Marie
Eugénie de Jésus (Anne-Eugénie) Milleret de Brou (1817-1898), founder of the
Religious of the Assumption, circa 1880
Maria
Eugenia di Gesù (Anne-Eugénie) Milleret de Brou (1817-1898), fondatrice
delle Religiose dell'Assunzione, circa
1880
Sainte Marie-Eugénie Milleret de Brou, religieuse
Née à Metz le 25 août 1817, comblée dans une famille incrédule dont le père voltairien est un haut-fonctionnaire et la mère, excellente éducatrice, ne pratique que le formalisme religieux, elle connaîtra une véritable rencontre mystique avec Jésus-Christ au jour de sa première communion. Ses parents se séparent en 1831 et elle vient à Paris avec sa mère qui y meurt l’année suivante. L'adolescente connaît alors le désarroi et la solitude. Durant le carême 1835, elle retrouve la lumière en entendant l'abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. Elle se passionne alors pour le renouveau du christianisme de Lamennais, de Montalembert et de ses amis. A partir de 1839, l'abbé Combalot l’accompagne dans la fondation d’une congrégation dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, pour former les jeunes filles des milieux dirigeants, irréligieux pour la plupart. Puis elle rencontre l'abbé d'Alzon qui fondera les Pères de l'Assomption en 1845. Les fondations se multiplient à travers le monde. Les «Constitutions» de la Congrégation de l'Assomption seront définitivement approuvées en 1888. Quand elle découvre l'impuissance de la vieillesse, «un état où ne reste plus que l'amour», elle s'efface peu à peu. «Je n'ai plus qu'à être bonne.» Sa santé s'altère. Vaincue par la paralysie en 1897, elle n'aura plus que son regard pour le dire. Elle meurt le 10 mars 1898, à Paris.
SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/03/10/5515/-/sainte-marie-eugenie-milleret-de-brou-religieuseSainte Marie-Eugénie
Milleret
Fondatrice des
Religieuses de l'Assomption (+ 1898)
Née à Metz le 25 août 1817, elle partagea son enfance entre l'hôtel particulier des Milleret de Brou et la vaste propriété de Preisch, aux frontières du Luxembourg, de l'Allemagne et de la France. Comblée dans une famille incrédule dont le père voltairien est un haut-fonctionnaire et la mère, excellente éducatrice, ne pratique que le formalisme religieux, elle connaîtra une véritable rencontre mystique avec Jésus-Christ au jour de sa première communion: «Je ne l'ai jamais oublié.»
En 1830, son père ruiné doit vendre la manoir de Preisch puis l'hôtel de Metz. Ses parents se séparent en 1831 et elle vient à Paris avec sa mère qui sera emportée brutalement par le choléra en 1832. Elle est recueillie dans une riche famille amie, à Châlons. L'adolescente de 17 ans connaît alors le désarroi et la solitude dans les mondanités qui l'entourent: «Je passai quelques années à me questionner sur la base et l'effet des croyances que je n'avais pas comprises... Mon ignorance de l'enseignement de l'Eglise était inconcevable et pourtant j'avais reçu les instructions communes du catéchisme.» (Lettre à Lacordaire - 1841)
Son père la fait revenir à Paris. Durant le carême 1835, elle retrouve la lumière en entendant l'abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. «Votre parole me donnait une foi que rien ne devait plus faire vaciller.» «Ma vocation date de Notre-Dame» dira-t-elle plus tard. Elle se passionne alors pour le renouveau du christianisme de Lamennais, de Montalembert et de ses amis. Parmi eux, l'abbé Combalot dont elle entend les prédications à Saint-Eustache en mars 1837. Il rêvait de fonder une congrégation dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, pour former les jeunes filles des milieux dirigeants, irréligieux pour la plupart. Elle rêvait de réaliser une vocation religieuse. Elle hésite d'abord à le suivre, puis elle acquiesce.
En avril 1839, elles sont deux à se réunir pour cela rue Férou dont le changement de numérotation rend difficile la localisation et se retrouvent bientôt quatre dans un appartement, 104 rue de Vaugirard, étudiant la la théologie, l'Ecriture Sainte et les sciences profanes. Kate O'Neill, une irlandaise, est déjà là qui prendra le nom religieuse de Thérèse-Emmanuel et dont la forte personnalité l'accompagnera toute sa vie de son amitié. Et c'est la rencontre avec l'abbé d'Alzon qui fondera les Pères de l'Assomption en 1845. Cette grande amitié durera 40 ans. Pétri des idées de Lamennais, force de Jésus-Christ, attaché à l'Eglise, il l'entraîne; elle le modère. Il est combatif; elle le nuance. Les fondations ne se comptent plus à travers le monde.
Rome reconnaît cette nouvelle congrégation en 1867. Les «Constitutions» de la Congrégation de l'Assomption seront définitivement approuvées le 11 avril 1888. Quand elle découvre l'impuissance de la vieillesse, «un état où ne reste plus que l'amour», elle s'efface peu à peu. «Je n'ai plus qu'à être bonne.» Sa santé s'altère. Vaincue par la paralysie en 1897, elle n'aura plus que son regard pour le dire. Le 10 mars 1898, à Paris, elle rejoint le Christ ressuscité, qui, sur terre, était son unique passion.
Le 9 février 1975, le pape Paul VI béatifie celle qui, venue de l'incrédulité, a découvert la foi dans un amour passionné du Christ et s'est retrouvée fondatrice au cœur de l'Eglise sa spiritualité.
- A Rome, le samedi 16 décembre 2006, le Pape Benoît XVI a autorisé la Congrégation des Causes des Saints à promulguer le Décret relatif au miracle attribué par l'intercession de la Bienheureuse Marie-Eugénie de Jésus (Anne-Eugénie Milleret de Brou) fondatrice des Religieuses de l'Assomption sa vie.
A Rome, le dimanche 3 juin 2007, le Pape Benoît XVI a canonisé Sainte Marie-Eugénie de Jésus.
Biographie sur le site du Vatican.
- Sainte Marie-Eugénie Milleret (1817-1898) Fondatrice des Religieuses de l'Assomption à 21 ans, cette pédagogue engagée dans l'éducation des jeunes filles a été canonisée par Benoît XVI le 3 juin 2007. saint du jour - site de l'Eglise catholique en France
- 12mn pour découvrir Sainte Marie-Eugénie, vidéo des religieuses de l'Assomption, webTV de la CEF
- Anne-Eugénie Milleret est née à Metz, le 25 août 1817, de Jacques Milleret et d'Eugénie de Brou. Elle fut baptisée dans la chapelle du château de Preisch (paroisse de Basse-Rentgen). Après la mort de ses parents, elle se rendit à Paris. Le 30 avril 1839, elle fonda la première communauté de l'Assomption et, au printemps 1842, le premier pensionnat. Elle devint alors Mère Marie-Eugénie de Jésus. (Dossier de presse - Canonisation de Marie-Eugénie de Jésus (Anne-Eugénie Milleret de Brou) - Fondatrice des Religieuses de l'Assomption - 1817 (Metz) - 1898 (Paris) - 3 juin 2007 à Rome - diocèse de Metz)
- Sainte Marie-Eugénie Milleret - diocèse de Paris
À Paris, en 1898, sainte Marie-Eugénie de Jésus (Anne-Eugénie Milleret de
Brou), vierge, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de l'Assomption, pour
l'éducation chrétienne des jeunes filles.
Martyrologe romain
La vieillesse, un état où
il ne reste plus que l'amour. Je n'ai plus qu'à être bonne.
Sainte Marie Eugénie
Milleret
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/781/Sainte-Marie-Eugenie-Milleret.html
Le 18 décembre 2006, le Pape Benoît XVI reconnait l'authenticité d'un miracle dû à son intercession: cette reconnaissance ouvre la voie à sa canonisation qui est accordée le vendredi 23 février 2007, au cours d'un consistoire public de Cardinaux. le Pape Benoît XVI canonisera Marie-Eugénie Milleret de Brou le 3 juin 2007, en la Basilique Saint Pierre, à Rome, en même temps que 3 Prêtres: Simon de Lipnica (+ en 1483), Charles de Saint Andrew (+ en 1893), et Gorgio Preca (+ en 1962).
Sainte Marie-Eugénie Milleret
Fondatrice des Religieuses de l'Assomption (+ 1898)
Née à Metz le 25 août 1817, elle partagea son enfance entre l'hôtel particulier des Milleret de Brou et la vaste propriété de Preisch, aux frontières du Luxembourg, de l'Allemagne et de la France. Comblée dans une famille incrédule dont le père voltairien est un haut-fonctionnaire et la mère, excellente éducatrice, ne pratique que le formalisme religieux, elle connaîtra une véritable rencontre mystique avec Jésus-Christ au jour de sa première communion: «Je ne l'ai jamais oublié.»
En 1830, son père ruiné doit vendre la manoir de Preisch puis l'hôtel de Metz. Ses parents se séparent en 1831 et elle vient à Paris avec sa mère qui sera emportée brutalement par le choléra en 1832. Elle est recueillie dans une riche famille amie, à Châlons. L'adolescente de 17 ans connaît alors le désarroi et la solitude dans les mondanités qui l'entourent: «Je passai quelques années à me questionner sur la base et l'effet des croyances que je n'avais pas comprises... Mon ignorance de l'enseignement de l'Eglise était inconcevable et pourtant j'avais reçu les instructions communes du catéchisme.» (Lettre à Lacordaire - 1841)
Son père la fait revenir à Paris. Durant le carême 1835, elle retrouve la lumière en entendant l'abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. «Votre parole me donnait une foi que rien ne devait plus faire vaciller.» «Ma vocation date de Notre-Dame» dira-t-elle plus tard. Elle se passionne alors pour le renouveau du christianisme de Lamennais, de Montalembert et de ses amis. Parmi eux, l'abbé Combalot dont elle entend les prédications à Saint-Eustache en mars 1837. Il rêvait de fonder une congrégation dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, pour former les jeunes filles des milieux dirigeants, irréligieux pour la plupart. Elle rêvait de réaliser une vocation religieuse. Elle hésite d'abord à le suivre, puis elle acquiesce.
En avril 1839, elles sont deux à se réunir pour cela rue Férou dont le changement de numérotation rend difficile la localisation et se retrouvent bientôt quatre dans un appartement, 104 rue de Vaugirard, étudiant la la théologie, l'Ecriture Sainte et les sciences profanes. Kat O'Neill, une irlandaise, est déjà là qui prendra le nom de religieuse de Thérèse-Emmanuel et dont la forte personnalité l'accompagnera toute sa vie de son amitié. Et c'est la rencontre avec l'abbé d'Alzon qui fondera les Pères de l'Assomption en 1845. Cette grande amitié durera 40 ans. Pétri des idées de Lamennais, force de Jésus-Christ, attaché à l'Eglise, il l'entraîne; elle le modère. Il est combatif; elle le nuance. Les fondations ne se comptent plus à travers le monde.
Rome reconnaît cette nouvelle congrégation en 1867. Les «Constitutions» de la Congrégation de l'Assomption seront définitivement approuvées le 11 avril 1888. Quand elle découvre l'impuissance de la vieillesse, «un état où ne reste plus que l'amour», elle s'efface peu à peu. «Je n'ai plus qu'à être bonne.» Sa santé s'altère. Vaincue par la paralysie en 1897, elle n'aura plus que son regard pour le dire. Le 10 mars 1898, à Paris, elle rejoint le Christ ressuscité, qui, sur terre, était son unique passion.
Le 9 février 1975, le pape Paul VI béatifie celle qui, venue de l'incrédulité, a découvert la foi dans un amour passionné du Christ et s'est retrouvée fondatrice au cœur de l'Eglise.
- A Rome, le samedi 16 décembre 2006, le Pape Benoît XVI a autorisé la Congrégation des Causes des Saints à promulguer le Décret relatif au miracle attribué par l’intercession de la Bienheureuse Marie-Eugénie de Jésus (Anne-Eugénie Milleret de Brou) fondatrice des Religieuses de l’Assomption.
A Rome, le dimanche 3 juin 2007, le Pape
Benoît XVI a canonisé Sainte Marie-Eugénie de Jésus.
Biographie sur le site du Vatican.
- Sainte Marie-Eugénie Milleret (1817-1898) Fondatrice des Religieuses de l'Assomption à 21 ans, cette pédagogue engagée dans l'éducation des jeunes filles a été canonisée par Benoît XVI le 3 juin 2007.
Figures de sainteté - site de l'Eglise catholique en France
- Anne-Eugénie Milleret est née à Metz, le 25 août 1817, de Jacques Milleret et d’Eugénie de Brou. Elle fut baptisée dans la chapelle du château de Preisch (paroisse de Basse-Rentgen). Après la mort de ses parents, elle se rendit à Paris. Le 30 avril 1839, elle fonda la première communauté de l’Assomption et, au printemps 1842, le premier pensionnat. Elle devint alors Mère Marie-Eugénie de Jésus. (Dossier de presse - Canonisation de Marie-Eugénie de Jésus (Anne-Eugénie Milleret de Brou) - Fondatrice des Religieuses de l'Assomption - 1817 (Metz) – 1898 (Paris) - 3 juin 2007 à Rome - diocèse de Metz)
- Sainte Marie-Eugénie Milleret - diocèse de Paris
À Paris, en 1898, sainte Marie-Eugénie de Jésus (Anne-Eugénie Milleret de Brou), vierge, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de l’Assomption, pour l’éducation chrétienne des jeunes filles.
