œuvre de saint Félix de Valois entre dans ce vaste plan de renouvellement catholique qui eut Innocent pour promoteur, et nous aimons à évoquer la douce figure de ce Saint qui, au Latran, agenouillé aux pieds du Pontife avec saint Jean de Matha, reçoit de lui la confirmation de l’institut des frères rédempteurs des esclaves.

Désormais, les confins traditionnels de la chrétienté ne suffisaient plus à ces hardis jeunes gens, débordants de vie et de sainteté, désireux de se sacrifier pour l’amour du Christ. Tandis que Dominique s’attarde encore à prêcher en France contre les Albigeois, François part pour la Palestine.

Ce mouvement d’émigration missionnaire est rapidement suivi par les deux fondateurs de l’Ordre de la Très Sainte Trinité pour la rédemption des esclaves ; il y a cependant une différence : tandis que les disciples dé François et de Dominique vont directement vers les infidèles pour les gagner à l’Évangile, l’œuvre de Félix de Valois et de Jean de Matha se rapporte plutôt au bien des chrétiens qui, tyrannisés par ceux-ci, couraient le risque de perdre, avec leur liberté, le trésor de la foi.

La messe Justus, en l’honneur de ce héros de la charité fraternelle (+ 4 novembre 1212) est du commun, seule la collecte est propre.


Sillano Sillani, Felix of Valois, Façade de San Carlo alle Quattro Fontane, 1682


Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

« Hors de l’esclavage du démon »

Saint Félix — Jour de mort : 4 novembre 1212. Tombeau : au monastère de Cerfroid (Meaux) Image : On le représente en Trinitaire (robe blanche avec une croix rouge et bleue), un cerf blanc à côté de lui. Vie : Saint Félix (né en 1127) est, avec saint Jean de Matha (voir 8 février), le fondateur de l’Ordre -des Trinitaires pour le rachat des esclaves chrétiens retenus sous le joug des Sarrazins. La prière des Heures raconte quelques traits merveilleux de sa vie : Arrivé à l’âge de l’adolescence, il se dépouilla plus d’une fois de ses vêtements pour couvrir les indigents. Il demanda à son oncle, le comte Thibaut de Blois, la grâce d’un homicide condamné à mort, lui prédisant que ce meurtrier mènerait bientôt une vie pleine de vertus, ce que l’événement confirma. Plus tard, il se rendit à Rome, sur l’inspiration d’un ange, avec saint Jean de Matha, pour demander au pape la permission de fonder un Ordre. Le pape Innocent III reçut de Dieu pendant la messe une révélation concernant l’Ordre de la rédemption des captifs, et Félix fut, ainsi que ses compagnons, revêtu par le pape lui-même de la robe blanche portant une croix de deux couleurs, costume sous lequel l’ange lui était apparu. Le pape ajouta que cet Ordre, en raison des trois couleurs de son costume, devrait porter le nom de la Très Sainte Trinité. Dans le monastère de Cerfroid, nouvellement fondé, Félix fut honoré d’une apparition de la Très Sainte Vierge. Pendant la nuit précédant la fête de la Nativité, par une permission de Dieu, tous les frères de l’Ordre étaient demeurés endormis à l’heure de Matines, de sorte que, seul, il se trouvait au cœur. Alors il aperçut au milieu du chœur la Sainte Vierge, portant le costume des Trinitaires avec la croix et accompagnée d’une nombreuse phalange d’anges vêtus du même costume. Félix chanta en union avec eux et sous la direction de Marie l’office liturgique. Comme s’il était arraché aux chants d’ici-bas pour être transporté dans le chœur des bienheureux, il fut averti par un ange de sa mort prochaine. Il exhorta alors les siens à une constante charité envers les pauvres et les captifs et mourut le 4 novembre 1212, chargé d’ans et de mérites.

