Saint Félix de Valois
Ermite (✝ 1212)
Martyrologe romain
Saint Mary (the Blessed Virgin) with the Christ Child,
Saint John of Matha and Saint Felix of Valois. Engraving by Castellus.
Poutní místo Homol s kostelem Bolestné Panny Marie -
socha sv. Felixe z Valois, zdobící schodiště.
Statue of St Felix of Valois besides stairway to
Homole pilgrimage site (church of Our Lady of Sorrows), Borovnice, Rychnov nad
Kněžnou District, Czech Republic.
SAINT JEAN DE MATHA ET SAINT FÉLIX DE VALOIS.
C’était dans ce siècle troublé et cependant plein de
foi où François d’Assise avait entendu une voix lui dire : « François, relève
ma maison qui tombe en ruines. » Les hérésies étaient actives ; les vices et les
crimes étaient nombreux. Cependant, au fond de l’âme humaine, une foi vivace et
inexterminable vivait et régnait. On se livrait aux passions, mais on ne les
adorait pas; on tombait et on se relevait. On faisait le mal, mais on ne le prenait
pas pour le bien. Les choses avaient gardé leur nom.
Trois grands reconstructeurs s’élevèrent au milieu des
ruines: saint Dominique, saint François, saint Jean de Matha. Le premier se
consacra aux captifs de l’erreur, le second aux captifs de la pauvreté, le
troisième aux captifs des prisons.
Jean de Matha naquit vers l’an 1156. Son père Euphrème
et sa mère Marthe étaient chrétiens. Le père destinait son fils à la science;
il étudia en effet et vit à Marseille le monde des riches. Mais, en même temps,
sa mère elle-même le conduisait dans le monde des pauvres ; ce contraste frappa
le jeune homme qui méditait et cherchait sa voie.
Il arriva à Paris vers l’an 1180. Attendu et accueilli
par plusieurs éminents personnages amis de sa famille, il sentit néanmoins le
vide. Un ennui secret s’empara de son âme. Il regretta son enfance. Comme il priait
dans l’abbaye de Sainte-Geneviève, il entendit distinctement une voix qui prononça
trois fois ces paroles de l’Écriture : Stude sapientiae, fili mi, et loetifica
cor meum.
« Étudiez la sagesse, mon fils, et réjouissez mon cœur.
»
Quand Jean sortit de l’église, il avait fait son choix
et consacré sa vie.
L’étude de la théologie le posséda dès lors tout entier.
La prière et le travail remplirent son existence.
Il fit connaissance avec un gentilhomme italien nommé
Jean Lothaire; et, un jour, dans une confidence intime, le Jean français dit au
Jean italien : « Tu seras bientôt assis sur le trône de saint Pierre. »
La prophétie se réalisa contre toute apparence.
Jean Lothaire gouverna le monde catholique sous le nom
d’Innocent III.
Le moment solennel arrivait où Jean de Matha allait dire
sa première messe. A cette époque, sa réputation de sainteté s’étendait dans le
public. Maintenant, quand elle existe, elle se circonscrit et ne va pas dans la
foule ; autrefois elle y allait. C’est pourquoi une multitude immense remplit l’église
à la première messe de Jean de Matha.
Or, au moment où le jeune célébrant élevait pour la première
fois entre ses mains l’hostie sainte, on vit son visage s’embraser, son regard
devint fixe et sa tête lumineuse. L’évêque de Paris, frappé de ce spectacle,
disait en lui-même : « Jean voit quelque chose que les autres ne voient pas. »
-Venez, lui dit-il après la messe, racontez à votre
évêque ce qui s’est passé.
-J’ai vu, dit Jean de Matha, j’ai vu l’ange du Seigneur.
Son visage était resplendissant, ses vêtements blancs comme la neige ; il
portait sur sa poitrine une croix rouge et azur; à ses pieds deux esclaves chargés
de chaînes étaient dans une attitude suppliante ; l’un était Maure, l’autre chrétien.
Sa main droite reposait sur le chrétien, sa main gauche sur le Maure. Voilà ce
que j’ai vu. »
Cependant Jean de Matha avait vaguement attendu Félix
de Valois. Félix de Valois habitait dans les montagnes au diocèse de Meaux, se
préparant dans le silence et la solitude à la destinée vers laquelle il se
sentait appelé. Il pensait nuit et jour à la rédemption des captifs.
Un jour, Jean de Matha dirigea ses pas vers le diocèse
de Meaux, et dans le diocèse de Meaux vers les montagnes. Enfin il se trouva
face à face avec Félix de Valois.
Félix de Valois avait été dirigé là par les voies les
plus mystérieuses. Son père Raoul et sa mère Éléonore avaient divorcé.