Martyrologe romain
La vieillesse, un état où il ne reste plus que l’amour. Je n’ai plus qu’à être bonne.
Sainte Marie Eugénie Milleret
BIENHEUREUSE MARIE EUGENIE DE JESUS
(1817 - 1898)
La bienheureuse Marie-Eugénie de Jésus Milleret naquit à Metz le 26 août 1817,
elle partagea son enfance entre l'hôtel particulier des Milleret de Brou et la
vaste propriété de Preisch, aux frontières du Luxembourg, de l'Allemagne et de
la France. Comblée, dans une famille non-croyante dont le père voltairien est
un haut-fonctionnaire et la mère, excellente éducatrice, ne pratique que le
formalisme religieux, elle connaîtra une véritable rencontre mystique avec
Jésus Christ le jour de sa première communion, à Noël, en 1829.
Après 1830, son père, ruiné, doit vendre la propriété de Preisch, puis l'hôtel
de Metz. Ses parents se séparent; elle va à Paris avec sa mère qui sera
emportée brutalement par le choléra en 1832. Elle est recueillie dans une riche
famille d'amis, à Châlons. L'adolescente de 17 ans connaît alors le désarroi et
la solitude dans les mondanités qui l'entourent: "Je passai quelques
années à me questionner sur la base et l'effet des croyances que je n'avais pas
comprises... Mon ignorance de l'enseignement de l'Eglise était inconcevable et
pourtant j'avais reçu les instructions communes du catéchisme" (Lettre à
Lacordaire - 1841)
Son père la fait revenir à Paris. Durant le carême 1836, elle retrouve la
lumière en entendant l'abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. "Votre parole
me donnait une foi que rien ne devait plus faire vaciller". "Ma
vocation date de Notre-Dame" dira-t-elle plus tard. Elle se passionne
alors pour le renouveau du christianisme de Lamenais, de Montalembert et de ses
amis.
Parmi eux, l'abbé Combalot dont elle entend les prédications à Saint-Sulpice en
mars 1837. C'est à Saint-Eustache qu'elle le rencontre pour la première fois.
Il rêvait de fonder une congrégation dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, pour
former les jeunes filles des milieux dirigeants, non-croyants pour la plupart.
Elle rêvait de réaliser une vocation religieuse mais elle hésite d'abord à le
suivre, puis elle accepte.
Il l'envoie en formation chez les Visitandines de la Côte Saint-André (Isère)
qui la marquent de l'esprit et de la spiritualité de saint François de Sales.
En octobre 1838, c'est la rencontre avec l'abbé d'Alzon qui fondera les Pères
de l'Assomption en 1845. Cette grande amitié durera 40 ans. Elle a déjà,
précises dans son esprit, les bases de sa pédagogie: elle récuse une éducation
mondaine où l'instruction profane est au rabais; elle veut un christianisme
authentique et non un vernis superficiel; elle entend donner aux jeunes filles
une formation de tout l'être à la lumière du Christ. En avril 1839, elles sont
deux jeunes filles à se réunir dans ce but, dans un petit appartement, rue
Férou, à Paris; en octobre, elles se retrouvent bientôt à quatre dans une
maison de la rue de Vaugirard, étudiant la théologie, l'Ecriture Sainte et les
sciences profanes. Kate O'Neill, une irlandaise, est déjà là, elle qui prendra
le nom religieux de Thérèse-Emmanuel; sa forte personnalité accompagnera
Marie-Eugénie de Jésus de son amitié et de son aide durant toute sa vie. Les
sœurs se séparent définitivement de l'abbé Combalot en mai 1841. Sa direction
fantasque et son manque de mesure vis-à-vis de l'Archevêque de Paris risquaient
de tout compromettre. Mgr Affre leur offre l'appui de son Vicaire général, Mgr
Gros. C'est une libération. Les sœurs reprennent leurs études et font leur
profession religieuse le 14 août 1841.
Leur pauvreté est grande et la communauté ne se développe pas. Ce qui n'empêche
pas sœur Marie-Eugénie, d'ouvrir une première école, au printemps 1842, impasse
des Vignes. Puis elle s'installe à Chaillot, car la communauté grandit,
toujours plus internationale. Elle se plaint parfois des prêtres et des laïcs
trop repliés sur leur piété: "Leur cœur ne bat pour rien de large".
Sa relation avec l'Abbé d'Alzon s'approfondit. Pétri des idées de Lamennais,
fort de Jésus Christ, attaché à l'Eglise, il l'entraîne; elle le modère. Il est
combatif; elle le nuance.
Les fondations se multiplient à travers le monde. Rome reconnaît la
Congrégation des Religieuses de l'Assomption en 1867. Les
"Constitutions" seront définitivement approuvées le 11 avril 1888. La
mort du P. d'Alzon, en 1880, est l'annonce du dépouillement qu'elle avait
reconnu nécessaire en 1854: "Dieu veut que tout tombe autour de moi".
Sœur Thérèse-Emmanuel disparaît à son tour le 3 mai 1888, et sa solitude se
creuse davantage. La croissance de la Congrégation est une lourde charge pour
elle. Entre 1854 et 1895, de nouvelles communautés naissent en France, puis des
fondations en Angleterre, en Espagne, en Nouvelle-Calédonie, en Italie, en Amérique
latine et aux Philippines. Elle enchaîne voyages, constructions, consultations,
décisions...
Les religieuses seront des enseignantes s'adaptant aux besoins devant lesquels
les place l'évolution de la vie et de l'Eglise, sans pour autant se départir des
observances monastiques.
Quand elle découvre l'impuissance de la vieillesse, "un état où ne reste
plus que l'amour", elle s'efface peu à peu. "Je n'ai plus qu'à être
bonne". Sa santé s'altère. Vaincue par la paralysie en 1897, elle n'aura
plus que son regard pour le dire. Le 10 mars 1898, elle rejoint le Christ
ressuscité qui, sur terre, était son unique passion.
Elle a été béatifiée le 9 février 1975, à Rome, par le Pape Paul VI.
Source : : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20070603_eugenie-jesus_fr.html
Sainte Marie-Eugénie Milleret (1817-1898)
Former l'intelligence
avec l'éclairage de la foi
Fondatrice des
Religieuses de l'Assomption à
21 ans, cette pédagogue engagée dans l'éducation des jeunes filles a été
canonisée par Benoît XVI le 3 juin 2007.
À chaque époque de
l'histoire, et particulièrement pendant les périodes de crises et de mutations,
l'Esprit
Saint suscite des réponses neuves aux questions qui se posent et
inspire des initiatives apostoliques pour répondre aux défis posés.
En relisant la vie de
Marie-Eugénie Milleret, fondatrice à 21 ans des Religieuses de l'Assomption,
récemment canonisée à Rome, nous découvrons un personnage étonnamment moderne
dont l'itinéraire semble tracé au gré des « inattendus de Dieu ». Issue d'une
famille bourgeoise non pratiquante et profondément marquée par la philosophie
des Lumières, elle vit au milieu du XIXe siècle ce que bien des jeunes vivent
de nos jours : un père souvent absent, des parents qui se séparent... Après la
disparition de sa mère emportée par le choléra, elle traverse une période
sombre où se mêlent souffrance, sentiment de solitude, soif de vérité et
recherche du sens de l'existence.
Dans le contexte
relativement hostile, voire anticlérical, qui règne alors à Paris, c'est en
écoutant Lacordaire prêcher une conférence de carême à
Notre-Dame qu'elle se convertit. Bien avant qu'on ne parle de féminisme,
Marie-Eugénie ressent l'urgence de donner la priorité à l'éducation des femmes,
si négligée à son époque. Elle s'engage donc dans l'éducation des jeunes filles
de la haute société avec un principe essentiel : former l'intelligence avec
l'éclairage de la foi. Il s'agit pour elle de transformer la société en
transformant la mentalité des jeunes filles de son époque. L'Évangile a cette
capacité : plus nous nous laissons pétrir par les valeurs évangéliques, plus
nous devenons ferments de transformation autour de nous.
Marie-Eugénie étonne par
sa vision novatrice de la pédagogie : elle souhaite que les enseignants
s'adaptent à la personnalité de chaque élève, elle organise des groupes
d'élèves chargés d'aider les autres ou de s'occuper d'œuvres charitables...
Innovante, elle est aussi consciente qu'il faut puiser dans les richesses
spirituelles de l'Église : « Il faut aimer l'Église dans son enseignement, dans
tous ses usages, dans son histoire, dans ses traditions, dans ses dévotions ;
il faut l'aimer dans tout ce qu'elle nous propose, dans ce qu'elle a été, dans
ce qu'elle est aujourd'hui. » Un conseil à méditer !
Mgr Jean-Yves Nahmias
Évêque auxiliaire de
Paris
CHAPELLE PAPALE POUR LA CANONISATION DES BIENHEUREUX:
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Chers frères et sœurs,
Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la Très
Sainte Trinité. Après le temps pascal, après avoir revécu l'événement de la
Pentecôte, qui renouvelle le Baptême de l'Eglise dans l'Esprit Saint, nous
tournons pour ainsi dire le regard vers "les cieux ouverts", pour
entrer avec les yeux de la foi dans les profondeurs du mystère de Dieu, Un dans
la substance et Trine dans les personnes: le Père, le Fils et l'Esprit Saint.
Alors que nous nous laissons envelopper par ce mystère suprême, nous admirons
la gloire de Dieu, qui se reflète dans la vie des saints; nous la contemplons
en particulier chez ceux que je viens de proposer à la vénération de l'Eglise
universelle: Georges Preca, Simon de Lipnica, Charles de Saint-André Houben et
Marie-Eugénie de Jésus Milleret. J'adresse mon salut cordial à tous les
pèlerins, rassemblés ici pour rendre hommage à ces témoins exemplaires de
l'Evangile. Je salue, en particulier, Messieurs les Cardinaux, Messieurs les
Présidents des Philippines, d'Irlande, de Malte et de Pologne, mes vénérés
frères dans l'épiscopat, les délégations gouvernementales et les autres
Autorités civiles, qui prennent part à cette célébration.
Dans la première Lecture, tirée du Livre des
Proverbes, entre en scène la Sagesse, qui se trouve aux côtés de Dieu comme
assistante, comme "maître d'œuvre" (8, 30).
La "vision panoramique" sur l'univers observé à travers ses
yeux est merveilleuse. La Sagesse elle-même confesse: "M'ébattant sur
la surface de sa terre / et trouvant mes délices parmi les enfants des
hommes" (8, 31). C'est au milieu des êtres humains que celle-ci aime
demeurer, car elle reconnaît en eux l'image et la ressemblance du Créateur.
Cette relation préférentielle de la Sagesse avec les hommes fait penser à un célèbre
passage d'un autre livre sapientiel, le Livre de la Sagesse: "La sagesse -
peut-on lire - est en effet un effluve de la puissance de Dieu / ... Bien
qu'étant seule, elle peut tout, demeurant en elle-même, elle renouvelle
l'univers / et, d'âge en âge passant en des âmes saintes, / elle en fait des
amis de Dieu et des prophètes" (Sg 7, 25-27). Cette dernière
expression suggestive invite à considérer la manifestation de la sainteté,
multiforme et intarissable, au sein du peuple de Dieu au cours des siècles. La
Sagesse de Dieu se manifeste dans l'univers, dans la variété et la beauté de
ses éléments, mais ses chefs-d'œuvre, dans lesquels apparaissent beaucoup
plus sa beauté et sa grandeur, ce sont les saints.
Dans le passage de la Lettre de l'Apôtre Paul aux
Romains, nous trouvons une image semblable: celle de l'amour de Dieu
"répandu dans les cœurs des saints", c'est-à-dire des baptisés,
"par le Saint Esprit" qui leur a été donné (cf. Rm 5, 5).
C'est à travers le Christ que passe le don de l'Esprit, "Personne-amour,
Personne-don", comme l'a défini le Serviteur de Dieu Jean-Paul II
(Encyc. Dominum
et vivificantem, n. 10). A travers le Christ, l'Esprit de Dieu nous
parvient comme principe de vie nouvelle, "sainte". L'Esprit place
l'amour de Dieu dans le cœur des croyants sous la forme concrète qui était la
sienne dans l'homme Jésus de Nazareth. C'est ainsi que se réalise ce que saint
Paul dit dans la Lettre aux Colossiens: "Christ parmi vous! L'espérance de
la gloire!" (1, 27). Les "tribulations" ne sont pas en
opposition avec cette espérance, elles concourent même à la réaliser, à travers
la "constance" et la "vertu
éprouvée" (Rm 5, 3-4): c'est le chemin de Jésus, le chemin de la
Croix.