La Messe (Justus ut palma). — La messe est du deuxième commun des confesseurs, qui est volontiers employé pour les saints s’étant distingués par une particulière mortification et par l’amour de la solitude. L’Oraison propre met en relief deux actes de sa vie : son séjour dans la sol1tude et le rachat des captifs, et nous en fait l’application pratique : Puissions-nous être délivrés de la captivité de nos péchés et conduits dans la céleste patrie. Ainsi la liturgie insiste sur une pensée qui lui est chère à la fin de l’année ecclésiastique (voir les deux fêtes de Dédicace et aussi l’oraison de demain).


Estàtues de Sant Francesc de Paula (esquerra) i Sant Fèlix de Valois (dreta), al Palau de Mafra


Saint Felix of Valois


Also known as

  • Hugh of Valois

Memorial

Profile

Son of Count Raoul de Vermandois et de Valois and Alienor de Champagne. As a child, Felix received the blessings of Saint Bernard of Clairvaux and Pope Innocent IIEducated at the abbey of Clairvaux. As a young man, following his parents’ extremely disruptive divorce, he renounced his wealth and took the name FelixCistercian monk at ClairvauxHermit in the Italian Alps. PriestHermit in the forest of Galeresse, diocese of MeauxFrance. Friend and spiritual teacher of Saint John of Matha. The two of the founded the Order of the Holy Trinity for the Redemption of Captives (TrinitariansRedemptionists) in order to ransom Christians held as slaves by Moors in Spain and Northern Africa. The Order received papal approval on 17 December 1198, and within 40 years there were over 600 houses worldwide. Today there are around 600 members of the Order working in prison ministries in over twenty countries continuing over 800 years of ministry.

Born

  • April 1127 in the province of Valois, France as Hugh

Died

Canonized

Representation

  • Palácio Nacional de Mafra

St. Felix of Valois

Born in 1127; d. at Cerfroi, 4 November, 1212. He is commemorated 20 November. He was surnamed Valois because, according to some, he was a member of the royal branch of Valois in France, according to others, because he was a native of the province of Valois. At an early age he renounced his possessions and retired to a dense forest in the Diocese of Meaux, where he gave himself to prayer and contemplation. He was joined in hisretreat by St. John of Matha, who proposed to him the project of founding an order for the redemption ofcaptives. After fervent prayer, Felix in company with John set out for Rome and arrived there in the beginning of the pontificate of Innocent III. They had letters of recommendation from the Bishop of Paris, and the new popereceived them with the utmost kindness and lodged them in his palace. The project of founding the order was considered in several solemn conclaves of cardinals and prelates, and the pope after fervent prayer decided that these holy men were inspired by God, and raised up for the good of the Church. He solemnly confirmed their order, which he named the Order of the Holy Trinity for the Redemption of Captives. The pope commissioned theBishop of Paris and the Abbot of St. Victor to draw up for the institute a rule, which was confirmed by the pope, 17 December, 1198. Felix returned to France to establish the order. He was received with great enthusiasm, andKing Philip Augustus authorized the institute France and fostered it by signal benefactions. Margaret of Bloisgranted the order twenty acres of the wood where Felix had built his first hermitage, and on almost the same spot he erected the famous monastery of Cerfroi, the mother-house of the institute. Within forty years the order possessed six hundred monasteries in almost every part of the world. St. Felix and St. John of Matha were forced to part, the latter went to Rome to found a house of the order, the church of which, Santa Maria in Navicella, still stands on the Caeclian Hill. St. Felix remained in France to look after the interests of the congregation. He founded a house in Paris attached to the church of St. Maturinus, which afterwards became famous under Robert Guguin, master general of the order. Though the Bull of his canonization is no longer extant, it is the constanttradition of his institute that he was canonized by Urban IV in 1262. Du Plessis tells us that his feast was kept in the Diocese of Meaux in 1215. In 1666 Alexander VII declared him a saint because of immemorial cult. His feastwas transferred to 20 November by Innocent XI in 1679.

O'Kane, Michael. "St. Felix of Valois." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton Company, 1909. 8 Feb. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/06033c.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.