L’excommunication de Rome tomba sur la tête du comte Raoul. Le chagrin du jeune
Félix fut tel qu’il voulut quitter du même coup sa famille et le monde. Il
passa quelque temps á Clairvaux ; et, fuyant l’admiration dont il était l’objet,
il chercha une solitude.
Pour cacher son dessein, il passa quelque temps à la
cour de son oncle Thibault, comte de Champagne. Un jour il disparut. Il profita
pour cette disparition d’une excursion dans une forêt. On le chercha partout. Ses
serviteurs demeurèrent convaincus qu’il avait péri dans un ravin et racontèrent
partout sa mort.
En effet, il était mort à son ancienne vie. Mais il
naissait à une vie nouvelle. Ayant entendu parler d’un anachorète qui vivait
dans une forêt, entouré de lumière et de grâce, le jeune homme s’était rendu
près du vieillard pour partager sa vie. Il la partagea en effet et avec elle
les grâces dont elle était remplie. Il devint le confident de celui qui
ignorait les choses extérieures et savait les choses intérieures. Quand le
vieillard mourut, le jeune homme était formé. Il avait reçu avec le dernier
soupir de l’anachorète son dernier secret et son dernier présent.
Alors Félix, préparé, enrichi, se disposa à prendre
lui-même l’initiative d’une vie érémitique. Le disciple allait devenir maître.
Il revint en France ; le changement d’habits le rendit méconnaissable. Il
s’installa au diocèse de Meaux, dans une forêt, sur une montagne. Il passa sa
vie dans la prière et la contemplation. Ce fut dans cette solitude que la voix
qui parle aux solitaires se fit entendre à lui ; et elle lui parla de la
rédemption des captifs. Il ne se hâta pas de se mettre à l’oeuvre. L’action a
sa racine dans la contemplation et il laissa mûrir dans la solitude le fruit de
vie qu’il portait. A cette époque, Jean de Matha vint le visiter.
Il n'y a rien de plus singulier dans l’histoire que les
rencontres. Rien n’est plus important et rien n’est plus accidentel, plus
involontaire, plus imprévu. Deux hommes peuvent être perdus ou sauvés pour s’être
rencontrés à temps ou à contretemps. Il y a des hommes qui sont l’un pour l'autre
une planche de salut ou une pierre d’achoppement. Il y a des hommes dont les
noms sont unis quelque part et dont l’union visible sur la terre constitue le
commencement, ou le centre, ou la fin de leur destinée. Or, le doigt de Dieu
est d’autant plus visible dans la rencontre des inconnus que l’homme n’y peut
mettre aucune préméditation. Il y a peut-être tel individu qui me sera un grand
secours dans l’ordre de la pensé e ou dans l’ordre de l’action. Il m’aidera, il
me complétera, il me soutiendra, il me conseillera, il m’instruira. Mais, où est-il
? Il est absolument impossible d’établir là-dessus même la moindre conjecture.
Je n’ai aucune raison pour aller à droite ou pour aller à gauche. Non-seulement
je ne peux pas le trouver, mais je ne peux pas le chercher. Car aucune
direction ne m’offre plus de chances que la direction contraire.
Jean de Matha et Félix de Valois n’avaient aucun moyen
naturel de savoir qu’ils étaient unis dans la pensée de Dieu pour une oeuvre
commune.
Ils ne savaient même pas longtemps d’avance quelle
était cette oeuvre; ils auraient été bien embarrassés si quelqu’un leur avait
dit : « Il vous faut chercher un auxiliaire, un homme dévoué à la même idée que
vous. » Ils avaient toutes les chances naturelles pour ne pas se rencontrer.
Leur vie très différente les avait jetés dans les directions les plus
contraires; leurs familles ne se connaissaient pas ; rien ne les appelait ni l’un
ni l’autre dans une forêt près de Meaux, rien du moins de ce qui appelle les
hommes quelque part ordinairement. Pourtant ils y vinrent tous les deux, et
leur rencontre fut le point de départ de leur oeuvre commune.
Jean de Matha ouvrit le premier son âme à celui qui l’avait
précédé dans cette solitude. Félix admirait les voies par lesquelles son
nouveau compagnon lui avait été mystérieusement préparé et amené. Il fut
convenu entre eux qu’ils vivraient ensemble et attendraient dans l’oraison de
nouvelles pensées et de nouvelles lumières.