Dans la même perspective, de la sagesse de Dieu
incarnée dans le Christ et communiquée par l'Esprit Saint, l'Evangile nous a
suggéré que Dieu le Père continue à manifester son dessein d'amour à travers
les saints. Ici aussi, se produit ce que nous avons déjà souligné à propos de
la Sagesse: l'Esprit de vérité révèle le dessein de Dieu dans la multiplicité
des éléments de l'univers - nous sommes reconnaissants pour cette manifestation
visuelle de la beauté et de la bonté de Dieu dans les éléments de l'univers -,
et il le fait en particulier à travers les hommes et les femmes, de manière
particulière à travers les saints et les saintes, où transparaissent avec une
grande force sa lumière, sa vérité, son amour. En effet, "l'Image du
Dieu invisible" (Col 1, 15) est Jésus Christ et lui
seul, "le Saint et le Juste" (Ac 3, 14). Il est la
Sagesse incarnée, le Logos créateur qui trouve sa joie en demeurant parmi les
fils de l'homme, chez qui il a planté sa tente (cf. Jn 1, 14). En
Lui, il a plu à Dieu de faire habiter "toute la Plénitude" (cf. Col 1,
19); ou, comme Il le dit lui-même dans le passage évangélique
d'aujourd'hui: "Tout ce qui est au Père est à
moi" (Jn 16, 15). Chaque saint participe de la richesse du
Christ, reprise par le Père et communiquée au moment opportun. C'est toujours
la même sainteté que celle de Jésus, c'est toujours Lui,
le "Saint", que l'Esprit façonne dans les "âmes
saintes", en formant des amis de Jésus et des témoins de sa sainteté. Et
Jésus veut également faire de nous ses amis. Précisément en ce jour, ouvrons
notre cœur afin que, dans notre vie également, croisse l'amitié pour Jésus,
afin que nous puissions témoigner de sa sainteté, de sa bonté et de sa vérité.
Georges Preca
Un ami de Jésus et un témoin de la sainteté qui
provient de Lui fut Georges Preca, né à La Vallette dans l'île de Malte. Ce fut
un prêtre entièrement consacré à l'évangélisation: à travers la prédication,
les écrits, la direction spirituelle et l'administration des Sacrements et,
avant tout, à travers l'exemple de sa vie. L'expression de l'Evangile de
Jean "Verbum caro factum est" orienta toujours son âme et
son action, et, ainsi, le Seigneur a pu se servir de lui pour donner vie à une
œuvre digne d'éloges, la "Société de la Doctrine chrétienne" -
merci pour votre engagement! -, qui vise à assurer aux paroisses le service
qualifié de catéchistes bien préparés et généreux. Ame profondément sacerdotale
et mystique, il se prodiguait en élans d'amour pour Dieu, pour Jésus, pour la
Vierge Marie et pour les saints. Il aimait répéter: "Seigneur mon
Dieu, je suis ton obligé! Merci, Seigneur mon Dieu, et pardonne-moi, Seigneur
mon Dieu!". Une prière que nous pourrions nous aussi répéter, que nous
pourrions faire nôtre. Que saint Georges Preca aide l'Eglise à être toujours, à
Malte et dans le monde, l'écho fidèle de la voix du Christ, Verbe incarné.
Simon de Lipnica
Le nouveau saint, Simon de Lipnica, grand fils de la
terre polonaise, témoin du Christ et disciple de la spiritualité de saint
François d'Assise, a vécu à une époque lointaine, mais c'est précisément
aujourd'hui qu'il est proposé à l'Eglise comme modèle actuel de chrétien qui -
animé par l'esprit de l'Evangile - est prêt à consacrer sa vie pour ses frères.
Ainsi, rempli de la miséricorde qu'il puisait dans l'Eucharistie, il n'hésita pas
à venir en aide aux malades frappés par la peste, contractant cette maladie qui
le conduisit lui aussi à la mort. Nous confions aujourd'hui de manière
particulière à sa protection ceux qui souffrent en raison de la pauvreté, de la
maladie, de la solitude et de l'injustice sociale. Par son intercession, nous
demandons pour nous la grâce de l'amour persévérant et actif, pour le Christ et
pour nos frères.
Charles de Saint-André Houben
"L'amour de Dieu a été déversé dans nos cœurs par
l'Esprit Saint qui nous a été donné". Dans le cas du prêtre passionniste
Charles de Saint André Houben, nous voyons véritablement la façon dont cet
amour a débordé dans une vie entièrement consacrée au soin des âmes. Au cours
de ses nombreuses années de ministère sacerdotal en Angleterre et en Irlande,
les personnes accouraient vers lui pour rechercher ses sages conseils, sa
sollicitude pleine de compassion et son pouvoir de guérison. Chez les personnes
malades et les personnes souffrantes, il reconnaissait le visage du Christ crucifié,
pour lequel il a nourri une dévotion tout au long de sa vie. Il puisait
abondamment aux fleuves d'eau vive qui se déversaient du côté du Transpercé, et
à travers la puissance de l'Esprit, il témoigna au monde de l'amour du Père.
Aux funérailles de ce prêtre tant aimé, surnommé de façon affectueuse Père
Charles de "Mount Argus", son supérieur observa avec
émotion: "Le peuple l'a déjà déclaré saint".
Marie-Eugénie Milleret
Marie-Eugénie Milleret nous rappelle tout d'abord
l'importance de l'Eucharistie dans la vie chrétienne et dans la croissance
spirituelle. En effet, comme elle le souligne elle-même, sa première communion
fut un temps fort, même si elle ne s'en aperçut pas complètement à ce
moment-là. Le Christ, présent au plus profond de son cœur, travaillait en elle,
lui laissant le temps de marcher à son rythme, de poursuivre sa quête
intérieure qui la conduirait jusqu'à se donner totalement au Seigneur dans la
vie religieuse, en réponse aux appels de son temps. Elle percevait notamment
l'importance de transmettre aux jeunes générations, en particulier aux jeunes
filles, une formation intellectuelle, morale et spirituelle, qui ferait d'elles
des adultes capables de prendre en charge la vie de leur famille, sachant
apporter leur contribution à l'Eglise et à la société. Tout au long de sa vie
elle trouva la force pour sa mission dans la vie d'oraison, associant sans
cesse contemplation et action. Puisse l'exemple de sainte Marie-Eugénie inviter
les hommes et les femmes d'aujourd'hui à transmettre aux jeunes les valeurs qui
les aideront à devenir des adultes forts et des témoins joyeux du Ressuscité.
Que les jeunes n'aient pas peur d'accueillir ces valeurs morales et
spirituelles, de les vivre dans la patience et la fidélité. C'est ainsi qu'ils
construiront leur personnalité et qu'ils prépareront leur avenir.
Chers frères et sœurs, nous rendons grâce à Dieu pour les merveilles qu'il a accomplies chez les saints, dans lesquels resplendit sa gloire. Laissons-nous attirer par leurs exemples, laissons-nous guider par leurs enseignements, pour que toute notre existence devienne, comme la leur, un cantique de louange à la gloire de la Très Sainte Trinité. Que Marie, la Reine des saints, ainsi que l'intercession de ces quatre nouveaux "Frères aînés" que nous vénérons aujourd'hui avec joie, nous obtiennent cette grâce. Amen.
© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana
Also known as
Anne-Eugénie Milleret de Brou
Eugénie Milleret de Brou
Eugénie Milleret de Bron
Marie Eugénie Milleret de Brou
Mere Marie Eugénie
Profile
Raised in an educated and
intellectual family with no faith, but who apparently went through some of the
motions since she received her first Communion on Christmas 1829 at
age twelve. She had a conversion experience,
came to the faith,
and felt a call to religious
life by hearing the Lenten sermons of the Dominican Henri
Lacordaire at the Cathedral of
Notre Dame in Paris, France.
She made a short novitiate with
the Sisters
of the Visitation at Cote Saint-Andre, but did not take vows.
During a pilgrimage to
the shrine of Sainte-Anne d’Auray in 1825,
Eugenie felt called to found a teaching institute
that would work in the world, but kept monastic observances.
In 1839 she
founded the group later named the Congregation of the
Assumption (Religious of the Assumption, Sisters of the Assumption)
to perform this mission. The Assumptionists received papal approval
in 1888,
and continue their good work in 34 countries around the world today.
Born
26
August 1817 at Metz,
Moselle, France as Eugenie
Milleret de Brou (de Bron)
10
March 1898 at
Auteuil, Hauts-de-Seine, France of
natural causes
9
February 1975 by Pope Paul
VI
3 June 2007 by Pope Benedict
XVI
Additional Information
books
Book of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
Sisters
of the Assumption: biography
Sisters of the Assumption: press kit
images
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
fonti in italiano
nettsteder i norsk
Lord, Jesus Christ, you gave Marie Eugenie the grace
of belonging entirely to you. You filled her with an ardent desire to know You
and make You known, to love You and make You loved. May the Church, which she
so greatly loved and served, recognize her way to holiness and proclaim her a
saint among the Saints in Heaven. Grant us all grace to live as she did in
holiness and love, faithful to our particular vocation for Your glory and the
salvation of the world. Amen. -prayer for the canonization of Mother Marie
Eugenie
Father of all Goodness, You revealed to Marie Eugenie
the mystery of Your Holiness. In her rediscovered faith, You made her
understand that all honor and glory are given You by a humanity restored in
Jesus Christ. Send us the fullness of Your Holy
Spirit! May He make us adorers in Spirit and in Truth! And may peoples of
all tongues, races and nations become but one, to the praise of Your Glory,
forever and ever. Amen. – prayer in honor of Saint Marie Eugenie
MLA Citation
“Saint Marie-Eugénie de
Jésus“. CatholicSaints.Info. 30 January 2019. Web. 10 March 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-marie-eugenie-de-jesus/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-marie-eugenie-de-jesus/
HOMILY OF HIS HOLINESS BENEDICT XVI
Dear Brothers and Sisters,
Today, we are celebrating the Solemnity of the Most
Holy Trinity. After the Easter Season, after reliving the event of Pentecost
which renews the Baptism of the Church in the Holy Spirit, we turn our gaze, so
to speak, towards "the open Heavens", to enter with the eyes of faith
into the depths of the mystery of God, one in substance and three in Persons:
Father, Son and Holy Spirit.
While we allow this supreme mystery to envelop us, let
us admire God's glory which is reflected in the lives of the saints. Let us
contemplate it above all in those whom I have just presented for the veneration
of the universal Church: George
Preca, Simon
of Lipnica, Charles
of St Andrew Houben and Marie
Eugenie of Jesus Milleret.
I address my cordial greeting to all the pilgrims
gathered here to pay homage to these exemplary Gospel witnesses.
In particular, I greet the Cardinals, the Presidents
of the Philippines, of Ireland, of Malta and of Poland, my venerable Brothers
in the Episcopate, the Government Delegations and other Civil Authorities who
are taking part in this celebration.
In the First Reading from the Book of Proverbs,
Wisdom comes on the scene and stands beside God as his assistant, his
"architect" (cf. 8: 30). The "panoramic view" of the
cosmos, seen through the eyes of Wisdom, is stupendous.
Wisdom herself admits: "[I was] playing on the
surface of his earth; and I found delight in the sons of men" (8: 31).
Wisdom likes to dwell in the midst of human beings,
because in them she recognizes the image and likeness of the Creator. This preferential
relationship of Wisdom with human beings calls to mind a famous passage from
another of the wisdom books, the Book of Wisdom: We read: Wisdom "is
a breath of the power of God.... Though she is but one, she can do all things,
and while remaining in herself, she renews all things; in every generation she
passes into holy souls and makes them friends of God, and
prophets" (Wis 7: 25-27).
The last evocative expression is an invitation to
consider the multiform and inexhaustible manifestation of holiness in
the People of God down the centuries. God's Wisdom is manifest in the cosmos in
the variety and beauty of its elements, but his masterpieces, where
his beauty and his greatness truly appear much more, are the saints.
In the passage of the Apostle Paul's Letter to
the Romans we find a similar image: that of God's love "poured
out into [the] hearts" of saints, that is, of the baptized,
"through the Holy Spirit" who has been given to them (cf. Rom 5: 5).
The gift of the Spirit, "Person-Love" and
"Person-Gift", as the Servant of God John Paul II described him,
passes through Christ (cf. Encyclical Dominum et Vivificantem, n.
10). The Spirit of God reaches us through Christ as the beginning of new and
"holy" life. The Spirit instils God's love in believers' hearts in
the concrete form it had in the man Jesus of Nazareth.
Thus, what St Paul said in his Letter to the Colossians came to pass: "Christ in you, the hope of glory" (1: 27). "Affliction" is not in contrast to this hope; rather, it helps bring it about through "endurance" and "proven character" (cf. Rom 5: 3-4): it is the way of Jesus, the way of the Cross.
In the same perspective, from the Wisdom of God incarnate in Christ and
communicated by the Holy Spirit, the Gospel has suggested to us that God the
Father continues to manifest his plan of love through the saints.