F. M. Brokof. Sculpture of John of Matha, Félix de Valois and Saint Ivan. Prague, Charles Bridge.



Felix of Valois, Founder (RM)

Born in Amiens, France, 1127; died 1212; cultus approved by Pope Alexander VII in 1666.


Felix of Valois is one of those difficult saints. His name is linked with that of John of Matha, founder of the Trinitarians. Some say that there is no evidence that he ever existed--that he is a purely imaginary character; members of the order insist that he and Saint John were canonized in 1262 by Pope Urban IV.

Did he really exist?

It is a difficult question for historians, and even more difficult for Christians, since the infallibility of the Church is somehow involved in the canonization of saints. If a saint who has been venerated by the universal Church, and who has been the object of a complete service and Mass turns out to be a myth and an invention, what will be the effect on faith?

Before answering these questions, let me tell you his story as it has come down to us, and as written by Father Calixte, a Trinitarian Cerfroid, in his book published in 1878.

At the beginning of the 12th century, what is now the Somme and Aisne districts of France was ruled by Count Raoul de Vermandois et de Valois, a prince of the houses of Capet and Charlemagne. His wife Alienor de Champagne was also of the house of Charlemagne. On April 19, 1127, she gave birth to a son who was baptized Hugh, like his grandfather, the son of Henry I, King of France.

Young Hugh was presented to Saint Bernard and later sent to the abbey of Clairaux to be educated. He was also presented to Pope Innocent II.

At 20 he set off on a crusade, but went incognito to avoid being treated with deference. Three years later he returned, travelled through Italy, and went to live as a hermit either in northern Italy or near Clermont d'Oise. To avoid recognition and indicate a change of life, he took the name of Felix and became a priest.

In 1193-94, when he was living in extreme solitude near Montigny, he received a visit from Saint John de Matha, who had just graduated from the schools at Aix and Paris. They soon became friends and John stayed with Felix. They were joined by other disciples and formed a small community.

Then one day in 1197, a white deer, which often came to drink at the fountain where the hermits got their water, appeared with a red and blue cross between its antlers. John was reminded of the vision he had during his first Mass, when he had seen an angel dressed in white with a red and blue cross on his chest. Both he and Felix knew that the deer with a cross was a sign from God, and that they should go ahead with a plan they had been discussing. This plan was to found a religious order dedicated to ransoming Christian slaves who were captured during the Crusades.

Together they presented their plan in Rome to Pope Innocent III, who not only gave his approval but also gave the founders a habit for their order: white, with a red and blue cross. John and Felix then returned to France, where their hermitage was renamed Cerfroid, in memory of the deer which had appeared there.

February 3, 1198, the pope sent a letter to "brother John, minister of the house of the Holy Trinity at Cerfroid, and to all his brothers both present and future." The letter placed the young "Order of the Holy Trinity for the Ransom of Captives" under the protection of the pope. The letter also mentioned the property that had already been given to the order by Roger de Catillon, Marguerite de Bourgogne, and a noble lady of Paris.

May 16, 1198, the pope sent another letter about the property. On December 17, 1198, a letter arrived approving the text of the order's rule. In the meantime, the king of France had also given his approval to the new order.

John left Cerfroid to begin the real work of redeeming captives by establishing a monastery in Rome. Felix remained as superior (or minister) at Cerfroid, but later went to Paris to establish the order in the hospital of Saint-Mathurin, which had been given to them. As a result, members of the order were popularly called "the Mathurins," or else they were called "friars on donkeys" because of their mode of transportation.

On the night of September 8, 1212, though the sacristan of Cerfroid had forgotten to ring the matins bell (generally about 3:00 a.m.), Felix went down to the church as usual and found the Blessed Virgin and angels, all of them wearing the order's habit. There were many other miracles, but that is the only one that will be recounted here.

A few days later John de Matha returned to Cerfroid to see his old friend. He stayed only a short while, and on November 4, 1212, Felix died at the age of 85. He was buried at Cerfroid. The great reputation for sanctity which both surrounded his tomb and his memory led Urban IV to canonize him on May 1, 1262.