Ils vécurent trois ans ensemble. Peut-être l’homme qui
aurait assisté pendant ces trois années à leurs entretiens et à leurs prières
serait plus savant que les savants. Qui sait combien de choses secrètes se
déroulèrent aux yeux de ces deux hommes qui avaient écarté d'eux les innombrables,
causes d’erreurs qui nous assiègent constamment; aux yeux de ces deux hommes qui
n’avaient qu’un ami, et cet ami était un saint ? L’unique société de chacun
d’eux était un saint ; et ce saint était précisément celui dont l’autre avait besoin,
et chacun d’eux un ami directement donné par la main du Seigneur.
Un jour, après trois ans de vie commune, ils virent un
cerf blanc qui venait se désaltérer à la source d’eau vive. Il portait entre
son bois une croix rouge et azur semblable à celle que Jean, le jour de sa
première messe, avait vue sur la poitrine de l’ange.
Décidés alors, ils quittèrent leur solitude et vinrent
à Paris, afin de communiquer leurs projets à L’évêque, ainsi qu’aux abbés de
Sainte-Geneviève et de Saint-Victor. L’évêque, Eudes de Sully, successeur de
Maurice, approuva leur résolution et leur donna des lettres de recommandation
pour le pape Célestin III.
Ces deux saints partirent pour Rome ; mais pendant
leur voyage, Célestin mourut ; et à leur arrivée ils trouvèrent sur le trône de
saint Pierre Innocent III.
C’était l’ancien ami de Jean de Matha, Lothaire et son
compagnon d’études à Paris, auquel Jean avait autrefois dit: « Tu seras pape. »
Il était difficile de se présenter avec une meilleure recommandation
que cette prophétie. Elle dut édifier le pape complétement.
Innocent III soumit à l’examen du sacré collège une
oeuvre dont il comprenait l’importance, et décida que le 25 janvier une messe
serait célébrée dans la basilique de Latran à l’intention des deux fondateurs.
Mais le doigt de Dieu, qui voulait tout faire dans
cette histoire merveilleuse, souleva devant les yeux d’Innocent III le voile
qu’il avait soulevé devant les yeux de Jean de Matha, au jour de sa première
messe ; et le pape vit ce qu’avait vu le jeune prêtre. Il vit l’ange du
Seigneur revêtu du même habit et des mêmes couleurs, dans la même attitude, et
l’esclave chrétien et l’esclave maure étaient à ses pieds tous les deux.
Innocent III, convaincu, fonda immédiatement l’ordre
de la Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs, ordo sanctissimae Trinitatis de redemptione captivorum.
Les occasions ne manquaient pas au zèle des deux
fondateurs. C’était le temps des croisades. Un grand nombre de chrétiens
tombait entre les mains des infidèles. En même temps, des corsaires maures
infestaient les mers, s’emparant des passagers et des équipages. Ces malheureux
étaient conduits dans les prisons de Tunis et du Maroc, où on les entassait.
Après leur avoir enlevé la liberté, les musulmans cherchaient à leur enlever le
christianisme. Toutes les violences physiques et morales étaient accumulées sur
eux.
L’ordre de Jean de Matha s’organisa avec une force et une
sagesse qui faisaient face à toutes les éventualités de cette terrible
situation. Ses biens furent répartis en plusieurs parts consacrées soit à l’intention
des religieux, soit à la rédemption des captifs, soit au soulagement des
pauvres.
Jean l’Anglais et Guillaume d’Écosse, qui furent parmi
les premiers disciples de Jean, furent les premiers vainqueurs qui rapportèrent
en Europe le butin désiré. Ils revinrent du Maroc avec cent quatre-vingt-six
esclaves libérés. La procession de ces captifs traversa Marseille. Ils
traversaient deux à deux en casaque rouge ou brune, les mains encore meurtries
de leurs chaînes, montrant aux populations les traces affreuses des mauvais
traitements qu'ils avaient subis, puis rendant grâces à Dieu et à leurs
libérateurs.
Mais saint Jean ne se contenta pas de leur délivrance.
Il prit de nouvelles mesures et fit de nouvelles institutions pour les soigner,
pour les nourrir, pour les conduire d’étapes en étapes jusqu’au lieu choisi par
eux. Sa charité n'abandonnait pas les captifs délivrés à la misère, à la
maladie, à l’isolement. Elle voulait la délivrance complète et elle conduisait
à son foyer, à sa famille ou à son travail le captif libéré, soigné et guéri.
Jean de Matha partit lui-même pour Tunis. Malgré la
difficulté et le danger de l’entreprise, malgré le prix énorme fixé par le
souverain, dans une audience que le saint lui demanda, Jean put obtenir cent
dix esclaves.
Les musulmans, malgré l’ordre du souverain, ne respectèrent
pas la convention passée entre Jean de Matha et lui. Ils s’emparèrent du saint,
le frappèrent et le laissèrent sanglant sur la place.