What we have already observed about Wisdom occurs here
too: the Spirit of truth reveals God's design in the multiplicity of cosmic
elements - we are grateful for this visibility of God's beauty and goodness in
the elements of the cosmos -, and he does so above all through human people and
especially through the saints where his light, his truth, his love appear with
great power.
Indeed, "the image of the invisible God"
(Col 1: 15) is, properly speaking, Jesus Christ alone, "the Holy and
Righteous One" (Acts 3: 14).
He is Wisdom incarnate, the
Creator Logos, who finds his joy in dwelling among the sons of man
and pitches his tent in their midst (cf. Jn 1: 14).
God was pleased to place in him "all
fullness" (cf. Col 1: 19); that is, as he himself says in today's Gospel
passage, "all that the Father has is mine" (Jn 16: 15). Every
individual saint shares in the riches of Christ taken by the Father and
communicated in due time.
Jesus' holiness is always the same; it is always he,
the "Holy One", whom the Spirit models in "holy souls",
thereby forming friends of Jesus and witnesses of his holiness. And Jesus also
wants to make us his friends.
Let us open our hearts precisely on this day so that
friendship with Jesus also grows in our lives, thus enabling us to witness to
his holiness, goodness and truth.
George
Preca, born in La Valletta on the Island of Malta, was a friend of Jesus
and a witness to the holiness that derives from him. He was a priest totally
dedicated to evangelization: by his preaching, his writings, his spiritual
direction and the administration of the sacraments and, first and foremost, by
the example of his life.
The Johannine expression, "Verbum caro
factum est" always directed his soul and his work and thus the Lord
could make use of him to give life to a praiseworthy institution, the
"Society of Christian Doctrine", whose purpose is to guarantee
parishes the qualified service of properly trained and generous catechists.
As a profoundly priestly and mystical soul, he poured
himself out in effusions of love for God, Jesus, the Virgin Mary and the
saints. He liked to repeat: "Lord God, how obliged to you I am! Thank you,
Lord God, and forgive me, Lord God!". This is a prayer that we can also
repeat and make our own.
May St George Preca help the Church, in Malta and
throughout the world, to be always a faithful echo of the voice of Christ, the
Incarnate Word.
The new Saint, Simon
of Lipnica, a great son of Poland, a witness of Christ and a follower
of the spirituality of St Francis of Assisi, lived in a distant age but
precisely today is held up to the Church as a timely model of a Christian who -
enlivened by the spirit of the Gospel - was ready to dedicate his life to his
brethren.
Thus, filled with the mercy he drew from the
Eucharist, he did not hesitate to help the sick who were struck by the plague,
and he himself contracted this disease which led to his death.
Today in particular, let us entrust to his protection
those who are suffering from poverty, illness, loneliness and social injustice.
Let us ask through his intercession for the grace of persevering and active
love, for Christ and for our brothers and sisters.
"The love of God has been poured into our hearts
by the Holy Spirit which has been given us". Truly, in the case of the
Passionist priest, Charles
of Saint Andrew Houben, we see how that love overflowed in a life
totally dedicated to the care of souls.
During his many years of priestly ministry in England
and Ireland, the people flocked to him to seek out his wise counsel, his
compassionate care and his healing touch.
In the sick and the suffering he recognized the face
of the Crucified Christ, to whom he had a lifelong devotion. He drank deeply
from the rivers of living water that poured forth from the side of the Pierced
One, and in the power of the Spirit he bore witness before the world to the
Father's love.
At the funeral of this much-loved priest,
affectionately known as Fr Charles of Mount Argus, his superior was moved to
observe: "The people have already declared him a saint".
Marie
Eugenie Milleret reminds us first of all of the importance of the
Eucharist in the Christian life and in spiritual growth. In fact, as she
herself emphasizes, her First Holy Communion was an important moment, even if
she was unaware of it at the time.
Christ, present in the depths of her heart, was
working within her, giving her time to follow her own pace and to pursue her
inner quest, which was to lead her to the point of giving herself totally to
the Lord in the Religious life in response to the needs of her time.
In particular, she realized how important it was to
pass on to the young generations, especially young girls, an intellectual,
moral and spiritual training that would make them adults capable of taking
charge of their family life and of making their contribution to the Church and
society. Throughout her life she drew the strength for her mission from her
life of prayer, ceaselessly combining contemplation and action.
May the example of St Marie Eugenie invite men and
women today to pass on to young people values that will help them to become
strong adults and joyful witnesses of the Risen One. May young people never be
afraid to welcome these moral and spiritual values, living them patiently and faithfully.
In this way, they will build their personality and prepare for their future.
Dear brothers and sisters, let us thank God for the
wonders he has worked in the saints, in whom his glory shines. Let us be
attracted by their example and allow ourselves to be guided by their teaching,
so that the whole of our life may become, like theirs, a hymn of praise to the
glory of the Most Holy Trinity.
May Mary, Queen of the Saints, and the intercession of these four new "older Brothers and Sister" whom we joyfully venerate today, obtain this for us. Amen.
© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana
BLESSED MARIE EUGENIE OF JESUS (1817 - 1898)
Anne Marie Eugenie was
born in 1817 in Metz after Napoleon’s complete defeat and the restoration of
the Monarchy. She belonged to a non-believing and financially comfortable family
and it seemed unlikely that she would trace a new spiritual path across the
Church of France.
Her father, follower of Voltaire and a liberal, was making his fortune in the
banking world and in politics. Eugenie’s mother provided the sensitive Eugenie
with an education, which strengthened her character and gave her a strong sense
of duty. Family life developed her intellectual curiosity and a romantic
spirit, an interest in social questions and a broad world view.
Like her contemporary, George Sand, Anne Eugenie went to Mass on feast days and
received the Sacraments of initiation, as was the custom but without any real
commitment. However, her First Communion was a great mystical experience that
foretold the secret of her future. She did not grasp its prophetic meaning
until much later when she recognized it as her path towards total belonging to
Jesus Christ and the Church.
Her youth was happy but not without suffering. She was affected when still a
child by the death of an elder brother and a baby sister. Her health was
delicate and a fall from a horse left serious consequences. Eugenie was mature
for her age and learnt how to hide her feelings and to face up to events.
Later, after a prosperous period for her father, she experienced the failure of
his banks, the misunderstanding and eventual separation of her parents and the
loss of all security. She had to leave her family home and go to Paris while
Louis, closest to her in age and faithful companion went to live with their
father. Eugenie went to Paris with the mother she adored, only to see her die
from cholera after a few hours of illness, leaving her alone at the age of
fifteen in a society that was worldly and superficial. Searching in anguish and
almost desperate for the truth, she arrived at her conversion thirsty for the
Absolute and open to the Transcendent.
When she was nineteen, Anne Eugenie attended the Lenten Conferences at Notre
Dame in Paris, preached by the young Abbe Lacordaire, already well-known for
his talent as orator. Lacordaire was a former disciple of Lamennais – haunted
by the vision of a renewed Church with a special place in the world. He
understood his time and wanted to change it. He understood young people, their
questions and their desires, their idealism and their ignorance of both Christ
and the Church. His words touched Eugenie’s heart, answered her many questions,
and aroused her generosity. Eugenie envisaged Christ as the universal liberator
and his kingdom on earth established as a peaceful and just society. I was
truly converted, she wrote, and I was seized by a longing to devote all my
strength or rather all my weakness to the Church which, from that moment, I saw
as alone holding the key to the knowledge and achievement of all that is good.
Just at this time, another preacher, also a former disciple of Lamennais,
appeared on the scene. In the confessional, Father Combalot recognized that he
had encountered a chosen soul who was designated to be the foundress of the
Congregation he had dreamt of for a long time. He persuaded Eugenie to
undertake his work by insisting that this Congregation was willed by God who
had chosen her to establish it. He convinced her that only by education could
she evangelize minds, make families truly Christian and thus transform the
society of her time. Anne Eugenie accepted the project as God’s will for her
and allowed herself to be guided by the Abbe Combalot.
At twenty-two, Marie Eugenie became foundress of the Religious of the
Assumption, dedicated to consecrate their whole life and strength to extending
the Kingdom of Christ in themselves and in the world. In 1839, Mademoiselle
Eugenie Milleret, with two other young women, began a life of prayer and study
in a flat at rue Ferou near the church of St. Sulpice in Paris. In 1841, under
the patronage of Madame de Chateaubriand, Lacordaire, Montalembert and their
friends, the sisters opened their first school. In a relatively short time
there were sixteen sisters of four nationalities in the community.
Marie Eugenie and the first sisters wanted to link the ancient and the new – to
unite the past treasures of the Church’s spirituality and wisdom with a type of
religious life and education able to satisfy the demands of modern minds. It
was a matter of respecting the values of the period and at the same time,
making the Gospel values penetrate the rising culture of a new industrial and
scientific era. The spirituality of the Congregation, centered on Christ and
the Incarnation, was both deeply contemplative and dedicated to apostolic
action. It was a life given to the search for God and the love and service of
others.
Marie Eugenie’s long life covered almost the whole of the 19th century.
She loved her times passionately and took an active part in their history.
Progressively, she channeled all her energy and gifts in tending and extending
the Congregation, which became her life work. God gave her sisters and many
friends. One of the first sisters was Irish, a mystic and her intimate friend
whom she called at the end of her life, “half of myself.” Kate O’Neill, called
Mother Therese Emmanuel in religion, is considered as a co-foundress. Father
Emmanuel d’Alzon, became Marie Eugenie’s spiritual director soon after the
foundation, was a father, brother or friend according to the seasons. In 1845, he
founded the Augustinians of the Assumption and the two founders helped each
other in a multitude of ways over a period of forty years. Both had a gift for
friendship and they inspired many lay people to work with them and the Church.
Together, as they followed Christ and labored with him, the religious and laity
traced the path of the Assumption and took their place in the great cloud
of witnesses.
In the last years of her life, Mother Marie Eugenie experienced a progressive
physical weakening, which she lived in silence and humility – a life totally
centered on Christ. She received the Eucharist for the last time on March 9,
1898 and on the 10th, she gently passed over to the Lord. She was beatified by
Pope Paul VI on February 9, 1975 in Rome.
Today, the Religious of the Assumption are present in 34 countries – 8 in
Europe, 5 in Asia, 10 in America and 11 in Africa. Almost 1,200 sisters form
170 communities throughout the world.
The Lay Assumption – Assumption Together – made up of Friends of the Assumption
and Communities or Fraternities of the Assumption, are numerous: thousands of
Friends and hundreds of Lay Assumption committed to live according to the Way
of Life.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20070603_eugenie-jesus_en.html
Catholic
Heroes… St. Marie Eugenie De Jesus
March 7, 2017
By CAROLE BRESLIN
After the fall of
Napoleon, the Catholic Church needed to regroup. Under Napoleon, the government
of France held all Church property, closed many of the Catholic schools, and
persecuted Catholics. The number of priests and religious declined
dramatically, but with the heroic work of the laity as well as other faithful
priests and religious, the number of priests was restored. One of the persons deeply affected by this era and by
the Restoration in France was St. Marie Eugenie de Jesus.
Anne Eugenie Milleret de
Brou was born on August 17, 1817 in Metz, France, about 50 miles south of the
border with Luxembourg. Her parents were barely practicing their faith and her
father was a follower of Voltaire, known for his attacks on the Catholic Church.
Thus, her family was wealthy and worldly.
Her parents’ inquiring
minds inspired Eugenie to be curious and questioning, which helped her find her
ultimate purpose in life. They
lived in a beautiful chateau in Priesch, a suburb of Paris.
Eugenie had been baptized
— motivated more by cultural expectations than piety — and received her First
Holy Communion when she was 12 years old — an experience that affected her
profoundly. She had a mystical
event in which she intimately felt the true presence of God that remained with
her for the rest of her life.
Her father was a banker
and a broker and made a very comfortable living until shortly after Anne
Eugenie received her First Communion. Then his fortune changed drastically and he lost everything, leading to
the breakup of her parents’ marriage.
Eugenie lived with much
sorrow in her life. Not only did her parents separate, but a brother and
younger sister had died. Her other brother, Louis, in whom she confided
frequently, stayed with her father when she and her mother moved to Paris.
Eugenie felt alone and very discouraged. Furthermore, having fallen from a horse, she was left
with a debilitating injury.
Then tragedy struck
again. Her mother, who went to the poor and sick in Paris to minister to them
for nearly three years, caught cholera, dying when Eugenie was 15 years old. From then on she was shuffled between friends and
relatives, with one set being worldly and the other group being overly strict
in their piety.
This conflict of
lifestyles and her excruciating heartache at the loss of her family left
Eugenie hurting and confused. She struggled to maintain the life of faith,
generosity, and compassion that her mother had taught her. In an effort to cope
with all of this, she learned to master her feelings and accept the crosses in
her life. She longed for
stability and security — that peace that can only come from God.
After several years of
searching for a closer relationship with Christ, Eugenie attended the Lenten
Conference at Notre Dame in Paris when she was 19 years old. The conference speaker, Abbé Jean-Baptiste Lacordaire,
was a gifted orator and what he preached expressed exactly what Eugenie’s
thirsting heart sought.
