Quarante saints martyrs de Sébaste
Lorsqu’en 320 l'empereur
Licinius ordonna à toute l'armée de renouveler son serment de fidélité en
sacrifiant aux dieux, quarante militaires de la XIIe légion, Fulminata,
cantonnée à Sébaste, en Petite-Arménie se déclarèrent chrétiens et furent
condamnés à être jetés, nus, sur un étang gelé et à mourir de froid, lentement,
alors qu'au bord de l'étang des thermes bien chauffés tentaient de les séduire.
Un seul apostasia et fut immédiatement remplacé par le gardien des thermes,
impressionné par leur courage. Au matin, ceux qui étaient encore en vie, furent
tués à coups de barres de fer. Leurs reliques furent tout de suite l'objet d'un
culte très populaire.
Les QUARANTE MARTYRS de SÉBASTE
(320)
L'empereur Licinius ayant ordonné que toute son armée sacrifiât aux dieux, quarante soldats de la Légion fulminante, alors campée à Sébaste, en Arménie, refusèrent de trahir la foi de leur baptême et n'eurent tous qu'une réponse aussi simple que sublime: "Nous sommes chrétiens!" Ni la douceur, ni les menaces ne peuvent les gagner, et, après quelques jours de prison, ils sont conduits au supplice.
On était en plein hiver. Il y avait près de la ville un étang couvert de glace; le gouverneur donna l'ordre d'y exposer les quarante soldats pendant toute une nuit. Les saints martyrs, joyeux de souffrir pour Jésus-Christ, disaient: "Il est bien difficile, sans doute, de supporter un froid si aigu; mais ce sera une chose douce d'aller en Paradis par ce chemin; le tourment est peu de temps, et la gloire sera éternelle; cette nuit cruelle nous vaudra une éternité de délices. Seigneur, nous entrons quarante au combat, faites que nous soyons quarante à recevoir la couronne."
Qui pourrait imaginer les tortures endurées par ces hommes héroïques sur leur lit de glace? La seule pensée en fait frémir. Au milieu de la nuit, un des combattants se laissa vaincre par l'intensité du froid, il abandonna le poste d'honneur et vint se jeter dans le bassin d'eau tiède préparé à dessein; mais la brusque transition de température le suffoqua; il expira aussitôt, perdant à la fois la vie de la terre et la vie du Ciel: fin doublement misérable, qui ne servit qu'à fortifier tous les autres martyrs dans leur inébranlable résolution de souffrir jusqu'à la mort.
En ce moment une brillante lumière inonda la surface glacée; l'un des gardiens, ébloui par cette céleste clarté, leva les yeux et vit des anges descendre du Ciel, tenant à la main des couronnes suspendues au-dessus de la tête des généreux martyrs; mais la quarantième couronne était sans destination: "Elle sera pour moi," se dit-il, et quittant ses vêtements, il alla remplacer sur la glace le malheureux apostat, en s'écriant: "Je suis chrétien!"
Le lendemain matin, les martyrs respiraient encore; le gouverneur leur fit briser les jambes et ordonna de les jeter dans un bûcher ardent. Le plus jeune d'entre eux, Méliton, était encore plein de vie; mais, aidé des exhortations de son héroïque mère, il résista à toutes les sollicitations des bourreaux, et consomma dans le feu son sacrifice avec ses glorieux compagnons.
Leurs corps furent brûlés, et leurs ossements jetés dans une rivière; mais ils flottèrent sur l'eau et furent recueillis par les fidèles.
Les soldats chrétiens des premiers siècles ont souvent illustré leur foi et leur courage dans les supplices, au milieu des persécutions.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/les_quarante_martyrs_de_sebaste.html
Saints Martyrs de Sébaste
40 personnes (✝ 320)
Ils étaient quarante militaires de la XIIe légion, Fulminata (la Fulminante), cantonnée à Sébaste en Petite-Arménie, lorsque l'empereur Licinius ordonna à toute l'armée de renouveler son serment de fidélité en sacrifiant aux dieux. Ces quarante soldats se déclarèrent chrétiens et ils furent condamnés à être jetés, nus, sur un étang gelé et à mourir de froid, lentement, alors qu'au bord de l'étang des thermes bien chauffés tentaient de les séduire. Un seul apostasia et fut immédiatement remplaçé par le gardien des thermes, impressionné par leur courage. Au matin, ceux qui étaient encore en vie, furent tués à coups de barres de fer. Leurs reliques furent tout de suite l'objet d'un culte très populaire.
Près de Sébaste en Arménie, l’an 320, la passion des saints quarante soldats cappadociens. Au temps de l’empereur Licinius, frères non par le sang mais par la foi, ils déclarèrent avec force qu’ils étaient chrétiens et, sur l’ordre du préfet Agricola, après avoir été enchaînés et avoir subi des tourments atroces, ils furent exposés nus au grand air, toute une nuit, durant un hiver très rigoureux, sur un étang glacé. Leurs corps, contractés par le froid, se disloquaient, et enfin ils eurent les jambes rompues pour achever leur martyre.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/782/Saints-Martyrs-de-Sebaste.html
Les saints Quarante Martyrs de Sébaste
A Sébaste, le 10 mars 320, passion des Quarante Martyrs, soldats chrétiens. Culte célébré dans tout l’orient dès la fin du même siècle. Les grands docteurs Basile, Grégoire de Nysse et Éphrem prononcèrent des homélies en leur honneur. A Rome un oratoire leur est consacré vers le VIIIe siècle. Leur fête apparaît au XIe siècle.
Leçons des Matines avant 1960
Quatrième leçon. Sous l’empereur Licinius et le gouverneur Agricola, à Sébaste en Arménie, quarante soldats firent briller d’un vif éclat leur foi en Jésus-Christ et leur courage à souffrir les tourments. Après qu’on les eut jetés à diverses reprises dans une affreuse prison, chargés de chaînes, et qu’on leur eut brisé les mâchoires à coups de pierres, on leur fit passer la nuit sur un étang glacé, nus, exposés à la rigueur de l’air dans le temps le plus rigoureux de l’hiver afin qu’ils mourussent de froid. Or, une même prière était celle de tous : « Seigneur, disaient-ils, nous sommes entrés quarante dans la lice ; accordez-nous d’être aussi quarante à recevoir la couronne, et qu’il n’en manque pas un à ce nombre. Il est en honneur, ce nombre que vous avez consacré par un jeûne de quarante jours, ce nombre par le moyen duquel la loi divine fut donnée au monde ; et c’est aussi en cherchant Dieu par un jeûne de quarante jours qu’Élie a obtenu de le voir. » Telle était leur prière.
Cinquième leçon. Un des gardiens veillait, alors que les autres s’étaient abandonnés au sommeil ; pendant que les Martyrs priaient, il aperçut une lumière qui les environnait et des Anges qui descendaient du ciel pour donner des couronnes à trente-neuf soldats, comme de la part de leur roi. A cette vue, il se dit en lui-même : Ils sont quarante, où donc est la couronne du quarantième ? Tandis qu’il avait cette pensée, un d’entre eux manquant de courage pour supporter le froid, se jeta dans un bain d’eau tiède qui était proche, et affligea profondément les saints par sa désertion. Mais Dieu ne permit pas que leurs prières demeurassent sans effet, car le gardien émerveillé de ce qu’il venait de voir, réveilla aussitôt ses compagnons, puis, ayant ôté ses vêtements et publié à haute voix qu’il était chrétien, il alla se joindre aux Martyrs. Quand les satellites du gouverneur eurent appris que ce gardien était chrétien, ils leur brisèrent à tous les jambes à coups de bâtons.
Sixième leçon. Tous moururent dans ce supplice, excepté le plus jeune, nommé Mélithon. Sa mère qui était présente, le voyant encore en vie, bien qu’il eût les jambes rompues, l’exhorta en ces termes : « Mon fils, souffre encore un peu, voici que le Christ se tient à la porte, t’aidant de son secours ». Lorsqu’elle vit qu’on chargeait sur des chariots les corps des autres Martyrs pour les jeter dans un bûcher et qu’on laissait le corps de son fils, parce que cette troupe impie espérait amener l’adolescent au culte des idoles, s’il survivait, cette sainte mère, l’ayant pris sur ses épaules, suivit les chariots qui portaient les corps des Martyrs. Mélithon rendit son âme à Dieu dans les embrassements de sa pieuse mère, et elle plaça son corps sur le même bûcher qui devait consumer les restes des autres Martyrs : en sorte que ceux qui avaient été si étroitement unis par la foi et le courage le furent encore après la mort dans les mêmes funérailles, et parvinrent au ciel tous ensemble. Leurs corps étant brûlés, on jeta leurs ossements dans une rivière, mais on retrouva ces reliques conservées et entières, dans un même lieu où elles s’étaient miraculeusement réunies, et on les ensevelit avec honneur.
Le nombre quadragénaire éclate aujourd’hui sur le Cycle ; quarante nouveaux protecteurs se lèvent sur nous, comme autant d’astres pour nous protéger dans la sainte carrière de la pénitence. Sur la glace meurtrière de l’étang qui fut l’arène de leurs combats, ils se rappelaient, nous disent leurs Actes, les quarante jours que le Sauveur consacra au jeûne ; ils étaient saintement fiers de figurer ce mystère par leur nombre. Comparons leurs épreuves à celles que l’Église nous impose. Serons-nous, comme eux, fidèles jusqu’à la fin ? La couronne de persévérance ceindra-t-elle notre front régénéré dans la solennité pascale ? Les quarante Martyrs souffrirent, sans se démentir, la rigueur du froid et les tortures auxquelles ils furent ensuite soumis ; la crainte d’offenser Dieu, le sentiment de la fidélité qu’ils lui devaient, assurèrent leur constance. Que de fois nous avons péché, sans pouvoir alléguer en excuse des tentations aussi rigoureuses ! Cependant, le Dieu que nous avons offensé pouvait nous frapper au moment même où nous nous rendions coupables, comme il fit pour ce soldat infidèle qui, renonçant à la couronne, demanda, au prix de l’apostasie, la grâce de réchauffer dans un bain tiède ses membres glacés. Il n’y trouva que la mort et une perte éternelle. Nous avons été épargnés et réservés pour la miséricorde ; rappelons-nous que la justice divine ne s’est dessaisie de ses droits contre nous que pour les remettre entre nos mains. L’exemple des Saints nous aidera à comprendre ce que c’est que le mal, à quel prix il nous faut l’éviter, et comment nous sommes tenus à le réparer.
Afin de célébrer plus dignement la mémoire de ces célèbres Martyrs, nous empruntons quelques traits à la Liturgie grecque qui chante leur gloire avec un saint enthousiasme.
Supportant avec générosité les maux présents, remplis de joie à cause de la récompense qu’ils espéraient, les saints Martyrs se disaient entre eux : « Ce n’est pas un vêtement que nous dépouillons, c’est le vieil homme ; l’hiver est rigoureux, mais le Paradis est doux ; la glace est cruelle, mais le repos est agréable. Ne reculons donc pas, chers compagnons ; souffrons un peu, afin de recevoir du Christ Seigneur et Sauveur de nos âmes la couronne de victoire. »
Athlètes admirables, vous avez souffert le martyre avec courage ; vous avez passé par le feu et l’eau ; vous êtes arrivés au repos du salut, obtenant pour héritage le royaume des cieux ; offrez-y pour nous vos saintes prières, quarante Martyrs pleins de sagesse.
Le gardien des quarante Martyrs fut frappé d’étonnement, à la vue des couronnes ; il méprisa l’amour de cette vie, il s’éleva par le désir de ta gloire, Seigneur, qui lui était apparue, et il chanta avec les Martyrs : « Tu es béni, Dieu de nos pères ! » Le soldat trop amateur de la vie courut au bain empoisonné, et il y périt ; mais l’ami du Christ, ravisseur généreux de la couronne qui lui était apparue, plongé dans un bain d’immortalité, chantait avec les Martyrs : « Tu es béni, Dieu de nos pères ! »
La mère aimée de Dieu, pleine d’un mâle courage, imitatrice de la foi d’Abraham, portant sur ses épaules le fils qui était le fruit de sa piété, amena le Martyr avec les Martyrs. comme une victime. O mon fils, disait cette mère aimée du Christ à celui qu’elle avait enfanté, cours dans la voie, élance-toi rapidement vers la vie qui dure toujours ; je ne supporte pas que tu arrives le second auprès de Dieu qui donne la récompense. «
Venez, frères, célébrons par nos louanges la phalange des Martyrs, brûlée par la froidure, et consumant par son ardeur le froid de l’erreur ; l’armée généreuse, le bataillon sacré toujours résistant et invincible, combattant sous ses boucliers réunis ; les défenseurs et les gardiens de la foi, le chœur divin des quarante Martyrs, les intercesseurs de l’Église, eux dont la prière est puissante auprès du Christ pour obtenir la paix à nos âmes et la grande miséricorde.