Cependant Jean, que rien n’arrêtait, descendit
lui-même dans les cachots, où les scènes les plus horribles s’offrirent à lui.
Le récit des malheurs lointains est faible auprès de la vue des malheurs
présents; et l’idée que Jean s’était faite des prisons africaines était
dépassée par la réalité qui frappait ses yeux. Pour comble de douleur, il
fallait choisir. Il n’en pouvait délivrer que cent dix, et les portes du cachot
allaient se refermer sur leurs frères. Jean emmena les plus misérables, les
conduisit à Rome, et, à peine sauvé des effrayants périls d’une telle
entreprise, il songea à la recommencer pour aller délivrer les autres
malheureux.
Un second voyage fut bientôt résolu. L’infatigable
libérateur repartit pour Tunis. Le gouverneur consentit encore à échanger
quelques hommes contre beaucoup d’or. Mais les Tunisiens se montrèrent plus féroces
que leur maître. Ils s’ameutèrent contre le saint, l’accablèrent de coups et
lui enlevèrent ses captifs. Jean les revendique avec la violence du dévouement
qui ne veut pas avoir tout donné pour rien. Les Tunisiens demandent une
nouvelle rançon. La prière de Jean lui procure la somme nécessaire. Les captifs
sont remis en liberté. Mais la populace, que rien ne pouvait calmer, puisque
son agitation venait de sa fureur interne, et non d’une circonstance extérieure,
la populace se précipite sur le vaisseau de Jean, enlève le gouvernail, coupe
les mâts, déchire les voiles, et brise les rames. Le départ est devenu
impossible ; que fait Jean de Matha ? Il donne le signal du départ. Les
passagers, qui ont à choisir entre deux genres de mort, obéissent et aident le mouvement.
Les voyant faire la manoeuvre avec des tronçons de rames et de planches, les
Tunisiens poussent des huées. Jean se dépouille de son manteau, l’étend en
forme de voile; et, à genoux, le crucifix à la main, il invoque l’Étoile de la
mer. Les vents se taisent, et, en moins de deux jours, le vaisseau désemparé, sans
gouvernail, sans voiles et sans rames, fait dans le port d’Ostie son entrée
triomphale.
Le souverain pontife pleura d’admiration,
Cependant, Félix de Valois était toujours à Cerfroy.
Pendant que son ami faisait les choses du dehors, il organisait celles du
dedans. Il priait, et dans ses prières demandait au Seigneur de revoir Jean
avant de mourir. Sa prière fut exaucée. Jean vint à Cerfroy. Quels durent être
les sentiments et les entretiens de deux pareils amis, dans une pareille situation,
pleins de tels souvenirs et de tels récits ! Après avoir mêlé une dernière fois
leurs larmes, ils se séparèrent pour ne plus se retrouver qu’au ciel.
Immédiatement après le départ de Jean, Félix tomba
malade. Quand il mourut, son ami fut averti de sa gloire par une vision.
Il ne tarda pas à aller le rejoindre. Le corps de Jean
fut illustré par les miracles qui éclatèrent sur son tombeau,
L'ordre des Trinitaires a été rétabli en France le 15
septembre 1859, dans l’ancien couvent de Faucon. Il possède maintenant deux
maisons, l’une à Notre-Dame de Sise et l’autre à Cerfroy.
Le R. P. Calixte, trinitaire lui-même, a publié la Vie de saint Jean de Matha, à Paris, chez Watelin.
Ernest
HELLO. Physionomies de saints.
SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt
es:Félix de Valois, ilustrando Biblioteca
nueva de los escritores aragoneses que florecieron desde el año de 1500 hasta
1680, Volumen III, editado en es:Pamplona
Estàtues de Sant Francesc de Paula (esquerra) i Sant Fèlix de Valois (dreta), al Palau de Mafra
Saint Felix of Valois
Also
known as
- Hugh
of Valois
- 4 November
- 20 November on
some calendars
Profile
Son of Count Raoul
de Vermandois et de Valois and Alienor de Champagne. As a child, Felix received the blessings of Saint Bernard of Clairvaux and Pope Innocent II. Educated at the abbey of Clairvaux. As a young man, following his
parents’ extremely disruptive divorce, he renounced his wealth and took the
name Felix. Cistercian monk at Clairvaux. Hermit in the Italian Alps. Priest. Hermit in the forest of Galeresse, diocese of Meaux, France. Friend and spiritual teacher of Saint John of Matha. The two of the founded the Order of the Holy Trinity for the Redemption of Captives (Trinitarians; Redemptionists) in order to ransom Christians held as slaves by Moors in Spain and Northern Africa. The Order received papal approval on 17 December 1198, and within 40 years there were over 600 houses
worldwide. Today there are around 600 members of the Order working
in prison ministries in over twenty countries
continuing over 800 years of ministry.