Lacordaire was a follower
of Hugues-Felicité Lamennais, who for a while supported the Catholic Church’s
freedom from control by the state in post-Napoleon France. Lacordaire, however, separated from Lamennais when he
became more and more radical, eventually renouncing Christianity.
Lacordaire’s
presentations on the Church in the world and talks on remaining faithful to the
teachings of the Catholic Church while resisting the temptations of secularism
and worldly pleasure encouraged Eugenie. Finally, she had received answers to her questions —
she understood the way to satisfy her longing heart.
This was where she could focus her resources as she
wrote, “I was truly converted, and I was seized by a longing to devote all my
strength or rather all my weakness to the Church which, from that moment, I saw
as alone holding the key to the knowledge and achievement of all that is good.”
Around the same time,
Eugenie met another priest, Fr. Theodore Combalot through the Sacrament of
Confession. He soon became her spiritual director, recognizing a kindred spirit
longing to extend God’s kingdom. He
urged her to consider God’s will since he was convinced of the need to
re-educate Catholics on Church teachings.
Society needed to
rediscover its roots in Catholicism. In order to aid people in this effort,
Eugenie needed to educate their minds so that she could evangelize them and
thereby make families Christian again. Eugenie continued to receive spiritual direction from
Fr. Combalot and soon decided to work with him to restore the Catholic culture.
In 1839, Eugenie, 22
years old, founded the Religious of the Assumption, and took the name Sr. Marie
Eugenie de Jesus. Both resources and young women came to the endeavor. One woman was an Irish mystic who became her closest
associate, Mother Therese Emmanuel.
In 1841, joined by two
other young women, they began living together in a flat on Rue Ferou near St.
Sulpice Catholic Church in Paris. With Fr. Lacordaire as their spiritual adviser, they opened their first
school with the financial assistance of Madame de Chateaubriand.
When the community grew
to 16 members with four nationalities, the sisters decided to join the ancient
treasures of Catholic spirituality and wisdom to the demands of modern
thinking. This did not mean
compromising on doctrines or proven spiritual practices of prayer and
meditation.
In the era of advancing
industrialization and scientific exploration, the sisters especially emphasized
meditating on Christ and His Incarnation. They remained faithful to
contemplation and apostolic activity. While they encountered God in prayer, they served Christ by loving and
serving their neighbors.
During this time she met
Fr. Emmanuel d’Alzon, who became her spiritual director, guiding Mother
Marie-Eugenie to channel her energies and heart into spreading the love of
Christ. She in turn
assisted the priest in his foundation of the Augustinians of the Assumption.
Her health began to
decline and she became weaker and weaker. The once lively and vivacious woman
then spent her days in silence and humility. She received Viaticum on March 9, 1898 and died
peacefully on March 10, which is now her feast day.
At the time of her
canonization there were 1,300 Sisters of the Assumption from 44 nationalities
and from 34 countries. The
nuns continue to foster participation of the laity in restoring Catholic
culture with their philosophy on learning: “Education is to allow the good in
every person to break through the rock that imprisons it and bring it into the
light where it can blossom and shed its light.”
Marie Eugenie de Jesus was beatified on February 9,
1975 by Pope Paul VI and she was canonized on June 3, 2007 by Pope Benedict
XVI.
Dear St. Marie Eugenie,
as our world falls deeper and deeper into worldly secularism, pray for us. Help
us to love our Lord more and more in the Holy Eucharist that we may receive the
graces to bring Him to the world — the only source of peace in our hearts, our
families, our communities, countries, and in the entire world. Amen.
***
(Carole Breslin home-schooled her four daughters and
served as treasurer of the Michigan Catholic Home Educators for eight years. For
over ten years, she was national coordinator for the Marian Catechists, founded
by Fr. John A. Hardon, SJ.)
SOURCE : http://thewandererpress.com/saints/catholic-heroes-st-marie-eugenie-de-jesus/
St Marie Eugenie of Jesus
St Marie Eugenie was a
remarkable woman. From its foundation in 1839, she led the Assumption for fifty
five years. Her story is that of a woman who, springing from an irreligious
background, came to understand that each one of us is called by God to a unique
way of service, and that hers was to inspire countless others to strive for the
building of the Kingdom of God through education. Her life is marked by her
three great loves – for Jesus Christ, for Mary the Mother of Jesus and our
mother and for the Church.
A first call
Anne Eugenie Milleret,
later to become Sr. Marie Eugenie of Jesus foundress of the Religious of the
Assumption, was born in Metz in northern France in 1817. Her family was
privileged, wealthy, politically involved, and irreligious. She was baptised,
however, and her first communion at the age of twelve was an extraordinary
spiritual experience.
As she returned from the
altar rails, worried that she would not find her mother in the crowd, she heard
a voice within her saying: you will lose your mother, but I shall be for
you more than a mother. A day will come when you will leave everything you love
in order to glorify me and serve this Church that you do not know.
And that was how it was.
When she was thirteen a reversal in family fortunes saw her father’s
bankruptcy, the separation of her parents and the departure of Anne Eugenie to
Paris with her mother. Two years later her mother died of cholera after only a
few hours of illness and at the age of fifteen Anne Eugenie was alone. She was
boarded out with different families and although outwardly she was happy
enough, inwardly she was miserable.
"Each one of us has
a mission on earth.”
Then God intervened. It
was the custom to attend special sermons during Lent and she chose to go to the
cathedral of Notre Dame, where the young and already famous Lacordaire was
preaching. He spoke to her heart. She realised that she must give her life to
God. As she said later, my vocation dates from Notre Dame. What was
she to do? She wrote to Lacordaire: Each one of us has a mission on
earth. But what was hers? He advised patience, reading and prayer. It was
only the next year that chance – or the hand of God – brought her into contact
with Fr. Combalot. And the rest, as they say, is history.
Two great friendships
She was helped by two
great friendships. The first was with one of the very first sisters, Kate
O’Neill, who as Sr. Therese Emmanuel, co-foundress of the Congregation, was her
constant help and support.
The second was a priest,
Emmanuel d’Alzon, just a few years older than her. Marie Eugenie had been
introduced to him by Combalot before the Congregation started. So when the
relationship with Combalot became very difficult, she was able to turn to him
for help. To the extent of the possible – he lived 500 miles away – he agreed
to help and support her and thus began a friendship and partnership that was to
last until his death nearly 40 years later. In the beginning it was he who
supported her, but as time went on she would be just as likely to be giving him
advice. She encouraged him to found a Congregation of men: the Augustinians of
the Assumption. But above all they helped each other to become holy. As he said
of her: “If I have given anything, I have also received a great
deal”. And when he died in 1880 she wrote to her sisters: “What I
shall see eternally in Father d’Alzon is his love for Jesus Christ, his
devotion to the Church, his zeal for souls.”
“I am looking at my Lord.
It is in looking at Him that we learn how to love.”
Marie Eugenie led the
Assumption for fifty-five years. Her life was full. Her first priority was for
her sisters: their happiness, their formation, their work. She was concerned
for their health – more than two hundred sisters were to die before she did,
often young and of tuberculosis.
She was constantly
travelling from community to community, encouraging, consoling and challenging.
As the Congregation became known, she was invited to start more and more
communities. She saw her work as being always in and for the Church, and her
loyalty to it was absolute.
The last few years of her
life were spent in increasing retirement. Gradually her health failed. Her legs
refused to carry her and her speech also slowed, so that at the end she could
only occasionally say a few words. Those around her were struck by her
gentleness and patience. One day she managed to say: I am looking at my
Lord. It is in looking at Him that we learn how to love. She died,
surrounded by her sisters, on the 10th March 1898.
SOURCE : http://www.assumptionreligious.org/index.php?page=st-marie-eugenie
Santa Maria Eugenia di
Gesù (Anna Milleret de Brou) Fondatrice
Metz (Francia), 25 agosto
1817 - Auteuil (Parigi), 10 marzo 1898
Anna Milleret de Brou
nacque a Metz (Francia) il 25 agosto 1817 da una famiglia di origine italiana.
Dopo la morte della madre nel 1832 Anna visse un periodo di forte apatia dalla
quale fu scossa grazie alla predicazione di padre Lacordaire, durante la
Quaresima del 1836. Spinta dal religioso Anna incontrò l'abate Maria-Teodoro
Combalot che da tempo voleva fondare una comunità di suore per all'educazione
delle figlie della borghesia liberale. Dopo un periodo di "noviziato"
e di studio della teologia, il 30 aprile 1839 diede vita a Parigi, alla nuova
Congregazione "Istituto dell'Assunzione di Maria". Nel 1844 prese il
nome di Maria Eugenia di Gesù e assunse la conduzione dell'Opera fino alla
morte, il 10 marzo 1898. (Avvenire)
Etimologia: Maria =
amata da Dio, dall'egiziano; signora, dall'ebraico
Martirologio
Romano: A Parigi in Francia, beata Maria Eugenia Milleret de Brou,
vergine, fondatrice della Congregazione delle Suore dell’Assunzione per
l’educazione cristiana delle giovani.
Anna Milleret de Brou, nata a Metz (Francia) il 25 agosto 1817, crebbe in una famiglia di origine italiana e in un clima determinato dal padre, un liberale sprezzante della religione e dalla madre invece profondamente religiosa, che riuscì comunque ad educare la figlia secondo i principi cristiani.
L’adolescenza la trascorse nel collegio di Metz di ispirazione cattolica, ebbe
un’illuminazione particolare nel giorno della sua Prima Comunione che le
preannunciava la sua vocazione; purtroppo verso i 13 anni una grave malattia la
costrinse ad interrompere gli studi, che dovette poi proseguire da sola.
Le prove per Anna continuarono, nel 1930 durante la rivoluzione contro il re
Carlo X, che porterà sul trono di Francia Filippo d’Orleans, il padre perse i
suoi beni e due anni dopo nel 1832 quando aveva 15 anni le morì la madre,
vittima del colera; per tre anni fu assistita a Parigi in casa di
parenti.
Le disgrazie subite, le ristrettezze economiche, la scarsa frequenza alle pratiche religiose della famiglia in cui andò a vivere, la portarono su una strada fatta di frivolezza, mancanza di pietà e senso religioso, ma con nell’animo una profonda insoddisfazione.
La fortuita predicazione della Quaresima del 1836, a cui lei assisté, predicata dal padre Lacordaire, la scosse dalla sua apatia, spingendola ad incontrare l’abate Maria-Teodoro Combalot su consiglio dello stesso predicatore.
Questo abate aveva in animo da tempo, di fondare una comunità di suore dedite all’educazione delle fanciulle della buona società, pertanto era alla ricerca di un’anima sensibile e intelligente che potesse aiutarlo nello scopo. Invitò Anna Milleret a frequentare una specie di noviziato presso le suore Benedettine a Parigi e poi presso le suore Visitandine nel Delfinato, dove poté perfezionarsi nello studio della teologia dogmatica e morale, nella pedagogia e nelle Sacre Scritture.
Quindi il 30 aprile 1839 insieme ad altre tre compagne radunate dall’abate Combalot, diede vita a Parigi, alla nuova Congregazione “Istituto dell’Assunzione di Maria” dedicandosi all’educazione delle fanciulle dell’aristocrazia e borghesia liberale che erano così ostili alla religione.
L’abate Combalot pur essendo un grande e valente predicatore non era purtroppo un valido organizzatore, per cui nel 1841 si ritirò dal compito e così la nascente fondazione passò alle dipendenze dell’arcivescovo di Parigi mons. Affre.
A Natale del 1844 le prime quattro suore più una conversa emisero i voti perpetui e Anna Milleret prese il nome di Maria Eugenia di Gesù, assumendo in pieno la conduzione dell’Opera.
La Regola prevede per le suore una vita di contemplazione con opere di vita attiva e dato il particolare campo d’azione è richiesta una preparazione spirituale elevata e una buona cultura intellettuale nelle singole materie da esse insegnate.
Maria Eugenia volle per le sue figlie “contemplative dell’azione”, la recita del divino Ufficio come devozione principale, perché essa è la preghiera ufficiale della Chiesa e il centro della loro spiritualità deve essere Gesù Eucaristia.
L’Istituto fu approvato definitivamente dalla S. Sede l’11 aprile 1888, la
madre fondatrice lo governò fino alla morte che avvenne il 10 marzo 1898 ad
Auteuil (Parigi); attualmente le suore sono 1800 sparse in 81 case. Maria
Eugenia di Gesù è stata beatificata il 9 febbraio 1975 da papa Paolo VI ed
infine canonizzata da Benedetto XVI il 3 giugno 2007.