Vaillants soldats de Jésus-Christ, qui consacrez par votre nombre mystérieux l’ouverture de la sainte Quarantaine, recevez aujourd’hui nos hommages. Toute l’Église de Dieu vénère votre mémoire ; mais votre gloire est plus grande encore dans les cieux. Enrôlés dans la milice du siècle, vous étiez avant tout les soldats ; du Roi éternel ; vous lui avez gardé fidélité, et, en retour, vous avez reçu de sa main la couronne immortelle. Nous aussi nous sommes ses soldats ; et nous marchons à la conquête d’un royaume qui sera le prix de notre courage. Les ennemis sont nombreux et redoutables ; mais, comme vous, nous pouvons les vaincre, si, comme vous, nous sommes fidèles à user des armes que le Seigneur nous a mises entre les mains. La foi en la parole de Dieu, l’espérance en son secours, l’humilité et la prudence assureront notre victoire. Gardez-nous, ô saints athlètes, de tout pacte avec nos ennemis ; car, si nous voulions servir deux maîtres, notre défaite serait certaine. Durant ces quarante jours, il nous faudra retremper nos armes, guérir nos blessures, renouveler nos engagements ; venez-nous en aide, guerriers émérites des combats du Seigneur ; veillez, afin que nous ne dégénérions pas de vos exemples. Une couronne aussi nous attend ; plus facile à obtenir que la vôtre, elle pourrait cependant nous échapper, si nous laissions faiblir en nous le sentiment de notre vocation. Plus d’une fois, hélas ! nous avons semblé renoncer à cette heureuse couronne que nous devons ceindre éternellement ; aujourd’hui nous voulons tout faire pour nous l’assurer, Vous êtes nos frères d’armes ; la gloire de notre commun Maître y est intéressée ; hâtez-vous, ô saints Martyrs, de venir à notre secours.
Les martyrs de Sébaste (+ vers 320), chantés par saint Basile et par saint Grégoire de Nysse, obtinrent, dès le haut moyen âge, une grande célébrité même en Occident, et leur mémoire pénétra dans le Missel romain grâce aux diverses églises médiévales que leur dédia la Ville éternelle. Ainsi au XIIe siècle, Callixte II leur érigea un petit oratoire au pied du Janicule, non loin du titre transtévérin de Callixte. Une autre église sous leur vocable s’élevait près de l’antique Camp Prétorien, et elle est mentionnée à l’époque d’Innocent IV. Plus près du centre de la Ville, sur la voie papale, s’élevait le temple Sanctorum Quadraginta de calcarariis, consacré aujourd’hui aux stigmates de saint François ; et enfin, à proximité de l’amphithéâtre Flavien, se trouvait le temple Sanctorum Quadraginta, titre cardinalice aujourd’hui détruit.
La messe a une saveur assez antique, mais ne présente rien d’original, puisque elle tire ses diverses parties d’autres fêtes antérieures.
L’introït est tiré du psaume 33 : « Les justes élevèrent au Seigneur leur .cri, et Il les exauça et les délivra de toute tribulation. Je bénirai en tout temps le Seigneur ; que sa louange soit toujours sur mes lèvres. ». La nature des saints, tout comme la nôtre, répugnait à souffrir, et c’est pourquoi, en présence de l’épreuve, ils élevèrent leurs cris vers le ciel. Dieu les écouta, non point en les soustrayant à cette épreuve, mais en les rendant supérieurs à la tentation.
La prière est aujourd’hui fort belle, mais elle est empruntée à la messe des sept Fils de sainte Félicité : « Faites, ô Seigneur tout-puissant, qu’après avoir admiré la force des glorieux Martyrs dans la confession de leur foi, nous expérimentions aussi leur compassion dans leur prière pour nous. »
Le Graduel exalte la constante concorde des Martyrs supportant ensemble les tourments, animés d’une même foi et d’une identique onction intérieure du Saint-Esprit.
L’offertoire est tiré du psaume 31 et décrit la joie céleste qui succède au dur martyre. « Réjouissez-vous dans le Seigneur et exultez, ô justes, et glorifiez-vous, vous tous qui êtes droits de cœur. »
Le verset évangélique chanté pendant la Communion se révèle hors de sa place primitive, par le seul fait qu’il ne correspond pas à la lecture de l’Évangile du jour. Il appartient en effet à la fête des sept Frères martyrs, fils de sainte Félicité ; et comme cette fête était aussi, à Rome, celle de leur Mère, l’antienne de la Communion fait gracieusement allusion au sens plus élevé que Jésus attribue au titre de frère, de sœur et de mère, donné à ceux qui accomplissent la volonté de son Père céleste.
En présence des insondables desseins de Dieu, l’unique attitude qui convienne à l’homme est l’adoration dans le silence et l’humilité. Personne n’est nécessaire à Dieu, et sa gloire ne souffre aucun détriment même si nous refusons d’y coopérer. Des pierres il peut tirer des fils d’Abraham ; si nous sommes indociles, le dommage est tout pour nous, car Dieu accomplira au moyen d’un autre ce qu’il aurait daigné faire par notre entremise. Ainsi en fut-il pour les quarante Martyrs de Sébaste. Au ciel, les anges avaient préparé quarante couronnes ; l’un des confesseurs de la foi défaillit dans les tourments et apostasia ; mais il fut immédiatement remplacé par un des bourreaux qui mérita de la sorte la quarantième couronne.
Le culte envers les quarante Martyrs de Sébaste était anciennement très répandu en Orient. Nous possédons encore le texte de leur testament, que désormais le plus grand nombre des critiques tient pour authentique, et qui mérite, en conséquence, d’être considéré comme un vrai joyau de l’antique littérature chrétienne.
La persévérance jusqu’à la fin.
Les saints : Ces saints qui, depuis l’antiquité, ont été très honorés en Orient, moururent vers 320. L’histoire émouvante de leur martyre a comme source un ancien récit syrien. Sous l’empereur Licinius et le gouverneur Agricolaus, à Sébaste, ville d’Arménie, quarante soldats se signalèrent par leur foi en Jésus-Christ et par leur persévérance à supporter les souffrances du martyre. Ils furent maintes fois jetés dans d’horribles cachots, chargés de chaînes. On leur frappa la bouche avec des pierres. Enfin, sur l’ordre du gouverneur, on les exposa, toute une nuit, en plein hiver, sur un étang couvert de glace, afin de les faire mourir de froid. Mais tous, d’un même cœur, faisaient au ciel cette prière : « Seigneur, nous sommes entrés quarante sur le champ de bataille, ne permets pas que nous parvenions moins de quarante à la couronne de la victoire ; que pas un seul ne manque à ce nombre. Il y a, dans ce nombre, un honneur particulier ; tu l’as sanctifié par ton jeûne au désert ; c’est par ce nombre que la Loi de l’Ancien Testament a été introduite dans le monde. Élie a cherché Dieu pendant un jeûne de quarante jours et il fut favorisé de la contemplation du Seigneur. » C’est ainsi qu’ils priaient tous. Tous les gardes étaient endormis profondément. Seul, le portier veillait. Il avait entendu la prière commune et avait vu les martyrs entourés d’une lumière brillante. Tout à coup, il aperçut plusieurs anges descendre du ciel. Ces anges, agissant comme les messagers d’un roi, répartirent trente-neuf couronnes entre les soldats. Étonné, le portier se dit en lui-même : « Il y a pourtant, ici, quarante hommes ; où est donc la couronne destinée au quarantième ? » Comme il faisait ces réflexions, un des soldats, qui n’avait plus le courage de supporter ce tourment, alla se jeter dans le bain chaud qui se trouvait près de l’étang et causa, par cette apostasie, une grande tristesse aux trente-neuf autres. Mais le Seigneur ne voulut pas que leur prière restât sans fruit. Le portier, profondément ému par ce qu’il venait de voir, éveilla les gardes, se dépouilla de ses vêtements, s’affirma hautement chrétien et se joignit à la troupe des martyrs. Les bourreaux du gouverneur, apprenant que ce garde était devenu lui aussi chrétien, brisèrent les jambes de tous ces saints à coups de verges de licteurs. Ils moururent tous dans cette torture, à l’exception du plus jeune, nommé Mélithon. Sa mère, qui était présente au moment où on lui avait brisé les jambes, l’exhorta en, ces termes : « Mon fils, persévère encore un petit moment. Le Christ est devant la porte ; il soutient ton combat. » Elle vit qu’on chargeait le cadavre des autres sur une charrette pour les conduire au bûcher et qu’on voulait laisser son fils ; car cette troupe impie espérait que, s’il survivait à ses tourments, on pourrait l’amener à l’idolâtrie. Alors, elle le chargea sur ses épaules et suivit la charrette chargée des corps des saints martyrs. En route, dans les embrassements de sa pieuse mère, le saint jeune homme rendit l’esprit. Elle porta le cadavre au bûcher des autres martyrs, afin que tous, après avoir été intimement unis dans la foi et la persévérance, soient unis encore dans la mort et reçoivent ensemble la couronne céleste. Après que tous eurent été brûlés, on jeta leurs cendres dans le fleuve. Mais cette cendre se rassembla à un même endroit ; les chrétiens l’enlevèrent secrètement et déposèrent ce trésor précieux dans un tombeau honorable.
Pratique : Nous devrions tous répéter la prière des saints martyrs de Sébaste, pour notre famille, notre communauté, notre paroisse. Que tous reçoivent la couronne de la victoire !
SOURCE : http://www.introibo.fr/10-03-Les-saints-Quarante-Martyrs
LA
PASSION DES QUARANTE MARTYRS, A SÉBASTE, L'AN 320
LES
ACTES DES QUARANTE MARTYRS.
TESTAMENT
DES XL MARTYRS DE SÉBASTE.
LES
MARTYRS, TOME II : LE TROISIÈME SIÈCLE, DIOCLÉTIEN. Recueil de pièces authentiques sur les
martre depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle TRADUITES ET
PUBLIÉES Par le B. P. DOM H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de
Farnborough. Imprimi potest FR. FERDINANDUS CABROL, Abbas Sancti Michaelis Farnborough. Die
15 Martii 1903. Imprimatur.
Pictavii, die 24 Martii 1903. + HENRICUS, Ep. Pictaviensis.
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/martyrs/martyrs0002.htm#_Toc90634972
THE FORTY MARTYRS OF SEBASTE—A.D. 320
Feast: March 10
From St. Basil's Homily on their festival, Hom. 20, t. 1, p. 453, and three discourses of St. Gregory of Nyssa, t. 2, p. 203, t. 3, pp. 499, 504, followed by St. Ephrem. ed. Vatic. Gr. and Lat. t. 2, p. 341. St. Gaudentius, St. Chrysostom, quoted by Photius. See Tillemont, t. 5, p. 518. Ruinart, p. 523. Ceillier, t. 4, 162 Jos. Assemani in Cal. Univ. ad 11 Martii, t. 6, p. 172.
These holy martyrs suffered at Sebaste, in the Lesser Armenia, under the Emperor Licinius, in 320. They were of different countries, but enrolled in the same troop; all in the flower of their age, comely, brave, and robust, and were become considerable for their services. St. Gregory of Nyssa and Procopius say they were of the Thundering Legion, so famous under Marcus Aurelius for the miraculous rain and victory obtained by their prayers. This was the twelfth legion, and then quartered in Armenia. Lysias was duke or general of the forces, and Agricola the governor of the province. The latter having signified to the army the orders of the emperor Licinius for all to sacrifice, these forty went boldly up to him, and said they were Christians, and that no torments should make them ever abandon their holy religion. The judge first endeavoured to gain them by mild usage; as by representing to them the dishonour that would attend their refusal to do what was required, and by making them large promises of preferment and high favour with the emperor in case of compliance. Finding these methods of gentleness ineffectual, he had recourse to threats, and these the most terrifying, if they continued disobedient to the emperor's order, but all in vain. To his promises they answered that he could give them nothing equal to what he would deprive them of; and to his threats, that his power only extended over their bodies which they had learned to despise when their souls were at stake. The governor, finding them all resolute, caused them to be torn with whips, and their sides to be rent with iron hooks; after which they were loaded with chains, and committed to jail.