Born
- 4 November 1212 at the Cerfroi monastery, Picardy, France of natural causes
- buried in the church in Cerfroi, which became a pilgrimage destination
- 1 May 1262 by Pope Urban IV
- confirmed on 21 October 1666 by Pope Alexander VII
- feast day fixed in 1679 by Pope Innocent XI
- banner
- flag
- old man in Trinitarian habit with a coronet at his feet
- purse
- slave
- Trinitarian with a stag nearby
- Trinitarian with chains or captives nearby
- with Saint John of Matha
- with
the Holy Trinity
- cannon ball and sword (referring to prisoners of war he ransomed)
- with Saint John of Matha
- Palácio Nacional de Mafra
O'Kane, Michael. "St. Felix of Valois." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton Company, 1909. 8 Feb. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/06033c.htm>.
F. M. Brokof. Sculpture of John of Matha, Félix de
Valois and Saint Ivan. Prague, Charles Bridge.
Felix of Valois, Founder (RM)
Born in Amiens, France, 1127; died 1212; cultus approved by Pope Alexander VII in 1666.
Franz Anton Maulbertsch (1724–1796). Saint Felix of Valois et Saint John of Matha et la Sainte Trinité,
XVIIIe siècle, 43 X 32, National Museum in Warsaw
Butler’s Lives of the Saints – Saint Felix of Valois, Confessor
Article
The surname of Valois
was given to this saint, according to some, because he was of the royal branch
of Valois in France; but according to Jaffred, Baillet, and many others,
because he was of the province of Valois. The saint was born in 1127, and when
grown up renounced his estate, which was very considerable, and retired into a
great wood, in the diocess of Meaux, called Cerfroi. Here, sequestered from the
world, and forgetting its shadows and appearances which grossly impose upon its
deluded votaries, he enjoyed himself and God, and studied to purify, reform,
and govern his own heart, and to live only to his Creator. In the calm and
serenity of this silent retreat, letting others amuse themselves with the airy
bubbles of ambition, and enjoy the cheats of fancy, and the flatteries of
sense, he abandoned himself to the heavenly delights of holy contemplation,
(which raised his soul above all created things,) and to the greatest rigours
of penance, which were known only to God, but which fervour, love, and
compunction rendered sweeter to him than the joys of theatres. The devout hermit
had no thoughts but of dying in the obscurity of this silent retreat, when
Divine Providence called him thence to make him a great instrument of advancing
his honour amongst men.
Saint John of Matha, a
young nobleman, a native of Provence, and doctor of divinity, who was lately
ordained priest, having heard much of the wonderful sanctity of the holy hermit
of Cerfroi, sought him out in his desert, and put himself under his direction.
Felix soon perceived that his new guest was no novice in the exercises of a
spiritual life; and it is not to be expressed with what fervour the two
servants of God applied themselves to the practice of all virtues. Their fasts
and watchings exceeded the strength of those who have not inured themselves by
long habits to such extraordinary austerities; prayer and contemplation were
their ordinary employment, and all their conversation tended to inflame each
other to the most ardent love of God. After some time Saint John proposed to
the other a project of establishing a religious Order for the redemption of
captives, a design with which he was inspired when he said his first mass.