Autore: Antonio Borrelli
Ecco la figura di una donna eccezionale. Perché se sorprendente è ogni donna elevata alla gloria degli altari, particolarmente lo è la beata Maria Eugenia Milleret, fondatrice, a soli 22 anni, della Congregazione delle Religiose dell’Assunzione. Nasce nel 1817 , in Francia, a Metz, penultima dei cinque figli di una famiglia borghese. Papà, seguace delle idee di Voltaire, è proprietario di tre banche, uomo freddo e severo, probabilmente iscritto alla massoneria; mamma, non molto credente, dolce e ferma, è l’anima della casa. Nonostante un’educazione “apparentemente senza Cristo”, può ricevere la prima comunione a 12 anni e viene abituata ad aiutare con rispetto e discrezione poveri e ammalati. La situazione familiare cambia di colpo con il fallimento di papà, la separazione dei genitori, la morte di mamma per colera quando lei ha appena 15 anni. Prima la affidano ad un’amica di mamma, una donna ricca e mondana che vive per i divertimenti e per i frequenti ricevimenti. Poi ad una cugina troppo pia ed esageratamente devota, che forse rappresenta un pericolo ancora maggiore per la fede che pian piano si sta facendo strada nella sua anima. Perché lei si sta lentamente aprendo a Gesù, grazie al famoso domenicano Padre Lacordaire, le cui prediche lei ascolta volentieri, mentre in cuore stanno nascendo i primi germi di una vocazione confusa. Con il fervore dei neoconvertiti vorrebbe bruciare le tappe, mentre il prudente predicatore la invita a pregare ed aspettare. Ad ascoltarlo ci guadagna, perché quando meno se lo aspetta sulla sua strada si affaccia padre Combalot, un ardente sacerdote e focoso predicatore, che sta sognando una congregazione di religiose capaci di unire alla vita contemplativa la passione per l’educazione. Egli è infatti convinto che la rigenerazione della società è possibile solo attraverso la donna e sull’educazione femminile occorre pertanto far convergere tutti gli sforzi. Intelligente, perspicace ed illuminato, in quella ragazza di appena 19 anni Padre Combalot individua subito la stoffa della fondatrice e per questo la prepara, in una specie di noviziato “da privatista”, attraverso un rigoroso piano di preghiera e di studio. Prima ancora di compiere i 22 anni, il 30 aprile 1839, suor Maria Eugenia si trova così a capo del primo gruppetto che dà vita all’Istituto dell’Assunzione di Maria, che si dovrà occupare dell’educazione delle fanciulle, proprio come voleva padre Combalot. Il quale, a dimostrazione che nessuno è perfetto a questo mondo, irruento, disorganizzato e incostante, neppure due anni dopo se ne va, lasciandola sola con una congregazione che sta muovendo a fatica i suoi primi passi. Suor Maria Eugenia tira fuori tutta la sua grinta, la sua capacità organizzativa e il suo coraggio per far crescere il nuovo istituto, in mezzo a persecuzioni, incomprensioni, e difficoltà create anche dall’Autorità religiosa. Oggi le Suore dell’Assunzione sono 1800, sparse in più di 200 comunità, che continuano ad amare e servire la Chiesa educando la gioventù, nello spirito di suor Maria Eugenia, che si è spenta a 81 anni, il 10 marzo 1898, ed è stata proclamata beata da Paolo VI nel 1975.
Autore: Gianpiero Pettiti
CAPPELLA PAPALE PER LA CANONIZZAZIONE DEI BEATI:
OMELIA DI SUA SANTITÀ BENEDETTO XVI
Cari fratelli e sorelle,
celebriamo oggi la solennità della Santissima Trinità.
Dopo il tempo pasquale, dopo aver rivissuto l’avvenimento della Pentecoste, che
rinnova il battesimo della Chiesa nello Spirito Santo, volgiamo per così dire
lo sguardo verso “i cieli aperti” per entrare con gli occhi della fede nelle
profondità del mistero di Dio, Uno nella sostanza e Trino nelle persone: Padre
e Figlio e Spirito Santo. Mentre ci lasciamo avvolgere da questo sommo mistero,
ammiriamo la gloria di Dio, che si riflette nella vita dei Santi; la
contempliamo soprattutto in quelli che poc’anzi ho proposto alla venerazione
della Chiesa universale: Giorgio
Preca, Szymon
di Lipnica, Karel
van Sint Andries Houben e Marie
Eugénie de Jésus Milleret. A tutti i pellegrini, qui convenuti per rendere
omaggio a questi testimoni esemplari del Vangelo, rivolgo il mio cordiale
saluto. Saluto, in particolare, i Signori Cardinali, i Signori Presidenti delle
Filippine, di Irlanda, di Malta e di Polonia, i venerati Fratelli
nell’Episcopato, le Delegazioni governative e le altre Autorità civili, che
prendono parte a questa celebrazione.
Nella prima Lettura, tratta dal Libro dei
Proverbi, entra in scena la Sapienza, che sta al fianco di Dio come
assistente, come “architetto” (8,30). Stupenda è la “panoramica” sul cosmo
osservato con i suoi occhi. La Sapienza stessa confessa: “Mi ricreavo sul globo
terrestre, / ponendo le mie delizie tra i figli dell’uomo” (8,31). E’ in mezzo
agli esseri umani che essa ama dimorare, perché in essi riconosce l’immagine e
la somiglianza del Creatore. Questa relazione preferenziale della Sapienza con
gli uomini fa pensare ad un celebre passo di un altro libro sapienziale,
il Libro della Sapienza: “La sapienza – vi leggiamo – è un’emanazione
della potenza di Dio /… Pur rimanendo in se stessa, tutto rinnova / e
attraverso le età entrando nelle anime sante, / forma amici di Dio e
profeti” (Sap 7,25-27). Quest’ultima suggestiva espressione invita a
considerare la multiforme e inesauribile manifestazione della
santità nel popolo di Dio lungo i secoli. La Sapienza di Dio si manifesta
nel cosmo, nella varietà e bellezza dei suoi elementi, ma i suoi
capolavori, dove realmente appare molto più la sua bellezza e la sua
grandezza, sono i santi.
Nel brano della Lettera dell’apostolo Paolo ai Romani
troviamo un’immagine simile: quella dell’amore di Dio “riversato nei cuori” dei
santi, cioè dei battezzati, “per mezzo dello Spirito Santo” che è stato loro
donato (cfr Rm 5,5). E’ attraverso Cristo che passa il dono dello
Spirito, “Persona-amore, Persona-dono”, come l’ha definito il Servo di Dio
Giovanni Paolo II (Enc. Dominum et vivificantem,
10). Per mezzo di Cristo, lo Spirito di Dio giunge a noi quale principio di
vita nuova, “santa”. Lo Spirito pone l’amore di Dio nel cuore dei credenti nella
forma concreta che aveva nell’uomo Gesù di Nazaret. Si realizza così quanto
dice san Paolo nella Lettera ai Colossesi: “Cristo in voi, speranza della
gloria” (1,27). Le “tribolazioni” non sono in contrasto con questa speranza,
anzi, concorrono a realizzarla, attraverso la “pazienza” e la “virtù provata”
(Rm 5,3-4): è la via di Gesù, la via della Croce.
Nella medesima prospettiva, della Sapienza di Dio
incarnata in Cristo e comunicata dallo Spirito Santo, il Vangelo ci ha
suggerito che Dio Padre continua a manifestare il suo disegno d’amore
mediante i santi. Anche qui, accade quanto abbiamo già notato a proposito della
Sapienza: lo Spirito di verità rivela il disegno di Dio nella molteplicità
degli elementi del cosmo – siamo grati per questa visibilità della bellezza e
della bontà di Dio negli elementi del cosmo - e lo fa soprattutto mediante le
persone umane, in modo speciale mediante i santi e le sante, dove traspare con
grande forza la sua luce, la sua verità, il suo amore. In effetti, “l’immagine
del Dio invisibile” (Col 1,15) è propriamente solo Gesù Cristo, “il Santo
e il Giusto” (At 3,14). Egli è la Sapienza incarnata,
il Logos creatore che trova la sua gioia nel dimorare tra i figli
dell’uomo, in mezzo ai quali ha posto la sua tenda (cfr Gv 1,14). In
Lui è piaciuto a Dio riporre “ogni pienezza” (cfr Col 1,19); o, come
dice Egli stesso nel brano evangelico odierno: “Tutto quello che il Padre
possiede è mio” (Gv 16,15). Ogni singolo Santo partecipa della ricchezza
di Cristo ripresa dal Padre e comunicata a tempo opportuno. E’ sempre la stessa
santità di Gesù, è sempre Lui, il “Santo”, che lo Spirito plasma nelle “anime
sante”, formando amici di Gesù e testimoni della sua santità. E Gesù vuol fare
anche di noi degli amici suoi. Proprio in questo giorno apriamo il nostro cuore
perché anche nella nostra vita cresca l’amicizia per Gesù, così che possiamo
testimoniare la sua santità, la sua bontà e la sua verità.
Un amico di Gesù e testimone della santità che viene
da Lui fu Giorgio Preca, nato a La Valletta nell’isola di Malta. Fu un
sacerdote tutto dedito all’evangelizzazione: con la predicazione, con gli
scritti, con la guida spirituale e l’amministrazione dei Sacramenti e prima di
tutto con l’esempio della sua vita. L’espressione del Vangelo di Giovanni “Verbum
caro factum est” orientò sempre la sua anima e la sua azione, e così il Signore
ha potuto servirsi di lui per dar vita ad un’opera benemerita, la “Società
della Dottrina Cristiana” – grazie per il vostro impegno! -, che mira ad
assicurare alle parrocchie il servizio qualificato di catechisti ben preparati
e generosi. Anima profondamente sacerdotale e mistica, egli si effondeva in
slanci d’amore verso Dio, verso Gesù, la Vergine Maria e i Santi. Amava
ripetere: “Signore Dio, quanto ti sono obbligato! Grazie, Signore Dio, e
perdonami, Signore Dio!”. Una preghiera che potremmo ripetere anche noi, della
quale potremmo appropriarci. San Giorgio Preca aiuti la Chiesa ad essere
sempre, a Malta e nel mondo, l’eco fedele della voce del Cristo, Verbo
incarnato.
Nowy święty, Szymon z Lipnicy, wielki syn ziemi
polskiej i świadek Chrystusa o duchowości św. Franciszka z Asyżu, żył w
odległych czasach, ale właśnie dziś jest dany Kościołowi jako aktualny wzór
chrześcijanina, który – zainspirowany duchem Ewangelii – gotów jest oddać życie
za braci. Tak też, przepełniony miłosierną miłością, którą czerpał z
Eucharystii, nie ociągał się z niesieniem pomocy chorym dotkniętym zarazą,
która i jego doprowadziła do śmierci. Dziś w sposób szczególny zawierzamy jego
opiece tych, którzy cierpią z powodu ubóstwa, choroby, osamotnienia i
niesprawiedliwości społecznej. Przez jego wstawiennictwo prosimy dla nas o
łaskę wytrwałej, czynnej miłości do Chrystusa i do braci.
[Il novello santo, Simone da Lipnica, grande figlio
della terra polacca, testimone di Cristo e seguace della spiritualità di San
Francesco d’Assisi, è vissuto in epoca lontana, ma proprio oggi è proposto alla
Chiesa come modello attuale di un cristiano che – animato dallo spirito del
Vangelo – è pronto a dedicare la vita per i fratelli. Così, colmo della
misericordia che attingeva dall’Eucaristia, non esitò a portare l’aiuto ai
malati colpiti dalla peste, contraendo tale morbo che condusse alla morte anche
lui. Oggi in modo particolare affidiamo alla sua protezione coloro che soffrono
a causa della povertà, della malattia, della solitudine e dell’ingiustizia
sociale. Tramite la sua intercessione chiediamo per noi la grazia dell’amore
perseverante ed attivo, per Cristo e per i fratelli.]
“The love of God has been poured into our hearts by
the Holy Spirit which has been given us.” Truly, in the case of the Passionist
priest, Charles of Saint Andrew Houben, we see how that love overflowed in
a life totally dedicated to the care of souls. During his many years of priestly
ministry in England and Ireland, the people flocked to him to seek out his wise
counsel, his compassionate care and his healing touch. In the sick and the
suffering he recognized the face of the Crucified Christ, to whom he had a
lifelong devotion. He drank deeply from the rivers of living water that poured
forth from the side of the Pierced One, and in the power of the Spirit he bore
witness before the world to the Father’s love. At the funeral of this
much-loved priest, affectionately known as Father Charles of Mount Argus, his
superior was moved to observe: “The people have already declared him a saint.”
["L'amore di Dio è stato riversato nei nostri
cuori dallo Spirito Santo che ci è stato dato". In verità, nel caso del
sacerdote passionista, Karel van Sint Andries Houben, osserviamo come
quell'amore sia stato profuso in una vita totalmente dedicata alla cura delle
anime. Nel corso dei numerosi anni di ministero sacerdotale in Inghilterra e
Irlanda, il popolo si recò da lui alla ricerca di consigli saggi, della sua
sollecitudine compassionevole e del suo tocco taumaturgico. Nella malattia e
nella sofferenza egli riconobbe il volto di Cristo crocifisso, alla cui
devozione aveva dedicato la sua intera vita. Attinse in abbondanza dai torrenti
di acqua viva sgorgante dal fianco del Trafitto, e con la forza dello Spirito
rese testimonianza di fronte al mondo dell'amore del Padre. Durante le esequie
di questo sacerdote molto amato, chiamato affettuosamente Padre Charles di
Mount Argus, il suo Superiore osservò: "La gente lo ha già dichiarato
santo".]