After some days, Lysias, their general, coming from Caesarea to Sebaste, they were re-examined, and no less generously rejected the large promises made them than they despised the torments they were threatened with. The governor, highly offended at their courage, and that liberty of speech with which they accosted him, devised an extraordinary kind of death, which, being slow and severe, he hoped would shake their constancy. The cold in Armenia is very sharp, especially in March, and towards the end of winter, when the wind is north, as it then was, it being also at that time a severe frost. Under the walls of the town stood a pond, which was frozen so hard that it would bear walking upon with safety. The judge ordered the saints to be exposed quite naked on the ice;[1] and in order to tempt them the more powerfully to renounce their faith, a warm bath was prepared at a small distance from the frozen pond, for any of this company to go to who were disposed to purchase their temporal ease and safety on that condition. The martyrs, on hearing their sentence, ran joyfully to the place, and without waiting to be stripped, undressed themselves, encouraging one another in the same manner as is usual among soldiers in military expeditions attended with hardships and dangers, saying that one bad night would purchase them a happy eternity.[2] They also made this their joint prayer: "Lord, we are forty who arc engaged in this combat; grant that we may be forty crowned, and that not one be wanting to this sacred number." The guards in the mean time ceased not to persuade them to sacrifice, that by so doing they might be allowed to pass to the warm bath. But though it is not easy to form a just idea of the bitter pain they must have undergone, of the whole number only one had the misfortune to be overcome; who, losing courage, went off from the pond to seek the relief in readiness for such as were disposed to renounce their faith; but as the devil usually deceives his adorers, the apostate no sooner entered the warm water but he expired. This misfortune afflicted the martyrs; but they were quickly comforted by seeing his place and their number miraculously filled up. A sentinel was warming himself near the bath, having been posted there to observe if any of the martyrs were inclined to submit. While he was attending, he had a vision of blessed spirits descending from heaven on the martyrs, and distributing, as from their king, rich presents and precious garments; St. Ephrem adds crowns to all these generous soldiers, one only excepted, who was their faint-hearted companion already mentioned. The guard, being struck with the celestial vision and the apostate's desertion, was converted upon it; and by a particular motion of the Holy Ghost, threw off his clothes, and placed himself in his stead amongst the thirty-nine martyrs. Thus God heard their request, though in another manner than they imagined: "Which ought to make us adore the impenetrable secrets of his mercy and justice," says St. Ephrem, "in this instance, no less than in the reprobation of Judas and the election of St. Matthias."
In the morning the judge ordered both those that were dead with the cold, and those that were still alive, to be laid on carriages, and cast into a fire. When the rest were thrown into a waggon to be carried to the pile, the youngest of them (whom the acts call Melito) was found alive; and the executioners, hoping he would change his resolution when he came to himself, left him behind. His mother, a woman of mean condition, and a widow, but rich in faith and worthy to have a son a martyr, observing this false compassion, reproached the executioners; and when she came up to her son, whom she found quite frozen, not able to stir, and scarce breathing, he looked on her with languishing eyes, and made a little sign with his weak hand to comfort her. She exhorted him to persevere to the end, and, fortified by the Holy Ghost, took him up, and put him with her own hands into the waggon with the rest of the martyrs, not only without shedding a tear, but with a countenance full of joy, saying courageously: "Go, go, son, proceed to the end of this happy journey with thy companions, that thou mayest not be the last of them that shall present themselves before God." Nothing can be more inflamed or more pathetic than the discourse which St. Ephrem puts into her mouth, by which he expresses her contempt of life and all earthly things, and her ardent love and desire of eternal life. This holy father earnestly entreats her to conjure this whole troop of martyrs to join in imploring the divine mercy in favour of his sinful soul.[3] Their bodies were burned, and their ashes thrown into the river; but the Christians secretly carried off or purchased part of them with money. Some of these precious relics were kept in Caesarea, and St. Basil says of them: "Like bulwarks, they are our protection against the inroads of enemies."[4] He adds that every one implored their succour, and that they raised up those that had fallen, strengthened the weak, and invigorated the fervour of the saints. SS Basil and Emmelia, the holy parents of St. Basil the Great, St. Gregory of Nyssa, St. Peter of Sebaste, and St. Macrina, procured a great share of these relics.[5] St. Emmelia put some of them in the church she built near Anneses, the village where they resided. The solemnity with which they were received was extraordinary, and they were honoured by miracles, as St. Gregory relates. One of these was a miraculous cure wrought on a lame soldier, the truth of which he attests from his own knowledge, both of the fact and the person who published it everywhere. He adds: "I buried the bodies of my parents by the relics of these holy martyrs, that in the resurrection they may rise with the encouragers of their faith; for I know they have great power with God, of which I have seen clear proofs and undoubted testimonies." St. Gaudentius, bishop of Brescia, writes in his sermon on these martyrs: "God gave me a share of these venerable relics, and granted me to found this church in their honor."[6] He says, that the two nieces of St. Basil, both abbesses, gave them to him as he passed by Caesarea, in a journey to Jerusalem; which venerable treasure they had received from their uncle. Portions of their relics were also carried to Constantinople, and there honored with great veneration, as Sozomen[7] and Procopius[8] have recorded at large, with an account of several visions and miracles, which attended the veneration paid to them in that city.
Though we are not all called to the trial of martyrdom, we are all bound daily to fight, and to conquer too. By multiplied victories which we gain over our passions and spiritual enemies, by the exercise of meekness, patience, humility, purity, and all other virtues, we shall render our triumph complete, and attain to the crown of bliss. But are we not confounded at our sloth in our spiritual warfare when we look on the conflicts of the martyrs? "The eloquence of the greatest orators, and the wisdom of the philosophers were struck dumb: the very tyrants and judges stood amazed and were not able to find words to express their admiration, when they beheld the faith, the cheerfulness and constancy of the holy martyrs in their sufferings. But what excuse shall we allege in the tremendous judgment, who, without meeting with such cruel persecution and torments, are so remiss and slothful in maintaining the spiritual life of our souls, and the charity of God! What shall we do in that terrible day when the holy martyrs, placed near the throne of God, with great confidence shall display their glorious scars, the proofs of their fidelity? What shall we then show? shall we produce our love for God? true faith? a disengagement of our affections from earthly things? souls freed from the tyranny of the passions? retirement and peace of mind? meekness? alms-deeds and compassion? holy and pure prayer? sincere compunction? watching and tears? Happy shall he be whom these works shall attend. He shall then be the companion of the martyrs, and shall appear with the same confidence before Christ and his angels. We beseech you, O most holy martyrs, who cheerfully suffered torments and death for his love, and are now more familiarly united to him, that you intercede with God for us slothful and wretched sinners, that he bestow on us the grace of Christ, by which we may be enlightened and enabled to love him."[9]
Endnotes
1 The acts, and the greater part of the writers of their lives, suppose they were to stand in the very water. But this is a circumstance which Tillemont, Baillie, Ruinart, Ceillier, and others correct from St. Basil and St. Gregory of Nyssa.
2 St. Gregory of Nyssa says that they endured three days and three nights this lingering death, which carried off their limbs one after another.
3 St. Ephrem, Or. in 40 Mart. t. 2, Op. Gr. and Lat. 54, ed. Nov. Vatic. an. 1743.
4 2 St. Basil,, Or. 20, p. 459.
5 St. Greg. Nyss. Or. 3, de 40 Mart. t. 2, pp. 212, 213.
6 S. Gaud. Brix. Serm. 17, de 40 Mart.
7 L. 9, c. 1, 2.
8 L. 1, de aedific, Justinian, c. 7.
9 S. Ephrem Homil. in SS. Martyres, Op. Gr. and Lat. ed. Vat. an. 1743, t. 2, p. 341.
(Taken from Vol. III of "The Lives of the Fathers, Martyrs and Other Principal Saints" by the Rev. Alban Butler, the 1864 edition published by D. & J. Sadlier, & Company)
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SOURCE : http://www.ewtn.com/library/MARY/40MAR.htm
A party of soldiers who
suffered a cruel death for their faith, near Sebaste, in Lesser Armenia, victims of the persecutions
of Licinius, who, after the year 316, persecuted the Christians of the East. The earliest account of their martyrdom is given by St. Basil, Bishop of Caesarea (370-379), in a homily delivered on the feast
of the Forty Martyrs (Hom. xix in P.G., XXXI, 507 sqq.). The feast
is consequently more ancient than the episcopate
of Basil, whose eulogy on them
was pronounced only fifty or sixty years after martyrdom, which is thus historic
beyond a doubt. According to St.
Basil, forty soldiers who had openly confessed
themselves Christians were condemned by the prefect
to be exposed naked upon a frozen pond near Sebaste
on a bitterly cold night, that they might freeze to death. Among the confessors,
one yielded and, leaving his companions, sought the warm baths near the lake
which had been prepared for any who might prove
inconstant. One of the guards set to keep watch over the martyrs beheld at this moment a supernatural brilliancy overshadowing them and at once
proclaimed himself a Christian, threw off his garments, and placed
himself beside the thirty-nine soldiers of Christ.
Thus the number of forty remained complete. At daybreak, the stiffened bodies
of the confessors, which still
showed signs of life, were
burned and the ashes cast into a
river. The Christians, however, collected the precious
remains, and the relics were distributed throughout many cities; in
this way the veneration paid to
the Forty Martyrs became widespread, and numerous churches
were erected in their honour.
One of them was built at Caesarea, in Cappadocia, and it was in this church that St. Basil publicly delivered his homily. St. Gregory of Nyssa was a special client of these holy martyrs. Two discourses in praise of them, preached by him in the church dedicated to them, are still preserved (P.G., XLVI, 749 sqq., 773 sqq.) and upon the death of his parents, he laid them to rest beside the relics of the confessors. St. Ephraem, the Syrian, has also eulogized the forty Martyrs (Hymni in SS. 40 martyres). Sozomen, who was an eye-witness, has left us (Church History IX.2) an interesting account of the finding of the relics in Constantinople through the instrumentality of the Empress Pulcheria. Special devotion to the forty martyrs of Sebaste was introduced at an early date into the West. St. Gaudentius, Bishop of Brescia in the beginning of the fifth century (d. about 410 or 427), received particles of the ashes of martyrs during a voyage in the East, and placed them with other relics in the altar of the basilica which he had erected, at the consecration of which he delivered a discourse, still extant (P.L., XX, 959 sqq.) Near the Church of Santa Maria Antiqua, in the Roman Forum, built in the fifth century, a chapel was found, built, like the church itself, on an ancient site, and consecrated to the Forty Martyrs. A picture, still preserved there, dating from the sixth or seventh century, depicts the scene of the martyrdom. The names of the confessors, as we find them also in later sources, were formerly inscribed on this fresco. Acts of these martyrs, written subsequently, in Greek, Syriac and Latin, are yet extant, also a "Testament" of the Forty Martyrs. Their feast is celebrated in the Greek, as well as in the Latin Church, on 9 March.
Si citano qui solo i nomi degli autori dei discorsi inerenti i 40 martiri, pronunciati quasi tutti in occasione della loro festa, che tutti Martirologi storici, latini e greci, pongono al 9 marzo: s. Basilio Magno, s. Gregorio di Nissa, s. Gaudenzio di Brescia, s. Efrem, s. Gregorio di Tours, Sozomeno.
L’unico documento contemporaneo pervenutaci, è il “Testamento” scritto dagli stessi martiri in carcere e prima del supplizio; sebbene genuino, però non dà molto contributo alla ricostruzione storica della vicenda.
Ad ogni modo raccogliendo dalle varie fonti le notizie verosimili, si può ricostruire il glorioso avvenimento; nel 320 durante la persecuzione scatenata da Licinio Valerio (250 ca.- 325) imperatore romano, Augusto dal 303 e associato nel 313 da Costantino per l’impero d’Oriente; quaranta soldati provenienti da diversi luoghi della Cappadocia, ma tutti appartenenti alla XII Legione “fulminata” (veloce) di stanza a Melitene, furono arrestati perché cristiani.
Fu posta loro l’alternativa di apostatare o subire la morte, secondo i decreti imperiali, ma tutti concordemente rimasero fermi nella fede cristiana; pertanto furono condannati ad essere esposti nudi al freddo invernale e morire così per assideramento.
Durante l’attesa in carcere dell’esecuzione, scrissero per mezzo di uno di loro il “Testamento”, dove chiedevano di essere sepolti tutti insieme a Sareim, un villaggio identificato con l’odierna Kyrklar in Asia Minore, il cui nome significa appunto ‘Quaranta’, pregando i cristiani di non disperdere i loro resti; inoltre stabilirono che il giovane servo Eunoico, se fosse stato risparmiato dalla morte, potesse ritornare libero e fosse adibito alla custodia del loro sepolcro; infine dopo parole di esortazione ai fratelli cristiani, salutavano parenti ed amici, ed elencando alla fine i loro nomi.
La particolare minuzia nello stabilire il luogo di sepoltura, la raccomandazione di conservare il sepolcro e le reliquie, s’inquadra nel sentimento profondo dei primi cristiani, che davano un culto più o meno nascosto, alle reliquie dei martiri, fonte di coraggio, forza ed esempio per affrontare la morte, così vicina a chi professava la nuova religione cristiana.
Il martirio ebbe luogo il 9 marzo, nel cortile del ginnasio annesso alla Terme della città di Sebastia in Armenia (odierna Siwas in Turchia), sopra uno stagno gelato; sul luogo era stato preparato anche un bagno caldo per coloro che avessero voluto tornare sulla loro decisione.
Durante la lunga esecuzione, uno dei condannati Melezio, quello che aveva scritto personalmente il ‘Testamento’, non resse al supplizio e chiese di passare nel bagno caldo, ma lo sbalzo di temperatura troppo forte gli causò una morte istantanea.
Il suo posto però fu preso subito dal custode del ginnasio, colpito dalla loro fede e da una visione; si spogliò e gridando che era un cristiano, si unì agli altri riportando il numero dei martiri a 40, il suo nome è Eutico oppure Aglaio secondo le varie fonti.
Quando tutti morirono, i loro corpi furono portati fuori città e bruciati e le ceneri disperse nel vicino fiume. Nonostante questo gesto di disprezzo verso i martiri, parti di reliquie evidentemente poterono essere recuperate e venerate poi in diverse chiese, esse giunsero nei secoli successivi anche a Brescia, in Palestina, Costantinopoli, Cappadocia.