It was a good life, long and eventful, but at the same time extremely simple. Unfortunately there are doubts and questions marks at every turn. For example, the authority for his royal birth was the Trinitarian breviary of 1482, which has been lost. Authorities quoted for other details are either ambiguous, lost, or of uncertain authorship. For a long, detailed explanation of the reasons for doubting his existence as related by Fr. Calixte, read the Encyclopedia cited below. It will give you some idea of how hagiographers work.

It may be that instead of being heir to an important family, he was simply a resident of Valois, which became confused later.

In 1631 the Trinitarians attempted to gain permission to celebrate the feasts of SS. John and Felix liturgically in France and Spain, as their brothers in England had been doing since 1308, but since the Council of Trent had established restrictive controls on such celebrations, they did not immediately gain permission. The Urban IV's papal bull canonizing Felix had been lost. So the Trinitarians started gathering data.

They found that the canons of Meaux had been invoking Saint Felix since 1219; in 1291 the chapter-general had fixed his feast day; and in 1308 the provincial of England received Mass and offices from John XXII. That was enough to convince Pope Alexander VII, who confirmed the cultus on October 21, 1666. But five years later the Sacred College of Rites had still not added Felix and John to the Roman Martyrology, and it was only after the intervention of Louis XIV and Philip V of Spain who, on the strength of the "de Valois," claimed descent from Felix, that Innocent XII extended the feasts of SS John de Matha and Felix de Valois to the Catholic Church in 1694.

The Encyclopedia also notes that the remains of Saint Felix have been lost, which is troublesome if he had been venerated throughout the ages. In 1705 searches were carried out for the bones at Cerfroid and no relics of any type were found.

If by chance the Church has canonized someone who didn't exist, does that mean that there is a crisis of faith? Certainly not. First of all the equivalent canonization which took place in the 17th century was not carried out with the full canonical procedure. It was a special procedure, based on prescription and good faith. Its meaning was: "the person here presented is certainly an everlasting beatitude if he really lived as is claimed."

The historical problem is not really Rome's concern and may more or less be set aside. To be sure, matters would be conducted very differently today--precisely in order to avoid the inaccuracies that are found with Saint Felix. But whether Saint Felix existed or not, humility, charity, and all the virtues that he had or were ascribed to him, are the ones which will bring us to a greater love of God. And isn't that the real reason we venerate the saints? (Attwater, Benedictines, Delaney, Encyclopedia)

Saint Felix is depicted in art as an old man in Trinitarian habit with a coronet at his feet and chains or captives nearby. On occasion he is shown (1) near a fountain from which a stag drinks perhaps with a cross in his antlers; (2) often with Saint John of Matha (because together they organized the Trinitarians in France for the release of captives from the Moors); or (3) with the Holy Trinity appearing in the picture. He is venerated at Meaux and Valois (Roeder). 

Franz Anton Maulbertsch  (1724–1796). Saint Felix of Valois et Saint John of Matha et la Sainte Trinité

XVIIIe siècle, 43 X 32, National Museum in Warsaw


Butler’s Lives of the Saints – Saint Felix of Valois, Confessor


Article

The surname of Valois was given to this saint, according to some, because he was of the royal branch of Valois in France; but according to Jaffred, Baillet, and many others, because he was of the province of Valois. The saint was born in 1127, and when grown up renounced his estate, which was very considerable, and retired into a great wood, in the diocess of Meaux, called Cerfroi. Here, sequestered from the world, and forgetting its shadows and appearances which grossly impose upon its deluded votaries, he enjoyed himself and God, and studied to purify, reform, and govern his own heart, and to live only to his Creator. In the calm and serenity of this silent retreat, letting others amuse themselves with the airy bubbles of ambition, and enjoy the cheats of fancy, and the flatteries of sense, he abandoned himself to the heavenly delights of holy contemplation, (which raised his soul above all created things,) and to the greatest rigours of penance, which were known only to God, but which fervour, love, and compunction rendered sweeter to him than the joys of theatres. The devout hermit had no thoughts but of dying in the obscurity of this silent retreat, when Divine Providence called him thence to make him a great instrument of advancing his honour amongst men.