Marie-Eugénie Milleret nous rappelle tout d’abord
l’importance de l’Eucharistie dans la vie chrétienne et dans la croissance
spirituelle. En effet, comme elle le souligne elle-même, sa première communion
fut un temps fort, même si elle ne s’en aperçut pas complètement à ce
moment-là. Le Christ, présent au plus profond de son cœur, travaillait en elle,
lui laissant le temps de marcher à son rythme, de poursuivre sa quête
intérieure qui la conduirait jusqu’à se donner totalement au Seigneur dans la
vie religieuse, en réponse aux appels de son temps. Elle percevait notamment
l’importance de transmettre aux jeunes générations, en particulier aux jeunes
filles, une formation intellectuelle, morale et spirituelle, qui ferait d’elles
des adultes capables de prendre en charge la vie de leur famille, sachant
apporter leur contribution à l’Église et à la société. Tout au long de sa vie
elle trouva la force pour sa mission dans la vie d’oraison, associant sans
cesse contemplation et action. Puisse l’exemple de sainte Marie-Eugénie inviter
les hommes et les femmes d’aujourd’hui à transmettre aux jeunes les valeurs qui
les aideront à devenir des adultes forts et des témoins joyeux du Ressuscité.
Que les jeunes n’aient pas peur d’accueillir ces valeurs morales et
spirituelles, de les vivre dans la patience et la fidélité. C’est ainsi qu’ils
construiront leur personnalité et qu’ils prépareront leur avenir.
[Marie-Eugénie Milleret ci ricorda prima di tutto
l'importanza dell'Eucaristia nella vita cristiana e nella crescita spirituale.
In effetti, come lei stessa sottolinea, la sua Prima Comunione fu un tempo
forte, anche se non se ne rese completamente conto in quel momento. Cristo,
presente nel più profondo del suo cuore, operava in lei, lasciandole il tempo
di procedere a suo ritmo, di continuare la sua ricerca interiore che l'avrebbe
portata a donarsi totalmente al Signore nella vita religiosa, in risposta agli
appelli del suo tempo. Percepiva in particolare l'importanza di trasmettere
alle giovani generazioni, soprattutto alle ragazze, una formazione
intellettuale, morale e spirituale, che avrebbe fatto di esse adulte capaci di
occuparsi della vita della loro famiglia, sapendo apportare il proprio
contributo alla Chiesa e alla società. Nel corso della sua esistenza trovò la
forza per la sua missione nella vita di preghiera, associando incessantemente
contemplazione e azione. Possa l'esempio di santa Marie-Eugénie invitare gli
uomini e le donne di oggi a trasmettere ai giovani i valori che li aiuteranno a
divenire adulti forti e testimoni gioiosi del Risorto! Che i giovani non
abbiano paura di accogliere questi valori morali e spirituali, di viverli nella
pazienza e nella fedeltà! È così che edificheranno la loro personalità e
prepareranno il loro futuro.]
Cari fratelli e sorelle, rendiamo grazie a Dio per le meraviglie che ha compiuto nei Santi, nei quali risplende la sua gloria. Lasciamoci attrarre dai loro esempi, lasciamoci guidare dai loro insegnamenti, perché tutta la nostra esistenza diventi, come la loro, un cantico di lode a gloria della Santissima Trinità. Ci ottenga questa grazia Maria, la Regina dei Santi, e l’intercessione di questi quattro nuovi “Fratelli maggiori” che oggi con gioia veneriamo. Amen.
© Copyright 2007 - Libreria Editrice
Vaticana
BEATA MADRE MARIA EUGENIA DI GESÙ (1817 - 1898)
Nata a Metz nel 1817 in una famiglia agiata, Anna
Eugenia Milleret non sembrava per niente destinata ad aprire un nuovo cammino
spirituale nella Chiesa di Francia.
Suo padre, seguace di Voltaire e liberale, è un ricco
banchiere e s’interessa di politica più che della famiglia, tuttavia le
conversazioni con gli amici liberali influiscono nell’animo della giovane Anna
Eugenia. Sua madre cura la sua educazione e le imprime un carattere forte e un
gran senso del dovere. Anna Eugenia è intelligente e molto sensibile,
l’ambiente familiare sviluppa in lei curiosità intellettuale, interesse per le
questioni sociali e una visione aperta delle cose e del mondo. Quest’educazione
senza Chiesa, senza Cristo, senza scuola, si allea a una grande libertà e a un
altrettanto grande senso di responsabilità.
Come la sua contemporanea George Sand, Anna Eugenia va
a Messa nei giorni di festa, secondo l’uso dell’alta società del suo tempo, e riceve
i sacramenti dell’iniziazione cristiana, ma sa poco della fede. Il giorno della
sua prima comunione fa un’esperienza mistica il cui senso però al momento le
sfugge, solo più tardi la riconoscerà come l’esperienza fondante del suo
cammino di appartenenza a Cristo e alla Chiesa.
Vive una giovinezza felice, ma non le sono risparmiate
le sofferenze. Suo padre fa fallimento e perde le banche e il patrimonio di
famiglia; in seguito a ciò i genitori si separano e Anna Eugenia deve
abbandonare la casa della sua infanzia per andare a Parigi con sua madre,
mentre il suo fratello preferito, Luigi, andrà con il padre.
A Parigi, sua madre muore di colera. Anna Eugenia, a
soli 15 anni, si ritrova in balia di se stessa, agitata da un turbinio di
pensieri, sola in una società frivola e superficiale.
Attraverso una ricerca angosciosa e quasi disperata
della verità arriva alle soglie della sua conversione assetata d’infinito e di
trascendenza.
A 19 anni partecipa ai quaresimali a Notre Dame
predicati dal Padre Lacordaire, un domenicano ardente, bravo oratore che
conosce bene il suo tempo. Egli sa quali sono le domande, le aspirazioni, gli
ideali dei giovani suoi contemporanei e sa anche quanto poco conoscano Cristo e
la sua Chiesa. La sua parola è fatta per toccare il cuore di Anna Eugenia, essa
risponde a tutte le sue domande, risveglia la sua generosità. Anna Eugenia vede
il Cristo come il Liberatore universale e il suo Regno sulla terra realizzarsi
in una società fraterna e giusta. “Ero veramente convertita, scriverà, e
avevo concepito il desiderio di consacrare tutte le mie forze o meglio tutta la
mia debolezza a questa Chiesa che sola ormai ai miei occhi aveva quaggiù il
segreto e la potenza del bene”.
Nello stesso periodo, Anna Eugenia incontra un altro
ardente predicatore, il Padre Combalot, che sceglie come suo confessore. Questi
si rende conto che ha davanti a sé una creatura d’élite e la sceglie
all’istante come fondatrice della Congregazione che sogna per l’educazione
delle giovani. Egli è convinto che solo attraverso l’educazione si potrà
evangelizzare le intelligenze, rendere cristiane le famiglie e così trasformare
la società. Anna Eugenia accetta questo progetto come volontà di Dio per lei e
si lascia guidare e formare dal padre Combalot.
A 22 anni diventa fondatrice delle Religiose
dell’Assunzione la cui missione è di annunciare Gesù Cristo, di farlo conoscere
ed amare, e di lavorare all’estensione del Regno di dio negli individui e nella
società. Nel 1839, con altre due giovani, inizia una vita di comunità, di
preghiera e di studio in un modesto appartamento della rue Ferou, vicinissimo
alla Chiesa di san Sulpicio. Nel 1841, è aperta la prima scuola con l’aiuto di
Madame de Chateaubriand, del padre Lacordaire, di Montalembert e dei loro
amici.
Maria Eugenia e le sue prime sorelle vogliono unire la
tradizione e la novità, i tesori della spiritualità e della saggezza della
Chiesa a una forma di vita religiosa e di educazione capace di rispondere alle
esigenze degli spiriti moderni. Si tratta di assumere i valori del proprio
tempo e, insieme, di inscrivere i valori evangelici nella nuova cultura
dell’era dell’industrializzazione e della scienza. La congregazione svilupperà
una spiritualità centrata su Cristo e l’Incarnazione, tenendo insieme una vita
profondamente contemplativa e un impegno apostolico intenso.
Maria Eugenia di Gesù ha amato il suo tempo con ardore
e ha partecipato attivamente agli avvenimenti della storia, ne ha saputo
cogliere la novità e ha avuto il coraggio di entrarvi.
Ma la sua missione fondamentale è stata quella di
stabilire nella Chiesa la sua famiglia religiosa e assicurarne la vitalità
profonda. Lo ha fatto attraverso l’insegnamento dei capitoli monastici
settimanali, il discernimento delle vocazioni, la redazione delle Costituzioni.
Dal 1840 al 1888, anno dell’approvazione definitiva della Regola da parte di
Roma, Maria Eugenia ha continuato a precisare il suo pensiero e a definire i
mezzi che avrebbero permesso alle sue figlie di vivere l’appello del Signore in
fedeltà e senza deviazioni.
Gli ultimi anni della sua vita sono anni di
diminuzione fisica progressiva, d’umiltà e di silenzio; tutta la sua vita si
concentra su Gesù Cristo. Il 9 marzo 1898 riceve per l’ultima volta
l’Eucaristia e nella notte del 10 si addormenta dolcemente nel Signore. Sarà
beatificata da S.S. Paolo VI, il 9 febbraio 1975 a Roma.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20070603_eugenie-jesus_it.html
Den hellige Maria Eugenia
Milleret de Brou (1817-1898)
Minnedag: 10.
mars
Den hellige Maria Eugenia
(fr: Marie-Eugénie) het egentlig Anna Eugenia Milleret de Brou (fr:
Anne-Eugénie) og ble født den 25. august 1817 i Metz i Nordøst-Frankrike. Hun
var den fjerde av fem barn i et velsituert og kultivert, men ikke særlig
religiøst hjem. Hennes far, Jacques Milleret, var bankier og tidligere deputert
i Moselle. Han var en beundrer av Voltaire, mens hennes mor, Eleonore-Eugénie
de Brou fra Luxembourg, praktiserte ikke lenger sin katolske tro, men innpodet
i den unge datteren en sans for ærlighet og rettskaffenhet samt en sterk
pliktfølelse.
I hennes barndom var
familien velstående, men likevel var deres liv preget av en viss askese. Mot,
sjenerøsitet og selvkontroll ble forventet av barna, og de ble opplært til å ha
omsorg for de syke og respektere de fattige. Da hennes yngre søster og en eldre
bror døde, var det hennes gjenlevende bror Louis som ble hennes fortrolige i
barndommen, og med ham delte hun alt. Hun mottok sin første kommunion som
sosial konvensjon i en alder av tolv år, men for henne var det imidlertid et
nådens øyeblikk og begynnelsen på en livslang hengivenhet for Det hellige
sakrament.
I de neste tre årene ble
familien rammet av tragedie. Anne-Eugénie fikk tyfus, noe som gjorde det
nødvendig med mange måneders hvile på familiens château Preisch ved
grensen til Luxembourg og Tyskland, hvor de bodde seks måneder i året. I 1830
gikk hennes far konkurs, og både deres château og deres hus i Metz ble solgt.
Hennes foreldre, som aldri hadde gått spesielt godt sammen, ble separert i
1831. Mens faren og Louis fortsatte å bo sammen, flyttet moren og Anne-Eugénie
til Paris. For henne var det et enormt slag, men i de månedene de var alene
sammen, kom hun sin mor mye nærmere. I 1832 døde Madame Milleret av koleraen
som herjet i Paris, og Anne-Eugénie ble etterlatt alene i en alder av femten
år.
Hennes far sørget for at hun fikk bo hos Mme Doulcet,
en overklassekvinne i Châlons. Men runden med fasjonable selskaper
og soareer som nå utgjorde hennes liv, gjorde henne dypt misfornøyd. Hennes
skarpe hjerne fant ingen intellektuell stimulans i det selskapet hun var
tvunget til å befinne seg, og hun erfarte en følelse av total tomhet. Det
fantes ingen som hun kunne dele med sin opptatthet av Guds eksistens og
meningen med livet og den lengsel hun følte etter å gjenvinne forholdet til Gud
som hennes første kommunion syntes å bebude. Hennes far bestemte seg da for å
sende henne til Paris til hans kusine, Mme Foulon. Dette var et fromt hjem, men
så trangsynt at den unge kvinnen følte seg enda mer innesperret.