I loro nomi sono: Aezio, Eutichio, Cirione, Teofilo, Sisinnio, Smaragdo, Candido, Aggia, Gaio, Cudione, Eraclio, Giovanni, Filottemone, Gorgonio, Cirillo, Severiano, Teodulo, Nicallo, Flavio, Xantio, Valerio, Esichio, Eunoico, Domiziano, Domno, Eliano, Leonzio detto Teoctisto, Valente, Acacio, Alessandro, Vicrazio detto Vibiano, Prisco, Sacerdote, Ecdicio, Atanasio, Lisimaco, Claudio, Ile, Melitone e il già citato Eutico o Aglaio. Il giovane servo cristiano il cui nome Eunoico è presente nell’elenco, evidentemente non fu risparmiato.
Autore: Antonio Borrelli
Voir aussi : http://cso-france.voila.net/Documents/Quarante_Martyrs.pdf
http://catholiquedu.free.fr/revelation/paroissiales/SAINTS/9marsSebaste.htm
http://www.40martyrs.org/forty-martyrs.html
http://www.petitpalais.paris.fr/fr/collections/les-quarante-martyrs-de-sebaste
L'empereur Licinius ayant ordonné que toute son armée sacrifiât aux dieux, quarante soldats de la Légion fulminante, alors campée à Sébaste, en Arménie, refusèrent de trahir la foi de leur baptême et n'eurent tous qu'une réponse aussi simple que sublime: "Nous sommes chrétiens!" Ni la douceur, ni les menaces ne peuvent les gagner, et, après quelques jours de prison, ils sont conduits au supplice.
On était en plein hiver. Il y avait près de la ville un étang couvert de glace; le gouverneur donna l'ordre d'y exposer les quarante soldats pendant toute une nuit. Les saints martyrs, joyeux de souffrir pour Jésus-Christ, disaient: "Il est bien difficile, sans doute, de supporter un froid si aigu; mais ce sera une chose douce d'aller en Paradis par ce chemin; le tourment est peu de temps, et la gloire sera éternelle; cette nuit cruelle nous vaudra une éternité de délices. Seigneur, nous entrons quarante au combat, faites que nous soyons quarante à recevoir la couronne."
Qui pourrait imaginer les tortures endurées par ces hommes héroïques sur leur lit de glace? La seule pensée en fait frémir. Au milieu de la nuit, un des combattants se laissa vaincre par l'intensité du froid, il abandonna le poste d'honneur et vint se jeter dans le bassin d'eau tiède préparé à dessein; mais la brusque transition de température le suffoqua; il expira aussitôt, perdant à la fois la vie de la terre et la vie du Ciel: fin doublement misérable, qui ne servit qu'à fortifier tous les autres martyrs dans leur inébranlable résolution de souffrir jusqu'à la mort.
En ce moment une brillante lumière inonda la surface glacée; l'un des gardiens, ébloui par cette céleste clarté, leva les yeux et vit des anges descendre du Ciel, tenant à la main des couronnes suspendues au-dessus de la tête des généreux martyrs; mais la quarantième couronne était sans destination: "Elle sera pour moi," se dit-il, et quittant ses vêtements, il alla remplacer sur la glace le malheureux apostat, en s'écriant: "Je suis chrétien!"
Le lendemain matin, les martyrs respiraient encore; le gouverneur leur fit briser les jambes et ordonna de les jeter dans un bûcher ardent. Le plus jeune d'entre eux, Méliton, était encore plein de vie; mais, aidé des exhortations de son héroïque mère, il résista à toutes les sollicitations des bourreaux, et consomma dans le feu son sacrifice avec ses glorieux compagnons.
Leurs corps furent brûlés, et leurs ossements jetés dans une rivière; mais ils flottèrent sur l'eau et furent recueillis par les fidèles.
Les soldats chrétiens des premiers siècles ont souvent illustré leur foi et leur courage dans les supplices, au milieu des persécutions.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/les_quarante_martyrs_de_sebaste.html
40 personnes (✝ 320)
Ils étaient quarante militaires de la XIIe légion, Fulminata (la Fulminante), cantonnée à Sébaste en Petite-Arménie, lorsque l'empereur Licinius ordonna à toute l'armée de renouveler son serment de fidélité en sacrifiant aux dieux. Ces quarante soldats se déclarèrent chrétiens et ils furent condamnés à être jetés, nus, sur un étang gelé et à mourir de froid, lentement, alors qu'au bord de l'étang des thermes bien chauffés tentaient de les séduire. Un seul apostasia et fut immédiatement remplaçé par le gardien des thermes, impressionné par leur courage. Au matin, ceux qui étaient encore en vie, furent tués à coups de barres de fer. Leurs reliques furent tout de suite l'objet d'un culte très populaire.
Près de Sébaste en Arménie, l’an 320, la passion des saints quarante soldats cappadociens. Au temps de l’empereur Licinius, frères non par le sang mais par la foi, ils déclarèrent avec force qu’ils étaient chrétiens et, sur l’ordre du préfet Agricola, après avoir été enchaînés et avoir subi des tourments atroces, ils furent exposés nus au grand air, toute une nuit, durant un hiver très rigoureux, sur un étang glacé. Leurs corps, contractés par le froid, se disloquaient, et enfin ils eurent les jambes rompues pour achever leur martyre.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/782/Saints-Martyrs-de-Sebaste.html
Les saints Quarante Martyrs de Sébaste
A Sébaste, le 10 mars 320, passion des Quarante Martyrs, soldats chrétiens. Culte célébré dans tout l’orient dès la fin du même siècle. Les grands docteurs Basile, Grégoire de Nysse et Éphrem prononcèrent des homélies en leur honneur. A Rome un oratoire leur est consacré vers le VIIIe siècle. Leur fête apparaît au XIe siècle.
Leçons des Matines avant 1960
Quatrième leçon. Sous l’empereur Licinius et le gouverneur Agricola, à Sébaste en Arménie, quarante soldats firent briller d’un vif éclat leur foi en Jésus-Christ et leur courage à souffrir les tourments. Après qu’on les eut jetés à diverses reprises dans une affreuse prison, chargés de chaînes, et qu’on leur eut brisé les mâchoires à coups de pierres, on leur fit passer la nuit sur un étang glacé, nus, exposés à la rigueur de l’air dans le temps le plus rigoureux de l’hiver afin qu’ils mourussent de froid. Or, une même prière était celle de tous : « Seigneur, disaient-ils, nous sommes entrés quarante dans la lice ; accordez-nous d’être aussi quarante à recevoir la couronne, et qu’il n’en manque pas un à ce nombre. Il est en honneur, ce nombre que vous avez consacré par un jeûne de quarante jours, ce nombre par le moyen duquel la loi divine fut donnée au monde ; et c’est aussi en cherchant Dieu par un jeûne de quarante jours qu’Élie a obtenu de le voir. » Telle était leur prière.
Cinquième leçon. Un des gardiens veillait, alors que les autres s’étaient abandonnés au sommeil ; pendant que les Martyrs priaient, il aperçut une lumière qui les environnait et des Anges qui descendaient du ciel pour donner des couronnes à trente-neuf soldats, comme de la part de leur roi. A cette vue, il se dit en lui-même : Ils sont quarante, où donc est la couronne du quarantième ? Tandis qu’il avait cette pensée, un d’entre eux manquant de courage pour supporter le froid, se jeta dans un bain d’eau tiède qui était proche, et affligea profondément les saints par sa désertion. Mais Dieu ne permit pas que leurs prières demeurassent sans effet, car le gardien émerveillé de ce qu’il venait de voir, réveilla aussitôt ses compagnons, puis, ayant ôté ses vêtements et publié à haute voix qu’il était chrétien, il alla se joindre aux Martyrs. Quand les satellites du gouverneur eurent appris que ce gardien était chrétien, ils leur brisèrent à tous les jambes à coups de bâtons.
Sixième leçon. Tous moururent dans ce supplice, excepté le plus jeune, nommé Mélithon. Sa mère qui était présente, le voyant encore en vie, bien qu’il eût les jambes rompues, l’exhorta en ces termes : « Mon fils, souffre encore un peu, voici que le Christ se tient à la porte, t’aidant de son secours ». Lorsqu’elle vit qu’on chargeait sur des chariots les corps des autres Martyrs pour les jeter dans un bûcher et qu’on laissait le corps de son fils, parce que cette troupe impie espérait amener l’adolescent au culte des idoles, s’il survivait, cette sainte mère, l’ayant pris sur ses épaules, suivit les chariots qui portaient les corps des Martyrs. Mélithon rendit son âme à Dieu dans les embrassements de sa pieuse mère, et elle plaça son corps sur le même bûcher qui devait consumer les restes des autres Martyrs : en sorte que ceux qui avaient été si étroitement unis par la foi et le courage le furent encore après la mort dans les mêmes funérailles, et parvinrent au ciel tous ensemble. Leurs corps étant brûlés, on jeta leurs ossements dans une rivière, mais on retrouva ces reliques conservées et entières, dans un même lieu où elles s’étaient miraculeusement réunies, et on les ensevelit avec honneur.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Le nombre quadragénaire éclate aujourd’hui sur le Cycle ; quarante nouveaux protecteurs se lèvent sur nous, comme autant d’astres pour nous protéger dans la sainte carrière de la pénitence. Sur la glace meurtrière de l’étang qui fut l’arène de leurs combats, ils se rappelaient, nous disent leurs Actes, les quarante jours que le Sauveur consacra au jeûne ; ils étaient saintement fiers de figurer ce mystère par leur nombre. Comparons leurs épreuves à celles que l’Église nous impose. Serons-nous, comme eux, fidèles jusqu’à la fin ? La couronne de persévérance ceindra-t-elle notre front régénéré dans la solennité pascale ? Les quarante Martyrs souffrirent, sans se démentir, la rigueur du froid et les tortures auxquelles ils furent ensuite soumis ; la crainte d’offenser Dieu, le sentiment de la fidélité qu’ils lui devaient, assurèrent leur constance. Que de fois nous avons péché, sans pouvoir alléguer en excuse des tentations aussi rigoureuses ! Cependant, le Dieu que nous avons offensé pouvait nous frapper au moment même où nous nous rendions coupables, comme il fit pour ce soldat infidèle qui, renonçant à la couronne, demanda, au prix de l’apostasie, la grâce de réchauffer dans un bain tiède ses membres glacés. Il n’y trouva que la mort et une perte éternelle. Nous avons été épargnés et réservés pour la miséricorde ; rappelons-nous que la justice divine ne s’est dessaisie de ses droits contre nous que pour les remettre entre nos mains. L’exemple des Saints nous aidera à comprendre ce que c’est que le mal, à quel prix il nous faut l’éviter, et comment nous sommes tenus à le réparer.
Afin de célébrer plus dignement la mémoire de ces célèbres Martyrs, nous empruntons quelques traits à la Liturgie grecque qui chante leur gloire avec un saint enthousiasme.
Supportant avec générosité les maux présents, remplis de joie à cause de la récompense qu’ils espéraient, les saints Martyrs se disaient entre eux : « Ce n’est pas un vêtement que nous dépouillons, c’est le vieil homme ; l’hiver est rigoureux, mais le Paradis est doux ; la glace est cruelle, mais le repos est agréable. Ne reculons donc pas, chers compagnons ; souffrons un peu, afin de recevoir du Christ Seigneur et Sauveur de nos âmes la couronne de victoire. »
Athlètes admirables, vous avez souffert le martyre avec courage ; vous avez passé par le feu et l’eau ; vous êtes arrivés au repos du salut, obtenant pour héritage le royaume des cieux ; offrez-y pour nous vos saintes prières, quarante Martyrs pleins de sagesse.
Le gardien des quarante Martyrs fut frappé d’étonnement, à la vue des couronnes ; il méprisa l’amour de cette vie, il s’éleva par le désir de ta gloire, Seigneur, qui lui était apparue, et il chanta avec les Martyrs : « Tu es béni, Dieu de nos pères ! » Le soldat trop amateur de la vie courut au bain empoisonné, et il y périt ; mais l’ami du Christ, ravisseur généreux de la couronne qui lui était apparue, plongé dans un bain d’immortalité, chantait avec les Martyrs : « Tu es béni, Dieu de nos pères ! »
La mère aimée de Dieu, pleine d’un mâle courage, imitatrice de la foi d’Abraham, portant sur ses épaules le fils qui était le fruit de sa piété, amena le Martyr avec les Martyrs. comme une victime. O mon fils, disait cette mère aimée du Christ à celui qu’elle avait enfanté, cours dans la voie, élance-toi rapidement vers la vie qui dure toujours ; je ne supporte pas que tu arrives le second auprès de Dieu qui donne la récompense. «
Venez, frères, célébrons par nos louanges la phalange des Martyrs, brûlée par la froidure, et consumant par son ardeur le froid de l’erreur ; l’armée généreuse, le bataillon sacré toujours résistant et invincible, combattant sous ses boucliers réunis ; les défenseurs et les gardiens de la foi, le chœur divin des quarante Martyrs, les intercesseurs de l’Église, eux dont la prière est puissante auprès du Christ pour obtenir la paix à nos âmes et la grande miséricorde.