Saint John of Matha, a young nobleman, a native of Provence, and doctor of divinity, who was lately ordained priest, having heard much of the wonderful sanctity of the holy hermit of Cerfroi, sought him out in his desert, and put himself under his direction. Felix soon perceived that his new guest was no novice in the exercises of a spiritual life; and it is not to be expressed with what fervour the two servants of God applied themselves to the practice of all virtues. Their fasts and watchings exceeded the strength of those who have not inured themselves by long habits to such extraordinary austerities; prayer and contemplation were their ordinary employment, and all their conversation tended to inflame each other to the most ardent love of God. After some time Saint John proposed to the other a project of establishing a religious Order for the redemption of captives, a design with which he was inspired when he said his first mass. Felix, though seventy years of age, readily offered himself to do and suffer whatever it should please God in the execution of so charitable a design. They agreed to consult heaven by redoubling their fasts and prayers for three days; after which term they resolved to beg the approbation of the holy see, and made an austere pilgrimage together to Rome, in the depth of winter, and arrived there in January 1198. Innocent III, who was lately installed in Saint Peter’s chair, having read the strong letters of recommendation which the bishop of Paris sent him in their favour, received them as if they had been two angels sent by God, and lodged them in his own palace. After many audiences, and several deliberations with his cardinals and prelates, having consulted God by prayer and fasting, his holiness was persuaded the two hermits were moved by the Holy Ghost, and gave a solemn approbation of a new religious institute which he would have called of the Holy Trinity, and of which he appointed Saint John of Matha the superior-general. Eudo of Sully, bishop of Paris, and the abbot of Saint Victor were commissioned by him to draw up a rule or constitutions, which they had already projected; and they were confirmed by his holiness on the 17th of December following. The holy founders who had taken a second journey to Rome to present their rule to the pope, returned into France with its confirmation, and were every where received with applause and benedictions. King Philip Augustus authorized the establishment of their Order in France, and promoted it by his liberalities. Margaret of Blois gave them twenty acres of the wood where their hermitage was situate, with other benefactions; and they built the monastery of Cerfroi, which is the mother and chief house of the Order, about a mile from their old cells. This Order within the space of forty years was so much increased as to be possessed of six hundred monasteries. Saint John being obliged to go to Rome to settle his institute there in the church of Saint Thomas della Navicella, upon Mount Cælius, the direction of the new convents which were erected in France, was left to Saint Felix, who, amongst other houses, founded one at Paris, in the church of Saint Maturinus, though the house was afterwards rebuilt more spacious by Robert Gaguin, the learned and famous general of this Order, who died in 1501. Saint John, after two voyages to Barbary, spent the two last years of his life at Rome, where he died on the 21st of December, in 1213. Saint Felix died in his solitude at Cerfroi a year and about six weeks before him, on the 4th of November in the year 1212, being four score and five years and several months old. It is related, that a little time before his death, coming to choir to matins before the rest, he saw there the Blessed Virgin with a company of heavenly spirits singing the divine office; which vision is frequently represented in pictures of this saint. It is the constant tradition of the Order, that these two founders were canonized by a bull of Urban IV in 1260: though the bull is no where extant. That the festival of Saint Felix was kept in the whole diocess of Meaux in 1219, is proved by an authentic act, produced by Du Plessis. Alexander VII in 1666 declared his veneration to be of time immemorial. Innocent XI in 1679 transferred the feast of Saint John to the 8th of February; and that of Saint Felix to the 20th of November.