Den unge dominikanske
predikanten abbé Lacordaire, en tidligere disippel av abbé Félicité R. de
Lamennais (1782-1854), som allerede var berømt for sine talegaver, hadde i 1836
startet en serie med fasteprekener i katedralen Notre-Dame. Det var forventet
at Anne-Eugénie gikk til fasteprekener, og hun valgte å gå til Notre-Dame for
Lacordaires andre serie. Det var på den siste dagen at predikantens ord traff
henne: «Det er bønn som gjenetablerer vårt forhold til Gud (
) Tvil er
begynnelsen på tro». Hun skulle senere si at hennes kall daterte seg fra disse
prekenene i Notre-Dame, som hun kalte sitt «møte med nåden». Hennes umiddelbare
ønske var å vie seg fullstendig til Gud. Lacordaire forsto hennes behov, og han
ga henne det råd å begynne å lese, spesielt de samtidige filosofiske
forfatterne de Maistre, Bonald, Bourdaloue og andre. Han diskuterte
ordenslivets natur med henne, men han rådet henne til å vente med et slikt
skritt. Hennes umiddelbare behov var å be, lese og vente.
Hun ventet i et år, og i
denne tiden var eukaristien hennes grunnpilar. Kort før neste faste hadde hun
en drøm. Hun var i en fremmed kirke og hørte på en ukjent predikant. En stemme
instruerte henne: «Han vil vise deg den veien du må gå». Da hun gikk inn i
kirken Saint-Eustache for å høre på fasteprekenene, kjente hun igjen kirken og
predikanten fra sin drøm, abbé Théodore Combalot, en annen tidligere disippel
av abbé de Lamennais. Resultatet var et merkelig partnerskap. Hun var bare tyve
år gammel på den tiden, stille, reservert og intelligent, mens han var en
flammende taler, lidenskapelig og oppfarende. Hun følte seg ikke tiltrukket,
men likevel var det til ham hun var blitt ledet.
Combalot hadde i tolv år
hatt et ønske om å grunnlegge en kongregasjon for kvinner som skulle være
kompromissløst kontemplativ av karakter og samtidig viet til utdannelse av
kvinner, som han betraktet som de naturlige redskapene for en kristen fornyelse
av samfunnet. Det var en visjon hun kunne dele, selv om hennes beskjedenhet og
intelligens antydet at hun neppe var et egnet instrument for å gjennomføre et
slikt prosjekt. Hun ble
fermet (konfirmert) i påsken 1837 og syntes tilstrekkelig styrket til å
akseptere dette usannsynlige kallet til tross for sine egne bekymringer og
motstanden fra faren og broren.
Hun trådte inn i novisiatet hos
Visitasjonsnonnene (Ordo de Visitatione Beatae Mariae Virginis – OVM)
i Côte Saint-André i Sør-Frankrike i 1838. I denne kommuniteten fant
hun de tiltrekkende trekkene i den hellige Frans av Sales'
spiritualitet: En varm, broderlig kjærlighet, ydmykhet, vennlighet, enkelthet
og godt humør. Det harde studieprogrammet som hun nå startet på, passet henne
godt: Skriften, thomistisk teologi, den hellige Alfons Maria de
Liguoris (1696-1787) moralteologi og de hellige Augustins
og Teresas
spiritualitet. I tillegg fikk hun undervisning i latin, tysk og engelsk.
Hun førte en
korrespondanse med abbé Combalot og fikk noen ganger besøk av ham. Ved et av
besøkene ble han fulgt av abbé Emmanuel d'Alzon, som senere ble hennes nære
venn og rådgiver. Han var entusiastisk tilhenger av foretakendet, men han var
skarp nok til å oppdage at den impulsive og autoritære Combalot sannsynligvis
heller ville hindre enn å hjelpe grunnleggelsen. Men Combalot var nå i gang med
å rekruttere de fremtidige medlemmene av kongregasjonen, og med stor suksess.
Den 30. april 1839
begynte den første kommuniteten i Rue Ferou nær kirken Saint-Sulpice i Paris
med Anne-Eugénie og Anastasia Bevier, og snart sluttet fire andre seg til dem,
blant dem den irske mystikeren Catherine O'Neill (ordensnavn Moder Teresa
Emmanuel), som skulle inneha posten som novisemester i førti år. Instituttet
ble til kongregasjonen Assumpsjonssøstrene (Religieuses de l'Assomption –
RA) (Sorores ab Assumptione in coelum Beatae Mariae Virginis), som første
gang ble approbert i 1867 og endelig godkjent i 1888. De levde i stor materiell
fattigdom, som ikke ble bedre av en mangel på trening i huslige sysler i
tillegg til hyppige flyttinger på jakt etter de riktige lokalene. Imidlertid
var det en positiv ånd og en atmosfære av gjensidig respekt og tillit, enkelhet
og vennlighet, noe som for en stor del skyldtes Anne-Eugénies ærbødighet for
nådens arbeid i andre. I prinsippet skulle alt ha gått glatt, hadde det ikke
vært for den sære Combalot, som med sine motsigende direktiver gjorde lydighet
om til en slags prestasjon i øvelsen åndelig gymnastikk.
Den første
ikledningsseremonien fant sted i august 1840, og i 1841 ble Anne-Eugénie, som
nå var sr. Marie-Eugénie av Jesus, valgt til superior av resten av gruppen. I
1841 åpnet søstrene sin første skole. I løpet av relativt kort tid var de
seksten søstre fra fire nasjonaliteter i kommuniteten. Det nye instituttet
begynte å bli kjent og fikk venner blant de intellektuelle og sosialt følsomme
katolikkene i Paris som var sympatisk innstilt til deres mål: Chateaubriand,
den salige Fredrik
Ozanam (1813-1853), brødrene Boré, Jean Joseph Poujoulat og mange
andre. Disse kontaktene og gruppens sterke interesse i sosiale spørsmål skulle
komme til å plage erkebiskopen av Paris' samvittighet.
Det umiddelbare problemet
han måtte ta seg av, var imidlertid Combalot. Nå når det begynte å bli et behov
for å etablere konstitusjoner for kongregasjonen, hadde Combalot begynt
arbeidet og laget en tretti sider lang introduksjon uten referanse verken til
sr. Marie-Eugénie og søstrene eller erkebiskopen. Mens dokumentet inneholdt mye
som inspirerte dem alle, reflekterte det hans egen spesielle type retorikk. Erkebiskopen
bestemte seg for å handle og utnevnte abbé (senere biskop) Gros i Combalots
sted. Combalot nektet å akseptere dette, og stilte gruppen overfor valget
mellom sr. Marie-Eugénie og ham selv. Han ville ta med gruppen til Bretagne og
reetablere dem der. Men nå var søstrene alt for tett knyttet sammen til å komme
ned på Combalots side, Selv om de var klar over hvor mye de skyldte ham, var de
ikke villige til å gjøre som han foreslo. Han dro da til Roma.
Mens gruppens samhold var
sterkt, var ikke dens levedyktighet like opplagt for erkebiskopen, som satte
spørsmålstegn ved deres avgjørelse om å be tidebønnene i stedet for det mer
vanlige lille Mariaofficiet. Han mente at kombinerte religiøse og verdslige
studier var en for stor byrde, at konsekrerte kvinner ikke skulle ha så mange
kontakter med verden eller være interessert i sosiale spørsmål og at unge
kvinner i et kloster skulle ha beskyttelse av et gitter. Dessuten var deres
fattigdom så ekstrem at postulantene forsvant, og arbeidet med undervisning
hadde ikke engang startet. Biskop Gros foreslo at gruppen skulle oppløses. Men
nok en gang viste de hva de var laget av: Det samtidens samfunn trengte, var
nettopp utdannelse, og hvis de skulle engasjere seg i det, ville søstrene
trenge å være velutstyrt; de, mer enn de fleste, ville trenge en solid basis av
bønn. Biskop Gros føyde seg. Et år senere var det åtte jenter på skolen, og den
25-årige sr. Marie-Eugénie skrev sin «Råd om utdannelse» for instituttet.
Novisiatet ble formelt
åpnet i 1842, men det ble på nytt uttrykt bekymring for en for kontemplativ
orientering, denne gangen av en ny kirkelig superior som arbeidet på
konstitusjonene. Sr. Marie-Eugénie reagerte med en viss skarphet: «Jo mer jeg
driver på, jo mindre sympati føler jeg for prester eller fromme legfolk (
)
Ingenting som er stort og frisinnet, vekker gjenklang hos dem. Må jeg
modifisere vårt eget levesett slik at jeg fjerner alt som sjokkerer deres
trangsynte sinn?» I 1844 avla de fem første medlemmene endelig sine løfter.
Abbé Emmanuel d'Alzon ble
Marie-Eugénies åndelige veileder kort etter grunnleggelsen, og han var som en
far, bror og venn for henne avhengig av omstendighetene. De to hjalp hverandre
i en periode på mer enn førti år. Begge hadde en nådegave for vennskap, og de
inspirerte mange legfolk til å arbeide sammen med dem og med Kirken.
Fra 1850 begynte
virksomheten å ekspandere, og dette forsatte så lenge grunnleggersken levde.
Skoler og klostre ble etablert over hele Frankrike, i England, Spania og
Italia, på Filippinene og i Sentral- og Sør-Amerika. Det oppsto også sidegrener
til kongregasjonen. De søstrene som ble sendt til den første grunnleggelsen i
Sør-Afrika, som mislyktes, forble der og dannet «Misjonsassumpsjonssøstrene» (Missionary
Sisters of the Assumption – MSA). Abbé Emmanuel d'Alzon grunnla
«Augustinerne av Assumpsjonen» (Congregatio Augustinianorum ad Assumptione –
AA) for menn i 1845, og et av deres medlemmer skulle grunnlegge «De små
assumpsjonssøstrene» (Petites Soeurs de l'Assomption – PSA), mens i
1855 startet assumpsjonistenes tredjeorden i Nîmes. Senere etablerte abbé
d'Alzon «Orantene av Assumpsjonen» på et tidspunkt da Marie-Eugénie ikke kunne
gå med på hans anmodning om å sende sine søstre til Balkan.
I 1858 ble sr.
Marie-Eugénie valgt til generalsuperior på livstid. Da hadde kongregasjonen
etablert sin identitet og blomstret. Hennes oppgave fra da av var å lede dens
ekspansjon og veilede dens medlemmer i hellighet. Men det manglet et
ytterligere skritt for å forankre hennes arbeid solid innenfor Kirkens
juridiske struktur. I 1866 søkte hun Roma om approbasjon av instituttet, et
trekk som ikke fikk støtte fra de gallikanske elementene innen Kirken i
Frankrike. Den kirkelige superior for instituttet, p. Véron, ville ikke
samarbeide, og faktisk holdt han tilbake materiale som var nødvendig for
søknaden og fortsatte å underminere Marie-Eugénies posisjon. Han gikk så langt
som å planlegge kongregasjonens utvisning fra Paris. Generalsuperioren tilbød
seg å trekke seg, men situasjonen endret seg brått da p. Véron døde.
Approbasjonen kom året etter, i 1867, og den endelige godkjennelsen kom i 1888.
Dette skrittet var viktig for grunnleggersken.
Assumpsjonssøstrene slo
an i Frankrike, England, Spania og Italia, og allerede i hennes levetid nådde
de Sentral-Amerika og Filippinene. Selv levde hun sine siste år, gammel og
svekket av sykdom, et rent kontemplativt liv.
Hun døde den 10. mars
1898 i Anteuil. Ved hennes død talte kongregasjonen 29 hus, i dag er det 170
kommuniteter med nesten 1.200 søstre i 34 land, åtte i Europa, fem i Asia, ti i
Amerika og elleve i Afrika. Hennes saligkåringsprosess ble innledet i Roma i
1940, og i 1961 anerkjente den salige pave Johannes XXIII høytidelig
hennes «heroiske dyder», noe som ga henne tittelen Venerabilis («Ærverdig»).
Hun ble saligkåret den 9. februar 1975 av pave Paul VI (1963-78).
Den 16. desember 2006
undertegnet pave Benedikt XVI dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som
godkjente et nytt mirakel på hennes forbønn. Hun ble helligkåret av pave
Benedikt den 3. juni 2007 i Vatikanet sammen med tre andre. Hennes minnedag er
dødsdagen 10. mars.
I dag er
Assumpsjonssøstrene virksomme overalt i ulike samfunnslag i Europa, men de er
også nådd ut til pygmeene i Kamerun, tuaregenes telt i Niger, statskollektivene
i Tanzania, hos indianerne i Guatemalas fjell, blant Indias fattige, i det høyt
industrialiserte Japan. I Danmark (Høje Tåstrup og Als kloster) har de vært
siden 1908. Der og i Sverige (Göteborg) er de særlig kjent for sin
sognekatekese, skole- og retrettvirksomhet.
Kilder: Attwater
(dk), Attwater/Cumming, Butler (III), Benedictines, Schauber/Schindler, Index99,
Patron Saints SQPN, Infocatho, Heiligenlexikon, vatican.va, Abbaye
Saint-Benoît, assumption.edu.ph, sktpaul.dk - Kompilasjon og oversettelse:
p. Per Einar
Odden - Opprettet: 2004-04-13 22:49 -
Sist oppdatert: 2007-06-02 21:28
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/medebron
Voir aussi : https://www.cath.ch/newsf/rome-les-religieuses-de-l-assomption-se-preparent-a-la-canonisation-de-leur-fondatrice/