Vaillants soldats de Jésus-Christ, qui consacrez par votre nombre mystérieux l’ouverture de la sainte Quarantaine, recevez aujourd’hui nos hommages. Toute l’Église de Dieu vénère votre mémoire ; mais votre gloire est plus grande encore dans les cieux. Enrôlés dans la milice du siècle, vous étiez avant tout les soldats ; du Roi éternel ; vous lui avez gardé fidélité, et, en retour, vous avez reçu de sa main la couronne immortelle. Nous aussi nous sommes ses soldats ; et nous marchons à la conquête d’un royaume qui sera le prix de notre courage. Les ennemis sont nombreux et redoutables ; mais, comme vous, nous pouvons les vaincre, si, comme vous, nous sommes fidèles à user des armes que le Seigneur nous a mises entre les mains. La foi en la parole de Dieu, l’espérance en son secours, l’humilité et la prudence assureront notre victoire. Gardez-nous, ô saints athlètes, de tout pacte avec nos ennemis ; car, si nous voulions servir deux maîtres, notre défaite serait certaine. Durant ces quarante jours, il nous faudra retremper nos armes, guérir nos blessures, renouveler nos engagements ; venez-nous en aide, guerriers émérites des combats du Seigneur ; veillez, afin que nous ne dégénérions pas de vos exemples. Une couronne aussi nous attend ; plus facile à obtenir que la vôtre, elle pourrait cependant nous échapper, si nous laissions faiblir en nous le sentiment de notre vocation. Plus d’une fois, hélas ! nous avons semblé renoncer à cette heureuse couronne que nous devons ceindre éternellement ; aujourd’hui nous voulons tout faire pour nous l’assurer, Vous êtes nos frères d’armes ; la gloire de notre commun Maître y est intéressée ; hâtez-vous, ô saints Martyrs, de venir à notre secours.
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Les martyrs de Sébaste (+ vers 320), chantés par saint Basile et par saint Grégoire de Nysse, obtinrent, dès le haut moyen âge, une grande célébrité même en Occident, et leur mémoire pénétra dans le Missel romain grâce aux diverses églises médiévales que leur dédia la Ville éternelle. Ainsi au XIIe siècle, Callixte II leur érigea un petit oratoire au pied du Janicule, non loin du titre transtévérin de Callixte. Une autre église sous leur vocable s’élevait près de l’antique Camp Prétorien, et elle est mentionnée à l’époque d’Innocent IV. Plus près du centre de la Ville, sur la voie papale, s’élevait le temple Sanctorum Quadraginta de calcarariis, consacré aujourd’hui aux stigmates de saint François ; et enfin, à proximité de l’amphithéâtre Flavien, se trouvait le temple Sanctorum Quadraginta, titre cardinalice aujourd’hui détruit.
La messe a une saveur assez antique, mais ne présente rien d’original, puisque elle tire ses diverses parties d’autres fêtes antérieures.
L’introït est tiré du psaume 33 : « Les justes élevèrent au Seigneur leur .cri, et Il les exauça et les délivra de toute tribulation. Je bénirai en tout temps le Seigneur ; que sa louange soit toujours sur mes lèvres. ». La nature des saints, tout comme la nôtre, répugnait à souffrir, et c’est pourquoi, en présence de l’épreuve, ils élevèrent leurs cris vers le ciel. Dieu les écouta, non point en les soustrayant à cette épreuve, mais en les rendant supérieurs à la tentation.
La prière est aujourd’hui fort belle, mais elle est empruntée à la messe des sept Fils de sainte Félicité : « Faites, ô Seigneur tout-puissant, qu’après avoir admiré la force des glorieux Martyrs dans la confession de leur foi, nous expérimentions aussi leur compassion dans leur prière pour nous. »
Le Graduel exalte la constante concorde des Martyrs supportant ensemble les tourments, animés d’une même foi et d’une identique onction intérieure du Saint-Esprit.
L’offertoire est tiré du psaume 31 et décrit la joie céleste qui succède au dur martyre. « Réjouissez-vous dans le Seigneur et exultez, ô justes, et glorifiez-vous, vous tous qui êtes droits de cœur. »
Le verset évangélique chanté pendant la Communion se révèle hors de sa place primitive, par le seul fait qu’il ne correspond pas à la lecture de l’Évangile du jour. Il appartient en effet à la fête des sept Frères martyrs, fils de sainte Félicité ; et comme cette fête était aussi, à Rome, celle de leur Mère, l’antienne de la Communion fait gracieusement allusion au sens plus élevé que Jésus attribue au titre de frère, de sœur et de mère, donné à ceux qui accomplissent la volonté de son Père céleste.
En présence des insondables desseins de Dieu, l’unique attitude qui convienne à l’homme est l’adoration dans le silence et l’humilité. Personne n’est nécessaire à Dieu, et sa gloire ne souffre aucun détriment même si nous refusons d’y coopérer. Des pierres il peut tirer des fils d’Abraham ; si nous sommes indociles, le dommage est tout pour nous, car Dieu accomplira au moyen d’un autre ce qu’il aurait daigné faire par notre entremise. Ainsi en fut-il pour les quarante Martyrs de Sébaste. Au ciel, les anges avaient préparé quarante couronnes ; l’un des confesseurs de la foi défaillit dans les tourments et apostasia ; mais il fut immédiatement remplacé par un des bourreaux qui mérita de la sorte la quarantième couronne.
Le culte envers les quarante Martyrs de Sébaste était anciennement très répandu en Orient. Nous possédons encore le texte de leur testament, que désormais le plus grand nombre des critiques tient pour authentique, et qui mérite, en conséquence, d’être considéré comme un vrai joyau de l’antique littérature chrétienne.
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
La persévérance jusqu’à la fin.
Les saints : Ces saints qui, depuis l’antiquité, ont été très honorés en Orient, moururent vers 320. L’histoire émouvante de leur martyre a comme source un ancien récit syrien. Sous l’empereur Licinius et le gouverneur Agricolaus, à Sébaste, ville d’Arménie, quarante soldats se signalèrent par leur foi en Jésus-Christ et par leur persévérance à supporter les souffrances du martyre. Ils furent maintes fois jetés dans d’horribles cachots, chargés de chaînes. On leur frappa la bouche avec des pierres. Enfin, sur l’ordre du gouverneur, on les exposa, toute une nuit, en plein hiver, sur un étang couvert de glace, afin de les faire mourir de froid. Mais tous, d’un même cœur, faisaient au ciel cette prière : « Seigneur, nous sommes entrés quarante sur le champ de bataille, ne permets pas que nous parvenions moins de quarante à la couronne de la victoire ; que pas un seul ne manque à ce nombre. Il y a, dans ce nombre, un honneur particulier ; tu l’as sanctifié par ton jeûne au désert ; c’est par ce nombre que la Loi de l’Ancien Testament a été introduite dans le monde. Élie a cherché Dieu pendant un jeûne de quarante jours et il fut favorisé de la contemplation du Seigneur. » C’est ainsi qu’ils priaient tous. Tous les gardes étaient endormis profondément. Seul, le portier veillait. Il avait entendu la prière commune et avait vu les martyrs entourés d’une lumière brillante. Tout à coup, il aperçut plusieurs anges descendre du ciel. Ces anges, agissant comme les messagers d’un roi, répartirent trente-neuf couronnes entre les soldats. Étonné, le portier se dit en lui-même : « Il y a pourtant, ici, quarante hommes ; où est donc la couronne destinée au quarantième ? » Comme il faisait ces réflexions, un des soldats, qui n’avait plus le courage de supporter ce tourment, alla se jeter dans le bain chaud qui se trouvait près de l’étang et causa, par cette apostasie, une grande tristesse aux trente-neuf autres. Mais le Seigneur ne voulut pas que leur prière restât sans fruit. Le portier, profondément ému par ce qu’il venait de voir, éveilla les gardes, se dépouilla de ses vêtements, s’affirma hautement chrétien et se joignit à la troupe des martyrs. Les bourreaux du gouverneur, apprenant que ce garde était devenu lui aussi chrétien, brisèrent les jambes de tous ces saints à coups de verges de licteurs. Ils moururent tous dans cette torture, à l’exception du plus jeune, nommé Mélithon. Sa mère, qui était présente au moment où on lui avait brisé les jambes, l’exhorta en, ces termes : « Mon fils, persévère encore un petit moment. Le Christ est devant la porte ; il soutient ton combat. » Elle vit qu’on chargeait le cadavre des autres sur une charrette pour les conduire au bûcher et qu’on voulait laisser son fils ; car cette troupe impie espérait que, s’il survivait à ses tourments, on pourrait l’amener à l’idolâtrie. Alors, elle le chargea sur ses épaules et suivit la charrette chargée des corps des saints martyrs. En route, dans les embrassements de sa pieuse mère, le saint jeune homme rendit l’esprit. Elle porta le cadavre au bûcher des autres martyrs, afin que tous, après avoir été intimement unis dans la foi et la persévérance, soient unis encore dans la mort et reçoivent ensemble la couronne céleste. Après que tous eurent été brûlés, on jeta leurs cendres dans le fleuve. Mais cette cendre se rassembla à un même endroit ; les chrétiens l’enlevèrent secrètement et déposèrent ce trésor précieux dans un tombeau honorable.
Pratique : Nous devrions tous répéter la prière des saints martyrs de Sébaste, pour notre famille, notre communauté, notre paroisse. Que tous reçoivent la couronne de la victoire !
SOURCE : http://www.introibo.fr/10-03-Les-saints-Quarante-Martyrs
LA
PASSION DES QUARANTE MARTYRS, A SÉBASTE, L'AN 320
Ces martyrs sont
fort célèbres ; ils appartiennent à la persécution de Licinius, laquelle parut
un instant devoir rivaliser d'étendue et d'horreur avec les persécutions de
Dioclétien et de Maximin. Ce fut principalement dans l'armée que l'on
poursuivit les chrétiens. Les quarante soldats connus sous le nom de « quarante
martyrs de Sébaste » e appartenaient à la légion XII Fulminata, depuis
plusieurs siècles cantonnée dans la province d'Arménie. Un de ses officiers,
Polyeucte, fut martyrisé sous Dèce. A une époque plus reculée, l'histoire de la
légion se confond avec d'antiques souvenirs chrétiens. D'après un apologiste du
second siècle, un de ses détachements, composé tout entier de soldats baptisés,
suivit Marc Aurèle dans l'expédition contre les Quades, et par ses prières
obtint une pluie miraculeuse qui sauva l'armée. Si cette tradition est fondée,
elle dut se transmettre d'âge en âge, et entretenir dans la légion la croyance
et le dévouement au christianisme. Indépendamment même de tels souvenirs,
d'autres causes purent y favoriser la propagande chrétienne. A certaines
époques, celle-ci avait beaucoup à gagner au système des camps permanents, où
une légion s'immobilisait pendant une durée presque indéfinie, mêlée à la
population civile par les mariages, le commerce et les relations quotidiennes :
il en fut vraisemblablement ainsi pour le corps d'armée de la Petite Arménie,
voisine et sœur de cette Arménie in-dépendante où récemment la croix avait
conquis tout un peuple et, par la victoire d'un roi chrétien sur le persécuteur
Maximin, préludé à celle de Constantin sur Maxence. Mais les motifs qui, dans
la légion, enflammaient le zèle des soldats chrétiens accrurent la sévérité et
les défiances des officiers de Licinius. » P. Allard.)
Les Actes, fort
circonstanciés, sont dignes de foi lorsqu'ils sont d'accord avec les homélies
des Pères qui ont célébré les quarante martyrs; pour le reste, plusieurs
détails ne peuvent être reçus jusqu'à ce qu'on ait de meilleures informations
sur le fait principal. Quant aux noms des martyrs, « nous ne voyons pas de
raison de douter de la vérité de ces noms, quoique saint Basile et les autres
Pères n'aient pas jugé nécessaire de les marquer, et que les pièces dans
lesquelles on les trouve ne soient pas fort authentiques. Les traditions
populaires altèrent bien les noms propres, mais n'ont pas accoutumé de les
inventer, surtout en un si grand nombre » (Tillemont).
BOLL.,
10/III, Mart., 1I, 12-19. — S. BASILE, Homilia XX; S. GREG. DE NAZ., Homil. de XL mart. ; S. JEAN CHRYS., dans
Photius, Bibl., 274; S. EPHREM, Orat. XXVI, XXVII; S. GAUDENCE, Sermo.
XXVII ; S. NIL, Epist. II, 286 ; SOZOMÈNE, Hist. eccl., V. 2 ; S.
GREC. DE TOURS, De glor. mart., 1, 96. — P. ALLARD, Hist. des perséc.,
t. V, p. 303 et suiv. ; KRÜGER, Grundriss. der Theologischen Wissenschaften,
p. 245. — Une liste des XL martyrs dans PASINI, Codices mss. bibi. regii
Taurinenses (1749), t. I, p. 481, cod. gr. CCLIII. b. I 24 fol. 61.