Felix, though seventy years of age, readily offered himself to do and suffer
whatever it should please God in the execution of so charitable a design. They
agreed to consult heaven by redoubling their fasts and prayers for three days;
after which term they resolved to beg the approbation of the holy see, and made
an austere pilgrimage together to Rome, in the depth of winter, and arrived
there in January 1198. Innocent III, who was lately installed in Saint Peter’s
chair, having read the strong letters of recommendation which the bishop of
Paris sent him in their favour, received them as if they had been two angels
sent by God, and lodged them in his own palace. After many audiences, and
several deliberations with his cardinals and prelates, having consulted God by
prayer and fasting, his holiness was persuaded the two hermits were moved by
the Holy Ghost, and gave a solemn approbation of a new religious institute
which he would have called of the Holy Trinity, and of which he appointed Saint
John of Matha the superior-general. Eudo of Sully, bishop of Paris, and the
abbot of Saint Victor were commissioned by him to draw up a rule or
constitutions, which they had already projected; and they were confirmed by his
holiness on the 17th of December following. The holy founders who had taken a
second journey to Rome to present their rule to the pope, returned into France
with its confirmation, and were every where received with applause and
benedictions. King Philip Augustus authorized the establishment of their Order
in France, and promoted it by his liberalities. Margaret of Blois gave them
twenty acres of the wood where their hermitage was situate, with other benefactions;
and they built the monastery of Cerfroi, which is the mother and chief house of
the Order, about a mile from their old cells. This Order within the space of
forty years was so much increased as to be possessed of six hundred
monasteries. Saint John being obliged to go to Rome to settle his institute
there in the church of Saint Thomas della Navicella, upon Mount Cælius, the
direction of the new convents which were erected in France, was left to Saint
Felix, who, amongst other houses, founded one at Paris, in the church of Saint
Maturinus, though the house was afterwards rebuilt more spacious by Robert
Gaguin, the learned and famous general of this Order, who died in 1501. Saint
John, after two voyages to Barbary, spent the two last years of his life at
Rome, where he died on the 21st of December, in 1213. Saint Felix died in his
solitude at Cerfroi a year and about six weeks before him, on the 4th of
November in the year 1212, being four score and five years and several months
old. It is related, that a little time before his death, coming to choir to
matins before the rest, he saw there the Blessed Virgin with a company of
heavenly spirits singing the divine office; which vision is frequently
represented in pictures of this saint. It is the constant tradition of the
Order, that these two founders were canonized by a bull of Urban IV in 1260:
though the bull is no where extant. That the festival of Saint Felix was kept
in the whole diocess of Meaux in 1219, is proved by an authentic act, produced
by Du Plessis. Alexander VII in 1666 declared his veneration to be of time
immemorial. Innocent XI in 1679 transferred the feast of Saint John to the 8th
of February; and that of Saint Felix to the 20th of November.
MLA Citation
- Father Alban Butler.
“Saint Felix of Valois, Confessor”. Lives of
the Fathers, Martyrs, and Principal Saints, 1866. CatholicSaints.Info. 11 August
2018. Web. 4 November 2020.
<https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-felix-of-valois-confessor/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-felix-of-valois-confessor/
Vincenzo Carducci (1576–1638). Encuentro de san Juan de Mata y san Félix de Valois,
Museo del Prado. Óleo sobre lienzo,
238 cm X 199, Museo del Prado
Weninger’s Lives of the Saints – Saint Felix of Valois
Article
Saint Felix, of the
royal house of Valois, was born in France, in 1127, and manifested in his
earliest childhood great compassion towards the poor. While yet in the arms of
his nurse, no greater pleasure could be given him than to allow him to bestow
alms on the needy. When older, he sent the best dishes from his table to the
poor; and it happened more than once, that he gave his own cloak to some
beggar, because he happened not to have anything else at hand. He once implored
mercy and life for a condemned criminal, who, he said, was destined to become a
great saint; and the event justified the prediction. Having passed his youth in
acquiring knowledge, and in the practice of virtue, Felix resolved to serve the
Almighty in retirement and solitude. He first, however, took holy orders, so as
to deprive himself of all hope of ever attaining the crown, from which, by his
birth, he was not far removed. After having said his first Mass, he went into a
desert, where he led a very austere life, which was made extremely sweet to him
by divine consolations; so that he intended to spend his whole life, unknown,
in that lonely place. But the Almighty, who had chosen him for greater work,
sent to him a noble young doctor from Paris, named John of Matha, who had also
been ordained priest, and who desired to walk in the path of perfection under
his direction. Saint Felix received him with great pleasure; for he perceived
in the candidate great inclination to virtue. They had lived harmoniously together,
in great piety, for three years, when, one day, while they were sitting beside
a well, in devout discourse, a stag, bearing a blue and red cross between its
antlers, came suddenly forth from the bushes. Saint Felix, greatly amazed, knew
not what to say; but John made use of the occasion to relate a vision which he
had had while saying his first holy Mass, and which was vividly recalled to his
memory by the appearance of this stag. Both saints sank upon their knees and
prayed that they might be favored to recognize more clearly the will of God.
Heaven inspired both with an intense desire to labor for the ransom of those
prisoners who languished under the yoke of the Turks and other barbarians, and
thus save many from the danger of renouncing their faith, and going to eternal
ruin. Both were admonished three times during their sleep to found a special
order for this end, and to request, at Rome, the necessary permission. Innocent
III, who sat at that time on the papal throne, was greatly pleased with such
holy intentions, but desired to confer on the subject with some learned men,
and consult the will of the Almighty in prayer. During holy Mass the Pope saw
the same vision which had been shown to Saint John of Matha, during his first
Mass, as as we related. On the 8th of February, putting away all doubt,
Innocent approved the plan of the new “Order of the Most Holy Trinity, for the
Redemption of Captives,” and invested the two holy founders with the habit. The
first monastery was founded in the diocese of Meaux, by means of ample
donations from charitable persons whom God had moved to favor the undertaking;
whilst others eagerly flocked to the monastery, as soon as it was completed, to
devote their lives to the noble work of ransoming their captive brethren. When
this happy beginning had been made, Saint John again set out for Rome, leaving
the government of the house to Saint Felix, who, by word and example, led those
under him in the path of religious perfection. He represented to them, with
special energy, the many and fearful dangers of those Christians who were
slaves among the barbarians, as many of them forsook the Christian faith,
either from fear of greater misery, or in the hope of regaining their liberty.