MLA Citation

  • Father Alban Butler. “Saint Felix of Valois, Confessor”. Lives of the Fathers, Martyrs, and Principal Saints1866CatholicSaints.Info. 11 August 2018. Web. 4 November 2020. <https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-felix-of-valois-confessor/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-felix-of-valois-confessor/

Vincenzo Carducci  (1576–1638). Encuentro de san Juan de Mata y san Félix de Valois

Museo del Prado. Óleo sobre lienzo, 238 cm X 199, Museo del Prado


Weninger’s Lives of the Saints – Saint Felix of Valois


Article

Saint Felix, of the royal house of Valois, was born in France, in 1127, and manifested in his earliest childhood great compassion towards the poor. While yet in the arms of his nurse, no greater pleasure could be given him than to allow him to bestow alms on the needy. When older, he sent the best dishes from his table to the poor; and it happened more than once, that he gave his own cloak to some beggar, because he happened not to have anything else at hand. He once implored mercy and life for a condemned criminal, who, he said, was destined to become a great saint; and the event justified the prediction. Having passed his youth in acquiring knowledge, and in the practice of virtue, Felix resolved to serve the Almighty in retirement and solitude. He first, however, took holy orders, so as to deprive himself of all hope of ever attaining the crown, from which, by his birth, he was not far removed. After having said his first Mass, he went into a desert, where he led a very austere life, which was made extremely sweet to him by divine consolations; so that he intended to spend his whole life, unknown, in that lonely place. But the Almighty, who had chosen him for greater work, sent to him a noble young doctor from Paris, named John of Matha, who had also been ordained priest, and who desired to walk in the path of perfection under his direction. Saint Felix received him with great pleasure; for he perceived in the candidate great inclination to virtue. They had lived harmoniously together, in great piety, for three years, when, one day, while they were sitting beside a well, in devout discourse, a stag, bearing a blue and red cross between its antlers, came suddenly forth from the bushes. Saint Felix, greatly amazed, knew not what to say; but John made use of the occasion to relate a vision which he had had while saying his first holy Mass, and which was vividly recalled to his memory by the appearance of this stag. Both saints sank upon their knees and prayed that they might be favored to recognize more clearly the will of God. Heaven inspired both with an intense desire to labor for the ransom of those prisoners who languished under the yoke of the Turks and other barbarians, and thus save many from the danger of renouncing their faith, and going to eternal ruin. Both were admonished three times during their sleep to found a special order for this end, and to request, at Rome, the necessary permission. Innocent III, who sat at that time on the papal throne, was greatly pleased with such holy intentions, but desired to confer on the subject with some learned men, and consult the will of the Almighty in prayer. During holy Mass the Pope saw the same vision which had been shown to Saint John of Matha, during his first Mass, as as we related. On the 8th of February, putting away all doubt, Innocent approved the plan of the new “Order of the Most Holy Trinity, for the Redemption of Captives,” and invested the two holy founders with the habit. The first monastery was founded in the diocese of Meaux, by means of ample donations from charitable persons whom God had moved to favor the undertaking; whilst others eagerly flocked to the monastery, as soon as it was completed, to devote their lives to the noble work of ransoming their captive brethren. When this happy beginning had been made, Saint John again set out for Rome, leaving the government of the house to Saint Felix, who, by word and example, led those under him in the path of religious perfection. He represented to them, with special energy, the many and fearful dangers of those Christians who were slaves among the barbarians, as many of them forsook the Christian faith, either from fear of greater misery, or in the hope of regaining their liberty. The same representations he made to the laity in his sermons; and thus, after having awakened in the hearts of his religious a great desire to relieve the captives, he also induced the laity to contribute liberally to their ransom. With the funds thus collected, the religious of the new order sailed to Africa, where they knew that the Christians were imprisoned. They bought them from the infidels, liberated them from slavery, and saved them, not only from temporal misery, but, what was of much greater importance, from the imminent danger of going to eternal ruin. It is easy to conceive that the disciples of Saint Felix, in this holy work, had to combat with many and great dangers, and also to endure numberless sufferings and hardships. But they were so inflamed by their holy Master with love for God and their neighbor, that they feared neither danger nor dishonor, nor even death. All this gave great comfort to Saint Felix, as he considered that, in this manner, many souls were saved for eternity. The holy man received great favors from heaven, among which may be counted the vision which he had, in the night preceding the festival of the Nativity of the Blessed Virgin. He went, according to his custom, an hour earlier than the rest to the choir, in order to pray. On arriving there, he saw the divine Mother, surrounded by a great many angels. Going towards them, he fell into ecstasy, and with them sang the praises of the Almighty; when one of them told him that he would soon be called into heaven to sing eternally the glory of the Almighty. Felix, greatly rejoicing, called his disciples to him, admonished them most earnestly to remain constant in their devotion to the captives; and, after receiving the holy Sacraments, gave his soul calmly into the hands of his Maker, in the eighty-fifth year of his age.