H.
DELEHAYE, The forty Martyrs of Sebaste, dans American catholic
quarterly Review, t. XXIV, n° 93 (1899), p. 161-171. Cf. Anal. boll. (1898), XVII, p.467-469 : « Pour
montrer jusqu'où peut aller l'audace de certains hagiographes ou la fécondité
de l'imagination populaire, il faut signaler le rapprochement d'un groupe de
quarante femmes martyres, honorées le septembre, de celui des quarante soldats.
On a trouvé ingénieux d'en faire les épouses de célèbres martyrs. Nicéphore
Calliste (VII, 44) se fait l'écho de cette fable absurde » (Anal. boll.
XIX, 1900, p. 357).
LES
ACTES DES QUARANTE MARTYRS.
Il y eut sous le
règne de l'empereur Licinius une grande persécution, et tous les fidèles furent
obligés d'offrir des sacrifices aux dieux dans tout le ressort du gouvernement
d'Agricola, résidant à Sébaste. Tous les militaires y furent contraints. Or, il
se trouvait quarante hommes, originaires de Cappadoce, qui vivaient unis entre
eux. On les arrêta et on leur ordonna de sacrifier.
« Vous montrez
à tous dans les combats votre obéissance, dit le préfet de la légion ; vous
avez tous exercé des commandements ; montrez donc maintenant votre obéissance
aux lois de l'empire et sacrifiez avant qu'on en vienne à la torture.
— Nous étions
vainqueurs, comme tu sais, quand nous combattions pour un prince mortel, à
combien plus forte raison le serons-nous de ta volonté coupable lorsque nous
combattrons pour le prince immortel !
— Vous avez à
choisir entre les deux, sacrifier et être comblés d'honneur, ou bien ne pas
sacrifier et être dégradés et exclus de l'armée. Réfléchissez et choisissez ce
qui vous est le plus avantageux.
— Le Seigneur
pourvoira à ce qui nous sera le plus avantageux.
— De grâce, pas de
discours, on vous amènera demain pour sacrifier. »
Le préfet les fit
écrouer. Une fois dans la prison, les martyrs s'agenouillèrent et dirent :
« Arrache-nous, Seigneur, aux tentations et aux pièges de ceux qui
commettent l'iniquité. »
Le soir venu, ils
chantèrent le psaume :
Celui qui habite dans l'asile du Très-Haut
Demeurera sous la protection du Dieu du ciel.
Il dira au Seigneur: Tu es mon protecteur et mon refuge,
Mon Dieu, j'espérerai en toi, etc.
Le psaume fini, ils
prièrent. Ils se relevèrent de nouveau et psalmodièrent jusqu'au milieu de la
nuit. Quirion était le principal d'entre eux et Candide parlait au nom de tous
La voix du Seigneur se fit entendre : « Votre résolution est bonne, mais celui
qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Tous entendirent cette voix et en
furent troublés, ensuite ils veillèrent jusqu'au jour.
Le préfet s'entoura
de tous ses amis et fit amener les confesseurs. Ils vinrent tous les quarante.
« Je vais vous
parler sans détour, dit le préfet. Il n'y a pas dans toute l'armée de soldats
pareils à vous, d'aussi célèbres et à qui je porte plus d'intérêt. Ne changez
pas l'affection en haine. Il dépend de vous d'aimer ou de haïr. »
Candide prit la parole:
« Tu contredis à tes habitudes et à ton nom : Agricola, c'est-à-dire grossier
flatteur.
— Ne vous ai-je pas
dit : Il dépend de vous d'aimer ou de haïr? »
Candide : « C'est à
cause de cela que nous aimons Dieu et te haïssons, toi.
Agricola ordonna de
les ramener enchaînés en prison. Quirion lui dit : « Tu peux nous interroger,
mais tu ne peux pas nous tuer. »
Agricola, troublé,
les fit emmener et donna ordre de les garder avec soin. II attendait l'arrivée
du préfet de la légion, qui arriva du Césarée sept jours plus tard. Les saints
étaient toujours en prison. Le lendemain, il les fit comparaître. Pendant la
route, Quirion disait : « Frères, soyons virils et sachons nous entraider. Au
départ pour une campagne, nous priions Dieu, il nous secourait, et nous étions
vainqueurs. Rappelez-vous le combat où il y eut sauve-qui-peut et où nous
restâmes seuls, nous les quarante, nous priâmes Dieu en pleurant, et il nous
donna la force ; les assaillants furent tués ou mis en fuite, pas un de nous ne
fut blessé. Aujourd'hui nous avons trois assaillants, Satan, le préfet et
Agricola ; ces trois-là ne font qu'un, serons-nous vaincus par eux ? Dieu nous
en préserve ! Prions aujourd'hui comme nous l'avons toujours fait, et les
tortures ne nous vaincront pas, ni les souffrances, ni la prison. Au départ
pour une campagne nous disions le psaume : Seigneur, je serai sauvé en votre
nom et je serai délivré par votre force; Seigneur, écoutez ma prière, prêtez
l'oreille à mes paroles. Redisons-le aujourd'hui, et il nous exaucera et il
nous aidera. » Ainsi pendant la route ils disaient ce psaume.
Quand ils furent
devant le préfet de la légion, il leur dit : «En voici qui veulent se laisser
persuader pour y gagner quelque avancement. Je vous ai donné plus d'honneur, et
de gratifications qu'à personne. Voici mes conditions : immolez, vous recevrez
d'autres honneurs et d'autres gratifications ; désobéissez, vous serez
dégradés, rayés de l'armée et torturés. »
Candide répondit :
« Prends nos insignes et nos corps, nous n'avons rien de plus précieux et de
plus glorieux que le Christ. »
Le préfet les fit
frapper au visage avec des pierres. Candide : « Préfet des ténèbres et docteur
d'infamie, commence donc, et tu connaîtras ta peine. »
Agricola s'emporta
contre les soldats qui exécutaient la sentence : « Coquins de bourreaux,
pourquoi ne faites-vous pas mieux que cela ce qu'on vous ordonne ? » Eux,
prenant des pierres, s'en frappaient eux-mêmes, et les confesseurs sentirent
s'affermir leur confiance en Dieu. Le préfet, tout hors de lui, ramassa une
pierre afin de la lancer à la tête des martyrs, mais elle vint frapper Agricola
et lui fracassa le crâne.
Quirion dit alors :
« Seigneur, nos ennemis, ceux qui nous attaquent ont perdu leurs forces, ils
sont abattus. Voilà que leur propre épée perce leur coeur et leur arc est
brisé. »
Le préfet les fit
reconduire en prison jusqu'à ce qu'il eut statué sur leur cas. Quirion récitait
des psaumes avec ses frères : « J'ai levé les yeux vers Toi qui habites le
ciel. C'est comme les yeux des esclaves qui sont fixés sur les mains de leurs
maîtres ou comme les yeux de la servante sur les mains de sa maîtresse », et ce
qui suit. Ils récitaient le psaume par ordre.
Une voix se fit
entendre, c'était le Christ : « Celui qui croit dans le Père, dans le Fils et
dans le Saint-Esprit vivra, quand même il mourrait. Confiance, ne craignez pas
les souffrances, elles ne durent qu'un temps. Un peu de patience, et vous serez
couronnés.» Ils passèrent la nuit dans la joie et l'allégresse.
Le matin on les
tira de prison et ils comparurent; ils dirent au préfet : « Ce que tu as à
faire, fais-le. »
Le préfet ordonna
de leur passer une corde au cou et de les amener tous à la fois sur un étang
gelé. On les y laissa, ils étaient nus. La nuit tombait, il soufflait une bise
glaciale. Un poste de soldats et le portier étaient de garde près de l'étang ;
ils se chauffaient dans un bâtiment voisin où l'on gardait des baignoires d'eau
tiède afin d'y réchauffer ceux qui voudraient renier.
A la première heure
de la nuit la glace commença à se coller sur les saints, dont la peau s'ouvrait
en larges crevasses. L'un des martyrs faiblit, se traîna au bain, mais sous
l'action de la chaleur ses membres gelés ne purent résister, il mourut
aussitôt.
Le portier qui
veillait pendant sa garde avait vu le renégat mourir dans son bain, soudain il
vit une lueur, il regarda vers le ciel d'où elle venait, et vit trente-neuf
couronnes descendre du ciel : « Comment se fait-il qu'étant quarante, il en
manque une ? » Il songea alors au renégat et appela le poste, il leur jeta tout
ce qu'il avait sur lui et courut à l'étang en criant : « Moi aussi je suis
chrétien. » Il alla aux martyrs : « Seigneur Dieu en qui ils croient, je crois
en toi, compte-moi avec eux, rends-moi digne de souffrir pour toi les
supplices, afin que je sois avec toi. »
Le lendemain
Agricola fit amener les corps sur la rive et on leur cassa les jambes. La mère
de l'un des martyrs était là. Son enfant était le plus jeune de tous, c'était
Méliton; elle tremblait qu'il ne faiblît et disait, les mains jointes : «Mon
enfant chéri, encore un instant de patience, ne crains rien, le Christ est là
qui t'aide. »
On leur cassa les
jambes. Méliton respirait encore. On fit avancer des tombereaux pour emporter
les corps qu'on emmena près du fleuve; Méliton respirait encore et on le'
laissa, ne désespérant pas le faire renier. Quand sa mère le vit laissé ainsi
tout seul, elle oublia sa faiblesse, et fut vaillante comme un homme. Elle
enleva son fils sur ses épaules et suivit le tombereau.
Tous les cadavres
furent brûlés.
Les noms des
martyrs étaient : Candide, Domitien, Dianius, Quirion, Valens, Venerandus,
Alexandre, Esicius, Sisinnius, Valerius, Mellitius, Euticius, Ulloctemonius,
Babianus, Heraclius, Lysimaque, Claude, Flavien, Jean, Hélius, Sanctinianus,
Cadonius, Domninus, Léonce, Cavius, Athanase, Sévérien, Candide, Cyrille,
Ethus, Sacerdonius, Eutychius, Acace, Gorgon, Eunochius, Nichalius, Théodore,
Théophile, Méliton.
LE TESTAMENT DES QUARANTE MARTYRS DE SÉBASTE
Voici « une pièce
hagiographique peut-être unique en son genre, dont on possédait le texte depuis
longtemps, mais que M. Bonwetsch a le premier mis en valeur, le testament des
Quarante Martyrs de Sébaste. En 1892, il avait repris ce texte, déjà publié par
Lambecius, en y ajoutant l'ancienne version slave, et un commentaire
intéressant, où la question d'authenticité était résolue affirmativement par de
bons arguments. Peu de mois après, M. I. Haussleiter acceptait en substance les
résultats de cette étude, et la complétait par des recherches personnelles.
L'importance de la pièce décida M. Bonwtesch à en publier un texte plus
correct. Outre le manuscrit de Lambecius et la version slave, il s'est servi du
ms. de Paris 1500 et du ms. d'Oxford. Bodl. Laud. 41.
« Le but du
testament est d'empêcher qu'après le supplice, les restes des martyrs ne soient
dispersés, et de leur assurer une commune sépulture dans un endroit appelé
Eapeits(Sareim), non loin de la ville de Zela dans le Pont. Lorsqu'on se
rappelle ce que sont devenues en réalité les reliques de nos martyrs, dont
saint Grégoire de Nysse disait déjà (Pat. Gr. t. XLVI, p. 784) ten de konin
ekeinen kai kaminou ta leipsana o kosmos emeristhe kai pasa ge skheson tois
agiamasi toutois eulogeitai , on ne peut se défendre d'une impression de
défiance. On se demande si le testament n'est pas une réplique à cette
affirmation, et l'on s'étonne de trouver si développée dès cette époque
l'ardeur indiscrète des fidèles que suppose l'expression des derrières volontés
des martyrs.
Mais l'ensemble de
la pièce offre un tel caractère de sincérité, renferme tant de ces traits « qui
ne s'inventent pas » et suppose des situations si concrètes, qu'il n'y a guère
moyen de la prendre pour une de ces pièces fabriquées qui encombrent la
littérature hagiographique. Le document éclaire d'une lumière nouvelle
l'histoire des quarante martyrs, sur laquelle nous ne possédions que des
témoignages assez éloignés et des récits peu authentiques. Leurs noms, que nous
rapporte l'auteur de la Passion, dérivent de cette source. L'époque où le culte
des reliques est arrivé à ce point de ferveur est bien celle des dernières
persécutions. Dans le passage si touchant relatif à Eunoicos, qui sera
peut-être épargné vu son jeune âge, il faut relever ce trait: ina en te
megale tes anastaseos emera tes meth’ emion apolause os tukhe, qui ne
suppose plus une première résurrection comme la prérogative du martyre. Faisons
aussi remarquer en passant que, du fait seul qu'Eunoicos est compté parmi les
martyrs dans la Passion, il ne suit pas qu'il ait en réalité subi la mort avec
les autres, Tout porte à croire que l'auteur n'avait aucun renseignement
spécial à son sujet. Son nom, comme tous les autres, est emprunté à la suite
des signatures du testament. »
(Anal. Boll.)