The same representations he made to the laity in his sermons; and thus, after
having awakened in the hearts of his religious a great desire to relieve the
captives, he also induced the laity to contribute liberally to their ransom.
With the funds thus collected, the religious of the new order sailed to Africa,
where they knew that the Christians were imprisoned. They bought them from the
infidels, liberated them from slavery, and saved them, not only from temporal
misery, but, what was of much greater importance, from the imminent danger of
going to eternal ruin. It is easy to conceive that the disciples of Saint
Felix, in this holy work, had to combat with many and great dangers, and also
to endure numberless sufferings and hardships. But they were so inflamed by
their holy Master with love for God and their neighbor, that they feared
neither danger nor dishonor, nor even death. All this gave great comfort to
Saint Felix, as he considered that, in this manner, many souls were saved for
eternity. The holy man received great favors from heaven, among which may be
counted the vision which he had, in the night preceding the festival of the
Nativity of the Blessed Virgin. He went, according to his custom, an hour
earlier than the rest to the choir, in order to pray. On arriving there, he saw
the divine Mother, surrounded by a great many angels. Going towards them, he
fell into ecstasy, and with them sang the praises of the Almighty; when one of
them told him that he would soon be called into heaven to sing eternally the
glory of the Almighty. Felix, greatly rejoicing, called his disciples to him,
admonished them most earnestly to remain constant in their devotion to the
captives; and, after receiving the holy Sacraments, gave his soul calmly into
the hands of his Maker, in the eighty-fifth year of his age.
Théo Mayan. La Vierge Marie et l’enfant Jésus avec saint Félix de Valois et saint Jean de Matha,
Église de La Trinité-La Palud à
Marseille
Practical Considerations
Saint Felix labored long
and hard to save the poor Christian captives from the danger of eternal
damnation in which they were while among the infidels. Perhaps among those who
are under you, or among your friends or relatives, there is some one whom you
know to be in danger of eternal damnation. Consider whether you can extricate
him from this danger, and go to work without delay. Before all, examine your
own soul, and see whether it is not in similar danger, and if so, rescue it immediately.
“Whoever will give alms in the right manner,” says Saint Chrysostom, “must
begin with himself, and first give to himself.” For, to give alms, is to be
charitable, and is a work of charity: but it is written:
“Have pity on your own
soul, that you may please the Lord.” You are perhaps in a proximate occasion of
sin; you have a sinful affection, or a dangerous friendship; your conscience is
burdened with some sin, which you perhaps conceal in your confession, out of
shame; or you have evil habits, which you do not earnestly endeavor to correct.
If this be the case, your soul is in evident danger of eternal ruin. Ah!
endeavor to save it without delay from so terrible a danger, Think that it is
your own soul, and that the loss of it will be your own loss; and hasten to
help it. Delay is fraught with danger. “I pray you,” says Saint Peter Damian,
“by the love of Jesus, do not deceive yourself, do not delay; that you may not
ruin your soul by procrastination; lest some unforeseen accident lay you low,
or a sudden death take you away, and hell devour you.” “Why do you wish to wait
for tomorrow?” asks Saint Ambrose, “You can gain the present day. Take care
lest in losing today, you do not gain the morrow. The loss of one single hour
may be of eternal injury to you.”
MLA Citation
- Father Francis Xavier
Weninger, DD, SJ. “Saint Felix of Valois”. Lives
of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info. 26 May 2018.
Web. 4 November 2020.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-felix-of-valois/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-felix-of-valois/
Pierre Le Clerc. Saint Jean de Matha et saint Félix de
Valois, 1783, église St Jean-au-Marché. Photographie : G.Garitan
Pictorial Lives of the Saints – Saint Felix of Valois
Saint Felix was son of
the Count of Valois. His mother throughout his youth did all she could to
cultivate in him a spirit of charity. The unjust divorce between his parents
matured a long-formed resolution of leaving the world; and confiding his mother
to her pious brother, Thibault, Count of Champagne, he took the Cistercian
habit at Clairvaux. His rare virtues drew on him such admiration that, with
Saint Bernard’s consent, he fled to Italy, where he led an austere life with an
aged hermit. At this time he was ordained priest, and his old counsellor having
died, he returned to France, and for many years lived as a solitary at
Cerfroid, Here God inspired him with the desire of founding an Order for the
redemption of Christian captives, and moved Saint John of Matha, then a youth,
to conceive a similar wish. Together they drew up the rules of the Order of the
Holy Trinity. Many disciples gathered round them; and seeing that the time had
come for further action, the two Saints made a pilgrimage to Rome to obtain the
confirmation of the Order from Innocent III. Their prayer was granted, and the
last fifteen years of Felix’s long life were spent in organizing and developing
his rapidly increasing foundations. He died in 1213.