Théo Mayan. La Vierge Marie et l’enfant Jésus avec saint Félix de Valois et saint Jean de Matha

Église de La Trinité-La Palud à Marseille


Practical Considerations

Saint Felix labored long and hard to save the poor Christian captives from the danger of eternal damnation in which they were while among the infidels. Perhaps among those who are under you, or among your friends or relatives, there is some one whom you know to be in danger of eternal damnation. Consider whether you can extricate him from this danger, and go to work without delay. Before all, examine your own soul, and see whether it is not in similar danger, and if so, rescue it immediately. “Whoever will give alms in the right manner,” says Saint Chrysostom, “must begin with himself, and first give to himself.” For, to give alms, is to be charitable, and is a work of charity: but it is written:

“Have pity on your own soul, that you may please the Lord.” You are perhaps in a proximate occasion of sin; you have a sinful affection, or a dangerous friendship; your conscience is burdened with some sin, which you perhaps conceal in your confession, out of shame; or you have evil habits, which you do not earnestly endeavor to correct. If this be the case, your soul is in evident danger of eternal ruin. Ah! endeavor to save it without delay from so terrible a danger, Think that it is your own soul, and that the loss of it will be your own loss; and hasten to help it. Delay is fraught with danger. “I pray you,” says Saint Peter Damian, “by the love of Jesus, do not deceive yourself, do not delay; that you may not ruin your soul by procrastination; lest some unforeseen accident lay you low, or a sudden death take you away, and hell devour you.” “Why do you wish to wait for tomorrow?” asks Saint Ambrose, “You can gain the present day. Take care lest in losing today, you do not gain the morrow. The loss of one single hour may be of eternal injury to you.”

MLA Citation

  • Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “Saint Felix of Valois”. Lives of the Saints1876CatholicSaints.Info. 26 May 2018. Web. 4 November 2020. <https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-felix-of-valois/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-felix-of-valois/

Pierre Le Clerc. Saint Jean de Matha et saint Félix de Valois, 1783, église St Jean-au-Marché. Photographie : G.Garitan


Pictorial Lives of the Saints – Saint Felix of Valois


Saint Felix was son of the Count of Valois. His mother throughout his youth did all she could to cultivate in him a spirit of charity. The unjust divorce between his parents matured a long-formed resolution of leaving the world; and confiding his mother to her pious brother, Thibault, Count of Champagne, he took the Cistercian habit at Clairvaux. His rare virtues drew on him such admiration that, with Saint Bernard’s consent, he fled to Italy, where he led an austere life with an aged hermit. At this time he was ordained priest, and his old counsellor having died, he returned to France, and for many years lived as a solitary at Cerfroid, Here God inspired him with the desire of founding an Order for the redemption of Christian captives, and moved Saint John of Matha, then a youth, to conceive a similar wish. Together they drew up the rules of the Order of the Holy Trinity. Many disciples gathered round them; and seeing that the time had come for further action, the two Saints made a pilgrimage to Rome to obtain the confirmation of the Order from Innocent III. Their prayer was granted, and the last fifteen years of Felix’s long life were spent in organizing and developing his rapidly increasing foundations. He died in 1213.