P. LAMBECIUS,
Commentarii de bibliotheca Caesarea Vindobonensi, IV, Vienn. 1671 (grec.),
7e édit., par A: F. KOLLARIUS, IV., Vienn. 1778, p. 225 et suiv. (grec et latin). — BONWETSCH, Das
Testament der vierzig Martyrer zu Sebaste dans Neue kirchliche Zeitschrift,
t. III (1892) 705 (713-721)-726. — J. HAUSSLEITER, Zu dem Testament der
vierzig Martyrer zu Sebaste dans même revue, p. 978-988. — KRUGER, Geschichte
der altchristl. Litt., dans Grundriss der Theolog., Wissench. (1895), p.
245. — G.- N. Bonwetsch, Das Testament der vierzig Martyrer, dans Studien
zur Gesck. der Theol. and Kirche herausgeben von N. B. und R. SEEBERG, I, 1
(1897), p. 75-80. Analecta
Bollandiana (1898), p. 467
suiv., et Revue d'hist. et de litt. relig
(1900), p. 68.
TESTAMENT
DES XL MARTYRS DE SÉBASTE.
Mélétios, Aétios et
Eutychios, captifs du Christ, aux saints évêques, prêtres, diacres, confesseurs
et tous les autres membres de l'Eglise, de toute la ville et de la contrée,
salut dans le Christ.
I.— 1. Lorsque, parla
grâce de Dieu et les prières communes de tous fidèles, nous aurons livré le
combat qui nous attend, et que nous irons recevoir la récompense d'en haut,
nous voulons que l'on considère ceci comme notre volonté suprême. Nous désirons
que nos restes soient recueillis par le prêtre Proidos notre père, nos frères
Crispin et Gordius et le peuple zélé, Cyrille, Marc et Sapricius,fils
d'Ammonius,et qu'ils soient déposés dans la ville de Zéla, dans le pays de
Sareim. Quoique issus de différentes contrées, nous préférons avoir le même
lieu de repos. Puisque nous avons combattu le même combat, nous avons résolu de
n'avoir qu'un même lieu de repos dans la contrée nommée plus haut. C'est l' «
avis du Saint-Esprit » et notre bon plaisir.
2. C'est pourquoi
nous, qui sommes auprès d'Aétios, d'Eutychios et de nos autres frères dans le
Christ, nous exhortons nos maîtres, parents et frères, à s'abstenir de toute
douleur et de toute inquiétude, à garder avec respect l'union fraternelle et à
faire répondre avec empressement à notre dessein, afin qu'ils reçoivent de
notre Père commun la grande récompense de leur soumission et de leur
compassion.
3. De plus, nous
demandons que personne d'entre nous n'enlève nos restes de la fournaise et ne
les garde en secret pour soi, mais qu'au contraire il songe à les rassembler au
lieu désigné, afin qu'ayant montré la force du zèle et l'intérêt de la sagesse,
il reçoive aussi la récompense de la compassion à ces maux. C'est ainsi que
Marie, pour être restée fermement auprès du tombeau de Christ, et avoir vu le
Seigneur avant les autres, reçut la première la grâce de la joie et de la
bénédiction.
4. Si quelqu'un
s'opposait à notre volonté, qu'il soit étranger à toute grâce divine et accusé
de toute désobéissance. N'a-t-il pas en effet violé la justice pour un motif si
léger, et ne s'est-il pas efforcé autant qu'il le pouvait de séparer les uns
des autres ceux que notre saint Sauveur a unis par une grâce propre et la
Providence et la foi ?
5. Et si par la
grâce du Dieu qui aime les hommes, l'enfant Eunoicos participait au même
combat, il mériterait d'avoir la même demeure que nous. Mais s'il est gardé
sain et sauf par la grâce du Christ et, qu'il combat encore dans ce monde, nous
l'engageons à assister en toute liberté à notre martyre, et nous l'exhortons à
garder les commandements du Christ, afin qu’ au grand jour de la résurrection
il participe à notre jouissance, puisque durant sa vie il a supporté les mêmes
tribulations que nous.
6. Car la
bienveillance envers un frère regarde la justice de Dieu, mais par la
désobéissance aux personnes de sa famille on foule aux pieds le commandement de
Dieu.
Il est écrit en
effet que « celui qui aime l'iniquité hait son âme ».
II. — 1. C'est
pourquoi je vous demande, ô frère Crispin, et je vous exhorte à vous éloigner
de toute mollesse mondaine et de toute erreur. La gloire du monde est fragile.
et peu durable ; elle fleurit pour un peu de temps et bientôt elle se flétrit
comme l'herbe, montrant plus rapidement la fin que le commencement Courez
plutôt vers le Dieu bon, qui donne une richesse sans fin à ceux qui courent à
lui, et accorde une vie éternelle à ceux qui croient en lui.
2. Cette occasion
est convenable à ceux qui veulent se sauver, car elle offre à la fois la
complète échéance du repentir et l'action, sous prétexte de la vie, à ceux qui
ne remettent pas à plus tard. Car le changement de vie, est imprévu. Mais si tu
l'as prévu, vois ton avantage et montre par lui la pureté de ta piété, afin
que, transformé, tu effaces l'écrit des fautes passées. « En lui, dit-il, je te
trouve, or en lui je te juge.
3. Efforcez-vous
donc d'être trouvés irréprochables dans les commandements du Christ, afin
d'éviter le feu éternel; car n le temps est très court », crie de nouveau la
voix divine.
4. Avant tout donc
honorez l'amour. Car c'est lui seul qui respecte la justice de l'amour
fraternel en obéissant à la loi de Dieu. En effet, c'est le Dieu invisible
qu'on honore dans le frère qu'on voit. La parole a été dite à propos des frères
nés de la même mère, mais l'esprit F étend à tous ceux qui aiment le Christ.
Notre divin Sauveur et Dieu a dit que nous sommes frères ; non pas que nous soyons
unis les uns aux autres par la nature, mais c'est la bonne action pour la foi
qui nous unit, ainsi que l'accomplissement de la volonté de notre Père qui est
dans les cieux.
III. — 1. Nous
saluons le seigneur prêtre Philippe et Proclianus et Diogène et la sainte
Eglise. Nous saluons le seigneur prêtre Proclianus, qui demeure à Phidéla, la
sainte Église et les,: siens. Nous saluons Maxime et l'Église, Maynus et
l'Église. Nous saluons Domnus, les siens et Ilès, notre père, Valens, et
l'Église. Moi,Meletus, je salue mes parents, Lutanius, Crispus, Gordius et les
siens, Elpidius et les siens, Hyperechius et les siens.
2. Nous saluons
aussi les fidèles du pays de Sareim, le prêtre et les siens, les diacres et les
leurs, Maxime et les siens, Esychius et les siens, Cyriaque et les siens; nous
saluons de même tous les fidèles de Khadouth B. Nous saluons tous les
fidèles de Charisfoné. Moi Meletius, je salue aussi nos parents Marcus, Aculina
et le prêtre Claudius, mes frères Marcus, Tryphon, Gordius et Crispus, mes
soeurs, ma femme Domna et mon enfant.
3. Et moi Eutychius
je salue aussi les fidèles de .wcµ pocc, ma mère Julia, mes frères Cyrille,
Rufus, Rylus, Cyrilla, ma fiancée Basilla, les diacres Claudius, Rufinus et
Proclus. Nous saluons aussi les. serviteurs de Dieu Sapricius, fils d'Ammonius,
Genesius, Jusanne et les leurs.
4. Nous saluons
donc, nous tous les 40 frères et captifs du Christ, Meletius, Aetius,
Eutychius, Curion, Candidus, Angius, Caius, Chudius, Heracleius, Joanne,
Theophilus, Sisinius, Smaragdus, Philoctemus, Gorgonius, Cyrillus, Seberianus,
Theodulus, Nicallus, Flavius, Xanthius, Valerius, Hesychius, Dometianus,
Domnas, Elianus, Leontius, Eunoicos, Valens, Acacius, Alexandra, Bibianus,
Priscus, Sacerdon, Ecdicius, Athanasius, Lysimachus, Claudius, Ilès et Méliton.
Nous tous donc les quarante captifs du Seigneur Jésus-Christ, nous avons écrit
par la main d'un seul d'entre nous, Meletius, nous avons sanctionné cet écrit
qui nous a plus à tous. De toute notre âme et avec un esprit divin, nous
demandons que tons, nous obtenions les biens éternels de Dieu, et son royaume,
maintenant et dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.
LES
MARTYRS, TOME II : LE TROISIÈME SIÈCLE, DIOCLÉTIEN. Recueil de pièces authentiques sur les
martre depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle TRADUITES ET
PUBLIÉES Par le B. P. DOM H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de
Farnborough. Imprimi potest FR. FERDINANDUS CABROL, Abbas Sancti Michaelis Farnborough. Die
15 Martii 1903. Imprimatur.
Pictavii, die 24 Martii 1903. + HENRICUS, Ep. Pictaviensis.
THE FORTY MARTYRS OF SEBASTE—A.D. 320
Feast: March 10
From St. Basil's Homily on their festival, Hom. 20, t. 1, p. 453, and three discourses of St. Gregory of Nyssa, t. 2, p. 203, t. 3, pp. 499, 504, followed by St. Ephrem. ed. Vatic. Gr. and Lat. t. 2, p. 341. St. Gaudentius, St. Chrysostom, quoted by Photius. See Tillemont, t. 5, p. 518. Ruinart, p. 523. Ceillier, t. 4, 162 Jos. Assemani in Cal. Univ. ad 11 Martii, t. 6, p. 172.
These holy martyrs suffered at Sebaste, in the Lesser Armenia, under the Emperor Licinius, in 320. They were of different countries, but enrolled in the same troop; all in the flower of their age, comely, brave, and robust, and were become considerable for their services. St. Gregory of Nyssa and Procopius say they were of the Thundering Legion, so famous under Marcus Aurelius for the miraculous rain and victory obtained by their prayers. This was the twelfth legion, and then quartered in Armenia. Lysias was duke or general of the forces, and Agricola the governor of the province. The latter having signified to the army the orders of the emperor Licinius for all to sacrifice, these forty went boldly up to him, and said they were Christians, and that no torments should make them ever abandon their holy religion. The judge first endeavoured to gain them by mild usage; as by representing to them the dishonour that would attend their refusal to do what was required, and by making them large promises of preferment and high favour with the emperor in case of compliance. Finding these methods of gentleness ineffectual, he had recourse to threats, and these the most terrifying, if they continued disobedient to the emperor's order, but all in vain. To his promises they answered that he could give them nothing equal to what he would deprive them of; and to his threats, that his power only extended over their bodies which they had learned to despise when their souls were at stake. The governor, finding them all resolute, caused them to be torn with whips, and their sides to be rent with iron hooks; after which they were loaded with chains, and committed to jail.
After some days, Lysias, their general, coming from Caesarea to Sebaste, they were re-examined, and no less generously rejected the large promises made them than they despised the torments they were threatened with. The governor, highly offended at their courage, and that liberty of speech with which they accosted him, devised an extraordinary kind of death, which, being slow and severe, he hoped would shake their constancy. The cold in Armenia is very sharp, especially in March, and towards the end of winter, when the wind is north, as it then was, it being also at that time a severe frost. Under the walls of the town stood a pond, which was frozen so hard that it would bear walking upon with safety. The judge ordered the saints to be exposed quite naked on the ice;[1] and in order to tempt them the more powerfully to renounce their faith, a warm bath was prepared at a small distance from the frozen pond, for any of this company to go to who were disposed to purchase their temporal ease and safety on that condition. The martyrs, on hearing their sentence, ran joyfully to the place, and without waiting to be stripped, undressed themselves, encouraging one another in the same manner as is usual among soldiers in military expeditions attended with hardships and dangers, saying that one bad night would purchase them a happy eternity.[2] They also made this their joint prayer: "Lord, we are forty who arc engaged in this combat; grant that we may be forty crowned, and that not one be wanting to this sacred number." The guards in the mean time ceased not to persuade them to sacrifice, that by so doing they might be allowed to pass to the warm bath. But though it is not easy to form a just idea of the bitter pain they must have undergone, of the whole number only one had the misfortune to be overcome; who, losing courage, went off from the pond to seek the relief in readiness for such as were disposed to renounce their faith; but as the devil usually deceives his adorers, the apostate no sooner entered the warm water but he expired. This misfortune afflicted the martyrs; but they were quickly comforted by seeing his place and their number miraculously filled up. A sentinel was warming himself near the bath, having been posted there to observe if any of the martyrs were inclined to submit. While he was attending, he had a vision of blessed spirits descending from heaven on the martyrs, and distributing, as from their king, rich presents and precious garments; St. Ephrem adds crowns to all these generous soldiers, one only excepted, who was their faint-hearted companion already mentioned. The guard, being struck with the celestial vision and the apostate's desertion, was converted upon it; and by a particular motion of the Holy Ghost, threw off his clothes, and placed himself in his stead amongst the thirty-nine martyrs. Thus God heard their request, though in another manner than they imagined: "Which ought to make us adore the impenetrable secrets of his mercy and justice," says St. Ephrem, "in this instance, no less than in the reprobation of Judas and the election of St. Matthias."