Reflection – “Think how
much,” says Saint John Chrysostom, ” and how often thy mouth has sinned, and
thou wilt devote thyself entirely to the conversion of sinners. For by this one
means thou wilt blot out all thy sins, in that thy mouth will become the mouth
of God.”
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-felix-of-valois/
Retablo mayor. Iglesia de la Trinidad de Córdoba.
San Felice di Valois
1127 - 1212
Etimologia: Felice
= contento, dal latino
Martirologio
Romano: Presso Cerfroid nel territorio di Meaux in Francia, san Felice di
Valois, che, dopo avere condotto per lungo tempo vita solitaria, si ritiene sia
stato compagno di san Giovanni de Matha nel fondare l’Ordine della Santissima
Trinità per la liberazione degli schiavi.
Felice, illustre rampollo della stirpe reale dei Valois, nacque in Francia nell'anno 1127. Di indole dolce e compassionevole, fin da bambino diede prove insigni di quella pietà e carità che poi lo resero l'apostolo degli schiavi.
Ricco di beni, dava ai poveri quanto gli era permesso, e spesso si privava anche della frutta e del pane per soccorrerli. Lo zio duca un giorno condannò a, morte un omicida: il giovane Felice gli chiese per amor di Dio di non punire quel delinquente, ma di darlo a lui: ne avrebbe fatto un ottimo cristiano. Fu esaudito, e il disgraziato liberato dalla morte, condusse d'allora vita esemplarissima.
Felice compì regolarmente gli studi, e ricevuti gli ordini sacri rinunziò a ogni diritto e ricchezza terrena. La gente lo lodava per le sue rare doti di animo e di corpo ed egli, per sottrarsene, un giorno si ritirò in un bosco a vivere da anacoreta. La fama della sua santità però non poteva rimanere ignota.
L'amico, S. Giovanni di Matha, che aveva deliberato di consacrare il suo ministero alla liberazione degli schiavi cristiani dalle mani dei Turchi, si portò presso il nostro eremita pregandolo di volerlo ricevere per prepararsi al grande apostolato. Lo studio, la preghiera e la penitenza furono i tre grandi mezzi che maturarono i loro animi per l'eroica impresa. E quando Giovanni conobbe essere giunto il tempo di iniziare l'ordine da lui vagheggiato, Felice rispose: “Io sarò il primo a seguirti”. Si portarono quindi a Roma presso la Santa Sede per averne l'approvazione. Papa Innocenzo III li accolse con deferenza e approvò il nuovo ordine, sotto il nome di Trinilari o Frati della SS. Trinità colla divisa di abito bianco ed una croce rosso-azzurra sul petto.
Ritornati in Francia, vennero favoriti dall’autorità. Re Filippo offrì loro le terre per edificare il primo convento; S. Giovanni s'impose viaggi lunghi e faticosi nell'Africa e a Roma, mentre S. Felice in Francia consacrò libertà, averi e vita per la formazione e propagazione dell'ordine.
Il primo gagliardo manipolo di Trinitari coronarono le loro fatiche con un felice successo. Circa 200 cristiani furono liberati nell'anno 1201 e nel seguente altri 100. Non si può dire però quanto fosse difficile strapparli di mano a quei barbari tiranni. Il mezzo più opportuno era il denaro; ma quando non si poteva raggiungere le somme da loro richieste, bisognava offrire la propria vita.
E S. Felice seppe così bene preparare i suoi figli a questa missione che molti, seguendo l'esempio del loro fondatore S. Giovanni, fecero l'eroico sacrificio.
Già più che ottantacinquenne il nostro Santo meritò di contemplare la Vergine e
di sapere il momento della sua morte. Convocò allora i numerosissimi figli, li
esortò a perseverare generosamente nella vocazione, indi spirò nella casa madre
di Cerfroi nell'anno 1212.
La Chiesa lo venera come santo dal 1694.
Autore: Antonio Galuzzi
http://www.stfelixparish.org.au/PatronSaint.htm