Reflection – “Think how much,” says Saint John Chrysostom, ” and how often thy mouth has sinned, and thou wilt devote thyself entirely to the conversion of sinners. For by this one means thou wilt blot out all thy sins, in that thy mouth will become the mouth of God.”

SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-felix-of-valois/

Retablo mayor. Iglesia de la Trinidad de Córdoba.


San Felice di Valois

4 novembre

1127 - 1212

Etimologia: Felice = contento, dal latino

Martirologio Romano: Presso Cerfroid nel territorio di Meaux in Francia, san Felice di Valois, che, dopo avere condotto per lungo tempo vita solitaria, si ritiene sia stato compagno di san Giovanni de Matha nel fondare l’Ordine della Santissima Trinità per la liberazione degli schiavi.

Felice, illustre rampollo della stirpe reale dei Valois, nacque in Francia nell'anno 1127. Di indole dolce e compassionevole, fin da bambino diede prove insigni di quella pietà e carità che poi lo resero l'apostolo degli schiavi.

Ricco di beni, dava ai poveri quanto gli era permesso, e spesso si privava anche della frutta e del pane per soccorrerli. Lo zio duca un giorno condannò a, morte un omicida: il giovane Felice gli chiese per amor di Dio di non punire quel delinquente, ma di darlo a lui: ne avrebbe fatto un ottimo cristiano. Fu esaudito, e il disgraziato liberato dalla morte, condusse d'allora vita esemplarissima.

Felice compì regolarmente gli studi, e ricevuti gli ordini sacri rinunziò a ogni diritto e ricchezza terrena. La gente lo lodava per le sue rare doti di animo e di corpo ed egli, per sottrarsene, un giorno si ritirò in un bosco a vivere da anacoreta. La fama della sua santità però non poteva rimanere ignota.

L'amico, S. Giovanni di Matha, che aveva deliberato di consacrare il suo ministero alla liberazione degli schiavi cristiani dalle mani dei Turchi, si portò presso il nostro eremita pregandolo di volerlo ricevere per prepararsi al grande apostolato. Lo studio, la preghiera e la penitenza furono i tre grandi mezzi che maturarono i loro animi per l'eroica impresa. E quando Giovanni conobbe essere giunto il tempo di iniziare l'ordine da lui vagheggiato, Felice rispose: “Io sarò il primo a seguirti”. Si portarono quindi a Roma presso la Santa Sede per averne l'approvazione. Papa Innocenzo III li accolse con deferenza e approvò il nuovo ordine, sotto il nome di Trinilari o Frati della SS. Trinità colla divisa di abito bianco ed una croce rosso-azzurra sul petto.

Ritornati in Francia, vennero favoriti dall’autorità. Re Filippo offrì loro le terre per edificare il primo convento; S. Giovanni s'impose viaggi lunghi e faticosi nell'Africa e a Roma, mentre S. Felice in Francia consacrò libertà, averi e vita per la formazione e propagazione dell'ordine.

Il primo gagliardo manipolo di Trinitari coronarono le loro fatiche con un felice successo. Circa 200 cristiani furono liberati nell'anno 1201 e nel seguente altri 100. Non si può dire però quanto fosse difficile strapparli di mano a quei barbari tiranni. Il mezzo più opportuno era il denaro; ma quando non si poteva raggiungere le somme da loro richieste, bisognava offrire la propria vita.

E S. Felice seppe così bene preparare i suoi figli a questa missione che molti, seguendo l'esempio del loro fondatore S. Giovanni, fecero l'eroico sacrificio.

Già più che ottantacinquenne il nostro Santo meritò di contemplare la Vergine e di sapere il momento della sua morte. Convocò allora i numerosissimi figli, li esortò a perseverare generosamente nella vocazione, indi spirò nella casa madre di Cerfroi nell'anno 1212.
La Chiesa lo venera come santo dal 1694.

Autore: Antonio Galuzzi

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/78450

Voir aussi : http://www.traditioninaction.org/SOD/j155sd_St.FelixValoisI_11-20.shtml

http://www.stfelixparish.org.au/PatronSaint.htm