In the morning the judge ordered both those that were dead with the cold, and those that were still alive, to be laid on carriages, and cast into a fire. When the rest were thrown into a waggon to be carried to the pile, the youngest of them (whom the acts call Melito) was found alive; and the executioners, hoping he would change his resolution when he came to himself, left him behind. His mother, a woman of mean condition, and a widow, but rich in faith and worthy to have a son a martyr, observing this false compassion, reproached the executioners; and when she came up to her son, whom she found quite frozen, not able to stir, and scarce breathing, he looked on her with languishing eyes, and made a little sign with his weak hand to comfort her. She exhorted him to persevere to the end, and, fortified by the Holy Ghost, took him up, and put him with her own hands into the waggon with the rest of the martyrs, not only without shedding a tear, but with a countenance full of joy, saying courageously: "Go, go, son, proceed to the end of this happy journey with thy companions, that thou mayest not be the last of them that shall present themselves before God." Nothing can be more inflamed or more pathetic than the discourse which St. Ephrem puts into her mouth, by which he expresses her contempt of life and all earthly things, and her ardent love and desire of eternal life. This holy father earnestly entreats her to conjure this whole troop of martyrs to join in imploring the divine mercy in favour of his sinful soul.[3] Their bodies were burned, and their ashes thrown into the river; but the Christians secretly carried off or purchased part of them with money. Some of these precious relics were kept in Caesarea, and St. Basil says of them: "Like bulwarks, they are our protection against the inroads of enemies."[4] He adds that every one implored their succour, and that they raised up those that had fallen, strengthened the weak, and invigorated the fervour of the saints. SS Basil and Emmelia, the holy parents of St. Basil the Great, St. Gregory of Nyssa, St. Peter of Sebaste, and St. Macrina, procured a great share of these relics.[5] St. Emmelia put some of them in the church she built near Anneses, the village where they resided. The solemnity with which they were received was extraordinary, and they were honoured by miracles, as St. Gregory relates. One of these was a miraculous cure wrought on a lame soldier, the truth of which he attests from his own knowledge, both of the fact and the person who published it everywhere. He adds: "I buried the bodies of my parents by the relics of these holy martyrs, that in the resurrection they may rise with the encouragers of their faith; for I know they have great power with God, of which I have seen clear proofs and undoubted testimonies." St. Gaudentius, bishop of Brescia, writes in his sermon on these martyrs: "God gave me a share of these venerable relics, and granted me to found this church in their honor."[6] He says, that the two nieces of St. Basil, both abbesses, gave them to him as he passed by Caesarea, in a journey to Jerusalem; which venerable treasure they had received from their uncle. Portions of their relics were also carried to Constantinople, and there honored with great veneration, as Sozomen[7] and Procopius[8] have recorded at large, with an account of several visions and miracles, which attended the veneration paid to them in that city.
Though we are not all called to the trial of martyrdom, we are all bound daily to fight, and to conquer too. By multiplied victories which we gain over our passions and spiritual enemies, by the exercise of meekness, patience, humility, purity, and all other virtues, we shall render our triumph complete, and attain to the crown of bliss. But are we not confounded at our sloth in our spiritual warfare when we look on the conflicts of the martyrs? "The eloquence of the greatest orators, and the wisdom of the philosophers were struck dumb: the very tyrants and judges stood amazed and were not able to find words to express their admiration, when they beheld the faith, the cheerfulness and constancy of the holy martyrs in their sufferings. But what excuse shall we allege in the tremendous judgment, who, without meeting with such cruel persecution and torments, are so remiss and slothful in maintaining the spiritual life of our souls, and the charity of God! What shall we do in that terrible day when the holy martyrs, placed near the throne of God, with great confidence shall display their glorious scars, the proofs of their fidelity? What shall we then show? shall we produce our love for God? true faith? a disengagement of our affections from earthly things? souls freed from the tyranny of the passions? retirement and peace of mind? meekness? alms-deeds and compassion? holy and pure prayer? sincere compunction? watching and tears? Happy shall he be whom these works shall attend. He shall then be the companion of the martyrs, and shall appear with the same confidence before Christ and his angels. We beseech you, O most holy martyrs, who cheerfully suffered torments and death for his love, and are now more familiarly united to him, that you intercede with God for us slothful and wretched sinners, that he bestow on us the grace of Christ, by which we may be enlightened and enabled to love him."[9]
Endnotes
1 The acts, and the greater part of the writers of their lives, suppose they were to stand in the very water. But this is a circumstance which Tillemont, Baillie, Ruinart, Ceillier, and others correct from St. Basil and St. Gregory of Nyssa.
2 St. Gregory of Nyssa says that they endured three days and three nights this lingering death, which carried off their limbs one after another.
3 St. Ephrem, Or. in 40 Mart. t. 2, Op. Gr. and Lat. 54, ed. Nov. Vatic. an. 1743.
4 2 St. Basil,, Or. 20, p. 459.
5 St. Greg. Nyss. Or. 3, de 40 Mart. t. 2, pp. 212, 213.
6 S. Gaud. Brix. Serm. 17, de 40 Mart.
7 L. 9, c. 1, 2.
8 L. 1, de aedific, Justinian, c. 7.
9 S. Ephrem Homil. in SS. Martyres, Op. Gr. and Lat. ed. Vat. an. 1743, t. 2, p. 341.
(Taken from Vol. III of "The Lives of the Fathers, Martyrs and Other Principal Saints" by the Rev. Alban Butler, the 1864 edition published by D. & J. Sadlier, & Company)
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SOURCE : http://www.ewtn.com/library/MARY/40MAR.htm
Forty
Martyrs
One of them was built at Caesarea, in Cappadocia, and it was in this church that St. Basil publicly delivered his homily. St. Gregory of Nyssa was a special client of these holy martyrs. Two discourses in praise of them, preached by him in the church dedicated to them, are still preserved (P.G., XLVI, 749 sqq., 773 sqq.) and upon the death of his parents, he laid them to rest beside the relics of the confessors. St. Ephraem, the Syrian, has also eulogized the forty Martyrs (Hymni in SS. 40 martyres). Sozomen, who was an eye-witness, has left us (Church History IX.2) an interesting account of the finding of the relics in Constantinople through the instrumentality of the Empress Pulcheria. Special devotion to the forty martyrs of Sebaste was introduced at an early date into the West. St. Gaudentius, Bishop of Brescia in the beginning of the fifth century (d. about 410 or 427), received particles of the ashes of martyrs during a voyage in the East, and placed them with other relics in the altar of the basilica which he had erected, at the consecration of which he delivered a discourse, still extant (P.L., XX, 959 sqq.) Near the Church of Santa Maria Antiqua, in the Roman Forum, built in the fifth century, a chapel was found, built, like the church itself, on an ancient site, and consecrated to the Forty Martyrs. A picture, still preserved there, dating from the sixth or seventh century, depicts the scene of the martyrdom. The names of the confessors, as we find them also in later sources, were formerly inscribed on this fresco. Acts of these martyrs, written subsequently, in Greek, Syriac and Latin, are yet extant, also a "Testament" of the Forty Martyrs. Their feast is celebrated in the Greek, as well as in the Latin Church, on 9 March.
Kirsch, Johann Peter. "Forty
Martyrs." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert
Appleton Company, 1909. 9 Mar. 2019 <http://www.newadvent.org/cathen/06153a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Mary and Joseph P. Thomas. In memory of Father Joseph Paredom.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/06153a.htm
Santi Quaranta Martiri di Sebaste
Sebaste (Armenia), † 320
Martirologio
Romano: Presso Sivas nell’antica Armenia, passione dei santi quaranta
soldati di Cappadocia, che, compagni non di sangue, ma di fede e di obbedienza
alla volontà del Padre celeste, al tempo dell’imperatore Licinio, dopo aver
patito il carcere e crudeli torture, durante il rigidissimo inverno furono
costretti a rimanere di notte nudi all’aperto su di uno stagno ghiacciato e,
spezzate loro le gambe, portarono così a termine il loro martirio.
La vicenda dei Quaranta
martiri di Sebaste in Armenia, è giunta fino a noi attraverso delle fonti
letterarie, che per il fatto che non siano contemporanee e soprattutto perché
riferiscono sermoni e tradizioni orali, non sono prive di incertezza e
oscurità, nonostante siano antiche ed abbondanti.
Si citano qui solo i nomi degli autori dei discorsi inerenti i 40 martiri, pronunciati quasi tutti in occasione della loro festa, che tutti Martirologi storici, latini e greci, pongono al 9 marzo: s. Basilio Magno, s. Gregorio di Nissa, s. Gaudenzio di Brescia, s. Efrem, s. Gregorio di Tours, Sozomeno.
L’unico documento contemporaneo pervenutaci, è il “Testamento” scritto dagli stessi martiri in carcere e prima del supplizio; sebbene genuino, però non dà molto contributo alla ricostruzione storica della vicenda.
Ad ogni modo raccogliendo dalle varie fonti le notizie verosimili, si può ricostruire il glorioso avvenimento; nel 320 durante la persecuzione scatenata da Licinio Valerio (250 ca.- 325) imperatore romano, Augusto dal 303 e associato nel 313 da Costantino per l’impero d’Oriente; quaranta soldati provenienti da diversi luoghi della Cappadocia, ma tutti appartenenti alla XII Legione “fulminata” (veloce) di stanza a Melitene, furono arrestati perché cristiani.
Fu posta loro l’alternativa di apostatare o subire la morte, secondo i decreti imperiali, ma tutti concordemente rimasero fermi nella fede cristiana; pertanto furono condannati ad essere esposti nudi al freddo invernale e morire così per assideramento.
Durante l’attesa in carcere dell’esecuzione, scrissero per mezzo di uno di loro il “Testamento”, dove chiedevano di essere sepolti tutti insieme a Sareim, un villaggio identificato con l’odierna Kyrklar in Asia Minore, il cui nome significa appunto ‘Quaranta’, pregando i cristiani di non disperdere i loro resti; inoltre stabilirono che il giovane servo Eunoico, se fosse stato risparmiato dalla morte, potesse ritornare libero e fosse adibito alla custodia del loro sepolcro; infine dopo parole di esortazione ai fratelli cristiani, salutavano parenti ed amici, ed elencando alla fine i loro nomi.
La particolare minuzia nello stabilire il luogo di sepoltura, la raccomandazione di conservare il sepolcro e le reliquie, s’inquadra nel sentimento profondo dei primi cristiani, che davano un culto più o meno nascosto, alle reliquie dei martiri, fonte di coraggio, forza ed esempio per affrontare la morte, così vicina a chi professava la nuova religione cristiana.
Il martirio ebbe luogo il 9 marzo, nel cortile del ginnasio annesso alla Terme della città di Sebastia in Armenia (odierna Siwas in Turchia), sopra uno stagno gelato; sul luogo era stato preparato anche un bagno caldo per coloro che avessero voluto tornare sulla loro decisione.
Durante la lunga esecuzione, uno dei condannati Melezio, quello che aveva scritto personalmente il ‘Testamento’, non resse al supplizio e chiese di passare nel bagno caldo, ma lo sbalzo di temperatura troppo forte gli causò una morte istantanea.
Il suo posto però fu preso subito dal custode del ginnasio, colpito dalla loro fede e da una visione; si spogliò e gridando che era un cristiano, si unì agli altri riportando il numero dei martiri a 40, il suo nome è Eutico oppure Aglaio secondo le varie fonti.
Quando tutti morirono, i loro corpi furono portati fuori città e bruciati e le ceneri disperse nel vicino fiume. Nonostante questo gesto di disprezzo verso i martiri, parti di reliquie evidentemente poterono essere recuperate e venerate poi in diverse chiese, esse giunsero nei secoli successivi anche a Brescia, in Palestina, Costantinopoli, Cappadocia.
I loro nomi sono: Aezio, Eutichio, Cirione, Teofilo, Sisinnio, Smaragdo, Candido, Aggia, Gaio, Cudione, Eraclio, Giovanni, Filottemone, Gorgonio, Cirillo, Severiano, Teodulo, Nicallo, Flavio, Xantio, Valerio, Esichio, Eunoico, Domiziano, Domno, Eliano, Leonzio detto Teoctisto, Valente, Acacio, Alessandro, Vicrazio detto Vibiano, Prisco, Sacerdote, Ecdicio, Atanasio, Lisimaco, Claudio, Ile, Melitone e il già citato Eutico o Aglaio. Il giovane servo cristiano il cui nome Eunoico è presente nell’elenco, evidentemente non fu risparmiato.
Autore: Antonio Borrelli
Voir aussi : http://cso-france.voila.net/Documents/Quarante_Martyrs.pdf
http://catholiquedu.free.fr/revelation/paroissiales/SAINTS/9marsSebaste.htm
http://www.40martyrs.org/forty-martyrs.html
http://www.petitpalais.paris.fr/fr/collections/les-quarante-martyrs-de-sebaste